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concours interne d`administrateur territorial

1. Bulletins d informations g n rales des communes m Espaces r serv s aux conseillers d opposition tants et plus de r server un espace pour l expression des conseillers d opposition dans certaines publica tions municipales cette r gle ne s applique pas aux publications qui rendent compte par elles m mes de l ensemble des sensibilit s politiques repr sent es au sein du conseil et elle ne fixe pas de r gles pr cises sur l importance des espaces r serv s Conclusions Tor RER in mr nt EPA Dra o tE v Fran ois S ners commissaire du Les faits Le 2 d cembre 2002 le conseil munici pal de la commune de Pertuis dans le Vaucluse a adopt un nouveau r glement int rieur dont plusieurs dispositions ont t contest es par un conseiller municipal d opposition Les dispositions litigieuses dict es aux articles 27 28 et 30 du r gle ment ont trait d une part aux espaces r serv s aux lus d opposition dans les bulletins d information municipaux d autre part aux locaux mis la disposi tion de ces m mes lus Le litige a t port devant le tribunal administratif de Marseille le juge des r f r s de ce tribu nal a partiellement fait droit en f vrier 2003 une premi re demande fond e sur l article L 521 2 du Code de justice administrative mais son ordon nance a t annul e par une ordonnance du juge des r f r s du Conseil d tat qui a consid r que la condi
2. Art L 4132 23 1 Lorsque la r gion diffuse sous quelque forme que ce soit un bulletin d information g n rale sur les r alisations et la gestion du conseil r gional un espace est r serv l expression des groupes d lus Les modalit s d application de cette disposition sont d finies par le r glement int rieur c J www legifrance gouv fr DOCUMENT N 2 Questions crites 12leg 2005 R glementation relative au bulletin municipal Minist re de d p t Int rieur Ta crite N 15525 du 13 01 2005 page 67 avec r ponse pos e par MASSON Jean Louis du groupe M Jean Louis Masson attire l attention de M le ministre de l int rieur de la s curit int rieure et des libert s locales sur le fait que l article L 2121 27 14 du code g n ral des collectivit s territoriales pr voit qu un espace est r serv dans chaque bulletin municipal l expression des conseillers n appartenant pas la majorit municipale souhaiterait qu il lui indique si l espace r dactionnel en cause doit tre obligatoirement r parti de mani re proportionnelle l importance de chaque groupe d opposition souhaiterait aussi savoir si le maire peut imposer la typographie et interdire par exemple qu il y ait des sous titres Minist re de r ponse Int rieur Publi e dans le JO Senat du 10 03 2005 page 694 Selon les dispositions de l article L 2121 27 1 du code g n ral des collectivit s territoriales dans les bul
3. moins qu il ne s agisse d une confirmation de cette suspicion 2 Des modalit s d exercice confi es aux ex cutifs territoriaux Qu il s agisse du droit de l article 8 ou du droit de l article 9 les modalit s d exercice en sont confi es aux ex cutits territoriaux tr s pr cis ment au r glement int rieur des diff rentes collectivit s En ce qui concerne le droit de l article 8 la loi dispose en ce sens notamment que le r gle ment int rieur fixe les r gles de pr sentation et d examen de la demande de constitution de la mission ses modalit s de fonctionnement les modalit s de sa composition dans le respect du principe de la repr sentation proportion nelle la dur e de la mission qui ne peut exc der six mois compter de la date de la d lib ration qui l a cr e ainsi que les condi tions dans lesquelles elle remet son rapport aux membres de la collectivit concern e En ce qui concerne cette fois ci le droit reconnu l article 9 celui ci dispose que les modalit s d application de cette disposition sont d finies par le r glement int rieur Or il appartient aux diff rents ex cutifs territoriaux d organiser laboration suppos e collective du r gle 21 Institutions et autorit s locales ment int rieur de l assembl e territoriale concern e faut sans doute pr ciser que la loi du 6 f vrier 1992 a g n ralis la dotation par les diff rentes assembl es territo
4. DOCUMENT N 8 COLLECTIVITES TERRITORIALES L ESSENTIEL a a loi n 2002 276 du 27 f vrier 2002 relative la d mocratie de proximit a conf r aux lus locaux de 9 nouveaux droits en particulier celui de s exprimer Fe les organes d information des collectivit s territoriales En pratique beaucoup de collectivit s territoriales avaient d j pris l habitude d accorder une tribune l opposition dans les journaux d information qu elles publient S appuyant sur ce constat la commission des lois du S nat a propos sans succ s de supprimer du projet de loi relatif la d mocratie de proximit l article consacrant le droit d expression des lus locaux dans les organes d information des collectivit s terri toriales rapport n 156 de Daniel Hoeffel au nom de la com mission des lois d pos le 19 d cembre 2001 L article 9 de la loi a donc modifi cet effet le code g n ral des collectivit s territoriales en consacrant explicitement ce droit dans les communes de 3 500 habitants et plus art L 2121 27 1 dans les d partements art L 3121 24 1 et dans les r gions art L 4132 23 1 Dans les trois cas le l gislateur a nonc en une phrase le droit d expression reconnu aux lus locaux en renvoyant au r glement int rieur de l assembl e de chaque collectivit ter ritoriale le soin d en d finir les modalit s d application Ainsi par exemple l article L
5. raison d un sixi me de page par conseiller municipal approche qui n est pas d clar e ill gale par le tribunal jugement Chandon Le r glement peut aussi l attribuer des groupes d lus Toute fois le droit d expression ne peut tre r serv des groupes d lus que si chaque conseiller municipal est effectivement rattach un groupe En effet dans le cas contraire un conseiller municipal d opposition isol serait priv de toute possibilit d exercer le droit d expression qui lui est reconnu par la loi Rappelons que les conseillers municipaux tirent individuellement de leur qualit de membres de l assembl e municipale le droit d tre inform s et de s exprimer sur tout ce qui touche aux affaires de la commune sans que l exercice de ce droit puisse tre subordonn leur rattachement un groupe d termin CAA Nancy 4 juin 1998 Ville de Metz AJDA 1998 p 941 Le r glement int rieur peut attribuer individuellement aux conseillers municipaux concern s un espace d expression LA NOTION DE CONSEILLERS N APPARTENANT PAS LA MAJORITE MUNICIPALE Le l gislateur n a pas souhait garantir le droit d expres sion des lus de la majorit municipale dans les bulletins d in formation mais seulement ceux de la minorit Cette discrimination positive en faveur des lus mino ritaires du conseil municipal n est pas absolument in dite En effet les articles L 2121 27 et D 212
6. 27 1 du Code g n ral des collectivit s territo 27 et 28 du r glement du conseil munici pal de Pertuis adopt par la d lib ration du 2 d cembre 2002 au rejet des demandes tendant la suspension de ces dispositions au rejet du surplus des conclusions de la requ te et de la demande de M F tendant l obtention de frais non compris dans les d pens m re riales Dans les communes de 3 500 habitants et blus lorsque la commune diffuse sous quelque forme que ce soit un bulletin d information g n rale sur les r alisations et la gestion du conseil municibal un espace est r serv l expression des conseillers n ap bartenant pas la majorit municipale que par sa d lib ration du 2 d cembre 2002 le conseil municipal de Pertuis a approuv les articles 27 et 28 de son r glement int rieur le premier fixant une page dans la revue municipale et une demi page dans le bulletin Pertuis Info l espace r serv aux conseillers n appartenant pas la majorit municipale et le second chargeant le maire de r partir cet espace en cas de pluralit de demandes et imposant que jes articles soient remis un mois au moins avant la parution du bul letin concern qu il r sulte du dossier soumis au juge des r f r s que la revue municipale para t deux fois par an et comporte outre un r pertoire des commerces et associations et un guide des principales d marches aupr s des servic
7. connue juridiquement en ayant le droit de se montrer de se faire entendre et d exercer un contr le permanent sur la gestion de la majo rit locale Or d abord la jurisprudence des plus hautes juridictions nationales et euro p ennes le Conseil constitutionnel et la Cour europ enne des droits de l homme en particu lier indique que le pluralisme des courants d id es et d opinions constitue le fondement de la d mocratie Ensuite historiquement ainsi que le montre Marcel Gauchet si lhis toire de la d mocratie repr sentative se laisse d couper en trois moments le premier d entre eux correspond dit il ce que j appellerai la victoire du principe de pluralit de concert avec la division partisane royalistes r volu tionnaires se trouve consacr e la diff rence repr sentative l existence d une sc ne pari o la division politique du pays est faite pour tre projet e et figur e tandis que l opinion garde la libert de se manifester en dehors de la soh re de la d cision politique Pluralit des forces en pr sence donc pluralit des lieux de l espace politique pluralit des organes politi ques se dessine donc qu aussi bien histori quement politiquement que juridiquement le pluralisme est au fondement de la d mocratie En instituant juridiquement le pluralisme au ni veau territorial cette loi fonde par cons quent la d mocratie territoriale ou d mocratie de proximit C es
8. et minorit municipale unique ment en fonction du r sultat des op rations lectorales l ex pression conseillers n appartenant pas la majorit munici pale visant dans ce cas les membres du conseil municipal qui n ont pas t lus sur la liste arriv e en t te aux lections municipales Cette approche est comparable celle suivie par le tribunal administratif de Nice dans son jugement du 3 f vrier 2000 Bar ty et autres note Michel Verpeaux RFDA 2000 p 803 dans lequel il est jug que pour lap plication de l article L 2121 22 du code g n ral des collecti vit s territoriales qui pr voit que la composition des diff rentes commissions municipales doit respecter le principe de la repr sentation proportionnelle la repr sentativit dans la composition de ces commissions doit s appr cier au regard du r sultat du scrutin des lections municipales et donc des listes soumises au suffrage des lecteurs lesquelles demeurent intangibles pendant toute la dur e du mandat du conseil muni cipal En appel la cour administrative d appel de Marseille a confirm le Jugement mais sur un autre fondement 31 d cembre 2003 Ville de Nice reg n O0OMA00631 Toutefois la rigidit de cette approche para t contraire l essence du droit garanti par les dispositions concern es du code g n ral des collectivit s territoriales En effet la loi sur la d mocratie de proximit a entendu garanti
9. metteur entra ne une in formation non pertinente ne permettant pas d clairer les administr s Ce postulat est rapprocher directement de la d cision du Conseil constitutionnel du 10 11 oc tobre 1984 consacrant la libert des lecteurs en la rattachant directement la notion de plu ralit inscrite l article 11 de la D claration des droits de l homme et du citoyen En somme de la part du l gislateur le plura lisme des opinions exprim es dans le bulletin d information doit permettre une information plus clair e plus pertinente et donc in fine un choix dans l urne effectu en toute connais sance de cause 2 La cons cration d un droit l expression des conseillers n appartenant pas la majorit dans le Bulletin municipal l article 9 de la loi du 27 f vrier 2002 ne n cessitant pas de dispositions r glementaires pour son application tend largement ce nouveau droit En effet seules les communes inf rieures 3 500 habitants ne sont pas sou mises cette disposition l article 21 de la loi soumet enti rement les EPCI Le droit lex pression doit tre inscrit non pas dans un jour nal de propagande mais dans un bulletin d informations g n rales sur les r alisations et la gestion de l assembl e d lib rante Ce point m rite d tre soulign dans la mesure o la principale critique relative la qualification du bulletin municipal comme moyen d exer cice du droit l
10. 00MA01278 pr sent e par M Maury avocat pour l Association de gestion des comptes de secr tariat du groupe Front national du conseil r gional de PACA La requ rante demande la cour 1 d annuler le jugement n 960241 1 9602823 9706208 du 11 avril 2000 par lequel le tribunal administratif de Marseille a rejet ses demandes tendant l annulation du titre de recette ex cutoire du 15 janvier 1996 par lequel le pr sident du conseil r gional de Provence Alpes C te d Azur lui a ordonn de reverser une somme de 2811297 90 F de l avis des sommes payer mis par le payeur r gional fin de recouvrement du titre de recette du 15 janvier 1996 du rejet implicite par le pr sident du conseil r gional de Provence Alpes C te d Azur de sa demande en date du 20 mars 1997 tendant tre partiellement d charg e des sommes mises en recouvrement par le titre de recette du 5 jan vier 1996 2 d annuler les d cisions et actes administratifs ci dessus mentionn s Consid rant qu aux termes de l article 32 bis de la loi susvis e du 6 f vrier 1992 dans sa r dac tion issue de l article 27 de la loi n 95 65 du 19 janvier 1995 I Dans les assembl es d lib rantes des communes de plus de 100 000 habitants des d partements et des r gions le fonctionnement des groupes d lus peut faire l objet de d lib rations sans que puissent tre modifi es cette occasion les
11. 21 f vrier 2003 M Collin pr c LES LIMITES MAT RIELLES DU DROIT D EXPRESSION LA NOTION D ESPACE Il ressort des travaux pr paratoires de la loi relative la d mocratie de proximit que l imitiative de sa commission des lois et avec lavis favorable du gouvernement l Assem bl e nationale a remplac dans le texte du projet d article L 2121 27 1 du code g n ral des collectivit s territoriales la notion de place appropri e r serv e l opposition muni cipale dans le bulletin municipal par la notion d espace en renvoyant au r glement int rieur la d finition des modalit s d application de cette notion volontairement impr cise Dans les r glements int rieurs soumis l appr ciation du tribunal administratif de Versailles ces modalit s d applica tion prennent la forme de l attribution aux lus dans les bul COLLECTIVITES TERRITORIALES 33 letins d information d espaces d finis soit par un nombre de pages ou une fraction de page soit par une quantit de caract res ou de signes typographiques voire par l utilisation simultan e de ces deux approches L imagination des requ rants tant sans limite ces dispo sitions ont fait l objet de contestations sous plusieurs aspects Le premier aspect concerne l tendue de cet espace Le juge de l exc s de pouvoir peut il et en suivant quelles r gles appr cier le caract re suffisant de l espace r serv au
12. 3121 24 du code g n ral des collectivit s territoriales et dans les conseils r gionaux par l article L 4132 23 du m me code En revanche l article L 2121 28 du code g n ral des collecti vit s territoriales ne mentionne la constitution de groupes d lus que dans le cas des conseils municipaux des communes de plus de 100000 habitants Ceci explique que l article L 2121 27 1 du m me code qui s applique toutes les communes de 3 500 habitants et COLLECTIVITES TERRITORIALES 31 plus ne fasse pas r f rence des groupes de conseillers muni cipaux et indique que l espace d expression dans le bulletin d information g n rale est attribu des conseillers Comme le rel ve le tribunal administratif de Versailles il ne r sulte donc pas de cette disposition que les conseillers n ap partenant pas la majorit municipale doivent n cessairement tre constitu s en groupes politiques pour pouvoir b n ficier d une tribune jugement de Lesquen Le r glement int rieur peut donc attribuer individuelle ment aux conseillers municipaux concern s un espace d ex pression Par exemple le r glement int rieur du conseil muni cipal de la commune de Bures sur Yvette pr voit les conditions dans lesquelles les conseillers municipaux ne fai sant pas partie de la majorit pourront s exprimer dans le bulletin municipal en dispo sant qu une page par mois sera mise leur disposition
13. Article 1 7 La requ te de l Association de gestion des comptes de secr tariat du groupe Front national du conseil r gional de PACA est rejet e 0 La question des moyens attribu s aux groupes politiques dans les assembl es des collectivit s locales les plus importantes a d fray la chronique Des dotations ont t ainsi allou es sans qu aucun texte ne r gisse leur octroi jusqu l intervention de la loi du 29 janvier 1993 Le Conseil d tat a annul plusieurs d lib rations prises avant l intervention de ce texte qui avaient accord des subventions des groupes politiques Elles ont t jug es comme ne constituant pas une d pense d int r t r gional ou communal dans une communaut urbaine comme dans les communes ou r gions 1 Ce n est que par la loi du 19 janvier 1995 que le l gislateur a d cid d autoriser certaines aides aux groupes d lus de certaines collectivit s 11 Pour r gler la difficile question des d lib rations ant rieures qui avaient conduit des chambres r gio nales des comptes d clarer des lus comptables de fait et ordonner le reversement d importantes sommes la loi ajoutait une validation des actes ant rieurs Mais le Conseil constitutionnel a interpr t strictement la port e de cette disposition r troactive il a jug qu en pr voyant la validation des actes pris 9 CE 6 d cembre 1993 Communaut urbaine de Lyon Rec p 347 AJDA 1994 189
14. Enfin au cune mission ne peut tre cr e partir du 1 janvier de l ann e civile qui pr c de l ann e du renouvellement g n ral ou triennal pour les d partements des assembl es d lib ran tes RGCT n 24 juillet ao t 2002 En somme si la cr ation d une telle mission conf re un droit de regard l opposition il reste que la mise en uvre concr te de cet ou til directement li e la sp cificit du scrutin laisse craindre des difficult s d application pour l opposition compte tenu des contraintes impos es par le l gislateur N anmoins l op position aura par le truchement du r glement int rieur une garantie quant au respect de la r gle de droit En effet il appartient au r gle ment int rieur de fixer les r gles de pr senta tion et d examen de la demande de constitution de la mission ses modalit s de fonctionnement et les modalit s de sa compo sition Devant le caract re al atoire s apparentant toute chose gale par ailleurs la mise en place des consultations locales de cet instru ment l opposition pourra toujours b n ficier d une tribune afin d exprimer dans le bulletin d information un droit l expression B Un droit l information diversifi le droit l expression de l opposition dans le bulletin d information Le droit l information ne se r sume plus son existence mais concerne galement une exi gence Par l introduction dans l
15. article 9 d un droit l expression des conseillers n apparte nant pas la majorit 2 le l gislateur a consacr le principe selon lequel l expression du pluralisme des opinions conduit une meil leure information des habitants c est la notion d information pertinente 1 1 Le droit l information pertinente Depuis que des dispositions l gislatives ont permis aux administr s ou aux lus d invoquer un droit l information dans le fonctionne ment des collectivit s territoriales ce dernier a toujours t appr hend quant son tendue En somme au fil des ann es il s agissait de restreindre le cercle du secret sans se soucier des conditions permettant de rendre ce droit l information effectif Quelques dispositions is sues de la loi du 6 f vrier 1992 ont commenc appr hender cet l ment qualitatif Ainsi le droit l information des administr s sur les do cuments budg taires inscrit l article L 2313 1 du CGCT imposait dans cette ma ti re technique faite pour les sp cialistes la communication des annexes sur la demande 54 Institutions et autorit s locales des administr s Cette disposition avait le m rite de rendre l op ration plus transparente pour l initi En revanche elle ne r solvait pas pour l il novice la compr hension du docu ment Ainsi il ne suffisait pas de consacrer l existence du droit l information mais il s agit de lui con
16. au cours du 19 si cle Ayant peu volu il a fallu attendre l apport fonda mental de la loi du 2 mars 1982 promettant le vote d une loi consacr e au d veloppement de la participation des citoyens la vie locale Dix ans plus tard le l gislateur par la loi du 6 f vrier 1992 consacrait dans son titre Il co difi aujourd hui l article L 2141 2 du code g n ral des collectivit s territoriales CGCT le droit des habitants tre inform s principe indissociable de la libre administration des collectivit s territoriales et le qualifiait de prin cipe essentiel de la d mocratie locale Cet ar ticle contribua consacrer un principe g n ral d pourvu d effet juridique obliga toire destin chapeauter l ensemble des dis positions anciennes des lois de 1871 et 1884 et celles inscrites dans la loi de 1992 Cette fragilit juridique fut apparemment renforc e por un jugement qui demeure isol du tribu nal administratif de Lille en date du 2 mars 2001 Pr fet de la R gion Nord Pas de Calais Pr fet du Nord c Com mune de Mons en Bar ul Le l gislateur par la loi du 27 f vrier 2002 va renforcer les avanc es de 1992 tant t en renfor ant le droit l information des usagers tant t en se consacrant au droit l information des admi nistr s B A Le droit l information des usagers la commission consultative des services publics locaux Cr e par la loi du 6 f vrier 1
17. centralisation se placent sur deux plans essentiellement diff rents et ind pendants l un de l autre Leur rapport peut tre formul par les propositions suivantes 1 La d centralisation n a pas n cessairement le ca ract re de syst me d mocratique Les organes locaux jouissant d une certaine ind pendance c est dire d une autonomie par rapport au pouvoir central ou d Etat peuvent en effet tre d sign s 2 La d mocratie est galement compatible avec la centralisation administra tive et avec la d centralisation son contraire i Ainsi la d centralisation demeurait une tech nique d organisation du pouvoir centralt A partir de ces lois et plus encore dans cette der ni re loi relative la d mocratie de proximit il y a d sormais un lien n cessaire entre d cen tralisation et d mocratie De sorte qu au jourd hui et l intitul de cette loi le r v le souhait la d centralisation la fran aise est synonyme de d mocratie territoriale ou d mocratie de proximit Les articles 8 15 de cette loi constitutifs de ses chapitres Il Droit des lus au sein des as sembl es locales et lll Fonctionnement des groupes d lus confortent cette synonymie En effet ces articles instituent juridiquement le pluralisme politique au sein des assembl es d lib rantes territoriales D sormais l opposi tion au sein de ces assembl es dispose non seulement d un statut mais surtout est re
18. ciation de l urgence on notera toutefois l obligation du respect d un for malisme pr cis n cessaire l utilisation de cette proc dure particuli re CAA Lyon 8 d cembre 1998 Commune de Mions req n 96LYO1673 Aux termes de l article L 2121 12 le d lai de convocation est abr g un jour franc mais il revient au conseil municipal de se prononcer sur l urgence en d but de s ance CE 18 f vrier 1998 Commune d Essey les Nancy req n 170709 Pour autant le Conseil d Etat a pu r cemment consid rer que la validation de la condition d ur gence par le conseil municipal n carte pas l absolue n ces sit peine de nullit du respect du d lai de l urgence fix un jour franc CE 14 d cembre 2001 T te req n 226042 L information sollicit e par les conseillers La possibilit pour les conseillers de solliciter l information r sulte du principe pos par la loi du 6 f vrier 1992 qui pr cise pour chaque niveau de collectivit que tout conseiller a le droit dans le cadre de sa fonction d tre inform des affaires de la collectivit qui font l objet d une d lib ration art L 2121 13 L 3121 18 L 4132 17 du code g n ral des collectivit s territoriales pour ce qui concerne respectivement les communes d partements et r gions En pratique cette qu te de l information est Hn balen en encadr e par le r glement int rieur de la collectivit La cir culair
19. donn es aux conseillers assure l effectivit d une information de qualit D autre part consid rer que pour tre de qualit l information passe aussi n cessairement par la formation des lus Une situation mieux prise en compte par la loi 2 27 f vrier 2002 relative la d mocratie de proximit 5 16 juin 2003 SATares DOCUMENT N 11 Droit l information et collectivit s territoriales Christophe Fiorentino Doctorant en Droit public l Universit Paris I Directeur des affaires juridiques d une commune Le droit l information au sein des collectivit s territoriales apr s la loi n 2002 276 du 27 f vrier 2002 relative la d mocratie de proximit gatoire la commission consultative des services publics locaux doit tre mise en place dans les communes de plus de 10 000 habitants et les EPCI de plus de 50 000 avant le 28 f vrier 2003 L obligation d informer les usagers est tendue f r 5 i Recompos e comp tence consultative obli frais de secours L affichage redevient le mode de publicit de droit commun L adjoint de quartier obligatoire dans les com munes de plus de 80 000 habitants est une courroie de transmission entre les habitants et la municipalit Les lus acqui rent un droit de contr le interne travers la mission d information et d valuation dans les communes et EPCI de plus de 50 000 ha bitants les d p
20. es d ill galit que sans qu il y ait m me lieu d examiner la r gularit de la d lib ration du 23 mars 1995 portant retrait des d li b rations du 9 juillet 1987 et du 30 avril 1992 il appartenait en toute hypoth se au pr sident du conseil r gional de ne pas faire application des dispositions r glementaires ill gales de ces d li b rations Consid rant que les versements mensuels effectu s sur le fondement des d lib rations du 9 juillet 1987 et du 30 avril 1992 taient ill gaux par voie de cons quence sans qu il y ait lieu d examiner les emplois auxquels les ont affect s les groupes d lus et ainsi qu il ressort des prin cipes susrappel s n ont pas t valid s par la loi du 19 janvier 1995 que ces versements proc dent en l esp ce de simples mesures de liquida tion qui n ont pas fait na tre de droits en faveur A3 de l association requ rante que par suite le pr sident du conseil r gional tait tenu d ordonner le reversement des dotations ill galement ver s es que l ensemble des moyens soulev s l en contre des actes en litige s av re par voie de cons quence inop rant Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que l association requ rante n est pas fond e soutenir que c est tort que par le jugement attaqu qui n est pas entach d omission sta tuer et est suffisamment motiv le tribunal admi nistratif de Marseille a rejet ses demandes D CIDE
21. la prise de d cisions D veloppements r cents RGCT n 11 2000 p 203 Jacques Bourdon Jean Marie Pontier Jean Claude Ricci Droit des collectivit s territoriales 1998 2 dition PUE p 253 35 Sur cette question Isabelle Muller Quoy Le droit des assembl es locales LGDJ coll Syst mes 2001 Fr d ric Sauvageot Pouvoir ex cutif et pouvoir d lib rant dans les collectivit s territoriales fran RGCT n 24 juillet ao t 2002 Institutions et autorit s locales aises in Annuaire 2001 des collectivit s locales p 25 CNRS ditions 36 Ici il s agira d voquer la situation des collectivit s territoriales m tropolitaines 37 Voir Laurence Baghestani Perrey et Michel Verpeaux Mode d lection des conseillers r gionaux et fonctionnement des conseils r gionaux enfin la r forme vint 2 RFDA 2000 p 109 38 JO 8 mors 1998 p 3557 39 Pour une application jurisprudentielle CE 25 novembre 1998 Mmes Forray Recueil Dalloz 1999 p 357 note Piastra 40 JO 20 janvier 1999 p 1024 41 Pour une application jurisprudentielle TA Dijon 4 mai 1999 Pr fet de la R gion Bourgogne c R gion Bourgogne Gazette du Palais 9 10 f vrier 2000 n 362 42 Articles 32 et 33 de la loi codifi s aux articles L 2121 19 et L 3121 20 du CGCT 43 CE 22 mai 1987 T te c Commune de Caluire et Cuire Rec p 179 AJDA 1987 p 664 concl Vi gouroux 44 Articles L 2121 28 L 3121 24 et L 4132 2
22. moins que ses comptes rendus sont fid les Plus d licate tait la question de l importance des espaces r server aux lus d opposition la loi ne donnant sur ce point aucune pr cision et ne renvoyant aucun texte d application En l esp ce la commune diffusait deux publications dans la premi re com portant en moyenne quatre pages elle en r servait une demie aux lus minoritaires dans la seconde comportant une vingtaine de pages r dactionnelles elle en r servait une L arr t il faut le noter ne pr cise pas la nature du contr le que le juge de l exc s de pouvoir doit exercer sur de telles d cisions M me dans le cadre d un contr le normal et non pas de l er reur manifeste d appr ciation il tait tr s s v re de regarder ces proportions comme insuffisantes comme le faisait l ordonnance de r f r Le l gislateur ayant laiss chaque collectivit le soin de trouver le point d quilibre r pondant l imp ratif de d mocratie il tait plus raisonnable de consid rer comme le fait le Conseil d tat que la ligne rouge n avait pas t fran chie au cas particulier quitte se montrer s v re l gard du juge de premi re instance en censurant une d naturation L arr t consid re par ailleurs qu il n y avait pas lieu d avoir de doute s rieux sur la l galit des r gles de proc dure fix es par le conseil municipal mais il n est pas tr s explicite sur ce point qui faisait
23. prendre par les conseillers doit de fait pouvoir r sulter d un choix Dans ce cas l vidence l information donn e doit permettre la dis cussion ventuellement d envisager des choix alternatifs en somme ne pas mettre le conseiller dans la situation extr me d avaliser ou de refuser la proposition manant de l ex cutif On l aura compris l information prend dans cette acception une tout autre dimension en m me temps que p se sur elle un degr d exigence accru L apport d l ments la d finition de l information suffi sante n est pourtant pas le fait du seul juge administratif Les chambres r gionales des comptes leur fa on contribuent aussi la t che m me si l vidence leurs r flexions sont moins dict es par le risque contentieux que par une approche plus op rationnelle Il en va ainsi pour le contr le des acti vit s des d l gataires de service public et plus g n ralement des partenaires d membrements et autres des collectivit s publiques Les chambres rel vent fr quemment en m me temps que le juge administratif l insuffisance des contr les ou l absence des rapports pourtant pr vus aux termes des dispositions l gislatives De la m me fa on les chambres se montrent souvent critiques avec les d lib rations de collecti vit s dont le caract re parfois succinct t moigne a minima d une insuffisance d information Ainsi s agissant de la r a lisation d un pro
24. rantes au travers de l adoption d un r glement int rieur Il appartiendra au r glement int rieur d organiser le cadre g n ral de la libre expression des conseillers en d terminant les organes de publication concern s en organisant une pagination respectant l galit de traitement entre les groupes et ventuellement entre les conseillers isol s Rien n impose en effet d accorder le m me espace d expression un groupe qu un conseiller municipal Il semble possible de distinguer ces diff rences de situation au tra vers de l importance de la pagination ou le rythme de publication Si Le r glement int rieur doit fixer les modalit s pratiques de taille de charte graphique des tribunes il doit galement organiser le rythme de parution et les d lais de remise des textes de mani re permettre au responsable de l ex cutif local d exercer ses responsa bilit s propres Il appartient aux responsables de l ex cutif de s as surer du contenu des tribunes de l opposition Le droit d expression reconnu aux minorit s ne saurait tre absolu Il s ins re en effet dans le cadre plus g n ral du service public de communication et ob it galement aux r gles pos es tant par les lois sur la presse de 1881 que par celles dict es par Le Code lectoral 26 MAI 2003 LA GAZETTE VI Quel contr le du contenu des tribunes Le maire ou le pr sident d un EPCI d tient du fait de sa double responsabilit de chef du ser
25. rations les affaires de la com mune L article L 2121 19 du m me code limite d ailleurs ce m me objet la libert d expression des conseillers munici paux puisqu il indique que ceux ci ont le droit d exposer en s ance du conseil des questions orales ayant trait aux affaires de la commune Ainsi comme le rel ve le jugement de Les quen les dispositions pr cit es du r glement int rieur du conseil municipal de Versailles se bornent rappeler la condi tion l gale qui d coule du principe g n ral selon lequel les organes et les services publics de la commune doivent exclu sivement r gler les affaires communales Suivant une approche identique le tribunal administratif de Lyon avait annul l ditorial d un maire dans un magazine municipal en raison du caract re totalement tranger la gestion de la muni cipalit du contenu de cet ditorial jugement Zavaurs pr c La question se pose de savoir quelle attitude doit adopter le maire directeur de la publication d un journal municipal auquel des lus demandent de publier un article qui ne res pecte pas cette condition parce que par exemple il porte sur l actualit nationale ou internationale Cette question est examin e dans le jugement Schmit concernant une requ te tendant l annulation du refus du maire de Longjumeau de publier dans le magazine municipal la tribune d un groupe d lus refus motiv par le fait que cet artic
26. s dans l arrondissement le nombre de m nages non imposables domicili s dans l arrondissement le nombre de personnes retrait es domicili es dans l arrondissement le nombre de personnes reconnues handicap es domicili es dans l arrondisse ment et le nombre d allocataires du Fonds national de solidarit Ces crit res pouvaient signifier que l existence d un particularisme social familial physique ou d ge engendrait la n cessit de d velopper des moyens financiers pour l information 33 Circulaire du 27 mars 2002 op cit 34 Sur cette question CE Ass 9 novembre 1973 Commune de Pointe Pitre Rec p 633 concl J Th ry l information des conseillers municipaux note Marcel Waline sous l arr t Commune de Pointe Pitre RDP 1974 p 1143 L information pr alable des conseillers municipaux note Fran ois Chouvel sous l arr t CE 27 octobre 1989 M de Peretti c Commune de Sarlat Quotidien Juridique 3 mai 1990 p 3 CE Sect 23 avril 1997 Ville de Caen Rec p 158 CAA Paris 3 juillet 2001 M Voiret RFDA 20017 p 1352 CE 29 d cembre 1999 Commune de Port Saint Louis Collectivit s Territoria les Intercommunalit mars 2000 p 12 Lo c Grard Elus le droit l information communale Gazette des communes 17 ao t 1992 p 68 Michel Verpeaux Les droits des lus ou le droit des assembl es lo cales 2 RFDA 1993 p 21 Myl ne Le Roux Information des lus locaux et participation
27. s de fonctionnement de la mission d information et d valuation Applicables toutes les collectivit s territoria lest mais excluant les arrondissements de Pa ris Marseille et Lyon et aux tablissements publics de coop ration intercommunale re groupant une population totale de 50 000 ha bitants au minimum la cr ation d une mission d information et d valuation est li mit e aux communes de plus 50 000 habi tants alors qu elle s applique l ensemble des d partements et des r gions La cr ation sur le fondement du principe proportionnel mane du conseil d lib rant sur proposition d un sixi me des conseillers municipaux d un cinqui me des conseillers g n raux et r gionaux Le r le de la mission sera de recueillir des l ments d information sur une question d int r t communal ou de proc der l va luation d un service public local Le l gislateur a souhait l instar des consul tations locales pr vues l article L 2141 2 du CGCT encadrer les modalit s de cr ation de la mission afin que l instauration de ce droit ne se transforme en v ritable tactique de harc le ment municipal Dans ce cadre des contraintes temporelles ont t rig es D abord un m me conseiller ne peut s associer une telle demande plus d une fois par an Ensuite la dur e de la mission ne peut exc der plus de six mois compter de la date de la d lib ration qui l a cr e
28. s de r partition des espaces pr vus laissent les int ress s dans l ignorance de la date de parution des bulletins et de l espace qui leur sera effectivement attribu ne sont pas en l tat de lins truction propres cr er un doute s rieux sur la l galit des articles 27 et 28 du r glement int rieur du conseil municipal tels qu approuv s par la d lib ration du 2 d cembre 2002 que la demande de suspension pr sent e par M Pellenc doit par suite tre rejet e Sur les conclusions tendant l application de l article L 761 1 du code de justice administrative Consid rant que dans les circonstances de l esp ce il n y a lieu de condamner ni la commune de Pertuis ni M Pellenc verser Pautre partie la somme qu elle demande au titre des frais expos s par elle et non compris dans les d pens D cide Art 1 L ordonnance du juge des r f r s du tribunal administra tif de Marseille est annul e en tant qu elle suspend l application des articles 27 et 28 du r glement int rieur du conseil municipal de Per tuis tels au approuv s par la d lib ration du 2 d cembre 2002 Art 2 La demande de suspension de lapplication de ces articles 27 et 28 pr sent e par M Roger Pellenc devant le juge des r f r s du tribunal administratif de Marseille est rejet e COLLECTIVITES TERRITORIALES NOTE Quels sont les droits de la minorit communale et Jusqu o un r glement int rieur adopt par un
29. tient aux lus territoriaux de franchir C est le message semble t il des articles 8 15 de cette loi sur la d mocratie de proximit les lus territoriaux de l opposition faites vivre le territoire 1 La premi re r vision d cennale a eu lieu avec la loi du 6 f vrier 1992 loi relative l administration terri toriale de la R publique ATR 2 In Journal Officiel du 28 f vrier 2002 p 3808 3 Charles Einsenmann cit par Lucien Sfez L objet local pp 67 68 4 Voir Michel Ras ra La d mocratie locale Paris LGDJ coll Syst mes Collectivit s locales 2002 p 9 RGCT n 23 mai juin 2002 25 Institutions et autorit s locales 5 C est volontairement que l expression territoire sera pr f r e au vocable local En effet la premi re expression met semble t il plus en vidence la diff rence de nature entre le niveau territorial et le niveau national alors que la seconde expression exprime encore la d pendance donc la diff rence simplement de degr entre les deux niveaux 6 Pour le Conseil constitutionnel voir principalement les d cisions n 86 217 DC du 18 septembre 1986 in Rec p 141 n 89 271 DC du 11 janvier 1990 in Rec p 21 et n 93 333 DC du 21 janvier 1994 in Rec p 32 pour la Cour europ enne des droits de l homme voir Cour EDH Handyside du 7 d cem bre 1976 24 Cour EDH Muller et autres du 24 mai 1988 A 133 88 33 et 34 Pour l ensemble de la quest
30. un r gime sp cial a t institu l article 20 de la loi pour les villes de Paris Marseille et Lyon concernant d une part la cr ation des quartiers malgr l existence d ar rondissements et d autre part la nomination d un adjoint de quartier l article L 2511 25 71 Alors que pour les communes de plus de 80 000 habitants un adjoint peut avoir la charge de plusieurs quartiers ici sous l emprise de la loi du 31 d cembre 1982 chaque adjoint sera responsable d un quartier dans l arrondissement Au niveau des moyens financiers octroy s par le l gislateur il convient de remarquer qu au cune d pense aff rente cette mission n est inscrite comme une d pense obligatoire dans les budgets communaux Ainsi force est de constater que cette disposition a toutes les chances de devenir une disposition ayant une valeur symbolique voire une caution politique En revanche les villes soumises au r gime juri dique sp cifique de la loi de 1982 en vertu de l article 33 de la loi relative la d mocratie de proximit disposeront dans le cadre des re cettes de fonctionnement d une dotation de gestion locale finan ant notamment les d penses li es l information des habitants de l arrondissement qui constituent des d penses obligatoires Par ailleurs le l gislateur l article 33 de la loi a d fini les modalit s pratiques de la fixa tion du montant de la dotation d animation lo cal
31. 2121 27 1 du code g n ral des collectivit s territoriales dispose que dans les com munes de 3 500 habitants et plus lorsque la commune diffuse sous quelque forme que ce soit un bulletin d information g n rale sur les r alisations et la gestion du conseil munici pal un espace est r serv l expression des conseillers n ap 1 Cette disposition est galement applicable aux tablissements publics de coop ration intercommunale en vertu du renvoi op r par l article L 5211 1 de ce code Sur la trans position de la notion de majorit municipale lorsqu il s agit de l appliquer aux organes d lib rants de ces tablissements publics v TA Besan on ord 21 f vrier 2003 M Collin req n 03 0218 v aussi la r ponse du ministre de l int rieur la question crite n 23914 de Jean Luc Preel JOAN Q 3 novembre 2003 p 8477 VY 4 octobre 2004 travers la jurisprudence du tribunal administratif de Versailles PAR OLIVIER COUVERT CAST RA COMMISSAIRE DU GOUVERNEMENT AU TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE VERSAILLES L article 9 de la loi du 27 f vrier 2002 qui consacre le droit des lus locaux de s exprimer dans les publi cations diffus es par les collectivit s territoriales a suscit lors de sa mise en uvre un certain nombre de questions ayant trait au champ d application et la port e de ce nouveau droit Une s rie de jugements rendus par le tribunal admi nistratif
32. JO 3 janvier p 121 v notamment les dispositions des articles L 1523 2 et L 1523 4 du code g n ral des collectivit s territoriales pour un commen taire cf F Fraysse JCP E 2003 p 173 et s galement la tr s compl te tude de Jean Fran ois Sestier Les soci t s d conomie mixte locales apr s la loi de modernisation RFDA 2002 p 923 et s 16 juin 2003 SF COLLECTIVITES TERRITORIALES li re pour la collectivit elle ne pourra tre inscrite en ques tions diverses et devra faire l objet d un point clairement iden tifi de l ordre du jour Les documents annex s On peut distinguer nouveau ici deux cat gories de docu ments les documents remis aux conseillers en m me temps que la convocation et ceux qui doivent pouvoir tre consult s sur place On notera imm diatement que l absence de ces documents ou de leur mise disposition est une cause abso lue de nullit des d lib rations Cette contrainte doit tre vue de fa on large et ne concerne pas la seule note de synth se ou encore le rapport fourni aux membres des assembl es d par tementales et r gionales Elle concerne l ensemble des docu ments annexes qui doivent tre fournis aux termes de la loi Cette remarque vaut particuli rement pour le domaine budg taire o la somme des documents annex s est particuli rement importante aux termes notamment des dispositions des articles L 1411 3 et L 2313 1 du code g n ral des col
33. Lorsque les renvois et annotations en bas d une page ou la fin d un document ne sont pas joints au sujet c est qu ils ne sont pas indispensables gt Sides valeurs mon taires sont exprim es dans les copies elles doivent l tre en euros DOCUMENT N 1 Loi n 2002 276 du 27 f vrier 2002 Relative la d mocratie de proximit Article 9 C i Apr s l article L 2121 27 du code g n ral des collectivit s territoriales il est ins r un article L 2121 27 41 ainsi r dig Art L 2121 27 1 Dans les communes de 3 500 habitants et plus lorsque la commune diffuse sous quelque forme que ce soit un bulletin d information g n rale sur les r alisations et la gestion du conseil municipal un espace est r serv l expression des conseillers n appartenant pas la majorit municipale Les modalit s d application de cette disposition sont d finies par le r glement int rieur ll Apr s l article L 3121 24 du m me code il est ins r un article L 3121 24 1 ainsi r dig Art L 3121 24 1 Lorsque le d partement diffuse sous quelque forme que ce soit un bulletin d information g n rale sur les r alisations et la gestion du conseil g n ral un espace est r serv l expression des groupes d lus Les modalit s d application de cette disposition sont d finies par le r glement int rieur I Apr s l article L 4132 23 du m me code il est ins r un article L 4132 23 1 ainsi r dig
34. Muller Quoy AJDA 2002 p 283 Domi nique Deporcq L gilocal n 5 juin 2002 p 4 Michel Ver peaux RFDA 2003 p 261 Le Conseil d Etat a d j statu sur des recours form s contre des ordonnances rendues par les juges des r f r s des tribunaux administratifs concernant la mise en uvre des nou velles dispositions introduites par la loi relative la d mo cratie de proximit mais ces d cisions sont encore rares et compte tenu du cadre proc dural dans lequel elles ont t ren dues elles n abordent pas directement les principales ques tions qui se posent concernant le champ d application et la port e de ces nouvelles dispositions Ainsi l ordonnance du juge des r f r s du Conseil d Etat statuant en appel du 28 f vrier 2003 Commune de Pertuis para tre au Lebon AJDA 2003 p 1171 note P Cassia et A B al concerne essentiellement les conditions de mise en uvre de l article L 521 2 du code de justice administrative relatif au r f r libert dans cette mati re Il r sulte de cette ordonnance qu en l absence de circonstances particuli res le maintien en vigueur des articles du r glement int rieur d un conseil muni cipal relatifs aux modalit s d expression et de r union du groupe d opposition du conseil municipal ne caract rise pas une situation d urgence impliquant sous r serve que les autres conditions pos es par l article L 521 2 soient remplies qu une mesu
35. Pertuis CE 28 janvier 2004 pr c dans lequel le Conseil d Etat a examin la ques 4 octobre 2004 WETS amp COLLECTIVITES TERRITORIALES tion de la l galit de diff rents articles du r glement int rieur d un conseil municipal r glementant l acc s des conseillers municipaux d opposition deux bulletins municipaux d in formation la Revue municipale et Pertuis info Il a jug notamment que le moyen tir de ce qu une place devait en outre tre r serv e aux lus d opposition dans un troisi me organe d information le Flash du conseil municipal repose sur une d naturation des pi ces du dossier apr s avoir relev que cette publication rend compte en d tail des d bats de chaque r union du conseil municipal C est donc le contenu de cette derni re publication qui en raison de sa nature m me permet d j l expression de toutes les tendances repr sent es au conseil municipal qui conduit l exclure du champ d application de l article L 2121 27 1 du code g n ral des collectivit s territoriales et non pas le fait que le droit d expression des conseillers municipaux est d j garanti dans deux autres publications municipales Si la loi devait tre interpr t e comm ne visant qu une seule publication par collectivit il faudrait dans le cas assez fr quent o une collectivit territoriale diffuse plusieurs publications susceptibles d tre qualifi es de bull
36. appar tenant pas la majorit il est douteux que le l gislateur ait entendu priver d expression les lus majoritaires sauf consi d rer qu ils seraient suffisamment repr sent s par la publica tion d articles g n raux et la parution des ditoriaux du maire Cette analyse semble partag e par le minist re de l Int rieur qui rappelait que l article L 2121 27 1 permet aux conseillers n appartenant pas la majorit municipale de disposer d un espace d expression dans Le bulletin d information g n rale que diffuse leur commune mais ne pr voit pas que des groupes qui ont pu se constituer au sein de la majorit b n ficient du m me droit 2 Si le ministre fait valoir que les lus qui font partie de la majorit peuvent plus ais ment faire valoir leur point de vue et participent pleinement aux actions municipales par Les d lib rations qu ils adoptent Les bulletins municipaux ayant pour objet d informer les habitants sur La gestion communale leur contenu refl te les choix politiques de la municipalit et de la majorit qui la soutient il rel ve cependant que si le l gislateur n a pas consid r n cessaire de r server une place d expression tous les lus du conseil municipal rien ne s oppose ce que Les bulletins d information diffus s par Les communes comportent un espace pour les lus de la majorit De fait Le droit l expression crite dans les bulletins d infor mation tant l u
37. cette carence de ladite assembl e qui il appartenait dans un d lai raisonnable d adapter son r glement int rieur ne saurait tre invoqu e devant le juge du r f r libert pour pr tendre se dis penser de la mise en uvre d une libert fondamentale ordonnance du 21 f vrier 2003 pr c n concluant cette tude on s interrogera sur les condi tions dans lesquelles le juge de l exc s de pouvoir md peut dans ce domaine s il est saisi de conclusions en ce sens prescrire les mesures d ex cution de ses jugements en vertu des pouvoirs d injonction qui lui sont reconnus par les articles L 911 1 et suivants du code de justice administrative Lorsqu un r glement int rieur est annul partiellement en tant qu il n a pas r serv l expression des groupes d lus un espace dans un bulletin d information il n y a pas de diffi cult enjoindre la collectivit territoriale concern e de modifier sur ce point le r glement int rieur de son assembl e COLLECTIVITES TERRITORIALES 35 d hb rante Le tribunal administratif de Versailles adresse une telle injonction au d partement de l Essonne dans son juge ment Durovray et autres En revanche la question est plus d licate en cas d annu lation du refus d accorder un espace d expression dans un bul letin d information En effet ce refus n est g n ralement pas oppos de mani re abstraite mais r pond une demande de
38. chron C Maug et L Touvet 10 CE 20 juin 1994 Ville de Lyon c Lavaurs Rec p 314 DA 1994 n 512 CE 5 mai 1994 Lavenir Rec p 243 11 CE CC n 94 363 DC du lH janvier 1995 comment e in L Touvet J Ferstenbert C Cornet Les grands arr ts de la d centralisation 2 d p 548 ets 12 CE 12 f vrier 1996 R gion Alsace Rec p 761 DA 1996 n 200 13 Cf BJCL 1 03 janvier 2003 p 38 gt Bulletin Juridique des Collectivit s Locales n 2 05 D a 9 Th OS CON me or em rin aR A o aia aeaa ra E F Pr mrk a itea RS SSP E rs SE M ES de CP E LES A NE en application de d lib rations ant rieures sur le m me objet le l gislateur n a valid que les mesures de m me nature que celles autoris es pos t rieurement la loi Se trouvaient donc exclues de la validation les subventions accord es aux groupes d lus doublement exclues du champ de la valida tion parce qu elles modifient de facto le r gime indemnitaire des lus et parce qu aucune subvention de cette nature n est autoris e par la loi du 19 jan vier 1995 12 m me si ces subventions avaient t uti lis es pour l un des objets d sormais autoris s par la loi L analyse faite par la cour est donc tout fait exacte en ce qui concerne l ill galit du versement des dotations et la l galit de l mission du titre pour en obtenir le reversement Restait simplement tran cher la question de l application de l
39. comme de nature faire na tre un doute s rieux sur la l galit de la d lib ration attaqu e en tant qu elle adopte l article 30 du r gle ment int rieur le moyen tir de ce que cet article en limitant une matin e par semaine la mise d un local la disposition des conseillers n appartenant pas la majorit municipale m conna t les dispositions pr cit es de l article D 2121 12 Consid rant que la mise disposition d un local administratif per manent au b n fice des membres de l opposition municipale qui le demandent constitue comme il a t dit ci dessus une obligation pour les communes de plus de 10000 habitants que par suite la suspen sion d une mesure qui ne satisfait pas compl tement cette obligation appelle n cessairement une nouvelle d lib ration du conseil municipal afin de rem dier cette insuffisance que d s lors la commune mest pas fond e soutenir que le juge des r f r s aurait entach de d na turation son appr ciation de l urgence suspendre la mesure litigieuse au motif que cette suspension aurait conduit ne plus mettre aucun local la disposition des membres de l opposition municipale dh COLLECTIVITES TERRITORIALES Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que le pourvoi de la commune de Pertuis doit tre rejet sur ce point Sur les articles 27 et 28 du r glement int rieur du conseil municipal de Pertuis Consid rant qu aux termes de
40. conseil municipal peut il en encadrer l exercice Telles sont les questions que le Conseil d Etat devait trancher ici tant en ce qui concerne la mise disposition de locaux que l acc s aux publications communales pour la minorit municipale En l esp ce le 2 d cembre 2002 le conseil municipal de la commune de Pertuis avait adopt un nouveau r glement int rieur dont trois dispositions taient attaqu es par un lu de l opposition Celui ci soutenait qu elles portaient une atteinte manifestement ill gale ses droits Sa premi re demande en r f r libert avait t couronn e de succ s en premi re ins tance Mais cette ordonnance fut annul e par le Conseil d tat par une d cision qui soulignait que la condition d ur gence exig e dans le r f r libert diff re de celle requise pour l obtention d un r f r suspension CE 28 f vrier 2003 Commune de Pertuis para tre au Lebon AJDA 2003 p 1171 note P Cassia et A B al M Pellenc a alors engag une seconde proc dure d urgence en r f r suspension cette fois devant le tribunal administratif de Marseille Cette juri diction y a fait droit estimant que des doutes s rieux quant la l galit de ces trois articles existaient La commune a fait appel de cette ordonnance C est l occasion pour le Conseil d Etat d affirmer que si la libert de r union de l opposition ne peut tre r glement e par la majorit cette derni re pe
41. d appr ciation Dans le jugement Far se il juge suffisante l attribution de 1 600 caract res chaque groupe Ce contr le restreint s effectue en comparant l espace accord aux lus minoritaires avec le nombre de pages que comporte la revue En revanche il n y a pas lieu de proc der la comparaison entre eux des espaces attribu s chaque groupe minoritaire en fonction du nombre d lus qu ils comptent Le tribunal administratif juge ainsi qu il ne r sulte pas de l article L 2121 27 1 du code g n ral des collectivit s territoriales que l espace r serv l expression des lus de l opposition doive tre proportionnel l importance des groupes d lus concern s jugement de Lesquen Le tribu nal administratif de Dijon avait jug de m me qu aucune dis position l gislative ou r glementaire n impose que l espace accord aux groupes d lus soit proportionnel leur repr sentation au conseil municipal M Lendzwa et autres pr c mais aucune disposition ne l interdit non plus TA Bordeaux 3 f vrier 2004 M Lacoste Keiser req n 022990 Le second aspect sous lequel taient critiqu es les dispositions des r glements int rieurs contest s concerne le contenu de l espace attribu ces r glements int rieurs pouvaient ils limi Le l gislateur a laiss les communes appr cier au cas par cas l importance des espaces r serv s aux minorit s sous le contr le du juge admi
42. d un POS tout document permettant de disposer d une connaissance compl te des objectifs et du contenu du projet permet de consid rer comme suffisante ne valant pas note explicative linformation donn e aux de synth se une plaquette conseillers d information adress e l ensemble des habitants y compris les conseillers municipaux La seule conclusion que Pon puisse tirer de cette solution est que l information doit tre donn e en vue de favoriser la prise de d cision TA Lyon 7 mars 2001 req n 9803985 et qu elle consacre cet gard le r le particulier de l lu Cette solution nous semble tre une bonne illustration de la contrainte qui doit peser sur l infor mation Elle doit tre la fois pertinente dans son contenu et s inscrire pr cis ment dans le cadre du vote des d lib rations L tude de quelques solutions jurisprudentielles d faut d une improbable tude syst matique permet de donner l tat d esprit du juge en la mati re S agissant de la r vision d un POS et en l absence de note explicative de synth se tout document permettant de disposer d une connaissance com pl te des objectifs et du contenu du projet permet de consid rer comme suffisante l information donn e aux conseillers CAA Nantes 18 octobre 2000 Commune de Ploufragan pr c S agissant de l octroi d une concession de service public les conseillers disposant d une information sur la nature les mot
43. d une transaction avec le gouvernement qui a accept de son c t de retirer la plupart des dispositions du projet de loi initial 20 Cela ne manque pas d tre pr sent dans les travaux pr paratoires de la loi du 27 f vrier 2002 La com mission au S nat rel ve notamment que si en droit deux l ments peuvent conduire d finir la minorit dans l assembl e d lib rante d une collectivit locale le made de scrutin et l existence de groupe d lus dans les villes de plus de 100 000 habitants les d partements et les r gions dans beaucoup de situa tions il n est ni possible ni souhaitable de d finir quels conseillers appartiennent la majorit et lesquels l opposition La vie politique dans le souci de l int r t g n ral souligne t elle peut amener faire se rejoindre sur des positions communes des lus qui s taient pr sent s sur des listes diff rentes aux lec tions Rapport n 156 fait au nom de la commission des lois constitutionnelles du S nat session ordinaire de 2001 2002 p 44 21 Voir Jean Marie B cet information des lus locaux Jurisclasseur Collectivit s territoriales d techn fasc 560 p 2 n 4 22 Article L 2121 13 du code g n ral des collectivit s territoriales 23 Sauf videmment s il s agit de l autorit ex cutive ou de l un ou l autre de ses adjoints 24 D cision o il reconna t justement un droit l information pr alable des lus locaux 25
44. d mographiques et conomiques d une commune d un d partement ou d une r gion qui d crit simplement les diff rents services adminis tratifs de la collectivit territoriale ou encore qui donne des informations caract re pratique sur ceux ci n a pas pour objet de pr senter les r alisations et la gestion d une assembl e locale et n entre donc pas dans le champ d application des articles en cause du code g n ral des collectivit s territoriales En revanche lorsqu une publication d crit de fa on positive le bilan de l action d un conseil g n ral dans ses principaux domaines d intervention au cours de l ann e coul e elle donne une information g n rale sur les r alisations et la ges tion du conseil g n ral jugement Durovray et autres Les lus b n ficiaires du droit d expression UN DROIT ACCORD TITRE INDIVIDUEL OU COLLECTIF Le tribunal administratif de Versailles a d examiner la question de savoir si le droit d expression qu accorde l ar ticle 9 de la loi relative la d mocratie de proximit la minorit peut tre exerc individuellement ou doit n cessaire ment tre exerc collectivement par les lus Dans le cas des d partements et des r gions il n y a pas d ambigu t puisque l espace d expression est accord par la loi aux groupes d lus Dans les conseils g n raux la constitution de groupes d lus est pr vue par l article L
45. de l information impose le plus souvent l in term diation de l ex cutif l vidence cette intervention affecte l information et elle se trouve soumise elle aussi au contr le de l galit tout comme l information brute dont elle n est alors plus dissociable En droit aussi le mieux est par fois lennemi du bien en accroissant le risque de l invalidation de ces d lib rations il est un fait marquant de ces derni res ann es s agis sant du fonctionnement des assembl es d lib rantes c est bien celui de l abondance des informations main tenant mise la disposition des lus On ne peut que s en r jouir Cette abondance participe d un plein fonctionnement du syst me d mocratique local en m me temps qu elle doit permettre des choix plus clair s de la part de ces lus Quelques esprits chagrins pourront faire remarquer non sans raison d ailleurs que cette abondance d information nuit par fois l information Cette remarque se justifie notamment dans les domaines techniques comme celui des informations financi res et budg taires qui malgr quelques am liorations relativement r centes restent l affaire d initi s Relever la gageure d une information de meilleure qualit passe par une double prise de conscience D une part tenir compte de ce que dans l immense majorit des cas c est l ex cutif qui par la pertinence dans le choix et la pr sentation des informations
46. et d autre part suspendu l ex cution de la d lib ra tion du 2 d cembre 2002 du conseil municipa de la commune adoptant l article 27 du r glement int rieur en tant que cet article ne r serve pas d espace dans le bulletin Flash du conseil muni cipal aux lus de l opposition et en tant qu il leur r serve seulement une page dans le bulletin Revue Municipale et une demi page dans le bulletin Pertuis Infos 2 statuant comme juge des r f r s de reje ter la demande de suspension pr sent e par M Pellenc 3 de condamner M Pellenc lui verser la somme de 4000 en application de l article L 761 1 du Code de justice administrative Consid rant que s il appartient dans tous les cas au juge des r f r s lorsqu il est saisi d une demande de suspension d une d cision adminis trative de rechercher en l tat du dossier qui lui est soumis si la requ te en annulation de cette d cision lui para t recevable il n est en tout tat de cause pas tenu de constater cette recevabilit dans les motifs de son ordonnance lorsqu elle n est pas contest e devant lui que par suite Por donnance attaqu e n est entach e ni d insuffi sance de motivation ni d erreur de droit en ne statuant pas de mani re explicite sur la recevabi lit de la requ te fin d annulation qui n tait pas contest e devant le juge des r f r s gt Organisation g n rale des collectivit s locales Les disp
47. et en leur permettant d effectuer un contr le perma nent sur la gestion des affaires locales par les lus de la majorit les chapitres et III de la loi du 27 f vrier 2002 poussent ainsi un peu plus loin encore les exigences d une d cision plura liste telles qu elles devraient r sulter d une ap plication approfondie du principe de la libre administration des collectivit s territoriales par les assembl es locales C est que la d centra lisation ne peut se contenter d tre une simple modalit d organisation administrative Ou pour le dire autrement elle ne peut se conten ter d tre une mani re de g rer les affaires ad ministratives qui se distinguerait par le seul d coupage ext rieur La d centralisation ap pelle d sormais une autre grille de lecture Aussi les cadres qui existent aujourd hui et qui freinent le plein panouissement de la d mo cratie de proximit A montrent qu il est temps de r v ler le vrai visage de la d centralisa tion en r alisant notamment les conditions n cessaires une pleine application du pluralisme territorial B A Les entraves la pleine reconnaissance d un droit des lus de l opposition l absence de reconnaissance part enti re d un droit des lus de l opposition n est pas propre au niveau local C est galement le cas au plan national Une b ance existe en ce do maine surtout si l on rapproche le cas fran ais de l exp rience britann
48. exception du bulle tin qui rend compte des d bats au conseil municipal et elle avait fix d autre part la proc dure suivre par les lus d sireux de profiter de ces espaces en leur imposant une demande crite et un d lai Ces r gles taient contest es par un lu d opposition qui en avait obtenu la suspension par le juge des r f r s du tribu nal administratif L ordonnance de r f r avait regard comme s rieux le moyen tir de l insuffisance des espaces r serv s ainsi que le moyen tir de l en trave r sultant des r gles de proc dures impos es Elle a t censur e sur les deux terrains La position du Conseil d tat est bien explicit e par les conclusions du commissaire du gouvernement La loi ne vise en premier lieu que les bulletins d in formation g n rale sur les r alisations et la gestion des conseils municipaux m me si elle appr hende cette cat gorie de publications sous quelque forme que ce soit Les termes m mes de la loi permettent donc de consid rer que toutes les cat gories de bulle tins municipaux ne sont pas concern es par la nou velle obligation En l esp ce la commune diffusait un gt Bulletin Juridique des Collectivit s Locales n 3 04 bulletin rendant compte des d lib rations du conseil municipal Une telle publication qui par nature m me diffuse les positions de l ensemble des lus chappe assur ment au champ de la loi d s lors tout au
49. fin de la session parlementaire Cette situation s explique du fait de la pression exerc e par le gouverne ment qui souhaitait lancer une nouvelle tape de la d centralisation une d centralisation ci toyenne et solidaire RGCT n 24 juillet ao t 2002 Pris au mot par les parlementaires le projet de loi devait tre d battu non plus en se canton nant sur l am lioration du processus de prise de d cision entre les lus et les habitants mais sur une v ritable loi d approfondissement de la d centralisation en France s inspirant large ment des propositions faites par les nombreux rapports rendus ces derni res ann es sur le su jetf et s appuyant sur la d claration du gouver nement en date du 17 janvier 2001 relative la d centralisation La loi relative la d mocratie de proximit constitue dans ce contexte la premi re tra duction l gislative des r formes annonc es La volont gouvernementale de s attaquer priori tairement l approfondissement de la d mo cratie locale s explique par l existence aujourd hui en France d une v ritable fracture civique reprenant ainsi la doctrine tocquevil lienne Loin de cantonner au traitement de l objectif initial le l gislateur sur fond de pr cam pagne lectorale s est laiss emporter au cours des d bats parlementaires ce titre la loi du 27 f vrier 2002 m rite d entrer comme la plupart des derni res lois touchant les col l
50. information est son caract re partisan Ainsi l article 9 de la loi comment e permet de confirmer que la diffusion d un bulletin par une collectivit territoriale rel ve d une mis sion de service public En effet constituant un service public la diffu sion du bulletin est soumise aux principes r gissant tout service public En ne laissant au sein du bulletin qu une opinion s exprimer la majorit contreviendrait l exigence du res pect du principe de neutralit En r alit gr ce l expression d une opinion divergente et donc l existence d une pluralit d expression dans le bulletin l usager de la collectivit ten dra vers le respect du principe de neutralit d coulant du principe d galit Par ailleurs le l gislateur a d fini la place r serv e cette expression l article 9 initiale ment pr voyait l existence d une place appropri e pour l expression de l opposition dans le bulletin Cette r daction a t consi d r e juste titre semble t il comme n tant pas juridiquement d finissable Ainsi amen dement n 166 a qualifi l importance de cette expression en espace r serv Cette ex pression si elle reste juridiquement plus ais e appr hender dans la mesure o le juriste semble plus familier de ces notions notam ment en droit de l urbanisme il reste qu elle est sujette interpr tation que le juge ne man quera pas de trancher dan
51. l objet d une contestation embrouill e On peut relever enfin que l arr t confirme que les communes de 10000 habitants et plus sont tenues de faire droit aux demandes qui leur sont pr sent es par les lus d opposition en vue de disposer d un local administratif permanent m DOCUMENT nil PAR DOMINIQUE LANDBECK DOCTEUR EN DROIT ENSEIGNANT CHERCHEUR L UNIVERSIT DE TECHNOLOGIE DE BELFORT MONTB LIARD L ESSENTIEL es dix derni res ann es ont vu sinon la cr ation au moins le renforcement d un v ritable droit de l infor mation qui constitue aujourd hui sans nul doute un pan particuli rement important du droit des assembl es locales Perp tuellement en formation ce droit oscille entre deux imp ratifs incontournables il doit d une part contribuer l affirmation d une r alit essentielle qui est la d mocratie locale tout en se gardant d autre part de tomber comme le notent certains auteurs dans le travers de l activit paperas si re de l admimistration Claude Dev s note sous CAA Bor deaux 29 octobre 2002 Bordeaux AJDA 2002 p 236 D s lors la qualit du droit de l information se mesure sa capa cit conjuguer ces deux imp ratifs La mati re est complexe et le d veloppement d une l gislation maintenant cons quente a permis de fixer le r le et la place de l information dans le fonctionnement des assembl es d lib rantes L apport l gislatif
52. ment de communication entrant dans le champ d application des dispositions concern es du code g n ral des collectivit s territoriales En effet l acc s des lus minoritaires aux organes d in formation locaux ne peut d pendre uniquement du bon vou loir des ex cutifs locaux Aussi il ne suffit pas que en pra tique ces lus se voient proposer de publier des tribunes dans ces organes d information il faut que cette possibilit soit dans son principe et ses modalit s organis e par le r glement nv 4 octobre 2004 int rieur Dans le cas contraire s il omet de d finir les modalit s d application du droit d expression reconnu par la loi comme celle ci le prescrit le r glement int rieur est enta ch d un vice qui peut tre assimil selon nous une forme d incomp tence n gative C est aux requ rants d tablir que le site internet ou d autres formes de bulletins d information g n rale omis par le r glement int rieur existaient la date d adoption du r gle ment int rieur contest et pr sentaient des caract ris tiques permettant de consid rer qu ils rentraient dans le champ d application de la loi Ainsi le juge des r f r s du tribunal administratif de Marseille rel ve que puisque le site internet de la com mune n tait pas encore cr la date d adoption du r gle ment int rieur du conseil municipal l absence de mention de ce site dans ce r glemen
53. naissance au concept d infor mation suffisante indispensable compl ment l uvre l gis lative LES CONDITIONS DE MISE DISPOSITION DE L INFORMATION Les conditions de mise disposition de l information consti tuent galement un point essentiel du droit l information des membres des assembl es On distinguera ici l information donn e aux conseillers de celle que les conseillers ont la facult de solliciter dans le cadre des dispositions du r gle ment int rieur Dans tous les cas elle contribue garantir nonobstant les probl mes li es la qualit la r flexion du conseiller appel d lib rer par son vote qui devra ainsi pou voir s exprimer en toute connaissance de cause L information donn e aux conseillers la question des d lais Les diff rentes dispositions l gislatives successives ont d clin les modalit s de la mise disposition de l information aux conseillers pr alablement aux d lib rations Le cadre g n ral est que ceux ci doivent recevoir dans des d lais d ter min s l ordre du jour ainsi qu une note sur les affaires sou mises d lib ration S agissant des d lais de mise disposition le r gime est diff renci suivant le type de collectivit De trois jours pour les communes de moins de 3500 habitants art L 2121 11 du code g n ral des collectivit s territoriales 12 jours pour les d partements et les r gions art L 3121 19 et L 4
54. nationale en derni re lecture sont juridiques et non politiques en tout cas lorsqu il s agit de l exercice de la fonction d li b rante Ainsi n est il dor navant plus ques tion de l obligation pour le conseil municipal de r server une s ance annuelle dont l ordre du jour serait exclusivement d termin par les lus de l opposition de la mention dans les proc s verbaux des s ances du conseil muni cipal du nom des intervenants et du contenu de leurs interventions ou du pr t d un local aux lus minoritaires d un tablissement public de coop ration intercommunale Tous ces outils juridiques propos s initialement par le gouver nement avaient en commun ou presque de ne s adresser qu aux lus de la minorit Or ils ont t emport s Ainsi tout en ayant attribu aux lus de l oppo sition les moyens de contr ler de mani re per manente la gestion des affaires locales et de faire valoir leur opinion dans le bulletin d in formation locale le l gislateur a refus de leur octroyer directement ce droit Pourtant il ne fait gu re de doute pour personne que la fa cult de demander la cr ation d une mission d information et d valuation s adresse au premier chef aux lus de l opposition En r ali t le commentaire des chapitres Il et IIl de la loi du 27 f vrier 2002 relative la d mocratie de proximit souligne de mani re beaucoup plus fondamentale le d calage grandissant qui se dessine entre
55. publication dans un num ro d termin d un bulletin d infor mation local L annulation de ce refus pour un motif de fond implique n cessairement pour reprendre les termes de l ar ticle L 911 1 du code de justice administrative qu il soit proc d la publication demand e Mais lorsque le juge de l exc s de pouvoir statue le num ro litigieux du bulletin a g n ralement d j t diffus de sorte que l ex cution du jugement n est en pratique plus possible Aussi le tribunal administratif de Versailles accepte t il titre de mesure d ex cution de l annulation qu il prononce d enjoindre une commune de r server dans le prochain num ro du bulletin d information local un espace destin la publication de l ar ticle d un groupe d lus minoritaire jugement Gaechter Une telle solution peut se justifier par le souci de donner son plein effet une annulation contentieuse dans un domaine o est en jeu l exercice de la libert d expression des lus minori taires condition essentielle de la d mocratie de proximit E 4 octobre 2004 DOCUMENT N 9 BJCL gt Organisation g n rale des collectivit s locales per R sum Si la loi relative la d mocratie de proximit du 27 f vrier 2002 impose aux communes de 3500 habi Quels espaces faut il r server dans les publications communales l expression des conseillers d opposition Jurisprudence
56. se concentre principalement sur les aspects mat riel et formel de l information Ces lois successives ont en effet d clin les contenus de cette obliga tion d informer en privil giant une dimension quantitative Cet apport est cependant incomplet Sans se d partir l vidence de cette exigence quantitative le juge doit y ajouter la contrainte qualitative en examinant dans le cadre du contr le de l galit les conditions relatives l in formation et sa mise disposition La cons cration du r le et de la place de l information S il est un fait remarquable de ces derni res ann es c est l ac croissement continu de l information mise disposition des lus Si le mouvement n est pas nouveau il s est singuli re ment acc l r depuis les ann es 90 faisant de la contrainte sur la question de l information un droit parfaitement identifiable Ce droit de l information a d velopp essentiellement un for malisme particulier Formalisme des proc dures formalisme Le processus d cisionnel local fait une large part l information pr alablement dispens e aux conseillers des ET avant l adoption des d lib rations Encadr par une l gislation d inspiration principalement quantitative le droit de l information des assembl es locales n cessite parall lement l intervention du juge qui devra quant lui d cli ner une AU rates au moya notamment de l affi rmation du concept d inf
57. second plan la nature lective porteuse d une l gitimit populaire des lus territo riaux Parall lement cette m me d signation fait sait semble t il passer au premier plan le caract re de chambre d enregistrement de discussion et d adaptation des d cisions prises au niveau national des ex cutifs territoriaux Implicitement mais n cessairement les lois de d centralisation de 1982 venaient condamner cette perception purement administrative du territoire M me si le vocabulaire n est pas mo difi la loi du 27 f vrier 2002 propose une nouvelle vision du territoire D sormais le ter ritoire existe politiquement et n est plus simple ment une entit administrative S y expriment et s y combattent pour la conqu te du pouvoir territorial des forces politiques oppos es qui doivent tre per ues et trait es comme telles Le pluralisme politique qui suppose la coh sion et l identit collectives comme des don n es pr alables et comme ses conditions d expression peut donc y tre appliqu C est cette r alit que la loi comment e consacre Il convient de pr ciser que ce mouvement avait t bauch par la loi n 92 125 du 6 f vrier 1992 loi relative l administration terri toriale de la R publique En effet cette loi avait pos le principe de la repr sentation propor tionnelle au sein des commissions du conseil municipal Elle a reconnu aux conseillers mu nicipaux g n raux et r
58. tut qu ils poss dent au sein de l assembl e d lib rante Cette distinction d gag e impli citement par le Conseil d Etat notamment dans la d cision d assembl e Commune de Pointe Pitre du 9 novembre 1973 a t pleinement r cup r e par le l gislateur lors qu il a eu en 1992 s int resser l encadre ment des droits des lus locaux Quel que soit le droit accord le droit l information ou ce lui de poser des questions orales il sera effec tu toujours au regard de l appartenance de l lu local l organe d lib rant et nullement au regard de son appartenance tel ou tel groupe politique Cette distinction semble avoir imprim sa marque dans les dispositions ici comment es Cela est perceptible tant du point de vue de leur pr sentation formelle que du fond D une part la distinction op r e entre d un c t le chapitre du titre 1 de cette loi intitul les droits des lus au sein des assembl es d lib rantes et de l autre son chapitre lIl intitul Du fonctionnement des groupes politiques 23 Institutions et autorit s locales n est pas anodine Dans le premier cas la loi d termine des droits qui s adressent l en semble des lus locaux alors que dans le se cond elle traite du fonctionnement des groupes politiques et non des droits de ces derniers D autre part les droits r tablis par la commission paritaire et d finitivement retenus par l Assembl e
59. 03 tion sur l ex cution du service public les dispositions de la loi Sapin du 29 janvier 1993 ont contribu au renforcement du contr le des d l gataires Un certain nombre de textes r gle mentaires sont venus compl ter les dispositions de cette loi notamment le d cret n 2000 404 du 11 mai 2000 sur la qua lit du service public d limination des d chets L obligation d information n est pourtant pas uniforme entre les collectivit s On constate en effet qu elle est diff renci e suivant la taille ou encore la cat gorie laquelle appartient la collec tivit Si ces diff rences sont parfois l gitimes en d autres occasions elles peuvent para tre plus contestables Que dire en effet de l absence de r glement int rieur du d lai abr g de convocation et de l absence de pi ces annex es cette convocation pour les plus petites communes conform ment aux dispositions de l article L 2121 11 du code g n ral des collectivit s territoriales En pratique pour autant il semble rait que l absence d obligation en la mati re n affranchisse pas les ex cutifs d un minimum de renseignement pr alable Cette question de la pertinence des seuils v ritable serpent de mer en mati re de droit local trouve ici un nouveau terrain d ex pression Christophe Giorentino note sous TA Lille 2 mars 2001 Pr fet du Nord c Commune de Mons en Bar ul Rev g n coll territ 2001 p 46 et s
60. 1 12 du code g n ral des collectivit s territoriales accordent aux conseillers n ap partenant pas la majorit municipale qui en font la demande le droit de disposer sans frais du pr t d un local commun Ces dispositions ne comportent pas plus de pr ci sions dans la d finition des b n ficiaires de ce droit et la jurisprudence les concernant n a pas eu l occasion de pr ci ser ce point CE 4 juillet 1997 Leveau Lebon p 282 AJDA 1997 p 635 On peut s interroger sur la justification de cette discrimi nation l faut sans doute consid rer que le l gislateur part du pr suppos que l opinion des conseillers municipaux apparte nant la majorit est d j refl t e par les informations g n rales donn es par le journal municipal dans ses diff rentes rubriques sur les r alisations et la gestion du conseil munici 4 octobre 2004 FETE COLLECTIVITES TERRITORIALES Un w pal En tout tat de cause si la loi ne garantit pas ce droit elle n interdit bien s r pas aux communes d offrir galement une tribune libre aux conseillers municipaux appartenant la majorit TA Dijon 27 juin 2003 M Lendzwa et autres req n 021277 Toujours est il que pour d terminer le champ d applica tion du droit d expression prot g par la loi il faut identifier les lus minoritaires qui en b n ficient Une premi re approche qui a le m rite de la simplicit consiste distinguer majorit
61. 132 18 du m me code la complexit et le volume des affaires soumises aux conseillers imposent visiblement un d lai accru pour les collectivit s les plus importantes De fa on g n rale la ten dance est l augmentation des d lais de mise disposition Ainsi s agissant des d partements et r gions la loi du 2 mars 1982 pr voyait l origine un d lai de convocation de huit jours au moins On constatera sans surprise au moyen d une abon dante jurisprudence l intransigeance du juge sur l obligation de respect de ces d lais Celle ci va d ailleurs au del du simple respect des d lais et prend aussi en compte la r alit de la mise disposition au domicile des conseillers des documents se rat tachant aux questions nonc es l ordre du jour CE 30 avril 1997 Commune de S rignan req n 158730 C est donc la collectivit sans inverser la charge de la preuve qu il incombe d tablir l envoi de la note explicative de synth se ou des docu ments quivalents CAA Bordeaux 20 d cembre 2001 Com mune de la Possession pr c Hors ce cadre g n ral le l gislateur a pr vu les situations d urgence permettant d abr ger ces d lais mais ce dispositif ne concerne a priori que les communes La jurisprudence a clarifi par un nombre d j important de d cisions les incer titudes li es l appr ciation de l urgence S il ne nous appar tient pas ici de revenir sur les conditions d appr
62. 2 mars 1997 reg n 925617 16 juin 2003 AJDA COLLECTIVITES TERRITORIALES lateur de d finir ce que doit tre l information Cette comp tence exclusive le juge ne va pas la mettre au service de la d finition de la bonne information mais plus sagement dans une optique li e au contr le de l galit il va s attacher d terminer les crit res de l information suffisante La qualification de l information une comp tence exclusive du juge Il ne s agit pas v ritablement de donner la d finition d une information de bonne qualit ni m me de l information n cessaire mais tout simplement de pr ciser a contrario donc et pour chaque esp ce les caract ristiques d une information qui soit suffisante pour ne pas entra ner l invalidation de la d lib ration adopt e sur ces bases Le risque contentieux est effectivement lev faisant de la qualit de l information un moyen efficace du recours en annulation des d lib rations locales y compris et ce n est pas le moindre risque eu gard l imp ratif de s curit juridique au moyen d une action par voie d exception La m thodologie du juge en la mati re sauf consid rations mat rielles se fonde essentiellement sur la recherche de l er reur manifeste d appr ciation En effet il se basera sur la qua lit de l information fournie ou bien encore disponible pour valuer son caract re suffisant La t che n est donc pas ais
63. 2121 19 du CGCT qui concernent plus particuli rement les r gles de pr sentation et d examen des questions orales Int r t pour agir maintenu Par ailleurs sur le plan proc dural il faut pr ciser que le fait que M X conseiller municipal ayant particip la s ance au cours de laquelle ce r glement a t adopt avait vot en 1996 des dispositions identiques ne peut faire obstacle ce qu il soit regard comme ayant Cour administrative d appel de Versailles un int r t lui donnant qualit pour agir l encontre de cette nouvelle d lib ration 30 d cembre 2004 Commune de Faverny req n 02VEU2420 Fran ois Meyer ENA En dent ne et ds a eoa oaeeo aoe amn ae uA ie a a em aA a ymm ue AEG e mes a m aa o a ma a aE e A e A E R e A e h ms e e mm mm oa a a mue H e La Gazette _ 25 avril 2005 DOCUMENT N 4 Tribunes de l opposition S gt L article L 2121 27 1 du Code g n ral des collectivit s territoriales pose un droit mini mal b n ficiant aux lus minoritaires que la collectivit est en droit sous r serve de respec ter une galit de traitement portant sur le rythme de parution et de pagination d accor der galement aux lus majoritaires gt Le droit d expression des conseillers n ap partenant pas la majorit municipale ne semble pas pouvoir tre r serv aux seuls groupes tant il est vrai que les droits reconnus aux lus minoritaires sont consubstantiels l exerc
64. 24 du CGCT RGCT n 24 juillet ao t 2002 If Droit l information et collectivit s territoriales 5 p 20 Ins r l article L 321 9 du code de l environnement Sur ce point Jacqueline Morand Deviller Les concessions de plages naturelles AJDA 2002 p 481 21 CE Sect 21 juin 2000 SARL Plage Chez Joseph F d ration nationale des plages restaurants BJCO n 12 p 355 concl Catherine Bergeal 22 Le d cret d finissant les modalit s d application de l article est tr s attendu par les communes littorales notamment sur la question de la conciliation des diverses autorisations administratives pour l exploitation du service public baln aire 23 Allant dans le sens de la loi CAA Paris 28 juillet 1998 Deniset En sens contraire CAA Marseille 15 f vrier 2000 Capenac Collectivit s Territoriales Intercommunalit mars 2000 p 4 24 Trois amendements pr sent s par M Mariani n 505 MM Martin Lalande et Quentin n 544 et MM Daudresse Blessig et Coussain n 582 25 Patrice Martin Lalande 2 s ance en date 19 juin 20017 JOAN 20 06 2001 p 4431 26 Projet de loi relatif la soci t de l information n 3143 en discussion devant l Assembl e nationale avant l alternance Sur cette question Isabelle Paillart D mocratie locale et NTIC Pouvoirs n 73 ADSL 27 Si l on souhaite que les conseils de quartier soient inform s de tout ce qui concerne la vie municipale dans leur
65. 3 45 En vertu de l article L 5211 1 du CGCT issu de la loi n 99 586 du 12 juillet 1999 relative la coop ration intercommunale 46 Isabelle Muller Quory l lu local nouveau statut nouveau droit AJDA 2002 p 288 47 Dimitri Georges Lavroff Le droit constitutionnel de la V R publique 1995 p 480 Jean Louis Pezant Parlementarisme rationalis et syst me majoritaire in M langes Pierre Avril p 477 2001 48 Articles L 2121 22 17 L 3121 22 17 et L 4132 21 1 du CGCT 49 En vertu de l article 20 de la loi 50 En vertu de l article 21 de la loi du 27 f vrier 2002 51 Le rapport pr sent par Bernard Derosier lors de la premi re lecture pr voyait un seuil de 20 000 habi tants Rapport d mocratie de proximit n 3113 p 89 52 Le rapport pr sent par Bernard Derosier lors de la premi re lecture pr voyait qu un cinqui me des membres de l assembl e d lib rante Rapport d mocratie de proximit op cit 53 Selon la jurisprudence constante depuis l arr t CE sect 10 f vrier 1995 Riehl Les grands arr ts du droit de la d centralisation n 13 1 dition p 87 en application de l article 31 Il de la loi du 6 f vrier 1992 articles L 2121 8 L 3121 8 et L 4132 6 du CGCT 54 Yves Luchaire Le droit l information pertinente Annuaire 2001 des collectivit s locales op cit p 109 55 D cision n 99 421 DC 56 Christophe Fiorentino Droit des collectivit s
66. 447 1999 2000 Pierre Mauroy Re fonder l action publique locale Rapport au Premier ministre La Documentation Fran aise 2000 Claudette Brunet L chenault La d centralisation et le citoyen Conseil conomique et social n 2000 6 2000 7 Six priorit s avaient t d finies la r novation des institutions locales l approfondissement de la d mo cratie un meilleur partage des comp tences la modernisation des finances locales l am lioration du sta tut de la fonction publique territoriale et la poursuite de la d concentration 8 Cette impression semble tre confirm e par le peu de place r serv e au sujet dans la circulaire du 27 mars 2002 consacr e la mise en uvre de la loi n 2002 76 du 27 f vrier 2002 relative la d mo cratie de proximit NOR INTBO20076C site web minist re de l int rieur DGCT En vertu de l article 22 de la loi du 5 mai 1855 D P 4 partie 1855 p 56 La loi du 18 juillet 1837 en son article 27 n autorisait la publication des d bats qu avec l approbation de l autorit sup rieure Re cueil Duvergier 1837 p 227 Notons encore que la loi du 7 messidor an ll article 37 instaurait d j la communication des pi ces renferm es dans les d p ts publics qui sera reprise par un avis du Conseil d Etat du 18 ao t 1807 Bulletin des lois mars 1808 Tome septi me n 29 10 R affirm dans la circulaire du 27 mars 2002 aux termes de laquelle C est un principe es
67. 992 en son ar ticle 26 et codifi e aux articles L 2143 4 et L 5211 49 17 du CGCT la Commission consultative des services publics locaux orga nisme devant tre cr obligatoirement pour les communes de plus de 3 500 habitants tait souvent rest e lettre morte le code ne donnant aucune pr cision utile sur son r le et des moyens La loi du 27 f vrier 2002 en son article 5 vient pr ciser la fois son champ d application 1 et ses modalit s de fonction nement 2 en ins rant dans le code un cha pitre Ill intitul Participation des habitants et des usagers la vie des services publics codi fi maintenant l article L 1413 1 du CGCT consacr aux services publics locaux 1 Le champ d application de la commission consultative des services publics locaux Originellement applicable aux communes de plus de 3 500 habitants et aux tablissements publics de coop ration intercommunale EPCI comprenant au moins une commune de plus de 3 500 habitants l article L 1413 1 tend l ensemble des collectivit s territoria les l obligation de cr er une Commission consultative des services publics locaux Ainsi les r gions et les d partements originellement exclus doivent cr er ce type d organisme Cette harmonisation semblait souhaitable dans la mesure o tout comme les communes ou les tablissements publics de coop ration intercommunale les r gions et les d parte ments sont comp ten
68. Ainsi l hypoth se de l insertion de l opinion des lus minoritaires dans le bulletin d information g n rale ne nous semble pas intirmer cette id e car aucune d lib ration n est directement en jeu En revanche elle dit quelque chose de la logique qui est en train de se d velopper elle montre en tout cas que la lo gique politique ne pourra plus longtemps encore tre contenue 26 Voir pour plus de d veloppements Elisabeth Mella Contribution une red finition de l acte adminis tratif d centralis th se de doctorat en droit Bordeaux IV 1999 para tre la LGDJ coll biblioth que de droit public 2002 27 CE 6 f vrier 1903 Terrier Rec p 208 concl Romieu S 1903 3 25 concl Romieu note M Hau riou 28 TC 29 f vrier 1908 Feutry Rec p 208 concl Teissier S 1908 3 97 concl Romieu note Hauriou RDP 1908 p 266 note G J ze 29 C est la reconnaissance du droit pour les conseillers municipaux de recevoir l information qui leur est due CE Ass 9 novembre 1973 Commune de Pointe Pitre Rec p 631 AJDA 1974 p 93 chron Franc et Boyon RDP 1974 1143 note Marcel Waline l appr ciation du caract re franc du d lai de convocation des lus municipaux pr sent d ailleurs comme un des l ments du r gime de la libre admi nistration CE 3 juin 1983 Vincent Rec p 227 AJDA 1983 p 479 note J r me Chapuisai la re connaissance d un droit l expres
69. CONCOURS INTERNE D ADMINISTRATEUR TERRITORIAL OCTOBRE 2005 NOTE DE SYNTHESE A PARTIR D UN DOSSIER PORTANT SUR LA SUJET SPECIALITE DROIT PUBLIC EPREUVE N 14 Dur e 4 heures Coefficient 4 Les possibilit s et les limites r glementaires au droit d information et d expression des lus d opposition dans une assembl e territoriale DOCUMENTS JOINTS DOCUMENT N 1 DOCUMENT N 2 DOCUMENT N 3 DOCUMENT N 4 Extrait Article 9 de la loi n 2002 276 du 27 f vrier 2002 relative la d mocratie de proximit www legifrance gouv fr 28 f vrier 2002 Page 3 Extrait S nat Question crite n 15525 du 13 janvier 2005 avec r ponse pos e par Masson Jean Louis du groupe NI www senat fr Page 4 L opposition a droit un temps de parole suffisant Fran ois Meyer La Gazette des Communes du 25 avril 2005 n 1787 Page 5 Tribunes de l opposition mode d emploi Jean Louis Peru La gazette des communes du 26 mai 2003 n 1695 Page 6 DOCUMENT N 5 DOCUMENT N 6 DOCUMENT N 7 DOCUMENT N 8 DOCUMENT N 9 DOCUMENT N 10 DOCUMENT N 11 NOTA Une r gion est elle fond e demander le remboursement des dotations vers es aux groupes d lus Jean Jacques Louis Bulletin Juridique des Collectivit s Locales de F vrier 2005 n 2005 02 Page 11 Les droits de la minorit municipale opposables la majorit S verine Brondel AJDA
70. L explication ne vient pas ici de l absence de besoin d information mais de la n cessit de ne pas surcharger des ex cutifs d j abondamment solli cit s notamment pour les communes les plus petites Le droit de l information se veut pragmatique Depuis 1992 on constate un accroissement consid rable de la masse des informations mises la disposition des conseillers des assembl es La diversit des supports d information Il n est pas v ritablement possible de parler de l information des collectivit s territoriales tant la mati re est diverse voire disparate et r pond des motivations h t rog nes interdisant d s lors l utilisation d un vocable g n ralisateur et simplifi cateur Il s agit de proposer une typologie de cette informa tion On pourra distinguer deux grands types d information l information d cisionnelle pr vue l article L 2121 12 du code g n ral des collectivit s territoriales d une part et une information qui permet aux conseillers de remplir normale ment leur mandat d autre part suivant l expression retenue par le juge administratif lui m me CE 29 juin 1990 Com mune de Guitrancourt req n 69743 Si a premi re cat go rie rattach e au vote des d lib rations est suffisamment explicite quant sa finalit la seconde cat gorie est moins formalis e et s inscrit dans la logique des dispositions de l ar ticle L 2121 13 du code g n ral des c
71. V CE 6 janvier 1995 Ville de Iyon c M Lavaurs req n 143799 Nous pr senterons les solutions retenues par le tribunal administratif de Versailles dans ces diff rents jugements en examinant tout d abord la question des organes d information vis s par la loi puis celle des lus b n ficiaires du droit d ex pression avant d exposer les pr cisions apport es par ces jugements sur la port e de ce droit d expression Enfin nous pr senterons diff rentes questions ayant trait au r le imparti au r glement int rieur dans la mise en uvre de ce droit Les organes d information vis s par la loi La loi relative la d mocratie de proximit d signe clai rement les collectivit s territoriales qui sont concern es par le nouveau droit d expression reconnu aux lus locaux c est dire l ensemble des collectivit s territoriales l exception des communes de moins de 3 500 habitants En revanche la question du champ d application mat riel de la loi soul ve des difficult s en ce qui concerne l inter pr tation de la notion de bulletin d information g n rale sur les r alisations et la gestion du conseil municipal du conseil g n ral ou du conseil r gional diffus par les collectivit s ter ritoriales concern es Il faut remarquer au pr alable que la loi vise les bulletins que la commune le d partement ou la r gion diffuse ce qui semble clairement exclure les publications diffus es
72. a d mocratie participative Or la notion de d mocratie de proximit diff re de celle de d mocratie participative dans la mesure o elle renforce aussi le fonctionnement des institutions repr sentatives au sein des as sembl es d lib rantes Telle tait l ambition de la loi du 27 f vrier 2002 que de parfaire l difice d centrali sateur b ti en 1992 en r pondant enfin l appel de la loi du 2 mars 1982 pr voyant c t de la libre administration des collectivit s territoriales une loi sur le d veloppement de la participation des habitants la vie locale En effet la loi du 6 f vrier 1992 avait commenc r pondre cette exigence en organisant et en garantissant les modalit s de l exercice dans le respect de l article 72 de la Constitu tion de la d mocratie locale Ainsi trois volets principaux avaient t ins crits le droit des lus au sein des assembl es locales parmi lesquels la cons cration l gisia tive du droit l information des lus le droit l information des habitants et la participation des habitants la pr paration des d cisions Tel tait l objectif du gouvernement que d ap profondir les instruments instaur s par la loi du 6 f vrier 1992 N anmoins le jeu politique allait modifier cette perspective En effet il ne s agirait pas d oublier que le vote de la loi du 27 f vrier 2002 a t r alis sous la proc dure d ur gence juste avant la
73. a jurisprudence Soulier qui aurait fait obstacle audit recouvrement suivant la requ rante sur ce point la position de la cour s inspire des conclusions de S Austry sur cette affaire Soulier o il refusait la remise en cause des mesures de liquidation d une cr ance mais essentiel lement dans l hypoth se d erreurs de liquidation ce qui n est pas exactement le cas tout en estimant que ces mesures n taient pas proprement parler des d cisions puisque l origine de la cr ance tait ant rieure la mesure de liquidation m B P DOCUMENT N 6 URISPRUDENTIELLE COLLECTIVITES TERRITORIALES Les droits de la minorit municipale opposables la majorit 3 Si la majorit municipale peut r glementer le droit d expression des lus minoritaires au sein des publi cations diffus es par la commune elle ne peut pas limiter le droit de r union de l opposition tel qu il est _ consacr par la loi COLLECTIVITE TERRITORIALE GENERALITES Elu Droits de la minorit COMMUNE Conseil municipal R glement int rieur Conseil d Etat 28 janvier 2004 M Bardou rapp M S ners c du g M Carbonnier SCP Waquet Farge Hazan av Commune de Pertuis n 256544 ARR T Consid rant que s il appartient dans tous les cas au juge des r f r s lorsqu il est saisi d une demande de suspension d une d ci sion administrative de rechercher en l tat du dossier qui lui est sou mis si l
74. a requ te en annulation de cette d cision lui para t recevable il n est en tout tat de cause pas tenu de constater cette recevabi lit dans les motifs de son ordonnance lorsqu elle n est pas contest e devant lui que par suite l ordonnance attaqu e n est entach e ni d insuffisance de motivation ni d erreur de droit en ne statuant pas de mani re explicite sur la recevabilit de la requ te fin d annulation qui n tait pas contest e devant le juge des r f r s En ce qui concerne l article 30 du r glement int rieur du conseil municipal de Pertuis Consid rant qu aux termes de l article L 2121 27 du code g n rat des collectivit s territoriales dans les communes de plus de 3500 habitants les conseillers n appartenant pas la majorit muni cipale qui en font la demande peuvent disposer sans frais du pr t d un local commun qu aux termes de l article D 2121 12 du m me code dans les communes de 10000 habitants et plus les conseillers municipaux concern s peuvent leur demande disposer d un local administratif permanent qu il r sulte de ces dispositions que dans les communes qui comme celle de Pertuis ont plus de 10000 habitants l attribution d un local permanent est pour les conseillers n appartenant pas la majorit municipale un droit que le maire est tenu de satisfaire que d s lors le juge des r f r s eu gard son office n a pas commis d erreur de droit en regardant
75. abord historiquement En effet certes on s accommode aujourd hui tr s facilement de l id e que l acte administra tif d ceniralis avant d tre d centralis est un acte adminisiratif Pourtant observer les conditions dans lesquelles cet acte est devenu un acte administratif la chose n est peut tre pas si vidente Au del du probl me de la d termination du juge comp tent pour appr cier la l galit des actes pris par les autorit s loca les d centralis es l on ne peut oublier que la formation du concept d acte administratif se situe historiquement dans la volont du pou voir central de canaliser les vell it s autonomi ques des diff rentes administrations locales En int grant le pouvoir municipal dans le pou voir ex cutif et donc en refusant d en faire un quatri me pouvoir constitutionnel le pouvoir politique issu de la R volution n a fait que pro longer l action men e par l autorit royale de puis qu elle avait d cid de r cup rer ses pr rogatives La greffe a t elle pour autant to falement r ussie Certainement si l on s en tient la dimension jurisprudentielle de la question Mais si l on prend en compte cette fois ci le probl me sous l angle des principes d mocratiques force est d affirmer qu au jourd hui le territoire existe politiquement et il n y a aucune raison pour que les actes pris par les assembl es politiques territoriales demeu rent des actes administratifs y a
76. aire au titre de la proc dure de r f r engag e Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que les moyens tir s d une part de ce qu une Bulletin Juridique des Collectivit s Locales n 3 04 35 gt Organisation g n rale des collectivit s locales place devrait tre r serv e aux lus d opposition dans le flash et que cette place devrait tre plus importante dans les deux autres bulletins et d autre part de ce que les modalit s de r parti tion des espaces pr vus laissent les int ress s dans l ignorance de la date de parution des bulle tins et de l espace qui leur sera effectivement attribu ne sont pas en l tat de l instruction propres cr er un doute s rieux sur la l galit des articles 27 et 28 du r glement int rieur du conseil municipal tels qu approuv s par la d lib ration du 2 d cembre 2002 que la demande de suspension pr sent e par M Pellenc doit par suite tre rejet e Sur les conclusions tendant l applica tion de l article L 761 1 du Code de justice administrative Consid rant que dans les circonstances de l esp ce il n y a lieu de condamner ni la commune de Pertuis ni M Pellenc verser l autre partie la somme qu elle demande au titre des frais expo s s par elle et non compris dans les d pens D CIDE Article 1 L ordonnance du juge des r f r s du tribunal administratif de Marseille est annul e en tant qu elle suspend l applica
77. ant rieurement la loi du 27 f vrier 2002 l article L 2121 27 du CGCT qui impose la mise disposition d un local commun aux lus minoritaires dans les communes de 3500 habitants et plus Examinant le refus de la mise disposition d un local per manent aux conseillers municipaux le commissaire du gouver nement Stahl a pu consid rer que dans les communes de plus de 10000 habitants par combinaison des articles L 2121 27 du CGCT et R 318 1 du Code des communes les conseillers municipaux d opposition b n ficiaient d un v ritable droit de mise disposition d un local permanent Le commissaire du gouvernement pose que dans ces communes chaque groupe d opposition doit obtenir sur sa demande un local permanent 4 Plus pr cis ment le commissaire du gouvernement dans ses conclusions sous le jugement du tribunal administratif de Lille du 26 novembre 1998 5 a interpr t l article L 2121 27 du CGCT comme permettant la mise disposition d un local com mun l ensemble des conseillers de la minorit qu ils soient isol s ou appartenant des groupes Le tribunal administratif de Cergy Pontoise par jugement du 17 f vrier 2003 6 a consid r qu un r glement int rieur ne pouvait r server la pr sentation de questions orales aux conseillers membres d un groupe constitu Le tribunal pose que ce mode d expression est ouvert de mani re individuelle tout conseiller municipal et rel ve qu aucune
78. artements et les r gions L opposition b n ficie d un droit d expression dans le bulletin d information local nai ongtemps consid r e comme une cole de la d mocratie pour les citoyens la d centralisation aujourd hui s appr hende davantage comme un instrument de lutte contre la fracture civique En efet si l exercice d mocratique au niveau communal permettait sous la lle R publique la popula tion de s initier ainsi la gestion des affaires publiques en voyant traiter celles qui les tou chent de pr s 2 le but des gouvernements de puis une dizaine d ann es est d instaurer au niveau du droit des collectivit s territoriales RGCT n 24 juillet ao t 2002 Droit l information et collectivit s territoriales des m canismes visant ce que le citoyen ne se d tourne pas de la vie publique Dans les deux approches la notion de proximit s rige en point cardinal de toute r forme C est en raison de la proximit du pouvoir de son ca ract re familier accessible et quotidien que l exercice de la d mocratie sera facilit ou que le go t pour la vie publique sera r apprivois La notion de d mocratie de proximit consiste rait alors en la recherche d une meilleure par ticipation des habitants la vie locale par le rapprochement du processus de d cision des citoyens En fait cette d finition constitue seu lement un aspect s apparentant la d finition de l
79. ation g n rale du Premier ministre la loi du 27 f vrier 2002 para t tre pour certains comme une loi d cevante ou un rendez vous manqu par le l gislateur Cette appr cia tion ne saurait tre objective si le commenta teur occulte le point fondamental du droit l information au sein des collectivit s territoria les ce droit repose sur un principe consistant depuis le 19 si cle faire vivre la d mocratie par l interm diaire de repr sentants sanction n s la fin de leur mandat par les administr s Nier cette vidence en criant la n cessaire mise en place d une d mocratie participative revient remettre en cause l difice repr sen tatif en France Le vote de la pr sente loi semble en outre rappeler que le droit l in formation se pr sente davantage comme un droit exp rimental permanent au sein des col lectivit s territoriales plut t que comme un droit devant tre port ou corset par des tex tes En effet le droit l information au sein des collectivit s territoriales se cultive au fil du temps par l existence de coutumes locales Dans ce contexte le texte propose des avan c es dans le domaine du droit l information notamment pour le droit des lus issus de l op position tout en ayant la volont d assurer pour les lus de l intercommunalit une galit de droitsf Pour le reste le droit l informa tion des administr s semble parpill au fil du texte et p
80. bl es fait lui aussi partie int grante des sources du droit de l informa tion des assembl es locales art L 2121 8 du code g n ral des collectivit s territoriales pour les communes de plus de 3 500 habitants D clinant les conditions de l acc s l infor mation il est un indispensable compl ment des textes r gis sant les contenus Depuis 1992 on constate un accroissement consid rable de la masse des informations mises la disposition des conseillers des assembl es Elle concerne principalement les domaines des finances et des relations avec les d l gataires de service public d membrements ou autres C est principalement la loi du 6 f vrier 1992 qui a renforc l information pour une meilleure appr hension de la situation financi re de la col lectivit notamment au moyen d une connaissance plus appro fondie des engagements hors bilan S agissant de l informa 1 Les lois n 70 1297 et n 72 619 s agissant respectivement des communes et r gions n apporteront rien dans ce domaine particulier de l information des assembl es d lib rantes 2 Art L 3121 22 41 du code g n ral des collectivit s territoriales On notera cependant qu il s agit l d un renforcement des dispositions de la loi du 6 f vrier 1992 qui elle aussi avait mis en place plusieurs commissions consuitatives comprenant certes majoritaire ment des usagers et habitants Cf art 22 et 26 de la loi n 92 125 D 16 juin 20
81. ce n en demeure pas moins qu en d pit d une contrainte juridique moins performante la population se trouvera plus largement in form e gr ce la multiplication des lieux rece vant l information par l affichage Enfin l article 6 de la loi relative la d mo cratie de proximit modifie les articles LATE ASS LS IS El LS le le L 4131 1 et L 4141 4 du CGCT D sormais un acte des collectivit s territoriales sera ex cutoire de plein droit d s qu il a t proc d leur publication ou affichage ou leur notifi cation aux int ress s Bien entendu la trans mission de l acte lorsque cela s impose au repr sentant de l Etat reste obligatoire La loi met ainsi fin une controverse jurisprudentiel le sur ce point N anmoins il est remar quer qu aucune disposition pour cette mati re n est envisag e au niveau des structu res intercommunales Alors il s agit de se re porter l article L 5211 3 du CGCT renvoyant lui m me aux articles L 2131 1 et suivants du CGCT pour admettre que l article 6 de la loi s applique par d faut aux EPCI Cet oubli du l gislateur ajout la lecture par tiroir de certaines dispositions rend la com pr hension difficile en d pit de la codification des dispositions Moyen d information de proximit par excel lence l affichage fait son retour et permet de souligner que le droit l information constitue surtout un moyen de rendre les actes de
82. cutif Dans la m me veine mais cette fois ci concer nant toutes les collectivit s et plus seulement les municipalit s cet article dispose gale ment qu aucune mission d information et RGCT n 23 mai juin 2002 Le vrai visage de la d centralisation d valuation ne peut tre cr e partir du 1 janvier de l ann e civile qui pr c de l ann e du renouvellement g n ral des conseils muni cipaux et r gionaux et du renouvellement triennal du conseil g n ral Le but de cette dis position est th oriquement d viter qu une telle entreprise ait pour but d tre une tribune pr leciorale de l opposition Mais il s agit moins de fondement que de justification En effet on ne peut s emp cher d y voir la traduc tion juridique de l absence de maturit poli tique imput e aux lus territoriaux On est d autant plus enclin le penser qu un m me conseiller municipal g n ral ou r gional ne peut s associer une telle demande plus d une fois par an Ces dispositions paraissent au premier plan pr venir tout r glement de compte politique par le biais de ce nouveau droit reconnu aux opposants Mais il semble qu elles suspectent plut t les lus territoriaux de l opposition de n tre anim s que par l es prit de discorde On est d autant plus tonn de cette suspicion l gard de l opposition territoriale que la loi confie pourtant la mise en uvre de ces nov veaux droits aux ex cutifs territoriaux
83. d cisions relatives au r gime indemnitaire des lus ll Dans les conditions qu elle d finit Passem bl e d lib rante peut affecter aux groupes d lus bour leur usage propre ou pour un usage commun un local administratif du mat riel de bureau et prendre leurs frais de documentation de courrier et de t l communications L autorit ex cutive de la collectivit territoriale peut dans les conditions fix es par Pas sembl e d lib rante et sur brobosition des rebr sen tants de chaque groupe affecter aux groupes d lus une ou plusieurs personnes L assembl e d lib rante ouvre au budget de la collectivit territoriale sur un chapitre sp cialement cr cet effet les cr dits n cessaires ces d penses sans qu ils puissent exc der 25 du montant total des indemnit s vers es chaque ann e aux membres de l assembl e d lib rante en application de la loi n 92 108 du 3 f vrier 1992 relative aux conditions d exercice des mandats locaux Il Sont valid s les actes pris en appli cation des d lib rations sur le m me objet ant rieures l entr e en vigueur de la loi n 95 65 du Bulletin Juridique des Collectivit s Locales n 2 05 A gt Organes des collectivit s locales 19 janvier 1995 relative au financement de la vie politique que ces derni res dispositions qui ont pour objet de valider les seuls actes pris pour l application de d lib rations pr v
84. d ration des uvres la ques du Rh ne et autres req n 99LV00288 S agissant des documents Le refus par un maire de mis disposition le juge communiquer les s assure simplement de lef budgets des associations fectivit de cette mise dis subventionn es par la position qui s effectue par la commune constitue une cause d annulation de la d lib ration adaptant le budget possibilit de consulter les documents en mairie ou par la remise en s ance La posi tion de la jurisprudence est particuli rement claire sur ce point Ainsi le refus par un maire de communiquer les budgets des associations subventionn es par la commune constitue une cause d annulation de la d lib ration adoptant le budget CE 2 f vrier 1996 Commune d Istres Rev tr sor 1996 p 537 Les conditions relative l inrormation L apport de cette l gislation cr atrice d un v ritable droit de l information des assembl es d lib rantes locales est double Elle a d termin les contenus de cette obligation d informa tion en m me temps qu elle a d fini de fa on de plus en plus pr cise et contraignante les conditions de sa mise disposi tion Il est un point pourtant essentiel sur lequel la loi est res t e muette et qui concerne les caract ristiques que doit n ces sairement prendre l information Cette mission incombe par cons quent au juge et celui ci par un ensemble de solutions jurisprudentielles a pu donner
85. d un c t le d veloppe ment toujours plus large d une parlementari sation au niveau local et de l autre le discours officiel qui refuse de voir le territoire d un point de vue politique et dans l acte administratif d centralis un acte autonome B Les conditions d une pleine application du pluralisme territorial l instauration part enti re du pluralisme poli tique territorial n est possible que si d une part l on reconna t que le territoire est une entit politique part enti re ce qui passe par la re connaissance de sa v ritable identit l acte administratif d centralis 1 D autre part une autre pratique de la d centralisation par les lus concern s s av re n cessaire 2 1 La prise en compte n cessaire de la v ritable identit de l acte administratif d centralis Si la souverainet du territoire par rapport au niveau central passe par son pouvoir de d ci der pour son avenir alors l acte administratif d centralis ne peut tre consid r comme un acte administratif tout fait conforme l acte administratif souche savoir l acte adminis tratif central En effet il est un originaire Cela ind pendamment du fait qu en tant qu acte administratif le Conseil d Etat et le Tribunal des conflits ont accompli l unification des contentieux tatiques et locaux l occasion notamment des arr ts Terrier et Feutry Il est un acte politique d
86. de Versailles apporte ces questions certains l ments de r ponse qui viennent compl ter les rares s d cisions d j adopt es par les juridictions administratives dans ce domaine rs T partenant pas la majorit municipale Les modalit s d ap plication de cette disposition sont d finies par le r glement int rieur Les dispositions applicables aux d partements et aux r gions sont r dig es en termes similaires la diff rence pr s que l espace en cause doit tre r serv l expression des groupes d lus du conseil g n ral ou du conseil r gional ce qui implique d une part que ce droit ne peut pas tre exerc par un lu titre individuel et d autre part que ce droit peut tre exerc aussi bien par les groupes constituant l op position dans l assembl e locale que par les groupes formant la majorit au sein de cette assembl e La loi n a toutefois pas pr vu l intervention d un d cret d application pour son article 9 et la circulaire du ministre de l Int rieur sur la mise en uvre de cette loi ne fournit aucun l ment d interpr tation de cette disposition circulaire NOR INTB0200076C du 27 mars 2002 Dans ces conditions comme l avaient d ailleurs relev un certain nombre de commentateurs de la loi il tait in vitable que la jurisprudence soit amen e r pondre aux nombreuses questions que soul ve l interpr tation des dispositions en cause v Isabelle
87. disposition l gislative ou r glementaire n impose dans les communes de plus ou de moins de 100000 habitants la constitution de tels groupes ni ne subordonne le droit d expression reconnu ces lus l appar NOTER tenance un groupe constitu Le droit Le droit d expres d expression des conseillers n apparte sion ne s applique nant pas la majorit municipale ne pas aux docu semble d s lors pas pouvoir tre r serv ments pr sentant aux seuls groupes tant il est vrai que de mani re sp ci les droits reconnus aux lus minoritaires fique telle ou telle sont consubstantiels l exercice m me action municipale des mandats locaux qui demeurent indi viduels 4 Conclusions sous CE 4 juillet 1997 Dunkerque AJDA 20 avril 1999 p 350 Monsieur Leveau RFDA 1997 p 819 6 M Labb c commune d Aulnay sous 5 M Eymery c communaut urbaine de Bois req n 0102415 1 Tribunes de l opposition mode d emploi IV Quels sont les supports concern s La loi du 27 f vrier 2002 faisant cho aux dispositions de l article L 52 1 2 alin a du Code lectoral vise Le bulletin d information g n rale sur les r alisations et la gestion du con seil municipal La notion de bulletin d information g n rale para t assez clairement distinguer ce support du recueil des actes et d lib ration ou de la publication des comptes rendus des s ances du conseil municipal qui peuvent pa
88. du flash du conseil municipal l opposition comme elle la fait Apr s avoir relev que par sa nature cette publication est un relev rendant compte des d lib rations du conseil muni cipal et donc des positions exprim es par la minorit au m me titre que de celles prises par la majorit la Haute juridiction a estim qu il n y avait pas l une ill galit manifeste Pour les deux autres publications ouvertes cette fois ci la minorit le Conseil d Etat devait se prononcer sur la l ga lit du nombre de pages attribu es l opposition La question est d autant plus difficile que l article L 2121 27 1 ne fixe aucune norme s agissant des espaces qui doivent tre r serv s aux lus de l opposition et qu il ne renvoie aucun texte en dehors du r glement int rieur Appr ciant in concreto les l ments de chacune de ces publications la formation de juge ment suit les conclusions du commissaire du gouvernement Selon Fran ois S ners une demi page sur quatre ou six dans le cas de Pertuis infos et une page sur quinze ou vingt consacr es aux espaces r dactionnels dans le cas de la revue OI municipale ne peuvent pas raisonnablement tre regard es comme m connaissant l obligation institu e par l article L 2121 27 l Enfin en ce qui concerne la proc dure de publication les r gles fix es par l article 28 ne font pas obs tacle la libre expression des lus minoritaires
89. du 3 mai 2004 n 2004 17 Page 14 Le vrai visage de la d centralisation lisabeth Mella et Justin Kissangoula Revue g n rale des Collectivit s Territoriales de Mai Juin 2002 n 23189 Page 17 Le droit d expression des lus locaux dans les bulletins d information travers la jurisprudence du tribunal administratif de Versailles par Olivier Couvert Cast ra AJDA du 4 octobre 2004 n 2004 33 Page 28 Quels espaces faut il r server dans les publications communales l expression des conseillers d opposition Fran ois S ners Bulletin Juridique des Collectivit s Locales de Mars 2004 n 2004 03159 Page 36 L information des assembl es d lib rantes locales enjeux et difficult s par Dominique Landbeck AJDA du 16 juin2003 n 2003 22 Page 40 Droit l information et collectivit s territoriales par Christophe Fiorentino Revue g n rale des Collectivit s Territoriales de Juillet Ao t 2002 n 24 Page 47 gt 2 points seront retir s de la note sur 20 si la copie contient plus de 10 fautes d orthographe ou de syntaxe gt Les candidat e s ne doivent porter aucun signe distinctif sur les copies pas de signature signature apposer uniquement dans le coin gomm de la copie rabattre ou nom grade m me fictifs gt Les preuves sont d une dur e limit e Aucun brouillon ne sera accept la gestion du temps faisant partie int grante des preuves gt
90. e L article L 2511 38 indique que le conseil municipal est charg de fixer le mon tant des sommes destin es la dotation d ani mation locale Cette derni re en vertu de l article L 2511 39 T est calcul e et r partie par le conseil municipal en application de cri t res prenant en compte notamment la popu lation de chaque arrondissement Cette disposition a fait l objet de d bats importants lors de la discussion parlementaire pour fina lement notre sens retrouver un crit re ob jectif plus conforme la nature de la mission tout en laissant une marge d appr ciation aux lus quant l application des crit res suppl tifs RGCT n 24 juillet ao t 2002 Enfin cette disposition est directement appli cable en l absence de d cret Le l gislateur atteint ici un niveau de com plexit important en raison d un enchev tre ment directement li l organisation administrative en France Cet enchev trement para t tre regrettable en rendant peu lisible le droit applicable pour les administr s Au total m me si le droit l information des habitants semble renforc apr s la loi du 27 f vrier 2002 relative la d mocratie de proximit les mesures adopt es pr sentent davantage une valeur symbolique ou philoso phique qu une r elle port e juridique En effet quelles seront les sanctions au non respect du dispositif Quelle sera l implication des habi tants face ces nouveaux in
91. e et la mission d appr ciation du juge n cessite l examen de plusieurs param tres comme la clart de l information sa per tinence sa quantit Autant de domaines o il devra construire lui m me le plus souvent les outils n cessaires sa t che pour r pondre la question suivante quelles sont pour le cas d esp ce les caract ristiques de l information suffisante Certains textes d origine l gislative et r glementaire sont pourtant venus aider le juge dans sa t che d appr ciation de la qualit de l information Le domaine budg taire et finan cier a l encore par n cessit donn l exemple En imposant la sinc rit des documents budg taires le l gislateur a donn aux juges un guide pour le contr le de la qualit de l infor mation contenue au budget Le juge est il pour autant le seul habilit appr cier la qua lit de l information fournie aux membres des assembl es Ce questionnement iconoclaste fait suite un arr t du Conseil d Etat du 3 mai 2002 CE 3 mai 2002 Commune de Lavey ron reg n 217654 o la Haute juridiction a consid r qu une assembl e d lib rante d un district tait suffisamment inform e d s lors que le projet de d lib ration avait t dis cut en bureau de district et que le conseil de district avait exprim par un vote la majorit tre suffisamment inform des cons quences du projet en cause En l esp ce 1l semble pourtant que
92. e dissuasive de cr ation de mission d infor mation et d valuation cette loi donne non seulement vie l opposition mais surtout valo rise politiquement le territoire Le territoire n est ainsi plus craint par le pouvoir central parisien C est maintenant une vrai sc ne politique C est une autre dimension de la vivification juridique de l opposition locale plus formelle que convie l article 9 de cette loi 2 La pluralisation du Bulletin territorial d information Les diff rents vecteurs d information et de communication que sont le bulletin municipal d information le bulletin d information du conseil g n ral ainsi que le bulletin d infor mation du conseil r gional jouent un r le de plus en plus important sinon fondamental dans la relation entre les ex cutifs territoriaux et les habitants concern s particuli rement les personnes g es Dans un environnement po litique territorial o il est tr s difficile de savoir qui est qui et qui fait quoi ces bulletins territo riaux d information sont hors lection les seuls canaux permettant aux habitants d iden tifier les diff rents lus et les diff rentes r alisa tions des ex cutifs territoriaux Sachant qu y figurent g n ralement les photos des diff rents lus de la majorit tant donn qu ils taient les seuls s y exprimer ces instruments leur donnaient par cons quent un avantage subs tantiel sinon d cisif sur les lus de l opp
93. e du 12 mars 2001 rappel des mesures prendre par les conseils municipaux la suite de leur renouvellement g n ral NOR INT0100094C rappelle d ailleurs le contenu de ce r glement int rieur s agissant des communes en pr cisant qu il contient obligatoirement les conditions d organisation du d bat d orientation budg taire les conditions de consultation par les conseillers municipaux des projets de contrat ou de COLLECTIVITES TERRITORIALES 4h march s les r gles de pr sentation et d examen ainsi que la fr quence des questions orales Le contentieux du r glement int rieur l article L 2121 8 du code g n ral des collectivit s territoriales dispose en effet que le r glement int rieur peut tre d f r au tribunal administratif d un volume notable porte essentiellement sur la question de l information Le juge a d gag quelques grands principes qui apportent sans nul doute une pierre compl mentaire l difice d un droit de l in formation des assembl es De fa on g n rale la lecture com bin e de l article L 2121 13 du code g n ral des collectivit s territoriales et des dispositions du r glement int rieur impose que par une simple demande formul e au cours de la s ance tout conseiller peut se faire communiquer l ensemble des documents n cessaires sa parfaite information sur l affaire mise d lib ration CAA Paris 3 juillet 2001 Commune de Br viaires r
94. e parole des du conseil L article 16 pr voit galement que La parole est ensuite accord e par le lus au sein du conseil municipal peut maire aux conseillers municipaux qui la demandent Aucun membre du conseil municipal tre limit dans le cadre du r glement ne peut parler qu apr s avoir demand la parole au maire et lavoir obtenue m me s il int rieur est autoris par un orateur l interrompre Les conseillers prennent la parole dans l ordre d termin par le maire Surtout le texte stipule qu l exception du rapporteur du maire et de adjoint comp tent personne ne peut s exprimer plus de deux fois sur la m me question et que le temps de parole total est limit six minutes Dur e d intervention trop limit e Il r sulte des dispositions des articles 2121 7 et suivants du Code g n ral des collectivit s territoriales notamment des articles L 2121 29 et L 2121 12 que les conseillers muni cipaux ont un droit l expression pour les affaires inscrites avec d bat l ordre du jour du conseil municipal En limitant six minutes le temps de parole total de ceux ci sauf en ce qui concerne le rapporteur le maire et l adjoint comp tent le conseil municipal de Taverny a m connu le droit expression des conseillers municipaux Droit au questionnement ind pendant Toutefois ce droit ne doit pas tre confondu comme l a fait le juge de premi re instance avec les dispositions de Particle L
95. ectivit s territoriales dans la cat gorie des lois fleuves fourre tout r alis e avec pr cipitation sans v ritable coh rence sinon que de d mon trer Une prise de conscience de la n cessit de r former l organisation et le fonctionnement de l administration territoriale en France En effet 167 articles r partis en sept titres d ferlent sur le papier Et pourtant en observant de plus pr s le texte propos seuls 64 articles touchent directement la d mocratie de proxi mit Plus loquent ayant pris parti de privil gier la participation des habitants la vie locale cha pitre 1 plut t de se pencher sur l information des habitants ce dernier point ne repr sente que quelques articles parfois m mes parpil l s dans plusieurs chapitres l En ce qui concerne le droit l information des lus au sein des assembl es locales chapitre Il il ap para t que deux articles sont consacr s la mati re et essentiellement ax s sur le renforce ment du droit l information des lus n appar tenant pas la majorit des assembl es l Lg Institutions et autorit s locales l Un droit l information des habitants clat une timide avanc e Avant m me d obtenir le droit de contester un acte administratif local les administr s obte naient le droit de r clamer communication de certains documents en vertu de l article 58 de la loi du 5 avril 1884 qui a tendu un droit for tement ancr
96. ectorale l article L 52 1 du Code lectoral interdit une collectivit dans Les six mois pr c dant le scrutin toute pr sentation avan tageuse de ses r alisations et de sa gestion qui la concerne Ce risque n est gu re susceptible d tre encouru s agissant des tribunes d opposition Mais il peut en aller autrement des tri bunes r dig es par des conseillers majoritaires a Parall lement l article L 52 8 du Code OTER lectoral interdit la participation des per Le maire entant sonnes morales de droit public au finan que directeur de la cement des campagnes lectorales Les publication d tient avantages en nature consentis par des col un certain pouvoir lectivit s un candidat et singuli rement de contr le Les textes ou photographies valorisant sur l expression limage le bilan ou l action d un candi de la minorit dat l int rieur d un bulletin municipal constituent de dons prohib s 10 Dans une er ne il appartient au pr sident de l ex cutif de s opposer la parution de ces textes Pour viter ce risque de nombreuses collectivit s avaient coutume de cesser la parution des ditoriaux et des tribunes dans les trois ou six mois pr c dant l lection Ces suppressions apparaissaient comme une pr caution excessive d s lors que 7 31 octobre 1978 AJDA 1979 10 Entre autres nombreuses jurispruden n 11 ces CE 10 juin 1996 lections cantonales 8 23 juillet 1986 Divie
97. en au juge des r f r s de rechercher si la requ te en annulation est recevable mais lorsqu aucune fin de non recevoir n est soulev e devant lui il n est nulle ment tenu de relever explicitement la recevabilit de la demande pr sent e au juge de l exc s de pouvoir il est impossible d autre part de consi d rer que le juge des r f r s aurait d na tur les faits en consid rant que la condi tion d urgence tait remplie Appr ciation du caract re suffisant des espaces CE 3 8 SSR 28 janvier 2004 Commune de Pertuis req n 256 544 M Bardou Rapp M S ners C du G M Carbonnier SCP Waquet Farge Hazan Av PETA eme res Rat 0 ET D D BE riN A rt Droit disposer d un local La suspension de la disposition relative au local mis la disposition des lus d op position n est pas plus critiquable l ar ticie L 2121 27 du Code g n ral des col lectivit s territoriales pr voit que dans les communes de pius de 3500 habitants les conseillers n appartenant pas la majo rit municipale qui en font la demande peuvent disposer sans frais du pr t d un local commun Cette disposition est pr ci s e par l article D 2121 12 du m me Code en vertu duquel dans les communes de 10 000 habitants et plus les conseillers municipaux concern s peuvent leur demande disposer d un local administra tif permanent Vous avez jug que les communes concern es sont tenues de faire dr
98. eq n 98PAO1434 S agissant du vote du bud get primitif l absence du d bat d orientation budg taire entra ne la nullit absolue pour vice de proc dure CAA Marseille 19 octobre 1999 Commune de Port La Nou velle req n 96MA12282 Sur la communication des documents mentionn s au titre des contrats li s au service public le Conseil d Etat conforte sa jurisprudence traditionnelle en consid rant que ce n est pas l absence de communication de ces documents mais l impossi bilit d y avoir acc s qui entra ne l invalidation de la d lib ra tion Cette solution concerne galement les documents budg taires et le juge a ainsi pu consid rer que le refus du maire de communiquer les budgets des associations subventionn s par la commune tait entach d ill galit CE 2 f vrier 1996 Com mune d Istres pr c Enfin pour ce qui concerne les questions orales elles sont reconnues comme un droit imprescriptible CAA Nancy 4 juin 1998 Ville de Metz req n 96NC02102 qui ne saurait galement tre abusivement restreint L absence de d bat d orientations budg taires entra ne la nullit absolue pour vice de proc dure du vote du budget primitif LA D TERMINATION DES CARACT RISTIQUES DE L INFORMATION LA NOTION D INFORMATION SUFFISANTE En l absence de toute pr cision sur les caract ristiques fon damentales de l information c est le juge qui va contribuer mieux les cerner Cette di
99. erd ainsi de la lisibilit Il n en reste pas moins que ce texte restera dans l histoire du droit de la d centralisation comme un texte de transition venant clore une p riode de vingt ann es au cours de laquelle des couches suc cessives se sont accumul es et ouvrant par ailleurs des perspectives pour une nouvelle re du droit des collectivit s territoriales en France reposant sur la d mocratie repr senta tive refond e en vue de cr er avec le citoyen une d mocratie de confiance Vi Institutions et autorit s locales Notes 1 JO du 28 f vrier 2002 p 3808 2 Ren Goblet S ance Chambre des d put s du 8 f vrier 1883 D bats Parlementaires 9 f vrier 1883 p 245 3 Yves Luchaire Le quartier et l usager l affiche RGCT 2002 n 21 p 3 4 Ministre de l int rieur 2 s ance du 25 juin 2001 JOAN 26 06 2001 p 4805 5 S ance du 17 janvier 2001 d claration du Premier ministre JOAN 18 01 2001 p 480 6 EDCE 1993 D centralisation et ordre juridique Daniel Hoeffel La d centralisation Messieurs de l Etat encore un effort S nat n 239 1996 1997 Michel Mercier S curit juridique conditions d exer cice des mandats locaux S nat n 166 1999 2000 Colloque organis par le S nat le 29 avril 1999 S curit juridique et action publique locale Les colloques du S nat Michel Mercier Pour une R pu blique territoriale L unit dans la diversit Rapport du S nat n
100. es une pr sentation g n rale en une vingtaine de pages des activit s de la municipalit pr c d e d un bref ditorial du maire que le bulletin mensuel Per tuis infos comporte outre des informations diverses d actualit la pr sentation en trois pages d un dossier th me qu enfin un flash du conseil municipal rend compte en d tail des d bats de chaque r union de cette assembl e que dans ces conditions l ordonnance attaqu e a d natur les pi ces du dossier en jugeant qu taient propres cr er un doute s rieux sur la l galit des articles analys s ci dessus du r gle ment int rieur les moyens tir s d une part de ce qu une place devrait tre r serv e aux lus d op position dans le flash et que cette place devrait tre plus importante dans les deux autres bulletins et d autre part de ce que les modalit s de r par tition des espaces pr vus laissent les int ress s dans l ignorance de la date de parution des bulle tins et de l espace qui leur sera effectivement attri bu que la commune de Pertuis est donc fond e demander l annulation de l ordonnance attaqu e en tant qu elle suspend l application des articles 27 et 28 du r glement int rieur du conseil municipal tels qu approuv s par la d lib ration du 2 d cembre 2002 Consid rant qu en application de l article L 821 2 du Code de justice administrative il y a lieu dans cette mesure de r gler l aff
101. es de faire na tre des droits ainsi que le rel ve l arr t Soulier pr cit ces versements mensuels doivent en l es p ce ne constituer que l application m canique des d lib rations ant rieures qui pr voyaient des dotations L association requ rante est d ailleurs d accord avec cette analyse puisqu elle admet express ment que ce ne sont pas les d lib rations r glementaires qui ont cr des droits mais des d cisions indivi duelles de paiement Simplement selon nous ces d cisions individuelles dont on d duit l existence de la r alit des paiements un peu comme dans l affaire Cusenier o la d ci sion d installer les colonnes de Buren au Palais Royal se d duisait de la pr sence des colonnes dans les jardins n ont pas d autre port e que de liquider les sommes dues elles sont donc insusceptibles de cr er par elles m mes des droits Il n y a donc ainsi qu en a jug le tribu nal administratif aucun droit acquis qui ferait obstacle au reversement des sub ventions Validation des dotations par la loi de 1995 ll Le troisi me et dernier moyen est tir de l erreur de droit qu auraient selon l association requ rante commis les pre miers juges en estimant que la loi de 1995 n avait pas valid les versements de dota tions Comme tel le moyen ne r siste gu re l analyse les termes m mes de l ar ticle 32 bis de la loi du 6 f vrier 1992 dans sa r daction issue de la loi du 18
102. etin d information g n rale sur les r alisations et la gestion du conseil municipal v jugement M Arpontet l ensemble de la population jugement Mar se En effet m me si chaque num ro est consacr un th me sp cifique il s agit de sujets qui ne sont pas troitement techniques et la diffusion de ces diff rents num ros fournit dans son ensemble une information g n rale la population Enfin pour entrer dans le champ d application de la loi il faut que les informations g n rales fournies par le bulletin concernent les r alisations et la gestion de l assembl e locale Ces termes sont manifestement inspir s par la r daction de l article L 52 1 du code lectoral dont le deuxi me alin a interdit toute campagne de promotion publicitaire des r ali sations ou de la gestion d une collectivit sur le territoire de celle ci pendant les six mois pr c dant des lections g n rales Cet article est la source d une abondante jurisprudence du Conseil d Etat de peu d utilit pour les questions tudi es ici puisqu elle concerne essentiellement la notion de campagne de promotion publicitaire Ceci suppose que ces informations aient un caract re politique au sens large c est l action de la majorit et de l ex cutif local qui doit tre pr sent e tra vers les informations fournies Une publication qui se borne num rer les caract ristiques g ographiques
103. etins d in formation g n rale au sens de la loi d terminer celle d entre elles laquelle l obligation d offrir une tribune aux lus s ap plique Cette interpr tation restrictive du champ d application de la loi pourrait se pr ter des pratiques susceptibles de pri ver cette derni re d une grande partie de son efficacit Il suf firait ainsi d offrir une tribune alibi aux lus dans l organe officiel d information de la collectivit et de multiplier les publications parall les vantant les m rites des r alisations et de la gestion de la majorit de l assembl e locale sans y ouvrir un espace d expression critique la minorit LA NOTION DE BULLETIN D INFORMATION G N RALE La loi insiste sur le fait que le bulletin d information g n rale peut tre diffus sous quelque forme que ce soit et il ressort clairement des travaux pr paratoires qu il peut s agir non seulement de la forme habituelle d une publication sur support papier mais encore d une forme lectronique au moyen d une diffusion sur le r seau internet Ainsi l expos des motifs du projet de loi relatif la d mocratie de proximit enregistr la pr sidence de l Assembl e nationale le 23 mai 2001 indique que les dispositions en cause s appliquent par exemple en cas de recours un bulletin d information p rio dique ou d autres technologies de communication De mani re encore plus explici
104. f rer une exigence celle consistant obtenir une information intelli gible et donc pertinente Cette tendance a pris un nouvel essor avec la d cision du Conseil constitutionnel en date du 16 d cembre 1999 qui a rig le principe d accessibilit et d intel ligibilit de la loi en objectif valeur constitu tionnelle li semble m me certain que le d veloppement quantitatif du droit l information sans se sou cier de son exigence qualitative nuit gravement son effectivit jusqu mettre en p ril de fait son existence Cette interpr tation avait t in voqu e par le pr fet du Nord lors de la pr sen tation par la commune de Mons en Bar ul de la maquette du budget primitif de 1999 et celle du compte administratif sur le fondement de l atteinte au principe comptable de sinc ri t En effet en optant pour une technique opaque la commune peut modifier la percep tion de certaines donn es et donc contreve nir au principe de l intelligibilit de l information et ter aux administr s comme aux lus toute appr ciation pertinente lors des diff rents votes C est dans ce m me esprit que le l gislateur l article 9 de la loi codifi aux articles L 2121 27 1 L 3121 24 1 et L 4132 23 du CGCT a permis aux conseillers n appartenant pas la majorit de disposer dans le bulletin d information d un espace d expression ci c est la reconnaissance explicite que le mono pole au niveau de l
105. formations et prises de posi tion manant du maire l ordonnance attaqu e s appuie sur cet l ment pour consid rer que le bulletin relevait de la nouvelle obligation institu e par la loi du 27 f vrier 2002 Le document r v le cependant que les prises de position du maire qui y sont mentionn es sont des r ponses faites en conseil municipal aux questions et interventions de l opposition qui y sont r sum es Le caract re parfois pol mique des positions exprim es n en l ve rien au caract re de la publication il s agit d un simple compte rendu qui rela tant fid lement les changes au sein de l assembl e locale ne peut pas tre regard comme justifiant un espace r serv au profit de certains lus Les appr ciations port es par le juge des r f r s sur les deux autres points nous paraissent tout aussi contestables Absence de normes pour les espaces r serv s H faut noter en premier lieu que l ar ticle L 2121 27 1 du Code g n ral des col lectivit s territoriales ne fixe aucune norme s agissant des espaces qui doivent tre r serv s aux lus d opposition dans les publications municipales et qu il ne renvoie aucun texte d application Le l gislateur a ainsi entendu laisser les com munes appr cier au cas par cas l impor tance des espaces r server sous le contr le du juge administratif Ce contr le du caract re suffisant des espaces r ser v s sera probablement un contr le res
106. g n rale sur les r alisations et la gestion du conseil municipal un espace est r serv l expression des conseillers n appartenant pas la majorit munici pale renvoyant aux r glements int rieurs le soin de d finir les modalit s d ap plication de cette disposition La d lib ration contest e du conseil municipal de Pertuis a adopt cet gard deux r gles nonc es respectivement par les articles 27 et 28 du r glement int rieur L article 27 ne pr voit aucun espace pour les lus d opposition dans le bulletin qui s intitule Flash du conseil municipal et n accorde ces lus qu une page dans une publication intitul e Revue munici pale et une demi page dans un bulletin intitul Pertuis infos L article 28 quant lui fixe les r gles de proc dure que doi vent respecter les conseillers d opposition qui souhaitent s exprimer dans l une de ces deux derni res publications Il impose une demande crite adress e au maire laisse celui ci un d lai de quinze jours pour d terminer en fonction du nombre de demandes l espace r serv chacun et impose le d p t des textes un mois avant la date de parution de la publication concern e Le juge des r f r s a consid r que le moyen tir de la m connaissance par je conseil municipal des r gles fix es par la loi tait de nature faire s rieusement dou ter de la l galit de ces diff rentes disposi tions a esti
107. gionaux le droit d tre inform s des affaires de la collectivit locale qui doivent faire l objet d une d lib ration d exposer des questions orales et de former li brement des groupes d lus Elle a par ail leurs admis la recevabilit d un recours pour exc s de pouvoir contre le r glement int rieur des assembl es d lib rantes C est cette logique que la loi comment e pousse dans ses derniers retranchements D sormais dans cette dialectique de conqu te du pouvoir au niveau territorial l opposition politique territoriale se voit reconna tre une existence propre un nouveau statut en dispo sant de nouveaux droits A m me si les mo dalit s d exercice de ces droits r v lent encore les ambigu t s de la d centralisation la fran aise B RGCT n 23 mai juin 2002 Le vrai visage de la d centralisation AI A Les nouveaux droits reconnus aux lus d opposition Il ne sera donc question ici que des nouveaux droits reconnus aux lus d opposition ceux l m me qui instituent le pluralisme politique ter ritorial Cette mise au point permet d carter du commentaire les articles 10 15 en ce qu ils ne font que reprendre en les modifiant des dispositions d j existantes dans le code g n ral des collectivit s territoriales Il est pourtant int ressant de s attarder un instant sur les articles 14 et 15 de cette loi art L 2121 28 L 3121 24 L 4132 23 CGCT tant les am liorations
108. gramme d quipement immobilier n a pas t reconnue comme pr sentant un caract re suffisant l in formation pr c dant la d lib ration d s lors que cette der ni re ne se pronon ait ni sur le cadre global de l op ration ni sur son enveloppe financi re CRC Picardie 30 juillet 1999 Commune de Le Crotoy LO de gestion site internet Cour des comptes Cette remarque n est pas sans rappeler la position du juge de la l galit sur les caract ristiques que doivent n cessairement prendre les d lib rations des collectivit s locales Dans une solution de 1996 le tribunal administratif 9 Cette position est principalement celle des chambres r gionales des comptes Ainsi dans le cas d une op ration d am nagement la CRC d Alsace a pu d plorer l absence de proposition alternative notamment sur le r gime conomique et sur le choix de l op rateur CRC Alsace 1 juin 1999 Commune de Bischheim LO de gestion site internet de la Cour des comptes 10 Sur les d l gations de service public cf CRC Languedoc Roussillon 21 d cembre 1999 Commune de La Grand Combe LO de gestion site internet de la Cour des comptes Sur les rapports en mati re financi re des organismes de coop ration inter communale et des associations cf CRC He de France 14 d cembre 2001 Commune de Livry Gargan LO de gestion site internet Cour des comptes 11 En toute logique la pr sentation de l information est elle m me pr texte des act
109. gt Bulletin Juridique des Collectivit s Locales n 3 04 treint En l esp ce le conseil municipal de Pertuis a r serv aux conseillers qui n ap partiennent pas la majorit municipale un espace d une demi page dans le bulle tin intitul Pertuis Infos qui est dit selon les pi ces du dossier soumis au juge des r f r s plusieurs fois par an sur quatre six pages selon les num ros Il a r serv une page l opposition dans la Revue municipale qui para t deux fois par an c est une publication nettement plus volumineuse qui comporte plusieurs dizaines de pages consacr es pour l es sentiel des informations pratiques sur les administrations commerces et asso ciations de la commune Dans les deux cas nous sommes d avis que le juge des r f r s a d natur les pi ces du dossier en consid rant que le moyen tir de ce que les espaces r serv s aux lus d oppo sition taient insuffisants faisait s rieuse ment douter de la l galit des d cisions attaqu es Une demi page sur quatre ou six dans le premier cas une page sur quinze ou vingt consacr es aux espaces r dactionnels dans le second cas ne peu vent pas raisonnablement tre regard es comme m connaissant l obligation insti tu e par l article L 2121 27 1 du Code g n ral des collectivit s territoriales La loi du 27 f vrier 2002 n est pas plus gali taire que la loi lectorale elle se borne garantir l expression des lus
110. ice m me des mandats locaux qui demeurent individuels gt La majorit de l assembl e ne peut cependant au travers de l adoption d un r glement int rieur restreindre le droit d expression des minorit s au del d un minimum qu il appartiendra au juge administratif de fixer au cas par cas gt Le maire ou le pr sident de l EPCI sont directeur de publication au sens des lois sur la presse et sont tenus pour responsable de len semble des crits publi s la loi du 29 juillet 1881 sur la libert de la presse posant le prin cipe de la responsabilit du directeur de la publication Une analyse de Jean Louis Peru avocat la cour cabinet Gaia a loi dite d mocratie de proximit du 27 f vrier 2002 a organis au b n fice des lus d opposition un droit d expres sion dans les supports d information des ie collectivit s territoriales et des EPCI 1 l article L 2121 27 1 du Code g n ral des collectivit s territoriales CGCT dispose que dans Les communes de 3500 habitants et plus lorsque la commune diffuse sous quelque forme que ce soit un bulletin d information g n rale sur les r alisations et la gestion du conseil municipal un espace est r serv l expression des conseillers n appartenant pas la majorit municipale Les modalit s d application de cette disposition sont d finies par le r glement int rieur D application imm diate cette disposition l gislative n ces site ce
111. ier 1992 modifi e dite loi ATR affirme le droit des habitants de la commune tre inform s des affaires de celle ci article L 2141 1 du CGCT Ainsi l information locale est un droit pour les citoyens et donc un devoir pour les collectivit s qui doivent informer les habitants de leurs activit s C est dans ce cadre g n ral que 26 MAI 2003 e LA GAZETTE aee N s ins re la nouvelle disposition largissant l information des habitants la voix des minorit s locales Cette nouvelle tape prolonge la lente laboration d un v ritable statut des lus minoritaires les faisant b n ficier d un droit d expression l int rieur de l assembl e d li b rante en leur permettant de poser des questions orales L 2121 9 d tre repr sent s dans les commissions institu es par l assembl e d lib rante L 2121 22 ou de proposer la constitution de mission d information pour les communes de plus de 50000 habitants L2121 22 1 d un minimum d organisation mat rielle pr t de salle arti cle L 2121 27 du CGCT outre les dispositions relatives au fonctionnement des groupes dans les communes de plus de 100000 habitants L 2121 28 Pour chacun de ces points le juge administratif a pos des r gles permettant d clairer la mise en uvre du nouveau droit l expression crite Il Quels sont les lus concern s A Elus minoritaires et majoritaires Bien que la loi ne semble octroyer ce droit qu aux lus n
112. ifs et les modalit s ainsi que du texte de la convention ont t reconnus suffisamment inform s CAA Marseille 2 octobre 2001 Commune de Th oule sur Mer req n 00MA01936 Dans le m me domaine le juge administra tif a galement consid r que les seuls projets de documents contractuels ne constituaient pas une information claire et compl te et propre permettre aux int ress s de former leur opinion et ne pouvaient donc constituer une information suf fisante cit in CRC Lorraine 15 f vrier 2000 Commune d Hettange Grande LO de gestion site internet de la Cour des comptes En tout tat de cause c est bien le projet d fi nitif de contrat qui doit tre soumis aux conseillers permet tant ainsi d assurer l objectif d une information compl te sur ce point F P B noit pr c p 16 17 Cela permet galement d viter toute discordance entre les stipulations contractuelles et la d lib ration CAA Marseille 1 juin 1999 S4 Daninvest req n 96MA00796 Sans nul doute une telle pratique ferait courir le risque de l invalidation du contrat eu gard l in formation incompl te des conseillers mais aussi en raison de l attitude d un ex cutif allant au del des simples pouvoirs d ex cution qui lui sont confi s par l assembl e Certaines solutions renforcent l id e que lPinformation dis pens e doit lorsque cela est n cessaire comprendre une dimension comparative et que la d cision
113. ill gal et qu il en suspende l ex cution La majorit municipale peut encadrer la libert d expression de l opposition Plus in dite est la question soulev e par l appr ciation du caract re manifestement ill gal des articles 27 et 28 du nouveau r glement La commune de Pertuis dispose de trois publications communales le flash du conseil municipal la revue muni cipale et Pertuis infos L article 27 n accorde aucun espace YA 3 mai 2004 Les droits de l opposition municipale consacr s dans cet arr t amp Dans une commune de plus de 3500 habitants pr t sur simple demande d un local commun permettant la r union des membres de l opposition Dans une commune de plus 10000 habitants mise dispo sition sur simple demande d un local administratif perma nent pour l opposition 4 Dans une commune de 3500 habitants et plus si la com mune dispose d un ou plusieurs bulletins d information g n rale sur les r alisations et La gestion du conseil munici pal un espace doit tre r serv l expression des conseillers n appartenant pas la majorit municipale PRE AN GA EL gr RAA detre uiai SEL mn notes aid Re FA re a DRE EPL ESEC PERSRRE SES ro dr uan Er e a paa E d expression l opposition dans la premi re une page dans la deuxi me et une demi page dans la derni re L article 28 fixe les r gles de proc dure que doivent respecter les conseillers d oppositi
114. ination par les collectivit s territoriales des modalit s de fonctionnement des assembl es d lib rantes RGCT n 23 mai juin 2002 22 a t le fait exclusif du juge administratif Cette pr servation passait alors par une absence to tale de contr le du r glement int rieur des as sembl es locales La l galit de celui ci n tait pas contr l e pas plus que les administr s ne pouvaient invoquer sa violation l appui d un recours pour exc s de pouvoir C est que le r glement int rieur labor par les assembl es territoriales tait consid r comme une me sure d ordre int rieur Aujourd hui il en va dif f remment Ce que sanctionne le juge c est limmixtion du l gislateur dans la d termina tion des modalit s de fonctionnement des as sembl es d lib rantes locales Mais alors ce n est plus le m me juge dont il s agit le juge concern est le juge constitutionnel Ainsi dans la d cision n 98 407 DC du 14 janvier 1999 le Conseil constitutionnel a t il t conduit d clarer non conforme au principe de la libre administration des collectivit s terri toriales la disposition imposant aux d bats de la commission permanente le principe de la publicit plut t que de laisser au r glement in t rieur du conseil r gional le soin de d termi ner cette r gle de fonctionnement Le respect de l article 72 8 2 devrait conduire le l gisla teur demeurer extr mement prudent dans
115. ion la jurisprudence avait estim que l attribution par les conseils gt Bulletin Juridique des Collectivit s Locales n 2 05 aire e du gouvernement SE AM RP AP RASE SR ARE r gionaux de dotations aux groupes poli tiques tait ill gale comme d nu e d in t r t r gional 2 M me sans la loi de 1995 par cons quent les premiers juges auraient pris ou du moins auraient d prendre la m me d cision sans qu y fassent obs tacle les dispositions de la loi du 19 jan vier 1995 validant les actes pris en appli cation de d lib rations ant rieures sa publication dans la mesure o le champ d application de cette validation n inclut pas le versement des subventions aux associations repr sentant les groupes politiques de la r gion Vous carterez donc ce premier moyen Omission de statuer Il Le deuxi me est galement tir de l irr gularit du jugement en ce que jes premiers juges auraient omis de statuer sur certains moyens 1 Il est tout d abord reproch au juge ment de ne pas avoir r pondu au moyen tir de l irr guiarit de l avis transmis par le Tr sorier payeur g n ral On peut d abord se poser la question de savoir si en contestant la r gularit en la forme et non pas la seule question du bien fond de la requ te du titre de recettes l association n a pas articul devant les premiers juges un moyen auquel ces derniers n avaient pas comp tence pour r po
116. ion voir Fr d ric Sudre Droit international et europ en des droits de l homme 5 d mise jour Pa ris PUF coll Droit fondamental 2001 7 Voir Marcel Gauchet La R volution des pouvoirs La souverainet le peuple et la repr sentation 1789 1799 Paris Gallimard coll biblioth que des histoires 1995 8 Ce n est pas faute d avoir essay Pour l exemple le rapport Mauroy l origine de cette loi proposait de remplacer pour plus de lisibilit le conseil g n ral par l appellation conseil d partemental Cette pro position a tout simplement t rejet e 9 I convient m me de remarquer et c est ce qui ressort de l ensemble de cette loi particuli rement de son chapitre 1 Participation des habitants la vie locale que ce pluralisme s est largi la soci t toute en ti re produisant la coh sion collective partir de ce qui la met en p ril 10 Voir Isabelle Muller Quoy l lu local nouveau statut nouveau droit in AJDA 2002 p 288 1 1 Ibidem 12 Voir Michel Pas ra op cit 13 Tout d abord l opposition a droit au titre d opposition au gouvernement de Sa Majest Ensuite l or ganisation m me du Parlement postule une collaboration de tous les instants entre majorit et opposition C est la fameuse pratique des behind the Speaker s Chai au moyen desquels le Premier ministre et le Leader de l opposition s entendent notamment sur l organisation des d bats et leur contenu Enfi
117. ionnel lors des derni res lections r gionales Ainsi la loi n 98 135 du 7 mars 1998 a institu d une part ce que d aucuns ont pu qualifier tort de 49 3 r gional permettant l adoption sans vote du budget r gional d faut d adoption du bud get dans les d lais l gaux et de motion de ren voi pr sent e D autre part la loi du 7 mars 1998 impose au pr sident du conseil r gional d effectuer une d claration de poli tique g n rale s apparentant l article 49 1 de la Constitution Ces deux dispositions em pruntent incontestablement des techniques is sues du parlementarisme rationalis con u en 1958 I n en demeure pas moins qu en aucun cas elles n engagent la responsabilit de l ex cutif En revanche la loi n 99 36 du 19 janvier 1999 franchit un nouveau pas En effet elle introduit une proc dure de d fiance constructive afin d adopter les budgets r gio naux en l absence de majorit sur le fonde ment de l article L 4311 1 et L 4311 1 1 du CGCT Cette disposition effective jusqu en 2004 date du renouvellement des conseils r gionaux se r v le tre l exemple parfait de la parlementarisation des assembl es loca les La loi du 27 f vrier 2002 relative la d mo cratie de proximit apporte une pierre l di fice pr sent lci la responsabilit de l ex cutif n est pas en jeu s agit simplement d adopter des techniques de fonctionnement issues de
118. ions contentieuses Sur ce point CAA Marseille 2 octobre 2001 Commune de Th oule sur Mer pr t Egalement sur l embl matique affaire de la gestion des eaux de la ville de Grenoble CE 1 octobre 1997 Avrillier AJDA 1997 p 815 En l esp ce l information fournie avait t de nature induire en erreur l assembl e sur les cons quences du contrat COLLECTIVITES TERRITORIALES he de Nice avait en effet consid r que les conseils municipaux devaient d lib rer sur des objectifs qui ne soient ni impr cis ni ventuels TA Nice 27 juin 1996 Association Aquavie Tri nit RFDA 1997 p 1311 Les chambres r gionales expriment le m me degr d exigence quant la qualit de l information dispens e aux conseillers Ainsi l information pr sent e ne doit pas tre une information brute mais tout le moins tre trait e et mise en perspective Ainsi aux termes des dispositions de l article L 2241 1 du code g n ral des collectivit s territoriales prescrivant un bilan des acquisitions et cessions immobili res des communes les chambres consid rent que ce bilan ne doit pas prendre la forme d un tableau r capitulatif mais plut t d un rapport devant permettre l assembl e de porter une appr ciation sur la politique immobili re men e par la commune CRC Ile de France 14 d cembre 2001 Commune de Livry Gargan pr c Cet objectif d intelligibilit et de pertinence mais aussi de simplification
119. ipaux dans les communes de plus de 50 000 habitants un cin qui me des conseillers g n raux ou r gionaux peut demander la cr ation d une mission d infor mation et d valuation Les conseillers municipaux minoritaires dans les communes de plus de 3 500 habitants tous les groupes d lus dans les conseils g n raux et r gionaux disposent d un espace r serv dans le bulletin d informations g n rales de la collectivi t La mise en uvre de ces droits est assur e par le r glement int rieur de l assembl e locale RGCT n 23 mai juin 2002 Institutions et autorit s locales a seconde r vision d cennale des gran des lois de d centralisation apporte un clairage nouveau sur la port e de ces lois Ou pour le dire autrement la loi n 2002 276 du 27 f vrier 2002 loi relative la d mocratie de proximit 2 affine le nouveau visage de la d centralisation la fran aise Pour prendre la mesure de ce propos il faut savoir que jusqu aux lois de d centralisation de 1982 l absence de liens n cessaires entre d centralisation et d mocratie tait affirm e Charles Eisenmann crivait en ce sens que contrairement ce que des cohortes de sui veurs politiques ou juristes ne cessent depuis lors de r p ter qui mieux mieux il n y a aucun lien n cessaire entre d mocratie et d centrali sation administrative Le couple auto cratie d mocratie et dle couple centralisation d
120. ique o l opposition fait partie int grante du syst me politique La conception rousseauiste d une majorit expri mant elle toute seule la volont g n rale est radicalement contraire aux m urs de nos voi sins d Outre Manche En France l inexistence d une opposition offi cielle est en partie compens e par la pr sence d un certain nombre d outils au profit des lus de l opposition Surtout rien ne saurait inter dire que le constituant le l gislateur ou les membres des assembl es parlementaires eux m mes dans le cadre du r glement int rieur de ces derni res ne d veloppent davan tage ces droits En droit local il en va diff remment La reconnaissance de droits des lus de l opposition se heurte tant au respect n cessaire du principe de la libre administra tion des collectivit s territoriales 1 qu la conception administrativiste qui a toujours pr valu en mati re de droits des lus lo caux 2 1 Les limites constitutionnelles La libre administration des collectivit s territo riales figure l article 72 2 de la Constitution du 4 octobre 1958 Elle postule que les collec tivit s territoriales s adminisirent librement Cela concerne l exercice des comp tences qui leur sont conf r es par la loi mais aussi la d termination des modalit s de fonctionnement de leurs assembl es d lib rantes Pendant longtemps la pr servation de cette derni re comp tence la d term
121. isonnable de consid rer qu il appartient au r glement int rieur d identifier Les vecteurs ouverts et ceux qui ne le seront pas ne serait ce qu en consid ration des difficult s pratiques que peuvent rencontrer les minorit s qui peineront assurer un rythme de parution trop soutenu V Quel est le r le du r glement int rieur Le texte renvoie au r glement int rieur pour d terminer les modalit s d application de ce droit l expression Les assembl es d lib rantes ont une relative lattitude d organisation de l exercice de cette libert La loi s est limit e fixer Le cadre g n ral du droit l expression des conseillers minoritaires charge pour les collec tivit s de l organiser raisonnablement et loyalement La majorit de l assembl e ne peut cependant au travers de l adoption d un r glement int rieur restreindre le droit d expression des minorit s au del d un minimum qu il appartiendra au juge administratif de fixer au cas par cas Le bon sens et la reconnaissance des droits de la minorit doivent cependant conduire l laboration d un dispositif raisonnable Le droit l expression des minorit s ne 26 MAI 2003 e LA GAZETTE saurait en effet tre sans limites sauf nier les pouvoirs d or ganisation que d tiennent de par leurs fonctions les ex cutifs locaux en termes d organisation du service public de communica tion et des possibilit s d organisation reconnues aux assembl es d lib
122. janvier 1995 sont clairs et ne visent absolument pas l hypoth se des dotations et subven tions au demeurant telle est la position du Conseil d tat 7 gt Organes des collectivit s locales Par ailleurs le fait que le retrait des d lib rations de 1987 et 1992 soit sans doute irr gulier est ici sans incidence sur la solution du litige d s lors que la requ rante ne peut se pr valoir de d lib rations qui sont ill gales la personne publique ne pouvant pas appliquer en tout tat de cause un r glement ill gal 8 Les dotations taient ill gales et le pr sident du conseil r gional tait tenu d op rer le recouvrement de l indu nous concluons la confirmation du jugement attaqu et donc au rejet des conclusions de l Association pour la gestion des comptes du secr tariat du groupe Front national au conseil r gional de PACA m 3 CE 25 mars 1960 Boileau Rec p 234 4 CE 12 mai 1976 Leboucher et Tarandon Rec p 246 5 CE 6 novembre 1959 Coop rative laiti re de Belfort Rec p 581 5 AJDA 2002 1434 7 CE 2 f vrier 1996 R gion Alsace req n 154586 conel Loloum 8 CE 14 novembre 1958 Ponard Rec T p 825 CAA Paris 18 mai 1999 Commune de Clairefontaine en Yvelines BIDU 4 99 p 254 concl Brigitte Ph molant CE 9 octobre 1996 Commune de Valence Vu la requ te enregistr e le 16 juin 2000 au greffe de la cour administrative d appel de Mar seille sous le n
123. l article L 2121 27 1 du code g n ral des collectivit s territoriales dans les communes de 3500 habi tants et plus lorsque la commune diffuse sous quelque forme que ce soit un bulletin d information g n rale sur les r alisations et la gestion du conseil municipal un espace est r serv l expression des conseillers n appartenant pas la majorit municipale que par sa d lib ration du 2 d cembre 2002 le conseil municipal de Pertuis a approuv les articles 27 et 28 de son r glement int rieur le premier fixant une page dans la revue municipale et une demi page dans le bulletin Pertuis info l espace r serv aux conseillers n ap partenant pas la majorit municipale et le second chargeant le maire de r partir cet espace en cas de pluralit de demandes et imposant que les articles soient remis un mois au moins avant la parution du bulletin concern qu il r sulte du dossier soumis au juge des r f r s que la revue municipale para t deux fois par an et comporte outre un r pertoire des commerces et associations et un guide des principales d marches aupr s des services une pr senta tion g n rale en une vingtaine de pages des activit s de la munici palit pr c d e d un bref ditorial du maire que le bulletin mensuel Pertuis info comporte outre des informations diverses d actualit la pr sentation en trois pages d un dossier th me qu enfin un flash du conseil m
124. le voque la situation en C te d Ivoire Le maire avait pr c demment demand sans succ s l auteur de l article en cause de revoir celui ci dans les meilleurs d lais en vue de sa parution Le tribunal administratif de Versailles affirme que le droit reconnu par l article L 2121 27 1 du code g n ral des col lectivit s territoriales doit s exercer dans le respect des obli gations l gales et carte en cons quence le moyen tir de ce que le maire aurait commis une erreur de droit en exer ant un contr le sur le contenu d un article pr sent par un groupe d lus minoritaire afin de v rifier qu il ne contrevenait aucune disposition l gale cet gard il faut relever que outre l objet local du bul letin d information les lus concern s sont tenus de respec ter les dispositions de la loi du 29 juillet 1881 sur la libert de la presse En cons quence le maire ou le pr sident du conseil g n ral ou r gional en tant que directeur de la publi cation d un magazine local p nalement responsable ce titre des crits qui y sont publi s en vertu de l article 42 de ladite loi pourrait refuser la publication d un article qui contre viendrait aux dispositions de cette loi par exemple en raison de son caract re injurieux ou diffamatoire un tel refus est sus ceptible d tre contr l par le juge administratif notamment dans le cadre d une proc dure de r f r TA Besan on ord
125. le concern e La commune du V sinet soutenait que la publica tion d nomm e Le V sinet Actualit s ne constituait pas un bulletin d information g n rale en faisant valoir que cette publication aurait seulement pour objet en fonction des cir constances du moment d apporter d une mani re br ve et dans le cadre d une p riodicit irr guli re des l ments d in formation sur un sujet ponctuel d actualit Outre un certain nombre d informations pratiques l usage des habitants de la commune telles que par exemple le calendrier des princi pales manifestations culturelles et sportives organis es dans la commune ou des informations sur le fonctionnement des ser vices publics communaux cette revue pr sentait un th me d actualit concernant les affaires communales dans un article g n ralement sign du maire ou du maire adjoint en charge du dossier par exemple sur le budget de la commune ou l am nagement de la place du march Le tribunal administratif de Versailles a estim qu travers ces articles une information caract re g n ral tait donn e Le droit d expression des lus a t tendu par la jurisprudence de Lesquen aux publications sur internet 2 Ni d ailleurs le tirage de celui ci la loi ne fixant aucun seuil quantitatif de diffusion ni m me son intitul une publication d nomm e La lettre du maire pouvant consti tuer en raison de son contenu un bull
126. le r glement int rieur du conseil g n ral de l Essonne Var se Chandon de Lesquen et Jannet concer nent les r glements int rieurs des conseils municipaux des communes du V sinet de Toutes les collectivit s sauf les communes de moins de Bures sur Y vette de Ver 3500 habitants sont sailles et du Chesnay contre concern es par le le refus d un maire de nouveau droit d expression reconnu aux lus locaux publier un article dans le bul letin d information munici pal Schmit et Gaechter concernant des d cisions prises respectivement par le maire de Longjumeau et par le maire de Saint Cyr l Ecole ou encore contre la d cision de diffuser une nouvelle publication municipale sans avoir invit les lus minoritaires s y exprimer 4rpontet concernant la diffusion par le maire de Longjumeau d une publication inti tul e La lettre du maire Le tribunal a implicitement consid r que cette diffusion r v le par elle m me l existence d une d cision susceptible de recours savoir la d cision du maire de ne pas accorder aux lus minoritaires une tribune dans cette publication Rappelons que la jurisprudence admet que l existence d une d cision administrative puisse tre d duite d un agissement de l administration par exemple CE 19 COLLECTIVITES TERRITORIALES 21 octobre 1988 Eglise de scientologie de Paris Lebon p 354 TA Lyon 6 octobre 1992 M Lavaurs req n 9210LYLA
127. le vote de surcro t la majorit soit inop rant pour op rer la qualification de l in formation fournie Qui ne peut tre le fait l vidence que d un tiers et du Juge en l esp ce Cette qualification reste en effet de sa comp tence unique et ce vote de l assembl e d lib rante n est mentionn selon nous qu titre superf tatoire car sans emport sur la qualit r elle de l information 8 Sur la sinc rit cf Luc Sa d Les principes applicables au budget local Encyclop die Dalloz 2000 2 p 7033 86 Egalement Dominique Landbeck La notion de sinc rit en finances publiques RFDA 2002 p 798 et s On notera sur ce point que le juge contri bue aujourd hui encore mieux cerner l information sinc re J 16 juin 2003 cs Les crit res de d termination de l information suffisante Au juge nous l avons dit n choit pas le travail de d finition de la bonne information n cessaire la prise de d cision Il contribue simplement par ses solutions successives mieux cerner les contours de l information suffisante dans sa qua lit et dans son volume la prise de d cision et donc au vote des d lib rations Il faut tout d abord men tionner que la qualit de conseiller implique de dispo ser d une information sp ci fique Ainsi s agissant du choix de la desserte en eau potable d une commune n a pas t reconnue suffisante et S agissant de la r vision
128. lecti vit s territoriales L absence de ces documents fait courir le risque de l ill galit de la d lib ration adoptant ces budgets cf Luc Sa dj Les principes applicables au budget local Encyclop die Dalloz 2000 2 p 7033 77 Cette rigueur n affranchit pas le juge du respect d une certaine souplesse et de pragmatisme lorsqu il appr cie l effectivit de l information Ainsi il ne s attachera pas fondamentalement la pr sence de la note explicative de synth se puisqu il pourra retenir tout document permettant de disposer d une information suffisante CAA Bordeaux 20 d cembre 2001 Commune de la Possession req n 98BX00615 sous r serve qu elle soit parvenue dans les formes requises aux conseillers municipaux CAA Nantes 18 octobre 2000 Commune de Ploufragan req n 99NT00990 Cette position du juge s ap plique galement aux documents budg taires r put s plus techniques Ainsi une d lib ration adoptant le budget primitif n a pas souffert de l absence de note de synth se d s lors que les conseillers ont pu disposer du budget d taill ainsi que de l tat d taill des emplois permanents l tat des ensembles immobiliers et mobiliers l tat de la dette et des cr ances et l tat des emprunts garantis par la commune CE 12 juillet 1995 Commune de Fontenay le Fleury req n 157092 De la m me fa on si le rapport relatif a d lib ration fait en s ance l objet de m
129. les collectivit s territoriales s administrent libre ment par des conseils lus D abord les collectivit s s administrent libre ment et le l gislateur ne peut leur imposer des contraintes excessives conduisant r duire leur autonomie financi re C est la raison pour laquelle le l gislateur a fait le choix de re voir la hausse l ensemble des seuils commu naux afin de ne pas affaiblir les petites collectivit s de charges insurmontables Ensuite les collectivit s territoriales s adminis trent par des conseils lus Ici il s agit de pr server l autonomie institutionnelle des collectivit s territoriales C est la raison pour laquelle de nombreuses dispositions issues tant du rapport Mauroy que du projet de loi ont t cart es Ainsi l article 2 du projet de la loi consistant ce que le conseil de quartier re mette au maire un rapport annuel sur son acti RGCT n 24 juillet ao t 2002 vit a t supprim De m me les articles 8 et 10 du projet de loi qui pr voyaient respective ment une s ance du conseil municipal consacr e chaque ann e l examen des pro jets de d lib ration propos s par des conseil lers n appartenant pas la majorit et la publication des noms des membres qui ont pris part la discussion et l analyse de leurs opi nions lors des d bats ont t cart s Dans ces conditions et la lumi re de la lec ture tant des rapports que de la d clar
130. letins d information g n rale diffus s par les communes de 3 500 habitants et plus un espace est r serv l expression des conseillers n appartenant pas la majorit municipale les modalit s de cette disposition tant d finir par le conseil municipal dans son r glement int rieur Aucune disposition l gislative ou r glementaire n impose que l espace accord aux groupes d lus soit proportionnel leur repr sentation au sein du conseil municipal TA de Dijon 27 juin 2003 req 021277 GC Les dispositions l gislatives susvis es ne s opposent pas n anmoins ce que la r partition de l espace r serv aux conseillers minoritaires se r f re au principe de la repr sentation proportionnelle TA de Bordeaux 3 f vrier 2004 req 022990 l appartient au conseil municipal et non au maire de d finir dans le r glement int rieur les conditions de pr sentation des articles r dig s par les lus minoritaires s il l estime opportun www senat fr DOCUMENT N 3 5 L opposition a droit un temps de parole suffisant Par un arr t du 30 d cembre 2004 ar d lib ration du 31 mai 2001 le conseil municipal de Taverny a approuv son fa cour administrative d appel de nouveau r glement int rieur Aux termes de l article 14 de ce texte Le maire appelle Versailles a pr cis les conditions dans les affaires inscrites avec d bats l ordre du jour et il les soumet la d lib ration lesquelles le temps d
131. m en particulier que le Flash du conseil municipal tait un bul letin d information g n rale sur les r alisa tions et la gestion du conseil municipal au sens de l article L 2121 27 1 du Code g n ral des collectivit s territoriales que les espaces r serv s dans les deux autres publications municipales taient insuffi sants et que les modalit s proc durales impos es aux conseillers d opposition ne r pondaient pas aux exigences l gales La commune soutient que chacune de ces appr ciations serait entach e d erreur de droit ou de d naturation des faits Les erreurs de droit invoqu es ne pourraient tre que des erreurs de qualification juri dique et vous n exercez pas de contr le de cette nature en la mati re Restent les d naturations des faits Les revues concern es par la loi Celle qui concerne le Flash du conseil municipal nous para t devoir tre admise Cette publication se borne en effet rendre compte des travaux du conseil municipal et les interventions des conseillers d opposition y sont retrans crites de la m me fa on que celles des conseillers de la majorit municipale de sorte que l expression de toutes les ten dances repr sent es au conseil municipal est assur e par la nature m me de ia publication sans qu il soit n cessaire de pr voir des espaces suppl mentaires au profit de l opposition Le seul exemplaire qui figurait au dossier comporte il est vrai des in
132. mais en orga nisent simplement l exercice Il convient toutefois de bien mesurer la port e de cet arr t qui s il nonce des solutions in dites a pour objet de se pro noncer sur le caract re manifestement ill gal de certaines dis positions Plus int ressante sera la position des juges du fond qui ne devront pas juger de ce qui est manifestement mais de ce qui est ou n est pas l gal En particulier devrait tre tranch e la question de la nature du contr le que le juge administratif exerce sur la mise en uvre des dispositions de l article L 2121 27 1 par le r glement int rieur d un conseil municipal Eu gard la libert que le l gislateur semble avoir voulu don ner au conseil municipal on peut supposer qu il devrait s agir d un contr le restreint l erreur manifeste d appr ciation S verine Brondel Ab DOCUMENT N 7 AT INSTITUTIONS ET AUTORITES LOCALES Le vrai visage de la d centralisation Elisabeth Mella Ma tre de conf rences de droit public l Universit Paris IX Dauphine et Justin Kissangoula Charg d enseignement l Universit de Montpellier Institut de droit europ en des droits de l homme IDEDH E Commentaire des articles 8 15 de la loi du 27 f vrier 2002 relative la d mocratie de proximit La loi du 27 f vrier 2002 reconna t deux droits nouveaux aux membres des conseils municipaux g n raux et r gionaux Un sixi me des conseillers munic
133. men tionne un point consacr l adjonction de nouvelles comp tences un district celui ci n a pas mentionner de quelles comp tences il s agit CE 3 mai 2002 Commune de Laveyron req n 17654 Par cette solution le juge r affirme que l ordre du jour ne peut se substituer l information qui doit lui tre annex e et clarifie les missions d volues chacun des docu ments fournis aux membres de l assembl e d lib rante S il ne doit pas tre trop pr cis l ordre du jour doit cependant tre complet et suffisamment d taill Ces consid rations posent l vidence le probl me de la rubrique des questions diverses Cette rubrique est source de nombre de questionne ments juridiques Les questions rattach es cette rubrique peuvent elles valablement faire l objet de d lib rations Le fait qu elle ne d taille g n ralement pas les points qui y sont abord s est il contraire l information des assembl es Ces questionnements d placent le travail du juge du champ de la v rification mat rielle des faits vers celui plus d licat de ler reur manifeste d appr ciation Il va devoir en effet en consid ration de l importance relative de la question d cider de la pertinence de son positionnement sous la rubrique des questions diverses Si celle ci rev t une importance particu 3 Loi n 2002 1 du 2 janvier 2002 tendant moderniser le statut des soci t s d co nomie mixte locales
134. mension pr torienne de son inter vention illustre la difficult sinon l impossibilit pour le l gis 5 Auxquelles il faut ajouter les dispositions de l article 8 de fa lo du 27 f vrier 2002 dis posant de la constitution de mission d information et d valuation pour chacun des niveaux de collectivit cf infra 6 Notamment CE 29 d cembre 1999 Commune de Port Saint Louis du Rh ne req n 158472 On notera au passage que ces documents doivent tre consult s sur place conform ment aux dispositions de l article L 2121 12 du code g n ral des collectivit s territoriales Ainsi s agissant d une d lib ration portant sur un contrat avec un architecte en vue de la construction d un b timent communal n a pas m connu l obligation d in formation le maire qui a fourni un projet de d lib ration accompagn d un expos des motifs en tenant la disposition de l assembl e le projet de contrat CAA Paris 3 juillet 2001 Commune de Br viaires pr c 7 Ainsi des contraintes abusives sur la possibilit de poser des questions ont fait sane tionner au titre de l ill galit un r glement int rieur TA Lille 29 mai 1997 Commune de Roubaix reg n 96532 De la m me fa on CE 29 juin 1990 Commune de Guitrancourt pr c Egalement est entach d ill galit une d lib ration d un conseil municipal qui en l absence de r glement int rieur pr voyait que les questions orales ne donneront lieu aucun d bat TA Rennes 1
135. mi les membres de repr sentants d asso ciations d usagers des services publics concer n s et pr sid e par le maire ou le pr sident de l tablissement public La loi du 27 f vrier 2002 apporte des pr cisions quant aux modalit s de fonctionnement D sormais le fonctionnement de la commission est rationa lis D abord un ordre du jour est pr sent par la majorit des membres de la commission pour toute proposition relative l am lioration des services publics locaux Faut il en conclure que l objet de la commission doit se cantonner voquer ce dernier point Nous ne le pensons pas En effet cela consiste simplement per mettre aux membres de la commission d ajou ter en plus des comp tences inscrites et obligatoires les questions limit es l am lio ration des services publics locaux Cette dispo sition a le m rite d viter une extension exag r e du r le de la commission et concourt rationaliser son fonctionnement Ensuite des comp tences sont clairement d fi nies D une part la commission examine chaque ann e sur le rapport de son pr sident le rapport mentionn l article L 141 1 3 ta bli par le d l gataire de service public les rap ports sur le prix et la qualit du service public de l eau vis s l article L 2224 5 et un bilan d activit s des services exploit s en r gie dot e de l autonomie financi re D autre part elle b n ficie d un pouvoir consultatif
136. minori taires sans leur attribuer des droits pro portionnels leur nombre et seul un espace r duit au point de ne pas per mettre cette expression m rite la censure Tel n est assur ment pas le cas en Fes p ce et les espaces r serv s dans les publications de Pertuis sont d ailleurs tr s proches de ceux que l on peut observer dans la plupart des publications munici pales du pays L ordonnance nous para t entach e d une troisi me d naturation pour avoir regard comme s rieux le moyen tir de ce que la proc dure impos e aux lus d opposition de Pertuis ferait obstacle au droit l expression Rappelons que les conseillers d opposition qui souhaitent s exprimer dans l une des revues munici pales doivent le demander par crit que le maire dispose d un d lai de quinze jours pour d terminer en fonction du nombre de demandes l espace r serv chacun et que les textes doivent tre d pos s un mois avant la date de publica tion Contrairement ce qu a estim le juge des r f r s ces r gles ne font aucu nement obstacle la libre expression des lus minoritaires et on ne peut pas s rieu sement regretter comme le faisait l lu contestataire qu un espace garanti ne soit pas r serv chaque auteur la proc dure institu e permet tous ceux qui souhai tent s exprimer de conna tre l avance l espace dont ils pourront disposer et leur garantit de conna tre avec un pr avis de plus d un moi
137. n de gestion des comptes du secr tariat du groupe Front National du conseil r gional PACA req n 00MA01278 M Moussaron Pr s rapp M Louis C du G Me Maury Av E ticle L 1617 5 du code g n ral des collec tivit s territoriales a d pos un recours devant le tribunal administratif visant contester le bien fond de la cr ance de la r gion la saisine directe du tribunal administratif est ici justifi e la proc dure de la r clamation pr alable devant le Tr sorier payeur g n ral ne s imposant pas 1 Par jugement en date du 11 avril 2000 dont l association rel ve r guli rement appel le tribunal administratif de Mar seille a rejet sa requ te tendant l annu lation du titre de recettes ex cutoire Trois moyens sont articul s en appel par l association requ rante Irr gularit du jugement l Le premier d entre eux est tir de l ir r gularit du jugement attaqu en ce que celui ci en retenant la comp tence li e du pr sident de la r gion n aurait pas r pondu au moyen tir de ce que les sommes per ues par l association requ rante entraient dans la cat gorie de celles qui peuvent tre valid es aux termes de la loi portant diverses mesures d ordre co nomique et financier du 19 janvier 1995 Mais ce moyen est inop rant et au demeurant infond dans la mesure o d s avant la loi de 1995 et donc sans qu elle constitue un fondement n cessaire la d cis
138. n l op position b n ficie d un v ritable statut dans la mesure o celle ci a un chef officiellement reconnu et consult comme tel Celui ci porte le titre de Leader de l Opposition sa Majest et recoit de mani re tr s significative un traitement public allou par la Couronne 14 Voir Charles Debbasch Jacques Bourdon Jean Marie Pontier et Jean Claude Ricci Droit constitution nel et institutions politiques Economica 2001 4 dition p 320 321 15 Ainsi en est il de la constitution des groupes politiques desquels r sultent tout un ensemble de droits dans la pr paration du travail l gislatif de la possibilit de poser des questions au gouvernement ou en core de la saisine du Conseil constitutionnel 16 Voir CE 22 mars 1912 Le Moign S 1913 3 105 note Maurice Hauriou Dans cette d cision la Haute juridiction avait jug que Consid rant qu aux termes de l article 26 de la loi du 10 ao t 1871 le conseil g n ral fait son r glement int rieur que les infractions que le conseil g n ral commettrait lui m me au r glement qu il a tabli avec un pouvoir souverain ne constituent pas des ill galit s pouvant servir de base un recours pour exc s de pouvoin Voir encore CE Ass 2 d cembre 1983 Charbon nel Rec p 474 conci Roux 17 ll est vrai qu entre temps le l gislateur par l article 31 de la loi du 6 f vrier 1992 relative l administra tion territoriale de la R publique avait so
139. n des attributs des mandats locaux on peine concevoir que Les lus majoritaires puissent en tre priv s Il semble permis de consid rer que le texte pose un droit minimal b n ficiant aux lus minoritaires que la collectivit 26 MAI 2003 LA GAZETTE est en droit sous r serve de respecter une galit de traitement portant sur Le rythme de parution et de pagination d accorder NOTER L article L2121 27 du CGCT permetla galement aux lus majoritaires mise disposition Cela tant une difficult r side dans la d un localcommun notion de conseillers n appartenant pas l ensemble des la majorit municipale Aucune d finition conseillers dela l gale n en est donn e On ignore si les minorit qu ils soient isol s ou appartenant des STOUNES conseillers n appartenant pas la majorit municipale doivent tre consid r s indivi duellement ou s il est loisible de raisonner en termes de groupes d lus On ignore m me ce qu est la majorit municipale B Les lus minoritaires sont identifi s par leur pr sence sur les listes pr sent es lors du scrutin Le texte voque les conseillers n appartenant pas la majo rit municipale Faut il entendre cette notion comme visant les conseillers candidats sur des listes oppos es ou doit on l appr cier par r f rence aux votes mis par les conseillers lors de l examen de d lib rations particuli res par exemple lors d
140. nal administratif de Besan on a en effet fait injonction au pr sident d un EPCI de r server dans Le prochain bulletin para tre un espace destin la publication de cette tribune d opposition 13 constatant la carence de l assem bl e d lib rante qui il appartenait dans un d lai raisonnable d adapter son r glement int rieur Ainsi compte tenu de l anciennet de la Loi les collectivi t s qui n ont pas encore organis au travers leur r glement int rieur le droit l expression d sormais reconnu leurs minorit s sont susceptibles de s y voir contraindre par Le juge administratif ANOTER Alapproche des lections rien ne semble i imposer Ja suppression Le tribunes et dito riai d s lors que ces textes n ont pas un caract re lectoral 26 MA 2003 LA GAZETTE DOCUMENT N 5 Une r gion est elle fond e demander le remboursement des dotations vers es aux groupes d lus R sum Les d lib rations pr voyant le versement de dota tions forfaitaires aux groupes d lus ne poursuivant pas un but d utilit r gionale elles sont entach es d ill galit et le pr sident du conseil r gional ne peut en faire application par suite le pr sident du conseil r gional est tenu d ordonner le reversement des dota tions ill galement vers es Conclusions Par deux d lib rations en date des 9 juillet 1987 et 30 avril 1992 le conseil r gi
141. ndre le litige n de la contestation en la forme des titres appar tenant au seul juge civil Mais bien davantage encore l omis sion statuer ne constitue une ill galit que pour autant que le moyen est op rant si tel n est pas le cas le juge peut les rejeter par pr t rition Or lorsqu une personne publique est tenue en vertu de l exercice d une com p tence li e de prendre une d cision les moyens tant de l galit externe qu in terne 5 sont inop rants or on le verra la R gion tait tenue de prendre la d cision litigieuse impossibilit du retrait 2 L association requ rante soutient galement que les premiers juges auraient omis de r pondre au moyen tir de ce que les d cisions d attribution d une dotation taient cr atrices de droit et qu elles ne pouvaient tre rapport es que dans le d lai de recours contentieux En r alit implicitement mais n cessai rement les premiers juges ont r pondu ce moyen Mais surtout le moyen n est pas fond s il est vrai que depuis le c l bre arr t Soulier du 6 novembre 2002 le champ d application de la notion de d cision purement p cuniaire s est singuli rement r tr ci toujours est il que d s lors que les subventions taient ill gales la seule cir constance que des versements aient t effectu s ne peut avoir fait na tre de droits En outre les simples op rations de liquidation mensuelles ne sont pas sus ceptibl
142. nformation doit entrer dans le champ de comp tences de la collectivit L interdiction faite aux collectivit s de d border de leur champ de comp tences ne leur interdit cependant pas de se pr occuper des conditions g n rales dans lesquelles elles m nent leurs actions Mais leurs interventions dans le champ politique doivent cependant toujours pr senter un lien suffi sant avec l int r t local Ainsi la Ville de Paris tait en droit de mener une campagne d information et de communication sur le projet de loi dit PLM parce que celui ci modifiait profon d ment le r gime administratif de la capitale ce qui assurait cette campagne d information un rapport direct avec l int r t local 8 A l inverse le Territoire de Belfort n tait pas fond diter une plaquette appelant voter non lors du r f rendum relatif au Trait de Maastrich les relations internationales de la France ne ressortissant pas de la comp tence des collectivit s territoriales 9 Au regard de ces r gles il est donc n cessaire que les tnbu nes de l opposition ainsi que les ditoriaux ne se limitent pas de simples prises de positions politiques mais pr sentent en toutes circonstances un lien direct suffisant avec les affaires de la collectivit Ces r gles g n rales s appliquent en toutes poques y compris mais avec davantage d acuit encore lors des p riodes lectorales B Le contr le des tribunes en p riode l
143. nistratif 4 octobre 2004 BAT COLLECTIVITES TERRITORIALES ter l utilisation de cet espace la publication de textes En renvoyant au r glement int rieur le soin de d finir les moda lit s d application des dispositions du code g n ral des col lectivit s territoriales le l gislateur a t il permis aux assem bl es locales d interdire l utilisation de cet espace pour y publier des logos des photos des cartes ou d autres docu ments graphiques seuls ou l appui d un texte Le tribunal laisse cette question ouverte En effet dans l affaire dans laquelle le moyen avait t soulev devant lui je tribunal consid re que dans la mesure o il d finit l espace attribu l opposition municipale sous forme d une demi page du format du magazine concern soit 3 000 caract res le r glement int rieur contest peut en tout tat de cause tre interpr t comme autorisant non seulement la reproduction d un texte mais galement l utilisation d autres modes d ex pression comme la reproduction d une photo dans la limite de la demi page accord e jugement de Lesquen Cette inter pr tation souple permet la disposition en cause d chapper une ventuelle annulation Le r le du r glement int rieur Il r sulte du texte m me des articles L 2121 27 1 L 3121 24 1 et L 4132 23 du code g n ral des collecti vit s territoriales que ceux ci ne s appliquent q
144. nombre important de rapports et autres communications qui n ont d autre but que d assurer leur parfaite information leur permettant ainsi d exercer pleinement leur mandat Cette information se d cline elle m me en deux cat gories une information que nous qualifierons de g n rale distincte d une information plus sp cifique Cette information g n rale est une innovation de la loi de 1982 art 42 IT et 72 IT s agissant respectivement des d partements et des r gions qui impose aux ex cutifs la pr sentation d un rapport sp cial informant l assembl e de la situation de la col lectivit de l activit et du financement des diff rents services et des organismes rattach s ainsi que de l tat d ex cution des d lib rations et la situation financi re La m me loi a impos au pr fet s agissant des d partements et r gions la pr senta tion d un rapport sp cial sur les activit s de l Etat sur leur ter ritoire Outre ces informa tions on ne saurait passer sous silence le d bat d orientation budg taire une innovation l encore de la loi du 6 f vrier 1992 art 11 et 12 qui plac avant le vote du budget primi La loi impose de transmettre aux conseillers une information particuli re sur certaines activit s notamment celles qui font l objet de tif permet une meilleure com d l gations de service pr hension dans leur globalit public des enjeux et probl mes sp ci fiques de la collec
145. ns les ann es 80 se jus tifier ne le serait plus aujourd hui En effet l on ne peut ignorer qu au d par la d centralisation telle qu issue de la loi du 2 mars 1982 relative aux droits et libert s des communes des d partements et des r gions avait suscit e de vives craintes I n est que de se rappeler les quelques 4 000 amendements examin s au cours de quatre d bats l Assembl e nationale et trois au S nat De puis lors plus d une trentaine de lois ont t promulgu es dans divers domaines Elles vont de la r partition des comp tences entre les collectivit s locales et l Etat jusqu la cr a tion de la fonction publique territoriale en pas sant par les dispositions financi res ins parables de l exercice de ces comp tences nouvelles Elles s int ressent galement tant la participation des habitants la vie locale la cr ation de nouvelles formes de coop ra tion intercommunale la r organisation des services de l Etat qu la d concentration des d cisions La loi ici comment e met non seu lement en vidence la volont du l gislateur mais aussi les limites de ses entreprises Aussi revient il ensuite aux diff rentes collecti vit s territoriales et l opposition dans leur sein de s approprier la d centralisation pour qu elle devienne v ritablement et effective ment leur affaire De la d centralisation la d mocratie de proximit il n y a ainsi qu un pas qu il appar
146. obligatoire pour tout projet de d l gation de service pu blic avant que l assembl e d lib rante ou l organe d lib rant ne se prononce dans les conditions pr vues par l article L 1411 4 et tout projet de cr ation d une r gie dot e de l autonomie financi re avant la d cision por tant cr ation de la r gie Le non respect de cette obligation entra nera t elle l annulation de la d lib ration des collectivit s territoria les Il sera int ressant d attendre les premi res solutions jurisprudentielles Enfin toujours pr sid e par l ex cutif local la commission voit sa composition largie aux membres de l assembl e d lib rante ou de l organe d lib rant d sign s la repr senta tion proportionnelle harmonisant ainsi le mode de nomination d autres commissions institu es par la loi du 6 f vrier 199216 En outre des repr sentants d associations lo cales nomm s par l assembl e d lib rante ou l organe d lib rant sont pr sents Comme le RGCT n 24 juillet ao t 2002 souligne le Professeur Luchaire l ancienne r daction tait plus adapt e car elle parlait des repr sentants d association d usagers du ou des services concern s Cette extension confirme la volont du l gislateur d impliquer plus largement le secteur associatif et donc les habitants la gestion des services publics lo Caux I convient de remarquer le maintien des comi t s consultatifs sur le f
147. odifications qui n alt rent pas l informa tion dispens e ladite d lib ration n encourt pas le risque de l ill galit CE 8 mars 1996 D partement des Alpes Mari times reg n 143554 Pourtant le juge se garde bien d aller trop loin dans cette souplesse ainsi une r union d informa tion de l ensemble des lus n quivaut pas une note de syn th se CAA Nantes 24 juin 1998 Commune de Bouaye req n 9YNT00440 Le juge semble consacrer en l esp ce la n cessit de l crit Nonobstant la question de la qualit des documents fournis sur laquelle nous reviendrons il faut remarquer de fa on g n rale que le juge comprend restricti vement le r le de la note de synth se Celle ci doit en effet se 4 CAA Marseille 10 d cembre 1998 Commune de Villar d Ar ne reg n 96MA002238 A l vidence se pose ici le probl me de la d termination des crit res fondant l impor tance de la question pour la collectivit En l esp ce la demande de permis de construire pour la sur l vation d un b timent communal d une petite commune est suffisamment importante pour figurer l un des points de l ordre du jour PM 16 juin 2003 rattacher exclusivement au projet de d lib ration et n est donc d s lors pas entach e d ill galit une d lib ration qui n a pas t pr c d e d une information dont le lien avec la question trait e n est pas suffisamment direct CAA Lyon 17 juin 1999 F
148. oit aux demandes qui leur sont pr sent es par les lus d opposition 3 Il est constant que la commune de Pertuis compte plus de 10000 habitants et que le groupe des conseillers municipaux d op position a souhait b n ficier d un local L article 30 du r glement int rieur adopt par le conseil municipal se borne cepen dant mettre sa disposition un local 1 CE 28 f vrier 2003 Commune de Pertuis req n 254 411 publier au Recueil 2 CE I mai 2001 Commune de Loches req n 231 802 mentionner aux Tables 3 CE 4 juillet 1997 M Leveau Rec p 282 Bulletin Juridique des Collectivit s Locales n 3 04 gt Organisation g n rale des collectivit s locales municipal chaque mardi de 13h30 17h30 La m connaissance des textes est flagrante et le juge des r f r s n a certai nement pas commis d erreur de droit en pronon ant la suspension de cette dispo sition pr cise Droit d expression des lus d opposition Les choses sont moins videntes sur le terrain du droit d expression de l opposi tion dans les publications municipales Les dispositions applicables sont celles de la loi du 27 f vrier 2002 relative la d mocra tie de proximit codifi es l article L 2121 27 1 du Code g n ral des collectivi t s territoriales Elles pr voient que dans les communes de 3500 habitants et plus lorsque la commune diffuse sous quelque forme que ce soit un bulletin d in formation
149. ollectivit s territoriales L article L 2121 12 concerne l information n cessaire la prise de d cision Note de synth se s agissant des communes et rapport s agissant des d partements et r gions constituent donc l l ment essentiel la prise de d cision par ces assem bl es d lib rantes On fera deux remarques principales D une part sur la qualit des informations contenues dans ces rap ports et autres notes de synth se suivant la terminologie rete nue il n est dit mot C est donc le juge qui d terminera les caract ristiques que devra n cessairement rev tir l informa tion dans cette optique d cisionnelle D autre part c est la fonction exerc e par le conseiller qui lui donne le droit d acc s cette information En tout tat de cause cette infor mation doit tre d une nature diff rente de celle mise dis position des seuls habitants Une solution ancienne avait d j nonc cet gard que les lus ne devaient pas tre dans une position moins favorable que les habitants cf F P B noit pr c p 13 S agissant de l information non directement d cisionnelle pr cis e l article L 2121 13 du code g n ral des collectivit s territoriales cet article laconique sur le fond est utilement compl t par les diverses dispositions du code qui pr cisent les documents dont doivent pouvoir disposer les lus Les membres des assembl es sont en effet destinataires d un
150. on qui souhaitent s exprimer dans l une des deux publications qui leur sont ouvertes ils doivent formuler une demande crite au maire celui ci disposant de quinze jours pour leur r pondre et r partir l espace entre les candidats ils doivent d poser leur texte un mois avant la date de parution de la publication concern e Or en vertu de l article L 2121 27 1 du code g n ral des collectivit s territoriales dans les com munes de 3500 habitants et plus qui diffusent sous quelque forme que ce soit un bulletin d information g n rale sur les r alisations et la gestion du conseil municipal un espace est r serv l expression des conseillers n appartenant pas la majorit municipale Mais c est au r glement int rieur qu est renvoy le soin de d finir les modalit s de cette expression et la g n ralit des formules laissaient augurer de futurs conten tieux v I Muller Quoy L lu local nouveau statut nouveau droit AJDA 2002 p 283 C est le cas ici puisque le Conseil d Etat devait trancher la question suivante les articles 27 et 28 du r glement sont ils manifestement ill gaux eu gard aux dispositions de l article L 2121 27 1 du code pr cit Une question pr alable se posait qu est ce qu un bulle tin d information g n rale sur les r alisations et la gestion du conseil municipal La r ponse qu on lui apporte permet de d terminer si la majorit pouvait fermer les colonnes
151. onal de la r gion Provence Alpes C te d Azur PACA a attribu aux groupes politiques constitu s en son sein des dotations destin es assurer leur fonctionnement Entre 1987 et 1994 l Association pour la gestion des comptes du secr tariat du groupe Front national au conseil r gional de PACA a r guli rement per u ces dotations la suite de l intervention de la loi du 19 janvier 1995 le conseil r gional a estim que ces dotations n taient plus l gales et par une d lib ration du 23 mars 1995 il a rapport les deux d li b rations pr c demment cit es et demand aux diff rents groupes de reverser les sommes d j per ues En application de ces d cisions et par un titre de recettes du 15 janvier 1996 le payeur r gional de la r gion PACA a r clam l association requ rante le remboursement d une somme de 2811297 50 F l association dans le d lai de deux mois prescrit par les dispositions de l ar 1 CE I2 octobre 1979 Bernard Touchard Rec p 666 CAA Lyon 22 mars 1994 Commune de Risoul Rec p 632 2 CE 6 d cembre 1993 Communaut urbaine de Lyon Rec p 347 CE 18 avril 1994 Lavenir Rec p 243 Jurisprudence 4 gt Organes des collectivit s locales Questions communes certaines collectivit s locales m Statut des lus w Groupes politiques m Moyens de fonctionnement R Subventions m L ga lit m Non CAA Marseille 5 ch 13 d cembre 2004 Associatio
152. ondement de l article L 2143 2 du CGCT pouvant intervenir sur toute question ou projet int ressant les services publics et quipements de proximit Ces co mit s consultatifs paraissent conserver leur place dans la mesure o leur objet semble tendu la notion d int r t communal Pour terminer l article 23 de la loi du 27 f vrier 2002 dispose en son deuxi me alin a que les dispositions de l article 5 entrent en vi gueur un an apr s la publication de la pr sente loi soit le 28 f vrier 2003 Les collectivit s poss dent ainsi un an pour metre en place r ellement cette structure que les associations d usagers ne manqueront pas de solliciter en vue de leur permettre d tre in form es des modalit s de fonctionnement des services publics locaux Cette disposition applicable l ensemble des collectivit s territoriales et aux EPCI sous r serve de l application des seuils r glementai res a le m rite d harmoniser le droit applicable et constitue la principale avanc e en la mati re En revanche le l gislateur n a pu instaurer au niveau du droit l information des administr s une telle coh rence rendant difficilement intelligible un droit clat dans le code g n ral des collectivit s territoriales B Le droit l information des administr s un droit clat Eparpill es sur l ensemble de la loi les mesu res destin es renforcer le droit l informa tion des adminis
153. onventions publiques d am nagement LES DOCUMENTS CONSTITUTIFS DE L OBLIGATION D INFORMATION Il ne s agit pas ici d tablir les caract ristiques que doit n ces sairement prendre l information qui sera soumise au conseil d lib rant l s agit simplement de d terminer les conditions Tnat rielles de mise disposition de cette information Celles ci sont en effet strictement encadr es la loi distinguant les pi ces n cessairement remises avec la convocation des pi ces consultables sur place Parmi les documents remis et avant toute chose figure l ordre du jour qui rev t dans ce disposi tif une importance particuli re L ordre du jour La convocation des conseillers une r union de l assembl e d lib rante ob it un formalisme particulier Au del des questions de d lai qui rec lent une importance particuli re le juge doit constater dans un premier temps la r alit de la mise disposition de ces documents mais aussi la conformit des conditions de leur tablissement Ainsi l absence de mention l ordre du jour du projet de d lib ration entra ne l ill galit de celle ci CAA Marseille 5 d cembre 2000 Mme Min o req n 98MA00212 L ordre du jour est en effet soumis au respect de plusieurs prescrip tions S il doit imp rativement noncer l ensemble des ques tions d battues et soumises au vote son contenu ne doit pas aller au del Ainsi s agissant d un ordre du jour qui
154. opposition dispose d sormais d un droit de contr le permanent sur la gestion des affaires locales par la majo rit 1 De l autre ces dispositions plurali sent le bulletin territorial d information en y associant d sormais l opposition 2 Institutions et autorit s locales 1 Le droit de contr le permanent de l opposition territoriale propos des dispositions de l article 8 art L 2121 22 1 L 3121 22 1 L 4132 21 i CGCT les premiers commentateurs de cette loi ont pu voquer le souci du l gislateur de rapprocher le fonctionnement des assembl es locales des assembl es parlementaires Cette seule vocation permet d j de se faire une id e sur l tat dans lequel fonctionnaient ces assembl es territoriales Est il d ailleurs justifi de parler d assembl es au regard de cet tat ant rieur de fonctionnement La question m rite d tre pos e Toujours est il que cet article reconna t dans son premier alin a un sixi me des membres du conseil municipal dans les villes de 50 000 habitants et plus de demander au conseil mu nicipal de d lib rer de la cr ation d une mis sion d information et d valuation charg e de recueillir des l ments d information sur une question d int r t communal ou de proc der l valuation d un service public communal Les deuxi me et troisi me alin as de cet article reconnaissent cette m me pr rogative respec tivement un cinqui me des memb
155. ormation suffisante autour des d lais formalisme galement de la tenue des s ances des assembl es locales en constituent les points essen tiels Une premi re constatation s impose L information est aujourd hui de plus en plus encadr e par la norme l gislative qui consacre la diversit des supports et des documents consti tutifs de cette obligation d informer L ENCADREMENT JURIDIQUE DE L INFORMATION Le volume d information mis disposition des conseillers membres des assembl es d lib rantes locales est aujourd hui tout fait significatif Il est m me en constante augmentation Derri re cette volution se cache l vidence le n cessaire plein exercice de la d mocratie locale Mais elle traduit ga lement presque m caniquement l accroissement des comp tences des collectivit s locales On constate aujourd hui une abondance d information sur des supports et avec des conte nus de plus en plus diversifi s L affirmation d une tendance lourde vers plus d informations L obligation d information n est apparue que relativement r cemment dans les dispositions l gislatives consacr es aux collectivit s locales Cette partie du droit des assembl es locales s est en effet construite plus tardivernent si on la com pare d autres domaines comme celui des finances notam ment Les lois sur l administration comiunale et d parte mentale du 18 juillet 1837 et du 10 mai 1838 n at
156. osi tion En ouvrant ces bulletins territoriaux d informa tion et de communication aux lus de l opposi tion l article 9 de cete loi rompt avec cette in galit et donne v ritablement vie l oppo sition territoriale D sormais et c est ce qui ressort de cet article d abord de son qui in s re l article L 2121 27 1 dans le code g n ral des collectivit s territoriales dans les communes de 3500 habitants et plus lorsque la commune diffuse sous quelque forme que ce soit un bulletin d information g n rale sur les r alisations et la gestion du conseil munici pal un espace est r serv l expression des conseillers n appartenant pas la majorit mu nicipale ensuite de son Il qui y ins re l article L 3121 24 1 aux termes duquel lorsque le d partement diffuse sous quelque forme que ce soit un bulletin d information g n rale sur RGCT n 23 mai juin 2002 10 les r alisations et la gestion du conseil g n ral g un espace est r serv l expression des grou pes d lus enfin de son Ill qui ins re dans le m me code l article L 4132 23 1 qui dispose que lorsque la r gion diffuse sous quelque forme que ce soit un bulletin d information g q g n rale sur les r alisations et la gestion du conseil r gional un espace est r serv l ex Er pression des groupes d lus N anmoins les modalit s d exercice de ces nouveaux droits posent des probl mes quant leu
157. ositions de l article L 761 1 du Code de justice administrative feront alors obstacle ce que la commune de Pertuis soit condamn e verser au requ rant de premi re instance la somme qu il demande dans les circonstances de l es p ce nous vous invitons ne pas accor der la commune la somme qu elle r clame sur le m me fondement Par ces moyens nous concluons lan nulation de l ordonnance attaqu e en tant qu elle suspend l application des articles En ce qui concerne l article 30 du r gle ment int rieur du conseil municipal de Pertuis Consid rant qu aux termes de l article L 2121 27 du Code g n ral des collectivit s ter ritoriales Dans les communes de plus de 3 500 habitants les conseillers n appartenant pas la majorit municipale qui en font la demande peuvent disposer sans frais du pr t d un local commun qu aux termes de l article D 2121 12 du m me Code Dans les communes de 10 000 habi tants et plus les conseillers municibaux concern s peuvent leur demande disposer d un local admi nistratif permanent qu il r sulte de ces dis positions que dans les communes qui comme celle de Pertuis ont plus de 10000 habitants l at tribution d un local permanent est pour les conseillers n appartenant pas la majorit muni cipale un droit que le maire est tenu de satisfaire que d s lors le juge des r f r s eu gard son office n a pas commis d erreur de d
158. oyant des mesures de la nature de celles qui sont mention n es aux paragraphes et Il de l article 32 bis ne peuvent tre regard es comme validant le verse ment de subventions forfaitaires des groupes d lus Consid rant que par d lib ration du 9 juillet 1987 le conseil r gional de Provence Alpes C te d Azur a notamment d cid d attribuer chacun de ses groupes d lus une dotation mensuelle forfaitaire de 1 000 F par lu port e 2000 F par d lib ration du 30 avril 1992 que par une d li b ration du 23 mars 1995 prise en consid ration des dispositions pr cit es issues de la loi du 19 janvier 1995 le conseil r gional a rapport les deux d lib rations susmentionn es en tant qu elles taient relatives aux dotations aux groupes d lus et a pr vu de proc der aux r gularisations financi res n cessaires que par le titre de recette ex cutoire en litige en date du 15 janvier 1996 le pr sident du conseil r gional a ordonn l Association de gestion des comptes de secr tariat du groupe Front national du conseil r gional de PACA de reverser une somme de 2811297 97 F correspondant aux dotations mensuelles vers es de 1987 1994 Consid rant qu il r sulte des principes sus nonc s que les d lib rations du 9 juillet 1987 et du 30 avril 1992 qui pr voyaient le versement de dotations forfaitaires aux groupes d lus et ne poursuivaient pas un but d utilit r gionale taient entach
159. par d autres personnes morales y compris lorsque celles ci sont subventionn es par les collectivit s territoriales concern es Dans l affaire Durovray et autres les requ rants soutenaient que les publications diffus es par des associations ou struc tures financ es plus de 80 par le d partement entraient dans le champ d application de l obligation institu e par la loi et auraient d tre mentionn es par le r glement int rieur Le moyen a t cart par le tribunal comme d pourvu de pr cision L UNICIT OU LA PLURALIT DES BULLETINS D INFORMATION Certes la loi utilise expression un bulletin d informa tion g n rale Le tribunal administratif de Versailles consid re toutefois qu il s agit d un singulier abstrait visant tout bulletin d information g n rale d s lors qu il r pond aux caract ristiques nonc es par la loi Ainsi il ressort de plusieurs jugements en particulier de ceux d Arpontet de Durovray et autres de Var se que la cir constance que la collectivit territoriale diffuse d j une autre publication d information g n rale o les lus locaux peuvent exercer leur droit la libert d expression n exon re pas cette collectivit de l obligation d appliquer le cas ch ant les dis positions en cause du code g n ral des collectivit s territo riales d autres publications Cette approche semble pouvoir trouver appui dans l arr t Commune de
160. partenant pas la majorit municipale peuvent s exprimer sur le site internet de la commune Ce n est pas tant la forme de ce bulletin que son contenu qui peut conduire effectuer au cas par cas une analyse d licate en vue de d terminer s il entre ou non dans le champ d application de la loi Cette analyse oblige pr ciser la port e de chacun des termes utilis s par le l gislateur Le terme de bulletin semble impliquer qu il s agisse d une publication r guli re ou en tout cas diffus e sur plu sieurs num ros m me si sa p riodicit peut tre plus ou moins espac e Une publication unique tout fait ponctuelle semble ainsi devoir tre exclue du champ d application de la loi Le tribunal administratif de Versailles consid re implici tement qu un rapport annuel peut constituer un bulletin puisqu il annule dans son jugement Durovray et autres l ar ticle 38 de la d lib ration en date du 27 mai 2002 par laquelle le conseil g n ral de l Essonne a adopt son r glement int rieur en lui enjoignant d inclure dans cet article le rapport annuel d information de ce conseil g n ral Ce bulletin doit fournir une information g n rale c est dire portant sur des sujets vari s et ne pr sentant pas un caract re trop technique En d autres termes ce bulletin doit avoir un contenu destin au grand public celui des personnes qui r sident sur le territoire de la collectivit territoria
161. pendant d tre interpr t e pour viter aux ex cutifs des communes et des EPCI de se voir accus s d actes de censure ou d tre contraints de multiplier l expression des opinions minoritaires Ces interrogations tournent principalement autour des cinq points suivants Qui sont les conseillers n appartenant pas la majorit municipale II Faut il raisonner en termes de groupes ou s agit il d un droit individuel II Quels sont les supports de communication concern s IV Quelle lati tude a Le r glement int rieur pour organiser l expression de ces conseillers V Peut on contr ler ces tribunes notamment en p riode lectorale VI Pour tre approch es ces notions n cessitent d tre repla c es dans le cadre plus g n ral de la communication municipale et dans celui des droits d organisation et d expression d ores et d j reconnus aux conseillers municipaux d opposition 1 I L expression minoritaire s inscrit dans le droit g n ral de la population l information Le Conseil d Etat d s son rapport de 1994 consacr aux servi ces publics a consid r qu aux c t s des principes tradition nels d galit et de continuit des services publics ont merg les nouveaux principes de transparence et de responsabilit de l action administrative Ces nouveaux principes passent n cessairement par l information des habitants de l action de l administration La loi du 6 f vr
162. posant le principe g n ral que tout membre d un conseil a le droit d tre inform des affaires de la collectivit qui font l objet d une d lib ration C est en effet la loi ATR dans son article 28 actuellement codifi l art L 2121 13 du code g n ral des collectivit s territoriales qui couronnant une volution jJurisprudentielle comme l a rappel le professeur F P B noit Statut des conseillers municipaux Encyclop die Collectivit s locales vol I n 260 p 263 12 et s pose le principe du droit l in formation des conseillers pr alablement au vote des d lib ra tions Si l on ne peut somme toute que s tonner du caract re relativement tardif de cette attention port e l information on doit reconna tre a posteriori le degr d exigence qui y est aujourd hui rattach Outre les lois th matiques d clinant depuis cette loi du 6 f vrier les nombreux documents devant tre mis obligatoi rement la disposition des conseillers la loi du 27 f vrier 2002 relative la d mocratie de proximit n 2002 276 JO 28 f vrier 2002 p 3808 si elle n tablit pas de nouveau prin cipe a franchi un nouveau pas en donnant des possibilit s d investigations suppl mentaires aux membres des assembl es par la mise en place de commissions consultatives En sus de ces r f rences l gislative et r glementaire r gissant le contenu de l information le r glement int rieur des assem
163. pouvait l ga lement comporter une disposition ainsi r dig e les groupes d opposition sont libres d exprimer les opinions de leur choix dans le respect de l objet vis par la loi information sur les r alisations et la gestion du conseil municipal jugement Jan net De m me il a consid r que la disposition du r glement int rieur du conseil municipal de Versailles qui indique que l espace attribu chaque groupe d opposition doit leur per mettre de s exprimer sur les affaires communales n intro duisait pas une restriction ill gale la libert d expression de l opposition municipale jugement de Lesquen Ces solutions trouvent leur fondement non pas dans la loi relative la d mocratie de proximit mais dans les r gles g n rales applicables aux communes La publication d un bulletin municipal constituant une mis sion de service public de la commune ce bulletin doit rester dans la limite des attributions de la commune sur la recon naissance de l existence d un service public de l information municipale T confl 24 juin 1996 Pr fet de l Essonne Lebon p 546 CE 10 juillet 1996 Coisne Lebon tables p 1006 sur le statut juridique du bulletin municipal v Martine Long AJDA 1998 p 387 Cette obligation s impose d ailleurs au conseil municipal lui m me puisqu il r sulte de l article L 2121 29 du code g n ral des collectivit s territoriales que celui ci r gle par ses d lib
164. pression constitue une libert fondamentale et ce par application de l article 10 de la Convention europ enne de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales ainsi que par larti cle 11 de la D claration des droits de l homme et du citoyen du 26 ao t 1789 12 Ce droit est tellement imp rieux qu il justifie la saisine du juge administratif par voie de r f r libert tel qu organis par l article L 521 2 du Code de justice administrative Le r f r libert sur lequel il est statu en 48 heures pr sente la par ticulanit d autoriser le juge enjoindre l administration de respecter telle modalit d organisation d cid e par ce dernier Aussi et d s lors que par d finition les tribunes ou di toriaux ne peuvent pr senter de caract re lectoral rien ne semble imposer de les supprimer l approche des lections sauf courir le risque de nourrir involontairement le d bat lectoral d accusations de censure qui peuvent tre rapidement sanctionn es par le juge Mieux vaut en poursuivre la parution en en contr lant la teneur Cependant et quelles que soient Les difficult s pratiques ventuellement rencontr es il est imp ratif que l ensemble des collectivit s territoriales ou tablissements publics concer n s applique les r gles nouvelles les tribunes de l opposition devant tre mise en place quand bien m me Le r glement int rieur n aurait il pas t modifi Le tribu
165. qu ils introduisent confortent l id e que les dispositions ici com ment es instituent v ritablement le pluralisme politique dans les collectivit s territoriales En effet ces articles augmentent le montant des cr dits allou s par les ex cutifs territoriaux aux diff rents groupes d lus constitu s pour faire face aux frais de fonctionnement du personnel mis disposition De 25 du montant total des indemnit s vers es chaque ann e aux membres des conseils municipal g n ral r gional ce pourcentage passe 30 Cette disposition ne s applique cependant que dans les villes de plus de 100 000 habitants Les avantages en terme de pluralisme politique territorial de cette modification sont nettement perceptibles s agit de permettre aux lus d opposition de disposer de moyens humains encore plus cons quents pour jouer effective ment leur r le d opposant la majorit territo riale Ces dispositions montrent galement que la d mocratie territoriale l instar de la d mocratie au niveau national a un co t qui doit tre support par la collectivit concern e Comment ne pas voir dans ces dis positions une sorte de r ponse pr ventive aux probl mes d licats et r currents de finance ment de la vie politique territoriale Mais ce sont les articles 8 et 9 de cette loi qui innovent en donnant juridiquement vie l op position dans les diff rentes collectivit s terri toriales D un c t l
166. quartier il faut bien trouver le vecteur de cette information Quel meilleur vecteur qu un membre du conseil municipal Bernard Roman 3 s ance du 14 juin 2002 JOAN du 15 06 2001 p 4339 28 Sur le fondement de la loi n 82 1169 du 31 d cembre 1982 relative l organisation administrative de Paris Marseille et Lyon 29 Sur proposition des conseils d arrondissement le conseil municipal fixe le p rim tre des quartiers et Les conseils d arrondissement cr ent pour chaque quartier un conseil de quartier 30 Article L 251 1 38 du CGCT issu d un amendement n 614 soutenu par MM Caresche Blisko Bloche Cambad lis Charzat Dreyfus Le Guen Marcovith et les membres du groupe socialiste 1 s ance du 25 juin 2001 JOAN du 26 juin 2001 p 4721 31 Pour une illustration jurisprudentielle CAA Lyon Ville de Lyon Gazette du Palais 24 28 12 2000 p 26 32 Lors de la discussion parlementaire Georges Sarre amendement n 85 rectifi 1 s ance du 25 juin 2001 JOAN du 26 06 2001 p 4722 voulait ins rer d autres crit res comme le nombre d habi tants de l arrondissement g s de moins de 25 ans le nombre d enfants scolaris s dans l arrondisse ment le nombre de demandeurs d emplois habitant l arrondissement et inscrits l ANPE le nombre de personnes domicili es dans l arrondissement ayant d pos une demande de logement social Paris le nombre de titulaires du revenu minimum d insertion domicili
167. r AJDA 1986 de Metz II 585 conc Bonichot 11 Elections municipales de Br tigny sur 9 25 avril 1994 pr sident du conseil Orge 30 octobre 1996 g n ral de Belfort AJDA 1994 545 conct Kesster 12 M Collin Reg n 030218 13 M Collin pr cit 2d Tribunes de l opposition mode d emploi A0 sous r serve que l ditorial ou la tribune du maire ne puisse tre consid r s comme des l ments de dispute lectorale rien n impo sait en th orie juridique de les supprimer l approche des lections Jusqu alors l es sentiel tait de ne pas rompre l galit des candidats entre eux c est dire de ne pas privil gier la majorit au d triment de la minorit Aussi le Conseil d Etat pouvait il valider ce m canisme en relevant que si la page r serv e l opposition dans le 7 bulletin municipal a t supprim e dans foie six mois spreci l lection la m me mesure a t prise concernant l ditorial du maire 11 La loi du 27 f vrier 2002 est susceptible de modifier ce sch ma de pr caution car elle institue un droit l expression crite li l exercice m me du mandat Ainsi selon le tribunal administratif de Besan on la mani festation publique de leurs opinions est pour les lus une garantie consubstantielle de leur statut en outre Le droit d expression des lus est une condition essentielle du d bat d mocratique par suite la libert d ex
168. r ailleurs faire l objet d une publication enti rement libre art L 2121 26 Il est incontestable que les conseillers municipaux d opposi tion disposent d sormais de la facult de s exprimer dans Les sup ports de communication au del des seuls comptes rendus des d bats de l assembl e d lib rante Ce droit leur est ouvert quelle que soit la forme de diffusion du bulletin qu il soit imprim ou diffus via internet Il n y a pas de difficult d interpr tation pour les collectivit s ne diffusant qu un seul bulletin En revanche qu en est il de celles qui publient plusieurs documents Il ne semble pas que les minorit s aient la possibilit de s exprimer dans tous les vecteurs d information et de communi cation des collectivit s Ce droit est limit aux seuls magazines d information g n rale et non pas aux documents pr sentant de mani re sp cifique telle ou telle action municipale Aussi seront exclus les documents purement informatifs ou les docu ments plus ponctuels tels les Lettre du maire qui ne sont pas d information g n rale En cas de diffusion de plusieurs documents d information g n rale ou d ouverture d un site internet Les conseillers d opposition ont ils Le droit de s exprimer dans l ensemble de ces vecteurs Sur ce point les travaux par lementaires ne sont gu re clairants les d bats n voquant que la seule hypoth se d un bulletin unique En l attente de jurispru dence il peut tre ra
169. r effectivit Ne s agirait il que d un feu de paille C est voir B Les modalit s d exercice de ces nouveaux droits D s qu on quitte l analyse th orique de ces nouveaux droits pour s int resser leurs mo dalit s d exercice l enthousiasme s essouffle En effet d abord leur champ d application est tr s r glement 1 ensuite leur concr tisa tion est confi e aux diff rents ex cutifs territo riaux 2 1 Des nouveaux droits fortement r glement s Cete r glementation concerne essentielle ment le droit reconnu l article 8 de cette loi c est dire le droit pour les lus d opposition d exercer un contr le permanent sur la gestion par la majorit de la chose publique territo riale Ainsi d abord ce droit ne peut s exercer que dans les communes de 50 000 habitants et plus Dans le projet initial le seuil d mogra phique tait de 20 000 habitants et plus Outre les raisons d ordre psychologique tech nique de tradition ou autres susceptibles d tre avanc es pour expliquer ce gonflement du seuil de population il est impossible de ne pas y d celer la perception purement adminis trative du territoire que continuent d avoir cer tains membres du pouvoir central parisien il ne faut surtout pas politiser le territoire tel se rait leur mot d ordre C est oublier que la poli tisation d une collectivit territoriale est tout simplement inh rente la nature lective de son ex
170. r l acc s des lus minoritaires aux journaux munici paux en vue d assurer le respect du pluralisme dans l expres sion des tendances politiques repr sent es au sein du conseil municipal Or si des lus ne sont plus en accord avec la politique de la majorit des membres du conseil municipal laquelle ils appartenaient et si ce d sac cord n est pas purement comoncturel et limit un sujet d termin ils devraient avoir le droit d exprimer une opinion sur les r alisations et la gestion du conseil munici pal diff rente de celle qui est exprim e dans l ensemble du journal municipal dont la ligne ditoriale est d termin e par l ex cutif local qui proc de de la majorit municipale Le l gislateur semble avoir admis ou en tout cas envisag cette approche souple En effet il ressort du rapport fait au nom de la commission des lois de l Assembl e nationale sur le projet de loi relatif la d mocratie de proximit que les d put s se sont interrog s sur le sens de l expression conseillers n appartenant pas la majorit municipale en observant que dans les moins peupl es des communes de plus de 3500 habitants majorit et opposition pouvaient fluctuer en cours de mandat au gr des circonstances locales Les par lementaires ont pr f r ne pas r gler cette question par la voie La jurisprudence a retenu une d finition souple de l expression conseillers n appartenant pas la majo
171. r le gouvernement seraient pass es sans en combre sous les fourches caudines du juge constitutionnel Aussi si ces dispositions ont pu tre dict es comme lont t leur poque les dispositions de la loi du 6 f vrier 1992 relative l administration territoriale de la R publique c est parce que chaque fois le juge constitutionnel n a pas t saisi c t des limites constitutionnelles existent d autres limites doctrinales 2 Les limites doctrinales l absence d une reconnaissance de droits at tach s aux seuls lus de l opposition tient assu r ment la difficult de d finir juridiquement ce qu est un lu de l opposition Jusqu pr sent les droits reconnus aux lus locaux l ont t titre individuel et titre individuel seule ment l on a pu alors parler de droits juridiques et non de droits politiques En effet que ce soit du c t du juge administratif ou de celui du l gislateur partir de 1992 les droits re connus en la mati re poss dent deux traits ca ract ristiques Les droits reconnus sont d abord envisag s in concreto Ainsi par exemple les lus municipaux b n ficient du droit d tre inform s sur les affaires de la com mune dans la mesure o celles ci font l objet d une d lib ration Les droits des lus lo caux leur sont accord s ensuite en tant que membres de l assembl e d lib rante la quelle ils appartiennent et non en vertu du sta
172. re visant sauvegarder une libert fondamentale soit prise dans les 48 heures De m me la d cision du Conseil d Etat statuant en cassation du 28 janvier 2004 Commune de Perthuis AJDA 2004 p 932 note S Brondel porte sur une ordonnance rendue par un juge des r f r s sur le fonde ment de l article L 521 1 du code de justice administrative relatif au r f r suspension et annule cette Ordonnance en tant qu elle avait suspendu deux articles du r glement int rieur d un conseil municipal concernant les modalit s d attribution d un espace d expression aux conseillers municipaux n ap partenant pas la majorit dans plusieurs publications de la commune au motif que l ordonnance attaqu e a d natur les pi ces du dossier Par ailleurs huit jugements rendus r cemment par le tribu nal administratif de Versailles statuant au fond apportent un d but de r ponse certaines de ces questions un jugement du 13 mai 2004 M Arpontet req n 0301026 et sept autres ren dus le 27 mai 2004 M Durovray et autres req n 0202380 M Var se reg n 0203872 M Chandon req n 0203884 M de Lesquen req n 0204011 M Jannet req n 0202314 M Schmit req n 0301025 M Gaechter req n 0304609 Ces jugements ont t rendus dans le cadre de recours pour exc s de pouvoir dirig s contre le r glement int rieur d un conseil g n ral ou d un conseil municipal Durovray et autres concerne
173. res du conseil g n ral et un cinqui me des mem bres du conseil r gional Les modalit s d exer cice de cette pr rogative seront voqu es plus en avant importe pour l instant de souligner combien cette disposition fait exister l opposi tion politique territoriale En effet elle lui re conna t un droit de contr le permanent sur la gestion de la chose publique locale par la ma jorit On peut d ailleurs s tonner de ce que cette pr rogative essentielle ne lui soit reconnue que par cette loi ci alors qu il s agit d un BA ba du fonctionnement des assembl es d mocrati quement lues En guise de r ponse il faut savoir que ce r le d opposant donc de con tr leur tait jou pr alablement par les repr sentants de l Etat central dans les diff rentes collectivit s Avant les grandes lois de d cen tralisation c tait le r le de la tutelle adminis trative Avec la suppression de la tutelle administrative en 1982 ce r le a t d volu notamment aux chambres r gionales des comptes Or dans les deux cas c est un con tr le juridique et non politique qui tait appli qu aux collectivit s territoriales C est dire le peu de cas qui tait fait aux lus d opposition et la vision purement adminisirativiste qu on avait de ces entit s d centralis es En leur permettant dor navant de s opposer efficacement et effectivement la gestion de la chose publique locale gr ce cetie pr roga tiv
174. rg e de recueillir des l ments d in formation sur une question d int r t communal ou de proc der l valuation d un service public communal Cette nouvelle structure permet de confirmer la tendance la parlementarisation du fonctionnement des assembl es locales 1 tout en offrant une structure imparfaite 2 1 Le parlementarisme rationalis des assembl es locales Le droit constitutionnel local a toujours privil gi le principe de l ind pendance organique des pouvoirs ex cutif et d lib rant N an moins depuis quelques ann es le l gislateur a tendance transposer des techniques appli cables l Assembl e nationale dans le fonc tionnement des organes d lib rants des collectivit s territoriales Cette volution s est limit e en France m tropolitaine aux r gions et la collectivit sui generis de Corse Pour cette derni re le poids identitaire l emporta davantage que le souci de rationaliser le fonc tionnement des assembl es en vue de d gager une majorit Ainsi en vertu de l article 38 de la loi du 13 mai 1991 l assembl e de Corse peut mettre en cause la responsabilit du conseil ex cutif par le vote d une motion de d fiance Les lois r formant le fonctionnement des conseils r gionaux ont t plus significati ves En effet ces r formes d coulent directe ment d une volont de briser le blocage institutionnel engendr par le mode de scrutin proport
175. riales d un r glement int rieur Il n y a que dans les com munes de moins de 3500 habitants o ce r glement reste facultatif l ex cutif local dis pose donc en th orie de la facult de bloquer l exercice de ces nouveaux droits reconnus l opposition Toutefois en pr cisant que ces nouveaux droits doivent tre mis en uvre par et dans le r glement int rieur la loi en fait des disposi tions substantielles du r glement int rieur que l ex cutif territorial ne peut ignorer dans sa mise en place Juge du r glement int rieur des collectivit s territoriales depuis la loi du 6 f vrier 1992 il appartient finalement en dernier ressort au juge administratif de s assurer de la mise en uvre de ces nouveaux droits de l op position Du politique on retombe dans le juri dique C est comme si le territoire ne pouvait se d partir de sa dimension essentiellement administrative En tout tat de cause on per coit v ritablement l les limites inh rentes la d centralisation la fran aise moins qu il ne s agisse que de la traduction de ce qu il est convenu d appeler le mouvement de saisie de la politique par le droit lIl La r v lation des limites de la d centralisation Ce que cette loi apporte en qualit la d cen tralisation la perd en explication En effet en introduisant la possibilit pour les lus territo riaux de l opposition de faire valoir leur opi nion en dehors de l h micycle territorial
176. rit municipale Fene 4 octobre 2004 l gislative laissant aux lus locaux le soin de le faire dans leur r glement int rieur Le tribunal administratif de Versailles a choisi de suivre cette approche souple qui tient compte des fluctuations entre majorit et opposition au sein du conseil municipal En effet il a annul la d cision par laquelle le maire de la commune de Saint Cyr l Ecole a refus d accorder une tribune trois conseillers municipaux lus sur la liste du maire et qui en cours de mandat se sont clairement dissoci s de la majorit municipale et ont cr un groupe distinct cet effet en rele vant que ce groupe n est pas une composante de la majorit municipale jugement Gaechter gt La port e du droit d garanti expression L OBJET DU DROIT D EXPRESSION l article L 2121 27 1 du code g n ral des collectivit s territoriales la r f rence aux r alisations et la gestion du conseil municipal est utilis e pour d finir le champ d ap plication de cette disposition c est dire pour identifier les bulletins d information dans lesquels doit s exercer le droit d expression et non pour noncer une r gle limitant cet objet le droit d expression accord aux conseillers munici paux La loi ne mentionne aucune limitation de cet objet Le tribunal administratif de Versailles a cependant admis que le r glement int rieur d un conseil municipal
177. roit en regar dant comme de nature faire na tre un doute s rieux sur la l galit de la d lib ration attaqu e en tant qu elle adopte l article 30 du r glement int rieur le moyen tir de ce que cet article en limitant une matin e par semaine la mise d un local la disposition des conseillers n apparte nant pas la majorit municipale m conna t les dispositions pr cit es de l article D 2121 12 Consid rant que la mise disposition d un local administratif permanent au b n fice des membres de l opposition municipale qui le demandent constitue comme il a t dit ci des sus une obligation pour les communes de plus de 10000 habitants que par suite la suspension d une mesure qui ne satisfait pas compl tement cette obligation appelle n cessairement une nou velle d lib ration du conseil municipal afin de rem dier cette insuffisance que d s lors la commune n est pas fond e soutenir que le juge des r f r s aurait entach de d naturation son appr ciation de l urgence suspendre la mesure litigieuse au motif que cette suspension aurait conduit ne plus mettre aucun local la disposi tion des membres de l opposition municipale Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que le pourvoi de la commune de Pertuis doit tre rejet sur ce point Sur les articles 27 et 28 du r glement int rieur du conseil municipal de Pertuis Consid rant qu aux termes de l article L 2121
178. rs groupes et ce quelle que soit La taille de la commune le droit expression crite ne relevant pas du r gime des aides apport es au fonctionnement des groupes 999 1 L article 2121 27 1 organise ce droit en ce sens TA Besan on ordonnance pour les communes l article L 3121 24 1 n 03 0218 du 21 f vrier 2003 Sont donc pour les d partements et l article 1 4132 concem s les EPCT comprenant une com 23 1 pour les r gions S agissant des EPA mune de plus de 3500 habitants les dispositions de l article L2121 27 1 2 RQE n 7423 JQ AN 27 janvier 2003 trouvent s appliquer via l article L5211 1 p 575 qui tend aux EPCI les dispositions relatives 3 TA Nice 3 f vrier 2000 Barety et au fonctionnement des conseils municipaux autres RFDA 2000 803 gt Un r gle ment int rieur ne peut r server la pr sentation de questions orales aux conseillers membres d un groupe constitu III S agit il d un droit individuel ou r serv aux groupes Reste d terminer si les conseillers n appartenant pas la majorit municipale doivent tre consid r s individuellement ou sil convient de privil gier les groupes d lus Les d bats parlementaires ne permettent pas d clairer ce point les par lementaires n ayant raisonn qu en termes de groupes sans toutefois carter la possibilit d une expression individuelle L encore il faut donc raisonner par analogie La notion appara t
179. s assembl es parlementaires Ainsi la loi du 6 f vrier 1992 avait conf r aux lus la possi bilit d exposer des questions orales consa crant ainsi une droit d expression ou de former librement des groupes d lus appli cable galement aux EPCI En instituant l article 8 de la loi une commission d informa tion et d valuation le l gislateur tend re chercher la reconnaissance progressive de v ritables droits aux conseillers pour qu ils puissent jouer leur r le de contre pouvoirs dans ce lieu de confrontation et de dialogue qu est une assembl e repr sentative En cr ant une telle mission le l gislateur a sou RGCT n 24 juillet ao t 2002 Droit l information et collectivit s territoriales hait rapprocher les techniques applicables aux assembl es parlementaires dans les as sembl es locales En effet depuis lordon nance n 58 1100 du 17 novembre 1958 le l gislateur a instaur des commissions d en qu tes et de contr les et la loi du 20 juil let 1991 a supprim cette dualit sous le vocable unique de commissions d enqu tes cela s ajoute la cr ation sous la dixi me l gislature d un Office d valuation des politi ques publiques et d un Office d valuation de la l gislation Dans ces conditions il paraissait logique que le droit des collectivit s territoria les r ceptionne cette technique rendant toute politique publique plus efficace 2 Les modalit
180. s au sein de leur assembl e Parmi ces derniers le droit Institutions et autorit s locales l information avait une place importante Ce droit comme celui des administr s d coule directement du principe de la d mocratie re pr sentative Elus par les administr s pour g rer leurs affaires les lus se doivent de d lib rer en toute connaissance de cause Ain si l article L 2121 13 du CGCT inscrit un principe g n ral affirmant que Tout membre du conseil municipal a le droit dans le cadre de sa fonction d tre inform des affaires de la commune qui font l objet d une d lib ration C est dans ce cadre que le l gislateur a sou hait renforcer le droit l information des lus et plus sp cifiquement la loi du 27 f vrier 2002 s attache conf rer aux lus n apparte nant pas la majorit de nouveaux instru ments consistant d une part d velopper la fonction de contr le par la mise en place d une mission d information et d valuation A et d autre part r server l opposition un espace r serv leur expression au nom d une information pertinente B A La cr ation d une mission d information et d valuation un droit de contr le de l opposition l article 8 de la loi comment e inscrit dans le code g n ral des collectivit s territoriales un nouvel article L 2121 22 71 le principe de la cr ation d une mission d information et d va luation cha
181. s auto rit s locales ex cutoires avant m me de contri buer au d veloppement de la d mocratie locale Le retour de l affichage se r alise avec la prise en compte des nouvelles technologies Ainsi la publication ou l affichage de actes peut galement tre organis titre compl mentaire sur support num rique de facon progresser sur la voie de la soci t de l infor mation l heure o le projet de loi tait en cours de discussion au Parlement 2 L institutionnalisation du droit l information La disposition majeure de la loi du 27 f vrier 2002 tient en la cr ation l article 1 du quartier comme nouveau cadre d action lo cale ici la loi relative la d mocratie de proximit r invente et g n ralise sur un terri toire plus r duit les comit s d initiative et de consultation institu s par la loi du 31 d cembre 1982 pr c demment abrog s En op tant pour le quartier comme cadre pertinent pour d velopper la d mocratie locale le l gis RGCT n 24 juillet ao t 2002 51 Droit l information et collectivit s territoriales lateur institue l article 3 codifi l article L 2122 18 1 du CGCT un adjoint charg de quartier Le r le de cet adjoint est notamment de veiller l information des habitants en ser vant de vecteur de cette information Par ail leurs cette obligation est impos e uniquement aux communes de plus de 80 000 habitants En outre
182. s la date de publication des revues concern es Si vous partagez nos analyses vous annulerez l ordonnance attaqu e sur ces trois points et vous pourrez statuer sur la demande de suspension en jugeant que les moyens soulev s accueillis tort par le juge de r f r du tribunal administratif de Marseille ne sont pas de nature faire s rieusement douter de la l galit de la d lib ration attaqu e D cision girap ingne Tien ne i bise RAT RS Ly aA Vu l ordonnance du 29 avril 2003 enregistr e au secr tariat du contentieux du Conseil d tat le 5 mai 2003 par laquelle le pr sident de la cour administrative d appel de Marseille transmet au Conseil d tat en application de l article R 351 2 du Code de justice administrative la requ te pr sent e par la commune de Pertuis Vu la requ te sommaire enregistr e le 17 avril 2003 au greffe de la cour administrative d appel de Marseille et le m moire compl mentaire enregistr le 14 ao t 2003 au secr tariat du contentieux du Conseil d tat pr sent s pour la commune de Pertuis repr sent e par son maire en exercice la commune de Pertuis demande au Conseil d tat 1 d annuler l ordonnance du 31 mars 2003 par laquelle le juge des r f r s du tribunal adminis tratif de Marseille a d une part suspendu l ex cu tion de la d lib ration du 2 d cembre 2002 du conseil municipal de la commune adoptant les articles 28 et 30 du r glement int rieur
183. s un contentieux n en pas douter tr s prolifique RGCT n 24 juillet ao t 2002 55 Droit l information et collectivit s territoriales Enfin le r glement int rieur se chargera de d finir les modalit s d application de cette dispo sition Ainsi il appartiendra aux requ rants de contester le r glement int rieur et de discu ter devant le juge de la notion d espace r ser v tout en sachant selon Bernard Derosier que Mieux vaut quelques lignes que rien du tout 4 Au total la loi du 27 f vrier 2002 relative la d mocratie de proximit vient renforcer le droit des lus au sein des assembl es locales et plus particuli rement le droit l information de l opposition Cette volont s accompagne par l harmonisation progressive des techniques is sues du parlementarisme rationalis au niveau national tout en exigeant un droit l informa tion de qualit Ces avanc es constituent un progr s quant aux conditions d exercice du mandat local par les lus tout en tant cons cient qu en ce domaine l efficacit du droit d pendra avant tout des pratiques locales en gag es sur le terrain et ne saurait tre appr hend e comme des instruments visant cr er des contre pouvoirs Conclusion La loi du 27 f vrier 2002 relative la d mo cratie de proximit tient envoyer un message fort en rappelant clairement tout au long des articles relatifs au droit l information que
184. sa volont de l gif rer en mati re de d mocratie locale quand bien m me celle ci serait issue d un souci d approfondissement de la libre administration des collectivit s locales En ef fet la libre administration des collectivit s lo cales doit rester l affaire de ces collectivit s et non pas celle du pouvoir central parisien Dans ces conditions l accueil pour le moins r serv des s nateurs l gard du projet de loi initial du gouvernement au d part tr s ambi tieux devient nettement compr hensible Si pour M Hoeffel rapporteur du projet de loi devant la commission du S nat il tait n ces saire de supprimer les contraintes excessives impos es par le projet de loi au m pris de la souplesse et du pragmatisme et de permettre d adapter les modalit s de fonctionnement des assembl es locales aux particularit s et aux budgets locaux le respect de l article 72 2 en tait bien l enjeu Cela transpara t d ail leurs tr s clairement dans l amendement de la commission du S nat visant supprimer tous les articles du projet de loi allant dans le sens d une r glementation du fonctionnement des assembl es d lib rantes Cet argument n a pas manqu non plus de ressurgir lors de la discussion du texte adopt en premi re lecture par l Assembl e nationale n est ainsi pas certain que toutes les dispositions propos es RGCT n 23 mai juin 2002 Le vrai visage de la d centralisation pa
185. sentiel de la d mocratie locale que le droit des habitants de la commune tre inform s de ses activit s INTBO200076C 11 Pour le commentaire Christophe Fiorentino Droit des collectivit s territoriales et droit l informa tion RGCT 2002 n 21 p 46 12 En vertu de la loi n 99 586 du 12 juillet 1999 relative au renforcement et la simplification de la coo p ration intercommunale 13 Yves Luchaire Le quartier l usager l affiche op cit p 9 14 Amendement n 153 soutenu par Bernard Derosier 2 s ance du 19 juin 2001 JOAN du 20 06 2001 p 4425 15 On pense plus pr cis ment la r gion pour le chemin de fer Denis Broussole La r gionalisation fer roviaire le d cret du 27 novembre 2001 AJDA 2002 p 435 16 Au niveau de la composition des commissions dans les communes de plus de 3500 habitants article L 2121 22 du CGCT de l lection des membres de la commission permanente du conseil g n ral L 3122 4 du CGCT du conseil r gional L 4133 4 du CGCT et de la Corse L 4422 9 du CGOGCT 17 Le quartier et l usager l affiche op cit p 9 18 l amendement n 476 d fendu par Monsieur Brard repouss par l Assembl e int grait galement les repr sentants des agents de la collectivit locale concern e et des repr sentants des salari s des entrepri ses d l gataires s ance du 19 juin 2001 JOAN 20 06 2001 p 4426 19 Ins r l article L 2121
186. sion des conseillers locaux CE 22 mai 1987 T te c Commune de Caluire et Cuire Rec 1979 AJDA 1987 p 664 concl Vigouroux un choix du moment du calcul du quorum n cessaire la validit de la d cision port au moment seulement de la mise en discussion d une question CE Ass 1 d cembre 1987 Le Vern c Foss Rec 415 AJDA 1988 p 162 chron Azibert et de Boisdeffre 30 Ainsi en est il de la cons cration du droit l information pr alable des lus locaux de l instauration dans les communes de 3 500 habitants et plus d un d bat sur les orientations g n rales du budget la mise en place de questions orales au sein des h micycles locaux issues toutes de la loi du 6 f vrier 1992 relative l administration territoriale de la R publique 31 Voir sur ce point le rapport d Hugues Portelli Etat organisation territoriale de la r forme aux volu tions constitutionnelles pr sent au nom de l Institut de la d centralisation Les cahiers de l Institut de la d centralisation n 5 juin 2001 32 Voir r f rences cit es plus haut 33 Il s agissait d agir par tapes de diviser les sujets et de les r gler les uns apr s les autres 34 Voir sur ce point notamment l intervention de Jean Claude Gaudin et de Daniel Vaillant lors de la journ e d bat organis e l occasion du 20 anniversaire de la loi du 2 mars 1982 Marseille le 1 f vrier 2002 RGCT n 23 mai juin 2002 2r
187. sort alors que la d centralisation la fran aise pourrait bien s asphyxier d elle m me si elle ne se trouve pas capable d accompagner les volutions dont elle n a assur ment pas l exclusivit mais qu elle suscite elle m me tr s largement Il est temps de passer la seconde phase de la d centralisation soit la pleine reconnaissance de la d mocratie territoriale ou d mocratie pluraliste 2 Pour une nouvelle pratique de la d centralisation La Constitution du 4 octobre 1958 a t la bor e au d part pour restaurer la souverainet et l autorit de l Etat s agissait l poque de mettre fin la fois l instabilit r currente des gouvernements et aux probl mes g n r s par la d colonisation On ne s est pas interrog l poque sur ce que pourrait tre une confi guration de l Etat qui tiendrait compte tant des attentes de nos concitoyens que de l volution des libert s et des r alit s locales Cette re marque des auteurs de la pr face d un rapport r cent pr sent par Hugues Portelli au nom de l institut de la d centralisation souligne toute Notes Le vrai visage de la d centralisation la b ance qui existe aujourd hui entre les nou velles exigences de pluralisme territorial et l tat du droit D s lors il faut d abord une attitude radicale ment r solue des pouvoirs publics De ce point de vue il semble que la politique des petits pas qui pouvait da
188. ssent les modalit s d application du droit d expression reconnu par la loi ainsi que le pr voit celle ci fixent des r gles que doivent respecter les d cisions indivi duelles adopt es par l ex cutif local Celui ci ne peut par exemple refuser de publier une tribune libre au motif qu elle est trop longue alors qu elle respecte l espace fix par le r glement int rieur En dernier lieu la circonstance que le r glement int rieur ne r glemente pas ou r glemente de mani re incompl te l exercice du droit d expression ne fait pas obstacle ce que ce droit puisse tre exerc directement sur le fondement de la loi En effet le principe selon lequel un espace doit tre r serv l expression des lus dans tout bulletin d information g n rale est fix avec suffisamment de pr cision par le code g n ral des collectivit s territoriales lui m me de sorte que la mise en uvre du droit ainsi reconnu ne peut tre subordonn e L acc s des lus minoritaires aux organes d information locaux ne peut d pendre uniquement du bon vouloir des ex cutifs locaux dE Es p H une modification pr alable du r glement int rieur Le juge des r f r s du tribunal administratif de Besan on affirme ainsi avec vigueur que si l assembl e locale n a pas modifi son r glement int rieur pour le rendre conforme l article L 2121 27 1 du code g n ral des collectivit s territoriales
189. struments En somme le droit l information des habitants montre une fois de plus son caract re diffus difficilement ma trisable et d pendant avant tout de l implication des acteurs locaux sur le terrain afin de cultiver librement la pratique d mocratique Par ailleurs si la loi entend contribuer rap procher les habitants des d cisions locales elle ne permet pas en revanche de rappro cher ces derniers du droit En effet il convient de relever parfois une absence d harmonisa tion du droit entre les diff rentes collectivit s territoriales ici des dispositions applicables partiellement certaines collectivit s ou l des dispositions parpill es dans le code En somme le droit l information des adminis tr s semble davantage p tir de sa d sorgani sation et les avanc es r elles tendent tre minor es perdues dans les m andres des tex tes Tel n a pas t la m me approche quant au droit l information des lus au sein des as sembl es locales En effet la loi du 27 f vrier 2002 s est consacr e sur un objectif en la mati re le renforcement des droits de l oppo sition I1 Le droit l information des lus au sein des assembl es locales le renforcement des droits de l opposition Le droit l information des lus s est construit autour de solutions jurisprudentielles a fallu attendre la loi du 6 f vrier 1992 pour voir ins crire dans le marbre les droits des lu
190. t l l apport principal des articles 8 15 constitutifs des chapitres Il et Ill de cette loi l Cet apport est cependant limit par la nature m me de la d centralisation la fran aise c est dire par l existence d un rapport hi rarchique entre le niveau central et les niveaux d centralis s ll hL L institution du pluralisme politique au niveau territorial Paradoxe pour paradoxe alors que le plura lisme politique et son expression se sont impo s s tacitement au niveau national par convention de la Constitution serait on tent de dire il peut tre tonnant de constater qu une loi a t n cessaire pour l instituer au niveau territorial C est dire l importance et l impr gnation de la culture centralisatrice fran aise En effet le niveau territorial n est en core con u par les lus territoriaux que comme un tremplin pour prendre position au niveau parisien En allant plus loin tout se passe ait comme si le territoire n existait pas politique ment On s en rend d autant plus compte en s int ressant au vocabulaire utilis pour d si gner les lus territoriaux m me s il faut se gar der de ne pas trop exag rer l importance symbolique des mots dans leur rapport avec les maux tudi s Ce sont soit des conseillers RGCT n 23 mai juin 2002 AS municipaux soit des conseillers g n raux soit encore des conseillers r gionaux Or ce vo cable conseiller fait ind niablement passer au
191. t n est pas de nature cr er un doute s rieux sur la l galit de ce dernier TA Marseille ord 31 mars 2003 M Pellenc req n 0300590 ni justifier qu il soit enjoint la commune d ouvrir sur son site un espace aux conseillers municipaux minoritaires TA Marseille ord 6 f vrier 2003 M Pellenc req n 03 00603 0 S agissant du site du conseil g n ral de l Essonne les requ rants n ayant fourni au tribunal aucune description du contenu de celui ci par exemple au moyen de l impression des pages de ce site le tribunal administratif de Versailles a rejet leurs conclusions tendant l annulation du r glement int rieur en tant qu il ne mentionne pas ce site internet dans l article consacr au droit d expression des lus jugement Durovray et autres Les observations qui pr c dent portent sur les conditions de l galit auxquelles le r glement int rieur est soumis Il faut maintenant pr ciser les rapports entre le r glement int rieur et les d cisions individuelles adopt es par les ex cutifs locaux pour la mise en uvre du droit d expression des lus En premier lieu bien entendu l exception d ill galit des dispositions d un r glement int rieur concernant ce droit pourrait tre invoqu e l appui d un recours en annulation form contre une d cision individuelle qui en fait application En deuxi me lieu les dispositions l gales d un r glement int rieur qui d fini
192. tachent pas d importance l obligation d information des assembl es en ne d veloppant pas de formalisme particulier cet gard La loi du 5 avril 1884 bien plus ambitieuse participe d une pre mi re r flexion sur la question en disposant des modalit s de la convocation notamment des d lais adress e aux membres du conseil municipal Elle pr voit galement dans son article 59 des commissions charg es d tudier les questions soumises au conseil anc tres certains gards des commis 16 juin 2003 AJDA COLLECTIVITES TERRITORIALES sions consultatives actuelles On ne retrouvera pas trace de ce droit embryonnaire s agissant du d partement dans un texte contemporain savoir la loi du 10 ao t 1871 sur les conseils g n raux Pourtant cette timide avanc e constitue sans nul doute le socle du droit positif de l information des assembl es d lib rantes locales Et l on doit mesurer le chemin parcouru entre cette approche technique des modalit s de mise dis position de l information qui sera reprise par la loi du 2 mars 1982 laquelle ne d veloppe pas non plus d avanc es mar quantes se contentant de pr ciser les modalit s de la convo cation adress e aux assembl es lues avant toute s ance du conseil et le droit l information tel qu il a t d clin par la loi du 6 f vrier 1992 loi n 92 125 sur l administration ter ritoriale de la R publique JO 3 f vrier p 2064
193. te le rapport fait au nom de la commission des lois de l Assembl e nationale par M Dero sier d pos le 6 juin 2001 indique que l article concern du projet de loi s applique quel que soit le support d informa tion et inclut donc les bulletins d information mis en ligne sur le r seau internet Dans une r ponse une question crite d un parlementaire le ministre de l Int rieur a pr cis que si le site internet cr par une des collectivit s territoriales concern es contribue la diffusion r guli re d une informa tion g n rale sur les r alisations et la gestion de l assembl e locale il est soumis aux dispositions applicables aux bulletins d information g n rale notamment si le bulletin d informa tion g n rale de la collectivit est mis en ligne sur le site inter DA 4 octobre 2004 nr e me net ou si une rubrique de ce site reprend l ensemble des infor mations contenues dans le bulletin d information g n rale r ponse la question crite n 469 de M Godefroy JO S nat Q 5 septembre 2002 p 1960 Dans son jugement de Lesquen le tribunal administratif de Versailles annule ainsi la d lib ration en date du 26 septembre 2002 par laquelle le conseil municipal de la commune de Ver sailles a approuv son r glement int rieur en tant que l ar ticle 34 de ce r glement ne mentionne pas les conditions dans lesquelles les conseillers municipaux n ap
194. territoriales et droit l information p 52 op cit 57 D cision n 181 DC Entreprises de Presse in Les Grandes d cisions du Conseil constitutionnel Louis Favoreu et Lo c Philip 9 dition n 36 Dallez 58 En vertu de la circulaire du 27 mars 2002 op cit 59 Pour Roselyne Bachelot Narquin La servilit du commentateur est principalement d di e au maire et les adjoints m me les plus actifs y apparaissent comme des comparses Et l opposition me direz vous Quelles que soient les collectivit s elle est videmment absente de toutes les parutions th matiques puisque le but affich est d informer I Les maires f te ou d faite Editions Anne Carri re Collection 2001 RGCT n 24 juillet ao t 2002 Droit l information et collectivit s territoriales Lo 60 Voir en ce sens TA Amiens 3 octobre 1978 Sieur Hosten et Delle Mahiu AJDA 1979 p 32 note Laurent Richer CAA Paris 11 octobre 1984 Editor Tennog Commune de Houilles LPA 1995 n 89 p 38 TC 24 juin 1996 Pr fet de l Essonne req n 3023 CE 10 juillet 1996 M Coisne RFDA 1997 concl Chantepy p 504 note Jean Claude Douence p 507 Pour une tude sur cette question Martine Long Le bulletin municipal un statut juridique complexe AJDA 1998 p 387 61 Ren Chapus Droit administratif g n ral Tome l p 598 14 dition 62 3 s ance du 19 juin 2001 Bernard Derosier JOAN du 20 06 2001 p 4475 63 Souten
195. tion d urgence requise en mati re de r f r libert n tait pas remplie Le juge des r f r s du tri bunal administratif de Marseille a alors t saisi d une dernande de suspension fond e sur les dispositions de l article L 521 1 du Code de justice administrative li y a fait droit pour l essentiel dans l or donnance attaqu e devant vous elle sus pend l ex cution des articles 28 et 30 du r glement int rieur adopt par le conseil municipal relatifs respectivement aux ouvernement EE VE ET en e ue 2 i modalit s de publication des textes ma nant des lus d opposition dans les bulle tins municipaux et aux locaux mis dis positions des conseillers d opposition et elle suspend l ex cution de l article 27 du m me r glement en tant qu il ne pr voit pas d espace r serv l opposition dans une revue municipale et qu il limite une page et une demi page les espaces r ser v s dans deux autres publications Le pourvoi en cassation de la commune soul ve cinq moyens deux ont une por t e g n rale et peuvent tre cart s rapi dement les trois autres visent respective ment chacune des dispositions litigieuses et pr sentent plus d int r t Il est soutenu que le juge des r f r s n aurait pas suffisamment motiv son ordonnance et aurait commis une erreur de droit en n examinant pas la recevabilit de la demande d annulation visant les dis positions contest es appartient bi
196. tion des articles 27 et 28 du r glement int rieur du conseil muni cipal de Pertuis tels qu approuv s par la d lib ration du 2 d cembre 2003 Article 2 La demande de suspension de l ap plication de ces articies 27 et 28 pr sent e par M Roger Pellenc devant le juge des r f r s du tri bunal administratif de Marseille est rejet e Article 3 Le surplus des conclusions pr sen t es par la commune de Pertuis et M Roger Pel lenc devant le Conseil d tat est rejet e Observations Tr Ea De ir PR ET a n a E aar A aaa e E a m Pa E E Ci A EE es du ia A A E TER PC m iiaa E aeai t Il s agit de la premi re d cision rendue par le Conseil d tat sur l application des nouvelles disposi tions issues de la loi D mocratie de proximit rela tives l obligation de r server dans certaines publi cations des communes de 3 500 habitants et plus un espace d expression pour les lus minoritaires au sein des conseils municipaux La d cision a t rendue dans une instance de r f r et il faut se garder d en tirer des conclusions trop d finitives mais on y d c le la volont de la Haute Assembl e de donner un pre mier cadre la nouvelle obligation qui s impose aux communes concern es La commune dans laquelle le litige est n avait pris deux s ries de r gles elle avait fix d une part une page ou une demi page selon les revues l espace r serv aux lus d opposition l
197. tivit En sus de cette information les conseillers re oivent par d termination de la loi une information particuli re corres pondant des activit s sp cifiques On distinguera particuli rement parmi cette abondance les informations concernant les d membrements et les tiers exer ant pour le compte de la col lectivit des activit s li es au service public Outre l informa tion sur l exercice de pr rogatives de puissance publique ven tuellement d l gu es art L 1524 3 du code g n ral des collectivit s territoriales cette information particuli rement abondante est principalement de nature financi re Cet enca drement juridique r pond deux pr occupations principales I s agit de permettre la collectivit de mesurer la qualit du service public ainsi d l gu ainsi que l engagement et le risque financier assum Une lecture attentive des volutions l gislative et r glementaire permet de retrouver de fa on prio ritaire ces deux pr occupations Ce sont principalement les lois du 6 f vrier 1992 art 13 et du 29 janvier 1993 relative la pr vention de la corruption et la transparence de la vie conomique et des proc dures publiques qui sont l origine COLLECTIVITES TERRITORIALES 42 de ce mouvement renforc par les dispositions des lois du 13 d cembre 2000 relative la solidarit et au renouvellement urbains et du 2 janvier 2002 pour ce qui concerne notamment les c
198. tr s paraissent plus d licates circonscrire l convient de relever que ces der ni res s appliquent bien videmment aux usa gers des services publics locaux En fait il s agit de distinguer d une part l approfondis sement de la publicit des actes locaux 1 et d autre part la cr ation institutionnelle d un adjoint d l gu au quartier et charg de veiller l information des habitants 2 60 Institutions et autorit s locales 1 L approfondissement de la publicit des actes locaux D abord la loi du 6 f vrier 1992 avait exig un mode de publicit sp cifique aux conventions de d l gation de service public local En vertu de l article 19 de la loi le l gislateur a impo s aux collectivit s territoriales et aux tablisse ments publics de coop ration intercommunale l insertion dans une publica tion locale de la d lib ration Ainsi naissait un droit l information renforc au sein des col lectivit s territoriales La loi du 27 f vrier 2002 en son article 115 r ceptionne une solution jurisprudentielle consistant d finir la concession de plages comme des d l gations de service public En cons quence cette mati re doit tre soumise aux mesures de publicit et de mise en concurrence au nom du principe de la transparence Ces mesures de publicit s doivent tre appliqu es deux situa tions soit la concession est accord e directe ment une personne priv e ou p
199. ts pour exploiter des ser vices publics c t de cette harmonisation il a t proc d un ajustement En effet soucieux de ne point porter atteinte leur libre administration le l gislateur a d cid d augmenter le seuil pour les communes et les tablissements publics de coop ration afin de ne pas leur imposer des charges financi res excessives Ainsi seules les communes de plus de 10 000 habitants les EPCI de plus de 50 000 habitants et les syndi cats mixtes comprenant au moins une com mune de plus de 10 000 habitants devront cr er la Commission Le l gislateur proc de ainsi une hi rarchisation des collectivit s ter ritoriales en imposant certaines en raison de leur capacit financi re des obligations que d autres ne pourraient respecter Cette tech nique a le double m rite de permettre de rendre le droit plus effectif et de concourir ouvrir une nouvelle br che au d bat sur la dif f renciation du r gime applicable en fonction des ressources des collectivit s locales et l ins titution d un droit des collectivit s territoriales la carte 2 Les modalit s de fonctionnement de la commission consultative des services publics locaux l ancien article L 2143 4 tait sur ce point assez laconique En effet il pr cisait simple ment que la commission devait tre compos e RGCT n 24 juillet ao t 2002 9 Droit l information et collectivit s territoriales par
200. u vote du budget Pos e lors des travaux parlementaires cette question n a pas re u de r ponse Au S nat Monsieur Vasselle s est interrog sur la notion de majorit qui risque de donner lieu des contentieux li s l application de la loi Le s nateur demanda au gouver nement de donner la d finition de cette notion quelle est la majorit Celle qui a lu le maire ou celle qui vote le budget Selon le ministre les deux notions se recoupent quand plusieurs listes se pr sentent au suffrage des lecteurs des majorit s se d gagent et l on s en aper oit ensuite lors du vote du budget l interrogation demeure notamment pour les majorit s initiales qui clatent ult rieurement Cependant le droit des collectivit s territoriales conna t d j certains m canismes destin s garantir l expression plu raliste en Leur sein dont il est permis de s inspirer De mani re g n rale l article L 2121 22 du CGCT pr voit le respect de la repr sentation proportionnelle pour permettre l expression pluraliste des lus au sein de l assembl e communale pour la composition des commissions municipales ou des commissions d appel d offres Sur ce point le juge administratif envisage cette r partition la proportionnelle des repr sentants des listes concurrentes lors du scrutin municipal 3 Aussi para t il envisageable de raisonner en termes de listes concurrentes ventuellement clat es en plusieu
201. u par Bernard Derosier op cit p 4477 64 Op cit 65 Isabelle Muiller Quoy l lu local nouveau statut nouveau droit op cit 66 En ce sens la r ception par l article L 5211 1 du CGCT de l article L 2121 19 permettant aux conseil lers municipaux d exposer en s ance du conseil des questions orales RGCT n 24 juillet ao t 2002
202. ublique apr s renoncement des communes soit la commune d cide de sous traiter la concession obtenue Dans les deux cas ces d l gations seront ac cord es apr s publicit et une mise en concur rence Ensuite l article 54 de la loi du 27 f vrier 2002 impose aux communes d informer le public des conditions d application de l article L 2321 2 du CGCT en son alin a 10 concer nant la facult pour les communes de mettre la charge des int ress s ou de leurs ayants droit le remboursement des frais de secours qu elles ont engag s l occasion d accidents cons cutifs la pratique de toute activit spor tive ou de loisir Le d cret n 87 141 du 3 mars 1987 limitait au ski alpin et au ski de fond les sports pouvant tre inclus l article 54 tend le champ d application aux activit s de loisirs En revanche la nouvelle r daction semble all ger les modalit s de publicit En effet alors que l article originel imposait un double affichage situ en mairie et sur les lieux o se pratiquent ces activit s sportives la nou velle r daction conserve l affichage tradition nel tout en offrant la possibilit le cas ch ant d afficher dans tous les lieux o sont appos es les consignes relatives la s curit Cette possibilit s explique par l extension des lieux pouvant recevoir ce te information et donc la difficult mat rielle pour les commu nes de satisfaire exhaustivement cette exi gen
203. ue lorsque la collectivit concern e diffuse effectivement un bulletin d information Ainsi les dispositions pr cit es ne s appliquent que si et dans la mesure o ces collectivit s diffusent des publications r pondant aux caract ristiques qu elles noncent En effet l objectif du l gislateur n est pas d imposer une politique de communication aux collectivit s territoriales mais seulement de garantir le respect du pluralisme dans l ex pression des tendances politiques repr sent es au sein des assembl es locales dans les supports de communication qui existent Puisque le r glement int rieur des assembl es locales ne doit intervenir que pour pr ciser les modalit s pratiques de mise en uvre des dispositions pr cit es si la collectivit concern e ne dispose d aucune publication entrant dans le champ d application de celles ci le r glement int rieur peut tre muet sur ce point Inversement si cette collectivit dis pose effectivement d un site internet constituant un bulletin d information g n rale au sens de ces dispositions le r gle ment int rieur doit mentionner celui ci et r gler les conditions dans lesquelles les lus peuvent s y exprimer sauf tre enta ch d ill galit jugement de Lesquen De mani re g n rale nous pensons que pour tre conforme la loi le r glement int rieur devrait tre adapt chaque fois que la collectivit territoriale se dote d un instru
204. umis le r glement int rieur des assembl es locales la censure possible du juge voir pour une premi re application de cet article la d cision Commune de Coude kerque Branche et Rhiel rendue par le Conseil d Etat le 10 f vrier 1995 Rec p 67 18 Selon le ministre de l int rieur Daniel Vaillant il s agissait d approfondir la d mocratie locale pr sent e comme l une des six priorit s du gouvernement Ainsi tait instaur e au d part l existence d une s ance du conseil municipal consacr e chaque ann e l examen des propositions de d lib ration d po s es par les conseillers n appartenant pas la majorit municipale pour les communes de 20 000 habi tants et plus et pour les communes de 3 500 habitants et plus la mise en place de missions d information et d valuation la mention obligatoire sur le proc s verbal de la s ance de chaque conseil municipal des noms des membres qui ont pris part la discussion et l analyse de leurs opinions la cr ation dons les bul letins d information g n rale d un espace r serv l expression des conseillers n appartenant pas la majorit municipale et enfin le pr t d un local aux lus minoritaires d un tablissement public de coop ra tion intercommunale RGCT n 23 mai juin 2002 26 Le vrai visage de la d centralisation 19 On peut tre d ailleurs enclin penser que la non saisine ici du Conseil constitutionnel par les s na teurs est le fruit
205. une incons quence cela Il est un acte politique ensuite dogmatique ment Ce qui constitue en effet aujourd hui l originalit de l acte administratif d centrali s c est toute l exigence d mocratique qui l anime Certes celle ci est entam e toutes les fois que sont en jeu les techniques d adminis tration pr valant au niveau national C est le cas lorsque l acte est pris par l autorit ex cu RGCT n 23 mai juin 2002 25 tive locale n en demeure pas moins que cette exigence d mocratique r appara t avec toute sa vigueur lorsque l acte est pris par lor gane d lib rant est en effet particuli rement frappant de voir comment le juge administra tif puis le l gislateur se sont attach s im poser que la d lib ration soit prise la suite d une information et d une discussion toujours plus effectives et cela en dehors de toutes dis positions pr cises sur ce point que ce soit dans la Constitution ou dans la loi l acte adminis tratit d centralis n est donc pas un acte fig D s lors qu il s loigne des contraintes de l acte administratif central il est m d un dyna misme qui appelle toujours plus de pluralisme l exemple de la loi du 27 f vrier 2002 est de ce point de vue topique exprime de nouveau une r alit de la d cision administrative r ali t qui est certes encore contenue mais qui est incontestablement appel e se d velopper encore davantage en res
206. unicipal rend compte en d tail des d bats de chaque r union de cette assembl e que dans ces conditions lor donnance attaqu e a d natur les pi ces du dossier en jugeant qu taient propres cr er un doute s rieux sur la l galit des articles analys s ci dessus du r glement int rieur les moyens tir s d une part de ce qu une place devrait tre r serv e aux lus d opposition dans le flash et que cette place devrait tre plus importante dans les deux autres bulletins et d autre part de ce que les modalit s de r partition des espaces pr vus laissent les int ress s dans ligno rance de la date de parution des bulletins et de l espace qui leur sera effectivement attribu que la commune de Pertuis est donc fond e demander l annulation de l ordonnance attaqu e en tant qu elle suspend l application des articles 27 et 28 du r glement int rieur du conseil municipal tels qu approuv s par la d lib ration du 2 d cembre 2002 Consid rant qu en application de l article L 821 2 du code de jus tice administrative il y a lieu dans cette mesure de r gler l affaire au titre de la proc dure de r f r engag e Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que les moyens tir s d une part de ce qu une place devrait tre r serv e aux lus d op position dans le flash et que cette place devrait tre plus impor tante dans les deux autres bulletins et d autre part de ce que les modalit
207. ut en revanche encadrer la libert d expression de la minorit au sein des publications municipales La majorit municipale doit assurer l opposition les moyens d exercer sa libert de r union En vertu des articles L 2121 27 et D 2121 12 du code g n ral des collectivit s territoriales dans les communes de plus de 3500 habitants les membres de l opposition peuvent disposer d un local commun dans les communes de plus de 10 000 habi tants ce local commun quand il est sollicit doit tre perma nent La question qui s tait pos e et qui se pose ici nouveau consiste savoir s il existe en la mati re une obligation pour la commune de faire droit la demande ou s il s agit d une simple facult laiss e l appr ciation du maire Dans un arr t Leveau le Conseil d Etat a affirm qu il s agissait d une obligation et que tout maire saisi d une demande en ce sens devait la satis faire dans un d lai raisonnable CE 4 juillet 1997 M Leveau Lebon p 282 RFDA 1997 p 822 concl J H Stahl AJDA 1997 p 584 chron Chauvaux et Girardot H n est d s lors pas tonnant que maintenant sa jurisprudence ant rieure le Conseil d Etat estime que l article 30 du nouveau r glement int rieur adopt par le conseil municipal de Pertuis et attribuant un local l opposition seulement une matin e par semaine alors que cette commune comprend plus de 10000 habitants est mani festement
208. vice public de communication et de directeur de la publication un certain pouvoir de contr le sur l expression de la minorit Il doit donc s assurer que Les tribunes sont consacr es des sujets d int r t local ne sont ni injurieuses ni diffamatoires et ne contreviennent pas aux r gles pos es par le Code lectoral S agissant de l injure ou de ta diffamation le maire ou le pr sident de l EPCI sont directeurs de publication au sens des lois sur la presse et sont tenus pour responsables de l ensemble des crits publi s la loi du 29 juillet 1881 sur la libert de la presse posant le principe de La responsabilit du directeur de la publication Mais l examen des textes propos s doit aller au del du fait que ces publications rel vent des r gles applicables aux services publics A Le service public de la communication Le tribunal administratif d Amiens 7 a pos que l information municipale est un service public organis par le maire eee gt Le droit d expression est ouvert quelle que soit la forme de diffusion du bulletin qu il soit imprim ou diffus via internet vis gt Les tri bunes de l opposition doivent avoir en toutes cir constances un lien direct suffisant avec les affaires de la collectivit ce en sa qualit de chef des services municipaux Comme pour tout service public il doit l organiser en conformit avec les textes applicables Notamment l objet de l i
209. x lus pour l exercice de leur droit d expression Certaines indications avaient d j t donn es sur ce point par le Conseil d Etat Comme le relevait le commissaire du gouvernement Fran ois S ners dans ses conclusions dans l affaire Commune de Pertuis CE 28 janvier 2004 le l gislateur a entendu lais ser les communes appr cier au cas par cas l importance des espaces r server aux lus minoritaires sous le contr le du juge administratif dont il indiquait qu il serait proba blement un contr le restreint c est dire limit la cen sure des erreurs manifestes d appr ciation Le commis saire du gouvernement pr ci sait encore La loi du 27 f vrier 2002 n est pas plus gali taire que la loi lectorale elle se borne garantir l expression des lus minoritaires sans leur attribuer des droits propor tionnels leur nombre et seul un espace r duit au point de ne pas permettre cette expression m rite la censure Suivant cette analyse le tribunal administratif de Versailles a exerc un contr le restreint sur le caract re suffisant des espaces attribu s par le r glement int rieur aux lus minori taires des conseils municipaux Dans son jugement Chandon il consid re par exemple que l attribution d une page de la revue municipale l ensemble des conseillers municipaux d opposition soit un sixi me de page par lu d opposition n est pas entach e d une erreur manifeste

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