La promotion de l`efficacité énergétique et des énergies
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1. On proc de ainsi en Grande Bretagne depuis 1994 et en Italie et en Norv ge depuis peu aux consommations industrielles et tertiaires est une taxe incitative de ce type Mais dans les faits l usage d cotaxe significative est difficile tre accept On doit aussi avoir recours d autres dispositifs IEA 1999 SAVE 2003 e Le mandatement d un organisme appropri C est un premier moyen de proc der des actions d efficacit nerg tique ou de les contr ler en association avec la cr ation d un fonds sp cialement d di leur financement Le gouvernement choisit de d l guer cette responsabilit une agence publique existante ou sp cialement cr e cet effet Elle est en charge de la programmation et du suivi des actions le cas type est l Energy Saving Trust en Grande Bretagne entre 1994 et 2001 Le financement du fonds est assur par une taxe sur l lectricit ou par un imp t sp cial sur la base du principe de neutralit e L imposition d une obligation de moyens ou de r sultats On impose une obligation r glementaire aux op rateurs en contact avec la client le pour les contraindre agir eux m mes ou de fa on indirecte comme c est le cas en Grande Bretagne sur le segment r sidentiel depuis 2002 ainsi qu au Danemark en Flandres en Italie et prochainement en Irlande Voir Save Wuppertal 2002 L obligation est alors impos e soit aux distributeurs fournisseurs en Ita2. Wustehangen P 2001 International development in green electricity markets Presentation to the Colloquium Energy efficiency and consumer preferences Aukrug Schleswig Holstein 24 26 October
3. on renvoie au rapport effectu pour le Programme SAVE de la Commission Europ enne sous la coordination du Wuppertal Institut et impliquant pour la partie fran aise le CENERG Ecole des Mines et l ADEME Voir SAVE Wuppertal Institut 2002 3 Au passage on sait que c est en France que de tels contrats ont t initi s au d but des ann es quatre vingt avant de conna tre une relative stagnation en raison du manque d appui institutionnel et du syst me bancaire disposaient d une capacit d influence lev e sur les choix minist riels ou du r gulateur ces monopoles avaient de fa on g n rale une logique de croissance contradictoire avec la recherche de rationalisation des usages sur les divers segments de leur march Il fallait donc face eux un r gulateur fort capable d imposer et de contr ler la mise en uvre d actions de ma trise de la demande et d organiser l entr e d entreprises de service nerg tique Cela a t le cas des Commissions de Service Public PUC aux Etats Unis avec leurs programmes de planification int gr e des ressources jusqu la phase actuelle de d r gulation d but e en 1998 Levine et Sonnenblick 1994 par exemple 1 2 L ad quation de la ma trise de l nergie avec le mod le concurrentiel L introduction de la concurrence change la base institutionnelle de la MDE puisqu il n y a plus possibilit d appui sur les monopoles lectriques La nouvelle base insti
4. Milan Eriksen P B Pedersen J Parbo H 2002 Challenges of large scale integration of distributed generation into Eltra s system in Proceedings Second International Symposium on Distributed Generation Power system and market aspects Stockholm Oct 2 4 2002 18 Finon D 1996 La ma trise de la demande d nergie innovation r glementaire ou nouvel instrument de strat gie commerciale Revue de l Energie 483 p 607 625 Finon D Bal J L 1997 Les politiques europ ennes de promotion des nergies renouvelables la France est elle la tra ne Annales des Mines R alit s industrielles p 47 53 Finon D Moisan F 1995 Concurrence et ma trise de la demande d lectricit Annales des Mines R alit s industrielles janvier 1995 Geller H amp Nadel S 1994 Market transformation Strategies to Promote End use Efficiency Annual Review of Energy and Environment Huber C Haas R Faber T et al 2001 Action Plan for a Green European Electricity Market ElGreen Energy Economics Group Institute of Power Systems and Energy Economics Vienna University of Technology Vienna IEA International Energy Agency 1999 Public Policy Implications of Mechanisms for Promoting Energy Efficiency and DSM in Changing Electricity Businesses Research Report No 2 Task VI of the IEA Demand Side Management Program Paris San Francisco IEA International Energy Agency 2003 Creating Markets f
5. en s appuyant sur les entreprises lectriques privatis es et en concurrence Il reste aux Etats la possibilit d agir sur la demande et en faveur de la promotion des nergies renouvelables qui sont au coeur des nouvelles politiques nerg tiques mais ces actions doivent tre d sormais pens es en ad quation avec les m canismes de march et les principes lib raux T L action de l Union Europ enne joue un r le important sur la mise en uvre de programmes ambitieux de d veloppement des renouvelables et d efficacit nerg tique en Europe autant en relation avec les enjeux de s curit nerg tique que de politique climatique Mise en forme Puces et num ros simple mod le d centralis mod le avec unbundling complet r seau vente Vine et al 2003 Mais on ne cherchera ici qu faire ressortir les principes de base de l adaptation des activit s de ma trise de la demande l introduction de la concurrence 1 1 La ma trise de l nergie en r gime de monopole r glement Le r gime du monopole r glement tait certains gards propice des actions de ma trise de la demande car il permettait un financement par subventions crois es entre types de client le par augmentation uniforme des tarifs ou une augmentation cibl e sur les abonn s r sidentiels pour une synth se voir Finon 1996 Johansen 1996 Il pr sentait un second avantage l incitation pa
6. et Lamy M L 2003 Les march s de certificats verts pour la promotion des nergies renouvelables entre efficacit allocative et efficience dynamique para tre dans Economie et Soci t s s rie Economie de l Energie Milborrow D 2001 Penalties for intermittent sources of energy Working Paper for the PIU Energy Review http www cabinet office gov uk innovation 2002 energy workingpapers shtml Mirabel F Percebois J et Poudou J C 2001 Le financement des missions de service public dans un march de lectrique d r glement le cas de l lectricit verte Revue de l Energie 529 Septembre p 433 443 Mitchell C 1995 The renewable NFFO A review Energy Policy vol 23 n 12 p 1077 1091 Mitchell C 2000 The England and Wales Non Fossil Fuel Obligation history and lessons Annual Review of Energy and Environment 25 p 285 312 Morthorst P E 2000 The development of a green certificate market Energy Policy Vol 28 Issuel5 p 1085 109 Ofgem 2001 Review of the Initial Impact of NETA on Smaller Generators Report to the DTI http www ofgem gov uk ofgem microsites microtemplate1 jsp toplevel smallergenerators amp assortment charge sandbenefits Ofgem 2002 Report to the DTI on the Review of the Initial Impact of NETA on Smaller Generators http www ofgem gov uk docs2002 48neta_year_review pdf Pagliano L Alari P Irrek W Leprich U Thomas S 2001 Price r
7. trois facteurs d sincitatifs se manifestent Finon et Moisan 1995 En premier lieu l exercice effectif de la concurrence entra ne une baisse des prix sur les march s qui n incite pas les consommateurs a limiter leur consommation d nergie De plus les consommateurs industriels et tertiaires ont tendance centrer leur fonction achat plus sur le prix que sur les quantit s contrairement la p riode ant rieure de tarifs stables et aux volutions pr visibles Mais ce constat qui tort est mis en avant pour tous les consommateurs ne concerne que le segment des gros consommateurs qui sont les premiers b n ficier de l ouverture des march s En second lieu l exercice de la concurrence entra ne l rosion des rentes des firmes autrefois en monopole ce qui les incite supprimer leurs actions de MDE si elles n ont pas de compensation financi re En troisi me lieu la d int gration verticale de la fili re unbundling rend plus difficile la compensation du co t de l action de MDE que doit supporter le distributeur revendeur par des conomies directes et d investissement Cet aspect incitatif qui existait en r gime de monopole verticalement int gr est ici supprim Certes il peut se retrouver partiellement au niveau des entreprises de r seaux de transport et des entreprises de distribution notamment pour limiter les congestions en pointe et les besoins de renforcement de r seau Mais il faut pour ce faire que
8. al 2000 Voogt et al 2000 2001 Huber et al 2001 Wustehangen 2001 La production renouvelable est valoris e de deux mani res distinctes la vente ordinaire d lectricit sur le r seau au prix du march spot et la vente de certificats aux acteurs soumis aux quotas de production La vente des certificats agit donc comme une prime la production d lectricit verte dans le respect du jeu concurrentiel entre participants au march lectrique Par ailleurs les m canismes de soutien au d veloppement des renouvelables ne sont plus d connect s de l volution des prix de l lectricit comme c tait le cas avec les ench res concurrentielles ou les prix garantis puisque les ventes d lectricit physique s effectuent sur le march de gros 1 En 1998 les subventions pay es par le gouvernement danois repr sentaient ainsi plus de 100 millions d euros par exemple Certains pays dont la France envisagent en 2003 de r activer le syst me d ench res pour la production d lectricit des centrales oliennes off shore S On notera que les syst mes de premiums qui d finissent non pas un prix d achat garanti mais une prime garantie au kWh d origine renouvelable en compl ment du prix offert aux producteurs sur le march de l lectricit permettent de relier les prix de l lectricit et les prix d achat de la production renouvelable 15 Les certificats verts pr sentent plusieurs avantages qui devront tre con
9. cadre des nouveaux march s lectriques Menanteau et al 2001 3 1 Les difficult s d ad quation des nergies renouvelables l environnement concurrentiel des nouveaux march s lectriques Dans la r alit les avantages de la lib ralisation pour le d veloppement de la production d lectricit d origine renouvelable ne sont pas aussi clairs si l on tient compte des faibles dispositions payer des consommateurs et des inconv nients du r gime concurrentiel Il est clair que l volution des crit res de choix des investissements et notamment le raccourcissement de l horizon temporel diminue l int r t conomique des techniques de production d lectricit renouvelable du fait de leur lourdeur en investissement de d part Des syst mes d incitation importants demeurent donc n cessaires comme en r gime de monopole sauf cas improbable de fixation des taxes sur les missions de CO un niveau tr s lev qui permettraient la rentabilisation des projets base de renouvelables dans la comp tition avec des moyens classiques e Les limites de l achat direct d lectricit verte La vente directe de l lectricit verte et la tarification verte dont on peut penser qu elle pourrait constituer dans l id al un moyen optimal de financement du d veloppement de projets d lectricit d origine renouvelable Mirabel Percebois et Poudou 2001 est tr s loin de d montrer cette capacit Bird W stenhagen et Aabakke
10. de transaction Les tarifs d achat ont entra n un d veloppement tr s soutenu de la fili re olienne en Allemagne au Danemark et en Espagne la fois sur le plan des capacit s install es et sur le plan industriel ces trois pays repr sentaient plus de 90 de la capacit additionnelle install e en Europe en 2000 cf tableau 3 Les bonnes perspectives de rentabilit des investissements offertes par des niveaux de prix relativement lev s 7 9 c kWh sont la principale raison de cette efficacit Inversement les niveaux de prix sensiblement plus bas obtenus par les syst mes d ench res 4 5 c kWh ont logiquement conduit des capacit s install es tr s inf rieures La logique concurrentielle du syst me d ench res a impos une forte compression des marges des projets pour qu ils soient s lectionn s Tableau 4 Impact des instruments d incitation sur la capacit olienne install e en Europe Incitations Pays Capacit Addition fin 2000 en 2000 Prix d achat garantis Allemagne 6113 1668 Danemark 2402 872 Espagne 2297 555 3095 Ench res Royaume Uni 409 53 Irlande 118 45 France 79 56 TOTAL 606 154 Source WindPower Monthly The Windindicator http www wpm co nz mai 2001 Le revers de ses d fauts est la possibilit offerte par le syst me d ench res de contr ler le volume des subventions allou es la production d lectricit renouvelable en proc dant par quotas success
11. er des incitations agir sur les utilisations d nergie et corriger les barri res l entr e des nouvelles techniques Pour la stimulation l efficacit nerg tique les obligations r glementaires portant soit sur les moyens mettre en uvre soit sur les r sultats attendus constituent des voies nouvelles d sormais explor es Elles semblent pr senter une certaine efficacit si l on se r f re l exp rience r cente de la Grande Bretagne L int r t de l introduction de m canismes de flexibilit dans ce dispositif avec une certification et la possibilit d changer des certificats d conomie d nergie comme en Italie reste toutefois d montrer Ces innovations ne suppriment pas l importance des actions amont par la RD l information les accords volontaires et les normes sur les quipements d utilisation Elles agissent en compl ment Pour la stimulation du d veloppement des nergies renouvelables la lib ralisation des march s lectriques offre une nouvelle voie d action par la fixation d obligation r glementaire par des quotas de production d lectricit renouvelable vendre sur le march de gros Elle est accompagn e aussi par une certification et des m canismes d changes de certificats verts Ici galement l introduction de la flexibilit qui est la condition de l efficience conomique pr sente des avantages th oriques incontestables mais sa faisabilit devra tre confirm e
12. et al 2002 Les distributeurs sont en revanche mieux plac s sur les autres segments de client le car ils ont une meilleure connaissance de leurs modes de consommation et ils peuvent accepter d agir avec des perspectives de r mun ration plus faibles leurs crit res de rentabilit tant moins lev s Les logiques de rentabilisation des ESCOs sont donc moins propices l exploitation des gisements existants mais leur pr sence a t un l ment important pour que les r gulateurs puissent mettre en uvre leur politique aussi bien aux Etats Unis que dans certains pays europ ens Les limites du mod le de monopole taient toutefois rep rables 14 o la r gulation des monopoles tait faible et intellectuellement soumise la culture d offre des entreprises et lorsque existaient d importantes surcapacit s peu favorables l engagement d actions de ma trise de la demande L exp rience fran aise a ainsi montr que l entreprise lectrique en monopole ne s engageait r ellement dans des actions de MDE que l o l galisation territoriale des tarifs entra nait des distorsions trop videntes dans des zones insulaires ou habitat dispers ou lorsque les besoins de pointe d un usage particulier climatisation chauffage des locaux compliquaient la gestion de sa charge Colombier 1994 Alors qu ils Pour une caract risation d taill e des actions d efficacit nerg tique dans les march s ouverts de l lectricit
13. et en quipement de largir leur offre aux services production nerg tiques Pour les ESCOs partage des gains Entr e des ESCOs dans le avec consommateurs commerce multi nergie Pour les consommateurs Pour les consommateurs baisse du co t global m me incitation Obstacles Culture d offre des entreprises Objectif de rentabilit et temps de retour court Difficult des ESCOs entrer dans le commerce trading d nergie Difficult des gestionnaires de r seau tre int ress s aux d marches MDE Type d obligation r glementaire Avantage r glementaire Identification et d finition de programmes d action Possibilit de comparaison des options d offre et de demande par le r gulateur Imposition de quotas d conomies d lectricit aux fournisseurs en concurrence Eventuels changes de certificats Clarification des obligations de service public impos aux op rateurs concurrents Financement des actions de MDE Subventions crois es internes avec ventuelle hausse de tarifs Externalisation du financement fonds public abond par charges sur kWh transport s par ex En effet la lib ralisation des march s s accompagne le plus souvent de l adoption d une r glementation incitative en plafonds de prix price cap pour les activit s de transport et de distribution qui restent des monopoles naturels ainsi que pour les activit s de vente aux consommateurs domestiques pen
14. internationalisation des entreprises et l introduction de la concurrence sur les march s nationaux Le march a t par de toutes les vertus m me pour r pondre aux d fis nerg tiques et environnementaux de long terme Et pourtant si les Etats industrialis s prennent au s rieux leurs engagements de r duire leurs missions de gaz effet de serre ou si ils consid rent avec attention les pressions croissantes sur les ressources puisables et la concentration des approvisionnements en provenance de zones instables ils doivent s interroger sur la r alit de ces vertus et sur les moyens de corriger certaines d faillances du march en termes d information des agents d internalisation des co ts sociaux et d orientation du progr s technique 1 La limitation des missions de CO2 ou de la d pendance aux ressources carbon es import es n cessite d agir sur l ensemble du syst me nerg tique En lib ralisant les march s et en privatisant les monopoles publics les Etats se sont priv s d un certain nombre d instruments de politique nerg tique et se voient d sormais contraints dans l usage des pratiques r glementaires traditionnelles de command and control et d instrumentation des entreprises nerg tiques publiques Il leur est ainsi difficile de d cider de grands programmes d quipements en faveur des nergies non carbon es comme ce fut le cas pour les projets nucl aires
15. les incitations soient bien con ues En effet la s paration juridique du transport et bient t celle des r seaux de distribution des activit s de production et de vente ne mettent pas les gestionnaires de r seau en contact direct avec les activit s de consommation De plus leurs modes de r mun ration ne sont pas forc ment incitatifs la limitation spontan e des risques de congestion par des actions sur la demande Tableau 1 Comparaison de l ad quation des actions de ma trise de la demande au mod le du monopole r glement et au mod le concurrentiel Monopole r glement Mod le lib ralis concurrentiel Les autres client les sont relativement insensibles des baisses de prix de l lectricit qui de toute fa on sont rest es pour elles relativement mod r es 5 10 par exemple au Royaume Uni 7 On pourrait avancer l exemple du programme de MDE entrepris par EDF sur la r gion de Nice pour viter la construction de la ligne Boutre Carros avec des niveaux d investissement comparables Mais ce n est pas RTE R seau de Transport d Electricit qui doit financer ce programme mais EDF car rien dans les textes ne permet RTE de s impliquer dans des activit s autres que le transport lectriques Difficult des ESCOs entrer sur le segment des petits et moyens consommateurs Incitations Pour les entreprises co ts vit s Incitations des fournisseurs en r seau
16. moyens de production classiques les technologies d centralis es base de renouvelables ne sont pas d velopp es pour la production d lectricit dans les monopoles verticalement int gr s En r gime de concurrence les diff rents moyens de production doivent en principe tre compar s sur une base transparente et plus ouverte qui int gre les avantages de la production d origine renouvelable et distribu e modularit rapidit de mise en uvre missions vit es etc L acc s au march de l lectricit ouvert tous les producteurs ind pendants peut a priori stimuler le d veloppement de projets de petite taille port s par des entrepreneurs sp cialis s projets qui int ressent peu les grandes entreprises lectriques De m me une meilleure transparence des co ts de r seau doit jouer en faveur des renouvelables en zones insulaires ou de faible densit Enfin sur un march ouvert les consommateurs ont la possibilit d acheter leur lectricit aux producteurs de leurs choix Les consommateurs qui ont une disposition payer suffisante vis vis de l environnement peuvent ainsi s adresser directement un producteur base de renouvelables pour b n ficier d une production certifi e en nergies renouvelables en contrepartie d un surprix variable selon la composition du portefeuille de technologies 1 Tl faut pour ce faire que les conditions d acc s au r seau et en particulier celles de raccordem
17. s d r gul s L introduction de sous march s d ajustement imbalance dans l architecture des march s lectriques journaliers conduit supprimer une partie de la valorisation des kWh renouvelables du fait des al as de leur production En effet c t du march J 1 day ahead la plupart des architectures de march incluent un m canisme d ajustement qui a pour fonction d quilibrer le r seau en compensant les carts entre les annonces de production et de soutirage des participants au march et les quantit s effectivement inject es ou soutir es Ces march s d ajustement ont tendance p naliser les productions horaires qui ne sont pas strictement ajust es aux plans annonc s la veille pour le lendemain Les nergies renouvelables apports intermittents peuvent y tre alors lourdement p nalis es ce qui supprimerait toute incitation de nouveaux investissements L exp rience britannique r sultant de l abandon du pool et l instauration du New Electricity Trading Arrangement NETA en avril 2001 illustre cette difficult Le NETA a en effet oblig tous les producteurs annoncer leur production 3 5 heures l avance et impos des p nalit s importantes s ils produisent moins que pr vu 58 MWh en moyenne pour juin juillet 2001 alors qu ils ne re oivent qu une r mun ration modeste dans le cas inverse 13 MWh Milborrow 2001 Ofgem 2001 La r ponse cette difficult peut tre trouv e da
18. Etats membres et conduirait exploiter en priorit les ressources moindre co t ce qui limiterait le co t global de r alisation des objectifs europ ens Mais le syst me de certificats verts pr sente trois inconv nients qui sont peu mis en avant Menanteau et al 2003 En premier lieu il appara t bien moins adapt que les prix garantis pour soutenir des fili res technologiques encore partiellement immatures Il doit donc tre r serv des fili res ayant d j atteint une certaine rentabilit conomique ce qui signifie la continuation de l usage des prix d achat garantis pour les technologies mergentes dont la dynamique d apprentissage doit tre soutenue En second lieu les promoteurs des dispositifs quotas changes de certificats tendent sous estimer la n cessit de s curit contractuelle pour assurer le financement et la rentabilit des investissements sur les unit s base de renouvelables Les agents soumis aux quotas chercheront d velopper eux m mes des quipements de production d lectricit renouvelable via une filiale sp cialis e ou passer des contrats de long terme prix stable avec des fournisseurs d lectricit renouvelable pour se garantir contre des fluctuations trop importantes du prix des certificats C est un constat qu am ne faire l observation des entr es sur les march s lectriques lib ralis s De m me on imagine difficilement du c t des investisseurs
19. La promotion de l efficacit nerg tique et des nergies renouvelables dans les march s lib ralis s le besoin de nouveaux cadres incitatifs Dominique FINON et Philippe MENANTEAU LEPII EPE ex IEPE CNRS et Universit de Grenoble Paru dans Revue de l Energie 550 F vrier 2003 R sum L article compare les anciens et nouveaux principes d action dans le domaine de l efficacit nerg tique et des nergies renouvelables et analyse les nouveaux types d instruments mis en uvre en environnement concurrentiel dans certains pays pionniers La vision commune est que la lib ralisation des industries nerg tiques limiterait la capacit d action directe des Etats qui s appuyaient auparavant sur les monopoles publics Dans les faits il suffit de clarifier les obligations de l op rateur historique et des agents en concurrence et d adapter les modes d action l environnement concurrentiel Pour ce faire il convient d imposer directement ou indirectement les m mes obligations aux agents et d ajuster le mode de financement du coiit des actions pour ne pas fausser la concurrence On peut aussi adopter des dispositifs qui savent marier obligations quantitatives obligations de moyens ou obligations de r sultats et m canismes de march comme c est le cas des quotas accompagn s de march s de certificats verts et tout r cemment des certificats blancs d conomie d lectricit et de gaz En lib ral
20. Un march de certificats verts ne montrerait vraiment son int r t qu l chelle communautaire ce qui supposerait outre la d finition de r gles et modalit s de fonctionnement communes une harmonisation entre les m canismes d aide Pour l instant plusieurs pays europ ens semblent avoir choisi de privil gier la r alisation des objectifs fix s par la directive europ enne par rapport l efficacit conomique et ils ne semblent donc pas pr ts abandonner le syst me de prix garantis qui a fait ses preuves R f rences Berry T Jaccard M 2001 The renewable portfolio standard design considerations and an implementation survey Energy Policy vol 29 4 pp 263 277 Bertoldi P 1999 Energy efficiency equipment within SAVE activities strategies success and barriers The SAVE Conference For an Energy Efficient Millennium Graz Bierman A 2001 The Energy Saving Trust its role in the domestic energy demand reduction in the UK Presentation to the Colloquium Energy efficiency and consumer preference Aukrug Schleswig Holstein 24 26 October 2001 Bird L Wiistenhagen J Aabakken 2002 A review of international green power markets recent experience trends and market drivers Renewable and Sustainable Energy Review 6 p 513 536 Costym J 2002 Certificate Trading for the UK s Energy Efficiency Commitment Energy Efficiency certificate trading Workshop organised by IEA DSM IEA and CESI
21. alit cr dibles pour fonctionner L Italie est en train d aller tr s loin en ce sens comme on le pr cisera ci apr s Enfin le financement de ces actions peut provenir d une taxe sur les fournisseurs fonction du nombre de clients ou d un financement propre des entreprises en concurrence C est le cas notamment en Grande Bretagne du fait d une obligation de d penses par client alors que le march r sidentiel est totalement ouvert et la fixation des prix laiss e la concurrence ce sont alors les marges des fournisseurs qui sont la base du financement de ces actions e Obligation de moyens versus obligation de r sultats En s appuyant sur l exemple britannique on insistera sur le fait que les dispositifs retenus cherchent trouver la combinaison la plus intelligente entre objectifs de moyens et objectifs de r sultat La premi re m thode est souvent critiqu e parce qu elle pr sente une incertitude de r sultats lev e et n incite pas la s lection et aux choix de programmes efficaces La seconde voie qui revient imposer des obligations quantifi es chaque acteur les conduit s lectionner les projets sur une base de crit res co t efficacit Dans la pratique compte tenu des incertitudes d efficacit et de co t des diff rentes actions compte tenu galement de leur d pendance d un environnement de comp tences et de m tiers tablis soci t s de service installateurs agr s les deux types d o
22. ande Certains l ments vont jouer en faveur de l efficacit nerg tique tandis que d autres vont plut t jouer comme contrainte voir tableau 1 Dans le sens positif la lib ralisation des march s change la logique de l offre en modifiant le rapport des fournisseurs la client le Les entreprises lectriques en concurrence cherchent d un c t se diff rencier am liorer l image de l entreprise dans le sens du d veloppement durable et d un autre c t enrichir leur offre et fid liser leurs clients en offrant des conseils au del du compteur en faisant des offres multi nergies et de gestion globale des services Ces strat gies commerciales sur le segment industriel et le grand tertiaire jouent autant sur la r duction des quantit s que celle des prix elles int grent parfois le rachat des quipements externalis s et l installation et l exploitation d unit s de cog n ration sur site en relation avec une activit d arbitrages entre les prix des diff rentes nergies Les entreprises nerg tiques se r mun rent alors par les r ductions de co t qu elles obtiennent en s engageant dans des contrats de vente de service nerg tique global prix garantis De leur c t les soci t s de service nerg tique seraient cens es entrer sur le march lectrique en largissant On observera aussi que la base de la politique de ma trise de l nergie peut aussi se fragmenter avec la dispari
23. bligation doivent tre mis en oeuvre conjointement Les deux principes ont ainsi t exp riment s successivement en Grande Bretagne puis en d finitive mis en uvre de fa on conjointe depuis 2002 Biermann 2001 Entre 1994 et 2000 le premier sch ma reposait sur le fonctionnement d un fonds aliment par une taxe sp ciale de 1 client an qui servait financer les actions men es essentiellement par l Energy Saving Trust Dans le second sch ma en place en 2000 et 2001 et qui concernait gaz et lectricit un objectif de r duction de consommations 11 TWh a t d fini dont la r alisation tait assign e aux vendeurs d lectricit et de gaz L objectif de r duction n tait pas r parti entre fournisseurs sous forme de quotas par exemple mais renvoy de facto une obligation de d penses des fournisseurs correspondant un montant global de 2 4 client Toutefois la correspondance entre la cible quantitative de 11 TWh et les d penses engager sur 2 ans 120 millions de en l occurrence relevait d une estimation concert e entre parties prenantes dont rien ne garantissait la faisabilit Dans une troisi me tape l Energy Efficient Commitment qui couvre la p riode avril 2002 mars 2005 rel ve des m mes principes Les fournisseurs suppliers sont contraints de d penser 3 6 client tandis que l objectif de r duction des consommations est d une autre ambition puisqu il s l ve 64 TWh an d lectricit e
24. d veloppeurs des strat gies d investissement bas es majoritairement sur les perspectives de vente de certificats la recherche de contrats longs l aussi est n cessaire pour assurer le financement des projets On observe ainsi qu au Texas malgr la possibilit offerte d changer des certificats tous les distributeurs fournisseurs ont pour le moment choisi de n gocier des contrats bilat raux de long terme 10 25 ans pour r aliser leurs quotas de production d lectricit renouvelable Langniss et al 2003 Le march des European Commission 2001 Directive 2001 77 CE of the European Parliament and Council dated 27 September 2001 16 certificats risque donc d tre troit peu liquide soumis une forte volatilit de prix et peu susceptible de r v ler un prix cr dible qui serve de r f rence pour les contrats de long terme En troisi me lieu la cr ation d un march europ en de certificats verts et plus g n ralement la possibilit d changer des certificats entre plusieurs pays risque de rencontrer des difficult s pour plusieurs raisons o D abord certains pays peuvent refuser le principe m me des changes de certificats pour conserver les externalit s positives du d veloppement des unit s de production d lectricit renouvelable en termes d emploi de r duction des pollutions r gionales ou de diversification nerg tique qui contribuent la justification du soutien public o Si
25. dant les ann es de transition pr c dant 1 ouverture compl te Or ce principe de r glementation incite au d veloppement des ventes en effet du fait de importance des co ts fixes plus on d veloppe celles l plus le co t unitaire baisse et le profit unitaire peut s lever Aussi convient il de corriger ce mode de r glementation des prix en introduisant dans la formule d indexation du revenu une forte pond ration par le nombre de clients a cot du nombre de kWh vendus et de la longueur des r seaux Pagliano et al 2001 1 3 Les nouvelles pratiques d action d efficacit nerg tique en r gime concurrentiel L intervention publique en faveur de la ma trise de l nergie dans les syst mes lib ralis s peut emprunter diff rents types de mesures mais elle doit s attacher ne pas fausser la concurrence entre fournisseurs d nergie pour le financement du co t des mesures mises en oeuvre L imposition d une taxe sur les consommations d lectricit ou sur les consommations d nergie est l option la plus compatible avec l esprit de l optimum allocatif sous jacent au fonctionnement du march en corrigeant les externalit s et au respect des principes concurrentiels Elle n introduit pas de distorsions de concurrence entre les op rateurs Elle a un effet incitatif sur la demande condition d opter pour un taux suffisamment lev Le Climate Levy mis en uvre en 2002 en Grande Bretagne et appliqu
26. de l Energie est devenu le d partement Energie et Politiques de l Environnement EPE du nouveau Laboratoire d Economie et de la Production et de l Int gration Internationale LEPID cr par le CNRS en fusionnant les deux unit s de recherche conomique CNRS du site de Grenoble dans le cadre de sa politique de regroupement des unit s difficult s op ratoires ou d acceptabilit sociale et politique De plus elle est souvent impuissante enclencher des dynamiques technologiques vertueuses en raison des co ts initiaux d apprentissage des nouvelles techniques Il s agit donc d intervenir dans le respect de la concurrence entre op rateurs pour cr er des incitations agir sur les utilisations d nergie et corriger les barri res l entr e des nouvelles techniques efficaces ou base de renouvelables L action de l Union Europ enne qui est le principal facteur de lib ralisation des march s joue aussi un r le important pour la mise en uvre de programmes ambitieux de d veloppement des nergies renouvelables et d efficacit nerg tique autant en relation avec les enjeux de s curit nerg tique que de politique climatique Apr s la directive sur la promotion des nergies renouvelables de septembre 2001 qui invite les Etats membres atteindre une part significative dans la fourniture nerg tique et la production lectrique un projet de directive sur la gestion de la demande d nergie est en cours de disc
27. egulation to remove EE DSM disincentives and pressure for increased energy sales in monopoly segments of restructured electricity and gas markets The Multiple Drivers Target MDT tariff scheme ECEEE Summer Study Mandelieu RECerT 2001 The European Renewable Electricity Certificate Trading Project Final technical report contract for the EU DG TREN SAVE 2003 Completing the Market for Least Cost Energy Services Strengthening Energy Efficiency in the Changing European Electricity and Gas Markets A Study under the SAVE Programme SAVE Wuppertal Institut 2002 Bringing energy services to the liberalised markets BEST http www wupperinst org energy efficiency project html Schaeffer G J Boots M G Mitchell C Anderson T Timpe C and Cames M 2000 Options for design of tradable green certificate systems Report ECN C 00 032 Petten The Netherlands Vine E Hamrin J Eyre N Crossley D Maloney M Watt G 2003 Public policy analysis of energy efficiency and load management in changing electricity businesses Energy Policy Vol 31 Issue 5 pp 405 430 Voogt M Boots M G Schaeffer G J and Martens J W 2000 Renewable electricity in a liberalised market the concept of green certificates Energy and Environment 11 1 20 Voogt M H Uyterlinde M A de Noord M et al 2001 Effects of burden sharing and certificate trade on the renewable electricity market in Europe REBUS Project
28. ent soient align es sur les conditions habituelles standardis es de raccordement technique pour limiter les discriminations et les co ts de n gociation 10 propos Les entreprises en place comme certains commer ants sp cialis s ont ainsi d velopp des programmes d offre d lectricit verte vers la client le non ligible Les gouvernements peuvent d cider d aller plus loin dans l achat direct que le r gime g n ral de l ligibilit Aux Pays Bas depuis 2001 un tel type d achat direct est autoris pour les consommateurs domestiques alors que ce segment n est pas encore ouvert la concurrence Mais de m me que pour les politiques d efficacit nerg tique le cadre concurrentiel impose des adaptations dans les instruments existants de promotion des nergies renouvelables ou le d veloppement de nouveaux instruments qui soient en bonne ad quation avec les principes de march Ainsi les syst mes d obligations d achat et de prix garantis impos s aux op rateurs historiques doivent tre amend s pour ne pas introduire de distorsion de concurrence entre op rateurs en cas de pilotage par les prix Ainsi encore lorsque l approche par les quantit s est choisie et se concr tise par l imposition aux fournisseurs de quotas d nergies renouvelables dans leur portefeuille il est possible d introduire des m canismes de flexibilit bas s sur les changes de certificats verts qui soient congruents avec le
29. es investisseurs n auront pas t lev es leur efficacit r elle restera d montrer de m me que leur capacit s int grer de fa on coh rente dans les march s lectriques 4 Conclusion La lib ralisation des industries nerg tiques ne supprime pas la justification des Etats agir par l am lioration de l efficacit des usages de l nergie et par la promotion des renouvelables en vue de contribuer la pr servation du climat et limiter le risque de s curit nerg tique Elle incite toutefois une clarification des justifications Corriger les d fauts d information des consommateurs et faire payer les vrais co ts environnementaux aux producteurs en particulier le co t des missions de CO sont sans aucun doute une premi re tape indispensable Mais dans la pratique ces corrections ne sont jamais compl tes ou totalement satisfaisantes Il s agit donc d intervenir dans le respect de la concurrence entre op rateurs 1 L h t rog n it des prix de gros entre les march s lectriques dans l Union europ enne r sulte de l existence de contraintes techniques aux interconnexions qui isolent certains march s des autres Les prix de gros dans les p ninsules lectriques sans surcapacit Espagne et Italie sont ainsi plus lev s autour de 30 35 MWh et devraient le rester que sur les march s en surcapacit de la plaque continentale et de Grande Bretagne autour de 20 MWh 17 pour cr
30. firm s par le retour d exp rience o Stimulation du d veloppement des capacit s Les objectifs de politique environnementale peuvent tre facilement poursuivis en organisant une progression r guli re de la production avec l instauration de quotas croissants En r gime de croissance impos e par les quotas volutifs les prix sur le march seront en principe suffisamment r mun rateurs en raison de la pression exerc e par la demande de certificats pour permettre l installation de nouvelles capacit s o incitation la baisse des co ts L instauration d un march de certificats verts Mise en forme Puces et pr sente une incitation la baisse des co ts pour les nouveaux projets comme UE pour l exploitation des quipements existants par la pression concurrentielle permanente due l existence d un march sur lequel ils doivent vendre leurs certificats Le m canisme d change de certificats verts joue donc dans le sens de l efficacit conomique en incitant utiliser les technologies les plus performantes sur le plan conomique et exploiter en priorit les ressources disponibles moindre co t C est la raison pour laquelle un syst me d change de certificats prendrait tout son sens conomique l chelle communautaire dans le cadre des objectifs d finis par la directive sur le d veloppement des nergies renouvelables Il entra nerait une allocation optimale des efforts entre les
31. ifs et en fixant le paiement au prix offert pay as bid pour limiter la rente des producteurs l avantage des clients des compagnies d lectricit ou des contribuables A 14 l inverse le dispositif de prix garantis peut se r v ler tr s co teux en subventions publiques financer sur le budget de l Etat ou par le biais de taxes d di es contrepartie directe de son impact tr s positif sur la production d nergie renouvelable Ce montant ne peut que continuer cro tre du fait de l augmentation r guli re des capacit s en cr ant un poids important sur le budget de l Etat Il devient alors indispensable de supprimer ou de r former le dispositif un moment donn pour les nouveaux projets C est ainsi que les nouveaux syst mes de prix propos s en Allemagne et en France int grent des r gles de fixation de prix permettant de tenir compte des baisses de co t dues au progr s technique avec des tarifs d achat d gressifs pour les nouveaux projets Huber et al 2001 Ceci renvoie l acceptabilit du dispositif par les r gulateurs et les op rateurs soumis l obligation d achat en r gime concurrentiel En effet l valuation du surco t d achat de l lectricit d origine renouvelable par les op rateurs en place fait d j l objet de d saccord important en ce qui concerne le montant des compensations attribuer aux seconds De plus ce surco t correspond aux yeux des op rateurs aussi bien que des r g
32. isant les march s nerg tiques et en privatisant les monopoles publics les Etats se sont priv s d un certain nombre d instruments de politique nerg tique et se voient limit s dans l usage des pratiques r glementaires traditionnelles de command and control et d instrumentation des entreprises nerg tiques publiques Ils peuvent difficilement d cider de grands programmes d quipements visant promouvoir les nergies non carbon es en instrumentant les entreprises d sormais privatis es et en concurrence comme ce fut le cas des programmes nucl aires Il leur reste principalement l action sur la demande et la promotion des nergies renouvelables qui sont au coeur des nouvelles politiques nerg tiques Mais elles doivent tre pens es en ad quation avec les m canismes de march et les principes lib raux Ceux ci am nent se focaliser sur les d faillances du march dont il suffirait de corriger les plus imm diates En ce sens corriger les d fauts d information des consommateurs et faire payer les vrais co ts environnementaux aux producteurs en particulier le co t des missions de CO sont sans aucun doute une premi re tape indispensable Mais dans la pratique l internalisation de ces co ts par des taxes des quotas avec changes de permis ou des normes n est jamais exhaustive ou optimale en raison de Depuis janvier 2003 l Institut d Economie et de Politique
33. la concurrence am ne r viser les programmes de soutien la production d lectricit d origine renouvelable d velopp s ant rieurement dans le cadre de l organisation en monopole lectrique On sait qu apr s une p riode domin e par des politiques fond es sur les subventions directes deux dispositifs incitatifs ont t utilis s pendant une dizaine d ann es en r gime de monopole le tarif d achat et le syst me d ench res associ un objectif de quantit et l obligation d achat Finon et Bal 1997 Plus r cemment depuis 2001 merge le syst me des march s de certificats verts qui couple l imposition de quotas de production d lectricit renouvelable avec un m canisme de flexibilit bas sur l change de certificats verts Le syst me des march s de certificats verts est sans doute le plus compatible avec la logique de fonctionnement des march s lectriques mais les deux autres dispositifs tarifs d achat objectifs de quantit s avec ench res restent galement utilisables en r gime lib ralis condition de ne pas fausser la concurrence entre les op rateurs Les tarifs d achat garantis conservent leur int r t en raison de leur grande efficacit pour stimuler le d veloppement de la production d lectricit d origine renouvelable et permettre la r alisation des objectifs fix s par la directive europ enne mais condition que le dispositif respecte le jeu concurrentiel e Action par les prix
34. lable et une obligation d achat de la production des projets s lectionn s qui est impos e au distributeur national ou local Une concurrence est donc organis e entre les candidats et porte sur les prix du kWh propos s lors des ench res Les propositions sont class es par ordre de prix croissants jusqu ce que la quantit mise aux ench res soit atteinte Chaque producteur retenu se voit attribuer le prix d ench re figurant dans sa proposition pay as bid dans le cadre d un contrat de long terme ce qui globalement limite la rente des producteurs disposant des ressources les plus favorables par rapport un dispositif d ench res alternatif o un prix unique est attribu tous les gagnants en se fixant sur l offre marginale Menanteau et al 2001 En environnement concurrentiel le financement du surprix par rapport au prix du march de gros est assur par un fonds abond par une taxe sp ciale le Fossil fuel levy en Grande Bretagne par exemple Les ench res ont t ainsi t utilis es dans ce type d environnement en Angleterre dans le cadre de la Non Fossil Fuel Obligation NFFO jusqu sa suppression en 2001 Mitchell 1995 2000 et en environnement monopoliste en Irlande et en France avec le programme Eole 2005 jusqu en 2000 Seule l Irlande utilise encore ce syst me aujourd hui Les deux syst mes pr sentent des performances radicalement diff rentes en termes de perspectives de rentabilit de risque et de co t
35. le principe des changes est accept l harmonisation des m canismes d aide entre les diff rents pays participants devient indispensable Un pays qui maintiendrait des syst mes d aide compl mentaires l instauration d un march de certificats des subventions l investissement ou des prix d achat garantis par exemple cr erait une baisse de co t artificielle entra nant des distorsions de concurrence L harmonisation des r gles doit concerner galement les modalit s de fonctionnement des march s p nalit s dur es de validit etc ainsi que le choix des technologies ligibles o Enfin en supposant qu une harmonisation des r gles soit r alisable on ne pourra pas viter des distorsions dans la formation du prix des certificats entre Etats membres du fait de l h t rog n it des prix de gros entre les march s lectriques Si l on ignorait ce probl me cela pourrait conduire surexploiter des ressources co teuses dans des pays o les prix de l lectricit sont plus lev s Les motivations l adoption des certificats verts restent nombreuses et expliquent largement l engouement de certains Etats membres pour cet instrument puisqu il a t adopt ou est en cours d adoption par les Pays Bas l Italie la Grande Bretagne la Su de et la Finlande Cependant tant que les incertitudes concernant le fonctionnement des march s de certificats et l existence de cadres jug s suffisamment stables pour l
36. lie soit aux fournisseurs en cas de d int gration compl te comme en Grande Bretagne soit aux distributeurs purs L obligation peut porter sur les moyens engager ou sur le quota d conomies atteindre par rapport aux ventes en effet face au probl me informationnel pos par la m connaissance relative des potentiels g n raux et des courbes de co t le choix d agir en imposant une obligation de r sultats est lourd d incertitudes de d penses et on combine finalement les deux comme on le verra propos de la Grande Bretagne Par ailleurs l obligation peut tre dirig e vers certains types de technologies ou certaines client les un ciblage peut par exemple tre impos 50 et plus vers les m nages pauvres dans le r sidentiel Des m canismes de flexibilit compl mentaires tels que les changes bilat raux ou des march s de certificats d conomies d nergie certificats blancs peuvent tre alors introduits pour r duire le co t global de la politique et galiser les co ts marginaux de la ma trise de la demande des op rateurs Des ind pendants peuvent tre habilit s proc der aussi des actions en amont et participer au march pour ouvrir les marges de manoeuvre des fournisseurs soumis obligation Ces dispositifs de quotas minimaux et d changes floor and trade imposent un syst me complexe de codification des actions de proc dures de certification et de contr le et de r gles de p n
37. met d organiser les changes qui rel vent soit de transactions bilat rales soit d changes anonymes sur un march organis Pour donner une certaine liquidit au march des ind pendants ESCOs vendeurs d quipements lectriques ou gaziers etc sont habilit s entreprendre des actions certifiables Comme dans le cas britannique il y a une codification des actions types 14 g n riques compl t es de 35 sous classes mais la proc dure est moins standaris es qu en Grande Bretagne et a des co ts de transaction lev s Elle n cessite en effet pour chaque action une certification explicite par l Autorit de r gulation gaz lectricit AEEG apr s v rification de l action effectu e et une valuation ex post de l impact r el du projet Enfin en termes de contr le il existe un syst me de v rification annuelle sur les obligations des distributeurs associ es des r gles de p nalit s fortes 2 Promotion des nergies renouvelables et lib ralisation des march s lectriques En r gime de monopole la culture des entreprises lectriques int gr es bas e sur la recherche d conomies d chelle en production et sur la distribution par grands syst mes centralis s les conduit pr f rer les moyens de production de grande taille dont les apports sont strictement programmables et int grables la gestion des grands r seaux de transport Ainsi m me lorsque leurs co ts se rapprochent de ceux des
38. n 2002 Le d veloppement d achats de ce type reste modeste Wustenhagen 2001 m me si certains pays souhaitent stimuler l entr e de nouveaux producteurs d lectricit renouvelable par ce biais Mais de fa on g n rale le d collage des ventes d lectricit verte est loin d tre significatif en se limitant 2 ou 3 des acheteurs en d pit de l existence de groupes de consommateurs d cid s payer un surprix d environ 15 20 selon les enqu tes et d importants efforts de publicit Les Pays Bas constituent une exception puisque 13 des clients domestiques en 2001 ont souscrit des contrats de ce type mais ce r sultat s explique par la forte incitation fiscale all gement de la taxe climat de 0 06 kWh allou e l lectricit verte qui la met au m me niveau de prix que l lectricit d origine non renouvelable Tableau 2 Diffusion des tarifs d lectricit verte en Europe en 2000 Allemagne Royaume Uni Pays Bas Suisse Finlande 11 Nombre d offreurs 136 14 14 101 20 Nombre d acheteurs 280 000 20 000 410 000 27 000 3 000 680000 soit 13 des consommateurs en 2001 Source Wustenhagen 2001 Ceci manifeste bien la difficult intrins que d organiser le financement des nergies renouvelables sur la base de la pr f rence r v l e des acheteurs d lectricit pour la pr servation du climat ou de l environnement local e La d cote de la production intermittente sur les march
39. ns la conception de r gles du march moins d favorables la production intermittente De ce point de vue l approche la plus favorable est la mutualisation compl te des co ts d ajustement de la production d lectricit d origine renouvelable par le gestionnaire de r seau avec une r partition quitable de ces co ts entre tous les utilisateurs du r seau Cette solution tait l option retenue ant rieurement au Royaume Uni avec le syst me du pool centralis et c est galement la voie retenue au Danemark dans le cadre du march r gional Nord Pool Ce syst me atteint des limites d acceptabilit conomique quand la part de march de la production base de renouvelables d passe un certain seuil en entra nant des surco ts importants pour les gestionnaires de r seau C est le cas sur le r seau de l ouest du Danemark avec la taille atteinte par la production olienne et les obligations d achat en petite cog n ration Dans ce pays en effet les gestionnaires de r seau sont contraints de compenser les carts entre les engagements et la production r elle sur le march journalier d ajustement du Nord Pool des co ts souvent lev s En 2000 le gestionnaire du r seau de l ouest du Danemark a vu les carts de pr vision horaire dans sa zone atteindre 38 de la production olienne totale ce qui a entra n pour lui un surco t de 8 75 millions d euros soit 0 3 c kWh sans compensation Eriksen Pedersen et Parb
40. o 2002 En second lieu l o l on ne mutualise pas les al as de la production intermittente comme sur le NETA britannique une solution consiste adapter la conception des r gles de march 12 pour diminuer la p nalisation Ainsi si l on r duit au minimum le d lai de soumission des offres de production la gate closure pour se rapprocher de l heure de r alisation du march le risque d cart entre ces offres avec les injections r elles diminue sensiblement pour les productions faiblement programmables comme l olien ou le solaire Une analyse portant sur 5 centrales oliennes effectu e par le r gulateur britannique Ofgem entre septembre et novembre 2001 a ainsi montr que les co ts de l ajustement pouvaient tre r duits de 38 si la p riode de pr vision tait ramen e de 3 5 heures 1 5 heure Ofgem 2002 Les r gles de fonctionnement du NETA ont d ailleurs t modifi es en ce sens en juillet 2002 pour am liorer la valorisation de la production intermittente sur le march Une derni re solution consisterait inclure cette pr occupation de gestion de risque dans la standardisation des contrats de vente d lectricit renouvelable sur le pool de fa on faciliter l articulation de ces ventes avec des futures m t orologiques comme on cherche le faire en Espagne 3 2 L efficacit des divers cadres incitatifs en environnement concurrentiel une comparaison L introduction de
41. or Energy Technologies Paris Jamet B Adnot J Guerre F 2002 France un syst me nerg tique centralis de nouveaux services d centralis s Actes du Colloque CUEPE Energies renouvelables et utilisation rationnelle de l nergie entre Etat et march F vrier 2002 Gen ve Editions Droz a paraitre Johansen S 1996 Power sector restructuring and privatisation What will happen to DSM and energy efficiency services in a new electricity business environment Revue de l Energie 483 p 639 647 Langniss O Wiser R 2003 The Renewable Portfolio Standard in Texas an early assessment Energy Policy Vol 31 Issue 6 p 527 535 Levine D M and Sonnenblick R 1994 On the assessment of utility demand side management programs Energy Policy Vol 22 Issue 10 p 848 856 Malaman R Pavan M 2002 Energy efficiency certificate trading Food for thought from a recently launched Italian scheme Energy Efficiency certificate trading Workshop organised by IEA DSM IEA and CESI Milan Martin P E 2002 Certificats verts situation europ enne et mode d emploi Syst mes Solaires 147 p 10 17 Menanteau P Finon D et Lamy M L 2001 Prix garantis ench res concurrentielles ou certificats verts quels instruments d incitation au d veloppement des renouvelables Revue de l Energie 530 p 513 527 paru en anglais dans Energy Policy vol 32 Issue 8 juin 2003 19 Menanteau P Finon D
42. ourniture de tous les segments de client le et sur l instauration prochaine d un march de On notera qu en terme de comp tences l Energy Saving Trust a t dessaisi en 2000 de sa fonction d action directe lors du changement de mode d action Il intervient d sormais indirectement par la lab lisation l information et le d veloppement de comp tences du c t des installateurs 10 Elles incluent l isolation des murs en laine de verre les chaudi res de classe A et B l isolation des combles par des professionnels l isolation par des particuliers les dispositifs pour l achat d appareils lectrom nagers efficaces les mesures de contr le du chauffage lors de remplacement des chaudi res gaz les programmes d ampoule basse consommation les programmes d isolation de ballons ECS certificats d conomies d lectricit sur la bourse lectrique de Milan En relation directe avec la politique climatique un objectif global quantifi de r duction des missions par rapport la tendance business as usual est d fini au niveau national pour le gaz et pour l lectricit sur 5 ans 0 1 en 2002 0 5 en 2003 etc jusqu 1 6 en 2006 Ces obligations sont impos es aux huit distributeurs lectriques et vingt deux distributeurs gaziers de plus de 100 000 clients dont la moiti au moins doit tre r alis e par des conomies d nergie chez les consommateurs Le syst me de certification tr s codifi per
43. rticuli re que constituait pour l entreprise int gr e verticalement les co ts vit s sur toute la fili re ce qui n est plus le cas en r gime concurrentiel o production transport distribution et vente sont s par s Aux Etats Unis entre 1985 et 1995 la planification int gr e des ressources Integrated Resource Planning ou IRP avait ainsi rendu obligatoire cet arbitrage offre demande en imposant la mise en balance des actions de ma trise de la demande d lectricit MDE avec les investissements d expansion de capacit de production et de r seau Geller et Nadel 1994 La prise en compte des externalit s environnementales en production renfor ait sa justification conomique dans la d marche IRP dont on s inspirait dans certains pays europ ens Danemark Pays Bas Ce mod le peut b n ficier de la mise en concurrence des soci t s de service nerg tique ESCOs ou Energy Services COmpanies pour la r alisation des projets une fois d finis les objectifs atteindre par le r gulateur Le champ d action des ESCOs est principalement le segment des moyens et gros consommateurs o les marges de profit d gager de l offre de services sont les plus lev es Sur ce segment elles peuvent optimiser les co ts d information pour l estimation des potentiels d conomies par r f rence des techniques standard etc et se r mun rer sur le partage des gains potentiels contrat de tiers financement Adnot Jamet
44. s oblige de ce fait red finir une partie des moyens d action en faveur de la ma trise de la demande On notera en effet que les actions sur l amont c est dire les incitations la cr ation de march s par des programmes de commandes publiques public procurement Geller et Nadel 1994 IEA 2003 les accords volontaires Bertoldi 1999 l information des consommateurs pour orienter les comportements d adoption demeurent un champ d activit s particuli rement important qui ne subit pas les effets du changement Les volutions de pratiques li es la lib ralisation des march s se situent principalement trois niveaux le pouvoir du r gulateur d imposer des obligations d agir aux op rateurs en concurrence les modes d incitation qui se moulent dans un environnement de march comme c est le cas de l imposition d obligations d conomies d lectricit aux fournisseurs d lectricit accompagn es de dispositifs de certification et d changes de certificats et enfin la n cessit de r partir quitablement entre les op rateurs les charges associ es aux d penses Les dispositifs et les mesures adopt s vont bien s r d pendre en partie du mod le concurrentiel adopt et du degr de profondeur des r formes mod le int gr avec ATR Supprim Les secteurs nerg tiques ont t parmi les plus concern s par la vague de retrait des Etats marqu e par les privatisations l
45. t de gaz L exp rience des six premiers mois oblige constater la grande efficacit de ce dispositif puisque 6 TWh ont d j t conomis s en six mois avec 53 dans l isolation 29 dans l clairage 14 dans les quipements lectriques et 4 dans le chauffage ce qui implique un activisme tr s important des fournisseurs On notera que dans le souci de limiter au maximum les co ts du contr le les actions sont codifi es et standardis es de fa on exhaustive en 12 types en d finissant des coefficients d efficacit et pour les effets de chaque action en les estimant ex ante sans contr le ex post mais en prenant en compte un effet rebond Des m canismes d changes sont envisag s pour introduire de la flexibilit dans le syst me Costym 2002 mais la rivalit entre les 12 fournisseurs du fait de l intensit de leur concurrence dans la vente en dual fuel ne les incite gu re pour l heure changer de certificats En revanche le syst me de floor and trade mis en place en Italie est con u pour faciliter les changes de certificats e Les m canismes d changes de certificats blancs le dispositif italien Il est encore trop t t pour tirer les le ons de l exp rience italienne d but e en 2001 sur une base volontaire et qui n a pas encore atteint son rythme de croisi re Malaman et Pavan 2002 Dans ce pays on s est focalis sur les obligations d efficacit nerg tique appliqu es la f
46. tion des minist res de l nergie sous l effet du d clin des politiques nerg tiques et la s paration des comp tences en mati re d offre et de demande entre minist re de l conomie et minist re de l environnement comme ce fut le cas en Grande Bretagne gt Voir notamment les r ticences des r gulateurs britanniques Offer et Ofgas entre 1990 et 2000 int grer la dimension ma trise de l nergie leur offre la fourniture d lectricit et de gaz sur la base de strat gies multi nergies multi services Mais l exp rience nord am ricaine montre qu elles doivent pour cela acqu rir les comp tences d achat et de gestion du risque ce qui constitue une barri re l entr e En Europe cette barri re a t contourn e par les alliances entre les grandes soci t s de service Dalkia Elyo Agip Servizi en Italie Heat Save en Grande Bretagne etc et les groupes nerg tiques EDF Suez Tractebel GDF etc Ceci dit l effet direct de ces strat gies concurrentielles sur la rationalisation des usages nerg tiques est difficilement rep rable dans la mesure ot elles jouent autant sur les prix que sur les quantit s Par ailleurs ces actions de maitrise de la demande d pendent d abord des strat gies d affaires des fournisseurs et ne s int grent pas r ellement dans une politique r glementaire globale qui assurerait une coordination g n rale des efforts de maitrise de la demande Du c t d favorable
47. tutionnelle se r v le galement conflictuelle en opposant I objectif de promotion de l efficacit nerg tique d un c t et l objectif de la r glementation conomique des industries lib ralis es de l autre Les r gulateurs sont en effet focalis s sur la promotion de la concurrence et il faut que leurs missions int grent tr s clairement la ma trise de l nergie et la protection de l environnement pour qu ils consentent imaginer des dispositifs particuliers conciliant cette pluralit d objectifs L opposition d objectifs et de missions peut tre aussi un avantage puisqu elle am ne les l gislateurs d finir tr s clairement les obligations d int r t g n ral ou de service public nature des obligations efficacit nerg tique protection de l environnement etc cat gories d op rateurs soumis aux obligations op rateur historique distributeurs fournisseurs fournisseurs en concurrence apr s unbundling complet modalit d valuation des co ts et modes de financement d finition des r gles de mise en uvre et de contr le La gestion de ces obligations par le r gulateur et non le minist re peut faciliter la mise en coh rence pour autant que la loi le contraigne de le faire tr s clairement comme c est le cas au Royaume Uni depuis le Utility Act de 1999 Ensuite l instauration du mod le concurrentiel change les logiques incitatives proc der des actions de ma trise de la dem
48. ulateurs une rente excessive attribu e aux producteurs d lectricit renouvelable rente qui est incontr lable dans la mesure o 1l y a incertitude sur le nombre d entr es C est la raison pour laquelle du c t des op rateurs et des r gulateurs il y a eu un int r t spontan pour le retour une approche par les quantit s articul e des m canismes marchands de flexibilit les changes de certificats verts Cette approche permet la fois le contr le des quantit s et l efficience conomique pour le respect de ces quotas par l changes de certificats Quotas et march s de certificats verts un nouveau moyen d action par les quantit s coh rent avec les nouveaux march s lectriques Le d bat classique entre action par les prix versus action par les quantit s en conomie de l environnement qui s tait sold par l abandon progressif des syst me d ench res au profit des prix garantis a t relanc par la perspective d instaurer des march s de certificats verts dans plusieurs pays europ ens P E Martin 2002 Avec ce dispositif on sort de la logique efficace mais co teuse des obligations d achat pour adopter un pilotage par les quantit s Le pilotage est assur par l imposition de quotas croissants de production d lectricit renouvelable soit aux fournisseurs soit aux producteurs d lectricit classique Berry et Jaccard 2001 Morthorst 2000 ReCerT 2001 Schaeffer et
49. ussion qui devrait les inciter aussi s engager volontairement sur des objectifs quantifi s d conomie d nergie et de montants d investissements Ces objectifs laissent aux Etats une certaine latitude sur le choix des moyens mettre en uvre mais ceux ci doivent voluer pour tre en concordance avec le nouvel environnement concurrentiel des march s lectriques et gaziers lib ralis s On pr sentera ici en parall le les volutions des pratiques de promotion de l efficacit nerg tique et des nergies renouvelables pour s adapter ce nouvel environnement concurrentiel car justifi es par les m mes objectifs politiques elles voluent de fa on similaire tant dans les modes d action fond s sur un mix de r glementation et d instruments de march que dans leurs modalit s de financement Tel est le cas par exemple de l mergence des certificats blancs d conomie d nergie et de m canismes d changes associ s dont le dispositif reproduit celui des march s de certificats verts associant obligations sur les fournisseurs d lectricit certification et march s 1 Ma trise de l nergie et lib ralisation des march s L introduction de la concurrence conduit dans l industrie lectrique une d int gration verticale de la fili re et une mise en concurrence des fournisseurs qui taient auparavant les principaux agents mandat s pour agir sur la demande La lib ralisation des march
50. versus action par les quantit s Le syst me des prix d achat garantis impose aux compagnies d lectricit l achat de l lectricit d origine renouvelable produite par les producteurs situ s sur leur zone de desserte un tarif fixe d cid par les pouvoirs publics et garanti sur une certaine dur e 15 ans en France par exemple Le financement du surprix est couvert soit par une subvention crois e entre les clients des entreprises soumises l obligation d achat Espagne actuellement Allemagne et Italie jusqu en 2000 soit par le contribuable soit par un m lange des deux syst mes comme au Danemark Pour que ce syst me coh rent avec le mod le du monopole soit adapt au r gime concurrentiel le financement du surprix par rapport au co t vit des entreprises acheteuses doit tre r parti quitablement entre tous les fournisseurs C est le cas en Allemagne avec l Enenerbare Energien Gesetz EEG de 2000 qui a maintenu le dispositif 12 A la gate closure les participants notifient leurs plans de production ou de soutirage et le trading cesse 13 des tarifs d achat apr s la lib ralisation mais en am nageant des compensations entre entreprises Ailleurs ce peut tre par une charge de service public alimentant un fonds sp cial comme en France et en Espagne Avec les ench res concurrentielles l autorit r gulatrice d finit un march prot g pour une quantit donn e d lectricit d origine renouve
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