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la ressource en eau souterraine revisitée - Infoterre

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1. la Nature et plus sp cialement l eau dans la Nature Sans m sestimer l int r t d une telle dissertation on peut penser qu elle risque de ne conduire qu des d finitions th oriques Aussi pr f rera t on une d marche plus pragmatique en prenant comme base de d part la gen se du concept de ressource en eau souterraine dans l esprit des op rateurs de son exploitation de ses utilisateurs avant d en venir son extension et sa formalisation par les hydrog ologues 1 1 Emergence du concept de ressource en eau souterraine Dans l esprit de l exploitant d eau souterraine la notion de ressource est troitement associ e un fait d exp rience et une interrogation Fait d exp rience qu une production d eau initiale peut diminuer avec le temps ou exiger un effort croissant pour maintenir son d bit que l eau souterraine peut s puiser sans toujours bien d m ler ce qui est d au r gime naturel local des eaux souterraines d avec les cons quences de l exploitation elle m me Ce qui est compris g n ralement comme l effet d un exc dent des pr l vements sur le renouvellement naturel local de l eau et qualifi de surexploitation la notion de ressource appara t tr s li e celle de possibilit d exploitation en quilibre L estimer r pond au souci de pr venir ou de r parer le d s quilibre imputable une exploitation excessive Interrogation sur le devenir d une production d eau motiv
2. de la ressource en eau de surface donc se pr sente comme une part relative de la ressource en eau totale d un territoire donn il va de soi que sa gestion sera galement plus ou moins indissociable de celle des eaux de surface donc qu elle doit s int grer dans la gestion des eaux comme un tout G rer un bien naturel une ressource aussi bien qu un patrimoine conomique une entreprise un revenu ou tout autre objet c est accorder les actes qu on leur applique une finalit toute gestion implique donc des acteurs et des niveaux de d cision correspondant et des objectifs mobiles de leurs d cisions En 21 pr alable un regard sur la gestion de l eau souterraine il convient donc de bien identifier les acteurs en jeu et leurs objectifs et pour commencer de bien discerner le d cor de leurs actions les structures physiques et les institutions qui conditionnent les champs et les modalit s de gestion 3 1 Th tre physique L eau souterraine ne se g re pas uniform ment comme un l ment ind fini ou en se r f rant seulement des domaines d finis administrativement m me si l application de certains instruments de gestion d ordre r glementaire peut n cessiter une telle r f rence Des cadres physiques de gestion doivent tre d finis les plus pertinents sont ceux qui convenaient d j pour d crire et valuer la ressource en eau souterraine c est dire les syst mes aquif res qui forment o
3. e ressource en eau souterraine alimentation ou recharge des aquif res consid r s ce qui proc de d une analyse de syst me tronqu e Les exemples de cette assimilation r ductrice abondent dans la litt rature toutes chelles depuis celle d un aquif re d une nappe souterraine bien individualis s celle d un bassin fluvial d une r gion ou d un pays entier Avec des variantes selon que le lux d eau souterraine relatif l espace consid r est d fini par l amont alimentation des aquif res par tous processus naturels par l aval d bit flux sortant des aquif res quivalent l coulement souterrain composante stable ou du moins r guli re de l coulement total des cours d eau accru s il y a lieu des coulements souterrains occultes flux coul s en direct la mer ou vapor s Pr f rer alimentation ou apports Au sens propre la recharge est l augmentation de charge de potentiel d une nappe souterraine et non le flux d apport d rivation franglaise La premi re approche est maximisante tandis que la seconde est tant t convergente avec celle ci si l on compte bien la totalit des coulements souterrains tant t minimisante lorsqu on a le souci de ne compter que les seuls coulements souterrains additifs aux coulements de surface flux la mer ou vapor s Certaines statistiques r gionales ou nationales op r es selon des approches aussi d
4. finir m me au plan purement physique ind pendamment de la mani re de l exploiter et plus largement de la mani re de mobiliser les eaux du milieu naturel si l on veut viter des doubles comptes en chiffrant s par ment des flux th oriques de ressource en eau souterraine et de ressource en eau de surface en partie communes En pratique on ne peut envisager d explorer une gamme infinie de variantes possibles Aussi la proc dure moderne d estimation physique de ressource en eau souterraine va t elle consister surtout d crire un ensemble de potentialit s offertes par un syst me aquif re parmi lesquelles les flux comptent certes beaucoup mais aussi les stocks et les capacit s r gulatrices les productivit s locales les caract ristiques de qualit s des eaux les sensibilit s de ces diverses variables d tat des impacts vuln rabilit la pollution etc et de les structurer de les mettre en relation en un mod le d offre confrontable diverses demandes c est dire diverses sollicitations imaginables du syst me cf encadr Il s agit aussi bien de sollicitations quantitatives demandes de pr l vement y compris des demandes nouvelles venant s ajouter des exploitations pr existantes d j prises en compte dans l tat du syst me demandes de d versement ou d action sur les niveaux que d incidences directes ou indirectes sur des facteurs de qualit s de l eau La mani re de concevoi
5. l ensemble des agents concern s dans l espace territoire et la dur e consid r s Un corps minimal d objectifs communs accompagn d une prise de conscience assez generale de cette communaut d objectifs consensus Un niveau et un pouvoir de d cision organis s donc une autorit de gestion dot e de moyens d information d intervention et de contr le efficaces Une discipline collective des agents loign e du laisser faire 29 Cela suppose Une conciliation concert e arbitr e des objectifs au sein de l ensemble des agents utilisateurs d eau ou d espace int ress s d une part au sein du sous ensemble des utilisateurs d eau souterraine d autre part Une coordination sinon une unification difficile r aliser des intervenants des gestionnaires du niveau b entre lesquels peuvent tre r partis des pouvoirs et des instruments d intervention diff rents en nature en port e des responsabilit s sectorielles ou cat gorielles donc des finalit s diff rentes cf les finalit s sp cifiques aux administrations de l Agriculture de la Sant de l industrie et des Mines souvent en charge de la police du sous sol donc des eaux souterraines de l Equipement qui peut inclure l Hydraulique de la Protection de la Nature et de l Environnement ce qui implique aussi une conciliation des objectifs d int r t g n ral ce niveau 3 9 Evaluer la gestion Comme la
6. pourraient effectivement ind pendamment ici de consid rations conomiques d tourner des issues naturelles en r gime d quilibre dynamique final qui constitue seule le flux de ressource la ressource doit se d finir par l aval autant sinon plus que par l amont La possibilit pratique d puiser de surexploiter temporairement un aquif re ne signifie pas n cessairement que le flux capt exc de alors le flux d apport mais qu il exc de la diminution du flux sortant induite par le captage donc qu il emprunte au stock c Elle n glige les interd pendances entre les eaux souterraines des aquif res vis s et les eaux de surface et par cons quent le fait que la mise en exploitation le d tournement d une partie notable du flux de ressource en eau souterraine pourrait contrarier la conservation et l utilisation de ces m mes flux en tant que ressource en eau de surface en aval tout le flux d un aquif re n est pas n cessairement une ressource attribuable l aqui f re mais une partie de la ressource en eau d un syst me plus large on y reviendra propos des contraintes et de la ressource potentielle cf 2 2 et 2 3 L exploitation d une nappe souterraine agit beaucoup plus g n ralement sur les flux aux limites aval dont les diminutions induites sont le principal facteur d quilibre dynamigue Calculer le flux de ressource par l amont proc de toujours d une vision qui d sarticule le cycle de l ea
7. de qualit sont bien de l ordre de la description de la ressource offre traduire en qualit s d eau des tats donn s d un ensemble plus ou moins complexe de ces param tres composition chimique temp rature etc est videmment relatif aux demandes en qualit donc aux usages ceux ci tant vari s m me si l on peut les grouper en un petit nombre de genres et les organiser en une grille de qualit g n rale multi crit res l expression ni l valuation de qualit d eau ne peuvent tre uniques Aussi est il impropre de pr senter des donn es hydrochimiques sur les eaux souterraines que ce soit sous forme de tableaux analytiques ou d expressions plus synth tiques statistiques cartes d interpolation comme des descriptions de qualit Par ailleurs cette valuation de ressource en qualit s ne peut se r duire la qualification d une collection d chantillons d eau analys s voire trait s statisti quement ou cartographiquement et r partis en classes de qualit normatives Les attributions de qualit s aux eaux du milieu naturel notamment des eaux souter raines doivent correspondre des quantit s d eau d finies dans l espace et le temps flux volumes d eau dont les chantillons sont pr sum s repr sentatifs qui les pond rent et ces quantit s doivent se r f rer aux m mes syst mes aquif res que ceux consid r s pour valuer la ressource en quantit subdivis s ventuellem
8. de ce parcours s organisera en trois tapes correspondant de mani re un peu scolaire aux trois volets du triptyque annonc par le titre d finir valuer g rer la ressource en eau souterraine En commen ant par les mettre en questions qu entend on par ressource en eau souterraine Comment la d finir et la d crire autrement dit la conna tre que comprend son valuation en quoi consiste sa gestion On verra chaque tape que ces op rations sont relatives des choix et des r f rences d finir implique le choix de param tres et une r f rence spatio temporelle valuer implique le choix de crit res et se r f re une chelle de valeurs g rer implique le choix d objectifs et se r f re des acteurs Enfin ces op rations on le montrera chemin faisant se relient troite ment sont interd pendantes et d une certaine mani re emboit es plut t qu encha n es la d finition et la description sont englob es dans l valuation et celle ci son tour dans la gestion 1 DEFINIR Les notions de ressource en g n ral de ressources naturelles en particu lier et parmi celles ci de ressource en eau s enracinent dans notre culture g n rale Pour d finir la ressource en eau souterraine une d marche logique et classique pourrait par des effets de zoom successifs passer du g n ral au particulier sans luder une interrogation initiale sur les rapports de l humanit
9. de stock r gulateur ressource renouvelable coordonner et concilier avec celle des cours d eau collec teurs Variante du type a aquif res similaires en structure et r gime d apports mais non ou peu li s des cours d eau en aval flux sortant ind pendant la mer ou en zone aride des aires d vaporation gt pr disposition une gestion de flux et dans une mesure variable de stock r gulateur ind pendante de celle de cours d eau avec contrainte de conservation des potentiels au voisinage du littoral eventueneimenr pour stabiliser dapteniece eau douce eau sal e Aquif res locaux nappe libre alluviaux principalement ae faible capacit ordre de 10 100 Mm li s et subordonn s des cours d eau perma nents ou temporaires zone aride qui la fois les alimentent et les drainent selon les lieux et les moments apports m t oriques n gligeables au regard des flux chang s entre rivi re et aquif re influen ables et r versibles vuln rabilit des impacts sur les qualit s de l eau notam ment en cons quence de risques de pollution de l eau de surface NB Cette classe peut tre subdivis e en fonction du degr de liaison nappe rivi re selon la p n tration du cours d eau dans l aquif re le colmatage du lit et des berges et le r gime du cours d eau gt pr disposition une gestion de flux permanent coordonner avec celle des cours d eau notamment av
10. description des syst mes aquif res individualisables qui s ensuit deviennent alors la d marche normale et n cessaire pour d finir et calculer des ressources en eau souterraine per ues comme un attribut attach au milieu naturel objet en tant que tel de connaissance scientifique a priori dont l expression entre dans les comp tences de l hydrog ologue et non plus seulement r ponse de port e op rationnelle des interrogations d exploitants De fait il est devenu classique que des monographies ou tudes r gionales hydrog ologiques comportent en conclusion une valuation de ressource en eau souterraine qui est souvent leur objet affich bien que les contenus expos s demeurent le plus souvent en de a il ne s agit que de donn es et informations utiles une telle valuation et il n est pas possible d en dire plus ce stade comme on le verra cf infra 2 Ce faisant du m me coup l hydrog ologue est enclin privil gier abusive ment la composante physique de la ressource assimiler la description scientifique d un syst me aquif re et de sa dynamique naturelle la connaissance de la ressource et plus particuli rement identifier celle ci au seul flux d eau souterraine global et moyen ou plus ou moins r parti et distribu dans l espace et le temps qui se rapporte au syst me flux d apport quivalent globalement et en moyenne au flux coul De l une identit encore trop souvent con ue et appliqu
11. e Aquif res s dimentaires tendus nappe captive compris dans des syst mes multicouches fonction surtout conductrice et li s d autres aquif res captifs ou libres avec lesquels des changes de flux souvent minimes en r gime naturel peuvent tre tr s amplifi s sous l influence d exploitation absence de liaison directe avec des cours d eau mais existence parfois d exutoires superficiels sources art siennes dont la conservation peut imposer une contrainte faible vuln rabilit des impacts sur la qualit de l eau sauf par des ouvrages injection mise en communication par des forages mal isol s mais possibilit d attraction de masse d eau de qualit s inf rieures sous l effet d exploitation gt pr disposition une gestion de flux r gularis coordonner avec celles des es connexes f Agu s s dimentaires tendus nappe captive relativement isol s ou contigus seulement des formations semi perm ables capacitives faible ment aliment s par drainance et ou par des flux provenant de prolonge ments p riph riques du r servoir nappe libre et peu influen ables par l exploitation sauf au voisinage de ces limites sans aucune relation avec des cours d eau exploitation facilit e souvent par des productivit s lev es gt 160 m3 b et parfois localement en phase initiale par le jaillissement art sianisme qui compense les profondeurs d acc s forte protection naturelle contr
12. flux sortant r ductible au r versible des aires d alimentation flux influen able Mod le conceptuel de comportement du syst me aquif re formalisant les relations entre les caract res structuraux les conditions aux limites et les variables d tat internes mat rialis par un mod le de simulation hydrodynamique reli ventuellement un mod le de bassin int gr R partition des profondeurs d acc s d duite du champ des potentiels et des profondeurs du toit du r servoir en cas d aquif re captif carte Champ des hauteurs aquif res moyennes et minimales variations naturelles d duites du champ des potentiels et des altitudes du substratum du r servoir fixant des hauteurs de rabattement maximales praticables carte Champ des productivit s locales probables par ouvrages complets d duit du champ des transmissivit s carte R partition spatiale des caract ristiques physiques et chimiques de l eau y compris leur ventuelle stratification en tat moyen variations naturelles si elles sont significatives sensibilit de ces variables d tat des changements hydrodynamiques et ou des impacts d actions externes am gt Faut il rappeler qu en phase de croissance des pr l vements d eau souterraine il n y a pas d quilibre dynamique possible les quantit s d eau produites proviennent n cessairement dans une certaine mesure de d stockage ajout au captage d une partie varia
13. les dispositifs de suivi de situation r seaux d observation puis de pr sen tation et de diffusion des r sultats dans les formes et les d lais voulus fonction d observatoire rappelons que les variables suivre sont essentiellement les niveaux pi zom triques en particulier dans les aires influenc es par des exploitations croissantes les d bits de sources ou de cours d eau missaires d aquif res exploit s en basses eaux diff rents param tres de qualit de l eau susceptibles de variation les pr l vements et ventuellement les d versements c les mod les de simulation hydrodynamiques voire hydrochimiques capa cit pr dictive permettant de calculer les cons quences de diff rents sc narios envisag s y compris sous l effet d intervention de gestion d cider simulation de gestion pr visionnelle N B La d nomination courante mais elliptique de mod les de gestion donn e ces derniers outils ne doit pas pour autant les faire confondre avec des instruments d intervention qu ils ne sont pas ils ne g n rent par eux m mes aucun objectif de gestion 3 8 Conditions d une gestion r elle des eaux souterraines G rer l eau souterraine en tant que bien commun dans un cadre physique pertinent implique Une correspondance assez approch e entre les champs du syst me physique de ressource le syst me aquif re et du syst me socio conomique form par
14. pour exprimer des grandeurs moyennes et des variabilit s tandis que les stocks les r serves des aquif res jouent essentiellement un r le r gulateur spontan ou employ L importance relative de ces stocks au regard des flux qui peut s exprimer par la dur e moyenne de renouvellement global des premiers par les seconds en un syst me aquif re donn est d j par elle m me on l a vu une dimension de la ressource du mod le d offre puisqu elle conditionne la possibilit de capter de produire un flux constant ou adapt aux variations de la demande en s affranchissant plus ou moins des irr gularit s des apports de m me qu elle d termine d j spontan ment le degr de r gularit des flux sortants naturels sources Selon leur ta lle leur capacit leurs constituants leur structure et leurs connexions avec les eaux superficielles selon que leur coulement est en r gime libre ou captif les aquif res offrent on l a dit une grande vari t de rapports flux stocks donc de dur es de r gulation les unes courtes et infra annuelles d autres pluri annuelles voire pluri d cennales Les dur es de r f rence des estimations de ressource en quantit doivent s en inspirer ainsi que les termes auxquels doivent se rapporter les quilibres dynamiques obtenir et constater Soulignons en passant ce sujet que des erreurs d estimation de ces dur es amenant confondre des d s quilibres tempo rair
15. propos de l valuation de ressource et de la distinction entre ressource exploitable et ressource potentielle Contrainte de co t de production maximal acceptable ou du moins supportable par les exploitants et variable selon les utilisations de l eau Contrainte de conservation de qualit lorsque celle ci risquerait d tre alt r e par les effets de l exploitation d placement induit d eau sal e notamment dans les nappes souterraines littorales mais pas seulement Contrainte de conservation d eaux de surface subordonn es sources cours d eau p rennes qui peut r sulter d arbitrage entre usagers respectifs des eaux souter raines et des eaux superficielles donc entre leurs objectifs propres du point de vue de l int r t plus g n ral R ciproquement la gestion des eaux souterraines peut imposer pour conserver et ou 8 prot ger la ressource des servitudes donc des contraintes d autres agents aux am nagements et ou utilisations d eaux de surface lorsque ceux ci risquent d influencer le r gime ou les qualit s des eaux souterraines dans un sens pr judi ciable leurs exploitants divers activit s d occupation du sol et du sous sol pr vention des baisses de niveaux induites par l exhaure des pollutions 3 6 Modalit s et instruments de gestion Cette gestion deux tages vaut pour la gestion des eaux en g n ral mais ce qui est particuli rement sp cifique la gestion
16. re ou soumis au m me r gime que les eaux superficielles selon l tendue des pouvoirs de police des eaux et de planification de l utilisation des eaux appliqu s aux eaux souterraines d tenus par des autorit s publiques donc selon les r gles du jeu impos es aux acteurs il va de soi que les voies de la gestion des eaux souterraines et la possibilit m me de lui assigner des objectifs d int r t g n ral peuvent diff rer beaucoup Face la continuit du cycle de l eau et l unicit de la ressource en eau dans chacun de ses syst mes naturels l unit ou au contraire la pluralit de statut juridique de l eau et des droits d usages de l eau selon les milieux physiques sont donc une condition d terminante de la gestion de l eau souterraine notamment par les instruments r glementaires voqu s plus loin 3 5 dont les port es th oriques et pratiques peuvent tre tr s diff rentes SE 3 3 ma 22 Actions et acteurs Toute gestion implique des gestionnaires G rer l eau souterraine est d abord l affaire de ceux auxquels elle offre une ressource accessible qui l exploitent ou se la r servent en vue d exploitation future ou encore l influencent d une mani re ou d une autre et qui l ont en partage l instar d une copropri t de fait dans un champ spatial d fini Mais l eau souterraine peut aussi offrir une ressource pour d autres notamment aux utilisateurs de la m me eau en aval apr s son me
17. renouvelable et non renouvelable en eau souterraine Flux et stock mode d emploi 1 4 Types de syst me de ressource en eau souterraine EVALUER 2 1 La ressource est relative la demande 2 2 Contraintes identifier 2 3 Ressource potentielle et ressource exploitable en eau souterraine 2 4 Ressource en qualit s GERER Th tre physique D cor institutionnel le droit Actions et acteurs Objectifs de gestion Contraintes et servitudes Modalit s et instruments de gestion Instruments d aide aux d cisions de gestion Conditions d une gestion r elle des eaux souterraines Evaluer la gestion i e 00 O on ct D a Ut t 9 Go 69 Co a G9 Co Py ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE Pages PREAMBULE S il est un enseignement que tout hydrog ologve praticien peut tirer de son exp rience avec un certain recul c est qu il doit consacrer une part appr ciable de ses efforts au dialogue avec les utilisateurs de l eau les ma tres d ouvrage aussi bien que les administrateurs autant qu avec la Nature Vis vis de ces acteurs l hydrog ologue une fonction p dagogique non seulement utile mais n cessaire car sa mati re l eau souterraine partie la moins visible du cycle de l eau dans la nature est encore largement m connue et sujette beaucoup d id es re ues mais souvent fausses dans l esprit du public et par suite bien des actions mal con ues et mal conduites causes de m co
18. un vecteur ou seulement un sujet r cepteur d impact d effet externe pour qui les causent Les agents exploitants directs d eau souterraine pour s approvisionner en eau ou pour produire de l eau distribuer g rent chacun individuellement leur production d eau selon leurs crit res propres mais non la ressource elle m me tant que cette production ne subit pas les contre coups de sa propre influence sur le milieu r troactions ces agents n ont pas d objectif de gestion de la ressource en tant que tel Il en est de m me pour les agents qui extraient l eau souterraine non pour en faire usage mais pour en d barrasser le sous sol occuper ou exploiter exhaure des mines et pour lesquels cette eau n est pas une ressource mais un obstacle liminer pour atteindre leur objectif de production mini re ou d utilisation de l espace souterrain i De toute fa on les champs d actions particuliers de chaque exploitant ou agent influent indirect ne co ncident pas sauf rare exception avec celui du syst me aquif re qu ils sollicitent Ils sont souvent une toute autre chelle _ 24 Tableau 1 CLASSIFICATION DES ACTEURS DE L AMENAGEMENT DE L EXPLOITATION ET DE LA GESTION DES EAUX SOUTERRAINES Interm diaires non usagers Usagers espe e 9 Administrations et organismes publies ma tres d ouvrage Industries extractives occupants de l espace souterrain occupants du so
19. Europe Com probl mes de l eau 16e session Nov Note commune des secr tariats de la CEE et du PNUE Doc WATER R119 du 15 oct 1984 NU CEE 1984 Strat gies de protection des eaux souterraines NU Comm con pour l Europe Com probl mes de l eau 16 me session Nov Projet de rapport tabli avec le concours du Secr tariat par les rapporteurs gouver nementaux de la France de la Gr ce de la R D A et de la R S S d Ukraine 10 p Gen ve ANONYME 1980 Essentials of groundwater hydrology pertinent to water resources plannings U S Water Res Council Bull 16 r vis 38 p Washington r alisation service reprographie du BRGM 87 SGN 524 EAU
20. agement soient mis en oeuvre par une autorit de gestion ad hoc contrairement ce qui se fait couramment pour g rer les eaux de surface La mobilisation des eaux souter raines se passe g n ralement d am nagement hors quelques cas tr s particu liers op rations d alimentation artificielle barrage souterrain de r glage de niveaux au service d une collectivit d utilisateurs qui impliquent bien alors des gestions d ouvrage similaires celles de barrages r servoirs Dans la pratique contemporaine on tend souvent en France et ailleurs r duire la gestion de l eau et celle de l eau souterraine en particulier aux seules interventions du niveau b et plus particuli rement l administration des eaux De fait la litt rature descriptive voire difiante sur la gestion des eaux souterraines ou des eaux en g n ral limite son sujet la r partition des pr rogatives et attributions administratives aux principes et aux proc dures r glementaires de la Police des eaux aux organes et modalit s d intervention c est oublier que la gestion effective de l eau souterraine est d abord exerc e par les agents qui ont prise sur elle et cela conduit en corollaire confondre bien souvent la prise de mesures de gestion institution de r glementation mise en place de m canisme d incitation financi re campagnes d information et de sensibilisation avec l obtention effective de r sultats au niveau a C est en somme con
21. ant leurs objectifs particuliers et relatifs une situation et une perspective donn es en somme des contraintes de conservation de l eau souterraine en tant que source Cepprovisicnnement ee sa reproductibilit et des productivit s Contraintes externes ind pendantes de ces sc narios et reli es des utilisations plus indirectes de l eau souterraine par exemple utilisation y compris in situ d eau de surface pr servation d cosyst me aquatique utilisation du sol que l exploitation d eau souterraine peut influencer dont les objectifs socio conomiques seraient prioritaires mais peuvent aussi changer en somme des contraintes de conserva tion de l eau souterraine en tant que non ressource en eau souterraine soit comme ressource en eau renouvelable soit comme ressource non renouvelable dont la dur e d exploitation choisie fixe elle m me une contrainte de plafonnement des pr l vements annuels par secteur 18 Les contraintes externes se superposent aux contraintes internes et sont prioritaires elles peuvent ainsi imposer des limitations suppl mentaires aux utilisa tions directes d eau souterraine Les contraintes externes surtout parfois aussi les contraintes internes peuvent tre traduites au plan juridique par des r glementations interdictions astreintes 2 3 Ressource potentielle et ressource exploitable en eau souterraine La distinction entre ressource potentielle et ress
22. aquif res discontinus est g n ralis e et encore tr s ancr e Ceci explique cela Cette approche initiale et locale de la ressource en eau souterraine est l origine de toute une lign e conceptuelle dont le Safe Yield Meinzer 1920 fut la principale expression le d bit maximal exploitable par un ouvrage isol de caract ristiques d finies en toute s curit donc en r gime d quilibre dynamique est l objet classique d expertise de l hydrog ologue qui est aujourd hui mieux arm pour le chiffrer de mani re fiable dans la plupart des cas En pratique cette approche pouvait suffir tant que l exploitation d eau souterraine tait extensive s en tenant un stade de cueillette par des ouvrages puisant peu et n interf rant pas de mani re perceptible ou encore lorsqu elle s op rait par des ouvrages collecteurs d bit r gl par le r gime naturel des nappes souterraines Les productivit s locales faibles ou m diocres de certains aquif res quelques m h les immunisent naturellement de toute fa on contre des surexploitations qui exigeraient une prolif ration d ouvrages de faible rendement unitaire En d autres circonstances ce sont les proc d s de captage eux m mes qui sont auto r gul s et ne peuvent par construction soutirer plus que les d bits naturels des aquif res galeries captantes coulement gravitaire r pandues en grand nombre dans certains pays de zone aride du Moy
23. ble du flux naturel de l aquif re D j on sait qu un captage d bit constant d bute par une phase initiale en r gime de non quilibre fortiori cette phase se prolonge tant que les pr l vements ne sont pas stabilis s en flux moyen annuel du moins et compens s par des modifications de flux quivalentes aux limites du syst me aquif re diminution de flux sortant et ou augmentation de flux entrant La r serve d un aquif re peut par ailleurs elle seule offrir une ressource en eau non renouvelable mobilisable par d stockage donc n cessairement limit e terme La ressource n implique plus alors videmment l id e d quilibre Elle s exprime en quantit non plus en flux mais en volume d eau l instar d un gisement r parti ventuellement en tranches correspondant autant de classes de conditions d acc s et de co t de production au m3 et traduisibles en une gamme de couples flux dur e au choix de l exploitant choix entre une production plus intensive mais court e ou une production plus faible mais prolong e analogue a celui de toute exploitation mini re C est le cas de la plupart des aquif res profonds nappe captive des grands bassins s dimentaires lorsque les changes d eau par drainance induits par les d pressions dues aux pr l vements ne constituent pas un facteur de r quilibre significatif Des r serves d eau souterraine sont effectivement mobilis es dans beaucoup de pays
24. certaines demandes objectif de valorisation ne pas laisser inemploy un facteur de production un potentiel dont l utilisation peut concourir au d veloppement socio conomique La ressource en eau souterraine tant partie int grante de la ressource en eau globale sauf cas d esp ce particulier on l a assez soulign ces diff rents objectifs de gestion de l eau souterraine sont bien videmment subordonn s eux m mes des objectifs de gestion des eaux en g n ral concilier parfois avec des objectifs de gestion du sous sol ressources mini res espace souterrain voire du sol et en derni re analyse ils sont subordonn s des objectifs socio conomiques plus g n raux d finissables l chelle de la communaut correspondante Enfin ces objectifs peuvent se contrarier une gestion conservatrice n est pas compatible avec une gestion poussant au d veloppement qui implique des transfor mations et des redistributions Des objectifs prioritaires sont fixer et leur choix est le premier choix de la gestion 3 5 Contraintes et servitudes A chacun des deux niveaux la gestion des eaux souterraines est ainsi une gestion sous contraintes qui r sultent soit des crit res internes aux exploitants soit d obliga tion de respecter des servitudes proc dant d arbitrage entre les int r ts propres des 26 exploitants et ceux de tiers occupants du sol utilisateurs d eaux de surface d j mentionn es
25. choix d utilisation l valuation de la ressource est le premier degr de la gestion de l eau souterraine 3 GERER La gestion n est plus seulement une op ration conceptuelle elle l est encore au stade des projets notamment d exercices de gestion pr visionnelle mais un ensemble d actions implications dans le r el effets vis s ou r sultats Aussi pourrait il para tre plus juste de parler de gestion de l eau souterraine plut t que de gestion de ressource en eau souterraine bien que ces formulations soient interchan geables dans l usage courant Consid rer qu une partie seulement des eaux souter raines offre une ressource en eau potentielle exploitable n est il pas d j un choix de gestion G rer la ressource a toutefois une connotation implicite c est g rer l eau souterraine l chelle pertinente de syst mes de ressource donc en tant que bien ou patrimoine commun offert et d termin par les conditions naturelles et non pas seulement g rer les exploitations d eau souterraine en fonction des utilisations Cela implique une conciliation entre les objectifs d exploitation d eau souterraine le plus souvent individuels et sectoriels car les usages de l eau qui la motivent sont vari s et les objectifs collectifs d allocation et de conservation de la ressource dans l int r t g n ral gt Dans la mesure o la ressource en eau souterraine est souvent interd pen dante divers degr s
26. contraintes internes ou externes qui peuvent d couler des objectifs optionnels envisag s ou d clar s il n a cependant pas se substituer aux valuateurs auxquels revient le choix des crit res au stade de la gestion il lui revient d y concourir sans se substituer aux gestionnaires en produisant et en exposant des informations n cessaires aux prises de d cision au niveau des exploitants comme celui des autorit s de gestion intervenantes dans des formes directement utili sables sur l volution d tat du milieu et ventuellement des r sultats des op rations entreprises sur la pr vision d tats futurs selon diverses hypoth ses tant sur les facteurs naturels que sur les op rations sur les cons quences d interventions projet es compte tenu des d lais de r ponse et de leur efficacit pr sum e Encore faut il que des structures ad quates d intercommunication entre experts et d cideurs existent et foncticnnent pour que les informations produites par les premiers conviennent en nature en degr de pr cision en co t d laboration aux demandes des seconds Enfin l hydrog ologue ne doit pas confondre cette aide aux d cisions de gestion avec la gestion elle m me 31 ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE BACHMAT Y et al 1980 Groundwater Management the use of numerical models Amer geophys Un Wat res monogr 5 127 p Washington BEAR J LEVIN O 1967 The optimal yie
27. d bit global d un aquif re irr guli rement aliment exprim en dur e de renouvellement global varie de moins d une ann e l ordre de 104 10 ann es pour des nappes profondes souvent qualifi es fossiles La relation nappe rivi re s va d une liaison tr s forte continue et permanente cas de nappe alluviale de faible extension transversale li e un cours d eau sans colmatage l ind pendance compl te cas de nappe captive profonde ou de certaines nappes littorales Ces variations sont concomitantes jusqu un certain point ce qui limite le nombre de croisements possibles En pratique les syst mes aquif res r els et offrant une macro ressource y int r t conomique se rangent pour la plupart dans l un des sept types de syst me de ressource suivants a Aquif res s dimentaires tendus de grande capacit gt 0 1 1 Gm3 nappe libre nourris surtout par des apports m t oriques peu influen ables directement par l exploitation et parfois localement karst par des cours d eau flux sortant r gularis drain principalement par des cours d eau et influen able par l exploitation toutefois sauf courte distance les influences sont amorties et r gularis es du fait des faibles diffusivit s hydrauliques de ces aquif res vuln rables enfin des impacts sur les qualit s de l eau notamment par pollution diffuse gt pr disposition une gestion de flux et
28. de l eau souterraine et qui en fait la difficult c est que les agents du niveau a on l a dit n ont pas spontan ment d objectif de gestion de ressource et leurs champs d action individuels ne se situent pas en g n ral l chelle pertinente des syst mes de ressource alors qu ils ont seuls prise directe sur l eau souterraine les effets de leurs actes se cumulant l int rieur d un m me syst me aguiren tandis que les autorit s de gestion du niveau b lorsqu elles existent peuvent d finir des objectifs pertinents et collectifs de gestion et sont bien adapt es l chelle voulue mais n ont par contre aucun moyen d action directe sur l eau souterraine sauf cas particulier elles peuvent seulement intervenir sur les agents exploitants ou am nageurs par diff rents instruments de gestion indirects classiques et bien connus qui sont de trois sortes cas assez rare ou une autorit de gestion dispose Font en D d am na gement operanonnel mentionn re en N B 27 instruments r glementaires fond s sur des bases l gislatives et juridiques instruments financiers qui peuvent aussi avoir un fondement l gislatif instruments d information de d veloppement de la conscience collective des agents et d un comportement auto gestionnaire N B Il est en effet exceptionnel que pour g rer l eau souterraine l chelle d un syst me de ressource des instruments techniques d am n
29. e suivant une chelle de valeur dont les fondements ne peuvent tre autres que les crit res des demandes Traiter d valuation de la ressource entra ne donc n cessairement un d tour par la demande De quelles demandes s agit il Les demandes du point de vue desquelles la ressource en eau souterraine peut tre valu e sont comme cette ressource elle m me consid rer deux chelles l chelle micro conomique individualis e et le plus souvent locale des exploitants et l chelle macro conomique plus r gionale et agrege d une collecti vit pius large et diff renci e Echelle micro conomique point de vue restreint En premier lieu il s agit videmment des demandes d utilisations d eau actuelles ou projet es qui se d finissent par les m mes dimensions que la micro ressource quantit d eau voulue r gularit s curit d approvisionnement localisa tion co t jug acceptable aptitudes fonctionnelles qualit s de l eau d sir es ce qui facilite la comparaison Ces demandes se confondent ou non avec des sollicitations directes pr l vements de la ressource offerte laquelle elles se confrontent pour l valuer selon qu elles manent d usagers exploitants ou d usagers desservis qui sollicitent seulement par leurs demandes d approvisionnement des interm diaires producteurs distributeurs d eau Dans ce second cas o la fili re de demande comporte deux niveaux c est l a
30. e des impacts sur les qualit s de l eau mais possibilit d attraction d eau de de inf rieures sous l effet d exploita tion gt pr disposition une gestion de stock ressource non renouvelable donc ES limit e terme A chaque hydrog ologue on lui en laisse le soin de r partir les aquif res de sa connaissance dans cette classification et de l illustrer ainsi d exemples 13 2 EVALUER 2 1 La ressource est relative la demande Evaluer c est commun ment calculer et plus particuli rement ce qui n est pas directement ou compl tement mesurable avec quelque approximation mais c est d abord au sens propre attribuer une valeur c est dans ce sens qu il faut comprendre l valuation de la ressource en eau souterraine comme de toute autre ressource Il ne s agit donc pas seulement de chiffrer des flux et des stocks d eau rapport s un syst me aquif re d fini en les d taillant plus ou moins dans l espace et le temps selon des conditions d acc s des caract ristiques de l eau qui d terminent des aptitudes aux usages des potentiels fonction nels etc ce qui revient quantifier toutes les dimensions sus mention n es de la ressource en tant que mod le d offre y compris son comporte ment dynamique sa r activit et ses sensibilit s tout cela est de l ordre de la description de la ressource dont il vient d tre question I s agit en outre et surtout d appr cier cette offr
31. e ne requiert pas d am na gement d utilit collective l instar des barrages d accumulation et de r gularisation d eau de surface et est donc ia port e conomique de nombreux agents particuliers enfin parce que les occupants du sol sont d embl e ayant droit sur l eau souterraine lorsqu elle est attach e la propri t fonci re comme c est le cas en France avec quelques restrictions locales alors que beaucoup de cours d eau de surface du moins les plus importants appartiennent au domaine public Les interventions sur les comportements de ces agents pour infl chir leurs actes dans un sens ou un autre les att nuer ou amplifier les d placer ou les diff rer actions au deuxi me degr sont le fait d acteurs dot s de pouvoirs appropri s manations de pouvoirs publics de collectivit s territoriales qui sont en r gle g n rale moins nombreux et r partis en fonction de l organisation administrative du pays de la division g ogra phique et sectorielle des attributions Pour eux la gestion se ram ne essentiellement l administration et la police des eaux souterraines 23 Les acteurs qui jouent des r les dans la gestion des eaux souterraines peuvent encore se r partir selon deux dichotomies ceux qui sont usagers et ou b n ficiaires distingu s des interm diaires non usagers ceux qui sont seulement exploitants seulement am nageurs ou les deux en entendant ici par am
32. e par le souci de s curit d approvisionnement le d bit initial obtenu par un captage r alis ou attendu d un captage projet est il ou sera t il durable p renne Et en r ciproque quel d bit maximal est il possible de capter sans d faillance long terme en un site donn sans limitation due au mode technique d exploitation Ce qui rejoint la pr occupation pr c dente de savoir sur quoi l on peut compter jusqu o il est possible de ne pas aller trop loin lorsqu on exploite l eau souterraine sans provoquer de rupture de stock plus trivialement sans puiser la nappe La notion de ressource en souterraine implique donc en naissant l id e de facteur limitant naturel dans une optique d quilibre long terme et elle est d essence pr visionnelle Relativiser une ressource en eau souterraine un site de captage localis et un r gime d exploitation particulier revient cependant analyser le milieu naturel avec l optique micro conomique de l exploitant Cette ressource parcellaire est en quelque sorte une micro ressource distinguer de la ressource consid r e l chelle macro conomique d une analyse plus globale gt Avant d y venir cf infra 1 2 trois remarques sont faire ce stade primitif si 1 L exploitant per oit d j sans l expliciter compl tement la distinction entre la productivit d un ouvrage d exploitation combinaison de la perfor mance de l appareil e
33. e thermique et que ces sollicitations en aval ou impacts indirects sont consid r s par les agents qui les d terminennt comme des effets externes tant qu ils n en subissent pas de contrecoup Seule entre ici en ligne de compte la faisabilit de ces sollicitations en aval du point de vue des agents lorsqu elles conditionnent en fin de course le fonctionnement des fili res de leur propre activit Aussi m me cette chelle une conception de la ressource en eau souterraine polaris e par le point de vue des demandes d approvisionnement n est pas toujours sans inconv nient le revers de la ressource l aptitude du milieu aquif re reprendre assimiler et dissiper des retours d eau et limiter leurs incidences ne doit pas tre n glig e y compris dans le cas ou certains effets externes pourraient tre internalis s 15 Echelle macro conomique point de vue largi Les demandes relatives l eau souterraine doivent tre aussi consid r es une chelle la fois plus large et macro conomique celle de l ensemble des utilisations qui sollicitent la ressource en eau globale tant en amont qu en aval des usages aussi bien que les activit s occupant le sol et le sous sol faits d agents tr s vari s dont les actes peuvent se contrarier et dont les objectifs peuvent diverger et ne sont pas tous compatibles donc finalit s d int r t g n ral A cette chelle aussi les dimensions de la demande g
34. ec leur am nagement par des r servoirs r gulateurs alimentation artificielle praticable 12 c Aquif res s dimentaires notamment alluviaux de faible ou moyenne extension et capacit nappe libre emboit s dans des formations encaissantes plus tendues moins transmissives mais capacitives r ser voirs annexes qu ils drainent cette alimentation lat rale peut l emporter sur les apports m t oriques et tre influenc e par l exploitation cf a vuln rabilit similaire celle de a a et b gt pr disposition une gestion de flux dans les limites d extension des zones productives coordonner plus ou moins avec celle des cours d eau collecteurs d Aquif res locaux discontinus et de faible capacit ordre de 0 1 Mm3 km limite floue et modifiable sous l effet d exploitation des formations de socle roches dures fractur es fonctions conductrice et capacitive relativement s par es nappe libre ou semi captive alimentation princi palement par apports m t oriques non influengables flux sortarit plus ou moins r gularis s collect s par les cours d eau via des sources ou affluents des aires d vaporation en zone aride vuln rabilit des impacts sur la qualit de l eau avec forte r manence mais faible expansion des effets locaux gt pr disposition 4 une gestion de flux et de stock mod r ment r gulateur par compartiments en pratique ind pendants
35. en Orient au Maghreb La ressource locale en eau souterraine relativis e ces appareils peut alors coincider lorsqu il s agit de captages complets avec leur production Dans chacun de ces cas largir la r f rence physique de la ressource en eau souterraine ne s impose pas 1 2 Ressource en eau souterraine et syst me aquif re approche syst mique Une conception locale de la ressource en eau souterraine n est plus viable par contre d s qu on a affaire des aquif res haute productivit qui se pr tent l exploitation intensive notamment par pompage et sont ainsi facilement surexploi tables quelles que soient leurs tendues La ressource ne peut plus alors se rapporter des ouvrages isol s cens s capter chacun en r gime d quilibre une fraction du flux global d une nappe Au plan pr visionnel surtout des calculs locaux ne pourraient videmment se multiplier sans doubles comptes La ressource doit alors se r f rer un cadre spatial et temporel inscrit dans les structures et les rythmes du milieu naturel ind pendamment en premi re analyse des structures et r gimes d exploitation Ma s il ne s agit pas seulement de changer d chelle spatiale de passer de l chelle locale l chelle r gionale La conception de la ressource va d pendre de la dynamique naturelle des eaux souterraines dans le domaine consid r dont la description est plus complexe que celle d un flux et ne se r sume pas s
36. engendre une diversit de crit res d valuation aussi l valuation de la ressource dans un sens pr visionnel est elle ins parable de l laboration de sc narios de demande assez contrast s non seulement en taux de croissance mais surtout en vari t d usages et de sollicitations induites de la ressource l chelle sup rieure aussi plusieurs options cons quences elles m mes d options plus g n rales sont concevables 2 L valuation de la ressource en eau souterraine n est pas ind pendante de l valuation de ressource en eau superficielle l une et l autre devant s int grer dans une valuation de ressource en eau globale Cette int gration n cessaire ne r sulte pas seulement des relations et continuit s physiques de l eau souterraine avec les autres phases et tapes du cycle de l eau naturel Elle proc de aussi du fait de la mise en comp tition du po nt de vue des demandes des sources d approvisionne ment en eau voire des sujets impact quelque soit le degr d interd pendance ou d ind pendance relative entre les eaux souterraines et les eaux superficielles Face l unicit de la ressource en eau l chelle macros copique l ensemble des utilisations d eau et des crit res conomiques communs des utilisateurs peut fonder une optique d valuation galement globale sinon unifi e La ressource en eau souterraine est alors valu e au plan de la collectivit des utilisateurs d ea
37. ent du point de vue des qualit s Ces attributions peuvent encore tre affect es de variabilit s par rapport des tats moyens Ainsi peuvent tre estim es des abondances ou raret s relatives d eaux de diff rentes classes de qualit tant au sein d un syst me aquif re donn qu en se r f rant l ensemble des syst mes aquif res d un territoire d un bassin mis en comparaison Enfin l valuation de la ressource en qualit doit aussi prendre en compte les facteurs plus ou moins stables de ces tats qui peuvent assurer sans d faillance la reproduction des qualit s ou au contraire sont spontan ment changeants ou sont expos s des modifications qui rendent l eau vuln rable des atteintes pouvant alt rer ses qualit s Bien que les eaux souterraines soient on l a dit beaucoup moins que les eaux superficielles r ceptrices d eau directement retourn e au milieu naturel apr s usages sinon par accident d faillance fuites de r seau d assainissement ou pratique abusive elles sont par contre souvent bien plus expos es aux risques de pollution indirecte par diverses actions en surface Aussi la ressource en qualit s peut elle comprendre dans leur cas galement la capacit de r sistance aux agressions et ou de r g n ration des qualit s d eau par dissipation dilution divers ph nom nes hydrog ochimiques y compris la dissipation d ventuels rejets thermiques xko r ary cf les cartes de
38. ent les proc dures d optimi sation pour une rationalit des objectifs qui d pendent de toute fa on de choix socio conomiques et politiques A d faut de relativisation des crit res explicites des jugements de valeur sur la gestion de l eau souterraine ou autre ne sont qu incantation et logomachie 30 En p roraison plut t que conclusion ce parcours inachev d id es demeur es sans doute trop au plan g n ral on peut s arr ter sur deux points de vue 1 L un est d ordre s mantique En mati re de ressource en eau souterraine une clarification des concepts accompagn e d une rigueur plus grande du langage est la condition d une analyse plus correcte des probl mes pos s et de leur r solution plus efficace ne serait ce qu en facilitant les dialogues entre parties prenantes L autre est d ordre op rationnel L hydrog ologue a des r les jouer mais des r les distincts aux trois stades pass s en revue au stade de la d finition et de la description de la ressource il lui appartient d acqu rir et d exprimer les connaissances du milieu physique ainsi que leurs implications technico conomiques organis es en mod le d offre au stade de l valuation il doit contribuer l laboration de sc narios d exploitation techniquement viables et au calcul de leurs cons quences tant internes qu externes il doit aussi traduire avec coh rence en implications physiques les diverses
39. es m me prolong s plusieurs ann es avec des d s quilibres d finitifs ont souvent conduit des diagnostics non fond s de surexploitation de nappe souterraine Carte d identit d un mod le d offre Plan de description d un syst me de ressource en eau souterraine G om trie et structure de l aquif re et ventuellement des formations semi perm ables capacitives contig es qu il peut drainer croisement de son extension avec celles d espaces conomiques et administratifs corres pondants carte R gime g n ral d coulement des eaux souterraines libre ou captif et en cas de partition situation des zones respectives carte Capacit totale moyenne du r servoir aquif re et ventuellement des corps semi perm ables capacitifs connexes et zonalit en cas de diff rences significatives d emmagasinement et de hauteur aquif re selon les secteurs variabilit du stock que traduisent les variations nature lles du champ des potentiels niveaux pi zom triques libres infra annuelles et pluri annuelles Flux global moyen et distribution fr quentielle des flux d apport variables r partition des flux aux limites identification des relations de continuit avec des cours d eau Conditions aux limites p riph riques et de surface sensibilit des flux aux limites ouvertes 4 des influences d termin es par des actions internes pr l vements apports artificiels localisation des issues 4
40. et leur exploitation assure dans certains notamment en zones arides une part notable des approvisionnements en eau Remarque L analogie avec les exploitations mini res ne s tend pas la terminologie en mati re de ressource et de r serve En conomie mini re o il ne s agit que de mati re premi re non renouvelable la ressource est la quantit de minerai totale probable d duite des conditions g ologiques tandis que la r serve est la quantit prouv e connue la suite d inves tigations et exploitable suivant les conditions conomiques et juridiques du lieu et du moment aa En conomie de l eau la ressource non renouvelable correspond en th orie la r serve d un aquif re en pratique sa partie d stockable selon diff rents crit res cf infra 2 3 ressource potentielle et ressource exploitable en eau souter raine elle s apparente donc plut t la r serve des mineurs 10 Les r les respectifs et plus ou moins conjoints du flux et du stock dans la composition de la ressource en eau souterraine en ARR peuvent en Re se sch matiser comme suit r gulation spontan e ou induite production Apport D stockage artificiel Le choix du parti que l on peut et ou que l on veut tirer de la r serve d un aquif re dans une situation d finie entre l emploi plus ou moins intensifi de sa fonction r gulatrice ou l extraction du gisement d eau qu elle forme est ainsi i
41. f re ou ensemble de syst mes aquif res donn ne pourra pas plus que la micro ressource con ue primitivement s exprimer par une dimension unique et moins encore par une seule estimation La ressource en eau souterraine est toujours multi dimensionnelle elle s exprime en termes de flux global r parti dans le domaine et variable dans le temps de stock lui aussi r parti et variable de qualit s des eaux relatives divers usages de r activit aux actions de mobilisation etc qui conditionnent l exploitabilit et la conservabilit de la ressource dans le champ consid r A ce niveau encore les dimensions de la ressource correspondent celle de la demande en eau l chelle cette fois de l ensemble d acteurs qui peuvent la solliciter Face la vari t des plans dispositifs et r gimes d exploitation techniquement concevables on pourrait calculer autant de variantes de production d eau globale maximale sans d faillance en s en tenant au crit re de s curit donc d quilibre dynamique plus ou moins long terme consid r en premier lieu et assortir chacune d une r partition de ce flux en diff rentes classes de co t de production de qualit s d eau d assurance de r gularit r sistance aux s cheresses et de protection naturelle contre des risques de pollution etc En r sum le flux pour s entenir cette dimension de ressource en eau souterraine ne peut en toute rigueur se d
42. fondre la gestion potentielle avec la gestion r elle La gestion administrative du niveau b doit en pratique comporter 8 l encha nement complet de la mise en place des instruments r glements m canismes d incitation financi re circuits d information la volont et la possibilit de les mettre en oeuvre parfois entrav e par les comportements de l une ou l autre des parties ou par le d faut de moyens de fonctionnement des autorit s de gestion voire le d faut de pouvoir face certains int r ts ou cic de pression l obtention et le constat de r sultats qui supposent une efficacit des EE E et leur contr le 3 7 Instruments d aide aux d cisions de gestion Il convient encore de ne pas confondre ces instruments de gestion avec les outils techniques d aide aux d cisions de gestion dont la mise en oeuvre par des op rateurs d tudes attach s aux autorit s de gestion ou leur fournissant des services contractuels vise seulement produire des informations convenables comme l ments de d cision Ces outils comprennent principalement 28 a les syst mes de conservation de donn es sur les structures et des histori ques de donn es variables r guli rement actualis s banques de donn es fournissant la fois les tats de r f rence pour appr cier les situations volutives cf b et pour construire ou actualiser les mod les de simulation i cf c 3 b
43. gent interm diaire qui transpose les demandes des usagers en les agr geant et les transformant plus ou moins suivant ses propres crit res de producteur et qui les confronte la ressource avec le regard valuateur de l exploitant non usager mais fournisseur FE e Demande est comprendre ici au sens conomique classique et factuel de sollicitation d une offre et non au sens de besoin th orique 14 Il faut souligner ce propos qu au niveau des usagers d eau il n existe pas de demande en eau souterraine a priori sauf cas particuliers usage thermique ou thermal mais seulement une demande en eau qui au niveau des exploitants des usagers eux m mes directement ou des producteurs d eau interm diaires peut mettre et met effectivement en comp tition diff rents types de source d approvisionnement distingu es par le milieu sollicit L eau souterraine n est donc pas d volue a priori certaines demandes En pratique toutefois l eau souterraine est plus particuli rement adapt e certaines demandes d approvision nement l alimentation en eau potable par exemple et certaines demandes dispers es ou extensives aussi ce sera suivant les crit res de ces demandes que la ressource en eau souterraine sera le plus souvent pr f rentiellement valu e Dans cette optique des exploitants usagers directs ou non les crit res micro conomiques d valuation de la ressource r duite une source d approvi
44. iff rentes interdisent il va sans dire des comparaisons ou des sommations coh rentes En fait appeler ressource ce qui est simplement un flux d eau naturel un d bit moyen global n ajoute aucune signification utile C est au contraire la fois trompeur car c est identifier la totalit de ce flux une offre indiff renci e r ducteur car c est n gliger les autres dimensions de l offre Solide par sa base plus pertinente par sa r f rence au milieu naturel cette approche de la ressource est ainsi son tour incompl te et insuffisante Outre le fait qu en r duisant la ressource a sa seule dimension de flux elle emp che une confron tation compl te et multidimensionnelle avec la demande une telle approche a m me dans l expression de ce flux trois d fauts principaux a Elle n glige le fait que l exploitation surtout intensive d un aquif re va transformer amplement sa dynamique et souvent les changes d eau ses limites conditions d ailleurs de r quilibrages assurant la p rennit des productions le fonctionnement d un syst me aquif re exploit et son flux global peuvent diff rer beaucoup de ce qu ils sont en r gime naturel b Elle branche la ressource en quantit sur le flux entrant dans le syst me ce qui laisse supposer que sa totalit pourrait au moins en th orie tre capt e vue tout fait irr aliste C est la fraction du flux sortant que les captages multipli s
45. implement par un bilan d eau global et surtout de sa mani re de r agir aux diverses formes d exploitation c est dire du compor tement hydrodynamique dont la compr hension n cessite une analyse de syst me ae En r gle Sen tile tout ouvrage de feplage qui Abe une condition de potentiel fixe et non une condition de flux C est pourquoi le cadre spatial le plus pertinent est plut t qu un aquif re d fini sur une base exclusivement g ologique comme g te d une nappe souterraine caract res hydrog ologiques communs un syst me aquif re d finissable par sa structure son comportement hydrodynamique et ses conditions aux limites c est dire un ensemble formalis de relations entre ses caract res structuraux diverses chelles et les diff rentes variables d tat de l eau potentiels hydrauliques caract ristiques physico chimiques internes et externes et repr sentable par un mod le conceptuel hydrog odynamique ventuellement traduit et obligatoirement sim plifi mais de mani re s lective par un mod le de simulation op rationnel Rappelons en passant que de tels mod les de simulation hydrodynamique num riques essentiel lement entr s d sormais dans la pratique courante des tudes hydrog ologiques doivent tre tout autant adapt s aux probl mes traiter qu aux syst mes repr sent s L analyse des conditions hydrog ologiques r gionales l identification et la
46. l op rateurs d am nage ment hydrauliques etc de surface incidence sur l eau souterraine r gime qualit s Am nageurs non exploitants Am nageurs Am nageurs Entreprises ou syndicats Producteurs distributeurs exploitants d irrigants industries d eau potable d eau non raccord es industrielle d eau d irrigation avec am nagement barrage souterrain recharge artificielle Industries extractives occupants de l espace souterrain op rateurs d exhaure Exploitants Producteurs distributeurs d eau potable d eau d irrigation sans am nagement Exploitants d nergie g othermique distribu teurs r seau de chaleur Usagers exploitants d eau sans am nagement m nages industries non raccord es irrigants Exploitants d nergie g othermique usagers Exploitants non am nageurs 25 La somme des actions individuelles de ces agents a vis vis de la ressource le caract re d une gestion de fait parcellis e avec l objectif implicite de conserver les conditions de production de chacun Au niveau b peut pr valoir un objectif macro conomique et le champ de comp tence territoriale d une autorit de gestion institu e peut correspondre l unit de gestion naturelle qu est un syst me aquif re ou du moins l englober C est ce niveau seul que des objectifs d int r t g n ral mais non n cessairement tous co
47. la ressource en eau souterraine revisit e de sa d finition son valuation et sa gestion BRGM la ressource en eau souterraine revisit e de sa d finition son valuation et sa gestion AY gJ 8 un Ill J Margat juillet 1987 87 SGN 524 EAU BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINI RES SERVICE G OLOGIQUE NATIONAL D partement Eau Environnement B P 6009 45060 ORL ANS CEDEX 2 France T l 33 38 64 34 34 AVERTISSEMENT Une certaine pratique d expos s g n raux introductifs ou condens s sur le th me des ressources en eau souterraine dans divers cadres universitaires ou post universitaires a rod au cours des derni res ann es un corps d id es et d analyses que l on a eru pouvoir servir aux hydrog ologues professionnels sous la forme compacte et discursive pr sent e ici Dix ans apr s le colloque de Nice point fixe marquant sur ce sujet des regards avec plus de recul quelques exp riences cheminements et incursions p riph riques ainsi que l empreinte de bonnes ou mauvaises fr quentations ont conduit l auteur infl chir ou largir certaines analyses pr ciser des concepts Quelque volution de langage s ensuit par rapport aux formulations des ouvrages ant rieurs ann es 70 dont bien des aspects sur ces sujets sont d pass s Le lecteur ne trouvera peut tre pas dans les pages qui suivent tout ce qu il a toujours voulu savoir sur la ressource en eau s
48. ld of an aquifer Assoc intern Hyudrol scient sympos Haifa SIAH UNESCO DHI Publ AISH n 72 p 401 412 Gentbrugge BOWEN R 1980 Ground Water Appl Sc Publ 227 p London CASTANY G 1968 Prospection et exploitation des eaux souterraines Chap 10 R serves et ressources en eaux souterraines Dunod 717 p Paris ERHARD CASSEGRAIN A HUBERT P MARGAT J 1979 Quelles ressources en eau peut on et veut on utiliser 3 me Journ es sicentifiques l Eau la Recherche l Environnement Limoges Minist re de l Environnement et du Cadre de Vie Paris pp 511 528 ERHARD CASSEGRAIN A MARGAT J 1983 Introduction l conomie g n rale de l eau Masson 361 p Paris HUBERT P 1984 Eaupuscule Une introduction la gestion de l eau Chap XI Aspects de la notion de ressource en eau chap XIV Gestion des eaux souterraines Ed Ellipses 192 p Paris MANDEL S 1979 Problems of large scale groundwater development Journ Hydrol 43 n 1 4 Oct p 439 443 Amsterdam MANDEL S SHIFTAN Z L 1981 Groundwater Resources Investigation and Develo pment Notamment chap 13 Criteria for the Regional Exploitation of Groundwater Acad Press 369 p New York MARGAT J 1976 Analyse des syst mes aquif res et valuation des ressources en eau souterraine Doc BRGM 76 SGN 532 AME 34 p Orl ans MARGAT J 1977 Des ressources en eau souterraine potentielles aux ress
49. lobale correspondent celles de la ressource flux global capter et ou laisser s couler pour maintenir le d bit de sources ou de rivi res niveaux naturels ou dynamiques entretenir notamment pour conserver des conditions pratiques d exploitation ou pour pr server la stabilit du sol ou au contraire abaisser pour faciliter l occupation du sous sol caract ristiques de qualit conserver par zone D autres crit res d valuation de la ressource en eau souterraine peuvent appara tre cette chelle o le champ d valuation correspond mieux ceux des syst mes aquif res eux m mes subordonn s aux syst mes d eau globaux Des crit res de choix d allocation de ressource en eau de pr f rence donn e certaines utilisations d eau souvent r servation de l eau souterraine des usages nobles tels que l alimentation humaine de choix de conservation d autres ressources d t riorables ou rendues moins accessibles sous l effet des modifications de r gime ou d tat d eaux souterraines exploit es ou influenc es stabilit de sol construit ou constructible v g tation ou encore de choix de pr servation du milieu naturel certains milieux aquatiques tributaires de l tat d eaux souterraines peuvent avoir primaut sur les crit res de faisabilit et de pr f rence de source d approvisionnement du point de vue des exploitants de l chelle pr c dente Il s agit donc la fois de crit
50. mpatibles peuvent se d finir et se hi rarchiser Pr venir et arbitrer les conflits entre agents individuels co exploitants ou influents d un m me syst me aquif re et faire respecter les contraintes externes c est dire pr venir des conflits entre la communaut des utilisateurs d eau souterraine et une collectivit plus large d utilisateurs d eau ou d espace superficiel ou souterrain en somme les objectifs minimaux et les plus courants de la Police des eaux pour ce qui concerne les eaux souterraines Conserver les productivit s l accessibilit de l eau souterraine donc les niveaux dynamiques initiaux prime aux exploitants premiers install s Conserver la ressource potentielle en quantit comme en qualit s dans l int r t de la communaut des exploitants actuels ou futurs objectif plus large que le pr c dent emp cher des exc s d exploitation dont les cons quences d grade raient la renouvelabilit la reproduction spontan e du flux ou les qualit s de l eau Allouer de mani re pr f rentielle la ressource en donnant priorit certaines demandes pr sentes ou futures par exemple alimentation en eau potable ce qui peut se traduire par des r servations arbitrage plus planificateur ou dirigiste objectif d int r t g n ral et long terme Intensifier l utilisation de la ressource jug e sous exploit e de pr f rence d autres ressources en eau pour satisfaire
51. mptes ou de nuisances Dans ce dialogue l hydrog ologue n a pas seulement apporter mais gagner s il doit s efforcer de faire comprendre un certain nombre de r alit s physiques il doit lui m me comprendre diff rentes conditions et r alit s pratiques et socio conomiques voire culturelles Au coeur de ce dialogue parmi les questions apparemment simples mais encore souvent mal pos es et mal comprises faute en partie de langage et de concepts communs mati res donc claircissement des id es la plus g n rale et la plus focale est sans doute celle de la ressource en eau souterraine notion qui se situe bien au carrefour de l hydrog ologie et de l conomie et de l administration des eaux et sujet du pr sent expos succession de r flexions et d id es pivots pouvant ouvrir d bat plus que cours structur L eau dans la nature en tous lieux et en tous temps aussi bien que l eau dont on se sert toutes fins utiles ou dont parfois on se garde sont des r alit s physiques objets d observations de mesure de connaissance sujets d actions d appropriations d usages et de soins La ressource en eau est un concept c est une certaine ou incertaine id e que se fait l homme de l eau du milieu naturel en fonction la fois de ce qu il en sait de ce qu il en fait et de ce qu il en attend peut et veut en faire La ressource en eau n est pas un concept scientifique mais pratique et conomique la ress
52. n l a vu des syst mes de ressource en eau souterraine On a d j esquiss cf supra 1 4 leur typologie et signal en quoi les diff rentes structures naturelles conditionnent les choix de gestion en offrant diff rents degr s de libert d action sur l eau souterraine et en imposant plus ou moins de contraintes de protection et de conservation C est en se r f rant aux champs de ces syst mes que doivent tre d finis des ensembles d acteurs solidaris s objectivement par les conditions physiques du milieu et ayant une m me ressource en partage que ce soit pour l exploiter ou l influencer Hormis le cas de syst mes aquif res ind pendants en pratique des syst mes de ressource en eau superficielle ces cadres naturels de gestion de l eau souterraine sont eux m mes inscrits dans des syst mes de ressource en eau globale et par cons quent les acteurs correspondants seront galement des sous ensembles d acteurs de la gestion des eaux en g n ral 3 2 D cor institutionnel le droit Autant que les lois et les structures de la Nature les lois humaines et les institutions moins immuables mais n anmoins souvent r tives aux changements font partie du d cor de la gestion de l eau et concourent largement d terminer ses marges de manoeuvre et ses modalit s Selon le statut juridique de l eau souterraine et le droit de son accession et de son usage attach s avec plus ou moins de restriction la propri t fonci
53. nageur tout agent qui influence directement ou indirectement l eau souterraine son r gime et ou ses qualit s sans l utiliser par l exhaure ou le drainage par le mode d occupation du sol dont le croisement permet une classification dans le tableau 1 N B Les usagers d eau non exploitants desservis par des agents interm diaires soit par approvisionnement soit par raccordement l assainissement collectif sont cart s de cette classification dans la mesure o ils n ont pas prise directe sur l eau souterraine et sont moins sujets aux interventions des gestionnaires du niveau b Toutefois leurs propres demandes d approvisionnement de service d assainissement qui sollicitent les agents interm diaires ne sont pas sans influence sur les actes d exploitation de ceux ci notamment d exploitation d eau souterraine aussi peuvent ils aussi dans certains cas tre sujets intervention pour mod rer leurs demandes am lioration des rendements d usages r duction de fuites recyclages et pour r agir en cons quence sur les actes d exploitation des interm diaires Ceci ind pendamment des pressions exerc es par ces interm diaires sur les usagers desservis en vue de leurs propres objectifs d entreprises de service 3 4 Objectifs de gestion v Au niveau a pr valent les objectifs micro conomiques de production ou de consommation dont l eau souterraine est au mieux un facteur une mati re premi re voire
54. naturel En r sum la ressource en eau souterraine proc de de la distinction entre ce qui est prendre et laisser dans les aquif res 2 2 Contraintes identifier L valuation de la ressource en eau souterraine ne doit pas se baser seulement sur la description de l tat pr sent d un syst me aquif re consid r plus ou moins d ja influenc par des exploitations ant c dentes donc non n cessairement n x naturel Elle doit se baser aussi sur l estimation d tats futurs du syst me exploit suivant tel ou tel sc nario chaque projet plus ou moins complexe et chelonn de d veloppement d exploitation d eau souterraine du syst me il faut faire correspondre une pr vision d volution d tat du syst me dynamique hydrochimique etc et de ses diverses cons quences internes pour les conditions d exploitation ou externes impacts Evaluer la ressource consistera alors pour l essentiel confronter ces diverses cons quences aux diff rentes contraintes respecter et ventuellement maximiser sous ces contraintes la quantit d eau productible Ces contraintes sont de deux ordres qui correspondent aux deux chelles de demandes et de crit res d valuation vues pr c demment Contraintes internes sp cifiques chaque sc nario de demandes et li es aux crit res d exploitabilit d eau souterraine propres aux agents utilisateurs exploitants co t localisation s curit suiv
55. ndissociable du choix entre les strat gies d exploitation de ressource renouvelable en quilibre dynamique ou d exploitation de ressource non renouvelable finie terme 1 4 Types de syst me de ressource en eau souterraine Les diff rents facteurs qui conditionnent le comportement des syst mes aquif res rappel s plus haut tendue et configuration param tres structuraux p trophysiques conditions hydrodynamiques aux limites et r gime d apport etc varient pour la plupart dans une gamme tr s large d ordres de grandeur Malgr la grande diversit des combinaisons r sultantes possibles et r alis es les syst mes naturels de ressource en eau souterraine ou mod les d offre que l analyse des conditions hydrog ologiques en d duit peuvent se classer en un petit nombre de types qui correspondent chacun une _pr disposition un r gime d exploitation globale plus appropri Ces pr dispositions en d terminant la fois des iatitudes et des limita tions physiques p sent donc sur les choix pratiques de gestion globale cette chelle de macro ressource choix notamment de strat gie d exploitation et de conserva tion Deux caracteres nee ici les plus importants pour fonder cette typologie le rapport flux stock les relations PSN cours aan de surface 11 L un et l autre varient tr s largement Le rapport flux stock autrement dit la capacit de la r serve r gulariser le
56. ntern hydrog ol XVII 18 me congr s AIH Cambridge I Keynotes papers p 270 301 Conservation et protection des eaux souter raines dans les pays d velopp s doc BRGM 85 SGN 611 EAU Orl ans MARSILY G de 1981 Hydrog ologie quantitative Chap 6 les syst mes aquif res Masson 215 p Paris SCHOELLER H 1962 Les eaux souterraines in chap IX L exploitation des nappes Masson 642 p Paris VALIRON F 1984 Gestion des eaux Principes moyens structures Cours de l ENPC Presses de l Ecole nationale des Ponts et Chauss es 343 p Paris WALTON W C 1970 Groundwater resource evaluation Development and management of aquifers Mc Graw Hill 664 p New York WRIGHT C E ed 1980 Surface water and groundwater interaction UNESCO Stud amp rep in hydrology 29 123 p Paris COLLECTIF 1972 Groundwater management ASCE Manuals and Reports on Engineering practice n 40 216 p New York COLLECTIF 1983 Groundwater in water resources planning UNESCO IAH IAHS Nat Com Fed Rep Germany Proceed Internat Symposium Coblenz Ao t Sept 1983 3 vol COLLECTIF 1983 Groundwater protection strategies and practices NU CEE S min Ath nes Oct 1983 Proceed Publ Minist nergie et ressources naturelles Gr ce 501 p Ath nes NU CEE avec concours de D CAPONERA 1984 La l gislation des eaux souter raines dans la r gion de la CEE NU Comm Econ pour l
57. ource en eau en g n ral comme ses cat gories tout aussi conceptuelles n es de regards classificateurs donc simplificateurs et diviseurs telles que la ressource en eau souterraine reflet particulier d une s paration commode mais toute relative et souvent arbitraire selon les milieux o l eau se trouve Ainsi autant il importe que les praticiens de l exploitation d eau souterraine ou les responsables de sa conservation et de sa protection appuient leurs actions et leurs d cisions sur des connaissances scientifiques autant les sp cialistes de Comme l a bien dit Paul VALERY la s lection la classification l expression des faits qui nous sont conserv s ne nous sont pas impos s par la nature des choses VI l acquisition et de l expression de ces connaissances les hydrog ologues doivent tre conscients que l talage de celles ci la description chiffr e des caract res physiques de l occurence et du r gime des eaux souterraines des potentiels fonctionnels de ces eaux de la structure et du comportement des aquif res ne constituent pas eux seuls une d finition et encore moins une valuation de la ressource qui doit se r f rer aussi des crit res d utilisation La ressource en eau souterraine un th me aussi vaste et complexe peut s aborder et se parcourir de bien des mani res sans qu aucun ordre ne s av re meilleur a priori Puisqu un expos lin aire doit bien adopter un fil directeur l itin raire
58. ource exploitable en eau souterraine se relie cette dichotomie de contraintes La ressource potentielle est l offre d eau souterraine aux utilisateurs sous condition de respect des contraintes externes qui au plan hydrodynamique se traduisent en pratique par des contraintes de niveau plancher de nappe en certains secteurs donc de limitation des rabattements permis Les objectifs qui motivent des conservations de qualit s d eau souterraine des fins autres que leur utilisation directe peuvent aussi engendrer des contraintes externes et limiter la ressource potentielle tant par le biais de conservation de niveaux que par des interdits d action pouvant directement alt rer ces qualit s La ressource exploitable est l offre d eau souterraine aux utilisateurs sous les seules contraintes internes donc valu e seulement selon leurs propres crit res d exploi tant dont on a dit la vari t les changements possibles les relativit s leurs objectifs et leur marge de choix L exploitabilit peut s tendre la possibilit de solliciter l eau souterraine en aval des usages sans affaiblir la ressource offerte en amont en quantit comme en qualit s Remarque Il est logique de subordonner l valuation de la ressource exploitable 4 celle de la ressource potentielle si l on donne priorit aux contraintes externes Il ne s ensuit pas que les contraintes externes soient toujours plus amples que les contrainte
59. ources exploitables Colloq nat Eaux sout DES eau Fr BRGM Nice oct T I p 379 391 Orleans i MARGAT J 1977 De la A ET des nappes souterraines Colloq nat Eaux sout approv eau France BRGM Nice oct 1977 T D p 393 408 Orl ans MARGAT J ROCHE M 1978 Aspects techniques de l acquisition et de la gestion des donn es CEFIGRE OMM S minaire sur la gestion des donn es utiles la politique de l eau M m CEFIGRE S 04 F p 25 68 1979 Sophia Antipolis MARGAT J 1979 Les contributions de l hydrog ologie l laboration des sch mas d am nagement des eaux in ERHARD CASSEGRAIN A MARGAT J Hydrog ologie et am nagement des eaux Doc BRGM 79 SGN 782 HYD Nov Orl ans 32 MARGAT J 1982 Exploitation ou surexploitation des r serves d eau souterraine Development or overdevelopment of groundwater reserves UNESCO Com nat Bulg PHI Collog intern Calcul bilan eaux sout Varna Bulgarie Sept Oct 11 p MARGAT J 1982 La gestion des eaux souterraines Sess form continue Gestion des eaux Ec nat Ponts et Chauss es Av Paris BRGM note tec EAU 82 08 54 p Orl ans MARGAT J SAAD K F 1983 Concepts for the utilization of non renewable groundwater resources in regional development Natural Resources Forum Vol 7 n 4 pp 377 383 U N New York MARGAT J 1985 Groundwater conservation and protection in developed countries M m Assoc i
60. outerraine sans avoir jamais os le demander mais mati res r flexions remises en questions et en perspective sans oublier des portes ouvertes enfoncer un peu plus Universit de Bordeaux 3 U E R Am nagement et Ressources naturelles Institut de G odynamique 1979 1986 Centre de formation international la gestion des ressources en eau CEFIGRE 1981 1987 Conf rences l Institut d Hydrog ologie de Chine P kin Shijiazuang 1981 Universit de Pau et des Pays de l Adour DEA G ologie des mati res premi res min rales et nerg tiques 1982 1984 Ecole nationale des Ponts et Chauss es Session de formation continue sur la Gestion des eaux 1982 Conf rence du Convegno internazionale su Acqua e Territorio de l Associazone fra i Geologi Italiani Milan 1983 S minaire de l Administration de l Hydraulique du Maroc sur la gestion et la planification des eaux 1984 Universit de Neuch tel Suisse Centre d Hydrog ologie 1986 S minaire de l Administration de l Hydraulique du Maroc sur l Evaluation am nagement et gestion des ressources en eau 1986 Stage CIFACE du Minist re de la Coop ration et du D veloppement sur le gestion et mobilisation des eaux souterraines 1986 III Table des mati res PREAMBULE 1 DEFINIR 1 1 Emergences du concept de ressource en eau souterraine 1 2 Ressource en eau souterraine et syst me aquif re approche syst mique 1 3 Ressource
61. qualit s normative s d riv es de cartes hydrog ochimiques param triques qui s appliquent le mieux aux eaux souterraines plus tendues dans l espace et plus stables dans le temps que les eaux de surface 20 _ La mise en lumi re de la relativit et de la pluralit du concept de ressource en eau souterraine lorsqu il s agit de l valuer ne doit pas conduire conclure que cette valuation est sans solution au plan op rationnel Elle dissuade seulement ceux qui posent la question aussi bien que ceux qui y r pondent d valuer la ressource a priori comme une donn e en confondant ainsi cette valuation avec la seule description des potentialit s physiques de l offre La ressource potentielle en eau souterraine et plus encore la ressource exploitable sont des r sultats de la confrontation conceptuelle entre cette offre et les demandes aussi ne peuvent elles s valuer ind pendamment des utilisations Ceci pos au del des principes g n raux voqu s l valuation de ressource est d abord affaire de cas d esp ce Dans chaque cas concret les conditions hydrog ologiques r elles les acteurs directs et indirects en pr sence ou en pr vision leurs objectifs et leurs moyens propres les contraintes particuli res qui en r sultent ne d terminent qu une gamme assez limit e de possibilit s donc conduisent des valuations plus ou moins contrast es mais peu nombreuses Enfin en ne se s parant pas des
62. r et de d crire la ressource doit comprendre l estimation de sa reproduction spontan e et la pr vision des dysfonctionnements du syst me pouvant r sulter de certaines sollicitations notamment des r percussions sur d autres variables que celles directement modifi es impacts sur les qualit s d actions sur les flux par exemple Au plan de la ressource en quantit et m me dans une large mesure de la ressource en qualit s un aspect fondamental d une telle proc dure est la pr vision des r actions des aquif res exploit s y compris jusqu leurs limites et l appr ciation des possibilit s physiques de r quilibre dynamique Les quantit s d eau que l on pourra extraire d un aquif re sans l puiser c est dire au plan quantitatif la ressource en eau souterraine renouvelable seront d termin es en fin de compte r p tons le moins par les flux qui l alimentent que par ceux que l on parviendra en pratique d tourner de ses issues naturelles durablement on est encore ramen la disjonction ressource en eau souterraine alimentation des aquif res 1 3 Ressource renouvelable et non renouvelable en eau souterraine Flux et stock mode d emploi fr Dans sa dimension quantitative la ressource en eau souterraine consid r e jusqu ici est implicitement une ressource renouvelable comme la ressource en eau en g n ral La limitation de sa quantit est celle d un flux et elle ne se r f re la dur e que
63. res macro conomiques d utilisation moyen et long terme prenant en compte des pr occupations de conservation de la ressource renouvelable en tant que patrimoine commun et de crit res cologiques A cette chelle aussi et davantage la ressource est a valuer non seulement comme potentialit offerte aux prises imm diates ou diff r es en vue d usages mais aussi comme potentialit de reprise d assimilation et de r g n ration puisque les cons quences en aval de certains usages d eau ou m mes de diverses activit s d occupation du sol effets externes pour certains agents peuvent compli quer ou g ner d autres usages donc tre support es par d autres agents En somme la ressource valuer n est plus simplement la ressource exploiter mais aussi la ressource allouer et partager conserver voire d fendre en un mot g rer R 16 La structure diff renci e et tag e des demandes donc des points de vue pour valuer la ressource en eau souterraine a deux cons quences essentielles 1 L valuation de la ressource en eau souterraine n a pas d expression unique A l unicit physique du mod le d offre d crit s oppose une pluralit d valuations possibles tant du fait des diff rences d optique entre les deux chelles que du fait de la pluralit des options chaque chelle de la vari t des utilisations pr sentes aussi bien que projetables qui
64. ressource en eau la gestion des eaux s value puisqu elle est commun ment qualifi e bonne ou mauvaise sans oublier rationnelle voir optimale autres formes de bonne note ce qui implique d faut de crit res moraux une r f rence normative ou logique Ces jugements de valeur tr s relatifs aux crit res de l valuateur s appliquent en fait soit aux objectifs de gestion commencer par l existence m me d objectifs explicites au point qu une mauvaise gestion serait simplement une gestion de fait sans objectifs attach s la ressource en eau souterraine en tant que telle ou plus pr cis ment en consid rant la coh rence de ces objectifs sp cifiques avec ceux de la gestion des eaux et plus largement de l environnement et les objectifs plus g n raux de la politique socio conomique une bonne gestion serait une gestion visant de bons objectifs 5 soit la coh rence entre ces objectifs sp cifiques de gestion de l eau souterraine et les actes de gestion effective actions d exploitation de conservation et de protection c est dire de non agression il s agirait en somme d valuer l cart possible entre la gestion potentielle et la gestion r elle cf supra 3 6 une bonne gestion serait une gestion coh rente accordant avec logique actes et objectifs C est l qu il faut se garder de faire passer la rationalit technique des instruments et des op rations d aide aux d cisions notamm
65. rgence ou encore offrir une utilit indirecte des agents qui ont int r t sa conservation parties prenantes aussi sa gestion C est pourquoi la gestion de l eau souterraine est aussi n cessairement l affaire de m diateurs qui repr sentent et concilient des int r ts multiples parfois contraires Deux niveaux d action d acteurs et de d cision se discernent et correspon dent deux niveaux d objectifs de gestion a Les actions directes sur l eau souterraine pr l vements d versements et b injections modifications de niveau notamment de condition de potentiel certaines limites de syst me aquif re ou les activit s qui influencent indirectement par leurs impacts le r gime ou les tats en qualit s d eaux souterraines ainsi que leurs n gatifs abstentions ou interruptions d actions sont le fait d agents conomiques vari s producteurs notam ment d eau bien conomique marchand ou consommateurs qui s approvi sionnent eux m mes Ces agents sont relativement nombreux par rapport ceux qui ont prise sur les eaux superficielles pour plusieurs raisons d abord du fait de l extension des aquif res accessibles dans une grande partie des espaces conomiques il y a beaucoup plus d occupants du sol sous sol aquif re que de riverains de cours d eau en g n ral et plus particuli rement en zone aride cours d eau rares puis du fait que l exploitation d eau souterrain
66. rminant les qualit s de l eau produite La ressource en eau souterraine comme toute ressource en eau est d embl e un concept multi dimensionnel et ses dimensions correspondent bien celles de la demande en eau de l exploitant on y reviendra _ 3 La ressource en eau souterraine est bien con ue d s son origine en tant subordonn e et relativis e l exploitation de l eau et non comme un produit naturel pr existant et d finissable a priori un don de la terre r colter Le concept de ressource nait dans l esprit des exploitants comme fruit de leurs r flexions et de leurs questions sur les cons quences de leurs actions qui modifient l tat de la nature bien plus qu il ne proc de d observations de la nature intacte et cette remarque est vraie des ressources en eau en g n ral et sans doute de bien d autres ressources naturelles Le contenu moderne de la notion de ressource en eau souterraine conser vera comme on le vera tous ces hashes te Notion videmment tr s floue si elle ne se r f re pas une section d coulement de nappe d finie elle r sulte de l id e confuse qu un puits en production capterait simplement un flux pr existant passant par son site alors qu il transforme l coulement dans l aquif re l entour ce que l exploitant per oit mal Dans l esprit du public la repr sentation de la circulation des eaux souterraines par des veines d eau r elles seulement dans les
67. s internes ni que les deux concepts de ressource soient n cessairement emboit s Selon les cas d esp ce les contraintes les plus limitantes seront externes ou internes En terme de seules quantit s d eau Ressource potentielle gt Ressource exploitable 2 4 Ressource en qualit s On s est efforc dans les propos qui pr c dent de ne pas faire un sort part la dimension qualitative de la ressource en eau d crire puis valuer la s paration entre quantit s et qualit s tant assez artificielle tant du c t de la ressource offerte que du c t des demandes et de leurs crit res Il n est cependant pas inutile compte tenu des habitudes courantes de r capituler ce qui se rapporte plus particuli rement l valuation de la ressource en qualit s notamment dans le cas de l eau souterreine 19 C est encore valuer la ressource que d attribuer l eau souterraine comme toute autre des qualit s puisque c est appr cier les potentiels fonctionnels de l eau suivant des crit res d usages plus ou moins formalis s par des normes potabilit aptitudes l irrigation divers usages industriels au chauffage ou la employ e qu elle soit souterraine ou superficielle voire issue d un retraitement apr s un premier usage Si mesurer et chiffrer les nombreuses caract ristiques qui d terminent ces potentiels variables physiques chimiques voire biologiques dites param tres
68. sion nement en mati re premi re eau sont ainsi souvent des crit res de choix de pr f rence donner aussi l importance relative de l eau souterraine dans le champ local des sources d approvisionnement la port e de l exploitant la vari t de choix offert ou non la comp titivit de l eau souterraine entrent en ligne de compte dans l valuation il va sans dire que lorsque l eau souterraine est sans rivale dans un champ donn donc offre une ressource unique pour toute une gamme de demandes son valuation ne sera pas identique ce qu elle serait dans le cas ou des eaux souterraines et superficielles galement abondantes et accessibles coexistent le plus souvent alors tr s intriqu es et interd pendantes Enfin dans tous les cas les crit res d valuation peu dissociables des crit res de faisabilit d exploitation sont relatifs aux objectifs d utilisation selon qu il s agit d alimentation en eau potable d irrigation d utilisation par telle ou telle branche industrielle le point de vue pourra diff rer largement Ajoutons que ces crit res ne s appliquent qu la ressource exploiter par les pr l vements actuels ou projet s donc en amont des usages d eau et non ou rarement par des sollicitations en aval retours d eau influences indirectes I est vrai que les eaux souterraines sont beaucoup moins r ceptrices de d versements d lib r s d eau us e sauf cas particulier des r injections apr s usag
69. t de l aptitude conductrice locale de l aquif re autrement dit de la transmissivit pour l hydrog ologue et ce qui assure ou au contraire peut emp cher la permanence de la production la ressource micro ressource relative cette chelle Cette distinction demeure fondamentale et elle est tr s sp cifique aux eaux souterraines alors qu il est impossible de d river d une rivi re par une prise au fil de l eau plus que son d bit tout moment en ce lieu un c aptage d eau souterraine peut tirer d un aquif re plus que son d bit local d s que la productivit des ouvrages est suffisante car il peut soutirer aussi l eau de la r serve et c est m me ce qu il fait toujours dans une phase initiale plus ou moins longue Alors qu un cours d eau n est qu un conducteur un aquif re est la fois un conducteur et un r servoir ce fait fondamental et banal pour les hydro g ologues qui l expriment par le couple des param tres classiques de transmissivit et d emmagasinement n est pas vident pour l exploitant qui tend transposer aux eaux souterraines l exp rience plus visible des eaux superficielles et ne raisonner qu en termes de flux de d bit 2 D s sa gen se la notion de ressource ne se r duit pas la seule dimension physique d un flux elle inclut celle d effort requis pour le mobiliser par les conditions d acc s traduit en co t d investissement et d exploitation ainsi que les caract res d te
70. u et ram ne la fonction d une fraction du milieu naturel celle de producteur d eau dont l exploitation r colterait une partie des fruits En largissant comme il convient sa r f rence l chelle r gionale et aux structures physiques hydrog ologiques du milieu naturel la ressource en eau souter raine n est pas davantage une production spontan e un revenu naturel procur par les aquif res d finissables et mesurables en soi ind pendamment de la mani re de les recueillir de les capter hormis le cas particulier du captage des sources maintenues en l tat qui s apparente vrai dire plus des prises en rivi re au fil de l eau qu l exploitation directe d eau souterraine Cet largissement n abolit pas la r f rence l exploitation la mani re de mobiliser l eau Seulement celle ci s largit elle aussi l chelle d un ensemble d op rations correspondant on peut parler maintenant de macro ressource analyser dans une optique macro conomique Les dispositifs et r gimes d exploitation s int grent alors dans les syst mes aquif res exploit s et les transforment en les artificialisant jusqu un certain point En somme la ressource en eau souterraine doit se r f rer un syst me aquif re exploit et plus ou moins transform par l exploitation et non un syst me en tat originel naturel Par ailleurs la macro ressource en eau souterraine se r f rant un syst me aqui
71. u qui occupent le champ de ressource et ont donc acc s l eau souterraine comme r sultat cumul de leurs choix micro conomiques de leurs pr f rences de source d approvisionnement pr sente et future avec des variantes et des variations possibles et les incidences d ventuels arbi trages ce niveau en cas d utilisations concurrentielles au plan plus g n ral de l ensemble des utilisateurs des eaux et du territoire dans l espace consid r comme partie maximale de la ressource en eau globale du domaine qu il est collectivement jug pr f rable et ou permis de solliciter par pr l vement dans les aquif res valuation tout aussi relative et volutive r sul tant encore d arbitrage plus g n ral ou d quilibre de force entre parties prenantes On s carte encore davantage on le voit de l identification physique ressource en eau souterraine flux des aquif res Sur ce second plan le seul o elle peut tre compl te l valuation de la ressource en eau souterraine est bien embo t e dans une valuation de la ressource en eau globale et m me plus largement dans une valuation de l environnement et du patrimoine naturel 17 L valuation de la ressource en eau souterraine est alors on l a soulign d j tout fait d pendante du poids relatif des eaux souterraines d un champ donn tant en quantit qu en facilit d acc s qu en qualit s et qu en r le dans le cycle de l eau

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