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1. VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 10 49 50 Si 52 53 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati L organisation de ces d bats alternatifs est l appr ciation des lus locaux qui d terminent les objectifs et d cident des modalit s d change Formellement l objectif est de permettre aux industriels et aux populations riveraines d changer imm diatement afin de saisir pour les uns les int r ts des habitants et pour les autres les contraintes de comp titivit et de rentabilit li es l activit conomique L argument de la co construction des d cisions entre parties directement concern es par le devenir d un m me territoire est avanc comme un facteur de distinction essentielle vis vis des instances d tat Les d bats alternatifs sont suppos s remplir un r le qui ne peut tre assur par le CLIC puisque r gul par l tat et doivent servir modifier les quilibres au sein de cette instance l gale C est pour a qu on a fait des r unions On voulait viter de se retrouver avec une population braqu e contre les industriels et braqu e contre la municipalit Et puis l autre int r t c est qu on a affich devant le pr fet une population et une municipalit qui partageaient le m me point de vue Donc2. discussions relating to on the one side environment and health protection and on the other side particular interests In order to manage these tensions public debates are considered by central and local authorities as a means whose control is at stake In other terms the test of public legitimization appears to be both a trouble maker of the state regulation process and a way of managing this perturbation Thus the first goal of the PPRTs reducing risks at source has been progressively transformed into implementing protections against catastrophes Entr es d index Mots cl s risques industriels technologiques Seveso environnement territorialisation am nagement territoire concertation publique France Keywords industrial risks technological Seveso environment territorial land settlement public debate France Lieux d tude Europe VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 16
3. pourquoi D s que la phase des enjeux sera termin e on passera autre chose Les liens cordiaux et amicaux ne seront plus d actualit Pour faire valoir leurs exigences qui n cessitent une r vision sensible de la m thodologie initialement adopt e par l tat les lus choisissent de s appuyer leur tour sur la l gitimit publique et vont dans cette perspective cr er des espaces de d bat alternatifs au CLIC Le CLIC du Havre se r unissant tr s r guli rement depuis sa cr ation 2005 comment appr hender la cr ation de nouveaux espaces de concertation Multiplier les dispositifs de concertation une extension de l espace public des risques industriels majeurs Une proc dure de concertation publique locale qui chappe aux lus Les lus ne revendiquent ni la responsabilit de la gestion des risques ni le droit d arbitrer en lieu et place de l tat mais ils entendent peser sur les modalit s de mise en uvre de la nouvelle politique de pr vention Il s agit alors pour ces lus de d finir la voie qui leur permettrait de peser sur le traitement des risques majeurs lorsque le devenir de leur territoire est en jeu Si les lus participent r guli rement et de fa on active au CLIC ils peinent s imposer dans un espace de d bat public dont les r gles de fonctionnement et d organisation leur chappent En effet si l animation des CLIC semble au premier
4. Les C tes Blanches engage des d marches pour tre formellement int gr e dans les diff rents espaces qui traitent des PPRT et en particulier celui du CLIC Nous on a fait rajouter l association Les c tes Blanches dans les instances qui traitent du PPRT On a dit au pr fet mais les PPRT a ne concerne pas les associations pour l environnement Il faut mettre les associations directement concern es par le PPRT donc les associations de riverains b En outre dans le contexte d une politique participative port e par l tat qui s inscrit elle m me dans un mouvement de d mocratisation de l action tatique plus large les lus peuvent difficilement chapper la norme d mocratique qui tend s imposer Ainsi parall lement les lus mettent en place des concertations publiques Ils justifient la mise en place de ces espaces de d bats alternatifs en faisant valoir le principe d un d bat r serv ceux qui appartiennent un m me territoire et qui revient l gitimement de d cider du comment vivre ensemble Le CLIC est l pour donner des informations sur le PPRT mais a ne doit pas tre discut en CLIC Donc nous on s arrange pour que le PPRT a se joue en dehors du CLIC Si au CLIC on parle trop du PPRT nous on dit mais attendez c est pas au CLIC qu on va parler du PPRT Bon on n est pas 1A pour casser le dispositif
5. prendre part des d bats en particulier ceux n cessitant des connaissances scientifiques ou techniques Laurent 2010 Reber 2011 Pailliart 2003 Talpin 2006 Bacqu et al 2005 des effets de cette participation sur les d cisions Revel et al 2007 Bourg et al 2005 ou du renforcement de la dynamique propre de la soci t civile Neveu 1999 Sintomer 1998 Ainsi l analyse des d bats publics et de leurs effets sur les politiques tatiques ou sur l organisation de la soci t civile est classique Or on peut avancer l id e selon laquelle la concertation publique peut engendrer un effet rarement envisag la cr ation de tensions entre diff rents modes de r gulation politico administrative incarn s par l exercice du pouvoir central et du pouvoir local En d autres termes la pratique des d bats publics peut dans certaines circonstances introduire ou accentuer des conflits entre les d cideurs eux m mes et servir de recours pour les surmonter Pour d velopper ce point de vue on s appuiera sur deux recherches contractuelles l une men e sur le site de Feyzin l autre en cours concernant la zone industrialo portuaire ZIP du Havre incluant le site de Gonfreville l Orcher Ces deux recherches contractuelles ne sont pas mobilis es de fa on quivalente Les r sultats pr sent s dans cet article s appuient essentiellement sur les recherches actuellement men es sur le site du Ha
6. une part les riverains concern s s organisent progressivement En particulier sur la commune de Gonfreville l Orcher se cr e au sein de l association Les C tes Blanches une commission d di e au suivi de l laboration du PPRT Les C tes Blanches est une association regroupant essentiellement les habitants de la zone risques de Gonfreville l Orcher Elle vise organiser des animations sur le quartier d fendre tous les adh rents de l association en cas de litige concernant leur habitation avec une administration ou VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 29 30 31 32 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati une entreprise extrait du site de l association Cette commission fonde son action sur le refus des contraintes qui pourraient peser sur l habitat si le projet PPRT devait tre adopt Tr s active au niveau local elle s appuie aussi sur la mobilisation nationale des riverains concern s par les PPRT Autour de plusieurs sites industriels en France se forment des mouvements de riverains qui pour la plupart s organisent en associations Celle de Donges l ADZPR Association Dongeoise des Zones Risques et du P P R T engag e dans une d marche nationale est l origine de la formation d un Collectif qui vise f d rer l ensemble des
7. URL http developpementdurable revues org 749 DOI 10 4000 developpementdurable 749 Bourg D et D Boy 2005 Conf rences de citoyens mode d emploi Editions Charles L opold Mayer Paris 105p Carrel M C Neveu et J Ion 2009 Les intermittences de la d mocratie L Harmattan 314p Castel S P Cezanne Bert et M Leborgne 2010 La conf rence riveraine de Feyzin valuation d un dispositif original de concertation sur les risques industriels Les Cahiers de la S curit Industrielle Vol 3 p 1 57 Centemeri L 2010 The Seveso disaster s legacy dans Marco Armiero and Marcus Hall ds Nature and History in Modern Italy Athens OH Ohio University Press amp Swallow Press pp 251 273 Chabbal J 2005 Le risque invisible La non mergence d un probl me public Politix n 70 p 169 195 Chaskiel P 2007 Syndicalisme et risques industriels avant et apr s la catastrophe d AZF Sociologie du travail n 49 pp 180 194 Evrard B et D F m nias 2011 Le Havre port et station baln aire ambivalences d une ville estuarienne VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Hors s rie 10 En ligne URL http vertigo revues org 11327 DOI 10 4000 vertigo 11327 Farreny H et C Moretto 2002 Toulouse Chronique d une catastrophe annonc e C padu s Editions 240p Fr re S et Ch Gibout 2012 De la formation l
8. en termes de services et celle de soutenir les populations dont l habitat est menac En outre les lus s opposent au gel de leur territoire Gralepois 2011 Dans l agglom ration du Havre la mobilisation des riverains est troitement li e aux actions initi es par les lus des communes concern es par le PPRT et notamment la commune de Gonfreville L Orcher Les enjeux conomiques et politiques vont inciter les responsables de ces communes engager des d marches visant obtenir la sortie de leur territoire des p rim tres de danger Sur ce site du Havre les lus sont confront s la tension entre le maintien des activit s conomiques et la restructuration des zones urbaines potentiellement affect es par ces activit s Sur la commune de Gonfreville L Orcher cette situation est particuli rement exacerb e compte tenu de l importance du site industriel implant dans cette commune Les communes vivent des taxes Moins bien qu avant mais quand m me Il y a donc de leur part le d sir de ne pas cracher dans la soupe Nous en tant qu colos on a pris dans la figure qu on voulait faire fermer les entreprises Les enjeux politiques vont inciter les responsables des communes touch es par le PPRT engager des d marches visant obtenir des trac s impactant le moins possible les habitations tout en pr servant les enjeux conomiques Le maire leur aux responsables de l administration a di
9. l arbitrage de nouveaux enjeux politiques et conomiques La loi dit ce que le CLIC doit faire mais pas ce que le CLIC ne doit pas faire Elle ne d finit pas de fa on extensive ce qu on peut mettre dans le CLIC Donc la limite on peut rajouter des choses dans le CLIC en plus de ce que la loi oblige prendre en compte Si vraiment il y a un besoin on se d brouille pour le traiter m me si a n est pas strictement dans les missions du CLIC De toute fa on si on ne le fait pas d autres s en empareront et apr s on va regretter de ne pas l avoir trait Dans ce contexte les lus optent pour une double strat gie d une part cr er des d bats alternatifs qui faciliteraient la mise en visibilit des int r ts locaux et qui permettraient d en renforcer la l gitimit et d autre part renforcer la repr sentation des riverains dans le CLIC Ces deux d marches sont corr l es et se confortent l une l autre R introduire le public concern dans le d bat l absence d un contr le sur l organisation et le fonctionnement des CLIC s ajoute pour les lus la difficult de former des alliances avec d autres coll ges et notamment le coll ge riverains La composition du coll ge riverains est en effet variable d un territoire l autre Piriou et Lenel 2012 Castel et al 2010 Fr re et Gibout 2012 Cette situation est due la grande marge de m
10. Havre des entretiens effectu s au sein de plusieurs associations environnementales implant es dans cette r gion montrent que d une part ces associations se sont heurt es la confidentialit des informations conomiques invoqu e par les industriels pour soustraire au regard du public toute donn e relative aux installations et aux produits Billet 2011 d autre part priv es de la possibilit d valuer la dangerosit des installations et de faire valoir des revendications cibl es ces associations ont eu peu de leviers pour sensibiliser et mobiliser Mais ce th me celui des risques majeurs ne vient pas dans la demande des gens Ils ne s int ressent pas cette question Pour moi c est un th me de sp cialistes Pourvu que tout VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 16 17 18 19 20 21 22 23 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati soit ma tris on ne veut pas en discuter ou y tre confront s Les gens sont plut t sensibles aux odeurs ou aux pollutions Les accidents a n interpelle pas Faute de donn es tangibles les actions associatives trouvent peu de relais dans la population Pour ces raisons durant la p riode pr AZF plus que les risques de catastrophe ce sont les nuisances sonores olfactives et les pollutions qui animent et motivent l
11. abord repr senter une difficult suppl mentaire pour la DREAL et complexifier sa mission cette VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 39 40 41 42 43 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati administration identifie n anmoins le double int r t de ces dispositifs de participation Il s agit en premier lieu d chapper au face face avec des industriels en capacit dans les situations de n gociation de peser plus facilement sur les d cisions et d imposer leurs conditions a le CLIC apporte un contact a nous aide pousser les industriels plus de transparence Oui c est un levier parce que nous on a une r glementation mais c est pas toujours facile de faire comprendre le pourquoi de cette r glementation aux industriels Et quand ils voient les associations en CLIC les industriels sont en direct avec les personnes concern es par le risque En second lieu l enjeu pour l administration est d viter les remises en cause des projets de zonage et d assurer la l gitimit de sa d marche travers le caract re int grateur et public du processus Renforc e par les conflits mergents ainsi que par les oppositions et les r sistances des lus et des riverains peu enclins subir les effets de la r forme l id e d une mise en d bat du PPRT en CLIC
12. chimiques a t reconnue au niveau europ en apr s l accident de Seveso Italie 1976 Cet accident a t consid r comme un d sastre de l information et comme un facteur de vuln rabilit pour les populations des territoires environnant les lieux de production Centemeri 2006 En 1982 la Directive dite Seveso Directive 82 501 est la premi re r glementation communautaire poser le probl me de la transparence en mati re de s curit de ces installations industrielles En France le processus de th matisation publique des risques chimiques amorce un tournant dans les ann es 1970 80 II se traduit par la cr ation d instances de concertation publique locales les SPPPI et aussi par l inscription de la question des risques industriels dans le droit de l urbanisme ouvrant la voie la possibilit de ma triser le d veloppement de urbanisation autour de ces installations Les lois du 19 juillet 1976 et du 22 juillet 1987 instaurent formellement l id e de p rim tres de danger autour des entreprises dans lesquels toute nouvelle construction est soumise prescription Elles constituent cette poque une tape dans la fa on d envisager la cohabitation entre la ville et l industrie Bonnaud et Martinais 2005 Cependant les enjeux li s au d veloppement conomique des territoires att nuent consid rablement les contraintes de r gulation du foncier dans les zones les plus expos es Les communes
13. des discussions tendues vers la protection de l environnement et des changes orient s par la d fense d int r ts singuliers Pour ma triser ces tensions les dispositifs de concertation publique sont consid r s par les autorit s lus territoriaux et administration d tat comme un levier dont le contr le devient un enjeu essentiel Autrement dit l preuve de l gitimation publique se pr sente la fois comme un perturbateur de la r gulation par le pouvoir politique fonctionnel et comme un mode de traitement de cette perturbation Dans cette optique l objectif initial des PPRT se transforme passant de la r duction des risques la source la protection contre les cons quences possibles d une catastrophe Numerous researches have dealt with public debate practices specially on environmental issues But few of them have studied the effects of these debates on relations and tensions between decision makers Now public debates in certain circumstances may introduce conflicts and paradoxically be used to overcome these lasts It will be shown how PPRTs Plans of Prevention of Technological Risks following the Bachelot Act of July 2003 generate tensions between state and local public authorities because of two kinds of VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati
14. espace public parce que sensibles pour la population riveraine L existence d un SPPPI cr en Basse Seine en 1977 auquel de nombreuses associations ont particip activement et durablement n a pas infl chi cette tendance Ce qui est int ressant au SPPPI c est la rencontre avec les industriels On fait le point sur leurs volutions mais on ne parle pas d accidentologie on ne parle pas de risque v ritablement De fa on plus g n rale jusqu en 2001 au del des avanc es sur les nuisances et les pollutions la question des risques de catastrophe ne rencontre que peu d cho malgr quelques d marches ponctuelles Toulouse par exemple des m dias de masse sont p riodiquement interpell s des op rations coup de poing aux portes des usines sont p riodiquement men es Farreny et Moretto 2002 mais l engagement sur la question des risques majeurs reste tr s marginal et contingent Suraud 2007 Avant la catastrophe d AZF la pression de l espace public a difficilement fait voluer la prise en compte des risques majeurs dans les territoires urbanis s Cette situation va tre bouscul e par la catastrophe d AZF tout au moins formellement En effet la crise qui a suivi la catastrophe a mis au jour les limites de la politique tatique en mati re de pr vention des risques majeurs En 2001 la r flexion initi e par le gouvernement Jospin est alors motiv e par la n cessit de trouver
15. matisation c est dire la mise en th me public des risques industriels majeurs ou risques de catastrophe majeure li s aux activit s chimiques dites Seveso s est renforc e ces derni res ann es Comme d autres th mes de risques le risque technologique majeur est concern par l mergence de nouveaux mod les de gouvernance tendus la fois vers un renouvellement des formes d intervention de l tat et vers une transformation des modes de participation des citoyens La catastrophe de l usine AZF Toulouse septembre 2001 a incit l tat fran ais modifier sa politique de pr vention des risques majeurs par la cr ation de dispositifs de concertation les CLIC Comit s locaux d information et de concertation et par la cr ation d un nouvel outil de gestion des risques dans les territoires les PPRT Plans de pr vention des risques technologiques Ainsi deux dimensions structurent la nouvelle r glementation l institutionnalisation d une concertation publique visant traiter de fa on exclusive les risques majeurs et l laboration de zones de dangers qui vise la restructuration de l urbanisation en prenant en compte de fa on in dite la vuln rabilit des populations riveraines L adoption de la loi Bachelot sur les risques technologiques refl te ainsi une conception renouvel e des normes de cohabitation des industries et des populations Dans le cadre de la mise en place des PPRT si
16. s impose progressivement l tat Au d part il y avait l industriel et la DREAL point C tait un dialogue il fallait ouvrir ce dialogue Le grand public voyait la DREAL travailler avec les industriels ils mangent ensemble ils se tapent sur le ventre c tait l image Cette concertation a permis d en finir avec cette image Les associations savent maintenant ce qu on fait et viennent nous solliciter Le CLIC a permis de renouer une certaine confiance Les services d concentr s de l tat s appuient ainsi sur le CLIC qui devient l espace permettant de discuter des PPRT et d en laborer les grandes lignes Les tensions propos du trac du PPRT peuvent tre si ce n est r gl es tout au moins mises en d bat entre les parties prenantes De ce point de vue si l institutionnalisation de la concertation publique vise dans son principe initial renforcer la participation du public dans la pr vention des risques majeurs elle devient aussi un moyen pour l administration d tat de conforter ses pr rogatives et de renforcer sa l gitimit dans une situation o les riverains remettent en cause le principe de la nouvelle r glementation relatif la transformation des zones urbaines Le CLIC avant tout vecteur de d mocratisation des choix industriels s av re tre aussi dans la pratique une opportunit d action pour les services d concentr s de l tat confront s
17. tudi e conduit interroger l volution de la th matique des risques technologiques majeurs d s lors que pr valent des int r ts mon tarisables comme la pr servation du patrimoine financier Sur un plan th orique elle peut aller jusqu questionner la dimension publique des espaces d change d s lors que les exigences universalisables s estompent vis vis des int r ts m me si ces derniers ne sont pas ceux du syst me Bibliographie Bacqu M H et Y Sintomer Dir 2011 La d mocratie participative Histoire et G n alogie La D couverte 288p Bacqu M H H Rey et Y Sintomer 2005 La d mocratie participative un nouveau paradigme de l action publique dans Bacqu et al dir Gestion de proximit et d mocratie participative La D couverte p 9 46 Billet Ph 2011 Secret militaire et participation le cas des installations nucl aires de base et des installations class es pour la protection de l environnement Rapport de recherche mi parcours Programme Concertation D cision Environnement Minist re de l Ecologie 2009 2013 Bonnaud L 2005 Au nom de la loi et de la technique Politix n 69 p 131 161 Bonnaud L et E Martinais 2005 Des usines la campagne aux villes industrielles la co habitation ville industrie saisie travers l histoire du droit des tablissements class s D veloppement durable et territoires Dossier 4 En ligne
18. une issue a une situation h rit e d une histoire sociale et l gislative qui n a pas r ussi solutionner le probl me de la proximit des usines et des villes Pour la premi re fois un dispositif de concertation publique CLIC est strictement d di au traitement des risques majeurs excluant dans son principe la prise en compte des pollutions et des nuisances En cr ant ces espaces de concertation la loi vise r affirmer le r le central de la participation des populations aux conditions de maintien des activit s dangereuses dans les zones urbanis es La loi pr voit la cr ation d un CLIC aupr s de chaque entreprise dite Seveso En France existent plus de 500 entreprises de ce type impliquant la cr ation d un nombre peu pr s quivalent de dispositifs de concertation Les SPPPI cr s trente ans plus t t ont constitu les premiers terrains d exp rimentation de la concertation publique dans ce domaine et ont ainsi largement contribu pr figurer les modalit s qui pr sident actuellement au format et au fonctionnement des CLIC Deux volutions marquantes caract risent la cr ation des CLIC La possibilit pour les membres du CLIC d avoir acc s aux dossiers industriels et plus sp cifiquement aux tudes de dangers produites par l entreprise s appuie sur des revendications anciennes issues des SPPPI et repr sente une avanc e distinctive En outre la participation des industriels aux instanc
19. 2005 elle chappe aux controverses scientifiques et n est donc pas assimilable celles des risques mergents OGM nanotechnologies par VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 11 12 13 14 15 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati exemple qui impliquent la sph re de la recherche ainsi que le r le et la place de l expertise des d veloppements scientifico techniques dans les d cisions elle volue dans le cadre d une r glementation europ enne qui renforce explicitement le droit la participation et l information du public Directive Seveso de 1982 r actualis e en 1996 puis en 2003 enfin elle fait valoir des exigences qui s appuient sur la mise en cause des modes de gestion et de fonctionnement d une sph re industrielle historiquement ferm e et peu r active la pression civique Gilbert 2003 De ce point de vue le principe d un droit de regard des citoyens sur les conditions de production les proc d s de fabrication ou les produits utilis s repr sente une rupture Durant de nombreuses ann es la mise en uvre de ce principe se heurte des r sistances qui expliquent la lente progression de la mise en public de ce th me Suraud et al 2009 Chaskiel 2007 L importance d un acc s largi l information relative aux fa ons de produire des industries
20. 27 28 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati limitation du d veloppement urbain sans toucher l existant L innovation majeure apport e par la loi Bachelot de 2003 consiste a int grer la vuln rabilit des territoires dans la d finition des p rim tres risques Cette nouvelle contrainte bouleverse profond ment la ma trise de l urbanisation puisque la r glementation ne contraint plus uniquement les projets d extension urbaine elle pr voit la possibilit de modifier l existant Aux exigences visant la modification des conditions de production l tat superpose d sormais des contraintes visant une restructuration de l habitat riverain Les PPRT nouvel outil de ma trise de l urbanisation autour des entreprises risques repr sentent le vecteur de cette conception originale du risque majeur Les nouvelles zones expos es aux risques sont d sormais soumises trois modes d intervention sur le b ti l expropriation le d laissement et la pr emption par les autorit s publiques Les PPRT ont ainsi des incidences directes sur l habitat vou dispara tre ou subir une d pr ciation de sa valeur patrimoniale mais aussi sur le maintien de certaines activit s conomiques commerciales par exemple elles m mes riveraines des entreprises g n rant du risque La cr ation des PPRT fait ainsi merger de nouveaux enjeux locaux qui ont pour co
21. I eruUua www erudit org Article La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participative comme enjeu Marie Gabrielle Suraud VertigO La revue lectronique en sciences de l environnement vol 13 n 3 2013 Pour citer cet article utiliser l information suivante URI http id erudit org iderudit 1026861 ar Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudit org fr usagers politique dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 08 01 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati Marie Gabrielle Suraud La thematisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participative comme enjeu Introduction En France la th
22. an uvre laiss e par le texte de loi et les d crets d application qui ne pr cisent pas si un riverain est un repr sentant du monde associatif ni si l association doit tre locale ou non des habitants de la zone risques ou encore toute autre personne quel que soit son statut ou sa fonction Pour exemple dans certains CLIC des lus municipaux font partie du coll ge des riverains dans d autres des dirigeants d entreprises implant es dans le p rim tre risques font eux m mes valoir un statut de riverain Nonjon et al 2007 ce qui refl te des situations que l on peut juger extr mes en regard de la vis e citoyenne l origine de la constitution de ce coll ge VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 44 45 46 47 48 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati Sans aller jusqu ces extr mes l enjeu notamment au Havre se situe entre une repr sentation des habitants des zones potentiellement impact es et une repr sentation des associations de l environnement La distinction entre ces deux parties prenantes est en effet sensible Elle se fonde sur la tension entre int r ts singuliers pr servation du patrimoine immobilier et exigences de r duction des risques environnement sant Entre les associations de l environnement et les riverains disons qu il n
23. araissent alors comme un levier dont la ma trise et le contr le deviennent un enjeu respectivement pour l tat et pour les lus Le principe d institutionnalisation des d bats publics se pr sente comme un des fondements de la th orie d lib rative faisant de l int gration civique aux processus de d cision une norme essentielle de l action politico administrative L interpr tation de ce principe ne saurait cependant tre univoque s il donne un cadre normatif d ensemble il est compatible avec une vari t de formalisations Des difficult s barri res ou freins sont certes r guli rement relev s par exemple l in galit d acc s aux ressources la position sociale d tenue l exp rience des d bats politiques ou la capacit s exprimer et faire valoir ses points de vue Bacqu et al 2011 Rui 2004 Carrel et al 2009 Malgr ces difficult s les travaux montrent que les d bats publics favorisent en tendance l int gration des exigences civiques dans les d cisions du syst me et s accordent sur le fait que la concertation publique repr sente un levier pour peser sur les politiques tatiques Dans cette perspective les travaux traitent de la capacit VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 10 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati de citoyens ordinaires
24. arie Gabrielle Suraud La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participative comme enjeu VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement En ligne Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 mis en ligne le 30 d cembre 2013 consult le 23 septembre 2014 URL http vertigo revues org 14390 DOI 10 4000 vertigo 14390 A propos de Vauteur Marie Gabrielle Suraud CERTOP UMR 5044 CNRS Universit Toulouse Le Mirail Universit Paul Sabatier 115 route de Narbonne 31077 Toulouse cedex 4 France courriel marie gabrielle suraud iut tlse3 fr Droits d auteur Tous droits r serv s R sum s Si de nombreuses recherches ont tudi les pratiques de d bat et de concertation publics peu ont trait des effets de ces d bats sur les relations entre composantes du syst me elles m mes ainsi que des tensions qui les opposent Or la concertation publique peut introduire ou accentuer dans certaines circonstances des conflits entre d cideurs et servir de recours pour les surmonter Pour mettre en vidence cet aspect rarement envisag on s appuiera sur le th me des risques industriels technologiques majeurs On montrera comment la mise en ceuvre des nouveaux Plans de pr vention de risques technologiques PPRT issus de la loi Bachelot de 2003 cr e une situation de tension entre l tat et les collectivit s territoriales en raison de l opposition entre
25. as li s l intensit des effets d une catastrophe probabilis e ne sont envisag s que dans un second temps et avec eux les mesures d expropriation ou de renforcement du b ti qui en d coulent La deuxi me phase du PPRT c est au niveau de la prise en compte des enjeux d urbanisme C est l urbanisme qui prend le relais Bon l al a du site du Havre on est juste en train de le finaliser maintenant Mettant en cause ce principe les lus sugg rent que les caract ristiques de I urbanisation devraient aussi peser en amont sur la maitrise des risques et accroitre les contraintes de s curit impos es aux entreprises Cette exigence port e conjointement par les lus et les riverains contribue faire voluer les modalit s d laboration des PPRT en ne conf rant pas une place seconde la d finition des al as On les lus joue un r le important parce que quand ils les services de l tat ont travaill sur les tudes de dangers du fait des interactions qu on avait avec eux ils ont pens faire en sorte de r duire les zones et de penser aussi aux effets sur les territoires L int gration des enjeux locaux en amont du processus d laboration des PPRT et non plus a posteriori pose alors avec acuit l administration de contr le la question de l arbitrage qui ne peut plus s appuyer sur les d marches techniciennes traditionnelles puisqu il convie
26. associations de riverains qui se sont cr es depuis la loi Bachelot en r action aux nouvelles normes de gestion des risques majeurs Une Coordination nationale des associations riveraines des sites Seveso est constitu e en f vrier 2012 et regroupe ce jour 49 communes dont le site du Havre repr sent par les riverains de cinq communes concern es par le PPRT le Havre Gonfreville l Orcher Sandouville Rogerville et Oudalle La mobilisation nationale des riverains se traduit par de multiples d marches notamment aupr s de nombreux d put s Cette coordination nationale donne une visibilit aux processus de formalisation des PPRT et renforce la port e de ces actions associatives locales souvent restreintes aux habitants directement affect es par les nouvelles mesures sur le foncier Dans certaines r gions ces mobilisations de riverains forment des alliances avec les lus locaux et engagent des actions conjointes D s la sortie en 2005 des premiers d crets d application de la loi Bachelot on observe une mobilisation des responsables politiques locaux dont les territoires sont d sormais affect s par la mise en uvre de la nouvelle r glementation Le Blanc et al 2009 Piriou et Lenel 2012 Castel et al 2010 Zwaerterook 2010 Pour leur part les lus font ainsi face une double difficult celle de conserver des marges de man uvre pour le d veloppement de leur territoire tant du point de vue conomique qu
27. ation et le b ti sont jug s les plus graves la derni re est celle dans laquelle les effets sont les plus faibles 3 Loi du 31 juillet 2003 relative aux risques technologiques et naturels majeurs 4 Dans le domaine des risques li s la chimie I administration de contr le des installations class es est la DREAL Direction R gionale de l Environnement de l Am nagement et du Logement 5 Contrat ICSI Institut pour la Culture de la S curit Industrielle relatif l valuation des conditions de mise en uvre d un dispositif de d bat public sur le site de Feyzin l initiative de la mairie et des industriels Conf rence Riveraine VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 13 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati 6 Contrat de recherche FonCSI Fondation pour la Culture de la S curit Industrielle Pouvoir et risques industriels vers de nouveaux arbitrages comparaison France Italie Contrat en cours de r alisation 7 Entretiens avec des responsables du Grand port autonome du Havre 8 Nomm PPRT du Havre 9 SPPPI Secr tariat pour la pr vention des probl mes industriels 10 ORMES Office des risques majeurs de l estuaire de la Seine L ORMES a pour objectif de Communiquer aupr s des habitants sur les risques majeurs pour les informer de mani re compl m
28. c est du rapport de forces Nous on l a abord comme a La question est alors de qualifier cette surench re participative dans les conflits opposant les d cideurs sur les modalit s pr sidant la nouvelle r glementation sur les risques majeurs En prenant la d cision de cr er des dispositifs de d bat alternatifs aux CLIC les lus contribuent au d placement de la th matique des risques majeurs En favorisant l expression publique des habitants des zones touch es par la nouvelle r glementation et soucieux de faire valoir leurs pr occupations concernant le devenir de leur patrimoine les lus entendent redonner du poids aux enjeux locaux patrimoine et conomie et ainsi viter que la question des risques majeurs ne soit trait e essentiellement en regard de la tension entre s curit des populations et survie des entreprises g n ratrices de risques Dits autrement ces espaces de d bats alternatifs repr sentent une opportunit pour les lus locaux de s approprier la gestion des risques majeurs et d tre au centre des tensions suscit es par la mise en uvre de la r forme Dans les discours l opposition entre les diff rents dispositifs de d bat est fond e sur une concurrence entre plusieurs conceptions de la l gitimit en pratique se joue la possibilit pour les lus engag s dans les n gociations avec l tat d obtenir un rapport de forces avantageux pour infl chir les trac s des z
29. corporatisme universel L Homme et la Soci t Volume 130 num ro 130 pp 7 19 Suraud M G 2007 De la concertation la contestation La catastrophe d AZF la Documentation Fran aise 250 p Suraud M G F Lafaye et M Leborgne 2009 La concertation changements et questions Les Cahiers de la S curit Industrielle Vol 3 p 1 25 Suraud M G 2009 Espaces publics interm diaires et risques industriels la concertation apr s la catastrophe d AZF L Mermet et M Berlan Darque Editeurs scientifiques Environnement d cider autrement Nouvelles pratiques et nouveaux enjeux de la concertation l Harmattan pp 215 233 Talpin J 2006 Jouer les bons citoyens Les effets contrast s de l engagement au sein de dispositifs participatifs Politix Vol 19 n 75 2006 pp 13 31 Zwarterook I Collectif 2010 Les risques et pollutions industriels sur le territoire dunkerquois gt des perceptions a la concertation Les Cahiers de la S curit Industrielle Vol 7 pp 1 127 M Notes 1 Dans ce texte les risques indiff remment technologiques ou industriels majeurs sont des risques li s un potentiel de catastrophe qui les distingue des risques chroniques li s la pollution par exemple 2 En pratique les PPRT sont des zones d limit es autour des entreprises risques con ues de fa on graduelle la premi re zone est celle dans laquelle les effets sur la popul
30. entaire aux autres d marches existantes et doit servir d espace de concertation sur la maitrise des dangers li s aux accidents majeurs Extraits du site de 1ORMES www ormes fr 11 POA Personnes et organismes associ s Le POA est une instance manant du CLIC ayant pour objectif de traiter uniquement la question du PPRT 12 Nomm es ainsi par l auteur 13 Des repr sentants associatifs des lus des mairies concern es par le PPRT Gonfreville Orcher Rogerville Sandouville des responsables de l ORMES des repr sentants de la Commission risques majeurs de la CCI des repr sentants du Port autonome du Havre des responsables de la DDTM des repr sentants syndicaux et des repr sentants de la DREAL 14 L analyse des travaux du SPPPI de Toulouse avant AZF confirme cette situation Suraud 2007 15 Entretien avec une association environnementale du Havre 16 Cette tendance se manifeste y compris dans les d bats actuels du CLIC du Havre pourtant d di uniquement au traitement aux risques majeurs 17 Entretien association environnementale du Havre 18 L tude de dangers est un document r alis par les industriels pr sentant la liste des sources de danger les mesures engag es pour les ma triser et les zones impact es Ce document est in fine valid par l administration d Etat DREAL 19 Les industriels n avaient aucune obligation de se pr senter en SPPPI 20 La loi Bachelot pr voit la r al
31. ertigo revues org 9140 DOI 10 4000 vertigo 9140 Martinais E 2007 L administration des risques industriels entre renouvellement et stabilit Regard sur l actualit n 328 p 25 37 Neveu C 1999 Espace public et engagement politique Enjeux et logiques de la citoyennet locale L Harmattan Paris 308p Nonjon M F Duch ne F Lafaye et E Martinais 2007 Ouvrir la concertation sur les risques industriels la constitution du CLIC de Feyzin Rapport de recherche Programme RDT Risque D cision et Territoire Minist re de Ecologie p 1 106 Pailliart I 2003 Une histoire des formes communicationnelles de la d mocratie locale Sciences de la soci t n 60 pp 31 46 Piriou O et P Lenel 2012 La conf rence riveraine de Feyzin valuation d un dispositif original de concertation sur les risques industriels Les Cahiers de la S curit Industrielle Vol 1 p 1 72 Reber B 2012 La d mocratie g n tiquement modifi e Sociologies thiques de l valuation des technologies controvers es Qu bec Presses de l universit Laval Revel M C Blatrix L Blondiaux J M Fourniau G H rard Dubreuil et R Lefebvre 2007 Le d bat public une exp rience fran aise de d mocratie participative Collection Recherches La d couverte Paris 418 p Rui S 2004 La d mocratie en d bat Ed Armand Colin Sintomer Y 1998 Sociologie de l espace public et
32. es de concertation n est d sormais plus contingente puisque r gul e par une l gislation contraignante et supervis e par l administration de contr le des installations class es Elle s accompagne pour les industriels d une obligation de faire r guli rement tat en CLIC des incidents et des accidents en pratique significatifs qui surviennent dans l entreprise Les deux dimensions de la loi CLIC et PPRT ne sont a priori pas envisag es de fa on corr l e Cependant les difficult s rencontr es par l tat pour cr er les PPRT vont progressivement inciter l administration de contr le mobiliser cet espace de concertation ou espace public interm diaire Suraud 2009 pour l gitimer ses d cisions et ses actions On peut alors se demander si la r forme actionn e par la loi Bachelot est susceptible de faire monter en puissance un th me qui a pein durant de nombreuses ann es trouver sa place et s imposer dans l espace public Reformuler la question des risques majeurs les PPRT comme enjeu La loi modifie fortement les conditions de cohabitation entre la ville et l usine en proposant de nouvelles normes pour la d finition et la gestion des zones de dangers autour des x entreprises risques Avant la loi Bachelot la r gulation du foncier ne visait qu une VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 24 25 26
33. harg s de mettre en uvre les PPRT 36 Entretien avec des responsables de la DREAL 37 Entretiens avec des responsables de la DREAL 38 Entretiens avec un responsable Risques de la mairie de Gonfreville L Orcher 39 Entretiens avec les riverains des entreprises risques et les repr sentants associatifs engag s dans les instances de d bat sur la mise en uvre de la loi Bachelot 40 Pour un r sultat analogue dans une r gion pr sentant des caract ristiques similaires forte densit d industries Seveso dans une zone urbanis e Fr re et Gibout 2012 VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 14 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati 41 Entretien avec un responsable du service Risque de la mairie de Gonfreville 1 Orcher 42 Entretien avec un responsable Risques de la mairie de Gonfreville L Orcher 43 Entretiens avec un responsable Risque de la mairie de Gonfreville L Orcher 44 Certains lus ont m me t jusqu a bloquer le CLIC Le maire de Feyzin a oppos un veto a la convocation du CLIC Nonjon et al 2007 45 Entretiens avec un responsable Risques de la mairie de Gonfreville L Orcher 46 Regroupant les initiatives participatives dont les lus ont la ma trise d organisation et de fonctionnement Pour citer cet article R f rence lectronique M
34. ille du Havre C tait pas acceptable ce stade la r duction du PPRT s impose l tat En premi re approche l administration se doit d engager des n gociations avec les industriels pour obtenir des r ductions des risques la source donc dans le fonctionnement des installations Cette d marche converge en 2010 lorsqu apr s avoir obtenu des modifications significatives dans les modes de production et de gestion des risques par l entreprise l administration est en mesure de pr senter un nouveau projet PPRT qui int gre d sormais une zone urbaine nettement plus limit e Cette zone concerne essentiellement la commune de Gonfreville L Orcher Donc il a fallu le temps qu on travaille avec l exploitant R duire ses risques pour arriver quelque chose d acceptable en termes de population expos e a n a pas t facile C est pour a que a a pris autant de temps d marrer Et aussi il y a eu les autres industriels C est alors le devenir de cette zone urbaine qui fait l objet de d bats et de n gociations entre les parties prenantes Les lus et les riverains visent une nouvelle r duction du PPRT qui permettrait d en exclure toute zone habit e La double mobilisation des lus et des riverains a comme effet premier de contribuer retarder de fa on durable l adoption du PPRT un temps d adoption d passant les d lais primitivement imagin s En effet d
35. incertitude la gouvernance par l incertitude Rapport du programme CDE Concertation D cision Environnement Minist re de l Ecologie p 1 187 Galland J P et E Martinais 2010 La pr vention des risques industriels en France Bilan et perspectives Actes du s minaire Les enjeux d une gestion territorialis e des risques industriels Sp cificit s fran aises et mise en perspective internationale PUCA 2007 2009 p 1 283 Gilbert C dir 2003 Risques collectifs et situations de crise Apports de la recherche en sciences humaines et sociales L Harmattan Paris 343p VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 12 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati gt Gralepois M 2011 L improbable pr emption des territoires 4 risque industriel majeur G ocarrefour Vol 86 num ro 3 4 271 284 En ligne URL http geocarrefour revues org 8492 Laurent B 2010 Les politiques des nanotechnologies Ed Charles L opold Mayer Paris 242p Le Blanc A S Fr re A P Hellequin H Flanquart F Gonthier et I Calvo Mendieta 2009 Le jeu de la concertation autour des sites Seveso une analyse des dispositifs de gouvernance locale dans l agglom ration dunkerquoise VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Hors s rie 6 En ligne URL http v
36. isation de pr s de 420 PPRT concernant plus de 630 tablissements industriels et plus de 900 communes 21 Entretien responsable DREAL 22 Pour exemple la premi re estimation du PPRT concernait plus de 200 foyers pour la seule commune de Gonfreville L Orcher 23 Entretien avec un responsable DREAL 24 Entretien avec un responsable DREAL 25 L ADZPR a pour objectif de d fendre les droits des dongeois face au PPRT par une r duction des risques chez les industriels et non par le renforcement de 400 maisons face aux nuisances industrielles qu ils subissent 26 Entretiens avec des repr sentants associatifs 27 L autoroute dont il est question ici se situe entre les usines et les habitations et se trouve de ce fait inclue aussi dans le PPRT 28 Entretien avec un responsable du service Risques de la mairie de Gonfreville l Orcher 29 Entretien responsable DREAL 30 Entretien avec le maire de Gonfreville l Orcher 31 Entretien avec un responsable du service Risque de la mairie de Gonfreville l Orcher 32 Entretiens avec un responsable du service Risque de la mairie de Gonfreville L Orcher 33 Entretien avec des responsables du service risques de la mairie de Gonfreville L Orcher 34 Entretiens avec des responsables de la DREAL 35 Pour des tendances convergentes dans d autres sites en France voir le Rapport Galland et Martinais 2010 qui int gre plusieurs t moignages de responsables de la DREAL c
37. la norme participative peut repr senter une avanc e de la d mocratisation des choix industriels elle constitue aussi une nouvelle source de tensions entre les d cideurs concern s notamment les lus territoriaux et l tat administrations incluses Les CLIC sont mis en uvre par l administration de contr le qui les pr side et en assure le fonctionnement Cette situation g n re des tensions entre le pouvoir central et le pouvoir local qui prennent leur source dans la volont des lus locaux de se r approprier le th me des risques majeurs cette fin dans certains territoires les lus ont r agi en mettant en place parall lement aux CLIC d autres dispositifs de participation qui chappent aux nouveaux cadres r glementaires de la loi Bachelot Ces dispositifs de d bat d sign s ici par le terme de d bats alternatifs ont pour objectif l instar des CLIC de d battre des conditions de mise en uvre des PPRT mais en dehors des espaces d changes impos s par la loi Bachelot Affich s comme une voie d int gration largie pour la population riveraine des installations risques majeurs les d bats alternatifs s av rent pour les autorit s politiques locales tre une opportunit de freiner l expansion des pr rogatives de contr le de l tat et de conserver la ma trise du d veloppement de leur territoire Ces diff rents dispositifs participatifs CLIC et d bats alternatifs app
38. ns quence de renouveler les confrontations entre les diff rentes parties prenantes Parce qu il vise d sormais modifier l espace urbain existant le dispositif PPRT a pour effet de territorialiser la pr vention des risques majeurs ce qui se traduit notamment par un engagement in dit de la part des lus locaux et des riverains sur la question des risques majeurs Cet engagement va modifier le processus d laboration des PPRT contraignant l tat largir les n gociations jusque l restreintes aux industriels en int grant de nouvelles parties prenantes dans les changes a commence tre public les gens sont de plus en plus au courant Et rien que parce que a devient public et que les gens savent que c est monstrueux comme probl me traiter ici au Havre a va tre tr s compliqu g rer et il faudra trouver des solutions Au Havre les premi res valuations des effets d un v nement majeur ont conduit la d finition d un premier trac qui englobait la presque totalit de la commune proprement dite du Havre ainsi que plusieurs autres communes voisines notamment celles de Gonfreville l Orcher de Sandouville ou de Rogerville Ce qui a pris du temps c est qu au Havre il y a un tablissement qui s appelle XX qui fabrique ce que faisait AZF qui manipule de l ammoniac Et donc qui a des zones de danger tr s importantes De l ordre de 6 7 km a englobait toute la v
39. nt d arbitrer d sormais entre a les contraintes du d veloppement conomique local b les exigences de protection de la sant et de l environnement c les enjeux de patrimoine immobilier et du maintien de l habitat et d le maintien des industries g n ratrices de risques Autrement dit il s agit de r guler non plus seulement la tension entre s curit des populations et maintien de l emploi mais aussi d sormais celle entre s curit des populations et maintien de l habitat Par cons quent les enjeux locaux valeur du patrimoine maintien du b ti et du tissu conomique riverain peu pris en compte en premi re approche lors de la sortie en 2005 des d crets d application ont mis l administration dans l obligation de modifier ses m thodologies de calcul et d valuation La pression port e par les lus et amplifi e par les nouvelles associations de riverains ayant acquis une visibilit nationale a eu pour effet de contraindre l administration int grer de nouveaux l ments d arbitrage dans sa gestion du risque majeur et a conduit une red finition des objectifs de s curisation Ces nouvelles contraintes ont sur le site du Havre retard la finalisation du PPRT Le PPRT n est pas encore sorti au Havre Le jour o il va sortir a ne sera pas fini On va poser d autres questions On va venir avec des questions concr tes la les tudes d enjeux ont t faites pas ici
40. onages de dangers et r duire l impact sur les territoires Ils les responsables de l administration savent ce qu on va dire et ce qu on demande On va syst matiquement monter au cr neau pour que les territoires soient le moins impact s possible Chaque fois qu on peut on pose des questions Si la concertation publique peut tre envisag e par les lus comme un moyen de gestion de la politique locale elle peut aussi tre per ue notamment dans le cas de la th matique des risques majeurs comme un moyen de freiner extension des normes et des cadres nationaux ou europ ens La d mocratie locale constitue alors une ressource politique de contre tendance pour les lus confront s au d veloppement des cadres r glementaires susceptibles de r duire leurs pr rogatives et ou leurs marges de man uvre dans les territoires Conclusion La dynamique des PPRT permet de mettre au jour des modifications dans l mergence d espaces publics interm diaires Classiquement ces espaces se sont constitu s sous la pouss e de la soci t civile qui a trouv dans les instances cr es un cho ses expressions contestataires et la possibilit d instituer des relations directes avec la sph re de l industrie Dans le domaine des risques technologiques majeurs le cas des SPPPI ou celui des CLIC servent de r f rences Avec les PPRT des espaces ouverts au public se forment sous l impulsion cette fois de
41. refusent de choisir entre d veloppement industriel et d veloppement urbain Dans la pratique les entreprises et les territoires sont alors peu affect s par les vagues successives de r glementation Bonnaud 2005 Chabbal 2005 Ainsi durant la p riode 1980 2000 les actions et le r le de l tat dans la conduite et la mise en uvre des mesures de pr vention des risques majeurs ont une port e limit e Cette situation peut tre appr hend e comme le r sultat de n gociations entre les diff rentes instances de d cision collectivit s territoriales tat entreprises Elle est aussi le produit celui d une pression limit e de l espace public envisag en son sens strictement habermassien comme un espace de discussions libres galitaires et solidaires d tach es des enjeux mon taires et de pouvoir tendues vers la formation d un consensus sur des bases partag es Avant la catastrophe AZF la question du risque majeur est en effet peu prise en charge par les m dias de masse et tr s faiblement relay e par les associations Ce constat s applique dans les zones fortement industrialis es elles m mes Au Havre malgr l existence d une longue tradition militante sur les risques industriels les probl mes li s la pollution et aux nuisances restent pr pond rants Peu d actions sont entreprises contre les risques majeurs Visant analyser l histoire du militantisme sur les risques industriels au
42. rt e des d bats sur la d cision mais aussi le partage en amont d une vision commune entre les participants qui faciliterait l mergence d un point de vue collectif et donc sa visibilit dans l espace public espaces jug s conflictuels ou au contraire de co construction d un avis ou d une position sont les aspects le plus souvent relev s Le choix de participer une instance plut t qu une autre est un r v lateur de l valuation que ces associations font des diff rents lieux de concertation Le CLIC est un espace de d bat jug privil gi notamment compte tenu de la r gulation tatique Dans ce contexte les lus engagent une double d marche a celle visant modifier la composition du CLIC et b celle consistant organiser des d bats publics en dehors du CLIC a Au sein du CLIC la double repr sentation des associations environnementalistes et des riverains directement concern s par la r forme devient un enjeu Les lus font valoir une acception de la l gitimit publique fond e sur la prise en compte des populations directement concern es par les risques La notion de concernement rev t ici un caract re essentiel dans la d marche des lus qui d fendent l id e que les conditions de cohabitation entre ville et usines doivent prendre en compte les populations directement concern es par la nouvelle r glementation Soutenue par les lus l association
43. s lus qui les placent en concurrence avec ceux initi s par l tat De ce point de vue les composantes du syst me se confrontent dans un processus tendu par vers la ma trise du rapport entre industrie et urbanisation en s appuyant sur des principes variables de l gitimit D un c t l tat se rapporte a priori la question des risques majeurs de l autre les lus renvoient au territoire et son am nagement VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 11 54 55 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati Ce dualisme conduit vers une reconfiguration de l espace public des risques majeurs jusqu alors marqu une mont e des contestations d abord dirig vers les fa ons de produire La contestation contre le syst me engendre une tension entre d une part les enjeux conomiques industriels et d autre part les exigences de protection de l environnement et de la sant Durcie apr s la catastrophe de l usine AZF cette contestation s affaiblit paradoxalement avec la mise en uvre des PPRT qui en sont pourtant un produit D laissant la critique du mode de fonctionnement de l industrie la contestation met en cause le mode de calcul des zones de risques bien plus que les sources de risques elles m mes Ce d placement qui n est pas sp cifique la zone g ographique
44. t si je dois raser les maisons qui sont ici je ferai fermer l autoroute donc le seul moyen de ne pas fermer l autoroute c est de r duire le PPRT Nous on est toujours dans le m me souci on veut r duire les dangers la source Et l dessus on est intransigeants En plus nous les mairies on travaille en r seau On se passe des coups de fil toi ils t ont r pondu quoi cette question Et on compare Dans cette perspective ces lus vont chercher renverser la hi rarchie adopt e par les services d concentr s de l tat pour laborer les PPRT Ils contestent ainsi l id e que les contraintes qui p sent sur les territoires soient dict es par la ma trise des risques majeurs dont les contours et les limites seraient unilat ralement et arbitrairement d finis par les industriels et l tat En effet malgr la r forme fond e sur une transformation corr l e des dangers la source et de l urbanisation en pratique la r vision des tudes de dangers reste une tape cl dans la m thodologie du trac des PPRT C est partir de l tude de dangers labor e par les VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 13 Num ro 3 d cembre 2013 33 34 35 36 37 38 La th matisation des risques industriels majeurs en France la concurrence participati industriels et valid e par l tat que sont propos s les PPRT Les al
45. tractuelle int gre l ensemble de ces dispositifs dans sa r flexion les r sultats pr sent s dans ce texte s appuient essentiellement sur I articulation entre deux de ces instances le CLIC et les concertations de Gonfreville Il s agit de concertations publiques mises en uvre l initiative de la mairie de Gonfreville l Orcher pour mettre en d bat la question du PPRT concernant cette zone Trois r unions publiques regroupant chacune plus de 150 personnes se sont tenues en 2010 Outre la participation des s ances et la prise en compte de comptes rendus de nombreux entretiens ont t men s avec l ensemble des parties prenantes de ce site De la pollution et des nuisances aux risques majeurs la formation d un nouveau th me public Les freins l mergence d un th me public De nombreux dispositifs de concertation ont t mis en place ces derni res ann es pour traiter diff rents th mes du risque OGM nucl aire nanotechnologies chimie Ces th mes ne sont pas interchangeables du point de vue de leur trajectoire dans l espace public et les dispositifs de participation qui les accompagnent ont des configurations vari es de m me qu une port e chaque fois particuli re La th matisation des risques li s l activit des industries chimiques est pour sa part sp cifique plusieurs titres elle s ancre dans une histoire longue Bonnaud 2005 Martinais 2007 Chabbal
46. vre l analyse du site de Feyzin a pour statut de fournir une dimension comparative aux r sultats et permet d largir le propos Le site du Havre Evrard et F m nias 2011 est caract ris par un nombre lev d tablissements Seveso seuil haut 16 tablissements et par une zone portuaire privil giant l accueil des activit s risques L importance de cet espace industriel et sa proximit avec les zones urbanis es rendent complexes tant la d finition des enjeux que celle de la vuln rabilit du territoire Le PPRT de cette zone est en construction et fait l objet de nombreuses discussions se d roulant dans diff rents espaces de d bat Du fait de son histoire longue tradition sur le th me des risques industriels mais aussi de sa g ographie activit portuaire intense directement concern e par le PPRT le site du Havre a la particularit de compter plusieurs espaces de confrontation d di s au traitement des risques industriels Certains de ces espaces sont ant rieurs la catastrophe d AZF d autres ont t cr s apr s 2001 Tous ces espaces ne sont pas quivalents en termes d acc s ou de modes de participation et ne sont pas tous impliqu s au m me degr dans l laboration des PPRT Les espaces de d bat les plus actifs au Havre sont le SPPPI ORMES la Commission risques de la CCI le CLIC le POA les concertations de Gonfreville Bien que cette recherche con
47. y a pas les m mes enjeux A certains moments c est un peu contradictoire Ils ne jouent pas sur les m mes Bien s r les associations de riverains ici au Havre sont d accord pour qu il y ait moins de risques mais ils ne sont pas dans les m mes d marches que les associations environnementales Elles les associations environnementales et les associations de riverains ne sont pas ennemies mais elles ne vont pas chercher les m mes choses Les associations de riverains pensent a leurs murs et leurs biens et elles s arr tent l Au Havre le coll ge riverain est d s sa cr ation essentiellement repr sent par des responsables d associations de l environnement engag es de longue date sur les questions de risques industriels pollutions et nuisances Ces associations ont non seulement une grande exp rience sur cette question mais en outre elles participent de nombreux autres dispositifs de concertation Dans cette r gion face la multiplication des structures de concertation les strat gies associatives sont variables Le choix d un espace de d bat plut t qu un autre se fait partir d un ensemble de crit res l appr ciation des proc dures possibilit de s exprimer librement acc s l information vulgarisation des dossiers techniques la composition de l instance pr sence des industriels des repr sentants de l tat des lus des associations l valuation de la po
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