Home

Lutte contre l`absentéisme et le décrochage scolaire et pour le

1. celui qu a d gag ric Debarbieux dans la compr hension des violences en milieu scolaire Nos propres observations ont permis de compl ter les points de vue recueillis Selon les tablissements tel ou tel aspect du climat scolaire est apparu pr pond rant b Les facteurs externes aux tablissements scolaires Par ailleurs des facteurs exog nes peuvent tre corr l s aux absences r p t es de divers types voire aux processus de d crochage scolaire Ces facteurs sont relatifs aux modes de vie des l ves hors temps scolaire mobilisation de l entourage autour de la scolarit contr le parental sur les horaires et les activit s activit s r mun r es petits boulots prise de responsabilit s au sein des familles groupes de pairs vis e ludique ou autre consommation ventuelle de psychotropes licites et illicites d linquance etc L aussi les points rep r s par les personnes rencontr es qu il s agisse de personnels scolaires ou d l ves peuvent tre diff rents selon les tablissements et les formations les particularit s locales observ es la composition socio conomique de la population scolaire 2 MIissAOUI MiSsAOUI TARRIUS 2004 198 199 2 FOTINOS 2006 a DEBARBIEUX 1999 10 Synth se les caract ristiques personnelles et les v nements particuliers intervenant dans la vie des l ves et de leur entourage ce propos l tude de situations particuli res a permis d claire
2. 24 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves LES PRECONISATIONS Pour que les pr conisations que nous proposons puissent aboutir si tant est qu elles rencontrent l int r t des quipes ducatives et qu elles soient porteuses d une certaine faisabilit il nous semble important que les effectifs enseignants et autres soient en nombre suffisant dans les EPLE Ces effectifs permettent d exercer une pr sence d ordre p dagogique mais aussi ducative et d entretien enseignants quipes vie scolaire socio ducatives personnels techniques etc Cette pr sence humaine est un investissement pour l avenir des l ves dont on pourra observer les r sultats moyen ou long terme 1 Le sentiment d appartenance travailler l image de l tablissement Le sentiment d appartenance peut renforcer la pr sence des l ves et la coh sion des quipes ducatives On pourrait envisager un travail autour du nom de l EPLE dont certains sont ceux de personnages historiques autour des rituels d entr e et de sortie accueil des l ves de 6 ou de 2 en particulier accueil de d but d ann e de l organisation des temps forts de l ann e d parts et retours de vacances f tes de fin d ann e scolaire etc Un journal de EPLE pourrait tre envisag comme une activit p riscolaire formatrice et contribuant ren
3. Renforcer les apprentissages Mettre en ad quation une motivation de d part voire un r el engagement et la capacit le tenir sur la dur e implique particuli rement chez les adolescents un encadrement ferme et bienveillant qui balise les transgressions ventuelles et maintient les encouragements en rappelant le sens de la d marche entreprise La question du sens donn aux apprentissages s inscrit dans cette d marche Les propositions mises par des enseignants viennent du constat que nombre d l ves arrivent en cours sans savoir ce que l on va y faire ni ce qui a t fait avant voire sans mat riel et parfois apr s des absences Elles vont dans le sens d une structuration des apprentissages et d un rappel r gulier des connaissances acquises et acqu rir y compris en direction des l ves r guli rement absents Ils pourraient ainsi r aliser ce qu ils ont perdu et tre plus motiv s venir en cours Elles insistent sur les m thodes de travail utilisation du mat riel prise de notes m morisation classement des documents etc qui manquent beaucoup d l ves y compris dans les grandes classes des lyc es et leur permettraient de s investir plus efficacement dans leur tudes Ces m thodes demandent cependant un travail consid rable pour les enseignants Comme l ont reconnu plusieurs d entre eux eux m mes sont pris dans le suivi du programme ou de leur progression p dagogique Mais reste l id
4. cialis e ou des centres sociaux ou associations diverses dont certaines peuvent offrir une aide de type psychologique aux l ves qui en auraient besoin et le souhaiteraient 12 Une action de longue dur e sur les rythmes de vie Concernant le mode de vie des l ves il n est certes pas possible d intervenir dans la vie priv e des familles mais un travail de fond et de longue dur e pourrait tre fait sur la question des rythmes du sommeil des moments choisis pour les activit s de loisirs du contenu et du sens de ces loisirs etc En m nageant aux l ves le besoin d autonomie partie prenante de la motivation il s agirait travers cette r flexion engag e de leur permettre de r fl chir sur leurs propres pratiques et d tre au maximum acteurs de leur vie quotidienne Les besoins en alimentation aux diff rents moments de la journ e et pendant la p riode de croissance que connaissent les jeunes la pr vention des consommations addictives pourraient faire galement l objet d actions de pr vention cet gard les Comit s d ducation la sant et la citoyennet CSCV au sein duquel les personnels sociaux et de sant joueraient un r le moteur paraissent tout indiqu s pour mener ces actions bien lls pourraient inviter toute personne qualifi e pour intervenir aupr s des l ves sur ces th matiques La pr sence renforc e du m decin scolaire permettrait une prise en charge plus effic
5. des dispositifs de pr vention voire de rattrapage de certaines situations La d marche de recherche action s est peu peu impos e comme la plus pertinente car elle impliquait une certaine dur e une souplesse dans la mise en uvre une participation des intervenants des tablissements scolaires et le cas ch ant de leurs partenaires Elle permettait aussi de produire une expertise collective partir des observations crois es et de l analyse des pratiques par les int ress s 1 Les d finitions Les responsables d tablissements scolaires et les enseignants se trouvent r guli rement confront s la question des absences et du d crochage scolaire des l ves Des probl mes li s l orientation la perte du sens de l cole l accumulation de lacunes dans les acquisitions qui impliquent une baisse de motivation des questions organisationnelles dans les tablissements des difficult s familiales ou sociales peuvent expliquer ces ph nom nes Une de leurs manifestations r side dans une fr quentation scolaire irr guli re voire pisodique pour certains l ves Ces diverses formes d absent isme sont pr judiciables au suivi des tudes et peuvent avoir des cons quences sur la vie sociale et l avenir des l ves Dans certains cas ces absences r p t es peuvent mener l arr t de la scolarit soit la sortie sans qualification et ou sans dipl me du syst me scolaire Ces sorties sans
6. diff rentes et tre accentu es par le type de fili re de formation suivie Au cours de la recherche action des d marches ont t renforc es modifi es ou entam es elles ont trouv confirmation ou infl chissements possibles l occasion des rencontres Le d roulement m me de cette recherche action dans certains EPLE a pu tre un facteur d volution car les diff rents entretiens et les restitutions aux quipes ont constitu de moments de r flexion et d changes sur les pratiques In fine cette recherche action s est d roul e effectivement dans les EPLE suivants Coll ge Guillaume Bud 19 arrondissement Lyc e G n ral et Technologique Fran ois Villon 14 arrondissement Lyc e lisa Lemonnier Section d enseignement professionnel sections M tiers de la mode Coiffure et Vente 12 arrondissement Lyc e Professionnel Hector Guimard sections Couverture Maintenance des b timents de collectivit et Serrurerie m tallerie 19 arrondissement Lyc e Professionnel Chennevi re Mal zieux sections Production m canique informatis e Maintenance des syst mes m caniques automatis s et R alisation d ouvrages chaudronn s 12 arrondissement Lyc e Professionnel et Centre de Formation des Apprentis Belliard sections Cuisine et Restaurant 18 arrondissement Nous avons donc termin fin 2009 six rapports
7. e que ces m thodes ou d autres du m me type renfor ant l investissement dans la compr hension serait une des cl s pour pr venir et ou rem dier l absent isme Des EPLE ont d j organis des devoirs sur table r guliers dont les sujets sont travaill s par les enseignants d une m me discipline Ces initiatives ainsi que la mise en place d actions de soutien qui semblent moins stigmatisantes lorsque l l ve reste dans sa classe plut t que lorsqu il int gre une classe particuli re permettent de remettre l accent sur les apprentissages et de contribuer la remise flot d l ves qui ne fr quentent plus qu pisodiquement l EPLE cause de lacunes scolaires importantes Elles rendent plus cr dible aussi la mission d enseignement des EPLE aupr s des familles 4 Approfondir la r flexion sur l orientation La question de l orientation des l ves importante pour leur adh sion aux formations suivies quoique non r dhibitoire comme nous l avons soulign d passe le cadre des EPLE pris individuellement Elle interroge les processus d orientation la fin du coll ge ou avant l entr e au lyc e ainsi que la souplesse des passerelles entre diff rentes fili res en lyc e professionnel Un entretien individuel l entr e en formation pourrait tre organis ou 26 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assidu
8. et les r gles de conduite de ce groupe BOUCHER MOROSE 1990 417 15 Synth se La motivation est li e une situation de tension L individu per oit la situation actuelle comme non satisfaisante et peut imaginer une situation future dans laquelle la situation serait devenue satisfaisante En milieu scolaire les l ves vont r aliser les t ches demand es en fonction de trois besoins psychologiques fondamentaux le besoin de comp tence signifiant se sentir capable de le besoin d autonomie signifiant se sentir l initiative de ses actes et le besoin de lien signifiant se sentir soutenu aid par les autres Nous avons ici l occasion d explorer ces diff rents champs de la motivation en synth tisant les perceptions du climat scolaire Les constatations sont nuanc es dans certains EPLE l ves et enseignants principalement se sentaient d moralis s au d but de la recherche action et tr s peu motiv s Lorsque l EPLE souffre d une r putation d grad e qui atteint les personnes qui y travaillent et les l ves la faible motivation de ceux ci voire leur d moralisation la suite de parcours scolaires marqu s par les difficult s l chec et les d sillusions rejaillit parfois sur les quipes ducatives De ce fait aux dires des personnels scolaires elles sont moins mobilis es autour des l ves tant du point de vue des apprentissages que de l observation du r glement in
9. synth tisant les recueils de donn es et pr sentant des pr conisations Ils ont t propos s aux principaux et aux proviseurs afin de servir de base des changes lors de r unions avec les personnels scolaires Ils seront un 13 Synth se des l ments permettant de pr voir les actions et les dispositifs mettre en place ou renforcer pour am liorer la situation des absences et pr venir les risques de d crochage Pour la Cit Scolaire Paul Val ry et les Lyc es Professionnels Armand Carrel sections Comptabilit et Secr tariat et Gustave Ferri section lectronique nous avons pr sent une note d avancement des travaux Le d roulement de la recherche a t sensiblement le m me dans tous les tablissements apr s une premi re rencontre avec l quipe de direction et les conseillers principaux d ducation CPE des contacts ont t pris par les personnes ressources soit le proviseur ou principal soit un ou plusieurs CPE avec des enseignants des l ves plus ou moins concern s par les absences non r gularis es les personnels socio ducatifs des partenaires ext rieurs le cas ch ant Des entretiens individuels et ou collectifs ont eu lieu retranscrits ensuite sur papier analys s et int gr s l tat des lieux reproduit dans les diff rents rapports Il a t pr cis aux participants aux r unions collectives qu ils pouvaient exprimer des d saccords entr
10. terminent les normes scolaires et afin d organiser et de classer les donn es nous nous sommes inspir s des analyses du climat scolaire en particulier des travaux de Georges Fotinos Ces l ments du climat scolaire sont n s partir de travaux sur les violences et incivilit s en milieu scolaire Nous formulons l hypoth se qu ils peuvent galement nous clairer sur la compr hension de l absent isme et du d crochage scolaire Nous nous sommes int ress s la perception de ces l ments du climat scolaire par les personnes que nous avons rencontr es L image de l tablissement scolaire et le sentiment d appartenance Le climat de travail perception de la motivation des l ves et des enseignants du dynamisme p dagogique de gestion et d administration de la vie scolaire des partenariats Le climat relationnel et ducatif perception des relations entre les diff rentes cat gories en pr sence de l ambiance g n rale dans l tablissement sentiment de s curit Le climat organisationnel et de justice perception de l organisation coh rence des r gles cadre pos sanctions claires ou non appliqu es ou pas le cadre et le projet du lyc e ce qui est normal et ce qui ne l est pas absences ou arr ts d tudes par exemple La perception du climat scolaire par les diff rentes personnes interrog es a permis de d gager les divers l ments d un effet tablissement analogue
11. travail labor es pour apprendre et retenir les donn es transmises par les enseignants dont ils sont tr s d pendants En ce sens ils ne manifestent pas de r volte contre le syst me scolaire ou de rejet mais plut t une non int gration de son fonctionnement et de l ensemble qu il constitue cours g n raux et th oriques ateliers stages organisation de la vie quotidienne autour de l objectif de l obtention du dipl me etc Ils paraissent soucieux de leur avenir sont confront s des difficult s importantes assument pour certains des responsabilit s dans leur vie quotidienne et manquent d un mode d emploi de la scolarit au lyc e ce qui peut expliquer pour partie leur rapport particulier l assiduit et aux savoirs La plupart des l ves rencontr s ont connu des difficult s scolaires dans leur cursus de coll ge et combinent un faible niveau dans les mati res g n rales avec des difficult s sociales importantes n cessit de travailler pour subvenir leurs besoins ou ceux de leur entourage logement exigu ou pr caire loignement des parents etc La r gularisation de 2 C tait l un des principaux r sultats de l enqu te men e par tienne Douat sur l absent isme scolaire dans plusieurs coll ges du Val d Oise cf Douar 2005 2 Pour HOGGART 1970 le fait de vivre au jour le jour constitue bien l un des dimensions centrales des modes de vie en milieu populaire en contrad
12. LRKo v 2020354200042444020065020020250205004 4343 202494 b0 00050200 Fsana ce AAA EENS 15 2 Le climat de trav albasz225042020206 GNA E A0 GRASA Ab Sa 15 a Motivation organisation et pr sence 15 b Un rapport ambivalent la scolarit ccccccccciiccciccccrciiicciceee ein 18 C L orlentation siissnessesniribetmserandeiesesendenmatensmatintendaedetenemanesseenentets 19 3 Le climat relationnel et ducatif 19 4 Le climat organisationnel et de justice 0ssssnsnssssssssessossssssesersssssseserersesssssserees 21 5 Les facteurs li s la vie quotidienne des l ves 23 a Les probl matiques adolescentes ccccccecocccccccccococececenoenas 23 b Des responsabilit s particuli res aaasneesennsessesesiresssseserrrsrsrssesrrerresssssse 24 Synth se Les pr conisations 25 1 Le sentiment d appartenance travailler l image de l tablissement 25 2 Renforcer la relation p dagogique et ducative avec les l ves 25 3 Renforcer les apprentissages diitrnensseestonuendaser ena a aias nit 26 4 Approfondir la r flexion sur l orientation 26 5 Renforcer le travail d quipe et le partenariat ccccciiiiiiiiiii is 27 6 D velopper les li
13. Paris Universit Paris Descartes ESTERLE HEDIBEL M 2007 Les l ves transparents les arr ts de scolarit avant 16 ans Villeneuve d Ascq Presses Universitaires du Septentrion FILISETTI L WENTZEL K DEPRET 2006 Les buts sociaux de l l ve leurs causes et leurs cons quences l cole Revue Fran aise de P dagogie 155 45 56 FoTINOs G 2006 Le climat scolaire dans les lyc es et coll ges Paris ditions de la MGEN GUIGUE M Peut on d finir le d crochage in BLOCH M C GERDE B Les lyc ens d crocheurs Lyon Paris Chronique Sociale 25 38 HOGGART R 1970 La culture du pauvre Paris ditions de Minuit Janosz M LE BLANC M 1996 Pour une vision int grative des facteurs li s l abandon scolaire Revue Canadienne de Psycho ducation 25 1 61 88 LONGHI G 2008 Et si les absents n avaient pas tort Revue Education et management Centre r gional de la recherche p dagogique de Cr teil 1 4 MissAOUI H MISSAOUI S TARRIUS A 2004 L autoformation communautaire des jeunes gitans et marocains in GLASMAN D ET OEUVRARD F La d scolarisation Paris La Dispute 187 199 PERRENOUD Ph 2004 M tier d l ve et sens du travail scolaire Paris ESF 33 Synth se RAYNALF RIEUNIE A 2005 P dagogie dictionnaire des concepts cl s Paris ESF TOULEMONDE B dir 1998 Rapport de l Inspection G n rale de l ducation Nationale sur l absent isme des Lyc
14. aux Lorsqu ils ne peuvent ni y boire ni y manger en journ e les lyc ens se regroupent aux interclasses dans et autour de boulangeries ou de sup rettes proches avec des retards subs quents aux cours suivants et quelquefois des troubles caus s par ces rassemblements juv niles bruit petits vols etc Une loi r cente ne leur permet de fumer qu l ext rieur des EPLE il en est de m me pour les adultes sur ce dernier point De fait la majeure partie de la vie sociale des l ves surtout dans les lyc es se d roule l ext rieur de l EPLE Les cours de r cr ation ne sont pas toujours adapt es au nombre d l ves pr sents et les toilettes ne leur sont pas toujours accessibles facilement Ils se trouvent ainsi r guli rement dans des situations d inconfort peu propices aux apprentissages et aux changes informels entre eux et avec les adultes qui disposent quant eux de salles ou de bureaux leur permettant d exercer cette vie sociale informelle indispensable aux temps de repos en cours de journ e et la coh sion des groupes Si ces changes informels ne trouvent pas s exercer dans les espaces p riph riques aux apprentissages ils risquent de prendre place dans les classes elles m mes par des activit s parall les aux enseignements ou des perturbations de cours 4 Le climat organisationnel et de justice Les retards et les absences sont comptabilis s le plus souvent sous la forme suivante retard la pre
15. colaire et pas seulement des motifs invoqu s par les l ves et leur famille pour r gulariser les absences Manque de personnels ducatifs ou d encadrement routine institutionnelle et contraintes organisationnelles se combinent pour expliquer que c est le plus souvent dans l urgence et sans un travail r gulier de coordination entre les acteurs que se g rent les probl mes li s aux absences qui peuvent mener au d crochage scolaire Un traitement plut t uniforme est appliqu aux l ves quelle que soit la distance de l EPLE avec leur lieu d habitation l encadrement familial dont ils b n ficient ou les responsabilit s priv es qui sont les leurs Cette absence de discernement et de traitement plus individualis ne permet pas de g rer les absences sur un mode quitable et augmente la distance entre les l ves et l administration des EPLE Les points de vue divergent entre des enseignants qui souhaitent quelquefois que les l ves puissent assister au cours m me s ils sont en retard et les CPE et directions qui maintiennent l interdiction d aller en cours en cas de retards souvent transform s en absences par d cision administrative De fait les l ves en retard se retrouvent priv s d une part d enseignement qui exc de parfois celle qui leur chappe de leur propre fait Cependant lorsque les l ves ont plusieurs heures d atelier d affil e ils sont g n ralement admis lorsqu ils arrivent en retard la pre
16. de cours r p tition ou les exclusions d une ou plusieurs journ es tr s fr quentes dans certains EPLE Ces exclusions ne sont pas li es des absences ou des retards mais des oublis de mat riel ou des attitudes jug es incompatibles avec le bon d roulement du cours De fait ces punitions privent les l ves d heures d enseignement non compens es par un travail de remplacement et exigent d eux qu ils rattrapent la plupart du temps par leurs propres moyens les heures de cours perdues Elles d shabituent les l ves l obligation d assiduit et pr sentent comme ordinaire l absence en cours 5 Les facteurs li s la vie quotidienne des l ves a Les probl matiques adolescentes Les rencontres avec les l ves et avec les personnels socio ducatifs et sanitaires des EPLE ont permis de rep rer de nombreux param tres explicatifs de l absence d assiduit voire du d crochage scolaire li s aux probl matiques personnelles des l ves Selon les lieux ils disent sortir tard le soir ils font la f te et se couchent quelquefois deux ou trois heures du matin ou bien restent pr s de chez eux avec leurs copains ils tra nent dehors D autres chattent ou changent des mails sur Internet etc Le probl me de manque de sommeil des l ves est r current dans l ensemble des lyc es et coll ges concern s par cette recherche action Il est tr s fr quemment cit par eux m mes et les adul
17. de l espace des classes permettrait aux l ves de se concentrer sur les apprentissages au sein des classes 27 Synth se De m me des projets autour de l ouverture et la gestion de maisons du lyc en ou du foyer socio ducatif en coll ge pourraient se construire associant les d l gu s des l ves et incluant la gestion des lieux avec des adultes assistants d ducation par exemple garants de la s curit des l ves et du respect du r glement int rieur 7 D velopper la formation des acteurs scolaires Apporter une aide efficace aux l ves en difficult s demande du temps des moyens et des formations adapt es Les diff rentes personnes impliqu es dans EPE et le DSA ont soulign l importance de la formation qui pourrait avoir lieu sur site avec le groupe pluridisciplinaire concern par ces dispositifs Elle permettrait de d velopper les ressources en termes de tutorat de croiser les cultures professionnelles assistant social infirmier enseignants par exemple et d am liorer l interconnaissance entre les acteurs pr sents Ces formations permettraient aussi aux enseignants r f rents des l ves d approfondir la palette de leurs interventions vers d autres registres que celui de l aide de type p dagogique et l ensemble du dispositif s en trouverait am lior D autres formations pourraient tre envisag es en particulier destination des nouveaux enseignants sur le contexte des quar
18. e GIP FCIPI ducation men HT COMMISSION EUROP ENNE Fonds sociol europ en K N Libert Egoli Fraternit REPUBLIQUE FRANGAISE RECHERCHE ACTION AUTOUR DE LA LUTTE CONTRE L ABSENTEISME ET LE DECROCHAGE SCOLAIRE ET POUR LE RENFORCEMENT DE L ASSIDUITE DES ELEVES SYNTH SE quipe de recherche CESDIP CNRS Maryse ESTERLE HEDIBEL responsable scientifique tienne DOUAT chercheur Avec la collaboration de Cl mence NEEL et Karine SOGUET Universit de Versailles Saint Quentin Synth se 2 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves REMERCIEMENTS Tous nos remerciements vont Monsieur le Directeur de l Acad mie de Paris Monsieur Francis Alin Inspecteur d acad mie tablissements et Vie scolaire Madame Catherine Vassilieff Inspectrice de l ducation nationale en charge de l information et de l orientation aux quipes techniques Peggy Colcanap en particulier qui ont assur le suivi logistique de cette recherche action ainsi qu aux quipes de direction des tablissements scolaires dans lesquels elle a pu se r aliser La constante disponibilit des quipes de direction les relais pris par des conseillers principaux d ducation pour la r alisation des divers entretiens l accueil chaleureux qui nous a t r serv ont permis la r alisation de ce travail qui demandait une r
19. e et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves Une interconnaissance forte entre adultes et l ves est productive de pr sence Observ e en particulier dans un EPLE elle ne produit pas de miracle mais permet de saisir temps les difficult s des l ves et de pouvoir intervenir aupr s d eux plus efficacement Elle induit galement une atmosph re plus apais e qui incite les l ves venir dans l tablissement On observe une certaine ambivalence du r le des surveillants entre copains et adultes r f rents Les personnels interm diaires assistants d ducation surveillants aujourd hui m diateurs de r ussite ducative se trouvent quelquefois dans des situations personnelles pr caires tout en devant assurer les t ches d encadrement au plus pr s des l ves Il appara t que le moteur de la pr sence des l ves dans les EPLE et de la poursuite de leurs tudes est la relation qu ils entretiennent avec leurs condisciples leurs enseignants et les autres adultes de l tablissement ainsi que la conviction de se trouver dans des fili res de formation en lyc e professionnel qui leur assureront un emploi apr s l obtention du dipl me ou tout au moins qui leur seront utiles dans leur future volution professionnelle Rares sont les EPLE qui ont organis des maisons du lyc en ou des foyers socio ducatifs et aucun ne pr voit de points de restauration l g re dans les loc
20. e eux il ne s agissait pas de se convaincre mutuellement mais bien d exposer des points de vue Par ailleurs nous avons aussi pr cis toutes les personnes rencontr es que les propos ne seraient pas reli s leurs auteurs ce qui prot geait la confidentialit des changes Pour les personnes cit es ais ment reconnaissables connues dans l tablissement ou exer ant une fonction unique les extraits d entretiens ont t relus et valid s par leurs auteurs Ces entretiens ont t compl t s par des changes plus informels et des observations dans les EPLE Karine Soguet et Cl mence Neel ont proc d au recueil et au traitement des donn es quantitatives concernant les absences et les retards pour l ann e 2007 2008 Nous avons galement consult des documents et les avons int gr s autant que n cessaire dans l analyse Nous avons ensuite compl t les rapports par des pr conisations Cette synth se pr sente les constatations communes aux divers tablissements scolaires ainsi que les principales pr conisations que nous avons pu faire dont certaines concernent plus ou moins tel ou tel tablissement selon sa situation mais int ressent globalement l ensemble Nous esp rons ainsi au terme de cette recherche action avoir pu proposer non seulement des analyses sur les diff rentes formes d absences et les processus de d crochage scolaire et sur le sens qu ils prennent pour les acteurs scolaires et leurs partenaire
21. elle mobilisation de la part des communaut s ducatives Les discussions formelles ou plus informelles qui ont suivi la remise des rapports ont t moign de la f condit des changes entre chercheurs et professionnels de l ducation dans les tablissements scolaires Nous remercions enfin tous les personnels scolaires et les l ves qui ont particip aux entretiens et ont contribu enrichir par leurs points de vue la probl matique complexe de la pr vention de l absent isme et du d crochage scolaire 3 Synth se 4 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves SOMMAIRE Introduction g n ralement 7 La recherche action ses pr mices et sa mise en UVre 7 1 Les definitions ira danses anni in RE E di dininn nie fi 2 Les donn es Chiffr es siennes liimetienendmelisnnittes 9 3 Probl matique g n rale de la recherche action 10 a Les facteurs internes aux tablissements scolaires nen 10 b Les facteurs externes aux tablissements scolaires 11 c Le recueil des donn es 5srnmanatanuetetinnmtinituinnrnantitani 12 4 La recherche action modalit s concr tes 13 Des points communs entre les tablissements 15 1 L image d s EP
22. ens Paris Hachette ducation 34 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves L EQUIPE DE RECHERCHE La recherche action a t men e dans le cadre du CESDIP Centre de Recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions P nales Guyancourt 78 UMR 8183 minist re de la Justice CNRS Universit de Versailles Saint Quentin Maryse ESTERLE HEDIBEL responsable de cette recherche action est sociologue enseignante chercheure l Universit d Artois cole interne IUFM Elle est chercheure au CESDIP Elle a men des recherches sur les processus de d scolarisation Roubaix ainsi que sur les dispositifs et d marches de pr vention et de prise en charge des l ves en risque de d crochage Elle a collabor plusieurs ouvrages collectifs sur ces questions et publi plusieurs articles dans des revues scientifiques et de sciences humaines ainsi qu un ouvrage Les l ves transparents les arr ts de scolarit avant 16 ans 2007 Villeneuve d Asca Presses Universitaires du Septentrion tienne Douar est sociologue enseignant chercheur Universit de Poitiers cole interne IUFM membre du GRESCO Il est chercheur associ au CESDIP dans le cadre de cette recherche Il a soutenu en 2005 une th se de doctorat L absent isme scolaire une recherche au coll ge sous la direction de Fran ois de Sing
23. ents l cole l absent isme faisant partie des manifestations du d crochage On peut parler aussi de d crochage de l int rieur quand l l ve est pr sent dans l tablissement scolaire mais ne se mobilise plus sur les apprentissages Le d crochage est diff rent de la d mission qui d signe le d part volontaire de l l ve et de l exclusion ou du constat d abandon qui r sultent d une d cision de l autorit scolaire Un l ve est consid r comme absent iste lorsque l enfant a manqu la classe sans motif l gitime ni excuse valable au moins quatre demi journ es dans le mois De fait les absences rev tent des formes diff rentes les unes des autres absences sur une p riode longue multiplicit de courtes absences absences s lectives certains enseignements certains exercices ou certaines p riodes de l ann e abandon total sans pr cision de la part de l l ve et ou de ses parents La liste n est pas exhaustive Le retour en classe soit l arr t des absences n est pas la condition unique d une reprise de scolarit qui ne s effectue vraiment que si les acquisitions scolaires prennent sens pour l l ve qui s y r investit Toutes les absences rep r es ne sont pas significatives de processus de d crochage scolaire et beaucoup peuvent tre pr venues ou r sorb es partir des tablissements scolaires eux m mes BRoCCOLICHI 1998 41 Eurostat Office s
24. eux de vie 27 7 D velopper la formation des acteurs scolaires 28 8 Travailler autour du r glement int rieur et des rythmes scolaires 28 9 L ambivalence absences pr sences 29 10 Organiser la progressivit de l autonomie et diff rencier les SITUATIONS 12 in a era meteo 02022A 30 11 l ves tr s d crocheurs maintenir le lien 30 12 Une action de longue dur e sur les rythmes de vie o n 81 13 Renforcer la collaboration ducative avec les parents 31 l ments bibliographiques 33 L quipe de recherche ieii ieii 35 O6 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves INTRODUCTION GENERALE LA RECHERCHE ACTION SES PREMICES ET SA MISE EN UVRE C est dans le courant de l ann e 2006 2007 que s est pr cis le projet d une recherche action sur la pr vention de l absent isme et du d crochage scolaire dans des tablissements scolaires parisiens volontaires et particuli rement touch s par ces questions sous l gide de l Acad mie de Paris Ces lyc es g n raux et professionnels et ces coll ges connaissent depuis plusieurs ann es des probl mes r currents d absences des l ves Certains ont mis en place
25. forcer le lien entre les l ves et leur EPLE Il serait diffus dans l EPLE dans le quartier avoisinant et dans les familles ou l entourage des l ves La constitution de classes en tant que groupes ayant besoin de tous leurs membres pour fonctionner pourrait tre favoris e ou renforc e Les foyers socio ducatifs et les maisons du lyc en dont les int r ts sont multiples permettraient aussi par les activit s propos es de renforcer le sentiment d appartenance 2 Renforcer la relation p dagogique et ducative avec les l ves Une r flexion pourrait tre engag e avec les enseignants et les autres personnels de l tablissement sur les ressorts de la motivation et l ad quation entre ceux ci et les pratiques p dagogiques et ducatives besoin de comp tence renforcer la conscience des acquis et partant l estime de soi besoin d autonomie voluer de la contrainte vers l int gration du sens de la pr sence l EPLE besoin de lien d velopper le soutien individualis y compris en maintenant les l ves dans leur classe travailler sur l encouragement d velopper la pr occupation pour les l ves absents ou pr sents mais 25 Synth se inactifs en cours m me si ceux ci paraissent indiff rents voire hostiles l attention que l on peut leur porter Donner l impression aux l ves qu ils sont choisis selon l expression d une enseignante est un aspect cl de cette proposition 3
26. gnants et que l tablissement s int ressent eux Ils insistent sur le fait que cette demande de cadre n est pas une demande de sanctions mais d int r t symbolis par une attitude g n rale qui provoquerait leur implication et les inciterait s investir Dans certains EPLE les l ves se sentent infantilis s et souhaitent que les adultes les consid rent comme des interlocuteurs part enti re Ils souhaiteraient que les enseignants et la vie scolaire insistent autant sur leurs progr s que sur leurs erreurs et prodiguent des encouragements plut t que des proph ties n gatives tout en utilisant un ton de voix pos et des sanctions plus rares et mesur es Lorsque cela est le cas dans d autres EPLE ils appr cient ces relations de respect mutuel et ont un sentiment de ma trise sur leur scolarit qui est un des aspects essentiels de la motivation 7 Ces observations confirment celles qui ont pu tre r alis es dans des coll ges enqu t s dans le Val d Oise cf note 17 qui mettent notamment en vidence les conflits entre les CPE et une partie des enseignants qui peuvent tre enclins sur mobiliser les CPE dans leur fonction de surg Ces tiraillements au sein de l quipe ducative tendent accentuer le climat g n ral de tension entre les diff rents acteurs de l espace scolaire adolescents et adultes Cf DouaT 2003 et 2005 20 Recherche action autour de la lutte contre l absent ism
27. iction avec le rapport au temps l uvre dans les autres milieux sociaux dont l cole qui valorisent davantage des dispositions anticiper l avenir Cf galement BEAUD 1997 43 58 18 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves la situation des l ves trangers p se sur la poursuite ou l arr t de leurs tudes en fonction de l obtention ou non de titres de s jour Beaucoup d l ves g rent seuls leur vie quotidienne l assiduit faisant partie des contraintes qu ils ont du mal respecter sans qu ils aient d cid pour autant de se d sint resser de leurs tudes c L orientation L orientation en lyc e professionnel est encore g n ralement une orientation par d faut pour les l ves qui n ont pas eu le niveau suffisant pour int grer des lyc es g n raux ou technologiques et ils le ressentent comme tel C est le cas dans la plupart des lyc es professionnels o a eu lieu la recherche action part l un d entre eux dont les sections accueillent des l ves issus de SEGPA Section d enseignement g n ral professionnel adapt ou d EREA Etablissement r gional d enseignement adapt qui se sentent plut t valoris s de pr parer un CAP Dans l ensemble si certains l ves se sont appropri le destin scolaire et professionnel qu on a trac pour eux une partie y r siste en quelque so
28. iente des l ves en difficult s de ces points de vue 13 Renforcer la collaboration ducative avec les parents Les contacts avec les parents ou les responsables l gaux des l ves difficiles mettre en uvre pourraient tre d velopp s Une recherche active de contacts est d j faite par des biais institutionnels remise des bulletins par exemple et pourrait se d velopper organisation de diverses manifestations l EPLE L habitude pourrait tre prise d inviter les parents EPLE pour leur faire part des progr s ou des bons r sultats de leur enfants et non plus seulement pour leur signaler les manquements ou les transgressions de ces derniers La venue au lyc e pourrait tre ainsi assimil e de bonnes nouvelles des appr ciations encourageantes et non plus a Cf DVD Sommeil de l enfant et de l adolescent produit par l Acad mie de Paris l Union Nationale des Associations familiales et le r seau Morph e disposition sur demande 31 Synth se seulement d pr ciatives concernant les faibles performances scolaires des l ves ou leurs comportements inad quats Pour clairer la question des jeunes Chinois qui forment pr s de la moiti des l ves des classes d accueil Paris des contacts pourraient tre pris avec des associations franco chinoises existant Paris qui pourraient fournir des l ments de compr hension et de guidance de ces l ves Dans le m
29. image des EPLE L image de certains EPLE est porteuse d aspects plut t n gatifs la suite d une modification du public accueilli dont le niveau a baiss pour des raisons structurelles ou qui est constitu traditionnellement des l ves les plus en difficult s scolaires de l Acad mie tre scolaris ou tre enseignant ou personnel scolaire dans tel ou tel EPLE est une mauvaise carte de visite Des forums Internet peuvent renforcer cette image n gative Or le sentiment d appartenance combin la fiert d tre de tel ou tel EPLE est un facteur important de coh sion des quipes et des l ves entre eux et avec les adultes qui les entourent 2 Le climat de travail a Motivation organisation et pr sence Les mots motivation motiv s reviennent r guli rement dans les propos tenus par les diverses personnes rencontr es l ves compris La motivation est partie prenante de la r flexion sur la pr vention des absences et du d crochage scolaire 5 Le sentiment d appartenance c est ce que ressent un individu concernant son appartenance un groupe une organisation ou une institution Le fait de se sentir bien ou chez soi l cole le fait de se sentir utile au groupe et solidaire des autres constituent des indicateurs du sentiment d appartenance d une personne Plus un individu a un fort sentiment d appartenance un groupe plus il a tendance adopter les valeurs les normes
30. ion des droits et de la responsabilit relations aux parents des l ves selon leur statut etc On pourrait r fl chir galement une progressivit dans la gestion de leur autonomie entre re des l ves de 6 et des l ves de 3 en coll ge et entre des l ves de 2 ou de 1 ann e de lyc e professionnel et des tudiants de BTS Par ailleurs le r le des d l gu s pourrait tre d velopp dans le cadre de l apprentissage de la citoyennet et de la repr sentativit Un travail sp cifique sur l heure de vie de classe pourrait tre activ comme lieu d changes raisonn s entre enseignants et l ves et des l ves entre eux Concernant la situation particuli re des l ves contraints de travailler et des l ves qui sont eux m mes parents on pourrait r fl chir des formes de scolarit am nag e leur permettant de suivre un cursus sur deux ans au lieu d un par exemple Les l ves redoublants pourraient ne suivre que les cours correspondant aux disciplines dans lesquelles ils ont eu de s rieuses difficult s lors de leur premi re ann e tout en r alisant des travaux diff rents dans les disciplines o leurs r sultats taient meilleurs en capitalisant en quelque sorte leurs acquis d une ann e sur l autre pour viter la r p tition v cue comme fastidieuse des m mes programmes d une ann e sur l autre Afin de faciliter la scolarit d l ves qui sont contraints de tra
31. ions qu entretiennent les diff rentes cat gories professionnelles repr sent es dans les EPLE les adultes entre eux les l ves entre eux et les l ves et les adultes Ce climat peut tre diff rent selon les EPLE plut t serein dans certains relativement tendu voire survolt dans d autres avec des pics de crispation des p riodes bien connues de l ann e scolaire avant les vacances d hiver en janvier f vrier etc 19 Synth se Dans plusieurs tablissements le travail d quipe en tant que concertation r guli re entre enseignants autour des enseignements des m thodes p dagogiques du suivi des l ves est peu d velopp et de ce fait les enseignants sont plut t seuls pour r soudre les questions p dagogiques et ducatives Ce travail d quipe n est que peu d velopp galement entre enseignants et non enseignants services m dico sociaux m decins scolaires quipes vie scolaire COP Conseiller d orientation psychologue etc Dans certains EPLE des conflits existent parfois entre acteurs scolaires et de multiples frictions opposent adultes et l ves non seulement dans les classes mais aussi dans les couloirs l entr e des EPLE dans les cours de r cr ation etc Des conflits larv s ou ouverts non r solus dans tous les cas existent parfois aussi entre l ves Lorsque le climat scolaire est tendu entre adultes d un c t et entre l ves de l autre il l est aussi ent
32. istes ou d crocheurs difficilement joignables 12 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves Tant que faire se peut nous avons cherch galement rencontrer les intervenants des quartiers centres sociaux accompagnants la scolarit ducateurs de pr vention sp cialis e animateurs sociaux culturels associations sp cialis es etc et toutes personnes ou organismes int ress s la question Enfin nous avons propos des pr conisations dans chaque tablissement scolaire pour am liorer la situation g n rale des absences et uvrer une pr vention accrue du d crochage scolaire 4 La recherche action modalit s concr tes Les tablissements que nous appellerons par commodit EPLE Etablissements publics locaux d enseignement o a eu lieu cette recherche action sont tous fortement concern s par la question de l absent isme et du d crochage scolaire lls ne sont donc pas repr sentatifs de l ensemble des tablissements scolaires parisiens m me si des ph nom nes similaires peuvent se retrouver dans d autres Certains EPLE accueillent des lyc ens de milieu plut t favoris m l s d autres de milieux d favoris s D autres en particulier les lyc es professionnels accueillent une population scolaire plus homog ne et tr s d favoris e Les absences nombreuses peuvent avoir des causes
33. it des l ves syst matis afin de faire saisir aux l ves l ventail des possibilit s offertes par les formations propos es ainsi que les possibilit s d volution moyen et long terme Des semaines des m tiers pourraient tre syst matis es en coll ge afin de permettre aux l ves d largir leur ventail de choix vers les fili res g n rales technologiques ou professionnelles Dans tous les cas une action conjointe entre les COP et les enseignants qui passerait par des formations conjointes favoriserait cette action sur l orientation 5 Renforcer le travail d quipe et le partenariat La pr vention de l absent isme et du d crochage scolaire serait renforc e par l approfondissement d une culture du travail d quipe au sein des EPLE Elle existe d j gr ce diff rentes instances L organisation de contacts plus rapproch s entre les diff rents services et quipes existants permettrait de d cloisonner les interventions et de les rendre plus efficaces Ces actions en quipe ou en partenariat existent d j entre autres sous la forme de l EPE ou du DSA Ces dispositifs pourraient tre d velopp s et renforc s en particulier par le biais de formations au tutorat et d une r flexion sur leur int gration dans les tablissements De nombreuses structures services publics associations etc existent dans Paris et en banlieue pour r pondre la complexit des probl matiques des l
34. ite de leur scolarit De fait nombre d l ves souvent absents organisent eux m mes leur d part et leur retour de l cole car leurs parents ou les adultes qui les entourent sont absents ces moments l ou pensent que leurs enfants sont assez grands pour g rer ces questions eux m mes ce 23 Synth se qui n est manifestement pas toujours le cas De ce fait ils manquent d un soutien familial qui leur permettrait d tayer leur motivation jour apr s jour b Des responsabilit s particuli res D autres l ves se couchent tard car ils commencent lorsqu ils sortent du lyc e une deuxi me journ e de travail dans la restauration la livraison en deux roues les m nages etc Ils doivent contribuer l conomie familiale se fournir leur propre argent de poche ou quasiment subvenir tout ou partie de leurs propres besoins Il est impossible de quantifier ces pratiques mais elles sont pr sentes dans tous les lyc es o a eu lieu la recherche action D autres l ves surtout des filles assument des responsabilit s familiales telles que la tenue du m nage et la prise en charge des jeunes fr res et s urs et ce d s le coll ge C est le cas lorsque leur m res travaillent t t le matin ou en fin d apr s midi Elles sont r guli rement absentes pour ces raisons et ne peuvent r aliser leur travail scolaire le soir Les l ves des EPLE qu ils soient ou non concern s par l absent isme ou le d c
35. lus concern s Les lyc es professionnels comptabilisent 3 fois plus d absences que les autres lyc es et 4 5 fois plus que les coll ges Le suivi des l ves par diff rents intervenants dans les tablissements scolaires est deux fois plus important dans les lyc es professionnels mais les signalements aux inspections acad miques pour absent isme y sont moins nombreux La moiti des tablissements d clarent moins de 2 d l ves absent istes hors p riodes de gr ves 10 des tablissements scolaires en d clarent entre 10 et 19 de novembre f vrier 2006 Dans les coll ges moins concern s que les lyc es les l ves de 4 et de 3 sont plus souvent absents que ceux de 6 et de 5 l int rieur d une m me cat gorie certains tablissements enregistrent plus d absences r guli res que d autres Les absences dites lourdes plus de dix demi journ es dans le mois concerneraient environ 1 des effectifs scolaires et sont circonscrites moins d un quart des tablissements surtout des lyc es professionnels Il convient de prendre en compte galement les absences des l ves dues au non remplacement des enseignants absents et aux fermetures des tablissements lorsqu ils sont centres d examen Cependant la proportion d heures perdues du fait des absences des l ves appara t sup rieure celle qui est due au non remplacement des enseignants Le nombre d l ves r guli reme
36. ly Il a publi deux articles scientifiques sur le th me dans la revue Ville cole Int gration Diversit et dans la revue D viance et Soci t Cl mence NEEL et Karine SOGUET ont soutenu avec succ s un Master 2 professionnel traitement des donn es quantitatives et d mographie l Universit de Versailles Saint Quentin en septembre 2008 Elles ont effectu leur stage de fin d tudes au sein du CESDIP Le recueil et le traitement des donn es quantitatives ont fait partie des travaux qui leur ont t confi s dans le cadre de ce stage Marie Jos BOURGOGNE a assur les transcriptions des entretiens enregistr s et Isabelle PENIN assistante de direction au CESDIP a supervis la mise en forme des rapports et documents de cette recherche action 35
37. me esprit des contacts pourraient tre pris ou renforc s avec des associations ou organismes assurant des traductions professionnelles par t l phone pour fluidifier les relations avec des parents non francophones Au terme de cette synth se nous esp rons vivement que ce travail passionnant pour nous par les changes constants qu il a impliqu avec les quipes ducatives sera utile ces quipes mais galement de mani re plus g n rale apportera une contribution la r solution des probl matiques d absences et de d crochage scolaire dans d autres tablissements de l Acad mie de Paris ou du territoire national 32 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves LEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES BEAUD S 1997 Un temps lastique Revue Terrain 29 43 58 BOUCHER L P MOROSE J 1990 Responsabilisation et appartenance la dynamique d un projet ducatif Revue des Sciences de l ducation 16 3 415 431 BROCCOLICHI S 1998 Qui d croche in BLocH M C GERDE B Les lyc ens d crocheurs Lyon Paris Chronique Sociale 39 52 DEBARBIEUX 1999 La violence en milieu scolaire Tome 1 tat des lieux Paris ESF Douar 2003 La demande de justification des absences ressorts d un rituel VEI Enjeux 132 174 185 Douar 2005 L absent isme scolaire une tude sociologique Th se de doctorat
38. mi re heure Lorsque les l ves ne sont pas admis l occasion d un retard de la premi re heure de la journ e ils restent le plus souvent l ext rieur de l EPLE Rares sont ceux o est organis e leur entr e et leur installation dans une salle de permanence en attendant la deuxi me heure D une mani re g n rale retards et absences sont plut t consid r s comme des fautes appelant des punitions qui ne sont pas toujours respect es faute de moyens en encadrement heures de retenues non effectu es par exemple C est plus la soumission des l ves au r glement qui est recherch e que leur compr hension et leur int gration des r gles de vie en particulier au sujet de l assiduit Certains r glements int rieurs drastiques sur le papier et mal connus des enseignants en particulier cohabitent avec des pratiques contradictoires et changeantes dans la vie quotidienne La mise en uvre de l autorit appara t ainsi comme peu cr dible aux l ves De ce fait dans certains EPLE ils se rep rent plut t au fonctionnement individuel de tel ou tel enseignant ou personnel de vie scolaire qu un r glement valable pour tous 22 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves Certaines sanctions favorisent l loignement de la scolarit pour les l ves d j absent istes ou d crocheurs telles que les exclusions
39. mi re heure absence d 1 heure absence d journ e Quelques EPLE comptabilisent les retards comme tels mais ils ne sont pas la majorit Ces comptabilisations difficilement compr hensibles sont ind niablement un point de friction dans les EPLE entre l ves et adultes Les quipes vie scolaire sont particuli rement expos es de mini conflits autour de ces comptabilisations Des l ves rencontr s ont soulign que lorsqu ils se rendent compte qu ils seront en retard la premi re heure de la journ e ils ne se rendent pas du tout l EPLE ceci est valable surtout en lyc e car dans 21 Synth se tous les cas la comptabilisation de leur retard absence sera la m me qu ils soient pr sents ou pas Des conflits en famille sont signal s lorsque les parents re oivent des notifications d absence qui suivent ces r gles administratives Dans la plupart des EPLE concern s par cette recherche action un temps important et une bonne partie des nergies notamment la vie scolaire sont avant tout consacr s au laborieux et important travail de gestion de l absent isme c est dire de rep rage d enregistrement de comptabilisation de signalement de justification etc La r alisation quotidienne de cette t che par les acteurs de la vie scolaire ne laisse dans les faits plus beaucoup de temps pour mettre en uvre un travail de recherche et d identification des causes profondes des absences ou du d crochage s
40. nces de leurs enfants pour avoir la paix De m me l enseignant se satisfait de l absence du chahuteur qui pour cette fois ne va pas perturber le cours Les r actions l absent isme tiennent parfois du double langage le discours est intransigeant mais la pratique est plus tol rante Cet cart renvoie la fonction r gulatrice de l absent isme qui est en m me temps la limite partir de laquelle on peut penser la pr vention Dans les tablissements o les divers protagonistes rencontr s parlent d une ambiance de travail effective ici on vient pour travailler disent les l ves et les enseignants les quipe vie scolaire et de direction celle ci est corr l e avec un travail d quipe important et des interactions entre les adultes Ce travail d quipe n est cependant pas routinis dans tous les EPLE de nombreux enseignants d une m me discipline ou d une m me classe ne se rencontrent pas et du coup ne peuvent mutualiser leurs connaissances sur les l ves ou construire des projets communs De ce fait la vie des groupes classes peut appara tre peu coh rente par la cohabitation de pratiques diff rentes voire contradictoires et les l ves adoptent eux m mes des comportements plus individualis s que tenant compte de l int r t du groupe La prise en compte des l ves particuli rement en difficult s est variable selon les EPLE et plus formalis e par l interm diaire de l EPE Espace P
41. nser les diverses formes de r actions institutionnelles ces absences contr le des pr sences absences entretiens avec les l ves concern s sanctions dans certains cas recherche de solutions visant am liorer l ambiance g n rale de l tablissement diversifier les p dagogies utilis es ou r pondre tant que faire se peut aux difficult s extrascolaires qui influeraient sur la fr quentation scolaire de certains l ves La liste n est pas exhaustive Nous nous sommes efforc s de recueillir ce propos de la part de leurs promoteurs leur propre valuation des mesures prises qu elles soient d ordre collectif ou individuel Concernant les l ves on s est attach leur perception de la question aux rapports aux savoirs l entraide observ e ou non entre pairs aux attentes par rapport l cole aux demandes d aide formul es telles quelles ou aux manifestations diverses perturbations retrait etc de difficult s ventuelles Nous avions souhait galement nous pencher sur la participation des parents la vie de l tablissement lections pr sence dans les diverses instances sur leur perception de la question leurs demandes individuelles d aide ou leurs r ponses aux demandes ou appels des personnels scolaires Cette partie de la recherche action a t malheureusement la plus difficile mettre en uvre associations de parents peu nombreuses ou absentes parents d l ves absent
42. nt absents et non r gularis s tait nettement plus important dans les tablissements scolaires concern s par notre recherche action que dans les donn es ci dessus Note d information 9 18 juin 2009 Direction de l valuation de la prospective et de la performance DEPP donn es renseign es par les inspections acad miques ainsi que par un chantillon d un millier d tablissements publics du second degr de France m tropolitaine 7 Par non r gularis es la DEPP entend les absences non expliqu es ou excus es par les parents ou responsables l gaux Elles se distinguent des absences non justifi es supposant une appr ciation de la l gitimit au regard de la loi 8 Note d information 09 18 DEPP Ibid 9 Synth se 3 Probl matique g n rale de la recherche action La recherche action a t con ue avec l objectif de constituer un cadre de r f rence commun par tablissement et de contribuer cr er une culture collective face aux processus d absent isme et de d crochage scolaire a Les facteurs internes aux tablissements scolaires Pour ce faire il convenait d abord d analyser les causes et les processus l uvre dans le d crochage scolaire et de bien les distinguer des diff rentes formes d absent isme Ces processus ont t per us travers les points de vue et perceptions des acteurs en pr sence l analyse des situations dans leur diversit la reconstitu
43. nt pas appliqu es aux l ves habitant loin et ceux qui vivent tout pr s du lyc e ceux qui ont charge de famille et ceux qui n en ont pas etc Les emplois du temps des l ves des sections o l on constate le plus d absences et de retards pourraient tre organis s tant que faire se peut en harmonisant les horaires du matin en faisant commencer les l ves tous les jours la m me heure afin de leur permettre de se rep rer plus facilement dans un m me rythme journalier au long de la semaine De m me on favoriserait la demi pension pour des l ves externes afin de leur viter des retards en d but d apr s midi en coll ge en particulier 9 L ambivalence absences pr sences On l a vu beaucoup d l ves absent istes esquivent la question de leurs absences les consid rant comme un fait en soi g nant certes pour leurs tudes mais ne constituant pas un param tre modifiable a priori de leur comportement Ils ne se consid rent pas pour autant comme d crocheurs alors que les adultes qui les entourent dans les EPLE constatent le d litement de leurs liens la scolarit et la baisse constante de leurs r sultats Dans cette perspective il serait int ressant de prendre le temps d examiner avec chaque l ve absent iste relev d absences en main la variation de ses pratiques absence pr sence difficult r ussite etc en fonction des situations scolaires d apprentissage cou
44. par les l ves qui s absentent soit parce qu ils ne font pas le lien entre assiduit r gularit dans les apprentissages et r ussite scolaire soit parce que les priorit s de leur vie quotidienne travail garde des jeunes fr res et s urs l emportent sur celle de la scolarit soit parce la question ne se pose pas r ellement pour eux Leur vision du temps implique peu de projections dans la dur e et les cons quences de leurs absences sur leurs r sultats scolaires ne sont pas vraiment envisag es comme r elles car trop loign es dans le temps alors qu elles paraissent videntes aux enseignants Dans le m me temps ils ont le sentiment d un faible int r t port par l tablissement leur pr sence r guli re mais ils envisagent leur pr sence en termes de relations plus ou moins rapproch es avec les personnels scolaires plus que comme une n cessit intrins que et incontournable pour la r ussite de leurs tudes Dans ce contexte l ennui ressenti dans certains cours peut tre un puissant facteur de d mobilisation scolaire D une mani re g n rale la majorit des l ves fr quentant irr guli rement les cours sont peu adapt s aux normes scolaires qui d terminent le suivi des tudes et l am lioration de leur niveau plus que v ritablement d crocheurs ils souhaitent continuer leurs tudes mais beaucoup ne font pas le lien entre assiduit et r ussite n ont que tr s peu de m thodes de
45. prentissages scolaires et de la sociabilit base de la citoyennet pr sente ou future des l ves La question du retard et de l absence la premi re heure de la journ e demanderait une concertation dans les communaut s ducatives dans le cadre d une r flexion autour du r glement int rieur Il s agirait alors que les r glements favorisent la ponctualit des l ves 28 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves et leur pr sence en cours plut t qu ils ne tendent les en d courager Les l ves en retard chaque heure pourraient tre accueillis dans des locaux appropri s pour viter les vaporations dans les couloirs des EPLE et dirig s vers les ateliers s ils y ont plusieurs heures de cours d affil e ou bien y attendre l heure suivante s il s av re qu il est impossible qu ils aillent en cours Une r flexion collective induisant une coh rence accrue sur la gestion des absences et des retards permettrait d harmoniser les r actions et les sanctions appliqu es en tentant de r duire l cart entre le sentiment de laisser faire et un trop grand formalisme qui ne prendrait pas suffisamment en compte les sp cificit s du public scolaire de EPLE Une habitude de discernement des causes des absences pourrait tre prise par l examen syst matique des raisons des retards les m mes mesures n ta
46. qualification compromettent l avenir socioprofessionnel des jeunes concern s et les cons quences en sont aujourd hui plus s rieuses qu elles ne l taient en p riode de quasi plein emploi o de nombreux jeunes quittaient l cole sans avoir obtenu de dipl me tout en trouvant plus facilement une insertion professionnelle Enfin la question de l absent isme interroge sur les risques de ruptures des jeunes voire pour certains sur leur 7 Synth se mise en danger Absent isme et d crochage scolaire peuvent tre significatifs d un processus de d saffiliation scolaire qui peut mener une d saffiliation sociale On ne peut toutefois pas assimiler absent isme et d crochage scolaire l un ne menant pas toujours directement l autre Le terme de d crocheur conna t plusieurs d finitions certaines s int ressent la situation de jeunes qui se trouvent sans qualification ou sans dipl me Ils sont effectivement alors sortis du syst me scolaire De r centes instructions d finissent les d crocheurs sans crit re d ge et insistent sur la mise en place de mesures de rep rage et de pr vention Le d crochage scolaire peut tre galement d fini comme un processus plus ou moins long de sortie du syst me scolaire qui n est pas n cessairement marqu par une information explicite ent rinant la sortie de l institution Les d crocheurs sont dans ce cas toujours plus ou moins pr s
47. r tel ou tel aspect de l absent isme ou du d crochage des l ves La probl matique adolescente et les contradictions v cues dans cette p riode particuli re de la vie des jeunes sont au c ur de l tude de ces facteurs exog nes Nous soulignons en particulier une donn e transversale pr sente dans tous les lyc es et naissante dans les coll ges la contradiction voire quelquefois le v ritable foss entre les exigences de la vie scolaire poursuite des tudes avec une issue favorable et ou application du r glement et les modes de vie et aspirations adolescents Ces modes de vie sont divers et l accent n est pas mis sur un m me aspect dans tous les tablissements mais cette constante se retrouve partout c Le recueil des donn es Pour la synth se des donn es recueillies les donn es quantitatives et qualitatives ont t prises en compte ainsi que les modalit s de contr le et de suivi des absences et leur perception coh rence ou non dans chaque tablissement On s est int ress au croisement d actions entre les diff rentes cat gories de personnels enseignants direction personnels ducatifs sociaux sanitaires L tat des lieux quantitatif des absences a permis de relativiser les perceptions des acteurs et de pr ciser les p riodes de l ann e voire de la semaine sujettes aux absences ainsi que les classes ou niveaux concern s par le ph nom ne Nous avons cherch dans le m me temps rece
48. re adultes et l ves Des points de vue similaires s expriment dans les EPLE qui connaissent ces frictions entre l ves et enseignants et autres personnels scolaires dans une moindre mesure les l ves pensent que les enseignants sont d motiv s ne s int ressent pas eux repartent de l tablissement le plus vite possible apr s y tre arriv s Les enseignants pensent que les l ves ne s int ressent ni leurs tudes ni leur avenir leur manquent de respect continuellement et n ont pas saisi le sens de leur pr sence l cole De ce dialogue de sourds mergent des micro conflits constants chaque partie entretenant des relations d hostilit avec l autre l application de sanctions et la protestation ou la rage contenue contre ces sanctions formant l essentiel des changes De nombreux l ves ont subi pendant leur scolarit ant rieure nombre d admonestations de rapports de retenues d exclusions temporaires voire d finitives et ont une sorte de carapace li e l habitude ce qui pousse parfois les enseignants tenter d autres m thodes bas es sur une forte relation adulte jeune et des reprises en amont de leur comportement afin de pr venir des d rapages trop importants Dans l un des EPLE on note une demande forte des l ves de b n ficier d un cadre structurant qui les inciterait venir r guli rement travers ce cadre ils voudraient pouvoir comprendre que les ensei
49. rochage scolaire entrent ou se trouvent de plain pied dans la p riode de l adolescence qui implique une r organisation des relations soi m me et autrui Les vidences de l enfance s estompent au profit d une incertitude g n rale qui concerne aussi bien le travail scolaire que les relations avec les adultes rapports d autorit ou avec les pairs domination s duction conformit au groupe etc Les n cessit s de l exp rience des sujets supplantent les injonctions des adultes qui de mod les suivre deviennent des exemples plus ou moins cr dibles Les jeunes ont besoin d espaces d autonomie en m me temps que d un cadre balisant les limites de cette autonomie Pour ceux que nous avons rencontr s la scolarit s imbrique dans leur vie quotidienne mais sans v ritablement prendre sens comme une priorit Certains ne le peuvent pas car les contraintes conomiques sont cruciales d autres ne le voient pas comme tel ou ne disposent pas du cadre qui leur permettrait de le mettre en application m me si la scolarit garde une place importante dans leur discours Le d calage entre les priorit s de leur vie quotidienne et la place centrale que devrait y prendre la scolarit est tr s important pour certains l ves Si beaucoup restent dans une ambivalence que nous avons soulign e plus haut d autres peuvent s engager dans un processus de d crochage scolaire qui se traduit par un absent isme grandissant
50. rojet l ve en lyc e professionnel et du DSA Dispositif de Socialisation et d Apprentissage en coll ge Ces dispositifs privil gient une intervention entre autres aupr s d l ves souvent absents en les maintenant dans leur classe tout en organisant des formes de tutorat par des enseignants ou des personnels socio ducatifs Ils sont diff rents des classes relais ou des classes projets particuliers internes aux EPLE qui pr sentent l inconv nient d loigner les l ves de la scolarit classique avec les risques de stigmatisation ou de d calages ult rieurs avec les enseignements et la vie de la classe Cependant il semblerait que les l ves qui progressent dans les EPE ou les DSA aient des difficult s moins importantes que ceux qui int grent les dispositifs relais m TOULEMONDE 1998 189 17 Synth se b Un rapport ambivalent la scolarit C est l oscillation du comportement qui l emporte pour une majorit d l ves Ce constat constitue une ouverture saisir pour les acteurs ducatifs qui souhaitent lutter contre le d crochage si les dispositions des l ves absent istes ne se r sument pas une posture anti scolaire on peut imaginer un travail de remobilisation de ces l ves en prenant pr cis ment appui sur leurs dispositions s accrocher sur tout ce qui les accroche encore D une mani re g n rale l obligation d assiduit n est pas int gr e comme telle
51. rs th oriques atelier stages etc et des p riodes de l ann e Il s agirait aussi d amener l l ve consid rer les cons quences de ses absences sur l volution de son groupe classe progression collective dans les apprentissages ambiance de classe etc Ce travail de suivi serr du parcours des absent istes certes co teux en temps pourrait n anmoins d boucher sur une meilleure connaissance de ce qui d termine le rapport aux savoirs et aux obligations scolaires de chacun Cette connaissance serait une base pour travailler avec l l ve sur son projet De la m me mani re un travail pr cis pourrait tre fait autour des causes des retards r currents de certains l ves en discernant ce qui rel ve des transports distance domicile 23 A A san Certains tablissements non concern s par cette recherche action demandent aux l ves en retard de l expliquer par crit par exemple 29 Synth se travail de l organisation matinale heure de lever et temps de pr paration et de la motivation venir proprement parler 10 Organiser la progressivit de l autonomie et diff rencier les situations Afin d adapter le r glement et les pratiques l volution des l ves une r flexion pourrait tre engag e dans les lyc es autour du passage de la minorit la majorit en termes d acc s la citoyennet distinction claire entre le traitement des mineurs et des majeurs volut
52. rte en s absentant et ou en d veloppant un discours d valorisant la fili re emprunt e Pour beaucoup lyc e professionnel semble rimer avec chec en coh rence avec la repr sentation assez dominante qu on en a dans et hors du syst me scolaire Les l ves ont donc rarement v ritablement choisi en premi re intention de venir tudier en lyc e professionnel Dans une majorit de cas ils s y sont inscrits parce qu ils ont t refus s ailleurs Ceux qui ont formul l orientation en premier v u l ont faite sans toujours bien conna tre le contenu des formations et des m tiers pr par s et peuvent conna tre une certaine d ception en les d couvrant Nombre d l ves esp raient ne pas retrouver les formes scolaires qu ils avaient difficilement support es au coll ge enseignements plut t th oriques et g n raux cours magistraux classements et notes Or ces formes scolaires existent aussi au lyc e professionnel et peuvent g n rer d couragement absences nombreuses voire d crochage Ainsi on peut voir des l ves ayant choisi terme du reste relatif dans beaucoup de cas leur fili re arr ter leurs tudes mais d autres y tant arriv s sans l avoir v ritablement souhait peuvent les poursuivre en grande partie gr ce aux relations qu ils tablissent avec les enseignants et autres personnels scolaires dans les EPLE 3 Le climat relationnel et ducatif Le climat relationnel concerne les relat
53. s mais galement des pistes pour l action dans les EPLE La mise en place de strat gies d coulera en partie du retour des donn es recueillies et pourra impliquer le d veloppement de dispositifs par les professionnels pour comprendre et g rer les absences r p t es des l ves accompagn es quelquefois de perturbations des activit s scolaires ou de retrait 14 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves DES POINTS COMMUNS ENTRE LES ETABLISSEMENTS Nous avons rassembl dans cette partie les points communs des constatations faites par les membres des communaut s ducatives et par les l ves en les regroupant sous les diff rents aspects du climat scolaire Nous soulignerons quelques singularit s et pr senterons ensuite les pr conisations Soulignons d embl e que les constatations et les r flexions faites par les diff rents acteurs portent sur les aspects int ressant plus sp cifiquement l absent isme et le d crochage scolaire lls ne r sument en rien le fonctionnement g n ral des lyc es et coll ges qui comportent bien d autres aspects favorisant les apprentissages et l assiduit des l ves qui ne rencontrent pas de difficult s particuli res ni dans leur scolarit ni dans leur vie quotidienne hors EPLE Les points soulign s sont ceux qui sont apparus d embl e objets de discussions ou de d bats 1 L
54. ssages Tous ces l ments forment un ensemble le m tier d l ve dont la ma trise permettrait aux l ves de se mobiliser autour de leur scolarit et de s y impliquer plus profond ment au risque dans le cas contraire que les apprentissages ne tombent dans un puits sans fond et ne s en trouvent de ce fait emp ch s ou tout du moins consid rablement ralentis 34 RAYNAL RIEUNIE 238 FiILISETTI et al 2006 48 Cf PERRENOUD 2004 16 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves Dans les propos de certains enseignants transpara t parfois une motivation plut t limit e voir les l ves absents revenir en cours car leur pr sence pisodique perturbe le cours des enseignements Lorsqu ils reviennent ils ont du mal suivre car ils ont perdu des cours ils perturbent quelquefois le fonctionnement de la classe par des remarques ou des attitudes d plac es et des enseignants trouvent anormal de se mobiliser en renforcement p dagogique pour des l ves si peu gratifiants qui apparaissent si peu motiv s En quelque sorte l absent isme agit comme un ph nom ne r gulateur ainsi que l explique Bernard Toulemonde Dans une situation tendue chaque partenaire a plus ou moins int r t accepter un absent isme marginal qui lui permette de fonctionner Les parents justifient les abse
55. t rieur Par contre dans d autres EPLE un important travail autour de l appartenance et des m thodes pour tudier est r alis D une mani re g n rale beaucoup d absences sont corr l es avec des probl mes d apprentissages des l ves de tr s bas niveau ne viennent pas en cours pour chapper aux mauvais r sultats et du fait de leurs absences leur niveau baisse encore De fait absences et d crochage ventuel prennent place dans un ensemble o niveau scolaire et assiduit sont imbriqu s Cette constatation am ne des EPLE recentrer leur action sur les apprentissages eux m mes en rep rant au coll ge les l ves qui ont des lacunes importantes d s l entr e en 6 pour leur proposer ensuite des actions p dagogiques soit dans les classes elles m mes soit en groupe de soutien Des actions similaires peuvent tre propos es en lyc e Des enseignants constatent quotidiennement la faible organisation des l ves dans leur scolarit prises de notes utilisation du mat riel scolaire ponctualit assiduit etc Nombreux sont les l ves qui viennent en cours sans mat riel voire sans cahiers feuilles ou stylos crayons etc Ces l ves ne le font ni par n gligence ni par provocation mais plut t parce qu ils n ont pas saisi l importance de la prise de notes pour la m morisation de m me qu ils ne saisissent pas celle de la r gularit de la pr sence et de l attention pour la r ussite des apprenti
56. t p dagogiques qu ducatives Mais dans le m me tablissement on peut observer la coexistence de plusieurs paradigmes lesquels peuvent du reste varier d une cat gorie professionnelle l autre voire d une personne l autre La mise en place de dispositifs et de d marches sp cifiques peut relever de l un ou l autre paradigme soit qu ils visent l adaptation simple des l ves au syst me scolaire par la rectification de normes de comportements ou du rapport aux savoirs soit qu ils proposent un autre type de scolarit ou de parcours de formation aux l ves plus adapt s cette fois ci leur probl matique Suivant ce cadre d analyse adaptation et inadaptation scolaires ne seraient pas alors li es aux caract ristiques psychoaffectives des l ves mais plut t au d calage entre les exigences li es ces paradigmes et les aspirations besoins et modes de vie des jeunes On pourrait m me se demander avec certains auteurs si l cole n est pas elle m me inadapt e 1 Bertrand et Valois cit s par Janosz LE BLANC 1996 61 88 et 74 78 1 Ibid 78 10 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves certains publics particuliers L inadaptation r ciproque renverrait alors aux interactions entre les acteurs et les populations scolaires Tout en gardant l esprit les divers paradigmes qui d
57. tatistique des communaut s europ ennes et l OCDE Organisation de Coop ration et de D veloppement Economique d signent comme d crocheurs les jeunes g s respectivement de 18 et de 20 24 ans qui se trouvent sans qualification ou sans dipl mes de l enseignement secondaire sup rieur et qui ne suivent ni tudes ni formation Le sommet d e Lisbonne de 2000 passe de la notion de sans qualification celle de sans dipl me Bulletin officiel n 23 du 4 juin 2009 GuIGUE 1998 29 Plusieurs rapports de groupes de travail ajoutent ce type de d finition aux pr c dentes 5 Article L 131 8 du Code de l ducation OF Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves 2 Les donn es chiffr es D apr s les donn es connues les absences sup rieures quatre demi journ es non r gularis es dans le mois sont en moyenne pour l ann e scolaire 2006 2007 de 5 sur l ensemble des tablissements scolaires du second degr public qui ne sont pas tous concern s dans les m mes proportions Ces absences sont souvent beaucoup plus importantes et plus fr quemment observ es dans les lyc es professionnels que dans les lyc es d enseignement g n ral et technologique et les coll ges ainsi que dans les zones d ducation prioritaire ou les proportions sont aussi in galement r parties 1 3 des tablissements sont p
58. tes qui les encadrent infirmier e s en particulier ainsi qu une alimentation d s quilibr e ou des probl mes de sant De nombreux l ves rencontr s disent tre constamment fatigu s et habitu s l tre Ces nuits tr s court es rendent impossibles les r veils matinaux gr vent les possibilit s d attention freinent les apprentissages et augmentent l irascibilit et la nervosit des l ves Ainsi les nuits courtes se concluent par des d parts pr cipit s au lyc e ou au coll ge sans petit d jeuner Des l ves ont couramment faim en cours de matin e ce qui pose des probl mes d attention et de concentration D autres jeunes cumulent avec cette fatigue physique une certaine d motivation par rapport leurs tudes accompagn e d une lassitude dans leur vie personnelle qui peut s accompagner de consommations de psychotropes licites ou illicites Ces consommations d alcool ou de cannabis voqu es par certains l ves et soulign es par les infirmier e s scolaires accentuent leur tour la d motivation et le d couragement des l ves Beaucoup d entre eux ont une vision erron e de leurs besoins en mati re de sant et maltraitent leur organisme sans toutefois en mesurer les cons quences sur leur d veloppement g n ral et leur scolarit L absence de contr le parental sur les rythmes de vie de certains adolescents est partie prenante des difficult s rencontr es par des l ves dans la poursu
59. tiers des EPLE pr sentation du quartier dans ses aspects sociaux d mographiques culturels avec invitation de personnes le connaissant bien lus municipaux responsables d associations y compris des associations d habitants ou autres Il s agirait de faire mieux conna tre aux personnels scolaires les liens entre les conditions de vie des l ves et les difficult s qu ils peuvent rencontrer non pas en forme g excuses mais bien en tant qu l ments de compr hension utiles la r solution des questions pos es La psychologie de l adolescent et l volution de l identit entre l enfance et l adolescence pourraient tre int gr es ces formations afin d organiser les conditions d un meilleur contact entre adultes et l ves qui permettrait ces derniers de parler plus facilement des difficult s qu ils rencontrent dans ou hors de l EPLE et d y trouver un lieu propice leur r solution Ces formations permettraient galement d approfondir la gestion des conflits entre l ves qui peuvent d grader l ambiance de certaines classes s ils ne sont pas trait s 8 Travailler autour du r glement int rieur et des rythmes scolaires Il s agirait d organiser le r glement int rieur comme un cadre pour tous et non seulement les l ves et non comme une finalit en soi le respect des r gles de vie le rappel des obligations et des droits de chaque cat gorie repr sent e l EPLE tant mis au service des ap
60. tion de parcours d l ves Pour analyser et donner une coh rence aux propos recueillis nous avons utilis les distinctions entre plusieurs paradigmes ducatifs op r es par Bertrand et Valois Ces paradigmes d terminent des priorit s et des normes de comportements dont certains l ves sont tr s loign s D apr s ces chercheurs qu b cois le syst me scolaire oscille entre l adaptation aux r gles de la libre entreprise paradigme industriel et le d veloppement personnel de l l ve sur tous les plans connaissances affectivit cr ativit paradigme existentiel Les tablissements scolaires qui privil gient le rappel des r gles les sanctions n gatives la coercition se situeraient plut t sur le paradigme industriel qui du reste est dominant dans le syst me scolaire fran ais Son application ducative consiste insister sur l adaptation du sujet la soci t La responsabilit individuelle y est pr pond rante les savoirs sont fix s et les l ves doivent se soumettre des normes pr cises pour y acc der Suivant le paradigme existentiel la responsabilit de la r ussite ducative est davantage imputable la qualit de l environnement ducatif Le rapprochement du paradigme ducatif existentiel peut modifier les pratiques et offrir d autres voies aux l ves absent istes ou entr s dans un processus de d crochage Il implique la r flexion sur les pratiques existantes tan
61. vailler pour soutenir leur famille ou subvenir leurs propres besoins la recherche d aides financi res pourrait tre d velopp e ainsi qu une meilleure connaissance de ces publics scolaires sp cifiques 11 l ves tr s d crocheurs maintenir le lien Il ressort des observations qu il s agit de diff rencier les l ves non assidus dans le cadre d un mode de vie d cal des exigences scolaires de ceux qui v ritablement d crocheurs ont une probl matique complexe qui ne rel ve pas de simples rappels l ordre ni m me d un suivi rapproch tel que celui qui est pratiqu l EPE ou au DSA On pourrait envisager une action ducative globale autour du maintien du lien avec eux il s agirait l instar de ce qui se pratique dans d autres tablissements scolaires de leur 24 Cf LoncHi 2008 30 Recherche action autour de la lutte contre l absent isme et le d crochage scolaire et pour le renforcement de l assiduit des l ves garder une porte ouverte au coll ge ou au lyc e sachant que cette action mise sur la dur e ses r sultats se font quelquefois sentir des ann es apr s la fin du cursus l EPLE en ne maintenant pas avec eux les m mes exigences qu avec les autres l ves mais en leur permettant de continuer consid rer EPLE comme une ressource en tant que service public d ducation Ces actions se con oivent en partenariat avec des ducateurs de pr vention sp
62. ves Certaines sont internes l ducation nationale la Mission g n rale d insertion par exemple Une recherche syst matique des partenariats possibles pourrait tre d velopp e par la mise en place d un r pertoire des partenaires particuli rement bienvenu du reste pour viter les risques d influences sectaires sous couvert de partenariat Ces partenariats concerneraient l orientation l insertion et la formation professionnelle le secteur sanitaire le soutien psychologique l accompagnement social les activit s artistiques et d expression les activit s culturelles la compr hension linguistique des familles non francophones etc 6 D velopper les lieux de vie La mise en place de foyers socio ducatifs de maisons du lyc en de caf t rias permettrait aux coll giens et aux lyc ens de d velopper une sociabilit juv nile en lien avec des adultes de l tablissement et de trouver EPLE un lieu de vie C est l un point qui n est pas anecdotique car il permet de r pondre des besoins physiologiques et sociaux des jeunes limite les vaporations lors des pauses m ridiennes et des r cr ations et renforce leur app tence scolaire La cafeteria en particulier pourrait tre un lieu de rencontres informelles entre adultes et l ves de l tablissement favorable au renforcement des liens aspect important de l tayage de la motivation des l ves De plus le d veloppement de formes de sociabilit hors

Lutte contre l`absentéisme et le décrochage scolaire et pour le

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Lutte contre l`absent&eacute;isme et le d&eacute;crochage scolaire et pour le

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Lutte contre l`absentéisme et le décrochage scolaire et pour le