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Dossier STAGE- Boursier-Mougenot

1. Rappeler que dans le domaine artistique l acte performantiel convoque simultan ment les notions d espace de corps et de temps constitue juste une vidence Tout geste artistique reposant fondamentalement sur le corps d un artiste l uvre on ajoutera seulement ici que la performance promeut le corps dans l uvre comme mat riau essentiel et que de ceci d coule le d veloppement d une proposition ph m re qui par d finition jamais plus ne pourra se r aliser dans des conditions identiques Mais cette premi re approche susceptible de s appliquer tout autant au th tre qu la danse bref la soci t du spectacle n explique pas grand chose aux non 1 Source Encyclop die Larousse en ligne consult e le 15 f vrier 2014 URL http www larousse fr encyclopedie peinture Fluxus 152186 V Borbe E Goupy Stage de Formation continue ESDE acad mie de Toulouse initi s I convient donc d insister sur l incidence des lieux o elle prend place et de saisir le r le d volu au public Le fondement de cette pratique repose sur l acte l action le geste l v nement Par l m me elle chappe toute r cup ration mercantile Point n est question ici de revenir sur les grands pisodes des avant gardes ayant autoris l av nement de ce mode op ratoire La trace des malices de Marcel Duchamp et de bien d autres encore subsiste quel que soit le secteur de l art actuel vers leque
2. un socle en cire teint e l identique cr apr s la seconde guerre mondiale Poste Universel 1943 Ce mod le alors peu co teux la technique du moulage en autorisant la fabrication en s rie a largement contribu la d mocratisation du 5 I Never Promised You A Rose Garden DVD 2008 dition anglaise sous titres fran ais Sub Rosa puis V Boule E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse t l phone en France Celui ci fabriqu en 1961 a t achet 61 francs par l artiste Survivance de croyances irrationnelles dans un monde revendiquant sa rationalit Serait ce un clin d il aux readymade duchampiens N y aurait il uvre ici que dans la mesure o l objet pos sur un socle est pr sent dans un mus e La sonnerie de l appareil se d clenche inopin ment L occurrence d activation du son repose sur l apparition d un mot dans l oc an virtuel que brasse Google en permanence Ainsi le relai lectrique est il actionn chaque fois qu apparait le mot fant me sur la toile Ce signal sonore impr vu d origine incertaine d tourne l objet de sa fonction initiale de transmission orale et voque un r seau de communication virtuelle et de surveillance ainsi que le flux continu des informations qui traversent le monde Il s incarne ici en un corps l gant statique et sonore Sombre et aust re r v lateur de maux lanc s dans le vide Atten
3. 2 acte Si les adjonctions de rouages et fils lectriques s imposent la vue le d membrement des instruments n chappe pas non plus la place du clavier une fente s impose telle une gueule entrouverte Se retrouver sur le m me plan que les instruments confronte le visiteur des perceptions renouvel es La teneur organique bien que toujours pr sente se teinte en immersion d une appr hension m canique amplifi e par les sons qui se manifestent Les pianos ont perdu leur essence vitale La seule musique qu ils sont aptes produire repose sur leurs patinages broutements percussions impacts d placements Ces derniers engendrent des couinements grincements crissements o la fluidit s oppose la saccade le son au silence la lenteur la rapidit la continuit la discontinuit Dur e intensit timbre et silence deviennent les constituants d une partition impromptue M me si la table d harmonie n a pas t t e elle ne sert plus grand chose les objets ne sont plus que des enveloppes sans me des meubles des carcasses des instruments ayant perdu toute capacit produire du m lodieux des corps sans accord On assiste une mise en bi re de la musique classique ces masses errantes deviennent alors l quivalent de cercueils Ceci n est pas sans rappeler les conceptions de Luc Ferrari Concept de la disparition Presque Rien n 5 Presque Rien avec instruments
4. Le cin ma des surr alistes dans le cadre des 50 ans de la Cin math que de Toulouse V Boulekun E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse l ments biographiques C leste Boursier Mougenot N en 1961 Nice Vit et travaille S te France Pr sent s depuis pr s de vingt ans exclusivement dans les lieux d art contemporain les travaux de C leste Boursier Mougenot sont consid rer avant tout comme ceux d un musicien Apr s avoir t de 1985 1994 le compositeur de la compagnie Side One Posthume Th tre de l auteur et metteur en sc ne Pascal Rambert il entreprend de donner une forme autonome sa musique en r alisant des installations 2010 Nomin du Prix Marcel Duchamp 2009 Laur at du Prix Les David pour l Art Contemporain 1985 94 Compositeur de la compagnie Side one Posthume Th tre de l auteur et metteur en sc ne Pascal Rambert Derni res expositions personnelles 2014 C leste Boursier Mougenot perturbations Les Abattoirs Toulouse 31 janvier 4 mai C leste Boursier Mougenot Aubette 1928 Strasbourg 21 juin 14 septembre 2013 C leste Boursier Mougenot pr sences galerie Mario Mazzoli Berlin Allemagne 7 septembre fin novembre C leste Boursier Mougenot clinamen National Gallery Victoria Melbourne Australie 2012 C leste Boursier Mougenot Umass Amherst Fine Arts Center MA USA Portraits cur Antoine Guerrero dans
5. dire un bloc d espace temps constitu par la r p tition p riodique de la composante Ainsi le vivant a un milieu ext rieur qui renvoie aux mat riaux un milieu int rieur aux l ments composants et substances compos s un milieu interm diaire aux membranes et limites un milieu annex aux sources d nergie et aux perceptions actions Chaque milieu est cod un code se d finissant par la r p tition p riodique mais chaque code est en tat perp tuel de transcodage ou de transduction Le transcodage ou transduction c est la mani re dont un milieu sert de base un autre ou au contraire s tablit sur un autre se dissipe ou se constitue dans l autre Justement la notion de milieu n est pas unitaire ce n est pas seulement le vivant qui passe constamment d un milieu un autre ce sont les milieux qui passent l un dans l autre essentiellement communiquants Les milieux sont ouverts dans le chaos qui les menace d puisement ou d intrusion 1 Gilles Deleuze F lix Guattari Mille Plateaux Minuit 1980 Accessible en ligne http www ac grenoble fr lycee vincent indy IMG doc_doc_ 11 De_le_ritournelle Mille_plateaux 1 doc V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse et du 18 avril au 14 juin installation au Parvis Ibos de from here to ear Technique mixte dimensions variables 2008 Estrade en m dium lino terre graines guitares lectriques
6. rotisme et lumi re se conjuguaient dans l exposition performance interpr t e par la contrebassiste Jo lle L andre et la danseuse Martha Zioga au mus e Rath de Gen ve en 1986 De nouveaux Signaux lumineux sont r alis s en 1990 pour le pilier nord ouest de la Grande Arche la D fense Dans les ann es 2000 Takis poursuit ses recherches sur les forces magn tiques et l nergie cin tique du vent qui donnent lieu aux s ries Signal lumineux 2000 Antigravit 2000 Photovolta que 2002 Sph re musicale 2002 Signal olien 2004 Colonne magn tique 2004 Mur magn tique 2004 design mathieu lehanneur Je ne suis pas un scientifique mais Un designer est cens proposer des objets des solutions ses contemporains La premi re pr occupation de Mathieu Lehanneur est donc de comprendre qui est cet tre humain comment il fonctionne et interagit avec son environnement Son approche entre celle du chercheur et celle de l industriel pr sente d un c t une vision tr s novatrice et abstraite de l autre une vision tr s concr te guid e par la r alit industrielle et son savoir faire bien install La sp cificit du travail de Mathieu Lehanneur consiste replacer des technologies dans des rituels au plus proche du corps humain D j dans son travail de dipl me objets th rapeutiques il affirmait son int r t pour le bien tre physiologique avant tout imp ratif social En tant
7. sa hauteur fr quence en hertz nombre de vibrations sa dur e et son timbre ce qui permet dans le signal acoustique d identifier la source attribut de la sensation auditive Dans la musique post rieure 1945 le son se hisse en probl matique centrale Vous n avez pas id e de ce qu il y a dans un seul son II y a m me des harmoniques multiples de la fr quence de la fondamentale dans un ph nom ne vibratoire qui donnent des effets tout fait diff rents G Scelsi 1905 1988 Les anges sont ailleurs 2006 Le son est devenu l enjeu majeur de la musique Nous sommes pass s d une culture musicale centr e sur le ton une culture du son influenc e par l volution de la technologie Ce recentrement sur le son ne doit pas tre pens comme une r duction mais comme une mergence volution qui partir d un seuil critique de complexit g n re de nouvelles propri t s L acceptation progressive du bruit sons hauteur ind termin s enrichit le mat riau musical et transforme la conception de la musique L indiff renciation de plus en plus pouss e entre son dit musical et bruit ouvre la porte au son appr hend dans sa globalit des bruits qui n taient consid r s comme musicaux et que je crois personne n avait utilis s de cette fa on l avant moi Je prenais des chocs de bennes des tremblements de terre enregistr s vite et puis je les mettais
8. Nice Un peu partout Londres Paris Stockholm Maciunas organise des Fluxus Performances ou Festivals Fluxus dont le plus c l bre a lieu Wiesbaden en septembre 1962 Il revient finalement New York o il r alise son premier concert Fluxus En 1964 Dick Higgins un des principaux protagonistes de Fluxus cr e une nouvelle revue Something Else Press pour permettre une plus large diffusion des id es Fluxus En dehors des Performances et des concerts les artistes font conna tre leurs travaux par des ditions de livres des multiples et des films Plus qu un mode d expression d termin Fluxus est avant tout une attitude devant la vie une tentative d abolir les fronti res s parant celle ci du domaine de la cr ation artistique Il n y a plus d objet privil gi sacralis par le d nominatif art ni de cat gorie fixe comme th tre musique art plastique et litt rature mais une base commune se traduisant par des propositions des gestes et des actions ayant recours ces disciplines 2 performance perturber l espace public quotidien Mentionnons tout d abord ce que la performance n est pas ce malencontreux vocable n entretient dans le domaine artistique aucun rapport avec une soci t comp titive dans laquelle tout acte se doit d tre quantifiable La performance ne tient pas du record surpasser Certes les termes sont fluctuants et le lexique ordinaire n aide gu re s y retrouver
9. art perturbant ssssesssesseeesseersseeserorssecessereeseeeeseresees 21 cout re Comment einen A 23 regards crois s avec la chor graphie ssssssssesesesesssrersesreresesesess 29 approche pluridisciplinalre 5 5 8 44sutstsssssciesssitinessesdensnitinssesenutse 31 perception ph nom nologie s sssssesesesesresessresesesesesresererererer 31 d agtionmMm sicale SSSR Re A nn es ce 32 IMO CO OMS amende tienne 33 lo RASE AS EE EE E E A EEA AN ETN 34 E SE AEE E A A E 35 horegrophE Rd nes a 37 a11 E AA Se de EA ET 38 SCIENCES sra eE EEE TEE EET O OKEE EESE A NN E EE 39 po tique de l uvre ouverte Umberto ECO ssssessesrssesreresreseeerresesre 40 visite avec les Classes 5545 rir aa eea degree ne darts 42 mots cl s pour une approche p dagogique s s sssesssssesrsrereresere 43 rendez vous incontournables sseseesesesessesesessesesesessesesesessesesesesseseseesees 45 elements biographiques saine anna nent 46 DiBlicgra phie SL NS NE ann nt 47 perturbations 31 janvier 4 mai 2014 Pr sent e du 31 janvier au 4 mai 2014 l exposition perturbations de C leste Boursier Mougenot est la premi re exposition monographique lui tant consacr e dans un mus e europ en Elle pr sente simultan ment six uvres dont deux projets in dits dans les espaces monumentaux des Abattoirs Ces dispositifs po tiques conjuguent le son et le mouvement partir de situations ou d objets
10. de qualit de relation Les musiciens interagissent avec des v nements lectroniques en direct les danseuses r agissent des signes projet s sur des crans qui forment comme une coupole au dessus d elles V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse approche pluridisciplinaire perception ph nom nologie Le sens premier de l esth tique du grec aio vouai percevoir par les sens nous autorise rappeler quelques grands principes S il y a perturbation trouble c est que nos capteurs sensoriels sont stimul s par des facteurs d stabilisants Par cette confrontation metteur r cepteur l observateur est entra n en prise directe dans une exp rience c est dire dans une mise en pr sence s La rencontre sensible avec les uvres ne conduit pas syst matiquement la re connaissance mais au x re senti s elle s inscrit dans ce que l on pourrait d finir comme le premier degr de la com pr hension au sens de prendre avec soi L acte cr ateur r v le souvent quelque chose qui chappe d ordinaire il conduit s in corporer certains ph nom nes et ici d couvrir ceux qui chappent notre perception commune Dans l Encyclop dia Universalis en ligne Fran ois TR MOLI RES nous rappelle que la Ph nom nologie de la perception est la th se d tat de Maurice Merleau Ponty L ouvrage divis en trois parties Le Co
11. dit photographique C drick Eymenier Les images apparaissant sur l cran du t l viseur de zombiedrones sont simultan ment diffus es dans la salle sombre adjacente Un mur entier sert d cran la vid oprojection le visiteur peut s tendre sur la liseuse dispos e dans l angle droit de la pi ce Sa posture n est donc pas anodine car le si ge l invite litt ralement se relaxer 5 Le visionnage d un myst rieux programme pirate d nomm Vid odrome provoque peu peu des hallucinations et autres alt rations physiques La fronti re entre r alit et univers t l visuel devient bien mince et la folie guette V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse Du petit cran tant abhorr par Godard de cette mati re premi re du quotidien on passe au format cin mascope Mais cette extension ce double surdimensionn g n re un trouble hautement accentu lorsque le r cepteur TNT est positionn sur le canal 9 chaine musicale qui pr sente exclusivement des clips dont l aspect saccad g n re un malaise physique La rapidit du d filement des figures la fr n sie des sauts conduit mener l enqu te ne pas demeurer quiet Dans cette liseuse on ne parvient paradoxalement pas lire Le cerveau cherche vainement recomposer ce qu il per oit Dans l ambiance obscure de la salle la taille des images qui d passe toute chelle humaine subm
12. la notion de contr le propre la musique ne trouve donc pas son lieu Mais le dispositif ne se laisse pas pour autant r cup rer par la notion d al atoire l artiste indique d embl e que l al atoire n entre m me pas en ligne de compte L enjeu est ailleurs Il s agit pour moi de r v ler des formes de musiques potentielles et non intentionnelles qui r sultent de situations d actions et de logiques trang res la musique qu elles soient animales machinales ou humaines Ma d marche s accomplit par l laboration de dispositifs de traduction ou d amplification con us pour rendre perceptibles les biorythmes et les modulations de ph nom nes vivants Captation Les jeux d quilibre qu engagent ces dispositifs ne sont donc pas li s un r f rencement historique mais la captation de ph nom nes vivants D apr s C leste Boursier Mougenot nous sommes en sympathie avec la fr quence de cinquante hertz de l lectricit deux cent vingt volts qui nous entoure et qui correspond la note sol l g rement rehauss e Son uvre s empare de cette fr quence la convertit en drone amplifie ses modulations cherche un terrain de jeu et de variations entre la captation et la restitution Le dispositif schizoframes propose une conversion du signal audio en motifs vid o Face la vid oprojection de cette transformation des sofas int grent un syst me de haut parleurs infra graves qui rende
13. les plus divers dont l artiste parvient extraire un potentiel musical Pour autant le regard ne manque jamais d y tre requis Errance offroad 2013 au gr du d placement de trois pianos pr par s percussions climatiques li es la d tection de rayonnements cosmiques averses 2013 chants de l ther capt s l aide d un ballon sonde scanner 2006 ou distorsions cauchemardesques d un signal t l visuel zombiedrones 2008 les propositions de l artiste oscillent entre l coute du monde sa transcription instrumentale et sa perturbation Dans un environnement contemporain qui tend vers l immat rialit les flux d informations et de donn es le travail de C leste Boursier Mougenot s achemine vers la r v lation physique et perceptible de ph nom nes qui sont parfois inaccessibles notre perception partir du milieu des ann es 1990 C leste Boursier Mougenot alors musicien pour le th tre envisage l espace de la galerie et du mus e comme lieu singulier de ses compositions D pla ant la question de la performance musicale et de l interpr tation par le musicien vers l instrument lui m me il d veloppe depuis des travaux sculpturaux et spatiaux dans lesquels les d tournements agissent aussi bien sur les techniques employ es que sur le traitement des informations Performance sans performer les uvres de l artiste jouent sur l illusion du direct du spontan voire de l al atoire Elles creusent
14. origine la fois dans la musique concr te initi e en France par Pierre Schaeffer en 1948 et dans la musique lectronique musique con ue partir de g n rateurs de signaux et de sons synth tiques et enregistr s sur bande magn tique d velopp e au d but des ann es 1951 Cologne Les compositeurs travaillent avec des sons tout faire l quivalent des notes de musique Moi je n ai pas de notes Je n ai jamais aim les notes II me faut des qualit s des rapports des formes des actions des personnages des mati res des unit s des mouvements C est insuffisant les notes a n est rien a se perd C est b te On ne peut pas travailler avec les notes Les notes c est bon pour les compositeurs Journal de mes sons Pierre HENRY 1927 Variations pour une porte et un soupir 1963 Pierre Henry ne se pr cipite pas pour l enregistrer Il s exerce en jouer il fait comme au Conservatoire ses deux heures de porte par jour Puis il installe devant elle un micro Neumann U47 reli par un long c ble au magn tophone que contr le depuis le rez de chauss e Isabelle Chandon Alors il enregistre la porte syst matiquement exhaustivement d j comme une musique il la fait parler et crier de toutes les mani res tant t avec de tout petits gestes du poignet tant t en la secouant comme un furieux l enfourchant la faisant hurler Ces sons de porte sont d une transparence d une pr sence
15. s acoustiques du lieu d coute et du caract re directionnel du r cepteur Dans les ann es 1960 les guitaristes lectriques du rock en particulier Jimi Hendrix cherch rent sur sc ne exploiter ce ph nom ne auparavant consid r comme nuisible pour largir la palette de leurs effets Ils rapprochent alors volontairement les micros de leur guitare de l ampli afin de lui arracher des sons stridents qu ils tentent de moduler Traitement du son am liorer compresser extraire le signal audio gr ce des appareils comme l galiseur qui att nue certaines fr quences ici le son du feedback est analys resynth tis et diffus en direct par un processeur audio qui fait varier son pitch sa hauteur et sa S rie t l vis e britannique en 17 pisodes cr e par George Markstein et Patrick McGoohan diffus e sur les crans fran ais en 1968 Ballon gardien dit le R deur qu un rugissement en postsynchronisation rendait vivant et terrifiant V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse texture en fonction de son amplitude volume Il est spatialis par le croisement de deux dispositifs le d placement du ballon plus ou moins proche ou loign d un haut parleur et la pr sence de huit r cepteurs qui ne restituent donc pas simultan ment les m mes sons Utilisant le principe dynamique du larsen tout en en d jouant les stridences le syst me autor gul de
16. 1965 pages 15 40 V Boulekun E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse A un niveau plus lev citons la Facult d Architecture de l Universit de Caracas d finie comme une cole inventer chaque jour les salles y sont constitu es par des panneaux mobiles de fa on que professeurs et l ves adaptent leurs conditions de travail au probl me d architecture ou d urbanisme qu ils sont en train d tudier modifiant donc continuellement la structure interne de l difice Dans un domaine plus modeste le dessin industriel est l origine de toute une gamme d uvres en mouvement fauteuils et lampes d montables biblioth ques par l ments qui permettent l homme d aujourd hui de cr er et de disposer les formes parmi lesquelles il vit selon son go t et ses besoins I n est pas surprenant de retrouver dans la po tique de l uvre ouverte et plus encore de l uvre en mouvement l cho plus ou moins pr cis de certaines tendances de la science contemporaine C est devenu un lieu commun de se r f rer au continuum espace temps pour d crire la structure de l univers joycien Et ce n est pas par hasard que Pousseur parle pour d finir une de ses uvres de champ de possibilit s usant ainsi de deux concepts particuli rement r v lateurs de la culture contemporaine la notion de champ emprunt e la physique implique une vision renouvel e des rapports classiqu
17. Les Presque Rien sont la recherche de la beaut du son la recherche de l harmonie des relations et des temps Disparition de la narration Disparition de l enregistrement comme souvenir d un lieu ou d une situation Reste une sorte de rapport une pr sentation de quelques rares l ments un peu comme une rar faction et comment ils trouvent leur place dans le temps Le son se meut de m lodie il devient musique concr te D objets les pianos acc dent au statut de facteurs 3 acte Si le merveilleux se d gageait de la mise distance premi re la proximit occasionne un malaise suppl mentaire d la lourdeur et la force suppos e des volumes auquel le corps humain se m le Une inqui tude commence sourdre teint e de perplexit et si ces bestioles perdaient le contr le Si tout s acc l rait d un coup Est ce que tout est pr vu Les instruments se parent alors d une teneur mena ante voire agressive Le spectateur intrus doit aligner ses propres d placements sur ceux des pianos dont il pressent que rien ne les arr tera Le nombre de visiteurs autoris s s int grer au ballet est limit Pourquoi Le dispositif serait il plus dangereux qu il n en a l air 8 cf Lautr amont Les Chants de Maldoror dans uvres compl tes d Gallimard coll Po sie Gallimard 1973 Source Encyclop die de L Agora URL http agora qc ca dossiers Hasard V Boulou E Goupy
18. Perception de l environnement Delachaux et Niestl Lausanne 1991 R Franc s La Perception coll Que sais je P U F 7 d 1988 V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse G W F Hegel Ph nom nologie de l Esprit Ph nomenologie des Geistes 1807 trad J Hyppolite 2 vol Paris 1939 1941 E Husserl Id es directrices pour une ph nom nologie Ideen zur einer reinen Ph nomenologie und ph nomenologischen Philosophie 1913 trad P Ric ur Paris 1950 E Kant Critique de la raison pure Kritik der reinen Vernunft 1 d 1781 2 d remani e 1787 trad A Tr mesaygues amp B Pacaud r d Paris 1965 M Merleau Ponty Ph nom nologie de la perception Paris 1945 le champ artistique J Y Bosseur L uvre ouverte D un art l autre Minerve 2013 J Y Bosseur Musique et arts plastiques Interactions au XX si cle Minerve 2006 J Y Bras Les courants musicaux du XX Ed Papillon 2003 J Cage Silence Deno l 1970 A Cauquelin L Art contemporain P U F Paris 1992 J Delahaye dir REGARDS pour approcher un enseignement de l histoire des arts Editions van de Velde 2013 G Deleuze F Guattari Mille Plateaux Minuit 1980 M Duchamp Duchamp du signe crits d M Sanouillet et E Peterson Flammarion Paris 1994 T De Duve Essais dat s I 1974 1986 La Diff rence Paris 1987 U Eco L uvre ouverte Collectio
19. d approches que cette relation suppose du point de vue du lecteur Il est un mat riau autant qu un m dia l instar de l ensemble des mat riaux ou moyens employ s par C leste Boursier Mougenot dans ses r alisations des mots de la parole ou du texte trouvent leur place en tant que composants dans le processus du livre et alimentent la d marche de l artiste Avec l uvre intitul e index pr sent e pour la premi re fois au Frac Champagne Ardenne l t 2006 le livre peut s inscrire plus loin encore dans le processus de cr ation C leste Boursier Mougenot con u un programme informatique qui analyse l activit scripturale et en extrait des l ments textuels pour produire une partition musicale Cette partition est transmise un piano de type Disklavier qui les joue en direct Dans le livre Etats seconds les textes sont interpr t s musicalement par le dispositif d index Des extraits sonores en ligne sur le site de l diteur http www analogues fr p 1125 proposent un contexte musical la lecture de ce livre et constituent un syst me d quivalences singuli res entre le langage crit et la musique e Lucille Uhirich C leste Boursier Mougenot Partitions du vivant in Mouvement n 62 janvier mars 2012 la perception Aristote La M taphysique trad J Tricot Paris 1953 J P Dumont Le Scepticisme et le ph nom ne Vrin Paris 1972 2 d augm 1985 M Fl ckiger amp K Klaue dir La
20. direct Elle r agit la situation du plateau ajuste son temps celui des danseurs et des oiseaux car la dur e de chaque s quence peut varier selon leurs r actions La cr ation de Luc Petton La Confidence des oiseaux avait transform la salle G mier en voli re de fortune le chor graphe imaginant un ballet pour danseurs et corneilles geais pies et autres tourneaux Quelle serait d s lors la suite des aventures de sa compagnie Le Guetteur La r ponse tient en un titre vocateur Swan cygne qui voque aussi bien le monde de la danse classique que celui des animaux Aux yeux de Luc Petton le cygne entre gr ce et pesanteur appara t comme le plus ambivalent des oiseaux D s le printemps 2010 d s leur closion les tout jeunes cygnes blancs ont pu se familiariser avec le chor graphe et leurs partenaires de danse Peu peu petit pas apr s petit pas une v ritable complicit est n e qui rend maintenant possible ce spectacle nul autre pareil Au moment m me 2 Ainsi la Nipple chair si ge dont le dossier est dot de deux t tons qui vibrent en r ponse aux champs magn tiques Extraits visibles ici http www youtube com watch v fJHK_HwSmXxY V Boule E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse o nous crivons ces lignes les cygnes noirs commencent percer leur coquille et vont donc d ici quelques heures poser leur premier regard sur ce monde et sur leur
21. du quotidien et que le surr alisme demande une lecture du monde qui serait d chiffrement soit la fois r flexion calcul d occurrence et recherche de chiffre Et c est partir de la d couverte d un code souvent num rique que le message pourrait tre d crypt si bien que les combinaisons math matiques en viendraient lib rer le langage de sa gangue de conscience et du poids de l ordre moral De tous les po tes surr alistes P ret est celui qui a pratiqu l criture automatique avec le plus de ferveur de r gularit et de spontan it Dans ses po mes comme dans ses contes P ret subvertit le continuum logique Il lance sur les rails du discours traditionnel des trains de mots inhabituels de fa on provoquer des d raillements exemplaires Pour multiplier les accidents de ce genre il c de tous les caprices du discours il use et abuse de tout ce que la syntaxe permet relatives en cha nes qui sans cesse relancent le propos emploi de locutions conjonctives qui obligent trouver co te que co te des principales l abandon locutions cons cutives qui justifient n importe quelle cons quence errante Et si par hasard vous vous trouvez subitement arr t s n h sitez pas forcez la porte de l inconscient et crivez la premi re lettre de l alphabet par exemple La lettre A en vaut une autre Le fil d Ariane reviendra de lui m me P ret L criture automatique 1929 Dormir
22. exclusivement comme bourdon La Monte Young d crit son Trio for Strings 1958 comme la premi re uvre dans l histoire de la musique compl tement compos e de longues tonalit s maintenues et de silences Parmi les musiciens ou groupes ayant explor le drone depuis les ann es 1960 on peut entre autres citer son Theater of Eternal Music Charlemagne Palestine liane Radigue Jacques Thollot Klaus Schulze Tangerine Dream Robert Fripp et Brian Eno Le spectateur pass e sa premi re r action de stupeur ressent un plaisir l gitime observer la vacuit des gesticulations identifier ces revenants dans tous les sens du terme m diatiques qui s adonnent si naturellement la conspiration cathodique En zappant en scrutant et en reliant ces bribes disparates et lacunaires il est conduit actualiser son regard sur un des asservissements plan taires de notre poque Si le titre de l uvre fait tonnamment cho celui d un film de David Cronenberg r alis en 1983 Videodrome le sens sous jacent l inintelligibilit de ce qu on regarde renvoie aux multiples tudes scientifiques tendant d montrer les effets n fastes de la t l vision sur le fonctionnement c r bral extension Prototype technique mixte dimensions variables 2014 Projection dispositif de traitement et de diffusion audio Liseuse mod le dune de smarin dessin e par St phanie Marin Collection de l artiste Cr
23. l nergie invisible qui tient tout en suspens Ayant choisi comme premier lieu d exposition la galerie Iris Clert dont il a encourag la cr ation il y entre en rivalit stimulante avec Yves Klein et Jean Tinguely dont les innovations l int ressent et qui cherchent incorporer ses id es aux leurs En 1960 apr s l envoi par les Sovi tiques de la chienne La ka dans l espace il veut tre symboliquement le premier lib rer l homme de la pesanteur et avec le concours de po tes comme William Burroughs Gregory Corso et Sinclair Bailes il fait lire ce dernier un po me dans le vide entre le sol et le plafond de la galerie Sa A Persuad de la n cessit de revenir aux origines par des moyens d avant garde Takis continuera de s exprimer par le truchement du magn tisme mais en renouvelant assez souvent ses th mes d application Ses uvres utilisant les forces magn tiques cr es entre 1960 et 1990 ont t pr sent es en 1990 la J G M Galerie Paris Surnomm en 1962 par Marcel Duchamp gai laboureur des champs magn tiques et indicateur des chemins de fer doux Takis est plus pr occup qu on ne le croit par les catastrophes dont la technologie doit r pondre et dont il veut faire prendre conscience en d tournant cette derni re de ses fins utilitaires 22 Cf dossier de presse en ligne URL http xippas com datas docs en artiste_presse presse takis pdf V Boulou E Goupy Stage de Formation cont
24. l entrave du moindre rideau par un sas dont l int rieur peint en rouge et vibrant la fr quence de stroboscopes dissuadait les oiseaux de s aventurer hors de la voli re Cette variation autour d un m me concept d une m me trame n est pas sans faire cho au principe de l improvisation musicale ou au r le jou par l interpr te dans la musique contemporaine On pointera galement la dimension in situ de ces fluctuations V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse questions transversales la question de l objet Cette mati re premi re d un quotidien qui convie nos souvenirs d enfance semble tout coup tre dou e d une existence propre ce qui la rend intrigante voire mena ante L aspect singulier de la plupart de ces installations tient l cart manifeste entre la valeur iconique des objets dont elles sont constitu es et la haute technologie qui les meut Une mise en tension s op re entre leur familiarit leur connotation r tro un rien d su te l poque r volue dont ils sont parfois les symboles et les recherches scientifiques de pointe qui alt rent leur tat ordinaire L artiste a toujours une histoire personnelle raconter une anecdote qui met en relief son attachement certains d entre eux Souvenirs familiaux garements m saventures lectures co ncidences deuil constituent autant de d clencheurs qui le conduisent animer l inanim
25. le cadre du festival Crossing the Line 2012 French Institute Alliance Fran aise New York USA Galerie Xippas Paris videodrones coll ge des Bernardins Paris 2011 from here to ear v 15 Hangar Bicocca Milan Italie fisheyedrones Le Lavoir Mougins index v 5 Le Dojo Nice France untitled galerie sintitulo Mougins France from here to ear v 14 Iconoscope Montpellier France untitled Series 3 index v 4 for two pianos EMPAC Troy NY USA 2010 from here to ear STUK Studio Louvain Belgique transcom1 La Maison Rouge Fondation Antoine de Galbert Paris France C leste Boursier Mougenot Barbican artgallery The Curve Londres Grande Bretagne harmonichaos Galerie Paula Cooper New York USA V Bouleheur E Goupy Sage de Formation continus ESE acad mie de Toulouse bibliographie l artiste e Catalogue para tre au printemps 2014 e C leste Boursier Mougenot Etats seconds Textes et entretiens de Samuel Bianchini C leste Boursier Mougenot Christophe Kihm Fran ois Quintin et Peter Szendy dition bilingue fran ais anglais 208 pages ill coul et n amp b 2008 Premier ouvrage monographique consacr C leste Boursier Mougenot cette publication con ue par l artiste musicien fran ais adapte au format livre l id e de dispositif qui caract rise son travail il induit une situation sp cifique une relation particuli re au travail de l artiste et toutes les formes
26. ses vingt ans se gorger jusqu l h b tude des programmes cathodiques Sur le palier le spectateur peut ainsi s installer confortablement comme dans son propre salon pour faire une halte Cependant la situation laquelle ses sens vont tre confront s n a rien voir avec la familiarit cosy voqu e par ce mobilier L installation ouvre des possibilit s qui interrogent le spectateur sur sa possibilit de faire un geste ou non et cette perspective le met dans une position de suractivit mentale et de perception tendue C leste Boursier Mougenot Le dispositif technique de zombiedrones encode les images les traite en direct pour que seuls apparaissent l cran leurs l ments mobiles Ainsi les images sont elles crypt es par un programme informatique qui fait dispara tre tout objet fixe Par exemple seul le corps en d placement d un acteur demeure visible tout le reste paysage ou d cor se fond dans le noir tandis que se teinte trangement l cran comme sous l effet d une solarisation L image ayant subi une premi re inversion droite gauche se r v le non seulement partielle mais sous un aspect spectral Cette distorsion l effet saisissant repose sur l alt ration d un signal visuel dont le message devient inintelligible Le son pr gnant qui accompagne le d roulement du film noir ainsi r alis provient quant lui de la transduction sonore des images Une attaq
27. DISCIPLINES ARTISTIQUES NOTIONS PARTAGEES Formation Continue 2014 C leste Boursier Mougeno Exposition Monographique Les Abattoirs Ce document de travail a t constitu en vue de divers stages de Formation continue s adressant des professeurs du second degr La d marche artistique de C leste Boursier Mougenot autorise la r actualisation d une culture commune le rep rage de contenus enseignables dans diff rents champs artistiques et la conception de dispositifs p dagogiques inter voire trans disciplinaires Les domaines repr sent s taient l Education musicale les Arts Appliqu s et les Arts plastiques Le dossier a t abond au fil des rencontres avec les coll gues Qu ils soient ici remerci s pour leur active participation et les pistes p dagogiques qu ils ont labor es Evelyne Goupy amp Val rie Boubekeur Formatrices sommaire perturb tions isssss nine iiir taen eE EEE EEE EEA A senteniiens eus 1 pr sentation de l ADOIIIO NS NEA 1 CAE EE E E E E E R 2 Erao NEEE ETES 3 questions transversales ssessssreesseeessceseecrsseeeeseeressessereesereeseress 14 extraits d articles de presse ss 15 la crois e des regards ouverture musicale par Val rie Boubekeur 19 perturbation de l coute couter autrement sscsssessrsresrererrereer 19 perturbations du sonore l mergence du son ssssssesesssesesesesieresesese 20 l art sonore
28. E acad mie de Toulouse inter cat gories fluxus En 1952 aux tats Unis au coll ge de Black Mountain deux musiciens John Cage et David Tudor un peintre Robert Rauschenberg et un chor graphe Merce Cunningham organisent un spectacle pr curseur des happenings qui constitue la premi re tentative de fusion entre diverses formes d expression Cet v nement conjugu la le on de Dada surtout de Duchamp et l enseignement lib rateur de musique exp rimentale que Cage donne New York va d clencher un comportement sp cifique chez un certain nombre d artistes Dick Higgins Alison Knowles La Monte Young Henry Flynt Ray Johnson Robert Watts George Brecht Robert Filliou et George Maciunas ayant quelque chose d indescriptible en commun G Brecht Gr ce l action dynamique de Maciunas ils organisent en 1961 la galerie AG de New York une s rie de Performances essai de synth se entre la musique concr te les arts visuels et des gestes banals et quotidiens Maciunas part en Europe avec l intention de publier une revue qu il intitulerait Fluxus dans le but de refl ter l tat de flux dans lequel tous les arts se fondent avec le respect de leur media et de leur fonction son arriv e il contacte des artistes de divers pays Wolf Vostell Nam June Paik et Ben Patterson Cologne Emmet Williams Darmstadt Joseph Beuys D sseldorf Addi Koepcke Copenhague Robert Filliou Paris et Ben
29. EN 1928 2007 V Boule E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse Contrairement la musique concr te qui se sert d enregistrements r alis s l aide de microphones la musique lectronique fait exclusivement usage de sons d origine lectro acoustique Le son est produit par un g n rateur de sons et grav sur une bande magn tique C est alors que commence son laboration par des manipulations de bandes compliqu es et diff renci es Richard Masse Revue musicale La manipulation en studio permet une parfaite ma trise des fr quence amplitude et dur e des sons En agissant sur la bande magn tique par montage variations de vitesse filtrage des fr quences les compositeurs s offrent davantage de pr cision Aux sons sinuso daux le compositeur m le la voix d un jeune gar on chantant le Cantique des trois jeunes gens dans la fournaise emprunt au Livre de Daniel IlI versets 57 73 en allemand Dans cette uvre la direction et le mouvement des sons dans l espace occupent une place pr pond rante La partition pr voit 5 groupes de haut parleurs distribu s autour des auditeurs Sa nouveaut r side dans l emploi d une voix d enfant enregistr e fragile pure et vocatrice mise en dialogue avec sa propre d multiplication et des ruissellements de sons lectroniques Bien que le compositeur ait pu parler son propos d une synth se entre les sons naturels et lect
30. INFO France Prix Marcel Duchamp Septembre 2010 18 Pr sent aux Abattoirs dans le cadre d une dition du Printemps de septembre V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse Capturation C leste Boursier Mougenot tend la dimension du pi ge un enjeu de responsabilisation du spectateur L quilibre physique que poursuit le dispositif sollicite l attention de ce dernier et parfois m me son interaction La captation se confond alors avec la capturation keyboard chairs pr sente trois chaises vides face un miroir ou selon l installation des moniteurs vid o en r seau Dans l assise des trois si ges sont install s trois claviers acoustiques dont les touches affleurent la surface et jouent un accord lorsque l on s assied Chaque chaise joue un accord diff rent et donne la possibilit de recomposer trois la structure d une tonalit majeure Mais bien que les trois chaises soient harmonis es l installation semble rendre l harmonie impossible en ceci qu elle joue avec un seuil de notre sociabilit le sujet en s asseyant est naturellement d rang par l origine et la qualit du son qu il g n re et plus il s agite plus le son s amplifie Le dispositif le confronte sa g ne moins qu il ne soit dispos jouer et donc inventer de nouvelles r gles l inverse l installation recursivity repose sur l id e que le lieu impose le silence Dans la p nomb
31. Selon Stockhausen la structure de ce texte lui offre la possibilit de permuter les mots sans changer la signification profonde et religieuse du cantique ce qui lui permet d int grer les mots du texte dans des agencements structurels purement musicaux V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse La composition Stockhausen a compos le Chant des adolescents partir de deux types de mat riaux e _L enregistrement de la voix d un jeune choriste de la cath drale de Cologne un gar on de douze ans a chant tous les sons les syllabes les mots et parfois des groupes de mots lorsque c tait n cessaire Tout ceci a t enregistr sur bande et transform en utilisant diff rentes m thodes pour la hauteur la dur e l intensit et l articulation du timbre Des sons g n r s lectroniquement sons sinuso daux bruits blancs et impulsions e La conception de base est peut tre devenue claire tout d abord organiser tout ce qui est s par en un continuum aussi lisse que possible et ensuite d gager les diversit s de ce continuum pour composer avec elles La notion de continuum Pr alablement la composition proprement dite Stockhausen s est interrog sur la possibilit de concilier les sons vocaux et les sons lectroniques Il a alors cherch les ordonner selon une chelle commune en tablissant une relation forte entre les deux mat riaux Cette relat
32. Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse Ce questionnement relatif la jauge permet de rebondir sur la pr sence du capteur vid o En fait une cam ra suspendue au plafond de la salle adresse des informations aux logiciels Un des spectateurs est momentan ment s lectionn comme tant un obstacle viter De l inqui tude nous repassons inconditionnellement l attrait ludique comment savoir qui a t choisi Didascalies Pour la petite histoire cette pi ce fait suite un pisode de la vie de C leste Boursier Mougenot Alors qu il se d pla ait en voiture avec sa petite famille les indications du GPS embarqu dans son v hicule se limitaient la mention offroad hors piste D nomination qui donne trangement son titre la pi ce Epilogue L humour de l artiste est perceptible sa grande culture aussi bien que l homme demeure minemment modeste Sans doute a t il pr sent l esprit le texte de Deleuze relatif la ritournelle et dont nous reproduirons quelques lignes en guise de conclusion Du chaos naissent les Milieux et les Rythmes C est l affaire des cosmogonies tr s anciennes Le chaos n est pas sans composantes directionnelles qui sont ses propres extases Nous avons vu dans une autre occasion comment toutes sortes de milieux glissaient les uns par rapport aux autres les uns sur les autres chacun d fini par une composante Chaque milieu est vibratoire c est
33. T TT 1 Assistance m canique et technologie assurent bien videmment le pilotage des danseurs Chaque piano d pend d un programme informatique ind pendant Malgr l impression d ensemble per ue par l observateur chacun suit isol ment son chemin comme s il appartenait un niveau d volution autre entrain dans un solo parfois contrari par une rencontre fortuite pas avec V Boubekeur E Goupy Stage de Formation continue ERE acad mie de Toulouse un parapluie et pas non plus sur une table de dissection II existe cependant quelques interf rences qui viennent s int grer au logiciel initial des protagonistes informations g n r es par un capteur vid o et une station m t o conjuguant an mom tre et girouette De cette derni re d coulent des indications de direction et de vitesse de d placement introduites dans tel ou tel programme informatique Tout repose sur de savantes combinaisons qui chappent l entendement et laisse faire l hypoth se du hasard l o tout est en fait calcul Cette pr d termination nous invite convier la philosophie Dans la perspective classique le mot d finitif sur le hasard a t dit par Spinoza une chose n est appel e contingente fortuite produite par hasard qu en raison de l insuffisance de notre connaissance Quant la pr sence du capteur vid o il nous faut descendre dans ar ne pour en mesurer l impact
34. aisons interchangeables contrairement la composition chor graphique V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse Musique spectrale R sultant de la musique lectronique la musique spectrale recr e au moyen d instruments de musique traditionnels combin s l ordinateur le spectre harmonique du son son fondamental et ses harmoniques La rencontre de sons partiels harmoniques et de sons complexes spectre produit un son plus riche qu l tat naturel La notation Laban La notation Laban galement appel e cin tographie ou Labanotation permet de transcrire le mouvement humain Elle a t con ue dans les ann es 20 par Rudolf Laban Sur la base des quatre l ments essentiels constitutifs d un mouvement l espace le temps le poids et la force la notation Laban permet de lire crire analyser et penser le mouvement Ce syst me de notation est utilis essentiellement afin de pr server et de transmettre un r pertoire chor graphique Une forme d ad quation surgit entre les processus de Myriam Gourfink qui fr lent l immobilit du yoga et les infimes mouvements de la musique spectrale de Georg Friedrich Haas la musique s inspire de la figure du glissando prolong l extr me et la danse d un ralentissement infini du mouvement D veloppant la concentration des danseurs sur le souffle Myriam Gourfink utilise des codes de la danse tels des op rateurs d action
35. cit e pour r cup rer cet objet devenu vell itaire et autonome Une fois son territoire d affectation retrouv il transporte un microphone dont le d placement entre les haut parleurs actifs produit un feedback une stridence Cet effet se produit lorsqu un metteur amplifi les haut parleurs et un r cepteur le microphone d un syst me audio sont plac s proximit l un de l autre Le son mis par l metteur est capt par le r cepteur qui le retransmet amplifi l metteur Cette boucle produit un signal auto ondulatoire qui augmente progressivement en intensit La mise en circuit ininterrompue du son d veloppe un temps continu et lisse qui relie le syst me d enregistrement au syst me de diffusion L al atoire n entre pas en ligne de compte les sons voluent de mani re d limit s mais non compos e C Boursier Mougenot Ce ph nom ne est particuli rement fr quent dans tout syst me de sonorisation conf rence concert t l phone avec haut parleur proth se auditive et produit un sifflement de fr quence quelconque pas forc ment aigu contrairement une id e re ue un larsen basse fr quence existe aussi mais en g n ral tr s d sagr able signal la puissance maximale du syst me La fr quence du son r sultant d pend des fr quences de r sonance des composants lectriques et lectroniques du syst me audio de la distance s parant metteur et r cepteur des propri t
36. comportement Synonymes Trouble d sordre bouleversement d rangement agitation confusion remue m nage chambardement d sorganisation branlement secousse orage d r glement chaos temp te renversement d traquement d s quilibre d sarroi convulsion d stabilisation cafouillage crise irr gularit 1 D finitions issues du CNRTL URL http www cnrtl fr lexicographie perturbation V Borlelam E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse les uvres scanner Prototype technique mixte dimensions au sol 8 x 8 m 2006 Ballon en latex gonfl l h lium microphone sans fil syst me de traitement et de diffusion audio multicanal ventilateur D p t au mus e de Picardie Cr dit photographique E Goupy Sous l effet d un ventilateur plac au centre de la salle d exposition un ballon gonfl d h lium qui transporte un microphone sans fil flotte librement entre huit haut parleurs suspendus R miniscence de la s rie Le prisonnier Rappel de l norme ballon blanc qui y radiquait les tentatives d vasion et touffait les r calcitrants Cette sph re farceuse a d ailleurs plut t tendance ne pas rester cantonn e dans la salle o on voudrait qu elle demeure elle passe r guli rement le seuil ouvert du champ magn tique dans laquelle on aurait voulu l enclore pour aller sonder les hautes sph res du b timent L quipe de la r gie est parfois solli
37. des chausse trappes sonores et visuelles travers filtrations et manipulations qui ne d coulent pourtant nullement du hasard Brassant les quivalences sonores et visuelles cette exposition d montre les principes d une d marche originale dont les concordances et les occurrences se rejouent tout en se renouvelant chaque pr sentation et au fil des productions Si elle s inscrit dans une histoire exp rimentale de la musique et de sa transmission sculpturale et performative l uvre de C leste Boursier Mougenot n en est pas moins contemporaine d un horizon satur de signaux de contr les et de transferts d informations Fascinante par ses formes et ses passages entre son et espace celle ci dessine et interpr te simultan ment la partition d un r ve parfois inquiet V Borlelam E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse le fitre perturbation Empr au lat perturbatio onis trouble d sordre form sur perturbatum de perturbare perturber Trouble qui affecte la vie physique affective ou psychique d un individu Modification anormale du fonctionnement d un m canisme du d roulement d un processus Sp cialement a ASTRON Alt ration par rapport aux lois de Kepler du mouvement d un astre soumis aux forces gravitationnelles des autres astres d un m me syst me En astronomie toutes les plan tes d crivent des aires gales dans un m me espace de temps mais celui
38. dormir dans les pierres fragments Soleil route us e pierres fr missantes Une lance d orage frappe le monde gel 26 Ze je x Journaliste sp cialiste du spectacle vivant 7 in Muriel Lou pre Hugues Marchal et Michel Pierssens d La Po sie scientifique de la gloire au d clin ouvrage lectronique mis en ligne en janvier 2014 sur le site pist mocritique www epistemocritique org p 399 411 2 Claude Courtot Introduction la lecture de Benjamin P ret Le Terrain vague 1965 2 inla po sie surr aliste ditions surr alistes 1927 Seghers 1970 p 255 V Boules E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse C est le jour des liquides qui frisent des liquides aux oreilles de soup on dont la pr sence se cache sous le myst re des triangles Mais taisez vous tas de pain le paysage l ve ses grands bras de plume et les plumes s envolent et couvrent la queue des collines et voici que l oiseau des collines se retrouve dans la cage de l eau Mais plumes arr tez vous car le paysage n est presque plus qu une courte paille que tu tires C est donc toi fille aux seins de soleil qui seras le paysage l hypnotique paysage le dramatique paysage l affreux paysage le glacial paysage l absurde paysage blanc qui s en va comme un chien battu se nicher dans les bo tes lettres des grandes villes sous les chapeaux des vents sous les oranges des brumes sous les lumi res meurtries sous le
39. du mot pour en faire l expression d une dialectique nouvelle entre l uvre et son interpr te Les esth ticiens parlent parfois de l ach vement et de l ouverture de l uvre d art pour clairer ce qui se passe au moment de la consommation de l objet esth tique Une uvre d art est d un c t un objet dont on peut retrouver la forme originelle telle qu elle a t con ue par l auteur travers la configuration des effets qu elle produit sur l intelligence et la sensibilit du consommateur ainsi l auteur cr e t il une forme achev e afin qu elle soit go t e et comprise telle qu il l a voulue Mais d un autre c t en r agissant la constellation des stimuli en essayant d apercevoir et de comprendre leurs relations chacun exerce une sensibilit personnelle une culture d termin e des go ts des tendances des pr jug s qui orientent sa jouissance dans une perspective qui lui est propre Au fond une forme est esth tiquement valable justement dans la mesure o elle peut tre envisag e et comprise selon des perspectives multiples o elle manifeste une grande Vari t d aspects et de r sonances sans jamais cesser d tre elle m me Un panneau de signalisation routi re ne peut au contraire tre envisag que sous un seul aspect le soumettre une interpr tation fantaisiste ce serait lui retirer jusqu sa d finition En ce premier sens toute uvre d art alors m me qu elle est forme ac
40. e la troupe de danse d Ann Halpern En 1962 il fonde son propre atelier The Theatre of Eternal Music o il commence r aliser ses projets de musique minimale base de notes tenues sur des dur es infinies Avec le peintre et artiste cin tique Marian Zazeela qu il a pous e en 1963 il con oit des spectacles de sons et de lumi res se d roulant sur des heures ou des journ es dans une dream house maison du r ve Il a l occasion de fortifier ses conceptions en faveur d une musique m ditative en tudiant le style vocal Kirana aupr s d un musicien indien le pandit Pran Nath qu il accompagne dans des tourn es comme joueur de tampura Son projet se catalyse dans une uvre globale et infinie con ue en 1964 The Tortoise his Dreams and Journeys la Tortue ses r ves et ses voyages comprenant un grand nombre de sections durant chacune jusqu une semaine utilisant des sons lectroniques immobiles des interventions vocales et instrumentales cordes et des effets lumineux devant se jouer dans l id al ternellement Un grand nombre de ses pi ces des ann es 70 s inscrivent dans le cadre de ce projet global Enfin la fin des ann es 70 il reprend une uvre de 1964 fond e sur le principe d un accord juste non temp r du piano The Well Tuned Piano le Piano bien accord 20 Pr n n Source Dictionnaire de la musique Larousse V Boulekeur E Goupy Stage de Formaten continus ESD
41. ensemble pour essayer de comprendre aussi bien leur nature interne par opposition ou similitude et les faire voluer Et a a ne pouvait se faire qu en travaillant sur le tas avec le mat riau m me Y Xenakis Diamorphoses 1957 l art sonore art perturbant L installation sonore est musique condition que l on comprenne la musique autrement non plus comme l art de la combinaison des sons mais comme l art des tendues et des dur es V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse sonores en relation avec des lieux dont elle dispose ou qu elle invente Bastien Gallet R dacteur de la revue Musica Falsa Au sein des expositions d art contemporain les sons peuvent intervenir dans diff rentes dimensions Ils peuvent participer d une certaine mani re au spectaculaire de l exposition ou sa mise en ambiance ils soutiennent un visuel une vid o par exemple ou contribuent la dramatisation d une uvre Destin tre cout plut t que regard l art sonore se d cline en diff rentes manifestations plastiques installations field recording enregistrement de terrain sculptures et instruments ou encore concerts et performances Ce qui les relie au sein du vaste champ de l art sonore est la place primordiale accord e au son en tant que mat riau de cr ation Il y est utilis pour sa qualit plastique Les installations sonores donnent
42. environnement unifi dans lequel l nergie et les stimuli circulent L aspect fini de notre quotidien voisine ici avec l infinitude Chaque production participe de l agencement d un champ ph nom nal g n ral C est un v ritable organisme sonore et visuel qui se d ploie en temps r el Gr ce ce principe merge une situation complexe L exposition met en forme de nouvelles possibilit s de composition sonore et visuelle faut il y voir un rappel de la th orie quantique en tant que repr sentation du monde comme champ d nergies la fois parfaitement impr dictibles et en m me temps tr s organis es L exposition comme m taphore d une cosmogonie V Borbe E Goupy Stage de Formaten continus ESDE acad mie de Toulouse extraits d articles notamment du magazine Mouvement 2 partitions du vivant partir de mat riaux de situations ou d objets les plus divers dont il parvient extraire un potentiel musical C leste Boursier Mougenot labore des dispositifs qui tendent la notion de partition aux configurations h t rodoxes des mat riaux et des m dias qu il emploie pour g n rer le plus souvent en direct des formes sonores qu il qualifie de vivantes Chaque dispositif d ploy en relation avec les donn es architecturales ou environnementales des lieux o il s expose constitue le cadre propice une exp rience d coute en livrant au regard et la compr hension du visit
43. erge totalement le spectateur jusqu lui faire prouver une sensation d oppression Ses sens sont tant stimul s par les mouvements et par les sons produits qu il a bien du mal pouvoir fixer son attention simultan ment sur ces deux sources tant abreuv de signaux jusqu en tre gav Le d filement des images d pendant des effets de zapping des autres visiteurs interdit tout rep re narratif plus aucune signification n y est d celable Le sens est suspendu seule l ambiance sonore rec le une dimension d pressive li e l tirement du son au larsen perceptible et aux clusters Cette projection parcellaire plonge dans une r alit seconde dans laquelle le cerveau est bient t conduit se concentrer plus particuli rement sur l coute Au traitement de zombiedrones ayant initialement consist effectuer un transfert audio du signal vid o en extraire et en amplifier les modulations s adjoint de ce c t du mur l activation de filtres audio qui agissent sur ces sons originels les accordent ou les colorent formant des nappes Cette atmosph re sonore n est pas sans rappeler celle cr e par David Toop musicien journaliste et crivain n en 1949 pr s de Londres Consid r comme l un des ma tres de la musique Ambiant il a r alis de nombreux disques depuis son premier album 1975 Auteur de plusieurs compilations musicales il a galement compos la bande son d un spec
44. es univoques et irr versibles de cause effet que remplacent un syst me de forces r ciproques une constellation d v nements un dynamisme des structures la notion philosophique de possibilit refl te elle l abandon par la culture d une conception statique et syllogistique de l ordre l attention ce qu ont de ductile d cisions personnelles et Valeurs remis en situation dans l histoire Le fait que dans une structure musicale ne soit pas n cessairement d termin e la succession le fait m me que dans la musique s rielle d j il n existe plus un centre tonal permettant de d duire partir des pr misses les mouvements successifs du discours tout cela r pond une crise du principe de causalit La logique deux valeurs l opposition classique entre le vrai et le faux entre un fait et sa contradiction n est plus l unique instrument possible de connaissance et l on voit appara tre des logiques plusieurs valeurs pour lesquelles l ind termin par exemple est une cat gorie du savoir dans ce contexte culturel surgit une po tique nouvelle o l uvre d art n est plus dot e d une fin n cessaire et pr visible o la libert de l interpr te devient une forme de cette m me discontinuit qui pour la physique moderne repr sente non plus le moment de l chec mais la situation in vitable et fonci re du moins au niveau intra atomique Comment aucune chose peut elle jamais se pr senter
45. et d un impact prodigieux et pourquoi ne d cernerait on pas un Oscar de la prise de son cette s rie de sons de porte faits Vic dans l Aude en juillet ao t 1962 Michel Chion in Pierre Henry Fayard 1980 nouvelle dition remise jour en 2003 Quant au soupir du titre il est double Il est d une part un vrai soupir une prise de son d une inspiration et d une expiration et d autre part un soupir dit chant et qui est en fait un son provenant d un flexaton il s agit d un instrument fait d une lame d acier flexible fix e un manche et frapp e par deux boules de bois retenue par des sortes de ressorts Le son est clair et est surtout accompagn d un glissando caract ristique d aux flexions de la lame r sonante V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse Pi ce de musique concr te en 25 mouvements r partis en 2 s ries compos e sur magn tophones avec des enregistrements r alis s par le compositeur la bouche pour l mission de soupirs inspir s expir s une porte dont il tire une grande vari t de grincements il utilise un micro Neumann U47 reli un magn tophone un flexaton ou scie musicale le son ressemble un soupir dit chant qui subit de multiples variations Apr s les enregistrements le compositeur a rep r et chantillonn les prises de son originales par pr l vements fragmentations isolations d objets et de petites s quence
46. eur le processus qui engendre la musique Le bruissement du vent converti en ventilation artificielle les cours de la bourse traduits en pianotements feutr s ou encore l impossibilit d une harmonie mat rialis e dans l assise d une chaise C leste Boursier Mougenot aime jouer de la disjonction des sources la vid o trait e comme un signal audio des harmonicas mont s sur les bouches d un bataillon d aspirateurs un micro suspendu une baudruche La production du son rendu visible par le dispositif technique qui concr tise sous nos yeux le principe de composition lib re l auditoire du questionnement sur la provenance et de la d termination narrative de la musique comme si la partition tait tout enti re contenue dans la rencontre non inopin e des objets qui composent l installation Les sons de notre environnement les faits sonores issus d actions de la plus pure banalit sont produits en direct par des m canismes dont le mouvement captive le regard le rythme des coups de bec d un oiseau dans une mangeoire le son d une voiture qui passe ou celui d une chaise qu on d place le cliquetis d un radiateur celui de cintres m talliques ou de bols de porcelaine qui s entrechoquent le cr pitement de la pluie C leste Boursier Mougenot d tourne les flux et les vibrations de leur environnement de mani re r v ler des potentiels m lodiques et harmoniques Entre ses mains les signaux
47. hev e et close dans sa perfection d organisme exactement calibr est ouverte au moins en ce qu elle peut tre interpr t e de diff rentes fa ons sans que son irr ductible singularit en soit alt r e Jouir d une uvre d art revient en donner une interpr tation une ex cution la faire revivre dans une perspective originale Il est clair cependant que des uvres sont ouvertes en un sens moins m taphorique et plus concret Ce sont envisager le ph nom ne d une fa on grossi re des uvres inachev es que l auteur confie l interpr te un peu comme les morceaux d un Meccano on dirait qu il se d sint resse de leur sort Ce qui devrait nous amener chercher pourquoi les artistes poussent aujourd hui dans ce sens quels facteurs culturels les entra nent et quelle volution de la sensibilit esth tique Mieux nous ne pouvons manquer de nous demander ce que deviennent des exp riences aussi paradoxales au regard de la th orie esth tique Dans le domaine des arts plastiques il existe des objets d art dou s d une mobilit qui leur permet de se recomposer comme en un kal idoscope sous les yeux du spectateur Ce sont un niveau l mentaire les Mobiles de Calder structures qui ont le pouvoir de se d placer dans l air et d y adopter diverses compositions engendrant continuellement leur propre espace et leurs propres dimensions 31 Collection Points ditions du Seuil Paris
48. id o microphones contact amplificateur station m t orologique Dimensions variables Production Les Abattoirs Frac Midi Pyr n es 2013 Cr dit photographique E Goupy La th tralisation atteint ici son acm Les acteurs motoris s mont s sur roulettes se d voilent en totale plong e d s le paradis la vue offerte par le poulailler rapproche ensuite le visiteur de ce champ de man uvre Quelle tranget L aspect spectaculaire et hypnotique de l ensemble retient l attention et alimente les commentaires depuis quand le mobilier se meut il 7 Concernant l aspect th tral de l architecture du mus e se reporter au dossier p dagogique Les Abattoirs un patrimoine r habilit 2012 http www lesabattoirs org enseignants dossiers 2012 unpatrimoinerehabilite pdf V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse 1 acte Deux pianos couleur havane l un plus clair que l autre et un dernier rev tu d un noir b ne prennent laire de la salle Picasso comme espace de repr sentation partir de ces massifs objets se d ploie sous notre regard interloqu une stup fiante chor graphie o leur cons quente volum trie semble s annihiler dans la lenteur de leur volution Ces mastodontes chacun son allure se meuvent dans un espace sc nique bien d limit Leurs trajectoires lat rales les fait progresser sur un unique niveau d volution alte
49. informations exactes concernant une uvre r aliser un reportage photographique sonore vid ographique faire des croquis des relev s tenter notamment de r aliser une notation pour les d placements et les rencontres des pianos de offroad De retour en classe l exploitation de ces documents croquis photos films et enregistrements sonores pourrait faire l objet d une mise en forme reportage r aliste ou fictionnel on pense ici quelque chose qui s inspirerait de la d marche de Pierrick Sorin dans Nantes projets d artistes On peut galement envisager de nouvelles productions audiovisuelles perturbantes en jouant de l outil informatique avec des logiciels de retouche d image de montage de film ou diteur audio V Borbe E Goupy Stage de Formaten continus ESDE acad mie de Toulouse mots cl s pour une approche p dagogique Les termes suivants constituent des entr es potentielles pour laborer des s ances de pratique avec les l ves en pr ambule ou en prolongement de la visite Son Son et visuel Visuel Bourdonnement Concret Axe Bruit Continu Discontinu Courbe Bruit blanc Couleur Dur Dur e D tail extrait Image Fr quences Flux Luminosit Glissando Forme Mou Grondement Hauteur Objets M lodie Instruments Obscurit D notation Nappe Intensit Positionnement Oscillation Interf rences Rectiligne Ce que je vois Pulsations Intervalles Reflet ce que j entend
50. inue ESE acad mie de Toulouse En 1965 1966 il invente des instruments musicaux les T l sculptures musicales sorte de guitares lectroniques g antes o une aiguille frappe une corde m tallique selon la programmation poursuivra ces recherches en 1974 en utilisant les plaques arri re des camions citernes ou en fabriquant des gongs g ants qu un marteau vient frapper selon le m me syst me ces gongs selon Nicolas Calas r veillent l esprit antith tique d un conflit entre arr ts d moniaques et percussions c lestes Ayant d pos en 1968 le brevet d Hydrodynamics une machine flottante qui transforme les oscillations de la mer en l lectricit n cessaire l clairage de bou es il a d di cette invention Marcel Duchamp Si ses Signaux taient d j des fleurs en m tal ses Sculptures hydromagn tiques de 1969 o l on voit la limaille s lever comme un petit champignon atomique dans un r ceptacle en verre provoquent une certaine inqui tude Cr ateur en 1981 dans le Forum du Centre Georges Pompidou d un environnement o les T l lumi res pr sidaient un gigantesque orchestre d instruments non dirig s par l homme et en 1983 pidaure des d cors de l lectra de Sophocle Takis dont l uvre fut pr sent e la Galerie nationale du Jeu de paume en 1993 est sans doute l artiste du XX si cle le plus fid le au polyth isme et aux mythes fondamentaux de son pays Musique danse
51. ion de la cr ation Il cr e sa propre composition musicale suivant les mouvements et la position qu il adoptera V Borbe E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse Ecouter Comment musique contemporaine exp rimentale John CAGE 1912 1992 Selon Cage tous les sons pr existent dans la nature et le r le du compositeur est de les lib rer c est dire de les rendre pr sents Lib rer la musique signifie pour Cage non seulement la sortir de la forme fixe mais accepter le son comme organisme autonome le laisser se d ployer en dehors de toute consid ration logique psychologique ou esth tique 433 1952 L o aucun de ces buts n est recherch le silence devient quelque chose d autre non pas du tout silence mais d 53 sons les sons ambiants ny AT Om D cata O TORTS ge La partition de 4 33 est des plus minimalistes comme vous pourrez ais ment le comprendre Elle est compos e de trois mouvements qui sont tous des Silences Tacet Chaque mouvement a une dur e qui a t d termin e par Cage savoir 33 2 40 et 1 20 Peut on qualifier cette pi ce de musique Oui bien videmment Notre notion de musique est culturelle elle n est pas la m me pour un Ougandais ou encore un Indien d Am rique et la notion occidentale de la musique est ici compl te un chef d orchestre des instruments une partition au moins une oreille pour couter et il y a mati
52. ion s est faite au niveau de la structure du timbre par exemple en associant les voyelles des complexes de sons sinuso daux et les consonnes fricatives et sifflantes des bruits blancs filtr s Le compositeur a d abord tabli deux sous chelles parall les de sons vocaux et de sons lectroniques de la structure la plus simple la plus complexe Son sinuso dal gt Bruit blanc Voyelles gt Consonnes CH Le son sinuso dal et le bruit blanc forment les deux p les oppos s le son sinuso dal est compos d une seule hauteur pr cise quant au bruit blanc il constitue une sorte de m lange statistique d une multitude de sons de hauteurs diff rentes Afin de m ler les deux types de mat riaux sur une chelle commune la plus continue possible Stockhausen a ensuite labor des sonorit s lectroniques pouvant se rapprocher des sons vocaux Analyse de la section A 0 06 1 07 La section A commence par une vol e d impulsions de 0 06 0 13 qui dessine un mouvement global ascendant de l extr me grave l extr me aigu Un son complexe aigu sur la note Mi appara t vers 0 11 en arri re plan Sur ce fond sonore deux impulsions isol es pr c dent le mot Jubelt Priez Intervient une premi re masse chorale vers 0 21 Le d but de l uvre appelle in vitablement une interpr tation l ample d ploiement de la premi re vol e d impulsion du grave vers l aigu semble avoir une a
53. l gant et fantomatique La m lodie instable semble r v ler par sa fragilit un cours oubli Quelles que soient les modalit s de leur filtrage ces dispositifs relient l ext rieur l int rieur Le regard de C leste Boursier Mougenot perch en quilibre sur une corde tendue entre art et musique embrasse de son surplomb l art paysager la ph nom nologie la cosmogonie De vastes tendues clair es par la simple mise en circuit de mati res sonores Per ue sous cet angle l uvre semble r v ler par fragment la musique totale et infinie des origines La pr sence vitale de ces drones nous livre une question existe il un temps r el de la musique Hors Cage Comme dans un r ve les dispositifs de C leste Boursier Mougenot sont con us de mani re rendre toute ventualit compatible avec celle qui a pr c d et celle qui suivra Et c est dans cette continuit que se tient le dispositif les diff rents composants de l installation construisent un appareil qui g n re un flux continu une boucle Fran ois Quintin Introduction C leste Boursier Mougenot Etats seconds Edition FRAC Champagne Ardenne Reims Analogues Arles 2008 1 Entretien de Christophe Kihm avec Fran ois Quintin Ajustements Ibid 15 Ibid V Boubekun E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse Dans ce cadre du dispositif les sons voluent de mani re d limit e mais non compos e
54. l on se tourne Le performer se d finit avant tout comme un artiste transgressif comme un agent perturbateur Qu il op re dans des lieux institutionnels ou dans l espace public il prend le risque de syst matiquement passer pour un fou un marginal ayant l audace d exhiber des attitudes d viantes Il d range sa pratique g n re un bienfaisant remue m ninges qui branle plut t plus que peu nos habitudes et nos certitudes arts plastiques vassiliakis takis mat rialiser immat riel L P The Brain a ne Fer aimant c ne aluminium 2004 Un des rares inventeurs et r novateurs de la sculpture apr s Brancusi et Giacometti Takis n en 1925 Ath nes s est install Paris en 1954 Tr s t t fascin par l invention du radar et Te par ce qu il appelle le paysage technologique des gares de triage il a d s 1954 1955 entrepris une s rie de Signaux mobiles et verticaux d embl e tr s diff rents des mobiles horizontaux de Calder Il les a associ s en 1957 des feux d artifice en les exposant sur des trottoirs de Montparnasse et de Saint Germain des Pr s pr c dant ainsi les manifestations de l art dans la rue En 1959 il a l id e d utiliser la force magn tique pour maintenir des l ments m talliques dans l espace Baptis es t l magn tiques par Alain Jouffroy ces premi res sculptures lib r es de l attraction terrestre tentent de rendre visible et sensible
55. la question de l espace et de la mise en sc ne l ensemble de l exposition se d ploie dans des espaces contigus qui ne sont pas totalement isol s les uns des autres Tout ici renvoie l id e de passage de parcours de porosit Le visiteur ne peut donc jamais se trouver dans l espace d une installation sans tre confront des interf rences soit sonores soit visuelles voire conjointes qui interagissent Incessamment en arri re plan une rumeur se propage des formes se profilent Le t te t te avec l uvre est irr alisable tout se m le se combine Pas d entr e pas de seuil pas de limite pas de fronti re pas d cran pas de s paration pas d isolement Que faire S obstiner s attarder au m me endroit Tendre l oreille Se d placer Jouer avec les changements sonores qui en d coulent La rencontre sensible avec une uvre en particulier est donc volontairement perturb e par la pr sence des autres dans cette esp ce d open space Les mati res sonores et visuelles fluctuent en fonction de la localisation du corps du spectateur dans l exposition Il y a donc propagation contamination modulation fluctuation op rant une orchestration c est dire une globalisation construite autant dire une composition Les contours deviennent flous et poreux toute notion d tendue d finie s esquive L int gralit de la partie inf rieure du b timent s assimile un
56. lectriques tiennent lieu de points de m tamorphose et les fr quences fr lent leur propre d rive prises au pi ge d un jeu d quilibre entre leur diffusion et leur r ception Son travail de recherche d veloppe des dispositifs sonores qui infiltrent le milieu de l art contemporain avec la souplesse et la mobilit d un courant d air Le travail commence par la 12 In Mouvement n 62 C leste Boursier Mougenot Partitions du vivant D veloppement de dispositifs sonores partir du vivant A l coute du bruissement du vent Lucille Uhirich Janvier mars 2012 5 Installation qui fut expos e aux Abattoirs au printemps 2004 dans le cadre de la manifestation r unissant les uvres d agn s b V Borbe E Goupy Stage de Formaten continus ESDE acad mie de Toulouse rumeur l invisible la propagation l alt ration la contagion un d veloppement d cal au c ur des syst mes norm s du r el comme pour infiltrer la vie In vivo Hacker de la vie C leste Boursier Mougenot exp rimente les potentiels du son joue avec l instabilit de la diffusion et de la perception sonore pour cr er des situations fluctuantes qui r encodent l activit domestique ou les mouvements de la rue Pour d river les flux de son environnement il s attache tudier les effets produits par la traduction et les d placements qu engendrent les outils de diffusion actuels Il construit des dispositifs au sein de
57. n Points ditions du Seuil Paris 1965 R L Goldberg Performances Thames and Hudson New York 1979 M Kagel Le th tre instrumental in La Musique et ses probl mes contemporains Cahiers Renaud Barrault Paris 1963 J J Lebel Le Happening Deno l Paris 1966 J F Lyotard La Condition post moderne Minuit Paris 1979 F De M redieu Histoire mat rielle et immat rielle de l art moderne Bordas Paris 1994 C Millet L Art contemporain Flammarion Paris 1997 M C Mussat Trajectoires de la musique au XX Ed Klindesiek Etudes 2002 Michael Nyman Experimental Music Cage et au del Ed Allia 2005 V Boulekeunr E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse C Pontbriand dir Performances text e s et documents Actes du colloque de Montr al sur performance et postmodernit d de la revue Parachute Montr al 1981 F Popper Art action et participation Klincksieck Paris 1980 P Schaeffer Le Langage des choses in De la Musique concr te la musique m me Revue musicale pp 303 305 Paris Richard Masse 1977 Makis Solomos De la musique au son Ed PUR 2013 V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse
58. n travail de composition partir du son s inscrit dans une rythmique tr s lisse Temps tiraill s donc entre d un c t le temps de la musique et de l autre celui de la danse plus lent Ici la musique n accompagne pas Elle s inscrit en contrepoint afin de g n rer une tension entre elle et la danse Elle offre sa propre partition musicale ses tessitures sa temporalit son rythme La musique appara t dans l espace de mani re quasi autonome une autonomie renforc e par la pr sence des trois musiciens un basson et deux altos qui voluent au milieu du public puis sur sc ne formant ainsi une entit diff rente de celle constitu e par les danseuses L lectronique vient ici d ployer le son g n r par les instruments elle amplifie la constitution m me du son cr ant ainsi un effet de lenteur et de fascination Pour cette cr ation Myriam Gourfink a dans un premier temps travaill sur les grands axes de la partition chor graphique qu elle a par la suite soumis au compositeur Une structure architectur e autour de trois parties dont le compositeur a tenu compte pour d finir son tour la structure globale de la composition musicale Par la suite Myriam Gourfink a crit une partition compos e de vingt s quences chor graphiques autonomes pouvant tre utilis es sur sc ne dans un ordre al atoire et Georg Friedrich Haas une partition musicale crite pour tre jou e d un bout l autre sans combin
59. nalogie avec un geste liminaire se d pla ant de la terre vers le ciel comme si le compositeur nous invitait d embl e quitter le domaine terrestre La trame aigu maintient l auditeur vers le haut tandis que le mot Jubelt r pondant aux deux impulsions isol es ascendantes Sol R par un mouvement descendant Mib Sib se dirigeant vers le bas sonne comme un appel la pri re les masses chorales intervenant apr s chaque intervention soliste Jubelt Lobet ihn voquent en effet le principe de la psalmodie responsoriale des premiers offices liturgiques chr tiens et semblent exprimer des pri res V Boule E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse GESANG DER J NGLINGE DE KARLHEINZ STOCKHAUSEN TRANSCRIPTION GRAPHIQUE SECTION A 006 mi CCEXCELCECEIELES SEE af 0 18 lt ap bolt Jubelt dem Herm 6 voix ii y LARRANARARROREN ARE RARES ARENARRNARRANARNARAARRARARA ET A mf Regards crois s avec la chor graphie Les Temps tiraill s 2009 Dans le cadre d une commande pass e par l IRCAM Institut de Recherche et Coordination Acoustique Musique et le Centre Pompidou la rencontre entre Myriam Gourfink chor graphe et le compositeur Georg Friedrich Haas 1953 signe une autre approche du rapport entre danse et musique Dans Les temps tiraill s la musique qui appartient au registre de la musique spectrale et donc d u
60. nous pour de bon puisque la synth se n en est jamais achev e Comment puis je avoir l exp rience du monde comme d un individu existant en acte puisqu aucune des vues perspectives que j en prends ne l puise et que les horizons sont toujours ouverts La croyance la chose et au monde ne peut signifier que la pr somption d une synth se achev e et cependant cet ach vement est rendu impossible par la nature m me des perspectives relier puisque chacune d elles renvoie ind finiment par ses horizons d autres perspectives La contradiction que nous trouvons entre la r alit du monde et son inach vement c est la contradiction entre l ubiquit de la conscience et son engagement dans un champ de pr sence Cette ambigu t n est pas une imperfection de la conscience ou de l existence elle en est la d finition La conscience qui passe pour le lieu de la clart est au contraire le lieu m me de l quivoque Tels sont les probl mes que la ph nom nologie d couvre la base m me de notre situation d hommes dans le monde Elle propose non seulement au philosophe et au psychologue mais l artiste des affirmations qui ne peuvent manquer d tre stimulantes pour son activit cr atrice Il est donc essentiel la chose et au monde de se pr senter comme ouverts de nous promettre toujours autre chose voir V Boule E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulo
61. ns g n rant un son faisant sursauter l auditoire syst matiquement surpris La hauteur de cette cascade quelque vingt m tres de haut explique la violence du choc et la puissance du volume sonore saccades mart lements et claboussures tablissent une br ve atmosph re ludique dont la fr quence impr visible suscite le suspens et l attente Le son ainsi g n r n entretient plus aucun rapport avec l id e de rythme La surface initialement bien lisse de la sc ne se voit momentan ment troubl e les ondulations persistent apr s cette chute d eau se propageant le temps que l instrument s goutte Si nous ne sommes pas Versailles il se d gage cependant du dispositif une r surgence des grandes eaux orchestr es par Andr Le N tre Cette trombe vertigineuse induit l id e d un cycle capricieux sans qu on comprenne tr s bien ce qui d clenche un tel cataclysme et la variabilit de son flux Quel ph nom ne peut tre l origine de ce show V Boule E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse Le fauteur de trouble est pourtant visible proximit de l installation il s agit d une roue cosmique dispositif con u pour faire d couvrir au plus grand nombre un domaine de recherche actuel et actif celui des astroparticules m lant astrophysique et physique des particules Cet instrument est un t lescope muons transportable robuste et de manieme
62. nt la transduction perceptible par le corps Le spectateur est invit s allonger pour percevoir le grondement de la transformation d un signal l autre l inverse dans recycle la transduction n est pas donn e voir ou entendre Chaque signal est imm diatement transform en un autre signal vid o surveillances signaux lumineux ventilateurs chaque point de connexion est donc un point de m tamorphose Et c est le passage de l un l autre qui g n re l esth tique Le dispositif scanner dessine quant lui une boucle dans l espace dont la sonorit s autor gule un microphone sans fil reli un ballon gonfl l h lium se d place au gr d un ventilateur couch sur le sol En montant vers le plafond l h lium se contracte et le ballon redescend Le microphone en suspension entour de huit hauts parleurs g n re alors un feedback dont la stridence est imm diatement d clin e synth tis e et diffus e par un processeur radio qui fait varier son pitch et sa texture Quelle que soit la place de la transduction elle consiste trouver un quilibre dans un syst me qui cr e du d s quilibre trouver un moyen de rester dans l entre deux comme seule condition de possibilit de la continuit Cette mise en circuit ininterrompue du son d veloppe un temps continu qui relie enregistrement la diffusion dans un dispositif souvent semblable un pi ge 17 Entretien avec Emilie Gouband ART
63. nt tr s simple pouvant servir comme introduction la physique et l astrophysique des particules Le cosmod tecteur autorise diverses mesures et exp riences d tecter la radioactivit naturelle mesurer le flux des muons cosmiques mettre en vidence leur arriv e massive rep rer des gerbes cosmiques mesurer la dur e de vie des muons La manifestation de tout rayonnement cosmique active ici l ouverture du r servoir situ en haut de l difice provoquant cette trombe La cataracte se fait m taphore de la gerbe la goutte celle de l astroparticule la soudainet d voile l impr visibilit du ph nom ne le volume sonore sa puissance insoup onn e L invisible se mat rialise dans une approche tenant autant du chamanisme de la f rie que de l all gorie de la caverne Comment alors ne pas convier les surr alistes au bal L TOILE LEVY Une goutte d eau sph rique met deux minutes tomber du nuage o elle s est form e En admettant qu avant sa chute elle se soit divis e en dix gouttes sph riques gales entre elles et ind pendantes quel temps aurait mis ce paquet de gouttelettes tomber j ai besoin de le savoir aujourd hui m me Aux deux autres je vous remercie ils sortent Andr Breton Philippe Soupault S il vous plait Litt rature n 15 juillet ao t 1920 p 26 offroad 3 pianos queue pr par s moteur pilotage assist par v
64. on modeste mais efficace Les produits sont caract ris s par des formes bizarres et organiques propres la nature elle m me J lan van der Wiel envisage la combinaison de technologies et de ph nom nes naturels comme un v ritable potentiel pour le d veloppement futur du design Pour lui imaginer de nouveaux outils constitue un moyen important pour inspirer et donner vie de nouvelles formes anthony dunne et fiona raby Le duo anglais questionne le spectateur au travers d objets troublants Malgr une proximit vidente avec les formes de l art contemporain les projets de Dunne amp Raby se revendiquent explicitement du design car leurs recherches portent toujours sur des produits consid r s comme une cat gorie d objets qui peut infiltrer la vie quotidienne des gens Ainsi l objet fut il un meuble ou une technologie des plus avanc es n est plus consid r comme un simple artefact mais comme V Boubeheur E Goupy Stage de Formation continue ESE acadimie de Toulouse une interface comme un interm diaire qui permet d envisager de mani re critique le contexte dans lequel il s inscrit l environnement humain le jeu des relations et des interactions Ce travail est aux antipodes d une conception o l utilisateur serait simplement assimil un consommateur ou un tre raisonnable et pr visible Selon eux le r le du design est plut t de procurer une chappatoire face un monde sens des
65. on constate que le terme de ph nom ne a d abord correspondu au statut que les penseurs grecs pr d cesseurs ou contemporains de Socrate assignaient au per u ensuite au fur et mesure que progressait la r flexion philosophique ce mod le scientifique archa que ainsi que le terme qui le d nommait ont servi d finir une attitude philosophique imitant l ancienne position scientifique alors que la physique et la physiologie anciennes tenaient le ph nom ne pour une r alit mat rielle mixte produite par la synth se de la lumi re propre l objet sensible et au sens la philosophie a sur un plan non plus exp rimental mais proprement sp culatif pos le probl me de la nature du per u en termes de relation d un objet et d un sujet D finir le concept de ph nom ne et mettre en relief son importance dans l histoire de la pens e occidentale cela revient indiquer V Boulekun E Goupy Sage de Formation continus ESE acad mie de Toulouse comment un concept scientifique archa que a pu au regard de la philosophie remplir la fonction de mod le au point qu un concept labor par les pythagoriciens et repris par les sophistes par Platon et par Aristote a constitu le type selon lequel Kant a formul le probl me de la connaissance sensible sous une forme critiqu e ensuite par Hegel puis par la ph nom nologie husserlienne Georges THIN S affirme que l tude de la perception entra ne quoi qu on fasse une c
66. onfusion entre le v cu et l intelligible confusion d autant plus profonde que le v cu d fini fallacieusement comme le priv le singulier irr ductible est opposable partir de ce moment l objectif d fini comme l universel Et lorsque certains Erwin Straus en particulier ont montr que la fid lit m me aux lois de la physiologie obligeait traiter du sentir et non des sensations leur mise au point a paru largement trang re aux buts poursuivis par une psychologie rigoureuse Il semble bien que l pist mologie fondamentale impliqu e par l tude des perceptions doive dans une perspective soucieuse de prudence tre abord e partir des enseignements de la physique et concurremment partir du concept de conscience Le ressentir et le constater sont indissociables dans les actes qui unissent l tre vivant son entourage ducation musicale mouvement perp tuel quelques r f rences Perpetuum mobile uvre orchestrale d Arvo P rt 1963 Short Ride in a Fast Machine de John Coolidge Adams 1986 Perpetuum Mobile du Penguin Cafe Orchestra 1987 la monte young Compositeur am ricain Bern Idaho 1935 Apr s des tudes musicales Los Angeles l universit de Berkeley et New York musique lectronique avec Richard Maxfield il commence composer dans un style dod caphonique dont il se d tournera vite Il travaille un moment avec Terry Riley pour la direction musicale d
67. pour ce qu elles sont tre soi m me et laisser les sons tre eux m mes Resserrement sur l objet sonore Ou r et entendre me On continue affirmer que la musique du 20 si cle est difficile pour le public mais cela ne vaut que si l auditeur esp re y retrouver la m lodie l harmonie les formes standard perturbations du sonore l mergence du son J imagine que si la musique contemporaine continue changer comme je la change le r sultat sera d affranchir de plus en plus les sons des id es abstraites qu ils peuvent susciter et plus pr cis ment de laisser les sons tre physiquement et exclusivement eux m mes Pour moi cela signifie savoir de plus en plus non pas ce qu est un son mais ce qu il est effectivement dans ses d tails acoustiques et de le laisser ensuite exister lui m me variable dans un environnement sonore variable J Cage 1952 V Boule E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse Electroacoustique Enregistrement des sons microphones traitement transmission par haut parleurs Musique concr te acousmatique mixte Science des sons Production Contr le Transmission R ception Effets Le son se propage dans l air sous forme d ondes onde propagation d une perturbation avec transport d nergie au cours du temps Le son se caract rise par plusieurs param tres sa direction d origine son intensit volume en d cibels
68. que designer sa t che n est pas d tre vecteur de progr s social et encore moins de participer une esth tisation du cadre de vie mais de r duire le stress psychique et physiologique inh rent la condition d tre vivant En ce sens il propose une nouvelle d finition du confort compris comme hom ostasie ou r gulation harmonieuse des changes entre notre corps et son environnement Extraits de l article d Alain Jouffroy TAKIS VASSILIAKIS 1925 Encyclop dia Universalis en ligne consult le 17 f vrier 2014 URL https www universalis edu com nomade univ tlse2 fr encyclopedie vassiliakis takis V Borbe E Goupy Stage de Formation continus ESDE acad mie de Toulouse Chaque projet est le fruit d une histoire d une recherche et l laboration du sc nario occupe pr s de 90 du temps de conception Puis le dessin suit explique t il Sa m thode de travail qui se concentre presque enti rement sur le principe de sc nario d coule de son incapacit de son propre aveu ma triser les outils de conception classiques plans mod lisation mise en production Exemple de sc nario dB 2006 ABS mini haut parleurs moteur chargeur 18 cm de diam tre Sensiblement proche de l animal domestique dB se d place la mani re d un ballon qui roule Il capte en permanence le niveau sonore de l habitat et d s qu il estime que le volume acceptable est d pass il se d place pou
69. que post rieure 1945 Placer l coute au c ur de l activit musicale apprendre couter constituent une nouvelle conception de la musique qui la modifie dans sa totalit D s 1913 dans l Art des Bruits manifeste futuriste Luigo Russolo 1885 1947 engageait d j les compositeurs utiliser dans leurs compositions la vitesse l nergie les bruits de l environnement sonore urbain et industriel car l oreille humaine y est d j familiaris e L auteur parvenait une s rie de huit conclusions dont l apparition d oreilles futuristes John Cage 1912 1992 et Pierre Schaeffer 1910 1995 participent cette mutation de l coute Selon Cage cette ouverture l coute des sons n est possible que si nous apprenons les couter car ils sont d j musique Entretien avec D Charles 1976 Il ne s agit pas d opposer une attitude musicale passive l coute une attitude active composer jouer pour revaloriser la premi re et encore moins d opposer th orie contemplation et pratique l coute devient active et pratique Dans le Trait des objets musicaux 1966 Trait de l coute Pierre Schaeffer parle d coute libre en opposition l coute traditionnelle dans laquelle l auditeur doit comprendre le message v hicul Selon lui c est l coute elle m me qui produit du sens sens r invent chaque coute L auditeur doit appr cier les choses
70. qui veut pr voir avec quelque exactitude un ph nom ne en particulier doit tenir compte des perturbations qu elles re oivent du voisinage des autres plan tes Say con pol 1832 p 371 b G OPHYSIQUE M T OR Perturbation atmosph rique Rupture d un tat d quilibre de l atmosph re qui se manifeste par le d veloppement d une d pression cyclonique Perturbation oc anique orageuse Dans les perturbations cycloniques par exemple il y a des mouvements de grande ampleur Maurain M t or 1950 p 119 Courant famille train de perturbations S rie de d pressions qui vont dans la m me direction Les d pressions du front polaire circulent en familles ou train de perturbations George 1970 s v cyclone Perturbation ionosph rique Modification momentan e de l ionosph re due aux rayonnements lectromagn tique et corpusculaire du soleil Muller 1980 c RADIO Parasite dans la transmission d une mission radiophonique ou t l vis e provoqu par la d fectuosit de contacts lectriques ou par la modification momentan e de l environnement Perturbation atmosph rique radio lectrique Les sans filistes g n s par les perturbations trouveront dans l almanach 1934 de Radio magazine une s rie d tudes pratiques et juridiques les arr t s municipaux la jurisprudence les montages antiparasites etc Vocab radioph 1933 52 d PATHOL Modification pathologique d un organe d une fonction ou d un
71. r se positionner au plus proche de la source sonore qu il s agisse d un enfant qui pleure ou de la t l vision Il peut aussi se placer c t d une fen tre s il juge le bruit ext rieur trop fort Dans tous les cas de figure il met en continu ce son fabriqu qu on appelle bruit blanc et qui est la somme de toutes les fr quences audibles par l oreille humaine port es la m me intensit Si le bruit est une cause de perturbation l int r t du bruit blanc est qu il cr e un bandeau sonore dont l intensit moindre permet au cerveau de se caler sur lui et de ne plus tre importun par des nuisances ext rieures j lan van der wiel Gravity Stool 2012 m lange de particules de plastique et de m tal Collection Grand Hornu mages Province de Hainaut Le tabouret Gravity doit sa forme unique la combinaison de champs magn tiques et la loi de la gravitation Partant de l id e que toute chose est influenc e par la loi de l attraction universelle une force qui a un puissant effet structurant J lan van der Wiel a essay de tirer parti de ce ph nom ne naturel en exploitant sa propre force le magn tisme Il a ainsi cr une machine o le positionnement des champs magn tiques s opposant l un l autre d terminent la forme finale de l objet C est en soumettant un mat riau compos de plastique et de limaille de fer l action de cette machine qu il est parvenu lancer une petite cha ne de producti
72. re couter 4 33 est en fin de compte une uvre musicale des plus classiques dans sa forme Quels sont les r els instruments qui composent cette pi ce La r ponse est simple tout ce qui est dans la salle o se donne la repr sentation Des ternuements du public jusqu la respiration du deuxi me violon Tout ce qui n est pas directement voulu comme musical a priori prend son sens V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse dans cette uvre et le devient C est le hasard l involontaire l incontr lable qui composent cette musique et c est comme cela que le voulait Cage Que suis je amen couter Cage nous invite prendre le temps d couter tendre l oreille aux sons et ou r ce que l on n entend plus d ordinaire Ces sons qui font trop partie de nos vies qui sont a priori trop banals En fin de compte cette pi ce est une r ponse un formatage du sonore v hicul par les musiques formation trop classique C est sans aucun doute l uvre la plus ouverte et la plus libre qui soit C est la musique exp rimentale par excellence Quel est le r le de chacun Le compositeur reste compositeur en offrant l occasion et le cadre temporel mais c est aussi un virtuose de l coute l interpr te est l ex cutant car il doit respecter des consignes mais il est invit couter L auditeur s il devient l agent principal de la production des sons malgr lui es
73. re de la Chapelle de la Visitation P rigueux une chaise est lentement tir e de mani re impr dictible sur la dalle de la nef par des treuils motoris s qui sont actionn s par des d tecteurs de mouvements des passants et des v hicules dans la rue Dans le c ur de la chapelle des chaises d pareill es destin es aux visiteurs forment une assembl e immobile qui fait face la performance Au milieu de cette installation le spectateur est en position d intrus soit il se projette dans la position de celui qui fait du bruit dans une chapelle soit il se projette dans la position de celui qui ignore ce code La chaise est envisag e comme un pi ge social qui le confronte son image Dans cette installation l id e d interface n est pas celle que l on identifie commun ment comme une activit qui instrumentalise le comportement pour le transformer en dispositif syst matique Ici le comportement n est assign par aucun mode d emploi La relation entre un acte et son effet est d finir L installation ouvre des possibilit s qui interrogent le spectateur sur sa possibilit de faire un geste ou non cette perspective le met en position de suractivit mentale dans un tat de perception tendu sur le seuil de l action tats seconds tats seconds voil l expression choisie par l artiste pour d finir les tats de perception et de conscience alt r es que son uvre g n re De fait le spectateur quelle que soi
74. rer Une structure autoportante construite au moyen d un syst me d chafaudage modulaire formait un cube de douze m tres de haut recouvert par un v lum blanc laissant passer la lumi re provenant de la verri re Dans la voli re plus de cinq m tres de haut trente deux cordes de piano tendues et accord es soutenaient plus de cinq mille cintres suspendus les uns aux autres qui formaient un treillis cubique de cinq m tres de c t La quatri me version r alis e pour l exposition FutureSystems Rare Momente au Lentos Museum de Linz reprenait le tout premier projet con u pour les oiseaux et des guitares au d but des ann es 90 et rest in dit jusqu alors Les grands mobiles de cintres des trois versions pr c dentes 1 Extraits du film d Ariane Michel Les Oiseaux de C leste http www youtube com watch v 8ZQ4VmicDeM V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse de from here to ear furent remplac s par trois guitares lectriques pedigree branch es des amplificateurs de renom Les guitares maintenues au dessus du sol l horizontale par des pieds chrom s servaient de perchoirs aux oiseaux Les tuis des guitares enterr s dans le sol taient remplis de graines ou d eau Un habitat d un nouveau genre voquant une architecture moderne rempla ait les grappes de nids suspendus des versions pr c dentes de l installation Pour entrer dans la voli re le visiteur passait sans
75. rnant mouvance et arr t soudain lenteur et acc l ration avanc e et recul Elles orchestrent un ballet conjuguant trio duo solo alignement et juxtaposition en quinconce sans que ne se r p te deux fois la m me topographie De cette plasticit d coulent des rencontres des confrontations o s entrem lent images de combat nuptial et sensualit Evitement cart rapprochement fr lement caresse emboitement frottement percussion entrainement pause deviennent autant de figures engendr es par les formes et contre formes des objets Ce langage s interpr te instantan ment comme l attirance et la r pulsion de corps chacun dot d un caract re d une temp rance sp cifique Une observation attentive semble en effet d voiler le particularisme des phras s de chacun le passif le sournois le nerveux Le rationalisme ordinaire tourne court devant cette personnification Si l enjeu tait de doter des objets inanim s de caract ristiques anthropologiques la danse auquel assiste bouche b e le spectateur y r pond la perfection Se pose alors l immanquable question de la causalit de ces d placements Les instruments sont ils pourvus de capteurs d un t l guidage Un programme informatique les dirige t il Sont ils robotis s nantis d une intelligence artificielle De quoi ces incroyables translations apparemment al atoires r sultent elles A quoi sont li es ces variations E
76. roniques nous percevons plut t dans cette pi ce extr mement ouvrag e une mise en rapport de deux univers sonores diff rents s clairant et se nourrissant l un l autre C est ce titre que le Gesang est consid r comme la premi re uvre lectro acoustique au sens historique du terme c est dire celui d une fusion entre les moyens concrets la voix et lectroniques auparavant consid r s comme antagonistes Particularit s de l orchestre lectroacoustique La premi re diff rence r side dans le fait que c est le compositeur qui va cr er sa propre palette de sons son orchestre qui d termine les limites sonores des mat riaux La seconde diff rence est que le nombre de sons simultan s n est pas limit En effet l ventuelle limitation du nombre de pistes de la session de mixage peut tre contourn e par des pr mixages Le texte Le texte du Chant des adolescents provient d une version allemande du Cantique des trois jeunes gens dans la fournaise ardente pr sent dans le Chapitre 3 du Livre de Daniel Le texte repose sur une syntaxe l mentaire chaque verset pr sente une construction formelle identique en deux parties et B A l ment fixe Preiset den Herr Louez le Seigneur B l ment variable groupe nominal voquant des images de la Cr ation ex Sonne und Mond Himmels Sterne N chte und Tage Soleil et lune toiles des cieux Nuits et jours etc
77. rps Le Monde per u L tre pour soi et l tre au monde pr sente une introduction qui marque l importance de la notion de champ ph nom nal C est par elle en effet que le dualisme traditionnel a une chance d tre d pass c est en elle que la perception refait l unit des th ories contraires de la sensation et du jugement Largement la psychologie dite scientifique est r aliste et la critique qu on en fait intellectualiste I s agit donc partir de la formulation des l ments implicites dans le travail scientifique de reprendre l opposition du sujet et de l objet en substituant au premier le corps entendu comme corps propre corpor it c est dire non comme corps au sens de la m canique classique mais bien au contraire comme part prouv e de l ext riorit ou part objectiv e de l int riorit en pr f rant au second le monde c est dire non pas l tendue abstraite de la g om trie mais un lieu habit v cu C est un tre au monde qu il faut d crire Le cogito est repens comme projet du monde et le monde comme lieu des significations le rapport de l un l autre se traduit en r f rence explicite Heidegger dans la notion cl de temporalit Jean Paul DUMONT ajoute que pour tudier le concept de ph nom ne il est indispensable de remonter par del ces pr suppos s philosophiques l origine scientifique ou m me pr scientifique du terme Alors
78. s mixtape C leste Boursier Mougenot le 19 Avril 2014 Auditorium des Abattoirs de 16h30 21h30 Pour f ter et prolonger son exposition aux Abattoirs l artiste a t invit penser une journ e compl te au Mus e avec pour seule contrainte de concevoir une programmation en plusieurs actes et sous diff rents formats Les spectateurs pourront ainsi d couvrir The Ballad of Genesis and Lady Jaye 2011 documentaire de la r alisatrice Marie Losier consacr e au musicien Genesis P Orridge assister une micro conf rence du d lirant collectif Grand Magasin et profiter d une performance base de guitares modifi es de Schneider TM alias Dirk Dresselhaus projection l imaginaire scientifique des surr alistes le 24 Avril 2014 Auditorium des Abattoirs jeudis des Abattoirs 19h Entr e libre A travers divers documentaires scientifiques et films d avant garde dont certains tr s rares cette s ance explore l imaginaire scientifique des surr alistes qui avait tout voir avec le cin ma cet ouvroir potentiel du monde invisible Beau comme la rencontre fortuite d une balle de revolver et d une bulle de savon sur un cran noir Germinations acc l r es photographie microscopique sondage des abysses et monstres marins op rations chirurgicales fantaisistes jeux de logique absurde et physique amusante En partenariat avec la Cin math que de Toulouse l occasion de la programmation
79. s et enfin transformation Puis il a proc d des essais de combinaisons entre ces diff rents chantillons Le travail de composition est un travail d articulation et d intonations par lequel la porte est transfigur e en voix et en chant La porte devient un instrument qui produit divers sons travers les mouvements qu on lui impose mais sans notion de hauteur pas de partition crite ni artifice elle n est pas utilis e comme un instrument percussion par exemple variations en grains v nements acoustiques variations de rythme rapidit lenteur glissandi ouverture fermeture constituent diverses possibilit s de cr er des v nements sonores de hauteurs vari es variations d intensit plus ou moins fort Cela s applique galement aux soupirs et au son du flexaton Certains extraits proposent d couter l un des 3 sons d autres en utilisent plusieurs Bien que l oeuvre ait t compos e son par son elle semble tre un mouvement continu Cette oeuvre est l un des exemples les plus repr sentatifs de la musique concr te Elle cherche envisager la musique et sa composition sous un angle totalement diff rent absence d instruments coute et recherche sur le son pour lui m me bouleversement de la construction musicale d o la notion de th me musical au sens traditionnel du terme est absente La musique lectronique Gesang der J nglinge 1956 Karlheinz STOCKHAUS
80. s Silence Lisse description Son Localisation identification Timbre Mat riaux Mesure Ondes Propagation Rapidit Lenteur Saturation Sensation Signaux Texture Unisson Vibrations Manipulations Proc dures Domaines Acc l rer Ralentir Al atoire Acoustique Amplifier Boucle Electronique Animer Champ magn tique Informatique Avancer Reculer Composer Num rique PERY Balayer Exp rimentation Proc d s Brouiller Feedback larsen Capter scanner M taphore Coder Montage Combiner Organiser D placer Partition D r gler Saturation D tourner Spatialisation Diffuser T lescopage V Boulekun E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse Distordre Etirer Extraire Filtrer Morceler Solariser Traiter Transf rer Confortable Inconfortable Dynamique Statique Energique Extraordinaire Incongru Bizarre Etrange Lourd L ger Mena ant Merveilleux Rassurant Trompeur Turbulent Couleur Espace Corps Temps Forme Mati re Lumi re Agress Amus Apais Crisp Inquiet Tendu Objet Image Ecoute Perception Immersion Exp rience Point de vue Participation Paysage Narration Fiction Imaginaire Absurdit Cauchemar Douceur Equilibre Humour R ve Surnaturel Magie Mat riel Immat riel Naturel Artificiel Rationnel Irrationnel Visible Invisible Homog ne H t rog ne rendez vous incontournable
81. s futurs partenaires Tel un palimpseste du Lac des cygnes de Petipa lvanov nimb dans l atmosph re magico po tique des M tamorphoses d Ovide Swan est une cr ation qui r initialise avec un oiseau de grande taille les nombreuses recherches men es pour La Confidence des oiseaux r sume Luc Petton Il sera question d un espace temps po tique o les fronti res entre animalit et humanit entre les l ments air terre et eau sont ind cises comme dans un temps o l on marchait encore sur des m tamorphoses un temps o tout tait contigu M lant archa sme des images et traitement chor graphique contemporain Luc Petton fera de Swan un paradoxe clairant comme un r v lateur des territoires enfouis porteurs d motions tonnamment vivaces Un amour de Swan en quelque sorte Philippe Noisette 2012 po sie Andr Breton Louis Aragon Benjamin P ret Robert Desnos constituent entre autres les premiers noms de po tes qui surgissent spontan ment Dans son article Le surr alisme en quations Virginie Duzer mentionne qu int ress s par les th ories freudiennes mais aussi par le d veloppement de la g om trie non euclidienne et la question de l automatisme les surr alistes revendiquaient une science de la recherche perp tuelle II se peut que la vie demande tre d chiffr e comme un cryptogramme C est dire qu il y aurait quelque message chiffr au c ur
82. s pas h sitants et sonores des fous sous les rails brillants des femmes qui suivent de loin les feux follets des grands h rons du jour et de la nuit les grands h rons aux l vres de sel ternels et cruels ternels et blancs cruels et blancs sciences La relativit einsteinienne puis la physique quantique ont indiqu qu aux deux p les du r el le macro physique et le micro physique l espace et le temps perdent leurs caract res absolus et transcendants du coup nous d couvrons que de part et d autre de la bande moyenne structur e par le temps et l espace ces deux p les du r el chappent la logique C est dire que lorsque nous arrivons aux deux p les micro et macro de notre bande moyenne que nous avions crue longtemps tre la seule r alit physique nous arrivons la fois aux limites du r el connaissable aux limites de notre concept de r el lui m me et aux limites de la logique Quelque chose chappe quelque chose qui est de l ordre de l origine Il appara t que tant l tude de la logique G del que celle de la structure de la mati re Heisenberg ou celle de l volution irr versible Prigogine d bouchent sur le m me constat d incompl tude le m me horizon d ind cidabilit la m me impossibilit de limiter le vrai la totalit de ce qui peut tre dit formellement d montr ou imm diatement mesur Faire une th orie de la connaissance conduit reconna tre que q
83. scanner est un g n rateur musical moto perpetuo au sein duquel s invitent parfois la voix des visiteurs et le bruit de pales du ventilateur Le d placement du spectateur interf re sur le mouvement du ballon et par voie de cons quence sur les sons produits Pour m moire on appelle scanner tout appareil lectronique qui analyse par balayage un document une surface quelconque et qui restitue les donn es enregistr es sous des formes diverses zombiedrones Prototype technique mixte dimensions variables 2008 cran plasma r cepteur TNT et t l commande dispositif de traitement vid o et de transduction du signal vid o en audio canap Chesterfield Cr dit photographique E Goupy Cette installation se pr sente sous la forme d un ensemble d di d inconditionnels t l spectateurs qui ventuellement gar s au sein du mus e se trouveraient en mal de leurs missions quotidiennes favorites Un canap en cuir capitonn de style Chesterfield plac face un cran plasma leur tend ses bras Est mise leur disposition une t l commande En lien avec son histoire familiale cette uvre fait cho aux moments pass s chez sa grand m re lorsque enfant C leste allait regarder les programmes mis par cette boite images magique en un temps o les crans n avaient pas encore envahi chaque foyer Au d c s de celle ci il a r cup r son poste et a pass l ann e de
84. squels il peut manipuler la circulation de donn es cr er une boucle ou bien g n rer un langage partir d un autre Ses exp rimentations se focalisent sur le d veloppement de translations ou de filtrages plus ou moins directs qui connectent des formats a priori disjonctifs l image et le son le son et l lectricit dont la mise en circuit cr e des environnements par d phasage L installation recycle d rive par exemple son nergie en plusieurs tapes Des cam ras de vid o surveillance scrutent le bruissement du vent dans les feuilles des arbres puis le bourdonnement des cam ras est converti en lumi re par le truchement d un modulateur lumineux de night club Enfin dans un troisi me temps le signal est traduit en vent artificiel diffus par un tableau carr de ventilateurs accroch s au mur de l espace d exposition Entre le souffle ext rieur et la ventilation int rieure trois transductions de signaux lectriques A l inverse l installation from here to ear expose sans interm diaire des mandarins juch s sur des guitares pos es sur pieds chrom s tonnants perchoirs couleur cr me reli s des amplis Les piaillements des oiseaux se m lent insensiblement aux sonorit s heavy et conjuguent l artificiel et le naturel sans aucun relai Autre exemple encore de transduction plus feutr e et nigmatique la pi ce index expose un piano queue qui traduit en temps r el la bourse en un pianotement
85. supports chrom s amplificateurs lampe tuis de guitares habitation pour oiseaux sas oiseaux Cr dit photographique site fashioneye over blog Dans la suite de travaux entrepris en 1995 avec des oiseaux pour l installation intitul e d ici ici quatre uvres diff rentes ont t cr es de 1999 2007 sous le titre g n rique from here to ear Si ces installations partagent le m me intitul et reposent sur un principe commun une voli re dans laquelle le public est invit entrer pour c toyer des oiseaux dont l activit engendre une pi ce musicale en direct chaque r alisation est consid rer en tant qu uvre unique vivante et ph m re d termin e par les donn es de son cadre et reli e aux circonstances de son pr sent La premi re version de from here to ear fut cr e en 1999 De la terre d limitait une surface au sol qui tout en suivant les contours de l espace permettait la circulation p riph rique du public Au dessus de la terre un grand mobile suspendu sur lequel les oiseaux pouvaient se percher tait compos d une multitude de cintres identiques accroch s les uns aux autres soutenus par des cordes d acier tendues entre les murs et accord es Des r cipients m talliques contenant des graines et de l eau taient suspendus en divers points du mobile L ensemble sonoris par plusieurs dizaines de microphones contact reli s un syst me de traitement et de diffusion audio cons
86. sus dessous A travers leurs explorations ils cherchent r unir aussi bien des designers des industriels que le public Ils d veloppent ce titre des outils efficaces qui ont pour but de mettre jour les tendances qui questionnent pr sent et futur Dans leurs projets ils proposent ainsi une nouvelle approche du design bas e sur l engagement et l motion et inventent de nouveaux objets tout aussi critiques psychologiques qu esth tiques Placebo Furniture regroupait ere toute une collection d objets insolites qu il tait demand au public d adopter Ces objets fonctionnels jouaient la fois sur la notion de bien tre mais aissi sur la relation de transformation qu ils subissaient sous l effet de radiations lectromagn tiques chor graphie luc petton Luc Petton a suivi une formation de danseur New York en 1980 1981 au Dance Theater Lab d Alwin Nikolais et galement aupr s de Murray Louis et Hanya Holm Parall lement il travaille aussi aupr s de Trisha Brown En 1994 le chor graphe cr e sa propre compagnie Le Guetteur Luc Petton amp Cie o il d veloppe partir de 2004 un langage chor graphique particulier auquel participent des oiseaux approche originale qui lui vaudra une large notori t internationale aupr s du public Le jeu est donc men tour tour par le danseur et par l oiseau chacun tant l coute de l autre suivant ou anticipant l autre La musique est jou e en
87. t invit tendre l oreille La pi ce est tout compte fait sa propre interpr tation et n est jamais deux fois la m me David Tudor grand pianiste de musique exp rimentale donnait une interpr tation tr s int ressante propos de 4 33 en 1952 Il ponctuait le d but et la fin de chaque mouvement par le bruit du couvercle du clavier du piano Cette uvre est un concept une r flexion sur la musique plus encore c est une exp rience Comme toute exp rience musicale elle a pour but d veiller l auditeur afin qu il se pose des questions Sonates et interludes pour piano pr par 1946 1948 Transformant le son naturel du piano Cage le TABLE OF PREPARATIONS dote de toute une gamme de nouveaux timbres Sur les 88 sons que peut mettre l instrument 45 sont pr par s avec 53 pi ces m talliques crous vis 16 avec du caoutchouc et 4 avec du plastique Henri Cowell 1897 1965 inventa le string piano dans The Aeolian Harp 1923 NOTES OF VARDUS MATERIALS ARE PLACED BEIER THE STRINGS OF THE KEYS USED TROS EFFECTING TRANSFORMATIONS OF THE PIANO SOUNDS WIE BESET P ALL O TER CHRRETEATSTICS Le pianiste joue directement sur les cordes de l instrument pendant qu il presse des accords muets sur le clavier V Borbe E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse la musique lectroacoustique Musique compos e l aide de sons enregistr s ou r alis s par synth se Elle puise ainsi son
88. t son origine est pris entre deux mondes celui d o il vient et celui dans lequel il entre sans que l un ne le d livre de l autre le dispositif ne lui permet pas de se d connecter de la r alit Il ne fait pas une exp rience dramatique mais une exp rience de travers e Les installations sonores ne lui permettent ni d tre au centre ni d tre en face leurs tendues sont variables et leur travers e n a pas de dur e pr d termin e c est en cela que la musique de C leste Boursier Mougenot trouve sa place dans les espaces d art contemporain V Boule E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse la crois e des regards ouverture musicale perturbation de l coute couter autrement perte des rep res propre la contemplation et l coute C leste Boursier Mougenot ENTENDRE analyse D terminer la nature du son et de certains aspects du son AUDITEUR Se rendre disponible COMPRENDRE R f rence OUIR Perception globale Perception brute Son dont on n a pas encore analys la nature r ception Apprendre couter autrement c est apprendre tout simplement couter 2 Chapitre r dig par Val rie Boubekeur Charg e de mission Musique DAAC Acad mie de Toulouse V Borbe E Goupy Stage de Formation continus ESDE acad mie de Toulouse Un recentrement sur l coute a t op r avec la musi
89. tacle en plein air pour l exposition universelle Lisbonne 1998 et a enregistr des c r monies chamaniques en Amazonie Il a collabor avec des musiciens tels que Brian Eno John Zorn Jon Hassell Derek Bailey Evan Parker Scanner Ivor Cutler Haruomi Hosono Jin Hi Kim ou Bill Laswell et avec de nombreux artistes de divers horizons l acteur et dramaturge Steven Berkoff le danseur Mitsutaka Ishii le po te sonore Bob Cobbing le plasticien John Latham le r alisateur Jae eun Choi l crivain Jeff Noon etc R 6 x Un portrait film au travers de sa discoth que de Pan Sonic aux enregistrements de grenouilles australiennes offre l occasion d une r flexion sur des connexions souterraines entre des genres musicaux a priori oppos s et sur les fronti res troubles entre musique et non musique Superposition saturation flash le corps du visiteur prouv trouvera difficilement la qui tude que le si ge cr par St phanie Marin semblait promettre U43 uvre unique Cire bois t l phone en bak lite connexion internet bo tier 145 x 28 x 23 cm Cr dit photographique E Goupy L artiste s applique cr er des uvres qui s ancrent dans le pr sent se d veloppent et se renouvellent perp tuellement en direct C est nouveau ces principes qui r gissent l uvre intitul e U 43 pr sent e sur le palier Ce titre se rapporte au nom du t l phone en bak lite noir ici greff
90. te et frustration assur es averses Sc ne en miroir d eau batterie acoustique Ludwig eau d tecteur de rayons cosmiques 300 x 200 cm 2014 Roue cosmique r alis e avec le soutien du Labo d excellence OCEVU origine Constituants et Evolution de l Univers Universit Aix Marseille partenariat avec Montpellier 2 Toulouse Paul Sabatier et CNRS Collection de l artiste Cr dit photographique E Goupy L installation si ge en plein centre de l escalier conduisant la salle Picasso Le spectateur est confront un podium un espace sc nique inaccoutum rendant une partie des marches impraticable La batterie a de fa on incongrue les pieds au frais tant juch e sur un miroir d eau horizontal Ici le facteur visuel des reflets est pr gnant Ceux du m tal r pondent ceux de l eau qui elle m me r fl chit l image des spots de la salle d exposition et les baies vitr es de l tage sup rieur L instrument donne l impression de se trouver sous les feux de la rampe d escalier L emplacement de l instrument a donc t judicieusement choisi Ce n est pas le fait du hasard s il s ajuste par ailleurs au puits de lumi re de l difice partie la plus haute du b timent Les diverses l ments sont eux m mes recouverts de gouttelettes dont la pr sence demeure dans un premier temps myst rieuse A intervalles irr guliers une cataracte vient jouer des claquettes sur les percussio
91. tituait un dispositif instrumental r agissant au moindre contact en produisant des sons tr s vari s En picorant en se d salt rant ou en se posant de part et d autre sur les cintres les oiseaux produisaient les divers sons de la pi ce musicale diffus e en direct Les graines que les oiseaux faisaient tomber des r cipients sur la terre germaient les plantes poussaient et fleurissaient pendant la dur e de l exposition Un syst me d clairage appropri stimulait la croissance des v g taux dont les jeunes pousses fournissaient aux oiseaux le compl ment nutritif n cessaire leur d veloppement Des nids assembl s en grappe et suspendus permettaient aux volatiles de nicher et de se reproduire En entrant dans cet environnement le visiteur assistait au d roulement d une musique sur laquelle sa pr sence ou ses d placements influaient il en d couvrait les principes tant esth tique que technique La deuxi me version reformulait et perfectionnait le proc d en une version plus compacte et plus sculpturale plac e au centre d une grande salle du centre d art de Cincinnati En 2002 dans le cadre de la manifestation d art contemporain Le Parcours Saint Germain une version monumentale de l uvre fut r alis e dans la Cour vitr e des Beaux Arts de Paris Pour ce projet toute l attention fut port e sur l dification d un lieu dans le lieu l int rieur duquel la voli re tait am nag e et le public invit ent
92. ue est g n r e chaque variation 4 A Au sens musical du terme V Boulou E Goupy Stage de Formation continue ESPE acad mie de Toulouse chaque changement de plan chaque incursion visuelle dans le cadre a gr sille a cr pite a stridule a vrombit La bande son originale ignor e est remplac e par ces chocs sonores indices r v lateurs d un changement dans l image La transduction de signal d signe un processus par lequel on convertit un type de signal ou de stimulus en un autre type ici elle est bas e sur un principe technique qui permet d couter le son produit par les constituants de l image La sortie vid o connect e l entr e d un amplificateur audio produit un bourdonnement continu elle g n re un drone qui est modul en fonction de la quantit de luminosit de la vitesse et de la taille des objets qui traversent le cadre Le terme de drone music fut utilis d s 1958 pour d crire des musiques ethniques ou spirituelles contenant des bourdons des sons notes et clusters maintenus ou r p t s caract ris es par de longues plages musicales pr sentant peu de variations harmoniques et dont le rythme ne varie pas ou tr s lentement Le drone ethnique existe dans de nombreuses parties du monde comme dans le gagaku japonais le pibroch cossais le didgeridoo australien ou la musique hindoustanie accompagn e quasi invariablement par un tampoura un instrument utilis
93. uelque chose se d robe La science contemporaine nous invite prendre la mesure de la positivit de cette incompl tude qui appara t comme la condition m me de la connaissance Il s agit d une belle ouverture la question de la signification et la place du sujet dans l exploration du monde auquel il appartient 30 Extraits des Ateliers sur la contradiction Nouvelle force de d veloppement en science et soci t Ecole n s des mines Saint Etienne 19 21 Mars 2008 URL http www emse fr aslc2009 pdf textes 20pour 20les 20actes 202 pdf V Boule E Goupy Stage de Formation continue ESE acad mie de Toulouse Voil que le progr s au niveau de la connaissance scientifique se traduit en termes de passage de la certitude l incertitude ce qui n est pas sans renvoyer l homme sa contingence et sa finitude Comme le disait le philosophe des sciences Karl Popper en 1935 reprenant les id es de Pierre Duhem Le vieil id al scientifique de l epist m l id al d une connaissance absolument certaine et d montrable s est r v l tre une idole la po tique de l uvre ouverte Les crits d Umberto Eco s accordent parfaitement avec cette exposition monographique extraits de l uvre ouverte Il convient d observer sous peine d quivoque terminologique que si nous allons parler d uvres ouvertes c est en vertu d une convention nous faisons abstraction des autres acceptions
94. use visite avec les classes La d marche de C leste Boursier Mougenot s inscrit particuli rement bien dans certaines th matiques relatives l enseignement d histoire des arts La visite de cette exposition constitue par ailleurs une bonne occasion de mettre en exergue l incontournable mat rialit des uvres et l importance des partis pris mus ographiques La rencontre sensible entre l ves et objets artistiques s impose il para t bien inopportun de se limiter leur soumettre des reproductions sous forme d images fixes ou anim es en classe La pr gnance de l environnement la mesure de l chelle entre autres feraient d faut Il revient aux professeurs lors de leur pr paration au mus e de se poser les questions suivantes Quand un objet banal devient il un objet artistique Quel sens cela rev t il pour des l ves Quels liens avec les programmes Avec quel s coll gue s envisager ce contact direct Comment mettre les l ves au travail au sein de l exposition Et c est bien ce dernier point qui doit faire l objet de toute l attention des coll gues Ici m me s ils le souhaitaient il leur serait bien difficile de jouer les conf renciers l environnement sonore ne pouvant que couvrir toute voix porteuse de bonne parole Si usage d un questionnaire peut s av rer utile d autres perspectives s offrent aux jeunes visiteurs retrouver gr ce aux cartels les
95. voir les supports fixant le son les m canismes produisant le son les ph nom nes physiques li s la propagation du son et sa d formation Plus g n ralement les uvres font appel des supports tels que casques et ou haut parleurs avec pour seule sc nographie le positionnement des diffuseurs dans l espace afin de cr er l effet souhait Les artistes jouent beaucoup avec la pr sence du spectateur vitant la position frontale recommand e dans les salles de concert L un des points essentiels est videmment le fait que les uvres sollicitent des sens inhabituels Dans les expositions la vue est primordiale c est gr ce elle que nous apprenons appr hender l art Le son ou le bruit est souvent estomp m me quelquefois banni des expositions d art on observe en silence et rien ne doit perturber la concentration visuelle L ou e est donc traditionnellement tr s peu sollicit e dans les mus es Face des uvres originales le visiteur peut perdre ses rep res et tre en quelque sorte d rout Par sa nature l art sonore induit donc indubitablement une perception diff rente L environnement imm diat et l acoustique du lieu ont un impact sur la perception de l uvre La progression du spectateur au sein de l installation intervient galement dans la r ception Devenant spect acteur il en modifie les param tres et devient par l physiquement impliqu dans l volut

Dossier STAGE- Boursier-Mougenot

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