Home

Parti communiste Français

1. ART 25 Les r unions pour la c l bration d un culte tenues dans les locaux appartenant une association cultuelle ou mis sa disposition sont publiques Elles sont dispens es des formalit s de l article 8 de la loi du 30 juin 1881 mais restent plac es sous la surveillance des autorit s dans l int r t de l ordre public Elles ne peuvent avoir lieu qu apr s une d claration faite dans les formes de l article 2 de la m me loi et indiquant le local dans lequel elles seront tenues ART 26 Il est interdit de tenir des r unions politiques dans les locaux servant habituellement l exercice d un culte ART 27 Les c r monies processions et autres manifestations ext rieures d un culte continueront tre r gl es en conformit des articles 95 et 97 de la loi municipale du 5 avril 1884 Les sonneries de cloches seront r gl es par arr t municipal et en cas de d saccord entre le maire et le pr sident ou directeur de l association cultuelle par arr t pr fectoral Le r glement d administration publique pr vu par l article 43 de la pr sente loi d terminera les conditions et les cas dans lesquels les sonneries civiles pourront avoir lieu ART 28 Il est interdit l avenir d lever ou d apposer aucun signe ou embl me religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit l exception des difices servant au culte des terrains de s pulture dans les cimeti res des monuments
2. Elle d coule directement de l affirmation fondamentale des droits universels de l tre humain Ces droits ne sont pas li s l appartenance tel ou tel groupe social ils ne sont pas non plus li s telle ou telle opinion qu elle soit politique ou religieuse Ces droits sont assortis de fa on inali nable la condition d tre humain Cela suppose donc la libert d opinion et de pens e la libert religieuse Cela implique plus que la tol rance la reconnaissance La la cit est donc la reconnaissance d une soci t de paix b tie par des hommes et des femmes diff rents qui veulent vivre ensemble Mais il s agit galement dans un m me mouvement d affirmer que l autorit publique proc de de la souverainet du peuple et ne peut tre soumise aucune forme de tutelle ext rieure La la cit fait donc de la R publique un espace accueillant toutes 4 Marx Karl Introduction la critique de la philosophie du droit de Hegel 13 les repr sentations du monde d s lors qu elles ne contestent pas son principe Son affirmation est indissociable dans notre histoire de la lutte pour la R publique C est pourquoi nous craignons l image r pressive qui lui est donn e La la cit est un id al positif un concept social mobilisateur un l ment essentiel d un projet de soci t La la cit est pour nous le principe social et politique qui permet notre peuple la coh sion dans la pluralit Elle d cou
3. se situer dans l espace de la la cit Nous aurions pu parler de tout cela En pr paration du centenaire de la loi de 1905 nous aurions pu avoir l audace d un grand d bat pluraliste sur un si cle de la cit d bouchant si n cessaire sur une grande loi Celle qui nous est propos e aujourd hui r duit le champ de la la cit Tout pr te penser en r alit que par ce d bat et cette loi vos objectifs sont ailleurs que dans l application du principe de la cit que celui ci ne serait qu un luxueux paravent utilis d autres fins que celles affich es La la cit m rite mieux que cela Elle est pour nous le principe social et politique qui permet notre peuple la coh sion dans la pluralit Elle d coule directement de l affirmation fondamentale des droits universels de l tre humain Ces droits ne sont pas li s l appartenance tel ou tel groupe social ils ne sont pas non plus li s telle ou telle opinion qu elle soit politique ou religieuse Ces droits sont assortis de fa on inali nable la condition d tre humain Cela suppose donc la libert d opinion et de 21 pens e la libert religieuse Cela implique plus que la tol rance la reconnaissance La la cit est donc la garantie d une soci t de paix b tie par des hommes et des femmes diff rents qui veulent vivre ensemble Mais il s agit galement dans un m me mouvement d affirmer que l autorit publique pro
4. cembre 1905 concernant la s paration des glises et de l tat publi e au Journal officiel du 11 d cembre 1905 TITRE PREMIER Principes ARTICLE PREMIER La R publique assure la libert de conscience Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions dict es ci apr s dans l int r t de l ordre public ART 2 La R publique ne reconna t ne salarie ni ne subventionne aucun culte En cons quence partir du ler janvier qui suivra la promulgation de la pr sente loi seront supprim es des budgets de l tat des d partements et des communes toutes d penses relatives l exercice des cultes Pourront toutefois tre inscrites aux dits budgets les d penses relatives des services d aum nerie et destin es assurer le libre exercice des cultes dans les tablissements publics tels que lyc es coll ges coles hospices asiles et prisons Les tablissements publics du culte sont supprim s sous r serve des dispositions nonc es l article 3 TITRE II Attribution des biens Pensions ART 3 Les tablissements dont la suppression est ordonn e par l article 2 continueront provisoirement de fonctionner conform ment aux dispositions qui les r gissent actuellement jusqu l attribution de leurs biens aux associations pr vues par le titre IV et au plus tard jusqu l expiration du d lai ci apr s D s la promulgation de la pr sente loi il sera proc d par les agents de l administr
5. homme est plac au centre de lunivers Ces exigences neuves se cristallisent bien des gards dans l mergence et l impact des diff rentes voies de la R forme protestante Luther crit JI faut laisser chacun courir le risque de croire comme il l entend en mati re de Foi chacun doit agir selon sa conscience et si sa d cision ne porte aucun pr judice au pouvoir temporel celui ci ne doit pas s en inqui ter Ces exigences se manifestent aussi dans les d bats et combats notamment parmi les th ologiens catholiques d velopp s autour de la question du statut politique et th ologique des peuples d Am rique asservis massacr s surexploit s C est alors que chez des hommes comme Francesco Vittoria et Bartolom de Las Casas s affirme la conviction qu il existe des droits propres tout tre humain en tant qu tre humain des droits qui ne tiennent pas seulement au fait d tre chr tien et sujet d un Prince chr tien des droits qui s imposent tous les tats En France ces transformations qualitatives tout la fois r elles et limit es empruntent un cheminement sp cifique tout particuli rement au long de la terrible exp rience des guerres dites de religions En de larges couches de la paysannerie de la bourgeoisie de la noblesse parmi les protestants et chez bien des catholiques aussi s affirme de mani re souvent t tonnante la conviction de la possibilit et du besoin d un
6. mement dangereuses Il ne s agit pas d cart de langage mais d une strat gie d lib r e qui utilise les m mes ressorts que l extr me droite d une part et qui vise la mise en place d une soci t communautariste Il est en cela fid le son mod le am ricain Instrumentaliser les religions en l occurrence l islam pour viter de traiter les probl mes au fond que rencontrent les populations en difficult dans notre pays On est bien au c ur d un enjeu de classe Le contexte actuel des luttes pour la la cit est tr s diff rent de celui qui existait en 1789 ou en 1905 L humanit se trouve une nouvelle tape celle d un tournant radical dans son outillage qui prolonge non plus seulement la main mais le cerveau et dans ses capacit s de produire de conna tre la mati re et de transformer le vivant Ce tournant qui s op re de plus en plus rapidement l chelle de la plan te place l humanit la crois e des chemins soit ces capacit s nouvelles servent l mancipation humaine soit elles sont mises profit par la communaut financi re internationale Celle ci rassemble des catholiques des protestants des juifs des musulmans de diverses ob diences des bouddhistes des hindouistes et nombre de libres penseurs voire d ath es qui ont en commun une strat gie guerre conomique pr carit trait s de libre change un dogme la concurrence libre et
7. publique les religions l esp rance l ultra lib ral Sarkozy reprend son compte la bonne philosophie vant e par Thiers ses yeux dans le contexte actuel de profonde crise sociale l esp rance d avenir apr s la mort une perspective d accomplissement dans l ternit sont de port e fondamentale Dans les banlieues qui concentrent toutes les d sesp rances pr cise t il cette esp rance d apr s la mort peut selon lui tre un facteur d apaisement un l ment calmant un l ment civilisateur Cela rappelle trangement le propos d Adolphe Thiers cit pr c demment L homme est ici pour souffrir Il n est pas tonnant dans ces conditions que Nicolas Sarkozy veuille faire voluer et en fait d naturer la Loi de 1905 proposant de faire assumer par l ducation nationale la formation des pr tres pasteurs rabbins imams et de multiplier aux frais de l tat et des collectivit s locales les diff rents lieux de culte surtout dans les banlieues et les quartiers populaires condition que leurs ministres s en tiennent leur dogme ne se m lent pas des mouvements sociaux et se contentent de pr cher l esp rance apr s la mort Derri re de tels propos se cache une politique pr cise La violence des d clarations r centes de Nicolas Sarkozy stigmatisant les jeunes des banlieues jouant sur les peurs et la division des populations sont en l occurrence extr
8. publique respecte toutes les croyances 1959 La loi Debr Cette loi permet le financement des coles dites priv es mais qui passent contrat avec l tat 1984 grande manifestation pour la d fense de l cole dite libre Retrait du projet de loi Savary du gouverne ment Mauroy d int grer les coles priv es dans un service unifi et la c 1989 octobre d but de l affaire des foulards Creil Oise la suite de cette affaire et sur la demande du ministre de l ducation nationale avis du Conseil d tat r uni en s ance pl ni re 1994 grande manifestation la que contre le d plafon nement des subventions au priv Le projet de loi Bayrou sera retir 2004 loi interdisant le port de signes ostentatoires dans les coles publiques 20 Marie George Buffet d put e de Seine Saint Denis projet de loi relatif l application du principe de la cit Monsieur le Pr sident Monsieur le Premier ministre Mes chers coll gues La la cit est un bien essentiel dans notre R publique Il s agit d un principe fondateur de notre pacte social auquel je veux r affirmer aujourd hui l attachement ind fectible et profond du groupe des d put s communistes et r publicains C est une question complexe et les d put s communistes et r publicains se prononceront chacun et chacune en toute conscience C est une question qui appelle un d bat digne et notre assembl e doit tout prix v
9. avec constance et d termination Nous voulons avec les jeunes filles et les femmes voil es cr er les conditions de leur mancipation Entre parenth ses est ce toujours cette domination masculine qui g ne derri re le voile N est ce pas parfois pour certains cette France devenue plurielle Pour nous c est une r alit et c est une richesse Nous savons que les raisons pour lesquelles des femmes et des jeunes filles portent le voile sont vari es Elles sont au moins au nombre de trois certaines se le voient imposer d autres sont convaincues d accomplir ainsi un devoir religieux d autres enfin entendent de la sorte se prot ger d agressions masculines C est aussi sur ces causes qu il faut intervenir mieux faire progresser l mancipation f minine et les droits des femmes mieux assurer le vivre ensemble dans les cit s mener le d bat sur la la cit et mener le combat contre l int grisme Ce combat doit tre d termin L int grisme est un principe politique qui entend que des pr ceptes religieux r gissent la vie politique Il fait violence l individu sa libert L int grisme est inacceptable en France comme ailleurs de par l universalit des droits de l homme Il faut mener ce combat de mani re politique pour qu il soit gagn dans les consciences Il faut r affirmer partout l autorit de l Etat r publicain faire appliquer nos lois contre le racisme l antis mitisme contr
10. chappant aux bruits du monde o seule est autoris e en parler l institution Pensez vous que l on puisse cr er une s paration factice entre public et priv pour ce qui concerne les convictions et l identit de chacun sans mettre en danger la libert d expression Pensez vous que l on puisse se contenter de poser la question de la la cit l cole N tes vous pas interrog s par les appels des autorit s religieuses dans leur diversit ainsi que d organisations attach es la la cit et aux droits de l homme de syndicats qui craignent les limites et les cons quences de votre d marche L interdiction enfin et l exclusion sont elles les meilleurs chemins d une libert retrouv e Votre loi sera inefficace car elle va multiplier les tensions st riles sans solutions progressistes Votre loi sera n faste car elle va r duire le champ de la la cit donc de la d mocratie et d s quilibrer le processus ducatif au profit du terme normatif et arbitraire L inqui tude est grande que la loi propos e ne s av re finalement tre un boomerang Vraiment ce n est pas ainsi que l on gagnera contre le voile ni contre l int grisme Il faut combattre fermement ce qui porte atteinte la dignit de l individu ce qui l agresse ce qui provoque des situations d affrontement Il y a des signes donner pour dire la d termination de la R publique face l int grisme face aux att
11. date butoir l ach vement d un processus En un sens et paradoxalement puisque jamais le mot de la cit n y est mentionn cette loi cr e une la cit l gislative exemplaire la cit fond e sur la libert de conscience et de culte la cit qui organise la s paration entre Eglises et Etat De ce point de vue elle ferme une p riode et en ouvre une autre La Constitution de 1946 sp cialement son pr ambule repris dans la Constitution de 1958 nonce le mode d emploi de la loi de 1905 Ce pr ambule note que tout tre humain sans distinction de race de religion ni de croyance poss de des droits inali nables et sacr s La la cit de 1905 est ainsi reli e et largie la notion de droits Ces droits sont stipul s galit entre hommes et femmes droit de gr ve etc L un d eux est clairement fix Nul ne peut tre l s dans son travail ou son emploi en raison de ses origines de ses opinions ou de ses croyances La Constitution de 1946 se r f re enfin aux principes fondamentaux reconnus par les lois de la R publique Ces principes sont donc la Loi de 1905 portant s paration des glises et de l tat mais aussi les grandes lois la ques pour l enseignement de 1882 1896 C est dire qu en devenant principe constitutionnel la la cit prend du sens On s tonnera d s lors que le rapport de la Commission Stasi qui devait aboutir l adoption de la Loi de 2004 sur l
12. des rapports sociaux et par l des tensions et crises des soci t s domin es par l aristocratie seigneuriale la que et religieuse Ces transformations et ces crises s intensifient de la deuxi me moiti du XVII si cle la fin du XVIII et notamment en M diterran e du Nord et en Europe centrale et orientale au milieu du XIX si cle C est alors que la proclamation et la mise en acte de l galit des droits ont commenc s affirmer avec une force et un impact de port e tout la fois universalis e et ins parable des limites et des contradictions propres l poque La troisi me rupture est la R volution fran aise elle m me L histoire de la la cit commence vraiment avec la D claration des Droits de Homme et du Citoyen du 26 ao t 1789 De la R volution fran aise 1905 c est dire de l poque o sont pos es les bases de la libert religieuse et de la s paration entre Eglises et Etat celle o cette s paration est formalis e dans la loi la la cit est une succession de conqu tes de droits individuels et collectifs jamais lin aire et contin ment conflictuelle Pour la premi re fois dans l histoire de l humanit il y a avec la R volution fran aise affirmation et d but de mise en acte conjointes de la libert et de l galit des droits C est l une nette diff rence avec la R volution des ann es 1770 aux Etats Unis o r gne encore l esclavage Cette affirmation
13. dudit d lai les biens attribuer seront jusqu leur attribution plac s sous s questre Dans le cas o les biens attribu s en vertu de l article 4 et du paragraphe ler du pr sent article seront soit d s l origine soit dans la suite r clam s par plusieurs associations form es pour l exercice du m me culte l attribution qui en aura t faite par les repr sentants de l tablissement ou par d cret pourra tre contest e devant le Conseil d tat statuant au contentieux lequel prononcera en tenant compte de toutes les circonstances de fait La demande sera introduite devant le Conseil d tat dans le d lai d un an partir de la date du d cret ou partir de la notification l autorit pr fectorale par les repr sentants l gaux des tablissements publics du culte de l attribution effectu e par eux Cette notification devra tre faite dans le d lai d un mois L attribution pourra tre ult rieurement contest e en cas de scission dans l association nantie de cr ation d association nouvelle par suite d une modification dans le territoire de la circonscription eccl siastique et dans le cas o l association attributaire n est plus en mesure de remplir son objet ART 9 A d faut de toute association pour recueillir les biens d un tablissement public du culte ces biens seront attribu s par d cret des tablissements communaux d assistance ou de bienfaisance situ s dans les limites territoriales de la circon
14. non fauss e par les lois sociales le code du travail et autres avantages acquis une vis e globalisante l instauration d un syst me mondial qui ne conna trait pas de loi ind pendante des ma tres une propagande le r le de l tat doit se limiter ses fonctions r galiennes privatisation et d r glementation entra nent un enrichissement g n ral le co t du travail est trop lev des r formes douloureuses sont n cessaires etc des institutions mondialis es Fonds mon taire international Banque mondiale etc David Rockefeller un des fondateurs de la Trilat rale affirmait d j dans les ann es 1970 Quelque chose doit remplacer les gouvernements et le pouvoir priv me semble l entit ad quate pour le faire La souverainet supranationale d une lite intellectuelle et de banquiers me semble pr f rable au principe d autod termination des peuples Il y a des limites d sirables l extension de la d mocratie politique Cette communaut financi re est faite des int gristes de la religion du tout financier Leur id ologie est aujourd hui dominante elle s oppose la la cit Les milieux dirigeants des tats Unis cherchent imposer aux peuples la strat gie qu elle sous tend notamment par le biais de trait s de libre change Pour la premi re fois dans l histoire des pays r gime conomique capitaliste les milieux dirigeants de l Europe tel
15. par la suppression du budget des cultes seront r parties entre les communes au prorata du contingent de la contribution fonci re des propri t s non b ties qui leur aura t assign pendant l exercice qui pr c dera la promulgation de la pr sente loi ART 42 Les dispositions l gales relatives aux jours actuellement f ri s sont maintenues ART 43 Un r glement d administration publique rendu dans les trois mois qui suivront la promulgation de la pr sente loi d terminera les mesures propres assurer son application Des r glements d administration publique d termineront les conditions dans lesquelles la pr sente loi sera applicable P Alg rie et aux colonies ART 44 Sont et demeurent abrog es toutes les dispositions relatives l organisation publique des cultes ant rieurement reconnus par l tat ainsi que toutes dispositions contraires la pr sente loi et notamment 1 La loi du 18 germinal an X portant que la convention pass e le 26 messidor an IX entre le pape et le Gouvernement fran ais ensemble les articles organiques de ladite convention et des cultes protestants seront ex cut s comme des lois de la R publique 2 Le d cret du 26 mars 1852 et la loi du 1 ao t 1879 sur les cultes protestants 3 Les d crets du 17 mars 1808 la loi du 8 f vrier 1831 et l ordonnance du 25 mai 1844 sur le culte isra lite 4 Les d crets des 22 d cembre 1812 et 19 mars 1859 5 Les articles 201
16. recherche du n cessaire rassemblement des croyants et des non croyants dans les luttes pour la lib ration humaine Cette position diff re radicalement de l anticl ricalisme d tat qui tait de mise dans les pays de l Est et qui fut une des causes de leur croulement partir des r flexions d velopp es sur ce chantier et dans une perspective la que de connaissance de toutes les dimensions du patrimoine de l humanit le Parti communiste fran ais pour sa part a voulu contribuer la m ditation de tous les citoyen ne s pris en toutes leurs diversit s de r f rences culturelles religieuses philosophiques sur le bimill naire du christianisme Dans cet esprit expositions revues publications sont r alis es r guli rement La f te de Humanit est souvent le lieu d inauguration d expositions retentissement national sur le Christianisme l Islam le Juda sme le Protestantisme l automne 2000 place du Colonel Fabien des artistes sculpteurs et peintres de cheminements esth tiques et de r f rences spirituelles et philosophiques les plus divers ont pr sent les uvres que leur inspirait le th me J sus et l humanit 2000 ans apr s Devant l Assembl e nationale le 3 f vrier 2004 Marie George Buffet d finissait ainsi la conception que les communistes fran ais ont de la la cit Elle est pour nous le principe social et politique qui permet notre peuple la coh sion dans la pluralit
17. sans pr judice des peines de la complicit dans le cas o la provocation aurait t suivie d une s dition r volte ou guerre civile ART 36 Dans le cas de condamnation par les tribunaux de police ou de police correctionnelle en application des articles 25 et 26 34 et 35 l association constitu e pour l exercice du culte dans l immeuble o l infraction a t commise sera civilement responsable Titre VI Dispositions g n rales ART 37 L article 463 du Code p nal et la loi du 26 mars 1891 sont applicables tous les cas dans lesquels la pr sente loi dicte des p nalit s ART 38 Les congr gations religieuses demeurent soumises aux lois des ler juillet 1901 4 d cembre 1902 et 7 juillet 1904 ART 39 Les jeunes gens qui ont obtenu titre d l ves eccl siastiques la dispense pr vue par l article 23 de la loi du 15 juillet 1889 continueront en b n ficier conform ment l article 99 de la loi du 21 mars 1905 la condition qu l ge de vingt six ans ils soient pourvus d un emploi de ministre du culte r tribu par une association cultuelle et sous r serve des justifications qui seront fix es par un r glement d administration publique ART 40 Pendant huit ann es partir de la promulgation de la pr sente loi les ministres du culte seront in ligibles au conseil municipal dans les communes o ils exerceront leur minist re eccl siastique ART 41 Les sommes rendues disponibles chaque ann e
18. se fait aussi alors dans les principes les lois et les institutions publiques de l Etat et non plus seulement en des textes et laborations litt raires th ologiques ou philosophiques Il ne s agit plus avec la R volution fran aise d affirmations fond es sur le principe de tol rance Les constituants et au premier chef le d put et pasteur protestant Rabaut Saint tienne connaissaient d exp rience les limites de la tol rance C est sur un tout autre fondement anthropologique et politique qu ils vont s appuyer celui de l galit des droits affirm par l article 1 de la D claration des Droits de Homme et du Citoyen de 1789 Une galit des droits et une libert des droits pour tout tre humain inali nables imprescriptibles universels Des droits qui ne tiennent pas d abord et fondamentalement au sang la caste la classe la race au sexe la religion ou aux r gles thiques de chacun L inali nabilit et l universalit des droits tiennent d abord et avant tout ce que chaque tre humain est membre de l esp ce humaine et est adscrit pour reprendre une profonde formulation de Lucien S ve dans l humanit comme membre de l esp ce humaine C est l ce qui fonde la libert et l galit des droits en tous les domaines de l existence de chacun dans la vie sociale C est l aussi ce qui fait des ann es qui vont de 1789 1815 un quart de si cle quiv
19. tous les comportements portant atteinte l galit hommes femmes au plan social comme au plan politique La question d mocratique n est pas distincte d une conception moderne de la la cit elle en est au contraire le c ur en tant que droit du citoyen La la cit est d abord et avant tout pour nous l ouverture de droits et la garantie de l galit En cons quence la lutte contre toutes les discriminations doit tre la priorit de la R publique la que Plus que jamais la R publique doit ouvrir tous les chantiers n cessaires pour mettre fin des tats de fait que certains politiques utilisent pour diviser notre peuple La lutte contre tout racisme et antis mitisme doit tre men e avec la plus grande d termination et tout cart ou banalisation de la stigmatisation de quelque population que ce soit doit tre banni L id al r publicain ne peut souffrir une renonciation quelconque au vivre ensemble dans l galit L enseignement doit s approprier l apport des religions au travers de l histoire de l humanit L ducation est le processus de formation d individus libres et responsables Elle concourt fortement la formation de leur identit et de leur personnalit Il ne s agit pas aujourd hui de ressusciter l cole de la Troisi me R publique mais d inventer une cole r solument la que permettant l expression de toute la pluralit dans le respect de la 17 R publique et des
20. tre citoyen ou citoyenne de la R publique fran aise Le corollaire de cette conception serait de faire de la la cit une n gation des religions La la cit ne doit pas non plus consister en une s paration factice voire schizophr ne entre l espace public et l espace priv cantonnant l espace de la libert d opinion l o elle n est pas visible On demanderait ainsi chaque individu de renier ce qui finalement construit son identit pour ne montrer la soci t que ce qui le r unit au reste de la nation Or ce n est acceptable ni du point de vue de l individu qui ne peut accepter que ses d terminants identitaires se voient cantonn s hors de l espace public ni du point de vue de la R publique qui ne peut par nature se d sint resser de ce qui se d roule dans l espace priv Faut il modifier la loi de 1905 Le ministre de l Int rieur pr sident de l UMP Nicolas Sarkozy n est pas le seul envisager des modifications De ce point de vue il est n cessaire de conna tre les motivations de chacun Il est bien entendu vident que les rapports entre les glises et l tat en 2005 ne se r duisent pas aux religions qui existaient en France en 1905 Il est tout fait l gitime que toutes les religions soient trait es de la m me mani re Celle dont Nicolas Sarkozy a us pour mettre en place le Conseil fran ais du culte musulman ne tend pas placer cette religion sur un pied d galit
21. tre v cue en conscience Elle n a pas besoin de la peur et de toutes sortes de phobies Elle a besoin que les diff rences s expriment dans le respect total d autrui et de la soci t C est l qu elle trouve son sens et son efficacit Partout il faut permettre dans les tablissements scolaires et ailleurs que l on se penche sur cette question que l on value les conditions dans lesquelles elle s exerce que l on se donne les r gles qu il convient de se fixer ensemble pour viter les situations d affrontement Le renouveau de la la cit doit s accompagner n cessairement d un renouveau de la citoyennet et de la politique D un renouveau de la recherche de sens La mixit de notre soci t l unit de notre peuple l universalit de l humanit doivent se b tir dans la la cit Elle exige de rechercher ce qui nous fait semblables sans occulter ce qui nous diff rencie pour vivre ensemble pleinement Elle exige la libert l galit et la fraternit Il faut le craindre nous risquons d tre conduits aujourd hui une d lib ration qui laissera chacun et chacune insatisfait Evidemment le d bat a travers le groupe des d put e s communistes et r publicains Ils voteront chacun et chacune en conscience Ils appellent pour vaincre le repli et l int grisme une politique de libert d galit de fraternit C est ce combat qui fera que la la cit vivra 23 Loi du 9 d
22. 208 260 264 294 du Code p nal 6 Les articles 100 et 101 les paragraphes 11 et 12 de l article 136 et l article 167 de la loi du 5 avril 1884 7 Le d cret du 30 d cembre 1809 et l article 78 de la loi du 26 janvier 1892 29
23. Parti communiste fran ais Commission Relations avec les milieux croyants LA LA CIT au c ur des enjeux sociaux et soci taux centenaire de la loi de s paration des glises et de PEtat 9 d cembre 1905 d cembre 2005 Introduction La la cit s est r inscrite dans le d bat public Une op ration concert e d instrumentalisation politicienne de la la cit inspir e et conduite par la droite dans un domaine id ologique jusqu ici domin par les courants progressistes qui n a pas t sans effets dans l opinion et parmi les forces de gauche Une m diatisation consid rable s apparentant une manipulation des esprits a t r serv e des l ments d actualit tels que la Loi sur le port de signes religieux ostensibles l cole le faux d bat Sarkozy Villepin sur l ventuelle r vision de la Loi de 1905 ou encore les propos du ministre de l Education nationale sur enseignement public et enseignement priv confessionnel La frilosit du gouvernement et du pr sident de la R publique l occasion du centenaire de la Loi de s paration des glises et de l Etat confirme paradoxalement cette situation n cessitant du m me coup une r flexion approfondie et une mise jour de nos positions politiques La la cit est au c ur des enjeux nationaux europ ens et mondiaux d aujourd hui La conception la que et d mocratique de la R publique d fendue par les commu
24. R volution fran aise et l Empire libert de conscience et de culte 1789 D claration des droits de l homme et du citoyen Le principe de toute souverainet mane de la nation Art 3 Nul ne peut tre inqui t pour ses opinions religieuses pourvu que leur manifestation ne trouble pas l ordre public tabli par la loi Art 10 1790 Constitution civile du clerg La R volution veut contr ler l glise le clerg pay par l tat doit jurer fid lit la constitution L glise catholique se fragmente entre pr tres jureurs et pr tres r fractaires 1791 1792 Libert des cultes Le transfert des registres d tat civil des pr tres aux municipalit s permet aux juifs et aux protestants de devenir des citoyens part enti re 1795 Le mariage civil et le divorce Adoption du calendrier R publicain supprim par Napol on la R publique ne reconna t ni ne salarie aucun culte y 1801 1802 le Concordat Sign par Napol on avec le pape et proclamation des Lois organiques le catholicisme n est plus une religion d tat mais conserve un statut privil gi Les ministres du culte sont salari s par l Etat Le monopole de l enseignement est attribu en principe l tat 1814 1880 Le catholicisme redevient religion d tat avec la restauration de la monarchie Le divorce est nouveau interdit en 1816 il sera r tabli en 1884 En 1830 R volution de j
25. alent plusieurs si cles pour reprendre les mots de Chateaubriand dans les M moires d Outre tombe C est le principe de l galit des droits et non plus seulement la tol rance qui fonde la libert de conscience de pens e m me religieuse comme le dit la D claration des droits de 1789 L galit des droits l encontre des principes des Etats th ocratiques et ou int gristes d hier ou d aujourd hui peut seule r ellement garantir et asseoir la libert de croire en telle ou telle religion de changer de religion ou de ne croire en aucune divinit Le principe politique et anthropologique de l galit des droits sera et demeure le fondement de la s paration de l tat de ses structures de ses services publics et des religions comme d ailleurs du refus pour l tat r publicain de toute philosophie quelle qu elle soit Etant entendu que l tat et les services publics ne sont pas confondre ni l endroit ni l envers avec l espace public de la rue ou d autre fa on avec l espace des d bats publics Ces processus s enracinent en m me temps dans les mutations des forces productives des capacit s et des savoirs des exigences d mocratiques des volutions et r volutions des rapports sociaux qui accompagnent le d veloppement du mode de production capitaliste En m me temps la mise en acte politique des exigences et des principes d galit des droits a t et est plu
26. ande que l action du cur soit forte affirmait il beaucoup plus forte qu elle ne l est parce que je compte beaucoup sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend l homme qu il est ici pour souffrir La la cit r publicaine s est toujours heurt e aux forces et aux id ologies religieuses ou non qui pr nent l in galit des droits L h g monie mondialis e des orientations du lib ralisme qui ont pour esprit des lois les exigences des firmes transnationales des march s financiers et des tats qui les soutiennent ont renouvel ces forces et ces id ologies adversaires de la la cit L h g monie n o lib rale vise une in galit fondamentale entre les classes les peuples et les sexes Elle d veloppe en toutes les dimensions de l existence une perspective de marche r gressive vers l avenir qui est celle de l anthropologie du sujet humain jetable et flexible Les tenants de cet ordre n o lib ral appuient les courants r trogrades de chaque religion en m me temps qu ils cherchent confondre avec ceux ci l ensemble des croyants Ils veulent ainsi assimiler dans l opinion publique l ensemble des musulmans aux int gristes terroristes Leur but est d emp cher le rassemblement des victimes de leur politique et d liminer les courants progressistes qui dans chaque religion travaillent la lib ration humaine Dans un livre d entretiens paru l an dernier et intitul La R
27. article ne pourront se cumuler avec toute autre pension ou tout autre traitement allou titre quelconque par l tat les d partements ou les communes La loi du 27 juin 1885 relative au personnel des facult s de th ologie catholique supprim es est applicable aux professeurs charg s de cours ma tres de conf rences et tudiants des facult s de th ologie protestante Les pensions et allocation pr vues ci dessus seront incessibles et insaisissables dans les m mes conditions que les pensions civiles Elles cesseront de plein droit en cas de condamnation une peine afflictive ou infamante ou en cas de condamnation pour l un des d lits pr vus aux articles 34 et 35 de la pr sente loi Le droit l obtention ou a la jouissance d une pension ou allocation sera suspendu par les circonstances qui font perdre la qualit de Fran ais durant la privation de cette qualit Les demandes de pension devront tre sous peine de forclusion form es dans le d lai d un an apr s la promulgation de la pr sente loi Titre III Des difices des cultes ART 12 Les difices qui ont t mis la disposition de la nation et qui en vertu de la loi du 18 germinal an X servent l exercice public des cultes ou au logement de leurs ministres cath drales glises chapelles temples synagogues archev ch s v ch s presbyt res s minaires ainsi que leur d pendances immobili res et les objets 25 mobiliers qui les garnissaie
28. ation des domaines l inventaire descriptif et estimatif 1 Des biens mobiliers et immobiliers des dits tablissements 2 Des biens de l tat des d partements et des communes dont les m mes tablissements ont la jouissance Ce double inventaire sera dress contradictoirement avec les repr sentants l gaux des tablissements eccl siastiques ou eux d ment appel s par une notification faite en la forme administrative Les agents charg s de l inventaire auront le droit de se faire communiquer tous titres et documents utiles leurs op rations ART 4 Dans le d lai d un an partir de la promulgation de la pr sente loi les biens mobiliers et immobiliers des menses fabriques conseils presbyt raux consistoires et autres tablissements publics du culte seront avec toutes les charges et obligations qui les gr vent et avec leur affectation sp ciale transf r s par les repr sentants l gaux de ces tablissements aux associations qui en se conformant aux r gles d organisation g n rale du culte dont elles se proposent d assurer l exercice se seront l galement form es suivant les prescriptions de l article 19 pour l exercice de ce culte dans les anciennes circonscriptions desdits tablissements ART 5 Ceux des biens d sign s l article pr c dent qui proviennent de l tat et qui ne sont pas grev s d une fondation pieuse cr e post rieurement la loi du 18 germinal an X feront retour l tat Les attributio
29. attribu s en vertu de la pr sente loi aux associations pourront tre class s dans les m mes conditions que s ils appartenaient des tablissements publics Il n est pas d rog pour le surplus aux dispositions de la loi du 30 mars 1887 26 Les archives eccl siastiques et biblioth ques existant dans les archev ch s v ch s grands s minaires paroisses succursales et leurs d pendances seront inventori es et celles qui seront reconnues propri t de l tat lui seront restitu es ART 17 Les immeubles par destination class s en vertu de la loi du 30 mars 1887 ou de la pr sente loi sont inali nables et imprescriptibles Dans le cas o la vente ou l change d un objet class serait autoris par le Ministre de l Instruction publique et des Beaux Arts un droit de pr emption est accord 1 aux associations cultuelles 2 aux communes 3 aux d partements 4 aux mus es et soci t s d art et d arch ologie 5 l tat Le prix sera fix par trois experts que d signeront le vendeur l acqu reur et le pr sident du tribunal civil Si aucun des acqu reurs vis s ci dessus ne fait usage du droit de pr emption la vente sera libre mais il est interdit l acheteur d un objet class de le transporter hors de France Nul travail de r paration restauration ou entretien faire aux monuments ou objets mobiliers class s ne peut tre commenc sans l autorisation du Ministre des Beaux Arts ni ex cu
30. avec les autres Il est certes n cessaire que l islam de France puisse d signer des interlocuteurs aux pouvoirs publics mais cela doit se faire en pleine d mocratie et sans cr er la confusion entre repr sentation de la religion musulmane et repr sentations du monde arabe Le pasteur Jean Arnold de Clermont pr sident de la F d ration protestante de France a pour sa part alert avec pertinence sur les cons quences de la Loi de finances vot e par la majorit parlementaire actuelle concernant le fonctionnement les activit s et le financement des associations cultuelles issues de la Loi de 1905 Cette Loi de finances pr voit qu une association fixe un montant plancher de revenu permettant que l un des membres de son comit directeur puisse tre salari de la dite association Or fait remarquer le pasteur de Clermont le montant de 250 000 euros pr vu par cette Loi n est atteint par aucune association protestante en France et place ainsi hors la loi toutes les associations concern es Le respect du cadre fix par la Loi de 1905 comme le fait observer Marie George Buffet permettrait de r soudre cet important probl me Nous proposons en cons quence qu une nouvelle Loi de finances soit adopt e par le Parlement faisant une distinction entre associations 1901 et associations 1905 Ce qu une disposition r glementaire ponctuelle d cide pour adapter une loi structurante de la soci t une autre disposition r gleme
31. c de de la souverainet du peuple et ne peut tre soumise aucune forme de tutelle ext rieure La la cit fait donc de la R publique un espace accueillant toutes les repr sentations du monde d s lors qu elles ne contestent pas son principe Son affirmation est indissociable dans notre histoire de la lutte pour la R publique C est pourquoi nous craignons l image r pressive qui lui est donn e La la cit est un id al positif un concept social mobilisateur un l ment essentiel d un projet de soci t Ce n est pas une grammaire statique mais c est le sens lui m me et le mouvement C est dans ce contexte qu il faut voquer le voile Le voile repr sente pour moi une atteinte insupportable l int grit et la dignit des femmes en tant que n gation de leur corps de leurs d sirs de leur personnalit La R publique ne peut se r soudre la domination des femmes et ne doit avoir de cesse que d agir en faveur de l galit entre hommes et femmes Il faut avoir le courage de dire que ce combat n est pas derri re nous que demeurent ici et dans le monde des discriminations que demeurent des violences inacceptables qu une nouvelle domination masculine se fait jour dans une partie de notre jeunesse Oui il s agit bien d un combat actuel dans toutes les sph res de la soci t dans tous les domaines C est sur ce terrain l que le voile me semble devoir tre combattu sans complaisance
32. ce v cu de ces solidarit s Mesurer de tels faits en comprendre les motivations multiples et profondes permet de travailler efficacement au rassemblement des victimes croyantes et non croyantes d une politique qui a pour esprit des lois les exigences du capital financier 11 Le Parti communiste fran ais et la la cit L donn es historiques d aujourd hui comme d autres fa ons celles du pass le montrent consid r es dans la longue dur e multimill naire et dans une perspective d anthropologie historique les diff rentes religions ne constituent jamais des entit s fixes monolithiques le religieux en soi en quelque sorte sans branches mouvements et transformations conflictuels et contradictoires Ces processus constituent par exemple la trame complexe contradictoire de l in puisable richesse des mouvements du christianisme du juda sme et de l islam Les volutions de la branche catholique Vatican II et depuis la fin de ce concile en 1965 en repr sentent au XX si cle un cas immense dont la complexit historique et in puisable d fie toutes les approches r ductrices des diverses formes d anthropologie a historique Ce ne sont pas les religions ou les courants de pens e marqu s par l absence de croyance en une divinit qui en eux m mes et par eux m mes et consid r s en quelque sorte hors de l histoire des soci t s sont la cause des souffrances et de la n gation des droits de m
33. des conditions qui en rendent l effectif exercice R fl chissant sur ces formules nous percevons la force de l engagement qu appelle le mot garantit Cela peut expliquer la position ouverte de la R publique la que sur les lieux de culte Car que signifierait le libre exercice du culte si le culte en question n avait pas d difice pour l exercer Ainsi le vivre ensemble est conditionn par l obtention de droits individuels et collectifs dans un cadre librement consentit On est au c ur de l enjeu que recouvre le progr s social Cette conception de la la cit place la femme et l homme au centre des d cisions et conjugue de mani re pr cise le rapport entre int r ts individuels et collectifs sans jamais les opposer Marie George Buffet part de l id e que La R publique est porteuse de valeurs qui sont essentielles mais loin de constituer un r f rent unique pour les individus L identit d un Claude Dagens v que d Angoul me accompagnateur SIF service incroyance et foi Universit du temps libre 3 f vrier 2005 publi dans SIF paroles partag es juillet 2005 7 Guy Coq La la cit principe universel questions d poque Le F lin Paris 2005 p 85 87 8 Loi du 9 d cembre 1905 concernant la s paration des glises et de l tat publi e au Journal officiel du 11 d cembre 1905 Texte int gral en annexe 15 homme ou d une femme ne peut se r sumer au seul fait d
34. e les violences contre les atteintes la d mocratie Mais il faut aller au del en affichant l engagement r publicain pour le progr s et l mancipation humaine Un engagement qui n emploie pas seulement l argument d autorit mais m ne avec conviction le combat la que L autorit de l Etat proc de en effet la fois de son bien fond et de sa capacit convaincre et cr er un mouvement d ensemble On ne d busque pas l obscurantisme on ne met pas en difficult les int grismes en pointant du doigt tous les croyants en stigmatisant particuli rement les musulmans en visant une fois de plus parmi eux les femmes en faisant du voile un tendard qu il n tait pas toujours J en veux pour preuve la manifestation de femmes voil es encadr es par des int gristes du 17 janvier dernier C est ainsi qu en septembre prochain faute d avoir r ellement r fl chi la situation la loi que vous nous proposez laissera pour l essentiel la communaut ducative d sempar e parce que la source des probl mes auxquels elle est confront e ne sera pas tarie parce que ses questions vont bien au del de votre article de loi C est ainsi que le droit et la dignit des femmes continueront d tre des questions laiss es dans l ombre C est ainsi que le seul choix de l interdit continuera chafauder cette soci t de la peur et du communautarisme Combattre l int grisme suppose d avoir confia
35. e relative et partielle autonomie de l tat royal par rapport aux religions catholique et protestante L dit de Nantes en 1598 dit de tol rance d Henri IV met en place une r alit originale et singuli re dans une Europe o pour les sujets des rois r gne alors la r gle Tel prince telle religion Jusqu la r vocation de cet Edit par Louis XIV en 1685 le catholicisme religion du Roi reste en France religion d tat Mais le Roi et l tat consid rent qu ils peuvent avoir de bons et loyaux sujets de religion protestante dot s de droits et statuts reconnus quoique in gaux et subalternes Avec l dit de Nantes l tat devient de mani re embryonnaire le r gulateur d une soci t civile o coexistent deux religions La r vocation de l dit de Nantes marque la pr histoire de la la cit La radicalit de l affrontement id ologique et politique entre soci t pouvoir et religion que traduit la sp cificit du mod le fran ais de la cit d coule de cet acte de r action absolue commis par la monarchie fran aise 3 Martin Luther De l autorit civile et des limites de l ob issance qui lui est due 1523 En m me temps en France et ailleurs en Europe les exigences d galit politique des droits et de s paration des religions et de l Etat commencent venir en place centrale dans le cadre des transformations profondes des capacit s et savoirs des forces productives
36. ective qu est la facult de construire des lieux de culte adapt s leurs besoins est donc parfaitement soluble dans le cadre des dispositions l gislatives et r glementaires d j en vigueur Dans ces conditions puisque la Loi de 1905 principalement dans ses articles 1 2 et 4 est un des piliers essentiels de la la cit en France nous sommes oppos es sa modification Il convient de lever l ambigu t de la non reconnaissance des cultes Nous estimons n cessaire de pr ciser le sens donn en 1905 cette stipulation de la Loi La R publique ne reconna t ne salarie ni ne subventionne aucun culte Cela ne signifie pas que la R publique ignore les religions Cette formulation s opposait celle du Concordat de 1801 qui affirmait Le Gouvernement de la R publique reconna t que la religion catholique apostolique et Romaine est la religion de la grande majorit des Fran ais Sa Saintet reconna t galement que cette m me religion a retir et attend encore en ce moment le plus grand bien et le plus grand clat de l tablissement du culte catholique en France et de la profession particuli re qu en font les consuls On comprend d s lors quoi fait r f rence le fait de ne pas reconna tre de culte dans l article 1 de la Loi de 1905 La la cit permet de faire reculer toutes les discriminations Pour tre en conformit avec l id al r publicain il convient de combattre fermement
37. eintes l int grit des femmes je veux croire que cela nous rassemble ici sur tous les bancs Ce sont les signes d une vigilance d un engagement des institutions et des lus pour ne pas laisser se d velopper ces ph nom nes pour ne pas laisser tranquilles ceux qui en sont les porteurs pour animer le d bat pour convaincre Faisons vivre la la cit mettons la en mouvement Je crois que la communaut ducative a la capacit si on lui en donne les moyens de faire vivre des r glements librement consentis faisant appel l intelligence de chacune et de chacun l entre eux des l ves au d veloppement de la citoyennet Ne faut il pas repenser l enseignement de la la cit de l histoire du fait politique et religieux Ne serait il pas utile la communaut ducative et au del de cr er un Haut Conseil la la cit dont le r le serait de faire vivre la la cit concr tement d assurer un r le de m diation de r fl chir en donner les clefs par un mode d emploi Ne faut il pas r fl chir la mani re dont nous pouvons mieux int grer l apport de chacun la coh sion sociale au sein du d bat r publicain et produire les gestes de reconnaissance attendus Ne peut on pas en quelque sorte mettre l ordre du jour cette question qu avons nous construire ensemble La la cit a besoin qu on lui donne du souffle qu on la rende vivante Elle a besoin de s exp rimenter d
38. en retirer en tout temps apr s payement des cotisations chues et de celles de l ann e courante nonobstant toute clause contraire Nonobstant toute clause contraire des statuts les actes de gestion financi re et d administration l gale des biens accomplis par les directeurs ou administrateurs seront chaque ann e au moins pr sent s au contr le de l assembl e g n rale des membres de l association et soumis son approbation Les associations pourront recevoir en outre des cotisations pr vues par l article 6 de la loi du ler juillet 1901 le produit des qu tes et collectes pour les frais du culte percevoir des r tributions pour les c r monies et services religieux m me par fondation pour la location des bancs et si ges pour la fourniture des objets destin s au service des fun railles dans les difices religieux et la d coration de ces difices Elles pourront verser sans donner lieu perception de droits le surplus de leurs recettes d autres associations constitu es pour le m me objet Elles ne pourront sous quelque forme que ce soit recevoir des subventions de l tat des d partements ou des communes Ne sont pas consid r es comme subventions les sommes allou es pour r parations aux monuments class s ART 20 Ces associations peuvent dans les formes d termin es par l article 7 du d cret du 16 ao t 1901 constituer des unions ayant une administration ou une direction centrale ces unions seront
39. es signes religieux ostensibles r sume la la cit trois principes libert de conscience galit en droit des options spirituelles et religieuses neutralit du pouvoir politique Il reste souligner que l gislative et constitutionnelle la la cit ne s identifie pas une vision n gative du religieux Si la Loi de 1905 ne reconna t aucun culte elle ne les ignore pas La la cit n est pas n gation du spirituel simple abstention ou m connaissance En tant que principe universel comme la d finit Guy Coq la la cit est un d passement int grateur des cultures sp cifiques ou particuli res la vision religieuse d un monde est en effet culturelle la confrontation libre des valeurs particuli res dans un espace public o libert des convictions galit des droits et solidarit sociale sont garanties par la d mocratie La la cit exprime aussi la conscience que l on peut aujourd hui d cliner une identit religieuse tout en tant l aise dans une soci t la que s cularis e une soci t pluraliste Les enjeux actuels que recouvre la la cit Je Jaur s se situe dans la lign e de Victor Hugo croyant en Dieu sans tre d aucune glise sensible aux souffrances du peuple qui en 1850 s opposait la loi Falloux livrant l enseignement au clerg Tout au contraire Adolphe Thiers ath e virulent massacreur des travailleurs en tait un chaud partisan Je dem
40. fun raires ainsi que des mus es ou expositions ART 29 Les contraventions aux articles pr c dents sont punies des peines de simple police Sont passibles de ces peines dans le cas des articles 25 26 et 27 ceux qui ont organis la r union ou manifestation ceux qui y ont particip en qualit de ministres du culte et dans le cas des articles 25 et 26 ceux qui ont fourni le local ART 30 Conform ment aux dispositions de l article 2 de la loi du 28 mars 1882 l enseignement religieux ne peut tre donn aux enfants g s de six treize ans inscrits dans les coles publiques qu en dehors des heures de classe Il sera fait application aux ministres des cultes qui enfreindraient ces prescriptions des dispositions de l article 14 de la loi pr cit e ART 31 Sont punis d une amende de seize francs deux cents francs et d un emprisonnement de six jours deux mois ou de l une de ces deux peines seulement ceux qui soit par voies de fait violences ou menaces contre un individu soit en lui faisant craindre de perdre son emploi ou d exposer un dommage sa personne sa famille ou sa fortune l auront d termin exercer ou s abstenir d exercer un culte faire partie ou cesser de faire partie d une association cultuelle contribuer ou s abstenir de contribuer aux frais d un culte ART 32 Seront punis des m mes peines ceux qui auront emp ch retard ou interrompu les exercices d un culte par des troub
41. ice Thorez Nous ne citons ici que quelques articles ouvrages et documents qui permettront au lecteur d avoir un premier aper u des textes historiques se rattachant la la cit dans l histoire et ses enjeux pass s mais aussi pr sents dans la France l Europe et le monde contemporain Articles La Pens e La cit et galit des droits N 342 avril juin 2005 Dagens Claude v que d Angoul me Un si cle apr s la loi de 1905 o en sommes nous contribution dans les cahiers de Service Incroyance et foi N 114 juillet 2005 Ouvrages Jaur s Jean La cit et R publique sociale 1905 2005 centenaire de la Loi sur la s paration des Eglises et de l Etat textes choisis et pr sent s par Gilles Candar avant propos de Patrick Le Hyaric introduction d Antoine Casanova l Humanit Le Cherche Midi Paris 2005 233p Coq Guy La la cit principe universel Le F lin Paris 205 299 p Poulat Emile Notre la cit publique la France est une R publique la que Berg International Paris 2003 416 p Baub rot Jean La cit 1905 2005 entre passion et raison Seuil Paris 2004 290 p Nouailhat Ren Enseigner le fait religieux un d fi pour la la cit Nathan Paris 2004 350 p Document Marie George Buffet Secr taire nationale du Parti communiste fran ais Audition devant la Commission sur la la cit 19 septembre 2003 19 QUELQUES TAPES DE LA LA CIT FRAN AISE La
42. illions d tres humains La d tresse religieuse est pour une part l expression de la d tresse r elle et pour une autre la protestation contre la d tresse r elle La religion est le soupir de la cr ature opprim e la chaleur d un monde sans c ur comme elle est l esprit de conditions sociales d o l esprit est exclu Elle est l opium du peuple La religion est pour une part l expression de ce monde de d tresse elle est d autre part protestation de cette d tresse Karl Marx Le Parti communiste fran ais n est pas un parti ath e c est un parti la c Nul n y a le droit de demander l adh rent ou au sympathisant Quelle est ta doctrine religieuse ni m me Quelle est ta pens e philosophique Les outils conceptuels issus de la pens e de Marx et de beaucoup d autres dont usent les communistes n ont de valeur que dans la mesure o ils sont op ratoires et rendent comptent de la r alit Les communistes les partagent d ailleurs avec beaucoup d autres Il y a certainement beaucoup plus de parent avec la pens e de Marx dans la d claration des v ques d Am rique latine sur le libre change que dans les divers propos de socio lib raux sur les n cessaires r formes mises en pratique par Blair et Schr der et que selon eux les partis de gauche se doivent d imiter Pour les communistes tre la c c est tre la fois lucide sur les causes et les resp
43. ions en proportion du temps pendant lequel elles auront l usage de ces difices par application des dispositions du titre III dans le cas o l tat les d partements ou les communes rentreront en possession de ceux des difices dont ils sont propri taires ils seront responsables des dettes r guli rement contract es et aff rentes aux dits difices ART 7 Les biens mobiliers ou immobiliers grev s d une affectation charitable ou d une toute autre affectation trang re l exercice du culte seront attribu s par les repr sentants l gaux des tablissements eccl siastiques aux services ou tablissements publics ou d utilit publique dont la destination est conforme celle desdits biens Cette attribution devra tre approuv e par le Pr fet du d partement o si ge l tablissement eccl siastique En cas de non approbation il sera statu par d cret en Conseil d tat Toute action en reprise ou en revendication devra tre exerc e dans un d lai de six mois partir du jour o l arr t pr fectoral ou le d cret approuvant l attribution aura t ins r au Journal officiel L action ne pourra tre intent e 24 qu en raison de donations ou de legs et seulement par les auteurs et leurs h ritiers en ligne directe ART 8 Faute par un tablissement eccl siastique d avoir dans le d lai fix par l article 4 proc d aux attributions ci dessus prescrites il y sera pourvu par d cret A l expiration
44. it ma conviction que la d mocratie est pour le prol tariat une grande conqu te Pour Jaur s d mocratie et la cit sont identiques et indivisibles Il s agit du principe de vie des soci t s modernes dans lesquelles l tat ne demande ni au citoyen qui vote ni au l gislateur qui traduit la pens e des citoyens Quelle est votre doctrine religieuse Quelle est votre pens e philosophique Il pr cise De m me qu elle a constitu sur des bases la ques l tat civil le mariage la souverainet politique c est sur des bases la ques que la d mocratie doit constituer l ducation ses yeux La d mocratie a le devoir d duquer l enfance et l enfance a le droit d tre duqu e selon les m mes principes qui assureront plus tard la libert de l homme Il n appartient personne particulier famille ou congr gation de s interposer entre ce devoir de la nation et ce droit de l enfant Pour autant Jaur s est respectueux des religions et de leurs fid les Je ne suis pas de ceux que le mot Dieu effraie explique t il Il con oit que les citoyens compl tent individuellement par telle ou telle croyance tel acte rituel les fonctions la ques l tat civil le mariage les contrats et qu ils compl tent de m me par un enseignement religieux et des pratiques religieuses l ducation la que et sociale La loi de 1905 est elle pour autant une
45. it s attacher ouvrir l espace d mocratique et citoyen mettre en pr sence les repr sentations du monde garantir la diversit et la pluralit Ce postulat ne signifie pas que toutes les opinions se valent mais le renouveau de la la cit s accompagne n cessairement d un renouveau de la citoyennet et de la politique Peut on envisager une d finition de la la cit La la cit fait son entr e dans la Constitution en 1946 sans que le sens qui lui est donn ne soit pr cis Dans La la cit principe universel Guy Coq explique Le fond de la question est que si les Constitutions ne d finissent pas la la cit c est parce que aussi bien en 1946 qu en 1958 celle ci est un principe d j bien clarifi dans le droit Nous sommes ici dans la continuit de l esprit des r dacteurs de la Loi de 1905 qui inscrivaient dans l article 1 La R publique assure la libert de conscience Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions dict es ci apr s dans l int r t de l ordre public Assure et garantit Deux verbes qui ont tous deux une signification essentielle Guy Coq en montre la diff rence Assurer la libert c est se pr occuper de la prot ger par des dispositions juridiques et les appliquer Et il s agit d une libert individuelle La garantie du libre exercice du culte est l affirmation d une libert collective dont on annonce qu on s occupera
46. iter de se laisser tromper par les prismes d formants de l actualit en mesurant bien les d fis auxquels nous sommes confront s Accordons nous d abord sur le diagnostic oui la la cit est menac e Et les fractures qui parcourent le pacte social et r publicain sont les menaces les plus profondes Elles sont le terreau des replis communautaires des crispations identitaires de la d sesp rance qui ouvrent des champs au fl au des int grismes Qui a pour ambition de donner vraiment la la cit tout son clat doit s attaquer aux causes de ses difficult s plut t que d en traiter seulement les effets Peut on parler de la cit lorsque les in galit s progressent et que les discriminations frappent en masse des hommes et des femmes Peut on parler de la cit lorsque les libert s sont r duites pour beaucoup Peut on parler de la cit lorsque le fil qui lie entre eux les hommes et les femmes se rompt sous le poids du fardeau de chacun Il est manifeste aujourd hui que la la cit ne peut tre garantie dans notre pays que si la libert l galit et la fraternit sont la r gle ce qui de notre point de vue est assez loin d tre le cas La la cit peut tre menac e aussi en Europe On l a vu avec les d bats constitutionnels La la cit est menac e enfin par les postures d affrontement par la division et la stigmatisation par la n gation de l individu et de sa libert de conscience par le
47. la que est le lieu o s instruisent se reconnaissent et se socialisent tous les enfants L mergence de cette notion a t lente et souvent probl matique La la cit n est pas elle seule la R volution fran aise de 1789 ou les lois la ques pour l cole de 1882 86 ou la Loi de 1905 de s paration des religions et de l tat mais un processus contradictoire dont ces trois tapes ces trois piliers comme les d signe Guy Coq sont des jalons essentiels La s paration des religions et de l Etat l galit des droits qui en est ins parable la la cit pour employer le terme qui se r pandra en France partir de la fin du XIX si cle sont le r sultat d une longue histoire de processus sociaux complexes de luttes multiples et de ruptures Il y a quelque deux cent ans a merg une conception politique des droits de chaque tre humain et citoyen Avec les principes les institutions et les actes qui s y rattachent celle ci s est constitu e dans le cadre des combats contre les soci t s seigneuriales et aristocratiques cl ricales tr s longtemps dominantes sur la plan te notamment en Europe soci t s fond es sur l in galit et la hi rarchisation sociales des tres humains et des sexes d clar es alors de statut naturel et ou divin Elles taient galement fond es selon des mod les divers sur l h g monie de telle ou telle religion dans l Etat et sur la d ten
48. la la cit sans tre d sign e comme telle est vivante dans bien d autres pays Un des principaux d fis relever est celui du vivre ensemble De la la cit peut na tre un brassage permettant un v ritable fa onnage des soci t s La mixit dans l galit des droits loin d tre un obstacle l unit du peuple a une port e universelle d s lors qu elle se fonde sur la fraternit Marie George Buffet propose une la cit coop ration plus qu une la cit ouverte d autant que certains dans le d bat constitutionnel europ en en ont d voy l esprit permettant la coh sion sociale et le vivre ensemble Dans cet esprit nous mettons en d bat le principe de cr ation d espaces de lieux de concertation publique et de conseil ouverts des repr sentants des courants de pens e et des confessions religieuses Nous proposons enfin la cr ation d un Haut Conseil de la la cit dont le r le serait de faire vivre la la cit dans les conditions du XXT si cle Annexes Bibliographie Une chronologie de la la cit en France Intervention de Marie George Buffet l Assembl e nationale lors du d bat de la Loi sur les signes ostentatoires La Loi de s paration de 1905 18 BIBLIOGRAPHIE La bibliographie est consid rable et il faudra se reporter pour celles et ceux que cela int resse aux diff rents textes du PCF notamment le Congr s d Arles en 1937 et le discours de Maur
49. le qu elle se construit ont tent de constitutionnaliser cette strat gie Il faut noter que leur projet de Constitution europ enne rejet par le peuple mais qu ils n ont pas perdu l espoir d imposer ne fait aucune mention de la s paration des religions et des Etats du droit au divorce du droit l IVG Pareille strat gie doit s analyser dans le cadre d une crise g n rale du syst me capitaliste qui ne peut tenter de ma triser le tournant des capacit s de l humanit qu en aggravant consid rablement l exploitation pour maintenir ou accro tre la rentabilit financi re Elle tend remettre partout en cause l galit des droits et les droits cr ances Elle conduit une catastrophe anthropologique d j visible en Afrique subsaharienne Elle est l uvre dans tous les pays du monde y compris dans ceux qui n ont pas officiellement renonc un syst me non capitaliste Parall lement partout dans le monde des r sistances populaires multiformes se font jour qui contrecarrent les projets des int gristes de la concurrence libre et non fauss e le non au r f rendum sur la Constitution europ enne en France et aux Pays Bas le non allemand avec l affirmation d un parti de gauche et la prise de conscience de plus en plus large qu un autre monde est possible Ces r sistances et les effets de plus en plus visibles du tout financier entra nent des prises de position plus ou moin
50. le directement de l affirmation fondamentale Des droits universels de l tre humain Marie George Buffet Marie George Buffet Intervention l Assembl e nationale 3 f vrier 2004 Texte int gral joint en annexe 14 Faire vivre la la cit au XXT si cle i la la cit est consubstantielle de la R publique sa mise en uvre pleine et enti re au sens o elle place avant tout l galit des droits entre les citoyens et donc se trouve au c ur des enjeux sociaux r sulte de choix politiques 17 y a dans notre soci t trop d in galit s et d injustices et ce n est pas la R publique en tant que principe qui est en cause indique Marie George Buffet lors de son audition devant la Commission la cit le 19 septembre 2003 Mgr Claude Dagens v que d Angoul me d clare pour sa part Les enjeux actuels de la la cit ne sont pas d abord d ordre institutionnel ou juridique mais se situent sur le terrain de notre soci t fragile et dont les fragilit s affectent toutes les cat gories sociales Les enjeux sont avant tout sociaux et ducatif Notre soci t exalte les jeunes et la jeunesse mais elle est souvent dure leur gard Comme les adultes ils mettent en relief le besoin de se projeter dans l avenir avec une sorte d attente confuse qui porte sur les raisons de vivre sur notre vouloir vivre commun Si la la cit ne se r sume pas aux rapports de l tat et des religions elle do
51. les ou d sordres caus s dans le local servant ces exercices ART 33 Les dispositions des deux articles pr c dents ne s appliquent qu aux troubles outrages ou voies de fait dont la nature ou les circonstances ne donneront pas lieu de plus fortes peines d apr s les dispositions du Code p nal ART 34 Tout ministre d un culte qui dans les lieux o s exerce ce culte aura publiquement par des discours prononc s des lectures faites des crits distribu s ou des affiches appos es outrag ou diffam un citoyen charg d un service public sera puni d une amende de 500 francs trois mille francs et d un emprisonnement de un mois un an ou de l une de ces deux peines seulement La v rit du fait diffamatoire mais seulement s il est relatif aux fonctions pourra tre tabli devant le tribunal correctionnel dans les formes pr vues par l article 52 de la loi du 29 juillet 1881 Les prescriptions dict es par l article 65 de la m me loi s appliquent aux d lits du pr sent article et de l article qui suit 28 ART 35 Si un discours prononc ou un crit affich ou distribu publiquement dans les lieux o s exerce le culte contient une provocation directe r sister l ex cution des lois ou aux actes l gaux de l autorit publique ou s il tend soulever ou armer une partie des citoyens contre les autres le ministre du culte qui s en sera rendu coupable sera puni d un emprisonnement de trois mois deux ans
52. matiques entre la France et le Saint Si ge 9 d cembre 1905 loi de s paration des glises et de l tat La R publique ne reconna t plus aucun culte et renonce tout pouvoir sur les Eglises qui s organisent en asso ciations cultuelles Dans un contexte anticl rical virulent cette loi ne saurait opprimer les consciences ou g ner dans ses formes multiples l expression ext rieure des sentiments religieux dira Aristide Briand Une politique d apaisement est institu e d s les ann es suivantes avec l piscopat catholique qui continue de contester la loi jusqu en 1945 La loi ne s applique pas l Alsace Moselle alors sous r gime allemand qui garde le r gime concordataire encore aujourd hui Les difices religieux sont mis la disposition des diff rents cultes La construction en 1926 de la Mosqu e de Paris est financ e par l tat pour rendre hommage aux soldats musulmans tu s pendant la Premi re Guerre mondiale IV et V R publiques la la cit principe constitutionnel 1946 Le principe de la cit Pour la premi re fois le terme la cit appara t dans un texte officiel Il est inscrit dans la Constitution de la IV R publique La France est une R publique la que et l organisation de l enseignement public gratuit et la c tous les degr s est un devoir d tat 1958 la Constitution de la V R publique Le texte ajoute celui de 1946 La R
53. missions ducatives de l institution de fa on adapt e la maturit des individus C est au nom de la la cit et parce que nous consid rons que les courants religieux et philosophiques jouent un r le dans la marche du monde que nous sommes favorables l enseignement de l histoire des religions l cole Plus pr cis ment nous consid rons que chaque mati re enseign e l cole ne peut faire abstraction de la r alit de l apport des religions pris dans ses dimensions complexes et contradictoires au patrimoine de l humanit dans l art la culture en g n ral l architecture la musique En ce sens le bouleversement des programmes au gr des fluctuations politiques n est pas acceptable Visant plus que jamais la perspective d une grande cole publique favorisant l galit des chances nous pensons que le maintien actuel d coles priv es sous contrat avec l Education nationale ne doit pas p naliser les l ves en mati re de qualit d accueil et d quipements Il n y a pas d l ves du priv ou du public il n y a que des enfants de la R publique Le contr le public sur ces tablissements doit tre d autant plus maintenu que des cercles patronaux et des institutions tr s conservatrices cherchent en r cup rer certains pour s lectionner les l ves en fonction de leurs objectifs La la cit est un principe universel Loin d tre une exception fran aise
54. nation 5 Si elle ne satisfait pas soit aux obligations de l article 6 ou du dernier paragraphe du pr sent article soit aux prescriptions relatives aux monuments historiques La d saffectation et ces immeubles pourra dans les cas ci dessus pr vus tre prononc e par d cret rendu en Conseil d tat En dehors de ces cas elle ne pourra l tre que par une loi Les immeubles autrefois affect s aux cultes et dans lesquels les c r monies du culte n auront pas t c l br es pendant le d lai d un an ant rieurement la pr sente loi ainsi que ceux qui ne seront pas r clam s par une association cultuelle dans le d lai de deux ans apr s sa promulgation pourront tre d saffect s par d cret Il en est de m me pour les difices dont la d saffectation aura t demand e ant rieurement au ler juin 1905 Les tablissements publics du culte puis les associations b n ficiaires seront tenus des r parations de toute nature ainsi que des frais d assurance et autres charges aff rentes aux difices et aux meubles les garnissant ART 14 Les archev ch s v ch s les presbyt res et leurs d pendances les grands s minaires et facult s de th ologie protestante seront laiss s gratuitement la disposition des tablissements publics du culte puis des associations pr vues l article 13 savoir les archev ch s et v ch s pendant une p riode de deux ann es les presbyt res dans les communes o r sidera le mini
55. nce en la force des id aux r publicains et d mocratiques d avoir confiance en la capacit de chacun et chacune r fl chir et comprendre Cela suppose des actes politiques forts cela suppose un engagement d termin Mais la loi qui nous est propos e divise notre peuple elle n apporte en r alit de solution ni face au voile ni face aux grandes questions du vivre ensemble aujourd hui Il serait grave de chercher ici se d douaner La r ponse propos e n est pas la hauteur du probl me pos Ne c dons pas un climat ayons le courage de dire que la la cit n cessite un grand d bat une grande loi et non des d cisions de circonstance Jusqu o irons nous dans cette direction D aucuns ont propos de remettre l ordre du jour le port de l uniforme Le ministre de l Education Nationale a voqu le port de la barbe soulignant ainsi le 22 caract re potentiellement inop rant de la loi que vous nous proposez Quant l extension propos e par certains de la loi aux signes politiques et philosophiques ils clairent d un jour nouveau l interdiction des signes religieux Ainsi notre R publique serait menac e par les convictions religieuses politiques et philosophiques Permettez moi de ne pas partager cette analyse Les doutes quant votre politique en mati re de la cit et de lutte contre le voile sont nombreux Pensez vous que l on puisse consid rer l cole comme un sanctuaire
56. nistes suppose la fois de d passer la seule notion de tol rance tout en r cusant le communautarisme qui dissocie et fragmente le corps social Pour nous la la cit est la condition m me du vivre ensemble Peut on d s lors la limiter aux seuls rapports de l tat et des religions ou pr tendre ignorer l apport complexe et contradictoire de ces m mes religions au patrimoine de l humanit N implique t elle pas le respect d identit s diff rentes celui de la libert individuelle et des droits collectifs garantissant l galit entre tous les tres humains Nous devons r pondre ces questions dans la perspective du XXI si cle Des origines du mod le fran ais de la cit aux questionnements d aujourd hui our nous la R publique reconna t le peuple dans sa grande diversit et organise la soci t de sorte que ce peuple soit en situation de pouvoir d cider de son devenir L tat r glemente la sph re publique pour que s y expriment les convictions de chacun dans la mesure o celles ci ne portent pas atteinte l galit des droits Ce m me tat organise le vivre ensemble c est dire qu il d fend l autonomie d individus libres et gaux en droit la fois par rapport lui et par rapport chaque communaut d origine La libert citoyenne et la libert personnelle vont d un m me pas historique Enfin l tat enseigne le vivre ensemble l cole
57. non d adversaire va l encontre de tout mouvement social mancipateur L galit des droits les droits cr ances supposent une r partition des cr dits et des moyens qui ne peut exister que dans le cadre des services publics La d fense de la notion de service public la d fense ou plus exactement le r tablissement des services publics constituent le quatri me enjeu de la la cit L affaiblissement des services publics les d r gulations ont pour cons quences l cole deux vitesses la sant deux vitesses les discriminations sociales qui nourrissent le racisme le communautarisme l int grisme La la cit n a rien voir avec l ath isme de combat Que personnellement l on croit ou non en une divinit il convient de voir dans les religions un l ment du patrimoine de l humanit l ment qui a un tr s long pass un fort pr sent et sans aucun doute un long avenir Le regard la que sur les religions constitue donc le cinqui me enjeu La connaissance historique des religions dans leur volution leurs emprunts r ciproques et leurs 10 rapports en est le premier aspect Cette connaissance implique un enseignement scolaire qui n a rien voir avec la cat ch se Cet enseignement est indispensable la compr hension de la litt rature des arts plastiques de la philosophie de l histoire C est un des meilleurs antidotes l int grisme Tout int grisme refuse en effet l his
58. ns de biens ne pourront tre faites par les tablissements eccl siastiques qu un mois apr s la promulgation du r glement d administration publique pr vu l article 43 Faute de quoi la nullit pourra en tre demand e devant le tribunal civil par toute partie int ress e ou par le minist re public En cas d ali nation par l association cultuelle de valeurs mobili res ou d immeubles faisant partie du patrimoine de l tablissement public dissous le montant du produit de la vente devra tre employ en titres de rente nominatifs ou dans les conditions pr vues au paragraphe 2 de l article 22 L acqu reur des biens ali n s sera personnellement responsable de la r gularit de cet emploi Les biens revendiqu s par l tat les d partements ou les communes ne pourront tre ali n s transform s ni modifi s jusqu ce qu il ait t statu sur la revendication par les tribunaux comp tents ART 6 Les associations attributaires des biens des tablissements eccl siastiques supprim s seront tenues des dettes de ces tablissements ainsi que de leurs emprunts sous r serve des dispositions du troisi me paragraphe du pr sent article tant qu elles ne seront pas lib r es de ce passif elles auront droit la jouissance des biens productifs de revenus qui doivent faire retour l tat en vertu de l article 5 Les annuit s des emprunts contract s pour d penses relatives aux difices religieux seront support es par les associat
59. nt au moment o lesdits difices ont t remis aux cultes sont et demeurent propri t s de l Etat des d partements des communes Pour ces difices comme pour ceux post rieurs la loi du 18 germinal an X dont l tat les d partements et les communes seraient propri taires y compris les facult s de th ologie protestante il sera proc d conform ment aux dispositions des articles suivants ART 13 Les difices servant l exercice public du culte ainsi que les objets mobiliers les garnissant seront laiss s gratuitement la disposition des tablissements publics du culte puis des associations appel es les remplacer auxquelles les biens de ces tablissements auront t attribu s par application des dispositions du titre II La cessation de cette jouissance et s il y a lieu son transfert seront prononc s par d cret sauf recours au Conseil d tat statuant au contentieux 1 Si l association b n ficiaire est dissoute 2 Si en dehors des cas de force majeure le culte cesse d tre c l br pendant plus de six mois cons cutifs 3 Si la conservation de l difice ou celle des objets mobiliers class s en vertu de la loi de 1887 et de l article 16 de la pr sente loi est compromise par insuffisance d entretien et apr s mise en demeure d ment notifi e du conseil municipal ou son d faut du pr fet 4 Si l association cesse de remplir son objet ou si les difices sont d tourn s de leur desti
60. ntaire peut la faire voluer en fonction des besoins qui se font jour Celle ci ne saurait toucher aux grands principes de la Loi de 1905 soit les articles 1 et 2 Il en va de m me pour la construction d difices religieux et leur entretien La Loi de 1905 r glait les probl mes au moment o elle a t adopt e mais n envisageait pas l avenir Aujourd hui la religion musulmane est devenue la seconde religion de France Les dons des fid les des diff rentes religions doivent certes tre sollicit s notamment pour les construction nouvelles Trois possibilit s d intervention publique existent n anmoins 1 Des baux emphyt otiques peuvent tre sign s pour l acquisition de terrains 16 Un loyer symbolique peut tre fix et au bout de 99 ans l difice entre dans le patrimoine de la commune signataire du bail comme les autres difices du culte construits avant 1905 Des glises catholiques ont b n fici de cette possibilit 2 La Loi de finances du 29 juillet 1961 dans son article 11 dispose que les d partements et les communes peuvent donner leur garantie pour les emprunts destin s la construction d difices du culte 3 De nombreuses villes pratiquent la politique du projet mixte qui consiste construire un difice abritant un lieu de culte une ou plusieurs salles d exposition un centre culturel un mus e un foyer La question du droit des fid les de voir respecter cette libert coll
61. onsables des in galit s et des discriminations ferme sur le principe de l galit des droits et de la s paration des religions et de l tat apte au dialogue avec les personnes sur la base de leur v cu et de leurs solidarit s en recherche permanente du rassemblement le plus large possible des victimes de l int grisme financier Le Parti communiste fran ais se situe ainsi dans le prolongement de Jean Jaur s qui s adressant aux catholiques en 1906 leur lan ait ce d fi et cet appel Pourquoi ne saisissez vous pas l occasion incomparable que la Loi de s paration vous offrait de vous d lier des puissances politiques et sociales du pass et de rentrer en communication avec les deux grandes forces du monde moderne la science et la d mocratie Il pariait m me sur une glise qui annoncerait aux prol taires au sein d un monde renouvel une sublime 12 reconstitution des solidarit s humaines Cette conception de la religion n est pas oppos e celle de Karl Marx qui est trop souvent tronqu e et ramen e une d finition unilat rale Pour lui la d tresse religieuse est pour une part l expression de la d tresse r elle et pour une autre la protestation contre la d tresse r elle La religion est le soupir de la cr ature opprim e la chaleur d un monde sans c ur comme elle est l esprit de conditions sociales d o l esprit est exclu Elle est l opium du peuple La premi re phrase est a
62. ourront pas d passer quinze cents francs En cas de d c s des titulaires ces pensions seront r versibles Jusqu concurrence de la moiti de leur montant au profit de la veuve et des orphelins mineurs laiss s par le d funt et jusqu concurrence du quart au profit de la veuve sans enfants mineurs la majorit des orphelins leur pension s teindra de plein droit Les ministres des cultes actuellement salari s par l tat qui ne seront pas dans les conditions ci dessus recevront pendant quatre ans partir de la suppression du budget des cultes une allocation gale la totalit de leur traitement pour la premi re ann e aux deux tiers pour la deuxi me la moiti pour la troisi me au tiers pour la quatri me Toutefois dans les communes de moins de 1 000 habitants et pour les ministres des cultes qui continueront y remplir leurs fonctions la dur e de chacune des quatre p riodes ci dessus indiqu e sera doubl e Les d partements et les communes pourront sous les m mes conditions que l tat accorder aux ministres des cultes actuellement salari s par eux des pensions ou des allocations tablies sur la m me base et pour une gale dur e R serve et faite des droits acquis en mati re de pensions par application de la l gislation ant rieure ainsi que des secours accord s soit aux anciens ministres des diff rents cultes soit leur famille Les pensions pr vues aux deux premiers paragraphes du pr sent
63. r gl es par l article 18 et par les cinq derniers paragraphes de l article 19 de la pr sente loi ART 21 Les associations et les unions tiennent un tat de leurs recettes et de leurs d penses elles dressent chaque ann e le compte financier de l ann e coul e et l tat inventori de leurs biens meubles et immeubles Le contr le financier est exerc sur les associations et sur les unions par l administration de l enregistrement et par l inspection g n rale des finances ART 22 Les associations et unions peuvent employer leurs ressources disponibles la constitution d un fonds de r serve suffisant pour assurer les frais et l entretien du culte et ne pouvant en aucun cas recevoir une autre destination le montant de cette r serve ne pourra jamais d passer une somme gale pour les unions et associations ayant plus de cinq mille francs 5 000 fr de revenu trois fois et pour les autres associations six fois la moyenne annuelle des sommes d pens es par chacune d elles pour les frais du culte pendant les cinq derniers exercices Ind pendamment de cette r serve qui devra tre plac e en valeurs nominatives elles pourront constituer une r serve sp ciale dont les fonds devront tres d pos s en argent ou en titres nominatifs la Caisse des d p ts et consignations pour tre exclusivement affect s y compris les int r ts l achat la construction la d coration ou 27 la r paration d immeuble
64. ract re immuable non historique d un texte ou d une de ses interpr tations d un rite d une coutume d une th orie affirmation de la primaut de cette pr tendue immuabilit sur la loi commune la pr tention affich e par les diff rents tenants et profiteurs de cette immuabilit de d tenir une primaut sur les autorit s civiles Il n y a d int grisme que par rapport l galit des droits et la d mocratie C est en fonction de celles ci et non d une religion qu il faut d busquer l int grisme et le combattre qu il soit chr tien juif musulman ou non religieux Tous les int gristes religieux sont partisans du lib ralisme les mirs du p trole le FIS alg rien les Fr res musulmans l Opus Dei Le troisi me enjeu c est le refus du communautarisme Non pas pour des raisons ethniques culturelles s curitaires ni m me d abord au nom de la nation r publicaine mais parce que le communautarisme implique l in galit des droits les dirigeants d une communaut r clamant pour les membres de celle ci en premier lieu les femmes des droits diff rents de ceux que pr voit la loi commune L exp rience prouve que ces droits communautaires sont toujours inf rieurs Les soci t s tats unienne et britannique ce qui se passe dans certains quartiers et banlieues populaires en France montrent que le communautarisme est synonyme de ghetto sation et en se trompant sciemment ou
65. rvant l exercice des cultes ou au logement de leurs ministres sera attribu e par les communes sur le territoire desquelles ils se trouvent aux associations cultuelles dans les conditions indiqu es par les articles 12 et suivants de la pr sente loi En dehors de ces obligations les communes pourront disposer librement de la propri t de ces difices Dans ces m mes d partements les cimeti res resteront la propri t des communes ART 16 Il sera proc d un classement compl mentaire des difices servant l exercice public du culte cath drales glises chapelles temples synagogues archev ch s v ch s presbyt res s minaires dans lequel devront tre compris tous ceux de ces difices repr sentant dans leur ensemble ou dans leurs parties une valeur artistique ou historique Les objets mobiliers ou les immeubles par destination mentionn s l article 13 qui n auraient pas encore t inscrits sur la liste de classement dress e en vertu de la loi du 30 mars 1887 sont par l effet de la pr sente loi ajout s ladite liste Il sera proc d par le Ministre de l Instruction publique et des Beaux Arts dans le d lai de trois ans au classement d finitif de ceux de ces objets dont la conservation pr senterait au point de vue de l histoire ou de l art un int r t suffisant A l expiration de ce d lai les autres objets seront d class s de plein droit En outre les immeubles et les objets mobiliers
66. s attendues telle celle des piscopats d Am rique latine et des tats Unis se demandant qui profite le libre change et r pondant de fa on tr s critique L important n est donc pas la doctrine religieuse des membres de la communaut financi re ni celle de leurs opposants L galit des droits comme premier enjeu de la la cit La base de la la cit tant l galit des droits des hommes et des femmes en tant que personnes humaines son premier enjeu est le refus de toutes les discriminations ethniques sociales sexistes religieuses avec une attention particuli re pour celles qui frappent les femmes parce que comme le notait Charles Fourier le degr d mancipation d une soci t se mesure au degr d mancipation des femmes qui en font partie Il ne faut pas assimiler une culture ce qui est la cons quence du maintien d un patriarcat plurimill naire ou du retour de ce patriarcat dans le cadre de la crise g n rale du capitalisme Les femmes non musulmanes de l Ontario ont eu grandement raison de manifester avec les musulmanes contre la tentative d autoriser des tribunaux religieux r gler les diff rents familiaux des Canadiens de confession musulmane selon les r gles de la Charia Le second enjeu est le refus de tous les int grismes ou cl ricalismes comme on disait au temps de Jaur s L int grisme ou le cl ricalisme c est la fois l affirmation du ca
67. s int grismes totalisants Elle est menac e aussi lorsque le champ du d bat d mocratique se rabougrit au profit de postures s curitaires et autoritaires lorsque se dessine une soci t de pens e unique d barrass e des questions de sens La la cit n en faisons pas un slogan un bouclier porteur d interdits Elle s est forg e dans notre pays au fil des d cennies depuis la R volution Fran aise comme un l ment essentiel de notre d mocratie Qu est ce que la la cit aujourd hui Nous aurions pu en d battre Le rapport Stasi s essayait une r flexion globale mais vous avez r duit la discussion la loi sur le voile comme il est dit Nous n avons eu de grand d bat public ni sur la la cit ni sur l galit entre hommes et femmes Voil pourtant les sujets essentiels sur lesquels nous aurions pu changer pour clairer la r flexion sur des probl mes particuliers Le grand d bat sur l cole que vous nous aviez annonc aurait pu instruire ces questions la lumi re des principes ducatifs mais il s est r tr ci comme une peau de chagrin Dans notre France du XXT si cle les individus vivent des appartenances clat es dans des vies trop souvent difficiles La crise des valeurs la crise des id ologies la crise de sens la crise de la politique qui prosp rent sur le terreau de la crise sociale accentuent la difficult trouver des rep res Cela conduit parfois des difficult s
68. s ou meubles destin s aux besoins de l association ou de l union ART 23 Seront punis d une amende de seize francs deux cents francs et en cas de r cidive d une amende double les directeurs ou administrateurs d une association ou d une union qui auront contrevenu aux articles 18 19 20 21 et 22 Les tribunaux pourront dans le cas d infraction au paragraphe ler de l article 22 condamner l association ou l union verser l exc dent constat aux tablissements communaux d assistance ou de bienfaisance Ils pourront en outre dans tous les cas pr vus au paragraphe ler du pr sent article prononcer la dissolution de l association ou de l union ART 24 Les difices affect s l exercice du culte appartenant l tat aux d partements ou aux communes continueront tre exempt s de l imp t foncier et de l imp t des portes et fen tres Les difices servant au logement des ministres des cultes les s minaires les facult s de th ologie protestante qui appartiennent l tat aux d partements ou aux communes les biens qui sont la propri t des associations et unions sont soumis aux m mes imp ts que ceux des particuliers Les associations et unions ne sont en aucun cas assujetties la taxe d abonnement ni celle impos e aux cercles par l article 33 de la loi du 8 ao t 1890 pas plus qu l imp t de 4 sur le revenu tabli par les lois du 28 d cembre 1880 et 29 d cembre 1884 Titre V Police des cultes
69. s que jamais marqu e par les pes es les limites les contraintes du capitalisme et de ses diff rentes formes d imp rialisme Il en va ainsi en France m me d s les ann es de la R volution C est ainsi pour ne prendre d un exemple clatant que l Assembl e constituante avec sa majorit de d put s de la noblesse ou de la bourgeoisie ais e divisera avec la Constitution de 1791 les citoyens en citoyens passifs les plus pauvres d pourvus du droit de vote et citoyens actifs Le suffrage universel ne sera instaur qu apr s le rebondissement de la R volution en ao t 1792 rapidement abrog et ne sera tabli qu en 1848 Par ailleurs m me en l An Il les femmes n acc deront pas la pl nitude de citoyennet politique Pendant la p riode thermidorienne un homme comme Siey s estimera qu l exp rience l article 1 de la D claration de 1789 s av re lourd de dangers pour l ordre social de la bourgeoisie Dans notre pays et dans le monde le principe et la mise en acte politiques de l galit des droits entre tous les tres humains ont t objets et enjeux historiquement mouvants de multiples diverses et graves attaques et mises en cause Ils ont t aussi objets et enjeux de d bats et combats sociaux et politiques et aussi de luttes lib ratrices et transformatrices Ces luttes ont enrichi et largi l galit des droits une galit qui est celle de droits sociaux c
70. scription eccl siastique int ress e En cas de dissolution d une association les biens qui lui auront t d volus en ex cution des articles 4 et 8 seront attribu s par d cret rendu en Conseil d tat soit des associations analogues dans la m me circonscription ou leur d faut dans les circonscriptions les plus voisines soit aux tablissement vis s au paragraphe ler du pr sent article Toute action en reprise ou en revendication devra tre exerc e dans un d lai de six mois partir du jour o le d cret aura t ins r au Journal officiel L action ne pourra tre intent e qu en raison de donations ou de legs et seulement par les auteurs et leurs h ritiers en ligne directe ART 10 Les attributions pr vues par les articles pr c dents ne donnent lieu aucune perception au profit du Tr sor ART 11 Les ministres des cultes qui lors de la promulgation de la pr sente loi seront g s de plus de soixante ans r volus et qui auront pendant trente ans au moins rempli des fonctions eccl siastiques r mun r es par l tat recevront une pension annuelle et viag re gale aux trois quarts de leur traitement Ceux qui seront g s de plus de quarante cinq ans et qui auront pendant vingt ans au moins rempli des fonctions eccl siastiques r mun r es par l tat recevront une pension annuelle et viag re gale la moiti de leur traitement Les pensions allou es par les deux paragraphes pr c dents ne p
71. ssociations cultuelles dont la mise en place est n cessaire l application de la loi de S paration Le risque est grand d une r action de col re des r publicains du bloc des gauches qui pour la plupart sont des anticl ricaux assez troits et assez peu progressistes en mati re sociale Le pi ge tendu par le Vatican d un conflit aigu entre le pouvoir r publicain et la masse des catholiques de France ceux des couches populaires en particulier tait pr t se refermer Jean Jaur s est alors celui qui montre qu galit des droits la cit d mocratie sont indivisibles et ins parables du mouvement historique Il est pr sent sur trois chantiers celui des combats pour d fendre et d velopper les principes et les valeurs de la R publique celui de l intensification des luttes sociales et populaires notamment celles de la classe ouvri re qui se heurte une large partie de la bourgeoisie r publicaine celui des recherches qu il conduit sur la R volution fran aise la fin de son Histoire socialiste de la R volution fran aise Jaur s indique C est en pleine lutte que j ai crit cette longue histoire de la R volution jusqu au 9 thermidor lutte contre les ennemis du socialisme de la R publique et de la d mocratie lutte entre les socialistes eux m mes sur la meilleure m thode d action et de combat Et plus j avan ais dans mon travail sous les feux crois s de cette bataille plus s anima
72. stre du culte les grands s minaires et facult s de th ologie protestante pendant cinq ann es partir de la promulgation de la pr sente loi Les tablissements et associations sont soumis en ce qui concerne ces difices aux obligations pr vues par le dernier paragraphe de l article 13 Toutefois ils ne seront pas tenus des grosses r parations La cessation de la jouissance des tablissements et associations sera prononc e dans les conditions et suivant les formes d termin es par l article 13 Les dispositions des paragraphes 3 et 5 du m me article sont applicables aux difices vis s par le paragraphe ler du pr sent article La distraction des parties superflues des presbyt res laiss s la disposition des associations cultuelles pourra pendant le d lai pr vu au paragraphe ler tre prononc e pour un service public par d cret rendu en Conseil d tat A l expiration des d lais de jouissance gratuite la libre disposition des difices sera rendue l tat aux d partements ou aux communes Les indemnit s de logement incombant actuellement aux communes d faut de presbyt re par application de l article 136 de la loi du 5 avril 1884 resteront leur charge pendant le d lai de cinq ans Elles cesseront de plein droit en cas de dissolution de l association ART 15 Dans les d partements de la Savoie de la Haute Savoie et des Alpes Maritimes la jouissance des difices ant rieurs la loi du 18 germinal an X se
73. t hors de la surveillance de son administration sous peine contre les propri taires occupants ou d tenteurs qui auraient ordonn ces travaux d une amende de seize quinze cents francs Toute infraction aux dispositions ci dessus ainsi qu celles de l article 16 de la pr sente loi et des articles 4 10 11 12 et 13 de la loi du 30 mars 1887 sera punie d une amende de cent dix mille francs et d un emprisonnement de six jours trois mois ou de l une de ces deux peines seulement La visite des difices et l exposition des objets mobiliers class s seront publiques elles ne pourront donner lieu aucune taxe ni redevance Titre IV Des associations pour l exercice des cultes ART 18 Les associations form es pour subvenir aux frais l entretien et l exercice public d un culte devront tre constitu es conform ment aux articles 5 et suivants du titre premier de la loi du ler juillet 1901 Elles seront en outre soumises aux prescriptions de la pr sente loi ART 19 Ces associations devront avoir exclusivement pour objet l exercice d un culte et tre compos s au moins Dans les communes de moins de 1 000 habitants de sept personnes Dans les communes de 1 000 20 000 habitants de quinze personnes Dans les communes dont le nombre des habitants est sup rieur 20 000 de vingt cinq personnes majeures domicili es ou r sidant dans la circonscription religieuse Chacun de leurs membres pourra s
74. tion de J sus de Nazareth nouvelles approches d une nigme Gen ve 2000 Ed Labor et Fides 500 p m me temps ins parablement et contradictoirement dans les volutions sociales politiques th ologiques des si cles suivants surtout avec et apr s la prise de pouvoir par Constantin le premier Empereur chr tien la vision politique et th ologique d j tr s ancienne de Dieu comme Seigneur sommet et garant de la hi rarchie sociale et politique religieuse sera r nov e et maintenue Du Bas Empire au Moyen Age et au del l association entre pouvoir des Princes et pouvoir des dirigeants religieux dans les structures et le contr le de l Etat est forte Elle va de pair avec les r gimes des religions d Etat Une deuxi me rupture va s op rer en lien avec les profondes mutations techniques scientifiques conomiques sociales spatiales de la fin XV et du XVI si cles C est l poque des grandes d couvertes de la mise en place pour la premi re fois d un syst me d changes et d un capitalisme commercial mondialis s Ces mutations s accompagnent de processus qui portent en eux de nouvelles transformations et ruptures qualitatives Il en va ainsi du mouvement d accentuation de l autonomie personnelle dans les mani res de vivre et d exister comme individu en soci t Des caract res essentiels de ce mouvement s expriment de mani res multiples dans l Humanisme de la Renaissance L
75. tion par les seuls princes de la souverainet politique L mergence de cette exigence et de ce principe d galit des droits s enracine en des cheminements ethno historiques sociaux et culturels notamment de longue dur e de voies la fois diff rentes et en complexe interaction L tude tout la fois pr cise comparative raisonn e et sans anachronismes de ces enracinements complexes dans l exp rience historique sociale culturelle religieuse politique des diff rents peuples est encore pour l essentiel faire Une premi re rupture appara t avec le christianisme d s le 1 si cle de notre re Elle se dessine dans le contexte social et politique d un Empire romain devenant immense et pour l poque universalis Dans le mouvement de J sus de Nazareth Dieu est pens et v cu comme venu en figure d tre humain pauvre pers cut par les puissants et apportant gale dignit tous les humains laborieux et accabl s compris quels que soient leur ethnie leur classe leur sexe leur rang Une prise de distance avec l Ordre des puissants et de l tat En Guy Coq La La cit Principe universel Le F lin Paris 2005 304 p De nombreuses recherches ont renouvel la connaissance de ces processus historiques Cf les clairantes contributions d histoire sociale culturelle et religieuse notamment celle de G Theissen rassembl es in Norelli E et Marguerat D sous la direc
76. toire de sa religion Il faut donner l cole et aux enseignants les moyens mat riels intellectuels et institutionnels d accomplir cette t che indispensable Celle ci ne peut se concevoir que dans le cadre la c de la s paration des religions et de l tat Le second aspect de ce regard la c sur les religions est l appr ciation non religieuse des croyants des diverses religions Comme tous leurs concitoyens il convient de les juger non sur leurs seules professions de foi mais sur leurs actes sur leur pratique sociale sur leurs engagements Alors que la Commission des piscopats europ ens le Conseil des glises chr tiennes de France la Conf rence islamique europ enne l ensemble des dirigeants des organisations musulmanes fran aises ont appel voter Oui au projet de Constitution europ enne une profonde volution s est manifest e dans les milieux croyants Le 26 avril le journal La Croix d plorait un net recul du Oui dans ces milieux Selon un sondage de l IFOP 55 des catholiques 47 parmi les catholiques pratiquants avaient alors l intention de voter Non D but juin l hebdomadaire La Vie indiquait que les musulmans avaient vot Non 56 et les catholiques non pratiquants 52 Ces lecteurs croyants ont pris une position politique en fonction de leur v cu de leurs solidarit s Si leur foi leur fa on de la vivre a compt dans leur choix c est aussi en fonction de
77. uillet le catholicisme perd son statut de religion d tat Les congr gations catholiques se d veloppent affirment leur pr sence dans l enseignement et accumulent une fortune consid rable En 1850 la loi Falloux renforce l influence du clerg sur l cole publique et favorise la cr ation d coles priv es catholiques III R publique les lois scolaires et la s paration des glises et de l tat 1882 1886 lois Ferry et Gobelet L enseignement primaire devient obligatoire Enseigne ments tablissements et personnels sont la cis s en octo bre Suppression des subventions en faveurs des coles primaires priv es mais la libert d enseignement est maintenue 1892 Le pape L on XIII demande le ralliement des catholiques fran ais au r gime r publicain 1901 1904 lois sur les associations 1901 Loi tr s lib rale sur les associations elle ne s ap plique pas aux congr gations religieuses soumises un r gime d autorisation Des lois pour lutter contre les congr gations progressive ment interdites d enseignement ministre de l instruction publique et pr sident du Conseil 1895 1905 Emile Combes est un la c militant qui luttera pour vincer les ordres religieux de l enseignement il n h sita pas faire intervenir la troupe pour expulser les congr gations non autoris es 1904 loi interdisant tout enseignement aux congr gations religieuses Rupture des relations diplo
78. ulturels politiques qui concernent toutes les dimensions de l existence de chacun des droits que l tat et ses services publics ont l obligation fondamentale incontournable de respecter et de mettre en acte Issues de l exp rience de longs combats s culaires le pr ambule de la Constitution fran aise de 1946 la D claration universelle des droits des Nations Unies de 1948 la Convention europ enne de sauvegarde des droits de 1950 pr ciseront de mani re enrichie et d velopp e les terrains majeurs de ces droits fondamentaux C est le cas notamment ceux de l emploi la formation la sant la protection sociale contre le ch mage la pr carit Des droits dont le respect la mise en acte constituent des obligations pour l Etat Des droits qui pour chaque tre humain citoyen sont par l m me des droits cr ances sur l tat En France les ann es 1900 sont marqu es par de fortes tensions politico religieuses En d pit du Ralliement de 1892 c est dire de l acceptation par le Vatican de la forme r publicaine du gouvernement en France la tension entre l Eglise et les milieux dirigeants de la Ie R publique restait vive Elle avait t encore exacerb e par l Affaire Dreyfus et ses s quelles Au printemps 1904 Pie X pape depuis 1903 et son secr taire d tat Merry del Val s immiscent dans les affaires int rieures et la politique ext rieure de la France en 1906 Pie X refuse les a
79. ussi importante que la seconde sinon plus Karl Marx crit aussi La religion est pour une part l expression de ce monde de d tresse elle est d autre part protestation de cette d tresse Cette approche permet ainsi de rendre compte de la participation de croyants aux mouvements transformateurs tout au long des si cles Maurice Thorez se pla ait dans ce long mouvement historique lorsqu en 1936 il lan ait au nom des communistes fran ais cet appel in dit et cr ateur Nous te tendons la main catholique ouvrier employ artisan paysan nous qui sommes des la cs parce que tu es notre fr re et que tu es comme nous accabl par les m mes soucis Cet appel a pris tout son sens dans la r sistance l ordre nazi durant laquelle ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n y croyaient pas ont m l leurs forces et leur sang unis dans les combats et dans les supplices comme Aragon les a immortalis s C est dans cet esprit qu au Congr s d Arles en 1937 Maurice Thorez portait un regard constructif et ouvert sur la question de l enseignement Nous avons soutenu et nous soutiendrons l cole la que et son personnel enseignant au dessus de tout loge Mais nous ne remplacerons pas le mot Dieu par le mot la cit D fenseurs de l cole la que nous sommes partisans de la libert de l enseignement Nous sommes des la cs et non des la cistes Depuis le PCF n a pas vari dans sa

Parti communiste Français

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Parti communiste Fran&ccedil;ais

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Parti communiste Français