LES METIERS DU TOUCHER corrigé Final
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1. Bien s r elle est parcourue chez le f tus dont les synapses ne sont pas encore fonctionnelles par des mouvements r flexes mais d c r br s comme la grenouille sans t te dont on pique la patte et qui la retire Un autre exemple celui de l oisillon dans son nid qui se cache sous sa main aile lorsqu il per oit l occultation du soleil par un nuage Son bagage g n tique lui intime cet ordre car le code assimile cette ombre un pr dateur pr t le d vorer Mais l encore c est un r flexe inn Pourrait on tre kin sith rapeute avec mains mais sans t te non certes non Pourrait on tre kin sith rapeute avec t te mais sans mains oui dans quelques temps lorsque la technologie sera suffisamment en avance pour lui adjoindre les proth ses avec les capteurs ad quats ou lui greffer des mains de donneur Je ne suis pas un ingrat envers mes mains puisqu elles me permettent de r aliser mes projets mais initialement je dois mon projet la possibilit de les animer Il ne s agit pas ici de dualiser la personnalit humaine en corps esprit me comme l ont fait les pr tres mages et les philosophes de l re pr scientifique Nous savons depuis que les hommes ont os ne plus croire mais se sont attach s au savoir que le corps et l esprit ne font qu un Ce qui veut dire que l tudiant puis le professionnel doit tre instruit du sch ma qu il devra suivre afin que ses mains deviennent les instrument2. rent Abord plus proche d marche plus fraternelle parfois FELDENKRAIS ALEXANDER ont t des chercheurs praticiens dont les techniques ont bien souvent accompagn nos traitements 3 Les diff rentes orientations Bient t des groupes de kin sith rapeutes le plus souvent en quipe pluridisciplinaire contribu rent mettre au point des th rapies complexes et d une utilit vitale La r ducation respiratoire par exemple qui de th orique exige rapidement la mise en uvre d instrumentations qui sont maintenant banales Les respirateurs automatiques les oxym tres d oreille les compresseurs capteurs d oxyg ne par exemple Tous ces appareils ont n cessit la formation des kin sith rapeutes la compr hension puis au d veloppement de ces aides pr cieuses Je me souviens avec motion des premi res petites recharges d oxyg ne sur roulettes qui ont permis nos patients asphyxiques de red couvrir le trottoir pour faire leur march L asthme les bronchiolites les cancers des poumons la souffrance des jeunes devant la terrible mucoviscidose ont n cessit de la part des kin sith rapeutes la connaissance de ces pathologies puis l invention des technologies n cessaires l aide de soins D autres groupes ont d velopp des soins sp cifiques sur des patients qui sans eux seraient rest s confin s dans leur chambre Les malades cardiaques ou les malades dans le grand ge A chaque extr me de la v
3. la r ussite r sident pour une grande part dans l coute et le d codage des mots Une de mes l ves s exclamait m entendant souligner l importance de la verbalisation Mais moi ce qui m importe c est la sensation le toucher et la sensation du patient touch le dialogue peau peau voil ce qui est important d vidence cette l ve tait Aristot licienne Avait elle vu lui faisais je remarquer une conversation entre sourd et muet La gestuelle terriblement rapide la gracilit a rienne des doigts des poignets et des avants bras mais en m me temps le mim tisme des l vres formant des mots et parfois laissant chapper des soupirs Les interlocuteurs ne se touchaient pas mais se comprenaient les mots non oraux se formaient dans leurs lobes c r braux pour s exprimer par les doigts Ils savaient ce qu ils voulaient dire Leurs sensations les motions qu ils souhaitaient faire partager passaient du sentiment purement subjectif une image mentale puis e dans leur cartographie mentale hi rarchis e finalement rationalis e avec suffisamment de clart pour l exprimer par des gestes Le kin sith rapeute doit conduire sa r flexion thique sur ce canevas couter regarder toucher rationaliser et mesurer La main ne construit pas le soulagement ni la gu rison elle mat rialise l id e du protocole qui conduira au soulagement et la gu rison elle contribue par sa sensibilit renfo
4. une quipe slov ne PLEVNIK et surtout su doise Magnus FALL ont d crit des types de courants lectriques inhibiteurs v sicaux au cours d exp rimentations sur l animal et l humain Ces courants sont adapt s la physiologie p rin o sphinct rienne BOURCIER associa la r ducation manuelle sur le principe respectant les synergies une lectro stimulation intra vaginale Il fit construire par son p re Robert le premier stimulateur lectrique du plancher p rin al Il existait d autres stimulateurs GAMBRO et VAGICON par exemple mais leur prix tait prohibitif Les sondes intra cavitaires ne sont rembours es par les Caisses d Assurance Maladie que depuis quelques ann es Un autre pionnier kin sith rapeute Jean Pierre DENTZ f rencontra Alain BOURCIER l h pital BOUCICAUT et participa au long chemin de la construction d une strat gie r ducative efficace Il faut se souvenir que ces techniques taient totalement ill gales pour un kin sith rapeute Les Kin sith rapeutes n avaient pas de comp tence pour le toucher vaginal et encore moins pour pratiquer les stimulations lectriques intra cavitaires Ca n est qu en 1985 d cret du 2 Ao t EVIN sous l impulsion d Alain BOURCIER et surtout des Professeurs PIGNE PERRIGOT et LERICHE quipe du Pr BARRAT et particuli rement de son interne Alain PIGNE que ces techniques furent adjointes leur comp tence b La transmission du savoir Certains k
5. 1981 Le cas DORIS Hachette P ris 1978 F M ALEXANDER 1869 1986 La m thode Alexander Principes et pratiques ed Dangle 1997 A BOURCIER 1989 Le plancher pelvien Vigot et Dysfonction du plancher pelvien Elsevier 2 tomes 2005 S PLEVNIK et al 1986 Short term electrical stimulation home treatment for urinary incontinence World J Urology 4 24chort SM FALL 1977 Electrostimulation cure urinary incontinence Jurol 15 65 J P DENTZ 1989 Le plancher pelvien Vigot 7A MAMBERTI DIAS G PHILIPPE MC CAPPELLETTI G DE BISSCHOP 1999 R ducation du plancher pelvien Conduite pratique de la r ducation p rin ale 124p Sugar Ed MC CAPPELLETTI 1996 M thodologie de l essai de reproductibilit des outils de la r ducation p rin ale Nos Outils www journees perineologie com HCOLANGELI HAGEGE 2006 2007 Pudeur dignit et r ducation p rin ale et Autonomie et intimit Efhique Habiter son corps Master de philosophie pratique Universit de Marne la Vall e 2007 10 LPOUMARAT 2006 L thique et l enfant Ethique www journees perineologie com J Y CAZADEPAX 2007 De l int r t des Sciences Sociales et Les Sciences humaines et sociales et la formation des professionnels de sant Sciences Sociales Www journees perineologie com S GALLIAC ALANBARI 2005 r dition 2008 R ducation f minine mode d emploi R Jauze et Hygi ne dans la pratique du r ducateur en pelvi p rin ologie www journees per
6. LES METIERS DU TOUCHER MORALE ET ETHIQUE Max Claude Cappelletti PROBLEMATIQUE Depuis l antiquit et sans doute m me avant les mains servent construire produire des uvres d art mais aussi apaiser r chauffer et gu rir Des toucheux aux gu risseurs des chirurgiens aux dentistes les m tiers o le doigt est essentiel se sont diversifi s professionnalis s et ont acquis leur lettre de noblesse Toucher le corps souffrant toucher le corps de l autre poss de certes un sens pratique n cessaire mais aussi est charg de myst res d une cohorte de r ticences de peurs et d objections qui ne sont pas unidirectionnels du toucheur au touch mais galement en miroir du touch au toucheur Les masseurs kin sith rapeutes depuis 1946 date de la cr ation de leur dipl me d Etat personnifient le m tier des mains massantes des mains gu risseuses et sont en m me temps les porteurs d espoirs mais galement de potentialit s dont la morale et l thique ne sont pas absentes Dans le pr sent travail l auteur va essayer d clairer le lecteur sur les interactions n es de l activit de soins sur les corps et les esprits sans oublier les productions connexes Par exemple les rapports avec les confr res et les rapports avec l argent et le management de leur entreprise puisque pour un grand nombre ils sont lib raux et sont soumis aux lois du march Les rapports avec les pa
7. es r ducateurs organisent congr s publications colloques et alimentent des sites internet accessibles aux professionnels et au public notamment le site www journees perineologie com La r ducation urogyn cologique terme qui depuis s est transform pour prendre en compte l tendue de la comp tence est devenue la r ducation pelvi p rin ale Comme nous l avons vu elle fait partie des comp tences des kin sith rapeutes depuis 1985 et elle est enseign e dans les coles de formations initiales IFMK Le programme comprend 30 heures de stage pratique hospitalier dans le module 8 G n ralement de 8 12 heures de cours magistraux sont effectu s et certaines IFMK organisent des stages pratiques suppl mentaires On consid re que 6000 de nos confr res ont t form s cette technique Peu d entre eux pratiquent quotidiennement en raison de l investissement important en mat riel et en frais de mise jour des connaissances Nous disposons d un carnet d adresses d environ 900 confr res et cons urs qui pratiqueraient de fa on majoritaire ou suffisante la r ducation p lvi p rin ale 5 Abord du patient L tudiant de 3 me ann e qui avec une certaine appr hension assiste pour la premi re fois un cours de pratique avec mod le fait connaissance avec cette troublante sp cialit La patiente qui vient pour une s ance de r ducation apr s son premier accouchement est surprise lorsque le th ra
8. ie en n onatalogie ou en g riatrie la kin sith rapie fait partie du soin m dical Mais chaque soin chaque prise en charge la gestion pure de la technique soignante doit tre accompagn e d un habillage thique je ne pense pas une camisole mais une mod ration contr l e de la communication et un change humain avec le patient et aussi avec l entourage de celui ci Le kin sith rapeute en son cursus universitaire tr s serr quatre ans avec l ann e pr paratoire ne re oit pas l enseignement qui conviendrait son futur statut Il est en cons quence oblig de poursuivre sa formation en post universitaire ce qui n est pas toujours un gage de qualit 4 Ils ont os s occuper du bas ventre a Les pionniers C est dans les ann es 1950 qu un gyn cologue Am ricain Arnold KEGEL propose le premier des exercices physiques sp cifiques des muscles du p rin e Les exercices de Kegel sont la base historique de la r ducation p rin ale C est un auto entra nement de la musculature p rin ale Bien que les exercices de Kegel autorisent une grande diversit dans leur ex cution et qu ils n int ressent que l activit musculaire concentrique raccourcissement ils sont positifs en terme de gains par rapport au groupe t moin n ayant pas b n fici des exercices Il s agit selon ce m decin de pr venir et de soigner les troubles li s l incontinence urinaire et aux dy
9. in sith rapeutes se sont int ress s la technique et des formations ont vu le jour Vinrent les premiers cours de formation post universitaire organis s Saint Etienne par A BOURCIER le Pr Pierre MINAIRE m decin physique et Alain PIGNE Cette formation le CRUG fut la premi re formation officielle pour les kin sith rapeutes Ult rieurement les sages femmes rejoignirent cet enseignement et obtinrent leur d cret de comp tence en 1997 Sous l impulsion des professionnels r ducateurs le champ des comp tences s largit aux enfants et aux hommes dont les interventions sur la prostate engendrent assez fr quemment des troubles de la continence Certains de ces confr res faisant partie d quipes hospitali res pratiquant les bilans urodynamiques et rectomanom triques ont acquis une connaissance approfondie des m canismes des fonctions urinaires et d f catoires Cet acquis est transmis leurs l ves par des cours post universitaires D autre part la proximit avec d autres sp cialistes chirurgicaux colo proctologues et concepteurs de mat riel bio m dical a permis la mise au point d outils et de protocoles sp cifiques la profession A MAMBERTI DIAS MC CAPPELLETTI Cette mergence d un savoir particulier est illustr e par des conventions d exp rimentations avec des laboratoires pharmaceutiques ou des fabricants de mat riel Enfin r unis en associations ou en groupes scientifiques ces kin sith rapeut
10. ineologie com Pour clore le tryptique consacr AUX METIERS DU TOUCHER morale et thique Nous pr voyons prochainement la mise sur le site du dernier volet LA MORALE ET L ETHIQUE 1 Le kin sith rapeute et l argent gestion du cabinet gestion du temps a L acc s aux soins b Le respect des r gles d hygi ne c La valorisation des connaissances 2 Pour une d ontologie professionnelle Conseils aux membres de l ordre
11. organes g nitaux urinaires et d f catoires Elle s adresse aussi bien aux jeunes femmes venant d accoucher qu aux femmes et hommes ayant des troubles de la fonction urinaire mais aussi digestive avec parfois une connotation d ordre sexuelle On comprendra ais ment que cette approche tr s particuli re couverte de tabous et de pudeurs n cessite une r flexion plus profonde qui d borde le cadre de l laboration simple d une strat gie de soins Nous avons appel cette deuxi me partie REFLEXIONS POUR UNE ETHIQUE DU CORPS HISTOIRE DE LA KINESITHERAPIE 1 Le toucher 2 Les racines et l volution 3 Les diff rentes orientations 4 Ils ont os s occuper du bas ventre a les pionniers b transmission du savoir 5 Abord du patient HISTOIRE DE LA KINESITHERAPIE 1 Le toucher C est videmment ce sens que l on met en avant pour qualifier d un mot le Masseur Kin sith rapeute Mais il est r ducteur tout comme la c l bre d finition de la main aristot licienne La main instrument des instruments La main porte le projet c r bral de son propri taire Sans le projet point de main et donc point d instrument La main est l ultime synapse du cerveau mais l inverse le cerveau est l ultime synapse de la main tant il est vrai que le corps forme un tout avec l esprit La main ne sert rien tant que les connexions synaptiques sont insuffisamment nombreuses
12. peute lui demande gentiment de laisser son surv tement dans la cabine de d shabillage L Etre humain ne montre pas ordinairement son corps et quand il le fait c est tant t avec crainte avec pudeur ou dans l intention de fasciner Il est honteux de devoir se montrer comme une outre vide qui serait seulement gonfl e par l esprit disait Ludwig WITTGENSTEIN Nous devons par cons quent faire prendre conscience notre patient que son probl me urinaire ou f cal ou simplement fonctionnel n a rien de honteux et que la r paration de l un am liorera son sentiment de l autre La morale et l thique sont en permanence un souci majeur dans notre pratique Nos coll gues ont vite compris qu il tait de la plus haute importance d engager une r flexion sur le sujet D autres se sont pench s sur l int r t des sciences sociales pour ouvrir nos esprits et ins rer nos actions dans une optique plus g n rale Mais que seraient les r flexions sans une th orisation et une organisation pr cise de la prise en charge des patients L thique et les incidences sociologiques le respect des r gles imp rieuses d hygi ne doivent s inscrire dans un code d ontologique qui reste formuler C est une profession jeune 1985 et sa maturit d pend de la capacit des professionnels mettre en place ce type de contrat R f rences M FELDENKRAIS 1904 1984 l Evidence en question M ta production
13. pie et notamment Germaniques ont donn naissance deux sp cialit s n es de besoins sp cifiques les masseurs gymnastes m dicaux et les masseurs thermaux Progressivement ces m tiers ax s sur le mouvement et la th rapie manuelle et gr ce aux avanc es des connaissances en physiologie ont isol un groupe plus homog ne L mergence de connaissances de plus en plus pointues rapprocha la kin sith rapie de la m decine et de la recherche contemporaine Dans les ann es 1960 des pr curseurs clairvoyants nous ont guid s vers des rivages inabordables sans eux Boris DOLTO par exemple Le corps entre les mains Hermann 1996 par la cybern tique interpos e nous montrait comment le corps humain s organisait et transcrivait en langage th orique ce que pouvaient ressentir le patient et le th rapeute D s lors quelques l ves parmi les plus ouverts ou hardis ont ajout au savoir transmis par les professeurs leur recherches personnelles Vint la r flexion patiente qui permet de mettre l preuve le savoir acquis lors des cours magistraux afin de traduire l anatomie la physiologie en actes lib rateurs et respectueux du corps soign Cette curiosit a ouvert leur esprit vers d autres personnages non m decins L il neuf alors peut comprendre des gestes des mouvements dans l espace des m canismes non acad miques et des vocabulaires qui d connect s des pathologies habituelles permettraient un abord du patient diff
14. rcer l id e du d sordre dysfonctionnel dont souffre le patient Le toucher suit la parole et l coute souvent simultan ment pour ressentir ou essayer de ressentir ce qu explique le patient Le toucher mesure il se fait une id e il rationalise la plainte Toucher n est pas comprendre mesurer n est pas comprendre mais compulsent et cataloguent le livre du corps souffrant L exp rience de comprendre est aussi une exp rience de vie Patiemment le toucher la mesure note ce qui est dit ou non dit par le patient afin de mat rialiser une r flexion sur les dysfonctions constat es et formater un traitement Ensuite le toucher oui soulage tire d connecte de la douleur guide et accompagne un geste salvateur ou correcteur Les racines et l volution volution des connaissances des instruments Les soins corporels base de massages et de mobilisations existent depuis l aube des temps Il ne reste que peu de r cits et de descriptions de ces techniques Elles sont souvent assimil es des man uvres de reboutement de gu risons miraculeuses par des toucheux et parfois charlatans Ant rieurement la cr ation du dipl me d tat de Masseur Kin sith rapeute 1947 il existait diff rents m tiers issus d une formation commune les infirmiers hospitaliers Ces m tiers ont organis leur savoir vers la convergence des techniques dites de r ducation Les coles de physioth ra
15. rtenaires industriels puisque depuis un r cent d cret D cret n 2006 415 du 6 Avril 2006 relatif au remboursement des dispositifs m dicaux prescrits par les masseurs kin sith rapeutes et modifiant l article R 165 du code de la S curit sociale les kin sith rapeutes peuvent prescrire un certain nombre de produits et donc tre sollicit s par les pressions marchandes Il faut donc envisager une r flexion approfondie sur l attitude thique d autant que depuis un an le Conseil de l Ordre des Kin sith rapeutes a vu officiellement le jour et qu il faudra bien que soit dict un code de d ontologie tra ant l avenir les devoirs moraux et thiques qui s imposeront la profession Notre r flexion est construite sur deux parties La premi re expliquera comment nos professionnels peuvent comprendre l thique par un rapide rappel historique situant l volution de ces sciences cognitives et que nous avons appel DIT ON ETHIQUE O ETHIQUES voir cette premi re partie sur le site m me rubrique Dans une deuxi me partie nous nous approcherons de la pratique kin sith rapique et singuli rement d une branche tr s particuli re de celle ci la pelvip rin ologie En effet comme nous le verrons la masso kin sith rapie a volu au fil du temps et les membres de cette profession ont ramifi leurs pratiques en les sp cialisant Une de ces sp cialit s a pour objet de traiter les dysfonctions des
16. s de son savoir Le neurophysiologiste B LIBET a travaill sur l ordre chronologique de la d cision d agir et du commencement de l action lors d exp rimentations sur des sujets volontaires Il observa de fa on syst matique que la d cision consciente d effectuer un mouvement correspondait un v nement lectrique dans le cerveau qui survenait 200 300 millisecondes apr s le commencement du mouvement B Libet Unconscious Cerebral Initiative and the Role of Conscious Will in Volontary Action Behaviour and Brain Sciences 8 1985 p 529 566 Ce r sultat s int gre une conception moniste identitaire du corps et de l esprit comme Spinoza l avait affirm Une modification de l un ne peut tre la cause d une modification de l autre pr cis ment parce qu ils ne sont qu une seule et m me chose Ethique llL prop 2 Pour plus de d tails lire Spinoza avait raison du neurophysiologiste Am ricano Portugais A DAMAZIO O Jacob d monstration par la neurophysiologie d une unit qui viendrait prouver que la main ne peut pas tre seule sans projet La main est un messager massages messages aller retour je donne tu donnes Il est absolument n cessaire que devant un corps souffrant le soignant sache par quel bout et comment le prendre Son savoir devra tre irr prochable Voil une conduite thique des plus simples des plus directes et des plus respectueuses du soign Les kin si
17. sfonctionnements sexuels L id e d introduire l lectrostimulation p rin ale est plus ancienne puisqu au XIX si cle Duchenne de Boulogne envisageait la stimulation lectrique des muscles du plancher pelvien pour traiter l incontinence urinaire Le traitement de l incontinence urinaire par lectrostimulation fut initialement propos e par OSBORNE HUFFMAN et SOKAL en 1952 Arch Phys M d R habil 33 674 1954 En France le pionnier en r ducation pelvi p rin ale est incontestablement Alain BOURCIER C est en 1977 qu la suite d un voyage outre Atlantique il a jet les bases de la r ducation telle qu elle est pratiqu e dans notre pays Alain BOURCIER au contact d quipes m dicales aux USA UCLA Colombia se familiarisa avec l id e de la m canique p rin ale et notamment des synergies Les manuels nous avaient appris que la musculature p rin ale tait synergique des adducteurs rotateurs internes et fessiers Les r ducateurs travaillaient en cons quence avec un ballon entre les genoux technique d crite par LAPIERRE En r alit l l vateur de l anus est synergique des abducteurs et rotateurs externes le contraire de ce que nous pratiquions La preuve par les lectromyogrammes est facile mettre en vidence Fort de ce nouveau savoir Alain BOURCIER envisagea une nouvelle fa on de travailler les muscles p rin aux respectueuse de la physiologie de ces derniers A la m me poque
18. th rapeutes repr sentent devant le patient un stock de bonne sant alors que lui se d lite alors que lui est en tat de d pendance Rev tu pour ne pas dire drap dans sa tunique blanche ma trisant le langage technique alors que pour l autre c est du volapuk qu il entend Le soignant s adresse un tre allong nu assomm par le savoir de l homme debout qui est tent de commettre le d lit d thique s il ne partage pas sa science dans le langage ad quat La relation doit tre quilibr e r sultante non pas d un diagnostic impos et abscons mais d une n gociation chang e Nos soins doivent fuir les paroles l nifiantes et doucereuses que l on entend parfois dans les groupes de soins dits palliatifs m me et surtout lorsque ces soins s adressent des enfants ou des personnes gravement handicap es Nos conseils dans les cas difficiles et si le soignant n a pas re u la formation requise est de renoncer prendre en charge les patients au bord du gouffre d pressifs ou en souffrance de troubles sexuels Nous sommes les th rapeutes du mouvement comme la d finition du mot Kin sith rapie l indique et devons demeurer conscients des limites de notre savoir Le toucher commence par la parole La r ception du patient le questionnement le relev de l anamn se sa prise en charge orale autrement dit Eventuellement chez le b b avec la m diation des parents Les conditions de
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