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La relation Union Européenne - OTAN

1. ce niveau que la vision de la France et de la Grande Bretagne divergent Entre les deux les visions s affrontent entre int gration et coop ration approfondissement et largissement europ anisme et atlantisme autonomie et compl mentarit etc En effet m me si la France a amorc un rapprochement avec l OTAN elle n en demeure pas moins attach e ses premi res convictions quant la voie suivre pour la d fense europ enne Elle aspire toujours mettre en place une v ritable d fense europ enne autonome Quant conception de l OTAN si les Britanniques parlent de la renforcer et de la consolider les Fran ais pour leur part soulignent davantage l importance de rebalancer les forces au sein de celle ci Dans tous les cas si l objectif vis diff re le moyen privil gi lui reste le m me celui de favoriser le d veloppement de la PESD cet gard la France a pour ambition de d velopper la d fense europ enne de fa on pragmatique Ainsi si elle appuie certaines initiatives labor es au sein de l Alliance elle n en perd pas pour autant ses motivations Elle cherche donc utiliser la DCI de fa on opportuniste et plus pr cis ment elle compte privil gier les coop rations entre Europ ens dans la mesure o le sujet ne n cessite pas une coop ration transatlantique Sa relation avec l OTAN reste accessoire plus qu engag e Ses efforts visent essentiellement une PESD
2. a pourtant pas avanc d un pouce depuis le Conseil europ en de G teborg en juin 2001 en raison des positions tranch es de la Turquie et de la Gr ce D ailleurs la pr sidence espagnole s est dite extr mement d ue de ne pas tre parvenue un accord entre les deux pays sur ce dossier 12 UE Annexe II D claration d op rationnalit de la politique europ enne commune de s curit et de d fense Conseil europ en de Laeken 14 et 15 d cembre 2001 Conclusions de la pr sidence Journal des Communaut s europ ennes SN 300 1 01 REV 1 d cembre 2001 p 28 URL http europa eu int council off conclu index htm 63 Elle souligne malgr tout les progr s r alis s l gard des principes d galit d autonomie et de r ciprocit UE OTAN renforc s S ville o les Quinze ont d ailleurs r it r que les pays tiers ne pourront participer au processus d cisionnel de UE qu apr s avoir re u une invitation officielle cet gard la suite d une d cision prise l unanimit par les membres de UE Elle a donc relanc le d fi la prochaine pr sidence celle du Danemark De son c t l Alliance dans la D claration du Sommet de Prague en novembre 2002 rappelle que OTAN et UE ont des int r ts strat giques communs et r it re sa volont de renforcer la coop ration entre les deux organisations afin de parvenir un v ritable partenariat strat gique Les
3. 2002 p 71 117 Michel Korinman sous dir L Allemagne vue d ailleurs Paris Balland 1992 p 32 52 Quant la coalition rouge verte au pouvoir depuis 1998 l attachement pour le lien atlantique ne s est pas att nu ce propos le 27 juin 2002 Fischer devant le Bundestag dans le cadre d un d bat sur la relation transatlantique affirme d ailleurs que tous ceux qui ont gard un certain sens de l histoire comprendront que les relations transatlantiques sont la pierre angulaire d cisive de la s curit mondiale de la paix et de la stabilit non seulement en Europe et aux tats Unis mais aussi dans le monde entier Vouloir remettre en question cette pierre angulaire serait absolument insens Ces propos peuvent avec le recul nous faire sourire Particuli rement si l on repense aux derni res lections allemandes en septembre 2002 et aux tensions qui se sont install es entre l Allemagne et les tats Unis en raison de la position du gouvernement Schr der face une intervention militaire possible en Irak Par contre ne t moignent ils pas toute l importance qu accorde l Administration allemande sa relation avec les Am ricains Fischer rajoute que les Allemands ont d autant plus besoin de cette relation puisque sans celle ci et sans la pr sence des tats Unis en Europe l Allemagne jouerait imm diatement un r le auquel elle n aspire pas Pour celle ci la pr sence am ricain
4. 4 2 1 La Tre nee dl AA O EAE AE NE a aR 59 4 2 2 La GECE i iieo i arei aeaaea te Nat EEA ae la at Rd 6l 4 3 Les cons quences sur la PESO e e aa 62 CONSO SN a A a O me a 68 Bibliographie senene a a a a a a a ara 71 APPO ita 78 iv Liste des abr viations AL NA APEC CECA CE CED CEE CFSP CMUE COPS CPE CPEA DCI EMUE ESDP EU GATT GFIM IESD MAP MPUE NATO NRF OMC Accord de Libre change Nord Am ricain Coop ration conomique en Asie Pacifique Communaut Europ enne du Charbon et de l Acier Communaut s Europ ennes Communaut Europ enne de la D fense Communaut conomique Europ enne Common Foreign and Security Policy Comit Militaire de l Union Europ enne Comit Politique et de S curit Coop ration Politique Europ enne Conseil de Partenariat Euro Atlantique Initiative sur les Capacit s de D fense de l OTAN tat Major de l Union Europ enne European Security and Defence Policy European Union Accord G n ral sur les Tarifs Douaniers et le Commerce Groupe de Forces Interarm es Multinationales de l OTAN Identit Europ enne de S curit et de D fense au sein de l OTAN Membership Action Plan Mission de Police de l Union Europ enne North Atlantic Treaty Organisation Force de R action Rapide de l OTAN Organisation Mondiale du Commerce ONU OSCE OTAN PCC PECO PECSD PESC PESD PpP PSC SHAPE TUE UE UEO WEU Organisation des Nations Unies Organisation
5. PESD bien que relevant toujours du pilier intergouvernemental tend vers l int gration politique Du moins pour l instant une coop ration est l uvre jusqu ce qu une int gration soit rendue possible Cependant en raison des implications de la d fense europ enne l gard de OTAN celle ci risque probablement de voir son int gration compromise 1 2 2 Les approches fonctionnaliste et n ofonctionnaliste Le n ofonctionnalisme d coule du fonctionnalisme qui lui met en vidence la dynamique de coop ration Celle ci est enclench e par le d sir des gouvernements qui poss dant des int r ts communs tels qu accro tre leurs avantages conomiques et leur efficacit et r duire leurs contraintes techniques s entendent pour renforcer la coop ration entre eux et pour travailler de concert la r alisation de ces objectifs Cette approche repose sur une m thode empirique qui s amorce non pas de fa on globale mais plut t dans des domaines sp cifiques o des coop rations particuli res sont envisageables Elle proc de ainsi tape par tape d un secteur l autre cr ant un effet de spill over soit de d bordement qui d clenche son tour une sorte d engrenage o l habitude des pays de travailler ensemble se transmet d une sph re l autre favorisant de ce fait une int gration toujours plus profonde En tenant compte de cette logique laquelle l int gration europ enne r
6. amen s discuter et surtout n gocier sur l attitude adopter dans le dossier irakien La guerre n tait pourtant pas encore d clar e qu elle faisait d j une victime la PESC puisque aucune position commune n a pu tre retenue L OTAN a m me t touch e par un vent de discorde Pour la premi re fois des voix se sont lev es contre une proposition mise de l avant par les tats Unis La crise a t r sorb e mais ne t moigne t elle pas des pr mices de changement L Alliance fragilis e est elle sur le point de se transformer ou d tre d pass e par les v nements Am ricains et Europ ens de toute vidence alli s dans le partage des responsabilit s semblent devenir des adversaires lorsqu il est question de la mani re de les assumer Il est vrai que la situation actuelle r v le toute la diff rence de culture strat gique qui a pourtant toujours exist entre les deux c t s de l Atlantique et qui par moment s accentue au point de fr ler la rupture Dans un tel contexte quel avenir 70 s offre la PESD Alors que la Grande Bretagne s est vite ralli e du c t am ricain bloquant ainsi tout consensus au sein de l UE la France quant elle s est d marqu e progressivement jusqu adopter une attitude qui se distancie de celle des Am ricains et qui rallie de plus en plus de pays Est ce l un signe avant coureur d un changement de cap pour la d fense europ enne et d
7. celui ci tourne plus qu il ne l a jamais fait en cinquante ans en ce qui concerne la politique de d fense europ enne Nous nous concentrerons donc sur la fragilit des coalitions d int r ts qui sont susceptibles d tre affect es par l influence autant externe qu interne des forces contraires au mouvement d int gration L Union europ enne est une communaut de destins dont l volution d pend de la bonne volont de ses pays membres poursuivre sa construction videmment la question de la d fense ne met pas en jeu des int r ts du m me ordre que ceux des questions conomiques ou juridiques les inqui tudes sont grandes et c est une politique de petits pas qui reste de mise Toujours dans le cadre de la Convention Certains conventionnels sont assez r fractaires une communautarisation de la PESD Esko Olavi Sepp nen GUE NGL Finlande pense que la m thode communautaire ne convient ni la PESC ni la PESD Kimmo Kiljunen d put finlandais s est d clar tr s h sitant l id e de faire de l Union une alliance ER 35 militaire Dans le m me sens l attachement port l Alliance atlantique et le souci de conserver une relation harmonieuse avec les tats Unis viennent constamment nuancer l engagement des pays membres de PUE dans la d finition d une v ritable politique de d fense europ enne Les ambivalences am ricaines l gard de la d fense europ enne sembl
8. sentant pour la PESC semble saisir la position de Washington bien avant la parution de ce document Ainsi tient il rassurer Colin Powell lors d un entretien en mai 2002 propos de la composante d fense de la PESC en lui r it rant Nous n allons pas galer le d veloppement militaire des tats Unis mais nous sommes d termin s nous donner les moyens d agir de a LA 5 r r 55 mani re d cisive l o c est n cessaire en troite coop ration avec OTAN Encore une fois nous nous interrogeons sur ce qui alimente r ellement les craintes am ricaines Il est vrai qu avec une population de 377 millions de personnes et un PIB de 8 5 milliards de dollars les pays membres de PUE ont les moyens de d velopper une formidable force militaire Pour l instant il semble que ce n est pas l leur intention Depuis Amsterdam la politique de d fense europ enne se r sume aux missions de Petersberg soit de maintien et de r tablissement de la paix Le protectorat am ricain tablit pendant la guerre froide sous l gide de l OTAN semble avoir d tourn les Europ ens des pr occupations de s curit internationale au del de leurs fronti res Un tel constat conduit une division du travail entre les Am ricains davantage pr occup s par l Irak la Cor e du Nord ou l invasion de Ta wan par la Chine alors que les Europ ens s inqui tent de la s curit alimentaire du r chauffement
9. ts sociaux et conomiques dans la sph re politique ne suffit pas pour assurer le d veloppement de la CEE La cr ation d institutions supranationales et la volont des tats membres sont plus que jamais n cessaires Ils proposent donc tout en gardant comme toile de fond la doctrine fonctionnaliste de s parer les affaires conomiques courantes de celles relevant du domaine politique particuli rement sensible Les questions politiques ne pouvant tre int gr es restent du domaine des tats C est d ailleurs le cadre d analyse auquel se r f re l actuelle Convention europ enne charg e sous la pr sidence de Val ry Giscard d Estaing d tudier et de proposer un mod le d avenir PUE Un d bat d orientation g n rale de la PESD a entre autres t tenu Le Commissaire Antonio Vitorino pense que certains aspects de la PESD pourraient tre communautaris s comme la politique d armement et la recherche tandis que d autres aspects comme les interventions militaires resteraient du ressort des tats membres Il faut savoir que le n ofonctionnalisme n envisage pas la disparition des tats il parle plut t d une nouvelle souverainet d volue un tat de type f d ral Pobjectif final est de parvenir cr er une sorte de super tat avec une assise territoriale Contrairement au f d ralisme le n ofonctionnalisme c de par tape transitoire des organisations supranationales com
10. une reprise du leadership par la France Malgr la crise irakienne et les divisions qu elle a cr es les ministres europ ens de la D fense se sont r unis vendredi le 14 mars en Gr ce En l absence du ministre britannique ils ont r affirm leur volont de poursuivre le d veloppement de la PESD et de lui faire franchir les tapes inscrites au calendrier 7 Quoiqu il en soit en 2004 la situation sera d autant plus d licate que PUE va s largir huit pays de l Europe centrale et orientale PECO soit l Estonie la Hongrie la Lettonie la Lituanie la Pologne la R publique tch que la Slovaquie et la Slov nie ainsi qu Chypre et Malte G n ralement ces pays en raison de leur histoire ont t amen s au niveau de leur d fense convoiter davantage l OTAN que PUE S ils souhaitent impatiemment adh rer PUE et y jouer un r le actif ils ne sont pas de prime abord attir s par la d fense europ enne sous l gide de la PESD cet gard l OTAN a toujours pour ces pays davantage symbolis la d fense de l Europe Ainsi un fort d sir de se rapprocher des tats Unis apr s plus de quarante ans sous l emprise sovi tique se fait sentir De plus si l largissement se poursuit ce rythme dans les deux organisations nous verrons bient t presque tous les pays europ ens la fois membres de PUE et de l OTAN O ira donc leur all geance en mati re de d fense Quelle tenda
11. ve son veto sur son entr e en vigueur C est Nice conform ment aux conclusions du Conseil europ en que les structures permanentes de la cha ne politico militaire de PUE sont cr es Il s agit du Comit politique et de s curit COPS vis l article 25 du trait qui sous la responsabilit du Conseil exerce le contr le politique et la direction strat gique des op rations de gestion de crise Puis du Comit militaire de UE CMUE qui est charg de fournir au COPS des recommandations et des avis militaires et qui assume la direction militaire de toutes les activit s militaires de l UE Enfin de l tat major de PUE EMUE source de l expertise militaire qui assure l alerte rapide l valuation des situations et la planification strat gique pour les missions dites de Petersberg 2 Paul Cornish et Geoffrey Edwards Beyond the EU NATO Dichotomy the Beginnings of a European Strategic Culture International Affairs vol 77 no 3 2001 p 593 3 UE Trait de Nice modifiant le trait sur l Union europ enne les trait s instituant les Communaut s europ ennes et certains actes connexes Journal officiel des Communaut s europ ennes 2001 C 80 01 10 mars 2001 p C80 8 URL http europa eu int eur lex fr treaties dat nice_treaty fr pdf UE D cision du Conseil du 22 janvier 2001 portant sur la cr ation du Comit militaire de l Union europ
12. 12 d cembre 2002 Conseil europ en de Copenhague loc cit p 13 56 occup e et qui est d ailleurs toujours en charge de tout ce qui a trait la PESD Depuis janvier 2003 la Gr ce assure pleinement la pr sidence de l UE et ce jusqu en juin 2003 En somme la suite de l tude des positions des diff rents pays membres de l UE on arrive la conclusion que la tendance g n rale va dans le sens d un fort attachement la relation transatlantique Les d clarations des diff rents Conseils europ ens sont d ailleurs tr s r v latrices ce sujet en d voilant davantage un d sir de compl mentarit que celui d une plus grande autonomie l gard de l Alliance Comme dans toutes les tapes que franchit l UE il y a un moteur qui a permis de d clencher l engrenage et par le fait m me de favoriser l effet de d bordement de la PESC la PESD Alors que nous avons l habitude de parler du moteur franco allemand il semble que cette fois ci il soit plut t franco britannique Selon l analyse de Jean Barrea la France serait l tat pilote dans l laboration de la d fense europ enne et le Royaume Uni en levant finalement son veto en 1998 Saint Malo aurait pris le leadership du processus Cependant le gouvernement de Blair n a pas enclench l engrenage vers plus d int gration Au contraire en optant pour une compl mentarit avec l OTAN il est devenu un tat f
13. Andr Dumoulin Enjeux et signifiants de l extension de l OTAN tudes internationales vol 30 no 3 septembre 1999 pp 547 570 Jolyon Howorth Britain France and the European Defence Initiative Survival vol 42 no 2 t 2000 pp 33 55 et Britain NATO and CESDP Fixed Strategy Changing Tactics European Foreign Affairs Review vol 5 no 3 septembre 2000 pp 377 396 Brian White Chapter 2 British Foreign Policy Continuity and Transformation dans Foreign policy in Comparative Perspective Domestic and International Influences on State Behavior de Ryan K Beasley Juliet Kaarbo Jeffrey S Lantis et Michael T Snarr Edt Washington D C C Q Press a division of Congressional Quarterly inc 2002 pp 24 48 22 Antonio Missiroli EU NATO Cooperation in Crisis Management No Turkish Delight for ESDP Security Dialogue vol 33 no 1 mars 2002 pp 9 26 2 rik Yesson NATO EU and Russia Reforming Europe s Security Institutions European Foreign Affairs Review vol 6 no 2 t 2001 pp 197 221 22 Onur ymen Turkey and the New Challenges to European Security European Foreign Affairs Review vol 6 no 4 hiver 2001 pp 401 405 15 En somme nous r alisons la lumi re de ce qui pr c de que plusieurs auteurs se sont int ress s la PESD Certains mettent davantage l accent sur la position des tats Unis d autres sur celle de la Grande Bretagn
14. CEE et met fin l utilisation de la notion pol mique de l Europe forteresse En se r f rant aux bouleversements de la fin des ann es 80 soulign s pr c demment il va sans dire que l effondrement du communisme le retrait la fois des Am ricains et des Sovi tiques ainsi que la crainte de l mergence du colosse allemand poussent l Administration am ricaine exercer des pressions en faveur d une plus grande implication des Europ ens en Europe En effet les tats Unis souhaitent voir la CEE remplir quatre fonctions 1 aider et arrimer l Europe centrale et 23 orientale l Occident 2 faciliter la r unification allemande 3 partager le fardeau avec les tats Unis et 4 maintenir l Alliance atlantique Pour les fins de cet essai nous nous int resserons la troisi me et la quatri me fonctions esp r es par les Am ricains D abord le partage du fardeau qui n est pas en soi une nouveaut ce concept existe depuis l av nement de la pr sence am ricaine en Europe Il sous entend une participation des Europ ens leur d fense de mani re permettre aux Am ricains de diminuer leurs co ts et leur implication militaire dans cette r gion du monde Cependant il est clair que ce partage du fardeau de la d fense doit se faire au sein de l Alliance atlantique Voil qui nous am ne parler de la quatri me fonction souhait e par Bush soit le maintien du parte
15. Celle ci qualifi e de d claration historique pr cise les principes politiques de leur nouvelle coop ration et surtout donne acc s PUE aux capacit s militaires de l OTAN noter que les Parties ont pris soin d indiquer au deuxi me alin a du pr ambule Welcome the continued important role of NATO in crisis management and conflict prevention and reaffirm that NATO remains the foundation of the collective defence of its members P Cet accord tant conclu PUE prend donc pour 3 ans partir du 1 janvier 2003 en Bosnie Herz govine le relais du Groupe international de police des Nations Unies avec la Mission de police de l Union europ enne MPUE Il s agit de la premi re op ration men e dans le cadre de la PESD Puis la suite de l invitation du pr sident Trajkovski et des conclusions du Conseil europ en de Copenhague le Conseil a adopt une action commune Cette derni re indique que l UE prendra la rel ve de l op ration de OTAN Allied Harmony men e dans l ancienne R publique yougoslave de Mac doine et bas e sur la r solution 1371 du Conseil de s curit de l ONU Une troite collaboration avec l OTAN est pr vue dans la planification et la pr paration de la mission De plus l OTAN est invit e donner son accord sur le choix du commandant de l op ration nomm par le Conseil et sur l utilisation du Quartier g n ral supr me des forces alli es en Europe SHAPE par l tat
16. Lindberg fiers promoteurs de l approche n ofonctionnaliste d int gration politique internationale nous clairent grandement ce sujet Ernest Hass pr tend que l int gration politique se d veloppe lorsque les lites de plusieurs cadres nationaux distincts sont persuad es de transf rer leurs loyaut s attentes et activit s politiques vers un nouveau centre dont les institutions poss dent ou revendiquent des comp tences sup rieures celles des tats nationaux pr existants Puis Lindberg pr cise davantage l approche l gard de la politique ext rieure Il souligne que Pint gration politique est le processus par lequel les Nations renoncent au d sir et la facult de mener ind pendamment les unes des autres leur politique trang re ainsi que leurs principales politiques domestiques et cherchent prendre ensemble des d cisions ou E B Haas The Uniting of Europe political social and economic forces 1950 1957 2 ed Stanford Stanford University Press 1968 p 16 cit par Pierre de Senarclens dans Mondialisation souverainet et th ories des relations internationales Paris Armand Colin 1998 p 58 18 d l guer le processus d cisionnel un nouvel organe central la lumi re de ces d finitions et partir du moment o des pays acceptent de discuter ensemble et d harmoniser leur politique ext rieure incluant leur d fense il nous appara t vident que la
17. autant am ricains qu europ ens Progressivement la France prend conscience qu elle est incapable d avoir une influence r elle en faveur d une architecture de s curit europ enne qui d boucherait sur une identit de d fense europ enne ind pendante Elle d cide donc de favoriser des consultations bilat rales avec l Allemagne et avec l Angleterre Cependant ceux ci manifestent un tel attachement l Alliance que le gouvernement de Mitterrand se voit oblig s il veut approfondir la coop ration europ enne de proc der la r vision de la position fran aise face l OTAN La France r alise que le progr s d une d fense commune passe par un n cessaire compromis euro atlantique et des gages r it r s de loyaut l gard de l Alliance Toute avanc e dans la mise en uvre de projets europ ens implique 111 marchandage En 1993 des concessions importantes sont d ailleurs accord es l OTAN par l Eurocorps Dans la foul e des v nements le gouvernement fran ais r dige un nouveau Livre blanc en mati re de d fense pour 1995 2000 le premier depuis 1972 Dans celui ci on peut d ailleurs lire une version modifi e de l ind pendance militaire fran aise et du r le que souhaite jouer la France dans le concert des Nations y compris avec l OTAN C est finalement en d cembre 1995 sous le gouvernement de Jacques Chirac que la France renoue avec les membres de l OTAN Elle rejoint l
18. autonome sur la sc ne internationale Alain Jupp Paris Berlin Londres le nouveau triangle europ en Politique internationale no 83 printemps 1999 p 28 115 Philippe Magne loc cit p 146 51 3 2 1 2 L Allemagne entre atlantisation et europ anisation pr sent que nous avons fait le tour de la position fran aise nous sommes m me de nous interroger sur celle qu a choisi d adopter 1 Allemagne Est ce que le moteur franco allemand s est activ pour relancer le processus en mati re de d fense Une bonne compr hension de l attitude de l Allemagne implique n cessairement un retour sur l histoire r cente de celle ci Il y a un peu plus d une d cennie l Allemagne recouvrait son unit apr s plus de quarante ans d occupation par les vainqueurs de la Deuxi me Guerre mondiale Une occupation qui l a d ailleurs grandement marqu e en raison de la division en deux blocs Est Ouest de laquelle d coule la guerre froide et qui la place bien malgr elle au c ur du conflit En situation de d pendance elle se voit retirer son statut et sa libert d acteur international Confin e l int rieur de ses fronti res respectives autant l Est qu l Ouest Ce repli sur soi forc lui permet cependant une activit politique interne tr s active notamment dans la R publique f d rale allemande En effet l Ouest on adopte une nouvelle culture politique interne de re
19. council off conclu index htm UE Conseil europ en de Laeken 14 et 15 d cembre 2001 Conclusions de la pr sidence Journal des Communaut s europ ennes SN 300 1 01 REVI d cembre 2001 34p El RL http europa eu int council off conclu index htm UE Conseil europ en d Helsinki 10 et 11 d cembre 1999 Conclusions de la pr sidence ournal des Communaut s europ ennes d cembre 1999 JRL http europa eu int council off conclu dec99 dec99 fr htm E 173 UE D cision du Conseil du 22 janvier 2001 portant sur la cr ation du Comit militaire de l Union europ enne Journal des Communaut s europ ennes 2001 79 PESC 30 janvier 2001 pp L27 4 L27 6 URL http ue eu int pesc default asp lang fr page consult e le 10 f vrier 2003 UE D cision du Conseil du 22 janvier 2001 instituant l tat major de l Union europ enne Journal des Communaut s europ ennes 2001 80 PESC 30 janvier 2001 pp L27 7 L27 11 URL http ue eu int pesc default asp lang fr page consult e le 10 f vrier 2003 UE Le Trait d Amsterdam modifiant le trait sur l Union europ enne les trait s instituant les Communaut s europ ennes et certains actes connexes Journal officiel des Communaut s europ ennes no C340 du 10 novembre 1997 URL europa eu int eur lex fr treaties dat amsterdam htm page consult e le 2 novembre 2002 UE Le Trait d Amsterdam mode d emploi Bruxelle
20. crise met au grand jour l incapacit des Europ ens intervenir seuls dans un conflit qui pourtant se d roule leurs portes L cart est tel entre l ampleur des forces am ricaines et les effectifs europ ens que les Europ ens se retrouvent dans une situation embarrassante et y puisent la d termination pour approfondir la PESD de mani re la doter des capacit s militaires n cessaires ce genre d intervention Les Am ricains les encouragent d ailleurs fortement dans ce sens afin de r duire le foss qui les s pare N anmoins une tude r cente a r v l que l effort budg taire varie encore beaucoup entre les pays membres de PUE L analyse des budgets de d fense r v le que seulement cinq pays de UE consacrent plus de 2 de leur PIB cette fin comparativement 3 5 aux tats Unis La France et la Grande Bretagne sont les deux seuls d entre eux avoir proc d des augmentations significatives Pour la plupart les d penses militaires sont revues la baisse ce qui explique le nombre restreint de pays membres de l UE pouvant ee A E E 5 s ds FUN F 65 participer des op rations de projection l ext rieur du territoire national 2 2 1 3 Le sommet de Washington l OTAN a 50 ans et refuse de dispara tre D ailleurs bien avant la fin du conflit au Kosovo le sommet de l OTAN d avril 1999 Washington prend note de cette situation critique de d s quilibre des forces au sein de l
21. de la plan te de la pollution du probl me du SIDA des famines etc Devant une telle diff rence de culture strat gique Fr d rick Ramel et Charles Philippe David loc cif pp 31 55 5 Ibid p 54 tats Unis The National Security Strategy of the United States of America Washington La Maison blanche 17 septembre 2002 p 30 URL http www whitehouse gov nsc nss pdf 5 UE UE tats Unis Entretien Javier Solana Colin Powell Tony Blair souhaiterait un forum de rencontre Bulletin Ouotidien Europe no 8215 mercredi 22 mai 2002 p 4 56 Philip H Gordon Bridging the Atlantic Divide Foreign Affairs vol 82 no 1 janvier f vrier 2003 pp 73 74 30 les Am ricains devraient tre rassur s Pourtant ils appr hendent toujours le pire soit la perte de leur influence en Europe 2 2 R former l OTAN pour assurer sa primaut la lumi re des positions des diff rentes Administrations am ricaines nous sommes m me de constater malgr les ambivalences de celles ci qu elles convergent toutes vers l acceptation de la PESD mais privil gient l id e de NATO first Partant de ce concept encore faut il que OTAN ait les moyens de d fendre ses pr tentions Les tats Unis en sont bien conscients et souhaitent par cons quent r former l OTAN pour lui trouver une nouvelle raison d tre la garder viable et viter que la fin de la guerre froide n ait raison d elle revamped NA
22. de premier rang Quant l tat frein nous y reviendrons plus tard dans cet essai 1 Selon cette analyse la France se pr sente ind niablement comme l tat pilote En effet rappelons qu en 1966 la France du G n ral de Gaulle proclame son auto suffisance au niveau militaire et quitte l OTAN retrouvant sa libert militaire et son autonomie d action Tout comme elle avait refus de ratifier la CED en 1954 au nom de l ind pendance nationale la sortie de 1966 ne doit pas nous surprendre Pendant plus de trente ans les successeurs du G n ral maintiennent cette position au niveau de leur politique trang re et adoptent une approche cloisonn e c est dire limit e au minimum E z 106 d engagement n cessaire pour afficher une solidarit avec les Alli s Dans un monde en 195 Jean Barrea op cit pp 253 254 1 Jacques Walch La d fense europ enne de l autonomie l int gration Politique trang re no 2 avril juin 2001 pp 349 350 48 pleine guerre froide o la puissance repose essentiellement sur la possession de l arme nucl aire l attitude de la France qui d tient cette arme est en quelque sorte cautionn e Cependant la disparition de la menace sovi tique vient bouleverser la g opolitique internationale et diminuer l importance de la possession de l arme nucl aire La seconde guerre du Golfe accentue encore plus la tendance et d voile de nouvelles r alit
23. faire un Corps de r action rapide europ en la disposition de PUE et de l OTAN De ce sommet on retient aussi l acc l ration du processus d inclusion de UEO au sein de PUE et le choix du Haut repr sentant pour la PESC M Javier Solana Ce dernier Secr taire g n ral de OTAN de d cembre 1995 octobre 1999 assume pour cinq ans partir du 18 octobre 1999 cette nouvelle fonction de m me que celle de Secr taire g n ral du Conseil europ en de l UE De plus partir du 25 novembre de la m me ann e il occupe le poste de Secr taire g n ral de l UEO Le Conseil europ en de Cologne inclut galement dans sa D claration 3 Nous nous f licitons des r sultats des travaux du sommet de OTAN tenu Washington en ce qui concerne le soutien apport au processus lanc par l UE et la confirmation du fait qu un r le plus affirm de l Union europ enne dans la pr vention des conflits et la gestion des crises contribuera la vitalit d une Alliance r nov e Dans la mise en uvre de ce UEO D claration franco britannique sur la d fense europ enne Rapport 1636 de l UEO mardi 15 mars 1999 88 UEO D claration des pays membres du Corps europ en au Sommet de l Union europ enne de Cologne Rapport 1652 de UEO vendredi 10 juin 1999 6 Henri de Bresson et Philippe Lema tre R unis Cologne les Quinze veulent faire avancer l Europe de la d fense Le Monde vendredi 4 j
24. has almost always been American initiatives that have brought about changes in the Alliance The initiative for these changes was not always exclusively American but there is no case in which the United States was not involved from the outset La disparit dans la capacit militaire entre les tats Unis et les autres pays qui n a fait que s amplifier tout au long des ann es 90 a rapidement install un d s quilibre et r duit la marge de man uvre des Alli s europ ens Il faut souligner qu avec la fin de la guerre froide tous les pays de l Alliance y compris les tats Unis ont fortement r duit leur budget militaire Par contre les Am ricains ont recommenc progressivement revoir la hausse leur budget alors que les Europ ens ont pr f r continuer investir dans la sph re sociale Les tats Unis poss dent donc autant au niveau de la planification du d roulement que du maintien d un th tre de crise une sup riorit qu aucune combinaison d alli s europ ens ne peut galer De tous les membres de l OTAN seuls les tats Unis disposent des effectifs n cessaires la projection de leur puissance grande chelle et Andr Dumoulin loc cit pp 551 568 6 Guillaume Parmentier Redressing NATO s Imbalances Survival vol 42 no 2 t 2000 p 98 33 une longue distance de leur pays ce sujet la crise du Kosovo est tr s r v latrice En effet cette
25. l Alliance l gard de tous les types de missions envisageables L am lioration des capacit s concerne cinq domaines principaux les C3 consultation commandement et contr le le d ploiement et la mobilit des forces le soutien et la logistique l efficacit de l engagement des forces la capacit de survie des forces engag es associ e aux questions d infrastructure Les efforts pour accro tre l interop rabilit et les avanc es technologiques sont galement d ploy s pour assurer l efficacit de ces am liorations Les tats Unis souhaitent en favorisant la DCI augmenter les capacit s de l Alliance On en revient au partage du fardeau si cher aux Am ricains qui esp rent ainsi amener les Alli s partager leur vision et augmenter leur budget en mati re de d fense 2 2 1 4 Le sommet de Prague des r formes sous hautes tensions Enfin le dernier sommet de l OTAN qui s est d roul le 21 et le 22 novembre 2002 avec pour toile de fond la possibilit d une intervention en Irak a permis encore quelques avanc es Les objectifs d clar s de ce sommet se regroupent en deux volets L annonce d une seconde phase d largissement et la volont de renforcer davantage l OTAN face aux menaces et aux d fis que pose le XXIe si cle En ce qui a trait au premier volet relatif l largissement la Bulgarie l Estonie la Lettonie la Lituanie la Roumanie la Slovaquie et la Slov ni
26. loc cit pp 366 367 27 l IESD ne peut se faire qu apres le refus pr alable de l OTAN d y participer et apr s qu elle lui ait t confi e L accent est mis sur le rigth of first refusal cher aux Am ricains Par ailleurs William Cohen secr taire la D fense sous Clinton juste avant le sommet de Nice en d cembre 2000 a lanc un avertissement aux Europ ens Ceux ci doivent pr voir des m canismes ouverts et transparents pour que l OTAN ne de devienne pas une relique du pass Pourquoi les Am ricains ressentent ils tant d h sitations et tant d appr hensions envers les initiatives et les ambitions europ ennes Quoiqu ils en disent The transatlantic alliance is America s most important global relationship C est du moins l opinion de Zbigniew Brzezinski le principal conseiller en mati re de s curit nationale de Clinton Selon lui cette alliance agit comme un tremplin pour l engagement global des tats Unis Elle lui permet de jouer un r le d cisif d arbitre en Eurasie une r gion strat gique du monde Elle favorise une coalition globalement dominante dans toutes les dimensions cl comme en terme d influence En somme 1 Am rique et l Europe forment ensemble l axe global de stabilit la locomotive de l conomie mondiale et le nexus du capital intellectuel et technologique Ainsi tant que leur relation restera constructive et bas e sur une sinc re coop rati
27. long terme la possibilit de parvenir la mise en place d une d fense commune Puis Amsterdam le Conseil europ en permet des avanc es importantes vers cet objectif et amende certains articles du trait sur l Union europ enne TUE sign Maastricht en 1992 et en vigueur depuis 1993 afin de favoriser la poursuite de la PESC qui chemine vers l int gration Par exemple avec quelques ouvertures dans la prise de d cision dans le cadre de la PESC les membres peuvent entre autres avoir recours l abstention constructive pr vue l article 23 ex art J 13 au paragraphe 1 De plus l action et la position communes instaur es Maastricht il met en place la strat gie commune l article 12 ex art J 2 galement une nouvelle fonction est cr e l article 26 ex art J 16 celle du Haut repr sentant pour la PESC qui favorisera une plus grande visibilit et assurera une meilleure coh rence Une unit de planification et d alerte rapide est aussi instaur e avec la d claration num ro 6 jointe au trait Enfin le nouvel article 17 ex art J 7 reformule les deux perspectives que sont la d fense commune et l int gration de PUEO et int gre au paragraphe 2 les missions de Petersberg L article 17 du TUE regroupe donc les principales bases juridiques actuelles de la PESD qui fait partie int grante de la PESC Voil un aper u des mesures prises Amsterdam qui t moignen
28. long terme vise l int gration dans l acquis communautaire de l Union Nous articulerons s Pascal Fontaine Une id e neuve pour l Europe La d claration Schuman 1950 2000 2 dt Bruxelles Communaut s europ ennes 2000 pp 29 43 10 notre propos autour de l OTAN comme facteur la fois externe et interne de PUE qui vient freiner l int gration de la PESD voire m me la compromettre La d marche Par cons quent nous nous r f rerons au processus d int gration politique Nous encadrerons notre argumentation avec l approche n ofonctionnaliste et les facteurs qui peuvent venir freiner l int gration Nous jugerons le facteur la fois de l ext rieur de PUE par l influence non n gligeable exerc e par les tats Unis et de l int rieur de PUE entre autres par le r le de eader que joue la Grande Bretagne dans le domaine de la d fense europ enne qu elle oriente fortement vers une compl mentarit croissante avec l OTAN En raison des pressions qui s exercent de part et d autre l avenir de la PESD semble davantage se trouver au sein de l Alliance atlantique que dans une Union europ enne autonome au niveau de sa s curit L organisation de l argumentation Ceci tant dit nous commencerons cet essai en cernant les motivations qui nous ont conduit choisir cette probl matique par le biais d une revue de litt rature et retenir ce cadre d analyse par une explic
29. n affecte pas le caract re sp cifique de la politique de s curit et de d fense de certains tats membres elle respecte les obligations d coulant pour certains tats membres du trait sur l Atlantique Nord et elle est compatible avec la politique commune de s curit et de d fense arr t e dans ce cadre Nous constatons ainsi qu une place importante voire m me une pr s ance est d s lors accord e aux engagements contract s au sein de l OTAN L UEO se voit quant elle conf r e un nouveau r le dans la d fense europ enne On peut conclure que dans ce cadre en 1991 nous sommes bien loin d une d fense commune videmment l influence de Washington n a pas suffit elle seule orienter le d veloppement de la PESC mais en tant que seule puissance mondiale dans ce nouveau monde unipolaire ses pressions n ont pas t vaines 2 1 2 L administration Clinton Pour ce qui est de la position du gouvernement am ricain sous Clinton on note un faible empressement son arriv e au pouvoir confirmer la relation am ricano europ enne En effet le nouveau contexte de l apr s guerre froide et particuli rement d une situation conomique difficile au d but des ann es 90 favorisent chez les Am ricains un repli sur leur politique int rieure Clinton semble n anmoins influenc par la politique de la guerre froide avec la strat gie de la pr pond rance c est dire que les
30. s Des experts affirment que la France conna t des d ficiences au niveau de la capacit de ses forces de projection et que sa contribution l effort de guerre est visiblement insuffisante En somme ne pouvant pas utiliser l arme nucl aire la France n a pas la puissance militaire pour assurer ses pr tentions jouer un r le sur la sc ne internationale Cette situation est d autant plus critique que la r unification allemande redonne Allemagne toute sa souverainet mettant un terme plus de quarante ans de d pendance l gard de ses voisins et alli s qui ont veill sa s curit La notori t dont jouissait la France prot ger ainsi son voisin vole par le fait m me en clat Il n en faut pas plus la France pour r aliser l imp ratif d approfondir l int gration politique de la CEE Within the intergouvernemental conference of the EC on political union IGC PU of 1990 91 Paris pressed for the future Union to possess a common defence policy and ultimately a common defence defined by the Western European Union WEU De 1990 1995 la France multiplie les initiatives et les d clarations en faveur de la prise en charge par les Europ ens de leur s curit Sur toutes les tribunes de coop ration ou de concertation en mati re de s curit europ enne de UEO en passant par OSCE l OTAN et PUE le dessein au fond de la d marche fran aise est rest constant et d termin
31. se pr cise davantage la premi re rencontre des ministres de la D fense de l UE Vienne le 4 novembre 1998 La logique de la Grande Bretagne est de voir dans la mise sur pied d une v ritable d fense europ enne un moyen de solidifier la relation transatlantique London s preferred scenario would be one in which the EU acts as an intelligent consumer of NATO s military services Il est vident que l Alliance doit rester le fondement de la d fense collective de ses membres et que l UE ne doit pas ambitionner la concurrencer mais plut t jouer un r le compl mentaire Dans cette optique le Royaume Uni joue ind niablement un r le crucial lors du Sommet franco britannique Saint Malo le 4 d cembre 1998 Lors de cette rencontre les deux puissances militaires europ ennes majeures d finissent les contours d une d fense europ enne noter que quatre raisons ont motiv es la Grande Bretagne prendre le leadership en la mati re D abord la conviction que les tats Unis n interviendraient plus n cessairement de fa on automatique en Europe pour assurer la s curit de celle ci et que l Europe doit ainsi tre en mesure de faire plus par elle m me Puis tout comme la France a r valu sa relation avec OTAN en 1995 le Royaume Uni en est venu la conclusion que la coop ration avec les pays europ ens tait dans son int r t national L avanc e de Saint Malo repr sente pour les Brita
32. tats Unis ne laisseront aucun pays les galer encore moins les surpasser Au c ur de la Ibid p 186 189 2 UE Titre V du trait de Maastricht loc cif p 336 25 question la conviction que la prosp rit am ricaine d pend de l interd pendance conomique au niveau international et que celle ci ne peut tre garantie que par la stabilit laquelle veillent les Am ricains par leurs engagements militaires De plus les tats Unis donnent l impression de s orienter davantage en Am rique avec l Accord de libre change nord am ricain AL NA et l Ouest avec la Coop ration conomique en Asie Pacifique APEC Les conflits s alignent au sein de l Accord sur les tarifs douaniers et le commerce GATT l anc tre de POMC les divergences de vue l gard de l largissement de OTAN s intensifient et la guerre en Bosnie se pr sentent comme autant d v nements qui inqui tent les Europ ens quant la survie du lien transatlantique Or au printemps 1993 Clinton et son secr taire d tat Warren Christopher r ajustent leurs positions et font clairement comprendre qu ils appuient l int gration europ enne Lors de sa premi re visite en Europe en janvier 1994 Clinton en profite d ailleurs pour t moigner son appui PUE Selon lui elle doit continuer d velopper de fortes institutions qui poursuivent des objectifs communs et favorisent une action commune et agir co
33. une arm e europ enne non soulign dans le texte d origine Lors de ce sommet les Quinze proc dent galement des innovations majeures dans le domaine de la d fense europ enne En effet le Conseil europ en s engage constituer des capacit s militaires Pour y parvenir il fixe l Objectif global mieux connu sous l appellation anglaise de Headline Goal Puis il annonce la cr ation de nouveaux organes et de nouvelles structures politiques et militaires permanents pour la direction strat gique des op rations Au sein du Conseil sera mis en place un comit politique et de s curit COPS un comit militaire CM et un tat major EM Enfin il proc de l instauration des proc dures d une part pour les op rations de gestion de crises de l autre pour les relations avec l OTAN et les pays tiers Il est fait allusion aux arrangements de Berlin a 91 Plus dont nous parlerons dans la derni re partie de cet essai 88 Declaration du Conseil europ en de Cologne concernant le renforcement de la politique europ enne commune en mati re de s curit et de d fense Go Back Annex e l article de Nicole Gnesotto Introduction L OTAN et l Europe la lumi re du Kosovo Politique trang re vol 64 no 2 t 1999 p 214 a Jolyon Howorth Britain France and the European Defence Initiative loc cit p 44 UE Conseil europ en d Helsinki 10 et 11 d c
34. 2 D fense nationale no 1 novembre 2002 pp 151 160 WALCH Jacques La d fense europ enne de l autonomie l int gration Politique trang re no 2 avril juin 2001 pp 341 352 WALLACE William Europe the Necessary Partner Foreign Affairs vol 80 no 3 mai juin 2001 pp 16 34 YESSON rik NATO EU and Russia Reforming Europe s Security Institutions European Foreign Affairs Review vol 6 no 2 t 2001 pp 197 221 YOST David S The NATO Capabilities Gap and the European Union Survival vol 42 no 4 hiver 2000 01 pp 97 128 Articles de journaux BRESSON Henri de et Philippe Lema tre R unis Cologne les Quinze veulent faire avancer l Europe de la d fense Le Monde vendredi 4 juin 1999 URL http www lemonde fr recherche resultats 1 9687 00 html page consult e le 2 octobre 2002 FULLER Thomas Turkey Moves Closer to Entry Negociations International Herald Tribune samedi 14 d cembre 2002 URL http www iht com ihtsearch php id 80315 amp owner page consult e le 21 mars 2003 77 KAISER G Robert et Keith B Richburg NATO Plans Radically News Strategy International Herald Tribune mercredi 6 novembre 2002 URL http www iht com cgi_bin generic cgi template articleprint tmplh amp Articlel d 75927 page consult e le 6 novembre 2002 LANGELIER Jean Pierre La politique de d fense europ enne de PUE doit
35. Cold War Era Foreign Policies in Transition dt par Philippe G Le Prestre Qu bec McGill Queen s University Press 1997 p 162 39 militaires europ ennes au sein de l OTAN Une fois la position des tats Unis clarifi e Bruxelles en janvier 1994 sur une coop ration approfondie avec l Europe les Britanniques se d marquent en favorisant un rapprochement des visions am ricaines et fran aises et facilitent le processus d laboration de l identit europ enne de s curit et de d fense IESD au sein de l OTAN The notion of promoter of defense and security Britain s second most prominent role reinforces this image of a country whose principal theatre of operation is now Europe since almost all references to this role involve European security organizations first NATO followed by West European Union and the Conference on Security and Cooperation in Europe a finding that tends to confirm the view that Britain still refuses to link the debate on the future of European integration to the issue of a commun policy in this area Cette attitude n a rien pour aider la PESC qui reste essentiellement d claratoire et dont le volet de la d fense commune pr vu dans le trait sur l Union europ enne demeure en suspend La voie du compromis et la position attentiste du gouvernement Major voyant dans int gration europ enne un danger de taille la souverainet de son pays ne font qu accro tre le nom
36. Jolyon Howorth qui analyse et d cortique le r le jou par les Britanniques dans ce projet Afin d en comprendre toute la complexit il souligne les diff rences de visions entre les Fran ais et les Anglais ce sujet ainsi que les motivations de chacun et leur impact respectif dans la d finition de la d fense europ enne galement Brian White tudie la question soulignant bien l attachement de la Grande Bretagne envers l Alliance et sa conviction que la PESD doit voluer en compl mentarit avec l OTAN de fa on conserver une Alliance atlantique forte Enfin la position de la Turquie l gard des arrangements permanents d sign s sous le nom de Berlin Plus pose en soi un d fi pour la PESD en devenir Antonio Missiroli dans EU NATO Cooperation in Crisis Management No Turkish Delight for ESDP cible l attitude de la Turquie comme principal obstacle l application de ces mesures prises entre l OTAN et UE afin de rapprocher les deux institutions et d accro tre leur coop ration rik Yesson se penche aussi sur le sujet il expose le contexte les craintes et les exigences d Ankara de m me que les cons quences sur la d fense de UE Alors que Onur ymen souligne que la Turquie est d termin e jouer un r le actif dans la d fense europ enne et d nonce le trait de Nice de l UE qui va selon Ankara l encontre des engagements contract s au sein de l Alliance 17
37. La relation Union Europ enne OTAN Partenariat strat gique ou mise sous tutelle de la d fense europ enne L OTAN comme facteur la fois interne et externe de PUE qui freine l int gration de la PESD Essai r alis par Chantal Lavall e Pr sent M Guy Gosselin Dans le cadre du cours RLI 65145 Universit Laval Institut Qu b cois des Hautes tudes Internationales Remis le mercredi 9 avril 2003 il Table des mati res iste d s abr viations sna in a a iv Into 6 LS contexte a e o ad o Tu 6 La PODIA UE A A A A AAA AA AD 9 LAMAS AO A A 10 E organisation de Paro UNEN A 10 1 Les pr misses du travail de recherche unit it ii csda 12 A Se E 12 1 2 Le processus d int gration politique 110 At td 15 1 2 1 Justification du cadre d analyse ida 15 1 2 2 Les approches fonctionnaliste et n ofonctionnaliste ooocoonccniccnoccnccconccononnninncns 18 1 2 3 Les freins au processus d int gration politique oooocinccnnocccococonononcconnncnnnccnnonnnos 19 2 L influence ext rieure PUE exerc e par l Alliance atlantique sur la PESD 22 2 1 La position des Administrations am ricaines face la d fense europ enne 22 2 1 1 L administration Bos tario iria 22 212 ci RSS RS Re Se nr nr 24 2 1 3 L administration G W Buse net est aie 28 2 2 R former OTAN pour assurer Sa primaut oooococnoccnoccconncconoconnnonnncnnnccnocnnnconnnconncns 30 2 2 1 L OTAN post guerre fr
38. Luxembourg avec l Acte unique europ en Cependant ce n est qu en 1991 au Conseil europ en de Maastricht que s effectuent les modifications en profondeur transformant la structure m me de la CEE qui devient l Union europ enne et qui repose sur trois piliers Le premier pilier tant celui l acquis communautaire le deuxi me celui la politique trang re et de s curit commune PESC et le troisi me celui de la coop ration en mati re de justice et d affaires int rieures Contrairement au premier pilier qui r pond une logique supranationale le deuxi me et le troisi me piliers sont intergouvernementaux c est dire que les d cisions s y prennent l unanimit Il ne faut toutefois pas consid rer cet tat de fait comme statique et permanent D ailleurs au titre V du trait de 23 Klaus Dieter Borchardt L ABC du droit communautaire 5 dt Bruxelles Communaut s europ ennes 2000 pp 18 22 16 Maastricht qui regroupe les dispositions concernant une politique trang re et de s curit commune on peut lire Article J 4 1 La politique trang re et de s curit commune inclut l ensemble des questions relatives la s curit de l Union europ enne y compris la d finition terme d une politique de d fense commune qui pourrait conduire le moment venu une d fense commune la lecture de cet article on prend conscience que l UE envisage d j
39. TO in which Washington could best communicate its views to its European partners since it was a member of the organization remained the principal means of influence of the US as a European power Cependant tant que les Am ricains d fendront cette conviction la PESD a peu de chance d voluer ind pendamment de OTAN et de s int grer dans l Union 2 2 1 L OTAN post guerre froide repenser 2 2 1 1 Vers le sommet de Bruxelles En effet la nouvelle donne internationale en cette re post guerre froide favorise de chaque c t de l Atlantique une profonde r flexion sur la red finition de la politique trang re de chacun Alors que les membres de PUE s entendent sur la PESC qui m ne progressivement au cours des ann es 90 la PESD les Am ricains font de l largissement de OTAN l un des piliers de leur politique trang re Cette strat gie s inscrit particuli rement dans le programme de l administration Clinton et devient galement la priorit de l Alliance dans son ensemble L id e tant qu avec la fin de la guerre froide la multiplication des acteurs et l apparition de nouvelles menaces l OTAN doit pouvoir offrir aux pays d Europe centrale et orientale PECOY ce qu elle garantit l Europe de l Ouest depuis cinquante ans Cette strat gie se pr sente donc comme le moyen essentiel pour 5 Pascaline Winand et ric Philippart Chapter 1 From Equal Partnership loc c
40. ant ils lui refusent cat goriquement tout statut sp cial ou toute formule d opt in La Turquie s en remettant aux d cisions du sommet de l OTAN Washington maintient que selon la doctrine des trois D l OTAN supporte le projet de la PESD et que selon celle des trois I il est clair pour l Alliance que l UE doit inclure les Alli s non membres de PUE dans leur projet de d fense Par cons quent selon Onur ymen repr sentant permanent de la Turquie l OTAN As to autonomous EU operations the Nice provisions are even more restrictive in nature and envisage the participation of non EU European Allies only after a decision by the EU Council This practice means that even a single EU country if it so wishes could block an invitation to a non EU European Ally like Turkey to take part in any given autonomous EU operation Voil o la situation indispose le gouvernement turc qui appr hende des blocages perp tuels surtout de la part de la Gr ce mais galement de celle de petits tats qu elle consid re sans v ritable poids sur la sc ne internationale 4 2 2 La Gr ce Quant la position de la Gr ce membre de l UE et de l OTAN elle consid re que la d cision du Conseil europ en de Nice est cruciale et qu elle doit tre respect e puisqu elle garantie l autonomie d action de l UE La Gr ce r agit probablement avec plus d ardeur que les autres membres parce que la question de la Turquie
41. ar le Secr taire g n ral de l OTAN George Robertson et le Ministre grec des Affaires trang res M Giorgos Papandreou au nom de la pr sidence de l UE Cet accord est consid r comme un l ment indispensable du partenariat strat gique tabli entre l OTAN et PUE pour la gestion des crises et la pr vention des conflits Il doit permettre l OTAN et PUE de se consulter et de coop rer pleinement gr ce l change entre les deux parties d informations cr 152 classifi es et de documents connexes Finalement le 17 mars le Conseil de l Atlantique Nord a d cid que l op ration de l OTAN dans l ex R publique yougoslave de Mac doine prendrait fin le 31 mars 2003 de fa on laisser UE prendre la rel ve cette date il est donc convenu que la direction de l op ration Allied Harmony sera officiellement transf r e PUE Transfert qui a t effectu comme pr vu le 31 mars dernier o la suite de la c r monie soulignant l v nement historique l op ration Concordia de l UE a officiellement pris pour six mois la rel ve de POTAN Ainsi gr ce l acc s aux moyens et aux capacit s de l Alliance 350 militaires venant de quatorze pays non membre de l UE et treize pays 155 Dans une membres de l UE sont engag s dans cette op ration dirig e par l UE intervention publique M Javier Solana a soulign qu entre PUE et l OTAN il y a une
42. at strat gique entre UE OTAN par exemple dans le cas de la rel ve assur e dans l ex R publique yougoslave de Mac doine implique une collaboration si troite avec l OTAN qu plusieurs niveaux son accord est n cessaire pour le bon d roulement des op rations De plus nous sommes intrigu s par l attitude de la Turquie qui a laiss tomber en bloc toutes ses objections Quelle attitude adoptera t elle lors de l application des arrangements de Berlin Plus La Turquie acceptera t elle le leadership de VUE incluant celui de la Gr ce et des petits tats Advenant le non respect des crit res de Copenhague d ici d cembre 2004 et donc le refus de UE d entamer des n gociations en vue de son adh sion Ankara sera t elle nouveau 156 Javier Solana Intervention de Javier Solana Haut repr sentant de l Union europ enne pour la Politique trang re et de s curit commune L Europe de la D fense et l Espace l cole Royale Militaire de Belgique Bruxelles CE S0061 03 mercredi 19 mars 2003 pp 1 3 URL http ue eu int pressdata FR discours 75006 pdf 67 tenter par le chantage en s attaquant la PESD De m me l intervention des pays non membres viendra t elle ralentir l action de PUE voire la rendre incoh rente et donc impossible En somme le simple fait que la PESD poursuive son volution aussi troitement li e l OTAN conf re notre r flexion toute sa pertinence savoir q
43. ate vendredi 13 d cembre 2002 URL http www nato int shape news 2002 12 n0021213 htm page consult e le 21 mars 2003 OTAN NATO EU Relations NATO Handbook jeudi 10 octobre 2002 URL http www nato int docu handbook 2001 hb0403 htm page consult e le 21 mars 2003 OTAN Signature aujourd hui de l accord OTAN UE sur la s curit des informations OTAN Communiqu s de presse 2003 022 vendredi 14 mars 2003 URL http www nato int docu pr 2003 p03 022f htm page consult e le 21 mars 2003 OTAN Un nouveau pas dans la coop ration OTAN UE OTAN Hebdo lundi 17 mars 2003 URL http www nato int docu update 2003 03 march f0317a htm page consult e le 21 mars 2003 PAPANDREOU Giorgos Affaires g n rales et relations ext rieures 2482 session du Conseil Relations ext rieures Bruxelles Communaut s europ ennes SN 1082 03 Presse lundi 27 janvier 2003 21p URL http ue eu int newsroom loadbook asp pressdata fr gena 74487 pdf page consult e le 21 mars 2003 RFA Chancellor Outlines Policies of Next 4 Years Germany Info Government amp Politics 29 octobre 2002 URL http www germany info org relaunch politics new pol _policy_doc html page consult e le 12 novembre 2002 UE Conseil europ en de Copenhague 12 et 13 d cembre 2002 Conclusions de la pr sidence Journal des Communaut s europ ennes SN 400 02 d cembre 2002 16p URL http europa eu int
44. ation m rite une analyse particuli re sur sa relation avec l OTAN la suite de nos recherches sur l approche n ofonctionnaliste et sur les freins possibles l int gration nous consid rons le lien transatlantique qui influence et module la PESD comme un l ment de blocage potentiel son int gration future Nous nous int resserons donc dans les prochaines parties de ce travail cerner l influence de l OTAN ext rieure et int rieure l Union europ enne et l impact d une d finition de la PESD trop entrem l e avec l Alliance par l tude de cas sur la Turquie 37 Marie Claude Smouts Les nouvelles relations internationales pratiques et th ories Paris Presses de la Fondation nationale des Sciences politiques 1998 pp 112 113 38 Pierre de Senarclens op cit pp 57 62 Jean Jacques Roche Th ories des relations internationales op cit pp 58 62 et Jean Jacques Roche Relations internationales op cit pp 176 178 2 L influence ext rieure PUE exerc e par l Alliance atlantique sur la PESD Les param tres de la recherche tant clarifi s et notre cadre d analyse tant explicit nous sommes m me de proc der une analyse en profondeur et entrer dans le vif du sujet qui nous pr occupe Dans cette deuxi me partie nous allons donc nous int resser la position des tats Unis qui exercent directement et indirectement une influence sur le projet de la d fense europ en
45. ation plus d taill e de l approche n o fonctionnaliste La lecture n en sera que plus intelligible puisque cette dimension de l analyse d voile une part importante de la compr hension du sujet qui nous pr occupe Puis nous entrerons dans le vif de la probl matique en abordant l influence de l Alliance atlantique au niveau ext rieur de l UE soit la position de Washington dans toute sa complexit Dans cette partie nous soulignerons la position des tats Unis et nous survolerons les diverses volutions survenues au sein de l OTAN Dans la troisi me partie nous nous int resserons l influence de OTAN qui vient de l int rieur de l UE nous nous attarderons ainsi sur le leadership adopt par le Royaume Uni en mati re de d fense europ enne mais nous survolerons galement les visions des autres pays membres de l Union telles que celles de la France et de l Allemagne Enfin dans la quatri me et derni re partie par une tude de cas nous illustrerons concr tement les cons quences de la pr dominance de l Alliance atlantique sur la d fense europ enne Celle ci portera sur le r le que sollicite Jean Barrea Th orie des relations internationales 2 dt Bruxelles Publication du Centre d tudes Strat giques de l Universit Catholique de Louvain 1991 pp 241 260 11 impatiemment la Turquie membre de l OTAN mais non membre de l UE dans l laboration et surtout l application d
46. ble qu en elle m me la politique trang re puisse tre l origine d une acc l ration g n rale de l int gration et de l identit politique europ enne Il est vrai que cette analyse fut labor e bien avant l initiative de Blair mais elle n en est pas moins r v latrice de la situation qui pr vaut actuellement au sein de l UE l gard de la PESD Tout r cemment on pouvait encore lire dans Le Monde que la Grande Bretagne continue privil gier la compl mentarit de la politique de 7 7 104 d fense europ enne avec POTAN Avec cette vision le processus d int gration en ce qui concerne la PESD est in vitablement frein voire m me l heure actuelle rendu impossible Cette tendance est telle confirm e par l attitude des autres pays membres de PUE Ce blocage est il appuy par les Quinze Y a t il une chance de voir un autre membre prendre le relai en faveur d une d fense europ nne autonome 3 2 La position des autres tats membres de l UE Autant d l ments que nous tenterons de clarifier afin d avoir l heure juste dans le dossier de la PESD Il importe d tudier la position des autres tats membres de l UE dans 102 Mario Telo loc cit p 119 195 Ibid p 125 Jean Pierre Langellier La politique de d fense europ enne de l UE doit rester compl mentaire de l OTAN insiste Londres Le Monde mardi 5 novembre 2002 URL http www lemon
47. bre d occasions manqu es en faveur de l laboration de la PESD 3 1 2 L arriv e de Tony Blair pour un gouvernement engag dans l UE Dans ce contexte en 1997 Tony Blair acc de au pouvoir en s engageant apporter un vent de changement sur le pays De la m me fa on que Clinton pr tend que son parti est celui des new Democrats Blair parle du sien comme tant celui du new Labor Pour concr tiser la formule il cherche videmment se distinguer de son pr d cesseur dans sa relation avec PUE As a result the UK decided to take the lead in developing an EU capability This dovetailed with the new Labour government s desire to take a more central role in Europe Defence was the only substancial area in wich a British initiative was possible Blair amorce donc une r flexion sur les capacit s de UE et en arrive la conclusion que celles ci repr sentent une menace la coh sion voire l existence m me de OTAN Il prend donc le dossier en main et choisit de jouer un r le d terminant en la mati re Ainsi au sommet europ en informel P rtschach en Autriche les 24 et 25 e Jolyon Howorth Britain NATO and CESDP loc cit p 380 80 Alex Macleod Chapter 8 Great Britain loc cit p 184 l Wyn Rees and Jorg Monar Force for Europe The World Today vol 56 no 6 juin 2000 http proquest umi com 40 octobre 1998 les analystes parlent de Blair initiative qui
48. c OTAN Il faut savoir que onze des quinze pays membres de l UE font galement partie de l Alliance et au titre de l article 5 du trait de Washington sont li s par une clause de d fense collective Nous nous concentrerons d abord sur le cas de la Grande Bretagne qui exerce une influence non n gligeable dans la d finition de la PESD Le Royaume Uni se pr sente d ailleurs comme tant l tat leader en mati re de d fense europ enne Ainsi nous cernerons la mani re dont la vision d fendue par le gouvernement britannique vient freiner l int gration ventuelle de la PESD au sein de PUE Puis nous tudierons les positions des deux autres acteurs europ ens en importance qui forment le traditionnel moteur europ en soit la France et P Allemagne Enfin nous tenterons de d gager la tendance g n rale qui se d gage chez les autres pays membres de l UE 3 1 Le leadership britannique pro atlantiste 3 1 1 De l intransigeance au compromis l gard de PUE La Grande Bretagne de part son insularit a plus souvent qu autrement men une politique autonome face l Europe Cette politique n est cependant pas aussi tranch e qu elle n y para t Une ambivalence oscillant entre le d sir d ind pendance et la crainte de l exclusion face ce qui se passe sur le continent europ en perdure De plus l adh sion du Royaume Uni la CEE est retard e en raison des nombreuses h sitations au sein des
49. ccessive Forms of the US EU Relations dans Ever Closer Partnership Policy Making in US EU Relations Bruxelles P LE Peter Lang 2001 p 47 26 devient un v ritable instrument militaire Le d licat probl me que pose la cohabitation de la d fense europ enne avec OTAN est ainsi remis plus tard et la solution du moment r side dans le renforcement du pilier europ en de l Alliance atlantique Il faut attendre en d cembre 1998 Saint Malo la D claration franco britannique sur la d fense europ enne pour que le probl me revienne la surface L initiative europ enne est mal re ue par l administration Clinton qui l interpr te comme une manifestation flagrante du rejet de l h g monie am ricaine En effet gr ce la collaboration des Britanniques l Europe de la d fense fait un bon de cinquante ans mais nous aurons l occasion d en reparler davantage dans la troisi me partie Pour le moment retenons que l id e du d veloppement of credible and autonomous EU military forces capable of acting without any American support was considered intolerable for Washington the US deliberately provoked a casus belli with Belgrade by imposing impossible conditions during the Rambouillet talks in order to supplant the embryonic European leadership Voil toute l ambivalence am ricaine les tats Unis souhaitent d une part voir une Europe forte assumer ses responsabilit s sur la sc ne internati
50. chefs d tat et de gouvernement soulignent ainsi leur d termination trouver une solution qui satisfasse les Alli s dans l impasse que connaissent les arrangements de Berlin Plus Copenhague les 12 et 13 d cembre 2002 le Conseil europ en a apport quelques pr cisions d abord sur les tats membres de UE avec lesquels les arrangements de Berlin Plus seront applicables Puis propos de Chypre et de Malte pays non align s qui ne pourront pas une fois membres participer aux op rations militaires de PUE men es avec l assistance des moyens de OTAN ce qui par contre ne porte pas atteinte dans les limites du r glement de s curit de UE au droit de leurs repr sentants de participer et de voter dans les institutions et organes de l UE y compris au COPS pour les d cisions ne concernant pas la mise en uvre de telles op rations galement le Conseil confirme que l UE prendra le 1 janvier 2003 la rel ve de PONU en Bosnie Herz govine Par contre pour y parvenir PUE a imp rativement besoin que l Accord OTAN UE soit conclu et qu ainsi les arrangements de Berlin Plus soient effectifs Il en va de m me pour assurer la rel ve de l OTAN dans l ex R publique yougoslave de Mac doine Lors de ce sommet de l UE les Quinze sont donc bien d cid s mettre un terme trois ans de m sententes sur la question et les pr cisions apport es sur cet accord ne sont cert
51. chka Fischer accord e au journal Bild et portant notamment sur les relations germano am ricaines et sur la politique envers l Iraq mercredi 30 octobre 2002 URL http www auswaertiges amt de www fr aussenpolitik ausgabe_archiv 53 transatlantique L Allemagne con oit la PESD dans la logique du processus d unification europ enne qui contribuera une nouvelle r partition des charges tout en contribuant renforcer et d velopper POTAN Une position qui chevauche celle de la France et celle du Royaume Uni mais qui attache suffisamment d importance l Alliance pour se rapprocher du sc nario propos par le gouvernement Blair De plus en raison de son histoire et de sa culture politique l Allemagne pr f re de beaucoup la diplomatie l usage de la force et le maintien de la paix l intervention militaire En ce sens elle se montre davantage favorable limiter le champ d action de la PESD aux missions de Petersberg et consid re que la contribution cl de PUE dans les relations internationales r side dans la sph re de la s curit douce soft security soit o l Union peut avoir une influence r elle comme puissance conomique et commerciale En somme l Allemagne en mati re de d fense ne veut pas d stabiliser l OTAN et encore moins compromettre la pr sence am ricaine en Europe Germany would like to see a more cohesive actor capacity of the EU in foreign and security poli
52. compl mentarit naturelle et a qualifi cette premi re op ration comme tant une tape 15 Laurent Zecchini L Union s accroche sa politique d fense R unis en Gr ce les ministres confirment le calendrier de la Force de d ploiement rapide Le Monde dimanche 16 mars 2003 URL http www lemonde fr imprimer article ref 0 5987 3462 313036 00html ISOTAN Signature aujourd hui de l accord OTAN UE sur la s curit des informations OTAN Communiqu de Presse 2003 022 vendredi 14 mars 2003 URL http www nato int docu pr 2003 p03 022f htm D OTAN Un nouveau pas dans la coop ration OTAN UE OTAN Hebdo lundi 17 mars 2003 URL http www nato int docu update 2003 03 march f03 17a htm 154 Javier Solana Remarks by Javier Solana EU High Representative for the CFSP on the Launch of the EU led Military Operation in the Former Yugoslav Republic of Macedonia 31 March 2003 Bruxelles CE S0078 03 lundi 31 mars 2003 URL http ue eu int pressdata EN declarations 75300 pdf 155 UE Op ration Concordia Op ration militaire de l Union europ enne dans l ancienne R publique yougoslave de Mac doine ARYM CE lundi 31 mars 2003 URL http ue eu int arym index asp 66 fondamentale dans l histoire de la construction europ enne puisque selon lui La d fense est galement une dimension essentielle de l int gration europ enne qui vient compl ter une mosa que dont l
53. cy but this conception does not match the French vision of the EU as an independant world power Instead the Germany vision of the EU in security and defense is situated within the Atlantic context in which the CFSP WEU are useful in those crisis situations when the US does not wish to become 122 involved 3 2 2 La tendance g n rale au sein des autres pays europ ens Les Quinze forment l heure actuelle une Union et il n y a aucun doute sur ce point mais selon le sujet il arrive que seuls certains pays sont en mesure de faire avancer le dossier Il revient par la suite aux autres tats membres lors des Conseils europ ens d approuver ou non l initiative propos e Dans le cas de la PESD c est ind niablement la France et la Grande Bretagne qui par leur statut sur la sc ne internationale ont la cr dibilit n cessaire pour cautionner leurs innovations en mati re de d fense europ enne L Allemagne est certainement un joueur cl dans UE mais en mati re de d fense elle ne d tient pas le statut de puissance militaire dont jouissent les Britanniques et les Fran ais En ce qui concerne les autres pays membres nous effectuerons un survol de leurs visions l gard de la PESD et de son avenir 12 Joschka Fischer L Am rique et l Europe l re des d fis de la mondialisation Forum franco allemand 2001 URL http www leforum de fr fr revue europe34 htm 122 Tan Manners et Richard G Wh
54. de fr 47 le but de d terminer si la vision britannique de la d fense europ enne en faveur d une compl mentarit avec l OTAN est partag e par l ensemble d entre eux au sein de PUE Ainsi nous ferons un survol des diverses positions exprim es au c ur de l Union D une part chez le moteur franco allemand qui ne semble pas s activer dans le domaine de la d fense europ enne et de l autre chez les tats membres de PUE plus discrets sur le sujet 3 2 1 La France et l Allemagne le traditionnel moteur europ en 3 2 1 1 La France en qu te d une d fense europ enne autonome La France deuxi me force militaire europ enne se pr sente comme la seule puissance capable avec la Grande Bretagne de faire r ellement avancer le dossier de la d fense europ enne Contrairement aux Britanniques les Fran ais ont une vision de la PESD qui tend davantage vers l autonomie Dans le cadre du processus d int gration politique Jean Barrea dont nous avons d j parl dans la partie th orique s int resse au r le des tats dans un tel processus Il identifie 1 tat pilote et l tat frein Pour ce qui est de l tat pilote il s agit d une puissance moyenne mais n anmoins plus forte que les unit s plus petites Selon l auteur cet tat serait l unit pilote des premiers pas vers le processus d int gration Il ne conserverait cependant pas son leadership qui serait pris en main par l unit politique
55. de ses membres 3 Pour pouvoir prendre des d cisions et lorsque l Alliance en tant que telle n est pas engag e pour approuver des actions militaires l Union europ enne doit tre dot e de structures appropri es Elle doit galement disposer d une capacit d valuation des situations de sources de renseignement et d une capacit de planification strat gique sans duplication inutile cet gard l Union europ enne devra pouvoir recourir des moyens militaires adapt s non soulign dans le texte d origine La d fense europ enne est ainsi lanc e le ton est donn et les limites sont pr cis es Quant la place de l Alliance elle ne semble pas remise en question au contraire c est une compl mentarit avec l OTAN qui est vis e bien que pour la premi re fois le mot autonome est utilis dans un document sur la d fense europ enne L inclusion de cet adjectif suscite de vives r actions particuli rement aux tats Unis Le doute plane quant la port e v ritable que pourrait prendre les capacit s europ ennes de d fense Pour ce qui est de la D claration dans son ensemble le message est bien re u par les pays membres de PUE En effet lors du Conseil europ en de Cologne le 3 juin 1999 l Allemagne la Belgique la France et le Luxembourg conviennent d adapter le Corps europ en commun ment appel l Eurocorps particuli rement son tat major pour en
56. e Comit militaire mais ne reprend pas son rang dans la structure hi rarchique il s agit donc d un retour partiel dans l espoir de pr server une part de son autonomie Quoiqu il en soit L ouverture fran aise rendait possible une approche europ enne commune qui a abouti en juin 1996 la reconnaissance d une identit europ enne l int rieur de l OTAN et la possibilit de 110 Ibid p 235 1 Ibid p 236 112 Anand Menon loc cit pp 23 34 15 Jacques Walch La d fense europ enne loc cit p 350 50 cr er au sein de l organisation militaire une cha ne de commandement susceptible d tre 4 A ius 7 114 plac e sous l autorit politique des Europ ens La politique de d fense europ enne reste tout de m me en suspend jusqu l initiative de Blair et son lancement officiel au Sommet franco britannique en d cembre 1998 Selon l analyse de Jean Barrea on pourrait dire que c est partir de ce moment que la Grande Bretagne prend le eadership en la mati re Cependant si Jean Barrea parle d un leadership en faveur de l int gration l Angleterre devient donc en m me temps l tat frein puisque sa vision comme nous l avons amplement d taill e vient davantage freiner l int gration que la favoriser Les Anglais permettent n anmoins la PESD de prendre forme tout en d limitant bien son champ d action avec celui de l OTAN C est d ailleurs
57. e Nord OTAN qui rend cr dible leur engagement en Europe Cette d cision nous r v le galement que si les Am ricains souhaitent une Europe conomique organis e et forte ils conservent jalousement la d fense de celle ci sous leur influence D autant plus que l av nement d un ennemi commun repousser l URSS renforce la conviction am ricaine de la n cessit d une part de la construction europ enne et de l autre d une s curit collective Cette conviction est d ailleurs partag e par les Europ ens qui travaillent l unification de l Europe et qui acceptent volontiers la protection sous le parapluie nucl aire des tats Unis Le 9 mai 1950 le coup d envoi est donn au projet europ en avec le Plan Schuman inspir par les id es de Jean Monnet qui conduit la cr ation de la Communaut europ enne du charbon et de l acier CECA en 1951 En ce qui concerne les questions de s curit les assises de la relation transatlantique semblent jet es Pourtant la suite de deux ann es de n gociations sur le plan Pl ven qui propose la cr ation d une arm e europ enne int gr e sous commandement commun est sign Paris en 1952 le trait instituant la Communaut europ enne de la d fense CED Cependant le 30 ao t 1954 l Assembl e nationale fran aise rejette le trait sur la CED sa place les accords de Paris en octobre 1954 pr cisent les modalit s de l largissement du
58. e alors que certains cernent les changements au sein de POTAN les tenants et les aboutissants de la PESD les ambitions des uns et les inqui tudes des autres etc Cependant si toutes ces tudes nous apportent d excellents l ments pour structurer notre argumentation et appuyer notre analyse aucun auteur n a fait de lien entre l impact de la relation transatlantique et le d veloppement de la PESD Au fil de nos lectures c est pourtant la question qui nous br le les l vres savoir pourquoi la PESD continue son volution au sein de OTAN alors que certains pays europ ens dont la France se sont manifest s en faveur d une d fense europ enne autonome Le fait que celle ci s engage ne pas concurrencer l OTAN et concevoir son existence en compl mentarit avec l Alliance nous a amen nous interroger sur l avenir de la PESD la lumi re de nos recherches nous pensons que le d veloppement et l int gration long terme de la PESD sont alt r s et frein s en raison des pressions qui s exercent de part et d autre en faveur de l OTAN 1 2 Le processus d int gration politique 1 2 1 Justification du cadre d analyse Pour ce qui est du cadre d analyse dans un premier temps il importe de noter qu en 1991 le Conseil europ en de Maastricht proc de la relance de l int gration de la CEE vers une Europe politique Cette r vision du trait de Rome fut annonc e en 1985 au Conseil europ en du
59. e en Europe est donc toujours per ue comme un facteur d quilibre Dans les mois qui ont suivi les fameuses lections Schr der comme Fischer ont d ailleurs rappel sur toutes les tribunes leur attachement au lien transatlantique et leur reconnaissance l gard des Am ricains bien que cette relation historique n implique pas qu ils soient n cessairement d accord sur tous les dossiers En ce qui a trait la d fense europ enne Fischer maintient que Notre d fense collective est et restera l affaire de l OTAN le Conseil europ en d Helsinki l a cat goriquement tabli en d cembre 1999 Plus encore la s curit et la stabilit de l Europe ne seront r alisables m me l avenir qu avec les tats Unis pour partenaires Ne serait ce que pour des raisons g opolitiques l Europe a besoin de la garantie 118 RFA Discours de Monsieur Joschka Fischer Ministre f d ral des Affaires trang res prononc devant le Bundestag le 27 juin 2002 dans le cadre du d bat sur les relations transatlantiques Berlin Minist re f d ral des Affaires trang res jeudi 27 juin 2002 URL http www auswaertiges amt de www fr 119 RFA Chancellor Outlines Policies of Next 4 Years Germany Info Government amp Politics mardi 29 octobre 2002 URL http www germany info org relaunch politics new pol policy doc html 120 RFA Interview du Ministre f d ral des Affaires trangeres M Jos
60. e la PESD 1 Les pr misses du travail de recherche Nous consid rons qu il importe dans cette premi re partie avant d entrer dans le vif du sujet de situer d une part l tat de la litt rature actuelle sur la d fense europ enne qui nous a amen formuler notre probl matique De l autre d expliquer davantage le cadre d analyse retenu qui fournit en soi une part essentielle de l explication et qui permet une meilleure compr hension de l enjeu au c ur du pr sent essai 1 1 La revue de litt rature La question de la s curit en cette re post guerre froide se pose videmment avec moins d acuit que pendant la confrontation des deux blocs Est Ouest et d une menace nucl aire imminente Par contre elle n en demeure pas moins dans la sph re sensible des relations internationales Depuis la chute de PURSS et donc de la disparition de cet ennemi commun qui avait favoris le rapprochement des pays occidentaux et les avait pouss s en remettre l OTAN la notion de s curit est en transition Elle aussi comme tout le reste a d s ajuster la nouvelle donne internationale Ainsi lorsque l UE s active mettre progressivement en place une politique trang re et de s curit commune qui d bouche sur une politique europ enne de s curit et de d fense l abondante litt rature ce sujet ne doit pas nous surprendre Lorsque nous cherchions d finir notre sujet de recherche
61. e sont invit s engager des pourparlers en vue de leur adh sion future l Alliance La signature des protocoles d accession est pr vue pour la fin mars 2003 en esp rant que le processus de ratification soit compl t rapidement de fa on permettre l adh sion pour le sommet de mai 2004 Tel qu annonc officiellement au Conseil europ en de Copenhague PUE va s largir pr cis ment au m me moment huit PECO soit l Estonie la Hongrie la Lettonie la Lituanie la Pologne la R publique tch que la Slovaquie et la Slov nie ainsi qu Chypre et Malte 7 Philippe Magne L initiative sur les capacit s de d fense de l OTAN DCI D fense nationale no 4 avril 2002 p 144 6 Ibid p 145 OTAN D claration du Sommet de Prague diffus e par les chefs d tat et de gouvernement participant la r union du Conseil de l Atlantique Nord tenue Prague le 21 novembre 2002 OTAN Communiqu de presse 2002 127 jeudi 21 novembre 2002 URL http www nato int docu pr 2002 p02 127f htm 7 UE Conseil europ en de Copenhague 12 et 13 d cembre 2002 Conclusions de la pr sidence Journal des Communaut s europ ennes SN 400 02 d cembre 2002 URL http europa eu int council off conclu index htm 35 Quant au second volet il vise doter l OTAN de nouvelles capacit s et nouer de nouvelles relations Pour y parvenir les chefs d tat et de gouv
62. elgique le Danemark l Espagne la Finlande la France la Gr ce l Irlande l Italie le Luxembourg les Pays Bas le Portugal le Royaume Uni la Su de Richard J Aldrich OSS CIA and European Unity The American Committee on United Europe 1948 1960 Diplomacy amp Statecraft vol 8 no 1 mars 1997 pp 184 227 3 Pierre Melandri Les tats Unis face l unification de l Europe 1945 1954 Paris A Pedone 1980 543 p un d s quilibre s installe rapidement et pousse les Am ricains arr ter la d mobilisation de leurs soldats Cette attitude am ricaine est confirm e par le discours du Pr sident Truman qui annonce la doctrine de l endiguement visant aider financi rement les pays qui veulent rester libres et ainsi endiguer le communisme Cette doctrine vise d abord la Turquie et la Gr ce mais est vite adress e l ensemble des pays de l Europe sous le nom du Plan Marshall Cependant l URSS refuse ce plan et marque ainsi la coupure qui avec le Coup de Prague et le Blocus de Berlin en 1948 plonge le monde dans la guerre froide L attitude sovi tique et l impact sur la g opolitique internationale poussent les tats Unis contrairement la Premi re Guerre mondiale assumer les responsabilit s qui d coulent de leur puissance et assurer la s curit de l Europe occidentale Ainsi le 4 avril 1949 les tats Unis cr ent Organisation du Trait de l Atlantiqu
63. embre 1999 Conclusions de la pr sidence Journal des Communaut s europ ennes d cembre 1999 URL http europa eu int council off conclu dec99 dec99 fr htm Ibid 43 C est au Conseil europ en de Santa Maria da Feira au Portugal en juin 2000 que sont ent rin es comme pr vu les premi res structures militaires de l Europe de la d fense dans un format int rimaire C est dire qu un comit politique et de s curit COPS un comit militaire europ en provisoire CME et un tat major europ en provisoire EME sont mises en place Quant aux capacit s militaires pendant l t 2000 un groupe de travail ad hoc OTAN UE est cr Il a pour mandat de travailler sur les capacit s collectives des deux organisations et de coordonner l Initiative sur les capacit s de d fense de l OTAN et l Objectif global de PUE de fa on assurer leur coh rence et leur compl mentarit Cependant il faut attendre le Conseil europ en de Nice en d cembre 2000 pour que la PESD franchisse une autre tape importante vers son op rationnalit Ce sommet est crucial puisqu il concr tise toutes les propositions des diff rents Conseils europ ens depuis Cologne et amende le trait sur l Union europ enne Ce sommet prend d autant plus d ampleur qu en octobre dernier la population de l Irlande par voie de r f rendum s est finalement prononc e pour la ratification du trait de Nice et par cons quent l
64. emne Journal officiel des Communaut s europ ennes 2001 79 PESC 30 janvier 2001 p L 27 5 URL http ue eu int pesc default asp lang fr UE D cision du Conseil du 22 janvier 2001 instituant l tat major de l Union europ enne Journal officiel des Communaut s europ ennes 2001 80 PESC 30 janvier 2001 p L 27 8 URL http ue eu int pesc default asp 44 noter que le COPS joue progressivement un r le actif et surtout il entretient d troites relations avec l OTAN partir de f vrier 2001 des rencontres r guli res sont pr vues entre le COPS et le Conseil de l Atlantique Nord La premi re rencontre formelle entre l OTAN et les ministres des Affaires trang res de PUE a lieu Budapest en mai 2001 De m me le Secr taire g n ral de OTAN est invit pour la premi re fois informer le Conseil des Affaires g n rales de PUE sur la politique de l OTAN La coop ration formelle et informelle entre les deux organisations s est poursuivie et est ind niablement all e en s accroissant au cours des derni res ann es Enfin le Conseil europ en de Nice formalise les propositions qui concernent les arrangements de Berlin Plus d une part avec l OTAN et de l autre avec les pays tiers Le Conseil europ en de G teborg en juin 2001 quant lui est une tape suppl mentaire dans la d finition de la PESD qui est officiellement d clar e op rationnelle au Conseil europ en de Laek
65. en les 14 et 15 d cembre 2001 3 1 3 Bilan du gouvernement Blair pro atlantiste ou pro europ aniste Nous avons d cid d introduire cette partie avec la position des diff rents gouvernements anglais afin de mettre en vidence qu aussi fondamentale que puisse para tre la r orientation britannique sous le gouvernement Blair en mati re de d fense europ enne elle n en continue pas moins de s inscrire dans la conception traditionnelle du r le que doit jouer le Royaume Uni dans le monde C est dire que l OTAN demeure la pierre angulaire de la politique britannique de la d fense D ailleurs les Anglais refusent toujours aussi cat goriquement d avoir choisir entre atlantisme et europ anisme En fait ils ont la ferme conviction d tre le lien entre les deux Tout comme le Royaume Uni assumait au cours de la guerre froide le r le de m diateur entre l Est et l Ouest il s est adapt la nouvelle donne internationale et se porte toujours volontiers occuper cette position de pivot en demeurant ce pont entre l Europe et 1 Am rique Les Britanniques sont ainsi conscients que seul un Royaume Uni engag s rieusement au sein de l Union europ enne peut se pr senter comme un interlocuteur cr dible face aux tats Unis Les Am ricains se d sint resseraient bien rapidement d un partenaire trop ind pendant de ce qui se passe sur le continent europ en sans r elle influence et par cons que
66. ent colorer les diff rentes initiatives europ ennes en la mati re Selon Jean Barrea les n ofonctionnalistes misant sur l effet du spill over quasi automatique ont n glig la sp cificit des domaines politiques tel que celui de la d fense et ont sous estim le r le des forces proprement politiques Voil une analyse qui nous a fort int ress dans la mesure o peu d auteurs ont identifi d une part les l ments qui peuvent freiner le processus d int gration et de l autre la particularit de la d fense dans le processus d int gration Jean Barrea op cit p 250 35 UE UE Convention comme pour les Affaires trang res les conventionnels loc cit p 5 6 Jean Barrea op cit p 250 21 D ailleurs dans Les nouvelles relations internationales Pratiques et th ories sous la direction de Marie Claude Smouts Christian Lequesne au chapitre 4 Comment penser l Union europ enne semble concevoir la PESC et la PESD essentiellement sous langle intergouvernemental et ne cerne pas les freins leur int gration future De la m me mani re Jean Jacques Roche et Pierre de Senarclens se concentrent davantage sur l I EEE 38 ce qui favorise l int gration et n abordent pas la question de la d fense europ enne En somme la lumi re de la revue de litt rature pr sent e pr c demment nous jugeons que la d fense europ enne dans la perspective du processus d int gr
67. ernement d cident entre autres de mettre sur pied une force de r action rapide de l OTAN NRP de rationaliser les arrangements de commandement militaire de l OTAN d approuver l Engagement capacitaire de Prague PCC d ent riner le concept militaire agr de d fense contre le terrorisme etc Ce qui nous interpelle c est la mise en place de forces capables de se d ployer rapidement dans les endroits jug s opportuns par le Conseil de l Atlantique Nord afin de mener des op rations soutenues sur de longues distances et pendant une grande p riode Cette initiative am ricaine sans n cessairement y voir une mauvaise intention se pr sente pourtant alors que Headline Goal de UE annonc comme nous le verrons au Conseil europ en d Helsinki est en cours de r alisation ce sujet des pays europ ens dont l Allemagne ont fait part de leurs inqui tudes d y voir dans ce projet une concurrence l initiative de PUE Ainsi les membres de l Alliance ont pris soin de noter que La NRF et les travaux connexes de l UE sur l Objectif global devraient se renforcer mutuellement dans le respect de l autonomie des deux organisations gt 2 2 2 OTAN r nov e et PESD en devenir vers la compl mentarit En somme l OTAN s largit vers l Est PUE aussi et ce pratiquement vers les m mes pays sans n gliger qu elle poursuit la d finition de sa politique de d fense commune Dans ce cas Comment
68. es auteurs prestigieux tels que Massimo d Alema Javier Solana Fran ois Heisbourg y posent la probl matique de la s curit en Europe et du d fi pour l avenir de l OTAN Selon Stuart Croft l largissement de l OTAN est une strat gie prioritaire pour les tats Unis et l Alliance puisque OTAN doit rester l organisation militaire la plus puissante dans le monde actuel ce propos Andr Dumoulin souligne plus p prop g Charles A Kupchan In Defence of European Defence an American Perspective Survival vol 42 no 2 t 2000 pp 16 32 12 Christopher Layne et Benjamin Schwarz American Hegemony Without an Enemy Foreign Policy no 92 automne 1993 pp 5 23 1 William Wallace Europe the Necessary Partner Foreign Affairs vol 80 no 3 mai juin 2001 pp 16 34 14 Zbigniew Brzezinski Living With a New Europe National Interest no 60 t 2000 pp 17 29 15 Un num ro sp cial de International Spectator vol 34 no 2 avril juin 1999 pp 29 72 6 Stuart Croft Guaranteeing Europe s Security Enlarging NATO Again International Affairs vol 78 no 1 janvier 2002 pp 97 114 14 les enjeux v ritables qui motivent les tats Unis dans l largissement de l Alliance aux pays de l Europe centrale et orientale PECO Puis plusieurs auteurs soulignent le eadership britannique manifest face la politique de d fense europ enne Particuli rement
69. es autres pi ces ma tresses sont le march unique et la 156 monnaie COMMUNE En somme les membres europ ens ayant d cid de faire voluer la PESD en compl mentarit avec l OTAN et donc de respecter la doctrine des trois D soit de ne pas dupliquer discriminer ou encore d coupler les effectifs de l OTAN ont d pendu pendant trois ans des r sultats des n gociations avec la Turquie en vue de trouver un terrain d entente Il importe de souligner d une part qu l heure actuelle la PESD telle que ench ss e dans le trait sur l Union europ enne demeure relative aux missions de Petersberg soit essentiellement reli e des op rations de maintien et de r tablissement de la paix De l autre que les arrangements de Berlin Plus enfin adopt s donnent acc s PUE aux effectifs de l OTAN et que les quinze pays non membres de PUE pourront s ils le souhaitent participer automatiquement aux op rations L invitation sous d cision du Conseil ne s appliquera que pour les interventions compl tement autonomes de l UE c est dire sans recours aux effectifs de ll OTAN Dans la mesure o la Turquie a pu bloquer pendant trois des n gociations aussi importantes que celles de Berlin Plus nous sommes m me de nous interroger pr sent que ces arrangements ont t adopt s sur les risques futurs de blocages d s au lien de plus en plus troit tiss avec l Alliance Ce partenari
70. es pas le fruit du hasard En effet pendant le sommet PUE a fait une proposition la Turquie lui demandant d adopter une attitude plus conciliatrice en change de quoi les Quinze pourraient se montrer plus dispos s ouvrir des n gociations 18 UE UE PESC Bilan mitig de la pr sidence espagnole dans le domaine des relations ext rieures et de la politique de d fense Bulletin Quotidien Europe no 8241 mercredi 26 juin 2002 p 5 144 OTAN D claration du Sommet de Prague loc cit 145 C est dire ceux qui sont en m me temps membres de l OTAN ou Parties au Partenariat pour la Paix 146 UE D claration du Conseil r uni Copenhague le 12 d cembre 2002 Conseil europ en de Copenhague loc cit p 13 64 en vue de l adh sion de la Turquie l UE apr s d cembre 2004 condition bien s r qu Ankara remplisse galement les crit res de Copenhague que tous les pays candidats doivent respecter la suite d une telle offre la Turquie a finalement lev ses ultimes objections et donc son veto OTAN qui a pu proc der l adoption des arrangements de Berlin Plus Parall lement au Conseil europ en de Copenhague le 13 d cembre le Conseil de l Atlantique Nord a ainsi ent rin l accord strat gique OTAN UE Une fois cet accord approuv PUE et OTAN ont adopt le 16 d cembre 2002 une D claration conjointe sur la politique europ enne de s curit et de d fense
71. fait que la Turquie ne satisfait toujours pas aux crit res de Copenhague essentiels pour entamer le processus de n gociation Ankara sous la force de ses pressions a tout de m me obtenu un statut ambigu de pays candidat En effet le Conseil europ en d Helsinki a finalement d cid d accepter la Turquie comme pays candidat la condition qu un accord avec la Gr ce sur tous leurs sujets de discordes soit conclu d ici 2004 de fa on 138 bilat rale ou par le biais de la Cour internationale de Justice La Haye Par contre aucune n gociation ni aucun processus d adh sion n est pour le moment entam ni m me envisag au grand d sespoir de celle ci qui se consid re pourtant comme un joueur strat gique de taille 156 Laurent Zecchini Ankara bloque la mise en place d une d fense europ enne Le Monde le mercredi 16 mai 2001 URL http www lemonde fr getmsg curmbox 157 Veuillez noter qu en 1993 le Conseil europ en de Copenhague d finit les crit res d adh sion que doivent remplir les pays candidats qui veulent pouvoir commencer les n gociations avec l UE ces crit res sont 1 tre un pays europ en selon l appartenance g ographique et conomique 2 avoir une conomie de march ouverte et concurrentielle 3 accepter 1 acquis communautaire soit le premier pilier cela se rajoute l obligation d avoir et d assurer un r gime politique d mocratique
72. ge du fardeau et un certain retrait des Am ricains en Europe et le statu quo o les tats Unis conservent une marge de man uvre non n gligeable l administration G W Bush ne fait pas exception D s son arriv e au pouvoir elle r value la place de l Europe et consid re que les tats Unis devraient proc der un retrait massif de leurs troupes qui y sont stationn es ceci afin de se concentrer dans le Golfe persique et au Moyen Orient et ainsi laisser aux Europ ens assumer la surveillance de leur continent Durant les premiers mois de sa pr sidence G W Bush axe ses discours sur trois enjeux soit l initiative am ricaine d un bouclier antimissile la question des capacit s europ ennes de d fense et l avenir de l OTAN et des largissements envisag s Pour ce qui est du premier enjeu il va sans dire qu il est loin de plaire aux Europ ens qui questionnent sa v ritable n cessit Quant au deuxi me enjeu Colin Powell secr taire d tat am ricain reprend la doctrine des trois D de Madeleine Albright et craint particuli rement le danger de dupliquer les acquis de l OTAN Cette attitude laisse davantage transpara tre la crainte d assister l mergence d un acteur international autonome muni de moyens particuliers en mati re de d fense La priorit demeure NATO first Cet imp ratif devient son leitmotiv qu il r it re sur toutes les tribunes dans toutes les instances Enfin l gard du
73. hitman The Foreign Policies of European Union Member States Manchester Manchester University Press 2000 284p MELANDRI Pierre Les tats Unis face la r unification de l Europe 1945 1954 Paris A Pedone 1980 543p PHILIPPART ric et Pascaline Winand Eds Ever Closer Partnership Policy Making in US EU Relations Bruxelles Presses Interuniversitaires Europ ennes P LE Peter Lang S A 2001 477p ROCHE Jean Jacques Relations internationales Paris Librairie g n rale de droit et de jurisprudence 1999 372p ROCHE Jean Jacques Th ories des relations internationales 2 dt Paris Edt Montchrestien 1997 158p SCHWOK Ren Les relations USA CE dans l apr s guerre froide conflit ou partenariat Gen ve Institut universitaire d tudes europ ennes Georg Edt 1992 279p SENARCLENS Pierre de Mondialisation souverainet et th ories des relations internationales Paris Armand Colin 1998 218p SMOUTS Marie Claude dir Les nouvelles relations internationales pratiques et th ories Paris Presses de la Fondation nationales de Sciences politiques 1998 410p Articles de revues sp cialis es ALDRICH Richard J OSS CIA and European Unity The American Committee on United Europe 1948 1960 Diplomacy amp Statecraft vol 8 no 1 mars 1997 pp 184 227 ASMUS Ronald D L largissement de l OTAN pass pr sent futur Politique trang re no 2 avril
74. il VIII D fense Bruxelles Le Secr tariat de la Convention europ enne CONV 461 02 lundi 16 d cembre 2002 29p URL http register consilium eu int pdf fr 02 cv00 00461f2 pdf BORCHARDT Klaus Dieter L 4BC du droit communautaire 5 dt Bruxelles Communaut s europ ennes 2000 115p 72 TATS UNIS The National Security Strategy of the United States of America Washington La Maison blanche 17 septembre 2002 31p URL http www whitehouse gov nsc nss pdf page consult e le 15 octobre 2002 FISCHER Joschka L Am rique et l Europe l re des d fis de la mondialisation Forum franco allemand 2001 URL http www leforum de fr fr revue europe34 htm page consult e le 20 octobre 2002 FONTAINE Pascal Une id e neuve pour l Europe La d claration Schuman 1950 2000 2 dt Bruxelles Communaut s europ ennes 2000 43p FRANCE Titre V du Trait de Maastricht L Union politique de l Europe Jalons et Textes La Documentation Fran aise 1998 pp 334 337 OTAN D claration du Sommet de Prague diffus e par les chefs d tat et de gouvernement participant la r union du Conseil de l Atlantique Nord tenue Prague le 21 novembre 2002 OTAN Communiqu de presse 2002 127 jeudi 21 novembre 2002 URL http www nato int docu pr 2002 p02 127f htm page consult e le 28 f vrier 2003 OTAN EU Accepts Deal With Turkey on NATO Ties Shape News Morning Upd
75. ilan mitig de la pr sidence espagnole dans le domaine des relations ext rieures et de la politique de d fense Bulletin Quotidien Europe no 8241 mercredi 26 juin 2002 p 5 UEO D claration franco britannique sur la d fense europ enne Rapport 1636 de l UEO mardi 15 mars 1999 UEO D claration des pays membres du Corps europ en au Sommet de l Union europ enne de Cologne Rapport 1652 de l UEO vendredi 10 juin 1999 Ouvrages sp cialis s BARREA Jean Th orie des relations internationales 2 dt Bruxelles Publication du Centre d Etudes Strat giques de l Universit Catholique de Louvain 1991 273p 74 BEASLEY Ryan K Juliet Kaarbo Jeffrey S Lantis et Michael T Snarr Edt Foreign Policy in Comparative Perspective Domestic and International Influences on State Behavior Washington D C CQ Press a division of Congressional Quarterly inc 2002 368p DURAND Marie Fran oise et Alvaro de Vasconcelos dir La PESC Ouvrir l Europe au monde Paris Presses de la Fondation nationale des Sciences politiques 1998 341p GERMANANGUE Marc Europe tats Unis 50 ans de vie commune Paris Hatier 1993 79p KORINMAN Michel dir L Allemagne vue d ailleurs Paris Balland 1992 366p LE PRESTRE Philippe G dt Role Quest in the Post Cold War Era Foreign Policies in Transition Qu bec McGill Queen s University Press 1997 318p MANNERS lan et Richard G W
76. it p 43 Les PECO sont l Estonie la Lettonie la Lituanie la Pologne la R publique tch que la Slovaquie la Hongrie la Slov nie la Roumanie et la Bulgarie 31 unifier et stabiliser l Europe Ainsi il faut transformer l Alliance et l adapter la nouvelle g opolitique post guerre froide pour lui redonner une raison d exister La question de l largissement de OTAN suscite videmment bon nombre de d bats autant au sein de l Administration am ricaine qu l ext rieur Rappelons que Clinton est lu sur son programme de politique int rieure c est donc ce niveau qu il s emploie pendant ses premi res ann es au pouvoir N anmoins il est de plus en plus charm par l id e que les tats Unis peuvent contribuer consolider la paix et la d mocratie en Europe surtout que l int r t am ricain pour une alliance avec l Europe demeure intact C est finalement au sommet de Bruxelles en 1994 que l Administration am ricaine parvenue un compromis annonce l largissement de OTAN bien qu aucune ch ance n est r ellement fix e Ainsi le processus s enclenche et quelques mois plus tard Prague Clinton d clare sa c l bre phrase qu il ne s agit pas de savoir si l largissement aura lieu mais quand et comment Quelles sont ce moment les v ritables motivations des tats Unis Selon Andr Dumoulin Elles ne sont aucunement bas es sur de r els besoin
77. iterran en l OTAN PUEO et POSCE lui conf rent une fonction de pivot sur le flanc sud de l Alliance Nous ne devons donc pas tre surpris de voir la Turquie s inqui ter propos de la PESD Particuli rement l gard des futures op rations qui pourraient tre men es par PUE dans la zone de dispute avec la Gr ce et dans le reste de sa zone d influence soit les Balkans le Caucase et l Asie centrale Toutes actions dans ces zones m me s il n est question pour le moment que d op rations de maintien de la paix risqueraient selon Ankara de l exposer alors qu elle ne peut pas participer au processus d cisionnel de l Union en la mati re Rappelons que contrairement l Islande et la Norv ge la Turquie envisage s rieusement de rejoindre l UE Certains vont jusqu pr tendre qu d faut de pouvoir devenir un membre part enti re Ankara envisagerait une participation limit e au deuxi me pilier de IUE afin d avoir un veto au sein du COPS Dans l espoir de parvenir lever le veto turc l OTAN sur les arrangements de Berlin Plus les Quinze ont propos en vain de consulter la Turquie advenant une intervention dans sa zone d int r t 1 Philippe Marschesin G opolitique de la Turquie partir du Grand chiquier de Zbignew Brzezinski Etudes internationales vol 33 no 1 mars 2002 pp 140 145 61 sans le recours aux effectifs de l Alliance Cepend
78. itman op cit p 74 54 De mani re g n rale en raison de l intervention des Am ricains qui a permis de mettre un terme la Deuxi me Guerre mondiale et de leur assistance conomique par la suite les pays europ ens t moignent l endroit des tats Unis une reconnaissance qui perdure encore de nos jours Avec le temps l Alliance atlantique est devenue un symbole fort v hiculant un ensemble de principes et de valeurs et veillant la s curit collective La fin de la guerre froide et la disparition d une menace commune aurait pu affaiblir l institution ou compromettre son existence Cependant les pays europ ens membres la fois de PUE et de OTAN bien qu en faveur du d veloppement de la PESC n ont pas pour autant remis en question leur attachement l Alliance La cr ation d un pilier europ en au sein de l OTAN est d ailleurs une initiative europ enne et comme bien d autres innovations elle t moigne de la volont de plusieurs pays europ ens de conserver l Alliance viable Les Europ ens semblent vouloir privil gier le cadre de la DCI pour d velopper au sein de l OTAN les capacit s europ ennes de d fense n cessaires la 123 Dans le m me concr tisation de la politique europ enne de s curit et de D fense sens que la Grande Bretagne plusieurs con oivent la PESC et plus sp cifiquement la PESD de fa on positive soit comme une contribution constructive la s curit
79. juin 2002 pp 353 376 BRZEZINSKI Zbigniew Living With a New Europe National Interest no 60 t 2000 pp 17 29 COLLIN Bernard Le processus d adh sion l OTAN D fense nationale no 5 mai 2002 pp 173 175 75 CORNISH Paul et Geoffrey Edwards Beyond the EU NATO Dichotomy the Beginnings of a European Strategic Culture International Affairs vol 77 no 3 2001 pp 587 603 CROFT Stuart Guaranteeing Europe s Security Enlarging NATO Again International Affairs vol 78 no 1 janvier 2002 pp 97 114 D ALEMA Massimo A New NATO for a New Europe The International Spectator vol 34 no 2 avril juin 1999 pp 29 35 DANCHEV Alex On Friendship Anglo America at fin de si cle International Affairs vol 73 no 4 octobre 1997 pp 747 759 DUMOULIN Andr Enjeux et signifiants de l extension de l OTAN tudes internationales vol 30 no 3 septembre 1999 pp 547 570 GAUTIER Louis L Europe de la d fense au portant Politique trang re vol 64 no 2 t 1999 pp 233 243 GNESOTTO Nicole Introduction L OTAN et l Europe la lumi re du Kosovo Politique trang re Vol 64 no 2 t 1999 pp 207 218 GORDON Philip H Bridging the Atlantic Divide Foreign Affairs vol 82 no 1 janvier f vrier 2003 pp 70 83 GUIDI Philippe La PESC de Maastricht Laeken PUE devient op rationnel
80. ken en d cembre 2001 de prononcer la D claration d op rationnalit de la politique europ enne commune de s curit et de d fense Officiellement op rationnelle la PECSD n en demeure pas moins faiblement pourvue au niveau de ses capacit s militaires et a imp rativement besoin des effectifs de l OTAN surtout si elle souhaite intervenir efficacement dans les op rations de maintien de la paix Ainsi il est clairement dit dans cette m me d claration C Pour permettre l Union europ enne de conduire des op rations de gestion de crise couvrant l ensemble du spectre des t ches de Petersberg y compris les op rations les plus exigeantes en termes d ampleur de d lai de d ploiement et de complexit des progr s significatifs devront tre accomplis Finalisation des arrangements avec OTAN L Union compte finaliser les arrangements de s curit avec l OTAN et conclure les accords sur la garantie d acc s la planification op rationnelle de l Alliance la pr somption de disponibilit de moyens et capacit s pr identifi es de OTAN et l identification d une s rie d options de commandement mis la disposition de l Union Ces accords sont essentiels pour la PESD et accro tront de mani re significative les capacit s disponibles de l Union La pr sidence de PUE suivante assur e par l Espagne de janvier juin 2002 a tent en vain de faire progresser le dossier jug essentiel qui n
81. le D fense nationale no 2 f vrier 2002 pp 147 153 HOWORTH Jolyon Britain France and the European Defence Initiative Survival vol 42 no 2 t 2000 pp 33 55 HOWORTH Jolyon Britain NATO and CESDP Fixed Strategy Changing Tactics European Foreign Affairs Review vol 5 no 3 septembre 2000 pp 377 396 JUPP Alain Paris Berlin Londres le nouveau triangle europ en Politique internationale no 83 printemps 1999 pp 23 31 KUPCHAN Charles A In Defence of European Defence an American Perspective Survival vol 42 no 2 t 2000 pp 16 32 LAYNE Christopher et Benjamin Schwarz American Hegemony Without an Enemy Foreign Policy no 92 automne 1993 pp 5 23 MAGNE Philippe L initiative sur les capacit s de d fense de l OTAN DCI D fense nationale no 4 avril 2002 pp 144 146 MANDELSON Peter Pro American pro European The World Today vol 56 no 11 novembre 2000 pp 14 16 URL http proquest umi com page consult e le 20 octobre 2002 MARSCHESIN Philippe G opolitique de la Turquie partir du Grand chiquier de Zbignew Brzezinski tudes internationales vol 33 no 1 mars 2002 pp 137 157 MENON Anand From Independence to Cooperation France NATO and European Security International Affairs vol 71 no 1 janvier 1995 pp 19 34 76 MISSIROLI Antonio EU NATO Cooperation in Cri
82. lement qu aux urgences et se traduisant g n ralement par des rapports d claratoires r dig s par les ministres des Affaires ext rieures ne favorise qu une collaboration r duite entre les pays membres En cons quence l OTAN demeure tout au long de la guerre froide l organisation militaire r r or 7 mandat e pour assurer la s curit en Europe La fin des ann es quatre vingt avec son lot de bouleversements qui conduit la chute du mur de Berlin la r unification allemande et la chute de l URSS marque cependant la fin de la guerre froide et le d but d une re nouvelle Ces changements survenus sur la sc ne internationale viennent ind niablement influencer le sommet du Conseil europ en de Maastricht en d cembre 1991 En effet les chefs d tat et de gouvernement de la CEE y d cident de relancer l int gration vers l Europe politique Devant les limites manifestes de la Coop ration politique europ enne CPE les pays membres s entendent sur la mise en place de la Politique trang re et de s curit commune PESC Avec ses d buts plut t discrets les opinions sont partag es et les critiques de plus en plus vives Toutefois il faut attendre le Conseil europ en d Amsterdam en juin 1997 pour voir la PESC franchir une nouvelle tape avec entre autres l int gration de UEO L UEO se compose de dix membres de plein exercice soit la Belgique la France le Luxembourg les Pays Bas le Roya
83. major d op ration de l UE 7 Thomas Fuller Turkey Moves Closer to Entry Negociations International Herald Tribune samedi 14 d cembre 2002 URL http www iht com ihtsearch php id 80315 amp owner Voir Pappendice EU NATO Declaration on ESDP p 78 1 UE EU NATO Declaration on ESDP annex e Remarks by Javier Solana EU High Representative for the Common Foreign and Security Policy Following the Agreement on the Establishment of EU NATO Permanent Arrangements Bruxelles CE S0240 02 lundi 16 d cembre 2002 URL http ue eu int pressdata EN declarations 73803 pdf 150 Giorgos Papandreou Affaires g n rales et relations ext rieures 2482 session du Conseil Relations ext rieures Bruxelles CE SN 1082 03 Presse lundi 27 janvier 2003 pp 7 8 URL http ue eu int newsroom loadbook asp pressdata fr gena 74487 pdf 65 la suite de la signature d un accord de s curit le 11 mars 2003 par George Robertson Secr taire g n ral de l OTAN et Javier Solana Haut repr sentant pour la PESC les Quinze ont fix la fin du mois de mars le d but de leur premi re op ration militaire autonome Cet accord permet PUE et l OTAN de se communiquer mutuellement des informations militaires confidentielles dans le cadre de leur coop ration militaire Cet accord est officialis par la signature de l Accord OTAN UE sur la s curit des informations Ath nes le 14 mars p
84. membres de la CEE particuli rement de la France qui redoutent l intrusion d un pion am ricain Il faut donc attendre en 1973 pour que celui ci rejoigne finalement la Communaut europ enne N anmoins le sentiment pro europ en n a pas pour autant gagn tout le gouvernement britannique En particulier avec Mme Thatcher du Parti 38 conservateur qui prend le pouvoir en 1979 la t te d un gouvernement majoritaire Ainsi durant sa pr sence exceptionnellement longue au pouvoir c est une politique de rigueur et d aust rit qui pr vaut Londres la suite du conflit des Malouines la Premi re ministre se fait d ailleurs appeler la femme aux mains de fer En ce qui nous int resse elle est reconnue pour son ternelle intransigeance l gard de l Europe sa tr s bonne relation avec les Am ricains et son attachement l Alliance Quant son successeur John Major qui prend le pouvoir en novembre 1990 il semble plut t tre l homme du compromis En effet ne b n ficiant pas d un appui aussi fort que Thatcher ni au sein de son parti ni l int rieur du gouvernement il est constamment oblig de man uvrer afin de trouver un terrain d entente entre la position de l opinion publique et celle de son parti Voil une lourde t che surtout qu il n a pas la forte personnalit de Mme Thatcher pour s imposer il se trouve carr ment pris en otage par l euroscepticisme qui pl ne au sein du Par
85. mentaire l OTAN Il importe pr sent dans cette quatri me et derni re partie d valuer les cons quences d une telle influence sur l avenir de la d fense europ enne cette fin une tude de cas s impose celle de la Turquie Depuis quelques ann es l attitude de celle ci membre de l Alliance mais non membre de l UE a ralenti de diff rentes fa ons l volution de la PESD Nous cernerons donc d une part la mise en place des mesures au c ur du diff rend qui a oppos la Turquie PUE mais particuli rement la Gr ce jusqu en d cembre dernier De l autre le conflit lui m me en soulignant la position adopt e par chacun dans ce dossier leurs craintes et leurs exigences en mettant davantage l accent sur l attitude de le Turquie qui a bien failli compromettre l av nement de la PESD 4 1 Berlin Plus La rencontre minist rielle de l OTAN qui se d roule Berlin en 1996 am ne comme nous l avons soulign pr c demment son lot d innovations De plus en plus l Alliance manifeste sa volont d agir davantage dans la gestion de crises en dehors du territoire soit hors de l article 5 Pour se faire les pays membres sont conscients que l tablissement de nouveaux m canismes s impose Entre autres on assiste la cr ation de l identit europ enne de s curit et de d fense IESD afin d assurer une plus grande coh rence dans la contribution aux missions et au
86. mme un partenaire fort et gal Puis lors du sommet de OTAN la mi janvier il confirme le support am ricain au d veloppement d une identit europ enne de s curit et de d fense IESD et de l int gration de l Eurocorps While the Clinton administration reemphasized the necessity of a strong Atlantic link its support for the WEU was a significant departure from the Bush administration En effet Clinton est conscient que l IESD pourrait permettre la PESC de d velopper sa dimension s curit tout en pr servant l Alliance atlantique puisqu elle voluera au sein de l OTAN Cette vision est partag e par les autres chefs d tat et de gouvernement de l Alliance qui cautionnent le coup d envoi de l IESD Ce concept rend disponible au cas par cas les moyens collectifs de l OTAN pour les op rations de l UEO entrepris par les Alli s europ ens Puis lors du sommet de l OTAN Berlin en juin 1996 l heure est la r forme des structures et l IESD est approfondie Le concept se concr tise au sein de l Alliance devenant un des l ments essentiels de l adaptation interne de l OTAN et s adressant toutes les op rations dirig es par l UEO Plus qu un simple atout politique il Christopher Layne et Benjamin Schwarz loc cit pp 5 23 4 Pascaline Winand et ric Philippart Chapter 1 From Equal Partnership to the New Transatlantic Agenda Enduring Features and Su
87. n l autre faisant couler beaucoup d encre et animant bon nombre de d bats quant sa viabilit et la place qui lui revient Nous sommes conscients qu il y a une multitude de fa ons d tudier la PESD plusieurs probl matiques soulever et surtout d l ments consid rer Toutefois ce qui a retenu notre attention au fil de nos recherches c est la mani re dont elle s est d finie Nous souhaitons par cons quent explorer dans cet essai le chemin parcouru par la PESD les influences les tendances et les aspirations qui l ont anim e la lumi re de nos lectures nous avons constat que le d veloppement de la PESD semble influenc modul voire alt r par la relation transatlantique Il est ind niable que pour plusieurs pays europ ens l attachement au lien atlantique a gard toute son importance et reste hautement symbolique Ces derniers veillent donc la plus grande compatibilit de leurs politiques avec celles des tats Unis de mani re pr server une relation harmonieuse La politique de d fense europ enne serait elle prisonni re de l Alliance atlantique Partant de cette interrogation dans le cadre de cette tude notre variable d pendante est donc la PESD et notre variable ind pendante est l OTAN Nous nous int resserons plus pr cis ment l interaction qu il y a entre les deux et l impact de l Alliance atlantique sur la concr tisation d une v ritable PESD qui
88. nariat de l Alliance atlantique En effet avec la fin de la guerre froide mais surtout avec la disparition d un ennemi commun qui avait solidifi l Alliance la crainte d assister la dissolution de l OTAN s accentue de jour en jour Les Am ricains savent bien que les Europ ens sont de plus en plus conscients de leurs technologies militaires et de leurs capacit s de d fense et que cela risque de d boucher sur un d sir d autonomie Bush se fait donc le promoteur de OTAN tout en favorisant l int gration europ enne D ailleurs en juillet 1990 dans la D claration de OTAN on peut lire Une partie de l accroissement de l int gration politique et conomique de la Communaut europ enne sera un facteur indispensable de stabilit qui est n cessaire au c ur de l Europe Le mouvement de la Communaut europ enne vers une union politique y inclus le d veloppement d une identit europ enne dans le domaine de la s curit contribuera la solidarit atlantique et la mise en place d ordre de paix juste et durable dans l ensemble de l Europe non soulign dans le texte d origine l gard de ce qui pr c de on peut en d duire que les tats Unis approuvent voire m me encouragent les initiatives europ ennes d ailleurs Bush est reconnu pour tre un europhile Ne tirons quand m me pas de conclusions trop h tives L Am rique encourage peut tre la d fense europ enne mais maintient
89. nce pr vaudra Assisterons nous une atlantisation de l UE o une europ anisation de l OTAN 157 Laurent Zecchini L Union s accroche sa politique de d fense loc cit 71 Bibliographie D clarations et discours RFA D claration prononc e par le Ministre f d ral des Affaires trang res M Joschka Fischer devant le Bundestag le 14 novembre 2002 sur le sommet de POTAN qui se tiendra les 21 et 22 novembre Prague Berlin Minist re f d ral des Affaires trang res jeudi 14 novembre 2002 URL http www auswaertiges amt de www fr aussenpolitik ausgabe archiv page consult e le 27 novembre 2002 RFA Discours de Monsieur Joschka Fischer Ministre f d ral des Affaires trang res prononc devant le Bundestag le 27 juin 2002 dans le cadre du d bat sur les relations transatlantiques Berlin Minist re f d ral des Affaires trang res jeudi 27 juin 2002 URL http www auswaertiges amt de www fr laenderinfos laender laender ausgabe archiv page consult e le 27 novembre 2002 RFA Interview du Ministre f d ral des Affaires trang res M Joschka Fischer accord e au journal Bild et portant notamment sur les relations germano am ricaines et sur la politique envers l Iraq 30 octobre 2002 Berlin Minist re f d ral des Affaires trang res mercredi 30 octobre 2002 URL http www auswaertiges amt de www fr aussenpolitik ausgabe archiv page cons
90. ne en faveur de l OTAN Gr ce la mise en contexte figurant en introduction nous arrivons mettre en perspective l volution de la d fense de l Europe qui tout au long de la guerre froide reste sous l gide de l OTAN et ainsi sous la protection am ricaine Cependant avec la fin de la dynamique bipolaire la g opolitique internationale subit une mutation Face aux avanc es r alis es en mati re de politique trang re et de s curit commune par l UE la r action am ricaine ne tarde pas venir et d clenche tout un jeu d influence Nous avons ainsi divis cette partie en deux sections d abord les positions des Administrations am ricaines post guerre froide qui dans tous les cas d bouchent sur l imp ratif d une harmonisation de la d fense europ enne avec l OTAN qui comme nous le verrons dans un second temps est vou e se r former en profondeur afin de garder toute sa cr dibilit Dans un tel contexte l attitude des gouvernements am ricains constitue in vitablement un frein l av nement d une v ritable politique de d fense europ enne int gr e au sein de l UE 2 1 La position des Administrations am ricaines face la d fense europ enne 2 1 1 L administration Bush D s le printemps 1989 l administration Bush contraste avec celle de Reagan en axant l ouverture des tats Unis sur une plus grande coop ration internationale Cette attitude favorise un rapprochement avec la
91. ne pas voir d j dans l largissement de l OTAN et de l Union europ enne avec ses client lismes crois s une course de vitesse maintenant largement au b n fice de la premi re est ce donc dire que plus l Europe voudra se faire f d rale plus l OTAN se fera tut laire Dans ce contexte le d bat sur les formes de coop ration envisageables entre les tats Unis et l Union europ enne bat son plein mais est vite doubl par la n cessit de parvenir un terrain d entente sur la PESD Alors que les Am ricains pensent avoir trouv un compromis lors du Sommet de Washington 71 Cet engagement stipule que coop rant volontairement dans le cadre d op rations dirig es par l UE les tats membres devront tre en mesure d ici 2003 de d ployer dans un d lai de 60 jours et de soutenir pendant au moins une ann e des forces militaires pouvant atteindre 50 000 60 000 personnes capables d effectuer l ensemble des missions de Petersberg 7 Joschka Fischer dans une d claration prononc e devant le Bundestag le 14 novembre 2002 sur le sommet de OTAN venir pr cise que l Allemagne soutiendra cette proposition sous trois conditions l une d elles est que Le projet doit tre compatible avec la mise sur pied de forces de r action europ ennes dans le cadre de la politique europ enne de s curit et de d fense les doubles emplois devraient tre exclus 13 OTAN D claration du Somme
92. nition du glossaire de UE URL http europa eu int scadplus leg fr cig g40000 htm 32 les efforts des pays europ ens dans l laboration de leur politique trang re et de s curit commune et de conf rer l OTAN toutes les caract ristiques pour assurer la p rennit de celle ci comme tant la seule organisation militaire veiller sur la s curit de l Europe En somme un jeu d influence qui vise viter une marginalisation de l Alliance au profit d une int gration progressive de la s curit au sein de UE et conserver le leadership am ricain en neutralisant les coalitions europ ennes ou encore la pr minence 7 62 europeenne Pourtant l OTAN ne regroupe pas seulement les tats Unis et se pr sente comme un lieu de consultation politique l int rieur du Conseil et des comit s qui y sont rattach s Il est ind niable que les tats Unis sont la puissance de premier rang et que chacun n a pas le m me poids au sein de l Alliance N anmoins il ne faut pas n gliger le fait que pour toutes les questions essentielles il est imp ratif d obtenir l approbation de tous les pays membres qui votent par consensus de fa on leur donner le droit de s exprimer Selon Guillaume Parmentier il est vident que the state of dependence into which the geographical imbalance puts the European nations relative to the United States guarantees that these negociations are very often no more than a formality It
93. nniques l espoir de favoriser galement une nouvelle dynamique dans le dialogue de s curit entre Bruxelles et Washington montrant ainsi aux tats Unis le s rieux de l engagement europ en d augmenter sa contribution au partage du fardeau l int rieur de l Alliance atlantique Enfin dans une perspective militaire la Grande Bretagne souhaite assurer une plus grande op rabilit des forces europ ennes D ailleurs c est dans ce sens que va la D claration franco britannique sur la d fense europ enne 2 cette fin l Union doit avoir une capacit autonome d action appuy e sur des forces militaires cr dibles avec les moyens de les utiliser et en tant pr te le faire afin de r pondre aux crises internationales Dans cette perspective les engagements de d fense collective auxquels ont souscrit les tats membres article 5 du Trait de Washington et article V du Trait de Bruxelles modifi devront tre maintenus En renfor ant la solidarit entre les pays de l Union europ enne pour que l Europe puisse faire entendre sa voix dans les affaires du monde tout en agissant en conformit avec nos obligations respectives au is Jolyon Howorth Britain France and the European Defence Initiative loc cit p 39 Ibid pp 34 35 41 sein de l OTAN nous contribuons la vitalit d une Alliance atlantique r nov e qui constitue le fondement de la d fense collective
94. nous tions conscients que bon nombre de pistes taient envisageables puisque ce stade ci du d veloppement de la PESD tant de facteurs sont consid rer et analyser M me en retenant un angle particulier soit la d fense europ enne et la relation transatlantique les sources sont abondantes et offrent plusieurs angles d tudes potentiels D abord en ce qui a trait la position de Washington face aux initiatives europ ennes en mati re de d fense Fr d rick Ramel et Charles Philippe David dans Oui mais L image de l Europe selon l administration Bush de l ambivalence la rigidit d montrent bien qu la suite des ambivalences am ricaines une image de l Europe tend se dessiner autour des enjeux s curitaires tels que la capacit europ enne de d fense et l largissement de l OTAN Image qu ils tentent d expliquer en d gageant 10 Fr d rick Ramel et Charles Philippe David Oui mais L image de l Europe selon l administration Bush de l ambivalence la rigidit tudes internationales vol 33 no 1 mars 2002 pp 31 55 13 les facteurs structurels N anmoins les ambivalences restent une constante en raison des inqui tudes que le projet d une d fense europ enne suscite Washington Charles A Kupchan dans In Defence of European Defence an American Perspective cerne d ailleurs les craintes des Am ricains face cette initiative euro
95. nt sans grand OTAN NATO EU Relations NATO Handbook jeudi 10 octobre 2002 URL http www nato int docu handbook 2001 Brian White Chapter 2 British Foreign Policy loc cit p 44 45 int r t pour eux On the US side of the bridge Britain has played its part in showing that it can be a powerful voice within the United States for international engagement and the rejection of the ever present tendency to unilateralism and isolationism De toute vidence cet argument tend davantage convaincre leurs alli s europ ens qui ont souvent mis en doute la sinc rit de la volont britannique favoriser la poursuite de la construction europ enne et qui ont plus d une fois critiqu l troitesse des liens am ricano britanniques soit The special relationship En somme il ne faut pas croire trop vite que le gouvernement de Blair a amorc un changement de cap En mati re de s curit l Angleterre n en continue pas moins jouer un r le actif au sein de l OTAN et particuli rement dominant pour maintenir celle ci ancr e dans la s curit europ enne D autant plus que l actuel Secr taire g n ral de l Alliance est l ancien ministre britannique de la D fense Lord George Robertson Au cours de nos lectures une analyse tr s int ressante a retenu notre attention celle de Mario Telo Ce dernier propose trois sc narios potentiels l avenir de la PESC une union de ty
96. nt d un statut de membre associ P UEO Il s agit de la R publique Tch que de l Islande de la Hongrie de la Norv ge de la Pologne et de la Turquie galement les neuf membres qui sont ce moment l susceptibles d acc der l UE soit la Bulgarie Chypre l Estonie la Lettonie la Lituanie Malte la Roumanie la Slovaquie et la Slov nie Une attention particuli re est accord e aux Six en raison du r le important qu ils pourraient jouer dans le d veloppement d un lien permanent entre PUE et l OTAN Il est d ailleurs convenu qu il y aura un minimun de quatre rencontres par ann e o chaque fois des r unions avec les Six seront pr vues Puis les termes d une implication des Six dans les op rations de la PESD sont pr cis s de fa on ce que Jn all the cases the PSC will decide whether to deploy a military force Once a decision has been made the non EU European NATO members will participate if they so wish in the event of an operation requiring recourse to NATO assets and capabilites They will on a decision by the Council be invited to take part in operations where the EU does not use NATO assets gt exception des cinq pays qui acceptent les arrangements permanents de d fense de Berlin Plus la Turquie refuse de donner son aval Malgr les pressions des tats Unis et des autres membres de l OTAN Ankara maintient cat goriquement sa position bloquant ainsi l acc s aux moyen
97. oide repenser coooonoccnocnconncconaconnnonnnonnnccono cono nonnnconccnnos 30 221 1 E A en nt ne 30 2 2 1 2 Le sommet de Madrid pour une OTAN r nov e cocoooccncoccoococonccannnonnnconncnnno 31 2 2 1 3 Le sommet de Washington OTAN a 50 ans et refuse de dispara tre 33 2 2 1 4 Le sommet de Prague des r formes sous hautes tensions 34 2 2 2 OTAN r nov e et PESD en devenir vers la compl mentarit 35 3 L influence int rieure PUE exerc e par l Alliance atlantique sur la PESD 37 3 1 Le leadership britannique pro atlantiste ai in nent 37 3 1 1 De l intransigeance au compromis l gard de l UE 37 3 1 2 L arriv e de Tony Blair pour un gouvernement engag dans l UE 39 3 1 3 Bilan du gouvernement Blair pro atlantiste ou pro europ aniste 0 44 3 2 La position des autres tats membres de PUE ocoocionicionioninicnnonannocnnanonococnnonocncnnoninos 46 3 2 1 La France et l Allemagne le traditionnel moteur europ en 47 3 2 1 1 La France en qu te d une d fense europ enne autonome ccoocccocccoccconcnncnnnons 47 3 2 1 2 L Allemagne entre atlantisation et europ anisation 51 111 3 2 2 La tendance g n rale au sein des autres pays europ ens 53 4 tude de cas la Turquie en qu te d un r le dans la d fense europ enne 57 CB SEP ITS er Se ne no II 4 2 L CONTHEST CO tua i RS ee A a aa aaa 59
98. on ils seront en mesure de pr venir les conflits Selon lui il demeure improbable que l UE acquiert des capacit s militaires autonomes que les Europ ens acceptent de payer pour la s curit de leur continent et encore moins de mourir pour le d fendre Il reste convaincu que les Europ ens n interviendront ind pendamment des tats Unis que lors de conflits mineurs Les Am ricains favorisent la compl mentarit au d doublement entre OTAN et la PESD puisque l investissement europ en en mati re de d fense au sein de l Alliance renforcera et consolidera la force de celle ci Effectivement dans la perspective am ricaine de la d fense europ enne des craintes sont pr sentes quatre niveaux le pouvoir d cisionnel et la coh sion de l Alliance l instrumentalisation de cette d fense les implications politiques et sa faisabilit La voie de la compl mentarit est de toute vidence selon Washington celle que l Europe de la gt gt 51 d fense doit suivre Antonio Missiroli EU OTAN Cooperation in loc cit p 14 Fr d ric Ramel et Charles Philippe David loc cit p 41 Zbigniew Brzezinski loc cit p 17 5 Ibid pp 17 29 Charles A Kupchan In Defence of European Defence loc cit pp 16 32 28 2 1 3 L administration G W Bush Si les Administrations pr c dentes oscillent entre le soutien une Europe qui tend vers l int gration politique donc un parta
99. onale et de l autre pouvoir jalousement en garder le contr le Madeleine Albright secr taire d tat am ricaine durant le deuxi me mandat de Clinton la suite des initiatives europ ennes de Saint Malo fait part plusieurs reprises des risques potentiels que repr sente la politique de d fense europ enne En 1999 alors que le trait d Amsterdam entre en vigueur le 1 mai elle nonce la doctrine des trois D afin que la PESD et l IESD n entrent pas en conflit et que ce projet ne d bouche pas sur la cr ation d une arm e europ enne Par cette doctrine Washington entrevoit d abord le risque de d coupler la s curit europ enne de l am ricaine de dupliquer les effectifs d j existants dans OTAN et de discriminer les Alli s europ ens de l OTAN qui ne sont pas membres de PUE Pour les Am ricains l option strat gique majeure quant l Europe demeure donc NATO first D ailleurs l gard de l IESD la r solution num ro 208 au 106 Congr s est vot e au S nat am ricain en novembre 1999 Cette r solution stipule entre autres qu il doit tre clair pour les Europ ens qu une mission autonome au sein de 4 Constantine A Pagedas Post Ismay Europe Britain and the Rebalance of European Security Mediterranean Quarterly vol 12 no 4 2001 p 113 Ren Schwok Chapter 12 Drifting apart Dissociative and Associative Approaches dans Ever Closer Partnership
100. organisation Ce sommet consid r comme l un des sommets majeurs de l Alliance r unit pour la premi re fois 19 membres En effet juste temps pour le sommet la suite d un long processus d adh sion la Hongrie la Pologne et la R publique tch que d posent le 12 mars 1997 les instruments d accession au trait de l Atlantique Nord L v nement est calcul car ce sommet prend une connotation particuli re puisqu il marque le cinquanti me anniversaire de la signature du trait de Washington 4 avril 1999 Sommet il va sans dire historique qui fait couler beaucoup d encre d autant plus que plusieurs dossiers sont l ordre du jour D abord la premi re vague d largissement r alis e un nouveau plan d adh sion Membership Action Plan MAP est mis sur pied 66 3 a a afin de venir en aide aux futurs pays candidats Puis on y annonce l initiative sur les David S Yost The NATO Capabilities Gap and the European Union Survival vol 42 no 4 hiver 2000 01 pp 97 99 65 Michel Barnier Rapport final du Groupe de travail VIII D fense Bruxelles Le Secr tariat de la Convention europ enne CONV 461 02 lundi 16 d cembre 2002 pp 12 13 URL http register consilium eu int pdf 5 Bernard Collin Le processus d adh sion l OTAN D fense nationale no 5 mai 2002 pp 173 175 34 capacit s de d fense de l OTAN DCI qui vise am liorer les capacit s de
101. p enne qu il classe en quatre niveaux Celui du pouvoir d cisionnel et de la coh sion de l Alliance l instrumentalisation de cette d fense les implications politiques et la faisabilit Selon lui ces craintes sont injustifi es et il en fait la d monstration Alors que Christopher Layne et Benjamin Schwarz dans American Hegemony Without an Enemy mettent en lumi re la politique trang re am ricaine post guerre froide particuli rement sous Clinton Ils d montrent que celle ci conserve la strat gie de la pr pond rance de la guerre froide refusant qu un autre pays puisse galer ou d passer la puissance des tats Unis William Wallace dans Europe the Necessary Partner est quant lui convaincu que l Europe demeure le partenaire indispensable sans lequel le eadership global am ricain devient unilat ral Il montre les divergences entre Am ricains et Europ ens au niveau de la d fense mais maintient qu ils ont int r t s entendre Pour sa part Zbigniew Brzezinski dans Living With a New Europe souligne l importance de l Alliance atlantique dans les relations globales des tats Unis il banalise la capacit de d fense europ enne et insiste sur l importance de conserver l OTAN viable En ce qui concerne l OTAN The International Spectator consacre son num ro de avril juin 1999 au Sommet de l OTAN Washington qui marque le cinquanti me anniversaire de l organisation L
102. p tences limit es Ce transfert successif et partiel de souverainet est justement possible gr ce l effet d engrenage 1 2 3 Les freins au processus d int gration politique Les n ofonctionnalistes consid rent les lites socio conomiques comme tant les agents moteurs de ce processus alors qu ils identifient des freins possibles de deux ordres La faiblesse du moteur lui m me ou l instabilit des coalitions d int r ts des lites socio 1 Pierre de Senarclens op cit p 62 2 UE UE Convention comme pour les Affaires trang res les conventionnels souhaitent un d veloppement de l efficacit de la politique de d fense vers une communautarisation partielle Bulletin quotidien Europe no 8254 samedi 13 juillet 2002 p 4 3 Jean Jacques Roche Th ories des relations internationales 2 edt Paris Edt Montchrestien 1997 p 61 20 conomiques favorables l int gration en est un premier Les seconds sont la puissance des nationalismes l autonomie relative des mati res proprement politiques le regain de prestige et de puissance des tats nationaux qui tirent profit de leur int gration conomique Pour les fins de cette tude et au regard de la probl matique qui nous int resse nous nous attarderons au frein du premier ordre Cependant nous ne pensons pas qu il s agisse de la faiblesse du moteur au contraire depuis le Sommet franco britannique en d cembre 1998
103. pacte de Bruxelles L OTAN comprend actuellement la Belgique le Canada la R publique Tch que le Danemark la France l Allemagne la Gr ce la Hongrie l Islande l Italie le Luxembourg les Pays Bas la Norv ge la Pologne le Portugal l Espagne la Turquie le Royaume Uni et les tats Unis Marc Germanangue Europe tats Unis 50 ans de vie commune Paris Hatier 1993 79 p et instituent l Union de l Europe occidentale UEO L UEO devient la seule organisation exclusivement europ enne et comp tente en mati re de d fense mais n en demeure pas moins qu une instance de concertation en marge de l OTAN Il semble d ores et d j clair que la d fense de l Europe repose essentiellement sur l Alliance D cid ment l Europe politique est beaucoup plus complexe r aliser que l Europe conomique Les pays membres d cident donc de poursuivre l o l int gration est plus ais ment r alisable Ainsi en 1958 la suite de la signature des trait s Rome l ann e pr c dente la Communaut conomique europ enne CEE est officiellement institu e Par contre il faut attendre les ann es 70 avec la p riode de la d tente pour qu au sein de la CEE les tats membres ayant d velopp l habitude de travailler ensemble parviennent s entendre sur la mise en place de la Coop ration politique europ enne CPE propos e par le rapport Davignon La CPE ne r pondant essentiel
104. pe f d rale un sc nario qu il appelle scandinave et celui d une Europe puissance politico militaire Dans la logique de ce travail c est le sc nario scandinave qui nous a le plus interpell et qui est selon l auteur le plus pr s de la r alit Celui ci soutenu par le gouvernement Blair est galement appel le sc nario n o britannique et consiste en une Europe d une part gardienne des valeurs humanitaires et d une coop ration pacifique de l autre un partage des t ches entre UE les tats l ONU et l OTAN Comme nous l avons soulign pr c demment la Grande Bretagne se montre en faveur d une coop ration au sein de PUE tant que celle ci demeure dans un cadre intergouvernemental cet effet nous pouvons souligner le fameux cas du double emploi au niveau de la politique ext rieure de PUE D une part il y a Chris Patten Commissaire europ en responsable des relations ext rieures rattach la Commission repr sentant d une PESC sur la voie de l int gration De l autre on retrouve Javier Solana Haut Alex Danchev On Friendship Anglo America at fin de si cle International Affairs vol 73 no 4 octobre 1997 p 754 Peter Mandelson Pro American pro European The World Today vol 56 no 11 novembre 2000 http proquest umi com 19 Tan Manners et Richard G Whitman The Foreign Policies of European Union Member States Manchester Manchester University Pres
105. pond on constate que l engrenage n est pourtant pas automatique et qu il peut tre bloqu comme ce fut le cas quelques reprises Il ne faut pas oublier qu il s agit d un ensemble d tats au d part pleinement souverains qui ont accept petit petit de partager une part de leur souverainet au risque de la perdre en partie Ainsi des relents nationaux qui se sont traduits par exemple par des initiatives politiques du G n ral de Gaulle contre une certaine d fense europ enne ou de Margaret Thatcher contre une Europe f d rale Celles ci L Lindberg The Political Dynamics of European Economic Integration London Oxford University Press 1963 p 6 cit par Jean Barrea dans Th ories des relations internationales 2 ed Bruxelles Centre d tudes Strat giques de l Universit Catholique de Louvain 1991 p 248 J ean Jacques Roche Relations internationales Paris Librairie g n rale de droit et de jurisprudence 1999 pp 176 177 19 ont suscit une r vision du processus d int gration davantage bas sur la coop ration entre les tats Les divergences des gouvernements sur le sens de la construction europ enne sont ainsi venues ralentir le processus d int gration particuli rement l gard d un r 31 domaine aussi sensible que celui de la d fense Les n ofonctionnalistes ont pour leur part tent de r ajuster le tir Visiblement l effet de d bordement des int r
106. pour la S curit et la Coop ration en Europe Organisation du Trait de l Atlantique Nord Engagement Capacitaire de Prague Pays de l Europe Centrale et Orientale Politique Europ enne Commune de S curit et de D fense Politique trang re et de S curit Commune Politique Europ enne de S curit et de D fense Partenariat pour la Paix de OTAN Politic and Security Comity Quartier G n ral Supr me des Forces Alli es en Europe Trait sur l Union Europ enne Union Europ enne Union de l Europe Occidentale Western European Union Introduction L Union europ enne UE par son unicit pr sente maints gards une originalit qui pousse l int gration des niveaux jamais in gal s jusqu ce jour Nous serions port s croire qu elle fut institu e en r action la mont e de la puissance am ricaine or d j pendant la Deuxi me Guerre mondiale des chos en faveur de l unification de l Europe se font entendre du c t am ricain Cependant ce n est qu la fin des ann es quarante que le gouvernement des tats Unis conscient qu il en va de ses int r ts nationaux prend part activement au projet de la construction europ enne en la favorisant de diff rentes mani res D abord parce que l Europe est un champ de ruines qu il faut vite s activer reconstruire d autant plus qu elle est le principal partenaire commercial des tats Unis Les Am ricains ont donc int r
107. rande harmonisation de m me qu une collaboration accrue qui tend vers l int gration Quant au trait de Nice nous aurons l occasion d en reparler davantage Pour l instant disons que ce trait poursuit lui aussi l approfondissement de l Europe politique La PESD y franchit des tapes importantes voire cruciales pour une d fense europ enne de plus en plus effective Le processus d int gration fonctionne bien s r un peu plus au ralenti lorsqu il s agit de la politique ext rieure et de la d fense des pays membres pr rogatives depuis toujours jalousement gard es par les tats comme preuve de leur souverainet Il n en demeure pas moins que l objectif global de la d claration de Robert Schuman et des trait s qui l ont pr c d e jusqu ce jour visent l int gration de l Europe donc l int gration des piliers deux et trois dans le premier pilier communautaire celui des Communaut s europ ennes CE Par cons quent nous avons retenu le processus d int gration politique pour analyser la PESD m me si l heure actuelle elle se trouve toujours dans le second pilier intergouvernemental En raison de la sp cificit et de la port e politique du processus d int gration europ enne toute une litt rature th orique a vu le jour afin de faciliter sa compr hension Par le biais de ces approches il importe de pr ciser ce que l on entend par ce type de processus d int gration Haas et
108. rein l gard de l int gration d une d fense europ enne Sa position rejoignant visiblement celle du plus petit d nominateur commun est ainsi venue donner la direction de la PESD qui tend d sormais vers une coop ration avec l Alliance et non pas vers une comp tition comme l ont craint les Am ricains D ailleurs les recommandations du Rapport final du Groupe de travail VII D fense pr sid par M Michel Barnier dans le cadre de la Convention europ enne vont en ce sens Les volutions positives de la PESD sont per ues de mani re pouvoir contribuer au renforcement du pilier europ en de l Alliance la suite d un tel constat nous sommes m me de nous interroger propos de l impact potentiel d une telle coop ration sur les futurs d veloppements de la PESD 130 Jacques Walch Bilan de la pr sidence espagnole de l Union europ enne janvier juin 2002 D fense nationale no 11 novembre 2002 p 158 BI Jean Barrea op cit pp 253 254 152 Michel Barnier loc cit p 21 4 tude de cas la Turquie en qu te d un r le dans la d fense europ enne Au cours de cet essai nous avons expos l influence de l Alliance atlantique qui s exerce autant de l ext rieur de l UE par les pressions am ricaines que de l int rieur de PUE par les pays membres Nous avons galement d montr qu elle se manifeste ind niablement en faveur d une PESD compl
109. respectant les droits de Homme et des minorit s 138 Antonio Missiroli EU NATO Cooperation in loc cit p 15 60 D s le d but de la guerre froide en 1947 la Turquie se fait offrir en premier avec la Gr ce une assistance conomique et militaire par le biais de la doctrine Truman Tout au long de la guerre froide elle reste un acteur d une importance g opolitique de premier ordre dans le syst me de d fense de l Occident Gardienne de la mer Noire elle permet l encerclement de l URSS Cependant dans la p riode de la d tente il est vrai qu Ankara amorce un rapprochement avec les dirigeants sovi tiques et occupe partir de 1974 le nord de l le de Chypre Cette invasion jette aussit t un froid sur sa relation avec la Gr ce d j pr sente sur l le et affaibli par cons quent le flanc sud de l OTAN Puis avec la fin de la guerre froide une certaine euphorie s installe entre la Russie et la Turquie Par contre les tensions refont rapidement surface bien que les deux pays se m nagent puisque s ils sont per us comme des adversaires ils ont tout deux int r t demeurer des partenaires Pour ce qui est de sa relation avec l Occident Ankara reste un alli strat gique dans la r gion du Moyen Orient particuli rement sensible La Turquie jouit d ailleurs d une reconnaissance ind niable comme acteur international de poids dans cette zone Depuis 1994 travers le partenariat euro m d
110. rester compl mentaire de l OTAN insiste Londres Le Monde mardi 5 novembre 2002 URL http www lemonde fr imprimer article ref 0 5987 3214 296902 00html page consult e le 6 novembre 2002 ZECCHINI Laurent Ankara bloque la mise en place d une d fense europ enne Le Monde mercredi 16 mai 2001 URL http www lemonde fr getmsg curmbox page consult e le 24 mai 2001 ZECCHINI Laurent L Union s accroche sa politique de d fense R unis en Gr ce les ministres confirment le calendrier de la Force de d ploiement rapide Le Monde dimanche 16 mars 2003 URL http www lemonde fr imprimer article ref 0 5987 3462 313036 00html page consult e le 19 mars 2003 Sites internet Site sur l Union europ enne http europa eu int index fr htm Site de l OTAN http www nato int home fr htm 78 Appendice Appendice EU NATO Declaration on ESDP 2p Annex e SOLANA Javier Remarks by Javier Solana EU High Representative for the Common Foreign and Security Policy Following the Agreement on the Establishment of EU NATO Permanent Arrangements Bruxelles Communaut s europ ennes S0240 02 lundi 16 d cembre 2002 URL http ue eu int pressdata EN declarations 73803 pdf page consult e le 22 mars 2003
111. s 2000 pp 47 48 19 Mario Teld Chapitre 3 Le d veloppement de l union politique europ enne dans La PESC Ouvrir l Europe au monde sous la dir Marie Fran oise Durand et Alvaro de Vasconcelos Paris Presses de la Fondation nationale des Sciences politiques 1998 pp 93 134 46 repr sentant pour la PESC rattach au Conseil reflet d une volont des pays membres de garder la PESC dans l espace intergouvernemental Ainsi la plus grande visibilit de M Solana ne doit pas nous surprendre De plus le sc nario n o britannique envisage peu d actions communes et minimise celles ci aux moindres risques co ts et conflits avec des pays tiers De plus il cantonne la PESC dans le maintien de la paix et les actions humanitaires que regroupent les missions de Petersberg On d courage le domaine politico militaire et laisse chaque tat membre la libert de choisir son action par exemple la neutralit pour la Scandinavie au sein de l OTAN pour le Royaume Uni ou au sein de l ONU pour la France Selon l auteur ce type de sc nario comporte certes court et moyen termes des co ts imm diats importants en termes de frustration d attentes internes et de lacunes quant aux responsabilit s externes de l Union Mais il est l heure actuelle le plus susceptible d quilibrer l unit et la diversit et de constituer le plus petit d nominateur commun il est plus qu improba
112. s Document de la Commission europ enne Extraits 1999 78p G E Op ration Concordia Op ration militaire de l Union europ enne dans l ancienne publique yougoslave de Mac doine ARYM Communaut s europ ennes lundi 31 mars 2003 JRL http ue eu int arym index asp page consult e le 1 avril 2003 GC x UE Trait de Nice modifiant le trait sur l Union europ enne les trait s instituant les Communaut s europ ennes et certains actes connexes Journal officiel des Communaut s europ ennes 2001 C80 01 10 mars 2001 87p URL http europa eu int eur lex fr treaties dat nice treaty_fr pdf UE UE Conseil europ en de S ville les chefs d tat et de gouvernement reconnaissent que le trait de PUE n impose aucun engagement contraignant de d fense mutuelle L Irlande souligne que la participation la PESC n affecte pas sa traditionnelle neutralit militaire Bulletin Quotidien Europe no 8238 samedi 22 juin 2002 pp 3 4 UE UE Convention comme pour les Affaires trang res les conventionnels souhaitent un d veloppement de l efficacit de la politique de d fense vers une communautarisation partielle Bulletin Quotidien Europe no 8254 samedi 13 juillet 2002 pp 4 5 UE UE tats Unis Entretien Javier Solana Colin Powell Tony Blair souhaiterait un forum de rencontre Bulletin Quotidien Europe no 8215 mercredi 22 mai 2002 p 4 UE UE PESC B
113. s dits non align s participent de plus en plus la PESC En effet Des pays comme l Autriche appr cient leur exp rience au sein du PpP Partenariat pour la Paix auquel l Irlande a adh r en 2000 Certes les craintes de la Su de et de la Finlande d abord r ticentes face la PECSD ont t lev es durant la derni re ann e Mais le Danemark semble in branlable dans son opposition une capacit de d fense europ enne ind pendante de l OTAN Les quatre pays neutres coop rent donc avec l OTAN d une part au titre du PpP et de l autre par leur participation au Conseil de partenariat euro atlantique CPEA En plus d avoir un statut d observateur l UEO Voil qui confirme ce qu un diplomate allemand a dit la suite de la crise du Kosovo c est dire que There 127 are no neutrals any more L exception du Danemark membre de OTAN est quant elle inscrite dans la clause d opting out dont elle b n ficie selon le Protocole no 5 du trait d Amsterdam soit une d rogation pour toutes les questions relatives la d fense Ainsi sauf le cas particulier du Danemark tous les tats membres de PUE participeront pleinement la d finition et la mise en uvre de la PESC de l Union laquelle inclut l ensemble des questions relatives la s curit de l Union y compris la 129 d finition progressive d une politique de d fense commune Il fa
114. s de planification op rationnelle de OTAN Par cons quent en refusant de lever son veto sur l accord final entre OTAN et PUE qui permet aux membres de PUE d avoir acc s aux effectifs de l Alliance la Turquie bloque 134 Philippe Guidi La PESC de Maastricht Laeken UE devient op rationnelle D fense nationale no 2 f vrier 2002 p 148 155 Erik Yesson loc cit p 207 59 de facto l volution de la d fense europ enne qui souffre d un manque important de capacit s militaires disponibles De cette attitude et des exigences d Ankara nous avons vu na tre chez la Gr ce une vive opposition accepter toute concession qui viendrait alt rer l autonomie de PUE en la mati re Le diff rend n entre les deux pays est all de mal en pis jusqu d boucher sur ce que tous ont baptis le conflit gr co turc 4 2 Le conflit gr co turc 4 2 1 La Turquie La question est videmment tr s complexe il importe donc de cerner la position des deux pays En ce qui a trait la Turquie soulignons qu elle est depuis 1952 un membre de OTAN mais attend toujours impatiemment son accession l Union europ enne Malgr les fr quentes pressions am ricaines et l insistance parfois d plac e des Turcs les tats membres de UE refusent pour diverses raisons de la faire entrer dans le processus de n gociation et d envisager s rieusement son adh sion La position de PUE repose sur le
115. s militaires ou sur une menace concr te impliquant ou visant les futurs adh rents que sont les pays d Europe centrale et orientale Elles reposent plut t sur une volont am ricaine celle de cr er une Europe militairement sous contr le am ricain d viter la r surgence de politique nationale de s curit ou d alliances concurrentes apr s la fin de la guerre froide Celle aussi de prouver le fameux sophisme du State Department L Am rique est une puissance europ enne ne 2 2 1 2 Le sommet de Madrid pour une OTAN r nov e Ce point de vue prend tout son sens l tude des volutions de l OTAN lors du second sommet d envergure en juillet 1997 Madrid On parle d sormais d une OTAN dite r nov e pour faire r f rence au processus de red finition des missions et du fonctionnement de l OTAN Ce processus est caract ris par la reconnaissance d une identit europ enne de d fense du renforcement de la composante europ enne du syst me de s curit transatlantique du nouveau r le jouer pour l UEO et de la perspective d largissement l Est de OTAN De toute vidence les tats Unis par une politique de plus en plus favorable l gard de l largissement de l Alliance essayent de banaliser Ronald D Asmus L largissement de l OTAN pass pr sent futur Politique trang re no 2 avril juin 2002 p 360 6 Andr Dumoulin loc cit p 552 D fi
116. se pose avec acuit en raison de l occupation du nord de l le de Chypre par les Turcs De plus la zone pour laquelle Ankara veut avoir son mot dire dans l ventualit d une intervention est g ographiquement tr s proche de la zone d influence d Ath ne Les exigences de la Turquie la placent ainsi dans une situation hautement d licate et risquent si elles lui sont accord es de l affecter davantage que les autres membres de PUE Par cons quent la Gr ce refuse de faire la moindre concession et continue de bloquer toute modification au sein du Conseil europ en 14 Erik Yesson loc cit p 208 141 Onur ymen loc cit p 403 62 4 3 Les cons quences sur la PESD En somme refusant d accorder un statut sp cial la Turquie afin que celle ci puisse participer activement au processus d cisionnel de la PESD sans recours aux effectifs de l Alliance ne lui permettant l acc s qu la suite de la d cision du Conseil PUE se place dans une situation probl matique D une part elle a imp rativement besoin des effectifs de l OTAN pour pouvoir intervenir efficacement et de l autre elle ne peut permettre Ankara d avoir son mot dire alors qu elle n est pas membre de l Union L obstination turque apposer son veto l OTAN sur les arrangements de Berlin Plus a ind niablement ralenti le d veloppement de la PESD mais n a pourtant pas emp ch le Conseil europ en de Lae
117. side toute le dilemme des Europ ens si la PESD volue dans l OTAN elle s expose n cessairement tre aussi influenc e par des pays qui ne font pas partie de PUE par exemple les tats Unis ou encore la Turquie comme nous le verrons dans la derni re section de cet essai Dans une telle situation OTAN agit comme un frein l int gration de la PESD qui aspire selon le trait sur l Union europ enne aboutir une d fense commune Cet objectif est pour l instant compromis voire devenu impossible 75 Ronald D Asmus loc cit p 370 E Jolyon Howorth Britain France and the European Defence Initiative loc cit p 45 77 John Roper NATO s New Role in Crisis Management The International Spectator vol 34 no 2 avril juin 1999 p 58 3 L influence int rieure PUE exerc e par P Alliance atlantique sur la PESD pr sent que nous avons cern l influence ext rieure venant principalement des Am ricains il importe d tudier les autres l ments qui entrent en ligne de compte En effet bien que le poids des tats Unis p se lourd dans la balance leur attitude l gard de la d fense europ enne ne suffit pas elle seule expliquer que l int gration de la PESD soit compromise par l OTAN Dans cette troisi me partie nous nous pencherons donc sur l influence qui existe au sein m me des pays de l Union europ enne en faveur d une PESD voluant en harmonie ave
118. sis Management No Turkish Delight for ESDP Security Dialogue vol 33 no 1 mars 2002 pp 9 26 YMEN Onur Turkey and the New Challenges to European Security European Foreign Affairs Review vol 6 no 4 hiver 2001 pp 401 405 PAGEDAS Constantine A Post Ismay Europe Britain and the Rebalance of European Security Mediterranean Quarterly vol 12 no 4 2001 pp 106 119 PARMENTIER Guillaume Redressing NATO s Imbalances Survival vol 42 no 2 t 2000 pp 96 112 POND Elizabeth Kosovo Catalyst for Europe The Washington Quarterly vol 22 no 4 automne 1999 pp 77 92 RAMEL Fr d rick et Charles Philippe David Oui mais L image de l Europe selon l administration Bush de l ambivalence la rigidit tudes internationales vol 33 no 1 mars 2002 pp 31 55 REES Wyn et Jorg Monar Force for Europe The World Today vol 56 no 6 juin 2000 pp 14 16 URL http proquest umi com page consult e le 10 octobre 2002 ROPER John NATO s New Role in Crisis Management The International Spectator vol 34 no 2 avril juin 1999 pp 51 61 TESSIER Manon et Michel Fortmann Vers une autonomie strat gique en Europe Le Maintien de la paix Institut qu b cois des hautes tudes internationales bulletin 51 f vrier 2001 4p WALCH Jacques Bilan de la pr sidence espagnole de l Union europ enne janvier juin 200
119. ssement de la paix La trajectoire que suit la PESD la cloisonne ainsi dans un type pr cis d intervention soit les missions de Petersberg En admettant que PUE n intervienne avec les effectifs de l OTAN de fa on autonome qu en cas de d sistement des tats Unis De plus sachant que de mani re g n rale les Am ricains pr f rent de loin une intervention militaire rapide une op ration de maintien de la paix souvent prolong e qu ils acceptent volontiers de laisser l ONU m me au prix de concessions diplomatiques Est ce donc dire que chaque fois qu une op ration de maintien de la paix sera n cessaire Washington aura la libert de passer son tour et de laisser PUE prendre le relais Il est vrai que cette division des t ches n est pas d e au hasard et que le plus petit d nominateur commun au sein de l UE en mati re de d fense opte d j pour les missions de Petersberg N anmoins le fait que la PESD volue en tenant compte de la primaut de l OTAN ce qui sous entend une abstention am ricaine et une intervention humanitaire pour permettre la prise en main du dossier par l UE ne r duit elle pas son champ d action de possibilit s et ses chances de devenir un jour une v ritable d fense europ enne commune et int gr e Avant de conclure nous ne pouvons passer sous silence les v nements des derniers mois qui ont branl la relation transatlantique Am ricains et Europ ens ont t
120. t remettre sur pied l conomie de ces pays d vast s en assurer la stabilit et la prosp rit Dans le m me sens les Am ricains voient d un bon il l id e de restaurer et surtout d accro tre les changes entre les tats europ ens jusqu cr er un libre change r gional Cette possibilit s inscrit d ailleurs dans le courant id ologique des mesures circulant Bretton Woods et se pr sente comme l tape indispensable vers un libre change mondial Les tats Unis se prononcent galement en faveur de la construction europ enne afin d viter que ne se r p tent les erreurs du pass o pour punir l Allemagne les vainqueurs l ont chaque fois isol e Les Am ricains entendent donc favoriser la r introduction de ce pays au c ur de l Europe Enfin dans le but d assurer la stabilit de l Europe durement affect e par la guerre et d en finir avec ces conflits chroniques intra europ ens qui maintes reprises ont d stabilis l ordre mondial Le contexte g n ral L ann e 1947 marque ind niablement un tournant dans la politique trang re am ricaine Alors que les tats Unis d mobilisent leurs soldats stationn s en Europe ils constatent que l URSS tarde faire de m me De plus la conversion au communisme s accentue chez les pays de l Europe de l Est et ce plus ou moins volontairement Ainsi L UE comprend actuellement l Allemagne l Autriche la B
121. t de Prague loc cit 74 Andr Dumoulin loc cit p 563 36 l attitude des Europ ens particuli rement lors du Conseil europ en de Cologne semble le compromettre Il faut attendre Helsinki en d cembre 1999 pour retrouver un terrain d entente Malgr tout le doute demeure quant au d veloppement et la port e potentielle de la PESD D ailleurs la doctrine des trois D de Madeleine Albright George Robertson le secr taire g n ral de OTAN rajoute sur un ton toutefois plus positif en novembre 1999 la formule des trois I indivisibility of the Alliance improved European Ars 76 capabilities inclusiveness of all partners Les Europ ens reconnaissant les avantages comparatifs de l OTAN orientent pour le moment leurs d cisions dans le sens du renforcement de l identit europ enne de s curit et de d fense l int rieur de l OTAN et non dans la cr ation d une structure autonome parall le Le probl me se trouve d ailleurs ce niveau puisqu une telle attitude condamne la politique de d fense europ enne commune Although the fact that any use by Europeans of NATO structures and assets in CJTF responsible to WEU would require agreement by all members of the alliance giving the United States a right of veto over such European action the use of such a veto would cause such a major crisis within the alliance that it seems unimaginable N anmoins c est l que r
122. t en faveur d une politique trang re et de s curit de plus en plus commune Dans le volet France Titre V du trait de Maastricht L Union politique de l Europe Jalons et Textes La Documentation Fran aise 1998 p 336 3 C est dire qu un pays membre peut s abstenir sans emp cher l adoption d une d cision s il assortit son abstention d une d claration formelle il n est pas oblig d appliquer la dite d cision Cependant dans un esprit de solidarit mutuelle il reconna t que la d cision engage l ensemble de l Union et agit de mani re ne pas entrer en conflit avec la position retenue par l Union 26 11 s agit de la liste des missions adopt es par la D claration de Petersberg lors de la rencontre du Conseil des ministres de UEO en juin 1992 et qui comprend des missions humanitaires et d vacuation les missions de maintien de la paix et les missions de force de combat pour la gestion des crises y compris les missions de r tablissement de la paix 22 UE Le Trait d Amsterdam modifiant le trait sur l Union europ enne les trait s instituant les Communaut s europ ennes et certains actes connexes Journal officiel des Communaut s europ ennes no C340 du 10 novembre 1997 URL http europa eu int eur lex fr treaties dat amsterdam htm 17 s curit le Conseil europ en d Amtersdam a visiblement travaill rapprocher les pays membres en favorisant une plus g
123. tenue qui met l emphase sur la d mocratie la construction d un consensus le processus politique graduel et le pacifisme Ces id aux sont d ailleurs ench ss s dans la Constitution allemande la West Germany s Basic Law qui inclut galement des restrictions quant au d veloppement et l utilisation de la force militaire allemande Le Pr sident George Bush percevant le d sir de changement manifest par les officiels allemands invite le chancelier Kolh d s mai 1989 joindre les tats Unis pour devenir un Partner in leadership La strat gie des tats Unis consistait alors faire de l Allemagne le fer de lance de leurs int r ts au sein de l OTAN et de la CEE son r le serait d aligner les autres pays europ ens sur les positions am ricaines 1 D s lors les tats Unis affirment leur souhait de voir une Allemagne forte et unifi e qui reprendra sa place dans le monde tout comme les responsabilit s qui l accompagnent L Allemagne de Kolh profite de la port e de sa nouvelle souverainet mais se montre tout de m me tr s reconnaissante l gard de l Alliance atlantique et maintient de bonnes relations transatlantiques avec les tats Unis 116 Jeffrey S Lantis Chapter 4 The Evolution of Germany Foreign Policy dans Ryan K Beasley Juliet Kaarbo Jeffrey S Lantis and Michael T Snarr Foreign Policy in Comparative Perspective Washington D C Congressional Quarterly Books
124. ti conservateur Par cons quent alors qu un vent nouveau souffle sur PUE au Conseil europ en de Maastricht o les Douze r it rent leur volont de travailler ensemble et de relancer l int gration europ enne c est de toute vidence contre c ur que les Britanniques acceptent de les suivre dans leur d sir de d velopper une politique trang re et de s curit commune Le compromis est rendu possible par le refonte de la structure de PUE dont l tablissement des trois piliers que nous avons d j mentionn La PESC r sidant dans le deuxi me pilier intergouvernemental o les d cisions se prennent l unanimit rend aux yeux du gouvernement britannique la chose plus acceptable Cependant si le gouvernement britannique ratifie le trait sur l Union europ enne il n en garde pas moins une position discr te l gard de la PESC qui reste inchang e jusqu au Conseil europ en d Amsterdam Lors de la Conf rence inter gouvernementale de PUE en 1996 la Grande Bretagne manifeste toujours une puissante r sistance aux pressions voulant aller de l avant avec la PESC et ne favorise aucune initiative en faveur d une d fense europ enne Une nuance s impose si Major s objecte l laboration d une politique de d fense europ enne il favorise par contre un renforcement des capacit s 78 Alex Macleod Chapter 8 Great Britain Still Searching for Status dans Role Quest in the Post
125. transatlantique en faveur de la coh sion plus que de la division des forces avec l OTAN De surcro t ils insistent pour favoriser une relation plus quilibr e en terme de partage du fardeau et des responsabilit s entre les deux c t s de l Atlantique Enfin poursuivre vers la compl mentarit entre les deux organisations de fa on consolider et renforcer l OTAN semble pour la plupart des pays europ ens l option privil gier Comme nous l avons mentionn seulement onze des quinze pays membres de PUE sont aussi membres de l Alliance Les quatre pays absents l OTAN sont l Irlande la Su de la Finlande et l Autriche qui conservent toujours leur politique de neutralit En ce sens le Conseil europ en de S ville en juin 2002 reconna t que le trait sur l Union europ enne n exige en aucun cas un engagement de d fense mutuelle de fa on favoriser la participation de ces pays sans que leur traditionnelle neutralit militaire ne soit atteinte Voil qui dans le cas de l Irlande a t b n fique puisque cette pr cision exploit e 123 Philippe Magne loc cit pp 145 146 124 Massimo D Alema A New NATO for a New Europe The International Spectator vol 34 no 2 avril juin 1999 pp 31 35 55 dans la D claration nationale de l Irlande a permis la victoire du oui au deuxi me r f rendum sur le trait de Nice en octobre 2002 On observe que ces pays europ en
126. trois priorit s strat giques assurer la survie de l OTAN conserver l Allemagne unie dans l OTAN et faire revivre UEO troitement li e l OTAN comme v hicule pour renforcer la coop ration europ enne En effet Bush a tr s vite pris conscience du potentiel et des avantages de favoriser un Ren Schwok Les relations USA CE dans l apr s guerre froide conflit ou partenariat Gen ve Institut universitaire d tudes europ ennes Georg Edt 1992 p 180 Ibid pp 185 186 24 rapprochement de UEO et de la CEE une Communaut europ enne de d fense plus aie Lli A od autonome vis vis du leadership am ricain La preuve d un lien direct et concret entre cette attitude am ricaine et la d cision de la CEE d sormais l UE nous est pour le moment difficile d montrer mais l influence est quant elle ind niable En effet le trait de Maastricht qui entre en vigueur le 1 novembre 1993 tient compte des questions de s curit assur es par le compromis de Article J 4 2 L Union demande l Union de l Europe occidentale UEO qui fait partie int grante du d veloppement de l Union europ enne d laborer et de mettre en uvre les d cisions et les actions de l Union qui ont des implications dans le domaine de la d fense Le Conseil en accord avec les institutions de UEO adopte les modalit s pratiques n cessaires 4 La politique de l Union au sens du pr sent article
127. troisi me enjeu Bush comme Clinton avant lui se montre tr s favorable l largissement de l OTAN qu il souhaite tendre l Europe de l Est mais aussi au Proche Orient au Caucase et l Asie centrale La vision d une telle OTAN vise surtout cr er un forum o une coop ration r elle sur des probl mes g opolitiques a gus de ces r gions deviendrait envisageable cela Colin Powell rajoute que cette d cision vise la s curit de l Europe tout comme son unification Puis surviennent les attentats du 11 septembre 2001 Dans la foul e des v nements les liens se resserrent mais l image de l Europe demeure sensiblement la 29 m me et la relation continue dans cette m me ambivalence En somme oui un renforcement des capacit s strictement europ ennes en mati re de d fense mais dans un esprit de consolidation de l OTAN et surtout de droit de regard permanent de Washington Ainsi l europ anisation est acceptable seulement si elle place les int r ts am ricains au premier plan D ailleurs en septembre 2002 l administration G W Bush annonce The National Security Strategy of the United States of America la lecture de ce document nous retenons clairement que les tats Unis ne permettront pas qu un autre pays galise ou surpasse leur puissance On semble donc revenir la strat gie de la pr pond rance si populaire durant la guerre froide Javier Solana le Haut repr
128. ue l Alliance freine de diverses fa ons l int gration de la PESD encore embryonnaire Conclusion L Alliance atlantique agissant autant de l ext rieur de PUE par les pressions am ricaines que de l int rieur de IUE par les d cisions de ses membres influence ind niablement l volution et la d finition de la PESD En raison de la fragilit des coalitions d int r ts elle agit comme un facteur qui freine l int gration de la PESD Se d finissant davantage en compl mentarit avec l OTAN le projet de la d fense europ enne perd en autonomie qui est pourtant n cessaire son int gration Les pr misses de ce travail nous ont permis de cerner notre sujet l gard de l abondante litt rature existante et de d limiter notre cadre d analyse Cette partie th orique nous a t d un grand renfort pour expliciter le processus d int gration politique et r aliser que celui ci est bel et bien en mouvement m me s il fonctionne au ralenti dans le cadre d un domaine aussi sensible que peut l tre celui de la d fense Progressivement d un Conseil europ en l autre l Europe politique se dessine La PESD pour le moment dans le deuxi me pilier intergouvernemental n en poursuit pas moins son volution vers une coop ration de plus en plus serr e qui terme devrait d boucher sur l int gration de celle ci Cependant les tats Unis qui depuis la Deuxi me Guerre mondiale ont jalo
129. uin 1999 URL http www lemonde fr recherche_resultats 1 9687 00 html 7 Curriculum Vitae de M Javier Solana URL http ue eu int pesc default asp lang fr 42 processus lanc par l UE nous veillerons assurer de mani re effective une consultation une coop ration et une transparence mutuelles entre l Union europ enne et l OTAN Les craintes suscit es par l utilisation du mot autonome Saint Malo n ont cependant pas t compl tement dissip es In late 1999 under pressure from Washington the UK discreetly sought to persuade its EU partners to abandon the concept of autonomy and to replace it with some less robust formula referring simply to missions in which the US would not be involved Ainsi au Sommet franco britannique de novembre et au Conseil d Helsinki des 10 et 11 d cembre 1999 on prend soin d adopter une formule plus souple qui indique clairement le contexte dans lequel l Union pourrait intervenir seule Dans la D claration du Conseil europ en d Helsinki on peut d ailleurs lire ce sujet la section II 27 Le Conseil europ en souligne sa d termination de d velopper une capacit de d cision autonome et l o OTAN en tant que telle n est pas engag e de lancer et de conduire des op rations militaires sous la direction de UE en r ponse des crises internationales Ce processus vitera d inutiles double emplois et n implique pas la cr ation d
130. ult e le 2 novembre 2002 SOLANA Javier Intervention de Javier Solana Haut repr sentant de l Union europ enne pour la Politique trang re et de s curit commune L Europe de la D fense et l Espace l cole Royale Militaire de Belgique Bruxelles Communaut s europ ennes S0061 03 mercredi 19 mars 2003 3p URL http ue eu int pressdata FR discours 75006 pdf page consult e le 24 mars 2003 SOLANA Javier Remarks by Javier Solana EU High Representative for the Common Foreign and Security Policy Following the Agreement on the Establishment of EU NATO Permanent Arrangements Bruxelles Communaut s europ ennes S0240 02 lundi 16 d cembre 2002 URL http ue eu int pressdata EN declarations 73803 pdf page consult e le 22 mars 2003 SOLANA Javier Remarks by Javier Solana EU High Representative for the CFSP on the Launch of the EU led Military Operation in the Former Yugoslav Republic of Macedonia 31 March 2003 Bruxelles Communaut s europ ennes S0078 03 lundi 31 mars 2003 URL http ue eu int pressdata EN declarations 75300 pdf page consult e le 1 avril 2003 UE Transcript of the Speeches Held at the European Union Welcoming Ceremony on 31 March 2003 Bruxelles Communaut s europ ennes lundi 31 mars 2003 URL http ue eu int arym pdf transferAuthority pdf page consult e le 1 avril 2003 Documents officiels BARNIER Michel Rapport final du Groupe de trava
131. ume Uni Allemagne l Italie l Espagne le Portugal et la Gr ce Trois membres associ s Islande Norv ge et Turquie Cinq observateurs Autriche Danemark Finlande Irlande Su de Neufs partenaires associ s Bulgarie Estonie Hongrie Lettonie Lituanie Pologne Roumanie R publique slovaque et R publique tch que TUE Le trait d Amsterdam mode d emploi Bruxelles Document de la Commission europ enne Extraits 1999 pp 53 54 comme bras arm de l UE Il faut dire que les Europ ens au cours des diff rents conflits des ann es 90 et avec le nouveau contexte international ont pris conscience de la n cessit de d velopper une v ritable politique de d fense europ enne C est au Sommet franco britannique Saint Malo en d cembre 1998 que celle ci commence r ellement prendre forme Les avanc es r alis es lors de ce sommet ainsi que par l entr e en vigueur du trait d Amsterdam et les initiatives des Conseils europ ens de Cologne et d Helsinki en 1999 conduisent l laboration de la politique europ enne de s curit et de d fense PESD D sormais l UE dispose d options militaires en plus des instruments civils de pr vention p 8 et de gestion de crises La probl matique Il est int ressant de voir que depuis sa lanc e fulgurante la PESD parfois appel e politique europ enne commune de s curit et de d fense PECSD a poursuivi son ascension d un Conseil europ e
132. une int gration europ enne de plus en plus pouss e Au Conseil europ en de Maastricht en d cembre 1991 conjointement la France et l Allemagne annoncent leur intention de renforcer leur coop ration bilat rale par la cr ation d un corps commun la suite du Sommet franco allemand de La Rochelle et de la D claration de Petersberg en 1992 le Corps europ en est finalement institu La Belgique l Espagne et le Luxemborg viennent progressivement si joindre Cette initiative am ne la cr ation en 1995 de l Euroforce ou forces terrestres d intervention rapide et des forces maritimes Euromarfor par l Espagne la France et l Italie De m me un groupe a rien europ en est cr par la 107 Anand Menon From Independence to Cooperation France NATO and European Security International Affairs vol 71 no 1 janvier 1995 pp 19 22 198 Thid p 22 19 Louis Gautier L Europe de la d fense au portant Politique trang re vol 64 no 2 t 1999 p 235 49 France et l Angleterre Le mouvement int grationniste en mati re de d fense semble s enclencher cependant ces projets ne d passent gu re pour la plupart la phase exp rimentale La France continue n anmoins t moigner des r ticences l gard de l OTAN et particuli rement face la volont de ses membres de la r former et de l largir afin de la garder viable Cette attitude exacerbe ses alli s
133. usement gard la d fense de l Europe sous leur influence veillent de pr s son d veloppement Ils exercent des pressions diplomatiques en faveur d une PESD compl mentaire l OTAN organisation qu ils essayent d ailleurs de r former de fa on assurer sa primaut devant toutes les pr tentions europ ennes en mati re de d fense L Alliance atlantique est une organisation o les tats Unis ont sans aucun doute un r le de premier plan mais o l on retrouve tout de m me une majorit de pays membres de l UE La deuxi me constatation est donc qu l int rieur de l UE un consensus existe en faveur d une compl mentarit avec l OTAN qui repr sente le plus petit d nominateur commun sur la question de la s curit Devant les pressions de part et d autre de l UE la PESD volue donc en harmonie avec l Alliance de fa on telle que la Turquie non membre de PUE mais membre de l OTAN a pu bloquer pendant trois ans un accord essentiel l accroissement des capacit s et de l efficacit de la PESD 69 Par ailleurs nous nous interrogeons sur une PESD d finie en compl mentarit et en fonction de l Alliance Une telle situation vient de toute vidence dresser un p rim tre dans lequel PUE peut agir de mani re autonome En effet les cas d abstentions militaires des tats Unis se dessinent comme le cr neau de la d fense europ enne qui de plus se concentre dans le maintien et le r tabli
134. ut noter que pendant la derni re pr sidence du Danemark de juillet d cembre 2002 c est la Gr ce qui s est 125 UE UE Conseil europ en de S ville Les chefs d tat et de gouvernement reconnaissent que le trait de PUE n impose aucun engagement contraignant de d fense mutuelle L Irlande souligne que la participation la PESC n affecte pas sa traditionnelle neutralit militaire Bulletin Quotidien Europe no 8238 samedi 22 juin 2002 pp 3 4 126 Manon Tessier et Michel Fortmann Vers une autonomie strat gique en Europe Le Maintien de la paix Institut qu b cois des hautes tudes internationales bulletin 51 f vrier 2001 p 3 127 Elizabeth Pond Kosovo Catalyst for Europe The Washington Quarterly vol 22 no 4 automne 1999 p 86 128 Protocole sur la position du Danemark dans TUE Partie IL art 6 En ce qui concerne les mesures arr t es par le Conseil dans le domaine relevant de l article J 3 paragraphe 1 et de l article J 7 du trait sur l Union europ enne le Danemark ne participe pas l laboration et la mise en uvre des d cisions et actions de l Union qui ont des implications en mati re de d fense mais il ne fera pas obstacle au d veloppement d une coop ration plus troite entre les tats membres dans ce domaine Le Danemark ne participe donc pas leur adoption 129 UE Annexe II D claration du Conseil r uni Copenhague le
135. x activit s de l OTAN des Alli s europ ens qui pourront au besoin agir par eux m mes En ce sens le Groupe de forces interarm es multinationales GFIM est mis sur pied dans le but de permettre aux membres europ ens d utiliser lors d op rations autres que celles pr vues l article 5 du Trait de Washington les capacit s de l Alliance Le GFIM permet ainsi aux membres de l UEO de prendre en mains les op rations militaires l o Washington ne souhaite pas intervenir De cette fa on l Alliance cr e des forces s par es mais non s parables dans l espoir d viter un d doublement inutile des quipements militaires de chaque c t de 133 Manon Tessier et Michel Fortmamn loc cit p 1 58 l Atlantique Ses arrangements repris en substance au profit de l UE lors du sommet de l OTAN Washington en 1999 sont d sormais connus sous l appellation Berlin Plus et constituent la pi ce ma tresse d une proposition visant tablir un pont entre l OTAN et PUE 134 Les membres de PUE de Helsinki Santa Maria da Feira mettent ainsi progressivement en place le m canisme qui est formalis Nice La relation qui s tablit entre PUE et quinze pays non membres de PUE dans le cadre des arrangements de Berlin Plus est en m me temps pr cis e D abord ce regroupement de quinze pays comprend les six membres de POTAN qui ne sont pas membres de PUE mais qui jouisse

La relation Union Européenne - OTAN

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