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1. Il semble toutefois souhaitable de clarifier la loi sur ce point 5 Elargir le choix des personnalit s qualifi es au sein du conseil d administration Pour ce qui concerne le choix des personnalit s qualifi es par les collectivit s territoriales leurs groupements et l Etat au sein du conseil d administration le pragmatisme et le bon sens semblent avoir g n ralement pr valu au sein des EPCC existants C est ainsi par exemple que l op ra Rouen a pu se f liciter tant des modalit s de d signation de ces personnalit s les trois membres fondateurs ont propos chacun une liste de noms les deux autres pouvant barrer ceux qu ils ne souhaitaient pas retenir que le choix des personnes elles m mes dont les comp tences et qualifications taient en lien avec les objectifs de l tablissement L tat a d sign un salari de l op ra de Paris la ville l un des plus anciens abonn s la r gion un proviseur par ailleurs galement pr sident de la sc ne nationale du Havre Votre rapporteur estime que le nombre de personnalit s qualifi es doit tre suffisant pour que le conseil d administration puisse s enrichir de la participation de personnes repr sentatives du public des usagers des 29 associations culturelles ces derni res pouvant elles m mes proposer des noms ou de m c nes B CLARIFIER ET CONFORTER LE STATUT DU DIRECTEUR 1 Sortir de l impasse relative la d termination d
2. Chemins du patrimoine en Finist re r unit quant lui cinq sites patrimoniaux r partis sur le d partement et d autres sites pourraient y adh rer prochainement de m me que des structures de spectacle vivant D apr s son directeur g n ral M Robert Vesque cette exp rimentation a permis de cr er un nouveau dynamisme dans le domaine patrimonial et le d veloppement du travail en quipe e A Saint Herblain EPCC Onyx La Carri re est n de la fusion de deux salles de spectacles et repose sur une double activit cr ation et diffusion de spectacles vivants d une part prestation de services en direction de producteurs ind pendants d associations priv es et de services municipaux 16 d autre part Son directeur M Paul Morizeau fait valoir que le statut d EPCC a permis d harmoniser le fonctionnement des deux structures de r aliser des conomies d chelle et d optimiser l organisation dans un souci de transparence La fusion a selon lui finalement t v cue de mani re positive car elle s est accompagn e d une valorisation du travail des personnels municipaux e L EPCC d Issoudun regroupe quant lui plusieurs structures de nature tr s diff rentes un mus e un monument historique la Cit de la musique une salle de spectacles un centre des congr s comprenant des salles de congr s 3 salles de cin ma un espace public num rique et bient t une cha ne de
3. L EPCC ne saurait bien entendu constituer un alibi de nature encourager une telle volution l Etat devant exercer pleinement ses r les de garant de la coh rence de la politique culturelle nationale d expert et d arbitre Dans cet esprit votre rapporteur et M Jacques Valade pr sident de la commission des affaires culturelles a partag ce point de vue l occasion de la pr sentation du pr sent rapport devant la commission le 19 octobre dernier insiste pour que l Etat soit repr sent au conseil d administration des EPCC m me dans les cas o il n y participerait pas financi rement Si la commission n envisage pas d imposer ceci dans la loi elle affirme toutefois clairement son souhait en la mati re Il est cependant clair que cette participation n a de sens que pour autant que les repr sentants de l Etat s investissent r ellement dans la vie des EPCC il appartient au minist re de mobiliser les DRAC cet effet b Une mobilisation attendue pour la publication des textes d application Le minist re de la culture et de la communication s est engag laborer puis publier dans les meilleurs d lais les textes d application de la loi de 2002 Les am liorations qui seront prochainement apport es cette derni re devraient d ailleurs l y aider Votre commission veillera avec vigilance ce que cet engagement soit respect Dans sa communication sur l application des lois au
4. M Fran ois LAURENT Je souhaite r agir au propos de M Bernard Faivre d Arcier Je tiens notamment le rassurer au sujet de la volont r elle qui serait semble t il celle du minist re de la culture et de la communication de syst matiquement transformer toutes les associations en tablissements publics de coop ration culturelle Telle n est pas l intention du minist re J en veux notamment pour preuve le fait que la plupart des tablissements publics de coop ration culturelle qui ont t cr s l ont t l instigation des seules collectivit s territoriales Le minist re de la culture et de la communication n a jamais d fini de strat gies destin es transformer toutes les associations existantes en EPCC M St phane FIEVET Nous avons clairement demand en Avignon l ann e derni re un moratoire sur les transformations de sc nes nationales ou de structures similaires en tablissements publics de coop ration culturelle Ces transformations devront tre suspendues tant que le travail engag par le s nateur Ivan Renar n aura pas abouti Je tenais ce que le minist re de la culture et de la communication le sache Mme Sophie CAZE directrice de l EPCC d Issoudun Je ne souhaitais pas intervenir a priori En effet cette premi re table ronde est consacr e au r le de l Etat Or l Etat ne si ge pas au conseil d administration de l EPCC d Issoudun Nous confirmons donc qu i
5. emplois sup rieurs de cette fili re Sur le fond le fait que les EPCC constitu s dans certains domaines particuliers ne puissent tre dirig s que par des personnes relevant de certains statuts ou titulaires de dipl mes pr cis suscite la crainte d un certain nombre de professionnels notamment du spectacle vivant qui par d finition et c est ce qui contribue la richesse et la diversit du secteur n ont pas suivi les m mes cursus que d autres professionnels voluant dans un milieu artistique plus acad mique Leurs craintes paraissent peu fond es si l on pense par exemple un mus e lequel ne pourra bien s r tre dirig que par une personne disposant des comp tences requises soit en l occurrence un conservateur Elles semblent en revanche plus l gitimes lorsque l on constate la tendance voqu e ci dessus des collectivit s territoriales regrouper des activit s de nature diff rente au sein d un m me tablissement 3 Un Etat souvent h sitant et insuffisamment impliqu Certaines personnes auditionn es par votre rapporteur ont regrett l insuffisant suivi du dossier des EPCC par le minist re de tutelle et le trop fort attentisme de ce dernier l une des difficult s tenant selon elles 20 l affaiblissement de l autorit de l Etat et des directions r gionales de l action culturelle DRAC Il est vrai que tout nouvel instrument doit tre appriv
6. Ainsi que l a affirm son directeur M Didier Salzgeber votre rapporteur les obligations juridiques croissantes et les routines administratives s exercent au d triment de la r flexion politique Arteca est donc pr cieux pour permettre des allers retours entre la connaissance et l action Cet tablissement n en est pas moins de taille assez modeste il emploie 7 personnes et g re un budget d environ 800 000 euros L Etat et la r gion en sont les deux partenaires galit et de nouvelles collectivit s territoriales pourraient y adh rer e L EPCC du Pont du Gard constitue un autre exemple int ressant de ce point de vue Cr en avril 2003 sous forme d EPIC il g re le pont les 55 hectares qui l entourent 5 mus es des parkings et une activit de visites guid es Il emploie plus de 80 salari s auxquels s ajoutent une trentaine de travailleurs saisonniers Son budget s l ve plus de 9 millions d euros dont plus d un tiers de recettes propres et pr s de deux tiers de subventions du d partement 3 communes apportent une participation mineure et l Etat intervient en investissement Son directeur M Bernard Pouverel a indiqu que l tablissement venait en outre de cr er une filiale soci t de droit priv soci t anonyme actionnaire unique SACU afin de reprendre l activit de restauration du site jusqu ici confi e un occupant du domaine public e L EPCC
7. Je note que cette dur e correspond celle que la loi a fix e pour le mandat du pr sident de France 71 T l visions Le l gislateur a en effet estim que la dur e initiale de trois ans tait trop courte C est la raison pour laquelle il l a port e cinq ans Il importe cependant que les projets puissent tre mis en concurrence les uns avec les autres de mani re tablir un choix Il est en effet imnenvisageable que le mandat d un directeur soit perp tuel et que le bilan de son action la t te de l EPCC ne puisse pas tre dress Concernant la question du contrat d objectifs et de moyens nous estimons que celui ci devrait pr ciser plusieurs orientations Je pense en particulier la pr sence artistique au sein de l tablissement aux actions en direction des publics les plus jeunes au soutien la cr ation contemporaine des auteurs d expression francophone ainsi qu au projet en mati re de d mocratisation culturelle Je note que le soutien aux auteurs d expression francophone est trop souvent oubli parmi les objectifs de politique publique en mati re th trale et de spectacle vivant M Cyril SNIADOWER chef du bureau D 1 la direction de la l gislation fiscale du minist re de l conomie des finances et de l industrie Dans la mesure o pas un seul d entre vous n a fait part de ses probl mes fiscaux j en conclus que vous n en souffrez pas Au risque de vous d c
8. Je souhaite pr alablement remercier la commission des affaires culturelles du S nat qui comme la f d ration nationale des collectivit s pour la culture se caract rise par son pluralisme Je souhaite pr sent revenir sur diff rents l ments qui ont t abord s depuis le d but de notre r union Nous ne souhaitons pas que l EPCC devienne un organe administratif et que la lourdeur que sa mise en place engendre p nalise ce qui doit figurer au c ur m me du projet c est dire le projet artistique et le projet politique qui doivent aller de pair Le projet artistique est au c ur de nos pr occupations Pour les lus d l gu s la culture des collectivit s territoriales la pr sence et la capacit d expertise de l Etat sont indispensables l heure actuelle J ai bien entendu ce que disait l un des intervenants au sujet des diff rents l ments qui peuvent tre mis en uvre et ceux qui rel vent du cahier des charges S agissant de la composition du conseil d administration d un EPCC nous devons faire preuve de la plus grande vigilance notamment pour veiller l absence de r cup ration politicienne ou client liste En effet nous sentons fort bien au travers de la d centralisation que certaines collectivit s territoriales qui ne participaient pas initialement de ces structures peuvent tre tent es d utiliser l outil juridique que constitue l EPCC leur propre fin La question des memb
9. emploi Elle pr sente la souplesse suffisante pour r pondre au cadre de la loi du 4 janvier 2002 La loi du 26 janvier 1984 qui concerne la fonction publique territoriale a t fond e sur deux principes que je crois utile de rappeler ici Le premier est la libre administration des collectivit s territoriales Le deuxi me est la parit avec la fonction publique d Etat Ce rappel est d autant plus important que la loi fixe un mode sp cifique s agissant de la d signation du directeur de l EPCC Si l on se r f re donc au statut de la fonction publique il importe de pr ciser que le Conseil constitutionnel avait en son temps jug lors de la publication de la loi du 26 janvier 1984 que le principe de la libre administration des collectivit s tait assur pour autant que l autorit territoriale investie du pouvoir de nomination puisse nommer des agents des emplois publics et puisse recruter librement les personnels de direction D s lors la fonction publique s est organis e autour d emplois de grade et d emplois fonctionnels de direction Nous pourrions imaginer que la fonction de directeur d EPCC soit fond e sur ces emplois fonctionnels La difficult particuli re r side cependant en ceci que nous ne connaissons pas tr s bien aujourd hui eu gard la diversit des tablissements publics de coop ration culturelle comment il convient de calibrer ces emplois de direction Certains d entre nous sa
10. et les b n ficiaires En ce qui nous concerne nous avons estim souhaitable de faire voluer le texte de cette loi adopt e en janvier 2002 C est la raison d tre de ces tables rondes auxquelles vous avez les uns et les autres accept de prendre part Je vous remercie Je c de pr sent la parole au s nateur Ivan Renar M Ivan RENAR rapporteur de la loi n 2002 6 du 4 janvier 2002 relative la cr ation d tablissements publics de coop ration culturelle Je vous remercie Monsieur le Pr sident Je me r jouis de la possibilit qui s offre nous de pouvoir dialoguer concr tement et dans le cadre d une d marche constructive pendant le temps qui nous est imparti des am liorations qu il conviendrait d apporter non seulement la loi du 4 janvier 2002 qui porte cr ation des EPCC mais aussi ses d crets d application Comme n a pas manqu de le rappeler notre Pr sident j envisage donc de pr senter la commission des affaires culturelles conform ment la mission qu elle m a confi e sans doute au d but de l t une proposition de loi destin e lever les difficult s qui ont t constat es J ai en effet pu identifier un certain nombre d entre elles notamment gr ce aux nombreuses et fructueuses auditions que j ai effectu es Nous avons proc d 37 auditions et entendu ainsi 58 acteurs de cette loi Je tiens 45 remercier tous ceux d entre eux que j ai
11. ge de l tablissement est membre de droit du conseil d administration Le caract re automatique de cette participation ne semble en d finitive pas se justifier dans tous les cas indispensable quand la commune est membre fondateur et r ellement partie prenante l EPCC elle ne s impose pas n cessairement dans le cas contraire Dans la proposition de loi qu il vous soumettra votre rapporteur proposera d introduire plus de souplesse dans la loi en laissant le maire concern choisir d tre ou non membre du conseil d administration Dans les cas o il choisirait la seconde solution par souci de coh rence un si ge suppl mentaire pourrait tre mis la disposition des collectivit s publiques membres de l tablissement Or le fait que celles ci dispose de plusieurs repr sentants au sein du conseil d administration permet une meilleure diffusion et appropriation du dossier par un nombre plus important d lus 3 Permettre la participation d tablissements publics nationaux et de fondations Un certain nombre d interlocuteurs ont fait valoir tout l int r t qu auraient certains EPCC pouvoir compter parmi leurs membres des tablissements publics nationaux le mus e du Louvre la Cit des sciences et de l industrie Beaubourg ou le Centre national des Arts plastiques par exemple des fondations m c nes ou entreprises Convaincu de cette utilit votre rapporteur proposera qu u
12. mani re significative la richesse de la d centralisation Cette diversit doit absolument tre pr serv e Permettez moi de vous dire que la plupart d entre nous sont tr s inquiets du glissement sociologique des directions Cette inqui tude est un des freins majeurs de notre profession au sujet de l acception de l id e m me de l EPCC Il faut que ce projet artistique et culturel soit au c ur de toutes les politiques publiques J ai entendu un des intervenants affirmer que les directeurs avaient l obligation de satisfaire un cahier des charges Je ne partage pas cette analyse Nous n avons pas vocation r pondre un cahier des charges qui serait d fini par l Etat ou par les collectivit s territoriales La relation qui nous unit eux se caract rise par sa maturit Elle illustre le partenariat entre un projet artistique qui est emmen par une quipe ou un directeur et des politiques publiques Ce partenariat permet d instituer des r gles de recrutement la dur e du mandat du directeur et les modalit s d valuation La possibilit de rendre facultatif l appel candidatures a t voqu Je souscris cette proposition Il s agit de d finir une disposition l gislative garantissant en cas de changement de statut le maintien de l activit des personnels En revanche je m inscris en faux contre la logique visant ne pas mettre en place un appel ouvert candidatures lorsque survient l
13. 30 septembre 2005 examin e le 26 octobre dernier elle s est mue nouveau du retard pris dans l application de la loi de 2002 situation qui l avait d ailleurs incit e confier votre rapporteur le pr sent rapport d information 40 c N cessaires coordination clart et pragmatisme des minist res concern s e A cet effet une meilleure coordination interminist rielle s av re indispensable Cette derni re a connu certaines insuffisances que votre commission ne peut que regretter e Il conviendrait par ailleurs que les EPCC puissent b n ficier d un accueil attentif dans les services de l Etat pour la prise en compte de ce nouvel outil juridique et de ses sp cificit s Cet effort semble devoir porter notamment sur les questions sociales et fiscales LA EXAMEN EN COMMISSION Au cours d une r union tenue le mercredi 19 octobre 2005 la commission a examin le rapport d information de M Ivan Renar sur l application de la loi n 2002 6 du 4 janvier 2002 relative la cr ation d tablissements publics de coop ration culturelle EPCC Un d bat a suivi l expos du rapporteur M Jacques Valade pr sident a tout d abord f licit le rapporteur pour le d veloppement du dialogue avec les acteurs concern s par ce dossier tr s appr ci sur l ensemble du territoire et l a remerci pour l excellent travail ainsi r alis dans la continuit de l initiative qui a con
14. A la fin du mandat d un directeur en cas de non renouvellement de ce dernier la vacance d emploi doit donc entra ner un appel candidatures permettant la mise en concurrence des candidats qui doivent pr senter un projet et tre auditionn s En revanche une telle proc dure n a de sens que si le conseil d administration envisage de changer de directeur et par cons quent elle ne s impose pas la fin de chaque mandat car dans le cas contraire ne serait elle pas en effet factice Ne risquerait elle pas de d courager des candidats qui ayant le sentiment d avoir perdu leur temps dans de telles circonstances renonceraient pour l avenir concourir pour d autres EPCC En outre ne serait il pas paradoxal de recruter un directeur le cas ch ant sur un contrat dur e ind termin e et d organiser la remise en cause symbolique de ce dernier la fin de chaque mandat C est au vu de ses propositions d orientations artistiques scientifiques p dagogiques ou culturelles qu est recrut le directeur ainsi que le pr cise le d cret d application Votre rapporteur propose de donner valeur l gislative ces dispositions Ainsi le projet culturel appara tra plus clairement comme tant au c ur du dispositif et IF Pautonomie du directeur sera mieux affirm e pour mettre en uvre ce projet 3 R affirmer l autonomie du directeur L autonomie du directeur d un EPCC est et doit t
15. FINGERHUT chef du bureau des coles d art M Gilbert HOTZ chef du d partement des politiques territoriales et de l action internationale M Jean Philippe TROUB charg des questions juridiques Mardi 3 mai 2005 M Andr LAIGNEL pr sident de EPCC d Issoudun secr taire g n ral de l Association des maires de France M Jacques PORNON ancien directeur de la Maison de la culture d Amiens M Bernard POUVEREL directeur de l EPCC du Pont du Gard Mercredi 18 mai 2005 M Philippe BUQUET directeur de l EPCC Espace des arts de Ch lon sur Sa ne Mardi 31 mai 2005 M Pierre ALBERTINI d put maire de Rouen Jeudi 2 juin 2005 M Alb ric de MONTGOLFIER pr sident de la commission de l ducation de la culture des sports et de la jeunesse de l Assembl e des d partements de France M Daniel RAMPONIL vice pr sident et Mme Jo lle BOULLIER juriste du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles SYNDEAC M et Mme Guy Antoine de la ROCHEFOUCAULT membres du conseil d administration de l EPCC du ch teau de La Roche Guyon propri taires du ch teau M Jean Pierre SAEZ directeur de l Observatoire des politiques culturelles et M Jean Pascal QUILES responsable des formations M Marc SLYPER secr taire g n ral du Syndicat national des musiciens de France SNAM et repr sentant de la CGT spectacles F d ration nationale des c
16. La disposition relative la TVA est le corollaire de la taxe sur les salaires Si vous tes assujettis la TVA vous n tes pas assujettis la taxe sur les salaires et inversement La plupart du temps une partie des recettes est soumise la taxe alors que l autre ne l est pas Il convient alors de r aliser un travail de ventilation entre ce qui peut tre d duit et ce qui ne peut pas l tre M CORTEZ directeur financier de l EPCC du Pont du Gard Je souhaite r agir vos propos relatifs l assujettissement la TVA Notre EPCC est assujetti la TVA Dans la mesure o nous sommes un EPIC nous devons tre galement immatricul s au registre du commerce et des soci t s La question que je souhaite poser concerne le code des march s publics Je pr cise qu elle n a jamais t pos e Dans la mesure o nous exer ons en partie une activit dans le domaine commercial bien que nous soyons une structure publique devons nous n cessairement remplir les obligations qui sont li es cette derni re structure M Jacques VALADE Je propose que notre interlocuteur vous apporte une r ponse l issue de notre s ance 72 M Jean Claude POMPOUGNAC directeur de l EPCC ARCADI Action r gionale pour la cr ation artistique et la diffusion en Ile de France Si les directeurs d EPCC sont les porteurs des projets artistiques ils doivent imp rativement pouvoir s appuyer sur de remarquables admini
17. cr ation de contrat dur e ind termin e la loi europ enne est plus sociale que celle actuellement appliqu e en France Le dernier point de mon intervention concerne le renouvellement du contrat La loi semble rendre n cessaire de proc der un appel candidatures pour 70 chaque renouvellement de contrat tous les trois ans Cette disposition est la fois impossible et intol rable car elle fragilise l quipe qui entoure le directeur Si le mandat n est pas renouvel il est normal qu il y ait appel candidatures Dans le cas contraire il est inenvisageable Je souhaite insister sur l importance que j accorde cette question et ceci d autant que les projets culturels s inscrivent dans une d marche long terme Mme Karine DELORME maire adjointe la culture de Chalon sur Sa ne membre du bureau de la FNCC F d ration nationale des collectivit s pour la culture La FNCC a toujours d fendu la place du secteur artistique Cette pr occupation correspond celle de tous les lus d l gu s la culture dans leur commune Les probl matiques de dur e des mandats et des contrats doivent tre respectivement prises en compte Les am nagements qui vont tre propos s la loi du 4 janvier 2002 doivent apporter de nouveaux claircissements ce sujet Un mandat dont la dur e n exc derait pas trois ans est parfaitement inadapt pour mettre en uvre un projet culturel et artistique Il convien
18. culture organis es par le minist re de la culture et de la communication les 2 et 3 mai dernier le Pr sident de la R publique M Jacques Chirac avait affirm dans son discours d ouverture Nous voulons que la culture ne soit pas inf od e la politique L crivain italien Alessandro Barrico avait fait remarquer que cela tait loin d aller toujours de soi Cette question fondamentale et r currente se pose aussi dans le domaine qui nous int resse e En effet certaines collectivit s peuvent tre tent es d adopter la structure de l EPCC pour reprendre la main sur une structure allant parfois jusqu s immiscer dans la programmation artistique profiter d un changement de statut pour changer de directeur Saisi de ce probl me votre rapporteur s est particuli rement int ress certaines situations compte tenu de l motion qu elles ont suscit e et de la confusion qu elles ont pu entretenir autour de l EPCC L attention de votre rapporteur a t attir e sur les difficult s que peuvent poser certaines modalit s de fonctionnement d un EPCC en col particulier lorsqu une seule collectivit territoriale est largement majoritaire au sein du conseil d administration Il ne s agit bien entendu pas de s immiscer dans la gestion de tel ou tel EPCC tel n est d ailleurs pas le r le du l gislateur mais d voquer cette occasion certains risques d
19. d un statut d EPCC Ce statut ne s impose pas automatiquement tous et ne constitue certainement pas une panac e La maison de la culture de Grenoble fonctionnait tr s bien lorsqu elle tait sous r gime associatif La loi a t faite pour permettre aux collectivit s territoriales de se doter de v ritables tablissements d di s des projets culturels Depuis un an j ai pu prendre conscience de la responsabilit en mati re budg taire des tutelles et en particulier de l Etat Ce n est pas le cas pour une association Le flou qui caract rise la responsabilisation budg taire des tutelles dans le cadre associatif dispara t lorsque celle ci devient un EPCC Je souhaite pr sent voquer le th me du statut du directeur L ensemble des personnels que nous dirigeons sous statut associatif b n ficie des dispositions de l article L 122 12 du code du travail relatives leurs conditions de transfert Le directeur en ce qui le concerne n en b n ficie pas Il serait tout de m me souhaitable de proc der un am nagement de cette disposition afin de permettre un directeur de terminer sous le statut de l EPCC le mandat qu il a commenc sous le r gime associatif Les contrats ne correspondent pas en outre la dur e du mandat du directeur Il existe donc une zone d incertitude entre les deux notions de mandat et de contrat J observe qu en ce qui concerne la directive europ enne relative la
20. deux directeurs de sc nes nationales propos du statut du directeur J ai le sentiment que I EPCC donne au pouvoir du directeur une v ritable garantie ce dont il ne b n ficie pas dans le cadre associatif tributaire qu il est des volutions du bureau de l association Avec l EPCC le directeur tient son pouvoir de la loi et d elle seule Cette capacit de libert doit donc absolument tre pr serv e Il ne faut pas l alourdir de dispositions contraignantes telles que des contrats d objectifs et de moyens qui emp cherait ainsi le directeur de faire voluer son projet Une fois que le directeur est lib r de ces contraintes l ensemble des changements et des questions op rationnelles reposent sur les paules des administrateurs J ai le sentiment travers les volutions auxquelles sont soumis les EPCC qu ils doivent s adapter des normes qui s appliquent des multinationales alors que les tablissements publics ne sont que des PME Ils doivent davantage s occuper soigner leur projet qu investir dans des syst mes de gestion ou dans des syst mes informatiques Il convient donc de pr voir les r gles comptables auxquelles les EPIC seront soumis M Pascal ROGARD directeur g n ral de la Soci t des auteurs et des compositeurs dramatiques SACD La question de la dur e du mandat d un directeur d EPCC est importante Je consid re ce propos que la dur e la plus adapt e est de cinq ans
21. e est que les partenaires doivent s investir suffisamment en amont de la d cision de cr ation de EPCC et imaginer les solutions les mieux m me de servir le projet artistique dans sa p rennit 2 Un projet un vade mecum V usage des lus des professionnels et des administrations e Ainsi qu il a t dit pr c demment si les repr sentants des collectivit s territoriales doivent se garder de tomber dans la logique r ductrice du qui finance d cide il est vident en revanche qu ils ne peuvent se d sint resser de l emploi des deniers publics dont ils assument la responsabilit devant leurs concitoyens Notre coll gue s nateur Fran ois Fortassin membre du bureau de l Assembl e des d partements de France ADF indiquait l occasion de la table ronde du 8 juin dernier que l ADF est favorable ce que le directeur soit choisi sur des crit res de projet culturel condition que le projet int gre v ritablement une dimension gestionnaire Et Mme Karine Delorme membre du bureau de la F d ration nationale des collectivit s pour la culture FNCC estimait qu il convient s agissant de la composition du conseil d administration d un EPCC de faire preuve de la plus grande vigilance notamment pour veiller l absence de r cup ration politicienne ou client liste Tout est donc une question d quilibre de respect mutuel et de clart des r gles du jeu dans le res
22. et confusion certains craignant que le recours l EPCC ne soit instrumentalis des fins contestables Votre rapporteur a par ailleurs t alert sur un certain nombre de difficult s 18 d application de la loi Les questions que soul ve l EPCC sont donc tant d ordre juridique que politique a Des d faillances de l tat 1 Une circulaire en retrait de la loi Je rel ve tout d abord que la circulaire d application n 2003 005 du 18 avril 2003 est en net retrait par rapport la loi sur certains points Elle d clare ainsi peu souhaitable la transformation des centres dramatiques nationaux et des centres chor graphiques nationaux en EPCC alors que la loi ne l excluait pas 2 Un d cret toujours en attente Par ailleurs la loi pr voit que des d crets doivent d terminer les cat gories d EPCC dont le directeur doit relever d un statut ou tre titulaire d un dipl me figurant sur une liste tablie par ces d crets Le d cret n 2002 1172 du 11 septembre 2002 relatif aux EPCC et modifiant la partie r glementaire du CGCT a bien d termin les cat gories d EPCC concern es tablissements ayant pour mission de constituer g rer et diffuser une collection d art contemporain tablissements d enseignement artistique sp cialis de musique de danse et d art dramatique tablissements ayant pour mission la gestion d archives de biblioth ques ou de centres de documenta
23. fragilit du statut associatif En outre les directeurs des structures de spectacle vivant manifestent certes des inqui tudes mais pas d opposition la formule comme en 2002 42 ceci justifie d autant plus la n cessit de toiletter la loi et de publier les textes d application permettant de d bloquer la situation pour les mus es les coles d art etc certains maires eux m mes ont jug inutile leur participation l EPCC dans le cas o leur commune n y participerait pas financi rement il serait souhaitable de donner la libert de choix plut t que de leur imposer une participation de droit La commission a ensuite d cid d autoriser la publication des conclusions du rapporteur sous la forme d un rapport d information SAGE ANNEXES COMPTES RENDUS DES TABLES RONDES Mercredi 8 juin 2005 INTRODUCTION M Jacques VALADE pr sident de la commission des affaires culturelles Mes chers coll gues Mesdames et Messieurs Je tiens pr alablement vous remercier de votre pr sence nos tables rondes dont l horaire initial a d tre retard en raison de la d claration de politique g n rale prononc e l Assembl e nationale par le Premier ministre Dominique de Villepin et au S nat par le ministre de l int rieur Nicolas Sarkozy Les s nateurs en d battront demain Nous avons souhait vous r unir aujourd hui afin de d battre des moyens d am liore
24. initi s en 1982 ann e durant laquelle fut promulgu e la fameuse loi mus es Le projet d j ancien des EPCC a finalement abouti une loi et plusieurs textes d application Eu gard nos observations et aux nombreuses sollicitations dont nous sommes l objet sur la question des EPCC je souhaite redire que cette loi tait n cessaire L outil juridique qu elle institue est absolument indispensable aux collectivit s territoriales Au moment o celles ci sont les premi res bailleuses de fonds en mati re de politique culturelle dois je rappeler que l ensemble des fonds d l gu s la culture sont dor navant majoritairement support es par les collectivit s territoriales et au moment o depuis l ann e derni re la loi de d centralisation r partit les comp tences et les attributions en leur faveur un outil propre ce secteur de l action publique devenait absolument indispensable Cette loi manquait cruellement et sa pr sence vient combler un vide Elle constitue un outil indispensable la coop ration Pourtant je ne crois pas qu il nous faille en rester l Comme nous le rappelait le s nateur Ivan Renar notre r flexion se situe actuellement dans la perspective d un outil d accompagnement de la cr ation et du suivi des tablissements publics de coop ration culturelle Nous esp rons mettre rapidement en place un outil qui prendrait la forme d une veille d di e la cr ation et au
25. l ensemble de la population La culture rel ve bien d une responsabilit publique o chaque partenaire doit assumer la part qui lui revient les collectivit s territoriales bien s r mais aussi l Etat sans oublier l Europe m me si c est un autre d bat Pour cr er de nouvelles perspectives de d veloppement il est indispensable d tre plus et mieux partenaires Le mouvement de d centralisation a t un levier majeur de la d mocratisation culturelle Et la loi de 2002 qui a cr ce nouvel outil qu est l EPCC s inscrit dans ce mouvement Votre rapporteur rappelle cependant qu il l avait alors envisag e dans la perspective d une loi d orientation ou d une loi cadre sur la culture qui reste lui semble t il d actualit Il souhaite r affirmer que l approche de l EPCC est et a toujours t guid e par une p tition de principe l affirmation de la libert de cr ation des artistes comme du droit des citoyens rencontrer les uvres Autrement dit l EPCC est un outil pour mieux servir l art et la culture et non pour s en servir La loi sur EPCC comme son valuation s inscrivent aussi dans la volont de renforcer le service public de la culture dans sa mission d un plus large et meilleur partage des uvres de l esprit Pour reprendre la belle formule d Andr Malraux l art est le plus court chemin qui m ne de l homme l homme LUN CONSTAT POS
26. la CGT Spectacles M Cyril SNIADOWER chef du bureau D 1 la direction de la l gislation fiscale du minist re de l conomie des finances et de l industrie M Ivan RENAR Cette deuxi me table ronde va nous permettre de nous interroger sur le r le et le statut du directeur de l EPCC ainsi que sur les autres questions touchant aux personnels La pr sence notre s ance d un certain nombre de repr sentants des minist res concern s par les EPCC savoir le minist re de l conomie des finances et de l industrie le minist re de l int rieur et de l am nagement du territoire et le minist re de la culture et de la communication t moigne de l int r t que ceux ci portent au th me qui nous a r unis aujourd hui Nous avons cependant tous conscience que la situation en ce domaine va tr s certainement voluer Je vous demande de ne pas h siter prendre la parole pour exprimer votre point de vue nous avons en effet besoin de vos t moignages pour r diger notre rapport Je tiens pr ciser que ce rapport marquera la premi re tape d un processus particuli rement long Celle ci sera suivie de l laboration de la proposition de loi et de sa discussion par le Parlement Il n en demeure moins que notre s ance parce qu elle marque la premi re tape de ce cheminement est particuli rement importante 62 M Marc SLYPER secr taire g n ral du SNAM syndicat national des musiciens de Franc
27. la culture et de la communication identifie les secteurs de la diffusion et de la cr ation du spectacle vivant comme relevant des SPIC Ceci signifie donc que les personnels rel vent du droit priv Deux questions se posent La premi re concerne les EPCC regroupant des SPA et des SPIC Quelle est leur nature L exemple d Issoudun est tr s riche d enseignements ce sujet Je crois savoir que doit se cr er Nancy un tablissement public destin regrouper la biblioth que le mus e le conservatoire l op ra et travers celui ci l orchestre le ballet et le ch ur Comment pouvons nous d fendre l emploi de ces personnels Aucun probl me ne se pose a priori pour ceux d entre eux qui rel vent de la fonction publique territoriale Ceci vise en particulier les agents des mus es ou des conservatoires En revanche les personnels travaillant au profit du spectacle vivant ne b n ficient pas de statuts Ils subissent par cons quent une tr s grande pr carit de l emploi Certes un projet de loi visant transposer en droit fran ais la directive relative la lutte contre la pr carit de l emploi doit prochainement tre adopt Cette directive europ enne doit permettre de cr er un contrat dur e ind termin e Bien que ma 63 conf d ration s y soit oppos e mon organisation syndicale soutient ce projet Elle constitue en effet une r ponse la pr carit dont de nombreux artistes so
28. les CDI sont et resteront la forme g n rale des relations d emploi entre employeurs et travailleurs mais elle convient cependant que les CDD sont une caract ristique de l emploi dans certains secteurs occupations et activit s qui peuvent convenir la fois aux travailleurs et aux employeurs et elle demande qu un cadre soit tabli pour pr venir les abus r sultant de l utilisation de contrats ou de relations de travail dur e d termin e successifs i 1 7 x o g o La directive pr voit que Etats membres introduisent d une mani re qui tienne compte des besoins de secteurs sp cifiques et ou de cat gories de travailleurs l une ou plusieurs des mesures suivantes des raisons objectives justifiant le renouvellement de tels contrats ou relations de travail la dur e maximale totale de leurs renouvellements successifs le nombre de fois o ils peuvent tre renouvel s Votre rapporteur propose cette fin que la notion de mandat soit introduite dans la loi et soit g n ralis e l ensemble des EPCC qu ils soient constitu s en EPIC ou en EPA alors que cette notion ne figure aujourd hui que dans le d cret et pour les seuls EPIC Ce mandat pourrait tre de 3 5 ans sachant qu une dur e de 5 ans s av re souhaitable pour un 1 cf clause n 5 de l annexe la directive communautaire 1999 70 CE _ 36 premier mandat mais qu elle peut ventuellement tre plu
29. nateur Ivan Renar qu il convient de doter le dispositif la fois d une grande souplesse et de verrous de s curit Nous ne comprendrions pas que l Etat soit le partenaire majoritaire d un projet culturel s il refusait de le financer Un tel projet ne fonctionnerait pas tr s longtemps j en suis persuad C est la raison pour laquelle je reviens sur la formule qui paie commande En effet si le payeur a le sentiment qu il est en grave difficult ou en opposition il va tr s certainement interrompre le paiement Il est donc utile d affirmer certaines v rit s ainsi que de pr server les conceptions li es une pratique s inscrivant dans le cadre de la d centralisation M St phane FIEVET pr sident du syndicat national des entreprises artistiques et culturelles SYNDEAC Je tiens au pr alable rassurer Monsieur Fortassin et lui dire combien nous sommes particuli rement sensibles aux pr occupations qui sont les siennes Depuis plus de 60 ans mon d partement enregistre en effet une exp rience de terrain largement d centralis e Je tiens galement remercier tr s sinc rement la commission des affaires culturelles du S nat son pr sident et son rapporteur Le dossier des EPCC est en effet historiquement tr s complexe notamment au travers des relations entre la repr sentation nationale le Gouvernement et les divers ministres concern s d une part et le Syndicat national des entreprises arti
30. nombre de repr sentants de l Etat ne peut tre sup rieur la moiti du nombre des repr sentants des collectivit s territoriales et de l Etat Ce plafond correspond au tiers de l ensemble des si ges pr vus par les statuts pour les repr sentants des personnes publiques Cette r gle permet certes de respecter pleinement le principe de libre administration des collectivit s territoriales Toutefois et sans contrevenir ce principe constitutionnel les constats pr c dents conduisent votre rapporteur insister sur la n cessit de conforter la place de l Etat dans les EPCC Les moyens d y parvenir n emportent cependant pas le consensus conviendrait il d instaurer une proportionnalit entre la participation au conseil d administration et le financement Ou faudrait il supprimer la r gle actuelle et donner aux partenaires davantage de souplesse pour mettre en uvre leur partenariat Votre rapporteur inclinera quant lui en faveur de cette seconde solution et il la d fendra dans le cadre de la proposition de loi qu il projette de d poser la suite du pr sent rapport a Introduire une proportionnalit entre la participation au conseil d administration et le financement une fausse bonne id e Un certain nombre des personnes entendues en particulier des repr sentants de Etat plaident pour l introduction d une stricte proportionnalit entre la participation de l Etat au conseil d administration e
31. ou dans des motivations d ordre strictement technique juridique ou politique Le renforcement du statut du directeur dans le cadre d une responsabilit clairement affirm e va dans ce sens La composition du conseil d administration soul ve bien d autres questions auxquelles la loi devrait r pondre de mani re la pr ciser Je pense notamment la participation d autres tablissements publics un EPCC et l organisation d lections en vue de d signer les repr sentants du personnel travaillant dans ces structures Je m interroge galement sur la repr sentation des usagers ou du public l association de personnes priv es ou la participation du maire de la commune si ge de 48 l tablissement au sein du conseil d administration Sa pr sence est aujourd hui rendue obligatoire au cas o la commune ne serait pas partie prenante au fonctionnement de P EPCC La deuxi me s rie de questions nous invite voquer un certain nombre de probl matiques En premier lieu je souhaite voquer les difficult s li es au statut aux modalit s de nomination et la dur e du mandat du directeur de I EPCC Elles expliquent partiellement les pr occupations et les crispations que j ai pr c demment eu l occasion d voquer Le recrutement du directeur de EPCC nourrit un certain nombre de peurs Certains craignent que le changement de statut ne soit en r alit un pr texte un changement de direc
32. permettre un partenariat quilibr sur la base du volontariat entre les collectivit s publiques membres de l tablissement public de coop ration culturelle EPCC Le bilan appara t positif sur le terrain les acteurs ont fait preuve d esprit d initiative et les r sultats paraissent encourageants en d pit de certaines inqui tudes ou difficult s en outre les r alisations qui r sultent de la loi vont au del de ce que le l gislateur avait pr vu Une quinzaine d EPCC existent aujourd hui et un nombre au moins gal est en cours de cr ation Et ce n est probablement que le d but d un mouvement dont on peut se r jouir Mais ce mouvement est frein par un certain nombre de difficult s C est pourquoi il est d autant plus urgent de perfectionner les textes et de clarifier leur interpr tation Ce constat a incit la commission des affaires culturelles confier votre rapporteur qui avait t l auteur et le rapporteur de la proposition de loi l origine de la loi de 2002 une mission de suivi L objectif consistait cerner plus pr cis ment ces obstacles et tudier les moyens d am liorer la loi et ses textes d application en vue de pr senter ensuite la commission une nouvelle proposition de loi tendant corriger ces dispositions des imperfections que la pratique a permis d identifier Cette proposition de loi devrait tre soumise l examen du S nat puis de l As
33. projets artistiques Cela suppose donc de la part des collectivit s territoriales un engagement pluriannuel La question du pourcentage ne se pose pas encore m me si nous ne devons pas la n gliger Je pense enfin que le minist re 59 de la culture et de la communication ne doit pas syst matiquement modifier le statut associatif de certaines structures culturelles au profit de celui de EPCC Les deux formules peuvent parfaitement coexister J ai parfaitement conscience que la formule de l EPCC s duit de nombreux lus Ceci tant dit ces derniers ne doivent pas imaginer qu ils pourront davantage gr ce aux EPCC supporter au sens propre du terme les professionnels de la culture que sont les directeurs de ces EPCC La loi a dans sa sagesse pr vu en effet une totale autonomie et libert d action de ces directeurs par rapport aux lus Je consid re donc que le statut de l EPCC constitue un bienfait en particulier sous la forme d EPIC Cette derni re forme b n ficie au spectacle vivant La formule de IP EPCC coexistera naturellement avec le syst me associatif A n en pas douter le nombre de ces EPCC devrait tre plus important que celui des associations culturelles Moyennant quelques am nagements je pense pouvoir dire que l EPCC va devenir la forme naturelle et judicieuse d organisation des activit s culturelles condition que celles ci soient partag es par plusieurs collectivit s territoriales
34. pu rencontrer ces occasions Je vous propose donc aujourd hui de concentrer notre r flexion ce sujet sachant que le Gouvernement est dispos avancer parall lement sur les aspects strictement r glementaires du dossier qui nous int resse Je crois n anmoins utile de d buter mon intervention par un pr ambule de nature politique au sens propre du terme Il nous permettra de recentrer le d bat que nous allons avoir sur les tablissements publics de coop ration culturelle sur leur cadre et sur la place de la culture et de l art dans notre soci t J ai toujours consid r et je crois opportun de le pr ciser que l art et la culture constituent des enjeux de civilisation Ils constituent m me la condition m me de notre civilisation Notre soci t prouve le besoin vital de la cr ation et de sa r ception critique par le public le plus large C est la raison pour laquelle la culture doit b n ficier d un financement prioritaire Elle rel ve bien d une responsabilit publique o chaque partenaire doit assumer la part qui lui revient qu il s agisse des collectivit s territoriales de l Union europ enne ou de l Etat Si depuis un certain nombre d ann es le financement des collectivit s territoriales d passe significativement celui de l Etat celles ci n en r clament pas pour autant l abaissement du r le de l Etat Pour cr er de nouvelles perspectives de d veloppement il est indis
35. qu en ao t 2004 que les transferts de comp tences ont t formellement r alis s en faveur des collectivit s territoriales Le l gislateur a institu un outil juridique qui a permis une gestion pr coce des logiques de d centralisation Ce rappel est d autant plus important que la question fondamentale de la mani re dont l tablissement public de coop ration culturelle doit tre d sormais v cu dans le cadre l gislatif nouveau institu par la loi du 13 ao t 2004 reste pos e Dans ce contexte la question statutaire ne constitue qu un instrument au service d une politique Fondamentalement quel est donc le domaine dans lequel 65 doivent se constituer les EPCC A quelle logique r pondent ils pr cis ment Dans quel but et pour quel objet sont ils constitu s Ces EPCC contribuent ils au d veloppement de l intercommunalit en mati re culturelle sont ils un outil de promotion des politiques culturelles locales ou un outil de partenariat entre l Etat et les collectivit s territoriales Quels sont les domaines pr cis dans lesquels ils doivent intervenir Les r ponses qui seront apport es toutes ces questions dicteront celles qui seront apport es en mati re statutaire En effet les questions statutaires sont secondaires dans le dossier qui nous occupe aujourd hui La difficult laquelle nous sommes confront s est li e la volont m me du l gislateur de doter les collectivit s territor
36. qu ils portent S inspirant de l exp rience int ressante de Strasbourg la ville de Chalon sur Sa ne a pris la d cision de transformer son Espace des Arts en EPCC Cette d cision a t suivie de tr s longues discussions pour savoir si le futur EPCC tait un 69 EPA ou un EPIC Je consid re que certaines des questions que nous nous posons trouveront leurs r ponses dans les am nagements futurs de la loi du 4 janvier 2002 Je ne souhaite pas parler au nom des lus locaux N anmoins j ai le sentiment que la plupart des textes qui s appliquent aux th tres ont avec le temps gagn en clart Ce sentiment est j en suis persuad partag par la majorit d entre eux En outre le fait d tablir une distinction entre le payeur et l ordonnateur est tr s int ressant En effet j estime que l imp ratif de transparence qui doit caract riser le fonctionnement d un tablissement en particulier au travers des relations avec ses tutelles doit faire l objet de la plus grande attention Pour les lus locaux du moins ceux que je connais d j ce qui est dans la loi existe ce qui n y figure pas n existe pas Je n ai jamais dit que les sc nes nationales doivent obligatoirement tre des EPCC caract re industriel et commercial Il est probable que ce statut permettra dans un certain nombre d endroits de p renniser les projets artistiques et culturels Il constitue donc une alternative fiable J
37. que la liste des statuts et dipl mes lorsqu elle s av rera n cessaire soit fix e par un simple arr t du ministre charg de la culture De plus il conviendrait de pr voir un dispositif de reconnaissance de l exp rience professionnelle pris dans le cadre d une commission cr e cet effet Il convient en effet de ne pas exclure l acc s aux fonctions de directeur un professionnel dot d une grande exp rience quand bien m me il ne disposerait pas du statut ou du dipl me requis Il appartiendrait alors cette commission de juger de la qualit de ce type de candidature et de son ad quation avec le poste 2 Clarifier et pr ciser le statut et la nature du contrat du directeur Les professionnels s interrogent aujourd hui sur les r gles applicables au directeur d un EPCC Tant l volution de l environnement juridique que certaines lacunes des textes incitent une remise plat Il faut pour ce faire 30 distinguer clairement selon que le directeur est nomm l occasion de la transformation d une structure existante en EPCC ou que l on proc de un changement de directeur au cours de l existence de l EPCC Le tableau synth tique ci contre retrace la situation juridique actuelle otjqnd yop p HUO S23 9 uoj s s remnyy uou no s Ieuuorouoz onbrjqnd uonouoy ej st9 99 SUEP ZOOC Jorauef p np IOT EI 9p DUOS Jalad yoIp 9p fexow uuosI d JUVISIX 3INJ
38. retenue par la Cour de cassation pour un service public industriel et commercial La situation du directeur et du comptable n a en revanche t que partiellement trait e dans la loi de 2002 et il convient ici de distinguer selon que la structure initiale est une personne morale publique ou priv e 34 a Si la structure existante est une personne morale de droit public Le dernier alin a de l article 3 de la loi de 2002 pr voit que les agents contractuels de droit public employ s par une personne morale de droit public au sein d une r gie directe dont les moyens sont transf r s un EPIC sont transf r s ce dernier et conservent le b n fice tant de leur anciennet que des conditions de r mun ration r sultant de leur contrat en cours La situation est donc claire b Si la structure existante est une personne morale de droit priv L article 3 de la loi de 2002 n a pas pr vu le cas du transfert d une structure priv e une association par exemple vers un EPIC Toutefois en l absence de disposition l gislative le respect de l esprit de la directive de 2001 pr cit e devrait tre respect A cet effet au moins trois solutions pourraient tre envisag es soit la reprise des clauses substantielles du contrat dont b n ficiait le directeur dans son ancienne structure la nature du contrat pouvant figurer au titre de ces clauses en cas de CDI il pourrait tre mis fin au co
39. s en France pour qu existe une politique nationale de la culture Je conclurai mon propos en affirmant que cette question avant m me d tre politique est tout simplement thique M Jacques VALADE Votre question qui m ritait d tre pos e a bien t entendue M Guy Antoine de LA ROCHEFOUCAULD membre du conseil d administration de l EPCC du Ch teau de La Roche Guyon propri taire de ce ch teau Pr alablement je tiens remercier le s nateur Ivan Renar d avoir t attentif aux observations que j avais d j formul es Je souhaite revenir sur les deux objectifs de la loi c est dire la stabilit et la p rennit Ils ont en effet guid l action des responsables de la restauration et de l exploitation du Ch teau de La Roche Guyon Je vais vous expliquer la raison pour laquelle nous avons d cid d attribuer ce monument historique un statut d tablissement public de coop ration culturelle Je rappelle pr alablement que le Ch teau de La Roche Guyon est situ dans le d partement du Val d Oise 65 kilom tres l ouest de Paris Il est ouvert au public depuis 1994 et accueille entre 50 et 60 000 visiteurs par an Nous appr cions particuli rement que 40 d entre eux soient des coliers ou des coll giens Le programme de restauration du monument historique figurant au contrat de plan Etat R gion 2004 2006 se poursuit sous la ma trise d ouvrage de l Etat C est le 16 mars 1990 q
40. s ou pr sentant des risques pour la gestion de services publics culturels par des collectivit s publiques de nombreux lus et professionnels taient la recherche d un statut plus adapt Dans ces conditions l id e de la cr ation d un tablissement public culturel a grandi La pers v rance des uns et des autres a permis d aboutir au texte du 2 janvier 2002 11 2 La loi de 2002 la r ponse un besoin av r Dans ces conditions l EPCC est un outil juridique qui s il ne repr sente pas la panac e car il ne peut r gler tous les probl mes pos s par la vie artistique constitue semble t il de l avis g n ral une avanc e significative dans la prise en compte des sp cificit s et des besoins du secteur artistique et culturel Approuv l unanimit par les assembl es parlementaires apr s une gestation longue et difficile sa cr ation a suscit la fois des espoirs et des craintes pour partie compr hensibles pour partie infond es de la part des professionnels susceptibles d tre concern s a Un outil de partenariat au service de la d centralisation culturelle Dans l esprit des initiateurs de la loi l EPCC doit permettre de faire plus et mieux de culture avec des outils adapt s un contexte culturel et artistique qui s est profond ment modifi notamment avec la d centralisation On le sait les comp tences en mati re culturelle sont d sormais part
41. sengagement de l Etat Dans tous les cas PEPCC doit concerner des structures p rennes d une taille suffisante on peut penser qu un budget d un million d euros est un seuil minimum et dont les missions s inscrivent dans la dur e La question se pose de savoir si un festival peut r pondre ces crit res Votre rapporteur estime qu il n y a pas lieu d exclure a priori ce type d organisation la condition expresse qu elle s inscrive r ellement dans la p rennit et qu elle soit d une envergure suffisante pour justifier le choix d une telle structure b Un outil de gestion rigoureux et adapt au secteur culturel e L EPCC offre un cadre de gestion associant souplesse de fonctionnement et rigueur de gestion M Michel Orier directeur de MC2 Maison de la culture de Grenoble assure cet gard que si cette maison fonctionnait tr s bien lorsqu elle tait sous r gime associatif le flou qui caract rise la responsabilisation budg taire des tutelles dans le cadre associatif dispara t lorsque celle ci devient un EPCC e Pour r pondre la diversit de leurs missions et de leurs modes de gestion et de fonctionnement les EPCC peuvent avoir le statut soit d tablissement public caract re administratif EPA par exemple quand il s agit d un mus e ou d un tablissement d enseignement artistique soit d tablissement public caract re industriel et commercial EPIC te
42. souvent h sitant et insuffisamment impliqu seeeesressrrrrrrrtrrestrresreerreserresrreeeee 19 b Une crainte li e la tentation d interventionnisme de certaines collectivit s Terrora EEE te RSS Re nn Me eee ere O AAN 20 1 La tentation de l interventionnisme ie 20 2 n risque r lativiser 5 tre AR mn naines a aA a E E ete etre nee 2er Dec se de 21 c La crainte d une perte d autonomie et d une pr carisation des directeurs d EPCC 22 N De recrutement ssl nn te nn es den sd E Tests aS rte AAE A dE 22 2 ES pr rOgatiM ss arte TA rentes A sienne AEAEE EEP Leaf np en ne ete res de 22 3 Les difficult s li es au statut de droit public 23 d Une certaine lourdeur de gestion et des interrogations 23 II DE N CESSAIRES AM LIORATIONS DANS LE DOUBLE OBJECTIF DE CONFORTER LA PLACE DES ACTEURS CONCERNES ET DE RENFORCER LA SOUPLESSE DU DISPOSITIF sement nement AE 25 A ASSOUPLIR LA COMPOSITION DU CONSEIL D ADMINISTRATION scere 25 1 Conforter la place de l Etat dans le respect de l esprit de partenariat 25 a Introduire une proportionnalit entre la participation au conseil d administration et le financement une fausse bonne id e 25 b Supprimer le plafond de participation de l Etat au b n fice de la souplesse une proposition pragmatique usines 26 c Transmettre la comp tence au pr fet de r gion 2 Rendre facultative la pr sence du maire de la commune s
43. t l vision locale L EPCC g re en fait toute la politique culturelle de la ville d Issoudun 14000 habitants et de l tablissement public de coop ration intercommunale 23 000 habitants l exception de la m diath que et d op rations sp cifiques Son budget d passe le million d euros il est financ exclusivement par la commune et la communaut de communes Pour son pr sident M Andr Laignel par ailleurs maire de la ville l EPCC permet de mener et de mettre en valeur un vrai projet culturel global et coh rent de cr er des synergies et des coop rations entre les diff rentes structures pour la gestion des personnels par exemple ce qui permet des conomies de d cloisonner les arts et les disciplines d organiser une formation aux m tiers de la culture enfin de mener un projet concernant les archives r gionales du film e La cr ation d ARCADI Action r gionale pour la cr ation artistique et la diffusion en Ile de France r sulte de la volont du conseil r gional d Ile de France de fusionner deux associations existantes Ifob op ra et ballet et Th cif th tre cin ma et chanson e L EPCC d Angers cr en 2004 est constitu la fois d une sc ne dramatique et d un centre chor graphique Il suscite lui aussi des inqui tudes au sein du milieu de la culture Certains avancent de s v res critiques l gard de ce qu ils consid rent comme une d rive du sy
44. tablissement public administratif Il pr voit alors le maintien des stipulations du contrat de travail dans le premier cas les modalit s du transfert dans le second La loi a donc clairement envisag ce cas de figure ceci dans le respect de la directive europ enne 2001 23 CE du Conseil du 12 mars 2001 concernant le rapprochement des l gislations des Etats membres relatives au maintien des droits des travailleurs en cas de transfert d entreprises d tablissements ou de parties d entreprises ou d tablissements e L article 20 de la loi du 26 juillet 2005 la g n ralisation des dispositions applicables en cas de transfert de salari s de droit priv vers un EPA Cette directive a t partiellement traduite en droit national par la loi n 2005 843 du 26 juillet 2005 portant diverses mesures de transposition du droit communautaire la fonction publique L article 20 de cette loi fixe la r gle applicable une entit conomique employant des salari s de droit priv et dont l activit est par transfert de cette entit reprise par une personne publique dans le cadre d un service public administratif LE CHAMP D APPLICATION DE LA DIRECTIVE CE DU N 2001 23 DU 12 MARS 2001 D apr s les renseignements fournis votre rapporteur les EPCC entrent bien dans le champ d application de cette directive relative au maintien des droits des travailleurs en cas de transfert d entreprises Cette derni re ai
45. 05 Minist re de l int rieur et de l am nagement du territoire Mme Mich le KIRRY sous directrice des lus locaux et de la fonction publique territoriale la direction g n rale des collectivit s locales Mme Nathalie CUVILLIER chef de bureau des statuts et de la r glementation des personnels territoriaux Minist re de la culture et de la communication M Jean Louis PASTOR charg de mission pour la d centralisation Direction de la culture de la Ville de Paris Mme H l ne FONT directrice des affaires culturelles Mme Laurence PASCALIS directrice adjointe des affaires culturelles 76 Jeudi 3 f vrier 2005 M Bernard FAIVRE d ARCIER consultant Mercredi 16 f vrier 2005 A ronef salle de concerts et de spectacles Lille M Pierre YANA pr sident M Emmanuel BRACONNIER directeur Jeudi 17 f vrier 2005 M Michel DUFFOUR ancien secr taire d Etat au patrimoine et la d centralisation culturelle M Gilles PETTE directeur de l Action culturelle de Lille Association des conservateurs des mus es du Nord Pas de Calais M Vincent MALIET pr sident conservateur du mus e r gional d ethnologie de B thune Mme Pascaline DRON secr taire g n rale Mme Dominique SZYMUSIAK conservatrice en chef du mus e d partemental Matisse le Cateau Cambr sis M Bruno GAUDICHON conservateur du mus e d art et d industrie Andr Diligent La Pis
46. 2002 parmi lesquels devra figurer une pr cision relative la finalit de PEPCC et le domaine dans lequel la loi doit intervenir Si son outil juridique est pr cis il nous sera possible de constituer un outil statutaire qui sera mis au service de la politique culturelle M Jacques VALADE A n en pas douter votre intervention va susciter Madame de tr s nombreuses r actions M Pierre ASCARIDE directeur de la sc ne nationale de Malakoff Le contenu de votre intervention que je n ai nullement comprise est particuli rement inqui tant de nombreux titres pour les personnes qui exercent la m me responsabilit que moi Je suis com dien et citoyen Je suis en fin de carri re et il n y aura pas d EPCC Malakoff tant que j y serai responsable de la sc ne nationale J esp re avoir mal compris ce que vous avez affirm M Jacques VALADE Je rappelle que Mme Nathalie Cuvillier chef du bureau des statuts et de la r glementation la direction g n rale des collectivit s territoriales du minist re de l int rieur et de l am nagement du territoire nous a exprim la position de l administration qu elle repr sente Je peux comprendre que vous n ayez pas compris ce qu elle nous a dit m me si je demeure persuad du contraire Je pense en effet que vous avez parfaitement compris ce que Mme Cuvillier nous a dit Je tiens la remercier d avoir exprim son point de vue sur la r glementation statutai
47. ITIF LE SUCC S D UNE FORMULE PERFECTIONNER A UNE PLACE INCONTESTABLEMENT UTILE DANS LA PANOPLIE DES INSTRUMENTS JURIDIQUES L EPCC n est pas venu combler un d sert juridique dans la mesure o la bo te outils la disposition des structures culturelles est garnie Toutefois la loi de 2002 a r pondu une forte et longue attente des professionnels de pouvoir disposer d un instrument de gestion sp cifique aux activit s artistiques et culturelles 1 Les insuffisances des structures juridiques existantes C est d ailleurs faute d un cadre juridique sp cifiquement adapt aux structures culturelles que ces derni res se sont coul es dans les moules juridiques existants dont les avantages certes ind niables ne doivent pas dissimuler des inconv nients av r s L objet du pr sent rapport n tant pas de r aliser une tude comparative exhaustive sur ce sujet votre rapporteur en rappellera seulement certains aspects a Le syndicat mixte et le groupement d int r t public e Le syndicat mixte Le syndicat mixte est un tablissement public qui peut tre constitu entre collectivit s publiques et tablissements publics l exclusion cependant de l Etat ce qui peut videmment poser probl me dans le secteur qui nous int resse e Le groupement d int r t public GIP caract re culturel La loi n 87 571 du 23 juillet 1987 relative au d veloppement du m c nat autor
48. N 32 S NAT SESSION ORDINAIRE DE 2005 2006 Annexe au proc s verbal de la s ance du 19 octobre 2005 RAPPORT D INFORMATION FAIT au nom de la commission des Affaires culturelles 1 sur l application de la loi n 2002 6 du 4 janvier 2002 relative la cr ation d tablissements publics de coop ration culturelle EPCC Par M Ivan RENAR S nateur 1 Cette commission est compos e de M Jacques Valade pr sident MM Ambroise Dupont Jacques Legendre Serge Lagauche Jean L once Dupont Ivan Renar Michel Thiolli re vice pr sidents MM Alain Dufaut Philippe Nachbar Pierre Martin David Assouline Jean Marc Todeschini secr taires M Jean Besson Mme Marie Christine Blandin MM Jean Marie Bockel Yannick Bodin Pierre Bordier Louis de Broissia Jean Claude Carle G rard Collomb Yves Dauge Mme Annie David MM Christian Demuynck Denis Detcheverry Mme Muguette Dini MM Louis Duvernois Jean Paul min Mme Fran oise F rat MM Fran ois Fillon Bernard Fournier Hubert Haenel Jean Fran ois Humbert Mme Christiane Hummel MM Soibahaddine Ibrahim Alain Journet Andr Labarr re Philippe Labeyrie Pierre Laffitte Simon Loueckhote Mme Lucienne Malovry MM Jean Louis Masson Jean Luc M lenchon Mme Colette M lot M Jean Luc Miraux Mme Catherine Morin Desailly M Bernard Murat Mme Monique Papon MM Jean Fran ois Picheral Jack Ralite Philippe Richert Ren Pierre Sign Andr Vallet Marcel Vi
49. OI NE PEUT R PONDRE TOUTES LES PR OCCUPATIONS ne 1 Une tape majeure la r flexion pr alable la d cision de cr ation d un EPCC a Les bonnes questions se poser b L s choix namont is sn es nn E OA Ronan T 2 Un projet un vade mecum l usage des lus des professionnels et des GAMINISTEATIONS 21e an de E A Mens rade a Msn a e sas dede Le nas 3 Des minist res mobiliser sise a Oui la d centralisation non au d sengagement de l Etat b Une mobilisation attendue pour la publication des textes d application c N cessaires coordination clart et pragmatisme des minist res concern s eseeeeeeereee EXAMEN EN COMMISSION sssrssonesssmnsssoseneetes bitecntap oo nonettoforeeeeib nee ooisestesnate ANNEXES lement on n nn E E and E E sense tn nat es esters et ile nr ons e COMPTES RENDUS DES TABLES RONDES LISTE DES PERSONNES AUDITIONN ES eeiieeiieeieieeieeresrreriesreierennenenn e LISTE DES TABLISSEMENTS PUBLICS DE COOP RATION CULTURELLE UE nr NA ER Panne tetes Aa aa en dote R sm ROERNE L art est le plus court chemin qui m ne de l homme l homme Andr Malraux Mesdames Messieurs Portalis disait I ne faut point de lois inutiles elles affaiblissent les lois n cessaires Nous sommes tous convai
50. ONIIS IS uornerounuwoi I OP 19 PUULE OP u9TJUIEU 9942 HOJSUEH TOOT P IOJ ET P IPM I 9P EQUIE JOTUI9 orjqnd prosp op 9 eIou ouuosJod OJUBJSIXO 2IMJONHS IS otpqnd yop 9p sjonJoerjuo9 juos mb s jqe dwoo xne Jo m p np nbrjqnd uonouoz ep p mws np uoneorddy enuo np soporjueysqns s snejo s p srd SOOT INMI 97 np 107 e P OT OPINY lt gald JI01p op uuosI d un p Uoyeuozsuen 2p seo u9 SUOIJIPUO9 SOUIEJI09 SUP JIJSULILE otjqnd J101p op suuosiod oun p UOTJEUIOJSUBI OP SEI US ALN p yuoo np suonepndys s p UoTUIENEe TOOT 1914uLf p np 10 E 9P SOIR 9p segue siorword lt Spanias nptoneordag ne ojqeordde sed 4s u presen np 9p09 oT DIdA Un p UONeIO yda un p uoneJIo OIld P U8AN09 JUSUOUUOTOUO 9JUBISIX9 JINJIN IJS JUN p IHYIVA Y QOdA UN p U0NB917 99d4 4 HNAALOAAIG AA LALY LS AT 23952 a Le cas sp cifique de la cr ation d un EPCC partir d une structure existante chercher assurer la continuit Deux cas de figure sont alors envisager selon la nature de l tablissement telle que d termin e dans ses statuts EPA ou EPIC 1 Cr ation d un tablissement public administratif e L article 3 de la loi de 2002 des dispositions protectrices L article 3 de la loi de 2002 fixe les dispositions transitoires applicables aux personnels en cas de transformation d une personne de droit public ou de droit priv en EPCC constitu en
51. PCC Le d bat qui a eu lieu en 2002 a donn lieu une concertation certes difficile mais r elle notamment de la part du syndicat auquel j appartiens Nous tions alors partag s entre le statut de la fonction publique territoriale pour des orchestres permanents r gie directe au sein desquels les musiciens ne disposent d aucun statut et le statut priv des orchestres permanents Cette question nous avait alors mobilis s Je me r jouis de constater que nous allons aujourd hui pouvoir d battre d l ments concrets survenus depuis 2002 Je nourris donc un certain nombre de questions concernant les tablissements publics de coop ration culturelle Lorsque nous voquons la place de l emploi et le soutien qui doit lui tre apport le seul statut des directeurs n est pas uniquement en cause En effet celui des techniciens et des personnels administratifs est aussi en cause Dois je rappeler qu ils sont les l ments constitutifs d un EPCC Je ne veux pas par cons quent qu ils soient oubli s Au cours des d bats que nous avions eus dans le cadre de mon organisation syndicale il nous avait t affirm que certaines cat gories d EPCC seraient des SPA services publics administratifs et que d autres seraient des SPIC services publics industriels et commerciaux Il nous avait t galement indiqu que la loi n apporterait aucune pr cision ce sujet Une r cente circulaire manant du minist re de
52. T S 1 Des objectifs atteints L EPCC est une structure juridique permettant d une part d organiser dans le cadre de la d centralisation et de la logique du co financement le partenariat entre l tat et les collectivit s territoriales ou entre ces derni res seules si elles le souhaitent pour la gestion d quipements culturels structurants et d autre part de doter d un statut op rationnel sp cifique de grandes institutions culturelles d int r t la fois local et national afin qu elles puissent mettre en uvre des projets d tablissement et nouer des partenariats Nos auditions montrent que le dispositif semble r pondre de fa on satisfaisante aux trois pr occupations principales qui avaient inspir la loi offrir un cadre d organisation adapt aux sp cificit s des services culturels r pondre aux n cessit s de la gestion des diff rentes cat gories d tablissements en associant souplesse de fonctionnement et rigueur de gestion compte tenu de l importance des fonds publics engag s permettre un partenariat quilibr sur la base du volontariat entre les collectivit s publiques membres de l EPCC Ce partenariat et cette meilleure assise juridique repr sentent la meilleure garantie de p rennit des tablissements concern s 2 Des difficult s identifi es Toutefois en 2004 force est de constater que certaines situations ont pu entra ner une certaine m fiance
53. a culture de l int rieur et de la fonction publique et la complexit de l organisation et des r gles de la fonction publique fran aise 19 ABSENCE DE D CRET LES RAISONS AVANC ES Il revenait au minist re de l int rieur direction des collectivit s territoriales en coordination avec les autres minist res de d terminer les r gles d acc s l emploi de directeur de ces tablissements g n ralement constitu s sous forme d EPA les conditions de la r mun ration et la dur e du mandat Il a certes t dit votre rapporteur que la r gle de la s paration du grade et de l emploi qui fonde le statut g n ral des fonctionnaires pr sentait la souplesse suffisante pour r pondre au cadre pos par la loi de 2002 mais que les difficult s auxquelles les services concern s sont confront s tiendraient la nature m me des EPCC En effet la loi a vis la plus grande souplesse en offrant un cadre juridique unique susceptible de r pondre une grande vari t de situations sur le terrain Or cette diversit peut conduire la cr ation d EPCC investis de responsabilit s plus ou moins lourdes en fonction de leurs comp tences ce qui rendrait difficile la d termination d une situation statutaire unique pour l emploi de direction La question pos e serait alors de savoir s il ne faudrait pas r server l emploi fonctionnel aux EPCC les plus importants l emploi de direction des
54. a fin ou le d part pr matur d un directeur En effet les proc dures de recrutement et notamment les modalit s de constitution des jurys doivent se caract riser par une transparence totale et absolue Nous devons tre capables non pas de r pondre une demande des collectivit s territoriales mais de leur proposer un projet qui soit concert avec les politiques locales Cette question est l une de celles que j estime tre prioritaire dans notre d bat M Jacques VALADE Je partage votre opinion ce sujet Nous aurions grand tort de restreindre les possibilit s d examen des r gles de recrutement M Philippe BUQUET directeur de l Espace des Arts de Chalon sur Sa ne L Espace des Arts que je dirige est un th tre sous statut municipal Il va se transformer d ici la fin de l ann e en tablissement public de coop ration culturelle dans le cadre de son passage en sc ne nationale Je connais bien les EPIC ayant t moi m me administrateur pendant sept ans du Th tre national de Strasbourg Le statut d EPIC int ressait le conseil d administration de cet tablissement car ses membres imaginaient qu il constituerait une alternative au statut associatif et qu il permettrait que la fragile existence des espaces culturels r gionaux comme le TNS soit p rennis e Nous avons d j eu l occasion de constater que le statut associatif n assure nullement la protection des directeurs et du projet
55. ag es entre l Etat et les collectivit s territoriales En vertu de la loi du 7 janvier 2003 article L 1111 2 du code g n ral des collectivit s territoriales CGCT les communes d partements et r gions concourent avec l Etat au d veloppement culturel Depuis cette date les initiatives des collectivit s dans le domaine culturel se sont multipli es au point qu elles consacrent deux fois plus de moyens que l Etat dans le domaine du spectacle vivant Leurs interventions s inscrivent souvent mais pas toujours dans le cadre de financements crois s associant plusieurs collectivit s avec ou sans l Etat L EPCC a pour avantage d institutionnaliser la coop ration entre ces diff rentes personnes publiques sans qu aucune ne puisse se la voir imposer et de doter d un statut op rationnel les grandes institutions culturelles d int r t la fois local et national Il permet l organisation d un partenariat quilibr entre des collectivit s territoriales et l Etat ou entre des collectivit s territoriales seules Rappelons en effet que la loi couvre la fois le cas o l Etat participerait PEPCC et la situation inverse En cas de participation de l Etat la loi pr voit que ce cas ne concerne pas les services qui par leur nature ou par la loi ne peuvent tre assur s que par la collectivit territoriale elle m me ils doivent pr senter un int r t pour chacune des perso
56. aspects concrets de la loi Cette loi d initiative parlementaire n a pas b n fici du soutien suffisant de certains minist res et cette situation a contribu provoquer le blocage auquel je faisais pr c demment allusion Ayons pleinement conscience que les artistes du spectacle vivant ne souhaitent pas devenir fonctionnaires Le mode de fonctionnement de la vie culturelle et artistique incite ceux qui en sont les acteurs ne pas vouloir le devenir Mme Nathalie CUVILLIER Je crains que mon propos ait t mal interpr t En effet j ai simplement pr cis que nous n avons pas r ussi publier un d cret d application relatif la situation des directeurs d EPCC Nous avons toujours l esprit que les professionnels de la culture ne sont pas tous des fonctionnaires et n ont pas vocation le devenir La particularit de leur cursus contribue a contrario leur richesse Lorsqu il a t d cid d initier une r flexion avec le minist re de la culture et de la communication ce sujet nous avons rapidement compris qu il serait difficile d aboutir la r daction d un d cret d application qui d ailleurs n aurait certainement pas contribu am liorer la situation C est la raison pour laquelle il n est finalement pas sorti Je n ai pas le sentiment pour terminer que mon discours soit particuli rement ferm Au contraire la direction g n rale des collectivit s territoriales du mini
57. at de travail fix es par la jurisprudence couvrent les l ments essentiels de ce contrat au titre desquels peuvent tre notamment cit s la r mun ration la dur e du contrat et l anciennet En cas de refus par un salari de modifications de son contrat la personne publique proc de son licenciement dans les conditions pr vues par le droit du travail et par le contrat Jusqu ici ces dispositions n taient transpos es dans aucun dispositif l gal g n ral en droit fran ais ces situations tant r gl es au cas par cas en particulier par l adoption de dispositions l gislatives ad hoc tel que l article 3 de la loi de 2002 susmentionn Compte tenu du dispositif retenu dans la loi du 26 juillet 2005 cet article appara t d ailleurs au moins partiellement redondant avec la nouvelle l gislation qui est de port e g n rale 2 Cr ation d un tablissement public industriel et commercial La situation est diff rente lorsque EPCC est constitu sous forme d EPIC Rappelons qu en application du II de l article L 1431 6 du CGCT les personnels d un tel tablissement sont l exception du directeur et du comptable soumis au code du travail L article L 122 12 de ce code s applique donc notamment pour ces personnels dont les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel employeur et eux m mes Telle tait d ailleurs la solution
58. autres pouvant tre pourvu par les agents des cadres d emplois les plus lev s de la fili re culturelle Selon la direction des collectivit s territoriales les crit res habituels qui permettent le classement des tablissements publics par assimilation la taille des collectivit s sont en outre assez peu op rants en l esp ce En effet la cr ation des emplois fonctionnels et des emplois de grade est autoris e dans la fonction publique territoriale en fonction du nombre d habitants de la collectivit puisque ce n est qu partir de certains seuils qu est autoris e la cr ation des emplois sup rieurs Cette r gle permet d assurer la parit entre fonction publique de l Etat et fonction publique territoriale Les tablissements publics doivent donc pour b n ficier de ces emplois sup rieurs tre assimil s une collectivit Il est alors tenu compte de leurs comp tences de leur budget du nombre et de la qualification des agents Or ces trois crit res eux seuls ne semblent que refl ter partiellement la r alit d un EPCC Dans ces conditions le minist re de l int rieur estime tr s difficile d arr ter les dispositions statutaires applicables cet emploi de direction qui doit galement s int grer dans le cadre actuel de la fili re culturelle de la fonction publique territoriale et pourrait contribuer parachever sa construction en offrant galement un emploi de d bouch aux cadres d
59. aux enjeux de la d centralisation culturelle th me qui nous a parfois oppos s les uns aux autres Je souhaite r agir quelques points tr s pr cis En premier lieu l EPCC peut devenir un outil permettant de d velopper une logique partenariale en termes de d centralisation culturelle Cette loi peut encadrer une volont politique Elle ne peut cependant pas la g n rer comme n a pas manqu de le rappeler M Jean Claude Pompougnac Ce n est pas parce qu un tablissement public de coop ration culturelle est cr que l on fabrique par voie de cons quence un partenariat intelligent et p renne En revanche le fait qu il existe une volont politique de dialogue un partage une 54 n gociation supposant un v ritable tour de table entre l Etat la profession et les collectivit s territoriales permettant la mise en uvre d un projet artistique et culturel dont EPCC serait le support l appui le fondement nous fait entrer dans une autre logique Je note n anmoins que nous abordons sous le seul angle juridique une question qui est fondamentalement de nature politique La question de la place de l Etat est par ailleurs complexe Je tiens t moigner de l volution de la position du SYNDEAC ce sujet Nous consid rons aujourd hui qu en mati re culturelle il importe de conduire une politique d centralis e de dimension nationale Autrement dit nous entendons parfaitement que chacune des colle
60. ce du Ch teau de La Roche Guyon prouve qu il est absolument indispensable de faire voluer la loi du 4 janvier 2002 Nous vous serions donc reconnaissants de prendre en compte nos remarques ce sujet notamment propos de la d finition des comp tences qui sont requises pour postuler au poste de directeur d un 58 EPCC notamment lorsqu il s agit d un EPCC caract re de monument historique Nous avons ce sujet propos l institution d une p riode probatoire Nous avons je le pr cise galement envisag de faire voluer la dimension fiscale du projet Cette question est importante Je songe la taxe sur les salaires Pour terminer j estime que le r glement int rieur doit permettre de d finir les diff rents contr les qui devront tre institu s Avant de rendre la parole je voudrais en ce qui concerne le financement ouvrir une derni re parenth se nous souhaiterions largir la gamme de financement au profit du Ch teau de La Roche Guyon notamment par des pays trangers ou par des fondations L Etat et les collectivit s territoriales n ont pas vocation tre les seuls bailleurs de fonds des tablissements publics de coop ration culturelle A contrario ceux ci doivent pouvoir s ouvrir des financements priv s Je vous remercie Mme Karine DELORME maire adjointe la culture de Chalon sur Sa ne membre du bureau de la FNCC f d ration nationale des collectivit s pour la culture
61. ce transfert ne faudrait il pas autoriser le maintien d un syst me de comptabilit priv e pour certains des EPCC Par ailleurs dans quelles conditions l EPCC peut il r cup rer sa TVA Si j ouvre autant de pistes de r flexion c est parce que je veux accro tre la souplesse et l efficacit de ce nouvel instrument juridique que constitue l tablissement public de coop ration culturelle Celui ci a vocation servir les projets artistiques et culturels Je vais donc pr sent vous donner la parole Comme n a pas manqu de le 49 pr ciser notre Pr sident je vous demanderai de faire preuve de concision dans votre intervention Je vous remercie de votre attention M Jacques VALADE Je vous remercie Monsieur le rapporteur Vous venez de tracer le cadre de notre r flexion qui est galement celle des participants nos deux tables rondes Je tiens avant d ouvrir la premi re d entre elles saluer ceux des s nateurs qui nous ont rejoints x A cette tape de notre s ance je tiens redire combien nos travaux s affranchissent absolument de toute prise de position politique C est ce que nous t chons de faire au sein de la commission des affaires culturelles 50 PREMI RE TABLE RONDE Participaient cette premi re table ronde Mme Sophie CAZE directrice de EPCC d Issoudun Mme Karine DELORME maire adjointe la culture de Chalon sur Sa ne membre du bureau de la FNCC F d
62. certain nombre de probl mes la transformation sans cr ation d un tre juridique nouveau d une association en EPCC n tant pas possible M Fran ois LAURENT Je souhaite r pondre l interrogation de Ma tre Baron relative la Cit des Sciences et de l Industrie qui est plac e sous une cotutelle Elle est n anmoins plac e sous la tutelle principale du minist re de la culture et de la communication M Jacques VALADE J ai eu l occasion de g rer ce secteur je puis vous assurer que le minist re d l gu la recherche finance tr s significativement la Cit des Sciences et de l Industrie Il s agit effectivement ainsi que vient de le rappeler M Fran ois Laurent d une cotutelle Ce n est cependant pas le cas du Museum national d histoire naturelle du Palais de la D couverte ou du Conservatoire des Arts et M tiers qui d pendent exclusivement du minist re d l gu la recherche Mme Nathalie CUVILLIER chef du bureau des statuts et de la r glementation la direction g n rale des collectivit s locales du minist re de l int rieur et de l am nagement du territoire Je souhaite r agir aux propos de Ma tre Baron qui expriment pr cis ment la principale difficult laquelle nous sommes aujourd hui confront s travers la mise en uvre de la loi du 4 janvier 2002 et l laboration des d crets d application La d centralisation culturelle est intervenue de facto et ce n est
63. ces repr sentants et ceux qui ne partagent pas leur point de vue Notre commission est la plaque tournante de ce d bat Les propos qui ont t exprim s l ont t clairement Le plus important est que chacun de vous ait pu s exprimer et que pour notre part nous ayons pu partir des diff rents t moignages nous forger une conviction 74 75 LISTE DES PERSONNES AUDITIONN ES Vendredi 14 janvier 2005 M Eric BARON avocat M Pascal ROGARD secr taire g n ral de la Soci t des auteurs et compositeurs dramatiques SACD et M Guillaume PRIEUR charg des relations institutionnelles Samedi 22 janvier 2005 Association des directeurs de sc nes nationales M Ivan MORANE pr sident et plusieurs directeurs de sc nes Lundi 24 janvier 2005 Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles SYNDEAC M St phane FIEVET pr sident Mme Marie Agn s SAUVESTRE vice pr sidente M Daniel RAMPONIL vice pr sident M Emmanuel SERAFINI secr taire national Vendredi 28 janvier 2005 Minist re de la culture et de la communication M Thierry PARIENTE conseiller technique au Cabinet Mme Catherine FAGART sous directrice de la cr ation et des activit s artistiques la direction de la musique de la danse du th tre et des spectacles DMDTS M Fran ois LAURENT charg de mission sur la modernisation et la r forme de l Etat Mercredi 2 f vrier 20
64. ci dessus Le mod le de statut de l EPCC pr voit que le conseil d administration fixe les pouvoirs du directeur en mati re d engagement des d penses Selon certains il y a l une possible pomme de discorde et un levier pour le conseil d administration plus ou moins important selon le niveau de la d l gation Il est normal que le conseil fixe le curseur mais l autonomie du directeur doit tre respect e 293 3 Les difficult s li es au statut de droit public En application d une jurisprudence constante les directeurs d EPIC ont la qualit d agents publics Le Conseil d Etat a d ailleurs jug que cette r gle s applique quelles qu aient pu tre les modalit s de nomination des int ress s Ainsi que le rel ve M D Jean Pierre dans un article de doctrine Les agents non titulaires de la fonction publique territoriale subissent ainsi les contraintes des r gles statutaires fix es aussi bien par la loi du 26 janvier 1984 et le d cret du 15 f vrier 1988 que par la jurisprudence et les marges de manoeuvre dont disposent les collectivit s et leurs tablissements publics pour fixer les conditions individuelles des contractuels qu ils recrutent sont bien troites Quelques directeurs d EPCC ont voqu le probl me de l affiliation aux r gimes sociaux En effet en cas de constitution de P EPCC en EPIC le directeur est cens tre affili l IRCANTEC et les autres membres du pe
65. cine Roubaix Mardi 29 mars 2005 Mairie de Rouen M Daniel CHASLES directeur g n ral des services Mme Christel MARTIN LEVERBE directrice g n rale adjointe charg e du patrimoine de la culture et du tourisme Mercredi 30 mars 2005 Mme V ronique CHATENAY DOLTO directrice r gionale des affaires culturelles de la r gion Haute Normandie M Philippe FANJAS pr sident de l Association fran aise des orchestres Mardi 5 avril 2005 M Michel M CKENSTURM administrateur de EPCC Op ra de Rouen M Jean Claude POMPOUGNAC directeur de PEPCC Arcadi Action r gionale pour la cr ation artistique et la diffusion en Ile de France Mardi 12 avril 2005 M Michel ORIER directeur de l EPCC MC2 maison de la culture de Grenoble Mercredi 13 avril 2005 M Jean Fran ois de CANCHY directeur r gional des affaires culturelles d Ile de France M Jean Pascal COGEZ directeur g n ral des services de la r gion Haute Normandie 77 Mme Marielle RICHE secr taire g n rale de la direction des mus es de France au minist re de la culture et de la communication M Didier SALZGEBER directeur de l Arteca centre de ressources de la culture en Lorraine Jeudi 14 avril 2005 D l gation aux arts plastiques du minist re de la culture et de la communication Mme Odile CANALE chef du d partement des enseignements de la recherche et de l innovation Mme Reine
66. cle vivant enseignement artistique mus es de par la singularit de chaque tablissement concern nombre variable de collectivit s publiques parties prenantes statuts et tailles diff rents etc La loi quant elle offre un cadre suffisamment souple pour que chacun puisse la fois s y couler et l adapter ses besoins propres 15 Votre rapporteur a tenu entendre des repr sentants de pratiquement tous les EPCC existants et il a t frapp de constater quel point la r alit tait all e au del de ce que le l gislateur avait imagin C est ainsi par exemple que l on avait initialement pens que chaque EPCC accueillerait un certain type d activit par transformation d une structure existante or un certain nombre de collectivit s territoriales ont choisi de regrouper plusieurs structures au sein d un tablissement unique e Ainsi Arteca le centre de ressources de la culture en Lorraine est un EPCC transversal qui tend mutualiser des services int ressant l ensemble des domaines de la culture c est un outil au service des outils emploi formation d veloppement conomique financements publics analyse et production de donn es en particulier sur les pratiques culturelles et artistiques de la population animation d espaces de d bat secr tariat des commissions r gionales des professions du spectacle COREPS et des conf rences r gionales de la culture
67. crutements directs Les uns et les autres il est utile de le rappeler postulent des emplois de cat gorie A Un certain nombre d inqui tudes vont se faire jour propos du niveau de dipl mes comme n a pas manqu de le pr ciser un intervenant Il est craindre en effet que ces niveaux puissent ne pas correspondre la logique du spectacle vivant Toutes ces difficult s nous ont donc conduit diff rer la publication ventuelle d un d cret dressant la liste des dipl mes requis pour acc der ces emplois de direction et la liste des statuts d origine S agissant de la fonction publique territoriale nous consid rons important de parachever la construction de la fili re culturelle sur le plan statutaire et de permettre des fonctionnaires territoriaux qui en sont issus de pouvoir acc der des emplois de direction Nous pourrions m me envisager qu il s agisse d un nouveau d bouch correspondant la logique de d veloppement de l intercommunalit sur le plan local Elle viendrait ainsi parachever la construction statutaire de la fili re culturelle Pour terminer la difficult pr cise laquelle nous sommes confront s est l articulation de l objet m me de I EPCC A ce propos la proposition qui a t pr c demment formul e relative la constitution d un vade mecum de l EPCC me semble tr s int ressante En termes statutaires nous prendrons acte des volutions de la loi du 4 janvier
68. ctivit s territoriales est libre de mener sa propre politique et qu elle doit pouvoir conduire son propre projet N anmoins nous estimons que l Etat doit pouvoir jouer un r le de r gulateur et de garant de l quilibre fondamental Je pense n anmoins que ceci t moigne d une volont affich e de r affirmer la place de l Etat dont la seule pr sence au conseil d administration ne suffira pas garantir la r alit En effet je consid re que l Etat ne pourra affirmer sa pr sence qu la seule condition de mener une politique dynamique et lisible sur le plan national en mati re pour ce qui me concerne de spectacle vivant et de disposer des moyens qui lui permettent de mettre en uvre cette politique Le SYNDEAC ne se satisfera pas de la seule pr sence symbolique de l Etat au conseil d administration Concernant la question technique relative au spectacle vivant et au statut des EPCC je tiens rappeler tr s clairement notre position nous consid rons que la loi doit pr ciser la qualification de l EPCC en EPIC A l heure actuelle aucune formule n oblige un EPCC se qualifier en EPIC lorsqu il rel ve de l activit qui nous concerne c est dire le spectacle vivant Cette situation nous inqui te Il est parfaitement envisageable en effet qu un pr fet particuli rement z l remette en cause certains us et coutumes ou la jurisprudence qui s applique Le SYNDEAC estime qu il importe que la loi
69. d administration Les contrats d objectifs auxquels nous sommes favorables doivent permettre d accompagner les tablissements publics de coop ration culturelle et de leur adjoindre des r gles voire des engagements en mati re de financement La question de la repr sentativit au sein du conseil d administration qui d ailleurs pose celle des d l gu s du personnel est sp cifique Certains ont exprim leur intention de cr er un outil de veille d di aux EPCC Le SYNDEAC souhaite bien videmment y prendre toute sa place J ach ve mon propos en affirmant que la question des labels nous renvoie une question beaucoup plus importante que celle du seul statut juridique Cette question des labels ne se r glera pas par une simple transformation de l outil statutaire 55 M Fran ois LAURENT charg de mission au minist re de la culture et de la communication sur la modernisation et la r forme de l Etat Je souhaite r agir certains des propos qui ont t tenus concernant notamment la d centralisation culturelle ou l absence de r partition des comp tences en mati re culturelle entre l Etat d une part et les collectivit s territoriales d autre part Je crois que EPCC constitue un excellent outil qui illustre la volont qui est la n tre de nous inscrire dans une d marche qui d passe le cadre d centralisateur Il nous permet en effet de nous inscrire dans une logique partenariale entre les coll
70. d partements ne justifient pas des m mes situations en mati re d architecture Certains d partements disposent d une richesse tr s significative en ce domaine Ce n est pas le cas de toutes les collectivit s territoriales Il est vident de m me qu il existe des volutions au fil du temps J appartiens un petit d partement qui ne compte que 225 000 habitants mais qui re oit plus de six millions de visiteurs tous les ans Je rappelle que les paysages de notre d partement constituent la principale richesse patrimoniale Il y a vingt ans l app tit culturel des vacanciers r sidant dans mon d partement tait quasiment nul Ils ne venaient pas dans les Hautes Pyr n es pour profiter des spectacles locaux Aujourd hui ces m mes vacanciers viennent dans notre d partement notamment pour profiter de l offre culturelle locale Cet l ment doit donc tre pris en compte 53 S agissant du fonctionnement de l outil lui m me je souhaite redire que nous sommes favorables ce que le directeur soit choisi sur des crit res de projet culturel condition que le projet int gre v ritablement une dimension gestionnaire Vous ne pourrez jamais faire admettre un lu qu il ne doit pas s int resser un projet sinon pour le financer et qu il ne peut pas participer sa gestion Il vaut mieux le dire d s le d part Je consid re par ailleurs comme nous l a rappel dans son propos introductif le s
71. d termin e la condition que ledit contrat ait t bien videmment renouvel Les modalit s de sortie de ce contrat devront tre d battues avant la conclusion du contrat Dans de telles conditions quelle dur e de mandat vous semble la plus ad quate Six ans par exemple Cette dur e doit elle varier selon les activit s culturelles La troisi me partie de ma r flexion concerne la place du projet artistique et culturel que nous estimons devoir tre centrale et autonomie du directeur dont nous r affirmons la n cessit dans le cadre de ce projet Ceci pose aussi la question de la d finition des responsabilit s respectives du directeur et du conseil d administration de P EPCC Disposez vous de propositions ce sujet qui pourraient tre traduites dans la loi et dans ses textes d application Vous semble t il utile de rendre obligatoire le contrat d objectifs La quatri me tape de mon questionnement portera sur les autres membres du personnel Ce sujet semble avoir t moins voqu que certains autres au cours de nos auditions Peut tre cependant avez vous de propositions formuler ce sujet Enfin la derni re partie de mon questionnement portera sur le sujet primordial des cons quences et des conditions dans lesquelles s op re le transfert d une structure qui peut tre une association ou une r gie municipale une autre P EPCC Si nous voulons faciliter la d finition des conditions de
72. dal Jean Fran ois Voguet tablissements publics SOMMAIRE Pages INTRODUCTION u E nn me Merle ei dinde E ete etant U cet 5 I UN CONSTAT POSITIF LE SUCC S D UNE FORMULE PERFECTIONNER 9 A UNE PLACE INCONTESTABLEMENT UTILE DANS LA PANOPLIE DES INSTRUMENTS JURIDIQUES riens nennnen manette tin EEE 9 1 Les insuffisances des structures juridiques existantes osossccscecsseeeeeeeeeerrreerrererreene 9 a Le syndicat mixte et le groupement d int r t public 9 b L association de la loi de 1901 c Les autres structures juridiques 2 La loi de 2002 la r ponse un besoin av r a Un outil de partenariat au service de la d centralisation culturelle 11 b Un outil de gestion rigoureux et adapt au secteur culturel 12 B L UTILISATION DIVERSIFI E ET PRAGMATIQUE DE CE NOUVEL INSTRUMENT JURIDIQUE aret e era nca e dans ds Re aeaa E aai aie nec es ete etage 14 1 Le succ s de cette nouvelle formule de partenariat ss 14 2 Le pragmatisme et la cr ativit des acteurs in 14 C UN BILAN GLOBALEMENT POSITIF EN D PIT DE QUELQUES DIFFICULT S 17 R Des objectifs atteints isa anti den die A R Mers le Run nn 17 2 D s difficultes identifi es saines nette Las nt tons tif Des Ne 17 a D sid failances d l Etat s sens Te ner a at Per e ln NE 18 1 Une circulaire en retrait de la lOi nido poe Net snns tisane eds 18 2 Un d cret toujours enattent resna a aaa Manille 18 3 Un Etat
73. deux minist res Nous nous adressons aujourd hui de mani re spontan e notre tutelle qui est le minist re de la culture et de la communication Nous n h siterons pas solliciter si nous estimons le recours la rue de Valois insuffisant le minist re de l int rieur et de l am nagement du territoire Ce qui a t dit cet apr s midi ne concerne pas l ind pendance des directeurs que personne ne semble vouloir remettre en cause mais plut t leur recrutement leur mandat et leur renouvellement Je n ai pas entendu de consensus sur ces questions parmi les intervenants Les positions qui ont t exprim es ce sujet sont tr s diff rentes Ce sujet m rite donc d tre r examin Pour terminer je suis personnellement favorable au principe d un contrat d objectifs et de moyens La libert du directeur est garantie par ce contrat qui permet de conna tre les moyens dont il dispose pour mettre en uvre sa politique Le statut des lieux labellis s au moment de leur transformation en EPCC doit pr ciser explicitement l existence d un tel contrat et les conditions de recrutement du directeur M Jacques VALADE Je souhaite vous remercier toutes et tous d avoir pris part nos deux tables rondes La question que St phane Fi vet a pos e est importante Elle s adresse aux repr sentants des minist res Je note ce propos le caract re in dit de leur pr sence Il peut y avoir une confrontation entre
74. dies avant de s engager dans la cr ation d un EPCC Votre rapporteur insiste sur ce point qui lui para t fondamental car de nature viter faux pas et d boires et assurer les conditions du bon fonctionnement de l tablissement Les parties prenantes doivent se poser de multiples questions pr alables en particulier sur le projet qui doit tre coh rent et relever d une ambition culturelle plut t que d un choix conomique m me si des synergies peuvent tre souhaitables la structure juridique la plus adapt e la mise en uvre de ce dernier l affectio societatis des futurs membres de l ventuel EPCC 38 Rappelons que celui ci repr sente l intention de s associer en vue d une collaboration volontaire et active b Les choix en amont Outre les orientations culturelles et artistiques de l tablissement les futurs partenaires doivent galement s entendre par avance sur la composition du conseil d administration son mode de fonctionnement le choix du directeur etc Ils peuvent d cider et ceci est souhaitable l tablissement d un cahier des charges assorti le cas ch ant d un cadre budg taire et d un projet pluriannuel d investissement Ils devraient en outre prendre l attache du tr sorier payeur g n ral en vue de la d signation d un comptable public au fait des sp cificit s du secteur Ces l ments ne sont pas exhaustifs L id
75. dministration de notre EPCC se caract rise donc par la volont commune des collectivit s locales de la pr fecture et de l appareil de l Etat En d pit du fait que le site historique du Pont du Gard ne b n ficie que d un seul et unique financeur il n en demeure pas moins caract ris par une ferme volont de voir les projets qu il initie avancer M Bernard FAIVRE d ARCIER Avant de passer la seconde table ronde je souhaite poser cette question aux repr sentants de l Etat lorsqu un EPCC est cr sans la participation de l Etat la repr sentation du pr fet au sein du conseil d administration est elle maintenue pour autant M Ivan RENAR Votre question rel ve davantage de la seconde table ronde Elle rejoint celle que je posais en d but de r union car elle porte sur la pr sence de l Etat au sein du conseil d administration et sur la place que veulent bien lui laisser les collectivit s territoriales qui y si gent Elles peuvent en effet librement initier un projet d EPCC sans que l Etat y prenne part Jacques VALADE La pr sence de l Etat n est donc pas obligatoire Ivan RENAR Votre question montre combien il est important que les acteurs d un EPCC s accordent avant m me d entamer le processus de sa constitution M Jean Claude POMPOUGNAC Cette possibilit ne risque t elle pas selon vous de cr er une dissym trie entre les EPCC qui peuvent s appuyer sur l Etat et ceux q
76. double visage Or l heure actuelle le contr le de l galit ne reconna t pas cette possibilit e Par ailleurs et ceci est essentiel le directeur assure la direction de l tablissement Le l gislateur a veill ce que les r gles g n rales d organisation des EPCC permettent de garantir l ind pendance de leurs directeurs dans les choix artistiques ou culturels C est cet objectif que doivent concourir les dispositions r gissant cet outil juridique A ce titre on rappellera notamment que le directeur labore et met en uvre le projet artistique ou culturel ou scientifique assure la programmation est ordonnateur des recettes et d penses pr pare le budget assure la direction des services conclut les contrats dans les conditions pr vues par le conseil d administration embauche le personnel si l tablissement fonctionne sous la forme industrielle et commerciale et est consult pour avis s il a le caract re administratif 14 Il participe au conseil d administration avec voix consultative Il peut d l guer sa signature Les fonctions de directeur sont incompatibles avec un mandat lectif dans l une des collectivit s territoriales membres de l tablissement avec toute fonction dans un groupement qui en est membre avec la qualit de membre du conseil d administration de l tablissement Enfin dans les tablissements caract re industriel et commercial la circulaire pr voit q
77. drait par ailleurs que le mandat du directeur ne corresponde pas aux mandats lectoraux sans quoi le projet artistique deviendrait l otage du pouvoir politique local Il importe de sortir le projet de cette probl matique Concernant l appel candidatures il serait souhaitable si un directeur est en place de ne pas remettre en cause son mandat mais de le faire simplement glisser Il importe qu il existe en ce domaine une certaine garantie M Michel M CKENSTURM administrateur de l Op ra de Rouen Je partage les analyses qui ont t exprim es propos de l am lioration du statut de directeur d un EPCC Je crois qu il serait n anmoins opportun d apporter aussi des am nagements aux modalit s d lection des repr sentants du personnel Le texte de loi initial est particuli rement flou ce sujet Il est d autant plus n cessaire d y apporter des am liorations que dans certains cas la d signation des repr sentants du personnel est r alis e de facto ou souffre de la politisation des probl matiques li es la nomination du directeur Nous passons par ailleurs beaucoup trop de temps organiser le transfert entre le statut associatif et celui de I EPCC Il serait plus simple d envisager une simple d volution du patrimoine dont les lus souhaitent doter les associations pour les transformer en tablissements publics de coop ration culturelle Je ne partage pas en revanche un avis exprim par
78. du 24 ao t 2005 modifiant le code des march s publics e Certaines des personnes auditionn es ont par ailleurs soulev certaines questions concr tes auxquelles ils se trouvent confront s Elles concernent notamment deux domaines social n cessit de ren gocier les accords d entreprise de la pr c dente structure par exemple et fiscal questions li es au transfert de structures probl mes li s l absence d ligibilit au fonds de compensation de la TVA FCTVA ou l imp t sur les soci t s Il semble que les services de l Etat concern s prouvent parfois quelques difficult s apporter aux int ress s des r ponses claires et harmonis es dans l ensemble des d partements Voir www achatpublic com du 2 juillet 2005 25 IL DE N CESSAIRES AM LIORATIONS DANS LE DOUBLE OBJECTIF DE CONFORTER LA PLACE DES ACTEURS CONCERN S ET DE RENFORCER LA SOUPLESSE DU DISPOSITIF A ASSOUPLIR LA COMPOSITION DU CONSEIL D ADMINISTRATION 1 Conforter la place de l Etat dans le respect de l esprit de partenariat La loi de 2002 article L 1431 4 du code g n ral des collectivit s territoriales a pr cis que le conseil d administration est compos en majorit de repr sentants des collectivit s territoriales ou de leurs groupements et de repr sentants de l Etat Lorsqu un EPCC est cr avec la participation de l Etat la loi limite le nombre de ses repr sentants En effet le
79. duit l adoption de la loi du 4 janvier 2002 Il a regrett que certains d crets d application ne soient pas encore parus et il a rappel que l on avait voqu la facult de fixer dans les lois un d lai pour la publication de leurs textes d application Il a relev que les propositions mises par le rapporteur d coulaient de l exp rience li e la cr ation d un certain nombre d EPCC et il a d clar partager son point de vue sur la n cessit d une pr sence de l Etat m me si ce dernier ne participerait pas au financement d un EPCC M Michel Thiolli re a jug tr s int ressant l expos du rapporteur compte tenu notamment des difficult s d obtenir des renseignements pr cis de l administration Il s est interrog sur la position actuelle de cette derni re sur ce dossier Apr s s tre d clar tr s int ress par ce rapport M Jacques Legendre a estim utile la participation de droit du maire de la commune si ge de l EPCC au sein du conseil d administration m me s il n en tait pas partie prenante Partageant ce point de vue M Jacques Valade pr sident a estim que le maire devait pouvoir s il le souhaitait participer au conseil d administration M Ivan Renar rapporteur a apport les l ments de r ponse suivants on constate un int r t croissant pour EPCC et l administration y semble moins r ticente qu auparavant compte tenu en particulier de la
80. e repr sentant de la CGT Spectacles Mon propos visera tablir la liaison entre les deux tables rondes Je souhaite pr alablement revenir sur l introduction du s nateur Ivan Renar La modernisation de la loi du 4 janvier 2002 et l intervention de la commission des affaires culturelles dans le d bat sur les EPCC interviennent dans un contexte particulier notamment dans le secteur du cin ma du spectacle et de l audiovisuel En effet pour la premi re fois nous avons assist une mobilisation significative de la repr sentation parlementaire sur ces questions Permettez moi de vous dire qu en tant que secr taire g n ral du syndicat national des musiciens de France j y suis particuli rement sensible et je tiens en remercier la commission des affaires culturelles du S nat celle de l Assembl e nationale et le comit de suivi qui a t cr Ceci a en effet permis au S nat et l Assembl e nationale de d battre du cin ma du spectacle et de l audiovisuel Le caract re in dit de cette d marche doit tre soulign Je me f licite galement de la d claration commune de l Association des maires de France et de l Assembl e des d partements de France dans laquelle ces deux structures expriment leur soutien l emploi culturel et toutes les formes de d veloppement de la cr ation de la production et de la diffusion Le contenu de cette d claration commune est au c ur de la pr occupation des E
81. e constate que m me si la loi sur les tablissements publics de coop ration culturelle n oblige pas les collectivit s dialoguer de mani re obligatoire un certain nombre de collectivit s territoriales bourguignonnes commencent de dialoguer avec l Etat la r gion et le d partement dialogue qui devient f cond Je pense que si l Espaces des Arts tait demeur une association il n aurait pas t capable d engager lui aussi ce dialogue En ce qui concerne le statut du directeur nous devons nous inspirer de ce qui se fait d j dans les th tres nationaux Le premier mandat du directeur est de cinq ans et les mandats suivants de trois ans Je pense que cette dur e de cinq ans pour un premier mandat est parfaite Je note d ailleurs qu il n existe pas de mandat lectoral dont la dur e est inf rieure cinq ans Nous pouvons envisager que le mandat et le contrat du directeur ne soient pas de la m me dur e Le fait de ne pas tre soumis au code du travail lorsqu il ne s agit pas d un EPA pose cependant probl me A ce titre j ai transmis au s nateur van Renar une proposition sur ce point M me si le mandat est limit et peut tre l origine d une rupture il ne doit pas pouvoir tre remis en cause M Michel ORIER directeur de MC2 maison de la culture de Grenoble J ai dirig pendant longtemps une sc ne nationale relevant du statut associatif La sc ne que je dirige actuellement b n ficie
82. e dispositif des tablissements publics de coop ration culturelle Je me rappelle que nous ne disposions pas de logiciel comptable au 1 janvier au moment o notre tablissement a t ouvert Je tiens cependant souligner trois vidences Cette loi pr sente l immense avantage de faire travailler au sein d un tablissement public des salari s de droit priv dans un environnement structur Par ailleurs elle tablit une distinction pr cise entre l ordonnateur et le comptable Ce deuxi me l ment est particuli rement important Les difficult s majeures que mes coll gues et moi m me affrontons ne sont fondamentalement pas li es la loi elle m me sous r serve des am liorations qui lui seront apport es A titre personnel je tiens dire que je m en r jouis A ce jour je crois tre le seul directeur d EPCC tre fonctionnaire apr s avoir remport un appel candidatures J ai donc t nomm par voie de d tachement sur un contrat de droit public J ai donc une perception diff rente de la question qui se pose nous et du d bat 51 qui a eu lieu avant et apr s l entr e en application de la loi notamment durant l t 2004 l occasion du Festival d Avignon S agissant de la question de la nature de l tablissement public de coop ration culturelle il peut tre un outil suppl mentaire de gestion ayant vocation organiser des projets de d veloppement culturel Il peu
83. e Calais Communaut d agglom ration de Saint Omer 81 Grenoble MC2 D partement de l Is re Etat FRE Caract re A Date de R gion EPCC de l EPCC Partenaires cr ation Basse Normandie Centre r gional des arts du EPIC Ville de Cherbourg cirque R gion Basse Normandie D partement Etat Haute Normandie Op ra de Rouen EPIC Ville de Rouen 30 octobre Etat 2003 R gion Haute Normandie Pays de la Loire EPCC de Saint Herblain EPIC Ville de Saint Herblain 31 d cembre Etat 2003 EPCC Arc Antique EPIC R gion Etat Abbaye de Fontevraud EPA R gion Etat Th tre Le Quai d Angers EPIC Ville d Angers 2005 Etat Picardie Maison de la culture EPIC Communaut d agglom 2005 d Amiens ration d Amiens Etat Provence Alpes C te M morial national de Ville de Marseille 2006 d Azur l Outre Mer Etat Rh ne Alpes Maison de la culture de EPIC Ville de Grenoble 2003 Source minist re de la culture et de la communication Sous r serve des informations communiqu es
84. e d rives auxquelles pourrait conduire l application de la loi afin de guider l ensemble des intervenants dans leur d marche Le cas de l EPCC ARCADI est sp cifique Il comprend deux partenaires la r gion et l Etat le premier tant largement majoritaire 85 L EPCC se trouve donc dans une situation particuli re et certaines personnes estiment que la r gion a tendance l utiliser comme son propre outil culturel Elles consid rent que ceci pose un double probl me politique et administratif celui de la tutelle d une collectivit territoriale sur un tablissement public celui du directeur il est certes autonome et dispose d un mandat mais le fait que les services de la r gion aient dans le pass pris l habitude de travailler avec des organismes associ s ne risque t 1l pas de limiter cette autonomie D aucuns estiment que des questions de m me nature pourraient se poser par exemple pour l EPCC d Issoudun ou pour celui de C ret D autres s inqui tent du fonctionnement du nouvel EPCC d Angers au sein duquel la commune est largement majoritaire avec 8 membres au sein du conseil d administration sur 11 2 Un risque relativiser Pour votre rapporteur et votre commission si des risques d ing rence des collectivit s territoriales existent bel et bien il convient dans le m me temps de les relativiser et de ne jeter l anath me ni sur PEPCC ni sur les lus e Il e
85. e richesses tous les niveaux o elle s organise Le temps d initier cette loi que nous r clamons ne serait il pas enfin venu Pour terminer les r centes prises de position du ministre de la culture et de la communication au sujet de la Charte pour la d fense de l emploi font tat d un projet de mutualisation des moyens d di s sur le territoire aux microstructures du spectacle vivant qu il s agisse des arts de la rue des orchestres des compagnies ou des troupes Cette mutualisation ne pourra elle pas s appuyer sur des EPCC Les tablissements publics de coop ration culturelle constituent en effet des lieux o se formalise la coop ration culturelle des diff rents niveaux d intervention qu il s agisse de l Etat ou des collectivit s territoriales Je souhaite conclure mon intervention en r agissant aux propos que le s nateur Fran ois Fortassin a pr c demment tenus concernant la place des d partements Ne doit on pas r fl chir aux rapports liant les EPCC et les associations d partementales musique et danse qui continuent d exister Elles appliquent toujours la convention collective de l animation socio culturelle Ceci constitue une aberration Concernant la nature des personnels des SPIC et des SPA un d bat a t initi sur la particularit des droits de propri t intellectuelle quelle que soit la qualit des artistes des techniciens ou des auteurs Ma tre Eric BARON avoca
86. ectivit s locales et l Etat La culture ne correspond pas la logique qui s applique certains secteurs d activit en France L EPCC est l illustration de la volont d institutionnalisation de ce partenariat qui est je le crois une r elle caract ristique du paysage culturel fran ais Ceci m rite selon moi d tre soulign J en veux pour preuve la multiplication en France des tablissements publics de coop ration culturelle et les nombreux projets qui les concernent dans des domaines tr s vari s Il existe certes des difficult s au sujet des d crets d application j admets que nous avons enregistr un retard significatif en ce domaine N anmoins je note que les collectivit s locales se sont empar es de ce nouveau mode de gestion ce qui n est en rien anodin Nous sommes confront s des difficult s et des probl mes sp cifiques selon le type d tablissement qui doit tre cr La r forme de la loi du 4 janvier 2002 devra r pondre ces difficult s Ce partenariat pose un certain nombre de questions Certaines d entre elles ont parfaitement t pr sent es par le s nateur Ivan Renar au cours de son propos introductif et ont re u des l ments de r ponses Nous y sommes au sein du minist re de la culture et de la communication plut t favorables Mme Christel MARTIN LEVERBE directrice g n rale adjointe la mairie de Rouen charg e du patrimoine de la culture et du touris
87. eil d administration dont la composition et le mode de d signation ne permettent pas toujours un contr le ad quat de la part des collectivit s publiques puisse jouer pleinement son r le telle est d ailleurs la difficult soulev e par plusieurs personnes auditionn es par votre rapporteur sur la gen se de la cr ation de l EPCC de Rouen op ra par ailleurs on le sait les risques li s la gestion associative ne sont pas minces et sont r guli rement mis en avant par la Cour des Comptes Le juge peut ayant qualifi une association ne disposant pas d autonomie r elle de transparente ou de para administrative condamner pour gestion de fait des responsables fonctionnaires ou lus concern s Il peut alors consid rer que l association constitue un simple d membrement de la collectivit publique lui permettant de s affranchir des r gles r gissant la gestion des deniers publics en particulier le principe de s paration de l ordonnateur et du comptable et l application du code des march s publics c Les autres structures juridiques D autres solutions existent et l on citera en particulier les r gies directes les tablissements publics de coop ration intercommunale les soci t s d conomie mixte les soci t s commerciales Chacune peut r pondre certains besoins mais aucune n est exempte d insuffisances Les outils de gestion classique s tant r v l s peu adapt
88. ellerai que la commission des affaires culturelles a souhait non seulement tablir mais galement conforter et renforcer les relations qui ont t tiss es avec ceux propos desquels la Haute assembl e sera amen e l gif rer Selon nous le temps est r volu o un projet de loi d origine gouvernementale ou une proposition de loi d origine parlementaire pouvait tre discut par une assembl e sans une concertation pr alable et directe avec celles et ceux qui en seraient les b n ficiaires et parfois m me les victimes Nous souhaitons par cons quent d velopper cette d marche it rative pour reprendre un terme que n auraient pas reni les sophistes Nous le ferons non seulement ad initio lorsqu un nouveau texte se pr sentera nous mais galement au fur et mesure que l exp rimentation de l application de ce texte aura t men e Je me r jouis de cette nouveaut La proposition de loi ayant t discut e vot e et adopt e par les deux assembl es nous sommes donc amen s nous retrouver que nous soyons l gislateurs ou professionnels de mani re tudier s il n y a pas mati re faire voluer cette l gislation et la r glementation qui en d coule Je consid re qu il s agit en r alit d un souci de pragmatisme et de consultation de celles et de ceux qui prouvaient le besoin de ce nouveau cadre l gislatif et juridique suppl mentaire Ils en sont la fois les animateurs
89. ent justifi e Il conviendrait effectivement de modifier la r glementation en ce domaine Qu en pense le minist re de l int rieur et de l am nagement du territoire Mme Nathalie CUVILLIER Je ne souhaite pas m aventurer sur ce terrain d licat J ai n anmoins bien not la question pos e par Ma tre Baron Mme Karine DELORME Je puis t moigner que cette question constitue pour les collectivit s territoriales un v ritable sujet de pr occupation 73 M St phane FIEVET Je souhaite rappeler que les probl mes fiscaux qui ont t voqu s ne concernent pas uniquement les EPCC Ils concernent galement d autres tablissements Ce que vient de dire le directeur d Arcadi propos de la subvention touch e en fin d exercice pourrait s appliquer galement une association Il conviendrait que la commission des affaires culturelles se saisisse du probl me de la fiscalit J ai entendu ce qui a t dit par Jean Claude Pompougnac propos des difficult s de l interminist rielle et j y souscris Lorsque nous discutions avec le minist re en charge de la culture au sujet des circulaires de la loi du 4 janvier 2002 nous avons pris conscience que le cheminement du texte entre la rue de Valois et la place Beauvau posait certains probl mes notamment concernant la diff rence entre un EPIC et un EPA J ai donc sugg r que soit constitu un groupe de travail nous permettant de discuter avec les
90. esprit d initiative En d pit de certaines inqui tudes et de certaines difficult s les r sultats paraissent encourageants Nous avons m me not que la r alit est all e au del de ce que le l gislateur avait initialement imagin au moment de l laboration de la loi J en veux notamment pour preuve la mutualisation des services ou le regroupement de structures permettant des synergies et une meilleure visibilit de l action des services culturels l image du Pont du Gard ou de la Lorraine Une quinzaine d EPCC a t cr e Une quinzaine d autres sont en voie de l tre Ce ne sont que les pr misses d un mouvement dont je me r jouis car il prouve que la cr ation des tablissements publics de coop ration culturelle r pondait de r els besoins Ce mouvement est n anmoins g n dans son d veloppement par un certain nombre de difficult s Il est donc urgent de perfectionner les textes Nous avons labor un certain nombre de propositions ce sujet tout comme vous Nos tables rondes auront pour but d en d battre M me s il nous sera tr s difficile d tre exhaustif je souhaite que toutes les personnes souhaitant intervenir puissent le faire Je vous propose deux s ries de sujets correspondant deux tables rondes La premi re table ronde traitera de la place et du r le respectif des collectivit s territoriales et de l Etat et de la question de la composition du conseil d administration de
91. evoir je crois utile de pr ciser que les r gles qui s appliquent en mati re fiscale sont particuli rement complexes Je suis incapable de les expliquer de mani re universelle d autant que j ai cru comprendre que les missions attribu es aux EPCC peuvent tre tr s diverses Les r gles fiscales ne tiennent pas compte des statuts mais de la r alit des actions qui sont entreprises Le premier conseil que je souhaite donner est de vous inviter vous rapprocher de votre direction des services fiscaux afin de b n ficier d un claircissement concernant les r gles qui s appliquent Je vous invite le faire avant d tre confront s des difficult s Concernant les probl mes de r cup ration de la TVA je rappelle que la condition pour en b n ficier est soi m me de pouvoir pr tendre l assujettissement la TVA Les recettes encaiss es doivent y tre soumises et la TVA ainsi r colt e doit tre revers e l Etat apr s d duction de celle que l on a support e soi m me Un organisme de droit public n est g n ralement pas soumis la TVA il ne peut donc nullement pr tendre la d duction La condition pour tre soumis la TVA est d exercer une activit lucrative concurrentielle A ce que sache l activit culturelle ne remplit pas cette condition sine qua non Je ne pense donc pas qu il existe beaucoup de solutions pour r soudre les probl mes que certains des intervenants ont voqu s
92. i ge de l tablissement 3 Permettre la participation d tablissements publics nationaux et de fondations ccseesaae 4 Pr ciser les modalit s de l lection de repr sentants du personnel 5 Elargir le choix des personnalit s qualifi es au sein du conseil d administration B CLARIFIER ET CONFORTER LE STATUT DU DIRECTEUR 1 Sortir de l impasse relative la d termination du statut ou dipl me requis pour certaines cat gories d tablissements ss 2 Clarifier et pr ciser le statut et la nature du contrat du directeur a Le cas sp cifique de la cr ation d un EPCC partir d une structure existante Chercher assurer 14 CONtINUIt overi ar si nan he reliant tie etats MU 1 Cr ation d un tablissement public administratif 2 Cr ation d un tablissement public industriel et commercial a Si la structure existante est une personne morale de droit public b Si la structure existante est une personne morale de droit priv b Le changement de directeur au cours de la vie de PEPCC 22 1 La mise en uvre de son projet artistique et culturel dans le cadre d un mandat et d un Contrat adapt s steel dt ae M AA SO ent OMR DA NE 23 Set do AE NORME E yet transe 2 L recours un appel candidatures 22m ne Rime 3 R affirmer l autonomie du directeur seen C LA L
93. iales et l Etat d un cadre juridique extr mement souple et qui se caract rise par sa capacit d adaptation la diversit des situations qui sont rencontr es sur le terrain La loi a pos le principe que les tablissements publics de coop ration culturelle caract re administratif pouvaient recruter des agents issus de la fonction publique territoriale Le cadre dans lequel les tablissements caract re administratif peuvent recruter est suffisamment clair Lorsque ces EPCC sont constitu s sous forme d EPIC les personnes recrut es b n ficient du statut de droit priv Le cas des directeurs de ces EPCC doit tre trait part c est la raison pour laquelle j y reviendrai ult rieurement En ce qui concerne les directeurs des EPCC la loi pr cise que ceux ci doivent tre choisis et mandat s par le conseil d administration Le mandat des directeurs n est pas limit par la loi En l tat actuel les directeurs sont des agents de droit public quel que soit le statut de l tablissement concern Il nous revient de d terminer les r gles d acc s l emploi les conditions de r mun ration ainsi que la dur e du mandat Contrairement ce que l on peut croire ces r gles s accommodent fort bien du statut de la fonction publique En effet la r gle fondatrice de celle ci qu il s agisse de la fonction publique de l Etat ou des collectivit s territoriales est la s paration du grade et de l
94. ic de coop ration culturelle Jusqu quand devront ils patienter Cela fait trois ans que le d cret aurait du para tre L Etat pourrait il nous r pondre ce sujet M CORTEZ directeur financier de l EPCC du Pont du Gard L EPCC auquel j appartiens g re les aspects patrimoniaux touristiques et culturels du Pont du Gard Le mariage de ces trois aspects est particuli rement important pour notre site Notre pr occupation n est pas celle des spectacles vivants ou des sc nes nationales En effet c est l instigation de notre d partement que l tablissement public de coop ration culturelle du Pont du Gard a vu le jour L Etat ne s est pas invit la table des discussions en tant que contributeur financier Le conseil g n ral du Gard est en effet le seul et unique financier du projet Les investissements ont t support s par la r gion le d partement l Etat et l Union europ enne Vu le type de monument historique class au patrimoine mondial de l UNESCO que constitue le Pont du Gard l Etat n en demeure pas moins pr sent au sein de notre conseil d administration Cinq de ses repr sentants y si gent parmi lesquels le pr fet la direction r gionale des affaires culturelles DRAC la direction r gionale de l environnement DIREN ou les B timents de France Ces derniers ont vocation nous assister dans nos projets Ils nous soutiennent grandement dans nos d marches Le conseil d a
95. ieures de la Coordination des f d rations et associations de culture et de communication COFAC Mardi 4 octobre 2005 M Daniel RAMPONI vice pr sident du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles SYNDEAC Mercredi 12 octobre 2005 M Claude YERSIN directeur du Centre dramatique national d Angers EPCC d Angers Mardi 18 octobre 2005 M Ivan MORANE pr sident de l Association des directeurs de sc nes nationales 79 LISTE DES TABLISSEMENTS PUBLICS DE COOPERATION CULTURELLE Les EPCC envisag s figurent en italique D partement de l Aube 2 Caract re Date de R gion EPCC de l EPCC Parteanires cr ation Aquitaine Sc ne nationale de Bayonne EPIC Ville de Bayonne Etat Bourgogne EPCC de la Ni vre EPA Conseil g n ral de la 2004 d veloppement des pratiques Ni vre musicales chor graphiques Communes th trales sur l ensemble du territoire EPCC Espace des arts de EPIC Ville de Ch lon sur Sa ne Ch lon sur Sa ne Etat Conseil g n ral Bretagne Chemins du patrimoine en EPIC D partement du Finist re 2004 Finist re communes de Daoulas Mellac Ploun our M nez Saint Vougay Carnac EPA Etat Centre r gional du livre de EPA Departement di Niorbrhai Bretagne R gion Bretagne Etat Centre EPCC d Issoudun EPIC Ville d Issoudun 29 novembre tablissement polyvalent Communaut de 2002 mus e salle de spectacles communes Etat Age
96. iqu dans la premi re partie du pr sent rapport 35 b Le changement de directeur au cours de la vie de EPCC 1 La mise en uvre de son projet artistique et culturel dans le cadre d un mandat et d un contrat adapt s Il s agit la fois d assurer une certaine stabilit au directeur et de permettre de sortir de la relation contractuelle entre ce dernier et EPCC l issue d un certain nombre de mandats Votre rapporteur signale pour le regretter qu il a t confront des divergences d interpr tation entre diff rents services minist riels sur l application ou non du statut des non titulaires de la fonction publique d o 1l r sulte un certain flou concernant le statut des directeurs d EPIC en France Son sujet d tude tant circoncrit aux EPCC il propose en tout tat de cause et compte tenu des besoins et sp cificit s du secteur culturel d octroyer aux directeurs d EPCC un statut sp cifique adapt ainsi que l autorise d ailleurs la directive pr cit e Le conseil d administration pourra d cider de recruter un nouveau directeur le contrat dur e d termin e CDD tant le type de contrat le plus adapt pour un tel emploi de direction Ceci s inscrit d ailleurs dans le cadre de la directive 1999 70 CE du Conseil du 28 juin 1999 concernant l accord cadre CES UNICE et CEEP sur le travail dur e d termin e En effet celle ci pose le principe selon lequel
97. ise le recours au GIP dans les domaines de la culture et de la jeunesse et pour la gestion de services d int r t commun n cessaires ces activit s Cette formule a pour avantage de permettre dans un cadre souple la collaboration entre personnes publiques et personnes priv es Il faut toutefois rappeler que sa cr ation doit tre approuv e par arr t du ministre charg de la culture et du ministre charg du budget sa dur e doit tre d termin e et fix e dans ledit arr t en effet m me si certains GIP connaissent une longue dur e de vie le groupement est con u pour permettre des structures existantes de mettre en commun des 10 moyens dans un but d fini et d limit dans le temps il est donc peu adapt la gestion d un quipement p renne les moyens du GIP proc dent essentiellement d apports de ses membres et il ne dispose g n ralement pas d un capital enfin il ne peut recruter de personnel propre que dans des conditions tr s limit es b L association de la loi de 1901 Le recours au cadre associatif est courant dans le domaine culturel Il allie en effet la souplesse des r gles de cr ation et de fonctionnement partiellement li e la gestion de droit priv au soutien public par le biais de subventions ou de concours en nature Cet instrument juridique pose cependant deux types de probl mes son fonctionnement manque parfois de rigueur sans que le cons
98. l est le cas notamment dans le domaine du spectacle vivant Dans tous les cas l tablissement jouit de la personnalit morale et de l autonomie financi re Cette possibilit de choix permet de garantir que le statut du personnel est adapt chaque tablissement en outre il facilite la transformation des entit s existantes en EPCC notamment en ce qui concerne les institutions exer ant leur activit dans le domaine du spectacle vivant qui ont le plus souvent un statut priv Les textes article L 1431 1 et article R 1431 2 du CGCT pr voient que la nature de l EPCC d pend de l objet de son activit et des n cessit s de 13 sa gestion et qu elle doit tre sp cifi e dans les statuts de l tablissement Un certain nombre des personnes auditionn es par votre rapporteur notamment des professionnels du secteur du spectacle vivant ont regrett que la loi ne soit pas plus pr cise sur ce point et ils ont exprim leur crainte d une possible requalification par le juge En effet c est bien la jurisprudence qui fixe les crit res en la mati re Ceux ci sont traditionnellement au nombre de trois l objet de l activit l origine des ressources et les modalit s de fonctionnement de l tablissement concern Rappelons que si au regard d au moins un de ces trois crit res l tablissement ne peut tre compar une entreprise priv e il sera alors qualifi d EPA Dans ces conditio
99. l est possible de constituer un tablissement public de coop ration culturelle sans l Etat o les seuls acteurs publics sont les collectivit s territoriales Ceci tant dit nous avons besoin de l Etat et d une am lioration de la l gislation notamment concernant le personnel Nous avons absolument besoin d un d cret d application ce sujet celui ci se fait attendre Notre requ te est d autant plus fond e que l EPCC d Issoudun ne correspond pas un seul tablissement Nous ne sommes ni une grande sc ne nationale ni un op ra ni un monument historique Nous avons plac dans notre EPCC plusieurs quipements culturels parmi lesquels figurent une t l vision locale un cin ma un th tre un mus e un monument historique et des salles de spectacle Cela cr e vous en conviendrez un r el probl me concernant le personnel de I EPCC Nous avons du adh rer trois conventions collectives diff rentes Nous embauchons en effet du personnel priv Nous avons donc adh r la convention collective du SYNDEAC celle qui s applique aux journalistes et celle qui s applique aux agents de droit public Je vous laisse imaginer les difficult s auxquelles nous allons tre confront s lorsque de nouvelles structures int greront EPCC d Issoudun Songeons en particulier aux mus es qui sont 60 toujours en attente du d cret d application leur permettant d tre eux aussi un tablissement publ
100. les circonstances de certaines nominations voqu es pr c demment et certaines difficult s d interpr tation ou lacunes des textes expos es ci apr s des professionnels ont relay aupr s de votre rapporteur des pr occupations li es au recrutement la dur e du mandat l autonomie et au statut du directeur expliquant ainsi partiellement les crispations voqu es par un certain nombre de professionnels repr sentant le secteur du spectacle vivant 1 Le recrutement Plusieurs personnes ont mis en avant des difficult s li es au caract re obligatoire de l appel candidatures factice lorsque l on envisage de garder le m me directeur ou pernicieux lorsque l on souhaite le remplacer mais sans l annoncer clairement Des craintes se sont par ailleurs exprim es quant au risque d un recours un personnel connu des lus issu de la fonction publique territoriale ou de l tat notamment au lieu d un professionnel de la culture exp riment et souvent autodidacte Ont t par ailleurs voqu es des difficult s li es la non ad quation entre la dur e du mandat entre 3 et 5 ans renouvelable par p riodes de 3 ans et le contrat de travail le cas ch ant dur e d termin e de 3 ans renouvelable 2 Les pr rogatives Les personnes auditionn es se sont souvent inqui t es des risques d ing rence des lus dans la politique et la programmation artistique voqu s
101. me Je souhaite consacrer mon propos la volont politique de coop ration qui doit caract riser l EPCC et aux ventuels risques de d rives auxquelles elle peut donner lieu Si la volont est non seulement r elle mais galement formalis e je reste persuad e qu elle peut permettre d viter certaines de ces d rives Je souhaite illustrer mon propos par un exemple Le projet de cr ation de l EPCC de Rouen trouvait son origine dans une volont politique d laborer une solution pour certains tablissements culturels de notre ville Cette solution a rapidement pris la forme juridique d un tablissement public de coop ration culturelle Pour autant la concr tisation de la volont politique de cr er un EPCC et de donner notre Op ra les moyens de construire un projet fiable nous a incit s travailler sur un cahier des charges conforter notre volont politique travers la r alisation d un plan pluriannuel d investissement et de fonctionnement En effet la volont politique est essentielle mais sa formalisation est aussi tr s importante Cette formalisation passe notamment par la constitution du conseil d administration de EPCC A ce sujet je tiens vous pr ciser que nous n avons pas appliqu en ce domaine le principe du pourcentage de financement Cela signifie donc que les plus importants contributeurs ne sont pas n cessairement ceux qui sont les plus repr sent s au sein du conseil La r pa
102. n EPCC puisse comprendre des repr sentants d tablissements publics nationaux et de fondations Ceux ci pourraient bien entendu participer galement au 28 financement de l EPCC les premiers le cas ch ant au titre des subventions les seconds par le biais de lib ralit s dons et legs 4 Pr ciser les modalit s de l lection de repr sentants du personnel La loi de 2002 pr voit que le conseil d administration de EPCC comprend des repr sentants lus du personnel Le d cret pr cise quant lui qu il s agit de repr sentants du personnel lus pour une dur e de trois ans renouvelable Ces textes semblent cependant poser des difficult s d interpr tation Certains supposent que les repr sentants lus pour exercer des fonctions de d l gu s du personnel auraient aussi naturellement vocation exercer des comp tences au sein du conseil d administration d autres comprennent qu il convient d organiser des lections sp cifiques comme c est le cas par exemple pour les cha nes publiques de t l vision Telle tait d ailleurs l optique du l gislateur de 2002 qui ne souhaitant pas encourager une possible confusion de ces deux types de missions aux objectifs diff rents envisageait plut t l organisation d une lection ad hoc Certains EPCC ont d ailleurs interpr t les textes dans ce sens ainsi que le prouvent par exemple les statuts de P EPCC d Angers le Quai
103. nce r gionale du Centre EPA R gion Centre 17 ao t 2005 pour le cin ma et Etat l audiovisuel APCVL Champagne Ardenne Abbaye de Clairvaux EPA Etat R gion Champagne Ardenne 80 FRE Caract re Date de R gion EPCC de l EPCC Pnares cr ation Ile de France Ch teau de la Roche Guyon EPIC R gion Ile de France 2003 D partement Etat EPCC pour les arts de la sc ne EPIC R gion Ile de France 21 mai 2003 et de l image en Ile de France Etat EPCC Commission Ile de EPIC R gion Ile de France 26 septembre France tournages et images Etat 2003 Orchestre de Paris EPIC Etat Ville de Paris Languedoc Pont du Gard EPIC Etat 4 avril 2003 Roussillon Conseil g n ral du Gard Communes de Castillon du Gard Remoulins et Vers Pont du Gard Mus e de C ret EPA Ville de C ret 2005 d partement des Pyr n es Orientales Tautavel EPA D partement des Pyr n es orientales Etat Lorraine Arteca EPIC R gion Lorraine 8 septembre Etat 2003 Op ra de Nancy EPIC Ville de Nancy R gion Lorraine Etat Martinique Sc ne nationale de Fort de EPIC D partement France Etat Nord Pas de Calais La Rose des Vents Villeneuve EPIC Ville de Villeneuve d Ascq d Ascq Conseil r gional du Nord Pas de Calais Communaut urbaine de Lille Etat La Condition publique EPIC Ville de Roubaix R gion La Coupole Centre d histoire EPIC R gion Nord et de m moire du Nord Pas Pas de Calais de Calais D partement du Pas d
104. ncevoir sans ces deux conditions en particulier en mati re de patrimoine Cet investissement s est notamment traduit par le fait que pendant plus de dix ann es les pr fets du Val d Oise ont pr sid notre association J admets que cette situation n tait gu re d ontologique N anmoins quelle est la raison pour laquelle nous avons institu cette pratique Nous consid rions comme propri taires du Ch teau de La Roche Guyon que la pr sence d un repr sentant de l Etat assurerait la stabilit et la p rennit de notre action Avant de poursuivre plus avant mon propos je souhaite souligner qu il ne faut pas omettre concernant le r le et l implication de l Etat la comp tence et la disponibilit r elles des directions r gionales des affaires culturelles DRAC C est travers elles que l action de l Etat s exerce Je m tonne d ailleurs que personne n ait song saluer leur r le Le second l ment qui caract rise l action de l Etat est sa contribution l conomie g n rale Cessons de penser syst matiquement que la culture co te Elle constitue j en suis persuad un l ment vital pour le tourisme Elle contribue significativement non seulement l conomie de la collectivit mais galement celle du pays tout entier Le moindre euro d pens au travers d un EPCC constitue une contribution notable au d veloppement de la culture et du tourisme d un village d une
105. ncus que la loi du 4 janvier 2002 portant cr ation de l tablissement public de coop ration culturelle fait partie de ces lois n cessaires Rappelons que cette nouvelle structure juridique permet d organiser dans le cadre de la d centralisation et de la logique du co financement le partenariat entre l tat et les collectivit s territoriales ou entre ces derni res seules si elles le souhaitent pour la gestion d quipements culturels structurants Votre rapporteur a proc d une cinquantaine d auditions qui lui ont permis d entendre une centaine de personnes Il tient cet gard souligner la grande qualit des changes et la comp tence des professionnels et artistes rencontr s dont la diversit des formations et la vari t des exp riences contribuent incontestablement la richesse de la cr ation et du paysage culturel fran ais La commission des affaires culturelles a gr ce l organisation de deux tables rondes le 8 juin dernier largi cette concertation et poursuivi ce dialogue constructif L ensemble de ces auditions montre que le dispositif semble r pondre de fa on satisfaisante aux trois pr occupations principales qui avaient inspir la loi offrir un cadre d organisation adapt aux sp cificit s des services culturels et garantissant une certaine stabilit et p rennit fournir un cadre de gestion associant souplesse de fonctionnement et rigueur de gestion
106. nnes morales en cause et contribuer la r alisation des objectifs nationaux dans le domaine de la culture En effet en 1 A l exception de cette valuation votre rapporteur regrette de n avoir pas pu obtenir de statistiques plus pr cises concernant les diff rents secteurs culturels D apr s les informations fournies par le minist re de la culture et de la communication une tude portant sur la p riode 1996 2004 devrait tre finalis e d ici la fin de cette ann e venant combler cette lacune 12 vertu de la circulaire n 2003 005 du 18 avril 2003 un EPCC associant l Etat et les collectivit s territoriales devra privil gier la gestion de services publics culturels dont l ancrage est territorial mais qui en raison de leur importance et de la qualit de leur contribution la cr ation et la diffusion artistique la formation des artistes la conservation et la valorisation du patrimoine contribuent la r alisation d objectifs nationaux en termes de politique culturelle ou d am nagement du territoire Le minist re de la culture et de la communication estime que l Etat n a pas vocation participer tous les EPCC il est vrai que tous ne sont pas des quipements structurants le justifiant Cette question fondamentale ne peut certes tre trait e que cas par cas mais votre commission tient affirmer clairement que la cr ation d un EPCC ne doit tre en aucune fa on un pr texte un d
107. ns les craintes portent principalement sur le taux de recettes propres lequel est le plus souvent limit pour les activit s relevant du spectacle vivant Toutefois ainsi que le pr cise la circulaire du 18 avril 2003 pr cit e l article L 1431 8 du CGCT permet l Etat aux collectivit s territoriales et leurs groupements d accorder des subventions un EPCC quelle que soit sa nature juridique Le mode de financement de l activit ne constitue donc pas un crit re de distinction pertinent pour d finir la qualification juridique d un EPCC Il n appara t pas souhaitable compte tenu de la n cessit de prendre en compte tous les secteurs et tous les cas de figure de faire figurer dans la loi elle m me le principe selon lequel les EPCC dont les activit s ressortent du secteur du spectacle vivant seraient automatiquement des EPIC ainsi que certains en ont exprim le souhait En revanche votre commission tient r affirmer clairement que compte tenu des sp cificit s de ce secteur et de la r gle rappel e ci dessus PEPIC est recommand dans ces cas et les tablissements concern s doivent b n ficier d une pr somption en ce sens Certaines personnes auditionn es ont galement soulev le probl me de la qualification juridique des EPCC g rant la fois des services publics administratifs SPA et des services publics industriels et commerciaux SPIC qui seraient des tablissements publics
108. nsi que la jurisprudence de la Cour de Justice des Communaut s Europ ennes CJCE ont d fini ce que recouvrent les termes entit conomique L article premier point 1b de la directive d finit l entit conomique comme un ensemble organis de moyens en vue de la poursuite d une activit conomique que celle ci soit essentielle ou accessoire 53932 La jurisprudence de la CJCE Mayeur CJCE 26 septembre 2000 n C 175 99 point 34 pr cise ainsi cette notion Or conform ment une jurisprudence constante la notion d entreprise au sens de l article 1 paragraphe 1 de la directive 77 187 comprend toute entit conomique organis e de mani re stable c est dire un ensemble structur de personnes et d l ments permettant l exercice d une activit conomique qui poursuit un objectif propre Une telle notion est ind pendante du statut juridique de cette entit et de son mode de financement Dans le cas d un tel transfert le repreneur public doit proposer ces salari s un contrat de droit public dur e d termin e ou ind termin e selon la nature du contrat dont ils sont titulaires Le contrat doit alors reprendre les clauses substantielles de ce contrat sauf dispositions l gislatives ou r glementaires ou conditions g n rales de r mun ration et d emploi des agents non titulaires de la personne publique contraires Les clauses substantielles du contr
109. nt les victimes Aucun texte r glementaire ne va s appliquer cependant ce futur contrat dur e ind termin e La question de ce contrat est au c ur des probl mes rencontr s par les EPCC Je souhaite pr sent attirer votre attention sur deux autres points Nous pensons tr s sinc rement que l tablissement public de coop ration culturelle constitue un outil indispensable pour p renniser les actions des collectivit s territoriales et de l Etat en mati re culturelle Nous partageons totalement l analyse des deux rapporteurs du S nat et de l Assembl e nationale dans laquelle ils soulignaient la n cessit d une loi d orientation sur la culture Chose extraordinaire un outil a t cr avant m me que la loi d orientation sur les responsabilit s communes de l Etat et des collectivit s territoriales qui lui corresponde ait t vot e Alors que de tr s nombreux d bats se sont d roul s non seulement dans le cadre du S nat et de l Assembl e nationale mais galement autour des artistes des financeurs du public des techniciens et des collectivit s territoriales ne pourrions nous pas alors que le S nat doit prochainement engager le renouvellement l gislatif de cet outil incomparable poser la question de la p rennit de l action culturelle et de la d fense de l emploi culturel qui comme n a pas manqu de le rappeler un des participants la premi re table ronde est g n ratrice d
110. nt pas encore tous t publi s La transformation de certaines structures en EPCC en a t frein e Les repr sentants des minist res nous diront ce qu il en est en ce domaine Ils pourront y revenir dans le cadre de la seconde table ronde Le probl me dont nous allons pouvoir commencer d battre retient l asym trie entre la participation financi re et la repr sentation de l Etat au sein du conseil d administration Je vous rappelle qu en vertu de la loi de 2002 le nombre de repr sentants de l Etat qui y si gent ne peut exc der la moiti des membres du conseil d administration m me si les subventions sont sup rieures 50 des financements publics dont peut b n ficier l EPCC Une telle situation convenons nous reste exceptionnelle 47 Dans ces conditions Mesdames et Messieurs je souhaite vous poser deux questions auxquelles mes coll gues s nateurs doivent galement pouvoir se sentir libres de r pondre Vous para trait il souhaitable que dans l tat d esprit qui est le mien c est dire celui d un jacobin de proximit l Etat devienne membre de droit du conseil d administration d un tablissement public de coop ration culturelle m me dans le cas o il ne contribuerait pas son financement Dans le cas inverse c est dire celui o l Etat cofinancerait l EPCC ne convient il pas de supprimer ou d augmenter le plafond fix par la loi qui limite sa participation a
111. nte projets artistiques chaque ann e En outre il value environ 300 000 euros le co t du projet informatique permettant le changement de mode comptable Le passage d un syst me l autre n cessite galement le recours un conseiller juridique et la formation des personnels concern s 1 Cf arr t du Conseil d Etat du 1 octobre 2001 commune des Angles et r gie autonome des sports et loisirs de la commune des Angles Voir JCP La semaine juridique administrations et collectivit s territoriales n 32 36 2 30 ao t 2004 24 Les services municipaux ou pr fectoraux peuvent aussi apporter une aide pr cieuse Tel a t par exemple le cas Saint Herblain pour EPCC Onyx La Carri re A l inverse la transformation du mus e municipal de C ret en EPCC risque de le priver du soutien des services municipaux auxquels il pouvait avoir naturellement acc s auparavant Par ailleurs le code des march s publics s applique aux EPCC Or la complexit de ses r gles est telle que certains ont d nonc imbroglio juridique dans les actats de services culturels ceci d autant plus que le d cret qui en simplifiait les r gles et les seuils pour les produits culturels a t annul par le Conseil d Etat le 23 f vrier 2005 en raison de son absence de conformit avec les directives europ ennes La situation a toutefois t clarifi e et simplifi e depuis la publication du d cret n 2005 1008
112. ntendu ici et l qui paie d cide Cette th orie pose en outre la question des l ments ext rieurs et donc potentiellement parasitant au dialogue entre le directeur de l tablissement public de coop ration culturelle et son conseil d administration Ceci d signe donc la volont d un certain nombre d administrations et de services d inventer une sorte de jurisprudence qui viendrait compl ter la loi en vigueur qui comme je l ai pr c demment pr cis est fort bien faite C est la raison pour laquelle un tablissement public tel qu un EPCC doit s inscrire dans une volont politique de coop ration et dans une logique de service public de la culture Nous disposons en ce domaine d un certain nombre de textes tr s appr ciables Citons notamment la Charte des missions du service public labor e l poque o le ministre de la culture et de la communication s appelait Catherine Trautmann Je tiens souligner l importance que j accorde cette charte qui d finit ce que sont les missions de service public Evitons que la collectivit territoriale qui constitue en quelque sorte l actionnaire majoritaire pense qu un tablissement public de coop ration culturelle est l outil privil gi de la politique qu elle veut mener en mati re de communication notamment Pour conclure mon propos je tiens rappeler que les ind niables difficult s auxquelles nous sommes confront s a
113. ntrat la fin du mandat soit compte tenu de la nature de l emploi de direction l octroi d un contrat dont la dur e serait cal e sur celle du mandat la situation serait alors align e sur celle du cas p renne expos dans le b ci dessous soit le maintien du directeur dans ses fonctions au sein de la nouvelle structure par exemple jusqu la fin du mandat en cours dans son ancien tablissement En cas de regroupement de plusieurs structures existantes la n cessaire volution des fonctions de certains des directeurs tous ne pouvant par d finition pas tre nomm s directeurs de l EPCC peut toutefois entra ner une modification de certaines clauses substantielles de leur contrat ant rieur Par parall lisme avec les dispositions pr vues l article 20 de la loi du 26 juillet 2005 pr cit e en cas de refus par des salari s d accepter les modifications de leur contrat EPCC proc de alors leur licenciement dans les conditions pr vues par le droit du travail et leur ancien contrat Pr cisons que dans une telle hypoth se si aucun directeur desdites structures n est pressenti pour assurer la direction de l tablissement il convient de proc der un appel candidatures dans les conditions pr vues par l article L 1431 5 du code g n ral des collectivit s territoriales 1 que votre rapporteur estime peu souhaitable dans le secteur du spectacle vivant ainsi qu il l a ind
114. ois et que certains ont estim manquer d interlocuteurs sp cialistes du sujet Votre rapporteur rel ve toutefois que tel n a pas t le cas partout certaines DRAC ayant au contraire jou un r le moteur Il semble par ailleurs que les DRAC aient souvent re u instruction d adopter un profil bas alors que l Etat poss de l expertise en mati re culturelle garantit une stabilit et doit rester garant de la libert de cr ation et d expression artistique Cette frilosit s explique sans doute partiellement par la crainte de l Etat d engager durablement les finances publiques dans ces structures mais aussi selon les cas soit d en perdre le contr le compte tenu des r gles de constitution du conseil d administration qui lui imposent une minorit de si ges soit au contraire de s engager sur un terrain o il n avait pas envisag d aller Tant l asym trie entre participation financi re et repr sentation au sein du conseil d administration que les contraintes budg taires peuvent donc tre clairement identifi es comme des freins l implication de l Etat au sein des EPCC ce dernier tant souvent tent de rester en retrait voire de ne pas participer aux nouveaux projets d EPCC b Une crainte li e la tentation d interventionnisme de certaines collectivit s territoriales 1 La tentation de l interventionnisme A l occasion des Rencontres pour l Europe de la
115. ollectivit s pour la culture FNCC M Jean Fran ois BURGOS vice pr sident maire adjoint la culture de Gennevilliers M Guy DUMELIE vice pr sident ancien maire adjoint d Aubervilliers M Jean Philippe LEFEVRE vice pr sident maire adjoint la culture de Dole Mme Karine DELORME membre du bureau maire adjointe la culture de Chalon sur Sa ne 78 Mercredi 8 juin 2005 M Patrick LAFANI pr sident de PEPCC Vive la maison de la culture d d Amiens Jeudi 9 juin 2005 M Robert VESQUE directeur de l EPCC Les chemins du patrimoine en Finist re Mercredi 15 juin 2005 M Paul MORIZEAU directeur de EPCC d Onyx La Carri re Jeudi 7 juillet 2005 Mme Catherine FAGART sous directrice de la cr ation et des activit s artistiques la direction de la musique de la danse du th tre et des spectacles DMDTS au minist re de la culture et de la communication Mardi 13 septembre 2005 M Henry de LUMLEY pr sident du Centre europ en de recherche pr historique de Tautavel Minist re de la fonction publique Mme Christine LE BIHAN GRAPF directrice adjointe au directeur g n ral de l administration et de la fonction publique Mme Luce BOSSON chef de bureau de la coordination statutaire de la sous direction des statuts et des r mun rations Mercredi 21 septembre 2005 M Robert BERTHIER pr sident d honneur et M Jean Michel RAINGEARD charg des relations ext r
116. ou qu un de ses d crets d application garantisse bien plus distinctement l obligation qui est faite tous les EPCC en mati re de spectacle vivant Je souhaite galement r agir la question de la r partition des si ges au sein du conseil d administration d un EPCC et celle du pourcentage du financement Je pense avoir t suffisamment clair pour vous avoir fait comprendre qu une politique nationale en faveur du spectacle vivant ne se con oit de mon point de vue que comme une politique contractuelle r unissant autour d une m me table les acteurs responsables que doivent tre l Etat les collectivit s territoriales et les professionnels du spectacle vivant Permettez moi de vous dire combien j analyse avec inqui tude une logique qui serait bas e sur les pourcentages de financement Quand l une des tutelles abaisse son niveau de participation financi re on assiste un ajustement la baisse c est dire dans le cadre d une logique privil giant les pourcentages des autres tutelles M me si nous en comprenons parfaitement le m canisme cette logique nous inqui te car elle contient en r alit des effets pervers Elle peut conduire en effet une des tutelles prendre en otage les autres tutelles C est la raison pour laquelle je consid re qu il importe de distinguer plus clairement d une part le th me des financements crois s et d autre part celui de la repr sentativit au sein du conseil
117. pect des fonctions missions et comp tences de chacun Cette donn e fondamentale pour la vie culturelle et la cr ation artistique dans notre pays m rite sans doute d tre mieux expliqu e aux lus e Par ailleurs tant les lus que les professionnels du secteur et les administrations se posent des questions sur le mode d emploi de EPCC et sur l application des textes l gislatifs et r glementaires r gissant ce dernier 39 C est pour r pondre ce double besoin qu est n e l id e de r aliser une sorte de vade mecum l usage des lus des administrations et des professionnels qui pourrait tre r alis par le minist re de la culture en concertation avec la commission des affaires culturelles du S nat 3 Des minist res mobiliser a Oui la d centralisation non au d sengagement de l Etat Votre rapporteur s en est d j fait l cho certains craignent que la d centralisation culturelle ne se conjugue avec un d sengagement de l Etat Cette crainte d un retrait de l Etat a par exemple t exprim e au cours de la table ronde du 8 juin dernier par M Ivan Morane pr sident de l Association des directeurs de sc nes nationales qui s est interrog sur le fait que la loi au del des am liorations qui devront lui tre apport es puisse constituer un outil permettant l Etat de se d sengager de certains r seaux parmi lesquels figure celui des sc nes nationales
118. pensable d am liorer la dimension partenariale de la relation qui lie les unes l autre Le mouvement de d centralisation a constitu ce titre un levier de d mocratisation culturelle r el La loi de 2002 portant cr ation de ce nouvel outil que constituent les tablissements publics de coop ration culturelle s inscrit dans ce mouvement Je rappelle cependant que nous l avions alors envisag dans la perspective d une loi d orientation ou d une loi cadre sur la culture qui demeure semble t il d actualit Je souhaite ce propos r affirmer que mon approche des tablissements publics de coop ration culturelle a t constamment guid e par une position de principe qui a toujours b n fici du soutien de l ensemble de mes coll gues de la commission des affaires culturelles Cette position concerne l affirmation de la libert de cr ation des artistes et du droit des citoyens rencontrer les uvres Autrement dit les tablissements publics de coop ration culturelle ont vocation servir l art et la culture et non pas s en servir En effet les EPCC visent mieux organiser le partenariat en lui laissant toute sa place aupr s des collectivit s territoriales Avant de vous laisser la parole et de soumettre au d bat les principales composantes de ma r flexion je souhaite bri vement vous pr senter le rapport d tape que j ai produit En premier lieu j ai relev une note de
119. proche pragmatique Chacun doit jouer le jeu afin de garantir la stabilit et la continuit de l action publique dans l int r t g n ral sans que EPCC vive au rythme d un calendrier lectoral ou d une strat gie de communication Il s agirait donc de supprimer la disposition figurant l article L 1431 4 du CGCT qui fixe la limite sup rieure du nombre de repr sentants de l Etat au sein du conseil d administration d un EPCC non pas pour pr voir une autre r gle qui pr senterait elle m me d autres inconv nients mais pour laisser les partenaires libres de n gocier au mieux leur repr sentation respective au sein de ce conseil 27 C est ainsi par exemple que certains ont avanc l id e qu une plus forte participation de la DRAC d Ile de France permettrait de r tablir un quilibre au sein de EPCC ARCADI c Transmettre la comp tence au pr fet de r gion La d cision de cr er un EPCC lorsqu elle est demand e par les collectivit s territoriales devrait relever du pr fet de r gion niveau privil gi d intervention de l Etat sur les questions culturelles plut t que du pr fet de d partement Sans doute serait il n anmoins souhaitable que le d cret requiert l avis pr alable du pr fet de d partement 2 Rendre facultative la pr sence du maire de la commune si ge de l tablissement La loi de 2002 article L 1431 4 du CGCT pr voit que le maire de la commune si
120. r la loi du 4 janvier 2002 qui r git les tablissements publics de coop ration culturelle EPCC et ses textes d application Je rappelle que cette loi a t adopt e en janvier 2002 l instigation de notre coll gue et ami Ivan Renar qui avait d pos une proposition de loi son sujet Cette loi instaure un cadre juridique nouveau en mati re culturelle Elle tait tr s attendue et r pondait un besoin J en veux pour preuve le succ s certain qu elle rencontre Compte tenu cependant d un certain nombre de difficult s d application le s nateur van Renar a propos la commission des affaires culturelles de conduire un travail de suivi Nous nous r jouissons de lui avoir fait confiance Nous souhaitons en effet au S nat d velopper ce mode de travail parlementaire qui consiste lier l initiative l gislative prise en ce qui nous concerne aujourd hui par Ivan Renar et son suivi Nous disposons ainsi d un s nateur qui est l auteur et le rapporteur de la proposition de loi qui a cr les tablissements publics de coop ration culturelle qui en assure galement le suivi et qui proposera prochainement notre commission une nouvelle proposition de loi tendant corriger les imperfections de la loi et de ses d crets d application que la pratique a permis d identifier A cette fin il a organis de nombreuses auditions au cours desquelles un certain nombre d entre vous ont pu s exprimer No
121. ration nationale des collectivit s pour la culture M Bernard FAIVRE d ARCIER consultant Mme Mich le FERRIER BARBUT secr taire g n rale de l observatoire des politiques culturelles M St phane FIEVET pr sident du SYNDEAC syndicat national des entreprises artistiques et culturelles M Fran ois FORTASSIN s nateur des Hautes Pyr n es membre du bureau de l ADF assembl e des d partements de France M Guy Antoine de LA ROCHEFOUCAULD membre du conseil d administration de l EPCC du Ch teau de la Roche Guyon propri taire de ce ch teau M Fran ois LAURENT charg de mission sur la modernisation et la r forme de l tat au minist re de la culture et de la communication Mme Christel MARTIN LEVERBE directrice g n rale adjointe charg e du patrimoine de la culture et du tourisme la mairie de Rouen M Ivan MORANE pr sident de l association des directeurs de sc nes nationales M Jean Claude POMPOUGNAC directeur de l EPCC Arcadi Action r gionale pour la cr ation artistique et la diffusion en Ile de France M CORTEZ directeur financier de l EPCC du Pont du Gard M Jean Claude POMPOUGNAC directeur de l EPCC ARCADI Action r gionale pour la cr ation artistique et la diffusion en Ile de France Je tiens dire que cette loi n est pas mal faite bien au contraire m me si nous avons rencontr de nombreuses difficult s car nous tions les premiers exp rimenter l
122. re r elle Elle est fond e la fois sur la nature m me de ses fonctions la loi pr voit bien qu il dirige l tablissement et sur son projet ainsi qu il vient d tre dit L autonomie du directeur est donc double et recouvre ainsi que le d taille ce d cret article R 1431 13 du CGCT une autonomie de gestion sous r serve des pouvoirs d volus au conseil d administration et sous le contr le de celui ci et artistique par le biais de l laboration et de la mise en oeuvre de ce projet et de la programmation de l activit de l tablissement Ceci est fondamental et s inscrit dans la logique qui doit pr sider la cr ation d un EPCC les personnes publiques fondatrices partagent une ambition culturelle qui se traduit dans les orientations g n rales de la politique de l tablissement Il est important en particulier dans le domaine du spectacle vivant que celles ci soient exprim es dans un contrat d objectifs et dans la mesure du possible de moyens la programmation artistique quant elle rel ve de la responsabilit du directeur C LA LOI NE PEUT R PONDRE TOUTES LES PR OCCUPATIONS 1 Une tape majeure la r flexion pr alable la d cision de cr ation d un EPCC a Les bonnes questions se poser Il est essentiel que les personnes publiques int ress es par EPCC et les professionnels concern s m nent une r flexion et une concertation approfon
123. re d un EPCC A quoi sert il en d autres termes A quel type d activit est il destin Cette question nous renvoie au principe de sp cialit Je travaille sur un dossier particulier qui pose la question de la capacit de l EPCC g rer la culture scientifique Je crois n anmoins savoir qu un tablissement public de coop ration culturelle est en charge du service public culturel La question qui n a jamais t pos e mais qui aurait pourtant m rit de l tre est de savoir ce qu est le service public culturel Le probl me du p rim tre d application de la loi risque de se poser nous et la question que je posais le prouve Un EPCC g rant la culture scientifique est il vocation scientifique ou culturelle A quel minist re doit il tre rattach Au minist re d l gu la recherche ou au minist re de la culture et de la communication En particulier la Cit des Sciences et de l Industrie La Villette est elle plac e sous la tutelle du minist re de la culture et de la communication Outre la question du rapport entre le g n ral et le particulier se posent galement un certain nombre d autres interrogations auxquelles fit allusion le s nateur Ivan Renar dans son propos pr liminaire Elles concernent les conditions de transformation d une association soumise aux dispositions de la loi de 1901 en un tablissement public de coop ration culturelle Sa transformation pose en effet un
124. re qui est susceptible 67 d tre appliqu e Cela ne veut pas dire pour autant que nous nous rallions son analyse sur les probl mes qu elle a soulev s M Pierre ASCARIDE Comprenez cependant que ses propos puissent inqui ter un directeur de sc ne nationale comme moi M Jacques VALADE Je vous demande de ne pas vous inqui ter outre mesure Notre table ronde est destin e permettre tous les intervenants qui y prennent part quel que soit leur point de vue de s exprimer M Jean Louis PASTOR charg de mission pour la d centralisation au minist re de la culture et de la communication Je pr cise pr alablement M Ascaride que les propos de Mme Cuvillier concernent les tablissements publics caract re administratif Or les sc nes nationales ne sont pas des EPA M Ivan RENAR Je rappelle qu en 2001 le minist re de la culture et de la communication tait le seul minist re soutenir la proposition de loi sur les tablissements publics de coop ration culturelle Le minist re de l int rieur exer ait un blocage significatif au sujet de cette loi Jen veux pour preuve la rencontre que j ai eu avec le locataire de la Place Beauvau de cette poque Si la loi du 4 janvier 2002 n est pas suffisamment pr cise sur certains aspects et notamment celui qu voquait Mme Nathalie Cuvillier c est parce qu elle a finalement fait l objet d un compromis Le blocage a port sur les
125. res associ s au conseil d administration demeure pos e nous devons offrir au public la possibilit de prendre part ses r unions J ose esp rer que la p dagogie que vous entendez mettre en uvre et dont nous nous r jouissons par avance ainsi que celle entre les diff rents partenaires permettront une authentique ouverture tous les publics J ai le sentiment en effet que celui ci est trop souvent cart du d bat Je souhaite vivement qu il puisse y tre r introduit M Bernard FAIVRE d ARCIER consultant Comme l a rappel l instant le pr sident de l association des directeurs de sc nes nationales j ai engag une r flexion propos des tablissements publics de coop ration culturelle Je pense qu elle est tr s importante et qu elle peut tre l g rement am lior e l preuve des faits comme l a rappel le s nateur Ivan Renar La question de la sinc rit de l engagement des collectivit s publiques qu il s agisse de l Etat ou des collectivit s territoriales reste pos e C est tout l objet de notre table ronde Il convient donc d viter un ventuel d tournement de la formule elle m me A ce sujet je souhaite redire que l EPCC est un outil de gestion inter collectivit s publiques Il est con u pour permettre l ensemble des acteurs publics collectivit s territoriales et Etat de jouer un r le Par ailleurs il nous faut garantir une certaine dur e aux
126. rs certains lus profitent du changement de statut ou choisissent d lib r ment de cr er un tablissement public de coop ration culturelle pour nommer la t te de ce dernier un nouveau directeur Je ne remets pas en cause la n cessit de nommer un nouveau directeur mais l institution d un EPCC ne doit pas en fournir le pr texte Il doit en effet tre fond sur un v ritable projet Je consid re que la pr vention de telles d rives passe par des efforts de p dagogie tr s significatifs et par l explication approfondie de ce que sont l exception culturelle ou le service public de la culture Pour cela j ai song la d finition d un vade mecum de l tablissement public de coop ration culturelle Je pense que nous pourrions confraternellement l laborer avec un certain nombre d acteurs institutionnels parmi lesquels pourraient figurer l Etat ou l Association des maires de France La r daction du vade mecum des EPCC serait plac e sous l autorit de la commission des affaires culturelles du S nat Pr alablement la question de la cr ation ventuelle d un EPCC il faut envisager les difficult s qui se posent et r gler les probl mes qui doivent l tre Existe t il tout d abord une authentique volont politique de coop ration La nature de l activit et du service rendu r pond elle aux crit res de l EPCC Il ne s agit pas de s enfermer d embl e dans des interrogations
127. rsonnel l Audiens or l IRCANTEC n accepte pas cette situation et demande l affiliation soit de tous les membres du personnel soit d aucun Surtout ils s interrogent sur le r gime d assurance ch mage et sur les conditions et cons quences d un ventuel licenciement Votre rapporteur aurait souhait lever ces interrogations au sein du pr sent rapport et clarifier la situation en la mati re mais il s est trouv confront des interpr tations divergentes des minist res respectivement charg s de la fonction publique et des collectivit s territoriales l un soutenant que le statut des agents non titulaires de la fonction publique territoriale n tait pas applicable et le second affirmant le contraire Dans ces conditions votre commission formule le v u que les services de l Etat se coordonnent pour apporter aux int ress s les r ponses appropri es d Une certaine lourdeur de gestion et des interrogations e Pour les tablissements qui passent d un statut de droit priv un statut de droit public ce nouveau mode de gestion appara t relativement plus lourd et co teux Ceci est essentiellement li l application de la comptabilit publique les structures concern es devant totalement modifier leur culture comptable Ainsi M Michel M ckensturm administrateur de l op ra de Rouen juge ces r gles complexes et peu adapt es au travail artisanal que repr sente la mise en oeuvre de quara
128. rtition entre les deux collectivit s territoriales concern es est strictement gale alors que leurs participations respectives sont tr s diff rentes Nous ne souhaitions pas que l une des deux collectivit s territoriales dispose d une majorit absolue au sein du conseil d administration de l EPCC de Rouen Nous entendions a contrario pr server l quilibre de leur repr sentation ce qui se traduit notamment par une pr sidence altern e du conseil Il existe donc des outils qui permettent d viter les d rives que le s nateur Ivan Renar voquait au cours de son propos pr alable Ces d rives peuvent prendre la forme de pr occupations concernant le contr le du pouvoir politique sur le projet artistique lui m me A partir du moment o le directeur est recrut sur un projet culturel 56 et o les collectivit s territoriales sont repr sent es de mani re quilibr e les craintes que nous voquions pr c demment peuvent tre diminu es J ach ve mon propos en voquant enfin la place de l Etat Cette question se pose galement pour tous les types de collectivit s territoriales partir du moment o l Etat souhaite s impliquer dans le projet et y apporter sa contribution il n y a pas de raison de remettre en cause sa place Je ne con ois pas que l Etat se limite un strict r le d observateur M Ivan MORANE pr sident de l association des directeurs de sc nes nationales J inte
129. rviens au titre de l association des directeurs de sc nes nationales Mon intervention sera tr s courte et viendra prolonger les interventions pr c dentes au sujet du r le de l Etat L association des directeurs de sc nes nationales m ne une r flexion au sujet des EPCC depuis un certain temps d j Elle avait particip une r union qui s tait d roul e en Avignon en juillet 2002 Il y a six mois nous avons demand Bernard Faivre d Arcier de r diger un rapport concernant les tablissements publics de coop ration culturelle Ce rapport est aujourd hui public A ce stade de mon intervention je souhaite remercier le s nateur Ivan Renar d avoir pris en compte certaines des observations de ce rapport dans son propos liminaire Ces observations participent bien videmment de l am lioration de la loi Cependant permettez moi dans le prolongement des interventions de St phane Fi vet de m interroger comme pr sident de l association des directeurs de sc nes nationales sur le fait que la loi au del des am liorations qui devront lui tre apport es puisse constituer un outil permettant l Etat de se d sengager de certains r seaux parmi lesquels figure celui des sc nes nationales Cette inqui tude que j exprime ne concerne donc pas la qualit de la loi elle m me ni les modifications qui lui seront apport es mais la place de l Etat moyen et long terme dans les r seaux qui ont t cr
130. s EPCC La deuxi me table ronde permettra d voquer le r le et le statut du directeur d un EPCC les questions touchant le personnel qui y est employ et les probl mes de nature juridique Ces deux tables rondes nous permettront de poser certaines questions qui me semblent majeures Historiquement la politique culturelle de la France rel ve de l Etat Elle a r ussi son d veloppement gr ce une action interventionniste volontaire et ambitieuse Je constate que les collectivit s locales montrent depuis quelques ann es un int r t croissant pour les actions culturelles dont elles financent une part croissante Celle ci repr sente deux tiers des investissements qui sont r alis s en faveur des spectacles vivants Il n en demeure pas moins que l Etat dans le strict cadre de sa responsabilit publique nationale demeure le garant de la stabilit et de la convergence globale de la politique culturelle dans notre pays Il poss de en effet une r elle capacit d expertise dans le domaine culturel H ritage de l histoire il reste le premier garant de la libert de cr ation et d expression artistique Nombre de personnes et de structures auditionn es ont relev avec regret les h sitations de l Etat s engager dans un EPCC Elles ont parfois relev son insuffisante implication Ceci s est traduit sur une d faillance sur le plan r glementaire les textes d application de la loi du 4 janvier 2002 n o
131. s courte pour le ou les mandats suivants Apr s un certain nombre d ann es et de mandats sans que le directeur ait d m rit d aucune fa on il peut appara tre en effet l gitime de changer de direction afin de donner une nouvelle orientation ou impulsion au projet artistique Les relations qui lient un directeur au conseil d administration caract ris es par un n cessaire climat de confiance proche de celui qui pr vaut pour les emplois de direction de la fonction publique territoriale ou les emplois la discr tion du Gouvernement de la fonction publique d Etat justifient et n cessitent une telle disposition par ailleurs parfaitement comprise par la plupart des int ress s Les directeurs des th tres nationaux d art dramatique qui sont des tablissements publics nationaux sont d ailleurs li s par un contrat de mandat mat rialis s par le d cret de nomination et la d cision conjointe des minist res de la culture et des finances concernant leur r mun ration 2 Le recours un appel candidatures La question se pose de savoir si l appel candidatures doit s imposer la fin de chaque mandat du directeur Votre commission estime souhaitable l organisation d une mise en concurrence afin d assurer la transparence dans le recrutement des directeurs d EPCC ceci valant d ailleurs pour ceux des autres structures de m me nature et de favoriser une saine mulation entre projets
132. s sur le secteur qu ils soient publics ou priv s et de savoir si l organisme exerce une activit lucrative Il est donc d licat de d finir a priori un tel crit re d autant qu il est d fini de facto et non de jure Ma tre Eric BARON Les repr sentants des EPCC sont tous en accord sur le principe de l galit devant l imp t En effet la demande ne porte pas sur l exon ration d imp t Elle concerne plut t les modalit s de son calcul Diff rentes techniques peuvent s appliquer en ce domaine Je souhaite b n ficier d une information propos du FCTVA fonds de compensation de la TVA Quand l tablissement public n est pas assujetti il ne r cup re pas la TVA Il existe donc un FCTVA rattach au ministre de l int rieur destin e compenser cette absence de r cup ration La question de l ligibilit des tablissements publics de coop ration culturelle au FCTVA demeure pos e que l Etat si ge ou ne si ge pas au conseil d administration de l EPCC J ai d ailleurs not que les EPCC ne figuraient pas sur la liste des personnes morales ligibles ce FCTVA Ceci pose la question de la nature des EPCC Il conviendrait de pr ciser que lorsque l Etat est administrateur d un EPCC celui ci peut tre assimil un groupement de collectivit s territoriales M Fran ois LAURENT Je confirme que les EPCC ne peuvent pas pr tendre au FCTVA La question que pose Ma tre Baron est parfaitem
133. satisfaction et d optimisme Portalis crivait I ne faut point de lois inutiles car elles afjaiblissent les lois n cessaires Nous sommes nombreux consid rer que la loi de 2002 tait une loi n cessaire d autant qu elle ne s applique nullement de mani re obligatoire mais de mani re volontaire Je rappelle que la structure juridique qu elle institue permet d organiser dans le cadre de la d centralisation et de la logique de cofinancement le partenariat entre les collectivit s territoriales et l Etat ou entre les collectivit s territoriales elles m mes pour la gestion des quipements culturels structurants Nos auditions semblent en effet prouver que le dispositif r pond de mani re satisfaisante aux trois pr occupations principales qui ont inspir ladite loi La premi re de ces trois pr occupations concerne la cr ation d un cadre adapt aux sp cificit s des services culturels et qui garantisse leur relative stabilit et leur p rennit La deuxi me 46 pr occupation concerne la cr ation d un cadre de gestion associant la souplesse du fonctionnement et la rigueur de la gestion Enfin la derni re pr occupation vise permettre l instauration d un partenariat quilibr qui s appuierait sur le principe du volontariat entre les collectivit s publiques qui sont membres de EPCC Le bilan me semble donc positif Sur le terrain en effet les acteurs ont fait preuve d un r el
134. sembl e nationale au d but de l ann e 2006 afin que les projets en cours puissent aboutir dans de bonnes conditions Il faut souligner que cette mission a t men e en parfaite collaboration avec le minist re de la culture et de la communication Votre rapporteur se f licite cet gard de la mobilisation du minist re afin que les textes d application de la loi puissent tre labor s pour ceux en attente ou r vis s pour les autres dans les meilleurs d lais apr s l adoption par le Parlement de cette proposition de loi En revanche votre rapporteur a craint un moment que des difficult s li es la concertation interminist rielle que ce dossier a malheureusement illustr es ne freinent l avancement de ses travaux Toutefois celle ci ayant en d finitive abouti tardivement il formule le voeu que l ouvrage de 2002 ainsi remis sur le m tier n aura pas en souffrir En conclusion votre rapporteur estime utile de resituer la mission d valuation qui lui a t confi e sur l tablissement public de coop ration culturelle dans son cadre politique celui de la place de la culture et des arts dans notre soci t Il est en effet plus que jamais fondamental de r affirmer que l art et la culture sont non seulement des enjeux de civilisation mais la condition m me de notre civilisation Notre soci t a un besoin vital de la cr ation artistique et de sa r ception critique par
135. st en premier lieu n cessaire de relativiser la responsabilit de la loi du 4 janvier 2002 dans la mesure o ce risque existe galement et parfois davantage dans le cadre d autres statuts juridiques Il faut d ailleurs rappeler que certains directeurs ont pu tre licenci s dans le cadre associatif c est dire avant que l association soit transform e en EPCC ceci pour des raisons diverses dialogue difficile entre le directeur et les lus d une part le directeur et le personnel d autre part conseil d administration coopt et peinant assumer ses responsabilit s crise financi re Il convient en second lieu la fois de faire confiance aux lus et aux artistes leur bon sens et leur souci de l int r t g n ral et de r gler les probl mes de fa on p dagogique 22 On ne peut que constater pour le regretter que les milieux politique et culturel s ignorent trop souvent et que les raisons de cette m connaissance des objectifs et contraintes de chacun renvoient des responsabilit s partag es Ils incarnent les uns la l gitimit d mocratique les autres la comp tence artistique Si les lus doivent se garder de se substituer aux professionnels ces derniers doivent veiller entretenir un dialogue suivi avec les lus dans un souci mutuel de respect et de compr hension c La crainte d une perte d autonomie et d une pr carisation des directeurs d EPCC Outre
136. st me risquant notamment de privil gier les objectifs commerciaux ou de gestion au d triment du projet artistique et culturel Ils craignent galement que ce type d organisation et de valorisation du service public n entra ne son d membrement Ceci pose aussi la question de l articulation de la notion de service public de la culture avec la libert artistique question essentielle qui sera d velopp e ci apr s Les promoteurs de ce type d EPCC font valoir l inverse qu une telle organisation permet la fois une mutualisation pertinente de services et moyens le d veloppement de synergies et une meilleure lisibilit de l action culturelle La cr ativit des acteurs s est aussi traduite dans le fonctionnement concret de l tablissement 17 S agissant par exemple de la d signation du pr sident de EPCC dont la loi pr voit l lection une formule originale a t retenue Rouen avec une pr sidence alternant tous les trois ans entre le pr sident de la r gion et le maire le vice pr sident devenant alors pr sident l issue d une p riode de trois ans Bien entendu cet accord a t ensuite valid par le conseil d administration Les personnes publiques partenaires dans cet EPCC ont par ailleurs valid en commun un cahier des charges assorti d un cadre budg taire et d un projet pluriannuel d investissement C UN BILAN GLOBALEMENT POSITIF EN D PIT DE QUELQUES DIFFICUL
137. st re de l int rieur et de l am nagement du territoire lorsqu elle a t auditionn e par la commission des affaires culturelles s est clairement positionn e en faveur d une volution des tablissements publics de coop ration culturelle M Jacques VALADE Cet tat d esprit est toujours le n tre M St phane FIEVET Je souhaite pr alablement souligner la contradiction entre les propos de la repr sentante de la direction g n rale des collectivit s territoriales au minist re de l int rieur et le discours de politique g n rale du nouveau Premier ministre Dominique 68 de Villepin lu au S nat par le nouveau ministre de l Int rieur Nicolas Sarkozy Le Premier ministre dans sa d claration s est clairement exprim en faveur d une politique active en mati re d emploi J ai cru comprendre que ses bonnes intentions ne concernaient pas uniquement les fonctionnaires Je vous remercie pour votre intervention Madame elle justifie la demande que j ai formul e relative l inscription dans la loi du caract re industriel et commercial de nos tablissements Nous devons tre certains qu ils sont effectivement des EPIC et que les r gles de la fonction publique territoriale ne peuvent pas tre appliqu es aux conditions de recrutement des directeurs Le directeur de la sc ne nationale de Malakoff a parfaitement raison la vari t des parcours et la diversit des origines ont contribu de
138. stiques et culturelles d autre part Le manque de dialogue et de concertation a abouti une v ritable crispation qui a probablement emp ch d analyser sereinement la situation J ai not cependant que depuis plusieurs mois nous nous inscrivons dans une autre disposition d esprit et la pr sente s ance qui nous r unit aujourd hui en constitue un t moignage significatif Je suis heureux de savoir qu une loi peut tre examin e et modifi e Je suis heureux de constater que ceux qui en sont les initiateurs inscrivent leur action dans cette logique de concertation que je viens d voquer en y associant les organisations syndicales et professionnelles Je vous en remercie Vous nous aviez d j envoy ce signal en honorant de votre pr sence le dernier Festival d Avignon en juillet 2004 et l occasion de la communication de votre rapport de la commission des affaires culturelles Je souhaite intervenir d abord sur tous les points qui ne concernent pas la question du directeur J ai en effet cru comprendre que celle ci tait le th me de la seconde table ronde Le premier paradoxe analyser est le fait que nous abordions le d bat sur la d centralisation culturelle et les responsabilit s de tous les acteurs par la voie juridique et non pas par la voie politique Nous ne pourrions que nous f liciter que la question de EPCC provoque un autre d bat et terme permette de d boucher sur une autre loi d di e
139. strateurs Par ailleurs je suis mal l aise lorsque les services concern s sont incapables de r pondre des questions qui devraient normalement d couler de la r glementation adapt e ce type de structure Je m interroge sur l existence d une interminist rielle entre le minist re de l conomie des finances et de l industrie celui de l int rieur et celui de la culture et de la communication ce sujet Si elle n existe pas elle manque cruellement Lorsque nous avons cr voici 18 mois EPCC Arcadi nous nous tions adress s ces services Ils ont t absolument incapables de r pondre nos questions Au del de la TVA le probl me de l imp t sur les soci t s reste pos La collectivit locale dont nous d pendons nous a vers une subvention la fin de l exercice pr c dent Ce versement a g n r un exc dent sur le budget Il se pourrait que cet argent public soit tax au titre de l imp t sur les soci t s Il s agirait d un paradoxe surprenant M Cyril SNIADOWER Je ne r pondrai pas votre derni re remarque relative votre situation fiscale dans la mesure o elle est en cours d examen N anmoins je rappelle que le statut juridique n a aucune incidence sur le r gime fiscal de votre structure Par ailleurs il est absolument impossible de d finir dans la loi a priori le r gime fiscal applicable Il s agit d assurer une concurrence quitable entre les intervenant
140. suivi des EPCC Cet outil pourrait voir le jour au cours du second semestre de l ann e 2005 Il permettra de nous assurer que les travaux qui ont t initi s ne soient pas interrompus mais qu ils se poursuivent et qu ils permettent d accompagner le mouvement qui a t lanc et cet outil qui est aujourd hui tant demand par de tr s nombreuses collectivit s territoriales Je partage le point de vue exprim par le s nateur Ivan Renar et par Jean Claude Pompougnac propos des points d achoppements Des am liorations effectives doivent tre apport es au fonctionnement des EPCC M Fran ois FORTASSIN s nateur des Hautes Pyr n es membre du Bureau de l Assembl e des d partements de France ADF Je tiens pr alablement rappeler que les d partements ne disposent pas de comp tences obligatoires et l gales en mati re de culture contrairement la plupart des autres collectivit s territoriales Tout au plus chappent cette exception le petit patrimoine b ti les biblioth ques municipales ainsi que les archives Pour autant les d partements s int ressent ces probl matiques culturelles et ils sont m me plut t bien dispos s leur endroit et la mise en uvre d un outil tel que les EPCC la seule condition que celui ci tienne compte des diff rences existant d un d partement l autre Je rappelle que ces diff rences trouvent leur origine dans la g ographie ou dans l histoire Les
141. t D un point de vue juridique la question qui se pose est celle du rapport du g n ral au particulier Je note d ailleurs que dans le cadre des d bats qui taient intervenus en 2002 au S nat avait t pr sent un amendement relatif l instauration d un contrat dur e ind termin e de droit public L Assembl e nationale lavait rejet au motif que les r gles de la fonction publique territoriale ne pouvaient tre revisit es au travers d une loi particuli re La question de EPCC nous y ram ne L annulation de l article 30 du code des march s publics va reposer avec acuit la question du statut de P EPCC L une des intervenantes la pr c dente table ronde a voqu la pluralit des activit s au sein d un unique tablissement public de coop ration culturelle Permettez moi de m interroger ce sujet alors que dans le cadre d un dossier dans lequel je travaille actuellement le pr fet est strictement oppos cette solution A l image d une chambre de 64 commerce un EPCC peut parfaitement avoir un double visage A ce titre il peut assurer la gestion d un SPA et d un SPIC Je ne vois pas ce qui peut s y opposer La loi c est du moins ce qui nous est rapport emp cherait tout EPCC de fonctionner selon ce syst me du double visage La question qui m rite cependant d tre pos e et laquelle j accorde une importance toute particuli re concerne la vocation premi
142. t tre galement un nouvel outil d action mis la disposition des collectivit s territoriales qui nourrissent un authentique projet de coop ration culturelle Il peut tre aussi les deux la fois La loi et travers elle l instrument qu elle institue est facultative mais elle nous permet de r soudre des probl mes de gestion Elle suppose n anmoins qu existe un v ritable projet de d veloppement culturel n cessitant un cadre pour s panouir La difficult que certains coll gues et moi m me rencontrons r side dans le fait que la cr ation des tablissements publics de coop ration culturelle n a pas t v ritablement pr par e par un v ritable et authentique projet de coop ration entre les partenaires concern s au premier chef savoir l Etat et le conseil g n ral en ce qui me concerne La place de ce dernier dans le financement est majoritaire alors que la part du premier reste minoritaire Je partage sur ce point votre avis Monsieur le s nateur Il n est pas n cessaire que l Etat soit le financeur principal pour qu il continue jouer son r le Permettez moi de vous dire que je suis particuli rement tonn de cette th orie de la logique de proportionnalit des si ges au conseil d administration En effet cette th orie conduit une logique d actionnaire alors que la coop ration culturelle est un service public au service des citoyens Sachez que je n appr cie gu re l adage e
143. t sa part dans le financement de l EPCC En effet l existence du plafond voqu ci dessus constitue l une des causes de la frilosit relative de l Etat lorsqu il est sollicit par des collectivit s territoriales pour tre partenaire d un tablissement tout particuli rement bien entendu lorsqu il est le financeur majoritaire de la structure ant rieure et que cette r partition a vocation se p renniser dans le nouveau cadre juridique Il semble notamment que tel soit par exemple le cas dans la r gion Ile de France s agissant des projets pour Port Royal des Champs l Orchestre de Paris ou des structures de spectacle 26 vivant pour lesquels l Etat est r ticent au fait d abandonner sur des sujets aussi sensibles le contr le que lui conf re aujourd hui sa position majoritaire Si cette crainte peut se trouver justifi e trois arguments principaux s opposent toutefois une telle r forme en premier lieu le poids de l Etat et son r le de garant ne sont pas directement li s au nombre de repr sentants dont il dispose au sein d un conseil d administration en second lieu l exp rience prouve que compte tenu de l ampleur de leurs missions les DRAC ne disposent pas n cessairement de suffisamment de personnels comp tents pour participer utilement aux r unions des conseils d administration Il peut certes tre fait appel d autres repr sentants de l Etat mais il para t peu per
144. teur D autres voquent l ventualit qu un fonctionnaire de la commune puisse prendre la t te dudit tablissement public de coop ration culturelle dont d pend la commune Je soumets votre r flexion la proposition suivante ne serait il pas opportun que l appel candidatures pour le recrutement du directeur de EPCC perde son caract re obligatoire En effet soit le conseil d administration souhaite conforter le directeur auquel cas l appel candidatures perd de sa signification Soit le conseil d administration h site changer le directeur de l tablissement ou souhaite ce changement auxquels cas l appel candidatures conserve sa signification Dans tous les cas la situation semblerait plus claire Nous avons relev que nombre de difficult s taient li es notamment l inad quation entre la dur e du mandat du directeur de l EPCC entre 3 et 5 ans renouvelables et son contrat de travail qui n exc de pas une dur e initiale de trois ans mais qui peut tre renouvel e Ces difficult s pourraient tre en partie prochainement r solues En effet le Parlement a d but l examen d un projet de loi qui transformera les r gles qui sont applicables aux contractuels de la fonction publique en application d une directive europ enne D sormais la dur e des contrats serait de trois ann es renouvelables une fois A l issue de cette p riode de six ans on basculerait en contrat dur e in
145. tinent de mobiliser des personnes faiblement impliqu es dans le domaine concern Il faut ajouter qu un certain nombre des personnes auditionn es ont d ores et d j regrett que les repr sentants de l Etat en d pit du plafond en vigueur ne fassent pas toujours acte de pr sence aux r unions des conseils enfin une telle r gle de proportionnalit ne serait elle pas contreproductive En effet elle pourrait tre interpr t e par les lus locaux comme une tentative de reprise en main par l Etat de l outil de partenariat privil gi que repr sente l EPCC dans le cadre de la d centralisation culturelle Il n emp che ainsi qu il a t dit pr c demment que l Etat doit avoir toute sa place au sein de l EPCC Il est en effet le garant de la stabilit et de la p rennit de l tablissement et de son action ainsi que l a par exemple soulign M Guy Antoine de La Rochefoucauld membre du conseil d administration du ch teau de La Roche Guyon et propri taire de ce ch teau b Supprimer le plafond de participation de l Etat au b n fice de la souplesse une proposition pragmatique C est pourquoi votre rapporteur d fendra une proposition de nature permettre aux partenaires de trouver un quilibre pertinent au cas par cas En effet compte tenu de la diversit des situations il lui appara t souhaitable que la souplesse du dispositif permette un v ritable partenariat fond sur une ap
146. tion ou de conduire l inventaire g n ral ou d assurer la conservation des monuments historiques ainsi que les mus es de France En revanche le d cret en Conseil d Etat devant d finir le statut dont doivent relever les directeurs de ces cat gories d EPCC ou les dipl mes dont ils doivent tre titulaires n est toujours pas paru Cette situation pr s de quatre ans apr s la promulgation de la loi pose d vidents probl mes puisqu elle rend cette derni re de facto inapplicable ou difficilement applicable un nombre important de secteurs Ceci est d autant plus regrettable que certains d entre eux attendent avec impatience de pouvoir recourir P EPCC Tel semble tre par exemple le cas pour un certain nombre d coles d art territoriales ou de mus es Il est vrai que le mus e municipal de C ret a n anmoins t transform en EPCC mais en l absence de d cret le statut de la directrice du mus e conservateur en chef du patrimoine fonctionnaire territoriale a t transform en emploi contractuel dur e d termin e Ce cas unique que rendait sans doute possible l anciennet de la personne concern e et donc la relative proximit de son d part la retraite ne saurait toutefois servir d exemple Votre commission regrette que ce dossier illustre la fois les difficult s parfois rencontr es dans la concertation interminist rielle au cas pr sent entre les minist res de l
147. u il ne peut tre r voqu que pour faute grave par d cision vot e la majorit des deux tiers des membres du conseil d administration B L UTILISATION DIVERSIFI E ET PRAGMATIQUE DE CE NOUVEL INSTRUMENT JURIDIQUE 1 Le succ s de cette nouvelle formule de partenariat Ainsi que l a affirm M Philippe Buquet directeur de l Espace des Arts de Chalon sur Sa ne il est probable que ce statut permettra dans un certain nombre d endroits de p renniser les projets artistiques et culturels Il constitue donc une alternative fiable Il s est galement f licit du dialogue entre collectivit s publiques que favorise EPCC puisqu il impose une concertation pr alable De fait l EPCC suscite beaucoup l int r t des collectivit s territoriales et des professionnels Plus d une quinzaine d tablissements ont d ores et d j t cr s dont la liste figure dans le tableau annex au pr sent rapport et un nombre au moins gal est en cours de cr ation Aucun chiffre exhaustif n est toutefois disponible sur le sujet dans la mesure o des r flexions sont en cours dans un certain nombre de collectivit s et o leur nombre augmente mois apr s mois 2 Le pragmatisme et la cr ativit des acteurs Si PEPCC a t con u sp cifiquement pour le secteur culturel ce dernier n en couvre pas moins un champ vaste et diversifi de par la palette des activit s concern es patrimoine specta
148. u statut ou dipl me requis pour certaines cat gories d tablissements Ainsi qu il a t rappel dans la premi re partie du pr sent rapport la loi de 2002 a pr vu que des d crets d terminent les cat gories d EPCC dont le directeur doit relever d un statut ou tre titulaire d un dipl me figurant sur une liste tablie par d cret Si un premier d cret de septembre 2002 a bien d termin les cat gories d EPCC concern es mus es patrimoine fonds r gionaux d art contemporain tablissements d enseignement artistique sp cialis de musique de danse et d art dramatique biblioth ques archives le d cret devant d finir le statut dont doivent relever les directeurs de ces cat gories d EPCC ou les dipl mes dont ils doivent tre titulaires n a toujours pas t publi en raison des difficult s rencontr es par les administrations concern es pour la d finition d un dispositif satisfaisant A ce propos la r ponse crite apport e par le minist re de l int rieur une question parlementaire sur la non publication de ce d cret illustre la difficult soulev e de fa on r currente par le minist re qui indique que la proposition de loi susceptible d tre d pos e par votre rapporteur pourra contribuer au r glement des probl mes Autant dire qu il serait souhaitable de modifier la loi pour sortir de cette quadrature du cercle C est pourquoi votre rapporteur sugg re
149. udit conseil d administration la moiti maximale de ses membres Faudrait il pr voir dans ce cas la stricte proportionnalit entre le pourcentage du financement et le nombre de repr sentants au sein du conseil Cette solution serait elle compatible avec l esprit d centralisateur et coop ratif de la loi du 4 janvier 2002 Ne serait il pas plut t pr f rable de retenir une solution privil giant la souplesse et de laisser aux partenaires le soin de fixer leur repr sentation respective au cas par cas Le fait de r affirmer de la sorte le r le de l Etat tout en pr servant l esprit d centralisateur et coop ratif souhait me conduit voquer un autre point qui me semble totalement fondamental Il est li la m fiance qu expriment de nombreux directeurs d institutions culturelles Il est d licat car il vise pr venir des tentatives de d rives Il est vrai que certains lus territoriaux sont tent s d adopter la structure de l EPCC pour de mauvaises raisons Mon r le n est cependant pas de d signer des coupables parmi les lus locaux N anmoins j ai pu constater des d rives regrettables de la part d un certain nombre Certains utilisent les tablissements publics de coop ration culturelle pour leur communication personnelle allant parfois jusqu s immiscer dans la programmation Je note cependant que cette tentation existe galement dans le cadre d autres statuts juridiques Par ailleu
150. ue nous avons cr l Association pour la restauration et l exploitation culturelle du Ch teau de La Roche Guyon et de son domaine D s 1990 le d partement du Val d Oise la r gion Ile de France et l Etat taient parties prenantes de notre projet aux c t s de la Caisse d pargne Nous avons sign le 8 juin 1990 un bail emphyt otique de 99 ans entre le propri taire et l association Le 19 d cembre 2003 le pr fet du 57 d partement du Val d Oise a publi un arr t autorisant la cr ation de l tablissement public de coop ration culturelle du Ch teau de La Roche Guyon caract re de monument historique Pourquoi avons nous modifi les statuts du Ch teau de La Roche Guyon Pourquoi en avoir fait un EPCC alors qu il tait pr c demment une association Nous avons utilis ce nouvel outil juridique parce que nous estimons qu il permettait d assurer la p rennit du ch teau Dans la mesure o le domaine de La Roche Guyon est un monument historique deux l ments caract risent le r le de l Etat Le premier concerne la stabilit et la p rennit J en veux pour preuve le bail emphyt otique qui a t sign et dont la dur e est de 99 ans Le second l ment est la contribution l conomie g n rale Reprenons le premier l ment Nous consid rons que l Etat est le garant de la continuit et de la p rennit de notre monument dans le temps Toute action culturelle ne peut se co
151. ui ne le peuvent pas M Ivan RENAR La question m rite en effet d tre pos e 61 SECONDE TABLE RONDE Participaient cette seconde table ronde Ma tre Eric BARON avocat M Philippe BUQUET directeur de l Espace des Arts de Chalon sur Sa ne Mme Nathalie CUVILLIER chef du bureau des statuts et de la r glementation la direction g n rale des collectivit s locales du minist re de l int rieur et de l am nagement du territoire Mme Karine DELORME maire adjointe la culture de Chalon sur Sa ne membre du bureau de la FNCC f d ration nationale des collectivit s pour la culture Mme Mich le FERRIER BARBUT secr taire g n rale de l Observatoire des politiques culturelles M St phane FIEVET pr sident du syndicat national des entreprises artistiques et culturelles SYNDEAC M Fran ois LAURENT charg de mission sur la modernisation et la r forme de l Etat au minist re de la culture et de la communication M Michel ORIER directeur de MC2 Maison de la Culture de Grenoble M Michel M CKENSTURM administrateur de l Op ra de Rouen EPCC M Jean Louis PASTOR charg de mission pour la d centralisation au minist re de la culture et de la communication M Pascal ROGARD directeur g n ral de la soci t des auteurs et des compositeurs dramatiques SACD M Marc SLYPER secr taire g n ral du Syndicat national des musiciens de France SNAM repr sentant de
152. ujourd hui n ont tr s probablement pas pour cause principale les difficult s d application de la loi du 4 janvier 2002 Elles ont plut t pour cause et les historiens du minist re de la culture et de la communication en conviennent parfaitement la crise des labels nationaux J observe d ailleurs que la loi a t labor e et vot e une poque o il tait de bon ton d voquer la re fondation du minist re de la culture et de la communication J ai le sentiment que cette re fondation n a pas d pass le stade de la r flexion minist rielle Elle s est en effet arr t e au pr projet de d centralisation ma tris e La loi du 4 janvier 2002 en constitue selon moi un bon exemple La capacit du minist re de la culture et de la communication organiser les labels nationaux est ind niablement en perte de vitesse J en veux pour preuve le fait qu il n y ait pas de d centralisation sans modernisation de l Etat Mme Mich le FERRIER BARBUT secr taire g n rale de l Observatoire des politiques culturelles 52 Je souhaite prendre la parole ce stade de la discussion car l Observatoire des politiques culturelles participe de l aventure des tablissements publics de coop ration culturelle comme accompagnateur de cet outil juridique Nous avons suivi depuis son origine le lancement de ce projet Je tiens vous rappeler que la loi du 4 janvier 2002 a consacr un certain nombre de changements
153. us poursuivons aujourd hui ce dialogue Cette concertation constructive vise pr ciser les am liorations qu il serait souhaitable et possible d apporter au texte Cette proposition de loi fruit de notre 44 concertation sera examin e par la commission des affaires culturelles puis en s ance pl ni re au S nat La navette parlementaire s organisera ensuite entre la Haute assembl e et l Assembl e nationale Il en avait t de m me pour la proposition de loi initiale en 2002 Je me r jouis en outre que les minist res concern s aient pris conscience de la n cessit d avancer parall lement et en coordination avec nous sur les textes r glementaires Je les en remercie Il a t d cid de regrouper en deux grandes cat gories les points faisant l objet de notre discussion afin de faciliter le d roulement du d bat Plusieurs des intervenants de la premi re table ronde devront donc c der leur place certains autres dont l intervention a t programm e au titre de la deuxi me table ronde Dans un premier temps je c derai la parole Ivan Renar afin de lui permettre de pr senter le bilan de sa r flexion Chacun d entre vous pourra ensuite intervenir Je demanderai ceux d entre vous qui interviendront de faire preuve d une grande concision Nous devons en effet respecter l imp ratif horaire qui nous est impos x Avant de c der la parole mon coll gue Ivan Renar je rapp
154. vent fort bien que les emplois fonctionnels sont dur e d termin e Ils sont en effet pourvus par voie de d tachement ou par voie directe Ils pourraient donc parfaitement correspondre au mandat du directeur de EPCC sur la base d un projet culturel et artistique pr cis Je souhaite vous sensibiliser la r elle difficult que la vari t des EPCC constitue Quel mode de reconnaissance doit on accorder au directeur d un EPCC selon que celui ci est constitu d un seul ou de plusieurs tablissements Nous avons 66 commenc de travailler avec le minist re de la culture et de la communication avant m me d tre auditionn s par votre commission M le s nateur Nous avons travaill sur les am nagements dont la loi du 4 janvier 2002 doit b n ficier de mani re organiser la d signation des directeurs d EPCC caract re administratif la d signation des directeurs d EPCC caract re industriel et commercial ne posant pas de difficult s particuli res Comme l a indiqu l un des intervenants pr c demment la diversit des origines des agents travaillant au sein des EPCC provoque une cohabitation des conventions collectives Nous n avons donc pas encore r ussi surmonter la difficult du calibrage de l emploi fonctionnel Un tel emploi dans la fonction publique territoriale est ouvert des fonctionnaires et des candidats qui justifient d un certain niveau de dipl me dans le cas de re
155. ville d un d partement d une r gion ou du pays tout entier Je vous rappelle que les emplois cr s au travers des tablissements publics de coop ration culturelle ne sont nullement d localisables Les devises des dizaines de millions de touristes qui fr quentent nos sites culturels et qui y d pensent leur argent constituent une contribution directe et positive la balance commerciale de la France En conclusion aux c t s des collectivit s territoriales et intervenant en compl ment de celles ci il me semble important de souligner le r le de l Etat Sa contribution l conomie g n rale la stabilit et la p rennit viennent le prouver de mani re tr s significative L Etat a vocation jouer un r le dans un EPCC caract re de monument historique tel que le Ch teau de La Roche Guyon qui figure parmi les premiers qui ont t cr s De ce fait il me semble normal que l Etat en tant que garant de cette stabilit et de cette p rennit et en tant que contributeur financier aux EPCC caract re de monument historique figure parmi les membres fondateurs d un EPCC et puisse en cons quence si ger au sein du conseil d administration aux c t s des repr sentants des autres membres que sont les administrateurs qualifi s ou les collectivit s territoriales Sa pr sence est cependant de mon point de vue conditionn e sa participation active la gestion des EPCC o il si ge L exp rien

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