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la pédagogie différenciée dans une perspective

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1. 34 35 uniformiser moins on atteint les buts vis s C est m me l effet contraire qu on obtient on renforce les in galit s Dans notre syst me scolaire syst me traditionnel la structure classe entre dans une organisation d horaires d objectifs de taches de contr les Tout est pr vu sauf la vie r elle de la classe Ce besoin d homogeneiser constitue plus un mythe qui trouve son origine dans l angoisse cr e par une perte de rep res face aux diff rences angoisse qu alimente la peur de perdre sa propre identit de ne r rr 1 s y trouver peur de ne pas savoir comment g rer les diff rences Quand une classe d l ves d une quarantaine d l ves issus de coll ges diff rents se retrouvent en une m me classe nous avons affaire un collectif ce qui leur est commun c est leur inscription un m me tablissement et une m me classe administrative Aujourd hui on sait que les l ves sont diff rents ils ont des comportements d apprentissage fort divers En effet Philippe Meirieu distingue des variables individuelles en relation avec les strat gies que chacun utilise et des invariants structurels communs tous en rapport avec les op rations mentales qui fondent les apprentissages le tout travers par le projet personnel de celui qui apprend Autrement dit les m canismes fondamentaux la base de la constitution du savoir sont pour tous p
2. pour chaque l ve pour l ensemble de la classe Situation de en transfert complexfication 10 Travail de nouuelles variables laboration de nouveaux outrils 1 La d marche g n rale des chantiers r 1 Pour ce qui est de la d marche nous nous sommes inspir e du sch ma propos par le Groupe de Recherche d Ecouen coordonn par Josette JOLI BERT p 53 Cette d marche prend des formes diverses en fonction du type de texte travaill Cependant on y trouvera toujours les trois options p dagogiques suivantes e Une alternance entre phase d criture et de r criture 3 5 7 et phase d analyse et de syst matisation 2 4 6 e Le choix d lib r que l activit soit individuelle lors de l criture collective groupe classe petits groupes pour les autres phases m talinguistiques e Un embo tement distinguant dans le temps les niveaux de travail linguistique d abord les param tres de la situation de production crite puis la superstructure du type de texte sch ma forme silhouette Tbid p 35 56 57 les choix d nonciation et leur coh rence et les autres aspects de la grammaire de texte connecteurs coh rence grammaire de phrase morphologie verbale conjugaison enfin quand tout est r gl la correction orthographique Examinons les principales phases de ces chantiers Les assises d un chantier
3. l emploi des temps e Sur des points de lexique le vocabulaire de la demande la lettre ou celui de la fiction pour le r cit la nouvelle e Sur la morphologie verbale temps modes Sur des points d orthographe 7 Production finale Il est int ressant d emprunter aux pratiques professionnelles journalisme cette conception en deux temps de l aboutissement d une t che d criture e La maquette C est la derni re tape avant le tirage Elle respecte les contours d finit pour la silhouette du texte Elle inclut tous les additifs et rectificatifs C est sur elle que se fait le dernier toilettage orthographique On fait relire l ensemble par les camarades ou par l enseignant C est le temps des am liorations de derni re minute 63 64 e Le chef d uvre ou le produit fini Il est important que la production finale soit individuelle pour permettre chaque l ve de g rer jusqu au bout sa t che d criture et ses apprentissages La production finale individuelle compar e au premier jet permet toutes les valuations possibles On peut se demander cependant si trente demandes d finitives ne serait pas artificielles Oui nous avons certes besoin de trente lettres d engagement parce que chaque l ve s engage respecter les conditions qu il a fix es Mais 1l est vrai que l on n a pas besoin de trente lettres de demande d entrevue avec un responsable Dans ce ca
4. e Pour les l ves Un chantier n a de chance d tre efficace et men jusqu au bout sans lassitude ni ennui que s il a du sens pour les l ves Le fait d avoir un projet est source de motivation incontestable e Pour l enseignant Sur le plan linguistique l aide du canevas ou de la trame pr sent e la page 56 Sur le plan p dagogique l aide du sch ma de la page 53 dont nous allons expliciter les principes 57 TRAME DE PR PARATION DE L ENSEIGNANT TYPE DE L ACTIVIT MISE CHANTIER DANS LA CAISSE 1 REPRESENTATION PR ALABLE QUE JE ME FAIS dela situation de communication les param tres d terminants Destinataire statut Enonciateur quel titre But Enjeu Objet pr cis de la communication r f rent du produit fini Justification du choix de ce type de texte dans l ventail des textes possibles Allure g n rale de texte Choix du mat riel support possibles Outils scripteurs possibles Co t financier ventuellement 2 LES CARACT RISTIQUES DU TEXTE QUE JE PR VOIS 0 Tbid p 16 situation d ensemble superstructure 59 Sch ma typologique ou silhouette blocs de texte Organisation interne du texte Linguistique du texte Fonctions dominantes organisatrices du langage Choix pertinents pour ce type de texte nonciation syst
5. e s engage personnellement dans l criture e besoin du groupe classe pour confronter et am liorer sa production Avec la p dagogie de projet l cole n est plus ce lieu de transmission de connaissances sens unique du professeur l l ve Pour mobiliser les l ves 1l faut les impliquer faut qu ils vivent des d marches d apprentissage leur permettant d avoir des rep res constants ou des r f rences et de se construire leurs propres comp tences Qu est ce qu un chantier Un chantier se d finit comme un module d apprentissage Son organisation et sa d marche doivent permettre que chacun l ve et enseignant ait des rep res pour se situer ait des points d appui sur les aspects travailler sur les acquis et les manques sur les outils et les strategies laborer Chaque chantier porte sur un type de texte Ainsi nous parlerons d un chantier fiche de renseignements ou d un chantier curriculum vitae Un chantier est un travail dans le temps Il comporte de nombreuses s ances chaque fois cibl e sur quelque chose de pr cis Un chantier peut s taler sur deux s ances sur une semaine ou m me sur toute l ann e scolaire exemples le Journal de la classe une nouvelle un roman Dans un chantier toute la classe est engag e dans un projet d apprentissage Il vise cr er la plus grande individualisation possible de la construction des comp tences en
6. manier la langue dans des situations que le programme d crit 9 Cette volont d homog n iser visait donner chacun les m mes chances On s apercoit aujourd hui que cette vision est tout fait erron e et m me dangereuse Les diff rentes recherches faites dans ce domaine montrent bien que plus on cherche uniformiser moins on atteint les buts vis s c est dire plus les effets contraires se produisent on creuse un peu plus les in galit s Ce n est qu en juin 1995 et dans un additif que le Minist re de l Enseignement Secondaire dans le cadre des r am nagements des programmes et la lumi re des 0 Programme de Fran ais Direction des Enseignements mai 1981 p 5 12 13 r centes recherches en p dagogie qu il met pour la premi re fois l accent sur un enseignement qui s adapte aux strat gies d apprentissage des l ves Pour la premi re fois les instructions officielles privil gient l l ve dans la pratique p dagogique S inscrivant dans le cadre d une p dagogie centr e sur l l ve c est dire d une p dagogique qui prend en charge la disparit des niveaux dans une classe dans une perspective de socialisation nous avons trac les grandes lignes de notre travail Celui ci s articulera autour de trois parties D abord nous commencerons par une pr sentation de la m thode d enseignement du F L E utilis e actuellement dans les lyc es alg riens
7. a du sens et une utilit L l ve n est plus consid r comme un tre en r duction Il n ex cute plus passivement il conna t les objectifs il apprend planifier son travail qui va s tendre sur plusieurs s ances il va produire un type de texte identifi d s le d part Il s engage personnellement dans l criture Il a besoin du groupe classe pour confronter et am liorer sa production Les l ves ne produisent plus d crits artificiels Ils crivent en situation vraie L enseignant n apprend pas l l ve c est lui qui s apprend avec l aide des autres enseignant camarades L l ve doit sentir sa capacit piloter lui m me progressivement ses propres apprentissages 0 Former des enfants producteurs de textes Groupe de Recherche d Ecouen Paris Hachette 1988 p p 28 29 47 48 TROISI ME PARTIE Comment monter des strat gies d apprentissage 3 1 Principes fondamentaux 3 2 Comment r aliser un projet 3 3 Comment est n notre projet 48 49 Si j entends j oublie si je VOIS je retiens si je fais je comprends Pour une p dagogie diff renci e in Rencontres p dagogiques Recherches Pratiques 1988 n 20 p 8 49 50 Comment monter des strat gies d apprentissage 3 1 Principes fondamentaux 51 l on veut que la classe de la premi re ann e secondaire 1 AS soit pour tous les adolescents qu
8. on oublie souvent L cole ne peut plus se contenter d tre un lieu d instruction mais elle doit devenir aussi un lieu de vie Toute classe est d abord un agr gat de personnes qui ne se connaissent pas n ont aucune relation aucune histoire commune et les activit s qui les rassemblent vont transformer progressivement la r alit collective en une classe avec ses leaders son climat ses r seaux de communication son histoire etc Prendre en compte le ph nom ne de l h t rog n it des niveaux dans une classe c est vouloir construire une cole comme une cit humaine et par DE VECCHI G Aider les l ves prendre Paris Hachette Education 2001 p 15 Soulign par nous Par substrat fondamental G rard De VECCHI veut d signer les bases sur lesquelles s appuie tout l ve pour laborer son savoir Tbid p 11 PHILIBERT G et WIEL G Faire de la classe un lieu de vie Socialisation Apprentissage Accompagnement Lyon Chronique sociale 2001 p 25 10 cons quent faire de la classe un lieu de vie Cette fa on d appr hender la classe comme un groupe et l l ve comme un individu avec toutes ses diff rences peut se r aliser l aide de techniques simples et surtout par la mise en place d un tat d esprit Il faut que l enseignant ait une confiance totale dans l avenir de chacun Il y a suffisamment d exemples qui prouvent que quel que soit le milieu d origine
9. crire une fiche de renseignements de la personne fictive qu ils auront choisie Dans l ensemble elles contiennent les blocs essentiels L ensemble des l ves ont r crit leur fiche de renseignements sur ordinateur Un d tail cependant a t constat dans la pr sentation Certaines d corations arabesques et autres Production finale Apres la phase de r criture 2 jet nous avons labor ensemble une fiche de renseignements avec tout ce qui para t le plus important et le plus pertinent Cette fiche de renseignements type sera recopi e par tous les l ves imprim e et class e dans leur classeur Doc 10 Doc 10 FICHE DE RENSEIGNEMENTS Nom Pr nom s Nom de jeune fille Date et lieu de naissance Nationalit Situation familiale X c libataire mari e s par e Divorc e veuf ve Nombre d enfants Adresse personnelle 91 92 Tel Profession Adresse professionnelle Tel Fax Email Conjoint Nom Pr nom s Date et lieu de naissance Profession Mettre une croix dans la case correspondant votre r ponse e Evaluation L l ve s auto value tout au long du chantier L enseignant pourra faire une valuation de chaque fiche de renseignements individuellement L l ve pourra ainsi apprendre s auto valuer et mieux saisir les
10. elle accueille une classe de d termination et un lieu de vie 1l para t n cessaire de la concevoir diff remment Chaque enseignant doit se donner dans les premi res semaines de l ann e scolaire les moyens de conna tre son public en rep rant non seulement les lacunes mais aussi les savoirs et les savoir faire des l ves e poser les probl mes de progression en termes d apprentissage dans un champ d tude d termin pr alablement mais sans priori quelles d marches faudra t il adopter pour rendre tels l ves capables d atteindre tels objectifs et pour que chacun d eux s engage dans la construction consciente de son autonomie traduire les instructions officielles en termes op rationnels en articulant objectifs contenus et m thodes 50 51 3 2 Comment r aliser un projet Il est important de ne pas se lancer imm diatement dans des projets trop ambitieux des projets qu on ne ma trise pas Un projet trop vaste peut au bout de quelques s ances d courager le plus tenace des l ves Il est pr f rable de commencer par des projets modestes de la taille des l ves Ces projets peuvent par la suite tre largis et prendre des dimensions plus importantes Notre point de d part C est dans la mesure o l on vit dans un milieu sur lequel on peut agir dans lequel on peut avec les autres discuter d cider r aliser valuer que se cr ent les situation
11. et chacun le sait c est le moment o le projet de l enseignant et celui de l l ve se rencontrent ou ils construisent un projet en commun auquel ils oeuvrent ensemble qui leur permet de donner du sens aux mat riaux h t roclites que proposent les programmes en articulant ce qui devient v ritablement alors des connaissances En respectant l int grit et la singularit de chaque apprenant et sans renoncer notre projet d instruire notre projet initial nous pouvons faire na tre un vouloir commun un vouloir apprendre Pour cela l enseignant ne doit plus tre celui qui impose une tache d finie mais celui qui travers un travail choisi voulu par l l ve apportera l aide n cessaire sa r alisation Thid p 14 123 124 L l ve se sentant en difficult ira lui m me chercher l information la solution chez l enseignant De plus c est en les pla ant devant des difficult s des obstacles d passables c est dire n1 trop faciles n1 trop difficiles qu on leur permettra de progresser sinon on risque de les d sint resser parce que c est trop compliqu Si les contenus d enseignement restent trangers aux exp riences et aux int r ts des l ves si le contrat didactique laisse peu de place aux apprenants et leurs exp riences extra scolaires pratiquer un enseignement aussi diff renci soit 1l sera inefficace Nous ne pouvons amener les l ves s investir
12. me vitesse e Tous les l ves n ont pas la m me volont de r ussir Pour cela la p dagogie diff renci e aura un triple objectif e Gommer les diff rences d acquisition e Respecter les types de compr hension e Entretenir la volont de r ussir pour une meilleure socialisation Trois axes permettent une strat gie d organisation M thode en pratique Construire le Fran ais en seconde Lille CRDP 1986 p 191 42 43 e Le travail individuel les besoins diff renci s ne peuvent tre pris en compte et organis s qu partir du travail individuel o chacun recevra des objectifs personnalis s e Le travail de groupe pour r pondre aux diff rences de niveaux on peut rassembler les l ves ayant les m mes types de difficult s dans des groupes o les taches et les objectifs sont diff renci s e Le travail collectif les diff rences de strat gies mentales se g rent dans le travail collectif au cours duquel l enseignant choisira les l ments didactiques respectant les profils d apprentissage de tous les l ves Les trois temps de la p dagogie diff renci e Pour mettre en place une p dagogie diff renci e Philippe Meirieu sugg re l assouplissement de la classe en organisant des temps de travail individuel P l ve est mis en situation de recherche et de confrontation des outils de r f rences des temps de travail par groupe ce sont des groupes t
13. n est pas un nouveau syst me p dagogique dont la mode pourrait tre passag re Toute p dagogie qui a r ussi a t diff renci e adapt e aux individus qui elle a t propos e La p dagogie diff renci e est une p dagogie centr e sur l l ve Elle admet que l enseignement a pour but la construction et l appropriation par l enfant de ses savoirs et de ses savoirs faire c est dire que l enseignement est con u essentiellement comme une aide l apprentissage de l l ve par lui m me En d autres termes p dagogie et enseignement doivent converger pour ne s int resser qu l l ve La p dagogie diff renci e se d finit donc comme e une p dagogie individualis e qui reconna t l l ve comme une personne ayant ses pr sentations propres de la situation de formation PRZESMYCKI H P dagogie diff renci e Paris Hachette 1991 p 10 MEIRIEU P cite par DE VECCHI G Aider les l ves apprendre Paris Hachette 1992 p 168 9 Pour une p dagogie centr e sur l l ve Rencontres p dagogiques n 20 INRP Paris 1988 p 9 37 38 e une p dagogie vari e qui propose une panoplie de d marches excluant ainsi ce mythe galitaire de l uniformit Sans pr tendre tre une panac e tous les maux de l cole l chec scolaire des l ves la p dagogie diff renci e renouvelle les conditions de l apprentissage en ouvrant le maximum d
14. on verrait bien que dans la majorit des cas on est plus pr occup par le programme que par ce que les l ves ont r ellement acquis Les rites scolaires s accomplissent et leur r gularit rassure Pourtant les l ves crient tr s fort leur ennui et leur r ve d autre chose Quel enseignant n a jamais entendu des l ves compl tement d sesp r s par l cole dire tout haut leur malaise avec leurs mots Je ne comprends rien Je veux quitter l cole my L ecole ne apporte rien La d motivation l absent isme et les diverses formes de violence que nous observons dans les coles sont autant de signes du malaise qu prouvent les jeunes Plus l l ve est jeune plus il a besoin avant d tre attir par un objet ou un projet d tre attir par une personne Dans notre syst me ducatif un enseignant reste un enseignant et son premier r le est de transmettre un savoir Comment peut on transmettre un savoir si l l ve notre partenaire imm diat n est pas impliqu dans l acte p dagogique 9 DELANNOY G et MEIRIEU P Une cole efficace bien s r in Une id e positive de l cole Les cahiers p dagogiques Paris Hachette 1992 p 44 DOLTO La d motivation est elle un pr alable in Une id e positive de l cole Les cahiers p dagogiques Paris Hachette 1992 p 10 24 25 L l ve a besoin d avoir en face de lui
15. vus p dagogiques les r actions des l ves qui 19 20 manifestent un besoin de discuter d un probl me pr cis se trouvant au voisinage th matique abord Un autre grief peut tre formul l encontre de PU D telle qu elle est propos e est son laboration m me Il est tr s difficile concr tement un seul enseignant de concevoir un tel projet D finir les objectifs sp cifiques choix des supports mise au point de d marches p dagogiques confection des exercices n cessitent un travail d quipe qui existe rarement pour ne pas dire pas du tout dans les tablissements L exp rience a montr aussi que l tude d un m me support durant toute la dur e de PU D 2 3 semaines finit par lasser et d motiver les l ves g n ralement d s la deuxi me s ance 1 4 Pratique p dagogique apprentissage par transmission du savoir Dans nos classes nous avons install nous para t 1l une certaine forme de p dagogie dialogu e dans la transmission du savoir Les l ves ne participent ils pas en classe Lorsqu un professeur dispense un cours quel qu il soit n attend il pas une r ponse et une seule parce que celle ci correspond ce qu il avait pr vu Il est m me d usage certains inspecteurs l exigent de dire r ponse attendue mais jamais r ponses possibles s agit l de r pondre l enseignant de lui fournir la r ponse qu il attend tr s souvent
16. axer le travail sur la r flexion et l change Profitant d un moment de discussion entre les l ves nous leur avons pr cis qu il faut de tout pour faire un monde m me un petit monde comme l immeuble que tous doivent participer chacun avec ses capacit s l laboration de ce projet Avant d entamer le projet nous avons fix quelques r gles et conseils Respectez rigoureusement les consignes La cr ativit ne veut pas dire se disperser La cr ativit ne peut tre efficace que si celle ci ob it quelques contraintes 70 71 Cette simulation est l invention d un univers qui se construit progressivement Tout doit tre archiv dans des chemises ou des classeurs C est ce qui constituera la m moire et l histoire de l immeuble et de ses habitants Comment avons nous proc d e Le probl me du nombre d l ves ne se posait pas puisque le travail se faisait en s ance de T D Dans ces s ances les l ves sont au nombre de 16 Selon les exercices propos s on travaillait en grand groupe dans les recherches initiatives d id es par sous groupes sur des th mes diff rents plus sp cifiques par sous groupes sur le m me th me afin de choisir la meilleure production On n en choisit qu une afin d viter des diversions individuellement pour certains exercices crits e Chaque l ve dispose d une chemise dans laquelle il archive tous ses
17. chaque enfant a des chances de r ussir sa scolarit Notre responsabilit est grande et n cessite attention et pr caution Il est indispensable que l enfant ait confiance en l instituteur a n est qu travers notre regard qui traduit notre Le do 1 qu te positive qu il se rassure Pour l enseignant 11 s agit pas de nier les diff rences mais au contraire de montrer que tous savent faire des choses et qu ils peuvent s appuyer sur elles pour progresser C est ainsi qu il faut situer le r le de l enseignant On ne doit plus parler de p dagogie standard mais de p dagogie plurielle de p dagogie diff renci e La p dagogie diff renci e est une p dagogie centr e sur l l ve Elle admet que l enseignement a pour but la construction et l appropriation par l enfant de ses savoirs et de ses savoir faire c est dire que l enseignement est con u essentiellement comme une aide l apprentissage de l l ve par lui m me Y En d autres termes p dagogie pris dans son sens large et enseignement doivent converger pour ne s int resser qu l apprenant Le lyc e ne peut plus continuer n tre qu un service produisant de l instruction des usagers consommateurs Il doit devenir un milieu de vie c est a dire un espace o s instaurent des relations o s op re un processus de socialisation par l inscription de l individu dans une collectivit FRESNE R La p dagog
18. corrig s Essayez de leur apporter des touches personnelles couleurs design Certains l ves ont refait le travail au propre d autres ont pr f r r aliser cela sur ordinateur e Production finale La s ance suivante tous les l ves sont arriv s avec leurs cartes de visite Couleurs design ont t rajout s Ils les ont m me imprim es en plusieurs exemplaires Les l ves se sont lev s tour tour pour distribuer leur camarades un mod le Chacun d eux a eu 16 cartes de visite Doc 12 C tait l occasion de leur introduire la notion de carnet d adresses sa fonction et son utilit Doc 12 LES CARTES DE VISITE 100 101 MOUMENE SHIRAZ VETERINAIRE 4 rue Victor Hugo MONT VERT Tel 0328091133 Fax 0369773310 E mail pharma wanadoo fr Kelly TURNER chimiste Tel 060 25 35 45 Fax 060 25 35 80 E mail g diamanta hotmail com Victorio GIOVANI Pilote Tel 01 23 86 55 97 victoriogiovani yahoo fr NOM BLANCO PRENOM RAUL ADRESSE 25 Rue du Roi JUAN SAID Jaqueline MADRID ESPAGNE crivain Tel Fax 00 78 198 309 E Mail FIFA Raul BB Hot Mail com Profession FOOT BALLEUR Tel 33 68 96 37 40 Email Jaaueline caramail com 101 102 Elisabeth PAPINS Journaliste 3 bd de la Libert MONT VERT Tel 02 34 67 89 02 Fax 02 34 44 45 62 p elisabthela yahoo fr DOCTEUR MILLISSA A l AND N CHIRURGIEN DENTIS
19. dans leur apprentissage que si nous leur proposons travers notre enseignement des r ponses leurs questions des solutions leurs probl mes Vivre ensemble l cole c est apprendre se conna tre soi m me et apprendre tablir le contact avec l autre C est se conna tre diff rent diff rent dans son processus d apprentissage son insertion sociale ses affinit s affectives et reconna tre aussi que l on peut acc der un savoir commun qui sans annuler ces diff rences permettra de mieux les comprendre et d tablir une relation sereine sinon apais e avec les autres et le monde L cole les enseignants et les l ves doivent participer la construction d une soci t plurielle ou le respect de la sp cificit de chacun n exclura pas la d finition d objectifs communs permettant l organisation de la vie sociale MERIEU P L cole mode d emploi Paris ESF diteur 1991 p 104 124 125 Bibliographie ASTOLFFI J P 1977 L erreur un outil pour enseigner ESF diteur Paris ATTATFA D 1995 Place de l apprenant dans l valuation de la didactique des langues in El Moubarriz n 7 ENS Alger ATTATFA D 1996 Rep res pour une histoire des m thodologies de l enseignement in El Moubarriz n 7 ENS Alger BALLION R 1993 Le lyc e une cit construire Hachette Education BENNOUNE M 2002 Education culture et d veloppemen
20. de l adolescence les l ves ont de multiples int r ts mais ceux ci sont plut t orient s vers l ext rieur de l cole ce qui ne les porte pas ou peu au d sir d apprendre C est pourquoi il est essentiel d tre leur coute de les encourager les d culpabiliser les respecter On ne peut faire apprendre que si on est persuad que les l ves chaque l ve tous les l ves en sont capables Il est important quelque part d en tre persuad d avoir int gr cela comme une r alit dans le cas contraire chacun sait que l on tombe dans l effet Pygmalion Y CHALVIN M J Pai pens que j tais b te in La p dagogie diff renci e II Les Amis de S vres n 2 Revue trimestrielle n 118 juin 1985 p 14 Deux groupes d enseignants qui on avait confi le m me type d l ves mais qui on avait dit voici les bons et ceux l sont les mauvais A la fin de l ann e les bons taient devenus nettement meilleurs que les mauvais DE VECCHI G cit p 193 44 45 S1 l on veut que les l ves s int ressent nos cours 1l est indispensable qu on leur propose des situations dans lesquelles ils savent pourquoi ils doivent faire ce qu on leur demande et ils comprennent quel en est l int r t Il est donc important e d annoncer les objectifs et m me de les pr parer ensemble e de faire prendre conscience des manques avant d entamer
21. de se choisir un nom un pr nom et une nationalit ou une profession Sur le tableau nous avons trac un tableau sur lequel nous avons port le nom des tous les habitants et quelques renseignement noms et pr noms r els noms et pr noms fictifs professions Doc 06 82 Teme ETAGE 3 me ENGE meETAGE Same ETAGE Game ETAGE e ETAGE 83 Les l ves ont tous recopi le sch ma de l immeuble sur une feuille Nous leur avons demand ensuite de r partir les habitants c est dire eux m mes dans les 16 logements appartements studios Chaque l ve habitant a choisi son logement Les l ves par moment se prennent r ellement au jeu et des conflits s engagent Mais le groupe finit par r gler les diff rends La vie en soci t s apprend et les conflits se g rent Les noms des habitants sont port s dans les rectangles correspondants aux appartements Doc 07 Doc 07 PLAN DE L IMMEUBLE ET R PARTITION DES HABITANTS Cee Q 0 PAUL BLANCO Victor GIOVANI Shiraz MOUMENE John SMITH 13 Jennifer CARTTER 14 David ERIKSON ai 12 Elisabeth PAPINS 9 L a LEBRUN Jean Paul LOSTALO 7 Mellissa ANDERSON Jacquelline SAID 5 Th r se DELARUE 84 Rosie Prudence Hill Chantier 2 Fac similes Pr sentation des habitants Partant de l id e que l immeuble se trouve dans une r gion situ e en France les habitants pouvaient donc tre de nationalit s voire d origines
22. dipl me Le nom des grandes universit s de r putation mondiale Pour mieux conna tre et s approprier les personnages que les l ves ont choisis d tre nous leur avons demand de leur fabriquer des CV La r action des l ves tait unanime Evidemment nous sommes tous des adultes et des personnes plus ou moins importantes La consigne que nous avons formul e est la suivante 103 104 Elaborer un CV correspondant au personnage que vous avez choisi d tre Pr paration du chantier voir canevas p p 102 103 TRAME DE PR PARATION PAR L ENSEIGNANT 104 105 Type de l activit mise en chantier dans la classe Le curriculum vitae Le CV 1 REPR SENTATION PR ALABLE QUE JE ME FAIS de la situation de communication les param tres d terminants Destinataire statut Enonciateur quel titre un adulte un responsable un adulte titre de demandeur d emploi But Se faire conna tre aux autres Etre en mesure de parler de soi de ses dipl mes comp tences Enjeu se pr senter pour tre s lectionn choisi informer inciter voire s duire Objet pr cis de la communication r f rent Se pr senter se faire conna tre de mani re concise du produit fini Justification du choix de ce type de texte dans l ventail des textes possibles s adressant des adultes organisme insti
23. documents voir annexe Le groupe classe dispose d un classeur o toutes les productions s lectionn es sont conserv es archiv es Ce document constitue la m moire et l histoire de l immeuble et de ses habitants Les l ves peuvent le consulter tout moment pour retrouver des d tails Pour ce type de travail 1l est utile de disposer si possible dune salle local permanente pour des collages et affichages d outils de travail papier crayons de couleurs marqueurs colles peinture 71 42 Apr s deux s ances de travail sur le plan du projet les l ves ont propos ce qui suit Plan de travail 1 Construction Mise en place du d cor et des gens c est dire pr sentation des personnages dans leur cadre Plan de l immeuble ext rieur et int rieur nombre d tages types d appartement standing 2 Fac simil s Les documents sociaux Fiche de renseignements carte de visite C V En dimension r elle pour faire plus vrai 3 Jeux de r les L immeuble doit prendre vie Il est habit La vie d un immeuble est faite de communications les gens se rencontrent se saluent s changent des civilit s ou des nouvelles se rendent service mais parfois se plaignent 4 Romanesque L immeuble est un lieu de vie o l on peut na tre vivre aimer et mourir 72 73 Chaque personne habitant une histoire Certaines sont de v ritables petits roman
24. externe Petits blocs Disposition lin aire Logos Linguistique du texte Fonction dominante Informative incitative Choix pertinents pour ce type de texte lexique noms pr noms noms d agent noms propres 95 96 Coh rence recherche sensibiliser les l ves aux diff rentes marques de l nonciation marques explicites ou implicites tout au long de adverbes la pr paration substituts anaphoriques connecteurs e Linguistique de la phrase Leur absence est caract ristique dans ce type de texte 3 ACTIVIT S DE SYST MATISATION M TALINGUISTIQUES envisager d s la pr paration ou retenues apr s analyse des premiers jet des l ves Exemple r duction groupe nominal abr viations e Mise en commun Nous avons dispos deux tables au milieu de la classe et nous avons demand aux l ves de venir disposer leurs cartes de visite l une c t de l autre en rang e de quatre 4x4 Des r actions tumultueuses ont t not es Des appr ciations des critiques parfois s v res ont cr une ambiance de tension Nous avons alors demand aux l ves de reprendre leurs critiques positives et n gatives sur le tableau Nous avons alors repris les cartes une une en notant les aspects positifs et n gatifs l l ve concern pendant ce temps notait les remarques de ses camarades ainsi que celles de l enseignan
25. l le subit Les t tes des l ves ne sont elles pas des r cipients qu il faut remplir Il s agit l d une p dagogie de la supercherie du leurre puisqu on fait croire aux l ves qu on les fait participer Participer oui mais aucun moment ils ne s expriment Ils font semblant de participer mais n adh rent pas ce qu ils font Ils sont figurants mais jamais acteurs Les pratiques p dagogiques tournent autour de trois p les le savoir l enseignant et l l ve le tout int gr dans un contexte socioculturels La plupart 21 22 des pratiques privil gient un de ces p les et souvent l l ve est le dernier qu on choisit 1 5 Place de l apprenant dans notre syst me ducatif M me si depuis 1980 il y a eu des changements dans notre syst me ducatif nouveaux programmes nouvelles approches nouveaux outils p dagogiques notre enseignement reste centr sur la m thode n gligeant ainsi celui qui est au centre de l apprentissage l l ve On continue imposer aux enseignants aussi bien dans l enseignement fondamental que dans l enseignement secondaire un cadre de travail rigide avec des dossiers ou des unit s didactiques qui leur laisse tr s peu de marge de man uvre ne faut pas tre fin p dagogue pour reconna tre que l enseignement centr sur la m thode est un enseignement vou l chec Au cours de sa scolarit l l ve rencontre d
26. les jours dans la classe nous avons faire des individus chacun avec son histoire ses passions ses d ceptions ses attentes son univers et nous exigeons d eux qu ils r pondent nos stimuli de fa on homog ne Les enseignants parlent de classes h t rog nes et se plaignent des difficult s qu ils rencontrent g rer les disparit s de niveaux Outre l h t rog n it d ordre linguistique les enseignants se trouvent confront s des difficult s p dagogiques institutionnelles budg taires sociales culturelles Pourtant que se passe t il d ordinaire lorsqu un enseignant du F L E re oit pour la premi re fois dans sa classe des l ves de 1 AS Apr s le traditionnel test d valuation appel commun ment test d valuation les enseignants constatent et confirment ces in galit s et les traduisent souvent par des interpr tations un peu trop simplistes ou par des jugements de valeurs C est ainsi qu on entendra souvent les enseignants en d sespoir de cause r p ter sans cesse les l ves sont faibles ils sont de niveaux diff rents ils ne savent pas faire ce qu on leur demande il faut m tout rependre z ro Face toutes ces difficult s et souvent d pourvus de moyens p dagogiques et de formation les enseignants font comme si tous les l ves fonctionnaient de la m me mani re Ils partent des acquis pr suppos s de leurs l ves et continuent
27. possible au texte dont nous avons besoin dans notre projet Les consignes sont de type e Choisissez le papier qui convient e Faites attention la mise en page place de chaque bloc de texte Les param tres de la situation de production vont tre r investis Chaque l ve sait qu il investit tout ce qu il sait faire en fonction de l analyse intuitive ou explicite qu il sait de la situation de communication et des caract ristiques des textes produire Les premiers jets sont des bauches que les l ves n auront qu compl ter tout au long du chantier Ecrire est une d marche personnelle L l ve en crivant fait merger ses repr sentations mentales sa m moire son affectivit son imaginaire Et c est l qu intervient le r le de l enseignant qui le suit le corrige le stimule le valorise Chaque l ve a besoin de savoir o 1l en est dans ses apprentissages Apr s le premier jet et apr s la confrontation avec les premiers jets de ses camarades l l ve est en mesure de faire un inventaire du type j ai fait je n ai pas fait J ai mis je n ai pas mis Apr s la production finale par confrontation ave son premier jet l l ve est en mesure de cerner ses progres et les acquis qu il reste a consolider 60 61 Le ma tre de son c t a besoin de savoir o en est chaque l ve au d but du chantier et de rectifier et d ajuster le d roulement du chantier
28. r citation texte plus moins long et dense en information Feuille de papier photo plan vue ext rieure outils scripteurs co t financier Stylos crayons de couleurs 2 LES CARACTERISTIQUES DU TEXTE QUE JE PREVOIS Structure d ensemble superstructure 149 150 Sch ma typologique ou silhouette Organisation interne petit paragraphe Disposition pr sentation de l immeuble Lin aire en colonne Situation g ographique Historique description ext rieure description int rieure e Linguistique du texte Choix pertinents pour ce type de texte nonciation personnes espace L immeuble Il temps Systeme des temps pass pr sent futur Lexique architecture Coh rence a rechercher Veiller au passage du pass au pr sent marqueurs d nonciation surveiller sur tous les plans adverbes de temps lien substituts anaphoriques qualifiants accords connecteurs Linguistique de phrase dans tous ses aspects les plus fr quents pour ce type de texte 3 ACTIVITS DE SYSTEMATISATION METALINGUISTIQUE Envisag es des la pr paration ou retenue apr s l analyse des premiers jets des l ves phrase complexe La relative La comparaison pass le pr sent 150 151 151 152 152
29. rangs nous avons rep r trois mod les de CV Il y avait ceux qui avaient r dig leur CV sous forme d un texte avec des paragraphes des phrases ceux qui avaient tent de sch matiser en utilisant des fl ches Exemple 1992 Baccalaur at s rie sciences naturelles lyc e Emile Zola Paris France Ceux qui avaient organis toutes les informations dans un tableau mais sans trop penser l ordre chronologique Trois l ves sont donc pass s tour tour au tableau pour pr senter leur travail Les autres ont cout les trois mani res de faire ont mis des critiques puis opt pour les tableaux Un l ve a m me soulign que les tableaux c est toujours plus clair Apr s un moment de concentration ils se sont mis d accord sur les diff rentes parties d un CV e Les tudes dur e dipl mes lieu d obtention e L exp rience professionnelle dur e poste occup lieu e La ma trise des langues parl crit Les l ves ont repris leurs travaux introduisant les diff rents moments cit s ci dessus Doc 14 109 Doc 14 Production d l ve 110 110 111 e Evaluation de l ensemble des premiers jets Au brouillon les l ves ont essay d introduire les corrections apport es lors de la mise en commun Nous avons insist sur l importance de l organisation mat rielle mise en page et chronologique Nous avons demand aux l ves de pren
30. rouges ils ont tous fini par l accepter et m me de s enorgueillir L immeuble comprend 12 appartements et 6 studios intelligemment dispos s Le tout donnant sur la petite for t de saules pleureurs et la rivi re Jouvence Pr sentation des habitants de l immeuble Les Saules 137 138 Les habitants de l immeuble les Saules sont tous propri taires de leur appartement Ils les ont achet ou directement du promoteur immobilier qui l avait construit ou en seconde main C est un immeuble de haut standing et il est tr s pris Les habitants sont en g n ral des gens plut t ais s et semble t il sans probl me particuliers des couples avec enfants des couples sans enfant des hommes seuls et des femmes seules des jeunes et des personnes g s en somme un immeuble comme tous les autres J habite ce quartier depuis plus de trente ans Je connais tous mes voisins et particuli rement Millissa ANDERSON C est une jeune femme de 27ans Elle est chirurgien dentiste et travaille dans son propre cabinet situ non loin des Saules Son mari Nicolas est moins sympathique qu elle Psychologue de profession je n ai jamais compris comment pouvait il tre d une utilit quelconque aux gens qui venaient le consulter Je ne sais pas comment l expliquer mais c est un homme peu sinc re L a LEBRUN est l amie intime de Millissa est une femme que je trouve Elle a trente et un an mais para t en av
31. une d marche d apprentissage Les nouvelles orientations de la p dagogie nous proposent des d marches d apprentissage p dagogie de projet p dagogie de contrat travail de groupe D marches compl mentaires elles peuvent servir d appui chacune avec ses sp cificit s La p dagogie de projet une d marche La p dagogie de projet est parmi les d marches de la p dagogie diff renci e celle qui r pond le mieux la diversit des attitudes des l ves concernant leurs int r ts et leurs besoins Groupe et projet sont deux termes tr s importants en p dagogie diff renci e M me si tymologiquement ces deux mots n ont rien de commun le premier est cependant inclus dans le second La notion de projet couvre un champ s mantique tellement vaste qu on ne pouvait pr tendre dans cette pr sentation en voquer toute la th orie Il devrait tre clair cependant que ce que nous entendons par projet fait r f rence la d marche de projet d finie comme organisation collective entre partenaires l ves enseignants 45 46 S1 l on se r f re aux d finitions du mot groupe ensemble de personnes unies dans une m me t che ou qui agissent ensemble nous remarquons que l id e m me de projet y est incluse S1 le projet d finit les principes pr cise le cadre de fonctionnement le groupe constitue l instrument qui permet son laboration sa mise en uvre La notion de projet incl
32. une personne un r le Une machine enseigner un robot si perfectionn s soient ils ne sont pas des rae ye 2 m diateurs parce qu on ne peut pas s identifier eux L l ve a besoin d avoir en face de lui une personne qui lui renvoie une image positive de lui Il est vrai que les outils font d faut il est vrai qu une id ologie encore trop r pandue malheureusement place exclusivement la comp tence du ma tre dans sa ma trise des contenus et dans son charisme personnel Pourtant les tudes de Jean Pierre Changeux et de G Racle en neurophysiologie du cerveau et en psychologie cognitive montrent bien que les motions positives la confiance le plaisir la s curit d clenchent la motivation sans laquelle nul apprentissage ne peut s effectuer et facilitent le traitement et la m morisation par les deux h misph res Derri re l l ve il y a l enfant le jeune qui se construit y une personne avec son affectivit son histoire 1l y a une personne avec ses habitudes culturelles Toutes ces dimensions agissent sur le comportement de l l ve L enfant qui vient l cole est curieux de ce qu il va y d couvrir et y vivre et notre premier soin sera d entretenir cette curiosit Que fait on l cole au lyc e pour l entretenir S1 l cole un rien motive les enfants au lyc e les choses sont diff rentes Au fur et mesure que les l ves grandissent une
33. ves ont tr s bien compris qu ils allaient passer une tape plus int ressante mais aussi plus compliqu e ils allaient r diger Toutes ces appr hensions ont t formul es leurs mani res qa va tre plus dur moi je fais beaucoup de fautes je n y arriverai pas Toutes ces angoisses face l crit sont tout fait normales Nous avons expliqu aux l ves qu crire r diger n est pas chose facile Nous leur avons m me montr quelques manuscrits d auteurs c l bres Cela les a rassur quelque peu mais nous a beaucoup encourag e pour notre part e Premier jet Nous avons donn la consigne suivante Maintenant que le d cor est plant et que les identit s sont fix es nous allons d crire l immeuble dans un premier temps Doc 16 La d marche est similaire celles des chantiers pr c dents Les travaux d l ves sont regroup s sous forme de dossier voir annexe 117 Doc 16 Production d l ve 118 118 CONCLUSION 119 119 120 Chaque tre dans sa singularit est susceptible de nous toucher de faire vibrer en nous l enfant que nous avons t jadis Et c est par notre attention son gard en sachant interpr ter ses appels souvent maladroits en piant les richesses dont il est porteur que nous avons quelque chance de l aider grandir Philippe MEIREU L cole mode d emploi ESF diteur Paris 1991 p 15
34. ves sont group s 30 40 l ves dans la m me classe dispos s en rang es et souvent selon le bon vouloir des enseignants avec toutes leurs diff rences pr sentent des cueils L l ve AN faible timide ou peu motiv reste la tra ne Il est n cessaire de trouver les moyens d une animation susceptible de raviver l mulation entre tous Le travail 40 41 de groupe le travail d quipe s il est bien d fini et bien utilis peut tre un moyen inestimable L int r t p dagogique que peut tirer des travaux de groupes est double se situe aussi bien au plan intellectuel qu au plan moral Une pr caution cependant est prendre 1l faut certes respecter la libert des l ves dans la constitution des groupes mais il ne faut pas perdre de vue le souci d efficacit Il faut veiller l quilibre dans chaque groupe des bons et des faibles partout sans perdre de vue l unit de la classe Travailler en groupe ne signifie pas diviser Au plan intellectuel En se frottant les uns aux autres on retire souvent des l ments nouveaux de connaissance On d couvre ce qu on sait et ce qu on ne sait pas On d couvre aussi ce que les autres savent et ne savent pas Et c est ainsi que l on peut s enrichir mutuellement Ne dit on pas qu il y a toujours plus d id es dans deux t tes que dans une seule Au plan moral Ce type de travail est tr s b n fique
35. 1 120 121 Tant que les lyc ens et coll giens ne se sentent pas impliqu s par ce qui se passe dans leur lyc e ou coll ge tant que tous les jeunes penseront et diront que la vraie vie est ailleurs loin de l enceinte scolaire la d motivation la violence constitueront une barri re infranchissable Le lyc e ne peut plus continuer n tre qu un service produisant de l instruction des usagers consommateurs Il doit d velopper un milieu de vie c est dire un espace ou s instaurent des relations o s op re un processus de socialisation par l inscription de l individu dans une collectivit Par socialisation nous ne visons pas cette socialisation spontan e que les l ves d veloppent intuitivement mais cette ducation la vie sociale dans une collectivit consid r e dans un microcosme social L cole serait milieu de vie pour l adolescent si elle voulait se transformer pour n tre pas seulement un lieu d inscription mais donnait vivre chacun et tous un lieu o vivre ensemble rime avec respect de tous respect des diff rences Il est des l ves pour lesquels le manuel scolaire est inop rant parce que leurs carences sont trop grandes et trop disparates ou tout simplement parce qu il ne r pond pas leurs int r ts leurs motivations Les l ves que l on rencontre g n ralement en 1 AS correspondent ce profil Adopter avec eux la d marche classique suivre l
36. 1 DEUXIEME PARTIE 33 Qu est ce que la p dagogie diff renci e 2 1 D finition de la p dagogie diff renci e 2 2 Les fondements th oriques de la p dagogie diff renci e 2 3 La finalit et les objectifs de la p dagogie diff renci e 2 4 Quelle organisation p dagogique choisir 33 34 Il faut rendre l Ecole aux ma tres et aux l ves qu ils s approprient le temps et l espace scolaires qu ils y soient r ellement acteurs ou si l on pr f re sujets II faut que leur travail en commun dans la classe soit pour eux l objet de r flexion et de d cision occasion de libert Il faut qu ils acceptent d investir ensemble la bo te noire d en faire leur affaire d y agir et non plus d y tre agis Philippe MERIEU L cole mode d emploi E S F diteur Paris 1991 p 87 Qu est ce que la p dagogie diff renci e 2 1 Definition de la p dagogie diff renci e G rer les apprentissages d un groupe classe n est pas chose facile Les enseignants savent toujours que les l ves ne sont pas tous identiques pourtant ils continuent employer les m mes pratiques J faut donner les m mes chances a tous les l ves disent ils On s acharne croire ce mythe galitaire selon lequel tous doivent travailler de la m me mani re au m me rythme dans la m me dur e et par les m mes itin raires L exp rience n a t elle pas prouv que plus on cherche
37. DE SYST MATISATION M TALINGUISTIQUES envisag es d s la pr paration ou retenues apr s analyse des premiers jet des l ves Le premier jet individuel Nous avons propos aux l ves la consigne suivante Chacun de vous va essayer de fabriquer une fiche de renseignements mod le dans un premier temps puis la remplir dans un second temps N B ne s agit plus de votre identit r elle mais celle de la personne que vous avez choisie d tre Nous leur avons pr cis que ces premiers jets serviront confronter les uns aux autres et ainsi construire une comp tence et s valuer Nous avons utilis pour nous m mes ces premiers jets pour mettre en vidence les acquis les manques et les besoins des l ves Doc 08 Confrontation e Avec les premiers jets des autres 87 88 En petits groupes de 4 5 l ves Dans un premier temps les l ves prennent connaissance des crits des autres et notent leurs observations Dans chaque groupe on d signe un secr taire qui rapportera les remarques que le groupe a not es En grand groupe Toutes les observations des petits groupes sont reprises sur le tableau Ce qui fera appara tre qui tous les l ves ont une certaine id e de la fiche de renseignements Ils mettent tous lenom le pr nom la date et lieu de naissance adresse le n de t l phone le fax le Email l tat civil le nombre d enfants l
38. Hachette Education Paris GEORGE J ZAKHATCHOUK J M 1992 Une idee positive de l cole Hachette Paris HADJI C 1992 Pense et agir l ducation ESF diteur Paris HOUDART MEROT V 1992 Des m thodes pour le lyc e Hachette Paris HOUSSAYE J 2001 Professeurs et l ves les bons et les mauvais ESF diteur Paris JOLIBERT J et CREPON C 1991 Former des enfants lecteurs et producteurs de po mes Groupe de Recherche d Ecouen Hachette Paris JOLIBERT J et CREPON C 1994 Former des enfants lecteurs et producteurs de po mes Groupe de Recherche d Ecouen Hachette Paris JULIEN P 1988 Activit s ludiques cl International Paris MAHIEU P 1992 Travailler en quipe Hachette Paris MEIRIEU P 1991 Apprendre oui mais comment ESF diteur Paris MEIRIEU P 1991 Frankenstein p dagogue ESF diteur Paris MEIRIEU P 1999 Le choix d duquer ESF diteur Paris MEIRIEU P 1991 L cole mode d emploi ESF diteur Paris MEIRIEU P ROUCHE N et 40 enseignants 1987 R ussir l cole Bruxelles NIQUET G 1991 Enseigner le Fran ais Pour qui Comment Hachette Paris O NEIL C 1993 Les enfants et l enseignement des langues trang res Didier Paris PHILIBERT C et WIEL G 2001 Faire de la classe un lieu de vie Chronique sociale Lyon 126 127 PLANTERAIN YANNI E 2001 Comprendre et aider les l ves en
39. Le travail de groupe peut tre une heureuse solution pour que les l ves apprennent se conna tre les uns les autres former une classe unie Le travail pour conna tre un r sultat positif doit se mettre en uvre le plus t t possible c est dire en d but d ann e 41 42 S1 la classe arrive se souder le r sultat est surprenant Le travail de groupe est une solution pour amener les l ves former une petite soci t qui vive dans la meilleure entente possible pour aider les plus r ticents les plus r serv s Ze va y 1 acqu rir le sens de la vie collective le sens social tre devenir sociable La p dagogie diff renci e admet et comprend les diff rences En prenant appui sur la sociologie la p dagogie la neurologie la p dagogie diff renci e propose l enseignant des moyens pour mener bien son m tier Quelles sont les nouvelles orientations que propose la p dagogie aux enseignants qui assurent le difficile travail sur le terrain oeuvrant avec des groupes d l ves de plus en plus diff rents les uns des autres et souvent secou s par des perturbations de leurs milieux familiaux et sociaux 2 4 Quelle organisation p dagogique choisir Trois axes permettent de rendre compte de l h t rog n it des l ves e Tous les l ves n ont ni le m me niveau ni les m mes besoins e Tous les l ves ne comprennent pas de la m me fa on ni la m
40. Nous montrerons qu elle est peu efficace parce qu elle ne tient pas compte de celui qui est au centre du processus enseignement apprentissage l l ve Nous tenterons aussi de d montrer les insuffisances de la formation des enseignants Ensuite nous essayerons de brosser un tableau des nouvelles orientations de la p dagogie savoir de la p dagogie diff renci e Nous en d finirons ses fondements th oriques et nous exposerons ce qu elles proposent comme d marches p dagogiques enseignement apprentissage Dans une troisi me partie nous montrerons comment mettre en place des strat gies d apprentissages en fonction de l h t rog n it des apprenants Nous partirons du programme de 1 AS pour r aliser un projet avec les l ves Ce projet n goci par les deux partenaires enseignant enseign s sera l aboutissement de plusieurs activit s aussi vari es que motivantes Le tout s inscrivant dans une progression respectant le programme officiel et permettant aux l ves de s impliquer dans leur s apprentissage s Programme de Fran ais Enseignement secondaire Direction de l Enseignement secondaire G n ral juin 1995 p 14 13 14 Enfin nous proposerons le projet que nous avons effectu avec nos l ves et les diff rentes entr es possibles vers d autres pratiques en lien avec la p dagogie diff renci e PREMI RE PARTIE Enseignement du F L E dans le secondaire alg rie
41. Pr paration du chantier Voir canevas p p 92 93 93 TRAME DE PR PARATION PAR L ENSEIGNANT 94 Type de l activit mise en chantier dans la classe La carte de visite 1 REPR SENTATION PR ALABLE QUE JE ME FAIS de la situation de communication les param tres d terminants Destinataire statut Enonciateur quel titre Voisins de l immeuble camarades de la classe nouvelles connaissances clients Un adulte habitant d un immeuble But Se faire conna tre informer inciter voire s duire Enjeu Se faire conna tre informer entretenir des relations Objet pr cis de la communication r f rent Informer pour se faire conna tre proposer vendre ses services 94 du produit fini 95 Justification du choix de ce type de texte dans l ventail des textes possibles Ecrit destin a tre lu rapidement Allure g n rale de texte Mise en forme pr sentation logos abr viations police design Choix du mat riel Support possibles Outils scripteurs Co t financier ventuellement Papier sp cial bristol 10cmx4 5cm Stylos feutres ordinateur 40 DA 2 LES CARACT RISTIQUES DU TEXTE QUE JE PR VOIS Situation d ensemble superstructure Sch ma typologique ou silhouette Nom Pr nom Profession Adresse Tel fax Email Organisation
42. R PUBLIQUE ALG RIENNE D MOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSIT D ALGER FACULT DES LETTRES ET LANGUES D PARTEMENT DE LANGUE FRANCAISE LA P DAGOGIE DIFF RENCI E DANS UNE PERSPECTIVE DE SOCIALISATION ENSEIGNEMENT DU FRAN AIS DANS LE CYCLE SECONDAIRE EN ALG RIE MAGISTER EN DIDACTIQUE Pr sent par Melle NEZZAL Fatima Zohra Sous la Direction de Mme TALEB IBRAHIMI Khaoula Lorsqu une situation devient difficile lorsqu elle se met susciter l ennui le d couragement voire les heurts il n est que deux fa ons de l affronter la subir ou r agir Gilbert NIQUET Enseigner le Fran ais Pour qui Comment Hachette Paris 1991 p 4 A mes parents pour leur d vouement et leur abn gation sans pareil Remerciements Mes remerciements vont tous ceux qui m ont accompagn e dans la r alisation de ce modeste travail Je tiens remercier particuli rement Madame Khaoula Taleb Ibrahimi qui a accept sans h sitation aucune de diriger ce travail Sa gentillesse et sa compr hension m ont t d un grand soutien Merci tous les l ves que j ai accompagn s toutes ses ann es et qui m ont donn sans le savoir l envie de r agir et non celle de subir INTRODUCTION On ne peut pas instruire sans supposer toute l intelligence possible dans un marmot ALAIN Propos II Paris 1970 p 874 Tous
43. TE D tartrage soins dentaires tel mobile fax 0388824260 Adresse 123 rue de Dubois Montvert David ERIKSON Avocat 68 rue Marjolaine MONT VERT TEL 03 12 66 98 77 Fax 03 17 07 1189 David erikson hotmail com 102 103 Chantier 3 Le curriculum vitae Dans le cadre du grand projet l immeuble les l ves en remplissant leur fiche de renseignements ont not que les personnages qu ils avaient choisis d tre avaient un statut social mais aussi un statut professionnel Nous avons donc profit de cette occasion pour introduire le chantier CV Dans un premier temps nous avons demand aux l ves de r fl chir sur le cursus d un personnage au hasard Ils ont alors cit p le m le les tudes les dipl mes les formations Ce moment de r flexion et de recherches nous a permis d introduire cette activit et de sensibiliser les l ves au r le et l importance du CV dans la vie professionnelle d une personne Notons que bon nombre de lyc ens universitaires et autres ignorent totalement cette technique Celle ci n est abord e ni dans leur cursus scolaire ni l universit Ce qui est int ressant dans l laboration d un CV c est la possibilit pour chaque l ve de d couvrir puis de conna tre La diff rence entre une cole une facult une universit L intitule des diff rents dipl mes leurs contenus diff rence entre une attestation un
44. a formation continue tout au long de la carri re de l enseignant Exclure les enseignants du champ de la formation c est prendre des risques immenses S1 la formation permet aux enseignants de sortir du bricolage et de l tat de tr s grande morosit qui les conduits videmment faire de fa on purement m canique leurs heures de cours elle peut fois les rassurer mais aussi enclencher des changements r els et durables En effet la formation des enseignants doit d sormais tenir compte de la complexit de la situation du qualitatif comme moyen de g rer le quantitatif trop privil gi actuellement de la r alit que l homme au travail volue des usagers que sont les l ves et leurs parents mais aussi les professeurs Ces diff rents f 1 partenaires interagissent ensemble Notre soci t comme toutes les autres se transforme pouss e par l volution des techniques et des besoins conomiques l inflation des savoirs L cole tant un des points de rencontre des l ments constitutifs de la soci t doit demeurer une r f rence MAHIEU P Travailler en quipe Paris Hachette 1992 p 125 28 29 Aujourd hui la formation des enseignants doit int grer la fois le projet personnel des enseignants dans une double perspective l acquisition des comp tences et le transfert au niveau des l ves de ce type de d marche 51 on consid re la mission de l enseignant com
45. a profession Doc 08 Production d l ve 88 89 Au cours de la discussion en grand groupe les l ves compl tent leurs informations Le professeur sch matise sur le tableau la silhouette de la fiche de renseignements Les l ves utilisent cette silhouette comme outil lors de la s ance de r criture Avec les crits sociaux Pour d gager la structure de la fiche de renseignements de fa on plus pr cise nous avons propos alors aux l ves d observer et d analyser ce que nous avons mis leur disposition Doc 09 89 90 Analyse en commun des caract ristiques de la fiche de renseignements Apr s avoir sch matis sur le tableau la structure de la fiche de renseignements une discussion s engage sur le contenu des diff rents blocs e Que doit contenir le bloc identit pour que nous soyons s rs d avoir fourni tous les renseignements nous concernant e Que doit contenir le bloc lieu d habitation lieu de contact pour que nous soyons s rs qu on pourra nous joindre sans difficult e Que doit contenir le bloc l tat civil pour que nous donnions une idee pr cise sur notre situation civile e Comment pr senter toutes ces informations de fa on ce qu il n y ait pas de confusions pour le destinataire caract res majuscules minuscules R criture interm diaire 90 91 A l aide de toutes ces informations et correctifs les l ves sont invit s r
46. acc s au maximum d l ves 2 2 Fondements th oriques de la p dagogie diff renci e Les travaux en psychologie neurologie sociologie montrent bien que l enfant ne doit plus tre con u comme un homme en r duction mais comme un devenir avec ses sp cificit s ses param tres individuels dont d sormais aucun enseignant ne peut ignorer le caract re fondamental et d terminant dans la 2 construction de la connaissance En prenant appui sur toutes ces disciplines la p dagogie redonn toute sa dimension la place de l l ve dans le syst me ducatif L l ve n est plus une cire molle faconnable la guise de l enseignant il est un tre actif qui forge ses propres instruments construit ses schemes de pens e et d action il choisit d forme ajoute r organise en fonction de sa personnalit ses possibilit s physiques et mentales ses besoins et ses projets Le psychologue Jean Piaget a montr qu un apprentissage ne peut s effectuer que si un sujet vit un conflit socio cognitif entre ses propres repr sentations et les repr sentations diff rentes manant dans une situation donn e des autres l enseignant les camarades et l environnement le cadre les contenus les supports Ce conflit provoque dans le processus intellectuel une d centration Ibid p 11 WTbid p 11 38 39 qui pousse l l ve r organiser une ancienne repr sentation pour in
47. annotations port es sur sa copie e Situation de r investissement transfert complexification La fiche de renseignements pourra servir plus tard d autres apprentissages Faisant partie des crits sociaux On pourra l utiliser comme mod le pour d autres situations demande d emploi inscription dans une universit 92 93 2 2 La carte de visite Dans le cadre de grand projet l immeuble les l ves ont d cid au moment des pr sentations des identit s fictives de chaque personnage de fabriquer aussi des cartes de visite Un l ve a soulev Les cartes de visite servent aussi se pr senter et se faire conna tre J ai celle de mon p re elle nous servira de mod le C est ainsi que d autres ont ajout qu ils pouvaient se procurer des mod les Ce qui est int ressant dans la carte de visite en dehors de son r le et de sa place dans le champ de la communication c est son aspect artistique design que les l ves ont tout de suite senti La carte de visite est le reflet de son propri taire Choisir de travailler sur la carte de visite nous a permis d axer sur des apprentissages sp cifiques Travailler la fonction informative voire incitative selon la pr sentation Savoir choisir l essentiel Etre capable de classer de disposer les informations par ordre d importance Savoir adapter le design a la fonction lignes formes couleurs
48. atique Ecole d Art Dramatique Paris France 1977 Licence d Anglais Facult des Langues Alger Alg rie 1972 Licence de Frangais Facult des Langues Alger Alg rie 1965 Baccalaur at s rie lettres candidate libre Alger Alg rie Exp rience professionnelle Dates Dur e Poste occup Lieu d exercice 1975 1977 Professeur de Fran ais Lyc e EI Houria 1 an Constantine Alg rie 1983 1984 Professeur d Anglais Lyc e W Shakspeare lan Londres Angleterre 134 135 1984 1990 Com dienne au th tre A Musset Th tre A Musset Montvert France 1990 ce jour Ecrivain Ma trise des langues Parl e Langues Ecrite Allemand Fran ais Anglais Italien 135 136 MONT VERT JACQUELINE SAID Editions Jouvence 2003 136 137 Pr sentation de la ville Montvert Les Saules est un immeuble de 7 tages situ au nord est de Montvert Montvert est une ville d environ 15 mille habitants Au XVII me si cle Monvert tait un petit village d une trentaine de personnes Tous les habitants appel s d j les Montvertois taient au service du roi Albert C tait un roi courageux et tr s g n reux Autrefois le village s appelait Jouvence du nom d une rivi re l gendaire situ e proximit du village La l gende raconte que le grand p re du roi Albert v cut deux si cles gr
49. ce aux bienfaits de l eau de cette rivi re Cette eau prodiguait la jeunesse ternelle disait on Les Montvertois cultivent cette l gende encore aujourd hui M me si au fond on n y croit pas un mot Montvert un vrai Montvertois citera la rivi re Jouvence et son eau miraculeuse comme premi re curiosit voir dans cette r gion Aujourd hui le village est devenue un ville avec ses institutions ses commerces ses lieux touristiques La rivi re existe toujours moins abondante qu autrefois comme disent certains mais elle est la La seule chose qui a apport un peu de modernit ce village c est l immeuble Les Saules L architecte qui a dessin les plans a insist pour qu il s appelle ainsi D apr s ses recherches le terrain o on a rig cet immeuble tait autrefois peupl de saules pleureurs Aujourd hui l esp ce n a pas totalement disparu D ailleurs l endroit o l immeuble t construit s appelle Chemin des Saules Derri re l immeuble une petite for t de saules pleureurs fait toute la beaut du quartier Les Saules donc est un immeuble construit dans les ann es 70 L architecte avait utilis des mat riaux qui n taient pas usuels cette poque Charpente m tallique fa ade enti rement vitr e C tait un nouveaut Montvert M me si l immeuble tait un peu trop moderne pour les habitants de la r gion habitu s aux briques et aux tuiles
50. chauss e Mais nous ne savons pas encore si c est un immeuble riche ou pauvre l adresse le num ro et la rue Nous avons pos les questions suivantes aux l ves Nous avons construit l immeuble mais ne savons pas encore de quel genre d immeuble s agit il Un immeuble riche ou pauvre Dans quel quartier et dans quelle rue se trouve t il Spontan ment les l ves ont r pondu que l immeuble est de grand standing et qu il se trouve quelque part en France Nous avons tous des professions importantes a dit un l ve I y a un retrait mais il est tr s riche a r torqu un autre l ve L immeuble doit donc tre dans une rue et un quartier convenable a ajout un autre l ve 77 78 Profitant de ce moment nous avons coll sur le tableau des plaques de rue fabriqu es en papier Canson Comme l indiquent les mod les suivants Doc 04 Nous avons signal aux l ves qu ils pouvaient s inspirer des mod les mais qu ils pouvaient trouver des noms Nous avons cependant indiqu aux l ves que l adresse de l immeuble peut tre Une rue Une avenue Une place Un boulevard cours Un quai Un square Un passage Une impasse Et que le nom peut tre 78 79 un nom de personne exemple Pasteur Un nom et un pr nom exemples Victor Hugo Emile Zola Un nom de personnage important avec son titre exemples rue ou ave
51. chec ESF diteur Paris PORCHER L 1987 Mani res de classe Didier Paris Pour une p dagogie centr e sur l l ve 1988 Rencontres p dagogiques INRP n 20 Programme de Fran ais Enseignement secondaire Direction de l enseignement g n ral juin 1995 Alger Programme de Fran ais Enseignement secondaire Direction des enseignements mai 1981 Alger PRZESMYCKI H 1991 P dagogie diff renci e Hachette Paris RAYOU P 1992 Seconde mode d emploi Hachette Paris RIVENC M M 1993 Le poids des institutions in Le Fran ais dans le monde n 261 Hachette EDICEF Paris TAGLIANTE C 1991 L valuation Cl International Paris VANDER ELST P 1978 Pour apprendre apprendre Labor Bruxelles Y AICHE F 1996 Les simulations globales Hachette F L E Paris 127 ANNEXE 128 128 129 PROJET DE SIMULATION GLOBALE L immeuble 129 PROJET DE SIMULATION GLOBALE L IMMEUBLE Plan de travail I Etablir les identit s fictives 1 La fiche de renseignements 2 La carte de visite 3 Le curriculum vitae II Etablir le lieu et le milieu 1 Implantation de l immeuble immeuble quartier 2 Plan du quartier ville Institutions commerces lieux publics Choix des noms rues boulevards all es avenues 3 Description de l immeuble description ext rieure description int rieure description d int rieur appar
52. d 125 29 30 engagement personnel et motionnel particulier qui ne permet pas de porter un regard serein sur sa propre pratique sans des arr ts de travail r guliers Dans nos tablissements 1l faut le dire la concertation des professeurs de fran ais se r duit quelques r unions sommaires et souvent improvis es tal es sur l ann e scolaire Des r unions en d but d ann es pour le d coupage des contenus et une r partition des textes tudi s respectivement dans les diff rents niveaux et d autres en fin de chaque trimestre pour pr parer les sujets de composition Chaque enseignant se r serve de planifier sur l ann e le travail de ses l ves et de traiter au mieux les probl mes m thodologiques qu il rencontre Travaillant seuls dans leur coin et n ayant jamais t form s au travail d quipe beaucoup sont r ticents aux nouveaux outils que leur propose la p dagogie M me si l administration incite les enseignants travailler en quipe elle ne leur fournit pas le cadre propice ce genre de travail temps mat riels A quelques exceptions pres le volontariat et le t tonnement dominent dans la mise en place de la coordination Pourtant comment concevoir autrement la formation de futurs citoyens et travailleurs en sachant qu une des exigences actuelles de fonctionnement du syst me conomique consiste savoir travailler en quipe Le plus gros probl me
53. d marche a t r alis e avec deux classes de 1 AS 1 AS etl AS du lyc e MOUBAREK EL MILI Annaba constitu e chacune d environ 35 l ves Notre hypoth se de d part L idee initiale tait de partir du programme de 1 AS et de r aliser des projets de courte ou de longue dur e le tout aboutissant la conception d une nouvelle ou d un roman Sans perdre de vue que la classe est avant tout un lieu de vie o un nombre d l ves doivent apprendre vivre ensemble avec toutes leurs diff rences nous avons essay d abord d installer cet tat d esprit C est dire que tous l ves enseignant doivent se concerter pour tout Nous avons essay pour cela de prendre en charge la disparit de niveaux l int rieur de la classe en mettant en application les principes de la p dagogie diff renci e Les enseignants se plaignent souvent du manque de motivation de leurs l ves Les l ves ne sont pas motiv s il est impossible de les motiver rien ne les int resse de leur c t les l ves disent la vraie vie est ailleurs Mais que faisons nous r ellement avec eux Tous les constats placent la motivation comme une force contre laquelle on ne peut rien et sans laquelle aucun enseignement aucun apprentissage n est possible 52 33 La motivation constitue plus que jamais un facteur de la r ussite scolaire Elle doit pour r ussir s inscrire dans une dynamique interacti
54. diff rentes Profitant de ce moment de discussion nous avons donn une autre consigne Faites une fiche de renseignements et remplissez la 2 1 La fiche de renseignements Pr paration du chantier par l enseignant p p 83 84 Dans un premier temps nous nous sommes fix s les objectifs suivants Chaque l ve devra e Se construire la notion de destinataire et de son statut e S approprier le mod le d un fiche de renseignements structure mise en page 84 Un moment d change Il permet de faire le point sur la situation de communication e A qui est destin e la fiche de renseignements Aux habitants voisins e Que faire de la fiche de renseignements Pour se faire conna tre e A quoi va servir cette fiche de renseignements C est un document qui permettre d identifier le personnage TRAME DE PR PARATION PAR L ENSEIGNANT 85 Type de l activit mise en chantier dans la classe Une fiche de renseignements 1 REPRSENTATION PR ALABLE QUE JE ME FAIS dela situation de communication les param tres d terminants Destinataire statut Enonciateur quel titre Les autres personnages de la simulation globale l immeuble et plus tard les lecteurs de la nouvelle ou du roman Un adulte habitant de l immeuble But Se faire conna tre aux autres habitants de l immeuble Enjeu Entretenir des relations Objet pr ci
55. dre leurs travaux la maison et de les am liorer En corrigeant les copies nous avons not ce qui suit l organisation mat rielle mise en page a t respect e par la majorit des l ves des confusions entre certains termes universit et facult dipl mes et attestation L orthographe de certains mots noms propres Universit STENDHAL Universit WASHINGTON Universit SYDNEY L valuation globale des premiers jets nous a permis d identifier et de localiser les erreurs commises par les l ves Certaines d entre elles les plus r currentes se corrigent a haute voix et devant toute la classe comme celles cit es plus haut D autres moins fr quentes mais plus individuelles se corrigent directement sur les crits propres des l ves fautes d orthographe e Confrontation des crits des l ves Apres la correction des fautes d orthographe nous avons distribu les copies des l ves sans tenir compte des noms Nous leur avons demand par la suite de dire ce qu ils pensaient des travaux de leurs camarades en pr cisant qu il 111 112 ne fallait relever que les points positifs Nous les avons not s sur le tableau Ensuite nous leur avons demand de reprendre leurs travaux la maison en tenant compte des critiques not es sur le tableau e Production individuelle finale Nous avons rajout une autre consigne Etant donn qu un CV est destin a tre ad
56. e l entreprise l h tel De cinq groupes de 2 3 l ves nous sommes pass s un seul groupe impliquant les 16 l ves Les choix de d part tr s spontan s avaient laiss place un seul choix collectif mais approuv par tous Apr s quelques minutes de d bat les l ves ont estim que r aliser plusieurs th mes pourrait disperser les diff rentes nergies Ils DOMENACH J M La responsabilit essai sur le fondement du civisme Hatier Coll Optiques 1994 p 69 70 se sont tous mis d accord pour le l immeuble C est plus r aliste a trouv tout le groupe Partant de l id e que groupe classe lieu de vie signifie que le groupe classe m rite d tre consid r comme lieu de vie que s il peut tre un lieu o vies intellectuelle sociale et personnelle se d veloppent simultan ment et de mani re harmonieuse Nous avons voulu travers l univers des simulations globales faire d couvrir et apprendre aux l ves tre devenir des citoyens Nous avons tout d abord propos aux l ves la consigne suivante L immeuble est une machine construire C est vous qui allez tre les cr ateurs et les auteurs Vous allez inventer les personnages Vous allez leur donner vie les faire rencontrer dans une com die humaine dont vous serez les metteurs en sc ne et les acteurs Sans trop insister sur la dur e de chaque activit nous avons essay d
57. e choisir 40 Troisi me Partie ne ee a 46 Comment monter des strat gies d apprentissage 3 1 Prineipes fondamentaux ans 48 3 2 Comment r aliser un PLO EL u anne deteste nee dit on 48 3 3 Comment est n notre projet l immeuble 7 63 COMCIISION Br 116 BIOL MM ER 122 E ln A Es Ar nn nd 125 139 140 140 141 141 142 142 143 143 144 144 145 145 146 146 147 147 148 TRAME DE PREPARATION DE L ENSEIGNANT Nature de l activit Mise en chantier La description dans la classe 148 1 REPRESENTATION PREALABLE QUE JE ME FAIS de la situation de la communication les param tre d terminants Destinataire statut Enonciateur quel titre But nouvelle un roman Enjeu Objet pr cis de la communication Du produit Fini Justification du choix de ce type de texte dans l ventail des textes possibles Allure g n rale du texte Il est organis en paragraphes choix du mat riel supports possibles 149 camarades enseignant autres lecteurs chaque l ve Ecrire un texte pour donner des informations voire ins rer ce texte dans une construire une histoire d crire la description est un type de texte Il peut tre ins r dans un
58. e fil d un manuel est souvent un chec La raison en est que le livre mobilise un programme donn d fini par les instructions officielles et pr suppose acquises les notions incluses dans d autres programmes donn s ceux des classe ant rieures Or ce n est pas le BALLION R Le lyc e une cit construire Paris Hachette Education 1993 p 11 121 122 cas Pour bon nombre d l ves l tude n a que peu d effet sur les carences dont ils souffrent Que faire alors Nous sommes convaincue qu il faut pratiquer un enseignement la carte c est dire un enseignement qui r pond opportun ment graduellement patiemment aux r alit s des l ves leurs attentes leurs besoins et leurs aptitudes est absurde de croire que les l ves plac s dans les m mes circonstances se forgeront des concepts identiques Il serait alors facile d enseigner D mocratiser ne veut pas dire uniformiser On ne pourra parler de d mocratisation que lorsqu on arrive a faire de nos l ves des hommes et des femmes debout et solidaires assez semblables pour pouvoir se comprendre et LO y 1 assez diff rents pour avoir quelque chose se dire Certains trouveront cela bien ambitieux Pas bien ambitieux dirons nous Et nous ajoutons que ce n est qu en ayant cet tat d esprit en permanence que nous pourrons concevoir des programmes des m thodes des manuels pour les l ves en somme un pr
59. e nombreuses difficult s tout particuli rement lors des changements de niveaux entr e en 7 AF entr e en 1 AS entr e l universit Il reste difficile pour l cole de g rer les moments de passage d un secteur l autre du primaire au moyen du moyen au secondaire du secondaire l universit d un syst me ducatif un autre aussi bien qu il est difficile d tablir les passerelles n cessaires avec le milieu social Ces formes de discontinuit se manifestent la fois par une prise en compte souvent tr s incompl te des savoirs acquis ant rieurement et par une tendance 22 23 p dagogique compl mentaire consid rer qu il faudrait tout reprendre Z ro Pour bon nombre d l ves l acc s la classe de 1 AS repr sente une promotion scolaire Le fran ais bien qu il ne soit pas une nouvelle discipline est l objet d attentes nouvelles Les l ves arrivent en 1 AS pleins d entrain Ils sont arriv s enfin parmi les grands C est la possibilit de fr quenter des l ves plus g s C est la d couverte d un autre espace d expression o l on peut donner son opinion personnelle o l on peut aborder des sujets jusque l tabous Mais la premi re d couverte que font certains au d but de la 1 AS est am re Ils ne savent pas ce qui leur est demand Quand un l ve n y arrive pas c est souvent parce qu il ne peut pas travailler chez l
60. el aspect ext rieur va t 1l avoir e Pr paration du chantier par l enseignement p p 112 113 114 115 TRAME DE PR PARATION PAR L ENSEIGNANT Type de l activit mise en La description chantier dans la classe 1 R PR SENTATION PR ALABLE QUE JE ME FAIS de la situation de communication les param tres d terminants Destinataire statut Enonciateur quel titre Autrui camarades parents enseignants autres lecteurs potentiels Chaque l ve comme inventeur de texte But D crire un lieu un personnage ins rer la description dans un r cit Enjeu aller jusqu au bout d un projet pour le plaisir d crire Objet pr cis de la communication r f rent D crire identique au but d j d fini du produit fini Justification du choix de ce type de texte dans l ventail des textes possibles La description est un moyen de pr senter des lieux des personnages des personnes C est aussi un crit que l on peut rencontrer dans le r cit Allure g n rale de texte Texte plus ou moins long et dense paragraphes parties Choix du mat riel Support possibles Outils scripteurs Co t financier ventuellement Feuilles de papier 21x 29 7 Stylos ordinateur A valuer au fur et mesure 115 116 4 LES CARACT RISTIQUES DU TEXTE QUE JE PR VOIS Situation d e
61. elligence possible dans un marmot La diversit ne doit plus tre consid r e comme un handicap A la diversit 1l faut r pondre par une p dagogie appropri e une p dagogie plurielle une p dagogie diff renci e Diff rencier c est organiser le syst me scolaire de telle mani re que l l ve soit le plus souvent possible acteur d une situation didactique 5 i 2 utile pour lui et porteuse de sens Il ne faut pas croire que diff rencier sa p dagogie c est proposer chacun des situations de travail diff rentes sur des th mes diff rents Il s agit de trouver des variations permettant chaque l ve de pouvoir suivre au moins en partie son 2 PHILIBERT et WIEL G Faire de la classe un lieu de vie Chronique sociale Lyon 2001 p 43 ALAIN Propos II La Pl iade Paris Hachette 1991 p 10 e MAHIEU Travailler en quipe Paris Hachette 1992 p 27 36 37 propre cheminement en utilisant les outils qui lui conviennent le mieux afin que tous atteignent un certain nombre de buts semblables ou voisins La p dagogie diff renci e se d finit comme une p dagogie des processus elle met en uvre un cadre souple ou les apprentissages sont suffisamment explicit s et diversifi s pour que les l ves apprennent selon leurs propres 5 gt 3 itin raires d appropriation de savoir ou de savoir faire L expression p dagogie diff renci e selon Philippe Meirieu
62. en fonction de l analyse des premiers jets 4 Confronter pour d gager les caract ristiques globales d un type de texte Cette phase est consid r e comme phase d laboration progressive et de syst matisation des caract ristiques du type de texte travaill Elle est ax e sur deux niveaux d analyse du texte structure Les aspects les plus apparents de la grammaire de texte e confrontation entre tous les premiers jets de la classe C est une tape essentielle pour chaque l ve qu il s agisse d une confrontation l chelle de la classe ou en groupes restreints Le but est toujours de rechercher ce qui est semblable dans tous les jets et pourquoi de rechercher ce qui n est pas pareil et pourquoi d expliciter les temps les choix qui sont faits mise en page paragraphes emploi des temps absence de la personne On peut proc der par petits groupes ou avec toute la classe L valuation se fait sur le tableau ou sur une feuille de papier Ensuite on confronte les crits des l ves des crits sociaux du m me type e Confrontation avec les crits sociaux 61 62 Il s agit d essayer partir d crits sociaux existants lettre administrative carte de visite annonce de d gager les r gles de fonctionnement et de s en inspirer Quels sont les blocs de texte paragraphes quelle en est leur fonction Quelle est l ouverture du texte que
63. ent parler de leurs r ves de leurs fantasmes de leurs projets Tous avaient d j une id e sur les diff rents dipl mes qu on peut avoir Certains connaissaient le nom de certaines universit s alg riennes et m me trang res et comment y acc der Apr s un moment de discussion libre les l ves ont commenc se poser des questions Oui moi j ai choisi d tre arch ologue mais quels genres d tudes suit on pour le devenir Un autre a ajout Moi j ai plusieurs dipl mes et je maitrise plusieurs langues comment pr senter tout cela dans un CV Ce sont toutes ces questions qui nous ont amen e encha ner sur la phrase suivante Premier jet Nous avons donn la consigne suivante i ns Vous avez choisi votre personnage et votre profession Vous allez maintenant pr senter votre cursus scolaire et universitaire ainsi que votre exp rience professionnelle Pour cela utilisez une feuille de papier 21x29 7 Apr s quinze minutes de travail individuel nous sommes pass e dans les rangs pour apporter une aide personnalis e aux l ves qui la sollicitent Notre intervention s est limit e la correction des fautes d orthographe Exemples baccalaur at institut universit math matiques philosophie 107 108 Doc 13 Doc 13 Production d eleve 108 109 e Mise en commun Nous avons demand trois l ves de pr senter leur CV lors de notre passage dans les
64. es simulations Qu est qu une simulation globale Une simulation globale est une mani re de faire entrer le r el dans l univers de la classe un r el qui est le plus souvent laiss la porte de la classe et qui n apparait que d une fa on fantomatique au mieux pisodique et donc d sarticul e au gr des exercices ou de d buts faits de questions existentielles Les simulations globales permettent de convoquer l int rieur de la classe un mod le r duit de la r alit l chelle de ce qu est possible de faire en classe A travers cette mani re de faire la classe les l ves ne penseront plus que Ja vraie vie est ailleurs et qu ils sont exclus de la vie Au contraire la vie 0 YAICHE F Les simulations globales Paris Hachette 1996 p 11 66 67 maintenant est dans la classe et elle n a rien de diff rent de ce qui se passe dehors La classe pr pare la vie de dehors Dehors y a des gens chacun avec son v cu sa culture ses difficult s ses espoirs ses r ussites ses checs La classe c est aussi un lieu o les diff rences se rencontrent quotidiennement Le r le de l enseignant est de les faire accepter comprendre puis g rer par les l ves Pour entreprendre une simulation globale il faut Construire un th me lieu Construire des identit s fictives Construire un lieu th me consiste faire d barquer la vie le monde ext rieur dans la clas
65. eu pr s les m mes Ce sont les strat gies que chacun met en uvre pour y parvenir qui sont personnelles Et c est l qu intervient le r le de l enseignant MAHIEU P Travailler en quipe Nouvelles approches Hachette Paris 1992 p 27 W MEIRIEU P Apprentissage et diff renciation in P dagogie et Formation Bulletin de la soci t Binet et Simon n 617 618 1987 p 64 35 36 Tout collectif d individus appel coexister pour longtemps est dans l attente d une structure qui vienne r guler les taches les activit s de communication les normes de comportements Mais aucun ne peut entrer de lui m me dans ce processus d humanisation La pratique ordinaire de la classe est un peu trop simpliste une classe est en effet bien plus que l addition d individus plac s les uns c t des autres Les l ves doivent tre per us dans leur multiplicit et plac s c t c t comme des tres distincts Le r le de l enseignant est d abord de donner chaque l ve la Ans 2 chance d tre connu pour tre justement reconnu n Le premier travail de l enseignant qui prend une classe en charge est de passer d une perception globale et toujours confuse du collectif vu comme une masse indistincte une approche singularis e de la classe o chacun est regard dans sa particularit Pour cela un tat d esprit s impose on ne peut pas instruire sans supposer toute l int
66. exp riences douloureuses La responsabilit est une culture Comment transformer la classe collectif d individus en groupe lieu de vie Au d but de l ann e d s les premi res s ances de cours en discutant avec les l ves nous avons senti qu un grand nombre d entre eux taient d j d us en apprenant qu ils allaient encore tudier des choses d j vues au coll ge Pendant la premi re s ance de T D et sans relancer le d bat sur le programme de la 1 AS nous avons essay de repr senter le programme en le reformulant en termes de projets et d activit s Sans perdre de vue le programme nous avons ax le travail sur l change la comparaison la confrontation la prise de parole Pendant le d roulement de la s ance nous avons assist la formation de groupes mais aussi la reformation de nouveaux groupes Certains ont quitt leur groupe initial pour aller se joindre d autres groupes Profitant de ce moment d mulation nous avons demand aux l ves de r aliser des jeux de r les Les jeux de r les propos s par les l ves se limitaient des situations qui n impliquaient que tr s peu d l ves 2 3 l ves C est ce moment que nous sommes intervenue pour proposer aux l ves des situations de simulations globales o l ensemble de la classe serait impliqu Nous avons propos aux l ves les situations suivantes le village l le le cirque l immeubl
67. grande indiff rence les envahit Pourtant les adolescents peuvent tre tr s motiv s par certaines activit s l ext rieur de l tablissement L attitude de refus ou de rejet de la culture scolaire par un nombre de plus en plus grand d l ves devrait donner r fl chir Tant que ces comportements se limitent quelques l ves dans une classe les r actions des enseignants sont Ibid p p 10 11 PHILIBERT C et WIEL G Op Cit p 17 25 26 faibles Lorsqu une classe ou des classes enti res s opposent comme on a pu le constater parfois le collectif des enseignants et m me l institution devrait alors se poser des questions et se remettre en question Il ne s agit pas de faire faire aux l ves encore faut 1l qu ils aient conscience de leurs besoins pour que ce qui leur est propos ait un sens donc une chance d tre efficace Si ces conditions ne sont pas remplies comment peut on apprendre La p dagogie doit se poser en termes d enseignement d apprentissage et de besoins 1 6 Profil des P E S 1 Formation des P E S Dans notre syst me ducatif les principaux int ress s n ont pas leur mot dire dans la d finition des modalit s et des contenus de la formation Celle ci reste pour l essentiel l affaire des sp cialistes nationaux qui fixent les priorit s sans tenir suffisamment compte des exigences du terrain Les enseignants qui eux pr sentent to
68. h matiques ou m thodologiques Ces groupes se rassemblent en fonction du type de difficult s qu ils ont Ces groupes permettent les changes l enrichissement d une pens e qui se heurte ou s oppose la pens e de l autre des temps de travail collectif dans lesquels toute la classe avec ses diff rences s investit Une consigne unique va tre interpr t e par chacun en fonction de son potentiel mental 43 44 Pour que ce projet aboutisse l faut qu il obtienne l adh sion des deux partenaires enseignants apprenants Organiser des s quences de p dagogie diff renci e les plus riches les plus vari es si l l ve n a pas envie d apprendre il n apprendra pas il n apprendra rien La motivation est a la base de tout apprentissage Elle ne fonctionne pas par a coups comme on pourrait le croire Il ne suffit pas de temps en temps de proposer une somme d exercices ou quelque chose de diff rent pour motiver les l ves Les l ves conomisent leur nergie tant qu ils ne sont pas fermement et clairement sollicit s ils ont besoin de savoir que l enseignant attend beaucoup d eux et pense qu ils sont capables de bien faire La clart des exigences et l aveu des sentiments et des esp rances sont des atouts merveilleux pour d bloquer des cerveaux endormis nC Selon les tapes de leur d veloppement biologique et psychologique souvent la pubert et pendant la crise
69. ie diff renci e Mode d emploi Paris Hachette 1994 p 11 Ibid p 11 BALLION R Le lyc e une cit construire Paris Hachette Education 1993 p 11 10 11 Il ne s agit plus seulement que l l ve suive comprenne m morise mais aussi qu il prenne en charge le savoir qu il se construit en relation avec l environnement dans lequel il vit Aider aux apprentissages dit G de Vecchi c est d abord mettre en place un certain tat d esprit participant sur un plan individuel la construction de la personne et au niveau social l elaboration d une nouvelle citoyennet Cette nouvelle vision des choses nous a amen e nous poser un ensemble de questions Quelles sont les nouvelles orientations de la p dagogie diff renci es Que doit on en penser simples modes ou th orie fond e Dans la pratique est il r ellement possible de partir de celui qui apprend en s appuyant sur les potentialit s de chacun pour dispenser le ou les savoir s Quelles situations d apprentissage mettre en place suffisamment rigoureuses et suffisamment diversifi es pour que les l ves s approprient les savoirs qui leur permettront de comprendre et ma triser le monde Comment amener les l ves se construire un savoir qu ils n oublieront pas et qu ils pourront r investir dans des situations nouvelles Existe t il quelques outils simples qui pourraient aider ceux qui appre
70. iques p dagogiques WALLON H L origine de la pens e chez l enfant cit par PRZEMSMYCKI in P dagogie diff renci e Paris Hachette 1991 p 14 39 40 Beaucoup d enseignants vivent avec cet espoir que s ils avaient du mat riel de l argent des moyens ou une nouvelle m thode ils seraient bons p dagogues Enseigner ce n est ni une question d argent ni une question de technique C est avant tout une question d tat d esprit Chaque l ve par son comportement ses attitudes ses gestes le son de sa voix et ses paroles r v le l essentiel de sa personnalit qui sait le regarder l observer Cette lecture cette connaissance de l autre permet d attacher moins d importance aux petits conflits qui se nouent entre ma tre et l ve la suite d une mauvaise communication Trop d exigences trop de critiques m nent la r bellion ou la d mission Trop d indulgence de compassion ou d aide d veloppent le laisser aller la passivit et la d mission Ces deux types d exc s m nent in vitablement les l ves l chec scolaire Trouver le juste milieu devient l objectif de tout enseignant soucieux de voir ses l ves r ussir Des exigences dos es une aide appropri e souci d adaptation chacun et un contact chaleureux constituent les l ments essentiels dans une relation p dagogique Les s ances de cours classiques o tous les l
71. itement la simulation et les apprentissages en cours Ce n est pas chose facile Cela suppose coute disponibilit et habilet de la part de l enseignant Le lieu th me de la simulation globale fournit un lieu privil gi aux diff rents apprentissages les savoirs et les savoir faire Pour l enseignant il s agit avant tout de fixer pr alablement des objectifs atteindre objectifs p dagogiques linguistiques communicatifs De la il construit des activit s en fonction du lieu th me qu il aura choisi avec ses l ves Programme et simulations globales peuvent tr s bien se combiner Dans les conditions parfois p nibles o les l ves et les enseignants se rencontrent quotidiennement pour travailler la simulation globale peut tre un moyen efficace de rompre avec la monotonie des m thodes classiques L utilisation des simulations globales comme outil d veil d veloppe chez les l ves des aptitudes en expression orale et crite une comp tence de cr ativit et au del un v ritable sens de la responsabilit et de la citoyennet Ce n est pas l amende ni la prison qui gu riront l irresponsabilit ambiante mais un apprentissage qui commence l cole et qui n est jamais termin La responsabilit n est pas une qualit donn e une vertu spontan e Elle s acquiert Tbid p 160 68 69 dans la pratique elle se fortifie d checs m dit s d erreurs corrig es Frs 1 d
72. l enseignant apr s avoir d fini sa progression pose un certain nombre de questions auxquelles les l ves s efforcent de r pondre BOUGUERRA T Didactique du Fran ais langue trang re dans le secondaire alg rien Alger 1991 p 95 20 21 Les l ves donnent leurs r ponses et c est l enseignant qui r cup re la bonne r ponse excluant toutes les autres L enseignant est seul savoir o il veut aller Les l ves quant eux ne sachant pas o on veut les mener fournissent des r ponses parfois incoh rentes et se voient parfois punis sans qu ils aient voulu plaisanter Une sc ne de l uvre de Marcel Pagnol Topaze r sume merveilleusement bien cette p dagogie Topaze L homme dont nous parlons n a point d amis Ceux qui l ont connu jadis savent que sa fortune n est point l gitime On le fuit comme un pestif r Alors que fait il El ve Durant Victor I d m nage Topaze Peut tre Mais qu arriverait il dans sa nouvelle r sidence Durant Victor a s arrangera Topaze Non Monsieur Durant Victor a ne peut pas s arranger parce que quoi qu il fasse o qu il aille 1 lui manquera l approbation de sa cons de sa cons Pitart Vergniolles De sa concierge Ce n est pas l id e de transmission du savoir elle m me qui est remettre en cause mais la mani re dont elle est r alis e L l ve n acquiert pas le savoir
73. lle est sa cl ture Texte avec je ou nous Registre de langue Quel vocabulaire sp cifique 5 R critures Les l ves savent des le d part qu ils partent pour un travail long avec plusieurs r critures en cours de route R crire n est pas recopier e Les r critures correspondent chaque fois un approfondissement du travail d laboration du texte e Elles peuvent tre globales ou partielles Notons qu il existe des moyens techniques peu co teux qu utilisent les professionnels et dont la fonction est justement de corriger rectifier sans tout recommencer les correcteurs liquides les marqueurs 6 Activit s de syst matisation linguistiques La phase de r criture est favorable toutes les syst matisations sur les aspects sp cifiques de la langue C est par souci de clart de la pr sentation que nous distinguons 1c1 ce paragraphe pr c dent Mais dans la r alit des d roulements il s agit d un va et vient entre les deux phases 5 6 Selon le type de texte travaill et selon les acquis ant rieurs et les besoins manifest s dans la classe le travail portera 62 63 e Sur des modes de fonctionnement global du texte par exemple pour une lettre administrative le destinateur par rapport au destinataire le sujet dont on doit parler l introduction par rapport la conclusion e Sur des points de grammaire l emploi des personnes je nous vous
74. me des temps lexique Coh rence rechercher marques d nonciation adverbes temps substituts anaphoriques connecteurs Linguistique de la phrase dans ses aspects les plus fr quents pour ce type de texte 3 ACTIVIT S DE SYST MATISATION M TALINGUISTIQUES envisag es d s la pr paration ou retenues apr s analyse des premiers jets des l ves 2 Cerner les param tres de la situation de production Avant que les l ves ne s emparent de papier pour commencer crire il faut leur expliquer les param tres de la situation de production C est l tape la plus importante dans toute strat gie de production de textes C est un apprentissage mener avec pr cision et exigence jusqu ce que cela devienne un automatisme pour chaque l ve Cela regroupe les cinq param tres l enseignant destinataire statut de l nonciateur but de l crit produire enjeu de l crit produire cit s dans la trame de pr paration de objet pr cis de la communication de l change Dans cette phase 1l faut que les l ves per oivent bien la relation de d pendance entre ces l ments et les textes produits 59 60 3 Premier jet Le premier jet ne doit pas tre consid r comme un brouillon Chaque l ve produit un texte selon le cas fiche de renseignements CV lettre annonce r cit qui ressemble le plus
75. me un travail d ducateur faisant preuve d une comp tence disciplinaire indiscutable et d un tuteur capable de guider des apprenants dans la construction de leurs propres savoirs alors la formation devient un enjeu primordial du syst me ducatif 2 La coordination ou travail d quipe Depuis quelques ann es les instructions officielles mettent l accent sur l importance de la coordination entre les professeurs de la m me discipline Sur le terrain on observe un d calage entre le discours officiel et ce qui se pratique dans les tablissements Beaucoup d enseignants se lancent t te baiss e sans pr paration ou avec des pr parations confuses certains chouent et se replient un peu plus sur eux m mes d autres affirment tre lass s de ce travail Les m mes critiques reviennent sur le tapis on parle trop et on ne fait rien n avance pas les uns se reposent sur les autres on est musel par le coordinateur Le travail d quipe ne doit pas tre consid r comme une panac e Il est important qu certains moments l enseignant se retrouve seul pour r fl chir dans des situations pr cises L quipe ne doit pas tre consid r e comme une fin en soi Elle est un moyen de trouver une r ponse efficace des situations complexes ou impr vues qui exigent de faire jouer des comp tences et des personnalit s compl mentaires Le m tier d enseignant implique un Tbi
76. n 1 1 Enseignement du F L E depuis 1984 1 2 Pr sentation de la m thode utilis e dans l enseignement secondaire 1 3 L unite didactique 1 4 Pratique p dagogique apprentissage par transmission du savoir 1 5 Place de l apprenant dans notre syst me ducatif 1 6 Profil des P E S 14 15 Les principales r volutions ne concernent pas les gestes que nous faisons pour transformer le monde elles concernent le regard que nous portons sur le monde Albert JACQUARD Biologiste g n ticien 15 16 Enseignement actuel du F L E dans le secondaire alg rien 1 1 Enseignement du F L E depuis 1984 L enseignement du fran ais en Alg rie a connu depuis 1962 trois g n rations de m thodologies Celles ci se sont succ d es apportant chacune des variations en s inscrivant dans des conceptions diff rentes de l enseignement des langues L enseignement actuel du fran ais qui correspond la troisi me g n ration s inscrit dans la p riode de 1984 nos jours Ce n est qu partir de cette date qu on peut v ritablement parler de m thodologie de l enseignement du fran ais dans le secondaire Celle ci s articule autour de deux axes e l int gration des diff rentes activit s p dagogiques dans le cadre d une U D unit didactique e Une progression fond e sur la typologie textuelle Cette p riode a connu aussi un tr s grand changement Le Fran ais perd d finitivement so
77. n statut de langue d enseignement et devient th oriquement langue trang re L objectif vis n est plus la ma trise de la langue Il s agit de doter l apprenant d une langue ou d une langue instrument qui lui permettrait d acc der un savoir d ordre scientifique et technique Les nouveaux 0 ATTATFA D Rep res pour une histoire des m thodologies de l enseignement du fran ais secondaire in EL MOUBERRIZ n 7 ENS Alger 1996 p 13 16 17 programmes et instructions officielles mettent d embl e l accent sur le statut de la langue trang re L Arabe est institu langue d enseignement C est ainsi que le Fran ais perd le soutien des autres disciplin s dispens es jusqu alors en Fran ais Le Fran ais entre dans une nouvelle re du F L E Sur le plan didactique la m thodologie mise en place pr sentait des nouveaut s par rapport ce qui se pratiquait avant Celle ci tirait ses fondements de l approche notionnelle fonctionnelle On assistait aussi pour la premi re fois une certaine continuit entre les programmes des trois ann es du cycle secondaire M me si les manuels scolaires que 1 I P N propose aux enseignants et aux l ves sont quelque peu tristes aussi bien au plan du contenu que celui de la forme il n en demeure pas moins que ces outils de travail ont combl un vide qui commen ait se faire r ellement sentir Les nouveaut s apport es
78. nnent et ceux qui enseignent progresser voluer dans l espace de la classe de prendre en charge l image de chacun et d enrichir la relation entre les diff rents partenaires Comment former la citoyennet travers des pratiques quotidiennes loin des discours Comment r tablir cette coh rence entre le dire et le faire Comment apprendre la responsabilit et le respect de l autre avec toutes ses diff rences par l exercice et non le discours DE VECCHI G Op cit p 283 11 12 Dans notre travail nous avons essay de r pondre ces questions qui sont l gitimes du reste Loin de nous toute r signation et sans tomber dans l utopie nous avons voulu travers ce travail apporter quelques propositions Par souci m thodologique et dans le cadre d un travail de recherche nous nous sommes particuli rement int ress e au niveau de la premi re ann e secondaire 1 AS consid r e comme classe charni re entre l enseignement fondamental et l enseignement secondaire Les programmes de Fran ais dit s par la Direction des Enseignements jusqu en 1995 pr cisaient que l un des objectifs sp cifiques de l enseignement du Fran ais en 1 AS est d homogeneiser les performances des l ves c est dire d obtenir un m me niveau de comp tence linguistique d une part et de doter d autre part les l ves d une comp tence de communication ou autrement dit d une capacit
79. nsemble superstructure Texte dispos en petits paragraphes de fa on lin aire Organisation externe du texte en blocs Pr sentation de l immeuble 1 Situation g ographique 2 Historique 3 Description ext rieure 4 Description int rieure Linguistique du texte Fonction dominante Informative Narrative sensibiliser les l ves la fonction esth tique po tique Choix pertinents pour ce type de texte nonciation personnes espace temps syst me des temps lexique Le plus souvent la 3 narrateur auteur avant aujourd hui g n ralement pass simple imparfait pass compos pr sent relatif l espace au portrait physique moral personne ou Je Coh rence recherche marques de l nonciation adverbes substituts connecteurs qualifiants Veiller au changement de syst me en passant de la description au r cit texte e Linguistique de la phrase dans ses aspects les plus fr quents dans ce type de 3 ACTIVITES DE SYSTEMATISATION METALINGUISTIQUES envisag es des la pr paration ou retenues apr s analyse des premiers jet des l ves 116 117 e Moment d change Cette tape est longue et n cessite de la part de l enseignant une bonne pr paration et beaucoup de vigilance L l ve s il est bien dirig peut arriver de tr s bons r sultats Les l
80. nue du G n ral du pr sident du Docteur Un nom de saint e exemples Rue Saint Bernard Sainte Th r se Un nom de pays ou de r gion Maroc Italie Un nom de ville Tokyo Alger Rome un nom de nationalit Rue des Irlandais un nom de m tier Rue des vitriers tanneurs artistes Un nom de fleur d arbre lavande oliviers saules Un nom abstrait R publique libert Enfin nous avons rappel aux l ves des abr viations habituelles Av pour Avenue Bd pour Boulevard Les noms de rues s crivent avec une majuscule Rue de Saint Bernard Rue de Cinq Horloges Les l ves ont fabriqu leur tour des mod les de plaques Nous les avons fix s sur le tableau Ils ont choisi pour leur immeuble l adresse suivante Chemin des Saules Doc 05 79 80 Nous avons propos aux l ves de garder toutes les plaques tout en enchainant sur une autre tape la situation g ographique de l immeuble Seulement pour situer il faut avoir des rep res C est ainsi que les l ves ont eu l id e de dessiner un plan du quartier de la ville et alors de nommer les diff rents endroits rue chemin boulevard Doc 06 80 Doc 06 PLAN DE LA VILLE 81 81 82 Chantier 2 Fac similes 2 1 R partition des habitants Pour ne pas oublier les noms et les pr noms nous avons demand aux l ves dans un premier temps
81. oir vingt cinq Elle est dynamique et toujours souriante Je ne sais d o elle puise toute cette nergie Son mari Marc est un ange C est un homme cultiv et d une grande modestie Que de fois j ai eu l occasion de discuter avec lui sur tout et rien Marc est incollable Leur fille El onor g e de quatre ans est exceptionnelle Elle sait d j lire couramment joue du piano comme une professionnelle El onor c est L a et Mac SOMMAIRE 138 139 Introduction Be ee nee 4 Premiere parte di dat ee 12 Enseignement du FLE dans le secondaire alg rien 1 1 Enseignement du FLE depuis sehen u 14 1 2 Pr sentation de la m thode utilis e dans le secondaire 16 1 2 L unit didactique une em ds 17 1 4 Pratique p dagogique apprentissage par transmission du savoir 18 1 5 Place de l apprenant dans notre syst me ducatif 20 10 PARCS dos ES do Francais russian 24 Deuxi me parte ee en Se oe 30 Qu est ce que la p dagogie diff renci e 2 1 Definition de la p dagogie diff renci e ccocsoiororcsonsincnonancncocar sonoras ono nen 32 2 2 Les fondements de la p dagogie diff renci e cono ccoo essen 35 2 3 La finalit et les objectifs de la p dagogie diff renci e 37 2 4 Quelle organisation p dagogiqu
82. ojet sain et ducatif Il ne s agit plus de donner tous la chance d aller l cole de franchir les neuf ann es obligatoires de l enseignement fondamental ou avec un peu de chance d atteindre le niveau de terminale mais de voir en chaque l ve un homme faire quelqu un capable du meilleur une personne susceptible d acc der ce que l humanit a fait de mieux et peut tre de le d passer r 2 C est voir en lui toute l humanit en puissance Tbid p 11 MERIEU P ROUCHE N et 40 enseignants R ussir l cole Bruxelles 1987 p 13 122 123 La d t rioration du niveau des l ves a probablement diverses causes dont certaines sont en interaction Certains enseignants accusent la m thode globale ou d autres m thodes plus ou moins globalisantes D autres condamnent l Ecole qui refuse d voluer aux rythmes des nouvelles technologies D autres encore pensent que les enseignants sont en d calage par rapport aux besoins des l ves Pour notre part aborder les apprentissages c est d abord mettre en place un tat d esprit C est concevoir l acte d enseigner par rapport ceux qui apprennent Il ne s agit plus seulement que l l ve suive comprenne apprenne mais qu il prenne en charge le savoir qu il se construit et le r investisse dans l environnement dans lequel il vit Ce qui est formateur dans l apprentissage
83. par cette m thodologie quant elle ont introduit une certaine dynamique dans la pratique de la classe Introduction de la grammaire textuelle Approche non lin aire des textes Introduction d une nouvelle activit analyse du mod le d expression Introduction des techniques expression D IPN Institut P dagogique National 17 18 1 2 Pr sentation de la m thode utilis e dans l enseignement secondaire Voici par exemple comment s organise le programme de la 1 AS et la m thode d enseignement du fran ais dans le secondaire Unit s didactiques 1 Communiquer Unit 1 Prendre la parole Unit 2 dialoguer 2 Raconter Unit 3 le fait divers Unit 4 le r cit de fiction 3 Raconter les propos d autrui Unit 6 d crire un objet Unit 7 d crire une personne Techniques d criture la reconstitution le paragraphe le r sum la prise de notes L unit didactique comprend 6 phases Premi re s ance approche globale Deuxi me s ance analyse du mod le Troisi me s ance syntaxe Quatri me s ance lexique Cinqui me s ance expression crite Programme de Fran ais Enseignement secondaire Direction de 1 Enseignement Secondaire G n ral juin 1995 p p 21 25 18 19 Sixi me s ance travaux dirig s Le programme de 1 AS pr sente une progression coh rente mais celle ci se limite au plan linguistique Le con
84. pratiquer la m me p dagogie Dans notre travail nous sommes partie d un constat bien simple dans quelle que classe que ce soit la diversit des situations la disparit des statuts et des comp tences des apprenants interdisent l usage d une m thode unique d un enseignement standard Une classe dit G rard de Vecchi correspond une mini soci t dans laquelle chacun devrait apprendre trouver sa place exister travers ses diff rences tre accept pour ses qualit s mais aussi avec ses difficult s Se forger une image positive sur soi m me constitue un substrat fondamental et appara t comme le principal moteur de tout apprentissage Si ces conditions ne sont pas remplies comment peut on apprendre Dans notre syst me scolaire un l ve est un l ve on l aborde rarement en tant que personne De son c t il ne conna t de lui m me que l image que l institution scolaire cole coll ge lyc e lui renvoie c est dire ses r sultats scolaires et ses r actions par rapport aux activit s p dagogiques dans lesquelles on le place Ainsi certains vont ils progressivement int rioriser leurs checs et les vivre comme une situation habituelle D o l importance d amener les l ves se pencher sur eux m mes mieux se conna tre Pour enseigner il est indispensable de conna tre l autre Pour apprendre il faut se conna tre et s organiser C est un pr alable qu
85. que rencontrent les enseignants dans leur enseignement du savoir est que fr quemment ce savoir ou ces connaissances transmises ne rencontrent pas les pr occupations les interrogations de l l ve CASTELLOTI et DE CARLO M La formation des enseignants de langue Paris CLE Internationale 1995 p 25 30 31 Pourtant il n y a de v ritable transmission que quand un projet d enseignement rencontre un projet d apprentissage Comment en praxis peut on arriver r aliser un tel projet concilier les trois p les qui constituent la pratique p dagogique le savoir l enseignant et l l ve Comment trouver le moyen de faire une place l l ve une vraie pour qu il soit acteur de sa formation et non qu il r ponde automatiquement et de fa on programm e Comment faire en sorte de d passer le mythe des m thodes actives la mode lesquelles consistent bien souvent apr s une motivation de quelques minutes sortir de son cartable la marchandise que l on avait pr vu de vendre de toutes les fa ons Comment apprendre en tant qu enseignant couter respecter prendre au s rieux ce que disent les l ves Est 1l difficile de comprendre de valoriser ce qui est dit Est il si difficile de pousser l l ve exprimer ses pens es les plus profondes de relancer sans cesse la r flexion 0 MEIRIEU P Apprendre oui mais comment Paris ESF diteur 1991 p 42 3
86. re plus seulement un lieu d instruction mais donnait vivre et tous L erreur la plus grave sans doute est de couper la vie de l adolescent scolaris en deux domaines juxtapos s l int rieur et l ext rieur ce qui rel ve du domaine de la classe et ce qui rel ve de la vie sociale Apprendre vivre en classe c est vos or or 1 apprendre vivre soci t Construire la classe comme un lieu de vie c est permettre aux l ves de d velopper des pratiques de participation et aussi de socialisation les former la PHILIBERT C et WIEL G op cit p 25 65 66 responsabilit leur donner un r le au sein du projet qu ils auront choisi donner leur avis sur des questions li es leur projet Si la scolarisation par l cole est une donn e fondamentale faut il encore faire l exp rience et faire prendre conscience aux l ves de leur r le d acteurs en ce domaine Mettre la classe en projet c est proposer explicitement aux l ves de construire ensemble et pour l ann e leurs apprentissages Il s agit d inviter les l ves entrer dans une d marche collective et constructive et pour ce faire donner un sens pr cis leur apprentissage On a beaucoup parl des simulations globales dans le domaine de la didactique des langues du fran ais langue trang re du fran ais langue seconde du fran ais langue maternelle Les th mes l le le village le cirque sont d
87. ress a un employeur administration entreprise vous devez pr senter votre CV sur une feuille 21x29 7 et de pr f rence crite l outil informatique Doc 15 112 Doc 15 Production d l ve CV 1 Dipl mes attestations 113 Dates Dur e Dipl mes attestations Lieu d obtention 1995 1998 Ma trise en pharmacie Universit Lyon 3 3ans industrielle Lyon France 1990 1995 Doctorat en pharmacie Universit de Lyon 3 Sans Lyon France 1989 Baccalaur at Lyc e Victor Hugo S rie Sciences Lyon France 2 Exp rience professionnelle 2 ans dans un laboratoire pharmaceutique Pharmalliance Laboratoire Lyon 1998 2000 2 ans dans une pharmacie priv e Lyon 2000 jusqu ce jour 3 Langues ma tris es Fran ais crit parl Anglais crit parl Danois crit parl 113 114 Chantier 4 Description de l immeuble D s les premi res s ances les l ves avaient insist sur ce point pr cis l immeuble Leurs questions avaient port essentiellement sur le standing son histoire Dans un premier temps nous avons demand un groupe d l ves volontaires de faire une maquette de l immeuble Nous avons alors dit aux l ves que la construction d un immeuble doit d abord passer par une tape de conception Nous savons que l immeuble est compos de 7 tages et qu il comporte 12 appartements mais qu
88. rrain Les enseignants leurs d buts sont submerg s par nombre de probl mes imm diats les rapports avec les l ves avec les autorit s et les coll gues la discipline en classe la connaissance des habitudes et rituels du milieu et de l tablissement les relations avec les parents d l ves les relations avec l inspecteur de la mati re Les probl mes soulev s acqui rent une dimension importante lorsqu il faut les affronter seul dans la r alit S1 les P E S de fran ais ont re u une formation th orique assez consistante ce n est pas le cas quand il s agit de la fonction didactique et p dagogique Il est vrai que la formation de l universit est de dispenser un savoir de haut niveau et d entretenir la recherche et les d bats d id es Mais tant qu elle ne se limite qu W AVANZINI G Quel est le bon profil in Une id e positive de l cole Les cahiers p dagogiques Paris Hachette 1992 p 169 27 28 cela ignorant ainsi l aspect pratique c est dire p dagogique sa mission est vaine La formation des enseignants ne doit plus se limiter au cursus th orique et fig que leur offre tant bien que mal l universit La formation initiale des enseignants tant une tape de la formation de base doit prendre appui sur une alternance entre th orie et pratique et ne doit en aucun cas s arr ter apr s l obtention du dipl me de licence Il est essentiel que l
89. s chaque l ve m ne jusqu au bout sa t che d criture et la classe choisit celle qui sera envoy e L l ve auteur de la lettre conservera une copie dans son dossier Il faut signaler que chaque l ve poss de un classeur ou une chemise pour archiver tous ses travaux 8 valuation Il peut y avoir des valuations partielles au cours du processus d criture et des valuations finales L valuation peut prendre plusieurs formes e une valuation pragmatique C est celle que font les camarades apr s confrontations par exemple quel mod le lettre fiche de renseignements 1l faut choisir Chaque l ve peut proc der son auto valuation premier jet production finale L enseignant peut proc der une valuation personnalis e de chaque l ve ou collective de toute la classe 9 Reemploi et transfert 64 65 Ce n est pas parce qu un chantier est termin qu il est clos Il se poursuivra tout au long de l ann e chaque fois que la classe se trouvera en situation d criture 3 3 Comment est n notre projet Pour chaque adolescent l exp rience scolaire est essentiellement celle de la classe Des emplois du temps des mati res des programmes des salles des l ves le tout r gi par une organisation trang re au concern c est dire l l ve L cole serait milieu de vie pour l adolescent si elle voulait se transformer pour n t
90. s de la communication r f rent Se pr senter des gens 85 du produit fini 86 Justification du choix de ce type de texte dans l ventail des textes possibles s adressant des adultes organisme institution on choisit une pr sentation une forme sobre et on donne des renseignements pr cis Allure g n rale de texte Un imprim avec des blocs de texte Choix du mat riel Support possibles Outils scripteurs Co t financier ventuellement Feuille de papier 21 29 7 Ordinateur Papier frappe 40 DA 3 LES CARACT RISTIQUES DU TEXTE QUE JE PR VOIS Situation d ensemble superstructure Organisation interne Nom Pr nom Date et lieu de naissance Nationalit Adresse Tel Fax Situation familiale Nom du conjoint e Profession Email Organisation externe du texte en blocs Identit Nom A ge Nationalit Situation familiale Situation professionnelle Adresse Linguistique du texte Fonction dominante Informative 86 87 Choix pertinents pour ce type Syst matisation tout au long de la pr paration de texte noms propres suffixation lexique Coh rence a recherche marques de l nonciation adverbes substituts connecteurs e Linguistique de la phrase 3 ACTIVIT S
91. s les plus favorables l apprentissage Il est important voire primordial que chaque l ve tout au long de sa scolarit fasse l exp rience de l utilit de ce qu il faut que les l ves venant l cole puissent y travailler dans un lieu charg de sens pour eux et puisse s engager dans leur propre apprentissage au lieu subir un enseignement Lorsque des individus se retrouvent et vivent ensemble une histoire collective se tisse peu peu Il est important de partir de ce pr alable pour construire l inconscient du groupe qui habite la classe Jour apr s jour les v nements et les fait divers v cus s accumulent et forment l inconscient groupal qui habite en permanence la classe structure les relations et d finit la fois le statut de chacun et le r seau des affinit s Former des enfants producteurs de textes Groupe de Recherche d Ecouen Paris Hachette 1988 p 10 Ibid p 28 PHILIBERT C et WIEL G op cit p 46 51 52 D sireux de placer l l ve au centre de son apprentissage c est dire en situation active o la classe est consid r e comme un lieu de vie ou vie sociale et vie personnelle vie intellectuelle et vie relationnelle ne s opposent plus mais se compl tent nous avons mis en place une d marche favorisant recherche r flexion confrontation change le tout aboutissant la construction de savoirs Notons que cette
92. s que vous allez construire puis crire histoire d amour crime Vol Une simulation globale compte l une phase d tablissement de l environnement et de d cor du lieu th me 2 une phase d tablissement des identit s fictives 3 une phase d interactions ordinaires 4 une phase qui donne une paisseur historique au lieu par des traces crites 5 une phase qui fait intervenir des v nements et les incidents dans le courant de la simulation Il ne faut pas voir cependant dans cet encha nement des directives ou des prescriptions incontournable On peut au gr de la simulation choisie commencer par la phase qui nous para t la plus importantes ou la plus opportune Quand les l ves avaient choisi l immeuble comme lieu theme pour leur projet ils ne savaient pas qu ils partaient pour un long projet une exp rience exigeant r flexion recherches confrontation Un tel projet offre la possibilit de varier un apprentissage tr s lourd pour les apprenants en introduisant une activit ludique et motivante dont le caract re f d rateur permettra galement d englober les langages sp cialis s de toutes disciplines La question que pourraient se poser certains c est comment concilier instructions officielles et programme et simulation globale YAICHE F Op Cit p 26 Tbid p 160 73 74 La m thodologie des simulations globales n a pas la pr tention d
93. se une le un immeuble un village une entreprise une conf rence internationale etc sont autant d exemples qu on peut proposer aux l ves Ce lieu th me permet alors de convoquer toutes les activit s d expression crite et expression orale traditionnellement faites dans la classe de fa on atomisee de les coordonner les unes aux autres que ces activit s de r flexion de d but de cr ativit ou qu elles soient des activit linguistiques et grammaticales l objectif tant de leur donner un sens une dynamique Le travail que nous avons r alis a t effectu en s ance de T D travaux dirig s La classe est divis e en deux groupes Chaque groupe est compos d environ 16 l ves Nous avons tenu ce que le travail soit mis en place pendant cette s ance pour que les l ves soient tous impliqu s dans le choix du th me Lorsqu un enseignant se lance dans une simulation globale il peut parfois donner l impression de pr f rer le chemin buissonnier des approches Tbid p 10 67 68 communicatives l autoroute de l apprentissage tel qu il est d fini par les programmes 2 L enseignant en suivant le canevas d invention pourra ins rer chaque fois qu il est possible un l ment du programme C est enseignant de provoquer des situations ou de g rer des situations conduisant les apprenants avoir besoin de telle habilet langagi re de fa on combiner tro
94. sollicitant les acquis et l esprit de recherche de tous Thid p 33 54 D MARCHE GENERALE D UN CHANTIER con u comme module d apprentissage 55 Pour les l ves Projet de classe ___ Projet d criture gt Projet de chantier Pour l enseignant Pr paration minutieuse du chantier l aide de la trame Cerner les param tres de la situation de la production Echange oral groupe classe ou petit groupe ou pr paration par quelques notes crites Premier jet individuel D gager les caract ristiques globales du type de texte travaill par le biais de confrontations entre les premiers jets de la classe et leur analyse par l enseignant pour lui m me avec les crits sociaux de m me type Choix d nonciation Outils de formalisation de la superstructure silhouette sch ma tiquettes Activit s de syst matisation linguistique R criture s gt grammaire de texte grammaire de la Partielle s phrase lexique morphologie verbale 6 Ou globale s ventuellement orthographe gt gt Outils r capitulatifs 0 Tbid p 35 55 56 Production individuelle finale 7 Maquette chef d ceuvre et envoi aux x destinataire s Evaluation pragmatique Syst matique des camardes auto valuation par 8 chaque l ve 9 r action des destinataires de l enseignant
95. t Doc 11 Doc 11 Productions des l ves 96 97 97 98 e Evaluation de l ensemble des premiers jets Au fur et mesure que les l ves pr sentent leurs cartes de visite l enseignant fait une valuation globale La situation de communication Cern e par l ensemble de la classe sauf par 2 l ves La profession passe avant le nom 98 99 Le type de texte Tout le groupe a compris qu il s agit d informations et non d un texte r dig L orthographe de certains noms de m tiers et de noms propres nom d crivain Le para texte mise en forme caract res L valuation globale des premiers jets nous a permis d identifier et de localiser les erreurs commises par les l ves Certaines d entre elles les plus r currentes se corrigent haute voix et devant tous les l ves comme celles cit es plus haut D autres moins fr quentes mais plus individuelles se corrigent directement sur les crits propres des l ves fautes d orthographe e Confrontation avec quelques mod les de cartes de visite propos s par les fabricants Les l ves ont confront s leurs productions avec les cartes de visite que nous leur avons distribu es Certains ont apport quelques corrections en rajoutant des l ments leurs cartes de visite e Production individuelle finale Une autre consigne est alors ajout e 99 100 Les brouillons sont maintenant
96. t grer des l ments d une nouvelle repr sentation Anne Marie Clermont travaillant avec Piaget a d montr que tout apprentissage organis afin d enrichir l interaction sociale comme le travail de groupe favorise le d veloppement cognitif des l ves en permettant des conflits de centration fr quents o l int gration r p t e et successive de nouveaux savoirs s op rera au mieux Henri Wallon quant lui a montr l importance de l action dans le d veloppement de la pens e L individu a besoin d agir en investissant son savoir acquis de voir par de nouvelles actions les effets de son activit pr c dente et de ses difficult s de v rifier enfin si celle ci lui a permis de r soudre un probl me et d laborer de nouvelles d marches de compr hension La pens e na t de l action et retourne l action Diff rencier la p dagogie c est donc mettre en interaction continue des personnes du savoir et de l institution 2 3 Finalit et objectifs de la p dagogie diff renci e Pour tre efficace en p dagogie il n y a pas de mod le 1 n y a pas de panac e il n y a pas de r gle immuable Chaque enseignant a son genre et les bons ma tres r pondent des crit res vari s Qu ils soient froids et pond r s ou d contract s et pleins d humour ils sont tous appr ci s de leurs l ves d s lors qu ils savent marier harmonieusement leurs capacit s et leurs techn
97. t en Alg rie Bilan et perspectives du syst me ducatif Marinoor ENAG Alger BIETRY M C et FROMAGEAU M 1992 Le professeur de coll ge et de lyc e Nathan Paris BOUGUERRA T 1991 Didactique de Fran ais langue trang re dans le secondaire alg rien OPU Alger CARE J M et BARREIRO C M 1986 Le Cirque Hachette Paris CARE J M et DEBYSER F 1991 Jeux langage et cr ativit Hachette Paris CARE J M 1993 Une simulation globale pour d butant in le Fran ais dans le monde n 261 Hachette EDICEF Paris CASTELLOTTI V et DECARLO M 1995 La formation des enseignants de langue Cl International Paris CHALVIN M J 1985 pens que j tais b te in La p dagogie diff renci e n 118 revue trimestrielle Les Amis de S vres COHEN E 1994 Le travail de groupe strat gies d enseignement pour la classe h t rog ne Traduction de Fernand OUELLET Les ditions de la Cheneli re Montr al CREMIEUX C 2001 La citoyennet l cole Syros Paris DE LA GARANDERIE A et CATTAN G 1988 Tous les enfants peuvent r ussir Centurion Paris DE VECCHI G 2001 Aider les l ves apprendre Hachette Paris 125 126 DEBYSER F 1986 L immeuble Hachette Paris DOMENACH J M 1994 La responsabilit essai sur le fondement du civisme Hatier coll Optiques ETIENNE R BALDY AetR et BENEDETTO 1992 le projet personnel de l l ve
98. tements surfaces mobiliers d cors III Interactions vie dans l immeuble rencontres amiti s conflits IV Traces crites biographie d un ou des habitant s de l immeuble V Ev nements et incidents on peut raconter une histoire d amour entre deux habitants le r cit d une enqu te sur un vol un crime le r cit d incidents catastrophes naturelles 130 130 FICHE DE RENSEIGNEMENTS 131 131 132 FICHE DE RENSEIGNEMENTS Nom SAID Pr nom s Jacqueline Nom de jeune fille DUBOURG Date et lieu de naissance 31 12 1943 Alger ALGERIE Nationalit Fran aise Situation familiale x c libataire L mari LI s par 0 divorc LI veuf ve Nombre d enfants 04 Adresse personnelle 3 Chemin des Saules Montvert FRANCE Tel 02 66 34 21 07 Profession Ecrivain Adresse professionnelle 3 Chemin des Saules Montvert FRANCE Tel 02 66 34 21 07 Fax 33 68 96 37 40 Email jacqueline caramail com Conjoint Nom Pr nom s Date et lieu de naissance Profession Mettre une croix dans la case correspondant votre r ponse 132 CURRICULUM VITAE 133 133 134 Curriculum vitae Nom SAID Pr nom Jacqueline Date et lieu de naissance 31 12 1943 Alger ALGERIE 1 Dipl mes et attestations Dates Dipl mes et attestations Lieu d obtention 1983 Dipl me d art dram
99. tenu th matique et les techniques d expression viennent s y greffer artificiellement En outre aucune m thodologie n est pr conis e quant aux techniques d expression D finir les objectifs ne donne pas une m thode p dagogique comme on pouvait le supposer Un enseignement programm fond sur des objectifs rigides et un parcours standard ne peut qu chouer Le grief que l on peut faire encore au contenu du programme de la 1 AS et de fa on g n rale de l enseignement secondaire c est cette volont vouloir hacher et distribuer des unit s par niveau Ce qui est tout fait absurde Si l on peut r aliser une progression au plan linguistique il serait aberrant de croire que l on peut programmer les actes illocutoires d un l ve Un l ve qui veut justifier son point de vue affirmer quelque chose doit il attendre d arriver en 2 As pour le faire 1 3 L unit didactique L unit didactique constitue depuis 1975 le cadre m thodologique de la p dagogie du secondaire A l heure actuelle encore les enseignants continuent la respecter peu ou prou Avec D ils ont trouv un cadre organisationnel qui place toutes les activit s p dagogiques l int rieur d ensembles structur s et coh rents S duisante et rassurante par son aspect organisateur VU D s est av r e la pratique peu souple ne pr sentant pas la flexibilit n cessaire qui lui permet d int grer les impr
100. tre un calque des programmes mais elle a l avantage quand l enseignant est convaincu de son choix d y r pondre en alliant les imp ratifs du programme et les n cessit s du canevas d invention Projet L immeuble Chantier 1 1 1 Construction de l immeuble Dans un premier temps nous avons formul la consigne suivante Faites le sch ma de l immeuble Nous n avons pas voulu intervenir davantage pour laisser aux l ves l occasion d exprimer leur quotidien lieu o ils habitent et leur r ves Les l ves ont beaucoup h sit et ont pos des questions du genre combien d tages Combien d appartements par tages Combien de pi ces par appartement L immeuble aura un ascenseur ou pas Qui habitera dans l immeuble Les questions sont not es au fur et mesure sur le tableau Nous avons donn 15 minutes aux l ves pour aire un dessin puis nous avons fait des confrontations Certains sch mas ont t retenus d autres au contraire ont t soumis la critique des camarades puis corrig s Doc 01 74 75 Doc 01 PLAN DE L IMMEUBLE Un volontaire parmi les l ves est pass au tableau et tous ensemble les l ves ont r alis les plans collectifs suivants Doc 02 et Doc 03 Doc 02 PLAN DE L IMMEUBLE 75 LE 1 2 L adresse de l immeuble Notre immeuble est compos de 7 tages de 12 appartements de 6 studios et d une sup rette au rez de
101. tution on choisit une pr sentation une forme sobre et on donne des renseignements pr cis crit destin tre lu rapidement Allure g n rale de texte Un imprim avec des blocs de texte Choix du mat riel Support possibles Outils scripteurs Co t financier ventuellement Feuille de papier 21 29 7 Ordinateur Papier frappe 40 DA 105 106 2 LES CARACT RISTIQUES DU TEXTE QUE JE PR VOIS Situation d ensemble superstructure Organisation interne Organisation externe du texte Dipl mes et attestations Tableau en petits blocs Exp rience professionnelle Ma trise des langues Autres stages TURIE Linguistique du texte Fonction dominante Informative Incitative Choix pertinents pour ce type Syst matisation tout au long de la pr paration de texte noms propres lieux lexique lexique sp cifique aux tudes Coh rence a recherche marques de l nonciation adverbes substituts connecteurs Linguistique de la phrase dans ses aspects les plus r duits pour ce type de texte 3 ACTIVIT S DE SYST MATISATION M TALINGUISTIQUES envisag es d s la pr paration ou retenues apr s analyse des premiers jet des l ves R duction phrases sans verbe 106 107 Moment d change Les l ves se sont montr s particuli rement int ress s Ils allai
102. ui parce qu il ne dispose pas des conditions mat rielles n cessaires parce qu il ne sait pas s y prendre qu il ne comprend pas ce qu on lui demande et que ses parents ne savent pas et ne peuvent pas lui expliquer Ce que nous faisons le plus souvent c est renvoyer la maison les apprentissages lire un texte chercher des mots dans le dictionnaire faire une r daction Tout cela nous supposons qu il sait le faire spontan ment Il y a des enfants pour lesquels le travail scolaire se fait facilement 1l y a des enfants qui travaillent vite d autres qui sont lents et qui pourraient arriver d aussi bons r sultats si on leur donnait le temps ou si on ne les obligeait pas suivre le m me rythme que les premiers Ce qu il faut installer et instaurer dans nos classes ce sont des heures de travail dirig o l l ve puisse r ellement travailler disposer des livres dictionnaires documents dont 1l a besoin et o le professeur lui apprenne 23 24 travailler On devrait parler d heures de travail et exceptionnellement de moments de cours C est vrai qu on se sent bien soulag quand on a parl une heure on a le sentiment d avoir fait son devoir d avoir ex cut ce que l institution attendait de nous Et si on demandait ce que l l ve lui a fait pendant ce temps Si on cherchait valuer l activit qu il a effectu e pendant ce temps Si on se posait ces questions
103. us des caract ristiques sp cifiques li es leur histoire personnelle et leur itin raire professionnel au type de public auquel ils ont affaire et au contexte dans lequel ils op rent sont rarement pour ne pas dire jamais sollicit s La formation des enseignants laisse d sirer La t che de l enseignant est certes ordonn e autour de son aspect fondamental le processus d acquisition des savoirs par les apprenants ce qui se traduit g n ralement par des cours sous 26 27 diverses modalit s organisationnelles et p dagogiques et par des taches qui lui sont li es en particulier la pr paration et la correction des devoirs crits Aujourd hui on ressent de plus en plus la n cessit de d velopper d autres aspects de la fonction enseignante Il ne s agit plus de doter l enseignant de la seule comp tence th orique pour faire de lui le bon mod le La comp tence p dagogique est indispensable l induction de la r ussite et la pr vention de l chec R citer un cours pr par corriger des copies a nous le savons mais en dehors de cela Travailler en quipe proc der des valuations formatives comprendre ce qui se passe dans des groupes d eleves Il faut le dire la majorit des enseignants n ont pas acquis ces comp tences La formation initiale si compl te et satisfaisante soit elle ne pourra jamais combler la totalit des exigences que comporte le travail sur le te
104. ut les termes d intention et d action Toute activit est li e une intention a ou des motif s d agir D finir un projet c est anticiper sur l action pr vision en prenant appui sur des intentions motif besoin initial On ne peut donc parler de p dagogie de projet que si le cadre d finissant ce projet laisse une place l apprenant c est dire s il permet l l ve d exprimer ses intentions et de disposer d une marge d action et d autonomie R aliser des projets avec les l ves n est pas chose facile L enjeu est de taille Accorder de l importance au projet de l l ve c est remettre en question certains fonctionnements de sa pratique c est aussi favoriser la prise en compte des capacit s transdisciplinaires comme apprendre se poser des questions se documenter prendre la parole Tout cela suppose videmment une formation en ad quation avec cette dimension La p dagogie de projet permet de vivre dans une cole ancr e sur le r el ouverte sur de multiples relations avec l ext rieur Cette pratique permet e de ne pas d pendre seulement des choix de l adulte e de d cider et de s engager apr s avoir choisi e de se projeter dans le temps en planifiant leurs actions et leurs apprentissages e d assumer des responsabilit s MAHIEU P op cit p 35 46 47 d tre acteurs de leurs apprentissages en produisant quelque chose qui
105. ve incluant tous les acteurs les l ves les enseignants l environnement social et culturel Avoir un projet est une source de motivation incontestable Un l ve qui se sent impliqu dans un projet qui se sait responsable d un projet ira jusqu au bout Travailler avec les l ves sur des projets leurs projets c est les aider se fixer des buts court moyen voire long terme c est favoriser la r ponse la question que se posent souvent les l ves A quoi me sert l cole C est faire merger une motivation La p dagogie de projets permet de vivre dans une cole ancr e sur le r el ouverte sur de multiples relations avec l ext rieur Les l ves parce qu ils sont impliqu s dans des projets qu eux m mes ont choisis s engagent fond et vont jusqu au bout Cette pratique permet e De ne plus d pendre seulement du choix de l adulte enseignant parent e de d cider de s engager apr s avoir choisi e de se projeter dans le temps planifiant ainsi leurs travaux et leurs apprentissages e d tre acteurs de leurs apprentissages en produisant quelque chose qui a du sens et une utilit R aliser un projet c est ne plus ex cuter passivement Escleve e conna t les objectifs Former des enfants producteurs de textes op cit p 28 53 54 e apprend planifier son travail sur plusieurs s ances e produit quelque chose identifi e au d part

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