ANALYSE ET MODÉLISATION D`EXPLICATIONS NÉGOCIÉES : le
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1. 11 L Il va falloir plusieurs ouvrages quoi 12 R1 Oui jusqu au travail du bois c est a qu est oui il vaut donc mieux regarder au mot bois parce que c est tr s vaste et qu il vous faudra plusieurs livres Sinon heu je peux vous donner quelques cotes mais je crois qu il vaut mieux que vous choisissiez ce qui vous int resse en regardant au mot bois dans le fichier mati re 13 L Et de mani re g n rale sur la fili re bois 14 R1 Vous voulez qu on regarde ensemble 15 L Si vous voulez oui A partir de ces analyses pr liminaires nous avons mis en vidence les types d explications fournies par les deux interlocuteurs comment elles sont n goci es et le r le de telles explications dans le contexte des n gociations des requ tes d informations Il lt page 7 gt appara t qu un mod le capable de prendre en compte de tels ph nom nes devrait tre un cas particulier des mod les plus g n raux du dialogue de la g n ration et de la compr hension de la langue et de la comp tence dans le domaine 2 2 Recherche d analyse et de mod lisation Les analyses pr liminaires du corpus ont mis en vidence un ensemble de ph nom nes li s l explication et la n gociation dont certains sont ins rer dans un mod le de dialogue homme machine Nous avons restreint nos recherches dans un premier temps aux mod les du domaine et du dialogue Ceux ci sont pr alables la structuration des2. Lausanne Dessalles J L 1992 Model Based Surprise and Explanation a way to negotiate concepts ECAT 92 workshop on improving the use of KBS with explanations Vienne ao t 92 Dessalles J L 1992 Savant 3 un syst me d EIAO fond sur l explication conversationnelle Deuxi mes journ es explication du PRC TA juin 92 Sophia Antipolis Edmondson W 1981 Spoken Discourse A model for analysis Longman London Galliers J R 1989 A Theoretical Framework for Computer Models of Cooperative Dialogue Acknowledging Multi Agent Conflict PhD thesis unpublished Human Cognition Research Laboratory The Open University GB Gazdar G 1981 Speech act assignment In Elements of Discourse Understanding eds Joshi A Webber B amp Sag I pp 64 83 Cambridge University Press Cambridge GB Gilbert N 1988 Explanation as Process Proceeding of 4th Alvey Explanation Workshop Manchester September 1988 Hempel C G 1966 Philosophy of Natural Science Prentice Hall Englewood Cliffs N J Jimenez Dominguez C 1990 Sur l explication dans les syst mes base de r gles le syst me PROSE Th se de doctorat de l Universit de Paris VI Novembre 1990 Joab M 1989 La gestion du dialogue dans un syst me d Enseignement Assist par Ordinateur Actes des Journ es EIAO du PRC IA Cachan 18 et 19 d cembre 1989 Joab M 1990 Mod lisation d un dialogue p dagogique en langage naturel Th se de Do
3. connaissances du domaine dans les explications et la mod lisation de l usager 2 2 1 Mod le de la t che de recherche d informations dans des biblioth ques La mod lisation des m canismes mis en uvre pour engendrer des explications au cours d un processus de n gociation entre un usager et un SBC n cessite d identifier tout d abord pour choisir les informations chang es au cours du dialogue les m canismes de la t che expliquer Ceci impose de d finir un univers de r f rence c est dire de cerner pr cis ment les connaissances pertinentes pour la t che concern e par les dialogues tudi s Ce travail va donc permettre de d finir la SC e qui d crit le bon fonctionnement de l univers de r f rence Il appara t dans les dialogues tudi s que certaines connaissances sont communes aux deux locuteurs l usager de la biblioth que et le biblioth caire Ces connaissances communes qui doivent tre identifi es pour interpr ter les interventions de l interlocuteur font partie du contexte g n ral des dialogues Parmi elles nous inclurons les connaissances sur le mode d emploi de la biblioth que c est dire sur les situations prototypiques rencontr es dans l univers de r f rence Ces connaissances sont d finies a priori mais ne peuvent pas repr senter le contexte courant d un dialogue En effet le contenu des dialogues pr sente souvent des variations importantes par rapport l univers de r f rence Un
4. de la t che coop rative externe l interaction En l occurrence il s agit d tablir un accord sur une requ te documentaire sp cifique sur les moyens de la mettre en uvre et sur les explications portant sur les connaissances documentaires organisation d ouvrages proc dures Les explications sont parfois n cessaires dans ce cadre dans la mesure o l usager doit comprendre pourquoi une requ te donn e a t propos e par le documentaliste avant de pouvoir l accepter Les processus de n gociation impliquent une certaine sym trie dans l interaction en ce qui concerne les droits de chacun d y contribuer Dans ce cadre cela implique que les deux agents participant au dialogue peuvent co construire des explications par raffinements successifs en vue d obtenir un accord Notons que la notion d accord joue ici un r le fondamental et que plusieurs d finitions peuvent en tre propos es Ces propri t s des explications n goci es ont t mises en vidence par l analyse d un corpus de dialogues voir ci dessous 1 3 M thode de recherche lt page 3 gt Pour aboutir la sp cification d un syst me d aide la formulation du probl me dans un SBC il est n cessaire de disposer et de faire interagir diff rentes formes de raisonnements 1 raisonnement sur la r solution du probl me 2 raisonnement de construction d explications 3 raisonnement de gestion de l interaction Nous avons mis en vi
5. on peut identifier a une SC qui analyse les interventions du syst me et de l usager en termes d acte communicatif pour en pr dire les effets sur l usager ou pour analyser ses buts b une SC qui analyse les conditions croyances des locuteurs contexte contextuelles qui provoquent le besoin d une explication c une SC qui analyse les interventions du syst me et de l usager en termes d orientation argumentative pour analyser la mise en accord progressive du syst me et de l usager tout au long du dialogue d une SC qui structure les interventions successives en unit s hi rarchis es du dialogue pour pr dire les d veloppements futurs et comprendre les interventions de l usager e une SC du domaine qui permet de d crire le bon fonctionnement de l univers de r f rence Ce mod le est construit partir de recherches ant rieures sur la gestion de dialogues homme machine Baker 1990 1992 Joab 1989 1990 Dessalles 1990 1991 sur les textes explicatifs et leur lien avec l argumentation Raccah 1989 1990 et sur les architectures de raisonnement explicatif Safar 1987 L originalit de la recherche est de situer le probl me de la g n ration d explications dans le cadre d un dialogue n gociatif et d int grer diff rents points de vue de l analyse et de la mod lisation de ces deux l ments intrins quement li s afin d en fournir un mod le plus complet et coh rent 2 ANALYSE ET MODELISATION DES E
6. ANALYSE ET MOD LISATION D EXPLICATIONS N GOCI ES le cas de la recherche d informations documentaires M Baker J L Dessalles M Joab P Y Raccah B Safar amp D Schlienger Groupe GENE du PRC IA 1 CNRS IRPEACS quipe COAST 46 all e d Italie 69364 Lyon cedex 07 Email Michael Baker ens ens lyon fr 2 ENST Telecom Paris 46 rue Barrault 75634 Paris cedex 13 Email dessalles enst fr 3 LIF Universit Paris VI Case courrier 166 4 place Jussieu 75252 Paris cedex 05 Email joab ccr jussieu fr 4 CNRS IDL 4 rue du Roi de Sicile 75004 Paris Email pyr ccr jussieu fr 5 LRI Paris XI quipe IASI B t 490 91405 Orsay cedex Email safar lri lri fr ds lri lri fr Mots cl s explication n gociation dialogue syst mes d aide argumentation R sum L usager qui cherche des r f rences dans une base de donn es documentaire n a souvent qu une id e g n rale de ce qu il recherche et a besoin qu un documentaliste l aide affiner sa requ te en lui expliquant les comp tences de la base Pour traiter ce point et plus g n ralement aider les usagers de syst mes base de connaissances formuler leur probl me nous pr sentons ici une tude destin e sp cifier un tel syst me d aide Dans une tape initiale nous proposons une mod lisation de dialogue de recherches d informations mettant en jeu des explications Ces dialogues constitu s de phases de raffinements successifs de requ tes
7. XPLICATIONS NEGOCIEES DANS LE DIALOGUE lt page 4 gt Nos travaux d analyse et de mod lisation ont t centr s sur un objet commun soit le m me corpus de dialogues de recherche d informations dans des biblioth ques Polity et al 1990 Ce corpus r pond bien nos int r ts de recherche dans la mesure o une tude des connaissances mises en jeu par des documentalistes a d j t effectu e par des membres du groupe Safar et al 1992 Le corpus inclut des transcriptions de dialogues oraux ainsi que des dialogues Magicien d Oz o le r le du documentaliste est jou par un exp rimentateur Ceci nous a permis de comparer les avantages de l analyse des deux types de dialogues dans lesquels des explications sont produites et de confronter des m thodes d analyse diff rentes pour atteindre nos objectifs de recherche Polity et al 90 ont ainsi not qu on ne peut pas extrapoler partir des dialogues oraux pour la conception de mod les de dialogue homme machine Ils proposent la m thode du Magicien d Oz afin d obtenir des donn es plus facilement mod lisables Or nous avons constat que les explications sont totalement absentes des dialogues Magicien d Oz de la part du syst me ou de la part de l usager mais sont tr s nombreuses dans les dialogues oraux L absence d explications dans les dialogues Magicien d Oz s explique si on fait l hypoth se que l usager a une image restreinte des comp tences explicative
8. ctorat de l Universit Paris 6 Kassel G 1987 Deux directions pour l explication du raisonnement Avignon 87 Kerbrat Orecchioni C 1990 Les Interactions Verbales T me 1 Armand Colin Paris Lemaire B amp Safar B 1991 ESMERALDA une architecture pour construire une explication par coop ration de connaissances Actes du Congr s Les syst mes Experts et leurs applications pp 81 94 Avignon May 1991 Lemaire B Safar B amp Yonnet C 1992 L acquisition des connaissances d explication Actes des JAC 92 pp 51 66 Dourdan avril 1992 Lemaire B 1992 Construction et transmission d explications dans les syst mes base de connaissances Th se de doctorat de l universit Paris sud novembre 1992 Orsay Luzzati D 1989 Recherches sur le Dialogue Homme Machine mod les linguistiques et traitements linguistiques Th se d Etat Universit Paris II Miller P L 1984 A critiquing approach to expert computer advice ATTENDING Pitman London Moeschler J 1985 Argumentation et Conversation Fl ments pour une analyse pragmatique du discours Hatier Credif Paris Moore J D amp Swartout R S 1989 A reactive approach to explanation Proceedings of the 11th IJCAI Detroit pp 1504 1510 O Malley C 1987 Understanding Explanation Cognitive Science Research Report No CSRP 88 University of Sussex GB Polity Y Francony J Palermiti R Falzon P amp Kazma S 1990 Recueil d
9. d un Syst me Base de Connaissances SBC simulant l activit d un documentaliste qui ma trise la structure de la base documentaire et qui face un utilisateur particulier est capable de l aider pr ciser sa requ te avant m me toute consultation r elle de la base Le documentaliste tient compte du profil de l usager pour poser une requ te pertinente vis G n ration d Explications N goci es Recherches issues du projet EXPLICATION ET NEGOCIATION ENTRE UN SYSTEME A BASE DE CONNAISSANCES ET SON UTILISATEUR lt page 1 gt vis de la base de donn es nombre restreint de citations degr de sp cialisation et qui satisfasse l utilisateur La r alisation de l interface devait tre le r sultat du couplage d un syst me mettant en uvre les connaissances du documentaliste et d un SBC explicateur Apr s la mise en sommeil du projet MAXIM S par l quipe initiale le groupe GENE a repris ce contexte applicatif comme sujet d tude avec pour objectif d amplifier la fonction de MAXIM S permettant l usager d affiner sa requ te en lui donnant la possibilit de red finir son probl me gr ce une capacit de dialogue accrue Pour r pondre ce probl me notre objectif est donc de sp cifier un syst me d aide la formulation du probl me de l usager d un SBC Comme dans l application initiale MAXIM S ce syst me d aide doit donner une place privil gi e la t che de g n ration d explications lt pag
10. dence le fait que le processus de r solution ne pouvait se d rouler ind pendamment du raisonnement destin produire des explications dans la mesure o ces explications influaient sur la d finition du probl me lui m me La r solution elle m me n est pas n cessairement men e son terme car un embryon de r solution peut suffire modifier la requ te de l utilisateur De m me le processus d explication doit tre r actif c est dire interruptible par l utilisateur si on veut mettre en uvre une n gociation entre ce dernier et le syst me Les caract ristiques du probl me raisonnement hypoth tique et interactions fortes entre les diff rents processus mis en jeu nous conduisent choisir une architecture distribu e de type tableau noir et nous b n ficions d s lors de l exp rience de l architecture ESMERALDA Lemaire 1992 Dans cette derni re les sources de connaissances SCs implant es l heure actuelle tant essentiellement des SCs de construction d explications il est donc n cessaire d en d finir de nouvelles pour rendre compte du ph nom ne de n gociation Notre d marche vise donc d velopper de nouvelles SCs destin es produire de nouvelles hypoth ses portant la fois sur la structure de l interaction les attentes de l usager en mati re d explication et les explications elles m mes Ces diff rentes SCs vont illustrer des points de vue compl mentaires sur l explication et d s pr sent
11. e R en ajoutant au minimum les l ments suivants p1 tous _livres_pass croit R veut L croit L croit R p1 V croit L croit R pl1 croit R croit L p1 tant coop ratif R peut satisfaire le but communicatif de L par la g n ration de l nonc R1 Oui tout est pass Les recherches sur les dialogues de recherche d informations Bunt 1989 ont montr que ces dialogues contenaient un ensemble d actes communicatifs allant au del de simples questions r ponses En fait un ensemble de questions ayant des buts divers des affirmations des assertions des requ tes sont mises en jeu Nous avons donc d fini un ensemble d actes communicatifs utilis s par les deux locuteurs dans le corpus sous la forme des fonctions communicatives FC Gazdar 1981 Par exemple toujours partir de l nonc L1 Question oui non n gative L positive L A p locuteur auditeur proposition Commentaire L croit que p L veut atteindre un tat de connaissances croyances plus fort par rapport l tat connaissances croyances de A en ce qui concerne p Conditions de pertinence C1 veut L croit L croit R p1 V croit L croit R p1 C2 croit L pl C3 croit L croit A p Update par d faut croit L croit A C1 amp C2 amp C3 croit A C1 amp C2 amp C3 L analyse de ces actes communicatifs a montr que le contexte du dialogue doit tre enrichi pour repr senter c
12. e 2 gt 1 2 Cadre th orique explication n gociation et coop ration Deux directions de recherche ont fortement marqu les travaux en explication la premi re s attache la repr sentation des connaissances expliquer Clancey 1987 Kassel 1987 David amp Krivine 1990 la deuxi me tudie la mod lisation du raisonnement explicatif Moore amp Swartout 1989 Weiner 1980 Jimenez Dominguez 1990 Lemaire amp Safar 1991 N anmoins ces recherches adoptent le point de vue classique o le r le du syst me est de g n rer des explications sur la solution et de les transmettre l utilisateur ce qui donne un r le tr s restreint ce dernier dans la construction d explications D autres recherches ont remis en cause ce point de vue classique par exemple Miller 1984 O Malley 1987 Gilbert 1988 en montrant que les explications produites dans les interactions humaines mergent d un dialogue coop ratif dans lequel chaque participant peut satisfaire ses propres objectifs Nous adoptons galement ce point de vue par rapport aux dialogues homme machine et nous centrons nos recherches sur un des moyens privil gi s de mettre en uvre cette activit coop rative le processus de n gociation Pr cisons la notion de n gociation ainsi que son articulation avec les notions d explication et de coop ration Dans les recherches en IA Distribu e par exemple Adler et al 1988 la n gociation ou l accomodation mutuel
13. e dialogues homme machine en langue naturelle crite Les Cahiers du CRISS No 17 d cembre 1990 lt page 13 gt Raccah P 1989 Signification sens et connaissance une approche topique Fourth Colloquium on Pragmatics Geneva October1989 published in Cahiers de Linguistique Francaise 11 1990 Raccah P 1990 Application des topoi argumentatifs a la validation semantique Technical report CNRS URA 962 from report on contract DRET 5 88 410 para tre chez Masson Les topo en IA Raccah P Y 1992 Le r le de l argumentation dans la g n ration d explications en langue naturelle Document de travail Safar B 1987 Le probl me des explications n gatives dans les syst mes experts le syst me POURQUOI PAS Th se d Universit Paris sud 1987 Safar B Berthault P amp Sylvestre J 1992 La place des explications dans la conception d une interface intelligente entre une base de donn es et un usager Actes du Congr s sur les syst mes experts Avignon 1992 Shlaer S amp Mellor S J 1992 Lifecycles Modeling the World in States Yourdon Press Computing Series Weiner J L 1980 BLAH A system which explains its reasoning Artificial Intelligence 15 19 48 lt page 14 gt
14. e explosion combinatoire dans l analyse du contenu informationnel constructible partir de l nonc en utilisant les indications fournies par l analyse argumentationnelle Par exemple dans le dialogue 21 l analyse argumentationnelle conduit formuler l hypoth se selon laquelle les nonc s interrogatifs ont la m me orientation argumentative que les nonc s n gatifs non interrogatifs leur correspondant Ainsi l nonc L1 Est ce que vous avez pass tous les livres a la m me orientation argumentative que la phrase n gative Vous n avez pas pass tous les livres lt page 10 gt Les orientations argumentatives de ces deux nonc s sont donc oppos es l orientation de l nonc R1 Oui tout est pass Comme dans l analyse pr c dente l volution du contexte du dialogue est en partie d termin e par la tentative de r soudre les orientations argumentatives oppos es de ces deux nonc s ce qui contraint fortement les recherches combinatoires pour l interpr tation de la suite du dialogue SC a analyse des interventions en termes d acte communicatif Ces deux approches donnent des pr dictions partielles pour la suite des nonc s qui devraient tre compl t es par les effets des intentions communicatives sous tendant les nonc s Par exemple l nonc L1 Est ce que vous avez pass tous les livres est une question de type oui non qui transforme le contexte de la biblioth cair
15. e qui a t dit historique du dialogue et pour repr senter les supports des propositions du point de vue de chaque locuteur syst me de r vision des croyances SC d structures hi rarchis es des interventions dans le dialogue lt page 11 gt Afin de pr dire les d veloppements futurs et comprendre les interventions de l usager le syst me doit structurer les actes communicatifs et les interventions successives dans lesquelles ils sont mis en uvre en unit s hi rarchis es du dialogue Moeschler 1985 1989 Joab 90 Luzzati 89 Il s agit d tablir d abord pour chaque intervention initiative ou r active l intervention laquelle elle r pond et par la suite de construire une structure hi rarchique des liens entre des groupes d interventions Ainsi les structures cr es d ordre sup rieur correspondent aux unit s fonctionnelles du dialogue dans lesquelles les buts des deux interlocuteurs sont atteints au niveau du domaine de r f rence ou au niveau de la t che communicationnelle Cette m thode peut donc mettre en vidence la pr sence de phases de n gociation plus ou moins tendues identifi es par l incidence de structures d change fortement ench ss es En revanche les dialogues qui ont une structure d changes essentiellement lin aire une simple s quence de sous t ches sont r alis es sont caract ris s par l absence de n gociation 3 RESULTATS CONCLUSION ET PERSPECTIVES Nous avons c
16. entifier un ensemble de ph nom nes explications et n gociations pr sents dans le corpus en tant que champ exp rimental du mod le construire Ceci n cessite de d velopper des d finitions op ratoires de l explication et de la n gociation En partant de l id e qu une explication est un ensemble d actes communicatifs qui font comprendre quelque chose quelqu un il s agit d laborer une d finition plus pr cise et op ratoire qui permettrait l identification d explications mod liser dans ces dialogues Il ne s agit pas ici de d finir l explication en soi mais plut t d en d crire une probl matique sp cifique En reprenant la terminologie de Hempel 1966 nous appelons 1 explanandum l entit expliquer processus physique ph nom ne actions pour accomplir une t che 2 explanans l entit qui constitue l explication texte d monstration nonc propositions repr sentation mentale 3 explication les processus de production des explanans pour des explananda Dans le cas pr sent les explanans peuvent tre nonc s par les deux locuteurs les processus de l explication sont distribu s au travers de deux agents dans une s quence dialogique une n gociation L explanandum est ici restreint des explications concernant le domaine de la documentation Dans les dialogues tudi s nous avons identifi un ensemble d entit s expliquer explananda et diff rents typ
17. es d explications explanans La plupart des demandes d explications portent sur les proc dures n cessaires pour obtenir des documents Les explications ne sont pas fournies en une seule intervention mais sont distribu es au travers de plusieurs changes dans lesquels elles sont raffin es processus que nous appelons n gociation de l explication voir ci dessous Outre les explications li es au domaine de la documentation des explications au niveau langagier sont pr sentes dans presque tous les dialogues Nous appelons explication de re de la chose les premi res du domaine et explication de dicto de l nonc les secondes Nous devrons donc distinguer deux types de compr hension en jeu dans l explication compr hension d un ph nom ne et compr hension d un segment linguistique explicatif Raccah 1992 Dans le cas de l explication de dicto il s agit souvent d expliquer pourquoi un nonc a t produit pourquoi il est pertinent dans un contexte donn Ceci se produit dans le cas o les maximes g n rales de la coop rativit dans l interaction semblent contredits Dans l exemple suivant le lecteur L s attend ce que la documentaliste R2 ait les connaissances requises pour donner une r ponse pr cise Il faut donc expliquer par la clause je ne lis pas r guli rement pourquoi la r ponse impr cise C est possible a t donn e Explication de dicto L Bonjour je regardais dans les rayon
18. es interlocuteurs essayeront de r soudre la contradiction en transformant ce contexte sp cifique par la g n ration d nonc s en un contexte dans lequel certains ou tous les termes de la conjonction sont faux Par exemple le dialogue 21 du corpus du CRISS commence par un contexte o une contradiction est pr sente Contexte L1 trop_de _livres amp passe gt F Contexte L2 livres_ _la_maison gt trop_de_livres L1 Est ce que vous avez pass tous les livres R1 Oui tout est pass qu est ce qu il y a L2 Je ne peux pas passer parce que j ai trop de livres pourtant j ai regard la maison et Dans la suite du dialogue le lecteur L va essayer de montrer que trop_de_livres doit tre accept et que passe doit tre rejet de son cot le biblioth caire R va essayer de montrer que trop_de_livres est valide dans le contexte La r solution du conflit entre les buts distincts de R et L va donc d terminer en partie la suite des nonc s e SC c recherche de l orientation argumentative des interventions pour analyser la mise en accord progressive du syst me et de l usager Les recherches sur la Th orie de l Argumentation dans la Langue Anscrombe amp Ducrot 1983 Raccah 1992 ont montr que la seule repr sentation du contenu propositionnel des nonc s est insuffisante pour repr senter leur signification Une cons quence de ces recherches est que l on peut viter un
19. et d explications sont analys es comme des n gociations Abstract Users who search for references in bibliographic databases often have only a general idea of what they are looking for and therefore need documentalists to help them in refining their requests by explaining the competences of the database In order to address this problem and more generally to help users of knowledge based systems to formulate their problems we present here a study that aims to specify such a help system In this initial stage of our research we propose an approach to modelling information search dialogues that incorporate appropriate explanations The dialogues are constituted of phases within which requests and explanations are successively refined and are analysed as negotiations 1 PROBLEMATIQUE 1 1 Position du probl me L origine de cette recherche est un probl me sp cifique mis en vidence lors de la r alisation d une interface entre une base documentaire et un usager projet MAXIM S Safar et al 1992 L usager qui cherche des r f rences dans une base de donn es n a souvent qu une id e g n rale de ce qu il recherche et la t che prioritaire de l interface est de lui faciliter la consultation de l aider affiner sa requ te en lui pr sentant les comp tences de la base les m thodes d extraction disponibles et le cas ch ant en justifiant ses choix Dans la premi re maquette du syst me MAXIM S l interface tait con ue sous la forme
20. ience Unpublished Institute of Educational Technology Centre for Information Technology in Education The Open University Great Britain Baker M J 1992 Modelling Negotiation in Intelligent Teaching Dialogues In Elsom Cook M amp Moyse R eds Knowledge Negotiation Paul Chapman Publishing London pp 199 240 Baker M J 1992 Le r le de la collaboration dans la construction d explications Actes des Deuxi mes journ es Explication du PRC GDR IA du CNRS pp 25 42 Sophia Antipolis juin 1992 Bange P 1992 Analyse Conversationnelle et Th orie de L Action Hatier Didier Paris Bunt H C 1989 Information dialogues as communicative action in relation to partner modelling and information processing In The Structure of Multimodal Dialogue eds Taylor M M N el F amp Bouwhuis D G Elsevier Sciences Publishers North Holland Clancey W 1987 Knowledge Based Tutoring The GUIDON Program MIT Press Clark H H amp Schaefer E F 1989 Contributing to Discourse Cognitive Science 13 259 294 David J amp Krivine J 1990 Explaining reasoning from knowledge level models Proceedings of ECAI 1990 186 188 Dessalles J 1990 La simulation des conversations Actes du Congr s COGNITIVA 90 Madrid AFCET Dessalles J L 1991 Conversation Assisted Learning The Savant 3 Dialog Module Proceedings of the International Conference on Computer Aided Learning and Instruction in Science and Engineering
21. le n est pas consid r e comme le seul paradigme de la coop ration d autres exemples tant l arbitrage la convention ou l exclusion de la possibilit de conflits dans la conception du syst me Dans ce cadre la n gociation est souvent consid r e comme un protocole de communication qui a pour but de r soudre les conflits de buts moyens ressources croyances entre agents D autres chercheurs par exemple Galliers 1989 ont adopt une d finition plus g n rale de la n gociation o elle est consid r e comme un moyen d tablir et d atteindre la coop ration partir d une situation initiale o elle est absente la situation de conflit n en tant qu un cas particulier Nous adoptons cette derni re d finition par n gociation nous entendons une interaction o les locuteurs cherchent conclure un accord partir d une situation initiale o un tel accord est absent avec ou sans conflits Cette d finition est plus proche de celle adopt e en sciences du langage Edmondson 1981 Moeschler 1985 Kerbrat Orecchioni 1990 Bange 1992 Clark amp Schaefer 1989 o toute interaction verbale met en uvre des n gociations sur au minimum le sens et la signification des nonc s La r ussite de ces n gociations interactives ou discursives est une condition n cessaire la co construction d une repr sentation suppos e commune et la mise en accord sur des aspects sp cifiques buts actions faits
22. nt la n gociation d explications connaissances contradictoires et orientations argumentatives oppos es des nonc s nous avons d fini un ensemble d actes communicatifs pr sents dans ces dialogues et analys les structures hi rarchiques d interventions dans lesquelles ils sont mis en uvre Les diff rentes sources de connaissances identifi es n ont pas le m me champ d application Certaines restent au niveau d une intervention d termination de l orientation argumentative d termination de l acte communicatif n cessit d une explication n e du contexte et des croyances de l usager D autres se situent au niveau de la poursuite de la n gociation ou au niveau de la gestion du dialogue Certaines de ces SCs sont concurrentes d autres compl mentaires Un travail important reste encore faire l int gration des diff rents mod les que nous avons d velopp juqu ici dans une architecture distribu e ESMERALDA R f rences Adler M R Alvah B D Weihmayer R amp Worrest W 1988 Conflict resolution Strategies for Nonhierarchical Distributed Agents In Distributed Artificial Intelligence Volume II 139 161 eds Gasser L amp Huhns M N London Pitman Publishing Anscrombe J C amp Ducrot O 1983 L argumentation dans la langue Bruxelles Editions Mardaga lt page 12 gt Baker M J 1990 Negotiated Tutoring A Model for Interaction in Intelligent Tutoring Systems PhD thesis in Cognitive Sc
23. ociation de la d finition de la requ te type mati re un accord sur la d finition de la requ te est obtenu par raffinements successifs afin de satisfaire les buts et les contraintes des deux interlocuteurs 3 n gociation de l explanans l explanans est produit par raffinements successifs afin d obtenir une compr hension des connaissances documentaires n cessaire un accord sur la requ te l explanandum Des exemples de ces trois types de n gociation tous fortement imbriqu s les uns dans les autres sont pr sents dans le dialogue ci dessous Dialogue 13 du CRISS Les textes en gras montrent la n gociation successive de la requ te et les textes soulign s la n gociation des explanans Les interventions 1 4 jusqu la clause Ha sur le bois sont un exemple de n gociation de la compr hension d nonc s 1 L Vous auriez des livres sur le 2 R2 Sur le quoi 3 L Sur le bois 4 R2 Ha sur le bois heu comment dire heu technique ou heu 5 L Sur ce que l on appelle fili re bois ce qu on entend sur la fili re bois 6 R1 Ce que vous voulez c est l industrialisation du bois depuis l abattage jusqu la 7 L Oui la fili re bois c est 8 R1 Oui l conomie du bois c est tr s vaste je crois qu il faudrait que vous regardiez le fichier mati re au mot bois 9 L Bois 10 R1 Oui parce que vous allez avoir les diff rents a part de la for t jusqu au
24. onstat que l explication est un ph nom ne mergeant d un dialogue coop ratif et qu un des moyens privil gi s de faire merger des explications est le processus que nous appelons la n gociation Dans ce cas il existe une sym trie des droits des agents concern s de co construire des explications par des s ries de raffinements successifs Nous avons montr comment les diff rentes n gociations de la compr hension mutuelle des nonc s de la requ te documentaire l explanandum expliquer et de l explication elle m me sont toutes fortement imbriqu es dans le dialogue et comment chaque type de n gociation est li aux autres la compr hension des nonc s et des connaissances en jeux est pr alable un accord sur la requ te La notion de n gociation fournit donc un cadre th orique fructueux pour unifier nos recherches sur l analyse et la mod lisation d explications dans un cas sp cifique La production de telles explications dans des interactions homme machine de la part de l usager aussi bien que de la part du syst me n cessite la d finition d un mod le du dialogue plus g n ral en relation avec un mod le de la t che documentaire Nous avons propos une mod lisation de la t che externe au dialogue et une mod lisation de certains aspects du dialogue partir de l analyse d un seul corpus de dialogues Plus sp cifiquement nous avons d termin des conditions sur le contexte du dialogue qui d clenche
25. qu es par des v nements et des actions ex cut es quand l objet parvient un tat donn Une action ou une s quence d actions est associ e chaque tat Ce mod le repr sente le comportement normal ou attendu des objets Par exemple le cycle de vie de l objet FICHE LIVRE est repr sent dans le diagramme ci dessous FL1 Cr er Fiche Livre Localisation ID Exemplaire ID 2 Rangement Exemplaire ID Cr er une instance de Jiche livre affecter D truire fiche livre Rangement exeg 1 exemplaire ID localise fiche livre lt localisation ID Supprimer instance Jiche livre Cycle de vie de l objet FICHE LIVRE D truite La description des actions est assur e dans le Mod le de processus par les diagrammes d actions par flots de donn es On pr cise pour chaque action les processus d taill s qui la constituent et ses entr es sorties Les donn es persistantes sont stock es dans une base de donn es A titre d exemples le mod le de processus pour cr er un emprunt est le suivant BIBLIOTHECAIRE BIBLIOTHECAIRE livre ID V rifier lecteur ID alarme lecteur ID TIMER V rifier nb emprunts V rifier livre ID FICHE LECTEUR lecteur ID FICHE EMPRUNT FICHE LIVRE lecteur ID lecteur ID date livre ID Mod le de processus pour cr er un emprunt y sortir livre Finalement le mod le de la t che d finit
26. s vous ne savez pas s il y a 50 millions de consommateurs un N sp cial sur les platines laser R2 C est possible je ne le lis pas r guli rement regardez sur la pile l gauche L Merci Notons cependant que les explications de re et de dicto ne constituent que des cas particuliers d explananda Nous retrouvons cette distinction de dicto de re dans le cas des n gociations dans le dialogue o la compr hension mutuelle d un nonc peut tre n goci e aussi bien qu un explanans pour un explanandum lt page 6 gt Diff rentes phases de n gociation La n gociation est un processus dialogique qui a pour objectif l obtention d un accord Moeschler 1985 Dans le cadre des recherches sur le dialogue la notion d accord est polys mique Il s agit de l accord interactionnel reconnaissance de l image de son interlocuteur l accord communicatif indiquer l autre qu on l coute qu on comprend ce qu il veut dire l accord inf rentiel accord sur l arri re fond des attitudes opinions jugements L accord est donc une condition locale de cl ture des s quences dialogiques Dans le corpus la n gociation intervient dans trois cas principaux 1 n gociation de la compr hension mutuelle d nonc s une compr hension mutuelle des nonc s est n goci e comme condition n cessaire la co construction d un fond commun common ground Clark amp Shaefer 1989 du dialogue 2 n g
27. s du syst me une hypoth se semblable a d j t formul e dans Gilbert 88 Cette hypoth se est probable car dans le cadre des dialogues oraux la plupart des explications sont fournies partir de demandes de renseignements pratiques par ex comment remplir un formulaire o se trouvent les p riodiques dans la biblioth que Il est donc plausible que les usagers ne pensent pas qu un syst me informatique soit capable de les renseigner Le paradoxe est que pour tenter de construire des syst mes capables de s int grer un dialogue nous aurions besoin d observer des interactions avec de tels syst mes qui n existent pr cis ment pas encore Pour contourner ce paradoxe nous sommes ainsi amen s tudier des dialogues oraux entre humains notamment dans des situations d utilisation de machine Lemaire et al 92 et des dialogues en langue naturelle crite Ces r sultats mettent aussi en vidence la n cessit de construire des SBC explicateurs qui contiennent un mod le de leurs propres comp tences Ces comp tences explicites pourront tre exhib es aux utilisateurs induisant ainsi une modification de leurs comportements vis vis de l ordinateur 2Un dialogue Magicien d Oz est un dialogue homme machine simul o un humain interagit avec un autre humain tout en croyant s adresser un ordinateur lt page 5 gt 2 1 D termination du champ exp rimental Dans un premier temps nous avons tent d id
28. un ensemble de primitives d objets et de processus cet ensemble constitue l une des sources de connaissances pour repr senter le contexte du dialogue 2 2 2 Analyse mod lisation des dialogues explicatifs et n gociatifs lt page 9 gt Jusqu ici notre travail a port sur la d finition et la repr sentation des l ments n cessaires pour sp cifier le contexte du dialogue et pour d finir un ensemble d nonc s en relation avec ce contexte Nous avons choisi de repr senter le contexte la fois 1 par un ensemble de propositions sous forme de pr dicats du premier ordre 2 par les attitudes des agents et 3 par les orientations argumentatives des nonc s Les propositions repr sentent les connaissances du domaine issues du mod le de la t che et les connaissances attribu es l autre locuteur Plusieurs mod les peuvent tre alors utilis s pour pr dire le contenu des nonc s dans le dialogue en fonction des modifications du contexte commun Chacun de ces mod les pourra par la suite tre l origine d une SC dans l architecture commune e SC b analyse des conditions contextuelles qui provoquent le besoin d une explication Dans certains cas la recherche d une explication de la part des deux locuteurs peut tre d clench e par la pr sence dans le contexte d un ensemble de propositions qui sont mutuellement contradictoires Dessalles 1992 p1 amp p2 amp amp pn gt F Dans ce cas l
29. usager ne conna t pas n cessairement le fonctionnement r el de la biblioth que sa vision est partielle voire m me erron e Nous avons choisi de ne repr senter que les situations prototypiques de r f rence mod le de bon fonctionnement sans expliciter les d viations potentielles Celles ci seront d riv es au besoin de l univers de r f rence apr s mise en correspondance par diff renciation Pour repr senter tant les aspects structurels et fonctionnels du domaine que ses aspects statiques et dynamiques et en particulier l encha nement chronologique des v nements nous utilisons les repr sentations issues de la m thode d analyse orient e objet OOA Shlaer amp Mellor 92 Dans cette m thode une t che est d compos e en domaines sujets qui sont eux m mes partitionn s en sous syst mes Chaque sous syst me est mod lis suivant trois points de vue 1 mod le d information 2 mod le d tats 3 mod le de processus Dans le Mod le d information pour chaque sous syst me les concepts appel s objets et leurs relations sont identifi s Un objet est un repr sentant typique d un ensemble d entit s du monde consid r Les objets sont d crits par leurs attributs propri t s caract ristiques lt page 8 gt Le Mod le d tats repr sente le comportement dynamique des objets Le cycle de vie d un objet est d crit par un ensemble d tats et d v nements des transitions entre tats provo
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