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ÉCoUTEr AgIr CoMPrEnDrE

1. iOi di k Ki ep di 9 Aer Depuis l t 2009 un groupe pr sents dans cette commission ont tout seuls 1 1 f 1 d habitants en situation de precarite voqu leur difficult se procurer Ainsi chaque ann e entre 1500 et 7 2 1 t HI accompagnes par le centre social des fruits et legumes bon marche 2000 pots vides sont achetes par le bitants et de formulation de revendications adress es aux au sa faza Barbezilien va chez les particuliers Par ailleurs le centre avait mis en centre pour y mettre les confitures O ae di qui poss dent un verger et ne savent pas quoi faire de leurs fruits en trop pour les ramasser et en faire des confitures Les pots ainsi produits sont partag s en 3 un tiers pour les place une picerie sociale notamment aliment e par les dons des habitants parmi lesquels de grosses quantit s de fruits C est ainsi que l id e est n e Le groupe d habitants participant Celles ci sont vendues l accueil du centre ou l occasion de certaines manifestations publiques Elles sont galement propos es la vente sur certains march s L activit torit s tant locales que nationales Le c ur de ces d marches r side sans doute dans la n cessit ressentie de r fl chir plus avant aux interactions entre le social et l conomique de les mettre au centre des pratiques ILS PEUVENT AGIR AVEC NOUS Les R gies de quartier Des discours aux pratiques Ga l Brouca Directe
2. AGIRE POUR TRANSFORMER Q UN CHANGEMENT DE REGARD par Catherine Neveu Catherine Neveu anthropologue et directrice de recherche au CNRS nous propose en partant de constats glan s lors de l Universit F d rale des Centres sociaux une analyse et des pistes de r flexion pour d passer les questions sociales POURQUOI SE MOBILISER par Dani le Demoustier Dani le Demoustier conomiste est intervenue lors de l Universit F d rale des Centres sociaux pour nous aider imaginer une soci t meilleure en s appuyant sur les grandes utopies du pass Voici les grands points de son intervention SORTONS DU PARADOXE par Francois Vercout re Francois Vercout re d l gu general de la Federation des Centres Sociaux et Socioculturels de France nous pr sente les suites de cette d marche l ouverture de d bats partout en France dans les centres sociaux en pr vision du Congr s en 2013 UN GHANGEMENT DE REGARD Catherine Neveu Anthropologue Catherine Neveu est anthropologue directrice de recherche au CNRS Ses travaux portent sur les processus de citoyennet la participation et l engagement Elle a publi de nombreux articles et ouvrages dont Les intermittences de la d mocratie Formes d action et visibilit s citoyennes dans la ville L Harmattan 2009 Au del des pistes de r flexion et d action propres chacune des questions sociales issues de la d marche trait es dans la seconde
3. Globalement si notre soci t est tellement attach e la propri t c est parce qu elle met selon moi trois hypo th ses a propri t assure la s curit on est l abri du besoin si on est propri taire si on est propri taire on va entretenir son bien donc on ne va pas le laisser d grader la propri t assure un un bon usage de son bien efficace et pertinent Mais interrogeons nous sur ces trois points pour savoir si cest vraiment la propri t qui est l origine des effets positifs possibles Essayons notamment d imaginer de remplacer la pro pri t par un autre droit comme le droit d usage l instar de ce qui est propos par un courant de pens e naissant nul be soin d tre propri taire pour utiliser correctement un bien au contraire cela viterait peut tre les d rives de la propri t Ce courant s appelle l conomie de la fonctionnalit Il ren voie des analyses qui proposent de raisonner sur la fonction et pas sur le bien lui m me ce qui signifie d envisager l habitat et pas simplement le logement la mobilit et pas simplement les moyens de transport etc Ce courant de pens e d bouche notamment sur l id e que la propri t pourrait tre collective ce que traduisent les ex p riences de coop ratives d habitants Le principe est que la coop rative est propri taire des logements et que le coop ra teur en poss de des parts mais il ne va pas pouvoir
4. dansles territoires une culture du partenariat mais surtout une place centrale de l habitant qu il soit dirigeant conseil d administration usager ou b n ficiaire des actions Ce que nous avons questionn dans les Centres sociaux c est la place de la dimension conomique dans les projets un moyen ou un levier de coh sion sociale sur les territoires Il y a galement s interroger sur nos pratiques le recours des contrats aid s n inscrit il pas la pr carit dans nos projets F d ration des Centres sociaux de la Dr me Dr me La marche dr moise et le collectif pour la dignit et contre la pauvret Depuis 2010 un collectif compos des personnes concern es et indignees par la pauvret organise chaque ann e en Rh ne Alpes une marche pour la dignit et contre la pauvret Cetteinitiative part d une exp rience r alis e dans les Centres sociaux de la Dr me en 2009 La marche est un pr texte il s agit d ouvrir avec les personnes en situation de pr carit des temps d changes avec tous les habitants sur la pauvret et la pr carit En 2009 la marche a permis de relier plusieurs villages dr mois o chaque centre social participant avait pu pr parer des temps de d bats autour de probl matiques particuli res la jeunesse et la pr carit la question des transports la situation des sans papiers le logement l alimentation La premi re dition a rassembl choses ont t obte
5. odi 7 m N L nim a pe L F j Fa o A VA IA Mo ei Da aja aa A Ji Nils A Zu Y 7 ri TIH 4 IMT 1000 TEMOIGNAGES DES PISTES POUR AGIR T QUESTIONS SOCIALES Pierre Garnier Pr sident Solange Bouchet Administratrice F d ration des Centres Sociaux 6 socioculturels de France ans son Essai sur la r volution 1963 la philosophe Han nah Arendt mettait en garde contre l indignation s lective qui devient un exercice en soi au lieu d tre soucieuse de comprendre d o vient le scandale qui la suscite afin d agir pour le faire cesser Selon la philosophe l indignation ne peut tre qu un pr liminaire pour l action poli tique dont le but est de chercher concorde et bien commun C est ni plus ni moins ce que nous avions l esprit lorsque nous avons impuls d s le d but de l ann e 2010 la d marche dont l ouvrage que vous tenez entre les mains se veut le pre mier bilan Depuis la notion d indignation a trouv une actualit nou velle avec la sortie de l essai de St phane Hessel Indignez vous puis la naissance d un mouvement mondial des indi gn s Pour nous autres b n voles et salari s des Centres sociaux cette notion faisait r f rence la premi re des 3 valeurs de notre Charte la dignit humaine Dans le travail quotidien du Centre social respecter la dignit humaine signifie refuser l institutionnalisation de la m
6. prouve pourtant des difficult s sp cifiques se saisir de cette question tant le credo r publicain de l ga lit l a rendue aveugle l existence tr s r elle de ces discrimi nations et notamment leurs dimensions syst miques De ce point de vue les Centres sociaux ne sont sans doute ni plus ni moins en retard que l ensemble de la soci t L enjeu premier est certainement ici celui de la reconnais sance et de la mise en visibilit reconnaissance de ces discri minations y compris au sein des Centres sociaux eux m mes qui les rend visibles et donc saisissables comme enjeu public et politique Comme l a soulign Olivier No l lors de son interven tion l Universit F d rale cf son interview p 20 il est alors important de partir d abord et avant tout des situations singu li res des individus confront s ces pratiques au lieu d en res ter une d nonciation g n rale et abstraite Connaissance et reconnaissance De nombreux temoignages soulignent le poids des stereo types et des stigmatisations pesant sur certains habitants des quartiers populaires et s il est sans nul doute indispen sable de mener un travail de discussion avec l ensemble des habitants pour transformer ces repr sentations il est certai nement aussi important que les militants des Centres sociaux soient galement attentifs ne pas reproduire ces st r otypes dans leurs propres instances ou dans l organisation m me des
7. tudes Il pr f re faire un d effectuer des d marches aupr s de la CPAM de la m decine du travail dans l attente de la validation de l inaptitude et du licenciement de Monsieur il n a eu apprentissage et puis trouver un travail aucun salaire ni indemnit de vers s Le couple est rest sans ressources pendant plus de deux mois 64 03 de thematigues transversales nouvelles comme celle des re flexions environnementales ou du d veloppement durable d au tant guelles permettent par exemple de reflechir a nouveau frais sur la question de la richesse et de ses crit res To be or not to be presence partenariat alliances L mergence de ces questions nouvelles a certainement t d terminante dans la place occup e dans les d bats par la question des partenariats et des alliances En effet la confrontation avec des enjeux sur lesquels l exp rience manque ou na pas encore assez circul ou qui sont particu li rement complexes en termes institutionnels stimule la re cherche de partenaires ayant une pratique de ceux ci comme les Compagnons B tisseurs sur le logement ou ATD Quart Monde sur l ducation Mais cette questions des partenariats a aussi t abord e du point de vue de la possibilit qu ils offrent de cr er des alliances permettant une plus grande visibilit le d veloppement d innovations par le partage de pratiques ou encore une force de r sistance plus grande bref mettre en pra tique
8. DEMOUSTIER Dani le autrement Syros 2001 Economie sociale et solidaire s associer pour entreprendre les comp tences socialement utiles aujourd hui autonomie mise en relation imagination ce qu on appelle le capital ou le d veloppement social et culturel D autre part soutenir et s inscrire dans la d marche de s curisation des parcours professionnels qui doit permettre de prendre en compteles diverses situations de lisser les revenus et de mixer les periodes de travail salari et d autres activit s familiales b n voles formatives afin d viter les ruptures qui sont l origine des processus d isolement de degualification voire d exclusion sociale Enfin les centres sociaux mobilisent eux aussi des salari s et des b n voles carle social devient de plus en plus productif et donc g n rateur de travail dans le cadre de ce qu on appelle l conomie sociale et solidaire Ils peuvent r fl chir leur fonction d employeurs responsables afin de s curiser dynamiser et mutualiser les postes de travail VIVRET Patrick Reconsid rer la richesse Edition de l Aube 2000 a la disparition d un tissu industriel ou au manque d emplois en milieu rural Mais pour nombre de militants des Centres sociaux cette pr carit des statuts ou de l acc s l emploi doit aussi tre reli e d autres facteurs qui viennent redoubler ses effets souvent d l t res les repr se
9. Si certains de ces changements de focale ont t plus speci fiquement voqu s dans tel ou tel atelier de travail ils ont sou vent une port e plus g n rale que l on va tenter de souligner ici Il en va ainsi par exemple des discriminations la question qu elles posent au bout du compte n est elle pas celle des condi tions contemporaines de l galit et de la r e constitution d un T MOIGNAGES Un jour je suis arriv e la pharmacie J tais enceinte de 8 mois Le pharmacien une femme tr s impolie me sert Je lui dit que je suis fatigu e elle me dit moi aussi et qu elle en a marre des trangers ils cassent tout et il faut tout leur expliquer et les aider Je me d fends en disant que ce n est pas moi Elle me dit je m en fous Finalement je suis partie avec mes m dicaments apr s une heure d attente nous dans un contexte gui nest plus celui des Trente glo rieuses et ou les mod les explicatifs culturalistes tendent occuper toute la sc ne m diatique et politique Ainsi si des jeunes des quartiers populaires se sont r volt s en novembre 2005 ce ne serait pas raison de perspectives d avenir assez peu prometteuses o d un sentiment partag d tre exclus d une soci t qui les m prisent pas plus que ce ne serait parce que les relations entre les habitants de ces quartiers et les forces de l ordre se sont consid rablement d grad es au fil des ann es mais parce qu ils vivra
10. e souvent occup e par des groupes de jeunes ce qui engendrait des nuisances sonores Dans un premier temps la ville de Lyon a essay de la r am nager afin d en faire un lieu convivial mais cela sest fait sans concertation avec les habitants et le r sultat laissait d sirer des paniers de basket ont notamment t install sur les murs des immeubles ce qui g n rait des nuisances sonores suppl mentaires En 2007 la maire de l arrondissement a t interpellee ce sujet par de la dalle Rozier le conseil de quartier Cette interpellation a convaincu la Maire qu une d marche plus participative tait n cessaire Elle a donc fait appel pour cela au centre social du quartier Un groupe d une quinzaine d habitants s est constitu avec l appui du centre social afin de d finir un cahier des charges pour le r am nagement de la dalle Pour ces habitants cet espace devait devenir un espace ferm la nuit o un r glement serait affich et que les services de la ville viendraient nettoyer ouvrir et fermer ils ont galement exprim le souhait qu il soit pens avant tout pour la petite enfance et notamment susceptible d tre un lieu d activit s pour les assistantes maternelles du quartier Ce cahier des charges a t ensuite pr sent au Conseil de quartier puis la Mairie du 1 arrondissement parles habitants ayant particip aux r unions Seule ombre au tableau pour des raisons techniq
11. gt ISOLEMENT gt Un homme a t d couvert mort dans son appartement l occasion de la F te des Voisins Cela faisait environ 3 semaines que personne ne l avait vu ou crois dans le quartier et que ses volets taient ferm s Si les quipes du centre social n avaient pas fait le tour des entr es pour convier les habitants la f te combien de temps cette situation aurait t elle dur e dans une parfaite indiff rence HANDICAP Avoir un enfant lourdement handicap c est impossible Les deux parents ont pass leur vie sacrifier tout I QUESTIONS SOCIALES POUR LES POLITIQUES SOURDS REINVENTONS LES MEGAPHONES POUR LES CITOYENS MUETS REINVENTONS LA LANGUE DES SIGNES gt RAPPORT ENTRE LUS ET CITOYENS Je m indigne contre le m pris et la morgue avec lesquels sont tenus les habitants des cit s l arrogance d un gouvernement qui privil gie les tenants du capital et de la finance au d triment des citoyens gt RECONNAISSANCE D UN MANQUE DE MOBILISATION DES HABITANTS Parfois je pense que je pourrais m indigner sur moi m me Est ce que je contribue toujours au bien vivre ensemble Est ce que je suis toujours attentive l autre Est ce que je prends ma part pour que les choses bougent Qu est ce que j attends de moi avant de toujours attendre des autres gt COMPLEXIT DES POLITIQUES PUBLIQUES Un service public qui n a plus les moyens de faire face suite la diminution du nombre
12. id ale ou ces trois p les converge raient de mani re naturelle Comment faire autrement Pour r pondre cette ques tion je propose d interroger plusieurs dogmes qui structurent notre soci t J en ai choisi trois d ordre sociologique et trois d ordre conomique Interrogations de trois dogmes sociologiques LA COH SION SOCIALE La coh sion sociale qui renvoie la notion d harmonie sociale formul e au XIV si cle c est l id e de faire soci t du vivre ensemble Sans remettre en cause l objectif de paix sociale je pense que la coh sion sociale est double Tr s sou vent au cours de ces derni res ann es les sociologues l ont r duite au lien social interpersonnel de proximit ainsi la coh sion existe si les gens vivent en bonne intelligence dans un quartier si les voitures ne brulent pas Or la paix sociale est certes tout fait indispensable la coh sion sociale mais si on se limite aux relations interpersonnelles on ne peut pas comprendre d o viennent les transformations sociales En effet celles ci ne d coulent pas spontan ment de l volution des liens sociaux mais de ce qui constitue pour moi la deuxi me dimension de la coh sion sociale savoir les rapports sociaux beaucoup plus difficiles d crypter que les liens sociaux Comment se for ment les rapports sociaux la place des uns et des autres dans la soci t Prenons l exemple de la classe dont j ai la responsab
13. l ou Sa d Bouamama qui ont accompagne le collectif et Rokhaya Diallo journaliste et auteure de Racisme mode d emploi pour d battre notamment des discriminations l cole dans l emploi des relations avec la police Et il a encore d autres projets Un documentaire cr ation s interrogeant sur la responsabilit de l enseignement de l Histoire l cole comme producteurs de discriminations raciales des interventions partout en France partir du film r alis un colloque au sein d un lyc e une r flexion sur les relations entre jeunes et forces de l ordre et l envie de mettre en r seau des groupes constitu s ou personnes impliqu es dans la lutte contre les discriminations pour organiser un s minaire l chelle europ enne en 2013 ou 2014 Centre Social Maison des Tilleuls au Blanc Mesnil Seine Saint Denis Au Cilda habitants et professionnels agissent et luttent contre les discriminations Le Collectif d Information de Lutte et d Action contre les Discriminations Cilda initi par la Maison des Tilleuls au Blanc Mesnil est un collectif d habitants et de professionnels gui se retrouvent pour agir sur les discriminations par des sensibilisations des echanges et des actions concretes depuis 2007 A l origine de ce groupe des formations organis es par la F d ration des Centres Sociaux de Seine Saint Denis appuy e par la Coordination des F d rations des Centres Sociaux d Ile de F
14. mes T MOIGNAGES N T MOIGNAGES Je suis indign e quand je vois les grandes d clarations faites sur l ann e des handicap s et que sur le terrain rien ne bouge M me les lois vot es restent souvent lettres mortes faute des d crets d application qui ne sont pas promulgu s Personne d clar e handicap e consid r e comme perdue par le p le emploi qui la laisse sans formation ou bilan de comp tences 3 04 LOGEMENT tre exclu du logement ou habiter decemment 00 IL NOUS AIDE COMPRENDRE LOIC AUBREF GEOGRAPHE ILS AGISSENT SUR LA QUESTION 1 CENTRE SOCIAL DES 3 CIT S POITIERS A Poitiers le centre socioculturel des 3 cit s appuie la r flexion des habitants sur leur future residence intergenerationnelle ILS AGISSENT SUR LA QUESTION 2 CENTRE SOCIAL PLATEAU DE LA DUCH RE LYON Lyon le centre social du plateau de la Duch re appuie le collectif de locataires M ILS PEUVENT AGIR AVEC NOUS LES COMPAGNONS BATISSEURS INDIGNATION PHARE Moi ce que je ne supporte pas c est l expulsion de gens de leur logement avant qu on ait trouv une solution pour ne pas les mettre la rue e logement est une des th matiques qui a r colt le plus de t moignages confirmant quel point nouveau elle est au c ur des probl matiques des habitants manque de logement march de l insalubrit faiblesse de l action publique et de la mobilisa
15. quels sont ceux qui doivent relever des choix indivi duels et ceux qui doivent relever des choix de la collectivit Et quelles sont les priorit s que met la soci t par rapport ceux ci mmm T MOIGNAGES Un enfant issu de la communaut des Gens du voyage scolaris e en CM1 a de grosses difficult s en lecture et en criture On peut dire qu il sait peine lire et crire L acc s l aide personnalis e mise en place par l Ecole lui a t refus au motif que cet enfant est de passage Aussi il est accueilli et suivi Des enfants d veloppent des allergies cause de l humidit dans les logements individuellement dans le cadre de l Accompagnement la Scolarit mis en place par le centre socioculturel 10 TI Comment va t on r pondre ces besoins sociaux C est la gu interviennent les 3 dogmes conomique que j ai choisis Interrogations de trois dogmes conomiques LA PROPRI T C est un dogme absolu dans notre soci t sauf qu on ne distingue pas d o vient cette propri t Or quand Proudhon a crit la propri t c est le vol il n a pas condamn toute forme de propri t et notamment la propri t issue du travail Devenir propri taire en payant avec le fruit de son travail l objet qu on ach te n est pas la m me chose que b n ficier d une propri t en venant d une famille riche ou accroitre sa propri t par la sp culation ou sur le travail des autres
16. s cher cheront une ouverture maximum des partenaires d actions de terrain Ils pourront galement affirmer qu il est possible moyennant de la m thode et de la volont de d velopper le pou voir d agir des personnes et des groupes afin que les questions sociales ne soient pas trait es seulement par des experts mais aussi par les personnes concern es En mettant en route une dynamique de ce type la FCSF fait le pari de l avenir Des menaces existent baisse de l argent public disponible incertitudes sur l avenir des politiques so ciales tentation des pouvoirs publics de r duire le monde asso ciatif un prestataire de service agissant sur ordre et dans le cadre d appels d offre concurrentiels volution des modes d en gagement citoyens etc Face ce processus de d construc tion des mod les h rit s de l apr s guerre nous pensons que les Centres sociaux peuvent apporter leur part la construc tion de nouvelles fa ons de vivre ensemble Notre objectif est que ce congr s nous permette d inven ter ensemble le Centre social de 2022 date anniversaire des 100 ans de notre f d ration Un Centre social reconnu et sou tenu dans son c ur de m tier ayant d pass sa posture paradoxale entre op rateur de politiques publiques et accom pagnateur de dynamiques ascendantes pour cumuler harmo nieusement ces deux fonctions Est il compl tement utopique d imaginer un Centre social qui serait mandat pa
17. veloppement et la coh sion des territoires et nos valeurs telles qu inscrites dans la Charte F d rale Dignit D mocratie Solidarit Faire conna tre et reconna tre l action des Centres sociaux aupr s des pouvoirs publics Susciter la cr ation de nouveaux Centres sociaux et le d veloppement des moyens e Accompagner et appuyer les Centres sociaux dans leurs missions L AGR MENT CENTRE SOCIAL amp LA CHARTE F D RALE LES CENTRES SOCIAUX SE REFERENT LA CHARTE F D RALE DES CENTRES SOCIAUX Adoptee en 2000 Angers Pose une d finition des Centres sociaux un foyer d initiatives port par les habitants associ s appuy s par des professionnels capables de d finir et de mettre en uvre un projet de d veloppement social pour l ensemble LA CIRCULAIRE DE LA CAISSE NATIONALE DES ALLOCATIONS FAMILIALES CNAF e Datant de 1995 actualisation en 2012 e Definit les missions caracteristigues des Centres sociaux un lieu e vocation sociale globale ouvert tous de la population d un territoire Se r f re 3 valeurs fondatrices Dignit humaine D mocratie et Solidarit D finit les fa ons d agir Fixe notre engagement f d ral PLUS DE 36000 B N VOLES PLUS DE 2000 CENTRES SOCIAUX ET SOCIOCULTURELS EN FRANGE LE CENTRE SOCIAL UNE VIEILLE IDEE TRES MODERNE PLUS DE 100 ACTEURS AU SEIN DES FEDERATION
18. vention l aide mat rielle pour les personnes g es l aide administrative et le d veloppement des relations culturelles et interculturelles Des groupes de travail sp cialis s dans chacun des 4 domaines identifi s se mettent alors en place Le bailleur social est tr s largement impliqu dans la d marche par sa pr sence r guli re aux r unions mais aussi dans l organisation de rencontres avec l architecte et l adaptation des plans D s novembre 2005 le centre socioculturel des 3 cit s tait inform et associ au projet de r sidence intergenerationnelle suite une sollicitation de la Mairie I s tait positionn favorablement au projet mais en demandant une implication massive des habitants En 2006 lorsque les locataires commencent s organiser le Centre est sollicite pour les soutenir La posture du Centre est simple il soutient logistiquement le mouvement locaux mat riel mais n intervient que lorsque les habitants le sollicitent pour respecter leur envie de construire par eux m mes Cette posture est tenue tout au long dela premi re et deuxi me phase A partir de l hiver 2008 2009 le Centre est compl tement associ au projet dans le cadre du d pouillement du questionnaire En d cembre 2008 le centre organise une rencontre avec les habitants les elus les bailleurs et les associations Il propose tous d couter les po
19. Catherine Citoyennet et espace public Habitants jeunes et citoyens dans une ville du nord Editions du Septentrion 2003 ou du pouvant face l autre mais celui de tous ensemble faisons avancer une question en d passant nos contraintes respectives La consultation ou la concertation sont des moyens pour y parvenir sur des micros r alisations comme autant de micro r ussites et non des constructions abstraites Les Centres sociaux peuvent tre des d clencheurs de rencontres et de dialogues dans les espaces gu ils font vivre et facilitateurs pour les habitants en aidant prendre et construire la parole par des formations citoyennes PERCQ Pascal Les habitants am nageurs LAube 1998 souvent d connect s des questions qu ils se posent La mise en uvre des politiques publiques tant au niveau global qu au jour le jour sur le terrain para t alors de plus en plus problema tique les Centres sociaux et plus largement les habitants ne se sentent pas reconnus en tant qu interlocuteurs l gitimes leurs comp tences sont souvent sous estim es et ils se sentent m pris s Comble du paradoxe ce sont alors y com pris des dispositifs plus participatifs cens s redonner un espace de parole aux citoyens qui peuvent tre soup onn s de n tre rien d autre que de la poudre aux yeux Le Centre social une passerelle entre ci toyens et lus La capacit des Centres sociaux agir sur c
20. Des r seaux associatifs dont l UNIOPSS CNAJEP CPCA e Mairie Conseils e La Fondation de France Des acteurs de la branche ALISFA SNAECSO CPNEF Et d autres partenaires comme le Cr dit Coopgratif Chorum AIGA Teambox Plus d informations sur les Centres sociaux et la FCSF www centres sociaux fr ae LES F D RATIONS LOCALES ET R GIONALES Au service d un f d ralisme de proximit O O O 42 0 f d rations unions o territoires en d partementales coordinations pr figuration et r gionales r gionales LES FEDERATIONS Regroupent les Centres sociaux Favorisent leur d veloppement et les repr sentent aupr s des pouvoirs publics e Animent la r flexion sur l action des Centres sociaux leur r le leur place dans l action sociale Apportent une aide technique dans diff rents domaines tels que l information le financement la gestion la formation l analyse des besoins l laboration des projets leur valuation e Travaillent activement la contribution et la mise en uvre des pactes de coop ration CET OUVRAGE A ETE R ALIS SOUS LA DIRECTION DE o CATHERINE NEVEU Anthropologue PAR LE GROUPE DE PILOTAGE CONGRES COMPOSE DE O O o PASCAL AUBERT J ROME BAR JULIEN BASTIDE VIRGINIE PATRICIA SOLANGE G RARD Vice Pr sident D l gu FD 26 D l gu F d ral BRASSEUR BRENNER BOUCHET CASTELAIN FCSF FCSF D l gu e F
21. La mission de l cole est elle d apprendre vivre en semble d enseigner de transmettre des savoirs Et qu en est il d autres espaces et moments de transmission de savoirs en dehors de celle ci Comment peuvent ils tre reconnus comme participant eux aussi l ducation de tous aj has Fa EE COMPRENDRE a a ILS PEUVENT AGIR AVEC NOUS ATD Quart Monde Bruno Masurel Volontaire Rennes Le Mouvement ATD Quart Monde lutte pour les droits de l homme avec l objectif de garantir l acc s des plus pauvres l exercice de leurs droits Il d veloppe des projets sur le terrain avec des personnes qui vivent en situation de pauvret Au regard des t moignages collect s sur cette th ma tique quelle est votre r action La d marche que vous avez men en partant des situations d injustices v cues parles gens pour pro duire une parole collective lors de l Universit F d rale rejoint largement celle d ATD Quart Monde qui consiste redonner aux personnes en situation d exclusion leur place pour construire avec elles une soci t plus juste et fraternelle Ce que nous avons partag la participation des parents et surtout ceux qui ont t au fond de la classe quand ils taient enfants est essentielle pour que l cole avance avec tous les enfants Quelles sont les passerelles possibles entre le mouve ment Atd Quart Monde
22. Si les quipes du Centre social n avaient pas fat le tour des entr es pour convier les habitants la f te donner une suite sa demande combien de temps cette situation aurait t elle dur e dans une parfaite indiff rence 66 67 POURQUOI SE MOBILISER Dani le Demoustier Socio conomiste Dani le Demoustier est socio conomiste ma tre de conf rence l institut d tudes Politiques de Grenoble et auteur de plusieurs publications sur l conomie sociale et solidaire Le texte ci dessous est la retranscription de son intervention lors de l Universit F d rale des Centres sociaux en octobre 2011 Pourquoi se mobiliser En general c est l espoir d un avenir meilleur d une soci t ideale qui met en mouvement les groupes humains En effet si nous sommes fatalistes nous ne nous mettons pas en mouvement u cours de l histoire plusieurs mod les de soci t s id ales ont t imagin s o tous les individus seraient en harmonie o il n y aurait pas de conflits Malheu reusement de telles soci t s n ont jamais vu le jour Pire quand nous avons voulu les r aliser cela a souvent conduit des syst mes totalitaires Ainsi autant l id e d une soci t id ale comme horizon l utopie sans lieu qui ne peut pas exister me semble impor tante pour penser que nous pouvons am liorer l existant au tant la soci t id ale comme contre mod le r alisable me parait plus discutable M
23. a fait boule de neige une r union avec les m res concern es et les premi res mamies solidaires a t organis e afin de mettre le projet par crit Une fois cela fait il fallait en discuter avec les partenaires sociaux etles institutions concern es par la petite enfance PMI CAF MSA qui ont mis en garde les b n voles sur les difficult s qu elles pourraient rencontrer notamment pour la s curit des enfants Mais les besoins tant particuli rement criants ces organismes ont malgr tout donn leur accord Puis un r glement a t labor et les diff rents probl mes que les mamies pouvaient rencontrer envisag s Aujourd hui fortes de leur succ s les sept mamies impliqu es dans le projet sont oblig es de refuser des demandes de garde Actuellement plus de quarante enfants sont concern s par ce syst me Centre Social du Morier Indre et Loire Un espace d accueil et d changes l action Arc en Ciel Depuis plus de 12 ans plus de 200 personnes en situation de pr carit se sont retrouv es autour d un espace d accueil et d changes Arc en Ciel au centre social du Morier Cet espace est n du croisement de constats de plusieurs acteurs sociaux du territoire de Jou les Tours Indre et Loire les assistantes sociales de secteur la referente RMI et l quipe du centre social En effet chacun avait per u une demande sous jacente manant d allocataires RMI
24. activit s propos es l enjeu de la reconnaissance est en effet la fois celui de la reconnaissance des discriminations mais aus si celui de la reconnaissance des individus la fois avec et au del de leurs sp cificit s Cantonner tel ou tel public certaines activit s n est ce pas aussi contribuer reproduire ces images st r otyp es Entre valorisation des diff rences et reproduc tion des st r otypes la voie est parfois troite Les discriminations constituent une des dimensions des rapports sociaux in galitaires qui organisent encore trop sou vent la soci t et l enjeu n est donc pas simplement celui de la promotion de la diversit comme on l entend aujourd hui mais bel et bien ceux de l galit et de la d mocratie Elles concernent ce titre l ensemble des habitants et des militants des Centres sociaux DSCRMINANON T MOIGNAGES 21 Les agents de P le Emploi contr lent les titres de s jours des demandeurs d emploi ILS AGISSENT SUR CETTE QUESTION Centre Social de Lormont Gironde Les jeunes luttent contre les discriminations avec Vivre ensemble l galit Le collectif Vivre ensemble l galit tire ses origines d une d marche initi e en 2008 avec la mise en place d Assises de la Jeunesse Lormont en Gironde dont l un des objectifs tait d ouvrir un espace de d bat et d expression des jeunes sur ce qu ils vivent Les questions qui les pr occupai
25. asso ciation une autre Il s agit l d une tentative de leur part d affir mer la diversit de leurs identit s Inversement les politiques publiques fonctionnent toujours par public cible enfermant les individus dans des identit s ou des repr sentations tr s homo g nes On continue cat goriser alors que nous sommes dans une soci t plus ouverte LES BESOINS SOCIAUX Ils sont souvent materialises par la pyramide de Maslow Cet outil soit disant d finitif permet de hi rarchiser nos be soins avec d abord des besoins primaires ensuite des besoins secondaires et enfin si tout va bien des besoins tertiaires Cette conception des choses produit souvent des juge ments moraux sur les comportements des gens notamment ceux qui vont s acheter un cran plat au lieu de bien nourrir leurs enfants ceux qui vont avoir des grosses voitures alors qu ils nentretiennent pas leur logement etc Pour ma part je trouve que la pyramide de Maslow ne place pas les gens dans leur contexte Or les modes de vie d pendent du contexte dans lequel ils vivent Ainsi le superflu d hier peut parfois devenir le n cessaire d aujourd hui en fonc tion du contexte et pas seulement de la pression publicitaire Par exemple aujourd hui on a besoin d un portable pour pouvoir tre joignable tout le temps C est la soci t qui nous impose une certaine hi rarchie des besoins Or cette hi rarchie n est pas naturelle elle est socialement co
26. au s rieux prendre au s rieux leurs mots leurs conduites et tenter de comprendre le sens qu ils leur donnent les significations dont ils les investissent et les questions ainsi ouvertes Un exemple tir d une recherche men e Roubaix dans les ann es 90 peut illustrer ce propos je menais alors un travail sur les formes d engagement dans les Comit s de guar tier et des associations de jeunes pourquoi les personnes qui participaient ces regroupements le faisaient elles quelles taient leurs motivations leurs aspirations leurs r ussites et leurs regrets Au cours d un entretien un militant dit propos des r unions de son Comit On ne fait pas des r unions poli tiques c est des r unions sociales d habitants Si on veut faire de la politique on va au Conseil Municipal ou on se met dans un parti A peine quelques minutes plus tard et sans qu une autre question ait t formul e il reprend Un Comit de quar tier ce nest pas un truc social ca existe les Centres sociaux ce nest pas la m me chose Si on prend ces formulations au s rieux y compris dans leur aspect paradoxal car la seule alter native serait d estimer qu il s agit d une parole incoherente ou incomp tente il faut bien en d duire que pris entre des d fi T MOIGNAGES EDUCATION Ma grand m re me faisait r citer alors qu elle ne savait pas lire nitions classiques de ce qui rel verait du politique
27. ces enjeux n cessite de prendre en compte un ensemble d chelles ou de niveaux tant dans l espace que dans le temps Echelles de temps tout d abord s il s agit en effet de re trouver ou de renforcer comme rappel plus haut la capacit des Centres sociaux tre des lieux d animation globale de concertation d innovation il convient alors de constituer des plages de temps pour mener bien ce travail de formation de conscientisation et permettre aux habitants de murir projets ou r flexion collective cela peut passer par exemple par l am nagement de temps libres vides disponibles de moments et de lieux d li s de tout objectif de financement dont la tempo ralit et les contraintes de formulations ou de publics est sou vent contraire cet objectif de trans formation Prendre le temps de l expression et de la r flexion col lective de la compr hension des questions et de la matu ration des processus peut de prime abord para tre contra dictoire avec l urgence des questions sociales et politiques auxquelles sont confront s les habitants Mais n est ce pas l la condition pour que des transformations elles aussi plus durables mergent pour que prise de conscience et mancipa tion puissent d boucher sur autre chose pr cis ment que des prises en charge dans l urgence qui ne sattaguent pas aux causes de fond S appuyer sur des petites victoires les capitaliser construire des sa
28. consistant participer un lieu de partage et d change sur leur vie C est ainsi qu est n l atelier de redynamisation renomm parles participants groupe Arc en ciel Cette action a t soutenue par le nouveau dispositif animation collective famille de la Caisse d Allocation Familiale Ce financement a permis le recrutement d une salari e d di e ce type d actions Le pari de cet atelier est de rompre l isolement social de personnes en difficult s par une reprise de confiance en soi Par ailleurs il s agit de favoriser l am lioration des parcours d insertion des personnes Par l expression au sein d un groupe il s agit de d velopper la capacit se projeter et construire un r seau compos d autres personnes en recherche d emploi de professionnels de l insertion de la formation d employeurs etc A cet atelier sont venus se greffer toute une s rie d actions compl mentaires des rencontres avec des acteurs de l insertion et de l emploi pour mieux comprendre comment fonctionne ce syst me des ateliers passerelle pour l emploi des ateliers autour de l alimentation de l apprentissage du fran ais L ensemble alimentant un projet global du centre social tre un espace o chacun quelque soit sa situation puisse participer la vie du territoire impromptues Repenser les activit s de mani re ce qu elles ne soient pas syst matiquement tron onn es
29. de Brigitte BOUQUET L Harmattan 2008 0 CASILLI Antonio Les liaisons num riques Vers une nouvelle sociabilit Seuil La Couleur des id es 2010 0 COHEN Daniel Les prosp rit s du vice Une introduction inqui te l conomie Albin Michel 2009 DONZELOT Jacques Vers une citoyennet urbaine La ville et l galit des chances ditions ENS Rue d Ulm Conf rences d bats de l Association Emma s et de Normale Sup 2009 DUVOUX Nicolas L autonomie des assist s Sociologie des politiques d insertion Presses Universitaires de France Le lien social 2009 FALISE Michel D mocratie participative promesses et ambigu t Edition de L Aube collection Biblioth que des r gions 2004 FALISE Michel LEBRUN Th r se DELORS Jacques Acteurs dans un monde en mutation Edition de LAube Collection Socio Eco 2008 FOUREL Christophe Andre Gorz un penseur pour le XXI si cle La D couverte 2009 GARIBAY Fran oise SEGUIER Michel Pratiques emancipatrices actualit Paulo Freire Nouveaux regards Edition Syllepse 2009 O GUERIN Serge De l Etat providence l Etat accompagnant Michalon 2010 HESSEL St phane ndignez vous Ceux qui marchent contre le vent 2010 HESSEL St phane Engagez vous Edition de l Aube 2011 LEBON Francis Les animateurs socioculturels La D couverte Collection Rep res 2009 O MACLURE Jocelyn Charles TAYLOR Laicit et libert de conscience La D couverte 2010 RAHBI Pierre HULOT Nic
30. de in galitaires d une minorit dominante jeunes Vivre ensemble l galit qui qui impose ses normes sociales ce sest constitu autour du centre social que j appelle des lunettes sociales de Lormont est de ce point de vue une majorit de la soci t c est donc exemplaire et suivre un enjeu d mocratique majeur La solidarit la seule position possible est d tre aux c t s de celles et ceux NO L Olivier FASSIN Didier Dir DHUME Fabrice DUKIC Suzana CHAUVEL S verine PERROT Philippe Orientation scolaire et discrimination de l action publique en France La D couverte 2010 de l in galit de traitement 1991 2006 selon l origine ditions universitaires La documentation fran aise europ ennes 2010 Paris 2011 Sociologie politique de et dans la lutte Les nouvelles fronti res de la soci t contre les discriminations au c ur fran aise TEMOIGNAGES DISCRIMINATION L orientation professionnelle en fonction de crit res ethniques r alis e par P le Emploi les chinois la confection ou la restauration les africains 20 aux menages Les discriminations face au mythe de l galit un dilemme fran ais Les processus de discriminations li es aux origines ne sont pourtant pas nouveaux et depuis au moins la Marche de 1983 pour l galit et contre le racisme un certain nombre d acteurs ont tent d en faire une question publique l gitime La soci t fran aise
31. de sant chez les habitants les plus fragilis s in galit s conomiques surtout quand des sp cialistes refusent de soigner les bene ficiaires de la CMU ou que des habitants qui donnant la prio rit d autres d penses comme l achat des livres scolaires pour leurs enfants renoncent certains soins co teux mal rembours s par la S curit sociale et d s lors accessibles qu ceux qui ont les moyens de cotiser une mutuelle complemen taire in galit s territoriales ensuite avec le d veloppement de d serts m dicaux tant en zones urbaines que rurales quand les m decins ferment leurs cabinets ou les services hospitaliers sont regroup s dans de grosses unit s in galit s sociales enfin quand des habitants ne connaissent pas leurs droits les recours possibles ou n ont plus le ressort suffisant T MOIGNAGES Une personne malade n a pu se faire soigner faute d argent Le non renouvellement de sa carte de s jour par la pr fecture a entrain le blocage de tous ses droits COMPRENDRE IL NOUS AIDE COMPRENDRE Patrick Banneux Charg de mission Charg de mission au cabinet du pr sident de la R gion Nord Pas de Calais sur les questions de la sant du d veloppement durable des relations internationales ainsi que des relations aux lus Au regard des t moignages collect s sur cette th matique quelle est votre r action Quelques constats nous avons en France m
32. galement le faire lorsqu elle est interpell e pour des tentatives de vol Si rien n a t vol pourquoi se d placer Des logements se vident petit petit et les vols de cuivre radiateurs de fonte viers et le sentiment d ins curit grandit avec Un jeune homme de 35 ans qui s est retrouv dans la rue a un petit salaire mais ne peut trouver un logement sans garantie 30 39 COMPRENDRE ILS AGISSENT SUR CETTE QUESTION Centre Social du Plateau de la Duch re Lyon Rh ne Lyon le centre social du plateau de la Duch re appuie le collectif de locataires Un collectif d habitants s est constitu en 2009 parmiles locataires de l immeuble 230 la Duch re suite des pannes r p t es de l ascenseur Un ras le bol mais aussi une volont d agir s est fait sentir lors des discussions du lundi jour o les habitants ont l habitude de se caf pour discuter Avec l appui de Nadia Bessar agent de d veloppement au centre social le bailleur I3F a organis une rencontre avec les locataires de l immeuble Environ trente personnes se sont d plac es et ont exprim leur col re Cette rencontre a t un pr lude la est souvent difficile de se situer et de faire entendre la voix des habitants Comment les Centres sociaux peuvent ils agir La n cessit de contribuer ce que la question du loge ment soit r ellement une priorit nationale avec la mise en uvre de dispos
33. id ologie elles ont plusieurs fonctions une fonction de distanciation l utopie est une mise distance par rapport la r alit c est l ouverture des pos sibles une fonction de subversion l utopie a une fonction cri tique En imaginant une soci t id ale nous allons pouvoir critiquer la soci t existante en mettant en lumi re tous ses carts par rapporta la soci t id ale une fonction de fuite l utopie repr sente la fuite du pr sent dans un futur id alis qui pose probl me car cela am ne penser que ne pouvant pas transformer la soci t nous devons en sortir compl tement De fait on peut penser que si l utopie n est pas projection d individus libres et que la rencontre des int r ts individuels dans le futur elle peut d g n rer en id ologie totalitaire T MOIGNAGES Je suis indign par la politique Pourquoi Parce qu on nous tanne r guli rement alors que nos gouvernants s augmentent sans vergogne et nous demandent nous citoyens fauch s de redresser une situation conomique d sastreuse qu ils ont eux m mes contribu mettre en place car ils n ont pas pris les mesures n cessaires pour viter que les choses empirent Lutopie communautaire a souvent d g n r en sectes Lutopie lib rale on le sait produit des in galit s et des crises Lutopie communiste a d g n r on l a vu en dictature On voit bien que l utopie doit rester une utopi
34. immigration et tant d autres cat gorisations non seulement r duisent les personnes une place passive dans des dispositifs techniques mais ne traduisent pas la r alit et la complexit de leur vie quotidienne Plus encore leur ap parente neutralit peut en faire de r els instruments d im puissance en masquant les causes r elles de ces situations Prendre du recul vis vis des mots et cat gories employ s est en effet n cessaire quand celles ci p sent sur l action lui donnent une forme sp cifique et orientent voire parfois anni hilent son sens certaines de ces cat gories ne tuent elles pas la possibilit m me d une analyse critique des situations concr tes et des rapports sociaux au sens donn ce terme par D Demoustier dans son intervention voir p 68 73 Cela passe sans doute par un travail sur les representations repre sentations reciprogues des elus et des citoyens representa tion miserabilistes des pauvres ou culturalistes des immi gres ou des jeunes etc Rendre visible cest alors aussi parvenir a transformer des situations individuelles en probl me partag et en mobi lisation collective mettre en valeur les capacit s et compe tences dont tous disposent Un monde qui change Autre signe d un monde qui change au moins quatre des questions sociales trait es lors de l Universit f d rale de Sangatte ont explor des th matiques sur lesquelles les ins
35. les trans mettre Il transmettra le droit d usage du logement mais pas le droit de propri t Cela fait clater juridiquement les diff rents attributs qui viennent du droit romain l usus l usage du bien l abusus la capacit d en abuser c est dire de le vendre et le fructus la capacit d en collecter les fruits Avec la coopera tive on n en a que l usage et c est la collectivit qui a les deux autres fonctions De m me dans le transport lorsqu on d veloppe de l auto partage des pr ts de v los etc on n est plus propri taire de sa voiture ou de son v lo mais c est la soci t la collectivit qui organise un droit d usage de ces biens Dans l industrie galement l entreprise Michelin loue ses pneus aux entreprises de transport routier elle ne les vend plus Du coup en faisant payer la location et l entretien des pneus par le fabriquant on favorise le d veloppement du rable Michelin a int r t faire des pneus solides dont l entre tien ne coutera pas cher ce qui nest pas le cas lorsqu il vend ses pneus Donc contrairement ce que l on pense la propri t nest pas le seul moyen d assurer le non gaspillage le bon usage etc En ce qui concerne les Centres sociaux cette conomie de la fonctionnalit induit que devrait exister des plateformes de services qui permettent l exercice de ce droit d usage o les usagers ne seraient par forc ment des propri taires ou des clients mais o il
36. net les formes et motivations de l engagement public les mani res par lesquelles des individus et des groupes se consti tuent comme sujets politiques Certaines des discussions qui se sont d roul es lors de l Universit F d rale ne pouvaient alors que croiser ces questionnements comment saisir les transformations contemporaines de l engagement au del de la d ploration d un ge d or dans lequel chacun s int ressait aux autres s engageait et se mobilisait Au del des critiques ou des craintes quant aux effets d un individualisme croissant qui viendrait saper les solidarit s familiales et de voisinage comment tre l coute par exemple de ces jeunes qui veulent d cohabiter mais ne trouvent pas de logement Les cat gorisations des publics par les politiques publiques deman deur d emploi femme isol e b n ficiaire du RMI et tant d autres auxquelles il faut se plier pour rentrer dans tel ou tel dispositif ou source de financement n emp chent elles pas les membres des Centres sociaux et les personnes ainsi d si gn es elles m mes de les se penser dans leur globalit dans la complexit de leurs parcours et positions Et quels effets peuvent avoir ces cat gorisations sur les repr sentations au sein de la soci t sur les imaginaires qui sous tendent par exemple les perceptions de la l gitimit de l acc s tel droit ou ressource Comment maintenir des formes de co
37. partie de cet ouvrage Comprendre les questions sociales pages 16 59 un certain nombre de constats transversaux se d gagent lorsqu il s agit de saisir les transformations globales de la soci t et leurs effets locaux l o agissent les Centres sociaux OU de sinterroger sur les strat gies adapt es ces transformations A omme beaucoup d autres acteurs et peut tre m me plus du fait de leur implantation et de la diversit de leurs champs d intervention les Centres sociaux sont confron t s toute une s rie de transformations de la soci t face auxquelles ils oscillent souvent entre sentiment d impuis sance d incompr hension et capacit d innovation Les d bats organis s lors de l Universit F d rale des Centres sociaux Sangatte en octobre 2011 et la recherche de t moignages qui fut leur point de d part ont ainsi t l occa sion de d rouler la longue liste des probl mes et transfor mations contemporaines de la soci t en France multiplication des situations sociales et conomiques de grande pr carit avec leur lot de difficult s quotidiennes mont e de l indivi dualisme et affaiblissement des solidarit s traditionnelles d fiance vis vis du personnel politique et de la d mocratie re pr sentative en g n ral poids trop important des enjeux et ap proches techniques p nurie de logements d cents ch mage difficult s du syst me ducatif que ce soit dans la formation de
38. passerelles entre les habitants et les professionnels de sant et d autre part en pesant sur les politiques de sant et ses r organisations des services hospitaliers oules effets des restrictions budg taires globales dans ce secteur comme l puisement des personnels de sant confront s des conditions de travail toujours plus difficiles SANTE T MOIGNAGES T MOIGNAGES SANTE La logique marchande qui se met en place dans les h pitaux fait qu il est difficile aux soignants de se sentir proche des patients Des m decins renient le serment d Hippocrate en refusant de recevoir et de soigner des b n ficiaires CMU Certains vont m me jusqu apposer une note l entr e de leur cabinet sans pr ciser les motifs de ce refus 51 COMPRENDRE COMPRENDRE ILS AGISSENT SUR CETTE QUESTION Centre Social Saint Exup ry de Montgeron Essonne le bien tre avant tout A travers cette action le centre social a surtout permis de d velopper l expression de chacun l mergence de paroles sur des situations difficiles v cues Un consensus g n ral des participants s est d gag pour exprimer le plaisir qu ils avaient eu jouer s autoriser s exprimer se mouvoir dans l espace utiliser son corps diff remment Et certains souhaitent poursuivre pourquoi pas sur d autres th matiques En parall le avec ce m me objectif de travailler sur le bien tre des Depuis 2009 le centre socia
39. plus loin dans la connaissance des Centres sociaux et des th matiques abord es dans cet ouvrage NOTES DE LECTURE Retrouvez sur le site Internet www centres sociaux fr de la FCSF les notes de lecture r alis es par Henry Colombani ancien d l gu national la FCSF membre de l association M moires Vives Centres sociaux au simple titre d un retrait b n vole associatif qui souhaitant approfondir ses lectures propose de les partager avec ceux qu elles int resseraient En esp rant qu elles inciteront lire nourrir le travail et les r flexions des acteurs b n voles et professionnels dans l accord comme dans le d bat contradictoire POUR MIEUX CONNA TRE LES CENTRES SOCIAUX Collection Rep res dit e par la FCSF disponible sur demande sur la lutte contre les discriminations le d veloppement durable le vieillissement DESSERTINE Dominique DURAND Robert ELOY Jacques GARDET Mathias MAREC Yannick TETARD Fran oise Les centres sociaux 1880 1980 une r solution locale la question sociale Presses Universitaires du Septentrion 2004 DURAND Robert Histoire des centres sociaux du voisinage la citoyennet Syros 1996 QUELQUES SUGGESTIONS DE LECTURE BENASAYAG Miguel AUBENAS Florence R sister cest cr er La D couverte Collection Sur le vif 2008 O BESSON Genevi ve Le d veloppement social local Significations complexit et exigences Pr face de Francois ABALLEA Postface
40. publics ont tendance attri buer les logements ceux qui leur semblent le plus solvables du m me coup ce sont les plus pauvres et les plus pr caires qui prouvent les plus grandes difficult s Quant ceux qui disposent d un logement ils ont souvent du mal faire aboutir leurs r clamations que ce soit sur l entretien ou les charges et quandils sont propri taires le co t de l entretien de leur bien p se parfois trop lourd dans leur budget ILS AGISSENT SUR CETTE QUESTION Centre Socioculturel des 3 Cit s Poitiers Vienne Poitiers le centre socioculturel des 3 cit s appuie la r flexion des habitants sur leur future r sidence interg n rationnelle En mai 2006 l annonce parles lus de la ville de Poitiers que la barre de 198 logements de la rue Ren Amant va tre transform e en r sidence dite intergenerationnelle met le feu aux poudres aupr s des locataires gui nont pas ete consultes et sopposent d emblee radicalement au projet Huit groupes de paroles se mettent en place au sein de l immeuble animes par les habitants eux memes permettant de posera plats les r criminations li s l immeuble actuel ainsi que de partager les peurs que provoquent le nouveau projet Peu peu ces groupes qui rassemblent une centaine de personnes permettent le passage d un refus du projet l id e de proposer un contre projet Plusieurs id es forces vont merger La premi re valeur affi
41. que malgr leur isolement ou leur handicap elles disposent de ressources et de comp tences sur lesquelles il est possible de s appuyer pour transformer leur situation Une autre piste de r flexion concerne la capacit des Centres sociaux en coop ration avec d autres instances et structures travaillant aupr s des personnes isol es construire avec celles ci des pratiques nouvelles semble ainsi n cessaire de s attacher aller vers elles afin de repe rer ces situations d isolement et donc de sortir du Centre so cial ou d ouvrir dans celui ci des p l ages blanches c est dire des espaces et moments qui ne soient pas d di s une activit particuli re mais mis disposition des habitants pour qu ils puissent s exprimer se rencontrer changer de mani re moins cadr e ou contrainte et pour que les militants du Centre puissent adapter les pratiques au contexte et des demandes T MOIGNAGES Leur premier b b est un garcon qui est n trisomique Quand le dossier est fait pour les demandes concernant les enfants handicap s le b b a aux alentours de 2 3 mois Il leur est renvoy avec la mention incomplet car la maman a omis d indiquer o l enfant serait scolaris T MOIGNAGES Ma fille de 6 ans est handicap e et scolaris e avec les autres enfants Mais au final l cole refuse qu elle fasse pleins d activit s avec les autres enfants parce qu elle va d ranger les autres A
42. re la n cessit de faire un bilan de ces volutions de mesurer leurs effets progressifs sur leurs pratiques et de r fl chir aux mani res de s engager ou la n cessit de le faire sur ces questions nouvelles pour les Centres sociaux Comment leurs membres peuvent ils investir l cole directement ou par le biais d un engagement avec les familles Doivent ils travailler sur la sant ou sur le bien tre Et s il para t tous incontournable de s emparer de la question du logement vu les besoins v cus par les habitants des craintes et des questions demeurent tant il s agit d un champ complexe o sont en jeu des int r ts et choix puissants Et comment s engager sur les questions de discri minations y compris au sein des Centre sociaux eux m mes quand on est parfois peu conscient des points aveugles en la mati re par exemple l assignation des jeunes des animations rap D autres participants ont galement attir l attention sur l int r t qu il pouvait y avoir r investir certains champs classiques du travail des Centres sociaux parle biais SANTE T MOIGNAGES T MOIGNAGES EDUCATION Un couple sans enfant Mme ne travaille pas Monsieur ne peut plus travailler suite un probl me de sant Reconnu inapte son travail de ma on Monsieur a Un jeune disait que les profs ne sont plus motiv s faire leur travail et c est pour cela qu il est d motiv aller loin dans les
43. relations parents enseignants a en effet t diagnostiqu e parles habitants impliqu s dans le centre social Saint Gabriel comme un levier permettant de favoriser la reussite scolaire des enfants de ce guartier populaire L objectif de ce travail initi en 2008 confronter parents et enseignantsa leurs representations reciprogues et amorcer des pistes de cooperation Une premi re etape de ce projet a pris la forme de groupe des paroles r unissant parents et enseignants provenant de diff rents tablissements scolaires dont les s ances ont ete retranscrites et analys es par Pierre Roche pendant un peu plus d une ann e scolaire Ce travail a fait appara tre un sentiment d impuissance de la part des enseignants face l chec scolaire et leur envie de s affranchir des contraintes institutionnelles pour pouvoir agir plus efficacement Du cote des parents il appara t qu une majorit d entre eux connait malle syst me scolaire Ainsi certains d entre eux jug s d missionnaires n osent en r alit pas franchirles portes de l cole par crainte d tre rejet s Deuxi me etape le lancement d une exp rimentation avec un groupe scolaire volontaire partir de d cembre 2010 Il sest d abord agit d organiser des groupes de parole au sein desquels des parents et des enfants ont pu s exprimer sur ce gu ils vivent l cole Une journ e de restitution t organis e la fin mai 2011 suite laquel
44. s de partenaires ou d interlocuteurs plus sp cialis s et parfois peu arm s pour mener un travail de type transversal Les Centres sociaux peuvent tre par l encore plus qu aujourd hui des lieux de d couverte de l gitimation et d appui de formes diver sifi es de solidarit de mises en r seau et d laboration de nouvelles formes d actions collectives La multiplication de telles pratiques et la circulation d exp riences d j en cours pourraient galement contribuer ce que le d bat se poursuive quand aux mani res contemporaines de re penser la solida rit et les rapports entre individus et collectifs au del de la d ploration et de la nostalgie pour des formes de solidarit qui si elles pouvaient limiter le sentiment d isolement apportaient galement leur lot de contraintes notamment pour les frac tions les plus domin es de la population femmes et jeunes par exemple comment retrouver aujourd hui des formes solidaires collectives volontairement choisies et panouissantes pour les individus COMPRENDRE s a 4 4 v BENA YeY zm m m CL ILS PEUVENT AGIR AVEC NOUS Voisins et Citoyens en M diterrann e VCM Alain Rousselet Administrateur Voisins amp Citoyens en M diterran e anime un r seau d initiatives de solidarit et d entraide qui luttent contre la pauvret et la pr carit dans les r gions PACA et Languedoc Roussi
45. sachant qu il n y a pas une seule solution C est sans doute dans l agencement entre ces diff rentes monnaies que l on pourra trouver des solutions LA CONCURRENCE Il s agit d un dogme impos notamment par l Union Euro p enne La raison invoqu e est que l intervention de l Etat n a pas r ussi jusqu ici garantir la croissance Donc si l on veut augmenter les quantit s et baisser les prix la seule solution propos e est la concurrence Or nous constatons qu chaque grande crise mondiale nous passons par une p riode de mise en concurrence mais cela ne favorise pas forc ment la sortie de crise Peut tre faudrait il donc s interroger sur les termes que Schumpeter associe aux crises savoir la destruction cr a trice La crise est une periode de destruction mais la cr ation qui s en suit doit elle se faire sur la base de la concurrence Pour ma part je pense que la cr ation de notre nouveau sys t me ne se fera ni sur la base de la concurrence ni simplement sur la base de la r gulation publique Je pense qu elle se fera sur la base de la coop ration tous les niveaux entre les individus l cole entre les entre prises entre les associations etc Car la cooperation a le m rite de combiner autonomie individuelle et collectif Je conclurai en essayant de r pondre la question sui vante comment se fait la transformation sociale Quels en sont ses diff rents vecteurs mon se
46. serait il pas fructueux de sortir du constat d ploratoire c tait mieux avant pour tenter de saisir ce qui dans ces transformations peut faire ressource et n avoir pas que le pass pour horizon La fin de l engagement Les sources de cette transformation profonde des men talit s sont multiples essoufflement de grandes institutions qui structuraient des collectifs partir ou propos desquels s engager partis politiques syndicats et monde du travail aspirations des individus tre reconnus comme tels et jouir d une plus grande libert personnelle en font partie mais il faut galement mentionner les effets structurels des boule versements intervenus par exemple dans l organisation m me du travail et du temps de travail et la pr gnance des discours tant politiques que marchands pr nant la libert individuelle le libre choix comme mod le ultime d organisation de la distri bution des biens et des services etc Comme l ont mentionn un certain nombre de participants aux d bats le d ploiement du lib ralisme politique et conomique joue certainement un r le important dans ce d veloppement de l individualisme et de ses effets d structurants dans nombre de situations Ainsi les situations personnelles notamment celles des pauvres sont renvoy es leur responsabilit individuelle alors m me qu elles sont le r sultat d effets syst miques Mais l encore une accommodation si on
47. un des participants etil leur est demand de dire comment ils r agiraient face aux situations pr sent es quelles seraient les r actions les plus adapt es pour susciter la cooperation de l enfant Il s agit donc d une r flexion commune Cette m thode vise non pas dispenser une bonne parole mais placer parents et ducateurs sur un pied d galit et faire en sorte quela solution aux probl mes soit labor e collectivement en s appuyant sur les ressources de chacun et activit s propos es dans ces structures d observer les mani res par lesquels ces jeunes d veloppent leurs propres r seaux sociaux et trouver les moyens d une reconnaissance de leur autonomie leur redonner une place active valoriser leurs initiatives Sortir des dispositifs se f d rer Si la perspective de f d rer l ensemble des acteurs par tageant les m mes convictions ducatives cf l interview de Joel Roman p 26 et de mieux coordonner les acteurs jeu nesse sur un territoire afin de ne pas se laisser enfermer dans uns stricte logique de dispositifs paraissent des pistes impor tantes explorer les discussions d octobre 2011 Sangatte ont laiss ouvertes un certain nombre de questions centrales Dans quelle mesure l cole en tant qu institution est elle un lieu que les militants des Centres sociaux peuvent investir Et quel titre pourraient ils le faire comme parents comme educa teurs comme animateurs
48. veut continuer filer la m taphore visuelle semble n cessaire d une part parce que la place crois sante revendiqu e par les individus peut aussi rimer avec leur mancipation leur lib ration du carcan de solidarit s impos es et souvent in galitaires notamment au sein de la famille pour les femmes et les jeunes D autre part parce que cet individua lisme ne rime pas n cessairement avec egoisme et indiff rence De nombreux travaux de sociologie ont souligne a guel point par exemple il n y a sans doute pas moins d engage ment aujourd hui mais des engagements prenant d autres formes que celles du mod le pr c dent de militantisme Pour le dire rapidement on serait pass de formes d engagement sa crificiels o l on s engageait tout entier dans une cause sou vent au d triment de sa vie familiale ou professionnelle a des formes d engagement plus souples pour diverses causes en fonction des contextes et des moments de sa vie De plus ces engagements contemporains se font selon des formes dans lesquelles l individu revendique toute sa place et souhaite tre reconnu avec ses particularit s ses comp tences et savoirs sp cifiques L enjeu n est il pas alors pour les Centres sociaux non pas de tenter avec des succ s in gaux de simplement reproduire les formes pr c dentes mais d tre attentifs ces aspira tions ces formes d engagement parfois moins rep rables parce que nouvelles et
49. 2 les Centres sociaux d battent pour agir C est pour tenter de sortir par le haut de cette situation parfois intenable que nous avons propos une pr paration de notre Congr s en 3 ans et 3 tapes le document que vous tenez entre les mains se voulant le bilan de la premi re Cette d marche a pour but de d montrer tout d abord la capacit de veille du Centre social sur son territoire puis dans un second temps sa capacit analyser puis agir avec les personnes concern es sur un probl me identifi En effet avoir rep r l chelle du territoire national 7 questions majeures qui touchent la coh sion sociale c est une bonne chose Mais ce serait mal connaitre les Centres so ciaux que de penser qu ils vont en rester l Ils vont poursuivre leur d marche vers un Congr s 2013 en initiant des d bats que nous avons voulu ouverts et constructifs Nous pensons en effet que notre soci t a besoin pour renouveler son contrat d mocratique d ouvrir des espaces de d bat Nos mod les de vie en communaut sont interrog s trop profond ment par la d gradation de la situation sociale pour laisser les gouvernants seuls devant la t che d inventer demain Ouvrir le dialogue d couvrir ensemble la complexit des d fis sociaux actuels rep rer les d saccords et les points de convergence susciter l envie d agir par la d couverte des leviers possibles d action et de notre capacit d imaginer col lectivement des soluti
50. ANT Catherine Neveu Anthropologue Catherine Neveu est anthropologue directrice de recherche au CNRS Ses travaux portent sur les processus de citoyennete la participation et l engagement Elle a publi de nombreux articles et ouvrages dont Les intermittences de la d mocratie Formes d action et visibilit s citoyennes dans la ville L Harmattan 2009 l t semble jouer les prolongations en cette fin de septembre 2011 Sangatte dans le Pas de Calais La beaut de la longue plage ensoleill e que l on d couvre derri re les dunes n est pourtant pas ce qui motive ma pr sence Si j arrive l avec quelques retardataires c est parce que sy d roule l Universit F d rale des Centres sociaux plus de 250 participants venus de toutes les r gions de France vont durant trois journ es discuter r fl chir et s appliquer formuler des propositions sur la base de centaines de t moignages de difficult s v cues par les habitants qui fr quentent les Centres sociaux recueillis depuis le d but de l ann e ais que vient faire une anthropologue l Universit F d rale des Centres sociaux Les b n voles salari es administrateurs trices de ces centres constitueraient ils une tribu aux m urs inconnues qu il s agirait de placer sous la loupe d un regard scientifique pour tenter d en saisir les us et coutumes tranges Non si je suis cette Uni versit F d rale c est parce que ses organisateurs m ont pro p
51. D62 D l gu e F d rale Administratrice Pr sident FD 33 ECSE FD 86 et FCSF et administrateur R f rente Congr s FCSF O o O O JACQUES ELOY GABRIELD ELLOY PIERRE GARNIER XAVIERLIONET CLAUDIE MILLER KARINE PENEAU BENJAMIN Administrateur Administrateur President de la Delegue general Presidente FD Administratrice PIERRON re ile de l Association BESE adjoint FCSF Deux Savoie et FD 75 Delegue Federal des Maisons de secretaire adjointe FCSF Ouartier de Reims FCSF Referent Congr s 9 MYRIAM FRAN OIS ANITA WERQUIN CHRISTIANE CAROLINE TIERCE MONIER VERCOUT RE Vice Pr sidente ZIMMER LADOUS En appuid D l gu g n ral FD 59 D l gu e FD 69 l organisation du FCSF Congr s la FCSF AVEC LA CONTRIBUTION DE ET LE SOUTIEN CONCEPTION R ALISATION DE L EQUIPE DE LA FCSF A TENY da NATHALIE VINCENT MONTAGNANA SAINTINI LE GROUPE DE PILOTAGE CONGR S AINSI QUE LA FCSF TIENNENT REMERCIER LES CENTRES SOCIAUX ET SOCIOCULTURELS QUI ONT CONTRIBUE CETTE PUBLICATION Lormont 3 Cit s Poitiers Plateau de la Duch re Lyon AQCV Chamb ry les Alliers Angoul me Quartier Vitalit Rive Gauche Bergerac Morier Jou les Tours Barbezilien Barbezieux la Paz St Jean en Royans du Boulonnais Saint Exup ry Montgeron d Etain LES INTERVENANTS DE L UNIVERSIT F D RALE Olivier No l Samuel Thomas Joel Roman Bruno Masurel Patrick Banneux Sebastien Lodeiro Loic Aubree Herv Cogn Dan
52. NT SUR LA QUESTION 2 CENTRE SOCIAL A ETAIN MEUSE Un atelier des parents pour travailler sur la communication parents enfants 29 ILS PEUVENT AGIR AVEC NOUS ATD QUART MONDE INDIGNATION PHARE Une maman mise en accusation dans des quipes ducatives Le Centre Socioculturel est parfois associ en tant que partenaire Mais les animateurs le vivent mal parce qu ils ont le sentiment de participer un tribunal qui juge les parents comme bons ou mauvais parents es t moignages recueillis en amont des s ances de tra vail de l Universit F d rale sur la th matique de l duca tion ont mis en lumi re la diversit des espaces concer n s par celle ci le champ de la famille qu il s agisse des relations parfois complexes entre parents et enfants du nombre croissant de femmes levant seules leurs enfants ou des transformations des mod les d autorit celui des jeunes qu ils soient confront s des difficult s scolaires ou exclus par le syst me ducatif en recherche d autonomie ou stigma tis s par le reste de la soci t le champ de l cole et plus large ment de l Education Nationale avec l aussi des relations par fois difficiles entre enseignants administration et parents un manque de moyens de plus en plus criant classes ferm es et ou surcharg es manque d enseignants conditions d accueil et enfin le champ des Centres sociaux eux m mes autour de leurs pratiques
53. S LOCALES amp NATIONALES N s en Angleterre la fin du 19 si cle les Centres sociaux se multiplient en France l aube du 20 si cle ssus des uvres sociales les habitants ouvriers devaient s organiser pour prendre en main leur vie principe d auto gestion e 1922 cr ation de la F d ration des Centres Sociaux et Socioculturels de France FCSF l initiative de Marie Jeanne Bassot Trentes Glorieuses un d veloppement amplifi des centres sociaux avec l investissement de l Etat dans le cadre des plans quinquennaux e vocation familiale et pluri g n rationnelle Danimation de la vie sociale reposant sur l initiative des habitants D interventions sociales concert es et novatrices Pose les modalit s d agr ment centre social sur la base d un projet pluri partenarial et pluri annuel labor avec la participation des habitants UNE PLATEFORME PARTENARIALE LES CENTRES SOCIAUX SONT DES ASSEMBLIERS SUR LES TERRITOIRES Des ressources pour faire vivre les projets mobilisation Des structures pour r pondre au mieux aux besoins des habitants orientation CE SONT SURTOUT DE VRAIES PLATEFORMES PARTENARIALES Des acteurs du territoire pour r soudre des probl matiques locales Pour cr er un maillage de ressources au service du territoire et de ses habitants e 1971 la Caisse Nationale des Allocations Familiale
54. T SUR LA QUESTION 1 CENTRE SOCIAL BERGERAC DORDOGNE Mamans et Mamies Solidaires un mode de garde original mis en place au centre social de Bergerac ILS AGISSENT SUR LA QUESTION 2 CENTRE SOCIAL DU MORIER INDRE ET LOIRE Un espace d accueil et d changes l action Arc en Ciel 0J ILS PEUVENT AGIR AVEC NOUS VOISINS ET CITOYENS EN MEDITERRANEE INDIGNATION PHARE Ce matin une voisine depuis plus de 15 ans m a demand tr s emb t e si je ne pouvais pas l amener un rendez vous m dical Ag e et handicap e elle n a pas trouv ce matin d autre solution J avais le temps de lui donner ce coup de main et cela ma paru normal Pour elle c tait un geste inimaginable et c est tout juste si elle na pas voulu me donner une r compense es t moignages ont mis en lumi re l importance des pr occupations concernant les situations disolement de nombreux habitants que cet isolement soit g ographique comme dans le cas de certains espaces ruraux o zones urbaines enclav es ou social dans les situations o des per sonnes raison de leur handicap de leur ge ou de leur situa tion familiale ou conomique se retrouvent seules nosent plus aller vers les autres ou se sentent rejet es Le manque besoin et maintenant qu ils ont leur vie ils ne savent pas rendre la pareille de structures adapt es que ce soit pour l accueil des jeunes enfants ou des personnes g es malades ou ha
55. a plupart du temps il faudrait renforcer la coop ration entre les Centres sociaux et les Maisons des Potes par des projets partag s et une reaffirma tion d un partage de certaines valeurs qui fondent nos actions DSCRMINANON T MOIGNAGES TEMOIGNAGES DISCRIMINATION Proposer des adolescents motiv s un acc s un emploi saisonnier les impliguer depuis janvier dans le processus d acc s l emploi et pour une histoire de papiers non trait s en amont par les services publics direction du travail deux jeunes soient bloqu s et voire interdit de travailler La r ponse des administrations La mani re dont on s occupe des sans papiers comment ils sont pr sent s par les m dias Tant qu ils travaillent on les exploite autant qu on peut ils cotisent n gatives a t donn e le 1er jour de l embauche des jeunes et surtout un vrai parcours du combattant pour avoir un entretien avec les fonctionnaires concern s et apr s on les renvoie comme des criminels galement un jeu de ping pong entre les deux administrations qui ne pouvaient donner une r ponse concr te sur la motivation du refus 22 23 COMPRENDRE DUCATION Parents au tribunal de l ducation 20 IL NOUS AIDE A COMPRENDRE JOEL ROMAN PHILOSOPHE 20 ILS AGISSENT SUR LA QUESTION 1 CENTRE SOCIAL SAINT GABRIEL MARSEILLE BOUCHES DU RH NE Et si on poussait les murs une d marche de co education 20 ILS AGISSE
56. abitants ont Su faire des propositions jug es pertinentes L objectif de cette collaboration entre le collectif et le bailleur est de r soudre les petits i probl mes du quotidien afin d am liorer le cadre de vie Le collectif a vu son nombre d adh rents s accro tre car les habitants ont mobilis leurs voisins leur a permis de leur donner confiance en les amenant prendre la parole en public De plus gr ce au collectif un travail a t fait pour une meilleure prise en compte des personnes isol es g es et handicap es de l immeuble Rendre visible Une premi re piste d action consiste donc rendre vi sibles publiques les situations concr tes de mal logement ou d exclusion du logement en analyser les causes et en com prendre les fondements avec les personnes concern es Dans un deuxi me temps c est leur accompagnement qui peut tre envisag certes par l information sur les droits et leur mise en uvre mais surtout par l organisation collective des habitants par la transformation des plaintes individuelles en revendica tions collectives De ce point de vue l appui sur les syndicats amicales ou unions de locataires existants et le cas ch ant leur revitalisation peuvent constituer des ressources non n gligeables C est alors aussi l acc s l intervention dans les ins tances o se traitent les questions de logements commissions d attribution
57. ais en s int ressant aux grandes utopies de l histoire nous pouvons en tirer un certain nombre d enseignements J enretiens trois qui ont structur notre imaginaire Lutopie communautaire n e notamment des crits d Etienne Cabet Voyage en Icarie et de Thomas More Uto pia C est l utopie majeure du XIXe si cle qui postule la sortie de la soci t car celle ci est vue comme un l ment n faste pour l homme Cette utopie structure notre imagi naire encore aujourd hui car il y a de fa on r currente des projets de contre soci t s en rupture avec la soci t domi nante Lutopie lib rale qui suit historiquement la pr c dente nous la connaissons mieux car nous en sommes impr gn s Cette utopie postule qu une soci t est une somme d bouche sur l int r t g n ral C est une croyance forte en l homme bon puisque naturellement son comportement individuel va dans le sens de l int r t g n ral Lutopie communiste celle l refusant la pr c dente soutient que l int r t individuel ne conduit pas l int r t g n ral Cette utopie d fend la mise en place d une auto rit supra individuelle qui puisse d finir l int r t g n ral L Etat qui symbolise cette autorit repr sente les int r ts convergents et r organise la soci t de telle sorte ce que les individus y vivent dans l harmonie Ces utopies structurent nos imaginaires parce que comme l a crit Paul Ric ur dans Lutopie et l
58. ale des Centres sociaux si ge l ARS mais au bout du compte elle y a tr s peu de moyens d intervention et risque du m me coup de cautionner des politiques contraires aux valeurs des Centres sociaux faut il d s lors rester dans ce type d instances pour le seul b n fice de quelques financements grapiller De m me les situations per ues comme des tentatives d instrumenta lisation des Centres sociaux ou de chantage aux subven tions posent des questions similaires comment peser sur les d bats et les d cisions affirmer des positions et des valeurs assumer son autonomie quand dans la balance sont mises ces subventions souvent n cessaires pour mener bien un projet Il s agit donc l la fois de d battre de la construction d alliances et de collaborations innovantes qui peuvent ren forcer la visibilit et le poids des Centres sociaux permettre de mieux r sister et de s interroger sur les limites fixer d autres partenariats Autrement dit ne s agit il pas de faire des choix qui soient des choix r fl chis et pes s y compris dans la relation valeurs acc s aux subventions de saisir quels mo ments et sur quelles questions des collaborations s imposent et quand elles produisent plus de brouillages tant au sein des Centres sociaux que sur leur image que de gains pour les habi tants Des id es ont d j jailli des travaux de l Universit F d rale parvenir n gocier la
59. algr tout un bon syst me de sant qui soigne bien Ainsi on vit mieux et plus longtemps Il y a des medecins de gualite des hopitaux efficaces Mais les in galit s sociales et territoriales se creusent des d serts m dicaux apparaissent et des gens ne parviennent plus se soigner L tat a essay de mieux organiser le syst me avec les Agences R gionales BASS Michel Fondements de l approche communautaire de la sant de Sant de faciliter les coop rations entre les acteurs publics et priv s d impliquer les usagers Si on est souvent sur des enjeux de moyens et d quipement il faut garder en perspective l humain faire exister le droit la sant pour tous au quotidien Quels conseils ou pistes d actions pouvez vous donner aux Centres sociaux Les Centres sociaux font norm ment d actions sur la sant dans le cadre de leurs activit s aupr s des enfants ou BRUGERE Fabienne L Ethique du care Oue Sais je PUF 2011 Sur le site Internet de l AFRESC sur l alimentation dans des approches preventives originales De plus ils se trouvent sur les zones ou les besoins de sante se font les plus sensibles gue ce soit dans les zones rurales ou urbaines Il ne faut pas h siter inscrire la sant au c ur du projet du centre d cliner le sens de prendre soin de soi de l autre du quartier Le centre social a un v ritable r le d interface entre les individus et le syst m
60. amment dans les aspects techniques de pouvoir agir de concert avec les bailleurs sociaux Nous pourrions travailler ensemble sur l amont des projets de r habilitation la concertation le d bat public la mobilisation de b n voles sur les chantiers qui sont autant de d fis pour nous exemple comme cela a t d battu a Sangatte avec l Associa tion Nationale des Compagnons B tisseurs cf l encadr p 41 D velopper l entraide collective la solidarit favoriser la mixit sociale et prendre en compte les dimensions humaines de l ha biter trop souvent d laiss es dans les grands projets urbains du type ANRU paraissent alors comme autant de pistes de tra vail et d engagement pour les Centres sociaux T MOIGNAGES LOGEMENT LOGEMENT T MOIGNAGES Les magnifiques maisons qui ne sont occup es qu un mois par an alors que sur l le beaucoup de monde n arrive pas se loger par manque de place et cause Dans un groupement d immeubles HLM une augmentation des charges due des travaux sest lev e 150 de plus par foyer sans que les habitants soient de l augmentation des loyers avertis et concert s pour causer des frais de ces travaux 40 M PRECARITE Ras le bol de la charit je veux un vrai boulot 44 ELLE NOUS AIDE COMPRENDRE DANI LE DEMOUSTIER SOCIOECONOMISTE ILS AGISSENT SUR LA QUESTION 1 CENTRE SOCIOCULTUREL DU BARBEZILIEN CHARENTE Confiture solidaire au ce
61. ant en mal de solidarit D MOCRATIE amp CITOYENNET Pour les politiques sourds r inventons les m gaphones Pour les citoyens muets r inventons la langue des signes DISCRIMINATION Lutte contre les discriminations li es aux origines mission impossible 20 IL NOUS AIDE COMPRENDRE OLIVIER NO L SOCIOLOGUE 22 ILS AGISSENT SUR LA QUESTION 1 CENTRE SOCIAL DE LORMONT GIRONDE Les jeunes luttent contre les discriminations avec Vivre ensemble l galit 22 ILS AGISSENT SUR LA QUESTION 2 CENTRE SOCIAL MAISON DES TILLEULS AU BLANC MESNIL SEINE SAINT DENIS Au Cilda habitants et professionnels agissent et luttent contre les discriminations 23 ILS PEUVENT AGIR AVEC NOUS LES MAISONS DES POTES INDIGNATION PHARE Je voulais m en sortir j avais une bourse pour mes tudes Cependant je n ai pas pu trouver de logement en dehors du quartier cause de ma couleur ou de mon adresse initiale De toutes les facons personne ne pouvait payer ma caution Un jour un policier m a m me dit la prochaine fois que vous n avez pas vos papiers sur vous on vous renvoie chez vous Je suis arriv en France l ge de un an la France c est chez moi duction de discrimination dans l acc s l emploi laquelle peut s ajouter l agressivit des demandeurs d emploi face une sus picion de discrimination Mais des pratiques de discriminations sont galement re p r es
62. ants dans une compr hension de la complexit de la question sociale pos e de construire ensemble un arbre des causes et un sch ma des effets un d bat que nous avons appel d ouver ture Si possible organis plusieurs centres sociaux cest l occasion pour un r seau local de faire savoir qu il se soucie d une question sociale et qu il a besoin de dialoguer avec les ha bitants d autres associations agissant dans le m me domaine et pourquoi pas des lus locaux administrations et institutions concern es Il s agit de chercher des alli s pour coop rer enfin un d bat qui fasse tape dans une action existante L encore organis avec d autres centres sociaux dans le cadre d une dy namique locale ce d bat pose une question pr cise pointe un blocage qui emp che une solution d tre mise correctement en uvre L objectif d un tel d bat n est pas de montrer du doigt mais de lever les barri res une impossibilit d agir Un Congr s pour inventer ensemble le centre social de 2022 Ces d bats bien s r pr parent aussi le rendez vous des 21 22 et 23 Juin 2013 Lyon pour le huiti me Congr s des Centres sociaux Riches de tout ce qui vient d tre cit les Centres sociaux pourront prendre la parole et tre force de propositions sur des th matiques essentielles pour la coh sion sociale Fid les notre vocation d tre des plate formes o s in ventent des synergies locales ces journ es de Congr
63. ations les Centres sociaux les affrontent sans sourciller leurs c t s palliant souvent par leur capacit d innovation un manque de moyens criant Cet ouvrage est aussi l occasion de mettre en valeur un certain nombre de r ussites au sein de notre r seau Elles prouvent que la transformation sociale est possible a condi tion de s appuyer sur les besoins les envies et la capacit d agir des personnes concern es Ces r ussites il nous faut continuer les susciter les valoriser et faire en sorte qu elle soient soutenues tous les chelons par les pouvoirs publics Ce soutien remis en cause ici et l pour de mauvaises raisons nous est d autant plus insupportable que les situations de d tresse se multiplient et s aggravent Quoi qu il en soit nous esp rons que cet ouvrage permet tra aux uns de d couvrir les Centres sociaux aux autres de porter un regard neuf sur notre travail et tous les acteurs de notre r seau de trouver l inspiration et l nergie pour continuer d velopper le pouvoir d agir des habitants QUELQUES SUGGESTIONS DE LECTURE LE R SEAU DES CENTRES SOCIAUX amp SOCIOCULTURELS EN FRANCE CR DITS k AGIR POUR TRANSFORMER UN CHANGEMENT DE REGARD par Catherine Neveu Catherine Neveu anthropologue et directrice de recherche au CNRS nous propose en partant de constats glan s lors de l Universit F d rale des Centres sociaux une analyse et des pistes de r flexio
64. d accueil des enfants et des jeunes de la r flexion sur la parentalit ou de leur r le ducatif propre T MOIGNAGES J ai trois enfants Je suis aujourd hui indign par les probl mes d orientation auxquels ils ont t confront s On ne leur donne pas l id e de ce qu est la vie r elle Ca les pousse aujourd hui faire des petits boulots tre dipl m s dans des secteurs qui ne leur convient pas 20 Mi 0 AO VA VW IL NOUS AIDE A COMPRENDRE Joel Roman Philosophe Philosophe directeur de la collection Pluriel auteur de Eux et nous Hachette Litt ratures 2006 Au regard des t moignages collect s sur cette th matique quelle est votre r action A travers tous les t moignages qui ont t recueillis et dans nos changes dans le cadre de l Universit F d rale des Centres sociaux le message gui est ressorti est tr s simple arr tons de parler de d mission des parents d incapacit des jeunes parions surla confiance Redonnons confiance aux gens pour qu ils reprennent une capacit agir tre acteur sortons de la stigmatisation outrance Quels conseils ou pistes d action pouvez donner aux Centres sociaux me semble que nous sommes arriv une periode o pour transformer les situations voqu es dans les t moignages sortir de cette stigmatisation l une des pistes serait de f d rer l ensemble des acteurs partageant les m mes convictions ducatives pou
65. d une part les partis et les lections et du social d autre part les Centres du m me nom cet habitant ne parvient pas trouver les mots justes pour qualifier l action du Comit de quartier il nest pas un lieu politique mais social sans tre non plus social donc peut tre politique Sans vouloir d velopper plus avant cet exemple l coute et la prise au s rieux de ces paroles m ont permis de poursuivre l analyse des difficult s politiques et pra tiques pos es par une telle difficult s approprier certains mots pour faire sens de son engagement N tait ce pas d ailleurs aussi d une certaine mani re ce qui tait en jeu dans nombre de discussions Sangatte vouloir passer du social au politique faire les deux la fois dire qu on ne fait pas de politique ou r affirmer la n cessit de por ter une parole politique n y a t il pas l autant d exemples d un m me type d interrogation sur le sens donner son action et son engagement dans un univers o les sens des mots de mandent non pas tre clarifi s de mani re trop simple mais appr hend s dans toute leur complexit Une proximit donc entre l anthropologue et le militant du Centre social dans la mani re d tre l coute Une proxi mit aussi dans certains des th mes abord s par les membres des Centres sociaux dans leurs actions quotidiennes et dans mes recherches Celles ci portent sur les processus de citoyen
66. dans des pratiques et repr sentations plus ordinaires plus quotidiennes ce qui fait de la lutte contre les discrimina tions un champ d action dans lesquels les Centres sociaux res sentent le besoin de s engager plus nettement armi l ensemble des indignations collect es sur la ques tion des discriminations trois dimensions ressortent principalement l acc s l emploi l cole et au loge ment Les premi res analyses pos es parles participants et intervenants de l Universit F d rale d octobre 2011 font tat d une co production des situations discriminatoires par exemple les pressions des institutions au placement et les crit res de s lection des employeurs sont des raisons de pro T MOIGNAGES J entends frapper ma porte J ouvre et une personne me demande de signer une p tition pour faire partir une famille en pr textant le bruit En fait leur seul tort tait d avoir la peau noire COMPRENDRE IL NOUS AIDE COMPRENDRE Olivier No l Sociologue Sociologue l Institut Social et Coop ratif de Recherche Appliqu e ISCRA chercheur associ l Institut National des Etudes D mographiques INED Unit Migrations internationales et minorit s et Ma tre de Conf rences associ de sociologie politique l Universit Montpellier III responsable p dagogique du Master Professionnel Politique de la Ville et D veloppement Territorial qui sont confront s quotidiennement
67. de fonctionnaires les services publics ne respectent plus les d lais Par exemple suite un accident le retard d un rapport m dical retarde de 6 mois des d marches d indemnisation par la justice o les d lais sont de 2 3 ans On tombe sur un r pondeur et on ne trouve plus personne pour r pondre vos questions La d gradation du service public a des cons quences catastrophiques 14 SANT LOGEMENT lt lt ETRE EXCLU DU LOGEMENT OU HABITER DECEMMENT gt LES BAILLEURS PUBLICS ET PRIV S Un jeune homme de 35 ans qui sest retrouv dans la rue Il a un petit salaire mais ne peut trouver un logement sans garantie Moi ce que je ne supporte pas c est l expulsion de gens de leur logement avant qu on ait trouv une solution pour ne pas les mettre la rue PR CARIT gt gt RAS LE BOL DE LA CHARITE JE VEUX UN VRAI BOULOT gt TRAVAIL ET EMPLOI Malgr l envoi de 140 lettres de motivation et CV aux 4 coins de la France un jeune en IUT tr s dynamique et actif dans la vie associative du centre social peine trouver un employeur qui le prenne en contrat d alternance Au del de quelques refus re us par courrier la majorit des employeurs ne prennent pas la peine de donner une suite sa demande gt ESTIME DE SOI La situation de cet ancien voisin aujourd hui la rue est revoltante il a perdu son boulot sa copine Vire d un foyer il est la rue et n a plus de lie
68. e c est dire un id al vers lequel on tend et non une r alit que l on doit r aliser telle quelle Ceci tant dit comment peut on repenser Utopiguement notre soci t du XXI si cle Pour cela je propose de nous inspirer de trois dimensions particuli rement pregnantes dans les utopies d crites ci des sus pour questionner un certain nombre de dogmes qui sont dominants dans notre soci t d aujourd hui En effet on retrouve dans ces trois utopies les trois bases de notre pacte r publicain libert galit fraternit De l utopie communautaire on peut retenir la fraternit En effet toutes les communaut s se sont construites sur une cer taine morale du respect de l autre De l utopie lib rale on peut retenir la libert qui peut d ri ver vers l individualisme ce qui n est pas forc ment n gatif car cela traduit une aspiration l autonomie individuelle c est dire au libre choix des individus De l utopie communiste on peut retenir l galit qui sup pose dabolir les distinctions d origine quitte parfois supprimer ce qui est de l ordre de la transmission La loi est faite pour tous et elle s applique tous On voit bien que toute soci t aussi parfaite soit elle reste en tension entre ces trois p les la fraternit l autono mie individuelle et les r gles qui doivent s imposer tous Ces tensions peuvent aboutir des conflits mais on peut difficile ment imaginer une soci t
69. e de sant pour mieux informer orienter les gens et les aider faire valoir leur droit la sant LYON CAEN Olivier Manifeste pour une sant galitaire et solidaire Odile Jacob 2011 COMPRENDRE ILS AGISSENT SUR CETTE QUESTION Les cing centres sociaux du Boulonnais Pas de Calais Do it yourself Un diner presque parfait De septembre 2010 mars 2011 dansles cinq centres sociaux du Boulonnais Boulogne sur mer le Portel Outreau Saint Martin et Wimereux ont organise diners presque parfaits Cette initiative s inspirant de l mission t l vis e du m me nom est n e du croisement entre une envie celle des habitants et des acteurs des centres sociaux appuy s par l Union r gionale des centres sociaux du Nord Pas de Calais et des orientations politiques et financi res du Conseil R gional Ce projet s inscrit dans la continuit d initiatives prises depuis plus de trois ans dans un territoire o a merg un projet de cr ation d une maison de sant pluridisciplinaire associant des professionnels de sant et des Centres sociaux Des ateliers photo langages ont t mis en place dans les centres sociaux du Boulonnais autour de la sante du bien tre et de la citoyennet Le principe est simple et reprend les recettes de l mission tout en les adaptant des repas quilibr s et bon march sont organis s dans chaque structure par une quipe d habitants ap
70. e recons truire quelque chose qu on a rat L envie de bousculer les habitudes d adopter une pos ture de laboratoire de retrouver le pouvoir de dire non s est tr s largement exprim e et du m me coup ont ressurgi un ensemble de positionnements de postures et de points de vue qui traversent les Centres sociaux depuis leurs origines et qui t moignent de leur vitalit de leur capacit encore grande d enthousiasme et de r volte Doivent ils se positionner comme des m gaphones amplifiant la parole des habitants comme leur porte parole comme des facilitateurs Doivent ils tre des es paces de pr paration et de consolidation de ces paroles passe relles vers d autres espaces d engagements ou doivent ils tre eux m mes ces espaces ou les deux peut tre Doivent ils duquer accompagner l apprentissage de la prise de parole et de la formation de l opinion fournir les espaces et les moments dans lesquels chacun e peut se r approprier un sentiment de ma trise un pouvoir d agir et ou constituer des contre pou voirs Doivent ils viser am liorer les conditions de l change entre les citoyens et les lus faire rena tre des forces de confiance r ciproque ou travailler faire s exprimer col res et indignations ailleurs La meilleure strat gie est elle celle de la m diation ou celle du rapport de force ou comment manier les deux peut tre Poursuivre la r flexion et les discussions sur
71. el du temps de cuisine chaque soir e a n cessit des temps d changes formels et informels ou les habitants et les professionnels se sont investis sans compter Un film des diners des centres sociaux du Boulonnais a t r alis l occasion du bilan fait avec tous les participants du projets en juin 2011 et est disponible sur le site Internet de la FCSF www centres sociaux fr www afresc org pour se saisir de leur propre sante Par ailleurs les paroles expri mees ont pointe la deshumanisation des services de soins et ses effets nefastes sur le traitement des patients infantili sation et faible consid ration dans laquelle ceux ci sont parfois tenus Si les Centres sociaux ont une exp rience certaine sur des actions de pr vention sur l alimentation l hygi ne dentaire ou l hygi ne de vie s agit il vraiment de sant dans ces ac tions ou n est on pas plut t dans le domaine du bien tre Au fil des discussions il a cependant sembl n cessaire d la fois mieux distinguer et mieux articuler ces deux dimensions Ainsi plusieurs actions se situant diff rents niveaux ont t rep r es promotion de la sant et pr vention o se situerait davantage l action des Centres sociaux a priori d un c t et d pistage et soins de l autre Mais les Centres sociaux n auraient ils pas galement un r le jouer en ce qui concerne l acc s aux soins d une part en encourageant des
72. elle est votre r action Les t moignages collect s sont principalement centr s surles difficult s d acc s aux soins des classique de sant tr s individualis centre sur le soin et la maladie qui conduit des d s quilibres et des in galit s de sant ll faut repenser la sante sur les enjeux de preventionet trouvant des reponses collectives construites avec les gens faut mettre les gens en position d tre acteur de leur sant promouvoir des coop rations entre professionnels publics des Centres sociaux Si ces probl matiques sont graves et s tendent aujourd hui au del des publics pr caires reste que s interroger sur ce qu il faut faire doit nous sortir d une perception de la sant uniquement centr e sur le soin Il n y a jamais eu autant de professionnels de sant dans notre pays qu aujourd hui La question n est pas de faire plus que ce qui existe d j de promotion Quelles sont les passerelles possibles entre l ADELS et les centres sociaux LADEL S travaille sur la participation des citoyens et nous pensons que les besoins de sant sont avant tout ceux des gens eta ce titre doivent tre d finis avec eux LADELS peut favoriser avec les Centres sociaux des possibilit s d intervention sur et habitants surles territoires pour d terminer ensemble l impact des probl matiques socio conomiques culturelles la pr carit les difficult s sociales nos modes de vie les ress
73. en fonction de publics sp cifiques mais puissent constituer des espaces de rencontre est galement une piste envisageable Sans doute est ce alors aussi sur les cat gories et les mots employ s qu il convient de r fl chir cf Un changement de regard p 62 67 A la recherche de nouvelles solidarit s Dans cette posture d ouverture peut galement se jouer le rep rage de solidarit s invisibles de micro pratiques col lectives qui pour ne pas s afficher de mani re manifeste dans l espace public n en constituent pas mois autant de points d ap pui au red ploiement des liens sociaux Les formes classiques d engagement et de solidarit par le militantisme tel qu il s est pratiqu pendant des d cennies et se pratique d ailleurs en core ne sont en effet pas les seules manifester un souci des autres ou de la transformation sociale d autres formes plus individualis es plus tenues et parfois plus fluctuantes dans le temps ou plus investies dans le changement des pratiques ici et maintenant que dans un objectif de transformation globale terme peuvent en effet exister dans les territoires o inter viennent les Centres sociaux et pourraient tre valoris es accompagn es et multipli es De ce point de vue les comp tences acquises et les ex p riences accumul es au sein des Centres sociaux de par la diversit des publics et des actions men es peuvent cer tainement tre mieux mises en valeur notamment aupr
74. en place par la Mairie qui fait escale dans les diff rents quartiers de la ville et accueille les gens qui souhaitent entreprendre cette d marche L quipe et les b n voles du centre social ont donc fait campagne pendant plus d un mois sur le passage du bus civique proximit du centre En effet bien que le centre accompagne cette action il s agit avant tout d une d marche personnelle Cette action a r v l qu il y a une m connaissance norme de la part des Gens du voyage vis vis des proc dures et des modes de scrutin Elle a galement r v l une peur de l administration Au yeux de certains Voyageurs la Mairie est en effet un endroit d o on ne ressort pas forc ment St phane Coudret raconte que dans le cadre d un litige de stationnement les lus voulaient discuter avec les Gens du voyage mais les familles lui ont demande T es s r que c est pas dangereux d aller en Mairie A ce jour 35 personnes se sont inscrites sur les listes lectorales ce qui a d pass les esp rances de l quipe du centre Les personnes inscrites sont fi res de l avoir fait et St phane est s r qu elles seront pr sentes les jours de vote Centre Social Quartier Vitalit Lyon Rh ne A Lyon le centre social Quartier vitalit accompagne les habitants pour le r am nagement Dans le premier arrondissement de Lyon au milieu des immeubles du quartier Rozier se dressait une dalle sur lev
75. ent d s lors sortaient des propositions habituelles qui leur sont r serv es savoir insertion et loisirs mais portaient sur les discriminations celles li es aux origines et le racisme Tr s vite avec les jeunes est ne le projet de construire des supports d expression pour organiser des d bats publics pour interroger cette th matique Pour le centre social le principe fondamental du projet r side dans le traitement de la question de l galit mais surtout de donner la parole aux personnes concern es En 2010 le collectif a mis en place une semaine d di e la lutte contre les discriminations avec diff rentes propositions des ateliers d criture de la danse la projection d un film r alis par les jeunes des d bats o plus d une quarantaine de jeunes des repr sentants de l Etat impliqu s dans le projet D l gu du Pr f t charg de mission de l Acs ont notamment interrog diff rentes dimensions dont la place dans l enseignement de l Histoire de cette dimension dulcor e ou simplement oubli e sur l histoire des colonies Le collectif fort du succ s de cette premi re initiative n en est pas rest l un s minaire a t organis par les jeunes appuy s par le centre social enavril 2011 ou ceux ci intervenaient au m me titre que d autres intervenants r unissant plus de 300 personnes dont des classes scolaires des institutionnels des chercheurs dont Olivier No
76. es poursuivre la lutte sur le Blanc Mesnil contre les discriminations La situation des trangers Une tr s grande partie des d bats s est centr e sur la question centrale des discriminations soulignant notam ment la n cessit de s appuyer sur le droit pour transformer les situations mais les indignations recueillies portaient ga lement sur la situation faite aux trangers lls peuvent bien sur faire eux aussi l objet de pratiques discriminatoires et se heur ter aux repr sentations stigmatisantes touchant tous ceux qui sont visiblement diff rents mais c est aussi la regle mentation sur le droit au s jour qui est ici en jeu arrestation de parents sans papiers expulsion de familles difficult s d acc s aux soins ou au logement pour ceux qui ne d tiennent pas de titres de s jour Ces dimensions abord es dans les d bats principalement au filtre du droit m riteraient certainement elles aussi d tre d battues et rendues visibles dans l espace et les pratiques des Centres sociaux en partenariat avec des associations locales ou nationales engag es sur la d fense des droits des trangers COMPRENDRE ILS PEUVENT AGIR AVEC NOUS La Maison des Potes Samuel Thomas Pr sident de la F d ration nationale La F d ration Nationale des Maisons Des Potes FNMDP est un r seau d associations de quartier Cr e en 1989 elle a pour vocation de participer au d veloppement d
77. es projets associatifs dans les quartiers d favoris s Il existe aujourd hui une trentaine de Maisons des Potes partout en France Elle vient d achever une tourn e nationale afin de faire 10 propositions pour les quartiers Au regard des t moignages collect s sur cette th ma tique quelle est votre r action En r action aux changes durant l atelier lors de l Uni versit F d rale l intervention s est surtout situ e sur l aspect juridique de la lutte contre les discriminations et sur l importance des actions des t moins 80 des proc s engag s le sont gr ce des t moins Les Centres sociaux qui souhaitent s engager dans la lutte contre les discriminations peuvent jouer ce role de t moin l afficher pour qu ils soient identifi s parles individus susceptibles d entamer ce type de d marche Les d marches judiciaires face ces situations sont tr s douloureuses et complexes il me semble que les Centres sociaux avec d autres pourraient tre des points d appuis pour des collectifs de personnes concer n es pour les accompagner mais surtout les soutenir dans leurs d marches Quelles sont les passerelles possibles entre les Mai sons des Potes et les Centres sociaux Il y a de nombreux liens d j existants entre les Maisons des Potes et les Centres sociaux d une part certaines maisons ont l agr ment centre social et inversement d autre part nos territoires d implantation les quartiers coincident l
78. es questions peut se d cliner selon plusieurs axes De par leurs activit s et leur implantation ils sont souvent situ s en tant qu institu tions au c ur m me de la mise en uvre des politiques pu bliques et de la relation entre lus et citoyens S agissant de la premi re dimension ce sont les tensions entre choix politiques acc s aux financements publics et autonomie d action qui ont fait de nombreuses discussions certains lus n h sitent pas faire sentir aux militants des Centres sociaux qu ils d pendent de leur soutien budg taire pour fonctionner et ne peuvent donc ni critiquer ouvertement ces choix ni prendre trop de libert s Mais dans le m me temps d autres lus ou les m mes d ail leurs ressentent quel point le Centre social est n cessaire tant pour d velopper des animations et des actions que du fait de leur contact troit et quotidien avec le terrain avec ces habitants vis vis desquels une distance s est tablie Parce qu ils sont souvent plus int ress s par des actions imm diates et visibles que par un travail de long terme et plus prospectif les relations entre lus et Centres sociaux ou habitants sont galement rendues plus d licates du fait de temporalites diff rentes S ils peuvent jouer un r le d interm diaires ou d inter faces entre lus et habitants afin de tenter de retisser des liens de confiance et de reconnaissance r ciproque les mili tants des Cent
79. et les Centres sociaux Ilen existe d j nous participons ensemble avec l Irdsu les PEP la FCPE l Acepp une exp rimentation nationale En associant leurs parents tous les enfants peuvent r ussir Mais nous pourrions partager nos savoirs faire pour ATD Quart Monde les co formations entre profession nels b n voles et personnes en situation de pr carit et pour les Centres sociaux les m thodes de mobilisa tion et de participation des habitants T MOIGNAGES EDUCATION EDUCATION T MOIGNAGES Forte demande de lieu de rencontre parent enfant les parents d munis devant la difficult que pr sente l ducation de leurs enfants leur suivi scolaire et les maternit mariages pr coces cohabitation chez les parents probl matique de jeunes m res probl me de garde mais restent adolescentes souhait de comportements particuliers aux diff rents ges manque de sensibilisation l entr e en cole maternelle d o parfois une rentr e traumatisante lorsque les participer des activit s familles et les enfants n y sont pas pr par s 00 4 6 05565565 pr coces pour des raisons socio conomiques rupture scolaire tr s t t filles sans qualification souhait d une situation sociale par la ISOLEMENT amp SOLIDARIT Elle a plein de choses dire mais personne 02 IL NOUS AIDE A COMPRENDRE CATHERINE NEVEU ANTHROPOLOGUE ILS AGISSEN
80. fois des subventions et le respect de son autonomie par exemple en ouvrant des espaces de d bats entre lus ou techniciens d une part et habitants usagers des Centres sociaux d autre part qui soient des espaces sans contre partie c est dire dans lesquels il s agit de mettre en discussion des questions qui ne soient pas directement reli es la prochaine ch ance de d p t d un projet financer Cette aspiration une remise en coh rence des principes et des pra tiques fut galement tr s perceptible propos du recours aux emplois pr caires Un changement de pratiques A un niveau plus g n ral les d bats de Sangatte ont per mis de donner un espace d expression un ensemble d aspi rations non pas un retour aux sources nostalgique ou r trograde mais qui permette de reconstruire une parole collec tive des Centres sociaux ce qui est bien diff rent d une parole unique Un participant a ainsi estim qu l poque du d ve loppement social local toute une armada de techniciens a t SSSR NS 11 mise en place dans le cadre des politiques publiques tous ces dispositifs ont etouffe le r le que pouvait prendre ce moment l les Centres sociaux tre reconnu comme des lieux d anima tion globale de concertation d innovation etc on s est laiss touffer et du coup on est devenu des op rateurs de politiques publiques on a t r duit cela s agit maintenant d
81. ger sur le mod le ces probl matiques individuelles en partenaires sont venus envisager la question de la sant dans sa d finition la plus large celle de l Organisation Mondiale de la Sante un tat complet de bien tre physique mental et social et non uniquement groupe Cela va de sc nes banales de la vie quotidienne des questions plus graves le refus de certains m decins de soigner des personnes la CMU ou la difficult parler de maladies graves comme le cancer par exemple Les perspectives ouvertes par les discussions lors de l Universit F d rale d octobre 2011 ont ainsi soulign la ne cessit de travailler dans trois directions prendre soin de soi au niveau individuel et intime en d veloppant des partena riats avec des associations de patients ou des professionnels de sant Deuxi me perspective celle du prendre soin des autres ce qui n cessite sans doute de s int resser plus avant aux politiques du care autour desquelles les d bats se sont d velopp s ces derni res ann es qui consiste modifier le re gard port sur des pratiques rendues invisibles et d valoris es comme relevant des bons sentiments ou des seules solidarit s 1 Politique du care contre soci t du soin qu est ce que la politique du habitants ont commenc organiser des sorties de d couverte dela nature et des ateliers de discussion autour de la cuisine sur cette th matique qu
82. h rence entre les pratiques au sein des Centres sociaux et le regard cri tique forg au contact des r alit s auxquelles sont confront s les habitants des quartiers par exemple en mati re de discrimi nation ou d emplois pr caires Certes il y a des diff rences entre la position des mili tants des Centres sociaux et la mienne notamment quand il s agit de se confronter la mise en uvre pratique d actions concr tes mais dans les deux cas il s agit de porter un regard critique sur le monde qui nous entoure sa marche et ses poten tialit s de transformation partir bien s r de postures diff rentes mais permettant toutes deux d laborer des analyses des modes de compr hension des processus sociaux et poli tiques et siles militants des Centres sociaux sont dans une d marche pratique l anthropologue peut tenter entre autres par la socialisation de r sultats de recherches leur mise en circula tion et en discussion d apporter galement une pierre l effort de transformation C est alors aussi par l change et la discus sion partir de ces deux postures avec les effets de distancia tion par rapport ses propres positions qu ils permettent que de telles rencontres peuvent s av rer fructueuses Ces trois jours Sangatte furent en tout cas pour moi un temps de d couverte et d apprentissage il me reste esp rer que ma pr sence apportera sa petite pierre pertinente aux d bats en vue du
83. i s re et la cr ation d une relation de d pendance entre celui qui a besoin de soutien et celui susceptible de lui apporter Cela signifie au contraire s appuyer sur les ressources de chaque individu pour favoriser son bien tre son autonomie et son mancipation Afin de d montrer massivement ce savoir faire l exercice que nous avons propos tous les Centres sociaux dans la perspective de notre 8 Congr s est simple interroger les habitants de nos territoires sur les questions qui les pr oc cupent Ecouter r fl chir avec eux sur les tenants et les aboutissants des questions identifi es Comprendre enfin mettre en place toujours avec ces personnes les actions col lectives permettant de transformer les r alit s locales Agir Cette d marche n a pas encore livr tous ses fruits et aboutira une expression publique forte au Congr s de Lyon les 21 22 et 23 juin 2013 nous permettant de dessiner le Centre social de demain Mais nous pouvons d ores et d j par le biais de cette publication faire le bilan de la r colte des paroles d habitants livrer notre analyse de ces t moignages et les premi res pistes d action que nous avons identifi es II s agit donc avant tout d un constat malheureusement gu re r jouissant Les habitants que nous avons interrog s sont en effet confront s des situations sociales de plus en plus complexes face auxquelles le sentiment de fatalisme se d veloppe Ces situ
84. i le Demoustier Zinn Din Boukhenaissi Gael Brouck Andr Rousselet Pascal Perca Pierre Mahey et Anne Cordier POUR LEUR CONTRIBUTION L ICONOGRAPHIE DE CET OUVRAGE Mohamed Benali Christian Bon Nadine Loriot Sabrina Para Realise en janvier 2012 FEDERATION DES CENTRES SOCIAUX ET SOCIOCULTURELS DE FRANCE FCSF 10 rue Montcalm BP 379 75869 Paris Cedex 18 T l phone 0153 09 96 OO Email fcsf centres sociaux asso fr www centres sociaux fr RENDEZ VOUS LES 21 22 amp 23 JUIN 2013 LYON POUR LE 8 Y CONGR S DES CENTRES SOCIAUX AU PALAIS DES CONGR S LYON RESERVATIONS VENIR COURANT 2012 CET OUVRAGE A ETE REALISE AVEC LE SOUTIEN DE 1 CREDIT _ Giga EOOPERATE
85. ient dans des familles poly games et porteuses de mod les culturels inadapt s voire ina daptables Certes les r voltes de 2005 n ont pas t directement voqu es Sangatte mais des sch mes de pens e du m me type n animent ils pas certains constats comme celui d un risque communautariste Sinon pourquoi sauf consid rer que certaines formes de collectifs seraient moins l gitimes que d autres d plorer la fois l effondrement des solidarit s dans les quartiers et en disqualifier d embl e d autres On revien dra sur cette question des formes d engagement collectif plus longuement mais il nous faut auparavant voquer une autre question dont le spectre a hant l ensemble des discussions Sangatte celle de l individualisme D litement des solidarit s familiales et de voisinage indiff rence l gard des autres r ti cence s engager dans des actions collectives ou d passer son cas personnel sont autant de figures de cet individualisme qui ont travers les discussions dans les ateliers Qui plus est parce qu ils sont n s dans une p riode o le militantisme tait sinon une norme en tout cas une forme r pandue de l enga gement et sont peupl s aujourd hui encore en partie de per sonnes dont toute l histoire fut celle de cet engagement mili tant pour des causes les Centres sociaux sont certainement particuli rement sensibles cette transformation de la soci t Mais l encore ne
86. ilit l Universit Le lien social dans ma classe c est faire en sorte que tous les l ves se respectent que tous puissent avoir la parole et que les changes soient riches et conviviaux Le rap port social est lui beaucoup plus simple c est la relation higrar chique entre l enseignant et l tudiant Dans le lien social il y a galit entre les l ves et moi mais le rapport social est lui in gal En effet je suis investie d une autorit que d aucun nom meraient domination II y a donc bien un rapport social qui traverse nos relations sociales Bien sur si les relations sociales sont riches convi viales et dynamiques dans ma classe le rapport social va tre moins dominateur A l inverse si le rapport social est tr s autori taire l ambiance ne va pas tre terrible Du coup comment modifier ou att nuer ce rapport social au niveau de la soci t Deux mani res existent Le contre pouvoir qui consiste cr er des instances o l on peut discuter des d cisions On organise des contre pouvoirs pour att nuer les effets du rapport social dont on reconna t l existence Changer l int rieur du pouvoir la relation du pouvoir social savoir qui Va d cider Si l on revient aux utopies elles ont toutes essay de red finir les rapports sociaux sauf que toutes sont parties de l hy poth se que cest ce qu il y a d universel dans l homme qui va tre d terminant pour cela Pa
87. ilitants des Centres sociaux de s interroger sur les pratiques 1 Sondage r alis par Ipsos Logica Business Consulting l occasion du premier colloque sur les enjeux de l lection pr sidentielle organis jeudi 24 novembre par Le Monde Bordeaux voir l article sur http www lemonde fr societe article 2011 11 23 le jugement severe des francais sur la jeunesse 1608043 3224 htmli EDUCATION T MOIGNAGES Des enfants guand sous pretexte d eduguer les adultes les mettent dans une situation humiliante en particulier devant d autres enfants rappelons nous comme nous ressentions fortement ce genre de situation leur age 7 T MOIGNAGES EDUCATION L indiff rence pour les jeunes qui d crochent scolairement l cole s occupe de ceux qui r ussissent pas de solution pour ceux qui sont en chec COMPRENDRE ILS AGISSENT SUR CETTE QUESTION Centre Social Saint Gabriel Marseille Bouches du Rh ne Et si on poussait les murs une d marche de co education A l initiative du centre social Saint Gabriel de Marseille des groupes de travail compos s de parents et d enseignants travaillent ensemble depuis 3 ans sur la notion de co ducation Cette r flexion b n ficie du soutien de l Education nationale ainsi que de l accompagnement du sociologue Pierre Roche qui en a tir un ouvrage Et sion poussait les murs Editions Raisons et Passions Au d part la question des
88. ints de vue diff rents pour prendre acte du travail mene par chacun les revendications etles propositions Ce soir la les elus abandonnent Officiellement le projet initial et acceptent l id e d un comit de pilotage majoritairement compos d habitants que le centre est charg d animer Le travail se poursuit actuellement Peut tre plus encore que d autres th matiques abor d es Sangatte en octobre 2011 celle du logement s inscrit dans un jeu d acteurs particuli rement complexe et comme pour ces autres th matiques ce jeu d pend d une diversit de niveaux decisionnels et de mobilisation Il y a le contexte global celui de la p nurie generale de logements sociaux ne permet tant pas de couvrir les besoins celui du non respect du cadre r glementaire comme la loi SRU ou la l gislation sur les terrains d accueil des gens du voyage Complexit des m canismes d at tribution pratiques des bailleurs priv s et publics choix des mairies et autres collectivit s territoriales politique nationale du logement et grands projets ANRU de renouvellement consti tuent autant de niveaux et d intervenants au milieu desquels il T MOIGNAGES ULOGEMENI LOGEMENT T MOIGNAGES La police ne prend pas plus la peine de se d placer Une voisine a appel la police alert e par les cris de sa voisine visiblement victime de violences conjugales Celle ci n a pas daign se d placer Elle peine
89. ion du monde environnant et de permettre l appropriation de ces connaissances parles habitants des territoires 6 mieux faire comprendre En plus du d veloppement de ce type d initiatives visant doter les habitants mais aussi les militants des Centres so ciaux des outils de compr hension des enjeux conomiques globaux d autres actions plus directement li es aux contextes locaux ont galement t voqu es La marche dr moise et le Collectif pour la Dignit et contre la Pauvret cf notre enca dr p 46 font ainsi partie de ces actions qui jouent d une part un r le de publicit permettant de rendre visibles les situa tions concr tes de milliers de personnes et d autre part sont un pr texte puisqu il s agit ainsi d ouvrir avec des personnes en situation de pr carit des temps d changes avec tous les ha T MOIGNAGES PRECARITE La difficult d acceder un premier emploi ou une formation pour des jeunes de quartier Les propositions des institutions MJC Pole emploi ne sont pas en PRECARITE T MOIGNAGES 44 phase avec l urgence ressentie par les jeunes On bricole De plus en plus de jeunes s inscrivent aux Restos du C ur Certains jours les plus vieux ont 35 ans 45 COMPRENDRE ILS AGISSENT SUR CETTE QUESTION Centre Socioculturel du Barbezilien Charente RES 2 Confiture solidaire au centre socioculturel du Barbezilien 1 Conii National E vee v v V le
90. ions d battues les exp riences d crites et les points de vue exprim s touchent des enjeux fondamentaux de la soci t contemporaine et certains de mes th mes de recherche Qu est ce qui rapproche la posture d anthropologue de celle de militant des Centres sociaux Au fil des ateliers comme lors des s ances pl ni res et des discussions anim es autour des repas il appara t vite que les militants des Centres sociaux sattachent quotidiennement tre l coute des habi tants de leur territoire des usagers du centre Au del de cette coute ils et elles s appliquent entendre entendre non seu DISCRIMINATION T MOIGNAGES A la s curit sociale une femme assez g e qui ne parlait pas fran ais juste quelques mots et l accueil la r ceptionniste qui lui parlait tr s fort n essayait pas de l aider ou demander si quelqu un pouvait traduire Elle n a rien fait pour aider cette personne Elle l a envoy balader et a appel le num ro suivant La dame est sortie les yeux larmoyants 7 se M ni j oi i ga lement les plaintes ou les inguietudes mais aussi les revoltes et les questions les besoins et les aspirations Enfin il s agit bien pour eux de prendre au s rieux ces paroles comme autant de paroles dignes d tre entendues De ce point de vue leurs pratiques r sonnent avec celles de l anthropologue celle ci dans son approche scientifique s attache elle aussi prendre les gens
91. it national de liaison des Regies de quartier CNLRQ f d re l ensemble des R gies de Quartier en France ce qui repr sente 140 r gies implant es partout en France m tropolitaine et DOM TOM couvrant plus de 230 territoires habitants qui participent la cueillette l action a d abord mis en place avec sautofinance ainsi compl tement Ensuite sur les pratigues d accueil et d accompagnement des ch meurs et le sens des actions d insertion men es qui d bouchent trop souvent sur des emplois pr caires C est donc la place de la dimension conomique dans les projets des Centres sociaux qui semble devoir faire l objet d une r flexion renouvel e est elle un moyen ou un levier de coh sion sociale sur les territoires Comment penser la dimension conomique des projets pour la mettre au service de la coh sion sociale des territoires avec les habitants et progresser en somme vers une citoyennet conomique cf notre interview des R gies de Quartiers p 47 Au regard des t moignages collect s sur cette th matique quelle est votre r action Lors de notre rencontre avec les acteurs des Centres sociaux nous sommes intervenus deux niveaux une presentation des r gies de guarter le conceptet ses caract ristiques le r seau national et sur une s rie de constats sur la question conomique dans les territoires Un Centre social et une R gie de quartier partagent un certain nombre de choses un projet ancr
92. itifs de solidarit par exemple pour la prise en charge des cautions a t soulign e par les participants de l Universit la constitution de p les ressources au niveau f d ral et la coop ration avec des associations natio nales mobilis es sur cette th matique sont alors apparues comme des pistes d velopper dans le futur Mais c est aussi largement au niveau local que des actions peuvent tre entre prises Il s agit tout d abord de passer de l expression indivi duelle de plaintes l organisation collective pour faire valoir des droits les locataires sont trop souvent encore peu au fait de leurs droits et loin d tre des cas isol s ils se heurtent g n ralement des probl mes qui touchent beaucoup d habitants cr ation du collectif d habitants et des relations r guli res avec le bailleur D sormais tous les mois le bailleur etles locataires se rencontrent pour aborder des questions li es la vie de l immeuble En parall le l quipe du centre social se r unit avec le collectif pour pr parer ces retrouver au centre social autour d un rencontres Par exemple s ily a un dysfonctionnement il s agit d abord d analyser les responsabilit s de chacun bailleur mairie etc et traiter les probl matiques avec les partenaires concern s Au depart pour le bailleur il n a pas t facile de changer ses habitudes mais petit petit les h
93. l Saint Exup ry de Montgeron en Essonne s int resse la question de la sant celle ci tant ressortie de diff rents diagnostics r alis s sur le territoire par le centre et ses partenaires Beaucoup d actions ont d coul de ce premier diagnostic des d bats sur l alimentation mais aussi sur l ducation et la parentalit Suite au bilan de ces actions et l analyse d un questionnaire cernant les probl matiques de sant de la population le centre socialet ses une probl matique de maladie ou d infirmit Tous les pr textes taient donc bons pour aborder cette question Et cest par une forme originale que le centre s y est attel le th atre forum c est dire la mise en sc ne de leurs propres difficult s par ceux qui les vivent de situations d oppression ou de difficult s sociales pour permettre une prise de conscience et une analyse de ces situations Les th mes des s ances de th tre forum sont d finis et jou s parle ILS PEUVENT AGIR AVEC NOUS ADELS S bastien Lodeiro Chef de projet d veloppeur N e en 1959 dans le champ de l ducation populaire l ADELS n a cess d affirmer la possibilit de changer la soci t partir de l espace local et d encourager la prise de pouvoir par les citoyens sur leur cadre de vie Elle organise pour ce faire des formations accompagne des conseils de quartier et dite la revue Territoires Au regard des t moignages collect s mais de s interro
94. la discrimination pour les soutenir dans leur lutte Dans une d marche d ducation populaire c est leur transmettre les armes du savoir l histoire des luttes pour l galit du droit de la non discrimination pour banalis e tol r e ou admise car construire des rapports sociaux plus chaque situation de discrimination galitaires Desinitiatives naissent Quels conseils ou pistes d actions est une atteinte a la dignit humaine dans les Centres sociaux mais pouvez vous donner aux Centres sociaux Les Centres sociaux defendent plusieurs principes dans leur Charte La dignite humaine aucune situation de discrimination ne devrait tre Au regard des t moignages collect s sur cette th matique quelle est votre r action Les t moignages mettent en exergue la probl matique des discriminations raciales plus que d autres probl matiques de genre d ge de handicap car c est sans doute une question saillante dans les Centres sociaux et qu elle recouvre nombres de situations auxquelles sont confront es les personnes qui les fr quentent Dans la n cessaire reconnaissance de ce probl me public il importe plus que jamais de s appuyer sur les exp riences singuli res des individus avant m me de vouloir en faire une question d int r t g n ral une question universelle La d mocratie les discriminations elles sont encore insuffisamment sont le fruit de rapports sociaux nombreuses L exemple du collectif
95. la fois sur une m fiance vis vis des politiques publiques et sur un manque de mobilisation des habitants Nous avons surtout interrog les participants de l atelier Sangatte sur le r le des Centres sociaux pour accueillir les populations les plus fragiles et animer des espaces de d bats avec eux Les participants ont sembl la fois int ress s mais aussi d sarm s car s ils sont des animateurs de d marches localement celles cine s inscrivent pas toujours dans des d marches de revendication et d mancipation Quelles sont les passerelles possibles entre les Arpenteurs et les Centres sociaux Si au niveau dArpenteurs et du r seau Capacitation Citoyenne auquel nous participons nous mettons disposition notre expertise et nos outils sur l accompagnement de ces d marches les Centres sociaux de par leur nombre et leur implantation locale au plus pr s des habitants etnotamment les plus fragiles sont de v ritables laboratoires de participation et de transformation locale des questions sociales Nous avons donc tout int r t travailler de concert DENOCRANE T MOIGNAGES LA LA Je m indigne contre l appel du Pr sident de la R publique travailler plus pour gagner plus Nous travaillons plus pour payer plus Augmentation du gaz de La soci t de d l gation on attend la personne qui va s exprimer notre place l lectricit du co t des denr es de premi re n cessit 00 09
96. lation d un territoire C est galement sur cette base que fonctionne notre partenariat de longue date avec la Caisse nationale des allocations familiales CNAF le crit re majeur d attribution de l agr ment Centre social par les CAF est la participation des habitants la d finition et l animation du projet Les Centres sociaux des OCMI Objets Citoyens Mal Identifi s Vous pouvez pousser la porte de n importe quel centre so cial vous y trouverez toujours le petit coup de g nie la solu tion sur mesure pour une question pos e sp cifiquement ici Dans certains cas c est la capacit des salari s de l quipe des b n voles qui a permis le montage de cette action Dans d autres situations ce sont directement des habitants qui sont l origine et moteur de l action C est l que r side le savoir faire du Centre social Tu y viens la premi re fois pour une question personnelle et tu y reviens pour une aventure collective Aventure au cours de laquelle des liens et des amiti s se tissent des fronti res et des peurs sont d pass es entre les ges les origines les classes sociales les d coupages g ographiques du quartier Les quipes b n voles et salari es des Centres sociaux sont des inventeurs d un autre quotidien solidaire et citoyen Les Centres sociaux doivent se faire moins discrets lls contri buent depuis des ann es la coh sion sociale en offrant des lieux d coute et de const
97. le constat fr quent que face l accroissement des diffi cultes les Centres sociaux ne sont pas seuls R fl chir la construction de partenariats et de collabo rations nouvelles ou renforc es conduit galement se saisir nouveau de la question du concernement qui en effet peut et doit se mobiliser face aux injustices et aux atteintes la dignit humaine Les seuls concern s en l occurrence ceux qui seraient directement touch s par exemple par la discrimina tion le mal logement ou le pr cariat Ou tous ceux et celles qui refusent de vivre dans une soci t qui laisse ces situations se d velopper En fait si ce concernement doit tre large la pr sence dans les groupes de personnes directement tou ch es donne l gitimit et t nacit l action collective engag e s agit alors de faire avec ces personnes et de r sister la tentation de faire pour elles La question est donc celle de parvenir cr er des concernements partag s qui per mettent de transformer une question sociale en enjeu politique commun Beaucoup de participants ont pris position en faveur du d veloppement de nouvelles alliances et partenariats mais la question des partenariats existants avec un ensemble d institutions et de collectivit s territoriales a aussi fait l objet d pres discussions Un exemple issu du parcours Sant illustre clairement cette probl matique une Union R gion
98. le des rencontre entre parents et enseignants ont eu lieu afin de traduire ce qui a ete dit en actions concr tes Ces actions seront mises en place entre janvier et juin 2012 Centre Social d Etain Meuse Un atelier des parents pour travailler sur la communication parents enfants L atelier des parents organis au centre social d Etain dans la Meuse est ne du diagnostic partag entre les salari s et les b n voles du centre concernant la difficult des adultes parents et professionnels communiquer avec les enfants L atelier des parents a donc t constitu par Peggy Duhaut referente famille du centre social Pour mettre en place ce groupe de parole elle sest inspir e d une m thode canadienne visant sortir dela culpabilit individuelle et d velopper reconnaissance et solidarit mutuelle entre parents et ducateurs par l change Les s ances rassemblent parents volontaires et professionnels de l ducation Elles ont lieu toutes les trois semaines afin que chaque personne pr sente puisse appliquer les enseignements de la s ance et en d battre la s ance d apr s Chaque s ance est centr e sur un th me particulier Aider les enfants quand ils vivent des frustrations Comment susciter la coop ration Remplacer la punition Comment encourager l autonomie etc Chaque s ance s appuie sur le r cit d une situation fictive ou tir e de l exp rience de l
99. les politiques sourds r inventons les megaphones Pour les citoyens muets r inventons la langue des signes IL NOUS AIDE COMPRENDRE PASCAL PERCO ANCIEN JOURNALISTE La aisance LS ME AU 178 ILS AGISSENT SUR LA QUESTION 1 CENTRE SOCIAL DES ALLIERS CHARENTE alu m d 1 LIT LM RTE Avec le centre social des Alliers les Gens du voyage acc dent la citoyennet milite kika ma MIRE Lens ra pi i 0 Nia kij oni di LE 3 50 5 i r gt primi Kx tirs s 8 N E Pa ILS AGISSENT SUR LA QUESTION 2 CENTRE SOCIAL QUARTIER VITALITE A LYON RH NE man a lait L ile Jen ENS ROUE 1 A Lyon le centre social Quartier vitalit accompagne les habitants pour le r am nagement de la dalle Rozier avr mire 99 ILS PEUVENT AGIR AVEC NOUS ARPENTEURS INDIGNATION PHARE fessionnalisation des lus la complexification des proc dures et des territoires avec la multiplication des chelons et des ins tances de d cision ou encore le discr dit croissant jet sur les lus du fait d un certain nombre d affaires tant locales que nationales ont t les principales pr occupations exprim es Cette complexification a galement rendu les circuits de prises de d cisions plus opaques pour les citoyens et pour certains a permis que des techniciens prennent le pouvoir sur les poli tiques du m me coup cest la possibilit m me d u
100. leurs propres pratiques dans la transformation des rela tions entre administrateurs b n voles et salari s des Centres sociaux qu une plus grande capacit d autonomie une posture de contre proposition et d impertinence pourraient merger quand elles sont n cessaires et porteuses de transformations Le d bat reste alors ouvert sur les quilibres entre ces diff rentes postures et fonctions entre porter la parole des habitants ou lui servir de point d appui entre r v ler les col res et tre m diateur entre contribuer l am lioration des relations entre lus et citoyens et favoriser la prise d autonomie et la contestation entre n gociation et rapport de force me gt N ii zm ILS PEUVENT AGIR AVEC NOUS Arpenteurs Pierre Mahey Architecte urbaniste Fort de multiples comp tences architecte urbaniste sociologue et infographiste Arpenteurs organisent et animent des ateliers urbains des tudes actions des programmes d am nagement des interventions urbaines dont l objectif est le d veloppement de nouvelles formes de citoyennet et de solidarit pour donner la parole des publics diff rents et souvent absents du d bat public les sans voix droits toits papiers les jeunes et les trangers Au regard des t moignages collect s sur cette th matique quelle est votre r action Lors de l Universit F d rale des Centres sociaux les t moignages ont tourn
101. lidarit et d engagement Quels conseils ou pistes d actions pouvez vous donner aux Centres Mes changes avecles acteurs de votre r seau ont beaucoup tourn autour de la notion d int r t individuel collectif g n ral au regard dela solidarit qui l organise Jusqu quel point la soci t civile doit s en emparer Les pouvoirs publics Quoi quil en soit je pense qu il faut mettre en lumi re les solidarit s invisibles repenser de nouvelles formes d action collective moins calqu es sur celles v cues dansles ann es de militantisme et de syndicalisme Il y a aussi des solidarites congues comme illegitimes car par exemple jug e comme communautaristes Le sont elles vraiment N est ce pas parfois un choix par d faut Les Centres sociaux peuvent tre des lieux de d couverte de l gitimation et d appui de ces solidarit s de mise en r seau et d laboration de nouvelles formes d actions collectives ticipants comme responsables de cet isolement une soci t dans laquelle l individualisme et l go sme le chacun pour soi et la comp tition sont rig s en valeurs centrales ce qui entra ne par contrecoup un affaiblissement des solidarit s tant au sein de la cellule familiale que dans les quartiers une indiff rence croissante l gard des autres et enfin des r ticences voire un refus s engager aux c t s des autres ou simplement s in t resser eux La crainte face aux differe
102. llon Au regard des t moignages collect s sur cette thema tique quelle est votre r action Le handicap est au c ur de l isolement il porte des noms divers vieillesse maladie sant moyens financiers Ces handicaps coupent le lien social par des entraves de communication aussi bien au niveau du dialogue que des possibilit s de d placements L administration les services publiques le commerce lui m me deviennent impersonnels parfois abscons L environnement ou plut t les crit res de r ussite sociale mettent en valeur l individualisme la comp tition comme sources essentielles de l panouissement de soi Ce sont les spectacles fournis ou du moins pr sent s par l Ecole le sport les professions La competition voil l avenir la coop ration c est ringard Comment s tonner des indignations fond es sur l isolement Quelles sont les passerelles possibles entre VCM et les Centres sociaux Notre action consiste faire alliance avec desinitiatives de lutte contre la pauvret la pr carit pour r soudre les probl mes qu elles rencontrent en vitant tout prix la cr ation d espaces duals dans la soci t Le voisinage est une question centrale que nous par tageons avec les Centres sociaux nous aimerions la voir aborder sous un angle thique Plus largement une vocation partag e transformerles dispositifs pour gu ils puissent tre adapt s aux personnes partir des personnes elles m
103. ment mais qui reculent sur le plan financier Sur la place des Gens du voyage ou celle des habitants il y a de la consultation mais pas de participation 00 JI ILS AGISSENT SUR GET TE QUESTION Centre social des Alliers Charente Avec le centre social des Alliers les Gens du voyage acc dent la citoyennet Le centre social des Alliers Angoul me est sp cifiquement d di aux Gens du voyage a pour but d aider les Voyageurs comme les appelle le directeur St phane Coudret acc der leur droits etnotamment le droit de vote C est lors du renouvellement du projet social du centre que ce sujet a merg Certains Gens du voyage deja inscrit sur les listes lectorales onteneffet mis l envie d inciter les autres membres de la communaut s inscrire leur tour Certains ont dit On ne veut plus vivre part on veut se faire entendre et participer la vie collective rapporte St phane Coudret Premi re difficulte la legislation francaise impose un lieu de residence fixe pour pouvoir s inscrire sur les listes electorales Des Gens du voyage accompagn s par l quipe du centre social ont donc interrog le Maire d Angoul me pour conna tre soninterpr tation des textes l gislatifs Ce dernier leur a donn une interpr tation en faveur de l inscription des Gens du voyage Pour favoriser ces inscriptions le centre social s est appuy sur le Bus civique mis
104. n nombre d analyses de constats et de perspectives qui vous sont propos s dans cet ouvrage LES CENTRES SOCIAUX DEBATTENT POUR AGIR En 2012 Voir pages 74 77 Sortons du paradoxe dans le cadre de la deuxi me tape de cette d marche les Centres sociaux organiseront des d bats l chelle de leur territoire autour de ces 7 th matiques pour approfondir les constats et analyses r pondre aux probl matiques rencontr es par les habitants La FCSF organisera elle aussi 3 d bats nationaux Paris Lyon et Marseille pour faire avancer certaines questions aupr s des pouvoirs publics RENDEZ VOUS LES 21 22 amp 23 JUIN 2013 LYON POUR LE 8 Y CONGR S DES CENTRES SOCIAUX AU PALAIS DES CONGR S DE LYON A l occasion du Congr s 2500 acteurs des Centres sociaux et leurs partenaires se retrouveront au Palais des Congr s Lyon pour partager les fruits de cette d marche et d finir des orientations 13 COUTER DISCRIMINATION gt 22 LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS LIEES AUX ORIGINES MISSION IMPOSSIBLE gt ACC S L EMPLOI Situation de deux jeunes g s de 16 17 ans qui participaient l action 1 job tant d origine trang re et en cours de naturalisation la responsable du lieu de travail n a pas recu l autorisation de faire travailler ces deux jeunes pour une p riode de 3 semaines sur les vacances d t Sachant que les d marches avaient
105. n pour d passer les questions sociales POURQUOI SE MOBILISER par Dani le Demoustier Dani le Demoustier conomiste est intervenue lors de l Universit F d rale des Centres sociaux pour nous aider imaginer une soci t meilleure en s appuyant sur les grandes utopies du pass Voici les grands points de son intervention SORTONS DU PARADOXE par Fran ois Vercout re Fran ois Vercout re d l gu g n ral de la F d ration des Centres sociaux et Socioculturels de France nous pr sente les suites de cette d marche l ouverture de d bats partout en France dans les Centres sociaux en pr vision du Congr s en 2013 Catherine Neveu anthropologue et directrice de recherche au CNRS nous livre son regard sur les acteurs des Centres sociaux lors de sa venue a notre Universite Federale QU EST CE QU UN CENTRE SOCIAL LES TERRITO RES Un Centre social qu est ce que cest Petite pr sentation autour d un sch ma pour mieux comprendre ce que sont ces lieux de participation des habitants 2011 2013 VERS LE 8 CONGR S DES CENTRES SOCIAUX Le Congr s des Centres sociaux pr sentation en trois tapes d une d marche initi e fin 2010 et se concluant en juin 2013 Lyon m 1 QUESTIONS SOCIALES Pour y d couvrir les 7 questions sociales et leurs dimensions analys es lors de l Universit F d rale des Centres sociaux et pr sent es dans cet ouvrage O ECOUTER L ANTHROPOLOGUE LE MILIT
106. nces culturelles sociales ou li es aux handicaps et la stigmatisation qui peut toucher galement les plus pauvres viennent alors renforcer les attitudes de repli sur soi Enfin le d veloppement de proc dures administratives et commerciales d shumanis es remplacement des person nels au guichet ou en caisse par des machines ou des repon deurs automatiques par exemple contribue lui aussi ce que de nombreuses personnes n aient quasiment plus de contacts hu mains dans leur vie quotidienne tandis que le glissement vers un traitement de plus en plus individualis des probl matiques conomiques et sociales rend plus difficile pour chacun l ins cription de son v cu personnel dans un contexte plus global et une compr hension plus syst mique des processus l uvre La discussion a t particuli rement anim e propos de l valuation des postures plus individualistes on y re viendra plus loin Par contre les participants se sont assez rapi dement accord s sur la n cessit de questionner les disposi tifs procedures et structures qui morcellent soit les personnes elles m mes en ne prenant en compte qu une des dimensions de leur vie soit les publics en cr ant et parfois consolidant des publics distincts entre lesquels la communication peut devenir difficile Il s agit alors d une part de s attacher consid rer les personnes dans leur globalit et d autre part de partir du pos tulat
107. ndicap es la mauvaise accessibilit de nombre d quipements locaux mais aussi la fragilisation des liens familiaux ou de voisinage semblent tre autant de causes pour comprendre la multiplica tion de ces situations dans lesquelles des habitants se sentent isol s ou confront s a la solitude T MOIGNAGES L entraide familiale n existe plus quand ma m re a t malade mes fr res ne sont pas venus aider Elles les avait aid s chaque fois qu ils en avaient eu ELLE NOUS AIDE COMPRENDRE Catherine Neveu Anthropologue Anthropologue directrice de recherche au CNRS Ses travaux portent sur les processus de citoyennet la participation et l engagement Au regard des t moignages collect s sur cette th matique quelle est votre r action La question de la solidarit vaste chantier Beaucoup de t moignages tournent autour d une certaine nostalgie d un age d or mythique une poque o il y avait plus d engagement des solidarit s familiales une communaut de citoyen et non d int r t une action collective forte Certes il y a eu des transformations mais de mon point de vue il faut changer la focale avec laquelle on regarde cette question dela solidarit sociaux Les discussions lors de l atelier de travail autour de cette th matique ont dans un premier temps permis l vocation de transformations sociales consid r es par certains par s int resser aux nouvelles formes de so
108. ne partici pation plus large aux choix de soci t qui semble profond ment remise en cause armi les indignations recueillies et rassembl es autour du th me des politiques sourds et des citoyens muets trois champs de difficult s se d gageaient celles concernant les relations entre lus et citoyens celles interrogeant la faible mobilisation de ces derniers et en fin celles li es la mise en uvre des politiques publiques S agissant du premier champ les effets des transforma tions de la d mocratie repr sentative avec notamment la pro T MOIGNAGES Parfois je pense que je pourrais m indigner sur moi m me Est ce que je contribue toujours au bien vivre ensemble Est ce que je suis toujours attentive l autre Est ce que je prends ma part pour que les choses bougent Qu est ce que j attends de moi avant de toujours attendre des autres COMPRENDRE IL NOUS AIDE COMPRENDRE Pascal Perca Ancien journaliste Ancien journaliste et grand reporter Nord Eclair 86 98 puis directeur du service D mocratie participative et citoyennet la Ville de Lille 98 08 il est aujourd hui charg de la communication b n volement ATD Quart Monde national Par rapport tous les t moignages collect s sur cette th matique quelle est votre r action Pourquoi une telle d fiance des citoyens envers les lus Leur r le a change ils ne sont plus ceux qui nous info
109. ns ily en a quatre Le changement des comportements individuels Par exemple si un certain nombre d individus n avaient pas alert la soci t sur les changements climatiques celle ci n aurait pas volu sur ce probl me Les pratiques innovantes les exp rimentations collec tives Les Centres sociaux sont un bon lieu pour cela La difficult c est de diffuser ces exp rimentations La diffusion des id es nouvelles C est le r le des penseurs et notamment des agitateurs d id e Aries Viveret etc qui vous propulsent dans des sch mas tout fait nouveaux ils ouvrent les possibles La revendication le mouvement social Ce n est pas le tout de faire changer les comportements il faut aussi faire changer les r gles sociales Cela peut se faire par pression sur les politiques locales ou par une mo bilisation plus g n rale de fa on pacifique ou plus conflic tuelle C est tr s variable Mais il est important que les r gles puissent changer pour que tous ces comportements individuels nouveaux et ces pratiques collectives puissent sortir de l exp rimentation pour construire la nouvelle norme de la vie en soci t T MOIGNAGES EDUCATION SANTE T MOIGNAGES nou MOM Quand on essaye d apprendre son enfant l importance de dire bonjour merci pardon mais que partout dans la rue dans les magasins il ne voit que des Les in galit s sociales pas le m me traitement face la maladie q
110. nstruite Pour ma part je pr f re l analyse de Louis Joseph Lebret qui postule qu il y a trois types de besoins il y a les besoins de base ceux qu il appelle de confort et les besoins de depas sement Mais il ne fait pas de hi rarchie entre ces diff rents besoins Il explique que parfois il faut assouvir un besoin de d passement avant de satisfaire un besoin fondamental Les individus doivent tre lib r s d un certain nombre de repr sen tations ou de certaines satisfactions avant de pouvoir se nourrir se loger correctement Dans le syst me de Lebret la hi rarchie s tablit sur les modes de satisfaction de ces besoins Pour lui les besoins fon damentaux doivent tre rempli par la collectivit publique afin que tout le monde puisse y avoir acc s Les besoins de confort voluent quant eux avec le temps hier c tait la machine la ver aujourd hui cest le portable et apr s demain ca sera pad Le capitalisme est tr s fort pour susciter ce type de besoins Les besoins de depassement cest ni la collectivite ni l conomie lucrative qui peuvent y r pondre c est plut t pour Lebret le monde associatif L association est le lieu o l on peut se cultiver on l on peut d velopper du lien social de la convivia lit o l on peut tre initi la citoyennet etc Si l on s appuie sur cette th orie cela implique que pour questionner la soci t future on doit se questionner sur les besoins
111. ntations quant la pauvret dont les individus sont rendus responsables alors m me que ses causes sont syst miques les transformations dans les valeurs et le r gne de l argent facile ou encore les modifi cations profondes dans l organisation m me du travail qui rendent la mise en uvre d actions collectives plus complexe Certains parlent alors de pr cariat n ologisme qui m lange pr carit et prol tariat afin de d signer ce qui serait une nouvelle classe sociale en mergence tant sont nombreuses les personnes confront es ces formes de travail et d emploi L conomie une question complexe Comme dans le cas des discussions autour de la sant lutter contre cette pr carit semble parfois hors de port e tant ses causes se situent dans des processus conomiques et industriels qui se d ploient un niveau beaucoup plus large que celui des quartiers o agissent les militants des Centres sociaux Un certain nombre de pistes sur ces questions ont cependant t formul es notamment celle de contribuer ani mer le d bat sur ces questions conomiques afin de donner aux habitants les moyens de comprendre les transformations contemporaines et du m me coup participer aux changements n cessaires dans l appr hension de l conomique Sans doute cela implique t il de retravailler les fondamentaux de l Education Populaire afin de progresser dans la comprehen s
112. ntre socioculturel du Barbezilien ILS AGISSENT SUR LA QUESTION 2 FEDERATION DES CENTRES SOCIAUX DE LA DROME DROME La marche dromoise et le collectif pour la dignit et contre la pauvret 41 ILS PEUVENT AGIR AVEC NOUS LES R GIES DE QUARTIER INDIGNATION PHARE ans conteste la th matique de la pr carit est au c ur de l ensemble des questions sociales soulev es dans la d marche initi e aupr s des Centres sociaux d une part elle est celle qui r colte le plus de t moignages plus d un quart du total elle seule d autre part elle traverse l ensemble des th matiques travaill es Dans cette toile de fond des t moignages des habitants outre la dimension attendue du travail de l emploi mais sur tout du ch mage l estime de soi prend une grande place dans les discours comment quand on est ch meur trouver sa place ration A l heure o le plein emploi semble tre un mythe pour quoi renvoyer aux pauvres aux assist s la responsabilit de la situation et leur poids pour la soci t alors qu elle est le r sultat d effets syst miques Parler de pr carit c est bien s r se r f rer la multipli cation des contrats de travail temporaires horaires deca l s des emplois saisonniers temporaires des jobs d t ou d appoint qui p sent sur les recrutements en general et cest dans une societe oule travail est la premi re source de conside etre confronte egalement au
113. nu aupr s des pouvoirs publics r pondant des probl matiques locales le Conseil G n ral de la Dr me a pris la d cision de former le personnel de son service social sur les droits des migrants en attente de regularisation la Caisse d Allocations Familiales et le Conseil G n ral de l Is re ont remis en place des avances sur droits en mati re de prestations sociales les lus du Conseil R gional ont vot un v u r affirmant leur volont d tudier les propositions du livre blanc Enfin le Conseil R gional a soulign sa volont d initier un dialogue au niveau national via l Association des R gions de France afin de favoriser la prise en compte de la parole des personnes concern es par la pauvret dans la d finition des politiques quiles affectent plus de 160 marcheurs dans toute la Dr me De tous ces d bats le collectif a tire 26 propositions regroup es dans un Livre blanc qui ont t pr sent aux diverses institutions pouvant agir le Conseil General la CAF les communes etc Ces propositions ont suscit la cr ation de groupes de travail pour faire avancer certaines questions En juin 2010 la marche s est r gionalis e l ensemble de Rh ne Alpes pour faire avancer notamment certaines des propositions au Conseil R gional et a r uni pr s de 500 marcheurs sur les 4 jours de marche En juin 2011 la marche s est tenue Lyon autour de 3 revendications la garantie pou
114. ogement se 1 lib re et que les candidatures sont nombreuses la tentation est grande de privil gier les plus solvables De ce professionnelle des jeunes fait gue deviennent les menages les Quels conseils ou pistes d actions pouvez vous donner aux Centres Lors des discussions avecles acteurs de votre r seau ont t voqu es collectivement 3 pistes d actions d une part le centre social DRIANT Jean Claude Pourquoi manque t il des logements en France Sur M tro Politiques www metropolitiques eu avec d autres peut rendre visible ces situations de mal logement ou d exclusion sur son territoire les analyser etles comprendre avec les personnes concern es Ce qui lui permet dans un deuxi me temps d accompagner ces personnes en difficult s pour qu elles puissent mieux conna tre et exercer leurs droits Enfin nous avons parle de democratie del habitat parla formation et 1 l accompagnement il est utile appuyer des collectifs d habitants amicales delocataires pour qu ils puissent exercer une repr sentation effective et non fictive dans les instances ou se traitent les questions de logement au niveau des communes des bailleurs etc GILLI Frederic Les nouvelles politigues du logement Sur M tro Politiques www metropolitiques eu charges est beaucoup plus rapide que celles des revenus et tous les bailleurs priv s comme
115. olaire des enfants cf le projet En associant leurs parents tous les enfants peuvent r ussir voqu par Bru no Masurel p 29 Le d veloppement de la reconnaissance de chacun et de solidarit s mutuelles entre parents et ducateurs est appa ru comme un axe d velopper afin de redonner chacun une place reconnue dans le projet ducatif La notion de co educa tion a ainsi t voqu e tout comme la constitution d espaces de concertation et de coop ration entre parents enseignants et autres personnels des tablissements scolaires et Centres sociaux dans quelle mesure ces derniers peuvent ils jouer un r le de passerelles entre les diff rents participants dans le champ ducatif Du c t des jeunes L atelier de travail a galement longuement abord ces en jeux du point de vue plus sp cifique de la place des jeunes la aussi les regards g n ralement n gatifs ou d valorisants que la soci t porte sur ses jeunes confirm e dans des sondages d opinion fin 2011 peuvent tre remis en cause et un espace tre ouvert pour que ceux ci d veloppent des capacit s d au tonomie et d initiatives Les r centes r volutions arabes dans lesquelles la jeunesse a pris la parole sous des formes in dites impr vues sont des signes d espoir et d montrent que la capa cit d indignation existe chez les jeunes Permettre sa transfor mation en capacit d agir n cessite alors sans doute pour les m
116. olas Manifeste pour la Terre et l humanisme Pour une insurrection des consciences dition Actes Sud Collection Essais Sciences 2008 ROMAN Jo l Eux et nous Hachette litt ratures 2006 O ROSANVALLON Pierre La societe des egaux Seuil 2011 O SAVIDAN Patrick Le Multiculturalisme Que sais je n 3236 Presses Universitaires de France 2009 O TOURAINE Alain Apr s la crise Fayard 2010 0 LE RESEAU DES CENTRES OOGIAUX amp SUCIOCULTURELS EN FRANCE LA F D RATION DES CENTRES SOCIAUX ET SOCIOCULTURELS DE FRANCE Cr e en 1922 l initiative des centres sociaux Reconnue d utilit publique en 1931 et agr e au titre de l ducation populaire en 1964 agr e pour l accueil de volontaires en Service Civique au sein des Centres sociaux en 2011 Anime le r seau des Centres sociaux et socioculturels qui adh rent aux valeurs et aux modes d action d finis par sa Charte directement ou par l interm diaire des f d rations implant es sur les territoires Repr sente les Centres sociaux aupr s des pouvoirs publics organismes de s curit sociale et regroupements nationaux Forme et qualifie les acteurs du r seau LA FCSF TRAVAILLE EN PARTENARIAT AVEC Des services de l Etat et des minist res DGCS Culture Jeunesse Ville etc e Des r gimes d assurances sociales dont la CNAF la CCMSA la CNAV Des agences nationales dont ANCV l ACSE Agence du Service Civique e
117. on pour tous pour les familles elles m mes et pour leurs enfants le logement tant une des conditions pour l insertion Deux points autour de cette question cest d abord la difficult d acc s au logement du fait d une construction insuffisante ne couvrant pas les besoins d une tr s faible rotation dans les logements HLM 1logement sur 10 se lib re chaque ann e de loyers lev s ou de l inconfort dans le parc priv plus fragiles sociaux Fondation Abb Pierre Rapport 2011sur l tat du mal logement en France Le logement est pourtant un besoin vital qui permet la vie familiale favorise l acc s l emploi et quand il est suf fisamment grand et de qualit apporte un espace de vie fa vorisant le bien tre et l panouissement de chacun Dans nombre de quartiers la faiblesse de la construction de loge ments sociaux dont l entretien peut par ailleurs laisser d si rer provoque la surpopulation ou emp che l installation des jeunes dans leur propre logement la d cohabitation Ailleurs ce sont des propri taires priv s peu scrupuleux qui profitent de la p nurie pour louer a des tarifs lev s des logements parfois insalubres Dans tous les cas l augmentation des loyers ou des Lautre point est justement cette difficult d acc s les loyers augmentent plus vite que les revenus les politiques et m canismes d attribution sont en eux m mes des freins quand un l
118. ons Autant d effets attendus de ces d bats ouvrir tout au long de l ann e 2012 Tout cela se fai sant la mesure des Centres sociaux c est dire au local dans la proximit et la quotidiennet Un d bat r ussi c est un moment qui permet l apprentis sage la d couverte d autres opinions C est aussi l occasion de regarder autour de soi et d inviter d autres personnes asso ciations responsables politiques institutions et administra tions concern es par la question trait e C est aussi l occasion de faire entendre un point de vue dans un espace ouvert de vant t moins Nous nous donnons une premi re exigence ne parlons pas la place mais aux c t s C est dire que nous demandons que les d bats organis s dans le cadre de la pr paration du Congr s 2013 soient labor s avec des personnes concern es par le sujet trait C est la condition essentielle de coh rence T MOIGNAGES ASOLEMENT entre nos paroles et nos actes Nous revendiquons la l gitimit de l expertise d usage utilisons l Tous nos d bats doivent pou voir au mieux tre organis s avec des personnes concern es par la question trait e ou au minimum leur donner la parole A partir de ce pr alable nous avons rep r trois types de d bat qui viennent conforter la dynamique d crite pr c dem ment un d bat que nous avons qualifi de conscientisation C est dire qu il va chercher faire rentrer les particip
119. os de participer ses travaux afin de porter un regard ext rieur sur les discussions qui s y d roulent De ce point de vue ma position d anthropologue se d fend tant cette pratique professionnelle se fonde sur la n cessit d observer ce qui se d roule d un il neuf ou na f c est dire avec un regard sans a priori qui vite le plus possible de projeter sur ce qui se passe une analyse d j toute faite Mais tout de m me comment faire pour observer d un point de vue anthropologique des personnes et des groupes que je ne saurais pas bien identifier qui s appuie sur un en gagement b n vole pour parler ou comme salari quel contexte se r f re cet intervenant dont j ai du mal localiser la provenance Sans compter les multiples tics de lan gage propres ce milieu usages de sigles de termes sp ci figues dont il est parfois difficile de comprendre la significa tion dans les discussions souvent anim es Petit petit pourtant je me laisse prendre au jeu tout d abord parce quil nest pas si fr quent de voir se parler et d battre ensemble malgr des points de vue dont la diversit appara t rapidement des personnes d ges de parcours et de r gions si diff rents Mais surtout parce que je d couvre vite d une part que les postures des militants d un Centre social et celle d une anthropologue ne sont peut tre pas si loign es et d autre part que les quest
120. ou commissions locales diverses qui peut ainsi se trouver renforc par ses comp tences diversifi es le Centre social peut galement envisager de se situer comme interme diaire entre les financeurs du logement et les habitants Be o Ty v l 5 5 o ASSOCIATION MATIOMALE v 1 1 1 I I 1 1 1 a uneen ILS PEUVENT AGIR AVEC NOUS Les Compagnons B tisseurs Herv Cogn Directeur de l association nationale des Compagnons B tisseurs La culture des Compagnons B tisseurs est ancr e dans l action le faire avec et le faire ensemble Men es essentiellement dans le cadre de chantiers b timent les actions s appuient sur des valeurs fondamentales la rencontre et l change interculturel l engagement volontaire la promotion du droit de chaque individu tre acteur dans la soci t la promotion du droit un habitat d cent et l appropriation de son espace de vie COMPRENDRE Au regard des t moignages collect s sur cette th matique quelle est votre r action Ce qui m a marqu dans les t moignages et les changes lors de se situer alors les habitants Mais les Centres sociaux ont un r le jouer me semble t il sur cette th matique par la mobilisation et l accompagnement des habitants sur leurs projets d habiter L action des Compagnons Batisseurs s inscrit sur la base d un diagnostic local tout commeles Centres nous aurions donc int r t tra
121. ources des habitants surla sant C est ce defi de r former l approche de la sant et de se donner de nouveaux moyens d action qui pourrait constituer une passerelle entre l ADELS et les Centres sociaux familiales ou de voisinage Il s agit alors de r fl chir nouveau frais sur ce qui est important moralement et politiquement dans notre soci t dans une perspective de reconnaissance perspective issue des travaux de l Universit consiste en courager et accompagner les envies d agir des habitants en tant que citoyens pour peser au niveau global sur la politique care par Sandra Laugier Pascale Molinier et Patricia Paperman Mediapart blog de S Laugier avril 2010 et de redefinition des priorit s et des besoins La troisi me de sant SANTE T MOIGNAGES T MOIGNAGES SANTE Un homme seul qui travaille mais qui a de grandes difficult s dans sa gestion budg taire Monsieur demande un accompagnement et une mesure de protection Malgr son souhait il a fallu deux ans pour obtenir une mise sous curatelle et il a d verser 150 un m decin psychiatre pour valuer l opportunit de celle ci 00 Pour b n ficier de l Aide M dicale d Etat il faut depuis le 1er mai verser 30 par adulte majeur Dans un couple les personnes s interrogent pour savoir lequel des deux en b n ficierait puisqu ils ne peuvent pas payer pour les deux NI po D MOCRATIE amp CITOYENNET Pour
122. plus diffuses mais qui n en refl tent pas moins une volont d agir pour la transformation de la soci t Ou encore de progresser dans l identification des amorces de vie collective qui germent dans les quartiers de les faire fruc tifier et de les consolider ne serait ce que par le pr t de salles de se mettre en position d aller vers d tre attentifs aux formes t nues et invisibles de sociabilit ou aux alternatives concr tes d j mises en uvre dans certains quartiers afin d en faire autant de points d appui Rendre visible Ce travail d adaptation du regard rencontre alors d autres enjeux formules Sangatte autour de la n cessit de rendre visible Ce qui a t voqu jusqu ici constitue en quelque sorte d j un travail de mise en visibilit celle des percep tions et explications trop simplificatrices Mais il est d autres champs encore o une telle d marche semble pouvoir s av rer utile comme celui voqu avec insistance au cours des discussions de la signification des termes utilis s et de leurs cons quences Combien de militants des Centres sociaux ont soulign quel point les termes utilis s dans les diff rentes politiques publiques et par effet de diffusion par eux m mes constituaient autant d euph mismes de d nominations tech niques ne prenant en compte qu une des multiples dimensions de la vie des gens Allocataire du RMI parent isol jeune issu de l
123. prochain Congr s des Centres sociaux Lyon en 2013 T MOIGNAGES Aucun dentiste du coin n a voulu s occuper de moi car j avais la CMU j ai r ussi au bout d un an COUTER UN CENTRE SOCIAL LES CENTRES SOCIAUX SONT Implant s au c ur des territoires dans les villes et en milieu rural e Des quipements polyvalents ouverts tous les habitants o chacun peut y trouver des activit s et des services dans les domaines les plus vari s MAIS SURTOUT CE SONT DES LIEUX e De participation des habitants Pour des projets de d veloppement des territoires QU EST CE QUE C EST POUR SE FAIRE LE CENTRE SOCIAL e Repose sur une quipe compos e de b n voles et de salari s principe de travail associ et l implication b n vole de nombreux habitants du territoire e Est plus qu une simple juxtaposition de services et d activit s une prise en compte globale de l ensemble de la probl matique sociale locale principe d animation globale sous la forme d un projet pluri annuel LE R SEAU DES CENTRES SOCIAUX FAIRE R SEAU C EST Le fruit d une longue histoire les centres sociaux ont cr leur f d ration nationale en 1922 La vocation des 42 f d rations locales d partementales ou r gionales et de la f d ration nationale depuis pr s de 90 ans 0 POUR e D fendre nos convictions l initiative de la soci t civile est moteur pour le d
124. puy e parles militants des centres sociaux invitant les autres quipes venir d couvrir de nouvelles saveurs Pour renforcer le sentiment d agir dans un but commun 5 crit res sont mis en avant l quilibre alimentaire le go t le co t du repas qui ne devait pas d passer 5 euros par personne la decoration de la salle et la presentation des plats l animation de la soir e Le but pour chaque quipe tant d obtenir l adh sion des convives sur un maximum de points Le truc en plus par rapport l mission Une di t ticienne a accompagn chaque centre dans l laboration des menus et pu constater l tendue des connaissances et comp tences de chaque habitant L Institut Pasteur de Lille a guide les centres dans la r alisation d un quizz d valuation du projet dans la dur e sur les pratiques alimentaires et culinaires L int r t de ce projet en partant de la convivialit et la rencontre entre habitants et militants de centres sociaux de diff rentes villes tait bien entendu de travailler sur l alimentation et le bien tre avec des familles dans le souci de transformer certaines habitudes alimentaires un v ritable enjeu identifi parles acteurs locaux en lien des r alit s r gionales fort taux d obesite mortalit pr coce maladies cardiovasculaires Au total une soixantaine de personnes ont particip ce projet choisissant des th mes commele carnaval la mer la country Au d
125. r exemple les lib raux consid rent que l homme est goiste et cest en sappuyant sur son go sme que l on va atteindre la soci t harmonieuse Dans l utopie communiste cest le m rite accomplir une uvre commune qui surplombe l ensemble des individus Si ces soci t id ales sont con ues pour supprimer tout ce qui est en tension en conflit cest en grande partie la n ga tion de ces tensions qui selon moi a conduit leur chec L IDENTIT L identit c est la mani re dont on se voit dans la soci t Traditionnellement on se d finissait plut t par une identit unique par exemple le mineur de Lorraine se d finissait avant tout comme mineur et pour cause son m tier avait un impact sur son lieu de travail son domicile son rapport la sant ses r seaux sociaux son mode de consommation etc Il s agissait la de modes de vies tr s li s au statut professionnel facilement cataloguables Aujourd hui c est beaucoup plus compliqu Mais nous tendons quand m me attribuer des identit s simples aux gens que certains int riorisent compl tement Par exemple les jeunes de banlieue sont souvent consid r s comme un groupe homog ne Or nous savons bien que les identit s sont multiples et peuvent cohabiter Par exemple aujourd hui en mati re d engagement associa tif les plus jeunes ne veulent plus tre attach s une structure associative en particulier mais passent facilement d une
126. r faire entendre leurs voix GALLAND Olivier Les jeunes La D couverte collection Rep res NO L Olivier Jeunesse en voie de desaffiliation LHarmattant 2004 ROMAN Joel Eux et nous Hachettes Litt ratures 2006 Parents au tribunal de l ducation L atelier de travail a principalement abord ces questions sous l angle des parents au tribunal de l ducation tant le contexte semble faire des parents les seuls responsables des multiples difficult s actuelles manque de respect ou vio lence de la part des enfants et des jeunes chec scolaire d sinvestissement en mati re d autorit et d ducation ce sont en effet bien souvent aujourd hui eux qui sont d sign s comme ayant d missionn de leur r le Le refus de cette stigmatisation a t clairement exprim le terme de parents d missionnaires ne refl tant pas les atti tudes de parents qui parce qu ils sont en situation d exclusion d bord s ou confront s des conditions de vie complexes ne parviennent pas toujours agir Redonner une place aux parents sortir du sentiment de culpabilit qu ils peuvent res sentir ou de leur mise en accusation parier sur la confiance et la capacit d agir ont paru tre des pistes plus fructueuses de transformations tre s parents De ce point de vue une prise de distance critique avec la notion m me de parentalit semble n cessaire ce terme peut tre trop norma
127. r la collecti vit locale non pas seulement pour fournir la population des services halte garderie centre de loisir etc mais aussi et surtout pour accompagner les envies d agir des gens quitte ce que celles ci bousculent parfois certains choix de politiques publiques mais de mani re non violente et constructive Nous pensons que cela est possible et voil donc ce que nous allons tenter de mettre en uvre avec l aide de toutes celles et ceux qui croient que notre d mocratie besoin d tre refond e en s appuyant sur les besoins les aspirations et la capacit d inno vation des citoyens V nm ee Aujourd hui si on a besoin d un coup de main on n ose pas le demander on ne se sent pas en confiance Maintenant c est du chacun pour soi et souvent les rapports de voisinage se r duisent au strict minimum quand ils ne sont pas mesquins comme si cela faisait du bien de d nigrer les autres pour se sentir mieux Je m indigne contre le m pris et la morgue avec lesquels sont tenus les habitants des cit s l arrogance d un gouvernement qui privil gie les tenants du capital soi m me et de la finance au d triment des citoyens 16 Il QUELQUES SUGGESTIONS DE LECTURE En compl ment des r f rences propos es dans chacun des chapitres th matiques cf page 18 59 nous vous proposons quelques suggestions de lecture pour aller
128. r tous d un revenu stable d un logement choisi et d cent et d une galit d acc s aux soins de sant A travers ces 3 ditions plusieurs l humain au c ur de l conomie Mais il s est agi galement d changer sur les possibilit s m me de cr ations d emplois dans une logique qui s int resse plus la richesse humaine qu une stricte logique conomique Comment peut on g n rer et dynamiser de nouvelles activit s autour par exemple des enjeux environnementaux ou de deve o DE CE Quelles sont les passerelles possibles entre les R gies de quartier et les Centres sociaux Elles nous semblent videntes nous partageons des valeurs nos projets sont ancr s dans et pourles territoires la question est comment allez vers plus d actions partag es Nous pourrions penser ensemble la dimension conomique dans nos projets l conomie sociale solidaire au service de la coh sion sociale des territoires avec les habitants en somme au service d une citoyennet conomique Porter attention aux pratiques qui existent d ores et d j dans les quartiers aux actions qui tout en tant parfois peu visibles n en constituent pas moins autant dalternatives so cio conomiques inscrites dans le champ de l conomie sociale et solidaire contribuerait sans doute cette dynamique De mani re plus g n rale c est le d veloppement de nouvelles al lances la recherche de nouvelles synergies et de coop rations renou
129. rance sur le territoire du Blanc Mesnil sous un format original deux groupes d un c t les habitants de l autre les partenaires et acteurs du centre social pour travailler entre pairs sur la lutte contre les discriminations A la fin de ce projet des temps de rencontres et d changes ont permis aux deux groupes d affirmer leur volont d agir ensemble contreles discriminations Cetteinitiative est accompagn e par Olivier No l cf interview p 20 qui a assur des formations Le collectif se r unit tous les mois pour mettre en place des projets Diff rentes actions ont ainsi t r alis es ces derni res ann es un film Je tu ils discriminent r alis en 2009 et disponible sur demande la Maison des Tilleuls quirestitue la question des discriminations dans son contexte historique et socio conomique du th tre forum qui met l ensemble des acteurs habitants et professionnels galit mais surtout traversles sayn tes permet d agir et d identifier comment changerles choses des ateliers etc Le collectif est aussi intervenu durant le s minaire organis parles jeunes du Centre Social de Lormont voir plus haut Le collectif continue agir depuis 2007 et m me s il connait des renouvellements de ses membres notamment du cote des habitants ceux ci sont toujours la car concernes ou mobilises par la guestion pour pousser les acteurs du centre social et ses partenair
130. res sociaux r unis Sangatte ont galement soulign la n cessit de travailler plus avant d velopper une culture du pouvoir d agir chez les habitants ouvrir ou r ouvrir des moments et des lieux de d bats de discussion d expres sion et de formation de l opinion bref des espaces publics au sens plein du terme qui puissent pr cis ment d boucher sur des mobilisations et des prises de parole collectives L autonomie Le chapitre Un changement de regard pages 62 67 y revient plus longuement mais un des enjeux centraux de cet atelier de travail a t en filigrane ou explicitement la question de l autonomie de la soci t vis vis des lus mais aussi des Centres sociaux et de l articulation entre une telle autonomie con ue comme capacit d innovation et porteuse de proposi tions et des pratiques de coop ration et d change avec les politiques Comment bousculer des habitudes des discours ou des repr sentations toutes faites de part et d autre pour faire merger la possibilit d changes fructueux de reconnais sance et de respect mutuels et reposer la question du sens des choix politiques Des d bats pour agir La reconstruction de meilleures relations entre lus et citoyens est apparue comme un enjeu essentiel l organisa tion de rencontres entre lus militants des Centres sociaux et TEMOIGNAGES DEMOCRATIE 4 7 Je m indigne contre tous ces lus qui nous soutiennent verbale
131. rm e est celle de solidarit une solidarit r elle en opposition avec celle per ue comme artificielle pr vue par le projet initial La question de l assistanat est galement ressentie parles habitants comme un syst me enfermant et pervers dans le sens o on sy habitue et qu il finit par ter toute dignit aux personnes Par ailleurs de Le logement une nouvelle probl matique pour les Centres sociaux Alors que pendant toute une p riode cette probl matique n tait pas n cessairement tr s pr sente dans l horizon des Centres sociaux le nombre croissant d habitants confront s des difficult s diverses de logement les am ne aujourd hui s investir dans ce champ en prenant en compte la question d ensemble de l habiter interpell s presque quotidienne ment par les usagers des centres ou les habitants des terri toires ils sont en position privil gi e la fois pour conna tre les probl mes et participer la r flexion et aux actions pour tenter de les r soudre nombreuses personnes pr sentes vivent une situation de ch mage La cr ation d emplois et notamment pour les jeunes devient galement un des objectifs du nouveau projet Une importante enqu te se met en place entre janvier 2008 et juin 2009 avec plus de 2300 questionnaires diffus s aux habitants du quartier Elle fait merger 4 dimensions fortes attendues en termes de vie collective et de service la sant acc s au soin et pr
132. rmaient de la marche du monde aujourd hui les citoyens sont au courant en m me temps que les lus Surtout les affaires depuis les ann es 80 et encore plus aujourd hui discr ditent les hommes politiques Et ily a une tendance de fond des lus ne plus consid rer les individus comme des acteurs de la cit mais comme des individualistes consommateurs sociaux CARREL Marion Les intermittences de la d mocratie Formes d actions et visibilit s citoyennes dans la ville L Harmattan 2009 Des citoyens muets Du c t des habitants le constat d un engagement en perte de vitesse d une d mobilisation reste dominant et se traduit par une augmentation de l abstention lors des lec tions li e entre autre un sentiment de rupture et d loigne ment entre lus et citoyens un sentiment d impuissance ou l impression persistante que les discours politiques sont trop D autre part une technicisation et une complexification de la politique publique interdit de penser le r le du citoyen dans la d cision politique il faut sortir de la coupure entre celui qui d cide et celui qui b n ficie rapprocher le temps des lus et des citoyens la d mocratie participative est possible et surtout n cessaire Quels conseils ou pistes d actions pouvez vous donner aux Centres Pour sortir de ce malaise il faut cr er les conditions de la rencontre et du dialogue pas celui du sachant NEVEU
133. ruction de r ponses adapt es pour les habitants de leurs territoires d implantation II est temps que cela se sache plus pr cis ment Un tel maillage du territoire 2100 Centres sociaux en France doit pouvoir prendre sa place dans une politique publique de coh sion sociale Par ailleurs il est temps de sortir du paradoxe expos plus haut d autant que celui ci est parfois v cu comme une contradiction par les b n voles et salari s des centres on imagine ais ment le tiraillement de l animateur jeunes cartel entre d une part l injonction de paix sociale souvent mise par les financeurs et une partie de la population et d autre part la vis e mancipatrice des actions propos es dans un strict respect de nos principes fondateurs Comment faire en sorte de r concilier ces deux objectifs De continuer proposer la population des activit s de qualit r pondant leurs besoins et leurs envies tout en faisant reconna tre et donc financer notre c ur de m tier le d veloppement du pouvoir d agir des habitants TEMO GNAGES Le ch mage de mon fils qui habite toujours au foyer alors qu il a 32 ans qu il a un bac 5 Il ne trouve pas de travail Il n a plus de motivation Il a galement un sentiment de discrimination se sent d valoris par rapport ses fr res et s urs Le dialogue est rompu entre les parents et le fils alors qu il habite la maison Il se sent redevable 75 En 201
134. s CNAF d cide d tendre sa prestation de services aux Centres sociaux d cision confirm e par la circulaire de 1984 qui fixe les conditions de l agr ment des Centres par les Caisses dAllocations Familiales CAF locales 2000 les Centres sociaux f d r s adoptent une Charte qui r f re leur action et leur expression publique 3 valeurs fondatrices la Dignit humaine la Solidarit et la D mocratie 0 O EGOUTER 2011 2019 VERS LE 8 CONGR S DES CENTRES SOCIAUX De janvier juillet 2011 les Centres sociaux ont ouvert des espaces de paroles pour les habitants en animant des temps sp cifiques mur d expression o urne ou simplement en profitant des temps existant accueil du centre social groupe de parole 12 2011 1000 T MOIGNAGES COLLECT S DANS LES CENTRES SOCIAUX R alis e par un groupe de travail compose de benevoles et de salaries du reseau des centres sociaux qui au gre de recoupements et de debats est parvenu proposer 7 th matiques regroupant la plupart des indignations collect es UNE PREMI RE LECTURE ET ANALYSE DES TEMOIGNAGES Z QUESTIONS SOCIALES Qui ont servi de support d analyse pour notre Universit F d rale qui sest d roul e du 30 septembre au 02 octobre 2011 Sangatte Pas de Calais Avec la contribution d experts et de praticiens de terrain les membres de notre r seau ont pu produire un certai
135. s jeunes ou les relations avec les parents discriminations Pourtant si un sentiment d impuissance face l ampleur de ces probl mes sentiment d autant plus fort que leurs origines et leur r solution semblent se situer dans un monde global hors de port e a parfois t exprim c est surtout une volont farouche de trouver des r ponses nouvelles qui ressort des d bats d octobre Comme le proposait un des participants il faut que l on arr te de dire les choses sous forme de bilan ou de constat Il est temps aujourd hui qu on soit ambitieux uto pistes Avant de s interroger sur cette ambition ne faut il pas revenir sur certains de ces constats et tenter de porter sur eux un autre regard C est en tout cas ce qu ont propos les diff rents intervenants chercheurs militants associa tifs invit s participer l Universit F d rale en essayant de mettre en lumi re sinon des constats radicalement diff rents il y a bien p nurie de logements et d emplois en tout cas des lectures ou des cadrages alternatifs Nombre de participants issus des Centres sociaux taient d ailleurs eux m mes venus l Universit F d rale porteurs de pistes similaires l un avait observ l existence de r seaux d changes dans le quartier auxquels le centre social pourrait peut tre s int resser une autre se trouvait confort e dans son sentiment qu il existait bien une forme de communautarisme majoritaire excluant
136. s pourraient avoir des acc s fluides dif f rents biens et de services Il existe s rement selon moi des perspectives ouvrir de ce c t l L ARGENT Le deuxi me dogme c est l argent On voit bien aujourd hui que l argent qui est suppos n tre qu un interm diaire de l change a t compl tement d tourn de sa fonction pre mi re Attardons nous sur deux alternatives l argent premi rement la gratuit est ce que finalement le moyen de sortir de cette situation ce n est pas une certaine gra tuit Paul Ari s d fend notamment ces id es et l exp rimente autour de l acc s l eau Mais la gratuit pose la question de son financement ce nest pas parce que l ac c s est gratuit qu il n y a pas un co t derri re Du coup la question est qu est ce que la soci t souhaite rendre ac cessible gratuitement tous Cela rejoint la question des besoins sociaux a deuxi me alternative dans le cadre de la contestation de la monnaie ce sont les monnaies dites parall les so ciales ou compl mentaires Ce principe est l uvre avec les SEL Syst me d changes locaux il s agit d essayer de trouver un talon de mesure un peu diff rent En effet qui dit monnaie dit talon de mesure car il faut savoir sur quoi elle est bas e En mati re de SEL il y a les SEL egalitaires bas sur le temps 1h gale 1h Par exemple si je donne 1h de cours d informatique j ai droit 1h de babysit
137. t effectu es en temps et en heures gt A L COLE Un enfant a t priv de classe de mer par ses parents par peur que celui ci ne mange pas hallal durant le s jour L cole n a rien tent en direction des Parents pour permettre cet enfant de partir avec ses camarades 3 AU LOGEMENT Un jeune du quartier qui voulait s en sortir qui avait une bourse pour des tudes quasiment impossible pour lui de trouver un logement ailleurs en dehors du quartier soit cause de sa couleur de son adresse initiale D MOCRATIE amp CITOYENNET DUCATION PARENTS AU TRIBUNAL DE LEDUGATION 3 LES JEUNES Les jeunes qui se rassemblent car desceuvres par manque de travail gt LES RELATIONS PARENTS ENFANTS Des femmes sont seules avec des enfants tr s intelligents elles sont abandonn es n ont pas de formation sur l ducation les enfants font la loi dans le foyer ils crient ils obtiennent ce qu ils veulent ils sont agressifs gt LE SYST ME DUCATIF Un jeune disait que les profs ne sont plus motiv s faire leur travail et c est pour cela qu il est d motiv aller loin dans les tudes Il pr f re faire un apprentissage et puis trouver un travail gt LA CONCILIATION VIE PRIV E ET PROFESSIONNELLE Le parcours du combattant des jeunes parents pour faire garder leurs enfants ISOLEMENT lt lt amp SOLIDARIT ELLE A PLEIN DE CHOSES A DIRE MAIS PERSONNE
138. tances f d rales nationale ou d partementales n ont en core que relativement peu d exp rience discrimination cole sant logement Ces enjeux qui ont merg des indignations recueillies mais aussi du travail quotidien dans les Centres s imposent en quelque sorte elles L encore les bouleverse ments sociaux et politiques des derni res d cennies jouent un r le mais peut tre de mani re un peu diff rente Pour le dire rapidement un certain nombre des garanties auparavant assur es par l Etat providence se sont fragilis es notamment du fait de restrictions budg taires alli es l aggravation des situations conomiques et sociales ou le d veloppement du pr cariat Mais ce qui joue galement un r le et est rep r par les militants des Centres sociaux ce sont un certain nombre de basculements de significations ce qui tait un droit devient un privil ge chacun est rendu seul responsable de sa situation et des moyens de la transformer la collectivit n a plus prendre en charge ce qu elle assurait jusqu ici La d centralisation a elle aussi jou un r le tout comme la cr ation de multiples agences les Agences R gionales de Sant par exemple et la territoria lisation des politiques publiques Autrement dit cest l envi ronnement politique et institutionnel dans lequel voluent les centres sociaux qui s est aussi profond ment transform Les discussions Sangatte ont traduit leur mani
139. tif en renvoyant une norme unique de ce qu est tre parent alors m me que les mani res de faire famille sont en pleine mutation et se diversifient Si certaines situations familiales sont source de probl mes ces transfor mations peuvent aussi induire plus d autonomie de libert pour les individus et les groupes familiaux C est alors plus la mise en place d espaces de paroles par tag es qui est importante afin que chacun puisse s exprimer et se situer dans ces relations Enfin ces parents ne sont sans doute pas que cela des parents et ont besoin que soient mis en place des modes de garde leur permettant soit de travailler la question restant ouverte tant celle de l accompagnement d horaires de travail de plus en plus flexibles par des horaires de garde eux aussi tr s flexibles soit de participer d autres activit s de formation ou de loisirs En associant les parents Il s agit alors de prendre en compte la diversit des fac teurs et des acteurs intervenant dans le champ de l duca tion le d veloppement de relations de confiance et de solida rit entre ces acteurs para t une piste explorer par la mise en place par exemple de groupes de travail rassemblant des pa rents et des enseignants et permettant aux premiers de mieux conna tre le syst me ducatif et de moins craindre de s y sentir rejet s ou en associant plus les parents aux projets concer nant la r ussite sc
140. ting Et les SEL dits in galitaires qui se rapprochent plus de notre valua tion marchande Dans ce cas l par exemple 1h d informa tique vaut 3h de baby sitting Le m me principe est appliqu une autre monnaie alter native les SOL qui reposent sur l id e de d velopper des mon naies qui soient territorialis es dans une logique de relocalisa tion de l conomie L autre principe de ces monnaies cest d vi ter la sp culation Il s agit en effet de monnaies fondantes si elles ne circulent pas leur valeur diminue par exemple si vous la gardez dans votre porte monnaie plus de 6 mois elle vaudra 10 de moins Donc elle ne peut pas tre th sauris e Mais le probl me c est que la monnaie ne sert pas qu l change elle sert aussi l investissement Or une monnaie fondante ne peut pas servir l investissement car par d fini tion l investissement se fait sur du moyen ou du long terme Donc cela signifie qu on aura toujours besoin d une monnaie commune d une monnaie l gale dont la valeur est garantie par une banque centrale La question est donc peut on quand m me en freiner la sp culation Pour y r pondre je pense qu il y a des pistes du c t des banques coop ratives pour peu qu elles restent coop ratives c est dire qu elles restent dans la non lucrativit et la gouver nance d mocratique Des pistes existent donc aujourd hui pour r fl chir un autre rapport la monnaie en
141. tion des personnes concern es Les d bats et changes des participants de l Universit F d rale ont surtout r v l la complexit de cette th ma tique entre le droit et la loi les acteurs intervenants les proc dures et de ce fait la difficult de bien identifier les espaces o une action collective est possible Les difficult s d acc s un logement de qualit un prix raisonnable sont aujourd hui extr mement importantes P nurie de logements sociaux d gradation du b ti tant dans le parc public que dans le parc priv augmentation rapide des loyers et des charges expulsions qui touchent autant les loca taires que les Gens du voyage difficult s d acc s au logement pour les jeunes telles ont t les principales difficult s vo qu es au cours des discussions de l Universit F d rale TEMOIGNAGES Une maman monoparentale de 25 ans subit assez r guli rement les pannes d ascenseur de son immeuble Elle habite au 9 tage Pas pratique ni facile pour cette maman de deux enfants de moins de 5 ans surtout concernant les courses Cela devient une vraie mission IL NOUS AIDE A COMPRENDRE Aubree Loic G ographe G ographe directeur du Centre de Recherches conomiques Sociologiques et de Gestion CRESGE Au regard des t moignages collect s sur cette th matique quelle est votre r action L ensemble des t moignages montre quel point le logement estune pr occupati
142. tion entre des bons et des mauvais pauvres ces derniers tant parfois vus comme les profiteurs du syst me partir d une d marche de culpabilisation Il y a aussi la question de la contrepartie possible de ce revenu et celle dela representation negative de soi li e a ces minimas Enfin le titre choisi pour ce parcours refl te bien la revendication d autonomie des jeunes Face cela doit on seulement les ARIES Paul De la d croissance la gratuit Golias 2010 d Etudes Politiques de Grenoble armer pour entrer dans la comp tition ou au contraire les amener vers autre chose Quels conseils ou pistes pouvez vous donner aux Centres sociaux Tout d abord un constat nous sommes depuis les ann es 70 dans le contexte d une crise structurelle qui am ne de nombreuses mutations Le mod le d emploi qui pr valait pendant les 30 glorieuses CDI temps complet pour un seul employeur n est sans doute plus valable pour penser la r alit d aujourd hui Le travail est devenu de plus en plus clat et flexible excluant les personnesles moins qualifi es et reactives du fait de leurs comp tences mais aussi de leurs situations Face cela quelest le r le des Centres sociaux d une part de continuer se pr occuper du temps hors travail qui est de plus en plus perturb parles conditions de travail et de non travail mais qui est aussi d terminant pour favoriser
143. u final rien n est fait pour qu elle se sente int gr e ILS AGISSENT SUR CETTE QUESTION Centre Social de Bergerac Dordogne Mamans et Mamies Solidaires un mode de garde original Au centre social Rive gauche de Bergerac un mode de garde pour la petite enfance appel Mamans et mamies Solidaires a ete mis en place depuis la fin de l ann e 2008 pour r pondre aux besoins des m res isol es Il fonctionne de la mani re suivante des personnes g es s organisent pour garder des enfants du quartier de O 3 ans Les gardes ont lieu les mardis et jeudis sur demande des m res Ces m res leur tour se sont dit qu elles pouvaient rendre service ces personnes g es enles accompagnant chez le m decin ou en faisant leurs courses par exemple Petit petit ce syst me de garde est donc devenu un change de services C est une b n vole du centre social Genevi ve Duris qui est l initiative de cette action En effet tous les mercredis a lieu au centre social un temps d accueil et de jeux pour les m res et leurs enfants C est pendant cette activit en coutant les mamans voquer leurs probl mes de garde que Genevi ve qui a elle m me rencontr ce genre de difficult s a eu l id e de proposer l une des m res de garder son enfant chez elle de temps en temps Genevi ve en a parl au directeur du centre social qui s est enthousiasm pour son id e A partir de l cela
144. u o dormir Autrefois il tait bien dans sa t te aujourd hui il pleure gt MINIMA SOCIAUX le RSA on n en vit pas et il y en a marre des gens qui disent vous avez le RSA je vis seul avec un jeune de 17 ans quand j ai pay mes factures il ne me reste que 89 par mois pour vivre comment je fais SANTE EN MAL DE SOLIDARITE gt DETERIORIATION DE LA SANT Les situations des habitants sont telles que leur sant et celle de leurs enfants devient secondaire gt ACC S AUX SOINS Aucun dentiste du coin n a voulu s occuper de moi car j avais la CMU j ai r ussi au bout d un an gt DIGNIT DU PATIENT Une personne g e d pendante plac e en institution elle porte des protections urinaires et f cales L aide soignante en charge de la personne a simplement enlev ce qu il y avait dans la protection avant de la remettre sale la patiente la demande de la direction par souci d conomie et de temps manque de respect une personne sous pr texte qu elle est d pendante et pas en mesure de se plaindre cest de la maltraitance 10 2 COMPRENDRE amp LES QUESTIONS SOCIALES DISCRIMINATION Lutte contre les discriminations li es aux origines mission impossible DUCATION Parents au tribunal de l ducation ISOLEMENT amp SOLIDARIT Elle a plein de choses dire mais personne LOGEMENT tre exclu du logement ou habiter d cemment PR CARIT S
145. ue l on soit pauvre ou riche Quand on est pauvre on ne peut se soigner lunettes dentiste personnes qui ne font aucun effort ca n aide pas trop par exemple 12 13 00110115 DU PARADOXE Francois Vercoutere D l gu general de la FCSF Francois Vercout re est D l gu G n ral de la FCSF depuis 2008 De 1982 2005 au sein du r seau il a t successivement animateur enfance famille directeur de centre social d l gu de f d ration locale et d union r gionale Entre 2005 et 2008 il a t g rant d une coop rative d emplois et d activit s Les Centres sociaux sont au c ur d un paradoxe lls sont rep r s par la population et les lus comme des structures de quasi service public par le biais des multiples activit s qu ils proposent alors que leur but premier est de d velopper l initiative citoyenne C est dire la capacit pour tout un chacun de se mettre en dynamique de projet pour am liorer sa vie mais aussi celle de son quartier de son environnement de sa communaut d attache ette facette m connue de notre m tier pourtant affir m e d s les origines du mouvement dans les ann es 1920 nous l avons r sum e ainsi dans notre Charte le Centre social et socioculturel entend tre un foyer d initiatives port par des habitants associ s appuy s par des professionnels capables de d finir et de mettre en uvre un projet de d veloppement social pour l ensemble de la popu
146. ues il s est coul plusieurs ann es entre la conception du projet par les habitants et le d but de sa mise en uvre ce qui peut produire un sentiment d inutilit concernant la d marche participative Malgr tout le nouvel espace conforme aux souhaits de habitants mobilis s sera livr courant 2013 habitants autour de questionnements partag s et non sous la contrainte de dispositifs sp cifiques ou de besoins de finan cement pourrait ainsi permettre de reconstruire ces relations de confiance et de respect Mais la question d mocratique ne peut tre r duite la seule d mocratie repr sentative m me si elle demeure essentielle Les Centres sociaux jouent d ores et d j un r le mais qu ils pourraient sans doute d velopper comme facilitateurs comme d clencheurs de rencontres et d changes comme cr ateurs d espaces de d bats et de prise de conscience collective tel que propos dans la deuxi me tape de la D marche Congr s pages 74 77 entre habitants et avec d autres mouvements et partenaires Redonner du pou voir aux habitants cela n cessite par exemple de prendre le temps d expliquer et de comprendre la complexit des proces sus l uvre partir du quotidien afin de faire avancer collecti vement la r flexion et la mobilisation de s appuyer sur des pe tites victoires pour regagner une confiance dans sa capacit agir et peser sur le cours des choses C est alors galement dans
147. ur de la r gie de quartier de la Rochelle et la fabrication des confitures un l aide du centre social une campagne Une quinzaine d habitants est tiers pour les donneurs de fruits et de communication afin de proposer impliqu e dans le projet trouvant l un tiers pour le centre social qui lui les aux personnes poss dant un verger un moyen gratifiant d acc der une revend afin de pouvoir financer l action de passer chez eux ramasser leurs alimentation plus saine Quant aux Cette action a t initi e dans le fruits Les propositions ont rapidement particuliers qui donnent leurs fruits cadre d une commission de travail afflu de nombreux donneurs sont cela leur a permis de mieux conna tre mise en place parle centre social des personnes g es qui ne veulent les activit s du centre social Ainsi autour du lien entre le pouvoir d achat pas gaspiller leurs fruits mais ne certains sont devenus clients du et l alimentation Les habitants peuvent plus effectuerla cueillette chantier d insertion du centre qui Nombre de participants aux d bats de l Universit F d rale ont ainsi soulign la n cessit de porter un regard critique aussi sur les pratiques des Centres sociaux en la mati re tout d abord et de mani re tr s directe en termes de politique d embauche et d emploi au sein m me des centres la mise en coh rence du refus de la pr carit et de ces pratiques d emploi para t indispensable Cr en 1988 le Com
148. vailler de concert sur cette th matique pour l atelier de votre Universit F d rale c est que sorti de tout ce qui tait tr s technique relatif au mat riel l nergie le confort de vivre nous sommes all s r habilitation tr s vite sur la question de l habiter qui est au c ur de nos d marches chez les Compagnons Batisseurs Nos changes ont t moign dela complexit de la th matique du logement pour comprendre l ensemble des acteurs intervenants et des m canismes l uvre complexit dans laquelle les acteurs ont du mal Agir Cet accompagnement de dynamiques collectives peut tre coupl avec la construction de partenariats au niveau lo cal que ce soit avec des bailleurs dans la conception de projets nouveaux de r habilitation ou avec des associations pour des projets d auto construction ou d auto r habilitation par aussi bien pour chaque personne individuellement que dans l entraide collective des d marches d auto Quelles sont les passerelles possibles entre les Compagnons B tisseurs et les Centres sociaux La question du logement tant de plus en plus une priorit pour tout le monde elle n chappe aux probl matiques v cues parles habitants passant les portes des Centres sociaux nous ca nous permettrait de mieux impliquer les habitants d s le d part pour les Centres sociaux de mieux comprendre ce syst me complexe du logement not
149. vel es qui para t porteur d avenir et d innovation PRECARITE T MOIGNAGES T MOIGNAGES PREGARITE Sur un dernier recrutement au centre on a pu voir que toutes les personnes postulantes 5 personnes re ues taient au ch mage le choix est forc ment a fait 2 ans que j esp re trouver un contrat d insertion douloureux Chacune des postulantes aurait du d avoir un travail Il y a des richesses g ch es 46 A SANTE sant en mal de solidarite IL NOUS AIDE COMPRENDRE PATRICK BANNEUX CHARG DE MISSION Jl ILS AGISSENT SUR LA QUESTION 1 LES CINQ CENTRES SOCIAUX DU BOULONNAIS PAS DE CALAIS Do it yourself Un diner presque parfait J2 ILS AGISSENT SUR LA QUESTION 2 CENTRE SOCIAL SAINT EXUP RY DE MONTGERON ESSONNE Le bien tre avant tout Jd ILS PEUVENT AGIR AVEC NOUS ADELS INDIGNATION PHARE Certains m dicaments n tant plus rembours s ou de moins en moins une maman monoparentale b n ficiaire du RSA doit faire des choix entre se soigner ou assurer les tudes de son enfant en secondaire il faut avancer l argent pour les livres les livres scolaires ont chang en 2010 pas possible de vendre ceux de l ann e et en acheter d occase les tenues pour le sport etc C est tr s difficile es indignations recueillis ont clairement mis en lumi re les in galit s dans l acc s aux soins qui ont pour corol laire un accroissement des probl mes
150. voirs collectifs innovants mettre en uvre des alternatives pratiques ici et maintenant sont autant de pistes et d envies voqu es au cours des trois jours de travail et de discussions Sangatte avec celles concernant les be soins de formation et en ressources des membres des Centres sociaux sur les discriminations les politiques de logement ou de sant mais aussi la confrontation aux situations de grande d tresse pour n en citer que quelques champs Il reste dis cuter quel niveau cela peut tre d velopp et exp riment tant au sein des structures propres aux Centres sociaux entre la F d ration nationale les Unions r gionales ou departemen tales qu en termes de collaboration avec d autres partenaires d j dot s de connaissances ou d exp riences comment articuler contacts locaux et transmission des exp riences par exemple T MOIGNAGES PR ARIE SOE T MOIGNAGES Malgr l envoi de 140 lettres de motivation et CV aux 4 coins de la France un jeune en IUT tr s dynamique et actif dans la vie associative du centre social peine Un homme a t d couvert mort dans son appartement l occasion de la F te des Voisins Cela faisait environ 3 semaines que personne ne l avait vu ou trouver un employeur qui le prenne en contrat d alternance Au del de quelques refus re us par courrier la majorit des employeurs ne prennent pas la peine de crois dans le quartier et que ses volets taient ferm s
151. x licenciements parfois massifs LE a da s ma ns sn bei o a so m UI 7 x 9 ai aae ste A E pE p aa aS iu bat STA aa E CT Par se ff sd 8 Es kan gt 4 A m 5 i 5 z mie UE a T MOIGNAGES Fatou a d croch un stage l h pital qui se trouve l autre bout de la ville qu elle habite Son stage commence le matin 6heures l heure o les transports en commun ne fonctionnent pas encore Elle n a pas de voiture et a appris faire du v lo pour se rendre sur son lieu de stage Tous les matins elle quitte son domicile la peur au ventre elle sait que ses filles se r veilleront sans elle Elle se sent une mauvaise m re COMPRENDRE ELLE NOUS AIDE COMPRENDRE Dani le Demoustier Socio conomiste Socio conomiste ma tre de conf rences en conomie l Institut Au regard des t moignages collect s sur cette th matique quelle est votre r action Ces t moignages me semblent parfaitement refl ter un constat statistique actuellement la p riode pendant laquelle on a le plus de chances de travailler se situe entre 30 et 55 ans Dans ce syst me qu en est il des jeunes des femmes et des plus g s Par ailleurs de nombreux t moignages voquent les minima sociaux qui ont tendance devenir une sorte de salaire de subsistance De cela d coule une distinc

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