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Bibliothèques et résidence d`auteurs : quelles opportunités

1. CRIT CIN MA LIVRE AUDIOVISUEL CLA Des r sidences d crivains pour quoi faire dossier in Lettres d Aquitaine n 86 bis janvier mars 2010 ERMAKOFF Thierry Accueillir un crivain promouvoir les uvres litt raires in Litt rature contemporaine en biblioth que Paris ditions du cercle de la librairie 2001 pp 163 171 H tes d criture rencontres internationales autour des r sidences d criture Limoges 26 27 septembre 1995 Solignac Le bruit des autres 1996 76 p JULIET Charles Au pays du long nuage blanc Paris POL 2005 200 p JULIET Charles Carnets de Saorge Paris POL 1994 73 p JULIET Charles Un lourd destin Paris POL 2000 99 p KERTESZ Imre Un autre chronique d une m tamorphose Arles Actes Sud 2007 149 p LAHIRE Bernard La condition litt raire la double vie des crivains Paris La D couverte 2006 619 p MOOSEN Laurent dir Rencontrer des auteurs en biblioth que dossier in Lectures n 152 septembre octobre 2007 pp 17 40 POTI Anne dir Guide des r sidences d crivains en Europe Montpellier Maison du livre et des crivains Les presses du Languedoc 2003 431 p R sidences dossier in Th tres en Bretagne n 21 1 semestre 2005 R sidence d artistes dossier in La sc ne n 49 t 2008 SIMMONDS Posy Tamara Drewe Paris Deno l Graphic 2010 133 p Webographie AGENCE RH NE ALPE
2. H Grognet op cit 124 J De Decker Rencontrer malgr tout pp 30 31 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 50 cc V Des conditions indispensables une rencontre de qualit les enfants qui n ont pas encore conscience de la pr sence n cessaire d un auteur l origine du livre Il faut donc faire na tre cette envie En ce qui concerne la pr paration du public dans quelle mesure faut il l encourager lire le s ouvrage s auparavant En d autres termes si le public vient sans avoir lu le livre est ce une pratique ill gitime et condamner L encore tout d pend de l orientation que l on souhaite donner la rencontre si on la souhaite la plus ouverte possible un public de curieux on peut mentionner sur les affiches le fait qu avoir lu le livre n est pas obligatoire La rencontre tant dans l id al l occasion de susciter l envie de lire cette position est galement d fendable Si en revanche on privil gie la profondeur du d bat on mettra tout en uvre pour que le public l ait lu V 2 LA SALLE L importance de l espace o se d roule la manifestation est d une importance cruciale L auditorium lorsque l quipement en dispose est il adapt Comment organiser l espace pour faciliter l change Les recommandations de B Bretonni re pour cet espace sont les suivants une salle pr serv e des bruits ext rieurs conf
3. Il n y a par exemple pas eu de candidat une r sidence l Abbaye de la Pr e dans l Indre en 2010 28 H l ne Grognet Les biblioth ques les crivains et leurs publics BBF 2002 n 6 p 29 34 en ligne lt http bbf enssib fr consulter bbf 2002 06 0029 004 gt consult le 19 d cembre 2010 Voir les conseils techniques de l ARALD http www arald org remunerer php consult le 16 d cembre 2010 de l CLA http arpel aquitaine fr spip php article100002282 amp var recherche r eE9sidences 620d9627auteurs consult le 15 d cembre 2010 de l ARL PACA http www livre paca org data publications pdf arl memento 170108 pdf consult le 18 d cembre 2010 et du Transfo SRL en Auvergne http www letransfo fr Information Ressource Espace documentaire Livre et lecture Fiches et guides pratiques Comment remunerer un auteur intervenant consult le 18 d cembre 2010 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 21 la circulaire de la Direction de la s curit sociale du 2 avril 1998 on reconna t la possibilit de r mun rer les interventions des crivains en revenus accessoires au droit d auteur c est dire de consid rer cette activit comme d coulant de leur travail d crivain Au moment o nous crivons ces lignes une nouvelle circulaire devrait assimiler la bourse d auteur r sident des revenus accessoires au droit d auteur L enjeu est importan
4. Limoges donc un projet a r uni un auteur thiopien en r sidence et le club polar d une biblioth que de quartier Apr s une rencontre directe les lecteurs et l auteur ont chang leurs adresses lectroniques afin de poursuivre les changes par courriel S il n tait pas ici question de faire directement participer le public le dialogue s est malgr tout poursuivi tout au long du processus d criture autour de l avancement du projet Une autre belle r ussite est la r daction de La constellation du chien Limoges par l auteur qu b cois Pascal Chevarie assist par une classe de CM2 de la ville 5 Marie Pierre Uenten Lettres et livres une coop ration en chantier in Lectures n 152 septembre octobre 2007 p 37 55 Pour Claudie Gallay le besoin de solitude est tel qu il l am ne viter m me la pr sence d animaux de compagnie lorsqu elle crit B Lahire op cit p 246 6 Xavier Bazot O habiter O crire Besan on CRL Franche Comt 2000 p 12 V http www m e l fr fiche residence php id 98 consult le 15 d cembre 2010 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 39 L orientation tait clairement collaborative bien que l auteur ait gard la haute main sur le texte final ce qui l apparentait mais ne l assimilait pas un atelier d criture La mise en sc ne de la pi ce lors du Festival des Francophonies qui suiva
5. 38 Y Dissez op cit p 62 3 CLA Des r sidences d crivains p 9 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 26 cc II Diff rents niveaux d implication de la biblioth que dans la r sidence du partenariat ponctuel l organisation rencontres la Villa Mont Noir et la Chartreuse par exemple l encouragement prendre ses repas en commun est con u pour favoriser les rencontres entre artistes La recette n est toutefois pas assur e N Chausse signale que des rapports tr s privil gi s sont n s de la cohabitation la Maison des auteurs de Limoges mais qu il est arriv galement que le contact entre les pensionnaires ne se fasse pas L atout majeur dont jouit la Maison des auteurs est d tre partie int grante d un festival d ampleur internationale qui r unit tous les ans pendant une semaine des artistes de tout le monde francophone Ponctuellement les r sidents ont donc l occasion de nouer des liens avec leurs pairs Troyes la r sidence d auteurs et illustrateurs jeunesse pr voit que le r sident sera le r dacteur en chef d un num ro de la revue AeiOu ce qui l am nera entrer en contact avec d autres artistes L exp rience montre que m me si la structure d accueil ne pr voit pas de rencontres avec d autres artistes l auteur profite de sa r sidence pour nouer des liens avec ceux ci Charles Juliet en r sidence Welli
6. Saorge public Conseil g n ral Alpes Maritimes Rectorat de Nice Association Les Fioretti Mont vid o Association Pas d allocation Ville de Marseille DRAC PACA Conseil cr ations pr vue g n ral PACA R gion PACA CNL contemporaines th tre musique criture CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 cc 82 Annexe liste des structures d accueil tablie par la M L R sidence Association Ville de Marseille Conseil g n ral des d auteurs au Bouches du Rh ne R gion PACA Centre centre national du Livre Minist re de la Culture international de Direction du Livre et de la Lecture DRAC po sie Marseille PACA Minist re des Affaires trang res Direction du livre et de l crit Terres d encre Association CNL Conseil g n ral des Alpes de Haute Provence DRAC et Conseil r gional PACA CNL The Camargo Foundation bourse r sidentielle pour artistes et Fondation priv e Fondation priv e universitaires R sidence Municipalit CNL Ville de Grigny DRAC CNL M diath que d auteur au L o F rr de Grigny Association Espace Manoir de Grigny Pandora V nissieux R sidence Association Ville de Saint Etienne Conseil r gional et d crivain au DRAC du Rh ne Alpes Contrats urbains de Centre coh sion sociale Direction d partementale de socioculturel la Coh sion sociale de la L
7. d auteur la M diath que de Cormontreuil R sidence Association CNL L ORCCA la R gion Champagne Ardenne le d auteurs et CNL la M diath que de l Agglom ration illustrateurs de Troyenne livres pour la jeunesse de Troyes La R sidence Association CRL ou CNL DRAC CRL Frac et Conseil r gional de d artiste Franche Comt Communaut de Communes Amalgame Agir Ensemble La traverse Association CNL ou DRAC Franche Comt Conseil g n ral du association Jura Conseil r gional de Franche Comt Ville de Saint Claude CNL Les R sidences CRL Conseil r gional Conseil r gional Franche Comt DRAC d crivains du Franche Comt Centre r gional du Livre de Franche Comt La Fabrique Association CNL CNL DRAC Haute Normandie Maire de Val Eph m ride de Reuil Le Moulin Association Pas d allocation DRAC Haute Normandie Conseil g n ral d And Centre pr vue Haute Normandie Conseil r gional de l Eure des critures CNC Cin fondation Cin matographi ques Centre Municipalit Ville de Paris International d Accueil et d Echanges des R collets CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 cc Ev nc no 79 Ecrivains en Seine Saint Denis Aide la r sidence Conseil g n ral Conseil g n ral de Seine Saint Denis Villes structures culturelles associ es IN SITU artistes en r sidences dans les
8. l auteur pour apprivoiser le lieu avant de se lancer dans les rencontres Selon l orientation donn e la r sidence les solutions sont multiples Dans le cas d une r sidence de cr ation organis e par la biblioth que ou en partenariat avec elle on pourra outre la premi re s ance orient e vers la pr sentation de l auteur et de son projet et la derni re consacr e au bilan du s jour en pr voir d autres Con ues sur le mod le de la carte blanche elles seraient l occasion de poursuivre le dialogue entre l auteur et un public fid lis qui aurait donc eu le temps de s int resser son travail et de parler voire de pr senter le travail d j effectu En outre chaque s ance prendrait la forme d un caf litt raire sur un th me choisi par l auteur et tenterait d inciter les participants intervenir galement Reste d finir l horaire le plus ad quat et galement la dur e de l v nement Pour cette derni re on a vu que la lecture ne peut gu re se poursuivre au del d une heure sans risque de baisse d attention du public En tout Th Ermakoff estime qu il ne faut pas d passer 1h30 2h Par ailleurs il est important de se tenir autant que possible au temps imparti et ne pas le d passer afin de ne pas obliger le public partir en cours et donc manquer la fin Cette derni re remarque est particuli rement vraie pour les rencontres programm es entre midi et deux comme les Coups de midi la bi
9. seesssesssesssocssocssoossssosossssssossesssee 43 IV 2 L lecture publiqUe cec akute n aene Spe note n EeHU ur ETC YR Ux ted Fus kuR RE Nen EVA UN EN PRU FN REFER NEUVE TIRE R e de EM HS 45 IV 3 L ateher d CFHUD 47 V DES CONDITIONS INDISPENSABLES UNE RENCONTRE DE QUALIT 49 RA FUP WUSDPUCUr e 49 bcr 1 S1 V3 L NU A 10 e 52 bf Wirt t ODA e tetes 53 VS LE DD M 55 VI L UTILIT DE LA BIBLIOTH QUE POUR UN AUTEUR eemmnmnne 57 VI L Des D n EES Pill c ste 57 VI 2 Le bane d essai 59 VI 3 Quel apport la notori t de l auteur sesssessseossecesooessosssosesoesssoessoosesssososessssssosessesososoee 59 VI 4 La biblioth que n cessaire la recherche et la cr ation 60 VII DU T MOIGNAGE SPONTAN LA PUBLICATION D UN OUVRAGE LES TRACES ET R SULTATS DE LA R SIDENCE 63 VII 1 Commande et exigence de production Lecce eee ee etes eee e seen en nest tn nasa sene enun 63 VII 2 Rendre compte de l exp rience les opportunit s fournies par le num rique 65 RI
10. 1995 p 63 55 C est en ces termes que Florabelle Rouyer chef du bureau des auteurs au CNL exprime un constat assez g n ralement partag par la profession CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 28 cc II Diff rents niveaux d implication de la biblioth que dans la r sidence du partenariat ponctuel l organisation naturel de la promotion de la litt rature contemporaine il reste l id e chez de nombreux membres de la profession que cela ne fait pas partie de notre travail Lorsque l on sait que m me certains comit s d entreprise se sont depuis longtemps empar s des opportunit s que pr sente la r sidence notamment pour valoriser leur histoire industrielle on peut l gitimement s tonner de cette posture Bien entendu des exceptions notables doivent tre relev es Les BDP sont les plus actives on peut citer les initiatives de celles du Cantal des Bouches du Rh ne de la Loz re du Lot et Garonne de l Aude de la Dordogne L exemple de Saint Herblain bien que l initiative n ait pas t poursuivie apr s 1997 est une belle illustration de projets ambitieux men s par une BM R cemment la BM de Cormontreuil en Seine et Marne a elle aussi initi un programme de r sidences qui a accueilli jusqu mi d cembre 2010 Luc Tartar On rep re galement les BM de Langres de Bar le Duc et en Limousin les BM de Saint Yrieix et de Saint L ona
11. JOSABET L o je m attendais ce que les gens rient rien l o je ne m y attendais pas rires Je ne sais pas encore si cela va me pousser r viser mon texte URANIE Lisant en public j prouve mon texte grandeur nature ses d fauts ses manques sont instantan ment mis en vidence par les r actions de la salle et toujours un crayon la main je corrige en m me temps que je lis Une telle comp tence reconnue au public de la biblioth que est tout son honneur son avis est consid r par l auteur comme pertinent et prendre en compte Cependant cet effet de la lecture publique est sans doute plus vident mettre profit dans le cas de textes de th tre o le public exprime davantage son ressenti que dans celui du roman ou de la po sie Le dramaturge a en effet un besoin plus aigu de frotter sa cr ation un public avant la repr sentation que les autres auteurs Quant au romancier et au po te un regard ext rieur peut leur tre une aide et un soutien pendant le temps de la r sidence l opportunit d une lecture du texte en cours d criture est discuter avec l auteur VI 3 QUEL APPORT LA NOTORI T DE L AUTEUR Outre des conditions id ales pour cr er la r sidence peut elle apporter quelque chose l auteur sur le plan de la notori t Et la biblioth que dans le cas o elle est 145 X Bazot op cit p 16 146 M Rouanet L crivain et son public 47 B Bretonni
12. de la biblioth que on s int ressera ensuite plus sp cifiquement la lecture publique comme banc d essai de la litt rature en gestation En outre en tant que premier quipement culturel fr quent par la population la biblioth que ne pourrait elle pas participer la mise en valeur de la figure de l crivain Enfin on envisagera un mode de relation sp cifique l auteur en r sidence le r le de la biblioth que comme ressource n cessaire la cr ation VI 1 DES B N FICES DIVERS Si l on en croit le livre de B Lahire l intervention en biblioth que a plut t bonne presse chez les crivains Ils sont presque tous convaincus de son utilit contrairement l atelier d criture par exemple qui suscite davantage de m fiance On ne traitera pas ici du probl me du droit de pr t qui pourrait faire apparaitre la biblioth que comme une menace pour leur r mun ration Il faut n anmoins signaler que dans leurs t moignages cette dimension ne para t jamais soit qu elle soit trang re eux soit qu elle soit inconsciente On peut voquer imm diatement la question des r percussions financi res de l intervention ou de la r sidence car elle est assez simple r sumer ces retomb es sont extr mement r duites A Bertina estime que pendant trois mois de r sidence B darieux il n a vendu qu une quinzaine de ses livres Les biblioth caires ne peuvent donc pas compter sur ces retomb es pour r tribu
13. diateur qui permettra une bonne compr hension de l auteur et du public il lui incombera donc de reformuler et de synth tiser les propos de 7 J De Decker Rencontrer malgr tout p 30 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 52 cc V Des conditions indispensables une rencontre de qualit l crivain si ceux ci sont complexes et de veiller ce que l quilibre du temps de parole entre les spectateurs et l auteur soit respect Son r le est d autant plus important si plusieurs auteurs ont t invit s et qu ils ne sont pas dans une m me d marche H Grognet rapporte une situation difficile o l on avait invit un auteur populaire tr s c l bre et d autres moins connus mais dans une d marche litt raire plus exigeante Le public massivement acquis au premier n a pas vu chez ces derniers l originalit de leur travail Dans le cas o l auteur se retrouve priv d un interlocuteur ou face un public peu communicatif X Bazot rappelle qu il a souvent pr par un discours tout fait mais ce fait est bien entendu regrettable Au moment de l change le m diateur commence souvent poser des questions pour lancer la dynamique du dialogue Cependant B Bretonni re constatant que parfois celle ci ne d marre pas et que le m diateur se retrouve enchainer les questions pour animer la s ance a choisi un syst me original Il a recueill
14. http www tierslivre net spip spip php article292 consult le 23 d cembre 2010 16 Cit par H Grognet op cit 117 velyne Herenguel Les r sidences d crivains en Grande R gion BBF 2010 n 6 p 67 68 en ligne lt http bbf enssib fr consulter bbf 2010 06 0067 002 gt Consult le 27 d cembre 2010 5 Cit par Th Ermakoff op cit p 169 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 48 cc V Des conditions indispensables une rencontre de qualit V Des conditions indispensables une rencontre de qualit H CUBE L entr e du public tait situ e derri re la table bancale sur laquelle on m avait install e Les gens n arr taient pas de faire claquer la porte tous en retard J ai demand trois fois un verre d eau sans effet L exp rience a amplement prouv que outre la qualit du projet culturel et l envie de rencontre de l auteur de nombreux param tres pratiques rentraient en jeu dans la r ussite ou l chec d une manifestation litt raire Faute de les prendre en compte l v nement risque de ne pas rencontrer le succ s m rit et de g n rer d couragement et frustration chez l organisateur l auteur et l auditoire Restons humbles malgr toutes les pr cautions et le soin port l organisation il arrive que la manifestation ne trouve pas son public Au moins aura t on la satisfaction que pour les personnes pr sente
15. mais il est parfois souhaitable d employer un intervenant ext rieur journaliste voire si possible crivain Le statut de B Bretonni re la BM de Saint Herblain et de F Delaporte la BFM de Limoges a sans doute ouvert de nombreuses portes la communication avec les auteurs L id e de charger Jacques Andr Bertrand des manifestations litt raires la BM d Annecy va dans le m me sens b n ficier du r seau d amiti s et de relations au sein du monde litt raire que ces auteurs ont tiss profiter de leur connaissance intime des probl matiques de l crivain Marie Rouanet L crivain et son public en biblioth que article en ligne publi sur le site de l ADBDP le 15 ao t 2005 http www adbdp asso fr spip php article470 consult le 26 d cembre 2010 Jacques De Decker Rencontrer malgr tout in Lectures p 30 Laurent Moosen Retour sur les Biblioth ques litt raires in Lectures p 21 Compte rendu par F Bon sur son blog http www tierslivre net spip spip php article174 consult le 23 d cembre 2010 102 L Moosen Retour sur les Biblioth ques litt raires p 21 103 Th Ermakoff op cit p 167 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 44 cc IV L accueil d un auteur en biblioth que des modalit s de plus en plus diverses Un auteur charg du r le de m diateur saura mieux qu
16. re Diner CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 59 partenaire de la structure d accueil peut elle participer la valorisation du s jour de l crivain gr ce son rayonnement On remarque que dans les notices biographiques des crivains contemporains les r sidences sont r guli rement mentionn es comme des r alisations Bien entendu certaines structures d accueil sont plus prestigieuses que d autres passer par la Chartreuse de Villeneuve l s Avignon ou par la Maison des Auteurs dans le cadre du Festival des Francophonies est en quelque sorte une carte de visite pour un auteur G Charpentier note qu la suite de leur r sidence Limoges Slimane Bena ssa Kossi Efoui et Moussa Konat ont re u plusieurs sollicitations Cependant le sentiment des auteurs est que l effet d encouragement produit par l obtention d une bourse d criture ou de r sidence est inf rieur celui que provoque l attribution d un prix B Lahire explique cela par l id e que le prix symbolise la reconnaissance par ses pairs tandis que la bourse repr sente celle de l administration Cette conception n est pas toujours le reflet exact de la r alit au ch teau de Pont d Oye structure d accueil situ e en Belgique les candidats sont s lectionn s par des personnalit s du monde litt raire ce qui augmente sa valeur symbolique Bien que la recette ne soit pas universelle
17. s Avignon le principe de r ciprocit existait d j Depuis quelques ann es cette participation la vie de la structure d accueil et la vie culturelle locale a t formalis e dans un pourcentage qui indique son importance par rapport au temps total pass en r sidence et au temps de cr ation Le pourcentage le plus commun ment admis est celui que le CNL a adopt 3096 pour l animation et 70 pour la cr ation comme on l a voqu plus haut Ce chiffrage pose n anmoins probl me comme n a pas manqu de le souligner F Bon mais 30 de quoi 70 de quoi De mes 24h soit 6h par jour la biblioth que De 35h hebdomadaires Comptabiliser le temps de travail de l crivain est difficile d autant que la r sidence donne la possibilit l auteur de ne pas tre dans la rentabilit et la production imm diate j ai beaucoup lu nous confie Ch Juliet en parlant de son temps de r sidence en Nouvelle Z lande Les 30 ne peuvent donc tre qu un ordre d id e et ne sont en outre pas une norme au ch teau de la Turneli re il est stipul que 25 du temps doit tre consacr par l auteur des ateliers d criture et 20 des rencontres avec le public ce qui ne lui laisse que 55 pour l criture Il est int ressant de constater que c est souvent le temps d animation qui est chiffr celui de cr ation tant implicitement ce qui reste apr s avoir soustrait le premier Il semble d ailleurs que les r sidences
18. sion des projets de r sidence 1l exige des candidatures jumel es entre l auteur et la structure d accueil En cela il a cr un mod le suivi par plusieurs porteurs de projets Xavier Person longtemps responsable des r sidences d auteurs au service livre de la Seine Saint Denis a instaur ce principe pour les projets mont s dans le d partement C est galement celui qui pr side l attribution des subventions accord es par le service livre de la r gion le de France Afin de s assurer de la solidit du projet le CNL demande aux structures d accueil de fournir un programme d taill des animations qui impliqueront l crivain Cela lui permet de contr ler que le poids de celles ci n exc de pas ce que l auteur peut r aliser et ne nuit pas la conduite de son projet personnel Le d coupage du temps entre l animation et la cr ation doit tre de 30 70 en faveur de la seconde On verra plus loin les probl mes d application que ce principe pose en pratique mais le pourcentage semble tre en passe de se g n raliser Tout comme pour les candidatures jumel es il a en effet t adopt pour les r sidences financ es par la r gion le de France Ces exigences ont amen le CNL refuser certains projets en raison de programmes d animation qui ne correspondaient pas ses crit res ainsi ceux qui ne pr voient dans les 30 d animation que des ateliers d criture ne sont d sormais plus consid r s comme viables La t
19. traitements issus des bourses taient de deux types soit ils taient associ s une commande ou une publication et relevaient donc du droit d auteur soit si la r sidence tait totalement libre taient des b n fices non commerciaux Enfin il faut souligner que la situation est diff rente si l auteur n est pas affili l AGESSA Dans ce cas il doit tre consid r comme un salari traditionnel et recevoir un salaire quel que soit le type d intervention qu il r alise Le montant de la r mun ration mensuelle dans le cas d une r sidence varie selon les structures Les bourses du CNL s l vent 2000 et plusieurs autres structures organisatrices de r sidences se sont align es sur ce montant la r gion le de France par exemple Certaines structures avec des financements sp cifiques en proposent de moins lev es 920 la Maison des crivains trangers et des traducteurs Saint Nazaire 1300 au Centre international de po sie Marseille 1870 la Maison Louis Guilloux Saint Brieuc ou de plus lev es 2650 pour la Villa M dicis cit e titre d exemple mais dont le fonctionnement diff re notablement des r sidences en France L h bergement mis part l exception d j cit e du monast re de Saorge est le plus souvent pris en charge par la collectivit ou la structure d accueil Il faut galement compter en plus du traitement et de l h bergement des frais annexes
20. De quelques paradoxes sur le site du Tiers livre http www tierslivre net spip spip php articlel771 13 196 r sidences p 36 74 Interrog s ce sujet par B Lahire presque tous les crivains lui r pondent que la m diation ne fait pas partie de leur travail d crivain sans pour autant nier sa l gitimit et leur comp tence sp cifique dans ce domaine B Lahire op cit passim CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 36 cc III Le projet un dialogue engager d s la p riode de pr paration de la r sidence bien qu il puisse avoir tout de m me un engagement de ce type s il b n ficie d une bourse de r sidence du CNL ou de toute autre institution G Charpentier signale cependant que si le contrat l origine de la r sidence ne sp cifie pas clairement les attentes et les exigences de la structure d accueil l auteur peut se trouver prisonnier d un devoir moral implicite et maximaliste Pour clore cette partie signalons que les r sidences l tranger sont g n ralement d un tout autre type et ne sont que rarement concern es par la question de la contrepartie Ch Juliet familier de telles r sidences n a jamais eu par exemple y produire un texte Ces s jours taient souvent plus longs huit mois T bingen en 1986 et le laissaient tout fait libre de son temps En fait d interventions il tait parfois invit fa
21. IMPLICATION DE LA BIBLIOTHEQUE DANS LA R SIDENCE DU PARTENARIAT PONCTUEL L ORGANISATION eee 25 II 1 La sollicitation d auteurs pour une intervention ponctuelle 25 II 1 1 La structure d accueil interface entre l auteur et la biblioth que 25 II 1 2 Rompre l isolement de l auteur le r le de la structure d accueil et de la biblioth que 26 II 2 Le partenariat durable avec une institution organisant des r sidences 27 II 3 L organisation de r sidences par la biblioth que 28 IL3 1 Un ph nom ne peu courant pourquoi inserer 28 11 3 2 L importance des questions MOlETelNESrusshussmdmonm mmennene maainee 30 11 3 3 La pr sence de l auteur la biblioth que une relation aux multiples possibles 32 III LE PROJET UN DIALOGUE ENGAGER D S LA P RIODE DE PR PARATION DE LA RESIDENCE nine 35 III 1 L quilibre entre cr ation et animatiOM ssssesssssseeeeessessssssessssssee 35 III 2 Une adaptation n cessaire la personnalit de l auteur 37 III 3 Exposer le travail en gestation une option eeeeee ceres serene eerte ee eee n nnne etn nna eene 38 II 4 L enracin ment dans le territoire e sesssessoeseessesooesoesoesooesoesoesoossoesoessossossseeoossosssessosessosesese 40 IV L ACCUEIL D UN AUTEUR EN BIBLIOTH QUE DES MODALIT S DE PLUS EN PEUS DIVERS Emme ennemis MM M 43 IV 1 La rencontre quelles formes quelles opportunit s
22. VII 3 LE SUIVI Comment peut se poursuivre une r sidence C est la question que l on peut se poser lorsque l on constate l importance d un tel moment dans la vie de l crivain mais aussi pour les grandes structures la n cessit de poursuivre l accueil d artistes nouveaux Comme le remarque G Charpentier le sentiment d abandon qui peut tre provoqu par un manque de suivi annule le b n fice de la r sidence qui consiste mettre en valeur le statut de l crivain Consciente de la difficult des jeunes auteurs aborder le monde litt raire et ses codes la fondation Beaumarchais propose ses adh rents de leur assigner un tuteur qui suit leur parcours et peut leur prodiguer des conseils La r sidence peut elle temporairement du moins remplir ce r le Le s jour de l auteur se cl t g n ralement par un v nement festif qui marque de mani re un peu solennelle il n est pas rare qu on y convie des lus la fin de la r sidence et fait le bilan des r alisations Mourjou la f te en l honneur de B Martinez a r uni une partie non n gligeable des habitants ainsi que le maire Elle fut l occasion d exposer les ceuvres de l illustratrice Cela peut aussi tre une lecture publique du texte produit qui cl t la r sidence lorsque l uvre est suffisamment aboutie pour la pr senter au public comme c tait le cas des r sidences organis es par la biblioth que de Saint Herblain Par la suite les relations entre
23. aim le travail de l auteur vise lui restituer ses lettres de noblesse Le succ s n est pas assur certaines r sidences dans une entreprise se sont achev es sur une note am re les employ s ne se reconnaissant pas dans l image que l auteur avait donn e de leur milieu de travail Comme le festival Estuaire tente gr ce l art contemporain de revaloriser les lieux industriels entre Nantes et Saint Nazaire A Bertina a souhait dans son projet B darieux prendre le contrepied de l image n gative que les habitants avaient de leur ville Constatant le fort enclavement de la ville et le sentiment encore plus fort que ceux ci en avaient il a organis son projet autour du th me de l ouverture de l int gration de la ville dans un contexte g ographique et historique mondial Pour les organisateurs de manifestations culturelles la r sidence est un moyen de prolonger un v nement ponctuel par la pr sence durable de l crivain La Maison des auteurs cr e Limoges en 1988 compl te le Festival des Francophonies n quatre ans plus t t par un dispositif d accueil sp cifique les r sidences Saint Paul Trois Ch teaux s inscrivent dans la droite ligne de la F te du livre Dans le cas de la BDP du Cantal le salon du livre jeunesse est cr en 2003 et suivi en 2008 par les projets de r sidence Toujours est il que l action de l crivain en biblioth que n est pas limit e quelques rencontres ou lectures ponctuel
24. au premier rang des b n ficiaires des interventions de ses r sidents les biblioth ques et m diath ques d Aquitaine La Chartreuse de m me entretient des relations avec des biblioth ques de toute la r gion et m me au del Uz s N mes Marseille Montpellier De leur c t les biblioth ques se consid rent comme des interlocuteurs privil gi s au point d tre m me froiss es lorsque ce n est pas le cas Pour autant ce ne sont pas toujours les partenaires les plus dynamiques ni les plus efficaces les associations sont g n ralement plus r actives II 3 L ORGANISATION DE R SIDENCES PAR LA BIBLIOTHEQUE II 3 1 Un ph nom ne peu courant pourquoi Comme on l a vu plus haut et comme on aura l occasion de le voir plus loin les modes de pr sence de l crivain la biblioth que les modes de participation de la biblioth que la r sidence sont multiples La co organisation par la BM de Saint Herblain le r le de m diation jou par les BDP en sont des exemples parmi d autres Quelles sont donc les contraintes sp cifiques pour les biblioth ques qui souhaitent organiser une r sidence Pourquoi constate t on qu elles sont en retrait par rapport au monde associatif et scolaire dans ce domaine Si la biblioth que est le lieu G Charpentier L accueil en r sidence d auteurs dramatiques bilan et perspectives d une aide originale 1981 1993 th se de doctorat sous la direction de Robert Abirached
25. auteur la biblioth que une relation aux multiples possibles La pr sence de l crivain en r sidence la biblioth que peut en effet rev tir de tr s diverses formes Le souci de son public plus que tout autre structure organisatrice caract rise la biblioth que Il n est donc pas question qu elle ne soit qu un interm diaire pour accorder une bourse d criture l auteur elle doit galement participer la valorisation de son travail et donc profiter de sa pr sence pour le faire conna tre son public L organisation de r sidences de cr ation pure n est donc pas vraiment du ressort de la biblioth que moins qu il s agisse d une r sidence de commande o celle ci a pour sujet la biblioth que Un des buts ne pas perdre de vue est toujours d y faire venir du public Outre les ateliers d criture qui y avaient naturellement lieu A Bertina lors de sa r sidence B darieux en a assur pour un public de lyc ens en internat et celles ci avaient t d localis es dans la biblioth que Par le biais du regard ext rieur qu il porte sur le lieu l auteur peut contribuer valoriser le patrimoine local et m me si c est l l objectif le patrimoine de la biblioth que On a fait allusion plus haut au cas des critiques d art en r sidence dans un FRAC qui devaient produire un texte tudiant ses fonds et y projetant un clairage nouveau Dans le cas d un patrimoine industriel ou de tout h ritage historique mal
26. auteur dans une biblioth que municipale page en ligne consult e le 15 septembre 2010 URL http www bdp cg41 fr outils boite a outils fichiers accueillir auteur htm gt BON Fran ois Bagnolet 2008 2009 sur Le Tiers livre site en ligne consult le 23 d cembre 2010 URL lt http www tierslivre net spip spip php rubrique44 gt BON Frangois Propulsion web et r sidences d crivains sur Le Tiers livre site en ligne consult le 31 d cembre 2010 URL lt http www tierslivre net spip spip php article2199 gt BON Frangois R sidence Pantin 2005 2006 sur Le Tiers livre site en ligne consult le 27 d cembre 2010 URL lt http www tierslivre net spip spip php rubrique13 gt BRETONNI RE BERNARD Portrait de l artiste en invit pas facile sur Remue net site en ligne consult le 16 octobre 2010 URL lt http remue net revue TXT0304Bretonniere html gt CENTRE NATIONAL DU LIVRE Guide des aides destin es aux auteurs document en ligne consult le 12 d cembre 2010 URL lt http www centrenationaldulivre fr Guide des aides destinees aux gt CHARPENTIER Genevi ve Approche typologique des r sidences d auteurs en France document en ligne consult le 11 octobre 2010 URL lt http www livre paca org data list docs approchetypodesresidences pdf gt Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse site en ligne consult le 15 sep
27. c est dire essentiellement d placements et restauration On remarque n anmoins que la plupart des r sidences laissent ces deux derniers la charge de l auteur mais il est indispensable que l organisme invitant l en dispense dans le cas d une intervention ponctuelle Venons en donc la r mun ration de ces manifestations ponctuelles Pour r pondre une invitation l auteur salari doit prendre un cong souvent sans solde trop souvent on lui paye un forfait r duit de l ordre de 100 frais de d placement compris pour une intervention d une journ e cent kilom tres de chez lui Les auteurs et illustrateurs jeunesse menac s par l instrumentalisation de leurs prestations plus encore que les autres se sont mobilis s pour d fendre leurs droits et tablir des tarifs Soit depuis le 1 janvier 2010 environ 8100 par an Soit en 2010 4670 40 Donc soumis au r gime fiscal propre aux crivains mais non aux cotisations Y Dissez op cit p 59 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 22 cc I Financements et d cideurs la demi journ e La plupart des institutions invitantes ont donc repris ces montants La journ e est donc fix e 390 brut 356 net la demi journ e 236 brut 216 net Lorsque l auteur participe un salon et a pour seule activit la signature de ses ouvrages le tarif est r duit
28. ce qui le contraignait davantage que si les activit s avaient t d connect es les unes des autres En fin de compte le temps pass leur pr paration fut plus proche des 50 que des 30 annonc s Lorsque la BM de Saint Herblain co organisait des r sidences 1991 1997 elle prot geait en quelque sorte ses auteurs d un exc s d animation car elle prenait en charge l organisation de leurs interventions en connaissance des n cessit s de la cr ation litt raire B Bretonni re s attachait alors construire la r sidence en concertation avec les auteurs afin de ne pas les mettre devant le fait accompli d animations trop nombreuses ou pour lesquelles ils ne se seraient pas jug comp tents C est le m me objectif que poursuivent le CNL la r gion le de France et le Conseil g n ral de Seine Saint Denis en exigeant des dossiers qui comportent le programme pr cis des interventions que sera amen effectuer l auteur La question de la contrepartie se pose donc l crivain paie t il en retour la structure d accueil avec le temps qu il lui consacre ainsi qu ses partenaires Les rencontres ne doivent elles pas tre comme Y Dissez le fait remarquer un moyen de se faire connaitre d engager un dialogue d enrichir son exp rience Au moins sur le plan th orique il est dangereux de voir dans le temps d animation une contrepartie les termes de r ciprocit et de participation sont plus adapt s B Bretonni re affirme
29. coll ges Conseil g n ral Conseil g n ral de Seine Saint Denis Inspection acad mique structures culturelles associ es et commercial Aide la r sidence LE tablissement Ville de Paris Mairie de Paris les m c nes du CENTQUATRE public industriel CENTQUATRE G n rale de Sant GDF Suez Groupe Caisse d pargne Groupe Laser Suez Environnement et Tilder Les Ateliers de la Ville de Paris la Cit Internationale des Arts Institution Ville de Paris Programme r gional de r sidences d crivain en R gion Ile de France Aide la r sidence Conseil r gional Conseil r gional d le de France Centre Jo Bousquet et son Temps Association DRAC et IUFM Languedoc Roussillon La Chartreuse Centre National Centre culturel de rencontre Divers CNL Centre national Minist re de la Culture et de la Communication R gions Languedoc Diable Vauvert des critures du du th tre Roussillon et PACA Conseils g n raux du Spectacle Communaut Gard et du Vaucluse Ville de Villeneuve lez fran aise de Avignon Belgique R sidence Association Pas d allocation DRAC Languedoc Roussillon Conseil d auteur Les pr vue r gional du Languedoc Roussillon Conseil Avocats du g n ral du Gard Mairie de Nimes Ville de Vauvert ditions Au Diable Vauvert Simon Casas Production entreprises associations et structures culturelles loca
30. crivain et son public L Moosen L exp rience des crivains in Lectures pp 27 28 Article R sidence Fran ois Bon la r gion le de France et Bagnolet sur le site de la m diath que de Bagnolet http mediatheque ville bagnolet fr Residence Francois Bon La Region html consult le 29 d cembre 2010 1 1 14 14 1 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 58 cc VI L utilit de la biblioth que pour un auteur VI 2 LE BANC D ESSAI L intervention en biblioth que est une occasion de rencontrer un public qui autrement resterait inconnu X Bazot consid re que la pr sence du public qu il assimile son lectorat lors d une rencontre lui est indispensable pour qu il ne ressente pas l acte d crire comme vain Comme le dit M Rouanet la biblioth que est le lieu o l auteur a l occasion de ressentir l impact de l crit On parlait plus haut de la pr sentation du texte en chantier de ses dangers mais aussi de ses avantages B Bretonni re constate que les auteurs appr cient du moins pour une bonne partie d entre eux le r le de banc d essai que peut avoir la lecture publique Il a recueilli plusieurs remarques d auteurs qui vont galement dans ce sens YVAIN Je n ai pas dormi de la nuit apr s cette lecture A l h tel j ai repris enti rement le manuscrit de ma pi ce j en ai r crit plus de la moiti
31. croit Xavier Bazot dont le livre O habiter O crire commence par cette probl matique le lieu compte sans doute autant dans le projet de r sidence que le temps X Bazot a une relation tout fait particuli re au lieu d criture th oriquement il peut crire partout le lieu de l crivain tant son manuscrit En revanche le choix du lieu d habitation a quelque chose d ali nant pour lui car il signifie renoncer tous les autres l enracinement c est la mort C est pourquoi ce que la r sidence lui offre est appr ciable un lieu habiter pour crire qui l ancre pour un moment sans le condamner y rester Il estime jouir d autant mieux du lieu qu il sait que son s jour sera temporaire Quant l attachement au territoire o se situe la structure d accueil il est souhait par les organisateurs mais ne se traduit g n ralement pas par une obligation Certains projets culturels sont n anmoins fond s sur ce principe l association mile a une vache a pour objectif de dynamiser la vie culturelle du plateau de Millevaches l crivain invit l est donc sous r serve de le faire sien En collaboration avec le Festival des Francophonies cette association a mont un projet pour 2010 nomm Habiter ici Pour parler de l enracinement du d racinement et de la distance avec son pays elle a invit deux po tes mauriciens poursuivre leur r flexion dans une optique po tique Le Festival des Francopho
32. du territoire et au lien social peuvent orienter diff remment les projets de r sidence On s int ressera donc la question de l initiative du projet et l influence que peuvent avoir les diff rents financeurs sur les projets Enfin l on traitera de la question incontournable m me pour les biblioth ques de la r mun ration de l auteur lui m me I 1 DE MULTIPLES SOURCES DE FINANCEMENT Aujourd hui si le CNL conserve la place principale en mati re d apport de fonds c est loin d tre le seul Il suffit d observer l origine des bourses dont ont b n fici les crivains r sidant la Maison des auteurs de Limoges En premier lieu se place le CNL suivi de la fondation Beaumarchais association qui propose des bourses aux auteurs dramatiques et du spectacle vivant et dans une moindre mesure du Festival international des francophonies sur ses fonds propres On trouve ensuite un nombre cons quent d institutions pourvoyeuses de fonds dont plusieurs internationales ce qui s explique par le rayonnement et l orientation du festival Outre le CNL sur lequel on reviendra plus loin en raison de son r le de prescription et de d termination d un mod le de r sidence il faut signaler la position d cisive des Centres r gionaux du livre CRL Financ s pour moiti par la r gion et par l tat et plus pr cis ment par ses organes d concentr s les DRAC ils agissent dans de nombreux domaines en faveur de la cr ation litt raire et
33. enceinte de la biblioth que Si l id e lui a parue incongrue il semble qu il l ait adopt e Cormontreuil o Luc Tartar tait en r sidence il y a peu un espace est r serv l auteur dans la m diath que dans lequel celui ci est la disposition des lecteurs En r sidence Bagnolet en 2008 Arnaud Cathrine a pass plusieurs heures la m diath que pour crire les lecteurs pouvaient consulter le carnet qu il employait et y inscrire leurs commentaires Cette forme d criture collaborative non virtuelle est un des modes de pr sence de l auteur la biblioth que et au lecteurs les plus innovants la BPI un projet de r sidence est encore en cours d laboration afin de proposer un crivain de travailler au sein de la biblioth que Le projet qu Emmanu le Payen souhaiterait poursuivre sur plusieurs r sidences consisterait inciter l crivain crire sur la biblioth que le centre Pompidou ou son public Gr ce au cons quent budget animation dont elle dispose la BPI n aurait pas solliciter de financement et pourrait ainsi installer de mani re durable un crivain au c ur de son dispositif de lecture publique L id e avait d j plus ou moins t formul e par G Charpentier en 1995 lorsqu elle proposait de recruter en CDI un dramaturge dans chaque centre dramatique national Avec certains projets expos s plus haut on s en rapproche quelque peu Cette association durable dans le cas d aute
34. entreprise ou par une collectivit d sireuse de valoriser son patrimoine s en rendra sans doute compte lui de voir s il peut les mettre de c t partiellement ou totalement Dans son travail de m moire Y Dissez ne fait pas de distinction entre ce qui rel ve de la commande et ce qui rel ve d une exigence de production remettre la structure organisatrice La diff rence bien que parfois difficile d terminer est pourtant capitale la Turmeli re la production doit r pondre une des probl matiques que les organisateurs ont d finies et doit tre en lien avec le territoire la Maison Louis Guilloux aucune cr ation sp cifique n est demand e l auteur si ce n est un texte qui sera le t moignage de son passage dans la Maison de Louis Guilloux ici on a quand m me affaire une commande puisque le texte produit doit traiter du s jour la Maison des Auteurs il n y a pas d attentes particuli res sur le texte remettre Bien que les fiches de la M L comportent une rubrique production on constate que la nature de celle ci n est pas toujours bien nette la Maison Gueffier par exemple ne dit rien d autre que commandes de texte 6 On constate que de mani re g n rale m me lorsqu il s agit d une commande les auteurs gardent une grande libert de ton Ils estiment bon droit que l accueil en 154 Y Dissez op cit p 56 155 Fiche de la M L sur la Maison Louis Guilloux
35. http www livre paca org data list docs approchetypodesresidences pdf d cembre 2003 consult le 11 octobre 2010 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 12 cc Introduction direction de la Chartreuse pr ciser et formaliser la philosophie et les formes des r sidences propos es et le mode de s lection des r sidents Cependant la vari t des pratiques de r sidence correspond la vari t des pratiques d criture des auteurs celles ci n cessitant de la part des organisateurs une certaine souplesse pour s y adapter Pr cisons aussi que nous centrerons notre r flexion sur les r sidences en France les structures d accueil l tranger pourront tre cit es titre de comparaison mais leur fonctionnement et leurs objectifs tant sensiblement diff rents de celles situ es sur le territoire national on n en fera pas l tude Ces l ments pos s on congoit ais ment que dresser un tableau exhaustif des situations des biblioth ques par rapport aux dispositifs si vari s de r sidence ne peut que d boucher sur une somme d exp riences peu utile pour la profession On s est donc davantage attach recueillir dans les travaux universitaires les comptes rendus de r sidence les uvres qui y ont t produites les t moignages directs des b n ficiaires et des organisateurs de r sidences des exemples significatifs des pratiques actuelles
36. http www m e l fr fiche residence php id 87 consult le 31 d cembre 2010 156 Fiche de la M L sur la Maison Gueffier http www m e l fr fiche residence php id 21 consult le 31 d cembre 2010 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 63 cc r sidence n est pas une faveur qui leur serait faite et qui les engagerait crire en faveur de leur h te comme les crivains stipendi s par les princes au xvi si cle Marion Aubert par exemple lors de sa r sidence Saint Herblain a crit un texte au ton tant t acidul tant t carr ment sardonique Elle semble m me prendre parfois le contrepied de l id ologie officielle de la r sidence Laissez les Herblinois dormir Je ne les connais pas Ils vont encore me parler de leurs ronds points C est pourquoi la crainte de certains auteurs que les bourses d criture et de r sidence produisent un art officiel un nouvel acad misme qui n agr erait que l administration de la culture semble peu fond e la Maison des Auteurs de Limoges l auteur doit galement remettre le texte que les trois mois de r sidence lui ont permis d laborer N Chausse remarque que les auteurs francophones souvent tr s reconnaissants de cette opportunit se h tent de terminer leur texte pour le remettre la fin du s jour Comme les organisateurs sont conscients des difficult s que peut rencontrer l crivain ainsi que
37. indice de la r ussite d une r sidence les suites qu elle peut avoir invitations revenir collaborations etc L aide la publication est une question importante pour aller au bout du soutien la cr ation la pratique est profitable et sa g n ralisation est souhaitable La Turmeli re par exemple pr ach te les livres de l auteur jusqu un montant allant de 2500 4000 Le Triangle dite lui les textes des po tes qu il a accueillis en r sidence dans sa revue L instant T diffus en France 4000 exemplaires N anmoins la publication par la structure elle m me reste complexe La Maison des Auteurs Limoges qui entretient un partenariat avec certains diteurs notamment les ditions Th trales Lansman et Passages francophones a choisi de ne pas proposer syst matiquement une publication Celle ci se fait donc uniquement si le projet s y pr te et du fait d une volont commune Assurer une publication de l auteur en r sidence alourdit grandement le dispositif c est pourquoi la Maison des Auteurs a choisi de ne pas le faire Le Festival des Francophonies offre en effet un d bouch tout trouv pour les ceuvres cr es en r sidence souvent mont es l ann e suivante lors du Festival En revanche les structures accueillant plus sp cifiquement des po tes sont moins r ticentes publier la production de leurs auteurs le recueil de po sie tant moins complexe diter en raison de sa taille et de s
38. la premi re car elle r sulte d une tentative de d terminer dans le descriptif le s principal aux financeur s de la bourse de r sidence la seconde car tous les partenaires ne sont pas toujours indiqu s Lorsque la r sidence est conditionn e par l obtention d une bourse de r sidence du CNL ce dernier sigle est en gras Lorsque la case financements est vide la source de la bourse allou e n a pu tre d termin e On doit galement pr ciser que la liste tablie par la MEL n est aucunement exhaustive elle se limite aux structures d accueil permanentes mais il existe de nombreux autres lieux de r sidences plus ponctuelles que nous ne relevons donc pas ici Nom Nature de la Financements Partenaires structure R sidence du Association Conseil r gional Conseil r gional Acad mie de Strasbourg Fleckenstein DRAC d Alsace Relais culturel de crire en Wissembourg Literarische Gesellschaft de fronti re Karlsruhe Kunstlerhaus d Edenkoben R sidences de la SRL CLA CLA Conseil r gional DRAC Pr v t R sidence Association DRAC Aquitaine Conseil r gional d auteur d Aquitaine Conseil g n ral de la Gironde Permanences de Mairie de Bordeaux Communaut de la litt rature Communes de Coutras IDDAC Office artistique de la R gion Aquitaine CLA Aquitaine R sidence BDP Conseil g n ral Conseil g n ral de la Dordogne DRAC d criture en dela Dord
39. le caf lecture Les Augustes 2006 l tablissement p nitentiaire 2006 R sidence Association CNL Ville de Billom Conseil g n ral de l Allier d auteur CNL CNC illustrateur r alisateur de court m trage R sidence BDP CNL CNL DRAC Auvergne Conseil g n ral d auteurs Communes Biblioth que municipale du lieu illustrateurs dans d accueil le Cantal R sidence Communaut de Communaut de Conseil r gional association Chor ge d criture communes communes du m diath ques du Pays de Falaise jeunesse en Pays de Falaise Basse Normandie Commune de Potigny Les R sidences CRL DRAC DRAC Bourgogne Conseil r gional BNF d crivains du Bourgogne Centre r gional du Livre de Bourgogne Conseil r gional BNF Maison Jules Roy Conseil g n ral Conseil g n ral Le Triangle Association Ville de Rennes Ville de Rennes DRAC et Conseil r gional de DRAC et Conseil Bretagne Conseil g n ral d Ille et Vilaine r gional de Bretagne Conseil g n ral d Ille et Vilaine Maison Louis Association CNL Ville de Saint Brieuc Conseil g n ral des Guilloux C tes d Armor Agence nationale pour la coh sion sociale et l galit des chances ACSE DRAC Bretagne CNL Maison de la Association Ville de Rennes Ville de Rennes DRAC CNL R gion po sie Rennes Bretagne Conseil g n ral d Ille et Vilaine scolaires tablissements p nitenciers str
40. les SRL et agences de coop ration les associations de promotion de la litt rature contemporaine comme Les Ambassades en r gion Centre ou Littin rances en Auvergne peuvent fournir une aide pr cieuse II 3 2 L importance des questions mat rielles Un point tr s important souligner est l investissement humain et personnel que la r sidence ne peut manquer d exiger de son organisateur celui ci est chue la responsabilit du bien tre de l crivain pour plusieurs mois Lors du s minaire de l ARALD en 2007 il a t soulign qu au Centre po tique de Rochefort sur Loire une personne m diatrice du livre employ e plein temps tait charg e de pr parer en amont la r sidence et d en tre le r f rent pendant toute sa dur e La pr sence et la disponibilit de la personne r f rente sont indispensables car l auteur isol et d plant peut avoir besoin de son aide tout moment m me le week end lorsque l auteur se sent seul pr cise F Amagat Pour les repas d placements visites rencontres voire pour des questions pratiques de vie quotidienne l auteur ne doit pas tre livr lui m me L accueil notamment doit tre soign Charles Juliet lorsqu il arrive au monast re de Saorge appr cie les quelques paroles qu il regoit d une passante et qu il interpr te comme un accueil B Bretonni re va dans le m me sens le r f rent doit tre proche g ographiquement et de pr f ren
41. les activit s paralitt raires animations ponctuelles ou r sidences peuvent occuper dans le budget pr caire d un crivain sans second m tier Malgr tout les ateliers d criture ont abouti de tr s satisfaisants accomplissements lorsqu ils vitent les deux cueils que sont l atelier orient psychoth rapie et le discours qui laisse croire que suivre l atelier fera du participant un crivain On a voqu plus haut les actions men es en partenariat entre la BFM de Limoges et la Maison des auteurs Arlette Calavia conservatrice au p le jeunesse de la BFM de Limoges a coordonn de tr s nombreuses autres manifestations en invitant pour de courtes p riodes des auteurs Les ateliers se d roulent sur une semaine dur e de pr sence de l auteur Limoges et concernent deux classes d cole primaire ou de coll ge La municipalit dite ensuite le r sultat de ces ateliers ce qui donne lieu la publication de beaux petits livres dont la diffusion reste n anmoins tr s restreinte Les travaux r alis s par Abdellatif La bi ou autour du slam par Fr d ric Nevchehirlian sont ainsi des r ussites qui vont au del du simple travail de pr paration de s ances d criture pour les enfants Dans le cadre d une r sidence les ateliers d criture peuvent se d velopper selon deux axes la r alisation d une s rie d ateliers avec des groupes diff rents mais autour d un m me th me ou un projet suivi tout au long de la
42. lieu de r mun ration La r alit m me lorsque l on propose la vente ses livres est que les r percussions financi res directes sont extr mement limit es A Bertina estime qu en trois mois de r sidence B darieux il n a d vendre qu une quinzaine de ses livres La question de la r mun ration de l auteur au del du probl me crucial de la subsistance de celui ci pose la question de son statut et de ses comp tences S1 nous ne pouvons pas r gler ici cet pineux d bat il faut tre conscient que r mun rer ou pas l auteur pour une animation touche directement son statut la rencontre avec le public fait elle partie de son travail d crivain Et si non doit on lui reconnaitre une comp tence particuli re de m diateur Et dans quels domaines Comment le r mun re t on s il ne l est pas par ailleurs par un contrat de travail comme un salari quelconque ou par des droits d auteur ou revenus accessoires au droit d auteur En 2007 un groupe de travail constitu par la FILL et la SGDL a men une r flexion sur la r mun ration des crivains et notamment la mise en rapport de sa nature avec le type d intervention de ceux ci Les CRL sont dans ce domaine aussi des organismes ressources pour les institutions qui pr voient d inviter des auteurs Depuis 235 Y Dissez op cit p 66 26 CLA Des r sidences d crivains pour quoi faire in Lettres d Aquitaine n 86 bis janvier mars 2010 p 2
43. ne peut on pas penser qu associer un voire plusieurs crivains l administration ou du moins la s lection des candidats la r sidence pourrait augmenter sa valeur aux yeux des auteurs La biblioth que peut elle de son c t faire davantage que ce qu elle fait actuellement pour la reconnaissance de l auteur Dans le cadre d un partenariat plus troit avec les structures d accueil il semble que oui Comme la BM de Cormontreuil il est int ressant d affirmer l int r t d un suivi du travail la charge du dialogue avec l crivain d en tablir les modalit s concr tes plusieurs rencontres un change par courrier lectronique ou sur un blog etc la biblioth que on peut installer un panneau pr sentant l auteur actuellement en r sidence des coupures de presse sur lui ses actions dans la r gion etc Mieux encore l inciter laisser son empreinte dans la biblioth que On peut s inspirer de la relation qu entretient la librairie poitevine La belle aventure qui s est r cemment agrandie d un espace adulte et l crivain Alberto Manguel qui habite la r gion La librairie lui a laiss un pr sentoir o il installe sa s lection d ouvrages du moment L int r t pour le lecteur est de se laisser guider dans son parcours de lecture par un auteur qu il a d j rencontr sans doute appr ci et avec qui il est susceptible d changer La biblioth que contribuerait aussi augmenter le rayonnement dont jouit la r
44. noms cycle et saison et tre programm des horaires similaires chaque fois On pourra ainsi retrouver dans la lettre d information les rendez vous litt raires les rendez vous musicaux etc Saint Herblain les lectures rencontres intitul es Mardis c t cour avaient lieu un mardi par mois 20h30 L exemple des biblioth ques de la Communaut frangaise de Belgique est aussi clairant les Biblioth ques litt raires v nements ponctuels organis s l occasion de la Fureur de lire 2005 2006 donnent lieu des suites les rencontres et balades litt raires qui se poursuivront chaque ann e dans les tablissements du r seau Remarquant que certains parmi les premiers v nements du cycle n ont pas eu le succ s attendu ils l imputent un manque de communication et la jeunesse de l entreprise Ils 128 H Grognet op cit 12 Cit par H Grognet op cit CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 53 concluent donc eux aussi l importance de la r gularit pour assurer le succ s des rencontres On a d j parl du temps que l animation devait occuper dans le programme d un auteur en r sidence Comment articuler les interventions de l auteur en biblioth que et le temps de la r sidence On a voqu la possibilit d en organiser une au d but et une la fin mais aussi la n cessit de laisser un peu de temps
45. orient es vers la cr ation soient les seules utiliser ce chiffrage en dessous de 5096 de temps r serv la cr ation et compte tenu de amp Y Dissez op cit p 32 57 Voir supra p 17 SF Bon De quelques paradoxes sur le site du Tiers livre http www tierslivre net spip spip php articlel771 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 35 cc celui n cessaire la pr paration des interventions l auteur se retrouve r duit la portion congrue quant son travail d criture On rappellera une v rit reconnue par tous les auteurs et que B Bretonni re exprime ainsi le plus beau cadeau que l on puisse faire un crivain c est le temps L auteur s investissant g n ralement beaucoup dans les rencontres et animations qui doivent tre pr par es soigneusement il faut compter que la veille du jour pr vu pour la manifestation il ne sera pas disponible pour son projet personnel La pratique am ne donc les responsables estimer que l on ne peut y consacrer plus de deux jours par semaine A Bertina propos de sa r sidence B darieux souligne le fait que l auteur qui souhaite mener bien un projet d animation qui lui tient c ur est souvent amen passer plus des 30 du temps pr vus cet effet Dans son cas les ateliers d criture taient li s les uns aux autres par le fil conducteur d un projet tr s coh rent
46. r sidence avec le m me groupe Les ateliers men s par A Bertina B darieux autour du th me de la ville reli e au reste du monde et l histoire sont du premier type Bien que tout aussi critique que ses pairs au sujet de l atelier d criture A Bertina a choisi de l utiliser tout au long de sa r sidence pour amener son public r fl chir la vision qu il avait de sa propre ville Un des exercices propos s tait d crire sur la situation o chaque participant se trouvait lors de la survenue d un v nement historique La difficult majeure a t de faire comprendre au public la d marche globale de l crivain et son objectif encourager le dialogue autour du patrimoine local et de son appr hension par chacun des habitants La 13 Voir supra p 27 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 47 publication finale qui a mobilis un graphiste pour aboutir un r sultat l gant et vocateur r unit les t moignages parfois peu tendres des habitants sur leur lieu de vie Le projet complexe dans sa r alisation et ambitieux dans ses enjeux a n cessit de nombreux ateliers un la m diath que un en maison de retraite un aupr s de lyc ens en internat un dans un lyc e g n ral un pr vu mais non r alis en usine et a mobilis l auteur comme on l a dit plus haut bien au del des 30 pr conis s par le CNL Les interventions de F Bon
47. r sidences d crivains p 16 Thierry Ermakoff Accueillir un crivain promouvoir les uvres litt raires in Litt rature contemporaine en biblioth que Paris ditions du cercle de la librairie 2001 p 164 5 Ibid p 170 Voir supra p 18 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 29 une nouveaut et n cessite de cr er de nouveaux partenariats de red finir un nouveau projet culturel Lors du s minaire organis par l ARALD en 2007 il a t question de l ampleur de l aspect ing nierie de l accompagnement par la structure accueillante F Amagat la BDP du Cantal avoue qu elle ne peut en raison de la charge de travail en organiser chaque ann e id alement en effet la pr paration de la r sidence doit d buter au moins un an avant l arriv e de l auteur En outre l organisation est parfois prise en charge par des responsables administratifs peu au fait des r alit s d une r sidence Comme beaucoup d entre elles sont peu p rennes la prise en compte de l exp rience pour am liorer l entreprise d une fois sur l autre est limit e Il n existe pas d ailleurs de mod le de mise en place d une r sidence pour une collectivit N anmoins pour les petites biblioth ques il est possible afin de b n ficier d un soutien technique et ventuellement financier de s appuyer sur des institutions de plus grande ampleur Les BDP
48. savoureux recueil de propos d apr s rencontre celui d un auteur qui estime que c est tellement cher et compliqu de faire garder ses enfants Je dois refuser neuf propositions de lectures sur dix 9 Pour att nuer l appr hension que peut ressentir un auteur arrivant sur le lieu de son intervention le responsable doit l accompagner depuis son arriv e jusqu son d part peu de chose pr s Florence Delaporte longtemps charg e de l action culturelle la BM de Limoges et de ce fait responsable de l accueil des crivains pense de m me l accueil comprend de mani re presque syst matique la soir e au restaurant la visite de la ville l accompagnement l h tel et dans tous les lieux o il aurait besoin d aller 5 G Charpentier L accueil en r sidence p 26 Brigitte Giraud t moigne de l impossibilit dans laquelle elle se trouve d accepter une r sidence alors qu elle a deux enfants en bas ge B Lahire op cit p 321 5 Voir le t moignage de St phane H aume sur l installation de l auteur chez un proche en vue d crire Le c ur dans les champs de vertige in Tire lignes mars 2010 n 5 p 20 B Bretonni re Diner texte paru en postface de crire pour le th tre Nantes Le grand T amp ditions Joca seria 2010 Les carnets du grand T 16 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 31 II 3 3 La pr sence de l
49. sidence dans la r gion Le site Internet de la biblioth que g n ralement bien plus visit que celui de la structure d accueil peut lui aussi se faire l cho de la r sidence et proposer r guli rement ses actualit s Limoges cela pourrait commencer par l int gration des figures des crivains en r sidence dans la base Auteurs qui regroupe sur le site de la biblioth que des notices biographiques d auteurs francophones VI 4 LA BIBLIOTH QUE N CESSAIRE LA RECHERCHE ET LA CR ATION 8 G Charpentier L accueil en r sidence p 209 14 B Lahire op cit p 189 150 Herenguel op cit CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 60 cc VI L utilit de la biblioth que pour un auteur Pendant leur r sidence Saint Herblain B Bretonni re note que les auteurs ont presque toujours eu recours la biblioth que et eu de ce fait des contacts avec les biblioth caires Dans leur processus de cr ation la biblioth que est bien souvent indispensable d autant que les crivains sont g n ralement distance de leur propre biblioth que X Bazot estime qu un auteur peut th oriquement travailler n importe o voil la preuve que dans la pratique c est loin d tre toujours exact Pour beaucoup d entre eux leur biblioth que constitue leur outil de travail Pour cette raison aussi le d racinement n cessite de trouver ailleurs ces ress
50. succ s soit et cela peut tre une cons quence du pr c dent la structure peine trouver des artistes qui acceptent de venir en r sidence Le manque de candidats la r sidence outre qu il peut amener la structure choisir un auteur qui ne corresponde pas son projet est parfois d un d faut de communication et de visibilit de la structure ou tout simplement l isolement du lieu Malgr cela F Amagat ne ressent pas ces difficult s comme pesantes si plusieurs auteurs ont d clin sa proposition Barbara Martinez tait seule candidate pour la r sidence en 2009 elle n a pas eu de mal trouver des candidats m me pour la r sidence pr vue en 2012 On peut donc en conclure comme H l ne Grognet bien que celle ci n voque pas sp cifiquement les r sidences mais la rencontre d crivains en biblioth ques que m me si elles les biblioth ques ne sont pas moteur elles participent l animation culturelle de la commune et prennent toute leur place comme partenaire culturel C est galement l avis de Nadine Chausse responsable de la Maison des auteurs au sein des Francophonies en Limousin qui consid re que la biblioth que est le partenaire naturel et principal de la structure d accueil I 4 LA R MUN RATION DE L AUTEUR Qu il s agisse de r sidences ou de simples rencontres la position de certains invitants bien qu en recul est de consid rer que la publicit faite ainsi l auteur tient
51. voir sanctionne l initiative Une des causes de la tendance aller vers toujours plus d animation r side dans le besoin de Citation tir e du dossier de candidature t l chargeable sur le site de la r gion http www iledefrance fr aides regionales dossier importation residences decrivains consult le 14 d cembre 2010 3 Tir de son intervention au 6 salon du th tre et de l dition th trale le 21 mai 2010 Paris On peut lire ceci sur le descriptif des r sidences propos es par la BDP des Bouches du Rh ne http www cg13 fr fileadmin mes documents Cadre de vie documents culture dossier aides 2011 Res d auteurs 2011 pdf consult le 20 d cembre 2010 Le dispositif de R sidences d auteurs est ouvert des auteurs originaires ou non du d partement d s lors que leurs cr ations trouvent les moyens de diffusion sur le territoire d partemental CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 20 cc I Financements et d cideurs rendre visible l action de la structure et les r sultats de l accueil de l auteur aux financeurs et leurs ventuels administr s Il arrive toutefois que les structures d accueil voient leur financement coup s et disparaissent ainsi au bout de quelques mois Les menaces qui p sent sur les petites initiatives sont essentiellement de deux ordres soit le projet culturel n est pas assez coh rent et ne remporte pas de
52. AL DES ARTS PLASTIQUES 96 r sidences en France Paris 2010 95 p CENTRE R GIONAL DES LETTRES MIDI PYR N ES R sidences d crivains ailleurs chez soi dossier in Tire lignes n 5 mars 2010 document en ligne consult le 13 novembre 2010 URL chttp www crl midipyrenees fr qui sommes nous revue tire lignes archives tire lignes n5 gt CIMENT Gilles MU OZ Pili Cinq ans de r sidences la Maison des auteurs Angoul me Maison des auteurs 2007 CHARPENTIER Genevi ve L accueil en r sidence d auteurs dramatiques bilan et perspectives d une aide originale 1981 1993 th se de doctorat sous la direction de Robert Abirached 1995 342 p CHARPENTIER Genevi ve GUILOINEAU Jean Guide des aides aux crivains bourses et r sidences nouvelle dition Paris Maison des crivains Castelnau le lez Climats 2000 161 p Des auteurs en r sidence lire jouer A 5 journ es d tude de l ANETH Aux nouvelles critures th trales Paris 17 2 d cembre 2003 Carni res Morlanwelz Lansman Paris ANETH 2006 126 p DISSEZ Yann Habiter en po te la r sidence d crivain une pr sence de la litt rature au monde m moire de DESS Lyon 2004 92 p document en ligne consult le 10 ao t 2010 URL lt http socio univ lyon2 fr IMG pdf doc 752 pdf gt CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 271 cc
53. CHIVES ET LES CENTRES DE DOCUMENTATION DE CHAMPAGNE ARDENNES Comment r ussir une animation en biblioth que page en ligne consult e le 15 septembre 2010 URL http www interbibly fr fiches fichel 1 pdf gt MAISON DES CRIVAINS ET DE LA LITT RATURE R sidences base de donn es en ligne consult e entre le 19 et le 27 d cembre 2010 URL lt http www m e l fr rechercher residences php gt M DIATH QUE DE BAGNOLET R sidence Fran ois Bon la r gion le de France et Bagnolet page en ligne consult e le 29 d cembre 2010 URL lt http mediatheque ville bagnolet fr Residence Francois Bon La Region html gt M DIATHEQUE DE CORMONTREUIL Aux champs bonheur r sidence d criture de Luc Tartar Cormontreuil site en ligne consult le 2 d cembre 2010 URL lt http blog cormontreuil fr gt MOTIF LE Programme r gional des r sidences d auteur vid o en ligne consult e le 21 d cembre 2010 URL lt http www lemotif fr fr photos videos videotheque bdd video 51 gt PIBOYEUX Alexandre Rencontres publiques comment r mun rer les auteurs sur le site de l CLA page en ligne consult e le 15 d cembre 2010 URL http arpel aquitaine fr spip php article100002282 amp var recherche r E9sidences 20d 27auteurs gt RES ARTIS Worldwide network of artist residencies site en ligne consult le 28 d cembre 2010 URL lt http www resa
54. Juliet crivain Emmanu le Payen chef du service animation la BPI Florabelle Rouyer chef du bureau des auteurs au CNL CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 3 R sum L tude qui suit s attache d terminer les enjeux de la r sidence d crivains dans sa relation avec les biblioth ques les apports de la collaboration entre la structure d accueil l crivain et la biblioth que les contraintes li es l organisation de r sidences Elle s appuie sur des cas repr sentatifs de partenariats ou d organisation de r sidences par une biblioth que sur le territoire national pour mettre en exergue les pratiques innovantes qui renouvellent le concept mais aussi les cueils d un projet h tif ou peu soucieux des conditions de la cr ation litt raire Descripteurs R sidences d crivains France Biblioth ques publiques France Activit s culturelles Diffusion de la culture Abstract This work is devoted to enlighting the issues of the writers residences in their relationship with libraries the advantages of a partnership between the latter and inviting organizations and the administrative constraints bearing upon the libraries when they build up a project of a writer s residence It is based on some representative cases of collaboration between libraries and inviting organization or of the setting up of writers residences by a library i
55. M moire d tudes Janvier 2011 46 cc IV L accueil d un auteur en biblioth que des modalit s de plus en plus diverses La plus grande attention s impose lors du choix des com diens tant une lecture m diocre peut trahir le sens de l uvre chouer toucher le public et exasp rer son auteur B Bretonni re rapporte une exp rience de ce type ainsi que son contre exemple celui d un auteur qui lisait sans se pr occuper de son public ni de lui transmettre quoi que ce soit Florence Delaporte galement tout comme Ch Juliet qui depuis ce moment a d cid de toujours lire lui m me ses textes IV 3 L ATELIER D CRITURE Non un atelier n est pas une fabrique d crivains professionnels ni un cabinet de psychiatrie ni une occasion de publier ses textes etc non tous les enfants ne sont pas des crivains en herbe Bernard Bretonni re Parmi les activit s paralitt raires l atelier d criture est celui que les auteurs interrog s par B Lahire consid rent avec le plus de d fiance Outre les limites inh rentes l exercice l abus de ce type d intervention a sans doute jou en sa d faveur La forte demande man e du milieu scolaire des biblioth ques h pitaux centre sociaux etc a entrain dans les ann es 1990 la naissance d une cat gorie d crivains professionnels des animations Cette d rive ne peut qu tre d plor e par la profession bien que l on sache quelle place n cessaire
56. M moire d tudes janvier 2011 UNIVERSIT DE LYON Dipl me de conservateur des biblioth ques Biblioth ques et r sidence d auteurs quelles opportunit s en 2010 Bertrand Caron Sous la direction de Thierry Grognet Charg de mission sur les r sidences d crivains Minist re de la Culture et de la Communication CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 Remerciements Je tiens au premier chef exprimer ici ma gratitude M Thierry Grognet pour son soutien et sa disponibilit ainsi qu M Thierry Ermakoff qui a propos ce sujet et l a clair de ses connaissances au d but de mes recherches Ma reconnaissance va galement tous ceux qui ont accept de me r pondre ou me recevoir malgr des emplois du temps souvent charg s Outre leurs comp tences leur passion et leur gentillesse m ont conquis Il s agit de Fran oise Amagat charg e des r sidences la BDP du Cantal Laurie B n vent charg e des relations auteur biblioth que aux ditions Viviane Hamy Arno Bertina crivain Jean Jacques Boin administrateur du monast re de Saorge Bernard Bretonni re crivain Arlette Calavia conservatrice au p le jeunesse de la BFM de Limoges Jo lle Cartigny conseiller pour le livre et la lecture la DRAC Limousin Nadine Chausse responsable de la Maison des auteurs Limoges Florence Delaporte crivain Charles
57. Notre choix s est port sur les r alisations accomplies entre la Maison des Auteurs et la Biblioth que francophone multim dia Limoges entre la MEET et la Biblioth que th trale Saint Herblain entre le Conseil g n ral de la Seine Saint Denis et les biblioth ques municipales du d partement et la BDP du Cantal Plusieurs entretiens avec des crivains et Florabelle Rouyer au CNL ont compl t le tableau Nous aborderons donc des th mes qui ne concernent pas toujours les trois acteurs principaux ensemble auteur structure d accueil et biblioth que la m diation et la promotion de la litt rature contemporaine par l invitation d crivains par exemple n implique pas forc ment que ceux ci soient en r sidence De m me les questions d accueil d un crivain ne sont pas sp cifiques la probl matique de la relation entre biblioth ques et r sidence Autant que possible on illustrera ces questions incontournables par des exemples illustrant cette relation Afin d aborder la question dans sa totalit on commencera par s interroger sur l importance des financements et des d cideurs qui y pourvoient Quelle est leur influence sur les projets qu ils permettent qui revient l initiative de ceux ci On rentrera ensuite dans le c ur du sujet en envisageant les diff rentes modalit s de l implication de la biblioth que dans la r sidence depuis la sollicitation ponctuelle d auteurs l organisation globale Le projet de
58. POUR UNE INTERVENTION PONCTUELLE Ce mode de collaboration est sans doute le plus r pandu L vidence de sa l gitimit finit par lui nuire on en oublie parfois que m me pour une manifestation ph m re un projet coh rent et une pr paration solide sont n cessaires Dans le cadre d une r sidence l exc s d animations mal ou peu pens es est un des cueils les plus courants au point qu un auteur cit par B Lahire consid re la r sidence comme faisant partie des activit s para litt raires II 1 1 La structure d accueil interface entre l auteur et la biblioth que Qu il nous soit accord de traiter des d rives li es cette pratique avant d examiner comment en tirer le meilleur profit L accusation qui p se sur certaines biblioth ques est d tre dans une relation de consommation de client fournisseur vis vis de la structure d accueil Celle ci est parfois sollicit e par la biblioth que qui souhaite r aliser un atelier mais n a pas une id e pr alable de ses objectifs ni de l auteur qui pourrait le mener bien Comme la r sidence devait naitre de l envie r ciproque de l auteur et de la structure d accueil l intervention de l auteur doit tre issue du projet de celui ci et de celui de la biblioth que Si ce n est pas le cas toutefois la structure d accueil doit pouvoir jouer le r le d interface entre l crivain et les lieux ventuels de son intervention Remplir cette fonction outre un trava
59. Pantin ou Bagnolet ont suivi le second sch ma Il crit sur son site du Tiers livre que dans le cadre de ses ateliers men s aupr s de deux classes d apprentis m caniciens et d apprenties coiffeuses Pantin les l ves notamment les gar ons ont progress dans leur appr hension de l criture et leur relation avec l auteur M me leur rapport la biblioth que au fil des s ances a volu ils se sont appropri ses espaces au fil des s ances dans lesquelles F Bon leur a donn l occasion de les parcourir pour y choisir un livre C est sans doute une des raisons pour lesquelles G rard Noiret estime qu un atelier devrait se poursuivre sur une longue p riode il avance m me la dur e de trois ans 6 Le projet que Frangois Bon a labor pour sa r sidence Bagnolet tait davantage orient vers la m diation num rique Bagnolet comme Pantin ses ateliers avaient tant t pour cible le public habituel de la biblioth que tant t des groupes plus loign s de la lecture tant t les biblioth caires et les membres de la profession Un des deux volets de ses interventions Bagnolet tait ainsi adress aux blogueurs litt raires ou plus g n ralement ceux qui souhaitaient se lancer dans cette entreprise Dans la mesure du possible pr voir une intervention de l auteur en direction du personnel de la biblioth que ou qui l implique dans une animation comme le brunch litt raire la BM de Pantin que nou
60. Pri m 67 CONCLUSION Pam 69 BIBETIOGRA us TU 71 W EBOGRAPHIE etre p ont M 72 ANNEXE LISTE DES STRUCTURES D ACCUEIL TABLIE PAR LA M L 77 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 7 cc CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 Sigles et abr viations Nous regroupons ici tous les acronymes utilis s dans le corps du texte AGESSA Association pour la gestion de la s curit sociale des auteurs ARALD Agence Rh ne Alpes pour le livre et la documentation SRL Rh ne Alpes BDP biblioth que d partementale de pr t BFM Biblioth que francophone multim dia r seau des BM de Limoges BM biblioth que municipale BMVR biblioth que municipale vocation r gionale BPI Biblioth que publique d information CDDP centre d partemental de documentation p dagogique CipM Centre international de po sie Marseille CNL Centre national du livre CRL centre r gional du livre DRAC direction r gionale des affaires culturelles CLA crit cin ma livre audiovisuel SRL Aquitaine FILL F d ration interr gionale du livre et de la lecture FRAC fonds r gional d art contemporain MEET Maison d
61. RON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 66 cc VII Du t moignage spontan la publication d un ouvrage les traces et r sultats de la r sidence touche la plus grande partie de la population Les biblioth caires de la Communaut fran aise de Belgique estiment en effet qu un effort de communication par le biais des journaux locaux permet d assurer le succ s de leurs manifestations Marie Ang le Dehaye directrice de la biblioth que des Riches Claires Bruxelles fait tat de ses difficult s toucher le grand public malgr des efforts pour l informer via Internet et la presse elle souhaiterait davantage de couverture m diatique pour relayer l information Aux yeux des d cideurs l cho que la r sidence fait na tre dans la population et dans la presse rev t une importance certaine n tant pas toujours au contact des b n ficiaires de la r sidence ils sont sensibles aux r alisations tangibles La couverture m diatique qu ont re ue les r sidences de P Dorin et B Martinez dans le Cantal articles de La Montagne L Union du Cantal La D p che du Cantal montre un int r t prononc de la presse pour le d veloppement local par le biais du contact avec un auteur En outre les articles t moignent d une compr hension claire des enjeux de la r sidence bien que le traitement du projet de cr ation soit en retrait par rapport celui des animations
62. S POUR LE LIVRE ET LA DOCUMENTATION R mun rer des crivains page en ligne consult e le 16 d cembre 2010 URL lt http www arald org remunerer php gt AGENCE RH NE ALPES POUR LE LIVRE ET LA DOCUMENTATION S minaire R sidences d crivains document en ligne consult le 14 d cembre 2010 URL http www arald org ressources pdf services ecrivains compterendu residences pdf CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 72 cc Webographie AGENCE R GIONALE POUR LE LIVRE PROVENCE ALPES C TE D AZUR Comment r mun rer les auteurs document en ligne consult le 18 d cembre 2010 URL lt http www livre paca org data publications pdf arl memento 170108 pdf gt AGENCE R GIONALE POUR LE LIVRE PROVENCE ALPES C TE D AZUR crire en M diterran e r pertoire des r sidences d auteurs document en ligne consult le 15 novembre 2010 URL lt http www livre paca org index php show static amp id 26 gt BIBLIOTH QUE D PARTEMENTALE DE PR T DES BOUCHES DU RH NE Dispositif d partemental de r sidences d auteurs d illustrateurs ou de traducteurs document en ligne consult le 20 d cembre 2010 URL lt http www cg13 fr fileadmin mes documents Cadre de vie documents culture dossier _aides 2011 Res d auteurs 2011 pdf gt BIBLIOTH QUE D PARTEMENTALE DE PR T DU LOIR ET CHER Accueillir un
63. TRAVAIL EN GESTATION UNE OPTION La notion de r sidence rec le l ambition de l implication et parfois m me la participation du public au processus cr atif de l auteur Cet objectif plus ou moins appuy selon les projets implique le d voilement de ce processus qui permettrait de d complexer le public et l inviter en tre partie prenante Marie Pierre Uenten estime Cit par Y Dissez op cit p 65 Cit par B Bretonni re Portrait de l artiste en invit pas facile texte crit pour les rencontres de l IDDAC L auteur le territoire et ses publics le 15 novembre 2002 Disponible sur remue net http remue net revue TXT0304Bretonniere html consult le 16 octobre 2010 CLA Des r sidences d crivains p 5 Cit par Y Dissez op cit p 74 CLA Des r sidences d crivains p 7 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 38 cc III Le projet un dialogue engager d s la p riode de pr paration de la r sidence et l on croit pouvoir la suivre que parmi les artistes les crivains sont les plus m me d expliciter leur cheminement de cr ation Il s av re que selon les circonstances cette orientation de la r sidence peut se r v ler tr s fructueuse ou tout fait illusoire voire p rilleuse pour l auteur Sans pr tendre en d crire les conditions de r ussite on peut voquer quelque
64. Ville de Mandelieu La Napoule Fonds priv s et publics des USA fonds propres la Fondation Coll ge Association CNL Minist re Ville d Arles Conseil g n ral des Bouches du International des des Affaires Rh ne Conseil r gional PACA DRAC Traducteurs trang res Minist re de la Culture et de la litt raires Conseil r gional Communication Centre national du Livre PACA Minist re des Affaires trang res et Commission Commission europ enne europ enne Dispositif BDP Conseil g n ral d partemental de des Bouches du r sidences Rh ne d auteurs d illustrateurs ou de traducteurs Aide la r sidence F es d hiver Association Pas d allocation DRAC PACA Commune Embrun et Cr voux pr vue Conseil g n ral des Alpes de Haute Provence Conseil g n ral des Hautes Alpes Communaut de communes de l Embrunais Communaut de communes de la Vall e de l Ubaye R gion PACA L H tel Voland Association Pas d allocation Festival les Correspondances de Manosque pr vue MJC de Manosque Centre Jean Giono Association clat de Lire R seau des r sidences ARL PACA Communaut de Communes Lub ron Durance Verdon Conseil g n ral des Alpes de Haute Provence Conseil r gional PACA La Marelle Association CNL Ville de Marseille Conseil g n ral des Villa des auteurs Bouches du Rh ne Conseil r gional de Provence Alpes C te d Azur CNL Monast re de tablissement CNL DRAC PACA Conseil r gional PACA
65. a diffusion limit e Bien que les auteurs restent souvent attach s la structure qui les a accueillis on constate la plupart du temps que les relations ne se maintiennent que rarement au del d un ou deux ans apr s la fin de la r sidence Tout prolongement de la r sidence est n anmoins souhaitable afin de prendre du recul sur les accomplissements maintenir le contact et marquer l int r t de la structure pour le parcours futur de l auteur 174 Le fait est confirm par G Charpentier Approche typologique p 4 75 CLA Des r sidences d crivains p 8 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 68 cc Conclusion Conclure sur un paysage si vari n est pas chose facile Les structures invitantes se sont multipli es depuis plusieurs ann es associations collectivit s locales tablissements scolaires biblioth ques comit s d entreprise fondations priv es etc Les financements aussi les organismes sont de plus en plus nombreux proposer une bourse de r sidence Les partenaires de la r sidence se diversifient galement coles librairies h pitaux centres sociaux caf s etc On peut se f liciter que l int r t pour le travail de l crivain et sa personne ne se d mente pas pour autant la vigilance doit en tre accrue l intervention d acteurs ext rieurs la cr ation litt raire augmentant le risque d une instrumentalisati
66. aire la passion et le d sir de rencontre restent les cl s CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 69 cc les plus sures pour s assurer la r ussite d un projet Raison de plus pour ne pas aller vers une juridicisation des rapports n s de la r sidence qui rel guerait l crivain au statut de salari d un type un peu particulier Raison de plus pour conserver une souplesse dans l organisation qui permette chaque nouveau projet de r inventer le concept de r sidence en tenant compte des exp riences pass es CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 70 cc Bibliographie L accueil d artistes en r sidence temporaire dans le monde Paris Association fran aise d action artistique 1995 591 p AUBERT Marion Les aventures de Nathalie Nicole Nicole suivi de Voyage en pays herblinois Arles Actes sud papiers 2007 107 p BAZOT Xavier Ou habiter O crire Besan on CRL Franche Comt 2000 BERTINA Arno dir B darieux centre du monde B darieux ville de B darieux 2007 32 p BRETONNI RE Bernard C ur d estuaire et autres textes crits Cordemais Cordemais Estuarium Indre Ponctuation 2000 161 p BRETONNIERE Bernard Diner in crire pour le th tre Nantes Le grand T amp Editions Joca seria 2010 Les carnets du grand T 16 CENTRE NATION
67. aire et autres textes crits Cordemais Cordemais Estuarium Indre Ponctuation 2000 et notamment sa Lettre en forme de postface 2 Voir par exemple le travail de rep rage et s lection par la F d ration interr gionale du livre et de la lecture FILL http www fill fr images documents s lection de r sidences pdf et sa bibliographie webographie http www fill fr images documents pour en savoir plus sur les r sidences d auteurs biblio pdf consult s le 2 d cembre 2010 La Maison des crivains et de la litt rature h berge elle aussi une base de donn es sur les structures d accueil r alis e en partenariat avec le CNL et la FILL http www m e l fr rechercher residences php consult le 17 d cembre 2010 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 19 BDP du Cantal l initiative d accueillir des auteurs et illustrateurs vint du directeur Denis Llavori qui a d l gu F Amagat la charge de s lectionner des r sidents et de constituer le dossier La charge de g rer le d roulement pratique de la r sidence est pour partie support e par F Amagat et par la responsable de la biblioth que de la commune qui accueille l auteur Limoges l accueil d auteurs tait d s la naissance du festival en 1984 un projet de ses cr ateurs On voit donc que le financement le choix de l auteur et l laboration du projet peuvent tre le fait de diverses instanc
68. ancophones gt F D RATION INTERR GIONALE POUR LE LIVRE ET LA LECTURE Guide des aides la cr ation document en ligne consult le 12 d cembre 2010 URL lt http www fill fr fr guide des aides F D RATION INTERR GIONALE POUR LE LIVRE ET LA LECTURE Les r sidences en r gion une s lection des membres de la FILL et des structures r gionales pour le livre 2010 document en ligne consult le 2 d cembre 2010 URL lt http www fill fr images documents s lection de r sidences pdf F D RATION INTERR GIONALE POUR LE LIVRE ET LA LECTURE Pour en savoir plus sur les r sidences d auteurs document en ligne consult le 2 d cembre 2010 URL lt http www fill fr images documents pour en savoir plus sur les r sidences d auteu rs_biblio pdf gt GROGNET H l ne Les biblioth ques les crivains et leurs publics BBF 2002 n 6 pp 29 34 page en ligne consult e le 19 d cembre 2010 URL lt http bbf enssib fr consulter bbf 2002 06 0029 004 gt CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 74 cc Webographie HERENGUEL velyne Les r sidences d crivains en Grande R gion BBF 2010 n 6 pp 67 68 page en ligne consult e le 27 d cembre 2010 URL lt http bbf enssib fr consulter bbf 2010 06 0067 002 gt INTERBIBLY AGENCE DE COOP RATION ENTRE LES BIBLIOTH QUES LES SERVICES D AR
69. ante un projet culturel II 1 2 Rompre l isolement de l auteur le r le de la structure d accueil et de la biblioth que Il nous para t important d approfondir quelque peu ce r le d interface que la structure d accueil peut jouer tout comme la biblioth que m me lorsqu elle n intervient que ponctuellement dans la r sidence Beaucoup de projets de r sidence naissent du constat de l isolement de l auteur trop peu int gr dans le milieu de la cr ation c est surtout un probl me pour les auteurs dramatiques dont l activit n cessite des contacts troits avec des acteurs des compagnies des metteurs en sc ne Si l ambition de rompre cet isolement peut para tre en contradiction avec la solitude n cessaire la cr ation les deux objectifs sont prendre en compte et moduler selon les besoins sp cifiques de chaque auteur D o l importance des rencontres et de leur pr paration Y Dissez souligne la possibilit d une incompr hension entre la structure d accueil et l auteur des rencontres mais avec qui Si la premi re sous entend souvent que c est avec le public le second peut esp rer que ce soit avec ses pairs Le projet doit donc tre bien clair sur la question des rencontres potentielles afin de ne pas engendrer de frustration chez l auteur Soulign e par de nombreux crivains une des qualit s principales est l interdisciplinarit Cet atout n est pas la port e de toute structure d accueil ce
70. artar mai d cembre 2010 Les textes sont dans leur grande majorit de la plume de l auteur on pr cise cependant d s la page d accueil Ce blog est aussi le v tre c est un espace interactif n h sitez pas y laisser vos commentaires Merci La volont d entretenir un change continu entre l auteur les organisateurs les participants et de mani re g n rale les habitants est louable Si les interactions sont surtout le fait des personnes les plus impliqu es dans la r sidence peut tre par manque d habitude dans le reste de la population de ce type d outil en ligne le r sultat global est prometteur D autre part il semble pr senter un reflet assez fid le de l ensemble du s jour Ici la part d volue au projet de cr ation est particuli rement r duite la rubrique Mon projet d criture compte un seul article sur soixante dix en tout Soit que le dialogue n ait d lib r ment pas t orient vers le projet d criture soit que les animations aient pris le pas sur celui ci on peut se demander si r ellement cette r sidence financ e par le CNL a t aussi profitable pour la cr ation que le CNL le pr ne Toujours est il que le blog semble avoir le plus grand avenir pour rendre compte des exp riences de r sidence Les structures d accueil plus importantes disposent de sites qui h bergent directement les blogs des auteurs accueillis La Maison des Auteurs Limoges dispose d un site part qu
71. asser le plus clair de son temps de cr ation d autres ne demandent qu un texte qui t moigne de leur r sidence comme la Maison Louis Guilloux Dans ce cas il s agit essentiellement d un travail annexe qui ne doit leur prendre qu une partie r duite du temps le reste tant consacr leur projet personnel Le texte de Marion Aubert r dig Saint Herblain par exemple tient sur neuf pages Il s agit en fin de compte d une mani re de rendre compte sur le mode litt raire de sa r sidence On peut le faire comme Marion Aubert Charles Juliet ou Xavier Bazot mais la n cessit de t moigner de l exp rience qu elle soit le fait de l auteur ou qu elle soit sugg r e par la structure d accueil peut aussi prendre la forme d articles publi s sur Internet ou d un blog Quels avantages l informatique peut elle avoir pour ce type de production La pr sence des auteurs sur Internet devient aujourd hui plus qu une option une quasi n cessit F Bon estime que pour un auteur ma triser son identit num rique est un minimum il constate d ailleurs que bien peu en sont capables Dans cet article en date de juillet 2010 il se f licite que le collectif remue net g r par des crivains prenne en charge d sormais la promotion en ligne des r sidences de la r gion le de France Il s tonne en revanche d avoir t seul parmi les trente b n ficiaires d une r sidence de la r gion rendre compte de sa r sidence sur Int
72. avec vigueur que l auteur n est pas un animateur mais un cr ateur qui doit tre sollicit pr cis ment pour cela F Bon de son c t estime que consid rer la m diation comme une contrepartie du temps de cr ation quivaut d nier le r le part enti re de l crivain dans la transmission car ce r le existe en tant que tel et non comme appendice du travail d crivain Donc comme c est le cas pour les artistes plasticiens en r sidence pay s quand ils interviennent dans une animation en plus de leur travail de cr ation il n y a pas de raison que les crivains ne soient pas reconnus comme d tenteurs d une telle capacit mais distincte de leur activit d artiste Notons d ailleurs qu il existe d autres mani res d inciter l auteur donner quelque chose en retour la structure d accueil par exemple la commande d un texte remettre l issue du s jour On voquera cette question plus en d tail lorsque l on abordera la question des r sultats et des traces de la r sidence Au monast re de Saorge la contrepartie est d ordre financier Modique 220 par mois elle repr sente une participation au fonctionnement du lieu et clarifie en fin de compte les obligations de l auteur qui n est pas contraint aux interventions pour payer de retour l h bergement CLA Des r sidences d crivains p 13 7 G Charpentier L accueil en r sidence p 153 71 Y Dissez op cit p 68 F Bon
73. blioth que a pour elle de lui proposer un espace litt raire qui ne l a pas attendu pour se constituer On voit donc bien que l apport de la biblioth que se situe l oppos de la fonction de travailleur social que certains souhaitent lui voir endosser L auteur appr cie de se trouver face un public volontaire et non captif d j sensibilis aux probl matiques de la cr ation et de la litt rature contemporaine avec qui il peut dialoguer sans faire uvre d enseignant On peut n anmoins citer titre de contre exemple Andr Sempoux qui aime les rencontres en biblioth que justement parce qu elles lui permettent de prolonger le m tier d enseignant qu il exer ait avant d crire De m me cela ne signifie pas que les auteurs refusent d intervenir par ailleurs en faveur de personnes loign es du monde du livre Marie Rouanet appr cie galement beaucoup les h pitaux et les maisons d arr t pour ses interventions car c est l o le public a le plus de temps et le plus grand besoin de lecture La biblioth que est aussi un lieu o l auteur est soustrait la dimension marchande de son travail contrairement aux salons du livre et aux interventions en librairie Colette Nys Mazure dit appr cier de se trouver en biblioth que face de vrais lecteurs ce qui permet d chapper aux effets de mode et d engager un dialogue r el Andr Sempoux estime que le cadre de la biblioth que exclut le paraitre et la rh torique cre
74. blioth que des Riches Claires en Belgique le public est alors susceptible d tre tr s contraint par le temps Programmer un v nement entre midi et deux est donc une solution pour les actifs peu disponibles sur d autres cr neaux il en existe bien d autres videmment La r flexion n est pas nouvelle d s 1967 au th tre Po me Saint Gilles on s aper oit que programmer les rencontres litt raires en avant soir e c est dire vers 18h permet de gagner un nouveau public la m diath que du Bachut les v nements sont souvent pr vus 18h30 c est dire trente minutes avant la fermeture au public et une annonce est faite dans toute la biblioth que afin d encourager les curieux y assister L horaire adopt Saint Herblain 20h30 est dans une autre logique les spectateurs se d placent alors expr s et mobilisent toute une soir e lecture change et pot final il s agit d un horaire adapt une manifestation d une certaine ampleur et qui a d j trouv son public F Bon va dans le m me sens en parlant des brunchs organis s Pantin le samedi il s interroge Pourquoi ce qu on organise en biblioth que c est toujours le soir apr s le turbin et qu on se plaint que personne ne vient Le lieu conditionne galement l horaire Grenoble la biblioth que du centre ville programme ses animations les soirs de semaine 18h tandis que la biblioth que Kateb Yacine situ e distance du ce
75. c 34 III Le projet un dialogue engager d s la p riode de pr paration de la r sidence pr sent que l on a quelque id e des diff rents moyens de financement d une r sidence des initiatives des biblioth ques pour profiter de la pr sence des auteurs mais aussi des contraintes qui les limitent on peut aborder la question du projet de r sidence Le premier point aborder qui d finit la nature de la r sidence est celui de l orientation du s jour entre cr ation et animation Le second traite de l adaptation l auteur donc de la prise en compte des aspirations et comp tences de l auteur dans l laboration du projet et cons quemment du choix d un auteur qui corresponde aux attentes de la structure d accueil On en profitera galement pour r fl chir la pertinence du d voilement du travail de l auteur en train de se faire voire de l implication d un public ce travail Enfin on abordera la question de l enracinement de l auteur dans un territoire donn III 1 L QUILIBRE ENTRE CR ATION ET ANIMATION Quelles sont donc les r percussions du temps allou aux manifestations et rencontres avec l auteur Comment quantifier cette division subtile du temps Peut on consid rer cette participation comme une contrepartie de l accueil Voil les questions que l on sera amen se poser ici Aux origines de la r sidence en France dans les premi res ann es de fonctionnement de la Chartreuse de Villeneuve l
76. c sur le budget animation de celle ci Frangoise Amagat responsable des r sidences la BDP du Cantal faisait de ce fait le constat que l investissement n cessaire la biblioth que pour l organisation d une r sidence n tait pas d ordre financier En revanche le budget d animation des biblioth ques ne suffisant pas la r mun ration d un auteur sur plusieurs mois il leur faut prospecter dans plusieurs directions afin de trouver les soutiens financiers n cessaires Le poids des d marches administratives repr sente donc une charge plus significative Le contrat tabli au sein de la BDP du Cantal pour faire venir un auteur est donc tripartite l auteur le d partement et la municipalit qui l accueille effectivement Une fois cette convention tablie elle est envoy e au CNL qui accorde ou non la bourse de r sidence Pour ce qui est de la multiplicit des acteurs en pr sence les tats Unis connaissent une situation au moins aussi complexe notamment en ce qui conerne les r sidences d artistes Un premier organisme y fournit le budget un second l h bergement un troisi me l atelier 14 Compte rendu disponible en ligne sur http www arald org ressources pdf services ecrivains compterendu residences pdf consult le 17 d cembre 2010 15 T l chargeable sur http www iledefrance fr aides regionales dossier importation residences decrivains consult le 14 d cembre 2010 16 196 r sidences en France dit par l
77. ce humainement de l auteur En effet les r sidences en milieu rural posent souvent le probl me de l loignement F Amagat pendant la r sidence de Barbara Martinez Mourjou en 2009 se trouvait donc plus de cent kilom tres de l auteur et a donc partag la charge de r f rente avec la responsable de la BM de Mourjou Lors de la r sidence pr c dente celle de Perrine Dorin peu de distance de Saint Flour F Amagat a pu assumer la charge seule La pr sence de la personne r f rente doit s adapter aux besoins sp cifiques de chaque auteur certains s accommodent d une solitude presque totale d autres souhaitent une assistance soutenue 5 Compte rendu en ligne http www arald org ressources pdf services ecrivains compterendu residences pdf consult le 14 d cembre 2010 5 CLA Des r sidences d crivains p 13 5 CLA Des r sidences d crivains p 2 5 Celle ci ayant malheureusement cess ses activit s en 2001 5 Compte rendu en ligne http www arald org ressources pdf services ecrivains compterendu residences pdf consult le 14 d cembre 2010 55 Charles Juliet Carnets de Saorge Paris POL 1994 p 9 56 CLA Des r sidences d crivains p 8 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 30 cc II Diff rents niveaux d implication de la biblioth que dans la r sidence du partenariat ponctuel l o
78. conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 cc zd IV L accueil d un auteur en biblioth que des modalit s de plus en plus diverses La position de la biblioth que comme organisatrice de r sidences ou partenaire d une structure d accueil l am ne pr parer et g rer les interventions de l auteur Bien que ce r le soit depuis longtemps l apanage des biblioth ques on constate trop souvent des insuffisances dans l organisation de ces manifestations Quelle place l auteur a t 1l dans la m diation en faveur de la lecture Quelle place la biblioth que a t elle dans la promotion de la litt rature contemporaine Il semble en effet selon H Grognet qu une partie des auteurs et des diteurs soit dubitative vis vis de la capacit des biblioth ques tre un soutien la cr ation litt raire Dans cette partie on envisagera les diff rents modes d intervention de l auteur depuis les plus solennels jusqu aux plus informels On commencera par examiner la rencontre et les multiples formes qu elle peut prendre conf rence d bat ou balade litt raire Les probl matiques de la lecture publique m ritent qu on s y appesantisse quelque peu davantage dans une partie part Enfin on parlera des exp riences controvers es des ateliers d criture IV 1 LA RENCONTRE QUELLES FORMES QUELLES OPPORTUNITES Plusieurs t moignages d auteurs montrent quel point l investissement motionnel de l aute
79. de Sarajevo Casa Traducteurs de Refugio de Mexico Lyc e Th tre Grand T Saint Nazaire Icare le Fanal Cin ville M diath que MEET Librairie voix au chapitre Universit Nantes R sidence Biblioth que CNL DRAC et R gion des Pays de Loire CNL d animations intercommunale territoriales Lu on Une saison pour Association Drac et R gion Pays de la Loire Pays crire Saumurois Ville de Saumur Agglom ration de Saumur Association Plein Ecran Saumur CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 cc Ev nc no 81 PAF Performing Association Pas d allocation Le Conseil r gional de Picardie la Fondation Arts Forum pr vue Baudoux La Maison des tablissement CNL fondation Conseil g n ral de la Charente Etat Minist re Auteurs Cit public de Beaumarchais de la Culture et de la Communication Mairie internationale de coop ration d Angoul me et Conseil r gional de Poitou la Bande dessin e culturelle Charentes et de l Image Atelier Vis Vis Association Pas d allocation pr vue Chambre de s jour avec vue M c nat priv Pas d allocation pr vue Ch teau de La Association Pas d allocation Minist re de la Culture et de la Napoule pr vue Communication Conseil r gional de Provence Alpes C te d Azur Conseil g n ral des Alpes Maritimes
80. de moiti 195 brut pour la journ e 118 brut la demi journ e On y lit galement qu il est inacceptable d obliger l auteur payer et m me avancer les frais de d placement d h bergement et de restauration Enfin afin que la biblioth que ne subisse pas les m mes critiques que lui adressent les librairies il convient de r gler le montant de l intervention au plus tard dans le mois qui la suit http www la charte fr rencontres tarifs html consult le 15 septembre 2010 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 23 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 cc 94 II Diff rents niveaux d implication de la biblioth que dans la r sidence du partenariat ponctuel l organisation Dans cette partie il sera question des exp riences de participation des projets de r sidence men es par les biblioth ques Il arrivera que l on tire quelque peu la notion de r sidence pour l appliquer des modes de pr sence de l crivain la biblioth que qui pr sentent certaines caract ristiques de la r sidence Entre ces trois modes de collaboration sollicitation ponctuelle de l auteur en r sidence partenariat p renne avec la structure d accueil organisation compl te d un s jour d auteur il existe de multiples degr s d implication II 1 LA SOLLICITATION D AUTEURS
81. des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 62 cc VII Du t moignage spontan la publication d un ouvrage les traces et r sultats de la r sidence Le dernier volet de la r flexion concerne l empreinte laiss e par la r sidence Du moins l empreinte tangible la publication les relations et collaborations les r invitations mais aussi les moyens qu utilise l auteur pour rendre compte de son exp rience de son propre mouvement ou par obligation envers l organisateur On commencera donc par examiner la question de l exigence de production autre contrepartie de certaines r sidences Les besoins actuels d valuation entra nent pour l organisateur mais aussi pour l auteur la n cessit de t moigner dans le temps de la r sidence on verra de quels avantages dispose l informatique comme support de ces r cits et comptes rendus Plus g n ralement on traitera enfin des suites de la r sidence et de l ventuel suivi de l auteur auquel elle donne lieu VII 1 COMMANDE ET EXIGENCE DE PRODUCTION Les attentes de la structure organisatrice dans ce domaine requi rent d tre tr s pr cis ment stipul es dans la convention D abord s agit il d une commande ou d une exigence de production remettre la structure Autrement dit celle ci a t elle une id e pr con ue du texte que l auteur doit lui remettre Certaines attentes resteront quoi qu il arrive dans le non dit l auteur invit par un comit d
82. e Centre national des arts plastiques Paris 2010 p 24 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 16 cc I Financements et d cideurs Cette interd pendance rend donc la biblioth que tributaire de partenaires faute d une ligne budg taire sp cifique au sein du budget animation lui m me souvent limit Si elle ne l emp che pas de se lancer dans l entreprise comme le font plusieurs associations elle n cessite une r actualisation constante des relations avec les partenaires potentiels lors de chaque r sidence Bernard Bretonni re la BM de Saint Herblain reconnait que la dimension financi re est une des raisons pour lesquelles les biblioth ques ne peuvent souvent soutenir l organisation r guli re de r sidences Ainsi cette BM a co organis avec la Maison des crivains trangers et des traducteurs MEET de Saint Nazaire des r sidences entre 1991 et 1997 mais n a jusqu pr sent pas renouvel l exp rience I 2 LES CRIT RES DU CNL UNE FORME DE PRESCRIPTION Le CNL occupe une place part parmi les financeurs au del de sa fonction de pourvoyeur de fonds il p se aussi fortement sur ce qui doit en tre fait et contribue proposer un mod le Son objectif principal qui se traduit par des crit res sp cifiques conditionnant l attribution de ses subventions est avant tout l encouragement la cr ation litt raire Afin de favoriser la coh
83. e territoire il doit montrer que sa personne et son travail sont ceux d une personne comme les autres donc la port e de chacun N anmoins l volution actuelle du monde rural de plus en plus habit par des citadins d origine tr s mobiles de moins en moins enclav et de mieux en mieux dot en quipements de proximit peut changer ces conceptions A Bertina voit galement dans la faible proportion de biblioth ques impliqu es dans les r sidences une certaine frilosit des biblioth caires qui doivent monter un projet sur plusieurs mois compos d un versant financier et d un versant culturel Comme on va le voir l organisation requiert une implication constante et met en jeu la r ussite des animations et le bien tre de l crivain sur une longue p riode Thierry Ermakoff qui pour avoir t conseiller livre et lecture la DRAC Auvergne connait bien ces probl matiques estime que parmi les initiatives de promotion de la litt rature contemporaine mises en uvre par les biblioth ques la plus d licate mettre en uvre financi rement humainement est la r sidence Un peu plus loin propos de l invitation d auteurs il parle du trac pour l organisateur et pour l invit bref un sacerdoce On a cit l opinion de F Bon plus haut propos de la difficult th sauriser l exp rience pour l auteur Il en est de m me pour l organisateur chaque r sidence est t 46 CLA Des
84. e tout autre viter certains cueils de la rencontre notamment celui de d river vers un d bat sur le th me de son uvre et de perdre ainsi de vue sa dimension litt raire L auteur voit en effet sa logique litt raire d ni e lorsqu on l invite parler comme sp cialiste du th me de ses uvres ainsi Imre Kertesz voquant une de ses rencontres avec le public dit Tout le monde me pose des questions sur Auschwitz alors que je devrais leur parler des plaisirs inf mes de l criture La tentation est forte d inviter un auteur comme on inviterait un historien ou un sociologue c est en quelque sorte l image de l intellectuel de l crivain impliqu dans la vie sociale et politique de son pays et d positaire d un message sur ces questions que B Lahire stigmatise aussi B Bretonni re rappelle le mot de Jean Anouilh lorsqu il avait refus une intervention la t l vision Je n ai rien dire tout le monde 6 La venue d un auteur donne lieu une rencontre non un spectacle Autre cueil amener l auteur tomber dans la paraphrase de son ceuvre Mener une rencontre avec un crivain est donc un art qui s apprend essentiellement gr ce l exp rience IV 2 LA LECTURE PUBLIQUE Impressions fugaces de Francfort La foire du livre le label de la foire s imprime sur ma couenne mes lectures publiques auxquelles je ne comprends pas moi m me un tra tre mot et pourtant j attends sans cesse que
85. ec lui voire de savoir avant de l inviter ce qu il est en mesure de proposer B Bretonni re avant m me de solliciter un auteur s enquiert par le bouche oreille de la personnalit et des aptitudes de chacun c est galement de la responsabilit de l organisateur de ne pas inviter un auteur qui n est pas dispos la rencontre Fort de son exp rience il affirme que ce qui fonctionne pour un auteur en mati re d animation ne sera sans doute pas valable pour un autre Il faut donc sp cifier l avance les interventions que l auteur sera amen faire et ne pas verser dans la d rive de l instrumentalisation Il est arriv Florence Delaporte lors d une de ses r sidences de n apprendre qu l arriv e dans le lieu de l intervention que celui ci tait un h pital psychiatrique Sur le r le que peut tre amen jouer l auteur toutes les opinions existent Certains refusent le r le de transmission pour se consacrer uniquement l acte cr ateur d autres comme A Bertina ou Denis Grozdanovitch assument pleinement et sont ressentis comme des passeurs A Bertina reprend son compte le terme si 7 G Charpentier Approche typologique p 4 7 L atelier d criture comme th rapie est une orientation qu a propos e entre autres lisabeth Bing dans les ann es 1970 7 Le mot est de Gil Jouanard dans l ditorial de Septimanie le livre en Languedoc Roussillon d avril 2002 78 Voir par exemple le t moi
86. endance que l on reconnait aujourd hui comme dangereuse et limit e dans ses r sultats favoriser l exc s les ateliers d criture remonte en effet une p riode o les cr dits l ducation artistique taient tr s lev s Depuis la baisse de ces cr dits et la prise de conscience des limites de la pratique ont chang la donne On voit donc quel point le poids des financements joue dans l orientation des projets Il ne s agit pas pour le CNL d dicter une norme applicable toute r sidence ni nier l int r t de r sidences d animation ou d criture celles ci pouvant toujours tre r alis es avec d autres financements Son objectif serait plut t de promouvoir un mod le fond sur un quilibre entre les contractants et de veiller ce que la cr ation litt raire reste au centre des r sidences qu il finance CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 17 La dur e des s jours doit se situer entre deux et six mois L encore on constate qu il carte la possibilit des micro r sidences et des r sidences fragment es qui si elles sont plus ais ment conciliables avec les obligations personnelles et professionnelles des crivains instaurent des conditions moins favorables leur cr ation En dessous de deux mois de r sidence comme l a constat Fran oise Amagat le b n fice pour le projet personnel de l auteur et m me sa capacit s int gre
87. ent quelques reprises de proposer comme cadre des rencontres la cour o donnaient les logements des crivains en r sidence Si le lieu n tait pas tout fait adapt l id e de transformer ponctuellement cela va sans dire l espace de vie des crivains en lieu de spectacle est envisager Enfin quelques consid rations pratiques garde t on les portes ouvertes ou ferm es pendant la rencontre Autrement dit tente t on d attirer les lecteurs curieux au risque comme lors d une lecture musicale de Raymond Carver au Bachut que les all es et venues ou la dissipation de certaines personnes du public entr es par hasard perturbent la rencontre Ou ferme t on les portes pour inciter au calme Comme pour la question pos e plus haut de l encouragement lire les livres avant les rencontres cela d pend de l objectif que l on se fixe du public attendu et esp r de la tonalit de la rencontre Peu de temps avant la rencontre pr voir la sonorisation l clairage et l agencement mat riel avec l auteur est une bonne chose selon les cas table chaise fauteuil pupitre Les chaises seront dispos es de pr f rence en arc de cercle Enfin vidence qui ne semble pas toujours respect e pr voir boire pour l auteur V 3 LE M DIATEUR travers le m diateur c est toute la question du d roulement de la s ance et de l quilibre entre le discours de l auteur le d bat l intervention du public une lecture ve
88. ent que rarement de salles de spectacle capables d accueillir trois cents personnes l afflux trop massif de public inhibera davantage l change que la pr sence d une trentaine de personnes physiquement proches de l intervenant C est pourquoi l on peut pr f rer d faut d une salle tout fait adapt e un espace trop troit un espace trop vaste Colette Nys Mazure crivain rappelle que le confort est primordial et que les principales qualit s d une salle sont le silence la convivialit et l intimit Autre possibilit installer l intervention au c ur de la biblioth que au milieu des rayonnages Comme la balade litt raire le dispositif a l avantage de situer la manifestation au c ur de la biblioth que de ce qui fait son identit et de faciliter l interaction avec le fonds Bien entendu cette option n est viable 75 Maggy Rayet Pour que l interview soit un jeu d enfant in Lectures p 39 6 L Moosen L exp rience des crivains in Lectures p 27 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 51 qu en dehors des horaires d ouverture de la biblioth que ou si celle ci dispose d un coin pr serv On peut galement penser exporter la rencontre ailleurs qu la biblioth que cela peut tre un moyen de mobiliser un autre public celui de l institution qui accueillera l v nement par exemple Limoges la Maison des auteurs avait t
89. er l intervention de l auteur ce qui arrive encore malheureusement C est donc sur un autre plan que se situe le profit que peut tirer l auteur de sa venue en biblioth que A Bertina estime que parmi tous les ateliers d criture qu il a men s B darieux celui qui s est d roul la m diath que est celui qui a produit les r sultats les plus visibles et notamment qui a d bouch sur les relations les plus p rennes Le r le de la biblioth que comme facilitatrice de rencontres est un point souvent soulign par les auteurs Ch Juliet ne ressent aucun besoin de participer des rencontres mais reconnait que c est l occasion de nouer des contacts voire de retrouver des connaissances qui suivent son travail et qu il ne croiserait pas dans d autres situations Un des objectifs souvent assign la r sidence est de rompre l isolement de 7 B Lahire op cit pp 216 217 et passim CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 57 cc l auteur et pour les grandes structures comme la Chartreuse de provoquer le contact entre professions interd pendantes auteurs metteurs en sc ne com diens moindre chelle un auteur en r sidence est souvent isol pour lui donner l occasion de cr er sa venue en biblioth que doit tre l occasion de rompre provisoirement avec cette solitude Par rapport tous les milieux o l auteur est susceptible d intervenir la bi
90. ernet alors que c est pour lui le moyen de partager l exp rience et d en faire profiter les nouveaux porteurs de projets La demande ne provient donc pas des mandants Le but poursuivi par F Bon est donc de permettre une transmission de l exp rience des r sidences de d fendre le travail de l crivain et de faire reconnaitre sa comp tence sp cifique de m diation En dix mois de r sidence Bagnolet F Bon a r alis vingt trois articles qui traitent sp cifiquement de son action la biblioth que il y publie galement des extraits de textes crits pendant ses ateliers Parmi les blogueurs litt raires avec qui il a travaill pendant cette r sidence l un souligne que la tenue de blogs par les auteurs provient aussi d une impulsion litt raire satisfait un besoin 162 Ch Juliet op cit p 11 1 On trouve la m me id e dans le dossier sur les r sidences publi par l CLA Lettres d Aquitaine p 5 164 F Bon Propulsion web et r sidences d crivains sur Le Tiers livre http www tierslivre net spip spip php article2199 consult le 31 d cembre 2010 16 F Bon Bagnolet Indiscr tions sur Arnaud Cathrine sur Le Tiers livre http www tierslivre net spip spip php article1764 consult le 31 d cembre 2010 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 65 litt raire et pouvons nous rajouter procure un plaisir litt raire son lecteu
91. es La r gion le de France pour le choix des projets financer s est dot e d une commission compos e de membres de la profession mais aussi d lus et pr sid e par un conseiller r gional Contrairement celle du CNL qui ne compte que des acteurs du monde du livre elle oriente ses choix en tenant compte des int r ts des collectivit s repr sent es en son sein Sur plusieurs points ses crit res pr alables sont comparables ceux du CNL sur d autres elle se d marque la r sidence est galement ouverte aux traducteurs et critiques litt raires Elle accorde une libert assez large quant la conception du projet la structure est invit e d finir certaines modalit s individuelle collective assortie d une commande ou non dur e etc En revanche les exigences en mati re de r flexion pr alable sont lev es la structure invitante doit d j avoir tabli un programme d taill un public vis des partenariats un budget pr visionnel complet o le total des d penses doit tre gal l Euro pr s au total des recettes Le manque d implication des lus peut d ailleurs tre une g ne voire une source de frustration pour l auteur surtout dans le cas o son implication sur le territoire est forte Ainsi les municipalit s des petites communes du Cantal pour qui l accueil d auteurs tait une nouveaut n ont pas montr du moins au d but des r sidences l int r t que m ritaient les aut
92. es crivains trangers et des traducteurs Saint Nazaire M L Maison des crivains et de la litt rature MJC Maison des jeunes et de la culture SGDL Soci t des gens de lettres SRL structure r gionale pour le livre CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 9 cc CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 cc 10 Introduction Aujourd hui une lettre de fan venant d A bien m rit de votre roman Ce doit tre tr s gratifiant apr s ce dur labeur obtenir la combinaison parfaite critiques et ventes formidables C est excitant d apprendre qu on en tirera sans doute un film Beth est tr s fi re de la part que Stonefield a pu prendre la gestation d Excess et elle est impatiente e m r server ma chambre si jamais je voulais Est ce que je sais que Tamara Dieu Sort un roman en septembre Beth a entendu dire qu elle tait tr s belle sur couverture Ca parle d une retraite d crivains De QUOI Oh mon Dieu non e Beth Hardiman F licitations pour le Posy Simmonds Tamara Drewe Paris Deno l Graphic 2010 p 134 La r sidence d auteur connait depuis les ann es 1990 un essor remarquable Yann Dissez parle en 2004 de la mont e en puissance du paradigme r sidentiel Depuis le d but des ann es 2000 le ph nom ne s est encore amplifi tout com
93. es de courte dur e La r sidence de longue dur e exige une coupure forc ment plus difficile assumer lorsque l auteur a par ailleurs de lourdes contraintes professionnelles ou personnelles mais n cessaire pour que la pr sence de l auteur ne soit pas superficielle et contribue r ellement l effort de dynamisation de la vie culturelle S il ne s agit que de sa capacit cr er B Bretonni re dans sa Lettre en forme de postface souligne qu une semaine enti rement d volue l criture peut suffire pour engager l auteur dans une dynamique cr atrice voire lui permettre d achever un ouvrage Il n est donc pas souhaitable de d nier aux dispositifs courts le statut de r sidence mais 1l convient d tre conscient qu moins de deux mois l impact de la pr sence de l auteur sur le territoire se r v lera minime L installation dans un lieu inconnu pour une dur e de plusieurs mois quelle que soit l orientation donn e par l organisateur la r sidence a donc de grandes chances de modifier l attitude de l crivain vis vis du monde qui l entoure en favorisant sa capacit rencontrer un public et vis vis de son uvre en lui permettant de l aborder par un autre versant X Bazot op cit p 13 B Bretonni re Lettre en forme de postface in C ur d estuaire CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 41 CARON Bertrand Dipl me de
94. est donc un cadre adapt et appr ci par les auteurs pour leurs interventions partir du moment o ils s y reconnaissent Cet accord cette appropriation de l espace provient de la communaut d esprit avec le biblioth caire qui na t de la passion partag e pour la litt rature et la cr ation D o la d ception des auteurs lorsque l invitant ne montre pas le m me int r t ou ne s investit pas au m me degr dans la rencontre Le soutien que peut constituer la biblioth que l auteur en r sidence n est pas sous estimer centre de ressources pour ceux qui ont besoin d instruments de recherche espace de rencontre o chercher un regard que l on peut esp rer pertinent sur son travail espace de diffusion de son image Il s agit pour la biblioth que d entretenir un lien direct et syst matique avec chaque crivain en r sidence proximit et pour la structure d accueil d avoir l esprit les apports d une collaboration pour ses invit s Nous sommes conscients que certains de ces avantages d pendent de la situation de la r sidence une biblioth que proche d une taille cons quente des biblioth caires motiv s que n accaparent pas les t ches administratives sont des conditions sine qua non Certains actions telles que la valorisation de la figure de l crivain au niveau r gional peuvent cependant faire l objet d efforts peu co teux en temps sur l ensemble du r seau culturel CARON Bertrand Dipl me de conservateur
95. ets de r sidence elles contribuent presque toujours aux budgets de fonctionnement des structures d accueil Cette participation est moins visible que sur les projets ponctuels mais est au moins aussi d cisive en faveur des r sidences Toutes ces sources de budget sont g n ralement combiner pour une biblioth que qui souhaite mettre en place une r sidence le CNL ou les attributeurs des diverses bourses ne financent que l auteur son traitement mensuel Il arrive cependant que les pourvoyeurs de fonds pr voient une aide suppl mentaire pour la structure d accueil c est le cas du programme lanc par la r gion le de France L organisme invitant peut solliciter une participation hauteur de 50 de ses d penses avec un plafond 10 000 pour une biblioth que Le formulaire remplir pour demander ces aides montre bien la diversit des sources qui peuvent financer une r sidence DRAC CNL r gion d partement ville de Paris communes entreprises associations Le m c nat est effectivement ouvert toute association qui souhaite organiser une r sidence Le plus souvent n anmoins il reste donc trouver un h bergement c est alors le plus souvent la municipalit qui met disposition lorqu elle poss de ce type de logement un lieu d habitation adapt Il reste prendre en compte les frais annexes restauration transport etc Ces derniers sont seuls tre la charge de la biblioth que et p sent don
96. ettre en forme de postface in C ur d estuaire 161 G Charpentier L accueil d auteurs p 42 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 64 cc VII Du t moignage spontan la publication d un ouvrage les traces et r sultats de la r sidence r sident Saorge y crit ses Carnets de Saorge autour de sa r sidence et de son activit litt raire du moment Bien qu il ne semble pas les avoir commenc s avec l id e de les publier il envisage m me de les br ler si les notes qu il y consigne s av rent trop banales il les r dige en parall le du travail long terme qu il y poursuit De m me en r sidence Wellington Nouvelle Z lande il crit Au pays du long nuage blanc T bingen il r side dans la maison de H lderlin et en tire mais plusieurs mois plus tard le sujet de sa pi ce Un lourd destin Nimes il propose ses h tes quelques nouvelles bien qu il n y ait t nullement oblig Le risque existe si les modalit s de r sidence vont vers une juridicisation que l on complique les relations entre l auteur et la structure d accueil en exigeant du premier quelque chose qu il aurait donn de bon c ur VII 2 RENDRE COMPTE DE L EXP RIENCE LES OPPORTUNITES FOURNIES PAR LE NUMERIQUE Si certaines r sidences ont pour but essentiel et pour justification l crit qui est demand l auteur et sur lequel il est donc cens p
97. eure et la possibilit d obtenir des subventions On mesure le d voiement du terme lorsque la MJC de V nissieux nomme r sidences des salles de spectacles et de r p tition pour les groupes Par ailleurs les structures organisatrices ne sollicitant pas toujours l appui des pouvoirs publics leur rep rage est difficile Tout cela concourt former un paysage particuli rement mouvant qu il ne nous appartient pas de d brouiller Tout au plus peut on adopter la d nomination r sidence de cr ation r sidence d animation ou celle choisie par les intervenants du Salon du livre de Paris en 2010 r sidence d crivain r sidence d criture On constate qu une volont de formalisation sinon d uniformisation des pratiques est l uvre on peut ainsi lire sur le site de la Chartreuse de Villeneuve l s Avignon la plus ancienne structure d accueil d auteurs en r sidence en France Les nouvelles orientations du projet du CNES conduisent la Dossier Des r sidences d crivains pour quoi faire in Lettres d Aquitaine n 86 bis janvier mars 2010 Dossier R sidences d crivains ailleurs chez soi in Tire lignes n 5 mars 2010 7 La restitution du travail de recherche est pr vue pour le printemps 2011 Y Dissez op cit p 37 Ibid p 40 10 bid p 42 Genevi ve Charpentier Approche typologique des r sidences d auteurs en France document num rique
98. eurs Associer troitement des lus l laboration des projets lorsque c est possible semble donc tre un moyen d am liorer l accueil des auteurs Dans le cas de structures plus grandes comme les Francophonies en Limousin l implication des lus peut orienter le projet culturel dans le sens de partenariats par exemple L exp rience de B Bretonni re crivain et organisateur de r sidences la biblioth que de Saint Herblain est riche d enseignements Il signale qu il a re u peu de sollicitations et qu elles taient souvent le fait d crivains non dit s Dans ce cas il a d refuser des candidatures Il l exprime lui m me ainsi Une biblioth que n est ni un diteur ni un metteur en sc ne ni un comit de lecture ni un jury il ne nous revient pas de juger de la qualit de l int r t d un auteur nouveau ce qui ne nous emp che pas par ailleurs de fournir aux auteurs non dit s qui nous sollicitent les coordonn es d diteurs de compagnies de comit s de lecture de structures octroyant des aides etc Le foss peut exister entre une structure orient e vers l organisation de r sidences de cr ation qui a pour but d aider les auteurs de qualit m me peu connus et la biblioth que naturellement soucieuse de son public qui doit tre nombreux et y trouver son compte notamment en ce qui concerne la disponibilit des ouvrages Le succ s des animations bien qu il ait ses limites comme on va le
99. explique sa pr sence en t te de notre r flexion En effet la cr ation de la bourse d auteur r sident par le CNL en 1981 lance le mouvement l origine seul source de budgets en faveur d une seule structure la Chartreuse de Villeneuve l s Avignon il va tre suivi par de nombreux autres porteurs de projets et de financement tandis que les structures d accueil se multiplient galement En tant que projet la r sidence semble avoir aujourd hui de solides atouts pour mobiliser des financements La sensibilisation des collectivit s l int r t d une r sidence favoris e par la floraison r cente de projets joue largement en sa faveur On constate d sormais que la pr sence d crivains dans une manifestation culturelle quelle qu elle soit repr sente pour les financeurs une plus value importante et permet aux institutions qui les sollicitent d obtenir plus facilement des subventions Le revers de la m daille existe galement les cr dits sont g n ralement subordonn s la venue d un auteur Quelles sont ces sources Aupr s de quels organismes les porteurs de projets peuvent ils faire leurs demandes de subventions On s attardera sur le premier d entre eux le CNL qui gr ce sa position surplombante donne le ton de ce que devrait tre une r sidence r ellement favorable la cr ation litt raire c est dire l auteur Cependant les enjeux sont divers les collectivit s davantage attentives la dynamisation
100. gnage d Alain Blanc interrog par Bernard Lahire B Lahire op cit p 316 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 37 d cri d animateur pour revendiquer le r le social et m me politique qu il se sent le devoir d endosser en tant qu crivain Des auteurs tels que Fran ois Bon ou Leslie Kaplan prennent aussi c ur le r le d animation que leur situation les conduit endosser Xavier Person rappelle tout de m me qu il ne s agit pas de faire de l auteur un acteur culturel de la ville tandis que pour Kossi Efoui il n est pas un salari du Minist re du Tourisme De m me Fran ois Salvaing exprime sa m fiance envers le r le de travailleur social que l on souhaite faire jouer l crivain Y Dissez prompt chercher le mythe et l impens voit dans ces deux positions qui s affrontent deux mythes celui de l auteur en cr ateur solitaire en dehors de la soci t et celui des projets d ducation populaire On a soulign plus haut que les auteurs s investissaient souvent beaucoup dans les animations dans le cas d une action en direction de publics emp ch s ou socialement loign s du livre donc comportant une dimension sociale on met davantage l auteur en danger Le risque d chec face un public captif et ou difficile ainsi que l enjeu plus cons quent ne doivent donc pas tre sous estim s par l organisateur L organisateur ne d
101. i aupr s de tous les auteurs invit s des questions qui s adressent indiff remment tout auteur dramatique Un chapeau circule au d but de la s ance rempli de ces questions et chaque participant pioche au hasard l une d elles Quant au d roulement on peut donner quelques conseils pratiques appliquer par le m diateur En d but de s ance il resituera la rencontre dans le cycle ou la saison le cas ch ant la fin il rappellera les dates des manifestations venir et invitera ceux qui le souhaitent laisser leur adresse lectronique pour en tre inform s La s ance sera suivie si la situation s y pr te d un verre de l amiti pour prolonger l change sur un mode plus informel C est l occasion de proposer la vente les livres de l auteur gr ce une collaboration avec un libraire local V 4 DATES ET HORAIRES La question de la temporalit des v nements am ne r fl chir la r gularit n cessaire leur succ s La sp cificit de l accueil d un crivain en r sidence pose quant elle la question de l articulation concr te du temps de r sidence par rapport au temps des animations Enfin il convient de s interroger sur l horaire le plus adapt son public pour avoir le plus de chances de le mobiliser moins qu il s agisse d une rencontre isol e dans une biblioth que peu coutumi re des manifestations litt raires l v nement gagne s inscrire dans une r gularit soulign e par les
102. i d taille ses activit s pr sentes et pass es ses actualit s et des informations destin es ceux qui pourraient tre int ress s par une r sidence Elle comporte galement un lien bien visible vers le blog des auteurs h berg par le site du Festival des Francophonies Ce blog tenu par chacun des auteurs en r sidence depuis deux ans 2008 rec le les t moignages de quatre r sidents R alis gr ce Wordpress il permet de mobiliser les outils d sormais traditionnels du web 2 0 l indexation par nuage de tags le flux RSS pour maintenir les personnes int ress es au courant des actualit s Si la dimension interactive y est encore limit e on peut esp rer que dans les ann es venir elle se d veloppera On constate dans ce domaine comme dans les autres l importance de la m diatisation La presse locale comme les ouvrages de t moignage ou les blogs rend compte des exp riences Bien que la teneur des articles chappe en bonne partie aux principaux int ress s le m dia ne doit pas tre n glig puisque c est encore celui qui 166 L adresse du site est la suivante http culture cantal fr consult le 1 janvier 2011 167 Site Aux champs bonheur http blog cormontreuil fr consult le 2 d cembre 2010 168 http www lesfrancophonies com maison des auteurs ecrivains francophones consult le 4 octobre 2010 1 http lesfrancophonies wordpress com consult le 4 octobre 2010 CA
103. icipation n est donc aucunement r dhibitoire pour une structure d accueil Dans un souci d valuation le CNL demande l issue de la r sidence un bilan des r alisations Le contr le crit res de candidature examen du dossier compte rendu final lui permet donc de veiller ce que les projets de r sidence se d roulent conform ment la vision de la r sidence qu il promeut Si les crit res du CNL r duisent consid rablement le champ de la r sidence on peut les suivre sur certains points On ne consid rera donc pas dans le cadre de ce travail des s jours inf rieurs deux mois bien que les auteurs si le contrat est explicite puissent en tirer certain b n fice tel Bernard Bretonni re r sidant durant une semaine Cordemais au printemps 2000 I 3 LA QUESTION DE L INITIATIVE Poser la question de l initiative quelle volont se trouve derri re chaque projet am ne s int resser l influence que les institutions l origine du projet peuvent avoir sur celui ci notamment lorsqu elles n ont pas une connaissance des enjeux et des pratiques aussi nette que le CNL On peut d abord se poser la question du lien entre la structure d accueil et l auteur Qui choisit l autre Lorsque l auteur souhaite effectuer une r sidence comment peut il s y prendre Il semble en effet que le choix soit plut t du c t de la structure d accueil les Francophonies en Limousin disposent d un comit de lecture qui rep re le
104. il constant sur le projet culturel requiert une connaissance intime de l auteur et de son ceuvre et des partenaires potentiels sur le territoire Certains diteurs ont int gr dans une certaine mesure cette fonction en confiant un de leurs employ s la gestion des d placements des auteurs Outre cette mission celui ci est souvent charg 35 B Lahire op cit p 481 25 des relations avec la presse r gionale ce qui fait de lui un maillon incontournable de la politique de promotion ditoriale Laurie B n vent aux ditions Viviane Hamy est depuis peu charg e des relations avec les biblioth ques et s assure ainsi que les conditions d accueil des auteurs sont r unies pour que les rencontres se passent bien Il s agit autant de s occuper des questions concr tes que nous aborderons plus loin que d accompagner la pr paration intellectuelle de la rencontre C est ainsi d ailleurs que se pr sente la BDP des Bouches du Rh ne comme un m diateur entre un auteur un financeur le Conseil g n ral une structure d accueil une association du d partement et des institutions susceptibles de recevoir l auteur pour une intervention biblioth ques du r seau d partemental associations partenaires Par cons quent la BDP contrairement au CNL encourage les candidatures uniques d un auteur ou d une association sa charge ensuite de cr er des liens entre les deux et d tablir en collaboration avec l association invit
105. in le rendent accessible tous et suscitent de l int r t pour l crit Pour autant l exposition de l crivain et des m canismes intimes qui pr sident sa cr ation tout en le mettant dans une position peu confortable ne rendent pas forc ment son travail plus accessible qu travers la simple lecture de son ceuvre Mais nous dit B Bretonni re il est certains crivains qui appr cient beaucoup ces rendez vous avec le public autour d un texte en chantier Dans Des lectures rencontres non des spectacles texte crit l occasion du 6 salon du th tre et de l dition th trale il rappelle que parmi les lectures publiques qu il a organis es certaines ont pr sent au public des textes in dits puisque en cours d ach vement Les auteurs concern s entre autres Hubert Colas ou Michel Azama avaient appr ci de recueillir alors que le texte tait encore mall able les r actions du public pour en tenir compte dans la suite du processus d criture Limoges les deux derni res collaborations entre la Maison des auteurs et le r seau des BM taient orient es l une vers l criture participative work in progress et l autre vers l accompagnement r gulier de l auteur dans l avancement de ses travaux Notons qu Cormontreuil cette derni re option a t choisie on peut lire sur la fiche cit e plus haut qu est pr vue la mise en place d un groupe de suivi du travail de l auteur en r sidence
106. ins En effet des critiques persistantes reprochent aux biblioth caires de ne pas pr parer suffisamment leurs rencontres de mani re r currente on entend les r criminations suivantes les biblioth caires ne lisent pas assez ils invitent sans connaitre pour combler une date On ne se prononcera pas B Bretonni re D ner B Lahire op cit p 329 L Moosen Retour sur les Biblioth ques litt raires p 22 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 49 sur le fond de la critique mais on peut rappeler certains points concrets ne pas oublier avant une rencontre La rencontre avec un auteur comme le fait remarquer Th Ermakoff ne peut tre pens e sans rapport avec la politique d acquisition de litt rature contemporaine Saint Herblain c est de la constitution du fonds th tral qu est n le projet de le faire vivre gr ce aux rencontres et r sidences Ne serait ce qu en raison de la n cessit de mettre disposition des ouvrages des auteurs invit s et de satisfaire la curiosit de lecteurs qui souhaiteraient prolonger leur d couverte le d veloppement de ce fonds est indispensable Chantal Georges directrice de la m diath que Jacques Thyraud Romorantin Lanthenay a adopt depuis quelques ann es une politique ambitieuse de valorisation syst matique du fonds de litt rature contemporaine par des rencontres et lect
107. ire des conf rences surtout dans le milieu universitaire qu il tait toujours en mesure de refuser On constate donc que dans le cas de telles r sidences souvent tr s demand es l envergure internationale de l auteur a jou sa pr sence suffit comme contrepartie et sa renomm e lui vaut la confiance de la structure d accueil III 2 UNE ADAPTATION N CESSAIRE LA PERSONNALIT DE L AUTEUR Outre le temps d volu aux interventions le projet doit prendre en compte les comp tences de l auteur afin de ne pas lui imposer des actions dont il ne se sentirait pas capable Souhaite t il rencontrer un public Et quel public son lectorat acquis ex en biblioth que un lectorat potentiel ex en tablissement scolaire voire un public peu susceptible d tre son lectorat ex en h pital psychiatrique Chaque public requiert des aptitudes sp cifiques accepter d tre en repr sentation assumer un r le de transmission voire d enseignement voire aller sur le terrain du travailleur social de l ducateur sp cialis du psychiatre Les publics ne sont pas seuls d terminer les comp tences mobiliser par l auteur il faut galement tenir compte du type d intervention ce sera plus pr cis ment le sujet de la partie suivante L auteur accepte t il de s engager dans un d bat portant sur les th matiques de son livre Est il capable de lire ses propres textes Toutes ces questions sont donc aborder pr alablement av
108. isait F Delaporte pour les crivains qu elle invitait serait la premi re tape La biblioth que est d autant plus appr ci e par l crivain qu elle est le reflet de celui qui l a constitu e de ses choix subjectifs C est donc le cas de biblioth ques r unies par des crivains V zelay la maison Jules Roy maison d crivain et r sidence d auteurs a conserv la biblioth que de son illustre propri taire en l tat Abdelkader Djemai voque le grand int r t qu il a port ces ouvrages comme t moignage de l auteur de son ouvre et de son parcours litt raire lorsqu il tait en r sidence V zelay L int r t de l crivain est aussi excit par le fonds de litt rature contemporaine de la biblioth que publique lorsque celui ci est constitu avec passion et comp tence F Bon en r sidence Bagnolet consacre deux articles aux suggestions des biblioth caires install es sur des tables et aux pens es qu elles font na tre chez lui Pour r pondre aux demandes des auteurs les structures d accueil p rennes et d une taille cons quente se sont souvent dot es d une biblioth que La Chartreuse le monast re de Saorge le Triangle Rennes la Maison des Auteurs Limoges exemples parmi d autres de structures ayant constitu dans des mesures diff rentes des biblioth ques l attention de leurs pensionnaires On remarque d ailleurs que sur les fiches r alis es par la M L la biblioth que est un quipe
109. it la r sidence fut l accomplissement de ce projet Il semble donc qu il y ait de fort int ressantes pistes suivre dans cette direction Y Dissez prend parti pour un art contextuel une litt rature relationnelle synonyme d art engag participatif investissant l espace qui ferait du public travers l crivain le co producteur de l uvre Mais il ne faut pas pour autant en faire une r gle certains cas peuvent donner lieu de telles exp riences d autres non et l art participatif risque de se r v ler tout aussi illusoire si les conditions adh sion pleine de l auteur motivation du public forme de l uvre qui se pr te l exercice ne sont pas r unies III 4 L ENRACINEMENT DANS LE TERRITOIRE Si cette composante de la r sidence n est pas commune tous les projets elle revient dans la plupart des programmes des structures d accueil ne serait ce qu travers le souhait de recevoir des auteurs ext rieurs la r gion On voit bien l l ambivalence du concept qui au del de pr voir de soustraire l crivain son quotidien rajoute un l ment qui n a pas exclusivement pour but de favoriser la cr ation L ancrage dans un territoire provient de l origine du concept n avec les politiques de d centralisation culturelle des ann es 1980 L id e que la cr ation est favoris e par le d paysement et l immersion dans un territoire inconnu semble t elle toujours pertinente aujourd hui Si l on en
110. l auteur et la structure peuvent se poursuivre soit que le lien soit conserv en vue d une publication assur e par la structure ou ses partenaires soit que l auteur soit r invit sur un autre projet Il n est pas rare que des relations personnelles prolongent de mani re non officielle la r sidence c est ce qui s est pass entre F Amagat et B Martinez apr s le s jour de celle ci Ch Juliet lors de sa r sidence Saorge regrette d avoir fait des rencontres trop tard ce qui l a emp ch de leur donner le d veloppement qu il aurait souhait L Moosen Retour sur les Biblioth ques litt raires p 22 71 L Moosen Des biblioth ques en action p 26 G Charpentier L accueil en r sidence p 220 Ch Juliet Carnets de Saorge p 74 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 67 1 1 17 1 B Bretonni re pointe du doigt une tendance abandonner l artiste une fois l v nement pass Il a c ur d informer la fois l auteur et le public des suites positives de la r sidence et de prolonger l exp rience par au moins une r invitation lors de la publication de l ouvrage Il consid re les auteurs invit s comme des amis de la biblioth que acquiert syst matiquement leur production et se fait l cho de leur actualit sur le site de la biblioth que ou sur son blog A Bertina consid re de m me comme un bon
111. la r sidence et sa co ncidence ou non avec le projet culturel de la structure d accueil et le projet personnel de l auteur occuperont la partie suivante Puis il s agira de faire un tour d horizon des modalit s d accueil d un crivain en biblioth que qui connaissent elles aussi une remarquable diversification Cons quemment il faudra se pencher sur les conditions souvent tr s pratiques dont d pendent la r ussite de l invitation d auteurs Apr s avoir vu dans les deux parties pr c dentes l apport de la pr sence de l crivain dans la biblioth que on inversera la question en s interrogeant sur l utilit de la biblioth que pour l crivain La question se pose en effet pour son activit de cr ation lorsqu il est en r sidence et pour celle d animation qu il est amen pratiquer Enfin il sera temps d aborder les r sultats et les prolongements auxquels la r sidence peut donner lieu production d une uvre de compte rendus suivi de l auteur p rennit des liens cr s etc http www chartreuse org 34 71 la residence mode d emploi consult le 10 d cembre 2010 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 13 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 cc 14 I Financements et d cideurs Historiquement la question des financements est l origine des exp riences de r sidences ce qui
112. le fait qu une r sidence peut servir autre chose qu produire une uvre compl te lire pour Charles Juliet faire des recherches pour Kouam Tawa vivre pour Olivier Bleys etc ils laissent l auteur un d lai d un an apr s la r sidence pour achever et remettre leur travail Les effets de l exigence de production diff rent eux aussi d un auteur l autre Malika Bey Durif trouve la pression tr s angoissante Les modalit s de la Maison des Auteurs sont donc bien adapt es son cas et celui de tous les crivains pour qui la contrainte d criture est contre productive C est la solution pour ceux qui voient la r sidence comme l obligation de se tenir toute la journ e devant sa feuille l inverse l absence d exigence peut amener les organisateurs ne pas suivre avec autant d attention le travail de l auteur A Bertina la Villa M dicis d plorait un soutien presque inexistant des artistes qui leur apparaissait comme un d sint r t de l institution G Charpentier confirme qu aucun suivi n est assur par l institution une fois le s jour de l artiste achev On a mentionn lors du s minaire organis par l ARALD en 2007 le caract re d stabilisant voire violent d une r sidence non soumise une exigence de production Jean Yves Picq nuance cette opinion ne pas avoir remettre un texte peut tre une belle occasion de mener sa r flexion personnelle en toute libert Dans le m me espri
113. le voile tombe bien que je ne sache pas de quel voile il s agit et de quoi il doit tomber agr ables absurdit s Imre Kertesz Pour une biblioth que la lecture publique accompagn e ou non d un d bat ou d une rencontre certains auteurs pr f rent m me une lecture sans commentaire estimant n avoir rien ajouter ce qu ils ont dit dans leur texte est au c ur du dispositif d incitation la lecture Elle peut rev tir des formes diverses mise en sc ne r alis e par l auteur ou des com diens musicale etc et bien qu en apparence simple organiser mobilise des comp tences sp cifiques En outre elle cl t souvent voire accompagne les r sidences de cr ation car elle constitue d faut de publication ou de mise en sc ne ult rieures une premi re sanction pour le travail accompli Y Dissez estime que la lecture publique en condensant le processus de cr ation de l auteur en un v nement unique lui restitue son aura d uvre d art OLIVIA Pardonnez moi cette lecture c tait tellement mieux avec des com diens La question principale reste qui lit Est ce l auteur ou des com diens La lecture en public requiert un entrainement et des capacit s oratoires que les crivains sont loin d avoir tous F Delaporte rapporte que revenant sur ses premi res lectures elle s est rendue compte que son d bit tait trop rapide et trop monotone Pour pallier ce mre Kertesz Un autre ch
114. les R sidence d auteur Communaut de communes Vall e de l H rault Communaut de communes CNL communaut de communes Points Relais Infos Jeunes PRIJ Etablissements scolaires autres associations artistes R sidence d auteur en coll ge H rault Conseil g n ral Conseil g n ral de l H rault pr vue R sidence BM CNL DRAC R gion Languedoc Roussillon CNL d criture B darieux A pierre vue Association Pas d allocation Commune Saint tienne de Fursac Conseil g n ral de la Creuse Conseil r gional du Limousin Pays Ouest Creuse Pays Nord Limousin Drac Limousin Europe cc CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 80 Annexe liste des structures d accueil tablie par la M L Ecrire Brive Municipalit Ville de Brive La Maison des Association CNL divers Le Minist re de la Culture et de la Auteurs Communication repr sent par la DRAC du Limousin la R gion Limousin le Conseil G n ral de la Haute Vienne la Ville de Limoges le Centre national du Livre La Pens e Association CNL CNL Mel Fill Conseil r gional DRAC Sauvage Conseil g n ral Ville et Canton de Charmes Village de Bouxurulles Les Maisons Association Conseil r gional et DRAC Midi Pyr n es Daura Conseil g n ral du Lot R sidences internationales d artis
115. les au long de sa r sidence En voici quelques exemples pour le moins difiants En Seine Saint Denis Xavier Person a lanc le concept d crivain associ une biblioth que Le d paysement et l isolement ne sont pas les objectifs poursuivis par la structure organisatrice ce qui a fait dire que ce type de projet ne devrait pas tre appel r sidence 9 En revanche l o le projet rejoint celui de la r sidence c est dans l installation sur la longue dur e d un crivain au c ur d un Voir p 27 note n 41 Son projet tout comme la publication qui en a r sult a pour titre B darieux centre du monde 9 Y Dissez op cit p 78 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 32 cc II Diff rents niveaux d implication de la biblioth que dans la r sidence du partenariat ponctuel l organisation espace dans lequel il n est d habitude admis que ponctuellement Fran ois Bon en r sidence de septembre 2005 mai 2006 la m diath que de Pantin y propose un cycle complet d ateliers d criture et d v nements tels qu un brunch litt raire mensuel Dans cette optique d int grer l auteur la vie de la biblioth que et familiariser les lecteurs sa pr sence certaines autres entreprises m ritent d tre relev es Francis Pornon en r sidence la BM de Saint L onard de Noblat en Haute Vienne s est vu proposer un bureau dans l
116. litt raire dans une petite ville r unira sans doute une bonne partie du public cultiv de la ville Paris moins qu il ne s agisse d un auteur tr s c l bre il est rare que les rencontres litt raires mobilisent plus de vingt personnes L exemple pr c dent montre quel point l existence d un noyau dur d habitu s est n cessaire au succ s des animations ce que confirme B Bretonni re Quand la manifestation est destin e aux enfants cette remarque est encore plus pertinente il est plus ais pour le bon d roulement d une s ance d inviter un groupe d enfant d j constitu classe ou club des jeunes lecteurs de la biblioth que L actualit est un des moyens de faire venir du public B Bretonni re signale que l actualit ditoriale est un crit re mais secondaire dans ses choix de rencontres contrairement aux m dias pour qui le crit re est essentiel La pr sence d un auteur en r sidence est dans ce cas un pr texte suffisant pour ancrer l v nement dans l actualit 35 B Bretonni re D ner 134 Jean Claude Tr fois Comment trouver un public in Lectures p 33 155 B Bretonni re Des lectures rencontres CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 55 culturelle de la r gion Lorsque la r sidence est li e un v nement exceptionnel tel que le Festival des Francophonies trouver le public n est pas que rarement
117. llement de s expliquer D o la plus grande facilit d un public en biblioth que public volontaire souvent d j convaincu ou pr t l tre Parmi les exp riences r alis es dans les dix ann es pass es on voit s largir le panel des possibilit s d intervention de l auteur conf rences d bats lectures rencontres balades litt raires voire brunch ou caf s litt raires Dans l id e de favoriser l interaction entre l auteur et son public ces derniers types de rencontres plus informels sont privil gi s Jacques De Decker organisateur de tr s nombreuses rencontres litt raires dans les biblioth ques de la Communaut fran aise de Belgique estime que l intellectualisme est un des risques de la rencontre Il a encourag depuis plusieurs ann es la mise en place de rencontres r guli res et plus d contract es comme les petits d jeuners lectures organis s aux biblioth ques locale et principale de Mouscron soit autour de coups de c ur des lecteurs ceux ci prennent alors la parole soit autour d un th me soit autour de la rencontre avec un auteur Avec une formule quelque peu diff rente le cycle Coups de midi la biblioth que des Riches Claires Bruxelles braque le projecteur sur une nouveaut litt raire et en profite pour rappeler le parcours de l crivain Pantin F Bon s est vu proposer de participer des brunchs mensuels le samedi pour favoriser les changes entre l auteur le
118. me celui de diversification des dispositifs de r sidence et d animation ph nom ne que Y Dissez constatait d j tel point que la France est aujourd hui consid r e comme le pays le plus favorable la r sidence d auteur Dans la politique de d centralisation culturelle l euvre depuis les ann es 1980 la r sidence occupe une place de choix elle est cens e contribuer dynamiser le territoire en instaurant un nouveau rapport des habitants la culture Y Dissez la pense m me capable de r soudre le probl me de l chec de la d mocratisation culturelle tel que le pr sente Olivier Donnat Autant dire que les attentes de ses partisans sont consid rables Plusieurs signes montrent que l int r t que suscite la question s accro t deux tables rondes lui ont t consacr es au Salon du livre 2010 une journ e d tude au Centre Pompidou de Metz le 27 mai 2010 ainsi que deux num ros des revues dit es Yann Dissez Habiter en po te la r sidence d crivain une pr sence de la litt rature au monde m moire de DESS Lyon 2004 p 16 On recensait quarante six structures d accueil en France en 2000 environ soixante dix en 2003 et quatre vingt quatorze en 2009 Dans Le guide des r sidences d crivains en Europe la Maison du livre et des crivains recensait l automne 2003 cent soixante dix huit structures d accueil en Europe dont soixante dix en France soit environ 40 du total Y Dissez op ci
119. ment au m me titre que la t l vision ou l acc s Internet Certaines d entre elles m ritent pourtant un traitement plus adapt leur qualit celle de Saorge par exemple a t mont e ex nihilo par Jean Jacques Boin partir de 2004 pour atteindre aujourd hui 20 000 volumes La s lection des ouvrages a t faite par chacun des auteurs venus en r sidence on leur a demand chacun de faire une 151 CLA Des r sidences d crivains p 7 152 CLA Des r sidences d crivains p 16 55 F Bon Tables tournantes Bagnolet sur son site Le tiers livre http www tierslivre net spip spip php article1593 consult le 29 d cembre 2010 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 61 liste de dix suggestions La biblioth que est donc le reflet des artistes en r sidence et a suivi deux axes l un est li aux n cessit s des critures litt raire et musicale et de la traduction l autre aux int r ts aux coups de c ur aux fantaisies des artistes au moment de leur r sidence Chaque ouvrage porte en guise d ex libris le nom et les dates de s jour de l artiste qui l a conseill J J Boin signale que les livres ont t des ponts pour des rencontres certains pensionnaires ayant trouv que la s lection d un autre leur tait particuli rement vocatrice ont demand aux organisateurs ses coordonn es La biblioth que
120. n France to emphasize the importance of the original initiatives but also of the pitfalls of a hasty project or unconcerned about the conditions of literary creation Keywords Writers residences France Public libraries France Cultural activities of public libraries Cette cr ation est mise disposition selon le Contrat CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 4 cc Paternit Pas d Utilisation Commerciale Pas de Modification 2 0 France disponible en ligne http creativecommons org licenses by nc nd 2 0 fr ou par courrier postal Creative Commons 171 Second Street Suite 300 San Francisco California 94105 USA CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 52 cc Sommaire SIGLES ET ABR VIATIONS annee 9 INTRODUCTION Pune 11 L RINANCEMENTS ET D CIDEURS hameau nnemataeumasonnaan 15 I 1 De multiples sources de financement se ssessseossoossoossssessseessocssoossoossssesssesssocssoosssossssesssesssosse 15 I 2 Les crit res du CNL une forme de prescriptioM ssssssssseeeesensee 17 I 3 La question de RAIN ee sosta oun a ceno E 06S Reps Ua a Vu TE UE IN NES VE HUI un Oro EN QE YYN EUR unl deUV RR 19 L4 la r mun ration de lPIU tella nds thee te Do eco dee iuto Pekin s ross bande ee tion der iu de Eds EUN e dttes 21 II DIFF RENTS NIVEAUX D
121. n est le fait que des plus importantes d entre elles citons entre autres l tranger la Villa M dicis le Schloss Solitude en France la Chartreuse la Villa Mont Noir le monast re de Saorge la Maison des auteurs Limoges Florence Delaporte rapporte avec passion son exp rience au monast re de Saorge en compagnie d un compositeur et d une traductrice et Marie H l ne Lafon r sidente la Villa Mont Noir en 2003 en m me temps que F Delaporte A Bertina n est pas d un autre avis il reconnait que s il a pu mener bien certains projets qui lui tenaient c ur lors de son s jour la Villa M dicis ce fut essentiellement gr ce l mulation n e du contact entre les artistes r sidents Dans le dossier Des r sidences d crivains pour quoi faire qu il introduit il affirme que le dialogue entre pensionnaires sert d acc l rateur de projets La r sidence doit permettre selon la volont de l auteur et de la structure isolement et Opinion exprim e entre autres par Thierry Renard crivain et coordinateur de l espace Pandora V nissieux compte rendu de la journ e de r flexion sur les r sidences organis e par l ARALD le 9 f vrier 2007 http www arald org ressources pdf services ecrivains compterendu residences pdf consult le 15 d cembre 2010 La r sidence permet de sortir de l isolement tre en contact avec le monde Jean Pascal Dubost cit par Y Dissez op cit p 64
122. ne baisse des relations entre les deux institutions le fait qu aucun v nement du Festival des Francophonies ne se passe au sein de la BFM alors que quelques ann es auparavant celle ci accueillait syst matiquement les auteurs en r sidence pour une lecture publique Si les projets actuels sont mont s conjointement il semble que l initiative qui les a fait naitre notamment en ce qui concerne les ateliers d criture soit plut t du c t de la Maison des auteurs Autre exemple de partenariat de longue dur e l action commune de la MEET et de La Biblioth que de Saint Herblain Dans ce cas les deux institutions ont t de 1991 1997 co organisatrices de r sidences Le projet prend ses origines dans la constitution d un fonds de th tre par le directeur Yves Aubin puis dans l laboration d un programme d animation autour du fonds par son responsable Laurent Maindon en 1990 G Charpentier cite galement l exemple de r sidences organis es par le CRL Poitou Charentes au d but des ann es 1990 en collaboration avec des biblioth ques elle rappelle cette occasion que la motivation et la bonne volont de leur personnel ont t d cisives pour la r ussite du projet Les biblioth ques sont pr sentes dans le discours des structures d accueil souvent m me en premi re place des partenaires sans que l on sache souvent le type exact de relation que cela recouvre L CLA dans le cadre des r sidences de la Pr v t met
123. ngton Nouvelle Z lande en 2004 raconte ses rencontres avec Chris Laidlaw rugbyman et diplomate et deux po tes rencontres qu il avait provoqu es lui m me Barbara Martinez lors de sa r sidence Mourjou avait de son propre chef tiss des liens avec une c ramiste qui avaient d bouch sur un projet artistique commun Dans un tout autre contexte Bettina Klein commissaire d exposition qui ce titre a b n fici d une r sidence d criture consid re que la r sidence est le moyen de se constituer un r seau II 2 LE PARTENARIAT DURABLE AVEC UNE INSTITUTION ORGANISANT DES RESIDENCES Contrairement ce que l on peut croire premi re vue ce type de relation entre la structure d accueil et la biblioth que qui implique la collaboration entre les deux institutions sur un m me plan est assez rare En tout cas il va beaucoup moins de soi que le pr c dent et doit tre sous tendu par une forte volont que ce soit celle des lus ou celle des responsables des institutions L exemple de Limoges qui compte une BMVR disposant d un budget animation cons quent et une structure d accueil ancienne et bien rod e est un int ressant terrain d tude l origine la collaboration n est pas une vidence c est d ailleurs la BM de Tulle qui s associe en premier au festival et non celle de Limoges On constate que la pr sence de Florence Delaporte de 1998 2008 la t te de l action culturelle de la BFM de Limoges f
124. nies illustre bien la politique culturelle de d centralisation Con u d s le d but comme devant se d rouler Limoges et en r gion puis Paris Limoges et en r gion pour les Nouvelles Z brures il irrigue Y Dissez op cit p 81 Y Dissez op cit p 48 X Bazot op cit p 11 Compte rendu sur le blog du projet http www habiter ici net article le plateau de millevaches vu par deux poetes mauriciens 63501892 html consult le 23 d cembre 2010 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 40 cc III Le projet un dialogue engager d s la p riode de pr paration de la r sidence pendant une semaine par an le Limousin en manifestations litt raires musicales conf rences et d bats R cemment la Maison des auteurs s est mise accueillir des auteurs de France m tropolitaine tout en posant comme condition leur envie de venir vivre Limoges Exemple d une r sidence qui imposait une immersion dans le territoire et qui s est sold e par une belle r ussite le s jour de B Martinez Mourjou Elle tait alors distance de la structure organisatrice install e dans un village de cent cinquante habitants et seule r sidente dans ce lieu La pr sence de l auteur dans ces conditions est forc ment un v nement remarqu et la responsabilit pesant sur ses paules en est de fait accrue mais l envie de renco
125. notamment en finan ant des Bernard Lahire La condition litt raire la double vie des crivains Paris La D couverte 2006 p 311 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 15 cc r sidences Les plus importants m nent galement des r flexions autour de la r sidence ainsi le s minaire organis par l Agence Rh ne Alpes pour la lecture et la documentation ARALD en 2007 a t l origine de l aide aux r sidences dans la r gion aide qui b n ficie aussi bien aux structures d accueil qu aux auteurs en r sidence En Aquitaine l CLA crit cin ma livre audiovisuel est non seulement financeur mais aussi organisateur de ces projets Les r sidences de la Pr v t du nom du b timent qui accueille Bordeaux auteurs et traducteurs sont r solument orient es vers l international gr ce des accords avec plusieurs r gions du monde Les DRAC peuvent galement intervenir directement dans ces projets ainsi le s jour d Arno Bertina B darieux en 2006 a t financ par la DRAC Languedoc Roussillon En le de France c est la r gion elle m me qui a mis en place un programme ambitieux de financement de r sidences Celui ci pr voyait sa cr ation en 2007 un budget de 740 000 par an et a permis d accueillir cinquante sept crivains sur deux ans On peut galement signaler que si ces institutions ne financent pas toutes directement des proj
126. ntre dont elle a fait preuve a emport l adh sion des habitants Mais m me pour l auteur la question de la raison de sa pr sence dans un lieu inconnu est cruciale car il est forc ment amen se poser la question que fais je ici et non pas aupr s de mes proches par exemple La question devient d autant plus aigu si parall lement l auteur rencontre des difficult s dans son processus d criture X Bazot consid re qu d faut de savoir pr cis ment ce qu il peut apporter au niveau local il est souvent amen questionner la l gitimit de la r sidence et de sa pr sence sur place L inspiration que l auteur peut tirer du lieu peut tre souhait e par les organisateurs parfois m me impos e dans le cas d une commande elle peut n tre qu une cons quence du caract re impressionnant du lieu G Charpentier dans sa th se d j cit e rel ve d tranges co ncidences entre les textes r alis s par les pensionnaires de la Chartreuse dans les ann es 1988 1989 le d sert par exemple tait le d cor de nombre d entre eux l inverse Ch Juliet dit n tre pas du tout influenc par le lieu o il r side bien qu il ait parfois choisi volontairement de s en inspirer Bien entendu la question du lieu est indissociable de celle du temps comment proposer l auteur de s impliquer dans la vie du territoire lorsqu il reste moins d un mois Ou bien quand la r sidence est fractionn e en plusieurs p riod
127. ntre ville dans un centre commercial implant dans un quartier d favoris les pr voit plut t le samedi jour d affluence au centre commercial 16h 130 Th Ermakoff op cit p 166 131 J De Decker op cit p 29 132 Tir de son article Pantin brunch un sur son site Le Tiers livre http www tierslivre net spip spip php article174 consult le 27 d cembre 2010 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 54 cc V Des conditions indispensables une rencontre de qualit V 5 LE PUBLIC ANCHISE Je n cris pas pour le public j cris pour moi mais allez dire a dans un d bat sans donner l impression de m priser les gens que vous avez en face Pour une animation trouver son public s av re souvent probl matique Chacun s accorde dire que le succ s d une manifestation ne se mesure pas au nombre de personnes pr sentes un auteur comme Jean Christophe Bailly lors de son intervention la BM de Saint Herblain se r v le capable de parler devant un auditoire r duit comme si la salle tait pleine Mais un public r guli rement clairsem remettra les projets des biblioth caires en cause et d couragera aussi l intervenant Sylvie Charl ty alors responsable de la biblioth que Grand Place Grenoble avait invit Pascal Bruckner pour une rencontre mais le faible nombre de personnes qui s taient d plac es l avait dissuad de p
128. ntuelle qui est en jeu En outre c est lui qui donne la tonalit la discussion encourage ou non l change avec le public et veille au respect des horaires pr vus Le choix de l animateur est donc tr s important on aura int r t proposer cette charge un intervenant ext rieur journaliste ou crivain si la biblioth que n a pas de personnel dot de ces comp tences L opinion de Jacques De Decker dont on a soulign le r le dans le d veloppement des rencontres au sein du r seau de la Communaut frangaise de Belgique est assez tranch e Il conseille d viter un ton trop acad mique l intellectualisme est selon lui un des risques de la rencontre Le m diateur doit au contraire surfer sur la conversation avoir des points de rep re mais aussi se laisser porter Il a choisi pendant ces rencontres de ne pas laisser la parole au public en raison de la dur e r duite de la s ance une heure Il pr cise il est rare que ces interventions celles du public apportent quelque chose d essentiel et ce pour plusieurs raisons dont le manque de pr paration ou l in vitable connivence qui s est install e entre l invit et l intervieweur La position n est videmment d fendable que dans les circonstances des rencontres qu il anime on voit donc bien quel point l atmosph re d pend des conditions mat rielles et de l orientation donn e l animateur organisateur de la rencontre C est galement le m
129. ogne Aquitaine CLA Dordogne DRAC Aquitaine Communaut de Communes Dordogne Eyraud Lidoire Amathea Association ANETH Conseil g n ral du Puy de D me Conseil r gional DRAC et DRDJS Auvergne FAL63 Th tre Actif FNCTA 43 FNCTA 63 APROTHAL GDATAA ACTA Le Transfo SRL Auvergne Mairie d Orcet La Ch taigneraie Communaut de CNL Conseil g n ral du Cantal Conseil r gional communes communaut de d Auvergne Centre national du Livre Union communes europ enne 7 http www m e l fr rechercher residences php consult entre le 19 et le 27 d cembre 2010 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 cc 77 Mairie de Municipalit CNL Le Centre national du Livre la Maison des Ch teldon crivains et de la litt rature la DRAC Auvergne et le Centre d art contemporain du Creux de l enfer R sidence Communaut de CNL ou structure DRAC Auvergne Commune de Saint Sauves d artistes de la communes organisatrice BDP63 Transfo Auvergne R seau de Lecture Maison Garenne Intercommunal quipes p dagogiques des coles du territoire R sidence Communaut Clermont Pas de partenaire organisateur ou financier d auteur d agglom ration communaut mais collaboration avec les coles l IUP des Clermont M tiers du Livre de Clermont Ferrand le SUC communaut Service Universit Culture
130. oire cole Espace Boris maternelle et primaire Chavanelle Ecole Vian primaire Franc Ma ons Coll ge Gambetta R sidence de la Association CNL DRAC Centre national du Livre R gion et DRAC F te du livre de Rh ne Alpes Rh ne Alpes M diath que municipale Centre jeunesse de social Maison de retraite cole de musqiue Saint Paul Trois MJC et Festival du film de Saint Paul Trois Ch teaux Ch teaux Une r sidence Association Partenaires institutionnels DRAC Rh ne litt raire V nissieux Alpes R gion Rh ne Alpes Ville de V nissieux ACSE Partenaires op rationnels quipements culturels structures socioculturelles et sociales tablissements scolaires de la ville CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 83
131. oit donc pas avoir une id e trop pr cise du projet de la r sidence avant de l avoir frott e aux attentes de l auteur Emmanu le Payen la BPI tout en gardant l esprit l orientation g n rale qu elle souhaite donner une potentielle r sidence dans son tablissement attend le dialogue avec l auteur choisi pour pr ciser ses objectifs l inverse laisser l crivain monter le projet d animation seul n est pas une solution le projet se nourrit en effet des souhaits de l crivain et des r alit s et objectifs d finis par l organisateur Une attention particuli re doit tre port e sur le programme notamment sur les dates choisies pour les interventions Limiter leur nombre afin de ne pas les galvauder et leur conserver leur statut de temps fort de la r sidence est souhaitable de m me que les pr voir plut t dans la seconde partie du s jour afin que l auteur ait eu le temps de s approprier le lieu voire de conna tre un peu la population et les enjeux du territoire Une rencontre au d but et une autre la fin sont une bonne solution les r sidences se concluent g n ralement par un v nement plus informel f te ou pot d adieu qui permet de continuer l change sur un mode plus personnel Quelle que soit l orientation choisie pour la r sidence le programme doit donc tre formalis avant son d but et comporter la mention des publics et des types d intervention qui seront propos s l auteur III 3 EXPOSER LE
132. oivent inciter les organisateurs stipuler tr s pr cis ment les engagements de chaque partenaire afin de ne pas avoir de mauvaise surprise pendant la r sidence L acc s tous les services indispensables doit tre pr vu l avance biblioth que Internet acc s la cr che Ce dernier point soul ve la question de l h bergement de la famille ou du moins de son accueil ponctuel F Amagat note que c est une contrainte souvent r dhibitoire pour un crivain que de devoir laisser sa famille elle pr voit donc d sormais que celle ci puisse tre accueillie Perrine Dorin r sidente en 2008 Murat avait ainsi pu scolariser ses deux petites filles sur place le temps de la r sidence Autre option parfois choisie par les organisateurs l h bergement chez l habitant Les raisons qui les poussent le faire sont de deux ordres soit d faut d un logement adapt propos par la municipalit c est le cas du Festival des Francophonies ses d buts soit par souci de favoriser le contact entre l auteur et la population l association mile a une vache qui accueille r guli rement des artistes sur le plateau de Millevaches dans la Creuse Selon les cas l exp rience peut tre tr s fructueuse et d boucher sur de belles rencontres ou nuire gravement au processus de cr ation de l auteur Toutes ces questions pratiques s appliquent galement aux simples rencontres ponctuelles d auteurs B Bretonni re signale dans son
133. on g n ralement involontaire de l auteur Autant d acteurs autant de pratiques diff rentes Si la M L tente de pr senter dans sa base de donn es toutes les modalit s du s jour certains d tails importants restent dans le vague La comparaison avec les bourses accord es par le CNL am ne la constatation suivante beaucoup de structures r centes parfois ph m res compl tent la liste de la M L Faut il souhaiter une uniformisation des pratiques voire l imposer Il semble bien que non les bonnes conditions d accueil d un crivain d pendent de l adaptabilit de la structure invitante En revanche la r daction d une charte d taillant les objectifs de l organisateur permettrait de clarifier d entr e de jeu la relation avec l auteur La souplesse de l organisation doit galement rendre possible une r elle n gociation sur le d roulement du s jour avant que celui ci ne commence La relation entre la biblioth que et la structure d accueil rev t des formes tr s diff rentes et n est donc pas toujours visible En effet bien que rep r e comme le partenaire l gitime de toute r sidence elle n est pour autant pas syst matiquement sollicit e Selon la nature de la r sidence le domaine de travail de l crivain d autres partenaires pourront tre mobilis s en priorit Les biblioth ques de proximit plus sensibles aux questions de dynamisation de la vie culturelle locale et de service au lecteur semblent g n ralemen
134. ortable dot e d un quipement sonore et d un clairage satisfaisants M me pour des quipements de grande taille ces l ments ne sont pas vidents Limoges F Delaporte explique que l auditorium de la BFM ne comportait pas d clairage professionnel Les lus n avaient en effet pas voulu faire de cette salle une nouvelle salle de spectacle qui aurait pu concurrencer les autres quipements de la ville Au contraire les besoins du partenariat avec la Maison des auteurs exprim s par Nadine Chausse taient une salle adapt e aux exigences du spectacle vivant N Chausse d plore justement que l auditorium des biblioth ques soit trop souvent pens comme une salle de conf rence plus que comme une salle de spectacle ou de rencontre cet gard la salle de la m diath que du Bachut BM du 8 arrondissement de Lyon est remarquable pouvant accueillir environ quatre vingt personnes dans des fauteuils confortables elle dispose d une sonorisation de grande qualit et d un clairage qui lui conf re une atmosph re intime La tentation pour les quipements de taille cons quente et dot s d un confortable budget animation d inviter de grands noms et de remplir ainsi la salle ne doit pas se faire au d triment de l change entre l auteur et le public Certaines c l brit s du monde litt raire ne se d placent plus si l quipement ne permet pas l accueil de plusieurs centaines de spectateurs Outre que les biblioth ques ne dispos
135. ources Charles Juliet consid re qu il n a pas besoin de la biblioth que lorsqu il est en r sidence il emporte n anmoins une partie de la sienne pour l avoir aupr s de lui L exemple radicalement oppos au pr c dent est celui de Kouam Tawa accueilli la Maison des Auteurs de Limoges Tous les jours il se rendait la biblioth que municipale pour y passer la journ e il pouvait alors profiter de ressources culturelles qui lui avaient manqu jusqu alors au Cameroun C est pour r pondre ces besoins que la Maison des Auteurs fournit syst matiquement aux crivains en r sidence une carte des biblioth ques municipales de Limoges On trouve confirmation de cela dans le dossier sur les r sidences dans Lettres d Aquitaine l avantage d une r sidence urbaine r side dans la pr sence d quipements culturels comme la biblioth que et le mus e proximit pour fournir l crivain l appui documentaire dont il a besoin dans sa cr ation Alejandrina Falc n traductrice souligne que plus encore que les auteurs les membres de sa profession en r sidence ont un besoin aigu et continu de la biblioth que Ces besoins sp cifiques ne devraient ils pas conduire les biblioth caires prendre eux aussi contact avec les crivains en r sidence proximit afin de pouvoir mieux r pondre leurs besoins et si l envie se manifeste collaborer certains projets Commencer par une simple visite de la biblioth que comme le fa
136. oursuivre ce type de rencontres Son poste actuel de responsable de la biblioth que de centre ville lui permet de renouer avec ces initiatives B Bretonni re constate de son c t que les rencontres avec un diteur ne trouvaient pas Saint Herblain leur public il a donc t conduit laisser de c t l id e Si l affluence et la d saffection peuvent provenir de malentendus comment mesurer le succ s d une animation B Bretonni re pr f re le faire l aune des r actions exprim es du public des emprunts de livres ainsi que des suites positives de la rencontre liens conserv s entre artistes voire collaborations ult rieures Lorsque l v nement est de qualit et qu il attire beaucoup de monde c est videmment une satisfaction Romorantin les rencontres litt raires r guli res comptent chaque fois un public d environ soixante dix personnes Pour une ville de 20 000 habitants avoir un public d habitu s d environ trois cents personnes cent originaires de la commune plus deux cents dans un rayon de plusieurs dizaines de kilom tres alentour est tout fait remarquable tonnamment il semble plus ais de mobiliser un public dans une petite ville que dans une grande Le ph nom ne de la concurrence joue davantage lorsque l on se trouve dans l agglom ration de Nantes 500 000 habitants qui propose chaque soir une offre culturelle de spectacles importante que si l on habite Romorantin La rencontre
137. projet pour sa richesse et que le lien avec le territoire n est pas une obligation Afin de statuer sur les demandes de subventions et en cas de r ponse positive sur la dur e de la r sidence le CNL r unit trois fois l an une commission d attribution en mars avril ao t et octobre novembre Les structures peuvent pr senter lors de chaque session un maximum de trois candidatures pour un total maximum de neuf par an Afin de l aiguiller dans son choix la commission prend conseil aupr s du conseiller pour le livre et la lecture de la DRAC Certaines modalit s comme la participation Article de Fran ois Bon sur son blog Tiers livre De quelques paradoxes sur les r sidences d criture 13 mai 2009 sur le bilan des deux ans de r sidences financ es par la r gion le de France http www tierslivre net spip spip php article1771 consult le 15 novembre 2010 55 Y Dissez op cit p 48 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 18 cc I Financements et d cideurs financi re du pensionnaire d cri e par certains auteurs et acteurs du monde du livre n exclut pas le monast re de Saorge du nombre des structures m me d accueillir un crivain en r sidence ni pour la Maison des crivains et de la litt rature ni pour le CNL Prise en charge par les associations partenaires du monast re lorsque l crivain vient en r sidence cette modique part
138. r un territoire se voient consid rablement r duits Arlette Calavia conservateur au p le jeunesse de la BFM de Limoges voquait les ateliers d criture jeunesse comme assimilables des r sidences l auteur restant une semaine sur place d faut des deux donn es ci dessus progression du projet personnel de l auteur et int gration au territoire il est difficile de suivre cette opinion mais l exemple illustre bien ce type d initiative qui emprunte des l ments la notion de r sidence sans en tre tout fait une La r gion le de France si elle a adopt la dur e minimale propose son soutien des r sidences plus longues jusqu dix mois Ainsi Fran ois Bon a t il pu effectuer une r sidence de dix mois la biblioth que de Bagnolet avec les cr dits de la r gion et faire profiter son public d ateliers r guliers inscrits dans la dur e Autre crit re d terminant la possibilit ou non de postuler une bourse du CNL la dur e de deux ans apr s avoir b n fici de cette m me bourse un an si la demande a t faite mais s est sold e par un refus L auteur doit galement avoir un projet nouveau ou avoir progress dans son projet d criture avant de r it rer sa demande Dans le cas de la r gion le de France le d lai est port trois ans pour pouvoir le faire Si cette clause est l gitime Frangois Bon regrette n anmoins que pour des projets culturels d envergure elle emp che de poursuivre
139. r Il n y a pour ainsi dire pas de diff rence fondamentale entre un texte tel que les Carnets de Saorge de Charles Juliet et les textes produits par F Bon autour de sa r sidence Bagnolet si ce n est que les premiers n taient pas l origine destin s tre publi s Les crivains en r sidence gr ce la BDP du Cantal sont eux invit s r diger les comptes rendus des interventions qu ils ont faites Ceux ci sont alors mis en ligne sur le portail d di la culture du d partement Si la r sidence de B Martinez n a donn lieu qu deux articles celle de P Dorin a donn l occasion l auteur aux enseignants et aux biblioth caires avec qui elle a travaill de relater les exp riences images l appui dans une quinzaine d articles Certes la pr sentation et l accessibilit de ces t moignages sont am liorer ils sont pr sent s comme des actualit s donc rel gu s dans les archives d une rubrique Zoom mesure que d autres nouveaut s les remplacent Pour une structure d accueil qui se destine tre p renne une rubrique r sidences ne serait pas de trop Comme pour le site de F Bon mesure que les contenus du site s tofferont l indexation par nuage de tags se r v lera utile pour acc der directement aux contenus en lien avec les r sidences directement depuis la page d accueil Cormontreuil on a cr un blog sp cifique pour recueillir le r cit de la r sidence de Luc T
140. ratiquent la lecture et r ciproquement En ce qui concerne la dur e de la lecture l exp rience prouve qu il ne faut pas d passer une heure au del de laquelle on risque de perdre l attention de l auditoire Par cons quent l auteur doit s lectionner un ou des textes formant un tout relativement coh rent et lisible en une heure Plusieurs possibilit s s offrent lui lire une pi ce courte en entier lire une pi ce plus longue dans une version abr g e par ses soins lire une suite de morceaux choisis dans une pi ce ou dans l ensemble de l uvre lire une pi ce in dite ou en chantier Sur le plan juridique noter que la lecture publique d une uvre tout comme l exposition d illustrations rel vent du droit d auteur et doivent tre d clar es comme telles aupr s de l AGESSA Si c est la premi re fois qu une biblioth que organise ce type d v nement elle doit donc tre immatricul e aupr s de l AGESSA M NIPPE Je n avais pas voulu lire moi m me et un com dien a consciencieusement massacr mon texte J tais la torture sur ma chaise et cela m a gu ri Depuis je n h site plus me lire et j ai m me accept de jouer Cette partie lui doit beaucoup et notamment son intervention Des lectures rencontres non des spectacles lors du 6 salon du th tre et de l dition th trale le 21 mai 2010 12 B Bretonni re Diner CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques
141. rd de Noblat Enfin la biblioth que intercommunale de Lu on organise des r sidences d animation La pr pond rance des BDP parmi les biblioth ques nous semble un indice pour comprendre la faible repr sentation de celles ci comme organisatrices et m me comme partenaires par rapport aux associations Les BDP sont d abord moins accapar es par le service direct au public que les BM tout en l tant n anmoins davantage que les associations but culturel En outre elles disposent d un r seau important de BM et lieux de d p t et d une bonne connaissance du territoire il n est pas innocent que parmi les quelques autres biblioth ques organisatrices de r sidence il y ait une biblioth que intercommunale On pourrait alors imaginer trouver dans la liste un quipement important de type BMVR qui serait la t te d un r seau Cependant c est ici le caract re essentiellement rural de la r sidence qui joue dans son absence Jusqu pr sent la r sidence d auteur tait fond e sur le postulat d int r ts conciliables ceux de l auteur d sireux de calme de solitude et de d paysement pour sortir de son quotidien et ceux de populations rurales moins famili res de la litt rature contemporaine ou du moins plus loign es des quipements culturels Outre le postulat que l auteur est le m diateur 1d al pour amener la population la litt rature contemporaine il semble qu en filigrane il existe l id e que par son implication dans l
142. remplit une mission de service public elle doit donc s adresser son public et ne peut travailler uniquement pour le plaisir de l auteur Cependant il ne ressent pas la n cessit de faire venir des crivains d j tr s m diatis s son but est d amener le lecteur s int resser ce qu il ne connait pas encore et c est aussi semble t il une demande du public Son exp rience des lectures rencontres l am ne penser qu elles am nent effectivement le public lire les textes des auteurs et que la rencontre d un auteur vivant joue aussi en faveur de la curiosit 56 L Moosen Des biblioth ques en action in Lectures p 26 137 L Moosen Des biblioth ques en action in Lectures p 26 35 Th Ermakoff op cit p 167 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 56 cc VI L utilit de la biblioth que pour un auteur Les chapitres pr c dents ont permis de d terminer certains des b n fices que la biblioth que pouvait tirer de la pr sence d un auteur en ses murs valoriser ses fonds faciliter l appr hension de son espace participer la vie de l tablissement diversifier son public En retour que peut attendre l auteur de la biblioth que Quelle utilit sp cifique la biblioth que a t elle pour l auteur en r sidence On commencera par examiner travers les t moignages des crivains leur vision et leurs attentes vis vis
143. rganisation Que ce soient les auteurs ou les organisateurs chacun reconna t l importance des questions mat rielles voire prosa ques durant une r sidence Lors des tables rondes sur les r sidences l occasion du salon du livre 2010 un auteur a fait remarquer que la majorit des structures proposaient des lits simples L anecdote pose videmment le probl me de l accueil des proches et plus profond ment des repr sentations de la cr ation solitaire La Villa M dicis par exemple a t concern e par ces questionnements elle a accueilli les familles des artistes bien que Joseph Benoit Suv e consid re au d but du xix si cle que l accueil de la famille est regrettable celle ci ne faisant pas bon m nage avec la cr ation Il est donc important d accorder ces questions l attention qu elles m ritent La biblioth que n ayant pas sauf de rares exceptions de logement proposer l crivain en r sidence elle doit solliciter la collectivit Comme le font remarquer B Bretonni re et F Delaporte le confort est important Pour cette derni re les commodit s bien pens es de la Maison Jules Roy V zelay ont largement contribu la qualit de son travail sur place F Amagat raconte qu au milieu d une r sidence la mairie a d cid sans pr venir d installer une stagiaire dans le m me logement que l auteur une autre fois de supprimer la machine laver que celui ci avait disposition Ces anecdotes d
144. ronique d une m tamorphose Arles Actes Sud 2007 p 63 5 B Lahire op cit p 281 B Bretonni re Des lectures rencontres 7 I Kertesz Un autre p 37 B Lahire op cit p 224 Y Dissez op cit p 48 1 1 1 10 1 1 110 B Bretonni re Diner CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 45 d faut tr s r pandu l ARALD propose aux auteurs une formation la lecture de leurs propres textes F Delaporte estime que cette formation pourrait tre prise en charge par l diteur Malgr une lecture d faillante entendre le texte de la bouche m me de l crivain reste pr f rable dans le cadre d une r sidence En effet contrairement une mise en sc ne d un texte en l absence de son auteur voire une rencontre ponctuelle avec l auteur la r sidence braque autant le projecteur sur le cr ateur que sur l uvre qu il est venu produire Le public est donc le premier d couvrir le texte et celui ci dans la bouche de son auteur et comme directement adress son auditoire a plus de chances de le captiver et de le toucher Outre ses exigences techniques du fait m me que l auteur se d voile en pr sentant une production parfois intime la lecture publique n est pas un exercice vident Ch Juliet lit aujourd hui ses po mes tr s personnels et dont l inspiration puise souvent dans l autobiographie il confie pourtant que ce
145. rtis org en gt RESIDART P pini res europ ennes pour jeunes artistes site en ligne consult le 28 d cembre 2010 URL lt http www art eu net residart gt ROUANET Marie L crivain et son public en biblioth que page en ligne consult e le 26 d cembre 2010 URL lt http www adbdp asso fr spip php article470 gt TRANSFO LE SRL Auvergne Comment r mun rer un auteur intervenant page en ligne consult e le 18 d cembre 2010 URL http www letransfo fr Information Ressource Espace documentaire Livre et lecture Fiches et guides pratiques Comment remunerer un auteur intervenant gt CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 75 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 cc 76 Annexe liste des structures d accueil tablie par la MEL Le relev est fait partir de la base de donn es de la Maison des crivains et de la litt rature Les cases vides correspondent aux donn es que l on n a pu collecter Il faut signaler que les biblioth ques apparaissent rarement comme partenaires part enti re mais sont souvent nomm es comme lieux d animation Il existe en effet une tendance ne mentionner comme partenaires que ceux qui participent au financement Il faut pr ciser que les rubriques financements et partenaires sont sujettes caution
146. s crivains francophones prometteurs et uvre pour leur promotion entre autres en leur proposant une r sidence De m me la BDP du Cantal c est F Amagat qui rep re les r sidents potentiels l occasion du salon du livre jeunesse En 2008 seule Barbara Martinez avait r pondu positivement la proposition qu elle avait faite plusieurs artistes Ces derni res ann es sont apparus des guides des aides en faveur des crivains ainsi que des listes recensant les structures d accueil n s d une m connaissance par les auteurs de celles ci qui taient donc seules pouvoir les solliciter En outre des organismes comme la Soci t des gens de lettres peuvent faire le lien entre l auteur d sireux d une r sidence et une structure d accueil Cependant il est tr s rare que celle ci r alise un appel candidature 11 semble davantage souhaitable que le projet naisse d une volont et d une connaissance mutuelles Prenons comme exemple la r sidence d Arno Bertina B darieux en 2006 Le financement provenait comme on l a dit de la DRAC Languedoc Roussillon il y eut un appel aux biblioth ques de la r gion qui ne re ut qu une candidature celle de B darieux L int r t du maire Antoine Martinez passionn de litt rature et de po sie y fut sans doute pour beaucoup Le choix de contacter A Bertina fut le fait de la biblioth que la C est l opinion de Y Dissez op cit p 40 2 Voir son ouvrage C ur d estu
147. s la rencontre se soit pass dans les meilleures conditions tant il est vrai que le succ s ne se mesure pas toujours au nombre de participants On verra donc tout d abord les mesures prendre en amont de la rencontre notamment afin de l annoncer et de sensibiliser le public la venue de l auteur La nature de l espace o elle se d roulera comptant beaucoup dans sa tonalit on s attardera quelque peu sur la question On dira galement quelques mots sur la gestion du d roulement de la s ance et sur son maitre de c r monie le m diateur Les dates et les horaires feront aussi l objet d une r flexion attentive on abordera alors la question de la r currence des v nements On dira enfin quelques mots plus g n raux de la pr sence ou de l absence du public V 1 LA PR PARATION C est en effet par la pr paration que p chent encore certaines rencontres en biblioth que Les auteurs interrog s par B Lahire reconnaissent cependant dans leur ensemble que celles ci sont les plus fructueuses et les plus int ressantes Pascal Fournel distingue implicitement les rencontres en biblioth que qu il pratique et appr cie des animations en milieu scolaire dont la pr paration est plus al atoire Lors des animations organis es par le r seau des biblioth ques de la Communaut frangaise de Belgique les auteurs se sont dits surpris par la pr paration g n rale des s ances Doit on en conclure qu ils s attendaient mo
148. s avons voqu est une bonne chose Il y a fort parier que l crivain aura beaucoup apprendre aux biblioth caires sur la condition litt raire et que l change sera enrichissant pour l ensemble de l quipe Autre exemple d atelier de lecture propos un public peu habitu de telles pratiques du moins en France le projet de Jacques Jouet l universit de Metz L approche de l criture professionnelle par des ateliers habituelle aux tats Unis est oppos e la tradition frangaise mais cette conception d fendable ne doit pas conduire priver des interventions des crivains certains publics notamment le milieu universitaire Lorsqu il r sulte d un projet original et bien pens l atelier d criture donne donc des r sultats int ressants Il ne doit pour autant pas tre consid r moins encore peut tre que les autres types de manifestations litt raires comme une vidence ni comme le mode d intervention unique de l crivain La notion que propose Marc Petit d atelier de lecture qui reprend la volont de mettre le public dans une position active mais dans le but de l amener lire mieux est une pr cieuse source d inspiration La balade litt raire cit e plus haut tient un peu de ce concept les pistes sont innombrables 114 Arno Berina dir B darieux centre du monde B darieux ville de B darieux 2007 115 Article L art du il en m canique sur le site du Tiers livre
149. s biblioth caires et les lecteurs L id e de la balade litt raire a galement t concr tis e par le r seau de la Communaut frangaise de Belgique Il s agit d une promenade dans les rayonnages de la biblioth que vagabondage qui donne lieu des arr ts sur des livres s lectionn s par l auteur ou au hasard des rencontres entre un livre l auteur et le public Bien organis ce type d animation permet d apprivoiser l espace de la biblioth que fournit un support de discussion libre et encourage les changes individuels ou en groupe Ces balades litt raires peuvent tre combin es avec des lectures de loin en loin Indirectement ces manifestations en favorisant les interactions vont permettre de resserrer les liens entre les lecteurs et les biblioth caires Dans chacune de ces initiatives on pergoit le d sir d encourager le lecteur participer la vie de la biblioth que Les clubs de lecture sont un moyen de le faire mais restent tr s confidentiels une r cente enqu te la biblioth que Kateb Yacine montre que ces rendez vous r guliers sont pourtant parmi les services et manifestations offerts les plus m connus Th Ermakoff propose d associer directement des usagers l organisation des manifestations sans pour autant adopter une politique de la demande Dans la rencontre quelle que soit la forme qu elle prend la question du m diateur est cruciale certains biblioth caires endossent ce r le avec talent
150. s du partenariat ainsi que ses limites Il est noter que lorsque l on parle de la r sidence on suppose le principe d accueil d auteurs et non la structure invitante De m me les r sidences sont entendues comme les s jours d auteurs ayant pour but la cr ation et ou l animation La raison en est que les structures d accueil sont extr mement diverses et organisent souvent une r sidence de mani re ponctuelle Les dispositifs p rennes ne sont donc pas la r gle En outre la biblioth que peut tre soit le partenaire soit l organisatrice de ces r sidences On ne s tendra pas sur la d finition du terme de r sidence d autres l ont fait plus plein auparavant Y Dissez dans son m moire tente une typologie raffin e des dispositifs afin de clarifier pour chacun des interlocuteurs ce qu il est en droit d attendre de l autre Il d c le depuis les ann es 1990 une labellisation des structures sous le terme de r sidence qui faute de crit res pr cis dispense les organisateurs de l valuation de leur action Par crainte d un appauvrissement conceptuel du terme il sugg re de donner aux diff rents dispositifs d accueil une d nomination qui expliciterait les modalit s du s jour s dentarit ou mobilit exigence de production co t de l accueil etc Genevi ve Charpentier souligne le m me ph nom ne la r sidence fonctionne comme un label conf rant une visibilit sup ri
151. s exp riences qui ont t couronn es de succ s La question de la possibilit de montrer un travail en cours a surgi entre autres l issue du bilan des ateliers d artistes au Centquatre Elle m rite d tre pos e aux auteurs mais c est une r ponse chaque fois diff rente qui est donn e L envie de montrer comment l on cr e se heurte la pudeur des auteurs qui pour plusieurs d entre eux doivent jouir d une solitude totale pour cr er Xavier Bazot exprime de m me son besoin d tre au secret afin que le processus de cr ation ne soit pas d voil Florence Delaporte tout en ne niant pas la pertinence de l id e met en garde contre la pr sentation au public d un texte inachev que l auteur ne consid re pas pr t tre montr le r sultat peut tre la d possession et par cons quent la condamnation du texte Autre danger la volont consciente ou non de d sacraliser l auteur et son travail L objectif est comme l expriment les biblioth caires responsables du cycle Paroles d archipel la BM de Lyon de contredire l id e que la litt rature contemporaine la po sie dans le cas pr sent est r serv e une lite Voici ce qu on lit sur la fiche consacr e par la M L la r sidence la BM de Cormontreuil La pr sence r guli re de l auteur la m diath que les changes sa participation lors des manifestations grand public les relations avec les usagers d sacralisent le statut d criva
152. s lectures ont longtemps t tr s difficiles pour lui avant qu il r ussisse surmonter sa r serve Reste que dans de nombreux cas il convient de s adresser un ou plusieurs com diens Dans ce but le partenariat avec un CDN ou une sc ne nationale est conseiller B Bretonni re tr s familier des lectures impliquant com diens et auteurs dispense de pr cieux conseils La forme de la lecture plus ou moins mise en sc ne doit tre discut e avec l auteur la sollicitation d acteur s se fait sur leur demande En g n ral les auteurs ont leur interpr te voire leur compagnie de pr dilection et c est eux qu il convient de s adresser Plusieurs cas peuvent se pr senter l auteur ne se sent pas capable de lire l auteur ne veut lire que quelques textes avant de laisser la place un com dien l auteur souhaite avoir un ou plusieurs partenaires pour un texte dialogu l auteur veut faire appel aux com diens avec lesquels il a l habitude de travailler l auteur est tranger et bien que capable d changer avec le public en fran ais ne souhaite pas lire lui m me l auteur est l tranger ou ne peut se d placer enfin il peut s agir d un hommage posthume B Bretonni re conseille aux acteurs de ne pas trop jouer le texte de se contenter de l adresser l auditoire cette diff rence entre la mise en sc ne et la lecture publique explique que certains acteurs excellant sur sc ne soient d cevants quand ils p
153. t p 7 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 z4d par l CLA et le CRL Midi Pyr n es Le Minist re de la Culture et de la Communication a de son c t command un rapport M Thierry Grognet la suite de certaines r serves mises sur la r sidence d auteurs Deux chercheurs de l universit de Nantes l invitation du Conseil g n ral de la Seine Saint Denis travaillent actuellement sur les potentialit s et les limites de la r sidence Pour le grand public le film Tamara Drewe sorti en 2009 et tir d un roman graphique de Posy Simmonds illustre bien les vicissitudes des crivains dans ce type de situation C est pour prolonger sur un terrain sp cifique les r flexions d j engag es par de nombreux acteurs du monde du livre que ce travail a t r alis Quels sont en effet les relations qu entretiennent les biblioth ques avec la r sidence d auteurs L vidence de ces rapports n est elle pas un pr suppos peu suivi par les faits Tout porte croire que les initiatives r elles en direction du partenariat avec la r sidence sont moins d velopp es que dans le milieu scolaire voire dans des mondes plus loign s tels que les h pitaux les prisons etc Quelles en sont les raisons On tentera de rep rer dans la relation privil gi e ou tout au moins pens e comme telle entre la biblioth que et la r sidence les b n fices mutuel
154. t si l crivain ne gagne pas l quivalent de 900 fois le SMIC horaire en un an il ne peut tre affili l AGESSA et jouir des avantages qui en d coulent Les revenus accessoires au droit d auteur ne peuvent n anmoins d passer 12 fois la base mensuelle de calcul des allocations familiales ce qui oblige les auteurs pour tre reconnus comme tels tirer une part de leurs revenus de droits d auteur purs Comme le souligne le site de l ARALD le type de r mun ration ne d pend pas de l organisme qui emploie l auteur mais de l activit qui lui est demand e Ainsi il est possible de le r tribuer en droits d auteur r els dans le cas d une prestation d bouchant sur une production crite r sidence colloque d bat etc ou orale lecture publique Dans le cas d interventions dans des tablissements de l enseignement secondaire son travail peut tre r mun r comme celui d un intervenant ext rieur Les rencontres avec le public qui traitent de l uvre et du travail de l auteur sont en revanche consid r es comme donnant lieu des revenus accessoires aux droits d auteur La r mun ration de l auteur en r sidence jusqu la circulaire actuellement en cours d adoption tait complexe on distinguait la r sidence de cr ation pour laquelle la r mun ration tait assimil e une bourse et la r sidence d animation qui comme les simples ateliers d criture ponctuels n cessite un contrat de travail salari Les
155. t Pierre Michon disait J aime bien la commande on y est la fois libre et paul Une contrainte limit e et bien pens e avec l auteur doit donc plut t stimuler l criture on rappellera que les r sidences th matiques organis es par la Chartreuse dans les ann es 1980 c est dire des r sidences assorties d une commande visaient aussi contrer l influence presque trop forte du lieu sur l inspiration des auteurs De son c t le CNL encourage la production il est sensible au fait qu un projet de r sidence comprenne la cl une publication qu elle soit assur e par la structure organisatrice un de ses partenaires ou l diteur de l auteur Lors de sa r sidence Mourjou B Martinez avait l assurance que son diteur publierait le livre qu elle produirait pendant son s jour Mais faut il syst matiser l exigence de production On constate que lorsqu ils ne sont pas oblig s de remettre un texte la structure les auteurs produisent souvent de leur plein gr un ouvrage qui traite de leur exp rience Charles Juliet invit et premier 7 Marion Aubert Les aventures de Nathalie Nicole Nicole suivi de Voyage en pays herblinois Arles Actes sud papiers 2007 p 106 158 G Charpentier L accueil d auteurs p 29 15 Compte rendu en ligne http www arald org ressources pdf services ecrivains compterendu residences pdf consult le 14 d cembre 2010 160 Cit par B Bretonni re dans sa L
156. t plus impliqu es dans le partenariat avec la structure d accueil que les grands quipements Pourtant ceux ci sont les plus m me d agir en faveur de la reconnaissance de l auteur en raison de leur rayonnement d partemental ou r gional de l importance de leurs fonds de l existence de noyaux de lecteurs assidus et impliqu s dans la vie de la biblioth que L inventivit et la cr ativit des auteurs et des biblioth caires ont fait naitre des initiatives originales qui ne se cantonnent pas au terrain d limit par le concept originel de la r sidence Dans le domaine de la pr sence de l auteur la biblioth que l criture collaborative le dialogue autour du processus de cr ation les exp riences nouvelles se multiplient Et si elles ne sont pas applicables telles quelles n importe o elles sont riches d enseignements C est en effet chaque projet toutes les modalit s qu il faut revoir pour qu il soit viable dans la dur e depuis les besoins de l auteur les publics cibles jusqu aux horaires des animations et aux conditions d accueil Il n est gu re tonnant que les biblioth ques ne se risquent qu avec prudence sur ce chemin qui engage un crivain en tant que professionnel et que personne humaine sur plusieurs mois En mati re de bonnes pratiques il est possible d tablir des recommandations qui pourraient aider les porteurs de projets N anmoins comme s accordent le dire la plupart des acteurs du monde litt r
157. tembre 2010 URL lt http www la charte fr rencontres index html gt CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 735 CHARTREUSE LA La r sidence mode d emploi page en ligne consult e le 10 d cembre 2010 URL lt http www chartreuse org 34 71 la residence mode d emploi gt CONSEIL G N RAL DU CANTAL Portail d partemental de la culture site en ligne consult le 1 janvier 2010 URL lt http culture cantal fr gt CONSEIL R GIONAL D LE DE FRANCE R sidences d crivains page en ligne consult e le 14 d cembre 2010 URL lt http www iledefrance fr aides regionales dossier importation residences decrivains gt CRIT CIN MA LIVRE AUDIOVISUEL CLA Bo te outils l usage des organisateurs de manifestations litt raires document en ligne consult le 12 octobre 2010 URL lt http arpel aquitaine fr spip php article100002333 gt MILE A UNE VACHE Habiter ici un territoire site en ligne consult le 23 d cembre 2010 URL lt http www habiter ici net gt FESTIVAL DES FRANCOPHONIES Blog des auteurs site en ligne consult le 4 octobre 2010 URL lt http lesfrancophonies wordpress com gt FESTIVAL DES FRANCOPHONIES La Maison des auteurs site en ligne consult le 4 octobre 2010 URL lt http www lesfrancophonies com maison des auteurs ecrivains fr
158. tes Maison des Association CNL Ville de Lombez R gion Midi Pyr n es critures Lombez DRAC Midi Pyr n es Conseil g n ral du Midi Pyr n es Gers Pays Portes de Gascogne Maison de la Association Pas d allocation Conseil r gional du Nord Pas de Calais Po sie Nord Pas pr vue Conseils g n raux du Nord et du Pas de de Calais Calais Fonds social europ en Villa Marguerite Conseil g n ral Conseil g n ral Yourcenar du Nord Centre de r sidence d crivains europ ens Centre Po tique Municipalit CNL DRAC Conseil r gional du Pays de la Loire de Rochefort sur CNL Loire Centre de culture Association DRAC des Pays de la Loire Conseil r gional populaire des Pays de la Loire Conseil g n ral de Loire Atlantique Ville de Saint Nazaire La Turmeli re Association CNL DRAC Conseil r gional du Pays de la Loire Conseil g n ral du Maine et Loire Communaut de Communes Maison Gueffier Sc ne nationale Ville de La Roche sur Yon Conseil r gional centre de des Pays de Loire au titre de la politique du ressources livre Minist re de la Culture et de la litt rature et Communication DRAC avec le soutien de criture en Pays l Office national de diffusion artistique et du de Loire CNL Maison des MEET MEET Ville de Saint Nazaire D partement Loire crivains Atlantique R gion Pays de la Loire DRAC trangers et Centre Andr Malraux
159. uctures sociales R sidence Association CNL institution Conseil r gional de Bretagne Conseil g n ral d crivain d Outre mer etc du Finist re Mairie d Ouessant CNL Ouessant Abbaye de la Association Acad mie des Acad mie des Beaux Arts de Paris association Pr e Beaux Arts de des petits fr res des Pauvres CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 cc 78 Annexe liste des structures d accueil tablie par la M L Paris Les mille univers Association Livre au Centre DRAC Centre D partement du Cher Ville de Bourges et CNL R sidence CDDP Ville de Tours AFFIC Association de Formation de d auteur de Inspection Formateurs Illettrisme et Culture Livre litt rature de acad mique passerelle jeunesse Tours instances culturelles territoriales R sidence Association DRAC Centre d auteur en Conseil r gional Brenne R sidence BD Association CNL CNL BOUM Triages Art et Association DRAC Centre DRAC Centre Conseil r gional Tarabuste Litt rature Conseil r gional ditions Maison des Association CNL Maison des DRAC Conseil r gional Livre au Centre critures de critures de DLA Conseil g n ral Communaut de Neuvy le Roy Neuvy le Roy communes de Racan Commune de Neuvy le Roi FRMJC MFR Caisse d Epargne CRIA Adh rents R sidence BM CNL Mairie de Cormontreuil
160. uelques jours avant la rencontre on l informera des d tails mat riels collation accueil etc La communication interne comme externe compte beaucoup dans la r ussite de la rencontre il est n cessaire d informer les coll gues la hi rarchie les partenaires culturels habituels et les institutions susceptibles de s y int resser On constituera un dossier de presse communiquer aux m dias au moins un mois l avance Le travail pr alable sur le public est lui aussi indispensable Tous les moyens de sensibilisation du public sont mobiliser Ainsi mettra t on disposition sur les pr sentoirs les ouvrages de l auteur en plusieurs exemplaires avant la rencontre en recourant si besoin est au pr t inter biblioth ques et l on y ins rera des signets annon ant la manifestation L affichage pourra tre enrichi de photos extraits de presse et commentaires de lecteurs On obtiendra les deux premiers l ments aupr s de l diteur l inverse s il est besoin de limiter le nombre de participants on veillera demander une inscription S il s agit d un public scolaire les l ves doivent avoir eu un contact avec l auteur lu les ouvrages pr par des questions Le travail de sensibilisation est encore plus n cessaire pour les enfants et plus g n ralement tous les publics loign s du monde du livre En effet l envie de rencontrer un auteur ou un illustrateur n est pas naturelle pour 12 Th Ermakoff op cit p 165
161. un probl me Les partenariats sont une autre fa on de tenter de mobiliser un public plus important l institution partenaire relaie l information et am ne son public sp cifique C est en partant de ce constat que la biblioth que des Riches Claires a organis des soir es po sie type d animation qui peine souvent trouver son public en partenariat avec une association de po sie et un diteur Les partenaires doivent tre consult s pour l tablissement des programmes des manifestations et tre r guli rement inform s de leur d roulement B Bretonni re est de ce fait attentif la programmation des th tres dans la r gion et veille ce que la lecture pr c de la repr sentation afin que la premi re am ne du public la seconde Les manifestations doivent galement viser inciter le public participer la vie de la biblioth que Ainsi la biblioth que des Riches Claires Bruxelles les comit s d usagers sont la cheville ouvri re de ces rencontres jouent un r le important dans leur conception et leur organisation et prennent m me r guli rement en charge la pr sentation de l auteur Les clubs de lecture les caf s litt raires et les prix des lecteurs visent cette implication du lecteur Th Ermakoff y est favorable mais objecte n anmoins qu il ne s agit pas de remplacer une politique de l offre par une politique de la demande B Bretonni re concilie les deux conceptions la biblioth que
162. une dynamique et nuise au profit que g n re l exp rience La distance par rapport au lieu d habitation de l auteur correspond la volont de le d payser pour le sortir de son quotidien et favoriser le contact avec des personnes et un territoire nouveaux Si ce crit re apparait comme moins imp ratif que les autres et n est pas explicite il reste qu il est favorable l acceptation du dossier s il est rempli Philippe Babo estimait il y a maintenant plusieurs ann es que cinquante kilom tres entre le domicile de l auteur et le lieu de r sidence tait un minimum Le principe n est de m me pas une priorit pour tous les financeurs ainsi les r sidences en r gion parisienne ne visent que rarement le d paysement de l auteur sans pour autant abandonner l id e de son int gration dans le territoire De m me l ARALD soutient les projets de r sidence des auteurs rh nalpins qu ils soient situ s dans la r gion ou en dehors Le CNL juge galement de la compatibilit entre le projet culturel de la structure d accueil et le projet personnel de l auteur Ainsi en vue du s jour de Barbara Martinez Mourjou en 2009 organis e par la BDP du Cantal celle ci et l auteure se sont accord es sur un projet parmi plusieurs propositions de cette derni re Il s agissait d une th matique autour du ch taignier qui pr sentait galement l avantage de rejoindre une probl matique locale F Amagat signale ce propos qu elles ont choisi ce
163. ur dans la rencontre est important Voici deux citations tir es de la r jouissante et instructive collection de br ves d auteurs r unie par B Bretonni re GIANGURGOLO C est plus fort que moi j ai envie qu on m aime la fin de chacune de mes lectures je pose la question Alors ca vous a plu hein FANTASIO Prescription indispensable avant toute lecture en public mon anxiolytique pur malt Le trac la recherche de la satisfaction du public de l approbation de sa personne et de son ceuvre doivent tre pris en compte par l organisateur B Bretonni re rappelle la fragilit inh rente qui concerne nombre d crivains et cite la phrase de M Butor Il y a dans toute uvre d art une tentation surmont e du suicide Th Ermakoff estime de son c t que la rencontre est une entreprise folle de risque et d absence totale de rentabilit imm diate Les motivations de l crivain pour rencontrer son public sont H Grognet op cit B Bretonni re D ner B Bretonni re Portrait de l artiste Th Ermakoff op cit p 165 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 43 cc complexes voire contradictoires il souhaite tre lu mais tre bien lu La rencontre peut donc tre pour lui l occasion de s assurer en transformant le lectorat en auditoire que celui ci a bien saisi ce qu il souhaite transmettre et ventue
164. ures r guli res Selon l ampleur de l v nement la pr paration de l v nement interviendra plus ou moins longtemps avant celui ci On a vu plus haut que lorsqu il s agit d organiser une r sidence il faut s y prendre au moins un an auparavant C est aussi le cas de projets long terme qui se d veloppent sur plusieurs s ances cycles ou saisons Comme tout projet des manifestations litt raires de ce genre peuvent donner lieu la constitution d un comit de pilotage qui r unira si besoin est les acteurs et des sp cialistes du domaine concern biblioth caire responsable artistique ou scientifique responsable administratif etc De m me en adoptant les r gles de mise en uvre d un projet il est utile de d finir rapidement une date puis d tablir un r troplanning Le dialogue avec l auteur s il n a pas t instaur lors de la constitution du dossier de r sidence doit intervenir plusieurs semaines avant l v nement et rentrer suffisamment dans les d tails Avant m me de r pondre l invitation l auteur doit connaitre le type de public attendu ou esp r les initiatives pass es les objectifs la date et le cas ch ant la r mun ration En cas de r ponse positive on abordera les d tails importants le public aura t il ou non lu les textes Quelle dur e pour l intervention Y aura t il un animateur d autres intervenants On y d taillera le d roulement habituel et les th mes abord s Enfin q
165. urs enchainant r sidence sur r sidence a n anmoins suscit des critiques vives de la part de ceux qui voyaient l un nouvel acad misme l auteur finissant par se soucier davantage de la sanction de l administration culturelle que de celle de son lectorat L apport de l crivain la biblioth que n est donc limit que par sa cr ativit et celle des des organisateurs valoriser le fonds de litt rature contemporaine encourager la vie cr atrice et le d bat sortir la biblioth que du quotidien gr ce son regard neuf proposer des animations pour des publics vari s y compris le personnel de la biblioth que sont des exemples parmi d autres Ce suppl ment d me requiert des comp tences vari es qui ne sont pas le fait de tous les crivains mais tous doivent pouvoir dans une certaine mesure y contribuer Phrase tir e de la fiche tablie par la Maison des crivains et de la litt rature sur la r sidence la BM de Cormontreuil http www m e l fr fiche residence php id 98 consult le 20 d cembre 2010 55 L expression est d Alain Duperrier directeur de la BFM de Limoges jusqu en 2004 qui qualifiait ainsi la pr sence de Florence Delaporte crivain de profession la t te de l action culturelle CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 33 CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 c
166. use Comme le dit aussi B Bretonni re la tyrannie de l actualit ditoriale ne s tend pas aux biblioth ques et cette libert plait aux auteurs Voici ce qu en dit F Bon qui insiste par ailleurs sur le profit qu il tire des ateliers d criture pour sa propre cr ation gr ce la rencontre d autres milieux d autres visions du monde Les biblioth ques sont l antidote cette peur d un monde qui change trop vite lieu de transparence et surtout celle de Bagnolet ouverte sur la ville mais lieu de prise de distance et de r flexion Et aussi un lieu vivant lieu de parole d change de mise en travail mais toujours en lien avec cette m moire dont t moignent les livres La rencontre en biblioth que joue galement un r le dans la reconnaissance du statut d crivain enjeu majeur que l on retrouve souvent dans la bouche des auteurs propos des r sidences Plus rare que l invitation intervenir dans une cole un centre social ou une librairie l intervention en biblioth que est une marque de reconnaissance pour l crivain qui est invit pour sa seule qualit litt raire Marie Rouanet confie son motion lorsque les biblioth caires parfois b n voles se mettent au service de l auteur pour le bon d roulement de l intervention L Moosen Pourquoi des rencontres litt raires in Lectures p 20 L Moosen L exp rience des crivains in Lectures p 28 M Rouanet L
167. ut une p riode de relations plus intenses avec le Festival des Francophonies et la Maison des auteurs qu elles ne le sont aujourd hui Si la collaboration se poursuit aujourd hui elle se fait au coup par coup comme le reconnait Arlette Calavia conservatrice au p le jeunesse de la BFM Les accomplissements sont visibles on peut citer le travail d criture collaborative de Pascal Chevarie crivain qu b cois avec une classe d l ves de CM2 qui a donn naissance sa pi ce La constellation du chien noter galement celui d un auteur thiopien dialoguant par courriel tout au long de sa r sidence de cr ation avec le club polar d une biblioth que de quartier de Limoges A Calavia bien qu impliqu e dans la relation avec la Maison des auteurs n a pourtant pas 4 Et m me deux fois par an depuis 2006 avec Nouvelles Z brures seconde manifestation litt raire annuelle C est ainsi que dans le vocabulaire des r sidences d artistes plasticiens on nomme celles qui accueillent des artistes critiques litt raires ou commissaires d exposition pour qu ils crivent autour des collections du lieu ou sur un projet personnel 196 r sidences p 19 5 para tre aux ditions Lansman CARON Bertrand Dipl me de conservateur des biblioth ques M moire d tudes Janvier 2011 27 vocation entretenir des relations constantes avec elle du fait de son poste de responsable du p le jeunesse Autre indice d u

Bibliothèques et résidence d`auteurs : quelles opportunités

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