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Politique et Syst`emes´Economiques Travaux Dirigés Partie 1 : L

1. conomique fran ais tout en r pondant la demande d une plus grande qualit de vie On retrouve l optique d une politique de relance keyn sienne car les fonds engag s pour d velopper les services de proximit augmentent l emploi r si dent donc accroissent les revenus distribu s ce qui entra ne une hausse po tentielle de la consommation La comp titivit du pays n est pas engag e puisqu il n y a pas d impact sur les gains de productivit Par ailleurs sa r ussite sera facilit e par le fait que ce d veloppement r pond a des attentes sociales Cr er du lien social Nous avons d ja not que les services de proximit peuvent avoir une dimension collective qui justifie l intervention des pouvoirs publics dans leur d veloppement Ces activit s produisent de fortes externalit s positives Par exemple une association de quartier ayant une activit de restauration offre des services individuels mais cr e aussi du lien et de la coh sion sociale Ceci 32 CHAPITRE 3 RELATIONS AVEC LES AUTRES SECTEURS est d autant plus vrai quand les services sont produits par une organisation du tiers secteur car les individus se trouvent pris dans un groupe et participent la d finition ou la production de l activit Il s agit d un engagement volontaire des personnes sur des projets qui leur tiennent c ur La solidarit n est donc plus abstraite et institutionnelle Ainsi en plus des biens et serv
2. offre 2 3 1 Th orie du contr le du consommateur Ben Ner et Van Hoomissen 1991 3 consid rent la constitution d une organisation but non lucratif comme un processus dynamique o la de mande cr e elle m me l offre Une association est form e si un groupe d agents demandeurs pensent que la mise sur pied d une organisation dont ils auront le contr le est la meilleure voie pour r pondre leurs attentes Ils r alisent que la coop ration entre eux leur apportera un gain de bien tre et que le contr le de l organisation leur permettra de d finir surveiller et reformuler la qualit Le fait qu il n y ait pas de parts transf rables dans une organisation a but non lucratif permet de maintenir le controle des parties prenantes en tant que groupe et d viter la concentration de pouvoir La contrainte de non distribution des profits permet de ne pas perdre de vue le motif pour lequel elle a t cr e Le contr le du consommateur sur l organisation assure la qualit du service Exemples coop ratives cr ches parentales clubs de sport comit s de quartier caisses d entraide 2 3 2 Diversit des motivations i E James 1990 18 remarque que la production priv e sans but lucratif de services sociaux n a souvent pas t assum e par des entrepreneurs individuels mais a plut t t port e par des groupes anim s par des motifs 2 4 APPROCHE HISTORIQUE 25 id ologiques ou religieux La
3. Camif R seau Biocoop coop ratives de professionnels Les plus importantes sont les coop ratives agricoles et de p che Elles sont form es pour l approvisionne ment au meilleur prix et la commercialisation aux meilleures conditions de la production coop ratives de commercants d artisans et de transporteurs Exemples Syst me U E Leclerc Union Sucreries et Distilleries Agricoles Artenay sucre coop ratives de salari s Soci t s coop ratives ouvri res de produc tion SCOP www scop coop Elles ont connu leur apog e dans la fin des ann es 60 70 puis un d clin et un retour dans les ann es 90 Il y en a aujourd hui environ 1600 qui emploient 6 Article ler de la loi du 10 Septembre 1947 JO du 11 septembre 1947 T Article ler de la loi du 13 juillet 1992 8A ne pas confondre avec les coop ratives de consommation dans lesquelles les coop rateurs sont les clients Dans les coop ratives de commer ants les coop rateurs sont les propri taires des magasins qui se regroupent pour se doter d une enseigne et d une centrale d achat communes 10 CHAPITRE 1 L CONOMIE SOCIALE 36 000 salari s et ont g n r un chiffre d affaires de 3 2 milliards d euros en 2004 Une des plus connues la deuxi me par son effectif est sans doute Ch que d jeuner qui fut cr e en 1964 sous la forme d une coop rative de consommation et a acquis le statut de Scop en 1972 Son activit d origine e
4. de l tat Qu implique l acceptation de ces aides Quels sont les avantages de la solvabilisation de la demande par rapport aux subventions de l offre Est elle toujours pratiquable Le droit de la concurrence d j mis en place n est il pas suffisant Jusqu en 2001 l article 53 du code des march s publics r servait un quart de la commande publique quart r servataire certaines formes d entreprises SCOP coop ratives d artisans etc Cela a t consid r comme contraire au droit de la concurrence et remplac par un droit de pr f rence Une association peut tre exon r e d imp ts commerciaux lorsque son mode de gestion est non lucratif au sens fiscal Lorsque elle est en concurrence avec des entreprises priv es classiques on regarde si elle se distingue sur 4 points r gle des Quatre P Produit Public Prix Publicit Le produit est il comparable ceux propos s par un op rateur lucratif Quelle est la situation conomique et sociale des b n ficiaires Les prix sont ils inf rieurs ceux du march ou fonction de la situation des b n ficiaires La pratique de la publicit se limite t elle des op rations de communication 3 3 2 La politique de concurrence europ enne La politique de concurrence europ enne voir 11 s appuie sur plusieurs principes affirm s par les instances de justice europ enne Il y a distinction entre activit conomique et activit sociale L act
5. e du Medef est encore de laisser le choix aux individus ce n est pas l tat qui choisit les associations 4Mouvement des Entreprises de France http www medef fr 5La reconnaissance d utilit publique concerne les associations dont la mission d int r t g n ral ou d utilit publique s tend aux domaines philanthropique social sanitaire ducatif scientifique culturel ou concerne la qualit de la vie l environnement la d fense des sites et des monuments la solidarit internationale La reconnaissance d utilit pu blique est accord e par d cret en Conseil d tat Les conditions d obtention sont strictes pratique d au moins trois ans comme association d clar e fourniture des comptes pendant cette p riode intervention sur un plan national et adh sion d au moins 200 membres Ces associations doivent adopter des statuts types impos s par le Conseil d tat L avantage principal est qu elles peuvent alors recevoir des donations et des legs apr s autorisation 3 3 RELATION AVEC LE SECTEUR MARCHAND 37 qu il va aider par ses subventions mais les citoyens qui choisissent celles qu ils souhaitent aider par leurs dons et l aide compl mentaire de l Etat Cette attaque sur les valeurs et les d rives ventuelles de l conomie so ciale vous semble t elle justifi e quoi sont dues les ventuelles d rives Les entreprises de l conomie sociales sont elles les seules profiter d aides
6. entre lui et les citoyens pour lui faire connaitre les attentes sociales de la population Cette th se rejoint celle de Monnier et Thiry 21 qui voient l int r t g n ral comme un construit soci tal La notion d int r t g n ral se construit de fa on plurielle c est dire que chaque communaut a une mani re parti culi re de la prendre en compte et de la d finir Il faut donc que l tat trouve un moyen de l identifier et de la sp cifier Pour Monnier 20 il existe m me une architecture de prise en compte de l int r t g n ral plusieurs types d organisations coexistent et concourrent chacune leur mani re la re 2Willard pr f re d ailleurs employer le terme public benefit choses faites dans Vint r t du public qui ne poss de pas de d finition a priori 3 2 PARTENARIAT AVEC LES POUVOIRS PUBLICS 33 cherche de l int r t g n ral L enjeu de l tat consiste alors les reconna tre les aider et les int grer dans les politiques publiques La contribution de l action associative l int r t g n ral est prise en compte par la loi fiscale Il existe des r ductions d imp ts pour ceux dui r alisent des dons des organismes d int r t g n ral Une association peut tre exon r e d imp ts commerciaux lorsque son mode de gestion est non lucratif au sens fiscal voir fin de la Section 3 3 1 3 2 3 Compl mentarit L tat a traditionnellement fonction de fournir de
7. subventions et ressources non mon taires qui permet de garder l ind pen dance de l organisation Chacune permet de neutraliser les effets pervers des deux autres goisme pour l change marchand bureaucratie abstraite pour la redistribution favoritisme pour la r ciprocit Les recettes priv es per mettent de compenser la d pendance aux subventions publiques Les sub ventions publiques permettent de maintenir l galit entre les membres Les ressources non mon taires permettent de maintenir l ind pendance vis vis des pouvoirs publics mais surtout de personnaliser le service et de d fendre la raison d tre de l organisation c est dire les buts autres que la maximi sation du profit La pr sence d un b n volat important est en tout cas un l ment essentiel puisque l organisation s en tire conomiquement gr ce lui et qu il permet de renforcer la place du projet relativement l organisation De m me la participation des usagers potentiels au pouvoir interne est primordiale afin que le but social reste bien dirig vers le public vis par l organisation 42 Bibliographie L conomie sociale de A Z Alternatives conomiques Hors S rie 22 Janvier 2006 ARCHAMBAULT Y a t il un mod le europ en du secteur sans but lucratif RECMA 282 pp 64 83 2001 A BEN NER et T VAN HOOMISSEN Nonprofit Organizations in the Mixed Economy A Demand and Su
8. tandis que la r gion et l Europe financent principalement les associa tions d ducation et de formation Les financements priv s repr sentent 46 des ressources budg taires des INotons d s pr sent que les grandes associations qui re oivent un financement pu blic important ont souvent les m mes pr occupations que les pouvoirs publics ch mage ins curit et ont t cr es dans les ann es 60 70 29 30 CHAPITRE 3 RELATIONS AVEC LES AUTRES SECTEURS associations Les dons et le m c nat ont une part faible 5 10 du budget total les cotisations des membres repr sentent en moyenne 10 jusqu 37 pour les associations dont le budget est inf rieur 15 000 euros Ce sont les revenus d activit s plut t tombolas et manifestations pour les asso ciations sans salari s vente de services pour les associations avec salari s qui forment la plus grosse partie du financement priv 31 2 du budget total V Tchernonog distingue 3 types associatifs qui diff rent par leur logique d action et leur fonctionnement les associations orient es vers l int r t g n ral et partenaires des pouvoirs publics presque toutes les associations employeurs On les trouve dans tous les secteurs sauf celui de l action humanitaire Elles concentrent une grande partie du financement public et des d partements les associations forte implication citoyenne et fort contenu mili tant 30 des associatio
9. utilis e contre lui C est un gage de confiance qui le rend pr t payer une ventuelle prime d inefficience D apr s Henry Hansmann les organisations but non lucratif apparaissent lorsque la valeur de leur protection contre l utilisation de la rente d information est sup rieure aux inefficiences dues aux faibles incitations limiter les co ts La pr sence conjointe de ces or tLe travail au noir repose sur un r seau de sociabilit formelle La personne choisie est le plus souvent recommand e De plus il y a un moyen de pression en cas d insatisfaction 24 CHAPITRE 2 APPROCHES TH ORIQUES ganisations et d entreprises priv es sur les m mes march s s explique par la plus ou moins grande capacit des agents contr ler la qualit du service fourni Les 2 approches pr c dentes permettent d expliquer l existence d une de mande pour les organisations but non lucratif mais cela ne suffit pas expliquer leur pr sence En effet face une demande une entreprise priv e classique cr e une offre uniquement si elle a des opportunit s de profit Si le profit n est plus le moteur de la cr ation quelles en sont les raisons Nous allons maintenant chercher comprendre l existence des associations en ana lysant les motivations des entrepreneurs L id e principale des th ories de l offre est d int grer des variables non mon taires dans la fonction d utilit 2 3 Th orie de l
10. d activit s et d acteurs dont les r gles chappent la logique conomique pure Pour Stuart Mill et Walras l conomie sociale rel ve de la morale alors que l conomie pure laisse en suspend la question de la justice 1 2 L conomie sociale en France L expression conomie sociale est entr e dans le droit frangais en 1981 pour d signer l ensemble constitu par les coop ratives de toutes natures salari s usagers etc les mutuelles d assurance ou de pr voyance sant et les associations exer ant une activit conomique Presque tous les foyers vivant en France sont en contact avec l conomie sociale En effet celle ci est pr sente dans un grand nombre de secteurs d activit Les banques coop ratives recueillent plus de 50 de l ensemble des d p ts et les mutuelles d assurances sont leaders dans l assurance dom mages Les mutuelles sant et de pr voyance couvrent 30 millions de per sonnes M me si sa place dans la distribution a r gress qui ne conna t les coop ratives Centres Leclerc Systeme U Krys Intersport etc L conomie sociale joue galement un grand r le dans l agriculture plus de 80 des agriculteurs sont membres d une coop rative et dans la production des ser vices aux m nages aussi bien dans le secteur sanitaire et social que dans le tourisme les services aux personnes etc Les associations sont pr sentes partout monde sportif culturel ducatif
11. qui correspond plus ou moins aux associations et dans laquelle les b n ficiaires sont passifs et ne participent pas au fonctionnement de l orga nisation ii d finition du System of National Accounts caract risation par la source de financement Une organisation appartient au secteur non profit si au moins la moiti de ses ressources est compos e de dons rigueur conomie exclut un grand nombre d organisations consid r es dans leur pays comme appartenant au tiers secteur d finition statique photographie un instant donn r duit l conomie sociale la philantropie alors que son originalit r side dans sa facult hybrider les ressources iii d finition structurelle sous quel statut comment on le fait Le tiers secteur regroupe les organisations pr sentant les 5 caract ristiques suivantes organisations formelles Elles ont une r alit institutionnelle qui se v rifie soit par la loi soit par certains crit res comme des r unions r guli res des r gles de fonctionnement et une certaine permanence de l organisation organisations priv es c est dire distinctes de l tat et des organisations directement issues des pouvoirs publics 13System of National Accounts 1993 http unstats un org unsd sna1993 retenue par le programme de recherche John Hopkins sur le secteur non profit cf 2 1 3 RECHERCHE D UNE D FINITION OP RATOIRE 15 pas de redis
12. r investis dans les activit s de l association Enfin la d mocratie est un de ses traits distinctifs La loi de 1901 indique que les associations peuvent se former librement sans autorisation ni d claration pr alable on parle alors d associations de fait Mais elles ne disposent pas dans ce cas de capacit juridique c est dire qu elles ne peuvent agir en justice acqu rir des biens ouvrir un compte bancaire employer du personnel etc Le nombre exact d associations en France est difficile conna tre dans la mesure o m me quand leur naissance est enregistr e on parle alors d associations d clar es on ne sait pas toujours lorsqu elles disparaissent La grande majorit des associations en France sont d clar es elles ont t estim es 880 000 en 2001 Tchernonog 24 Environ 20 d entre elles emploient des salari s ce qui repr sente 960 000 emplois ETP quivalent temps plein L emploi associatif a augment de 20 entre 1990 et 1995 Quatre secteurs dominent 3 4 du nombre d associations et 88 des emplois du secteur de l conomie sociale culture sports et loisirs 12 1 des emplois ETP ducation recherche 20 7 des emplois ETP sant 15 5 des emplois ETP services sociaux 39 7 des emplois ETP Enfin en 2002 12 millions de personnes ont consacr une partie de leur temps la vie associative et ce b n volat tait r gulier pour 1 3 d entre elles e
13. sation des interventions des pouvoirs publics Tout ce qui donne lieu des changes doit tre soumis la loi du march La concurrence tant un fac teur majeur de la croissance il lui semble que la mise en place de nouvelles r gles du jeu s impose pour le b n fice des consommateurs et de l conomie fran aise p 3 Quelles sont elles Int grer le secteur social dans le march concurrentiel principe 3 p 57 Pour le Medef toute conomie est sociale dans la mesure o entrent dans la production d un bien la coh sion sociale la coop ration la cr ativit la for mation et o en d coulent l emploi le d veloppement local le d veloppement durable et la qualit de vie Aussi l entreprise comme tout lieu de vie communautaire cr e du lien social p 30 Cette qualit n est pas ca ract ristique de l conomie sociale Le Medef d nonce de plus certains com portements de la part des organisations de l conomie sociale qui se sont fortement loign s des principes fondateurs Solvabiliser la demande en mati re d action sociale plut t que de sub ventionner l offre principe 4 p 57 car cela laisse aux citoyens la libert de choix du prestataire Donner au secteur caritatif les moyens de son d veloppement principe 5 p 58 par exemple en modifiant la fiscalit relative aux dons en simplifiant la proc dure de reconnaissance d utilit publique L id
14. sence dominante de l conomie sociale Comment expliquer la forte pr sence du tiers secteur dans ces services 20 CHAPITRE 2 APPROCHES TH ORI QUES Il s agit souvent de biens d exp rience c est dire que leur qualit ne peut tre appr ci e avant leur consommation Celle ci est li e la construc tion de la relation entre le prestataire et le b n ficiaire et ne peut donc tre valu e a priori Elle peut aussi tre impossible ou difficile v rifier a pos teriori par exemple si le b n ficiaire n est pas l acheteur et n est pas ou plus apte juger enfants personnes g es Il y a donc de fortes asym tries d information entre acheteur et vendeur De plus l information est fonda mentalement incompl te puisqu il est impossible d tablir un contrat qui pr cise toutes les caract ristiques des missions r aliser par le prestataire celui ci doit au contraire tre capable de s adapter aux besoins et d sirs du b n ficiaire Enfin la rupture de l change entre les parties est tr s co teuse pour l acheteur la construction de la relation constitue un investissement important qui le rend vuln rable au changement Cela permet au prestataire de jouir d un monopole ex post Pour les services relationnels la confiance dans la qualit de la relation est donc un l ment primordial Le consommateur peut pr f rer avoir recours une organisation but non lucratif car elle ne che
15. 1975 79 6 en 2001 Cela am ne d velopper les syst mes de garde d enfants et d aides m nag res l accroissement du nombre de familles monoparentales qui renforce les besoins d aide la maison le vieillissement de la population L esp rance de vie est pass e pour les hommes de 63 4 ans en 1950 4 75 ans en 1999 respectivement 69 2 ans et 82 5 ans pour les femmes Or de nombreuses personnes g es d pendantes ne pourront pas tre prises en charge par leur famille parce qu elles ont besoin de soins sp cialis s ou parce que les couples o les deux personnes travaillent sont de plus en plus fr quents Selon une enqu te du CREDOC moins de 10 des personnes interrog es emploient une aide m nag re alors que plus de 20 seraient pr tes payer quelqu un pour accomplir certaines t ches Selon une autre enqu te 500 000 Source INSEE enqu te Emploi 2001 2Centre de Recherche pour l tude et l Observation des Conditions de vie www credoc fr 2 1 EXEMPLE LES SERVICES DE LA VIE QUOTIDIENNE 19 enfants de moins de 3 ans soit presque 25 utilisent un syst me de garde non identifi voisinage solidarit s familiales travail au noir Il existe donc un march potentiel dans ce secteur Pourtant il ne se d veloppe pas seul Il existe des besoins insatisfaits dus des obstacles psy chologiques et culturels ou la non solvabilit de la demande 2 1 2 Nature et statut des prestataire
16. D MAGGIO et POWELL The iron Cage Revisited Institutional iso morphism and Collective Rationality in Organizational Fields Ameri can Sociological Review Vol 48 pp 147 160 April 1983 J F DRAPERI L Economie sociale un ensemble d entreprises aux formes infiniment vari es RECMA 268 pp 10 23 1998 B ENJOLRAS Associations et isomorphisme institutionnel RECMA 261 pp 68 76 1996 A GIRARD et C NEUSCHWANDER Les familles de l conomie sociale L conomie sociale un secteur d avenir pp 14 20 f vrier 1998 F GUIMONT L obligatoire adh sion aux politiques publiques Le Monde Initiatives Janvier 2003 H HANSMANN Economic Theories of Nonprofit Organization The Nonprofit Sector A Research Handbook Walter W Powell eds Yale University Press London 1987 E JAMES Economic Theories of the Non profit Sector compara tive perspective The Third Sector Comparative Studies of Non profit Organizations Anheier Seibel eds De Gruyter Berlin New York pp 21 30 1990 MEDEF Concurrence March unique acteurs pluriels Pour de nou velles r gles du jeu Rapport du MEDEF mai 2002 www medef fr medias upload 506 FICHIER pdf L MONNIER P rimetres de Solidarit et Recherche de l Int r t G n ral Economie et Solidarit s 32 1 2 pp 180 192 2001 L MONNIER et B THIRY Mutations structurelles et int r t g n ral De Boeck Universit 1997 R PUTNAM Bowling alone
17. De ened 3 2 Partenariat avec les pouvoirs publics 3 2 1 Retour sur les services de proximit 3 17 18 18 19 19 21 21 22 24 24 24 25 3 3 3 4 TABLE DES MATIERES 3 2 2 Int r t g n ral je ora hee a 32 3 2 3 Compl mentarit ooa a et 33 3 2 4 Charte d engagements r ciproques entre l tat et les associations AE DES ne Pei nd sr mn des 34 Relation avec le secteur marchand 36 3 3 1 Concurrence avec le secteur marchand 36 3 3 2 La politique de concurrence europ enne 37 Risques s ar EN enara a Ne Me Ne a T ras E ES 38 3 4 1 Les risques d isomorphisme institutionnel 38 3 4 2 Comment r agir face ces risques 40 Bibliographie 42 Chapitre 1 L conomie sociale 1 1 Introduction Les origines de l conomie sociale sont A rechercher au Moyen Age les guildes confr ries et jurandes corporations et compagnonnages constituent en effet les pr misses de ce secteur Dans le contexte de l conomie lib rale l conomie sociale a pris de l im portance au XIX si cle dans tous les pays d velopp s sous l influence de courants divers chr tiens lib raux socialistes et l initiative du patro nat social aussi bien que du syndicalisme voire de l anarchisme pour que vivent a cot de celles ayant pour objet la rentabilit et la r mun ration du capital invest
18. Henry Hansmann 17 pp 27 43 propose une explication s appuyant sur la nature des biens fournis par les organisations but non lucratif ou sur les conditions dans lesquelles ceux ci sont achet s ou consomm s Les organisations but non lucratif produisent des biens pour lesquels il existe des asym tries d information entre producteur et consommateur Cela peut arriver dans 3 types de situations le temps entre l achat du bien et son valuation est important ex duca tion soins de sant l acheteur n est pas le b n ficiaire et donc ne peut valuer directement la 2 2 TH ORIE DE LA DEMANDE 23 qualit du bien ex garde d enfants uvres philantropiques biens complexes pas standardis s dont les caract ristiques sont difficiles valuer sans exp rience ex services relationnels comme l aide aux personnes g es Dans les cas pr c dents l asym trie d information est potentiellement utili sable par le producteur contre le consommateur afin de g n rer une rente Si les acheteurs pensent que le producteur cherchera tirer parti de cet avan tage en offrant des services de faible qualit ou en quantit insuffisante ils renonceront changer ou pr f reront se tourner vers une autre forme organisationnelle Il y a alors chec du march Lorsqu il y a asym trie d information la relation est soumise un ph nom ne d antis lection si les caract ristiques de l of
19. Politique et Syst mes conomiques Travaux Dirig s Partie 1 L conomie sociale Licence de Sciences Economiques 3 me ann e Elise Janvresse Elise JanvresseQuniv rouen fr 2006 Table des mati res 1 L conomie sociale Tel Introduction 2 4 sorat Re rs enr ee fran Sees 1 2 L conomie sociale en France 1 2 1 Les associations 2 ma a wed ae ide dre ue es 1 2 2 Les coop ratives Lo AS AS AUS N e 1 2 3 Les mutuelles 1 2 4 Les fondations 1 3 Recherche d une d finition op ratoire MB sre DS EU SR ER ER he ae Se aa en sate ak TR ete 1 3 2 D finitions couremment utilis es 2 Approches th oriques 2 1 Exemple les services de la vie quotidienne 2 1 1 un march en plein essor 2 12 Nature et statut des prestataires 2 1 3 Pr sence dominante de l conomie sociale 2 2 Th orie de la demande lt 2 3 4 2 ere mare etes rates t 2 2 1 Approche en terme d chec de P tat PR eee 2 2 2 Approche en terme d chec de march 2 3 Th orie de loffre sah ob ok Ge Heke OA RS ere NA hn le 2 3 1 Th orie du contr le du consommateur 2 3 2 Diversit des motivations 2 4 Approche historique aie 48 one oie ME des Haas 3 Relations avec les autres secteurs 3 1 Budget des associations 4 4 Le n s Da aie
20. The collapse and revival of american com munity Simon and Schuster 2000 L M SALAMON Partners in Public Service The Scope and Theory of Government Nonprofit Relations The Nonprofit Sector A Research Handbook Walter W Powell eds Yale University Press London pp 99 118 1987 V TCHERNONOG Ressources financements publics et logiques d ac tion des associations RECMA 282 pp 42 63 novembre 2001 BIBLIOGRAPHIE 45 25 26 27 B WEISBROD The nonprofit Economy Harvard University Press Cambridge Massachussetts 1991 J C WILLARD L Economie Sociale face l tat et au March inter rogations sur quelques mots cl s RECMA 257 pp 43 58 1995 D R YOUNG Entrepreneurship and the behavior of non profit orga nizations elements of a theory Non profit Firms in a Three sector Economy White ed Urban Institute Washington DC 1981
21. ariat avec les pouvoirs publics et une convergence des pratiques des organisations vers les services de proximit et la lutte contre l exclusion ii USA Les organisations du tiers secteur ont t cr es pour pallier aux absences de l tat et cause de la m fiance vis vis de l tat tradition historique des pionniers de l ouest qui g rent leurs probl mes de fa on com munautaires self help Elles se sont en g n ral d velopp es en liaison avec la religion pas de base ouvri re Tradition id ologique unique tradition individualiste puritaine Le secteur non profit est tr s important 7 8 de l emploi total La diff rence entre les 2 mod les vient en partie du syst me de protec tion sociale Dans UE les d penses de protection sociale repr sentent en moyenne 28 du PIB et le syst me de chaque pays est organis autour d une solidarit professionnelle ou universelle Aux USA les d penses de protection sociale repr sentent 16 5 du PIB et le syst me ne repose pas sur la solidarit mais simplement sur des contrats d assurance classique obligatoires dith Archambault distingue quatre mod les en Europe p 78 mod le rh nan Allemagne Autriche Suisse Belgique Pays Bas les organisations sont fortes et institutionnalis es c est dire qu elles font partie de l appareil d tat L tat et le tiers secteur d fendent souvent les m mes causes et son financement est quasi public La co
22. cent Ce sont surtout des organisations professionnelles du type coop ratives Il existe une forte entraide informelle famille paroisse ce qui explique que le secteur associatif est peu d velopp La France semble plus proche du mod le rh nan mais E Archambault consid re qu il s agit d un mod le hybride secteur r cent comprenant beau coup de coop ratives m diterran en poids important de l tat Providence et principe de subsidiarit invers scandinave financement public impor tant rh nan partenariats multiples entre les associations et les collectivit s locales anglo saxon Il existe en France deux visions de l engagement volontaire dans l associa tion la vision r publicaine la solidarit repr sente un lien social d mocrati que l association est faite pour lutter contre l individualisme concurrentiel et l tatisme autoritaire en promouvant une solidarit entre les hommes et la notion de dette sociale vis vis des g n rations pass es base des assu rances mutuelles Ces deux visions impliquent que le tiers secteur a obtenu des subventions et a t progressivement financ par l tat Conclusion Ces approches sont tr s descriptives mais permettent de mettre en lumi re le poids de l histoire et des institutions dans la formation des organisations but non lucratif Elles peuvent donc compl ter les approches plus th oriques de la partie pr c dente et expliquer ce
23. ciale qui propose la d finition suivante de l conomie sociale L conomie sociale se compose d activit s conomiques exerc es par des soci t s principalement coop ratives des mutualit s et des associations dont l thique se traduit par les principes suivants finalit de service aux membres ou la collectivit plut t que de profit autonomie de gestion processus de d cision d mocratique primaut des personnes et du travail sur le capital dans la r partition des revenus 110 solidarit panouissement de la personne humaine ind pendance l gard des Pouvoirs Publics principe un homme une voix et non une action une voix non lucrativit individuelle inclut les coop ratives il y a impartageabilit de l actif net et les exc dents 15adopt e en 2001 lors de la conf rence europ enne permanente des coop ratives mu tualit s associations et fondations 16 CHAPITRE 1 L CONOMIE SOCIALE sont partag s en fonction de la participation de chacun des soci taires l ac tivit Ces points se retrouvent aussi dans la charte de l conomie sociale 6 tablie en France en 1995 par le CNLAMCA Comit national de liaison des activit s mutualistes coop ratives et associatives Chapitre 2 Approches th oriques Introduction La th orie conomique classique a l habitude de d crire et d analyser les ph nom nes conomiques selon un m
24. concurrence entre diff rents groupes les incite agir Ils ne cherchent pas maximiser leurs gains mais tendre leur pouvoir d influence maximiser leur nombre d adh rents Cette th orie a t labor e dans un contexte nord am ricain o les associa tions de culte sont nombreuses et o l tat prend moins de choses en charge ii D Young 1981 27 met en vidence une fonction d entrepreneur social qui ne recherche pas uniquement le profit mais par exemple aussi le prestige l autonomie la cr ativit Remarques On reste dans la logique utilitariste Ces approches sont statiques Chaque institution a une niche et elles se distribuent les activit s en fonction de leurs avantages respectifs Ceci peut tre critiqu dans la mesure o la division des activit s entre les 3 institutions diff re d un pays l autre il reste des traditions historiques De plus cela ne laisse pas de place pour une organisation qui combinerait les caract ristiques de chaque institution La plupart de ces approches impliquent une certaine hi rarchie entre 3 secteurs bien d termin s l tat et le march sont les piliers du syst me et le tiers secteur est r siduel Pour Burton Weisbrod l action de l tat pr c de l action du tiers secteur C est souvent faux d un point de vue historique Les organisations du tiers secteur sont souvent r v latrices de la demande et exp rimentent une r ponse De gran
25. cratie T processus contraignant qui force une unit dans une population ressembler aux autres unit s de cette population qui font face au m me ensemble de conditions environ nementales Di Maggio et Powell 1983 12 3 4 RISQUES 39 l isomorphisme normatif d la professionnalisation besoin de recon naissance par exemple par des dipl mes l isomorphisme mim tique face l incertitude il est plus facile d avoir des r ponses standardis es car la recherche par essais erreurs a un co t im portant Visomorphisme coercitif d l tat en tant que financeur l tat fixe des objectifs et impose de se plier ses exigences et en tant que r gulateur l tat dicte des normes par souci de s curit de respect de l quit etc Cela oblige donc les organisations de l conomie sociale se conformer un mod le ce qui leur enl ve une part de spontan it L isomorphisme institutionnel r sulte de l encha nement suivant Une as sociation est cr e afin de r pondre une demande sociale identifi e par des militants Elle conna t alors une phase de professionnalisation et se trouve confront e aux m mes n cessit s de gestion saine et de meilleure producti vit que les entreprises classiques Cela la conduit mettre en uvre diverses m thodes pour augmenter et stabiliser ses ressources et en particulier re chercher les exc dents par exemple pour constitute
26. d le pas sur le projet collec 40 CHAPITRE 3 RELATIONS AVEC LES AUTRES SECTEURS tif elles peuvent avoir un comportement similaire aux entreprises classiques ou l administration Elles sont partag es entre les imp ratifs du march et leur projet fondateur Cette banalisation peut aussi venir du fait que l tat s est appropri leur projet 3 4 2 Comment r agir face ces risques Les associations sont elles inexorablement vou es perdre leur me en se d veloppant Les acteurs de l conomie sociale reconnaissent l existence de d rives par rapport aux principes fondateurs de la part de certaines orga nisations ainsi qu un risque important d instrumentalisation par l tat Les associations doivent elles alors s autolimiter Si non comment lutter contre ces d r glements Pour Enjolras 14 la capacit de r sistance des associations r sulte de leur habilit maintenir ce qui fait leur originalit constituer un lieu o l activit communicationnelle demeure le principe actif de l organisation Elles doivent donc s appuyer sur leur dimension d mocratique et solidaire Il est important pour l conomie sociale que ses sp cificit s soient recon nues pas seulement pour avoir des subventions mais aussi parce que l tat doit tre souple dans sa fa on d valuer les r sultats de ses activit s En effet poser des crit res stricts entra nerait une uniformisation de
27. des innovations qui font aujourd hui partie de la vie quotidienne sont issues de l conomie sociale Voici quelques exemples mutuelles sant pr voyance cr ation de la S curit Sociale via les soci t s de secours mutuels la couverture maladie universelle les in demnit s journali res en cas d accident associations l aide a domicile l alternative l hospitalisation la prise en charge des handicap s les villages de vacances coop ratives le contr le qualit des produits l animation sociale en milieu rural le prix du livre les pr ts bancaires taux variable 2 4 Approche historique On part de la constatation que le secteur but non lucratif s est d velopp diff remment suivant les pays Certains auteurs privil gient l enracinement 26 CHAPITRE 2 APPROCHES TH ORI QUES du tiers secteur dans les contextes nationaux dith Archambault 2 p 76 fait une diff rence entre les mod les de d veloppement am ricain et europ en i Europe Les organisations se sont cr es au XIX si cle pour am liorer les conditions des ouvriers Les id ologies qui les sous tendent vont du so cialisme au christiannisme social Le poids conomique du tiers secteur est important et son activit est li e celle de l tat Providence La sant l ducation et les services sociaux repr sentent entre 2 3 et 3 4 de l ensemble des activit s du tiers secteur Il y a un fort parten
28. eisbrod B Weisbrod explique l existence des organisations de l conomie sociale par l chec de l tat L tat prend en charge les biens publics pour lesquels il est impossible de d gager un financement priv Seul l tat qui a le pou voir de lever des fonds par des pr l vement obligatoires peut financer ces biens et les produire Or il est confront un probl me d information il ne conna t pas les dispositions marginales payer de chaque agent De plus les agents n ont aucun int r t r v ler leur disposition marginale payer non exclusion comportement de passager clandestin Si le gouvernement veut tre r lu il doit tenter de satisfaire l lecteur m dian et donc doit choisir une disposition marginale payer moyenne Lorsque les demandes pour un bien public sont homog nes l action de l tat est alors suffisante puisqu elle 3Ce sont les biens la fois non rivaux la consommation d un individu ne constitue pas un pr l vement sur les quantit s restant disponibles pour les autres et non excludables on ne peut techniquement emp cher leur consommation 22 CHAPITRE 2 APPROCHES TH ORIQUES satisfait le plus grand nombre Plus la soci t est h t rog ne niveaux di vers de revenus d ducation etc plus il y aura d lecteurs insatisfaits par les d cisions de production de l tat Parmi ceux ci il existe des groupes d individus sous satisfaits par les quantit s fournie
29. ersonnes la qualit des ser vices relationnels plus que la finalit conomique cf paternalisme phi lanthropique Voir aussi fin 2 3 il incombe aux instances associatives de veiller au respect du caract re d mocratique de leur fonctionnement et d but du IV L tat et les associations s engagent conjointement cf 2 3 faire res pecter le principe de non discrimination des personnes dans l engagement associatif et ouvrir la citoyennet au plus grand nombre particula risme philanthropique Nous avons vu que l tat et les associations taient compl mentaires et participaient ensemble la recherche de l int r t g n ral Mais il arrive que ce partenariat pose des probl mes d instrumentalisation voir Section 3 4 1 La charte rappelle l importance du respect de l autonomie de l association partenaire d une autorit publique Voir paragraphe 2 du I d but II d but III Respectant l ind pendance des associations 36 CHAPITRE 3 RELATIONS AVEC LES AUTRES SECTEURS 3 3 Relation avec le secteur marchand 3 3 1 Concurrence avec le secteur marchand Dans un rapport r cent 2002 19 le Medef r clame la suppression de tous les privil ges dont b n ficient les entreprises de conomie dite sociale afin de r tablir l galit entre l ensemble des acteurs du march L galit pour le Medef passe d abord par la suppression ou la marginali
30. et r gi cette institution En Europe elles sont apparues au 12 CHAPITRE 1 L CONOMIE SOCIALE Moyen ge Le premier pays les avoir dot es d un r gime l gal sp cifique semble avoir t l Angleterre Statute of Charitable uses 1601 La Fondation est l acte par lequel une ou plusieurs personnes physiques ou morales d cident de l affectation irr vocable de biens droits ou ressources la r alisation d une uvre d int r t g n ral et but non lucratif loi du 23 juillet 1987 M me si elles n en font pas partie au sens de la d finition l gale fran aise les instances de d cision ne sont pas d mocratiques les deux crit res de non lucrativit et d int r t g n ral expliquent que les fondations soient souvent consid r es comme la quatri me famille de l conomie sociale Il existe en France 2000 fondations de trois types diff rents la fondation reconnue d utilit publique par d cret du Premier ministre 1 4 des fondations Elle a n cessairement un objet d int r t g n ral et une dotation destin e tre p renne ou consomm e sur une p riode d termin e au moins 750 000 euros sur 10 ans La loi impose que des repr sentants de l tat soient pr sents dans leur conseil d administration la fondation d entreprise 65 Elle est autoris e par arr t pr fectoral pour 5 ans renouvelables Son conseil d administration est obligatoirement compos des fondateurs de leurs
31. familial sanitaire et social envi ronnement Le poids conomique du tiers secteur a pourtant longtemps t sous estim car les entreprises de l conomie sociale taient souvent assimil es tantot aux entreprises ou aux institutions financieres tantot aux administra tions voire aux m nages Cela explique que peu d tudes quantitatives ont t men es jusqu a r cemment Conseil des entreprises et groupements de l conomie sociale www ceges org Place Publique le site des initiatives citoyennes ld cret du 15 octobre 1981 cr ant la D l gation Interminist rielle l conomie Sociale 1 2 L CONOMIE SOCIALE EN FRANCE 7 www place publique fr esp ecosol Econosoc www econosoc org publications 1 2 1 Les associations L association est une convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun d une fa on permanente leurs connaissances ou leur activit dans un but autre que de partager des b n fices Pour parler d association il faut donc qu il y ait choix d un but et de partenaires lors de l initiative fondatrice et ult rieurement choix d adh rer ou de ne pas adh rer De plus une association s inscrit dans la dur e m me si elle est br ve Le b n fice dans son principe n est pas exclu Mais celui ci doit tre obligatoirement affect aux buts poursuivis par l association aussi les exc dents en fin d exercice sont ils automatiquement
32. freur sont cach es incertitude sur la qualit les prix ne suffisent pas pour distinguer les bons des mauvais prestataires Ce probl me existe avant m me la signature d un contrat Notons que l on peut parfois y rem dier en utilisant des signaux comme les dipl mes pour l offre de travail les labels la r putation si la transaction se r p te dans le temps ou un interm diaire qui certifie la qua lit garagistes pour les voitures d occasion La mise en place de ces so lutions peut toutefois entra ner des co ts de transaction engendr s par la pr paration et la surveillance des transactions conomiques lev s et de ce point de vue la production par une association peut se r v ler optimale un al a moral si le demandeur n est pas en mesure de contr ler l effort de l offreur incertitude sur l effort fourni Ce probl me appara t apr s l tablis sement d un contrat Par exemple les assureurs ne peuvent pas tre s rs a priori que les assur s prendront les pr cautions ad quates contre le vol Ils ont toutefois trouv un moyen de pallier l al a moral en tablissant un syst me de franchise Un autre exemple d al a moral est celui de l employeur qui ne peut toujours tre s r que ses salari s fournissent un effort maximum Les organisations but non lucratif ayant d autres buts que le profit le consommateur est rassur sur le fait que la rente d information ne sera pas
33. i des initiatives conomiques et sociales fond es sur d autres principes et r pondant a d autres finalit s Le profit n est donc pas l ob jectif de ces organisations cr es pour lutter contre les effets n fastes de la r volution industrielle Les institutions de l conomie sociale tendent pro curer de meilleures conditions dans le r gime de travail procurer le confort sous toutes ses formes assurer l avenir ou sauvegarder l ind pendence conomique E Bidet 4 Les premiers mouvements ont deux origines la prise de participation des ouvriers dans l appareil de production la protection sociale les services sanitaires et sociaux les services d assu rance les services bancaires et financiers Au cours du XX si cle l tat prend de plus en plus en charge les diff rents risques et le concept d conomie sociale tombe en d su tude jusque dans les ann es 70 Notons que le regain d int r t pour l conomie sociale co ncide avec le d but de la crise du syst me fond sur l tat Providence 6 CHAPITRE 1 L CONOMIE SOCIALE Face l conomie politique pure tude des rapports spontan s d change ou d quilibre l conomie sociale sa cr ation tudie les rapports contrac tuels que les hommes tablissent entre eux pour vivre mieux Elle est une nouvelle fa on de faire de l conomie politique en int grant des probl mes so ciaux C est un sous ensemble
34. i s qui arrivent apportent progressivement leur capital l entreprise ceux qui partent se font rembourser Un poids gal pour chaque associ comme dans toutes les coop ratives les votes se font sur la base un homme une voix Quel que soit le montant du capital d tenu le dernier embauch ou le plus petit salaire a autant de pouvoir en Assembl e G n rale que les fondateurs ou les cadres dirigeants banques coop ratives Cr dit Mutuel Caisse d pargne Banque Populaire Cr dit Agricole Cr dit Coop ratif Le soci taire client est associ aux responsabilit s et d cisions coop ratives scolaires Ce sont des soci t s d l ves g r es par eux avec l aide des adultes de la communaut ducative en vue de la r alisation de projets communs Dans une soci t classique les parts sociales ou actions peuvent se revendre avec Vespoir d une plus value mais non tre rembours es 1 2 L CONOMIE SOCIALE EN FRANCE 11 www entreprises coop www scic coop www cooperation agricole coop 1 2 3 Les mutuelles Il existe deux sortes de mutuelles les mutuelles sant dont la mission est d apporter une couverture sant compl mentaire de celle propos e par la s curit sociale et de g rer des tablissements de soin Elles proposent maintenant galement des ser vices d pargne et de compl mentaire retraite et d veloppent des actions de pr vention Les mutuelles de sant on
35. ices fournis l conomie sociale contribue l tablissement d un capital social au sens de Putnam 22 qui l gitime les sp cificit s fiscales du tiers secteur Ces privil ges sont parfois vus comme une r mun ration des services que ses activit s apportent la soci t 3 2 2 Int r t g n ral Les organisations but non lucratif entrent dans la d fense de l int r t g n ral et aident sa d finition Willard 26 d veloppe l id e que l tat en plus de ses fonctions r galiennes justice d fense est g rant des fonds publics et est charg de produire des services collectifs li s la notion d int r t g n ral Le probl me est qu il n existe pas de d finition pr cise de l int r t g n ral ni sur un plan juri dique ni sur un plan conomique L tat ne peut la fixer par avance car elle correspond aux n cessit s du moment Le d veloppement concret de l int r t g n ral passe par un processus it ratif de n gociations compromis En temps normal le syst me d cisionnel adapt permettant d appr cier l ob jectif d int r t g n ral est le processus lectif En p riode de crise ce sont les mouvements sociaux qui sont r v lateurs Mais il est plus efficace pour tre prises en compte dans l objectif d int r t g n ral que les revendications passent par un moyen organis C est pourquoi l tat a besoin d organisa tions interm diaires syndicats associations etc
36. ivit conomique rel ve de l int r t particulier et donc des r gles de la concurrence tandis que l activit sociale rel ve de l int r t g n ral et donc chappe ces r gles La primaut de la nature de l activit sur celle de l op rateur On ne tient pas compte pour tablir le caract re concurrent ou non d une activit du statut juridique des principes et valeurs de l op rateur Toute activit conomique pouvant tre d velopp e par des op rateurs capitalistes est forc ment de nature commerciale quelque soit le public et le mode de fixation des prix 38 CHAPITRE 3 RELATIONS AVEC LES AUTRES SECTEURS Il y a donc n gation totale des sp cificit s du tiers secteur Seule la prise en charge des missions du service public traitement des personnes les plus marginalis es profite d une attention sp cifique L article 86 2 du trait ins tituant la Communaut europ enne stipule que les r gles de la concurrence s appliquent aux entreprises charg es de la gestion de services d int r t conomique g n ral dans les limites o l application de ces r gles ne fait pas chec l accomplissement de la mission particuli re qui leur a t impartie On peut penser que cela laisse une certaine souplesse d in terpr tation permettant de tenir compte de la particularit de l conomie sociale ou au contraire que cela entra ne une ins curit juridique La concurrence peut
37. ncurrence entre catholiques et protestants a favoris le d veloppement du secteur non lucratif mod le anglo saxon UK Irlande L action volontaire est pr f r e l action gouvernementale Le tiers secteur vient compenser les absences et manques de l tat Providence On note une importance symbolique du b n volat due une longue tradition individualiste et puritaine initiatives priv es charitables et la m fiance vis vis de l tat Les financements publics sont contractuels les dons et recettes priv es importants On peut expliquer ce positionnement du tiers secteur par un tat Providence faible le 2 4 APPROCHE HISTORIQUE 27 fait que le b n volat intervient de fa on pr coce dans la socialisation de lin dividu il est valoris par le syst me scolaire importance des convictions religieuses et de la communaut mod le scandinave Su de Norv ge Finlande Danemark organisa tions r centes et l g res f d r es par champ d intervention Le tiers secteur ne tient pas un r le de fournisseur de services tant donn que l tat Provi dence est important Il a plut t un r le d expression des aspirations politiques et sociales Les associations uvrent surtout pour leurs membres et non pour la collectivit Faible financement public pr dominance des dons et finance ments priv s mod le m diterran en Italie Espagne Portugal pr sence plus faible du tiers secteur r
38. ns Elles s appuient surtout sur le travail b n vole Elles sont tr s structur es en r seaux souvent internationaux Leur principale source de financement vient des dons des cotisations et de quelques recettes d activit La coordination d expressions ou d actions aupr s des pouvoirs publics est importante les petites associations de membres 56 des associations Leur projet est orient vers l int r t des membres associations sportives culturelles Leur principale source de financement vient des cotisations et des recettes d activit s Elles sont souvent jeunes fonctionnent de mani re spontan e sans r seau Leur poids conomique est beaucoup moins important Tous les chiffres cit s sont relativiser dans la mesure o ils ne tiennent pas compte de la valeur mon taire du travail b n vole 716000 ETP des salari s mis disposition des associations et r mun r s par d autres orga nismes d avantages en nature comme la mise disposition de locaux En 1995 la part des ressources venant respectivement du secteur public des dons et du b n volat et des autres recettes priv es tait estim e 57 8 7 5 et 34 6 sans le b n volat mais 33 4 46 6 et 20 avec le b n volat voir Archambault 2001 2 Le financement public des associations est donc tr s important Pourtant les th ories tudi es ne justifie pas l intervention de l tat dans l conomie sociale Nous chercherons da
39. ns la section suivante comment expliquer ce par tenariat Rappelons que le financement public peut prendre deux formes correspon dant deux logiques diff rentes une logique de subvention ou une logique 3 2 PARTENARIAT AVEC LES POUVOIRS PUBLICS 31 d achat de prestations avec ventuellement mise en concurrence avec le sec teur marchand Dans la structure de financement la part des contrats achat de prestations aupr s des associations a tendance augmenter La logique contractuelle permet de pousser les organisations une plus grande efficacit et de maintenir une surveillance de leurs activit s Elle peut par contre ac cro tre le risque d instrumentalisation et entra ner les associations dans une logique de pr carit voir 16 3 2 Partenariat avec les pouvoirs publics 3 2 1 Retour sur les services de proximit Cr er des emplois r sidents En d veloppant les services de proximit les pouvoirs publics cherchent cr er des emplois r sidents i e l int rieur des fronti res fran aises Apr s l chec de la relance conomique de 1981 les pouvoirs publics devaient r pon dre un double probl me cr er des emplois mais des emplois conomes en importation Les services de proximit r pondent ce double objectif Ils sont un moyen de restaurer la notion de circuit conomique c est dire pratiquer une politique de relance sans subir les fuites dues l ouverture du syst me
40. ode de d coupage de la r alit qui pr sente d un c t le monde de l entreprise capitaliste et de l autre la sph re tatique Ces deux composantes s opposent selon la finalit qui les anime profit des investisseurs versus int r t de la collectivit le type des biens qu elles produisent biens individuels versus biens collectifs et le finance ment de leurs activit s r sultat des ventes versus fiscalit La r alit n est pourtant pas aussi simple et nombreuses sont les entreprises du tiers secteur qui ont des activit s marchandes et re oivent des subventions Ainsi on peut distinguer au del du secteur public et du secteur priv but lucratif un troisi me secteur qui s il n est pas s par des deux autres par des fronti res parfaitement d finies et tanches poss de n anmoins une dynamique propre Quelles sont les raisons de l existence des organisations but non lucra tif dans les conomies de march Puisqu elles existent c est qu elles doivent avoir leurs sp cificit s Nous devons donc trouver une r ponse aux deux ques tions suivantes Pourquoi des parties prenantes ext rieures ont recours aux organisations but non lucratif Section 2 2 Pourquoi choisir l association comme mode de fonctionnement Section 2 3 Pour cela nous chercherons des pistes en consid rant l exemple des services de la vie quotidienne Section 2 1 Nous verrons qu il n existe pas d approche th ori
41. on op ratoire On aimerait une d finition la fois conome donnant une image vraie mais simplifi e de la r alit significative qui s attache aux aspects impor tants du ph nom ne et ayant un pouvoir explicatif pr dictif 1 3 1 Enjeux Trouver des th ories conomiques pour expliquer l existence de l cono mie sociale Il faut d passer la distinction classique entre marchand et non marchand puisque certaines organisations de l conomie sociale ont les 2 sortes d activit voir chapitre 3 Faire des comparaisons internationales Malgr toute l attention dont le troisi me secteur semble jouir il reste relativement m connu et surtout mal quantifi En effet les donn es relatives aux organisations de l conomie sociale sont souvent noy es dans des ensembles plus larges agr g es avec celles relatives d autres formes d organisation sans que l on puisse utiliser un crit re pour les en extraire Aujourd hui des tudes exploratoires montrent la r elle importance socio conomique de cet ensemble d organisations Montrer l utilit sociale de ces institutions Il faut d terminer d apr s quels principes elles agissent afin de savoir si elles ont une utilit sociale qui d passe l int r t de leurs membres c est dire si elles concourent l int r t g n ral Dans ce cas elles peuvent avoir des subventions ou des all gements fiscaux Cela permet de moderniser l action de l
42. pousser certaines organisations s lectionner les ac tivit s les plus rentables ou pr sentant de faibles risques et laisser tomber les autres ventuellement prises en charge par l tat ou d autres organisa tions dont le financement serait essentiellement public et qui courraient alors le risque d tre instrumentalis es Il y a donc un danger d cr mage de fin de la mutualisation des risques 3 4 Risques 3 4 1 Les risques d isomorphisme institutionnel Au d part les entreprises de l conomie sociale ont une organisation du travail l g re mais celle ci s autonomise et peut dominer l association lorsque l activit se d veloppe de fa on importantef Si une organisation d conomie sociale est mise en concurrence avec des organismes priv s marchands il peut alors se produire un ph nom ne d isomorphisme institutionnel qui l am ne se comporter comme eux par exemple s lectionner les activit s les plus rentables s lectionner les risques d penser en publicit Lorsque ses ressources sont trop d pendantes des financements publics il y aussi un risque d instrumentalisation par l tat voir 16 Enjolras 14 p 74 distingue trois sources d isomorphisme institutionnel pour les organisations du tiers secteur 6Ce ph nom ne n est pas sp cifique aux entreprises de l conomie sociale et se v rifie aussi dans les entreprises priv es classiques cf th orie de la bureau
43. pply Analysis Annales de l conomie publique Vol 62 n 4 pp 519 551 1991 E BIDET L conomie sociale un secteur d avenir Probl mes poli tiques et sociaux n 798 27 f vrier 1998 La documentation fran aise G CETTE P H RITIER et V SINGER Services de proximit et nou velle croissance RECMA 262 pp 24 33 1996 Comit national de liaison des activit s mutualistes coop ratives et associatives CNLAMCA Charte de l conomie sociale 1995 Dispo nible sur www ceges org docu_cadre php Commission Europ enne Les initiatives locales de d veloppement et d emploi Enqu te dans l Union Europ enne document de travail des services de la Commission Bruxelles 1995 Conf rence europ enne permanente des coop ratives mutualit s asso ciations et fondations Charte europ enne de l conomie sociale 2001 www cepcmaf org word_folder CES_FR doc Conf rence permanente des coordinations associatives Charte d engagements r ciproques entre l Etat et les associations 2001 http cpca asso fr docs chartefin doc Conseil Wallon de l conomie Sociale Rapport l Ex cutif R gional Wallon sur le secteur de l Economie Sociale Namur 1990 43 44 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 BIBLIOGRAPHIE D DEMOUSTIER conomie sociale et construction europ enne Rap ports au march et la concurrence RECMA 261 pp 16 24 1996
44. que uniforme des or ganisations du tiers secteur mais que chaque th orie explique un des aspects Nous discuterons ensuite des approches historiques du tiers secteur Section 2 4 17 18 CHAPITRE 2 APPROCHES TH ORI QUES 2 1 Exemple les services de la vie quoti dienne 2 1 1 un march en plein essor Ces activit s regroupent entre autres les t ches m nag res m nage re passage jardinage etc l aide aux personnes d pendantes pr paration des repas aide l habillage et la toilette etc la garde d enfants domicile chez le prestataire ou dans une structure sp cialis e l assistance l ensei gnement et l ducation et l accompagnement des jeunes notamment en difficult dans la vie quotidienne Elles font partie des services de proxi mit elles r pondent des demandes individuelles ou collectives partir d une proximit objective parce qu ancr e sur un espace local restreint et se d roulant en un temps restreint pr sence du prestataire aux c t s du b n ficiaire ou sur le m me territoire et ventuellement subjective c est a dire renvoyant la dimension relationnelle de la prestation Ce secteur est en expansion rapide et est amen se d velopper de fa on importante sous l effet de 3 facteurs changements d mographiques et socio culturels augmentation du taux d activit f minin Celui ci est pass pour les femmes entre 25 et 49 ans de 58 9 en
45. r un fonds de roulement ou soumettre le projet associatif aux exigences des politiques publiques On peut donc identifier deux facteurs favorisant l institutionnalisation la nature et la somme de travail mobiliser pour r aliser ce projet la nature des relations entre le projet associatif et la soci t globale Draperi 13 p 21 divise les organisations de l conomie sociale en trois groupes l conomie sociale de rencontres l activit de ces organisations est un pr texte pour la rencontre de personnes ex petites associations sportives et culturelles Elle n a pas vocation s institutionnaliser car elle n a pas la volont de s tendre et r guler la soci t l conomie sociale instituante l association domine l organisation qui peut tre subdivis e en 2 cat gories l conomie sociale contestataire dont le pro jet s oppose l tat et au march et qui ne pr sente pas de risque d insti tutionnalisation ex syst mes d changes locaux mais plut t le risque de dispara tre l conomie sociale attestataire dont le projet rejoint les politiques publiques ou qui se situe sur des march s plus ou moins concurrentiels Ce deuxi me type d organisation pr sente un fort risque d institutionnalisation qui est d autant plus grand que le nombre de subventions par les pouvoirs publics d croit au profit des contrats l conomie sociale institu e l organisation pren
46. rchera pas tirer partie de la rente d information De plus les salari s du tiers secteur n ayant pas de contraintes de profit ils peuvent passer du temps nouer des relations Essayer de faire des gains de productivit peut nuire la qualit du service voire modifier la nature m me de l activit D autre part ce type d organisation offre la possibilit d tre repr sent dans les organes de prise de d cision et m me d tre coproducteur cr che parentale ce qui est une voie compl mentaire pour b tir la confiance Le march pr sente une autre limite importante il ne satisfait que les demandes solvables et op re une diff renciation des produits par niveau de solvabilit Aussi l existence d une demande pour un service n entraine pas m caniquement une offre Les m nages demandeurs de services la personnes jeunes parents personnes g es d pendantes etc ont justement souvent un probl me de solvabilit Les associations sont plus aptes par leur proximit avec le terrain rep rer les demandes insolvables L existence de b n volat les rend par ailleurs tr s comp titives sur les cr neaux faible solvabilit et o les co ts de production sont essentiellement des co ts de main d uvre On peut objecter que l tat a la capacit de corriger ces checs du march et m me le devoir d y rem dier En effet les services de proximit peuvent avoir une dimension collective comme da
47. repr sentants de repr sentants du person nel et de personnalit s qualifi es pour 1 3 au moins dans le ou les domaines d intervention de la fondation La fondation d entreprise peut tre financ e par des ressources annuelles apport es par la ou les entreprises fondatrices Ses salari s sont autoris s lui faire des dons et b n ficient de la r duction d imp t sur leur revenu Elle peut galement recevoir des subventions pu bliques ou des r tributions pour services rendus En revanche elle ne peut pas faire appel la g n rosit publique ni recevoir des dons et des legs Le montant total du programme d action pluriannuel ne peut tre inf rieur 152 449 02 euros la fondation abrit e qui est cr e au sein d une fondation reconnue d utilit publique existante sans que soit donn naissance une entit juri dique nouvelle N ayant pas de personnalit morale elle ne peut employer de salari s L Institut de France et la Fondation de France ont pour mission de g rer ce troisi me type de fondations en contrepartie du versement de 10 des dotations Exemples Institut Pasteur Fondation Cartier fondation Agir pour l Em 10 11 www institut de france fr www fdf org 1 3 RECHERCHE D UNE D FINITION OP RATOIRE 13 ploi A l tranger l encyclop die Wikipedia Wikimedia Foundation Grameen Foundation www grameenfoundation org 1 3 Recherche d une d finiti
48. rtaines anomalies Par exemple en France et en Allemagne le tiers secteur est plus fort que dans les pr visions th oriques chec de l tat et du march En fait dans ces 2 pays l tat est intervenu pour mettre en place des partenariats et d velopper l action du tiers secteur dans les services sociaux 28 CHAPITRE 2 APPROCHES TH ORIQUES Chapitre 3 Relations avec les autres secteurs 3 1 Budget des associations voir V Tchernonog 2001 24 Les ressources d origine publique subventions et achats de prestations repr sentent 54 des ressources budg taires des associations L importance de ce mode de financement diff re selon les secteurs trois secteurs d acti vit action sociale culture et ducation fonctionnent avec des ressources publiques majoritaires dans leur budget Il augmente aussi avec la taille des associations et diff re selon qu elles emploient ou non des salari s 1650 000 personnes soit un peu moins d 1 million ETP les associations dont le budget annuel de fonctionnement est sup rieur 150 000 euros 5 des as sociations concentrent 88 des subventions publiques Le financement public est galement structur en fonction du niveau et de la taille du pourvoyeur Ainsi les communes financent toutes les asso ciations mais ont une pr f rence pour la culture les loisirs et les sports le conseil g n ral finance plut t des associations d action sociale de grande taille
49. s En 1998 47 5 des quivalents temps plein du secteur de l aide domicile 79 du secteur du d veloppement de quartier et 66 du cr neau de l enfance taient employ s ou g r s par des associations On note donc une pr sence importante de l conomie sociale dans ces secteurs Toutefois une partie de ces services est fournie par des producteurs ayant un objectif de profit et par des prestataires publics Les modes de financement peuvent tre totalement priv s ou mixtes Le prestataire peut nouer une relation de gr gr avec le b n ficiaire tre employ par une collectivit locale ou par une association Il existe des asso ciations directement employeur des prestataires et des associations manda taires qui choisissent et g rent l intervenant mais dont l employeur reste le b n ficiaire Exemple la garde d enfants 220 000 assistantes maternelles agr es qui sont employ es par les pa rents 300 000 enfants 3 500 cr ches de divers types collectives 130 000 places Elles peuvent tre g r es par des munici palit s ou des associations mais aussi tre priv es familiales les assistantes maternelles sont employ es par une association qui revend un service aux parents ou employ es par les parents mais g r es par une association parentales depuis 1981 il s agit souvent d associations Les parents sont coproducteurs www acepp asso fr halte garderies 2 1 3 Pr
50. s ou par la qualit et qui sont pr ts payer pour une production suppl mentaire Ces agents qui ont une disposition marginale payer sup rieure vont donc se tourner vers une organisation but non lucratif qui produira le suppl ment d sir The public sector is the institution of choice when consumer demands are ho mogeneous The nonprofit institution is attractive in meeting heterogeneous demands from minorities who are willing to pay for high levels of service 25 Il y a chec de l tat au sens o une partie de la population d sire une aug mentation de l offre publique qui n cessiterait une hausse des pr l vements obligatoires inacceptable pour la majorit Les associations apparaissent pour faire face cette demande r siduelle qui n est pas satisfaite 2 limites cette approche On peut objecter que les groupes insatisfaits par l action de l tat peuvent constituer des groupes de pression et tenter d influer sur ses prochaines d cisions Mais ceci est parfois co teux en efforts en temps etc Le sec teur associatif agit en g n ral dans un espace de proximit et peut plus facilement entendre les demandes d lecteurs insatisfaits Enfin pourquoi les agents sous satisfaits ne s adressent pas tout simplement aux entreprises priv es classiques Les organisations but non lucratif ne fournissent pas uniquement des biens publics 2 2 2 Approche en terme d chec de march
51. s biens publics I peut le faire en tant lui m me producteur ou en finan ant des organismes produc teurs Or il pr f re la seconde option Les co ts de production sont parfois moins lev s lorsque la production est assur e par des associations celles ci n ont pas respecter les bar mes de la fonction publique et peuvent recourir du travail b n vole Pour cette raison les pouvoirs publics peuvent tre enclins d l guer et financer en partie la production de biens quasi col lectifs aux associations On peut donc penser que les associations ont pris le relais de l tat Salamon 23 inverse cette th se Les associations taient pr sentes sur ces secteurs bien avant l tat Elles pr sentent une plus grande capacit d adap tation et une plus grande souplesse que les pouvoirs publics ce qui les rend plus aptes r v ler les besoins De plus les organisations but non lucratif sont plus efficaces pour produire des biens collectifs car il existe une solidarit effective entre les membres alors que la solidarit mise en oeuvre par l tat est abstraite Ainsi pour Salamon ce ne sont pas les associations qui r pondent l chec de l tat mais le contraire Les checs du secteur but non lucratif sont dus 4 raisons l insuffisance philanthropique il peut exister un manque de ressources pour les associations qui produisent des biens collectifs La taxation est plus r mun ratrice et ass
52. s chefs d industrie et les ouvriers En 1864 Friedrich Wilhelm Raiffeisen fonde Heddensdorf en Rh nanie la premi re soci t coop rative de cr dit mutuel Le principe offrir aux banques pr teuses des cautions mutuelles de sorte que les plus d munis ceux qui n ont pas de pa trimoine offrir en garantie puissent malgr tout acc der au cr dit En France cet exemple incite Louis Durand un catholique conservateur cr er en 1893 une Caisse rurale et ouvri re sur le m me mod le En 1894 l tat r publicain cr e le Cr dit agricole mutuel et en 1898 la premi re coop rative agricole fran aise voit le jour Depuis des coop ratives d habi tation de commer ants de transport d artisans de marins ou d armateurs vinrent s ajouter peu peu ces initiatives pionni res pour former ce qui constitue aujourd hui le mouvement coop ratif en France en 2001 21 000 coop ratives 700 000 salari s 105 19 milliards d euros de chiffre d affaires Le statut des coop ratives est vot en 1947 modifi en 1992 Les coop ratives sont des soci t s dont les objets essentiels sont 1 De r duire au b n fice de leurs membres et par l effort commun de ceux ci le prix de revient et le cas ch ant le prix de vente de certains produits ou de certains services en assurant les fonctions des entrepreneurs ou in term diaires dont la r mun ration gr verait ce prix de revient 5Source Gro
53. s comportements De plus il est particuli rement difficile de calculer le halo soci tal cr par les organisations du tiers secteur Comment par exemple valuer les effets induits des coop ratives sur l espace rural Comment appr cier en pratique le degr de solidarit dans l activit d une organisation M me si les en treprises de l conomie sociale visent rarement le bien de la collectivit toute enti re il faut reconna tre qu elles contribuent partiellement au bien tre de la soci t Jean Louis Laville adopte une perspective d conomie plurielle D apr s 8La reconnaissance et la valorisation des sp cificit s du tiers secteur est d ailleurs un des buts de la charte d engagements r ciproques entre l tat et les associations section 3 2 4 On parle d conomie plurielle lorsqu il y a coexistence entre trois conomies qui ne reposent pas sur les m mes types d changes l conomie de march ou marchande g re les besoins solvables l conomie locale ou non marchande r pond des missions relevant du service public ducation sant aide aux personnes et l conomie non mon taire rel ve du don du troc des solidarit s de proximit 3 4 RISQUES 41 lui le tiers secteur est au confluent de ces trois p les sa principale ca ract ristique tant sa capacit hybrider les ressources C est la coexistence des trois types de ressources ressources marchandes
54. st l mission et la vente aux entreprises de tickets restaurants destin s aux salari s et financ s en partie par l employeur Elle a depuis cr le Ch que domicile pour acheter des heures de services domicile m nage repassage etc le Ch que lire le Ch que culture le ch que Cadhoc Domicours Les SCOP sont des soci t s commerciales Elles rel vent donc de la loi sur les soci t s et choisissent d tre une soci t responsabilit limit e SARL ou une soci t anonyme SA cette base juridique viennent se greffer la loi sur les coop ratives et les dispositions propres aux SCOP A nsi la SCOP pr sente t elle quatre particularit s essentielles La ma trise de l entreprise par ses salari s les salari s sont majoritaires au capital Ils doivent d tenir au moins 51 du capital social et repr senter au moins 65 des actionnaires SA ou des porteurs de parts SARL La valorisation du travail et de l entreprise plut t que celle du capital et de ses d tenteurs les r serves sont impartageables Ceci signifie que les profits mis en r serve sont destin s demeurer propri t du collectif des salari s de l entreprise On n accumule pas pour augmenter la valeur d un capital mais pour assurer la p rennit d un outil de travail En cons quence un associ peut toucher des dividendes de son capital mais ne peut en retirer aucune valorisation La variabilit du capital les salar
55. t pour principe de ne pas s lectionner leurs adh rents en fonction de leur tat de sant Il y en a environ 3000 qui emploient 58 000 salari s les mutuelles d assurance qui ont une activit de compagnies d as surance classiques mais sont contr l es par leurs soci taires sur la base un homme une voix Elles n ont pas de but lucratif et appliquent un principe de solidarit simple les cotisations qu elles soient forfaitaires ou propor tionnelles au salaire ne d pendent ni de l ge ni du sexe ni de toutes autres consid rations discriminatoires ce qui n est pas le cas des assurances priv es On diff rencie parfois les notions de tarif fonction par exemple du salaire et de prix fonction de la prestation M me si elles appartiennent la famille de l conomie sociale les mu tuelles ne posent pas les m mes questions que les coop ratives ou les associa tions dans leurs rapports avec l tat Les mutuelles de sant ont une mission de sant publique bien d finie Les mutuelles d assurance appartiennent en fait au march de l assurance et l tat ne trouve pas de raison et d int r t d intervenir F d ration des mutuelles de France www mutuelles de france fr La mutualit fran aise www mutualite fr GEMA Groupement des Entreprises Mutuelles d Assurances www gema fr 1 2 4 Les fondations Leur origine lointaine est rechercher dans le droit romain qui a ex press ment connu
56. tat qui peut travers les associations tre plus proche des gens mieux adapt Mais cela ne pose t il pas un probl me de concurrence vis vis des entreprises classiques puisque certaines de ces organisations ont aussi une activit marchande Muhammad Yunus a re u conjointement avec la Grameen Bank le prix Nobel de la paix 2006 pour leurs efforts pour promouvoir le d veloppement conomique et social a partir de la base 14 CHAPITRE 1 L CONOMIE SOCIALE 1 3 2 D finitions couremment utilis es i en France et l tranger Il n y a pas de consensus sur la d finition de l conomie sociale au niveau international Celle utilis e en France pr sente l inconv nient d inclure des organisations comme les banques coop ratives ou les coop ratives agricoles qui sont class es par d autres pays dans le secteur marchand classique On identifie parfois le tiers secteur ce qui n est ni tat ni march mais c est une d finition floue en creux Le terme Voluntary Sector ou non profit Sector employ au Royau me Uni comme aux USA pose aussi probl me puisque les associations em ploient des salari s et ont le droit de faire du profit En Allemagne une diff rence est faite entre ce qu on appelle conomie sociale de march qui correspond plus ou moins aux coop ratives et mu tuelles et qui rel ve du Selbsthilfe s aider soi m me et conomie d int r t g n ral
57. tresign e par les membres du Gouvernement en charge de la vie associative et par les pr sidents des coordinations membres de la CPCA Conf rence Permanente des Coordinations Associatives http cpca asso fr 3 2 PARTENARIAT AVEC LES POUVOIRS PUBLICS 39 reconna t leur r le d alerte et d interpellation leur contribution l int r t g n ral cf I et aussi 4 5 Voir aussi le paragraphe 4 du I Le r le conomique de la vie associative dans notre pays est galement reconnu et l gitim en m me temps que la mani re sp cifique dont il rem plit ce r le c est dire en promouvant des valeurs de solidarit afin que l conomie de march ne d g n re pas en soci t de march cf I L tat peut lever une grande partie des obstacles rencontr s par les as sociations en fournissant un cadre l gal et fiscal facilitant le d veloppement de l conomie sociale compl mentarit voir 2 1 III et notamment ga rantir un environnement institutionnel favorable pour l obtention de cr dits insuffisance philanthropique voir 3 3 l acc s certains march s la formation amateurisme philanthropique voir 3 1 Les associations s engagent cf 4 1 D finir et conduire des projets partir de l expression des besoins des adh rents ou des attentes des b n ficiai res en prenant notamment en compte les revendications civiques sociales et culturelles la promotion et l ducation des p
58. tribution du profit entre les membres il est r investi dans l activit organisations ind pendantes au sens o elles doivent avoir leurs propres r gles et instances de d cision existence de ressources volontaires sous forme de b n volat ou de dons d passe les sp cificit s nationales et reste ouverte pour int grer de nouvelles organisations s attache surtout aux structures des organisations plut t qu aux principes de comportements exclut un grand nombre de coop ratives et mutuelles qui distribuent une partie de leur profit leurs membres sous forme de remise de prix ou de r ductions sur les futures cotisations Or ceci peut tre vu comme une forme de r gularisation le prix juste ne pouvant pas toujours tre d termin l avance iv d finition partir de crit res de comportements au nom de quoi on le fait voir document distribu 8 Charte europ enne de l conomie sociale D un c t des organisations tendent se reconna tre entre elles comme constituant un m me ensemble bien qu elles se soient ant rieurement iden tifi es par des statuts juridiques des activit s conomiques et des compo sitions sociales diff rents D un autre c t elles se solidarisent pour faire reconna tre leurs caract res communs par les pouvoirs publics On retrouve les quatre points plus libert d adh sion d gag s en Bel gique en 1990 par le Conseil Wallon de l conomie So
59. ues entre l tat et les associations 9 consti tue une tape importante en France dans la reconnaissance de la pluralit des formes conomiques Elle rel ve d un d sir d tablir un nouveau mode de relations utilisant pleinement les compl mentarit s de l tat et des acteurs de l conomie solidaire La charte comprend un pr ambule 1 qui en explique le but et les enjeux une partie intitul e Principes partag s II qui d finit le socle de valeurs communes sur lesquelles l tat et les associations s appuient pour conclure ce nouveau contrat partenarial les engagements de l tat envers le monde associatif III les engagements des associations IV des modalit s de suivi et d valuation de la Charte V Nous allons voir que les points voqu s pr c demment y sont tous mentionn s plus ou moins explicitement La charte d limite des l gitimit s respectives l expression et la d fini tion de l int r t g n ral aujourd hui L Etat garant de l int r t g n ral et responsable de la conduite des politiques publiques fonde sa l gitimit sur la d mocratie repr sentative Les associations apportent en toute ind pendance leur contribution l int r t g n ral et fondent leur l gitimit sur la par ticipation libre active et b n vole des citoyens un projet commun cf IT L tat respecte en particulier la fonction critique des associations il 3La Charte a t con
60. upement National de la Coop ration www entreprises coop 1 2 L CONOMIE SOCIALE EN FRANCE 9 2 D am liorer la qualit marchande des produits fournis leurs membres ou de ceux produits par ces derniers et livr s aux consommateurs 3 Et plus g n ralement de contribuer la satisfaction des besoins et la promotion des activit s sociales et conomiques de leurs membres ainsi qu leur formation Les coop ratives sont des associations autonomes de personnes volon tairement r unies pour satisfaire leurs aspirations et besoins conomiques sociaux et culturels communs au moyen d une entreprise dont la propri t est collective et o le pouvoir est exerc d mocratiquement Le principe central est celui d galit des droits dans la gestion La r gle une personne une voix permet tous les associ s de disposer d un m me droit de vote ind pendemment du montant du capital d tenu L actif net la dissolution de la soci t ne peut tre partag entre les membres mais doit tre consacr d autres coop ratives ou des uvres humanitaires Voici quelques exemples de types de coop ratives coop ratives d usagers de consommateurs de VPC Leur but est d acheter en gros et de revendre au d tail un prix raisonnable pour les membres Elles ont connu leur apog e dans les ann es 70 puis une relative disparition avec l implantation des grandes surfaces Exemples Coop
61. ure la stabilit des revenus l amateurisme philanthropique certains biens et services demandent des comp tences particuli res pour tre produits L tat peut assurer la for mation et la professionnalisation de certaines activit s le particularisme philanthropique lorsque la solution des probl mes rencontr s par l ensemble de la population n est accessible que pour un groupe L intervention de l tat permet une galit de traitement 34 CHAPITRE 3 RELATIONS AVEC LES AUTRES SECTEURS le paternalisme philanthropique si certains membres s accaparent le pouvoir et dirigent l association selon leurs pr f rences Le financement par les pouvoirs publics implique un meilleur contr le et une plus grande trans parence de l information L tat et les associations sont donc compl mentaires les associations sont plus aptes r v ler les demandes nouvelles et r pondre une demande h t rog ne en construisant une offre personnalis e D autre part tant donn l appareil administratif et la l gitimit accord e aux pouvoirs publics ceux ci ont la possibilit de lever des fonds importants permettant d assurer une certaine galit d acc s aux services et de professionnaliser les fili res 3 2 4 Charte d engagements r ciproques entre l tat et les associations La signature en 2001 l occasion du centenaire de la Loi 1901 de la charte d engagements r ciproq
62. vantage de coh sion sociale ou du d veloppement local L acc s certains services comme l aide aux personnes 2 2 TH ORIE DE LA DEMANDE 21 d pendantes la garde d enfants soul ve aussi un enjeu d quit Cela justifie donc l intervention des pouvoirs publics dans leur d veloppement La force de l tat est bien s r de pouvoir collecter des fonds importants et cr er des lois Cependant les pouvoirs publics ne disposent pas d avantages sur les organisations but non lucratif pour la production des services caract re relationnel Un fonctionnaire n ayant pas de contraintes de profit remplir ne cherchera pas capter la rente d information Mais il n aura pas non plus les m mes motivations qu un acteur de l conomie sociale et risque de se conformer son poste De plus les demandes de la population sont tr s h t rog nes le tiers secteur a la possibilit de personnaliser le service 2 2 Th orie de la demande Comment se r partit l activit conomique entre les entreprises priv es classiques l tat et les organisations du tiers secteur Quels sont les avan tages et les inconv nients de chaque type d institutions Quelle est la forme la plus adapt e une situation donn e De nombreux auteurs justifient l exis tence et le r le des associations par les d ficiences de l tat ou du march 2 2 1 Approche en terme d chec de l tat Th orie du choix public Burton W
63. xtrait de l Article ler de la loi du 1 juillet 1901 relative au contrat d association JO 2 juillet 1901 3Coop ratives et mutuelles peuvent distribuer des profits leurs membres ou leurs clients sous forme de remise de prix ou de r duction sur les cotisations ult rieures Source INSEE f vrier 2004 8 CHAPITRE 1 L CONOMIE SOCIALE Site gouvernemental www associations gouv fr Associations mode d emploi www associationmodeemploi fr Conf rence Permanente des Coordinations Associatives www cpca asso fr 1 2 2 Les coop ratives Les premi res coop ratives datent du XIV si cle mais on attribue cf 15 aux ouvriers tisserands de Manchester qui fond rent en 1844 la Soci t des quitables pionniers de Rochdale l laboration des quatre principes de base du mouvement coop ratif r gle d galit une personne une voix de libert chacun peut adh rer ou non de justice la r partition des b n fices se fait au prorata des activit s de chaque membre et d quit Les pion niers s taient associ s pour constituer une coop rative de consommation il s agissait de mettre fin des pratiques de prix usuraires la m me poque les bijoutiers en dor cr aient Paris une coop rative de production les statuts pr cisaient que l association dans le travail est le v ritable moyen d affranchir les classes salari es en faisant dispara tre l hostilit qui existe aujourd hui entre le

Politique et Syst`emes´Economiques Travaux Dirigés Partie 1 : L

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