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Quelle reconnaissance conventionnelle des diplômes dans

1. Ainsi l int r t d un tel contentieux est de porter sur les deux faces du dipl me des v nements ant rieurs ou post rieurs sa d livrance privant ainsi la victime de la possibilit d obtenir la certification d exercer une certaine profession ou de prolonger ses tudes Depuis l arr t du Conseil d Etat du 6 novembre 1991 Ministre de l Education nationale c M Vandeplanque n 113 032 se C E Louis Andr et Jean Paul Legoff 27 mai 1987 n 59 159 C E Darne 12 janvier 1996 n 155 938 C A A de Paris Sourbier 13 mai 1990 n 89PA01436 C A A de Paris Lazare d Almeida 30 avril 1991 89PA02386 C A A de Nantes Guyot 29 novembre 1990 n 89NT01455 8 C A A de Nantes Franck Catherine 23 mai 1990 27 mars 1991 et 27 novembre 1991 n 89NT00955 R C A A de Bordeaux Consorts Froment 17 octobre 1994 n 93BX01052 0 Civ 27 f vrier 1985 n 224 l Civ 20 mai 1985 n 589 49 Si les origines de ce type de contentieux sont diverses les solutions des juges n en sont pas moins teint es d une certaine unit Qu il s agisse de l impossibilit de se pr senter aux examens ou de faire valoir un dipl me le pr judice de la victime est essentiellement moral et la r paration se traduit toujours par la notion de perte de chance perte de chance d obtenir un dipl me perte de chance d exercer une certaine profession Qui plus est le recours ce concept a t consid rabl
2. L ANI met en place d un contrat de professionnalisation dont l objet est de favoriser l insertion ou la r insertion professionnelle des jeunes et des demandeurs d emploi Ce contrat de professionnalisation est ouvert aux jeunes de moins de 26 ans sans qualification professionnelle et ceux qui veulent compl ter leur formation initiale quel qu en soit le niveau pour pouvoir acc der aux m tiers souhait s aux demandeurs d emploi d s leur inscription l ANPE lorsqu une professionnalisation s av re n cessaire pour favoriser leur retour vers l emploi pS Il a pour objectif de permettre son b n ficiaire d acqu rir un dipl me ou un titre finalit professionnelle une qualification professionnelle tablie par la CPNE ou une qualification professionnelle reconnue dans les classifications d une convention collective de branche Ce contrat est mis en uvre sur la base des principes suivants une personnalisation des parcours de formation en fonction des connaissances et des exp riences de chacun des b n ficiaires une alternance alliant des s quences de formation professionnelle dans ou hors de l entreprise et l exercice d une ou plusieurs activit s professionnelles en lien avec la ou les qualification s recherch e s une certification des connaissances des comp tences et des aptitudes La p riode de professionnalisation pour des salari s des entreprises Article 11 L ANI
3. Le secteur du recyclage connait un autre tournant avec l adoption de la loi de 1975 qui instaure le principe de valorisation comme un des piliers de la gestion des d chets visant faciliter la r cup ration des mat riaux l ments ou formes d nergie r utilisables En 1992 la politique de gestion des d chets s oriente vers une territorialisation de plus en plus pr gnante Car le principe de proximit concernant l limination des d chets articule l obligation d une planification d partementale pour les d chets m nagers et d une planification r gionale pour les d chets industriels Entre 1984 et 2009 des mutations importantes impactent le m tier de la r cup ration et du recyclage Ce secteur passe en une dizaine d ann es du stade artisanal au stade industriel de proc s En 2007 l volution des m tiers de la branche est act e au cours du Grenelle de l environnement cf d claration de J L Borloo 2007 Cette volution porte principalement sur la mani re de trier les plastiques qui auparavant n taient pas tri s mais brul s La cons quence logique en est l instauration du recyclage syst matique des plastiques Par ailleurs de nouvelles techniques de tris apparaissent des proc d s chimiques nouveaux sont d couverts et deviennent performants 1 2 Histoire du contexte conventionnel de la n gociation sur les classifications La branche de l industrie de la r cup ration est donc n e il y a plus d un si cle
4. l ments de valeurs en garantissant que les dipl mes d livr s puissent servir imm diatement obtenir la reconnaissance de la valeur professionnelle de l individu en permettant celui ci d accomplir des t ches correspondant son niveau de formation et avec un salaire correct L affirmation du lien dipl me emploi salaire est explicite Consacr l gislativement depuis 1971 ce lien entre le dipl me et les classifications professionnelles a t subrepticement supprim en 2008 l occasion de la r criture du Code du Travail dont la pr c dente version datait de 1973 Initi s de fa on tr s g n rale en 2004 ces travaux de recodification du droit du travail Rad 2006 ont t relanc s en 2006 par la loi sur le d veloppement de la participation et de l actionnariat salari dont l article 57 autorise le Gouvernement proc der par ordonnance l adaptation des dispositions l gislatives du code du travail droit constant afin d y inclure les dispositions de nature l gislative qui n ont pas t codifi es d am liorer le plan du code et de rem dier le cas ch ant aux erreurs ou insuffisances de codification Or la lecture du nouveau code du travail applicable depuis le 1 mai 2008 montre que l obligation de re codifier droit constant n a pas t enti rement respect e par le gouvernement puisque le nouvel article L 2261 22 se contente d imposer pour qu une conv
5. celle de la banque tout en utilisant toujours une grille Parodi datant de 2002 qui ne reconnait que deux dipl mes le BP banque et l ITB Le BTS banque dans la branche du Cr dit Maritime Mutuel ne donne pas son titulaire de garantie de classement mais lui accorde l octroi d une prime Dans les grilles les plus r centes l institution de seuils d accueil ou de garanties de classement concerne 19 grilles soit pr s de 35 des branches mais c est la part des garanties de classement associ es aux CQP qui augmente Tableau 7 C est ainsi que l accord des Industries des carri res et mat riaux a cr ce type de garantie pour l ouvrier ayant obtenu un CQP et occupant un emploi correspondant Si l emploi occup n est pas imm diatement celui correspondant au CQP les salari s b n ficient d une garantie salariale L objectif de cet accord de branche est de mettre en place un syst me mieux adapt la r alit des emplois du secteur d activit s et ses volutions Il vise favoriser le d veloppement des comp tences la promotion sociale des salari s et la reconnaissance des acquis de la formation et de l exp rience professionnelle en garantissant une classification minimale aux titulaires de CQP et de dipl mes professionnels La reconnaissance des CQP dans les conventions collectives sous forme de garantie de classement est cependant loin d tre syst matique Certaines branches comme celle du Commerce de d tail pr
6. les l ments essentiels servant la d termination des classifications professionnelles et des niveaux de qualification et notamment les mentions relatives aux dipl mes professionnels ou leurs quivalences disposition supprim e en 2008 Quel que soit le mod le de classification Parodi crit res classants nous avons donc cherch analyser la place qu occupent les dipl mes professionnels dans la caract risation des emplois qui y sont d crits 1 2 1 Les dipl mes de niveau V structurent encore le bas des grilles ouvrier mais leur place s amenuise dans les grilles les plus r centes Avec six branches sur dix qui le citent le CAP est le dipl me le plus pr sent dans les grilles avec toutefois un cart tr s fort entre l industrie 80 des grilles et les services 54 Le BEP est un peu moins mentionn que le CAP 42 des grilles et l cart industrie tertiaire est un peu moins important il est pr sent dans une grille sur deux dans l industrie et dans 37 des grilles tertiaires Un grand nombre de grilles pr cisent les sp cialit s des CAP ou de BEP requises Liste des CAP et BEP les plus cit s dans les grilles CAP Vente CAP esth tique cosm tique CAP chocolatier confiseur CAP agent de pr vention et de s curit CAP horloger CAP proth siste dentaire CAP bijoutier CAP librairie CAP pr parateur en produits carn s CAP cuisinier CAP boucher CAP ling re CAP charcut
7. La lecture transversale des bilans sur toute la p riode 2001 2010 permet ainsi de rendre compte des principales volutions en mati re de contenu et de port e de la n gociation de branche Dans ces bilans deux types de dispositions sont distingu s Les textes de port e limit e qui compl tent les grilles certains n ayant aucune influence sur la structure de la grille il s agit d am nagements la marge qui peuvent intervenir dans le cadre de l obligation l gale quinquennale pr vues en la mati re Ces textes apportent des pr cisions ou des modifications dont la port e n affecte pas la structure de la grille de classification Il s agit tr s pr cis ment e De rel vements d indices ou de coefficients e D ajustements terminologiques e De d finitions nouvelles d emplois ou de suppressions de termes obsol tes e De modifications d entr e dans la grille e De compl ments apport s aux listes d emploi e De l ajout de dipl mes ou de l int gration d un certificat de qualification dans la grille e De clarification des r gles de classifications existantes qui pr cisent l interpr tation de leurs stipulations ou les illustrent partir d exemples concrets e De pr cisions diverses d nonciation d une prime bonification indiciaire Ces simples actualisations des grilles existantes portent assez peu sur la question de la reconnaissance des dipl mes et des CQP elles visent surtout actualiser les intitul s
8. Maintenance et hygi ne des locaux AQS 1 BEP Bio services dominante Maintenance et Hygi ne des locaux AQS 3 contrario dans la branche de la boulangerie artisanale au sein de la fili re professionnelle de la fabrication alors que les titulaires du CAP sont accueillis au Coefficient 160 les titulaires du BEP personnel de la vente sont accueillis au Coefficient 155 comme les non dipl m s Dans cette branche le CAP du m tier CAP Boulanger apparait un niveau plus lev que les CAP de la vente La d tention du CAP du m tier autorise par ailleurs un d roulement de carri re d une amplitude plus grande Un m me syst me de classification peut accorder des valeurs diff rentes aux nombreux CAP cit s selon les fili res professionnelles et les m tiers concern s Dans les professions artisanales et dans certaines branches du commerce de d tail boucherie boulangerie horlogerie confiseries le CAP de m tier reste plus valoris en termes indiciaires reconnaissance salariale que le CAP Vente par exemple C est le cas aussi dans la grille des pharmacies d officines n goci e en 2008 les CAP sont mentionn s avec leurs sp cialit s selon les fili res professionnelles des coefficients diff rents Les 135 En revanche les CQP de la branche sont cit s dans la grille 75 CAP de la vente et les CAP administratifs sont positionn s en dessous des CAP d aide pr parateur en pharmacie
9. Quelle reconnaissance conventionnelle des dipl mes dans les relations formation emploi La place le statut et le r le des dipl mes dans les conventions collectives Pascal Caillaud Laboratoire Droit et changement social Maison des sciences de l homme Ange Gu pin Centre associ r gional du C req de Nantes Nathalie Quintero D partement Formation et certifications DFC C req Fred S chaud D partement Travail emploi et professionnalisation DTEP C req Avec la collaboration de Mich le M nabr az et C line Floriani C req Ce rapport produit dans le cadre d une convention avec la Dgesco est galement paru dans la collection CPC tudes n 2 2013 10 place de la Joliette BP 21321 Marseille Cedex 02 C req Janvier 2014 REMERCIEMENTS Nous souhaitons remercier ici toutes les personnes qui ont apport leur concours 4 la r alisation de cette tude Nous tenons particuli rement remercier les services de la base de donn es sur les conventions collectives de la Direction g n rale du Travail DGT et qui nous ont permis d avoir acc s aux effectifs couverts par les branches de moins de 50 000 salari s L quipe de recherche remercie l ensemble des partenaires sociaux des trois branches qui ont fait l objet d une monographie dans cette tude d avoir accept de prendre le temps de revenir sur les n gociations de branche portant sur l instauration d un nouveau syst me de classif
10. Si la formation continue a t effectu e l initiative du salari le classement d finitif dans l emploi correspondant au terme de ladite p riode interviendra dans la limite des emplois disponibles dans l entreprise Dans la CCN Industrie du Vitrail l accord du 18 d cembre 2000 vise d noncer la d marche de r duction de temps de travail n cessaire la pr paration du CAP Les signataires r affirment leur attachement un CAP sur une dur e de 3 ans et conviennent de mettre en place un groupe de travail afin de cr er des CQP compl mentaires au CAP vitrail Dans la CCN des Pharmacies d officine l accord du 4 juillet 2005 d cline l accord interprofessionnel de 2003 Des dispositions communes au contrat d apprentissage et contrat de professionnalisation 141 2 bis MIREI i EI EE i Ces donn es sont tir es des Bilans annuels de la n gociation collective dit s par le minist re du Travail de l Emploi et de la Sant Direction g n rale du travail Bureau des relations collectives du travail 103 chaque entreprise officinale est engag e accueillir des jeunes pr parant le brevet professionnel de pr parateur en pharmacie consid rant que la voie privil gi e conduisant ce dipl me doit tre l apprentissage Le contrat de professionnalisation est le contrat d alternance privil gi pour acqu rir le titre de conseiller en dermo cosm tique Un article de l accord porte sur la formation qualifiante et
11. Soit enregistr e dans le r pertoire national des certifications professionnelles pr vu l article L 335 6 du code de l ducation 2 Soit reconnue dans les classifications d une convention collective nationale de branche 3 Soit ouvrant droit un certificat de qualification professionnelle Article L6314 1 modifi par loi n 2009 1437 du 24 novembre 2009 art 22 V La validation des acquis de l exp rience VAE Les actions permettant aux travailleurs de faire valider les acquis de leur exp rience ont pour objet l acquisition d un dipl me d un titre finalit professionnelle ou d un certificat de qualification figurant sur une liste tablie par la commission paritaire nationale de l emploi d une branche professionnelle et enregistr s dans le r pertoire national des certifications professionnelles mentionn l article L 335 6 du code de l ducation Article L6313 11 b Les contrats en alternance Dans les contrats de formation en alternance les dipl mes et les certifications pr sentent un caract re ambivalent ils sont l objet du contrat lui m me leur faible niveau est une des conditions d acc s au dispositif lui m me Le contrat d apprentissage L apprentissage a pour objet de donner des jeunes travailleurs ayant satisfait l obligation scolaire une formation g n rale th orique et pratique en vue de l obtention d une qualification professionnelle sanctionn e par un
12. avenant n 10 du 22 janvier 2010 va porter diverses dispositions sur la Formation professionnelle tout au long de la vie et l avenant n 11 du 31 mars vise r viser les classifications et reconnaitre de nouvelles comp tences afin de cr er un parcours professionnel tenant compte des formations qualifiantes ou dipl mantes Ce dernier compl te donc l ensemble des dispositions concernant la formation professionnelle y compris la mise en place de la CPNEFP d cid e simultan ment Ces n gociations sur plusieurs themes convergents permettent aux partenaires sociaux de la branche d difier un syst me de classification devant offrir tout salari la possibilit d avoir en perspective un v ritable parcours professionnel jalonn par un parcours de formation acc br 24 07 2009 4 3 3 Mais une politique encore d pendante du FAFIH La politique de certification tr s active du FAFIH a pr c d l intervention de la branche RCLS dans ce domaine aupr s de ses enseignes D s les ann es 1990 le choix des CQP r sultait du constat fait par VOPCA selon lequel l offre de dipl mes de l Education nationale ne r pondait pas aux besoins des entreprises comme Grimault et Tuchszirer 2008 l expliquent en introduction leur tude de cas relative l entreprise Flunch et son action collective de VAE Le directeur des ressources humaines de cette entreprise rappelle l poque une origine diff rente des CQP dans l h
13. chaque salari d tre acteur de son volution professionnelle et de suivre des actions de formation au sein de son entreprise ou sur la base d un projet professionnel et personnel en dehors de l entreprise Les diff rents lieux d entr e dans une d marche de formation professionnelle doivent par ailleurs tre identifi s les OPCA pour les entreprises les OPACIF pour les projets individuels des salari s et P le emploi en lien avec les OPACIF pour les demandeurs d emploi Les actions mener doivent tre fond es notamment sur une meilleure d finition des objectifs de professionnalisation l valuation de l atteinte de ces objectifs ainsi que la prise en compte de la diversit des certifications professionnelles D passer la logique de statuts pour int grer une logique de projets et de parcours professionnels Les partenaires sociaux mettent en uvre des moyens sp cifiques pour assurer la qualification ou la requalification des salari s ou des demandeurs d emploi par des actions adapt es aux b n ficiaires et leurs projets professionnels A cet effet un fonds paritaire de s curisation des parcours professionnels est mis en uvre afin d en assurer le cofinancement sur la base d une contractualisation avec les diff rents acteurs Une attention particuli re est port e aux salari s et aux demandeurs d emploi qui sont les plus loign s de l emploi Sur la base de ces principes les signataires de l
14. des salari s d acqu rir de nouvelles qualifications personnelles et de nouveaux dipl mes Ici encore la n gociation collective permet parfois la prise en compte de ces nouvelles certifications dans un but d augmentation de salaire ou de promotion 2 1 Les n gociations de classifications Compte tenu de l importance sociale des classifications les pouvoirs publics sont longtemps intervenus dans cette op ration Saglio 1986 Ainsi au lendemain de la seconde guerre mondiale elle conduit le gouvernement tablir par voie r glementaire une correspondance rigide entre la qualification du travail et le niveau de la r mun ration des emplois Ces grilles fix es de fa on unilat rale par les arr t s Parodi Croizat adopt s entre 1945 et 1950 classaient les salari s en plusieurs groupes professionnels les ouvriers regroup s en trois cat gories man uvre ouvriers sp cialis s et ouvriers professionnels les employ s les techniciens les dessinateurs et les agents de ma trise Au sein de ces cat gories tous les emplois taient d crits avec pr cision et de mani re exhaustive hi rarchiquement class s l int rieur de fili res distinctes et affect s d un coefficient de r mun ration Ces descriptions reposaient sur l application de deux crit res essentiels le salaire effectif et les connaissances n cessaires sanctionn es par un dipl me Saglio 1986 L importance du dipl me dans les arr t s
15. nous avons d largir la focale et nous int resser galement aux n gociations sur la formation continue des salari s Depuis les ann es 2000 en effet les accords interprofessionnels sur la formation continue ont mis l accent sur le d veloppement de l acc s des salari s la certification professionnelle en cours de vie active et le code du travail impose d sormais aux branches de n gocier r guli rement sur les modalit s de reconnaissance des certifications acquises dans le cadre de certains dispositifs particuliers DIF VAE etc En compl ment aux accords portant sur les grilles de classification ont donc t exploit s tous les accords formation conclus dans la derni re p riode dans les branches de l chantillon retenu Les principaux constats tir s de cette analyse viennent clairer la fois certains 126 4 z A l occasion d une tude men e sur les bacs pro en 2008 une premi re exploration des conventions collectives sur la question de la reconnaissance du bac pro dans les syst mes de classification de branche des modalit s de reconnaissance du bac pro ont t construites Quintero 2009 68 l ments du chapitre 2 et constituent le c ur du chapitre 3 consacr l volution du lien dipl me classification sur la derni re d cennie Encadr m thodologique e La constitution du corpus de conventions collectives Le nombre exact des conventions collectives est u
16. nouveau enjeux CPC Document minist re de Education nationale n 3 Caillaud P 2004 Action de formation et validation des acquis de l exp rience quels contenus pour quelle reconnaissance juridique Droit social n 5 mai Caillaud P 2003 Qualification professionnelle et valeur juridique du dipl me in A Dupray C Guitton et S Monchatre dir R fl chir la comp tence approches sociologiques juridiques conomiques d une pratique gestionnaire Toulouse Octar s collection Colloques Caillaud P 2000 Le dipl me Th se de droit priv Nantes Caillaud P Dubernet A C 1999 Valeur sociale et juridique du dipl me propos des qualifications professionnelles dans la m tallurgie L Orientation scolaire et professionnelle n 28 Catala N 1980 L entreprise t 4 du Trait du droit du travail dirig par G H Camerlynck Paris Dalloz Causer J Y Durand J P et Gasparini W coord 2009 Identit s et identifications au travail Cat gories d analyse enqu tes et controverses Toulouse Octar s Champy P Etheve C 1994 Dictionnaire encyclop dique de l ducation et de la formation Paris Nathan Charraud A M Personnaz E Veneau P 1998 Les certificats de qualification professionnelle Une certification a l image de la diversit des branches professionnelles C req Bref n 142 Chenu A 2003 Ce que travailler veut dire d une statistiqu
17. parmi les agents de ma trise Source FEDEREC Extrait de la cartographie des familles professionnelles Trois grandes familles d activit s sont distingu es dans ce secteur d activit s e La famille r cup ration recyclage et valorisation de mati res m talliques qui regroupe 59 des entreprises du secteur Plusieurs fili res constituent cette famille professionnelle M taux ferreux M taux non ferreux ex laiton cuivre aluminium V hicules hors d usage VHU D chets des quipements lectriques et lectroniques DEEE 137 e La famille r cup ration recyclage et valorisation de mati res non m talliques qui regroupe 36 des entreprises du secteur Le nombre de ces fili res s accroit avec les avanc es techniques et technologiques des activit s de recyclage e La famille commerce et n goce de mati res premi res recycl es qui ne rassemble que 5 des entreprises de la branche Ces entreprises sp cialis es dans le commerce et la vente de produits recycl s suivent les besoins d un march de plus en plus international La technicit croissante l organisation du travail et le degr de sp cialisation ou de polyvalence requis peuvent varier selon la taille et la fili re d activit des entreprises Ce secteur conna t une activit croissante d s 2002 3 volutions principales ont marqu ces ann es l apparition de nouvelles fili res et de nouvelles techniques de recyclag
18. tat des n gociations r centes sur les classifications dans trois branches particuli res Il s agira de voir aupr s des principaux acteurs de ces n gociations si les certifications en g n ral et le dipl me de Education nationale en particulier sont une simple norme de classification parmi d autres ou un l ment central du d bat pour les diff rents n gociateurs si les r f rentiels de dipl mes constituent une r f rence ou une simple source d information parmi d autres pour les n gociateurs lorsqu il s agit de n gocier sur les descriptifs des qualifications figurant dans la grille emplois types emplois rep res etc ou lorsqu il s agit de pr ciser les connaissances requises pour l tablissement de crit res classants et si la perception du dipl me Education nationale a volu e dans les repr sentations des n gociateurs ces dix derni res ann es en lien avec les d bats auxquels participent les partenaires sociaux dans le champ de la gestion globale de l offre de certifications au niveau professionnel et interprofessionnel national et europ en Partie III Dre PENE 3 ee M tallurgie plasturgie industries du p trole chimie 13 Minist re du Travail de l Emploi et de la Sant Direction g n rale du travail DGT et Direction de l animation de la recherche des tudes et des statistiques DARES Pour la p riode 2000 2004 les travaux du cabinet Circ devraient permettre de don
19. une majorit des affaires analys es on rel ve toutefois quelques arr ts dans quelques autres branches Une premi re s rie de contentieux pose le probl me de l application imm diate et obligatoire de ces gt 2 0 4 115 seuils d accueil notamment pour des salari s juste recrut s Ainsi un employeur avait embauch l essai un jeune salari titulaire d un DUT en lectronique en qualit d agent technique niveau IV chelon 1 et mis fin l essai avec pr avis le 3 avril 1978 Le conseil de prud hommes de Corbeil Essonnes a condamn le 12 d cembre 1983 l employeur payer ce salari une somme titre de dommages int r ts pour rupture abusive du contrat de travail Pour le calcul des dommages et int r ts l employeur estimait que les seuils d accueil des dipl m s r sultant des termes de l article 6 de l accord sur la classification du 21 juillet 1975 pr voyaient que si le titulaire d un dipl me doit acc der aux fonctions correspondantes c est la condition que de telles fonctions soient disponibles et qu l issue d une p riode d adaptation il ait fait la preuve de ses capacit s cet effet Rappelons que l article 6 de l accord sur la classification du 21 juillet 1975 pr cise que Le titulaire d un des dipl mes professionnels vis s par l annexe I doit acc der aux fonctions disponibles auxquelles les connaissances sanctionn es par ce dipl me le destinent la condition
20. 61 grilles Parodi 38 et 10 grilles mixtes 6 e les des branches citent au moins un dipl me du MEN e 59 branches 37 font r f rence la nomenclature des niveaux de l ducation nationale 1967 e 55 branches 34 d finissent des seuils d accueil pour les dipl m s et ou des garanties de classement pour les CQP 133 yy ana y 2 sl La base de donn es des conventions collectives a t construite et aliment e par une quipe compos e de la technicienne en charge de la gestion de la base de donn es Reflet au D partement Formation et Certification et d une informaticienne charg e du d veloppement des outils informatiques au C req 134 z i sag PEES sees 24 4 Cette cat gorie est tr s h t rog ne mais il a t impossible de l clater en cat gories plus homog nes sans prendre le risque d avoir des sous cat gories nombreuses avec trop peu de branches dans chacune pour qu une exploitation statistique ait du sens 71 1 PLACE ET MODALIT S DE RECONNAISSANCE DU DIPLOME DANS LES GRILLES DE BRANCHE Les r sultats quantitatifs de l exploitation des donn es relatives au corpus de 2011 lus au regard des r sultats obtenus partir du traitement du corpus de 1994 permettent de rendre compte de la mani re dont la n gociation sur les classifications a volu durant les ann es 2000 Cette d marche analytique ne permet pas pour autant d appr hender les enjeux qui on
21. Cependant les acteurs du recyclage ne sont pas les seuls op rateurs dans la cha ne de gestion des d chets ils doivent compter avec les autres fili res de traitement que sont notamment l incin ration des ordures m nag res et le stockage en centres d enfouissement La production de mati res premi res recycl es de la France reste exc dentaire par rapport son utilisation sur le territoire et elle est exportatrice On assiste une concentration des op rateurs de tri et traitement Certaines petites structures ont disparu ou ont t rachet es par des entreprises de plus grande taille Une autre volution est notable de plus en plus d entreprises sp cialis es dans le traitement d une mati re se tournent vers une diversification de leur activit et des mat riaux au prix souvent d investissements lourds Ainsi en 2008 la profession a r alis 621 5 millions d euros d investissements soit 5 5 de son chiffre d affaires Un slogan qui r sume la situation de la branche de la r cup ration Le d chet devient ressource ce secteur est enfin reconnu comme acteur du d veloppement durable Grenelle de l environnement Apr s l usage intensif des mati res premi res vierges minerai de fer p te papier silice les entreprises s orientent de plus en plus vers l utilisation de ces nouvelles mati res premi res ferrailles fibres cellulosiques recycl es calcin Transformer les
22. Niveau III Echelon A B C Niveau IV Echelon A B C Niveau V Echelon A B C Cadres Niveau V Echelon A B C Niveau VI Echelon A B C Niveau VII Echelon A B C Structure des coefficients de la grille salariale du coefficient 130 au coefficient 880 Nouvelle grille de classification du 7 mai 2009 Structure de la grille Grille unique et continue de positionnement des emplois logique des crit res classants Le syst me comprend 7 niveaux chacun int grant l ensemble des crit res classants selon un degr croissant d importance pour la tenue de l emploi Les niveaux I III se rapportent aux ouvriers Employ s Les niveaux III V se rapportent aux techniciens agents de maitrise Les niveaux V VII se rapportent aux ing nieurs cadres Chaque niveau comporte 3 chelons permettant de marquer une progression professionnelle en fonction des t ches et missions r ellement exerc es L chelon traduit la ma trise des savoir faire que d montre le salari dans son emploi Le syst me de classification est explicit par le classement d emplois rep res 5 crit res classants Connaissances et exp riences professionnelles les connaissances professionnelles sont constitu es de l ensemble des connaissances et savoir faire n cessaire pratique professionnelle pour remplir les principales activit s de la mission Elles peuvent tre acquises par la formation initiale ou continue et ou par l
23. Paris LGDJ Godet M 1993 La Maladie du dipl me propositions pour une nouvelle politique Futuribles n 173 Grimault S Tuchszirer C 2008 Flunch la validation des acquis de l exp rience dans le contexte d une nouvelle politique de gestion des ressources humaines in M C Combes dir Les politiques des entreprises en mati re de certification et l utilisation de la validation des acquis de l exp rience Net Doc n 34 C req Guilloux P 1998 Les CQP leur origine leur histoire 1984 1998 in Perker H et Martel D Les certificats de qualifications professionnelles Paris Centre Inffo Guilloux P 1992 Reconnaissance des acquis de formation valid s par les branches ou les entreprises in Validation et reconnaissance des acquis de formation par les branches professionnelles Actualit de la formation permanente n 121 Guilloux P 1986 Premier bilan de la n gociation de branche sur les objectifs et moyens de la formation professionnelle des salari s Droit Social n 2 f vrier Guilloux P et Junter Loiseau A 1980 Contribution de la n gociation collective de branche l am lioration des relations entre la formation et l emploi Actualit de la formation permanente n 47 Guilloux P Luttringer J M Gomez Mustel M J 2000 Dix ans de n gociation sur la formation professionnelle Bilan de la n gociation collective Tome III minist re de
24. bac 5 galement bac 2 pour les managers de rayon Par ailleurs la branche a accueilli pr s de 5 000 apprentis et 37 000 jeunes en stage scolaire La publication diffus e par la FCD dont le titre est Les jeunes et l emploi 2010 les m tiers du commerce et de la distribution grandes et moyennes surface pr sente un sch ma des fili res de formation initiale et des dipl mes de l ducation nationale et de l enseignement agricole alimentant ses diff rents m tiers voir annexe 3 Ce sch ma des fili res conduisant des d bouch s dont les libell s se rapportent ventuellement par famille de m tiers m tiers de la logistique m tiers de l alimentaire des m tiers qui correspondent quelque uns des emplois rep res de la classification ou bien d autres appellations chef de ventes vendeur produits frais boulanger etc montre donc la volont d articuler les enjeux de la branche avec le syst me ducatif L accord de formation de 2004 et celui de 2008 sur la GPEC mettent en uvre des dispositions sur la professionnalisation et la construction de parcours qualifiants La politique de formation mise en uvre par la CPNE est en effet prioritairement centr e sur la qualification ou la requalification des salari s du secteur par le d veloppement des CQP et CQPI favorables selon la CPNE la mobilit inter entreprises Bien que la dynamique n gociatoire certification format
25. ce crit re mesure la somme des connaissances n cessaires pour exercer la fonction et en avoir la ma trise Aptitude elle mesure la capacit r agir et agir face aux situations rencontr es dans l exercice de la fonction Relations exigences de contact avec les acteurs internes de l entreprise coll gues de travail repr sentants du personnel ou les acteurs externes celle ci clients fournisseurs organismes ext rieurs Responsabilit fait d apporter dans l exercice de la fonction une contribution aux performances de l entreprise par des actions internes ou des actions externes clients fournisseurs Autonomie facult d effectuer des choix sur les actions et les moyens mettre en uvre pour l exercice de l activit en vue de la r alisation d objectifs 122 Le fait que la fonction rep re d employ commercial soit plac sur les quatre niveaux de la grille Ouvriers et Employ s entretient l id e d une volution professionnelle n cessaire chez les salari s alors que la progression d pend des capacit s r elles et attest es comme des rares possibilit s de postes lib r s La FCD ne trouve pas d int r t dans un retour un principe uniforme de progression par anciennet en dehors de la logique d volution naturelle entre le 1 et le 2 niveau avec l exercice des activit s de pr paration des commandes et r assorts La premi re argue d un classement su
26. celles du batiment et des travaux publics ainsi que les grandes branches des services comme les services de l automobile le commerce les H tels caf s Restaurants mais aussi la branche du sport Parmi les 55 grilles les plus r centes n goci es depuis 2005 21 soit pr s de la moiti prennent en compte les CQP dans leur grille de classification 47 grilles mentionnent au moins un CQP dans un niveau et interclassent ces certifications de branche avec des dipl mes 38 grilles d finissent des garanties de classement pour les CQP Tableau 7 La branche du n goce du bois attribue une garantie de classement aux salari s inscrivant ou b n ficiant d une formation au titre du dispositif CQP visant ne pas tre class en de du coefficient correspondant sa qualification 87 5 branches reconnaissent les CQP par une garantie salariale ponctuelle prime ou p renne Dans les branches de la plasturgie du commerce de gros ou de la mutualit l obtention d un CQP permet l octroi d une prime D autres branches introduisent le CQP dans la d finition des crit res d valuation des emplois Le crit re Connaissances requises ou Comp tences requises est construit sur la reconnaissance des comp tences requises par l emploi en r f rence un CQP sp cifique Ainsi dans la branche de la restauration de collectivit 4 crit res d valuation des emplois sont d finis parmi lesquels les crit res formation i
27. certaines garanties de classification sont donc accord es aux dipl m s d s la conclusion de leur contrat de travail D un c t certaines classifications garantissent au salari dipl m une qualification sup rieure celle du non dipl m Les grilles Parodi en sont l exemple le plus caract ristique puisqu elles appuyaient la distinction ouvrier sp cialis ouvrier professionnel sur la possession du Certificat d Aptitude Professionnel En outre cette hi rarchisation joue aussi entre dipl m s Dans certains cas plus le C A A Nancy SNCF 18 d cembre 1990 n 89NC00696 Les titulaires des dipl mes qui ne sont plus d livr s dont la liste figure en annexe VII conservent le b n fice des majorations de points qui taient attach es ces dipl mes Le cumul des majorations pour dipl mes est obligatoire entre les dipl mes d enseignement technique et les dipl mes d enseignement g n ral et exclu entre les dipl mes de m me cat gorie En cas de cumul l ensemble des majorations pour dipl mes ne doit pas d passer 60 points 50 dipl me sera d un niveau lev meilleure sera la qualification de son titulaire au CAP correspondra k s 94 celle d ouvrier professionnel 1 au BEP celle d ouvrier professionnel 2 De l autre sans aller jusqu attribution d une meilleure qualification individuelle certaines grilles retiennent le dipl me comme un avantage accessoire perm
28. cup ration et du POCYV CAG Cy isi RE RAR su E 137 2 UN PROCESSUS DE N GOCIATION LONG ET TR S OUTILL 139 2 1 La d finition d emplois rep res un outil au service des entreprises de la branche et un garde fou pour certaines organisations syndicales see 141 2 2 Des seuils d accueils pour dipl m s et des garanties de classement pour les titulaires de CQP une petite r volution dans une petite branche industrielle 142 2 3 A c t de la d finition d emplois rep res l analyse du travail et la construction de familles professionnelles par les partenaires sociaux de branche 144 3 LE SYST ME D ACTEUR AU C UR DE LA RELATION FORMATION EMPLOI 145 3 1 Les points de blocage pour les deux organisations syndicales non signataires de l accord de CIASSITICATION 55 5 sexe csseassececess soessecsedseedvesesssessdeveseseducdecesbeds suas soatetustedeveceeusnsousseusevserses 145 3 2 Des fronti res floues entre la branche des d chets et celle de la r cup ration au c ur des enjeux de la NETOCIALION ssccsessesssssucssvesseassevessecsiesosescossssedsdondsesds consebsdenesessoss bese bsonesssivconsosavesee 147 3 3 La question salariale au c ur des fronti res conventionnelles esse 150 4 UNE BRANCHE QUI S OUTILLE POUR CONSTRUIRE UNE VERITABLE FILI RE DE FORMATION INITIALE ET CONTINUE ssssssenenesenensnsnennneenenensesnsensee 151 4 1 Un probl me d attractivit r soudre par une valorisation de l offre de formation
29. gociation collective est faible ou difficile L am lioration du syst me Parodi Dans une seconde cat gorie de professions au contraire le syst me Parodi Croizat a t maintenu et am lior par la pr sence d une description pouss e des emplois notamment autour des connaissances professionnelles Si pour certaines la possession de ces dipl mes est indispensable l exercice de la profession les autres ont conserv un lien fort entre le dipl me poss d par le salari et l emploi du fait de leur attachement la notion de m tier marquant ainsi une volont traditionnelle de n gociation et un certain corporatisme Saglio 1987 Le mod le Fonction publique am nag e Tout en rejetant le mod le Parodi certaines branches ont conserv un lien juridique entre l emploi du salari et ses dipl mes Sous l influence de I Etat les n gociations ont abouti la mise en place de grilles d sign es sous le nom de fonction publique am nag e Saglio 1987 Celles ci se distinguent par la reconnaissance de la place tr s importante voire m me indispensable du dipl me pour acc der certains emplois Pour Jean Saglio il s agit de branches d activit s se consid rant comme des substituts de service public pour des raisons conomiques ou fonctionnelles D un point de vue conomique on trouvera des branches d pendant de subventions publiques d pendance qui influence alors directe
30. il ne Vest dans le secteur industriel Le baccalaur at professionnel n est mentionn que par 18 des branches tertiaires soit deux fois moins souvent que dans les branches industrielles En r alit ce sont les autres dipl mes professionnels hors CQP cit s par pr s d une branche sur deux 46 qui sont les plus pr sents dans les grilles du secteur des services apr s le CAP 54 Cette diversit est li e pour une large part la forte repr sentation de professions dont l acc s est r glement par la possession d un dipl me d un autre minist re certificateur affaires sociales sant jeunesse et sports telles que les professions d infirmi res des kin sith rapeutes des assistantes sociales ou encore d ducateurs sportifs Que les emplois soient r glement s ou pas le dipl me est souvent associ un seuil d acc s dans les branches des professions de sant hospitalisation pharmacies d officine v t rinaires cabinets dentaires cabinets m dicaux proth sistes du secteur social aide domicile foyers de jeunes de l enseignement priv ou encore de certaines professions juridiques notariat avocats avou s huissiers experts Dans toutes ces grilles pour lesquelles le dipl me demeure une condition d acc s l emploi le dipl me est express ment cit Les dipl mes li s l identit de la branche comme ceux du secteur bancaire ou des professions juridiques huissie
31. l accord de 2010 Ainsi la CFDT a propos de mettre le COP Agent de Restauration valid par le dipl me professionnel une fois obtenu au niveau N2 E2 pour diff rencier ces salari s qui auront fait des efforts particuliers dans la Branche et de permettre une reconnaissance particuli re en mati re de salaire source compte rendu Cfdt Services de la CMP du 15 11 05 Certains n gociateurs de l avenant de 2010 reconnaissent sans difficult la n cessit de stabiliser les salari s par une qualification appropri e le turn over tant r put tr s lev 50 environ selon une source syndicale sauf si les conditions salariales sont rendues plus favorables notamment gr ce un 13 mois Des tensions suppl mentaires dans le travail sont aussi identifi es en rapport avec l int gration permanente de nouveaux salari s qui alourdit les t ches des salari s en poste OS1 On a vu qu on pouvait r cup rer des financements pour la formation avec la baisse de la TVA Le point de d part c tait justement qu il n y avait ni de certifications de branche ni de parcours qualifiant pour la RCLS d o un accord unanime OS1 175 4 2 Un compromis acceptable autours des enjeux de progression professionnelle Le compromis s labore par une conciliation des int r ts communs autour du d veloppement de la progression salariale grace au CQP et de l introduction d un niveau suppl mentaire Il nous faut d
32. les dipl mes et titres homologu s sp cifiques au secteur de l Immobilier Brevet de technicien sup rieur BTS Bac professionnel Les certificats de qualification professionnelle COP mis en place par la CEFI accords du 11 d cembre 2002 et du ler avril 2004 Les qualifications professionnelles figurant sur la liste tenue a jour par la CEFI La CCN du personnel des cabinets m dicaux dans un avenant n 40 du 16 novembre 2004 sur la Formation professionnelle fait des formations qualifiantes suivantes des priorit s au titre de la professionnalisation Le DTS en imagerie m dicale Le BTS en imagerie Le DE de manipulateur radio Le BTS de technicien de laboratoire Le Certificat de Qualification Professionnelle d Assistante Dentaire pour les m decins stomatologistes Les formations de Secr taire de Profession lib rale option Cabinet m dical r alis es conform ment au r f rentiel de formation valid par la CPNE des cabinets m dicaux De la m me fa on la CCN des Cabinets dentaires reconna t comme prioritaires au titre de la professionnalisation le certificat de qualification professionnelle d assistante dentaire dans l attente de l enregistrement du titre Assistante Dentaire au R pertoire National des Certifications Professionnelles le certificat d aide dentaire reconnu par la Convention Collective Nationale tendue des Cabinets Dentaires de 1992 le Brevet Professionnel et le Breve
33. les entreprises de la r cup ration ont volu chacune dans leur coin A cette poque comme l claire l histoire du m tier de la r cup ration le tissu conomique est compos de toutes petites entreprises 1 3 ferrailleurs donc la formation se fait exclusivement sur le tas Pour la chambre patronale et jusqu au d but des ann es 2000 l image du secteur se r sume ces mots c tait une branche anonyme FEDEREC La CCN est cr e en 1971 autour de professions diverses elle regroupe des professions proches du recyclage verre plastique papiers cartons solvants plumes etc La convention collective de branche repose sur un syst me de classification classique une grille Parodi n goci e en 1984 La convention collective est r gionale et son extension est nationale En effet les chambres professionnelles tant regroup es en Nord Picardie le dialogue social est rest ancr sur ce territoire de mani re p renne Cependant les entreprises au d but du 20 me si cle restent encore tr s cloisonn es peu d changes 136 r gissent leurs relations La manifestation de cet isolement r side dans une organisation tr s locale des formations professionnelles sur le tas limit es au p rim tre de la Picardie Il n existe l poque peu ou pas de dynamique nationale de n gociation collective La branche va rester sur cette dynamique de n gociation durant plusieurs ann es savoir que les textes restaient nati
34. me permet d tablir des cotations de postes par des pond rations de crit res et non le classement de personnes partir de leur qualification 1 1 1 Un syst me qui devrait tre r am nag Le syst me mis en place provoque une relative insatisfaction de la part de la F d ration des entreprises du commerce et de la distribution FCD l organisation patronale o si gent les repr sentants des principaux employeurs Carrefour Auchan Casino Il n a surtout pas re u d approbation unanime l accord n ayant pas t sign par l une des principales organisations repr sentatives de salari s la CGT qui contestait notamment le fait que le d veloppement de la polyvalence et de la poly activit n entrainait pas la reconnaissance salariale ad quate des comp tences exerc es Les exigences relatives une plus grande concertation seront probablement fortes dans le cadre de la reprise de la n gociation et selon la chambre patronale les partenaires sociaux devront vacuer les malentendus les ambig it s et les attentes que l on ne peut pas satisfaire Il s agira d apporter davantage d explications aux classifications et peut tre de les r crire sur un mode plus p dagogique pour montrer qu il s agit de classer l emploi et non les personnes L enjeu de la reprise des n gociations est illustr par certaines dispositions posant des probl mes 150 a pi x Connaissances
35. n 4 Labruy re C Teissier J 2008 Convergences et divergences sir les certifications leur construction et leur reconnaissance in F Maillard d Des dipl mes aux certifications professionnelles Rennes PUR Lain F Lebreton E 2011 Document d appui m thodologique Construire une carte r gionale des formations outils m thodes et enjeux pour la formation initiale Conseil d analyse strat gique Langlois P 1978 La hi rarchie des salari s Tendances du Droit du travail fran ais contemporain Etudes offertes G H Camerlynck Dalloz Paris Le Crom J P 2013 Le r le de l administration du Travail dans la reconnaissance de la repr sentativit des organisations professionnelles Interpr tation et usages de l ex article L 133 2 du Code du travail 1946 2006 in Repr sentativit s syndicales repr sentativit s patronales R gles juridiques et pratiques sociales Travail et Emploi n 131 Legay A Quintero N S chaud F ef al 2010 Les baccalaur ats professionnels de l industrie la veille de la r forme focus sur l lectronique et la r paration des carrosseries CPC Documents n 2 Lemistre P Roussel P 2007 Individualisation des salaires et r mun ration des comp tences Paris Economica 192 Leroy C 2007 Parcours qualifiants chez Flunch les cadres au c ur du dispositif Cadres CFDT n 425 426 Linhart D 1994 Variations autour de
36. on cherchera interroger la pertinence des mod les issus des travaux ant rieurs en s interrogeant notamment sur 1 La place tenue par les diff rents dipl mes de l Education nationale dans les l ments de d finition de la qualification l int rieur des grilles de classification 2 La place tenue par d autres types de certification et en particulier des certifications paritaires de branche CQP en compl ment ou en substitution des dipl mes de l ducation nationale 3 La dynamique globale et les tendances lourdes de la n gociation collective de branche sur le th me de la reconnaissance salariale des dipl mes sur la derni re p riode 2000 2010 N Pour r pondre cette derni re question le traitement du corpus de conventions collectives est compl t par une approche monographique de trois branches visant 4 analyser en profondeur les r f rentiels d action et les strat gies des diff rents n gociateurs impliqu s dans les n gociations visant la refonte des grilles ou du syst me de classification Cette approche cherche mettre jour les l ments autour desquels ont pu se nouer des compromis ou au contraire ceux qui sont mis en avant par les organisations non signataires pour expliquer leur refus de s engager Quels modes de reconnaissance individuelle des dipl mes et certifications dans le contrat de travail Lors de la proc dure de recrutement l employeur n est pas tenu de faire c
37. pondent ces nouvelles r gles n goci es Analyser la place le statut et le r le des dipl mes dans les conventions collectives en 2011 supposait donc que l on s int resse en priorit mais non exclusivement la place et au r le des dipl mes dans les grilles de classification car celles ci constituent le c ur de ces conventions collectives selon la formule de Mich le Tallard 2005 Le premier chapitre de cette seconde partie rend donc compte pour l essentiel des exploitations r alis es sur un corpus d accords portant sur la d finition des hi rarchies professionnelles et salariales qui prennent habituellement la forme de grilles de classification S agissant de la dynamique de n gociation des grilles de classification de ces dix derni res ann es au regard de la question de la reconnaissance conventionnelle des dipl mes la simple comparaison entre deux tats des lieux 1994 2011 ne pouvait suffire embrasser l ensemble des mouvements observ s nous avons donc compl t l analyse des accords eux m mes par la lecture transversale des analyses faites par la Direction G n rale du Travail DGT ann e apr s ann e de ces accords sur le th me de la classification Ce travail alimente donc galement le chapitre 1 mais aussi le chapitre 2 consacr aux certifications paritaires de branche et leur reconnaissance Mais pour traiter plus largement de la reconnaissance salariale des dipl mes
38. s CCN titre IV chap 1 c est donc l aide notamment de formation ad quate permettant d acqu rir les comp tences et d exercer les responsabilit s caract ristiques d une classification sup rieure La promotion interne est donc valoris e comme moyen d acc s des emplois de niveaux plus lev s dans la hi rarchie salariale en comparaison des formations initiales qui se r v lent peu adapt es la culture de la branche accorde une faible importance au dipl me l appr ciation porte sur les capacit s et c est un secteur forte progression professionnelle sec gen Pourquoi Pour accompagner les salari s pour que chacun donne le meilleur de lui m me on demande autant de savoir tre que de savoir faire et celui ci comme le savoir faire manag rial ne s acquiert pas par le dipl me Les instruments de la qualification avec lesquels les employeurs peuvent s assurer qu ils sont en mesure d appr cier ces capacit s sont en d finitive les CQP La branche a construit un dispositif de formation qui remplit une double fonction pourvoir les employeurs avec des instruments con us dans un cadre paritaire et accompagner des processus de professionnalisation qui favorisent la fois la qualification des salari s et la structuration des march s internes 124 La chambre patronale assure que les cons quences d une validation de CQP pour les salari s peuvent tre la reconnai
39. s Action prioritaire sur le CAP op rateur des industries de recyclage Accord du 9 avril 2008 d veloppement des formations initiales par la voie de l apprentissage en application de l accord interprofessionnel de 2003 Accord du 7 mai 2009 financement des CFA et priorit s de formation Accord du 14 avril 2010 financement des CFA et priorit s de formation Volet Formations obligatoires FIMMO et FCOS 1999 et organisation et obligation des stages FIMO et GCOS accords du 26 01 1999 Deux accords de formation professionnelle en 2006 et 2007 Volet Formation CQP Accord du 19 janvier 1998 positionnement des CQP la CPNE positionne les CQP sur les grilles de classification en fonction des pr requis n cessaires pour occuper ces postes Le CQP op rateur polyvalent dans le recyclage industriel d clinaison de 6 CQP pour les fili res m tiers Recyclage des m taux ferreux et non ferreux Recyclage des mati res plastiques Recyclage des v hicules hors d usage Recyclage des d chets d quipements lectriques lectroniques 158 Recyclage des papiers cartons Recyclage des textiles La CPNE positionne les CQP au coefficient minimum de 140 du niveau I ancienne grille annexe ouvriers Positionn en IIB seuils d accueil Le CQP Op rateur trieur conducteur d engins positionn en ITA seuils d accueil Il n apparait pas dans les accords de formation portant sur les CQP L observatoire du FORCO OP
40. s avoir suivi une formation a obtenu le dipl me d ducateur sp cialis et a t nomm cette fonction un an plus tard Or pour le salari ce reclassement un coefficient correspondant l emploi d ducateur sp cialis aurait d intervenir d s l obtention de son dipl me Selon le juge la lecture de l article 8 de l annexe 3 cette CCN ne laisse place aucune quivoque les moniteurs ducateurs ayant acquis leur qualification au titre de la formation en cours d emploi sont reclass s compter de l obtention de leur dipl me dans leur nouvel emploi conventionnel L employeur a donc t condamn payer un rappel de salaire entre la date d obtention du dipl me et l affectation la fonction correspondante un an apr s Le caract re contradictoire de ces deux dispositions n est en r alit qu apparent Dans l hypoth se d un dipl me acquis en cours de carri re tout d pend de la lettre de la convention collective et de la place accord e la reconnaissance de la certification acquise en cours de contrat 4 4 Nouvelle classification et maintien des avantages reconnus aux dipl m s Les principaux contentieux relatifs la place des dipl mes lors d un changement de syst me de classification suite une ren gociation collective concernent des salari s d organismes de s curit sociale Trois affaires illustrent ainsi parfaitement les cons quences juridiques de l adoption d une nouvel
41. s codifi es Se classent galement dans ce mod le les grilles des march s professionnels ferm s o le dipl me est absent mais o l acc s au titre r glement par l tat est essentiel Les grandes branches de ce mod le sont celles du sport de l enseignement priv de l hospitalisation priv e ou encore le secteur sanitaire et social Ce mod le concerne aussi des branches tr s faiblement concentr es comme certaines branches du commerce de d tail o l action de l tat au travers de commission mixtes de n gociation a permis de d limiter les contours et le p rim tre de petites branches assez peu structur es o la repr sentation patronale est multiple Les acteurs de branches y restent n anmoins faibles tant du c t des organisations patronales que syndicales car fort peu repr sent es dans ce tissu conomique peu concentr La r gulation de branche peut y tre qualifi e de discontinue Ce mod le rassemble galement des branches plus dynamiques en termes de n gociation petites branches des services et du commerce tr s articul es sur des professions o le r le du dipl me est important tout comme l attention port e aux questions de formation continue 186 Bien que le corpus des grilles de branche tudi soit un ensemble h t rog ne qui englobe des modalit s de reconnaissance diversifi es des dipl mes cette typologie de branches construite pour rendre compte de la diversit de construction du lie
42. syst me Parodi de 1984 avait v cu et n tait plus adapt aux volutions des emplois Les partenaires sociaux d cident de faire voluer le syst me de classification vieillissant de la branche vers un syst me plus souple et plus adapt l apparition de nouveaux emplois et de nouvelles comp tences professionnelles Rappelons que la branche de la r cup ration et du recyclage regroupe 11 fili res professionnelles et m me si une certaine similitude dans les emplois existe au sein de ces fili res conducteurs d engins bascules op rateurs de tri il n en reste pas moins une h t rog n it des emplois et des postes de travail La prise en compte de cette h t rog n it va s imposer la chambre patronale elle opte pour le recours un syst me de classification plus souple celui des crit res classants l inverse de la rigidit attribu e aux grilles de type Parodi La FEDEREC souhaite ainsi d finir des r gles communes de gestion des emplois la profession tout en ayant recours un syst me souple qui aide les entreprises positionner les emplois sur une hi rarchie professionnelle avec l intention de reconnaitre le savoir faire des salari s de la branche Quand on repart sur une n gociation autant redynamiser tout l ensemble c est dommage de rester sur un syst me vieillissant FEDEREC Nous l avons vu dans les 3 branches qui font l objet d une monographie dans le cadre de cette tude les chamb
43. tation des conventions collectives fait l objet de nombreux d saccords entre salari s et employeurs d saccords alors soumis au regard du juge Outre le fond des d cisions il est en effet int ressant de regarder s il y a une diff rence d analyse juridique entre les partenaires sociaux n gociateurs comme juges lus dans les Conseils de Prud hommes et les magistrats professionnels Cour d appel et Cour de Cassation ou si un accord collectif a entrain des difficult s d interpr tation que les n gociateurs n ont pas per u mais que les juges lus comme magistrats analysent de fa on similaire Nous pr senterons en trois temps les r sultats de cette recherche D abord sera fait un tat des lieux l gislatif conventionnel et judiciaire dans lequel s inscrivent les n gociations de classifications et de reconnaissance des dipl mes professionnels Partie I Dans un second temps seront analys s le r le et le statut des dipl mes dans les conventions collectives observ es par une comparaison entre notre tat des lieux avec ceux produit en 1990 puis en 2001 en mati re de lien dipl me classification une pr sentation de la dynamique de n gociation sur la p riode 2001 2010 et de la dynamique de la n gociation relative aux m canismes de reconnaissance des qualifications pr sents dans les accords relatifs la formation professionnelle Partie ID Enfin dans une approche par monographie nous pr senterons un
44. un besoin pr cis de l entreprise Reconna tre l existence d un droit automatique la promotion un salari obtenant un dipl me dans le cadre d une action de formation en cours de contrat reviendrait ter toute substance aux attributions de l employeur en la mati re et rendrait hasardeuse et instable la gestion des emplois qui d pendrait essentiellement de la volont des salari s de suivre ou non une formation dipl mante De plus il ne faut pas oublier que comme la r trogradation la promotion est une modification du contrat de travail et ce titre elle doit recueillir l accord des deux parties Traduire automatiquement en promotion d emploi l obtention d un dipl me en cours de contrat serait une exception difficilement concevable 2 Industries agricoles et alimentaires accord du ler d cembre 1988 mati res plastiques accord du 22 f vrier 1985 caoutchouc accord du 7 f vrier 1985 so Accord du 10 ao t 1978 de r vision des classifications document II 81 Accords des 14 d cembre 1986 et 7 mai 1997 pour la boucherie 44 ce principe Cela signifie t il que la reconnaissance des qualifications acquises en cours de contrat n est qu une notion vide de tout contenu Si la reconnaissance de la qualification acquise en cours de formation est limit e en mati re de promotion dans l emploi elle se concr tise plus fr quemment dans l attribution d avantages financiers Un lien plus troit
45. une premi re tape dans la r flexion sur la valorisation de tentative de mise en place des COP n g ch pat qui vont constituer l instrument central du volet d di aux certifications professionnelles dans la politique de formation de la branche Ce volet est articul de mani re tr s significative au volet insertion de cette politique par l avenant n 7 du 15 janvier 2009 qui d finit le cadre d une politique d insertion professionnelle dans la branche Son pr ambule affirme que les emplois de la restauration libre service ne requ rant aucun dipl me professionnel l embauche les entreprises voient se pr senter en recrutement des publics diversifi s et parfois tr s zappeurs sic Par quels moyens les enseignes peuvent elles alors chercher fid liser leurs salari s L id e est que nous sommes un m tier de premier emploi et que nous le resterons Mais un certain nombre de collaborateurs qui entrent pour un 1 emploi restent Ces collaborateurs en fonction des enseignes ont des dispositifs de reconnaissance de parcours professionnels mais avec des hauts et des bas l id e de la branche est de se structurer pour permettre tout un chacun qui entre dans ce m tier un peu par hasard de s y investir et de s y inscrire si son souhait est d y rester SNRPO Pour r pondre cet enjeu la politique d insertion vise selon les termes de cet avenant n 7 une meilleure int gration de to
46. valuation des emplois comp tences et connaissances Pour les partenaires sociaux il s agit de d terminer l int rieur de l entreprise pour un niveau donn les connaissances exig es et la formation ventuellement requise pour acc der ce niveau Afin d int grer les sp cificit s de m tier de la restauration libre service et de cr er une v ritable dynamique de branche autour d une d marche de formation qualifiante les connaissances requises dans la convention collective nationale font en priorit r f rence aux certificats de qualifications professionnels cr s et reconnus dans la branche Pr ambule de l accord 2 2 Les enjeux autour de la reconnaissance des certifications acquises en cours de vie active se renforcent dans les ann es 2000 Avec le d veloppement des n gociations de branche sur la formation professionnelle et sa reconnaissance certains CQP sont construits d sormais comme des marches successives d un parcours de progression organis par le passage successif et continu d un niveau de certification un autre Dans 18 branches couvrant plus de 40 000 salari s l obtention d un CQP permet ainsi de s engager dans un processus de progression professionnelle travers la construction de fili res d acquisition successives de CQP qui balisent le parcours professionnel Il s agit de plusieurs branches de la restauration des branches du commerce de d tail des services de l automobile des entrepr
47. 2003 ann e d une d crue qui se poursuivait encore en 2009 La croissance du nombre des 6l Le secteur des H tels Caf s Restaurants ci apr s d sign par HCR rel ve de la Convention collective nationale du 30 04 1997 IDCC 1979 C est dire cha nes de restauration En NAF 1993 la restauration de type traditionnel 55 3A comprenait les activit s de restauration avec un service a la table et la restauration fonctionnant en libre service de type caf t ria La NAF 2008 isole les Caf t rias et autres libres services et les re codifie en 56 10B 64 7 x 3 p G Les cha nes de restauration en libre service assuraient en 2009 le quart des repas servis et pr s du cinqui me du volume d affaires de la restauration commerciale FAFIH 2011 163 tablissements suit les m mes tendances voir tableau 1 et graphiques 1 2 annexe 3 En 2010 la branche comptait en effectifs propres pr s de 15 000 salari s et 571 tablissements Elle est en r alit constitu e de moins de 10 enseignes dont les deux premi res sont les principaux employeurs Les salari s sont surtout employ s dans des tablissements de taille moyenne 55 de 20 a 49 salari s ou de taille plus importante 25 entre 50 et 99 salari s 1 2 Des organisations et des emplois de l conomie des services ou pr valent la polyvalence des activit s et la normalisation du travail Le secteur de la res
48. 25 Ainsi la CCN des Travaux publics E T A M tablit elle des seuils d accueil des dipl mes mentionnant leur acquisition par apprentissage Pour les salari s ayant acquis l un des dipl mes de l enseignement technologique ou professionnel cit s ci dessus par la voie de l apprentissage ou de la formation par alternance la dur e de la p riode d accueil et d int gration peut tre r duite de moiti Lorsqu l issue d un contrat d apprentissage ou d un contrat en alternance le salari demeure dans la m me entreprise pour y occuper un emploi correspondant au dipl me obtenu cette p riode doit tre supprim e Pour les salari s ayant acquis l un des dipl mes de l enseignement technologique ou professionnel cit s ci dessus par la voie de l apprentissage ou de la formation par alternance la dur e de la p riode d accueil et d int gration peut tre r duite de moiti Lorsqu l issue d un contrat d apprentissage ou d un contrat en alternance le salari demeure dans la m me entreprise pour y occuper un emploi correspondant au dipl me obtenu cette p riode doit tre supprim e Ce classement s applique aux titulaires de dipl mes obtenus dans le cadre de la formation initiale Il s applique galement aux titulaires de dipl mes obtenus dans le cadre de la formation continue l initiative de l entreprise dans ce cas la p riode d accueil et d int gration peut tre r duite de moiti
49. Ces derniers sont d limit s par le croisement des emplois rep res et des niveaux de la grille de classification Pour chaque emploi rep re le tableau ci apr s indique les marges de progression Positionnement des emplois rep res Employ Maitrise Cadre Niveau I Niveau II Niveau III Niveau IV Niveau V Echelons 11213 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 Employ de restauration Secr taire 1 Responsable de maintenance Adjoint d tablissement 1 Directeur d tablissement e Afin de prendre en compte l exp rience professionnelle acquise dans les entreprises de la branche les salari s class s l chelon 1 du niveau I justifiant de 2 ans de services continus dans la branche dans les 3 derni res ann es dont 1 an dans l entreprise b n ficieront automatiquement d un chelon suppl mentaire L exp rience professionnelle est largement reconnue dans le syst me de classification comme un levier de progression ind pendamment de toute formation m me si l exp rience doit tre adjointe d une certification de la branche partir du niveau II 1 cf infra La validation de certaines d activit s missions de formation missions d animation ou d organisation d quipes constitue d ailleurs explicitement une condition alternative ou bien suppl mentaire la progression salariale conventionnelle 167 L objectif de la n gociation
50. Coefficient 145 BEP carri re sanitaires et sociales Coefficient 150 CAP d employ en pharmacie CAP de comptabilit Coefficient 160 mention compl mentaire au CAP d employ de pharmacie Coefficient 175 CAP d aide pr parateur CAP monteur en optique lunetterie Le CAP continue de jouer un r le important dans l ensemble des grilles artisanales o il structure v ritablement la qualification car il est synonyme d acquisition du m tier Dans ces grilles artisanales la progression des ouvriers renvoie une combinaison du CAP et de l exp rience professionnelle ou de l anciennet dans le poste Le mode d obtention du CAP voie scolaire ou apprentissage est un l ment souvent pris en compte pour d finir les dur es d adaptation dans l emploi et les modalit s de progression dans les chelons la voie de l apprentissage reste plus valoris e par les branches comme celles du b timent et des travaux publics des services de l automobile et dans la majorit des professions artisanales Ces branches positionnent les dipl mes acquis par la voie de l apprentissage un coefficient sup rieur celui acquis par la voie scolaire La progression dans les chelons est galement acc l r e pour les ouvriers ayant obtenu le CAP par la voie de l apprentissage Contrat d apprentissage Dans certaines branches quand un seul dipl me est cit il s agit du CAP C est le cas des branches du transport fluvial et de la navigation de plaisan
51. Il rappelait que le maintien du CAP Cuisiner dans la grille a fait l objet d un compromis important de la part de la chambre patronale Peut on alors parler d une r sistance de m tier par la reconnaissance d un dipl me face un mod le de polyvalence La mention de la pluri comp tence des salari s dans l avenant n 10 est significative de la reconnaissance au niveau de la branche de certains enjeux qui affectent le travail des employ s Pour la partie patronale les CQP vont aider placer les collaborateurs sur diff rents postes et donc sur des plages horaires plus longues caisse production apportant des solutions aux contraintes du temps partiels et des horaires de service fractionn s Or cette n cessit de la polyvalence qui correspondrait selon le discours patronal une adaptation des emplois l organisation du travail trouve certaines limites dans la vari t relative des modes de production comme le montre une valuation de la m thode de recrutement par simulation r alis e en 2010 pour P le Emploi L insatisfaction peut aussi relever des exercices composant la s ance d valuation mal adapt s selon l entreprise la r alit du m tier C est le cas pour plusieurs entreprises du m tier d EPR avec les subtilit s int grer entre les diff rences de positionnements et de m tiers de l offre de service des grandes enseignes entre fast food EPRR et caf t ria EPR ou
52. Les espaces de la n gociation collective branches et territoires Toulouse Octar s Jobert A 1991 La transformation du sens des r gles selon les niveaux le cas des classifications professionnelles Sociologie du Travail n 3 Jobert A Tallard M 2001 Les d bats sur la qualification dans les n gociations collectives 1950 1970 ducation permanente n 149 Jobert A Tallard M 1997 Politiques de formation et de certification des branches professionnelles en France in M Mobus E Verdier Les dipl mes professionnels en Allemagne et en France Conception et jeux d acteurs Paris L Harmattan Jobert A Tallard M 1995 Dipl mes et certifications de branches dans les conventions collectives Formation Emploi n 52 Jobert A Tallard M 1993 Le r le des dipl mes dans la construction des grilles de classification professionnelle in Les conventions collectives de branche d clin ou renouveau Etudes et Documents C req n 65 Kaisergruber D 2012 Formation le culte du dipl me La Tour d Aigues ditions de l Aube Kirsch E Savoyant A 1999 valuer les acquis de l exp rience Entre normes de certification et singularit des parcours professionnels C req Bref n 159 d cembre Kirsch J L ef al 2009 Le baccalaur at professionnel tat des lieux avant la r forme Du mode d existence des baccalaur ats professionnels Tome 2 CPC Documents
53. Les travaux de Patrick Guilloux Jean Marie Luttringer et Marie Jos Mustel Gomez du Cabinet Circ a la fin des ann es 90 Guilloux et al 2000 Caroline Rivier Carine Seiler et Jean Marie Luttringer du Cabinet Circ en 2004 Rivier et al 2004 a la premi re vague de n gociation des ann es 80 Malgr les sollicitations de la loi Rigout de 1984 peu de branches ont agi pour donner une v ritable valeur la reconnaissance des qualifications acquises par des actions de formation m me si elles ont t suivies dans un but exclusivement promotionnel Ce constat ne signifie pas que les n gociations de branche ou d entreprise portant sur ce sujet n ont abouti aucun accord Simplement la grande majorit des textes sign s ne cr ent pour les employeurs aucune disposition contraignante qui les obligerait tenir compte des volutions de qualifications de leurs salari s en cours de carri re Cette situation t moigne d une volont toujours maintenue de pr server les pouvoirs de l employeur qui demeure ainsi le responsable exclusif de la promotion d un salari ou de son affectation un autre emploi dans l entreprise La volont des chefs d entreprises de ne pas avoir subir toute modification du niveau de leur salari qui ne correspondrait plus celui auquel ils ont t embauch s se traduit dans un certain nombre d accords par l affirmation pr alable que la formation suivie ne conf re aucun droit a
54. Tout en accordant de nouveaux droits aux salari s ces r gles n induisent pas de lien automatique entre une certification acquise par ce biais et une volution en termes de classifications ou de salaire Elles renvoient la n gociation de branches les m canismes collectifs de prise en compte des certifications des salari s 3 Voir M Tallard A Jobert 2001 Les journ es internationales de la formation de Deauville organis par le MEDEF en 1998 sont l occasion pour le patronat de formaliser cette position qu il ne va plus cesser de mettre en avant dans ses prises de paroles au sein des diff rentes instances traitant de la relation formation emploi 6 Sur ce point voir C Labruy re J Teissier 2008 10 A l issue de ce regard r trospectif de longue dur e sur la relation entre dipl mes et conventions collectives on peut mieux appr hender l enjeu actuel d une tude sur l tat de cette relation et ses tendances d volution On voit en effet se succ der clairement deux s quences historiques aux caract ristiques bien diff renci es La p riode des ann es 1930 aux ann es 1970 est marqu e par l instauration puis la consolidation de la reconnaissance de la place du dipl me dans les conventions collectives La codification de cette relation contribue articuler une dynamique g n rale d accroissement du niveau de formation initiale des entrants sur le march du travail avec les transformations t
55. agroalimentaire et en restauration lors de la fabrication d un aliment toutes les op rations unitaires doivent se succ der dans le temps de fa on s quentielle et des emplacements diff rents de la mati re premi re jusqu au produit fini sans retour en arri re ou croisement des circuits source Agefaforia 2008 170 Dans la branche RCLS l volution de l offre de CQP se traduit par les changements suivants a Le CQPIH RECAPE reconnaissance des aptitudes l emploi positionn au niveau 2 sera remplac terme par le CQP ELAN qui reconna t les comp tences de base communes plusieurs postes tenus par des d butants Ce dernier est cr en 2012 par la CPNEFP RCLS pour r pondre un besoin d adaptation aux activit s dans les enseignes RECAPE est le r f rentiel d un parcours d int gration dans une entreprise des IH sans degr d exigence ni de tronc commun Dans la RCLS on voulait un COP qui donne un lan on a d cid d un r f rentiel commun La discussion a port sur ce que le salari doit absolument savoir faire quel que soit le poste SNRPO b Le CQPIH Agent de restauration est positionn au niveau II 2 Il sera aussi remplac terme par le CQP Agent poly comp tent de restauration en cours de cr ation en 2012 La o les IH donnaient une liste de m tiers d activit s RCLS doit indiquer des comp tences transverses quand on est agent de restaurant ca
56. avantages individuels acquis Cependant le nouveau projet propos par Association Fran aise des Banques change radicalement la donne puisqu il pr voit le versement d une prime de dipl me aux seuls titulaires du brevet professionnel banque Dans la grande majorit des cas le montant de la prime se concr tise par l attribution chaque dipl me d un certain nombre de points de r mun ration qui ne peuvent se cumuler M me si on imagine difficilement le collectionneur de dipl mes qui voit dans la r ussite aux examens un moyen d augmenter sa r mun ration les n gociateurs ont souhait dans l ensemble des branches se pr munir d un tel risque Le cas du secteur de la banque constitue encore une exception puisque si tout cumul de points entre des dipl mes de m me cat gorie est exclu 1l est obligatoire entre les dipl mes de l enseignement technique et ceux de l enseignement g n ral Enfin en fonction de ces circonstances une telle prime n accompagne pas toujours enti rement la carri re du salari une modification de sa situation juridique dans l entreprise peut entra ner l arr t de son versement Tout d abord la prime de dipl me peut tre tablie en fonction d une autre prime L ancienne convention collective des banques nous fournit encore une parfaite illustration En effet elle consid rait la majoration de points accord s aux salari s poss dant des dipl mes comme une avanc
57. ax e sur un rapport salari emploi D un point de vue fonctionnel les activit s de la branche suppl ent l intervention publique dans des domaines comme l ducation ou la formation Ainsi en est il des professions sanitaires et sociales juridiques ou d enseignement pour lesquelles les autorit s publiques ont impos pour exercer la possession de certaines certifications g n ralement post baccalaur at Le rapport au dipl me se fonde sur la conception du monopole des actes professionnels Caillaud 2000 7 Article 52 de la convention collective des banques du 20 ao t 1952 modifi par l accord du 7 janvier 1987 34 Les grilles crit res classants L apport le plus important des n gociations engag es dans les branches la suite du protocole d accord de Grenelle et traduisant le mieux le souci de simplification des classifications exprim par ses signataires est la naissance dans les ann es soixante dix d un nouveau type de grilles d sign es sous les termes de grilles crit res classants Apparues avec l accord du 20 juin 1974 dans les industries agricoles et alimentaires les grilles crit res classants se d veloppent apr s la signature de l accord du 21 juillet 1975 dans la m tallurgie tant en nombre de branches ayant adopt cette technique qu en nombre de salari s concern s par ces classifications soit plus de 2 500 000 salari s simplement par I accord sign dans la m tal
58. bien au sein m me des caf t rias entre celles qui sont en libre service et celles qui servent a la place celles qui pr parent des plats frais et celles qui font de l assemblage de plats pr cuisin s Autant de sp cificit s m tiers qui sont a prendre en compte car elles impactent directement la pertinence des exercices 131 Sur cette valuation voir P le Emploi Evaluation de la m thode de recrutement par simulation Les Cahiers Etudes 9 sept 2010 59 p 182 EPRR employ polyvalent de restauration rapide EPR employ polyvalent de restauration 177 4 3 1 Outiller la politique de formation des enseignes par les COP Une question parait se poser l issue de cette monographie Les CQP RCLS correspondent ils un mod le sectoriel de recrutement et de mobilit de la main d ceuvre de statut employ En r pondant par l affirmative on per oit comment la branche RCLS cherche outiller des enseignes adh rentes avec des certifications adapt es leurs enjeux internes Cette observation qui pourrait ne pas tre valable pour les deux principales enseignes dont les politiques sociales en mati re de certification sont tr s individualis es doit tre resitu e dans un contexte o la politique de mobilisation du personnel mise en uvre s appuierait principalement sur la valorisation de la promotion interne et sur une stimulation de l engagement au travail par des promesses d volution Les
59. branche s inscrit dans un jeu de reconfiguration des acteurs collectifs du secteur de l h tellerie et de la restauration acteurs notamment d crits par M riot 2002 jeu typiquement impuls par une initiative patronale construite autour d enjeux identitaires Tallard 2009 En effet le Syndicat national de la restauration publique organis e SNRPO appartient jusqu en 1998 au Groupement national de la restauration GNR qui regroupe depuis 1991 les nouvelles formes de restauration restauration collective restauration rapide restauration th matique de cha nes restauration sociale restauration domicile et rassemble plus de 100 000 salari s Apr s l adh sion du GNR la convention tendue des HCR en 1997 le SNRPO d nonce son adh sion la convention collective nationale des HCR du 30 avril 1997 et devient membre associ de l Union des m tiers des industries h teli re UMIH Les n gociations avec les organisations syndicales de salari s repr sentatives aboutissent la signature le 28 08 1998 par FO la CFE CGC et la CFTC auxquels s ajoute l UNSA en 2004 d une convention collective tendue le 20 12 1999 instituant la branche des Caf t rias et assimil s cha nes galement d nomm e Restauration commerciale libre service RCLS L acteur patronal tire de la sp cificit des m tiers et des organisations du travail dans les caf t rias et les chaines qui y sont assimil s le principal argumen
60. c est plus simple sec gen ch pat 174 Si notre dispositif fonctionne un accord pourrait instituer cet objectif de recrutement interne dans quelques ann es Le collaborateur recrut par la voie de la promotion interne est beaucoup plus fid le SNRPO Du point de vue de l acteur patronal l enjeu principal des n gociations relative aux classifications l insertion et la formation est d tablir des conditions d attractivit et de fid lisation non seulement des employ s c est dire des agents de restauration mais surtout pour les agents de ma trise Cette volatilit professionnelle est bien connue du n gociateur patronal Le recrutement externe de la maitrise donne lieu un turn over important car les gens entrent pour une p riode donn e Soit ils ont un parcours dans l enseigne et sont lass s du m tier Il y a un probl me ensuite de pyramide des ges pour la mobilit vers les emplois fonctionnels Ils peuvent aussi partir pour d autres filiales avec des passerelles soit ils se vendent tr s facilement ailleurs car ils sont su g rer des business units avec des d marches commerciales SNRPO Les acteurs syndicaux situent principalement les enjeux dans le registre de la reconnaissance salariale de l exp rience professionnelle et de la d valorisation des m tiers Leurs arguments reposent explicitement sur une d finition de la qualification qui int gre le tript
61. classification sur la reconnaissance des CQP Les certifications paritaires y sont utilis es l instar des dipl mes professionnels ou des niveaux de formation comme des crit res de classement des emplois Ils permettent d valuer les emplois et de construire des fili res de progression et de d roulement de carri re qui s appuient exclusivement sur l acquisition de certifications de branche Une explication donn e cette configuration des classifications par un n gociateur patronal peut illustrer cette logique d acteur collectif au niveau de la branche on a voulu mettre de l objectivit au titre d un parcours ce parcours se traduisant dans la grille de classification et par voie de cons quence sur une grille de salaires notamment en cr ant d abord un nouveau niveau pour les employ s et en positionnant dans cette grille un parcours professionnel la fois par des dispositifs classiques d exp rience et d ann es de pratique professionnelle Les COP sanctionnent selon une d clinaison agent de restauration assistant d exploitation un parcours La branche reconnait galement certains dipl mes de l ducation nationale comme le CAP Cuisine ou le BTS H tellerie restauration mais n introduit cependant pas de seuil d accueil pour dipl m s e Le mod le des grandes branches industrielles et des services o la reconnaissance des dipl mes dans la grille est forte par le biais de l instauration de garanties de c
62. d tat en cas de contestation Le Crom 2013 La convention ou accord largie rendue obligatoire dans une branche ou une zone g ographique en cas de vide conventionnel persistant d soit l absence d organisations syndicales ou patronales soit l impossibilit pour elles de conclure une convention Caillaud 2013 Ainsi la n gociation sur les classifications peut faire l objet d un accord professionnel national APN d un accord de classification d un avenant a la convention collective La n gociation sur les classifications dont l objet principal vise une refonte totale du syst me de classification donne alors des indications sur la dynamique de n gociation des branches professionnelles en mati re d laboration de nouvelles grilles de classification Le ceur de ces conventions collectives est constitu par les grilles de classification Ce sont des hi rarchies professionnelles et salariales ou sont class s et mis en correspondance des coefficients ou des niveaux de qualification des postes ou des fonctions et des salaires selon diff rents types de logiques adopt es par les acteurs lors des n gociations Elles sont donc le r sultat de compromis sociaux et non le reflet de l organisation du travail Tallard 2005 Bien que le l gislateur fasse obligation aux partenaires sociaux de n gocier dans les conventions collectives tendues les l ments essentiels servant la d termination de classifica
63. d emploi des classifications professionnelles publi es sous l gide du minist re de l Emploi en 1992 Dans le cadre de notre recherche l un des int r ts majeurs de cette tude r side dans les longs d veloppements consacr s la place des dipl mes titres et certificats soulignant notamment la variabilit de leur r le selon le type de grille et leur relativisation au milieu d autres crit res de classifications autant de point sur lesquels nous reviendrons ult rieurement cf Partie II de ce rapport 2 2 Les n gociations sur la reconnaissance de la formation La p riode faisant l objet de cette recherche 2001 2010 a vu la signature de deux accords nationaux interprofessionnels entrant dans le champ de la formation professionnelle e TANI du 20 septembre 2003 relatif l acc s des salari s la formation tout au long de la vie professionnelle retranscris dans le Code du travail par la loi du 4 mai 2004 relative la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social Par Accord national interprofessionnel du 5 d cembre 2003 relatif l acc s des salari s la formation tout au long de la vie professionnelle les partenaires sociaux ont rassembl dans un texte unique les dispositions maintenues de l ANI du 3 juillet 1991 et celles de l ANI du 20 septembre 2003 La premi re partie fixe les conditions d acc s des salari s la formation tout au long de la vie professionnel
64. d chets en mati res premi res recycl es permet d pargner les ressources naturelles de r aliser des conomies d nergie et de r duire les gaz a effet de serre La part de mati res premi res recycl es dans la sid rurgie mondiale a d pass les 45 et 60 dans l industrie papeti re Leur utilisation limite notamment les importations de mati res premi res vierges Les mat riaux r cup r s proviennent essentiellement de deux sources les industriels d chets de fabrication chutes neuves la grande distribution les commer ants et les artisans emballages palettes films l administration soit environ 40 millions de tonnes 138 les collectivit s locales emballages d chets m lang s v hicules hors d usage d chets d quipements lectriques et lectroniques Cela repr sente 5 millions de tonnes collect es environ 2 UN PROCESSUS DE N GOCIATION LONG ET TR S OUTILLE A compter de l ann e 2005 les partenaires sociaux de branche s engagent dans une dynamique de n gociation qui aboutira 4 ans apr s la signature de l accord de 2009 sur les classifications et l instauration d un volontarisme appuy dans la construction d une v ritable politique de formation initiale et continue la structuration au niveau territorial d un appareil de formation et l laboration de certifications paritaires de branche Cette dynamique de n gociation s est appuy e sur la planificatio
65. d OS3 sur le devenir des salari s au lendemain du changement de syst me de classification est exprim en ces termes Mais pour ceux des salari s qui passent d une grille type Parodi une grille de type crit res classants les salari s y sont souvent mieux pay s Pour exemple avant la n gociation ils touchaient 1300 et puis leur m tier par les nouvelles d finitions d emplois ont t red fini et transform et la branche d cide aujourd hui que les comp tences d ploy es dans cet emploi seront r mun r es hauteur de 1500 donc en fin de compte ces salari s vont gagner 200 de plus C est donc un salaire r el sur lequel les n gociations salariales de branche portent non pas sur du salaire conventionnel Aussi le salaire r el ne sera pas augment de 2 mais seulement de 1 OS3 On observe que les conditions de la n gociation salariale de branche influencent fortement celles de la n gociation d entreprise et les repr sentants syndicaux s emploient quilibrer avantages et d savantages au niveau local ou national en fonction du poids et de la l gitimit qu ils ont ces diff rents niveaux de n gociation La r gulation salariale de branche agit aux deux niveaux de n gociation et les cons quences sur la n gociation annuelle obligatoire dans les entreprises sont r elles 150 Rappelons cependant que la n gociation au niveau de la branche des salaires r els est une id e initi e par la CFDT non
66. d am nagements de port e limit e comme le sont les textes des avenants classifications n goci s chaque ann e 3 2 1 Caract ristiques des avenants et accords de branche portant sur le th me des classifications professionnelles La question de la reconnaissance des dipl mes et des certifications dans les accords de classification est principalement abord e par les partenaires sociaux lors des n gociations portant sur les refontes des grilles de classification C est ce moment que la nature du lien dipl me classification se construit notamment l occasion du choix fait par les acteurs de branche sur le type de grille utilis grille Parodi ou grille crit res classants Les am nagements la marge n goci s par voie d avenants qui ne touchent pas la structure de la grille n am nent pas de modifications sur le mode de prise en compte du dipl me Durant les ann es 2000 la n gociation s est majoritairement d velopp e sur le mode des am nagements la marge qui n affectent pas la logique de construction du syst me de classification et visent adapter au mieux les grilles de classification aux volutions de l emploi et de l organisation du travail Sur la p riode 2000 2010 l activit conventionnelle en mati re d laboration de nouveaux syst mes de classification est intense puisque 76 branches professionnelles ont ren goci par voie d accord leur syst me de classification Pr s de 20 des textes n goci
67. de cette nouvelle grille de classification tient la reconnaissance des qualifications professionnelles afin de faciliter la mobilit professionnelle au sein de la branche et de ses entreprises La politique de la branche vise donc qualifier une main d uvre peu qualifi e lutter contre le turn over et construire un parcours professionnel l aide de CQP multiprofessionnels les CQPIH ou sp cifiques les CQP RCLS qui jalonnent la progression dans la grille de classification 3 DEFINITION DES EMPLOIS LA PART BELLE DONN E AUX CQP Cet accord de classification semble embl matique de la d clinaison de la politique de formation engag e par la branche des HCR 4 laquelle appartenait la branche des caf t rias avant 1998 car il reprend et adapte de mani re sp cifique un ensemble de dispositions concernant la cr ation de formations dipl mantes un CAP et qualifiantes articul es sur la cr ation de CQP A l origine d s la cr ation en 1998 d un syst me de classification propre la branche RCLS les CQPIH ont t utilis s dans la branche pour reconnaitre les acquis professionnels des salari s des caf t rias et cha nes Si quatre CQPIH sont ce jour positionn s dans la grille RCLS les CQP sp cifiques de la branche dont la cr ation est pr vue ou en cours viennent s y ajouter ou bien s y substituer La branche RCLS cr e ainsi des certifications qui devraient permettre une mobilit l int rieur de ce sous se
68. de l exp rience ayant pour objectif de favoriser leur volution par l acquisition de connaissances et de comp tences professionnelles compl mentaires et de leur permettre par l acquisition ou le d veloppement d une qualification l acc s un emploi de m me niveau ou d un niveau sup rieur dans l entreprise 104 La n gociation sur la professionnalisation Date 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Contrat de professionnalisation 97 97 36 36 14 16 28 P riode de professionnalisation 80 81 30 29 12 16 20 De nombreuses conventions lorsqu elles appliquent les dispositions de la loi de 2004 sur la professionnalisation se contentent de rappeler seulement ces dispositions l gislatives Ainsi la CCN des Greffiers des tribunaux de commerce personnel dans un accord de 2004 dispose que Les actions de formation effectu es sous contrat de professionnalisation sont destin es faire acqu rir une qualification reconnue par la convention collective ou d finie par la CPNE Citons galement la CCN de l animation ex CCN animation socio culturelle qui pr voit dans ses article 7 4 et suivants du titre VII Formation professionnelle Le contrat de professionnalisation permet de favoriser l insertion ou la r insertion professionnelle de pr parer l obtention d un dipl me d Etat inscrit au RNCP R pertoire National des Certifications Professionnelles utilisable dan
69. demeurent rares et le choix des partenaires sociaux en mati re de r compense p cuniaire s est plut t orient vers l attribution de primes avantages accessoires la r mun ration Il est difficile dans ce domaine d essayer d tablir l existence d un mod le unique les pratiques des conventions collectives nationales tant diverses s agissant des dipl mes retenus ou de la forme de primes accord es L objectif des n gociateurs ayant t de valoriser l investissement des salari s dans des actions de formation li es leur profession l attribution des primes porte g n ralement sur l acquisition de dipl mes li s aux fonctions exerc es qu il s agisse de dipl mes de l enseignement sup rieur ou de dipl mes de l enseignement professionnel principalement du Certificat d aptitude professionnelle Guilloux et Junter Loiseau 1980 Cependant jusqu sa d nonciation en 2000 la convention collective nationale des banques de 1952 constituait une exception notable ce principe puisqu elle pr voyait ces primes pour tous les salari s du secteur bancaire obtenant des dipl mes de l enseignement g n ral du brevet d tudes l mentaires au doctorat comme de l enseignement technique et professionnel du certificat d aptitude La convention collective de l enfance inadapt e pr voit ainsi l attribution de primes au profit des salari s obtenant des dipl mes de psychologie de l ensei
70. dentes savoir la pr dominance des textes de port e limit e se confirme elle est toutefois temp r e par un nombre de refontes de grille 12 nouvelles grilles en hausse La question de la reconnaissance des dipl mes et des certifications dans les am nagements la marge Les am nagements la marge n goci s dans les avenants de classification portent assez peu sur la question de la reconnaissance des dipl mes et des certifications de branches Ils visent des rel vements d indices ou de coefficients ou la d finition de nouveaux emplois voire des pr cisions d ordre terminologiques ou m thodologiques sur la mise en place des grilles de classification au sein des entreprises Ces modifications la marge sont caract ristiques des classifications professionnelles la mati re est volutive et n cessite des ajustements r guliers au del de l obligation quinquennale d examen des classifications Le tableau suivant liste les dispositions sp cifiques qui au sein des am nagements la marge portent sur les dipl mes et les CQP il s agit d un recensement du nombre de dispositions sans mention du nom des branches 95 2001 4 branches mettent en place 7 CQP Tous les CQP sont assortis de garanties de classement 2002 Introduction de la notion de validation de l exp rience et professionnels Ajout de dipl mes Int gration d un CQP dans la grille au titre d exemple de comp tences acquises par dipl me ou exp rience
71. der aux fonctions disponibles auxquelles les connaissances sanctionn es par ce dipl me le destinent la condition qu l issue d une p riode d adaptation il ait fait preuve de ses capacit s cet effet C est dans cette perspective qu a t am nag e par l annexe I une garantie de classement minimal ou classement d accueil pour chacun des dipl mes professionnels vis s par cette annexe Cette garantie de classement s applique au titulaire de l un de ces dipl mes obtenu soit dans le cadre de la premi re formation professionnelle soit dans le cadre de la formation professionnelle continue Le dipl me professionnel doit avoir t obtenu par l int ress avant son affectation dans l entreprise une fonction Il n existe aucune d finition l gale ou conventionnelle de ces concepts Toutefois il nous semble qu une garantie de classement peut concerner la reconnaissance salariale d un dipl me ou d un CQP tout moment l embauche comme en cours de contrat de travail comme c est le cas pour la Convention collective nationale des tablissements et services pour personnes inadapt es et handicap es du 15 mars 1966 Comme son nom l indique un seuil d accueil est donc une garantie de classement ayant vocation ne s appliquer que pour un dipl me acquis avant l entr e du salari dans l entreprise comme le sp cifient les dispositions de la m tallurgie Au fil du temps les partenaires so
72. des certifications pris en compte leur mode de reconnaissance savoir e Jes fili res d activit et les niveaux hi rarchiques o les dipl mes figurent et sont positionn s e les garanties de classement attach es aux dipl mes de l ducation nationale des Affaires sociales de l Agriculture de la Sant de la Jeunesse et Sport et de la Culture ainsi qu l ensemble des certifications de branches et professionnelles En pr cisant le positionnement du dipl me sur l chelle des hi rarchies professionnelles et salariales L analyse des textes conventionnels porte exclusivement sur les avenants ouvriers et ETAM et lorsqu il s agit de grilles uniques caract ristiques des grilles crit res classants et mixtes sur les niveaux correspondant ces 1 Source Rapport Poisson 2011 a Source DGT Base de donn es des conventions collectives 2009 3 Sources C req et DGT Base de donn es des conventions collectives 2011 69 cat gories professionnelles C est un choix li au champ de comp tences du commanditaire de l tude la Dgesco qui porte en mati re d enseignement professionnel sur les niveaux V III Pour chaque grille de classification tudi e les donn es suivantes ont t collect es le type de grille crit res classants Parodi Parodi am lior e ou mixte la date de signature du dernier avenant de classification la date de signature des 3 derniers accords de forma
73. des titres manant d organismes priv s avant de reconna tre aux partenaires sociaux dans les ann es 80 le droit de d livrer des certificats de formation sous leur propre responsabilit et enfin de consacrer juridiquement au d but des ann es 2000 la notion de certification professionnelle dont les dipl mes de l tat ne sont d sormais plus qu une composante parmi d autres 1971 l officialisation progressive des titres priv s de formation M me si le d veloppement de la formation continue en France est issu d une construction juridique progressive les lois du 16 juillet 1971 en sont une tape juridique importante Brucy et al 2007 Or si la loi portant organisation de la formation professionnelle continue dans le cadre de l ducation permanente est rest e la plus c l bre trois autres textes l accompagnaient relatifs l apprentissage la participation des employeurs au financement des premi res formations technologiques et professionnelles et surtout l enseignement technologique Anodin en apparence l article 8 de ce dernier texte comporte pourtant deux dispositions aux effets tr s importants pour le droit des dipl mes Le premier consiste permettre l acquisition des titres et dipl mes de l enseignement technologique aussi bien par les voies scolaires et universitaires que par l apprentissage et la formation continue Ce faisant ce texte dissocie ainsi les titres et dipl m
74. dipl me de l ITB appartient la cat gorie des dipl mes et titres finalit professionnelle tels que d finis l alin a 2 de l article L 335 6 II du code fran ais de l ducation Le dipl me de l ITB est un dipl me professionnel reconnu par l tat et enregistr au R pertoire National des Certifications Professionnelles Il est enregistr en niveau II par arr t publi au journal officiel du 27 ao t 2008 sous l appellation Responsable d activit bancaire Il a pour objectif d tre un outil de gestion des carri res il doit pour cela favoriser l exercice de diff rents m tiers dans la banque et la cr ation de passerelles entre les fili res pour les collaborateurs pouvant tre appel s exercer des responsabilit s manag riales Conditions de candidature L ITB est une formation volontairement ouverte en termes de formation initiale d anciennet professionnelle et de m tier exerc Si l inscription l ITB peut concerner des collaborateurs en d but de carri re son objectif principal demeure la formation de collaborateurs appel s exercer ou exer ant des responsabilit s dans la banque D s lors pour tout collaborateur m me d j bien engag dans sa vie professionnelle la formation de l ITB est un moyen d atteindre cet objectif et de g rer efficacement son volution et sa mobilit fonctionnelle V Le Dipl me Universitaire Passerelle Les DU Passerelles concernent des tudiants qui so
75. dipl me ou un titre finalit professionnelle enregistr au r pertoire national des certifications professionnelles Article L6211 1 La dur e du contrat d apprentissage est au moins gale celle du cycle de formation qui fait l objet du contrat et peut varier entre un et trois ans Elle est fix e en fonction du type de profession et du niveau de qualification pr par s Article L6222 7 Par d rogation la dur e du contrat peut varier entre six mois et un an lorsque la formation a pour objet l acquisition d un dipl me ou d un titre 1 De m me niveau et en rapport avec un premier dipl me ou titre obtenu dans le cadre d un pr c dent contrat d apprentissage 2 De niveau inf rieur un dipl me ou titre d j obtenu 3 Dont une partie a t obtenue par la validation des acquis de l exp rience 4 Dont la pr paration a t commenc e sous un autre statut Article L6222 9 Un apprenti engag dans la pr paration d un baccalaur at professionnel peut sa demande ou celle de son employeur au terme de la premi re ann e du contrat poursuivre sa formation en vue d obtenir un certificat d aptitude professionnelle un certificat d aptitude professionnelle agricole ou un brevet professionnel agricole Lorsque la sp cialit du certificat d aptitude professionnelle du certificat 29 d aptitude professionnelle agricole ou du brevet professionnel agricole appartient au m me domaine professionnel que celle
76. du p rim tre d activit s des enseignes Dans l criture de r f rentiel r pondre tous n est pas possible d o la rencontre avec CPNE IH pour ouvrir l acc s leur COP l ou RCLS ne fera pas de r f rentiels Des 173 Seront positionn s ce niveau le CQP ELAN qui remplacera le CQPIH Recape et le CAP en projet voqu par l article 2 de l avenant du 31 03 10 cf supra 169 entreprises ont des concessions sur autoroutes et les march s demandent qu elles aient une large gamme de restauration Il y a des cuisines arri res communes avec des cafeterias et des sorties en enseignes avec des personnels communs Il y a donc des entreprises de la RCLS qui font du service table mais on n crira pas de CQP sur le service table car ce n est pas notre m tier nous n aurons pas de membre de jury On demande aux entreprises ayant ce besoin de v rifier Il existence des COP IH pouvant les int resser pour les passer avec la CPNE IH Serveur notamment pour viter de faire un COP E inattribuable si un salari de l enseigne est dans le jury Mais comme il n y a pas de positionnement dans la grille RCLS on commence faire des passerelles avec la CPNE IH SNRPO La part belle est donc faite aux CQP dans la grille de classification par rapport aux dipl mes de l ducation nationale Selon les acteurs patronaux de la branche ils visent qualifier la main d uvre reconnaitre l e
77. e en pourcentage de la r mun ration minimale annuelle en vigueur la date d obtention du dipl me et correspondant la classe 2 du bar me pr vu l annexe IT Son montant est gal a 7 de cette base pour un dipl me class au niveau V de l ducation nationale 14 de cette base pour un dipl me class au niveau IV de l ducation nationale 21 de cette base pour un dipl me class au niveau III de l ducation nationale ou un niveau sup rieur La gratification ainsi pr vue est galement attribu e au personnel qui obtient le Certificat d Aptitude Professionnelle d assurances CAP le Brevet Professionnel d assurances BP ou le Brevet de Technicien Sup rieur d assurances BTS dans le cadre des accords professionnels en vigueur ouvrant acc s une formation m me si celle ci n est pas inscrite au plan de formation L article 19 de l accord du 14 octobre 2004 pr voit que la gratification pr vue l article 65 b de la Convention collective nationale du 27 mai 1992 est tendue aux salari s qui obtiennent l issue d une action de validation des acquis de l exp rience l une des certifications pr vues par ce texte savoir un dipl me ou un titre homologu pr par dans le cadre du plan de formation ainsi que le BP Assurances et le BTS Assurance pr par s dans le cadre de l article 13 3 du pr sent accord d s lors que la dur e totale de pr paration de la certification toutes actions de formation
78. e en qualit de secr taire m dicale dans le cadre de la convention collective nationale du personnel des cabinets m dicaux estimait ne pas avoir t class e comme secr taire m dicale dipl m e coefficient 138 du fait de la possession d un Bac F8 Les juges vont alors consid rer que la convention collective est particuli rement impr cise au sujet du dipl me exig pour l obtention de ce coefficient la convention collective n indiquait pas quel tait le dipl me exig pour l obtention du coefficient revendiqu par la salari e Dans le cadre de son pouvoir d interpr tation le juge a pu 7a Cour de Cassation Chambre sociale du 28 mars 2001 99 41 656 ue Cour de Cassation Chambre sociale du 28 mars 2001 99 40 597 113 Cour de Cassation Chambre sociale 17 janvier 1996 n 93 20066 ae Cour de Cassation Chambre sociale du 9 d cembre 1998 96 43 459 56 exactement d cider sans encourir les griefs du moyen que la salari e devait tre consid r e comme secr taire m dicale dipl m e au sens de cette convention 4 2 L interpr tation des clauses conventionnelles de seuils d accueil ou de garanties de classement Avec la cr ation des grilles crit res classants l application des m canismes de seuils d accueils et de garantie de classement pour les titulaires de dipl mes professionnels a videmment fait l objet de contentieux Si la convention de la m tallurgie a fait l objet d
79. es de n gociation maill es par une planification annuelle de r unions paritaires de travail l accord de classification de branche de 2009 sur la mise en uvre d un nouveau syst me de classification n a pas en d finitive t sign par deux organisations syndicales la CGT et la CFTC Pour la premi re organisation syndicale cat gorielle le point d achoppement r side non dans logique de poste laquelle renvoie la grille mais dans la nature m me des crit res classants En effet ils les crit res classants ne s appliquent pas la population d encadrants pr sents dans les entreprises pour exemple le crit re management ou encadrement n a pas t retenu par le consultant la branche OSS L absence de distinction entre les diff rents niveaux d emploi pose probl me Alors que cette organisation syndicale signe g n ralement des accords cadres de branche actant le passage d une grille Parodi une grille crit res classants elle pr conise chaque fois l introduction de d finition d emplois qui correspondent la r alit des fonctions d encadrement Ainsi La notion de savoir op rationnel ne s applique pas a un cadre car on est alors dans une logique d objectifs OS5 Rappelons que les 4 crit res de classement pour les emplois sont connaissances et exp riences professionnelles autonomie dur e d adaptation complexit Technicit responsabilit Impact De plus
80. et d autre part en formation continue dans le cadre d un Cycle d Expertise Professionnelle Certifi Les deux dispositifs ont t construits en parall le partir du m me bloc de comp tences en ayant comme objectif de permettre aux salari s de s adapter au nouvel environnement r glementaire et aux tudiants d acqu rir des comp tences juridiques techniques et manag riales permettant une vision globale de la conformit et des risques L article 10 traite ensuite de la cr ation et de l usage des Certificat de qualification professionnelle CQP Dans la perspective de compl ter les syst mes de formation de la profession la CPNE met en place au moins un certificat de qualification professionnelle COP en mati re p dagogique et ce afin d accompagner les collaborateurs notamment les tuteurs dans leur transmission des savoirs A partir du besoin de formation exprim par les entreprises la CPNE d finit le cahier des charges de ce premier certificat de qualification professionnelle CQP dont l objectif est de jouer un r le compl mentaire aux formations dipl mantes et institutionnelles existantes et de r pondre un v ritable besoin identifi en mati re de reconnaissance des savoir faire des salari s de la profession Le COP est un outil qui participe la gestion des ressources humaines des entreprises et notamment la d marche GPEC La CPNE assure le suivi de ce premier CQP qui doit permettre de valider le dispo
81. et dans seulement 18 des branches des services Dipl me le plus r cent de l ducation nationale sa cr ation remonte 1985 il a t introduit progressivement dans les grandes branches industrielles en 1990 dans la grille de la M tallurgie et tertiaires et assez tardivement dans certaines grilles En atteste l avenant classification du 17 juin 2010 de la branche de la Chimie qui porte sur la reconnaissance de ce dipl me dans la grille alors qu une sp cialit de bac pro existait depuis longtemps dans ce secteur Bac pro Proc d s chimiques Le bac pro est positionn au m me niveau de la grille que le BTn savoir au coefficient 175 La grille de la Chimie lui attribue un seuil d accueil pour dipl m s quivalent aux autres dipl mes de niveau IV cit s A l embauche coefficient 175 et un an apr s passage au coefficient 190 avec un am nagement du d but de carri re pour les jeunes dipl m s Convention collective de la chimie 77 La reconnaissance bac pro et les garanties de classement qui l accompagnent t moignent du r le que les partenaires sociaux souhaitent lui voir jouer en termes d accueil et de recrutement de jeunes de niveau IV sur le march travail et de construction de parcours professionnel pour les d butants voire d acc s a la cat gorie technicien Dans l ensemble des branches qui le positionnent dans leurs grilles de classification il est mentionn comme un dipl me g n rique Bac pro m
82. et la grille salariale est construite en cho aux modalit s de reconnaissance des comp tences professionnelles instaur es par la branche de la r cup ration Caf t rias et restauration en libre service construction et reconnaissance des certifications paritaires Plusieurs branches dans le secteur de la restauration s appuient sur un syst me de classification par crit res classants tablissant une reconnaissance des certifications de branche dans la d finition des niveaux d emploi Elles adh rent la CCN des H tels Caf s Restaurant HCR que l organisation patronale repr sentative des employeurs du secteur des caf t rias et restaurants en libre service a d nonc en 1997 pour s instituer en branche autonome Le syst me de classification adopt par cette nouvelle branche se diff rencie des H tels Caf s Restaurants HCR car il utilise les CQP pour structurer la hi rarchie des emplois l instar des dipl mes professionnels ou de la r f rence aux niveaux de formation de l ducation nationale et comme crit res de classement La finalit commune de ces certifications demeure l valuation des emplois la construction d une fili re de progression et de d roulement de carri re s appuie exclusivement sur l acquisition de CQP propres la branche et deux dipl mes de Education nationale CAP et BTS sont positionn s dans la grille Bref la branche des caf t rias et chaines assimil es dispose d une gri
83. et le niveau des connaissances requises On note donc que si des crit res peuvent varier d une branche une autre celui des connaissances requises semble commun C est ce niveau que la question des dipl mes dans ce type de classification prend toute son importance En effet l int r t et surtout l objectivit des crit res classants reposent sur la m thode permettant de les valuer dans les diff rents emplois Selon les termes m mes de l accord relatif la m tallurgie ces connaissances sont pr cis es par une r f rence un niveau de formation retenu par les textes l gaux Cette r f rence se traduit en pratique par la mise en correspondance de chaque niveau de la classification avec un des niveaux de formation d fini par la circulaire de 1967 de l Education nationale lesquels sont d finis par des dipl mes Sans faire r f rence aux niveaux de la circulaire de 1967 la classification de la chimie s appuie dans la d finition des cinq groupes d ouvriers d employ s et de techniciens qu elle retient sur des connaissances sanctionn es par la possession de dipl mes explicitement num r s On remarque cependant que le regroupement de ces derniers correspond exactement celui retenu par l Education nationale Au del de ces remarques qui ne s attachent qu la forme de la classification il convient de s arr ter sur l importance juridique qu occupe le dipl me dans la d finition de c
84. et les partenaires sociaux occupent ils d sormais une place centrale dans le processus de construction ou d officialisation de la certification Leur pr sence obligatoire se manifeste sous deux formes Si la certification est d livr e au nom de l tat et a t cr e apr s un processus impliquant la consultation des partenaires sociaux ces deux conditions sont cumulatives son inscription dans le r pertoire est de droit Par cette disposition il s agit d tendre tous les minist res le mod le des Commissions Professionnelles Consultatives CPC de l ducation nationale cr es d s 1948 et compos es de repr sentants des pouvoirs publics et des organisations repr sentatives d employeurs et de salari s dont le r le est de formuler des avis et des propositions concernant la d finition des formations et la cr ation ou la suppression des dipl mes professionnels Si l une de ces conditions n est pas remplie l inscription de la certification ob it alors une proc dure d instruction dans laquelle la Commission Nationale de la Certification Professionnelle CNCP rend un avis toujours suivi par le Ministre en charge du r pertoire Or dans sa composition actuelle la 34 Effet juridique de l homologation que l on trouve encore l article 4 3 du r cent d cret 2007 196 du 13 f vrier 2007 relatif aux quivalences de dipl mes requises pour se pr senter aux concours d acc s aux corps et cadres d emp
85. et reconnaissance individuelle du dipl me Les grilles crit res classants n goci es partir des ann es soixante dix sont fond es sur une conception abstraite du dipl me celui ci ne servant que d indicateur d un niveau de connaissances exig es pour un emploi d termin sans lien avec le salari lui m me Il convient de s arr ter sur importance juridique qu occupe le dipl me dans la d finition des niveaux ou des groupes dans ces grilles Cette correspondance entre niveaux de poste et niveaux de formation ne doit pas tre interpr t e strictement D abord les connaissances ne sont qu un des crit res d finissant l emploi crit re qu il convient de lier l autonomie la responsabilit et le type d activit pour la m tallurgie et a la r p titivit aux consignes et aux exigences physiques pour la chimie Si ces connaissances sont tablies en r f rence aux niveaux de l Education nationale elles peuvent tre obtenues soit par la voie scolaire ou par une formation quivalente soit par l exp rience professionnelle La notion de niveau ou de groupe dans ces classifications n est donc qu indirectement li e a celle de dipl me S il est fait r f rence aux connaissances que la possession du dipl me atteste en temps normal celles ci sont selon les termes m mes de l accord de la m tallurgie requises mais non n cessairement acquises par le salari comme l
86. exp rience professionnelle Autonomie Dur e d adaptation Complexit technicit Responsabilit Impact De nouvelles modalit s de progression dans les emplois et les chelons Le passage d un chelon un chelon sup rieur reconna t l volution du salari dans son emploi Il implique de satisfaire compl tement la d finition de l chelon inf rieur Toutefois pour les niveaux de I V le passage de l chelon A l chelon B sera automatique l issue d une p riode de pratique professionnelle dans l emploi 156 Cette dur e sera r duite de moiti pour les salari s qui sont titulaires du dipl me requis pour le niveau de classification de l emploi exception faite pour les salari s titulaires d un CAP ou d un BEP qui sont class s imm diatement en II B Par ailleurs d s lors que sont remplies les conditions propres chaque chelon l attribution d un chelon n implique pas pour le salari d avoir t pr alablement positionn l chelon qui pr c de dont il est n anmoins suppos satisfaire compl tement les conditions Des seuils d accueil des titulaires de dipl mes titres ou certifications professionnelles article 5 de l accord Le titulaire d un des dipl mes titres ou certificats de Qualification professionnelle CQP vis s par l annexe I doit acc der aux fonctions disponibles auxquelles les connaissances sanctionn es par ce dipl me titre ou certificat de Q
87. fonction de leur propre politique de production de certifications paritaires La cr ation et la reconnaissance des certifications de branche se diffusent de mani re importante dans les petites branches et s accompagnent du renforcement du r le jou par les CPNE en mati re d orientation de la politique de formation de la branche et d articulation avec la gestion des emplois Alors que la reconnaissance des dipl mes ne s effectue d une mani re g n rale que dans l acc s l emploi celle des CQP s op re la fois dans l acc s l emploi et dans les conditions du d roulement de carri re des salari s au travers de modalit s multiples de prise en compte de ces certifications dans les grilles de classification Ainsi la reconnaissance des CQP dans les grilles de classification rend elle compte du r le de ces certifications de branche en mati re d insertion des jeunes de professionnalisation et de requalification des salari s celles ci s inscrivant aujourd hui dans un rapport de compl mentarit avec les dipl mes de l ducation nationale Cette diffusion des CQP dans les grilles de classification traduit l importance croissante des enjeux concernant l articulation entre formation initiale et formation continue au c ur de nombre de compromis de branche La r gulation de branche autour des questions de formation tout au long de la vie de construction de parcours professionnels de validation des acquis de d veloppement de l alter
88. formation professionnelle des jeunes des r gimes nationaux mis l preuve in D G Tremblay P Doray dir Vers de nouveaux modes de formation professionnelle R le des acteurs et des collaborations Laval Presses universitaires du Qu bec Weber M 1905 L thique protestante et l esprit du capitalisme Paris Plon coll recherches en sciences humaines Willems J P 1999 Les crit res classants et la construction de la comp tence Note compl mentaire sur quelques aspects juridiques Paris Circ publications Yung Hing J 1987 Aspects juridiques de la qualification professionnelle Th se Toulouse 1982 Ed CNRS Zarifian P 1997 La comp tence une approche sociologique L Orientation scolaire et professionnelle n 3 Zarifian P 1988 Une classification pour quoi faire Toulouse Octar s 195 ISSN 1776 3177 Marseille 2014
89. gocier les accords d entreprises sur les classifications professionnelles Le guide des partenaires sociaux Paris Liaisons 193 Rad C 2006 Recodifier le code du travail Droit social n 649 mai Reynaud J D 2005 Le conflit la n gociation et la r gle Toulouse Octar s Reynaud J D 2003 La th orie de la r gulation sociale D bats et prolongements Paris La D couverte collection Recherches Reynaud J D 1988 La n gociation de la qualification European Journal of Sociology 29 Rivier C Seiler C sous la direction de Luttringer J M Circ 2005 La n gociation de branche sur la formation professionnelle Dares Documents d tudes n 104 septembre Rose J 2012 Qu est ce que le travail non qualifi Paris La Dispute Rose J 2008 Valeur et reconnaissance des dipl mes une affaire d appr ciation in F Maillard dir Des dipl mes aux certifications professionnelles Rennes PUR collection Des Soci t s Rouzaud P 2011 Salari s le lean tisse sa toile et vous entoure Paris L Harmattan Rozenblatt P 2001 Hi rarchies professionnelles et salariales l re de la refondation sociale vers la fin du salariat communication aux VIII journ es de Sociologie du travail Aix en Provence 21 23 juin Saglio J 1987 Les n gociations de branches et l unit du syst me fran ais de relations professionnelles le cas des n gociations de
90. h tellerie pourrait continuer acc der un CQPIH alors qu une autre enseigne s est vue donner la possibilit d un acc s temporaire un autre CQPIH dans l attente de la mise disposition du CQP RCLS ad quat D autre part la rh torique patronale de la sp cificit de la branche sur laquelle s est construite l autonomie l gard du secteur des HCR implique la mise en uvre concr te des moyens permettant de r pondre aux priorit s de formation des enseignes Le constat de divergences fortes sur le contenu des m tiers entre la restauration traditionnelle et la restauration en libre service des caf t rias va aussi conduire la CPNEFP d poser un r f rentiel sp cifique en arguant d une inadaptation de la fiche ROME Personnel polyvalent de restauration G 1603 qui correspond selon la pr sidente de la CPNE RCLS aux activit s de la restauration rapide pr paration de sandwichs et salades et ce bien que le p rim tre de cette fiche mentionne l employ de caf t ria 3 1 Une nouvelle offre en CQP On a fait une CPNE extraordinaire en septembre 2011 o l ensemble des responsables de formation de la branche sont venus exposer leur politique d entreprise et leur priorit s pour la cr ation des CQP et c est comme cela que l on cr notre calendrier de r f rentiels SNRPO 174 ns 43 Dok R C est a dire sp cifique une unique enseigne 175 ee re one En
91. indirectement li e celle de dipl me S il est fait r f rence aux connaissances que la possession du dipl me atteste en temps normal celles ci sont selon les termes m mes de l accord de la m tallurgie requises mais non n cessairement acquises par le salari comme l imposerait l exigence de possession du dipl me La convention collective nationale des h tels caf s restaurants fond e elle aussi sur des crit res classants le pr cise express ment La r f rence aux dipl mes ne signifie pas l exigence de la possession des dipl mes mais l exigence de l acquisition effective et donc contr lable des connaissances quivalentes Le dipl me ne poss de donc qu un r le d indicateur d un niveau g n ral de connaissances mises en uvre l occasion d un emploi Cette consid ration abstraite appara t d autant mieux que la d finition des groupes aussi bien dans la m tallurgie que dans la chimie ne fait r f rence qu la sp cialit du dipl me consid r Quelles sont les enjeux et les cons quences de telles dispositions Ne retenir pour ces emplois que des personnes poss dant les dipl mes mentionn s dans la classification aurait pr sent de graves inconv nients En premier lieu la possession d un dipl me n est qu une garantie th orique de la d tention de connaissances qu il convient de v rifier par la pratique de l emploi En cons quence dans les branches
92. institue une p riode de professionnalisation dont l objet est de favoriser le maintien dans l emploi de salari s sous contrat de travail dur e ind termin e Cette p riode est ouverte aux salari s dont la qualification est insuffisante au regard de l volution des technologies et des organisations conform ment aux priorit s d finies par la branche professionnelle ainsi que aux salari s qui apr s 20 ans d activit professionnelle et en tout tat de cause compter de leur quarante cinqui me anniversaire sous r serve qu ils justifient d une anciennet minimale de 1 an de pr sence dans l entreprise qui les emploie souhaitent par cette professionnalisation consolider la seconde partie de leur carri re professionnelle 39 aux salari s qui envisagent la cr ation ou la reprise d une entreprise aux femmes qui reprennent leur activit professionnelle apr s un cong maternit ou aux hommes et aux femmes apr s un cong parental aux travailleurs handicap s Cette p riode de professionnalisation a pour objectif de permettre son b n ficiaire d acqu rir un dipl me ou un titre finalit professionnelle une qualification professionnelle tablie par la CPNE ou une qualification professionnelle reconnue dans les classifications d une convention collective de branche ou de participer 4 une action de formation dont l objectif de professionnalisation est d fini par la commission paritaire n
93. l histoire du m tier qui veut cela le recyclage n int resse personne jusqu au Grenelle de l environnement en 2007 Les jeunes ne sont pas attir s par un m tier sale et d gradant les familles encore moins Beaucoup de jeunes se pr sentent dans la branche de la r cup ration et veulent certes y travailler mais ne pas faire du recyclage Le CAP OIR pr sente donc de tous petits flux car la branche n avait pas en 2010 encore construit un maillage territorial d organismes de formation pour asseoir ce dipl me ni le potentiel ni la communication pour faire de CAP OIR un succ s Flux d l ves en CAP OIR Type de dipl me Voie de 2010 2011 formation CAP OIR Apprentissage 32 nd CAP OIR Scolaire nd 8 Source Base de donn es Reflet 2012 L industrie en g n ral en France n est pas attractive pour les jeunes quand on parle de d chet ou de recyclage les gens pensent d chets m nagers poubelles et tris s lectif ce qui n est pas la r alit du travail dans cette branche La branche est v ritablement une industrie de la r cup ration et du recyclage m me si la partie commerce de gros aupr s de nos donneurs d ordre industrie du papier de l habillement de verre etc Les objectifs poursuivis par les partenaires sociaux visent construire un v ritable parcours de formation initiale et continue une fili re de formation dans chaque r gion En 2011 il n existe ni bac pro ni bac 2 Le nouveau bac pro de
94. la loi de 1971 des quivalences entre les dipl mes d enseignements g n raux et ceux des enseignements technologiques afin de permettre aux titulaires de ces derniers dipl mes de satisfaire aux conditions exig es des candidats aux emplois publics ou de poursuivre des tudes ou de participer des t ches d enseignement Mais l homologation ne pouvait avoir pour effet de modifier la classification professionnelle r sultant de la convention collective applicable L encore la lettre de l accord mais galement de la loi de 1971 pr vaut si les n gociateurs avaient souhait que l homologation pr sente des effets dans les m canismes des seuils d accueil c est en toute lettre qu il aurait fallu le sp cifier a Cour de cassation Chambre sociale du 11 avril 1991 87 44 540 59 4 3 La reconnaissance des dipl mes acquis en cours de contrat de travail S est bien videmment pos e la question de la reconnaissance d un dipl me acquis en cours de contrat de travail La encore la lettre et l esprit du texte n goci par les partenaires sociaux l emportent C est ainsi qu en 1997 dans un contentieux concernant l application de la Convention collective nationale du personnel des organismes sociaux du 8 f vrier 1957 un salari reprochait son employeur de ne pas l avoir nomm r dacteur juridique ou attach juridique alors que l article 18 alin a 2 de cette convention collective pr vo
95. le cadre de structures paritaires multi branches Documentation Construisez votre parcours professionnel dans l h tellerie et la restauration CQPIH CPNE IH ADEFIH 2007 reproduit en annexe FAFIH Portrait sectoriel 2011 H tellerie Restauration et activit s de loisirs Rapport d tape association ACPE RCLS juin 2012 Compte rendu de quelques s ances de la CMP des Caf t rias CFDT Services 179 180 CONCLUSION L tat des lieux de la place des dipl mes dans les conventions collectives r alis en 2011 permet d tablir quelques tendances fortes d volution par rapport la d cennie 90 Pour autant celles ci ne remettent pas en cause radicalement la reconnaissance des dipl mes dans les grilles de branches qui reste assez syst matique Si les partenaires sociaux les per oivent toujours comme un l ment d terminant dans le classement des emplois les modalit s de cette reconnaissance voluent Les constats g n raux ainsi dress s sur le statut et la place des dipl mes dans les classifications enrichis des analyses monographiques r alis es dans l tude nous permettent d inscrire cette recherche dans la suite de celles men es par Jean Saglio Annette Jobert et Mich le Tallard et de proposer une typologie dynamique de mod les de branches Constats g n raux sur le statut et la place du dipl me dans les classifications de branches Les r sultats de l exploitation la fois quantitative e
96. les branches o la politique de formation professionnelle vise requalifier la main d uvre et rendre plus attractive la branche des salari s qualifi s des dispositions sp cifiques s appliquent la reconnaissance des actions de formation qualifiante Lorsque l action de formation est suivie l initiative de l employeur dans le cadre du plan de formation les modalit s de reconnaissance sont sp cifi es dans l accord La p riode d adaptation l emploi est r duite pour les salari s ayant obtenu leurs qualification par la formation professionnelle A l inverse lorsque la formation est suivie l initiative du salari CIF notamment les garanties de classement ne s appliquent pas comme le montre la convention de la branche des fleuristes et services aux animaux familier qui pr voit des 138 j x sas 4 sos s x Point d velopp dans la partie relative la dynamique de n gociation sur les classifications 83 restrictions l application de l article 3 qui ent rine le principe des seuils d accueil pour le CAP et le BEP et pour les CQP Le titulaire du COP de vendeur en animalerie est class au moins au Niveau III Echelon 3 Coefficient 330 de la grille de classification des qualifications professionnelles Dans le cas o l obtention du CQP de vendeur en animalerie ne permet pas d occuper un emploi correspondant cette qualification l int ress ne peut pr tendre la garantie minimale de cla
97. lien fort entre CQP et emploi l instar des dipl mes professionnels en largissant les seuils d accueil aux titulaires de CQP D autres accords utilisent les CQP comme crit res d valuation des emplois au m me titre que les dipl mes dans des grilles crit res classants Certaines branches vont m me jusqu positionner les CQP dans la nomenclature des niveaux de formation en leur attribuant un niveau de formation au c t des dipl mes professionnels de l ducation nationale Ces dispositions peuvent paraitre premi re vue paradoxale puisque les CQP ne sont pas class s par niveaux au sein du RNCP elles traduisent en r alit l affirmation par les partenaires sociaux que seuls eux sont m me de donner un niveau leurs propres certifications Sur les 60 branches qui mentionnent des CQP dans leur grille Tableau 8 16 sont des branches industrielles soit 39 des branches industrielles et 44 rel vent des services soit 37 de ces branches Le nombre de CQP mentionn s dans les grilles et les accords de formation varie norm ment d une branche l autre Ainsi 22 branches mentionnent 1 ou 2 CQP seulement 21 branches entre 3 et 5 et 17 branches en citent plus de 6 Dans le groupe de grilles qui mentionnent plus de 6 CQP on trouve les grandes branches industrielles avec la branche phare en la mati re la m tallurgie qui en r f rence pr s de 140 les branches et sous branches des Industries agroalimentaires
98. m en faisant pr dominer la logique de l emploi Elle lui garantit un coefficient toujours sup rieur celui du salari dipl m employ un poste de niveau inf rieur ce que son dipl me lui permet de pr tendre Toutefois ce dernier b n ficie d une progression automatique de coefficient que n a pas son coll gue non dipl m ou ayant un dipl me inf rieur employ au m me poste que lui Dans ce dernier cas toutefois le dipl me vu comme attribut individuel n a pas la m me valeur salariale que le dipl me norme collective classant l emploi 99 a 5 m Ke sll Mais aussi dans les conventions des carri res et m taux de l exploitation thermique 53 4 LA RECONNAISSANCE JUDICIAIRE DES DIPLOMES DANS LES CLASSIFICATIONS Bien que ses enjeux aient t soulev s d s les ann es 60 Despax 1962 l effectivit juridique des classifications que les partenaires sociaux n gocient est largement sous tudi e alors que sur la question du classement des salari s l interpr tation des conventions collectives fait l objet de nombreux d saccords entre salari s et employeurs d saccords alors soumis au regard du juge Dans le cadre de cette recherche il nous a alors sembl pertinent de mener une analyse de la jurisprudence du juge judiciaire relative la question particuli re de la place des dipl mes dans les conventions collectives M thodologiquement nous avons eu recours au site
99. ni de d mocratie sociale source D claration de la CFDT Casino Restauration Consultation du Comit Central d Entreprise sur le projet d Accord de r vision de l Accord Passerelle du 15 12 2000 sur la mise en ceuvre des nouvelles Classifications Pour plusieurs organisations syndicales les augmentations salariales dans certaines enseignes sont d ailleurs insuffisantes et ne permettent pas la signature des n gociations annuelles obligatoires sur les salaires NAO Dans quelle mesure peut on parler alors de s curisation des parcours pour les salari s les moins qualifi s L objectif prioritaire du contrat de professionnalisation de la p riode professionnalisation et de la VAE est l obtention de l un des CQP ou des CPQIH positionn s dans la grille de classification et dans une moindre mesure de dipl mes de l Education nationale En d pit du positionnement du CAP et du BTS dans la grille le mode d acquisition de la qualification affirm est l exp rience professionnelle acquise dans l entreprise et valid e par une certification de branche Ainsi la construction d un syst me de qualifications de branche au moyen de CQP para t tablir une certaine forme de certification de la polyvalence avec les CQP Pole et Elan Un n gociateur issu d une organisation de salari s voquait a contrario la d valorisation et la d qualification des m tiers de caisse de laverie et de restauration dans les organisations de travail
100. officiel Legifrance aux bases de donn es Lexis Nexis Dalloz ou Lamys et la jurisprudence signal e ou comment e dans les revues juridiques de droit du travail Notre int r t s est videmment port sur la jurisprudence de la Cour de Cassation mais galement sur les arr ts des Cours d appels voire des jugements de Conseil de Prud hommes lorsque ceux ci taient accessibles D un point de vue quantitatif nombreuses sont les d cisions de justice relatives l interpr tation d une classification Une recherche simple sur Legifrance avec les mots cl s DIPL ME et CLASSIFICATION met en vidence quasiment une centaine d arr ts de la Cour de Cassation et des Cours d appel entre 1962 et 2012 Une lecture de ces arr ts montre qu il ne faut toutefois pas en conclure que dans toutes ces affaires le c ur du litige portait sur les rapports entre la classification et le dipl me d un salari Le recours au filtre d une recherche dans le sommaire ou le titrage des d cisions montre que seuls 30 arr ts concernent notre probl matique Cf Annexe Nous avons largi notre recherche en croisant les termes DIPL ME et TRAVAIL EGAL en s appuyant sur une jurisprudence de la Cour de Cassation du 16 d cembre 2008 qui consid re ainsi qu au regard du principe travail gal salaire gal la seule diff rence de dipl mes alors qu ils sont d un niveau quivalent ne permet pas de fonder une diff rence de r m
101. organisations syndicales repr sentatives c est sur eux que se fondent les r gles et les garanties collectives applicables l ensemble des salari s de la branche professionnelle Pour l acteur patronal il s agit de d finir des r gles stables d acc s au march du travail et de mobilit dans l espace de la branche professionnelle et des r gles collectives de r mun ration de la force de travail Pour les acteurs syndicaux il s agit de faire reconnaitre la qualification des salari s de la branche inscrits sur le march du travail et d finir les conditions de la reconnaissance de leur qualification dans les hi rarchies professionnelles En construisant un nouveau syst me de classification les partenaires sociaux de branche am nagent un cadre d action et de r f rence commun la profession Ils laborent des r gles de progression et de mobilit au sein du march du travail de la branche Ces r gles formelles Reynaud 1987 visent aussi organiser ind pendamment de la question de la reconnaissance d un dipl me ou d une certification la mobilit des salari s dans les hi rarchies professionnelles sur un temps long celui de la carri re professionnelle et d y faire correspondre un niveau de r mun ration des comp tences qui corresponde un niveau d emploi La construction d un nouveau syst me de classification s accompagne de l laboration d une grille salariale pour laquelle minima de branches d finition de pri
102. outils pour les entreprises de la branche Plus des deux tiers des grilles n goci es partir des ann es 2005 sont des grilles crit res classants Elles prennent la forme de grilles cadres dans de grandes branches qui fournissent aux sous branches du secteur ainsi qu aux entreprises une m thode de classification plut t qu un syst me d j construit Ces accords de m thodes sont compl t s par la d finition et l usage pr conis d outils techniques construits par des experts qui travaillent aupr s des branches Ces outils se destinent faciliter dans les entreprises de la branche la d marche de classement des emplois Listes d emplois rep res ou d emplois types r gles de pes e des postes ou de cotation des emplois crit res pr d finis pour valuer les emplois sur lesquels les partenaires sociaux se sont entendus Autant d outils construits par des experts ou des techniciens de la classification mis disposition des entreprises Ces accords fournissent presque syst matiquement aux entreprises une m thode de classification annex e une liste d emplois rep res Le recours syst matique ces outils fournit aux entreprises un cadre d action de r f rence qui facilite l valuation des emplois et permet de disposer d une appellation de r f rence commune des qualifications de branche Dans ces grilles de classification la r f rence au dipl me est souvent une r f rence un niveau de connaissance ou d
103. parties ont prolong et renforc leurs engagements pr c dents jusqu en juillet 2015 cf Bilan du contrat d avenir dans la restauration minist re de l artisanat du commerce et du tourisme 23 11 2012 170 Un travail a galement t amorc sur la cr ation des CQP correspondant aux comp tences de la branche CQP Elan CQP Assistant de direction CQP agent poly comp tent etc Il sera question plus loin dans cette monographie de ce travail paritaire toujours en cours 165 dans ce registre des actions ant rieures tablissant l autonomie de la branche Comme le d clare en effet le pr ambule de l avenant du 31 03 2010 au sujet du syst me de classification r nov nous soulignons IDCC 2060 Av 31 03 2010 Compl t e par l avenant n 10 relatif la formation professionnelle tout au long de la vie du 22 janvier 2010 et par la mise en place de la commission paritaire nationale de l emploi et de la formation professionnelle de la restauration commerciale libre service CPNE RCLS cette n gociation a pu prendre en compte la volont des partenaires sociaux difier un syst me de classification offrant tout salari la possibilit d avoir en perspective un v ritable parcours professionnel jalonn par un parcours de formation Malgr cette autonomie formelle appuy e sur la volont patronale de n gociation paritaire les acteurs de la RCLS restent sous l influence du syst me d
104. permet d valuer la pertinence ou non de la d marche On ne pourra pas inscrire ELAN au RNCP car il n est pas li une fiche ROME ou un emploi rep re il n y a pas de r f rentiel d emploi COP Agent de restauration CQP adjoint de direction oui car ils sont sur des emplois rep res Pour COP Poles probablement non car ce ne sont pas des emplois rep res mais des p les sp cifiques Directeur de restaurant oui resp ch pat Les orientations exprim es par les repr sentants de la chambre patronale de la RCLS semblent montrer que la politique de la branche rel ve d une approche globale des questions de classification de 179 HE Mites Il serait int ressant d interroger les acteurs sur l int r t du Bac pro restauration pour les recrutements au niveau HI employ sur l int r t d une quivalence avec le CQP 173 formation et d emploi Le syst me de classification est pr vu pour laisser une forte autonomie de grandes entreprises qui con oivent et d veloppent leur propre politique de formation et peuvent am nager la grille de branche en ajoutant des emplois dans la hi rarchie des emplois rep res 4 LES ENJEUX DU SYST ME DE CLASSIFICATION POUR LES PARTENAIRES SOCIAUX 4 1 Des enjeux diff renci s par leur origine syndicale ou patronale Si initialement les enjeux centraux de l autonomie de la branche ne relevaient pas du th me de la formation la r gulati
105. petites branches et s accompagnent du renforcement du r le jou par les CPNE en mati re d orientation de la politique de formation de la branche et d articulation avec la gestion des emplois La reconnaissance des CQP dans les grilles de classification rend compte du r le de ces certifications en mati re d insertion des jeunes de professionnalisation et de requalification des salari s Les certifications de branche s inscrivent aujourd hui dans un rapport de compl mentarit avec les dipl mes de l ducation nationale le r le qui leur est assign est diff rent La diffusion des CQP dans les grilles de classification traduit la mont e en charge des enjeux autour de l articulation entre formation initiale et formation continue qui sont au c ur de nombre de compromis de branche La r gulation de branche autour des questions de formation tout au long de la vie de construction de parcours professionnels de validation des acquis de d veloppement de l alternance s est trouv e renforc e par l activit conventionnelle interprofessionnelle ANT de 2003 et 2009 et l gislative loi de modernisation sociale de 2002 qui marquent le d but des ann es 2000 Les caract ristiques saillantes de l chantillon de conventions tudi es peuvent tre r sum es par quelques chiffres assez globaux qui mettent en vidence la grande vari t des branches quant au type de r f rence en mati re de dipl me e Trois bra
106. positionnement des salari s dans l un des 8 groupes de qualification Dans la CCN d industries textiles l article 8 3 porte sur la reconnaissance de la qualification des salari s ayant suivi des stages sanctionn s par un dipl me officiel lorsque des postes seront vacants ou cr s dans l entreprise il sera tenu compte des connaissances acquises en formation professionnelle continue sanctionn es par un dipl me un titre ou une attestation et correspondant aux exigences du poste D autres CCN tout en posant un principe g n ral de reconnaissance comportent des dispositions extr mement d taill es Ainsi l accord formation sign en 2011 dans la CCN des Banques comprend il tout un chapitre V sur les formations dipl mantes Les parties signataires sont tr s attentives aux formations bancaires dipl mantes ou certifiantes qui permettent un grand nombre de jeunes d int grer la banque et gr ce auxquelles de nombreux salari s peuvent voluer au cours de leur vie professionnelle Il importe donc non seulement de conserver mais galement de d velopper ces formations qui permettent d assurer une progressivit dans l acquisition des connaissances et des comp tences et qui constituent un outil d accompagnement des parcours professionnels et d volution de carri re Conform ment aux dispositions l gales tout salari peut demander b n ficier d un cong individuel de formation pour pr parer et pour pas
107. pour la fili re cat gorielle des techniciens et celle des services de l Automobile datant de 1998 Ces deux syst mes de classification l un relevant de l industrie et constituant une grille Phare dans le paysage conventionnel fran ais et l autre des services mais qui uvre principalement autour de la m tallurgie et de la construction automobile en particulier Ces deux syst mes de classification utilisent des dispositions sp cifiques que sont les seuils d accueil pour dipl m s La chambre patronale y voit une r ponse adapt e au probl me d attractivit des jeunes sortant du syst me ducatif savoir reconnaitre les comp tences acquises en formation initiale par des seuils d accueil pour dipl m s introduisant une certaine automaticit entre d tention d un dipl me et reconnaissance dans la grille de qualification des comp tences d tenues par les titulaires de ces dipl mes La diversit de l origine des champs conventionnels de r f rence des repr sentants des organisations syndicales leur connaissance tr s pr cise de l activit de travail dans les diff rentes fili res de la r cup ration la proximit des emplois du transport du secteur du d chet grutiers chauffeurs va jouer un r le important dans les termes de l accord final L un des n gociateurs OS4 ouvrier depuis 30 ans n appartient pas la branche de la r cup ration mais celle des d chets La f d ration syndicale de la r cup ration est int g
108. professionnels du CAP au DUT La plupart des autres branches ayant choisi de valoriser l acquisition d un nouveau dipl me par la croissance du coefficient de r mun ration n a semble t il fait porter leurs efforts que sur le seul CAP Guilloux et Junter Loiseau 1980 En outre l institution d avantages financiers dans l accord de la chimie compl te les dispositions d j voqu es portant sur le lien entre dipl me et promotion dans Vemploi En effet l accord de r vision des classifications ne pr voit la promotion du salari que lorsque ce dernier suit une formation l initiative de l employeur ou apr s qu il a re u de sa part un certain nombre de garanties sur une affectation dans un emploi ou une fonction correspondant son dipl me Dans un cas contraire l entreprise n a qu une obligation faire des efforts pour affecter l int ress une fonction ou un emploi mettant en uvre ses connaissances L optique de promotion est donc plut t lointaine et vasive Toutefois les n gociateurs ont souhait tenir compte des efforts accomplis par le salari qui b n ficie alors d une garantie de classement par l attribution d un nombre de points suppl mentaires gal la diff rence entre le coefficient de la fonction ou de l emploi qu il occupe et le coefficient d embauche minimum de la fonction ou de l emploi correspondant son dipl me Toutefois de telles augmentations de coefficients
109. puisque l instar des CQP ce dipl me est positionn sur l un des niveaux de la grille cf infra place des dipl mes et des certifications enregistr es au RNCP 168 Grille de classification Caf t rias extraits avec en italique les ajouts datant de 2010 positionnement des CQP IH CQP RCLS et dipl mes Niveaux Echelons Comp tences Connaissances Niveau I 1 Connaissances l mentaires Statut 2 CQPIH Recape et ou exp rience professionnelle confirm e de 2 ans de service employ continus dans la branche dans les 3 derni res ann es dont 1 an dans l entreprise contr l es par celle ci 5 CQP Pole et ou formation interne valid e par l entreprise et ou exp prolong e et confirm e par l entreprise dans un emploi N1 chelon 2 et contr l e par celle ci Niveau II 1 CAP cuisinier 2 CQP Pole et ou 2 formations internes et ou exp confirm e N1 ch 3 etc statut employ 2 CQPIH Agent de restauration et ou exp confirm e N2 ch 1 etc 3 CQPIH Agent de restauration et exp rience confirm e N2 ch 2 et ou exp rience confirm e N2 ch 2 etc Niveau III 1 CQPIH Agent de restauration et exp rience confirm e N2 ch etc statut et ou exp rience confirm e N2 ch 3 etc et valid etc employe 2 CQPIH Agent de restauration et ou exp rience N3 etc 3 CQPIH Agent de restauration etc Niveau IV 1 BTS h tellerie restauration ou tout autre dipl me de l enseignement sup rieur statut CQ
110. qu l issue d une p riode d adaptation il ait fait preuve de ses capacit s cet effet C est dans cette perspective qu a t am nag e par l annexe I une garantie de classement minimal ou classement d accueil pour chacun des dipl mes professionnels vis s par cette annexe Cette garantie de classement s applique au titulaire de l un de ces dipl mes obtenu soit dans le cadre de la premi re formation professionnelle soit dans le cadre de la formation professionnelle continue Le dipl me professionnel doit avoir t obtenu par l int ress avant son affectation dans l entreprise une fonction qui doit correspondre la sp cialit du dipl me d tenu et qui doit tre du niveau du classement d accueil correspondant ce dipl me Pour la Cour de Cassation l employeur qui avait embauch le salari au niveau d accueil conventionnel correspondant au dipl me dont il tait titulaire avait tent sous couvert de rectification d une erreur mat rielle dans la r daction du contrat de lui imposer une modification que les juges du fond ont justement estim e contraire aux dispositions de l accord national du 21 juillet 1975 sur les classifications dans la m tallurgie garantissant un classement minimal La force obligatoire de l application de ces garanties s est galement pos e l occasion d un litige portant sur l interpr tation de la Convention collective nationale du commerce de l automobile qui pr voit n
111. quent ne leur attribue aucune comp tence en ce domaine L ann e 1986 marque alors un tournant sur cette question puisque une circulaire du minist re du travail du 27 f vrier 1986 donne comp tence aux branches pour d finir les qualifications qu il leur paraitrait n cessaire de promouvoir au regard de la situation de l emploi et de son volution Guilloux 1998 C est surtout l ordonnance du 16 juillet 1986 qui consacre pleinement les souhaits mis par les partenaires sociaux lors de la signature de l accord du 26 octobre 1983 en permettant aux employeurs de conclure des contrats de qualification visant faire acqu rir aux jeunes une qualification figurant sur une liste tablie par la commission paritaire de l emploi de la branche professionnelle Des cons quences d in gales importances d coulent de ce texte D abord l employeur ne peut signer de tels contrats que si la branche y souscrit Cette derni re doit donc rechercher d autres qualifications que les certifications des pouvoirs publics Or au lieu de se contenter de cette recherche diverses branches vont saisir cette opportunit pour s engager elles m mes dans la construction d un processus complet de certification soutenue en cela par toutes les lois et tous les accords post rieurs notamment la loi de modernisation sociale de 2002 cf Supra 1 3 3 La l gislation sur la reconnaissance de la qualification En application des diff rents ANI relatifs 4 la formatio
112. rence la nomenclature INSEE de 2008 r sultant de l avenant n 2 du 12 janvier 2010 non tendu En revanche n est pas repris ci apr s le champ d application r sultant de l avenant du 2 f vrier 2005 l arr t du 5 ao t 2005 portant extension de cet avenant a t annul par le Conseil d tat CE 2 juillet 2007 n 290328 F d ration nationale des syndicats de transports CGT L annulation de l arr t emporte annulation des dispositions de l avenant puisque son entr e en vigueur tait subordonn e son extension 2 L avenant n 2 du 12 janvier 2010 non tendu fait suite la d cision du Conseil d Etat en date du 2 juillet 2007 annulant l arr t d extension du 5 ao t 2005 de l avenant sur le champ professionnel r sultant du 2 f vrier 2005 En relation avec la nouvelle directive 2008 98 du 19 novembre 2008 qui pose les bases d une soci t Europ enne du recyclage ainsi qu avec les propositions du Grenelle de l environnement la F d ration des Entreprises du Recyclage anim e d une nouvelle ambition et avec le soutien de ses partenaires sociaux lance les fondations d une convention collective r nov e qui portera la volont de l Union Europ enne de concourir la protection de l puisement des ressources naturelles et d y substituer les nouvelles mati res premi res issues du recyclage Le champ professionnel ci dessous pr cise le domaine d action des entreprises de la branche en coh rence avec cett
113. repose essentiellement sur les notions de priorit ou de prise en compte des dossiers des salari s concern s priorit dans l examen des candidatures un poste vacant et prise en compte des connaissances acquises en formation continue Cependant certaines branches sont all es beaucoup plus loin dans l instauration de garanties accord es aux salari s nouvellement qualifi s et dans l tablissement d un lien objectif entre formation et promotion A ce titre l accord sign dans la chimie peut tre consid r comme un int ressant mod le il m nage parfaitement le principe de libert d appr ciation par l employeur des aptitudes de ses salari s et le souci du l gislateur de voir reconna tre les qualifications principalement les dipl mes professionnels acquises du fait d actions de formation en cours de contrat Le salari b n ficiera d une promotion dans deux hypoth ses lorsque la formation est suivie l initiative de l employeur c est dire qu elle s inscrit dans le cadre du plan de formation ou lorsqu elle est suivie de sa propre initiative apr s que l employeur lui ait garanti une fonction ou un emploi correspondant son dipl me Par contre si l action de formation mane de la volont du salari sans que son employeur lui ait donn une quelconque garantie sur des perspectives d volution en cas de r ussite l entreprise peut manifester son int r t sous forme
114. riaux est reconnu pour toutes les fili res techniques et demeure positionn au m me niveau hi rarchique Pour 142 une organisation syndicale OS4 la qualit du CQP est questionner sur le plan de sa reconnaissance comme sur le registre de sa valeur d usage sur le march du travail Mais que fait le salari avec son CQP Les CQP ne permettent pas une volution personnelle intellectuelle cause de la fa on dont ils sont construits Ce n est pas parce que les salari s passent un COP qu ils veulent rester dans la branche ou qu ils veulent rester dans cette place dans la grille a devrait leur permettre de s panouir professionnellement et personnellement et le COP n est qu une reconnaissance du travail d j effectu OS4 Les partenaires sociaux de branche cherchent donc valoriser les CQP au travers de la n gociation du nouveau syst me de classification et affirment l intention de faire reconnaitre les certifications paritaires acquises par la voie de la VAE CQP dont la construction est au c ur des probl matiques de requalification des salari s de la branche Avec l ancien syst me de classification Parodi le COP n apportait rien au salari La chambre patronale voulait valoriser l effort op r par le salari de rentrer en formation pour pr parer un COP OS2 C est la dynamique dans laquelle s engage le salari qui est ici r compens e l effort de suivi d une formation et permettre de progress
115. soulignent la n cessit de travailler ensemble au sein de ces commissions et demandent la Commission Paritaire Nationale de l Emploi de jouer le r le d interm diaire et de coordinateur en la mati re CCN titre XI 11 2 3 Deux articles contribuent donc d finir le r le de la CPNE comme une instance r gulatrice de l ensemble des certifications du champ professionnel et pas seulement des certifications de branche Du c t de la chambre patronale on souligne ce qui appara t alors comme un paradoxe au regard de ce qui pr c de que la culture de la branche accorde une faible importance au dipl me l appr ciation porte sur les capacit s et c est un secteur forte progression professionnelle sec gen La probl matique des dipl mes dans les recrutements est pourtant tablie dans les m tiers d ouvriers professionnels et de transformation boucher charcutier poissonnier boulanger de vendeurs de produits frais de r ceptionnaires et de caristes manutentionnaires pour lesquels le dipl me le plus recherch est selon le rapport de branche 2010 le CAP BEP Pour les employ s administratifs et fonctionnels le bac est le plus fr quent dipl me demand suivi d un dipl me bac 2 Les postes responsabilit s manageurs de rayon directeurs d tablissements encadrement administratif et fonctionnel sont soit pourvus par promotion interne soit un niveau g n ralement bac 4
116. syst me de classification sont donc clairement dissoci s Les enjeux qui ont pr sid cette r vision du syst me de classification portent sur la question du co t du travail et de la gestion d une main d uvre qualifi e par l organisation patronale de volatile sur le march du travail Les enjeux de revalorisation salariale et de reconnaissance des comp tences professionnelles des salari s priment pour les parties syndicales Remarque concernant les limites des investigations de terrain rencontr es aupr s des acteurs de cette branche Pour l enqu te concernant cette branche des difficult s sont apparues lors de la phase de recherche de contacts et de prise de rendez vous avec ces organisations Dans l un des syndicats de salari s signataires les n gociateurs avaient quitt leur syndicat et les responsables actuels ne souhaitaient pas s exprimer Les n gociateurs de trois autres organisations contact es dont l investissement dans plusieurs mandats dans leur entreprise et dans leur f d ration tait vident ont soit manqu de disponibilit soit refus de r pondre la demande de prise de contact voir m me aux appels lors des entretiens t l phoniques pr vus malgr des relances et de nouvelles prises de rendez vous Ces comportements ont eu pour cons quences de r duire consid rablement les possibilit s d effectuer des entretiens Alors que celui ci devait repr senter au maximum 10 entretiens les cherche
117. travail La p nibilit induite par l intensification du travail et les effets de nouveaux modes d organisation porteurs de risque sur la sant des salari s Rouzaud 2011 ont amen la CGT faire condamner certaines dispositions du Nouveau mod le op rationnel appliqu es dans l organisation du travail chez Carrefour Les n gociations collectives qui se sont r cemment port es sur l emploi des seniors et la p nibilit achoppent essentiellement sur les salaires La branche se caract rise dans le domaine de la n gociation collective par une forte autonomie des enseignes ou la n gociation d centralis e renforce les avantages salariaux alors que la CCN constitue un socle commun et minimal Askenazy Berry Prunier Poulmaire 2009a 151 p3 R assort action de garnir de marchandises les rayons vides 152 ac i Ceci est explicite dans la formule employ e dans le pr ambule de la CC de Carrefour 2010 les partenaires sociaux constatent que les dispositions mises en ceuvre par la nouvelle Convention Collective Carrefour sont globalement plus favorables que celles de la Convention Collective de Branche et des anciens accords Carrefour 123 1 2 Un syst me de classification dissoci des syst mes de certifications Les r f rences des dipl mes ou bien des CQP sont donc absentes des dispositions conventionnelles relatives aux classifications hormis une seule formule de port e
118. 004 et de 2005 217 accords de branches sont sign s sur ce th me en 2004 et 245 en 2005 A partir de cette date on constate un mouvement descendant de la n gociation sur la formation qui se rapprochera en 2008 de son niveau de d but de p riode 186 accords en 2006 147 en 2007 et 119 en 2008 Troisi me p riode 2009 2010 Comme en d but de p riode pr c dente la signature d un ANI influence la n gociation collective de branche De fa on timide en 2009 avec 121 accords de fa on plus importante en 2010 avec 166 accords 97 Toutefois cette n gociation n atteint pas les records de 2004 et 2005 Ce chiffre s explique en partie par le fait que les dispositions de l ANI de 2009 impliquant les branches sont moins nombreuses que dans l ANI de 2004 Sur la p riode 2001 2010 les dispositions des accords de branches relatives aux dipl mes certifications et autres qualifications peuvent tre organis es en quelques grandes th matiques qui n puisent pas la totalit des accords Les exemples ci dessous d crits sont pr sent s en raison soit de leur caract re d illustration soit de leur caract re particulier Il ne s agit pas d en faire une analyse transversale mais de les pr senter tels quels dans la majorit des cas selon les termes m mes des accords collectifs les ayant institu s afin de ne pas d naturer l esprit des partenaires sociaux les ayant n goci s Les dispositions g n ral
119. 004 et fixe des priorit s formations en alternance et d veloppement du tutorat diversification des voies d acquisition des comp tences auto formation apprentissage distance formation en situation de travail d veloppement des parcours qualifiants Dans cette perspective il est pr vu d utiliser la VAE pour acc der la certification notamment aux certificats de qualification professionnelle CQP de la branche entre lesquels des passerelles devront tre tablies pour faciliter l volution professionnelle L avenant GPEC de 2008 va renforcer les intentions de la politique de branche par la d finition de priorit s en termes de construction de parcours de professionnalisation et notamment de parcours qualifiants appuy s sur les CQP et les CQP Inter industries CQPI Il d finit conjointement des priorit s de formation professionnelle partir de besoins en comp tences c ur de m tier accueil client conseil vente produits gestion commerce merchandising management logistique cha nes d approvisionnement organisation IDCC 2216 titre XII art 12 1 2 av n 18 13 11 2008 Au service de la lisibilit des parcours de formation qualifiants les signataires rappellent leur attachement au dispositif de certification de branche mis en place en 1996 Ils d cident d laborer les passerelles entre les CQP cr s afin de faciliter la validation des acquis de l exp rience et par cons quent l volution
120. 006 En 2003 la moiti des textes portent sur des am nagements la marge au travers de l int gration de CQP dans la grille ou l augmentation de certains coefficients l autre sur des modifications structurelles Les textes ont pour effet d enrichir les grilles par l introduction de nouveaux emplois ou encore la reconnaissance de nouvelles qualifications conduisant dans certains cas cr er de nouveaux chelons ou niveaux d emploi L ann e 2004 confirme le revirement de tendance amorc en 2001 dans une r partition gale entre les textes ayant un impact structurel sur les grilles et ceux comportant des am nagements la marge Les modifications substantielles traduisent les pr occupations essentielles des partenaires sociaux il s agit soit d enrichir la grille certaines branches cherchent r duire le nombre de leurs chelons pour tendre vers une rigidit moindre tandis que d autres cr ent au contraire de nouveaux chelons interm diaires pour faciliter le d roulement de carri re de leur salari s L ann e 2005 se caract rise par une stabilit quantitative et qualitative Alors que la tendance observ e les ann es pr c dentes montrait une r partition quasi gale de textes de port e limit e et de textes modifiant la structure des grilles l ann e 2007 marque une recrudescence et une pr dominance des modifications la marge tendance qui se confirme partir de 2008 En 2008 la tendance observ e les deux ann es pr c
121. 07 Attribution d une garantie de classement et de salaire concernant 18 CQP Int gration de CQP comme crit re de classement Instauration d une quivalence entre CQP et CTM certificats techniques des m tiers 2008 Int gration de CQP dans la grille Int gration de 5 CQP dans la classification 2009 Int gration de CQP comme crit res de classement dans la grille et de salaire Cr ation et int gration de 3 CQP dans la classification D finition de seuils d accueil pour deux CQP et rel vement des coefficients de 8 CQP 2010 Ajustement terminologique modification du titre de l annexe IV en vue de prendre en compte l intitul d un CQP Int gration de 3 CQP dans la grille Engagement cr er 3 CQP et n gocier la cr ation d un CAP Institution de 4 CQP Institution d un CQP et positionnement des titulaires du brevet de ma trise dans la classification selon l exercice ou non de fonctions de direction Int gration dans la grille de classification de modules de formation de secr taire technique 96 Les refontes partielles ou totales des grilles de classification Les modifications substantielles apport es aux grilles au cours des ann es 2000 traduisent deux pr occupations essentielles enrichir la grille de classification afin de prendre en compte les sp cificit s de la branche et favoriser la promotion professionnelle L offre de nouvelles perspectives de carri re passe le plus souvent p
122. 1 dans les grilles n goci es avant 2005 a pr s de 27 des grilles n goci es a partir de 2005 Ces mouvements qui voient les dipl mes de niveau V tre moins reconnus dans certaines branches accompagnent l explosion du nombre des grilles crit res classants adopt es par les partenaires sociaux d s le d but des ann es 2000 C est le cas pour une nouvelle grille de classification n goci e partir de 2005 sur deux qui fait r f rence aux niveaux de formation de l ducation nationale Dans ces grilles le dipl me est moins mentionn comme un dipl me sp cifique que comme un marqueur d un niveau de formation associant la r f rence l ensemble des formations de niveau V qui correspondent au niveau de connaissances requises pour l emploi 136 s 7 5 PR es x 4 Cf dossier pr sent aux rencontres sur les m tiers de la s curit d cembre 2011 disponible sur le site du C req 76 mais le CAP structure toujours les carri res ouvri res dans les n gociations des ann es 2000 On observe encore au d but des ann es 2000 et comme cela avait t montr au milieu des ann es 90 une vari t de positionnement hi rarchique d un m me dipl me suivant les caract ristiques des branches les modes de mobilisation de la main d uvre et les caract ristiques des secteurs que cette vari t donc mise en vidence sur les p riodes pr c dentes demeure une r alit Pour exemple au sein des
123. 151 4 2 Description synth tique du syst me d action des acteurs patronaux pour la construction d une fili re de formation initiale et professionnelle 153 5 ANALYSE DE CONTENU DE L ACCORD DE CLASSIFICATION ET DES ACCORDS DE FORMATION PROFESSIONNELLE ssssssserenenesenenmnsneennerenennsesnsensee 155 5 1 L accord de classification du 7 mai 2009 cscscsssssscssscssccescssscsssccssccssccsssesssessscesseceoes 155 5 2 La n gociation de branche sur la formation professionnelle et l insertion des jeunes depuis 1995 dans la branche de la r cup ration ssssseeseeneneeneneneeesseenes 158 Monographie de la branche des caf t rias et cha nes de restauration 157 1 LA CR ATION D UNE NOUVELLE BRANCHE AUTOUR DE M TIERS D UNE ORGANISATION DU TRAVAIL ET D UNE FORME D ENTREPRISE SPECIFIQUES PEE A ERE EIE S I A E E AEE E 163 1 1 Un enjeu pour l action patronale sense 163 1 2 Des organisations et des emplois de l conomie des services ou pr valent la polyvalence des activit s et la normalisation du travail sssssensseeeneneeenenenseeneserenes 164 2 UN SYST ME DE CLASSIFICATION TRANSPOSE ET AJUST cmmmennee 165 2 1 Un syst me de classification reposant sur des crit res classants et des emplois rep res 166 3 DEFINITION DES EMPLOIS LA PART BELLE DONN E AUX CQP se 168 3 1 Une nouvelle offr en COP vicsssscscsssosiscsssssecsssosssececsesscestennissnevesccasseanssssesesesossunedssnsasss
124. 6314 1 du Code du travail Tout travailleur engag dans la vie active ou toute personne qui s y engage a droit l information l orientation et la qualification professionnelles et doit pouvoir suivre son initiative une formation lui permettant quel que soit son statut de progresser au cours de sa vie professionnelle d au moins un niveau en acqu rant une qualification correspondant aux besoins de l conomie pr visibles court ou moyen terme 1 Soit enregistr e dans le r pertoire national des certifications professionnelles pr vu l article L 335 6 du code de l ducation 2 Soit reconnue dans les classifications d une convention collective nationale de branche 3 Soit ouvrant droit un certificat de qualification professionnelle 69 A gies Sis p f i On trouvait sept d finitions pour les ouvriers et soixante six pour les autres cat gories regroup es 32 effectu Cela signifie que la distinction entre l ouvrier sp cialis et l ouvrier professionnel ne pourra tre faite dans un m tier pr cis que s il existe un CAP propre ce dernier On con oit d s lors qu une telle disposition ait pu entra ner l apparition de nombreux CAP Dans ce syst me le dipl me ne jouera aucun r le pour toutes les branches n ayant pas recours une main d uvre qualifi e Ce syst me rigide mis en place par les arr t s Parodi Croizat perd de sa valeur avec la loi du 11 f vrier 1950 qui en re
125. 988 Bull V n 230 et 232 36 ann es 70 et les grilles n goci es dans les ann es 90 Elles constituent donc un ensemble tr s h t rog ne conduisant a une prise en compte diversifi e des dipl mes Les cinq mod les de branche propos s par ces auteurs Jobert Tallard 1993 rendent compte de l articulation formation qualification en fonction d une s rie de variables caract ristiques des branches et de leur environnement types de relations professionnelles caract ristiques conomiques de la branche mode d organisation du travail et caract ristiques de la main d uvre r le de l Etat Autant de dimensions qui ne transparaissent pas a la simple lecture des accords de classification Dans leurs travaux Jobert et Tallard identifient cinq mod les de r gulation de branche Le mod le de la m tallurgie Ce mod le est la caract ristique des grandes branches industrielles Il se caract rise par une repr sentation syndicale forte des entreprises qui emploient une main d uvre qualifi e La classification fait apparaitre des garanties de classement accord es aux dipl m s Par ailleurs une importante activit de n gociation d montre une forte r gulation de branche en mati re de formation Le mod le des branches industrielles d riv es d activit s artisanales La r gulation de branche est forte les organismes paritaires sont tr s actifs des r f rences au m tier continuent exister malgr la dim
126. ANI d cident de pr ciser les finalit s les modalit s d laboration et de reconnaissance des certifications professionnelles afin d en faciliter l obtention renforcer les moyens susceptibles de d velopper l acc s la validation des acquis de l exp rience favoriser l acquisition et l actualisation d un 41 socle de comp tences int grant la capacit travailler en quipe l informatique et la bureautique la pratique d une langue trang re Un titre entier de l accord Titre II est consacr l anticipation la certification et le d veloppement de la VAE Il contient deux articles propres au champ des certifications professionnelles Dispositions concernant les certifications professionnelles Une premi re disposition demande une intervention des pouvoirs publics en particulier de la CNCP La mention des certifications professionnelles et des habilitations de personnes dans le passeport formation vis l article 18 qui a pour objectif de faciliter l identification des connaissances des comp tences et des aptitudes professionnelles et extra professionnelles que le salari juge utile de mentionner acquises soit par la formation initiale ou continue soit du fait des exp riences professionnelles doit tre favoris e A cet effet les parties signataires du pr sent accord demandent la CNCP de continuer recenser en lien avec les branches professionnelles les habilitations de personnes et de les inc
127. CA de branche recense dans la branche du recyclage 9 CQP cr s depuis 1998 mais dont on ne trouve pas de traces dans les accords pour le CQP d pollueur d monteur trieur e Volet formation professionnelle tout au long de la vie Accord du 15 d cembre 2004 sur la formation professionnelle tout au long de la vie D clinaison de l accord interprofessionnel de 2003 et de la loi du 4 mai 2004 en fonction des exigences et mutations des march s du recyclage les nouvelles normes europ ennes inscription de la branche dans les d marches de d veloppement durable et n cessit de prendre en consid ration la reconnaissance de la comp tence acquise par les salari s de la branche professionnelle dans le cadre de cet accord Mise en place d un entretien professionnel DIF Compte tenu de la technicit des m tiers de la branche les partenaires sociaux conviennent de privil gier dans le cadre du DIF des actions de formation ayant pour objet de permettre des salari s peu qualifi s de pr parer un dipl me ou un titre professionnel ou d acqu rir une qualification reconnue par la branche Contrat de professionnalisation P riode de professionnalisation cons quences pour le salari Ils b n ficient selon le cas d une priorit d acc s a l emploi vis et sa classification apr s une p riode probatoire pr vue dans le r f rentiel de certification concernant les CQP de la profession Conditions d accueil et d insertion de
128. FTC CFDT CGT et FO e Avenant n 11 portant sur les classifications professionnelles sign le 31 mars 2010 par les cinq n 2 2 170 organisations de salari s repr sentatives Lors de cette s quence historique les repr sentants des employeurs et les repr sentants des organisations syndicales repr sentatives au niveau national et qui ne sont pas tous signataires du texte conventionnel fondateur ont t progressivement en capacit d tablir de nouvelles r gles collectives pour orienter les politiques de formation des entreprises et encadrer leurs classifications internes La coordination des n gociations voire leur conjonction sur la formation professionnelle sur la modification de la grille de classifications et sur la cr ation d une CPNEFP est donc le parach vement 168 Voir aussi l analyse de la grille de classification annexe 1 182 Un contrat dit d avenir a t sign entre le gouvernement et les organisations professionnelles de la restauration le 28 avril 2009 Ce contrat avait pour objet de fixer en contrepartie de l application par l tat d un taux de TVA r duit 5 5 pour toute la restauration hors boissons alcoolis es des engagements des professionnels de la restauration en mati re de prix d investissements d am lioration des conditions de travail et de vie des salari s et de d veloppement de l emploi pendant une dur e de trois ans Par avenant du 28 avril 2011 les
129. Il ne suffit pas de d terminer les diff rentes cat gories professionnelles encore faut il que lors de la formation des relations individuelles de travail le salari poss de bien la qualification attendue de lui Longtemps la pratique y est parvenue au moyen du contrat l essai qui permet l employeur d appr cier toute la capacit technique du salari Le droit moderne tend surtout garantir cette aptitude par un dipl me qui sanctionne un enseignement La loi du 11 f vrier 1950 restitue aux partenaires sociaux le pouvoir de fixer le niveau des salaires et fait donc nouveau de l op ration de classification un domaine d intervention centrale de la n gociation collective de branche L volution des emplois est telle dans les ann es 60 qu elle d clenche de nouvelles n gociations et surtout l exploration de nouvelles m thodes de classifications des emplois par les branches professionnelles La loi de 1971 sur la formation continue instaure l obligation de faire figurer les dipl mes et titres professionnels dans les classifications C est ainsi qu elle int gre dans le contenu obligatoire des conventions collectives nationales de branche devant tre tendues les l ments essentiels servant la d termination des classifications professionnelles et des niveaux de qualification notamment les mentions relatives aux dipl mes professionnels ou leurs quivalences Lois du 4 ao t 1942 et d
130. Les dipl mes sont in galement cit s le CAP est pr sent dans 61 des grilles le BTS dans 43 au m me niveau que le BEP 42 le baccalaur at professionnel dans 23 ces chiffres globaux devant toutefois tre temp r s selon l activit de la branche Enfin l analyse est compl t e par une typologie identifiant cinq ensembles de branches professionnelles diff renci es par leur syst me de classification et leurs dynamiques de n gociation Celle ci est enrichie par une approche monographique qui montre la pr gnance des r f rentiels d action et des strat gies des acteurs patronaux et syndicaux dans les n gociations de refonte des grilles ou du syst me de classification dans trois branches grande distribution pr dominance alimentaire caf t rias et restauration en libre service et industrie de la r cup ration et recyclage SOMMAIRE INTRODUCTION ss rnmemenmanaarn aennanteaienauntminniinasrie 9 Contexte GENE Al ics sssvccssiisiccessssesesessesesescsesvcostscnccesesssnessodeseussoasscssbecsesssuseensssobecenessansvessvenaesosssvaseoes 9 Probl matiques de la recherche ysciscessvesases sscssssnsevavesassevssesasenesus sauna vacvvavennsveveenevenoscusesvesnnavanveineses 14 Partie I Etat des lieux l gislatif conventionnel et judiciaire au d but des ann es 2000 17 1 L EVOLUTION LEGISLATIVE DU DROIT DES CERTIFICATIONS STATUT JURIDIQUE CLASSIFICATIONS ET RECONNAISSANCE INDIVIDUELLE 19 1 1
131. Les r formes de la l gislation des dipl mes et certifications 1971 2009 20 1 2 Certifications et classement de l emploi flux et reflux de la l gislation scscesseeee 25 1 3 La reconnaissance de la certification acquise en cours de contrat la diversit des ADPLOCNES 6 siccsecsccsecssnscsesoasccecastnsces sensccstwossssnsteeaceseuossscossoessesesoosoossuscesteeseswascceessesaasesenscosssassaees 26 2 LES DYNAMIQUES ET MOD LES DE N GOCIATIONS 1970 2000 32 2 1 Les n gociations de classifications sseeesseeeeeeeeeeneneenenssseenserenee 32 2 2 Les n gociations sur la reconnaissance de la formation esse 38 3 LE DIPL ME DANS LES CLASSIFICATIONS NORME COLLECTIVE CLASSANT L EMPLOI OU NORME INDIVIDUELLE REMUNERANT LE SALARIE cccsssseee 48 3 1 L appropriation du dipl me par son titulaire ses 48 3 2 Le dipl me source automatique de droits see esessssssososessessneseneeneeseesseee 50 3 3 Grilles crit res classants et reconnaissance individuelle du dipl me ssessseeseees 51 4 LA RECONNAISSANCE JUDICIAIRE DES DIPLOMES DANS LES CLASSIFICATIONS wwissisesnsreasevasvasivusevsvoriasessnovtnveastavapsnioentponmeeasstnnsoussuinesssbenbessoveuncecseinasevsvenvens 54 4 1 Le dipl me comme preuve de la classification sense 55 4 2 L interpr tation des clauses conventionnelles de seuils d accueil ou de garanties de classement ccsscssscrsscrssensscnssccsscescsesscsescsssssssssces
132. Mais aussi avec toute la d marche organis e autour de la diffusion des CQP et de l utilisation de CQPI avec le dispositif Passerelles le recours la VAE pour les CQP et les dipl mes de l ducation nationale Bien que les CQP ne soient pas inscrits au RNCP ils peuvent tre acquis par une reconnaissance de l exp rience intitul e VAE dans la communication interne la Branche Il est vrai que si toutes ces dispositions ne transparaissent pas dans le texte de l avenant classification l OPCA de la Branche le FORCO met en uvre toute la politique de formation de la branche comme pour les autres branches du commerce avec notamment les CQPI La mise en place de l outil Passerelles con u par la profession en partenariat avec les minist res de l Education nationale de l Emploi et de l Agriculture a permis un rapprochement des r f rentiels de plus de 20 certifications dipl mes E N titres du minist re de l emploi et CQP et elle permet l utilisation d un logiciel de diagnostic d acquis professionnels La branche s est par ailleurs dot e d un CEP qui a permis d orienter l accord de GPEC de branche vers un d veloppement se voulant plus accentu des parcours de professionnalisation et des parcours qualifiants Si les classifications de la branche expriment le principe d une volution professionnelle organis e car elles se donnent pour but de favoriser les volutions de carri re et la promotion des salari
133. P R pertoire national des certifications professionnelles d acqu rir une qualification professionnelle d finie par la CPNE ou de participer une action de formation dont l objectif est d fini par la CPNE Liste non hi rarchis e des qualifications ou des formations accessibles prioritairement Tout Certificat de Qualification Professionnelle qui pourrait tre cr l issue de travaux de la CPNE Les formations permettant d acqu rir une qualification conduisant une fonction d assistant coefficient 220 d assistant confirm coefficient 260 de cadre coefficient 330 et de cadre confirm coefficient 385 Toute action de formation dont l objectif de professionnalisation est d fini par la CPNE DIF Les actions prioritaires Sont consid r es comme prioritaires pour l ensemble du personnel les actions d entretien des connaissances ou de d veloppement des comp tences des salari s dans les domaines suivants e la fili re dipl mante Expertise comptable et Commissaire aux comptes e les sp cialisations techniques et sectorielles e les formations permettant d am liorer le fonctionnement interne du cabinet notamment les formations au management e les syst mes d information et de communication La CCN de l immobilier pr voit que la dur e du contrat de professionnalisation est port e 24 mois maximum pour les publics pr parant les certifications suivantes consid r es comme prioritaires 107
134. PIH Assistant d exploitation etc agent de 2 Idem et ou exp rience N3 ch letc maitrise 3 Idem et ou exp rience etc Niveau V 1 3 M me niveau de comp tence niveau IV 3 exp rience professionnelle confirm e dans l entreprise statut cadre Les travaux de la CPNEFP doivent permettre de cr er de nouveaux CQP afin de jalonner le parcours professionnel des salari s de la branche L accord du 22 janvier 2010 qui vise la d clinaison de l ANI de 2009 sur la formation professionnelle tout au long de la vie pr voit des dispositions importantes quant la reconnaissance des comp tences acquises par la formation professionnelle des formations qualifiantes et ou dipl mantes comme facteur de s curisation des parcours professionnels La CPNEFP d finit et reconnait les qualifications lui apparaissant devoir tre d velopp es et pouvant tre pr par es et valid es notamment dans le cadre de l alternance ou par la voie de la VAE A c t des CQP propres la branche RCLS la CPNE doit maintenir dans ce mod le de polyvalence qualifi e les qualifications professionnelles de la CPNEIH les CQPIH de fa on donner acc s ses adh rents ayant une large gamme de restauration aux moyens de mettre en place les CQPIH tels que ceux de Cuisinier ou de Serveur Pour une nouvelle branche cherchant l autonomie l criture des r f rentiels est une action strat gique En effet ils doivent rester compatibles avec des volutions
135. PNEFP au titre de la professionnalisation Avenant no 18 18 oct 2005 tendu par arr 30 mai 2006 JO 9 juin applicable 4 compter du ler janv 2006 La CCN des proth sistes et laboratoires de proth se dentaire dans un accord du 24 septembre 2007 sur le d veloppement de la formation professionnelle tablit la liste des qualifications prioritaires pour les contrats et p riodes de professionnalisation Les contrats de professionnalisation ont pour finalit d acqu rir Un dipl me ou un titre finalit professionnelle inscrit au RNCP Une qualification professionnelle tablie par la CPNE de la branche ou une qualification professionnelle reconnue dans la convention collective de la branche Liste des qualifications prioritaires CAP COP Assistant Qualit en laboratoire de proth se dentaire La p riode de professionnalisation doit leur permettre d acqu rir un dipl me ou un titre finalit professionnelle enregistr au RNCP R pertoire national des certifications professionnelles de participer une action de formation dont l objectif de professionnalisation est d fini par la CPNE de la branche D acqu rir une qualification reconnue dans les classifications de la Convention Collective Nationale 106 Liste des qualifications prioritaires CAP COP Orthodontie BIM CQP Proth se Conjointe BP COP Proth se Amovible BTMS proth siste dentaire CQP Assistant Qualit en lab
136. Parodi Croizat est loin d tre n gligeable Elle tourne principalement autour du Certificat d aptitude professionnelle dont la conception et le r gime juridique sont alors en cours d unification Brucy 1998 Le dipl me lorsqu il est pr sent dans la d finition du m tier devient une qualit attach e la personne du salari Jobert et Tallard 1995 L exemple des d finitions de l ouvrier sp cialis et de l ouvrier professionnel est ce titre tr s explicite Le premier ex cute des op rations qui ne n cessitent pas la connaissance d un m tier dont l apprentissage peut tre sanctionn par un CAP le second poss de un m tier dont l apprentissage peut tre sanctionn par un CAP et a satisfait l essai professionnel d usage Deux remarques doivent tre faites Dans un premier temps la possession du CAP par le salari n en fait pas automatiquement un ouvrier professionnel Il appara t en effet que l essai professionnel d usage sera d terminant aux yeux de l employeur pour lui attribuer cette qualification et la r mun ration aff rente Dans un second temps le r le du dipl me est de mettre en relation son titulaire avec un m tier d termin Le dipl me qui permettra de diff rencier les deux ouvriers est donc attach une sp cialit pr cise Un ouvrier ne pourrait donc pas faire valoir son CAP si celui ci n tait pas de la m me sp cialit que le m tier Article L
137. QP interbranches agent logistique a t ajout en 2007 la liste des qualifications pouvant tre pr par es dans le cadre de contrats ou p riodes de professionnalisation gt La branche a en effet adh r la charte CQPI inter industrie et s appuie sur son OPCA le FORCO pour contribuer la coop ration entre branches professionnelles du commerce Ainsi si pour la chambre patronale les CQP peuvent avoir pour fonction de compenser l absence de dipl me de l ducation nationale surtout concernant les h tesses de caisses et les employ s commerciaux avec les contrats de pro ils ont aussi t cr s pour apporter une r ponse la p nurie de main d uvre qualifi e dans les m tiers de bouche boucher p tissier poissonnier fromager charcutier et la faible attractivit de la grande distribution Cette configuration de p nurie n emp che pas donc pas une forme de s lection diff r e apr s quelques mois d int gration des jeunes sans qualification en contrat ou p riode de professionnalisation seront engag s la condition qu ils obtiennent leur certification M tro En 2010 sur les 9 980 contrats de professionnalisation financ s par les fonds g r s par le FORCO au b n fice des entreprises du commerce pr dominance alimentaire 23 visaient l obtention d un dipl me d Etat et 72 l obtention d un CQP notamment employ e de commerce ou d une qualification reconnue CCN notamm
138. QUE DE FORMATION DE BRANCHE 125 2 1 Le r le des certifications reconnu se sessoeseseoesocssesocssecoossessoeseseoesocssesocssesoosseseossossossossse 125 2 2 Des relations avec le syst me ducatif affich es mais distantes scssscssscssscssscesscees 126 2 3 Deux dispositifs structurants la formation sur le tas et les CQP cssccsscssssseesseeeee 128 3 UNE POLITIQUE DE FORMATION VISANT LA STRUCTURATION DES MARCH S INTERNES DU TRA VAUDisisscecsscsssssesseaceseicasstexsotsenseed scsesicaeeceseos tnsntbertesesesaceiesestvesessdtcesvsheateie 129 3 1 Retour sur un mode d alimentation en emplois massivement f minins temps partiels et PG UU AMINES EE EE A A E EEE EEE EAEE E E E EEE EE 129 3 2 Donn es critiques sur la formation continue e sesesossoesescsocsossescsoosoesesossossesesocsoseesossesosse 130 Monographie de la branche de la r cup ration et du recyclage 129 1 LE CONTEXTE CONVENTIONNEL ET SOCIO ECONOMIQUE DELA NEGOCIATION D UN NOUVEAU SYSTEME DE CLASSIFICATION DANS LA BRANCHE ssssessssccssesssstsancesseusasnssvtssasssssensestousieesscenencstesoacssstensscdestvcescdeoasesdenesecsstveuscecsoaascssooess 135 1 1 Le m tier des travailleurs des d chets et de la r cup ration 135 1 2 Histoire du contexte conventionnel de la n gociation sur les classifications 000000 136 1 3 L volution de l environnement socio conomique du secteur de la r
139. TS Banque option march des particuliers Dans le cadre de la formation continue les deux options march des particuliers et march des professionnels sont propos es III Les licences professionnelles bancaires Les licences professionnelles bancaires sont des dipl mes d tat d livr s par les Universit s qui ont pour objectif de former des salari s ou de futurs salari s l exercice d une fonction commerciale sur 99 le march des particuliers Ces formations repr sentent une voie alternative d acc s l emploi dans les banques et sont majoritairement ce jour diffus es par la voie de l alternance apprentissage ou contrat de professionnalisation Elles sont mises en uvre en troit partenariat avec la branche par le Minist re en charge de l enseignement sup rieur dans le cadre d une proc dure qui a pour but de v rifier leur ad quation au march du travail et qui associe des repr sentants des organisations syndicales La formation est diffus e conjointement par les Universit s et des centres de formation professionnelle tels que le CFPB ou le r seau de CFA dans le cadre des partenariats mis en place qui prennent appui sur les besoins exprim s par la profession Le recrutement de ces jeunes dipl m s non seulement en formation initiale mais galement en formation en alternance professionnalisation ou apprentissage a vocation constituer une part importante des embauches IV L ITB Le
140. a p riode 2005 2010 les autres grandes branches 28 galement selon le rapport Poisson 2011 tant int gr es dans l chantillon pr c dent Cet chantillon correspond un effectif d environ 13 millions de salari s sur les 16 millions de salari s couverts par une convention collective des secteurs non agricole Voir en annexes le tableau g n ral sur les effectifs couverts par branche professionnelle A l int rieur de ce corpus de 160 conventions collectives deux sous chantillons ont t distingu s des fins de comparaison le premier rassemble les 55 branches petites ou grandes ayant n goci depuis 2005 une nouvelle grille de classification le second est constitu des 87 branches qui n ont apport que des am nagements la marge leur grille sur la m me p riode et des 28 grandes branches de plus de 50 000 salari s qui n ont pas r form leur syst me de classification e L analyse du contenu des textes des accords de classification et des accords de formation professionnelle et la production de fiches de synth se L tude s appuie sur l analyse syst matique des avenants des conventions collectives de branche portant sur les classifications Elle vise identifier un certain nombre d informations relatives aux dipl mes pour renseigner une base de donn es sur le contenu des conventions collectives de branche notamment le nombre de dipl mes cit s la nature des dipl mes et
141. accalaur at g n ral apparaissant dans 33 des grilles Les branches industrielles citent plus de dipl mes de l enseignement professionnel que les branches du tertiaire Le CAP est massivement cit par les grilles industrielles 80 et 3 dipl mes apparaissent dans plus de la moiti de ces branches Le BEP le BTS et le DUT Le Bac pro est cit aussi souvent que le Bac g n ral mais assez loin derri re le CAP le BEP le BTS et le DUT qui restent les dipl mes les plus cit s dans les branches industrielles Le BP qui ne s acquiert qu en formation continue ou en alternance sous contrat d apprentissage est cit dans 41 des grilles industrielles Il s agit d un dipl me professionnel de niveau IV pr par apr s le CAP tr s reconnu dans les branches entretenant une tradition m tier sur laquelle s ancrent des identit s professionnelles fortes comme dans les branches du B timent des Travaux Publics du Bois de l Alimentation et l Artisanat Dans les branches des services la distribution des dipl mes est assez diff rente et beaucoup plus h t rog ne que celle observ e dans le secteur industriel A part le CAP mentionn dans 54 des grilles aucun autre dipl me n apparait dans plus de la moiti des branches des services Le BTS est le second dipl me le plus cit apr s le CAP 39 Alors que les BTS et les DUT semblent faire jeu gal dans le secteur industriel 55 des branches y font r f rence le DUT ren
142. activit s et des modes d organisation des entreprises Classer les emplois les uns par rapport aux autres selon leur contribution et en application de r gles communes toute la profession Reconnaitre le savoir faire des salari s de la profession de telle sorte que cette reconnaissance puisse se concr tiser soit par une volution de salaire dans le cadre de l emploi qu ils occupent soit en acc dant un emploi class niveau sup rieur Faciliter pour chaque collaborateur l acquisition de comp tences nouvelles pour progresser dans son m tier changer de fili re professionnelle et d velopper sa mobilit professionnelle La nouvelle grille remplace une ancienne grille Parodi de 1984 liste de postes de travail r f r s un niveau chelon et coefficient Structure de la grille Parodi de 1984 Grille ouvriers Niveau I Echelon A B C et D CQP positionn s Echelon C niveau I CQP recyclage des m taux ferreux et non ferreux CQP recyclage des mati res plastiques CQP recyclage des v hicules hors d usage CQP recyclage des d chets d quipement lectriques et lectroniques CQP recyclage des papiers cartons CQP recyclage des textiles Niveau II Echelon A B C Niveau III Echelon A B C Grille employ s techniciens Niveau I Echelon A B C D Niveau II Echelon A B C Niveau III Echelon A B C Niveau IV Echelon A B C emplois de techniciens 155 Grille agents de maitrise et cadres
143. affaire de 2008 un salari a t engag le 19 septembre 1995 par l association ADAPEI dans le cadre d un contrat dur e d termin e en remplacement d un ducateur technique sp cialis contrat renouvel plusieurs reprises Ayant obtenu en mai 2000 le dipl me d ducateur technique sp cialis le salari a conclu le ler septembre 2000 avec son employeur un CDI pour un poste d ducateur technique sp cialis avec un coefficient 434 Cependant son employeur refuse de prendre en compte son anciennet et sa qualification avec effet depuis son embauche en 1995 Sur le recours du salari en demandes de rappel de salaire les juges du fond Cour d appel estime que si la convention collective ne faisait pas r f rence la notion de plein temps elle privil gie n anmoins la pratique professionnelle elle consid re alors que le salari ne justifiait que d une activit temps partiel dans l entreprise de 1983 1987 puis en 1994 et 1995 et que son implication dans l entreprise tait insuffisante pour qu il puisse se pr valoir d une pratique professionnelle de cinq ann es A la diff rence de la Cour d appel la Cour de Cassation estime que l annexe 3 de la convention collective nationale des tablissements et services pour personnes inadapt es et handicap es pr voit que peut pr tendre la classification d ducateur technique toute personne justifiant d un certificat d aptitude professionnelle ou d un dip
144. ages C est pourquoi cette nouvelle grille on la voulait telle que les partenaires sociaux la voulaient parce que c est tout fait l gitime de r pondre leurs attentes on n est pas le patronat d un c t et les syndicats de l autre il y a une v ritable dynamique de dialogue social dans la branche FEDEREC Pour l acteur patronal il apparait pertinent que l accord sur le syst me de classification construit par les acteurs de branche r ponde l engagement de la branche dans la construction d un parcours de formation initiale et continue en reconnaissant les qualifications acquises ou requises par l emploi vis et formalis au sein d un r f rentiel d emploi Pour les parties syndicales signataires les termes de l change politique sont galement significatifs L adoption d un syst me de classification crit res classants dont la premi re contrepartie pour les syndicats r side dans la d finition de seuils d accueil pour dipl m s et titulaires de CQP La seconde reste la d finition d emplois rep res au niveau de la branche qui encadrent par des r gles et garanties collectives dict es par la branche les pratiques d valuation des emplois et des salari s dans les entreprises du secteur Et en dernier lieu l instauration d une progression automatique l chelon sup rieur apr s une certaine dur e d exp rience professionnelle dans l emploi Les difficult s de mise en uvre des nouvelles classifications dan
145. ail montre que ce lien juridique initialement consacr en 1971 a t supprim sans d bats en 2008 En effet le protocole d accord de Grenelle sign le 27 mai 1968 entre le gouvernement et les partenaires sociaux pr voyait dans son point 5 la r vision des conventions collectives et notamment des classifications professionnelles Tout en laissant employeurs et salari s n gocier les pouvoirs publics tinrent r affirmer leur attachement l importance du dipl me comme instrument de classement des emplois Les r formes de l enseignement technologique et de la formation continue au d but des ann es 70 furent l occasion de consacrer ce lien C est ainsi que l article 13 de la loi du 16 juillet 1971 d orientation de l enseignement technologique int gre dans le contenu obligatoire des conventions collectives nationales de branche devant tre tendues les l ments essentiels servant la d termination des classifications professionnelles et des niveaux de qualification notamment les mentions relatives aux dipl mes professionnels ou leurs quivalences En l esp ce l adverbe notamment est tr s important puisqu il rend juridiquement obligatoire la pr sence des dipl mes professionnels dans la classification Cette disposition de la loi de 1971 fut int gr e en 1973 dans l article L 133 5 du Code du travail d alors La lecture des d bats parlementaires d alors montre un double objectif cett
146. ais lorsqu il est cit dans les grilles de branches des services il l est presque syst matiquement mentionn avec sa sp cialit Bac pro Commerce Liste des bacs pro mentionn s avec leur sp cialit Branches Intitul du dipl me Horlogerie Bac pro m tiers d art option horlogerie Fourrure Bac pro fourrure Pharmacies d officine Bac pro commerce Coiffure Bac pro esth tique cosm tique Bois d uvre n goce Bac pro productique bois Aide a domicile Bac pro services Bac pro secretariat Cin ma distribution des films Bac pro secretariat Habillement commerce Bac pro vente Services de l automobile Bac pro maintenance des v hicules industriels Bac pro carrosserie Le bac pro un dipl me qui structure le haut de la grille ouvrier La reconnaissance du bac pro renvoie des positionnements assez semblables dans les grilles o 1l est assez syst matiquement positionn avec les autres dipl mes de niveau IV comme le bac le bac technologique et le BP m me si certaines branches op rent une distinction entre les dipl mes de niveau IV Les dipl mes de niveau IV sont positionn s en haut des grilles ouvrier et employ Certaines branches cependant permettent l acc s l avenant technicien pour certains dipl mes de niveau IV C est le cas de quelques branches qui positionnent le bac pro dans l avenant ouvrier et le bac technologique ou le BP en d but de grille technicien Dans la grill
147. alternatif aux dipl mes ou titres finalit professionnelle permettant la certification des qualifications acquises notamment par la formation professionnelle continue la validation des acquis de l exp rience ou les parcours modulaires qualifiants Elles conviennent de poursuivre l action au titre des parcours modulaires qualifiants destin e valuer et valider les acquis des salari s en particulier des op rateurs et proposer les formations adapt es 98 Ce dispositif doit s articuler dans la mesure du possible avec celui de la validation des acquis de l exp rience Il sera par ailleurs recherch le lien n cessaire entre ces dispositifs et la mise en place de formations permettant de r pondre aux exigences des m tiers d finis par l observatoire prospectif des m tiers et des qualifications de l Habillement Dans la CCN Entreprises des services de l eau et assainissement l accord de formation du 14 janvier 2005 d cline l accord interprofessionnel de 2003 Il pr voit que l acquisition du dipl me ou d une qualification reconnue devra tre pris en compte dans l volution de carri re des salari s en fonction des disponibilit s d emplois et dans les syst mes de classification propres chaque entreprise et tel que pr vu par les dispositions de l article 3 de la convention collective relative la classification des emplois Les crit res de la connaissance et de l exp rience figurent parmi ceux devant servir au
148. apport au dipl me en en particulier e la r f rence un ou des dipl mes e la r f rence un ou des CQP e la d finition de seuils d accueils pour dipl m s et la d finition de garanties de classement pour les CQP e la r f rence aux niveaux de formation de l ducation nationale e les modalit s de reconnaissance d une certification acquise par la formation continue dans le cadre de la mise en uvre du plan de formation du DIF du contrat d apprentissage du contrat de professionnalisation de la p riode de professionnalisation ou par la voie de la VAE Des conventions de saisie Un des objectifs de l tude tant de dresser un tat des lieux comparatif avec celui tabli pr c demment par l quipe Tallard Jobert il tait n cessaire d adopter des r gles et conventions de saisie relatives au d nombrement des r f rences aux dipl mes et aux CQP qui soient identiques celles retenues par cette quipe quelles que soient les interrogations de l quipe sur la pertinence de telle ou telle convention cf le point 1 5 du chapitre 2 Pour chaque grille un m me dipl me n est comptabilis qu une seule fois m me s il figure dans plusieurs fili res d activit ou s il est cit d une part comme dipl me g n rique exemple Bac pro et d autre part comme dipl me avec mention de la sp cialit exemple Bac pro carrosserie Les cat gories descriptives suivantes ont t construites afin de disting
149. ar la cr ation de niveaux ou de cat gories professionnelles Au cours des deux derni res d cennies les refontes de grille ont principalement consist passer de grilles Parodi des grilles crit res classants Si les partenaires ont longtemps privil gi l tablissement d une liste de postes de travail class s dans une grille les mutations technologiques et organisationnelles ont conduit les acteurs de branche d laisser ce type de grille et d finir des crit res d valuation et de classement des emplois Si le principe des n gociations repose sur la construction d un cadre unique de r f rence des emplois les partenaires sociaux restent soucieux d laborer des grilles qui d finissent des parcours professionnels et des r gles permettant d assurer une progression de carri re des salari s Les crit res d valuation des emplois voluent galement dans le temps et se diversifient dans certaines branches De nouveaux crit res apparaissent comme le crit re attitude commerciale dans la grilles des caf t rias ou les crit res technicit complexit et communications contacts changes dans la grille de la location de mat riel agricole ces derniers tant sp cifiquement adapt s aux comp tences de service et de comportement relationnel L analyse du contenu de la n gociation met en vidence la proximit de la n gociation sur ce th me avec les principaux enjeux de gestion des ressources humaines Du poin
150. ara t vident qu un dipl me ne peut faire l objet d une quelconque transmission Cette analyse d coule en premier lieu de la nature juridique de l acte de d livrance du dipl me un acte r cognitif de droits qui mane du succ s personnel de l individu aux examens Si le l gislateur prohibe la substitution d un candidat aux dits examens par un autre individu la transmission du dipl me par son titulaire ob it au m me r gime A notre sens il convient plut t de s orienter dans la direction des droits extra patrimoniaux Ceux ci apparaissent comme des droits pr sentant un int r t moral dont les caract res g n raux sont d tre sous la protection de la loi l apanage des personnes physiques non transmissibles moyennant finances et intransmissibles cause de mort Cette dimension morale peut tre confirm e au regard du contentieux tr s important appel contentieux de la perte de chance Ce contentieux se distinguant essentiellement par la diversit de ses formes a trait la non obtention ou la non utilisation d un dipl me pour des v nements dont la survenance est ind pendante de la volont du candidat aux examens ou du titulaire de la certification En sont donc saisies les juridictions tant administratives que judiciaires puisque ces v nements peuvent na tre aussi bien du fait du comportement de l administration que d une personne priv e La responsabilit de l administration peu
151. arall lement les partenaires sociaux d veloppent leur propre syst me de certifications paritaires de branche auquel ils entendent donner de l importance comme support de reconnaissance de la formation tout au long de la vie Les ann es 2000 le lien dipl me classifications l preuve de nouvelles volutions Le d but des ann es 2000 marque de nouvelles tapes dans la transformation de la place du dipl me dans les conventions collectives Sur le plan juridique tout d abord l obligation de lier dipl mes et classifications qui avait t consacr e l gislativement en 1971 va tre subrepticement supprim e l occasion de la r criture du Code du Travail dont la pr c dente version datait de 1973 le nouvel article L 2261 22 se contente d imposer pour qu une convention collective de branche soit tendue la pr sence des l ments essentiels servant la d termination des classifications professionnelles et des niveaux de qualification Sans que n apparaisse dor navant la mention obligatoire des dipl mes professionnels Les volutions dans le syst me de formation professionnelle continue constituent une deuxi me source majeure de repositionnement de la place du dipl me et des certifications Les r formes sur le th me de la formation professionnelle tout au long de la vie de 2003 et de 2009 contribuent en effet red finir fortement les r gles d acc s des salari s la formation continue
152. ationale de l emploi de la branche professionnelle dont rel ve l entreprise Deux autres dispositions de l ANI ont trait au domaine des dipl mes et des certifications sans pour autant tre adopt es par le l gislateur de 2004 La validation des acquis de l exp rience article 3 Etant donn le caract re formateur des activit s professionnelles et afin d en reconna tre la valeur tout salari doit pouvoir b n ficier de la validation des acquis de son exp rience dans le cadre du dispositif l gislatif et r glementaire en vigueur Les signataires de ANT s engagent d velopper l information des salari s et des entreprises sur ce dispositif de validation des acquis de l exp rience et en favoriser l acc s tout salari qui le souhaite dans le cadre d une d marche individuelle Afin d organiser et de favoriser le d veloppement de cette validation les parties signataires du pr sent accord d cident de d finir dans le cadre d un accord national interprofessionnel n gocier au cours du premier semestre 2004 les modalit s de mise en place d un dispositif d acc s aux certifications de qualification professionnelle de branche Pour tablir la lisibilit d ensemble gage de mobilit intersectorielle et d ouverture du march du travail les concepts et les d finitions seront arr t s au niveau interprofessionnel Cet accord pr cisera le r le des branches professionnelles dans l information sur les ac
153. atisfait aux valuations pr vues ce salari acc dera en priorit aux fonctions disponibles correspondant aux connaissances acquises et dans ce cas se verra attribuer le niveau de classification conventionnelle correspondant Il ne pourra pas tre class au niveau 1 de la Convention collective sus mentionn e cet gard les entreprises doivent veiller la bonne application du niveau de classification auquel peut acc der tout salari ayant obtenu une qualification professionnelle reconnue par la branche notamment par les certificats de Qualification Professionnelle qui sont ou seront cr s et tendus par arr t au Journal Officiel La n gociation sur les COP Date 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Nb d accords 11 33 ND 32 29 25 17 23 Parmi les multiples textes relatifs la reconnaissance des CQP citons la CCN de la mutualit qui dans son accord du 20 juin 2007 sur les Certificats de qualification professionnelle pr voit que Le CQP permet de reconna tre le professionnalisme des collaborateurs dans leur emploi Il est ce titre pris en compte dans le cadre du processus conventionnel de reconnaissance des formations dipl mantes pr vu par l article 9 11 de la convention collective nationale Dans la CCN Commerce d tail et gros pr dominance alimentaire l accord de formation de 2004 et celui de 2008 sur la GPEC mettent en uvre des dispositions
154. ayant des grilles crit res classants le salari ne pourra pas contester sa qualification s il constate qu il se situe un niveau inf rieur celui auquel son dipl me appara t dans la classification Cette qualification s appr cie ainsi au regard des fonctions r ellement exerc es et non en fonction des dipl mes d tenus Ensuite ces dispositions permettent de tenir compte des qualit s acquises par les salari s ayant de l exp rience comme le rappellent ces deux accords c est dire de prendre en consid ration l acquisition informelle de connaissances et essentiellement l anciennet des salari s grande absente des crit res de la classification Dans la classification propos e par Jean Saglio le dipl me appara t donc comme un des l ments les plus anciens et les plus pr sents Cependant du fait de la diversification des mod les de grilles depuis la guerre et des particularit s propres chaque branche son r le dans la d finition des emplois et des droits qu il conf re ceux qui le d tiennent pr sente des caract res diff rents voire oppos s Ainsi les grilles de type Parodi Parodi am lior e ou fonction publique am nag e l appr hendent sous l angle d un attribut personnel du salari lui permettant soit d acc der un emploi soit de se voir attribuer automatiquement un certain coefficient l oppos les grilles les plus r centes et les plus importantes en nom
155. branches qui recourent plut t une main d uvre qualifi e la reconnaissance du CAP s op re d s les premiers niveaux de la grille de classification et autorise un d roulement de carri re au sein de l avenant ouvrier sur plusieurs niveaux de la grille A l inverse dans les branches qui ont recours une main d uvre peu qualifi e cette reconnaissance s op re plut t en milieu de grille puis le Bac pro vient structurer la fin des carri res ouvri res Ainsi malgr les transformations de l appareil ducatif en mati re d offre de formation initiale dans de nombreux secteurs les dipl mes de niveau V continuent structurer les d buts de carri re le CAP comme le BEP distinguant les niveaux de l emploi qualifi de celui de l emploi non qualifi Bien que quelque peu att nu e dans les ann es 2000 notamment dans les branches industrielles la reconnaissance massive du CAP dans les grilles de classification t moigne aussi de la place que tient encore ce dipl me dans le syst me ducatif Kogut Kubiak 2009 et 2011 Et cela malgr les changements profonds de la structure des effectifs en formation initiale qui ont marqu les ann es 90 sous l influence de politiques ducatives visant faire acc der une part croissante d l ves au baccalaur at et au premier cycle universitaire Comme on l a vu plus haut les CAP du tertiaire administratif les CAP du tertiaire de service les CAP industriels et les CAP de m tier branch
156. bre de salari s couverts par la branche consid rent le dipl me d une fa on doublement abstraite D abord il n est pas li au salari en tant que tel mais sert de crit re de d finition d un emploi d termin Enfin il n est qu un indicateur d un niveau de connaissances Ainsi l op ration de certification qui atteste juridiquement de l atteinte par une personne d un niveau de formation n est pas reconnue le dipl me n a somme toute qu une valeur d talon qui ne permet donc pas en pratique son titulaire de le faire valoir 2 1 2 Les n gociations des ann es 90 Si l on veut tenir compte des remarques de Saglio selon lequel chaque n gociation de branche a sa dynamique propre qui n est pas constamment coh rente avec le mouvement d ensemble Saglio 1987 il est indispensable de conduire des investigations particuli res aupr s de quelques branches qui ont n goci un nouveau syst me de classification dans les ann es 2000 afin de valider une typologie des accords de classification C est en adoptant ce type de d marche m thodologique que Mich le Tallard et Annette Jobert ont pu faire le constat au milieu des ann es 90 que les grilles de classification r sultent de l empilement de plusieurs strates les grilles Parodi les grilles crit res classants des grandes branches industrielles des a Article 34 de la convention collective nationale des H tels caf s restaurants 12 Soc 14 avril 1
157. c e concernant l institution de garantie de classements Si de telles garanties ont t cr es d s les ann es 75 dans certaines branches pour se d velopper par la suite dans de nombreuses autres elles taient alors troitement li es quasi exclusivement la possession de dipl mes officiels Or la fin des ann es 80 et le d but des ann es 90 ont vu de telles garanties tre tendues la possession de Certificats de qualification professionnelle CQP sans pour autant tre syst matiques On constate alors que dans les branches qui instituaient d j des garanties de classement au profit des dipl mes des accords ou avenants ont ouvert ces garanties aux titulaires de CQP sans que leurs conditions d acc s ne soient plus favorables que pour les dipl mes Ces constats sur la d cennie des ann es 90 sont confirm s par une tude publi e en 2004 A l occasion de son rapport Les apports de la n gociation de branche suite la r forme de la formation professionnelle tout au long de la vie r sultant de l ANI du 20 septembre 2003 transpos dans la loi du 4 mai 2004 pour le compte du minist re du Travail le Cabinet Circ consacre quelques pages au sujet des modalit s de reconnaissance des qualifications Partant du constat que le Code du travail introduit un m canisme de n gociation individuelle entre l employeur et le salari l occasion des formations hors temps de travail dans le cadre du plan d
158. cation de la Convention Collective Les parties signataires d cident afin de renforcer la professionnalisation des emplois dans les entreprises relevant de la convention collective que ces dur es peuvent tre port es jusqu 24 mois pour des personnes sorties du syst me ducatif sans qualification professionnelle reconnue ou des actions visant l obtention d un CQP d un dipl me ou d un titre enregistr au R pertoire National des Certifications Professionnelles D autres CCN ins rent des dispositions tr s sp cifiques aux certifications de la branche Ainsi la CCN des Avou s dans son accord du 18 novembre 2004 pr cise En tant que formations correspondant aux crit res et conditions pos s par la loi du 4 Mai 2004 no 2004 391 les contrats et p riodes sont organis s conform ment aux dispositions l gislatives et r glementaires selon les objectifs et priorit s suivants d une part les formations dispens es par l ENADEP ler 2 me et 3 me cycle d autre part le DESS Droit et pratique du proc s en appel tant rappel que le DESS est galement ligible au dispositif de l apprentissage formation dispens e sur 24 mois 2 ann es universitaires et enfin tout autre certificat de qualification professionnelle qui pourrait tre mis en place De m me la CCN des entreprises de la publicit mentionne dans son annexe 2 la liste des qualifications professionnelles prioritaires d finies par la C
159. ccesssessnessnessnessnessnsssenssenssssnssccssecssecesecssesee 57 4 3 La reconnaissance des dipl mes acquis en cours de contrat de travail 60 4 4 Nouvelle classification et maintien des avantages reconnus aux dipl m s ses 60 4 5 Les rapports entre dipl me et exp rience professionnelle dans une classification 62 Partie II Evolution des syst mes de classifications partir d un tat des lieux d Ta n gociation en 201 oo scscsccisceesnesssacesnsinadsacssenstnesssdeavesssnssansdebacacessanesunsen 63 1 PLACE ET MODALIT S DE RECONNAISSANCE DU DIPLOME DANS LES GRILLES DE BRANCH IE ssessssssivescsincasssessemssvenerensseveapavsteavass surrisu sietado osasi neveeeebisseninnvntveenns 72 1 1 Constats SEMEL AUX ccs scivsscdsssssecssssecesosssvascvssdseted sess vecasscesnsedessnsssedsseed restes see se is s d sas ses 72 1 2 Le dipl me cit comme crit re de d finition de l emploi 74 1 3 La r f rence aux niveaux ducation nationale continue se diffuser dans les ann es 2000 55 tentes sssenenessestessecenestesenesss rene ttescene is itese tetes secs 79 1 4 Les seuils d accueil et les garanties de classement une autre modalit de reconnaissance conventionnelle de la qualification essessesssssseseeeneenenseneenessensses 81 2 LE D VELOPPEMENT DES CQP ET LEUR RECONNAISSANCE DANS LES GRILLES DE CLASSIFICATION cvicisssssscctsssscsccssessseticesess cosssanctecsesconssssceccsecsscscdvosnecessecseces
160. ce dont les grilles Parodi am lior es ne positionnent dans la grille que le CAP de navigation fluviale et sa mention compl mentaire Dans la grille de branche des entreprises de pr vention et de s curit n goci e en 2000 alors que le minist re de l ducation nationale propose plusieurs dipl mes de niveau V et IV dans ce domaine d activit le seul dipl me reconnu est le CAP agent de pr vention et s curit il est positionn en haut du niveau III de la grille ouvrier qui comprend 4 niveaux Cette position favorable du CAP est mettre en relation avec le tr s faible niveau moyen de formation des agents de s curit comme nous l avons montr par ailleurs Le CAP perd du terrain dans les branches industrielles Des contrastes importants apparaissent dans la nature des dipl mes de niveau V cit s entre les grilles de classification n goci es avant les ann es 2005 et les grilles les plus r centes Tableaux 3 et 4 si le CAP est pr sent 91 dans les grilles industrielles labor es avant 2005 il n est mentionn que dans 67 des nouvelles grilles industrielles n goci es sur la p riode 2005 2010 Ce m me mouvement de r gression de la place du CAP s observe dans les branches tertiaires mais avec un peu moins d intensit le CAP est un peu moins pr sent dans les grilles r centes 49 que dans les grilles n goci es avant 2005 56 Un constat similaire peut tre op r pour le BEP qui passe de 4
161. ce sur la prime d anciennet c est dire que le total majorations pour dipl mes plus prime d anciennet ne peut jamais tre sup rieur au maximum de la prime d anciennet correspondant au salaire de base de l int ress Il ressort qu au bout d un certain nombre d ann es toute diff rence entre dipl m s et non dipl m s dispara t la pratique professionnelle est donc tout autant consid r e que les dipl mes Comme le faisaient remarquer Patrick Guilloux et Annie Junter Loiseau propos de garanties similaires dans les conventions de la boulangerie et de la coiffure il appara t que ces dispositions concernent moins les dipl m s que les non dipl m s pour lesquels semble avoir t institu e une p riode probatoire dont sont dispens s les premiers Guilloux et Junter Loiseau 1980 M mes temporaires ces garanties de classification ou de r mun ration suppl mentaire accord es aux dipl m s sont assez importantes pour permettre de parler de v ritables droits accord s au moment de la conclusion du contrat de travail Toutefois ces garanties restent li es au type de grilles retenu par les conventions collectives Parodi ou fonction publique am nag e qui ont la particularit d tre fond es sur une prise en compte concr te du dipl me li e son d tenteur et non l emploi exerc Tel n est pas la logique des conventions crit res classants 3 3 Grilles crit res classants
162. certifications de branches vont en sanctionner les tapes Nous ne d velopperons pas cette analyse mais il semble galement que ces caract ristiques iraient de pair avec une ouverture aux jeunes actifs peu ou pas dipl m s selon une logique similaire celle de la grande distribution Bernard 2012 4 3 2 Un volontarisme patronal pour une politique de branche relativement autonome en mati re de qualifications La politique de formation de la branche est d finie au niveau conventionnel par plusieurs volets n goci s en 2009 et en 2010 La pr gnance des probl matiques d emploi notamment en ce qui concerne le recrutement des salari s et leur conservation chez leur employeur dans les termes m mes servant d finir la politique de formation m rite d tre au pr alable soulign e Celle ci trouve une premi re expression dans un accord cadre pass en novembre 2006 entre le SNRPO l ANPE et VUNEDIC visant la mobilisation du SPE et des enseignes de la RCLS pour d ployer conjointement des dispositifs de formation et de retour l emploi Il s agit notamment d encourager dans les enseignes le recours aux contrats d apprentissage et aux contrats de professionnalisation au b n ficie des jeunes et des salari s priv s d emplois d horizons professionnels divers Bien que cet accord n ai pas t suivi de r alisations notables l inverse de ceux pass s directement entre les grandes enseignes et le SPE il a t
163. ces par l entreprise le temps et les conditions pr vus pour accorder le niveau d emploi au titulaire du CQP La plasturgie d finit une p riode probatoire de validation en situation de travail des comp tences ainsi acquises Ce n est qu au terme de cette p riode probatoire et apr s validation par l entreprise que le titulaire du CQP pour acc der la classification correspondante contrario comme nous l avons vu plus haut de nombreuses branches accordent au titulaire du CQP une garantie quasi automatique d un classement minimum li au positionnement du CQP dans la grille lorsque l emploi exerc correspondant au CQP La reconnaissance des CQP s op re la fois dans l acc s l emploi et dans les conditions du d roulement de carri re D une mani re g n rale la reconnaissance du dipl me ne s op re que dans l acc s l emploi m me s il peut conditionner le d roulement de carri re du salari il participe rarement aux modalit s de progression dans la grille et aux d roulements de carri re tandis que la reconnaissance des CQP s op re la fois dans l acc s l emploi et dans les conditions du d roulement de carri re Alors que les premiers seuils d accueils des dipl mes institu s dans les ann es 70 et 90 ne reconnaissaient que les dipl mes professionnels acquis en formation initiale les garanties de classement accord es aujourd hui aux CQP comme aux dipl mes reconnaissent de mani re quivalent
164. cette organisation syndicale cat gorielle est tr s mal implant e dans les toutes petites entreprises et PME du secteur de la r cup ration De plus on observe que ces entreprises de petite taille ne poss dent pour la plupart ni de chef d quipe ni de personnel d encadrement Par ailleurs on recense tr s peu d adh rents au syndicat cat goriel dans la branche donc tr s peu de relais pour l organisation syndicale de branche existent aupr s des entreprises de la r cup ration pour entamer une r flexion sur cette question de la d finition des crit res de classement des emplois d encadrement 3 1 1 La question de la reconnaissance des dipl mes de niveau III et II Cette organisation syndicale reste galement perplexe sur l application des seuils d accueil pour dipl mes de niveau de II Celui qui poss de un BTS est il bien positionn OS5 Le positionnement des bac 2 reste sous valu pour cette organisation syndicale Pour elle la seule piste aurait t d ouvrir le haut de la grille des techniciens et de cr er des coefficients suppl mentaires afin de construire une fili re de progression pour les techniciens sup rieurs puis de repositionner les dipl mes Ainsi m me le positionnement d un dipl me de niveau I est aux yeux de cette organisation 145 cat gorielle sous valu et son classement devrait tre meilleur que le niveau 5 de qualification En effet les modalit s de progression dans les chelons de la
165. chnique ou professionnel les seuils d accueil quand son dipl me correspond la sp cialit de l emploi lui garantissent une progression automatique de son coefficient alors que le salari plac au m me poste mais qui ne poss de que le baccalaur at technique n en b n ficiera pas Enfin ces dispositions ont aussi pour finalit la protection des ouvriers exp riment s non dipl m s en leur assurant un classement que ne p nalisera pas le manque de dipl me Toute l ambigu t de cette diff rence de traitement du dipl me selon qu il classe l emploi ou qu il apparaisse dans des seuils d accueil repose sur le fait qu il s agit de garantir des droits des dipl m s dans une classification fond e sur la logique de l emploi Cette confrontation entre les liens juridiques dipl me salari et dipl me emploi ne pose aucun probl me si le salari est embauch pour occuper un poste mettant en jeu des connaissances que son dipl me atteste d j Dans les autres cas deux logiques s affrontent et entra nent des droits diff rents pour le dipl m L une sur le mod le de la chimie favorise le dipl m Elle lui garantit le coefficient correspondant au niveau de son dipl me dans la classification quand bien m me l emploi qu il exerce effectivement est de niveau inf rieur condition bien s r que les fili res correspondent L autre sur le mod le de la m tallurgie tient compte du non dipl
166. ciaux vont d finir des r gles collectives de d livrance de ces certifications paritaires fond es sur l valuation du niveau de comp tence attest par les diff rents CQP Ces dispositions conventionnelles de port e g n rale permettent terme de situer ces certifications professionnelles sur l chelle hi rarchique des niveaux de classification et de conf rer une garantie minimale de classement aux titulaires de CQP La reconnaissance de la valeur de la qualification acquise du fait d actions de formation initiale ou continue reste cependant dans le Code du Travail de la responsabilit exclusive de l employeur Dans cette mesure la formation professionnelle suivie par un salari a souvent peu ou pas d incidences automatiques sur l volution de ses conditions d emploi et de r mun ration sauf cas de dispositions conventionnelles pr cise ce sujet comme celles relatives aux garanties de classement Mais dans les grilles crit res classants des ann es 70 et 90 les seuils d accueils qui garantissent un coefficient d embauche minimum ainsi qu un am nagement du d but de carri re ne s appliquent qu aux dipl mes acquis avant l entr e dans la fonction ou dans l entreprise de sorte que les dipl mes obtenus dans le cadre de la formation continue qualifiante taient rarement reconnus par les entreprises en termes de classification Les choses sont en train de changer depuis les accords interprofessionnels de 2003 et 2009 voi
167. clage A ce titre il fournit une feuille de route sic suivre dans les prochaines ann es pour adapter les ressources de la branche aux d fis environnementaux et aux besoins en formation initiale ou en alternance apprentissage contrat de professionnalisation de jeunes qualifi s et de salari s reconnus dans leurs comp tences techniques et professionnelles acquises sur le tas DGEFP Pr ambule de la synth se du CEP 153 En guise de conclusion les termes du compromis entre les partenaires sociaux de branche sur la question des classifications entre la FEDEREC et les organisations syndicales peuvent tre r sum s a grands traits la construction d un lien fort entre dipl me et classification savoir une forte reconnaissance des CQP et des dipl mes de l Education nationale au sein de la grille de classification des modalit s de reconnaissance semblables celle des certifications de l exp rience professionnelle par une reconnaissance syst matique des certifications acquises par la voie de la VAE une progression quasi automatique dans les premi res ann es d insertion sur l emploi Pour la partie patronale cette n gociation s est d roul e dans le cadre d un v ritable dialogue social entre partenaires sociaux de branche Excellent dialogue social avec les partenaires sociaux ils vous le diront c est du bonheur de travailler tous ensemble on est sur la m me longueur d onde il n y a pas de bloc
168. classification Droit Social n 1 Saglio J 1986 Hi rarchies salariales et n gociations de classifications en France 1900 1950 Travail et Emploi n 27 Santelmann P 2012 La notion d emploi non qualifi un obstacle aux transitions professionnelles In les transitions professionnelles en questions ducation permanente hors s rie AFPA Santelmann P 2004 La construction des dipl mes professionnels par les CPC in D Meda et F Vennat dir Le travail non qualifi Permanences et paradoxes Paris La D couverte Schnapper D 2001 La compr hension sociologique Paris Edition du Lien social Sechaud F 2012 Le mandataire social alliage du technicien et du repr sentant syndical Bref n 300 2 C req Stroobants M 2003 L individualisation des relations salariales par la gestion des comp tences in A Dupray C Guitton et S Monchatre dir R fl chir la comp tence Toulouse Octar s Stroobants M 1998 La visibilit des comp tences Toulouse Octar s Supiot A 1994 Critique du droit du travail Paris PUF Tallard M 2009 L volution du travail de l Etat dans le syst me fran ais de relations professionnelles exemple des processus d institutionnalisation des branches professionnelles Congr s de l A F S 2009 Paris Tallard M 2005 Le r le la place les enjeux du partenariat social dans la reconnaissance des dipl mes in E Bentabet e
169. confondues est au moins gale 150 heures Ce principe peut s accompagner d une disposition portant sur l accueil des titulaires de dipl mes acquis en formation continue 102 Ainsi la CCN des ouvriers des travaux publics comprend elle un article 12 5 sur l accueil des titulaires de dipl mes professionnels en usage dans les travaux publics Le titulaire d un dipl me professionnel obtenu dans le cadre de la formation professionnelle continue effectu e de sa propre initiative acc dera au classement correspondant son dipl me apr s la p riode probatoire et dans la limite des emplois disponibles Si formation effectu e a la demande de l employeur classement comme indiqu ci dessus mais p riode r duite de moiti par rapport aux d lais mentionn s CAP CFPA BEP p riode probatoire maximum de 3 mois BP BT Baccalaur at technologique p riode probatoire maximum de 9 mois Si formation effectu e l initiative du salari il acc dera au classement correspondant son dipl me apr s la p riode probatoire pr vue au 2 4 1 ci dessus et dans la limite des emplois disponibles La n gociation sur l apprentissage Quelques CCN font r f rence la reconnaissance des dipl mes acquis par l apprentissage comme par l alternance le nombre d accord sur ce th me ayant culmin en 2005 pis en 2008 Date 2003 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Nb d accords 8 35 20 23 30 12
170. connaissance des qualifications acquises en formation ou renvoient une simple invitation de principe des employeurs de tenir compte des r sultats acquis par le salari Aux garanties conventionnelles s est substitu un renvoi a la n gociation individuelle de salari 4 employeur 3 LE DIPLOME DANS LES CLASSIFICATIONS NORME COLLECTIVE CLASSANT L EMPLOI OU NORME INDIVIDUELLE REMUNERANT LE SALARIE Doit on consid rer qu il y a reconnaissance d un dipl me par la classification d une convention collective d s lors que celui ci y est seulement et simplement cit Peut on ainsi consid rer qu il y a une modalit de reconnaissance d s qu un dipl me figure dans la description d un emploi d une grille Parodi ou dans un des crit res d une grille crit res classants C est un arbitrage que nous avons effectu dans cette tude cf encadr m thodologique notamment pour en assurer la comparabilit avec les travaux ant rieurs Saglio 1986 et 1987 Jobert et Tallard 1993 Toutefois la r ponse peut tre nuanc e la valeur et la reconnaissance des dipl mes tant apr s tout affaire d appr ciation Rose 2008 Face ces questions l approche normative peut tre sollicit e pour montrer que m me d un point de vue juridique le dipl me peut tre consid r comme une norme individuelle ou collective dont la valeur diff re alors dans les deux cas Pour engager cette discussion nous analy
171. conomiques des organisations d employeurs participant la n gociation de branche dans la plupart des cas une appr ciation du crit re d activit conomique sous langle d un produit ou d un service plut t que sous celui d une fili re bien que plusieurs regroupements de branches aillent dans ce sens au del de ce qu autorise le Code du travail c est dire au del de l agriculture un croisement de l activit au sens de produit ou service avec le statut de l employeur artisanat professions lib rales ou le mode d exploitation des entreprises conomie sociale des coincidences et recoupements de droit entre le p rim tre d une branche et celui des accords collectifs qu elle produit conventions collectives accords collectifs th matiques organis s par la voie contractuelle celle de la volont des parties sauf largissement par voie de d cision administrative unilat rale Dans son contenu la Convention Collective a donc vocation traiter de l ensemble des conditions d emploi de travail et de formation professionnelle des salari s ainsi que des garanties sociales de toutes les cat gories professionnelles Sur chacun de ces diff rents sujets le texte d origine peut tre modifi pr cis enrichi ou simplement actualis par la signature d avenants entre les repr sentants d employeurs et de salari s la diff rence de la convention collective 1 Accord Prof
172. consolidation institutionnelle du dispositif et de nouvelles probl matiques sont int gr es par les branches Guilloux 2001 Cependant il reste cantonn aux grandes branches industrielles qui disposent d un appareil de formation susceptible de construire et de mettre uvre l ing nierie de formation D s le d but des ann es 2000 ce processus de cr ation des CQP s institutionnalise dans les petites branches qui s appuient sur les comp tences nouvellement allou es aux CPNE par l accord interprofessionnel de 2003 voire sur l ing nierie de formation des OPCA de branche ou des OPCA interprofessionnels pour adapter ce dispositif aux besoins sp cifiques des branches et des entreprises adh rentes aux OPCA Durant ces ann es l activit de cr ation de CQP s enrichit d une articulation importante avec les questions de gestion du march du travail Le r le jou par les CPNE cette p riode devient structurant dans le processus de production de certifications de branche dans la mesure o le r le attribu aux CQP d pend au moins autant de la politique de formation de la branche que des probl matiques sp cifiques li es la gestion de l emploi et au mode de recours au march du travail Les CPNE s engagent adopter une appr hension plus globale des questions d emploi de classification et de formation et r fl chir une imbrication plus grande de la formation initiale et de la formation continue Certaines branches vont j
173. contre moins d assise dans les branches du tertiaire DUT 21 BTS 39 Le bac pro n est mentionn que par 18 des branches tertiaires contre 37 des branches industrielles Apr s le CAP 54 ce sont les Autres dipl mes professionnels hors CQP qui sont les plus pr sents dans les grilles du secteur des services pr s d une branche sur deux 46 les citent Cette diversit dans les certifications cit es est li e pour une large part la forte repr sentation de professions dont l acc s est r glement par la possession d un dipl me d un autre minist re certificateur Affaires sociales Sant Jeunesse et Sport telles que les professions d infirmi res des kin sith rapeutes des assistantes sociales ou encore des ducateurs sportifs Au del de son aspect r glementaire le dipl me est souvent associ un seuil d acc s dans les branches recouvrant ces types de professions de la Sant hospitalisation pharmacies d officine v t rinaires cabinets dentaires cabinet m dicaux proth sistes du secteur social aide domicile foyers de jeunes de l enseignement priv ou encore de certaines professions juridiques notariat avocats avou s huissiers experts Dans toutes ces grilles pour lesquelles le dipl me demeure une condition d acc s l emploi le dipl me est express ment cit Les dipl mes de branche comme ceux du secteur bancaire ITB dipl mes du cycle de profess
174. cret imp rial du 17 mars 1808 portant organisation de l Universit fait de celle ci la seule institution de l enseignement public et lui confie le monopole de d livrance des grades La loi du 18 mars 1880 relative la libert de l enseignement sup rieur confie aux seules facult s de l tat les examens et preuves pratiques qui d terminent la collation des grades Enfin la loi du 26 janvier 1984 sur l enseignement sup rieur pose le principe selon lequel l tat a le monopole de la collation des grades et des titres universitaires Propre l enseignement sup rieur cette l gislation trouve son quivalent dans l enseignement technique et professionnel travers deux lois de 1942 et 1943 valid es la Lib ration qui interdisent aux tablissements d enseignement technique publics et priv s aux coles par correspondance aux particuliers aux associations aux soci t s aux syndicats et groupements professionnels de d livrer soit titre gratuit soit titre on reux aucun dipl me professionnel sanctionnant une pr paration l exercice d une profession industrielle commerciale ou artisanale Aujourd hui encore le code de l ducation dispose que L tat assume dans le cadre de ses comp tences des missions qui comprennent 2 La d finition et la d livrance des dipl mes nationaux et la collation des grades et titres universitaires Depuis 1971 les diff rents acc
175. cteur de la restauration IDCC 2060 Av 31 03 2010 article 2 Conform ment la volont des parties signataires du pr sent avenant de construire un v ritable parcours professionnel tenant compte des formations qualifiantes ou dipl mantes il est convenu que la branche des cha nes de caf t rias et assimil s sollicitera la CPNEFP RCLS pour engager au plus vite les travaux n cessaires la cr ation de certificats de qualifications professionnelles CQP permettant aux salari s d acqu rir une polycomp tence et un professionnalisme dans un ou plusieurs secteurs donn s de la restauration libre service D s lors qu ils seront cr s ces CQP d nomm s ce jour CQP Pole seront positionn s au sein de la grille de classifications annex e au niveau I chelon 3 pour 1 CQP Pole au niveau II chelon 1 pour 2 CQP Pole au minimum le SNRPO s engage n gocier la mise en place d un certificat d aptitude professionnelle que les entreprises pourront d cliner en leur sein au titre de la formation interne d s lors qu il sera cr ce certificat d aptitude professionnelle sera positionn au niveau I chelon 3 de la grille de classifications ci jointe La lecture de l extrait de la grille de classification pr sent ci apr s montre que la logique d tayage progressif des parcours professionnel sur les certifications de branche s applique galement au CAP lui m me
176. d Le partenariat social dans la formation professionnelle initiale en France actes des journ es des 10 12 mars 2004 C req Relief n 9 Tallard M 2004 Conventions collectives et hi rarchie des qualifications in D M da F Vennat dir op cit Tallard M 2004 Action publique et r gulation de branche de la relation salariale Paris L Harmattan collection Logiques politiques Tallard M 2000 Classification et comp tences une impossible articulation communication au colloque travail Qualification Comp tences octobre 2000 Rennes Tallard M 1994 Comp tences et n gociation de branche communication au colloque international franco qu b cois sur les perspectives en recherche en relations industrielles Qu bec 194 Tanguy L 2004 La fabrication des nomenclatures de niveau de formation et leur inf rence sur la notion de qualification in D M da F Vennat op cit Tanguy L 1995 Comp tences et int gration dans l entreprise in F Rop L Tanguy Savoirs et comp tences Paris L Harmattan Touraine A 1969 La soci t post industrielle Naissance d une soci t Paris ditions Deno l Ulmann A L 2011 De l immersion la construction des donn es Une d marche de type ethnographique pour comprendre le travail in G Le Meur et M Hatano Approches pour l analyse des activit s Paris L Harmattan Verdier E 2000 La certification de la
177. d un chelon voire un niveau imm diatement inf rieur celui auquel le dipl me appara t dans la d finition des emplois de la classification Ainsi l accueil d un BTS ou d un DUT s effectue au coefficient 255 puis de 270 au bout de six mois et enfin de 285 apr s dix huit mois alors que ces dipl mes d finissent les connaissances exig es dans les emplois du niveau II de la classification de la m tallurgie dont le coefficient le plus bas est de 305 Face ces dispositions on est en droit de se demander quoi servent les seuils d accueil si ce n est ent riner purement et simplement une d qualification des salari s Guilloux et Junter Loiseau 1980 Ce jugement doit tre nuanc Il semble d abord que la volont des n gociateurs ait t de consid rer que la mise en uvre des aptitudes des salari s dipl m s n cessite un temps d adaptation l entreprise Jobert et Tallard 1995 voire une p riode probatoire Guilloux et Junter Loiseau 1980 ce titre l exp rience professionnelle devient aussi importante que le dipl me Enfin et surtout ces dispositions consacrent encore plus la logique de l emploi comme fondement des classifications crit res classants sans n gliger les dipl mes du salari Lorsque le titulaire d un BTS est embauch pour occuper un emploi de niveau IV de la classification c est dire n cessitant des connaissances en principe attest es par le baccalaur at te
178. d emploi pr sente plusieurs sens selon qu on la consid re de fa on g n rale ou sous un angle individuel Abstraitement emploi sera notamment utilis dans l appellation d un droit sans force contraignante proclam par le pr ambule de la constitution de 1946 ou de politique g n rale d actions tendant permettre des individus d acc der un travail Pris dans un sens individuel il d signe tant t l emploi occup par un travailleur d termin selon le sens de l arr t Goupy tant t l ensemble des t ches qu une entreprise destine un individu en fonction de son organisation interne Catala 1980 C est ce dernier sens que nous nous attacherons puisque c est cette cat gorie d emploi qu est li e la notion de dipl me En effet selon la d finition retenue on constate l existence d une diversit d emplois dans les entreprises m caniciens secr taires imposant de les distinguer et de les structurer La constitution de grands ensembles professionnels en ouvriers employ s et cadres Langlois 1997 Sinay 1982 n a cependant pu viter la n cessit de proc der la construction de grilles pr cises de classifications de tous les emplois c est dire la d termination abstraite de groupes d emplois en fonction de leur contenu L laboration de cette classification n est pas un acte unilat ral de l employeur l article L 5 Comme c est le cas dans les secteurs
179. d un effort d affectation Bien entendu la chimie n est pas la seule branche avoir adopt ce genre de d marche qui a pour but de donner une certaine objectivit la reconnaissance des qualifications acquises en cours de contrat l attribution d une promotion d emploi D autres branches se sont videmment engag es dans cette voie parfois en y ajoutant un certain nombre de conditions suppl mentaires rendant plus difficile l application du lien entre formation et promotion Ainsi dans la boucherie ou la m tallurgie l obtention d un dipl me au cours d une formation accomplie pendant le contrat l initiative de l employeur n entrainera une promotion que si le poste vis par le salari et les moyens de le financer n ont pas disparu Il appara t donc ind niable que les dipl mes acquis en cours de contrat n entra nent aucun droit une promotion dans l emploi et ne repose en fait que sur la volont exprim e par l employeur avant l entr e en formation Cette conception fig e de l volution de la carri re d un salari est en fait la traduction de deux principes du droit du travail le pouvoir de direction de l employeur et l importance du contrat de travail En effet une des manifestations de ce pouvoir de direction est de reconna tre a l employeur la ma trise de la gestion des emplois et de l organisation du travail Toute d cision de recrutement d un salari correspond donc
180. d un certain temps de pratique professionnelle l chelon suivant Reste pos e pour certaines organisations syndicales la question du positionnement du CQP par rapport au dipl me Dans l ancien syst me de classification sans culture du positionnement des emplois puisque que le principe des grilles Parodi est de positionner des hommes sur des coefficients salariaux l employeur d cidait seul du niveau de salaire Les repr sentants syndicaux vont s attacher ce que le premier coefficient de la grille donne un niveau de salaire initial suffisamment attractif pour des jeunes inscrits sur le march du travail La question du positionnement du bac pro dans les hi rarchies professionnelles a fait galement l objet de nombreuses discussions entre les n gociateurs de branche La d finition d un seuil d accueil associ au bac pro a donn lieu aussi beaucoup de discussions cependant sur cette question il s agissait d anticiper la cr ation du futur bac pro voulue par la FEDEREC il sera op rationnel la rentr e 2012 Le niveau de reconnaissance des CQP a galement t au c ur des discussions Le COP serait suffisant par rapport au bac pro mais les COP ne sont pas assez valoris s les jeunes connaissent les dipl mes et pas les COP OS3 141 La r f rence des dipl mes g n riques dans la grille et dans les seuils d accueil nourrit les d bats entre partenaires sociaux Le CAP et le BEP sans mention de la sp cial
181. d un travail 155 gt ae tod Se je Cf encadr 1 Question qu un r gime d alimentation annexe 4 156 oon 7 ee Sauf mention particuli re les donn es chiffr es sont issues du rapport de branche 2010 157 A Aas 2 3 he Les d h tes esses de caisse et les employ s es commerciaux ales repr sentant un peu plus de la moiti de l effectif total des emplois de la branche 129 temps partiel pour assurer leurs tudes Une autre explication du ph nom ne est l arriv e sur le march du travail de jeunes n ayant qu un baccalaur at g n ral et qui ne trouvant pas d emploi se tournent vers des m tiers qui embauchent faute de mieux et dans l attente d un autre emploi Ce niveau de recrutement explique que les effectifs de salari s ayant un niveau de qualification en de du CAP se r duisent Les caract ristiques des modes d alimentations des emplois dans la branche voqu s ici rejoignent pour partie celles qui d finissent des march s internes du travail Malgr une rotation lev e la pr dominance du CDI marque une stabilit de l emploi Le reste de la carri re s effectue dans le m me m tier et m me si les fili res de promotion traditionnelles sont en d clin la mobilit interne constitue un mode encore significatif d alimentation des emplois de cat gories sup rieures En effet selon Bernard 2012b la politique de mobilisation du personnel mise en uvre dans la grande distr
182. de la branche dans la gestion des ressources humaines Dans ces grilles crit res classants dans les branches des services comme de l industrie les dipl mes sont cit s comme des dipl mes g n riques 59 branches ne citent que ces dipl mes g n riques conform ment aux usages dans ce type de grille Reste qu ils sont souvent accol s des formulations qui apportent des pr cisions sur la nature du dipl me Dipl me de la profession ou Dipl me de la sp cialit Dans les grilles Parodi Parodi am lior e ou de type fonction publique am nag e o les classifications consistent essentiellement en une num ration de postes de travail c est souvent le dipl me accompagn de sa sp cialit qui est mentionn Seules 19 grilles 16 citent exclusivement les dipl mes avec leurs sp cialit s D une mani re g n rale les grilles citent la fois des dipl mes g n riques et des dipl mes avec sp cialit 34 branches soit 28 e Les certifications paritaires de branche occupent une place de plus en plus importante dans la structuration des carri res Modalit s de reconnaissance conventionnelle de la qualification les seuils d accueil et les garanties de classement pour les salari s dipl m s perdurent dans de grandes branches industrielles tout en se diffusant dans quelques branches plus petites Cependant on observe galement que de nombreuses branches am nagent leur syst me de classification en
183. de la r cup ration Le 19 si cle restera le si cle de la r cup ration Cependant cette activit n a jamais cess de grandir et de s toffer parall lement au d ploiement de l industrialisation en France A l poque le rebut entretenait toute une gamme d industries et l objet usag tait alors marchandise Le chiffonnier du 19 si cle constitue l arch type du travailleur du d chet Ces travailleurs sont soumis des formes particuli res de p nibilit et des risques professionnels bien sp cifiques Ces difficult s sp cifiques au sale boulot sont d autant plus importantes qu il n existe pas de formation professionnelle et que dans ce secteur Tout s apprend sur le tas Comme le souligne Mary Douglas dans son ouvrage De la souillure Le d chet est sous produit d une organisation et d une classification de la mati re dans la mesure o toute mise en ordre entraine le rejet d l ments non appropri s Douglas 1967 A Paris les tas d immondices sur la voie publique furent proscrits par l arr t Poubelle de 1884 10 ans plus tard les immeubles furent eux aussi contraints de d verser leurs eaux pluviales et m nag res dans les gouts En une dizaine d ann es le tout l gout se g n ralise Cette m me poque voit apparaitre la cat gorie des d chets urbains D s lors se pose la question de l vacuation et de l limination des d chets entrepos s la p riph rie de
184. de la sant socio ducatif des sports etc 16 Conseil Constitutionnel 20 juillet 1988 Dr Soc 1988 762 17 Civ 27 f vrier 1934 D H 1934 252 Imposant le recours au pluriel on parle d emplois 19 2261 22 du Code du travail l int gre dans le contenu obligatoire des conventions collectives C est ainsi que les classifications sont l objet de n gociations souvent intenses entre partenaires sociaux Au sein d une classification chaque emploi est rang de fa on hi rarchique se voit attribuer un certain coefficient servant de base divers l ments dont le plus important est la r mun ration Ces op rations prenant le nom de qualification du travail doivent tre accomplies en toute objectivit ind pendamment de la personne du salari La qualification du travail peut tre pr sent e comme une m thode qui vise atteindre un certain degr lev d objectivit dans l analyse et la d termination de la valeur relative des diff rents postes dans une entreprise d termin e ou dans un groupe d entreprises Il s agit essentiellement de proc der l valuation des responsabilit s et des exigences de ces postes abstraction faite de la responsabilit des individus Par cette m thode le niveau hi rarchique des postes est d termin en comparant les l ments qui les composent divers facteurs d valuation choisis et d finis pr alablement Catala 1980 Ces facteurs d valuati
185. des emplois et l introduction de nouvelles certifications Les textes modifiant les grilles dans leur structure qu il s agisse d am nagements substantiels apport s a la grille refonte de certaines fili res professionnelles ou cat gorielles ou de refonte compl te du syst me de classification C est au sein de ces modifications structurelles et en particulier en cas de refonte de la grille de classification que peuvent tre rep r es les changements apparus dans le lien dipl me classification passage de grille Parodi une grille crit res classants instauration de seuils d accueils pour les dipl mes et les certifications de branche int gration de l approche par les comp tences etc Les bilans annuels de la n gociation collective r pertorient galement les grilles de classification n goci es l occasion de la conclusion de nouvelles conventions collectives Une majorit de ces nouveaux textes reprennent la grille de classification ant rieure sans y apporter de modifications substantielles Deux situations sont distingu es les nouvelles conventions et les conventions rempla ant une convention collective pr existante Les grilles 140 Cf les Bilans annuels de la n gociation collective produits sur la p riode 2001 2010 Direction G n rale du Travail ditions L gislatives 92 des nouvelles conventions collectives ne peuvent tre et ne sont donc pas analys es en termes de modifications substantielles ou
186. des salari s dans l entreprise Les partenaires sociaux de la branche encouragent vivement le recours aux CQPI et leur d veloppement d s lors que la qualification vis e peut concerner d autres branches professionnelles en particulier au sein du commerce Pour cela ils demandent l appui du FORCO en termes de m diation interbranches du commerce d ing nierie et de gestion des CQP La VAE doit aussi permettre d acc der aux dipl mes de l ducation nationale de l Emploi et de l Agriculture L avenant encourage toutes les conventions avec les minist res dans ce but 125 IDCC 2216 titre XI art 11 3 2 4 B L acc s aux dipl mes notamment par la VAE av n 28 13 11 2008 Inscrite parmi les priorit s de la branche depuis 1994 article 12 3 2 5 CCN les signataires rappellent l int r t de la VAE comme outil pour la certification vis e au A ci dessus au service de la qualification professionnelle Compte tenu des besoins en comp tences et des caract ristiques des salari s du secteur la VAE repr sente un outil appropri pour le d veloppement des comp tences C est galement un levier de promotion et de reconnaissance sociale important au service de la motivation et de la fid lisation des salari s En effet on note la pr sence encore importante d autodidactes et de salari s n ayant pas de niveau de formation initiale particulier Il est d cid de poursuivre la promotion de la VAE D une part par l enc
187. dipl mante diff r e pour les salari s ayant arr t leur formation initiale avant le 1 cycle de l enseignement sup rieur peuvent voir acc s dans le cadre du CIF une formation dipl mante La n gociation sur la VAE Le nombre d accords sur ce th me se rar fie dans la derni re p riode apr s avoir connu un pic en 2005 Date 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Nb accords 54 33 22 8 12 LIFE n gociation sur l entretien professionnel le passeport formation et la VAE La majorit traite de la VAE n gociation sur l entretien professionnel le passeport formation et la VAE La majorit traite de la VAE et s inscrivent dans le cadre de la GPEC de la non discrimination par l ge et de l galit professionnelle n gociation sur l entretien professionnel le passeport formation et la VAE La VAE est notamment envisag e dans le cadre de l acc s aux CQP Parmi les textes faisant r f rence la VAE la CCN des services de l automobile commerce et r paration de l automobile du cycle et du motocycle activit s connexes contr le technique automobile formation des conducteurs dans des dispositions propres aux ouvriers employ s et personnels de maitrise fait express ment mention la VAE Lorsqu une certification inscrite au r pertoire national des certifications vis l article 1 23 bis a t obtenue dans le cadre d une action de formation continu
188. dipl me appara t dans la classification Cette qualification s appr cie ainsi au regard des fonctions r ellement exerc es et non en fonction des dipl mes d tenus Ensuite ces dispositions permettent de tenir compte des qualit s acquises par les salari s ayant de l exp rience comme le rappellent ces deux accords c est dire de prendre en consid ration l acquisition informelle de connaissances et essentiellement l anciennet des salari s grande absente des crit res de la classification Dans de telles classifications comment prendre en consid ration de fa on concr te les dipl mes poss d s par les salari s au moment de leur embauche Les organisations syndicales ayant c ur de faire reconna tre les qualit s des salari s en contrepartie de l abandon des classifications fond es sur les individus au profit des postes Jobert et Tallard 1995 cette question a constitu un enjeu tr s important au moment de la n gociation de ces grilles notamment celle de la m tallurgie Elle s est finalement traduite par l instauration dans les grilles crit res classants de seuils d accueils ou niveaux d accueils dont la finalit est de d terminer un droit d acc s un niveau de la classification ou un coefficient au profit des salari s dipl m s au moment de leur embauche Une fois l ensemble des conditions conventionnelles satisfaites sp cialit du dipl me moment de son acquisit
189. dipl mes ducation nationale OS 4 Cette attractivit se construit aussi par un politique offensive de la branche aupr s des tablissements scolaires pour informer jeunes et familles sur l avenir de ce secteur industriel et sur l offre de formation initiale existante Rappelons que la FEDEREC a souhait d velopper d s 1998 des CQP il apparait aux yeux des partenaires sociaux comme une r ponse certificative adapt e a la sp cificit des m tiers de la branche Toutefois partir de cette ann e 1998 les CQP ne vont pas connaitre un d veloppement important pour l organisation patronale cela s explique sans doute par le manque de visibilit sur le syst me de classification vieillissant de l poque Les r f rentiels des CQP avant 2008 taient crits non pas sous la forme de r f rentiels de comp tences mais sous forme de modules de formation A B C et non sous la forme de r f rentiels d emplois et de comp tences ce qui entraine l impossibilit pour la CPNE de la R cup ration de demander une inscription de ces certifications au RNCP La branche de la r cup ration a alors fait appel au cabinet ARCALLIANCE qui travaille depuis 2010 a la r criture des r f rentiels de CQP En 2012 au lieu de 9 CQP un seul CQP existe en tronc commun avec des options qui reprennent les 11 fili res professionnelles La branche envisage leurs inscriptions rapides au RNCP afin de pouvoir mettre en place des actions de VAE collect
190. dominance alimentaire par exemple ont longtemps cart cette possibilit D autres bien qu ayant adopt des garanties y apportent le m me genre de restrictions que pour les seuils d accueil des dipl m s le titulaire d un CQP ne se voyant reconnaitre le b n fice de cette garantie que dans la mesure o il occupe un poste faisant appel aux connaissances et savoir faire li s sa certification Certaines branches comme celle de la Plasturgie pr voient une validation par les entreprises des comp tences mises en uvre par les titulaires de CQP en introduisant une p riode probatoire ou d adaptation l emploi avant toute acquisition effective du niveau de classification Dans cette branche il n existe donc aucune automaticit dans la reconnaissance des formations qualifiantes ou certifiantes dans la grille de classification puisqu il faut pr alablement tout positionnement du salari que l entreprise ait valu et valid les comp tences mises en uvre dans l emploi du titulaire du CQP 85 2 LE D VELOPPEMENT DES CQP ET LEUR RECONNAISSANCE DANS LES GRILLES DE CLASSIFICATION Les premiers CQP sont issus d une volont des organisations patronales d offrir aux entreprises accueillant des jeunes en contrat de qualification une alternative la pr paration des dipl mes de l enseignement technologique et professionnel De 1990 2000 le processus de cr ation de certifications de branche est marqu par la
191. du baccalaur at professionnel initialement vis e la dur e du contrat d apprentissage est r duite d une ann e Article L6222 22 1 Le contrat de professionnalisation Le contrat de professionnalisation a pour objet de permettre d acqu rir une des qualifications pr vues l article L 6314 1 et de favoriser l insertion ou la r insertion professionnelle Il est ouvert aux personnes g es de 16 25 ans r volus afin de compl ter leur formation initiale aux demandeurs d emploi g s de 26 ans et plus aux b n ficiaires du revenu de solidarit active de l allocation de solidarit sp cifique ou de l allocation aux adultes handicap s ou aux personnes ayant b n fici d un contrat conclu en application de l article L 5134 19 1 Article L6325 1 modifi par loi n 2009 1437 du 24 novembre 2009 art 23 V Les personnes qui n ont pas valid un second cycle de l enseignement secondaire et qui ne sont pas tulaires d un dipl me de l enseignement technologique ou professionnel ainsi que les personnes mentionn es aux 3 et 4 du m me article b n ficient du contrat de professionnalisation Article L6325 1 1 L employeur s engage assurer une formation au salari lui permettant d acqu rir une qualification professionnelle et lui fournir un emploi en relation avec cet objectif pendant la dur e du contrat dur e d termin e ou de l action de professionnalisation du contrat dur e ind termin e Ar
192. dustrielles qui instaurent un lien fort au dipl me par la d finition de seuils d accueil pour dipl m s et pour les titulaires de CQP Elle vise au travers de ces dispositions conventionnelles rendre la branche plus attractive pour les dipl m s et s engage conjointement dans la construction 111 d une v ritable r gulation de la politique de la formation professionnelle de branche Monographie n 2 D autres branches enfin qui ne font r f rence aucun dipl me ou niveau de formation de L E N ni aucun CQP Elles construisent leur compromis sur des liens faibles entre dipl me et classification formation et emploi La branche du Commerce de d tail pr dominance alimentaire a n goci une grille cadre dont la refonte date de 2004 Dans la grille de classification crit res classants les r f rences au dipl me comme aux CQP sont inexistantes Cette branche est caract ristique d une forte dissociation classification formation Parall lement elle imprime une politique de formation prioritairement centr e sur la qualification ou la requalification des salari s du secteur Monographie n 1 112 Partie III Les n gociations r centes sur les classifications une approche par monographies 113 114 INTRODUCTION Cette approche monographique se donne pour objet d appr hender les logiques de branche qui pr sident a la construction des compromis sur lesquels reposent les accords de classification ce
193. e Ces volutions ont entra n des changements d organisation et g n rer la cr ation de nouveaux emplois l accroissement de la r glementation europ enne et des exigences du march ont particip une certaine sp cialisation et une qualification croissante des salari s les transformations de m tiers traditionnels et l apparition de nouvelles comp tences En 2008 sur 42 6 millions de tonnes de d chets collect es 37 2 millions de tonnes ont t recycl es soit 3 par rapport 2007 5 4 millions de tonnes ont t incin r es enfouies ou broy es Le chiffre d affaires s l ve 11 3 milliards d euros 4 6 en un an 12 en moyenne chaque ann e depuis 5 ans Ferrailles VHU V hicules hors d usage et m taux non ferreux repr sentent eux seuls pr s de 8 milliards d euros les papiers et le carton 930 millions les textiles 270 millions le verre 140 millions les plastiques 120 millions les mat riaux restants d chets d quipements lectriques et lectroniques DEEE pneumatiques etc 760 millions La crise financi re de 2008 a accentu la fragilit de march s souvent fragment s et les entreprises de recyclage ont subi leur tour les difficult s rencontr es par les autres fournisseurs de mati res premi res La baisse de production des industries lourdes et des industries manufacturi res a eu galement un impact non n gligeable sur les r sultats de cette branche
194. e au sein des dipl mes de niveau IV le titulaire d un bac pro en lui conf rant une am lioration des conditions de progression dans la grille Les titulaires d un dipl me professionnel en usage dans les Travaux Publics seront class s dans l entreprise de la fa on suivante dipl mes de niveau IV de l ducation nationale BP BT Baccalaur at technologique en niveau II position 2 de la grille de classification Travaux Publics l issue d une p riode probatoire maximum de dix huit mois apr s leur classement les titulaires d un de ces dipl mes seront class s dans l entreprise un niveau sup rieur dipl me de niveau IV de l ducation nationale Baccalaur at Professionnel en niveau II position 2 de la grille de classification Travaux Publics l issue d une p riode probatoire maximum de douze mois apr s leur accueil les jeunes titulaires de ce dipl me seront class s dans l entreprise un niveau sup rieur ou en fonction de leurs aptitudes appel s occuper des fonctions dans les postes concern s de la classification des ETAM Bien que tous les dipl m s de niveau IV soient positionn s au m me niveau de la grille la dur e probatoire d accueil des dipl m s de bac pro est r duite par rapport celle pr vue pour le BP le BT et le baccalaur at technologique et l acc s la cat gorie des ETAM leur est ouverte l issue de cette p riode probatoire Par ailleurs la branche des Travaux Pub
195. e connaissance entra ne l application de celui ci Ainsi une salari e employ e comme infirmi re par une entreprise m tallurgique du 3 f vrier 1970 au 30 avril 1987 et r mun r e en dernier lieu sur la base du niveau II chelon 3 coefficient 240 en application de l accord national du 21 juillet 1975 a fait l objet d une mesure de licenciement pour motif conomique Elle saisit les prud hommes pour obtenir le paiement d une somme repr sentant le montant de la prime d anciennet mensuelle sur 5 ans en invoquant le b n fice du niveau IV chelon 3 coefficient 285 de la classification Pour le Conseil des Prud hommes selon l article 6 de l accord le titulaire d un des dipl mes vis s doit acc der aux fonctions disponibles auxquelles les connaissances sanctionn es par ce dipl me le destinent la condition qu l issue d une p riode d adaptation il ait fait la preuve de ses capacit s cet effet En application de ce principe il consid re que la salari e titulaire d un dipl me d Etat d infirmi re homologu par arr t du 25 octobre 1978 et class au niveau II de l Education nationale justifiait du niveau de connaissance requis pour pr tendre au niveau IV de la classification professionnelle coefficient 285 et que les fonctions qu elle exer ait justifiaient une telle classification Pour la Cour de Cassation l article 6 de l accord r serve la garantie de classement qu il institue au seul tulaire d un des dipl mes
196. e d livr s par l tat ou en son nom les titres priv s ainsi que les CQP C est autour de la qualit juridique du certificateur que s organise dor navant le syst me fran ais de certification professionnelle dont le r gime juridique est d termin par le code de l ducation Consacr comme seul pouvoir attester les capacit s professionnelles des personnes par une l gislation construite entre 1808 et 1945 l tat n est aujourd hui plus qu un certificateur parmi d autres dans le champ de la formation continue des adultes et des jeunes d j engag s dans la vie active ou qui s y engagent Depuis la loi de modernisation sociale de 2002 un certain nombre de dispositions du Code de l ducation imposent d sormais aux certifications des conditions juridiques portant sur leur mode de cr ation et leur d livrance jusque l propres aux seuls dipl mes sous le contr le de la Commission Nationale de la Certification Professionnelle CNCP actuellement plac e aupr s du gouvernement et dont la nature juridique fait l objet de d bats Des r gles communes la cr ation des certifications Les dispositions du Code de l ducation imposent aux certifications devant tre inscrites dans le R pertoire national des certifications professionnelles des conditions juridiques portant sur leur mode de cr ation conditions jusque l impos es aux seuls dipl mes Ainsi les institutions publiques nationales
197. e formation du DIF et de la p riode de professionnalisation cf Supra les auteurs s interrogent sur la capacit des n gociateurs s emparer de ce sujet comme objet de n gociation Circ 2005 Or leur constat est que seules 36 des branches tudi es ont pr vu des dispositions de reconnaissance des acquis de la formation 1 3 se contentant de d clarations de principe a ce sujet reproduisant les dispositions de la loi Pour les autres les m canismes existants sont aussi divers que e le classement un emploi sup rieur en cas d obtention d un dipl me ou d un titre 1 seul accord e le versement d une prime ponctuelle de r ussite dans le cadre du contrat de professionnalisation un accord ou d une qualification l issue d une VAE un accord e des priorit s d embauche l issue d un contrat de professionnalisation trois accords e une bourse d emploi l issue du contrat de professionnalisation en cas de non embauche dans l entreprise formatrice D autre part aucune branche n a introduit de m canismes similaires dans le cas d un DIF suivi avec succ s 47 L un des constats les plus int ressants soulev s par ces derniers travaux est le retrait des n gociateurs de ce chantier d accords La o l on voyait apparaitre des avantages financiers ou des garanties de classements la grande majorit des accords tudi s jusqu en 2004 sont muets sur le sujet de la re
198. e le CAP est pr sent dans 61 des grilles le BTS dans 43 quasiment au m me niveau que le BEP 42 alors que le baccalaur at professionnel n est cit lui que par 23 des grilles Ces chiffres globaux doivent toutefois tre temp r s selon la nature de l activit de la branche Les grilles de l industrie citent ainsi plus de dipl mes de l enseignement professionnel que les autres Le CAP y apparait massivement 80 et le BEP le BTS et le DUT figurent dans plus de la moiti d entre elles Quant au BP il devance le Bac pro 41 contre 37 bien qu il ne soit pr par que par la voie de l apprentissage en formation continue contrat de professionnalisation et par la validation des acquis de l exp rience Ce dipl me professionnel ancien de niveau IV pr par apr s le CAP reste donc tr s reconnu en particulier dans les branches entretenant une tradition m tier sur laquelle s ancrent des identit s professionnelles fortes comme dans le b timent les travaux publics le bois l alimentation et l artisanat Dans les branches des services la distribution des dipl mes est assez diff rente et beaucoup plus h t rog ne que celle observ e dans le secteur industriel Le dipl me le plus cit est le CAP qui est mentionn dans plus de la moiti des cas 54 Le BTS est le second dipl me le plus cit 39 devant le DUT 21 ce dernier semblant tre moins reconnu par les branches du tertiaire qu
199. e alors la question de la reconnaissance des dipl m s sortant du syst me ducatif afin de tendre vers une meilleure attractivit de la branche pour les jeunes 2 2 Des seuils d accueils pour dipl m s et des garanties de classement pour les titulaires de CQP une petite r volution dans une petite branche industrielle L adoption d une grille crit res classants par la branche n est pas l innovation majeure apport e au syst me de classification par les partenaires sociaux Celle ci r side dans l adoption et le recours aux seuils d accueil pour les dipl m s et les titulaires de CQP L article 5 de la convention collective pr cise que le titulaire d un des dipl mes titres ou certificats de Qualification professionnelle CQP vis s par l annexe I doit acc der aux fonctions disponibles auxquelles les connaissances sanctionn es par ce dipl me titre ou certificat de Qualification professionnelle le destinent la condition qu issue d une p riode d adaptation il ait fait preuve de ses capacit s cet effet C est dans cette perspective qu a t am nag e par l annexe I une garantie de classement minimal ou de classement d accueil pour chacun des dipl mes titres ou certificat de Qualification professionnelle vis s par cette annexe Toutefois sur la question de la d finition de seuils d accueils associ s aux dipl mes de l Education nationale et celle de leur niveau de positionnement et de reconnaissance dans la
200. e ann e pleine maill e de r unions de restitution collective Pour la FEDEREC l objectif de cette proc dure est net et pr cis Il fallait pour toucher tous secteurs s approcher d une unicit des statuts d emplois Les entreprises du secteur existent depuis tellement longtemps c tait des titres et des intitul s d emplois souvent loufoques FEDEREC Les emplois rep res ont en principe permis d unifier au sein d une nomenclature la r alit des situations professionnelles et les repr sentations que s en font les partenaires sociaux Dans les TPE la personne qui classe les emplois n a pas un Master de GPEC ou de GRH FEDEREC Ce pr travail de construction d emplois rep res a permis de la sorte la branche d offrir aux chefs d entreprises de TPE et de PME un outil de positionnement adapt l entreprise et structur 144 3 LE SYST ME D ACTEUR AU C UR DE LA RELATION FORMATION EMPLOI 3 1 Les points de blocage pour les deux organisations syndicales non signataires de l accord de classification Malgr le nombre de questions sur lesquelles la chambre patronale recueille l assentiment de certains syndicats 1l n en demeure pas moins toute une s rie de blocages et de points d achoppement avec les principaux partenaires syndicaux sur la question nodale de la reconnaissance de la qualification individuelle et du positionnement de l encadrement dans la grille Technicien Agent de maitrise Au terme de 4 ann
201. e cadre des dispositions des articles L 132 1 et L 133 1 du code du travail r gle les rapports entre employeurs et salari s des deux sexes d finis en fonction de la nomenclature d activit s instaur e par le d cret n 73 1306 du 9 novembre 1973 Entrent ainsi dans le pr sent champ d application les employeurs dont l activit principale exerc e entra ne le classement dans une des rubriques ci apr s num r es 1 1 Code APE 5601 R cup ration de ferraille et vieux m taux non ferreux 1 2 Code APE 5602 R cup ration de produits divers Les 2 activit s pr cit es 5601 et 5602 comprennent l ensemble des activit s de collecte d molition pr paration triage de biens usag s et d chets g n ralement r utilis s comme mati res premi res ou revendus en l tat avec ou sans traitement 1 3 Code APE 5910 Sont vis es les entreprises dont l activit principale consiste en l achat et la revente du mat riel industriel d occasion Le champ d application territorial de la pr sente convention collective s tend aux d partements du Nord du Pas de Calais de l Aisne de l Oise et de la Somme Avenant n 1 12 janv 2010 tendu Le champ d application territorial de la pr sente convention collective s tend au territoire national et aux DOM 147 Seuls sont repris ci apr s le champ d application tendu tabli en r f rence la nomenclature INSEE de 1973 et celui non tendu tabli en r f
202. e d terminer et d apporter les techniques et les moyens mat riels et surtout de choisir les hommes et d organiser leur travail Cette libert de recrutement des salari s par le chef d entreprise se traduit la fois par le choix d embaucher ou de ne pas embaucher un individu et de l affecter l ex cution d un certaine t che D s lors qu il choisit d embaucher un travailleur l employeur est il l galement oblig de tenir compte de ses diff rents dipl mes et titres de formation pour l affecter un poste de travail plus qu un autre La r ponse doit tre nuanc e Hormis les situations o l Etat r glemente l acc s une profession qui peut tre salari e les certifications du monde ducatif et poss d es par le candidat un emploi n ont g n ralement pas de force contraignante dans le monde productif Guilloux 1992 En effet ce niveau ce sont les exigences de l emploi qui dominent Elles sont d termin es par l employeur seul juge de la capacit d un salari les satisfaire donc de la concordance entre les dipl mes et les titres de formation qu il poss de et le poste qu il occupera dans l entreprise Yung Hing 1982 L emploi est donc l l ment d terminant dans la relation entre le travailleur et l employeur que ce soit au niveau de l embauche de l affectation ou de la promotion Que doit on entendre par le terme d emploi La notion
203. e de la branche des mat riaux de construction n goci e en 2008 le bac pro est positionn au Niveau 4 l instar du BP au sein de l annexe Ouvrier tandis que le bac technique est positionn dans l annexe Technicien au Niveau 5 avec le BTS et le DUT La branche du n goce du bois d uvre dont la grille date des ann es 1986 le bac pro productique bois est positionn au Niveau ACT4 alors que le BT et le BP industrie du bois sont positionn s au Niveau sup rieur ACTS Dans la branche du Golf le bac le BP et le BT sont positionn s dans le groupe des techniciens C est l un des seules grilles de branche positionner l ensemble des dipl mes de niveau IV au dessus des emplois d ouvriers Si le bac pro b n ficie quelques fois d un classement diff rent des autres dipl mes de niveau IV c est aussi parce qu il a t construit par l ducation nationale comme un dipl me d insertion professionnelle l instar du CAP Il est utilis par les partenaires sociaux pour structurer le haut des grilles Ouvrier mais ouvre rarement et jamais de mani re automatique l acc s la cat gorie des techniciens Contrairement au BP ou au bac techno qui sont quelquefois plus valoris s par certaines branches et permettent l acc s la grille des techniciens d s les premi res ann es d insertion professionnelle sur cette question conf re les nombreux travaux men s par Mich le Tallard sur la n gociation de branche du positionneme
204. e des dur es de travail une sociologie des formes de travail colloque Sciences sociales et r flexivit Paris 24 janvier 2003 Circ 2005 La n gociation de branche sur la formation professionnelle Dares Documents d tudes n 104 septembre Circ 2001 Analyse du contenu de 282 accords de classification des conventions collectives de branche Bilan annuel de la n gociation collective 2001 Dossier n 4 Clot Y Prot B 2003 Exp rience et dipl me une discordance cr atrice L Orientation scolaire et professionnelle n 2 Combes M C Quintero N 2008 La VAE chez Auchan une d marche exp rimentale in M C Combes dir Les politiques des entreprises en mati re de certification et l utilisation de la validation des acquis de l exp rience Net Doc n 34 C req Combrexelle J D Lanouzi re H collab 2007 Les enjeux de la recodification du Code du travail Droit Social n 659 mai Cornu G 2007 Vocabulaire juridique Paris PUF Correia M Maggi Germain N 2001 L volution de la formation professionnelle continue Regards juridique et sociologique Droit Social n 9 10 septembre octobre Corteel D Le Lay S 2011 Les travailleurs des d chets Toulouse Er s CPC Info minist re de l Education nationale n 30 2000 n 39 2004 Deakin S Supiot A 2009 Capacitas Hart Publishing Oxford Despax M 1962 La qualification professionnelle et s
205. e dipl me et conventions collectives depuis plusieurs d cennies s inscrivent durablement dans le paysage de la relation salariale en marquant ainsi un r el changement de paradigme Avant de pr senter la probl matique pos e par cette recherche il nous parait important de revenir sur la d finition de certains concepts qui jalonneront ce rapport Qu est ce qu une convention collective un accord professionnel un avenant un accord de branche Comme le souligne tr s justement le rapport Poisson 2009 il n existe pas de d finition juridique de la branche ou des branches professionnelles mais la d termination de n gociateurs les partenaires sociaux organisations repr sentatives des employeurs et des Salari s et l num ration des lieux et instances o 1ls doivent se rencontrer pour d terminer ensemble des r gles collectives lieux a priori ind finis Certes il existe des dispositions distinguant la n gociation collective de branche et la n gociation collective d entreprise mais ni la notion de branche professionnelle ni celle d entreprise n ont re u de d finition Le syst me fran ais de relations professionnelles a t historiquement construit sur la branche professionnelle Cependant celle ci n est ni assimilable la branche d activit s conomiques ni au 7 secteur La branche est une construction sociale sans d finition juridique dont les contours sont le r sultat du jeu des acteurs et p
206. e disposition D abord garantir des droits aux salari s dipl m s en contraignant les n gociateurs int grer les dipl mes professionnels notamment les nouveaux tels le DUT mais 3 C Cass Civ l re 28 juin 1988 n 815 57 Loi n 92 678 du 20 juillet 1992 relative la validation des acquis professionnels pour la d livrance des dipl mes J O Lois et d crets 21 juillet 1992 p 9734 Article R 335 21 du Code de l ducation Pr cisons que le dernier alin a de l article L 335 5 I du Code de l ducation pr voit qu il peut tre d rog l obligation de garantir un acc s la certification par la VAE pour des raisons tenant la nature des dipl mes ou titres en cause ou aux conditions d exercice des professions auxquelles ils permettent d acc der 4 Conseil d tat 4 me sous section 20 mai 2005 n 266543 In dit au Recueil Lebon 55 Arr t s Parodi Croizat pris partir du 11 avril 1945 Assembl e nationale S ance du 8 juin 1971 J O D bats parlementaires 9 juin 1971 p 2490 57 D cret 66 27 du 7 janvier 1966 portant cr ation d instituts universitaires de technologie JO du 9 janvier 1966 p 274 25 galement le BEP dans les classifications l absence d une telle mention interdit en effet toute extension de la convention l ensemble des entreprises de la branche D autre part il s agit d attirer vers l enseignement technique un plus grand nombre d
207. e engag e l initiative de l employeur ou en r sultat d un action de validation des acquis de l exp rience VAE sur la base d un accord crit de l entreprise mentionnant un engagement de promotion en cas de r ussite l int ress est plac sur l chelon ou le niveau de classement correspondant la certification acquise tel que d fini au RNC L accord du 14 d cembre 2004 sur la VAE dans ce secteur pr voit que Au cours de sa vie professionnelle tout salari peut faire valider les acquis de son exp rience en vue d acqu rir un dipl me ou un titre finalit professionnelle enregistr dans le r pertoire national des certifications professionnelles RNCP vis l article L 335 6 du code de l ducation ou un certificat de qualification professionnelle figurant en m me temps dans le RNCP ci dessus et au r pertoire national des certifications annex la convention collective Dans la CCN des Grands magasins populaires l article 2 de l accord de classification consacr la formation et aux volutions professionnelles stipule Conform ment aux axes prioritaires de formation d finis par l accord du 12 janvier 2005 relatif l acc s des salari s des grands magasins et des magasins populaires la formation tout au long de la vie professionnelle les titulaires des emplois class s dans tous les niveaux de la pr sente classification peuvent b n ficier d actions de formation ou de validation des acquis
208. e formation Le crit re de connaissance rev t selon les m thodes de cotation des postes et la pond ration des crit res utilis e une importance plus ou moins grande dans l op ration de classement des emplois La technique de la pond ration des crit res d valuation des emplois le crit re niveau de connaissances requises qui renvoie un dipl me ne peut peser que 25 dans la d finition de l emploi n am liore pas ce niveau de reconnaissance De toutes ces techniques d valuation des emplois d coule une forte mod ration du r le jou par le dipl me dans l op ration de classement des emplois L usage de ces nouvelles grilles donne voir une conception toute autre de l acquisition de la qualification Elles d finissent des hi rarchies d emploi partir de quelques crit res d valuation dont le nombre au cours des ann es 2000 n a cess de cro tre 7 ou 10 crit res par rapport aux grilles des ann es 70 et 90 3 ou 4 crit res On observe au cours des ann es 2000 l introduction de nouveaux crit res d valuation des emplois Ils se r f rent plus explicitement des comp tences comportementales ou professionnelles moins objectivables que la r f rence au dipl me ou un niveau de connaissance Dans certaines grilles r centes la notion de comp tence vient souvent se substituer celle de niveau de formation ou de connaissances requises au sein des crit res d valuation des emplois Les branc
209. e formation et d insertion professionnelle des jeunes 4 2 Description synth tique du syst me d action des acteurs patronaux pour la construction d une fili re de formation initiale et professionnelle Un dynamisme dans la construction de nouveaux dipl mes Travaux en CPC et groupes de travail en CPNE R alisation d un CEP en 2010 Signature d un ADEC en 2011 e Une mobilisation de ressources financi res octroy es par l tat pour aider la construction d une politique de formation initiale et la construction d un march interne a la branche ind pendant de celui de la branche du D chet e La construction d un maillage r gional sur l offre de formation initiale CFA MSF lyc es professionnels universit s e La participation construction des r f rentiels de comp tences et de formation lors de groupes de travail constitu s durant toute la p riode de n gociation 3 ans e L organisation d un processus de cr ation de CQP adapt s aux besoins en qualification de la branche recours un cabinet de consultant pour l criture du r f rentiel de comp tences acceptable pour la CNCP et leur inscription au RNCP e La construction d une cartographie des emplois de la branche du recyclage par la FEDEREC avec la participation active de tous les n gociateurs de branche O S et O P visite d entreprise analyse des nouveaux emplois en fonction de chaque fili re de production au nombre de 11 construction de r f
210. e l identit juridique de Pindividu sur un acte d tat civil la profession de tous ceux qui y sont d nomm s doit figurer aux c t s de leurs pr noms nom et domicile Supiot 1994 Pourtant bien qu il participe la d finition de l identit de l individu le dipl me en tant que tel n en est pas un l ment 84 Nous reprenons les termes des auteurs du rapport 85 Vote plural en vigueur en Belgique jusqu en 1919 Mauriot 1910 48 Doit on alors consid rer qu il appartient au patrimoine de son titulaire et que les droits qui en d coulent sont des droits patrimoniaux Sont tenus pour des droits patrimoniaux les droits valuables en argent Ghestin Goubeaux et Fabre Magnan 1994 et par cons quent dits dans le commerce au sens de l article 1128 du Code civil leur titulaire peut en disposer par un acte de volont soit titre gratuit soit titre on reux Le dipl me et les droits qu il conf re appartiennent ils cette cat gorie Certes on peut concevoir que certains dipl mes pr sentent une valeur appr ciable en argent comme ceux donnant acc s des professions r glement es par l autorit publique La valeur de l exercice de celles ci peut tre ais e d terminer au moyen d un chiffre d affaires ou d un salaire moyen de la profession Mais en r alit cette valeur mon taire s applique l activit exerc e gr ce au dipl me et non au dipl me lui m me En outre il p
211. e la branche restent encore aujourd hui peu qualifi s ou pas qualifi s en termes de dipl mes acquis en formation initiale L offre de formation initiale est alors inexistante jusqu la cr ation du CAP OIR Op rateur des industries de la r cup ration qui ne compte entre 2010 et 2011 que 35 l ves inscrits en voie scolaire ou en apprentissage sur l ensemble du territoire national Cependant les salari s acqui rent dans le travail dans le cadre du processus de professionnalisation propre aux emplois d op rateurs de tri par exemple c est ce savoir faire que la FEDEREC vise faire reconnaitre au travers d un nouveau syst me de classification et des modalit s automatiques de progression dans les premiers coefficients de la grille afin que les salari s entr s en bas de la grille ne se disent plus je vais rester toute ma vie au ler niveau de la grille FEDEREC Pour se faire la chambre patronale s engage dans une discussion avec les experts et les organisations syndicales sur la question de la reconnaissance des comp tences acquises par la pratique professionnelle Elle dessine les premiers principes de reconnaissance de l exp rience professionnelle au travers de la d finition de modalit s de progression dans la grille comme ceux de reconnaissance des comp tences acquises par la voie de la VAE La branche d cide de construire des r gles collectives de progression 3 chelons par emploi et un passage automatique au bout
212. e la grille de classification 4 1 Le dipl me comme preuve de la classification Il s agit l d une des plus anciennes formes de contentieux relatif aux rapports qu entretiennent dipl mes et classifications dont la majorit des cas portent sur la reconnaissance de la qualit de cadre mettant en lumi re des probl mes d j soulev s par la doctrine juridique cette poque Lyon Caen 1961 Maurice 1969 La qualit de cadre a ainsi t reconnue par la possession d un dipl me un chirurgien dentiste charg d une clinique dentaire un comptable dipl m d une cole sup rieure de commerce une directrice m dicale adjointe etc Toutefois cette possession n entra ne pas automatiquement cette qualit de cadre si par ailleurs la fonction exerc e ne correspond pas celle d un cadre A la fin des ann es 80 confirmant une jurisprudence d sormais constante a ainsi t soulev e cette question pour les dessinateurs projeteurs compositeurs dans la Convention Collective de l architecture Pour tre class dans la cat gorie des cadres au coefficient 360 il fallait avoir exerc en principe pendant deux ans l emploi de dessinateur projeteur ou avoir des titres ou capacit s quivalentes S appuyant sur le texte de la CCN un conseil de prud hommes a alors consid r que quelles que soient les fonctions exerc es la reconnaissance de cadre tait acquise de plein droit d s lors que le
213. e les certifications obtenues par la voie de la formation professionnelle et ou par la voie de la VAE L am lioration des comp tences par la formation devient m me dans les ann es 2000 la principale modalit de progression dans les grilles de classification avec l exp rience professionnelle et vient se substituer l anciennet qui organisait les carri res ouvri res des ann es 70 et 80 89 3 LE LIEN DIPLOME CLASSIFICATION A L EPREUVE DE NOUVELLES EVOLUTIONS DANS LES ANNEES 2000 Les constats tablis partir du corpus de grilles de classification montrent que les modes de reconnaissance des dipl mes sont structur s en premier lieu par les configurations sectorielles qui enregistrent des structurations hi rarchiques diff rentes Ils le sont galement par le type de grille utilis e qui renvoie tr s pr cis ment des conceptions oppos es de l acquisition de la qualification Grilles crit res classants Grilles Parodi Les ann es 2000 consacrent la logique de poste sur laquelle reposent d sormais l ensemble des grilles de classification de branche crit res classants et mixtes Cette volution par rapport aux ann es 90 s explique en premier lieu par la dynamique de n gociation sur les classifications au cours des ann es 2000 La transformation massive des grilles Parodi et Parodi am lior es en grilles crit res classants d termine en grande partie les conditions de prise en compte et de recon
214. e maintien d un lien fort entre dipl me et emploi Malgr la perte de la logique artisanale la r f rence au m tier y est toujours pr sente Les grandes branches qui composent ce groupe sont les services de l automobile l industrie des viandes les boulangeries industrielles l industrie et le commerce de l ameublement du bois ou encore des branches proches de celle du BTP La r gulation de branche y est g n ralement forte les organismes paritaires sont tr s actifs des r f rences au m tier dans la d finition des emplois continuent exister malgr la dimension industrielle qui a orient la grille vers un classement des postes au d triment du m tier Le dipl me s inscrit dans une r f rence au poste dans les services de production tandis qu il est fait r f rence la classification des hommes pour les emplois qui font appel des comp tences sp cifiques un m tier On y observe la coexistence de deux logiques de construction de grilles de classification La r f rence forte au dipl me demeure notamment dans l institution de seuils d accueil pour dipl m s mais la valorisation du m tier est induite par la d finition des comp tences requises pour occuper l emploi Le CAP peut encore y jouer un r le pr dominant dans la construction des carri res ouvri res et techniciennes Le mode d acquisition du CAP et du baccalaur at professionnel par la voie de l apprentissage reste n anmoins valoris Dans ces branches l
215. e perspective de construction d une soci t du recyclage Par cons quent l article 1 de la convention collective de la R gion Nord du 6 d cembre 1971 largie la r gion Picardie par avenant du 18 septembre 1984 et largie l ensemble du territoire national par arr t du 16 janvier 1985 JO 25 janvier 1985 est modifi Cette modification relative au champ professionnel se substituera d s l arr t d extension du pr sent avenant l ancien article 1 tant dans sa r daction ancienne datant de 1984 accord du 18 septembre 1984 tendu par arr t du 28 d cembre 1984 JO 10 janvier 1985 que dans ses r dactions anciennes non tendu en date du 30 octobre 1997 du 11 juin 2003 non tendu que du 2 f vrier 2005 arr t d extension annul par d cision CE 2 juillet 2007 Signataires FEDEREC F d ration fran aise de la r cup ration pour la gestion industrielle de l environnement F O FGMM CFDT Non signataires CGT CGC CFE Date de la convention collective 6 d cembre 1971 Code NAF 38 31 Z d mant lement d paves Code NAF 38 32 Z R cup ration de d chets tri s Code NAF 46 17 Z Commerce de gros de d chets et d bris hors activit de r cup ration de pi ces automobiles r utilisables associ e aux op rations de collecte de reconditionnement de stockage et de livraison 148 En 2011 la probl matique de l extension du champ n est toujours pas r gl e dans la bra
216. e sur la prime d anciennet Ainsi le total de la majoration pour dipl me et de la majoration pour anciennet ne peut tre sup rieur au maximum de la prime d anciennet correspondant au salaire de base de l int ress Une telle disposition vise sans conteste la protection des salari s non dipl m s en ne maintenant pas l existence d un cart permanent de r mun ration avec leurs coll gues dipl m s Elle traduit aussi une conception du travail ch re la fois aux employeurs et aux salari s valorisant la pr sence dans l entreprise et l exp rience professionnelle Au bout d un certain nombre d ann es de travail les partenaires sociaux estiment donc que le niveau des salari s dipl m s et non dipl m s est le m me et qu une diff rence de r mun ration fond e sur la possession de titres de formation ne se justifie plus En outre la promotion du salari et son changement de cat gorie dans la classification de branche peut entra ner la perte de la prime C est pourquoi toujours dans le secteur de la banque tout salari acc dant au coefficient de base de la classe V ou d une classe plus lev e perd la majoration de points pour dipl mes dont il b n ficiait Cette exclusion entre prime de dipl me et promotion s explique par la raret des situations de promotion professionnelle gr ce au dipl me Il para t quitable que ces deux avantages ne se cumulent pas puisque ces primes sont attribu es pour se s
217. e syst mes de classification dans les entreprises construits sur des nomenclatures de fonctions rep res et sur le recours a des outils d valuation et de pond ration des crit res servant a d finir les emplois occup s sans r f rence automatique au dipl me ou la dur e de l exp rience ant rieure dans les fonctions exerc es Les syst mes de ce type s inspirent des instruments mis disposition des employeurs par la branche qui a fait appel ses experts instruments destin s faciliter la d marche de classement des emplois Ces instruments sur lesquels les organisations de branches patronales et syndicales signataires se sont mises d accord s incarnent principalement dans des listes d emplois rep res ou d emplois types des r gles de pes e des postes ou de cotation des emplois et les degr s d appr ciation des crit res de classement pr d finis Parall lement la branche met la disposition des entreprises un certain nombre de certifications professionnelles les CQP qui sont en dehors d un unique CQP inter Industrie CQPI c est dire interbranche en logistique propres l activit de ses entreprises et qui permettent de soutenir leurs dispositifs de formation et de professionnalisation La politique de formation professionnelle de la branche qui encourage le d veloppement de parcours qualifiant et de parcours de professionnalisation et qui d coule en partie d un accord cadre en GPEC et le
218. echnologiques et organisationnelles des entreprises et des branches Depuis les ann es 1980 de nombreux facteurs contribuent une remise en cause de la place occup e ant rieurement par le dipl me dans les grilles de classifications L individualisation croissante de la relation salariale contribue notamment valoriser les comp tences acquises par chaque individu au d triment des dipl mes obtenus en formation initiale Ceux ci sont par ailleurs de plus en plus confront s l mergence de nouvelles logiques sectorielles de certification certificats de qualification professionnelle CQP qui diversifient fortement l offre de certification Enfin les bouleversements r cents intervenus dans le syst me de formation continue instauration du droit individuel la formation DIF d veloppement de la validation des acquis de l exp rience VAE etc posent de nouveau d fis aux partenaires sociaux et l Etat quant aux formes de reconnaissance des qualifications acquises en cours de vie active Les bilans sur la place du dipl me dans les conventions collectives r alis s au milieu des ann es 1990 ont bien entendu d j mis l accent sur l amorce des transformations actuelles Mais ils n avaient pas le recul suffisant pour en appr cier la port e r elle Proc der en 2011 une actualisation et un enrichissement de ces travaux constitue donc un moyen d cisif d valuer si les volutions qui affectent les liens entr
219. eese 86 2 1 Des modalit s multiples de prise en compte des CQP dans les grilles de classification 4 l instar du GiploOme ssh ssexsees ieobsoessdossecssssssetssses osecevsassesssones sbatseesveedsoeseacssdoniecsse 87 2 2 Les enjeux autour de la reconnaissance des certifications acquises en cours de vie active Se renforcent dans les ann es 2000 seeseeeeneeneneenenesnensnses 88 3 LE LIEN DIPLOME CLASSIFICATION A L EPREUVE DE NOUVELLES EVOLUTIONS DANS LES ANNEES 2000 ssenenennnmnneeneneenenenenensnses 90 3 1 M thodes et proc dures d valuation des emplois une boite 4 outils pour les entreprises d la branche s scccsscsscscsssscesastosscssessscosescsssssecessdeaocsoscsseensectessdecdessasseeneesosvesscossscoasesousecsedessoenes 91 3 2 La dynamique de la n gociation sur les classifications 2001 2010 essor 92 Partie III Les n gociations r centes sur les classifications une approche par monographies 111 INTRODUCTION piseccicsccossccsessnsssscensessescteescnrenssssconseosvasascednssessssseensestounesessvevecescesonesseneenssedeascesseenns 115 Monographie de la branche du commerce de d tail et de gros pr dominance alimentar Cesene aa ae aaa ENEE EEEE EE ENNE EE 117 1 UN SYST ME UNIFIE DE CLASSIFICATION CRIT RES CLASSANTS 121 1 1 Origines et caract ristiques du syst me de classification actuel 121 1 2 Un syst me de classification dissoci des syst mes de certifications 124 2 G N ALOGIE R CENTE D UNE POLITI
220. el de la scolarit obligatoire La r f rence aux niveaux est donc presque consubstantielle des grilles crit res classants On la retrouve galement quelquefois dans des branches ayant choisi un syst me mixte ou un syst me Parodi am lior et qui associent la r f rence aux niveaux ducation nationale pour certaines cat gories de salari s des num rations de postes de travail pour d autres Parmi les 160 branches du corpus 59 font r f rence des niveaux de formation de l ducation nationale soit 37 de l chantillon Tableau 6 Parmi les 55 grilles de classification r cemment n goci es la diffusion de cette r f rence est encore plus pr gnante 25 grilles soit 45 font r f rence aux niveaux de l ducation nationale contre 28 seulement pour les grilles plus anciennes Une grille sur deux n goci e dans la derni re p riode fait donc r f rence cette norme externe construite par l ducation nationale en 1967 et dont les partenaires sociaux se sont saisis apr s l avoir am nag e 1969 des fins de structuration de la hi rarchie des emplois de la branche professionnelle C est le cas de la branche de l immobilier 2006 qui propose 3 grilles de classification pour classer les emplois des diff rentes fili res professionnelles du secteur Avec des r f rences aux niveaux ducation nationale pour la grille g n rale et la grille des emplois des R sidences de tourisme dans le cadre d une
221. ement tendu par les juges puisqu il appara t pour valuer le pr judice subi par une fillette victime d un accident et subissant une incapacit permanente sa scolarit s est trouv e perturb e par les cons quences de cet accident alors qu elle tait en classe de CM2 et que quels qu aient t ses r sultats scolaires l poque elle a t priv e d une chance s rieuse d obtenir les dipl mes ou d acqu rir la qualification professionnelle auxquelles elle se destinait Malgr argumentation de certains recours la perte de revenu calcul e en fonction de la profession laquelle se destinait le candidat ou le titulaire du dipl me emp ch de faire valoir ses droits n est pas retenue pour valuer le pr judice Seul l exercice effectif de cette profession permet la prise en consid ration des revenus qu elle assure pour cette valuation Dans le cas contraire on revient l impossibilit d exercer les droits li s l obtention du dipl me dont l estimation se fonde sur la perte de chance c est dire un pr judice moral Il semble que les droits du dipl m appartiennent effectivement aux droits extrapatrimoniaux et doivent tre rang s dans la cat gorie des droits de la personnalit au m me titre que les droits la vie priv e ou le droit du cr ateur sur son uvre Or parmi les caract res g n raux de ce type de droits figure leur imprescriptibilit Les droits extrapatrimonia
222. ement sa place dans un contexte social tendu Bien que le taux de syndicalisation soit inf rieur 4 la moyenne du secteur priv la branche conventionnelle est marqu e par des difficult s de n gociation r currente entre la FCD et les syndicats Le contexte social est tendu mouvements sociaux dans plusieurs enseignes en 2008 action intersyndicale lors de l AG des actionnaires du groupe Carrefour en juin 2010 et les acteurs syndicaux cherchent anticiper les volutions du mod le socio productif de la grande distribution sur les qualifications et l emploi pour d finir des strat gies collectives Le d veloppement des magasins franchis s qui sont le plus souvent des d serts syndicaux limite aussi la possibilit de n gocier des avantages locaux aussi favorables que dans les enseignes par rapport l application d une convention collective assez restrictive Depuis l origine de la convention unifi e le rythme de la n gociation salariale est erratique au niveau de la branche Askenazy Berry Prunier Poulmaire 2009a les rapports sociaux sont tendus dans un contexte o l exceptionnelle productivit est en partie g n r e par une pression sur les prix par la flexibilit du travail et par une automatisation des t ches notamment avec la diffusion des caisses libre service CLS Elle appara t aux organisations syndicales comme un facteur de destruction des emplois dans un contexte de d gradation des conditions de
223. ences professionnelles Le chapitre 2 de l accord de classification porte sur la cr ation de passerelles avec les autres certifications notamment les titres du minist re de l emploi Des travaux sont galement en cours aujourd hui au sein de la CPNE dont l objet est de cr er une passerelle entre les CQP du secteur et le CAP Maintenance et hygi ne des locaux Dans la branche des services l automobile dans celle de la restauration ou du commerce de d tail les partenaires sociaux ont tent de fonder un syst me autonome d acquisition de comp tences professionnelles reconnues et sanctionn es par la profession Guilloux 2001 Certaines branches souhaitent apporter une r ponse adapt e la professionnalisation de certaines cat gories de salari s Il peut s agir de pallier l absence de dipl mes d tat comme dans les cabinets dentaires qui ont cr leur propre syst me de qualification l intention des assistants dentaires Dans d autres branches la cr ation de certifications de branche vise assurer dans le cadre du contrat de professionnalisation une formation compl mentaire des jeunes d j titulaires de dipl mes professionnels CAP BEP ou bac pro Dans la branche de la Plasturgie l accord sur les CQP rend compte d une diff renciation entre ce qui rel ve d une part du domaine de la formation le temps de d acquisition des connaissances et d autre part du domaine de la validation et de la reconnaissance des comp ten
224. ension industrielle qui a orient la grille vers un classement des postes Le dipl me s inscrit dans une r f rence au poste dans les services de production tandis qu il est fait r f rence a la classification des hommes pour les emplois qui font appels 4 des comp tences sp cifiques un m tier Deux logiques concomitantes de construction de grilles se m lent La r f rence forte au dipl me est manifeste dans l institution de seuils d accueil tout en continuant valoriser le m tier dans la d finition des comp tences requises Le mod le industriel et tertiaire archa que Il regroupe un ensemble de branches qui connaissent une faible activit de n gociation de branche la formation n est pas un enjeu majeur de r gulation de branche comme le montre la quasi absence de dipl mes dans les grilles Jobert et Tallard 1993 Les branches artisanales La connaissance de base du m tier est sanctionn e par le CAP ou le BEP de la sp cialit et la progression dans la qualification y est fonction de l anciennet Ces branches t moignent d un fort int r t pour la formation initiale et continue alternance et apprentissage et mettent en uvre des CQP pour les activit s qui ne rel vent pas du m tier Les mod les influenc s par l Etat Ce mod le est caract ris par un ensemble de grilles qui peuvent tre rapproch es du mod le fonction publique am nag e Saglio 1987 Comme les professions sanitaires et sociales p
225. ent qualification d h tes esses de caisse employ e commercial e assistant e de caisse La mobilisation r cente des CQP par Carrefour dans sa politique de formation semble massive 1000 CQP par an depuis 2011 selon la FCD Mais quelle interpr tation peut on donner ces chiffres Sans une investigation plus approfondie la signification du recours l alternance et aux CQP reste difficile formuler Cependant le nombre de contrats de professionnalisation et la r partition des certifications vis es indiquent que les orientations effectives de cette politique paraissent r pondre aux enjeux de la branche sur le plan de la structuration des march s internes dans les entreprises Mais du point de la vue de la CGT les logiques sous jacentes aux actions mises en uvre qui sont d favorables au d veloppement de la qualification ne paraissent pas conna tre d inflexions majeures acc s la formation continue n est pas un moyen de promotion Dans l accord de 2004 le DIF est quasi exclusivement un DIF prioritaire les formations du plan comme le maquillage et l accueil de la client le sont d tourn es sur le DIF 133 Employ de commerce 1995 et employ commercial 1999 d l gu commercial 1995 manageur de rayon 1996 vendeur produit frais traditionnel 1998 h te de caisse 2000 boucher 2003 manageur de petite unit commerciale 2005 vendeur conseil 2006 animateur de rayon 2007 source ave
226. ention collective de branche soit tendue la pr sence des l ments essentiels servant a la d termination des classifications professionnelles et des niveaux de qualification sans que n apparaisse dor navant la mention obligatoire des dipl mes professionnels La particularit du processus l gislatif par voie d ordonnance est de se d rouler sans d bats parlementaires sur les dispositions pr cises de cette r forme Malgr les investigations men es dans le cadre de cette recherche il ne nous a pas t possible de d terminer ot quelle administration centrale et surtout pourquoi cette suppression a t effectu e l occasion de la recodification Il appartient donc aux partenaires sociaux d accorder une place aux certifications dans les classifications professionnelles sans y tre dor navant contraints par la loi Des travaux en sociologie des relations professionnelles Saglio 1987 ont montr qu une analyse des conventions collectives fait appara tre une h t rog n it des mod les conventionnels sur le sujet comme nous le verrons dans le chapitre 2 de ce rapport 1 3 La reconnaissance de la certification acquise en cours de contrat la diversit des approches Ce pouvoir de l employeur en mati re d appr ciation de la qualification du salari se retrouve galement tout au long de l ex cution de la prestation de travail par le salari Luttringer 1994 Le code du travail n tablit ains
227. entr de ces petites branches les possibilit s d volutions pour les ouvriers restent toutefois limit es Les lignes hi rarchiques sont courtes compte tenu de la structure des emplois et des modalit s de progression dans les emplois par rotation de postes Les branches artisanales qui conservent leurs grilles Parodi au cours des ann es 2000 le font car elles correspondent toujours leur structure homog ne de qualification Les grilles Parodi perdurent aussi dans quelques branches industrielles importantes qui connaissent une dynamique n gociatoire encore tr s limit e Il s agit plus pr cis ment de branches qui ne font pas de la n gociation sur les classifications une activit r guli re comme les industries textiles l habillement les transports routiers l industrie du p trole ou les bureaux d tudes techniques Une part importante de ces branches industrielles dont les grilles ont t n goci es dans les ann es 70 ou 90 n a pas fait depuis l objet d une refonte du syst me de classification Les grilles Parodi restent galement assez pr sentes dans les branches influenc es par l tat secteur sanitaire et social particuli rement et les professions r glement es qui ont ren goci leur syst me de classification au cours de la d cennie 2000 mais qui pour certaines gardent une structure de grille qui num re des postes de travail et les conditions d acc s ces postes dipl me obligatoire pour exercer l act
228. entre nouveau dipl me et volution de la r mun ration Dans certains accords collectifs l affirmation d un lien entre l acquisition d un dipl me et l attribution d une r mun ration suppl mentaire pr sente un double int r t En effet elle permet de satisfaire d une part le salari qui s il n a pu b n ficier d une promotion se voit ainsi reconna tre une r compense pour son succ s et d autre part l employeur qui ne perd pas le contr le sur l volution de la carri re des effectifs de l entreprise m mes s ils ont suivi une formation L attribution d une gratification financi re au salari obtenant un nouveau dipl me n est certes pas une constante dans les accords collectifs mais elle appara t cependant plus fr quente que les dispositions entra nant la promotion des nouveaux laur ats Selon les branches l impact financier de l acquisition d un nouveau dipl me se pr sente sous des formes diff rentes La plus int ressante pour les salari s consiste tenir compte de leur nouveau titre de formation pour modifier leur coefficient de classification et donc leur r mun ration sans pour autant modifier leur poste de travail Le syst me mis en place par la convention de la chimie est une fois encore exemplaire non seulement du fait de son anciennet l accord date de 1978 mais aussi parce qu il est un des seuls prendre en consid ration de fa on syst matique tous les dipl mes
229. entreprises de recyclage FEDEREC date de 1944 Cependant dans la m me p riode l activit a quitt l espace public qu elle avait longtemps contribu entretenir et animer Peu apr s la disparation des chiffonniers on assiste la naissance d un nouveau vocabulaire appliqu l urbain Ainsi si jusqu aux ann es 1930 on collecte et on utilise des boues et des ordures partir de 1950 on enl ve et on d truit ou on limine des d chets Barles 2011 On assiste alors l insertion du m tier de chiffonnier dans la fili re r cup ration recyclage et une nouvelle forme de hi rarchisation des m tiers Le m tier de chiffonnier est associ le plus souvent au travail de ramasseurs de l industrie du chiffon cette cat gorie va alors se propager au secteur du commerce et aux marchands trieurs d molisseurs d chireurs biveauteurs corcheurs de toutes sortes de mati res Se construisent ainsi 135 de v ritables fili res professionnelles avec une hi rarchie propre aux m tiers Parall lement la structuration des d bouch s des mati res r cup r es s op re gr ce au d veloppement de l industrie et de l agriculture Jusqu en 1980 on assiste une d stabilisation de la r cup ration et une industrialisation du recyclage Une des ruptures dans l volution de la r cup ration est li e au manque de d bouch s de mati res recycl es du fait la concurrence accrue de nouvelles mati res et la substitution du c
230. er l obtention d une qualification professionnelle 2 1 de pr parer l obtention d un titre ou dipl me d tat inscrit au RNCP R pertoire National des Certifications Professionnelles utilisable dans la branche des gardiens concierges et employ s d immeubles 2 2 de pr parer l obtention d un COP Certificat de Qualification Professionnelle de la branche 2 3 de pr parer l obtention d une qualification professionnelle reconnue par la CEGI et ou correspondant un niveau de la convention collective Les p riodes de professionnalisation ont pour objet de permettre aux salari s d acqu rir une qualification 142 g a Se het ide Neate ane i Ces donn es sont tir es des Bilans annuels de la n gociation collective dit s par le Minist re du Travail de l Emploi et de la Sant Direction g n rale du travail Bureau des relations collectives du travail 105 soit valid e par un dipl me un titre ou une certification enregistr s au r pertoire national des certifications professionnelles en recourant si possible la V A E soit reconnue par la branche La CCN du commerce des articles de sport et quipements de loisirs pr voit dans ses dispositions relatives la professionnalisation que Le contrat de professionnalisation a pour objectif de permettre son b n ficiaire d acqu rir un dipl me ou un titre finalit professionnelle un COP ou une qualification professionnelle reconnue dans la classifi
231. er dans les emplois par le biais d actions de formation suivies et sanctionn es par une certification paritaire Ici encore le choix des crit res classants repose sur l expertise des partenaires sociaux partir de l exp rience qu ils en avaient en qualit de n gociateurs dans d autres branches professionnelles M tallurgie Transports D chets Froid La reconnaissance des dipl mes et des CQP au travers de la d finition de seuils d accueil vise rendre la branche de la r cup ration attractive pour les jeunes issus du syst me scolaire peu ou pas inform s dans leur coll ge ou leur lyc e professionnel sur l existence d une v ritable fili re de formation initiale dans le secteur du recyclage construite par une certification de niveau V le CAP OIR d un bac pro Hygi ne et s curit pour le niveau IV et d une licence pro Les acteurs de branche visent galement faire connaitre la branche de la r cup ration et les emplois qui la composent aux lyc ens professionnels en rendant cette branche attractive pour les jeunes qui sortent du syst me ducatif FEDEREC La r cup ration est un m tier mal reconnu par l ducation nationale alors que la m tallurgie a t tr s forte pour imposer les dipl mes C est une branche qui monte en puissance avec le d veloppement durable Des petits secteurs professionnels se sont regroup s pour la constituer et quelle meilleure fa on de se faire reconnaitre que de cr er des
232. es Article L2222 1 du Code du travail 12 La n gociation de branche peut donc se concr tiser sous la forme soit d un texte de base une convention collective ou un accord professionnel soit d un avenant qui vient modifier ou am nager le texte d origine Trois sortes de conventions collectives ou d accords collectifs vont exister La convention ou accord non tendue qui ne s impose qu aux employeurs membres des organisations patronales signataires du texte La convention ou accord tendue qui s impose tous les employeurs de la branche professionnelle et de la zone g ographique concern e compter de la publication au Journal Officiel de l arr t d extension du ministre du travail Comme crit justement Mme Maggi Germain 2013 l extension des conventions et accords collectifs de travail art L 2261 19 code du travail les transforme en un contrat r glementaire dont l objet est de r glementer d une fa on g n rale et uniforme le contenu des contrats individuels de travail conclus ult rieurement L extension cr e une situation juridique permanente objective impersonnelle qui fonde le statut du travail applicable aux travailleurs L extension proc de du minist re du Travail qui v rifie la repr sentativit des organisations professionnelles d employeurs signataires dans le cadre des enqu tes de repr sentativit sous le contr le du Conseil
233. es acteurs du secteur des HCR pour ce qui concerne la gestion paritaire de la formation professionnelle continue ce qu illustre un nombre de voix tr s r duits dans le coll ge employeurs du CA du FAFIH 4 voix sur 100 et l absence d un compte financier en propre permettant la mise en uvre des d cisions de la CPNE RCLS Le retour des n gociations de branche en commission mixte paritaire CMP partir du milieu des ann es 2000 laisse supposer que ce volontarisme patronal avait atteint certaines limites 2 1 Un syst me de classification reposant sur des crit res classants et des emplois rep res Le syst me de classification de la branche RCLS est une transposition du syst me mis en place par le secteur des HCR sur lequel est effectu e une s rie d ajustements et de d veloppement sp cifiques La grille de classification adopt e en 1999 dans la branche pr sente des caract ristiques qui ne seront pas modifi es substantiellement en 2010 en ce qui concerne la place primordiale des CQP et la reconnaissance de deux dipl mes de l ducation nationale le CAP Cuisinier et le BTS H tellerie Restauration Avant l instauration du syst me adopt en 2010 l avenant n 2 du 02 05 2005 avait tabli une grille de classification Cadres qui ne porte en fait que sur les postes de direction d un tablissement et l avenant n 4 du 17 01 2006 avait port sur les salaires et la classification des certificats de qualification pro
234. es artisanales BTP ne sont pas reconnus de mani re identique dans les fili res professionnelles qui construisent l architecture des grilles uniques En r alit en attribuant une valeur salariale une reconnaissance salariale diff rente aux dipl mes r f r s un m me niveau de formation les partenaires sociaux proc dent une forme d am nagement de normes construites par l ducation nationale hi rarchie des dipl mes et des niveaux formation de l ducation nationale 1 2 2 Des modalit s diverses de reconnaissance du Bac pro selon les branches Le Bac est le plus cit des dipl mes de niveau IV 33 suivi par le BP 28 le bac pro 23 le BT 14 le BTn 3 et le BEI 4 Les dipl mes les plus anciens dont certains n existent plus depuis longtemps comme le BEI sont peu pr sents et disparaissent dans les grilles de branches les plus r centes n goci es partir de 2005 Tableaux 2 et 3 Le BP est moins mentionn par les grilles r centes que dans les grilles n goci es avant 2005 Tableau 4 o il tait cit dans 32 des branches avec une surrepr sentation dans le secteur industriel 43 C est au sein des branches industrielles qu il semble perdre son assise puisqu il n est plus mentionn que dans 22 des grilles industrielles r centes Tableau 4 Le Bac pro n est cit que dans 36 grilles soit 23 de l chantillon mais il est pr sent dans plus d un tiers des branches industrielles
235. es classifications professionnelles ont t pr sent es et expliqu es par leurs n gociateurs respectifs 146 MER 2 eda re t Pour la seconde et la troisi me monographie les organisations patronales sont identifi es en clair par leur sigle et les organisations syndicales par l abr viation OS OS1 OS2 etc la suite notamment du verbatim utilis Taye Voir en annexe le guide d entretien 117 Monographie de la branche du commerce de d tail et de gros pr dominance alimentaire 119 1 UN SYST ME UNIFIE DE CLASSIFICATION A CRIT RES CLASSANTS 1 1 Origines et caract ristiques du syst me de classification actuel Le syst me de classification ant rieur celui actuellement en vigueur trouve son origine en 1997 avec l unification de deux conventions de branche pr existantes celle du commerce pr dominance alimentaire et celle des entrep ts d alimentation cette unification conduisant l adoption d un syst me unique voir le pr ambule de la CCN en annexe 2 La ren gociation du p rim tre conventionnel apparaissait alors significative de l int gration verticale entre les distributeurs et leur centrale d achats r alis e par les principales entreprises du secteur de la grande distribution Askenazy Berry Prunier Poulmaire 2009a Le 12 juillet 2001 les conventions collectives nationales sont fusionn es sous l intitul Convention collective nationale du commerce de d ta
236. es d exp rience professionnelle et ou de formations compl mentaires Classification Techniciens Agents de maitrise Niveau III Bac compl t de plusieurs ann es d exp rience professionnelle et de formations compl mentaires Niveau IV BTS DUT Niveau V BTS DUT compl t s de plusieurs ann es d activit professionnelle 5 2 La n gociation de branche sur la formation professionnelle et l insertion des jeunes depuis 1995 dans la branche de la r cup ration Volet n gociation sur l insertion des jeunes apprentissage et contrats d insertion en alternance Accord du 19 mai 1995 dispositions relatives aux contrats d insertion en alternance Avenant du 27 f vrier 2002 relatif la formation professionnelle Compte tenu des accords collectifs du 14 d cembre 1994 relatifs la formation professionnelle notamment ses articles 1 et 2 ainsi que de l accord collectif du 27 janvier 1997 portant cr ation de la Commission Paritaire Nationale de l Emploi et de la Formation Professionnelle et notamment de ses missions Les parties signataires affirment leur volont de d velopper la formation professionnelle dans la branche de la r cup ration pour la gestion industrielle de l environnement et du recyclage pour favoriser l insertion des jeunes et la formation tout au long de la vie des salari s de la profession L adh sion au FORCO date de l avenant du 27 f vrier 2002 Accord du 11 juin 2008 financement des CFA et priorit
237. es de leur mode d acquisition et affirme que la formation initiale n est plus la voie exclusive de leur obtention Dans l esprit du l gislateur seul l octroi d un dipl me identique peut apporter l adulte qui a atteint un niveau de connaissance et de comp tence requis la garantie que son titre ne sera pas consid r comme de valeur inf rieure au titre de celui qui a eu la chance de l obtenir dans sa jeunesse M tais 1973 Le second apport de ce texte est l instauration d une homologation des titres et dipl mes de l enseignement technologique Partant du principe que les salari s peuvent souhaiter acqu rir d autres titres que les dipl mes de l ducation nationale cette proc dure vise leur offrir une garantie officielle de l tat sur le niveau de la formation qu ils vont suivre dans le cadre des nouveaux dispositifs que leur offre la nouvelle l gislation sur la formation continue savoir le plan de formation de l entreprise ou le cong individuel de formation Cette homologation repose alors sur la cr ation d une Commission Technique d Homologation CTH plac e aupr s du Premier Ministre associant repr sentants des pouvoirs publics personnalit s qualifi es et organisations repr sentatives d employeurs et de salari s Sa mission consiste classer les dipl mes de l enseignement technologique de l tat comme les titres des organismes priv s sur une liste const
238. es de reconnaissance des qualifications dans la branche Certaines CCN comportent des dispositions tr s g n rales posant les principes selon lequel seront reconnues les formations professionnelles suivies par les salari s Ainsi l article 804 de la convention collective des Industries du p trole consacr e la reconnaissance des acquis de formation pose le principe suivant Pour permettre au salari de faire tat des formations dont il a b n fici au cours de sa carri re et non sanctionn es par un dipl me l entreprise d livrera aux int ress s des attestations de participation pour les formations organis es par elle et demandera aux organismes ext rieurs de remettre directement aux stagiaires en fin de stage une attestation de participation L entreprise prendra en compte les acquis de formation Elle doit s efforcer d affecter le salari une fonction mettant en uvre ses connaissances et comp tences acquises par formation initiale ou professionnelle continue Les dipl mes et titres homologu s obtenus par la formation professionnelle continue ont la m me valeur que ceux obtenus au titre de la formation initiale Si une action de formation permanente a t suivie l initiative de l employeur ou si elle a t suivie l initiative de l int ress mais apr s que l employeur lui eut garanti qu il pourrait l affecter un emploi correspondant son dipl me l int ress aura la m me garantie de coeffic
239. es entreprises industrielles conservent encore des structures artisanales Par exemple la branche des services de l automobile s appuie toujours largement sur un tissu industriel de petites et moyennes entreprises e Le mod le des branches artisanales et des branches influenc es par l tat Une r f rence syst matique au Statut pour les professions r glement es et les branches proches de la fonction publique et une r f rence au M tier pour les branches artisanales caract risent ce mod le Pour les branches artisanales ou les branches peu concentr es du commerce par exemple la connaissance du m tier reste sanctionn e par le CAP ou le BEP de la sp cialit et la progression dans la qualification y est encore souvent fonction de l anciennet Ces branches t moignent d un fort int r t pour la formation initiale et continue alternance et contrat d apprentissage et mettent en uvre des CQP pour les activit s qui ne rel vent pas directement du m tier emplois de la vente La r f rence au statut concerne les branches influenc es par l tat r unissant un ensemble de grilles qui peuvent tre rapproch es du mod le fonction publique am nag e d fini par J Saglio 1987 Il s agit de l ensemble des professions sanitaires et sociales pour lesquelles la d tention du dipl me constitue une condition d acc s l emploi et les modalit s de progression se fondent toujours selon des r gles automatiques d anciennet tr
240. es niveaux ou de ces groupes Cette correspondance entre niveaux de poste et niveaux de formation ne doit pas tre interpr t e strictement D abord les connaissances ne sont qu un des crit res d finissant l emploi crit re qu il convient de lier l autonomie la responsabilit et le type d activit pour la m tallurgie et la r p titivit aux consignes et aux exigences physiques pour la chimie Si ces connaissances sont ve M tallurgie accord du 21 juillet 1975 chimie accord du 10 ao t 1978 transformation des mati res plastiques accord du 15 octobre 1979 caoutchouc accord du 20 avril 1984 coop ratives laiti res tuiles et briques accord au 15 f vrier 1985 industries de la conserve accords des 18 novembre 1992 et 6 mai 1997 13 Exploitation thermique bureaux d tudes techniques accord du 15 d cembre 1987 soci t de courtage et d assurance soci t de bourse accord du 20 octobre 1990 74 Pr ambule de l accord du 21 juillet 1975 Convention Collective de la m tallurgie J O n 75 Annexe 1 de l accord du 10 ao t 1978 Convention Collective des industries chimiques J O n 3108 76 Cf Annexe 7 35 tablies en r f rence aux niveaux de Education nationale elles peuvent tre obtenues soit par la voie scolaire ou par une formation quivalente soit par l exp rience professionnelle La notion de niveau ou de groupe dans ces classifications n est donc qu
241. es pour produire les tableaux statistiques qui nourrissent le chapitre 2 Elles pourraient constituer une ressource utile pour tous ceux qui souhaitent connaitre la politique de ces branches en mati re de reconnaissance des dipl mes Cela devrait tre le cas notamment de tous ceux qui participent au sein des CPC l laboration de l offre de certification publique secteur par secteur 130 LES ape r 4 j 5 x Pour une d finition des garanties de classement et des seuils d accueil voir partie I chapitre 4 B31 Les l ments d volution n ont pu tre produits que lorsque la version ancienne de la grille tait annex e aux textes des accords r cents objet du corpus 132 Elles pourraient pr figurer un dispositif d observation construit au C req destination de l ensemble des acteurs de la relation formation emploi qui se donnerait comme objectif de couvrir l ensemble des conventions collectives avec un processus d actualisation 70 e La construction d une base de donn es statistique Un travail de report des donn es enregistr es dans les fiches synth tique a t op r au sein d une base de donn es d crivant les principales caract ristiques des 160 grilles de classification analys es Compte tenu des traitements statistiques envisag s au regard des questions pos es dans l appel d offre cette base de donn es comprend un nombre limit de variables indicatives d un type de r
242. es probl mes juridiques J C P 1962 I 190 Direction des relations du travail 2001 2010 Bilan annuel de la n gociation collective Collection Bilans et rapports Minist re de l Emploi du Travail et de la Coh sion sociale Editions l gislatives Paris Douglas M 1967 De la souillure Essai sur les notions de pollution et de tabou Paris La D couverte Dugu E 1994 La gestion des comp tences les savoirs d valu s le pouvoir occult Sociologie du travail n 3 Durand P 1950 Trait de droit du travail Tome II Paris Dalloz Durand Prinborgne C 2003 Le dipl me d Etat Vie sociale n 2 Eckert H 1999 L mergence d un ouvrier bachelier Les bacs pros entre d classement et recomposition de la cat gorie des ouvriers qualifi s Revue fran aise de sociologie n XL 2 Eymard Duvernay F Marchal E 1997 Fa ons de recruter le jugement des comp tences sur le march du travail Paris M taili Eyraud F 1978 La fin des classifications Parodi Sociologie du Travail n 3 Gadrey J 1999 Flexibilit et professionnalisation du travail dans les services des strat gies et des mod les distincts Economie et Soci t s n 1 Gavini C 2000 L efficacit des grilles de classification un bilan mitig Travail et Emploi n 84 octobre Ghestin J Goubeaux G Fabre Magnan M 1994 Trait de droit civil Introduction g n rale
243. es sp cificit s assez fortes dans les entreprises L hypoth se reste v rifier notamment aupr s d acteurs d entreprises 4 3 Une politique visant soutenir des agencements internes Les principales enseignes de la RCLS appliquent en leur sein des r gles de classification dont les d terminants peuvent tre recherch s dans un certain mod le de gestion de la main d uvre et dans des conditions d emploi caract ris es par la polyvalence la flexibilit dans les postes employ s et une rigueur salariale Une organisation de salari s telle que la CFDT s appuie d ailleurs sur les acquis de la branche pour s opposer aux positions d un employeur moins disant sur le plan salarial nous soulignons 176 Ce projet de nouvelles classifications d entreprise pour les Employ s Responsable d Ouverture apporte une augmentation du taux horaire du fait de l int gration de la prime de responsabilit mais les laisse au m me niveau et m me chelon sans reconnaitre sur cette nouvelle grille de classification leur parcours professionnel pour certains salari s depuis plusieurs ann es Malgr le travail pendant plus d une ann e sur la branche professionnelle avec un consensus unanime des partenaires sociaux pour construire un v ritable parcours professionnel tout ceci est gomm sans concertation de la repr sentation nationale de l entreprise et sans v ritable n gociation pr alable ceci est un d
244. es sur la reconnaissance et la validation des acquis professionnels La branche des caf t rias et chaines assimil es a construit en 2009 son syst me de classification sur la reconnaissance des CQP Dans cette branche les certifications paritaires sont utilis es l instar des dipl mes professionnels ou des niveaux de formation comme des crit res de classement des emplois Ils permettent d valuer les emplois et de construire des fili res de progression et de d roulement de carri re qui s appuient exclusivement sur l acquisition de certifications de branche La branche reconnait galement certains dipl mes de l ducation nationale comme le CAP cuisine ou le BTS cuisine mais n introduit cependant pas de seuil d accueil pour dipl m s Monographie n 3 De petites branches industrielles qui instituent un lien fort entre le dipl me et les CQP d une part et la classification et l emploi d autre part Elles introduisent des seuils d accueil pour dipl m s et des garanties de classement pour les titulaires de CQP Ces petites branches affichent et affirment l intention d imprimer une forte r gulation de branche sur les moyens de reconnaissance de la formation initiale et de la formation professionnelle continue La branche de l industrie de la r cup ration et du recyclage a instaur en 2009 un nouveau syst me de classification rompant avec l usage d une grille Parodi datant de 1984 Elle fait partie d un ensemble de petites branches in
245. essionnel traite en r gle g n rale d un sujet pr cis Il peut tre par exemple conclu entre les acteurs de plusieurs branches en vue d harmoniser les pratiques professionnelles ou les garanties sociales sur un domaine sp cifique Il peut galement constituer l amorce d un champ conventionnel dans un secteur non encore couvert par une convention collective G ographiquement l article L2232 5 pr voit que le champ d application territorial des conventions de branches et des accords professionnels peut tre national r gional ou local ce sont les n gociateurs eux m mes qui pr cisent ce champ d application territorial C est ainsi que la M tallurgie n a pas pour les ouvriers et employ s de convention collective nationale mais des conventions collectives locales r gionales Convention collective r gionale des industries m tallurgiques m caniques et connexes de la r gion parisienne du 16 juillet 1954 ou d partementales Convention collective de la M tallurgie de Loire Atlantique Ces textes locaux sont alors compl t s par des accords nationaux comme en ce qui concerne notre tude l accord national du 21 juillet 1975 sur la classification l accord national du 22 janvier 1985 sur les objectifs et les moyens de la formation dans la m tallurgie r ciproques et de nature identique pr voir les conditions dans lesquelles l entreprise d termine les conventions et accords qui lui sont applicabl
246. et notamment le BTS tourisme Le second vise l obtention d un titre ou dipl me professionnel prioritairement de niveau Bac bac 3 Certaines CCN ajoutent des garanties de r mun ration pour les salari s ayant suivi une action de professionnalisation 108 Ainsi la CCN Commerces de d tail non alimentaires dits groupe des 10 comprend une disposition accordant une reconnaissance de classement pour les salari s ayant suivi une action de professionnalisation Tout salari ayant suivi une action de professionnalisation telle que d finit dans l accord du 29 Novembre 2004 relatif aux priorit s et aux objectifs de la formation professionnelle doit tre class un niveau sup rieur au niveau 1 On note donc la fois dans l accord formation et dans celui portant sur le syst me de classification des modalit s de reconnaissance des comp tences acquises par la formation permettant d acc der des niveaux d emploi Reconnaissance de la formation initiale il est demand aux entreprises de la branche de reconna tre les dipl mes de l ducation nationale directement en rapport avec la fonction exerc e dans l entreprise Reconnaissance des actions de professionnalisation pour faire droit l article 7 d fini dans l accord du 29 novembre 2004 relatif aux priorit s et aux objectif de la formation professionnelle d s lors qu un salari a suivi avec assiduit une action de formation de professionnalisation et s
247. ettant la majoration du coefficient d embauche du salari L ancienne convention collective des banques de 1952 pouvait tre consid r e comme un mod le dans ce domaine puisqu elle tablissait de fa on pr cise une liste de dipl mes permettant une majoration de points liste assez longue compl te et ayant la particularit de ne pas retenir que les certifications correspondant la sp cialit de la profession C est pourquoi la possession de dipl mes g n raux de l Education nationale comme le brevet des coll ges ou le doctorat accordait des majorations de coefficients au m me titre que des dipl mes sp cifiquement bancaires comme le brevet professionnel des banques Ces majorations pouvaient se cumuler entre dipl mes de l enseignement g n ral et de l enseignement technique De telles dispositions auraient pu creuser un foss salarial entre dipl m s et non dipl m s malgr la similitude des t ches effectu es et avoir pour effet pervers d entra ner des tensions entre salari s Pour cette raison la primaut des dipl m s au niveau de la r mun ration n est que temporaire En effet la plupart des conventions collectives instituant ces majorations utilise le crit re de l anciennet pour permettre aux non dipl m s de combler progressivement cette diff rence de salaire Ainsi cette m me convention des banques de 1952 pr cisait elle que les majorations de dipl mes sont consid r es comme allou es en avan
248. eunes ont galement modifi les modes d insertion sur le march du travail cf les enqu tes g n ration du C req ce qui a pu avoir en retour des incidences sur les formes de reconnaissance conventionnelle de ces dipl mes 1 2 3 Une association syst matique entre les dipl mes de niveau III et la cat gorie des techniciens sup rieurs Le BTS qui est pr sent dans 43 des grilles est le deuxi me dipl me le plus cit apr s le CAP Le DUT quant lui n est cit que dans 29 des grilles La distribution par grands secteurs industriels et tertiaires donne voir une prise en compte diff rente de ces dipl mes Tableau 2 Ainsi dans les branches relevant de l industrie BTS et DUT sont cit s avec la m me fr quence respectivement 56 et 54 alors que dans les grilles relevant du tertiaire le BTS est cit dans 39 des branches et le DUT dans 21 des cas On doit noter que dans les branches de l industrie couvrant plus de 50 000 salari s le BTS et le DUT sont syst matiquement cit s conjointement Tableau 5 On notera par ailleurs que les branches o le BTS est exclusivement mentionn sont essentiellement des branches tertiaires auxquelles ne correspond aucune sp cialit de DUT l exception du commerce Il s agit des branches de l Aide domicile de l Hospitalisation priv e du Commerce de d tail de la Coiffure et des pharmacies d officines Seules deux branches industrielles figurent parmi celles ci Bois et
249. eur au coefficient 285 sans qu il soit fait r f rence aux fonctions effectivement exerc es Pour la Cour de cassation il r sulte des dispositions de l article 6 de l accord national du 21 juillet 1975 sur la classification dans la m tallurgie que la garantie de classement minimal ou classement d accueil pour les titulaires des dipl mes professionnels vis s l annexe I dudit accord n est accord e qu ceux qui sont recrut s pour occuper une fonction correspondant la sp cialit du dipl me qu ils d tiennent la salari e n apportant pas la preuve que les fonctions qu elle exer ait r ellement correspondaient l emploi du niveau IV 3e chelon qu elle revendiquait Une tout autre solution fut toutefois retenue r cemment dans le cas de l application des garanties de classement de la grille de classification de la convention collective applicable aux ETAM des industries du b timent et des travaux publics En l esp ce le salari avait t engag par contrat de 116 Cour de Cassation Chambre sociale du 14 novembre 1991 88 44 306 ie Cour de Cassation Chambre sociale du 10 juin 1992 88 40 701 ae Cour de Cassation Chambre sociale du 18 octobre 2006 05 42 345 58 travail du 2 ao t 1999 par la soci t Centre exp rimental de recherches et d tudes du b timent et des travaux publics CEBTP en qualit d op rateur de laboratoire position III coefficient 465 Il saisit les Prud hommes pour r clamer
250. f affich es mais distantes C est par le biais d articles relatifs la formation ou des dispositions relatives aux instances paritaires d di es que l on peut saisir les contours d une politique de formation initiale Cette politique exprim e en termes de rapprochement avec les acteurs du syst me ducatif CCN titre XII 12 7 repose sur l attachement des acteurs de branches aux fili res de dipl mes de l ducation 126 nationale et de l enseignement agricole r pondant aux besoins de la branche Dans ce m me article ils indiquent leur volont de travailler en partenariat avec les minist res concern s dans le cadre des conventions de coop ration et soulignent galement la n cessit de travailler ensemble au sein des diff rentes commissions professionnelles consultatives et demandent la CPNE de jouer le r le d interm diaire et de coordinateur en la mati re La mobilisation des CPC est galement envisag e dans le cadre de l utilisation des r sultats des travaux prospectifs de l observatoire Il s agit ici de d finir les qualifications utiles dans la professions et justifiant la modification d un CQP la cr ation ou la r novation de dipl mes existants Pour ceux ci les signataires rappellent les termes de l article 12 7 CCN concernant les commissions professionnelles consultatives en particulier du minist re de l ducation nationale et du ministre de l agriculture ils
251. fessionnelle des industries h teli res CQPIH Agent de restauration et Assistant d exploitation L avenant du 31 03 2010 introduit un nouveau crit re de classement celui des attitudes commerciales et d finit un coefficient suppl mentaire dans la grille cat gorielle des employ s Cinq crit res classants comp tences et connaissances contenu de l activit autonomie responsabilit attitudes commerciales sont d finis et pr cis s Le crit re Comp tences et connaissances fait directement r f rence son inscription dans la politique de formation Nous le soulignons dans l encadr ci dessous en caract res gras IDCC 2060 Av 31 03 10 article 1 extrait Comp tences et connaissances Il s agit de d terminer pour un niveau donn les connaissances exig es et la formation ventuellement requise pour acc der ce niveau Afin d int grer les sp cificit s du m tier de la restauration libre service et de cr er une v ritable dynamique de branche autour d une d marche de formation qualifiante les connaissances reprises dans la convention collective font r f rence en priorit aux CQP cr s et reconnus par la branche 171 ae po Au moment de l criture de la monographie en juin 2012 172 5 Base X Da m Cf infra 3 pr sentant les caract ristiques du syst me de classification 166 Insistons sur un principe qui organise tout le syst me et toutes dispositions relati
252. ff rentes branches peut caract riser cette place dans ces hi rarchies professionnelles et salariales 63 Partie II volution des syst mes de classification partir d un tat des lieux de la n gociation en 2011 65 tudier la place et le r le du dipl me dans les grilles de classification des conventions collectives de branche c est regarder puis analyser un r sultat qui est le fruit d une n gociation voire d un compromis le positionnement du dipl me un niveau de classification qui correspond une qualification de branche C est l occasion de la construction d un nouveau syst me de classification que l on peut saisir le r le que les partenaires sociaux entendent faire jouer au dipl me dans la construction des hi rarchies professionnelles et la reconnaissance qu ils vont lui accorder ou pas L op ration de classement des emplois consiste tout en d finissant les contours de la qualification de branche attribuer une valeur des comp tences qui seront r mun r es pour un certain niveau d emploi coefficient salarial Dans ce processus la r f rence au dipl me est permanente qu elle soit implicite ou explicite Mais la construction du lien dipl me classification renvoie diff rentes logiques de branche et diverses logiques d acteurs que cette tude vise clairer Le c ur de ces conventions collectives est constitu par les grilles de classification Ce sont des hi rarchies profe
253. fique et connexes la fabrication du verre le travail m canique et le n goce de bois le n goce et la distribution de combustibles p troliers la location de tracteurs les quipements thermiques D s la cr ation des premiers CQP en lien avec le d veloppement des contrats de qualification la question de leur reconnaissance dans les grilles s est trouv e pos e cf partie I chapitre 1 3 2 Mais bien que leur positionnement au sein des grilles de classification soit fortement recommand par l Etat aucune obligation en ce sens n a pes sur les partenaires sociaux apr s l ordonnance de juillet 86 Cependant d s la fin des ann es 90 la cr ation de CQP s est souvent accompagn e de garanties de classement au profit de ses titulaires de m me nature que celles accord es aux titulaires de dipl mes de l ducation nationale Ces garanties sont apparues notamment dans quelques branches phares qui ont par ailleurs instaur des seuils d accueil pour ces dipl mes 81 Seuil d accueil et garantie de classement Les classifications des conventions collectives recourent tant t au terme de seuil d accueil tant t celui de garantie de classements voire m langent l usage des deux Pour preuve l article 6 de l accord de classification de la M tallurgie de 1975 Seuils d accueil des titulaires de dipl mes professionnels Le titulaire d un des dipl mes professionnels vis s par l annexe I doit acc
254. g n rale selon laquelle la fonction requiert le dipl me de la sp cialit ou une exp rience quivalente acquise par apprentissage nonc e en ce qui concerne l ouvrier professionnel de fabrication niveau II boucher p tissier poissonnier Cet ventuel ajustement de la classification une qualification de la personne par des termes voquant la d tention d un dipl me correspondant au poste ou d une exp rience n est donc utilis que marginalement puisque ces emplois sont minoritaires dans les cat gories ouvriers employ s Un autre nonc se rapportant au syst me ducatif mentionne la nomenclature des niveaux de formation et concerne la s lection des candidats la qualification d employ commercial de niveau II qui repose sur l exigence d un niveau IV en formation L expression de cette exigence est issue d un cadrage de la CPNE responsable de l ing nierie de certification M me si les dipl mes et les CQP ne sont pas mentionn s de fa on sp cifique dans les classifications il s agit d une branche dont la politique de formation est exprim e de mani re proc durale Elle prend une forme concr te non seulement autour de l intervention de OPCA pour la mise en uvre de parcours de formation qualifiants contrat de professionnalisation et p riode de professionnalisation et le recours l apprentissage la FCD tant l organisme collecteur de la taxe d apprentissage de la branche
255. gnement sup rieur 45 professionnelle au brevet de technicien sup rieur A la diff rence des autres branches qui ne pr voyaient le versement de la prime qu aux titulaires des dipl mes express ment mentionn s par les accords le souci du secteur bancaire de r compenser tout succ s en mati re de formation dipl mante se manifestait par le caract re non limitatif de la liste de dipl mes inscrite dans la convention collective ce qui pr sente un double int r t Dans un premier temps les dipl mes cr s post rieurement la signature de l accord n taient pas exclus Afin d viter de fr quentes r actualisations par avenants les n gociateurs s taient mis d accord pour que les nouveaux dipl mes soient int gr s par assimilation c est dire donnent droit la m me prime que les dipl mes de niveaux semblables Dans un second temps une telle attitude traduisait le souci de ne pas d favoriser les titulaires de dipl mes anciens aujourd hui disparus comme le certificat d tudes Aussi la convention pr voyait elle que les titulaires de dipl mes qui n taient plus d livr s conservaient le b n fice des majorations de points qui leur ont t accord es Il convient de parler de cette exception au pass depuis la d nonciation de la convention collective des banques par les employeurs Certes les salari s actuellement en poste et ayant d j obtenu ces majorations en gardent le b n fice au titre des
256. grille crit res classants A c t une grille Parodi am lior e g re les carri res des ouvriers des R gies d entretien les dipl mes y sont mentionn s avec leurs sp cialit s sans tre r f r par ailleurs aux niveaux de l ducation nationale La r f rence aux niveaux ducation nationale n exclue pas pour autant toute mention de dipl mes sp cifiques au sein de la grille ou sous la forme de seuils d accueils pour dipl m s Ces seuils 80 d accueils sont rarement r f r s des niveaux Education nationale exception faite des grilles du B timent et des Travaux Publics Dans ce groupe de branches ce sont les dipl mes de niveau V et IV de la profession qui conf rent leurs titulaires un seuil d accueil pour dipl m s Dans les grilles o la r f rence aux niveaux de formation existe il s agit le plus souvent d une r f rence simultan e aux niveaux V IV et II Tableau 6 42 grilles soit 70 des grilles concern es sont dans ce cas La r f rence au niveau VI absence de dipl mes ou certificat d tudes primaires est encore pr sente dans une grille sur deux 29 grilles sur les 59 mais ce niveau est moins souvent cit dans les grilles n goci es r cemment un tiers seulement des grilles y faisant encore r f rence 8 grilles sur 25 Dans les grilles les plus r centes ce sont presque exclusivement des branches des services qui font r f rence cette norme publique des niveaux ducation nati
257. grille les termes d un compromis n ont pas toujours t trouv s avec l ensemble des organisations syndicales C est le c t sensible les seuils d accueil on est tr s mal l aise durant toute la n gociation sur ce point et on avait l impression qu il n y avait pas de souplesse dans la n gociation sur ce sujet sp cifique OS5 A c t de la reconnaissance des dipl mes de l Education nationale les acteurs de branche cherchent aussi valoriser et instituer des modalit s de reconnaissance des CQP Pour certaines organisations syndicales la construction d un tronc commun du CQP multi mat riaux parait difficile comprendre compte tenu de la diff rence des activit s de tri selon les mat riaux On ne peut pas demander quelqu un qui tri des chiffons de savoir trier de l acier ou de la t le Savoir rep rer dans des mat riaux qui sont livr s en vrac de plusieurs tonnes a demande d autres comp tences OS4 Il est vrai que le CQP multi mat riaux met sur le m me pied d galit des proc dures de tris selon le mat riau r cup r et tri qui sont de difficult s et de niveau de risques en mati re de respect des normes de s curit tr s diff rents La nature des d chets trait s appelle des comp tences professionnelles qui pourraient donner lieu une forme de hi rarchisation en fonction de la difficult et des risques associ s aux lignes de production et de tri Or en d finitive ce CQP multi mat
258. grille pr cisent qu il faut 3 ans d exp rience pour tre class en niveau 6 De forte critiques portent galement sur la reconnaissance de l exp rience professionnelle L employeur peut pr f rer quelqu un d exp riment quelqu un qui a un obtenu un dipl me en VAE On peut tre exp riment sans avoir de dipl me et avoir une exp rience relative on a t amen d fendre des salari s qui avaient obtenu des dipl mes mais leur profil n int ressait pas l employeur dans des grands groupes alors que dans des petites structures OSS Le n gociateur de cette organisation se fait aussi l cho de certaines craintes mises par les syndicats du risque de diffusion de ce type contenus d accords d favorables au sens des organisations de salari s d autres branches comme celle de la M tallurgie secteur dont est issu le n gociateur o justement le patronat pourrait s inspirer de tels accords La grille est bien faite pour les op rateurs Le syst me de passage automatique est plus visible pour les niveaux I et II et III que pour les autres niveaux Toute la politique est faite pour am liorer le syst me pour 70 des effectifs que sont les ouvriers OSS Les points de blocage sont aussi nombreux concernant la non signature par l OS4 de l accord de classification Rappelons que ce n gociateur est arriv seulement en 2006 au sein des groupes de travail charg s de construire le nouveau syst me de classifica
259. hes des services notamment dans les secteurs du commerce de l h tellerie et de la restauration ou de la relation de service aux particuliers introduisent depuis une dizaine d ann es ce type de crit res La plupart des accords de classification qui int grent la notion de comp tence dans les niveaux de connaissances requises l associent des dispositions relatives l tablissement de parcours professionnels par l instauration d un entretien individuel la reconnaissance de CQP reposant sur 91 une validation des comp tences acquises par l entreprise ou d autres dispositions relatives la reconnaissance des comp tences acquises par la formation continue et la VAE 3 2 La dynamique de la n gociation sur les classifications 2001 2010 La n gociation sur les classifications professionnelles durant la d cennie 2000 a connu des volutions notables comme en t moigne l analyse secondaire des bilans annuels de la n gociation collective couvrant la p riode 2001 2010 sur laquelle se fonde cette partie Bien que tr s descriptive et technique l analyse des accords de classification propos e dans ces bilans rend compte de la nature et l importance des modifications introduites ann e apr s ann e par les avenants et les accords de classification conclus sur cette p riode la fois en termes de volumes d accords n goci s mais galement en termes de types d am nagements apport s aux syst mes de classification
260. hiffon pour ces nouvelles mati res premi res L tat fran ais impose pendant la guerre 39 40 un dirigisme la profession il s agit de r cup rer tous les d chets susceptibles d tre r utilis s Le 21 janvier 1944 la profession d cide se de regrouper pour ne plus tre la merci des usines consommatrices sous l Occupation Elle fonde la FEDEREC alors compos e de 9 syndicats r gionaux regroupant chacun les 8 branches techniques pour affirmer leurs empreintes territoriales 1 1 2 Les ann es 2000 du stade artisanal la dimension industrielle De nouveaux march s des mati res recycl es apparaissent ainsi que de nouvelles techniques de recyclage au milieu du 20 si cle Ainsi les ferrailles restent toujours d pendantes de l volution du secteur de sid rurgie les vieux papiers contiennent des fibres cellulosiques que l industrie papeti re utilise comme compl ment du bois enfin le verre peut tre recycl l infini Le d but de la crise environnementale des ann es 1960 1970 laisse penser que l industrialisation comme la croissance peuvent avoir des effets n fastes sur l environnement La professionnalisation du m tier de la r cup ration et des techniques nouvelles de recyclage autour des ann es 70 se r alise un peu marche forc e La FEDEREC s inscrit dans une posture f d ratrice de d fense de la profession elle se veut d tre le trait d union entre tous les r cup rateurs FEDEREC 1956
261. i aucune obligation r ellement contraignante quant la reconnaissance d une formation suivie et a fortiori d une certification obtenue par le salari en cours de contrat de travail Caillaud 2004 1 3 1 Les obligations de n gociation collective Sous l angle des relations collectives de travail la loi du 16 juillet 1971 en portant organisation de la formation professionnelle dans l entreprise est l origine d un droit nouveau pour le salari celui de 58 Assembl e nationale s ance du 8 juin 1971 op cit p 2490 5 Loi n 2004 1343 du 9 d cembre 2004 de simplification du droit JO Lois et d crets n 287 du 10 d cembre 2004 page 20857 Loi n 2008 67 du 21 janvier 2008 ratifiant l ordonnance n 2007 329 du 12 mars 2007 relative au code du travail JO Lois et D crets n 0018 du 22 janvier 2008 page 1122 26 se former sur le temps de travail de progresser socialement et professionnellement notamment par une implication des entreprises dans la formation continue Pery 1999 Cependant elle ignore une vieille revendication des organisations syndicales savoir la prise en consid ration des actions de formation professionnelle des salari s par les employeurs au niveau de la qualification de leur emploi ou de la r mun ration Cette demande est toutefois satisfaite par la loi Rigout du 24 f vrier 1984 qui donne comp tence aux partenaires sociaux pour int grer parmi les th mes de la n gociation quinq
262. i les premi res instaurer en 1970 les premi res grilles crit res classants 93 R partition sectorielle des accords de classification Au d but des ann es 2000 la n gociation sur les classifications se situe majoritairement dans les branches des services et du commerce On assiste un certain r quilibrage des secteurs d activit s concern s d s l ann e 2003 o les accords se r partissent entre les branches des services du commerce et de l industrie jusqu en 2007 La n gociation sur les classifications en 2007 enregistre un nombre importants d accords qui touchent principalement les branches des services elle se distingue en cela des ann es pr c dentes m me si l ann e 2006 marquait d ja une nette augmentation d accords conclus par rapport aux 10 ann es pr c dentes R partition sectorielle des avenants Ann es Industrie Services Commerce Nombre de branches concern es 2001 2 16 8 26 2002 8 17 9 34 2003 6 12 10 28 2004 4 20 5 29 2005 11 9 4 25 2007 12 19 8 39 Source DGT Les donn es sectorielles fournies par la DGT s interrompent en 2006 Les ann es 2000 ont vu galement une transformation importante des interrelations entre les diff rents th mes de n gociation Les accords de classification sont durant cette p riode tr s articul s aux th mes de la formation et de l emploi A ce titre des accords mixtes portant sur les classifications et la formation profes
263. ibution s appuie principalement sur la valorisation de la promotion interne caract ristique qui irait de pair avec une ouverture aux jeunes peu ou pas dipl m s Or ce mod le serait remis en cause par le ralentissement de la croissance du secteur et le recrutement de jeunes dipl m s aux postes d encadrement Consacr e l instar de toute branche conventionnelle comme cadre d organisation de l volution professionnelle des salari s l intersection entre classification formation professionnalisation et accompagnement de parcours Guitton 2003 la branche du commerce pr dominance alimentaire d finit les dispositifs par lesquels les employeurs pourront structurer leur march interne du travail Ces dispositifs sont institu s par le biais des dispositions conventionnelles relatives l emploi et la formation professionnelle initiale et continue et reposent sur un avenant sur l acc s des salari s la formation tout au long de la vie professionnelle adopt en juin 2004 tendu en d cembre et sur un avenant portant sur la gestion pr visionnelle de l emploi et des comp tences GPEC adopt en novembre 2008 tendu en juillet 2009 Seule la CGT n a pas sign ce dernier que pourtant les organisations syndicales CFDT et FO estiment tre une coquille vide En effet elles consid rent qu il n a finalement pas abord de de front la question des nouvelles technologies de leurs cons quences s
264. ication Sans la coop ration des organisations patronales et syndicales de branche ce travail monographique n aurait pas pu tre men a bien LES AUTEURS Pascal Caillaud charg de recherche CNRS au laboratoire Droit et Changement Social UMR 6297 de l Universit de Nantes est directeur du Centre associ au C req de Nantes Maison des Sciences de l Homme Ange Gu pin Juriste en droit du travail ses travaux portent sur le droit de la formation professionnelle des dipl mes et des certifications professionnelles en France et en Europe Nathalie Quintero est ing nieure de recherche au d partement Formation et Certifications du C req Docteure en sociologie ses travaux portent sur l exploitation et l analyse d accords de branche et d entreprise portant sur les classifications professionnelles la formation professionnelle et l emploi Fred S chaud est charg d tudes au d partement Travail Emploi et Professionnalisation du C req Docteur en sociologie ses travaux portent sur l analyse du travail et de ses transformations et l valuation des politiques publiques sur le champ de l emploi de la formation et de la certification SYNTHESE Cette tude actualise les travaux sur la reconnaissance du dipl me dans les conventions collectives Elle analyse la place du dipl me dans la d finition des qualifications ainsi que la dynamique de la n gociation collective sur les classifications
265. ication souhait e avait donc pour corollaire l engagement de nouvelles n gociations et surtout l exploration de nouvelles m thodes de classifications des emplois par les branches professionnelles C est ainsi qu partir des ann es 70 de nouvelles formes de classification furent adopt es fond es sur de nouveaux crit res Cependant soucieux viter la r p tition des difficult s n es apr s la loi de 1950 savoir l adaptation des grilles aux nouveaux m tiers le l gislateur intervient pour imposer une n gociation de branche sur les classifications tous les cinq ans et int gre dans le contenu obligatoire des conventions collectives les l ments essentiels servant la d termination des classifications professionnelles et des niveaux de qualification notamment les mentions relatives aux dipl mes professionnels ou leurs quivalences condition que ces dipl mes aient t cr s depuis plus d un an mettant ainsi l accent sur certains crit res de classification disposition aujourd hui disparue dans le nouvel article L 2261 22 Cf Supra Cette disposition de 1971 appelle plusieurs remarques D abord le l gislateur n intervient pas dans la d termination des crit res de classifications sauf sur un point la question des dipl mes Ceux ci demeurent des l ments essentiels servant la d termination des classifications Ensuite la nature des dipl mes concern s appara t comme un p
266. ient qu un salari de dipl me quivalent obtenu en formation initiale Tel est le cas galement de l accord formation professionnelle du 5 novembre 2004 de la CCN de l industrie de l habillement dans son article 9 Pour permettre aux salari s de faire tat des formations dont ils ont b n fici au cours de leur vie professionnelle et qui ne seraient pas sanctionn es par un dipl me ou un titre les entreprises veilleront ce que les salari s re oivent une attestation pr cisant la formation suivie tant l int rieur qu l ext rieur de leur entreprise ses objectifs en termes d aptitudes et certifiant qu ils ont suivi avec assiduit le stage et satisfait aux preuves ventuellement pr vues l issue de celui ci Si la formation correspond un niveau de classification reconnue dans la Convention Collective Nationale l attestation le pr cisera Cette attestation pourra tre utilis e par le salari pour tablir son passeport de formation Dans le but de favoriser la promotion individuelle des salari s les entreprises tiendront compte en priorit lors de l examen des candidatures aux postes pourvoir des connaissances acquises en formation continue et ayant t reconnues par un dipl me un titre finalit professionnelle ou une attestation de formation Les parties signataires souhaitent que la CPNEF de la branche tudie dans les meilleurs d lais les voies et moyens d un dispositif professionnel
267. ier traiteur CAP petite enfance CAP technicien boucher CAP ETC CAP comptabilit CAP mareyage CAP agent de laboratoire CAP m canographe CAP fourrure coupeur CAP fleuriste CAP m canicien CAP vente animalerie CAP st no dactylo BEP Vente CAP navigation fluviale BEP m tiers de la comptabilit CAP employ de pharmacie BEP carri res sanitaires et sociales CAP optique lunetterie BEP conduite et service dans les transports 74 CAP coiffure routiers CAP conducteur routier BEP secr tariat CAP d agent d accueil et de conduite routi re BEP vente et action marchande CAP d agent de maintenance de mat riel bureautique Le positionnement des dipl mes de niveau V dans les grilles Le CAP marque dans les branches industrielles l entr e dans la cat gorie des ouvriers qualifi s il s agit g n ralement du deuxi me niveau hi rarchique sur les 3 ou 4 niveaux que d finissent une grille ouvri re Dans les grilles des services le CAP ou le BEP marquent galement l entr e dans les emplois qualifi s ils sont positionn s au deuxi me ou troisi me niveau des emplois ouvriers employ s Les grilles crit res classants sont majoritairement des grilles uniques qui positionnent l ensemble des emplois ouvriers ETAM et cadres sur une m me chelle hi rarchique en fonction de crit res de classement qui s appliquent l ensemble des salari s de la branche quelle que soit la fili re professionnelle dans laquelle ce
268. il et de gros pr dominance alimentaire tendue par l arr t du 26 07 2002 La grille de classification unifi e est alors de type Parodi mixte Elle organisait la progression salariale par la prise en compte de l anciennet acquise dans l exercice de fonctions dont une nomenclature permet le rep rage dans les postes existants dans les entreprises Une n gociation de r vision du syst me de classification est engag e et elle aboutit l avenant du 25 mars 2004 tablissant la grille actuellement en vigueur Aucun autre accord modifiant la grille n a t adopt depuis lors malgr une n gociation quinquennale ouverte en 2010 mais qui a t suspendue du fait de nouvelles priorit s au niveau de la branche notamment sur la p nibilit accord conclu en 2011 La l gitimit des acteurs de branche n gocier une r vision du syst me de classification est acquise par le fait qu ils repr sentent les principales enseignes de la grande distribution ou qu ils appartiennent des organisations repr sentatives des salari s de ces enseignes et participent au dialogue social qui se tient dans l une ou l autre de ces derni res Pour la chambre patronale il s agissait dans la n gociation du syst me de classification de revenir sur un tassement de grille car les carts de salaires taient minimes malgr des diff rences tr s sensibles de responsabilit et de donner aux entreprises un cadre permettant de
269. imposerait l exigence de possession du dipl me Convention collective des Industries de camping accord du 10 d cembre 1991 51 Caillaud Dubernet 1999 La convention collective nationale des h tels caf s restaurants fond e elle aussi sur des crit res classants le pr cise express ment La r f rence aux dipl mes ne signifie pas l exigence de la possession des dipl mes mais l exigence de l acquisition effective et donc contr lable des connaissances quivalentes Le dipl me ne poss de donc qu un r le d indicateur d un niveau g n ral de connaissances mises en uvre l occasion d un emploi Cette consid ration abstraite appara t d autant mieux que la d finition des groupes aussi bien dans la m tallurgie que dans la chimie ne fait r f rence qu la sp cialit du dipl me consid r Quels sont les enjeux et les cons quences de telles dispositions Ne retenir pour ces emplois que des personnes poss dant les dipl mes mentionn s dans la classification aurait pr sent de graves inconv nients En premier lieu la possession d un dipl me n est qu une garantie th orique de la d tention de connaissances qu il convient de v rifier par la pratique de l emploi En cons quence dans les branches ayant des grilles crit res classants le salari ne pourra pas contester sa qualification contractuelle s il constate qu il se situe un niveau inf rieur celui auquel son
270. in 2011 10 16 498 10 16 499 10 16 500 10 16 501 10 16 502 10 16 503 10 16 504 10 16 505 10 16 506 10 16 507 61 nettement sup rieure celle octroy e un m decin nouvellement engag exer ant des fonctions d encadrement similaires aucune in galit ne pouvait tre invoqu e Ces trois affaires illustrent parfaitement les situations o une nouvelle classification et ses mesures de transpositions par rapport l ancienne sont incompl tes Ainsi le fait qu un salari ne poss de pas le dipl me pr vu par le nouvel accord ne lui permet pas de b n ficier de la nouvelle qualification normalement pr vue par le nouvel accord le juge n ayant pas de latitude sur ce point Toutefois dans son pouvoir d appr ciation le juge reste comp tent pour interpr ter l avenant modifiant la classification pour tablir une concordance entre le dipl me exig par la classification et l exp rience de la salari e Enfin les mesures de transposition entre l ancienne et la nouvelle classification ne peuvent avoir pour effet de revaloriser deux fois les salari s recrut s avant la n gociation de la nouvelle grille m me s il subsiste une diff rence de salaire entre les salari s recrut s avant ou apr s la nouvelle grille 4 5 Les rapports entre dipl me et exp rience professionnelle dans une classification La question de l quivalence entre dipl mes et exp rience a galement fait l objet de contentieux Dans une
271. interprofessionnel sur la formation tout au long de la vie de 2003 Mais elle r sulte galement de dispositifs l gislatifs comme la loi sur la VAE loi dite de Modernisation sociale adopt e en 2002 reprise et diffus e dans les branches l occasion de la mise en uvre de l accord interprofessionnel de 2003 qui donnera un an plus tard l adoption de la Loi de 2004 sur la Formation professionnelle tout au long de la vie Les CQP ont donc connu un r el essor depuis leur cr ation en 1984 et leur reconnaissance dans les grilles de branches renvoie l extension du r le qui leur est confi par les partenaires sociaux en termes d insertion des jeunes usage du contrat de professionnalisation de requalification des salari s par la construction de parcours de formation adapt s aux caract ristiques des salari s en place voire d instauration de parcours de professionnalisation 86 Si en 2001 la reconnaissance des CQP dans les classifications reste encore tr s marginale seuls 4 accords de branche les positionnent dans les grilles de classification Luttringer 2001 10 ans apr s 60 accords de classification et ou de formation 38 des grilles indiquent la construction et les modalit s de reconnaissance des certifications de branche Tableau 8 Au cours des premi res ann es 2000 un nombre important d avenants classification sont n goci s dont le principal objet consiste en la validation le positionnement et la
272. iode la plus r cente 2005 2010 Dans celles ci la r f rence au dipl me est moindre deux tiers seulement des grilles citent au moins un dipl me contre 79 pour les plus anciennes alors qu elles sont 18 ne citer aucun dipl me ni aucun niveau de formation contre seulement 8 pour les plus anciennes Cette baisse se constate galement sur le nombre de dipl mes cit s puisque 31 des grilles les plus r centes citent au moins 5 dipl mes contre 46 pour les plus anciennes A l inverse durant les ann es 2000 la r f rence aux niveaux de formation de l ducation nationale se diffuse et m me s amplifie dans les grilles n goci es partir de 2005 Une telle diffusion constat e principalement dans les branches du service semble rendre compte d un mouvement de fond Les volutions dessin es par cet tat des lieux de la place des dipl mes dans les conventions collectives soulignent une r f rence au dipl me permanente implicite ou explicite mais moins importante que dans les ann es 90 183 a 2 i 7 A Un ae Pour le d tail des corpus et de l chantillon des conventions collectives voir l encadr m thodologique situ dans l introduction de la partie II 181 e En recul dans la derni re p riode le CAP continue cependant structurer largement le bas des carri res salariales dans l industrie Si l on se penche sur la nature et le type de dipl me pr sents dans les classifications on constate qu
273. ion les seuils d accueil pourront jouer au profit du salari dipl m Or ces garanties minimales de classement ne r v lent leur efficacit qu apr s une comparaison entre ces niveaux d accueils des dipl m s et les niveaux auxquels apparaissent leurs dipl mes dans la d finition des emplois de la classification C est ainsi qu il est possible d analyser si un dipl me poss de la m me valeur en terme de r mun ration selon qu il apparait pour classer un emploi dipl me comme norme collective ou permettre un salari de b n ficier concr tement d une garantie de classement dipl me comme attribut individuel Sur cette place du dipl me on constate une concordance entre les seuils d accueil et la nomenclature des emplois dans beaucoup d accords Il en est ainsi dans la convention de la chimie qui pr voit que tout salari titulaire du CAP ou du BEP embauch pour occuper une fonction ou un emploi correspondant ce dipl me aura la garantie d un coefficient de 150 l embauche Or ce coefficient est le premier du groupe II de la classification des ouvriers des employ s et des techniciens il exige la mise en uvre de connaissances correspondant normalement celles sanctionn es par un CAP ou un BEP Cette ad quation se retrouve aussi pour le BTS le DUT L existence d une telle concordance traduit la volont des n gociateurs de prendre en compte les dipl mes des salari s embauch s sans mett
274. ion des acquis de l exp rience mises en uvre en vue de l obtention d une certification professionnelle incluant les certificats de qualification professionnelle cr s ou reconnus par la CPNE de la branche concern e les conditions propres favoriser l acc s des salari s dans un cadre collectif ou individuel la validation des acquis de l exp rience les modalit s de prise en charge par l OPCA concern des frais li s l organisation des jurys habilit s se prononcer pour la d livrance des certificats de qualification professionnelle incluant les frais de proc dures de validation des acquis de l exp rience Afin d am liorer l information notamment des salari s qui souhaiteraient s engager dans une d marche individuelle les OPACIF comp tents dans le champ du pr sent accord auront galement pour mission de mettre la disposition de tous les informations relatives aux conditions et modalit s d acc s la VAE ainsi que les conditions de prise en charge financi re incluant le cong de validation des acquis de l exp rience et les actions d accompagnement 2 2 2 Un bilan de la n gociation de branche sur la reconnaissance de la formation l aube des ann es 2000 Les d veloppements suivants s appuient sur l analyse de trois vagues de travaux men s depuis l adoption de la loi Rigout de 1984 Les travaux de Patrick Guilloux et Annie Junter Loiseau la fin des ann es 80 Guilloux 1986
275. ion soit centr e sur les diff rentes formes de construction et de reconnaissances des comp tences pour parler comme Jobert et Tallard on peut avancer pour conclure que cette dynamique est aussi en relation avec un enjeu de professionnalisation des salari s peu qualifi s cf infra alimentation des emplois Cet enjeu occupe une place toujours prement discut e dans les n gociations concernant l emploi et la gestion de la main d uvre 127 2 3 Deux dispositifs structurants la formation sur le tas et les CQP En ce qui concerne la majorit des employ s des entreprises de la branche notamment les employ s es de libre service et les caissiers res c est en premier lieu la formation sur le tas qui permet d assurer leur disponibilit et leur op rationnalit quasi imm diate sources de performances notables du secteur Askenazy Berry Prunier Poulmaire 2009b Ainsi chez de nombreux employeurs apr s une pr sentation rapide de la culture interne les caissi res sont form es au mieux en deux jours a leur postes de travail par d autres caissi res plus exp riment es si une nouvelle arrivante poss de une exp rience ant rieure dans le m tier la formation ne prend que quelques minutes Ce premier dispositif structurant est compl t par une activation lourde des contrats de professionnalisation principalement pour la pr paration de CQP Depuis 1995 11 CQP de branche ont t cr s et le C
276. ionnalisation des m tiers de la banque les dipl mes de l cole Nationale de Proc dure Huissiers de justice les dipl mes de Clerc de notaire notaires et les certifications consulaires restent galement tr s cit s Dans les branches des services et de l industrie o les grilles crit res classants sont surrepr sent es 65 des grilles les dipl mes sont cit s comme des dipl mes g n riques Bac pro ou CAP sans mention de la sp cialit 59 branches ne citent que des dipl mes g n riques conform ment aux usages dans ce type de grille Reste qu ils sont souvent accol s des formulations qui apportent des pr cisions sur la nature du dipl me Dipl me de la 73 profession ou Dipl me de la sp cialit Dans les grilles Parodi ou Parodi am lior e ou dans les grilles type fonction publique am nag e o il s agit d une num ration de postes de travail c est souvent le dipl me accompagn de sa sp cialit qui est mentionn Seules 19 grilles 16 citent exclusivement les dipl mes avec leurs sp cialit s D une mani re g n rale les grilles citent la fois des dipl mes g n riques et des dipl mes avec sp cialit 34 branches soit 28 1 2 Le dipl me cit comme crit re de d finition de l emploi Comme nous l avons d velopp dans la premi re partie le l gislateur int grait dans le contenu obligatoire des conventions collectives nationales de branche devant tre tendues
277. ionnel 38 Le droit individuel la formation DIF Article 6 Tout salari employ temps plein sous contrat de travail dur e ind termin e b n ficie chaque ann e d un droit individuel la formation d une dur e de 20 heures sauf dispositions d un accord de branche ou d entreprise pr voyant une dur e sup rieure La mise en uvre du DIF rel ve de l initiative du salari en liaison avec son entreprise Le choix de l action de formation suivie dans le cadre du DIF est arr t apr s accord formalis entre le salari et l employeur en tenant compte ventuellement des conclusions de l entretien professionnel pr vu l article ler du pr sent accord et des priorit s d finies par l accord de branche dont rel ve l entreprise ou par un accord d entreprise A d faut de l accord de branche ou d entreprise vis l alin a pr c dent les actions de formation ligibles au DIF rel vent de l une des cat gories suivantes les actions de promotion les actions d acquisition d entretien ou de perfectionnement des connaissances les actions de formation ayant pour objectif l acquisition d un dipl me ou d un titre finalit professionnelle d une qualification professionnelle tablie par la CPNE ou d une qualification professionnelle reconnue dans les classifications d une convention collective de branche Le contrat de professionnalisation pour les jeunes et les demandeurs d emploi article 10
278. ique est en permanence adapt e et 79 am nag e par les acteurs de branches en fonction d une part des repr sentations professionnelles propres aux professions et d autre part des besoins sp cifiques des entreprises en mati re de qualification Rappelons en guise de pr ambule que c est le Commissariat au Plan au travers de sa Commission de la Main d uvre qui est l origine de la construction de nomenclatures de formation Cet outil technique a t produit a des fins de planification dans les ann es 60 le Plan qui produit des pr visions d emploi 10 ans cherche valuer les volumes de population scolariser aux diff rents niveaux d enseignement Pour r aliser cette prospective en mati re de formation il lui faut construire un tableau d quivalence entre deux distributions hi rarchis es savoir la structure de l emploi CSP et la structure de la formation initiale Ces nomenclatures labor es des fins techniques de pr vision des flux de population scolariser sont utilis es des fins de connaissance et de description de la r alit sociale cat gorie de perception commune Tanguy 2004 Adopt e par le Minist re de l ducation nationale en 1967 la nomenclature de niveau de formation et de sp cialit s est depuis lors utilis e pour ordonner les sorties de l appareil ducatif et pour formuler des objectifs prioritaires des politiques ducatives Ce qui conduit Lucie Tanguy qualifie
279. ises de propret qui s adressent des publics souvent peu qualifi s Con us par certaines branches comme des outils d volution professionnelle les CQP permettent ainsi des salari s peu qualifi s de s engager dans un processus d acquisition de comp tences au travers de dispositifs de formation comme le plan de formation ou le CIF voire les p riodes de professionnalisation Dans la branche de la propret par exemple l accord de formation professionnelle du 4 novembre 2010 vise particuli rement rendre le secteur de la propret plus attractif fid liser les salari s du secteur tout en les qualifiant et favoriser leur volution professionnelle en poursuivant le d veloppement des CQP avec des objectifs chiffr s par ann e Rappelons que chaque ann e cette branche d livre d j pr s 88 de 2 000 CQP Le dispositif de certification professionnelle de la branche est pr sent comme un moyen de s curisation des parcours professionnels il repose sur l existence de six CQP organis s au sein d une v ritable fili re Cette fili re permet d orienter les salari s vers d autres CQP permettant la construction d un parcours de progression dans la grille de classification Un dispositif unique de ma trise des crits professionnels l adresse des salari s non qualifi es est instaur depuis des ann es dans cette branche et l accord de formation professionnelle de 2010 vise cr er un certificat validant ces comp t
280. it sont reconnus dans la grille avec une restriction dans l application le CAP doit correspondre l emploi celui qui va faire de la m canique ou de la maintenance on ne pouvait pas tous les citer FEDEREC Ainsi la reconnaissance du CAP ne se d clenche que s il correspond l emploi occup par le salari La branche a donc opt pour une d signation des dipl mes sans mention de la sp cialit Ainsi le CAP OIR ou un CAP de m canique donne lieu au m me niveau de reconnaissance et de r mun ration Dans la mise en uvre des classifications dans les entreprises les DRH ont appliqu les seuils d accueil en interrogeant leurs salari s sur la justification de la d tention de tel ou tel CAP car rappelons que la d tention d un CAP ou d un BEP permet le passage automatique en IIB La d tention du CAP permet galement une progression plus rapide que le Bac pro ou la licence pro cf en Annexes l analyse la grille de classification Le temps de passage d un chelon l autre est r duit et l acc s est direct l chelon IIB Le CAP reste valoris dans cette branche pour une raison bien sp cifique en 2006 c tait en effet le seul dipl me de l ducation nationale existant l poque et en cons quence le seul dipl me que pouvait d tenir les salari s de la branche et les jeunes dipl m s sur le march du travail A c t de cette volont patronale d avoir recours une grille crit res classants se pos
281. it deux modes d acc s ces fonctions pr sentant un caract re imp ratif pour la Caisse et dont l un est ouvert aux salari s ayant acquis un dipl me universitaire Deug pour le r dacteur ou licence pour l attach juridique Appliquant la lettre de l accord le juge consid re en vertu de l article 18 de la CCN applicable que si les agents d j en fonction dans la caisse ou dans d autres organismes de s curit sociale ou d allocations familiales b n ficiaient d une priorit en ce qui concerne les appels candidatures destin es pourvoir les postes vacants ce texte ne conf rait ceux d entre eux qui devenaient titulaires d un dipl me universitaire aucun droit acquis une nomination dans un poste de r dacteur ou d attach juridique une telle nomination demeurant une pr rogative de l employeur auquel il appartenait de prendre les d cisions concernant l organisation et la marche de l entreprise en fonction des appr ciations port es sur les aptitudes professionnelles de chacun des candidats m me dipl me gal La solution retenue dans le cadre d une affaire concernant l application de Convention collective nationale des tablissements et services pour personnes inadapt es et handicap es du 15 mars 1966 pourrait sembler a priori inverse En l esp ce un salari recrut en qualit de moniteur ducateur par une Association d partementale pour la sauvegarde de l enfance ADSE d Indre et Loire apr
282. it que les branches surtout le FEDEREC r crivent leur champ On a r ussi faire annuler l extension et FEDEREC nous en a voulu Les int r ts que l on doit d fendre au sein de la branche du point de vue des salari s c est la professionnalisation la qualification et les salaires qui sont plus int ressants dans les d chets OS4 Le groupe Veolia g re entre 16 et 17 conventions collectives de branche Derichebourg ou Sita en g rent galement un nombre important Rappelons que dans le secteur de la collecte d ordures lorsqu une entreprise est rachet e par un groupe il y a automatiquement maintien de la CCN de l tablissement selon l activit principale d clar e par le groupe Dans la CCN des d chets aucun dipl me n est mentionn seulement des niveaux de formation de l ducation nationale Le CAP gestion de la propret urbaine GPU comporte dans le r f rentiel d emploi la qualification assainissement alors que dans la collecte des d chets les salari s ne descendent jamais dans les gouts il s agit galement d un autre champ conventionnel OS2 La branche de la r cup ration est une petite branche qui revendique l instauration d une forte r gulation de branche en mati re de formation permettant d une part d attirer des salari s des jeunes de renouveler les personnels et d autre part de faire progresser les non dipl m s et non qualifi s par le recours des formations type CQP afin de mieux les posi
283. ive ou 143 individuelle en utilisant en partie les fonds financiers propos s par la signature en 2010 avec la DGEFP d un ADEC dans le secteur 2 3 A c t de la d finition d emplois rep res l analyse du travail et la construction de familles professionnelles par les partenaires sociaux de branche La production de fiches m tiers qui intervient en amont du processus de d finition d emplois rep re a enti rement repos sur l expertise et la technicit des n gociateurs syndicaux Les repr sentants de la CGT et de la CFTC appartenant tous deux aux f d rations des transports qui g rent la r cup ration et les d chets La chambre patronale a en cons quence fait appel un consultant pour intervenir sur le chantier de la d finition des emplois Cet expert en syst me de classification et de proc dures de pes e ou de cotation des emplois accompagn par l ensemble des n gociateurs de l accord de classification ont investi un bon nombre d entreprises du secteur Pour construire l architecture des 19 emplois rep res et d finir des familles professionnelles sp cifiques aux diff rentes fili res de production et de recyclage C est par cette intervention en entreprise et selon une m thode de description des emplois in situ que l ossature des 19 emplois rep res qui structurent les hi rarchies professionnelles de la grille de classification branche ont t construits Ce travail de longue haleine s est d roul sur un
284. ivit A c t de ce mouvement de disparition progressive des grilles Parodi les ann es 2000 voient apparaitre une multiplication des grilles crit res classants dont la principale caract ristique reste la place prise par les accords de m thode et de proc dures de classement des emplois Ces accords de branche peuvent laisser une libert plus grande aux entreprises dans la gestion des classifications tant 90 du point de vue de l valuation des emplois et de la reconnaissance de la qualification que dans la reconnaissance des comp tences mises en uvre dans l entreprise Par ailleurs l individualisation croissante de la relation salariale contribue valoriser les comp tences acquises par chaque individu et valid es par l entreprise au d triment des dipl mes obtenus en formation initiale Cette tendance d j mise jour par les travaux d Annette Jobert et de Mich le Tallard en 1994 tend s accentuer dans les textes de branche qui introduisent des l ments d individualisation dans la gestion des comp tences Cette mont e en charge de la th matique des comp tences dans les d bats entre employeurs et salari s sur la reconnaissance des qualifications est l amorce d un mouvement o les entreprises ne r mun rent plus les qualifications estampill es hors de l entreprise Tallard 2001 Cette tendance s accentue d s le d but des ann es 2000 3 1 M thodes et proc dures d valuation des emplois une boite
285. l galement constitu souverain et fondant sa d cision sur des l ments r glementaires d valuation Conform ment l objet de ce rapport cette d finition ne met en vidence que les l ments li s au versant formation du dipl me et ne fait par cons quent aucune mention des droits que sa possession conf re son titulaire Ce qui n est pas le cas de la norme de 1 Ibid 20 Article L 6314 1 du Code du travail Tout travailleur engag dans la vie active ou toute personne qui s y engage a droit la qualification professionnelle et doit pouvoir suivre son initiative une formation lui permettant quel que soit son statut d acqu rir une qualification correspondant aux besoins de l conomie pr visibles court ou moyen terme 21 Terme d fini par le m me ouvrage comme un crit en vue de constater un acte juridique ou un acte mat riel pouvant produire des effets juridiques 20 l Association fran aise de normalisation AFNOR qui d finit le dipl me comme un document crit tablissant un privil ge ou un droit Il mane d une autorit comp tente sous le contr le de l tat Il conditionne l acc s certaines professions ou concours Il reconna t son titulaire un niveau de capacit v rifi Bien que de nature indicative cette norme pr sente tous les l ments n cessaires une d finition compl te du dipl me sa nature son origine son objet et ses cons quence
286. l me admis en quivalence et de cinq ann es de pratique professionnelle dans son m tier de base apr s l obtention du dipl me professionnel en cause peu important qu il ait exerc son activit temps partiel En conclusion au del de cette pr sentation de la jurisprudence une des questions sous jacentes notre recherche tait de rechercher si dans le cas d un contentieux portant sur l interpr tation d une classification il y a une diff rence d analyse juridique entre les partenaires sociaux n gociateurs comme juges lus dans les Conseils de Prud hommes et les magistrats professionnels Cour d appel et Cour de Cassation ou si un accord collectif a entrain des difficult s d interpr tation que les n gociateurs n ont pas per u mais que les juges lus comme magistrats analysent de fa on similaire Cour de cassation civile Chambre sociale 7 mai 2008 07 40 289 62 Or tude de la jurisprudence effectu e dans le cadre de cette recherche montre qu il est impossible de caract riser l une ou l autre de ces alternatives On rel ve ainsi dans les arr ts de la Cour de Cassation autant de cas de cassation des arr ts rendus en Cour d appels que de rejets des pourvois des requ rants De la m me fa on les arr ts d appels que nous avons analys s confirment ou infirment de fa on gale les jugements de Conseils de Prud hommes La nature des n gociateurs et des juges parte
287. l Emploi et de la Solidarit Paris Ed L gislatives Guiot D 1986 Chiffonniers et r cup ration Du chiffonnage au XIX me si cle Paris la r cup ration au XX me si cle m moire de ma trise Institut Fran ais d Urbanisme Universit Paris 8 Guitton C 2003 Gestion des comp tences n gociation collective et relations professionnelles in A Dupray C Guitton S Monchatre R fl chir la comp tence Approches sociologiques juridiques conomiques d une pratique gestionnaire Toulouse Octar s 191 Hocquelet M 2011 Le management de la corv abilit duqu e dans la grande distribution communication au 14 colloque Etienne Thil 22 septembre 2011 Hocquelet M 2009 R sistance d fense lutte r gulation R ponses individuelles et collectives aux contraintes de l organisation du travail chez les salari s de la grande distribution in J Y Causer J P Durand W Gasparini coord Identit s et identifications au travail Cat gories d analyse enqu tes et controverses Toulouse Octar s Jacot H 2000 Le d bat Comp tence s Qualification s au c ur de la relation salariale in sous H Jacot dir Nouveau si cle enjeux majeurs rapport sur la situation conomique et sociale en 1999 Paris Iseres VO Editions Jobert A 2003 Quelles dynamiques pour la n gociation collective de branche Travail et Emploi n 95 juillet Jobert A 2000
288. l en fait une obligation pour toutes les certifications du RNCP L absence de cette voie d acc s rend impossible l inscription au r pertoire et sa non effectivit entra ne le retrait de cette inscription Ainsi seul le fait pour un certificateur de ne pas solliciter l inscription de sa certification lui permet donc d tre dispens de pratiquer la VAE comme l a confirm le Conseil d tat en 2005 Cette derni re jurisprudence pose alors la question du caract re obligatoire du r pertoire et de cette normalisation 1 2 Certifications et classement de l emploi flux et reflux de la l gislation Apr s la seconde guerre mondiale l importance sociale des classifications conduit le Gouvernement Provisoire de la R publique Fran aise tablir par voie r glementaire une correspondance rigide entre la qualification du travail et le niveau de la r mun ration des emplois Caillaud 2011 La loi du 11 f vrier 1950 en restituant aux partenaires sociaux le pouvoir de fixer le niveau des salaires fit nouveau de l op ration de classification un domaine d intervention de la n gociation collective de branche Si la main fut alors laiss e aux repr sentants des salari s et des employeurs pour d finir les modalit s de classement des emplois cela ne signifiait pour autant pas un d sint r t des pouvoirs publics Une analyse historique de la relation entre dipl me et convention collective dans le Code du trav
289. la r gulation sociale Paris Presses de l Ecole normale Sup rieure Luttringer J M 2005 La n gociation de branche sur la formation professionnelle Dares Paris Editions sociales Luttringer J M 1994 L entreprise formatrice sous le regard des juges Droit Social n 3 Lyon Caen A 1992 Le droit et la gestion des comp tences Droit Social n 6 Lyon Caen A 1988 Le droit et les classifications Travail et emploi n 38 Maggi Germain N 2013 Fonctions et usages de la repr sentativit patronale in Repr sentativit s syndicales repr sentativit s patronales R gles juridiques et pratiques sociales Travail et Emploi n 131 Maillard F 2008 Des dipl mes aux certifications professionnelles Nouvelles normes et nouveaux enjeux Rennes PUR Marion I M bus M Sigot J C 2008 Formation professionnelle continue et changement de poste dans l entreprise Net doc n 38 C req Meda D 2004 Le travail non qualifi Paris La D couverte collection Recherches Mehaut P 1997 Le dipl me une norme multivalente in M Mobus amp E Verdier d Les dipl mes professionnels en Allemagne et en France Conception et jeux d acteurs Paris L Harmattan Meriot S A 2002 Le cuisinier nostalgique entre restaurant et cantine Paris CNRS Editions Metais G 1973 La formation continue remet elle en cause le dipl me Droit Social n 9 10 Meuri
290. la s curit gestes et postures qui sont tr s pr sents dans ce secteur participent de cette logique On sait par ailleurs que dans les secteurs des industries agro alimentaires de biens de consommation et de biens interm diaires du commerce et de la construction les taux d acc s peu lev s s accompagnent de changements de poste tr s peu fr quents Marion M bus Sigot 2008 Documentation CPNE Commerce pr dominance alimentaire 2005 Les CQP du commerce et de la distribution pr dominance alimentaire un dispositif de branche au service de la qualification professionnelle F d ration des entreprises du commerce et de la distribution 2010 Les m tiers du commerce et de la distribution grandes et moyennes surfaces Les jeunes et l emploi 8 p Observatoire Prospectif du Commerce 2010 Rapport de branche Les donn es sociales 2009 du commerce de d tail et de gros pr dominance alimentaire Enqu te de l Observatoire Prospectif du Commerce SECAFI 2012 Commerce pr vision d emplois 2012 2015 mars 18 p non publi 131 Monographie de la branche de la r cup ration et du recyclage Une petite branche laboratoire qui r cup re et recycle les innovations de grandes branches industrielles 133 134 1 LE CONTEXTE CONVENTIONNEL ET SOCIO ECONOMIQUE DE LA NEGOCIATION D UN NOUVEAU SYSTEME DE CLASSIFICATION DANS LA BRANCHE 1 1 Le m tier des travailleurs des d chets et
291. la ville La prise en charge de l vacuation des d chets par les services publics municipaux qui perdure jusqu au milieu des ann es 1970 va participer la transformation de l conomie des d chets Ces derniers vont alors peu peu constituer un march tr s convoit par les entreprises priv es passant d une organisation caract ris e par un ancrage local une fili re fortement structur e autour de grands groupes capitalistiques qui interviennent l chelle mondiale 1 1 1 Du contenu de l activit et du rapport au sale au sale boulot La pond ration accentu e du sale boulot propos de la division morale et psychologique du travail Hughes 1951 s tablit selon un crit re de proximit au sale Dans ces organisations de travail le sommet de la hi rarchie est compos d individus qui sont dispens s de la manipulation de l ordure C est le m me mouvement qui va tre enregistr gr ce la m canisation progressive des op rations de traitement trains roulants proc s de production automatis s et la m diation de l outil pour trier les d chets Elles introduisent une distance l ordure et des m tiers plus techniques et plus valorisants apparaissent peu peu chimiste technicien de ligne de traitement L interdiction du chiffonnage gagne en France dans les ann es 1950 La disparition de ce m tier ne signifie pas la disparition de la r cup ration Pour preuve la cr ation de la F d ration des
292. lari s et la professionnalisation d une grande partie d entre eux e Branches construisant un syst me de classification autour des questions sp cifiques d emploi et de requalification des salari s partir de grilles cadre voire d accords de m thode Dans ces branches dipl mes et CQP construisent de mani re compl mentaire les hi rarchies professionnelles Les niveaux de connaissance sont presque syst matiquement associ s aux niveaux de l ducation nationale La logique de construction de ces grilles est semblable pour toutes les branches et montre une certaine conformit dans la pr sentation des hi rarchies professionnelles et la d finition de fonctions rep res Le dipl me disparait souvent derri re la d finition de niveaux de formation et le recours au CQP est entretenu 184 A propos de cette propri t de la m thode typologique voir de Bruyne P Herman J de Schoutheete M 1974 pp 166 173 184 Les grandes branches qui constituent ce groupe sont la restauration collective les services h teliers le commerce non alimentaire Certaines branches des services vont jusqu construire la structure de la grille de classification uniquement sur la reconnaissance des CQP et d finir ainsi des fili res de progression professionnelle enti rement adoss es sur la reconnaissance et la validation des acquis professionnels La branche des caf t rias et chaines assimil es a ainsi construit en 2009 son syst me de
293. lassement pour les dipl m s Il est compos pour une part de la premi re g n ration des grilles crit res classants n goci es au milieu des ann es 70 Il r unit des branches phares comme celles de la m tallurgie la plasturgie la chimie les bureaux d tudes techniques les grilles ETAM du B timent et des Travaux Publics Dans ces grandes branches industrielles qui emploient une main d ceuvre qualifi e et o la repr sentation syndicale reste forte malgr l rosion de l emploi industriel depuis 10 ans 25 des garanties de classement sont accord es aux dipl mes Afin d assurer une forte r gulation en mati re de formation et de classification ces branches se sont dot es d organismes paritaires capables de d velopper une ing nierie de formation et ont d velopp un appareil de formation initiale au travers des CFA et ou de formation continue capable de r pondre aux besoins de formation exprim s par les entreprises Ce mod le rassemble galement les branches du tertiaire haute technicit qui travaillent pour de grandes branches industrielles et qui emploient une main d uvre tr s qualifi e D autres petites branches industrielles instituent un lien fort entre le dipl me et les CQP d une part et la classification et l emploi d autre part Elles introduisent des seuils d accueil pour dipl m s et des garanties de classement pour les titulaires de CQP Ces petites branches affichent et affirment l in
294. lassification de cette poque savoir des grilles Parodi Parodi am lior es ou Fonction publique am nag e dans lesquelles le dipl me y est analys comme un attribut du salari troitement li sa r mun ration et sa classification L arriv e des grilles crit res classants dans les ann es 70 et 80 permet de nuancer cette position a priori univoque du juge Deux arr ts rendus le m me jour 28 mars 2001 semblent a priori consacrer des positions contradictoires du juge En r alit le mod le de la convention collective soumis son analyse est d terminant Dans le premier cas concernant la convention collective nationale des ouvriers du b timent la Cour de Cassation rel ve que l article XII 41 pr voit que les ouvriers titulaires d un certificat d aptitude professionnelle d un brevet d tudes professionnelles d un certificat de formation professionnelle des adultes d livr par l AFPA ou d un dipl me quivalent niveau V de l ducation nationale seront class s au niveau II coefficient 185 En l esp ce le salari requ rant tant titulaire de deux CAP la Cour d appel a fait une exacte application de la convention collective nationale des ouvriers du b timent en lui accordant cette classification A l inverse une salari e embauch e en 1973 par une CAF en qualit de conseill re en conomie sociale et familiale au niveau 2 de la Convention collective nationale du personnel des organis
295. le b n fice de la position IV coefficient 620 depuis son engagement et le paiement des rappels de salaire et d indemnit s de cong s pay s correspondants outre des dommages int r ts Pr cisons que l article 4 de l annexe VIII de la convention collective applicable dispose que les ETAM d butants titulaires de l un des dipl mes de l enseignement technologique suivant ou d un dipl me quivalent ceux cit s ci dessus seront class s leur entr e dans l entreprise au minimum dans la position suivante l emploi correspondant leur sp cialit certificat d aptitude professionnelle en position II brevet d tudes professionnelles en position HI brevet professionnel ou brevet de technicien ou baccalaur at de technicien en position IV brevet de technicien sup rieur ou dipl me universitaire de technologie en position IV Dans les six mois au plus tard de leur embauche ils seront confirm s dans leur chelon sup rieur ou une position sup rieure en fonction de leurs aptitudes professionnelles La Cour d appel de Versailles dans un arr t du 27 janvier 2005 d boute le salari de sa demande en consid rant que cette disposition vise l emploi correspondant a leur sp cialit ce qui implique que le dipl me ouvrant droit la fonction doit correspondre la sp cialit de la fonction elle ne peut s interpr ter dans le sens o tout b n ficiaire d un dipl me comportant une sp cialit devrait tre clas
296. le classification sur la prise en compte du dipl me d un salari Dans un premier contentieux relatif l application d un avenant du 17 avril 1974 la convention collective du travail du personnel des organismes de s curit sociale et d allocations familiales du 8 f vrier 1957 s est pos le probl me de l application de la nouvelle convention pour des salari s dont la d nomination de l emploi a disparu de la convention Selon le pr ambule de cet accord applicable au personnel en fonction au moment de sa mise en vigueur le passage de la classification ant rieure la nouvelle devait s effectuer par simple lecture du tableau de concordance des emplois joint au dit Cour de Cassation Chambre sociale du 3 juin 1997 24 Cour de Cassation Chambre sociale du 16 janvier 2002 00 44 788 ee Cour de Cassation Chambre sociale du 18 mai 1982 80 41 988 60 avenant Toutefois les n gociateurs avaient ins r dans l accord un tableau des emplois supprim s mettant ces derniers en concordance avec les nouveaux emplois Or l emploi d auxiliaire administratif de service social ou de centre social occup par le requ rant n existant plus dans la nouvelle hi rarchie la lecture du tableau de concordance des emplois supprim s fait apparaitre que cet emploi d agent technique hautement qualifi non titulaire du baccalaur at F 8 ou d un dipl me quivalent reconnu par le minist re de l ducation nati
297. le de leur qualification professionnelle ils pourront b n ficier d un concours l laboration de leur projet professionnel avec l appui d un accompagnement dans ou hors de l entreprise et d un bilan de comp tences de la validation des acquis de leur exp rience avant de suivre la formation qualifiante correspondant leur projet Les co ts des actions d accompagnement de bilan de comp tences et de validation des acquis de l exp rience sont alors pris en charge par le FONGECIF comp tent Les parties signataires du pr sent accord souhaitent que les salari s concern s puissent b n ficier au moment de leur d part en formation d un abondement financier des pouvoirs publics correspondant au co t moyen d une ann e de formation A cette fin elles demandent l ouverture d une concertation avec les pouvoirs publics b L ANI du 7 janvier 2009 Il comprend plusieurs dispositions int ressant les dipl mes et les certifications professionnelles Des d clarations de principe dans le pr ambule Am liorer la lisibilit des dispositifs de formation et simplifier les modalit s de mise en uvre L am lioration de la lisibilit des dispositifs de formation et la simplification des modalit s de mise en uvre concourent favoriser l app tence tant des salari s que des entreprises notamment gr ce une communication renforc e Les dispositifs et leurs modalit s de mise en uvre doivent permettre
298. le et le seconde situe la place de la formation initiale technologique et professionnelle en particulier l apprentissage e TANI du 7 janvier 2009 sur le d veloppement de la formation tout au long de la vie professionnelle la professionnalisation et la s curisation des parcours professionnels retranscris dans le code du travail par la loi n 2009 1437 du 24 novembre 2009 relative l orientation et la formation professionnelle tout au long de la vie L ANI du 5 octobre 2009 relatif l acc s des salari s la formation professionnelle tout au long de la vie professionnelle rassemble les dispositions maintenues de l accord national interprofessionnel du 5 d cembre 2003 et celles de l accord du 7 janvier 2009 Il nous parait indispensable de revenir sur le contenu de ces deux ANI avant de se pencher sur le bilan de la n gociation de branche sur la reconnaissance de la formation 2 2 1 La n gociation nationale interprofessionnelle Les ANI de 2003 et 2009 pr sentent la caract ristique d avoir fait l objet d une signature unanime de l ensemble des organisations repr sentatives d employeurs MEDEF CGPME UPA et de salari s CGT CFDT CGT FO CFTC et CFE CGC au niveau national et interprofessionnel a L ANI du 20 septembre 2003 Il comprend cing dispositions int ressant les dipl mes et les certifications professionnelles Trois seront retranscrites par le l gislateur alors que deux demeurent au niveau convent
299. lics encourage la formation continue puisque les salari s ayant acquis leur dipl me par cette voie connaissent une dur e de p riode probatoire r duite de moiti condition que l initiative en revienne employeur Ce classement s applique au titulaire de l un de ces dipl mes obtenu dans le cadre de la formation initiale Dans le cadre de la formation professionnelle continue effectu e la demande de l employeur la p riode probatoire sera r duite de moiti 1323 Dans le cas o le salari poss de un CAP un BEP ou un BEPA ou la VAE cet chelon est consid r en d but de carri re comme seuil d accueil durant six mois minimum Notons au passage qu il y a confusion dans la phrase entre un dipl me et son mode d acquisition la VAE tant trait e ici comme un dipl me part enti re 84 D une mani re plus g n rale les bacs pro sont associ s a la d finition de seuils d accueil dans 13 branches parfois depuis peu de temps comme dans la chimie o la grille a int gr le bac pro bien que cr en 1989 par un avenant de 2010 Les professions bancaires reconnaissent principalement dans leurs seuils d accueil les dipl mes produits par l appareil de formation de la branche C est ainsi que la branche des Banques reconnait le BP banque le BTS banque l ITB et la licence professionnelle De son c t la branche du Cr dit Maritime Mutuel a adopt une structure de grille assez semblable
300. lle qui apparait comme l exemple le plus abouti au sein des n gociations de nouveaux syst mes de classification dans les ann es 2000 de construction d une hi rarchie professionnelle autour de la reconnaissance de CQP l instar des dipl mes de l ducation nationale Les enjeux en mati re de reconnaissance de la poly activit et de la poly comp tence sur les emplois qui constituent les premiers niveaux de qualification sont au c ur du compromis nou entre les partenaires sociaux de branche Cette branche s inscrit dans le mod le des branches qui construisent leurs hi rarchies professionnelles et les fili res de progression professionnelles sur une structure de CQP comme l ments de d finition de l emploi et de construction de carri res salariales L enqu te s est en partie appuy e sur la r alisation et l exploitation des entretiens qui ont t men s avec une organisation d employeur et des organisations de salari s de la branche en mai et juin 2012 La position de l unique chambre patronale de la branche le Syndicat national de la restauration collective organis e SNRPO a pu tre analys e grace aux propos recueillis lors d entretiens de deux responsables l un ayant t n gociateur l autre exer ant des responsabilit s au sein du SNRPO ainsi qu un mandat aupr s de la CPNEFP Les positions syndicales de deux des cinq organisations signataires FO CFDT de l avenant n 11 du 31 03 2010 portant sur l
301. lois de la fonction publique 35 Loi n 2002 73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale JO Lois et D cret 18 janvier 2002 p 1008 Article L 335 6 du Code de l ducation x Selon la formulation de l alin a 2 de l article L 6111 1 du Code du Travail 38 Article L 335 6 al 4 du Code de l ducation 23 CNCP est compos e de 32 membres voix d lib rative dont 16 repr sentants de divers minist res et de 10 repr sentants des partenaires sociaux Dans un second temps inscription d une certification dans le r pertoire semble impliquer existence de r f rentiels documents l origine propres aux seuls dipl mes professionnels et dont la d nomination rel ve du volap k de 1 Education nationale D sormais selon les dispositions du Code de l ducation tout dossier de demande d enregistrement d une certification au RNCP doit comporter une description des activit s d un m tier d une fonction ou d un emploi existant ou identifi et une description pour tout candidat des comp tences aptitudes et connaissances associ es attestant d une qualification et n cessaires l exercice du m tier de la fonction ou de l emploi Comment ne pas voir l la transposition toute certification du mod le du r f rentiel d activit professionnelle document qui analyse les t ches attribu es au titulaire d un dipl me et leur contenu dans le cadre de chaque sec
302. lure dans un r pertoire distinct des certifications professionnelles Une seconde implique la n gociation de branche Les signataires de l ANI demandent aux branches professionnelles et leurs CPNE de pr ciser les modalit s d laboration et de validation des certificats de qualification professionnelle et le cas ch ant des autres certifications professionnelles ainsi que les conditions propres favoriser l acc s des salari s dans un cadre collectif ou individuel incluant la validation des acquis de l exp rience ces certifications professionnelles Une troisi me implique les OPCA et le CPNFP Dans le cadre de leurs missions les OPCA peuvent contribuer au financement de l ing nierie de certification Une volution de leurs missions devra favoriser la capitalisation des m thodes des outils et s agissant en particulier des certificats de qualification professionnelle la reconnaissance commune ou mutuelle par plusieurs branches professionnelles des certifications obtenues Le CPNFP incitera si n cessaire en accord avec les branches professionnelles concern es et sur la base de p rim tres communs la mise en place de certifications communes de type CQP interbranches Cette capitalisation des m thodes et des outils ainsi que la multiplication des reconnaissances communes ou mutuelles de tout ou partie des r f rentiels doit en outre tre favoris e par le CPNFP qui devra se doter des moyens n cessaires po
303. lurgie Jobert et Tallard 1995 Les grilles crit res classants seront le propre des branches pour lesquelles la description pr cise des emplois n apparaissait plus possible du fait de leur diversit c est a dire pour l essentiel les grandes branches industrielles ainsi que celles du tertiaire de haut niveau Fond es sur des m thodes modernes de qualification du travail Saglio 1986 elles d finissent des crit res d valuation pr cis ment d termin s permettant de classer les emplois en niveaux ou en groupes Ainsi l accord de 1975 dans la m tallurgie regroupe l ensemble des cat gories d ouvriers d employ s de techniciens de dessinateurs et d agents de ma trise en cinq niveaux chaque niveau tant lui m me subdivis en trois chelons et chaque chelons affect d un coefficient Les crit res classants interviennent alors pour d finir les diff rents niveaux Malgr la quantit de crit res qui pouvaient tre retenus l origine on constate que les accords sign s n en retiennent qu un nombre limit Plusieurs se sont d ailleurs inspir s sur celui de la m tallurgie en en reprenant les crit res savoir l autonomie la responsabilit le type d activit et les connaissances requises Toutes les branches n ont cependant pas suivi la m me voie puisque la chimie retient quant elle la pr cision des consignes la r p titivit des travaux les exigences physiques
304. ment les rapports internes de travail Les professions appartenant un secteur o l Etat est fortement pr sent conomiquement et donc influent entrent dans cette cat gorie Si la possession du dipl me n appara t juridiquement pas indispensable l exercice professionnel elle peut entra ner l attribution automatique d un certain classement et des majorations de coefficient salarial Jusqu sa d nonciation par les employeurs la convention collective des banques de 1952 tait caract ristique d une telle conception Ainsi le titulaire d un CAP d employ de banque se voyait attribuer sans conditions le coefficient 320 au m me titre qu un agent accomplissant des travaux d ex cution simples n cessitant une formation appropri e ou une pratique suffisante La profession semblait attach e conserver un lien entre les dipl mes effectivement poss d s et l emploi exerc La particularit des grilles Fonction publique am nag e de ce type est de favoriser le classement automatique d une personne titulaire d un dipl me sans pour autant se fermer aux non dipl m s La qualification individuelle de ces derniers repose alors sur l emploi qu ils occupent et non sur leurs caract ristiques personnelles Deux conceptions de la classification coexistent ainsi dans une telle grille l une destin e aux dipl m s est fond e sur un rapport dipl me salari l autre pour les non dipl m s est
305. mes de s curit sociale et d allocations familiales du 8 f vrier 1957 niveau devenu 56 la suite d un protocole d accord estimait que l obtention des dipl mes requis pour un niveau sup rieur de qualification lui donnait droit une classification sup rieure Les juges rel vent que la CCN n obligeant pas l employeur classer la salari e un niveau sup rieur en raison de l obtention de dipl mes et rejettent la demande de cette derni re On constate ainsi que le juge judiciaire se veut tr s respectueux de la volont des partenaires sociaux manifest e l occasion de la signature de la convention Seule l impr cision de ces derniers lui permet de retrouver une autonomie dans l interpr tation de cette convention g n ralement dans le respect du principe de faveur au profit du salari Ce principe trouve sa source dans l article L 2251 1 du Code du travail qui dispose que La convention et l accord collectif de travail peuvent comporter des dispositions plus favorables aux salari s que celles des lois et r glements en vigueur Ils ne peuvent d roger aux dispositions d ordre public de ces lois et r glements En 1996 la Cour de Cassation la chambre sociale a ainsi pr cis que la d termination du r gime le plus favorable doit r sulter d une appr ciation globale avantage par avantage C est dans ce sens qu il faut interpr ter l arr t du 9 d cembre 1998 En l esp ce une salari e engag
306. mes et autres avantages financiers d coulent des r gles n goci es par les partenaires sociaux de branche Toutefois les accords n goci s au niveau de la branche sur le th me des classifications de la formation professionnelle ou de l emploi ne jouent pas le m me r le que les accords d entreprises n goci s sur les m mes objets Quintero 1996 Ces niveaux de n gociation peuvent difficilement se substituer l un l autre La diff rence entre les niveaux de n gociation n est pas simplement une diff rence d tage Les enjeux d un accord d entreprise l emploi l organisation les salaires effectifs ne sont pas les m mes que ceux d un accord de branche la protection sociale les minima bien qu ils puissent se rencontrer et se heurter sur plusieurs points les classifications et les qualifications par exemple Leur logique n est pas la m me l accord d entreprise est en partie une n gociation de gestion et pour parler vite lie les salari s au destin de l entreprise l accord de branche est une 67 n gociation qui organise un march et s efforce d viter que la concurrence entre les entreprises se fasse aux d pens des salari s Reynaud 2001 p 275 Les conventions collectives sont abord es dans le cadre de cette tude comme l ensemble des accords collectifs n goci s classification formation GPEC salaires durant la premi re d cennie des ann es 2000 C est le r sultat de l op
307. mployeur priv en France le secteur alimentaire tant d ailleurs consid r comme un march oligopolistique 116 individuelle du salari Ici la diversit des origines conventionnelles des n gociateurs syndicaux venant de la M tallurgie des Transports ou encore de la branche des D chets est venir nourrir le contenu m me de la n gociation sur des enjeux transverses ces branches L enqu te s est principalement appuy e sur la r alisation et l exploitation d entretiens avec l ensemble des n gociateurs des diff rentes organisations patronales FEDEREC et syndicales CGT CFDT FO CFE CGC des techniciens de branche CPNE commission sociale Elle donne lieu un examen approfondi des postures et arguments de n gociation d ploy s par les diff rentes parties en pr sence L laboration d un nouveau syst me de classification doit en partie au recours des experts sollicit s par la chambre patronale en mati re de m thodes de classement et d valuation des emplois mais galement aux comp tences des partenaires sociaux dans l analyse des emplois in situ dans les entreprises de la branche Les temps longs de ce processus de n gociation rendent compte du volontarisme avec lequel les n gociateurs de branches ont investi la question du travail de sa reconnaissance au travers de l exp rience professionnelle et de la construction d une qualification conventionnelle L aussi les enjeux salariaux sont tr s pr sents
308. n de nombreuses r unions de travail sur la question des qualifications de branche et l analyse du travail dans les entreprises du secteur afin de d finir et construire de v ritables fili res de formation adoss es des familles professionnelles En 2006 les r sultats conomiques et les b n fices affich s par les entreprises dus l explosion du march des mati res recycl es reflet de la dynamique conomique de branche vont servir de soubassement au d veloppement de cette dynamique sociale La chambre patronale s organise pour aider les entreprises de la branche d finir et classer les nouveaux emplois et pour apporter aux DRH des pistes visant faire voluer les salari s dans leur positionnement sur les emplois de la grille de classification et les postes de travail La volont patronale en 2006 consiste ce que les classifications de branche refl tent l volution que la branche voulait donner nos salari s qui sont l depuis longtemps et qui ont acquis un savoir faire important FEDEREC Cependant tr s t t au d but des ann es 2000 des difficult s dans la gestion de la main d uvre manent dans bon nombre d entreprises La FEDEREC relate les sollicitations exprim es durant ces ann es par ces DRH Les entreprises appelaient la chambre patronale en disant mais je classe mes salari s alors que nous on voulait classer les emplois on voyait bien que cela bloquait quelque part FEDEREC Le
309. n a partir d un cadre commun en en permettant une utilisation flexible La finalit du syst me qui repose sur une m thode de classification des postes de travail assur e par des crit res classants et des r gles d taill es d application l aide de coefficients de pond ration est videmment de d terminer les minima salariaux des emplois a partir desquels les entreprises pourront tablir leur propre politique salariale Le cadre conventionnel permettra en effet aux entreprises qui l estimeraient n cessaire d laborer leur propre classification adapt e a leurs sp cificit s et besoins tout en garantissant une coh rence professionnelle et tout en conservant la maitrise de leur politique de gestion des ressources humaines La m thode respecter doit s appliquer au sein d un ensemble de fonctions rep res cot es sur trois niveaux d emplois les deux tiers de ces fonctions rep res tant d finies au sein des statuts ouvriers et employ s en employant ou en adaptant un exemple de classification minimale Le classement des emplois dans chaque fonction se fonde sur la technique des crit res classants par la mise en uvre de cinq crit res qui se cumulent et se conjuguent les connaissances l aptitude les relations la responsabilit et l autonomie 150 Ces crit res sont eux m mes pond r s d finis et c t s sur six degr s En bref le syst
310. n dipl me classification embrasse non seulement les caract ristiques actuelles des grilles de classification dont elles se sont dot es et l histoire de celles ci mais aussi les caract ristiques socio conomiques de la branche et celles du dialogue social port par les partenaires sociaux Elabor e partir d une analyse des n gociations un moment donn e de l histoire 2001 2010 cette typologie est videmment une construction a posteriori dont la valeur comparative ne pourra se v rifier qu l aune des prochaines vagues de n gociations 186 a Fes grilles de classification r sultent de l empilement de plusieurs strates Tallard 1994 187 BIBLIOGRAPHIE Askenazy P Berry J B Prunier Poulmaire S 2009a Droit sur le terrain le cas de la grande distribution alimentaire Droit Social n 675 Askenazy P Berry J B Prunier Poulmaire S 2009b Travail et salari s dans la grande distribution in E Caroli J Gauti d Bas salaires et qualit de l emploi l exception francaise Paris Editions Rue d Ulm Presses de l Ecole normale sup rieure Barles S 2011 Les chiffonniers agents de la propret et de la prosp rit parisienne au 19 me si cle Paris Editions Eres collection Clinique du travail Bernard S 2012a Travail et automatisation des services La fin des caissi res Toulouse Octar s Editions Bernard S 2012b La promotion interne dans la gra
311. n et des l gislations progressivement adopt es depuis 1970 1971 plusieurs dispositifs du Code du travail impactent directement la reconnaissance de la qualification notamment de dipl me et de certifications la reconnaissance du droit la qualification et la VAE ouvert a tout travailleur les contrats en alternance le contrat d apprentissage et le contrat de professionnalisation des dispositifs accessibles au seul salari des obligations de n gociation au niveau de la branche L objet des d veloppements qui suivent n est donc pas une analyse critique du droit de la formation mais simplement de pr senter les dispositifs existants dans le Code du travail directement inspir des ANI permettant un salari d acc der ou de reconnaitre des certifications professionnelles 55 Loi Rigout du 24 f vrier 1984 S6 Loi n 71 577 du 16 juillet 1971 28 a La reconnaissance du droit la qualification et la VAE ouvert tout travailleur Le droit la qualification Tout travailleur engag dans la vie active ou toute personne qui s y engage a droit l information l orientation et la qualification professionnelles et doit pouvoir suivre son initiative une formation lui permettant quel que soit son statut de progresser au cours de sa vie professionnelle d au moins un niveau en acqu rant une qualification correspondant aux besoins de l conomie pr visibles court ou moyen terme 1
312. naires sociaux ou non n a donc aucune influence sur la fa on dont l accord contest est appr ci Quelle est la marge d interpr tation du juge D une part de fa on tr s classique les probl mes de qualification et de classification tant essentiellement une question d interpr tation des faits le contr le rel ve du juge du fond la Cour de cassation ne faisant que v rifier la bonne interpr tation des textes Mais d autre part on ne peut que constater que le juge judiciaire ne se substitue aux n gociateurs qu en cas d impr cision de la convention dans un sens favorable au salari Par contre si le texte est suffisamment pr cis la lettre l emporte sur l esprit Le mod le de la convention collective est alors d terminant Le dipl me aura des effets sur la classification du salari si les n gociateurs ont souhait consacrer ce principe au niveau de la branche Sinon les exigences de l emploi demeurent le crit re d terminant et 1l revient l employeur de d cider s il tient compte du dipl me du salari pour lui attribuer une classification correspondante D s lors l analyse juridique de la l gislation du cadre conventionnel national et de la jurisprudence ne peut suffire traduire la complexit de la place qu occupent les dipl mes et d autres certifications dans les classifications des conventions collectives de branche Seule une tude pouss e des n gociations men es dans les di
313. naissance du dipl me Les grilles Parodi restent peu pr sentes dans la n gociation sur les classifications des ann es 2000 Un tiers seulement des branches conserve ce type de structure de grille alors qu il tait encore majoritaire dans les pr c dentes tudes men es en 1994 et 2001 Cependant ce type de grille continue couvrir encore une grande diversit de branches aussi bien du point de vue de leur taille que de leur structure de qualification On constate au fil de la n gociation de branche sur les classifications au cours des ann es 2000 que les grilles Parodi restent ancr es en premier lieu dans les branches artisanales au sein desquelles les hi rarchies professionnelles reposent essentiellement sur la r f rence au m tier La correspondance stricte entre savoir faire r f rence au titre et l anciennet l emploi occup et le coefficient salarial renvoie une prise en compte de la qualification du salari travers des formules comme Titulaire du CAP ou exp rience professionnelle quivalente De mani re concomitante ce rapport construit entre le dipl me et le coefficient s appuie sur une certaine automaticit des d roulements de carri re balis s et formalis s dans la structure de ces grilles Dans ces grilles la progression l anciennet reste souvent la norme elle consacre l acquisition du m tier Dans les petites entreprises qui constituent le tissu conomique tr s peu conc
314. nance s est trouv e renforc e la fois par l activit conventionnelle interprofessionnelle ANI de 2003 et 2009 et l gislative loi de modernisation sociale de 2002 qui ont marqu la derni re d cennie Ces id es fortes sur la place des dipl mes dans les classifications de branches nous ont ainsi permis de proposer une typologie de mod le de branches s inspirant des d marches qui avaient pr sid es aux travaux ant rieurs men s par Jean Saglio Annette Jobert et Mich le Tallard Une typologie dynamique des branches enrichie par des approches monographiques Les investigations empiriques que nous avons conduites sur le plan quantitatif comme sur le plan qualitatif nous ont aussi donn la possibilit d difier un cadre conceptuel analytique des n gociations de branche L laboration d une typologie descriptive des branches a ainsi permis une interrogation 183 syst matique des relations et des articulations entre formation et classification partir d une s rie de variables et de traits caract ristiques tels que la dynamique de n gociation de la branche l histoire de la convention collective le type des relations professionnelles dans la branche le r le et la place des organisations syndicales et des chambres patronales la nature de la r gulation de branche en mati re de formation et de classification les caract ristiques de l environnement socio conomique de la branche le r le de l tat dans la constit
315. nant n 29 du 16 janvier 2009 relatif aux qualifications professionnels En septembre 2005 la CPNE communiquait un volume de plus de 2 000 CQP valid s depuis 1996 et aujourd hui pr s de 400 CQP valid s par an 154 NS ee ae LES Le maquillage fait effectivement l objet d une formation destination des caissi res 128 3 UNE POLITIQUE DE FORMATION VISANT LA STRUCTURATION DES MARCHES INTERNES DU TRAVAIL 3 1 Retour sur un mode d alimentation en emplois massivement f minins temps partiels et peu qualifi s Dans les analyses qui pr c dent les logiques des acteurs collectifs ont pu servir a expliquer les principaux aspects des syst mes de classification des politiques de formation et des pratiques de n gociations Mais lorsque l acc s aux mat riaux discursifs qui permettent d appr hender ces logiques se trouve trop restreint on ne peut exclure de replacer ces constructions sociales dans leur contexte socio productif en mobilisant d autres niveaux d analyse Le propos consiste alors indiquer des l ments explicatifs de la r gulation de branche partir des dimensions objectives des dynamiques X a 155 2 gt d emploi notamment par son r gime d alimentation et la structuration des march s internes Les emplois dans les enseignes de la distribution alimentaire se caract risent par la pr dominance de m tiers d employ s 84 occup s par des femmes faiblement qualifi e
316. nche de la r cup ration elle demeure encore le cheval de bataille de certaines organisations syndicales qui interviennent dans des n gociations salariales dans les deux champs conventionnels D chets et R cup ration Leur position est claire ils visent d velopper la branche de la R cup ration afin qu elle acqui re une place pr pond rante dans le paysage conventionnel par rapport celle des d chets sur la question bien pr cise de la collecte des ordures Pour certains syndicalistes les m tiers de la collecte sont en train de disparaitre au profit de l automatisation par robotisation et aspiration pour exemple Dans la branche des d chets les salari s quittent le secteur c est tout fait le contraire qui est observ en mati re de mobilit interne et externe au march du travail de la r cup ration Il y a une concurrence entre SNAD et FEDEREC donc on a t mal re u venant des transports qui inclue les d chets On partage le m me champ professionnel sur certaines activit s centre de tri d chets industriels transport de d chets dangereux mais les CCN ne sont pas identiques pas de 13 mois ni d anciennet chez FEDEREC Quand on a vu que les m mes groupes taient sur les deux branches on s est demand si Sita ou V olia n allaient pas r pondre des appel d offres sous FEDEREC au pr texte qu ils vendent et traitent du flux alors que nous ne sommes que transporteurs On a estim que ce danger impliqua
317. nches sur quatre soit 120 conventions citent au moins un dipl me Annexes 3 tableau 1 Dans le quart restant 40 branches on distingue celles qui font r f rence aux niveaux de l ducation nationale sans mentionner de dipl mes particuliers dans la grille 14 de l chantillon total et celles qui ne citent ni niveau ni dipl me 11 de l chantillon e Parmi les 120 branches qui citent au moins un dipl me la majorit 54 en cite cinq ou plus et celles qui n en citent qu un ou deux sont assez rares 17 5 Les branches les plus 72 importantes sup rieures 40 000 salari s citent plus de dipl mes que les branches de taille inf rieure Dans les 55 branches qui ont n goci leur grille de classification sur la p riode 2005 2010 Tableau 1 bis la r f rence au dipl me est moins importante Les deux tiers seulement des grilles citent au moins un dipl me contre 79 pour les plus anciennes Elles sont 18 ne citer aucun dipl me ni aucun niveau de formation contre seulement 8 pour les plus anciennes et 15 ne citent aucun dipl me mais font r f rence aux niveaux ducation nationale contre 13 pour les plus anciennes Enfin 31 des grilles les plus r centes citent au moins 5 dipl mes contre 46 pour les plus anciennes Le CAP est pr sent dans 61 des branches Tableau 2 le BTS est cit dans 43 des branches juste devant le BEP 42 le Bac pro est cit par 23 des branches le b
318. ndant la qualification attribu e tort ni revenir sur le montant de ce salaire D autre 100 EL Pas sits i KE La jurisprudence administrative n a pas retenu notre attention Les principaux contentieux soumis au Conseil d Etat mettant en jeu les dipl mes et les classifications sont relatifs des classements d agents publics et de l arm e de terre notamment Conseil d Etat 7 me sous section jugeant seule 03 09 2008 310101 Le Cour de Cassation Chambre sociale du 15 mars 1962 Publi au bulletin Le Cour de Cassation Chambre Sociale 16 d cembre 2008 n 0742 107 54 part si employeur souhaite revenir sur ce surclassement il s agit alors d une modification du contrat de travail n cessitant l accord du salari Les seconds concernent le sous classement Celui ci peut tre d fini comme tant l attribution au salari d une qualification professionnelle inf rieure l emploi r ellement occup et donc la r mun ration pr vue de celui ci par la classification L analyse de cette jurisprudence nous a permis d identifier quatre questions centrales D abord quelle est la place du dipl me dans une classification Ensuite comment sont interpr t es les clauses conventionnelles de seuils d accueil ou de garanties de classement Par ailleurs qu en est il de la reconnaissance des dipl mes acquis en cours de contrat de travail Enfin que se passet il en cas de modifications d
319. nde distribution la fin d un mythe Revue francaise de sociologie n 53 2 Bernaud V 2008 Recodification ou d codification du droit du travail Le Conseil constitutionnel tranche Droit Social n 668 avril Besucco N 2000 Validation et certification des comp tences la recherche de nouveaux rep res collectifs d valuation des qualifications colloque Travail qualification comp tences d bats pratiques sociales et perspectives ISERES Rennes octobre Besucco N Quintero N 1998 L institution d une logique comp tence dans l industrie pharmaceutique un enjeu de red finition du lien branche entreprise C req Document Observatoire n 140 Besucco N Combes M C Tallard M 1997 La place des branches professionnelles dans la formation professionnelle continue en France rapport de recherche Association de recherche sur le travail l innovation et la soci t Besucco N Tallard M 1999 L encadrement collectif de la gestion des comp tences un nouvel enjeu pour la n gociation de branche Sociologie du travail n 2 Besucco N Tallard M Lozier F 1998 Politique contractuelle de formation et n gociation collective de branche Paris La documentation fran aise Cahier Travail et Emploi Bloch O et Von Wartburg W 1994 Dictionnaire tymologique de la langue fran aise Paris PUF 10 dition Bourdieu P Boltanski L 1975 Le titre et le poste rapport
320. ne donn e difficile tablir En 2011 le rapport Poisson d nombrait 333 conventions collectives nationales et 354 conventions r gionales ou locales pour l ann e 2008 L chantillon de 160 conventions collectives qui fait l objet de ce travail repr sente donc pr s de la moiti des conventions nationales r pertori es Il est constitu de deux sous ensembles r pondant des principes identiques ceux retenus dans l tude men e par A Jobert et M Tallard en 1994 pour le m me exercice d analyse de la reconnaissance des dipl mes dans les conventions collectives Voir Annexes 3 tableau g n ral composition de l chantillon des CCN D une part il comprend toutes les conventions collectives ayant enregistr au moins un avenant de classification entre les ann es 2005 et les ann es 2010 soit 142 conventions collectives ayant donn lieu la conclusion de 235 avenants de classification sur cette m me p riode une m me convention ayant pu tre modifi e plusieurs fois dans cet espace de temps Tous les avenants ont t identifi s gr ce la base de donn es administr e par la Direction G n rale du Travail DGT dont mane en grand partie le bilan annuel de la n gociation collective portant sur les ann es allant de 2005 2010 D autre part il comprend galement les 28 conventions collectives de plus de 50 000 salari s n ayant pas n goci d avenant sur le th me des classifications sur l
321. ner les principales tendances enregistr es avant l adoption de la loi de 2004 15 16 Partie I Etat des lieux l gislatif conventionnel et judiciaire au d but des ann es 2000 Les membres de l quipe de recherche ayant d j men auparavant de nombreux travaux sur les champs des certifications des classifications et de la formation cet tat des lieux l gislatif et conventionnel reprend bien videmment un certain nombre de leurs travaux ayant d j fait l objet de publication Les r f rences de ces publications seront toutes mentionn es Cette pr sentation assez classique des volutions l gislatives et conventionnelles formant le contexte de notre recherche est galement compl t e par une analyse de la jurisprudence du juge judiciaire relative aux rapports qu entretiennent les classifications professionnelles avec les dipl mes ainsi que les contentieux portant sur la reconnaissance de ces derniers dans la relation de travail 1 L VOLUTION L GISLATIVE DU DROIT DES CERTIFICATIONS STATUT JURIDIQUE CLASSIFICATIONS ET RECONNAISSANCE INDIVIDUELLE Lorsqu on observe le rapport entre dipl me et activit professionnelle dans une relation de travail salari on se heurte rapidement un des principes les plus importants du droit du travail en France savoir le pouvoir de direction de l entreprise par celui qui la dirige Catala 1980 c est dire le pouvoir de d finir l objet de l exploitation d
322. nimal ou classement d accueil pour chacun des dipl mes titres ou certificat de Qualification professionnelle vis s par cette annexe Cette garantie de classement s applique donc tout salari titulaire de l un des dipl mes titres ou certificat de Qualification professionnelle vis s dans l annexe I avenant du 17 sept 2009 seuil d accueil occupant ou acc dant un emploi disponible correspondant la sp cialit de ce dipl me ou titre quelle que soit la date d obtention de ce dipl me avant ou pendant son activit dans l entreprise Dans cette grille de l industrie de la r cup ration les seuils d accueil s appliquent l ensemble des certifications acquises par la voie de la formation initiale par la voie de la formation continue ou encore par la voie de la VAE Cette r f rence la voie de la formation continue est nouvelle En effet cela n tait pas le cas dans les premi res grilles ayant institu ce type de garanties Jobert Tallard 1994 les organisations patronales n accordant pas une reconnaissance syst matique des actions suivies dans le cadre de la formation professionnelle continue en termes de progression salariale Cette posture patronale a volu au fil du temps du fait notamment de la cr ation de la VAE par la loi de Modernisation sociale de 2002 dont les partenaires sociaux se sont saisis selon des logiques diff rentes de reconnaissance des acquis de l exp rience professionnelle Ainsi dans
323. nitiale et exp rience et formation continue et de d veloppement de carri re L instauration de ces crit res r pond la volont des parties signataires de valoriser les m tiers de la restauration collective et de fid liser les salari s exp riment s en cr ant de nouvelles opportunit s d itin raire professionnel Pr ambule de l accord Le volet formation est donc int gr aux modalit s de progression dans la grille de classification Ainsi il est mentionn que l employ de restauration peut se voir proposer apr s 18 mois d anciennet une formation compl mentaire permettant d acc der au poste d employ technique de restauration puis apr s deux ans d exercice de cet emploi une formation compl mentaire permettant d acc der au poste d employ qualifi de restauration L accord de classification pr cise que l acc s au poste d employ technique de restauration implique obligatoirement d avoir suivi une formation sanctionn e par un dipl me CQP d une dur e minimale de 80 heures De m me pour acc der au poste d employ qualifi de restauration il faut ensuite apr s l acquisition du dipl me requis pour le niveau IT A obligatoirement suivre une autre formation sanctionn e par un dipl me CQP d une dur e minimale de 40 heures Dans un autre secteur proche de la restauration celui des caf t rias et chaines assimil es la nouvelle grille de classification pr voit la d finition d un crit re d
324. nt 185 de cette nouvelle classification A la suite d un recours de celle ci la Cour de Cassation estime qu il r sulte de l avenant du 4 mai 1976 qu exceptionnellement le dipl me exig peut tre remplac par une exp rience professionnelle confirm e En constatant que la qualification d infirmi re sp cialis e avait t reconnue en 1974 la salari e en consid ration d une grande comp tence et d une longue exp rience professionnelle la cour d appel aurait donc d lui reconnaitre une classification sup rieure celle accord e par l employeur Enfin dans une affaire beaucoup plus r cente des m decins ont contest application qui leur avait t faite de l accord sign le 30 novembre 2004 entre l Union des caisses nationales de s curit sociale et les organisations syndicales lequel se substituait 4 un pr c dent accord conclu le 14 mai 1992 modifiant le syst me de r mun ration et de classification des emplois applicable compter du ler f vrier 2005 a l ensemble des personnels des organismes de s curit sociale r gis par la convention collective nationale du 8 f vrier 1957 Ces dix salari s engag s par l Union pour la gestion des tablissements des caisses d assurance maladie Lorraine Champagne Ardennes UGECAM en qualit de m decins ant rieurement l entr e en vigueur de ce nouvel accord ont contest l application qui leur en avait t faite au motif que leur niveau de dipl me et le
325. nt du bac pro dans la grille de classification de la m tallurgie en 1990 13 branches seulement 8 pr voient un seuil d accueil pour le bac pro il s agit principalement de grandes branches industrielles et des services Tableau 7 M tallurgie Services de l automobile B timent ouvrier B timent Etam Travaux Publics Etam Commerce de gros Chimie Tracteurs 78 machines agricoles M treurs v rificateurs Entreprises de propret Bois d uvre n goce Carri res et mat riaux ouvrier La reconnaissance progressive du bac pro dans les branches professionnelles au cours des ann es 90 mise en vidence par les travaux men s par A Jobert et M Tallard et sa diffusion au cours des ann es 2000 via notamment la d finition de seuils d accueil pour ces bacheliers montrent nouveau que les partenaires sociaux ne se conforment pas toujours la hi rarchie des dipl mes construite par l ducation nationale au travers de la nomenclature des niveaux de formation Santelmann 2004 La diffusion du bac pro dans les grilles de classification accompagne largement le mouvement de g n ralisation de ce type de cursus dans toutes les fili res de sp cialit s l origine de l accroissement des flux d l ves qui acc dent ce dipl me professionnel depuis la moiti des ann es 80 Kogut Kubiak 2008 Cette diversification des fili res de formation professionnalis es et l l vation des niveaux de formation des j
326. nter alors qu il suffit de signer une 176 Ces deux derniers CQP ont t int gr s dans la grille de classification par avenant du 17 01 2006 171 feuille d margement c est perdre des dynamiques de comp tences D ou le et exp rience professionnelle accol la condition d obtention d un CQP Avoir le COP valid ne donne pas la dynamique commerciale les postures la personne peut ne pas tre compl tement autonome et se trouver en posture de d veloppement SNRPO L autonomie reconnue aux entreprises pour organiser leur propre combinaison des outils de gestion des ressources humaines signifie aussi que la chambre patronale a conscience du fait qu il peut y avoir une incompr hension des inqui tudes des entreprises dans une branche nouvellement autonome et qu il convient de laisser des possibilit s d agir avec d autres modes de progression salariale Pourtant la chambre patronale dispose d une repr sentation tr s labor e de la correspondance entre la division des t ches et les tapes de la certification Ce syst me repose sur des CQP d nomm s Pole que l accord de formation professionnelle du 22 01 10 et l accord de classification du 31 03 10 dans son article 2 engagent la branche a cr er Ces CQP doivent permettre d acqu rir une polycomp tence et un professionnalisme dans un ou plusieurs secteurs donn s de la restauration de libre service D s qu ils seront c
327. nts de la formation au service de la gestion d une main d uvre caract ris e par son faible niveau de qualification initiale et sa volatilit Tout en reconnaissant la p nibilit des conditions de travail horaires atypiques et l ampleur des exigences de formation le discours du repr sentant patronal exprime une logique de la construction des parcours professionnel par les qualifications sp cifiques sa branche comme dispositif r pondant aux contraintes de recrutement et de maintien dans l emploi des agents de ma trise A l origine de notre r flexion la question des difficult s de recrutement des agents de ma trise en fonction du niveau de base des candidats ou de leur orientation par d pit d faut La logique de la mont e en comp tences des employ s vers ces postes est red finie avec la politique du COP en visant des recrutements des assistants d exploitation 50 interne L employ doit accepter de s investir dans le management et la gestion de passer les COP de p les production salle laverie caisse et le COP agent de restauration Les contraintes du m tier sont les plannings horaires mais le pas de la mobilit peut tre franchi plus rapidement 180 244 2 Rappelons que l acteur patronal regroupe une dizaines d enseignes dont un tr s petit nombre concentrent la majeure partie des effectifs dans notre branche on a 7 ou 8 entreprises ce qui fait qu en termes de consensus
328. oductif de la restauration de cha nes qui est la marche en avant du produit pour comprendre comment la division du travail dans les enseignes prends une configuration typique cf Monchatre 2010 p 97 et la normalisation du proc s de travail s impose 105 Flunch Casino Cafeteria Crescendo Autogrill Eris L Arche Elior Toquenelle 166 Produits de 4 me gamme produits v g taux conditionn s sous vide ayant subi des traitements d pluchage de parage de coupage Ils sont pr s l emploi crudit s ou pr ts la mise en cuisson pour les plats cuisin s Produits de 5 me gamme produits cuisin s pr ts tre servis Poulain J P 1992 La cuisine d assemblage Clichy BPI pp 16 17 extraits cit s par Meriot S A 2002 167 Does De me a En agroalimentaire et en restauration lors de la fabrication d un aliment toutes les op rations unitaires doivent se succ der dans le temps de fa on s quentielle et des emplacements diff rents de la mati re premi re jusqu au produit fini sans retour en arri re ou croisement des circuits source Agefaforia 2008 164 2 UN SYST ME DE CLASSIFICATION TRANSPOSE ET AJUST 2 1 Les engagements du contrat d avenir d clencheurs d une dynamique de n gociations plurielles L accord sign le 24 juillet 2009 qui d cline le Contrat d avenir pour la branche RCLS avec les partenaires sociaux a ouvert des n gociations s
329. ofessionnelle ont permis des salari s d acqu rir de nouvelles qualifications personnelles et de nouveaux dipl mes Ici encore la n gociation collective ou individuelle permet parfois la prise en compte de ces nouvelles certifications dans un but d augmentation de salaire ou de promotion 1 1 Les r formes de la l gislation des dipl mes et certifications 1971 2009 Qu est ce qu un dipl me Aucun texte ne vient donner un sens g n rique cette notion Caillaud 2012 Certains dictionnaires juridiques en d gagent deux acceptions Cornu 2007 D une part il s agit d un titre d livr par les autorit s universitaires attestant que son titulaire a satisfait aux exigences sanctionnant un cycle d tudes ou de formation D autre part il d signe plus g n ralement un document mat riel attestant la possession d un grade universitaire ou d un titre Il convient de ne pas retenir ces d finitions en raison de leur aspect r ducteur le dipl me ne relevant pas du monde universitaire de fa on exclusive Le dictionnaire encyclop dique de ducation et de la formation Champy et Etheve 1994 tout en soulignant que ce mot d signe de fa on g n rique toute sanction d un cursus des tudes ou l acquisition d une qualification le d finit plus pr cis ment comme un document formel par lequel une autorit conf re un candidat un titre ou un grade au vu de la d cision d un jury
330. ogie de l ducation JO du 11 septembre 1992 Article R 335 12 du Code de l ducation Articles L 331 1 et L 613 1 du Code de l ducation D cret imp rial du 17 mars 1808 portant organisation de l universit imp riale Article R 336 16 du Code de l ducation j C E Ass 12 juillet 1969 CCI de Saint Etienne AJDA 1969 553 2 C E Ass 8 avril 1987 Ministre de la sant c M T te et Ministre de l Urbanisme et du Logement c M Ullmo AJDA 1987 p 481 C E 28 juin 1995 Dubois et autres n 108 281 110 416 RK BR KR BR BR HR NYA uN WN 4 4 24 caract re d acte d une autorit administrative A travers les conditions d inscription au RNCP relatives au jury on assiste donc la transposition de principes de droit public applicables aux dipl mes vers le droit priv relatif la d livrance d une certification priv e Enfin dernier l ment t moignant de cette volont du l gislateur de normaliser le droit des certifications en g n ral le Code de l ducation contraint tout certificateur d accepter la validation des acquis de l exp rience VAE comme moyen d acc s la certification qu il d livre Ce mode d obtention l origine propre aux dipl mes tait initialement l expression de la volont de l tat d largir l acc s ses propres certifications Par la loi de modernisation sociale de 2002 le l gislateur est all plus loin puisqu i
331. oint important 1l doit s agir de dipl mes professionnels ou d quivalences ce qui d embl e exclut certains dipl mes tel que le Baccalaur at g n ral comme nous pourrons le constater Enfin la date de cr ation du dipl me fait l objet d une grande attention puisqu une certaine anciennet est impos e une certification pour qu elle soit int gr e dans les l ments de la classification Nous aurons l occasion de revenir sur les cons quences importantes de ces dispositions Ces obligations de n gocier r guli rement et de simplifier les grilles de classifications ont fait clater la pr minence de l ancien mod le des arr t s Parodi Croizat Selon les poques plusieurs mod les de classifications ont ainsi pu tre identifi s 70 Loi n 82 957 du 13 novembre 1982 devenu article L 133 5 du Code du travail puis L 2261 22 du Code du Travail en 2008 33 2 1 1 Les classifications des ann es 70 80 Au milieu des ann es 1980 les travaux men s par Jean Saglio ont permis l identification de quatre types de classification Saglio 1986 issues des n gociations men es de 1968 la fin des ann es 70 milieu des ann es 80 Le maintien du syst me Parodi Dans certains cas les n gociations ont abouti au maintien de l ancien syst me Parodi Croizat caract ris par la simple num ration des postes sans aucune description de l emploi Ces situations apparaissent dans les branches o la n
332. oit un dipl me un titre ou une certification enregistr s au r pertoire national des certifications professionnelles en utilisant si c est possible les acquis des salari s dans le cadre de la Validation des Acquis de l Exp rience V A E une qualification reconnue par la branche Le contrat de professionnalisation permet de favoriser l insertion ou la r insertion professionnelle de pr parer l obtention d un dipl me ou d un titre inscrit au RNCP R pertoire National des Certifications Professionnelles utilisable dans la branche des Organismes de tourisme de pr parer l obtention d un COP Contrat de Qualification Professionnelle de la branche Sans tre aussi d taill e la CCN des soci t s d assurances comprend un article 65 sur les aides incitations la formation et gratifications Les salari s qui obtiennent soit un dipl me d assurance ou relevant d une discipline interprofessionnelle par exemple en comptabilit ou en bureautique d livr par l ducation nationale soit un dipl me ou un titre de m me nature homologu par la Commission technique d homologation des titres et dipl mes de l enseignement technologique b n ficient d une gratification d s lors que le dipl me obtenu est express ment inscrit au plan de formation de l entreprise Cette gratification est vers e en une seule fois dans les deux mois qui suivent la pr sentation du document justificatif l entreprise Elle est calcul
333. olontarisme patronal d investir les sph res du syst me ducatif comme les CPC les lyc es professionnels et les universit s afin de faire reconnaitre En 2012 quand vous dites recyclage les organismes de formation viennent vous Il y a 20 ans aucun organisme de formation ne nous appelait FEDEREC D une part on observe de forts enjeux pour la branche de la r cup ration participer la construction de dipl mes de l Education nationale au sein de la 6 me CPC CAP OIR Bac Pro Hygi ne Ainsi on rel ve au gr de la lecture des comptes rendus de la 6 me CPC la pr sence de la secr taire g n rale de FEDEREC Nord Picardie aux groupes de travail sur la cr ation du bac pro de la fili re Hy ne propret Environnement Ce nouveau bac pro op rationnel au 1 septembre 2012 comprend un tronc commun et deux fili res dont la r cup ration 160 Source base de donn es des comptes rendus de CPC C req 2011 151 Cependant malgr les efforts d ploy s par la FEDEREC en mati re d une offre de formation initiale les flux d l ves restent inexistants Le CAP n a pas fonctionn car on constate un v ritable manque de visibilit de la branche aupr s des coll giens et d attractivit mais l ADEC va sans doute permettre de rectifier ceci d s 2012 Au niveau des flux d acc s aux dipl mes de l ducation nationale dans les lyc es professionnels et dans les CFA le CAP OIR ne d colle pas C est ainsi
334. ombien de COP sont d livr s et de quelle mani re ils sont pris en compte par les employeurs OS3 149 Un des n gociateurs rappelle combien les fronti res floues qui entourent la branche de la r cup ration g nent cette derni re dans la recherche d une v ritable identit de branche La branche de la r cup ration de par sa proximit avec celle du D chet et de la M tallurgie comme sa coexistence au sein d un organisme paritaire sp cialis dans la gestion et la collecte de fonds d entreprises du commerce demeure une petite branche laboratoire qui emprunte ou innove en mati re de r gulation de branche sur les classifications et la formation professionnelle La branche de la r cup ration a toujours t p nalis e par sa taille c t d un g ant comme la m tallurgie qui aimerait bien r cup rer la r cup ration dans son OPCAIM OS1 Ainsi dans les champs d application il y a un d bat avec les services de l automobile en ce sens la M tallurgie aimerait pouvoir s appuyer sur notre branche pour que la petite branche de la r cup ration adh re l OPCAIM mais il y a une orientation vers l interprofessionnel qui n est pas souhaitable pour nous OS1 Les syndicalistes reconnaissent ne pas avoir l habitude de travailler avec un OPCA qui refuse de donner aux organisations syndicales des informations sur les priorit s de branches et leur mise en uvre effective dans le financement des actions de f
335. on de la formation au niveau sectoriel est devenue assez rapidement un enjeu mobilisateur Quand la convention collective a t tendue la probl matique formation ne se posait pas plus que a On tait rattach la CPNE des Industries H teli res On a pris l opportunit de la ren gociation sociale pour cr er notre CPNE et prendre notre autonomie SNRPO La chambre patronale argumente pour une d termination autonome de la politique de formation de la branche et de son financement en vertu de la sp cificit des activit s de travail dans les enseignes On avait du mal trouver une identit dans la CPNEIH car on y tait beaucoup plus dans des m tiers rep res techniques ou la formation initiale et lapprentissage sont puissants Notre grande diff rence est que quiconque peut travailler dans les caf t rias et que partir du moment o il a un savoir faire et un savoir tre commercial on va s occuper du reste La mont e en puissance c est quand on rentre C est un peu du marketing mais le parcours professionnel s curis la progression tout ce qui est la mode en s curisation des parcours a beaucoup de sens pour nous Parce que c est dans nos entreprises que la formation se fait et pas avant SNRPO La n cessit de n gocier la structure d une politique de branche parait surtout r pondre un besoin d ajustement collectif des instruments de certification et des financeme
336. on interne comme moyen d acc s des emplois de niveaux plus lev s dans la hi rarchie salariale en comparaison des formations initiales qui se r v lent peu adapt es Le langage de la rh torique patronale taye clairement cette politique la culture de la branche accorde une faible importance au dipl me l appr ciation porte sur les capacit s et c est un secteur forte progression professionnelle Pourquoi Pour accompagner les salari s pour que chacun donne le meilleur de lui m me on demande autant de savoir tre que de savoir faire et celui ci comme le savoir faire manag rial ne s acqui rent pas par le dipl me entretien avec un repr sentant de la chambre patronale Dans ce mod le de branche la r gulation conomique s exprime souvent au niveau des grandes entreprises et la r f rence au dipl me et aux CQP est inexistante les branches utilisant des grilles de cotation des postes sans relation explicite au dipl me Enfin ce mod le regroupe un ensemble de branches ayant une faible activit de n gociation Certaines utilisent d anciennes grilles Parodi et emploient ou ont employ une large part de main d uvre non ou peu qualifi e Pour des branches comme l Habillement par exemple il s est agi d organiser le passage d un mode de gestion de la main d uvre fond sur la pr carit de l emploi peu qualifi vers un mode de gestion centr sur la stabilisation des qualifications des sa
337. on sont nombreux et le dipl me ind pendamment de ceux qui le poss dent y prend toute sa place Dans cette classification le salari va prendre sa place l occasion de son recrutement et de son affectation un emploi pr cis Cette op ration traditionnellement qualifi e de qualification individuelle Lyon Caen 1988 puisqu elle porte sur le salari pr cis ment appara t en r alit l occasion de la naissance du contrat de travail si bien qu on la trouve aussi sous l appellation de qualification contractuelle c est dire une relation r put e fix e d un commun accord entre les qualit s d un salari et l activit qu il exerce Lyon Caen 1992 Pour tre recrut le travailleur pr sentera tous les l ments notamment ses dipl mes titres de formation et certificats de travail attestant de sa qualification personnelle Ibid 1992 pouvant convaincre l employeur de son aptitude l emploi disponible A ce stade les partenaires sociaux ont souhait jouer tout leur r le en instituant parfois au profit des salari s nouvellement embauch s certaines garanties de classement en fonction de leurs dipl mes Mais l affectation d un travailleur un emploi ne le condamne pas y demeurer sans aucune perspective d volution de carri re Le d veloppement de la formation professionnelle depuis 1971 et surtout l affirmation par la loi du 4 juillet 1990 d un droit la qualification pr
338. onale 19 sur 25 Seulement 6 branches industrielles utilisent ce mode de r f rencement La place prise au d but des ann es 2000 par les r f rences aux niveaux de formation dans la structuration des hi rarchies professionnelles s accompagne d une r f rence moins marqu e aux dipl mes 1 4 Les seuils d accueil et les garanties de classement une autre modalit de reconnaissance conventionnelle de la qualification Processus complexe de transfert des valeurs du syst me de formation au syst me des emplois la n gociation collective en mati re de classification construit des passerelles qui visent r duire l imperm abilit souvent d nonc e pour de bonnes ou de mauvaises raisons entre les sph res ducatives et productives La d finition par les partenaires sociaux de seuils d accueil pour les dipl m s reste la modalit de reconnaissance du dipl me la plus puissante dans la mesure o elle tablit un lien fort entre le dipl me et la classification Les seuils d accueil sont apparus au cours des ann es 1975 dans des branches telles que le b timent les Travaux Publics les carri res et m taux les ciments la m tallurgie le commerce et la r paration automobile la chimie et les mati res plastiques anciennement la plasturgie Ils ont t n goci s au cours des ann es 90 par de nouvelles branches industrielles telles que l installation l entretien et la r paration de mat riel a raulique thermique frigori
339. onale niveau 5 code 5307 correspondait d sormais celui de secr taire m dico sociale pour le titulaire du baccalaur at F 8 ou d un dipl me quivalent reconnu par le minist re de l Education nationale niveau 6 code 6412 Selon le juge la salari e ne poss dant pas les dipl mes pr vus par cette qualification lP employeur pouvait d cider de ne pas la classer ce niveau C est une conclusion inverse qu arrive la Cour dans une autre affaire de m me nature portant sur l application de l avenant du 4 mai 1976 la convention collective nationale du personnel de la s curit sociale Embauch e par la caisse primaire d assurance maladie du Jura le ler octobre 1966 en qualit d infirmi re dipl m e d Etat une salari e a b n fici en 1974 d une disposition permettant alors une infirmi re dipl m e d Etat ayant une grande comp tence et une longue exp rience professionnelle d acc der au niveau II coefficient 260 correspondant aux infirmi res sp cialis es Or l avenant du 4 mai 1976 annex la convention collective nationale de travail du personnel des organismes de s curit sociale en modifiant la classification des emplois a class les infirmi res dipl m es d Etat au niveau I et les infirmi res dipl m es d Etat sp cialis es titulaires d un certificat d aptitude reconnu par l Etat au niveau II Appliquant cette disposition l employeur reclasse la salari e au niveau I coefficie
340. onaux mais n goci s au niveau local L volution conomique de l industrie de la r cup ration et des nouvelles fili res de recyclage qu a connue cette branche au d but des ann es 2000 a engag les acteurs de la branche et les membres de la chambre patronale transformer la Convention collective r gionale en Convention Collective Nationale Le d but des ann es 2000 voit galement toute une s rie de r glementations manant de l Europe qui viennent peser sur la branche La FEDEREC enregistre cette m me p riode une forte demande de professionnalisation des m tiers des salari s manant en amont des fournisseurs collecte et transporteurs et en aval des clients donneurs d ordre La confluence de ces incitations plus de professionnalisation des salari s de la branche le respect de nouvelles normes environnementales dict es par la Communaut Europ enne vont imprimer une nouvelle dynamique du processus de n gociation autour et dans la branche partir des ann es 2005 En premier lieu au niveau des effectifs recrutements en second lieu au niveau des investissements qui vont tre faits car le d veloppement conomique fulgurant de la branche est venu booster toute la partie sociale discut e avec les organisations syndicales FEDEREC D s 2006 la chambre patronale veut r viser le syst me de classification datant de 1984 ainsi que la politique de formation professionnelle de branche car de nouveau
341. onc pouvoir reconna tre la comp tence et la connaissance de nos collaborateurs sachant que dans le m me temps avec les organisations syndicales il y a aussi le d bat sur le retour sur l investissement du collaborateur dans un parcours de formation donn et sa reconnaissance en termes de salaire Il manquait un espace pour pouvoir tablir un parcours professionnel et pour donner la pente de la grille de salaire un sens de fa on ce que la progression des collaborateurs se fasse sur des comp tences reconnues et non pas sur de la subjectivit On a voulu mettre de l objectivit au titre d un parcours ce parcours se traduisant dans la grille de classification et par voie de cons quence sur une grille de salaires notamment en cr ant d abord d un nouveau niveau pour les employ s et en positionnant dans cette grille un parcours professionnel la fois par des dispositifs classiques d exp rience et d ann es de pratique professionnelle Les COP sanctionnent selon une d clinaison agent de restauration assistant d exploitation un parcours SNRPO L laboration d un nouveau syst me de classification a donn lieu l introduction d un nouveau crit re Dans quels termes les n gociateurs ont ils effectu l apport du crit re de l attitude commerciale Si pour le n gociateur patronal elle est extr mement importante dans nos m tiers il y a n anmoins eu de longues discussions
342. oosseestess 170 3 2 Place des dipl mes et des CQP dans D accord sccssscssssscssssccsssscsssscsssesssssssssssssssescssssees 173 4 LES ENJEUX DU SYST ME DE CLASSIFICATION POUR LES PARTENAIRES SO CIA UK a EA A diminution 174 4 1 Des enjeux diff renci s par leur origine syndicale ou patronale esse 174 4 2 Un compromis acceptable autours des enjeux de progression professionnelle 00 176 4 3 Une politique visant soutenir des agencements internes esse 176 CONCEUSIONSnnnbihinnmnimmmienmnnnnnn Nas anassa a p steel 181 BIBLIOGRAPHIE wcssssssassssessizecvssaseusteviasassvsadsbasensstonshsaseavaettisessssacseasesavcassees denstedeikesttancstagesiteaseieiaes 189 INTRODUCTION Contexte g n ral Si l apparition des dipl mes professionnels la fin du XIX si cle puis du CAP en 1919 a consid rablement contribu l laboration des conventions collectives de branche partir de 1936 ces derni res ont galement servi de justifications l instauration progressive d un monopole tatique de d livrance d un dipl me con u comme national par le r gime de Vichy en 1942 confirm et renforc la Lib ration Les dipl mes de l ducation nationale nourrissent la n gociation collective de branche d s le d but du vingti me si cle Tel est l esprit d une circulaire du Directeur de l enseignement technique en 1938 Fait nouveau nos dipl mes sont pris pour base dans les convention
343. oratoire de proth se dentaire BMS proth siste dentaire CQP CPES de sp cialisation Proth se Adjointe Compl te CQP CPES de sp cialisation C ramique amp Occlusion La CCN des Experts comptables et commissaires aux comptes cabinets dans un accord du 5 avril 2007 sur la formation professionnelle tout au long de la vie adopte la m me approche Les contrats de professionnalisation ont pour objectif de favoriser l insertion ou la r insertion professionnelle des jeunes et des demandeurs d emploi Ils ont pour finalit d acqu rir un dipl me ou un titre finalit professionnelle enregistr au RNCP R pertoire national des certifications professionnelles une qualification professionnelle reconnue par la CPNE Certificat de qualification professionnelle une qualification professionnelle reconnue dans la convention collective de branche Liste non hi rarchis e des qualifications prioritaires BTS DUT et DPECF DECF DCG DESCF DSCG Tout Certificat de Qualification Professionnelle qui pourrait tre cr l issue de travaux de la CPNE de la branche Les formations permettant en cas de succ s de remplir la fonction d assistant coefficient 220 d assistant confirm coefficient 260 de cadre coefficient 330 et de cadre confirm coefficient 385 La p riode de professionnalisation doit notamment leur permettre d acqu rir un dipl me ou un titre finalit professionnelle enregistr au RNC
344. ords nationaux interprofessionnels ou lois portant r forme du syst me fran ais de formation continue ont comport des dispositions relatives la l gislation applicable aux 22 Norme AFNOR NFX 50 750 de juillet 1996 23 nee EX x z 7 Nous parlons de droits ventuels car dans ce cas la possession du dipl me n entraine pas elle seule la mise en ceuvre de ces droits mais n cessite la volont d un tiers le plus souvent un employeur dans une relation contractuelle de travail 2 Issu du grec nr opa le dipl me d signait une tablette ou un papier pli en deux caract re officiel Articles 3 4 16 et 17 du D cret imp rial du 17 mars 1808 portant organisation de l Universit 2 Loi du 18 mars 1880 relative la libert de l enseignement sup rieur dont l article ler confie aux seules facult s de 1 Etat les examens et preuves pratiques qui d terminent la collation des grades 7 Article 17 de la loi n 84 52 du 26 janvier 1984 sur l enseignement sup rieur l Etat a le monopole de la collation des grades et des titres universitaires PBL ois du 4 ao t 1942 et du 4 octobre 1943 valid es la Lib ration par l ordonnance n 45 1843 du 12 ao t 1945 relative des actes r glementaires intervenus depuis le 16 juin 1940 et susceptibles d tre valid s Article L 211 1 du Code de l Education 21 dipl mes en commen ant d abord par donner une valeur officielle
345. ormation professionnelle Les chos manant de la chambre patronale se placent sur le m me registre critique envers le FORCO FEDEREC d plore qu aucun retour ne soit fait aux partenaires sociaux de la branche de la r cup ration sur les d cisions prises en Conseil d Administration du FORCO pour exemple aucune donn e sur la r alisation du plan de formation le recours au DIF n est transmis la branche de la r cup ration 3 3 La question salariale au c ur des fronti res conventionnelles La n gociation salariale de branche de la r cup ration porte sur les salaires r els alors que la majorit des autres branches n gocient sur des augmentations des minimas de branche En 2006 lors de la n gociation salariale la chambre patronale propose 4 d augmentation des salaires r els aux organisations syndicales Les f d rations nationales de plusieurs syndicats ont demand leurs mandataires de branche de refuser la signature de cet accord En effet dans cette branche les partenaires sociaux n gocient le plancher savoir les minimas conventionnels ainsi que le plafond soit les salaires r els En termes d augmentation il n y a pas de donc pas de montant annonc A partir de ce minima d fini au niveau de la branche toutes les organisations syndicales en font une des bases de la n gociation dans les entreprises pour proposer des augmentations sup rieures lors des n gociations annuelles obligatoires NAO Le commentaire
346. orrespondre la qualification personnelle du salari avec la qualification du travail pour lequel il est recrut Seules les exigences de l emploi pr valent du point de vue de l employeur Caillaud 2004 Toutefois dans les n gociations collectives de branches les organisations syndicales et patronales ont consacr une reconnaissance de la formation initiale des salari s par l institution de m canismes de seuils 14 Z r 12 DA ss d accueil ou niveaux d accueil dont la finalit est de garantir un droit d acc s un niveau de la classification ou un coefficient au profit d un salari dipl m au moment de son embauche Caillaud 2003 Pour disposer d une photographie de la situation sur les deux aspects de la question reconnaissance de la formation initiale et de la formation continue nous avons analys en plus du corpus des textes relatifs aux classifications le corpus constitu par les chapitres consacr s la formation professionnelle dans notre chantillon de conventions collectives Par ailleurs nous avons proc d une exploitation de second niveau des bilans annuels de la n gociation collective sur la p riode 2001 2010 Quelle reconnaissance judiciaire des dipl mes pr sents dans les classifications L effectivit juridique de ce que les partenaires sociaux n gocient est largement sous tudi e alors que sur la question du classement des salari s l interpr
347. ot P 1910 Le d veloppement du suffrage plural en Belgique Journal de la soci t statistique de Paris tome 51 Meurs D Skalli A 1997 L impact des conventions de branche sur les salaires Travail et emploi n 70 Molinari M 2010 L insertion des jeunes dans l h tellerie restauration Net doc 73 C req Monchatre S 2010 tes vous qualifi pour servir Paris La Dispute Personnaz E Vernoux Marion I 2006 La formation continue un temps pour mobiliser les salari s autour de valeurs et de pratiques communes Bref n 229 C req Pertek J 1994 L Europe des dipl mes et des professions Bruxelles Bruylant Pery N 1999 La formation professionnelle diagnostic d fis enjeux Contribution du secr tariat d Etat aux droits des femmes et la formation professionnelle mars 1999 Minist re de Vemploi p 96 Poisson J F Biehler M 2009 Rapport sur la n gociation collective et les branches professionnelles rapport au minist re du Travail des Relations sociales et de la Solidarit La Documentation fran aise mai P le Emploi 2010 Evaluation de la m thode de recrutement par simulation Les Cahiers Etudes n 9 septembre Quintero N 2009 La reconnaissance du baccalaur at professionnel dans les conventions collectives Premi re exploration in Le baccalaur at professionnel Etat des lieux avant la r forme CPC Documents n 4 Quintero N 1996 N
348. otamment en son article 3B 07 que lorsqu un salari fait tat d un des dipl mes vis s l article 3B 08 lors de son embauchage 1l est alors obligatoirement plac l indice correspondant au seuil d accueil reconnu ce dipl me d s le d but de la p riode d essai si la sp cialit du dipl me correspond la sp cialit propos e Or l article 3B 08 pr voit pour le BTS un seuil d accueil dans l entreprise position indice 80 et un classement souhaitable apr s 6 mois de travail effectif dans l entreprise pas inf rieur la position B indice 85 Comment interpr ter le caract re souhaitable de ce classement L employeur faisait valoir qu une telle disposition s analyse en une simple recommandation et ne peut tre consid r e comme un seuil minimum de classification impos Pour la 115 Cour de Cassation Chambre sociale du 5 mars 1987 84 40 548 57 Cour d appel comme pour la Cour de Cassation d s lors que la salari e n avait t embauch e qu en consid ration de son dipl me cette disposition de la convention rev t un caract re obligatoire Dans d autres affaires la Cour de cassation eut se prononcer sur le champ d application des seuils d accueil en termes de niveau et de sp cialit des dipl mes Pour la haute juridiction un dipl me doit express ment figurer dans l annexe sur les seuils d accueil pour que ceux ci fonctionnent Il n appartient pas au juge de consid rer qu un niveau d
349. our lesquelles la d tention du dipl me constitue une condition d acc s l emploi et la progression s effectue selon des r gles d anciennet tr s codifi es Se classent dans ce mod le les grilles des march s professionnels ferm s o le dipl me est absent mais o l acc s au titre r glement par l Etat est essentiel Ce mod le concerne aussi des branches tr s faiblement concentr es comme le commerce de d tail o l action de l Etat au travers de commission mixtes de n gociation a permis de d limiter les contours de branches peu structur es Les acteurs sont faibles et la r gulation de branche discontinue ce contexte explique le caract re flou des r f rences au dipl me l emploi d une main d uvre non qualifi e n encourage pas des volutions professionnelles Ce mod le rassemble galement des branches plus dynamiques plus articul es sur des professions o le r le du dipl me est important tout comme l attention port e aux questions de formation continue 37 2 1 3 Etat des lieux en 2000 En 2001 la demande de la Direction des relations du travail DRT le Cabinet Circ a r alis une analyse du contenu de 282 accords de classification des conventions collectives de branche Circ 2001 A la diff rence des travaux pr c demment cit s les auteurs ne s essayent pas a une nouvelle typologie des mod les de classifications de branches se r f rant a celles tablies par Jean Saglio reprises dans un mode
350. our objectif de former des salari s ou de futurs salari s l exercice de fonctions responsabilit commerciales financi res et manag riales par l acquisition des comp tences techniques et relationnelles Ils sont mis en uvre par le Minist re en charge de l enseignement sup rieur dans le cadre d une proc dure qui a pour but de v rifier leur ad quation au march du travail Les Masters professionnels Conseiller Client le de Professionnels Conseiller Patrimonial Agence dans le cadre de l alternance sont mis en place par le CFPB et certaines Universit s qui se sont associ s dans des partenariats r gionaux Les formations peuvent tre diffus es via le r seau des CFA Afin de r pondre l volution de certains m tiers les Master professionnels sont appel s se d velopper et se diversifier Ainsi et titre illustratif d autres Masters ont r cemment t cr s Master Charg d Affaires Entreprises cursus enti rement diffus distance reposant sur des s quences de e learning chelonn es sur une ann e Il permet d acqu rir un savoir faire technique commercial et comportemental un socle de culture conomique et financi re ainsi qu une ma trise de l environnement institutionnel et international Il n est aujourd hui diffus que dans le cadre de la formation continue Master conformit qui se d cline d une part dans le cadre de l alternance en prenant appui sur un Master
351. ouragement aux exp rimentations celles ci doivent accompagner les entreprises dans la prise en compte de dispositif individuel informer les salari s les encourager faciliter l accompagnement individuel collectif accompagner la promotion interne et mieux identifier les besoins individuels de formation D autre part par la promotion de l outil Passerelles Les signataires rappellent l int r t de cet outil con u par la profession en partenariat avec les minist res de l ducation nationale de l emploi et de l agriculture Il a pour objectif de faciliter et de d velopper l acc s des salari s de la branche la certification via la validation de leurs acquis professionnels Il repose sur un travail de rapprochement des r f rentiels Plus de 20 certifications dipl mes de l ducation nationale de l enseignement agricole CQP titres du minist re du travail ont ainsi t analys es pour aboutir la conception d un logiciel de diagnostic d acquis professionnels Ce qui concerne le Droit individuel la formation DIF et les contrats de professionnalisation est calqu sur la loi Enfin l accord confie l Observatoire des m tiers de la branche g r par le FORCO OPCA des entreprises du commerce et de la distribution qui existe depuis 1997 la mission de veille prospective sur l volution des qualifications Combes Quintero 2008 Ces deux avenants formation et GPEC renforcent aussi le r le du FORCO en
352. ousent souvent ceux des organisations patronales Elle est saisie essentiellement 7 La branche d activit s conomiques d signe le rassemblement des entreprises selon un crit re d activit homog ne tandis que le secteur prend en compte l activit dominante 8 Comment alors dans ce contexte viter les chevauchements de branches sur leur champ professionnel Depuis la loi de 4 mai 2004 les partenaires sociaux peuvent d sormais ins rer des clauses de r partition visant viter ceux ci en vertu de l article L2261 2 du Code du travail La convention collective applicable est celle dont rel ve l activit principale exerc e par l employeur En cas de pluralit d activit s rendant incertaine l application de ce crit re pour le rattachement d une entreprise un champ conventionnel les conventions collectives et les accords professionnels peuvent par des clauses 11 comme un cadre institutionnel d action Jobert 2000 o se n gocient des conventions collectives c est a dire les normes de conditions de travail et d emploi dans la branche professionnelle Pour identifier les branches nous citerons 1a encore le rapport Poisson 2009 Pour l essentiel les processus de construction et d identification des branches combinent ainsi de fa on extr mement diverse le fait g n rateur du d coupage ou du regroupement des activit s en branches celui du p rim tre en termes d activit s
353. professionnelle ou de niveau de connaissances requises 2003 Int gration de CQP dans les grilles 2004 Pr cisions sur les modalit s de reprise de l anciennet 2005 Introduction d un l ment de validation des acquis professionnels en int grant dans la grille de classification un CQP Int gration par avenant de 4 CQP D finition des conditions d acc s la fonction d auxiliaire de vie sociale par quivalence conditionn e par l exp rience entre plusieurs dipl mes d Etat 2006 Int gration de CQP et attribution d une garantie de classement et de salaire aux salari s d tenteurs de CQP de la branche Attribution d une garantie de classement aux CQP qui renforce la d marche contractuelle de reconnaissance des CQP L accord affirme le droit pour chaque salari s inscrivant ou b n ficiant d une formation au titre du dispositif CQP de ne pas tre class en de du coefficient correspondant sa qualification Prise en compte de 3 CQP nouvellement cr s leur obtention conduisant une progression dans la grille de classification Reconnaissance d un CQP comme seuil d acc s un niveau d emploi l issue d une formation qualifiante Int gration de deux CQP dans la classification en lieu et place d un dipl me homologu Le CQP est un crit re de classement un niveau donn dans une grille crit res classants et modification de la grille par int gration de ce nouveau crit re 20
354. professionnelles et la formation cours des dix derni res ann es Pr alable indispensable une analyse juridique de la l gislation du cadre conventionnel national et de la jurisprudence ne suffit toutefois pas traduire seule la complexit du positionnement des dipl mes et autres certifications dans les classifications de branche Celui ci ne se caract rise enti rement qu apr s une tude pouss e des n gociations men es dans les diff rentes branches De mani re g n rale la r f rence au dipl me dans les conventions collectives reste forte mais est en diminution L analyse des accords de classification conclus entre 2001 et 2010 rend compte des principales volutions sur le contenu et la port e de la n gociation de branche une reconnaissance assez syst matique des dipl mes dans les conventions collectives mais une grande diversit de leur prise en compte en fonction du type de grille adopt e et de la p riode de n gociation une multiplication des grilles crit res classants qui remplacent les grilles Parodi et s accompagne d une mod ration du r le du dipl me dans la d finition de la qualification une reconnaissance des certificats de qualification professionnelle CQP qui s inscrit dans un rapport de compl mentarit avec les dipl mes de l ducation nationale De nombreuses branches am nagent leur syst me de classification en fonction Ce mouvement se diffuse de mani re importante dans de peti
355. professionnels vis s par son annexe I cette annexe ne fait pas mention du dipl me d infirmi re La demande de la salari e est donc rejet e Concernant la sp cialit du dipl me le juge applique les dispositions de la convention la lettre L employeur ne peut carter l application des seuils d accueils en consid rant qu il doit y avoir concordance entre la sp cialit du dipl me et l emploi occup que si la convention le stipule express ment Deux affaires aux solutions apparemment divergentes montrent ainsi que le juge veille respecter la volont des n gociateurs d int grer largement ou non les dipl mes poss d s par les salari s Dans une premi re situation concernant la m tallurgie une salari e titulaire d un BTS d assistant technique d ing nieur avait t embauch e le 30 octobre 1978 au coefficient 225 de l accord collectif de classification En vertu de l article 6 de cet accord elle estime avoir droit au coefficient 285 compte tenu de son dipl me et de son anciennet et ce titre r clame un rappel de salaire D bout e devant les Prud hommes elle consid re dans un pourvoi devant la Cour de cassation que l accord national sur la classification dans la m tallurgie pr voit que le classement d accueil par les tulaires d un BTS ne pourra tre inf rieur au coefficient 225 et qu apr s 18 mois de travail dans l entreprise le classement de l int ress e ne devra pas tre inf ri
356. que la seule lecture ou l analyse du contenu des accords n autorise pas En effet les transformations sectorielles constat es lors des n gociations sur les classifications ne donnent a voir que des mouvements d ensemble Ainsi l adoption par les partenaires sociaux d un nouveau syst me de classification destin g rer les carri res professionnelles des salari s de la branche et la d finition de r gles d acc s ce march du travail nous renseigne peu sur le contexte conventionnel de la branche sur la dynamique n gociatoire de la branche concernant les classifications et sur l environnement socio conomique de la branche Or chaque branche construit son compromis selon les caract ristiques propres du secteur et labore un syst me de classification en r ponse aux probl matiques sp cifiques d emploi que connait le secteur d activit aux besoins en qualification et aux difficult s rendre la branche attractive notamment pour les jeunes salari s dipl m s L analyse des interactions qui r gissent les compromis construits dont la grille de classification reste la repr sentation la plus aboutie ne saurait se limiter l tude des caract ristiques de la situation imm diate en l isolant de l ensemble des conditions g n rales structurelles et historiques dans lesquelles s tablissent ces relations Pour m moire rappelons que l objectif initial de l approche monographique pr sent dans le projet de l tude
357. r s ces CQP seront positionn s dans la grille de classification au niveau I 3 pour 1 CQP Pole et au niveau II 1 pour 2 CQP P le au minimum Le premier p le est le secteur des d butants pr parations froides buffet L volution se ferait ensuite vers un second p le froid ou chaud On ne le sait pas encore C est un petit territoire sur 1 niveau de classification dans le statut employ avec I ou 2 m tiers de ce territoire fabrication des salades ensuite assemblage de buffet sur le niveau 1 2 Sur le niveau 1 3 on connait tout son p rim tre de pr paration et de service sur le froid ensuite Passer sur l chelon 2 au m me niveau mais avec un 2 p le par exemple sur le chaud en tendant vers Agent de restauration qui a une vision globale du restaurant SNRPO Ces CQP Pole concourent d velopper la double fonction du syst me de certification de branche progression salariale et gestion d une part valuation d autre part qui est mis en place pour le niveau interm diaire des employ s Les caract ristiques de la grille RCLS paraissent donc bien tre aussi comprises au regard des enjeux du diff rentiel de classification avec les HCR Le CQP IH Agent de restauration est en effet class niveau I 2 et I 3 dans la CCN des HCR alors qu il est class au niveau II dans la CCN Caf t rias et assimil s chaines Il y a 2 COP Pole sur le niveau 2 On les a cr s dans la g
358. r e celle de la M tallurgie et cette organisation syndicale n a pas r ussi trouver des repr sentants dans les entreprises de la FEDEREC pour intervenir d s le d but de la n gociation Dans cette f d ration ce qui complexifie la situation c est que la branche de la r cup ration au d part a t mise dans le commerce elle est multi fili res avec des entreprises qui ne sont pas issues des m mes activit s plastique m tal b timent agroalimentaire OS4 Reste que pour plusieurs n gociateurs la grande difficult qui persiste dans cette branche de la r cup ration r side en l absence de fronti res tanches entre la branche des d chets et celle ci Certains venant d autres secteurs mais ayant t nomm s pas leur f d ration syndicale n y trouvent pas toujours leur l gitimit j ai une l gitimit toute relative il faudrait trouver un n gociateur issu de la branche qui soit n gociateur Des n gociateurs salari s sont cheval sur le SNAD syndicat patronal des d chets et la FEDEREC ce qui pose un probl me puisqu il y a un probl me de fronti res et parfois des conflits d int r ts entre les deux branches pour les n gociateurs OSS Sur la question du choix de la m thode de classement comme sur celle du mod le de classification les d bats ont montr s de nombreuses difficult s exprim es par les diff rentes organisations syndicales Sur la question de l adoption d une grille crit re
359. r c est le noyau fort c est devenu une h r sie de scinder la marche en avant du produit en cing m tiers de la r ception la salle et la caisse alors que pour tre agent de restaurant en caf t ria il faut avoir tout fait y compris r ception et caisse SNRPO c Le CQPIH Assistant d exploitation positionn au niveau IV 1 est en cours de r vision par l association issue de la CPNEFP RCLS d La r vision du CQPIH Exploitant en restauration accessible uniquement par VAE et qui n est pas positionn dans la grille de classification est galement pr vue en 2013 En ce qui concerne les agents de maitrise et les cadres les CQP devraient contribuer r soudre les difficult s de recrutement et de fid lisation des managers cf verbatim infra des enjeux diff renci s Plus g n ralement les certifications de la branche apparaissent clairement comme des instruments jouant sur deux registres Le premier est celui de la classification dans la hi rarchie salariale et de la gestion des parcours M me si jusqu un certain niveau de classification niveau III chelon 1 l obtention d un CQP n est pas n cessaire pour progresser La formule qui est employ e dans la d finition des emplois ces niveaux nous soulignons en gras la condition est a un CQP Agent de restauration accompagn d une exp rience etc et ou une exp rience confirm e Elle est expliqu e par le n gocia
360. r chapitre suivant Au sein de notre chantillon global seules 55 branches 34 du total d finissent des seuils d accueil ou des garanties de classement pour les dipl mes et ou les CQP et parmi elles presque la moiti 24 branches soit 15 du total d finissent des seuils d accueil pour les dipl m s Tableau 7 Si un gros tiers de grilles ont institu des garanties de classement pour certaines certifications ce r sultat masque une assez grande h t rog n it selon les types de dispositions Les seuils d accueil pour dipl m s restent plut t diffus s dans les grandes branches industrielles couvrant plus de 50 000 salari s comme la m tallurgie les carri res et mat riaux la chimie le p trole 19 Cour de Cassation Chambre sociale du 16 janvier 2002 00 44 788 Cf Partie I 82 le batiment les travaux publics la plasturgie ainsi que dans les grandes branches tertiaires comme le commerce de gros les banques les services de l automobile Ces grilles construites la fin du XX me si cle n ont pas connu de modification de leur syst me de classification depuis 2005 a quelques exceptions pr s comme la branche des carri res et mat riaux qui a ren goci son syst me de classification en 2008 sans remise en cause des seuils d accueil des dipl m s et garanties de classement pour les CQP Au cours de l ann e 2009 deux nouvelles branches qui disposaient auparavant d une grille Parodi ont mis en place une g
361. r la logique selon laquelle s est constitu e la relation Formation Emploi d ad quationniste La promotion de la formation comme principe de classement s enracine dans une pens es ad quationniste in 1bid Cette construction de niveaux de formations associ s une chelle des qualifications et des emplois conf re un caract re g n ral et syst matique cette norme Apparue dans les ann es 70 avec l adoption des premi res grilles crit res classants des grandes branches industrielles la r f rence des niveaux EN s est largement diffus e dans les ann es 90 dans les grilles des branches tertiaires puis amplifi au d but des ann es 2000 Ce mode de r f rencement consacre d s 1975 une rupture avec le mode traditionnel de prise en compte du dipl me fortement articul sur une fonction pr cise dans les grilles Parodi cf les travaux de M Tallard sur la grille de la M tallurgie Rappelons que le principe de constitution des grilles crit res classants r side dans la diff renciation des niveaux de qualification en fonction de quelques crit res parmi lesquels figurent le Niveau de connaissances L indicateur retenu par les partenaires sociaux de branche pour hi rarchiser ce niveau de connaissance requis pour occuper l emploi reste le plus souvent celui des niveaux de formation tablis par l ducation nationale Lesquels ont t hi rarchis s en r f rence des dur es croissantes de formation au d
362. r le salari Article L6321 8 En conclusion en mati re individuelle les obligations de l employeur de reconna tre une formation suivie par le salari ne sont que r cemment apparues dans la l gislation nationale et ne visent que les cas o cette derni re s est d roul e hors temps de travail dans le cadre du plan de formation de l entreprise ou du droit individuel la formation DIF Une fois encore il faut constater la faiblesse des obligations l gales en la mati re En effet la priorit d acc s un emploi conforme la formation du salari est dur e d termin e un an et d pend de l employeur seul juge de la capacit d un salari satisfaire les exigences de l emploi 67 Aucune disposition du code du travail ne vise la reconnaissance d une certification acquise en cong individuel de formation CIF 31 2 LES DYNAMIQUES ET MOD LES DE N GOCIATIONS 1970 2000 Une classification pr sente des enjeux consid rables au c ur des relations professionnelles puisqu en classant les emplois par ordre hi rarchique et en les affectant d un coefficient elle d termine la r mun ration des salari s Ce classement ne reste toutefois pas fig une fois le salari entr dans la branche ou dans l entreprise La construction d un droit la formation professionnelle continue partir de 1971 dans lequel s inscrit un droit la qualification professionnelle depuis 1990 permettent
363. r quatre niveaux indiquant qu il s agit de quatre m tiers diff rents en le d montrant par le fait que l ancienne classification 1998 d signait par employ principal l emploi correspondant employ de niveau II Or l employ principal avait autorit sur une quipe d employ s qui ne pouvaient s lever au niveau de celui ci qu en cas de vacance de cet emploi La nouvelle grille de 2004 met donc en place un pur m canisme de pes e de fonctions Dans un registre plus s mantique que technique l nonc selon lequel la classification doit permettre l volution professionnelle des salari s tablit un paradoxe que la FCD souhaiterait voir disparaitre En effet alors que la d l gation patronale de l poque aurait vraisemblablement cr un malentendu sur le sujet la FCD consid re aujourd hui que classifications et volution professionnelle n entretiennent pas de relation la classification ne doit ni la permettre ni ne pas la permettre L organisation patronale estime aussi que les organisations syndicales d fendent une position selon laquelle c est la classification de la personne qui d termine sa fonction Or elle consid re cette position paradoxale avec le fait que la promotion interne constitue une fili re de progression qui tablit une reconnaissance salariale a posteriori du d veloppement des comp tences 1 1 2 La ren gociation du syst me de classification trouve difficil
364. ration de classement des emplois dans les hi rarchies professionnelles de branche les grilles de classification qui fait l objet principal de ce travail et plus pr cis ment l examen des modes de prise en compte du dipl me dans ces grilles Cette d marche compr hensive vise a appr hender les m canismes et les modalit s de reconnaissance du dipl me ou des certifications Pour se faire 4 modalit s de reconnaissance du dipl me dans les grilles de classification et dans les accords de branche de formation professionnelle ont t construites comme des cat gories descriptives e le dipl me comme crit res de d finition de l emploi e le dipl me comme condition d acc s un emploi et ou r gle de progression entre les coefficients e la d finition de seuil d accueil pour les dipl m s e la reconnaissance salariale de la formation professionnelle qualifiante Dipl mes et certifications acquises par la formation professionnelle continue plan de formation DIF contrat de professionnalisation p riodes de professionnalisation CIF C est au sein de ce processus de n gociation que la question de la reconnaissance des dipl mes et par la m me de la qualification est abord e par les partenaires sociaux Elle peut constituer un des enjeux principaux de la n gociation ou se retrouver totalement en ext riorit par rapport aux enjeux salariaux de gestion de la main d uvre ou de formation professionnelle auxquels r
365. re en p ril la logique sur laquelle sont fond es les grilles caract res classants Mais alors quel est l int r t pour un salari dipl m de b n ficier du seuil d accueil si un non dipl m poss dant n anmoins les connaissances correspondant au dipl me b n ficie du m me coefficient au regard de la grille de classification Cet int r t r side dans la garantie d une 2 Article 34 de la convention collective nationale des H tels caf s restaurants 79 Soc 14 avril 1988 Bull V n 230 et 232 a M tallurgie B timent Plasturgie Industries du p trole textile cadres commerce et r paration automobile bureaux d tudes techniques Chimie Et quelques autres particuli res certaines branches comme la disponibilit des fonctions M tallurgie 52 progression automatique du coefficient d embauche pass un certain d lai Toujours dans la chimie si le m canisme des seuils d accueil pr voit pour le titulaire d un CAP ou d un BEP un coefficient minimum de 150 ce dernier sera de 160 au bout de trois mois progression automatique qui ne b n ficiera donc qu au dipl m Cependant dans un certain nombre d accords on observe une diff rence entre le niveau d accueil du dipl m et celui de son dipl me dans la classification Tel est le cas dans la m tallurgie pour les brevets de techniciens BT les BTS et les DUT Pour ceux ci on note que l accueil des dipl m s correspon
366. reconnaissance des CQP dans les hi rarchies professionnelles de branche Les partenaires sociaux y d finissent de nouvelles formes de validation construites et mises en ceuvre par les entreprises Par ailleurs si les accords visant la cr ation de CQP restaient a la fin des ann es 90 cantonn s aux seuls accords de formation portant sur les objectifs et les priorit s de la formation professionnelle nombre d avenants aux accords de classification n goci s partir de 2002 ambitionnent de mettre en coh rence politique de validation des acquis professionnels et reconnaissance au sein de la grille de classification de branche Les accords de formation professionnelle qui rendent compte de la construction de CQP d finissent galement les conditions d acc s cette formation le mode de validation de la formation par les entreprises ainsi que leur positionnement dans les grilles de classification Les CQP demeurent le plus souvent interclass s avec les dipl mes dans les hi rarchies professionnelles ainsi produites Le positionnement du CQP dans la grille de classification n implique pas une garantie de classement pour le titulaire du CQP 2 1 Des modalit s multiples de prise en compte des CQP dans les grilles de classification l instar du dipl me Une large part des accords de branche positionnent les CQP un niveau d emploi sp cifique et leur associent souvent des garanties de classement Certaines branches ont en effet tabli un
367. rentiels d emploi et de comp tences avec l aide du consultant charg de la construction de la grille de classification e La pr sentation d une synth se prospective Emploi Comp tences la suite du CEP recyclage engag en 2010 par BIPE Ambroise Bouteille et associ s Les travaux engag s avec le CEP traduisent la volont des pouvoirs publics de susciter des d marches collectives impliquant les branches les entreprises pour structurer les politiques d emploi et de ressources humaines introduction de la synth se du CEP publi e par la DGFEP Ce document de synth se dresse un tat des lieux conomique social et organisationnel du secteur Il propose une vision prospective l horizon 2020 Le recyclage en tant que ph nom ne de soci t le Grenelle de l environnement et la mont es des pr occupations environnementales la hausse des prix des mati res premi res impactent fortement le secteur et les entreprises de recyclage et de r cup ration L avenir de ce secteur s appuie sur la structuration des entreprises dans l investissement dans la recherche dans l innovation et dans la gestion optimis e des ressources humaines et de la formation Synth se du CEP Ce CEP a permis a la branche de la r cup ration et du recyclage et aux acteurs de branche Organisations syndicales et organisation patronale de construire un sch ma directeur des ressources humaines dans le secteur et dans les entreprises du recy
368. reprises pourront d cliner au titre de la formation interne en r ponse l inadaptation des autres dipl mes Le CAP Cuisiner est lui m me situ en dessous du CQPIH Agent de restauration Pourquoi Tr s peu de comp tences en cuisine sont utilis es en assemblage C tait une demande des organisations syndicales maintenir le CAP mais cuisinier n est pas un emploi rep re Le cuisiner existe chez l enseigne D on aura donc plus d exigence sur la partie cuisine et fabrication dans le CQP agent de restauration SNRPO L absence de fabrication des aliments dans la restauration de cha nes sauf dans deux enseignes faisant figure d exception conduisant laborer des compromis avec la CPNEIH justifie le d sint r t de la branche pour le Bac pro en restauration le CAP Cuisinier repr sentant une r ponse suffisante Pour la chambre patronale la red finition d licate du fonctionnement des relations avec le FAFIH notamment par la cr ation d un grand compte attitr la CPNE RCLS devrait l avenir permettre d tablir une gestion des moyens int gralement au service des orientations sp cifiques de la branche Bref la position de la chambre patronale para t se r sumer l affirmation selon laquelle les dipl mes de l ducation nationale ne correspondent pas aux m tiers Un dispositif de formation pouvant permettre de les pr parer tel le contrat de professionnalisation est donc d vol
369. res patronales s appuient syst matiquement sur des experts des consultants sp cialistes en m thodes et outils de classement des emplois cotation des postes pes e des emplois m thode Hay construction de liste d emplois rep res d finition de familles professionnelles construction de r f rentiels de comp tences et d activit s afin d laborer l architecture d un nouveau syst me de 139 classification Ce sont ces experts qui nourrissent et rythment le processus de n gociation autour des classifications en proposant outils et m thodes d analyse des emplois aux partenaires sociaux qui ont a charge d en arbitrer l usage et le recours ces proc dures sp cifiques Au cours de ces longues s quences de travail regroupant tous les n gociateurs de branche les techniciens de la CPNE ou encore les experts au service de la chambre patronale qui organisent le processus de n gociation de nombreuses constructions conventionnelles de branches proches ou tr s loign es de la branche sont pr sent es par les experts charg s par la branche de construire l architecture du nouveau syst me de classification Les expressions syndicales sur l urgence de d finir des emplois rep res au niveau de la branche afin de guider au mieux les entreprises et notamment les plus petites semble avoir a t entendue par la FEDEREC Deux mod les sont pr sent s aux n gociateurs par l expert la grille de la m tallurgie de 74 ren goci e en 1990
370. rille crit res classants en introduisant des seuils d accueils pour dipl m s et des garanties de classement pour les titulaires de CQP Il s agit de l industrie de la r cup ration et du recyclage qui fait l objet d une monographie dans le cadre de cette tude et de la branche des fleuristes et de la vente des animaux familiers Les dipl mes qui offrent cette garantie de classement sont principalement le CAP cit dans 23 grilles le BEP 19 grilles et le BTS 17 grilles puis 5 autres dipl mes BT BP bac techno bac pro DUT que retiennent 9 13 grilles La grille r cente de l industrie de la r cup ration pr voit des seuils d accueil pour 5 dipl mes g n riques CAP BEP BAC BTS DUT qui sont r f r s des niveaux de l ducation nationale ainsi que pour les titulaires de CQP cr s par la branche comme le montre le contenu de son article 5 Seuils d accueil des titulaires de dipl mes titres ou certifications professionnels Le titulaire d un des dipl mes titres ou certificats de Qualification professionnelle CQP vis s par l annexe I doit acc der aux fonctions disponibles auxquelles les connaissances sanctionn es par ce dipl me titre ou certificat de Qualification professionnelle le destinent la condition qu issue d une p riode d adaptation il ait fait preuve de ses capacit s cet effet C est dans cette perspective qu a t am nag e par l annexe I une garantie de classement mi
371. rille de classification sans qu ils existent parce que l exp rience des entreprises qui ont d ploy les CQP IH montre qu on proposait des dipl mes aux entrants et au bioman Au milieu pas de s curisation ni de dipl mes pour les autres pas de reconnaissance de branche Les COP Pole vont mettre en place des tages s curisant et validant par dipl mes l exp rience en entreprise Devenir agent de restauration est plus simple en structurant ce qui a t acquis CQP Elan 1 pole 2 pole Arriver sur le COP Agent de restauration sera plus court puisque qu il y a des tapes pr alables SNRPO En effet selon l association issue de la CPNEFP le CQP Agent poly comp tent de restauration doit tre cr dans optique de pouvoir permettre criture des CQP Pole en 2013 177 Dans le jargon des HCR le bioman d signe l agent polyvalent de restauration 178 3 PARIR 4 gt PERS Les comp tences socioprofessionnelles et techniques contenues dans ce r f rentiel seront valu es dans un p rim tre professionnel d fini englobant plusieurs p les de l entreprise projet de r f rentiel ACPE RCLS 172 3 2 Place des dipl mes et des CQP dans l accord Alors que le CAP Cuisinier et le BTS H tellerie Restauration sont d j positionn s dans la grille cf supra tableau pr sentant la grille la branche s est aussi engag e n gocier la mise en place d un autre CAP que les ent
372. robl mes ont donc t tudi s par rapport aux qualifications de branches transversales g n riques et aux certifications appartenant d autres branches OS2 Toutefois malgr le principe de ne pas apposer une signature sur un accord dont la logique rel ve de la logique de poste ce syndicaliste reconnait ais ment que Le seul caract re novateur de la grille ce sont les seuils d accueil C est vrai on l a gagn car on disait qu il n est pas possible d accueillir de la m me fa on quelqu un qui s est form initialement et quelqu un qu il faudra former dans l entreprise Faire reconnaitre les comp tences initiales on l a tous r clam OS4 146 3 2 Des fronti res floues entre la branche des d chets et celle de la r cup ration au c ur des enjeux de la n gociation Des conflits d int r ts sont r v l s entre les acteurs de ces deux branches professionnelles issues toutes deux du m me m tier au 19 si cle le travailleur des d chets La branche de l industrie de la r cup ration et du recyclage couvre un champ conventionnel dont l extension a t annul e par le Conseil d tat concernant la modification du p rim tre du champ professionnel comme en t moigne le pr ambule de la convention collective qui pr cise cette d cision 3 2 1 Le p rim tre de la branche conventionnelle de la r cup ration et du recyclage IDCC 637 La pr sente convention collective de travail conclue dans l
373. rofessionnelle continue dans le cadre de l ducation permanente 33 Nomenclature approuv e par d cision du groupe permanent de la formation professionnelle et de la promotion sociale le 21 mars 1969 s appuyant sur la Circulaire no 11 67 300 du 11 juillet 1967 BO no 29 du 20 juillet 1967 22 fonction publique jusque l r serv s aux seuls dipl m s d s lors que ce titre est class au moins au A SLA es m me niveau que le dipl me requis 2002 la cons cration juridique de la notion de certification professionnelle Les effets de la cr ation en France du r pertoire national des certifications professionnelles RNCP et de la commission nationale de la certification professionnelle CNCP par la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 sont encore difficiles mesurer Tout en instituant ce r pertoire et cette commission le l gislateur a contribu entretenir un flou s mantique puisqu il s est bien gard de porter une d finition organique de la notion m me de certification professionnelle Tout au plus peut on cerner cette notion par rapport son contenu puisque le RNCP a vocation int grer des dipl mes et titres finalit professionnelle ainsi que les certificats de qualification figurant sur une liste tablie par la commission paritaire nationale de l emploi d une branche professionnelle Sont donc des certifications professionnelles les dipl mes et titres finalit professionnell
374. ronales signataires F d ration des entreprises du commerce et de la distribution FCD Syndicat national des n gociants sp cialis s en produits alimentaires Syndicats de salari s signataires F d ration g n rale des travailleurs de l alimentation des tabacs et allumettes et des secteurs connexes FO F d ration CFTC Commerce services et forces de vente F d ration des services CFDT F d ration agro alimentaire CFE CGC UNSA Adh sion par lettre du 6 d cembre 2004 121 la classification obtenue doit permettre de doter la profession d un cadre commun permettant chaque entreprise de conserver la ma trise de sa politique de gestion des ressources humaines L intention affich e de la r vision des classifications professionnelles est de mettre en place un syst me de gestion des ressources humaines et des qualifications qui soit objectif reposant sur la nature des fonctions r ellement exerc es et flexible c est dire permettant de prendre en compte les volutions rapides des m tiers et des organisations Les termes employ s expriment bien la logique proc durale de la n gociation il s agit de d finir au niveau de la branche le contenu des diff rentes fonctions qui sont exerc es dans les emplois et de les d finir les entreprises devant mettre en ceuvre les proc dures de classement Il s agit aussi de reconna tre celles ci une capacit concevoir leur propre syst me de gestio
375. rs de justice notaires ainsi que les certifications consulaires restent galement tr s cit s Enfin les dipl mes de niveau V caract risent encore le bas des grilles ouvri res mais leur place s amenuise dans les n gociations les plus r centes Bien que structurant toujours les carri res ouvri res dans les n gociations des ann es 2000 le CAP perd du terrain dans les branches industrielles Par ailleurs le baccalaur at professionnel lorsqu il est cit structure toujours le haut de la grille ouvrier tandis que les dipl mes de niveau III restent associ s de mani re syst matique la cat gorie des techniciens et techniciens sup rieurs e Avec la diffusion des grilles crit res classants les r f rences la sp cialit des dipl mes diminuent et celles aux niveaux de formation progressent Les n gociations sur les classifications des ann es 2000 se sont traduites par une multiplication des grilles crit res classants 65 des grilles qui s accompagne d une mod ration du r le jou par le dipl me dans la construction de la qualification Au sein de ce mouvement on observe notamment un accroissement des grilles cadres des accords de m thode et de proc dures qui renforcent le r le jou par les entreprises dans la gestion des classifications Les m thodes et proc dures d valuation des 182 emplois sur lesquelles s accordent les partenaires sociaux constituent une boite a outils pour les entreprises
376. ruite par sp cialit professionnelle et surtout par niveaux de formation selon une nomenclature allant de la fin de la scolarit obligatoire niveau VI la licence aux dipl mes d ing nieurs et au doctorat niveau I II Si les dipl mes de l ducation nationale sont inscrits de droit sur cette nomenclature alors que les autres titres doivent passer par une valuation assur e par la CTH il n en reste pas moins que cette proc dure initie une validation publique des titres priv s par un acte de reconnaissance officielle de l tat et une mise en comparaison de ces derniers avec les dipl mes publics L un des principaux effets de cette proc dure a t de permettre aux titulaires de ces titres d acc der des concours de la 30 Loi n 71 575 du 16 juillet 1971 portant organisation de la formation professionnelle continue dans le cadre de l ducation permanente loi n 71 576 du 16 juillet 1971 relative 4 l apprentissage loi n 71 577 du 16 juillet 1971d orientation sur l enseignement technologique loi n 71 578 du 16 juillet 1971 sur la participation des employeurs au financement des premi res formations technologiques et professionnelles a Sur le travail de la CTH voir le BREF n 218 2005 et le n 2005 5 de la collection CPC documents L homologation et son volution depuis 1973 D Maillard E Sulzer P Veneau 32 Articles 7 et 13 de la loi n 71 575 du 16 juillet 1971 portant organisation de la formation p
377. s chelons et niveaux de classification La lecture des diff rents accords relatifs chacune des 160 conventions de branche a donn lieu la production de fiches de synth se par convention collective dans laquelle ont t enregistr es les caract ristiques du syst me de classification en vigueur dans la branche et son volution Ces fiches proposent galement des commentaires des observations situ es et visent galement clairer le contexte conventionnel de la branche lorsque ce dernier peut tre connu Outre l ensemble des donn es relatives aux items list s plus haut ces fiches d analyse renseignent donc sur la pratique n gociatoire et le rythme du processus de n gociation de la branche sur les th mes de la formation professionnelle de la GPEC et des classifications Elles livrent une premi re vision de la place et du statut du dipl me dans le syst me de classification de branche Elles d clinent tr s pr cis ment et tout en r pertoriant l ensemble des modalit s de reconnaissance des dipl mes de l ducation nationale les intitul s des dipl mes relevant des autres minist res certificateurs les dipl mes professionnels de branche mais aussi les intitul s des CQP r vis s tous les 3 ans par la CPNE Au del de l usage qui en a t fait dans le cadre de ce travail les 160 fiches d analyse ainsi produites constituent un corpus d informations tr s riche qui va bien au del des informations trait
378. s dans une fonction correspondante sa sp cialit Pour la Cour de Cassation au contraire la garantie de classement minimal pour les ETAM d butants tulaires de l un des dipl mes de l enseignement technologique ou d un dipl me quivalent ceux cit s l annexe VIII Classification de la convention collective des ETAM des industries du b timent et pr vue en son article 4 n est pas subordonn e la condition que les int ress s occupent un emploi correspondant la sp cialit du dipl me qu ils d tiennent A bien videmment t soulev e la question des effets de l homologation des titres et dipl mes de l enseignement technologique sur les m canismes de seuils d accueil Toujours dans la m tallurgie des salari s titulaires du dipl me d Etat d infirmi re ou d infirmier ont saisi le juge en vue d obtenir une modification de leur classification professionnelle ils faisaient valoir qu eu gard son homologation par l arr t minist riel du 23 octobre 1973 pris en application de l article 8 de la loi du 16 juillet 1971 d orientation sur l enseignement technologique leur dipl me devrait entra ner par application de l article 324 de la convention collective des ETAM des Houill res du Bassin de Lorraine un classement en qualit de techniciens sup rieurs Le juge rejette cette demande en relevant qu une telle homologation n avait pas d autre effet que d tablir conform ment l article 10 de
379. s applications op ratoires de la polyvalence et la poly activit Les organisations syndicales avaient pour objectif commun d obtenir une reconnaissance salariale des comp tences quels que soient les m tiers exerc s Le constat fait par Guitton 2008 concernant l volution de la rationalit des n gociations de branche vers une dominante proc durale s applique au commerce pr dominance alimentaire En effet la n gociation des ann es 2000 sur les classifications l emploi et la formation professionnelle dans cette branche assure une fonction d encadrement de la n gociation et des pratiques d entreprise tout en non ant des r gles g n rales applicables l ensemble des entreprises et des salari s de la branche Ainsi le pr ambule de l avenant n 7 du 25 03 2004 pr sente l intention de b tir un cadre commun la profession avec une m thode de classification des r gles et outils de mise en place qu il convient de respecter et qui ont t remis l ensemble des partenaires sociaux Les n gociateurs s accordent donc sur une m thode et des r gles qui permettront aux entreprises qui l estimeraient n cessaire d laborer leur propre classification adapt e leurs sp cificit s et besoins tout en garantissant une coh rence professionnelle Pour que l autonomie des entreprises soit pr serv e 148 Voir aussi l analyse de la grille de classification annexe 1 Organisations pat
380. s classants en premier lieu pour une organisation syndicale le consultant qui est l origine de la proposition d une grille crit res classants est arriv en d but du processus de n gociation avec un mod le pr tabli et il ne semblait pas tre ouvert aux propositions manant des organisations syndicales OSS D autres syndicats se sont fait aussi l cho de cette posture technique Le consultant tait un technicien en classification qualification Il est arriv avec une architecture sans volution automatique ni reconnaissance des dipl mes ce qui est logique puisque ce sont les parties patronales qui proposent la plupart du temps les mod les et m thodes de travail OST L outillage technique et sa rigidit pr sent s par l expert de la branche patronale sont aussi critiqu s par les non signataires Le consultant en 2006 avait une approche technique et ne faisait pas le lien avec le contenu des activit s de la branche D s le d part nous n tions pas favorables l accord de 140 classification Notre m connaissance des m tiers et cette r ticence ont marqu notre position on n a pas sign l accord car pas enti rement convaincus Demain on trouvera quelqu un de la branche pour tudier les accords et d cider si on les signe ou pas OS4 Malgr les obstacles m thodologiques soulign s par les organisations syndicales dans les discussions techniques avec l expert choisi par la FEDEREC et des po
381. s collectives pour op rer le classement des travailleurs C est dire l obligation plus grande qui nous est faite de donner ces dipl mes la valeur que les gens de m tiers leur attribuent Mais il va de soi que le CAP ne peut avoir sa pleine valeur que s il est acquis sur des programmes et r glements d examens communs la suite d preuves d un m me niveau faisant l objet de la part des examinateurs des m mes exigences des m mes appr ciations Il faut qu il soit possible d affirmer que tous les apprentis qui dans le pays pr sentent le CAP sont en mesure de prouver une habilet manuelle gale une formation professionnelle quivalente dans l exercice d un m me m tier ou d une m me profession En 1945 le Gouvernement Provisoire de la R publique Fran aise instaure de fa on r glementaire une correspondance entre la qualification du travail et le niveau de la r mun ration des emplois Ces grilles arr t s Parodi Croizat classaient les salari s en groupes professionnels la description des emplois reposant sur l application de deux crit res essentiels le salaire effectif et les connaissances n cessaires sanctionn es par un dipl me On peut noter qu cette poque le dipl me professionnel apparait aux juristes du droit du travail comme l outil id al de la preuve de l aptitude professionnelle du salari l ment de sa qualification personnelle comme le r sume bien Paul Durand 1850
382. s durant cette d cennie portent sur l instauration d un nouveau syst me de classification qui induit l instauration d un nouveau rapport entre dipl me et classification volution de la n gociation sur les classifications au cours des ann es 2000 Ann e Refontes Nouvelles CCN Nombre de textes 2001 5 6 26 2002 20 7 34 2003 1 7 28 2004 7 11 29 2005 5 10 25 2006 3 16 46 2007 9 11 39 2008 12 6 56 2009 7 5 54 2010 7 6 47 Total 76 85 384 Traitements C req 2012 Deux ann es concentrent le plus de refontes de syst me de classification 2002 et 2008 Cependant cette activit conventionnelle se d veloppe de mani re plus significative encore durant les ann es 2005 2010 qui ont vu 55 branches ren gocier leur syst me de classification Pour toutes ces raisons cette dynamique n gociatoire des ann es 2000 est notable Les grilles de classification sont ancr es dans une histoire et une culture de branche qui conf re une l gitimit aux acteurs de branche pour tablir une hi rarchie professionnelle et salariale Elle est principalement fonction des volutions du syst me productif et des transformations technologiques et organisationnelles touchant les branches industrielles comme celles des services Ces refontes interviennent durant les ann es 2000 principalement dans le secteur des services et du commerce et un peu moins au sein de branches industrielles qui ont t parm
383. s entre le syst me de production et le syst me de reproduction Actes de la recherche en sciences sociales n 2 Brucy G 2000 Le syst me fran ais de formation professionnelle mise en perspective historique Entreprises et histoires n 26 Brucy G 1998 Histoire des dipl mes de l enseignement technique et professionnel 1860 1965 Paris Belin Brucy G Caillaud P Quenson E Tanguy L 2007 Former pour r former retour sur la formation permanente 1959 2004 Paris La D couverte collection Recherche de Bruyne P Herman J de Schoutheete M 1974 Dynamique de la recherche en sciences sociales Paris PUF Caillaud P 2013 Devenir une organisation repr sentative au niveau national interprofessionnel les enjeux juridiques de l action des employeurs de l conomie sociale in Repr sentativit s syndicales repr sentativit s patronales R gles juridiques et pratiques sociales Travail et Emploi n 131 189 Caillaud P 2012 La formation continue a t elle remis en cause le dipl me Droit Social n 3 mars Caillaud P 2011 Dipl mes et conventions collectives un lien en voie de d litement in M Millet et G Moreau Le XX si cle du dipl me Paris La Dispute Caillaud P 2006 La nature juridique des certifications in F Maillard dir Les dipl mes de l ducation nationale dans lunivers des certifications professionnelles Nouvelles normes
384. s et employ es temps partiel Le temps partiel est affich chez les employeurs comme indispensable crucial et n cessaire mais il repr sente un frein vident la fid lisation Effectivement la rotation de la main d ceuvre est particuli rement forte au cours des deux premi res ann es taux annuel en 2003 2005 69 Askenazy Berry Prunier Poulmaire 2009b La f minisation des emplois importante 68 en moyenne sans inclure les entrep ts grossistes et associ e au temps partiel 49 des femmes est concentr e sur les m tiers o s effectuent des recrutements sans dipl me 41 des caissiers res 37 des employ s commerciaux 39 des pr parateurs de commandes L ge moyen 38 ans et l ge m dian 35 ans indiquent une population salari e relativement jeune Ces m tiers se caract risent dans les grandes surfaces non sp cialis es en libre service par les emplois polyvalents de V employ de libre service ELS tenir la caisse d baller les produits en r serve les placer en rayon La pression temporelle est souvent forte renforc e par le contact direct avec la client le Le passage du petit commerce aux grandes surfaces et le d veloppement des franchises ont conduit une forme d industrialisation du processus de vente notamment pour les emplois de caissiers Le d veloppement de la polyvalence n est pas toujours bien r gul et peut conduire une d qualification du travail Es
385. s individuelles de l employeur les arrangements n goci s ou l usage des grilles crit res classants s amorce ici un mouvement o l entreprise n ach te plus des qualifications estampill es hors de l entreprise Apr s avoir occup une place importante dans les d bats de la sociologie du travail des ann es 70 qui s interroge sur le changement de paradigme en mati re de d finition de la qualification des travailleurs la comp tence s invite donc dans les n gociations de branche port e la fois par les employeurs et par certains syndicats de salari s qui mettent en cause la place du dipl me comme marqueur essentiel de la qualification Le patronat va affirmer pour sa part de plus en plus fort partir des ann es 90 sa volont de voir reconnu aux employeurs et eux seuls le pouvoir de d terminer la qualification des salari s sur la base de l valuation de leurs comp tences op ration qui selon eux ne peut se faire que dans l entreprise Il va donc afficher clairement son rejet de toute automaticit dans la prise en compte des dipl mes dans la n gociation individuelle du contrat de travail sur le volet classification Comme le souligne l appel d offre ayant conduit la r alisation de la pr sente tude cette p riode est aussi celle o le syst me ducatif connait de multiples r formes qui bousculent la hi rarchie des dipl mes et sans doute la valeur accord e chacun d eux P
386. s jeunes dans l entreprise l insertion des jeunes constitue un enjeu fondamental pour la branche de la FEDEREC Elle s engage poursuivre les efforts entrepris pour la promotion des m tiers de la branche et des fili res de formation d veloppement d une fili re professionnelle dipl mante de la r cup ration et du recyclage industriel pr voyant notamment un bac pro ainsi qu une licence professionnelle Documentation Contrat d tudes prospectives des entreprises du recyclage FEDEREC DGEFP BIPE Ambroise Bouteille 2010 Synth se du Contrat d tudes prospectives des entreprises du recyclage FEDEREC DGEFP 2010 Cartographie des m tiers du recyclage Observatoire prospectif du Commerce FORCO 2008 ADEC Recyclage FEDEREC ADEME DGEFP Minist re de l cologie 2011 Portrait Statistique de Branche donn es 24 83 C req 159 Monographie de la branche des caf t rias et chaines de restauration 161 162 1 LA CREATION D UNE NOUVELLE BRANCHE AUTOUR DE METIERS D UNE ORGANISATION DU TRAVAIL ET D UNE FORME D ENTREPRISE SPECIFIQUES 1 1 Un enjeu pour l action patronale La construction du syst me de classification qui fait l objet du pr sent chapitre participe d un processus d ensemble par lequel le syndicat professionnel repr sentatif des cha nes de caf t rias et restaurants en libre service a acc d au statut de branche professionnelle couverte par sa propre CCN La cr ation de cette
387. s la branche de l animation de pr parer l obtention d un COP Contrat de Qualification Professionnelle de la branche de pr parer l obtention d un titre professionnel ou d un COP ayant fait l objet d un agr ment par la CPNEF de l animation Les p riodes de professionnalisation ont pour objet de permettre aux salari s d acqu rir soit un dipl me un titre ou une certification enregistr s au r pertoire national des certifications professionnelles en utilisant si c est possible les acquis des salari s dans le cadre de la Validation des Acquis de l Exp rience V A E une qualification reconnue par la branche Action de formation Quand une partie de la formation se d roule en dehors du temps de travail l entreprise d finit avec le salari avant son d part en formation la nature des engagements auxquels elle souscrit si le salari suit avec assiduit la formation et satisfait aux valuations pr vues Ces engagements portent galement sur les conditions dans lesquels la candidature du salari est examin e en priorit dans un d lai d un an l issue de la formation aux fonctions disponibles correspondant aux connaissances ainsi acquises De la m me fa on la CCN des gardiens concierges et employ s d immeubles dans son avenant n 66 du 27 juin 2006 sur la formation professionnelle dispose que Le contrat de professionnalisation permet 1 de favoriser l insertion ou la r insertion professionnelle 2 de pr par
388. s les entreprises n ont pas t nombreuses selon la FEDEREC II y avait beaucoup d attentes exprim es par les employeurs de la branche elles semblent tre satisfaites dans la mesure o la branche de la r cup ration s est construite sur des entreprises souvent familiales TPE ou PME m me si l on assiste aujourd hui une concentration autour de grandes entreprises comme Veolia Sita En g n ral dans les petites structures productives les salari s sont proches de leur employeur taille moins de 10 salari s il y a change en face face avec l employeur FEDEREC 154 5 ANALYSE DE CONTENU DE L ACCORD DE CLASSIFICATION ET DES ACCORDS DE FORMATION PROFESSIONNELLE 5 1 L accord de classification du 7 mai 2009 Pr ambule de l accord L volution du contexte conomique rend compte de fortes mutations dans l appareil productif de la branche Pour continuer assurer au mieux les missions qui sont les leurs les entreprises doivent adapter en permanence les comp tences de leurs salari s aux exigences d un environnement en volution constante Devant ce constat les parties signataires s accordent sur la n cessit de r viser le dispositif de classification tabli en 1984 L laboration et la mise en uvre de cette nouvelle classification s inscrit dans cette logique Objectifs poursuivis Appliquer un outil d valuation des emplois suffisamment tendu et souple pour prendre en compte la diversit des
389. s m me si ces derni res peuvent para tre limit es Aussi m me s il n existe pas de d finition l gale ou r glementaire du dipl me en tant que cat gorie g n rique nous pouvons consid rer qu il s agit d un document labor ou valid par les autorit s publiques et ce titre p nalement prot g en tant que tel certifiant que son titulaire poss de des connaissances des capacit s et des aptitudes notamment professionnelles apr s une valuation parfois cons cutive une formation un examen ou une proc dure de validation des acquis de l exp rience Caillaud 2000 En principe le dipl me accorde son titulaire un certain nombre de droits tant t garantis par les autorit s publiques en mati re de poursuite d tudes d acc s des professions r glement es ou de port d un titre tant t ventuels en mati re d acc s des professions non r glement es de r mun ration ou de b n fice de m canismes de lutte contre le ch mage Caillaud 2000 Toutes ces d finitions pr sentent le point commun de faire du dipl me un acte de l tat Durand Prinborgne 2003 comme 1 tymologie du mot le sous tend Bloch et Von Wartbourg 1994 En effet que ce soit dans l enseignement sup rieur comme dans l enseignement professionnel un monopole tatique de d livrance des dipl mes a t progressivement proclam par les diff rentes l gislations successives C est ainsi que le D
390. s pr c dentes qui interviennent dans des branches plus petites Les niveaux d emplois y sont hi rarchis s en fonction d un niveau de connaissance qui se r f re aux niveaux de formation de l ducation nationale L instauration de seuils d accueil pour dipl m s y est moins fr quente alors que les garanties de classement accord es aux titulaires de CQP sont plus nombreuses Les dipl mes y sont donc moins pr sents alors que les r f rences aux niveaux de formation de l E N se multiplient mais l un n exclut pas l autre pour autant La production importante de certifications construites par les branches au sein des CPNE donne lieu des formes de reconnaissance diversifi es au m me titre que celles appliqu es aux dipl mes de l ducation nationale Les besoins en termes de comp tences professionnelles nouvelles et les priorit s des actions de formation formul es par les CPNE dans le cadre des accords de formation professionnelle engagent souvent les partenaires sociaux les reconnaitre et articuler leur politique de formation et de recours au march au travail avec leur syst me de classification Les accords de branche introduisent dans leur grille des l ments de validation des acquis professionnels e Certaines branches des services vont jusqu construire la structure de la grille de classification uniquement sur la reconnaissance des CQP et d finir ainsi des fili res de progression professionnelle enti rement adoss
391. salari tait titulaire du dipl me d architecte ce titre tant le plus lev dans la hi rarchie de la profession Pour la Cour de Cassation la seule possession d un dipl me ne pouvait suffire caract riser l emploi de dessinateur projeteur compositeur il appartient au juge prud homal de rechercher si la salari concern tait apte gt 2 A Z LZ 107 a ex cuter les t ches num r es par la convention collective Cependant si les premiers contentieux relev s utilisent le dipl me comme crit re de la d termination de la qualit de cadre c est aussi pour consid rer que l absence de possession de ce type de certification exclut une telle reconnaissance C est ainsi qu un gar on de laboratoire d une soci t laiti re demandant se voir reconnaitre la classification de contr leur chimiste a vu sa demande rejet e au motif qu il n tait titulaire d aucun des dipl mes pour pr tendre la classification dont il se r clamait Ne peut donc pr tendre la qualit de cadre le chef de chantier qui d faut de dipl mes n a pas les connaissances g n rales suffisantes et qui est supervis pour les probl mes techniques par les ing nieurs ou la salari e qui n a que le dipl me de secr taire st nodactylographe Dans ce dernier cas l enjeu de la reconnaissance de la classification portait sur le b n fice de la Caisse de retraite et de pr voyance des cadres Or la Co
392. scierie et l industrie de la chaux Lorsque les branches d finissent des seuils d accueil pour les dipl mes le BTS et le DUT sont presque syst matiquement associ s Tableau 7 Les grilles les plus r centes Tableaux 3 et 4 citent moins les dipl mes de niveau III que les grilles construites avant cette poque que ce soit dans le secteur industriel o ces dipl mes sont pr sents dans 44 des grilles ou dans les branches tertiaires secteur o le DUT n est cit que dans 8 des cas 1 3 La r f rence aux niveaux Education nationale continue se diffuser dans les ann es 2000 Une autre modalit de reconnaissance des dipl mes et qui n est pas exclusive de la premi re pour autant est la r f rence aux Niveaux de l ducation nationale pour valuer un niveau de connaissance La nomenclature des niveaux de l ducation nationale dont les partenaires sociaux des branches industrielles s taient saisis d s les ann es 70 afin de construire les premi res grilles crit res classants Tanguy op cit pour r f rer des niveaux d emploi aux niveaux de formation se diffuse dans les n gociations sur les classifications les plus r centes La mobilisation de cette norme externe par les partenaires sociaux au d but des ann es 2000 n est pas syst matiquement associ e la d finition de seuils d accueil comme cela a t le principe dans la premi re g n ration des grilles crit res classants Cette norme publ
393. ser un examen pour l obtention d un titre ou d un dipl me enregistr dans le r pertoire national des certifications professionnelles Le BP Banque le BTS Banque et l ITB ne peuvent pas faire l objet d une clause de d dit formation Les formations dipl mantes sont ensuite list es dans l article 9 1 Le BP Banque Le BP Banque est un dipl me d tat d livr par le Minist re de l ducation nationale qui constitue la formation bancaire de premier niveau Il permet d lever le niveau des connaissances g n rales et professionnelles du personnel bancaire Ce dipl me garde toute son utilit et de nombreuses entreprises recrutent des jeunes qu elles forment au BP Banque II Le BTS Banque option march des particuliers et march des professionnels Le BTS Banque est un dipl me d tat d livr par le minist re de l ducation nationale sanctionnant une formation d enseignement sup rieur Il constitue un moyen d acc s privil gi l emploi dans les banques et favorise le d veloppement de parcours professionnels pour de nombreux jeunes collaborateurs dans les fili res commerciales de la banque de d tail Ce dipl me est souvent pr par par la voie de l alternance apprentissage ou contrat de professionnalisation et permet ainsi des jeunes du niveau baccalaur at d acc der un emploi de technicien des m tiers de la banque noter que la pr paration par la voie de l alternance conduit l obtention du B
394. serons ainsi la place qu occupe de fa on g n rique le dipl me dans les droits d un individu avant d analyser les cons quences juridiques de la pr sence du dipl me dans la grille de classification d une branche 3 1 L appropriation du dipl me par son titulaire Si l on suit une approche a contrario il est clair que le dipl me en France ne s int gre pas l identit juridique de l individu et ne s attache pas non plus juridiquement la notion de citoyennet la diff rence de pratiques observ es dans quelques pays voisins Signalons ainsi qu en Belgique au moment o le suffrage universel tait introduit en 1893 la Loi Nyssens le compl ta par le vote plural qui permettait un citoyen appel capacitaire de disposer d une ou deux voix suppl mentaires aux lections en fonction de son imposition de ses possessions immobili res ou s il tait dipl m d une universit ou d un tablissement scientifique En Allemagne la possession du doctorat permet toujours son titulaire de le faire inscrire sur les registres d Etat civil et d int grer son patronyme le titre officiel de Doktor En France malgr le culte du dipl me tant d nonc Godet 1998 le l gislateur n est pas all aussi loin m me si le dipl me du fait de son r le dans l acc s une profession r le pr pond rant dans le cas des professions r glement es a des r percussions sur la notion d
395. sionnelle et la gestion des comp tences sont construits comme les trois volets d un m me accord Analyse quantitative de la n gociation de branche sur les classifications D un point de vue quantitatif le volume d accords portant sur le th me des classifications professionnelles au cours des ann es 2000 a connu plusieurs p riodes 2002 La n gociation de branche sur les classifications professionnelles atteint cette ann e un niveau qu elle n avait plus atteint depuis 1994 avec la conclusion de 44 avenants et accords 20 refontes de grille de classification et 9 nouvelles conventions collectives De 2003 2005 la n gociation sur le th me des classifications est caract ris e par une certaine stabilit quantitative et qualitative A compter de 2006 la n gociation sur les classifications connait un essor sensible et le volume d accords n goci s est en constante augmentation jusqu en 2009 et se stabilise en 2010 L ann e 2008 connait une augmentation importante du nombre d accords de classification 56 textes n goci s et 12 refontes totales de syst me de classification L ann e 2002 marque le red marrage de la n gociation sur le th me des classifications professionnelles En effet jusqu en 2001 le volume de la n gociation sur ce th me avoisine depuis la moiti des ann es 90 une trentaine de textes par an l exception d une baisse en 1998 seulement 23 textes due notamment une mont e en charge des n gocia
396. sitif de cr ation de certificats de qualification professionnelle afin d envisager ensuite la mise en uvre la demande de la CPNE d autres COP L attribution du COP vaut reconnaissance de la capacit du salari exercer un savoir faire professionnel dans un domaine d activit donn apr s validation de ses connaissances acquises l aide des modules de formation et ou de ses comp tences acquises par l exp rience professionnelle VAE Il aura vocation tre inscrit au R pertoire national des certifications professionnelles RNCP La branche mettra tout en uvre pour permettre l enregistrement au RNCP Le plan de formation Tout salari ayant particip une action de formation b n ficie d une priorit pour l examen de sa candidature en cas de vacance d un poste dont la qualification correspond la qualification acquise 101 Lorsque tout ou partie de la formation se d roule en dehors du temps de travail l entreprise d finit avec le salari avant son d part en formation la nature des engagements auxquels elle souscrit Ces engagements portent sur les conditions dans lesquelles le salari acc de en priorit dans un d lai d un an l issue de la formation aux fonctions disponibles correspondant aux connaissances ainsi acquises et sur l attribution de la classification correspondant l emploi occup Les p riodes de professionnalisation ont pour objet de permettre aux salari s d acqu rir s
397. spontan e et enthousiaste des autorit s publiques Elle marque au contraire l aboutissement d un long affrontement au cours des ann es 80 entre elles et les partenaires sociaux La cr ation des CQP r pond aux questions quelles certifications peuvent et doivent tre d livr es l issue d une formation altern e suivie dans le cadre d une politique de lutte contre le ch mage Quelle doit tre leur reconnaissance en mati re de carri re et de r mun ration A partir de la fin des ann es 70 une solution ne passant pas par les certifications officielles est envisag e par les pouvoirs publics En effet dans une nouvelle optique la loi Legendre du 12 juillet 1980 institue des attestations de qualification homologu es comme sanction d une formation altern e les pla ant ainsi au m me niveau que les dipl mes et titres de l enseignement technologique Cette voie n est cependant pas suivie par l ordonnance du 26 mars 1982 inspir e par le Rapport SCHWARTZ qui mobilise l ensemble des acteurs sociaux et consacre le dipl me comme seule issue la recherche d une qualification professionnelle Si les pouvoirs publics n ont pas pu sortir d un certain classicisme Guilloux 1998 concernant la sanction de ces formations il n en est pas de m me pour les partenaires sociaux dont les initiatives peuvent tre consid r es comme les premi res atteintes au monopole tatique de certification des acquis Incontes
398. ss s en se fondant sur les caract ristiques et les exigences requises par les postes de travail qu ils occupent effectivement et non en fonction de leur niveau personnel de qualification Apr s l acquisition du CQP l entreprise veillera ce que les comp tences professionnelles acquises soient mises en uvre et reconnues dans le cadre de l volution professionnelle de l int ress 110 Conclusion En conclusion c est parmi les branches professionnelles qui instaurent un nouveau syst me de classification a crit res classants que les volutions sont les plus notables par rapport aux constats op r s d une part en 1994 Jobert Tallard 1994 puis en 2001 Luttringer 2001 Du point de vue de leur nombre d abord mais galement du point de vue des modalit s de prise en compte des dipl mes des modes de construction des qualifications de branche et des politiques de cr ation de dispositifs de formation et de certification professionnelles Une g n ration de grilles crit res classants se d veloppe d s le d but des ann es 2000 et s impose dans les n gociations de branche les plus r centes Parmi celles ci 5 ensembles peuvent tre distingu s e Les branches des secteurs du service qui construisent leurs hi rarchies professionnelles sur la reconnaissance des CQP tout en maintenant une r f rence aux dipl mes dans la grille de classification e De nouvelles grilles fond es sur le m me principe que celles des d cennie
399. ssance d un savoir faire ce qui a un impact fort car ils sont rarement dipl m s des atouts pour la mobilit et l employabilit argument aupr s d un nouvel employeur en fonction de modalit s propres aux entreprises avec parfois une requalification salariale dans les PME Il n existe pas de r gles conventionnelles de valorisation des CQP et ce sont les accords d entreprises de GPEC ou de formation Carrefour 2006 2012 Auchan 2008 qui pr dominent et effectivement ils peuvent parfois conduire des politiques promotionnelles Combes Quintero 2008 Les qualifications de branche comme les qualifications sp cifiques d entreprises restent probablement limit es une fonction valuative et encadrant l exercice de la polyactivit en vertu d une absence de garantie conventionnelle les COP Carrefour ne d bouchent que sur des volutions minimales et qui sont promises comme incitations mais jamais d taill es CGT Les certificats de qualification professionnelle de branche apparaissent donc davantage constituer des instruments d int gration et de professionnalisation des salari s qu un des vecteurs de promotion salariale et de mobilit 2 G N ALOGIE R CENTE D UNE POLITIQUE DE FORMATION DE BRANCHE 2 1 Le r le des certifications reconnu L avenant n 9 du 09 06 2004 d cline les accords interprofessionnels de 2003 et la loi de r forme de la formation professionnelle continue du 4 mai 2
400. ssement Il s agit des cas suivants embauche du salari titulaire du COP de vendeur en animalerie sur un autre poste que le poste de vendeur en animalerie reprise des fonctions d un salari l issue d un cong individuel de formation ou d une action de professionnalisation l initiative du salari au terme duquel l int ress a obtenu le COP de vendeur en animalerie On observe que l institution de seuils d accueil pour les dipl m s s accompagne de restrictions importantes dans le positionnement des salari s titulaires de dipl mes ou de certifications de branche Ceci illustre la position de certains employeurs pour qui le syst me ducatif forme des d butants qualifi s qui auront faire leur preuve en situation de travail tout se passe comme si le dipl me ne certifiait qu une comp tence potentielle qui doit tre compl t e par une p riode d application en entreprise pour tre traduite en termes de classification La socialisation professionnelle se trouve en quelque sorte ext rioris e du processus de formation G hin M haut 1993 La logique de poste selon laquelle sont construites les grilles crit res classants am ne ici les partenaires sociaux sp cifier que cette garantie de classement n est attribu e que si le salari occupe une fonction correspondant la certification La grille des Travaux publics qui institue des seuils d accueil pour les dipl mes de niveau V et IV distingu
401. ssionnelles et salariales o sont class s et mis en correspondance des coefficients ou des niveaux de qualification des postes ou des fonctions et des salaires selon diff rents types de logiques adopt es par les acteurs lors des n gociations Elles sont donc le r sultat de compromis sociaux et non le reflet de l organisation du travail Tallard 2005 Les grilles de classification de branche enregistrent les transformations du syst me ducatif et du syst me productif Les volutions du syst me ducatif telles que la cr ation d un dipl me professionnel ou sa r novation la construction d une fili re de formation comme les transformations de l appareil productif en particulier l volution des emplois et des proc s de production viennent nourrir la n gociation sur les classifications Ces transformations qui constituent le terreau dans lequel s enracinent les dispositions conventionnelles ne suffisent cependant pas expliquer la totalit des volutions observ es Les temps longs et les rythmes de la n gociation sur les classifications professionnelles La n gociation d une nouvelle grille de classification est un processus long qui peut prendre plusieurs ann es et peut remettre en cause des compromis tablis de longue de date sur lesquels il est quelque fois difficile de revenir Ces compromis sont qualifi s de lourds charg s et porteurs d enjeux pour les deux parties organisations patronales comme
402. stituant aux partenaires sociaux le pouvoir de fixer librement le niveau des salaires fait de l op ration de classification des emplois un domaine d intervention de la n gociation collective de branche Cependant pour viter toute p riode d incertitude entre l application de la loi et la conclusion d un accord de classification le texte pr voit le maintien des arr t s Parodi Croizat jusqu l aboutissement des n gociations Celles ci s engag rent rapidement au niveau des branches et n aboutirent en fin de compte qu la reprise du syst me ant rieur en modifiant simplement les coefficients de salaire et en int grant les nouveaux emplois Pour cette raison on peut encore parler cette poque de maintien du syst me Parodi Croizat Cependant l volution des emplois dans les entreprises notamment la re concentration des postes la parcellisation des t ches et l apparition de nouveaux emplois Yung Hing 1989 entra nent au d but des ann es soixante une rapide obsolescence des classifications existantes l assimilation des nouveaux emplois au sein des anciennes grilles montre alors ses limites La d cennie des ann es soixante est marqu e par la g n ralisation des tentatives d adaptation du syst me le point n 5 du protocole de Grenelle pr voyait la r union de commissions paritaires pour entre autres la r vision des classifications professionnelles et leur simplification Cette simplif
403. stures contradictoires affich es les s ances de travail sur le choix du syst me de classification ont t nourries par des d bats nombreux 2 1 La d finition d emplois rep res un outil au service des entreprises de la branche et un garde fou pour certaines organisations syndicales L objectif poursuivi par la partie patronale vise instaurer un syst me de classification simple et s curitaire C est dire assez souple afin que les entreprises aient toute latitude pour positionner les emplois dans les hi rarchies professionnelles au del de ce qui est pr vu par la convention collective mais jamais en de L adoption des seuils d accueil pour dipl m s vient de la m me intention savoir montrer aux entreprises de la branche qu il y a un minimum un plancher auquel elles ne peuvent pas d roger en termes de seuil d accueil et de niveau de salaire La chambre patronale laisse cependant aux entreprises de la branche toute latitude pour positionner plus haut ou reconnaitre mieux si cela est souhait les emplois Les emplois rep res devaient repr senter une aide pour les entreprises afin de positionner les emplois dans la grille mais d apr s la FEDEREC le recours ces derniers ne doit pas tre syst matique notamment dans les toutes petites entreprises qui ne disposent de moyens humains en gestion des personnels o seuls deux ou trois emplois ou postes de travail constituent l entreprise L ensemble des salari s d
404. sur ce crit re y compris sur le crit re attitude commerciale qui est un crit re subjectif On sait que c est un l ment laiss l appr ciation de l employeur Personne parmi les syndicats n tait pour mais c est un compromis des organisations syndicales pour d finir un cadre d volution des parcours OST Un n gociateur souligne la dur e des travaux pr paratoires Il a fallu plus d un an pour mettre en place cette une nouvelle classification qui permette d am liorer le parcours professionnel des employ s OS2 Une difficult laquelle sont confront s les n gociateurs syndicaux est de parvenir concilier leurs mandats dans les institutions repr sentatives du personnel des enseignes principalement CCE et DSC avec le mandat de branche Ces mandats internes leur permettent d observer que les politiques men es dans les entreprises notamment sur le plan salarial d clinent de mani re insuffisante les acquis conventionnels Le compromis social aboutissant aux avenants n 9 et n 10 para t donc r sulter de la convergence de positions tay es sur des d finitions diff rentes de la s curisation des parcours et de la n cessit de d finir une politique de branche Les participants la CPNEFP repr sentants d employeurs et certains repr sentants de salari s attestent de l application de la nouvelle grille et de l int r t d un travail transverse au niveau de la branche malgr d
405. sur la professionnalisation et la construction de parcours qualifiants Une disposition concerne la place de la certification et notamment les CQP et le d veloppement des CQPI 7 CQP de branche sont cr s employ de commerce manageur de rayon vendeur produit frais traditionnel boucher manageur de petite unit commerciale vendeur conseil animateur de rayon et un CQPI agent logistique La branche a adh r la charte CQPI inter industrie et s appuie sur son OPCA le FORCO pour contribuer la coop ration entre branches professionnelles du commerce La VAE est pr sent e comme un outil pour la certification et comme une priorit de la branche Dans la CCN des p tes alimentaires l avenant n 2005 01 du 14 avril 2005 comprend dans son article 8 une reconnaissance des certificats de qualification professionnelle dans les classifications Compte tenu des dispositions de l Accord National du 15 d cembre 1992 conclu dans l industrie des 143 So Le eit hb de ne i Ces donn es sont tir es des Bilans annuels de la n gociation collective dit s par le minist re du Travail de l Emploi et de la Sant Direction g n rale du travail Bureau des relations collectives du travail 109 pates alimentaires et de ses quatre annexes int gr dans les annexes IV V VI VII et VIII de la Convention Collective Nationale P tes alimentaires s ches et couscous non pr par les parties rappellent que les salari s sont cla
406. t es dans l ensemble des secteurs En effet la proportion d employ s form s est proche de 39 tous secteurs d activit s confondus alors qu elle est 158 Leurs dispositions ont t int gr es dans les titres XI et XII de la CCN 159 Cf tableaux 1 et 2 en annexe 4 130 de 32 en 2009 dans cette branche Des carts s observent galement au sein m me de la branche entre les employ s cat gorie majoritaire des salari s et les autres cat gories c est dire les ouvriers les techniciens et les cadres dans la dur e moyenne des formations et les taux d acc s ainsi que dans le nombre d heures de formation re u par chaque salari annexe 4 Ce dernier indicateur qui rapporte le nombre total d heures de formation dispens es dans la branche l effectif total montre un cart consid rable entre les cadres et les employ s es qui re oivent environ 4 fois moins d heures de formation Ces constats bien que parcellaires semblent montrer que la vis e g n rale de la politique de formation de la branche tend davantage vers la mobilisation des salari s autour d objectifs communs et la diffusion de bonnes pratiques afin d optimiser leur productivit que sur la promotion professionnelle et le d veloppement des comp tences Personnaz Vernoux Marion 2006 Des contenus de formation portant sur les dimensions comportementales du travail gestion des conflits accueil client ou sur l hygi ne et
407. t de Ma trise de proth siste dentaire tout autre certificat de qualification professionnelle ou titre ou action de formation qui sera mis en place l issue de travaux engag s par la Commission Nationale Paritaire de l Emploi Dans un accord du 23 d cembre 2004 la CCN de l Hospitalisation priv e but lucratif reconna t comme prioritaires par le secteur sanitaire e Le dipl me professionnel d aide soignante et d auxiliaire de pu riculture e Le dipl me d infirmi re dipl m e d tat et d infirmi res sp cialis es IBODE IADE e Les dipl mes d tat de sage femme et de pu ricultrice e Les formations pour l encadrement interm diaire D U Mast re comme prioritaires par le secteur m dico social e Le Certificat d aptitude aux fonctions d aide m dico psychologique e Le dipl me professionnel d aide soignant e Le brevet professionnel de la jeunesse d ducation populaire et du sport option personnes g es ex BEATEP Dans la CCN Agences de voyages tourisme personnel les deux accords de formation de 2004 et 2011 reprennent les ANI de 2003 et 2009 Le titre 5 relatif la professionnalisation institue pour la mise en uvre du contrat de professionnalisation et afin de favoriser l insertion des jeunes et des demandeurs d emploi dans le secteur des agences plusieurs types de contrats Le premier type de contrat permet au b n ficiaire d obtenir un dipl me professionnel prioritairement de niveau Bac 2
408. t de la s paration sur le plan conventionnel La branche des Caf t rias et assimil s chaines regroupe les tablissements de cha nes r pertori es principalement sous le code NAF 56 10B dont l activit principale consiste pr parer et vendre tout type de client le des aliments et boissons vari s pr sent s en libre service que le client dispose sur un plateau et paye avant consommation A cette d finition sectorielle de la branche qui correspond dans l organisation du travail l absence ou la quasi absence de service table et une restauration d assemblage dominante voire exclusive s ajoute une d limitation conomique particuli re par forme d entreprise En effet le champ d application de la CCN stipule qu une cha ne doit au minimum tre compos e de trois tablissements ayant une enseigne commerciale commune pour que l entreprise et ses salari s puissent b n ficier de la couverture conventionnelle Le d veloppement de l externalisation par le biais de la combinaison des statuts de location g rance franchise LGF et de la franchise pourrait entrainer par effet de substitution une baisse de l effectif global des entreprises adh rentes d une part et le d veloppement des emplois dans de petits tablissements franchis s ind pendants du propri taire de la marque d autre part La restauration en libre service a employ des effectifs salari s en progression constante entre 1993 et
409. t de vue du salari il en r sulte une perspective de carri re et une meilleure visibilit de son parcours professionnel Du point de vue de l entreprise la dynamique d volution mise en place permet de valoriser des comp tences nouvelles Le d roulement de carri re peut se fonder sur la reconnaissance de l anciennet ou de l exp rience professionnelle Les objectifs poursuivis par les n gociateurs sont ax s sur l adaptation l volution des emplois et des comp tences prise en compte de nouveaux emplois modifications des comp tences attach es tel autre la reconnaissance des qualifications professionnelles qui suppose de faciliter la mobilit professionnelle automatique ou non et l volution du salaire minimum interprofessionnel de croissance afin d viter les effets de rattrapage de la grille par le montant du SMIC 3 2 2 La dynamique de la n gociation et ses grandes th matiques dans les accords relatifs la formation professionnelle De 2001 2010 la n gociation de branche portant sur la formation professionnelle a connu plusieurs p riodes marqu es par la signature des ANI Premi re p riode 2001 2003 De 2001 2003 un nombre peu lev d accords de branches sur ce th me 108 en 2001 83 en 2002 89 en 2003 Seconde p riode 2004 2008 La signature de l ANI de 2003 et la loi du 4 mai 2004 relancent r ellement le processus de n gociation des accords relatifs la formation partir de 2
410. t pr sid a ces transformations du point de vue des acteurs de branche ni les raisons qui sous tendent les compromis sp cifiques chaque branche Pour mettre en lumi re les logiques d acteurs qui pr sident a l tablissement de ces compromis une approche monographique a d tre d ploy e en compl ment sur un petit nombre de branches titre exploratoire comme on le verra dans la partie III du rapport 1 1 Constats g n raux Les volutions dessin es par cet tat des lieux de la place des dipl mes dans les conventions collectives en 2011 s appuient sur 4 constats principaux Une reconnaissance assez syst matique des dipl mes dans les conventions collectives mais une grande diversit de leur prise en compte dans les branches en fonction du type de grille et de leur principe de constitution Une multiplication des grilles crit res classants qui s accompagne d une mod ration du r le jou par le dipl me dans la construction de la qualification On observe un accroissement des grilles cadres et des accords de m thode et de proc dures de r gles de proc dures qui renforcent le r le jou par les entreprises dans la gestion des classifications De nombreuses branches am nagent leur syst me de classification en fonction de leur politique de production de certifications paritaires de branche La cr ation et la reconnaissance des certifications de branche se diffusent de mani re importante dans les
411. t qualitative des diff rents corpus d accords de branche et de grille de classification de cette recherche permettent de rendre compte de la mani re dont les dipl mes professionnels ont t consid r s par la n gociation sur les classifications durant les ann es 2000 e Encore largement pr sents dans les grilles les dipl mes perdent du terrain au profit des niveaux de formation Il semble bien que les partenaires sociaux les per oivent toujours comme un l ment d terminant dans le classement des emplois puisque trois branches sur quatre 120 conventions de l chantillon tudi citent au moins un dipl me A cela il convient d ajouter les grilles qui sans mentionner de dipl mes particuliers font r f rence aux niveaux de l ducation nationale 14 niveaux dont la hi rarchie s appuie sur les dipl mes professionnels Parmi les branches qui font r f rence au dipl me la majorit en cite cinq ou plus et celles qui n en citent qu un ou deux sont assez rares On rel ve surtout que ce sont les branches les plus importantes dont les effectifs sont sup rieurs 40 000 salari s qui citent plus de dipl mes En r alit il apparait surtout que seules 11 des branches tudi es ne citent ni niveaux de formation ni dipl me au sein de la classification Ces r sultats doivent toutefois tre relativis s si l on concentre l analyse sur les 55 branches qui ont n goci leur grille de classification sur la p r
412. t trouver plusieurs origines En premier lieu font l objet de recours tous les cas o une irr gularit conduit la non d livrance de la certification par les autorit s administratives comp tentes Il s agit tr s fr quemment de situations d erreurs mat rielles telles qu un mauvais d compte de points obtenus apr s les preuves de l examen L erreur de l administration peut aussi na tre d un exc s de pouvoir notamment lorsqu il s agit de refuser un individu de se pr senter aux examens ou un concours pour des raisons diverses comme son inaptitude physique Enfin la responsabilit de l administration peut maner d un comportement qui a pour effet d emp cher physiquement un individu d obtenir ou d utiliser son dipl me Il en est ainsi dans le cas d une faute m dicale commise par le personnel d un centre hospitalier sur une personne en formation qui ne peut se pr senter aux examens du fait de l incapacit physique en r sultant qu elle soit temporaire ou permanente Les juridictions judiciaires pourront galement tre saisies de faits similaires d s lors que la personne est priv e C est le cas lorsqu a la suite d un accident de circulation un candidat un examen ou un dipl m n est plus en mesure d obtenir la certification convoit e ou d exercer la profession laquelle il tait en droit d acc der du fait d une incapacit physique voire de son d c s
413. tablement l accord national interprofessionnel du 26 octobre 1983 fait date dans ce domaine puisqu a l occasion de la cr ation des CQP il tente de sortir de leur torpeur les Commissions Paritaires Nationales pour l Emploi de chaque branche en leur attribuant comp tence pour indiquer les qualifications professionnelles ou les pr parations aux dipl mes de l enseignement technologique qui leur paraissent devoir tre d velopp es dans le cadre de ces contrats 1 Article L 933 2 du Code du travail issu de la loi n 84 130 du 24 f vrier 1984 portant r forme de la formation professionnelle continue 62 Article R2241 9 du Code du travail Attestations de qualification homologu es qui malgr leur nom ne sont pas des titres homologu s suivant la proc dure de la loi de juillet 1971 6t Ordonnance n 82 272 du 26 mars 1982 relative aux mesures destin es assurer aux jeunes de 16 18 ans une qualification professionnelle et faciliter leur insertion sociale 27 Selon les termes m mes de cet accord le dipl me n est plus qu une des finalit s des contrats de qualification Il restait alors d finir d autres qualifications pertinentes du moins en th orie car quelques mois plus tard le l gislateur adoptait un texte fond sur une toute autre philosophie Au pouvoir des branches consacr par l accord de 1983 v ritable d fi puisqu il s agissait de relancer d anciennes institutions paritaires on pr f ra une op
414. tait d analyser la place et la valeur que les partenaires sociaux employeurs et salari s ont accord au dipl me comme marqueur de la qualification et de sa reconnaissance salariale dans les n gociations de branche et dans la mise en uvre concr te dans les contrats de travail des accords collectifs portant sur ces aspects de la relation salariale Il convenait donc d interroger pour chacune des branches concern es les n gociateurs des deux parties en ayant soin pour les organisations de salari s de rencontrer la fois les organisations signataires et les organisations non signataires 144 lorsqu il y ena Le choix des branches l exemple de n gociations typiques Les grilles de classification des trois branches qui font l objet de ce chapitre appartiennent cette nouvelle g n ration apparue au d but des ann es 2000 Ce choix permet de rendre compte travers trois cas typiques de l h t rog n it de ces grilles de branches dans leurs logiques respectives de construction des hi rarchies professionnelles et dans la d finition de modalit s de reconnaissance des qualifications Grande distribution du commerce alimentaire aucun crit re de classement en relation avec des certifications ou dipl mes mais un portage conventionnel fort de la politique de formation professionnelle La grille de la branche du Commerce pr dominance alimentaire est typique de ces branches qui ne font aucune r f rence au
415. tant qu OPCA prestataire de donn es sectorielles En fait le FORCO joue principalement un r le de gestionnaire des fonds mutualis s sans intervenir directement dans l ing nierie de formation pilot e et mise en uvre par la CPNE Celle ci mobilise un cabinet de conseil l accompagnant notamment dans le d veloppement les CQP Les rapports annuels du FORCO permettent d tablir un certain nombre de constats qui illustrent la mise en uvre de la politique de formation de la branche Le commerce pr dominance alimentaire s est aussi dot e d instances suppl mentaires pour encadrer de fa on p renne l application des dispositions qui concernent ses certifications professionnelles d une part et l observation des volutions de l emploi et des qualifications d autre part Il s agit bien videmment de sa CPNE d j en activit depuis 1995 et de l Observatoire de l emploi des m tiers et des qualifications du commerce galement nomm Observatoire prospectif du commerce qui fonctionne sous l gide du FORCO depuis 1997 Les travaux de l observatoire de branche permettent de conna tre une large chelle les publics atteints et l effectivit des priorit s de formation en tablissant des donn es indiquant les effectifs et les qualifications obtenues dipl mes titres et CQP pour l ensemble des dispositifs de formation et niveaux d entr e dans la profession 2 2 Des relations avec le syst me ducati
416. tauration est compos d une population faiblement qualifi e souvent f minine et qui n a pas v ritablement fait le choix de travailler dans ces m tiers r put s difficiles faiblement valoris s et r mun r s Grimault Tuchszirer 2008 La RCLS est une branche de travailleurs pauvres ou les postes sont souvent occup s par de jeunes femmes contraintes occuper ses emplois OS1 L ge relativement juv nile repr sente un autre caract re sp cifique de la main d uvre puisque les moins de 30 ans composent 40 des effectifs rapport de branche 2010 L organisation du travail refl te la conjonction d une cuisine d assemblage reposant sur l utilisation de produits de 4 ou 5 gamme hormis dans une enseigne et de l acc s la restauration en libre service Les employeurs cherchent en cons quence d velopper la polyvalence des employ s de restauration alors que selon un syndicaliste ceux ci se trouvent confront s une macdonaldisation de leurs activit s OS1 Les gains de productivit tant recherch s partir de la d finition m me des t ches par ex dans l obtention d un rapport optimal entre unit de temps et poids des ingr dients Les volutions de l organisation du travail des caf t rias g antes paraissent donc marqu es par la diffusion du lean management dans les services Ces caract ristiques doivent tre rapport es la r gle d or du syst me socio pr
417. tellerie et la restauration les COP sont n s d une volont des organisations syndicales de salari s Cette volont a rencontr celles des syndicats patronaux qui ont compris l int r t pour les salari s et leurs entreprises Leroy 2007 Nombre d entreprises de l industrie h teli re disent souffrir d une p nurie de personnel qui est le produit d un double constat une difficult recruter des jeunes dans un secteur jug peu attractif coupl e d une difficult non moindre grande maintenir les salari s dans ce secteur qui enregistre des taux de rotation de la main d uvre tr s lev s Les partenaires sociaux de la branche HCR vont donc chercher inverser la tendance avec la mise en place d un contrat social sp cifique la branche professionnelle qui privil gie les mesures destin es am liorer la lisibilit des parcours professionnels pour favoriser l attachement des salari s la branche et attirer de nouveaux salari s vers ses emplois La formation professionnelle doit occuper une place centrale dans la gestion de ces mobilit s internes mais elle doit galement selon le v u des partenaires sociaux s accompagner d une politique de certification pour mieux identifier les acquis de ces volutions professionnelles C est dans ce contexte que le FAFIH a d velopp depuis 2002 une politique de certification tr s active quasi exclusivement travers le d veloppement des CQPIH g r s dans
418. tention d imprimer une forte r gulation de branche sur les moyens de reconnaissance de la formation initiale et de la formation professionnelle continue C est le cas de la branche de l industrie de la r cup ration et du recyclage qui a instaur en 2009 un nouveau syst me de classification rompant avec l usage d une grille Parodi datant de 1984 Elle vise au travers de ces dispositions conventionnelles rendre la branche plus attractive pour les dipl m s et s engage conjointement dans la construction d une v ritable r gulation de la politique de la formation professionnelle de branche Comme l explique un repr sentant syndical de cette branche la reconnaissance de ses m tiers est un enjeu crucial pour la cr ation de dipl mes qui lui sont sp cifiques la r cup ration est un m tier mal reconnu par l ducation nationale alors que la m tallurgie a t tr s forte pour imposer les dipl mes C est une branche qui monte en puissance avec le d veloppement durable Des petits secteurs professionnels se sont regroup s pour la constituer et quelle meilleure fa on de se faire reconnaitre que de cr er des dipl mes de l ducation nationale 185 we nese Avenant cat goriel Employ technicien agent de maitrise 185 e Le mod le des branches industrielles d riv es d activit s artisanales On y observe comme dans le groupe pr c dent une forte r gulation de branche en mati re de formation et l
419. tes branches et s accompagne d un renforcement du r le jou par les CPNE en mati re d orientation de la politique de formation Certains CQP sont d sormais construits comme des tapes d un parcours de progression organis par le passage successif et continu d un niveau de certification un autre En r gle g n rale la reconnaissance des dipl mes ne porte que sur l acc s l emploi En revanche celle des CQP se situe aussi dans les conditions du d roulement de carri re des salari s L volution n est pas uniforme selon les secteurs Si la n gociation sur les classifications au d but des ann es 2000 se situe majoritairement dans les branches des services et du commerce un r quilibrage s op re partir de 2003 les accords se r partissant entre les branches des services du commerce et de l industrie jusqu en 2007 De 2001 2010 la n gociation de branche portant sur la formation professionnelle continue a connu plusieurs p riodes marqu es par la n gociation au niveau national et interprofessionnel Elle entraine peu de reconnaissance salariale des dipl mes et des certifications La plupart des textes comportent des dispositions de principe tr s g n rales stipulant la reconnaissance des formations professionnelles suivies par les salari s Rares sont les accords qui font r f rence la reconnaissance des dipl mes acquis par des dispositifs particuliers La n gociation sur les CQP reste galement peu active
420. teur patronal Le CQP est un des crit res classants de la grille mais ce n est pas un passage oblig Il y a toute une liste de comp tences et l obtention du COP ne donne pas un niveau un chelon et un salaire mais cela constitue un crit re pour les avoir Jusqu au niveau 3 chelon 1 c est un crit re alternatif avec le parcours professionnels dans l entreprise pour ne pas freiner les collaborateurs dans les entreprises qui ne sont pas aussi structur es ou organis es pour monter dans le grille sans COP SNRPO A partir du niveau III chelon 2 l emploi est d fini par l association d un CQP et d une exp rience confirm dans un emploi d un niveau imm diatement inf rieur Le second registre est celui de l valuation des salari s les CQP permettant une approche sp cifique tenant compte du fonctionnement propre des entreprises Ils r pondent aussi une recherche de qualification des postes de travail L explication se poursuit donc ainsi Dans les entreprises il y a des parcours de formation pour monter en grille interne puisque chaque entreprise se r approprie la grille de classification pour s en cr er une Mais si il faut uniquement un dipl me pour monter en classification on risque un oubli des postures g n rales et du coup les entretiens annuels d valuation et tout le parcours manag rial perdent de leur sens Dire un manager de positionner les gens en les faisant mo
421. teur professionnel et du r f rentiel de certification document d finissant avec pr cision les capacit s comp tences connaissances et savoir faire n cessaires l obtention d un dipl me Enfin toute certification dont l inscription est sollicit e doit tre reconnue sur l ensemble du territoire national Ne faut il pas voir l aussi l application l ensemble des certifications du r pertoire du mod le du dipl me national pr sent dans l enseignement sup rieur ou l enseignement secondaire qu il soit g n ral ou professionnel Une territorialisation des effets de la certification professionnelle au niveau local ou r gional est ainsi explicitement exclue des intentions du l gislateur La normalisation de la d livrance de la certification Caract re juridique obligatoire des certifications d livr es par les autorit s publiques depuis 1808 et la r instauration napol onienne des dipl mes de l enseignement sup rieur l existence d un jury impartial est tendue aux certifications priv es dont l inscription est sollicit e au RNCP Cette obligation jusqu ici pr sente seulement dans le droit public des examens est devenue une condition substantielle de l inscription au RNCP dont le non respect entra ne le retrait imm diat de l enregistrement Jusque l la pr sence du jury tait obligatoire d s lors qu il s agissait d obtenir un dipl me sa composition tait fi
422. ticle L6325 3 c Les dispositifs de formation ouverts aux salari s La p riode de professionnalisation Les p riodes de professionnalisation ont pour objet de favoriser par des actions de formation le maintien dans l emploi de salari s Article L6324 1 modifi par loi n 2009 1437 du 24 novembre 2009 art 23 V Les p riodes de professionnalisation sont ouvertes notamment au salari dont la qualification est insuffisante au regard de l volution des technologies et de l organisation du travail conform ment aux priorit s d finies par accord de branche ou d faut par accord collectif conclu entre les organisations repr sentatives d employeurs et les organisations syndicales repr sentatives de salari s signataires d un accord constitutif d un OPCA des fonds de la formation professionnelle continue comp tence interprofessionnelle Article L6324 2 modifi par loi n 2009 1437 du 24 novembre 2009 art 23 V La p riode de professionnalisation doit permettre son b n ficiaire d acqu rir une des qualifications mentionn es l article L 6314 1 ou de participer une action de formation dont l objectif est d fini par la commission paritaire nationale de l emploi de la branche professionnelle dont rel ve l entreprise Article L6324 3 Une convention ou un accord de branche d termine la liste des qualifications accessibles au titre de la p riode de professionnalisation Article L6324 4 Le droit indi
423. tion alors que le processus de n gociation est d j engag depuis un an Il n a donc pas particip au choix du type de grille crit res classants Il choisit de s aligner sur la posture adopt e par la CGT d s les ann es 70 dans la M tallurgie notamment savoir s opposer la n gociation de grilles crit res classants Pour cette organisation syndicale la d finition des emplois fond e par la logique des comp tences requises par l emploi et non acquises par les salari s donne lieu ce que les crit res sont crits par des gens qui ne connaissent pas l activit avec des d finitions de crit res incoh rentes pour certaines C est pourquoi le syst me Parodi est beaucoup plus facile crire et mettre en uvre OS4 Ce syndicaliste rel ve une volont patronale de mettre sur le m me niveau d emploi les op rateurs de production de toutes les fili res de tri quel que soit le mat riau tri J avais dit qu il faudrait porter une attention particuli re certains m tiers Je comprends que c est beaucoup moins compliqu de g rer des m tiers diff rents sous une m me qualification dans la grille OS4 Pour exemple l objectif de ce n gociateur qui vient des transports rappelons le visait faire progresser les chauffeurs qui taient plafonn s dans l ancienne grille En fait les acteurs syndicaux cherchaient un compromis entre attractivit vers les emplois et reconnaissance salariale Les p
424. tion professionnelle l ann e de n gociation de la grille de classification les effectifs couverts par la branche la r f rence aux niveaux de formation tels que les d finit l ducation nationale les r f rences aux avenants de formation sign s dans la branche sur la p riode 2000 2010 l ensemble des dipl mes et autres certifications paritaires cit s dans la grille ou dans les articles de l accord de classification et les annexes cat gorielles les niveaux de prise en compte de chaque dipl me et son positionnement sur l chelle hi rarchique dans les fili res professionnelles et par rapport au positionnement des autres dipl mes et certifications de branches l interclassement la pr sence et la d finition de seuils d accueil pour les dipl mes de l ducation nationale la pr sence et la d finition de garanties de classement inscrites dans les accords de classification ou les accords de formation professionnelle pour les CQP les modalit s pr cises de progression d finies dans les fili res professionnelles et les modalit s de passage d une grille cat gorielle une autre exemple d finition des modalit s de passage d une grille ouvrier une grille technicien ou agent de maitrise les dispositions relatives au positionnement des individus sur les emplois vacants l chelle hi rarchique de la grille salariale et la correspondance avec le positionnement des dipl mes sur les coefficient
425. tionner dans la grille de classification 3 2 2 Un probl me de fronti res entre une logique industrielle et une logique de service dans la construction d une politique de formation La branche de l industrie de la r cup ration reste la seule caract re industriel qui adh re au FORCO Organisme paritaire collecteur agr e du secteur du commerce Cet OPCA g re effectivement les fonds de la formation professionnelle de plus de 20 branches du commerce dont la branche du commerce pr dominance alimentaire Un organisme paritaire du commerce pour mutualiser les fonds de la formation d entreprises industrielles symbolise un grand cart entre deux logiques qui s opposent en mati re formation savoir une logique industrielle de production et une logique commerciale Pour l ensemble des organisations syndicales l adh sion au FORCO l OPCA de branche reste une anomalie Les salari s de la r cup ration sont historiquement issus de la M tallurgie Ferrailles et du transport Collecte et cette branche ne connait pas cette probl matique du commerce OS2 De nombreuses d rives ont t constat es par les parties patronales et syndicales dans les relations entre la branche de la r cup ration et son OPCA ainsi l absence d informations fournies par l OPCA alors qu avec OPCALIA OPCA interprofessionnel il est plus facile de voir sur quelles actions se r alisent les priorit s de branches en mati re de formation professionnelle c
426. tions professionnelles et des niveaux de qualification la notion de qualification ne r pond aucune d finition juridique la seule r f rence claire faite par la loi tait la r f rence au dipl me jusqu en 2008 Caillaud 2011 C est une notion polys mique sur laquelle nous reviendrons dans la premi re partie de ce rapport qui recouvre cependant deux id es pour les acteurs qui n gocient au niveau de la branche D un c t le terme de classification signifie classement et implique donc la d finition d une hi rarchie professionnelle De l autre le qualificatif professionnel indique quant lui que ce classement d fini par la branche est propre cette derni re et n est donc pas imm diatement transposable dans une autre Comme le souligne Saglio 1986 les fonctions essentielles d un syst me classification de branche sont Une fonction d identification des m tiers des emplois et des qualifications propres une branche professionnelle dont la dynamique doit permettre de prendre en compte les volutions des m tiers Une fonction de classement consistant construire une hi rarchie professionnelle 10 Apparue d s 1936 19 Article L 2261 17 du Code du travail 13 Une fonction de r gulation du march du travail en facilitant par l usage d un instrument unique la grille de classification la mobilit professionnelle des salari s dans la branche et les progressions de carri res l int rieur des en
427. tions de validation des acquis de l exp rience en vue de l obtention de certifications correspondant a des qualifications recherch es les conditions propres favoriser l acc s des salari s dans un cadre individuel ou collectif des actions de validation des acquis de l exp rience les modalit s de la prise en charge des frais ventuels des membres qui participent un jury de validation des acquis de l exp rience la mise en uvre des modalit s de validation et de certification Les parties signataires du pr sent accord demandent aux pouvoirs publics en concertation avec les partenaires sociaux de prendre en compte les dispositions du pr sent article et d organiser les passerelles ou quivalences n cessaires entre les divers types de certification La formation qualifiante ou dipl mante diff r e article 12 Dans un souci d quit les salari s qui ont arr t leur formation initiale avant ou au terme du premier cycle de l enseignement sup rieur et en priorit ceux qui n ont pas obtenu de qualification professionnelle reconnue et qui souhaitent poursuivre ult rieurement des tudes en vue d une promotion sociale devraient avoir acc s une ou des formation s qualifiante s ou dipl mante s d une dur e totale maximale de 1 an mise s en uvre notamment dans le cadre du cong individuel de formation 40 Pour que cette ou ces formation s permette nt aux salari s un accroissement sensib
428. tions relatives aux 35 heures qui ont mobilis les partenaires sociaux sur cette th matique de n gociation L essor de la n gociation sur les classifications en 2002 44 textes s explique par l influence de nouvelles dispositions l gales sur la VAE loi de modernisation sociale L essor de la n gociation compter de 2006 s explique en partie par la relance de la n gociation salariale L examen des grilles salariales dans le cadre de l op ration men e depuis 2005 en mati re de n gociation salariale a parfois mis en lumi re la n cessit de r viser des grilles de classification devenues obsol tes 94 L analyse du contenu de la n gociation tendances et volution En termes de contenu des accords le d but des ann es 2000 se caract rise par une part importante d accords modifiant substantiellement les grilles Ce mouvement s amplifie d s 2002 Les am nagements la marge atteignent leur niveau le plus bas en 2002 Il s agit de d finitions nouvelles d emplois et de suppressions de termes obsol tes de l introduction de la notion de validation des acquis de l exp rience et professionnels ou d ajout de dipl mes et d int gration de CQP dans la grille au titre d exemples de comp tences acquises par dipl me ou exp rience professionnelle ou de niveau de connaissances requises A partir des ann es 2003 les am nagements la marge font jeu gal avec les modifications substantielles pour devenir majoritaires compter de 2
429. tique la fois plus contractuelle et plus tatique Contractuelle puisqu il revient l employeur lui m me de s engager fournir un emploi aux jeunes et de leur assurer une formation qui leur permette d acqu rir une qualification professionnelle entrant dans le champ de l article 8 de la loi du 16 juillet 1971 ou une qualification professionnelle reconnue dans les classifications d une convention collective de branche La loi Rigout opte aussi pour une voie plus tatique que celle de l accord de 1983 et ce deux titres Tout d abord seules les entreprises habilit es pr alablement par l administration pourront recourir aux contrats de qualification et donc s engager dans cette voie Ensuite et surtout l objectif du contrat reste traditionnel un dipl me ou une qualification cens s avoir un effet imm diat en mati re d emploi puisque reconnus dans une classification de branche Or cette derni re alternative est r duite par une circulaire du 1er octobre 1984 aux seuls dipl mes et titres homologu s reconnus ou en voie de reconnaissance par une convention collective Le partage des comp tences reste donc classique les dipl mes officiels demeurent les d bouch s l gitimes des formations en alternance et les partenaires sociaux ont pour seul r le de placer ces certifications dans les grilles de classification D s lors la loi de 1984 ne mentionne pas l existence des commissions paritaires nationales pour l emploi et par cons
430. trade 2008 Les emplois de caissier res et d employ es de libre service offrent peu de perspectives d volution professionnelle m me si l augmentation du niveau de dipl me des actifs en poste laisse augurer pour une petite fraction de ces travailleurs une orientation vers des postes de chefs de rayons r serv s en priorit des dipl m s de niveau bac 2 ou bac 3 dans les cas d embauche externe Insee 2007 Dans les emplois qualifi s des m tiers de bouche la p nurie de main d ceuvre qualifi e entra ne une absence d exigence sp cifique lors des recrutements Ils se font principalement par relation sur des crit res plus ou moins flous ou avec une garantie li e la cooptation Askenazy Berry Prunier Poulmaire 2009b Ce mode d alimentation correspond une tendance la hausse continue du taux d emploi peu qualifi dans le secteur du commerce de d tail Estrade 2007 Un fait saillant concernant l alimentation des emplois sur les m tiers faible qualification de la distribution alimentaire est qu elle favorise insertion des publics faiblement qualifi s et des jeunes la recherche d un premier emploi rapport de branche 2010 La tendance l installation et au maintien durable dans l emploi s observe chez les jeunes de niveau IV qui sont surrepr sent s dans le secteur en effet depuis 10 ans Rose 2012 Cet tat de fait s explique en partie par le recrutement d tudiants ayant besoin
431. treprises Une fonction salariale consistant affecter chacun des degr s correspondant cette hi rarchie un salaire minima Probl matiques de la recherche Cette tude vise actualiser les travaux portant sur la reconnaissance du dipl me dans les conventions collectives et en tirer des enseignements la fois en termes d tat des lieux de la place du dipl me dans la d finition des qualifications et en termes de dynamique de la n gociation collective ces dix derni res ann es sur le sujet Pour atteindre cet objectif nous avons cherch r pondre aux trois questions suivantes Quelle reconnaissance collective des dipl mes et des certifications dans le classement des emplois au sein des classifications Les travaux de Saglio 1986 1987 comme ceux de Jobert et Tallard 1995 2004 en partie prolong s par ceux du cabinet Circ 2002 ont permis de recenser plusieurs types ou mod les de classifications chacun attribuant une place particuli re au dipl me comme attribut du salari ou comme crit re classant l emploi les grilles Parodi Parodi am lior e mixtes classifications crit res classants et crit res classants emplois rep res En s appuyant la fois sur ces bilans annuels et sur l exploitation syst matique du corpus de conventions collectives dont la part principale sera compos e des branches ayant sign depuis 2005 un ou plusieurs avenants sur le th me des classifications
432. u 4 octobre 1943 Circulaire du 4 avril 1938 in Guy Brucy Le syst me fran ais de formation professionnelle mise en perspective historique Entreprises et histoires 2000 n 26 p 45 62 3 L usage de ce terme est bien videmment un anachronisme qu il faudrait remplacer par organisations repr sentatives des employeurs et des salari s mais nous en userons par facilit de langage La r f rence aux comp tences individuelles s invite dans les n gociations de branche et d entreprise dans les ann es 80 Alors que dans les ann es 50 l id e m me que l entreprise puisse avoir une quelconque responsabilit dans la d termination de la qualification n a pas de sens et n est voqu e ni par les organisations patronales ni par les organisations syndicales lors des n gociations des grilles Parodi cette id e est au coeur des n gociations des grilles a crit res classants qui se d veloppent dans les ann es 80 Ces derni res traduisent sur le plan conventionnel la mont e de la th matique des comp tences dans les d bats entre employeurs et salari s sur la gestion des carri res et la reconnaissance des qualifications qui accompagnent les transformations importantes des organisations du travail d s la fin des ann es 70 remise en cause du taylorisme organisations flexibles polyvalence etc Comme le souligne M Tallard que ce soit travers la m thode de l valuation des postes les d cision
433. u en priorit aux CQP Le faible poids de l apprentissage et de l alternance au regard de l importance accord e au CQP indique aussi que la branche tend concevoir son r le dans le registre de l laboration et la diffusion de ses propres ressources et non dans celui de la mobilisation des normes externes La politique de COP est une r ponse notre impossibilit d int grer l apprentissage du fait de l absence de r f rentiel m tier et de r f rentiel de l ducation nationale SNRPO Le CAP Agent polyvalent de restauration pour la chambre patronale est distinct du CQP Par rapport celui ci le CQP d Agent poly comp tent de restauration en plus d apporter une notion de polycomp tence pouvant tre appr ci e plus positivement que celle de polyvalence exclut les fonctions de services au client et dans une moindre mesure de production culinaire davantage pr sente dans le bac pro Restauration et exclue des CQP RCLS Mais quelles comp tences suppl mentaires ce CQP va t il certifier Pour des repr sentants syndicaux la question reste en suspens Enfin l inscription au RNCP des CQP RCLS n est pas une d marche syst matique puisque les CQP ELAN et les CQP P le sont des certifications construites soit sur des p rim tres d activit s extr mement r duits soit sur des connaissances g n rales requises pour acc der aux postes de travail La r f rence aux emplois rep res et aux fiches ROME
434. ualification professionnelle le destinent la condition qu issue d une p riode d adaptation il ait fait preuve de ses capacit s cet effet C est dans cette perspective qu a t am nag e par l annexe I une garantie de classement minimal ou classement d accueil pour chacun des dipl mes titres ou certificat de Qualification professionnelle vis s par cette annexe Cette garantie de classement s applique donc tout salari titulaire de l un des dipl mes titres ou certificat de Qualification professionnelle vis s dans l annexe I avenant du 17 sept 2009 seuil d accueil occupant ou acc dant un emploi disponible correspondant la sp cialit de ce dipl me ou titre quelle que soit la date d obtention de ce dipl me avant ou pendant son activit dans l entreprise PT Niveau d ducation Niveau de Dipl mes z PE nationale classifications Certificats de Qualification Professionnelle IA Op rateur trieur conducteur d engins Certificats de Qualification Professionnelle IB Op rateur multi mat riaux CAP BEP V 1B Baccalaur at IV Il BTS DUT BAC 3 Il IV Master Dipl me d ing nieur 1 1 V pour les activit s suivantes Ferreux non ferreux plastiques papiers cartons textiles DEEE pneumatiques VHU 157 Des niveaux de prise en compte des certifications Classification Ouvriers Employ s Niveau II CAP BEP CQP Niveau III bac bac pro ou CAP et BEP compl t s de plusieurs ann
435. ubstituer aux promotions Guilloux et Junter Loiseau 1980 La pratique de versement de primes sur une certaine dur e tend cependant dispara tre au profit de primes ponctuelles caract re exceptionnel La remise en cause de ces grilles o existait un lien fort entre le salari et ses dipl mes en mati re de r mun ration au profit de grilles crit res classants s accompagne n cessairement de la reconsid ration du lien entre dipl me et salari au profit de la 83 i Convention des organismes mutualistes accord de 1994 46 logique de poste Pour autant on peut penser que les n gociateurs et surtout les repr sentants des salari s n ont pas souhait la disparition compl te de l analyse du dipl me comme attribut personnel du salari d o l existence des primes ponctuelles b Les n gociations 90 2000 une consolidation sans volutions L analyse de la n gociation des branches men e par Patrick Guiloux Jean Marie Luttringer et Marie Jos Mustel Gomez du Cabinet Circ sur la d cennie 90 2000 Guilloux Luttringer Mustel Gomez 2000 montre que les n gociateurs ne sont gu re all s au dela des principes initi s dans les ann es 80 Concernant les avantages financiers accord s en cas de r ussite d une formation cette tude montre que seules 3 a 4 branches ont institu de telles primes ce que les auteurs qualifient eux m mes de cas infimes L appr ciation doit tre nuan
436. uennale obligatoire de branche sur les priorit s les objectifs et les moyens de la formation professionnelle la reconnaissance des qualifications acquises du fait d actions de formation Le l gislateur impose seulement une n gociation triennale en mati re de formation professionnelle et d apprentissage portant notamment sur la reconnaissance des qualifications acquises du fait d actions de formation ou de la validation des acquis de l exp rience Cette n gociation s analyse comme une obligation de moyens n gocier mais en aucun cas comme une obligation de r sultat conclure un accord Une analyse des accords collectifs en la mati re montre que les branches se sont plut t orient es vers le versement de gratifications financi res ponctuelles primes plus que vers des volutions p rennes d emplois ou de r mun ration Caillaud 2011 Cf partie II de ce rapport 1 3 2 La reconnaissance de la certification dans les contrats sp ciaux l origine des COP La reconnaissance des certifications dans les contrats atypiques de travail plus pr cis ment de formation en alternance aborde videmment la question du rapport a la certification d une mani re diff rente que pour les contrats classiques CDI ou CDD L apparition des Certificats de Qualification professionnelle a partir du milieu des ann es 1980 illustre parfaitement cette particularit Cette apparition des CQP ne doit rien une intervention
437. uer les diff rents types de certifications Les dipl mes de l ducation nationale CAP BEP Mention compl mentaire Bac Bac techno Bac pro Brevet de maitrise BP BT BTn BEI BTS DUT La cat gorie des dipl mes professionnels elle regroupe les dipl mes professionnels des autres minist res certificateurs hors ducation nationale et enseignement sup rieur savoir les dipl mes de l Agriculture de la Sant et des Affaires sociales de la Culture de Jeunesse et Sports Mais galement les titres du minist re de l Emploi anciennement appel s titres AFPA et mentionn s en tant que tels les certifications consulaires et les dipl mes de branche dipl mes de la Banque des Assurances de l expertise comptable les dipl mes propres aux professions r glement es les dipl mes obligatoires de la formation continue FIMMO CACES habilitations lectriques formation la s curit hors CQP Les COP ils font l objet d une comptabilisation distincte de celle des dipl mes et sont d nombr s selon le m me principe que les dipl mes de l ducation nationale c est la r f rence au moins 1 CQP qui est retenue pour que la branche soit identifi e comme faisant r f rence des certifications paritaires Description synth tique du corpus de conventions collectives tudi es e 41 branches de l industrie 26 et 119 branches des services 74 e 89 grilles crit res classants 55
438. uhaitent s orienter vers les m tiers de la banque tel que celui propos par le CFPB en partenariat avec les universit s visant favoriser le passage en Master 2 sp cialis Banque de d tail pour les tudiants en Master I hors sp cialit s finance conomie gestion Il concerne des tudiants qui souhaitent se r orienter vers les m tiers de la banque de d tail tudiants inscrits en M1 dans les fili res litt raires scientifiques juridiques langues tudiants d j titulaires d un M1 Doctorants VI Les Cycles de D veloppement Professionnel Certifi s CDPC Les Cycles de D veloppement Professionnel Certifi s CDPC positionn s entre les formations dites d int gration et les cycles de ma trise et d expertise sont l outil efficace d accompagnement d une prise de poste sur un march de client le ou une fili re Le CDPC Conseiller Patrimonial Agence comme le CDPC Conseiller Client le de Professionnels sont construits sur la base d un r f rentiel m tier labor et valid par un comit m tier compos de professionnels exer ant au sein de diff rentes banques Dans le cas g n ral du mode dipl mant les CDPC conduisent un dipl me professionnel d livr par le CFPB certification qui fait l objet d une demande d enregistrement au RNCP au niveau II 100 VII Les Masters Les Masters professionnels sont des diplomes d Etat de niveau I d livr s par les Universit s qui ont p
439. un ration au sein de la branche de la r cup ration il n y a pas de 13 me mois Ainsi le d l gu syndical issu de la branche des D chets nous informe qu il existe un 13 me mois qui repr sente 8 33 du salaire Les avantages ne sont donc et ne seront pas quivalents dans les deux branches A contrario au niveau du syst me de pr voyance la branche de la r cup ration est bien plus avantageuse que celle des d chets car les salari s b n ficient d une compl mentaire sant et d autres avantages sociaux que les salari s de la branche des d chets ne connaissent pas 4 UNE BRANCHE QUI S OUTILLE POUR CONSTRUIRE UNE VERITABLE FILIERE DE FORMATION INITIALE ET CONTINUE 4 1 Un probl me d attractivit r soudre par une valorisation de l offre de formation La branche et l ensemble des partenaires sociaux uvrent la construction d un maillage territorial dans la construction d une offre de formation initiale et professionnelle La FEDEREC s att le d marcher dans chaque territoire les organismes de formation publics et priv s CFA lyc es professionnels universit organismes priv s de formation professionnelle afin de construire une offre territoriale de formation initiale indispensable pour obtenir des aides financi res en apprentissage et en alternance Cette d marche est en cours de construction pour l ann e 2012 2013 Ces premi res tapes dans la construction d une offre de formation initiale r sultent du v
440. un ration entre des salari s qui exercent les m mes fonctions sauf s il est d montr par des justifications dont il appartient au juge de contr ler la r alit et la pertinence que la possession d un dipl me sp cifique atteste de connaissances particuli res utiles l exercice de la fonction occup e noz Cf Annexe Enfin il nous a paru important de consid rer galement la question de l application des seuils d accueils et des garanties de classement Cf Annexe Sur le fond des d cisions collect es on distingue traditionnellement deux types de contentieux Les premiers concernent le surclassement ou la surqualification Il s agit de l application par l employeur d une qualification sup rieure celle que devrait avoir le salari du fait des fonctions r ellement occup es Pour de multiples raisons un employeur peut attribuer son salari une qualification sup rieure celle correspondant aux fonctions exerc es il peut s agir d une simple erreur d appr ciation de sa part de la volont de fid liser un salari aux capacit s et qualifications rares Il convient de distinguer la surqualification du surpaiement Ce dernier se caract rise par Vattribution au salari d un salaire sup rieur ses fonctions le surpaiement ne permet pas de pr sumer une qualification sup rieure Les cons quences du surclassement sont doubles D une part l employeur ne peut refuser de verser le salaire correspo
441. ur accomplir cette mission L acquisition d un socle commun de comp tences int grant l aptitude travailler en quipe la ma trise des outils informatiques et bureautiques ainsi que la pratique de l anglais ou de toute autre langue trang re sera favoris e Ce socle de comp tences pourra tre compl t par la CPNE afin de tenir compte de la diversit des m tiers Dispositions concernant la validation des acquis de l exp rience VAE Une premi re disposition s adresse aux certificateurs eux m mes Afin de faciliter l acc s la VAE les parties signataires invitent les certificateurs simplifier les modalit s d acc s et les proc dures de pr paration des dossiers lorsque celles ci sont trop lourdes Elles consid rent que l accompagnement doit tre mieux d fini et renforc et que la r alisation d une action de formation doit tre facilit e si celle ci s av re n cessaire pour l obtention de la certification initialement vis e Elles recommandent que les r f rentiels puissent permettre plus ais ment aux candidats de conna tre les exigences requises afin de se positionner 42 Une seconde implique les branches Il est demand aux branches professionnelles et aux organisations repr sentatives d employeurs et de salari s signataires de l accord constitutif d un OPCA interprofessionnel de pr ciser par accord les modalit s d information des entreprises et des salari s sur les actions de validat
442. ur de Cassation rel ve que le cadre tel qu il est pr vu par la Soc 14 oct 1964 Bull civ IV no 665 Soc 18 janv 1967 Bull civ IV no 49 Soc 9 mars 1967 Bull civ IV no 232 Soc 23 mai 1966 Bull civ IV no 490 07 Cour de Cassation Chambre sociale 14 avril 1988 85 46 330 og Cour de Cassation Chambre sociale 6 novembre 1964 03 Cour de Cassation Chambre sociale 5 mai 1964 Bull civ IV no 363 1o Cour de Cassation Chambre sociale du 7 juin 1974 55 Convention Collective doit avoir acquis par ses tudes ou par son exp rience professionnelle une formation technique appuy e sur des connaissances g n rales qui lui permettent de se mettre rapidement au courant des probl mes qui lui sont soumis La requ rante titulaire du dipl me de secr taire st nodactylographe ne poss dait pas les dipl mes ou la formation ad quate La pr sentation de ces contentieux qui peuvent paraitre dat s montre en r alit que les principes appliqu s par le juge judiciaire dans ce type de contentieux ont t tr s rapidement d termin s autour du respect de la lettre de la classification de la Convention Collective C est ainsi que les pr c dentes d cisions ont pu laisser penser que la possession ou l absence d un dipl me est centrale dans la reconnaissance d une classification Mais s il en est ainsi dans les contentieux des ann es 60 et 70 cela est essentiellement d au mod le dominant de c
443. ur l emploi et les moyens de les anticiper Bernard 2012a p 30 En s appuyant sur des dispositifs de formation la structuration des march s internes proc de principalement de trois mani res par la formation sur le tas et par la multiplication des formations courtes d adaptations au postes et par le d veloppement des CQP Ces derniers semblent jouer un r le d sormais essentiel dans la professionnalisation des salari s apr s leur recrutement et les valuations des aptitudes sur les postes 3 2 Donn es critiques sur la formation continue Les indicateurs qui sont classiquement mobilis s pour caract riser les efforts de formation continue d une branche ne paraissent pourtant pas montrer de d veloppement effectif de cette politique dans les ann es qui suivent l accord de 2004 Le premier indicateur est le taux de participation financi re TPF qui r sulte du rapport entre les d penses de formation d ductibles et la masse salariale Il indique un part significative mais non int grale de l effort financier accord par l entreprise la formation des salari s dans le cadre du plan de formation Par rapport l ensemble des secteurs les entreprises du commerce pr dominance alimentaire se situent un niveau inf rieur cet cart tant renforc avec la taille croissante de l entreprise De plus les in galit s d acc s par cat gories professionnelles sont sup rieures celles qui sont consta
444. ur l emploi les classifications professionnelles et la place des formations qualifiantes dans cette classification Des pr cisions sur les effets de cette impulsion sur la dynamique n gociatoire de la branche sont apport es par le pr ambule de l avenant n 11 du 31 03 2010 relatif aux classifications IDCC 2060 Avenant n 11 du 31 03 2010 Par accord de branche du 24 juillet 2009 la convention collective nationale des cha nes de caf t rias et assimil s du 28 ao t 1998 relatif au contrat d avenir pour le secteur de la restauration du 28 avril 2009 les parties signataires au pr sent accord ont arr t que le principe de la revalorisation des minima conventionnels en 2010 s inscrirait et serait associ aux n gociations sur les classifications permettant de r viser les classifications de reconna tre de nouvelles comp tences et de cr er un v ritable parcours professionnel tenant compte des formations qualifiantes ou dipl mantes Un calendrier social soutenu de septembre 2009 d cembre de cette m me ann e a abouti la signature de plusieurs avenants et accords e Avenant n 10 du 22 janvier 2010 relatif la formation tout au long de la vie Cet accord a t sign par la CFTC la CFDT la CGT et FO e Accord de branche du 31 mars 2010 relatif la mise en place d une commission paritaire nationale de l emploi et de la formation professionnelle Cet accord a t sign par la C
445. urs ne sont parvenus r aliser qu un seul entretien avec un bin me de repr sentantes de l organisation syndicale non signataire la CGT et un entretien avec un repr sentant de l organisation patronale F d ration des entreprises du commerce et de la distribution FCD Industrie de la r cup ration et du recyclage une reconnaissance des dipl mes et des COP visant construire l attractivit de la branche et une valorisation des comp tences acquises par la formation continue et l exp rience professionnelle La branche de la r cup ration quant elle repr sente ces nouvelles petites branches industrielles et des services qui ont construit un lien fort avec le dipl me par le biais de la d finition de seuils d accueils pour les dipl m s et les titulaires de CQP Dans cette branche les partenaires sociaux ont construit un nouveau syst me de classification qui vise reconnaitre les dipl mes et les CQP d tenus par les salari s de la branche Ce nouveau syst me de classification pr voit outre la reconnaissance de dipl mes de l ducation nationale de niveau V IV et III une forte reconnaissance des comp tences acquises par la formation continue CQP en construction dans la branche et par l exp rience professionnelle VAE Cette branche se rapproche des premi res branches embl matiques des ann es 70 et 90 qui sont l origine de dispositions conventionnelles de reconnaissance de la qualification aussi le premier e
446. urs responsabilit s d encadrement n avaient pas t valoris s comme il se devait Le juge rel ve que dans l article 9 de l accord relatif au dispositif de r mun ration et la classification des emplois en date du 30 novembre 2004 les m decins en place la date d entr e en vigueur de l accord ont obtenu lors de la transposition l attribution de points de comp tence valorisant l accroissement des comp tences d j r alis es par le pass eu gard notamment aux fonctions d encadrement exerc es et au dipl me obtenu pr alablement D s lors ces m decins ne pouvaient pr tendre sauf obtenir une double valorisation de leur carri re aux 65 points de comp tence sp ciale pr vus par l article 4 2 de l accord lequel n est applicable qu aux salari s nouvellement embauch s ou ceux en place qui n exercent pas encore de fonctions d encadrement ou ne sont pas encore titulaires d un dipl me de sp cialisation Le juge estime galement que bien qu un resserrement des r mun rations entre anciens et nouveaux r sultait des orientations affirm es par le pr ambule de l accord si la r mun ration de m decins moins anciens avait proportionnellement davantage augment que celles des m decins demandeurs ces derniers b n ficiaient n anmoins d une classification et percevaient une r mun ration a Cour de Cassation Chambre sociale du 19 juin 1990 87 41 412 124 Cour de cassation civile Chambre sociale 8 ju
447. us les profils des nouveaux embauch s quelques soient leurs exp riences professionnelles pr alables afin de les fid liser et offrir ceux qui le souhaitent la possibilit d avoir un v ritable parcours professionnel Les CQPIH apparaissent comme l un des moyens pr dominant d activation de cette politique la suite de dispositions formul es dans des termes plus g n raux Renforcer la coop ration avec les tablissements d enseignement professionnel en proposant des stages Favoriser la gestion pr visionnelle des recrutements pour permettre des parcours d int gration adapt s chaque profil 178 Faire connaitre les CQP et les dispositifs de formation qualifiante d s l int gration des salari s CQPIH RECAPE CQPIH Agent restauration CQPIH assistant d exploitation CQPIH cuisine et construire des Actions visant a professionnaliser et assurer l employabilit des salari s de la branche p riode de professionnalisation pour pr parer des formations qualifiantes notamment les CQP reconnus dans la branche mise en ceuvre de la VAE Lors de cette phase de d ploiement de la n gociation de branche les acteurs sociaux cherchent alors a d finir comment le d veloppement des formations qualifiantes peut devenir un instrument de la s curisation des parcours professionnels Les accords classification et formation professionnelle sont construits de mani re coordonn e d clinant l ANI du 7 janvier 2009 l
448. usqu formaliser la construction de passerelles entre CQP titres du minist re de l emploi et dipl mes de l ducation nationale autour de dispositifs innovants de reconnaissance des acquis professionnels ou de recours la VAE Ce mouvement de cr ation de CQP va aussi prendre de l ampleur l occasion de la transformation du contrat de qualification en contrat de professionnalisation lors de la mise en uvre de l accord interprofessionnel de 2003 par les partenaires sociaux de branche Le recours aux CQP s est substitu largement celui des dipl mes pour le public jeune en cours d insertion dans le cadre des contrats de professionnalisation Il peut aussi venir concurrencer les dipl mes dans la voie de l apprentissage comme dans la branche de la Propret o l acquisition d un CQP peut s effectuer par la voie l apprentissage la seule condition que le CQP soit inscrit au r pertoire national des certifications professionnelles RNCP Mais le dispositif de CQP s est aussi ouvert un public adulte Il vise faire acqu rir et reconnaitre les comp tences mises en uvre dans l emploi au travers de la mobilisation de dispositifs institutionnels et ou conventionnels comme le CIF la VAE ou les p riodes de professionnalisation Une premi re impulsion suit la premi re n gociation interprofessionnelle sur la formation professionnelle qui ne donnera pas lieu un accord entre les partenaires sociaux mais qui pr figure l accord
449. ution de la branche et dans les n gociations en commissions mixtes Cette typologie qui identifie cinq mod les de branche permet de situer des cas sp cifiques dans des registres explicatifs qui mettent en vidence les attributs essentiels de ces cas Elle s enrichit d une approche qualitative et monographique limit e ici trois branches branche du commerce de d tail et de gros pr dominance alimentaire r cup ration et du recyclage caf t rias et cha nes de restauration qui renforce la constitution de ces registres par l int gration des logiques d acteurs soutenant les processus de n gociation Cette acception compr hensive de la construction typologique s applique ainsi trois mod les de branches e Branches n gociant peu et construisant des liens dipl me classification faibles C est ainsi que l on peut situer la branche du Commerce de gros et de d tail pr dominance alimentaire dans laquelle la politique de cr ation de CQP demeure tr s d velopp e mais dont les modalit s de reconnaissance dans la grille sont inexistantes Cette branche rel ve d un mod le de branches qui ont une faible activit de n gociation sur les themes des classifications et de la formation et dans lesquelles le lien entre Dipl me et classification est t nu Elle imprime une politique de formation prioritairement centr e sur la qualification ou la requalification des salari s du secteur et valorise en parall le la promoti
450. utomatique et en termes de classement d emploi ou de salaire Cependant d s les ann es 80 quelques am nagements conventionnels ont t apport s ce pouvoir exclusif de l employeur sans en modifier fondamentalement la philosophie C est ainsi que certains accords de branche sans aller jusqu la reconnaissance automatique des qualifications acquises par le salari en cours de contrat ont institu des m canismes plus ou moins contraignants liant formation et promotion se traduisant deux niveaux celui de l emploi et celui de la r mun ration 43 De faibles incidences du dipl me sur l volution de l emploi Dans une grande majorit d accords les contraintes cr es pour les employeurs en mati re d volution des emplois suite l obtention d une nouvelle qualification sont absolument nulles ou tr s faibles La plupart de ces accords consistent en effet en de simples d clarations de principe invitant les chefs d entreprise prendre en consid ration les qualifications acquises par les salari s en cours de contrat en cas de vacance de poste ou de cr ation d un nouvel emploi Ces invitations prennent diverses formes qui se caract risent toutes par leur absence d effets contraignants Il pourra s agir d une simple information des salari s nouvellement qualifi s portant sur les postes disponibles leur nombre et les profils exig s Dans la plupart des cas la reconnaissance des acquis
451. ux ci exercent leur activit Ces grilles positionnent les ouvriers et les employ s sur les premiers niveaux de la grille de classification les techniciens et agents de maitrise sur les 2 ou 3 niveaux suivants et les cadres sur les derniers niveaux de la grille Le CAP et le BEP conf rent parfois un classement diff rent selon les fili res professionnelles que couvrent les grilles de classification Dans ce cas le BEP est associ un chelon sup rieur celui du CAP Dans la grille de la branche des h tels caf s restaurants par exemple le CAP sans exp rience professionnelle est positionn sur le Niveau IL 1 Echelon d employ qualifi et s il est accompagn d une exp rience en entreprise sur le Niveau II 2 Echelon Alors que le BEP sans exp rience professionnelle est positionn sur le Niveau II 2 me chelon et sur le troisi me chelon s il est accompagn d une exp rience prolong e et confirm e La sp cialit des dipl mes n est pas mentionn e Dans la branche de la propret qui ne cite pas de dipl mes dans sa grille mais attribue des garanties de classement aux titulaires du CAP et du BEP on constate que les garanties accord es au BEP sont sup rieures celles octroy es au CAP Les salari s titulaires d un dipl me professionnel et mettant en uvre dans leur emploi les connaissances acquises ne peuvent tre class es en dessous du niveau correspondant au dipl me obtenu CAP
452. ux sont ainsi imprescriptibles c est dire qu ils ne s teignent pas du fait de leur non usage et expirent la mort de leur titulaire un dipl me ne peut tre d livr que pour une dur e ind termin e et son titulaire ne peut en tre d chu De plus cette imprescriptibilit ne peut tre remise en cause par une ventuelle d cision des autorit s publiques de cesser de proc der sa d livrance une fois que celle ci a eu lieu le dipl me prend sa dimension personnelle et sa dur e de vie demeure attach e celle de son titulaire L article 52 de l ancienne convention collective des banques de 1952 traduisait d ailleurs clairement cette id e en pr voyant que les titulaires des dipl mes qui ne sont plus d livr s conservent le b n fice des majorations de points qui taient attach s ces dipl mes Or la question de la valeur juridique des dipl mes dans les conventions collectives varie consid rablement selon le type de convention Caillaud et Dubernet 1999 3 2 Le dipl me source automatique de droits Distinguer la valeur individuelle du dipl me comme attribut du salari de sa valeur collective comme outil de classement de l emploi ne rev t pas un grand int r t lorsque la classification n goci e est du type Parodi ou fonction publique am nag e Dans ces deux cas rappelons le le dipl me y est d j retenu sous l angle d un attribut personnel du salari Dans cette logique
453. v rifi par les auteurs La posture de la CGT l poque est toute autre elle pr f re abandonner la n gociation des salaires r els de fa on laisser tout l espace possible aux partenaires sociaux pour n gocier dans les entreprises des augmentations plus importantes Il s agit de n gocier au plus haut les salaires minimas de branche afin que les partenaires sociaux ne se trouvent pas syst matiquement dans une logique d enveloppe mais de plancher Un chef d entreprise n arrive jamais dans les NAO en disant les salaires r els c est 1500 mais mon enveloppe sera de donc je ne peux pas augmenter de plus de 1 5 les salaires r els OS4 En bout de raisonnement tous les salari s y compris les salaires conventionnels SMIC n auront que 1 5 d augmentation contrario en laissant libre le plancher les partenaires sociaux peuvent aller au dessus 2 ou 2 5 Ensuite charge aux employeurs et aux d l gu s syndicaux d entreprise de n gocier selon les capacit s et les r sultats de l entreprise Les fronti res poreuses existant entre la branche de la r cup ration et celle des d chets se vivent aussi au niveau des composantes de la r mun ration dans ces deux secteurs En effet trois n gociateurs syndicaux sur 5 sont issus de syndicats repr sent s dans la branche des D chets et des Transports Ils sont donc tr s au fait des avantages n goci s dans l un ou l autre secteur Dans les composantes de la r m
454. ves a l application de la classification notamment en mati re de certifications de branche pour pr tendre un positionnement un niveau et chelon le salari doit r pondre simultan ment aux 5 crit res de la grille de classification avenant du 31 03 10 Autrement dit les cinq crit res contribuent avec le m me poids au positionnement des salari s dans la classification Leur positionnement dans la grille de classification de la branche permet donc aux salari s qui les obtiennent une progression dans la grille de classification L annexe classification de la convention collective liste les emplois rep res qui ont t d finis et hi rarchis s par la branche afin de guider les entreprises dans la mise en uvre de la grille de classification Il est pr cis qu il ne s agit pas d une liste exhaustive mais des emplois les plus courants dans la profession Article 3 2 Avenant du 31 mars 2010 Si l analyse des fonctions l int rieur d une entreprise aboutit l utilisation d appellations autres que celles des emplois rep res de la pr sente convention collective nationale ou un positionnement des emplois rep res diff rent de celui de la convention collective nationale l entreprise conclura un accord afin de mettre en place les am nagements cette classification adapt s sa forme d exploitation Ainsi les possibilit s de progression salariale sont d termin es au sein d espaces cat goriels
455. viduel la formation DIF Des priorit s peuvent tre d finies pour les actions de formation mises en uvre dans le cadre du droit individuel la formation par convention ou accord collectif de branche ou d entreprise A d faut d un tel accord les actions de formation permettant l exercice du droit individuel la formation sont 30 les actions de promotion mentionn es au 3 de l article L 6313 1 les actions d acquisition d entretien ou de perfectionnement des connaissances mentionn es au 6 de ce m me article ainsi que les actions de qualification mentionn es l article L 6314 1 Article L6323 8 d La reconnaissance des actions de d veloppement des comp tences dans le cadre du plan de formation accomplis hors temps de travail Lorsque tout ou partie de la formation se d roule en dehors du temps de travail l entreprise d finit avec le salari avant son d part en formation la nature des engagements auxquels elle souscrit d s lors que l int ress aura suivi avec assiduit la formation et satisfait aux valuations pr vues Les engagements de l entreprise portent sur 1 Les conditions dans lesquelles le salari acc de en priorit dans un d lai d un an l issue de la formation aux fonctions disponibles correspondant aux connaissances ainsi acquises et sur l attribution de la classification correspondant l emploi occup 2 Les modalit s de prise en compte des efforts accomplis pa
456. vrait ouvrir ses premi res fili res professionnelles en septembre 2012 La CPNE de la branche de la r cup ration a bien cr un bac 3 intitul Responsable d exploitation Il s agit d un niveau et non pas d une licence pro Elle est instruite par la Maison de la Promotion Sociale Bordeaux En 2012 la branche uvre la cr ation d une licence pro dans le Var avec l Universit d Artois Les organismes de formation de la branche FORMAREC La MPS d Aquitaine ADEFA dans le Nord MFR dans la r gion lyonnaise et d ploiement dans d autres r gions o la branche va trouver un organisme de formation porteur qui va pouvoir dispenser CAP CQP Bac pro et licence Pro Par ailleurs la branche engage toute une r flexion sur les savoirs de base avec la POE La branche de la r cup ration s outille pour construire une v ritable fili re de formation initiale et continue elle s engage sur plusieurs chantiers UnCEP en avril 2010 en cours d ADEC avec le minist re de l cologie l ADEME la DGEFP pour 3 ans en 2012 c est la deuxi me ann e de l ADEC et la branche commence alors construire ce qu elle cherchait faire depuis de longues ann es 152 La branche de la r cup ration se caract rise par un recours syst matique d s 2008 a des outils et des financements propos s par le minist re de l emploi la DGEFP et la DGT fonds d aide a la n gociation pour construire une politique de branche en mati re d
457. x e soit par des textes l gislatifs ou r glementaires pour l enseignement public ou contr l par l tat soit par un r glement de l tablissement lorsque celui ci est priv Or pour des organismes et des tablissements priv s de formation la nature du jury et de ses actes change selon qu ils agissent en ex cution du service public de l enseignement ou dans le cadre d un r gime d rogatoire du droit priv Dans la premi re hypoth se le jury d examen a la nature d une institution administrative et ses membres sont charg s de l ex cution d une mission de service public Pour tous les autres tablissements priv s le contentieux concerne essentiellement le respect des proc dures d examen pr vues par le r glement de l tablissement et d pend du juge judiciaire En effet le contr le des connaissances par un jury propre l cole a le caract re d une mesure d ordre interne cet tablissement priv Le juge judiciaire intervient alors pour v rifier si le r glement d examen a bien t appliqu une d cision d ajournement prise par le jury d examen ne pr sentant pas le 9 Article R 335 24 du Code de l ducation 0 Pris au sens d un langage plus ou moins incompr hensible Proust Le temps retrouv 1922 p 1003 HA l exception notable des dipl mes de l enseignement sup rieurs Article R 335 17 du Code de l ducation Arr t du 27 ao t 1992 relatif la terminol
458. x dipl mes ni aux certifications de branche dans la hi rarchie des emplois 144 2e y a ste A os ener On pr cise dans le paragraphe suivant les modalit s par lesquelles ces investigations ont t effectivement r alis es dans chaque branche Me Appellation r duite de la branche concern e par la monographie il y a pr dominance alimentaire lorsque le chiffre d affaires en produits alimentaires repr sente plus de 35 des ventes totales Insee La branche du commerce pr dominance alimentaire comprend les magasins d alimentation sp cialis e l artisanat commercial les petites surfaces d alimentation g n rale les magasins de produits surgel s et les grandes surfaces d alimentation g n rale Ces derni res rassembl es dans le secteur de la grande distribution alimentaire constituent un des secteurs les plus caract ristiques de l conomie des services car il est le plus grand pourvoyeur d emplois salari s avec 634 000 salari s en 2010 87 d entre eux travaillent dans les hypermarch s les supermarch s et les maxi discompteurs La premi re des enseignes Carrefour est 115 Elle fait partie de ces branches ayant instaur un lien tr s distendu voire inexistant entre dipl me et emploi Dans cette branche la dynamique n gociatoire sur les classifications est faible tel un reflet de l tat des relations professionnelles dans cette branche professionnelle Cette grille participe au d veloppement d
459. x m tiers et de nouveaux emplois sont apparus dans le d veloppement d un plus grand nombre de fili res de recyclage qui ne sont pas r pertori es dans l ancienne grille Parodi 1 3 L volution de l environnement socio conomique du secteur de la r cup ration et du recyclage Les entreprises de la branche de r cup ration ont modernis et diversifi leur activit pour accompagner les changements majeurs apparu au d but des ann es 2000 A savoir d une part la volont de pr server de l environnement l volution des comportements des citoyens face au tri s lectif et d autre part l adaptation de la branche des r glementations plus contraignantes Le triptyque R cup ration Recyclage Valorisation devient un v ritable enjeu industriel et environnemental au d but des ann es 2000 et les entreprises du recyclage b n ficient aujourd hui d un march en pleine expansion touch cependant par les cons quences de la crise financi re de 2008 Le secteur reste toujours caract ris par une grande majorit de PME et de TPE Toutefois la X modernisation croissante de la profession conduit les petites structures se regrouper et favorise l mergence de groupes plus structur s Ainsi 55 des salari s du secteur travaillent dans des tablissements de 20 salari s et plus Les femmes quant elles ne repr sentent que 20 des salari s de la profession leur proportion atteint 81 parmi les employ s et 31
460. xp rience professionnelle acquise dans le secteur de la restauration en g n ral et construire un parcours professionnel par une mobilit verticale et horizontale polycomp tence dans la branche de la restauration La r gle d or du syst me socioproductif de la restauration de cha nes est la marche en avant et on per oit finalement comment les certifications de branche lui donnent une existence dans le registre de la qualification Cette norme d termine en effet une organisation du travail dans laquelle chaque s quence d activit s peut faire l objet de certification distincte CQP P le et o la succession des s quences peut aussi tre combin e dans des certifications de poly activit ou de responsabilit Mais comme l interroge un n gociateur syndical la tendance l externalisation par location g rance franchise ne risque t elle pas d exclure une part croissante des salari s des promesses de ce processus vertueux La coexistence temporaire ou ind termin e de ces certifications et le remplacement des CQPIH par des CQP RCLS s explique aussi par la probl matique de la branche par rapport l offre de certification D une part l ant riorit des CQPIH justifiait leur maintien dans la mesure et ils continuaient r pondre aux besoins des entreprises pour la formation et l valuation des salari s La CPNEIH si geant en juillet 2012 a confirm qu une enseigne ou existe un service d tage en
461. yque formation classification salaire Cette d finition reste un point convergent du discours syndical et se d cline dans des situations de n gociations vari es Ils d noncent le moins disant social d une branche dont la chambre patronale refuse de n gocier l obtention d une prime TVA ou certaines dispositions de protection sociale compl mentaire Les n gociateurs notent cependant des diff rences de positionnement entre les deux leaders du secteur Le groupe C fait du lobbying pour maintenir une restriction salariale alors que F cherche obtenir des moyens de financement de ses formations OS2 La proximit des n gociateurs syndicaux avec les r alit s du travail et les pratiques professionnelles leur donnent des atouts pour d fendre les m tiers Un probl me tait que le n gociateur patronal ne voulait plus reconnaitre le m tier de cuisinier et le CAP On est dans une tendance la d valorisation des m tiers avec le d veloppement des COP pole qui concernent les employ s polyvalents de caf t rias alors qu il existait plusieurs m tiers caisse laverie et cuisine OS2 La recherche de compl mentarit entre le syst me de classifications et la politique salariale de la branche s exprime dans des revendications syndicales qui articulent l obtention des CQP et la revalorisation des bas salaires Cette position s observe d ailleurs bien ant rieurement la n gociation pr paratoire

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