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comment moduler la règle pour mieux atteindre les objectifs

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1. gt enfin le r le crucial d volu au dynamisme industriel et la formation professionnelle dans cette volution 13 I UNE TRIPLE R VOLUTION CULTURELLE En s engageant dans cette tude vos rapporteurs n taient pas familiers du secteur de la construction et le premier apport des auditions et des visites qu ils ont effectu es a t de leur permettre de mieux prendre conscience des enjeux d un passage la basse consommation Il tait en effet videmment essentiel d appr cier pleinement la port e de ces enjeux pour mieux comprendre les limites ventuelles des modulations envisageables De fait le mouvement vers la basse consommation leur a sembl prendre la dimension d une v ritable r volution culturelle trois gard d abord la n cessit de faire une place bien plus importante aux travaux initiaux de conception ensuite le besoin d amener les professionnels du b timent int grer la d marche d sormais courante dans le monde industriel du z ro d faut enfin le basculement de l ensemble du secteur dans une logique de recherche de la performance et non plus seulement de respect d une obligation de moyens A CONCEVOIR MIEUX POUR CONOMISER L NERGIE Le premier r flexe qu on peut avoir face l id e d un abaissement drastique de la consommation nerg tique des b timents consiste craindre que cela ne soit pas possible tant le nombre de param tres ma triser pour atteindre cet obj
2. reste nulle lors du lancement d une centrale nergie renouvelable ou d une centrale nucl aire Le raisonnement en termes d mission marginale de gaz carbonique conduit donc s il est pouss jusqu au bout pr ner la disparition des centrales thermiques flammes L extension de cette analyse la r alit du fonctionnement des centrales nergie renouvelable intermittente plaide pareillement pour la disparition de celles ci Cela concerne les centrales oliennes et solaires l inverse des centrales hydrauliques hydroliennes mar motrices ou g othermiques qui b n ficient d une certaine r gularit de fonctionnement En effet l arr t des centrales oliennes ou solaires du fait des variations du vent ou de l clairage diurne cr e un besoin de production lectrique de substitution pour assurer la continuit de fourniture de l lectricit les centrales thermiques flammes lanc es dans le pays m me ou l tranger via un circuit d importation sont parfois le seul moyen pour apporter cette lectricit de substitution En ce cas les centrales oliennes ou solaires sont l origine d une mission marginale de gaz carbonique celle justement due aux centrales thermiques flammes mises en route pour prendre leur relais Une note d information du 15 f vrier 2008 publi e conjointement par le MEDAD et l ADEME intitul e L olien contribue la diminution
3. 50 kWh Il se serait agi des trois usages thermiques chauffage eau chaude climatisation en cartant donc temporairement l clairage et la ventilation cela aurait desserr la contrainte hauteur de 10 kWh Cependant il est clair que la r duction du nombre d usages irait par trop a l encontre de l objectif d une optimisation globale de la consommation d nergie dans le b timent qui est indispensable car la lutte contre l effet de serre concerne l accumulation du gaz carbonique dans l atmosph re sans diff rencier sa source d mission C est un souci de faisabilit qui a emp ch jusque l de consid rer d embl e toutes les sources d mission possibles 22 Comme le CSTB l a indiqu vos rapporteurs c est une tendance lourde de l volution de la r glementation de prendre en compte un nombre croissant d usages en 1988 elle ne prenait en compte que le chauffage l eau chaude et les auxiliaires en 2000 elle a int gr l clairage en 2005 la climatisation Elle devra in vitablement poursuivre l extension de son champ tous les appareils lectroniques comme c est le cas d j dans le cadre du label allemand Passivhauss ne serait ce que pour inciter un meilleur contr le des consommations li es la mise en veille Une r duction du nombre des usages aurait pour effet d att nuer l incitation l volution technologique souhaitable sur ceux des usages inclus dans l enveloppe et notamment
4. Les faux d bats th ologiques seesseossecsseosseossocssosssoossoossoossoossoossoossoossoossosssssesse 71 Ay Lapierre des TIOS Aisan a e nahi es cease aaah rester ten en BES 71 B16 Dilan Carbone cc in uen Ah Rennes A att ln Ghee eum nS 73 Cr Le contenien CO2 de l lectricit semm tah tenaient ou NP aha ah tats 75 1 Les l ments debon sensan saanane nies ghee ewer aes 75 2 La saisonnalit de la demande d lectricit ss 76 3 Le concept d mission marginale ins 78 4 Les termes du quiproquo cccccccccsceescesesseeseeseesecneeescuseescesecseeseceesecuseescnaeeeesenseeseeaeeats 79 5 Un raisonnement par l absurde ss 81 6 Le concept d mission moyenne marginale 82 7 Le lien avec la taxe sur le carbone ss 84 8 Le besoin d un plafond d mission de CO2 85 9 Un cadre clair pour des choix optimis s 87 SAISINE ASSEMBLEE NATIONALE REPUBLIQUE FRANCAISE LIBERTE EGALITE FRATERNITE COMMISSION DES AFFAIRES CONOMIQUES DE L ENVIRONNEMENT ET DU TERRITOIRE Le 26 mars 2009 LE PR SIDENT TRA Monsieur le Pr sident Au cours de sa r union du mardi 24 mars 2009 la Commission des affaires conomiques de l environnement et du territoire a d cid de saisir 1 Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques d une tude portant sur l objectif pr vu par le projet de loi Grenelle I d imposer pour les constructions neu
5. Mais toutes les entreprises ne g rent pas ce processus d adaptation de la m me mani re ne serait ce que parce qu elles ne subissent pas la contrainte de la future r glementation de la m me mani re Il convient ainsi d observer que le groupe Aldes auditionn le 15 juillet 2009 qui pr sente nombre de caract ristiques communes avec Atlantic en termes notamment de strat gie de produits de couverture internationale m me s il est de taille un peu moindre 1400 salari s contre 4000 pour Atlantic s est au contraire montr tr s ouvert une acc l ration de ses efforts d adaptation technologique pour assurer la r ussite du passage la construction en basse consommation en France Vos rapporteurs se sont demand ce qu il en tait dans le domaine de l industrie des mat riaux C est pourquoi vos rapporteurs ont auditionn M Didier Roux directeur de la recherche de Saint Gobain le 15 juillet 2009 et M Jean Marie Vaissaire pr sident de l AIMCC l association des industries des produits de conception Tous deux ont fait part de leur forte volont de participer au mouvement en cours en soulignant l importance que va rev tir le contr le du r sultat obtenu _ 49 M Didier Roux a cependant soulign que l attention de son groupe tait attir e plus du c t de la r novation que du c t de la construction en raison de la diff rence de taille entre les deux march s qui atteint un fac
6. crit permet de valoriser au stade du pr t au logement l conomie d nergie r sultant de la construction basse consommation Il ouvre l acc s des m nages modestes cette construction notamment en leur donnant les moyens d acqu rir des pompes chaleur thermodynamiques II n induit aucune charge pour les finances publiques puisqu il est financ par les gains implicites que la nouvelle r glementation thermique va procurer au secteur bancaire Il conduit simplement la mise en place d un m canisme d accompagnement des m nages b n ficiaires notamment pour l tape critique du contr le de la bonne fin des travaux ce qui r pond une pr occupation fondamentale concernant la r ussite du passage la basse consommation Il existe un d lai de trois ans d ici fin 2012 pour le mettre en place _ 59 IV L IMPACT CONOMIQUE Sur la base des remarques pr c demment formul es vos rapporteurs peuvent se risquer une analyse de l impact conomique de la mise en uvre de la nouvelle r glementation en mettant en avant des consid rations qualitatives car 1l est difficile en la mati re de r aliser des estimations quantitatives Il convient du reste d observer combien il aurait t difficile de conduire un appel d offres pour la conduite d une tude conom trique dans le laps de temps imparti Vos rapporteurs ont bien eu besoin des quatre mois d auditions et de visites pour parvenir se faire une opinion sur l
7. e l association Effinergie a sign une convention avec le minist re de l Education nationale qui a conduit labelliser une douzaine de modules de formation sp cifique sur la m thodologie de la basse consommation dans le cadre de BTS et de BAC professionnels e certaines structures de l enseignement sup rieur se sont d j adapt es l Ecole des Mines d Ales offre la possibilit d obtenir un dipl me d ing nieur par l apprentissage sur le th me Conception et management de la construction l IUT de Marne la Vall e a cr une licence professionnelle B timent basse consommation e le dispositif du FEEBAT Formation aux Economies d Energie dans le BATiment mis en place en partenariat avec l ADEME prend son essor et devrait accueillir 50 000 stagiaires au cours de l ann e 2009 Il est financ par le m canisme des certificats d conomie d nergie et s appuie sur des centres de formation professionnelle habilit s e il convient galement de mentionner la mission confi e M Yves Farge pr sident du comit d animation strat gique du Prebat et membre de notre comit de pilotage pour tudier la mani re dont le syst me ducatif pourrait r orienter ses efforts dans ce domaine _ 44 notamment en participant des plateformes technologiques associant formation d monstration R amp D et accueil d entreprises 3 Un effort suppl mentaire de l Education National
8. influence non seulement les investissements des consommateurs d nergie mais aussi ceux des producteurs de syst mes de chauffage Le coefficient de conversion de l lectricit renvoie une r alit physique la majeur partie de l lectricit est produite partir de centrales thermiques combustible nucl aire ou fossile et le proc d lui m me implique qu environ les deux tiers de l nergie mobilis e soient dissip e en chaleur en outre la distribution jusqu l utilisateur final occasionne des pertes en ligne Il est conomiquement sain que la contrainte impos e au niveau de la consommation finale rende compte de cette r alit physique qui constitue un levier pour une optimisation de l allocation des facteurs sinon l amont du moins l aval pour un renforcement de l efficacit d utilisation finale de l lectricit Du reste deux l ments objectifs confirment que le chiffre retenu par la r glementation n est pas aberrant d une part le calcul du coefficient de conversion comme valeur moyenne des ratios de conversion des diff rentes sources d lectricit pond r s par leur poids dans la consommation finale 80 d lectricit nucl aire au rendement conventionnel d un tiers 10 d hydro lectricit au rendement de 1 et 10 d lectricit fournie par des centrales thermiques flammes avec un ratio de conversion constat de 1 9 aboutit un chiffre tr s voisin 3 0 8 1 0 1 1 9 0 1
9. r alis s permettent d estimer que la perte de temp rature n exc derait pas 1 C par dizaine de kilom tres parcourus Or beaucoup de grandes villes se trouvent quelques dizaines de kilom tres de centrales lectriques nucl aires ou fossiles et pourraient tre raccord es seules Brest Nice Perpignan Bayonne feraient exception La principale difficult est de trouver dans un contexte marqu par la r duction des consommations nerg tiques l quation conomique qui d clenchera les investissements n cessaires la mise en place de ce qui permettrait d augmenter d un facteur 10 le potentiel d offre de chaleur Vos rapporteurs estiment que la question m rite n anmoins examen c La qualit de Pair int rieur Les progr s de l isolation rendent les b timents tr s d pendants de leur syst me de ventilation et l tude des conditions permettant l atmosph re int rieure de rester parfaitement saine devient d s lors essentielle C est un champ nouveau d investigation alors que la qualit de l air ext rieur fait l objet d un suivi depuis l moi suscit par le smog tr s dense qui s est abattu sur Londres de d cembre 1952 mars 1953 C est pourtant de l air int rieur que chacun respire pendant la majeure partie du temps La qualit des ambiances int rieures dont Pair est une composante joue un r le sur la productivit au travail 66 Vos rapporteurs ont entendu ce propos le 9 juillet 20
10. renforcer l assise de cette pr conisation C est la position de l Ademe et de l association Energie et Avenir laquelle repr sente les installateurs de chauffage utilisant l eau comme vecteur Ces tenants de l approche marginale voquent volontiers les travaux r alis s par l Ademe et RTE sur le contenu en CO2 de l lectricit dans un document conjoint d octobre 2007 intitul Le contenu en CO2 du kWh lectrique Avantages compar s du contenu marginal et du contenu par usages sur la base de l historique La Direction de RTE a rappel que cette note r dig e 79 la demande des pouvoirs publics visait offrir des l ments de comparaison des deux m thodologies chacune d entre elles r pondant des objectifs distincts Il est indispensable de rappeler les termes pr cis utilis s dans cette note pour cerner le sens du concept de contenu marginal L approche marginale cherche en priorit valuer les cons quences de d cisions qui peuvent tre prises au cours des ann es venir Les enjeux l chelle de la France portent sur les usages de l lectricit orientations en terme de chauffage renforcement des mesures de ma trise de la demande d lectricit volutions des modes d clairage et sur l offre de production mise en chantier d EPR suppl mentaires d veloppement des nergies renouvelables volution du parc de cog n ration Leur
11. savoir l examen des questions li es aux facteurs de conversion d nergie finale en nergie primaire l autre rel ve du besoin d une valuation globale mesurer l impact conomique de l ensemble du dispositif Pour mener bien cette t che vos rapporteurs se sont entour s d un comit de pilotage comprenant pour moiti d minents sp cialistes de la recherche sur l nergie MM Claude Crampes Pierre Ren Bauquis Jean Paul Langlois Christian Ngo en compagnie desquels ils avaient d ja conduit une pr c dente mission et pour moiti d minents sp cialistes du batiment venus du PREBAT MM Francois Perdrizet et Jean Paul Fideli du CSTB M Jean Carassus ou de l Acad mie des technologies MM Yves Farge Alain Mongon Michel Frybourg MM Claude Crampes professeur d conomie a l Universit de Toulouse et Jean Carassus ancien directeur du d partement de sciences humaines au CSTB repr sentaient la dimension des sciences humaines au sein de ce conseil scientifique Leurs conseils et avis ont t pr cieux pour appr hender rapidement une mati re complexe jusque l surtout ma tris e par une petite communaut institutionnelle qui encadre l volution de la r glementation thermique depuis une vingtaine d ann es Mais les conclusions de vos rapporteurs n engagent videmment qu eux m mes La formulation de celles ci suppose au pr alable la pr sentation du contexte d analyse da
12. un esprit d quipe devient alors indispensable afin d viter que la finition du travail de l un ne soit remise en cause par l intervention de l autre enfin il s agit de tirer le meilleur parti des apports naturels en nergie du site Cela concerne l exposition solaire qui doit piloter le choix de l orientation cardinale du b timent et l inclinaison du toit de fa on profiter du rayonnement solaire en hiver et s en prot ger en t Cela concerne aussi l orientation du b timent et de ses ouvertures par rapport aux vents dominants Ainsi on ne peut plus pr supposer que l entr e du b timent doive donner syst matiquement sur la rue Cela concerne enfin l utilisation des ressources du sol si la terre est suffisamment dense pour rendre possible un puits canadien ou si la proximit d une nappe d eau souterraine permet d y brancher la source d approvisionnement en calories d une pompe chaleur g othermique De fait la pr occupation des apports naturels est singuli rement absente du discours des professionnels qui manifestent un grand scepticisme vis vis de la possibilit de r aliser des constructions basse consommation des prix raisonnables notamment lorsqu il s agit de petites maisons individuelles Vos rapporteurs ont cet gard t frapp s par les argumentaires du cabinet Bastide Bondoux puis de l entreprise Geoxia propri taire notamment de la marque Maison
13. un obstacle juridique fort emp che de r duire le nombre d usages consid r s savoir le droit europ en La directive 2002 91 CE pr voit explicitement la ventilation et l clairage dans l annexe fixant les l ments devant obligatoirement tre pris en compte dans la m thode de calcul de la performance nerg tique des b timents 2 Conserver le coefficient de conversion de l lectricit Le coefficient de conversion de l lectricit qui rend compte de la quantit d nergie primaire utilis e en amont pour produire un kilowatt heure d lectricit consomm e par son utilisateur final joue un r le crucial dans les choix d quipement pour les b timents d s lors que la norme thermique valu e en nergie primaire n est plus diff renci e en fonction des fili res comme c tait le cas jusqu ce que l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 en d cide autrement 23 En effet le coefficient de conversion de l lectricit retenu par la r glementation s l ve 2 58 tandis que les nergies alternatives consomm es directement sur place principalement dans des chaudi res ou des chauffe eau puisque l clairage la ventilation et la climatisation fonctionnent essentiellement l lectricit b n ficient d un coefficient de conversion gal 1 Le bois de chauffage est affect quant lui dans le cadre du label Effinergie d un coefficient de conversion sp cialement avantageux de 0 6 pour
14. un syst me logiciel sp cifique car elle ne s obtient pas n cessairement par l optimisation s par e de chacun des syst mes nerg tiques La surveillance des instruments de monitoring rel ve de la fonction plus g n rale de gestion technique des b timents Comme partie d une t che plus large ou titre principal suivant l importance du b timent elle doit tre confi e en pleine responsabilit une personne bien identifi e qui peut tre un prestataire ext rieur comme c est le cas au si ge de l ADEME Angers La r glementation doit rendre obligatoire la d signation de ce responsable de l nergie dans chaque b timent tertiaire devant respecter la nouvelle norme thermique e La publicit de la performance obtenue Afin d exercer une pression pour optimiser la consommation globale d nergie une publicit du r sultat global devrait tre organis e aussi bien en ce qui concerne l nergie primaire que les missions de gaz carbonique Cette publicit pourrait prendre diff rentes formes affichage sur place et sur un site Internet officiel Pour les b timents priv s notamment construits par des entreprises cette publicit constituerait un indice visible d engagement au service du d veloppement durable l ment d sormais essentiel de toute politique de SAT communication pour les immeubles publics une bonne performance nerg tique serait per ue comme un indicateur de rigueur de gest
15. C est une sorte de produit financier dont l achat est subventionn et dont le revenu est garanti par l Etat travers le rachat de l lectricit produite par EDF Mais tout cela n a que peu de chose voir avec la performance thermique du b timent qui sert de support aux panneaux photovolta ques De ce point de vue les seules nergies renouvelables qui comptent ce sont celles qui contribuent la production de chauffage ou d eau chaude sanitaire Sinon il suffirait de construire une pave thermique en la couvrant de panneaux photovolta ques pour la mettre la norme RT 2012 ce ne serait qu une affaire financi re L av nement de la maison nergie positive doit respecter des tapes Et la premi re tape c est l atteinte d une performance nerg tique intrins que obtenue par la qualit de l isolation et l efficacit des quipements Vos rapporteurs souhaitent donc qu on ne m lange pas les genres et que seules les nergies renouvelables consomm es sur place y compris la part ventuelle d lectricit photovolta que utilis e pour alimenter les quipements du b timent puissent par leur apport direct r duire la quantit d nergie primaire prise en compte dans la r glementation thermique 27 B L ADAPTATION SELON LA LOCALISATION Si vos rapporteurs rejettent toute facilit risquant de freiner le d veloppement d quipements plus efficaces en revanche ils consid rent comme indispensable la
16. abord il faut adopter autant que possible une forme de b timent qui minimise les changes thermiques avec l ext rieur il s agit d obtenir le volume int rieur le plus grand possible pour la surface externe la plus r duite possible L id al g om trique de ce point de vue est la sph re dont la forme parall l pip dique la plus proche est le cube Comme l a expliqu M Alain Liebard vos rapporteurs partir d une vue de dessus d une construction en L tous les retraits toutes les ailes ne font qu accroitre beaucoup la surface d exposition pour un faible gain en volume habitable Les maisons performantes du point de vue nerg tique ont fondamentalement un aspect un peu massif sauf si l invention des architectes parvient compenser cet inconv nient par un effet d optique ainsi sur le site Minergie de Cormeilles en Parisis les toits sont pos s par dessus l habitacle isol comme s il s agissait de structures ext rieures d coratives ensuite il est essentiel d assurer une tanch it l air la plus parfaite possible on minimise la perm abilit pour donner toute son efficacit l isolation Cela suppose un effort de conception au niveau des m thodes de construction pour atteindre la perfection de r alisation n cessaire ce qui donne un int r t nouveau la pr fabrication d l ments mais aussi la qualit d assemblage en outre une coordination plus pr cise des corps de m tiers
17. accentuer cette complexit d abord l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 impose aux b timents tertiaires la m me norme qu aux logements Renseignements pris aupr s de certains participants aux discussions du Grenelle de l environnement dont le projet de loi puis la loi n ont fait que reprendre les conclusions c est une forte volont commune de simplification qui a conduit tendre le plafond des 50 kWh au secteur tertiaire Or comme l a fait observer le CSTB rien dans les exp rimentations en cours ne pr parait cette g n ralisation car le label Effinergie pr conisait seulement pour les b timents tertiaires cat gorie par cat gorie un gain de performance de 50 par rapport au plafond de consommation nerg tique pr vu par la RT 2005 ce qui imposait d j un effort d ajustement cons quent ensuite le calcul r glementaire appr hende moins bien la performance nerg tique dans le secteur tertiaire que dans le secteur r sidentiel du fait de la fr quence plus lev e des entr es et sorties magasin de la taille des ouvertures sur l ext rieur hangar d avions ou de l intensit tr s variable d occupation bureau ou l inverse salle de r union En outre l activit qui se d ploie dans un b timent tertiaire est souvent moins routini re que celle d un b timent r sidentiel et d termine de fait une part tr s substantielle de la consommation effective d ner
18. ces syst mes sont aujourd hui sensiblement plus lev s que ceux de leurs concurrents effet Joule mais outre que les industriels peuvent anticiper des volumes de march importants puisque la direction prise par la r glementation thermique est irr versible l chelonnement de la mise en uvre de la nouvelle norme thermique va concerner d abord des clients susceptibles d entrer plus spontan ment dans une logique de rentabilit moyen terme les collectivit s publiques et les entreprises soumises la nouvelle r glementation thermique d s le 1 janvier 2011 entrent en effet plus facilement dans la logique d un investissement initial plus important contrebalanc ensuite par une minoration des frais d exploitation Vos rapporteurs soutiennent donc que le coefficient de conversion de l lectricit quelqu arbitraire et imparfait qu il soit ne doit nullement tre modifi afin que ne soit pas rel ch e la pression pour l adaptation technologique des syst mes de chauffage lectrique N anmoins pour l avenir ils souhaitent que chaque nouvelle programmation pluriannuelle des investissements de production PPI pr vue par l article 6 de la loi du 10 f vrier 2000 dite Bataille et qui s appuie sur un 26 bilan pr alable de l ensemble des moyens de production de l lectricit mette jour le calcul des ratios de conversion pond r s tel qu voqu pr c demment Il convient de rappeler qu
19. charges courantes que procure la conformit la r glementation Bien des r ponses sont formul es face ce sch ma pr sent parfois comme exag r ment pessimiste notamment que la libert suppose la responsabilit et qu il faut se renseigner avant de choisir son prestataire ou encore qu on peut toujours agir en justice en cas de clause contractuelle non satisfaite voire en cas d escroquerie _52 Cependant ces consid rations ne renvoient pas la r alit d un d s quilibre d information extr me entre un particulier qui construit l unique maison de sa vie et un professionnel des chantiers elles ne tiennent pas non plus compte de la lourdeur des proc dures judiciaires qui demandent certaines disponibilit s en temps et en argent ce dont les personnes modestes d j accapar es par la vie quotidienne ne disposent pas Les plaideurs de Racine taient des rentiers oisifs Surtout dans la mesure o le projet de la loi Grenelle 2 pr voit que c est au ma tre d ouvrage de fournir a l autorit qui a d livr l autorisation de construire une attestation de conformit tablie par un tiers le particulier qui va se retrouver au terme des travaux avec une construction qui une fois v rifi e ne respecte pas la norme se trouvera pris au pi ge si son maitre d uvre n est pas coop ratif Il est craindre alors qu il ne s tablisse un march noir des attestations techniques de complaisance pour sortir d
20. de la basse consommation Fribourg en Brisgau qui se trouve tout juste de l autre c t de la fronti re C est une norme de 65 kWh qui y a t mise en uvre mais sur des bases de calcul peut tre un peu diff rentes En tous cas vos rapporteurs souhaitent que les services techniques de la DHUP tudient de pr s ces deux cas et pr voient les ajustements n cessaires peut tre en red coupant la marge les zones climatiques du Nord Est de la France et en cr ant une zone limitrophe sur le Rhin 70 kWh a 1 4 2 Int grer le besoin sp cifique du confort d t Sous nos latitudes la p riode des mois ensoleill s est v cue de prime abord comme un moment agr able comme le prouve vocabulaire usuel cet gard puisqu on parle du beau temps des belles saisons Il para t donc naturel que la r glementation thermique se soit surtout focalis e jusque l sur la protection contre le froid et que le confort d t n ait t consid r que comme une question annexe pouvant tre r solue la marge en adaptant des moyens principalement con us pour le confort d hiver De fait la RT 2005 garantit le confort d t du b timent deux niveaux 29 1 En limitant les apports solaires par un plafonnement de la surface utile des baies vitr es 2 En organisant le rafra chissement de l ambiance int rieur par deux moyens simples d une part une ventilation puissante
21. diminution m canique de la part r gul e assise sur le parc historique au fur et mesure de son rosion et de l augmentation concomitante de la part issue du renouvellement du parc nucl aire Rapport de la commission sur l organisation du march de l lectricit pr sid e par Paul Champsaur avril 2009 p 16 _ 69 Et la mondialisation de la lutte contre l effet de serre ainsi que la menace d un regain durable de tension sur le prix des hydrocarbures fossiles laissent augurer sans trop d incertitude une g n ralisation progressive sur la plan te de l effort de ma trise de l nergie dans les b timents 71 V LES FAUX D BATS TH OLOGIQUES L exp rience de vos rapporteurs et leur assise intellectuelle ont constitu des appuis utiles pour la conduite de cette tude dont l objet touche des domaines tr s sensibles propices la confrontation des passions id ologiques Il a fallu souvent vos rapporteurs la suite des auditions ou des visites reprendre un peu de recul pour ne pas perdre de vue l objectif essentiel savoir la double r duction des consommations d nergie et des missions de gaz effet de serre en pr servant la fois le confort des utilisateurs et l ind pendance nerg tique du pays Vos rapporteurs en effet identifi trois probl matiques dans lesquels certains de leurs interlocuteurs ont essay de les enfermer souhaitant les faire entrer dans leur je
22. inciter son utilisation Or on admet conventionnellement qu une famille de taille moyenne quatre personnes occupant un logement de taille moyenne d une surface SHON de 116 m tres carr s consomme une nergie finale en eau chaude de 23 kWh par m tre carr et par an ce qui correspond une consommation de 23 kWh d nergie primaire par m tre carr et par an pour un chauffe eau gaz mais une consommation de 55 kWh d nergie primaire par m tre carr et par an pour un chauffe eau lectrique La seule consommation d nergie lectrique pour l eau chaude d passe donc en ce cas la nouvelle norme thermique en nergie primaire ce qui remet radicalement en cause le mode de chauffage par effet Joule Selon EDF l lectricit n assure en stock qu un dixi me des besoins d nergie du chauffage domestique en France et n quipe qu environ 30 des logements Mais en flux la part des logements neufs choisissant le chauffage lectrique n a fait que cro tre depuis 2000 les deux tiers des logements collectifs optant pour un syst me effet Joule de m me que la moiti des maisons individuelles c est le cas aussi pour pr s de la moiti des bureaux Cette volution s explique par un avantage de prix sensible par rapport aux syst mes nergie fossile au niveau de l investissement mais aussi au niveau des charges courantes car les nergies fossiles sont devenues tr s ch res La fili re de l lectricit fait
23. ind pendance nerg tique gr ce l nergie nucl aire constitue une chance saisir plus qu un handicap La lib ralisation du march europ en de l nergie va en effet conduire in luctablement une disparition progressive de la sp cificit fran aise dans ce domaine puisque la rente nucl aire historique qu elle que soit la voie choisie parmi les options ouvertes par le rapport Champsaur pour sa restitution aux consommateurs fran ais va se r duire au fur et mesure du renouvellement des centrales aux conditions de march D une fa on ou d une autre les prix fran ais de l lectricit finiront n cessairement par s aligner d ici quelques d cennies sur le niveau impos par le march unique europ en C est donc un int r t d ordre strat gique qui doit conduire les producteurs fran ais d quipements r orienter leur offre vers des produits peu consommateurs d lectricit comme les pompes chaleur ou couplant ceux ci avec des nergies renouvelables comme les syst mes combin s capteurs solaires thermiques Le march de tels produits s tendra ainsi tout naturellement tous les pays d Europe ou du monde qui se lanceront leur tour apr s la France dans des efforts de ma trise de la consommation nerg tique de leurs b timents 1 P j h eio Le co t de la fourniture d lectricit en base converge par construction vers le co t de d veloppement du nucl aire du fait de la
24. la fixation d un plafond d mission de gaz carbonique contribue une v ritable am lioration de l efficacit nerg tique dans la mesure o elle interdit l arithm tique trompeuse r sultant du comptage en n gatif dans le bilan des consommations nerg tiques de l lectricit produite par le b timent Ce comptage en n gatif permet de consid rer comme performantes de v ritables paves thermiques simplement parce qu elles disposent de larges surfaces d accueil pour des capteurs photovolta ques raccord s au r seau lectrique Comme ce comptage en n gatif ne peut pas s appliquer aux missions de gaz carbonique l obligation de respecter un plafond d mission garantit que les maisons dites a nergie positive respectent v ritablement la r glementation thermique Troisi mement un plafond d mission de gaz carbonique contribue au d veloppement des nergies renouvelables en faisant barrage aux solutions tout gaz de m me que la fixation d un plafond unique en nergie primaire pour l ensemble des consommations nerg tiques a fait barrage une solution tout lectrique car une pompe chaleur mobilise de fait l nergie renouvelable disponible sous forme de calories dans la source froide Un tel plafond est donc l quivalent d une obligation d utiliser sur place des nergies renouvelables pour alimenter les quipements du b timent aucune nergie classique ne permettant ainsi de faire l impasse
25. le d veloppement des pompes chaleur en remplacement du chauffage lectrique par convection Il biaiserait sym triquement l volution des consommations en faveur des usages exclus de l enveloppe consid r e en encourageant notamment les syst mes de ventilation gourmands en nergie cela inciterait par exemple utiliser une ventilation double flux dans le sud de la France o pourtant le besoin de chauffage se trouve d j naturellement tr s r duit le gain sur le chauffage serait donc loin de compenser dans ce cas le suppl ment important de consommation d la ventilation ce qui rendrait le bilan nerg tique global moins int ressant que celui obtenu avec une ventilation simple flux pour un confort quivalent Enfin la r duction du nombre d usages aurait pour cons quence de limiter l incitation technologique d velopper des quipements int gr s assurant directement une coordination entre les fonctions minimisant la consommation des auxiliaires et permettant de faire jouer le parasitisme nerg tique c est dire la r cup ration de calories d j produites sur place l changeur d un syst me de ventilation double flux qui chauffe l air entrant gr ce la chaleur r cup r e sur l air sortant fournit une illustration embl matique de l avantage de ce parasitisme pour les zones climatiques froides En tout tat de cause au del de la volont de maintenir un cadre favorable au progr s technologique
26. les petites constructions Vos rapporteurs sont en d finitive convaincus que le surco t restera raisonnable des lors que l effort pour atteindre la basse consommation se fondera sur une approche v ritablement nouvelle de la construction Vos rapporteurs ont observ que les annonciateurs de prix prohibitifs raisonnaient toutes choses gales par ailleurs en faisant comme s il s agissait simplement de renforcer un peu l isolation et en exag rant tous les obstacles la prise en compte des apports naturels contrainte sur l orientation du b timent masquage par les immeubles Voisins 60 De fait la construction en basse consommation g n re la fois des d penses suppl mentaires et des conomies qui tendent les compenser Ainsi la visite de l immeuble Vend me a Lyon a montr dans une situation de r novation que le renforcement de l isolation permettait de raccourcir sensiblement le circuit de distribution du chauffage et donc de r duire son co t d installation parce que les radiateurs pouvaient tre places a l entr e des pi ces et non plus obligatoirement sous les fen tres en effet dans un b ti basse consommation les fen tres ne sont plus des points d entr e du froid En tout tat de cause l investissement dans la construction basse consommation se veut fondamentalement rentable sur le moyen terme en prenant en compte les conomies r alis es sur les factures d nergie Cette conomie est sensi
27. pour r cup rer l air frais ext rieur produit par la baisse de temp rature de la nuit autre part une inertie thermique du b ti suffisante pour conserver cette fra cheur le plus longtemps possible Cependant l pisode de la canicule de 2003 qui a r cidiv en Europe orientale et m ridionale en 2007 montre qu une telle approche ne peut plus tre satisfaisante dans le cadre du changement climatique en cours Comme l a fait observer M Denis Clodic il n est plus possible de fonder toute la strat gie du confort d t sur un rafraichissement nocturne de la temp rature ext rieure Une gestion active de ce confort d t doit tre prise en compte dans la nouvelle r glementation thermique Elle peut reposer en pratique sur trois principes soit le branchement de l a ration sur un puits canadien soit le recours une pompe chaleur fonctionnant aussi en r frig rateur soit la mise en route d un quipement sp cifique de climatisation La nouvelle r glementation thermique doit pr voir l existence obligatoire de l un ou l autre de ces syst mes de climatisation active dans tous les b timents effectivement occup s au c ur de l t Les b timents tertiaires qui en raison de la nature de leur utilisation sont ferm s ou fonctionnent effectif tr s r duit en juillet et ao t peuvent videmment tre dispens s de cette obligation La question se pose du suppl ment d ner
28. riter particuli rement l attention a Les isolants minces La disponibilit commerciale d isolants minces faciliterait consid rablement l atteinte de la performance de basse consommation dans le cas de la construction de petites surfaces ou dans le cas des r novations obligeant une isolation int rieure immeubles haussmanniens Certaines offres actuelles se pla ant sur ce cr neau technologique les isolants minces multicouches thermo r flecteurs qui se pr sentent comme des couches de feuilles d aluminium et de feuilles de plastique bulles suscitent pour le moins un d bat quant leur performance r elle Sur le conseil de Pierre Ren Bauquis vos rapporteurs ont auditionn le 25 juin 2009 les repr sentants de la soci t Interpipe qui ont d crit une solution bas e sur un produit microporeux mise en point pour calfeutrer un ol oduc de Total pos au fond de la mer du Nord Les microporeux pi gent l air dans des minuscules alv oles d un diam tre de l ordre du dix millioni me de millim tre form es par les enchev trements d une laine de verre tr s fine On obtient ainsi un mat riau compos de tr s peu de mati re donc autorisant tr s peu de conduction qui entrave aussi les transferts de chaleur entre les mol cules gazeuses Conditionn sous pression r duite ce type de mat riau permet un gain d efficacit dans l isolation de l ordre d un facteur 7 par rapport la laine de
29. t l phone prenait m me une telle ampleur qu il songeait en faire une activit sp cifique A Fribourg en Brisgau Mme Beate Lorentz responsable de la construction la mairie a expliqu que le d ploiement du standard Passivhaus qui allait bient t devenir obligatoire dans la ville puisque celle ci se fait un honneur d avoir toujours un niveau d exigence sup rieur celui de la r glementation nationale serait pr c d d une campagne de communication de plusieurs mois Reprenant cette m me logique l association Effinergie s est donn e comme mission de d ployer une communication nationale sur ses projets et manifestement elle a contribu convaincre les Autorit s publiques de la faisabilit d une g n ralisation de la construction basse consommation Mais il para t n cessaire maintenant que le pas est franchi d aller beaucoup plus loin dans la communication et l information afin de toucher l ensemble de la population Vos rapporteurs constatent qu il existe d j des structures charg es de cette mission aux statuts tr s diff rents ainsi les CAUE Conseils d Architecture d Urbanisme et d Environnement organismes d partementaux d information de conseil ouverts tous qui sont financ s par une taxe sur les permis de construire Ils assument une mission de conseil gratuit au plus pr s de la demande en assurant notamment des permanences en mairie l Agence locale de l nergie du Gr
30. vus 28 Le label Effinergie ajoute un autre coefficient correcteur b tenant compte de l altitude dont le principe avait d j t introduit par la RT 1988 Il distingue trois niveaux et ce coefficient b reste z ro en dessous de 400 m tres d altitude vaut 0 1 de 400 800 m tres et 0 2 au dessus de 800 m tres La valeur plafond de consommation d nergie primaire s appliquant localement devient alors Cmax 50 a b kWh m an Vos rapporteurs ne peuvent qu apporter leur appui ce dispositif de modulation g ographique et climatique qui s appuie sur une exp rience pratique de longue date Les auditions ont du reste permis d en confirmer la pertinence globale Des besoins d ajustement ponctuel ont n anmoins t signal s vos rapporteurs le cabinet Bastide Bondoux a signal une distorsion de la RT 2005 dans la prise en compte de l eau chaude sanitaire qui induirait l obligation un peu aberrante d installer une isolation plus forte La Rochelle qu Strasbourg l association Energie et Avenir a fait tat d une difficult tenir la norme corrig e des 65 kWh en Alsace Lorraine H1b La correction pour cette zone a t align e sur celle du Nord Hla bien que l Alsace Lorraine ne b n ficie pas de la mod ration climatique li e la proximit de la mer L analyse du cas de l Alsace Lorraine peut s appuyer sur un l ment de r f rence la mise en uvre
31. 09 le professeur Francis Allard chercheur au LEPTIAB laboratoire universitaire situ La Rochelle qui s occupe de la qualit des ambiances habit es et tudie plus particuli rement le cas des micro climats des habitacles et de l habitat S agissant des pistes de recherche principales M Francis Allard a mentionn la mod lisation et le contr le des flux a rauliques en vue notamment d accro tre l efficacit d vacuation de l air vici optimisation des syst mes de commande des quipements de ventilation en les pilotant partir de capteurs analysant l air le perfectionnement des changeurs en mobilisant notamment la nouvelle technologie des microtubes la mise au point de syst mes de pi geage des polluants utilisant les processus d adsorption et de d sorption ou encore l tude des techniques d puration de l air sur la base de la photo catalyse ou de la bio catalyse Il est n cessaire que de tels efforts soient encourag s puisque l exigence d isolation des b timents ne pourra aller qu en se renfor ant d Les pompes chaleur La fixation d une norme thermique unique valu e en nergie primaire cr e l urgence sur deux pistes de d veloppement des pompes chaleur d une part 1l s agit de garantir la possibilit d un fonctionnement en puisant les calories dans un air vraiment froid vers 10 C sans risque de givrage d autre part il s agit de finaliser la mise au point des chauffe
32. 2 7 d autre part le tableau des coefficients de conversion retenus dans les autres pays d Europe montre une convergence vers une valeur comprise entre 2 et 3 la valeur retenue par la France tant en position moyenne D GB F DK NL B I CH 257 2 65 258 2S 2S 255 2 4 2 En tout tat de cause il ne faudrait pas qu une souplesse temporaire au b n fice des producteurs de syst mes effet Joule puisse tre interpr t e comme un encouragement freiner les efforts de d veloppement des syst mes de chauffage lectrique plus efficaces Comme l a mentionn fort justement le CSTB les quipements effet Joule ne peuvent trouver leur march que dans des pays lectricit peu ch re et cette caract ristique isole quelque peu la France en Europe si l on excepte le cas de la Su de abondamment pourvue de ressources a5 hydro lectriques Le d veloppement de syst mes plus efficaces ouvre au contraire des perspectives d implantation large sur les march s europ ens Deux voies technologiques sont d ores et d j op rationnelles pour ce gain d efficacit les pompes chaleur et les syst mes nergie solaire thermique L atout essentiel des pompes chaleur r side dans leur coefficient de performance COP qui peut compenser et au del le coefficient de conversion un COP de 3 suffit pour rattraper le handicap de l lectricit en nergie primaire D un point de vu
33. G n raliser le mod le retenu par Effinergie ss 27 2 Int grer le besoin sp cifique du confort d t ss 28 C L adaptation selon la taille et la destination cc eeceesceecceseceeceseceecaeecaeceeceeeeeeneeses 30 1 Ajuster la contrainte pour les petits logements cccscceceeceseesceteeseeseneteeteeneeeeenseetees 30 2 Interpr ter la contrainte pour les b timents tertiaires 33 a Une d marche ax e sur la performance effective 34 b La fragmentation du b timent par fr quence d occupation 35 c La v rification des crit res objectifs de qualit du b ti 35 d La mise en place d un suivi des consommations ccceecceesceeseeeeeeteeeteeeeeenteesees 36 e La publicit de la performance obtenue cccceecceeeceeeceseceseceeecseeeseeeeeeseeeeeeeeens 36 f La constitution en r seau des responsables de l nergie 37 HI Le d fi de la mise en 0eUvre e ssesesssesorseesoesoesoesoessecoosseesorseesoesossoesoesseesorseesoeseseo 39 A Le passage une diffusion de masse 39 1 L efjet d illusion des exp riences pilotes ss 39 2 Les contraintes du contexte institutionnel ss 40 gt Lest sl s d urbanisme rss uen i r EEEN enr nie i 40 gt gt Les march s publics een Ed dead 41 3 La formation des professionnels ss 42 gt La multiplicit des initiatives en cours 43 gt L int r t de la double certification 44 4 L implicati
34. N 2141 N 135 ASSEMBLEE NATIONALE SENAT CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 DOUZIEME LEGISLATURE SESSION ORDINAIRE DE 2009 2010 Enregistr la pr sidence de Assembl e nationale Enregistr la pr sidence du S nat Le 3 d cembre 2009 Le 4 d cembre 2009 OFFICE PARLEMENTAIRE D VALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES RAPPORT SUR La performance nerg tique des b timents comment moduler la r gle pour mieux atteindre les objectifs Par MM Christian BATAILLE et Claude BIRRAUX D put s D pos sur le Bureau de l Assembl e nationale D pos sur le Bureau du S nat par M Claude BIRRAUX par M Jean Claude Etienne Pr sident de l Office Premier Vice Pr sident de l Office Composition de l office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques Pr sident M Claude BIRRAUX Premier Vice Pr sident M Jean Claude ETIENNE Vice Pr sidents M Claude GATIGNOL d put Mme Brigitte BOUT s natrice M Pierre LASBORDES d put M Christian GAUDIN s nateur M Jean Yves LE D AUT d put M Daniel RAOUL s nateur D PUT S M Claude BIRRAUX M Jean Pierre BRARD M Alain CLAEYS M Pierre COHEN M Jean Pierre DOOR Mme Genevi ve FIORASO Claude GATIGNOL Alain GEST Fran ois GOULARD Christian KERT Pierre LASBORDES Jean Yves LE D AUT Michel LEJEUNE Claude LETEURTRE Mme B reng re POLETTI M Jean Louis TOURAINE M J
35. NU EN CO2 DE L ELECTRICITE L article 4 de la loi n 2009 967 du 3 ao t 2009 de programmation relative a la mise en ceuvre du Grenelle de l environnement qui a confi la pr sente tude OPECST mentionne propos de la norme des 50 kWh ce seuil sera modul afin d encourager la diminution des missions de gaz a effet de serre g n r es par l nergie utilis e L analyse de l impact sur les missions de gaz effet de serre des diverses solutions technologiques retenues pour l quipement des b timents neufs fait donc pleinement partie de la mission d volue MM Christian Bataille et Claude Birraux 1 Les l ments de bon sens L analyse de prime abord en ce domaine veut que l lectricit qui est produite en moyenne en France 90 gr ce des proc d s n induisant aucune mission de gaz carbonique g n re une mission de CO2 bien moindre que n importe quel syst me direct de chauffage une chaudi re utilisant des nergies 76 fossiles fioul charbon gaz ce dernier mettant moins de gaz carbonique que les deux premiers En effet la production d une quantit d lectricit Q mobilise l quivalent de trois fois sa valeur nerg tique 3 Q car on admet qu une centrale thermique dissipe en chaleur les deux tiers de l nergie mobilis e pour la production d lectricit ce qui revient consid rer pour simplifier le raisonnement que le coefficie
36. P et des arm es 3 Le concept d mission marginale Au cours des auditions quatre interlocuteurs Ademe Energie et Avenir GDF Suez DHUP ont abord la question des missions de gaz effet de serre d une mani re paradoxale en soulignant l existence d missions marginales tr s importantes qui seraient induites par l lectricit Leur d marche d analyse s organise en trois tapes imbriqu es 1 le constat au fur et mesure que le parc lectrique s tend du besoin accru de centrales thermiques flammes pour faire face aux pointes de demande d nergie ce point est incontestable et GDF Suez se limite cette observation 2 le calcul des missions de CO2 dites marginales qui en r sultent du fait de l lectricit la DHUP en reste ce stade et en d duit l absence de pertinence pour l lectricit d une modulation de la norme des 50 kWh en fonction des missions de gaz effet de serre ce qui revient en quelque sorte neutraliser ce param tre du dispositif l gislatif sauf pour le bois nergie et les r seaux de chaleur et de froid 3 la pr conisation d une prise en compte de ces missions de CO2 dites marginales pour orienter l achat d quipements de chauffage dans les constructions nouvelles associ e la proposition de cr er un observatoire d valuation du contenu marginal en CO2 des nergies par type d usages pour
37. Ph nix Ss B REALISER EN S ASTREIGNANT AU ZERO DEFAUT La construction en basse consommation implique une deuxi me r volution culturelle qui concerne la qualit de la mise en uvre A l image de la perfection technique que suppose la r alisation de l imperm abilit de l enveloppe les m tiers du b timent vont devoir selon une formule souvent reprise par Yves Farge changer d talonnage de pr cision le millim tre se substituant au centim tre La m me id e est formul e diff remment par Bruno Comby lorsqu il signale que le traditionnel fil plomb utilis pour l l vation des parois devra maintenant faire place un niveleur laser Cette volution correspond en fait un alignement du secteur du b timent sur le monde industriel qui a d proc der une m tamorphose similaire de ses proc d s techniques partir des ann es 70 sous la pression de la concurrence internationale Le secteur automobile lui aussi en son temps a connu la n cessit de s adapter un mode de production donnant une importance accrue la pr cision Tout se passe comme si la globalisation avait connu une forme d approfondissement avec la pr occupation de la lutte contre le changement climatique et la tension sur les prix des nergies fossiles au point d atteindre le b timent alors que celui ci faisait figure jusqu ici de secteur abrit du commerce international c est dire pr serv de la n ce
38. a mentionn notamment l obligation fr quemment mentionn e pratiquement en tout point de France de couvrir la maison par une toiture double pente de 35 45 et d avoir des fen tres moins larges que hautes ce qui renvoie au mod le finalement assez standardis de la construction dite traditionnelle Or l obligation d un toit double pente interdit le recours une toiture v g tale qui outre des avantages cologiques pr sente un int r t du point de vue _41 de l inertie thermique et de l isolation phonique Surtout elle permet de r aliser une conomie de plusieurs milliers d euros sur la construction ce qui en lib rant la contrainte financi re pour le recours des quipements nerg tiques performants rend la maison basse consommation plus accessible pour les m nages faible revenu De m me la prescription concernant des fen tres moins larges que hautes emp che la mise en place de grandes baies vitr es permettant de maximiser la r cup ration des apports solaires Deux formes de souplesses ont d ores et d j t introduites pour mieux concilier les r gles locales d urbanisme avec la construction basse consommation d une part l article 30 de la loi n 2005 781 du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de la politique nerg tique a pr vu les conditions dans lesquelles le plan local d urbanisme peut autoriser dans la limite de 20 un d p
39. abituelles de l OPECST base d auditions de visites sur site en France de d placements dans les pays disposant d une exp rience int ressante d largir leurs perspectives pour mieux saisir le sens des enjeux en cause C est la raison pour laquelle partant d une question assez cibl e sur la modulation de la norme thermique en vigueur partir de 2011 dans le secteur tertiaire et 2013 dans le secteur r sidentiel ils ont t amen s revisiter l ensemble du processus d introduction puis de d ploiement de la construction basse consommation Les recommandations de vos rapporteurs sont nourries de la conviction que ce processus est profond ment souhaitable et parfaitement r alisable sous r serve d un immense effort collectif que l administration de l quipement devra accompagner jusque sur le terrain Elles sont tourn es vers l avenir et s organisent autour de deux pr occupations fondamentales gt d abord tout le processus doit contribuer v ritablement la lutte contre l effet de serre ce qui justifie la fixation d un plafond d mission de CO2 et la pr conisation pour le secteur tertiaire d une d marche ax e sur la performance mesur e gt ensuite tout cet effort collectif constitue une formidable occasion de stimuler le progr s technologique et la communaut professionnelle du b timent devrait pouvoir se f liciter d ici quelques ann es de ce que sa forte mobilisation tout au long de la fil
40. acc s la propri t serait pr serv de m me que leur choix d utiliser des quipements lectriques performants Tout le dispositif repose sur la cr dibilit de la construction basse consommation c est dire sur le respect effectif au niveau du r sultat de la r glementation thermique Il est donc incontestable dans son principe et vertueux dans sa mise en uvre Celle ci supposerait l implication des autorit s de l Etat de l Ademe et des op rateurs d nergie dans une n gociation avec les banques en vue de signer avec celles qui comprendraient la d marche une convention encadrant ce petit effort suppl mentaire demand au moment de l examen du dossier d emprunt Vos rapporteurs pensent que la Banque postale dont l article L 518 25 du code mon taire et financier dit qu elle propose des produits et services au plus grand nombre ne pourra qu accueillir volontiers cette invitation participer l acc s des m nages modestes au confort de la construction basse consommation Du c t de l Etat de l Ademe et des op rateurs d nergie l engagement porterait sur l atteinte effective de la performance pr vue par la r glementation thermique Cela supposerait un accompagnement des m nages dans le choix du ma tre d uvre puis dans le contr le de la bonne fin des travaux On peut imaginer que la banque elle m me trouve un int r t participer cet accompagnement En conclusion le dispositif d
41. aient une situation impossible car les nouveaux gabarits r glementaires notamment ne devraient jamais tre pr ts temps Mais cela signifie peut tre qu il convient de d velopper une autre approche pour aborder la mise en uvre de la r glementation en pla ant au c ur de la d marche la recherche d une performance effective et non plus d une performance simul e Vos rapporteurs rejoignent en cela une suggestion du rapport Grzybowski de fin juillet 2009 et proposent d utiliser un mode d emploi d coulant des enseignements du programme de recherche coop rative HOMES pilot par Schneider Grenoble dont ils ont pris connaissance lors d une visite Grenoble le 12 novembre 2009 a Une d marche ax e sur la performance effective Dans la mesure ot la r glementation thermique est partie prenante de la lutte contre le changement climatique on con oit mal comment on pourrait se satisfaire d une performance nerg tique faciale consistant simplement respecter la norme au niveau du r sultat d un calcul r glementaire En fait la seule performance qui vaut c est celle qui est mesur e a posteriori Les m thodes retenir pour ma triser l nergie sont celles qui sont les plus appropri es parmi les diff rentes possibles l optimisation de la structure du b ti sa forme son orientation l isolation la qualit des quipements la gestion active de l nergie Et s il n est pas possible d attein
42. aisseur d isolation devient relativement plus importante lorsque la taille du b timent diminue ainsi pour une surface construite au sol de 100 m tres carr s qui correspond un p rim tre de l ordre de 40 m tres une couche de 25 cm d isolant retire environ 10 m tres carr s a la surface habitable c est dire l quivalent d une pi ce Pour une surface construite deux Si le b timent a la forme d un cube d ar te A son volume vaut A et la surface de son enveloppe ext rieure vaut 6 A Donc le rapport entre la surface de l enveloppe ext rieure et le volume vaut 6 A et cro t lorsque la valeur de diminue AT fois plus importante 200 m tres carr s la m me couche d isolant ne retire la surface habitable qu un peu moins de 14 m tres carr es Les petites surfaces n cessitent donc un effort d isolation relativement plus important qui r duit relativement beaucoup plus la surface habitable cela signifie au total qu une famille vivant d j dans la promiscuit ne peut d s lors compenser le handicap involontaire de consommation nerg tique trop lev e en eau chaude et ventilation qu elle subit du fait d une mesure de la performance au m tre carr que par une exiguit de son logement plus grande encore On con oit qu en ce cas la contrainte de la r glementation thermique doive tre desserr e Au cours des auditions la seule proposition concernant une m thode d
43. ampleur de l ordre de quelques dizaines de TWh par an n est pas de nature bouleverser de fond en comble le syst me nerg tique fran ais On voit qu il s agit de fournir un indicateur en vue d affiner le pilotage de la politique nerg tique du pays du point de vue global de la tension entre l offre et la demande d lectricit dont le contenu marginal en CO2 constitue effectivement un reflet judicieux et non pas d orienter directement les investissements des agents conomiques pour la lutte contre l effet de serre Or l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 mentionne l obligation d une modulation visant encourager la diminution des missions de gaz effet de serre La perspective du l gislateur est bien celle du Protocole de Kyoto et concerne la n cessit de modifier le comportement des agents conomiques 4 Les termes du quiproquo La proposition de retenir le contenu marginal en CO2 pour introduire une modulation dans la r glementation thermique aboutirait donc poursuivre l objectif de la lutte contre l effet de serre avec un instrument inappropri non qu il soit mal con u en lui m me mais parce qu il vise une autre fin Cet indicateur rend en effet compte d une tension instantan e survenant au plus d licat moment de l ann e pour ce qui concerne l ajustement de l offre et de la demande d lectricit Et il est vrai qu un investissement nouveau
44. ance installations lectriques reposent sur une v rification de la qualification du personnel justificatifs ou dipl mes l appui La pratique de la double certification ne manquera pas de s tendre aux autres m tiers du b timent Ainsi le syndicat de la menuiserie ext rieure UFME a mis en place en juin 2009 en partenariat avec le Bureau Veritas une certification Pose Portes amp Fen tres qui sanctionne notamment l engagement de l entreprise b n ficiaire assurer la transmission du savoir faire et le suivi des comp tences au sein de ses quipes de pose 4 L implication des industriels Lors de leurs visites en Suisse puis en Allemagne vos rapporteurs n ont pas manqu de demander leurs interlocuteurs qui b n ficiaient d un recul d une dizaine d ann es au moins sur la mise en uvre de b timents Minergie ou Niedrigenergiehaus NEH quel accueil les industriels de la fili re de la construction avait r serv ces initiatives Dans les deux cas la r ponse a t tr s claire des protestations vigoureuses au d part puis une adaptation technologique assez rapide en quelques ann es La visite d une grande surface sp cialis e dans les mat riaux et quipements du b timent Fribourg en Brisgau a permis de se rendre compte de l abondance des solutions techniques la disposition des constructeurs allemands aujourd hui Ces l ments de comparaison europ ens ont p
45. and Lyon dont le directeur M Samir Boukhalfa a accueilli vos rapporteurs pour une visite de b timents Effinergie le 10 juillet 2009 remplit galement une mission de conseil en assurant des permanences sur rendez vous et par t l phone L ALE peut aussi r aliser gratuitement des analyses conomiques et environnementales en vue de r duire les consommations nerg tiques par exemple L ADEME a cr a partir de l automne 2000 dans le cadre du Plan National de Lutte contre le Changement Climatique un r seau d information de proximit les Espaces Info Energie EIE en partenariat avec les collectivit s locales les organisations professionnelles 5 et les associations Ces EIE ont une fonction de conseil par correspondance par t l phone ou par contact direct ou en assurant des permanences et d animation participation des foires salons organisation de visites d installations On en compte 230 travers la France qui accueillent au total 450 conseillers Info Energie le nombre de ceux ci doit tre port 500 d ici 2010 Ces initiatives pertinentes correspondent des structures ad hoc manifestement tr s dynamiques si l on se r f re l ALE et vos rapporteurs pensent qu il serait utile de s appuyer sur leur exp rience pour construire un maillage de relais d information encore plus fin l chelle de l ensemble du territoire national en les f d rant en les renfor
46. ant en les compl tant Si des ressources publiques doivent tre mobilis es pour r ussir la construction basse consommation c est de ce c t l qu elles doivent prioritairement tre orient es dans les actions d information et de conseil au b n fice de nos concitoyens 2 L accompagnement M me bien inform et bien conseill le particulier est confront une importante difficult sur le chemin de la construction d une maison basse consommation c est a dire sur l atteinte de la performance requise par la r glementation thermique le choix du ma tre d uvre M Bruno Comby l a rappel implicitement vos rapporteurs lors de la pr sentation de sa maison cologique Houilles puisqu il a dit avoir pratiquement tout fait lui m me jusqu au puits canadien en louant une pelleteuse pour quelques jours Mais tous les particuliers n ont pas le talent de M Comby et doivent s en remettre un professionnel pour conduire la construction S ils n ont pas eu la chance d tre aiguill s vers un ma tre d uvre consciencieux ils risquent de se retrouver in fine avec une construction qui n est pas la norme et que pourtant ils doivent occuper car ils n ont pas forc ment les moyens de payer un logement d attente Ils se voient alors p naliser deux fois d abord parce qu ils sont bien malgr eux en infraction ensuite parce qu ils ne b n ficient pas des conomies d nergie et donc de la r duction des
47. assement du coefficient d occupation des sols pour les constructions remplissant des crit res de performance nerg tique ou comportant des quipements de production d nergie renouvelable L arr t du 3 mai 2007 a d fini les crit res permettant d autoriser ce d passement Ce bonus de COS est en vigueur par exemple Castelnau de M doc en Gironde autre part la ville de Paris a fourni dans son plan local d urbanisme de 2006 l exemple du recours des r gles simplement morphologiques concernant la hauteur le volume le retrait ou encore les caract ristiques constructives composition de fa ade proportions des rez de chauss e pour encadrer l aspect des b timents neufs qui devront s int grer au tissu existant en prenant en compte les particularit s typologiques des quartiers sans conduire un mim tisme architectural souvent qualifi de pastiche Sans aller plus avant dans l vocation de cette question complexe vos rapporteurs appellent l attention sur l int r t de ces dispositifs d assouplissement pour la r ussite d un d veloppement de masse de la construction basse consommation gt Les march s publics C est au cours de l audition du pr sident de l Association des Industries des Produits de Constructions AIMCC M Jean Marie Vaissaire que vos rapporteurs ont identifi une difficult pos e par les r gles de march public en ce qui concerne les app
48. ation de cette intensit relative du besoin d appoint hivernal par usage a t effectu e d s 2005 par l Ademe et rappel e dans le cadre d une note de synth se r dig e conjointement en 2007 par Ademe et RTE partir d un traitement des donn es historiques de la p riode 1998 2003 Les r sultats mesur s en grammes de CO2 par kWh sont les suivants Le contenu en CO2 de l lectricit selon les usages en g kWh Autres usages Usages Chauffage Eclairage intermittents permanents Contenu moyen 180 100 60 40 Plage de variation 130 260 60 150 40 90 20 72 Parmi les autres usages on d compte comme intermittents certains usages r sidentiels comme la cuisson le lavage et le fonctionnement des produits bruns ainsi que les usages tertiaires et industriels autres que l clairage Ils ont une consommation qui suit la courbe de charge globale et se voient donc attribuer 78 un contenu en CO2 peu pr s gal la moyenne nationale savoir environ 60 g kWh Les usages autres consid r s comme permanents g n rent une consommation en phase avec la production en base et correspondent dans le contexte r sidentiel la production d eau chaude et de froid r frig rateurs dans le contexte tertiaire la climatisation dans le contexte productif aux consommations de l agriculture des transports du secteur BT
49. ativement simple qui respecte en moyenne la valeur plafond des 50 kWh et desserre la contrainte sur les petites surfaces tout en ne la renfor ant pas excessivement sur les surfaces les plus grandes Cette contrainte suppl mentaire sur les grandes surfaces fonctionne d ailleurs comme un m canisme de solidarit justifi d une part par le fait que les b timents de grande taille pour des raisons exactement inverses celles voqu es 32 pr c demment satisfont relativement plus facilement une r glementation thermique exigeante et d autre part par le fait que les logements plus grands sont acquis g n ralement par des m nages plus ais s ayant donc les moyens de financer un effort suppl mentaire d investissement pour atteindre une meilleure performance nerg tique Les modulations doivent bien s r jouer de mani re cumulative et le plafond des 50 kWh doit tre ajust en fonction des consid rations de climat et d altitude pr c demment voqu es En ramenant tout sur une seule formule on obtient 80 Cmax 50 a b c S avec c S 0 6 Hye La formule s appliquerait aux logements ce qui ne soul ve aucune ambigu t d interpr tation lorsque le b timent concern est une maison individuelle mais pose une difficult lorsqu il s agit d un immeuble collectif car l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 mentionne les constructions nouvelles ce qui sugg re que c est l ensemble de l
50. base plus solide pour introduire une modulation de la r glementation thermique ne suffit n anmoins pas pour faire compl tement justice du raisonnement marginaliste qui se trouve implicitement derri re le souhait d orienter les choix d investissement des agents conomiques il s agit bien de trouver un indicateur qui rende compte de l impact marginal sur les missions de CO2 de l installation d un quipement de chauffage suppl mentaire en comparant les cas o il fonctionne avec l lectricit ou avec une nergie fossile Pour identifier cet indicateur il est commode de se donner quelques points de rep re chiffr s en simulant par exemple le cas d un achat d quipement de chauffage Quelle strat gie pour la recherche en mati re d nergie mars 2009 p 81 p 87 p 276 et suiv 83 Les calculs sur les donn es historiques rappel s dans la note pr c demment mentionn e aboutissent une mission moyenne de CO2 de 180 g kWh pour un chauffage lectrique Ce chiffre int gre l effet de congestion du syst me de production d lectricit qui se produit en hiver et qui conduit au lancement de centrales thermiques flammes La consommation finale d lectricit dans le secteur du b timent est de 289 TWh en 2008 selon le bilan lectrique de 2008 L quipement en lectricit de 100 000 nouveaux b timents r sidentiels la norme BBC d une surface moyenne de 100 m tr
51. ble car l ordre de grandeur du gain avoisine un facteur 10 avec une charge annuelle qui passe du millier d euros a la centaine d euros Les m nages b n ficiant de ces nouvelles conditions de consommation nerg tique se trouvent en outre pr munis contre les chocs de prix de l nergie qui s annoncent dans l avenir toutes nergies confondues du fait de l puisement annonc des ressources en hydrocarbures Cet avantage de moyen terme est contest par les annonciateurs de surco t prohibitif mais en faisant des calculs partiels qui ne se r f rent qu au prix des quipements et non au prix global de la construction A l inverse les interlocuteurs allemands de Fribourg en Brisgau qui s appuient sur l exp rience de plus d une d cennie ont signal vos rapporteurs que le raisonnement en termes de surco t avait t abandonn apr s quelques ann es le message sur le gain global moyen terme l ayant emporte au point qu il tait d sormais relay par la publicit des constructeurs qui se font d sormais concurrence a travers leurs annonces dans les journaux locaux sur le terrain de la performance nerg tique Vos rapporteurs pensent galement que le surco t initial comme toute hausse du prix sur un march freinera un temps le mouvement de la construction quelques ann es tant n cessaires avant de pouvoir profiter pleinement de l effet d apprentissage L approche performancielle dynamique qu ils pr conisent d
52. conomie r alis e sur ces d penses g n rera plus g n ralement un suppl ment de pouvoir d achat de l ordre de 500 euros par an d apr s nos calculs pr c dents dont ce laxisme de consommation nerg tique ne sera qu une forme d emploi parmi d autres En ordre de grandeur le d veloppement de la construction basse consommation stimulera la consommation d un milli me de PIB apr s une dizaine d ann es Cependant cet effet rebond ne saurait remettre en cause l ordre de grandeur de la baisse de la demande d nergie pour l ensemble des b timents construits aux normes de basse consommation une chute de 60 1 Cela suppose qu environ 4 millions de logements BBC aient t construits l horizon d une d cennie 62 C LES EFFETS D ENTRA NEMENT Le Grenelle de l environnement se pr sente comme l occasion de fournir de nouveaux relais de croissance pour l conomie La diffusion des proc d s de construction basse consommation pourrait en particulier avoir des retomb es favorables sur l investissement et l emploi si elle contribue acc l rer l effort de r novation et d bouche sur l ouverture de march s ext rieurs 1 La connexion avec la r novation La r novation n entre pas dans le champ de la mission confi e l OPECST par l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 puisqu elle fait tr s sp cifiquement l objet d un article diff rent de la m me loi l article 5 Cependant de nombreuses reprises au cou
53. d un facteur environ 200 Pour ce qui les concerne les rapporteurs sont convaincus de la n cessit d aller de l avant autant que faire se peut dans les conomies d nergie et le recours aux nergies renouvelables et souhaitent que le choix de Putilisation des nergies classiques lectricit gaz voire fioul soit pilot exclusivement par une logique d optimisation de la solution en fonction de la situation particuli re du b timent notamment au regard de la disponibilit de l acc s aux circuits de distribution Ainsi en d pit de sa contribution indiscutable l effet de serre le recours au gaz en France pr sente un v ritable int r t sous trois aspects d abord le r seau de distribution du gaz qui couvre environ 75 de la population soit 45 millions d habitants 11 millions de m nages et moins 73 de 10 000 communes est le r sultat d un effort de plusieurs d cennies apr s la cr ation de Gaz de France en 1946 Gaz de France a en outre construit les deux terminaux m thaniers de Fos sur Mer et Montoir de Bretagne amenant le gaz naturel liqu fi GNL l acc s au gaz a t ainsi une conqu te nationale c est un investissement historique de la collectivit qu il serait dommage de ne pas utiliser pleinement aujourd hui ensuite le gaz est une source d nergie qui se stocke procurant une s curit d approvisionnement surtout pour l hiver la France dispose a
54. dans le d bat pour manifester indirectement leur hostilit l nergie nucl aire en souhaitant que la nouvelle r glementation thermique bride la part de l lectricit dans la consommation nerg tique des b timents quitte ce que l espace ainsi lib r pour d autres nergies soit appropri par le gaz et non pas n cessairement par des nergies renouvelables Le paradoxe d une posture qui favorise ainsi une nergie qui est manifestement en France plus mettrice de gaz effet de serre que P lectricit est r solu en poussant la th se du contenu marginal en carbone de P lectricit th se qui renvoie un autre d bat th ologique analys ci apr s Tous les courants cologistes ne sont pas sur cette ligne puisque les rapporteurs sont all s visiter Houilles dans les Yvelines le 7 juillet 2009 la maison cologique de M Bruno Comby qui a cr l Association des cologistes pour le nucl aire M Bruno Comby a construit un b timent maximisant les conomies d nergie et les apports naturels et utilisant un faible compl ment d lectricit pour la pompe chaleur et l changeur double flux Sa maison atteint ainsi une performance de 13kWh par m tre carr et par an en de des exigences fix es pour les Passivhaus Par rapport une maison standard chauff e au gaz et conforme la norme RT 2005 la consommation d nergie est r duite d un facteur 20 et les missions de CO2
55. dans un quipement de chauffage lectrique quel que soit le moment de l ann e o il est effectu s interpr te comme une unit marginale suppl mentaire du parc des appareils lectriques qui va accro tre d autant les tensions sur la demande d lectricit en hiver et donc contribuer au recours aux centrales thermiques flammes ou des importations d lectricit produites par ce proc d fortement metteur de gaz effet de serre Mais du point de vue de l effet de serre ce n est pas l mission marginale suppl mentaire de CO2 que cette unit suppl mentaire de chauffage va induire 80 lors des pointes de consommation d hiver qui est significative c est l mission totale suppl mentaire de gaz carbonique produite tout au long de l ann e Car l effet de serre ph nom ne l origine du changement climatique selon les analyses du GIEC est produit par l accumulation progressive de gaz carbonique dans l enveloppe atmosph rique et non pas par les pouss es instantan es d mission de gaz carbonique constat es ici ou l la surface de la terre une pouss e exceptionnelle d mission forte suivie d une longue p riode d mission r duite peut tre de ce point de vue bien pr f rable une mission r guli re plus soutenue si au total c est dire en moyenne sur la p riode consid r e l enveloppe atmosph rique voit ainsi s accumuler en son sein moin
56. dant trois ans Il s agit en fait d une comp tence partag e avec le maire autorit comp tente vis e par l article L 422 1 du code de l urbanisme mais les directions d partementales de l quipement seraient bien mieux plac es pour relayer une action d envergure nationale Ce r seau d administrations d concentr es pourrait en effet tre investi d une fonction globale de suivi de la mise en uvre de la nouvelle r glementation thermique amenant effectuer des contr les sur place non seulement a posteriori mais aussi durant les chantiers et non plus sur un petit chantillon mais presque syst matiquement Cette implication beaucoup plus importante sur le terrain orient e principalement vers le suivi des constructions de maisons individuelles segment du march le plus faible pour le respect de la r glementation thermique irait de pair avec une mission voqu e pr c demment qui serait du reste confi e plus globalement l administration de l quipement et qui concernerait l animation d un r seau d changes de bonnes pratiques entre les responsables de l nergie des b timents tertiaires afin de les aider converger vers la norme des 50 kWh dans un contexte o beaucoup de ces b timents ne pourront atteindre cette performance du premier coup au stade de la construction Il faudrait donc probablement que l administration de l quipement connaisse elle m me une v ritable r volution cul
57. des missions de CO2 indique Une analyse de l ADEME des donn es du RTE montre que les missions de CO2 vit es par l olien sont de 300 g kWh Cela signifie inversement que lorsque la production olienne s arr te l ensemble du parc compense cette d faillance par une augmentation de production qui g n re une mission de 300 g kWh C est l une estimation de l mission marginale caus e par l intermittence des oliennes Un raisonnement exclusivement en termes d mission marginale de gaz carbonique conduit donc au bannissement aussi bien des centrales thermiques flammes que des centrales oliennes ou solaires dont les intermittences ne peuvent tre compens es sans recours une production thermique de substitution 82 De fait un parc de production d lectricit liminant tout risque d mission marginale de gaz carbonique devrait en toute logique se constituer uniquement de centrales nucl aires et de centrales a nergie renouvelable r guli re hydrauliques hydroliennes mar motrices ou g othermiques pour une capacit de production totale cal e sur la pointe maximale de consommation annuelle D apr s les donn es mentionn es pr c demment un effort d investissement pour l installation d une capacit suppl mentaire de l ordre de 20 GW serait n cessaire pour placer la France dans cette situation en tendant le parc nucl aire ou en relan ant l
58. donc valoir le choc conomique que repr senterait pour elle l viction brutale des syst mes de chauffage effet Joule dans les nouvelles constructions Pour permettre une transition progressive en faveur des syst mes lectriques technologiquement plus avanc s EDF a propos d appliquer temporairement un coefficient de conversion gal 1 au lieu de 2 58 pour la consommation lectrique de chauffage de l eau lorsque celle ci fonctionne avec un ballon d accumulation syst me qui quipe onze millions de foyers en France actuellement et qui pr sente l avantage d op rer une certaine forme de stockage d nergie Cette solution est conforme au droit europ en et nos voisins allemands ont du reste ajust plusieurs reprises leurs coefficients de conversion au cours des derni res ann es Elle permettrait l lectricit utilis e travers l effet Joule Article 35 de l arr t du 24 mai 2006 Cf Le 5 c de l article 2 de l arr t du 3 mai 2007 d finissant le label BBC 2005 24 d apr s EDF de respecter la norme d nergie primaire avec un cart ne d passant pas 30 65 kWh au lieu de 50 kWh Cependant s il est exact que le coefficient de conversion des sources d nergie demeure un instrument de politique nerg tique enti rement la disposition des tats et que sa valeur peut tre d termin e de mani re discr tionnaire il appara t peu importun d en manipuler la valeur Car celle ci
59. dre la performance dans un premier temps il faut se donner les moyens de converger vers l objectif le plus vite possible C est cette philosophie que vos rapporteurs ont eu la satisfaction de voir formul e dans le rapport remis le 23 juillet 2009 par Serge Grzybowski pr sident 235 d ICADE charg par M Philippe Pelletier pr sident du comit strat gique du Plan b timent Grenelle d animer un groupe de travail sur la mise en uvre du plan b timent Grenelle dans le secteur tertiaire priv bureaux commerces logistique tablissements de sant h tels Le groupe de M Grzybowski souhaite que la r glementation soit performancielle c est dire avec le moins de contrainte sur les moyens dans le but de favoriser le choix de solutions efficientes avec le meilleur rapport technico conomique Et vos rapporteurs ne peuvent qu apporter leur soutien cette conception dont le mode op ratoire fait d une certaine fa on la mati re m me du programme HOMES b La fragmentation du b timent par fr quence d occupation Le programme HOMES qui a pour objectif de promouvoir la gestion active de l nergie dans les b timents int gre intelligemment une analyse des conditions dans lesquelles cette gestion active contribue le plus la ma trise de l nergie par rapport aux approches d am lioration du b ti forme orientation isolation ou des quipements Cette approche conduit d composer tout b
60. du contenu en CO2 dans la mesure o la technologie utilis e reste homog ne dans le temps la diff rence de ce qui se passe dans la production d lectricit L arr t du 15 septembre 2006 relatif au diagnostic de performance nerg tique fournit les chiffres suivants nettement sup rieurs 200 g kWh sauf pour le bois Gaz naturel 234 g kWh GPL 274 g kWh Fioul domestique 300 g kWh Bois 13 g kWh 84 Cette analyse montre donc que 1 Toute comparaison des diff rentes sources d nergie pour ce qui concerne la performance en mission de CO2 doit se faire au niveau de l mission moyenne marginale et non au niveau de l mission marginale car celle ci ne prend pas en compte la r alit m canique de effet de serre 2 L mission moyenne de l lectricit m me lorsqu elle int gre l augmentation de l mission marginale induite par un d ploiement important d appareils de chauffage lectrique 100 000 demeure tr s en de de l mission moyenne des syst mes utilisant les nergies fossiles 7 Le lien avec la taxe sur le carbone La conf rence des experts sur la contribution Climat et nergie instance pr sid e par M Michel Rocard a rendu son rapport le 28 juillet 2009 La conclusion de ce rapport contient la phrase suivante Un chauffage lectrique classique n met aujourd hui pas plus de CO2 qu un chauffage au gaz Mais cette perfor
61. e la performance intrins que de l enveloppe du b timent et la performance atteinte en int grant le comportement de consommation d nergie des utilisateurs e ensuite le calcul r glementaire aujourd hui instrument du respect conventionnel de la norme thermique ne devra plus tre consid r comme la seule mani re de rendre compte de la performance intrins que de l enveloppe e enfin il faudra parvenir une v ritable ma trise du risque que la r glementation ne soit contourn e Ces trois probl matiques m ritent une attention particuli re de la part de vos rapporteurs car elles relativisent la port e de toute forme de modulation de la norme nerg tique 1 La part du comportement des utilisateurs Chauffage enti rement g othermique clairage partir de combustibles renouvelables recours tr s conome l eau chaude sanitaire l homme des cavernes tait un mod le de sobri t nerg tique A l inverse un homo sapiens sapiens d aujourd hui qui entretiendrait une temp rature int rieure de 25 C et oes prendrait trois bains par jour d voierait la performance nerg tique de tout b timent construit la norme de la basse consommation Ces cas extr mes illustrent l cart de consommation nerg tique induit par un utilisateur sortant du comportement moyen partir duquel toute norme thermique est tablie Ce risque d cart ne concerne pas a priori les normes de construction qu
62. e modulation possible est venue de Geoxia qui a sugg r de d finir une valeur globale de consommation nerg tique annuelle pour tous les logements quelle que soit leur surface Ce serait assur ment l une m thode de correction tr s brutale qui cr erait d autres inconv nients en p nalisant notamment par trop les grandes surfaces Mais l id e de d finir une valeur pivot centr e sur la surface moyenne des logements autour de laquelle une correction sym trique serait op r e selon une pente raisonnable para t judicieuse On peut observer que ce principe est mis en uvre par la r glementation thermique allemande Cf tableau suivant Il consiste en fait op rer une correction sur une partie allant de 20 40 de la valeur thermique cible En op rant une correction de m me nature sur 40 de la valeur plafond des 50 kWh soit une part de 20kWh on obtiendrait en prenant 100 m tres carr es comme surface moyenne et en d signant par S la surface en m tres carr s du logement consid r e une formule du type 4000 C S 30 Q S Avec Q 8 T9757 Les valeurs prises ici 100 m de surface moyenne 4000 kWh de valeur pivot correspondant a une correction sur 40 de la valeur plafond ne visent qu a illustrer l int r t de cette approche Elles seraient certainement affiner ne serait ce qu en pr cisant la nature de la surface prise en compte Mais on obtient ainsi une solution de modulation rel
63. e ce soit sur le territoire national ou plus largement dans l espace europ en si l on inclut la fourniture d un appoint d lectricit partir d importations En effet le parc fran ais de production d lectricit sans mission de gaz effet de serre est sous dimensionn par rapport l appel maximum de puissance en pointe de consommation Le rapport au Parlement sur la programmation pluriannuelle des investissements de production d lectricit pour la p riode 2009 2020 mentionne ainsi p 44 que le niveau maximal historique de consommation nationale instantan e a t atteint lors d une vague de froid le 7 janvier 2009 et s est lev 92 4 GW Les informations fournies en ligne par RTE Donn es de production r alis e montrent que cette demande instantan e maximale a t satisfaite par une mobilisation hauteur de 59 4 GW du parc nucl aire et de 13 5 GW du parc hydro lectrique le solde de 19 5 GW a t couvert par une production thermique flammes moiti sur le territoire fran ais moiti dans les pays voisins part import e De la l int r t d tablir un contenu en gaz carbonique de l lectricit consomm e pour chacun des usages possibles de mani re rendre compte d une fa on objective du fait que ces usages mobilisent de mani re plus ou moins importante une production compl mentaire d lectricit partir de centrales thermiques flammes L valu
64. e cette analyse car il ne sera pas possible de _43 g n raliser cette nouvelle approche de la construction sans son appropriation massive par les professionnels concern s Le besoin d une intensification de l effort de formation a du reste t identifi comme indispensable lors des tables rondes conclusives du Grenelle de l environnement en octobre 2007 engagement n 11 La loi du 3 ao t 2009 l a traduit dans son article 6 qui concerne un programme pluriannuel de qualification et de formation des professionnels du b timent et de l efficacit nerg tique dans le but d encourager l activit de r novation du b timent dans ses dimensions de performance thermique et nerg tique acoustique et de qualit de lair int rieur Les auditions tenues par vos rapporteurs ont permis de constater que les diff rents acteurs du secteur avaient pleinement conscience de ce besoin et que des efforts taient d j engag s en ce sens La cible viser en ce domaine autant que faire ce peut doit tre un syst me de double certification celle des entreprises et celle des personnes mis en uvre depuis longtemps dans l industrie et particuli rement dans l industrie nucl aire gt La multiplicit des initiatives en cours Le bilan des informations recueillies au cours des auditions montre que les initiatives en cours pour renforcer la formation des professionnels du b timent sont d ores et d j assez nombreuses
65. e de construction puis par leur mise en uvre sur place Cette pr occupation du contenu en carbone gris de tout l ment ou de tout processus a marqu fortement la construction du quartier BedZed au Sud de Londres qui s est effectu e sous la banni re de l organisation cologiste WWF World Wildlife Fund laquelle s applique promouvoir de par le monde le calcul de l empreinte cologique En pratique des choix de conception ont t effectu s en fonction de la disponibilit d une offre locale dans un rayon de quelques kilom tres autour du site afin de minimiser les transports Une telle d marche pouss e jusqu l extr me risquerait de conduire au rejet des techniques de construction basse consommation voire au rejet de la construction elle m me puisque apr s tout une vie au grand air sans toit et sans chauffage permet d liminer bien des sources parasites d missions de gaz effet de serre L homme des cavernes l avait bien compris puisqu il veillait minimiser son empreinte cologique en s abstenant d lib r ment de faire appel aux services de sant sachant trop bien tout le carbone gris que ceux ci contiennent du fait de la construction et du fonctionnement des h pitaux des cabinets m dicaux des usines de produits pharmaceutiques videmment dans ces conditions il ne pouvait pas faire de vieux os autrement qu au sens donn par l arch ologie cette expression M Bru
66. e l embarras bien des ma tres d ouvrage En r alit si le probl me du d s quilibre fondamental entre le particulier et son ma tre d uvre n est pas trait la r glementation thermique risque au final de se trouver vid e de son sens pour une bonne part des constructions individuelles Car videmment les ma tres d ouvrage du secteur tertiaire et du logement collectif seront autrement arm s pour obtenir de leur ma tre d uvre le respect du contrat de construction en particulier la clause relative la performance nerg tique Vos rapporteurs ont examin plusieurs pistes envisageables pour compenser ce d s quilibre fondamental entre le particulier et son ma tre d uvre sans tre all s n anmoins jusqu opter pour l une d elles Il appartiendra peut tre au Parlement de trancher dans le cadre de la discussion du projet de loi Grenelle 2 Ces trois pistes sont le conseil c est dire l intervention de l architecte le contr le c est dire l intervention de l administration ou la sanction c est dire l intervention du juge mais dans des conditions rapides gt Le conseil La loi du 3 janvier 1977 sur l architecture tablit au b n fice des architectes un monopole de la conception architecturale des ouvrages soumis permis de construire L architecte engage sa responsabilit professionnelle sur le projet qu il a con u Il r pond des d sordres mat riels li s un d faut de conception L
67. e la PPI fait l objet d un rapport pr sent au Parlement par le ministre charg de l nergie dans l ann e suivant tout renouvellement de l Assembl e nationale c est dire tous les cinq ans Lorsque les progr s des nergies renouvelables auront permis d ici plusieurs dizaines d ann es probablement d obtenir un r sultat inf rieur 2 58 alors ce r sultat devra devenir le nouveau coefficient de conversion de l lectricit consomm e en nergie primaire Le coefficient de conversion particulier attach au bois ne vaut quant lui que dans le cadre du label Effinergie L arr t du 3 mai 2007 dit bien Exclusivement pour ce label Dans la mesure o la r glementation thermique s inscrit dans un cadre plus g n ral fix en premier lieu par la loi du 3 ao t 2009 cette particularit ne la concerne pas et ne doit pas la concerner par souci de coh rence le coefficient de conversion du bois doit donc rester 1 3 Compter les nergies renouvelables utilis es sur place L installation de panneaux photovolta ques sur un toit m me lorsque ceux ci sont directement raccord s au r seau lectrique est consid r e comme une contribution au d veloppement des nergies renouvelables Certes du point de vue des statistiques nationales mesurant les progr s de l lectricit solaire photovolta que en France c est le cas Du point de vue des flux mon taires c est en r alit un placement
68. e programme d usines mar motrices interrompu apr s l exp rience pourtant r ussie de La Rance car les autres formes d nergie renouvelable ne pourraient fournir en l esp ce qu une contribution limit e La th se d un rel vement de la capacit de production d lectricit peu mettrice de carbone au niveau de la pointe de consommation a t d fendue par M Bernard Bigot lorsqu il tait encore Haut Commissaire l nergie atomique lors de son audition par vos rapporteurs dans le cadre de leur pr c dent rapport au nom de l OPECST Cette th se met en valeur la possibilit du stockage des exc dents d nergie qui en r sulteraient travers une production massive d hydrog ne par lectrolyse Le raisonnement en termes d mission marginale du gaz carbonique invite donc logiquement au soutien de tout projet d extension du parc nucl aire solution qui limine la source l intensit de la congestion provoqu e par la pointe de consommation d lectricit en hiver Cette cons quence est certainement paradoxale pour ceux qui souhaitent cr er un organisme d di au suivi du contenu marginal en CO2 de l lectricit pour mieux faire oublier qu un parc nucl aire constitue un atout dans la lutte contre le changement climatique 6 Le concept d mission moyenne marginale L incrimination de l mission moyenne au lieu de l mission marginale si elle fournit une
69. e serait certainement utile car la demande pour la formation aux m tiers du b timent augmente D apr s les informations parvenues vos rapporteurs le recrutement de professeurs pour les lyc es professionnels ou techniques se tarirait et certaines classes fermeraient dans ces lyc es Si c est le cas une mise en coh rence s impose peut tre sur le mode d une amplification des partenariats avec l association Effinergie ou avec d autres acteurs comme la branche fran aise de Minergie Le ralentissement d activit li e la crise conomique para t une p riode propice pour suivre des formations professionnelles mais 1l ne faudrait pas que les employ s des entreprises mieux loties en commandes soient exclus du dispositif C est pourquoi la loi n 2009 1437 du 24 novembre 2009 relative l orientation et la formation professionnelle tout au long de la vie pr voit titre exp rimental jusqu au 31 d cembre 2011 dans les petites entreprises moins de dix salari s une prise en charge des r mun rations vers es pour remplacer un collaborateur absent pour cause de formation gt L int r t de la double certification L effort de formation s accompagne logiquement d un dispositif de certification qui permet de valoriser commercialement la qualification acquise en tablissant un lien de confiance avec la client le Lors des auditions vos rapporteurs n ont pas manqu de rappeler l u
70. e technologique les pompes chaleur qui utilisent l air ext rieur comme source de calories fonctionnent encore mal lorsque la temp rature tombe en dessous de 10 C mais outre que des progr s sont en cours dans ce domaine notamment en vue de r cup rer les calories en abondance dans les eaux us es il est possible d installer un syst me branch sur une nappe phr atique quelques m tres de profondeur Les pompes chaleur thermodynamiques qui fournissent de l eau chaude partir d un ballon d accumulation commencent par ailleurs se diffuser pour l quipement des maisons individuelles bien qu elles restent encore relativement co teuses Vos rapporteurs reviendront sur le probl me de leur adaptation dans le cas des logements collectifs Les syst mes de chauffage nergie solaire thermique fonctionnent comme une source compl mentaire l lectricit mais aussi au gaz ou au bois Si les conditions d exposition sont favorables ils peuvent permettre une conomie pouvant atteindre jusqu 50 de l nergie finale n cessaire Selon les mod les ils sont susceptibles d alimenter aussi bien un circuit de radiateurs qu un ballon accumulation Vos rapporteurs ont log Fribourg en Brisgau dans l h tel Victoria o l eau chaude est produite par un quipement solaire thermique coupl avec une chaudi re bois pellets ils ont pu y prendre des douches tout fait agr ables Les co ts d investissement dans
71. ean S bastien VIALATTE ZZZZZzzz S NATEURS M Gilbert BARBIER M Paul BLANC Mme Marie Christine BLANDIN Mme Brigitte BOUT Marcel Pierre CL ACH Roland COURTEAU Marc DAUNIS Marcel DENEUX Jean Claude TIENNE Christian GAUDIN Serge LAGAUCHE Jean Marc PASTOR Xavier PINTAT Mme Catherine PROCACCIA M Daniel RAOUL M Ivan RENAR M Bruno SIDO M Alain VASSELLE ZZZZZZzzzz 5 SOMMAIRE Pages INTRODUCTION s iccciastsdeccshstescceastsvosaccocs E EE E NEE EEEa o TOSSE Sns Ni sas 7 I Une triple r volution culturelle se sessssseseseeeseeeee 13 A Concevoir mieux pour conomiser l nergie cece ceceeseeceeeceeeceeecesecesecesecsseceeeseeeneeses 13 B R aliser en s astreignant au z ro d faut 15 C Poursuivre un objectif de performance ccceceesseesseesceeseeeeeeeeceseceseeeseceaeceeceeeeeeneeess 16 1 La part du comportement des utilisateurs 16 2 Les limites du calcul r glementaire renr 17 3 Le risque du contournement ss 18 IL Les marges possibles de modulation 21 As Ce refus de la facilit 2 0 05 cht Msn ann Re an nil 21 1 Maintenir la contrainte sur l ensemble des cinq usages 21 2 Conserver le coefficient de conversion de l lectricit 22 3 Compter les nergies renouvelables utilis es sur place 26 B L adaptation selon la localisation ccccesccsssesseesseeseeeseeeeceeeceseceseeeseeaecaeceeceeeaeeeneenss 27 1
72. eau thermodynamiques permettant d quiper les logements collectifs en veillant notamment liminer tout risque de prolif ration de la l gionelle Vos rapporteurs n ont pas retenu l id e d tablir un moratoire sur la r glementation afin de maintenir enti re la pression devant conduire ce que tous les moyens soient mis en uvre pour progresser rapidement sur ces sujets critiques la r ussite ouvrant ensuite la perspective de march s l exportation Cependant l audition de M Denis Clodic Directeur adjoint du Centre Energ tique et Proc d s de l Ecole des mines de Paris le 17 septembre 2009 a mis en vidence d autres pistes de recherche potentiellement fructueuses d abord la modularit de la puissance des pompes devant leur permettre de fonctionner divers r gimes notamment pour qu elles s adaptent la faiblesse du besoin de chaleur dans les logements bien isol s ensuite l hybridation qui doit permettre de recourir de mani re optimis e diff rentes sources d nergie enfin ce qu il appelle le parasitisme nerg tique consistant r cup rer les calories encore disponibles dans un syst me qui vient de fonctionner typiquement cela repr senterait un gain important d nergie de pouvoir brancher la source froide d une pompe chaleur sur un flux d eaux us es Le renforcement de l exigence de la r glementation thermique devrait conduire a un renforcem
73. ectif semble important Il faut videmment renforcer l isolation ce qui consiste finalement a pi ger de l air immobile dans un maximum de couches ind pendantes superpos es dans le but de minimiser les transferts d nergie par choc entre les mol cules L isolation ext rieure est consid r e comme la plus efficace car elle limine d embl e presque tous les ponts thermiques en pla ant le b timent sous une sorte de cloche protectrice c est une pratique encore peu d velopp e en France o l on ma trise plut t isolation int rieure alors qu elle est courante en Suisse et en Allemagne Mais une isolation renforc e sur la base d une construction classique ne saurait suffire Elle se heurte du reste au ph nom ne physique qui veut que le surcro t d isolation obtenu diminue avec le nombre de couches rajout es au del de 30 centim tres la dizaine de centim tres d paisseur suppl mentaire diminue la surface utile du b timent sans procurer un gain sensible pour l isolation De fait les visites des r alisations conduites par Effinergie Lyon Minergie Fribourg en Suisse ou par la ville de Fribourg en Brisgau en Allemagne ont vite permis vos rapporteurs de prendre conscience que la _ 4 faisabilit des b timents basse consommation d nergie d pend d une condition majeure un tr s important effort de conception initiale Cet effort doit notamment porter sur trois points d
74. els d offre pour la r alisation de b timents basse consommation 1 Cf http www mairie castelnau medoc fr index php page plu ph _42 La construction d un b ti d pourvu de d faut suppose en effet une bonne coordination entre les diff rents corps de m tiers mobilis s afin d viter que les travaux de finition des uns ne soient remis en cause par l intervention des autres De l l int r t que des petites entreprises qui ont l habitude de travailler ensemble puissent r pondre par une offre commune un march de construction d un immeuble administratif L obligation d une division par lots de l ouvrage r aliser fait cependant obstacle cette d marche de coordination pourtant potentiellement gage d une prestation de meilleure qualit Vos rapporteurs ont voqu la difficult lors de leur visite du si ge de l ADEME Angers et M Xavier Lefort secr taire g n ral a expliqu que l ADEME avait proc d pour la construction de la partie nouvelle de son b timent qui atteint la performance du label Effinergie par un appel d offres sur performance Cette proc dure consiste organiser la consultation partir d une d finition des besoins exprim e sous forme d exigences satisfaire Elle est d rogatoire au principe de l intangibilit de l offre qui r git les appels d offres classiques mais elle est autoris e si l op ration pr sente un caract re innovant L
75. ent d viter de faire des choix manifestement aberrants en prenant en compte d j les missions de gaz effet de serre dues au transport Ainsi il faut veiller ne pas faire venir de trop loin les mat riaux utilis s sauf s ils ont vraiment des propri t s exceptionnelles ou si leur production de masse rentabilise un transport maritime Le dispositif public des fiches de d claration environnementale et sanitaire FDES qui communique une information centralis e gr ce la base de donn es INIES fournit d ores et d j des indicateurs d nergie grise exprim s en nergie primaire totale et de carbone gris en kilogramme quivalent CO2 pour un millier de mat riaux et produits de construction Par ailleurs les fabricants des produits et quipements lectriques produisent depuis plusieurs ann es des profils environnementaux produits PEP Ces initiatives vont dans le bon sens car terme avec la baisse sensible de la consommation nerg tique des b timents il est clair que la minimisation du carbone gris incorpor li l nergie utilis e pour produire les mat riaux de construction les transporter les mettre en uvre les recycler rev tira n cessairement plus d importance Vos rapporteurs estiment n anmoins qu en ce domaine il convient d avancer pas apr s pas et que tous les efforts doivent converger d abord vers la r ussite de la g n ralisation de la construction BBC C LE CONTE
76. ent de la fili re fran aise des quipements du b timent si _67 comme nos divers contacts l ont montr les industriels se mobilisent pour adapter l offre et perfectionner les produits e Les plateformes technologiques L id e de mettre en place des plateformes technologiques o tous les acteurs concern s par l enjeu de la construction basse consommation pourraient entrer en dialogue pour mieux coordonner leurs efforts r sulte de l analyse du besoin d une approche syst me pour la recherche dans ce domaine A l image de l automobile le b timent est en effet un syst me de syst mes Cette id e constitue l un des apports du rapport de l Acad mie des technologies de mars 2008 sur l efficacit nerg tique des b timents Elle est port e par Yves Farge son vice pr sident et a t inscrite comme un objectif dans l article 6 de la loi du 3 ao t 2009 dite Grenelle 1 La France concourt la cr ation d une plate forme europ enne sur l coconstruction pour d velopper les recherches et promouvoir les diff rentes fili res de b timents faiblement consommateurs d nergie Ces plateformes auraient quatre missions principales la formation des cadres professeurs ing nieurs architectes techniciens la construction de d monstrateurs vocation p dagogique la validation des travaux de R amp D la cr ation d entreprises nourries des comp tences rassembl es sur la
77. entreprise titulaire se trouve en ce cas en charge de la r alisation de l ensemble du projet et mobilise cette fin les ressources qu elle a pr sent es dans son offre La bonne coordination des intervenants fait donc partie des crit res de s lection L exp rience de l ADEME conduit observer que ce sont surtout des grandes entreprises de ma trise d uvre qui r pondent ce type d appel d offre Cependant l outil juridique semble en ce cas bien adapt au besoin On peut s interroger n anmoins sur la p rennit d une solution reposant sur l identification du caract re innovant du projet dans la perspective d une g n ralisation de la construction basse consommation A partir de 2013 il deviendra plus d licat d invoquer ce caract re innovant pour des constructions qui n auront comme particularit que de mettre en uvre la r glementation thermique courante Une r flexion sur l ad quation des r gles de march public la g n ralisation de la basse consommation dans les constructions publiques sera donc en tout tat de cause utile 3 La formation des professionnels Vos rapporteurs n ont pas manqu de souligner dans leur pr c dent rapport sur la strat gie de recherche en nergie combien la formation tait une composante indispensable la diffusion des avanc es technologiques et la r volution culturelle de la construction basse consommation fournit une illustration embl matique d
78. ermis vos rapporteurs de prendre avec un peu de recul certaines r criminations tr s appuy es qui heureusement coexistent avec des attitudes beaucoup plus volontaristes gt Le camp de la r sistance L association Promotelec est une association cr e en 1962 pour promouvoir les usages durables de l lectricit dans le secteur r sidentiel Elle regroupe l ensemble des acteurs et repr sentants de la fili re lectricit dont le groupe Atlantic qui joue manifestement le r le de fer de lance de l association pour la discussion sur la future r glementation thermique Afin de pr server un espace pour le march des syst mes effet Joule au moins titre temporaire jusqu ce que la pompe chaleur thermodynamique soit op rationnelle pour les logements collectifs Promotelec et Atlantic revendiquent une fixation 1 du coefficient de conversion au b n fice de l eau chaude lectrique en plus d une modulation selon la surface du b timent variant de 40 47 105 Mais ce dispositif reviendrait pratiquement p renniser la r glementation actuellement en vigueur RT 2005 et effacer la prescription de l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 Lors de leur visite du site d Atlantic a Orl ans du 18 novembre 2009 vos rapporteurs ont t soumis a la pression d un chantage a la destruction d emplois l usine qui fabrique sur place des convecteurs effet Joule savoir une cha ne d a
79. ermis par une gestion active de l nergie A cet gard l organisation d changes d informations ne peut tre que profitable f La constitution en r seau des responsables de l nergie Notre visite au Japon en novembre 2008 dans le cadre de notre pr c dent rapport sur la strat gie de recherche en nergie a permis vos rapporteurs de d couvrir une forme d organisation au service de la ma trise d nergie qui pourrait utilement tre transpos e en France Au Japon toute entit occupant un b timent tertiaire cela concerne particuli rement les usines doit nommer un Energy Manager qui a un r le de conseil aupr s de la direction et de formation aupr s des employ s Sa qualification est sanctionn e par un dipl me national obtenu apr s une session de formation ou un stage de validation selon son niveau d exp rience professionnelle Son r le est ainsi voisin de celui que joue en Europe le correspondant informatique et Libert s pour la protection des donn es personnelles r f rant int rieur et relais ext rieur pour les relations avec l autorit nationale de contr le CNIL en France L avantage d une certification nationale est qu elle transforme tous ces Energy Manager en un r seau de diffusion des bonnes pratiques en mati re d conomie d nergie puisqu un organisme central l Energy Conservation Center ECCJ organise mensuellement des sessions de 39s pr sen
80. es carr s induit une consommation suppl mentaire d environ 200 GWh d lectricit finale soit de l ordre du milli me L installation de ces unit s suppl mentaires de chauffage lectrique ne modifie pas la contrainte sur la production de base d lectricit qui n met pas de CO2 mais la congestion caus e par la pointe de demande d hiver est accrue L appel une production par le moyen de centrales thermiques flammes augmente alors d un milli me et l lectricit produite ce moment l met donc un milli me de CO2 en plus Cette m me note pr c demment mentionn e estime environ 600 g kWh le contenu marginal en CO2 de l lectricit utilis pour le chauffage Ce chiffre passe alors 600 6 du fait du milli me de congestion suppl mentaire Si l mission moyenne de CO2 sur l ann e est de 180 g kWh tout se passe comme si la p riode de congestion durait une fraction de l ann e gale a 180 600 La nouvelle mission moyenne de CO2 augmente donc d un milli me et passe environ 180 2 g kWh Ce chiffre repr sente l mission moyenne marginale pour 100 000 constructions neuves Il s agit de comparer cette valeur la situation d un quipement du m me parc suppl mentaire avec un syst me alternatif fonctionnant l nergie fossile La DHUP a confirm que pour les nergies combustibles les approches moyenne et marginale donnent les m mes r sultats pour le calcul
81. es recommandations formuler pour la modulation et ces donn es auraient t d embl e indispensables pour d finir le cadre de toute une simulation ventuelle Cette t che reste donc achever pour autant qu elle soit pertinente compte tenu de l incertitude pr voir les r actions des agents conomiques concern s En tout tat de cause trois questions essentielles se posent d un point de vue conomique le surco t induit par les nouvelles m thodes de construction le frein effectif mis la consommation d nergie les effets d entra nement potentiels d un effort sur la construction A LE D BAT SUR LE SURCO T La question du surco t induit par les m thodes de construction permettant d atteindre la basse consommation tait au c ur de toutes les auditions de vos rapproteurs et les r ponses recueillies se partageaient en deux groupes tous les interlocuteurs d j impliqu s dans des r alisations pilotes ont mentionn une fourchette allant de 5 15 en soulignant le r le de l effet d apprentissage dans la diminution pr visible de ces chiffres De fait 1l est certain que toute quipe ayant participe un premier projet basse consommation se mobilisera de mani re plus efficace sur le deuxi me projet et ainsi de suite l exp rience permettant effectivement une meilleure ma trise des co ts certaines personnes Bastide Bondoux Geoxia Promotelec ont mentionn un surco t prohibitif surtout pour
82. eurs le 6 mai 2009 et d engager les travaux partir du 18 juin 2009 en anticipant l adoption d finitive du projet de loi et sa promulgation A quelques jours pr s puisque ce jour 2 d cembre ils ont tenu l objectif de rendre leurs conclusions en novembre La mission confi e l OPECST concerne la mise en uvre de la nouvelle r glementation thermique des b timents fix e par le m me article 4 de la loi du 3 ao t 2009 Celle ci fixe un plafond global de 50 kWh par m tres carr s et par an en nergie primaire pour la consommation d nergie sur cinq usages le chauffage l eau chaude la ventilation la climatisation l clairage Il s agit pour l OPECST de proposer un niveau pertinent de modulation pour cette norme 10 La loi mentionne que cette modulation doit se faire en fonction de la localisation des caract ristiques et de l usage des b timents mais aussi en vue d encourager la diminution des missions de gaz effet de serre g n r es par l nergie utilis e Par ailleurs en visant l alin a introductif de l article elle indique que la modulation doit int gr r l objectif de susciter une volution technologique et industrielle significative dans le domaine de la conception et de l isolation des b timents et pour chacune des fili res nerg tiques La mission confi e l OPECST comporte en outre deux aspects compl mentaires L un concerne un l ment d analyse pr alable
83. evrait minimiser cet effet de freinage pour le secteur tertiaire Dans le secteur r sidentiel la construction des petites surfaces devrait tre particuli rement handicap e en raison des contraintes budg taires des m nages pr sents sur ce segment de marche et c est pourquoi ils ont sp cialement tenu compenser dans ce cas la distorsion produite par un calcul r glementaire de la consommation maximale rapport e la surface Pour les petites surfaces un m canisme de contrainte de liquidit signale par M Mazoyet directeur g n ral de Bouygues immobilier pourrait contribuer n anmoins limiter le freinage des constructions tous les acheteurs potentiels de petits terrains constructibles devant anticiper un surco t sur la construction suivre de leur maison ils restreindront leur offre de prix ce qui induira une baisse _61 globale de la valeur fonci re en proportion du surco t moyen de construction Un ph nom ne similaire aurait d j jou sur le prix des terrains apr s l introduction de l obligation d adapter tout nouveau b timent tertiaire aux r gles d acc s pour les personnes handicap es Pour conclure vos rapporteurs signalent que M Alain Maugard ancien pr sident du CSTB observe volontiers que la hausse tr s importante des prix de l immobilier au cours des derni res d cennies n a pas eu d effet sensible sur le rythme des constructions B LA CONSOMMATION D NERGIE Les d bats sur la const
84. gie Des gabarits r glementaires de consommation sont d finis par cat gorie d utilisation des b timents mais l audition des responsables de La Poste a bien illustr la difficult couvrir tous les cas de figure puisqu en l occurrence les plateformes de tri postal fonctionnent selon des rythmes _34 hebdomadaires tr s particuliers et ne peuvent tre rattach es dans le dispositif en vigueur qu au sc nario locaux non compris dans une autre cat gorie La m me audition a soulign l cart du simple au double pouvant exister entre la performance effective et la simulation r glementaire A toutes ces imperfections le resserrement de la norme thermique va rajouter l impr cision suppl mentaire induite par le fait que les mod les de simulation sont mal calibr s pour des valeurs d nergie faibles ainsi que l a fait observer vos rapporteurs un de leurs interlocuteurs de Minergie Fribourg Dans le secteur tertiaire 1l va s agir donc de mettre en uvre une norme extr mement plus exigeante dans un contexte o les proc dures suivies aujourd hui pour ma triser a priori la consommation d nergie au stade de la construction demeurent tr s approximatives De plus l obligation de respecter la norme va arriver tr s vite puisque la loi a fix son entr e en vigueur au 1 janvier 2011 Nombre de leurs interlocuteurs ont indiqu officieusement vos rapporteurs que toutes ces conditions cr
85. gie primaire n cessaire au fonctionnement de la climatisation active et de la n cessit pour la norme thermique d en tenir compte A ce stade il semble vos rapporteurs que les pisodes de canicule au cours desquels la temp rature de la nuit finit par rattraper celle du jour sont encore suffisamment rares pour que leur impact en termes de consommation moyenne annuelle demeure limit De surcro t l obligation de disposer d un syst me de climatisation sous le maintien d une contrainte de consommation d nergie primaire devrait conduire a orienter les choix vers les solutions les plus efficaces Le recours un quipement sp cifique de climatisation est relativement moins bien plac cet gard soit qu il s appuie sur une nergie fossile mettrice de CO2 soit qu il contribue au moment des canicules une congestion du r seau lectrique et aux ventuelles missions 30 de CO2 qui en r sultent le branchement sur un r seau de froid solution collective plus int ressante doit videmment tre privil gi e si elle est disponible C L ADAPTATION SELON LA TAILLE ET LA DESTINATION En plus des diff rences objectives de situation li es la g ographie du climat vos rapporteurs ont t amen s prendre en consid ration les diff rences objectives cr es par la taille et la destination des b timents La taille du b timent constitue en effet un param tre de diff rentiation forte de la c
86. i re se traduise par la diffusion de ses produits et de ses proc d s en Europe et dans le monde L ambition de ce rapport est de demeurer le plus longtemps possible une r f rence pour ces deux objectifs essentiels
87. i visent exclusivement l tat technique du b timent au moment de sa livraison Cependant la logique de ma trise de la consommation d nergie et conjointement de r duction des missions de gaz carbonique met en vidence le besoin de prendre en compte au stade de la construction le comportement des utilisateurs deux niveaux d une part la livraison d un b timent basse consommation ne saurait se concevoir sans la fourniture d un mode d emploi voire sans l organisation d un suivi de maintenance un contrat de suivi sur trois ans est ainsi pr vu sur le site Minergie de Cormeilles en Parisis d autre part dans les cas o le respect de la norme nerg tique par la seule configuration technique intrins que du b ti s av re critique en raison des particularit s d utilisation du b timent un contr le actif de la consommation d nergie doit permettre d op rer une compensation Cela concerne particuli rement les b timents tertiaires faisant l objet d une occupation intense comme les h pitaux ou ceux fonctionnant avec des fr quentes entr es ou sorties depuis l ext rieur comme les magasins ou les plateformes de traitement du courrier de La Poste Les potentialit s d conomie r alis es par un contr le actif sont au c ur du programme de recherche coop rative HOMES pilot par Schneider qui a d montr que le gain obtenu par cette voie pouvait tre du m me ordre de grandeur que celui permis par un renfo
88. ie d adaptation utilis e par les industriels en Suisse et en Allemagne consistant exporter vers les pays moins exigeants du point de vue de la r glementation thermique les produits devenus plus difficiles couler dans le contexte national Apparemment d apr s les retours d information des exp riences de construction par l association Minergie en France qui ont but sur la difficult de trouver des composants de qualit suffisante dans nos fronti res notre pays lui m me aurait t utilis jusqu ici par nos voisins plus avanc s dans la r glementation thermique comme un march de d versement Les protestations quant la brutalit du changement impos semblent en outre fort exag r es car outre que la mise en uvre de la nouvelle r glementation dans le secteur r sidentiel cible principal du groupe laisse encore jusque fin 2012 un d lai de trois ann es pleines pour s adapter il faut ajouter qu un management clairvoyant aurait d j d entreprendre des r ajustements strat giques partir de la pr sentation des conclusions du Grenelle de l environnement en septembre 2007 ce qui porte le d lai d adaptation objectivement disponible cinq ans En outre dans une entreprise bien dirig e comme semble l tre Atlantic des travaux prospectifs ont d certainement constater la mont e en puissance depuis le milieu des ann es 90 en Europe 48 particuli rement des effort
89. ient de souligner combien toute fixation d un objectif exigeant de performance thermique reste th orique si son contournement est cons quent Le contournement c est dire le d passement frauduleux de la norme nerg tique est une forme de modulation qui n a nul besoin des conclusions d une mission de l OPECST pour s organiser et qui vide de son sens toute forme officielle de modulation Les questions pos es par vos rapporteurs aux diff rents professionnels rencontr s ont fait ressortir d ores et d j dans le cadre actuel des estimations de contournement tr s importantes notamment pour le domaine de la construction des maisons individuelles de l ordre de 50 60 Le contr le du respect de la norme thermique pour les maisons individuelles est certainement plus complexe que pour les op rations immobili res de taille plus importante en raison de leur tr s grand nombre quelque 150 000 chaque ann e et de l inexp rience de leurs ma tres d ouvrage qui sont le plus 19 souvent des particuliers pour qui la construction repr sente un v nement exceptionnel dans leur vie Le projet de loi Grenelle 2 pr voit que c est au maitre d ouvrage d apporter la preuve que son b timent respecte la norme thermique Il faut craindre que celui ci m me si cette preuve est techniquement tablie par un tiers n ait dans certains cas qu un pouvoir de n gociation limit face ses prestataires pour obte
90. immeuble que la r glementation s applique alors Mais le m me article indique que la nouvelle norme de consommation d nergie primaire s applique en moyenne De fait au sein d un grand immeuble un appartement situ en fa ade nord ou expos aux vents dominants sera toujours moins bien prot g du froid qu un appartement donnant plein sud Inversement son confort d t sera moins probl matique Cela signifie que la nouvelle norme thermique s applique d abord et avant tout au b timent dans son ensemble et c est ce niveau l que doivent videmment tre v rifi es les qualit s d imperm abilit et d isolation indispensables la r alisation en moyenne de la performance vis e Dans la mesure o c est le volume d limit par l ensemble des surfaces expos es qui forme l espace prot ger des changes thermiques avec l ext rieur la m me d marche devrait s appliquer aux b timents contigus construits en bande La formule de modulation propos e pr c demment pourra alors s appliquer en prenant en compte la surface moyenne des logements dans le volume d limit par l ensemble des surfaces expos es Et c est dans un second temps que la modulation propos e pr c demment viendrait imposer un plafond de consommation au niveau de chaque appartement en fonction de sa taille essentiellement en ce cas pour corriger le biais induit par la mani re de compter l nergie consacr e l eau cha
91. insi d une capacit de stockage souterrain quivalente 28 de sa consommation annuelle alors que celle de l Allemagne ne repr sente que 22 et l Italie 18 l acc s au GNL contribue galement la s curit d approvisionnement et GDF Suez en est le premier importateur en Europe avec une flotte de 15 m thaniers en exploitation et 3 en construction enfin le r seau de transport et de distribution du gaz conservera son importance strat gique au del de la disparition in luctable du gaz fossile puisque celui ci pourra tre relay par le biogaz ou par un m lange comportant de l hydrog ne Le biogaz nergie renouvelable sans contribution l effet de serre peut s obtenir par m thanisation des d chets ou par gaz ification de la biomasse En Allemagne depuis d cembre 2006 des op rateurs alimentent le r seau de distribution en biogaz En France l AFSSET a rendu en octobre 2008 un avis favorable pour l injection de biogaz dans le r seau de gaz naturel GDF Suez s int resse au gaz renouvelable puisqu il contribue notamment au projet Gaya de gaz ification de la biomasse qui vise produire du m thane vert Vos rapporteurs ont n anmoins t surpris de constater que l argument de ce relais potentiel assur par le biogaz pourtant tr s convaincant pour toute personne consciente des contraintes de l avenir n a pas t mis en avant par les responsables de GDF Suez auditionn s C e
92. ion M Jean Carassus qui repr sente le CSTB au sein du Conseil international du b timent a signal vos rapporteurs qu un dispositif de ce type tait pr vu en Australie dans le cadre du National Strategy on Energy Efficiency NSEE point 3 2 2 cf annexe partir de 2010 l obligation devra s tendre en trois phases d abord aux b timents tertiaires de plus 2000 m tres carr s ensuite l ensemble des b timents publics enfin tous les b timents tertiaires y compris les h tels les magasins les coles et les h pitaux Le programme Energy Star aux Etats Unis pr voit un dispositif de nature compl mentaire appel Portfolio Manager par lequel les responsables des b timents tertiaires mentionnent volontairement sur un site Internet la performance nerg tique atteinte afin d obtenir en retour une information sur la position relative de leur r sultat au sein d un groupe de r f rence form de b timents similaires Les meilleures performances sont rassembl es dans une liste d honneur visible en ligne voire sont r compens es par l attribution d un prix Ces m canismes de publicit entretiennent une mulation qui permet de progresser vers la cible de performance nerg tique si elle n est pas pleinement atteinte au stade de la construction Les progr s potentiels vont alors r sulter moins d op rations de r novation du b ti que d un ajustement des quipements ou d une exploitation des gains p
93. ir d initiatives qui vont jusqu au bout de la logique de garantie de la qualit des prestations puisque dans les deux cas un lien est fait entre la certification des entreprises et la certification des personnes ce lien est en effet implicite dans le cas des artisans qui travaillent souvent seuls ou en quipes r duites La pratique de la double certification celle des entreprises et celle des personnes permet d viter les proc d s consistant mettre en avant un label collectif de comp tence pour d crocher un contrat et faire ensuite ex cuter celui ci par des ressources humaines inexp riment es voire employ es en sous traitance Inversement la qualification d une personne peut tre relativis e par un contexte d entreprise qui en r duit la port e pratique du fait d une mauvaise organisation ou d une gestion trop triqu e des t ches annexes de logistique Le monde industriel recourt depuis longtemps la double certification et le domaine de la maintenance des centrales nucl aires en fournit un exemple Ainsi le Comit fran ais de certification des Entreprises pour la Formation et le suivi du personnel travaillant sous Rayonnements Ionisants CEFRI qui a t cr en 1990 par les professionnels de l industrie nucl aire d livre apr s audit une certification aux entreprises de travail temporaire et aux entreprises prestataires auxquelles les exploitants de centrales nucl aires so
94. it m me tre le premier avant tous les autres secteurs exp rimenter le dispositif de la vente aux _85 ench res des quotas en 2020 Le rapport des experts pr conise donc de ne pas inclure l lectricit dans le champ de la taxe sur le carbone ce qui aurait eu pour effet de superposer deux m canismes de contr le l inverse la consommation directe de combustibles fossiles pour le chauffage se trouve videmment concern e Si ce sch ma de mise en ceuvre de la taxe sur le carbone est effectivement retenu en excluant de son assiette les appareils lectriques et en y incluant les quipements nergies fossiles alors le m canisme de formation des prix devrait directement contribuer la bonne orientation au regard de l objectif de lutte contre le changement climatique des choix d investissement en mati re de syst me de chauffage Il convient du reste d observer la puissance des effets de march dans ce domaine puisque l indexation du prix du gaz et du fioul sur le p trole explique tr s largement selon toutes les analyses recueillies le d s quilibre fort qui est apparu depuis 2000 sur le march des quipements de chauffage des b timents neufs en faveur des syst mes lectriques 8 Le besoin d un plafond d mission de CO2 Cependant la r gulation par les prix avec sa dimension al atoire ne saurait suffire pour v ritablement atteindre les objectifs de la r glementation thermique qui
95. kWh dans le secteur tertiaire doit s interpr ter comme l obligation de faire en sorte que pour toutes les zones du 36 b timent fr quence lev e d occupation l enveloppe du b ti atteigne une qualit au moins quivalente celle qui serait n cessaire pour une utilisation en mode r sidentiel dans le cadre de la nouvelle r glementation Vos rapporteurs sugg rent que l extension de la norme du secteur r sidentiel telle quelle l univers tr s diversifi du secteur tertiaire ait en pratique la port e d un comme si chaque fois que l isolation est primordiale d La mise en place d un suivi des consommations Il est indispensable que la r glementation oblige ce que toute livraison d un b timent tertiaire s accompagne de la mise disposition d instruments pour assurer le suivi des consommations nerg tiques ainsi que le pilotage des quipements de contr le aff rents Comme l ont fait observer les interlocuteurs du programme HOMES ce monitoring ne consiste pas fournir des informations sur tout ce qu il est facile de mesurer mais sur tout ce qu il est pertinent de mesurer au regard des objectifs poursuivis le premier de ces objectifs tant de respecter la norme thermique ind pendamment d autres formes d optimisation r pondant selon le cas aux pr occupations du propri taire de l exploitant ou de l occupant L optimisation globale de la performance peut n cessiter d ailleurs le recours
96. l con ues d un point de vue thermique 54 Deux probl mes essentiels resteraient pos s par cet abaissement du plafond de d rogation d une part le risque de g n rer un surco t li la r mun ration de l architecte A cet argument M Didier Roux lors de son audition du 15 juillet 2009 a oppos l avantage des multiples conomies potentielles que procure l intervention d un professionnel de confiance en rejetant les devis exag r s en vitant des malfa ons qu il faut ensuite corriger d autre part le besoin d une coordination avec l offre par nature compl te des constructeurs de maison individuelle qui se placent sous le r gime de la loi du 19 d cembre 1990 En ce cas le r le de l architecte se limiterait une assistance la ma trise d ouvrage avec un r le de conseil sur le choix du constructeur ne serait ce que pour carter ce que la F d ration fran aise des constructeurs de maisons individuelles appelle des faux constructeurs se cachant notamment derri re des imitations et des publicit s mensong res l architecte pourrait en outre apporter un concours technique son client en cas de difficult avec le constructeur Vos rapporteurs pensent que dans ces conditions l implication des architectes constituerait plut t un atout pour la r ussite du d ploiement de la construction basse consommation gt Le contr le A Fribourg en Brisgau Mme Beate Lorentz la resp
97. la facture de consommation nerg tique des occupants et de la r duire dans des proportions tr s sensibles d au moins 60 si on transpose simplement l impact sur les consommations d nergie primaire Le suppl ment de revenu correspondant va renforcer l assise financi re des particuliers qui s endettent pour construire A l chelle de l ensemble du mouvement de la construction c est dire de plusieurs centaine de milliers d op rations chaque ann e voire de plusieurs millions si l on consid re le stock des pr ts au logement il en r sultera un effet positif indirect en th orie conomique on dirait une externalit l avantage du syst me bancaire les d faillances de remboursement seront moindres et les frais de gestion associ s aux d faillances seront moindres aussi En outre le revenu suppl mentaire d gag suscitera une tentative de capture par les services commerciaux des banques pour alimenter diverses formes de produits financiers pr ts la consommation plan d pargne retraite par exemple Ainsi si l on n y prend garde une partie des retomb es positives de l effort collectif pour d velopper la construction basse consommation va se traduire par une am lioration des produits nets bancaires sans aucune contrepartie De l l id e d impliquer les banques dans le dispositif sous une forme toute simple obtenir un rel vement du ratio habituellement retenu 1 3 entre le revenu et la men
98. les d fauts de performance acoustique car le niveau d exigence est lev dans ce domaine et les r sultats parfaitement mesurables Ils ont signal du reste l int r t pour les ma tres d oeuvre d assurer un suivi en maintenance des nouvelles constructions afin d viter une mise en jeu de la responsabilit sur un d faut de la construction alors que c est un d faut d entretien qui serait en cause Cependant la mise en jeu de la responsabilit d cennale pr sente l inconv nient d une certaine lourdeur li e notamment ce qu elle utilise la voie d une proc dure civile Or l actualit avec la discussion du projet de loi dit HADOPI 2 a mis en avant une proc dure p nale simplifi e avec juge unique en cas de faits flagrants l ordonnance p nale Dans la mesure o certains l ments objectifs permettent de v rifier la qualit d une construction sa livraison on pourrait imaginer que le ma tre d ouvrage puisse disposer du moyen de provoquer la sanction p nale du ma tre d oeuvre si ces l ments objectifs ne sont pas r unis au moment du contr le technique effectu par un tiers Ces l ments objectifs sont la perm abilit et l isolation La perm abilit se mesure par le test de la porte soufflante d usage courant en Suisse et Allemagne L isolation s value d apr s nos interlocuteurs de Schneider travaillant sur le projet HOMES en suivant la d croissance de la temp rature apr s une surcha
99. leur partir d nergies renouvelables biomasse g othermie solaire jusqu hauteur de 60 des investissements n cessaires pour la partie r seau et sous stations tout en garantissant un prix inf rieur celui de la chaleur produite a partir d nergies conventionnelles Cet effort b n ficie du soutien appuy de l association AMORCE regroupant 360 collectivit s territoriales particuli rement int ress es dont vos rapporteurs ont auditionn le repr sentant le 2 juillet 2009 Le parc des chaufferies repr sente une puissance install e de 18 5 GW Cependant une dimension du d veloppement possible des r seaux de chaleur reste peu voqu e alors qu elle est tr s fortement soutenue par Pierre Ren Bauquis et Yves Farge Elle r sulte de l observation qu avec un parc de production d lectricit d une puissance de l ordre de 80 GW la France dissipe chaque seconde l quivalent de 140 GW de chaleur en pure perte il suffirait de convoyer cette chaleur sous forme d eau chaude ou mieux plus tard travers des changements de phase de l ammoniaque pour la r cup rer en milieu urbain 1 Cf http www developpement durable gouv fr energie publi pdf rapport prevot pdf Ce chiffre s obtient en retenant pour l ensemble des centrales thermiques car les centrales hydro lectriques ne dissipent pas de chaleur un rendement approximatif d un tiers 65 Les progr s technologiques d j
100. lign la r alisation d un b timent basse consommation suppose de reconsid rer la d marche de la construction pour passer une approche de conception globale qui tire avantage de tous les atouts disponibles de l environnement Or le contexte institutionnel de la construction impose des contraintes parfois assez critiques pour la viabilit du projet 1l s agit des r gles locales d urbanisme pour les maisons individuelles surtout et de celles encadrant les march s publics pour les b timents administratifs gt Les r gles d urbanisme Les anciens plans d occupation des sols progressivement remplac s par les plans locaux d urbanisme en application de la loi n 2000 1208 du 13 d cembre 2000 relative la solidarit et au renouvellement urbains ont pour objet de d terminer des r gles concernant l aspect ext rieur des constructions leurs dimensions et l am nagement de leurs abords afin de contribuer la qualit architecturale et l insertion harmonieuse des constructions dans le milieu environnant article L 123 1 du code de l urbanisme Elabor s puis approuv s dans le cadre d une d marche large de consultation ils sont l expression d un consensus local d mocratique Il peut arriver cependant que leurs prescriptions entrent en contradiction avec l objectif de performance nerg tique Au cours des auditions conduites par vos rapporteurs un architecte M Yorrick Mah
101. mance devrait tre accrue par une r forme tarifaire qui rende les utilisateurs d lectricit plus attentifs aux conomies qu ils peuvent faire en modulant leurs comportements aux heures de pointe de consommation La formulation retenue prend clairement le contre pied de l approche en termes d missions marginales c est bien l mission totale sur l ann e qui est consid r e et si l avantage de l lectricit cet gard n est pas fortement soulign du moins l impact relativement plus d favorable du chauffage au gaz est il clairement rappel La conf rence des experts sur la contribution Climat et nergie dont la perspective tait justement la lutte contre le changement climatique s est donc bien appuy e sur une analyse en termes d mission moyenne prenant en compte le fait que m me si le chauffage constitue un usage tr s saisonnalis le facteur de conversion se trouve compens par la dimension fondamentalement compl mentaire en France de la production d lectricit par le moyen de centrales thermiques flammes La conf rence des experts a par ailleurs formul une conclusion coh rente avec cette observation en rappelant que la taxe sur le carbone avait vocation n intervenir que dans un champ compl mentaire celui du m canisme communautaire des quotas d mission or le secteur de la production d lectricit se trouve au premier chef concern par ce m canisme et do
102. ne source de CO2 quelle qu elle soit qui mesure aujourd hui le mieux sa contribution l effet de serre Cette moyenne est calcul e en fait partir de l int grale au sens math matique de la distribution des missions instantan es sur une p riode de temps correspondant un profil d volution complet l ann e paraissant en l occurrence bien adapt e Ce chiffre sera atteint en 2011 selon l Institut Polk Cf Polk View mars 2008 Planning Beyond a Billion http www polk com TL PV 20080320 _Issue002_GlobalV1O pdf 8 5 Un raisonnement par l absurde Diverses situations mettent en vidence les cons quences assez paradoxales du raisonnement en termes d mission marginale s il fallait effectivement le mettre en uvre pour r duire les sources de gaz carbonique Ainsi aucune centrale de production d lectricit l arr t n met de gaz carbonique que sa source d nergie soit renouvelable fossile ou nucl aire En revanche sit t qu elle fonctionne une centrale thermique flammes met du gaz carbonique tandis qu une centrale nergie renouvelable ou une centrale nucl aire continue ne pas en mettre Il existe donc une mission marginale de gaz carbonique c est dire une contribution suppl mentaire instantan e l effet de serre qui est li e la mise en service d une centrale thermique flammes tandis que cette mission marginale
103. nir une rectification de la construction si un cart est constat La collectivit locale ou l industriel faisant construire un b timent tertiaire peut b n ficier du d sir des prestataires de pr server leur r putation face un client qui pourrait tre conduit plus tard faire de nouveau appel eux Mais le particulier qui s est endett pour acqu rir son terrain puis construire sa maison et qui n a pas la chance d avoir affaire des professionnels consciencieux se trouve quelque peu d sarm pour faire rechercher et r parer les d fauts de conception une fois que l ouvrage est livr La visite effectu e par vos rapporteurs Fribourg en Brisgau en Allemagne leur a appris le r le d terminant qu ont jou les services municipaux pour soutenir le particulier dans ce cas de figure Si le respect de la norme repose sur le ma tre d ouvrage il faut qu il dispose lui m me du pouvoir de la faire respecter D ll LES MARGES POSSIBLES DE MODULATION Ces observations pr liminaires d terminent le cadre d analyse dans lequel se sont situ s vos rapporteurs pour laborer leurs recommandations relatives la modulation de la future norme des 50 kWh par m tre carr et par an Ces recommandations s organisent autour de trois id es tout d abord le refus de toute facilit pouvant encourager un certain immobilisme au regard du n cessaire progr s technologique ensuite la prise en compte des situation
104. no Comby s est pench sur cette question du bilan carbone avant de se lancer dans la construction de sa maison cologique Son calcul de coin de table lui a montr que les ordres de grandeur ne mettaient pas en p ril loin s en faut son projet Lors de la visite de vos rapporteurs Fribourg en Suisse leurs interlocuteurs leur ont fait part d tudes sur le contenu en carbone gris des mat riaux utilis s par rapport l conomie d mission de CO2 r alis e en fonctionnement grace un effort d isolation certaines concluraient que le bilan reste tr s positif tant que la couche d isolant demeure en de d une certaine paisseur de l ordre de 60 centim tres ce qui correspond la plupart des cas Pour ce qui concerne le b timent Green Offices o ils taient accueillis la mobilisation de mat riaux faible empreinte de carbone a permis un gain du simple au double par rapport une construction de type classique ce gain quivalent aux missions produites par un si cle de chauffage du b timent un million de kWh 75 En tout tat de cause il est vident que les difficult s surmonter pour avancer sur la voie d une g n ralisation de la construction basse consommation sont d j si nombreuses qu il para t raisonnable de ne pas y ajouter la complexit des approches en termes de bilan carbone m me si celles ci m ritent attention A ce stade il s agit simplem
105. ns lequel s op re ce resserrement drastique de la r glementation thermique voulu en 2007 par le Grenelle de l environnement dont la modulation confi e l OPECST doit adoucir les effets par trop excessifs Ce contexte d analyse est maintenant largement partag au sein du monde professionnel du b timent ainsi que l a illustr la convergence des d marches pr sent es lors du salon international de la construction Batimat du 2 au 9 novembre dernier Il ne s agira donc que d en rappeler les axes principaux Quant aux conclusions de vos rapporteurs proprement dites elles s organisent autour de deux refus et de trois convictions Les deux refus concernent d une part toute prise de position dans l affrontement entre les fili res nerg tiques et d autre part tout enfermement dans une approche partielle et partiale de la mesure des missions de gaz effet de serre 11 Les trois convictions concernent gt d abord l absolue n cessit d aller de l avant dans la sobri t nerg tique des b timents au nom du bien tre des utilisateurs et de la lutte contre le changement climatique ce qui suppose un saut qualitatif dans l isolation et la ventilation gt ensuite l opportunit qu offre la construction plus libre de contraintes que la r novation de pousser l effort dans cette direction le plus loin possible et le plus vite possible sous r serve d une n cessaire ma trise des co ts
106. nt susceptibles de faire appel Elle atteste du bon suivi sur le plan m dical de la formation la pr vention des risques et du suivi dosim trique des travailleurs La certification des entreprises par le CEFRI est conditionn e par une certification personnelle de chacun des employ s ceux ci doivent obtenir un certificat de formation la pr vention des risques en particulier en ce qui concerne les risques dus aux rayonnements ionisants Ce certificat ne peut tre d livr que par un organisme de formation certifi par le CEFRI On retrouve ce dispositif de la validation de comp tence deux niveaux l entreprise et les personnes dans le domaine du contr le des quipements sous pression organis par le d cret du 13 d cembre 1999 Celui ci pr voit article 21 que les habilitations des organismes d inspection sont d livr es par le ministre charg de l industrie sous r serve du respect de certains crit res dont l obligation pour le personnel charg des contr les de poss der une bonne formation technique et professionnelle 46 D j les certifications de m tiers accord s par Qualibat d contamination amiante traitement des bois en uvre et des constructions distribution de fluides m dicaux d senfumage naturel m tallerie feu nergies renouvelables travaux d acc s difficiles et par Qualifelec lectrotechnique lectrothermie antenne clairage public courants faibles mainten
107. nt de conversion de l lectricit en nergie primaire est de 3 Si la production d lectricit repose enti rement sur un combustible fossile un chauffage par l lectricit met l quivalent de 3 Q de gaz carbonique tandis qu un chauffage sur place par chaudi re avec le m me combustible fossile n met que l quivalent de Q Autrement dit un chauffage par l lectricit d origine fossile dissipe trois fois plus de gaz effet de serre qu un chauffage par chaudi re En revanche si l lectricit n est produite qu hauteur de 10 avec du combustible fossile cette part de production d lectricit mettrice de gaz carbonique se r duit 10 3 Q soit 30 Q c est dire environ un tiers de l nergie Q n cessaire au chauffage direct du b timent par une chaudi re Donc un chauffage par l lectricit en France dissipe trois fois moins de gaz effet de serre qu un chauffage par chaudi re utilisant de l nergie fossile Ainsi en France contrairement a ce qui pr vaut dans la plupart des autres pays membres de la Communaut europ enne l usage de l lectricit dans les b timents permet de mieux assurer le respect du protocole de Kyoto II n y a qu un chauffage partir d nergies renouvelables qui soit plus efficace encore pour limiter les missions de gaz carbonique Le raisonnement est rendu un peu plus complexe mais non pas invalid en cas de prise en compte pl
108. nuelle des investissements de production PPI qui conduit faire un bilan de l ensemble des moyens de production de l lectricit doit mettre jour les calculs du contenu en gaz carbonique du kWh consomm en op rant une distinction par usage et en explicitant les valeurs moyennes et marginales afin notamment de rendre disponibles toutes les donn es n cessaires pour une valuation en valeurs moyennes marginales En vertu de l article 6 de la loi du 10 f vrier 2000 dite Bataille la PPI doit faire l objet d un rapport pr sent au Parlement par le _ 88 ministre charg de l nergie dans l ann e suivant tout renouvellement de l Assembl e nationale c est dire tous les cinq ans La mise en place d un cadre r glementaire exigeant au regard des missions de CO2 est compatible dans le contexte conomique modifi par le march des quotas d mission et par la taxe sur le carbone avec l organisation d une incitation forte a la diffusion du progr s technologique pr occupation absolument essentielle qui doit figurer au c ur de la mise en uvre de la nouvelle r glementation thermique en ce qui concerne tant l isolation pr alable des b timents que l efficacit nerg tique des quipements _ 89 CONCLUSION Vos rapporteurs ont t saisis d un dossier suscitant de fortes pol miques ils se sont attach s en utilisant les m thodes d investigations h
109. on des industriels 46 gt L ercamp de la r sistance sense mienne entre Miele cents fers a 46 gt Le parti pris du volontarisme cececsscesseeceesceesceseececeeeceeceeceseceaeensecseeeneeeneeees 48 B L adh sion du plus grand nombre 49 Te TG SCNSIDILIS ATI OM 3s od s nateur a TOA lal as 50 2A GCCOMPASNEMENE cas iesser vases sourscavazeyse ten as abode ends de E ARTA RRS ED 51 L conseilssionmantnnmanmnnnmate dt ns Msn Nid 52 gt Le CONMOI Sn Mae ne nm Mirti meme eee tes 54 Ja LA SALON ee nn ae et none du Pot ne ne ha teeta 55 Bo AO financements nimes die te tan an AAR EAE EAn do DRE TN ent ARCS En 57 IV L impact CONOMIQUE ssesssesssesssesssesssesssesssessseosseossesssoosoossoossoossoossoossoosssossoossoo 59 A Led bat Sur le surcout 20 8 in diastase ae Ses ieee 59 B Ea consommation d nergie 425388 cee ces Sad soe ceded ns wot odebe hte rit ows BR aed 61 C Leseffets d entrainements 0c ist ha seis len oes elon aed ne RU RE 62 1 La connexion avec la r novation 62 2 Les pistes pour la recherche ss 63 a Les isolants MINCE ere Andes een an ones He n PE EM ea 63 b Les r seaux de Chaleur 538 tea mie de REA de rie ani han woe 64 6 La qualit de Pair int rieur is seen nue inde on ees name 65 d Les pompes chaleur 66 e Les plateformes technologiques cccccceescessceseceecesecesecseecseeeneeeeeeaeeeeeeneeserenrens 67 3 L ouverture de march s ext rieurs iii iii cesser 68 V
110. onsable du service de la construction a la Mairie s est fortement impliqu e dans le suivi des chantiers des quartiers Vauban et Rieselfeld allant jusqu a s interposer en cas de conflit entre le maitre d ouvrage et son prestataire Tel est le mod le dont on pourrait s inspirer en France en r activant la mission r galienne de contr le d volue aux directions d partementales de l quipement qui semble d apr s des informations recueillies de premi re main aupres de fonctionnaires ayant assum des responsabilit s dans ces directions remplit quelque peu a la marge aujourd hui Cette mission de contr le s exerce par d l gation d une comp tence reconnue au pr fet en vertu de l article L 151 1 du code de la construction et de Vhabitation Le pr fet et l autorit comp tente mentionn e aux articles L 422 1 L 422 3 du code de l urbanisme ou ses d l gu s ainsi que les fonctionnaires et les agents commissionn s cet effet par l autorit administrative et asserment s peuvent visiter les constructions en cours proc der aux v rifications qu ils jugent 1 Cf http www ficmi com contrat html 55 utiles et se faire communiquer tous documents techniques se rapportant la r alisation des b timents en particulier ceux relatifs l accessibilit aux personnes handicap es quel que soit le type de handicap Ce droit de visite et de communication peut aussi tre exerc apr s l ach vement des travaux pen
111. onsommation d nergie au sein du secteur r sidentiel tandis que la destination du b timent c est dire l activit qu il h berge et pour lequel il a t sp cialement adapt cr e des besoins nerg tiques extr mement variables au sein du secteur tertiaire 1 Ajuster la contrainte pour les petits logements Les auditions ont permis de constater un consensus sur les difficult s particuli res qu auront les logements de petite surface respecter une r glementation thermique plus contraignante Ces difficult s sont ind pendantes des sources d nergie retenues et ne tiennent qu des consid rations g om triques Trois arguments peuvent tre avanc s cet gard d abord une famille qui se serre sur une surface plus troite n en conserve pas moins les m mes besoins en termes d eau chaude et de ventilation car elle se lave et respire tout autant par cons quent la consommation d nergie au metre carr cro t lorsque le logement devient plus exigu ensuite le rapport entre la surface de l enveloppe ext rieure d un b timent et son volume int rieur cro t lorsque sa taille se r duit l efficacit d une m me paisseur d isolation diminue donc avec la taille du b timent et par cons quent le besoin de chauffage n cessaire pour atteindre un m me niveau de confort cro t relativement lorsque la taille du logement se r duit enfin la place prise par une certaine p
112. ontribuer tr s directement la mise en place d un mode de vie plus cologique devrait susciter des vocations parmi les jeunes gens et les 16 associations professionnelles CAPEB FFB soutiennent fermement l volution vers la basse consommation avec cet espoir C POURSUIVRE UN OBJECTIF DE PERFORMANCE L image de l imperm abilit rend compte de la n cessit d une autre forme de r volution culturelle pour le secteur du b timent savoir l objectif d obtenir un r sultat alors que la r glementation thermique a impos jusque l de fait une contrainte sur les moyens De ce point de vue ainsi que les assureurs en ont fait la remarque vos rapporteurs lors de l audition du 4 novembre la r glementation thermique va devoir suivre une volution sur la voie de laquelle la r glementation acoustique l a pr c d e En effet les carts par rapport la norme vont devenir aussi sensibles et mesurables que le sont les bruits dans le cas d une isolation phonique non r glementaire En l occurrence un d rapage de la facture nerg tique apr s une p riode initiale de fonctionnement satisfaisant et en l absence de toute vidente d rive dans le comportement de consommation deviendra bien plus facilement rep rable Cependant la transition vers une r glementation ax e sur la performance suppose une adaptation trois niveaux e d abord il deviendra indispensable de mieux faire ressortir la diff rence entr
113. orsqu il tablit le projet qui fait l objet de la demande de permis de construire l architecte s engage galement respecter les r gles de la construction Le ma tre d ouvrage peut choisir une autre personne pour diriger En th orie conomique on dirait une asym trie d information 525 ensuite les travaux Mais en ce cas l architecte doit v rifier la conformit des ouvrages au projet architectural Le recours a un architecte apparait donc comme une garantie de bonne fin notamment lorsqu il s agit de respecter une norme thermique exigeante car c est alors l architecte qu il incombe la responsabilit de la mettre en uvre A Fribourg en Brisgau en Allemagne nos interlocuteurs ont soulign le r le clef jou par l architecte dans le mouvement vers la construction basse consommation au niveau de la conception des b timents comme au niveau de la surveillance des chantiers En France le droit semble en apparence peu loign de ce mod le sous r serve de deux diff rences majeures e d abord la d rogation du recours obligatoire l architecte pour les surfaces de moins de 170 m tres carr s ce qui met hors jeu pratiquement toutes les constructions des particuliers e ensuite la distance culturelle entre les architectes et les cabinets d ing nieurs qui confortent la vocation artistique pure des architectes au d triment de leurs devoirs vis a vis de la sobri t nerg
114. otamment la diff renciation g o climatique des solutions exp riment es 68 3 L ouverture de march s ext rieurs Les objectifs du Grenelle de l environnement projettent la France au premier rang de la prouesse technologique dans le secteur du b timent sinon au niveau de la performance nerg tique car les r glementations suisses et allemandes sont galement tr s exigeantes du moins au niveau de la masse immobili re concern e Cet effort pour porter massivement toute la construction et tout le parc existant vers une consommation d nergie moindre offre une perspective de demande consid rable pour l offre industrielle de mat riaux et d quipements technologiquement plus avanc s Toutes les conditions sont r unies pour affiner la mise au point des produits sur une base nationale large amortir les co ts de fabrication rapidement et disposer donc des conditions les plus favorables pour s ouvrir des march s l exportation La conqu te de march s ext rieurs n est en effet jamais plus solide que lorsque l assise nationale de la demande est importante C est une des clefs du succ s de l industrie allemande ou encore du cin ma am ricain d appuyer l exportation sur un march int rieur fort De ce point de vue l incitation sortir d une sp cialisation ax e sur l utilisation d une lectricit peu co teuse h ritage du choix national fort fait au d but des ann es soixante dix d une reconqu te de l
115. plateforme Il est envisag de cr er cinq ou six de ces plateformes en France PINES sur le site Technolac d Aix les bains Chamb ry pourrait en animer une qui aurait pour sp cialit L apport d nergie par la voie solaire Des discussions pr liminaires sont en cours pour d autres plateformes Bordeaux d abord avec comme sp cialit Le bois dans le b timent Orl ans ensuite avec comme sp cialit Les apports d nergie par la g othermie basse temp rature ou profonde et les r seaux de chaleur Il serait enfin utile de cr er des plateformes dans le Grand Ouest Nantes ou Rennes dans le Nord et dans l Est par exemple Strasbourg o d ores et d j de nombreuses exp riences sont en cours Chaque plateforme devrait constituer un attracteur fort sur l ensemble du territoire pour ce qui concerne sa sp cialit l image des changes qu entretient VINES avec l ensemble des laboratoires qui travaillent sur l nergie solaire en France Elle serait prise en charge financi rement par les partenaires qui l aurait cr e minist res r gions collectivit s territoriales f d rations professionnelles entreprises organismes de recherche publique universit s coles etc Le co t annuel en fonctionnement serait de l ordre de 100 millions d euros Vos rapporteurs ne peuvent qu apporter leur soutien cette d marche qui semble tr s pertinente puisqu elle favorisera n
116. prise en compte des diff rences objectives de situation cr es par les variations climatiques d un bout l autre de notre pays En l occurrence vos rapporteurs pr conisent de reprendre les coefficients de correction d finis par le label Effinergie Mais la mise en place d une r glementation thermique de basse consommation doit tre aussi l occasion de d finir de fa on plus sp cifique les conditions du confort d t 1 G n raliser le mod le retenu par Effinergie Le besoin de distinguer diff rentes zones climatiques H1 H2 H3 pour l application de la r glementation thermique tait d j pris en compte par l arr t du 5 avril 1988 d finissant la RT 1988 Il s est affin la faveur des versions suivantes de la m me r glementation puisque la RT 2005 pr voit huit zones climatiques La zone H1 correspond aux d partements les plus froids la zone H3 aux d partements du sud m diterran en L association Effinergie qui s est constitu e en mars 2006 dans le but de promouvoir en France la construction basse consommation et de d velopper un r f rentiel de performance nerg tique des b timents est l origine d un label d fini par l arr t du 3 mai 2007 qui sert de r f rence pour la r glementation thermique venir Ce label reprend la division de notre pays en zones climatiques en le simplifiant puisque seulement six coefficients correcteurs a de la valeur pivot des 50 kWh sont pr
117. rcement de l isolation Le contr le actif implique une mobilisation particuli re de l exploitant du b timent qui peut aller jusqu la cr ation de la fonction sp cifique de gestionnaire de l nergie Energy Manager En tout tat de cause la livraison d un b timent basse consommation devra comprendre la fourniture d instruments de mesure et de suivi permettant au moins de suivre au mieux de contr ler la consommation d nergie dans sa globalit et dans ses composantes 2 Les limites du calcul r glementaire Il est frappant pour des personnes non famili res du secteur du b timent de d couvrir que ce qu on appelle le calcul r glementaire c est dire la mesure de la performance nerg tique telle qu elle ressort d une valuation conventionnelle tient lieu de guide exclusif pour certains choix techniques Ainsi en est il de la ventilation simple flux qui est privil gi e dans certaines constructions a indiqu un responsable de Geolia du simple fait qu elle consomme 18 conventionnellement moins qu une ventilation double flux et cela en dehors de toute consid ration sur la performance globale en mati re de consommation d nergie puisqu une ventilation double flux coupl e avec un b ti fortement isol en zone tr s froide permet de r aliser une plus grande conomie d nergie A fortiori le secteur des b timents tertiaires avec sa diversit de l h pital au burea
118. recoupent en fait les trois axes pour 2020 du plan europ en Energie Climat savoir une r duction des missions de gaz effet de serre une am lioration de l efficacit nerg tique et une augmentation de la part des nergies renouvelables dans la consommation d nergie La fixation d un plafond d mission de gaz carbonique permet de mieux garantir le respect de ces trois objectifs dans le secteur du b timent A cet gard il convient d observer en premier lieu que la possibilit d introduire dans la r glementation thermique une limitation des missions de gaz carbonique est ouverte par la directive 2002 91 CE puisque le dernier alin a de l article 3 pr cise La performance nerg tique d un b timent est exprim e clairement et peut contenir un indicateur d mission de CO2 La proposition de nouvelle directive en discussion va encore plus loin dans ce sens puisqu un accord intervenu le 17 novembre 2009 entre le Parlement europ en et le Conseil des ministres a conduit y introduite un objectif de z ro mission l horizon 2021 m me si l exemple britannique ainsi que vos rapporteurs lont compris lors de leur visite BedZed montre que ce concept de z ro mission est quelque peu probl matique Sur ce point voir la synth se propos e page 114 et suivantes dans le rapport de MM Birraux et Bataille de mars 2009 sur la strat gie de recherche en nergie 86 Deuxi mement
119. rraient g ner la transposition tout le pays dans le cas g n ral de quelques exp riences pilotes singuli rement r ussies Ces freins potentiels tiennent d une part diff rents l ments du contexte juridique professionnel industriel Ils tiennent aussi la n cessit d obtenir l adh sion du plus grand nombre la r volution de la basse consommation d nergie A LE PASSAGE UNE DIFFUSION DE MASSE Il convient d avoir bien conscience des raisons qui expliquent le succ s des quelques exp riences pilotes en mati re de construction basse consommation pour mieux analyser les conditions du succ s d une g n ralisation 1 L effet d illusion des exp riences pilotes Vos rapporteurs sont intimement persuad s de l int r t de construire des b timents beaucoup plus conomes en nergie Et leurs visites en France et l tranger leur ont confirm que cet objectif tait r alisable Cependant ils ont aussi constat que toutes les op rations immobili res qui leur ont t pr sent es taient le fait d un groupe de personnes extr mement motiv es qui ont pu le plus souvent b n ficier d un contexte particuli rement favorable la possibilit de choisir un terrain appropri permettant de tirer le meilleur profit des apports naturels ainsi les quartiers Vauban et Rieselfeld sont situ s en zone ouverte la p riph rie de la ville de Fribourg en Brisgau de m me le quartier BedZed ne se situe pa
120. rs des auditions de vos rapporteurs la question s est pos e des conditions dans lesquelles les efforts de formation ou d innovation conduits dans le cadre de la construction pourraient servir la r novation A cet gard deux observations ont t faites d une part M Jean Carassus lors de son audition du 25 juin 2009 a indiqu qu a priori peu d entreprises s impliquaient simultan ment dans ces deux activit s la r novation tant plut t le fait des petites structures la construction celui des plus grandes cependant la faveur de l intense effort de formation la basse consommation qui est en cours les deux populations professionnelles devraient probablement partager leurs exp riences d autre part les produits de construction peuvent tre utilis s en r novation Ainsi la mise au point d isolants minces profiterait imm diatement aux deux activit s Par ailleurs l association suisse Minergie propose des modules l ments techniques dont elle certifie la qualit lorsqu ils sont install s par des professionnels sous licence qui sont con us aussi bien pour la construction que pour la r novation Ainsi un certain degr d interd pendance existe entre la construction et la r novation et un lancement r ussi de la construction en basse consommation dans le cadre de la RT 2012 ne pourra qu acc l rer le programme de r novation des b timents qui est pr vu dans le cadre du Grenelle de l environnemen
121. ruction en basse consommation occultent un fait assez important qui n a curieusement pas t relev par les grands op rateurs de l nergie EDF GDF Suez lors des auditions la nouvelle r glementation thermique r duira globalement la demande qui leur sera adress e ind pendamment de la part de march revenant chacun Et cette r duction sera substantielle puisque la norme thermique sera diminu e d un facteur 2 5 ce qui revient ramener la demande globale d nergie moins de la moiti Il est vrai que cette rupture assez brutale n impactera dans un premier temps que la construction c est dire l quivalent d environ 1 du parc immobilier Mais quelle que soit in fine leurs parts de march respectives les fili res nerg tiques qui n augmenteront pas leur part d un facteur 2 5 t che probablement hors d atteinte en pratique perdront du chiffre d affaires sur ce segment Pour l lectricit cette baisse de consommation intervient n anmoins au moment o se profile une nouvelle source importante de demande substituable savoir le d veloppement pr visible du v hicule lectrique Mais terme un autre ph nom ne pourrait compenser partiellement la baisse de consommation d nergie li e au confort int rieur des b timents l effet rebond qui r sulte de l instauration chez le consommateur d un certain laxisme permis par l innocuit relative des d penses de chauffage et de climatisation De fait l
122. s de gaz carbonique C est donc le crit re de l mission moyenne de CO2 rendant compte de la somme cumul e des missions instantan es qui mesure ad quatement la contribution d une source l effet de serre et non pas l mission marginale calcul e un moment donn Il existe pourtant une configuration th orique particuli re o l effet de serre serait sensible une mission instantan e elle correspondrait au cas o cette mission surviendrait alors que toutes les autres sources potentielles d mission de CO2 sur la terre auraient disparu En ce cas cette mission isol e instantan e causerait un dommage plan taire un dommage marginal au sens o il r sulterait lui m me d un petit changement mais qui risquerait n anmoins lui tout seul de faire basculer le syst me climatique vers un autre quilibre source de bouleversement majeur si ce syst me tait justement parvenu un tat critique Cependant aujourd hui les missions de CO2 des quipements de chauffage sont loin d intervenir dans un monde d barrass de toutes les sources de gaz effet de serre le quasi milliard de v hicules automobiles continuent toujours d gager des gaz d chappement charg s de carbone et 85 de l lectricit mondiale est produite partir de centrales thermiques flammes sans aucun dispositif de capture du gaz carbonique Par cons quent c est bien l mission moyenne d u
123. s objectivement diff rentes cr es par les diff rences climatiques travers le pays enfin la n cessit d introduire une certaine souplesse dans certains cas pr sentant une difficult particuli re raison de la taille ou de la destination du b timent A LE REFUS DE LA FACILIT Vos rapporteurs ont recueilli deux suggestions de modulation qui leur ont sembl peu opportunes en raison de l impact n gatif qu elles pourraient avoir sur les d veloppements technologiques indispensables Elles consistent jouer sur le nombre d usages pris en compte ou sur le coefficient de conversion Par ailleurs ils consid rent que la production d lectricit destination du r seau ne doit pas tre prise en compte ce stade par la r glementation thermique 1 Maintenir la contrainte sur l ensemble des cinq usages Les cinq usages pris en compte ont t rapidement rappel s en introduction le chauffage l eau chaude la ventilation la climatisation l clairage Pour tre complet il faut ajouter ce qu on appelle les auxiliaires c est dire les syst mes de commande qui compl tent ces cinq fonctions qui g rent par exemple les mises en route programm es et qui consomment de lectricit Les auxiliaires sont la plupart du temps compt s avec la ventilation C est l Ademe qui a sugg r de r duire de cinq trois durant une p riode transitoire de quelques ann es les usages pris en compte pour tenir le plafond des
124. s par hasard l extr me bordure sud de la ville de Londres dans une zone peu dense un soutien appuy des autorit s locales qui ont pu apporter non seulement un soutien financier particulier comme dans le cas des op rations Effinergie Lyon mais encore ont contribu la visibilit publicitaire des projets ce qui a eu pour cons quence de susciter un engagement sp cifique de la part des prestataires sans parler de la pression que ces autorit s taient en mesure d exercer pour d bloquer les situations contractuellement d licates comme cela est arriv Fribourg en Brisgau 40 un engagement int ress des professionnels reposant sur une logique de pur investissement a moyen terme le temps consacr au dela des pratiques habituelles l effort mis trouver des solutions bien adapt es tous les probl mes techniques rencontr s ont t autant de contraintes exceptionnelles accept es pour valoriser ensuite l exp rience acquise sur une r f rence incontestable Toutes ces conditions favorables ne se retrouveront plus n cessairement lorsque la g n ralisation de la construction basse consommation mettra en lice des milliers de particuliers anonymes face des prestataires aguerris pour des op rations sans relief publicitaire g r es au plus juste avec le souci de minimiser les d penses pour maximiser la marge d gag e 2 Les contraintes du contexte institutionnel Comme cela a t sou
125. s pour mieux ma triser la consommation nerg tique dans les b timents la r volution environnementale qui s est produite avec le Grenelle de l environnement pouvait donc tre anticip e par des professionnels quelques ann es auparavant Au total le d lai d adaptation dont va disposer le groupe Atlantic en lui supposant la capacit d anticipation d une entreprise raisonnablement bien g r e atteint presque une dizaine d ann es Il est tr s tonnant qu une unit de production aussi expos e que celle d Orl ans n ait pas b n fici sur ce laps de temps d un programme de mont e en gamme De fait le principal probl me en question semble tre la remise en cause de ce que dans le vocabulaire de la fameuse matrice strat gique du Boston Consulting Group on appelle la vache lait c est dire le segment de la production qui d gage norm ment de profit Toute concession des pouvoirs publics titre de dispositif transitoire ne conduirait qu d clencher nouveau la force de frappe de l appareil de communication du groupe pour r clamer un autre assouplissement temporaire au terme du premier gt Le parti pris du volontarisme L analyse plus particuli re de la situation du groupe Atlantic justifi e par la vigueur de sa revendication permet de mettre jour les diff rents aspects du processus d adaptation laquelle la fili re industrielle va de toute fa on devoir faire face
126. ssemblage o l on emboutit et peint des t les puis on monte des modules lectrotechniques con us ailleurs occupe 250 salari s Ils taient implicitement montr s comme autant d otages pr ts tre sacrifi s pour forcer la d cision des pouvoirs publics Ce proc d quelque peu d sesp r para t d autant plus surprenant que par ailleurs le groupe Atlantic semble bien positionn strat giquement il produit des quipements aussi bien pour le gaz que pour l lectricit cette dualit serait m me g r e dans certains cas a t on d clar vos rapporteurs au niveau des usines ce qui permet de faire basculer le personnel d une cha ne de production l autre lorsque la demande se d place Le groupe fournit manifestement un v ritable effort pour faire progresser la technologie des pompes chaleur et des chauffe eau solaires de surcro t il participe un effort de recherche coop rative dont la meilleure illustration constitue le centre d exp rimentation Castor et Pollux g r en partenariat avec l Ademe le CETIAT le CSTB l Ecole des mines de Paris l INES le Bureau d tudes thermiques Surtout il dispose d une couverture internationale solide ax e sur l Europe de l Ouest mais aussi l Europe Orientale le Proche et Moyen Orient au total son circuit de distribution s tendrait sur une centaine de pays Il para t donc peu probable qu il lui soit difficile d adopter la strat g
127. ssit de r aliser des forts gains de productivit pour s adapter la mont e en puissance des conomies mergentes C est une forme de rattrapage qui doit donc s op rer dont la charge va peser pour beaucoup sur les hommes du secteur plus que sur les machines car les activit s du b timent mobilisent essentiellement du travail artisanal qui s appuie sur des outils peu capitalistiques plut t qu il ne les sert Les qualit s requises pour exercer les m tiers du b timent vont s aligner sur celles devenues n cessaires dans le monde industriel ma trise des technologies soin dans la mise en uvre capacit travailler avec d autres corps de m tiers Il s agira de les mettre en uvre dans le contexte plus difficile d activit s exerc es principalement l ext rieur ou dans des espaces ouverts Un effort de sensibilisation aux enjeux de la basse consommation et une formation compl mentaire aux proc dures et techniques permettant d atteindre un certain niveau d exigence dans la prestation fournie deviennent d s lors cruciaux pour les professionnels du secteur Il est d j engag et tous les acteurs concern s se mobilisent en ce sens En m me temps l exigence de technicit et de qualit va transformer la nature des m tiers du b timent qui appara tront moins comme des activit s d ex cution et plus comme des activit s d expertise Cette image nouvelle associ e l avantage de c
128. st peut tre le sentiment qu il s agit en France d un dossier au trop long cours qui incite ne pas trop y mettre le nez B LE BILAN CARBONE La lutte contre l effet de serre n a de sens qu au niveau global car c est l accumulation de gaz carbonique dans l enveloppe atmosph rique terrestre qui provoque l effet de serre C est ce constat qui donne toute sa pertinence au concept de bilan carbone ou carbone gris et l inverse c est ce qui rend si trangement d cal comme on le verra ci apr s le concept d mission marginale de CO2 Le calcul d un bilan carbone r pond v ritablement au besoin d une approche globale car il s efforce de prendre en compte toutes les missions de gaz carbonique associ es une activit que ces missions soient directes ou tr s indirectes _74 Dans la mesure o la lutte contre l effet de serre est une justification importante du basculement souhait vers les b timents basse consommation le sigle BBC pouvant signifier aussi b timents bas carbone il para t assez logique que cette mani re de raisonner en termes de bilan carbone s applique assez rapidement toutes les op rations pratiques de construction on se demande alors quelles quantit s d missions de gaz carbonique ont g n r la fabrication de tels mat riaux utilis s quelles missions additionnelles ont t provoqu es par leur transport jusqu au sit
129. sualit de remboursement et par l permettre la distribution de pr ts plus importants Un calcul de coin de table fixe les ordres de grandeur la facture annuelle d nergie sur les cinq usages d un m nage est au bas mot d environ 1000 euros l conomie annuelle r alis e dans un logement basse consommation en tenant compte d un ventuel surco t des frais d entretien des quipements est donc d environ 500 euros cela repr sente une capacit de remboursement suppl mentaire de 10000 euros sur vingt ans et une possibilit d emprunt suppl mentaire au taux de 5 d environ 3000 euros C est l ordre de grandeur du surco t d une pompe chaleur thermodynamique par rapport un chauffe eau lectrique effet Joule Ce dispositif permettrait donc d aider d bloquer la situation des m nages revenu modeste souhaitant construire leur maison sans rien co ter l Etat car il serait la contrepartie du gain que les banques retireront globalement de la mise en place de la nouvelle r glementation thermique Du reste il n aurait pas besoin 58 d tre mobilis dans tous les cas puisque la construction des maisons individuelles de surface plus grande g n re des surco ts d investissement moindres Pour les m nages concern s la cons quence serait qu ils seraient priv s le temps du remboursement de l emprunt de la totalit de l conomie r alis e sur la facture d nergie En contrepartie leur
130. sur cette contribution essentielle la lutte contre le changement climatique Un calcul simple bas sur un profil moyen des distributions de consommation indiqu par l Ademe montre qu un plafond 5 kilogrammes par m tre carr et par an contraint plus fortement les solutions tout gaz Maison individuelle avec chaudi re gaz USAGES Energie primaire Energie finale Contenu CO2 Emission kWh m an kWh m an g kWh g m an Eau chaude 25 25 234 5850 Chauffage 15 15 234 3510 Ecl amp ventil 10 4 70 280 TOTAL 50 9640 A l inverse un quipement tout lectrique int grant un chauffe eau solaire et utilisant une pompe chaleur qui compense le coefficient de conversion COP de 2 58 dispose d une marge confortable par rapport ce plafond de 5 kg m an 87 Maison individuelle avec chauffe eau solaire et pompe chaleur USAGES Energie primaire Energie finale Contenu CO2 Emission kWh m an kWh m an g kWh g m an Eau chaude 25 10 70 700 Chauffage 15 6 180 1080 Ecl amp ventil 10 4 70 280 TOTAL 50 2060 Vos rapporteurs pr conisent donc la fixation d un plafond d mission de gaz carbonique de 5 kilogrammes par m tre carr et par an sous deux conditions 1 appliquer ce plafond toutes les modulations pr vues pour la norme des 50 kWh notamment en fonction du climat de la taille de la destina
131. t Ce programme tr s ambitieux pr voit de r duire la consommation moyenne d nergie du parc des b timents existants d au moins 38 d ici 2020 ce qui revient ramener le niveau de celle ci de 240 150 kWh par m tre carr et par an en dix ans compter de 2013 il s agira de r aliser 400 000 r novations de logements chaque ann e ce qui revient hausser le rythme de r novation au niveau de celui de la construction 63 Dans ces conditions il est probable que toute perc e technologique r alis e dans le cadre de la mise en uvre de la nouvelle r glementation de la construction trouvera un d bouch compl mentaire important sur le march de la r novation 2 Les pistes pour la recherche Vos rapporteurs n ont pas perdu de vue tout au long des auditions la vocation premi re de notre Office savoir l valuation des choix scientifiques et technologiques Ils ont ainsi identifi quelques pistes particuli rement int ressantes pour la recherche dans le cadre de l effort pour am liorer la performance nerg tique des batiments Il ne s agit pas d enjeux de court terme pour la r ussite de la construction a basse consommation qui est tout a fait possible avec la technologie d ja disponible mais plut t d avanc es scientifiques potentielles susceptibles de faciliter les prochaines tapes de l volution engag e avec la RT2012 Cinq th mes de recherche semblent vos rapporteurs m
132. t technologiques Travaillez sans rel che acqu rir la sagesse comme si vous aviez toujours acqu rir davantage De plus craignez de perdre ce que vous avez acquis Celui qui ne progresse pas chaque jour recule chaque jour Confucius Mesdames Messieurs Ce rapport conclut une mission quelque peu exceptionnelle pour l OPECST dont la vocation est traditionnellement d tudier froid des questions scientifiques ou technologiques dans une logique prospective Cette fois il s est agi de travailler chaud sur un domaine d application pratique directe o la dimension scientifique ou technologique n entre pas n cessairement en jeu de mani re d terminante En d pit de ce contexte d urgence vos rapporteurs se sont n anmoins attach s poursuivre la d marche d investigation la plus complete possible en veillant pr server dans leurs analyses la part revenant au d veloppement technologique et scientifique Une quarantaine d auditions ont pu tre organis es et six visites sur place moiti en France moiti l tranger ont permis de recueillir une pr cieuse exp rience de terrain C est le l gislateur qui a saisi l OPECST pour cette tude dont le principe a t inscrit l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 par un amendement adopt au S nat le 28 janvier 2009 Une saisine de l OPECST par la commission des affaires conomiques de l Assembl e nationale en mars 2009 a permis de d signer vos rapport
133. tation d une dizaine de cas int ressants d am lioration de l efficacit nerg tique La DHUP et le CSTB pourraient s inspirer de cet exemple pour animer un r seau des responsables de l nergie fran ais qui deviendraient ainsi autant de relais pour une diffusion des bonnes pratiques en mati re d conomie d nergie dans les b timents tertiaires En conclusion la mise en uvre de la norme des 50 KWh dans le secteur tertiaire devrait viser une performance effective en int grant l apport de la gestion active de l nergie et un suivi du r sultat global obtenu La seule contrainte v rifiable a priori concernerait l enveloppe des zones d occupation permanente qui devrait atteindre le degr de qualit des logements Une dynamique d effort permanent d optimisation de la consommation devrait s engager travers non seulement un monitoring de chaque nouveau b timent mais encore des changes de bonnes pratiques au sein d un r seau des responsables de l nergie 39 Ill LE D FI DE LA MISE EN OEUVRE Dans la mesure o l OPECST se trouve aussi charg par l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 de mesurer l impact conomique de l ensemble du dispositif vos rapporteurs ont t amen s s int resser d une fa on plus large aux conditions de la mise en uvre de la nouvelle r glementation technique Leurs r flexions cet gard visent identifier les freins qui pou
134. teur 100 M Jean Marie Vaissaire a soulign la pr occupation de ses adh rents de mettre en valeur les qualit s environnementales des produits par exemple la capacit du pl tre assainir la qualit de l air int rieur en absorbant les bact ries et les formald hydes L AIMCC s est par ailleurs engag alimenter un syst me de base de donn es INIES contenant des fiches de d claration environnementales et sanitaires FDES pour chacun des mat riaux avec l objectif de les recenser en totalit d ici la fin 2012 Le but terme est de pouvoir interconnecter cette base avec des outils logiciels de conception des b timents permettant d en optimiser a priori la performance nerg tique et le confort Vos rapporteurs ont soulev la question du prix des mat riaux de construction qui serait particuli rement lev en France selon la CAPEB M Jean Marie Vaissaire a signal que toute distorsion de cet ordre rel verait du contr le europ en de la concurrence puisqu en l occurrence ce sont les r gles du march unique qui s appliquent Au total les contacts pris avec les milieux industriels ont plut t confirm le sch ma d crit vos rapporteurs par leurs interlocuteurs de Suisse et d Allemagne il existe des protestations mais m me les entreprises qui manifestent le plus de r crimination l endroit de la future r glementation thermique poursuivent un effort de recherche bien orient Le message essen
135. tiel qu envoie le monde industriel c est qu il a besoin d un cap clair et d un cadre r glementaire stable pour apporter pleinement sa contribution la r ussite de la construction basse consommation B L ADH SION DU PLUS GRAND NOMBRE C est une des r ussites incontestables du Grenelle de l environnement d avoir mobilis la fois l ensemble de la population sur les enjeux li s aux conomies d nergie et la lutte contre l effet de serre et l ensemble des professionnels du b timent sur l objectif de la construction basse consommation Cependant pour que la nouvelle r glementation thermique s applique avec succ s 1l faut que la population arrive au m me degr de conscience des enjeux que les professionnels Car la mise en uvre supposera de sa part des choix clair s et une vigilance sur la qualit des prestations C est pourquoi cette mise en uvre suppose une intervention publique trois niveaux la sensibilisation l accompagnement le financement 50s 1 La sensibilisation La politique de communication constitue un aspect essentiel de l effort pour d velopper la construction basse consommation En Suisse les responsables de l association Minergie passent une partie de leur temps donner des conf rences dans les salles municipales une autre partie r pondre des demandes de conseil au t l phone M Marc Tillmanns le directeur de l agence romande a indiqu que l assistance au
136. tilit de cet instrument de communication pour faciliter l identification par le grand public des prestataires les plus performants Les deux principales organisations professionnelles du b timent se sont engag es r solument dans cette voie e la Conf d ration de l Artisanat et des Petites Entreprises du B timent CAPEB a mis en place d but 2009 le label Eco artisan ouvert l ensemble des entreprises du b timent qui habilite fournir un conseil en mati re d efficacit nerg tique et reconna t une aptitude r aliser des travaux en contr lant leur qualit en octobre 2009 la CAPEB a confi la gestion de ce label l association Qualibat e la F d ration fran aise du b timent FFB a annonc lors du salon Batimat de novembre 2009 le lancement du label Pro de la Le projet des plateformes technologiques est pr sent plus compl tement un peu plus loin dans la sous partie C du IV intitul e Les effets d entra nement 45 performance nergetique FBF qui sanctionne une qualification de m tier certifi e par Qualibat ou Qualifelec et l engagement de respecter la charte B tir avec l environnement L obtention de la mention conomie d nergie suppose que 10 des quipes de l entreprise aient suivi l un au moins des trois modules Feebat et qu l chelle de l entreprise les 3 modules Feebat aient t suivis Vos rapporteurs ne peuvent que se r jou
137. timent en zones homog nes du point de vue de la fr quence d occupation pour chacune desquelles la solution optimis e de ma trise de la consommation d nergie est sp cifique les zones occup es de mani re continue les bureaux par exemple doivent prioritairement tre optimis es du point de la qualit de leur b ti car elles ont relativement moins gagner une action exclusive sur la gestion active de l nergie l inverse pour des zones peu fr quent es les hangars la gestion de l nergie est d un int r t bien plus grand que l am lioration du b ti car le confort des visiteurs occasionnels n y est g n ralement pas une priorit Ainsi d s le stade de la conception la recherche de la performance nerg tique doit s inscrire dans une d marche d utilisation optimis e des ressources ce qui permet d assurer une ma trise au plus juste des co ts de construction c La v rification des crit res objectifs de qualit du b ti Dans les zones o un effort sur le b ti est requis la performance nerg tique d pend de deux caract ristiques v rifiables l imperm abilit et l isolation La premi re se mesure avec le test de la porte soufflante la seconde peut tre estim e travers la vitesse de d croissance de la temp rature int rieure apr s une phase de chauffage qui a t interrompue Il va de soi que cette double v rification doit tre obligatoire En fait l application de la norme des 50
138. tion 2 exclure du comptage des missions toutes celles qui proviennent d nergies renouvelables ce qui concerne particuli rement le bois et le biogaz seul ou en m lange ventuel dans le gaz naturel Le plafond devient ainsi un dispositif incitatif au d veloppement du biogaz 9 Un cadre clair pour des choix optimis s En proposant d imposer un plafond global annuel d mission de CO2 vos rapporteurs visent la d finition d un cadre quilibr optimis pour la lutte contre le changement climatique et laissant aux agents conomiques la possibilit de faire les meilleurs choix d investissement en fonction des contraintes locales Les rapporteurs s inscrivent en faux contre la d marche visant introduire une prise en compte des missions marginales de CO2 pour le pilotage des investissements en quipements de chauffage pr conisant que les tudes venir s efforcent l inverse de mesurer les missions moyennes marginales impliqu es par ces choix d investissements Ils consid rent que la cr ation d un observatoire d di l tude du contenu marginal en CO2 constituerait une mauvaise utilisation des ressources publiques compte tenu des autres priorit s dict es par la mise en oeuvre de la nouvelle r glementation thermique notamment en termes d information pr alable et de contr le qui vont n cessiter des initiatives plus urgentes En revanche ils consid rent que la programmation plurian
139. tique A ce propos on peut rappeler les premiers mots de la loi du 3 janvier 1977 qui fixe l tat d esprit de la profession L architecture est une expression de la culture La cr ation architecturale la qualit des constructions leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant le respect des paysages naturels ou urbains ainsi que du patrimoine sont d int r t public La sobri t nerg tique n est pas mentionn e sauf peut tre a travers la qualit des constructions Vos rapporteurs se sont interrog s sur l int r t d am nager la d rogation des 170 m tres carr s fix e par d cret et ont auditionn ce propos M Alain Li bard le 15 octobre 2009 et M Yorrick Mah le 5 novembre 2009 Vos rapporteurs ont ainsi pu v rifier que la profession n est pas soumise un numerus clausus et qu en cons quence il existerait une offre de services potentielle de la part de jeunes architectes de surcro t v ritablement motiv s par la construction basse consommation si le march des petites constructions s ouvrait du fait de l abaissement du plafond de d rogation M Alain Li bard a attir notre attention sur le fait que cet abaissement devrait tre coordonn avec le seuil de l obligation de d claration de travaux 20 m tres carr s peut tre d ailleurs en fixant les deux limites 10 m tres carr s afin de mieux couvrir le cas des verri res et v randas qui sont souvent tr s ma
140. turelle l chelle de celle que la nouvelle r glementation thermique impose l ensemble du secteur du b timent et l ensemble des candidats la construction gt La sanction La troisi me piste explor e pour renforcer la position du particulier face aux professionnels c t du conseil de l architecte et du contr le de l administration consiste pr voir une saisine simplifi e du juge sur des faits flagrants Dans cette perspective il tait indispensable d tudier d abord la solution que pourrait apporter la mise en jeu de la responsabilit d cennale et vos rapporteurs ont donc auditionn les repr sentants des assurances sous l gide de la F d ration fran aise des soci t s d assurances Vos rapporteurs ont t frapp s par la qualit et la maturit des r flexions de ces interlocuteurs Ceux ci leur ont indiqu que le degr d exigence de la future norme thermique et en cons quence l vidence avec laquelle un d faut de respect 56 se manifesterait puisque la baisse attendue sur les factures d nergie devrait tre substantielle conduirait probablement le juge consid rer toute d faillance cet gard comme un dommage rendant le b timent impropre sa destination selon l expression utilis e par l article 1792 du code civil qui fonde la responsabilit d cennale Les d fauts de performance thermique seraient ainsi probablement sanctionn s comme le sont d j aujourd hui
141. u en passant par le hangar de r paration d avions chez ADP d pend enti rement pour sa mise en conformit de gabarits con us a priori dont il s agit simplement en l tat actuel de l application du droit de respecter les sp cifications techniques pour assurer la conformit du b timent la r glementation L audition des responsables du parc immobilier de La Poste a mis clairement en vidence l cart qui existe entre le calcul r glementaire et la performance effective notamment lorsque le b timent ne correspond aucun des gabarits pr vus Il para t vident que le calcul r glementaire dans le meilleur des cas c est dire lorsqu il permet effectivement de prendre en compte le b timent tel qu il est ne peut au mieux assurer que le respect des conditions n cessaires la performance atteindre Il ne garantit en rien que ces conditions soient suffisantes et une r flexion toute simple en rend compte le respect des pr conisations de mise en uvre des mat riaux n exclut nullement une imperfection dans la masse ou la d formation d un joint qui vont affaiblir ponctuellement une couche d isolation qui remplit parfaitement sa fonction protectrice sur la feuille de calcul Seul le r sultat mesur in fine compte v ritablement dans une logique de performance et le calcul r glementaire ne peut tre qu un instrument pour s en rapprocher le plus possible 3 Le risque du contournement Il conv
142. u d int r ts la concurrence entre les fili res nerg tiques qui appara t en fait comme une guerre des Trois l urgence de faire pr valoir analyse de la construction basse consommation en termes de bilan carbone et surtout l incidence des congestions du r seau lectrique sur le contenu en carbone de l lectricit A LA GUERRE DES TROIS Il est frappant de constater combien la r glementation thermique est un champ d affrontement des fili res nerg tiques EDF et l lectricit d un c t GDF Suez et le gaz de l autre Ces deux champions disposent d aides de camp visage d couvert Promotelec pour l lectricit Energie et Avenir ou P AFG Association fran aise du gaz pour le gaz mais aussi d auxiliaires qui se sont manifest s pour tre auditionn s tout en conservant leur tendard dans leur poche Tous ces acteurs sont r d s aux pratiques du lobbying payent des cabinets sp cialis s pour les assister ont eu soin de placer leur t te des dirigeants venus des arcanes du pouvoir et connaissant bien les relais clefs et les arguments efficaces cette situation est presque un cas d cole pour la th orie conomique de la recherche de rente qui met en vidence l int r t objectif pour les entreprises dans certains cas d investir dans une action de communication visant obtenir une situation r glementaire favorable plut t que de faire jo
143. ude et la ventilation Cette d marche en deux temps pr sente l avantage de respecter la lettre de la loi tout en r solvant la complexit li e l in galit de positionnement relatif 293 des appartements dans un logement collectif ou des maisons individuelles dans une structure en bande C est une mani re de compenser l absence de coefficient de forme tel qu il est pris en compte par la r glementation allemande 2 Interpr ter la contrainte pour les b timents tertiaires Les b timents tertiaires entendus au sens fonctionnel c est dire les b timents vocation non r sidentielle construits par des personnes aussi bien publiques que priv es recouvrent comme on l a d j observ un ensemble tr s diversifi d immeubles con us pour des utilisations multiples et n cessitant des quantit s d nergie tr s diff rentes pour fonctionner ainsi un hangar peut tre op rationnel avec un simple clairage tandis qu un h pital consomme en permanence jour et nuit toute l ann e du chauffage de l eau chaude et de la ventilation de leur c t les bureaux recourent au chauffage et la climatisation de mani re plus intense que les logements La ma trise de la consommation d nergie de cet ensemble tr s diversifi est d ores et d j complexe et cette complexit ne va que se renforcer avec la mise en uvre de la nouvelle r glementation thermique Deux l ments principaux vont
144. uer uniquement leurs atouts sur le march En l occurrence la saisine de l OPECST fournit en elle m me un indice du niveau atteint par l intensit des pressions exerc es Les deux commissions des Affaires conomiques du Parlement celle du S nat l origine de l amendement d finissant la mission de l OPECST et celle de l Assembl e nationale qui a demand une saisine anticip e ont jug plus sage de confier la r flexion sur la modulation de la r glementation thermique un troisi me organe parlementaire 7 pouvant reprendre l analyse froid car la complexit de la question m ritait une s r nit des d bats qui avait fini par faire d faut Chaque acteur proteste de sa bonne foi en mettant en avant sa dimension multi nergies chacun pr sente des tableaux de calcul r glementaire qui appuient sa th se pour ou contre telle ou telle forme de modulation de mani re imparable il tait vraiment indispensable de prendre le temps de resituer la question dans son contexte global d aller rencontrer des professionnels sur place de visiter les principaux sites de r f rence l tranger pour se constituer une opinion sereine au b n fice de l int r t g n ral N anmoins il convient d observer que ce jeu d affrontement ne met pas face face seulement deux camps mais trois il s agit bien en effet d une guerre des Trois car certains courants cologistes s introduisent
145. uffe int rieure du b timent En tous cas la menace d une sanction p nale r quilibrerait le rapport de force entre le particulier et son ma tre d oeuvre lequel se trouverait plus enclin effectuer les corrections n cessaires ses frais si apr s v rification par un tiers la construction ne respecte pas la r glementation thermique Ce dispositif permettrait au particulier de sortir du pi ge o l enferme l obligation d attester lui m me le respect de la r glementation Sans aller jusqu pr coniser la mise en place de ce dispositif p nal vos rapporteurs tiennent en signaler la possibilit si les d rives qu ils craignent se r alisent et d voient l application de la r glementation thermique rendant de ce fait vides de sens les modulations qu ils sont charg s de proposer En revanche un abaissement m me partiel du plafond de la d rogation du recours l architecte une implication beaucoup plus grande de l administration de l quipement dans le suivi et le contr le et l obligation de v rifier la perm abilit et l isolation de toute construction sa livraison ne serait ce qu afin de pouvoir _57 mettre en jeu plus rapidement la responsabilit d cennale semblent vos rapporteurs indispensables pour la r ussite du d ploiement effectif de la construction basse consommation 3 Le financement Le but premier objectif v rifiable de la construction basse consommation est de r duire
146. us fine du rendement des quipements Ainsi avec une pompe chaleur d un coefficient de performance de 3 compensant le coefficient de conversion de l lectricit l mission de gaz carbonique par rapport un chauffage direct par nergie fossile est r duite 10 Q seulement donc dix fois moindre alors qu elle est trois fois moindre avec des convecteurs effet Joule 2 La saisonnalit de la demande d lectricit Cependant l analyse de bon sens qui pr c de valable au niveau des donn es agr g es sur une p riode d une ann e rend mal compte des fluctuations de la demande d lectricit avec les saisons De fait si certains besoins nerg tiques sont peu pr s r guliers au cours de l ann e comme ceux g n r s par les quipements m nagers machine laver et les quipements de loisir t l vision d autres besoins nerg tiques sont tr s concentr s sur la p riode d hiver et c est le cas sp cialement du chauffage D autres besoins nerg tiques s intensifient nettement en hiver comme le s chage 77 du linge cause de l absence d alternative en plein air ou l clairage du fait du raccourcissement des jours jusqu No l Or la mobilisation plus intense des capacit s de production d lectricit qui en r sulte lorsque cette source d nergie est utilis e induit une concentration saisonni re du recours aux centrales thermiques flammes qu
147. verre classique ou le polystyr ne La commercialisation de ce produit manifestement efficace puisque Total tait satisfait du r sultat n cessiterait d affronter un march compos de millions 64 d acheteurs potentiels alors qu Interpipe a construit sa r ussite sur le cr neau de la fourniture de services tr s sp cialis s des grands groupes p troliers Lorsque la protection intellectuelle du produit sera assur e l entreprise estime n anmoins que les ventes pourraient se d velopper partir du cr neau de l isolation des chauffe eau b Les r seaux de chaleur Ainsi que l indiquait le rapport de M Henri Pr vot de mars 2006 les r seaux de chaleur permettent de chauffer plus de la moiti des logements au Danemark en Finlande en Su de Pour avoir t g n s par des travaux de voirie proximit de leur h tel Helsinki lors de leur pr c dente mission sur la strat gie de recherche en nergie vos rapporteurs peuvent ajouter qu en ces pays de grand froid et de verglas on utilise m me ces r seaux pour chauffer la rue A l inverse en France les r seaux de chaleur restent encore peu d velopp s n alimentant en calories qu peine 5 des logements 1 2 millions C est donc juste titre que dans le cadre de la mise en uvre du Grenelle de l environnement un Fonds Chaleur a t mis en place en ao t 2009 Il a pour objectif de financer les projets de production de cha
148. ves d ici fin 2010 pour les b timents publics et les b timents affect s au secteur tertiaire et fin 2012 pour les autres b timents un seuil maximal de 50 kilowattheures par m tre carr et par an en moyenne de consommation d nergie primaire Il convient galement de prendre en compte la question connexe du facteur de conversion d nergie finale en nergie primaire Comme vous le savez les cons quences de cet objectif de consommation d nergie sur les diff rentes fili res nerg tiques et sur le niveau des missions de CO de la France ont fait l objet de d bats importants dans le cadre de l examen du projet de loi de mise en uvre du Grenelle de l environnement Le S nat a adopt une disposition pr voyant la saisine de l Office sur ce sujet mais il ne m apparait pas opportun d attendre le vote d finitif de la loi pour proc der a cette tude Il convient en effet que les conclusions de Office soient disponibles temps pour tre prises en compte pour la r daction du d cret d application qui permettra la d clinaison pratique de cet objectif de 50 kilowattheures par m tre carr et par an Je vous prie de croire QU Monsieur le Pr sident l assurance de mes sentiments les meilleurs _ te fC Patrick OLLIER Maire de Rueil Malmaison D put des Hauts de Seine Monsieur Claude BIRRAUX Pr sident de 1 Office parlementaire d valuation des choix scientifiques e

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