Printemps 2000 - Observatoire de l`enfant
Contents
1. TABLE DES MATIERES Temps libre le mien le tien le sien 3 le n tre le v tre le leur L accueil extrascolaire en semaine 4 l offre l utilisation et les priorit s DOSSIER Portes ouvertes aux usagers 7 e Ies parents et les cr ches Bruxelles 7 e R flexions inspir es d entretiens avec des enfants 12 Secteur extrascolaire qualit de l accueil 15 Nouvelles 19 On le sait la mise en uvre d une politique d ac cueil de l enfance articul e autour des communes et r pondant aux besoins nouveaux des familles figure parmi les priorit s que s est fix e la N Communaut Wallonie Bruxelles l aube de la nouvelle l gislature La notion d un service uni versel est m me voqu e Il nous a sembl important de tenter de voir clair dans ce que recouvrent ces notions en nous pla ant r solu ment du point de vue de l enfant De l ameil atrasolaire Actuellement l accueil extrascolaire est bien souvent pr sent comme un espace temps entre la famille et l cole Dans cette perspective 1l recouvre tout ce qui n est pris en charge ni par l cole ni par la famille et se situe d s lors comme compensatoire ou compl men taire de l une et l autre Selon les enfants ce temps sera plus ou moins libre plus ou moins contraint voire plus ou moins subi ai deloqperet amrataire d tars libre Nous voulons nous situer dans une r flexion plus dynamique que nous inspire la notion de2. propos des activit s r a lis es avec les enfants de la formation du personnel de la relation et de la communication avec le personnel et finalement de l encadrement Quelques t moignages choisis Je suis tr s contente de l accueil de mon enfant Les pu ricultrices sont tr s comp tentes et gentilles avec les enfants et avec les parents aussi Tr s bonne explication apr s la journ e pass e sur les enfants Les pu ricultrices sont tr s gentilles et parlent beaucoup des progr s des enfants Donc m me n tant pas l on peut suivre les progr s des enfants parler de leurs difficult s Beaucoup d changes Au d part je souhaitais mettre ma fille chez une gardienne encadr e mais j ai renonc A l analyse je me suis aper ue que ces femmes sont sous pay es que leur statut social rel ve d un compromis douteux elles ne sont ni vraiment ind pendantes ni vraiment salari es elles ne b n ficient d aucune des protections les plus l mentaires telles que cong s pay s cong s maladies pension Sans compter qu elles n ont pas tou jours la formation ad quate je ne pense pas que dans de telles conditions elles puissent r pondre efficace ment aux souhaits des parents qui leur confient tout de m me ce qu ils ont de plus pr cieux J ai donc opt pour une cr che communale o je suis s re au moins que les employ s b n ficient de salaires corrects d une supervision permanente et poss dent la format
3. en fants Certains parents dont l enfant fr quente une maison d enfants per oivent ce probl me Il faudrait multiplier les structures d accueil et g n raliser le co t en fonction du revenu du m nage La gar derie de mon enfant co te 1 3 du revenu du m nage S il tait en structure communale je paierais 1 5 En deuxi me lieu on constate que la part du budget du m nage consacr aux frais de garde diminue au fur et mesure que le revenu augmente taille donn e du m nage Cela est vrai tant dans les cr ches priv es que dans les cr ches subventionn es voir figure 1 En ce qui concerne les milieux non subventionn s les m nages les plus modestes consacrent 29 de leur revenu aux frais de garde contre 6 lorsque leurs revenus d passent 200 000 BEF Le contras te est beaucoup moins prononc chez les usagers des milieux subventionn s puisque la part du revenu consacr e aux frais de garde reste dans une fourchette plus r duite entre 11 pour les revenus les plus bas et 4 pour les m nages tr s haut revenu Cela est d au bar me pratiqu dans les milieux subventionn s Toutefois comme l illustre le t moignage suivant il existe toujours une in galit significative entre les revenus moyens et les revenus plus lev s Le calcul d apr s les revenus n est pas juste pour la cat gorie dont je fais partie Les d favoris s sont avanta g s d accord mais ceux qui ont un revenu mensuel
4. France Morel Paris Armand Colin collection CURSUS s rie psychologie 1997 188 p Les auteurs sont sp cialis es dans trois disciplines qui ont l histoire et 1l anthropologie sociale De fa on assez didac tique le livre est compos de 3 parties crites chacune par un auteur Les enfances d ailleurs ailleurs par rapport aux cultures oxid rtales les efarces d hier transformations des repr senta tions et des pratiques l gard de l enfance entre le XVIe et le XXe si cle Les enfances d au jourd hui le d veloppement des connaissances m dicales psycholo giques mais galement les trans formations de la famille et le d vel des milieux d ac cueil des jeunes enfants Mais on se rend tr s vite compte que pour les professionnels de l enfance ces trois parties ne peuvent tre s par es Elles mon trent quel point l enfance est multiple change au cours du temps et varie selon les milieux sociaux et les milieux culturels De m me les pratiques des milieux d ducation se modifient au cours du temps et se transfor ment selon les personnes qui les t un stade pr coce de l enfance rend d autant plus n cessaire un personnel bien form Ce livre y contribue par la prise en consid ration de connaissances multidisciplinaires si n cessaires Le sch ma s inscrit dans la continuit des indicateurs ant rieurs les donn es sont publi es par comune et pour la r gion Une
5. me id e a d j t avanc e par l Observatoire Cette suggestion vise 1 mettre tous les utilisateurs sur pied d galit par rapport leurs besoins de places d accueil 11 fournir une information r aliste sur la file d attente 111 responsabiliser les tablissements face l explosion des dur es d attente iv finalement cette suggestion vise faciliter la gestion de la file d attente par les tablissements L in plit fe ax d penses gr Au mois de mars 1999 les cr ches subventionn es co tent leurs usagers en moyenne 7 261 BEF par mois contre 12 740 BEF pour les usagers des cr ches non subventionn es maisons d enfants Cela correspond respectivement 401 BEF et 664 BEF par journ e de pr sence Par rapport au revenu disponible du m nage on constate que les premiers consacrent aux frais de garde une moyenne de 8 de leur revenu net disponible contre 12 pour les usagers des milieux non subventionn s En mati re de frais de garde l tude a mis en vidence deux sources d in galit s En premier on observe qu un enfant utilisant une cr che priv e plut t qu une cr che subventionn e occa sionne au m nage un co t suppl mentaire de 4 234 BEF par mois quel que soit le revenu du m nage et la fr quentation de l enfant Cela est plus pr occupant pour les usagers des milieux non subventionn s appartenant des milieux modestes 13 des usagers des maisons d
6. politique globale de l enfance et qui est annonc e en filigrane dans le code de qualit de l accueil de l enfant qui sera effectif au ler juillet prochain Cette r flexion part de la vision d une enfance comp tente par opposition la vision traditionnelle d enfants qui n auraient que des besoins Cette vision est nouvelle et se d veloppe sur tout dans les pays anglo saxons et nordiques Dans nos pays l enfance est encore fort li e la responsabilit familiale vue uniquement comme fonction priv e cela entra ne des effets pervers comme sa soumission aux effets de probl mes structu rels la pauvret les in galit s conomiques l ins curit la rupture sociale et le fait que les enfants sont rarement consul t s et cout s Cette vision trouve son fondement dans la valeur accord e la confiance Elle implique une participation active tant des enfants que des adultes l laboration du temps libre Elle aboutit des projets qui traduisent une conviction partag e par les enfants et les adultes L enfant n est plus envisag comme simple consom mateur d activit s qui lui sont propos es mais comme co acteur de l laboration de ces propositions La question n est donc pas tant de savoir s il faut organiser le temps libre de l enfant que d imaginer les moyens d laborer ce temps le leur avec eux Dans ce processus le temps libre devient un temps dont le
7. carac t re ducatif n est pas l objectif mais le r sultat la nuance entre temps vraiment libre et temps contraint celui par exemple des devoirs prend une autre signification pour l enfant Temps de l initiative et de la cr ativit de l ouverture sur la vie de la rencontre des autres de l apprentissage de la responsabili t ce temps libre part de la confiance partag e et privil gie la relation de l enfant aux dimensions multiples de son environne ment Parmi celles ci la famille le quartier l cole le voisina ge la commune etc Patricia VINCART On pense encore trop souvent que les enfants ne peuvent avoir d avis que sous influences Comme si les adultes en taient eux lib r s Et si des adultes sont fond s parler dans l int r t des enfants et de l int r t de l enfant personne ne peut revendiquer de parler en leur nom ou leur place Il serait en effet dommage de se priver d une d marche qui t moignerait de la volont des adultes et des institutions d associer r ellement les enfants l organisation de leur vie d en fants Il serait dommage surtout de se priver de ce qu ils ont dire Car lorsque cela a t fait ils ont su exprimer leurs d sirs leurs sou haits leurs attentes pas leurs besoins c est une id e d adulte Ils savent dire ce qui leur convient et ce qui ne leur convient pas et pour quoi a ne leur convient pas Robert
8. d accueil non subventionn s maisons d enfants dans la r gion bruxelloise A partir de cette tude nous aborderons 1 les dif ficult s rencontr es par les parents lors de la recherche d une solution de garde 11 l in galit des usagers face aux d penses de garde de l en fant 111 la faible accessibilit de l accueil collectif aux familles moins favoris es enfin 1v nous aborderons deux pr occupations plus qua litatives exprim es par les parents propos de l horaire et du person nel Au fil de l article les r sultats de l enqu te seront mis en relief gr ce aux t moignages de parents Les r sultats sont pr sent s tant pour les utilisateurs de milieux subventionn s que pour les usagers de milieux non subventionn s les premiers repr sentant 75 de l accueil collec tif les seconds 25 voir la terminologie dans l encadr Des sug gestions seront avanc es pour am liorer la situation des usagers dans le secteur de la petite enfance Terminologie Les milieux d accueil du jeune enfant font l objet d appellations multiples au sein desquelles il est parfois difficile de se retrouver Dans les t moi gnages des parents nous observons des terminologies vari es cr che gar derie structure communale cr che priv e L appellation maison d en fants est absente de leurdiscours Dans la suite du texte nous avons utili s les vocables suivants cr che subventionn e po
9. d imp t marginal est plus lev en b n ficient donc plus 7 Robins PK Child care policy and Research An Economist s Perspective In Blau DM editor The economics of child care New York Russel Sage 1991 11 41 6 Mitchell et alii op cit 9 Humblet P Meeus P Lorant V Dubois A Disponibilit accessibilit et qualit de l accueil du jeune enfant Bruxelles 1 54 1997 Observatoire de l enfant 10 Jusque secondaire sup rieur 11 Lorant V La cr che est elle un instrument de s gr gation Cahiers de l Observatoire de l Enfant 1996 2 14 16 12 Lorant V Quatre dimensions de la politique de l accueil de la petite enfance Cahiers de l Observatoire de l Enfant 1998 4 7 14 13 Utilisation des milieux d accueil extrascolaires Voir r f rence p 19 Le secteur de l extrascolaire est vaste et gagne tre connu Cet article donne la priorit aux asso ciations qui font de l accueil extrascolaire en par ticulier celles coordonn es par l Observatoire Une visite des diff rents lieux s imposait Pour vraiment saisir les r alit s concr tes de terrain il fallait tre l coute des personnes qui les vivent Bien s r une visite par association ne suffit pas Aupr s d une vingtaine d associations rencon tr es carnet de bord sous le bras nous avons rassembl moult informations chang et discu t autour d un tas d id es et d impressions Et dans cet article n
10. entre eux ne nous rapporte de difficult s li es la cohabitation d enfants d ges diff rents Probablement plus structur es que celles d une garderie scolaire les activit s propos es par ce centre prennent sans doute mieux en compte dans leur conception les pr occupations et les centres d int r t propres chaque tranche d ge pr sente parmi les enfants accueillis Solaire etrasolaire u port coh rent Les entretiens avec les enfants nous l ont confirm 1l n est pas n cessairement vident pour ceux ci de faire la part des choses entre ce qui est le scolaire et ce qui appartient l extra scolaire surtout lorsque ce dernier a lieu au sein de b timents scolaires Pour certains enfants le temps pass l cole forme un tout ind pendamment du fait que ce soit pendant les heures de cours ou non ils ont une perception globale du temps qu ils passent l cole Quand on leur demande quelle est selon eux la diff rence entre la classe et l apr s classe la r ponse qui semble claire au premier abord pendant la classe on travaille et apr s on s amuse devient moins vidente si l on creuse un peu plus en effet le cours de turc par exemple qui fait partie de l apr s classe ressemble une activit scolaire c est comme la classe parfois Monsieur donne des questions et on doit r pondre Si on a fini tout ce que Monsieur a donn Monsieur dit qu
11. peu d velopp es dans les autres communes Estimation du volume d activit de l accueil extra scolaire francophone de la r gion En extrapolant les taux de fr quentation des garderies de l en seignement francophone maternel 32 9 et primaire 26 9 observ s en semaine nous estimons environ 11 000 et 18 000 le nombre d enfants g s respectivement de 3 6 ans et de 6 12 ans ayant fr quent les garderies organis es dans les coles les jours de semaine Comment savoir ce que repr sente ce chiffre par rapport aux besoins r els des familles et des enfants Selon les cas il n y a pas d autre choix que la garderie de l cole les garderies sont parfois ch res et ou de mauvaise qualit D une mani re g n rale les associations sont implant es dans des quartiers r pondant aux besoins et sont organis es en groupes d enfants de plus petite taille Par contre en garderie le nombre d enfants de moins de 6 ans est en moyenne sup rieur 40 S il fallait suivre des recommandations internationales il ne faudrait pas d passer 15 enfants par groupe ce qui a pour cons quence que 2 6 adultes sont n cessaires pour les encadrer convenablement Qu en est il Il faudra mettre tout cela en perspective prochainement pour r fl chir aux orientations donner pour ce secteur Perrine C HUMBLET x L accueil extrascolaire en R gion bruxelloise para tre voir r f rence p 19 32
12. qu en disent deux des trois groupes d enfants rencontr s en garderie notons que ces enfants sont en fait des grands quasiment les plus grands en tout cas parmi l ensemble des enfants vis s par l accueil extrascolaire Selon eux les plus petits sont des l ments perturbateurs avec qui il est quasi impossible de jouer ou d avoir des relations et dont les comportements semblent incompatibles avec les centres d in t r t des plus grands Par leur simple pr sence les petits emp chent les grands d tre entre eux d avoir acc s certaines activit s Respecter le rythme des petits semble tre v cu comme une v ritable contrainte pour les plus grands qui estiment par ailleurs qu il y a tr s peu de choses organis es leur intention la garderie contrairement ce dont semblent disposer les petits C est une toute autre attitude par contre que nous rencontrons parmi les enfants de la troisi me garderie scolaire En effet durant les heures extrascolaires les plus grands ont la possibilit s ils le d sirent d aider les plus petits dans leurs apprentissages du fran ais notamment et ce dans le cadre de l activit de tutelle mise en place par l cole La pr sence des petits devient donc l occasion pour les plus grands de valoriser de mani re positive leur statut d a n Quant aux enfants rencontr s dans le cadre du Centre d Expression et de Cr ativit aucun d
13. que ces proportions d enfants Certains parents peuvent avoir trouv d autres solutions comme par exemple d tre accueillis par les associations voir plus loin Les r sultats indiquent que la fr quentation des garderies par les enfants g s de 6 12 ans est moins intense En effet 26 9 des enfants inscrits en section primaire de l enseignement ordi naire ont fr quent la garderie pendant la semaine test et 19 6 le mercredi apr s midi En moyenne les garderies scolaires ont accueilli 65 9 enfants d ge d cole primaire et la moiti d entre elles comprennent plus de 50 enfants Globalement les enfants g s de moins de 6 ans fr quentent proportionnellement plus souvent la garderie de leur cole que les enfants plus g s Pour les deux groupes d ge on constate que les garderies scolaires accueillent plus d enfants en semai ne que le mercredi apr s midi avec un jour de pointe le Jeudi Dans les associations d ameil extrascolaire Comme la cartographie le montre les associations ne sont pas r parties dans toutes les communes Les 3 4 des associations ayant particip notre enqu te offrent un accueil combinant toutes les cat gories de cong soit un accueil pendant les jours de la semaine le mercredi apr s midi les cong s de Toussaint et de No l et les vacances de Carnaval de P ques et d t Dans le cas particulier de l accueil durant la semaine et le mer credi a
14. 9 de 33 161 enfants inscrits dans des coles maternelles francophones de la r gion en 1996 1997 3 Idem pour les sections primaires 26 9 de 65 973 enfants inscrits 4 R seau europ en des modes de garde d enfants 1997 Cibler la qualit dans les services d accueil pour jeunes enfants Propositions pour un programme d action de dix ans Bruxelles disponible l Observatoire wN L accueil de l enfance est un secteur d activit s o se croisent de multiples acteurs les profes sionnels les usagers enfants et parents les organismes de d cision ou de contr le Le dossier du n 4 de Grandir Bruxelles avait abord la question du point de vue de la d cision publique Le dossier de ce n 6 refl tera le point de vue des parents et des enfants II nous a sem bl important d aborder cette perspective afin de replacer l usager au centre des pr occupations de l accueil que ce soit dans le cas du 0 3 ans ou de l extrascolaire La premi re partie du dossier refl te le point de vue des parents utilisateurs de cr ches tandis que la deuxi me partie tentera une premi re approche du point de vue d enfants utilisateurs d accueil extrascolaire IES PARENTS ET LES ETES A ERCXELIES Au cours de l ann e 1999 l Observatoire de l Enfant en partenariat avec PONE a men une enqu te comparative aupr s des usagers des milieux d accueil subventionn s cr ches et pr gardiennats et de ceux des milieux
15. CAHIERS DE L OBSERVATOIRE DE L ENFANT N 6 PRINTEMPS 2000 ESETE AA Enfants parents S Portes ouvertes aux usa ers L accuel de T nanR ai en Semaine ka L offre l utilisation 1 la diversit la qualit Perrine Humblet Vincent Lorant Patricia Vincart Notre coll gue Alain Dubois a t appel diriger le cabinet du Ministre de l enfance Jean Marc Nollet nous nous en r jouissons pour lui et pour le secteur de l enfance qui a toujours t au centre de ses pr occupations Cependant cette nouvelle fonction l loigne momentan ment de la direction des travaux de l Observatoire Aussi avons nous demand Vincent Lorant qui depuis plusieurs ann es travaille avec nous de reprendre cette mission d expertise et sommes heureux de l accueillir au comit de r daction de notre revue Comit de r daction Perrine HUMBLET Vincent LORANT Patricia VINCART Production POPLAR Direction artistique A C GERBAUD Photos Merci Na l KHLEIFI Aude VANGELDER et tous ceux qui ont particip l illustration de ce num ro Grandir Bruxelles EDITORIAL A l aube de cette nouvelle l gislature le paysage institutionnel devrait permettre d aborder la politique de l enfance avec de nouveaux espoirs Un Ministre de l enfance a pris place dans l ex cutif de la Communaut Wallonie Bruxelles les missions de ONE sont tendues et concer
16. Penin Les rythmes de vie des enfants et des jeunes du temps m nager Robert Penin Milan 1998 L AOEIL EXTRASCOLAIRE EN SEMAINE l offre l utilisation et les priorit s L accueil extrascolaire en R gion bruxelloise a d j fait l objet d un certain nombre d tudes r a lis es par l Observatoire Elles sont compl t es aujourd hui par des informations pr cieuses col lect es dans le cadre de deux recherches finan c es par la Communaut fran aise et par la Cocof En voici quelques r sultats qui nous sem blent importants Une carte des milieux de garde et d accueil extra scolaire La carte figurant au dos de la revue pr sente toutes les implan tations des coles maternelles primaires et fondamentales celles qui sont organis es par les communes la Communaut fran aise la Commission communautaire fran aise celles qui sont organis es par le r seau libre ainsi que les coles priv es reconnues n 407 Nous avons galement repr sent les asso ciations du r gime francophone organisant un accueil extrasco laire en semaine dans une implantation propre Nous en avons identifi 132 mais il est possible que certains services ne s y retrouvent pas tant donn les probl mes de d finition de ces milieux Ces milieux extrascolaires sont repr sent s sur un fond de carte qui distingue les quartiers par rapport un indicateur de besoins sociaux dans l enfance Cet in
17. S ETATS CI GNT UUU CEE CAC RE OSE Sr CR R Do mm Perso 2 Hs A CO A CA q 15 pan pat a zE h n LE E RFIEXIONS INPIF ES D ENIFETTENS AVEC LES ENFANTS II nous a paru important de recentrer le d bat autour de l enfant et d associer progressivement celui ci la r flexion Nous avons rencontr une vingtaine d enfants r partis en groupes d environ 5 enfants et leur avons demand de nous expliquer de fa on tr s concr te comment ils vivaient au quotidien cet accueil sans le d finir de mani re clai re et univoque Pr cisons qu il s agit d enfants de 9 11 ans rencontr s dans quatre contextes diff rents trois garderies scolaires et un centre d expres sion et de cr ativit l ensemble de ces contextes tant g ographiquement et sociologiquement diversifi s Nous avons choisi d aborder deux dimensions particuli res parmi l ensemble des pistes de r flexion que nous ont offertes les enfants la cohabitation d enfants de groupes d ge diff rents et la mani re dont les enfants per oi vent une coh rence entre le temps scolaire et le temps extrascolaire Des grands qui n y trouvent pas toujours leurs marques Habituellement les garderies scolaires sont des espaces temps o se c toient par n cessit petits et grands enfants Sont elles am nag es de mani re r pondre ad quatement cette situation de fait Pas toujours si l on en croit ce
18. apports de cohabitation et de voisinage au quotidien la r us site scolaire et professionnelle prend un meilleur cours Grandir Bruxelles Le secteur extrascolaire est la crois e du monde du travail des secteurs social culturel et ducatif Les enjeux sont importants N anmoins certains probl mes subsistent qui ne peuvent pas tou jours tre r solus par les associations seules Certaines difficult s se cumulent et m ritent d tre prises en compte par les pouvoirs publics Il s agit principalement de l espace disponible du person nel et de ses conditions de travail de la parcellisation des subsides Les moyens manquent cruellement pour renforcer ce secteur Quelques animateurs se partagent des horaires morcel s ont des statuts tr s divers et des contrats pr caires gagnent des salaires d risoires en proportion du travail fourni et ou de leurs qualifications n ont pratiquement aucune chance de promo tion Il n est pas facile de garder la m me quipe de travail durant une ann e g rer les d parts vers un emploi plus offrant trouver rapidement une nouvelle personne comp tente faire face aux motions des enfants et garder la coh ren ce du projet d accueil et donc assurer des r unions d quipe orient es vers la r flexion des formations continu es des par tenariats int ressants Comment dans ce contexte garantir une coh rence du projet d accueil Autre exemple le
19. cessibilit des milieux d accueil certaines cat gories de familles entre autre celles se trouvant en recherche d emploi ou dans des emplois pr caires L Observatoire s est pench plusieurs reprises sur cette question Il n exis te pas de solution facile ce probl me L am lioration de l accessibilit aux plus d munis ne doit pas se faire au d triment de la qualit Toutefois la faible accessibilit aux familles moins favoris es pourrait tre partiellement ren contr e en privil giant l ouverture de nouvelles places dans des zones g ographiques cibl es Pour certaines cat gories de familles des exp riences pilotes de cr dit d accueil pourraient tre galement tudi es les pr ocapstions ds parents La tr s grande majorit des parents 90 se dit assez ou tr s satisfaite de la cr che subven tionn e ou non subventionn e de son enfant Cela ne veut pas dire que les parents n ont aucune demande formuler Au contraire une majorit des parents 65 expriment des commentaires libres sur l accueil de leur enfant Nous avons s lectionn deux th mes fr quents l horaire et le personnel Le nombre de propos exprim s ainsi que leur polarisation positive ou n gative appa raissent dans la figure 2 La question de l horaire En ce qui concerne le premier point les parents soulignent la difficult de s accommoder de l heure d ouverture trop tardive et de l heure de fer
20. cial du FESC cela signifie que 207 8 enfants th oriques colome 3 accueillis en 1999 e Maintenant voyons l information que donne la colonne 4 Elle pr sen te la fr quentation moyenne annuelle des enfants inscrits On obser ve des r sultats tr s variables entre les 6 projets depuis une fr quentation moyenne des enfants de 124 3 jours par an projet 3 jus qu une moyenne de 35 3 jours par enfant et par an projet 4 ont t Q nous disent s chiffres Qe le projet 3 acc ille peu d enfants 84 fagn r guli re et intense 1 jar ar 3 en mre tate l ar n e et que l autre projet accueille un plus grand nombre d enfants 274 mni re plus amp s Ex d activit sat tr s diff rents le mibe d enfats amp d prets qu ils ancarert le st glanxrt Sur quel crit re d activit faut il subsidier les projets Les nonbres de journ es et d enfants th oriques sont uniquement utilis s par la r glementation actuelle du FES Le nmbre d enfants inscrits et la fr quenitation moyenne re sont pas utilis s Cr nous voyons ici qe la f moyenne un int r t lui de voir l cart entre une fr quentation th orique 220 jours par an et la fr quentation r elle En tenir compte devrait permettre d tre plus proche de la r alit et d viter de consid rer une fr quentation moyenne annuelle 220 jours Statistiques sur les activit s d accueil de 6 associations bruxelloises en 1999 Nb d enfan
21. dicateur r sulte d un calcul une analyse factorielle et condense des informations sur chaque quartier Les quartiers qui cumulent plusieurs crit res sont repr sent s sur la carte enfjaune et Grang Les crit res retenus sont 1 le niveau d tude inf rieur des adultes 2 la fr quence lev e des familles avec de jeunes enfants 3 la fr quence lev e d apparte ments 4 la fr quence lev e des familles monoparentales et 5 la fr quence lev e des familles nombreuses L examen global de cette carte conduit observer que contrai rement aux coles maternelles et primaires les associations r pertori es ne sont pas r parties uniform ment sur le territoi re Elles sont situ es dans des quartiers distingu s par au moins un indicateur de besoins sociaux dans l enfance Ce r sultat est tr s positif et peut tre imput aux diff rents acteurs qui sont partie prenante dans les dynamiques locales Cela ne veut vi demment pas dire que tous les besoins sont rencontr s n1 qu ils le sont partout et qu on peut s arr ter l Au contraire nous dirions plut t que c est un bon d but L accueil extrascolaire est un service de proximit Nous avons tent d en appr cier l accessibilit g ographique dans la r gion En examinant la carte on s aper oit que les zones de la p ri ph rie se caract risent plut t par des milieux scolaires de garde et que les zones du centre longeant un ax
22. diff rence toutefois pour les milieux d accueil subvention n s par l ONE et Kind en Gezin la capacit des cr ches d entre prises n entre plus dans le cal cul de la couverture au niveau camunal puisque le personnel n habite pas n cessairement dans la m me comme et les habitants de la comune n y sont pas prio ritaires LES UTILISATEURS D ACCUEIL POUR ENFANTS DE 0 3 ANS COMPARAISON Vincent Lorant Observatoire de l enfant 16 99 1999 69 p L ACCUEIL EXTRASCOLATRE EN R GION BRUXELIOLSE Perrine C Humblet M Boutsen A F Dusart J Mttint A Roose para tre Observatoire de l enfant A m diter Qnbien d afarts dns l ame etrasnlaire L accueil offert par les associations est bien entendu facultatif les enfants viennent si ce qui est organis convient Ce n est pas comme l cole o il y a une obligation de fr quentation et o lorsqu on dit qu il y a 24 enfants dans une classe ils y sont toute l ann e Alors coment estimer le volume d activit des milieux extrascolaires Les donn es pr sent es dans le tableau qui suit concernent 6 projets sdwvertiom s bruxellois pour lesq ls nous disposons du nabre jouw n es et du nombre d inscrits e Rar les six prokts il y a eu 8 enfarts diff rents qui se sont ins crits en 1999 lame 2 e Toutefois en prenant en consid ration une ion th orique de 220 jours d ouverture par ann e voir le R glement sp
23. e nord est sud ouest se caract risent par une densit complexe de milieux de garde et d accueil la fois scolaires et associatifs Par contre dans le nord de la r gion plusieurs quartiers dont le score est sup rieur ou gal 1 indicateur ne comprennent ni coles ni associations du r gime francophone Nous voyons ici les limites de notre r pertoire puisque nous n avons pas repr sent les structures organis es par la Communaut flamande Et nous voyons par cons quent la n cessit de poursuivre le travail amorc Grandir Bruxelles Enqu te sur la fr quentation des milieux de garde et d accueil extrascolaire Nous avons galement effectu une enqu te qui avait pour but de fournir des donn es chiffr es concernant la fr quentation des garderies par les enfants inscrits dans les coles et sur la fr quentation des associations selon le groupe d ge 3 lt 6 ans et 6 12 ans et pour une semaine test du 18 au 22 octobre 1999 Toutes les implantations scolaires et associatives d j r perto ri es pour les cartes ont t invit es compl ter un question naire postal soit respectivement 407 implantations scolaires et 132 associations Le tiers des implantations scolaires 141 coles soit 34 6 et des associations 46 associations soit 34 8 a particip l enqu te Les distributions selon le code postal nous invitent penser que les deux chantillons seraient repr sentatifs sur le pla
24. e si on veut on peut faire ses devoirs et il explique les devoirs D autres enfants ont des ateliers tous les apr s midi pendant les heures scolaires Pour eux cependant ce temps ne semble pas faire partie du temps scolaire puisqu la question que faites vous apr s la classe ils r pondent apr s la classe il y a les ateliers Si nous pr ci sons notre question en demandant apr s la classe c est dire 16H00 ils r pondent non avant l apr s midi quoi Ce que nous appelons extrascolaire repr sente leurs yeux une partie du temps scolaire pendant laquelle ils font autre chose que la classe ou que le cours magistral en l occurrence les ateliers Si les enfants per oivent donc bien des moments diff rents au cours de leur journ e le d coupage qu ils op rent n est pas celui auquel nous aurions pu nous attendre D autres enfin 1dentifient bien le temps scolaire et le temps extrascolaire mais au sein de ce der nier il existe un flou Si le lieu change le type d activit ne varie pas forc ment de fa on aussi nette on Joue dans la cour on joue aussi la garderie on peut aussi jouer pendant le temps d tude si on n a pas de devoirs ou si on les a termin s Dans ces deuxi me et troisi me groupes garderie le discours des enfants tend de fa on consciente ou non souligner le contraste entre d une part un enseignement actif qui privil gie
25. es maisons d enfants bruxelloises b n ficient de subsides autres que ceux de PONE en particulier pour les m res en recherche d emploi Par ailleurs les femmes en recherche d emploi ne sont pas n cessairement d sireuses de mettre leur enfant en cr che FIGURE 1 Frais de garde en du revenu quivalent du m nage E LU g rA or h d Ea ll rrF Ea Leig Ht d arih prit Fras de gd on fe QU eron zz 4 J9 eu T Ti pi Ao HF Tit 17 im H Revenu daponible fon 1000 EEF Les milieux d accueil subventionn s accueillent une proportion plus importante d enfants de femmes moins scolaris es soit 39 contre 15 dans les milieux non subventionn s Encore une fois ces deux proportions restent insuffisantes par rapport la part de jeunes femmes actives et en recherche d emploi dans la r gion bruxelloise qui disposent de ce m me niveau d tude soit 59 Deux t moignages abordent cette question Certaines cr ches acceptent de prendre votre enfant qu il soit rentable ou non mais d s qu ils peuvent avoir un enfant plus rentable ils vous font comprendre que votre enfant n est plus le bienvenu Les assistantes sociales qui sont cens es aider les parents trouver une solution ne servent absolument rien en fin de compte On ne prend pas suffisamment en compte l irr gularit du travail int rimaire Mon enfant tait gard par son p re sans emploi lors de sa naissance qui a d retravaille
26. i les associations rencontr es situ es pour la plupart dans des quartiers d favoris s l galit des chances ne veut pas tre un vain mot La plupart sont tr s conscientes des in galit s de d part des enfants et d veloppent des degr s divers des actions visant r duire ces in galit s Ainsi certaines associations choisissent volontairement de compenser les lacunes de l cole et du quartier et font de cela un de leurs objectifs principaux En avant toutes vers plus qalit encore C est dans ce contexte que le Code de qualit de l accueil entre en sc ne Le Code de qualit de l accueil mode d emploi e Le Code de qualit de l accueil s adresse tous ceux qui organisent de mani re r guli re l accueil ou la garde d en fants de z ro douze ans e Tous ces milieux d accueil sont tenus de respecter le Code de qualit et de se d clarer PONE et m me s ils accueillent des enfants de moins de six ans de demander l autorisation de VONE pour fonctionner e L objectif du Code de qualit est qu une base commune minimale existe pour tous les accueils d enfants Les th mes abord s sont diversifi s galit des chances rela tions avec les parents expression participation et autono mie des enfants socialisation locaux temps libre forma tion du personnel groupes d enfants vie saine e De mani re concr te les milieux d accueil doivent rentrer PONE un
27. ion ad quate Je pense que le personnel trop peu nombreux n anmoins comp tent et de bonne volont est trop souvent d bord par le nombre d enfants Je trouve que les horaires de sieste et de repas sont impos s qu il manque d un endroit retir pour faire la sieste au calme et qu il manque d activit en psychomotricit par ex pour les plus grands Tr s souvent il y a une seule monitrice pour plus de 12 enfants les autres monitrices tant sans doute occup es faire des t ches administratives ou autres C est malheureusement insuffisant et a ne corres pond pas au nombre de monitrices par enfant indiqu sur le papier de la cr che REMERCIEMENTS Vincent LORANT L Observatoire de l Enfant tient remercier tous ceux et toutes celles qui ont rendu pos sible cette recherche En particulier nous tenons remercier les parents qui ont bien voulu r pondre nos questions les respon sables de cr ches qui ont permis cette enqu FIGURE 2 te les responsables des services de PONE Nombre de commentaires libres de parents des services communaux et de la CoCof qui ont appuy et clair ce travail Timi aa ab or es Inir maten at patidpation dse pararta poom Equit zome bibe do Yoi T Take de Aabi ament ot g ope Comde 2e l t El p SR Ddi iba wan ke onani p E Cho m UL Een etre at Chen de beniant pme T Epam dare Vaaben aE go Fie Tatoris P ULU Pesonna raton zomm uron CR PAGE
28. les pr occupations de l enfant comme point de d part tout apprentissage et d autre part une garderie qui ne serait pas g r e dans le m me tat d esprit ne donnant pas vraiment l en fant les moyens de prendre part la gestion de son temps non scolaire Enfin les enfants rencontr s au Centre d Expression et de Cr ativit quant eux tablissent sans probl me la diff rence entre d une part les activit s qu ils y font et d autre part l cole Le lien de l un l autre est cependant fort paradoxal Le Centre j aime y venir mais ce n est pas important puisque ce n est pas obligatoire En l espace d une phrase anodine on plonge au c ur des rapports quelque peu troubles qui peuvent se nouer entre le scolaire et l extrasco laire d une part on a l cole traditionnelle pas toujours agr able mais importante puisqu obli gatoire d autre part 1l y a le Centre qui est agr able mais pas important car on peut y faire ce qu on veut et on n est pas oblig d y aller sous entendu c est uniquement parce que je le veux bien que J y vais L cole rev t un int r t long terme on y apprend pour l avenir alors que la structure d accueil procure un plaisir imm diat ces deux types d avantages sem blant leurs yeux tout fait incompatibles L enfant un interlocuteur valable Bien d autres aspects de l extrascolaire ont t soulev s
29. li g vu de fa on n gative Il semble que ce moment souffre sur tout d un manque de projet plut t que de personnel ou de mat riel Ce temps pourrait tre consid r comme un temps d accueil part enti re Un temps durant lequel les enfants peu vent tre bien g rer leur temps comme ils l entendent dans un espace riche en possibilit s Un endroit o les parents aiment s attarder Un lieu de rencontres Le Code de qualit de l accueil sera donc ce qu on voudra bien qu il soit Nous souhaitons qu il soit un v ritable outil de r flexion tant au niveau des quipes qu au niveau des respon sables politiques Jo lle MOTTINT et Alix ROOSE Coordinatrices Nouvelles Br ves Nouvelles Br ves Nouvelles Br ves Nouvelles Nureax rapports l Oservetoire l enfrt INDICATEURS DE L ACCUEIL ET DE IA GARDE DE JEUNES ENFANTS EN REGION BRUXELLOISE 1996 1997 Perrine C Hnblet servataire l enfant 15 99 1999 50 p Ce rapport poursuit la mission de l Observatoire par la mise jour de donn es descriptives sur l ac cueil r gulier des enfants en dehors de leur milieu familial Il concerne les ann es 1996 et 1997 et tablit des comparai r gionales entre 1995 et 1997 Coup de c u L afre are th live tr ar le Are afat fait le part ENFANCES D AILLEURS D HIER ET D AUJOURD HUIT APPROCHE COMPA RATIVE Mich le Guidetti Suzanne Lallemand Mrie
30. meture pr matur e de la cr che Ils se plai gnent aussi du refus des mi temps A la cr che communale X on vous refuse en disant qu il n y a pas assez de places alors qu en fait il s agit d un refus syst matique pour les demandes mi temps Pour les parents qui commencent travailler t t le matin je commence soit 6h50 soit 7h il est pratique ment impossible de trouver une cr che qui accueille les enfants avant 6h du matin Heureusement j ai la chance de travailler aux X qui disposent d une cr che ouvrant ses portes 6h50 Il faudrait des heures d ouverture beaucoup plus larges 6h45 gt 19h Fermeture pendant les cong s sco laires o dois je mettre mon enfant pendant que je travaille Je suis infirmi re et on ne ferme pas les h pitaux pendant les vacances L horaire illustre la tension entre les besoins des parents ceux du personnel de l tablissement et ceux de l enfant d un c t maintenir un tablissement ouvert jusque 19h est co teux et n est peut tre pas au profit du bien tre de l enfant de l autre l organisation de l activit de la cr che ne peut n gliger les contraintes professionnelles des parents puisqu il s agit l d une de ses raisons d tre La relation au personnel Les parents ont fait une large place aux questions touchant au personnel des cr ches Souvent les t moignages sont positifs voir figure 2 Les usagers s expriment
31. n g ographique mais nous ne savons rien des autres aspects comme par exemple la taille des ser vices pour lequel les chantillons peuvent diff rer de l en semble des milieux extrascolaires les grkries solaires Pratiquement toutes les coles du r seau public organisent une garderie et c est le cas de la tr s grande majorit de celles du r seau libre En moyenne pendant la semaine des garderies sont organis es dans 94 3 133 141 des coles de notre chantillon et le mercredi apr s midi dans 90 2 128 141 Ces proportions varient selon le r seau le r seau libre organi se moins souvent une garderie au sein de l cole Ainsi dans notre chantillon 79 des coles du r seau libre ont une gar derie le mercredi apr s midi pour 99 des coles des r seaux publics C est le pouvoir organisateur de l cole qui organise la garderie dans 90 des implantations Dans l enseignement maternel ordinaire les garderies ont accueilli en moyenne 43 9 enfants de 3 6 ans au cours de la semaine test 50 d entre elles avaient plus de 36 enfants Quelle proportion cela repr sente t 1l par rapport au nombre d enfants inscrits en section maternelle dans chaque cole On a compt que les enfants ayant fr quent la garderie les lundi mardi jeudi et vendredi repr sentaient 32 9 des inscrits et 25 6 le mercredi apr s midi Attention cela ne signifie pas que les besoins d accueil extrascolaire ne concernent
32. nent pr sent les enfants jusqu 12 ans un code de qualit de l accueil a t ratifi qui entrera en applica tion le ler juillet 2000 Un Observatoire de l enfance de la jeunesse et de l aide la Jeunesse a aussi vu le jour en Communaut fran aise l exp rience que nous avons acquise pourra lui tre utile Le ma tre mot des d clarations de politique est la transversalit et on sait combien l parpillement des niveaux de responsabilit l uvre dans la cr ation d une politique globale de l enfance justifie cet objectif Ces volutions institutionnelles auront elles un impact sur la vie des enfants de leur famille Voil o se trouve le v ritable d fi Les derniers travaux de l Observatoire ont largement sollicit le point de vue des utilisateurs de l accueil Le dossier de ce 6 me num ro y est consacr Nous avons interrog des parents dont l enfant est actuellement en cr che nous avons aussi rencontr des enfants qui vivent au jour le jour l accueil extrascolaire Leurs propos nous permettent de toucher du doigt certaines lacunes de notre syst me Il devient n cessaire de replacer l usager enfant et parent au centre de l ac cueil et de le reconqu rir par trois verbes couter reconna tre et informer Chacun d cideurs autant que professionnels devra se positionner face ces constats Pour un accueil de qualit et accessible Printemps 2000
33. ous avons choisi de d velopper deux constats nn UNS Premier constat les accueils sont diversifi s mais rencontrent des probl matiques communes Deuxi me constat la qualit de l accueil est une r elle pr oc cupation des associations Des r alit s ancr tes ommres ue diversit r ponses Repr sentons nous la situation Les structures d accueil des enfants sont multiples une mission locale des asbl des centres d expression et de cr ativit un centre culturel une maison des enfants etc Les projets d accueil pour les enfants sont n s de diff rents l ments des quartiers o les enfants sont laiss s eux m mes des parents demandant un soutien scolaire pour les devoirs de leurs enfants des enfants souhaitant participer des activit s le week end l arriv e opportune de subsides pour le secteur extrascolaire etc Ainsi des plages horaires et des acti vit s ont t organis es des ateliers cr atifs un soutien scolai re des sorties sportives r cr atives et culturelles des camps de vacances Chaque association a mis par ailleurs l accent sur l un ou l autre aspect le d veloppement d aptitudes cr atives intel lectuelles et ou culturelles la socialisation et le d veloppement de la citoyennet la d tente par le loisir le d veloppement com munautaire avec participation des parents et des enfants dans certaines prises de d cision qui les concernent Parm
34. par les enfants au cours des entretiens Il ne nous est bien s r pas possible de les aborder tous dans ces pages Une chose est s re en tout cas lorsqu on prend la peine de les couter vraiment en oubliant quelques instants notre logique d adulte les enfants se r v lent des interlocuteurs efficaces fai sant preuve d infiniment de justesse et de discernement dans leurs propos Ils nous livrent un discours authentique de premi re ligne En outre ils adorent donner leur avis Et on aurait tort de s en priver Anne Fran oise DUSART 1 Lorant V Les utilisateurs d accueil pour enfant de 0 3 ans comparaison des milieux d accueil subventionn s et non subventionn s par l ONE Bruxelles Voir r f rence p 19 2 Editorial Cahiers de l Observatoire de l Enfant 1998 4 1 3 Delvaux B Derenne B instaurer un syst me de p r quation entre milieux d accueil 1991 Louvain La Neuve Institut de Recherches Economiques et Sociales 4 Delvaux B Derenne B Le syst me de redevances de parents en milieu d accueil valuation de la situation actuelle et propositions alternatives 1 85 990 Louvain La Neuve Institut de Recherches Economiques Service de conjoncture 5 Mitchell A Stoney L Financing Child Care in the United States An illustrative catalog of Current strategies 1 139 1997 Philadelphia The Ewing Marion Kauffman Foundation amp The Pew Charitable Trusts 6 Les m nages dont le taux
35. pr s midi nous observons que la moiti des associations n accueillent pas d enfants g s de moins de 6 ans Pendant la semaine de r f rence d octobre 1999 la pr sence d enfants de 3 6 ans tait en moyenne de 12 13 enfants dans les associa tions qui les acceptent Pour les enfants de plus de 6 ans le nombre moyen d enfants par association a vari entre 20 et 24 selon les jours Une association sur quatre a accueilli plus de 30 enfants au cours de cette semaine le nombre maximum observ tant de 74 enfants en semaine et de 97 enfants le mer credi apr s midi R partition de l activit de garde et d accueil entre les coles et les associations Les coles et associations qui ont particip l enqu te indi quent que le nombre d enfants accueillis diminue le mercredi d environ 30 par rapport au jour de pointe qui est le jeudi La r partition des enfants accueillis en garderies scolaires et dans les associations s tablit dans un rapport 9 10 1 10 Cependant ces proportions en disent peu sur la r alit de ter rain En effet les associations r pertori es sont in galement distribu es dans l espace bruxellois voir carte elles sont sur tout pr sentes dans 4 communes correspondant aux codes pos taux 1000 1030 1060 1070 Dans ces communes la r partition entre associations et garderies est de 20 80 pendant la semaine et de 30 70 le mercredi Les associations se sont tr s
36. projet d accueil avant le ler juillet 2000 ONE 84 86 avenue de la Toison d or 1060 Bruxelles t l 02 542 12 11 e Pour toute information conseil question Jo lle Mottint et Alix Roose sont votre disposition au 02 555 40 73 Ce Code peut tre vu comme une contrainte administrative suppl mentaire une perte de temps Mais dans les faits 1l repr sente surtout une opportunit de r fl chir en quipe ses pratiques de faire le point de prendre du recul et ventuelle ment de r ajuster ses actions La qualit est un souci majeur des associations que nous avons rencontr es Nous pensons que toutes se conforment d j en grande partie au Code de qualit Qualit d abord parce que les associations r pondent de fa on pertinente des attentes probl mes et besoins locaux Un lieu d accueil de proximit est une n cessit et une chance saisir pour les enfants vivant dans des logements trop exigus pour y faire leurs devoirs et y jouer l aise ou dont les parents tra vaillent sont en recherche d emploi en formation Qualit encore parce que le travail d velopp au sein de ces associations est adapt et r fl chi Les enfants sont encadr s par des animateurs soucieux de cr er une relation valorisante pour les enfants et de leur ouvrir quelques horizons neufs l accueil des parents et la prise en compte de leurs difficult s les rend plus d tendus les contacts ainsi cr s facilitent les r
37. r du jour au lendemain J ai t tr s tonn e de la difficult trouver une place dans une cr che dans ces conditions j ai moi m me d me mettre en arr t de travail pour le garder en attendant de trouver N y a t il aucun moyen dans ces cas l pour aider les parents Dans les cr ches subventionn es on m a dit qu il y avait plus d un an d attente Ce qui signifie que vous devez garder une place avant de concevoir l enfant En ce qui me concerne une cr che priv e me convient vu mon salaire Les milieux d accueil subventionn s accueillent un public conomiquement moins favoris que les milieux non subventionn s Mais les niveaux de revenus moyens observ s dans l enqu te restent tr s lev s dans les deux structures 91 000 BEF net dans les milieux subventionn s contre 119 000 dans les milieux non subventionn s L accueil d enfants faisant l objet d une d cision judiciaire ou d une orientation sociale est sup rieur dans les milieux subventionn s par rapport aux milieux non subventionn s cepen dant ce type d accueil reste globalement faible 4 des enfants et fort variable d un tablis sement l autre Enfin il y a peu de diff rences entre les milieux subventionn s et non subventionn s en ce qui concerne l accueil d enfants connaissant certains probl mes de sant affection chronique grave monitoring ou handicap Les r sultats montrent qu il serait important d augmenter l ac
38. re par manque de personnel pour l administratif et parce que le temps investi courir les sous c est du travail en moins avec les enfants En bref des fonds structurels et non plus impulsifs et ponctuels seraient les bienvenus Des subventions qui seraient centr es sur l enfant plut t que sur les activit s r pondraient aux besoins de fa on plus pertinente Un fonds particulier pour l enfance et l extrascolaire aurait la cote condition que dans ses crit res d octroi il laisse aux associations une autonomie et la possibilit d largissement de leurs activit s C est pour cette raison entre autres que des lieux de concertation sont n ces saires Pour d fendre la qualit dans l int r t des enfants de leurs parents des professionnels du non marchand de toute une soci t en mouvement S1 pour les exemples pr c dents la marge de man uvre des associations est limit e pour d autres points l am lioration des pratiques ne d pend que d elles Il en est ainsi nos yeux des moments de garderies Le Code de qualit s applique aussi aux moments de garderies Certains accueils extrascolaires organisent des garderies avant ou apr s leurs autres activit s Le souci de qualit n est souvent pas le m me pour ces moments les coles de devoirs et les ateliers semblent avoir leurs lettres de noblesse tandis que les garderies constituent un temps creux inint ressant ob
39. s locaux sont parfois tr s petits et la limite de la salubrit Comment trouver de nouveaux locaux mieux adapt s Avec quels fonds r nover des espaces d cr pits Quel r le pourrait jouer ce propos le pouvoir communal Dans certains cas les contraintes manant des divers pouvoirs subsidiants sont contradictoires Les crit res d octroi des sub sides sont diff rents se basant sur un type d activit ou un public d fini Quand elles font une demande de subsides les associations doivent partir d un m me projet orienter leur formulation et justifier leurs activit s en fonction des cat go ries d octroi du pouvoir subsidiant Le Code de qualit se trou vera t 1l lui aussi en porte faux avec ces r glementations dif f rentes Ou au contraire sera t 1l la base qui permettra d ar bitrer entre diff rentes logiques voire de pr ner la coh rence globale d un projet Par exemple le Code de qualit permet trait de justifier une promenade au parc sur la base des articles 6 relatif au temps libre et 11 relatif une vie saine alors que les activit s pr vues et subsidi es sont des ateliers cr atifs sportifs culturels etc Et puis rechercher des subsides est devenu une fonction part enti re puisqu il faut faire appel des pouvoirs subsidiants multiples tant dans le public que le priv caritatif ou com mercial Certaines associations s arr tent de r pondre des appels d off
40. t sauf dans des maisons o votre salaire passe dans la facture J ai eu norm ment de difficult s le faire rentrer la cr che Je suis seule avec mon fils de 9 mois et j ef fectue des prestations ALE Sous pr texte que mon boulot n tait pas r gulier et pas tr s lucratif ils n ont accept mon fils que provisoirement car ils manquent de places et privil gient les parents ayant un revenu plus lev Je trouve cela injuste Je cite si nous acceptons votre fils plein temps tous les ch meurs vont faire pareil Ces r sultats d bouchent sur deux suggestions visant faciliter la recherche d une solution de garde et r duire les carts entre usagers cet gard En premier lieu il semble utile d encou rager et de stimuler le d veloppement au niveau r gional d un organisme charg de faire le lien entre les milieux d accueil et les usagers Cet organisme aurait pour objectifs de a maintenir une base de donn es sur l offre locale d ac cueil dans la r gion b fournir aux parents une information de qualit sur l offre la demande et la qualit de l accueil de la petite enfance au niveau local c aider et clairer les parents dans leurs choix d une solution de garde d appuyer le d veloppement quantitatif et qualitatif de l offre au niveau local En deuxi me lieu il semble utile de ne pas favoriser l inscription ferme en milieu d accueil avant 6 mois de grossesse Cette deuxi
41. te enfance La r cente augmentation du plafond des frais de garde maximum d ductibles passant de 345 450 BEF ne fera qu augmenter l utilisation in gale de cette d duction fiscale En effet l an cien plafond 345 se situe juste en de du prix moyen par journ e de pr sence Bruxelles 370 BEF dans les cr ches cette d duction fiscale b n ficiera donc principalement aux reve nus lev s et ou aux utilisateurs des milieux non subventionn s D I Ft l acces ax familles mins favoris s En d pit de l importance de l offre d accueil subventionn force est de constater qu elle ne par vient pas satisfaire toutes les demandes Le manque de places d accueil invite en cons quence se poser une autre question les familles ayant plus de besoins d accueil subvention n arrivent elles mieux utiliser les cr ches subventionn es en comparaison aux autres m nages Il semble que non Les milieux d accueil collectifs consacrent une petite proportion 7 de leurs places aux enfants dont un des parents est la recherche d un emploi A cet gard il n y a pratiquement pas de diff rence entre les cr ches subventionn es et les cr ches priv es Dans les deux cas cela reste bien en dessous de la proportion de femmes actives en recherche d emploi dans la r gion bruxelloise soit 27 Ce constat peut s expliquer de plusieurs mani res Tout d abord 1l est notable que certain
42. tr s lev payent la m me chose que ceux qui disposent d un salaire moyen pas normal Sur base de ces travaux et d tudes ant rieures 1l est propos d am liorer l acc s financier aux modes de garde en mettant en place un cr dit d imp t n gatif pour les frais de garde de la peti te enfance visant une meilleure distribution des d ductions dans les diverses couches sociales de la population Pourquoi La Belgique permet aux usagers de b n ficier d une d duction partielle des frais de garde Il est vraisemblable que cette possibilit b n ficie essentiellement aux familles les plus favori s es D une part les d ductions sont d duites de la base imposable plut t que de l imp t d en deuxi me lieu les m nages redevables de peu ou pas d imp t ne b n ficient pas de cette mesure puisqu il n existe pas en Belgique d imp t n gatif Certaines tudes ont montr que le cr dit d imp t n gatif b n ficiait plus aux familles modestes Il consiste d une part d duire sous certaines conditions et limites les frais de garde de l imp t d d autre part si l imp t d est inf rieur aux frais de garde la famille se voit rembourser le solde par l Etat Ce type de d duction fiscale peut donc aussi b n ficier aux familles qui n ont pas d imp t payer Il est donc plus juste Il existe plusieurs exp riences d imp ts n gatifs en mati re d accueil de la peti
43. ts diff rents en Nb d enfants th oriques nb jours 220 Nb de journ es subsidiables en 1999 Fr quentation moyenne en 1999 Nb jours nb enfants Projet 1 Projet 2 Projet 3 Projet 4 Projet 5 Projet 6 TOTAL O se trouve l accueil extrascolaire les jours de semaine ES a P E j E FA P Eu s al Ecoles et associations franco phones Implantation scolaire Implantation d une association Besoin sociaux dans l enfance voir p 4 Score des indicateurs Grandir Bruxelles est une publication de Moins de 200 habitants 0 ou 1 indicateur la Commission communautaire fran aise 2 ou 3 indicateurs de la R gion de Bruxelles Capitale 4 ou 5 indicateurs Pour nous joindre Observatoire de l enfant 100 103 Boulevard de Waterloo 1000 Bruxelles T l 32 0 2 542 83 53 Fax 32 0 2 542 83 90 Editeur responsable Andr TRICOT 100 103 Bd de Waterloo 1000 Bruxelles
44. ur les cr ches et les pr gardiennats subventionn s par l Office de la Naissance et de l Enfance ONE cr che priv e pour les maisons d enfants agr es mais non sub ventionn es par PONE la rcerde d ure slutim d amei Les parents dans leur grande majorit 8 10 entament la recherche d une solution de garde de leur enfant bien avant sa naissance en moyenne partir du troisi me mois de grossesse Ils contactent 5 solu tions de garde en moyenne avant d obtenir une place d finitive Pour ce faire les familles mobilisent en moyenne deux sources d informa tion les plus utilis es tant dans l ordre la famille et les amis l ONE les services communaux et l annuaire t l phonique Les utilisateurs des cr ches priv es ont r alis plus de d marches 6 solutions diff rentes de garde pour 4 chez les usagers des cr ches subventionn es La moiti des usagers n a toutefois pas recouru PONE pour s infor mer sur les modes d accueil disponibles Une majorit des parents 6 10 trouve cette recherche d une solution de garde assez difficile ou difficile A ce sujet ils nous font partager quelques unes de leurs exp riences ou difficult s Si l on n inscrit pas son enfant lors de sa conception vous vous retrouvez confront e de s rieux probl mes de placement risque de perte d emploi etc si vous tes au ch mage vous n avez pas le droit une place pour votre enfan
Download Pdf Manuals
Related Search