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1. BULLETIN D INFORMATION N 14 f vrier 1991 I Le point sur les modifications importantes apport es la l gislation fran aise des brevets et mod les Une loi n 90 1052 du 26 novembre 1990 relative la propri t industrielle vot e en seconde lecture par l Assembl e Nationale a apport des modifications notables la l gislation en vigueur pour les brevets et mod les fran ais Les dispositions essentielles de cette loi sont r sum es ci apr s 1 INSTAURATION D UNE PRIORITE INTERNE Il devient possible au titulaire d une demande de brevet fran ais d origine de d poser dans le d lai d un an une seconde demande qui b n ficiera de la priorit de la premi re demande pour toutes les parties communes La d livrance du brevet bas sur la seconde demande entra ne la cessation des effets attach s au premier d p t Gr ce cette priorit interne le d posant peut dans un d lai d un an compter du premier d p t compl ter sa protection en d crivant dans une deuxi me demande des perfectionnements ou modifications qui n taient pas contenus dans la premi re demande Toutefois le m me r sultat pouvait d j tre obtenu en d posant une demande de brevet europ en d signant la France et revendiquant la priorit d une premi re demande fran aise Le nombre des demandes cons cutives pouvant tre d pos es dans le d lai d un an ne semble pas limit 2e SUPPRESSION DES CERTIFICATS D ADD2. qui l attachait un poteau Le Tribunal f d ral d clare qu agit de fa on illicite au sens de l article 41 CO celui qui met en danger sans n cessit la vie et les biens d autrui en particulier par la fabrication ou la r paration d objets usuels lorsque les d fauts peuvent compromettre la sant ou la vie des personnes qui utilisent ces objets conform ment leur usage En l esp ce le sellier attaqu est d clar responsable l tendue de sa responsabilit tant toutefois limit e en raison d une faute concurrente du demandeur 3 A cette jurisprudence favorable aux victimes fait suite une phase o le Tribunal f d ral semble prendre le parti des fabricants Ainsi dans l arr t 3 ATF 95 II 93 JdT 1970 1 330 4 ATF 49 I 465 JAT 1924 I 372 arr t dit de l aniline 5 ATF 64 II 254 JdT 1939 I 42 arr t dit de la sangle dit de la friteuse le Tribunal f d ral admet la preuve lib ratoire d un fabricant attaqu sur la base de l article 55 CO 4 De m me dans un arr t de 19707 les juges de Mon Repos lib rent un fabricant de gazoline qui n attirait pas l attention de ses clients sur le risque d explosion auquel on s exposait lorsque la gazoline tait utilis e pr s d un appareil m nager en fonction S Dans un arr t du 9 octobre 19848 le Tribunal f d ral en revient cependant une attitude tendant une meilleure protection du consommateur En mati re de responsabilit du fait des produits il y a lieu
3. s d termin es d exploitation pouvaient tre consid r es comme contrefaisantes ou non des revendications d un brevet La condition n cessaire cet effet tait de pouvoir justifier d une exploitation industrielle ou de pr paratifs pour celle ci sur le territoire fran ais La possibilit d acc s au jugement d claratoire est largie car selon le nouveau texte 1l suffira que l exploitation ou les pr paratifs aient lieu sur le territoire d un Etat membre de la CEE OBLIGATION D UNE REMUNERATION SUPPLEMENTAIRE POUR LE SALARIE AUTEUR D UNE INVENTION DE MISSION Alors que la loi ant rieure pr voyait la facult dans certaines circonstances pour l inventeur dans le cadre d une invention de mission revenant de droit l employeur de b n ficier d une r mun ration suppl mentaire la loi nouvelle en rempla ant les mots peut b n ficier par b n ficie semble indiquer que cette r mun ration suppl mentaire devient de droit La loi ne donne toutefois aucune autre pr cision ce sujet 6 INTERDICTION PROVISOIRE D ACTES CONTREFAISANTS En 1984 avait t instaur e la facult pour le brevet ayant engag une action en contrefa on de requ rir par voie de r f r une interdiction provisoire au d fendeur de poursuivre les actes incrimin s Cette disposition est renforc e au profit du brevet par la nouvelle loi En premier lieu l une des conditions ant rieurement fix es savoir que le brevet de
4. de poser des exigences accrues quant la preuve lib ratoire de l article 55 CO On exigera ainsi du fabricant qu il tablisse non seulement le soin dont il a fait preuve dans le choix l instruction et la surveillance de ses subordonn s mais encore le fait qu il a veill une organisation rationnelle de son entreprise et proc d au besoin un contr le final de ses produits Cette jurisprudence rend pratiquement impossible la preuve lib ratoire le Tribunal f d ral instaure ainsi une responsabilit causale presque parfaite 6 Un arr t de 198510 vient confirmer cette tendance Il s agit ici d une action dirig e non pas contre le fabricant mais contre l importateur du produit en Suisse Le Tribunal f d ral a pos qu il existait pour celui ci une obligation de proc der un examen des l ments apparents et ais ment contr lables du produit en cause11 Ralph Schlosser Assistant au CEDIDAC 6 ATF 90 II 86 JdT 1964 I 560 7 ATF 96 II 108 JAT 1971 I 153 arr t dit de la gazoline 8 ATF 110 II 456 JdT 1985 I 378 r sum arr t dit du regard d gout 3 Cela fait dire Pierre WIDMER Produkthaftung in recht 1986 pp 50 ss p 56 que cette solution est juste du point de vue du r sultat mais infond e de lege lata c est nous qui traduisons 10 JdT 1986 I 571 arr t non publi aux ATF arr t dit de la chaise italienne ann par F CHAUDET p 568 11 Selon M Andr GRAF orateur au colloque
5. ITION Sans doute en contrepartie de l introduction de la priorit interne le l gislateur a d cid la suppression des certificats d addition dont la dur e n exc dait pas celle du brevet principal mais qui taient dispens s du paiement des annuit s et pouvaient tre d pos s pendant toute la dur e du brevet principal Cette suppression est regrettable Dhs SUPPRESSION DE L AVIS DOCUMENTAIRE ETABLI SYSTEMATIQUEMENT La loi du 13 juillet 1978 avait pr vu pour toute demande de brevet l tablissement d un rapport de recherche Selon la teneur de ce rapport le titulaire de la demande pouvait r pondre ou tait oblig de le faire Ensuite l Institut National de la Propri t Industrielle INPI tablissait un avis documentaire donnant la position de l administration l gard des ant riorit s cit es par le rapport de recherche et des commentaires fournis par le demandeur La loi nouvelle supprime cet avis documentaire syst matique en instaurant une proc dure un peu diff rente Il est notifi un projet de rapport de recherche auquel le demandeur peut tre oblig de r pondre notamment en pr sentant de nouvelles revendications Ce projet de rapport est rendu public en m me temps que la demande Apr s r ception de la r ponse du demandeur et des observations ventuelles des tiers l INPI tablit un rapport de recherche d finitif Cette mesure qui revient remplacer l avis documentaire par le rapport de rech
6. autoris proc der toutes constatations utiles en vue d tablir l origine la consistance l tendue de la contrefa on Cet accroissement des pouvoirs d investigation donn s au brevet lui offre a priori la facult de faire proc der une v ritable perquisition au lieu d exercice de la pr tendue contrefa on 8 PENALISATION DE LA CONTREFACON En 1978 le l gislateur avait mis fin au r gime p nal des actes de contrefa on La voie p nale n tait d ailleurs pratiquement plus utilis e depuis la loi de 1968 Par un revirement le l gislateur en 1990 r introduit la facult de 1 Ces nouvelles mesures correspondent celles que nous avions pr conis es en conclusion de notre ouvrage Patent Infringement Litigation Penalties LONGMAN Ed Londres 1989 poursuivre p nalement la contrefa on et pr voit l encontre des contrefacteurs une facult d emprisonnement de trois mois deux ans et ou une amende de 6 000 120 000 francs Ces mesures entreront en vigueur d s le premier janvier 1993 Ces dispositions s v res sont destin es permettre une r pression plus efficace de la piraterie Compl mentairement quiconque se pr vaut ind ment de la qualit de brevet peut tre condamn une amende de 20 000 50 000 francs doubl e en cas de r cidive 9e NOUVELLES MISSIONS DE L INPI En dehors d une diffusion accrue par banque de donn es et voies informatiques notamment des informations r
7. cit en note 1 cet arr t semble devoir tre appliqu paf analogie au cas du fabriquant qui utilise des pi ces fabriqu es par une autre entreprise III Jurisprudence du Tribunal f d ral 1 Contrat de courtage R siliation Faits Un contrat de courtage pr voit entre autres que le contrat de courtage est conclu jusqu au 30 avril 1988 mais peut tre r sili 1 mois avant son expiration par lettre recommand e De plus il est stipul que si le mandant refuse de vendre l immeuble un acqu reur potentiel solvable et dispos payer le prix demand le courtier a droit au remboursement de tous ses frais ainsi qu sa commission Par lettre du 29 janvier 1988 le mandant se r f rant aux art 394 ss CO a inform le courtier qu il r siliait le contrat pour le 29 f vrier 1988 Lors d un entretien t l phonique ult rieur mais une date non pr cis e il a d clar au courtier que ne trouvant pas se reloger il ne voulait plus vendre son appartement Le 5 f vrier 1988 un acqu reur potentiel s est mis en rapport avec le courtier et apr s avoir visit l appartement s est d clar d accord de l acqu rir Le mandant refusant de vendre le courtier lui r clame une commission de 15910 francs et le remboursement de frais par 2800 francs Contrairement au Tribunal cantonal le TF lui donne enti rement raison Droit L article 404 al 1 CO est applicable par le renvoi de l article 412 al 2 CO Le dr
8. elatives aux brevets il est pr vu que l INPI pourra sur requ te de toute personne ou autorit administrative int ress e tablir un avis documentaire pouvant tre pris en consid ration pour appr cier la brevetabilit de l invention Compl mentairement dans le cadre d une action judiciaire engag e en vertu de la loi des brevets pourra tre d sign soit d office soit la demande d une des parties un consultant charg de suivre la proc dure d s sa mise en tat et d assister l audience Ce consultant pourra poser des questions aux parties ou leurs repr sentants en Chambre du Conseil Bien que le r le de ce consultant ne soit pas autrement d termin on peut supposer qu il s agira d un Conseil en Brevets plus sp cialement charg d clairer les juges sur les aspects techniques de l instance 10 MODIFICATIONS A LA LEGISLATION DES DESSINS ET MODELES Les conditions de d p t des mod les qui avaient peu vari depuis la loi du 14 juillet 1909 sont renforc es et la facult de rejet est maintenant conf r e l administration en cas de manquement aux conditions de forme prescrites ou si le d p t est susceptible de porter atteinte aux bonnes moeurs ou l ordre public Ces mesures correspondent un renforcement des pouvoirs de l INPI relativement aux dispositions tr s lib rales du r gime ant rieur La dur e de protection est confirm e comme tant de 25 ans pouvant tre prolong e pour une nou
9. erche d finitif vise essentiellement simplifier la t che de l INPI qui ne sera plus tenu de r diger ainsi un avis documentaire motiv Toutefois sur demande expresse l INPI peut encore d livrer un avis documentaire voir ci apr s sous point 9 4 EXTENSION DE CERTAINES DISPOSITIONS TERRITORIALES A LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE EUROPEENNE La port e territoriale du brevet fran ais n est videmment pas modifi e Toutefois certaines dispositions de la loi des brevets qui taient bas es sur une appr ciation de l exploitation de l invention en cause sur le territoire fran ais sont remplac es par une extension de ce territoire celui de la CEE Tel est le cas pour les dispositions suivantes Possibilit d obtenir la licence par voie obligatoire sur d cision de justice d un brevet non exploit Ant rieurement il suffisait que le brevet ne soit pas exploit sauf excuse l gitime sur le territoire fran ais Selon les nouvelles dispositions la licence obligatoire ne peut tre obtenue que si l exploitation efficace et s rieuse de l invention ou des pr paratifs pour celle ci n ont pas t faits sur un territoire de la CEE le produit objet du brevet n est pas commercialis en quantit suffisante pour satisfaire aux besoins du march fran ais En 1984 par la loi n 84 500 du 27 juin 1984 avait t instaur e une possibilit de jugement d claratoire permettant de savoir en justice si des modalit
10. espondantes est donc subordonn e ces d crets Toutefois l INPI a d ores et d j notifi qu il consid rait comme imm diatement ex cutoire soit compter du 26 novembre 1990 la suppression des certificats d addition D autre part le caract re p nal de la contrefa on pouvant tre sanctionn par amende et emprisonnement entre explicitement en vigueur le premier janvier 1993 Andr Bouju Conseil en brevets Paris Professeur au Centre d tudes international de la propri t industrielle CEIPT Strasbourg II La responsabilit du fait des produits en droit suissel 1 Les dispositions applicables en droit suisse La Suisse ne conna t pas de r glementation sp ciale en mati re de responsabilit du fait du produit Ce sont par cons quent les dispositions g n rales du Code des obligations qui sont applicables ici La question de la responsabilit du fait du produit se pose lorsqu une personne subit un dommage ensuite de l utilisation ou de la d tention d un objet ou produit d fectueux Selon que la victime est ou non dans une relation contractuelle avec le d fendeur fabricant ou distributeur c est la responsabilit contractuelle ou au contraire d lictuelle qui entrera en ligne de compte A LA RESPONSABILITE CONTRACTUELLE La victime peut tre li e au d fendeur par un contrat Il s agira g n ralement d un contrat de vente mais on peut aussi avoir affaire un contrat d entreprise ou u
11. n mandat voire un contrat de cr dit ba il2 Or les dispositions sur la vente art 184 ss CO ne sont gu re favorables la victime Si le vendeur peut tre tenu r paration m me sans faute de sa part dans la mesure o le dommage r sulte directement du produit d fectueux art 208 al 2 et 3 CO le l s devra surmonter plusieurs autres obstacles obligation de v rification et d avis art 201 CO prescription de l action en garantie un an seulement apr s la livraison art 210 CO ou encore possibilit pour le vendeur de s exon rer contractuellement de toute responsabilit ne r sultant pas d une faute grave art 100 al 1 CO B LA RESPONSABILITE DELICTUELLE Dans la plupart des cas 1l manque de toute mani re le lien contractuel entre la victime et le d fendeur Aussi ce sont les articles 41 et 55 du Code des obligations qui constituent la base principale de la responsabilit du fait des produits 1 Le pr sent rapport s inspire d un colloque organis le 22 novembre 1990 par le CAST Centre d appui scientifique et technologique de l Ecole Polytechnique F d rale de Lausanne sur la responsabilit du fait du produit 2 Voir Peter BORER Haftpflichtrecht insbesondere Produktehaftpflichtrecht in Le droit suisse et le droit communautaire convergences et divergences Dietrich SCHINDLER et al d vol 1 Zurich 1990 pp 495 ss L article 41 CO institue une responsabilit pour faute ce qui n avantage
12. oc d s en cause Le tribunal de commerce a interdit au d fendeur de mettre en vente ou de produire en quelque fa on des produits qui ne proviendraient pas de l entreprise d tentrice du brevet ou de l une des soci t s qui lui sont affili es moins qu il ne prouve que le produit a t obtenu par un proc d non prot g par un brevet Ce faisant le tribunal de commerce a viol l article 67 LB Malgr son titre marginal cette disposition r gle diff remment deux cas diff rents alors que l alin a 1 proc d de fabrication d un produit nouveau pr sume que tout produit de m me composition a t fabriqu d apr s le proc d brevet et conduit par cons quent au renversement du fardeau de la preuve l alin a 2 proc d de fabrication d un produit connu lorsque le titulaire du brevet rend vraisemblable que le brevet a t viol a seulement pour cons quence de fixer selon le droit f d ral le degr de la preuve exigible Cet alin a pr voit en effet qu il suffit de rendre 11
13. oit de r voquer le contrat de courtage en tout temps est de nature imp rative et ne peut tre contractuellement exclu ni limit Le libre exercice du droit de r silier ne doit pas tre limit par une clause p nale la garantie de provision telle que celle pr vue en l esp ce n a toutefois pas le caract re de clause p nale du moment qu elle n a pas pour but de limiter la possibilit de r silier le contrat La clause du contrat litigieux fixant un d lai de r siliation va certes l encontre du principe de la r vocabilit du courtage en tout temps Par r f rence cette disposition conventionnelle le mandant a r sili le contrat pour le 29 f vrier 1988 alors m me qu il voulait le faire le plus rapidement possible Une telle clause n est toutefois pas illicite car si le droit de r silier en tout temps est imp ratif ne sont nulles que les clauses qui supprimeraient ce droit ou en restreindraient l exercice en le subordonnant des conditions dissuasives Tel n est pas le cas en l esp ce seul l effet de la r siliation est diff r or l article 404 CO ne postule pas que la r vocation imm diate 10 d ploie forc ment un effet imm diat Dans la mesure o le mandant ne s tait pas rendu compte du fait que cette clause ne le liait pas il aurait agi sous l empire d une erreur non essentielle sur les motifs qui ne permet pas l invalidation du contrat TF I re Cour civile 19 septembre 1990 2 Violation d
14. pas le demandeur Dans le domaine qui nous occupe cette disposition est toutefois d application exceptionnelle En effet dans la plupart des cas le l s ne se trouvera pas en face d un fabricant mais d une entreprise C est alors le moyen de l article 55 CO qu invoquera la victime pour s en prendre l employeur La responsabilit qu institue l article 55 CO se rapproche d une responsabilit causale L employeur doit en principe r paration ind pendamment d une faute de sa part ou de l employ L employeur a toutefois la possibilit de se disculper en prouvant qu il a pris tous les soins command s par les circonstances pour d tourner un dommage de ce genre Comme nous le verrons le Tribunal f d ral s est cependant montr souvent tr s s v re quant l admission de ce moyen lib ratoire 2 La jurisprudence du Tribunal f d ral En mati re de responsabilit du fait des produits le Tribunal f d ral n a rendu notre connaissance que six arr ts publi s I Le premier arr t remonte 19234 Le Tribunal f d ral exige du fabricant d un objet usuel qu il fasse preuve dans l fabrication d une prudence particuli re Notre Haute Cour parle en outre d une obligation d accompagner les produits d un mode d emploi indiquant le moyen de les utiliser sans danger 2 En 1938 le Tribunal f d ral se penche sur le cas d un monteur lectricien qui s est bless la suite d une chute due la rupture de la sangle
15. un brevet prot geant des produits pharmaceutiques conditions d une action en cessation La violation tablie d un brevet suppose en r gle g n rale un risque de r cidive art 72 al 1 LB en tout cas lorsque le d fendeur refuse de reconna tre le bien fond du droit qu invoque l autre partie Les circonstances peuvent r futer cette pr somption mais il faut y poser des conditions s v res La pr somption n est renvers e ni par la cessation de l atteinte ni par la seule d claration du d fendeur selon laquelle il vitera des atteintes futures moins qu il ne reconnaisse en m me temps la pr tention du demandeur En l esp ce le d fendeur pr tend maintenant produire lui m me la substance par un proc d non prot g mais il n a jamais t amen reconna tre le droit de l autre partie la cessation d atteintes futures De plus la production par le d fendeur lui m me revient plus cher que l utilisation d une substance produite en violation du brevet Dans ces conditions on ne peut pas exclure un risque de r cidive et l action en cessation est recevable Il suffit cet gard de rendre vraisemblable le fait que le produit de la partie adverse a t obtenu selon son propre proc d Si plusieurs proc d s tous prot g s peuvent entrer en ligne de compte il n est pas n cessaire d examiner plus fond lequel a pr cis ment t viol Il est loisible de formuler le devoir de cessation pour les divers pr
16. vait d montrer que les actes pr tendus contrefaisants causaient un pr judice difficilement r parable est supprim e Compl mentairement le brevet aura la facult soit de requ rir une interdiction provisoire sous astreinte soit de subordonner la poursuite des actes incrimin s la constitution de garantie destin e assurer son indemnisation au cas o la contrefa on serait finalement reconnue Ainsi les conditions d acc s la sanction provisoire sont facilit es et les modalit s de cette mesure sont largies en allant de l interdiction la consignation d une indemnit Cette derni re disposition a pour objet d viter un ph nom ne trop fr quemment rencontr dans le pass le d p t de bilan du contrefacteur rendant celui ci insolvable s il est finalement condamn en contrefa on T ELARGISSEMENT DES MODALITES DE POURSUITE DES CONTREFACTEURS PRESUMES La condition pr alable d avoir requis l tablissement de l avis documentaire avant de pouvoir engager l action en contrefa on est supprim e La contrefa on pr tendue pourra tre prouv e par tous moyens en plus de la proc dure classique dite de saisie contrefa on Dans cette derni re les pouvoirs de l huissier saisissant tels qu ils sont d finis par l ordonnance devant tre rendue par le Pr sident du Tribunal de Grande Instance comp tent en fonction du lieu de la saisie sont sensiblement largis puisque l huissier peut tre
17. velle p riode de 25 ans sur requ te Aucune modification n est donc introduite ce sujet Cr ation d un Registre National des Dessins et Mod les Ant rieurement les cessions et licences des dessins et mod les pouvaient tre r alis es par un simple acte sous seing priv et aucune inscription sur un registre officiel n tait pr vue Un tel registre est maintenant cr et l inscription est obligatoire pour pouvoir opposer la mutation aux tiers 11 MODIFICATION DU STATUT DES PERSONNES QUALIFIEES EN MATIERE DE PROPRIETE INDUSTRIELLE Les modalit s d acc s au titre de Conseil en Propri t Industrielle et d usage de ce dernier sont renforc es Ces Conseils sont inscrits sur une liste nationale et le recours un Conseil en Propri t Industrielle pour les actes devant l INPI o la technicit de la mati re l imposent devient maintenant obligatoire Toutefois cette repr sentation peut aussi tre effectu e par un avocat une organisation professionnelle sp cialis e ou une entreprise ou un tablissement public condition que le demandeur leur soit contractuellement li D autres dispositions concernent l exercice de la profession sous forme de soci t s ainsi que l interdiction pour les membres de cette profession d effectuer de la publicit ou du d marchage 12 ENTREE EN VIGUEUR Dans de nombreux cas la loi nouvelle pr voit la publication de d crets d application L entr e en vigueur des mesures corr
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