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SOMMAIRE - Ministère de la Culture et de la Communication

1. voqu es tel danseur reprendrait l cole de danse maternelle tel autre rejoindrait l entreprise familiale 4 Source L enseignement de la danse rapport de Marc Sadaoui 23 octobre 2001 ann e scolaire 2000 2001 Anciennement d nomm s R union des th tres lyriques municipaux de France RTLMF 3 Chiffres issus de l exploitation de 14 r ponses au questionnaire envoy par la mission IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 17 e Les longs tunnels C est donc le plus souvent dans un long tunnel que s engage le danseur en reconversion qui fait suite la plupart du temps comme on l a vu la gal re de la fin du m tier De l analyse de sept cas de danseurs en reconversion effectu e par l ANPE spectacle des propos des danseurs rencontr s par la mission de l exp rience du d partement des m tiers du CND on d duit que la reconversion est un processus qui peut s taler sur plusieurs ann es combinant formation travail alimentaire et red marrage difficile dans un nouvel environnement professionnel e Des situations dramatiques Elles existent une danseuse g e de 40 ans en p riode de d pression venant de quitter un CCN r put o elle a dans sept ans a indiqu la mission que faute de mieux elle a accept un emploi de serveuse au noir dans un bar pour sortir de chez elle et payer
2. LA RECONVERSION DES DANSEURS UNE RESPONSABILITE COLLECTIVE Rapport pr sent par Anne CHIFFERT inspectrice g n rale de l administration des affaires culturelles et Maurice MICHEL inspecteur g n ral des affaires sociales Septembre 2004 Minist re de l emploi du travail Minist re de la culture et de la et de la coh sion sociale communication IGAS n 2004 102 IGAAC n 2004 42 Le secteur professionnel entretient et abuse du motif de la passion en vitant syst matiquement de le r fl chir en l occultant dans la formation initiale en l exploitant dans la carri re en y renvoyant le danseur comme dans un mur au moment de la reconversion Extrait d un compte rendu du groupe de travail conduit par le centre national de la danse en 1999 et 2000 IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective SOMMAIRE Pages INTRODUCTION rennes someone droit edited 6 I LA RECONVERSION DES DANSEURS SES REALITES ss 9 1 1 Une s rtede OL SHC CUS AR Ge 9 1 2 C est souvent seul que le danseur doit tailler sa route 9 1 3 Les aspirations des danseurs sine ende ruine ein ina 10 1 4 L ge de la reconversion une seconde carri re plus longue que la premi re 11 1 5 Sans plan social adapt la profession ferme chaque ann e l quivalent d une PME de 150a 250 ASS ne eu ne en ae 12 1 6 Esquisse d un
3. ONL l Op ra national du Rhin recrute les danseurs de son ballet par voie de contrats d une dur e d termin e d un an renouvelable chaque ann e Ce sont des contrats de droit public Apr s 12 ans d anciennet les artistes dont le contrat n est pas renouvel peuvent b n ficier d un p cule de conversion L accompagnement des danseurs en rupture de m tier semble tre de nature essentiellement financi re eux de construire leur projet professionnel eux aussi de trouver leurs stages comme l indique le directeur du ballet Le m canisme traduit le souci social qui anime la direction du ballet et le syndicat intercommunal qui le porte Il est pr sent comme suit Pour les artistes ayant au moins 12 ans de maison et qui proposent un projet s rieux nous proposons de continuer les r mun rer pendant un an tout en les dispensant d activit Nous payons la formation et nous engageons en contrepartie un stagiaire Les danseurs en reconversion participent galement financi rement ce syst me hauteur d un maximum de 15 de leur p cule de d part 1 2 mois de salaire par ann e de pr sence A l issue de cette ann e leur contrat n est pas renouvel et ils gardent donc leur droits leurs indemnit s de ch mage Sur les trois derni res ann es 6 danseurs ont selon l organisme b n fici de cette formule et ainsi obtenu soit un emploi en externe 4 esth ticienne jo
4. une responsabilit collective CNSMD CNSMD ES ES CNDC Paris Lyon Marseille Cannes d Angers Age moyen 10 ans 14 ans Classique 15 18 8 ans d admission des ans nc 18 ans l ves Contemporain maximum 16 20 ans 20 ans Dur e des cursus 6 ans Entre 4 ans 9 ans 6 ou 7 ans 3 ans 3 et 5 ans compter de 2004 2005 Age moyen des 17 ans 19 ans Classique 18 20 17 ans 24 ans l ves en derni re ans nc maximum ann e Contemporain 19 23 ans IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 22 En tout tat de cause est il acceptable pour le minist re de la culture qui assure la tutelle et subventionne ces six tablissements comme pour leurs responsables p dagogiques que les formations dispens es ne concernent que le tiers ou au mieux la moiti de la future vie active des jeunes qu ils accueillent sans pour autant les informer susciter et accompagner leur r flexion sur leur devenir lors du second temps professionnel Offrir une formation d excellence aux futurs danseurs afin de leur donner les meilleures chances de r ussir dans leur art constitue bien s r l enjeu majeur des coles sup rieures de danse il ne peut cependant exon rer leurs quipes p dagogiques comme le minist re de la culture de leur responsabilit vis vis de cette r alit On a voqu plus haut les r ticences qui s attachent aborder le sujet de la fin pr coce de la carri re d s la formation initiale s
5. pour le calcul de leur revenu imposable dans une limite globale qui tient compte des autres cotisations de retraite les sommes vers es au r gime de pr voyance des joueurs professionnels En contrepartie de la d duction des cotisations le p cule de Jin de carri re est devenu depuis 1993 imposable l imp t sur le revenu cette imposition se faisant selon un r gime sp cifique de quotient destin att nuer la progressivit du bar me 15 Aux dires du minist re des sports le montant du p cule ne serait pas suffisant au regard du niveau moyen de revenu des footballeurs professionnels 116 L absence de contrat de travail dans nombre de disciplines sportives tous les sports individuels sauf le cyclisme para t r dhibitoire 7 L excellence sportive de haut niveau a des fonctions d exemplarit de coh sion et d amiti entre les peuples le r le des f d rations sportives y est primordial etc IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 49 IV ACCOMPAGNER LE DEROULEMENT DE CARRIERE DES DANSEURS PROFESSIONNELS S1 la r forme des cursus des coles sup rieures de danse permettra aux danseurs qui en sont issus de mieux se pr parer leur second temps professionnel pour eux m mes et fortiori pour tous les autres danseurs un v ritable accompagnement du d roulement de leur carri re s av re indispensable 4 1 Inviter la Branche professionnelle ou
6. recherch es pour participer la r duction de la grande pr carit des parcours professionnels des artistes de la danse il compl terait sa politique de formation initiale des danseurs dont on a vu plus haut qu elle ne peut prendre que partiellement en compte la pr paration la seconde carri re IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 52 En 2003 selon les donn es fournies par l AFDAS c est 1 ME qui a t consacr aux artistes de la danse dans le cadre du plan de formation auquel s ajoutent 462 000 au titre du CIF et des bilans de comp tences soit au total environ 1 5 M Au regard des donn es disponibles il est d licat d tablir une estimation pr cise des besoins de financement compl mentaire qu appellera la cr ation de ce dispositif A titre indicatif l AFDAS estime en 2003 le co t moyen d un CIF 21 810 Sur la base d une cinquantaine de dossiers de reconversion suppl mentaires par an le financement nouveau d gager serait de l ordre d 1 ME dont la charge pourrait tre assum e parts gales par le minist re de la culture et l AFDAS Le nouveau dispositif permettrait d au moins doubler le nombre de dossiers de conversion de danseurs pris en charge par l AFDAS ce qui constituerait un progr s majeur pour la profession Cependant la mission est bien consciente qu une p riode d observation sera n cessai
7. reclassement dans d autres fonctions au sein de la compagnie ma tre de ballet professeur mais aussi administrateur r gisseur lumi re Ce d bouch est par nature num riquement contraint un accompagnement d une volution de carri re hors p dagogie parfois gr ce un CIF professeur de yoga milieu hospitalier psychologue mais aussi chor graphe Au total en dehors de la pr paration au dipl me d Etat bien identifi comme outil de reconversion dont les directeurs de CCN se saisissent la r flexion la pr paration et l accompagnement vers la seconde carri re sont encore peu structur s 3 1 3 Les organisations professionnelles d employeurs ont d autres sujets de pr occupation Par l interm diaire de la FESAC f d ration des entreprises du spectacle vivant de la musique de l audiovisuel et du cin ma la mission a demand a rencontrer les organisations syndicales repr sentatives des entreprises qui occupent des danseurs professionnels A ce titre les cinq principaux syndicats d employeurs concern s ont t convi s participer une r union de travail _ PRODISS syndicat national des producteurs diffuseurs et salles de spectacles SNES syndicat national des entrepreneurs du spectacle SYNDEAC syndicat des entreprises artistiques et culturelles CPDO chambre professionnelle des directeurs d op ras SDTP syndicat des directeurs de th tres priv s Les deux premi
8. tiers de la m diation et de la communication dans le champ ducatif ou social dans les m dias m tiers de l administration gestion production etc La palette est vaste et chacune des coles en appui sur les ressources de proximit devrait s attacher construire des parcours de d couverte de certains de ces m tiers dans le double but d largir le regard artistique du danseur sur son propre m tier et de faire germer des perspectives d volutions Introduire dans les cursus ces nouveaux espaces n est pas sans difficult s on l a dit les emplois du temps sont plus que contraints et d s lors se trouvent pos es les questions de la dur e des cursus et de l ge de sortie des l ves A cet gard le projet des deux CNSMD et du CNDC d Angers d allonger d une ann e leurs cursus semble tre l occasion de mettre en uvre ces espaces de sensibilisation et de d couverte La nomination d une nouvelle directrice la t te de l cole de danse de l Op ra national de Paris sera sans doute galement l occasion d une r flexion sur les perfectionnements apporter aux principes p dagogiques de cette grande cole de r putation internationale Cette r flexion devrait prendre en compte les r sultats de l tude commandit e par l Op ra sur la reconversion de ses danseurs Enfin pour les coles sup rieures de Marseille et de Cannes qui forment aujourd hui un nombre plus lim
9. u mais touche un m me montant lorsqu il cesse son activit professionnelle Ce dispositif de solidarit entre les joueurs est assorti d avantages fiscaux mais il semble avoir perdu de son attrait aupr s des b n ficiaires L id e d tendre le b n fice du r gime du p cule l ensemble des disciplines sportives de haut niveau un moment envisag e a t finalement abandonn e Les modalit s de prise en charge globale des sportifs de haut niveau t moignent de la vigueur du soutien accord et de l importance des moyens affect s par notre soci t la prise en compte de la double carri re des sportifs de haut niveau Pour tre assez exemplaires elles ne sont pas pour autant transposables telles quelles au monde de la danse les enjeux ne sont pas les m mes et l organisation des rapports socioprofessionnels est totalement diff rente entre les deux milieux 12 Voir en annexe n 10 des extraits du rapport sur ces deux points 15 Extrait d une note de la direction des sports En 2000 le d compte du p cule servi est de 34 000 F par ann e de cotisation Soit pour dix ans de carri re sportive un montant brut de 340 000 F dont il faut distraire la CSG la CRDS et le pr l vement social de 2 soit un total de retenu de 10 Le p cule net vers s l ve donc dans cette hypoth se 306 000 F 114 Extrait du rapport de Jean Pierre Denis pr cit Les int ress s peuvent d duire
10. 17 04 04 de la sous direction de la formation professionnelle et des entreprises culturelles Un constat de m me nature mais plus g n ral avait d j t formul e par la mission IGAS IGAAC de novembre 2002 portant notamment sur les am nagements apporter aux annexes 8 et 10 du r gime d assurance ch mage voir rapport N 2002 136 page 76 les subventions vers es aux structures permanentes de production et de diffusion sont attribu es sans que soient examin es r ellement les conditions d emploi du personnel artistique L attribution des subventions est plus fond e sur des exigences artistiques que sur des contreparties ou des garanties en termes d emploi IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 34 subventionnement des structures permanentes et les actes administratifs convention notification d aide financi re de soutien aux compagnies de danse aides la cr ation aides au projets ne contiennent pas plus de dispositions en ce sens Evidemment il ne saurait tre question qu en contrepartie d une subvention la puissance publique exige d une compagnie ou d un centre chor graphique de prendre en charge fut ce partiellement la conversion professionnelle de leurs artistes Mais est il hors de port e de pr voir dans la convention pass e entre la collectivit publique apporteuse de fonds et le cocontractant des clauses lui imposan
11. 4 mai 2004 pour inviter les partenaires sociaux d finir par la n gociation une politique de formation adapt e aux besoins sp cifiques des danseurs visant assouplir les conditions d acc s au plan de formation et au cong individuel de formation g r s par l AFDAS et adopter des priorit s de formation au profit de ce public adapter le nouveau droit individuel la formation et le cong individuel de formation CIF aux r alit s de la reconversion des danseurs 7 Cr er au sein de l AFDAS un fonds d aide la seconde carri re des danseurs abond par une dotation du minist re de la culture 8 Acc l rer la conclusion entre la d l gation g n rale l emploi et la formation professionnelle DGEFP et la branche d un engagement de d veloppement de la formation EDDF cibl en particulier sur la reconversion professionnelle des danseurs 9 Inviter la branche professionnelle du spectacle n gocier sur la p nibilit du m tier dans le cadre de l article 12 de la loi Fillon sur les retraites IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 63 10Inscrire dans le cahier des charges des compagnies conventionn es un temps d entra nement journalier sur le temps de travail 11D velopper des p les r gionaux d entra nement r gulier des danseurs 12Elaborer des outils d orientation et de positionnement professionnels adapt s au public
12. A partir des chiffres de la CNAMTS Il s agit de sensibiliser les m decins du travail la sous d claration de maladies professionnelles qui ne peut que causer des pr judices la profession et de les inviter relayer le message aupr s des danseurs eux m mes Ce travail de sensibilisation devrait tre engag l initiative de la direction des relations du travail inspection m dicale du travail et de la main d uvre IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 62 CONCLUSION SYNTHESE DES PROPOSITIONS En conclusion la mission a jug opportun de synth tiser ses propositions visant faciliter le second temps professionnel des danseuses et des danseurs professionnels Poser d s la formation initiale du danseur les fondations d un projet pour toute sa vie active 1 Am nager dans les cursus des tudes des coles sup rieures de danse des espaces de d couverte des autres m tiers des arts et de la culture 2 Encourager les formations post baccalaur at 3 Utiliser la p riode d insertion pour d velopper la maturit des jeunes danseurs 4 Doter les coles sup rieures de danse de moyens adapt s ces missions 5 Sensibiliser et former les enseignants ces nouvelles d marches en organisant des s minaires et en adaptant les formations au certificat d aptitude CA Accompagner le d roulement de carri re du danseur 6 Saisir l opportunit de la loi du
13. actions d appui la d finition et la r alisation d objectifs aff rents la formation et la qualification des salari s Les salari s b n ficiaires de l aide sont prioritairement ceux des PME confront es une situation d adaptation aux volutions de l emploi et ceux qui sont soumis diverses formes de pr carit dans leur activit professionnelle du fait de leur qualification de leur contrat de travail de leur ge ou de leur parcours professionnel 125 En 2002 respectivement 831 000 et 490 000 et en 2001 1 M et 460 000 voir annexe n 11 12 D finition tir e de l opuscule de la DGEFP EDDF mode d emploi IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 53 A partir des priorit s visant permette aux danseurs de faire face l obligation de reconversion qui p se sur eux la d l gation g n rale l emploi et la formation professionnelle DGEFP sollicit e cet effet devrait apporter son appui financier la branche dans le cadre des discussions en cours en vue de la conclusion d un engagement de d veloppement de la formation EDDF En cas de n cessit de territorialiser la proc dure la mission sugg re qu une r gion suffisamment vaste le de France Rh ne Alpes Provence Alpes C te d Azur par exemple soit choisie de mani re toucher un volume suffisant de la population cible En tout
14. charg e des sports subventionne les f d rations qui prennent en charge le double projet de leurs sportifs de haut niveau travers leurs fili res Des conventions d objectifs conclues chaque ann e traitent de leur financement et de l valuation de leur mise en uvre Le suivi est assur par l administration partir de la liste des SHN qui est ventil e par f d ration sportive 104 A c t de la d marche d velopp e par l INSEP et des arrangements convenus avec l Education nationale le dispositif le plus connu rev t la forme de conventions d insertion professionnelles CIP pass es avec des entreprises priv es ou publiques voire avec des collectivit s publiques en application des articles 31 et 32 de la loi du 16 07 84 modifi e elles portent essentiellement sur des am nagements des conditions d emploi de leurs salari s ou agents SPN Il s agit aussi d actions de formation de bilans d orientation ou de bilans de comp tence financ s pour certains directement par les directions r gionales et d partementales de la jeunesse et des sports 105 Voir en annexe n 9 les bases juridiques de ce dispositif 16 Extrait d une note d avril 2004 du bureau DS2 bureau de la vie de l athl te la direction des sports 17 Voir supra les d veloppements sur la fonction assur e par l INSEP 108 Elles regroupent dans le langage sportif des p les France et des p les Espoir qui offrent entre autres
15. d autre part le projet ducatif et ou profes sionnel Le projet professionnel doit s entendre la fois comme couvrant le temps de formation et le temps d insertion professionnelle au sens strict ces deux p riodes doivent s articuler avec coh rence la carri re sportive L Institut national du sport et d ducation physique et les f d rations sportives par discipline sont charg es de mettre en uvre le double projet sportif par exemple concourir aux prochains jeux olympiques et professionnel des sportifs ou futurs sportifs de haut niveau En ce qui les concerne les f d rations suivies chacune par un directeur technique national mettent en place les dispositifs n cessaires au travers de fili res d acc s au sport de haut niveau valid es par l administration elles b n ficient cet effet d une sorte de d l gation de service public consentie par voie de convention conclue avec l administration du sport Ce n est que si l existence d un double projet est valid e que la qualit de sportif de haut niveau est reconnue par inscription sur une liste arr t e par le ministre charg des sports sur proposition de la f d ration int ress e et apr s avis d une commission ad hoc La liste comporte 6 650 sportifs ou athl tes de haut niveau dont 6 000 professionnels r partis dans 54 disciplines sportives qualifi es de haut niveau En application de ces principes l administration
16. demandes de pr paration au dipl me d Etat et au certificat d aptitude des professeurs de danse l atteste Cependant si les dipl m s sont nombreux les d bouch s dans le r seau des conservatoires nationaux de r gion et les coles nationales de musique compte tenu des effectifs apparaissent r duits En outre la proportion de non titulaires plus de la moiti des emplois indique la pr carit de leurs conditions d emploi 31 Cf annexe n 4 En chiffres cumul s 33 La mission a rencontr un chor graphe auquel la DRAC n avait pas renouvel sa subvention et dont l activit de compagnie tait totalement remise en cause IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 16 R partition des enseignants en conservatoires nationaux de r gion CNR coles nationales de musique et de danse ENMD suivant leur statut TOTAL CNR ENMD TITULAIRES 226 108 118 Professeurs 137 69 68 Assistants sp cialis s 45 19 26 Assistants 40 20 20 NON TITULAIRES 250 114 136 TOTAL 476 222 254 Si ces effectifs doivent tre largement major s de ceux existants dans les coles municipales les coles associatives les associations de loisir ou les cours priv s il est clair qu une reconversion valorisante dans le domaine de l enseignement reste al atoire A cet gard on comprend la revendication des professionnels qui demandent q
17. demeurant partage de plus en plus ses activit s entre les fonctions d interpr tation de transmission et de cr ation est de poursuivre dans le spectacle et singuli rement dans le milieu de la danse son projet de vie professionnelle Les d bouch s ne sont pas nombreux De fait c t de quelques r ussites notamment sur des postes d encadrement dans le milieu de la danse on remarque une orientation assez large vers les m tiers de l enseignement de la danse A l AFDAS dominent nettement les demandes de formation l enseignement puis viennent celles dans et hors secteur culturel sant tourisme sports La mission a aussi rencontr les gal res et les checs e Des reconversions pas toujours bien pr par es Il ne faut pas m sestimer les apports de qualit des organismes institutionnels au profit de la r orientation professionnelle des danseurs contraints d abandonner l exercice de leur art A cet gard la mission rel ve l importance du r le jou par l ANPE spectacles par l AFDAS au titre de ses activit s agr es plan de formation et cong individuel de formation et par le centre national de la danse lieu ressources au service du monde de la danse Chacun dans son champ de comp tence avec ses instruments apporte son concours aux danseurs pr occup s par l engagement de la seconde tape de leur carri re professionnelle A l tranger le choix a parfois t fait de
18. des tudes conomiques ni la CNAVTS caisse nationale d assurance vieillesse des travailleurs salari s ne peuvent identifier dans leurs fichiers les anciens danseurs qui ont chang de profession Statistiquement et individuellement on ignore donc ce que sont devenus les danseurs reconvertis Sur ce point l approche adopt e par la mission est donc monographique Pour conduire le travail qui lui a t confi la mission s est d abord appuy e sur les donn es rassembl es par le CESTA bien que celles ci ne comportent que tr s peu d informations relatives au devenir des danseurs apr s leur d part de la sc ne En revanche elle fournit des indications sur les conditions dans lesquelles la sortie de la carri re s effectue Ensuite ont t rencontr s les principaux organes et partenaires professionnels de la vie chor graphique les organisations syndicales d employeurs et de salari s la commission paritaire nationale emploi formation du spectacle vivant CPNE SV l agence nationale pour l emploi ANPE spectacles et l AFDAS association d assurance formation du spectacle La mission a travaill en lien avec les services centraux du minist re de la culture et le d partement des m tiers du centre national de la danse CND Elle a aussi rencontr des repr sentants du minist re charg du travail de l emploi et de la formation professionnelle du minist re charg de la protection sociale et du minist r
19. est demand e par le danseur au directeur artistique du ballet de l Op ra au plus tard le 31 janvier pour une p riode de reconversion d butant au plus tard le 1 septembre de la m me ann e La demande est transmise la ville de Lyon par la direction de l Op ra dans le mois qui suit le d p t de la demande celle ci est accompagn e de lavis du directeur artistique du ballet de l Op ra Dans le mois qui suit la demande l artiste danseur est re u par le conseiller d orientation de carri re de la ville de Lyon L aide la reconversion comporte deux l ments 1 la p riode de reconversion qui couvre au plus une ann e allant du 1 septembre de l ann e en cours ann e du d p t de la demande au 31 ao t de l ann e suivante un contrat de travail sp cifique sera tabli couvrant la p riode de reconversion 2 la prise en charge totale ou partielle de la formation Le 1 l ment la p riode de reconversion est acquis de droit l artiste danseur remplissant l un des trois crit res susmentionn s Le 2 l ment pris en charge de la formation est soumis l appr ciation de la commission Formation qui se r unit le cas ch ant dans un d lai d un mois suivant la transmission la ville de Lyon de la demande du danseur IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 42 e L Op ra national du Rhin Sur un sch ma voisin de celui de l
20. et de salari s signataires de la convention de 1972 qui l a cr 8 Dans les statistiques technologiques nationales l indice de fr quence est le rapport entre le nombre d accidents avec arr ts et le nombre de salari s multipli par 1 000 La demande de la mission visant obtenir des donn es chiffr es sur les prestations mises en uvre par Agence au profit des danseurs en voie de reconversion n a pu tre satisfaite IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 38 Agr en tant qu organisme paritaire collecteur OPCA pour la gestion des plans de formation et des formations en alternance et par d rogation en tant que gestionnaire des cong s individuels de formation AFDAS a pour champ d intervention le spectacle vivant le cin ma et l audiovisuel la publicit et les loisirs Dans ce cadre il assure la collecte des contributions des entreprises relevant de son champ d application la recherche de ressources compl mentaires aupr s des partenaires institutionnels la participation au financement des actions de formation destin es aux intermittents du spectacle aux salari s b n ficiaires d un cong individuel de formation ou du plan de formation de leur entreprise L organisation et le fonctionnement de l AFDAS reposent sur son conseil d administration et sur cinq conseils de gestion de branche spectacle vivant cin ma et audio
21. etc Ces tablissements ext rieurs acceptent des am nagements d horaires et lib rent par exemple les sportifs 1 2 journ e par semaine Enfin l INSEP organise la demande des sportifs des projets de formation sp cifique anglais intensif ou informatique par exemple Au total l INSEP assure un suivi complet des sportifs appui la d finition de leur projet de vie professionnelle entra nement sportif au plus haut niveau articul une formation g n rale solidement encadr e et si n cessaire personnalis e au niveau secondaire et sup rieur accompagnement le cas ch ant au moment du passage au second m tier 2 2 Une approche r ussie de la reconversion se joue d s la formation initiale S1 la strat gie de pr paration du double projet de carri re est fortement ancr e dans la culture sportive il n en va pas de m me pour la formation des 4 Comme tout tablissement de l Education nationale IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 21 danseurs professionnels dans les tablissements d enseignement sup rieur de danse Au cours des derni res d cennies le minist re de la culture a reconnu cr ou install dans des espaces modernes et adapt s un r seau de 6 tablissements d enseignement sup rieur de danse dans les techniques classiques et contemporaines Trois tablissements publics l cole de danse de l Op ra nation
22. gionaux d entra nement r gulier des danseurs e _ Coordonner par voie de convention les interventions des instances de conseil et d appui professionnel aux danseurs CND ANPE spectacles et AFDAS e Engager une d marche volontariste en direction des danseurs en les invitant de mani re syst matique mi carri re faire le point sur leur volution professionnelle et leur projet de vie e Elaborer des outils d orientation et de positionnement professionnels adapt s aux danseurs en veillant ce qu ils s appuient sur les aptitudes et les qualit s acquises des danseurs et r fl chir leur articulation avec la validation des acquis de l exp rience e N gocier une convention tripartite avec le centre national de la fonction publique territoriale CNFPT sur l accompagnement de la carri re des danseurs relevant de la fonction publique territoriale e R aliser une tude approfondie sur les risques professionnels auxquels sont expos s les danseurs professionnels et d gager les axes d une politique de pr vention e Rem dier la sous d claration des maladies professionnelles des danseurs notamment en sensibilisant les m decins du travail cet aspect IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 69 Liste des annexes Annexe l Questionnaires envoy s par la mission Annexe 2 Liste des personnes rencontr es Annexe 3 Nombre des actions de formation qual
23. l accompagner En effet les artistes chor graphiques pr sentent la singularit qu ils partagent avec les artistes du cirque de devoir sauf exception quitter la sc ne avant l ge de 40 ans et affronter un second temps professionnel Pour mener bien son travail la mission s est appuy e sur l tude r alis e par le centre de sociologie du travail et des arts CESTA la demande du d partement des tudes du minist re de la culture Elle a rencontr les principaux acteurs et partenaires de la vie chor graphique organisations syndicales d employeurs et de salari s agence nationale pour l emploi des spectacles ANPE spectacles l association d assurance formation du spectacle AFDAS des chor graphes et des danseurs de divers horizons des repr sentants des minist res charg s de la culture de l emploi et de la protection sociale La mission s est rendue en r gions Ile de France Rh ne Alpes et Languedoc Roussillon pour y rencontrer des acteurs de terrain conseillers pour la danse des directions r gionales des affaires culturelles DRAC des directions d Op ras de centres chor graphiques nationaux CCN des m decins du travail et des repr sentants des structures nationales Enfin la mission a exploit les r sultats d un questionnaire qu elle a adress aux 19 centres chor graphiques nationaux aux ballets de la r union des op ras de France et aux six coles sup rieure
24. la possibilit aux SHN de b n ficier d une pr paration sportive de haut niveau et d une formation scolaire ou universitaire am nag e ou adapt e ou d une formation professionnelle article 4 du d cret du 18 juillet 2002 IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 47 A c t des subventions au double projet travers le financement des fili res des f d rations le minist re des sports accorde galement des aides personnalis es aux SHN inscrits sur la liste nationale qui en font la demande aupr s des directeurs techniques nationaux DTN Ces aides personnalis es ont une finalit plus large elles sont destin es pallier le manque gagner r sultant de la pratique sportive de haut niveau permettre l octroi de primes la performance pour la participation des comp titions majeures aider un sportif qui sollicite une aide sociale ponctuelle et rembourser des frais professionnels Les cr dits correspondant sont inscrits dans les conventions d objectifs pass es avec les f d rations et les sommes sont vers es directement aux sportifs par le comit national olympique et sportif fran ais CNOSF partir d ordres de virement tablis par les DTN Les aides personnalis es servies titre de frais professionnels recouvrent des d pense de frais d h tellerie de d placement et de mat riel mais aussi des fonds attribu s aux sport
25. la communication du 18 juin 2004 85 Former accompagner les professionnels dans l exercice de leurs m tiers cr er et diffuser d velopper et valoriser la culture chor graphique telles sont ses missions discours op cit 6 Il succ de en quelque sorte au centre d information et d orientation du danseur CIOD Cr en 1991 l initiative du minist re de la culture sur la proposition du rapport Maheu le CIOD tait en principe en charge de cette mission et avait pour ambition de devenir un lieu ressources d information et d accompagnement du danseur En fait son existence a aux dires des professionnels rencontr s t plut t v g tative il a t d abord rattach au th tre contemporain de danse puis au centre national de la danse CND o ses activit s ont t reprises par le d partement des m tiers 87 Au total le CND occupe quelques 70 salari s La mission a t rendue destinataire de la collection des fiches pratiques une cinquantaine sur support papier ou et ou accessibles par Internet il est paradoxal d observer si plusieurs d entre elles ne sont pas sans lien avec la question de la seconde carri re par leurs entr es th matiques aucune ne traite v ritablement et directement du sujet je dois me reconvertir qu est ce que je peux faire alors qu il est au centre des pr occupations du d partements des m tiers IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 200
26. les quatre m decins du travail rencontr s aucun d eux n a contribu faire d clarer de maladie professionnelle par un danseur et aucun n a d clar de maladie caract re professionnel dans le souci de faire voluer les tableaux ou de favoriser la pr vention ou une meilleure connaissance des pathologies professionnelles on touche du doigt l ampleur de la vacuit 2 La 2 remarque vise le chiffre repr sentatif du nombre des accidents du travail Tout d abord si on peut l gitimement supposer qu il recouvre sans doute les accidents du travail indemnis s survenus des danseurs il inclut aussi certainement les artistes du cirque expos s des risques similaires voire accrus Ramen la population concern e 5 000 danseurs environ 1 000 artistes du cirque le nombre d accidents du travail avec arr t donne en 2002 par exemple 75 Encore n est il pas certain que la seule maladie reconnue en 2001 dans la cat gorie des danseurs concerne effectivement l un d entre eux voir en annexe 7 le document fourni par la CNAMTS qui induit fortement un doute 7 En pratique avec l aide du m decin du travail ou du m decin traitant 77 Il existe un syst me compl mentaire de reconnaissance des maladies professionnelles en dehors de celui des tableaux la proc dure repose sur l expertise m dicale et est confi e au CRRMP 78 C est du moins ce qu on peut supposer en rapprochant les num ros d ident
27. participe en outre leur int gration dans leur g n ration et concoure leur ouverture par la confrontation qu elle implique avec les autres A cet gard il serait tr s souhaitable que les d marches entreprises par le CNSMD de Lyon pour tablir des partenariats avec des tablissements scolaires puissent aboutir et soient si n cessaire appuy es par le minist re de la culture M me si une bonne formation g n rale effectu e au sein des tablissements secondaires de l Education nationale ne r gle pas la question de la reconversion elle repr sente un ensemble d acquisitions cognitives et comportementales sur lequel il sera plus ais de b tir un nouveau projet En revanche la poursuite d tudes post baccalaur at est laiss e l initiative des tudiants dont les coles sup rieures ne sont parfois m me pas inform es Et pourtant m me si comme indiqu pr c demment l ge moyen de sortie de leurs l ves est pr coce rapport l ge moyen d obtention du baccalaur at 18 ans l entr e dans des cursus d tudes sup rieures pourrait pour une part non n gligeable d entre eux tre envisag e De fait malgr les impr cisions des informations fournies par les coles sup rieures de danse sur ce sujet on constate que la poursuite des tudes apr s passage du baccalaur at est r alisable 47 Il s agit de taux d clar s par les coles 48 En particulier l cole sup rieu
28. projet de vie Celui ci se construit l aide de questionnaires d entretiens et est accompagn le cas ch ant par des psychotechniciens de l orientation Pour des sportifs d lite qui atteignent en moyenne leurs meilleures performances entre 27 et 30 ans et qui abordent leur reconversion vers 32 ans l objectif simple est d accompagner leur parcours de formation g n rale en vitant toute interruption de cursus jusqu l obtention du dipl me vis l exp rience a montr que le retour en formation la fin de la vie sportive est une preuve difficile pas toujours couronn e de succ s 38 Les sportifs se situent dans lunivers de la comp tition qu il s agisse d un jeu individuel et collectif Pour le danseur lunivers est celui de l expression artistique tude du CESTA pour la DEP Sportifs appartenant aux disciplines olympiques IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 20 Les formations g n rales scolaire et universitaire sont dispens es sur le site m me de l INSEP conomisant ainsi la fatigue des d placements selon les m mes horaires pour tous 8 heures 11 heures et 14 heures 16 heures l entra nement sportif se d roulant de 11 heures 13 heures et de 16 heures 19 heures Pour la pr paration au baccalaur at l INSEP qui dispose d un num ro d tablissement a mis en place un partenariat avec le rectorat de Cr
29. res ann es d apparition sur le march de l intermittence Par ailleurs l extr me modestie de leurs revenus les place au bas de l chelle des r mun rations des artistes en 2000 trois quarts des danseurs ont gagn moins de 66 600 F dans l ann e et 10 d entre eux seulement plus de 107 500 F S ils travaillent en moyenne plus que les autres cat gories d artistes leurs salaires demeurent inf rieurs Enfin s agissant d artistes dont l outil de travail est le corps tr s fortement sollicit par les performances qui lui sont demand es les accidents la fatigue et l usure ajoutent encore la fragilit de ce m tier La danse au corps Les danseurs un m tier d engagement minist re de la culture d partement des tudes et de la prospective Cette tude a port sur l ensemble du champ des artistes de la danse quelle que soit la forme d emploi quelle que soit la fonction artistique occup e quel que soit le genre et le type de structure impliqu s Elle concerne la danse classique contemporaine les revues les com dies musicales les danses ethniques et traditionnelles Chiffre comparer aux 30 000 musiciens et 25 000 com diens Etude CESTA Il est deux fois plus lev que celui des musiciens 7 En 1999 les danseurs travaillent en moyenne 57 jours par an moyenne sup rieure celle de l ensemble des populations artistiques 44 jours IG
30. rieur discut et avalis par les repr sentants du personnel au comit technique paritaire Avec l appui du d partement des m tiers du CND il devrait incessamment se traduire en sch ma op rationnel d action et donner lieu chaque ann e un rencontre avec les danseurs consacr e ce sujet L organisation de la ville a t structur e cet effet Elle vient en effet de s attacher depuis janvier 2003 les services temps plein d une conseill re chevronn e d orientation professionnelle en charge des red ploiements de personnels provoqu s par les restructurations de services du reclassement des personnels pour raisons de sant et plus g n ralement de la mobilit personnelle et professionnelle des agents Les danseurs de l Op ra comme les autres agents disposent ainsi en interne d un interlocuteur privil gi pour changer sur leur devenir professionnel Article 58 du r glement int rieur La ville de Lyon et l Op ra de Lyon mettent en place un syst me d aide la reconversion destination des artistes danseurs de l Op ra Pour y avoir droit un artiste doit avoir 33 ans r volus l ch ance de son dernier contrat et une anciennet dans le ballet de l Op ra d au moins 6 ans ou avoir une anciennet de 11 ans ou avoir t victime d un ou plusieurs accidents du travail qui l emp chent de poursuivre pleinement sa carri re de danseur L aide la reconversion
31. son loyer Un couple de danseurs apr s avoir fait faillite en ouvrant un restaurant serait dans une situation d sesp r e Tel danseur de plus de 50 ans a vu ses engagements s interrompre et ne dispose plus d aucune ressource Ces situations peu quantifiables qui ont t voqu es semblent davantage faire l objet de chuchotements discrets que fournir des points d appui la mobilisation de la profession 1 7 Faut il parler de reconversion La reconversion est le terme retenu pour nommer le passage du danseur de l exercice de son art sur la sc ne vers une nouvelle activit professionnelle qu elle se situe dans le champ chor graphique ou non Beaucoup s interrogent sur la pertinence de cette d nomination et sur son ad quation aux r alit s qu elle recouvre Dans son acception conomique le grand Robert de la langue fran aise d finit la reconversion ou conversion comme l adaptation d une personne ou d une entreprise une nouvelle activit sociale par suite de la suppression ou de la dispersion de l ancienne Par sa nature et par son m tier le danseur est avant tout un artiste et au moment de quitter la sc ne tout indique bien au contraire son profond d sir que ce qui fonde sa passion sa raison de vivre ne soit ni supprim ni dispers Au del de la question s mantique c est bien tout un mod le social qui fait de la souffrance du danseur en fin de carri re une f
32. sp cifiques relatives la pr paration des danseurs professionnels et ou leur accompagnement vers une seconde carri re professionnelle Textes conventionnels consult s Convention collective nationale du 1 janvier 1984 des entreprises artistiques et culturelles dite convention SYNDEAC Convention collective nationale du 30 avril 2003 de la branche chanson vari t s jazz musiques actuelles Convention collective nationale du 5 janvier 1994 des espaces de loisirs d attractions et culturels anciennement parcs de loisirs et d attractions Convention collective nationale du 7 f vrier 2003 r gissant les rapports entre les entrepreneurs de spectacles et les artistes dramatiques lyriques chor graphiques marionnettistes de vari t s et musiciens Convention collective nationale du 25 novembre 1977 des th tres priv s Convention collective communication et production audiovisuelles entreprises de l audiovisuel du secteur public Conventions collectives nationales de la production cin matographique acteurs artistes musiciens techniciens 3 1 5 La probl matique du d roulement de carri re des danseurs n est gu re prise en compte par la politique publique d appui la danse L effort consenti au cours des deux derni res d cennies par les pouvoirs publics pour d velopper une v ritable politique de la danse dont l installation r cente du CND dans de nouveaux locaux marque un
33. temps fort est ind niable Pour rester sur le court terme et ne consid rer que deux indicateurs l annexe statistique au rapport Latarjet nous apprend que la montant des subventions allou es par le seul minist re de la culture et de la communication s est accru entre 1998 et 2002 de 29 en faveur des centres chor graphiques nationaux CCN et de 105 au b n fice des compagnies Globalement cet effort conjugu celui des collectivit s locales n est pas sans relation avec le d veloppement du nombre des compagnies et par l des effectifs des danseurs professionnels voir supra Si consid rable qu il fut le soutien financier des pouvoirs publics la danse ne s est accompagn qu occasionnellement d une politique de l emploi suffisamment forte et s agissant des danseurs d exigences particuli res en mati re de prise en compte des sp cificit s de leur emploi et de leur carri re Aux dires de la DMDTS les conventions d objectifs et moyens pass es entre l administration centrale et ou les services d concentr s de la culture avec les structures de cr ation et de diffusion ne comportent pas d l ments sur la gestion des emplois et des carri res des artistes Comme la mission l a constat l examen de quelques dossiers la DRAC de Rh ne Alpes les conventions de Des tentatives ant rieures de favoriser l emploi permanent n ont pas t couronn es de succ s R ponse du
34. 2004 dans ses locaux de Pantin Il s inscrit dans la lign e des grands chantiers culturels de ces derni res ann es Exclusivement d di l art chor graphique c est le lieu de rencontre du monde de la danse c est aussi 82 OPACIF organisme paritaire agr pour la gestion des conges individuels de formation En application de l article L 954 du code du travail IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 39 un lieu d coute des danseurs Il a vocation selon le ministre de la culture devenir le centre de ressources l outil de recherche de culture et de d veloppement dont la danse a besoin une institution de r f rence au niveau national et international Il n a pas d homologue l tranger Institution originale c est aussi une institution multiple dont les priorit s s ordonnent autour de 4 lignes de force le d veloppement de la culture chor graphique le soutien la cr ation et la diffusion l organisation de formations continues destin es aux artistes chor graphiques formation l obtention du dipl me d Etat de professeur de danse maintien et d veloppement des comp tences formation de formateurs le soutien personnalis aux conditions d exercice du m tier d artiste professionnel de la danse en mati re d emploi de formation de droit social et de reconversion En son sein ce
35. 4 une responsabilit collective 40 eux soit environ 50 personnes ont t re us au cours d entretiens consacr s 89 un projet de reconversion Mesur s l aune des appr ciations donn es par des danseurs et anciens danseurs qui ont fait appel aux informations et conseils du d partement des m tiers les r sultats enregistr s sont sans conteste de qualit En mati re d appui professionnel nul doute que le d partement est identifi et reconnu comme un interlocuteur ressources majeur par la profession et ses partenaires institutionnels N anmoins les r sultats de son activit sont quantitativement la mesure des moyens du CND L augmentation sensible ces derni res ann es de la fr quentation du d partement l a conduit d ailleurs des renforcement temporaires en personnels Il reste aussi que son efficacit gagnerait encore en performance si l exercice de ses fonctions d information d orientation de conseil et d accompagnement des artistes chor graphiques tait structurellement articul en compl mentarit avec celles de l ANPE et de l AFDAS 3 2 2 Des initiatives r centes Si la recherche de solutions aux probl mes de reconversion des danseurs n est pas une question prioritaire des employeurs elle n est pas pour autant compl tement ignor e comme l illustrent les dispositifs r cents parfois exp rimentaux mis en uvre par quelques pionniers Ces disp
36. 4 1 Coordonner les interventions des instances de conseil et d appui professionnel aux AUNSCNTS Taser Nes ehe ne asbaatiut d tient 56 4 4 2 Engager mi parcours de leur carri re une d marche volontariste d accompagnement des danseurs iassitassianenlt enssatan asie dit natedat ie taae 42 ten 58 Loi n 2003 775 portant r forme des retraites IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 4 4 3 Elaborer et diffuser des outils d orientation et de positionnement professionnels adapt s aux besoins des danseurs et leurs aptitudes et qualit s acquises 58 4 5 R aliser une tude approfondie sur les risques professionnels auxquels sont expos s les danseurs et d gager les axes d une politique de pr vention 60 CONCLUSION SYNTHESE DES PROPOSITIONS ssssssssssssssssss 02 R SUM du TADDOT Se sp a re QRr AEE A A NM nt a ds 64 Erste des AAR R S ne nest nee tree Pt EN EEE PESEE R NNa 69 IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective INTRODUCTION L tude r alis e la demande du minist re de la culture par le centre de sociologie du travail et des arts CESTA sign e par Alice Blondel Janine Rannou et Ionela Roharik sous la direction scientifique de Pierre Michel Menger propose sa r flexion comme celle de tous les acteurs de la vie chor graphique un ensemble de donn es remarquabl
37. AAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective Ces r alit s dont la mission a pu v rifier sur le terrain combien elles sont au quotidien durement v cues par les danseurs mettent en vidence que malgr les efforts d ploy s au cours des deux derni res d cennies les politiques publiques en faveur de la danse demeurent loin du compte C est dans ce contexte que le pr c dent ministre de la culture et de la communication Jean Jacques A llagon a demand la r alisation d une mission de r flexion et de propositions sur la carri re des danseurs professionnels centr e sur un sujet maintes fois voqu mais jamais trait la reconversion des danseurs Cette mission a t confirm e par le nouveau ministre de la culture et de la communication Renaud Donnedieu de Vabres le 18 juin dernier La mission confi e Anne Chiffert inspectrice g n rale de l administration des affaires culturelles et Maurice Michel inspecteur g n ral des affaires sociales s est d roul e du mois de mars au mois de juillet 2004 Au plan m thodologique la mission s est heurt e la difficult r currente d identifier les danseurs qui ont quitt leur m tier en particulier pour occuper des fonctions en dehors du champ des intermittents du spectacle Ni la DARES direction de l animation de la recherche des tudes et des statistiques ni INSEE institut national de la statistique et
38. DAS de priorit s de formation au b n fice des danseurs adaptation du cong individuel de formation et du nouveau droit individuel la formation la cr ation au sein de l AFDAS d un fonds d aide la seconde carri re des danseurs abond par une dotation du minist re de la culture e Dans le m me temps les repr sentants de la branche doivent s emparer du sujet de la p nibilit dans le cadre de la pr paration des n gociations interprofessionnelles qui doivent s engager en vertu l article 12 de la loi Fillon du 21 ao t 2003 sur les retraites 151 La loi du 4 mai 2004 relative la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social en fournit l opportunit article 16 sur la n gociation sur la formation IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 68 e Enfin la d l gation g n rale l emploi et la formation professionnelle doit acc l rer la conclusion avec la branche d un engagement de d veloppement de la formation cibl en particulier sur la reconversion professionnelle des danseurs 2 22 Adopter des mesures concr tes e Inscrire dans les conventions de subventionnement pass es entre les services du minist re de la culture et les compagnies conventionn es un temps minimum d entra nement journalier sur le temps de travail indispensable l entretien du corps du danseur e D velopper des p les r
39. a est un facteur incitatif apporter une aide au reclassement externe des danseurs sous contrat de droit public faute de pouvoir en externaliser le co t sur le r gime d assurance ch mage comme peuvent le faire les employeurs priv s tenus de cotiser l ASSEDIC C est ce que confirme l Op ra de Bordeaux en crivant la mission il faut galement pr ciser que l Op ra est son propre assureur en mati re de ch mage il a donc tout int r t aider la reconversion des danseurs du ballet et faciliter leur r insertion professionnelle IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 41 de ballet un autre gar on d orchestre qui professeur d ducation artistique au CNR qui cintrier l ancienne au th tre des C lestins un autre informaticien en interne une autre encore secr taire technique et logistique Cependant les limites que comporte le reclassement interne des danseurs ont conduit la Ville et l Op ra de Lyon formaliser un dispositif qui devrait leur permettre de ne plus subir les situations d inaptitude et de les traiter ex post mais de les anticiper avec l aide du m decin de pr vention En parall le un travail de r flexion a t engag avec un ergonome interne et le service de m decine du travail sur l usure professionnelle Le dispositif adopt en faveur des danseurs a t r cemment formalis 2002 dans un r glement int
40. action qui partagent avec eux la responsabilit du bon d roulement de leur vie professionnelle se sont organis es pour r pondre leurs besoins particuliers La r alit se r v le tout autre m me si le paysage n est pas uniform ment sombre et si des initiatives int ressantes mais isol es ont t prises Pour illustrer ce n est qu un t moignage manant d anciens danseurs permanents le besoin d accompagnement ressenti par les professionnels au moment de la pr paration de leur reconversion on citera de nouveau les r sultats assez loquents de l enqu te sur la reconversion des anciens danseurs de l Op ra national de Paris ONP Ils ont souhait que leur employeur impulse d clenche des id es notamment pour d culpabiliser les danseurs propose davantage de reconversions internes offre davantage de dialogue une plus grande compr hension des difficult s futures apporte une aide psychologique propose des stages informe mieux sur les perspectives incite et aide la pr paration de dipl mes et propose des bilans de comp tence Ainsi une majorit d anciens danseurs appellent ONP combler le d ficit norme d information sur la vie professionnelle l ext rieur et faire prendre conscience ou aider faire prendre conscience que les danseurs peuvent faire autre chose 3 1 1 Une profession qui fait peu entendre sa voix 5 000 danseurs c est beaucoup sans doute trop s
41. agissant d un art que l on exerce avec passion tout discours signalant son terme est r put irrecevable Sur les cinq tablissements d enseignement sup rieur qui ont r pondu au questionnaire qui leur a t adress par la mission l interrogation La question de la seconde carri re est elle abord e au cours de la formation des l ves danseurs dans votre tablissement trois ont r pondu non Les deux autres ont indiqu pour lunt d une certaine mani re compte tenu de louverture donn e par la formation pluridisciplinaire gr ce aux options mais galement gr ce la qualit de l enseignement g n ral et l obligation de suivre la formation jusqu au baccalaur at ES outil important de la reconversion tout ge et pour l autre les l ves sont tr s t t invit s r fl chir sur leur reconversion professionnelle tant par la direction de l Etablissement que par celles des tudes chor graphiques Des contacts r guliers sont entretenus avec le CND qui poss de une structure d aide aux danseurs sur ce sujet Si l on peut se f liciter de l engagement d une r flexion par le CNSMD de Paris en partenariat avec le CND sur la fa on d aborder la question de la reconversion et du cursus pluridisciplinaire ouvert de l cole sup rieure de Cannes on mesure le chemin qui reste parcourir Et pourtant la seule tude dont on dispose sur les danseurs apr s
42. al de Paris les deux conservatoires nationaux sup rieurs de musique et de danse de Paris et de Lyon et trois associations de la loi de 1901 le centre national de danse contemporaine d Angers CNDC l cole sup rieure de danse de Cannes Rosella Hightower l cole sup rieure de danse de Marseille se voient confier par le minist re de la culture la responsabilit de pr parer les futurs danseurs professionnels leur m tier Contrairement l INSEP pour les sportifs ces tablissements n ont pas vocation accueillir les danseurs tout au long de leurs carri res l entra nement r gulier tant en principe assur par les compagnies qui les emploient Sans d velopper ici leurs diff rences qui sont nombreuses ils r pondent aujourd hui trois priorit s communes assurer une formation d excellence au plan technique et artistique encourager et accompagner la poursuite des tudes secondaires de leurs l ves jusqu au baccalaur at concourir leur insertion professionnelle R pondre ces trois objectifs repr sente un programme ambitieux pour les coles sup rieures de danse et des emplois du temps si charg s pour des l ves jeunes que beaucoup s accordent pour consid rer qu il est exclu d alourdir davantage leurs cursus L examen de leur dur e et des ges moyens de sortie des l ves conduit temp rer cette derni re appr ciation
43. ampleur de leur mobilisation la crise sociale li e l assurance ch mage des intermittents semble avoir stimul l expression des artistes chor graphiques C est peut tre le signe de leur volont de ne plus tre les oubli s du d bat social et de leur souci pour l avenir d exister part enti re cette fois au sein des instances de dialogue Des interrogations persistent cependant sur l autonomie effective de la repr sentation institutionnelle du milieu de la danse encore trop souvent inf od aux dires de certains au monde des com diens ou des musiciens y compris en mati re de statistiques Les danseurs eux m mes ont du mal faire entendre leur parole dans les syndicats les soci t s civiles les commissions paritaires Une illustration de cette remarque peut tre trouv e dans l administration de l AFDAS association d assurance formation du spectacle L AFDAS est l OPCA organisme paritaire collecteur agr des professions du spectacle vivant et du spectacle enregistr l exception des entreprises relevant de l audiovisuel public A ce titre il encaisse la participation financi re des employeurs l effort de formation continue S agissant des intermittents du spectacle il est le seul collecter la contribution due en application de l article L 954 du code du travail A l AFDAS le plan de formation g r par le conseil de gestion des intermittents est
44. ans l aide l laboration des projets professionnels ou des projets de formation seraient confi es au d partement des m tiers du centre national de la danse e D une fa on g n rale les outils de bilan de comp tence de positionnement et d orientation professionnelle devraient s appuyer sur les aptitudes et les qualit s acquises des danseurs Pour r ussir un danseur doit tre disciplin assidu concentr sur son objectif il ne doit pas avoir peur du travail il doit tre ouvert avoir l esprit vif et vouloir atteindre la perfection Ces conditions ne peuvent tre consid r es ind pendamment de l entra nement physique r gulier que n cessite la danse et qui implique videmment son lot d exigences endurance souplesse nergie sens musical l gance naturelle parfait sens de l espace et pr sence sur 142 Scene Dans le droit fil de cette num ration tous les interlocuteurs de la mission ou presque se sont plu souligner que l art de la danse exigeait et reposait sur des comp tences commun ment partag es par les artistes chor graphiques sens de la discipline go t de l effort capacit d adaptation sens des relations collectives capacit travailler en quipe connaissance du corps Connaissances des langues trang res Autant de qualit s interpersonnelles de comp tences professionnelles et comportementales dont on sait aujourd hui l importance en
45. atalit inh rente son 7 Voir annexe n 5 Note de Anne Fr d rique Babel ANPE Spectacle IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 18 m tier qui se trouve mis en question Mod le fond sur la reproduction par les g n rations successives de ce que l on a soi m me v cu et dont apr s tout on s est finalement sorti ignorant les volutions r centes du contexte social et professionnel l accroissement massif du nombre des danseurs intermittents la multiplication de leurs employeurs qui dilue leurs responsabilit s sociales et humaines la r gression g n rale des solidarit s de proximit rendent ce mod le l vidence de moins en moins acceptable L enjeu pour la profession ne serait il pas de se forger une nouvelle culture de son m tier mieux adapt e un monde contemporain qui exige plus de v rit et de pr vention des risques d en d dramatiser les in vitables volutions individuelles en les pr parant dans des cadres adapt s chaque tape de la carri re depuis la formation initiale jusqu au d part de la sc ne S interroger sur ses go ts et identifier d s la racine du m tier ses diverses potentialit s cultiver et consolider des liens tout au long de la carri re entre l expression sur sc ne du danseur et de nouvelles expressions dans son art ou dans d autres domaines telle semble tre l une des voies qu il sera
46. ations interprofessionnelles Elles pourraient aussi se saisir la diligence des organisations repr sentatives des autres propositions relatives la pr paration de la mobilit professionnelle des danseurs voir infra 4 2 N gocier une convention tripartite avec le centre national de la fonction publique territoriale CNFPT Le CNFPT a t institu par la loi Galland du 13 juillet 1987 1 dans la logique des lois de d centralisation qui ont cr un statut unique pour les personnels de l ensemble des collectivit s territoriales Etablissement public unique paritaire et d concentr au service des collectivit s territoriales et de leurs agents il est charg de la formation et de la professionnalisation de l ensemble des personnels des collectivit s territoriales titulaires et contractuels de l organisation de certains concours et examens de la fonction publique territoriale et de la r gulation de l emploi et des carri res des cadres des collectivit s territoriales Il est dot d instances politiques nationales et r gionales compos es parit de repr sentants des collectivit s employeurs et de repr sentants de leurs personnels 130 Le secteur du spectacle est dit hors champ 1 Le pr sident du MEDEF a d clar le 06 07 04 qu il tait dispos ouvrir des n gociations sur l emploi des seniors et la p nibilit Source Liaisons sociales du 07 07 04 ce qui devrait incit
47. au projet ambitionn ost opathe psychologue kin sith rapeute par exemple qui se superpose au deuil de la danse Enfin bien souvent pour traverser ce moment difficile le danseur a recours des fonds personnels ses conomies ou un apport familial pour assurer sa survie et financer sa formation 1 6 Esquisse d une typologie des reconversions Si pour les danseurs accompagn s par l AFDAS on dispose d l ments d information sur leurs projets de seconde carri re pour tous les autres il n existe pas de donn es permettant de conna tre leur devenir professionnel apr s cessation de leur activit de danseur et les conditions dans lesquelles ce passage s est effectu Toutes les pistes explor es dans ce but s tant r v l es infructueuses on est donc r duit s en faire une image impressionniste partir des diverses informations recueillies aupr s des personnes rencontr es Aussi est ce l esquisse d une typologie des reconversions qui sera ici propos e e Des reconversions exemplaires dans des fonctions de direction et d encadrement de la danse Un persan qui voluerait dans le monde de la danse fran aise rencontrerait des danseurs magnifiquement reconvertis directeurs de compagnies ou de ballets ma tres de ballets directeurs ou professeurs d coles sup rieures de danse inspecteurs de la cr ation et des enseignements artistiques au minist re de la culture directeurs de
48. aut et la difficult du sujet traiter par les tablissements d enseignement sup rieur de danse et leurs enseignants appellent en amont une r flexion g n rale men e collectivement aux plans th orique et pratique On proposera donc la tenue d un s minaire organis soit par la DMDTS soit par le CND et r unissant p dagogues anciens danseurs chor graphes psychologues professionnels de l orientation pour r fl chir sur toutes les th matiques pr c demment propos es La mission est bien consciente que nombre de danseurs professionnels entrant sur le march ne sortent pas des coles sup rieures de danse mais consid re que c est sur la base de leur volution p dagogique que pourra se d velopper dans d autres tablissements une prise de conscience de leurs responsabilit s La r forme du certificat d aptitude et un nouveau discours port par le minist re de la culture devraient y participer IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 29 III LES BESOINS SPECIFIQUES DES DANSEURS PROFESSIONNELS NE SONT GUERE PRIS EN COMPTE 3 1 Les pr occupations des danseurs ne sont pas au centre du d bat Les sp cificit s du m tier de danseur on l a vu font de ceux et de celles qui l exercent des artistes plus vuln rables que les autres aux r alit s professionnelles D s lors on serait tent de penser que les structures de repr sentation ou d
49. besoins sp cifiques des D S LATE LI DEN TS RDS TR TS 49 D finir au profit des danseurs des conditions particuli res d acc s au plan de formation et au cong individuel de formation VV 49 Adapter le cong individuel la formation et le droit individuel O NOAA ESS E EAE ES NES NS CRT Sen SN nn 49 Cr er au sein de l AFDAS un dispositif particulier b n ficiant du concours du minist re de la Culture rimes teens sn dinnr ttes 51 Epauler la politique de reconversion des danseurs par la conclusion d un engagement de d veloppement de la formation EDDF 52 4 1 2 N gocier dans le cadre de l article 12 de la loi Fillon Sa ren dntee 53 4 2 N gocier une convention tripartite avec le centre national de la fonction publique territoriale CNEPT Jessens romiar e i aiana E o Ne ne 54 4 3 Impliquer davantage le minist re de la culture dans le soutien l entra nement r gulier des danseurs 56 4 3 1 Inscrire dans les conventions pass es avec les structures conventionn es des obligations MINIMALES 45208500 les casernes nas dde ent nes dde a tes sta eut l en den ent tes vel 56 4 3 2 D velopper des p les r gionaux d entra nement r gulier pour les danseurs 56 4 4 Adopter des mesures pragmatiques visant fluidifier l acc s la seconde carri re des artistes chor graphiques 56 4
50. cas de l avis de la mission les contacts engag s doivent aboutir rapidement dans ce sens si on veut chapper au risque d enlisement des discussions engag es entre la CNPNE SV et la DGEFP Dans cette optique la mission appelle la DGEFP acc l rer la finalisation de ce dossier 4 1 2 N gocier dans le cadre de l article 12 de la loi Fillon La mission n a pas valu le syst me de mise la retraite anticip e des danseurs de l Op ra national de Paris elle en a simplement rappel le fonctionnement voir supra En cons quence elle ne dispose pas d arguments suffisants pour former des propositions pertinentes son sujet Trois observations peuvent n anmoins tre formul es le r gime sp cial de retraite anticip e des danseurs de ONP est fond sur la bri vet de leur carri re en lien direct avec la p nibilit de leur m tier l avenir de nos r gimes de retraite s accommode mal de la multiplication de d rogations en ce sens aucune organisation professionnelle n a revendiqu devant la mission un abaissement de l ge de la retraite pour les danseurs Il reste que la loi du 21 ao t 2003 portant r forme des retraites pose le principe du traitement quitable des assur s quels que soient leurs activit s professionnelles pass es et le r gime dont ils rel vent Le l gislateur a ainsi consid r la p nibilit variable des m tiers et des t ches comme facteur d in galit dans
51. ces de l Etat devraient bien s r v rifier la bonne application de ces dispositions et tirer les cons quences au plan financier de leur non respect ventuel 4 3 2 D velopper des p les r gionaux d entra nement r gulier pour les danseurs Par ailleurs pour r pondre aux besoins des danseurs intermittents qui ne peuvent b n ficier d un entra nement suffisant aupr s des compagnies qui les emploient le minist re de la culture devrait d velopper sa politique de mise en place de p les r gionaux d entra nement r gulier Cette mission selon les situations peut tre utilement assur e par des centres chor graphiques nationaux ou des centres r gionaux de d veloppement z 134 chor graphique a La prochaine directive nationale d orientation pourrait utilement fixer un objectif en ce sens aux directions r gionales des affaires culturelles comptant une population significative de danseurs professionnels 4 4 Adopter des mesures pragmatiques visant fluidifier l acc s la seconde carri re des artistes chor graphiques 4 4 1 Coordonner les interventions des instances de conseil et d appui professionnel aux danseurs Parce qu ils sont mal inform s parce qu ils s y prennent au dernier moment les danseurs confront s la n cessit de la reconversion peinent identifier les interlocuteurs les mieux adapt s au traitement de leur situation d autant que le paysage administratif est complexe m me e
52. chiniste du temps de formation et des co ts p dagogiques pour former un jardinier Ces premiers r sultats sont prometteurs 3 2 3 Le cas particulier de l Op ra national de Paris Les mesures en vigueur PONP ne constituent pas proprement parler un dispositif de reconversion professionnelle Il s agit plut t de dispositions qui visent assurer un revenu aux danseurs contraints de cesser leur activit professionnelle d artiste chor graphique par l arriv e de l ge de la retraite ou pour cause d invalidit Le ballet de PONP occupe 154 danseurs permanents C est une minorit d entre eux qui l issue de leur carri re d artiste retrouvent une situation professionnelle par l interm diaire de leur ancien employeur 17 ce qui explique sans doute la verdeur des critiques des anciens danseurs l endroit de PONP lorsqu on les interroge sur leurs attentes vis vis de leur employeur voir supra Conscient de ses insuffisances l op ra envisage pour l avenir aux dires de son directeur des ressources humaines d inclure un volet reconversion dans des n gociations ouvrir prochainement avec les repr sentants syndicaux sur la formation des danseurs Etude pr cit e de CAPFOR EVOLUTION IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 44 Pour l heure l int r t de ONP au profit de la seconde carri re de ses danseurs se manifeste po
53. cr er des centres de reconversion ad hoc d di s aux seuls danseurs dont le fonctionnement et le financement sont bien souvent le reflet du syst me de protection sociale en vigueur Il reste qu en France la diff rence des sportifs de haut niveau SHN qui b n ficient d une prise en charge organis e par les pouvoirs publics et bas e sur le concept du double projet gt les artistes chor graphiques paraissent mal accompagn s Par ailleurs le paysage institutionnel n a pas la visibilit requise et les outils de reconversion existants ne sont pas toujours adapt s aux besoins des danseurs et leur sensibilit 150 Pour tre inscrit sur la liste nationale des athl tes de haut niveau arr t e par le ministre charg des sports le sportif de haut niveau doit valider un double projet sportif d une part ducatif ou professionnel d autre part La loi du 16 juillet 1984 modifi e relative l organisation et la promotion des activit s sportives en fixe le principe Les modalit s d application sont mises en uvre par le minist re des sports en s appuyant sur l institut national sup rieur d ducation physique INSEP et sur les f d rations sportives par discipline IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 67 II Il faut compl ter la formation initiale des danseurs et accompagner le d roulement de leur carri re 2 1 Compl ter la formatio
54. d cret de 1968 pr voit que le service de la pension du r gime sp cial est subordonn la cessation d finitive de l activit l Op ra Des d rogations interminist rielles ont assoupli ce dispositif pour permettre l Op ra d assurer la transmission du savoir artistique en autorisant pour les artistes chor graphiques le cumul entre la retraite et le revenu d activit l activit doit tre exerc e sur un nombre limitatif de 27 postes 14 professeurs l cole de danse et 7 au ballet 3 ma tres de ballets et 3 r p titeurs le cumul est aussi permis lorsque le revenu tir de l activit est d un montant inf rieur au 1 3 du SMIC annuel Son pr sident est Philippe Braunschweig Voir pages 61 et suivantes du livre le destin des danseurs IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 45 La mission s est appuy e sur ce recensement compl t et mis jour par le d partement des m tiers du CND pour nourrir sa r flexion Le recensement d nombre 4 centres de reconversion d di s aux danseurs professionnels le dancers career development DCD en Grande Bretagne le carreer transition for dancers CTFD aux Etats Unis le centre de ressources et transition pour les danseurs au Canada et le stiching omsscholingdregeling dansers dutch retraining program for professional dancers aux Pays Bas D embl e il faut n
55. dans une vision purement disciplinaire de la danse minorant l importance de son autonomie de l veil de sa curiosit de son regard critique De leur point de vue faire surgir d autres centres d int r t laisser des espaces de respiration et de r flexion propices un panouissement personnel favoriserait la fois la maturit du danseur dans l exercice de son art et la construction de l ensemble de son projet de vie professionnelle 45 Groupe auquel ont particip Isabelle HOROVITZ Alexel ISSACOVITCH Thierry LEONARDI Yannick MARZIN Bastien PARNASSE Genevi ve REYNAUD RAULT et Xavier TIMEL IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 24 Les volutions de la danse comme celles de la soci t invitent aujourd hui selon eux r interroger certaines strat gies p dagogiques et les comp tences attendues des danseurs dans la perspective d en faire des sujets et non des objets de leur vie professionnelle Ces observations mises en relation avec le constat que les danseurs envisagent majoritairement leur second temps professionnel dans le domaine des arts et de la culture conduisent proposer d ouvrir dans les cursus des coles de danse les espaces de d couverte de certains de ces m tiers m tiers d artistes com diens chanteurs r alisateurs de films photographes m tiers de techniciens du son de l image de la sc ne m
56. des danseurs veiller ce qu ils s appuient sur les aptitudes et les qualit s acquises des danseurs et r fl chir leur articulation avec la validation des acquis de l exp rience 13N gocier une convention tripartite entre le minist re de la culture le centre national de la fonction publique territoriale CNFPT et la r union des op ras de France encadrant la reconversion des danseurs des ballets 14Demander l institut national de recherche et de s curit pour la pr vention des risques professionnels INRS de r aliser en association avec l agence nationale pour l am lioration des conditions de travail ANACT une tude approfondie sur les risques professionnels auxquels sont expos s les danseurs professionnels et d gager les axes d une politique de pr vention 15Rem dier la sous d claration des maladies professionnelles des danseurs notamment par la sensibilisation des m decins du travail l initiative de l inspection m dicale du travail et de la main d uvre de la direction des relations du travail DRT IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 64 R sum du rapport A la demande du ministre de la culture et de la communication l inspection g n rale de l administration des affaires culturelles et l inspection g n rale des affaires sociales ont tudi la reconversion des danseurs professionnels et formul des propositions pour
57. du CNSMD de Paris aide la recherche d auditions et r daction de CV curriculum vit Lyon chacune selon ses capacit s et sp cificit s s attache organiser la confrontation de leurs tudiants avec les r alit s de la vie professionnelle rencontre avec des chor graphes changes internationaux spectacles En compl ment de ces d marches le volet Emploi du Plan en faveur du spectacle vivant tabli par la DMDTS pr voit pour soutenir l insertion professionnelle des danseurs un double dispositif une vingtaine de bourses d aide l insertion d une dur e de 3 mois r partis sur l ann e scolaire seraient attribu es aux tudiants pour favoriser leur accueil dans des compagnies fran aises ou trang res l tudiant laborerait sous le contr le de l quipe p dagogique un projet personnel de d veloppement de connaissances r pertoire assistanat chor graphique relations avec les autres arts la prise en charge partielle par l Etat des co ts li s une premi re embauche de jeunes danseurs issus des tablissements d enseignement sup rieur de CNR ou d coles priv es au sein d un CCN d un ballet ou d autres compagnies s lectionn es selon certains crit res Cette mesure pourrait concerner annuellement 20 30 danseurs Ces perspectives paraissent d autant plus int ressantes que cette p riode de transition vers l emploi serait galement co
58. e charg des sports Pour se nourrir d observations du terrain la mission a effectu des d placements dans les r gions Ile de France Rh ne Alpes et Languedoc Roussillon afin de rencontrer chaque fois que possible les conseillers pour la 8 Discours d inauguration du centre national de la danse du 18 juin 2004 cette tude doit nous permettre d envisager ensemble des solutions pour mieux aider les artistes pr parer leur second m tier une fois le temps venu de quitter la sc ne IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective danse des directions r gionales des affaires culturelles des directions d Op ras des responsables de centres chor graphiques nationaux des m decins du travail des sp cialistes de l orientation professionnelle des professeurs de conservatoires des chor graphes et des artistes chor graphiques Dans ces occasions elle n a pas manqu de s entretenir avec les repr sentants locaux des structures nationales ANPE AFDAS Parall lement des chor graphes et des danseurs de divers horizons ont t sollicit s pour faire part titre individuel de leurs exp riences v cues et de leurs points de vue sur cette sp cificit de leur m tier Enfin la mission a exploit les r sultats d un questionnaire qu elle a adress aux 19 centres chor graphiques nationaux aux ballets de la r union des op ras de France et aux si
59. e dur e de 300 heures et plus L AFDAS organisme paritaire collecteur de la contribution des employeurs du spectacle la formation professionnelle continue est agr en vertu du livre IX du code du travail au titre des formations en alternance du cong individuel de formation et du plan de formation des entreprises IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 11 Nombre des actions de formation qualifiante financ es par l AFDAS pouvant conduire une reconversion 2001 2002 2003 Dipl me d Etat ou certificat d aptitude la 24 39 26 profession d enseignant Autres dipl mes d enseignement 4 6 3 Formations qualifiantes pouvant conduire une 5 14 8 reconversion dans le secteur culturel Formations qualifiantes hors secteur culturel sant 11 6 7 tourisme sports et autres TOTAL 44 65 44 Ces chiffres comprennent les CIF certaines formations rep r es dans le plan de formation et concernent les danseurs en CDI contrats dur e ind termin e et les danseurs intermittents Si ces donn es doivent tre prises avec beaucoup de pr cautions difficult de rep rage des formations qualifiantes dans le plan de formation intitul parfois sommaire de la formation suivie possibilit de la pr sence d un m me individu deux ann es cons cutives elles fournissent n anmoins en ordre de grandeur des indications int ressante
60. e la Fonction publique territoriale Si les danseurs contractuels de la fonction publique territoriale repr sentent une population infinit simale en regard des 1 690 000 agents qu elle rassemble le directeur g n ral du CNFPT a r serv une coute des plus attentive aux contraintes de leur volution de carri re Dans le droit fil de sa politique de partenariat avec diff rents d partements minist riels le CNFPT serait dispos mettre l tude une convention tripartite entre cet tablissement public le minist re de la culture et la R union des Op ras de France ROF dans la perspective de rappeler et de fixer au plan national les principes d accompagnement des danseurs vers leur second temps professionnel Cette convention cadre pourrait s articuler autour de deux th matiques la reconnaissance par ces trois partenaires de l obligation d une mobilit de carri re pour les danseurs et l affirmation d une volont commune de se donner les moyens de l accompagner la d finition au plan r gional entre les employeurs qui demeurent en tout tat de cause les d cideurs et les ma tres d uvre les d l gations r gionales et interd partementales du CNFPT et les directions r gionales des affaires culturelles du minist re de la culture de strat gies de formation L tude de faisabilit et la pr paration de cette convention devraient donner lieu la mise en place dans les meilleurs d la
61. e typologie des reconversions 14 1 7 Faut il parler de reconversion 75 42 din nr dune 17 II POSER DES LA FORMATION INITIALE DU DANSEUR LES FONDATIONS D UN PROJET POUR TOUTE SA VIE ACTIVE 19 2 1 L institut national du sport et d ducation physique INSEP assure une formation compl te aux sportifs de haut niveau 19 2 2 Une approche r ussie de la reconversion se joue d s la formation initiale 20 2 3 Am nager dans les cursus des tudes des espaces de d couverte des autres m tiers des arts et de la culture eine tn en A ne tn 23 2 4 Encourager les formations post baccalaur at 24 2 5 Utiliser la p riode d insertion pour d velopper la maturit des jeunes danseurs 26 2 6 Doter les coles sup rieures de danse des moyens adapt s ces no vell s MISSIONS ER E EE E EAA A A Re La 27 2 7 Sensibiliser et former les responsables p dagogiques 28 II LES BESOINS SPECIFIQUES DES DANSEURS PROFESSIONNELS NE SONT GUERE PRIS EN COMPTE esoessessssssssssooosssssessssssooossssssseeee 29 3 1 Les pr occupations des danseurs ne sont pas au centre du d bat 29 3 1 1 Une profession qui fait peu entendre sa voix 29 3 1 2 Des employeurs AUDIQU S SES A RE en DE 31 3 1 3 Les organisations professionnelles d employeurs ont d autr
62. ent aussi saisir l opportunit de la prochaine ouverture des n gociations en application de l article 16 de la loi du 4 mai 2004 relative la formation professionnelle tout au long de 4120 la vie et au dialogue social A cette occasion il serait de bonne initiative qu ils adaptent la r alit des besoins de reconversion des danseurs la dur e du CIF et les modalit s d application du nouveau droit reconnu aux salari s par la loi le droit individuel la formation DIF Outil privil gi de changement d orientation professionnelle et d acc s une autre qualification professionnelle le CIF est g r par l AFDAS conform ment l article L 931 5 du code du travail alin a 1 en vertu duquel il correspond la dur e du stage sans pouvoir exc der un an s il s agit d un stage continu temps plein ou 1200 heures s il s agit de stages constituant un cycle p dagogique comportant des enseignements discontinus ou temps partiel Ainsi l AFDAS exclut du champ des formations accessibles aux intermittents celles qui se d roulent temps plein sur une p riode de plus d un an Or il s av re qu en pratique un certain nombre d actions de reconversion envisag es par des danseurs en fin de premi re carri re leur sont inaccessibles car elles sont relatives des cycles universitaires pluriannuels ou des m tiers dont l exercice est subordonn des enseignements profe
63. er les partenaires sociaux du spectacle acc l rer leurs discussions pr paratoires 132 T succ de l cole nationale d administration municipale et l association nationale des tudes municipales 1922 1972 puis au Centre de formation des personnels communaux premier tablissement public intercommunal vocation nationale 1972 1987 IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 55 le conseil d administration pr sid par un lu local est l instance d cisionnelle de l tablissement le conseil national d orientation pr sid par un repr sentant des personnels est charg d assister le conseil d administration en mati re de formation 28 conseils r gionaux d orientation plac s aupr s des 28 d l gations r gionales et interd partementales de l tablissement et pr sid s par un d l gu r gional laborent les programmes r gionaux de formation en fonction des priorit s nationales et des besoins locaux Les recettes de l tablissement sont principalement constitu es par une cotisation obligatoire s levant 1 de la masse salariale des collectivit s locales En coop ration avec le conseil sup rieur de la fonction publique territoriale les centres de gestion les associations d lus les associations professionnelles et les d partements minist riels concern s le CNFPT contribue galement l volution d
64. ers n ont pas pu envoyer de repr sentants mais une discussion tr s ouverte a pu avoir lieu avec les repr sentants des trois autres des exp riences de reclassement de danseurs ont t d crites des pistes ont t trac es et des hypoth ses de travail chafaud es Mais tous ont reconnu que la question de la seconde carri re des danseurs n avait pas donn lieu jusqu pr sent des r flexions approfondies au sein de leurs structures tout en d clarant lui accorder un int r t particulier De leur c t les syndicats de salari s ont indiqu qu d faut d interlocuteurs sensibilis s ce sujet chez les employeurs et leurs repr sentants il leur tait bien difficile de le faire prendre en compte dans le dialogue social Cette relative indiff rence se retrouve dans le silence des conventions collectives qui sont muettes sur cette th matique 3 1 4 Le mutisme des textes conventionnels de branche Dans le droit fil de la remarque pr c dente la mission a examin les conventions collectives ainsi que le cas ch ant leurs avenants formation et leurs annexes danseurs qui fixent les garanties sociales et les conditions de 6 La mission les a rencontr s ult rieurement d autres occasions IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 33 travail des salari s du spectacle Le constat s impose aucune d entre elles ne comporte de clauses
65. es Elle apporte des informations sur la profession de danseur et les conditions de son exercice dans notre pays reposant sur l exploitation des fichiers de la caisse des cong s spectacle de 1987 2000 compl t e d analyses fines de ce m tier gr ce une enqu te t l phonique effectu e aupr s d un chantillon repr sentatif de 702 danseurs De la masse des informations qu elle contient se confirme l image de vuln rabilit de cette profession dont on rappellera bri vement certains des aspects les plus saillants Il s agit parmi les artistes d une petite population environ 5 000 danseuses et danseurs de toutes techniques et de toutes esth tiques dont 4 500 intermittents ce qui m me si elle est en forte expansion d mographique ils taient moins de 2 000 en 1987 explique pour partie ses difficult s trouver ses marques dans les r seaux de diffusion et d enseignement de la culture ainsi qu faire valoir ses sp cificit s et ses attentes aupr s des partenaires sociaux Sans doute la bri vet de leur carri re concoure t elle aussi ce ph nom ne sauf exception l ge du danseur exc de rarement la quarantaine et une carri re de 15 ans peut tre consid r e comme un parcours accompli En outre sanctionn e droite du fait du couperet de l ge la carri re du danseur appara t galement sanctionn e gauche en raison d un fort taux d vaporation durant les deux premi
66. es d veloppe des partenariats avec nombre d intervenants du secteur l AFDAS le CND la SACD et PADAMI titre d illustrations Son objectif est aussi de devenir un lieu ressources pour tous les professionnels du spectacle vivant et du spectacle enregistr Il est peu contestable que l ANPE spectacles compte au nombre des organismes d appui des danseurs pour faciliter leurs recherches d emplois et de formations professionnelles Elle est bien connue des acteurs chor graphiques comme la mission a pu le v rifier l occasion de ses contacts de terrain S agissant plus sp cialement de la reconversion des danseurs l Agence les fait b n ficier du panel des prestations habituellement mises disposition de l ensemble des demandeurs d emploi Selon les agents de l ANPE spectacles les outils les plus fr quemment utilis s sont les bilans de comp tences d une dur e de 24 heures en moyenne et les instruments d accompagnement l laboration d un projet professionnel qui prennent la forme soit d objectifs professionnels de groupe soit d objectifs professionnels individuels d une dur e de trois mois Il n existe pas d outils sp cifiques pour les artistes en g n ral et les danseurs en particulier e L AFDAS L AFDAS est une association de la loi de 1901 administr e par un conseil paritaire et dont l assembl e g n rale est compos e de l ensemble des organisations d employeurs
67. es sujets de pr occupation esena aeon EER a E E EEEa ar a aT aii 32 3 1 4 Le mutisme des textes conventionnels de branche 32 3 1 5 La probl matique du d roulement de carri re des danseurs n est gu re prise en compte par la politique publique d appui la danse 33 3 1 6 Le corps des danseurs un corps qui souffre 34 3 2 Des r alisations et des initiatives dont la coordination est perfectible 37 IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 3 2 1 Les apports INSIUURONNELS sens res desde pete es den es d ni nds Ua des ea ten tnt Lo de Lo 37 3 2 2 Des initiatives T C RIOS retrait s ie Ne AS ose tel den eee RAS TOUS 40 3 2 3 Le cas particulier de l Op ra national de Paris o on 43 3 3 Les dispositifs trangers des centres de reconversions sp cifiques 44 3 4 Une situation bien encadr e les sportifs de haut niveau SHN 45 3 4 1 Le double projet sportif d une part professionnel d autre part 46 3 4 2 Les autres pistes ouvertes au profit des sportifs de haut niveau 47 IV ACCOMPAGNER LE DEROULEMENT DE CARRIERE DES DANSEURS PROFESSIONNELS essssssesseesoeesoeesoeeeseeeecoee 49 4 1 Inviter la Branche professionnelle ouvrir des discussions paritaires 49 4 1 1 N gocier dans le cadre de l article 16 de la loi du 4 mai 2004 en vue d finir une politique de formation adapt e aux
68. et qui n est pas v ritablement abord Sans compter le cas de l op ra national de Paris il existe il est vrai des exp riences r centes qui illustrent les initiatives prises par quelques employeurs notamment du secteur public pour rechercher des solutions construites aux probl mes de reconversion de leurs danseurs A ce titre les dispositifs mis en uvre par les Op ras de Lyon du Rhin et de Bordeaux m ritent d tre signal s 7 Un petit nombre d entre eux sont des agents contractuels de la fonction publique territoriale 148 En 2000 trois quarts des danseurs ont gagn moins de 66 600 F dans l ann e et 10 d entre eux seulement plus de 107 500 F 1 Au cours des ann es 2000 2002 une seule maladie professionnelle relevant du tableau n 57 aurait t reconnue au b n fice d un danseur professionnel IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 66 Mais force est d observer que les besoins des danseurs engag s par des employeurs essentiellement inscrits dans une logique artistique ne sont pas au centre du d bat social Leurs pr occupations ne sont gu re prises en compte dans les conventions collectives et les organisations syndicales d employeurs tout en d clarant l int r t qu elles portent la seconde carri re des danseurs n en ont pas encore fait un sujet de discussion avec les syndicats de salari s L aspiration du danseur qui au
69. fessionnel soulignent la fois la difficult des danseurs se r soudre quitter la sc ne et les d ficiences des modalit s d accompagnement de leur m tier 1 3 Les aspirations des danseurs L tude du CESTA montre que les projets de reconversion avec la danse sont tr s majoritaires alors qu une large part de ceux envisag s en dehors de la danse concernent des professions s urs th tre ou chant ou des m tiers techniques ou technico artistiques L analyse des demandes de cong individuel de formation CIF et de formations lourdes dans le cadre du plan de formation accept es par 1 AFDAS Assurance Formation des activit s du spectacle en 2001 2002 et 2003 vient l appui de ces r sultats galement confirm s par les entretiens de terrain Il s agit donc pour nombre de danseurs de construire sur l art de la danse ou sur d autres arts un nouvel horizon pour poursuivre dans un autre contexte leur projet de vie Le salaire journalier m dian des sortants repr sente en 2000 64 de celui de la population globale alors que leur dur e annuelle m diane de travail ne repr sente galement que 66 source CESTA Pour ceux qui ont un projet celui ci va de se pr parer dans sa t te prendre un cong individuel de formation 72 des intermittents et 80 des permanents qui d veloppent un projet de reconversion Formations dipl mantes et celles d un
70. fessionnelle vers le m tier de chor graphe se trouve principalement li au d veloppement de la danse contemporaine l tude du CESTA a soulign que si 4 de la population interrog e ne d clarent que des activit s de chor graphe au cours des 12 derniers mois 44 d entre eux ont pour la m me p riode partag leurs activit s entre cr ation et interpr tation la progression vertigineuse des adh sions de chor graphes la soci t des auteurs et compositeurs dramatiques SACD en donne toute la mesure Nombre 1902 1930 1950 11960 1970 1980 11990 12000 2003 d adh sions de 5 20 44 77 127 263 759 2205 2706 chor graphes la SACD Plusieurs directeurs de petites compagnies g s de 35 45 ans rencontr s au cours de la mission ont d clar leur d termination poursuivre leur vie professionnelle dans la danse en recherchant un nouvel quilibre d activit s construit sur trois aspects compl mentaires du m tier la cr ation l interpr tation et la transmission Si un certain nombre d entre eux gagnent ce pari son r sultat demeure souvent fragile suspendu en particulier l obtention de subventions publiques manant des collectivit s territoriales ou de l Etat e L enseignement une voie qui n est pas forc ment toute trac e Par go t ou par n cessit de nombreux danseurs se tournent vers les m tiers de l enseignement les
71. festivals etc Ces cas repr sentent des mod les exemplaires d accomplissement du m tier en ce sens que leurs qualit s artistiques ont pu se red ployer dans des fonctions de direction ou d encadrement au service de la vie chor graphique Par exemple un artiste interpr te intermittent du spectacle peut b n ficier d un CIF pris en charge par l AFDAS s il justifie soit de 60 jours de travail ou cachets au cours des 24 derniers mois soit de 30 jours ou cachets sur les 12 derniers mois Pour pouvoir pr tendre une action financ e au titre du plan de formation il doit justifier de 2 ans d anciennet dans la profession et de 48 cachets r partis sur les 24 derniers mois pr c dant 3 Les administrateurs de 1 AFDAS ont d j accord des d rogations ces limites IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 15 Ces r ussites clatantes qui concernent un nombre tr s limit de danseurs tiennent d une part au niveau d excellence de leurs parcours d artistes d autre part leurs charismes personnels Pour ceux l sans doute une forme de cooptation fond e sur la r putation de leurs comp tences techniques artistiques et humaines a t elle permis sans trop de heurts de passer de l accomplissement de soi sur la sc ne un nouvel accomplissement au service de la profession e La chor graphie un pari risques Un autre mod le d volution pro
72. ifiante prises en charge par l AFDAS pouvant conduire une reconversion Annexe 4 Statistiques de la soci t des auteurs et compositeurs dramatiques SACD Annexe 5 Note de l ANPE spectacles Annexe 6 Note du CNDMD de Paris Annexe 7 Nombre de maladies professionnelles reconnues Annexe 8 Les centres de reconversion trangers Annexe 9 L encadrement juridique du double projet des sportifs de haut niveau Annexe 10 Extraits du rapport de Jean Pierre DENIS Annexe 11 D penses de formation des danseurs AFDAS Ces annexes peuvent tre consult es au centre de documentation de l Inspection g n rale des affaires culturelles du minist re de la culture et de la communication
73. ification SIRET des employeurs d artistes avec les AT indemnis s qu ils d clarent comme tant provoqu s par l l ment mat riel jeux et sports Au total et quel que soit l l ment causal le nombre d AT des danseurs est certainement plus important 7 Estimation fournie par le directeur du centre national des arts du cirque IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 37 de mani re grossi re un indice de fr quence 52 sup rieur celui de la m tallurgie de l ordre de 49 4 AT pour mille salari s ce qui est assez significatif de l accidentabilit du m tier de danseur 3 2 Des r alisations et des initiatives dont la coordination est perfectible 3 2 1 Les apports institutionnels e L ANPE spectacles A la recherche de la satisfaction des attentes des employeurs et des demandeurs d emploi l ANPE met au service des professionnels du spectacle son r seau national ANPE culture spectacle compos de 39 quipes en r gion coordonn es au plan national Ce r seau sp cialis offre une gamme de services diversifi s rapprochement des offres et des demandes espaces de documentation ateliers de recherche d emploi mise disposition de structures adapt es pour faire passer des auditions aide l laboration de projets et appuis dans la dur e gr ce des organismes et structures conventionn s Pour accro tre son efficacit l ANPE spectacl
74. ifs de haut niveau en vue de financer leur formation professionnelle dans la perspective d une insertion ou d une conversion professionnelle Ainsi les aides personnalis es peuvent participer l tablissement d un v ritable plan de carri re qui fonde le m canisme du double projet En d pit de la richesse des informations qui lui ont t communiqu es la mission n a pas obtenu le montant des cr dits d Etat affect s chaque ann e par le minist re des sports la pr paration des SHN leur seconde carri re soit au titre du financement du double projet dans le cadre des fili res de haut niveau soit au titre des aides personnalis es Pour l heure ces cr dits proviennent du Fonds National du D veloppement du Sport FNDS dot en 2003 de quelques 218 ME les aides personnalis es toutes cat gories confondues repr sentant environ 8 M par an Le FNDS est un compte d affectation sp ciale aliment pour la plus grande part par un pr l vement sur les produits des jeux g r s par la Fran aise des jeux en France m tropolitaine 3 4 2 Les autres pistes ouvertes au profit des sportifs de haut niveau Par d finition la logique du double projet repose sur la possibilit de mener de front sport de haut niveau et formation et donc s oppose la notion d exclusivit de la pratique sportive Pour int ressante qu elle soit elle suscite des interrogations dans le milieu sportif Elle trouve
75. ilit du minist re de la culture vis vis des l ves et des tudiants accueillis dans les tablissements d enseignement sup rieur de la danse qu il subventionne ou dont il assure la tutelle et il appara t n cessaire pour y faire face de les doter des moyens suffisants pour r pondre aux nouvelles missions qui leur seraient confi es Chaque tablissement en fonction de ses sp cificit s ge des l ves technique enseign e environnement culturel et universitaire devrait tre appel laborer un projet p dagogique int grant ces nouvelles missions Dans ce projet figureraient les modalit s de r organisation interne et les moyens associ s y compris en effectif permettant de les remplir Le projet serait soumis l examen de la DMDTS 2 7 Sensibiliser et former les responsables p dagogiques Enfin il convient d apporter aux enseignants en poste et aux futurs enseignants de danse un certain nombre d outils pour les aider s inscrire dans cette nouvelle d marche A cet gard il semblerait utile que les formations au certificat d aptitude cursus du CNSMD de Lyon et du CND incluent une pr paration cet aspect de leur m tier de professeur de danse pour les enseignants d j en poste le CND pourrait progressivement proposer chacune des quipes p dagogiques des coles sup rieures des journ es de r flexion sur ce sujet voire des sessions de sensibilisation Cependant la nouve
76. ion de certains de leurs interpr tes elles se r alisent dans trois directions principales Organisation in situ de formations au dipl me d Etat de professeur de danse ou am nagement d un emploi du temps pour permettre aux int ress s de suivre la formation l ext rieur A cet gard il convient de noter que certains CCN L tude fait tat d employeurs plus nombreux que les professionnels gt amp La mission partage ici l opinion mise par le sociologue Pierre Emmanuel Sorignet la position d employeur fait du chor graphe un chef d entreprise et un directeur des ressources humaines d un type particulier puisqu il fonde sa l gitimit sur son identit de cr ateur l utilisation du registre des affinit s lectives permet au chor graphe recruteur de pr server une forme de l gitimit charismatique li e au statut de cr ateur tout en vitant le discr dit d une logique de recrutement reflet de la rationalisation d un march de la production chor graphique dans lequel les imp ratifs conomiques ont pris une place de plus en plus importante A noter que certains taient soit sans direction soit avec une nouvelle direction ne leur permettant pas de r pondre IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 32 signalent que plusieurs de leurs danseurs ont trouv des emplois dans les CNR ou ENMD de leur r gion
77. is d un groupe de travail compos de ces trois partenaires auquel seraient associ s des repr sentants des danseurs des ballets concern s et de leurs directeurs artistiques Sa conclusion devrait permettre de conforter et de perfectionner les initiatives d j prises par certaines collectivit s et d entra ner les autres prendre conscience de leurs responsabilit s vis vis des r alit s professionnelles des danseurs qu elles emploient IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 56 4 3 Impliquer davantage le minist re de la culture dans le soutien l entra nement r gulier des danseurs 4 3 1 Inscrire dans les conventions pass es avec les structures conventionn es des obligations minimales Il ne s agit pas de demander aux employeurs de prendre en charge la reconversion des danseurs mais de les sensibiliser une question trop loign e de la logique artistique qui les anime Dans cette logique on peut sugg rer que les accords pass s entre l Etat avec en priorit les structures conventionn es comportent une disposition qui ferait obligation aux entreprises d inclure l int rieur du temps de travail des danseurs un temps minima d entra nement journalier dont on sait la n cessit pour le maintien en forme du corps du danseur et lui viter ainsi de pr cipiter en raison d un corps pr cocement ab m l ch ance redout e Les servi
78. it de danseurs professionnels une offre personnalis e de modules de d couverte pourrait tre d velopp e 2 4 Encourager les formations post baccalaur at Il convient de souligner d embl e les efforts accomplis et les r sultats obtenus par les coles sup rieures de danse pour conjuguer les imp ratifs de la formation en danse avec le suivi d tudes secondaires g n rales 46 Entretien avec une chor graphe IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 25 Mis part le conservatoire national sup rieur de musique et de danse de Lyon dont les tudiants suivent leur scolarit par le biais du centre national d enseignement distance CNED des partenariats r guliers avec des tablissements de l Education nationale permettent aux futurs danseurs d obtenir le dipl me du baccalaur at taux de r ussite de 80 100 en 2003 Ces taux notablement sup rieurs au taux moyen relev par l tude du CESTA 70 sont d autant plus favorables que certains bacheliers des coles sup rieures le sont dans la fili re g n rale sections L ES S Il reste que l obtention du baccalaur at est et doit rester une exigence absolue La scolarisation des l ves danseurs l Education nationale et tout particuli rement dans les fili res g n rales vise l acquisition d un dipl me qui peut ouvrir les portes de l universit elle
79. it de reconversion diminu du montant du co t de la formation assum par l Op ra Pour pouvoir acc der ce dispositif le danseur doit justifier d un anciennet minimale de 10 ans dans la compagnie de la fin de son activit professionnelle comme artiste chor graphique et du s rieux de son projet de reconversion 2 L artiste ne souhaite pas b n ficier d une reconversion professionnelle Dans ce second cas le danseur per oit au terme de son contrat de travail la totalit de l indemnit de reconversion calcul e comme indiqu supra Pour ce faire il doit remplir plusieurs conditions indique l Op ra avoir 33 ans r volus l ch ance de dernier contrat ou avoir une anciennet minimum de 10 ans dans la compagnie justifier de leur fin d activit professionnelle comme artiste chor graphique danseur un accident de travail grave pouvant en tre la raison Auparavant et sans qu il existe de m canisme ad hoc l Op ra de Bordeaux a n anmoins appuy les processus de reconversion professionnelle de plusieurs de ses danseurs en participant financi rement aux formations suivies et ou en accordant des autorisations d absence r mun r es C est ainsi que la structure a assur de 2000 2003 la prise en charge d un bilan de comp tence et du temps de pr paration au CA de professeur de danse d une formation au m tier de maquilleuse coiffeuse du temps d apprentissage au m tier de ma
80. it souhaitable d emprunter Ce n est qu au prix d une volont collective d termin e collectivit s publiques partenaires sociaux employeurs enseignants et danseurs que tous les termes aujourd hui qualifiant ce passage difficile de la vie du danseur deuil traumatisme perte de soi pourraient tre invers s Il s agira tout autant de construire un projet de vie professionnelle complet pour le danseur tissant des continuit s entre les deux temps qui in vitablement la composent que de l accompagner mat riellement plus solidement au moment o s effectue cette transition Actuellement force est de constater que bien des l ments convergent pour en faire une v ritable cassure professionnelle avec les cons quences psychologiques sociales et mat rielles que cela emporte IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 19 II POSER DES LA FORMATION INITIALE DU DANSEUR LES FONDATIONS D UN PROJET POUR TOUTE SA VIE ACTIVE La plupart des experts contact s au cours de l enqu te ont spontan ment fait la connexion entre les sportifs de haut niveau et les danseurs professionnels en mettant l accent sur les similitudes de leur situation bri vet de la premi re carri re entra nement r gulier pour maintenir le niveau des performances risques physiques encourus Les auteurs d tudes sur la reconversion des danseurs n ont pas manqu d op rer le m me rap
81. l exercice du droit individuel la retraite Dans la foul e il a confi aux partenaires sociaux la responsabilit de tirer les cons quences du principe d quit de traitement notamment en ce qui concerne la d finition de la p nibilit et les modalit s de sa prise en compte A cet effet la loi invite d abord les organisations professionnelles et syndicales repr sentatives au niveau national engager dans les trois ans une n gociation interprofessionnelle pour d finir et prendre en compte la p nibilit Les organisations li es par une convention de branche ou par des accords professionnels doivent ensuite n gocier chaque ann e sur les conditions de travail et la gestion pr visionnelle des emplois et des comp tences des salari s g s et sur la prise en compte de la p nibilit du travail 127 Les contacts nou s entre la commission nationale paritaire pour l emploi et la formation dans le spectacle vivant CPNE SV et la DGEFP en vue de la conclusion d un EDDF semblent buter selon l administration sur la difficult pour la branche cibler des priorit s clairement circonscrites du fait de l h t rog n it de ses activit s De son c t la CPNE estime que l administration ne fait pas preuve d une ouverture suffisamment g n reuse 128 Loi n 2003 775 portant r forme des retraites 1 Article 12 de la loi Fillon IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une res
82. l inform prouve de grandes difficult s se reconstruire une nouvelle vie professionnelle dans un contexte d emploi peu favorable seul face sa souffrance d artiste face ses ll La mission n a pas pu enqu ter aupr s de ces tr s nombreux tablissements IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 10 difficult s mat rielles et l organisation complexe et donc souvent d routante des organismes sociaux Les informations fournies par le CESTA mettent bien en lumi re l insuffisante pr paration des danseurs pour affronter la reconversion et la situation le plus souvent difficile dans laquelle ils se trouvent dans ce moment douloureux Compar e celle de l ensemble de la population des danseurs intermittents la situation des danseurs qui quittent le march est plus pr caire lors de leur derni re ann e de pr sence En effet par rapport celles de l ensemble de la population leurs r mun rations annuelles et leur dur e de travail ont un niveau nettement AD 12 D AR P gt a inf rieur La sortie semble ainsi tre annonc e par une ann e particuli rement difficile En outre pr s de 2 3 des danseurs permanents et plus de la moiti des danseurs intermittents indiquent ne pas avoir de projet de reconversion Ces deux ph nom nes fin de carri re pr caire et insuffisante anticipation de leur avenir pro
83. le danseur voit les siennes progressivement diminuer moins de r les l affiche moins d engagements plus 1 Voir le d tail en annexe n 3 36 en 2001 31 en 2002 34 en 2003 IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 12 d auditions infructueuses plus d accidents et d arr ts de maladie A la fois jeune et vieux il faut s y r soudre faire autre chose On ne reviendra pas ici sur les aspects parfois dramatiques de cette situation mais on soulignera ce cruel paradoxe entre la dur e g n ralement beaucoup plus longue du second temps professionnel du danseur qui fait rarement l objet d un choix positif et celle comparativement plus br ve de sa vie sur sc ne Apr s une vie de danseur laquelle on a tout donn c est souvent entre 20 et 25 ans de vie professionnelle qui restent accomplir avant d atteindre l ge l gal de la retraite Chacun peut comprendre le vertige et l angoisse que peut procurer au danseur la n cessit de se confronter cette nouvelle p riode de vie et son d sir d en reculer au maximum l ch ance Sans remettre en cause ces r alit s il convient de souligner que l tude du CESTA indique que si les artistes chor graphiques constituent une population jeune compar e aux autres professions artistiques elle montre chez les intermittents une tendance au vieillissement Ce vieillissement
84. leur cessation d activit tude r alis e par CAPFOR EVOLUTION la demande de Op ra national de Paris apporte un l ment qui donne r fl chir parmi les diff rents conseils donn s par les anciens danseurs de l Op ra pour am liorer la reconversion ils sugg rent de s ouvrir sur le monde et cela d s l cole de danse car c est ce moment l que peut se forger le d sir de faire autre chose que de la danse l Ecole sup rieure de Cannes Rosella Hightower 4 CNSMD de Paris Voir annexe n 6 Etude r alis e par questionnaires adress s 90 anciens danseurs de l Op ra 50 ont r pondu et entretiens approfondis avec 9 anciens danseurs IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 23 Effectuant la m me analyse un groupe de travail r uni par le CND consid re qu un grand nombre de donn es constitutives d une approche r ussie de la reconversion se joue au moment de la formation initiale dans les coles sup rieures Aujourd hui le secteur professionnel entretient et abuse du motif de la passion en vitant syst matiquement de le r fl chir en l occultant dans la formation initiale en l exploitant dans la carri re en y renvoyant le danseur comme dans un mur au moment de la reconversion L oubli de soi l oubli de son devenir au profit de la danse structure insidieusement le regard collectif port sur le da
85. mat riel de l accident 98 04 jeux et sports en l esp ce Malgr ces obstacles m thodologiques des donn es chiffr es ont pu tre fournies par la direction des risques professionnels de la CNAMTS selon les croisements suivants pour les maladies professionnelles MP le SIRET des employeurs le code profession et le nombre de maladies reconnues au titre du tableau des MP susceptible d tre concern en l occurrence le tableau n 57 t pour les accidents du travail AT le nombre d AT avec arr t le SIRET des employeurs l l ment mat riel l origine de l accident en l esp ce jeux et sports 70 Assez remarquables aux dires du m decin du travail de l tablissement interventions pr ventives d un kin sith rapeute et d un m decin 71 Le num ro de risque sert calculer avec d autres param tres la tarification des risques d accidents du travail et de maladies professionnelles et donc le taux de cotisation AT de chaque employeur 77 Voir annexe n 7 7 Les maladies reprises dans un tableau sont pr sum es d origine professionnelle Actuellement il existe 98 tableaux le tableau n 57 vise les affections p riarticulaires provoqu es par certains gestes et postures de travail plus connues sous la d nomination de troubles musculosquelettiques dont au demeurant souffrent les danseurs professionnels 7 C est dire qui a donn lieu un 1 versement en esp ce
86. mmission d invalidit charg e de proposer la commission de gestion la d cision d octroyer ou non des pensions d invalidit aux personnels qui par suite d accidents d infirmit s ou de maladies sont reconnus hors d tat de continuer l exercice de leurs fonctions apr s avis d experts m dicaux La commission s est prononc e entre le 20 12 1996 et 23 03 2004 sur 41 demandes de pensions au titre de l inaptitude l emploi Elle en a accept 37 et refus 4 Sur 37 pensions d invalidit accord es on en compte 16 en faveur d artistes de la danse soit 43 du total alors que ces derniers repr sentent moins Etude du CESTA Le rapport de Jean Maheu profession danseur de d cembre 1990 relevait que pr s de 28 des danseurs de l chantillon ont t victimes d un accident en 1989 et 5 ont d subir une intervention chirurgicale ce qui montre une accidentabilit exceptionnellement forte IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 35 de 9 de l ensemble des effectifs affili s la caisse A l examen de quelques dossiers de danseurs attributaires on note que l inaptitude d finitive l emploi cl ture en g n ral une succession d v nements traumatiques dont la plupart sont li s aux conditions de travail A l Op ra de Lyon les efforts de pr vention conduits par le comit d hygi ne de s curit et des conditi
87. n ue comme une opportunit compl mentaire pour le jeune danseur d largir le champ de ses comp tences professionnelles et d approfondir des pistes d volution de son m tier En ce sens il s agit aussi d anticiper l ouverture du jeune danseur sur l ensemble de sa carri re 2 6 Doter les coles sup rieures de danse des moyens adapt s ces nouvelles missions Les coles devront assurer le suivi individuel des tudiants en terme de r flexion et d orientation y compris de ceux qui ont le d sir et la possibilit de poursuivre des tudes post baccalaur at Elles devront galement nouer des partenariats nouveaux pour organiser les parcours de d couverte des autres m tiers de la culture et du spectacle l encadrement des projets des b n ficiaires de bourses d aide l insertion et des stages d accueil dans des compagnies la mise en place d un suivi des anciens l ves La mission a bien conscience que ces propositions constituent non seulement une volution importante des mentalit s des quipes enseignantes mais appellent galement des comp tences et des moyens nouveaux pour accompagner les l ves ou les tudiants vers l closion progressive de leur projet personnel de d veloppement de carri re l Document de travail en date du 1 juin 2004 IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 28 On a soulign plus haut la responsab
88. n initiale des danseurs En s inspirant du double projet des SHN il appara t n cessaire d s la formation initiale de jeter les bases d un projet global de vie des danseurs ce qui implique de e rompre la loi du silence dans les coles sup rieures de danse e am nager dans le cursus des tudes des modules de d couverte des autres m tiers de la culture et des spectacles e encourager les formations post baccalaur at e utiliser la p riode d insertion pour d velopper la maturit des jeunes danseurs e accorder ces coles des moyens suppl mentaires pour leur permettre de faire face leurs responsabilit s e sensibiliser et former les professeurs de danse ces nouvelles d marches 2 2 Accompagner la carri re des danseurs Deux voies sont emprunter 2 2 1 Conjuguer les efforts de tous les acteurs En effet offrir aux danseurs des conditions de reconversion adapt es la r alit de leur m tier implique la mobilisation de tous les acteurs partenaires et organismes sociaux Etat et collectivit s territoriales e Les partenaires sociaux de la branche sont invit s n gocier une v ritable politique de formation adapt e aux besoins sp cifiques de la profession ce qui passe par l assouplissement des conditions d acc s au plan de formation et au cong individuel de formation conjugu la d finition par l organisme paritaire collecteur agr OPCA de la branche des spectacles l AF
89. n se limitant aux 133 A l instar par exemple de ce qu impose aux employeurs assujettis l article 2 de l avenant artistes de la danse la convention collective nationale des entreprises artistiques et culturelles 134 Les centres chor graphiques r gionaux constituent des espaces vou s au soutien de la cr ation et l accueil de compagnies IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 57 principaux intervenants OPCA ANPE CND Au demeurant il est souvent n cessaire que le danseur en recherche de mobilit professionnelle d passe ce premier cercle et qu il doive contacter l ASSEDIC le conseil r gional la DDTEFP dont il rel ve ainsi que les op rateurs prestataires des organismes institutionnels pr cit s centre d orientation professionnelle centre de bilan de comp tence organisme de formation A la diff rence des exp riences trang res tudi es dans le pr sent rapport la mission ne sugg re pas la cr ation d un centre sp cifique de reconversion des danseurs qui int grerait les diff rentes fonctions remplies en France par les structures pr cit es mais de mieux coordonner les interventions de ces derni res Entre les institutions et les agents qui y travaillent la collaboration existe mais sur un mode informel Si on souhaite que la gestion des aspects professionnels administratifs et financiers de sa reconversion n ajoute pa
90. nseur Il ne s agit videmment pas de demander aux coles sup rieures d enseigner leurs l ves un second m tier mais de rechercher les conditions dans lesquelles il est possible de d clencher une prise de conscience positive des volutions que comportent le m tier qu ils ont choisi Devancer la question serait d j y apporter un d but de r ponse Celle qui doit tre pos e est la conciliation entre la passion de la danse et l closion d autres d sirs qui engrang s pour l avenir permettront de se pr munir du v cu de deuil L enjeu sera d accompagner les l ves ou les tudiants dans l laboration progressive d un projet personnel de carri re comprenant celle d interpr te mais aussi ses d veloppements futurs Reste cependant pour y parvenir trouver les m thodes les comportements et les moyens qui devraient tre adopt s et qui sont pour l heure l tat de balbutiements La mission proposera ici des pistes de travail 2 3 Am nager dans les cursus des tudes des espaces de d couverte des autres m tiers des arts et de la culture Le manque de maturit et d autonomie de leurs l ves a souvent t soulign par les enseignants peu de curiosit pour aller au spectacle manque d initiative sentiment qu il faut tout leur apporter Ce constat fait cho au point de vue de certains chor graphes qui regrettent une sorte d infantilisation du danseur form
91. nt dans ce m tier l issue d une formation suivie dans des tablissements priv s ou publics conservatoires nationaux de r gion et coles nationales de musique et de danse ne b n ficient pas non plus de tels parcours De m me la plupart des employeurs rencontr s par la mission d clarent leur embarras traiter cette question qu ils consid rent comme tabou pour leurs danseurs et pour laquelle de rares exceptions que nous pr senterons plus loin ils ont peu de r ponses apporter D une fa on g n rale aussi bien du c t des formateurs que des employeurs la pr occupation est d viter aux danseurs de briser leur lan d artiste C est donc dans une forme de loi du silence dont les danseurs sont les victimes largement consentantes suppos e les prot ger et les laisser vivre pleinement leur art que d butent et se d roulent leurs carri res 1 2 C est souvent seul que le danseur doit tailler sa route Ce silence conduit le plus souvent le danseur une grande solitude au moment o l obligation de quitter la sc ne s impose li e des probl mes physiques accident ou puisement du corps ou bien la rar faction voire l extinction de ses engagements Une danseuse en cours de reconversion confirme s tre sentie bien seule dans cette histoire et avoir compris qu elle devait elle m me failler sa route Dans trop de cas le danseur mal pr par et ma
92. nt pas obstacle la conclusion d accords stipulant des dur es plus longues pour les cong s Comme pour le CIF les conditions d acc s au DIF devront n cessairement tre adapt es pour les intermittents IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 51 e Cr er au sein de l AFDAS un dispositif particulier b n ficiant du concours du minist re de la Culture La d finition d une politique de formation adapt e aux besoins des danseurs serait incompl te si la profession elle m me n avait pas une meilleure visibilit des efforts consentis son profit Dans une premi re approche la mission avait envisag de proposer l AFDAS d tudier la cr ation d une commission sp cifique pour les danseurs Apr s discussion avec les pr sident et vice pr sident de l AFDAS qui ont soulign leur souci d viter toutes les tentations corporatistes dans la gestion de cet organisme la mission se rallie l id e de cr er un dispositif particulier r pondant aux besoins de reconversion des danseurs qui s inscrive dans les cadres actuels de fonctionnement de l AFDAS Pour r ussir il est n cessaire D que ce dispositif ait une bonne visibilit pour les artistes de la danse ce qui suppose la r union de deux conditions d une part une d nomination claire d autre part un bon affichage de ses r gles d ligibilit une d nomination clai
93. nus placent au bas de l chelle des r mun rations des artistes Si on exclut les danseurs m t ores c est en g n ral avant la quarantaine qu ils doivent quitter leur m tier pour changer d activit professionnelle et aborder une seconde carri re au demeurant plus longue que la premi re Le CESTA estime que chaque ann e ce sont environ 150 250 danseurs qui se trouvent dans cette situation Parfois ils doivent d ailleurs faire face cette ch ance ou l anticiper avec un corps meurtri par les blessures au travail et des troubles musculosquelettiques comme le montre l tude du CESTA et les constats de terrain de la mission Le corps du danseur est un corps qui souffre alors que les donn es existantes sur les risques professionnels ne le mettent gu re en vidence 1 2 Des reconversions souvent par d faut et pas toujours bien pr par es e Des reconversions souvent par d faut Victime consentante d une forme de loi du silence durant sa formation et aussi dans son emploi il ne faut pas briser l lan artistique peu enclin faire entendre sa voix dans les instances professionnelles c est souvent seul et d muni que le danseur doit affronter l preuve de la seconde carri re Certes les coles sup rieures de danse accompagnent g n ralement leurs l ves au Baccalaur at les encouragent diversifier leurs connaissances mais la question de la seconde carri re est un suj
94. ommerce 136 Direction d partementale du travail de l emploi et de la formation professionnelle 137 Il existe bien s r une convention ce coop ration g n rale entre l ANPE et l UNEDIC plus sp cialement il existe aussi une convention pass e entre l ANPE et l AFDAS aucune des deux n aborde la question des danseurs en reconversion 138 Certes les relations entre l ANPE et le CND sont excellentes mais on peut observer que la proposition de Jean Maheu relative la mise disposition de la maison de la danse d un conseiller de l ANPE est rest e lettre morte IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 58 4 4 2 Engager mi parcours de leur carri re une d marche volontariste d accompagnement des danseurs M me si les coles de danse ouvrent leurs l ves sur le monde et abordent avec eux la double carri re 1l reste qu il sera toujours difficile pour un artiste riv sa passion de franchir le pas vers une reconversion professionnelle qui sonne le glas d un r ve dont il a fait son m tier C est pourquoi la mission propose pour faciliter l inclusion des danseurs dans un processus conduisant la seconde carri re que de mani re syst matique ils soient invit s par exemple mi parcours de leur carri re faire le point sur leur volution professionnelle et leur projet de vie dans le souci d accompagner ou de faire merge
95. onnels auxquels sont expos s les danseurs et d gager les axes d une politique de pr vention Les donn es issues de l enqu te du CESTA m me si elles sont pr cieuses sont purement d claratives et ne rendent qu imparfaitement compte de la r alit des risques encourus par les danseurs Au regard des donn es disponibles dans le syst me national d information sur les accidents du travail et les maladies professionnelles les instruments nationaux d analyse statistique ont montr leurs limites Bien que la mission n ait pas port explicitement sur la pr vention des risques professionnels les probl mes de sant et de s curit au travail des danseurs ont n anmoins t syst matiquement voqu s y compris avec les professionnels de cette question Si des initiatives int ressantes ont t prises a et l par tel ou tel pr venteur m decin du travail les grandes lignes de ce que pourrait tre une v ritable politique de sant et de s curit au travail sont loin d tre trac es A ces deux observations s ajoute le constat des lacunes qui entachent le m canisme de d claration des maladies professionnelles comme le montrent les donn es en provenance de la CNAMTS Aussi les propositions de la mission visent elles deux objectifs Le premier serait de permettre aux salari s et aux employeurs de la danse comme tous les acteurs du milieu d acc der une information objective approfondie et s
96. ons de travail CHSCT ont certes abouti une diminution du nombre des accidents du travail avec arr t mais ils restent situ s un niveau tr s lev pour un effectif de 31 danseurs 31 en 2000 23 en 2001 et 16 en 2002 La mission a cherch v rifier dans les statistiques de la caisse nationale d assurance maladie des travailleurs salari s CNAMTS sur les maladies professionnelles et les accidents du travail que la population des danseurs professionnels tait objectivement expos e un niveau lev de risque professionnel En d pit de la collaboration ouverte apport e par les services de la direction des risques professionnels elle s est heurt e de nombreux obstacles de m thodes tenant la codification des risques ou aux donn es ins r es dans le syst me d information s agissant des maladies professionnelles seules sont recens es les maladies reconnues par le r gime d assurance on ne peut au demeurant les isoler pour les seuls danseurs ces derniers tant regroup s avec les musiciens sous la codification 3473 en ce qui concerne les accidents du travail le syst me d information ignore la profession de la victime il est toutefois possible d isoler par leur n SIRET les tablissements susceptibles d employer des danseurs partir de leur num ro de risque 923 AC artistes pour toutes leurs activit s et de combiner cette information avec le code de l l ment
97. ositifs ont t cr s en quasi totalit par des structures publiques e L Op ra national de Lyon L ONL occupe environ 350 salari s dont 31 danseurs interpr tes recrut s par voie de contrats de droit public de la fonction publique territoriale conclus pour une dur e d un an et renouvelables chaque ann e par d cision mutuelle Chaque ann e la direction du ballet est confront e ses dires 2 ou 3 cas de reconversion qu elle a trait s en lien avec la direction du personnel au coup par coup gr ce des actions de formation des aides la d finition d un projet professionnel mais en l absence de dispositif pr d fini cet effet Cette d marche s inscrivait dans les modes habituels de gestion du personnel de la ville en s appuyant sur une pratique sociale qui donne la priorit au reclassement interne du personnel lorsqu il devient inapte son emploi M me conduites sans encadrement formel ces actions bricol es selon l expression du directeur artistique ont abouti des r sultats qui ne sont pas n gligeables Les danseurs reconvertis sont devenus qui chor graphe qui ma tre Source bilan d activit du CND en 2002 Sauf convention de gestion pass e avec l UNEDIC les employeurs publics notamment les collectivit s locales versent directement leurs agents priv s involontairement d emploi les allocations d assurance ch mage On peut raisonnablement supposer que cel
98. oter d une part que le recensement n est pas exhaustif d autre part qu il comporte exclusivement des programmes et structures de reconversion Sous le b n fice de cette derni re remarque plusieurs constats s induisent de la comparaison entre les centres de conversion tudi s 101 f le mode de financement et le statut des centres refl tent au moins partiellement l organisation de la protection sociale de chaque pays les conditions d acc s aux prestations fournies font toutes r f rence une dur e minimale d exercice du m tier de danseur et ou d ge minimum les aides recouvrent de mani re assez syst matique le conseil professionnel personnalis en s minaire par hot line et l octroi de bourses tudes cr ation d entreprise prise en charge de programmes de formation les aides financi res attribu es permettent pour la plupart des pays d acc der des programmes de reconversion pluriannuels d une dur e totale maximale variant selon les cas de 2 5 ans Toute proportion gard e on peut avancer que les structures cr es l tranger pour r pondre aux besoins des danseurs en reconversion sont des structures ad hoc elles combinent en quelque sorte en un seul lieu les prestations qui leur sont offertes en France par plusieurs institutions ANPE AFDAS CND UNEDIC Mais l importance des efforts d ploy s par ces centres aussi louables fussen
99. ponsabilit collective 54 Il fait peu de doute que le niveau de contraintes objectives des m tiers de danseurs comme ceux du cirque d ailleurs range les artistes chor graphiques parmi les professions expos es la p mibilit M me s il est difficile d en donner l exacte mesure l exposition des danseurs aux principaux facteurs de p nibilit contraintes posturales port s r alis s par les hommes contraintes articulaires favorise l usure professionnelle D s lors il appara t que la branche des spectacles peut difficilement faire l conomie d une r flexion sur la p nibilit du m tier de danseur et sur l usure professionnelle de celles et ceux qui l exercent Pour la mission l engagement d une telle r flexion devrait tre d autant plus pr coce que la n gociation interprofessionnelle devrait tre enclench e selon la loi avant le mois d ao t 2006 Quand on sait que les organisations d employeurs du spectacle ne sont pas membres des conf d rations qui n gocient les accords interprofessionnels que les activit s du spectacle ne sont pas forc ment au c ur des pr occupations des n gociateurs au niveau interprofessionnel et que les informations propres objectiver les analyses et les constats relatifs la p nibilit et l usure professionnelle des danseurs ne sont pas spontan ment disponibles les discussions de branche sur ce sujet pourraient utilement pr parer les n goci
100. prochement en en soulignant aussi les limites 2 1 L Institut national du sport et d ducation physique INSEP assure une formation compl te aux sportifs de haut niveau En pr sentant les objectifs et les moyens mis en uvre par l INSEP pour assurer la formation de sportifs de haut niveau le propos n est pas de rechercher un mod le il s agit de comprendre comment est abord e la question de la reconversion de professionnels d un tout autre domaine mais qui vivent comme les danseurs une cessation d activit pr coce laquelle succ de un second avenir Cr en 1975 l Institut national du sport et d ducation physique INSEP tablissement public caract re administratif plac sous la tutelle du Minist re charg des sports assure la formation g n rale et l entra nement d environ 1000 sportifs g s de 15 30 ans de niveau quipe de France Pour cet tablissement la probl matique de la vie apr s le sport et l panouissement personnel des tudiants sont au c ur de sa d marche p dagogique corr l e au constat que l entra nement intensif n est pas forc ment la cl du succ s de ce fait la formation est toujours prise en compte au c t de l entra nement sportif D s l accueil du sportif une unit du suivi socioprofessionnel labore une strat gie de formation qui lui est adapt e pour pr parer un double projet plut t appel d sormais son
101. r parti en budgets affect s aux commissions paritaires par cat gorie professionnelle et en budget affect aux stages interentreprises Il existe quatre commissions paritaires correspondant quatre cat gories de personnels et b n ficiant d un budget annuel fix par le conseil les artistes les musiciens les techniciens cin audio et les techniciens du spectacle vivant M me si deux danseuses si gent en qualit de repr sentantes syndicales au sein de la d l gation de salari s de la commission des artistes interpr tes il n existe pas de budget propre aux artistes de la danse et pas plus de priorit s d actions d gag es en faveur des artistes chor graphiques en d pit de la sp cificit de leur carri re Dans l ancienne nomenclature des PCS professions et cat gories socioprofessionnelles de l INSEE les artistes chor graphiques taient fondus avec les com diens dans la cat gorie des artistes dramatiques danseurs la nomenclature distingue en revanche les artistes de la musique et du chant Rapport Latarjet page 114 Voir article 1 de la convention fondatrice portant cr ation du fonds d assurance formation du spectacle Le pourcentage est de 2 du montant des r mun rations de toute nature vers es aux intermittents du spectacle pendant l ann e en cours Source plaquette de pr sentation de l OPCA et chantillon de proc s verbaux de r unions du conseil de gestion de
102. r un projet professionnel prenant en compte les souhaits d volution et les aptitudes des b n ficiaires Si on consid re qu une carri re dure environ 15 ans les danseurs devraient tre invit s un entretien de carri re apr s 7 8 ans d activit professionnelle vers l ge de 28 ans en tout cas un temps suffisamment long de l ordre de 6 8 ans avant l ch ance La r alisation de cet entretien d tape professionnelle sous r serve de disposer des moyens n cessaires pourrait tre au d part pilot e par le centre national de la danse qui gr ce ses activit s constitue un lieu de vie pour les danseurs L entretien pourrait au besoin d boucher sur l tablissement d un calendrier de rencontres et serait en tout cas finalis par l laboration d un projet professionnel de seconde carri re 4 4 3 Elaborer et diffuser des outils d orientation et de positionnement professionnels adapt s aux danseurs e Dans l ensemble de la population salari e le bilan de comp tences n a pas une tr s forte notori t Cela est v rifi et amplifi dans le monde des danseurs comme pour l ensemble des salari s mais aussi semble t il pour cause de m connaissance du m tier de danseur par les quipes de professionnels qui travaillent dans les centres de bilans de comp tence Ce constat pour ne pas dire ce reproche est revenu comme un leitmotiv au cours des entretiens men s par la mi
103. rait aussi ses limites dans la diversit des sportifs et de leurs exigences en termes de niveau de formation initiale de revenus et dans la vari t des comportements des f d rations certaines disciplines sont moins engag es que d autres D autres pistes sont actuellement explor es qui visent moins la reconversion professionnelle que la reconversion mat rielle des sportifs Apr s un rapport remis en novembre 2003 au ministre des sports deux groupes de travail ont t mis en place le 1 pour r fl chir sur le r gime de retraite des sportifs 10 Circulaire de la direction des sports du 18 avril 2003 110 Compte tenu des dispositions et du calendrier de mise en uvre de la loi organique relative aux lois de finances du 1 ao t 2001 Le FNDS devrait tre transform au plus tard fin 2005 1 Rapport pr cit de Jean Pierre DENIS inspecteur des finances Certains aspects du sport professionnel en France novembre 2003 IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 48 professionnels et le second pour discuter sur l pargne salariale dans les clubs sportifs Pour les footballeurs professionnels il existe un m canisme dit du p cule de fin de carri re aliment par des cotisations du footballeur et du club employeur qui s apparente un syst me de pr voyance collective dans la mesure o chaque joueur paye en fonction du salaire per
104. re il est en effet essentiel que les danseurs entendent enfin que face la r alit de leur m tier une r ponse sp cifique leur est apport e la mission sugg re donc de donner un nom ce nouveau dispositif et propose titre d exemple celui de dispositif particulier d aide la reconversion des danseurs ou encore fonds d aide la seconde carri re des danseurs un bon affichage de ses r gles d ligibilit S inscrivant hors du droit commun des artistes dont le m tier ne les conduit pas in luctablement une reconversion vers l ge de 35 ans elles devraient apporter des solutions aux difficult s qui ont t soulign es dans ce rapport Il s agira en particulier de prendre en compte une p riode de r f rence beaucoup plus longue de leur carri re pour b n ficier des formations et de leur ouvrir la possibilit de formations pluriannuelles D que soit r alis un effort financier conjoint des partenaires sociaux et du minist re de la culture pour abonder ce fonds Dans la mesure o les partenaires sociaux trouveraient un accord pour mettre en uvre ce fonds accompagn des efforts de solidarit professionnelle qu il implique au plan financier la mission propose que le minist re de la culture le dote chaque ann e d une enveloppe budg taire compl mentaire permettant d en consolider le fonctionnement Le minist re trouverait l une voie parmi les autres actuellement
105. re de danse de Cannes Rosella Hightower et l cole sup rieure de danse de Marseille L enseignement de la danse Marc Sadaoui octobre 2001 IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 26 Ecole de CNSMD CNSMD ES ES CNDC P Op ra Paris Lyon Marseille Cannes Angers de Paris Nombre d l ves 1 Difficile Rubrique 1 0 Pas de poursuivant en valuer les l ves non r ponse mai 2004 des majeurs n ayant renseign e tudes post pas nous tenir baccalaur at inform s de leurs situations hors du conservatoire Nombre d l ves 10 14 18 7 7 une sortant dipl m s quinzaine des coles sup rieures de danse ann e 2003 Source R ponses au questionnaire adress par la mission aux coles sup rieures de danse De ces r ponses on peut faire l hypoth se qu un champ nouveau pourrait tre investi par les coles sup rieures de danse pour mieux guider leurs l ves se frayer un chemin pour l ensemble de leur vie professionnelle 2 5 Utiliser la p riode d insertion pour d velopper la maturit des jeunes danseurs Un professeur d cole sup rieure a fait part de son incompr hension du d calage entre le sujet trait par la mission et la priorit ses yeux bien plus urgente d assurer l insertion professionnelle des jeunes dipl m s de son tablissement On entend bien ce p
106. re pour ajuster les crit res d acc s au fonds et les moyens n cessaires son fonctionnement C est pourquoi il est propos que ce fonds fasse l objet d une convention entre l AFDAS et le minist re de la culture tablissant les modalit s pratiques de son fonctionnement et pr voyant un bilan annuel de son utilisation La mission sugg re enfin d examiner l opportunit de l ouvrir aux artistes du cirque qui partagent avec les danseurs l obligation d une reconversion en cours de carri re Ainsi le minist re de la culture et les partenaires sociaux apporteraient une r ponse adapt e aux besoins de ces deux cat gories d artistes dont les sp cificit s seraient enfin reconnues e Epauler la politique de reconversion des danseurs par la conclusion d un engagement de d veloppement de la formation EDDE Les engagements de d veloppement de la formation Les EDDF s inscrivent dans le cadre de la politique contractuelle de formation Ce sont des accords annuels ou pluriannuels conclus avec l Etat DGEFP en vertu desquels ce dernier apporte une aide financi re aux entreprises et ou aux organisations professionnelles qui les repr sentent en vue du d veloppement de la gestion des ressources humaines de l l vation des comp tences et des qualifications des salari s Sont ligibles les actions d ing nierie les processus de validation et de certification des comp tences les actions de formation les
107. ropos de la part d un formateur dont le r le est de faire passer les jeunes qui lui sont confi s du stade d l ves celui de professionnels exercice qui para t au fil des ann es de plus en plus difficile De fait comme le rappelle l tude du CESTA l existence d une p riode probatoire particuli rement s lective situ e en d but de carri re est une caract ristique g n rale pour toutes les cat gories d intermittents C est une phase plus ou moins h sitante durant laquelle les vocations se pr cisent et les individus commencent constituer leur r seau d employeurs accumuler des exp riences et donc de nouvelles comp tences int grer les normes manipuler les m canismes de la socialisation professionnelle Si on excepte l cole de danse de l Op ra de Paris qui a vocation former des danseurs pour son ballet mais n assure pas le suivi des l ves qui n y sont pas engag s les coles sup rieures de danse consid rent avoir une responsabilit dans l insertion professionnelle de leurs tudiants classe d insertion professionnelle Marseille cursus pr professionnel Cannes Jeune ballet qui offre 12 contrats de qualification ainsi que des bourses d tude les 50 s gt s R oe Source les cinq r ponses au questionnaire de la mission IGAAC IGAS La reconversion des danseurs une responsabilit collective Septembre 2004 21 deux Junior ballets
108. rri re Centre national de recherche scientifique 3 Ecole des hautes tudes en sciences sociales IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 13 De la lecture de ce tableau les auteurs de l tude concluent Les effectifs des sortants se situent selon l ann e dans une fourchette qui s tend de 214 500 personnes L ge m dian de la sortie est relativement stable et situ aux alentours de 30 ans ce qui signifie que 50 des danseurs qui sortent du march ont plus de 30 ans On peut donc consid rer si l on prend en compte l ge d entr e environ 20 ans selon les r sultats de l enqu te t l phonique que ces professionnels de plus de 30 ans constituent une population reconvertir Ceci donne des effectifs qui se situeraient selon les ann es dans une fourchette allant de 150 250 personnes Ces effectifs de danseurs intermittents sortants doivent tre major s des danseurs permanents quittant le m tier S1 l on osait proposer une comparaison on pourrait dire que chaque ann e collectivement les employeurs de danseurs ferment sans plan social adapt une PME d environ 150 250 salari s Tout en tant extr mement prudent et conscient des limites de cette approche il est int ressant de mettre en regard ces effectifs et le nombre de formations de longue dur e CIF ou plan de formation financ es annuellement par l AFDAS soi
109. s IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 36 Le tableau ci apr s reprend les chiffres fournis par la CNAMTS 2000 2001 2002 Nombre de maladies professionnelles reconnues relevant du tableau n 57 7 9 6 Nombre d accidents du travail avec arr t provoqu s par l l ment mat riel jeux et sports dans les tablissements du risque 923 C 363 333 312 Deux remarques s imposent 1 Le nombre de maladies professionnelles reconnues comme telles par l institution de la s curit sociale est extr mement faible au regard des affections qui pr valent chez les danseurs On peut tenter plusieurs explications dans la danse la fronti re entre l accident du travail fait accidentel qui provoque la l sion et la maladie professionnelle affection lente et volutive est t nue la diff rence des accidents du travail dont la d claration doit tre effectu e par l employeur c est la victime qui il appartient de faire la d claration de reconnaissance de maladie professionnelle or soucieux de continuer vivre sa passion le danseur peut h siter d clarer une souffrance qu il cherche d passer Pareillement la CNAMTS n a enregistr aucune maladie professionnelle reconnue par le comit r gional de reconnaissance des maladies professionnelles CRRMP Lorsqu on sait par ailleurs que sur
110. s inscrit dans une volution g n rale qui touche toutes les professions d interpr tes mais est aussi sans doute li pour la danse un nouveau regard pos par certains chor graphes sur le corps du danseur A titre d exemples on citera la derni re cr ation de Jean Claude Gallotta trois g n rations qui met en sc ne des danseurs de 50 60 ans et la cr ation par Jiri Kylian d un ballet de danseurs seniors 1 5 Sans plan social adapt la profession ferme chaque ann e l quivalent d une PME de 150 250 danseurs A la demande de la mission les auteurs de l tude du CESTA ont extrait des donn es rassembl es quelques indicateurs de cadrage des populations de sortants sur le march intermittent reproduits ci dessous 1987 1988 1989 a 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 Effectif des 214 256 296 487 393 352 230 466 415 500 352 sortants Age m dian 27 29 28 30 30 30 29 30 29 30 30 de sortie Source caisse des cong s spectacles centre de sociologie du travail et des arts CNRS EHESS 1 Source tude CESTA 7 Petite et moyenne entreprise 1 Ce tableau sur les caract ristiques lors de la derni re ann e de pr sence sur le march se lit ainsi en 1998 on compte 352 sortants du fichier des b n ficiaires des cong s spectacles leur ge m dian est de 30 ans Les sortants comptent une dizaine d ann es de ca
111. s Elles t moignent de la pr pond rance des dipl mes d enseignement ce qui conforte l image du professorat comme branche naturelle de la diversification professionnelle Elles montrent galement l importance significative des formations conduisant vers des m tiers en dehors de la p dagogie qu elles soient dans le secteur culturel ou non puisqu elles concernent en moyenne environ un tiers des formations qualifiantes ou dipl mantes suivies par les danseurs S1 l on consid re en outre que certains danseurs acqui rent le dipl me d Etat de professeur de danse comme une sorte d assurance pour l avenir sans toutefois avoir une r elle vocation de p dagogue on prend la mesure de la diversit de leurs aspirations 1 4 L ge de la reconversion une seconde carri re souvent plus longue que la premi re On l a dit sauf exception la carri re du danseur exc de rarement la quarantaine si l on exclut les danseurs m t ores qui ne restent sur le march qu un an ou deux et pour lesquels il s agit davantage de r orientation professionnelle c est g n ralement entre 30 et 40 ans que se pose la question de la reconversion selon l tude du CESTA la moyenne d ge des danseurs interrog s qui envisagent une reconversion dans les 12 prochains mois est de 34 ans C est donc encore en pleine jeunesse un ge o d ordinaire on est en pleine possession de ses facult s professionnelles que
112. s de danse Au plan m thodologique la mission s est heurt e la difficult r currente d identifier les danseurs qui ont quitt leur m tier en particulier pour occuper des fonctions en dehors du champ des intermittents du spectacle Pour autant l tude qu elle a men e lui permet de conclure que les artistes chor graphiques sont une population vuln rable peu arm e pour affronter l preuve de la reconversion professionnelle et que pour les aider franchir ce cap d licat il faut compl ter leur formation initiale et accompagner davantage le d roulement de leur carri re 145 La danse au corps Les danseurs un m tier d engagement juin 2004 337 pages minist re de la culture d partement des tudes et de la prospective Organisme paritaire collecteur agr OPCA des spectacles l AFDAS a notamment le monopole de la collecte de la contribution des employeurs la formation continue des intermittents du spectacle IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 65 I Une population vuln rable peu arm e pour affronter la seconde partie de sa vie professionnelle 1 1 Une petite population aux conditions de vie pr caires et la carri re courte Parmi les artistes les danseurs sont une petite population de l ordre de 5 000 personnes dont 4 500 intermittents on compte environ 30 000 musiciens et 25 000 com diens que la modestie de leurs reve
113. s intermittents et du conseil de gestion des cong s individuels de formation l C est ce qui ressort de l examen des comptes rendus de r union du conseil de gestion des intermittents Ce constat a t confirm par l administration et la direction de l organisme Pour viter toute m prise la mission tient souligner que l absence de priorit s ne signifie pas que les danseurs sont trait s de fa on in quitable par l OPCA Bien au contraire l administration de l organisme est anim e d un r el souci d quit dans le traitement des demandes de prise en charge qui lui sont adress es IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 31 3 1 2 Des employeurs atypiques L tude du CESTA montre que le nombre d employeurs de danseurs est presque aussi important que celui d artistes chor graphiques En 2000 4 650 employeurs sont d nombr s par les auteurs de l tude leur nombre a quadrupl depuis 1987 l augmentation du nombre d employeurs est forte partir de 1990 d passant d s 1993 le rythme de croissance de l emploi Tous les secteurs d activit chor graphique sont touch s mais il est vrai que la mise en place du guichet unique a contribu gonfler partir de l ann e 2000 le nombre d employeurs occasionnels qui repr sentent d sormais le quart des employeurs actifs sur le march de la danse A l atomisation du nombre d en
114. s la complexit la d tresse morale du danseur face ce changement de vie il para t opportun d organiser la coordination des acteurs institutionnels susceptibles de l aider A cette fin l initiative de l Etat et des partenaires sociaux une convention de coop ration pourrait tre n goci e et conclue entre les trois grands acteurs institutionnels que sont l AFDAS l ANPE et le CND elle porterait a minima sur change syst matique de donn es et d informations relatives la mobilit professionnelle des danseurs laboration d outils communs d information destination des danseurs en reconversion par exemple la confection d une plaquette sur le th me seconde carri re mode d emploi dans des conditions d finir ces outils d information devraient tre accessibles sur les sites Internet des trois organismes l organisation de contacts p riodiques visant clarifier pour les danseurs la visibilit des prestations et des services offerts par les uns et les autres et en organiser la compl mentarit De mani re plus ambitieuse la coop ration inter institutionnelle pourrait adopter un registre plus int gr sous forme d change de personnel par exemple voire de mise disposition du CND par l ANPE des conditions convenir par voile de convention de sp cialistes de l orientation professionnelle 135 Association pour l emploi dans l industrie et le c
115. se que ce mouvement s est poursuivi de plus les danseurs en CDI ne sont pas comptabilis s Forte notori t de l organisme qui a le monopole de la collecte de la contribution sp ciale des employeurs au titre des intermittents du spectacle article L 954 du code du travail et vers qui ces derniers sont orient s par les services de l emploi 7 Lorsque les intermittents sont la recherche d un emploi l Etat l ASSEDIC et le conseil r gional peuvent intervenir au titre de leurs comp tences propres en mati re de formation L AFDAS ne constitue des dossiers de demandes que pour les danseurs qui remplissent les conditions d acc s IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 14 reconversion ne remplissent plus les conditions d acc s aux instruments de formation fix es par les gestionnaires de l organisme notamment celles tenant la justification d une dur e minimale d activit ant rieure Cette derni re explication tout particuli rement retenue par la plupart des interlocuteurs de la mission met en vidence combien l information et la pr vention doivent tre d velopp es On a pu galement noter que les limites du CIF dur e d un an ou de 1200 heures maximum n autorisent pas envisager des formations pluriannuelles l cart entre le d sir du danseur et les possibilit s qui lui sont ouvertes conduit souvent un renoncement
116. ssion avec les professionnels de la danse confront s une exp rience de reconversion adoss e un bilan de comp tence Aussi la mission propose t elle que le minist re de la culture donne mission au CND de concevoir un outil ad hoc Le CND en lien avec le service 13 Le rapport Profession danseur de Jean MAHEU de d cembre 1990 proposait l institution d un droit un bilan personnel et professionnel apr s trois ann es de travail Rappelons que le droit un cong de bilan de comp tences est reconnu par le code du travail tous les salari s sous r serve de conditions d anciennet 14 Voir dans le rapport public de PIGAS de 1997 l valuation du droit des salari s au bilan de comp tences page 201 un droit prometteur dont les conditions d exercice doivent tre mieux d finies IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 59 public de l emploi confierait sur la base d un cahier des charges exigeant un prestataire sp cialis la fois dans ce type d activit et dans celui du milieu de la danse la confection d un outil de positionnement professionnel propre aux danseurs La m thode retenue devrait tre en capacit de prendre en compte leur sensibilit et de faciliter la transposition de leurs potentiels vers d autres m tiers L exp rimentation du produit sa mise disposition et sa diffusion aux cabinets sp cialis s d
117. ssionnels d une dur e de plusieurs ann es professions param dicales m tiers de l animation La possibilit d allonger pour les danseurs en reconversion la dur e du CIF pris en charge par l OPCA comme le permet le second alin a de l article L 931 5 du code du travail pr cit accro trait sans conteste leurs chances de succ s De m me l accord intervenir pourrait comme d autres professions ont d ailleurs commencer le faire am nager le nouveau droit individuel la formation en agissant par exemple sur le montant du cr dit d heures annuel 20 heures et sur la dur e de la p riode de capitalisation six ans de sorte que le capital temps pargn soit d un volume mieux adapt leur situation En compl ment les actions de reconversion entreprises par les artistes chor graphiques seraient prioritairement ligibles au DIF 2 L article 16 de la loi impose aux organisations professionnelles de branches de n gocier tous les trois ans sur les priorit s les objectifs et les moyens de la formation professionnelle des salari s 1 Au passage la mission signale que l AFDAS met les actions de reconversion sanctionn es par un titre au rang des priorit s g n rales du CIF des intermittents du spectacle 7 Ce principe est mis en uvre avec intelligence par les dirigeants de l AFDAS qui au cas par cas peuvent accorder des d rogations 3 Les dispositions de l alin a pr c dent ne fo
118. t au titre de ses responsabilit s d employeur des engagements minimaux sur les conditions d emploi de ses salari s et en particulier l entretien de leur instrument de travail leur corps 3 1 6 Le corps des danseurs un corps qui souffre L entretien du corps est une pr occupation diversement partag e par les danseurs Selon l tude du CESTA les danseurs permanents s entra nent tous les jours 91 mais les danseurs intermittents beaucoup moins 38 Ils sont pour la plupart d entre eux suivis par un professionnel m dical ou param dical 75 Beaucoup plus que d autres ils sont victimes de blessures au travail un tiers des danseurs intermittents a t victime d au moins une blessure Ils sont plus des deux tiers chez les permanents Affections articulaires fractures et dans une moindre mesure affections vert brales costales et musculaires sont des maux dont les danseurs se plaignent le plus souvent quand on les interroge Comme le dit l tude le corps du danseur est un corps qui souffre Ces analyses rejoignent les observations de terrain de la mission A l Op ra national de Paris les donn es communiqu es par la direction de la s curit sociale et par la direction de la caisse de retraites du personnel montrent que la population des danseurs est proportionnellement la plus expos e l inaptitude l emploi Depuis 1996 fonctionne au sein de la caisse de retraite une co
119. t 44 en 2001 65 en 2002 et 44 nouveau en 2003 Si l on retient la fourchette basse soit 150 danseurs l AFDAS accompagnerait dans le meilleur des cas la reconversion d environ un danseur sur 3 et pour la fourchette haute 250 danseurs un danseur sur 5 Le fort d calage entre le flux des danseurs sortant du march des intermittents et le nombre annuel de danseurs b n ficiant de formations pouvant viser une reconversion peut trouver plusieurs explications D abord si c est vers l AFDAS que convergent les demandes des danseurs intermittents et en tout cas les demandes de prise en charge d un CIF ce n est pas comme on le verra plus loin le seul organisme susceptible de prendre en charge les formations des danseurs professionnels Ensuite certains danseurs parviennent sans formation sp cifique compl mentaire se reclasser ils ne pr sentent donc pas de demande aupr s de lAFDAS Par ailleurs d autres dont il est impossible d valuer le nombre ayant attendu la derni re limite pour se r soudre entamer un processus de A noter que les effectifs de sortants du march de l intermittence avanc s par l tude du CESTA ne constituent qu une indication de plus ceux ci ne correspondent pas aux m mes ann es concern es par les formations AFDAS tudi es 2 Rappelons que la population des danseurs n a cess de cro tre jusqu en 2000 et l on peut faire l hypoth
120. t ils semble modeste 3 4 Une situation bien encadr e les sportifs de haut niveau SHN L expos des motifs de la loi du 16 juillet 1984 qui fonde le m canisme du double projet est on ne peut plus explicite l objectif central des dispositions pr vues par le projet est de permettre au sportif de haut niveau de concilier sa carri re sportive et son insertion socioprofessionnelle Son avenir ne doit plus tre pens en termes de reconversion il doit tre pr par durant toute la p riode d activit sportive 10 Voir tableau de pr sentation comparative en annexe n 8 11 Par exemple la Finlande a mis en place un dispositif de reconversion des danseurs professionnels la mission ignore son devenir 102 N ont pas t recens s par exemple les m canismes de mise la retraite anticip e organis s dans quelques pays Europe du Nord qui rel vent moins de la reconversion professionnelle que de la reconversion mat rielle 103 Union nationale pour l emploi dans l industrie et le commerce IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 46 3 4 1 Le double projet sportif d une part professionnel d autre part Dans le souci de leur pargner l preuve d une reconversion improvis e le minist re charg des sports a instaur en leur faveur le principe du double projet qui vise cr er un quilibre entre d une part le projet sportif
121. teil et 5 tablissements de proximit 17 classes sont implant es sur le site et les professeurs environ 80 viennent l INSEP pour pr parer les l ves aux diff rents baccalaur ats g n raux technologiques ou professionnels le taux de r ussite a atteint 87 en 2003 Apr s passage du baccalaur at l INSEP assure leur pr paration un m tier apr s la vie sportive Dans le cadre de conventions avec des universit s les tudes sont organis es selon un sch ma classique comportant 384 heures d enseignement par an assur es par un volant interne de 75 enseignants Environ 1 4 des tudiants sont inscrits dans les formations STAPS sciences et techniques des activit s sportives entra nement sportif management du sport pr paration au concours de professeur d ducation physique et sportive concours de conseiller territorial du sport 1 4 se destinent au brevet d Etat d ducateur sportif 1 et 2 degr 4 se destinent des formations qualifiantes type BTS brevet de technicien sup rieur dipl me d Etat de Kin sith rapeute BTS sport communication en partenariat avec le CFJ Centre fran ais des journalistes de Paris BTS action commerciale BTS gestion des r seaux informatiques En outre une vingtaine de sportifs atypiques suivent des formations l ext rieur ESSEC cole sup rieure des sciences conomiques et commerciales ESCP cole sup rieure de commerce de Paris
122. terme d employabilit sur le march du travail D s lors il serait contre productif d ignorer ce pr cieux capital qui ne demande qu tre identifi et r investi dans un projet professionnel individuel et ou dans un projet de formation Encore faut il le faire express ment merger et le formaliser de pr f rence l occasion de l laboration d un projet de carri re Bien que les outils de positionnement des comp tences professionnelles et la d marche de validation des acquis de l exp rience aient des finalit s diff rentes il serait sans doute int ressant dans un souci de coh rence d instituer des passerelles entre les deux dispositifs Cette articulation est en tout cas un sujet sur lequel les instances qualifi es pourraient r fl chir CCPNE CND AFDAS etc 141 A 4 dass ts gt p Il en existe et on peut imaginer la possibilit de composer au besoin une quipe r unissant les deux comp tences 142 Extrait du destin des danseurs pr cit Cette num ration rejoint titre d exemple celle plus concise du centre r gional d information de la jeunesse de Midi Pyr n es travail rigueur patience discipline telles sont les qualit s indispensables pour exercer la profession de danseur et de chor graphe IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 60 4 5 R aliser une tude approfondie sur les risques professi
123. treprises se conjugue la dilution de la responsabilit d employeur singuli rement dans le secteur des spectacles chor graphiques qui offrent un volume d emploi non n gligeable et o les danseurs repr sentent plus de 80 de l emploi artistique La logique d entreprise qui devrait fonder la fonction d employeur assum e par le chor graphe c de le pas devant l exigence de cr ation la position d employeur est atypique Le propos n est pas de stigmatiser une cat gorie d employeurs ce qui serait d autant plus injuste que le rapport d veloppe plus loin des exp riences int ressantes que certains ont su mettre en place Mais il s agit de t moigner du d sarroi d une partie d entre eux devant la probl matique de la seconde carri re Ce qui ne signifie pas qu ils s en d sint ressent comme la mission a pu le constater apr s exploitation des r ponses au questionnaire adress aux centres chor graphiques nationaux CCN Sur les 19 centres chor graphiques nationaux 10 d entre eux ont r pondu au questionnaire que la mission leur a adress En r ponse la question consid rez vous que votre CCN ait un r le jouer dans la reconversion vers une deuxi me carri re des danseurs qu il emploie aucun ne r cuse ce r le S1 l un d entre eux apporte une r ponse dubitative tous les autres font tat avec des implications diverses d initiatives d accompagnement de la reconvers
124. tres danseurs 3 3 Les dispositifs trangers des centres de reconversion sp cifiques Les pr occupations relatives la seconde carri re des danseurs sont l origine de la cr ation en 1993 l universit de Lausanne de l organisation internationale pour la reconversion des danseurs professionnels OIRDP dont l ambition est de former un r seau de professionnels motiv s vou aux danseurs en reconversion l occasion d un symposium qui a r uni en 1995 des professionnels originaires de 14 nations l OIRDP a dit un livre tir des d bats le destin des danseurs et recens les structures de soutien sp cifique aux danseurs en reconversion 5 Le r gime sp cial de retraites de ONP n est pas propre aux danseurs il concerne la totalit du personnel de l tablissement public Il est r gi par le d cret du 5 avril 1968 portant statut de la caisse de retraites des personnels de l Op ra national de Paris l ge de la retraite est galement am nag pour les artistes du chant et des ch urs 50 ans et pour certaines fonctions techniques 55 ans il est de 60 ans pour les autres cat gories de personnel En 2003 la participation pr vue de l Etat au financement de la caisse tait de 56 34 54 68 en 2004 D cret du 12 mars 2002 Auparavant le droit pension tait ouvert 45 ans aux danseurs masculins et 40 ans aux danseurs f minins 7 Comme dans le r gime g n ral le
125. tructur e sur la r alit la nature la gravit et la fr quence des risques du m tier et des propositions relatives une politique de pr vention qui pourrait tre d velopp e en faveur des danseurs A cette fin une tude pourrait tre confi e l institut national de recherche et de s curit pour la pr vention des accidents du travail et des maladies professionnelles INRS ou une quipe pluridisciplinaire fonctionnant sous son autorit en lien avec les services m dicaux du travail sp cialis s dans la surveillance m dicale des artistes chor graphiques ceux de la bourse du travail par exemple Au besoin l agence nationale pour l am lioration des conditions de travail ANACT pourrait tre associ e l tude au titre de ses comp tences propres et en particulier dans le cadre du chantier de gestion des ges qu elle conduit 18 Organisme paritaire rattach la CNAMTS l INRS conduit des programmes d tudes et de recherches pour mieux conna tre les risques professionnels de toute nature analyser leurs cons quences pour la sant de l homme au travail et proposer des voies et moyens de pr vention 14 L agence nationale pour l am lioration des conditions de travail est un tablissement public sous tutelle du minist re charg du travail IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 61 Le second objectif est plus imm diat
126. tte derni re mission est exerc e par le d partement des m tiers o une quipe de 6 personnes assure des t ches d accueil sur place et en r gions d entretiens professionnels personnalis s de diffusion d auditions et d offres d emploi et de gestion et d laboration de publications fiches techniques juridiques et professionnelles gestion d abonnements des revues professionnelles Le d partement propose aussi des rencontres sur des th matiques qui interrogent la vie professionnelle du danseur statut droit du travail reconversion l enseignement de la danse la gestion d une compagnie Il a nou depuis 3 ans un partenariat informel mais prometteur avec I ANPE changes d offres d emploi laboration conjointe d une fiche sur les prestations offertes par l Agence Il vient d investir le terrain de la sant au travail en initiant des liens avec le monde m dical m decins du sport et m decins du travail L accueil des danseurs de toutes g n rations pour tous motifs ayant trait l activit d artiste et singuli rement l accueil de ceux qui doivent r orienter leurs activit s les diversifier voire affronter l preuve d une seconde carri re est au c ur des activit s du d partement En 2002 1 230 professionnels ont pu b n ficier d un entretien personnalis dont 44 de danseurs 9 d entre 4 Discours inaugural du CND par le ministre de la culture et de
127. ue l exp rience sur sc ne des danseurs soit prise en compte pour acc der dans de meilleures conditions aux cadres d emploi de la fonction publique territoriale une r flexion est en cours la DMDTS pour en tudier la faisabilit e Le reclassement dans l environnement du dernier emploi Le d pouillement des questionnaires adress s par la mission aux centres chor graphiques nationaux et aux ballets des op ras de France montre qu un certain nombre d entre eux s efforcent de trouver un nouvel emploi au sein de leur tablissement certains danseurs devant quitter la sc ne notamment ceux qui y ont dans longtemps Cependant ces reclassements sont en nombre extr mement faible moins d une vingtaine pour les trois derni res ann es et concernent quasiment exclusivement les CCN et les ballets disposant d emplois permanents et qui comptent par construction des emplois interm diaires ou d accompagnement de la sc ne ma tre de ballet machiniste maquilleuse coiffeuse etc On peut faire l hypoth se que dans les compagnies ayant moins de moyens que les CCN et les ballets de la R union des Op ras de France ces reclassements sont encore plus marginaux e Les opportunit s personnelles ou familiales C est pour m moire que la mission rappelle que des opportunit s personnelles ou familiales peuvent constituer pour certains danseurs un mode de reconversion ces situations ont rarement t
128. ur l essentiel sous forme d une incitation et d une pr paration syst matique aux fonctions de professeur de danse De leur c t les pouvoirs publics ont mis en place depuis des lustres en faveur des danseurs de l ONP un m canisme d entr e en jouissance anticip e des droits pension pour compenser fut ce partiellement les effets induits par la bri vet de leur carri re En application de la derni re modification r glementaire intervenue le droit pension des artistes du ballet de l ONP est ouvert pour les deux sexes quarante deux ans Selon les informations donn es la mission il s agit d un ge couperet danseuses et danseurs tant mis automatiquement la retraite l initiative de l employeur l arriv e de l ge fatidique M me si les ann es de validation peuvent commencer courir partir de 16 ans pour les danseurs le montant de la retraite qui leur est servie est par construction modeste puisque proportionnel au nombre d annuit s de cotisations Par d finition il ne s agit pas de pensions taux plein Ce qui laisse presque enti re la question de la reconversion professionnelle de leurs attributaires si on veut bien consid rer qu 42 ans il reste encore une vingtaine d ann es travailler On peut certes penser que du fait du revenu tir de la pension m me servie taux r duit l angoisse du lendemain est sans doute moins forte que pour les au
129. ur le march troit de l emploi des danseurs et in luctablement cela se traduit comme on l a vu pr c demment en termes de pr carit de l emploi et de faiblesse des revenus professionnels A l inverse et m me s il n existe pas de relation m caniste entre l importance num rique d un groupe social et sa capacit d influence c est peu de monde pour peser sur les choix de ceux qui participent la d finition et l volution des normes professionnelles et des garanties sociales De surcro t comme la plupart des personnes rencontr es se sont accord es pour l observer les artistes chor graphiques sont peu organis s et n ont pas une grande app tence d fendre leurs int r ts professionnels au sein des organes de repr sentation des salari s du spectacle les danseurs ne sont pas Etude sur le reconversion des danseurs de l Op ra National de Paris CAPFOR EVOLUTION 2002 Parmi les 45 danseurs ayant r pondu au questionnaire t Voir tude pr cit e du CESTA 5 En fait si on consid re la dur e r elle de travail des danseurs les 4 500 intermittents repr sentent 1 000 emplois en quivalents temps plein IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 30 revendicatifs dit un m decin du travail Pour leur part les syndicats de salari s ont d plor leur faible niveau de syndicalisation N anmoins en juger par l
130. urnaliste fleuriste maquillage coiffure soit une formation 2 di t ticienne licence professionnelle de gestion d entreprise culturelle Ces r sultats peuvent tre qualifi s de positifs e L Op ra national de Bordeaux Le projet de l ONB qui instaure une indemnit de reconversion s inspire globalement de la m me logique d action que celle qui pr side aux dispositifs mis en place Lyon et Mulhouse Il ne manque pas d ambition Le montant de l indemnit de conversion est de 50 du dernier salaire brut mensuel que multiplie le nombre d ann es d anciennet au sein de la compagnie Le montant de l indemnit vers e ne pourra exc der 12 mois de salaire brut Le salaire brut s entend hors primes Le projet distingue entre deux cas de figure 1 L artiste entend b n ficier d une conversion professionnelle Dans ce cas il obtient des autorisations d absence n cessaires assorties du maintien de son salaire l Op ra prenant en outre en charge le co t de la formation dans la limite toutefois du montant de l indemnit de reconversion A Le ballet compte 34 danseurs L ONB emploie 38 danseurs sous contrats de droit public de un deux ans renouvelables par reconduction IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 43 l ch ance de son contrat de danseur l artiste quitte la compagnie et touche le montant de l indemn
131. uvrir le d bat pour assouplir les conditions d acc s des danseurs au plan de formation et au CIF et d finir leur profit des priorit s professionnelles clairement affich es ce qui n est pas le cas actuellement L objectif principal serait d tablir en leur faveur des discriminations positives de nature rem dier au d s quilibre structurel dont leur carri re p tit par rapport celle des autres artistes interpr tes Au titre de l assouplissement des conditions d acc s au plan de formation et au CIF la mission sugg re d allonger la p riode de r f rence actuellement les 24 derniers mois ou 12 derniers mois pr c dant la demande qui sert au calcul du nombre de jours de travail ou du nombre de cachets qui conditionne la recevabilit de la demande de prise en charge 118 L ANPE spectacles de Paris estime que plus de la moiti des danseurs qui s adressent elle n ont plus les droits AFDAS 1 L accord peut bien s r traiter d autres actions que des actions de conversion proprement dites IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective 50 e Adapter le cong individuel la formation et le droit individuel la formation Pour assouplir les conditions d acc s au plan de formation et au CIF et pour d finir des priorit s au profit des danseurs les repr sentants de la branche peuvent engager des discussions sp cifiques ce sujet Ils peuv
132. visuel publicit radio et t l vision loisirs charg s de la mise en uvre de la politique de formation du personnel permanent employ dans son champ d application et sur deux conseils de gestion inter branches celui des cong s individuels de formation CIF et celui des intermittents du spectacle Le conseil de gestion des CIF g re les demandes de CIF des salari s en CDI CDD et des intermittents du spectacle ainsi que les demandes de cong s de bilan de comp tence le conseil de gestion des intermittents du spectacle r partit les contributions vers es par les employeurs entre les diff rents r gimes de la formation professionnelle continue g re les ressources de l AFDAS relatives la formation professionnelle des intermittents du spectacle et met en uvre le plan de formation les concernant Le conseil de gestion des intermittents du spectacle d l gue cette mise en uvre quatre commissions paritaires une Commission paritaire des artistes une Commission paritaire des musiciens une commission paritaire des techniciens du spectacle vivant une commission paritaire des techniciens du cin ma et de l audiovisuel A noter que si les musiciens ont leur propre commission il en est diff remment des danseurs agr g s aux com diens dans celle des artistes e Le centre national de la danse CND Etablissement public cr en 1998 par le minist re de la culture le CND a t inaugur le 18 juin
133. vrir des discussions paritaires 4 1 1 N gocier dans le cadre de l article 16 de la loi du 4 mai 2004 en vue d finir une politique de formation adapt e aux besoins sp cifiques des danseurs e D finir au profit des danseurs des conditions particuli res d acc s au plan de formation et au cong individuel de formation L exploitation des statistiques de l AFDAS montre que les danseurs intermittents utilisent aussi bien le plan de formation que le cong individuel de formation CIF pour financer des actions visant accompagner la diversification et ou la reconversion de leurs activit s professionnelles A priori les chiffres interpr t s en termes de taux d acc s la formation n indiquent pas qu ils sont moins bien trait s que les autres artistes N anmoins la satisfaction de leurs demandes peut se heurter on l a vu pr c demment plusieurs obstacles qui ne sont pas de pure forme La pr carisation croissante qui les affecte surtout en fin de carri re a souvent pour effet d ob rer la recevabilit de leur dossier subordonn e la justification de conditions d acc s voir point 1 5 En outre il n existe pas de priorit s affich es en faveur de cette cat gorie d artistes alors m me que c est la seule avec les artistes du cirque dont la reconversion professionnelle s impose de mani re in luctable Le souci d quit conduit proposer aux partenaires sociaux de la branche d o
134. x coles sup rieures de danse 10 Que ceux ils sont nombreux qui ont bien voulu accorder de leur temps la mission trouvent ici le t moignage de sa gratitude Voir annexe n 1 10 La liste des personnes rencontr es figure en annexe n 2 IGAAC IGAS La reconversion des danseurs Septembre 2004 une responsabilit collective I LA RECONVERSION DES DANSEURS SES REALITES 1 1 Une sorte de loi du silence La mission a pu constater que l occultation de la reconversion fait l objet d un v ritable consensus pourquoi parler de ce sujet qui d range plac dans un avenir suppos lointain alors que l urgence est de danser et appelle la mobilisation de toutes les nergies Presque unanimement les responsables des coles sup rieures de danse eux m mes bien reconvertis sans qu on les y ait sp cifiquement pr par s expriment la difficult de former les futurs danseurs leur m tier tout en leur annon ant que sa dur e sera br ve Si quelques professeurs abordent ce sujet la demande de certains tudiants et les encouragent poursuivre leur formation g n rale et diversifier leurs connaissances il n existe gu re dans les coles sup rieures de danse de parcours p dagogiques organis s en vue d objectiver et d apporter des r ponses dans un cadre appropri cette r alit du m tier Sans g n raliser le propos on peut faire l hypoth se que les danseurs qui entre

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