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Les habitudes d`hygiène intime des femmes enceintes

1. sess 38 La mani re de pratiquer l hygi ne vaginale 38 La fr quence d utilisation des lingettes intimes 38 La fr quence de l pilation du rasage de la vulve nennen eenen 38 L utilisation de cosm tiques destin s l pilation au rasage 39 L utilisation de divers produits ns eee ue ee a oett npo edens scias 39 LAC de a Hotte eae cepto eto Se o tatum ede ainda tn c las 39 1 6 Justification du test choisi pour l tude 40 Lids Evaluation de Faction uie tecti et eec te oie ce ashes 42 WER ES polis TORIS ee ota eenst SN M CERA be Ms 42 1 7 2 Tees paints Tai bles cese bue T tore a dutem cp a 42 l3 Les limites ue eee eec re rer etienne a P eed 42 LX ET 43 La tanlle de l chantillon pae ib tp e age rbd a t absit ots 43 Le traitement antibiotique ss aeo ocio oret oe d ee helium eia dr 43 Les donn es perdues 29 a tenias polea bets No mida aneka 44 La compr hension du questionnaire 45 Les origines BEOSTAP MIES uie ice Ro eee dee ease RR EN Eo esee PED pAS 45 Lx Sestite et la pant eom A en ne e di I Or ee enon 46 EAI SENS VAIN ANC sais esses oh taret ied e etes m ride ved Peto idee dieta debiel 46 1 8 Modalit s d informatisation des donn es 47 2 R sultats de Vet rp bees drones tonte eS aS eet 48 2 1 Description de T echantilIinss ntt ed Da Te tst rape Ae 48 2 1 1 Aspect socio d mographique de l chantill
2. Les habitudes d hygi ne intime de femmes enceintes ont elles un impact sur leur flore vaginale Etude transversale aupr s des patientes suivies la Maternit r gionale de Nancy Par H l na Collot sous la direction de Mme Belgy et Mme Franck Les habitudes d hygi ne intime s inscrivent dans l h ritage culturel des femmes et sont loin d tre compl tement trang res pour certaines d entre elles dans la survenue de pathologies f minines La douche vaginale est le geste d hygi ne le plus tudi ce jour pour ses r percussions sur la flore vaginale et la grossesse Les autres comportements le sont beaucoup moins et leur impact sur la sant reste donc assez ind termin Les publications tant pour la plupart am ricaines cette tude s est int ress e aux habitudes d hygi ne intime des femmes suivies la Maternit r gionale de Nancy Elle a permis de r pertorier les cosm tiques et les autres produits qu elles utilisent cet usage ainsi que leur mani re de les utiliser Mais aucun comportement n a t mis en relation avec la pr sence de d s quilibres de la flore vaginale tels que la vaginose et la flore interm diaire selon les crit res du score de Nugent Cependant l tude manque assez de puissance pour dire que la question m riterait d autres investigations sur de plus grands chantillons avant de s en d sint resser Personal hygiene practices is a part of women s cult
3. 41 1 7 Evaluation de l action 1 7 1 Les points forts La s lection des patientes la distribution et le ramassage du questionnaire ainsi que la deuxi me tape du recueil de donn es ont t men s par une seule et m me personne La s lection des patientes ne provient pas d un tirage au sort L anonymat des donn es a t respect 1 7 2 Les points faibles Les patientes n ont pas toujours compris l anonymat des donn es puisque le recueil n cessitait la consultation du dossier m dical Le temps consacr au recueil de donn es l a rendu fastidieux et a mouss la rigueur quant la v rification de certaines donn es dans les dossiers m dicaux Les dossiers m dicaux n taient pas tous correctement compl t s L effectif de l chantillon n est pas si grand que pr vu La construction des classes n avait pas toujours t bien r fl chie avant la construction du questionnaire 1 7 3 Les limites Les habitudes vestimentaires et l utilisation de prot ges slips n ont pas t explor es Il s agit pourtant de facteurs plus ou moins impliqu s dans la survenue de d s quilibres de la flore Genazzani 2005 et Guaschino 2008 tout comme l ge bas du premier rapport sexuel le nombre de partenaires au cours de la vie l utilisation de lubrifiant et la pratique d une sexualit anale Allsworth 2007 Schwebke 2009 Brotman 2010 Toutes ces variables n ont pas t int gr es un questionn
4. 67 Conclusion L hygi ne corporelle et les habitudes d hygi ne intime des femmes d coulent d h ritages culturels s inscrivant la fois dans les repr sentations du corps de la sexualit et dans la notion de sant publique Le travail a donc t men afin de faire ressortir les diff rences de comportements selon l origine ethnique des femmes Et il a pu mettre jour l habitude des femmes Maghr bines de n utiliser aucun cosm tique pour se laver La description des habitudes d hygi ne intime r v le des comportements assez vari s avec pour un petit nombre de femmes l utilisation de produits inadapt s la toilette g nitale Aucune de ces habitudes n a cependant t reli e l tat d quilibre ou de d s quilibre de la flore vaginale selon le score de Nugent Mais il serait int ressant de ne pas s en tenir aux conclusions tir es de cette tude et d approfondir les connaissances concernant les cosm tiques intimes ainsi que de poursuivre les recherches vis vis des possibles effets de l hygi ne intime sur la flore vaginale en utilisant d autres crit res de jugement comme la pr sence de mycoplasme par exemple en int grant davantage de param tres comme l utilisation de prot ge slip en faisant une analyse multi vari e des r sultats et en constituant de grands chantillons pour rendre les tests statistiques plus puissants De m me il serait tout aussi int ressant d explorer la perception de
5. Concernant la nature des solutions utilis es par les femmes il est important de noter qu elle peut tre tr s vari e Brotman et al 2008 Cottrell 2003 Fiscella et al 2002 Grimley et al 2006 Rajamaoharan et al 1999 Schwebke 2004 Comme voqu pr c demment les Etats Unis autorisent la vente en libre service de pr parations commerciales destin es la douche vaginale Ces solution sont parfum es ou m dicamenteuses et leur composition diff re selon les marques Mais les femmes utilisent aussi des solutions faites maison allant de l eau seule aux antiseptiques en passant par l eau savonneuse l eau vinaigr e les bains moussants et le bicarbonate de soude In vitro les effets des produits commerciaux sur les micro organismes vaginaux ont t tudi s Juliano 1992 et Pavlova 1999 s accordent dire que les solutions contenant un antiseptique inhibent fortement la croissance des lactobacilles et de tous les autres micro organismes vaginaux qu ils soient pathog nes ou non Pavlova pr cise quant lui que les solutions commerciales vinaigr es n ont qu un effet sur les agents microbiens associ s la vaginose et n alt rent pas les lactobacilles 2 1 3 R percussions des douches sur la flore In vivo la litt rature associe de mani re significative la douche vaginale de nombreux probl mes de sant tels que l inflammation pelvienne l infection Chlamydia l infertilit la grossesse extra ut rine le
6. Jodelet 2007 Csergo et Guerrand 1997 Une couche de crasse sur la peau est garante de bonne sant et de protection contre les maladies Le corps est frott avec des linges propres seul le visage et les mains sont lav s de temps en temps l eau et au savon Ce dernier est maintenant utilis majoritairement pour laver le linge et d graisser les ustensiles de cuisine Bevers 2011 Les gens de la Cour se poudrent beaucoup peau et cheveux et camouflent les mauvaises odeurs avec des parfums forts tels le jasmin la cannelle et le musc Les femmes accrochent des ponges parfum es sous leurs jupons d corent leur toison pubienne de favoris color s et ne s pilent pas de peur de contrarier le flux des humeurs corporelles Da Silva 2009 A cette poque le bain est seulement th rapeutique administr sur prescription d un m decin Des plantes sont mises mac rer dans l eau et celle ci n a plus vocation laver mais faire p n trer les agents m dicinaux dans l organisme pour soigner le malade Csergo et Guerrand 1997 Parall lement cette toilette s che une certaine partie de la population se lave encore l eau et cela ne va pas pour am liorer sa r putation Il s agit en effet des courtisanes prostitu es etautres femmes de petite vertu qui forgent toute l ambiguit de la toilette f minine Elle peuple depuis longtemps les fantasmes masculins et artistiques En t moignent les nombreuses ceuvres litt raires
7. SONATE 20 0o Me RAR nn SE daden diro a 4 gor lm 5 Introd EAO P eminens 6 Partie I sevens easnendendeteennnensntestenelanseee OR RER H 7 l D hygi ne intime f minine lt i cacececanascvnnsscesasonsuoessnnesssdunsventvscpenossouateecunapsheeserevesess 8 1 1 Histoire de hygi ne corporelles qiiid aee at kaas getan veas 8 1 1 1 La pr histoire et l Antiquit rsr reede rd 9 1 1 2 Le Moyen ABO sete sat dri i ie ede mee nee mae cien ee aes dese 10 LES LaRendissdBORe s mette DU He es e dus 11 la Lesi cle des Lumi res oit neten Gale qo e a eenden 12 1 1 5 La R volution Ind striellei ii amended nonas ERR ne 13 bee EAM Denen 15 1 2 Les r glementations et les recommandations 17 1 2 1 La r glementation des habitations en mati re d hygi ne ee 17 1 2 2 La r glementation des produits cosm tiques nnen 17 1 2 3 Du flou dans l univers du savon en g n ral 18 1 2 4 La sp cificit des produits d hygi ne intime nennen nennen 18 1 2 5 L absence de diff renciation des produits nennen 19 1 2 6 La fronti re entre l univers de l hygi ne et du traitement 20 2 Les cons quences des habitudes d hygi ne intime des femmes sur la flore PIDEN 21 21 Ea douch vaginales c seo ta cadunt caussa quM T 2 SJ Raisons ES VOQUICES ENTRE Ros tette tut scu RR RR 21 2 12 Produits URSS ouest dicte Des den t
8. ESCHENBACH D A Comparison of Methods for Diagnosing Bacterial Vaginosis among Pregnant Women Journal of Clinical Microbiology 1989 vol 27 n 6 p 1266 71 KURKI T SIVONEN A et al Bacterial Vaginosis in Early Pregnancy and Pregnancy Outcome Obstetrics amp Gynecology 1992 vol 80 n 2 p 173 7 LARSSON P G CARLSSON B et al Diagnosis of bacterial vaginosis need for validation of microscopic image area used for scoring bacterial morphotypes Sex Transm Infect 2004 vol 80 p 63 7 LEBLANC R M D tecter des infections genitals basses chez la femme Option bio 2009 vol 20 n 424 p 19 20 LEROY F Le point sur l hygi ne intime Actualit s pharmaceutiques 2004 n 429 NESS R B HILLIER S L RICHTER H E et al Douching in Relation to Bacterial Vaginosis Lactobacilli and Facultative Bacteria in the Vagina Obstetrics amp Gynecology Vol 100 n 4 p 765 72 NEUT C Safo les r sultats La revue du praticien Gyn cologie et Obst trique 2004 n 82 NEUT C Safo les resultats La revue du praticien Gyn cologie et Obst trique 2004 n 83 NUGENT R P KROHN M A HILLIER S L Reliability of Diagnosing Bacterial Vaginosis Is Improved by a Standardized Method of Gram Stain Interpretation Journal of Clinical Microbiology 1991 vol 29 n 2 p 297 301 PAVLOVA S L TAO L In Vitro Inhibition of Commercial Douche Products Against Vaginal Microflora Infectious Diseases in O
9. Ness et al 2002 Schwebke 2004 Klebanoff 2010 que les solutions soient artisanales ou de marques d pos es Rajamaoharan et al 1999 Brotman 2008 a constat une diminution significative du risque de vaginose lorsque les femmes qui pratiquent la douche vaginale cessent de le faire surtout lorsqu elle servait liminer le sang de fin de r gles Il semblerait en effet que la flore soit fragilis e apr s les menstruations car le sang augmente le pH vaginal Wadivala 2005 Bosgiraud 2003 Brotman et al 2008 et la douche ne ferait qu accroitre ce d s quilibre Brotman et al 2008 Face aux nombreux r sultats montrant que les femmes d origine africaines sont plus touch e par la vaginose que les caucasiennes certains auteurs se sont pos la question l gitime de savoir si celles ci ne sont pas physiologiquement plus susceptibles de d velopper cette pathologie Ainsi donc le recours la douche vaginale ne serait qu une r ponse aux sympt mes de vaginose Cottrell 2003 Schwebke 2004 Klebanoff 2010 et Rajamanoharan 1999 obtiennent des r sultats qui vont l encontre de cette hypoth se et c est au contraire la douche vaginale qui engendrerait l apparition de sympt mes 23 2 1 4 Douche vaginale et accouchement pr matur Au del de la vaginose certains travaux ont m me mis en vidence un lien direct entre la douche vaginale et l augmentation du risque d accouchement pr matur Bruce 2002 Fiscella 2002
10. car suppos e plus r pandue que la douche vaginale au sein d une population majoritairement d origine europ enne Cependant il ne s est agit que d une hypoth se car les tudes en la mati re sont tr s peu nombreuses Seul Rajamaoharan 1999 explore cette donn e et r v le que 36 des femmes atteintes de vaginose 14 des femmes qui en sont indemnes et 19 de toutes les femmes de l chantillon ont pour habitude de s appliquer une solution antiseptique sur la vulve pendant leur toilette Il met ainsi en vidence une diff rence significative de la flore vaginale selon l utilisation de solution antiseptique dont l odd ratio est valu 3 5 Cette tude anglaise fut men e au sein d une population f minine d crite comme ethniquement h t rog ne et les patientes lorraines de la pr sente tude ont peut tre davantage de points communs avec celle ci qu avec les populations de femmes am ricaines pour ce qui est des habitudes d hygi ne intime notamment et qui plus est au sein de pays o la r glementation vis vis des cosm tiques est commune L effectif th orique Les publications de Rajamaoharan 1999 et de Bresson 2006 furent donc utilis es pour calculer le nombre de sujet inclure dans l chantillon Proportion de femmes OR de l utilisation Nombre de patientes inclure utilisant un EEn d antiseptique chez les flores Fiore d Fl antiseptique chez les DR LUE de vaginose par rapport aux
11. publique au d partement d information m dicale la Maternit R gionale Universitaire de Nancy SOMMAIRE SOTET I R e TET 4 gore DP TRE ER RER ERREUR RER ES 5 Introduction sitim nr ne ind attendue sn iet adn idc niri it tire ton 6 Pen rec M 7 1 L hygi ne intime FEMININE ssernsonsnssseerrsorernerdinasdendsndensesensesreskndesonds nes pu e Uere REPE NUR 8 1 1 Histoire de hygi ne corporelle suce eae tee a sone Rede bot ende eene 8 1 2 Les r glementations et les recommandations 17 2 Les cons quences des habitudes d hygi ne intime des femmes sur la flore V PD scc 21 245 Ea douche vaginale 2 aee citer ba cnr rit erede Qa se Or iod Gade aaa 21 2 2 Les autres pratiques d hygiene Tritime du ead istae ape tip lasted tei ids 25 Parle Ars onettinstelesi estactes costis eeted ose tasebd mn ola osos eese en ein nie se E En LOL e Cose eve col necesa se tete 28 1 Mat riel et m thode 5 eee retener edo nno rh opor Eae Ced anao a eV np Ea ee eaae oe ed sve e Pa e e aao ger dug 29 LIS Objectifs de FEE cede aep d th rae deae avo tertiae 29 12 Type d ede coacto eed d stb ide deseen nete Uo d e pd es 29 1 3 Population et Behantllom coop teet RD nat eyo 29 1 4 Modalit s de recueil rare n cete ee cete a eoe etii 34 1 5 Description des donn es collect es uir ete o pd niea sn 36 1 6 Justification du test choisi pour l tude aei ent 40 1 7 Evaluation de l action eerte terr deett
12. Bohbot 2007 Laboratoire IPRAD 2008 il faut savoir que la toilette intime englobe un panel de produits plus tendu En effet les diff rents produits utilis s par les femmes vont du savon au bain moussant en passant par les produits antiseptiques les sprays f minins les d odorants vaginaux en suppositoire comprim les lingettes les produits anti d mangeaisons vendus en libre service et les poudres intimes avec une incidence et une fr quence d utilisation variables selon les chantillons Bohbot 2007 Czerwinski 1996 et 2000 Grimley 2006 Klebanoff 2010 Rajamaoharan 1999 Certains de ces produits sont appliqu s sur la vulve et ou dans le vagin Rajamaoharan 1999 et les femmes qui ont recours la douche vaginale ont tendance utiliser un plus grand nombre d autres produits d hygi ne que celles qui ne se douchent pas Grimley 2006 De plus parmi les femmes qui se douchent les Noires Am ricaines utilisent plus de d odorants vaginaux que les femmes blanches Grimley 2006 Il est noter galement que les habitudes d hygi ne semblent varier avec l ge En effet les femmes partir de 48 ans se serviraient plus de lingette et de sprays d odorants que les femmes plus jeunes en particulier parce qu elles se lavent davantage au lavabo du fait de limites fonctionnelles dues l ge et que ces produits leur permettent de conserver un niveau d hygi ne qui les satisfait Czerwinski 2000 L utilisation des protection
13. Guaschino 2008 Une tude fran aise sugg re aussi que la toilette externe influence la flore vaginale par continuit avec la flore vestibulaire Neut 2004 L hygi ne intime pourrait donc au del de la douche vaginale jouer un r le important dans la survenue de d s quilibres de la flore vaginale et dans l apparition de d sagr ments vulvaires et sexuels Bohbot 2007 C est pourquoi les professionnels rappellent les r gles de hygiene g nitale consid r es comme bonnes lors d infections g nitales basses et de troubles intimes Leroy 2004 26 2 2 3 L pilation Une autre facette du comportement des femmes vis vis de la sph re g nitale est l pilation ou le rasage de la vulve Mais bien que cela puisse tre consid r comme une agression d ordre m canique de la peau des grandes l vres et qu elle requiert souvent l utilisation de cosm tiques Wadivala 2005 aucune tude priori ne s est int ress e la pr valence de ce comportement ni ses possibles cons quences sur la flore vestibulaire et vaginale Au vu de toutes ces donn es il serait donc int ressant d interroger en France les femmes sur leurs habitudes En effet il doit exister des distinctions entre les populations frangaise et am ricaine puisque des cultures diff rentes entrainent des comportements diff rents m me en mati re d hygi ne intime Qui plus est lorsque la l gislation des produits cosm tiques entre les pays diverge e
14. HR de Total flores normales Re flores normales m t moins 14 90 2 111 999 1110 70 2 150 350 500 50 2 218 218 436 90 3 38 342 380 70 3 53 124 177 50 3 78 78 156 90 4 22 198 220 70 4 31 73 104 50 4 46 46 92 A la vue de ces calculs d effectifs th oriques le nombre de sujets inclure fut fix 200 patientes L objectif paru r alisable et possible atteindre en un mois de 31 recueil de donn es raison d une moyenne de 9 patientes par jour pr sentes dans les services de suites de couches J2 du post partum calcul sur la base des 3542 accouchements r alis s la Maternit r gionale de Nancy durant l ann e 2010 Ce mois de recueil de donn es englobe un d lai d une semaine additionnelle permettant de palier au retrait de certaines patientes r pondant aux crit res d exclusion de l tude 1 3 2 Constitution de l chantillon L tablissement comportent trois secteurs de suites de couches s parant les patientes ayant accouch s par c sariennes les femmes ayant eu une grossesse ou un accouchement voie basse pathologique et les femmes dont l accouchement a t eutocique Les patientes ne pouvant pas b n ficier d une chambre seule sont hospitalis es en chambre double dans le service d di aux femmes ayant eu un accouchement voie basse dystocique Les accouch es des trois secteurs de suites de couches de l tablissement J2 du post partum ont t inclues dans l
15. Vos grossesses Combien de fois avez vous d j t enceinte en comptant cette grossesse et les grossesses pr c dentes ainsi que les ventuelles fausses couches interruptions de grossesse et grossesses extra ut rines O Combien de fois avez vous d j accouch en comptant cet accouchement et les ventuels accouchements pr c dents qu ils aient eu lieu par voie basse ou par c sarienne Au cours de cette derni re grossesse avez vous t un moment donn sous traitement antibiotique Q oui Q non Votre toilette intime durant la grossesse Avez vous conserv les m mes habitudes d hygi ne intime du d but la fin de votre grossesse Q oui Q non Durant votre grossesse quelle fr quence faisiez vous votre toilette intime Q plus de 2 fois par jour Q 1 2 fois par jour Q 1 jour sur 2 environ Q moins d 1 jour sur 2 Pour vous lavez vous appliquiez votre produit de toilette Q sur la vulve uniquement Q sur la vulve et dans le vagin IV Durant votre grossesse quel produit aviez vous l habitude d appliquer sur la vulve pour vous laver Ne cochez qu une seule case Exemples De l eau seule Q Intima Saforelle Hydralin Lactacyd Rog Cavaill s gamme intime Cadum gamme intime De l eau et du savon destin la M toilette intime De l eau et du Savon de Marseille Dove savon gel douche Q Palmolive Ushu
16. cern es car certainement multifactorielle comme le montre Brotman 2010 Concernant les tests statistiques s int ressant aux habitudes d hygi ne intime ils ont t men s vis vis de comportements qui pourraient tre qualifi s de r f rents c est dire d habitudes recommand es par les professionnels de sant en l occurrence une toilette quotidienne biquotidienne au savon sans application de lingettes intimes cr mes hydratantes et autres produits ainsi que sans hygi ne vaginale Aucune publication ne recommandant l pilation ou le rasage de la vulve il tait possible d extrapoler qu une hygi ne intime standard passait par une absence d pilation de rasage vulvaire et donc une absence d utilisation de cosm tiques destin s l pilation au rasage Dans ce travail de recherche aucune des habitudes d hygi ne intime n est significativement li l tat de la flore vaginale Au regard du manque de puissance de l tude vis vis des facteurs socio d mographiques il peut en tre de m me pour ces facteurs d exposition Le nombre de sujets inclus serait alors trop faible pour r v ler une diff rence significative de l tat de la flore selon les pratiques d hygi ne misent en uvre 63 1 2 2 Le crit re de jugement Le score de Nugent poss de lui aussi des inconv nients Bien qu utilis fr quemment au cours d tudes m dicales comme crit re de jugement de l tat de la flore il n est pas i
17. class es temporairement parmi les femmes ayant une flore d s quilibr e en ce basant sur le score de Nugent recueilli avant l administration m dicamenteuse L op ration n avait d autre but que de tester l ventualit d un lien entre l usage de produits agressifs pour les muqueuses et le d s quilibre de la flore Il va de soi que ces r sultats n aurait pas t valables puisque bas s sur un biais d valuation et ne relevaient que d une curiosit personnelle Quoiqu il en soit aucun lien n a t mis en vidence de cette mani re et 62 les femmes ont de toute facon t d finitivement class es selon le score de Nugent post traitement c est dire dans la cat gorie des flores quilibr es Ce d tail a priori sans importance illustre pourtant un probl me propre aux tudes transversales En effet le diagnostic ponctuel de l tat de la flore ne refl te en rien son tat tout au long de la grossesse Une flore d s quilibr e peut tr s bien l tre de maniere transitoire et n augure pas de l tat initial de la flore ni de celui qui suivra De m me une patiente dont la flore est quilibr e au moment du diagnostic a tr s bien pu faire une vaginose pr c demment ou en contractera une plus tard D ailleurs il est reconnu que de nombreuses femmes traversent des pisodes brefs de vaginose qui passent inapercus et se r solvent seuls Brotman 2010 Waters 2008 Les tiologies de cette variabilit sont encore mal
18. eee leed do ed ea 42 1 8 Modalit s d informatisation des donn es eene 47 2 R sultats de etude i cereo tesa eto oser ocv eran eb ee ea consis 48 ZA Bescuptomdel chantillon ssec atf aar xp Ma its 48 2 2 Comparaison Cas LEMMOM nce to tete ee eee de dd ct vius 53 Parti scsi c 57 1 Discussion des r sultats cccccccssssssscsccccccccsssssscsccccesccecesesssccccesesecesesescscocsesees 58 1 1 Les r sultats descriptifs eee Gs See rude ie eea 58 1 2 La validit des comparaisons Cas t moins sien rakende 62 2 Les cons quences de cette tude eeeee eee e eee ee eee eerte ee ette sette sette netos 66 2 1 Sur ma pratique professronnelle su o ted eese de hote een etai nad 66 223 Surlemilieu m dical vz ccccccccccsccccscessacedaccsesdecotedecdecsecsdecchesdedecesesdecodedsededascedsces 67 LEID 1 PEA ES A EE SE OEE S E E E AEE 68 litre duri e 69 TABLE DES MATIERES 5 errores eo bbs veta nooGor co nes esae sooo ore P Poe e lee be eon oe Dae fesse neue ete 74 Zuno came OE I PREFACE Il est assez courant sur les terrains de stages ou aupr s de mes proches de recevoir des questions de femmes demandant conseil sur les cosm tiques utiliser pour la toilette intime particuli rement dans la p riode du post partum Et nombreuses sont celles galement qui ont pu exprimer leur doute sur la n
19. enne Chi 0 048 df 1 p 0 83 53 Tableau 2 2 Etat de la flore vaginale selon la prise d antibiotiques et selon les habitudes d hygi ne vulvaire FLORE D s quilibr e Equilibr e P N 50 N 85 ATB 10 29 4 24 70 6 0 29 FREQUENCE DE LA TOILETTE INTIME Plus de 2 fois par jour 11 42 3 15 57 7 0 68 Moins d 1 fois par jour 0 0 0 6 100 0 0 09 PRODUIT UTILISE Eau seule 2 33 3 4 66 7 1 00 Savon intime 23 37 1 39 62 9 0 98 LINGETTES INTIMES 16 36 4 28 63 6 0 94 Quotidiennement 10 45 5 12 54 5 0 47 Ponctuellement 6 28 6 15 71 4 0 46 EPILATION RASAGE DE LA VULVE 36 34 0 70 66 0 0 16 1 fois par sem et plus 8 30 8 18 69 2 0 19 Moins d 1 fois par sem 28 35 0 52 65 0 0 21 PRODUITS D EPILATION OU DE RASAGE 19 35 2 35 64 8 0 72 PRODUITS DIVERS Produits doux 10 28 6 25 71 4 0 13 Produits agressifs 2 28 6 5 71 4 0 69 Utilisation du test du Chi Utilisation du test exact de Fischer Aucune diff rence significative de l tat de la flore n est retrouv e selon les variables test es Il n y a pas de diff rence de la flore selon que les femmes ont re u un traitement antibiotique en cours de grossesse ou pas Chi 1 133 df 1 p 0 29 54 La flore n est pas non plus modifi e selon la fr quence de la toilette intime compar e la fr quence recommand e de 1 2 fois par jour Chi 0 173 df 1 p 0 68 lorsque l
20. et plus moins d une fois par semaine jamais et non renseign 38 L utilisation de cosm tiques destin s l pilation au rasage Tous les cosm tiques destin s l pilation ou au rasage savoir les cires cr mes et mousses pilatoire ainsi que la mousse raser ont t r unis en une seule et m me variable d finie uniquement par oui ou non Ce choix d coule de la difficult d finir un crit re permettant de les classer Il n tait en effet pas possible de construire des classes s appuyant sur leur composition ou leur pH qui sont des donn es pour la plupart difficiles d acc s et tr s fluctuantes d un produit l autre L utilisation de divers produits Les donn es collect es ont r v l l utilisation habituelle d autres produits cosm tiques ou non ne pouvant pas tre class s parmi les variables pr c dentes Ces produits tant tr s vari s ils ont t class s selon leur composition g n rale et leur possible impact sur les muqueuses g nitales en deux cat gories distinctes les produits agressifs et les produits doux Les antiseptiques parfums et d odorants ont t consid r s comme des produits susceptibles de contenir une base alcoolique bact ricide ou bact riostatique Et donc jug s potentiellement agressifs pour les muqueuses g nitales et la flore vaginale Les autres cosm tiques caract re moins nocif c est dire l huile d aman
21. j et les courtisanes principalement l utilisent pour s piler le pubis Il en est de m me chez les Egyptiens notamment pour les pr tres les pharaons et les femmes de leur harem dont les corps devaient tre totalement glabres en signe de puret le poil tant consid r comme une atteinte celle ci Da Silva 2009 A cette poque Rome le corps est alors libre et doit tre entretenu par le sport l hygi ne et les soins esth tiques Le bain est alors consid r comme un moment de convivialit de d tente physique et de volupt Csergo et Guerrand 1997 Sorte de racloir en fer recourb utilis pour se racler la peau et la d barrasser de ses impuret s 1 1 2 Le Moyen Age Du VII me au IX me si cle l industrie du savon se d veloppe Gallipoli tout d abord puis Marseille qui devient c l bre pour son savon doux base d huile d olive et non plus de graisse animale Au Moyen Age en Europe la production savonni re est domin e par l Espagne l Italie et la France puis s tend l Allemagne l Autriche et la Pologne Le savon reste un produit luxueux qui n est abordable que pour les plus riches Bevers 2011 Pour ces derniers le bain est signe d hospitalit il est courant de recevoir les visiteurs durant celui ci et de le partager avec eux Jodelet 2007 Les villes fran aises bien que tr s salies par les eaux us es et les immondices qui s amonc lent dans les rues voient fleurir en leur s
22. jeu quant la gestion du temps entre la distribution le retour des questionnaires et la consultation des dossiers dans les services A contrario interroger les femmes JO et J1 aurait t trop pr coce surtout pour les patientes ayant eu une c sarienne et se trouvant encore dans la p riode inconfortable de la surveillance post op ratoire De plus le risque de trouver des pr l vements vaginaux effectu s l entr e de la patiente aux urgences et dont le r sultat n aurait pas encore t communiqu par le laboratoire au moment de le consulter aurait t trop important 35 1 5 Description des donn es collect es 1 5 1 Les variables La construction du questionnaire repose sur le choix des variables qui s est d roul selon plusieurs directions La premi re partie du questionnaire avait pour but de caract riser et d crire l chantillon constitu Ainsi les patientes ont t interrog es sur leur ge leur niveau d tude leur origine g ographique leur gestit leur parit et l administration d antibiotiques durant la grossesse Ces questions devaient aussi permettre d aborder le sujet principal du questionnaire d une mani re moins directe et intrusive afin de ne pas choquer les patientes par des questions d embl e tr s personnelles La question s int ressant la continuit des habitudes d hygi ne intime tout au long de la grossesse n avait pas d autre utilit que de d finir un crit re d exclu
23. l asepsie Les conseils m dicaux en mati re d hygi ne corporelle se nourrissent donc de ces nouveaux concepts Des ouvrages entiers sont consacr s l hygi ne intime comme pr vention des maladies sexuelles comme la blennorragie Ils visent surtout l ducation des femmes dont le sexe 13 reste r put plus sale que celui des hommes par sa configuration anatomique Une certaine id e de l hygi ne du mariage s exprime galement encourageant les jeunes pouses la propret corporelle pour se garantir une union p renne De plus un certain souci de sant publique am ne l ouverture dans la capitale d tablissements de bains publics sous l initiative de Napol on III notamment Leur entr e est peu ch re voire gratuite et encourage les frangais modestes au bain hebdomadaire La propret devient donc peu peu une norme sociale qui rend alors les citadines tr s condescendantes vis vis des prol taires et des paysannes dont il est colport qu elles ne se lavent pas de toute leur vie Csergo et Guerrand 1997 Parall lement certains m decins comme le docteur Delacoux montrent des r serves vis vis de l hygi ne g nitale assurant que l exc s peut tre aussi d l t re que la n gligence absolue et que les soins intimes trop fr quents favorisent l inf condit Il pr cise galement qu cette poque une proportion inconnue de femmes utilise le vinaigre et autres lotions astringentes pour leur toilette i
24. mettent encore un peu de temps voluer dans le sens de l hygi ne pour tous L exode rural de la fin des ann es 20 oblige la construction de logements sociaux dits bon march HBM Mais la salle de bain ne fait pas partie des pi ces obligatoires qui doivent y tre am nag es Csergo et Guerrand 1997 En 1934 de nouvelles prescriptions minist rielles sont envoy es tous les chefs d tablissements scolaires exigeant la mise en place de lavabos et de bidets destin s aux l ves et qui plus est aliment s en eau chaude Malgr ces progr s l ducation des jeunes filles est encore un probl me Lorsque dans le meilleur des cas elle a lieu elle est tr s souvent teint e de honte ou de dangerosit Les m res de famille et les religieuses leur apprennent se baigner couvertes d une chemise ou d un peignoir Il ne faut pas se toucher avec les mains seuls le savon et l ponge doivent tre en contact avec la peau 15 Et il faut fermer les yeux le temps du s chage car c est un p ch de voir son propre corps nu Csergo et Guerrand 1997 Les logements sociaux par la suite appel s HLM d s 1950 se voient quasi syst matiquement quip s d une salle de bain compl te avec chauffe eau La trilogie baignoire lavabo bidet devient courante Paris et en province mais n atteint pas encore tous les logements ni les campagnes Il faut d ailleurs attendre les ann es 60 pour qu peu pr s toutes les fermes frangaises regoive
25. 0 avaient fait suivre la grossesse l ext rieur de la maternit r gionale de Nancy 4 taient absentes de leur chambre 3 refus d embl e 12 exclues car ont modifi leurs habitudes d hygi ne durant la grossesse 1 4 Modalit s de recueil Le recueil de donn e a eu lieu du 20 au 23 juin 2011 puis du 09 ao t au 03 septembre 2011 et s est d roul en deux tapes Durant ces p riodes les patientes ligibles se sont vues proposer de remplir un questionnaire les interrogeant sur leurs habitudes d hygi ne intime durant la grossesse Annexe n 1 Celui ci avait t test au pr alable sur 17 patientes J2 du post partum la Maternit R gionale de Nancy les 5 et 6 mai 2011 Ce questionnaire a t distribu aux alentours du repas de midi puis ramass plus tard dans l apr s midi parfois le lendemain lorsqu il n avait pas t rempli dans la journ e Une fois les questionnaires r cup r s la deuxi me tape a permis de v rifier dans le dossier m dical certaines r ponses des patientes comme la prise d antibiotiques durant la grossesse et de consulter le dernier pr l vement vaginal pr c dant l accouchement la recherche du score de Nugent Concernant les patientes ayant recu des antibiotiques les scores avant et apr s traitement ont t relev s Concernant l anonymisation des donn es il n tait pas possible d inscrire sur chaque questionnaire l identit de la patiente permetta
26. Calais donc plus comparable socio culturellement parlant la population lorraine que les chantillons des tudes am ricaines La fr quence de la flore d s quilibr e y est de 19 De plus Bresson utilise le m me moyen diagnostic de la vaginose que la pr sente tude savoir le score de Nugent Ensuite le choix de se baser sur la fr quence de l utilisation d antiseptique lors de la toilette intime repose galement sur les diff rences socioculturelles entre les populations am ricaines et europ ennes Une fois de plus la plupart des tudes tant am ricaines englobent un nombre important de femmes Noires qui adoptent davantage la douche vaginale que les femmes hispaniques et caucasiennes Or la pr sente tude s est adress e une population de femmes lorraines donc difficilement comparables avec celles de Cottrell 2003 Brotman 2008 Thorp 2008 Fiscella 2002 Grimley 2006 et Klebanoff 2010 D autant plus qu en France la l gislation europ enne implique un march de l offre cosm tique diff rent de celui des Etats Unis Vigan 2004 notamment en ce qui concerne les solutions pour douche vaginale et dont d coule certainement des diff rences de comportement en mati re d hygi ne intime Il n aurait donc pas t judicieux de s appuyer sur les chiffres li s la douche vaginale 30 L application d antiseptique sur les organes g nitaux est apparue alors comme une variable statistiquement plus s re
27. REDRIKS D N Molecular methods to describe the spectrum and dynamics of the vaginal microbiota Anaerobe 2011 vol 17 p 191 195 GENAZZANI A R PRATO B Sophy project evidences in intimate hygiene Giorn It Ost Gin 2005 vol 27 n 7 8 p 273 9 GOFFINET F MAILLARD F et al Bacterial vaginosis prevalence and predictive value for premature delivery and neonatal infection in women with preterm labour and intact membranes European Journal of Obstetrics amp Gynecology and Reproductive Biology 2003 vol 108 p 146 151 GRATACOS E FIGUERAS F et al Prevalence of bacterial vaginosis and correlation of clinical to Gram stain diagnostic criteria in low risk pregnant women European Journal of Epidemiology 1999 vol 15 p 913 6 GRIMLEY D M ANNANG L et al Vaginal Douches and Other Feminine Hygiene Products Women s Practices and Perceptions of Product Safety Maternal and Child Health Journal 2006 vol 10 n 3 p 303 10 GUASCHINO S BENVENUTI C et al SOPHY Project an observational study of vaginal pH and lifestyle in women of different ages and in different physiopathological conditions Part I Minerva Ginecol 2008 vol 60 p 1 6 GUASCHINO S BENVENUTI C et al SOPHY Project an observational study of vaginal pH and lifestyle in women of different ages and in different physiopathological conditions Part II Minerva Ginecol 2008 vol 60 p 1 6 HAY P E LAMONT R F et al Abn
28. Thorp 2008 ainsi que d enfant de petit poids de naissance Fiscella 1998 Et ce ind pendamment des autres facteurs connus comme favorisants parit tabac Selon les tudes le risque est significatif si la douche vaginale est pratiqu e pendant la grossesse ou depuis plus de dix ans ou une fr quence de plus d une fois par semaine et ce quelque soit l ethnie Bruce 2002 Fiscella 2002 Cependant m me si la vaginose en cours de grossesse augmente le risque d accouchement pr matur spontan tout comme la pratique de la douche vaginale avant la grossesse l association des deux ne semble pas accroitre davantage ce risque Thorp 2008 24 2 2 Les autres pratiques d hygi ne intime En plus de la douche vaginale la litt rature rapporte d autres donn es sur les habitudes des femmes en mati re d hygi ne intime mais en nombre bien plus restreint Elles portent principalement sur l usage de certains produits pour la toilette g nitale 2 2 1 L usage des cosm tiques et d autres produits Il faut savoir qu en France l utilisation quotidienne de produits cosm tiques dits intimes a t estim e 36 chez les femmes de 25 ans et plus Pichard 2008 Neut 2004 Cependant cette donn e n est pas tr s approfondie dans les publications frangaises Aux USA la litt rature est un peu plus fournie et vari e Tout d abord m me si les produits de base destin s laver le p rin e restent les savons et les syndets
29. UNIVERSIT DE LORRAINE AVERTISSEMENT Ce document est le fruit d un long travail approuv par le jury de soutenance et mis disposition de l ensemble de la communaut universitaire largie ll est soumis la propri t intellectuelle de l auteur Ceci implique une obligation de citation et de r f rencement lors de l utilisation de ce document D autre part toute contrefacon plagiat reproduction illicite encourt une poursuite p nale Contact ddoc memoires contact univ lorraine fr LIENS Code de la Propri t Intellectuelle articles L 122 4 Code de la Propri t Intellectuelle articles L 335 2 L 335 10 http www cfcopies com V2 leg leg_droi php http www culture gouv fr culture infos pratiques droits protection htm Universit Henri Poincare Nancy I cole de Sages femmes Albert Fruhinsholz Les habitudes d hygiene intime des femmes enceintes ont elles un impact sur leur flore vaginale Etude transversale aupr s des patientes suivies la Maternit r gionale de Nancy M moire pr sent et soutenu par H l na Collot Promotion 2012 Travail r alis Sous la direction de Madame M T BELGY sage femme cadre sup rieur enseignante l cole de sage femme Albert FRUHINSHOLZ de Nancy Sous l expertise de Madame P FRANCK responsable fili re biologie m dicale la Maternit R gionale Universitaire de Nancy Avec l aide de Monsieur V COEVOET interne de sant
30. a a Rog standard Cavaill s Sanex Cyt al B tadine amp Dakin Un antiseptique Ll Chlorexidine Mercryl amp Solubacter amp Septivon Q Lingettes intimes lingettes pour Pr cisez b b eau citronn e vinaigre produit m nager Autre Si durant votre grossesse vous aviez l habitude d appliquer un produit dans le vagin qu aviez vous l habitude d utiliser Q de l eau uniquement Q de l eau savonneuse Q de l eau vinaigr e U une solution de bicarbonate de soude U un antiseptique voir exemples dans le tableau LJ une solution commerciale destin e la douche vaginale Q autre pr cisez Comment proc diez vous pour appliquer ce produit dans votre vagin Q avec vos doigts Q avec une poire pour douche vaginale LI avec une seringue 0 autre pr cisez A quelle fr quence appliquiez vous ce produit dans votre vagin Q 1 fois par semaine et plus Q 1 3 fois par mois Q 1 fois tous les 2 mois Q moins d 1 fois tous les 2 mois Les autres habitudes qui compl taient votre hygi ne intime durant la grossesse Utilisiez vous des lingettes intimes en toilette d appoint en plus de votre produit habituel Q oui Q non A quelle fr quence utilisiez vous des lingettes intimes comme toilette d appoint Q chaque fois que vous alliez aux toilettes Q 1 2 fois par jour environ Q moins d une fois par jour Q jamais Pou
31. a fr quence est de plus de 2 fois par jour et Chi 3 538 df 1 p 0 06 Fischerexact p 0 09 lorsqu elle est inf rieure 1 fois par jour Le fait d utiliser du savon intime Chi 0 001 df 1 p 0 98 ou de l eau seule Chi 0 037 df 1 p 0 85 Fishersexact p 1 00 n entraine pas de diff rence de la flore en comparaison avec l utilisation de savon classique Il en est de m me pour les femmes qui ont utilis des lingettes intimes par rapport celles qui ne l ont pas fait durant la grossesse Chi 0 006 df 1 p 0 94 et ce quelle que soit la fr quence d utilisation Chi 0 521 df 1 p 0 47 quand l utilisation est quotidienne Chi 0 537 df 1 p 0 46 lorsqu elle est ponctuelle Les patientes qui se sont pil es ras es la vulve pendant la grossesse n ont pas de flore vaginale diff rente de celles qui n avaient pas cette habitude Chi 2 001 df 1 p 0 16 et ce quelle que soit la fr quence du geste Chi 1 751 df 1 p 0 19 lorsque l habitude est au moins hebdomadaire Chi 1 584 df 1 p 0 21 lorsqu elle a lieu moins d une fois par semaine Et l application de cosm tiques destin s l pilation au rasage en comparaison avec les femmes qui se sont pil es ras es sans en utiliser n a pas non plus d impact sur la flore Chi 7 0 132 df 1 p 0 72 Enfin les femmes qui avaient l habitude de s application des produits doux Chi 2 246 df 1 p 0 13 comme des produits agre
32. aire explorant d j de nombreux aspects de la vie intime des patientes Les questions sur la sexualit auraient certainement entrain un plus grand nombre de refus de participation 42 de la part des femmes et auraient engendr une trop grande quantit de variables diff rentes analyser Par contre les variables les plus connues pour avoir un lien avec l tat de la flore vaginale savoir le faible niveau d tude les origines noires africaines et l administration d un traitement antibiotiques taient facilement int grables au questionnaire et ont t explor es Certains auteurs comme Allsworth 2007 sont all s jusqu interroger les femmes sur leurs revenus annuels et ont trouv un lien entre leur niveau socio conomique et la pratique de la douche vaginale Il n a pas sembl correct de faire de m me dans cette tude d un point de vue thique d autant que hypoth se avait t pos e que les femmes de cet chantillon ne devaient pas tre tr s nombreuses pratiquer la douche vaginale 1 7 4 Les difficult s La taille de l chantillon Le d roulement du recueil de donn es n a pas permis d obtenir autant de patientes que souhait Peut tre la p riode choisie n a t elle pas connu autant d activit que ce qui avait t envisag et que la part de patientes non inclues exclues et de questionnaires perdus a t initialement sous estim e Le traitement antibiotique Les donn es concernant
33. atientes sont d origine africaine tout en pr cisant que plus de la moiti d entre elles ne sont pas Noires Africaines mais Maghr bines Or aucune des tudes am ricaines pr c demment cit es ne mentionne la pr sence de femmes originaires du Maghreb dans leurs chantillons n apportant donc aucune pr cision quant aux habitudes d hygi ne intime de celles ci C est pourquoi il a t difficile de choisir le mode de classement de la variable origine g ographique L id e premi re tait de classer les femmes selon leur risque de pratiquer la douche vaginale notamment et donc selon leur culture Mais 58 face l absence de donn es en la mati re il s est vite av r que tenter de rapprocher ou distinguer les origines g ographiques selon une notion de culture aurait t beaucoup trop al atoire Par cons quent la classification choisie repose sur le Code Officiel G ographique de l INSEE Celle ci bien que confondant les femmes Noires Africaines et Maghr bines d une mani re peut tre non judicieuse pour la suite des analyses statistiques pr sente au moins l avantage d viter une classification arbitraire et infond e Quoiqu il en soit les femmes Africaines constituent avec les femmes Europ ennes la majeure partie de l chantillon recueilli Mais il faut souligner que les femmes pr sentant une barri re linguistique les emp chant d tre inclues l tude taient originaire de Roumanie du Kosovo de Mac doin
34. bstetrics and Gynecology 2000 vol 9 p 99 104 PICHARD A S La toilette intime gagne en visibilit l officine Le quotidien du pharmacien 2008 RAJAMAOHARAN S LOW N et al Bacterial Vaginosis Ethnicity and Use of Genital Cleaning Agents A Case Control Study Sexually Transmitted Diseases 1999 vol 26 n 7 p 404 9 SCHWEBKE J R New Concepts in the Etiology of Bacterial Vaginosis Sexually Transmitted Diseases 2009 vol 11 p 143 7 SCHWEBKE J R DESMOND R A OH M K Predictors of Bacterial Vaginosis in Adolescent Women Who Douche Sexually Transmitted Diseases 2004 vol 31 n 7 p 433 6 71 SCHWEBKE J R HILLIER S L et al Validity of the Vaginal Gram Stain for the Diagnosis of Bacterial Vaginosis Obstetrics amp Gynecology 1996 vol 88 n 4 Part 1 p 573 6 SPIEGEL C A AMSEL R HOLMES K K Diagnosis of Bacterial Vaginosis by Direct Gram Stain of Vaginal Fluid Journal of Clinical Microbiology 1983 vol 18 n l p 170 7 STRAUSS R A EUCKER B et al Diagnosis of bacterial vaginosis from self obtained vaginal swabs nfectious Diseases in Obstetrics and Gynecology 2005 vol 13 n 1 p 31 5 THORP J M Jr DOLE N HERRING A H et al Alteration in vaginal microflora douching prior to pregnancy and preterm birth Paediatric and Perinatal Epidemiology 2008 vol 22 p 530 7 THORSEN P JENSEN I P JEUNE B et al Few microorganisms associated
35. cessit d utiliser des produits d hygi ne dits intimes arguant que leurs m res n en avaient pas et ne semblaient pas s en plaindre N tant pas tr s au fait de la cosm tologie et de ses codes il m a toujours t difficile de r pondre ces questions Il n est galement pas rare d entendre des gyn cologues ou des sages femmes voquer certaines habitudes d hygi ne intime surprenantes ou inappropri es au del du simple d faut d hygi ne Le tout tant seulement de s y int resser et de poser des questions aux patientes C est la suite de ces constatations qu il m a sembl int ressant de faire un tat des lieux des habitudes d hygi ne intime chez les femmes ainsi que de rechercher les possibles cons quences de ces habitudes sur la sant f minine Introduction L hygi ne en g n ral hygi ne corporelle en particulier et leurs impacts sur la sant humaine sont des notions empreintes de connaissances m dicales de conceptions morales de repr sentations populaires de comportements individuels et de strat gies de sant publique Elles se fondent donc au c ur de toutes les volutions historiques et soci tales que les populations humaines ont travers es et ce depuis leurs origines L hygi ne des femmes quant elle rev t un caract re tout particulier car elle s inscrit dans les repr sentations du corps f minin encore actuellement si complexes et ambivalentes Le but de ce travail tant d expl
36. de douce les lingettes post pilation le talc et les diverses cr mes hydratantes ont t consid r s comme des produits doux Les femmes d clarant utiliser les deux sortes de produits ont t class es comme si elles n utilisaient que des produits agressifs selon l hypoth se que ceux ci peuvent avoir davantage d impact sur l tat de la flore vaginale que les produits doux Les donn es ne r v lant pas l utilisation de tels produits ont t r parties dans les classes aucun produit ou non renseign L tat de la flore Selon le score de Nugent pr c dant l accouchement chaque patiente de l chantillon a t r partie dans un des deux groupes suivants flore quilibr e pour un score compris entre 0 et 3 flore d s quilibr e pour un score compris entre 4 et 10 39 Les flores de vaginose et interm diaire selon Nugent ont donc t r unies en un seul groupe puisqu elles sont toutes les deux li es des complications obst tricales graves En effet la vaginose est responsable d avortements spontan s Donders 2000 de fausses couches tardives Hay 1994 de rupture pr matur e des membranes Kurki 1992 de menaces d accouchement pr matur Kurki 1992 Holst 1994 d accouchements pr matur s Hay 1994 Kurki 1992 Holst 1994 Goffinet 2003 de chorio amniotites Hillier 1988 et de petits poids de naissance Holst 1994 Hillier 1995 La flore interm diaire quant elle est reli e u
37. e et savon intime La classe antiseptique n a pas t cr e puisqu aucune donn e dans ce sens n a t retrouv e Fr quence de l hygi ne vaginale Cette variable permet la fois d valuer l existence d une hygi ne vaginale et sa fr quence le cas ch ant Les donn es ont t r parties selon les classes une fois par semaine et plus moins d une fois par semaine jamais et non renseign La nature du produit utilis pour l hygiene vaginale Les classes de cette variable ont t construites selon les donn es collect es savoir eau seule et eau savonneuse La maniere de pratiquer l hygiene vaginale De m me pour cette variable avec les classes utilisation des doigts et utilisation d une poire La fr quence d utilisation des lingettes intimes Tout comme l hygi ne vaginale cette variable permet la fois de r pertorier l usage de lingettes intimes et le cas ch ant la fr quence d utilisation Les donn es recueillies ont t tri es selon les classes quotidiennement ponctuellement jamais et non renseign La fr quence de l pilation du rasage de la vulve Le rasage et l pilation sont confondus car les deux pratiques reviennent liminer les poils vulvaires Cette variable permet d valuer l existence de cette habitude et la fr quence de celle ci class e de cette mani re une fois par semaine
38. e dans la pr vention des d sordres g nito sexuels Genesis 2007 n 121 p 2 5 BRESSON L MASSONI S JAILLOUX BEAURAIN C et al Autopr l vement vaginal la recherche d une vaginose bact rienne pendant la grossesse tude pilote Gyn cologie Obst trique amp Fertilit 2006 vol 34 p 701 5 BROTMAN R M GHANEM K G KLEBANOFF M A et al The effect of vaginal douching cessation on bacterial vaginosis a pilot study 4m J Obstet Gynecol 2008 vol 198 p 628e1 628e7 BROTMAN R M RAVEL J CONE R A et al Rapid fluctuation of the vaginal microbiota measured by Gram stain analysis Sex Transm Infect 2010 vol 86 p 297 302 BRUCE F C KENDRICK J S KIEKE B A Jr et al Is Vaginal Douching Associated with Preterm Delivery Epidemiology 2002 vol 13 n 3 p 328 33 COTTRELL B H Vaginal Douching Journal of Obstetric Gynecologic and Neonatal Nursing 2003 vol 32 n 1 p 12 8 CULHANE J F DESANTO D et al Variation in Nugent Score and Leukocyte Count in Fluid Collected From Different Vaginal Sites Obstetrics amp Gynecology 2005 vol 105 n 1 p 120 3 CZERWINSKI B S Adult Feminine Hygiene Practices Applied Nursing Research 1996 vol 9 n 3 p 123 9 69 CZERWINSKI B S Variation in Feminine Hygiene Practices as a Function of Age Journal of Obstetric Gynecologic and Neonatal Nursing 2000 vol 29 n 6 p 625 33 DANIELSSON D et al The genital
39. e et de Turquie Il existe donc pour cette variable en plus du biais de classement un biais de recrutement 1 1 2 Les habitudes d hygi ne intime Parmi les r sultats descriptifs des habitudes d hygi ne des femmes certains points sont int ressants souligner Tout d abord la fr quence de la toilette intime est majoritairement d une deux fois par jour comme 1l est pr conis par les professionnels de sant Par contre l incidence d utilisation de savons dits intimes est ici plus importante que l estimation donn e par Pichard 2008 et Neut 2004 Cependant ces derniers ne pr cisent pas l ge m dian de l chantillon dont ils ont tir leur chiffre mais seulement qu il s agit de femmes de 26 ans et plus Il est donc mal ais de comparer leur r sultat celui de la pr sente tude Mais il est possible que les jeunes femmes soient plus adeptes de ces produits que les femmes plus g es Une telle tendance n est cependant pas r v l e par le test de l Anova r alis sur l chantillon recueilli la maternit de Nancy N anmoins toutes les femmes ici inclues pouvant tre consid r es comme jeunes puisqu en ge de procr er occasionnent un biais de recrutement ne permettant pas de trancher la question Il est important de noter galement que parmi les patientes de l chantillon certaines ne se lavent qu l eau et que cette habitude est significativement li e leurs origines africaines et plus pr ci
40. eau claire et d un essuyage minutieux L application de telles r gles est alors tr s disparate Les ruraux n en sont certainement pas inform s et les classes modestes n ont de toute facon pas les moyens de s y astreindre En effet les logements prol taires et paysans n ont pas acc s l eau courante l aube de la Premi re Guerre mondiale et les petits bourgeois quoiqu un peu mieux lotis sont encore peu nombreux poss der un cabinet de toilette priv Seuls les logements parisiens hupp s b n ficient d arriv e d eau et de gaz facilitant la production d eau chaude sanitaire Les cabinets de toilette deviennent des salles de bain o baignoire bidet bain de si ge et lavabo ne sont plus mobiles mais encastr s Csergo et Guerrand 1997 Durant les ann es 20 un changement s op re o le bain de si ge et le p diluve tombent en d su tude supplant s par les instruments de lavage entier Seul le bidet persiste comme meuble de toilette partielle peut tre par son usage contraceptif Mais rien n est moins s r en cette p riode d apr s guerre lorsque m me la loi relay e par les instances religieuses et morales interdit toutes les pratiques anticonceptionnelles afin de repeupler le pays Quoiqu il en soit le bidet se d mocratise et les grandes enseignes parisiennes en vendent dans une large gamme de prix Il n est plus l apanage des aristocrates et des prostitu es Csergo et Guerrand 1997 Les d cisions politiques
41. econiche focus on microbiota and bacterial vaginosis Ann N Y Acad Sci 2011 vol 1230 p 48 58 DELANEY M L ONDERDONK A B Nugent Score Related to Vaginal Culture in Pregnant Women Obstetrics amp Gynecology 2001 vol 98 n 1 p 79 84 DONDERS G G G Microscopy of the Bacterial Flora on Fresh Vaginal Smears Infectious Diseases in Obstetrics and Gynecology 1999 vol 7 p 177 9 DONDERS G G G Wet mount microscopy reflects functional vaginal lactobacillary flora better than Gram stain J Clin Pathol 2000 vol 53 p 308 313 DONDERS G G G Definition and classification of abnormal vaginal flora Best Practice amp Research Clinical Obstetrics and Gynaecology 2007 vol 21 n 3 p 355 373 DONDERS G G G VAN BULCK B CAUDRON J et al Relationship of bacterial vaginosis and mycoplasmas to the risk of spontaneous abortion Am J Obstet Gynecol 2000 vol 183 n 2 p 431 7 FIGUEROA D MANCUSO M S SZYCHOWSKI J M et al Does midtrimester Nugent score or high vaginal pH predict gestational age at delivery in women at risk for recurrent preterm birth Am J Obstet Gynecol 2010 vol 203 FISCELLA K FRANKS P et al Risk of preterm birth that is associated with vaginal douching Am J Obstet Gynecol 2002 vol 186 n 6 p 1345 50 FISCELLA K FRANKS P et al The Risk of Low Birth Weight Associated With Vaginal Douching Obstetrics amp Gynecology 1998 vol 92 n 6 p 913 7 F
42. ecte son produit de toilette l aide d une poire 2 1 3 Etat de la flore vaginale Tableau 1 4 Etat de la flore vaginale des patientes en fin de grossesse N Flore quilibr e 85 63 0 Flore d s quilibr e 50 37 0 Dans cet chantillon les femmes ont en majorit une flore quilibr e 63 0 contre 37 0 de femmes ayant une flore d s quilibr e 52 2 2 Comparaison cas t moin Au sein de l chantillon les sujets t moins sont repr sent s par les patientes ayant une flore quilibr e et les cas sont les patientes dont la flore est d s quilibr e Les habitudes d hygi ne intime ont t compar es entre ces deux groupes afin de voir s il existe une diff rence significative de l tat de la flore pouvant donc tre li e au comportement des femmes Tableau 2 1 Etat de la flore vaginale selon les caract ristiques socio d mographiques FLORE D s quilibr e Equilibr e P N N NIVEAU D ETUDE 0 96 Secondaire 22 37 3 37 62 7 Sup rieur 28 36 8 48 63 2 ORIGINE 0 83 Africaine 7 36 8 12 63 2 Europ enne 37 34 3 71 65 7 Utilisation du test du Chi Il n existe pas de diff rence significative de l tat de la flore entre les femmes ayant suivi des tudes sup rieures et celles qui ont arr t leur scolarit lors d tudes secondaires Chi 0 003 df 1 p 0 96 Il n en existe pas non plus entre les femmes d origine africaine et les femmes d origine europ
43. ein un grand nombre de bains publics qui sont largement fr quent s par la classe moyenne Les plus modestes et les villageois doivent se contenter des rivi res et ruisseaux Mais c est partir du XIII me si cle que la toilette et l eau vont acqu rir une mauvaise r putation Csergo et Guerrand 1997 En effet les tablissements de bain sont alors mixtes hommes et femmes se baignent ensemble s pilent all grement l orpiment un min ral contenant du trisulfure d arsenic boivent mangent et s adonnent facilement aux plaisirs sexuels Da Silva 2009 L Eglise d sapprouve vivement l existence de ces lieux o la tentation et la d bauche ont raison de la vertu mais ce ne sont que les grandes pid mies de peste et de syphilis qui aboutiront la fermeture progressive des bains publics Encourag e par les eccl siastiques l id e se r pand que l eau et la chaleur ouvrent les pores de la peau permettant l entr e de ces effroyables maladies dans l organisme Un climat de peur vient se m ler l obscurantisme croissant de l poque o le corps surtout f minin se diabolise L eau affaiblit l organisme et le bain devient dangereux tant moralement que physiquement Csergo et Guerrand 1997 10 1 1 3 La Renaissance C est partir de la fin du XVI me si cle que les milieux ais s dans un premier temps suivis du reste de la population d veloppent une grande m fiance pour l eau La toilette devient alors s che
44. elle Il est d ailleurs l g rement encourag par certains cur s mais seulement s il est pris par n cessit et non par volupt L abb Jacquin les m decins Achille Le B gue de Presle et Jean Goulin recommandent une hygi ne soigneuse des r gions cach es afin de lutter contre la transpiration les mauvaises odeurs et la putr faction Ils ne mentionnent cependant pas le bidet dont la r alit de l existence est pourtant bien Grande seringue m tallique munie d une canule g n ralement en tain utilis e pour les lavements digestifs et les irrigations vaginales 12 attest e gr ce aux nombreux inventaires mobiliers des demeures aristocratiques de l poque Si les m decins n expliquent pas vraiment de quelle mani re utiliser le bidet d autres s en chargent leur place mais des fins diff rentes En effet la litt rature rotique du XVIII me si cle regorge de sc nes suggestives o les jeunes filles s initient aux plaisirs sexuels lors d une toilette sur un bidet avec l aide d une tierce personne Et il est de notori t publique que chaque prostitu e a dans sa chambre son bidet personnel afin de recueillir les fr quentes irrigations vaginales qu elles s administrent Il en est d crit de deux sortes celles base de sel d alun r put neutraliser le sperme et celles astringentes base de feuilles de noyer d corce de ch ne de roses rouge de Provins ou de noix de Gal
45. ent de puissance Il parait clair n anmoins que la survenue de vaginose est un m canisme complexe relevant de multiples facteurs Et si l hygi ne intime constitue un des leviers de cette pathologie il semble relativement ais de d pister et donc de corriger les comportements risque par une simple anamn se En effet les conseils en la mati re donn s aux patientes ne sont pas susceptibles de repr senter un co t financier important Seul le temps requis l ducation des femmes peut tre un frein son av nement Pour ma part au del de la vaginose il demeure important de s int resser l hygi ne intime des femmes d s lors qu un r sultat de pr l vement vaginal est perturb ou que la patiente se plaint de d sagr ments g nitaux ou sexuels voire m me en cas d ant c dent d accouchement 66 pr matur et de menace d accouchement pr matur Cette anamn se aurait toute sa place dans la prise en charge obst tricale des femmes que je serai amen e suivre D autant que le r le de sage femme repose avant tout selon ma conception sur la pr vention Le probl me n anmoins soulev par cette tude concerne justement les conseils donner aux femmes en mati re de cosm tiques En effet les investigations men es ont r v l une telle complexit de l univers cosm tique qu il reste difficile de s y rep rer Les savons dits intimes ne pr sentant priori pas de diff rences majeures par rapport aux savon
46. est respectivement de 28 76 ans 5 11 ans pour l chantillon 28 62 ans 4 86 ans pour le premier groupe et 29 ans 5 54 ans pour le second Niveau d tudes Concernant le niveau d tudes des patientes 43 796 d entre elles se sont arr t es aux tudes secondaires et 56 3 ont suivi un enseignement sup rieur Aucune des femmes int gr es l chantillon ne pr sente un niveau d tude n ayant pas d pass le primaire 48 Origine g ographique Tableau 1 1 Origine g ographique des patientes de l chantillon N Europe 108 80 0 Afrique 19 14 1 Am rique l 0 7 Asie 2 1 5 Non renseign 5 3 7 TOTAL 135 100 0 Gestit et parit Concernant la gestit et la parit de ces femmes la distribution d aucune des deux ne suit de loi Normale Les m dianes sont de deux grossesses et d un accouchement par femme En effet plus de la moiti de l chantillon 53 3 est compos de primipare Traitement antibiotique durant la grossesse 25 2 des patientes ont recu un traitement antibiotique un moment de leur grossesse 49 2 1 2 Hygi ne intime Tableau 1 2 Description des habitudes d hygi ne intime externe N FREQUENCE DE L HYGIENE INTIME Plus de 2 fois par jour 26 19 3 1 2 fois par jour 103 763 Moins d 1 fois par jour 6 4 4 PRODUIT UTILISE Eau seule 6 4 4 Savon classique 67 49 6 Savon intime 62 45 9 FREQUENCE D UTILISATION DES LINGETTES INTIMES Quot
47. et picturales qui l voquent comme entre autres Les bijoux indiscrets de Diderot Le Bain turc d Ingres ou encore La Femme au bain de Rembrandt Dans les esprits d alors la toilette intime est un geste qui associe volupt immoralit et contraception Elle pr pare le sexe l amour efface les traces de l acte r pare ou purifie jusqu la prochaine fois et ce hors de tout but procr atif Par cons quent la pratique de la toilette du sexe f minin n est plus vraiment reli e la notion d hygi ne mais plut t d impuret morale Jodelet 2007 Au XVII me si cle la toilette s che perdure mais la bourgeoisie commence contester l usage excessif des fards et des parfums qui sont tant pris s des nobles et de la Cour De fagon tr s minoritaire l utilisation de l eau semble revenir timidement dans 11 les habitudes d hygi ne Cependant lorsqu elle a lieu la toilette l eau se fait de mani re sporadique et partielle les pieds les mains et le si ge peuvent tre lav s par ablutions mais le corps entier est rarement immerg S il l est le bain est alors pris froid car jug plus hygi nique et tonifiant que le bain chaud encore r serv la pratique m dicale L usage th rapeutique de l eau par lavement digestif et par irrigation vaginale est par contre tr s r pandu au sein de l lite sociale Avec la saign e il s agit d un des seuls rem des que la m decine de l poque propose ses malades Le clyst
48. extui itid Benadeelden 22 2 1 3 R percussions des douches sur la flore 22 2 1 4 Douche vaginale et accouchement pr matur 24 22 Les autres pratiques d hygi ne TAM ns sns eenden 25 2 2 1 L usage des cosm tiques et d autres produits ennen 25 22 2 Les cons quences de ces habitudes recta eate las 26 229 As GpIIOUOE oso oo e ope RO ene 27 LL 8 1 pm 28 1 Mat riel t Me thO c 29 1d Objectifs de Dede s oem e te Reda Seatac ae uae eem Mud 29 1222 Type s desee oq ete eben 29 1 3 Population et Echantillons re tote tede rai ertet die 29 1 3 1 Calcul de leffectif th orique nod eni haer ete eeens 29 Difficult s li es aux tudes publi es inde nn en teu est ae ees aided 30 WS CHOC PIC adde T 31 1 3 2 Constitution de T eebantillon 5 ass nan unter 32 1 34 Modalit s de Tecuell n sn ministres 34 1 5 Description des donn es collect es eee erret erento oto eran nep 36 74 1 5 1 Ees vartabl S io dno e te AG See PARA tS NRA 36 1 5 2 Le traitement des does fs datant 37 Lo mesa etudes ma tne aA bene cC Ed 37 Les origines g ographiques uas neerd reerde eenden 37 Traitement antibiotique durant la grossesse 37 La fr quence de la toilette intime re ee e eer rt baec er ted ico vena 37 La nature du produit de toilette utilis essen 37 Fr quence de hygi ne vaginales sis de Mme 38 La nature du produit utilis pour l hygi ne vaginale
49. he s accordent dire que les populations d origine noire africaine utilisent beaucoup plus la douche vaginale que les populations hispaniques et blanches Brotman et al 2008 Cottrell 2003 Fiscella et al 1998 et 2002 Grimley et al 2006 Klebanoff et al 2010 Rajamaoharan et al 1999 Thorp et al 2008 Il semble donc qu une composante culturelle entre en jeu dans la pratique ou non de la douche vaginale Cottrell 2003 met d ailleurs en vidence que les femmes qui y sont adeptes ont t le plus souvent initi e l adolescence aupr s de meres qui elles m mes pratiquent la douche vaginale Les autres motivations exprim es par ces femmes sont 21 d ordre hygi nique Elles cherchent se sentir propre et fraiche en liminant le sang de fin de r gles les mauvaises odeurs ou les leucorrh es de mani re routini re ainsi qu avant ou apr s les rapports sexuels Cottrell 2003 Grimley 2006 Schwebke 2004 Il a galement t retrouv que le faible niveau d tudes et le fait d appartenir une classe socio conomique d favoris e sont des facteurs significativement li s la pratique de la douche vaginale Cottrell 2003 Ness et al 2002 Brotman et al 2008 Grimley 2006 montre que les femmes qui se douchent ont une perception l gard des produits commerciaux significativement plus positive que les femmes qui ne le font pas et que la majorit de ces premi res n ont pas l intention d arr ter 2 1 2 Produits utilis s
50. helle industrielle de produits cosm tiques a amen le gouvernement donner un cadre l gal cette activit D s 1976 les instances europ ennes s emparent du probl me et publient le premier texte charg d harmoniser la l gislation des Etats membres Il s agit de la directive 76 768 CEE du Conseil europ en dat du 27 juillet 1976 Elle donne une d finition pr cise de ce qu est un produit cosm tique et vise ce que leur fabrication respecte certaines r gles de s curit et d innocuit Ainsi toute substance ou tout m lange destin tre mis en contact avec les parties superficielles du corps humain piderme syst mes pileux et capillaire ongles l vres et organes g nitaux externes ou avec les dents et les muqueuses buccales en vue exclusivement ou principalement de les nettoyer de les parfumer d en modifier l aspect de les prot ger de les maintenir en bon tat ou de corriger les odeurs corporelles est un produit cosm tique 17 Cette directive est r guli rement r vis e depuis sa cr ation et la derni re mise jour date du 30 novembre 2009 Elle dresse entre autres la liste des substances chimiques des colorants et des conservateurs permis et interdits d utilisation dans les produits cosm tiques ainsi que leurs concentrations maximales autoris es et pr cise le cas ch ant quel type de cosm tiques elles sont destin es De plus elle impose des r gles d tiquetage et d informati
51. idiennement 22 16 3 Ponctuellement 21 15 6 Jamais 89 65 9 Non renseign 3 22 FREQUENCE DE L EPILATION DU RASAGE 1 fois par semaine et plus 26 19 3 Moins d 1 fois par semaine 80 59 3 Jamais 29 21 5 UTILISATION DE PRODUITS D EPILATION DE RASAGE Oui 54 50 9 Non 52 49 1 APPLICATION DE DIVERS PRODUITS Produits doux 35 25 9 Produits agressifs 7 5 2 Aucun produit 88 65 2 Non renseign 5 3 7 Parmi les femmes qui s pilent se rasent la vulve 50 Les femmes de l chantillon se lavent majoritairement une deux fois par jour 73 3 Elles sont moins nombreuses 19 3 le faire plus de deux fois par jour et encore moins ne pas se laver tous les jours 4 4 95 594 des patientes utilisent du savon pour se laver r parties de mani re peu pr s quilibr e entre le savon classique 51 9 et le savon intime 48 1 Une petite part des femmes 4 496 par contre n utilisent rien d autre que de l eau pour faire leur toilette intime Concernant l utilisation des lingettes intimes 31 9 des femmes disent en avoir utilis pendant la grossesse r parties de mani re quasiment quilibr e entre une utilisation quotidienne 51 2 et une utilisation ponctuelle 48 8 Les femmes d clarant s tre ras e ou pil e la vulve au moins une fois pendant la grossesse sont tr s nombreuses 78 6 mais seules 19 3 des patientes de l chantillon en ont fait une habitude au minimum hebdomadaire Et parmi les femmes qui se rasent ou
52. l administration d un traitement antibiotique pendant la grossesse a pos probl me pour ce qui est de la constitution de l chantillon puis de l interpr tation des r sultats Il a paru important de recueillir cette donn e car les antibiotiques peuvent modifier le score de Nugent Anderson 2011 Par cons quent un score de Nugent valu apr s la prise d un traitement antibiotique peut donc se trouver biais par celui ci et ne plus refl ter l impact suppos qu il y en ait un des habitudes d hygi ne intime sur la flore C est pourquoi initialement le protocole de recherche pr cisait que les patientes ayant re u des antibiotiques sans qu un pr l vement vaginal ne soit effectu au pr alable seraient exclues Cependant cette disposition a pos probl me d un point de vue m thodologique En effet il n tait pas possible d utiliser le score de Nugent mesur 43 avant la prise d antibiotiques comme crit re de jugement car il ne s agissait alors plus du score pr c dant l accouchement et il y aurait eu alors un biais d valuation Face ce probl me deux options taient possibles pour la poursuite de l tude Il fallait soit abandonner compl tement les 34 questionnaires de patientes ayant re u des antibiotiques pendant la grossesse soit les inclure mais en consid rant alors la prise d antibiotiques comme un facteur d exposition au m me titre que les autres hygi ne vaginale utilisation de lingette intime pa
53. les du corps travers les ges Il est important de signaler quel point les courants de pens es hygi nistes instill s par les m decins et les religieux se sont r pandus lentement au sein de la population fran aise touchant les cat gories sociales les unes apr s les autres Les nobles parisiens de par leur position sociale et leurs moyens financiers se sont toujours retrouv s en chef de ligne des mouvances comportementales hygi nistes suivis de pr s par la bourgeoisie parisienne Viennent ensuite les aristocrates et bourgeois provinciaux toujours en retard sur leurs homologues de la capitale en mati re de mentalit et d quipement mat riel Il va de soi que les classes moyennes regroupant les artisans et les ouvriers se retrouvent les derniers adopter les nouveaux pr ceptes de bonne conduite initi s par les premiers Quant aux ruraux ils sont le plus souvent loin d tre au fait de ce qui se passe dans les villes fortiori lorsqu il s agit d habitudes personnelles comme la toilette corporelle G ographiquement parlant la diffusion des recommandations en mati re d hygi ne corporelle est donc tr s disparate pendant des si cles De plus il n est pas rare qu une m me poque au sein d une m me institution telle la m decine notamment coexistent des discours diff rents empreints la fois de croyances de morale d un souci de sant publique et d ducation 1 1 1 La pr histoire et l Antiquit D
54. les qui permettraient de resserrer le vagin L hygi ne intime f minine bien qu en recrudescence reste donc entach e d une certaine connotation de libertinage Csergo et Guerrand 1997 Jodelet 2007 D ailleurs pour les plus ais s qui deviennent sensibles l hygi ne une nouvelle distribution des espaces de vie est organis e Des cabinets de toilette priv s et cloisonn s voient le jour et se laver s entoure de la notion d intimit alors que les bains de nagu re taient publics et collectifs Jodelet 2007 Bien entendu seuls 7 5 des int rieurs parisiens sont quip s de meubles de toilette tels les bidets ou les bains de si ge voire de cabinets de toilette part enti re dans le meilleur des cas Dans les grandes villes provinciales les maisons bourgeoises ne sont quip es que de bassines usage multiple parfois mont es sur un pied en bois faisant penser des bidets rudimentaires Les logements ouvriers et artisans en sont d pourvus Csergo et Guerrand 1997 L pilation intime quant elle est peu voqu e durant toute cette p riode Elle semble plut t partielle et supplant e par le go t des aristocrates pour la coloration des poils pubiens Da Silva 2009 1 1 5 La R volution Industrielle Le principal bouleversement que connait ensuite le XIX me si cle r side dans les d couvertes de Louis Pasteur propos de la contamination par des micro organismes et de sa pr vention par les vaccins et
55. les sont r pertori es dans le Vidal et se r v lent assez disparates Lactacyd F mina et Hydralin Apaisa poss dent un pH de 5 2 alors que le pH de la solution lavante douce Saforelle est de 8 Les fiches techniques concernant les produits intimes Rog Cavailles ne donnent m me pas de valeur de pH pr cise et se contentent d indiquer pH physiologique ou pH alcalin Vidal 2010 De plus la liste est loin d tre exhaustive puisque de nombreuses marques de cosm tiques telles que Niv a Dove Cadum se sont mis la vente de produits 18 de toilette intime M me les enseignes de grande distribution se mettent commercialiser de tels produits sous leurs propres marques La fronti re entre parapharmacie et grande distribution devient donc de moins en moins nette Parall lement ce ph nom ne quelques produits ont pass la barri re s parant cosm tique et m dicament C est le cas de GynHydralin et Hydralin 0 5 Savon qui gr ce leur pH basique ont obtenus une AMM pour le traitement en milieu alcalin d affections g nitales telles que les mycoses Ils ne sont donc vendus qu en pharmacie et peuvent apparaitre sur une prescription m dicale 1 2 5 L absence de diff renciation des produits L univers des savons est donc complexe Un savon ou gel douche classique ne semble pas clairement diff rent d un savon intime d un point de vue r glementaire En effet aucune r ponse pr cise cette question n e
56. lication ff5ac46708d1177b3 641d011a3af6190 pdf gt HAS Pr vention ant natale du risque infectieux bact rien n onatal pr coce en ligne Recommandations de bonne pratique Septembre 2001 consult le 2 d cembre 2010 http www has sante fr portail jcms c 272118 prevention antenatale du risque infectieux bacterien neonatal precoce gt VIGAN M R glementation europ enne des cosm tiques en ligne Encyclop die M dico Chirurgicale 2004 consult le 23 d cembre 2010 lt http www em consulte com bases doc nancy universite fr showarticlefile 28178 50 23207 pdf 72 Directive 76 768 CEE en ligne du Conseil du 27 07 1976 JOCE L262 du 27 09 1976 consult le 27 d cembre 2010 lt http eur lex europa eu Lex UriServ Lex UriServ do uri CELEX 31976L0768 FR HTML gt R glement CE n 1223 2009 du Parlement Europ en et du Conseil relatif aux produits cosm tiques du 30 11 2009 consult le 10 octobre 2011 lt http eur lex europa eu Lex UriServ Lex UriServ do uri OJ L 2009 342 0059 0209 fr PDF gt BEVERS J Les choses de la vie en ligne Le savon 2011 consult le 10 septembre 2011 lt http videos arte tv fr videos arte reportage 4285812 html gt BROCHURE INFORMATIVE Brochure Hygi ne et Soins de la peau Hygi ne intime Fournisseur Laboratoire IPRAD Sant 2008 cours dispens dans le cadre de la formation de sage femme l cole de sage femme de Nancy 73 TABLE DES MATIERES
57. lies ont t organis es en classes au sein de nombreuses variables afin de permettre l analyse statistique de celles ci Le niveau d tude Cette variable a t choisie car le faible niveau d tude est significativement li la vaginose Les r ponses obtenues furent class es selon les niveaux de scolarit usuels savoir l enseignement primaire secondaire et sup rieur Les origines g ographiques Les femmes furent interrog es sur leurs origines g ographiques dans le but essentiellement de rep rer les patientes d origine noire africaine qui sont connues pour pr senter plus de flore de vaginose que les Caucasiennes La classification des diff rentes origines g ographiques suit le code officiel g ographique de l INSEE Traitement antibiotique durant la grossesse La prise d antibiotiques a t compt e comme effective la condition qu elle n ait pas eu lieu au cours d un travail aboutissant l accouchement La fr quence de la toilette intime Les fr quences de toilette renseign es par les femmes ont t r parties en trois classes plus de 2 fois par jour 1 2 fois par jour et moins d 1 fois par jour La nature du produit de toilette utilis Concernant cette variable l eau seule a t consid r e comme un produit de toilette puisque des patientes ont d clar n utiliser rien d autre pour se laver Les autres 37 r ponses ont t class es en savon classiqu
58. n ont pas r pondu aux questions s int ressant la fr quence et aux modalit s de l hygi ne vaginale 46 1 8 Modalit s d informatisation des donn es Les variables ont t cr es sur EpiData Entry 3 1 puis renseign es par un syst me de codage pour les 135 sujets de l chantillon Les analyses bivari es ont t r alis es gr ce au test du Chi ou au test de Ficher pour des effectifs inf rieurs 5 l aide du logiciel Epidata Analysis V2 2 1 171 Une valeur de p 0 05 impliquait une diff rence significative de l tat de la flore selon le facteur d exposition explor avec un intervalle de confiance de 95 47 2 RESULTATS DE L ETUDE 2 1 Description de l chantillon L chantillon obtenu constitu de 135 patientes pr sente des caract ristiques socio d mographiques recueillies gr ce la premi re partie du questionnaire et qui vont tre pr sent es dans un premier temps Dans un second temps les habitudes d hygi ne intime des femmes de l chantillon recueillies l aide de la deuxi me partie du questionnaire vont tre d crites leur tour Pour finir la troisi me et derni re partie des r sultats va s int resser l tat de la flore vaginale des patientes de l chantillon 2 1 1 Aspect socio d mographique de l chantillon Age La moyenne d ge de l chantillon du groupe de patientes dont la flore est quilibr e et du groupe dont la flore est d s quilibr e
59. n risque accru de fausses couches tardives Hay 1994 et d accouchements pr matur s Donders 2000 Hay 1994 1 6 Justification du test choisi pour l tude Le score de Nugent du pr l vement vaginal pr c dant l accouchement a t utilis comme crit re de jugement de l tat de la flore vaginale Le choix de ce crit re de jugement repose sur la nature m me de son laboration Il value en effet la fois l tat de la flore lactobacillaire et l abondance de la flore ana robie retrouv e en cas de vaginose bact rienne compos e entre autres de Gardnerella vaginalis de Bacteroides de Mobiluncus et apparent s Par cons quent m me s il ne prend pas en compte l abondance de leucocytes de cellules pith liales ni la pr sence de levures et d autres micro organismes responsables de vaginite il englobe n anmoins plusieurs aspects importants de l cosyst me vaginal De plus il a d j fait ses preuves en tant que crit re de jugement au sein de plusieurs travaux tudiant l impact de la toilette intime sur la flore vaginale Schwebke 2004 Ness 2002 Brotman 2008 Thorp 2008 Klebanoff 2010 Rajamanoharan 1999 Et pour finir le laboratoire de la Maternit R gionale de Nancy est de ceux qui l value et le font figurer sur les r sultats de pr l vement vaginal Ce n est en effet pas le cas de tous les laboratoires qui n ont pas toujours de techniciens form s l laboration du score de Nugent 40 A la Ma
60. nfaillible En effet il repose sur les comp tences de l observateur et n a donc pas une reproductibilit parfaite Les techniciens du laboratoire de la Maternit r gionale de Nancy devront d ailleurs prochainement se pr ter une valuation des pratiques organis e par Mme Frank cadre du service dans le but d valuer la reproductibilit du score de Nugent au sein du laboratoire Cette valuation pr vue depuis d j quelques temps n est pas initi e par cette tude Elle sous entend seulement que la reproductibilit du calcul du score la Maternit r gionale n est pas encore connue Il faut savoir galement que le score de Nugent repose sur la standardisation du champ visuel des microscopes car les diff rences qui existent entre les mod les de ces appareils entrainent des diff rences de diagnostic pour ce qui est de la flore vaginale interm diaire notamment Larsson 2004 De plus le score a le d savantage de ne pas valuer la pr sence et la quantit d Atopobium qui est un germe pourtant tr s souvent retrouv et en grande quantit lors de vaginose Il ne pousse malheureusement sur aucune culture mais apparait la coloration de Gram et les techniciens de laboratoires exp riment s savent le reconnaitre lors d observation de lames Ils cotent le cas ch ant son abondance de la m me mani re que Gardnerella Mais la seule mani re de l identifier avec certitude repose sur l utilisation de la biologie mol culai
61. nnaissances relatives la vaginose sont donc encore en volution et les travaux futurs s y int ressant risquent de remettre en question la l gitimit du score de Nugent comme moyen diagnostic de cette affection g nitale 65 2 LES CONSEQUENCES DE CETTE ETUDE Dans un premier temps l tude avait pour but de r pertorier les produits que les femmes utilisent et leur mani re de les utiliser afin de mieux connaitre les comportements f minins en France en mati re d hygi ne intime Les r sultats obtenus ont permis d clairer de mani re cons quente ce domaine assez peu explor Et si la recherche d un lien entre ces comportements et l tat de la flore n a pas abouti ici la d marche effectu e n en est pas moins int ressante et digne d tre approfondie 2 1 Sur ma pratique professionnelle Tout d abord les r sultats de ce travail ont permis de d voiler certains comportements certes minoritaires mais plut t extr mes En effet l utilisation de parfum de d odorant et d antiseptique est assez choquante Tout comme le sont dans une moindre mesure les pratiques d hygi ne vaginale Et bien qu il n ait pas t d montr ici l existence d un lien entre les habitudes d hygi ne intime des femmes et l tat d s quilibr de la flore un certain nombre de publication sugg re le contraire Ces derni res doivent tre prises en consid ration d autant que les r sultats statistiques de cette tude manqu
62. nt l eau courante C est au cours des ann es 70 que le bidet objet consacr l hygi ne intime f minine entame un lent mais s r d clin Certains fabricants mettent en cause l arriv e des moyens de contraception orale d autres parlent d une toilette partielle devenue d mod e D autres encore voquent la lib ration des corps qui ne veut plus d un objet voquant des suspicions d un autre ge A moins qu il ne s agisse d un simple probl me pratique les petites salles de bain de la fin du XX me si cle n ont plus la possibilit de loger la fois la baignoire le lavabo le bidet parfois les WC et la machine laver devenue incontournable Le bidet est donc sacrifi sans pour autant porter atteinte la qualit de l hygi ne f minine Csergo et Guerrand 1997 Aujourd hui dans une soci t qui raisonne beaucoup en termes de gain de temps d argent d efficacit et d optimisation de l espace la cabine de douche remporte tous les suffrages au d triment de la baignoire L image du corps a de nouveau chang il doit tre sportif et dynamique ce qui cadre tr s bien avec l utilisation de la douche Csergo et Guerrand 1997 L hygi ne corporelle est pr n e partout Les industriels en ont fait un bien de consommation gigantesque qui se d cline en une multitude de produits cosm tiques L hygi ne f minine n est pas en reste et se voit proposer une gamme de plus en plus large de produits de toilette dite intime P
63. nt les patientes qui ont refus de remplir le questionnaire il est possible de cerner les raisons qui ont motiv s leur choix Une patiente a expliqu son refus par son analphab tisme et trois d entre elles ont d clar trouver le sujet ou les questions trop intrusives Pour les autres il n est possible que de supposer des raisons similaires ou bien l envie de ne pas tre d rang e dans cette p riode particuli re qu est le post partum 44 Quant aux patientes ayant accept de remplir le questionnaire mais qui ne l ont jamais fait ou restitu les principales raisons suppos es sont la fatigue et la focalisation de toute leur attention sur leur nouveau n Enfin les patientes absentes de leur chambre la majeure partie du temps avaient toutes leur b b hospitalis en n onatologie et se trouvaient certainement leur chevet lors du passage dans les chambres pour la distribution des questionnaires Cette distribution a pourtant eu lieu durant les repas de midi moment de la journ e choisi dans le but de trouver un maximum de patientes dans leur chambre et ce dans des conditions favorables la communication En effet le passage des membres du personnel soignant est en th orie termin en fin de matin e et les visites ext rieures autres que le conjoint ne sont pas encore arriv es Il tait donc possible malgr le d rangement occasionn pendant le repas d expliquer tranquillement chaque patiente le but du questi
64. nt par la suite de retrouver son dossier m dical Les deux tapes du recueil de donn es ont donc d se faire en int gralit dans les services de suites de couches avant que les patientes ne sortent et que leur dossier ne soit rang aux archives De plus dans une volont d inclure toutes les patientes sur une p riode donn e et non de recourir un tirage au sort il tait n cessaire d tre pr sente chaque jour dans les services afin d viter les biais de s lection d carter les patientes r pondant aux facteurs de non inclusion et de distribuer les questionnaires aux patientes inclues Chaque questionnaire s est donc vu attribuer le num ro de chambre de la patiente afin que son nom n y figure pas mais permettant malgr tout de retrouver le dossier m dical dans le bureau de garde des services Les modalit s de recueil de donn es n cessitant int gralement ma pr sence les p riodes de recueil ont donc t d finies selon mes propres disponibilit s 34 Le choix d interroger les patientes J2 du post partum a sembl judicieux par rapport la dur e d un s jour classique lorsque l accouchement et les suites de couches ont t physiologiques La sortie d hospitalisation se faisant g n ralement au matin de J3 suite un accouchement voie basse il n aurait pas t appropri d interroger les patientes ce jour l d j riche en stress et en sollicitations diverses Il y aurait alors eu trop d incertitudes en
65. ntime Il les d conseille fortement non pas pour leur impact sur le sexe f minin mais pour celui de leur partenaire qui devient alors sujet toutes sortes d ruptions dermatologiques Le Dr Monin soutient ce discours en d clarant une hygi ne intime trop fr quente des organes g nitaux de la femme mousse la sensibilit du partenaire en emp chant la lubrification naturelle du gland Ce m me m decin d plore cependant et il n est pas le seul le manque d hygi ne l mentaire rencontr dans les tablissements de jeunes filles o aucune ducation en la mati re n est dispens e pas m me lors des menstruations En effet les internats de l poque sont le plus souvent tenus par des religieuses qui consid rent comme un p ch de laver et de porter les mains son anatomie Le corps m dical plonge de son c t dans un vrai dilemme il s interroge beaucoup sur la n cessit d inculquer aux petites filles des gestes de propret qui pourraient les amener la masturbation grande responsable soi disant de nombreuses pathologies graves tout en sachant que les inflammations dues au d faut d hygi ne amenent les enfants se gratter et donc se toucher ce qui peut galement engendrer l onanisme Csergo et Guerrand 1997 14 1 1 6 Le XX me si cle Malgr tout les recommandations du d but du XX me si cle s affirment en la faveur d une toilette g nitale biquotidienne au savon suivie d un ringage l
66. on nennen 48 UNS nil Ee ea e dq Mete m Nass x WE eM 48 hircum unis ensen mba manta 48 Origine seoeraphbique nnen naren eha ihn tees 49 Gestite a oen erect EA d aS Gane NN oae bondades 49 Traitement antibiotique durant la grossesse 49 23 27 Hygi ne ANIME sens oen ete e ee hao ie dedita 50 Hls Etat de flore vaginales cose toit eiit pa edant inia 22 2 2 Coniparaisom eas teriolfisu sess e e Det at eR o e une de edi 53 Partie J mec x ER ross EOE oE SEE H 57 1 Discussion des r sultats o soeseessoesoeseessoesoesseseoesoesseseoesoossessoesoossossoesooesossoesoossoese 58 1 1 Les r sultats desc PEDES aee eei ese rete tr fi Sese oti etudes 58 1 1 1 Les donn es socio d mographiques annen enne erse eeen eeenneensen 58 1 1 2 Les habitudes d hygi ne intime uester bends 59 1 2 La validit des comparaisons cas t moins sse 62 Xl ESS vanables A s nh stes cedes bus e etis out 62 1 2 2 Je crit re de IUS MENER NE eee S NS cuc el 64 2 Les cons quences de cette tudes onse e nsv eee ee eese seen ee eren netten seensn veen 66 75 2 1 Sur ma pratique professionnelle eec oe ratae ae Osee a eee 66 22 duris milicum dic l oe ale eedt De ete eso a ni RD uec aieue 67 COCALO LEE Ci P Pete ie tan aestu scelta d tu eh t cM En E 68 BIDHOS TAPIE serein ner 69 TABLE DES MATIERES vsrsrssorvernerrssansnerreenienssnkendavn doe geeneewernbeinheeeoesvensbenadsanennen 74 Annexe et
67. on du consommateur 1 2 3 Du flou dans l univers du savon en g n ral Cependant malgr cette r glementation l univers des savons reste assez flou En effet ils n ont pas tous la m me composition ni le m me pH Les savons classiques comme le savon de Marseille par exemple poss dent un pH proche de 10 donc tr s alcalin car ils contiennent de la soude Ils peuvent donc alt rer le film hydrolipidique cutan et tre responsables d un certain dess chement de la peau Par cons quent certains fabricants ont travaill s sur des compositions plus proches du pH l g rement acide de la peau 6 5 7 D autres se sont mis produire des savons surgras c est dire enrichis en corps gras afin de pr server le film hydrolipidique cutan Les syndets quant eux sont des savons sans savon et contiennent des tensioactifs synth tiques leur donnant un pH proche du pH cutan Laboratoire IPRAD Sant 2008 1 2 4 La sp cificit des produits d hygi ne intime Les savons dits intimes sont des cas un peu particulier La plupart sont des cosm tiques et les op rations marketing destin es au grand public les annoncent comme respectueux du pH physiologique Cependant la vulve tant une zone de transition entre la peau et les muqueuses il est difficile d tablir un pH vulvaire physiologique Les grandes l vres ont un pH cutan proche de 8 alors que le vestibule aborde le m me pH acide que le vagin Wadivala 2005 Certaines formu
68. onnaire avant de le lui laisser La compr hension du questionnaire Il est important galement de souligner les difficult s que certaines patientes ont eu r pondre toutes les questions bien que celles ci aient t pos es de fagon la plus claire possible Les origines g ographiques Pour commencer la mani re dont les femmes consid rent les origines g ographiques dont elles sont issues a parfois pos probl me Les r ponses donn es ne correspondaient pas toujours aux informations crites dans le dossier m dical et un certains nombre de femmes ont semble t il d finis leurs origines par le pays auquel elles estiment appartenir c est dire la France Les h ritages culturels m me en mati re d hygi ne intime pouvant tre bien plus complexes que le seul sentiment d appartenance une nation les donn es ont t corrig es lorsque cela tait possible N anmoins il est ind niable que persiste un biais r siduel de classement pour cette variable D autant que 3 7 des femmes n ont pas r pondu la question et n avaient pas de dossier m dical renseignant cet ant c dent personnel Il est possible que ces patientes se soient interrog es sur la finalit de cette question et que cela les aient g n es 45 La gestit et la parit Les probl mes galement rencontr s portent sur la gestit et la parit En effet 4 femmes n ont visiblement pas compris qu il fallait comptabiliser la grossesse et l acc
69. oradique certaines ne l ayant d ailleurs fait qu en pr vision du jour de l accouchement Et ce comportement n est pas li l ge p 0 0716 ni l utilisation de cosm tiques destin s l pilation au rasage p 0 661 Par contre les sujets utilisant un antiseptique pour la toilette g nitale se sont r v l s bien moins nombreux compar aux effectifs th oriques calcul s A en juger par les r sultats de Rajamaoharan 1999 il tait possible d envisager qu environ 10 des patientes indemnes de vaginose adoptent ce comportement En r alit seulement 3 patientes soit 2 2 des femmes de l chantillon s appliquent un antiseptique sur la vulve de mani re habituelle Ce geste ne remplace pas la toilette classique mais la compl te ou a lieu apr s l pilation le rasage Face ce tr s petit effectif et au manque de puissance qu un test statistique utilisant cette donn e aurait eu il a sembl plus judicieux de l int grer une classe Et ce au sein d une variable valuant l application de divers produits sur la vulve autres que ceux d j cit s Concernant cette variable il est important de garder l esprit que les femmes utilisant la fois des produits doux et agressifs ont t class es parmi les patientes utilisant des produits agressifs uniquement Par cons quent l utilisation de produits doux est l g rement sous valu e Pour finir 37 des femmes de l chantillon ont une flore d s quilibr e ce qui es
70. orer les comportements f minins en mati re d hygi ne intime et de chercher les cons quences que ceux ci pourraient avoir sur la flore vaginale le m moire s articule autour de trois grands axes 5 Tout d abord une revue de la litt rature a permis d abord e l hygi ne corporelle et intime d un point de vue historique et r glementaire avant de s int resser aux publications faisant tat de ses cons quences sur la sant des femmes Ensuite la m thodologie de l tude men e les r sultats qui en d coulent et la mani re de les traiter sont expliqu s et justifi s Pour finir les r sultats obtenus sont discut s afin d en tirer leur v ritable valeur et les cons quences d un tel travail de recherche sont envisag es sous le jour de ma future pratique professionnelle ainsi que sous celui des futures tudes m dicales dans le domaine Partie 1 1 L HYGIENE INTIME FEMININE Avant m me d en venir interroger les femmes d aujourd hui il semble judicieux de s int resser au pass et de retracer les variations de mceurs en mati re d hygi ne intime au fil des si cles afin d en appr hender les principaux enjeux 1 1 Histoire de l hygi ne corporelle L volution des pratiques d hygi ne corporelle d une fa on g n rale et plus particuli rement d hygi ne intime s inscrit dans le d veloppement du confort et de l offre sanitaire mais aussi dans l volution des repr sentations rotiques et m dica
71. ormal bacterial colonisation of the genital tract and subsequent preterm delivery and late miscarriage British Medical Journal 1994 vol 308 n 6924 p 295 8 HILLIER S L NUGENT R P ESCHENBACH D A et al Association between bacterial vaginosis and preterm delivery of a low birth weight infant The New England Journal of Medicine 1995 vol 333 n 26 p 1737 42 70 HILLIER S L MARTIUS J et al A case control study of chorioamnionic infection and histologic chorioamnionitis in prematurity N Engl J Med 1988 vol 319 n 15 p 972 8 HOGAN V K CULHANE J F et al Relative performance of three methods for diagnosing bacterial vaginosis during pregnancy Matern Child Health J 2007 vol 11 p 532 9 HOLST E ROSSEL GOFFENG A R ANDERSCH B Bacterial Vaginosis and Vaginal Microorganisms in Idiopathic Premature Labor and Association with Pregnancy Outcome Journal of clinical microbiologie 1994 vol 32 n 1 p 176 186 JODELET D Imaginaires rotiques de l hygi ne f minine intime Approche anthropologique Connexions 2007 vol 1 n 87 p 105 127 JULIANO C PIU L et al In Vitro Antibacterial Activity of Antiseptics against Vaginal Lactobacilli Eur J Clin Microbiol Infect Dis 1992 vol 11 p 1166 9 KLEBANOFF M A NANSEL T R et al Personal Hygienic Behaviors and Bacterial Vaginosis Sexually Transmitted Diseases 2010 vol 37 n 2 p 94 9 KROHN M A HILLIER S L
72. ouchement qui venaient d avoir lieu puisqu elles ont r pondu n avoir jamais t enceinte et n avoir jamais accouch Dans ce cas les r sultats ont t modifi s en primigestit et primiparit Par contre il est plus difficile de savoir si d autres femmes pour lesquelles cette grossesse et cet accouchement n taient pas les premiers ont galement mal compris le sens de la question Quand cela a t possible les r ponses ont t v rifi es dans le dossier m dical mais ce dernier n tait pas toujours correctement compl t Donc les r sultats pr sentent certainement un biais de classement Cependant il ne porte pas cons quence sur les tests du Khi2 puisque la gestit et la parit n ont pas t exploit es comme des facteurs d exposition au d s quilibre de la flore L hygi ne vaginale Les autres questions qui semblent avoir donn du souci aux patientes concernent l hygi ne vaginale Il ressort de quelques r ponses une confusion nette entre vulve et vagin qui ont t corrig es le cas ch ant De plus 24 4 des femmes qui disent avoir une hygi ne vaginale n en renseignent pas la fr quence et 17 1 n en pr cisent pas le proc d ce qui est assez cons quent Il existe donc un r el souci li ces questions Il est possible que les femmes se faisant une toilette vaginale l eau claire ne consid rent pas cette derni re comme un produit d hygi ne car ce sont majoritairement ces patientes qui
73. ourtant les publicit s l affiche partout et si l hygi ne f minine reste un geste du domaine priv elle n a plus grand chose de secret Quoique Face au savon gel douche syndet dit savon sans savon savon dit intime lingette et autres qui sait ce que font les femmes dans leur salle de bain 16 1 2 Les r glementations et les recommandations Les lois servent encadrer les activit s humaines et l hygi ne corporelle n chappe pas la r gle 1 2 1 La r glementation des habitations en mati re d hygi ne Dans un souci de sant publique les autorit s frangaises ont tout d abord mis en place des r ponses plus ou moins adapt es aux probl mes rencontr s La construction de logements sociaux suite l exode rural du XX me si cle s est accompagn e de textes officiels Le d cret du 22 octobre 1955 dans un premier temps sp cifiait que chaque logement devait comprendre l quipement suivant un appareil permettant le lavage du corps et un appareil de lavage du linge Autant dire que le discours restait vague Ce n est que le 14 juin 1969 que l article 3 du d cret intitul R gles g n rales de construction des b timents d habitation pr cise que tout logement doit comporter une pi ce sp ciale pour la toilette munie d une douche ou d une baignoire et quip e d un lavabo Csergo et Guerrand 1997 1 2 2 La r glementation des produits cosm tiques D autre part la fabrication l c
74. r I 76 ANNEXE 1 Questionnaire distribu aux patientes H l na Collot Etudiante sage femme Questionnaire l usage du m moire de fin d tude VOS HABITUDES D HYGIENE INTIME AU COURS DE LA GROSSESSE Informations votre intention Mon tude vise mettre en vidence un lien entre les habitudes d hygi ne intime des femmes et l tat de leur flore vaginale Ce questionnaire est anonyme et non obligatoire Apr s avoir r cup r votre questionnaire compl t il m est n cessaire de rechercher le r sultat de votre pr l vement vaginal qui se trouve dans votre dossier m dical Etant tenue par le secret professionnel je m engage pr server votre anonymat et ne divulguer aucune information contenue dans votre dossier m dical Je m engage ne consulter votre dossier m dical qu apr s avoir recueilli votre consentement Pour cela veuillez s il vous plait cocher la case correspondante ci dessous Q Oui j accepte d int grer cette tude et j autorise Melle Collot consulter mon dossier m dical dans ce but Q Non je refuse d int grer cette tude II Merci de votre participation IT Renseignements g n raux Quel ge avez vous O ans Quel est votre niveau d tudes U cole primaire LI coll ge L1 lyc e professionnel Q lyc e g n ral Q tablissement d tudes sup rieures De quel pays tes vous originaire
75. r compl ter votre toilette intime pendant la grossesse utilisiez vous d autres produits en plus de celui avec lequel vous vous laviez Vous pouvez cocher plusieurs cases L non aucun LI oui un antiseptique Q oui un d odorant Q oui du talc LI oui un parfum 0 autre pr cisez L pilation le rasage Vous est il arriv de vous piler raser au niveau des grandes l vres durant la grossesse Q oui Q non A quelle fr quence vous piliez rasiez vous les grandes l vres Q 1 fois par semaine et plus Q 1 3 fois par mois Q moins d une fois par mois Q jamais Si vous vous piliez rasiez appliquiez vous un produit au pr alable Q non aucun LI oui de la cire pilatoire LI oui de la cr me mousse pilatoire LJ oui de la mousse raser U oui du savon LI oui un autre produit pr cisez Apr s vous tre pil e ras e appliquiez vous un produit pour apaiser les sensations d sagr ables qui suivent Q non U oui une cr me hydratante LI oui une lingette post pilation LI oui un autre produit pr cisez VI Patiente avant recu un traitement antibiotique durant la erossesse NN Pr l vement vaginal r alis au pr alable O oui N O non Score de Nugent avant le traitement antibiotique Score s de Nugent apr s le traitement antibiotique A qo Patiente n avant pas recu de trait m h antibiotique durant la grossesse VII
76. r exemple La premi re option impliquait une diminution de l chantillon donc une perte de puissance ainsi qu une conclusion de l tude ne pouvant s tendre qu une population de femmes n ayant pas recu d antibiotiques durant la grossesse Or il tait difficile de renoncer une partie du travail fourni et de ne pas pouvoir tendre les conclusions de l tude la population g n rale de femmes enceintes suivies la Maternit R gionale de Nancy Toutes ces raisons ont donc motiv le choix de la deuxi me option Ainsi les 34 questionnaires concern s ont t conserv s et exploit s Parmi ceux ci 2 questionnaires avaient t exclus de prime abord en raison de l absence de pr l vement vaginal avant l administration d antibiotique N anmoins le score de Nugent apr s traitement avait t recueilli malgr tout et ces questionnaires ont donc pu tre int gr s l tude Dans un souci de rigueur un crit re d exclusion plus pertinent administration d antibiotiques au cours de la grossesse sans qu un pr l vement vaginal n ai t effectu apres le traitement fut choisi pour remplacer le crit re d exclusion initial Mais aucun questionnaire n entra dans le cadre d une telle situation Les donn es perdues Les patientes non int gr es l tude sont nombreuses et repr sentent 31 1 de l ensemble des patientes pr sentent dans les services de suites de couches J2 sur la p riode donn e Concerna
77. re est tr s en vogue et permet de se lib rer des humeurs vici s du corps Il est d abord administr par les m decins puis les patients le r alisent eux m me d o les seringues d tain et les seaux de toilette retrouv s chez de nombreux particuliers ais s Quant l irrigation vaginale elle est administr e dans le but de traiter les app tits sexuels excessifs des femmes qualifi s alors de pathologies et tudi s par les m decins de l poque qui les nomment nymphomanie et hyst rie Csergo et Guerrand 1997 1 1 4 Le si cle des Lumi res Le XVII me si cle voit apparaitre le bidet sorte de seau de toilette ou de seau de propret am lior d di la toilette intime surtout f minine et dont la forme permet une installation plus confortable Il est tr s souvent accompagn d une seringue en tain et il est alors difficile de d terminer si son usage premier tait m dical hygi nique ou contraceptif car les crits ne le pr cisent pas La premi re mention crite du bidet date de 1739 et figure sur la carte de visite d un artisan b niste Mais son mode d emploi reste longtemps tu et n apparait pas dans les trait s de civilit et les manuels d hygi ne qui pourtant connaissent un certain essor cette poque En effet l eau est de nouveau reconnue par les m decins comme n cessaire l entretien de la peau et le bain de propret revient progressivement parmi l lite sociale et cultur
78. re et du s quengage g nique Yoshimura 2011 Fredricks 2011 Ces m thodes diagnostiques sont tr s co teuses peu applicables en routine et n cessitent une formation du personnel amen les utiliser Elles restent donc r serv es la recherche et le score de Nugent demeure l heure actuelle la r f rence pour le diagnostic de la vaginose Cependant de nouveaux concepts ont vu r cemment le jour au sujet de la pathog nicit de la vaginose En effet lors d une vaginose certaines esp ces de lactobacilles comme Lactobacillus iners remplacent les esp ces habituelles comme Lactobacillus crispatus Donc tous les lactobacilles ne sont pas li s une flore vaginale quilibr e Et bien d autres micro organismes en plus de Gardnerella Mycoplasma et Atopobium sont retrouv s par biologie mol culaire lors d une vaginose Il s agit de Clostridium akagii Leptotrichia amnionii Dialister invisus Gallicola barnesae Prevotella bivia ou encore Streptobacillus moniliformis qui sont des germes bien moins connus et pourtant 64 pr sents en quantit cons quente lors d une vaginose Fredricks 2011 Yoshimura 2011 De plus Danielsson 2011 expose l id e que la vaginose se traduirait par le d veloppement d un biofilm vaginal r sultant d une association entre certains m canismes immunologiques et le d veloppement de Gardnerella et Atopobium Il voque de plus la possibilit d une transmission sexuelle de la pathologie Les co
79. risque accru de transmission du VIH les infections post op ratoires et le cancer du col de l ut rus Cottrell 2003 22 La douche vaginale est aussi fortement associ e la pr sence de Garderella vaginalis de Mycoplasma hominis au manque de lactobacilles et donc la vaginose Brotman et al 2008 Cottrell 2003 Ness et al 2002 Schwebke 2004 Klebanoff 2010 Rajamaoharan et al 1999 La physiopathologie de la vaginose permet de comprendre ces l ments la destruction des lactobacilles permet le d veloppement d une flore ana robie polymorphe compos e entre autres de Gardnerella de mycoplasmes et de Mobilincus Nugent et al 1991 Or la pr sence de ces germes en petite quantit dans le vagin est commensale Quand la flore lactobacillaire devient d faillante se sont donc ces germes qui colonisent l espace avant d autres micro organismes venus de l ext rieur flore p ri anale par exemple puisqu ils sont d j pr sents Par cons quent c est peut tre pour cette raison que la vaginose est parmi les diff rents d s quilibres microbiens celui qui a t le plus cibl par les tudes recherchant les cons quences de l hygi ne intime sur la flore La douche vaginale est donc une pratique significativement li e la vaginose particuli rement lorsqu elle est effectu e apr s les menstruations Brotman 2008 Schwebke 2004 au moins une fois par mois Ness et al 2002 ou dans les sept jours pr c dant le diagnostic
80. s pilent environ la moiti 50 9 utilise des produits cosm tiques destin s cet usage Pour finir 31 1 des sujets de l chantillon s appliquent sur les organes g nitaux divers produits autres que ceux d j cit s au cours de leur toilette intime Les produits utilis s sont en majorit 83 3 des cr mes hydratantes des lingettes post pilation de l huile d amande douce ou du talc donc des produits doux Les autres produits d cris sont des parfums des d odorants ou des antiseptiques donc des produits agressifs pour les muqueuses et repr sentent 16 796 des divers produits utilis s par les femmes de l chantillon 51 Tableau 1 3 Description des habitudes d hygi ne vaginale N FREQUENCE DE L HYGIENE VAGINALE 1 fois par semaine et plus 21 20 0 Moins d 1 fois par semaine 4 3 0 Jamais 94 69 6 Non renseign 10 7 4 PRODUIT UTILISE Eau seule 23 56 1 Eau savonneuse 18 43 9 PROCEDE UTILISE Utilisation des doigts 33 80 5 Injection l aide d une poire 1 2 4 Non renseign 7 17 1 Parmi les femmes d clarant avoir une hygi ne vaginale Pour ce qui est de l hygi ne vaginale 30 4 des femmes d clarent se laver le vagin 56 1 d entre elles le font l eau claire et 43 9 utilisent de l eau savonneuse Et ces femmes ont recours presque exclusivement 80 5 une application digitale de leur produit d hygi ne Seule 1 femme soit 2 4 des femmes qui ont une hygi ne vaginale s inj
81. s ment maghr bines Fishersexact p 0 0002 Bien que le nombre de sujets n utilisant que de l eau soit faible et que par cons quent le test 59 statistique manque de puissance il semblerait que les diff rences culturelles aient un impact sur l utilisation ou non de savon Ensuite au sein de cette tude l hygi ne vaginale semble assez loign e des pratiques retrouv es dans la litt rature En effet pour la grande majorit des cas elle ne se r alise pas l aide d une poire mais avec les doigts L appellation de douche vaginale ne s applique donc pas vraiment aux femmes de cet chantillon qui se lavent le vagin De plus la nature des solutions utilis es est nettement moins vari e que ce que Cottrell 2003 Schwebke 2004 Brotman 2008 Fiscella 2002 Grimley 2006 et Rajamaoharan 1999 ont pu d crire Par contre le test de l Anova montre que l hygi ne vaginale est li e l ge des patientes et que les femmes qui la pratiquent sont significativement plus jeunes que celles qui ne la pratiquent pas p 0 0131 L utilisation de lingettes intimes quant elle concerne presque un tiers des femmes enceintes sans que leur ge ne soit impliqu de mani re significative dans cette habitude p 0 0986 L pilation le rasage de la vulve durant la grossesse concerne 78 6 des femmes enceintes mais seulement 19 3 en ont fait une habitude r currente Les autres patientes s pilent ou se rase de mani re plus sp
82. s classiques vis vis de la composition ou du pH ils ne semblent donc pas indispensables l hygi ne f minine D autant qu ils sont souvent plus co teux que les formules classiques et je pense qu il pourrait tre mal venu de conseiller syst matiquement ce genre de produits toutes les femmes 2 2 Sur le milieu m dical Les r sultats de l tude semblent difficilement g n ralisables toute la France En effet les femmes suivies la Maternit r gionale de Nancy ne sont certainement pas comparables toutes les femmes enceintes du pays La r partition des populations immigr es n est pas uniforme sur l ensemble du territoire pas plus que ne l est le niveau de scolarit D autre part la m thodologie utilis e pour cette tude ne pourrait pas non plus tre pertinente l chelon national En effet l utilisation du score de Nugent n est pas r alis e dans tous les tablissements de soin pour diagnostiquer la vaginose Par cons quent ce crit re de jugement de l tat de la flore n est pas applicable partout Pour ce qui est du questionnaire cependant il pourrait trouver sa place aupr s de toutes femmes ayant accouch en maternit et tre distribu celles ci en suivant les crit res d velopp s pr c demment Dans un autre ordre d id e aucune tude frangaise se penchant sur la question n ayant t retrouv e il se pourrait que cette tude constitue une premi re r f rence en la mati re
83. s de l chantillon sont int ressantes par plusieurs aspects Tout d abord aucune des patientes ne pr sente un tr s faible niveau d tudes Cependant il existe un biais de recrutement sur cette variable car il est possible que les femmes ne parlant pas frangais exclues d embl e de l tude soient issues de populations o la scolarit f minine n est pas favoris e Il est galement envisageable que les femmes ayant refus de participer l tude l aient fait en raison de difficult s la lecture voire d analphab tisme Le cas a d ailleurs t rencontr de mani re certaine aupr s d une patiente De plus le choix de traiter cette variable selon les classes primaire secondaire et sup rieure n est peut tre pas pertinent En effet les femmes n ayant pas poursuivis leurs tudes au del du secondaire se trouvent r unies dans une m me classe Or certaines ont pu arr ter leur scolarit lors du coll ge et d autres lors du lyc e ce qui constitue somme toute une diff rence de niveau d tudes non n gligeable D autant qu en France la scolarit est obligatoire jusqu 16 ans Il aurait donc t plut t surprenant de trouver beaucoup de femmes n ayant pas d pass le primaire Ensuite l chantillon obtenu est compos de femmes aux origines g ographiques belles et bien diff rentes de la plupart des publications am ricaines traitant de la vaginose et de la douche vaginale En effet seuls 14 1 des p
84. s femmes vis vis de la toilette intime et des produits qu elles utilisent leurs motivations et la symbolique que ces gestes d hygi ne rev tent dans leurs repr sentations du corps 68 BIBLIOGRAPHIE Pr sent e et organis e selon la norme ISO 690 NF Z 44 005 parue en 1987 documents imprim s et r vis e en 1998 documents lectroniques MONOGRAPHIE BOSGIRAUD C Microbiologie g n rale et sant Paris Eska 2003 p 397 398 ISBN 2 7472 0420 0 CSERGO J GUERRAND R H Le confident des dames Le bidet du XVIII au XX si cle histoire d une intimit Paris La D couverte 1997 p 31 204 ISBN 978 2 7071 5746 1 DA SILVA J Du velu au lisse histoire et esth tique de l pilation intime Bruxelles Complexe 2009 p 44 70 ISBN 978 2 8048 0171 7 ARTICLES DE PERIODIQUES ALLAWORTH J E PEIPERT J F Prevalence of Bacterial Vaginosis 2001 2004 National Health and Nutrition Examination Survey Data Obstetrics amp Gynecology 2007 vol 109 n 1 p 114 120 AMSEL R TOTTEN P A SPIEGEL C A et al Non specific vaginitis diagnostic criteria and microbial and epidemiologic associations 4m J Med 1983 vol 74 p 14 22 ANDERSON B ZHAO U ANDREWS W W et al Effect of Antibiotic Exposure on Nugent Score Among Pregnant Women With and Without Bacterial Vaginosis Obstetrics amp Gynecology 2011 vol 117 n 4 p 844 849 BOHBOT J M R le de l hygi ne intim
85. s menstruelles telles que les tampons serviettes hygi niques et prot ge slip ainsi que leur implication controvers e dans la survenue de 25 vaginose ont galement t tudi es Czerwinski 1996 et 2000 Genazzani 2005 Guaschino 2008 Klebanoff 2010 2 2 2 Les cons quences de ces habitudes Quelques travaux en plus de r pertorier les habitudes des femmes se sont aussi int ress s leur impact sur l quilibre vaginal mais se contredisent Alors que Rajamanoharan 1999 trouve que l usage de bain moussant ou de solution antiseptique dans le vagin et ou sur la vulve est significativement plus fr quent chez les femmes atteintes de vaginose que chez celles qui en sont indemnes Klebanoff 2010 n associe aucun comportement en mati re d hygi ne f minine avec la vaginose hormis la douche vaginale et dans une faible mesure l utilisation de lingettes moins d une fois par semaine Cependant une tude italienne plus pouss e intitul e SOPHY Project a mis en vidence une am lioration significative du pH vaginal des troubles sexuels et des sympt mes vulvaires en cas de vaginose candidose grossesse et post partum ainsi qu une normalisation des leucorrh es et de la flore vaginale gr ce l usage d un produit de toilette adapt la physiologie de la femme et son type de probl me Et ce qu elle soit adolescente en ge de procr er pr m nopaus es m nopaus es enceintes et allaitantes Genazzani 2005
86. septique chez les femmes n ayant pas de vaginose et pour finir l odd ratio de l utilisation d antiseptique chez les flores de vaginose par rapport aux flores normales 29 Difficult s li es aux tudes publi es Les chiffres retrouv s dans la litt rature m dicale pr sentent le probl me de ne pas tre issus d une population de femme comparable celle de la maternit de Nancy En effet la plupart des tudes sont am ricaines et donc men es aupr s d une population o les femmes d origine noire africaine sont tr s pr sentes Or ces derni res sont plus touch es par la vaginose que les femmes blanches Allsworth 2007 De plus les chantillons de ces publications am ricaines ont t tir s de populations vari es telles que les femmes enceintes les femmes hors grossesse et les femmes faisant une menace d accouchement pr matur Le moyen utilis pour diagnostiquer la vaginose n est pas non plus le m me d une tude l autre Par cons quent la mise en jeu de tous ces facteurs aboutit des chiffres tr s variables d une publication l autre la fr quence de la vaginose pouvant alors fluctuer de 11 55 et celle de la flore interm diaire de 2 2196 Allsworth 2007 Bresson 2006 Delaney 2001 Hogan 2007 Thorsen 1997 Face ces diff rents chiffres ceux de Bresson et al 2006 parurent les plus appropri s compte tenu du fait que son chantillon est tir d une population de femmes enceintes du Nord Pas de
87. sion Et la question demandant aux patiente de pr ciser si elles appliquaient leur produit de toilette sur la vulve uniquement ou la fois sur la vulve et dans le vagin n tait pas destin e cr er une variable mais seulement faire comprendre aux femmes ayant peut tre une mauvaise connaissance de leur anatomie qu il existe une distinction entre vulve et vagin L autre but du questionnaire tait de r pertorier les diff rentes habitudes des femmes en mati re d hygi ne intime Les questions se sont surtout port es sur les cosm tiques et leur utilisation Les variables tir es de la deuxi me partie du questionnaire sont les suivantes la nature du produit de toilette utilis la fr quence de la toilette intime l existence d une hygi ne vaginale et le cas ch ant sa fr quence ses modalit s et la nature du produit utilis la fr quence d utilisation de lingettes intimes a fr quence de l pilation du rasage de la vulve l utilisation de cosm tiques destin s l pilation au rasage l utilisation de divers produits cosm tiques ou non en suppl ment de ceux d j cit s 36 Le but final du questionnaire tant de permettre la recherche d un lien entre hygi ne intime et d s quilibre de la flore la derni re variable recueillie d crit l tat de la flore vaginale en se basant sur le score de Nugent de fin de grossesse 1 5 2 Le traitement des donn es Les donn es recueil
88. ssifs Chi 0 568 df 1 p 0 45 Fishersexact p 0 69 n ont pas une flore plus ou moins bien quilibr e que celles qui n ont pas utilis s ces produits 55 Tableau 2 3 Etat de la flore vaginale selon les habitudes d hygi ne vaginale FLORE D s quilibr e Equilibr e P N 50 N 85 HYGIENE VAGINALE 16 39 0 25 61 0 0 75 1 fois par sem et plus 9 33 3 18 66 7 0 79 Moins d 1 fois par sem 2 50 0 2 50 0 0 62 PRODUIT UTILISE Eau seule 9 39 1 14 60 9 0 79 Eau et savon 7 38 9 11 61 1 0 83 Utilisation du test du Chi Utilisation du test exact de Fischer L existence d une hygi ne vaginale Chi 0 100 df 1 p 0 75 quelle qu en soit la fr quence Chi 0 074 df 1 p 0 79 lorsque la fr quence est au moins hebdomadaire Chi 0 316 df 1 p 0 57 Fishersexact p 0 62 lorsqu elle est de moins d une fois par semaine n entraine pas de diff rence de la flore avec les femmes qui n ont pas d hygiene vaginale Et aucun des produits utilis s pour l hygi ne vaginale n a d impact sur la flore en comparaison avec les femmes qui ne se lavent pas le vagin Chi 0 070 df 1 p 0 79 concernant les femmes n utilisant que de l eau Chi 0 048 df 1 p 0 83 pour ce qui est des femmes utilisant de l eau et du savon 56 Partie 3 57 1 DISCUSSION DES RESULTATS 1 1 Les r sultats descriptifs 1 1 1 Les donn es socio d mographiques Les donn es socio d mographique
89. st important de noter que la d finition m me des cosm tiques carte tout produit destin une application g nitale interne De plus un produit cosm tique ne peut tre pr sent comme ayant des propri t s curatives ou pr ventives l gard des maladies humaines car ce n est pas un m dicament Donc les seules substances pouvant tre mises dans le vagin sont des m dicaments Et il n existe pas de classe interm diaire entre m dicament et cosm tique la diff rence des Etats Unis par exemple Vigan 2004 Une telle d finition sous entend donc que le vagin est un organe qui n a besoin d aucune intervention pour tre tenu propre Cela se base videmment sur les recommandations m dicales actuelles en mati re d hygi ne intime qui pr conisent une toilette externe quotidienne voire biquotidienne avec un savon ou un syndet sans pr ciser s il doit tre con u pour la toilette g nitale ou non Guaschino 2008 Genazzani 2005 et Bohbot 2007 Ces recommandations peuvent paraitre quelque peu empiriques car elles ne reposent pas compl tement sur des tudes scientifiques et il semble m me possible qu une toilette hebdomadaire puisse suffire r guler la flore saprophyte Laboratoire IPRAD 2008 D ailleurs ces recommandations ne sont ratifi es par aucun organisme m dical faisant autorit comme l HAS Peut tre ne pr sentent elles pas assez d enjeux en mati re de sant publique pour y consacrer plus d importance Po
90. st ressortie des diff rentes d marches effectu es aupr s de l AFSSAPS de Benoit Thom conseiller marketing dans le domaine m dical ayant publi sur les produits de parapharmacie et de Martine Vigan praticien hospitalier en dermatologie ayant publi propos de la r glementation des cosm tiques De plus il n a pas t retrouv dans les textes l gislatifs de r gles particuli res concernant les cosm tiques dits intimes Il semblerait donc que les fabricants puissent qualifier leurs formules d intimes sans r pondre certains crit res de composition ou de pH ainsi que sans se soumettre certains contr les sp cifiques La mention test sous contr le gyn cologique retrouv e sur certains emballages de cosm tiques d coule d essais cliniques pratiqu s sur des volontaires r mun r s Ces essais appel s tests cliniques finals de s curit ou TCFS sont tr s protocolaires et estiment la tol rance cutan e et l allergicit des cosm tiques test s Ils ne peuvent avoir lieu qu apr s valuation individuelle des diff rentes substances composant le produit Les fabricants sont tenus de r aliser cette premi re tape d valuation avant de faire une demande d essais cliniques Cependant ces derniers ne semblent pas avoir de caract re obligatoire et r sulteraient du libre jugement de chaque fabricant Afssaps 2009 19 1 2 6 La fronti re entre l univers de l hygi ne et du traitement Il e
91. t bien sup rieur aux r sultats de Bresson 2006 Le test de l Anova ne r v le pas de 60 diff rence significative de l tat de la flore selon l ge p 0 985 donc la moyenne d ge des chantillons n est pas un facteur pouvant justifier une telle diff rence entre cette tude et celle de Bresson Les autres possibilit s restent celles d j cit es par Allsworth 2007 Schwebke 2009 et Brotman 2010 et non explor es ici savoir l ge bas du premier rapport sexuel le nombre de partenaires au cours de la vie l utilisation de lubrifiant et la pratique d une sexualit anale Quant la derni re explication possible elle repose sur le diagnostic m me de la vaginose et de la flore interm diaire car l interpr tation des lames repose sur le jugement de plusieurs observateurs qui n ont peut tre pas la m me formation la m me exp rience et donc la m me fa on de calculer un score de Nugent Bresson 2006 montre d ailleurs que l interpr tation des lames est difficile lorsque la flore est interm diaire 61 1 2 La validit des comparaisons cas t moins 1 2 1 Les variables Aucune des donn es socio d mographiques habituellement impliqu es dans la survenue de vaginose n tant retrouv e ici il est possible que l chantillon ne soit pas assez grand et que le nombre de femmes Noires ainsi que de sujets ayant un faible niveau d tudes ne suffise pas r v ler une diff rence qui pourtant existe Si tel es
92. t le cas l existence des biais de recrutement et de classement d taill s pr c demment n am liore certainement pas le manque de puissance de l tude Concernant les facteurs d exposition explor s l administration d un traitement antibiotique pendant la grossesse est une variable qui a pos probl me plusieurs moments au cours de l tude Destin e initialement rep rer le score de Nugent post traitement elle devait permettre d viter d utiliser un crit re de jugement biais par un l ment influengant l tat de la flore vaginale Mais cette disposition impliquant soit un biais d valuation soit la perte de nombreux sujets cette variable a finalement t utilis e comme un facteur d exposition au m me titre que les autres variables s int ressant l hygi ne intime Le score de Nugent alors utilis comme crit re de jugement correspond celui relev apr s l administration d antibiotiques Il est donc possible qu il soit biais par ces derniers Mais il semble important de pr ciser que seuls 5 cas sur les 34 femmes concern es ont une flore vaginale qui change de classe entre l avant et l apr s traitement Ces 5 femmes passent toutes d une flore d s quilibr e quilibr e Et 2 d entre elles avaient t trait es suite au diagnostic d une vaginose Pour anecdote ces deux patientes avaient pour habitude d utiliser un parfum et un d odorant lors de leur toilette intime Face ce fait notable elles furent
93. t que les femmes ne se voient pas proposer les m mes types de produits l achat 27 Partie 2 28 1 MATERIEL ET METHODE 1 1 Objectifs de l tude Dans un premier temps l tude a pour but de r pertorier les produits que les femmes utilisent et leur mani re de les utiliser afin de mieux connaitre les comportements f minins en France en mati re d hygi ne intime Pour dans un deuxi me temps tenter d tablir l existence d un lien entre ces habitudes et la survenue de d s quilibres microbiens tels que la vaginose 1 2 Type d tude La pr sente tude est de type cas t moin monocentrique et transversale Elle a consist tout d abord interroger les patientes sur leurs habitudes d hygi ne intime durant la grossesse Puis les comparaisons cas t moins ont eu pour but de rechercher une diff rence significative de l tat de la flore selon chaque pratique r pertori e Elle a t r alis e la Maternit R gionale de Nancy qui est un tablissement universitaire de niveau III aupr s d une population de femmes accouch es durant leur hospitalisation du post partum 1 3 Population et Echantillon 1 3 1 Calcul de l effectif th orique Avant de ne commencer le recueil de donn es le nombre de sujets inclure dans l chantillon a t calcul en s appuyant sur trois crit res les fr quences de la flore interm diaire et de vaginose chez les femmes enceintes la fr quence d utilisation d anti
94. ternit le score est calcul suivant la m thode d crite par Nugent 1991 et r sum e par ce tableau TABLE 1 Scoring system 0 to 10 for Gram stained vaginal smears Gardnerella and Score Lac 2 c spp 0 4 0 0 1 3 1 1 or 2 2 2 2 3 or 4 3 1 3 4 0 4 Morphotypes are scored as the average number seen per oil immersion field Note that less weight is given to curved gram variable rods Total score lactobacilli G vaginalis and Bacteroides spp curved rods 0 No morphotypes present 1 1 morphotype present 2 1 to 4 morphotypes present 3 5 to 30 morphotypes present 4 30 or more morphotypes present Apr s coloration de Gram la lame est observ e dans son int gralit au grossissement fois 100 Puis le technicien choisit un champ repr sentatif de l ensemble du pr l vement avant de compter les diff rents morphotypes visualis s Exemples d observations de lame au microscope Pr sence exclusive de bacilles Gram positif de morphotype lactobacillaire Score de Nugent 0 Flore vaginale normale Absence totale de bacille Gram positif de morphotype Absence totale de bacille Gram positif de morphotype lactobacillaire pr sence de clue cells amas de petits lactobacillaire pr sence de clue cells amas de cocco bacilles Gram positif de type Atopobium bacilles Gram variable de type Gardnerella Score de Nugent 9 Flore de vaginose Score de Nugent 9 Flore de vaginose
95. tude except es celles r pondant ces crit res de non inclusion incapacit lire ou crire en fran ais suivi de grossesse l ext rieur de la Maternit R gionale de Nancy c est dire en cabinet priv e ou en maternit p riph rique accouchement d un enfant mort n Enfin pour parfaire la constitution de l chantillon certains questionnaires ont t cart s de l tude une fois r cup r s s ils r pondaient aux crit res d exclusion suivants des habitudes d hygi ne intime au cours de la grossesse d clar es fluctuantes par les patientes une absence de pr l vement vaginal au cours de la grossesse une administration d antibiotiques au cours de la grossesse sans qu un pr l vement vaginal n ai t effectu apr s le traitement Au moment du recueil de donn es l accouchement d un enfant dont le pronostic vital tait engag paru tre une situation tout aussi d licate que l accouchement d un enfant mort n C est pourquoi ces patientes fragilis es et en souffrance n ont pas t interrog es 32 le questionnaire apr s En r unissant les deux p riodes le recueil de donn es de la pr sente tude s est d roul selon le diagramme des flux suivant 196 accouch es J2 158 accouch es ligibles 147 accouch es incluses 135 questionnaires exploitables 9 ne parlaient pas francais 2 avaient accouch d enfant dont le pronostic ital tait engag 2
96. ural legacy and they are not completely involved in development of some feminine pathologies For long vaginal douching is the most studying hygiene behaviour for these consequences on vaginal flora and pregnancy Unfortunately others habits are least studied and their impact are unknown A large part of publications are American so this study is interested on feminine hygiene practices of the patients in the Maternity Hospital of Nancy It permit to list cosmetics others products and the way that they used But any behaviour is link with vaginal flora infection like bacterial vaginosis or intermediate flora in accordance with Nugent s score criteria Nevertheless the lack of power of the study will deserve others investigations with more large samples before conclude Mots cl s hygiene intime flore vaginale douche vaginale cosm tiques score de Nugent Key words personal hygiene vaginal flora vaginal douching cosmetics Nugent s Score
97. urant la pr histoire tout d abord il est videmment difficile de savoir ce que les femmes pouvaient bien utiliser pour leur toilette et encore moins de connaitre les notions d hygi ne de l poque Seules des hypoth ses ont t mises en observant le comportement des peuplades primitives au vu de leur grande connaissance des plantes et de leurs usages ainsi que de l utilisation ritualis e de l eau pour la toilette corporelle Bevers 2011 C est au cours de l Antiquit qu apparu un nouvel acteur le savon notamment chez les Sum riens et chez les Gaulois Chez les premiers sa composition de base s appuie sur l huile d olive et la soude v g tale contenue dans la cendre de laurier Les seconds le fabriquent avec du suif ou du saindoux de sanglier et des cendres de h tre Ils s en servent alors surtout comme shampooing et en adoucissent la formule par des agents gras tels le beurre ou la glyc rine pour la toilette des mains et du visage Les Romains et les Grecs tr s port s sur les soins corporels et les thermes publics n adoptent cependant pas tout de suite le savon dont l odeur de beurre rance les incommode et se cantonnent l utiliser comme rem de jusqu au II me si cle apr s J C Pendant tout ce temps les Romaines lui pr f rent les huiles et les cr mes parfum es qu elles s appliquent sur le corps apr s s tre baign es et racl es la peau l aide d un strigile Bevers 2011 La pince piler existe d
98. urtant certaines pratiques d hygi ne intime et leurs cons quences sur la sant ont t tudi es Il apparait d ailleurs clairement qu elles ne sont pas toutes inoffensives et que cet aspect de la vie des femmes m rite tout l int r t des professionnels de la gyn cologie et de l obst trique 20 2 LES CONSEQUENCES DES HABITUDES D HYGIENE INTIME DES FEMMES SUR LA FLORE VAGINALE Il est assez mal ais de trouver des informations sur l hygi ne intime au sein de la litt rature m dicale En effet cet aspect de leur vie est un sujet relativement peu explor et les publications r pertoriant leurs habitudes sont rares 2 1 La douche vaginale Le comportement en mati re d hygi ne g nitale le plus largement tudi et retrouv dans la litt rature m dicale est sans conteste la douche vaginale Cette pratique appel e aussi irrigation vaginale consiste en l injection d un produit dans le vagin l aide d une poire ou d un autre instrument similaire Classique en pr op ratoire dans les secteurs hospitaliers de gyn cologie l irrigation vaginale repr sente galement une pratique d hygi ne courante pour certaines femmes 2 1 1 Raisons voqu es Les tudes les plus nombreuses ce sujet sont am ricaines En effet dans la population g n rale aux Etats Unis la pr valence de la douche vaginale est d approximativement 29 avec des disparit s selon les ethnies Cottrell 2003 Et les travaux de recherc
99. with bacterial vaginosis may constitute the pathologic core A population based microbiologic study among 3596 pregnant women Am J Obstet Gynecol 1998 vol 178 n 3 p 580 7 TIBALDI C CAPPELLO N et al Vaginal and endocervical microorganisms in symptomatic and asymptomatic non pregnant females risk factors and rates of occurrence Clinical Microbiology and Infection 2009 vol 15 n 7 p 670 9 WARREN R BAUER A GREIL C et al Transepidermal water loss dynamics of human vulvar and thigh skin Skin Pharmacol Physiol 2005 vol 18 p 139 143 WATERS T P DENNEY J M et al Longitudinal trajectory of bacterial vaginosis during pregnancy Am J Obstet Gynecol 2008 vol 199 p 431 5 YOSHIMURA K MOROTOMI N et al Intravaginal microbial flora by the 16S rRNA gene sequencing Am J Obstet Gynecol 2011 vol 205 n 235 e 1 9 TRAVAUX UNIVERSITAIRES WADIVALA F L hygiene intime connaissances et int r ts actuels contribution au d veloppement d une gamme pour l usage unique Th Pharmacie 2005 Universit Ren Descartes Paris DOCUMENTS ELECTRONIQUES AFSSAPS Test clinique final de s curit TCSF d un produit cosm tique en vue de confirmer son absence de potentiel sensibilisant cutan retard en ligne Recommandations aux promoteurs de recherche et aux prestataires de service Mai 2009 consult le 30 novembre 2011 lt http www afssaps fr var afssaps site storage original app

Les habitudes d`hygiène intime des femmes enceintes

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