ALLOCUTION DE CHRISTIAN NOYER
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1. non seulement sur l organisation des tablissements de cr dit mais aussi sur les infrastructures de paiement de d tail en Europe Dans ce contexte je tiens saluer la d cision prise par la place de mettre en chantier un nouveau syst me pour les paiements de masse la STET qui outre le n cessaire renouvellement de nos infrastructures techniques nous permettra de b n ficier d un atout important dans le mouvement de consolidation des infrastructures de d tail qui s amorce En ce qui concerne le surendettement j ai bien not le paradoxe apparent que vous avez voqu entre un certain discours officiel sur la distribution du cr dit et les pr occupations l gitimes au regard du surendettement Sur ce point il convient d viter toute confusion Le d veloppement ma tris du cr dit aux m nages constitue une volution normale dans une soci t telle que la n tre Il est donc compr hensible que les pouvoirs publics s attachent instituer des m canismes permettant d acc der plus ais ment au cr dit L analyse des ph nom nes de surendettement que nous observons depuis quelques ann es fait en revanche appara tre que ceux ci proc dent de multiples facteurs et sont pour une large part d connect s de l volution du cr dit en g n ral La derni re enqu te typologique que nous avons r alis e montre que la majorit plus de 70 des situations de surendettement r sultent non d une distrib2. nouveau dispositif r glementaire d exigences en fonds propres est en voie d ach vement et sera pr t avant l entr e en vigueur du nouveau ratio le ler janvier 2007 En effet la directive transposant B le II en droit europ en dite CRD a t formellement adopt e par le Conseil et le Parlement au cours de ce mois D s l automne 2004 le Secr tariat g n ral de la Commission bancaire a dans le cadre d un groupe de travail associant la profession le Tr sor et le Comit consultatif de la l gislation et de la r glementation financi re labor un premier projet de texte r glementaire destin transposer la CRD Ce projet va faire l objet d une consultation formelle de la profession au cours de l automne cet gard je me r jouis de la qualit des relations entre le Secr tariat g n ral de la Commission bancaire et l ASF qui ont abouti une prise en compte des caract ristiques des activit s de vos adh rents dans l laboration des textes Vous m interrogez sur l ventualit de la mise en place d un superviseur bancaire europ en S il existe des acteurs bancaires transnationaux je rappellerai que les march s restent encore essentiellement nationaux avec des caract ristiques diff rentes d un pays l autre Pour autant il est fondamental tant pour la stabilit financi re que pour la puis er convergentes De ce point de vue avec la cr ation des Comit s dits de ni
3. qualit et la richesse des relations entre votre association et les repr sentants des autorit s de tutelle soient entretenues et sauvegard es
4. ALLOCUTION DE CHRISTIAN NOYER GOUVERNEUR DE LA BANQUE DE FRANCE PRESIDENT DE LA COMMISSION BANCAIRE ASSEMBLEE GENERALE DE L ASSOCIATION FRANCAISE DES SOCIETES FINANCIERES 28 juin 2006 Monsieur le Pr sident Je vous remercie de me donner une nouvelle fois la parole dans cette enceinte La r union de l Assembl e g n rale de l Association fran aise des soci t s financi res est toujours une excellente occasion de pr senter quelques r flexions sur les grands th mes de l actualit bancaire et sur les volutions de notre environnement financier et r glementaire I Tout d abord Monsieur le Pr sident je voudrais donner un aper u rapide les r sultats du secteur bancaire dans son ensemble avec un clairage particulier sur ceux des soci t s financi res Si l ann e pass e a t marqu e par un ralentissement de la croissance conomique en France et en Europe les tablissements de cr dit fran ais ont cependant b n fici d une activit domestique soutenue dans tous les secteurs S agissant du financement de l conomie les encours de cr dit l habitat et de tr sorerie ont enregistr de fortes hausses de respectivement 15 5 et 9 9 Le cr dit aux entreprises y compris les entrepreneurs individuels confirme sa reprise avec un accroissement de 8 3 des encours Ainsi dans un contexte boursier favorable tous les m tiers de la banque d investissement aux services financiers
5. e un particulier et un pr teur Les derniers d veloppements des n gociations europ ennes ont fait appara tre que la position fran aise est partag e par une majorit des tats membres de l Union Le d bat de principe que vous avez fort justement voqu Monsieur le Pr sident entre la reconnaissance mutuelle et l harmonisation maximale semble aboutir retenir l harmonisation maximale satisfaisante pour les autorit s nationales les op rateurs conomiques et les consommateurs J ajouterai toutefois que si le nouveau projet de directive constitue une am lioration significative par rapport au premier projet pr sent par la Commission europ enne en septembre 2002 il pose au moins deux s rieux probl mes de champ d application Ainsi la France demande qu en aucun cas la directive n ouvre la possibilit que les pr teurs professionnels puissent tre de simples personnes physiques comme c est le cas dans un tat membre voisin Royaume Uni En outre nous souhaitons que le cr dit immobilier reste exclu du champ d application de la directive Dans tous les cas mes services resteront particuli rement mobilis s afin d viter tout risque de distorsion de concurrence entre les pr teurs et de maintenir un haut niveau de protection des consommateurs pour les cr dits la consommation faisant intervenir des pr teurs et des interm diaires de cr dit trangers S agissant des dossiers internationaux le
6. es par la loi informatique et libert s Elles dispensent les tablissements de proc der des d marches contraignantes Ces autorisations sont pr alablement soumises aux services de la Commission bancaire pour qu ils s assurent de leur compatibilit avec les r gles qu elle est charg e de faire appliquer Un change de points de vue s en suit pour aboutir une position qui recueille un consensus Je peux ainsi affirmer que cette collaboration dans ce domaine comme dans d autres permet de trouver en d pit de la finalit diff rente des textes applicables des solutions aux difficult s potentielles soulev es par les tablissements concern s Soyez galement assur Monsieur le Pr sident que les quipes de ces autorit s sont d termin es continuer collaborer pour assurer la coh rence entre leurs champs d action respectifs Enfin j ai parfaitement conscience de la charge des obligations d claratives qui p sent sur la profession La concertation lanc e ces derni res semaines devrait permettre terme de d am liorer la situation tout en assurant un niveau d information compatible avec les missions de la Banque de France du Secr tariat g n ral de la Commission bancaire et de la Banque centrale europ enne Monsieur le Pr sident je vous remercie de m avoir donn l occasion de partager ces quelques r flexions avec vous La Banque de France et la Commission Bancaire feront en sorte que la
7. ffort de provisionnement a augment sensiblement mais repr sente moins de 4 du produit net bancaire de l chantillon Le r sultat net des soci t s financi res de l chantillon enregistre une augmentation de 18 6 Au total et cette recommandation est d autant plus facile noncer lorsque la situation est aussi favorable je rappellerai qu il est indispensable que les tablissements de cr dit maintiennent une n cessaire discipline en mati re de tarification de ma trise des co ts et de renforcement de leur structure financi re H Je souhaiterais maintenant voquer avec vous l volution du cadre l gislatif et r glementaire La Banque de France et le Secr tariat g n ral de la Commission bancaire attachent une attention toute particuli re aux n gociations de la proposition de directive europ enne relative aux contrats de cr dit aux consommateurs Au niveau des instances de la Place de Paris ce projet de directive a t examin par le Comit consultatif de la l gislation et de la r glementation financi res CCLRF au cours de sa s ance de janvier dernier Le CCLRF dont je rappelle qu il comporte des repr sentants des associations professionnelles sectorielles et galement des associations de consommateurs a mis un avis globalement favorable Il a consid r qu il fallait soutenir la nouvelle m thode dite de pleine harmonisation cibl e qui consiste r server la pleine harm
8. onisation aux aspects r ellement importants pour la libre prestation et le jeu de la concurrence Elle sera mise en uvre pour la premi re fois par la Commission europ enne l occasion de ce texte qui aura donc une valeur de test d une m thode qui sur le principe r pond aux souhaits des associations professionnelles fran aises Ce march unique du cr dit aux consommateurs n cessite un niveau lev de protection des int r ts des consommateurs reposant sur un cadre juridique uniforme au sein de l Union europ enne qui garantisse en outre l galit de concurrence entre les op rateurs conomiques La France est donc favorable l harmonisation maximale et oppos e l introduction du principe de reconnaissance mutuelle tout particuli rement s agissant de l application d un tel principe aux dispositions fixant les conditions de conclusion et d ex cution du contrat de cr dit conclu par un consommateur Cette position prise de mani re constante par la d l gation fran aise lors des n gociations europ ennes a t r affirm e solennellement par l Assembl e nationale le 25 mai 2006 Celle ci a adopt une r solution sur le projet de Directive relative aux contrats de cr dit aux consommateurs rappelant son attachement l unit du droit applicable au contrat et demandant par cons quent que le principe de la reconnaissance mutuelle ne s applique pas aux dispositions r gissant les relations entr
9. registr en 2005 une hausse de leur r sultat net de respectivement 29 5 et 17 5 Ces progressions qui sont galement observables dans d autres pays europ ens ne doivent pas faire oublier que les marges demeurent troites et que le niveau de solvabilit des tablissements de cr dit ne progresse plus J appelle donc les dirigeants bancaires veiller au renforcement des structures financi res et assurer le maintien de la rentabilit moyen et long terme notamment par une tarification des cr dits ad quate Pour leur part les tablissements de cr dit sp cialis s ont enregistr comme vous l indiquiez Monsieur le Pr sident une ann e 2005 de bonne facture En effet votre association publie des hausses d encours de 11 9 pour le financement du logement et de 7 2 pour le cr dit la consommation des particuliers S agissant du financement de l quipement des entreprises les encours augmentent de 5 7 Les statistiques du Secr tariat g n ral de la Commission bancaire portant sur un chantillon constant et repr sentatif de soci t s financi res mettent en vidence une hausse de 14 5 du produit net bancaire de cette cat gorie juridique d tablissements Pour leur part les frais de structure ont augment pr s de 9 3 sous l effet notamment des frais de personnel En cons quence le coefficient net d exploitation s am liore de plus de 2 points pour s tablir moins de 50 L e
10. sp cialis s ont enregistr des r sultats en progression L am lioration de la rentabilit des tablissements de cr dit trouve son origine dans la forte croissance du produit net bancaire Ainsi les sept principaux groupes ont enregistr une hausse cumul e de leur PNB de 11 1 alors que celui du syst me bancaire dans son ensemble enregistrait un accroissement de 7 2 la diff rence s expliquant par les performances des filiales trang res ou non bancaires Ces bonnes performances ne doivent toutefois pas masquer la baisse persistante des marges Pour leur part les frais g n raux des principaux groupes bancaires ont enregistr une hausse soutenue de 8 sous l effet du dynamisme des r mun rations notamment variables Au total le coefficient d exploitation moyen s am liore de plus de deux points pour s tablir 62 3 mais les groupes bancaires fran ais restent l g rement au dessus de la moyenne des grands groupes bancaires europ ens Cela illustre la n cessaire vigilance des tablissements quant l volution de leurs frais de structure L effort de provisionnement des principaux groupes bancaires a continu de baisser en 2005 Cette diminution de 9 8 est certes plus limit e qu en 2004 mais elle demeure pr occupante car elle refl te une moindre protection face un ventuel retournement du cycle de cr dit Au total les principaux groupes bancaires et l ensemble du syst me bancaire ont en
11. ution excessive de cr dits mais d un accident de la vie survenu pendant la p riode de remboursement Ces consid rations g n rales ne signifient pas bien entendu que les tablissements de cr dit puissent diminuer leur vigilance en mati re d octroi de cr dits aux particuliers Je souhaite vivement cet gard qu ils utilisent tous les moyens dont ils peuvent disposer pour enrayer le surendettement l examen de la situation des emprunteurs les syst mes de score et la consultation du Fichier des Incidents de Remboursement de Cr dits aux Particuliers g r par la Banque de France qui peut d sormais tre consult en temps r el Vous voquez aussi l embarras que peut susciter pour les tablissements que vous repr sentez un possible conflit de r glementations telles que celles auxquelles sont tenues de veiller la CNIL et la Commission bancaire Vous souhaitez cet gard que ces autorit s coordonnent leurs actions et fournissent un mode d emploi coh rent Je dois d abord rappeler que la coop ration existe d j entre ces deux autorit s dont les services se concertent r guli rement sur les sujets d int r t commun pour concilier les imp ratifs r sultant des r glementations qu elles ont pour mission de faire respecter Ainsi les autorisations uniques accord es par la CNIL dans les domaines de la lutte contre le blanchiment et des m thodes de score aux fins d octroi de cr dits sont pr vu
12. veau 3 de la proc dure Lamfalussy et en particulier dans le secteur bancaire du Comit europ en des superviseurs bancaires CEBS la situation a volu de fa on tr s positive On peut d sormais dire que la supervision europ enne est d j une r alit mais elle fonctionne selon un mod le d centralis qui lui permet de rester proche des entit s surveill es mais avec une coordination r alis e par les Comit s Lamfalussy Les r alisations du CEBS sont d j nombreuses avec par exemple la mise en place progressive d un cadre harmonis europ en pour la production et le reporting d tats prudentiels et comptables J ai d ailleurs not avec satisfaction que pour partagiez ces visions Concernant la cr ation d un espace unique des paiements en Europe les avantages qui en sont attendus r sident dans les conomies d chelle permises par des instruments et des standards communs et une consolidation terme des infrastructures Afin de mener bien ce projet les tablissements de cr dit europ ens ont cr le Conseil europ en des paiements l EPC qui est charg de conduire et de piloter ce projet l chelon europ en Pour ce qui est de la place de Paris comme vous le savez la Banque de France et la F d ration bancaire fran aise ont cr un Comit national pour SEPA qu elles co pr sident et qui a tenu sa premi re r union le 7 avril 2006 Le projet SEPA aura des r percussions importantes
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