en quoi la classe multiniveau favorise-t
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1. valuation L valuation comme dans toute classe tient une place tr s importante car elle permet de v rifier si les savoirs savoirs notionnels savoir faire ou savoir tre sont acquis en cours d acquisition ou s il faut reprendre la notion Lorsqu elle intervient apr s un apprentissage elle est sommative et donne lieu un classement de l l ve par rapport une norme Toutefois avant de pr voir une s quence d apprentissage il est indispensable de faire le point sur les repr sentations pr alables des l ves puisque le nouveau savoir va se b tir partir de ces connaissances initiales Dans ce cas c est une valuation diagnostique que l enseignant mettra en place Dans les classes on donne une place toute particuli re l valuation formative qui fait partie de la s quence d apprentissage et dont la fonction principale est de permettre aux l ves de se positionner par rapport l objectif atteindre et de savoir o fournir les efforts pour y parvenir Ce processus permet l l ve de mieux se conna tre et d laborer des strat gies plus fines pour arriver son but L l ve est donc davantage acteur de son apprentissage gr ce cet aspect de la m tacognition qui prodigue plus de coh rence et de sens l apprentissage La m tacognition permet l l ve de mieux se conna tre comme le souligne Philippe Meirieu Car c est bien en tant confront des objets de2. et qui gr ce un projet coop ratif d ducation fait de la classe un lieu o les valeurs telles que l entraide le respect l autodiscipline et le d sir d apprendre font partie int grante de cette vie collective c Pour la responsabilisation des l ves La mise en place d une certaine autonomie en classe suppose une relation de confiance entre l enseignant et l enseign Cette relation fait na tre chez l l ve un sentiment de valorisation qui le conduit tre toujours plus responsable Et au fur et mesure que l l ve grandit les t ches qui lui sont confi es s av rent tre de plus en plus importantes Ce ph nom ne fonctionne seul lorsqu il est lanc puisqu il s auto alimente le plus difficile tant de le mettre en marche Pour cela les r gles doivent tre clairement d finies et expliqu es en d but d ann e quand on donne des explications claires en explicitant les logiques qui les rendent indispensables l l ve comprend mieux et il est moins tent de les transgresser Il faudra tre clair et insister sur les raisons et le fonctionnement du travail autonome pour viter qu il ne laisse place au bavardage ou autre activit qui parasiterait l apprentissage des autres l ves La responsabilisation est un troisi me aspect majeur mis en valeur par la classe multiniveau et vivement recommand e dans les Programmes de 2002 dans la formation du futur citoyen toutes les situat
3. prendre ce travail au s rieux et prendre du recul sur sa production pour la juger le plus objectivement possible De plus ce type d valuation est motivant pour l l ve qui peut consid rer la comparaison de ces grilles comme un jeu Par la suite lorsque l auto valuation sera devenue une pratique habituelle la v rification pourra tre supprim e au profit d une plus grande confiance dans la relation ma tre l ve et d une plus grande responsabilisation 2 Le m tier d l ve en classe cours multiples Le m tier d l ve n est pas radicalement diff rent dans les classes multiniveau mais quelques aspects viennent s y ajouter ou plut t s intensifient dans ces classes a L autonomie un apprentissage in situ L autonomie est un processus complexe qui suppose que l l ve refuse la facilit et la passivit et passe l action En effet pour que l autonomie soit possible il faut que l l ve accepte de se passer du ma tre mais aussi que l enseignant veuille aider les l ves se passer de lui Elle ne s impose pas l l ve mais elle r sulte d un d veloppement et d un apprentissage Comme tout apprentissage elle se construit progressivement et peut passer par la tutelle de l enseignant ou des pairs Elle est une des finalit s de l ducation et peut tre valu e si elle est d clin e en objectifs pr cis et valuables tels que savoir utiliser un dictio
4. ANNEXES BIBLIOGRAPHIE INTRODUCTION Lorsque j ai d choisir le th me de ce m moire la notion de gestion de l h t rog n it m est apparue naturellement En effet lors de ma premi re ann e l Institut Universitaire de Formation des Ma tres c est un probl me auquel il m a souvent t demand de r fl chir aussi bien pour l preuve d oral professionnel que lors des observations en stage de pratique accompagn e On m a sensibilis e ce que j ai consid r d embl e comme un probl me r soudre absolument Pendant les stages nous devions pr ter attention aux pratiques mises en place pour g rer l h t rog n it et j ai toujours compris cette expression de fa on n gative comme on g re un probl me que l on retrouve irr m diablement dans toutes les classes Initi e l observation de ce trouble des classes j ai trouv logique d en faire le th me de mon m moire Or au fil de ma r flexion je me suis rendu compte de la polys mie de ce mot En effet il regroupe une multitude de r alit s selon le point de vue que l on privil gie par exemple si l on s int resse au point de vue cognitif on trouvera des enfants qui n ont pas atteint le m me stade de maturit puisque l on sait qu ils sont tous diff rents et que l ge n est qu une indication pas une r gle laquelle ils ob issent tous On trouvera aussi les diff rents styles cognitifs d Antoine de
5. tre envisag s pendant l accueil du matin moment propice l unification du groupe et la pr paration au travail de la journ e ainsi qu en fin de journ e pour exposer aux autres ce qu on a appris chacun de son c t Par cons quent il est bon de penser ces moments pour permettre la classe de se ressouder de retrouver son unit Cet emploi du temps une fois r fl chi et labor devra tre respect En effet la gestion du temps est un aspect particuli rement difficile ma triser dans l enseignement et encore davantage en classe multiniveau Il est indispensable de g rer au mieux son temps car le moindre d calage dans un groupe entra ne un prolongement du travail en autonomie dans l autre ce qui peut rapidement d river en chahut si les l ves ont termin leur t che Ce d calage se retrouvera ensuite lorsque l enseignant sera pass dans l autre groupe et qu il ne disposera plus du temps suffisant pour ce qui tait pr vu Il est donc tr s complexe de rattraper le retard pris surtout si l on a peu d exp rience c est pourquoi l enseignant devra tre attentif la gestion du temps L espace classe Dans la classe l enseignant devra veiller une bonne organisation de l espace Cette organisation passe par l emplacement et la disposition des bureaux des l ves reflet de la pratique d une certaine p dagogie Elle passe aussi par l emplacement des tableaux qu
6. es mais galement les savoir faire notamment en motricit Les comp tences de motricit fine des l ves de petite section sont plus limit es que celles des l ves de moyenne section et encore davantage de celles des l ves de grande section Ainsi la diff renciation s est av r e aussi indispensable dans le domaine du regard et du geste Alors lors d une s ance qui portait sur la diff rence entre une fille et un gar on qui n tait pas acquise pour tous les l ves l enseignante a d cid de proposer la m me activit tous les l ves le m me support une silhouette de fille et une de gar on choisir selon son sexe et remplir selon des consignes diff rentes pour chaque section Ainsi les l ves de petite section ont peint le fond au doigt et le personnage l ponge puis ils ont coll leur tiquette pr nom Les l ves de moyenne section ont peint le fond au rouleau en tra ant des lignes horizontales ce qui constituait le r investissement d un apprentissage r cent et le personnage tait peint au pinceau Puis ils devaient reconstituer leur pr nom en majuscules d imprimerie ils disposaient d un mod le Quant aux l ves de grande section ils ont r investi l apprentissage des lignes horizontales et verticales en cr ant un quadrillage au rouleau et l encre sur le fond du support et ont peint le personnage au pinceau Ensuite ils ont d reconstituer leur pr nom en criture
7. t moins du comportement des plus grands et avaient envie d en faire autant comme pour l appel en anglais les voir les motivaient faire mieux La pr sence des plus grands cr e une mulation chez les plus petits et pousse les plus grands se montrer plus responsables toutefois il est important d expliquer aux l ves pourquoi on n a pas les m mes exigences pour tous cela peut d ailleurs tre discut lors du d bat pr vu dans les Programmes Un entretien avec l enseignante m a permis de comprendre que la classe unique de maternelle qu elle avait choisie avec ses coll gues pour la richesse qu elle promettait s av rait effectivement tre tr s positive pour tous les l ves de la classe Elle leur a notamment permis de faire de gros progr s dans le domaine de la ma trise de la langue puisque les plus grands aidaient les autres verbaliser alors que les plus petits faisaient davantage d efforts pour bien se faire comprendre de leurs camarades De plus cela a permis de pousser les plus grands tre plus autonomes et d velopper un comportement de solidarit vis vis des plus jeunes en leur prodiguant leur aide et en leur servant de mod le du point de vue du comportement b Situations mises en place en cycle des apprentissages fondamentaux et analyse La classe de CP CE1 dans laquelle j ai t en stage pendant trois semaines pr sentait plusieurs avantages de la classe multiniveau Elle compt
8. Autonomie Tutorat Entraide Classe unique R le de l enseignant SOMMAIRE EN QUOI LA CLASSE A COURS MULTIPLE FAVORISE T ELLE L APPRENTISSAGE DE TOUS LES ELEVES INTRODUCTION PREMIERE PARTIE CADRE INSTITUTIONNEL La classe multiniveau ou qu est ce qu une classe cours multiples 1 D finition et raisons d une telle organisation 2 Justification et apports de la classe multiniveau d apr s les Instructions Officielles a La Loi d Orientation du 10 juillet 1989 b Le rapport Th lot c Les Programmes de l cole primaire DEUXIEME PARTIE CADRE THEORIQUE Enseigner en classe cours multiples ou quelle organisation didactique 1 Le r le du ma tre a La crainte de la classe multiniveau b Une organisation rigoureuse c La place de l valuation 2 Le m tier d l ve en classe cours multiples a L autonomie un apprentissage in situ b Coop ration entraide et tutorat c Pour une meilleure responsabilisation des l ves TROISIEME PARTIE CADRE EXPERIMENTAL l Avantages et inconv nients de la classe cours multiples du point de vue pratique a Les avantages d une telle organisation b Les inconv nients c Un exemple d cole maternelle qui a choisi la classe unique 2 Dans la classe a Pratiques observ es en classe unique de maternelle b Situations mises en place en cycle 2 c Situations mises en place en cycle 3 CONCLUSION
9. La Garanderie avec les l ves visuels ou auditifs Les diff rences s accumulent si l on s int resse au point de vue social certains enfants vivent dans un milieu o les interactions sociales sont nombreuses d autres ne b n ficient pas d autant d occasions de s exprimer certains sont tr s l aise d autres tr s timides Du point de vue p dagogique certains l ves seront intellectuellement pr coces d autres seront dou s alors que certains prouveront de grosses difficult s dans certaines disciplines scolaires dans les activit s motrices seulement ou dans toutes les mati res Enfin entre aussi en jeu la rapidit d ex cution d une t che demand e on trouve alors des l ves rapides pour tout d autres efficaces mais pas habiles dans les activit s plus manuelles et ceux qui ont toujours besoin de plus de temps De plus j ai pris conscience du fait que l h t rog n it serait toujours pr sente dans les classes et que par cons quent il ne fallait pas la consid rer comme un ph nom ne r duire n ant puisque c est impossible mais plut t comme une situation que tout enseignant rencontre de fait dans sa classe et qu il doit g rer non pas en voulant absolument rendre sa ASTOLFI Jean Pierre L cole pour apprendre p 188 classe totalement homog ne comme je le pensais mais en essayant de trouver des moyens d en tirer des b n fices pour les l ves et ce quel que
10. cursive sans mod le La diff renciation est donc n cessaire chaque fois que le groupe se retrouve en classe enti re Comme dans toute classe multiniveau l enseignante s occupait d un groupe tandis que l autre tait surveill par l ATSEM et que le dernier travaillait en autonomie J ai donc pu voir que les l ves commen aient d s le d but de l ann e scolaire d velopper des comportements autonomes notamment lorsqu ils avaient fini un travail En effet les l ves de grande section savaient qu un l ve de service aller passer pour tamponner la date sur les copies de son groupe Ensuite ils pouvaient s entra ner crire leur pr nom en autonomie car ils disposaient tous d une pochette en plastique transparent dans laquelle tait gliss e une fiche o figurait leur pr nom en criture cursive De m me tous les matins apr s le regroupement les plus grands coloriaient sur leur calendrier personnel les jours pass s ce qui permettait aux l ves de mieux se rep rer dans le temps et l enseignante de passer les consignes aux deux autres groupes Les l ves de grande section taient donc d j sur la voie de l autonomie et encourageaient les autres l tre aussi soit gr ce des activit s de tutorat ou d entraide puisque les l ves de service taient nomm s par deux un l ve de grande section et un de moyenne section soit par observation car chaque jour les plus petits taient
11. d abord parce que c est une situation d routante pour un enseignant car ce n est pas la premi re id e que l on se fait d une classe et ensuite parce que j ai pris conscience que dans l Aude d partement dominante rurale la r partition des l ves avait souvent pour cons quence la cr ation de classe plusieurs niveaux S1 l id e d une classe cours multiples ne va pas de soi pourquoi trouve t on de telles classes dans les coles La premi re id e forte est que l Ecole doit accueillir tout enfant en ge d tre scolaris En effet une des premi res missions de l Ecole R publicaine est de garantir la scolarisation et la formation de tous Ceci implique que lorsqu un l ve ou un petit groupe d l ves d un certain niveau se pr sente dans une cole il doit videmment tre accueilli Si le niveau auquel il correspond existe d j il sera int gr cette classe qui comptera un l ve de plus Si ce niveau n existe pas ce qui peut tout fait tre le cas dans les coles rurales il sera plac dans une classe laquelle on ajoutera donc ce niveau n ayant pas t cr avant faute d effectif et n ayant toujours pas l effectif requis pour pouvoir faire l objet d une cr ation de classe cours simple au sein de l cole Alors c est bien le faible effectif des l ves dans une cole qui entra ne la cr ation de classes plusieurs cours les quipes tant
12. du fait de la multiplicit des crit res y faire figurer crit res qui sont eux m mes multipli s par le nombre de niveaux qui constituent la classe L enseignant a donc un travail tr s important fournir pour pouvoir pr voir et anticiper les cas de figure qui peuvent se pr senter en classe et les r soudre sans trop de d sagr ments Autrement dit il n est pas naturel d opter pour la t che la plus difficile Le deuxi me inconv nient est que cette conception de la classe va l encontre de l cole comme on se la repr sente traditionnellement Cela implique un gros travail sur soi En effet pour changer de conception il faut d abord reconna tre objectivement les avantages de ce type de classe et s en convaincre Ensuite il s agit de r fl chir la fa on dont on va s organiser pour pouvoir assurer la classe en tenant un r le diff rent et en acceptant de laisser plus de libert et d initiative aux l ves puis il faudra passer l action en se mettant au travail de pr paration d crit plus haut c Un exemple d cole maternelle qui a choisi la classe unique L cole maternelle La Cauquenne Port la Nouvelle a fait l objet d un projet novateur et ambitieux pour les l ves L quipe des enseignantes et la directrice se sont concert es et ont pr f r la classe unique de maternelle aux classes d ge plus traditionnelles Elles n ont pas choisi la solution de facilit et ont va
13. du syst me ducatif en cycles est justifi e dans la Loi d Orientation de 1989 par ces mots pour assurer l galit et la r ussite des l ves l enseignement est adapt leur diversit par une continuit ducative au cours de chaque cycle et tout au long de la scolarit Le but assign aux cycles dans les Textes Officiels est rattach aux th mes suivants L harmonisation de l cole maternelle et de l cole l mentaire la grande section est la classe qui permet une meilleure transition entre ces coles puisqu elle appartient la fois l cole maternelle et au cycle des apprentissages fondamentaux Le respect des rythmes d apprentissage de chacun l objectif tant que l l ve ait acquis en trois ans les comp tences r pertori es dans les programmes 2002 et l individualisation des apprentissages avec notamment la p dagogie diff renci e mais aussi la possibilit de prolonger le cycle d une ann e compl mentaire ann e qui ne doit pas tre assimil e un redoublement qui d apr s les recherches tant quantitatives que qualitatives est jug inefficace voire n faste pour les l ves concern s Cette ann e compl mentaire est diff rente car il ne s agit pas de refaire une ann e l identique mais d adapter l enseignement aux besoins de l l ve afin qu il ma trise les comp tences devant tre acquises en fin de cycle De m me la dur e du cycle peut tre
14. entre pairs e vers les parcours d apprentissage pr cis adapt s au cheminement intellectuel de chaque l ve c est dire vers la p dagogie diff renci e J ai eu l occasion de travailler en classe unique de maternelle qui regroupait les petite moyenne et grande sections de maternelle mais galement en cycle des apprentissages fondamentaux dans une classe de cours pr paratoire et cours l mentaire premi re ann e ainsi qu au cycle des approfondissements regroupant les deux ann es qui composent le cours moyen Mon travail a davantage port sur la mise en place de situations dans lesquelles coop ration et entraide jouaient un r le important a Pratiques observ es en classe unique de maternelle octobre 2004 Comme il est conseill les moments de regroupement r unissaient toute la classe c est dire les trois sections de maternelle Ces moments privil gi s pour recomposer le groupe classe survenaient lors de l accueil des l ves le matin et en d but d apr s midi ainsi qu la fin de chaque demi journ e Au cours de la journ e d autres moments regroupaient toute la classe notamment les plages horaires destin es la motricit et a fortiori lors des sorties au stade car elles se d roulaient dans une salle part o l enseignant doit tre en pr sence de tous les l ves et pouvoir les avoir tous sous les yeux puisqu il en est responsable Ainsi la diff renciation entre en jeu El
15. extr mement contraintes par les effectifs des l ves et le nombre d enseignants titulaires dans leur organisation p dagogique Il est vrai que partout en France les classes cours multiples sont plus fr quentes l cole maternelle Il n est pas rare de trouver des classes qui r unissent la petite et la moyenne section ou la moyenne et la grande section de maternelle Les classes cours multiples regroupent autant que faire se peut des cours qui se rapportent un m me cycle Toutefois pour ce qui concerne la classe de grande section qui a un statut particulier puisqu elle appartient la fois l cole maternelle et au cycle 2 le cycle des apprentissages fondamentaux au m me titre que le cours pr paratoire et la premi re ann e de cours l mentaire on peut observer quelques exceptions En effet on peut fr quemment retrouver ce cours jumel la moyenne section de maternelle ou au cours pr paratoire Pour ce qui concerne l cole l mentaire la cr ation de ce type de classes est plus rare except en milieu rural Le cas extr me est bien s r la classe unique qui elle est toutefois en voie de disparition puisqu on n en compte plus que huit cette ann e dans le d partement de l Aude Ce type de classe bien souvent terrifie les enseignants d butants car il implique de reconsid rer compl tement le r le du ma tre et l image de la classe Pourtant il laisse des souvenirs imp rissables ceux q
16. l ves apprennent int grer l cole lorsqu ils font partie d un groupe Ces comportements sont la solidarit travers l entraide et la coop ration l acceptation et l int gration des r gles de vie collective le respect des autres mais aussi la responsabilisation et l apprentissage de l autonomie Or ces apprentissages se font d autant mieux en classe cours multiples o l enseignant r serve des plages de travail en autonomie aux l ves d un niveau pendant qu il est avec un autre niveau Les Instructions Officielles l gitiment et vont m me jusqu encourager la mise en place de classes de cycle pour privil gier la fois une meilleure coh rence des apprentissages le d veloppement de la m tacognition chez les l ves un moyen de lutter contre l chec scolaire un moyen de former l l ve citoyen DEUXIEME PARTIE CADRE THEORIQUE Enseigner en classe cours multiples ou quelle organisation didactique Enseigner dans une classe multiniveau est complexe car ce type de classe ne correspond pas aux repr sentations que l on a de l cole En effet le r le du ma tre et la place des l ves ne sont pas les m mes que l on se trouve dans une classe cours simple ou cours multiples 1 Le r le du ma tre a La crainte de la classe multiniveau S il se voit confi une classe cours multiples sans en avoir aucune exp rience il est fort probable qu
17. savoir s approprier qu un sujet peut faire l exp rience de sa propre individualit d couvrir la fois les sp cificit s de cet objet et celles de sa d marche cognitive C est pourquoi la construction d une personne libre ne requiert pas seulement le partage des savoirs mais aussi l laboration progressive de m ta connaissances c est dire de connaissances sur la mani re dont elle a acquis peut utiliser et tendre ses savoirs Le type d valuation qui est le plus sp cifique la classe cours multiples est l auto valuation Elle fait galement partie du processus de m tacognition mais en plus pour tre valide elle demande l l ve d avoir int gr des qualit s d autonomie et de responsabilit Elle demande aussi de la part du ma tre une organisation suppl mentaire puisqu il devra pr parer des grilles de crit res que l l ve renseignera le plus objectivement possible L enseignant expliquera bien le fonctionnement et le but de cette d marche pour viter toute tricherie Il est tout de m me conseill de pr voir un double de chaque grille qui sera compl t par l enseignant pour chaque l ve L l ve et l enseignant confronteront ensuite leur grille MEIRIEU Philippe Le choix d duquer p 137 ES compl t e partir de la m me production de l l ve le but tant que les grilles soient similaires Cette v rification contraint l l ve
18. tre ASTOLFI Jean Pierre L cole pour apprendre p 131 Minist re de l Education Nationale de la Jeunesse et des Sports Les cycles l cole primaire p 13 p 19 b Le rapport Th lot Le rapport Th lot pr lude la prochaine Loi d Orientation confirme ce besoin de continuit dans l enseignement avec l organisation en cycles toutefois cette organisation est modifi e En effet il d finit de nouveaux cycles dont l objectif principal est la personnalisation des apprentissages e Cycle constitu des ann es de petite et moyenne section de maternelle au cours duquel la participation des l ves est fortement conseill e e Cycle d apprentissage de base compos de la grande section du cours pr paratoire et de la premi re ann e de cours l mentaire Les l ments de base cit s sont parler lire crire compter la civilit viennent s y ajouter une pratique des arts de l ducation physique et sportive et un apprentissage des rep res dans le temps et l espace proche e Cycle d approfondissement constitu de la deuxi me ann e de cours l mentaire des deux ann es de cours moyen ainsi que de la classe de sixi me les l ments de base sont approfondis tandis que de nouveaux champs sont introduits Ainsi s ajouterait aux objectifs de cette organisation l harmonisation entre l cole l mentaire et le coll ge sans pour autant modifier leur structure De nouvelle
19. IUFM de l Acad mie de Montpellier TOGNOTTI Christel Centre de Carcassonne MEMOIRE PROFESSIONNEL EN QUOI LA CLASSE MULTINIVEAU FAVORISE T ELLE L APPRENTISSAGE DE TOUS LES ELEVES Tuteur Catherine BALMIGERE Ann e scolaire 2004 2005 Assesseur M MARTINEZ RESUME La classe cours multiples effraie bon nombre d enseignants et de parents Pourtant ces classes l sont nombreuses surtout au sein de l cole maternelle mais aussi en zone rurale pour ce qui concerne l ensemble de l cole l mentaire La probabilit d en avoir un jour la responsabilit est forte c est pourquoi j ai d cid de m y int resser de plus pr s Il mane de mes recherches que l organisation de ce type de classe est non seulement conseill e par les textes officiels mais aussi par les enseignants qui en ont fait l exp rience et qui ne tarissent pas d loges SUMMARY The class with several levels frightens lots of teachers and parents Although these classes are numerous above all in nursery schools but also in rural areas for what concerns primary schools The probability to be responsible one day for this kind of class is strong that is why I decided to look more precisely into it My work shows that not only the official texts but also the teachers who experienced it and do not stop to speak highly of it encourage this kind of organization MOTS CLES Cycle Coop ration
20. ait vingt quatre l ves douze dans chaque niveau dont deux qui avaient t maintenus en CP parce qu ils ne maf ftrisaient pas la lecture et deux qui suivaient avec les CE1 car ils taient tr s bons lecteurs Toutefois ces l ves l faisaient l objet avec deux autres CEI d un groupe de travail diff renci majoritairement en quantit Sans l organisation en cycles l laboration de ces groupes n aurait pas t possible les deux l ves de CP auraient redoubl ou seraient pass s en CE1 o ils n auraient pas pu suivre De m me les deux l ves de CP tr s bons lecteurs n auraient pas pu suivre les cours du CE1 moins d un passage anticip mais ils auraient perdu beaucoup de temps Coop ration tutorat et l ves en difficult L enseignante titulaire de ce poste avait suivi les CE1 depuis la grande section de maternelle ce qui t moigne d un autres des principaux avantages de la classe multiniveau savoir la continuit des apprentissages Cependant c est aussi un des points qui a fait que mon stage a t difficile d autant plus que la classe pr sentait de gros probl mes de discipline auxquels l enseignante tait elle m me confront e et que mon jeune ge et mon manque d exp rience n ont pas arrang s Ainsi le projet d criture d album sur le mod le d un album existant en gardant sa structure tr s pr gnante n a pu aboutir J ai alors pr f r organiser des s
21. ans les niveaux sup rieurs cet aspect socio affectif est fondamental A cela viendront s ajouter beaucoup d autres avantages incontestables puisque dans ce cas l enseignant conna t bien ses l ves il conna t leurs faiblesses leurs points forts mais aussi leurs r actions C est donc un gain de temps consid rable pour lui ainsi que pour les l ves qui savent ce que l enseignant attend d eux et pour qui le contrat didactique est devenu explicite et par cons quent plus clair et plus r alisable Le premier objectif de l organisation de la scolarit en cycles est donc d assurer une continuit ducative en introduisant plus de souplesse dans les apprentissages des l ves De plus il s agit de garantir une meilleure coh rence dans l enseignement puisque cette organisation doit permettre lorsqu un enfant y est manifestement pr t d entreprendre en cours d ann e scolaire des activit s caract ristiques du cycle suivant sans changement de classe Cette organisation en cycles est r gie par un conseil des ma tres de cycle il d finit les outils de suivi et la progression des l ves l int rieur du cycle et il propose les ventuelles modifications de la dur e de pr sence d un l ve dans un cycle C est un instrument fondamental qui organise la coh sion de l quipe p dagogique la coh rence de la politique mise en place tout en pr servant une large autonomie pour le ma
22. avail de groupe je me suis trouv e confront e au probl me de tol rance au bruit que conna t tout enseignant Le fond sonore cr par le travail de groupe est non seulement l gitime mais indispensable dans ce type d organisation p dagogique En effet pour que des l ves trouvent un accord autour d un travail commun la discussion l explication l argumentation sont des gages de r ussite Ce fond sonore peut tre mal accept par un enseignant d butant car le bruit est souvent consid r comme un parasite un rel chement de la classe un manque d autorit Au contraire lors d un travail de groupe c est bien cette discussion qui est recherch e elle t moigne du cheminement intellectuel des l ves Toutefois cela ne doit pas emp cher le ma tre de r guler afin d viter que certains l ves ne profitent de la situation Quelle place pour les l ves de tr s bon niveau dans le travail de groupe Lors d une s ance de math matiques j ai demand aux l ves de r fl chir une r solution de probl me en groupes Ils paraissaient tous motiv s sauf une l ve de tr s bon niveau qui m a dit qu elle en avait marre de travailler en groupes et qu elle pr f rait travailler seule car elle allait plus vite En effet elle avait trouv la solution du probl me alors que les autres membres de son groupe y r fl chissaient encore Je lui ai expliqu qu elle pouvait aider ses camarades se diriger
23. b Une organisation rigoureuse L emploi du temps La base d une organisation efficace est l laboration rigoureuse d un emploi du temps fractionn qui respecte les horaires d volus chaque discipline scolaire indiqu s dans les Programmes Cet emploi du temps doit tre pens pour tous les niveaux qui composent la classe Il doit y figurer un codage clair qui pr cise dans quel niveau se trouve l enseignant l alternance devant tre respect e au mieux pour qu aucun des niveaux de la classe ne se sente d laiss par rapport un autre L enseignant doit bien penser cet emploi du temps qui d terminera sa pr sence dans un groupe et d finira l activit autonome pr vue pour l autre groupe Il est important d emm nager des temps communs tout le groupe classe afin de permettre aux l ves d tablir des relations avec tous leurs camarades et pas seulement avec ceux qui sont du m me ge La classe cours multiples n est pas une classe qui regroupe plusieurs niveaux qui n entretiennent aucune relation entre eux M me si la plupart des apprentissages ne peuvent se faire en commun du fait de leur sp cificit le groupe classe vit ensemble il partage le m me espace et le m me enseignant De plus les l ves doivent pouvoir apprendre se conna tre pour tablir des relations de confiance d entraide et de coop ration relations fondamentales dans ce type de classe Ces moments de regroupement peuvent
24. breux avantages mais aussi quelques inconv nients principalement pour l enseignant Ces inconv nients comme on l a vu r sident pour la plupart dans l organisation rigoureuse que doit mettre en place le ma tre aussi bien en ce qui concerne l espace classe que les contenus notionnels sans oublier le respect de l alternance des cours Il s agit donc de trouver la place de chaque pi ce du puzzle sans en oublier aucune pour permettre l panouissement de chacun en classe Une fois cette organisation mise en place c est la vie de la classe elle m me qui est un atout pour les l ves J ai privil gi dans mon travail la vie sociale de la classe c est dire ce qui se joue en classe de cycle du point de vue humain et j ai pu en appr cier les qualit s Celles ci proviennent en majorit de l organisation m me de ces classes le travail en autonomie qui appelle la coop ration et l entraide de la part des l ves et par cons quent davantage d interactions notamment entre l ves d ges diff rents ce qui implique une grande richesse dans la communication pour les plus g s comme pour les plus jeunes Il se cr e donc dans les classes multiniveau plus qu ailleurs une relation particuli re entre les l ves et l enseignant mais aussi entre les l ves D ailleurs pour l enseignant il est extr mement satisfaisant de constater que les l ves n ont pas toujours besoin de lui pour apprendre mais qu ils p
25. ducatif C lestin Freinet pr nait un syst me scolaire innovant et il mettait en place des pratiques nouvelles parmi lesquelles on peut compter l apprentissage autour d un projet commun tous les l ves la correspondance scolaire par exemple mais aussi les sorties dans la campagne les visites chez les artisans les textes libres les changes avec d autres coles la classe atelier o chacun s activait sa t che la r union du conseil o se discutait l organisation des journ es Aujourd hui le mouvement Freinet est toujours diffus par l Institut Coop ratif de l Ecole Moderne L ICEM souhaite d velopper l expression la communication le travail individualis le t tonnement exp rimental gr ce une organisation coop rative de la classe Il d fend une p dagogie centr e sur l enfant pour acc der sa responsabilisation son autonomie et au d veloppement de son esprit critique Or la concr tisation de ces valeurs passe par la coop ration entre l ves enseignant et parents et des m thodes d apprentissage o l l ve est acteur de sa formation 10 MEIRIEU Philippe L cole mode d emploi Gianni chez Freinet p 35 La r f rence aux r unions du conseil organis es dans les classes qui adoptent la p dagogie Freinet rappelle le conseil de coop rative dont l objectif est d analyser d finir des r gles de vie proposer des solutions prendre des initiatives
26. e l enseignant devra se remettre en question surtout s il est d butant Effectivement on dit souvent que l enseignant qui d bute veut tout g rer qu il est trop pr sent qu il parle trop En classe multiniveau il sera confront une situation qu il n avait peut tre pas envisag e qui lui chappe parfois et surtout qu il ne pourra pas enti rement contr ler ce qui peut tre difficile vivre et tr s frustrant Il devra d abord accepter de partager son temps entre plusieurs niveaux et laisser les l ves travailler en autonomie lorsqu il s occupera de l autre groupe c est dire prendre conscience qu il n est pas indispensable Il devra galement partager le plus quitablement possible son temps entre les diff rents niveaux qui composent sa classe afin de montrer qu il accorde la m me importance chaque niveau et de ne pas d laisser un groupe d l ves qui a besoin de sentir que le ma tre est l qu il s int resse lui Tout cela suppose de bien conna tre les l ves dont on a la responsabilit ce qui n est pas toujours le cas en d but d ann e Cela suppose aussi d avoir les capacit s pour instaurer un climat de travail et de confiance ainsi que l autorit n cessaire pour recadrer les l ves qui ne joueraient pas le jeu de la classe multiniveau Or sur tous ces points l enseignant d butant est bien souvent peu s r de lui ce qui explique cette appr hension
27. enseignant fait partie du m tier d l ve c est l enseignant d viter de faire para tre ses objections pour viter que les erreurs des l ves ne soient per ues que par ce moyen et pas par une r flexion sur la notion Dans une classe multiniveau o le temps de pr sence du ma tre est partag entre les diff rents niveaux m me si ce genre de r action persiste il aura toutefois moins d importance puisqu il sera forc ment moins fr quent les l ves ayant davantage de plages de travail autonome dans leur emploi du temps au cours desquelles ils sont seuls pouvoir estimer si le fruit de leur travail est correct ou non On peut donc noter que dans les classes cours multiples les l ves sont plus ou moins contraints de par l organisation m me de la classe apprendre tre autonomes plus vite peut tre que dans les classes cours simple Il y a plusieurs raisons cela n Le ma tre n est pas tent d aider les l ves comme d velopp ci dessus et de pratiquer une semi autonomie puisqu il s occupe d un autre niveau On peut dire qu un enseignant d butant y sera certainement plus tent qu un enseignant plus chevronn n Les l ves savent qu il ne faut pas d ranger le ma tre lorsqu il s occupe de l autre niveau Ils vivent l alternance et par l m me 1ls la comprennent mieux Au contraire dans une classe normale le ma tre n est pas occup ailleurs except en
28. es et motrices qui correspondent des enfants d ges diff rents ceci en restant dans la zone proximale de d veloppement comme l appelait Vygotsky zone en dessous de laquelle la t che ne permet pas l apprentissage parce qu elle est trop ais ment r solue par l enfant et en dessus de laquelle l apprentissage n est toujours pas possible car trop complexe pour son niveau de d veloppement Lors de l accueil les l ves de chaque section plantait leur tiquette surmont e d un b ton dans des pots de semoule pour attester de leur pr sence L aussi les tiquettes taient diff renci es pour les l ves de petite section il y tait indiqu le pr nom de l l ve en majuscules d imprimerie et la photographie sur celles des l ves de moyenne et de grande sections y figurait le pr nom en majuscules et en minuscules d imprimerie sans la photographie Lors de l appel au coin regroupement les l ves de petite et de moyenne sections r pondaient Je suis l quand ils entendaient leur pr nom tandis que les l ves de grande section r pondaient en anglais Yes ou encore Good morning ou Good afternoon Ces situations motivaient certains l ves faire comme les grands et r pondre en anglais ceci illustre bien un des enjeux de la classe multiniveau Les comp tences langagi res ainsi que les comp tences d identification ou d criture du pr nom taient donc diff renci
29. euvent travailler ensemble et avancer m me sans lui lors d un travail de groupe ou d une coop ration plus ou moins spontan e Les atouts disciplinaires sont vite devanc s par des qualit s plus transversales de l ordre de la formation du citoyen notamment Il sera ensuite particuli rement int ressant dans ce type de classe de mettre en place des contrats de travail personnalis s chaque l ve Personnaliser l apprentissage de chacun pour aider tout le monde progresser et ma triser les comp tences devant tre acquises en fin de cycle Annexes a Annexel R partition p dagogique en classes de cycle et projets de travail cole maternelle La Cauquenne Port La Nouvelle a Annexe 2 Fiche de pr paration d une s ance de d couverte du monde en classe de CP CE1 a Annexe 3 Fiche de pr paration d une s ance de sciences exp rimentales en classe de CE2 CM1 CM2 a Annexe 4 Fiche de pr paration d une s ance de math matiques en classe de CMI CM2 BIBLIOGRAPHIE FRANCE Minist re de l Education Nationale Qu apprend on l cole maternelle 2002 159 p illustrations en couleur ISBN 2 240 00 801 6 FRANCE Minist re de l Education Nationale Qu apprend on l cole l mentaire 2002 287p illustrations en couleur ISBN 2 240 00 802 4 France Minist re de l Education Nationale de la Jeunesse et des Sports Les cycles l cole primaire Pari
30. i jouent un r le important dans les groupes qui travaillent en autonomie Effectivement les consignes peuvent y figurer pendant l absence du ma tre le tableau tant alors un aide m moire pour les l ves ce qui vite qu ils ne viennent perturber le ma tre et l autre groupe pendant qu ils travaillent Il est vivement conseill de disposer de plusieurs tableaux pour ces m mes raisons L affichage joue galement un r le particulier dans ce type de classe car les r f rents doivent tre facilement rep rables par les groupes plac s en autonomie qui doivent travailler sans la pr sence et l aide ventuelle du ma tre Par ailleurs quand les conditions spatiales le permettent 1l est int ressant de pouvoir garder un espace o peut se r unir tout le groupe classe afin d y organiser les activit s collectives et de retrouver la coh sion du groupe Les programmations et autres progressions L enseignant comme pour une classe cours simple devra pr parer avec minutie les programmations pour l ensemble de l ann e scolaire dans toutes les disciplines d taill es dans les Programmes et ce pour tous les niveaux qui constituent la classe N oublions pas que tout niveau de l cole primaire a ses propres sp cificit s et ne peut tre assimil aucun un autre Durant l ann e scolaire l enseignant devra pr parer ses s ances dans chaque discipline de la journ e comme dans une classe normale
31. ieux Toutefois si l enseignant ne suit pas les l ves pendant toute la dur e du cycle il s adapte tout de m me au parcours de chaque l ve en respectant et en travaillant les comp tences devant tre acquises en fin de cycle r parties sur les trois niveaux qui le compose Les enseignants se rencontrent lors du conseil des ma tres de cycle afin de pouvoir organiser les programmations sans redites pour les l ves De plus il est conseill d avoir des cahiers de cycle pour la litt rature par exemple ce qui simplifie la mise en uvre de cette continuit e Favorise chez les l ves la constitution des patrimoines une des missions de l cole est de cr er chez les l ves une culture commune Pour ce qui concerne la litt rature un m me album peut tre travaill diff rents moments du cycle ce qui permet de donner l l ve une meilleure compr hension de celui ci e Int gre les pratiques diff renci es elle conduit anticiper le fonctionnement diff renci ainsi la diff renciation peut se mettre en place en amont et viter la mise en chec d un l ve e S adapte aux comp tences de l l ve puisqu elle permet chaque l ve de travailler son rythme en fonction de ses besoins sans dramatiser la situation en cas de difficult Les l ves en grande r ussite peuvent aussi aller plus loin L activit de l l ve est au c ur de la classe multiniveau pour que les l ves travaille
32. incu leur premi re appr hension Le point de d part de ce projet de classe de cycle a t le probl me renouvel chaque rentr e de la r partition des l ves de l cole en trois classes Alors l id e de classes de cycle a paru ces enseignantes une bonne solution d autant plus qu elle est encourag e comme on a vu par les Instructions Officielles De plus elles pr sentent divers avantages dus la pr sence d l ves d ges diff rents dans la m me classe une p riode o la ma trise de la langue est tr s h t rog ne chez les enfants Ce projet de classes uniques de maternelle allait de pair avec le projet d cole dont un des objectifs principaux est de promouvoir la langue orale gr ce la culture litt raire et plus g n ralement crite Ici la classe unique de maternelle a donc t choisie non pas impos e l quipe enseignante Ce choix a t motiv par la volont de faire progresser les l ves du point de vue de la ma trise de la langue en multipliant les occasions d interactions entre plus grands et plus petits au sein d une m me classe 2 Dans la classe Lors des diff rents stages que j ai pu effectuer dans des classes cours multiples j ai remarqu que le travail s effectuait sur deux niveaux e vers la d didactisation des apprentissages en mettant en valeur l autonomie des l ves la confrontation avec la r alit les interactions
33. ions v cues travers les apprentissages fondamentaux ont aussi pour objectif de d velopper une attitude responsable TROISIEME PARTIE CADRE EXPERIMENTAL 1 Avantages et inconv nients de la classe cours multiples du point de vue pratique a Les avantages d une telle organisation Les avantages de la classe multiniveau sont d j nombreux du point de vue institutionnel et th orique mais qu en est il du point de vue des enseignants D apr s les enseignants et les l ves on peut dire que la classe cours multiples 1 OCCE Dossiers coop ratifs n 2 Comment aider les enfants apprendre p 48 e Facilite la r partition des l ves en effet dans une cole la structure par classes de cycle permet d quilibrer au mieux les effectifs e Favorise le travail en quipe des ma tres les enseignants depuis l instauration des cycles sont confront s de nouvelles repr sentations du parcours des l ves Il est tr s positif de les voir travailler ensemble et m me organiser ponctuellement des regroupements par niveau d ge e Favorise la coh rence et la continuit des apprentissages en effet un enseignant peut suivre une classe pendant toute la dur e d un cycle Alors la continuit est totale puisque les habitudes entre le ma tre de cycle et ses l ves sont d j prises le contrat didactique qui les rassemble est devenu explicite ce qui permet tous de gagner un temps pr c
34. is dans le premier cas d entraide la t che d volue l l ve de CET tait probablement plus adapt e et plus riche pour lui c est pourquoi elle a t plus r ussie Ce que j ai pu tirer de ces situations c est que pour instaurer un tutorat efficace il faut que le tuteur ait envie d aider les autres et qu il sache clairement ce qu on attend de lui Aider n est pas t che facile et pour cela il est bon de penser former les tuteurs pour viter tout effet ind sirable tel que donner les r ponses sans autre forme d aide effective L entraide Dans les deux cours de CP et de CE1 les l ves taient assez autonomes En effet ayant particip un stage de pratique accompagn e en CP quelques mois auparavant j ai pu remarquer le comportement des l ves de CP beaucoup plus autonomes en classe cours double C est un ph nom ne logique puisque dans ce cas les l ves sont beaucoup moins en pr sence r elle du ma tre Evidemment j ai voulu garder cette ambiance la fois pour la formation des l ves et pour permettre le bon d roulement de la classe Ainsi les l ves de CP allaient volontiers aider leurs camarades en difficult Certains l ves avaient d ailleurs parfaitement compris comment aider de fa on vraiment b n fique et taient d un grand secours pour eux Ce ph nom ne de solidarit volontaire s effectuait comme on peut le deviner par affinit Les l ves qui s e
35. ituations de coop ration plus ponctuelles pour pallier aux probl mes rencontr s Un de ces probl mes a t le refus d un l ve de CE1 de coop rer avec un l ve de CP lors d une s ance de d couverte du monde sur l alimentation en lien avec le r seau sur le personnage arch typal de l ogre en litt rature La consigne tait de former des bin mes compos s d un l ve de CP et un de CE1 de trouver le nom de l aliment qui figurait sur l image dont disposait chaque bin me S ajoutait une contrainte l l ve de CEI devait v rifier l orthographe du mot et c est l l ve de CP qui devait l crire aid par son camarade Ces images allaient ensuite tre pr sent es la classe et serviraient de base l laboration d une affiche sur les familles d aliments Convaincue de l aspect ludique de la s ance et de l mulation qu allait provoquer la coop ration j ai t surprise par la r action de cet l ve qui le refusait alors que tous ses camarades paraissaient motiv s Alors j ai essay de parler avec cet l ve et de lui expliquer qu il pouvait venir en aide un l ve de CP parce qu il en savait davantage Cela ne l a pas convaincu Je lui ai propos de faire quipe avec un des deux l ves de CP qui suivaient avec les CE1 en vain Il me disait qu il n avait pas envie Je le sentait bloqu par je ne sais quoi alors j ai pr f r ne plus insister d autant que
36. je ne voulais pas donner l impression aux autres l ves qu il tait privil gi puisque je lui ai laiss entendre qu il pouvait choisir un camarade de CE1 ce qui n ob issait pas aux crit res donn s parce qu il refusait de travailler Aujourd hui je pense que cette r action pouvait tre due au fait que c tait mon premier jour de stage 1l tait peut tre perturb par mon arriv e mais aussi qu il a eu un peu peur de ne pas tre la hauteur de ce que je lui demandais alors qu il en tait tout fait capable car c est un l ve qui manquait beaucoup de confiance en lui Plus tard j ai tent de valoriser cet l ve qui tait en situation d chec puisqu il ne comprenait pas le r le de l cole ses parents taient d ailleurs totalement absents de la vie scolaire de leur fils ce qui ne facilitait pas les choses Lors des s ances de lecture d couverte des l ves de CP ces derniers devaient crire des hypoth ses de lecture en s aidant des illustrations J ai alors demand cet l ve de les aider crire puisque certains n osaient pas n osaient pas crire des mots dont ils n taient pas surs D abord sa r action m a beaucoup tonn e puisqu il a sembl ravi son visage s est clair il tait surpris mais il a accept avec plaisir Il a aid ses camarades de CP avec beaucoup de b n fices pour eux ils n ont pas h sit lui demander de l aide et pour lui
37. le est organis e soit en groupes de niveau ou d ge ce qui revient regrouper les l ves par section soit en groupes h t rog nes En d but d ann e l enseignante privil giait les groupes de niveau pour deux raisons D abord elle ne connaissait pas encore assez bien les l ves pour pouvoir organiser la classe autrement que par ge et ainsi les programmes de chaque section taient respect s et men s bien La diff renciation tait aussi pr sente dans les contenus que dans la relation ma tre l ve En effet l enseignante n avait pas les m mes exigences envers les l ves qu ils soient en petite ou en grande section Ainsi par exemple elle demandait aux l ves de grande section de se ranger par deux tandis que ceux de petite section faisaient le petit train pour se d placer Pour eux le d placement collectif tait donc encore en cours d apprentissage De m me les plus grands crivaient leur pr nom alors que les plus petits allaient la recherche de leur tiquette compos e de leur pr nom crit en majuscule d imprimerie et de leur photographie cette derni re tant supprim e en fin d ann e puis ils la collaient sur leur travail La diff renciation dans ce genre de classe est indispensable d autant plus qu en maternelle les ann es sont pr cieuses et t moignent souvent de tr s rapides progr s En effet elle permet l enseignant de s adapter aux capacit s intellectuell
38. mais en plus il devra tre particuli rement vigilant au minutage des diff rentes phases de chaque cours car les temps laiss s libres pourront tre mis profit dans l autre niveau de la classe qui travaille en autonomie pour effectuer un bilan interm diaire ou bien pour lancer une nouvelle activit L estimation du temps difficile pour les enseignants en particulier pour les d butants sera pr cieuse car en classe cours multiples toutes les activit s de la journ e s imbriquent comme les pi ces d un puzzle Il sera int ressant de pr parer sur ces fiches les traces crites que l on pourra proposer aux l ves et remodeler avec eux pour qu ils puissent mieux se les approprier et s y r f rer car il ne faut pas oublier que pendant le travail en autonomie les l ves devront se d brouiller et retrouver seuls les r f rents dont ils auront besoin pour effectuer leurs exercices le ma tre n tant pas disponible tout de suite Sur le cahier journal figureront les activit s et le ons effectivement faites au cours de la Journ e de classe pour les diff rents niveaux Le reste du temps hors classe sera consacr la recherche de documents et d exercices pouvant tre propos s en travail autonome aux l ves Ces activit s doivent pouvoir tre men es bien sans la pr sence de l enseignant Il s agit de trois cat gories de travail des recherches entreprendre avant une le on c est donc un t
39. n dispensable lors de cette phase car m me bon lecteur l l ve responsable de la lecture avait parfois du mal d chiffrer certains mots il tait donc dans l incapacit d aider l l ve interrog lire Alors j ai pens donner l l ve de CE1 en difficult la t che de v rifier la lecture des l ves de CP et de les aider lors de blocages ventuels J ai expliqu comment les aider je lui ai dit qu il pouvait montrer les r f rents notamment les affiches de sons donner le son de la premi re lettre du mot ce qui suffit souvent J ai ajout qu il n tait pas utile de donner la r ponse que cela n aidait personne et que la prochaine fois qu ils rencontreraient le mot les l ves ne sauraient toujours pas le lire J ai surveill comment cela se passait comment l l ve se comportait J ai alors pu noter qu il attirait toujours autant l attention sur lui en gesticulant en grima ant devant les l ves sans penser la t che que je lui avait confi e Peut tre n avait 1il pas compris ce que je lui demandais toujours est il qu il d rangeait la classe je lui ai donc fait remarquer qu il ne faisait pas ce que je lui avais demand et il a regagn sa place Avec du recul je pense que j aurais d passer plus de temps lui expliquer ce que j attendais de lui et pourquoi J ai t d ue qu il ne profite pas de cette occasion pour valoriser ses talents de lecteur Toutefo
40. nnaire par exemple M me si l objectif de l enseignant en ce qui concerne la formation de l l ve reste fondamentalement inchang en classe cours simple et en classe multiniveau le fait que l enseignant soit moins pr sent en classe cours multiples a pour cons quence qu il est aussi moins tent de guider les l ves par son questionnement ou simplement par son comportement ses r actions Il s agit de la strat gie du sourcil comme l a appel e Philippe Meirieu que l on peut rapprocher de l effet Topaze de Guy Brousseau auquel Jean Pierre Astolfi fait r f rence Ce dernier explique que ce d codage des indices s effectue de mani re externe par rapport la t che conceptuelle les l ments pr lev s lors des interactions verbales concernent les aspects relationnels de la t che y compris les silences de l enseignant beaucoup plus que ses dimensions notionnelles Il conclut en disant que la r ponse attendue peut tre finalement prononc e mais sans que se soit vraiment affin e la notion Par exemple lors d un change collectif si un l ve propose une r ponse et que l enseignant r torque Tu es s r ou qu il fronce simplement les sourcils il y a de fortes chances pour que l l ve en question se reprenne et change sa r ponse ou simplement qu il dise qu il s est tromp sans pouvoir proposer autre chose Le d cryptage des expressions ou des dires de l
41. nt et progressent pour qu ils vitent de s ennuyer et de s agiter m me en autonomie e Favorise l autonomie et le d veloppement des pratiques coop ratives ceci est d au fait que l l ve qui travaille fr quemment en autonomie doit se d brouiller par lui m me l aide de l enseignant tant diff r e Il se d veloppe ainsi une capacit d organisation et de recherche plus grande qu en classe cours simple les r f rents de la classe acqu rant tout leur sens et leur int r t Il est galement possible de favoriser le partage des responsabilit s et l entraide ainsi les domaines transversaux que sont la ma trise de la langue et le vivre ensemble tiennent un r le particuli rement important et sont tudi s tous les jours in situ e Modifie les pratiques vis vis de l valuation on a vu que l auto valuation ainsi que l valuation partir de grilles de comp tences y sont plus fr quentes et permettent de pr parer un parcours de travail plus adapt chaque l ve b Les inconv nients Etant donn tous les avantages qu elle pr sente la classe multiniveau pourrait tre la solution tous les probl mes de l cole Alors pourquoi ce genre de classe reste t il le plus souvent une contrainte pour l enseignant plut t qu un choix On compte deux inconv nients majeurs Le premier est la n cessit d avoir une organisation irr prochable plus complexe mettre en place
42. ntendaient bien s entraidaient mieux puisque l objectif tait assimil pour les deux protagonistes aider pour mieux comprendre et tre capable de faire tout seul c Situations mises en place en cycle des approfondissements et analyse En cycle 3 mon exp rience a t plus agr able puisque la classe ne comptait que treize l ves de CM1 CM2 s y ajoutaient quatre l ves de CE2 l apr s midi jusqu la r cr ation et les probl mes de discipline se faisaient bien plus rares Le d cloisonnement organis dans l cole permettait l autre enseignante de travailler plus intensivement avec ses l ves de CP Avec dix sept l ves dans la classe la situation tait parfaite pour organiser des travaux de groupes J ai opt pour les groupes h t rog nes afin que l aide mutuelle soit maximum Les contenus n tant pas diff renci s entre les trois niveaux du cycle j ai continu proposer le m me contenu en diversifiant mes attentes quantitativement J ai donc organis des activit s de groupe en g ographie pour aboutir l laboration d une affiche sur les zones climatiques en anglais les l ves ont cr une chanson en bin me qu ils ont chant e devant leurs camarades en sciences ils ont d se mettre d accord sur une exp rience qui puisse r pondre une probl matique d autres situations ont demand la collaboration des membres de groupes En mettant en place toutes ces situations de tr
43. par son camarade il a revu un savoir sur lequel il a pu faire le point et il sait maintenant s il lui manque certains aspects pour que ce savoir soit plus complet Il est vrai que m me entre adultes on se rend mieux compte de ce que l on sait quand on doit l expliquer quelqu un alors on r alise si la notion est vraiment claire pour nous ou pas Ce processus m tacognitif nous apprend o se trouvent nos manques et ce que l on doit renforcer Le tutorat et la coop ration permettent l enseignant d viter de constituer des groupes de niveau fort moyen faible et permettent de mettre en valeur les talents de chacun car tous les l ves pourront tre tuteurs dans des comp tences diff rentes Ils permettent donc aux l ves de prendre conscience de la relativit des niveaux on sera tutor mais on sera aussi tuteur ce qui pourra viter des formes de complexes et de frustration Ils permettent aussi chez les l ves un panouissement intellectuel et personnel et cr ent un climat sain dans la classe puisque les l ves ne sont pas en constante opposition mais plut t en association Enfin ils engendrent une certaine coh sion du groupe et permettent la classe de s affirmer comme une entit regroup e autour de l enseignant Le mouvement Freinet d fend depuis les ann es 1920 une p dagogie qui graviterait autour de l enfant Or depuis la Loi d Orientation de 1989 l l ve est au centre du syst me
44. qui s est senti valoris il a pu constater qu il avait les capacit s de les aider De plus il a senti qu on lui faisait confiance pour remplir cette t che que je partageais d ailleurs avec lui Enfin ce travail qu il n a pas reconnu comme tel lui a permis de revoir du vocabulaire et de v rifier l orthographe de certains mots dans le dictionnaire Par la suite le travail de cet l ve a t plus satisfaisant et il a adopt une attitude plus s rieuse M me si le probl me n a pas t enti rement r gl il s est tabli une certaine confiance entre nous Etant donn la r ussite m me mod r e qu a t cette exp rience j ai voulu mettre en place une situation similaire avec un autre l ve difficile qui adoptait un comportement de refus de l autorit de l adulte et du travail scolaire attitude dont l enseignante titulaire du poste m avait d j inform Cet l ve essayait d attirer l attention sur lui mais ne parvenait pas gagner le soutien de ses camarades il paraissait aussi manquer de confiance mais il s agissait ici d un cas plus s rieux que l l ve dont j ai parl plus avant Constatant le rejet dont il faisait l objet j ai essay de lui donner un statut particulier lors d une s ance de lecture des l ves de CP Lors de la lecture haute voix du texte du jour crit au tableau un l ve tenait la r gle et interrogeait ses camarades Or ma pr sence tait i
45. raccourcie pour des l ves qui ma triseraient les comp tences requises L apprentissage comme transformation de l individu conception constructiviste qui suppose que l l ve passe d une repr sentation premi re une phase de d stabilisation pour parvenir un savoir stable L apprenant doit alors tre en activit r elle pour que l apprentissage soit effectif Cette conception s oppose la transmission conception dite de la t te vide ou de l empreinte selon laquelle le ma tre doit transmettre ses connaissances pour que l l ve ait la t te bien pleine ainsi qu au b haviorisme aussi appel conception des petites marches selon laquelle l l ve avec l aide du ma tre franchit plusieurs tapes pour arriver la ma trise d un savoir complet le savoir tant donc fractionn La volont de compenser les handicaps socio culturels l aide d un enseignement plus adapt aux besoins de chacun et une discrimination positive La volont d assurer le d veloppement global de l enfant et notamment des aspects socio affectifs la place de l enfant dans le groupe classe prend une importance toute particuli re en classe multiniveau qui est par cons quent aussi une classe multi ge o les comportements de solidarit et d entraide participent la formation de tous De plus dans le cas o l enseignant suit ses l ves s il monte avec eux d
46. ravail qui permettra de rep rer des r gularit s de fonctionnement et qui permettra d en tirer une r gle Il peut galement tre question de r visions de pr requis indispensables avant d aborder une nouvelle le on ou de r visions qui permettront de stabiliser un savoir en cours d acquisition La troisi me cat gorie se pr sentera apr s que la r gle ait t trouv e puisqu il s agit des exercices d application L enseignant pourra galement r server de son temps la fabrication d outils pratiques qui lui permettront de diff rencier sa p dagogie du type fichier de travail autonome cod selon le niveau de difficult choisi pour les l ves L laboration de ce type d outil demande un travail consid rable surtout si l on consid re qu ils devront tre compl t s par un fichier permettant l autocorrection des l ves ce travail peut ventuellement tre fait par un l ve apr s validation par le ma tre ainsi que d un contrat de travail individualis pour programmer le travail que devra effectuer chaque l ve selon ses besoins et ses difficult s sur une p riode donn e une semaine par exemple Ce type d outil est tr s int ressant et tr s efficace dans la pratique que ce soit dans une classe multiniveau ou dans une classe cours simple car il met en place un syst me qui permet de personnaliser les apprentissages et de mieux g rer l h t rog n it des l ves c La place de l
47. re expliquer un exercice mal compris m me si la passation des consignes revient l enseignant qui doit s assurer que les l ves les ont bien comprises en les faisant reformuler A l cole l apprentissage s effectue dans un contexte social tr s pr gnant une vie en collectivit dont l l ve doit pouvoir tirer parti Il est alors question de co formation situation extr mement positive surtout dans les classes multiniveau o le ma tre ne peut pas toujours r pondre dans l instant aux demandes des l ves Il est fondamental pour l enseignant de cr er un climat de classe o la confiance et l esprit de solidarit pourront se d velopper et tre valoris s non seulement pour ce qui concerne la vie de la classe mais aussi parce que c est un aspect qui fait partie des Programmes En effet il s agit ici de l apprentissage de la citoyennet in situ fr quemment voqu e et ce d s l cole maternelle o il est prescrit de d velopper un v ritable esprit de solidarit et o l l ve est d crit comme un enfant qui d couvre qu l cole maternelle on peut s aider coop rer en vue d un m me objectif tout en construisant sa propre personnalit L entraide est une relation tr s enrichissante entre les l ves en effet elle constitue une relation sym trique entre pairs o chacun apporte son concours pour atteindre un objectif commun Bien souvent l explication d
48. s Hachette 1991 128p collection une cole pour l enfant des outils pour les ma tres ISBN 2 01 018204 9 GREFF Eric KOKYN Jean Enseigner dans une classe plusieurs niveaux Paris Retz 1999 189 p ISBN 2 7256 1017 6 ASTOLFI Jean Pierre L cole pour apprendre Paris ESF diteur 1992 205p Collection P dagogies ISBN 2 7101 0959 X MEIRIEU Philippe L cole mode d emploi des m thodes actives la p dagogie diff renci e Paris ESF diteur 1985 187 p Collection P dagogies Chapitre 2 Gianni chez Freinet ISBN 2 7101 0876 3 OCCE Dossiers coop ratifs n 1 Comment organiser sa classe Perpignan CDDP 1997 104 p Premi re partie Le projet coop ratif d ducation chapitre 3 Comment ISBN 2 903761 57 4 OCCE Dossiers coop ratifs n 2 Comment aider les enfants apprendre Perpignan CDDP 1997 159 p Premi re partie La p dagogie diff renci e chapitre 3 Comment aider les enfants apprendre ISBN 2 903761 57 4 OCCE Dossiers coop ratifs n 3 Comment vivre et apprendre ensemble autrement Perpignan CDDP 1999 213 p ISBN 2 903761 15 9 WEBOGRAPHIE Loi d Orientation sur l ducation du 10 juillet 1989 consult en f vrier 2005 http daniel calin free fr textoff loi_1989_mod html Rapport Th lot consult en f vrier 2005 www debatnational education fr upload static lerapport pourlareussite pdf
49. s exigences accompagneraient cette organisation la ma trise des indispensables devrait tre une condition de passage d un cycle l autre les autres conditions tant la ma trise effective des r gles et comportements n cessaires la vie collective La lutte contre l chec scolaire reste la motivation principale de cette r forme L allongement ou l abaissement de la dur e du cycle reste possible pour les l ves en difficult ou au contraire pour les l ves en grande r ussite Les grandes orientations sur les cycles de l cole restent donc conserv es dans le rapport Th lot ce qui t moigne d une r elle r flexion et de r sultats concernant leur efficacit et leur mise en place pour lutter contre l chec scolaire en pr vention aussi bien qu en rem diation c Les Programmes de l cole primaire Dans les programmes parus en 2002 on peut trouver de nombreuses r f rences aux classes multiniveau la plus r v latrice est la suivante la r partition des l ves dans des classes d ge h t rog ne peut tre un facteur d terminant de l acc s au langage en multipliant les interactions entre plus grands et plus petits En effet les domaines transversaux c est dire la ma trise de la langue et le vivre ensemble occupent une place particuli re dans les Programmes En ce qui concerne le vivre ensemble l accent est mis sur des aspects importants du comportement que les
50. sa copie de l valuation chaque l ve sur lesquelles j avais soulign les erreurs J ai demand aux l ves d essayer de les corriger seul puis avec l aide d un camarade ou la mienne avant de v rifier ces nouvelles solutions avec la correction crite au tableau celui ci tant ferm dans un premier temps pour permettre aux l ves de r fl chir Une fois avoir v rifi que tout le monde parlait bien math matiques j ai pu constater que ce syst me fonctionnait bien Les bons l ves avaient corrig seuls leur copie et aidaient leurs camarades Les camarades coutaient ce qu on leur expliquait Pour ma part j ai pu m occuper plus particuli rement des l ves en grosses difficult s Toutefois j ai remarqu qu un l ve avait pr t sa copie un de ses copains pour qu il corrige plus vite En l interrogeant j ai su qu il comprenait qu ainsi il n aidait pas son camarade L encore je crois que c est la formation des tuteurs qui n a pas t suffisante puisque tous les l ves n ont pas compris le but de la man uvre Une s ance consacr e la m thodologie de l entraide avec des jeux de r les aurait pu porter ses fruits Mon erreur est d avoir laiss une tape implicite celle o l on explique bien comment et pour quelles raisons on aide les autres pour les rendre plus autonomes pour qu ils sachent faire seuls CONCLUSION La classe multiniveau pr sente de nom
51. situation de p dagogie diff renci e avec la pr sence de groupes la situation est donc moins vidente pour les l ves qui r clament la pr sence du ma tre et pour l enseignant a fortiori s il d bute qui se sentirait certainement coupable de laisser les l ves se d brouiller seuls alors qu il pourrait les aider n C est une r gle de la classe cours multiples quand le ma tre est dans l autre groupe et que l l ve est en autonomie il doit faire son travail S il a un probl me il doit s aider des r f rents pour le r soudre le cas ch ant un camarade qui a compris peut l aider Quand le ma tre reviendra il devra avoir fini son travail ou l avoir bien avanc Enfin l cole doit aussi former aux savoir tre et l autonomie fait partie int grante de ces apprentissages Elle est d ailleurs valoris e dans les Programmes parus en 2002 et ce d s l cole maternelle o le respect des autres et l autonomie sont autant de comportements qui sont sans cesse encourag s Elle devient l cole l mentaire un ASTOLFI Jean Pierre L cole pour apprendre p 22 l ment essentiel car l panouissement de l autonomie y est associ e la personnalit de l l ve b Coop ration entraide et tutorat Dans un groupe d l ves dont le travail s effectue en autonomie l entraide doit exister ne serait ce que pour permettre aux l ves de se fai
52. soit leur ge Ainsi j ai d faire un choix et un facteur m y a aid le nombre de classes cours multiples dans le d partement de l Aude sur lesquelles je n avais t que rarement inform e en PEI Ma r flexion s est ainsi d plac e de comment g rer l h t rog n it dans une classe comment g rer l h t rog n it dans une classe cours multiples Alors le sens du terme h t rog n it a chang il ne s agit plus de la diff rence entre les l ves d une m me classe mais la diff rence de niveau de cours entre les l ves pourtant regroup s dans une seule et m me classe Ma probl matique a donc volu jusqu la question suivante en quoi la classe cours multiples favorise t elle l apprentissage de tous les l ves Dans une premi re partie je l gitimerai mon choix d un point de vue institutionnel et th orique Puis pour apporter des l ments de r ponse au probl me soulev je pr senterai des situations mises en place en classe lors de stages en responsabilit o j exposerai les s ances et leur analyse PREMIERE PARTIE CADRE INSTITUTIONNEL La classe multiniveau ou qu est ce qu une classe cours multiples 1 D finition et raisons d une telle organisation La classe cours multiples accueille plusieurs niveaux de l cole l mentaire dans la m me classe avec un m me enseignant Ce sujet m a beaucoup int ress
53. sur la bonne voie qu ensuite elle pourrait leur expliquer sa m thode et aider ceux qui auraient encore des difficult s Cette l ve devait apprendre la coop ration elle tait dans une optique de comp tition et pr f rait tre oppos e aux autres plut t que de leur tre associ e J ai r alis qu il faut tre vigilant lors de la constitution des groupes pour favoriser la participation de tous Ici l laboration de groupes de niveau aurait pu tre plus judicieuse pour viter un tel d calage entre membres d un m me groupe Cependant on sait que cette m thode revient constituer des fili res dans sa classe et que finalement les bons l ves seront toujours bons de m me pour les moyens et les faibles Alors que dans des groupes plus h t rog nes les bons l ves restent bons et les autres b n ficient de leur aide S ils acceptent de coop rer 1ls peuvent devenir des l ves ressources pour leurs camarades Tutorat et correction Comme tout enseignant je me suis retrouv e face au probl me de la correction collective Les l ves avaient effectu une valuation en math matiques sur la num ration et je ne savais pas comment organiser la correction Je me suis pos les questions suivantes la correction collective est elle vraiment utile Comment la rendre plus b n fique pour tous les l ves J ai alors eu l id e d en faire un moment de r flexion individuel puis plus collectif J ai rendu
54. ui en ont eu la responsabilit car du fait m me de cette structure particuli re mane un climat et une mulation hors du commun N ayant pas eu l occasion d observer ou de pratiquer en classe unique je m int resserais davantage dans ce m moire aux classes cours multiples 2 Justification et apports de la classe multiniveau d apr s les Instructions Officielles Les Instructions Officielles font r f rence de nombreux atouts dus ce type d organisation a La Loi d Orientation 10 juillet 1989 Depuis la Loi d Orientation sur l Education du 10 juillet 1989 l organisation de la scolarit a t repens e Selon l Article 4 la scolarit est organis e en cycles pour lesquels sont d finis des objectifs et des programmes nationaux de formation comportant une progression annuelle ainsi que des crit res d valuation La scolarit de l cole maternelle la fin de l cole l mentaire comporte trois cycles Les nouveaux programmes parus en 2002 ont donc pris en compte ces trois cycles qui sont organis s de la fa on suivante e Cycle 1 cycle des apprentissages premiers de la toute petite section de maternelle la moyenne section e Cycle 2 cycle des apprentissages fondamentaux de la grande section de maternelle au cours l mentaire premi re ann e e Cycle 3 cycle des approfondissements du cours l mentaire deuxi me ann e la deuxi me ann e du cours moyen L organisation
55. un l ve un autre d bloque une situation plus rapidement qu avec l intervention du ma tre En effet entre pairs on utilise le m me langage et par cons quent on se comprend mieux Le tutorat est plus difficile mettre en place puisqu il suppose un cart d ge assez cons quent entre les protagonistes 1l serait par exemple r alisable entre l ves de cours pr paratoire et de cours moyen Dans ce cas l aide est mieux accept e par l l ve qui la demande il ressent moins de complexes vis vis de son tuteur De plus le tuteur ma trise mieux les contenus qui posent probl me au tutor il a pris du recul par rapport ses apprentissages et il est donc capable de mieux les expliquer Toutefois l interaction de 7 Minist re de l Education Nationale Qu apprend on l cole maternelle p 67 Minist re de l Education Nationale Qu apprend on l cole l mentaire p 131 8 Minist re de l Education Nationale Qu apprend on l cole maternelle p 27 p 20 CAUDRON Herv 100 confusions viter chapitre Aide p 22 tutelle dont parlent Lev Vygotsky et J r me Bruner est autant valable pour ce qui concerne le tutorat que l entraide et la coop ration En effet ces relations se r v lent toujours enrichissantes pour tous ses acteurs car l l ve qui demande de l aide est aid et celui qui a fourni l aide est valoris il a cherch comment se faire comprendre au mieux
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