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Actes_Rencontres économiques d`Aix 2006

1. Reste enfin la troisi me modalit de desserrement de la raret la substitu tion On peut certes substituer un bien un moyen de production ou une technique de production un autre bien un autre moyen ou facteur de produc tion ou une autre technique existant Mais on peut devoir chercher un substitut qui n existe pas encore c est la voie de la recherche et de l innovation On retrouve donc le probl me de la production de connaissances scientifiques et tech niques nouvelles Histoire et g ographie de la relation raret intervention des pouvoirs publics Les raret s opini tres sont tr s variables dans l espace et le temps Les dota tions des diff rentes r gions du monde en biens et facteurs de production sont le r sultat de la nature et de l histoire d o des variations consid rables des raret s relatives Le sous d veloppement est essentiellement un probl me de raret relative en biens vitaux en capital en divers biens publics en connaissances en appropriation des techniques en capital humain La rapide mergence de certains pays comme la Chine ou l Inde cr e des ph nom nes de raret leur chelle et l chelle mondiale p trole mati res premi res accroissement des probl mes de pollution L Europe riche en capital technique et humain en connaissances se heurte la raret des occasions rentables d investir la raret des jeunes m me si certains pays comme la France les laissant ch
2. Une population qui passera de 6 milliards d hommes aujourd hui 9 en 2050 Selon les pr visions tr s long terme de l ONU l volution de la population mondiale devrait se poursuivre avec un accroissement annuel de 70 millions d habitants en moyenne jusqu en 2025 en fonction certes des hypoth ses retenues Mais l effet de ces hypoth ses devient plus sensible ensuite De mani re plus pr cise la face du monde serait chang e selon les niveaux de d veloppement des pays La part repr sent e par les r gions les plus d ve lopp es ne cesserait de baisser passant de 20 15 de la population mondiale au b n fice essentiel des r gions moins d velopp es terme tr s long au del de notre projecteur on voit qu une question majeure vient de la part des r gions les moins d velopp es dont le poids relatif pourrait varier de 20 30 de la popu lation mondiale Au del des incertitudes videntes de ces travaux on peut dire horizon de vingt ans qu elles pr voient la fois un accroissement de la popu lation mondiale et sa paup risation Des sols de moins en moins disponibles Des tudes de la FAO montrent l importance de la d gradation des sols pour huit raisons majeures hydromorphie aluminium fixation de phosphore crevasses 208 L quilibre alimentaire mondial La population mondiale a tr s long terme par niveau de d veloppement Population mondiale en milliards et Hyp bas
3. V l allocation de l pargne des pays h tes fiscalit sur les pr ts intrafirmes en Allemagne en 2004 incita tions au rapatriement des profits ext rieurs aux Etats Unis la m me ann e Ils peuvent rendre les flux d investissement l entr e temporairement n gatifs Les multinationales peuvent encore emprunter aux banques locales ou internatio nales leur cr dit est g n ralement bon meilleur que celui des PME Donc fina lement il n y a pas r ellement s inqui ter les moyens financiers ne sont certes pas illimit s mais ils ont une souplesse consid rable Cette constatation est ind niable mais elle n teint pas bien au contraire les craintes de certains pays En effet l allocation des capitaux est d s quilibr e les firmes n investissent pas galement dans tous les pays elles ont des pr f rences Remarquons d abord que la reprise des flux d IDE en 2004 n a pas t due aux pays les plus d velopp s mais aux pays en d veloppement La part des premiers dans le total des IDE a baiss au profit des seconds qui accumulent 36 du total un record Mais parmi ceux ci la r partition est in gale 60 des IDE en 2004 se sont dirig s vers une poign e d conomies mergentes Chine Hongkong Cor e Br sil Mexique et Singapour auxquels il faut ajouter dans une proportion moindre les Pecos et la Russie Bien qu en retard l Inde constitue depuis peu un nouveau p le d attractivit entre autre dans les serv
4. de financement des r gions d velopp es Les canaux de ce transfert d pargne du Nord vers le Sud allaient toutefois s av rer cette fois encore tr s fragiles Ce transfert est en effet pass surtout par des pr ts de banques occidentales faits court terme et en devises fortes des banques mergentes Ces derni res s en sont servies pour financer des projets minemment sp culatifs accord s eux en monnaies locales et un terme relativement long Ces banques mergentes se sont ainsi charg es d une masse toujours plus importante de risques financiers risque de cr dit risque de taux d int r t et aussi risque de change sans disposer des capitaux propres n cessaires L absence de surveillance de la part des autori t s locales une certaine na vet des autorit s internationales elles pensaient que les pr teurs occidentaux valueraient avec discernement la solidit de leurs contreparties mergentes firent le reste Le ralentissement de la croissance conomique en Tha lande allait alors suffire d clencher partir du d but de 1997 un tourbillon d sastreux qui allait emporter l une apr s l autre les devises et les syst mes bancaires de plusieurs pays d Asie pour finalement culminer avec la crise russe de l t 1998 L onde de choc se propagea jusque sur le march obli gataire am ricain dont le fonctionnement fut gravement perturb Pendant quelques jours les difficult s qui en r sult rent pour un
5. membres face cette nouvelle concurrence interne remettent en cause certains acquis sociaux 303 IX La mondialisation obstacle au d veloppement durable Il faut donc reconna tre que la mondialisation accentue sous la pression m me des pays mergents et pauvres sa dimension lib rale En Am rique du Sud en Asie la plupart des pays certes avec de fortes nuances et de fa on plus ou moins explicite souhaitent mettre entre parenth ses provisoirement les contraintes co logiques et sociales pour atteindre un niveau conomique qui leur permettra ensuite comme l ont fait avant eux les pays riches d enrichir la croissance mat rielle d objectifs sociaux culturels et cologiques Pour eux les espoirs de la nouvelle conomie ne peuvent produire des effets substantiels que dans une conomie d j quip e d infrastructures mat rielles Et le th me de la soci t du risque leur semble relever d une sensibilit de pays nantis voulant combattre des d g ts qui en comparaison des mis res sanitaires et alimentaires pr valentes apparaissent comme secondaires Ces pays sont pr ts accepter comme l ont fait nagu re les pays aujourd hui d velopp s les nuisances associ es une indus trialisation rapide Dans ce contexte le d veloppement durable appara t comme l aveu masqu par de bonnes intentions l gard des g n rations venir d une pr f rence conservatrice le souhait que le d veloppement dan
6. conomie en disant que tout ce que la puissance publique a faire c est remettre sur pied les fondamentaux et appliquer une politique macro conomique saine s assurer que la concurrence va bien etc et tout le reste suivra Or la recherche tant empi rique que th orique nous dit que dans le domaine de l innovation de la science de la technologie c est extr mement insuffisant parce que les m canismes de march eux tous seuls ne vont pas conduire une situation satisfaisante Il y a donc place pour une intervention de l tat que ce soit des incitations fiscales innover et investir dans la recherche un financement public direct d une recherche publique ou des choses plus structurelles comme l octroi de droit de propri t intellectuelle aux particuliers voire une activit directe de coordina tion des initiatives priv es On peut penser notamment l Agence pour l in novation industrielle r cemment cr e et bien entendu au fondement de tout l action publique dans la recherche acad mique ou la recherche fondamentale Cette vision est un peu remise en cause par une sorte de repr sentation plus ou moins spontan e de ce que serait le bon mod le de l conomie de la recherche sorte de mod le Silicon Valley totalement imaginaire qui lais serait supposer que c est par l activit spontan e de petits innovateurs isol s Recherche publique et recherche priv e une bonne r partition dans leu
7. developing core technological competence in manufacturing sector developing agriculture technologies for food security and food safety developing new energy technologies that improve energy efficiency developing a cyclic economy in certain industries or certain cities to increase resource efficiency developing new technologies to improve human health developing defense technologies for national sovereignty and territory integrity since China still faces discrimination when it comes to technology import During the 11th five year plan 2006 2010 innovation will be concen trated on solving the problems that constraint China s economic growth and social development The Chinese government has specifically targeted energy efficiency through innovation and explicitly stated that the energy intensity should be reduced by 20 by 2010 133 IV Innover pour surmonter la raret The role of the government Apart from showing that innovation can indeed help us overcome resources scarcity we can draw several lessons from the hybrid rice case First of all gov ernment s support for research is important especially for certain types of public goods Second we need qualified scientists and engineers especially those who understand local needs Third we need team work by scientists and engi neers Fourth we need effective mechanism for knowledge diffusion so that invention and innovation can be used to inc
8. enfants notamment passent chaque jour plus de six heures aller chercher l eau l mentaire pour la vie c est dire 10 ou 20 litres par personne voire parfois par famille Que pouvons nous faire pour qu l avenir chaque tre dispose de l eau qu il faut pour la sant pour l alimentation pour l ducation en un mot pour le d veloppe ment Il y a effectivement p nurie pour cing raisons que j num re rapidement Elles sont logiques mais il faut les rappeler e Premi rement la d mographie la masse d eau ne change pas mais la popu lation elle augmente Nous aurons 60 m ga cit s de plus de 10 millions d ha bitants en 2025 cela pose un probl me particulier dans ces zones l e Deuxi mement il y a un accroissement des pollutions cause de l agri culture cause de l industrie dans un certain nombre de pays mergents ou en 244 Inscrire le droit l eau dans toutes les constitutions d veloppement Il faut beaucoup d argent si on veut pouvoir traiter cette eau la donner et en permettre l acc s aux populations notamment dans ces villes du Tiers monde Troisi mement il y a les volutions climatiques Peut tre pas des chan gements c est peut tre un peu t t pour le dire mais des volutions celles qu on a mesur es celles qu on conna t depuis le d but du XX si cle Elles ont pour tous les responsables politiques et conomiques une cons quence imm diate une te
9. est beaucoup plus dangereux pour le monde et cela concerne les ressources rares Un certain nombre de pays pauvres expor tent des produits intensifs en ressources naturelles qui sont sur utilis es et lin tensification du commerce international peut amplifier cette mauvaise allocation et entra ner une dangereuse sur exploitation de ces ressources naturelles par exemple l industrie du bois en Amazonie celle de l Indon sie et les mines en Am rique du sud R duire l co dumping Mais m me si les havres de pollution n existent pas cela ne veut pas dire qu il faut abandonner toute responsabilit environnementale Les pressions continuelles exerc es sur les firmes multinationales forcent celles ci consid rer leur responsabilit sociale comme une composante majeure de leur image et r duit leur propension pratiquer l co dumping Je suis tout fait d accord pour qu une pression soit exerc e sur les entreprises internationales Il est fondamental de chercher aider les pays pauvres afin qu ils respectent les protocoles environnementaux puisque ces m mes pays ne sont pas assez riches 311 312 IX La mondialisation obstacle au d veloppement durable pour y arriver eux m mes Il faudrait aider ces pays en leur donnant des fonds importants au lieu de leur imposer des obligations Je veux aussi souligner que les embargos commerciaux trade embargos ne sont pas du tout une solution Il est important de se rap
10. est bien mais je prendrais deux exemples pour d montrer que l on peut faire encore beaucoup mieux Aujourd hui la production d nergie de l industrie fran aise se situe aux alen tours de 31 5 millions de TEP tonne d quivalent p trole on sait que si on appli quait dans toutes les entreprises fran aises les meilleures technologie disponibles en mati re de consommation d nergie on pourrait conomiser 12 millions de TEP dont 7 millions de TEP avec un taux de retour de trois ou quatre ans Deuxi me exemple cette fois ci outre atlantique aux tats Unis aujour d hui les grandes entreprises am ricaines General Electric en t te demandent au gouvernement f d ral am ricain de prendre des mesures et des r glemen tations en mati re de lutte contre le changement climatique Pourquoi D abord parce qu elles savent que ce n est plus possible de faire autrement et que si cela ne se fait pas au niveau f d ral globalement l conomie am ricaine et les entre prises am ricaines vont perdre en comp titivit Ensuite il s est pass ce qui se passe quand il y a un vide un certain nombre d Etats ont pris des r glementa tions qui ne sont pas toutes coh rentes les unes avec les autres et cela complexifie beaucoup le march am ricain sur un certain nombre de produits Donc la r gle mentation peut tre n cessaire pour donner de la coh rence et notamment de la coh rence l action des entreprises
11. et en qualit puisqu on ne veut pas avoir de cre vettes porteuses de chol ra C est une exigence normale mais il faut se souvenir du nombre de maladies dues la consommation de lait encore au d but du XX si cle Ces probl mes de quantit ou de qualit sont des exigences de notre Europe comme des autres zones du monde et c est nous de garantir cette s curit Les normes qualitatives vont au del d sormais mon avis cela pose un vrai probl me Avec le march unique nous avons voulu tablir des conditions de production les moins in galitaires possible maintenant on nous dit qu on va travailler sur les conditions de bien tre animal sur les conditions thiques de production Toutes choses qui peuvent tre des exigences de la soci t mais ne se traduiront en rien sur la nature physique du produit Et d s qu on parlera d change d s qu on parlera de march toutes ces normes impos es la pro duction ne pourront pas trouver de r mun ration par le march On parle de paysage on parle d entretien du territoire on parle de biodiversit Ainsi les pollinisateurs disparaissent or ils permettent la reproduction de 70 des esp ces cultiv es Les abeilles du monde entier sont en danger le nombre de pollinisateurs a diminu de 25 aux tats Unis comme dans tous les conti nents C est donc un sous ensemble du probl me de la biodiversit que celle de la disparition des auxiliaires utiles l
12. euros par an pour ralentir la disparition de cette for t de 1 videmment personne ne va payer 40 milliards d euros au Br sil Voil un exemple du probl me de distribution qui existe On peut donner d autres exemples dans d autres domaines dans le domaine de la s curit du contr le du terrorisme dans le domaine du commerce de la stabilit financi re et surtout aussi dans le domaine des maladies infectieuses La valeur pour Phu manit d arr ter la grippe aviaire de permettre aux pauvres dans les pays d Asie de l Est de remplacer les animaux qu ils perdent la quantit de volaille qu ils perdent est norme demande des transferts consid rables Quand on regarde ce que font les institutions internationales dans le domaine des transferts financiers il faut prendre cet aspect en compte il ne faut pas juste 340 L Europe seul espace politique supranational r fl chir en termes de ressources pour la lutte contre la pauvret en soi qui est tr s importante videmment Et l aide financi re dont les Nations Unies et le PNUD sont un des outils se concentre surtout sur l aide aux pays les plus pauvres pour combattre la pauvret la plus extr me Mais les biens publics mondiaux sont aussi tr s importants et dans tout le d bat de l aide au d ve loppement de la coop ration internationale on ne soul ve pas suffisamment ces questions de distribution Des institutions internationales sectori
13. malement des m canismes de march les march s doivent tre encadr s En outre les ressources environnementales pr sentent souvent le caract re de biens publics L intervention publique d j plus ou moins pr sente dans le domaine des ressources naturelles est donc plus l gitime encore dans ces derniers domaines au niveau des tats nationaux d abord et maintenant aussi au niveau mondial Les m canismes de march restent cependant un mode efficace d allocation des ressources et sont m me probablement appel s se d velopper y compris dans le domaine des ressources environnementales 80 Le retour des tats comme expression de la volont collective Une raret de base la nourriture Nous partirons de l exemple d une raret de base celle de la nourriture La question de la capacit de notre plan te nourrir convenablement tous ses habi tants est la fois ancienne et toujours actuelle L histoire du monde a connu de nombreuses famines et aujourd hui encore plusieurs centaines de millions de per sonnes ont une alimentation insuffisante bien que l agriculture y compris l le vage et la p che occupe peu pr s la moiti des six milliards d habitants de la plan te Selon les pr visions d mographiques la population mondiale augmen tera encore de moiti passant de six neuf milliards au cours des prochaines d cennies Si l on tient compte en outre des changements de composition de la population et de la n
14. quipes sont absolument extra ordinaires surtout sur les nouvelles technologies C est cet ensemble qui fait vivre le futur de France Telecom 143 144 IV Innover pour surmonter la raret Quand j ai fait l op ration de rebranding essentielle j ai annonc que nous aurions une collection de nouveaux services tous les trois mois Cela donne le rythme cela veut dire que le pipeline d innovations R amp D doit fonctionner Si cela ne fonctionnait pas nous aboutirions une situation de stagnation Sur les r seaux sur nos m tiers traditionnels cela ne serait pas acceptable Quand on regarde les performances des grands op rateurs historiques de telecom et que l on retire tout ce qui est l ext rieur de l Europe centrale on s apercoit que sur le m tier traditionnel sur l Europe m me la viabilit conomique de ces vieux op rateurs nest pas garantie En fait les quatre op rateurs historiques doivent se transformer pour s adapter aux nouvelles conditions du march l innovation est donc au c ur de ce d fi Risque de p nurie de personnel form Deuxi me sujet l innovation ne porte pas seulement sur cet aspect marke ting produit Elle couvre aussi la fa on dont nous faisons voluer nos person nels qui est absolument fondamentale Dans dix ans alors que tout le monde me raconte que j ai beaucoup trop de gens il y aura des secteurs d activit sur lesquels France Telecom manquera dramatiquement de perso
15. une D claration qui pourrait bien devenir un manifeste Jean Herv Lorenzi Pr sident du Cercle des conomistes l Un monde de ressources rares Contributions du Cercle des conomistes Bertrand Jacquillat e Pierre Jacquet T moignages Erik Orsenna Thierry Desmarest e Edouard Br zin e Francis Fukuyama La raret et le droit Bertrand Jacquillat Mon r le est de rendre compte du festival off des Rencontres conomiques initi en 2005 c est dire d essayer d apporter un clairage juridique sur le th me des Rencontres Une approche droit et conomie En 2005 le th me tait les relations entre l Europe et les Etats Unis Et effectivement un sujet s imposait qui tait la concurrence ou la convergence entre le droit de la common law le droit anglo saxon d une part et le droit romain germanique d autre part avec toutes les incidences que cela avait sur la conduite des affaires mondiales la concur rence internationale et la mondialisation Cette ann e nous avons recommenc le m me exercice et les juristes les conomistes et les hommes d entreprise qui ont travaill sur ce sujet l ont fait avec l clairage droit et conomie ont voqu une probl matique et fix une axiomatique Une probl matique apr s deux si cles de fausses alertes et 40 ans apr s les conclusions du Club de Rome on redoute toujours une p nurie de ressources Que cette crainte soit justifi e ou corresponde un dogmatisme s
16. Je voudrais en citer trois 1 Notamment je crois qu il faut discuter le contr le d entr e pas de sortie des capitaux court terme Le Chili l a fait avec beaucoup de succ s il y a quelques ann es C est ce qui a t fait en Argentine il y a deux ans et 193 V l allocation de l pargne demi Il y a des pays comme la Colombie le Br sil m me le Mexique o il y a des probl mes de tensions sur les march s boursiers sur le march des changes etc En Argentine cette fois ci il ny a pas du tout eu de probl mes ou de tension parce que justement en tout cas c est mon interpr tation on a vit apr s la restructuration de la dette d accepter un flux massif qui essayait d entrer dans le pays 2 Seconde prescription que je crois valable c est un contr le de la dette publique et donc de la situation fiscale du pays qui doit tre mesur e au taux de change r el qui refl te un pouvoir d achat r el nouveau c est le cas de Argentine quand on mesurait la dette au taux de change d avant la crise on tait dans les crit res de Maastricht bien s r on payait trois fois les taux d in t r t malgr cela mais de fa on nominale on tait dans les crit res de Maastricht Apr s la crise bien s r la dette a pris une ampleur r elle tout fait diff rente 3 Finalement ces p riodes de hautes liquidit s introduisent beaucoup de volatilit dans l conomie ell
17. Les biens publics mondiaux sont des biens qui peuvent tre consomm s en m me temps par l ensemble de la population mondiale D finis ainsi les biens publics mondiaux sont tr s peu nombreux le cas typique est l atmosph re avec le risque collectif de l effet de serre et du r chauffement climatique On est cependant pass d une notion de bien public une notion beaucoup plus g n rale de probl mes globaux que la communaut internationale doit prendre en charge au nom de l int r t de l humanit tout enti re pr sente et venir Les biens publics mondiaux sont ainsi devenu des biens consid r s comme particuli re ment importants par la communaut internationale ne pouvant tre convena 86 Le retour des tats comme expression de la volont collective blement trait s au niveau national et n cessitant donc une action collective sur une base multilat rale Le Plan de campagne du Secr taire g n ral de l Onu relatif l application de la D claration du Mill naire Onu 2001 dresse ainsi une liste de dix biens publics mondiaux o apparaissent des objectifs comme r duire l extr me pauvret et la faim assurer l acc s universel l ducation de base ou combattre le sida le paludisme et d autres maladies La fourniture des biens publics mondiaux pose le probl me de la gouvernance mondiale et du r le des grandes institutions internationales Organisation Mondiale du Commerce Organisati
18. Let us not forget that fact I also think as do many of my panel colleagues that the resource base is suffi cient to meet the growing global demand for many decades to come So avail ability truly is not an issue It is a fact that for every barrel of oil that has been consumed for the last hundred and fifty years we have about another barrel of proven reserves and another barrel of reserves growth potential almost certain to happen and perhaps another barrel of new discoveries That is three barrels of ultimately recoverable oil that has already been discovered or most likely will be discovered and recovered not to mention unconventional oil Sure oil resources will one day peak and begin to decline But that day is long many decades away into the future and is a moving target forward in time So the issue is not really whether we have peak oil but as was mentioned Producers and consumers must have a constructive dialogue earlier how do we manage the available in a way that is consistent with sus tainable economic growth and with other constraints such as the environ ment And here let me just mention quickly that I think CO sequestration especially in conjunction with storage in depleting oil and gas fields and enhanced oil recovery offers a good potential that should not be overlooked side by side with other resource development that are low in CO emission or zero CO emission like renewable or nuclear I th
19. Nous sommes donc dans une situation o nous ne risquons pas de p nurie d nergie En revanche nous sommes dans un monde dans lequel les changements climatiques vont dominer les probl mes de la plan te ils sont d j pr sents parmi nous Mais il est clair que si nous ne faisons rien les tendances que nous voyons l heure actuelle sont dangereuses Le charbon est abondant et bon march dans des pays qui ont de grands besoins d nergie si on se contente de br ler le charbon sans techniques de s questration de CO qui pour l instant sont balbutiantes nous allons vers une catastrophe absolue Les nergies renouvelables sont excellentes il faut cer tainement augmenter la part du solaire et de l olien mais ce sont des nergies intermittentes l faudrait donc si on les utilise de mani re abondante les stocker et on ne sait pas r ellement le faire On se contente de temps en temps de remonter de l eau dans des r servoirs ce qui n est pas une fa on tr s habile de stocker de l nergie Nous sommes donc tr s loin d avoir actuellement les technologies n cessaires pour ce monde de transformations in luctables qui est devant nous m me si l on h site encore sur la distance qui nous s pare de la fin du p trole Je n analyserai donc pas le probl me de l nergie en termes de raret mais de transformation de technologies auxquelles il faut s adapter Probl mes g opolitiques En revanche il y a d autres do
20. Tout le monde est aujourd hui conscient qu il va falloir investir pour avoir de nouvelles sources d nergie La pr occupation en mati re d environnement elle aussi fait l objet d un consensus les divergences apparaissent sur les r ponses La premi re r ponse la raret des sources fossiles d nergie qui est com pl tement consensuelle consiste agir sur la demande c est dire de favori ser les conomies d nergie Il faut simplement trouver les moyens incitatifs La r gulation par les prix ne suffisant peut tre pas certains pays imaginent des dispositifs qui font jouer un r le aux fournisseurs d nergie et dans lequel EDF va jouer un r le important ce sont les certificats blancs que je ne d taillerai pas mais ces moyens peuvent susciter des comportements conomes en nergie Une centrale nucl aire par mois La deuxi me r ponse consiste agir sur l offre Le premier point de consen sus est de dire il va falloir investir massivement pour construire de nouveaux moyens de production lectrique en Europe Les investissements r aliser en 63 64 Il Les ressources en nergie Europe sont tout fait gigantesques On va retrouver la p riode qu on a connue apr s le premier choc p trolier pendant laquelle on a investi massivement La France a construit ses 58 centrales nucl aires apr s le choc p trolier La diff rence c est que nous sommes maintenant dans un contexte europ en
21. aire Et tr s long terme restera le probl me du transport parce que c est le plus difficile r soudre Parmi les solutions se pr sentera peut tre celle des piles combustible et de l hy drog ne Mais condition de faire baisser les prix cette fois par un facteur 50 Derni re remarque le signal prix est indispensable Dans notre tude nous donnons un signal prix mod r 25 dollars par tonne de CO vit Il peut y en avoir d autres cela peut se faire par des permis d mission par des taxes par de la r glementation mais cela ne se fera pas tout seul 43 Producers and consumers must have a constructive dialogue 44 Adnan Shihab Eldin Former OPEC Let me preface my talk by saying that I have retired from OPEC so I am not speaking formally on behalf of OPEC but I will try to reflect OPEC s per spective in my remarks Let me start by briefly reflecting on the important issue of resources which many of the speakers earlier have touched upon All that I want to say here is that oil is a very important commodity that has fueled the economic develop ment of industrial countries in the twentieth century And I think that is an important perspective Further the ultimately recoverable oil resources are large and stand ready to and could if managed wisely and reconciled with the environment fuel the economic development of the twenty first century espe cially for the benefit of the developing countries
22. au del de ce que l on a pu noter sur les sp cificit s des produits agricoles quand il s agit de comprendre les comportements des agents en mati re d offre et de demande et de forma tion des prix Elle va au del m me de cette impr visibilit puisqu elle fonde l co nomie politique de l change agricole avec ses greniers et ses protections alias ses politiques tarifaires Mais la question se poursuit avec l h t rog nit croissante des produits agricoles en mati re de qualit dont la premi re est la s curit Il ne s agit pas seulement d avoir des produits abondants prix faibles il faut encore que les produits soient s rs Les bl s doivent tre bons comme les riz ou les viandes Il n y a plus d change si cette caract ristique est mise en doute II ne reprend qu apr s un temps de certitude et de v rifications tandis que l industrie et la distribution font part de leurs sp cifications La pomme doit tre bonne du point de vue sanitaire comme la viande ou le poisson fra che et calibr e du point de vue de la cha ne de production distribution C est bien pourquoi la production agricole s est de longue date organis e pour mutualiser des investissements notamment dans la production et dans la distri bution et pour obtenir de meilleures conditions en mati re de cr dit ou d assu rances Les coop ratives de production de distribution les banques et les 217 VI Nourrir la plan te assurances coop rative
23. e l id e selon laquelle tous les jeunes issus de l universit doivent se livrer un v ri table parcours du combattant avant de trouver un acc s convenable l emploi Plus gravement encore l opinion se trouve convaincue de la profondeur d une 268 La professionnalisation de l enseignement sup rieur une solution la raret des ressources en personnel qualifi v ritable rupture culturelle entre le monde de l entreprise et le monde de l en seignement sup rieur Bref si on s en tient l opinion la plus courante il faudrait construire la liaison entre l enseignement sup rieur et l emploi soit partir d un champ de ruines soit partir d un vide sid ral Or si les jugements les plus pes simistes refl tent des situations suffisamment difficiles pour ne pouvoir tre occult es ils donnent une image unilat rale d une r alit bien plus complexe De fait les derni res d cennies ont t caract ris es non par l largissement du foss entre l enseignement sup rieur et l emploi non par une extension de la distance entre l universit et l entreprise mais au contraire par la construction en commun d un l ment radicalement nouveau un vaste ensemble de formations sup rieures professionnalisantes et qualifiantes au sein de l universit fran aise La culture et la pratique de l enseignement sup rieur professionnalis concer nent aujourd hui plus du tiers des enseignements post baccalaur at Dans la plup
24. es ce qui est une fa on de rendre des ressources rares l eau pure moins rares Les redevances ou les taxes sur les missions frappent directement la quantit et la qualit des polluants rejet s On y recourt dans la plupart des pays de l OCDE des degr s divers pour faire face de nombreux probl mes d environnement tels que la pollution de l air et de l eau ou m me la nuisance du bruit Les redevances sur les d chets sont aussi courantes Les permis d mission n gociables offrent aux pollueurs une souplesse accrue pour r partir leurs efforts de lutte contre la pollution entre diff rentes sources tout en permettant aux pouvoirs publics de limiter le total d missions polluantes 85 Ill Ressources rares et r le des Etats Une autre question concerne l aspect organisationnel de la lutte contre la raret Les tats doivent limiter leurs d penses en raison de leurs contraintes bud g taires Se pose alors pour l tat le probl me de concilier la satisfaction des besoins collectifs et le respect des contraintes budg taires L tat a le choix entre deux options pour r soudre ce probl me Soit il privatise la production des biens collectifs mais cela n est gu re possible pour les biens par nature collectifs soit il d l gue cette production au secteur priv tout en conservant la ma trise et le contr le des objectifs Le partenariat public priv est ainsi apparu comme une solution alternative pour l tat au sens
25. es soient exprim es en parit de pouvoir d achat En d pit du rel vement de leur effort d investissement au cours des ann es r centes les tats Unis viennent nettement derri re Quant aux BRICs ils repr sentent une part du capital mondial peu pr s quivalente celle de l UE pour une population cependant tr s sup rieure 262 Des cerveaux ou des machines Comme pour le capital humain les donn es de flux corrigent sensiblement l image La part de l Europe et celle des autres pays avanc s Japon Canada etc se r duit nettement principalement au profit des pays mergents Celle des Etats Unis change peu 3 Dotations relatives en facteurs le contraste euro am ricain La diff rence entre les tats Unis et l Europe tient au capital humain et non au capital physique tandis que la diff rence entre l Europe et les grands pays mer gents tient certes aux deux facteurs mais plus nettement au capital physique qu au capital humain Cette singularit europ enne au regard des tats Unis se retrouve dans les com portements d investissement alors que le taux d investissement en capital physique est un peu plus lev de ce c t ci de l Atlantique selon l OCDE 20 4 en 2004 pour l UE 15 contre 18 7 pour les Etats Unis la d pense pour l en seignement sup rieur est plus de deux fois plus lev e de l autre 2 6 du PIB contre 1 2 dans l Union europ enne 4 Implications pour l avenir Tout se
26. et la segmentation sont souvent totalement incompatibles avec les tarifs uniformes et la p r quation g ographique Dans le cas de La Poste c est d ailleurs clair Il y a une vraie question qui est une mani re un peu diff rente de poser le probl me de la r gulation dans l ensemble 89 90 Ill Ressources rares et r le des Etats de ces processus que consid re t on comme une facilit essentielle ou une res source rare c est exactement la m me chose Dans les t l coms par exemple tout le monde admet que le dernier kilom tre est une ressource rare une facilit essentielle qu il faut partager Dans le monde postal ce n est absolument pas vident Il y a deux grandes th ories qui s affrontent pour savoir ce qui est une ressource rare la distribution finale est elle une ressource rare Pour moi ce n en est pas une car il existe des op rateurs qui se sont d velopp s et sont aujour d hui rentables de bout en bout sur l ensemble du processus de la collecte jusqu la distribution mais si on consid re au contraire que la distribution finale est une ressource rare il y a alors obligation de r guler son acc s pour permettre aux op rateurs alternatifs de se concentrer sur les secteurs urbains rentables o on peut pratiquer des prix en dessous du prix p r qu et de sous traiter l op rateur historique dans les zones peu rentables rurales o les prix sont tr s lev s Ce mod le
27. lange entre le temps de l int r t g n ral qui est du temps long et le temps de l int r t particulier du politique qui est un temps court puisqu il est en g n ral born par la prochaine lection En face de ces deux cueils dispose t on de solutions Dans le cadre de cette esp ce de protectionnisme nationalisme patriotisme exacerb qui s exprime notamment l occasion des matches de football il est probablement illusoire d imaginer que des solutions de type global mondial pourront tre d clin es de mani re coercitive Je crois personnellement beaucoup plus fondamentale ment des concertations des partages d exp rience des plans d action qui un peu comme des bonnes pratiques dans le domaine corporate pourraient 103 104 Ill Ressources rares et r le des Etats donner lieu ensuite 4 une r vision des engagements qui ont t pris par les Etats avec un m canisme de peer pressure Je voudrais finir avec deux citations qui nous engagent 4 la r flexion mais surtout l action La premi re est d Aim C saire Une civilisation incapable de r soudre les probl mes que suscite son fonctionnement est une civilisation d cadente La seconde est de Denis de Rougemont La d cadence commence lorsqu on se demande ce qui va arriver au lieu de se demander ce qu il faut faire L eau plus inaccessible que rare en Afrique Kordj Bedoumra Banque africaine de d veloppement La Banqu
28. les entreprises qui ne prennent pas aujourd hui des mesures rigoureuses en mati re de consommation d nergie tant dans leur process industriel que dans leur produit auront terme des difficult s majeures s adapter un prix croissant de l nergie aggrav par la prise en compte du co t du carbone tant en termes de co t de production que d adaptation de leurs produits aux besoins du march 320 Damage to the environment is accelerating Glenn Prickett Conservation International The Center for Environmental Leadership in Business I would like to make three points First the bad news globalisation is accel erating damage to natural systems and threatening to undermine growth and human wellbeing especially in poor nations A very important study was pub lished last year called The Millenium Ecosystem Assessment It was the work of more than 1 300 scientists from 80 nations commissioned by the UN And the results were sobering We have heard a lot about global warming which is perhaps the most important problem It is probably no surprise that 2005 was the hottest year on record and that this is the latest in a long warming trend We are already committed to some degree of global warming atmospheric con centrations of carbon dioxide are already about 1 3 times their pre industrial levels and we will be very lucky if we can limit that to a doubling of pre indus trial levels Anything more than that and we start lo
29. les plus favoris s tats Unis et Europe respectent eux m mes les r gles de la concurrence en cessant de subventionner leur agriculture Il faut se r jouir cet gard de l accord de compromis obtenu lors des derni res n gociations dans le cadre de l OMC Mais dans le m me temps la g n ralisation de cette forme de 304 L urgence d un d veloppement quitable mondialisation n est pas compatible avec la limitation des ressources non renou velables et avec les contraintes environnementales plan taires Une autre gouvernance est elle possible L volution du monde semble donc engag e dans une impasse sans que la majorit des acteurs responsables de cette volution en aient une claire conscience et sans qu une simple esquisse de gouvernement mondial puisse organiser les arbi trages indispensables Certes l OMC peut disposer d un pouvoir supranational utile dans certains cas mais son id ologie fond e sur une vision conomiste et lib rale la rend dangereuse en l absence de contre pouvoirs et son action est d ailleurs fortement contest e Dans ces conditions une autre gouvernance mondiale est elle quand m me envisageable L avenir du monde d pend videmment de nombreux rapports de force et de multiples prises de conscience et arbitrages politiques La vitalit de la croissance chinoise et le d veloppement des pays autour du Pacifique la r affirmation de la Russie comme grande puissance les probables succ s
30. me pas au niveau de l universit mais au niveau de l cole secondaire Les r sul tats de ces tudes indiquent que l am lioration de la qualit de l ducation secon daire n est pas facile On peut imaginer que si l cole secondaire est difficile l enseignement sup rieur est encore plus difficile Quelles sont les le ons tirer On sait par exemple que la qualit des pro fesseurs est tr s importante pour la qualit de l enseignement C est logique mais la Banque mondiale par exemple a vit ce point pendant 30 ans en disant les livres les cahiers etc mais pas les enseignants Maintenant ils ont chang d avis C est int ressant aussi de constater que la pr sence r guli re du professeur au cours et de l tudiant au cours du professeur augmente la qualit de l enseignement Il a fallu 30 ans de recherche pour le d couvrir Chaque pays a ses institutions de meilleure qualit qui attirent les meilleurs tudiants Mais souvent ces institutions m mes produisent une minorit de dipl m s avec les connaissances n cessaires pour innover dans l conomie de l information Comment am liorer la qualit de ces meilleures institutions quand elles sont d finies par les standards nationaux souvent bas Dans beaucoup de pays les standards sont tr s bas Le march mondial cr e de plus en plus de pressions sur les facult s et les universit s pour qu elles se sp ciali sent dans les connai
31. nagement Diff r es peut rompre cet quilibre de crise par absence de moyen et donner des perspectives de moyen terme 327 IX La mondialisation obstacle au d veloppement durable Encore faut il que la puissance publique locale et tatique coordonnent leurs efforts et s accordent sur les objectifs et les moyens que les sch mas directeurs locaux comme nationaux en cours d laboration soient compatibles ce qui sera un enjeu majeur dans les ann es qui viennent notamment au travers des Contrats d Avenir et des Projets d Agglom ration Territoriaux ce titre l initiative de l tat de cr er un Observatoire des M tropoles du Sud de la France afin de sortir les territoires de l isolement de leur diagnostique et de la r ponse publique r pond cette double attente La sollicitation des Sud fran ais est extr me sur les plans de l attractivit humaine comme conomiques mais les armatures techniques et les plans d occupations de l espace ne sont pas en phase avec les r alit s d mographiques et les projections d avenir L int gration europ enne des zones du Sud de la France qui doit permettre la naissance d une politique m diterran enne du Sud fran ais n est pas aujourd hui d fini mais s ac compagnera n cessairement de la naissance d un grand sch ma directeur global ouvert sur les voisins europ ens et le Sud de la M diterran e Dans cette attente rien ne sera concr tement possible ni politiquement ac
32. notamment en mati re nerg tique sur le montant des r serves qui sont des informations essentielles pour que les march s g rent correctement les prix Il se trouve qu en mati re nerg tique nous sommes sous des syst mes de cartels que l absence de droit de la concurrence au plan international n a jamais r ussis atteindre Il y a tout ce qui est r gulation fiscalit subventions et anti subventions Exemple les activit s de p che les activit s halieutiques Il y a videmment une corr lation tr s forte dans beaucoup d endroits de cette plan te entre l puisement des ressources halieutiques et le financement via des subven tions de surcapacit s de p che lectoralement tr s r mun ratrices On sait tr s bien en politique qu il est plus efficace d tre Pami des p cheurs que l ami des poissons C est ainsi partout Et videmment cela intervient sur le dosage politique Enfin il y a des mesures la fronti re qui dans un certain nombre de cas peuvent compl ter ou constituer cette internalisation n cessaire Des taxes lex portation des barri res techniques du type obligation d tiquetage qui sont assez fr quentes maintenant lorsque les syst mes nationaux ne co ncident pas les uns avec les autres Ces syst mes d cluse la fronti re ne sont pas efficaces En tout cas les conomistes disent que ce sont les moins efficaces dans toute la grada tion des mesures d internal
33. nover L quilibre instantan dans la dur e entre production et consommation d lectricit ne peut pas merger spontan ment puisque l lectricit on le sait n est pas stockable C est la premi re mission il revient aux Etats travers l au torit du r gulateur de mettre en place une structure de march garantissant cet quilibre travers un syst me de fixation des prix qui fournisse les bonnes incitations investir Deuxi me mission il faut garantir la s curit d approvisionnement en d cidant conjointement par tapes du niveau de s curit de fourniture et du bouquet nerg tique des pays concern s 93 94 Ill Ressources rares et r le des Etats Troisi me mission seules les autorit s publiques ont la possibilit d initier v ritablement l utilisation de nouvelles sources d nergie travers des politiques de subventions ou des contraintes r glementaires Par exemple la subvention au d veloppement des nergies renouvelables ou l imposition d objectifs en mati re d conomie d nergie le livre vert sur l efficacit nerg tique indique un objectif de 20 de r duction de consommation sur les vingt ans venir Transparence La question qui se pose pour l Europe est de savoir quel niveau doit se faire cette intervention publique Actuellement les relations entre la communaut europ enne et les tats membres dans le domaine de l nergie sont r gies par le principe de
34. on leur soutenabilit Ce n est pas forc ment une mauvaise chose certains conomistes d fendent m me l id e que c est une bonne chose En sens inverse il y a des l ments moins rassurants dans le constat la faiblesse de l pargne am ricaine est sans doute li e l effet de richesse que provoque l in flation des actifs immobiliers et dans une moindre mesure des actifs financiers une inflation qui a sans doute t facilit e par un certain nombre d innovations financi res Sym triquement l pargne chinoise est sans doute excessivement stimul e voire forc e par l absence de march s financiers Et nous Europ ens voyant ces d s quilibres se former sans y contribuer direc tement notre souci est de ne pas tre affect s par un d s quilibre majeur qui provoquerait des crises ou des tensions brutales Notre int r t c est de voir un r quilibrage se faire Il me semble que c est l int r t de la communaut inter nationale dans son ensemble que de voir le niveau de l pargne et de linves tissement quelle que soit la circulation des capitaux qui s op re entre les zones et quelle que soit la diversification des actifs des pargnants et des sources de financement des investisseurs d avoir un quilibre plus conforme la logique 191 Les cycles financiers dans les pays mergents 192 Roberto Lavagna Ancien ministre des Finances d Argentine Il y a une vision globale de l pargn
35. res g n rales minerait les conditions de d veloppement du syst me de recherche et d enseignement sup rieur lui m me D autre part l enseignement g n ral r pond de fa on sp cifique certaines missions de l enseignement sup rieur notamment celles qui ont trait au d ve loppement scientifique culturel et linguistique Pour n en prendre qu une illus tration symptomatique la modernisation des enseignements relevant des humanit s comporte des enjeux qui d passent largement les facult s de lettres et sciences humaines Enfin l interaction entre enseignement g n ral et enseignement profession nalis est indispensable dans la gestion des parcours des tudiants quelle que soit par ailleurs l orientation dominante qu ils choisissent Un socle de connaissances g n rales est indispensable pour assurer aux tudiants un v ritable niveau d en seignement sup rieur et pour leur garantir une professionnalisation durable 272 La professionnalisation de l enseignement sup rieur une solution la raret des ressources en personnel qualifi l inverse des tudiants qui choisissent une formation g n rale ne peuvent que b n ficier d une exposition m me limit e la logique de la formation profes sionnalis e S il faut opter avec d termination pour un d veloppement de la profession nalisation il faut aussi r aliser qu elle ne permettra pas de faire l conomie de la consolidation et d une r novation e
36. s parfaits et complets le th or me de Modigliani Miller s appliquerait tous les financements seraient quivalents et les interm diaires n auraient aucune raison d tre Il serait plus simple et surtout moins on reux pour les pr teurs primaires d acqu rir directement aupr s d une infinit d emprunteurs finals les titres qui correspondent leurs pr f rences en termes de rendements d ch ances de risques de liquidit Et les agents besoin de financement se trouveraient dans une situation sym trique certains de trouver des investisseurs jugeant attractives leurs propres exigences d endettement et les potentialit s de leurs investissements Mais la r alit conomique est bien plus complexe et l existence de l interm diation financi re r pond justement un ensemble d imperfections en particulier dans le domaine de la distribution de l information et de la r partition des risques ou des attributs de la liquidit Parmi les facteurs justifiant l interm diation financi re figure d abord la mise profit d conomies d chelle En traitant de volumes financiers tr s lev s en provenance ou destination de clients en grand nombre les banques acc dent des co ts unitaires de collecte ou de pr ts co ts op rationnels co ts de n go ciation ou de recherche d information plus bas que ceux qui s imposeraient nombre d agents individuels qu ils soient pr teurs primaires ou emprunteurs finals 183 V l
37. textile habillement de promouvoir l investissement tranger dans ce secteur sans se soucier des cons quences de la fin de l accord multifibre La structure des exportations r v le les avantages comparatifs du pays Mais en mati re de loca lisation des implantations ce sont d avantages comp titifs dont le territoire doit disposer II n est pas s r que l avantage se situe dans les m mes activit s que celles qui ont t exploit es traditionnellement par les exportateurs dans la logique 177 V l allocation de l pargne de la mondialisation il faut se r f rer l avantage absolu de Smith plut t qu l avantage comparatif de Ricardo En outre l agglom ration des investissements dans les m mes activit s aura immanquablement pour effet terme de faire baisser leur rentabilit En bref apr s avoir soutenu dans une certaine tradition keyn sienne que le financement ne constituait pas une entrave majeure l investissement en d non cant ensuite l attitude mim tique de certains investisseurs et de certains pro moteurs nous voulons faire appara tre que la vraie raret est celle des projets innovateurs Il est possible de faire plusieurs remarques sur ce point Tout d abord en ce qui concerne les investissements directs du Nord vers le Sud la strat gie clas sique d investissement revient allonger la dur e de vie des produits nouveaux qui ont t lanc s auparavant dans les pays du Nord et
38. tique des mouvements cologistes alli s aux d mocrates aux tats Unis aux socialistes en RFA en Su de en Italie aux anti communistes en Europe orien tale etc depuis trente ans Il est exact que l utilisation de l nergie nucl aire peut engendrer ce qu on appelle sous le r gne du principe de pr caution des risques majeurs l ex plosion de la centrale de Tchernobyl en 1986 intervenue sept ans apr s l incident de Three Mile Island donna en effet le coup de gr ce Le traitement des d chets nucl aires vie longue d cha ne les passions mais la v rit les combustibles irradi s issus des centrales nucl aires apr s trente ans de refroidissement en piscine ou en stockage de surface ne pr sentent plus gu re de danger et les exp riences conduites avec la plus grande rigueur scientifique Yucca au Nevada en Su de en Finlande etc d montrent que l enfouissement en couches g olo giques imperm ables constitue une solution amplement satisfaisante La s curit des centrales est assur e par des autorit s de s ret ind pendantes Tchernobyl fut davantage un accident post sovi tique qu un accident nucl aire Il faut aussi compter parmi les facteurs de la disgr ce du nucl aire avec la concurrence des disciplines scientifiques pour les cr dits d tat Longtemps apr s le Projet Manhattan le nucl aire fut l enfant ch ri de la big science les biologistes scien tifiques des nergies n
39. versibles des mod les m caniques et donc ne sont pas eux seuls susceptibles de mettre au c ur cette pr occupation qui est celle de la raret des ressources naturelles Le march est capable de donner une r ponse productive la question de la raret de tout ce qui est renouvelable mais pas de prendre en compte le temps C est la raison pour laquelle le march ne peut pas tre autonome C est une construction qui s inscrit dans un espace social gouvern heureusement par des r gles Il y a aussi une impossible autonomie de l co nomie puisqu elle est inscrite dans un ph nom ne qui lui est externe qui est la nature qui est ses stocks nos ressources puisables et ses fonds environne mentaux qui peuvent tre destructibles Et dans ce cas l elle nous renvoie deux processus les deux irr versibles Il y a un processus d accumulation des connaissances et il y a un processus de d cumulation des stocks et de d gra dation des fonds environnementaux Ce sont des biens publics que le march seul ne peut offrir C est le seul exemple o les th oriciens du march disent que sans intervention de l tat il ny a pas d efficience conomique Le r le de l tat est important dans ces deux processus Dans celui d accu mulation irr versible des connaissances des savoirs et du progr s technique il s agit de ressources qui doivent tre subventionn es par l tat on sait que dans tous les pays du
40. 4 Comment l aide au d veloppement peut elle contribuer au finan cement des biens publics mondiaux 330 Les limites politiques de l internationalisation des externalit s Angel Gurria OCDE Quelles sont les limites de l internalisation des externalit s Les mots sont bien difficiles prononcer et il est encore plus difficile d y r pondre Comment surmonter la fameuse trag die des biens communs des biens publics des public goods ces espaces tels que l atmosph re de notre plan te ou ces biens tels que l eau qui sont spontan ment la propri t de tous et donc de personne Avec le risque pr occupant que chacun en abuse et provoque ainsi la catastrophe collective On va doubler la consommation d nergie dans les pro chaines 40 ou 50 ann es et on nous dit que 70 viendront de combustibles fossiles Cela signifie qu il faut faire face la question du charbon et celle de l eau de mani re imm diate Un moyen de pr server ces biens publics ces biens communs est d inter naliser efficacement les externalit s En mati re d environnement cela passe par des mesures comme la taxation de l nergie ou le march des droits polluer De telles mesures combin es la suppression des subventions qui encouragent les activit s allant l encontre de la pr servation de l environnement ou des res sources rares ont pour but de d terminer le juste prix de ces public goods Si le principe d intern
41. 60 de l eau est perdue en raison d infrastructures d faillantes 4 Sur le fond l un des probl mes majeurs reste celui de l in galit d acc s a l eau In galit s entre pays in galit s entre r gions voire m me comme Mexico ville de 21 millions d habitants o s est tenu en mars 2006 le 4 Forum Mondial de l Eau in galit s entre quartiers Quelques chiffres concernant ces in galit s e 82 de la population d Afrique a des difficult s d approvisionnement d eau contre 35 des Am ricains e La consommation quotidienne d eau usage domestique est de 300 600 litres en Europe contre 10 40 en Afrique L aussi on pourrait multiplier les exemples Mais le probl me reste non pas la d nonciation des probl mes mais plut t l mergence de solutions Voil pour le diagnostic et pour l limination de fausses pistes en mati re de r formes Les pistes prioritaires Parmi les pistes creuser pour am liorer la situation de la plan te il en est quatre qui nous semblent prioritaires 1 Le renforcement de l Aide Publique au D veloppement en faveur des pro grammes de collecte et de gestion de l eau Le probl me de l eau n est pas prio ritairement un probl me de capitaux Mais quand m me quelques milliards d euros seraient les bienvenus Comment d s lors les distraire d autres emplois 2 La priorit doit tre donn e la gestion des probl mes agricoles Aux grands maux les grands rem
42. 72 Pourquoi la raret sociales dominantes trouvent int r t la raret ils r ussissent souvent emp cher l intervention publique Dans le cas de raret s s v res mais non radicales le march n est g n ra lement en chec que dans le court ou le moyen terme la longue malgr les viscosit s les prix et les productions r ussissent souvent s adapter ou la substi tution se faire ou le progr s technique permet de faire sauter le verrou d une raret particuli re Mais le temps lui aussi est rare d une raret particuli rement s v re et les co ts d une adaptation dans le long terme sont lev s On retrouve l id e classique selon laquelle l quilibre se fait toujours mais au prix du temps et des co ts du temps d adaptation L tat peut tre aussi une cause de renforcement de raret s lorsque pour des motifs l gitimes ou non les pouvoirs publics refusent les adaptations des prix socialement douloureuses Des raret s opini tres En repartant des trois grands domaines de fonctionnement des march s allo cation production et substitution on peut observer les lieux o surviennent des probl mes de raret s r sistantes au march l allocation suppose la flexibilit parfaite des prix Si tel n est pas le cas la demande en exc s ne sera pas r duite par le d part volontaire de ceux qui ne veulent ou ne peuvent y mettre le prix Il faudra que se mette en place un autre mode de r
43. Alcatel nous ferons peu pr s 50 de d fense et 50 d a ronautique civile de transports et de s curit au sens large Thales est une entreprise de syst mes critiques appli qu s un certain nombre de domaines de souverainet Nous sommes un groupe tr s innovant 20 de notre chiffre d affaires est consacr la recherche dont une partie est pay e par nos clients Quelles innovations faisons nous pour la raret de l espace D abord celle de l espace a rien Airbus et Boeing pourront s arr ter de construire des avions vers 2015 2020 si on ne fait rien Car on ne pourra plus les faire voler notam ment en Europe qui est un espace petit par rapport sa population La solution est dans l innovation il va falloir un jour o l autre se r soudre connecter lin telligence qui est bord je ne parle pas de celle du pilote mais l intelligence des logiciels bord de l avion avec ceux qui sont au sol C est un syst me extr mement complexe d informations critiques qu il nous faut d velopper travers toute l Europe Et un tel syst me ne peut pas admettre de d faillance Il y a donc la une application consid rable pour l innovation dans la gestion de la raret de l espace a rien Autre espace rare l espace radio lectrique soumis la gouvernance des auto rit s publiques L innovation que repr sentent la compression du signal et ou la mont e vers les plus hautes fr quences peut
44. Brender Michel Aglietta e Charles Albert Michalet e Andr Cartapanis T moignages Fan Gang e Christian Noyer e Roberto Lavagna Michel Cicurel e Kenneth Courtis R my Weber Michel Tilmant e Charles Milhaud L pargne ressource rare pour les uns pl thorique pour les autres Catherine Lubochinsky Le temps joue un r le fondamental pour l allocation de l pargne ne serait ce que parce que le taux d int r t se d finit par un prix relatif inter temporel Je rappelle que Keynes pr cisait que chaque bien a son taux d int r t propre la Joconde y compris La raret ne se con oit qu en termes relatifs et inter temporels En instantan dans un monde de ressources rares les ressources ne sont pas rares pour tout le monde de m me qu on trouve des pays exportateurs de p trole on trouve des pays exportateurs d pargne et des pays importateurs d pargne Il existe cepen dant des diff rences majeures entre les flux de ces deux types de ressources La premi re comme l empereur Vespasien l avait d montr son fils l argent n a pas d odeur La seconde le p trole n est pas une nergie renouvelable du moins l chelle humaine l pargne l est plus La troisi me les institutions qui ne peuvent pas influencer la quantit de p trole dans nos sous sols mais m me si ce n est pas si simple peuvent agir sur le stock de capital Le taux d pargne mondiale net en pourcentage du PIB enregistre une baisse tendancielle depuis
45. DERVIS Resource Scarcity and the Lessons of the Past SUPACHAI PANITCHPAKDI Une urgence le march unique JEAN CLAUDE TRICHET D claration finale CERCLE DES CONOMISTES 286 289 292 296 300 308 310 313 315 317 319 321 324 326 330 331 334 337 340 342 345 347 Avant propos Le th me retenu pour les sixi mes Rencontres conomiques d Aix en Provence Un monde de ressources rares est nouveau pour nous car il est transversal Jusqu pr sent l Europe tait au centre des sujets choisis pour les Rencontres Avec ce choix nous revenions l essence m me du m tier d conomiste trouver dans la raret le principe de fixation des prix et peut tre l impulsion de la crois sance or rien n est plus impr visible que cette raret qui existe partout dans l agri culture dans l eau dans les qualifications dans l nergie et que l on ne pourra g rer qu l chelle mondiale Car derri re cette p riode d opulence se cache si l on n y prend garde l impossibilit de nourrir de soigner d duquer toutes et tous Ces Actes reprennent les contributions des membres du Cercle des conomistes et les t moignages des 117 participants venus de 19 pays r partis en diff rentes sessions coordonn es chacune par un membre du Cercle et anim es par un jour naliste l issue des Rencontres le Cercle des conomistes a r dig
46. L ambition est de nor maliser l enseignement sup rieur europ en en trois chelons inter op rables avec les standards am ricains Mais quel rapport entre un tudiant fran ais qui encha ne deux ans de mast re trois ans de licence et un tudiant am ricain qui n a pas le droit de s inscrire dans un MBA sans un minimum de 3 ans de travail salari apr s un BBA La combinaison de l enseignement et de l exp rience ne peut pas tre la m me et l enjeu de la transversalit n est certainement pas abord de la m me fa on Que dire des statistiques vides de sens o l on compare le co t par an d un tudiant d un pays l autre sans voir combien d ann es il passe l universit Si la valeur marchande d un mast re fran ais est celle d un BBA am ricain le co t moyen total de la formation totale est peu pr s le m me Mais pourquoi le r partir sur 5 ans l o d autres font le parcours en trois ans Toujours cette pr f rence pour la lenteur e Penser et organiser le travail l o on a le plus de mal le faire sur le terrain des nouvelles interm diations valeur ajout e Dans les manipulateurs de symboles Reich distingue trois sous cat gories ceux qui sont dans une logique d offre fond e sur la ma trise d une expertise ceux qui ont une fonction dans l coute de la demande et les plus nombreux ceux qui font l aller et retour entre les deux logiques ceux que Reich appelle les co
47. Les tats ont galement d cid de faire un effort dans la gestion commune des bassins et rivi res qui sillonnent le continent L Afrique est le continent o le nombre d Etats est le plus important 53 tats pour 900 millions d habi tants La cons quence de cette situation g opolitique est que plus de 80 bassins et fleuves sont partag s et travers s par des fronti res Presque chaque tat africain partage une ressource en eau avec son voisin Il existe donc un r el besoin 106 L eau plus inaccessible que rare en Afrique de gestion commune des ressources en eau pour faire face aux diff rents risques qui sont li s cet tat de fait les risques de pollution de d tournement de l eau par un Etat au d triment d un ou d autres etc D o la mise en place des orga nismes intergouvernementaux pour g rer ces bassins en commun Acc der leau potable en milieu rural payer un minimum Autre priorit l acc s l eau potable en milieu rural Quel est le r le de l tat quel est le r le des institutions de financement Parce qu en Afrique la majorit de la population vit en zone rurale une initiative de la Banque soutient l acc s l eau potable en milieu rural connue sous le nom de l Initiative pour l eau et l assainissement en milieu rural au niveau national L acc s ou plut t le non acc s l eau potable et l assainissement dans ces zones concerne pratiquement 57 de la population Cela
48. Nous devons passer d une culture de dig bang technologique notamment dans l introduc 153 154 IV Innover pour surmonter la raret tion des syst mes d information une succession de mini bangs permanents C est un changement qui culturellement pour les entreprises est souvent dif ficile vivre Les entreprises se mobilisent assez bien sur les grands projets elles ont beaucoup plus de mal se mobiliser sur une multitude de petits change ments avec un horizon ind fini de changements et non pas de grandes tapes apr s lesquelles pendant un temps l horizon est suppos stable Par ailleurs il ne faut pas craindre les conflits d int r t Quand on introduit de l innovation par exemple un site Internet directement concurrent d un r seau de distribution traditionnel il faut accepter que le pricing soit diff rent que les modes op ratoires soient diff rents il faut organiser la concurrence interne quitte videmment ce qu il y ait des tensions tr s fortes dans l entre prise parce que naturellement il s agit de prendre des parts de march d une partie de l entreprise traditionnelle d avoir un syst me de r mun ration qui ven tuellement sera diff rent et peut cr er des tensions sociales l int rieur de Pen treprise Mais c est le prix payer pour effectuer des basculements qui sans cela ne pourront pas avoir lieu Il faut ainsi accepter voire organiser des chocs endog n
49. Pour EDF le terrain de jeu rest plus la France c est l Europe De tous les op rateurs euro p ens EDF est aujourd hui le plus multinational 40 de l activit d EDF est en dehors de France et nous sommes pr sents dans les quatre principaux march s europ ens de l nergie Dor navant le jeu n est plus d tre un champion national mais d tre un leader europ en L int r t bien compris de la France aujourd hui c est que le nucl aire se d veloppe en dehors de France C est l int r t de la France et l int r t de l Europe L Europe rarrivera tirer le prix de l lectricit vers le bas que si le nucl aire se d veloppe parce que le nucl aire est alternative qui permet d quilibrer et de challenger le prix du p trole ou le prix du charbon Le Livre vert nergie de la Commission europ enne a cit le chiffre de 600 gigawatts construire en Europe dans les trente prochaines ann es Pour donner un ordre de grandeur et je partage compl tement ce diagnostic 600 giga watts c est l quivalent de 6 fois le parc fran ais c est dire qu il faudrait construire une centrale nucl aire par mois dans les trente ans qui viennent ou une centrale thermique par semaine Ce sont des chiffres tout fait r alistes Quelles vont tre les formes de fourniture de l lectricit Deuxi me point de consensus il faut des nergies renouvelables Mais les r ponses vont commencer se diversifier selo
50. Pour l ADEME qui s occupe de ma trise de l nergie et se pr occupe du changement climatique le sujet important est celui de la demande qui concerne 319 IX La mondialisation obstacle au d veloppement durable essentiellement habitat et les transports Dans ces deux domaines les d cisions sont extr mement diffuses et doivent tre prises par des millions d acteurs en m me temps Si on ne les aide pas un peu si on ne leur donne pas un peu de visibilit ils attendent et on se retrouve devant un ph nom ne tr s connu de poule et d ceuf c est a dire que les consommateurs ne demandent pas un produit parce qu il n existe pas et les industriels ne vont pas le mettre sur le march parce qu ils n ont pas de demande Il est clair qu on a besoin certains moments de cr er un d clic et d acc l rer ce processus pour que tout le monde cesse de s attendre Ce sont les raisons pour lesquelles on utilise la r glementation dans ces domaines environnementaux Mais 4 quelles conditions la r glementation environnementale peut elle tre favorable la croissance europ enne dans un contexte de mondialisation J en vois trois e Premi re condition il faut que sa g n ralisation court moyen terme l ensemble de la plan te soit probable ou accept e comme telle Cela suppose que l Europe elle m me fasse ses meilleurs efforts pour en convaincre les autres pays notamment travers sa politique diplomatique Ce
51. Un d ve loppement industriel qui ne s appuie pas sur un syst me financier ad quat risque vite de porter faux comme une globalisation commerciale qui ne peut s appuyer solidement sur une globalisation financi re La raret contre laquelle il faut ici lutter n est ni celle de l pargne ni celle des opportunit s d investissement mais bien celle des capacit s dont dispose l conomie mondiale pour mettre efficace ment la premi re au service des secondes 166 Transition d mographique croissance mondiale et allocation de l pargne Michel Aglietta On ne peut s rieusement parler d allocation de l pargne en ce d but de xxie si cle sans consid rer l conomie mondiale et sans prendre une vue a long terme C est en effet la d mographie qui domine les facteurs structurels dont d pend l allocation de l pargne Les changements majeurs d coulant de la tran sition d mographique doivent s appr cier au moins sur le premier demi si cle cet horizon de temps un outil d analyse appropri est indispensable pour aboutir des r sultats d finis et quantifiables Cet outil doit tre un mod le de croissance qui d coupe le monde en grandes r gions et prend en compte la fois le commerce mondial des biens et l int gration des march s de capitaux Ce doit tre un mod le qui analyse les comportements micro conomiques l origine de la formation de l pargne long terme et qui les incorpore dans les structures par
52. a comme cons quence la pr valence des maladies d origine hydrique on parle d un million de personnes dans le monde qui meurent chaque ann e cause de ces maladies 2 6 heures sont perdues chaque jour par des femmes et des enfants pour aller puiser de l eau plusieurs kilom tres de leur lieu de vie Ces enfants ne vont donc pas l cole et ces femmes ne peuvent pas se consacrer d autres activit s Il faut investir pour amener l eau potable ces populations pour qu elles puissent se consacrer autre chose produire aller l cole d velopper leur savoir Depuis le d marrage de ce vaste programme les besoins ont t estim s environ 14 milliards de dollars d ici 2015 pour permettre un acc s l eau et l assainissement pour 80 des popu lations concern es Comment rendre cela durable et p renne Des investissements ont t effectu s dans le pass mais ils n ont pas t maintenus Je me rappelle l anec dote d un paysan venu en ville qui a vu un robinet couler et a dit l eau sort du mur Simplement parce qu il est habitu faire un effort pour puiser l eau du puits et l il n a eu qu ouvrir le robinet Dans les villages si les communau t s elles m mes ne sont pas organis es et ne participent pas les investissements ne servent rien C est une situation paradoxale o les individus n ont pas les moyens de mettre en place des syst mes d adducti
53. agriculture Quels modes de production l chelle europ enne Comment assurer la s curit alimentaire quantitative et qualitative Et comment permettre la prise en compte des demandes thiques culturelles ou paysag res des citoyens dans une politique agricole europ enne l chelle nationale on peut parler eau et agriculture puisque m me si on ne consomme que 24 de l eau qui tombe chaque ann e sur la France en p riode estivale et dans certaines zones des conflits apparaissent du fait de la consommation de l eau par l agriculture et notamment par le ma s irrigu dans certaines zones Comment mettre au point des syst mes de production durables et comp titifs Comment l gitimement maintenir les cosyst mes travers cette activit de production qu est l agriculture Comment cette activit peut elle rester productive en respectant les ressources naturelles L tat sanitaire mondial Pour la grippe aviaire le plan national de pr vention suppose de stocker les m dicaments en France Or la grippe aviaire si Rester optimiste et d velopper la recherche elle tait la source d une pid mie humaine proviendrait de la mutation d un virus al atoire on n a aucune id e de la probabilit de celle ci ni du moment o cette mutation se produira Ce virus se transmet entre esp ces animales par la proximit physique Dans certaines zones du monde les volailles vivent avec les porcs cohabi
54. allocation de l pargne dans des contrats bilat raux nou s sur des march s De m me gr ce leur taille les interm diaires financiers peuvent plus facilement diversifier leur portefeuille tant l actif qu au passif et donc mieux r partir l ensemble des risques risque de contrepartie risque de taux risque de prix d actifs inh rents l activit finan ci re Ensuite au c ur des contrats financiers figure la gestion des asym tries d in formation li es au fait que les agents besoin de financement ont g n ralement plus d information sur leur propre situation et sur leurs propres intentions que n en poss dent les cr anciers ventuels Cela peut avoir deux cons quences des s lections adverses conduisant choisir ex ante les metteurs les plus risqu s en fixant les primes de risque des niveaux tels que seuls les d biteurs poursuivant les projets les plus aventureux ou ceux dont la situation financi re est la plus d grad e sont pr ts les accepter des situations dites d al a moral conduisant certains emprunteurs ex post d cider de ne pas pleinement respecter leurs enga gements contractuels ce qui exige un surcro t de contr le et de surveillance apr s que le financement a t accord ou l acquisition d un actif r alis e Or les banques disposent ici d un avantage comparatif vis vis des march s financiers dans la mesure o elles g rent les moyens de paiements et acc dent une
55. and that external condition softens the US domestic policy disciplines and results in the sustained fiscal deficits and excessive liquidity China s responsibility and RMB regime The currency disequilibrium is mainly due to the present system with USD as the international currency and the persistent tendency of devaluation of USD since Nixon shock in 1970s and Plaza Accord in 1980s e China s guilt is that the wage has been growing less than labor produc tivity about 1 per year due to too many poor rural laborers with 1 dollar per day come to compete for better paid jobs China s managed floating regime is a right system in the following senses a It makes China possible to pay its own duty to reduce the disequilibrium and imbalance gradual revaluation according to the wage productivity rela tionship b It makes China possible to prevent it from taking too much burden which should be shared by others think otherwise under free floating regime 187 V l allocation de l pargne Needed reform of global monetary system to remove the Asymmetry e More other reserve currencies EURO ACU e Back to Gold the gift of Mother Nature but too rigid Go to Bankor Keynes 1944 a true modern global public goods inde pendent of any particular nation starting with use of SDRs Transaction cost too is high Easy to imagine Hard to break through Concluding remarks The real problem is not if RM
56. atteignent parfois peine 50 Il y a un norme gisement de productivit et d conomies disponibles Et une partie de cette conomie qui joue sur des montants absolument consid rables pourrait tre consacr e l aide au d veloppement La seconde observation c est comment investir les normes ressources financi res du monde dans des infrastructures Les exemples r cents le prouvent on voit partout dans le monde des grands investisseurs financiers manipulant des sommes gigantesques et qui ach tent avec des surench res fr n tiques condition d tre r gul s et d avoir des ren dements garantis Une cl r side sans doute dans une meilleure adaptation du r le de chacun des partenaires dans la solution au probl me pos Le partenaire public a la charge de d cider du service c est dire de d finir le cahier des charges et la quantit la qualit et le tarif du service offert Nous sommes dans une gestion de service public qui doit tre r gul e tre le plus pr s possible du terrain de la collecti vit locale L activit serait aussi grandement facilit e si les r les des op rateurs et des financeurs taient mieux identifi s avec un op rateur professionnel qui assure la fois la dimension de comp tence technique d efficacit de gestion et de prise en charge des incertitudes En mati re conomique le risque c est l incertitude c est dire qu on ne sait pas quel est le volume d
57. avec le Japon 93 tudiants sur 100 vont au bout de leurs tudes dipl me en poche au Royaume Uni ce sont 83 tudiants sur 100 Enfin un dernier chiffre frappant lui tout seul les Indiens produisent par an entre 450000 et 500000 dipl m s en Sciences Naturelles et Ing nierie Supposons que 10 d entre eux seulement soient vraiment de qualit excel lente cela nous en donne quand m me 50000 par an En Europe occiden tale on en produit 100000 par an Aussi si nous ne nous r veillons pas pour nous attaquer massivement cette situation nous pourrons toujours continuer organiser de grands colloques et prononcer de beaux discours nous deviendrons certainement le Disneyland des autres pays Conjuguer les disciplines Le temps de lever un certain nombre de barri res est venu La premi re d entre elles est de reconna tre que les meilleures innovations se font travers la collaboration voire la conjugaison de diff rentes disciplines ce qui nous obli gerait casser les silos acad miques Un exemple entre m decine et informatique Il est bien connu qu il n y aurait pas de g n tique sans informatique lourde et puissante Et comme en infor matique l on sait doubler la puissance pratiquement tous les ans la conjugai son devient extraordinaire 141 142 IV Innover pour surmonter la raret La deuxi me barri re ce sont les s parations pour ne pas dire les barrages qui e
58. car l absence d un gouvernement conomique ne signifie pas l absence d une politique une Europe dont l conomie s tiole du fait d une politique implicite de concurrence fiscale et sociale de limitation des interventions publiques nationales de lutte contre une inflation disparue celle ci tout fait explicite La raret premi re n est elle pas l 79 Retour des Etats et expression de la volont collective Michel Didier Le temps du monde fini commence PAUL VALERY Les conomistes s inqui tent depuis longtemps de la compatibilit entre la croissance conomique et la disponibilit des ressources naturelles Malthus Ricardo ou encore Jevons avaient signal en leur temps le risque des cons quences d un ventuel puisement des ressources rares sur la croissance cono mique Dans les ann es 70 avec les premi res crises p troli res les probl mes li s aux ressources naturelles sont redevenus des sujets de pr occupation majeurs Les d bats se sont par la suite assez rapidement port s sur les limites environne mentales de la croissance de sorte qu aujourd hui la question des ressources rares doit tre examin e dans une vision plus large que celle des seules res sources naturelles Entre ressources naturelles et ressources environnementales existent certes des diff rences Si dans l ensemble les ressources en biens agri coles en nergie ou en minerais sont des biens priv s dont l allocation rel ve nor
59. ces engagements qui selon les derni res mesures sont en bonne voie pour la r duction de l extr me pauvret et de la faim pour l Asie et l Am rique Latine Cara bes mais pas en Afrique au contraire Dans les ann es 90 en effet l extr me pauvret a recul dans une grande partie de l Asie Elle a lentement fl chi en Am rique Latine peu boug en Afrique du Nord et en Asie occidentale Mais elle s est aggrav e pour r gresser ensuite dans les conomies en transition Pire dans l Afrique subsaharienne qui connais sait d j le taux de pauvret le plus lev du monde la situation s est encore d grad e Assez videmment la raison de ces volutions est li e aux tensions et aux conflits qui font bien plus de morts que les catastrophes naturelles 13 millions contre moins d un million Et ces conflits ont surtout un effet en Afrique subsa harienne avec 9 2 millions de morts sur la p riode 1994 2003 et 15 6 millions de r fugi s sur un total de 37 millions soit 43 au total des r fugi s en 2003 Dans ces conditions il faudra sans doute plus de moyens que pr vu pour r soudre les probl mes annonc s notamment en Afrique et exercer une pression mondiale plus forte pour mener une meilleure situation politique dans ces r gions priori au vu des donn es actuelles il semble donc peu probable que les objectifs du Mill naire soient globalement remplis L Asie fait de remarquables progr s l Afrique non L absence
60. ces res sources fossiles dont on a dit et redit qu elles allaient tre relativement ch res ce co t d acc s lev aux ressources d nergie fossile achet e sur les march s internationaux s ajoutera le co t du protocole de Kyoto J approuve totalement cette orientation elle est vitale pour l Europe et comme l Europe est peu pr s la seule l avoir assum ce co t se r percutera dans le co t d acc s aux nergies fossiles qui sera donc probablement l un des plus chers du monde Pour l ensemble de ces raisons je pense qu il faut une politique europ enne de nergie Et nous entreprises priv es avons besoin d une vision long 69 70 Il Les ressources en nergie terme Puisque nos investissements sont des investissements de long terme nous avons besoin d tre clair s sur une vision pas forc ment d finitive de ce 4 quoi l Europe de l nergie pourrait ressembler dans 30 ans Ce rest videmment pas du tout la m me chose si on veut en faire un norme champ d oliennes si on veut en faire une chasse gard e en mati re gazi re pour un grand producteur de l est partir d un r seau de gazoducs qui l alimenteraient et on pourrait concevoir au fond une conomie de ce type ou encore si on refaisait chelle de l Europe le pari qui a t fait par la France il y a 30 ans avec une couverture compl te partir d EPR Dans ces choix ce n est pas le marc
61. cessaire am lioration du r gime alimentaire des plus pauvres il faudrait pour nourrir correctement l ensemble des hommes multi plier par deux la production de nourriture en Asie et en Am rique Latine et par cinq en Afrique La menace de manquer de nourriture revient p riodiquement depuis Malthus Cette menace encore affirm e par Ren Dumont en 1965 dans son ouvrage Nous allons la famine ne s est jamais concr tis e une vaste chelle car les fron ti res de la raret ont toujours t repouss es gr ce l augmentation des ren dements agricoles Les progr s techniques toujours rapides ont m me conduit une inversion de la loi de Malthus une augmentation de la nourriture plus rapide que celle de la population Mais le d bat n est pas clos Les uns font valoir que nous approchons d sor mais de la fin de la transition d mographique et d un tiage de la population mondiale un peu au dessous de dix milliards La poursuite probable du progr s technique mettra donc d finitivement fin la raret de la nourriture Les autres soutiennent que les limites environnementales manque d eau exc s de pesti cides etc vont mettre fin la R volution Verte alors que la population continue de progresser Les Etats ont un r le important jouer pour orienter l avenir Dans certaines r gions du monde ils ont t directement responsables des d sastres alimentaires En instaurant par exemple des syst mes de propri t coll
62. cold war era was of this nature done largely by the United States which had both an interest in main taining an open trading system in the world and in a security system to protect itself and its trading partners It permitted free riding by for example becoming an export market of last resort to the fast developing countries of East Asia and obviously provided security to its alliance partners in NATO and in the Far East And I would say even to this day by absorbing Chinese exports and allowing this build up of American reserves in Chinese hands it has also con tributed to global economic stability Now the problem is that this system is very difficult to maintain for a couple of reasons First that Americans have to be convinced that providing global public goods is in the American interest And secondly non Americans have to believe that this unilateral provision of public goods is legitimate And I think the Iraq war underlines the difficulty of both of those Now I know that it is difficult for many Europeans to believe this but I think that the Bush admin istration in approaching the intervention in Iraq actually believed that it was providing a global public good That is to say they believed that weapons of mass destruction in an unstable region of the Middle East would be highly desta bilizing and that the collective decision making processes would not fix this problem and therefore the United States would provide that unilater
63. conomie de la connaissance Mais cela suppose dans le m me temps que les projets et les r seaux d innovation se multiplient ce qui n est pas l affaire des financiers mais des entrepreneurs 185 Currency Asymmetry Global Imbalance and the Needed Reform of Global Monetary System Fan Gang National Economic Research Institute China Reform Foundation China s trade balance e In most of the past 27 years including 2003 04 when revaluation pres sures were already high China s trade was basically balanced 2005 was a special year of slowdown in aggregate demand 5 of GDP as trade surplus was caused by slowdown from 36 and 39 in 03 04 to 17 4 in 2005 while the growth exports also slowed down to 28 from previous years of 35 Chinas growth has been mainly dependent on domestic demand not export China US trade imbalance The reason why China s trade was mostly balanced was that China imported a lot But the only problem is that China mostly imported from other economies particularly in Asia but not the US that is where the China US imbalance stands What is behind China s large foreign exchange reserves In 2004 China had only US 30 billion current account surplus but got US 200 billion increase in foreign exchange reserves Where did the difference come from Capital inflows with speculations or others savings or previous savings not the savings from Chinese Savings vs spending e Chinese save a lot bu
64. conomique dans le monde Qu est ce que c est que ce secteur productif de la connaissance C est largement Pensei gnement sup rieur des diff rents pays Ce secteur universitaire est un service public qui charrie une dimension politique et id ologique Mais c est galement et il est peut tre important de le reconna tre aujourd hui un secteur produc tif comme les autres J insiste sur le fait qu il est r ellement comme les autres Et dans ce secteur productif de la connaissance on retrouve une vieille pro bl matique des ann es 70 du secteur expos et du secteur abrit de la concur rence internationale Dans l universit fran aise dans l universit europ enne aujourd hui il y a un secteur expos la comp tition et un secteur prot g ou relativement prot g de la comp tition Le secteur expos est celui qui produit les cadres dirigeants et les cadres de la recherche du syst me conomique Il devient un enjeu de lutte conomique absolument consid rable D une certaine fa on il y a une exten sion du domaine de la lutte conomique l universit et l enseignement sup rieur Je voudrais en donner deux indicateurs et deux enjeux Les deux indicateurs sont bien s r des anglicismes Il y a d abord le brain drain c est dire la fuite des cerveaux Elle s accentue dans tous les pays et l co nomie dominante au niveau mondial c est dire les tats Unis font une strat gie de l attracti
65. contrats publics pour avoir le m me niveau qu aux Etats Unis il faudrait d penser peu pr s 2 points de PIB de plus chaque ann e sur le soutien l innovation toutes formes confon dues Qu est ce qui ne va pas en Europe La recherche d veloppement priv e dans beaucoup de pays en France et bien plus encore en Espagne et en Italie est faible par rapport aux meilleures exp riences trang res les pays du Nord les Etats Unis le Japon Pourquoi avons nous si peu de recherche priv e Deux fois moins en France qu aux Etats Unis quatre fois moins en Italie et en Espagne qu aux Etats Unis Est ce qu il y a un probl me d attractivit de l Europe continentale hors Allemagne pour la recherche Deuxi me particularit le probl me d absence totale de croissance des PME en particulier des PME nouvelles et innovantes Si on prend les entreprises cr es les start ups il y a sept ans les survivantes qui sont a peu pr s dans la m me pro portion partout ont en France une taille qui est 7 de plus qu au jour de leur cr ation Aux tats Unis elles sont trois fois plus d velopp es Ceci est un vrai probl me pourquoi les PME ne grandissent elles pas Quelles sont les pistes Il n y a pas de small business act la diff rence des tats Unis donc on ne donne pas de contrats publics aux PME Comment se fait le lien PME grandes entreprises Le small business act joue un r le aussi aux tats Unis pour que les grandes e
66. d ISR c est l pargne salariale d une part et les produits de retraite d autre part qui sont des investissements de long terme horizon long Le d ve loppement de PISR est donc puissant Bien qu encore tr s modeste en pour centage le rythme de croissance est tr s fort et il est port entre autres par les grands investisseurs institutionnels que sont les compagnies d assurances Nous CNP Assurances nous investissons au total 25 milliards d euros par an Troisi me message les assureurs ont du patrimoine Je ninsiste pas sur le patrimoine immobilier on essaye de le rendre plus protecteur de l environne ment Et CNP Assurances est le premier propri taire forestier de France 46000 hectares g r s en protection de la biodiversit avec une charte cologique par une petite soci t de 200 personnes poss d e par nous et la Caisse des d p ts La mondialisation en fait permet d tendre les bonnes pratiques Nous avons adh r au pacte mondial parmi les premi res entreprises fran aises Nous appliquerons tous les principes du d veloppement durable non seulement en France mais naturellement par coh rence de l entreprise l o nous sommes implant s l tranger et pour nous c est le Br sil c est l Argentine et m me la Chine 325 Raret s locales et raret s globales 326 St phane Salord Vice pr sident de la Communaut du Pays d Aix Maire adjoint d Aix en Provence Le contexte de
67. d une compl mentarit et d une additivit plut t que d une sub stitution C est dire que plus de recherche publique conduirait les firmes faire plus de recherche priv e ou m me faire de la recherche plus efficace Il y a notamment des r sultats qui portent sur les consortia de recherche du style Sematec et autres qui montrent que l initiative publique dans ce domaine a conduit les firmes d penser mieux conomiser des d penses de recherche d veloppement et en fait produire plus avec moins Je vais terminer par le cas espagnol Sur un panel de 2000 firmes espagnoles les auteurs de l article ont trouv en fait que les subventions publiques la recherche jouent un r le positif dans l innovation de ces firmes mais que ce r le positif tait d autant moins grand que les firmes taient prot g es par la pro pri t intellectuelle L id e est de dire finalement qu il y a une sorte d arbitrage C est dire que la bonne aide publique la recherche serait plut t dans les domaines o on a une faible appropriabilit des r sultats de la recherche par les firmes Donc plus l appropriabilit est faible plus le secteur public doit inter venir En conclusion il y a une sorte de r partition des r les c est dire qu il ne faut pas avoir un m lange des genres entre intervention publique en g n ral dans la technologie ou la recherche et intervention priv e Certains r les sont d vo
68. de jeu b n ficier d un tr s vaste march int rieur Deuxi me remarque fondamentale li e aussi ce concept de raret insti tutionnelle et conceptuelle nous n avons pas achev les r formes structurelles dont nous sommes convenus Je voudrais tout de suite s parer la question de l agilit du secteur productif et la question de la protection sociale notamment du fonctionnement de l ensemble des concepts qui permettent de former com pl ter la formation et aider au reclassement de ceux qui se trouvent pris dans un concept de restructuration acc l r Nous sommes dans une p riode o nous ne pouvons pas nier que la science et la technologie sont en train de s acc l rer de mani re prodigieuse La mondialisation est l la nier serait absolument inop rant Ceux qui ont compris que l agilit du secteur productif tait essen tielle y compris en Europe y compris dans l Union europ enne y compris dans la zone euro d montrent que l on peut avoir plus de croissance plus de cr ation d emplois et que l on peut liminer le ch mage de masse Et je voudrais men tionner par exemple l Irlande qui a un certain mod le le Danemark qui est dans la zone euro de facto un autre mod le extr mement efficace la Finlande nous d montre que ceci est possible Troisi me observation nous pourrions si nous tions plus agiles cro tre beaucoup plus vite Il suffirait que les progr s de productivit du travail ann
69. de la professionnalisation des tudes sup rieures qui a largement progress au cours des derni res d cennies au del de ses points d appui traditionnels dans les grandes coles ou dans les for mations m dicales et juridiques Les solutions nouvelles imaginer doivent donc s appuyer sur cette exp rience acquise en vitant de la dilapider ou de d stabi liser des exp riences qui marchent 3 Les l ments indispensables d un v ritable syst me de professionnalisation dans l enseignement sup rieur En effet les fili res porteuses d emploi cr es au sein de l enseignement sup rieur ont r uni des conditions qu il a t difficile de d gager mais dont l existence m me demeure fragile Les exp riences qui marchent reposent sur la mise en place de v ritables syst mes de professionnalisation combinant une chelle appro pri e quatre composantes essentielles Les programmes doivent tout en restant fond s sur les disciplines fonda mentales mettre syst matiquement en vidence les applications de la science des technologies dans un contexte professionnel Les quipes p dagogiques sont mixtes Elles associent des universitaires charg s d apporter le socle de connaissances th oriques condition d une com p tence durable et des professionnels charg s de traduire le contexte technique mais galement social dans lequel les connaissances acquises peuvent tre appli qu es la pr sence large chelle de vaca
70. des lections en France Dans les deux cas nous assisterons un changement de g n ration Il est tr s int ressant de voir que les Anglais d ailleurs sur l impulsion de Tony Blair sont en train d aller vers des positions plus quilibr es sur le nucl aire On pourrait organiser l chelle de quelques pays pas forc ment au niveau europ en une fili re nucl aire qui r pondrait mieux aux deux soucis qu ex priment de fa on l gitime les opinions publiques c est dire les probl mes d environnement li s au retraitement des d chets et les probl mes de s curit Je passe au second sujet la mati re grise Beaucoup des dirigeants d entre prise que je rencontre depuis quelques ann es me disent qu ils vont cr er leur prochain laboratoire de recherche d veloppement plut t en Asie qu en Europe Il y a un g chis terrible des frustrations normes on le voit bien r guli rement en France en mati re d investissement en recherche et d veloppement l chelle europ enne c est pire la duplication des recherches et l essaimage du financement est tr s inefficace Donc pourquoi pas pas forc ment l chelle europ enne et je sais que l Europe a fait des efforts dans ce sens orga niser des p les de recherche plus forts qui permettraient de garder nos meilleurs tudiants sans quoi ils continueront aller aux tats Unis et bient t peut tre pourquoi pas en Chine 99 Ill
71. des banques commerciales soit des banques d investissement Auparavant il est quand m me indispensable de recadrer cette probl matique dans une vision de long terme Pourquoi Parce que comme le montre Michel Aglietta la d mographie est un facteur essentiel de l allocation de l pargne Les r gions o le vieillissement de la population augmente le plus vite sont celles o le taux d pargne diminue le plus vite comme par exemple l Europe le Japon ou la Russie l aide du mod le INGENUE2 il conclut que l pargne nette de toutes les r gions va continuer diminuer entre 2000 et 2050 on va donc retrouver ici un probl me d actualit celui du financement des retraites et le r le des fonds de pension Avec ce mod le on s aper oit galement que l Am rique du Nord redevien drait la r gion la plus exc dentaire d s 2030 entre autres gr ce a une popula tion qui reste plus jeune que la population europ enne Nous pouvons rester optimistes quant au futur de l Am rique du Nord malgr les inqui tudes actuelles quant ses d ficits tripl s car nous sommes pass s au d ficit tripl en 2005 parce que le taux d pargne des m nages est n gatif l cole j avais appris que plus d pargne et plus d investissement contri buaient une am lioration de la productivit et donc une croissance cono mique plus forte long terme Or je vois une Europe qui pargne mais sa croissance est faible des tats Un
72. des corr lations spec taculaires en ce sens Les maladies ent riques les diarrh es salmonelloses shi gellose rotavirus etc font aujourd hui plusieurs millions de morts par an dont videmment beaucoup d enfants L histoire nous apprend que l hygi ne est au moins aussi importante que la vaccination La vaccination compl te l hygi ne mais ne peut la pr c der La situation est absolument dramatique dans un certain nombre de pays ou de villes avec des facteurs de risques et d aggravation tr s importants Linstabilit politique les guerres sont g n ratrices de d placements de population qui provoquent des conditions absolument inacceptables et d sastreuses en mati re d acc s l eau On pr voit bien s r que le r chauffement climatique va accro tre les difficult s dans certaines r gions du monde On a calcul qu il y aura 150 millions de personnes d plac es dans les 50 ans qui viennent Aux d fauts de gouvernance j ajouterai le risque que constitue mes yeux l exportation des normes occidentales On a vu les d g ts que cela peut faire dans le domaine de la sant notamment si les pays en d veloppement acceptent et se dotent de r gles qui sont sup rieures leurs capacit s Ceci tant il ne faut pas trop bricoler Des solutions trop h tives ou imparfaites peuvent avoir un impact inverse celui attendu En Asie du Sud est par exemple on r colte des eaux de pluie dans des containers qui
73. des exportations fran aises en nouvelles technologies sont des avions II y a une trop grande concentration par rapport a ce que font les meilleurs comme les Allemands ou les Su dois qui innovent sur l ensemble de la gamme de produits 116 Analyse conomique et exp riences de soutien l innovation Deuxi me possibilit de mesure du probl me d insuffisance d innovation dans beaucoup de pays c est la productivit globale des facteurs Quelle est la crois sance sans accumuler de facteurs de production C est dire sans accumuler de capital sans cr er d emplois sans consommer plus de mati res premi res C est notre capacit en fait faire de la bonne croissance C est de la croissance qua litative par la nature et la qualit des produits par le progr s technique Le consen sus des estimations est le suivant Dans les quatre plus grands pays d Europe continentale la productivit globale des facteurs appelons cela le progr s tech nique augmente de 0 5 par an Elle augmente de presque 2 par an aux tats Unis en Su de au Japon au Danemark en Finlande 1 5 point de handicap dans ces conomies d Europe continentale c est tout fait dramatique Troisi me point encore un probl me des grands pays La Chine n arr te pas de perdre des parts de march dans les nouvelles technologies Cela prouve que contrairement ce qu on dit parfois la Chine est loin de la fronti re technolo gique si on regarde les
74. des positions tablies constitution d alliances l chelle mondiale Le public a t tr s sensible la baisse des tarifs et la d mocratisation du transport a rien a engendr un cycle vertueux de croissance acc l r e et de baisse des prix De m me dans les t l communications o la lib ralisation a t la source de multiples innovations technologiques et de nouveaux services Internet le t l phone mobile les multiples applications logicielles En revanche le public s est montr relativement insensible la lib ralisation de l lectricit ne constatant gu re de cons quences sur les tarifs et sur d ven tuels nouveaux services et ce contrairement aux deux secteurs pr c demment cit s 61 Il Les ressources en nergie En d finitive c est probablement dans le secteur de l lectricit que le retour de balancier qui est une caract ristique famili re du cycle politico id ologique des th ories conomiques para t aujourd hui le plus proche Gardons nous en effet d oublier que le xx si cle a connu successivement le r gne du lib ralisme co nomique schump t rien des ing nieurs entrepreneurs des trusts capitalistes de la planification centralis e des politiques de r gulation keyn siennes avant de s achever dans la r volution lib rale mon tariste invent e par l Am rique reaganienne et par l Angleterre thatch rienne Beaucoup de pays en Europe veulent pr server un certain mod le
75. diff renciation sous tend aussi bien la nomenclature des fili res de formation que celle que la typologie des tablissements surtout pour les enseignements scolaires Or ces r f rences institutionnelles entretiennent la p rennit de sch mes cultu rels qui reproduisent une hi rarchie implicite ou explicite entre les tablisse ments et les parcours de formation Pour le dire bri vement ces sch mes conf rent l enseignement technologique ou professionnel un statut subalterne vis vis de l enseignement g n ral Il est clair que cette hi rarchisation omnipr sente lors qu on s int resse aux enseignements scolaires s av re inop rante au niveau de l enseignement sup rieur Ainsi les instituts universitaires de technologie appa raissent comme des tablissements d excellence malgr leur caract re techno logique alors m me que dans le second degr les baccalaur ats technologiques et les parcours qui y conduisent sont d pr ci s par rapport aux baccalaur ats g n raux Toute approche de la professionnalisation au niveau de l enseignement sup rieur doit donc d embl e afficher sa rupture par rapport aux sch mas cul turels et aux hi rarchies implicites omnipr sentes dans tous les discours sur l en seignement conduisant au baccalaur at Dans ces conditions il s av re n cessaire de proposer une d finition des ensei gnements professionnalis s totalement ind pendante des dimensions institu tionnelles ou s
76. embargos partiels ou totaux guerres Ils sont aussi tech niques tant il para t que la r gulation conomique par les prix butte traiter les sp cificit s agricoles Quand William Petty assure que l Angleterre aurait avantage de jeter par dessus bord son agriculture ne se servir de ses terres que pour faire des jardins des vergers son compatriote Jacob mesure le risque de d pendance qui en r sulte Il pose le probl me de l autonomie politique en cas de tension Doit on renoncer notre dignit simplement parce que l on craint que ces pays desquels on est d pendant pour notre nourriture risquent de nous r duire la famine si nos revendiquons nos droits Quand Ricardo indique qu il lui para t bon que le Portugal se sp cialise dans le vin alias un produit agricole et l Angleterre dans le drap alias un produit industriel est ce dire que toute ce qui est agricole doit basculer d un c t pour autant que l avantage relatif perdure bien s r et tout ce qui est industriel de l autre Des experts pourront alors dire que ce choix est tr s partiel car les cons quences strat giques de la ma trise industrielle d un c t ne sont pas pris en compte non plus que ceux de la d pendance agricole de l autre Certes dans un monde pacifique tout ceci est envisageable Certes les liens d change r duisent les tensions mais ils ne peuvent les supprimer La question de l change agricole se complique encore
77. ensemble les institutions et principes de gouvernance Il s agit notamment de redonner sens aux missions des agences sp cialis es FAO AEI OMS pour apporter une r ponse collective aux probl mes de la plan te au cours de ce si cle Nous appelons d s pr sent l largissement du G8 aux principales puissances mergentes Nous soutenons galement la cr ation d une Agence Internationale de l Environnement et du D veloppement Durable Mais n oublions jamais que nombre de sujets doivent tre appropri s et g r s au niveau local C est notamment le cas pour l eau l agriculture la sant la qualification et l innovation LE CONSTAT Les raret s cr ent toutes des tensions mais elles ne sont pas toutes inte nables Il y a celles que les ajustements de prix relatifs savent r v ler et r soudre parmi les plus caract ristiques de la croissance d aujourd hui on sait comment par la r allocation des investissements guid e par les m canismes de prix desser rer terme les contraintes dans la production d nergie la ma trise de l eau la production alimentaire Mais les ajustements des prix auront galement pour effet d exacerber les in galit s Les politiques publiques de redistribution r pon dent en partie ce que le syst me de prix relatifs ne sait pas r soudre Encore cela laisse t il entier le probl me de la redistribution quand il est supranational Des populations enti res restent exclues soit parce que la go
78. et nouvelles propositions Dernier point les financiers memp chent ils d agir Pas du tout Nous avons toujours dit de fa on tout fait publique nos ambitions en mati re d innova L obligation d innover tr s grande vitesse tion de recherche et d organisation Cela a toujours t bien per u La pr oc cupation actuelle ce sont les d calages de r gulation qu il y a entre les trois conti nents La vitesse laquelle la r gulation europ enne va comprendre ce qui se passe va tre d terminante pour lavenir de notre secteur industriel En clair si nous voulons aller vite cela sera ailleurs C est le seul point un peu n gatif je pense que l entreprise fonctionne efficacement que nous avons les gens qu il faut le momentum qu il faut avec un bon quilibre mondial Mais il faut regarder les choses telles qu elles se passent en Asie et telles qu elles se passent aux tats Unis et ne pas rester avec des mod les th oriques du pass pour faire acc der notre beau continent l eldorado num rique du nouveau si cle 145 Autres raret s l espace la vie le temps 146 Denis Ranque Thales A travers Thales je voudrais revenir sur d autres raret s raret de l espace raret de la vie raret du temps Thales n est pas comme on le croit souvent qu une entreprise de d fense Nous sommes d abord une entreprise d lectro nique professionnelle D ailleurs la suite de notre accord avec
79. et services On a voqu les tats Unis et la Chine en expli quant que les pauvres financent les riches les flux commerciaux et financiers de sens inverse se tiennent par la barbichette et tout cela ne fonctionne pas si mal Si le travailleur chinois approvisionne le consommateur am ricain pour le plus grand bien de Pun et de l autre si l int r t du travailleur chinois est de financer la dette du consommateur am ricain par son exc dent d pargne pour que celui ci ne r duise pas sa consommation si ce double troc permet de conserver une parit stable entre le dollar et le yuan pour que le petit jeu ne s in terrompe pas si les politiques par exemple le Congr s am ricain n amorcent pas une querelle protectionniste qui s envenimerait et ruinerait l eldorado mondial bref si la rationalit l emporte alors ce bel quilibre n a aucun motif de se rompre Ce nouvel quilibre financier global n est rien d autre au fond que du fordisme l chelle plan taire Ford avait eu l id e de verser des salaires lev s ses travailleurs pour qu ils ach tent des voitures nourrissent des profits qui permettent d investir de construire des voitures de payer des salaires etc Fordisme invers Le fordisme est invers aujourd hui mais le syst me est le m me c est le travailleur chinois qui donne de largent aux entreprises am ricaines pour leur vendre de la sous traitance pour leur vendre des produits et la ress
80. faire sans l Afrique parce que l Afrique a la terre Afrique a l eau et l Afrique a l nergie imp rissable le soleil Il faut qu on s occupe du soleil Le soleil est une source d nergie qui n a pas de limites et qui peut r gler des probl mes Et l le monde entier et les Africains eux m mes doivent investir Pourquoi beaucoup d investisseurs mettent de l argent dans les OGM Ils disent que c est pour r gler les probl mes d avenir Lune des contraintes que nous avons si nous demandons l agriculture en plus de nourrir les 9 milliards de personnes de fournir de l nergie pour ces 9 mil liards de personnes je ne suis pas s r que les disponibilit s des ressources puissent y faire face On va faire un choix on garde l agriculture pour nourrir les hommes et on va trouver d autres solutions pour l nergie C est du court terme Mais le long terme ne peut pas tre la recherche de l nergie dans lagri culture Injustice conomique L Occident doit prendre conscience que son attitude et ses comportements vis vis du bien tre condamnent le monde dans l avenir parce que les autres r gions sont en train de faire comme lui L Inde la Chine le Br sil et un jour l Afrique le prennent pour mod le Mais on ne peut pas avoir ce mod le pour tous les pays du monde Et on ne peut pas dire que certains pays ont le droit 228 L Occident doit modifier son comportement de vivre ainsi et les autres n
81. future de la concentration de ces gaz dans l atmosph re En mati re de lutte contre les pan d mies ce sont les pays les plus pauvres et les moins bien gouvern s qui devien nent des acteurs essentiels puisqu il sera vain de lutter contre les pand mies tant que leurs syst mes de sant ne permettront pas de traiter les maladies infectieuses la source Ainsi la production de biens publics mondiaux comporte une impor tante dimension Nord Sud C est un des r les d une politique publique d aide au d veloppement moder nis e que de s attacher promouvoir les biens publics globaux Lorsqu ils ont une dimension locale claire et bien per ue cette promotion contribue au d velop pement local Lorsque la dimension locale est absente ou insuffisamment per ue la prise en compte des enjeux des biens publics globaux n cessitera le versement d une compensation que les appareils d aide publique au d veloppement peuvent mettre en uvre Il est urgent que les pays industrialis s r alisent que la relation entre les riches et les pauvres et la gestion de l aide d passent de loin le seul imp ratif de solidarit et conditionnent l efficacit d une gestion collective de la raret dans ses diff rentes formes Quatre raret s Etat eau for t terre arable Erik Orsenna Acad mie Frangaise Je me suis promen deux ans et sept minutes Car la dur e fait partie de lana lyse et j ai cette chance de pouvoir prendre mon temps A pr
82. gaz russe les grands pays mergents de haute densit d mographique tels que l Indon sie le Pakistan le Br sil la Turquie le Nig ria etc 41 Am liorer l efficacit nerg tique 42 Claude Mandil Agence Internationale de l nergie PAIE nous avons fait nos perspectives 2050 pour r pondre une demande qui nous tait formul e par le G8 l ann e derni re et nous les avons publi es nouveau avant le G8 de Saint P tersbourg Au passage j indique que dans les domaines de l nergie et de l environnement le G8 est en r alit d j un G13 puisqu il inclut les cinq grands pays non G8 Br sil Chine Inde Mexique et Afrique du Sud Nous nous sommes d abord demand ce qui se passerait si rien ne changeait En 2050 la consommation d nergie du monde ferait plus que doubler et la part des nergies fossiles augmenterait par rapport la situation actuelle passant de 80 85 C est naturellement compl te ment inacceptable Est ce inacceptable du point de vue des ressources On ne peut pas dire qu il y ait un probl me de ressource en revanche il y a un probl me de ressources accessibles bon march par les compagnies interna tionales Mais le probl me majeur c est que les missions de CO en 2050 seraient multipli es par 2 5 ce qui est galement inacceptable Et pour voquer le th me de ces Rencontres la ressource rare devant laquelle nous nous trouvons vraiment c est la capaci
83. ge de la population pour agr ger les montants d pargne individuelle Ce doit donc tre un mod le g n rations imbriqu es qui exprime le comportement d optimisation de l utilit des m nages sur leur cycle de vie modul par les trans missions d h ritage Le mod le INGENUE2 a t construit pour tudier ce type de probl me On pr sentera les r sultats atteints dans le sc nario central qui a t 1 Le mod le INGENUE2 est l outil construit pour le projet INGENUE d velopp partir de 2000 sous la responsabilit conjointe du CEPII du CEPREMAP et de l OFCE Ce projet est men collectivement par une quipe compos e de Michel Aglietta et Vladimir Borgy CEPII Jean Ch teau OCDE Michel Juillard CEPREMAP Jacques le Cacheux Gilles Le Garrec et Vincent Touz OFCE Le mod le INGENUE2 d coupe le monde en 10 grandes r gions C est un mod le d quilibre g n ral calculable anticipations rationnelles de long terme dont la p riode unitaire est un quinquennat 167 V l allocation de l pargne construit pour servir de base aux tudes effectu es l aide de ce mod le et on en discutera les cons quences pour l Europe 1 Les deux sources de la formation de l pargne et de la croissance mondiale transition d mographique et diffusion du progr s technique L quilibre pargne investissement du monde et des grandes r gions qui le constituent d o d coulent les flux nets de capitaux d pend du ryth
84. gionaux L Europe de l Est va engager une convergence sur l Europe de l Ouest Mais on a t rela tivement pessimiste pour les autres r gions l Am rique Latine introuvable classe d entrepreneurs le bassin m diterran en incapacit promouvoir des ins titutions de march efficaces et surtout la Russie fardeau de la rente p troli re et d croissance d mographique catastrophique sont des r gions dont le rattra page sera lent Enfin on a suppos que l Afrique ne rattrapait pas mais cessait de perdre du terrain 2 Un sc nario de croissance mondiale ralentie et de transfert d pargne On pr sente ici les r sultats macro conomiques les plus saillants de l quilibre dynamique mondial jusqu 2050 pour illustrer l ampleur et l orientation de l al location de l pargne entre les grandes r gions du monde e Croissance et pargne Les profils de la croissance du PIB dans les dix grandes r gions du mod le INGENUE2 suivent assez fid lement ceux de l volution de la force de travail Il y a donc une d c l ration de la croissance mondiale avec la transition d mogra phique La dispersion des taux de croissance est presque aussi grande en 2050 qu en 2000 parce que le processus du vieillissement est s quentiel et proc de des deux extr mit s de la pyramide des ges selon les pays L Am rique du Nord et l Europe de l Ouest s cartent n anmoins du sch ma g n ral En Am rique du Nord la d c l ration est rapide en
85. glement livraison En novembre 2005 enfin la Commission a propos son Livre blanc sur la politique des services financiers 2005 2010 qui explicite les objectifs de la Commission en mati re de services financiers Consolider d une mani re dynamique les progr s accomplis dans la voie d un march financier europ en int gr ouvert inclusif comp titif et conomique ment efficient liminer les derniers obstacles conomiquement significatifs de fa on ce que les services financiers et les capitaux puissent circuler librement dans toute l UE et au co t le plus bas possible avec un niveau effectif de contr le pruden tiel et de r gles de conduite de nature garantir un niveau lev de stabilit finan ci re d avantages pour les consommateurs et de protection de ceux ci Mettre en uvre faire respecter et valuer d une mani re continue le cadre l gislatif existant et appliquer rigoureusement les principes de l approche mieux l gif rer toute initiative future 181 V l allocation de l pargne Am liorer la coop ration et la convergence en mati re de contr le dans l UE approfondir les relations avec les autres places financi res mondiales et renfor cer l influence europ enne dans le monde La consolidation dynamique et l ach vement du march unique des services financiers sont donc au c ur du nouveau plan d action en consid rant que plus ils seront int gr s plus l allocation des r
86. il faut puiser plus de 1000 m tres pour trouver de l eau non conta min e Le lac Tchad a perdu 95 de sa surface La mer d Aral a presque com pl tement t ray e de la carte On pourrait multiplier l envi ce type d exemples Mais le vrai probl me reste celui de l accessibilit Et dans ce domaine il faut tordre le cou une id e re ue de plus l eau trop rare et trop ch re ce serait la faute au priv Sans clore le d bat sur ce point essentiel il convient de rappeler que le priv ne repr sente sur la plan te que 3 des syst mes de gestion de l eau usage domestique 241 VII Les ressources en eau 3 Quelles ques soient les vertus des campagnes cologistes du type de celle men e par Nicolas Hulot le probl me principal n est pas celui du gaspillage de l eau par les consommateurs des pays d velopp s Les deux principaux probl mes sont celui de l agriculture et celui du non traitement des eaux us es Concernant l agriculture e 73 de l utilisation de l eau douce est assur e par l agriculture contre 21 pour l industrie et 6 pour les usages domestiques e faut 4500 litres d eau pour produire un kilogramme de riz e 40 de l alimentation mondiale est produite par un syst me d agriculture irrigu e Or 20 60 de l eau pr lev e par ces syst mes s vapore pendant l op ration Concernant le non traitement des eaux us es rappelons que dans les pays en d veloppement 40
87. il s agit d valuer le PASF 1999 2005 Le programme des six derni res ann es tait fond sur l id e que des march s financiers profonds liquides et dynamiques assureraient une allocation de capitaux et une prestation de services efficiente dans toute l conomie europ enne tant dans les march s de gros que dans les march s de d tail en jetant les bases d un renforcement de la croissance long terme et de la cr ation d emploi dans l conomie Les mots cl s des propositions l gislatives du PASF taient la concurrence transfrontali re l acc s au march une transparence accrue l int grit du march la stabilit finan ci re et l efficience Dans l ensemble la l gislation du PASF est rest e fid le ces grands principes et ils restent valables aujourd hui Pour la Commission les indi cateurs conomiques et de march montrent que l int gration financi re euro p enne progresse dans de nombreux secteurs sur les march s de gros dans les bourses dans les infrastructures de compensation et de r glement livraison Et surtout un march de capitaux risque qui fonctionne bien constitue un l ment strat giquement important pour promouvoir les entreprises nouvelles et inno 182 La politique des services financiers en Europe et la raret des investissements en R amp D vatrices encourager l esprit d entreprise accro tre la productivit et relever le taux soutenable de croissance conomique en
88. institutionnelle Dans le contexte des ann es 90 p riode de r cession conomique qui a dur plus d une quinzaine d ann es que fallait il faire La bonne direction tait l innovation Pour avoir un fondement l gal on a mis en place la loi qui s appelle Science and Technology Basic Law en 1995 qui donnait au gouvernement la l gitimit de financer prio ritairement la recherche d veloppement Parall lement nous avons mis en place une s rie de plans Science and technology Basic Plans d une dur e de cinq ans Nous en sommes au troisi me plan Ces plans permettent au gouverne 129 IV Innover pour surmonter la raret ment de financer plus fortement la science et la technologie Le changement fondamental c est que l universit est la pointe de l innovation et la coop ration industrie universit Etat coop ration tripartite qui n tait pas vraiment le point fort du Japon est devenue vraiment la premi re carte pour le gouver nement Il y a eu pas mal de changements structurels au niveau du gouvernement dont le forum du gouvernement central en 2001 avec la fusion entre le minis t re de l ducation et Science Technology Agency Deuxi me point le fameux MITI est devenu le METI Que signifie ce changement de I E Ministry of International Trade and Industry est devenu Ministry of Economy Trade and Industry Le mot conomie a int gr l intitul de METI Ce n est pas seu lement le nom qui a cha
89. investissement dans le savoir en Europe consomment beaucoup de capital si l on parvenait faire en sorte qu un moteur a combustion classique puisse tre plus efficace on conomiserait beaucoup nergie Le probl me C est que nul ne gagnera de Prix Nobel en faisant en sorte qu un moteur combustion soit de 5 plus efficace La solution se trouve peut tre dans l encouragement de mise en uvre d applications simples qui par effet de masse parviennent r soudre des probl mes qui par ailleurs d vorent des ressources consid rables Dans nos Industries de Haute Technologie nous sommes confront s un probl me classique bien connu mais qui est mon sens le pire de tous ou tout du moins le plus challenging la raret en mati re de Ressources Humaines En Europe nous ne produisons ni assez d ing nieurs ni assez de scienti fiques et la situation va en empirant Les investissements sont minimes il ny a qu consid rer ces quelques chiffres Consid rant une base 100 en France pays dans lequel la capacit de recherche et intellectuelle n est plus d mon trer la part de l tat pour financer un tudiant d universit est de l ordre de 6700 euros Nos universit s ne sont donc pas dot es de capitaux et de moyens suffisants R sultat sur 100 tudiants inscrits l universit 59 seu lement poursuivent leurs tudes jusqu leur terme Quel gaspillage Si nous nous comparons
90. investissements mais si on raisonne en pourcentage du PIB cela ne tient pas non plus et les travaux conom triques tr s r cents du NBER semblent effectivement indiquer que c est plus la raret de l pargne aux tats Unis et non une reprise de son investissement qui contribue son d ficit ext rieur Pour Charles Albert Michalet la vraie raret r side dans les projets innovateurs C est l innovation m me qui est la source de l investissement et de la croissance Quand il y a des exigences de rendement sur fonds propres de l ordre de 15 effectivement on comprend que peu de projets puissent para tre attractifs R sultat la part de profit des entreprises augmente aux tats Unis en Allemagne au Japon mais ces profits suppl mentaires ne sont pas utilis s financer des inves tissements tant domestiques qu internationaux Ils sont principalement utilis s la diminution de la dette des entreprises et au rachat d actions et l acquisition d actifs financiers a c est plus tonnant Pourtant les occasions d investisse ments ne manqueraient pas si le double crit re de rendement tr s court terme et risques tait adapt par les investisseurs occidentaux s ils largissaient leurs crit res d investissement en incorporant des crit res de croissance durable ou de d veloppement durable 159 Allocation de l pargne mondiale le monde l envers Agnes B nassy Qu r En 2000 le solde ext rieur courant de
91. l conomie mondiale dans le si cle qui vient exige au moins une esquisse de gouvernance multilat rale De nouveaux modes de r gulation sont inventer qui ne peuvent tre mis en place qu en concer tation Cela est vrai du commerce et des monnaies mais cela s applique aussi la gestion collective du changement climatique et plus g n ralement de tous les biens publics collectifs l chelle plan taire les biens mondiaux la r duc 305 IX La mondialisation obstacle au d veloppement durable tion des in galit s de d veloppement et surtout aux r gulations proprement poli tiques pour lutter contre toutes les formes d ins curit Ces nouveaux modes de r gulation reviennent a rendre compatibles d ve loppement durable selon ses diverses acceptions et d veloppement qui table Il importe que les pays les plus d velopp s donnent l exemple d un infl chissement de la croissance mat rielle et nerg tique en respectant de nou velles contraintes environnementales recyclage g n ralis d veloppement des nergies renouvelables etc cet gard le r le des entreprises peut tre d cisif condition qu elles ne se contentent pas de s auto d cerner des labels d veloppement durable mais se soumettent une valuation ind pendante professionnalis e et g n ralis e La construction et le respect de nouvelles normes le souci de mesurer les empreintes conomiques cologiques et soc
92. l histoire et en m me temps une vision tr s consum riste Et cette vision consum riste on le sent bien aujourd hui n est pas suffisante ce stade pour d clencher des r serves d une autre forme de consommation dans les pays d velopp s Le nucl aire est il la solution dans ce contexte Non le nucl aire n est pas LA solution c est une partie de la solution d ores et d j disponible Quels en sont les avantages Tr s simplement le nucl aire c est l nergie domestique Sans al as g opolitiques C est une nergie co t totalement pr dictible Quand on construit un r acteur de g n ration 3 comme nous le faisons Le nucl aire est une partie de la solution aujourd hui on conna t le prix de l lectricit pour les 60 prochaines ann es C est une nergie sans mission de CO Bien s r elle n a pas t invent e pour cela mais on ne fait pas de CO Le nucl aire est il une ressource rare Et en quoi peut on effectivement consid rer qu il permet aux gens de tirer leur pingle du jeu D abord est ce qu il y a suffisamment d uranium C est la question qui arrive tr s rapidement LOCDE y a r pondu dans une tude faite en 2005 qui permet de montrer qu 50 dollars la livre d uranium aujourd hui on est 46 dollars la livre on a suffisamment d uranium pour alimenter le parc actuel pendant 70 ans Mais si effectivement nous avons une augmentation forte du nucl aire il f
93. l rer Il s ensuit que dans les d cennies venir les ressources humaines qui seront le moteur de la croissance mondiale se trouveront dans les grand pays continentaux du monde en d ve loppement capables d investissements publics massifs dans l ducation la sant et les infrastructures Parce que les pays de l OCDE concentrent la plus grande part du capital et que les grands pays mergents ont des gouvernements conscients du potentiel co nomique de leurs ressources humaines la croissance mondiale va d pendre de la mobilit du capital plut t que de celle de la force de travail Un transfert inter g n rationnel de capital des pays riches et force de travail d clinante vers la force de travail en augmentation des grandes puissances mergentes va rendre les diff rentes r gions du monde fortement interd pendantes La proportion des classes d ge haute pargne dans la population totale suit un processus en vagues successives qui se propageront d une r gion du monde 168 Transition d mographique croissance mondiale et allocation de l pargne l autre au cours des d cennies venir Les r gions dont la population active va d cro tre vont atteindre successivement leur maximum de capacit pargner avant 2050 Les r gions dont la population active va augmenter rapidement vont progressivement pargner plus mais le poids des classes d ge a forte pargne ne culminera pas avant 2050 Il s ensuit que l pargne
94. l acc l ration de l innovation technologique assimilable par les pays en retard Il s ensuit que la probabilit qu un pays particulier d colle un moment quelconque est une fonction croissante du niveau des connaissances accumul es dans le monde approxim par le revenu mondial par t te La rationalit de cette hypoth se est le co t d croissant de la diffusion technologique au fur et mesure o les connaissances s accumulent Le second processus est que la trajectoire de rattrapage d un pays qui a d coll est d autant plus rapide la croissance de sa PGF est d autant plus forte que la distance du niveau de son revenu moyen par t te celui du pays leader est grande Cette dynamique conduit la convergence en niveau Mais les checs du pass montrent qu il y a des obstacles difficiles franchir pour engager cette dynamique vertueuse Ils tiennent la r union des conditions sociales de l assimilation du progr s technique dans les pays La r sis tance des lites au d veloppement d une classe entrepreneuriale et le manque de leadership de l tat pour produire les facteurs collectifs de l accumulation du capital constituent un frein la vitesse de rattrapage 169 V l allocation de l pargne Dans le sc nario de base on a fait des hypoth ses conservatrices sur la conver gence La Chine et l Inde vont devenir des puissances conomiques de premier plan et attirer les conomies qui feront partie de leurs espaces r
95. l incapacit des march s fournir certains biens pourtant utiles les biens publics qui de ce fait deviennent des biens rares regarder de plus pr s les questions des ressources naturelles et celles des biens publics qui paraissent a priori diff rentes ont des points communs qu il convient d analyser plus en d tail Nous proposons pour illus trer le propos une grille d analyse consistant classer trole A les biens dans un diagramme quatre axes On classe vers Ressources Biens la droite les biens produc rares lt p productibles tibles qui peuvent tre obtenus en abondance On classe vers la gauche les terrestre Biens publics biens rares selon leurs Une grille de classement des biens selon les deux crit res degr s de ra ret ms les reS de la raret physique et du caract re plus ou moins public du bien sources natu relles puisa bles sont l extr me gauche les ressources renouvelables vers le milieu Vers le haut on place les biens priv s et vers le bas les biens publics On sait que selon la d finition classique un bien est un bien public pur si d une part la consommation de ce bien par une personne n interdit pas la consomma tion du m me bien par d autres et d autre part si ce bien est par nature collec tif indivisibilit L exemple classique est l clairage public mais on peut citer bien d autres exemples comme la mer une for t etc Beaucoup de biens qui ne son
96. la globalisation s applique concr tement aux territoires locaux que ce soit par l interm diaire du Plan Climat directement issu de l ap plication des accords de Kyoto mais galement d un volontarisme a la Francaise en guise d exemplarit qui restructure toute la normalisation et la nomencla ture r glementaire des activit s humaines La pression nationale mais galement europ enne agit tr s concr tement pour rationaliser les processus de d cisions en ce qui concerne les consommations d nergie de mati re premi re Les collectivit s locales se trouvent d sormais en premi re ligne sur la lisibilit pratique de ces nouveaux instruments de mesure que sont les politiques de gestion et de tri des d chets par exemple de flotte de v hicule lectrique ou bien d habitat haute qualit environnementale Un mod le de croissance extensif s teint au profit d autres paradigmes plus complexes renvoyant tout sch ma de croissance locale une gestion des raret s spatiales environnementales mais aussi une analyse dynamique des quilibres sociaux Raret et d veloppement local La juxtaposition complexe de normes juridiques et sociales en mati re de droit de l am nagement la mobilisation permanente et accentu e de la soci t civile sur l ensemble des questions de d veloppement l absence de sch ma directeur pertinent pour d cider d un mod le de croissance partag e et consen suelle entravent d sor
97. la mise en uvre d un processus de professionnalisation des for mations ne peut proc der d un am nagement formel Elle ne s improvise pas et ne se d cr te pas mais elle requiert la patiente r union de conditions exigeantes qui permettent de mettre en place les ingr dients d un v ritable syst me de pro fessionnalisation d faut la modification de la d nomination des programmes concern s et l affichage r it r de certaines dispositions qui peuvent appara tre par elles m mes comme des marqueurs de professionnalisation les stages obli gatoires par exemple se limiteront des exercices de changement d emballage repackaging Loin d affecter le contenu substantiel des programmes elles n auront qu un caract re incantatoire simplement cosm tique ou franchement magique selon la posture de leurs promoteurs Enfin la professionnalisation ne fournit pas une formule magique susceptible de r pondre tous les besoins de transformation de l offre de formation sup rieure en France Adapt e certains cursus elle ne saurait s appliquer tous En particulier elle ne peut pr tendre r soudre le probl me soulev par la r nova tion des formations g n rales qui demeurent n cessaires pour r pondre aux missions fondamentales assign es au syst me d enseignement sup rieur et de recherche C est pourquoi il faut prendre garde aux risques de recouvrement de plus en plus large des formations g n rales par des formations pro
98. large gouvernement central ou local notamment pour lutter contre les raret s environnementales Les partenariats publics priv s permettent une r partition des responsabilit s entre les acteurs publics et priv s Ils favorisent la r alisation de projets qui n auraient pas vu le jour s ils avaient d reposer sur des initiatives enti rement priv es ou enti rement publiques Il ne faut pas en outre n gliger le r le de r gulation qui peut tre jou par des organismes interm diaires cr s volontairement par des groupes d acteurs pour r partir des ressources rares Des exemples anciens existent dans les domaines de l eau et ou de la r cup ration des d chets Biens publics mondiaux et gouvernance plan taire La mondialisation a provoqu un recul des capacit s traditionnelles de r gu lation des tats Leur effacement n a que partiellement t compens par les grandes organisations multilat rales Aussi de nouveaux acteurs plus ou moins repr sentatifs de la soci t civile sont ils venus occuper l espace vacant orga nisations non gouvernementales mouvements citoyens r seaux d associa tions etc La mondialisation a aussi fait prendre conscience de ce que certains probl mes de raret ne pouvaient tre trait s correctement qu l chelle mondiale Ainsi a merg le concept de biens publics mondiaux qui s est largi tr s rapidement au cours des ann es r centes au point de perdre un peu de sa signification
99. le nucl aire il y a trois ans tait non les tats ont pay le nucl aire his toriquement les tats ne paieront pas le nucl aire du futur Parce que nous sommes la mode dans les march s financiers il ny aura pas de probl me pour financer du nouveau nucl aire A t on suffisamment de ressources humaines une autre ressource rare Nous avons de la chance l aussi parce qu entre la premi re phase de d veloppement tr s rapide du nucl aire des ann es 70 80 et la phase actuelle nous sommes capables de matcher les deux g n rations C est dire de faire en sorte que les gens d un certain ge passent le t moin aux plus jeunes Nous recrutons norm ment de jeunes Dans un certain nombre 51 52 Il Les ressources en nergie de cas ce sera aussi une ressource cl Dans le nucl aire nous sommes aujour d hui dans une logique o les premiers arriv s seront les premiers servis Et nous ne sommes pas stirs si nous utilisons tous les moyens notre disposition de pouvoir faire face 4 toutes ces demandes Dernier sujet ce sont les interconnections entre institutions Aujourd hui nous sommes dans un contexte o chaque autorit de s ret nationale licence chaque type de nouvelle centrale Nous d marrons la g n ration 3 et nous sommes oblig s de la certifier de A Z dans chacun des nouveaux pays avec des autorit s de s ret qui ont tendance vouloir montrer que celles qui les ont pr c d e
100. le syst me national technologique ont un niveau de premier ordre benchmarking L exp rience de la Logan men e par Renault constitue une bonne illustration de cette nouvelle tendance Selon cette approche la raret se situe aussi dans l attractivit des territoires 178 La politique des services financiers en Europe et la raret des investissements en R amp D Andr Cartapanis Si l Union europ enne a r vis la baisse les ambitions affich es lors du Sommet de Lisbonne en mars 2000 l objectif du nouvel lan pour la strat gie de Lisbonne d fini par la Commission en f vrier 2005 est toujours d impulser un nouveau r gime de croissance de productivit et d emploi n cessitant d normes investissements dans l conomie de la connaissance et la R amp D Ind pendamment des r formes qu impose cet imp ratif sur le plan micro conomique ou en ce qui concerne les syst mes d enseignement sup rieur de recherche et d innovation se pose donc la question du financement d un tel changement d chelle de l in vestissement europ en en R amp D Parall lement l Europe financi re est loin d tre achev e et la Commission a r cemment d fini son agenda en adoptant un Livre blanc sur la politique des services financiers 2005 2010 qui d finit un ensemble de priorit s et affiche un train de r formes tant du c t des acteurs que pour ce qui est de l architecture dans laquelle ils voluent afin de consolider l efficience de l
101. les pays africains ont cr et institutionnalis au plus haut niveau de d cision un organe unique le Conseil des ministres africains de l eau PAMCOW qui prend des d cisions strat giques importantes pour le d ve loppement du secteur de l eau en Afrique Lune des plus grandes orientations que je voudrais mentionner r side dans les efforts de mobilisation et de sensi bilisation l investissement pour financer les infrastructures relatives au d ve loppement des ressources en eau en Afrique Construire des barrages construire des syst mes de stockage d eau est devenue plus qu une n cessit C est une urgence r elle On ne peut rationnellement comprendre comment un pays comme thiopie meurt de faim en raison de la s cheresse alors que ce m me pays est arros par des pr cipitations plus qu abondantes Il est essentiel par cons quent que les populations et leurs dirigeants comprennent et acceptent la construction d infrastructures dans le domaine de l eau Le premier garant dans le d veloppement de ces infrastructures est l tat et il existe une tendance relativement positive au niveau de la communaut internationale qui par le pass tait plus r ticente intervenir ce niveau Il serait criminel de ne pas stocker l eau alors que des milliers voire des millions de personnes meurent parce qu ils n en ont pas Les tats ont donc d cid en priorit d investir davantage dans ces infrastructures d eau
102. lever ou organiser la raret Les ressources naturelles sont de deux types d une part des ressources pui sables telles que le p trole ou le charbon d autre part des ressources renouve lables dont le rythme de reproduction permet leur utilisation ind finiment Parmi les ressources renouvelables certaines se renouvellent d elles m mes le vent par exemple d autres voit leur reproduction affect e par le niveau d exploitation Alors que des ressources telles que l nergie solaire ou g othermique ne seront jamais puis es les ressources en poissons oiseaux for ts par exemple peuvent s puiser si on n y prend garde La raret des ressources renouvelables est donc contingente leur utilisation et le r le des tats peut tre de r gler cette utili sation La question de la gestion optimale des ressources en quantit limit e a t tudi e notamment par Hotelling Le principal r sultat est que dans une conomie de concurrence parfaite la hausse du prix des biens rares est d termin e par l vo lution des co ts d exploitation et du taux d int r t La raret croissante est com pens e par la hausse du prix relatif La gestion des ressources rares peut aussi ne pas tre optimale en raison d une mauvaise d finition des droits de propri t Dans un ouvrage c l bre Poverty and Famines Amartya Sen a montr que les famines ne sont en g n ral pas dues un manque absolu de nourriture mais une organisation soc
103. loin d tre achev dans le domaine des services or nos conomies sont devenues tr s largement des conomies dans lesquelles les services sont dominants Il y a donc l une anomalie particuli re qui n existait pas aux yeux des p res fon dateurs mais devient de plus en plus pr gnante Troisi mement au sein des services l int gration financi re elle m me alors qu elle tait au c ur du concept des p res fondateurs est galement loin d tre achev e Or la recherche conomique r cente en particulier des travaux am ricains montre que pour par exemple corriger ou permettre d absorber des chocs asym triques dans une tr s vaste conomie continentale l int gration financi re tait probablement plus importante et m me peut tre beaucoup plus importante que les ph nom nes classiques de subventionnement par le biais du budget f d ral Et le dernier paradoxe c est qu avec l expansion incroyable de la science et de la technolo gie et avec la mondialisation le co t d opportunit li au fait de ne pas avoir un tr s vaste march domestique est devenu beaucoup plus important encore qu il ne l tait il y a 10 ou 20 ans et videmment il y a 50 ans Les travaux du 345 346 X Globalisation et ressources rares Cercle des conomistes Aix ont montr cela de mani re extr mement convain cante avec beaucoup d exemples notamment sur l importance dans les tech nologies nouvelles de pouvoir d entr e
104. loin ou pour aller vite Le niveau de vie est un niveau de vie qui n est pas compatible avec le futur Et si cela n est pas pris en compte on pourra faire tous les exercices que Pon veut l agrono mie ne peut pas sortir des rendements pour le gaspillage On peut faire des travaux pour produire de la nourriture pour produire du diesel etc C est un l ment fondamental C est pourquoi je voudrais rendre hommage un Fran ais qui a eu tr s t t raison Paix son me le professeur Ren Dumont qui disait que l Afrique est mal partie Et c est vrai Jusqu aujourd hui nous sommes dans ce blocage Nous sommes mal partis parce que ce que tout le monde a fait l Afrique h site ou prend du temps le faire Ce qui a fait la promotion de l agriculture en France ce n est pas seulement le produit de la recherche ce n est pas seulement la libert du commerce ce sont des politiques agricoles avec des soutiens publics La sp cificit de l agriculture ne peut tre remise en cause Personne ne peut imaginer le d veloppement agricole sans des politiques agricoles sans l implication de la puissance publique et donc sans le soutien financier Le taux du cr dit agricole dans la r gion Afrique est de 20 En France 3 5 on trouve que c est trop Je pense donc que les politiques agricoles font que les pays mergents aujourd hui sont au niveau que nous connaissons La solution de l alimentation ne peut pas se
105. mani re dont ils seront port s et suivis Si la capacit des syst mes financiers assumer efficacement chacune de 164 Une globalisation bancale ces diff rentes fonctions s av re en un moment donn insuffisante par rapport au potentiel d pargne des dysfonctionnements appara tront Le pass en a donn de nombreux exemples Pendant les ann es 1970 la hausse du prix du p trole a ainsi conduit a la formation d une pargne abondante dans les pays de l Opep Cette pargne a t pour une part non n gligeable recycl e vers des pays en d veloppement Ce recyclage a toutefois eu pour support un syst me financier international particuli rement fruste qui s est trouv sollicit tr s au del de ses capacit s La crise de la dette des pays du Sud au d but des ann es 1980 est la cons quence directe de cette d ficience Elle a attir l attention sur un trait essentiel de la globalisation conomique au lieu de marcher sur deux jambes l une commerciale l autre financi re cette globalisation est bancale Malgr les apparences l int gration financi re internationale a progress beaucoup moins rapidement et surtout moins solidement que l int gration com merciale La crise des pays mergents de 1997 1998 en a donn une nouvelle illustra tion Pour la premi re fois depuis de longues d cennies un besoin de finance ment des r gions mergentes d Asie en particulier a t satisfait par une capacit
106. me de recherche d veloppement aujourd hui il est enti rement ouvert sur le monde ext rieur Tous nos labora toires centraux sont en partenariat avec un organisme ext rieur tel que l INRIA le CNRS les coles d ing nieur les laboratoires universitaires C est unique ment en networkant si je puis dire notre recherche qu on la rend plus efficace Ce n est pas tout fait un hasard si Thales se retrouve au c ur des quatre plus grands p les dits vocation mondiale parce que nous croyons beaucoup ces clusters f condants entre industrie et PME et entre industrie et recherche publique La troisi me fa on de s am liorer est la productivit de la recherche elle m me Aujourd hui de nouvelles m thodes de production de logiciels font gagner un facteur de 50 par rapport aux anciennes D penser de largent pour am liorer la productivit de la recherche c est peut tre encore un gros mot dans la recherche publique mais dans la recherche priv e c est une n cessit absolue Le temps court tr s vite Francis Lorentz Idate Linnovation L innovation a t dans des secteurs comme les Telecoms l informatique l Internet souvent boost e par les secteurs militaires les grands investisse ments publics On a dit qu Internet avait t largement cr par la DARPA une agence d pendant du minist re de la d fense am ricain Aujourd hui le vecteur essentiel d innovations dans ce domain
107. ment les emplois ou l offre que veulent les chefs d entreprise et de plus les co ts sont en train de monter Notre tude conclut donc qu il ny a pas p nurie au niveau mondial offre de main d uvre qualifi e dans les pays mergents tant sup rieure la demande mais qu il existe d importantes frictions En particulier la demande est tr s variable selon les secteurs et selon les fonctions 3 des emplois dans la dis tribution peuvent tre globalis s dans le software c est plut t 50 pour Pen gineering c est 50 la finance 30 et dans certains services de support seulement 5 10 Quels enseignements en tirer Je tirerais trois enseignements de ce constat d inefficacit du march mondial de l emploi Tout d abord les entreprises doivent largir le champ de leur recherche de r servoirs de talents dans les pays mergents et ne pas se can tonner aux gisements les plus reconnus tels que Bangalore pour l informatique Elles devront tre plus s lectives et plus ouvertes dans le choix de la destina tion de leurs d localisations et se montrer tr s attentives leurs besoins sp ci fiques Elles doivent aussi repenser leurs pratiques et leurs mod les de gestion des ressources humaines pour optimiser le capital humain dont elles disposent En second lieu les pays mergents sont confront s un imp ratif de mont e en qualit une chelle massive Il leur faut am liorer le taux d employa
108. mer gaspillent ce capital 74 Pourquoi la raret Dans l histoire se sont succ d des grandes peurs dues des raret s s v res souvent r elles parfois partiellement fantasm es Aux xvit et xvill si cles la raret des grains pour nourrir les villes des hommes il n est de richesse que d hommes disait on de la monnaie et de l pargne Dans les trois cas l tat est intervenu pour r gler l approvisionnement la police des grains pour mettre les hommes au travail workhouses lois colbertismes pour attirer l or et l argent pour lutter contre les d penses somptuaires et les achats st riles l tranger Raret des ressources naturelles comme le bois d o les efforts de Sully de Vauban pour planter et g rer il y eut m me une v ritable panique la fin du xvi si cle d o une stricte r glementation Au xix si cle la croissance d mographique forte en particulier en Angleterre a fait dispara tre la raret des hommes et il y a m me surabondance Le facteur consid r comme rare est la terre d o les peurs malthusiennes et la th se de la hausse de la rente au d triment du taux de profit donc de l accumulation du capital La solution anglaise est le libre change et l imp rialisme pour desser rer la raret des terres par le recours aux terres abondantes du reste du monde La France va au contraire d fendre sa paysannerie en faisant intervenir l tat pro tectionniste Ici o
109. ne fonctionne absolument pas sauf si on fait une d p r quation g ographique ou si on recr e un monopole de la distribution Aujourd hui trois mod les sont en place il y a le bout en bout l acc s r gul avec d p r quation g ographique comme en Angleterre o il y a cinq zones de prix en fonction de la densit et le mod le am ricain o il y a r gulation de acc s mais monopole de la distribution On pourrait avoir exactement le m me type d approche avec le livret A Avec le livret A il y a une vraie obligation de service public car La Banque Postale est oblig e d ouvrir un livret A tous ceux qui le demandent L acc s est excep tionnel avec notamment 1500 points de contact en zone urbaine sensible et il touche une population extr mement modeste puisque 60 des 23 millions de livrets A ont moins de 150 euros d encours ils repr sentent 50 des op rations et 50 des co ts Cette fonction qui consiste g rer cette moiti de livrets peu remplis repr sente une mission de service public qui co te peu pr s 400 millions d euros parce que sa r mun ration est nulle En effet la r mun ration est calcul e en proportion des encours et ceux de ces 60 de livrets A les moins remplis repr sentent seulement 0 7 des encours Cette mission est financ e par le fait que la gestion du livret A forme un tout ce sont les com missions sur les livrets les mieux remplis qui financent la
110. ne participaient pas cette tude mais les infor mations dont nous disposons permettent de penser que au moins pour la Chine les r sultats se situeraient un niveau comparable ceux des autres pays asia tiques En conclusion tout indique que le monde ne sera pas confront une raret quantitative ou qualitative des ressources humaines dans les cinquante pro chaines ann es En revanche de ce double point de vue nous allons probable ment assister une gigantesque redistribution des cartes au d triment des pays anciennement d velopp s et au profit des pays aujourd hui qualifi s d mergents Or nos pays ne supporteront pas le double impact d une diminution en nombre 257 Vill Les ressources en capital humain absolu de leurs populations actives et d un affaissement relatif de la perfor mance de leurs syst mes ducatifs La comp titivit des nations se joue l cole Nous le savons mais nous n en avons pas tir les cons quences en termes de poli tiques ducatives singuli rement en France qui a depuis 30 ans consid rablement accru les ressources qu elle consacre l ducation mais en les affectant des actions dont on sait qu elles ne sont pas d terminantes quant l efficacit de l cole 258 Des cerveaux ou des machines Jean Pisani Ferry Depuis l irruption des dragons asiatiques dans les ann es soixante dix les soci t s europ ennes ont progressivement admis que l industrie d
111. nouveau choc p tro lier a engendr des r ponses sous la forme d une acc l ration des recherches techniques hydrog ne thanol capture du CO etc Par exemple l utilisation de l hydrog ne et des piles combustibles dans la motorisation de l automobile l isolation thermique du r sidentiel et des activit s tertiaires etc se dessinent pour faire face le cas ch ant la fin de l re du p trole l horizon de quelques d cen nies beaucoup de changements sont possibles dans nos syst mes nerg tiques comme on l a constat dans le pass dans la transition du bois au charbon du moulin la machine vapeur du rail la route etc Le charbon En outre face au risque de raret des hydrocarbures le charbon demeure une ressource abondante dont l puisement n est pas pr vu dans l tat actuel des connaissances g ologiques avant plusieurs si cles Et ses gisements sont large ment r partis dans le monde notamment dans les grands pays consommateurs actuels Etats Unis Chine Inde limitant de ce fait les transactions internatio nales et les risques de s curit d approvisionnement li s la d pendance ext rieure qu on observe pour les hydrocarbures Mais le charbon engendre quant lui des nuisances cologiques qui sont de plus en plus mal tol r es transport et stockage de milliards de tonnes pollutions atmosph riques de proximit impact mondial sur l effet de serre et le change ment cl
112. on calcule le taux actuel de croissance annuelle il est de 1 1 On peut raisonner sur ce 1 1 et je crois qu il y a des mani res d aug menter notre production Si on regarde seulement la production de ma s en Am rique dans les 50 derni res ann es la production a augment en taux annuel de 2 5 On est en train d augmenter le rendement par hectare de mais en Am rique bien au del de la production de la population mondiale On l a fait surtout depuis quelques ann es avec l instrument d hybridisation du mais C est un outil d couvert dans les ann es 30 qui nous a aid s augmenter nor m ment la production Aujourd hui nous avons un autre instrument qui est la modification g n tique cette modification nest pas plus frappante aujour d hui que n tait Phybridisation il y a 50 60 ans Et il faut que nous utilisions les atouts que nous apportent les scientifiques dans le monde entier pour pouvoir pallier cette n cessit d augmenter notre production Pour terminer avec un optimisme bas sur la r alit de mes 30 ann es d ex p rience professionnelle j estime que l industrie agricole et alimentaire est tout fait en mesure de faire face la demande croissante des produits agricoles Le Br sil ferme du monde Elisio Contini Minist re de l agriculture Br sil Le Br sil ferme du monde On peut r pondre oui non ou peut tre chacun a raison Quelques chiffres pour avoir des argumen
113. par voie de cons quence plus de liaisons de transports vers les metteurs et de liaisons de reportage Et des cas de congestion provisoire sont envisager dans la phase transitoire avec la superposition de deux technologies diffusion hertzienne ana logique et num rique On voit par ailleurs fleurir toujours plus d applications grand public utilisatrices de fr quences Bluetooth t l commandes radio etc La clef de vo te de la gestion des fr quences est l attribution de bandes de fr quences des grandes cat gories de services Ce syst me est encore pleinement en vigueur aujourd hui mais des fissures commencent appara tre notamment la lumi re de la derni re Conf rence Mondiale des Radiocommunications Il y est en effet apparu que la d coupe actuelle des services telle qu elle structure le RR n est plus totalement ad quate compte tenu de l mergence de la TV inter 124 Les fr quences radio lectriques une ressource rare indispensable a la soci t de l information active de la radiodiffusion de programmes sonores voire audiovisuels vers des ter minaux mobiles de l int gration de RLAN a des r seaux mobiles etc Ces ph no m nes de convergence vont peut tre conduire les regrouper sous une forme unique que l UIT qualifie aujourd hui de T WIM Terrestrial Wireless Interactive Multimedia D ores et d j l existence de terminaux multi bandes voire multi standards ainsi que plusieurs volutions tech
114. passe donc comme si au contraire des tats Unis l Europe avait choisi d asseoir sa prosp rit sur le capital physique plut t que sur le capital humain et que m me si elle a depuis une vingtaine d ann es accru son effort de formation elle n a pas constitu en ce domaine un avantage comparatif marqu Quelles sont les cons quences de ce choix Avec Freeman prenons pour hypo th se que la mondialisation peut tre caract ris e par un doublement de la population active engag e dans l conomie mondiale Freeman a montr qu avec les taux d pargne actuels il faudrait trente ans pour que le ratio capital travail global retrouve son niveau ant rieur Il s agit donc d un ph nom ne durable L Europe est aujourd hui logiquement sp cialis e dans la production et l ex portation de biens intensifs en capital physique et en travail moyennement qualifi Commission europ enne 2005 court terme il y a un avantage une telle sp cialisation Comme l ont montr Bernard Jensen et Schott 2006 sur le cas am ricain la perc e des pays mergents a t nettement plus marqu e dans les secteurs intensifs en travail qualifi que dans les secteurs intensifs en capital physique Cela explique que les positions europ ennes dans le commerce inter national aient mieux r sist que celles des tats Unis dont les positions tradi tionnellement fortes dans les biens technologiques ont t bouscul es Des secteurs tels que la chimie
115. pour tout le monde donc vous Chinois ou autres il faudra faire autrement Il y a un d calage consid rable et inqui tant entre d une part ce que Pon peut dire dans les analyses travers le jargon conomiste globaliste et d autre part ce que vivent et attendent les peuples qui mettent sous pression leurs gouvernements d une mani re beaucoup plus violente quand ce sont des r gimes d mocratiques o les dirigeants sont instrumentalis s par la pression de l opinion mais m me dans des r gimes peu d mocratique comme la Chine o les choses bougent vite Faut il plus de gouvernance mondiale Il faudrait que nous arrivions non pas la croissance actuelle corrig e par deux ou trois petits m canismes compensateurs ou des gadgets de d veloppe ment durable mais une conversion en 20 ou 30 ans de tous les syst mes de production agricoles industriels et de tous les syst mes de transport pour mieux g rer globalement Le multilat ralisme a d autant plus de mal que les gouvernements qui en sont les acteurs sont eux m mes affaiblis par la soci t civile par le march il y a un risque de mutualisation de l impuissance dans le multilat ralisme quoi s ajoute un probl me terrible dans tous les pays d mo cratiques avec la mondialisation l impression d une norme d possession d mo 338 Concevoir un syst me de croissance diff rent cratique On ne peut pas accepter qu une sorte de synar
116. prix du baril de p trole augmente moins vite qu en 1980 En r alit le prix des ressources naturelles a baiss depuis plusieurs si cles Or cela est un grand probl me C est pourquoi j ai t particuli rement heureux de voir que dans ce d bat de qualit on a introduit des conceptions nouvelles comme raret de gouver nance raret des institutions qui sont beaucoup plus r elles Et je remercie le Cercle des conomistes d avoir fait cette d marche qui d passe donc la conception malthusienne traditionnelle qui a t prouv e comme tant infond e g n ration apr s g n ration Je voudrais lancer en fait un d fi la th orie conomique contemporaine Ce d fi aura quatre axes Mais d abord je voudrais insister sur le fait qu au jourd hui nous vivons la troisi me r volution mondiale la premi re tant la r volution agricole la deuxi me la r volution industrielle sur laquelle les d buts de l conomie et la th orie conomique ont t fond s Aujourd hui nous vivons vraiment une nouvelle r volution de mondialisation de technologie d in formation de communication ce qui change les donn es principales Beaucoup de probl mes sont des enjeux caract re mondial savoir par exemple l effet de serre ou le r chauffement climatique et demandent une action au del de 111 112 Ill Ressources rares et r le des Etats la notion souveraine de l tat qui a la possi
117. qu hexagonale Je fais le maximum pour que la France se porte bien dans le syst me mais elle n est qu un des points du syst me Et tout de suite d s que l on regarde notre m tier nos m tiers on s aper oit que nous devons innover tr s grande vitesse sous la pression de la concurrence sous la pression de l volution des technologies et de nos march s vers les services I ne s agit pas d une innovation rythme lent et tudi Il s agit d une innovation marketing qu il faut soutenir par une innovation technologique qui va un rythme effr n Suivre ce rythme est une condition indispensable pour survivre C est ce que nous avons d cid il y a trois ans avec mon pr d cesseur Nous avons augment les cr dits de la R amp D qui alimente un pipeline que j ai install le Technocentre pour mettre sur nos march s des services aussi innovants que possible dans les meilleurs d lais Le tout est pilot par les besoins de nos clients et non par les cr ations technolo giques de nos ing nieurs Comme je suis moi m me ing nieur je suis cr dible quand je leur dit que ce sont les clients qui commandent C est une modifica tion assez forte de l organisation de la maison sachant que le pipeline d inno vations est aliment par tous nos centres de recherche Nous avons de nombreux chercheurs en France mais aussi San Francisco au Japon en Cor e et en Chine les informations que nous recevons de ces
118. qu ils se font des autres partenaires C est aussi le domaine des nouvelles technologies Par exemple dans le domaine des biocar burants on ne mesure pas encore les effets des choix actuels en faveur des pro ductions agricoles et leur effet sur les productions alimentaires De mani re plus g n rale les innovations technologiques au sens large peuvent peut tre nous permettre de prendre de vitesse les questions pos es par la d mographie qu elle soit asiatique ou africaine et la croissance conomique avec les besoins des pays mergents en produits animaux par exemple Comment int grer les ruptures tech nologiques dans les volutions moyen et long terme quels sont les investisse ments faire avec leur accompagnement pour permettre la naissance et la diffusion de ces ruptures Les mod les agricoles sont des guides partiels pour les n gociations avec des accords de plus en plus complexes faisant intervenir de plus en plus de partici pants Les volutions conomiques sont videmment puissantes dans la longue p riode en fonction des prix relatifs des facteurs et des gains mutuels l change mais leur poids est souvent plus faible dans la courte Les cheminements sont donc particuli rement complexes appr hender L conomie et l conomie politique de l agriculture sont donc les deux com posantes des d marches suivre Il s agit de conna tre les enjeux conomiques du d bat et le fonctionnement de chaque in
119. quelques points qui mergent D abord les firmes interrog es trouvent que la bonne recherche est acad mique Elles donnent une grande importance au fait que la puissance publique garantisse l ex cellence de la recherche acad mique Autre fait empirique la proportion de la recherche universitaire financ e par le priv est tr s basse dans tous les pays Fait surprenant elle est carr ment plus basse aux tats Unis qu en Europe Il y aussi la tendance qu ont eue les universit s am ricaines breveter c est a dire commercialiser les r sultats de leurs recherches diminuant ainsi la qualit des brevets Ce qui laisserait supposer qu il n est pas tr s bon pour les univer sit s dont le r le est probablement plus de contribuer la recherche fonda mentale de se comporter comme des firmes priv es Au niveau des nations peut on mettre en vidence un r le positif de la recherche d veloppement financ e par le public sur la croissance ou la pro ductivit globale des facteurs La R amp D et c est heureux contribue au progr s technique et le progr s technique contribue la croissance Ensuite l impact de la R amp D financ e par le priv est plus grand dans les pays o la recherche publique est plus faible Ce qui l encore laisserait supposer que la bonne recherche serait la recherche priv e et non la recherche publique Mais il y a un probl me une bonne partie de la recherche publique est de la recherch
120. rale mise en uvre la suite des lections de 1979 qui donnent la majorit aux ultra conservateurs L opinion publique britannique est fatigu e du r le n faste des pouvoirs syndicaux et du r gime de la closed shop de l hy perinflation de la stagnation conomique et du ch mage qui ont plong dans le d clin l Angleterre des ann es 1970 Cette opinion accordera son soutien sans faille aux politiques pourtant radicales de Madame Thatcher qui se heurte vio lemment aux syndicats et de son successeur John Major pendant quatorze ans 59 Il Les ressources en nergie allant jusqu faire voluer le parti Travailliste vers le social lib ralisme qu incarne depuis dix ans Tony Blair Avant l lectricit entre 1983 et 1988 ce sont les transports a riens les t l communications le gaz les agences de l eau les a roports etc qui ont t l objet des mesures de privatisation et d ouverture de la concurrence Avec l lectricit o le conflit social avait dur une ann e avec le syndicat des mineurs de charbon le gouvernement choisit d abord de fragmenter et de d int grer la production le transport et la distribution avant de privatiser et ce afin d viter de simplement remplacer un ancien monopole public par un monopole priv Un r gulateur ind pendant est institu dans le but de susciter un march v ritablement concurren tiel entre la vingtaine d entreprises h riti res de l ancien op rateur historique
121. rer chaque tre humain comme un tre unique Il en r sulte trois exigences e Actualiser et approfondir la vision que nous avons de la population active Au d but des ann es 90 Robert Reich conomiste et ministre du travail de Bill Clinton s tait pos la question Dans une nation pouvons nous encore consi d rer que nous sommes tous dans le m me bateau face la mondialisation Dans l conomie mondialis e il r pondait non en distinguant trois cat gories les travailleurs r p titifs de l industrie ou des services victimes in luctables de la mondialisation les services la personne dont le sort d pend du march local et les manipulateurs de symboles gagnants potentiels de la mondialisation Peut on toujours dire cela de cette fa on aujourd hui ou peut on en tout cas conti nuer de raisonner sur le travail en termes homog nes e Introduire de vraies ruptures dans la mani re de penser la formation Pense t on que celle ci forme bien ses manipulateurs de symboles qui sont au c ur de notre avenir conomique On parle d conomie de la connaissance mais sans pens e claire sur la mani re de rapprocher ces deux choses qui n ont rien voir l une avec l autre l conomie et la connaissance Les logiques insti 293 294 Vill Les ressources en capital humain tutionnelles emportent sur la r flexion Exemple le silence assourdissant qui a entour la r forme LMD licence mast re doctorat
122. risqu es des pr ts bien s r mais aussi des actions Quant aux assureurs ils ont longtemps garanti une r mun ration leurs clients sans forc ment d tenir toujours les actifs leur assurant de pouvoir la verser Surtout face cette prise de risque massive ces banques comme ces assureurs taient sous capi talis s La encore lorsque la conjoncture euphorique qui avait conduit pendant la deuxi me partie des ann es 1980 la formation d une bulle boursi re se retourna les dangers de cette accumulation de risques clat rent de nombreuses banques se trouv rent plong es en situation de quasi faillite Le gouvernement japonais creusa alors massivement son d ficit et engagea des travaux publics dont l objectif premier tait d viter une aggravation de la d flation Une partie de l effort d pargne japonais s est ainsi trouv e gach e Le risque de voir la Chine suivre la m me voie est s rieux La Chine a aujourd hui un taux d pargne plus lev que celui du Japon d il y a quelques d cennies et son syst me financier est plus rudimentaire et moins solide encore Incapable de mobiliser chez elle plus ou moins efficacement d ailleurs la totalit de l pargne qu elle d gage elle n a donc d autre choix que d en exporter une partie Faute d un d veloppement financier suffisant l effort d pargne chinois risque lui aussi d tre largement g ch Contrairement une id e fr quemment re ue la finance compte
123. risque par son esp rance de plus value sur le capital investi Mais l acc s ce type de financement suppose une divulgation de l information a laquelle rechigne souvent l innovateur potentiel sauf s ins rer dans une relation de confiance long terme dans un contrat impli cite durable privil giant alors le financement bancaire Quant aux s lections adverses dont pourraient tre victimes les interm diaires bancaires en pr sence d asym tries d information ils ne sont pas totalement d munis s ils souhaitent exercer un contr le et contraindre l emprunteur soit en jouant de la menace de ne pas renouveler les cr dits accord s soit encore en combinant un r le de pr teur et d actionnaire en diversifiant ainsi leur couple rendement risque issu du financement d un investissement en R amp D Autant dire que l optimalit du finan cement de la R amp D n est nullement r ductible au financement par mission d actifs surtout pour les PME En ce sens surtout dans des syst mes financiers europ ens fortement marqu s par la pr gnance des banques pensons au cas de l Allemagne mais aussi de la France r pondre la p nurie d investissements en R amp D exige que soient main tenus des syst mes financiers mixtes notamment au b n fice des PME La poli tique des services financiers de l Union europ enne devrait maintenir un tel quilibre pour r duire la p nurie des investissements en R amp D et mieux financer l essor de l
124. s en Objectifs du Mill naire pour le D veloppement Les Objectifs du Mill naire pour le d veloppement 1 R duire l extr me pauvret et la faim Cible 1 R duire de moiti la proportion de la population dont le revenu est inf rieur un dollar par jour Cible 2 R duire de moiti la proportion de la population qui souffre de la faim 2 Assurer l ducation primaire pour tous Cible 3 Donner tous les enfants garcons et filles les moyens d achever un cycle complet d tudes primaires 3 Promouvoir l galit des sexes et l autonomisation des femmes Cible 4 Eliminer les disparit s entre les sexes dans les enseignements primaire et secon daire d ici 2005 si possible et tous les niveaux de l enseignement en 2015 au plus tard 4 R duire la mortalit infantile Cible 5 R duire de deux tiers le taux de mortalit des enfants de moins de 5 ans 5 Am liorer la sant maternelle Cible 6 R duire de trois quarts le taux de mortalit maternelle 6 Combattre le VIH SIDA le paludisme et d autres maladies Cible 7 Stopper la propagation du VIH SIDA et commencer inverser la tendance actuelle Cible 8 Ma triser le paludisme et d autres grandes maladies et commencer inverser la tendance actuelle 7 Assurer un environnement durable Cible 9 Int grer les principes du d veloppement durable dans les politiques nationales inverser la tendance actuelle la d perdition des ressources environ
125. se demande pourquoi les maisons de service public ne marchent pas c est parce que la seule vraie maison de service public de demain c est la mairie si tout le monde s y met 91 Investir et r guler en Europe 92 Guy Nossent Suez Le baril de p trole a atteint le prix de 76 dollars Je voudrais cette occasion rappeler que r cemment en 2000 le baril tait 10 dollars et 25 dollars en 2003 D j cette poque on savait que les r serves p troli res et gazi res s pui seraient dans les d cennies suivantes D autre part nous tions tous conscients des probl mes de pollution relatifs aux accords de Kyoto Mais cette raret pr visible ne s affichait pas encore r ellement dans les prix Aujourd hui c est le cas Le prix de 76 dollars est quand m me extraordinairement lev par rapport la r alit de l offre et de la demande Je ne vais pas revenir sur les origines de ces tensions mais on peut voquer l mergence conomique de la Chine une consommation mondiale beaucoup plus importante nous sommes en effet dans une soci t devenue d raisonnablement nerg tivore Je voudrais souligner deux points qui me semblent extr mement importants sur la relation et le r le des Etats avec le secteur de l nergie Le premier l ment c est la prise de conscience des Russes de l importance g o conomique de leurs r serves Il faut savoir que le p trole et le gaz financent largement
126. similaires entre conomies similaires au profit d un renouveau de la sp cialisation Ce renforce ment de la division internationale du travail d place les activit s d un producteur vers un autre d une localisation vers l autre les diff rentes localisations n ayant pas n cessairement la m me efficacit nerg tique et environnementale L cart de mod le social est galement patent Les trois piliers du d veloppement durable conomique social environne mental servant de lecture aux politiques conomiques sont la traduction concr te de ces tensions Mais qu en est il de l effet net de la mondialisation L effet global sur l environnement peut tre positif ou n gatif La sp cialisation loigne les lieux de production des lieux de demande o la dimension durable du d veloppement est plus compl tement prise en compte le iPod californien est fabriqu en Chine o l int r t pour l environnement est moindre Dans le m me temps la mobilit des firmes au niveau international fait que les usines suivent les clients ce qui rapproche au contraire les lieux de pro duction et de demande pourquoi produire en Belgique l acier consomm en Chine Les carts internationaux abyssaux en mati re de gouvernance corr l e la protection de l environnement laissent penser que la balance pourrait pencher du mauvais c t la circulation internationale de la technologie accompagnant la mondialisation combin e au niveau d
127. sont plus nettement orient es vers une formation pr parant l exercice professionnel m me si elles comportent des programmes orientation g n rale comme les DEA qui se transforment en Masters recherche C est le cas pour la m decine certaines sp cialit s du droit ou la gestion Pour pouvoir reconstituer et valuer de fa on d taill e le champ des forma tions professionnalis es il faudrait donc disposer de donn es relatives aux effec 269 Vill Les ressources en capital humain tifs inscrits et aux dipl mes d livr s en sp cifiant ces indications par type d ta blissement par discipline de rattachement et par nature des programmes En l ab sence d indications aussi pr cises le tableau ci dessous fournit des donn es indications approximatives qui font appara tre des donn es relatives aux effec tifs et aux tablissements de rattachement Malgr la restriction du champ ces donn es montrent que les tudiants inscrits dans des fili res professionnalisantes repr sentent plus du tiers des inscrits compte non tenu des fili res profession nalisantes propos es par les universit s dans l ensemble des disciplines Une esti mation relative ces fili res non repr sent es dans le tableau ci dessous conduit valuer pr s de 50 la part des effectifs inscrits dans des fili res orienta tion professionnelle nettement marqu es Fili res orientation professionnelle 1990 91 2004 05 Formation
128. t civile Le XXT si cle sera celui du capital humain Impliquer les entreprises dans la formation Jean Louis Reiffers Universit de la M diterran e L valuation de nos universit s se fait par le nombre d articles scientifiques publi s dans les revues comit de lecture Comme nous n avons plus de revues fran aises class es en haut de l chelle nous sommes sous valu s Toute une partie du corps enseignant se dit Ah on est mal class par Shanghai on va publier dans les revues am ricaines un maximum d articles Premi rement il faut certainement tre dans les ratings mondiaux monter dans le classement Shanghai mais puisque c est une bataille de normes il faudrait qu on participe la production des normes sur tous les sujets Il est temps que nous posions nous m mes des questions sur nos propres normes parce qu il est beaucoup plus int ressant de faire la norme que de la subir Deuxi mement je ne crois pas qu on puisse r ussir dans les hauts niveaux si on ne sait pas g rer les bas niveaux Dans une universit le grand cart est consid rable C est difficile dans les hauts niveaux mais on pourrait le faire en y mettant les moyens il n y a pas tellement de gens former la formation est assez bien normalis e par discipline et il suffit d avoir des quipes et des moyens ce qui manque d ailleurs l universit Mais que faire pour les bas niveaux Je vais prendre deux exemples Pre
129. t intellectuelle qui favorise l innovation et qui prot ge ceux qui d couvrent et un droit efficient ex ante qui n est pas forc ment un droit efficient ex post parce que c est le droit de la concurrence qui veut au contraire favoriser la diss mination de l innova tion le plus vite possible aupr s du plus grand nombre de consommateurs L un des conomistes en service extraordinaire aupr s de la Cour de Cassation a donn une vision un peu pessimiste du probl me en ce sens qu il a dit que l analyse co nomique est minemment absente pour traiter des contradictions entre le droit de la propri t intellectuelle et le droit de la concurrence Le dernier th me tait celui des droits de propri t et des facilit s essentielles Les facilit s essentielles ce sont tous les biens dans lesquels les concurrents pour exercer leur activit dans un contexte concurrentiel doivent avoir acc s une infra structure poss d e par l un des concurrents Et nous avons eu une brillante 11 Un monde de ressources rares conclusion du premier pr sident de la Cour de cassation Guy Canivet qui a d ve lopp une th orie des facilit s concurrentielles et des infrastructures concurren tielles La conclusion de ces quatre tables rondes c est que nous sommes davantage int ress s la question de l insuffisance ou non de l arsenal juridique et cono mique pour pr venir un monde de ressources rares plut t que pour le gu rir L
130. th me qui a t abord tait de savoir s il tait n cessaire d avoir de nouvelles th ories juridico conomiques ou d en ajouter celles qui existent d j La r ponse a t donn e par un brillant avocat d affaires oui et non bien s r Oui parce que la preuve est suffisamment faite par des d cennies et des si cles d action de la puissance publique ou de la l gislation et du droit pour une gestion socialement et politiquement responsable et ad quate de la raret Non parce qu effectivement le monde est volutif et les situations les conceptions poli tiques et sociales qu offre l conomie politique la nature et la raret des ressources se modifient constamment Deuxi me th me faut il un droit de l environnement On sait tous les pro bl mes qui se posent la plan te mais tout de suite la table ronde a conclu que le droit de l environnement est li au commerce international et tant li au commerce international il n y a pas de gouvernance mondiale et comme il n y a pas de gouvernance mondiale il est difficile 4 mettre en ceuvre En tout cas les industriels pr sents la table ronde ont constat qu ils avaient int gr les pro bl mes d environnement qu ils acceptent ces contraintes suppl mentaires condition qu il y ait un m me playing field Troisi me th me le droit de la propri t intellectuelle et des innovations et le droit de la concurrence Il y a la fois un droit de la propri
131. to three years pushing prices up Foremost among these factors is the strong demand growth which is related to globalization and the increasing synergy between the economies of developed and developing countries The large increase in trade between major trading blocks particularly China and USA had enabled all trading partners to absorb the increasing energy prices with no visible impact on economic growth It used to be three or four years ago that when people started talking about concerns about higher energy prices people would say well if prices go up by ten dollars a barrel there will be doom and gloom to economic growth in the world Well this has not happened simply because we are in a different environment China is able to absorb the increase in prices because it has cheap labor It has an almost infinite pool of available cheap labor for the 45 46 Il Les ressources en nergie time being and maybe for decades to come China is thus able to convert this advantage even with the increase in prices in energy into very profitable and expanding exports sustaining exceptionally high GDP growth Industrial countries are therefore able to take advantage of these cheaper imports gen erating more consumer purchasing power to drive economic growth At the same time industrial countries have been able to turn their economies around in order to take advantage of increased productivity from innovations and applications of
132. une vingtaine d ann es Par contre les d s quilibres en termes de r partition n ont fait qu augmenter surtout depuis le d but des ann es 2000 et non seulement la r partition de l pargne mondiale est d s quilibr e mais l al location de cette pargne comporte des caract ristiques de sous optimalit Pour avoir une id e de l ampleur des d s quilibres on peut galement dire que si le d ficit budg taire am ricain respecte les crit res de Maastricht il n en repr sente pas moins 318 milliards de dollars ce qui n est pas grand chose finalement compar son d ficit de la balance d op rations courantes qui atteint un sommet 156 L pargne ressource rare pour les uns pl thorique pour les autres de plus de 800 milliards de dollars plus de 6 du PIB am ricain et surtout deux fois plus qu en 1999 En contrepartie les exc dents de la balance d op rations cou rantes se r partissent entre le Japon les pays mergents d Asie essentiellement et puis le Moyen Orient plus quelques pays d velopp s Le solde de la balance d op rations commerciales tant le miroir du solde de la balance des op rations financi res une telle r partition conduit Agn s B nassy trouver choquante et surprenante cette situation Choquante car finalement c est l pargne des pays pauvres qui finance les pays riches et surprenante parce que l pargne devrait th oriquement s orienter vers les pays o la productivit marginale du capi
133. up with universities and the sign and re conceptualising the products but also downstream towards dis tribution towards marketing towards delivery and towards the logistics So I think the supply change of the district has become more complete It started as subcontractors and now it is becoming complete And third the relocation effort they are really relocating Now we have come to conclude to the challenges Relocation relocating and industrial districts are really a major challenge because it really goes to the heart to the essence of the strength of the district If you had to ask Robert Putnam who invented by the way social capital by looking at the ways of the districts in Northern Italy If you had to ask Piore whether you can export social capital you can export this network of informal trust somewhere else the answer theoretically would be no But if you look at what is happening in Italy the answer is maybe Just one example the Samorin case There is an indus The regeneration of industrial districts trial district in Vicenza who collectively organised the relocation of a district in Slovakia And it is organised by the local industries supported by local banks the real estate agents are there and they really reproduce in Slovakia What they say is very interesting we are not going there to simply sell a product we are going there to present the possibility of a lifestyle of a way of living of the Italian way of li
134. va migrer des pays pr cocement forte pargne vers les pays tardivement forte pargne au cours des prochaines d cennies e Le rattrapage technologique Pour que ce processus mondial d accumulation se d ploie effectivement il faut un moteur de croissance C est la diffusion internationale du progr s technolo gique Une mesure synth tique du progr s technique est le taux de croissance de la productivit globale des facteurs PGF prix constants L quipe INGENUE a fait une estimation de l volution de la PGF pour ces dix r gions du monde partir des meilleures donn es existantes Exprim es en valeurs relatives par rapport l Am rique du Nord ces estimations mettent en vidence la position leader de l Am rique du Nord et les rythmes de rattrapage des autres zones On remarque les checs de convergence partir des ann es 1980 pour la Russie l Europe de l est l Am rique du sud et le monde m diterran en partir des ann es 1990 pour le Japon et l Europe occidentale Seules la Chine et l Inde progressent plus vite que l Am rique du Nord depuis les ann es 1970 Quant l Afrique son volution catastrophique est illustr e par son recul relatif permanent depuis 1950 L enseignement principal de l volution de la PGF au cours du dernier demi si cle est que les pays rattrapent in galement Bien que les histoires soient diverses deux processus mod lisables interf rent troitement Le premier pro cessus est
135. venir des grands pays mergents Inde Br sil Mexique la modernisation conomique et politique du monde musulman qui repr sente le facteur le plus probl matique et le plus sensible aujourd hui tout cela modifiera dans les prochaines ann es et en pro fondeur l tat du monde et des rapports de forces Dans l imm diat ce sont encore les tats Unis et l Europe et leur relation faite de coop rations et de conflits qui jouent un r le moteur dans l organisation de la plan te S ils ne sont pas les pilotes du satellite de notre parabole du moins sont ils les principaux responsables de son volution S ils continuent d imposer la raison du plus fort au reste du monde mener des politiques fond es sur l go sme indiff rent benign neglect ils contribueront cr er les conditions d une double catastrophe En touffant le dialogue la concertation et le multilat ralisme ils emp cheront l mergence d un minimum de gouvernance mondiale certes difficile mettre en uvre encore que les institutions internationales existent et pourraient tre r ajust es au nouvel tat du monde mais devenue indispensable Corr lativement faute de gouvernance il faut redouter l accroissement des in galit s des instabilit s des menaces terroristes ainsi que d irr versibles d g ts tels que le changement climatique et ce que les experts internationaux appellent la guerre de l eau C est pourquoi le bon fonctionnement de
136. view to achieving greater balance between the various interests This was an attempt at global man agement of what can be likened to global public goods and some global man agement is what we need now with the UN playing an important role Finally we need the right policies not only at the international level but also at the national level For example African countries need to develop alterna tive renewable energy sources and they also need to diversify their production structure in order escape the confines of the extractive industries and the mono crop system To do this they need assistance so that they can get to know the options available to them and adopt the right kind of policies Une urgence le march unique Jean Claude Trichet Banque centrale europ enne Je voudrais faire trois observations qui tournent autour du concept de raret institutionnelle et conceptuelle mais dans le domaine conomique proprement dit et vu sous l angle de la banque centrale Le premier point est que nous avons un tr s grand paradoxe qui est que le march unique europ en n est pas achev C est un norme paradoxe Premi rement parce que c tait ambition des p res fondateurs il y a 50 ans c tait l objectif absolument affirm d un march commun au sens march unique d aujourd hui des biens des services des capitaux et de la libre circu lation des hommes et des femmes Deuxi mement le march unique est tr s
137. 000 35000 40000 Source Banque Mondiale PIB par habitant de PPA Un deuxi me ph nom ne est le niveau exceptionnel de l pargne en Chine le taux d pargne brut tous secteurs confondus est de 45 du PIB Cette pargne r sulte notamment de la faiblesse du syst me financier les entreprises priv es reposent en grande partie sur l autofinancement des lacunes du syst me de s curit sociale les m nages doivent conomiser pour les frais m dicaux pour la retraite M me si l investissement est tr s lev en Chine il ne suffit pas a absorber toute cette pargne Une troisi me explication est le niveau tr s bas de l pargne aux tats Unis aussi bien dans le secteur public que dans le secteur priv et l incapacit de l conomie am ricaine fournir les produits manufactur s demand s par les consommateurs et les investisseurs de ce pays Les importations am ricaines constituent une gigantesque source de revenu pour les conomies mergentes Ces revenus ne sont pas enti rement absorb s par la consommation et l inves tissement locaux pour les deux raisons voqu es plus haut Une quatri me explication est le niveau lev du prix du p trole qui a fait cro tre tr s rapidement les revenus d exportations des pays producteurs sans que leurs importations ne croissent la m me vitesse court terme Si les m nages ajustent progressivement leur niveau de consommation leurs revenus ces exc dents d
138. 203 204 V l allocation de l pargne mani re plus efficace dans les pays en d veloppement rapide que dans nos pays traditionnels Deuxi mement il y a la recherche d un march financier le plus efficace possible Tous les pays qui se d veloppent rapidement essaient de mettre en place un march financier le plus efficace possible dans lequel il y a tous les instru ments court et long terme pour l investisseur et tous les instruments court et long terme pour financer les entreprises La troisi me solution est videmment d augmenter la croissance conomique C est probablement l que le bat blesse le plus parce qu aujourd hui nous sommes face un paradoxe la crainte de ce manque d pargne long terme entra ne une certaine timidit dans l investissement Pour la premi re fois on constate par exemple que la croissance du profit des entreprises dans le G7 a t plus rapide que les investissements en biens durables de ces entreprises Ce qui signifie que les entreprises soit se d sendettent fortement soit pargnent pour un avenir qu elles consid rent peu suffisamment porteur d un investisse ment court terme Mais manque d investissement court terme veut dire aussi manque de croissance conomique manque d pargne a long terme manque de croissance long terme et en fait un renforcement du probl me des pensions long terme C est la probl matique la plus importante et notr
139. B should be fixed with USD or appreci ated but is that USD wants to depreciate No matter how much RMB revalue the problem will come back again and again e It will not work if the burden of adjustment is unilaterally on the devel oping countries And The changes should be in the global currency system itself The new regional arrangements cannot solve the problem of the lack of global public goods e Without US giving up some of its short run interests global imbalance will remain in the long run 188 Chercher l quilibre entre pargne et investissement Christian Noyer Banque de France Avant de pr senter un point de vue europ en je voudrais un instant m inter roger sur ce que serait la vision d un homme d un autre monde supposons un Martien qui viendrait sur Terre et qui observerait les changes d pargne mondiale et les flux de capitaux mondiaux Supposons un martien dot d une bonne culture conomique g n rale sans exc s de sophistication un honn te homme en quelque sorte m me s il est un peu trange Et ce Martien ne pourrait pas manquer d tre tonn devant le spectacle qui s offre lui 1 milliard 200 millions de Chinois pauvres avec un revenu par habitant de l ordre de 900 dollars par an qui individuellement chaque ann e pr tent selon les sources entre 160 et 170 dollars c est dire entre 12 et 20 de leur revenu 300 millions d Am ricains qui ont un revenu
140. Comme dans toutes les autres organisations il faut tre plus efficace pour lutter contre la raret des moyens financiers mat riels et humains Et comme dans la vie civile les tech nologies de l information et de la communication apportent un facteur d effi cacit et de productivit absolument fondamental Si aujourd hui quelque chose doit tre augment e dans les budgets de d fense c est bien ce qui permet de les rendre plus efficaces Au passage je donne un petit coup de chapeau aux forces arm es la seule administration francaise qui se soit tr s profond ment r form e avec succ s au cours des derni res ann es Troisi me forme de raret la raret du temps dont la solution est la vitesse Dans notre vie quotidienne la vitesse s acc l re C est vrai pour les transports physiques C est vrai aussi pour le transport de l information limit non pas proprement parler par la vitesse celle de la lumi re mais par la quantit d in formations qu on peut saisir transmettre et stocker Dans ce domaine l abon dance de l information se heurte la raret du temps qu on met pour l analyser La encore c est la technologie qui peut permettre de faire du data mining pour aller chercher la bonne information enfouie dans la masse d informations dis ponibles du traitement de l information de la corr lation des informations ou enfin de l interface homme machine pour qu il puisse r agir au milieu de cet
141. Europe Actuellement le march europ en de capitaux risques est beaucoup moins efficace que son homologue am ricain par exemple Par cons quent il importe de d terminer les nouvelles initiatives prioritaires ventuelles dans ce domaine Si la r duction des co ts de transaction le changement d chelle des march s financiers europ ens et leur stabilit syst mique accrue vont videmment dans le bon sens la question reste pos e de savoir quel type de finance par les march s d actifs par l interm diation de march ou par les interm diaires bancaires et le cr dit est le mieux adapt si l on vise une acc l ration de la croissance europ enne et surtout si l on veut suivre les pr conisations de la strat gie de Lisbonne en mati re d investissement en R amp D ou de soutien aux PME innovantes Apr s tout au cours de la m me p riode de mise en uvre du premier Plan d action sur les services financiers la croissance europ enne a stagn et a m me recul en termes relatifs vis vis des Etats Unis sans parler des mergents et l investissement des entreprises en R amp D n a gu re progress en pourcentage du PIB Quel syst me financier europ en pour r duire la raret des investissements en R amp D Les conditions optimales de financement de l innovation et de la R amp D sont loin d tre tablies s agissant des types de contrats ou d actifs auxquels les entreprises peuvent acc der Dans un univers de march
142. Europe victime des tensions des hedge funds les fonds d investissement que presque tout le monde qui voulait avoir de l argent pour investir pouvait en trouver Ces conditions sont aujour d hui en train de changer Les banques centrales pourraient monter les taux et renverser tr s rapidement la situation en mettant en difficult ces investissements plus ou moins marginaux une fraction de tous les investissements financiers depuis 4 ou 5 ans Les pays qui n ont pas mis en place un syst me de march et une structure de loi fortement codifi s continuent avoir de grandes diffi cult s trouver des capitaux pour investir et comme les politiques d aide devien nent elles m mes de plus en plus faibles il y a l une zone o on a besoin d un travail collectif sur le plan international On pourrait par exemple imaginer que les Chinois qui auraient un grand int r t le faire sugg rent de cr er un fond international o ils mettraient du capital auquel le Fonds Mon taire garanti rait un certain rendement Si les Chinois voulaient tre malicieux au sens de m chants vicieux ils proposeraient qu ils soient garantis en SDR plut t qu en dollars mais comme ils ont int r t maintenir le syst me ils ne feraient pas cela Avec ces fonds m me si pour d autres raisons ces pays ont choisi de ne pas avoir d conomie de march on pourrait trouver des financements Lorsqu on voit les besoins d investissements en A
143. IT throughout the economy leading in turn to increase in their export of high value services and products again enabling them to absorb the increase in energy prices This probably will not go on forever because every economic growth cycle will come to a halt But there are other factors in addition to the robust demand growth of course such as concerns about supply disruptions geopolitical factors and the noise from peak oil theory all these factors have also con tributed to higher energy prices through the increased activities speculations on the future s markets which correlate very nicely with increasing prices Now what are the prospects on the medium term First from now until 2010 I think the capacity constraints of the upstream and the downstream are on their way to being resolved There have been enough investments in the upstream whether from OPEC or non OPEC countries OPEC countries have com mitted more than a hundred billion dollars of investments in over a hundred of upstream projects Combined with even higher level of upstream investments by non OPEC countries and the international oil companies we can have probably twelve to thirteen million barrels of additional net capacity over the next five years Even if it is ten million barrels the demand growth will not exceed seven and a half million barrels per day over the next same period through 2010 So there is an opportunity to increase the spare capacity signi
144. Ind pendamment de la mobilisation de la BEI pour tendre son action dans le soutien de l innovation la question du financement de cet effort d investisse ment dans l conomie de la connaissance n a gu re pr occup la Commission et en tout cas n a jamais figur parmi les sources de blocages ou les priorit s du pro cessus de Lisbonne Globalement il est vrai que l UE ne semble pas soumise un d ficit d pargne Mais surtout sur l initiative de la Commission en 1999 le Conseil europ en soulignait en mars 2000 la n cessit de d finir un strict calen drier pour qu un plan d action l intention des march s financiers soit mis en uvre d ici 2005 et la Commission n omettait pas de souligner le r le du capital investissement dans le d veloppement des PME technologiques C est ainsi que fut lanc un Plan d action sur les services financiers PASF r aliser en 2005 et un Plan d action sur le capital investissement PACI horizon 2003 Ces deux plans 180 La politique des services financiers en Europe et la raret des investissements en R amp D visaient surtout l int gration des march s financiers europ ens et ils furent d ailleurs pilot s par le Commissaire la concurrence Sous l impulsion du comit des sages pr sid par A Lamfalussy l examen des effets significatifs mais incom plets que ces initiatives avaient permis d atteindre a surtout t men sous l angle du fonctionnement des march s financier
145. L effet conomique imm diat de l audacieuse exp rience thatch rienne est de rompre le lien historique d int gration entre les mines de charbon et les centrales lectriques de susciter la construction de turbines gaz naturel et de cycles combin s avec des effets sensibles sur la baisse du co t et des prix Plus tard sur viendront des volutions moins positives telles que les changements fr quents d investisseurs fusions et concentrations limit es par la l gislation de la concur rence ententes plus ou moins d montr es sur la fixation du prix plafonnement pour l tat de la part de march des centrales gaz Quoi qu il en soit du jugement qu on puisse porter sur les cons quences long terme de la r forme britannique et des circonstances particuli res de ce pays savoir l inefficacit conomique du syst me pr existant et le r le excessif du tout charbon et des pouvoirs syndicaux l exp rience fait cole pourtant dans le monde Les griefs contre les monopoles lectriques pr existants taient en g n ral moins hostiles que ceux pr valant dans la situation britannique C est pourquoi les r gimes de d r gulation apparaissent tr s divers selon les pays dont aucun ne va aussi loin que le Royaume Uni En Europe le mod le thatch rien du march concurrentiel de l lectricit inspire directement les directives de lib ralisation du march int rieur de l lec tricit et leur transposition dans les r gim
146. Le Br sil ferme du monde ELISIO CONTINI Les ressources en eau La raret des tuyaux OLIVIER PASTR T moignages Inscrire le droit l eau dans toutes les constitutions Loic FAUCHON Des probl mes sanitaires basiques PHILIPPE KOURILSKY Le pouvoir public l op rateur et le financier HENRI PROGLIO Les ressources en capital humain Ressources humaines un bond qualitatif dans les pays mergents JEAN PIERRE BOISIVON Des cerveaux ou des machines JEAN PISANI FERRY La professionnalisation de l enseignement sup rieur une solution la raret des ressources en personnel qualifi CoHEN T moignages Pas de p nurie mais des frictions entre l offre et la demande de talents RIC LABAYE Une recette accompagner les cadres PIERRE PRINGUET L importance accrue de l ducation BARBARA ISCHINGER Am liorer la qualit de l enseignement sup rieur MARTIN CARNOY 189 192 195 198 200 203 205 208 221 225 227 230 235 237 240 244 248 251 256 259 265 274 277 280 283 Le xxit si cle sera celui du capital humain PHILIPPE WAHL Impliquer les entreprises dans la formation JEAN LOUIS REIFFERS L nergie humaine renouvel
147. Le Cercle des conomistes Un monde de ressources rares A world of scarce resources Rencontres conomiques d Aix en Provence 2006 Remerciements Pour leur collaboration aux Rencontres conomiques d Aix en Provence 2006 nous tenons remercier le CEFI Universit de la M diterran e Aix Marseille II l Institut d tudes Politiques d Aix en Provence la Facult de Droit d Aix en Provence l Universit Paul C zanne Aix Marseille III la Mairie d Aix en Provence la Communaut du Pays d Aix le Festival d Aix en Provence Areva Caisse des D p ts et Consignations CM CIC Securities Deutsche Bank EDF Euronext Groupe Caisse d Epargne Groupe Suez Hachette Livre ING La Poste Lyonnaise de Banque Mc Kinsey Pernod Ricard PricewaterHouseCoopers Rise Conseil SAP Total et Automobiles Peugeot Dexia France Telecom Jeantet et Associ s LaSer G rard Bonos Radio Classique Eric Le Boucher Fr d ric Lemaitre Le Monde Francois Lenglet Enjeux Les Echos Quentin Peel Financial Times Fran ois Xavier Pietri La Tribune Dominique Rousset France Culture Jean Marc Sylvestre TF1 Les Amis du Cercle des conomistes Marie Castaing et son quipe Pour le suivi ditorial de cet ouvrage H l ne Cl ment Anne Raffaelli et Herv de La Haye studio Hcl Le Cercle des conomistes Le Cercle des conomistes 2007 32 rue Cassette 75006 PARIS www cercledeseconomistes as
148. Les ondes radio lectriques se propagent et ne s arr tent pas la fronti re des pays Il y a donc n cessit d une coordination internationale Le march des quipements de r seaux et des terminaux peut de moins en moins se d velopper sur un plan strictement national car les conomies d chelle y seraient insuffisantes L itin rance des terminaux lors des d placements de leurs possesseurs aux fronti res par exemple GSM mais aussi ouverture des portes de voiture distance doit aussi tre pris en compte Au niveau mondial on harmonise par le R glement des Radiocommunications RR l utilisation des bandes de fr quences en affectant des sous bandes des services avec des priorit s primaire secondaire Quand plusieurs services partagent la m me bande il faut alors d finir des conditions techniques et r gle mentaires de ce partage Ces services sont actuellement d finis par grande cat gorie service mobile terrestre ou par satellite CB radiot l phone liaisons de reportage service fixe terrestre ou par satellite faisceaux hertziens point point boucle locale radio point multipoint stations terriennes satellites services de radiodiffusion service d exploration de la terre Cette r partition des bandes de fr quences entre les diff rents services de radiocommunication est mise jour dans le r glement des radiocommunications par les Conf rences Mondiales des Radiocom
149. MINIQUE ROUX T moignages Recherche publique et recherche priv e une bonne r partition BRUNO AMABLE Innovations institutionnelles au Japon YUKO HARAYAMA China s experiences and commitment to innovate and overcome Scarcity DR Gao SHI JI An Italian contribution to industrial innovation LUCA SILIPO The regeneration of industrial districts PAOLO GARONNA Un manque d investissement dans le savoir en Europe L O APOTHEKER L obligation d innover tr s grande vitesse DIDIER LOMBARD Autres raret s l espace la vie le temps DENIS RANQUE Le temps court tr s vite FRANCIS LORENTZ Augmenter la tol rance au risque SERGE WEINBERG L allocation de l pargne L pargne ressource rare pour les uns pl thorique pour les autres CATHERINE LUBOCHINSKY Allocation de l pargne mondiale le monde l envers AGN S B NASSY QU R Une globalisation bancale ANTON BRENDER Transition d mographique croissance mondiale et allocation de l pargne MICHEL AGLIETTA Raret des investissements directs l tranger promotion de l attractivit et innovation C A MICHALET La politiqu
150. Mexico and the like That is also an absolutely critical dimension of insti tutional development if we are to deal with a world of increasing scarcities Il Les ressources en nergie Contributions du Cercle des conomistes Jean Marie Chevalier e Christian Stoffa s T moignages Claude Mandil e Adnan Shihab Eldin e Igor Yurgens e Anne Lauvergeon Mauricio Tomalsquim e Pierre Gadonneix e Kaname Ikeda e G rard Mestrallet L nergie un bien la fois public et priv Jean Marie Chevalier Nous sommes peut tre a un tournant dans l histoire de l nergie Apr s avoir v cu pendant deux si cles dans un monde d nergie abondante et bon march qui a nourri une croissance conomique prodigieuse certains signes laissent pr sager que l on pourrait entrer dans une phase d nergie plus rare et plus ch re L nergie est un bien qui est la fois public et priv Le soleil le vent sont des biens publics in puisables Le p trole le gaz et le charbon sont des biens priv s pui sables dont on d couvre progressivement qu ils portent atteinte un autre bien public le climat Le d fi du pr sent si cle c est de produire davantage d nergie pour alimenter le d veloppement conomique des pays mergents et des pays les plus pauvres tout en g rant de fa on soutenable le changement climatique C est le sens du d veloppement durable Quelques chiffres I ne s agit donc pas d un troisi me choc p trolier mais plut t d un chan
151. Ressources rares et r le des Etats Pourquoi les industriels europ ens francais y compris investissent en Chine ou en Inde dans ce domaine Pour deux raisons tr s simples D abord bien s r parce que les ing nieurs sont tr s bien form s l bas et co tent moins cher mais aussi parce que c est l que la croissance des march s sera la plus forte dans les d cennies 4 venir Une ressource rare l information de qualit Je voulais simplement dire un mot d un domaine qui mest cher l informa tion Il se pourrait que nous constations bient t une raret de l information de qualit Cela peut para tre paradoxal parce que nous avons l impression d tre submerg s d informations Mais je crois qu il y aura de moins en moins d information de qualit L univers est de plus en plus men par le spin en Angleterre on parle de spin doctors et les entreprises de communication de relations publiques investissent le terrain Je ne souhaite pas le retour d un minist re de l information bien entendu Mais je voudrais simplement dire que les journaux de qualit fran ais et autres souffrent de plus en plus et je trouve int ressante l id e de Georges Soros finan cier international qui pr nait la cr ation d un institut ou d une fondation qui permettrait de payer les bons journalistes et les ditorialistes de qualit que les journaux ne pourront plus s offrir 100 Anticiper et veiller les conscience
152. Sur le fond ce n est pas v ritablement une question d argent Les valua tions les plus s rieuses estiment entre 9 et 30 milliards de dollars par an le montant des investissements n cessaires pour atteindre les Objectifs du Mill naire Comme ceux ci sont techniquement et politiquement inaccessibles consid rons que la fourchette basse soit neuf milliards de dollars par an constitue un objectif ambitieux et n anmoins r aliste Ceci repr sente un peu plus de 10 de l aide publique au d veloppement mais peine plus de 5 des subventions que consacrent les gouvernements am ricains et europ ens leurs agricultures res pectives soit environ 100000 b n ficiaires Ce qui repr sente 1 10 000 du nombre de ceux qui meurent chaque ann e par manque d eau Derni re comparaison neuf milliards de dollars cela repr sente 1 3 000 de la capitalisation boursi re mondiale ou des actifs g r s par les investisseurs institutionnels Soit objective ment une somme qui rel ve du pourboire plan taire Ceci ne peut en aucun cas tre sujet de discussions D s lors que la volont politique existe 2 Le probl me principal n est pas tant celui de la raret de l eau que celui de l accessibilit Il y a certes des indicateurs qui t moignent du fait que l eau n est pas une ressource totalement renouvelable et que certains m canismes de rar faction sont d ores et d j l uvre Dans certaines r gions de Chine par exemple
153. a finance europ enne La question est alors de savoir si ces deux processus sont en phase et donc si les orientations de la politique des services financiers sont m me de contribuer la r ussite de la nouvelle strat gie de Lisbonne en r duisant la raret des inves tissements en R amp D dans l Union europ enne La strat gie de Lisbonne et la r affirmation d une augmentation imp rative des investissements en R amp D au sein de l Union europ enne Rappelons tout d abord l objectif embl matique proclam l occasion du Conseil europ en extraordinaire de Lisbonne en mars 2000 faire de l Union europ enne horizon 2010 l conomie de la connaissance la plus comp titive 179 V l allocation de l pargne et la plus dynamique du monde capable d une croissance conomique durable accompagn e d une am lioration quantitative et qualitative de l emploi et d une plus grande coh sion sociale dans le respect de l environnement Il s agissait tout la fois de donner un nouvel lan aux politiques communautaires et de relever les nouveaux d fis issus de la soci t de la connaissance et de la mondialisation Apr s le rapport alarmiste du groupe de haut niveau pr sid par W Kok novembre 2004 le bilan mi parcours dress par la Commission d but 2005 est videmment en demi teinte Ind pendamment des performances mitig es en mati re de croissance ou de r duction du ch mage l investissement en R amp D reste
154. a huge vacuum vessel is necessary to keep plasma burning inside and you can imagine nowadays it could burn for a long time When I was a young government official it was not such We could realize plasma burning for an instant But nowadays thanks to the development of science and technology we can control the plasma burning for a long time So that we can use the output that is heat to produce electricity So Iter machine is such to demonstrate the feasibility of the nuclear fusion reaction to produce power And in years ahead we are surely commit ted to making this project a success and you can see how we work And then you can understand that nuclear fusion could be a candidate and as an option for the future energy resources There we could be free from resource problems because as resources for nuclear fusion we could get deuterium from water anywhere and also tritium from the metal called the lithium you now use it as a battery for personal computers So from water and such metals we could be free from the question of resources And also our desire is that although we need further research and development all the materials of such facility for nuclear fusion could be recycled in short time We could be free we like to be free from such question of radioactive waste So that is the assumption or the target for this project to accomplish But Izer is not the answer because it is an experimental reactor We need further progre
155. a plupart des pays d velopp s Cependant dans le cas de la France la comparaison avec les pays mergents ou avec d autres grands pays d velopp s qui font tourner plein r gime leurs struc tures de formation d ing nieurs de m decins de scientifiques et de techniciens de tous niveaux donne lieu des projections empreintes d un pessimisme parti culier Dans ce contexte l id e d une focalisation de l offre de formation sup rieure sur des fili res professionnalisantes progresse de fa on peu surprenante Si l on veut pr venir des situations futures de raret en personnel qualifi et conjurer les risques de p nurie terme c est d s aujourd hui qu il faut former des jeunes en nombre croissant pour les pr parer s ins rer dans des fili res professionnelles qui ont de fortes chances d offrir de vastes d bouch s dix ans et plus Or au moment m me o la n cessit d une professionnalisation accrue de l en seignement sup rieur est per ue plus clairement par les experts elle semble susciter des r actions n gatives dans une partie de la jeunesse Et surtout la mise en uvre effective de cette orientation para t s enliser dans une panne durable Si le mouvement qui a mobilis des cohortes de jeunes contre le CPE contrat 265 Vill Les ressources en capital humain premi re embauche a accr dit l id e d une crise de grande ampleur affectant l acc s l emploi des dipl m s il a bien plus largement par
156. a raret au coeur de la nouvelle croissance mondiale Pierre Jacquet Le th me de ces rencontres 2006 d Aix en Provence Un monde de res sources rares concerne de pr s les conomistes m me s ils n ont videmment pas le monopole de l tude de la raret Cette derni re est en effet l une des raisons d tre voire LA raison d tre de l analyse conomique comme l explique Paul Samuelson quoi comment et pour qui produire ne constitueraient pas des probl mes si les ressources taient illimit es si une quantit infinie de chaque bien pouvait tre produite ou si les besoins humains taient compl te ment satisfaits En pareils cas il n y aurait aucun inconv nient produire trop d une marchandise sp cifique quelconque Il n y aurait pas davantage d inconv nient ce que la main d uvre et les mati res premi res soient combin es dans des proportions d fectueuses tant donn que chaque individu pourrait se procurer tout ce qui lui plairait il importerait peu de savoir comment le revenu national et les produits seraient r partis entre les individus et familles diff rents I n exis terait pas de biens conomiques c est dire de biens relativement rares et il n y aurait plus gu re lieu d tudier l conomique ou l art d conomiser Tous les biens seraient des biens libres comme l air ou l eau Le fait que le Cercle des conomistes consacre deux jours et demi ce th me sugg
157. able PHILIPPE LEMOINE La mondialisation obstacle au d veloppement durable L impact de la mondialisation sur l environnement LIONEL FONTAGN L urgence d un d veloppement quitable MARC GUILLAUME T moignages Environmental issues are mostly about prices BIBEK DEBROY Les havres de pollution moins pr occupants que les havres de ressources naturelles ANN HARRISON Maintenir les m canismes de protection XAVIER BEULIN Le concept de ressource rare est relatif ROBERTO WAACK Ma triser les risques un plus pour l entreprise THIERRY RAES Les pays en avance du point de vue de l environnement sont plus comp titifs MICHELE PAPPALARDO Damage to the environment is accelerating GLENN PRICKETT La mondialisation permet d tendre les bonnes pratiques GILLES BENOIST Raret s locales et raret s globales ST PHANE SALORD Globalisation et ressources rares Globalisation et ressources rares CHRISTIAN SAINT TIENNE T moignages Les limites politiques de l internationalisation des externalit s ccd hee neser ANGEL GURR A L urgence d un accord international PASCAL LAMY Concevoir un syst me de croissance diff rent HUBERT V DRINE L Europe seul espace politique supranational KEMAL
158. able peut r duire la d pendance au p trole 55 La d r gulation de l lectricit a t elle atteint ses limites Christian Stoffa s Incidents de parcours La lib ralisation de l industrie lectrique pourrait avoir touch ses limites Quelques incidents majeurs ont marqu l actualit du secteur au cours de ces derni res ann es Les coupures de courant intervenues en Californie en 2001 qui ont caus de graves dommages conomiques et les mises en d p t de bilan des compagnies de distribution lectrique de cet tat la suite des hausses brutales des prix sur les march s de gros La faillite frauduleuse en 2001 d Enron l origine entreprise de transport gazier engag e depuis 1985 en tant que champion des nouveaux entrants dans le secteur lectrique faillite et proc s qui ont en outre entra n la disparition de la firme d audit charg e du contr le de ses comptes et plus g n ralement a frapp de discr dit une certaine forme de capitalisme sp culatif Les coupures de courant intervenues en 2003 dans plusieurs pays dont l Italie et le Nord Est des tats Unis Plus r cemment la hausse des prix de l lectricit en Europe due l aug mentation du prix du gaz naturel et du p trole et ce y compris dans les pays dis posant de ressources de production prix stables comme le nucl aire fran ais Dans les pays en d veloppement qui ont adopt les privatisations et la d r gu
159. aborateurs dans le monde sont actionnaires de Pernod Ricard et 30 des cadres b n ficient de ces fameuses et tr s populaires stock options avec une r partition assez galitaire Ceci se traduit dans nos chiffres nous navons que 5 de turnover et 3 au niveau des cadres Notre deuxi me ingr dient est un mode de fonctionnement unique que Jap pelle la gestion par la responsabilit on pourrait aussi dire la d centralisation la capacit des gens prendre des d cisions les mettre en uvre et s en sentir responsables Autre dimension nos produits Derri re un cognac il y a un ma tre de chais derri re le champagne il y a un chef de cave et derri re un scotch whisky il y a un master blender Ce sont des gens qui ont une exp rience unique et pour citer juste un exemple Jim Russel qui est le master blender de notre bourbon Wild Turkey a pass 50 ans dans la soci t Comment envisageons nous l avenir Nous avons premi rement une volont de conserver ces valeurs d enthousiasme d esprit entrepreneurial Mais il faut aussi nous internationaliser davantage Pour ce faire il faut d abord recruter Et nous avons d cid de recruter toujours et partout dans tous les pays les meilleurs Nous avons cibl 12 universit s dans le monde dans lesquelles nous allons faire des recrutements tr s haut niveau Nous avons 600 cadres cl s qui font l objet d un suivi individuel dont 100 cadres haut potentiel do
160. aire autrement que d investir dans tous les pays du monde Tout d abord parce que notre march est mondial mais aussi parce qu il y a p nurie de ressources nous ne trouvons tout simplement pas assez d ing nieurs en Europe de l Ouest en France mais aussi en Allemagne Dernier point nous avons beaucoup entendu parler de Agenda de Lisbonne nos Politiques se sont beaucoup exprim s sur ce sujet Mais de quoi parle t on aujourd hui si ce n est d une vaste plaisanterie Car le programme de Lisbonne est bien pass aux oubliettes En revanche nos amis chinois eux progressent En 2010 la Chine va d penser 3 de son PIB en Recherche et D veloppement pendant que nous nous allons stagner autour de 2 1 points Nous risquons de manquer cette date de 2010 qui aurait voulu que l Europe devienne la plus grande conomie bas e sur le savoir D s lors il devient majeur si nous souhaitons conserver le niveau de vie que nous connaissons aujourd hui si nous voulons nous attaquer aux questions de pollution des nergies alternatives d investir dans la connaissance et le savoir Sinon nous n aurons pas l avenir escompt L obligation d innover tr s grande vitesse Didier Lombard France Telecom France Telecom bien que son nom soit France Telecom a une forte com posante Orange Nous avons plus de la moiti de notre activit l tranger Cela nous conduit avoir une approche qui n est videmment pas
161. aire entre les consommateurs et les producteurs est donc tr s positive Quand nous faisons notre travail nous devons tre r alistes et regarder le monde tel qu il est Il y a trois fa ons de le regarder Quand on regarde la densit de la population imm diatement l Inde et la Chine nous sautent aux yeux Il est tr s important pour nous d imaginer le syst me logistique pour fournir ce march Une autre mani re de regarder le monde c est rep rer o se trouve la capacit de produire Si on regarde o se trouvent les disponibilit s d eau les dis ponibilit s de terres cultivables mais non cultiv es c est le Br sil qu on voit en premier Il y a une norme potentialit de continuer fournir la demande de la Chine et de l Inde La troisi me mani re de regarder le monde c est de regarder le PIB de tous les pays Mais en fait on ne regarde qu une petite partie du monde les tats Unis le Japon l Europe de l Est ont un grand pourcentage du PIB La raret la plus importante que nous avons g rer dans le monde c est le pouvoir d achat Ce rest pas la production alimentaire ou la production de produits agri coles mais c est donner la possibilit aux personnes d avoir acc s cette production 235 236 VI Nourrir la plan te Quelques r flexions sur l explosion de la population En effet entre 1950 et 2050 on estime que la population va augmenter de 3 milliards 9 milliards de personnes Mais si
162. ais aussi chaque institution doit s impliquer pour que l acc s l eau et l assainissement soit p renne et durable et que l eau reste pour longtemps au c ur de la vie et du d veloppement L Europe est elle rare Mario Monti Universit Bocconi Il s agit d utiliser la notion de ressources dans un sens institutionnel donc de consid rer les institutions comme des ressources Je m inspire de deux expres sions utilis es par Pierre Dock s raret d Europe raret de gouvernance Premi re r flexion raret d Europe La conscience d un partisan de l Europe ne peut que se r jouir d entendre cette expression Mais l Europe est elle rare Oui et non Je crois qu il y a en m me temps un exc s d Europe et une raret d Europe Un exc s de pr sence de l Europe sur le plan de la r gulation parfois trop fine d taill e et sur le plan de certains programmes d intervention finan ci re sur des sujets qui peut tre ne passeraient pas le test de faisabilit au niveau europ en Il y a une possibilit importante de faire voluer certains aspects de la vie communautaire actuelle Cela peut se faire m me dans des domaines tra ditionnellement communautaires tels que la politique de la concurrence pour laquelle partir du mois de mai 2004 une tr s large partie des fonctions ont t d voluer sur le plan national Mais raret d Europe Et ici c est un probl me d allocation de ressources E
163. alisation des externalit s est g n ralement acquis et nous l acceptons tous sa mise en uvre s av re difficile Dans un cadre national C est bien s r l tat quil incombe d agir Mais les r sistances peuvent tre fortes Car il y a in vitablement des perdants par rapport la situation de statu quo Que ce soient les m nages qui doivent payer des co taxes suppl mentaires ou les entreprises qui doivent acheter les droits polluer ou encore les agriculteurs 331 332 X Globalisation et ressources rares qui doivent renoncer 4 certaines subventions Et dans la plupart des cas les perdants potentiels forment des groupes de pression tr s bien organis s Ceux qui gagnent ne s organisent pas mais ceux qui perdent s organisent tr s bien en bloc Nous les avons tous vus l action dans le cadre des n gociations com merciales de Doha Le r sultat de ces pressions se mesure tr s concr tement par le nombre d exemptions fiscales accord es Selon notre base de donn es l OCDE sur les taxes environnement il existe plus de 1000 cas possibles pour de telles exemptions dans les pays de l OCDE dont la grande majorit est accord e aux industries polluantes et fortes consommatrices en nergie Il y a donc des limites politiques videntes l internalisation des externali t s Il ne faut pas en sous estimer l importance Elles peuvent bloquer totale ment les r formes ou r duire de fa on importante leur effi
164. ally And of course as we know very well the international community did not find this legitimate and did not accept this particular American logic It was not simply a question of whether other countries believed that the United States was behaving in a disinterested matter which I think they did not but also there was not a high degree of confidence in the judgment of American policy makers to carry out the policy Unfortunately in this respect the war and its aftermath confirmed all of these fears It s one thing to be a benevolent hegemon but to be a benevolent incompetent hegemon makes the world a fairly unstable place 29 30 Un monde de ressources rares And so I think that we have got a big problem for the future This pattern of the United States acting first and receiving legitimation only ex post I would maintain actually worked reasonably well during the cold war But this unbal anced provision of public goods will not persist into the future and I think you can see the problems that will continue to arise just thinking about the possi bility of Iran and Iran s nuclear program and the like So what s the solution I think that first of all the global public institu tions like the United Nations will continue to play an important role in peace keeping and certain forms of nations building in certain forms of security But for the most important and difficult ones that institution will not be able to resolve th
165. an aise au niveau 46 M me si ce classement n est pas tr s bien fait les Chinois le reconnaissent eux m mes le seul fait qu il existe montre que la France n appara t pas comme un pays de haut niveau au moins aux yeux des Chinois qui sont quand m me 1 2 milliard En deux mots au niveau d une entreprise les ingr dients sont tr s simples il faut de l ambition des activit s et un pilier humain robuste celui l se construit sur la dur e avec une vision de long terme en accompagnant ses cadres dans toute leur carri re Je ne sais pas si c est une ressource rare en tout cas elle est pr cieuse 279 L importance accrue de l Education Barbara Ischinger OCDE La capacit des pays de se concurrencer dans l conomie globale de la connaissance d pendra de leur capacit r pondre la demande grandissante de comp tences hautement qualifi es Les gouvernements de l OCDE ont mis sur pied le programme PISA Programm for international student assessment qui est en cours depuis l ann e 2000 La premi re enqu te en 2000 se concen trait sur la lecture et la deuxi me en 2003 sur les math matiques pour tenter de voir comment les l ves de 15 ans se comportent dans cette mati re en termes de raisonnement et de communication L enqu te en cours se concentre sur les sciences naturelles et je pense que ce sera tr s int ressant de voir comment la jeunesse est quip e dans ce domaine pour lavenir Au d but 30 pa
166. ans la nature dont les deux cat gories principales sont 1 Les ondes m caniques dont la propagation n cessite un support physique Ainsi par exemple Les ronds dans l eau d clench s par la chute d un caillou ou les vagues de la mer qui sont des ondes port es par des mol cules d eau Le pouls est une onde dont la source est le muscle cardiaque et qui a besoin du syst me cardio vasculaire pour se propager On notera d ailleurs que sa fr quence au repos de l ordre de 60 pulsations mn donne donc une image concr te de ce que repr sente 1 Hertz 60 60s 1 Le la fondamental en musique est une onde acoustique qui peut tre d clench e par le diapason Ce dernier fait vibrer les mol cules d air 440 pul sations s 440 Hz qui leur tour font vibrer nos tympans Autres sources d ondes acoustiques cordes vocales haut parleurs tam tam 2 Les ondes lectromagn tiques dont les ondes lumineuses font partie et qui elles accommodent du vide Elles se distinguent par leur mode de propagation Propagation conduite par guide d onde lectricit EDF variation du champ lectrique dans des fils de cuivre au rythme de 50 pulsations s 50 Hz trans mission lectrique sur fils de cuivre ou de lumi re sur fibres optiques pour les t l communications filaires par exemple Propagation rayonn e qui peut tre diffuse ou directive On trouve dans cette cat gorie la radio lectricit variations d
167. ant innovation in industrial organisations in the last 50 years has happened in Italy with the 135 136 IV Innover pour surmonter la raret invention of industrial districts What is an industrial district It is a group of small or medium sized firms that are usually concentrated in the same production sector are localised in the same geographical area and get together They can then trigger externalities by the only fact that they are close to each other They compete with each other and they co operate with each other And this solves at the root the problem of scale because those firms continue to be small effi ciently small but they are together stronger on the same markets Another thing that is important to note is that contrary to what happens in Japan and to what is happening in France where clusters so called business districts are imposed and supported by the State in Italy it is a bottom up approach Small firms and small entrepreneurs got together because they didn t want to or could not go to the markets on their own It is a different strategy In fact it was not a strategy at all rather a necessity I will conclude by saying that districts have evolved in the last 30 years and they have been through many crises Districts that we have now are very dif ferent from the districts that we had the in the 70s Mainly because the pro duction is slowly shifting from basic consumer goods that are now produced els
168. antageux de continuer investir dans un stock plus grand de dipl m s de l enseignement sup rieur m me sil y a eu une expan sion consid rable ces vingt derni res ann es dans ce domaine Il y a mainte nant dans beaucoup de pays d velopp s plus de 50 de jeunes qui suivent un cycle sup rieur Et dans beaucoup de pays o les revenus per capita sont moyens et bas par exemple la Chine ils sont pass s 20 en pourcentage de jeunes qui suivent un cursus universitaire Naturellement les taux de rendement estim s par les tudes varient entre r gions universit s et facult s Il est donc possible que certaines universit s et facult s ont une valeur ajout e plus lev e 283 Vill Les ressources en capital humain De m me que la capacit de produire une haute valeur ajout e dans les insti tutions tertiaires a aussi un taux de rendement tr s lev Les tr s hauts salaires pay s pour certains types de travail et pour les dipl mes des meilleures universit s peuvent refl ter le rendement croissant dans la nouvelle conomie de la cr ativit de innovation et de la capacit r soudre les probl mes Dans ce cas une bonne strat gie pour augmenter la croissance conomique serait d investir dans am lioration de la qualit de l enseignement sup rieur Mais comment am liorer la qualit de l enseignement sup rieur C est le grand probl me Beaucoup d tudes ont t faites pour analyser ce probl
169. antes La loi PURPA con ue par l administration d mocrate de Jimmy Carter dans le cadre du mouvement consum riste est hostile aux monopoles r gul s et au mouvement cologiste D importants cr dits d innovation du Minist re de l nergie DOE firent red ployer des budgets de la recherche nucl aire en encourageant le d veloppement des nergies nouvelles renouvelables nergie olienne nergie solaire g othermie etc notamment en Californie tat pionnier en la mati re En r alit l exp rience des nergies nouvelles se traduira par un semi chec conomique cause de co ts trop lev s Mais la lib ralisation de la production d bouchera sur une innovation technologique majeure les turbines gaz haute temp rature et les cycles combin s gaz g n rant des gains d efficience nerg tique appr ciables qui jouiront ensuite d une grande faveur dans le monde entier notamment du fait de leur faible co t en capital et contribueront leur tour la diffusion de la lib ralisation Mais l exp rience la plus significative est sans conteste celle du gouvernement britannique de Margaret Thatcher en 1989 qui fait voter la loi pr voyant la d int gration verticale la fragmentation g ographique et la privatisation de l ancien monopole public nationalis en 1945 par le gouvernement Travailliste de Clement Attlee La lib ralisation de l lectricit intervient dans le cadre de la politique mon tariste et lib
170. art des champs scientifiques des formations r pondant aux conditions d une professionnalisation ouverte et ma tris e produisent des dipl m s qui peuvent certes rencontrer des difficult s d insertion professionnelle mais qui au bout du compte trouvent appliquer leurs comp tences dans des conditions d emploi favorables L extension du champ des enseignements professionnalis s peut tre valu e partir de donn es qui concernent trois caract ristiques distinctives des pro grammes concern s Certaines fili res se pr sentent d embl e comme des formations finalit professionnelle quel que soit l tablissement auxquelles elles sont rattach es c est le cas l universit pour les DESS qui se transforment le plus souvent en Masters professionnels apr s la r forme du LMD pour les licences professionnelles les maitrises de sciences et techniques les maitrises de gestion les dipl mes des instituts universitaires professionnalis s et bien entendu pour les formations d in g nieurs Certaines fili res peuvent tre pr sum es professionnalis es compte tenu de la nature de l tablissement qui les d livre ainsi les cursus propos s par les ins tituts universitaires de technologie les coles d ing nieurs les coles de commerce de gestion ou de vente les coles de comptabilit ou les coles param dicales peuvent tre pr sum s professionnalis s ou professionnalisants Certaines disciplines
171. ation We are concluding that after all it is regeneration and we present this idea of the phoenix this mythical bird that continuously dies and is reborn Industrial districts are really going to be regen erated now that it is the second or third generation industrial districts are based essentially on three new aspects Emergence of medium size firms First of all the emergence of local cluster leaders of medium size firms around which the cluster of networks becomes organised This is not uncon troversial and it is very interesting that this is accepted at the level of local dis tricts because industrial districts were born in reaction as a way to break away from the dependency relationship with the strong single provider So now they have collectively accepted that to be more effective collectively they needed medium size firms And I think in Italy for instance there are more or less 3000 such firms Whatever growth the industrial growth that is in Italy is due to this kind of firms And this is really the secret of why Italy is in spite of all the dif ficulties at the moment surviving There are multinationals but of pocket size because they behave really aggressively in extra market with the niche strategy so they really possibly want to have a niche but then they become world leaders on a certain niche Second vertical reintegration there is an effort of extending the supply change above upstream towards research and linking
172. ationnement que par les prix par exemple une file d attente appliquant la tr s ancienne convention premier arriv premier servi La rigidit des prix pose galement le probl me de l adaptation de la pro duction Les prix rigides ou seulement visqueux n incitent pas ou peu l ac croissement de l offre Mais une infinit d autres probl mes se posent lorsqu il s agit d largir les quantit s offertes Il y a d abord des biens de consommation ou des moyens de production qui ne sont pas reproductibles ou dont la repro duction demande un temps tr s long Les mati res premi res les produits ner g tiques peuvent tre extraits mais lorsque le stock commence s puiser les prix peuvent devenir prohibitifs pour de nombreux utilisateurs Et plus le besoin est imp rieux consid r comme tel ou vital l eau l air plus la hausse du prix comme mode d allocation trouve ses limites thiques et socio politiques La pro duction peut tre s v rement contrainte par les techniques de production et par la raret des facteurs de production non accumulables La terre le travail sont pour K Polanyi des fausses marchandises parce qu ils ne peuvent pas tre produits ou ne peuvent pas tre produits par des modalit s marchandes Le travail n est pas un facteur accumulable m me si son stock total et son offre sur le march peuvent s accroitre Certes par d finition le capital est accumulable 73 Ill Ressour
173. audrait trouver environ 100000 tonnes par an C est tout l enjeu des explorations mini res d aujourd hui nous cherchons de l uranium partout Et il y en a peu pr s partout Il y en a beaucoup dans des pays tr s d mocra tiques tr s stables Canada Australie et on peut en citer d autres Et m me si son prix augmente l impact sur le co t du kilowattheure est extraordinaire ment faible Luranium c est 5 du co t du kilowattheure On peut doubler tripler le prix de l uranium ce qui serait une tr s bonne nouvelle pour les pro ducteurs d uranium et Areva en particulier cela ne change ni les quations des lectriciens ni les quations du consommateur L effort sur l accroissement de la production d uranium est tr s important Nous m mes nous essayons de doubler d ici les 5 prochaines ann es notre production d uranium et plus on cherche plus on trouve La dimension temps La derni re dimension qui me para t fondamentale c est le temps Il faut 15 ans pour d velopper une mine Nous sommes bien situ s parce que nous n avons jamais cess l exploration mini re nous sommes effectivement capables d acc l rer En revanche un certain nombre de nos concurrents ont stopp Pura nium parce que les prix du fait des ventes russes de l re post sovi tique taient devenus tr s bas Il y a donc un probl me de timing Par ailleurs les ressources financi res sont elles suffisantes La r ponse pour
174. auront pas le droit de le faire Je pense donc que le comportement et les attitudes sont des l ments 4 prendre en compte L Afrique a les r ponses pour les questions de son alimentation Rien qu en Afrique de l Ouest dont je suis ressortissant il y a 500 millions d hectares de terres disponibles Ce sont 15 pays avec 6 millions de km Nous en exploitons actuellement 30 et nous avons des probl mes pour nous nourrir J en viens au deuxi me probl me l injustice conomique qui est impos e l Afrique On n en parle pas on dit que l Afrique est en retard et ne rattrape pas son retard Mais pendant ce temps combien de choses sont exploit es de l Afrique sont tir es de l Afrique sur lesquelles personne ne dit un mot Ce sont des ques tions de fond Je pense que le commerce est une guerre sans armes Quand on dit que le commerce peut amener la paix en tout cas pour le moment nous les Africains nous ne voyons pas cela Depuis la nuit des temps que nous sommes dans le commerce mondial nous nous appauvrissons nous perdons nos ressources C est un constat Peut tre que cela va changer mais la r alit aujourd hui c est que le commerce ne nous enrichit pas en tout cas avec le reste du monde Autre l ment important l int rieur de notre continent nous avons n glig de cr er les conditions du march r gional Mais heureusement depuis quelque temps il y a des changements importants et c est sur cet
175. aussi facilit es Pour conclure quelles sont nos difficult s La premi re c est d am liorer les infrastructures la deuxi me c est la solution des probl mes sanitaires pour la production d aliments et la troisi me c est la lib ralisation des march s internationaux 238 Vil Les ressources en eau Contribution du Cercle des conomistes Olivier Pastr T moignages Loic Fauchon e Philippe Kourilsky e Henri Proglio La raret des tuyaux Olivier Pastr On connait les chiffres par coeur et plus on les cite plus ils se banalisent Et malgr cela plus il faut continuer a les citer e 1 milliard d habitants de la plan te n ont pas acc s l eau et 2 6 milliards vivent sans syst me d vacuation des eaux us es e 25000 tres humains meurent chaque jour faute d eau dont la moiti sont des enfants Pasteur d non ait le fait que 90 des maladies ont pour origine des carences en mati re d eau Ce qui tait vrai de son temps l est plus encore aujourd hui Pour faire simple on peut dire comme le fait Lo c Fauchon Pr sident du Congr s Mondial de l Eau que l absence d eau tue dix fois plus que les guerres Et le futur est encore plus inqui tant que le pass et le pr sent Les chiffres l aussi parlent d eux m mes Les r serves mondiales par habitant sont pass es de 16800 m en 1950 7300 m en 2000 et atteindront probablement 4800 m en 2025 C est dire demain Il faut a
176. aux de prix si lev s qu une fraction de la population est exclue Les gouvernements interviennent souvent en bloquant les prix causant ainsi une raret plus radicale Ainsi la raret des logements et son caract re vital peuvent conduire bloquer les loyers ce fut le cas apr s la seconde guerre mondiale au d triment de l offre long terme Quelle que soit la cause de la rigidit des prix lorsque telle est la situation il faut n cessairement une modalit ou une autre de rationnement Certaines situations sont manipulables comme la r duction proportionnelle des quantit s d autres co teuses en temps comme la file d attente ce fut le cas pour les logements le branchement du t l phone l automobile m me Lorsqu il s agit de biens vitaux correspondant des besoins pressants l tat peut tre conduit intervenir en rationnant lui m me certains aliments l eau l lectricit lorsque l abandon de l investissement au secteur priv a produit une offre inf rieure aux besoins l essence les devises m mes Si le souvenir en est douloureux si le spectre de la p nurie s v re s est loign pour les pays riches il ne reste souvent que ce type de rationnement pour des pays pauvres et que sera demain pour certaines raret s dans les pays riches eux m mes Il faut remarquer que des associations d usagers et des collectivit s locales peuvent souvent r ussir mieux que l tat r partir la p nurie Le cas clas sique
177. ays d velopp s un progr s des formes de redis tribution et surtout une refondation de la gouvernance mondiale 351 CET OUVRAGE A ETE ACHEV D IMPRIMER POUR LE COMPTE DU CERCLE DES ECONOMISTES PAR EDITAM A PARIS EN MARS 2007 NUMERO D IMPRESSION Imprim en France
178. bilit dans un environnement global de leur population form e et exp riment e au del des 15 d aujourd hui Il leur faut aussi mieux marketer leur offre qui est souvent disponible dans des villes ou provinces o les entreprises ne vont pas car elles ne sont pas dans le r seau international des talents Enfin pour les pays industrialis s il s agit d anticiper les tendances et d orienter la formation de leurs dipl m s vers les activit s forte valeur ajout e 275 Vill Les ressources en capital humain et les moins banalis es qui leur permettront de maintenir sur le sol national une part importante de la cr ation de valeur Il leur faut galement focaliser les ressources rares sur de petites zones g ographiques sur le mod le de clusters sem blables la Silicon Valley pour b tir une comp titivit internationale C est tout le principe des p les de comp titivit 276 Une recette accompagner les cadres Pierre Pringuet Pernod Ricard Pour commencer une petite carte d identit du groupe L origine du groupe est en Provence avec la cr ation de Ricard Marseille l poque l ambition tait simple c tait de conqu rir la France Ce fut fait dans les ann es 50 et 60 En 75 fusion de Pernod et Ricard pour cr er Pernod Ricard l ambition tait alors de conqu rir le monde Aujourd hui nous sommes le num ro deux mondial des vins et spiritueux Nous vendons environ 1 mi
179. bilit de cr er la structure sociale dans laquelle s imbrique le march Je retrouve en cela les th mes du profes seur Fitoussi sur l impossibilit aujourd hui de l autonomie conomique hors de ce cadre plan taire Premier d fi qu est ce que le d veloppement durable Je pense que nous devons d passer les conceptions conomiques actuelles qui s int ressent au PIB et d autres donn es qui sont des calculs de flux Aujourd hui les arbres dans une for t debout ont une valeur z ro quand ils sont abattus ils ont une valeur positive comptabilis e dans le PIB Si une entreprise locale faisait ce calcul elle serait arr t e pour fraude parce qu on ne peut pas vendre son capital et le consid rer comme un revenu Il est n cessaire de proc der un bilan une analyse de stock Avec certains coll gues nous avons fait des calculs pour 200 pays en 1995 et 100 pays en 1997 C tait un ouvrage encourag par Amartya Sen et d autres coll gues Nous avions bas nos calculs sur quatre genres de capital Il y a en effet le capital conomique la conception traditionnelle le capital naturel qui n inclut pas seulement les min raux le p trole ou l eau mais aussi les services cologiques le capital humain qui est l ducation et la sant par exemple si je me d clare immigrant aux tats Unis emm ne mon capital avec moi mais il y a aussi le capital social qui comprend les institutions la confiance qui nou
180. br silienne poss de une structure particuli re La par ticipation de l nergie renouvelable dans la structure d approvisionnement de T nergie domestique est consid rable En effet au Br sil on comptabilise 44 d nergie renouvelable contre 13 dans le monde et 6 l OCDE Cette parti cipation de l nergie renouvelable est r partie entre l lectricit hydro lectrique la biomasse le sucre de canne et ses sous produits et d autres nergies comme le bois sous forme de b ches et l nergie olienne Au Br sil le niveau d mis sion des gaz effets de serre en tonnes de CO par tonne d quivalent p trole est bien au dessous de la moyenne mondiale 1 57 au Br sil contre respecti vement 2 36 et 2 37 dans le monde et dans les pays de l OCDE La canne est d finitivement un avantage consid rable car elle pr sente de nombreux atouts c est une source d nergie renouvelable elle est s re et efficace elle est facile produire grande chelle elle produit peu de polluants elle est source de nouveaux emplois principalement dans le domaine rural Pour 100 emplois cr s dans le cas de l essence sp ciale on en cr e 2190 dans le cas de P thanol De plus elle poss de une productivit lev e et de faible impact sur l environnement Pour une unit de canne sucre on en produit 8 contre 1 3 pour les c r ales par exemple L thanol s introduit facilement sur le march des combustibles en co t
181. burants liquides qui se substitueraient en totalit au p trole En essayant de produire un maximum d aliments et d nergie base de v g taux m me selon des sc narios relativement r alistes il sera difficile de produire haut rendement tout en prot geant l environnement et surtout en conservant au mieux la biodiversit Il faudra donc faire des choix Ils se feront sous contrainte de raret d espace et de raret d eau et sous contrainte de respect de la biodiversit Ces choix pourraient tre cependant facilit s par une des cons quences de ces raret s potentielles augmentation des prix agricoles On pourrait alors assister 4 une inflexion de la tendance s culaire a la r duction des prix agricoles et alimentaires ce qui faciliterait sans doute l acc s des technologies plus pro ductives Que faire donc pour aborder plus sereinement cette ch ance de 2050 R duire la population comme certains le proposent Ce n est plus possible car De nouvelles raret s et de nouvelles contraintes les d s d mographiques sont jet s et l inertie de la courbe de population est lourde Il peut certes y avoir des inflexions de quelques centaines de millions de personnes mais cela ne changera pas beaucoup les termes de l quation Manger moins de viande C est une possibilit parce que comme nous Pavons dit plus haut la production de viande consomme beaucoup d espace cultiv et d eau mais m me si c
182. cacit Pour les entreprises le probl me le plus souvent voqu ou plut t le pr texte le plus souvent voqu est celui d une perte de comp titivit par rapport aux concur rents d autres pays qui n appliquent pas les m mes mesures fiscales Si les autres ne r duisent pas leurs subventions on peut avoir en effet un bon pr texte pour expliquer la perte de comp titivit Pour les individus ou les m nages le risque est que les augmentations de prix affectent les segments les plus vuln rables de la population C est toujours le cas avec n importe quel type de taxes il y a toujours cette question de la vuln rabilit de certains segments de la population Comment r pondre ces pr occupations au moins au niveau national D abord il est essentiel d ouvrir de larges consultations avec tous les acteurs lors de la phase de d veloppement des mesures Puis proc der par tapes dans la phase de mise en uvre de mani re faciliter les ajustements n cessaires La taxe sur le trafic automobile introduite Londres est un exemple d une telle approche qui fonctionne Une autre piste explorer consiste redistribuer la recette fiscale suppl mentaire aux industries et populations les plus affect es Et la troi si me c est que la combinaison totale la charge totale des imp ts ne change pas en revanche leur structure change On augmente les co taxes mais on r duit d autres imp ts C est une question
183. canismes de march et viter de donner aux acteurs conomiques des signaux contradictoires par exemple en les incitant conomiser l nergie tout en freinant la r percussion sur certains d entre eux de la hausse des prix de march 3 Les pays d velopp s ont int r t voir les grands pays mergents am liorer rapidement leur efficacit nerg tique aujourd hui m diocre Ils peuvent les y aider notamment par des transferts de technologie L autre grand sujet est celui d un approfondissement du dialogue entre pro ducteurs et consommateurs de p trole et de gaz C est cette condition que nous pourrons am liorer notre s curit d approvisionnement qui suppose d tablir des relations b n fiques aux deux parties Dans tous les pays producteurs la question nerg tique est un sujet politique central il faut bien reconna tre que dans beaucoup de ces pays la contribution des hydrocarbures leur d velop pement conomique et social a t d cevante La croissance des productions et la hausse des cours vont y g n rer des revenus consid rables Il est de notre devoir et de notre int r t de les aider en profiter au mieux en contribuant la trans parence des flux consid r s en faisant participer les acteurs conomiques locaux nos projets en recrutant et en formant de la main d uvre locale en parti cipant la d finition et la r alisation de programmes de d veloppement adapt s Chacun p
184. cas elle n est pas remplie d o le probl me de l internalisation que le commerce international ou les r gles du commerce international doivent aussi traiter Quelles mesures de politique publique Dans les cas o les march s par suite de leurs insuffisances n internalisent pas correctement nous passons des mesures de politique publique qui sont extr mement nombreuses Certaines sont tr s simples Dans les cas classiques fonctionnement des syst mes de p turage fonctionnement des syst mes d ir rigation tablissement de droits de propri t ou gestion de droits de propri t collectifs c est fondamental Mais il y a tout ce qui tourne autour de la cr ation L urgence d un accord international de march s nouveaux les droits polluer les permis d mission tout ce qui tourne autour du fonctionnement des march s existants et notamment le droit de la concurrence o le probl me majeur dans l internalisation via des march s efficaces est qu il ny a pas de droit de la concurrence au plan international Il existe quelques syst mes de coop ration entre autorit s de la concurrence mais il ny a pas de droit international de la concurrence c est un obstacle mon avis majeur cette internalisation lorsqu elle ne se produit pas naturellement Il y a tout ce qui tourne autour d une meilleure information des syst mes de march en particulier tout ce qui est information sur la mesure de la raret
185. ccent sur d autres biens dont la production pose des questions sp cifiques Divers cas d ailleurs parfois apparent s peuvent nous retenir la production de biens publics celle de biens productifs d externalit s positives celle de biens et services en r seaux tendant au monopole naturel La raret des biens publics tient on le sait la difficult de leur financement d centralis par le march le ph nom ne du free entravant leur financement La production de biens producteurs d utilit directe et d effets externes sur la consommation ou la production pose le probl me de la diff rence entre rende ment priv qui d termine les quantit s produites et rendement social c est dire en tenant compte de l effet externe qui d termine la quantit optimale qu il faudrait produire Dans les deux cas l intervention des pouvoirs publics s av re souhaitable ou n cessaire Il ne s agit pas d un probl me nouveau puisque les biens publics les plus importants sont la paix la s curit int rieure et ext rieure la libert et l ordre contractuel On reconna t les fonctions r galiennes de l tat mais leur raret pose aujourd hui un probl me essentiel aux pays en d veloppement Le bon gouver nement l honn tet et le d sint ressement des fonctionnaires la paix et l ordre publics y sont des raret s opini tres Quant aux monopoles naturels on sait la n cessit de l intervention de l tat sous une forme ou sous une au
186. ce et ne vont pas s interroger au jour le jour sur leur p rennit Dassault syst me qui s est appuy sur IBM pour acc der non seu lement au march am ricain mais au march mondial est un tr s beau contre exemple fran ais de r ussite absolu dans ce domaine L importance de la variable temps Internet on le sait se mesure en ann es de chien c est dire qu une ann e en vaut sept Cela signifie que les innovations m me les plus percutantes se dif fusent instantan ment sont instantan ment sinon copi es du moins compl t es l chelle du monde par les meilleurs chercheurs les meilleurs innovateurs Donc il ny a plus de barri res plus de pr s carr s tout se diffuse l avantage revient ceux qui vont le plus vite qui sont les plus agiles Cela pour plusieurs raisons d abord parce que les meilleurs innovateurs sont souvent pas toujours s lectionn s par le march mais aussi parce que cela leur permet de gagner plus d argent Il est vident quand les prix baissent comme dans les PC de 20 par an que celui qui va sortir six mois avant ses concurrents va gagner beaucoup plus d argent qu il va r investir demain dans la R amp D C est l exemple absolu ment vertueux d Intel qui gr ce cela maintient sa pr minence depuis trois d cennies Le temps court tr s vite L innovation se situe aussi dans les m canismes d innovation C est ce qui rend encore plus difficile le co
187. ce public le deuxi me c est d essayer de passer des syst mes de monopole une concurrence r gul e le troi si me c est de d velopper des partenariats public priv et le quatri me c est d encourager le d veloppement durable Le passage du monopole la concurrence r gul e Je vais insister davantage sur le passage du monopole la concurrence r gul e En fait pour prendre l exemple de La Poste nous sommes dans un mod le qui est en train de compl tement basculer Les obligations de service public taient mal d finies et quand elles taient d finies elles l taient souvent par les op rateurs publics eux m mes montrant d ailleurs une vraie d faillance des pouvoirs publics dont d finir les obligations de service public est pourtant le r le fondamental Cela n avait pas tellement d importance puisque de toute fa on elles taient financ es par le monopole Comme derri re il y a toujours et souvent juste titre des enjeux en termes d galit des chances et d galit des territoires ce dispositif va presque toujours de pair avec une p r quation g ographique ventuellement il va de pair avec une contribution publique mais ce n est pas syst matique Aujourd hui on va videmment vers un march beaucoup plus ouvert avec tous les atouts de cette approche plus concurrentielle plus de performance plus d innovation plus de qualit Mais il y a toujours beaucoup de craintes Les Fra
188. ceptable dans la mesure ou toute initiative de d veloppement sera bient t per ue comme un danger une usure de plus d un syst me d j tr s contraint La raret spatiale et l intensification de la sollicitation des moyens existants ont comme corollaire majeur les pollutions urbaines qui renvoient directement sur l inefficacit collective en mati re de transport mais aussi et on l oublie sur une d mographie rest e heureusement active 80 pics de pollutions l ozone par an sur le secteur Aix Marseille Berre est un record europ en incomparable dont les cons quences sociales en terme de sant publique sont bien difficiles mesurer Nouvelle croissance nouveaux indicateurs La naissance d une nouvelle gouvernance est donc indispensable Pour agir dans la transparence et l efficacit elle devra se baser sur des indicateurs de mesure quantifiables et comparables qui seuls permettront l ajustement entre variables locales et variables globales afin que la mondialisation ne soit pas un leurre et donc un chec Un nouveau mod le de consommation dynamique des raret s doit voir le jour prenant naissance sur une impulsion globale il doit tre d clin localement par une appropriation politique permettant de g rer le quantum de croissance n cessaire afin de r duire la fracture sociale de limiter l impact envi ronnemental de produire des interactions favorisant la croissance 328 X Globalisation et ressources
189. ces des l ves de 15 ans trangers et de premi re g n ration d immigr s leur moti vation est g n ralement lev e m me si leurs performances sont dans plusieurs pays bien insuffisantes Ces enqu tes ont confirm le r le primordial des enseignants Nous sommes donc en train de monter une nouvelle enqu te du nom de TALIS sur cette question Vingt pays participent ce travail qui consiste collecter des donn es d velopper des analyses et ensuite comme pour PISA des recommandations Malheureusement des pays comme l Allemagne ou la France ne sont pas encore inclus bien que les gouvernements se rendent compte qu ils doivent faire plus d efforts dans ce domaine et changer aussi leur politique d ducation Un autre signe de l importance accrue de l ducation est la r union des ministres de l ducation du G8 qui a eu lieu les 1 et 2 juin Moscou et qui a conduit une d claration qui a t prise en compte dans la r union des chefs d tat du G8 Saint P tersbourg Nous sommes tr s satisfaits que des pays comme le Br sil la Chine et l Afrique du Sud aient particip au G8 des ministres de l ducation Accroitre le b n fice conomique et social du capital humain ainsi que la gestion des ressources humaines sont des grands d fis que certains pays ont su parfaitement relever La Cor e par exemple a des r sultats formidables qu illustre sa capacit s am liorer rapidement Il y a seulement deux g n ra
190. ces rares et r le des Etats mais l pargne peut tre rare et d une raret r sistante l accroissement de son prix donc opini tre Et lorsqu elle est abondante la question de la raret des occa sions rentables d investir peut se poser Lorsque les investissements ont t insuf fisants pendant une longue p riode l offre ne peut rapidement s adapter une demande accrue Dans le cas des mati res premi res et des produits nerg tiques une raret fondamentale due l puisement des gisements vient s ajou ter une raret due la faiblesse durable de l investissement ou de la recherche de nouveaux gisements De son c t la faiblesse de l investissement vient souvent de prix trop bas d o des cycles de prix de grande amplitude parfois de relati vement longue dur e les prix bas appelant l arr t des investissements et celui ci pr parant les hausses futures Aujourd hui nous connaissons une phase longue de hausse des prix des mati res premi res depuis le p trole jusqu au cuivre et l or due la fois une forte demande rapide croissance de la Chine des guerres locales et des d fauts ant rieurs d investissements et dans certains cas un puisement qui semble devenir g n ral Si des prix lev s le p trole 100 ne sont pas toujours suffisants pour relancer les investissements ils les favorisent en tendance et surtout ils permettent la mise en uvre de solutions de substitu tion
191. change voire m me le cas ch ant la paix L nergie s impose comme une donn e g opolitique d cisive du monde d aujourdhui Les choix nerg tiques La principale variable sur laquelle peut s appuyer une tentative de r duction des risques g opolitiques susceptible de produire ses effets terme relativement court est le choix des sources d nergie primaire pour la g n ration d lectricit l energy mix En effet la production d lectricit mobilise pr s de 40 des sources d nergie dans le monde ce qui en fait avec le transport le principal secteur utilisateur Les choix nerg tiques sont ouverts et vari s l lectricit peut tre produite partir de charbon qui repr sente 40 du mix actuel dans le monde de fioul 10 de gaz naturel 15 d hydraulique 17 d nergie nucl aire 16 d nergies nouvelles renouvelables 2 Les choix sont flexibles la France a converti en quinze ans son parc de pro duction thermique combustibles au nucl aire 80 de son mix nerg tique le Royaume Uni ses centrales au charbon en cycles combin s gaz l Allemagne a difi en dix ans un parc olien couvrant pr s de 15 de son mix etc Et ce alors que l on ne peut pas concevoir sauf au prix d un effort consid rable la substi tution de l essence dans les transports avant la dur e d au moins une g n ra tion Les renouvelables ne paraissent destin es dans l tat actuel des connais sances t
192. chelles du regard Au niveau mondial les raret s c est la qualit de l atmosph re comment pr server la qualit de lair comment viter ces changements climatiques ces concentrations de gaz effet de serre comment utiliser au mieux l eau comment utiliser au mieux les sols La biodiversit diminue comment faire en sorte de stopper cette diminution rapide Les tats sanitaires inqui tent On en entend parler depuis peu avec les crises qui concernent l homme mais il faut savoir que les probl mes sanitaires aussi bien v g taux qu animaux et parfois les zoonoses transmissibles l homme sont des probl mes majeurs qui causent des pertes majeures Donc l chelle de la plan te probl mes sanitaires probl mes climatiques probl mes des ressources naturelles En Europe les raret s ne sont sans doute pas les m mes Que ce soit dans l Europe g ographique ou dans l Europe conomique on a voulu se pr munir 231 232 VI Nourrir la plan te des probl mes de s curit alimentaire C tait l apr s guerre les gens avaient eu faim il fallait encourager la production Les r sultats furent positifs Et apr s avoir t d ficitaires en mati re de production agricole et alimentaire la France est devenue exc dentaire partir de 1970 Comment pr server cette s curit alimentaire en quantit d abord on y est arriv l volution des prix et des cir constances feront le reste
193. chie mondiale g re les bien publics mondiaux termes qu aucun individu normal ne comprend Cela ne marchera pas parce que les peuples vont s y opposer comme certains peuples ont commenc casser la fuite en avant europ iste parce qu ils n y comprenaient plus rien Il y a donc un probl me d mocratique Comme l a crit r cemment Francis Fukuyama les gouvernements doivent retrouver leur r le fondamen tal Plus de gouvernance mondiale oui Sauf que je n aime pas le mot il a t invent une poque o on croyait que les probl mes politiques taient r gl s ou d pass s et que c tait une question d organisation entre experts et techni ciens En fait non une gouvernance qui se substitue des gouvernements natio naux de plus en plus faibles ridiculis s et d pourvus de leviers oui une gouvernance avec un multilat ralisme vrai qui s appuie sur des gouvernements r habilit s l gitim s forts et capables de coop rer Ensuite il faut une r forme de PONU un Conseil de s curit largi une assembl e consultative avec la soci t civile mondiale Le G20 est une bonne piste Enfin il faut cr er une organi sation mondiale de l environnement pour compl ter le dispositif et faire contre poids aux autres pour qu il y ait un vrai quilibre de normes et de crit res Je crois aussi que pour affronter ce monde de ressources rares il faut une synth se des cologistes des conomiste
194. chiffres La comp tition est encore entre la France l Allemagne les tats Unis le Japon les pays nordiques le Royaume Uni C est une comp tition o les cl s ne sont pas les m mes que dans la comp tition pour les biens standards Politiques publiques Qu apprend on des exp riences nationales Le premier d bat porte sur le niveau de comp tence Ce d bat en rejoint un autre assez vif en France depuis 2 3 ans qui est de savoir si l innovation est le fait des grands groupes ou des petites entreprises Le gouvernement fran ais a eu la sagesse de ne pas trancher en faisant la fois des p les de comp titivit et l agence pour l innovation industrielle La question de niveau est importante Le niveau des grands groupes est forc ment europ en L une des questions qui peut tre pos e aux autorit s fran aises c est le choix d un niveau trop fran ais pour le soutien l innovation dans les grands groupes Le d bat sur les PME les p les de comp titivit les clusters comme diraient les Anglais doit plut t se traiter au niveau local et r gional On peut sans doute critiquer le choix fran ais de traiter au niveau national cette association de petites entreprises ou de PME qui se regroupent dans les clusters Le second sujet c est le lien avec les politiques de la concurrence Des politiques de la concurrence trop tourn es vers le consommateur d couragent elles l inno vation en faisant dispara tre les marges des entrepri
195. chinger Martin Carnoy e Philippe Wahl e Jean Louis Reiffers e Philippe Lemoine Ressources humaines un bond qualitatif dans les pays mergents Jean Pierre Boisivon Entre 1 5 et 2 milliards de travailleurs frappent a la porte du march du travail mondial qui se met en place depuis une quinzaine d ann e C est un ph nom ne sans pr c dent dans l histoire dont nous ne sommes certainement pas capables aujourd hui d anticiper toutes les cons quences En tout cas la res source humaine ne fera pas partie des ressources rares au niveau mondial dans les prochaines d cennies En revanche compte tenu des volutions d mogra phiques et des niveaux de maturit des diff rentes zones conomiques cette res source ne sera pas uniform ment r partie Les pays occidentaux des degr s divers sont rentr s dans une p riode de r gression d mographique qui va conduire une majorit d entre eux sauf mettre en uvre des politiques actives d immigration g rer une diminution en valeur absolue de leur population active l oppos les plus dynamiques des pays mergents b n ficieront d une d mographie encore favorable et ou de r serves de main d uvre sous utilis e dans le secteur agricole qui seront progressivement transf r es vers les secteurs industriels et des services Cette main d uvre abondante aura b n fici du formidable effort d du cation mis en place dans beaucoup de pays mergents depuis la fin de la se
196. cientists from numerous research institutes and universities rice yields were generally enhanced by 20 percent and China rice production by 50 percent As an agricultural scientist Yuan Longping s concerns go beyond Chinas food supply and extend to the enormous problem of world hunger To help increase world food supply he has shared his knowledge techniques and breeding materials with scientists worldwide We can find many such innovations in other countries and in China that have greatly improved human being s welfare Fish farming is another example Intensive fish farming has increased China s aquatic products supply by 10 times freshwater aquatic products by 20 times over the last quarter of a century This has greatly improved the food structure of Chinese people China is still a poor country The previous speakers mentioned that at current stage the oil consumption per capita in China is still only 1 10th to 1 20th of those in other more developed countries In our way to move to an industrial society we are faced with daunting problems concerning resource scarcity and deteriorating environment The Chinese government believes that to solve these problems we have to rely on science and technologies to rely on innovations In February this year the Chinese government issued the Outline for China s Program on Science and Technology Development in Medium to Long Run 2006 2020 Main points of this outline include
197. cl ros ou un mal thusianisme d guis elle a la vie dure dans les domaines de l eau des ressources alimentaires ou de l nergie Dans ce dernier cas par exemple les raisons ne manquent pas de se d tourner des nergies fossiles et nous le ferons probable ment au cours de ce si cle programme de r duction des missions de CO ou pas Car apr s tout il n a pas t n cessaire d interdire le transport hippomobile du d but du xx si cle pour que celui ci disparaisse et que nos villes soient assainies et de meilleure qualit Les conomistes pour la plupart d entre eux ont une vision schumpeterienne du monde ils pensent que les besoins les forces du march les syst mes de prix relatifs et les r ponses technologiques apport es tous les d fis rendent peu pertinente sur la dur e la notion m me de ressource rare D autres conomistes d autres juristes des hommes politiques relay s par les m dias La raret et le droit pensent qu il y a p ril en la demeure et la demeure c est notre plan te et les 6 7 milliards d hommes et de femmes qui y vivent Ceux l pensent qu il faut davan tage l gif rer pour all ger sinon r soudre ces probl mes Une axiomatique cette axiomatique cette grammaire part d un constat il existe d j de formidables outils dans le domaine du droit et de l conomie qui sont les droits de propri t le droit des contrats et le droit de la concurrence Quatre th mes Le premier
198. co ts de production et donc les co ts de d pollution impos e par la r glementation ont un r le insignifiant dans la plupart des cas C est ici que nous retrouvons les carts mondiaux en mati re de gouvernance le laxisme dans le domaine environnemental suppos attirer les firmes pol luantes est en r alit g n ralement associ d autres caract ristiques qui elles d couragent l implantation des firmes trang res en g n ral La corruption le manque de protection des libert s individuelles et des droits de propri t vont g n ralement de pair avec le peu de cr dit accord la protection de l environ nement En ce sens la bonne gouvernance est bien un l ment central du d ve loppement durable 299 L urgence d un d veloppement quitable Marc Guillaume Imaginons que notre plan te soit un vaisseau spatial dans lequel les res sources et l espace sont rares Que se passerait il dans ce satellite si l un des cing occupants absorbait lui seul 80 des ressources et provoquait les trois quarts des pollutions Tandis que l un de ses co quipiers ne mangerait pas sa faim et que deux autres ne d passeraient gu re les limites de la survie On crierait au scandale Telle est pourtant la situation actuelle sur la Terre Cette parabole illustre bien les responsabilit s partag es par les pays indus trialis s En r alit la situation est plus grave encore et plus complexe aussi Car il faut ajouter qu
199. conde guerre mondiale dans la plupart des pays d Asie mais galement dans certains pays d Am rique Latine comme le Br sil La Chine est aujourd hui totalement alphab tis e 98 des jeunes chinois b n ficient r ellement d une scolarisation entre 6 et 11 ans et 65 entre 12 et 15 ans m me si des carts importants sub sistent entre les villes et les campagnes quant au niveau de l enseignement dispens La deuxi me tape est d ores et d j en cours la Chine assure l acc s 256 Ressources humaines un bond qualitatif dans les pays mergents l enseignement secondaire sup rieur Lyc e 50 d une classe d ge et 20 dans l enseignement sup rieur Ces pourcentages ont doubl ces vingt derni res ann es C est une situation assez comparable celle de la France des ann es quatre vingt cette r serve pr s que les m canismes de s lection mis en place pour le passage chaque niveau assurent un ratio de dipl m s par rapport aux admis proche de 100 Au total pr s de 5 millions de jeunes chinois sortent chaque ann e du syst me ducatif avec un dipl me de l enseignement sup rieur D autres pays asiatiques ont d j atteint des niveaux de scolarisation occi dentaux en mati re d acc s au secondaire long et aux tudes sup rieures En 1985 au moment o la France se donnait l objectif de conduire au niveau bac 80 d une classe d ge la Cor e du Sud avait atteint cet objectif En revanche les
200. constamment en volution il repr sente plusieurs r alit s diff rentes dans diff rents terri toires et r sulte d une confrontation entre la logique conomique le savoir scientifique sur l environnement et les coutumes et traditions sociales II n y a donc pas un mode d emploi universel une seule voie du d veloppement durable Toute solution de d veloppement durable doit surmonter deux obstacles prin cipaux le premier est temporel et concerne la solidarit entre les g n rations et la pr servation du patrimoine naturel L activit conomique produit des b n fices court terme mais peut affecter les conditions de vie moyen et long terme L arbitrage met en jeu le taux d actualisation de l individu c est dire sa pr f rence pour le pr sent caract ristique individuelle susceptible d voluer avec l ducation l exp rience l influence de l entourage Le deuxi me obstacle est spatial puisque cet arbitrage est localis au niveau du village de la ville de la r gion de la nation L action collective pour le d veloppement durable met ainsi en jeu de nombreuses tensions notamment entre pays industrialis s et pays en d velop pement Ces derniers sont cependant directement concern s par la pr servation du patrimoine naturel car c est souvent le seul actif des pauvres sur lequel construire les strat gies de sortie de la pauvret Dans de nombreux cas la pr servation des sols joue un r le d terminant
201. cteurs de production Enfin lorsque ce n est pas suffisant il reste la substitution Si le vin est cher on peut boire de la bi re si le travail est co teux on peut utiliser plus de capital L articulation allocation pro duction substitution dans une bonne conomie de march constitue une machine g rer la raret L tat et les agences r gulatrices qui en d pendent et le prolongent ou s en distinguent ne sont pas inutiles pour mettre en place les institutions de march pour encourager la libre concurrence ou faire que des march s en concurrence imparfaite ou oligopolistiques voire monopolistiques se comportent comme en concurrence pour accro tre la transparence pour ter les contraintes et lever les obstacles Mais il est des raret s opini tres ce sont celles qui nous retiennent ici Alors l tat est souvent appel jouer un r le important En effet par d finition les raret s opini tres sont telles parce que les march s sont plus ou moins en chec d o le recours soit en soutien soit exclusif des modes non marchands de gestion de la raret d o l intervention de l tat et des collectivit s locales d o aussi les autres syst mes organisation hi rarchique et les associations Trois obser vations sont cependant n cessaires L tat peut tre appel la rescousse d un march d ficient seulement quand les rapports de force entre les groupes sociaux le permettent Si des forces
202. ction inutilis e qui dans les ann es 80 et 90 permettait de faire face aux al as est d sormais tr s faible et les pays producteurs h sitent la reconstituer leurs frais et sans contrepartie La hausse du prix des hydrocarbures exerce sur le march des effets contras t s Elle entra ne avec un certain retard une mod ration de la consommation et moyen terme elle favorise le recours des nergies de substitution rendues plus comp titives Du c t de l offre elle rend conomiquement viable le d ve loppement de projets nouveaux Par contre la hausse de prix incite certains tats producteurs r duire leur production leur budget s quilibrant avec un volume plus faible La balance de ces effets en partie contradictoires est incertaine Quelles marges d action Pour loigner la perspective d un nouveau choc et viter une trop grande d pendance les pays consommateurs doivent r solument s appliquer ma tri ser leur demande nerg tique et diversifier leurs sources d nergie primaire Les pays d velopp s et notamment ceux de l Union europ enne ont engag des efforts ambitieux et coh rents en ce domaine Trois remarques ce sujet 1 Chaque acteur conomique doit prendre sa part des efforts de ma trise l industrie mais aussi les transports et le secteur r sidentiel et tertiaire 23 24 Un monde de ressources rares 2 Les politiques suivies doivent s appuyer sur des m
203. d accompagnement ont t mises en place pour pouvoir cr er des entreprises Le r sultat est qu un millier de spin offs des universit s a t cr Mais le plus difficile est de faire vivre ces entre prises et d accompagner leur croissance C est dans cette phase que l intervention de l tat devient indirecte On essaie par exemple de favoriser des mesures de standardisation des mesures d achat par l tat de ces biens produits Dernier point fort les r formes structurelles Il y a beaucoup d initiatives priv es qui sont bloqu es par des r glementations formelles mais aussi infor melles On va essayer de d bloquer ces situations Une des directions sera de faciliter la mobilit des gens C est un norme chantier 131 China s experiences and commitment to innovate and overcome scarcity 132 Dr Gao Shi Ji Development Research Centre of the State Council of China Resource scarcity is an eternal theme in economics Or we would say that the whole subject of economics is mainly about how to allocate scarce resources efficiently In reality the whole human history especially the modern world history has been about how human beings have created technologies or devel oped innovative ways to meet the challenges of limited available resources China is no stranger to the problem of resource scarcity and nor to inno vation Actually China is poorly endowed with natural resources on a per capita base the lev
204. d une aspiration l gitime la propri t mais aussi d une strat gie conomique Acqu rir son logement constitue en effet une forme d pargne et une s curisation du patri moine pour lavenir Le Groupe Caisse d Epargne a conduit une tude dont les r sultats font appara tre que les jeunes l ge de 25 28 ans n h sitent plus emprunter sur des dur es longues pour acqu rir leur logement Une telle attitude est significative dans la mesure o le financement de ces acquisitions repr sente en moyenne 64 des revenus disponibles La seconde pr occupation des Fran ais est la pr paration de leur retraite Chez les jeunes en particulier le souhait d acqu rir un logement r pond aux 205 206 V l allocation de l pargne incertitudes qui p sent sur lavenir des syst mes par r partition Le probl me est que les pouvoirs publics ne tirent pas de cette situation les conclusions qui s imposent en ce qui concerne la dur e du travail sur l ensemble de la vie mais seulement en ce qui concerne l emploi Or quand on observe l ge d entr e sur le march du travail par rapport la sortie la solution consistant cr er des fonds de pension aujourd hui semble arriver un peu tard Il n en demeure pas moins qu il est aujourd hui indispensable de s engager dans cette voie Confront cette situation l interm diaire est l pour mettre en ad qua tion les choix des m nages les besoins de l con
205. dans l accroissement des revenus des pauvres ruraux Action collective internationale La mondialisation a entra n un changement de nature du besoin d action col lective internationale dans le domaine de l conomie Pendant les ann es 70 et 80 ce besoin tait identifi comme celui de la coordination des politiques co nomiques c est dire de la compr hension des canaux de l interd pendance entre pays et de l laboration coordonn e des politiques conomiques nationales en fonction de ces externalit s Le bilan de cette approche n est pas convaincant Mais le besoin s est lui m me complexifi puisque l accent est aujourd hui mis sur la production de biens publics globaux qui appellent une action conjointe en vue de la r alisation d objectifs communs et non plus seulement un ensemble de politiques d finies en fonction d objectifs nationaux qui ne pourront correctement les atteindre que si elles sont coordonn es L une des caract ristiques principales de la production de biens publics globaux tient la place que doivent occuper dans le processus de production les pays en 17 Un monde de ressources rares d veloppement L exemple du r chauffement climatique en t moigne les pays industrialis s sont largement responsables des stocks de gaz effet de serre mis jusqu pr sent Mais les gros pays mergents croissance rapide comme le Br sil l Inde ou videmment la Chine d tiennent la clef de l volution
206. de risque inh rente tout investissement afin que l allocation des actifs puisse se faire ensuite sur les march s financiers Dans un tel syst me l intervention du r gulateur garantit en outre que cette transformation se fasse dans les meilleures conditions Toutefois beaucoup reste faire dans les pays de la zone euro Sur ce point une tude de Patrick Artus doit tre mentionn e Elle d taille le mal chronique dont souffrent nos conomies l pargne investie en actions par les Europ ens est insuffisante pour que nous puissions d finir nos propres r gles Si l on n y prend pas garde on verra dans les ann es venir un d calage croissant entre les besoins de l conomie r elle et la fa on dont l pargnant oriente ses place ments financiers Vi Nourrir la planete Contribution du Cercle des conomistes Jean Paul Betb ze T moignages Michel Griffon e Philippe Tillous Borde e Mamadou Cissokho Marion Guillou e Carl Hausmann e Elisio Contini L quilibre alimentaire mondial Jean Paul Betb ze I QUE DISENT LES FAITS Nul ne peut dire que la situation alimentaire dans le monde est satisfaisante La FAO recense ainsi 39 pays affect s par des crises alimentaires dont 25 en Afrique 11 en Asie Proche Orient 2 en Am rique Latine et 1 en Europe la Tch tch nie F d ration de Russie victime de troubles int rieurs Parmi les causes recens es pr dominent les troubles int rieurs et la s cheresse
207. de de la propagation des ondes lectromagn tiques est un domaine scientifique part enti re dont la finalit principale est de mod liser les caprices et l vanescence qui caract risent la radio pour mieux les ma triser C est indis pensable pour pr dire avec le maximum de fiabilit les zones de couverture d un service et r aliser l ing nierie en cons quence Cette science est d une grande com plexit du fait du tr s grand nombre de param tres en jeu Si l on ajoute ces consid rations de propagation que la disponibilit et le co t des technologies radio sont tr s sensibles aux bandes de fr quences et qu en par ticulier il n existe pas d offre de technologies industrielles au del de quelques dizaines de GHz il devient clair que toutes les bandes de fr quences n ont pas la m me valeur En conclusion sur ce point on notera que les fr quences en or les anglais parlent aujourd hui de Prime spectrum sont situ es au voisinage de la bande UHF de la t l vision et du GSM 900 Ce sont en effet elles qui offrent les meilleures conditions technico conomiques de d ploiement de grands r seaux qui tendent vers des couvertures nationales Le contexte international de r partition des fr quences La prise en compte du contexte international est d une absolue n cessit pour les raisons suivantes 122 Les fr quences radio lectriques une ressource rare indispensable la soci t de l information
208. de l eau pour l irrigation est souvent mis justement en avant En la mati re l tat a encore un r le plus g n ral II lui revient en effet le choix fondamental du type de rationnement mettre en uvre par les prix par la file d attente ou par son intervention directe 76 Pourquoi la raret 2 La production Prenons d abord le cas traditionnel des mati res premi res et des produits ner g tiques Nous avons vu que les caract ristiques de leur production font qu ils connaissent souvent la fois une forte volatilit et des cycles de grande ampli tude et de dur e variable Nous sommes en pr sence de raret s cycliques dans la relativement longue dur e le prix r gule les quantit s offertes mais les cons quences de phases longues de hausse ou de baisse des prix sont dommageables pour les conomies productrices surtout lorsqu il s agit de pays en d veloppement et pour les niveaux de vie Les prix lev s favorables aux producteurs sont causes des effondrements futurs et lorsqu il s agit de pays en d veloppement ces varia tions peuvent s av rer catastrophiques Aussi tr s classiquement on consid re qu une r gulation publique s impose particuli rement pour les biens vitaux Le cadre de l tat nation est cependant inad quat et il faut mettre en uvre une r gulation inter tatique l chelle mondiale visant stabiliser les prix c t des mati res premi res on doit aujourd hui mettre l a
209. de la construction europ enne Car la construction europ enne est la seule dynamique qui existe dans le monde pour vraiment cr er un espace poli tique supranational Qui videmment n abolit pas la nation tat la politique va rester ancr e dans la r gion dans le local dans le national mais il y aura cette nouvelle ambiance politique ce nouvel espace politique europ en qui pourrait faire exemple Je reste tr s optimiste 4 5 ans de recul ce n est rien pour l his toire Quand on voit ce que l Europe a r ussi dans les 40 derni res ann es je reste profond ment optimiste Ce sera l Europe non seulement qui se construira mais qui sera un exemple pour le monde Et la derni re phrase des m moires de Jean Monnet dit peu pr s cela Mesdames Messieurs ne vous m prenez pas ne faites pas l erreur les nations souveraines du pass ne sont plus le cadre o peuvent se r soudre les probl mes du pr sent Et la Communaut elle m me n est qu une tape vers les formes d organisation du monde de demain 341 Resource Scarcity and the Lessons of the Past 342 Dr Supachai Panitchpakdi UNCTAD French football fans were carrying one of the best banners I have seen on television It said Allez les vieux Not Allez les bleus but Allez les vieux The point I am making in the context of globalization and scarce resources is that some of the best economists we have ever seen are dead they are pa
210. de n gociation entre les groupes mais on n a pas une augmentation nette des taxes Cela d pend de la position fiscale de chaque pays M canismes de coordination Au niveau mondial au niveau international beaucoup doutent de lap proche conomique et de l appui dans le march Dans les pays mergents c est comment convaincre ceux qui n ont pas contribu la d t rioration pass e des communs des public goods de participer pleinement des accords contrai gnants comme celui de Kyoto un co t qui ne soit pas exorbitant dans leur d ve Les limites politiques de l internationalisation des externalit s loppement futur C est pourquoi au del de l action par le march il est impor tant de mettre en place des m canismes de coordination au niveau internatio nal auxquels les plus grands pays du monde et le plus grand nombre de pays participent en fondant sur eux un evel playing field et de r pondre notamment aux pr occupations concernant les pertes potentielles de comp titivit Nous l OCDE nous parlons de mati re d change d environnement et en m me temps il existe un groupe de travail qui r unit les sp cialistes dans les deux domaines pour faire avancer les deux agendas en parall le Il existe aussi un groupe de travail commun qui r unit les experts de l agriculture et de l environnement Ces r unions sont la plupart du temps tr s anim es mais le dialogue a lieu Et le r sultat obtenu notam
211. de prise en compte des nouvelles pand mies Apr s la crise de la vache folle nous h ritons de celle de la grippe aviaire Mais encore une fois nous examinons ces drames l aune des PIB nationaux des pays les plus d velopp s o leur effet est difficilement visible Nous en tirons alors l id e que la perturbation a t momentan e inqui tant un temps les consomma teurs avec des effets limit s aux prix comme dans le cas de la vache folle ou au tourisme comme dans celui du SRAS en Asie Mais on voit bien les limites de cette approche qui est l vidence trop paisse Le cas de la grippe aviaire qui est en train de nous affecter se d ve loppe selon ces m mes lignes Au d but la consommation s effondre puis reprend les experts macro conomiques indiquent un effet peu pr s visible Mais il est clair que cette analyse est la fois terriblement biais e en faveur de pays les plus d velopp s et aussi terriblement court termiste Selon les experts de la FAO en effet la crise de la grippe aviaire n est pas un probl me imm diat elle pourrait durer plusieurs ann es La perspective d une pand mie humaine suppos e cart e dans un premier temps les dommages de la maladie sur les populations d oiseaux et les levages de volailles sont normes La r action en cha ne sur la fili re avicole va gravement affecter les conomies locales notamment vivri res Dans 212 L quilibre alimentaire mondial de
212. des nergies renouvelables am lioration de l intensit nerg tique de la production progr s technique permettant des conomies d nergie et l utilisation d autres nergies Le choc des prix est le m canisme travers lequel les soci t s s engagent dans un processus d ajustement une source d nergie qui s puise et qui conduit r duire l intensit de son utilisation et donc la raret per ue c est dire le prix relatif Le probl me est que les chocs la hausse comme la baisse sont co teux pour de nombreux acteurs et que se reposer sur les m canismes d ajustement du march pour efficaces qu ils soient terme expose l conomie des incertitudes et des fluctuations particuli rement co teuses D o l importance de d velopper des politiques nerg tiques permettant de mieux g rer les coups de la raret 15 Un monde de ressources rares par la diversification des sources l encouragement des conomies d nergie la promotion du progr s technique dans l exploitation et l utilisation Or l int r t de ces politiques nerg tiques devient palpable en cas de crise mais para t moins convaincant lorsque les prix du p trole baissent On se souvient par exemple de la mise en cause de la politique nucl aire fran aise lors du contre choc p trolier de 1986 qui faisait soudain appara tre les choix des ann es 70 comme non ren tables Plusieurs analyses de l poque annon aient cependa
213. des C est dans ce domaine qu il faut porter le fer en priorit Et l Europe qui subventionne son agriculture doublement puisque 242 La raret des tuyaux celle ci b n ficie en plus de la PAC d une tarification privil gi e en mati re d eau se doit de mettre un terme cet goisme aux cons quences meurtri res 3 La gestion de l existant Commen ons par mieux g rer les ressources dont nous disposons Priorit dans ce domaine doit tre donn e la collecte et la gestion des eaux de pluie Avec une difficult qui est celle de la gestion des r formes dans le temps La p rennit des r formes mises en uvre en mati re de ressources rares est au moins aussi importante que leur ampleur Sans m me parler des effets d an nonce n en d plaise certains m dias Tartarin de Tarascon n a jamais sauv une vie humaine 4 La d centralisation des programmes Fournir de l eau en Inde co te en moyenne 2 dollars par personne avec les techniques de collecte de l eau de pluie et plus de 200 dollars si l on choisit de faire des m ga barrages Outre le fait que la vernacularit des programmes reste de nos jours une des rares garanties effi caces contre les risques de corruption Voil quatre pistes de r flexion qui me semblent devoir donner lieu d bat Aix en Provence est un lieu parfaitement adapt pour mener bien cette r flexion dont d pend la vie de millions tres humains Certes C zanne avait avec l eau u
214. des et 80 environ la m me proportion a atteint le primaire ou le secondaire Ici encore ces mesures ne sont pas corrig es pour tenir compte de la qualit En l absence de tests comparatifs g n ralis s il est difficile de construire un facteur de correction Une indication est fournie par McKinsey 2006 sur la base 261 Vill Les ressources en capital humain d interviews avec des DRH de multinationales mais il s agit d un indicateur impar fait qui prend par exemple en compte la ma trise de l anglais ou la proximit cul turelle Une correction serait sans doute l avantage des pays d velopp s Prenons maintenant pour mesure du capital humain le nombre des personnes de plus de 25 ans qui ont eu acc s l enseignement sup rieur Il est alors possible de donner une r partition de ce capital entre les grandes r gions du monde Le contraste est saisissant entre les tats Unis qui concentrent 27 5 du capital humain et l UE 25 qui n en r unit que 16 pour une population de moiti plus lev e C est la cons quence du retard prononc des Europ ens dans la g n ra lisation de l enseignement secondaire et l ouverture de l acc s l enseignement sup rieur en 1970 encore un tiers des tudiants du monde se situaient aux tats Unis Il est frappant aussi d observer qu avec un cinqui me du capital humain mondial 21 1 exactement Br sil Inde Chine et Russie les BRICs p sent davantage que l UE Si l o
215. des lobbies sur la presse et les politiciens etc On d nonce aussi les concentrations et les monopoles priv s et la sp culation finan ci re chevel e sur les op rations de fusions concentrations Ce sont ces critiques qui d bouch rent sur les r gimes de r gulation publique c est dire la mise sous contr le des autorit s publiques des tarifs et des inves tissements des compagnies d lectricit Dans tous les pays la co ncidence des temps est frappante C est en 1935 que le New Deal de Roosevelt dans une nation pourtant fondamentalement hostile l intervention de l tat dans l conomie fait voter la loi anti trust dite PUHCA qui prohibe les holdings financi res lectriques trans tatiques cr e les agences f d rales pour la r alisation des grandes barrages hydro lectriques dont la c l bre Tennessee Valley institue les agences publiques pour l lectrification des zones rurales C est en 1935 aussi que l Allemagne institue les fronti res de d marcation d limitant les territoires de concessions des grands groupes lec triques et renforce l autonomie des entreprises locales de distribution les Stadtwerke C est en 1935 qu en France les d crets lois imposent le contr le national des tarifs lectriques et impose la p r quation des prix entre les villes et les campagnes pr c dant les programmes de financement public des grands quipements hydro lectriques de Front Populaire et de la Reconstruction de l a
216. des pouvoirs publics fait alors se transformer en profondeur le capitalisme lui m me La seconde partie du si cle voit surtout monter c t de la raret des res sources naturelles qui continuent de provoquer des interventions des tats des raret s sinon nouvelles du moins devenues plus pressantes ou mieux reconnues 75 Ill Ressources rares et r le des Etats Difficult s de la production de biens publics de biens et services susceptibles d en gendrer des externalit s positives L entr e dans l conomie de la connaissance fait prendre conscience de la raret du capital humain et du niveau des connais sances g n rales et renouvelle le probl me de la raret de l investissement par ticuli rement en Europe et de l innovation d o les questions de la recherche et de l ducation Du r le de l tat Dans la tr s grande diversit des raret s opini tres il nous faut faire des choix pour montrer comment se pr sente aujourd hui la question des raret s s v res ou ressenties comme telles En nous appuyant sur la typologie des types de raret pr sent es ci dessus nous pr senterons trois situations 1 Les situations de rationnement Lorsque l offre est rigide et qu il n est pas de substitut le rationnement par les prix perd son efficacit puisqu il n induit pas d augmentation de l offre Et si la croissance de l offre est lente et visqueuse l accroissement n cessaire des prix peut conduire des nive
217. dial qui est n cessaire pour imposer de nouveaux principes au syst me conomique actuel Un accord exigeant une nouvelle architecture des instances internationales existantes ne laissant plus le monopole de la coercition l OMC et ses objectifs de lib ralisation du commerce mondial et donnant donc une place de plus anciennes institutions telles que l OIT et l OMS Entre ce qui est cologiquement n cessaire et ce qui est socialement indispensable il faut d finir un autre d ve loppement un d veloppement durable et surtout quitable Le d finir et le r aliser multilat ralement dans l urgence 307 Environmental issues are mostly about prices 308 Bibek Debroy Rajiv Gandhi institute for contemporary studies I begin with the theme and it is a theme that I half understand and half do not understand and the theme is globalisation as an obstacle to sustainable devel opment I do not understand the expression sustainable at all I have no idea what it means If I look up the Brundtland report the Brundtland report says that there are at least 60 possible definitions of sustainable one of which we pick up and say that it is THE definition of sustainable and that definition of sustainable is in terms of future needs and if we will be able as human kind to service those needs But what happens in the future is something that is impossible for us to anticipate today Future technology future resources futur
218. e Quelques mots sur les aspects sanitaires qui me sont plus familiers Ils sont radicalement diff rents dans les pays d velopp s et les pays en d veloppement Au Nord nous pouvons anticiper une am lioration de la qualit ne serait ce que parce que les techniques analytiques se d veloppent une vitesse incroyable Incidemment ce d veloppement a t stimul par les v nements du 11 septembre Le bio terrorisme notamment les enveloppes contenant de lanthrax a incit des investissements de recherche consid rables On en verra tr s bient t les r percussions sur le plan analytique De la m me mani re les techniques biologiques par exemple en mati re de g n tique sont aujourd hui tr s sophistiqu es Et ce n est pas fini certains de nos coll gues nous annon cent que dans dix ans on s quencera l ensemble du g nome humain pour 500 dollars en quelques jours Nous pouvons observer ces capacit s d analyse g n tique dans un d but de r volution de l cologie scientifique puisqu on commence analyser des m langes d esp ces par le s quen age tr s haut d bit La qualit de l eau va donc augmenter dans les pays d velopp s mais il reste des probl mes si j ose dire ternels Le premier est celui des normes L histoire des normes du plomb dans l eau en France et en Europe est bien connue Leur renforcement dont les cons quences conomiques n ont pas t analys es avec pr cision peu
219. e Il est clair que nous Europ ens avons un r le important jouer sur la gestion du climat Le deuxi me niveau des politiques nerg tiques c est donc l Europe Nous avons une extraordinaire difficult essayer de combiner lib ralisation et s curit des approvisionnements Il est clair qu on croyait un peu na vement il y a quelques ann es que les m canismes de march introduits partout o c tait possible allaient nous permettre d aller vers un optimum et de r soudre le court le moyen et le long terme Or on s aper oit que c est beaucoup plus compliqu II faut en fait m langer des m canismes de march avec de nouvelles formes de r gulation inventer La th orie conomique n est pas en mesure de nous fournir une r ponse nous n avons pas de mod le optimal Nous avons inventer de nouvelles structures de march qui nous assurent en m me temps la s curisation des appro visionnements D o l un des gros probl mes La formation des oligopoles lectro gaziers concentration n cessaire pour discuter avec l ext rieur et une concurrence acceptable sont au c ur d un d bat complexe Autre niveau celui du livre vert de la Commission paru en mars dernier qui pose la question d une politique ner 34 L nergie un bien la fois public et priv g tique europ enne Ce livre vert a fait appara tre que la politique europ enne n existe pas aujourd hui mais a mis en vidence l existence d un socle com
220. e avec diminution des surfaces cultiv es de l autre C est vrai en gypte c est aussi vrai en Chine o il y a des centaines de milliers voire des millions d hectares qui ne sont plus cultivables soit du fait de l rosion soit du fait de l quipement hydro lectrique soit du fait de la d mographie c est dire du d veloppement des villes P dagogie de la raret Ce qui ma frapp dans ces domaines ce sont des raret s diff rentes des raret s ph m res des raret s la plupart du temps surmont es mais qui restent des raret s Et ce qui frappe quand on se prom ne tout autour de la plan te en prenant le temps c est la sensation physique du d veloppement videmment diff rent selon les continents et les pays mais en m me temps l impression d une certaine mani re d aller un peu jusqu au fond de la plan te d aborder la limite Et pour aller plus loin dans cette analyse des limites je ne men suis pas tenu au coton donc j ai navigu C est toujours ma r action quand j ai envie de mieux comprendre les choses Et il se trouve que gr ce la fondation Total j avais fait un premier voyage dans le grand Sud J tais donc all dans les confins c est dire Ushuaia et le long du canal de Beagle Cette fois je suis all plus loin plus bas en deux mois 2000 milles nautiques au sud du Horn J ai vu ce qui se passait Le sentiment que j ai eu c tait une sorte de r chauffement viden
221. e des cycles financiers qui est surtout une vision du monde d velopp Mais il y a aussi la vision des pays mergents et je voudrais faire quelques remarques sur cette vision Un savoir conventionnel dit que les p riodes de hautes liquidit s sur le march international des capitaux sont des p riodes tr s favorables au d veloppement des pays mergents Evidemment il y a des taux d int r ts des primes de risques r duits quantit s de fonds disponibles et tout cela fait penser que ce sont normalement des p riodes tr s favorables au d veloppement Mais je le conteste Je crois au contraire que ce sont des p riodes o appa raissent ce que personnellement j appelle la maladie mexicaine On peut d finir cette maladie mexicaine par rapport la maladie hollandaise the dutch disease bien connue des conomistes il y a une augmentation de l offre des devises sur le march des changes une r duction du taux de change ou une valo risation de la monnaie nationale Le r sultat est un ensemble de prix relatifs diff rents de ceux qui existaient avant dans l conomie Il y a la disparition ou l affaiblissement de certains secteurs li s au commerce international parfois il y a une augmentation du ch mage mais surtout il y a des changements n gatifs de structures de l emploi qui se rapportent aux chan gements dans les structures productives La diff rence entre ces deux maladies c est que dans la maladie ho
222. e elle sont oubli es refoul es car le discours dominant mena ant place les firmes dans une position souveraine Elles vont apporter plein de tr sors mais il faut tre un bon l ve car le stock de leurs disponibilit s est fixe Le montant des investissements directs est croissant Les IDE demeurent les flux de capitaux les plus importants pour les pays en d veloppement Ils d passent le montant de l aide publique au d veloppement qui continue de fl chir ou celui des pr ts bancaires Selon le World Investment Report de 2005 les investissements directs ont repris en 2004 apr s la chute qui a suivi le pic de l an 2000 Ils se sont lev s 648 milliards de dollars en aug mentation de 2 par rapport 2003 Cette reprise est un indice de l activit des firmes multinationales Elles semblent avoir retrouv des forces avec au total une augmentation leurs moyens pour l investissement Et cela d autant plus que les multinationales ont d autres sources de financement qui sont parfois mal rep r es dans les statistiques les profits r investis des filiales qui sont parfois comptabi lis s comme IDE en France par exemple les pr ts de la maison m re ses filiales Ces derni res sources sont plus volatiles car elles peuvent varier plus rapidement en fonction des changements dans la l gislation fiscale des pays d origine ou d im plantation Ainsi des hausses ou des baisses dans la fiscalit ont entra n des sorties 175
223. e africaine de d veloppement est une banque de d veloppement r gionale et multilat rale comprenant 77 pays membres dont 53 pays africains et 24 pays non africains d Am rique d Asie et d Europe dont la France La Banque a pour objet de promouvoir le d veloppement conomique et le progr s social dans l ensemble du continent africain L institution finance toutes les acti vit s de d veloppement et place le secteur de l eau en tant que priorit majeure comme l illustre la cr ation r cente d un d partement exclusivement consacr l eau et l assainissement La raret de l eau en Afrique est un ph nom ne connu mais je voudrais men tionner deux de ses aspects la raret en termes de quantit et la raret en termes d acc s Il y a raret de la quantit de l eau non pas tellement en ce qui concerne la quantit moyenne existante mais surtout une tendance la r duc tion de la quantit d eau par habitant Dans les ann es quatre vingt dix il y avait environ une dizaine de pays sur le continent qui avaient une quantit moyenne d eau par habitant fr lant la limite de stress d finie par une moyenne de moins de 1700 m d eau par habitant et par an ou de raret moins de 1000 m d eau par habitant et par an Les projections montrent que si rien n est fait 25 pays seront concern s par cette situation critique d ici 2025 En effet la tendance est la rar faction des ressources en eau Cette
224. e atteint ses limites CHRISTIAN STOFFA S Investir dans la diversification PIERRE GADONNEIX Iter a project for forty years KANAME IKEDA Une politique europ enne de l nergie s impose G RARD MESTRALLET Ressources rares et r le des tats Pourquoi la raret PIERRE DOCK S Retour des tats et expression de la volont collective MICHEL DIDIER T moignages Le passage du monopole la concurrence r gul e JEAN PAUL BAILLY Investir et r guler en Europe GUY NOSSENT Le temps et l irr versibilit biens publics JEAN PAUL FITOUSSI Fixer un cadre r gulateur OLIVIER FLEUROT 10 13 19 22 25 28 32 36 42 44 48 50 53 56 63 66 68 72 80 88 92 95 98 Anticiper et veiller les consciences CHRISTINE LAGARDE L eau plus inaccessible que rare en Afrique KorDJE BEDOUMRA L Europe est elle rare Mario MONTI Quatre d fis la th orie conomique contemporaine Ismail SERAGELDIN Innover pour surmonter la raret t Analyse conomique et exp riences de soutien l innovation P ARTUS Les fr quences radio lectriques une ressource rare indispensable la soci t de l information DO
225. e au fonctionnement de l entreprise pour lequel il s av re tr s difficile de d gager le temps n cessaire cette nouvelle mission e Freins financiers Les PME Fran aises sont g n ralement sous capitali s es et font encore assez peu appel aux structures de capital d veloppement C est un frein tr s handicapant pour toute vell it de d veloppement notamment tranger o la r alisation d un projet d investissement qui permette v rita 201 202 V l allocation de l pargne blement de changer de dimension n cessite une immobilisation de capitaux importante Comment peut on aider les PME dans leur d marche l International On peut globalement faire correspondre chaque frein le type d accompa gnement qui lui correspond e Freins culturels et conomiques Plusieurs pistes pour aider les Entreprises prendre leurs rep res l tranger la d marche Cap Export initi e par les pouvoirs publics en fait partie de m me pour les entreprises priv es comme le CIC que l ensemble des moyens de d frichage des march s trangers que nous mettons la disposition des PME gr ce notre r seau de bureaux de repr sentation moyens qui permettent une entreprise de cibler les bons partenaires trangers le mode d installation ad quat e Freins financiers Le co t des ressources financi res est g n ralement plus lev l tranger qu en France sans compter la difficult dans
226. e conflicts of interest for reasons that are built into the current system because the Security Council was deliberately designed to be a weak institu tion The quest for legitimacy that underlies current efforts at UN reform are only going to increase the collective action problems And therefore my own preferred solution is a world that I would call a multi multilateral one in which we have a multiplicity of international institutions that are sometimes competitive and sometimes overlapping that deal with these issues on both a functional and a regional basis And we can discuss this in the question and answer period further if you want some specific elaborations I would just like to note at the end one important issue Domestic level insti tutions in developing countries are also absolutely critical And there is both good news and bad news there The last time we had an oil shock in the 1970 s the inability of institutions in Latin America to recycle petrodollars and to deal with aggregate demand led to the Latin American debt crisis which set that region back for an entire generation Today by contrast while you have energy nationalism in places like Venezuela and Bolivia and instability as a result you also have incomparably better institutions to manage precisely this kind of external shock and I think people sometimes are unaware of the good news in terms of institutional development in especially the larger countries Chile Brazil
227. e consa cr e des activit s de d fense Lorsqu on enl ve ces activit s de d fense et qu on refait les m mes calculs on trouve qu il ny a pas de diff rence d impact entre 127 IV Innover pour surmonter la raret la recherche publique et la recherche priv e Il n y a pas une bonne recherche priv e et une mauvaise recherche publique tout au moins du point de vue de la croissance ou de la productivit des facteurs Par a lleurs la capacit d ab sorption des r sultats de la recherche par les firmes est d autant plus grande que les d penses de recherche fondamentale publique sont lev es C est dire que la recherche fondamentale sert cr er un environnement favorable l absorp tion des r sultats de la recherche et de la science par les firmes priv es pour qu elles les utilisent pour leur propre but Effet de substitution Les tudes portant sur des firmes donnent des r sultats assez m lang s La recherche publique sert elle augmenter la recherche priv e autrement dit est ce que plus de recherche faite par le public conduit les firmes augmenter leur propre recherche priv e ou est ce qu au contraire on a une sorte d effet de sub stitution dans lequel finalement lorsque le gouvernement finance de la recherche c est une conomie pour les firmes qui peuvent utiliser leurs ressources d in vestissement autre chose Dans la majorit des tudes le r sultat va plut t dans le sens
228. e des services financiers en Europe et la raret des investissements en R amp D ANDR CARTAPANIS T moignages Currency Asymmetry Global Imbalance and the Needed Reform of Global Monetary System FAN GANG 101 105 109 111 116 120 126 129 132 135 137 140 143 146 149 152 156 160 164 167 174 179 186 Vi VII VIII Chercher l quilibre entre pargne et investissement CHRISTIAN NOYER Les cycles financiers dans les pays mergents ROBERTO LAVAGNA Globalisation de la finance MICHEL CICUREL L Europe victime des tensions KENNETH COURTIS Le d veloppement l international des PME l exception peut elle devenir la r gle R MY WEBER Assurer la s curisation des pensions et de l pargne MICHEL TILMANT Rassurer l pargnant CHARLES MILHAUD Nourrir la plan te L quilibre alimentaire mondial JEAN PAUL BETBEZE T moignages Nouvelles raret s et nouvelles contraintes MICHEL GRIFFON Privil gier la biodiversit PHILIPPE TILLOUS BORDE L Occident doit modifier son comportement MAMADOU CISSOKHO Rester optimiste et d velopper la recherche MARION GUILLOU Le pouvoir d achat plus rare que la production agricole CARL HAUSMANN
229. e discussion id ologique complexe sur l utilisation et la propri t de la terre Le mouvement des Sans terre par exemple est un alli de la d forestation 315 IX La mondialisation obstacle au d veloppement durable Un autre point ce sont les prix Ce qui est rare doit avoir un prix La terre libre a une valeur elle offre des alternatives des rentes la population pauvre La for t en pied n a pas un prix au contraire elle a un co t Et pour survivre elle impose des cotits de transaction normes Une analyse plus profonde des co ts de transaction dans le domaine des ressources foresti res rares est indis pensable mon avis Les bois tropicaux provenant de l informalit et de l ill galit ont un prix tr s bas Et les march s hypocrites veulent la for t mais ach tent des meubles en bois tropicaux d origine pr datrice La tra abilit et la certification peuvent tre une solution Ce sont des m canismes de march pour renforcer appli cation des lois environnementales Les prix de la for t en pied doivent tre com parables ceux de la terre libre Les novations peuvent avoir un r le important pour la cr ation de nouveaux services et produits Les certificats des charbons en sont un exemple Le temps est un autre aspect de ressource rare la gestion durable de la for t en pied est de long terme la d forestation est de court terme Sans vouloir opposer long terme avec valeur et court terme comme
230. e est la consommation de masse L exemple le plus clair est le mobile mais avant cela c tait le PC et Windows Or qui dit march s de masse dit effets d chelle Si l industrie des syst mes d information informatique a disparu en Europe c est largement d au fait que le march de masse en informatique tait au d part les tats Unis d o le succ s de Windows et du PC Les Europ ens ont r ussi dans le domaine de la t l phonie mobile parce qu ils ont r ussi s entendre autour d une norme europ enne GSM qui a fait leur succ s Le march de masse cr e le standard et le standard c est bien souvent le support de la puissance industrielle La Chine dispose dans ce domaine d un avantage de d part du fait de ses 1 milliard 300 millions d habitants avantage dont elle s engage tirer parti L innovation n est pas seulement technologique Elle n est m me pas seulement marketing elle est galement dans les mod les de business dans l application de la technologie l ensemble des process Jirais m me encore un peu plus loin quand on voque Yahoo ou Google ebay ou Amazon c est non seulement du business model au sens finan cier ce sont aussi des gens qui ont compris qu autour d Internet le march 149 150 IV Innover pour surmonter la raret mondial serait organis pour s int grer ils ont l ambition de devenir les orga nisateurs de ce march mondial en organisant un espace la foi
231. e faire dans ces pays alors que certains sont ferm s l investisse ment international d autres sont tent s par des positions nationalistes tr s dures d autres encore sont soumis des probl mes d instabilit possible et donc d ac croissement des risques En fait le danger ne vient pas du sous sol il vient de ce qui se passe sur le sol En d autres termes c est plus un probl me de g opolitique des ressources et des pays qu un probl me de g ologie des ressources Et qui peut investir Les grandes compagnies internationales mais dans le fond elles sont limit es dans leurs ambitions par la nature risqu e des grands territoires et par le fait que parfois elles sont non grata dans ces territoires Les compagnies p troli res et gazi res des pays en question mais elles sont l aussi limit es souvent dans leurs ambitions par le d sir de leur gouvernement qui veut r cu p rer l argent du p trole ou du gaz pour le budget des tats pour le d velop pement conomique ou social des pays Nous sommes face un probl me d conomistes les m canismes de prix peuvent ils r quilibrer ce d s quilibre 33 Il Les ressources en nergie sachant qu on a bien une asym trie entre des nergies fossiles avec des missions et des nergies renouvelables dont on n a pas encore r v l tr s bien la valeur pour l humanit des ressources fossiles qui sont des biens priv s m me si c est la propri t des tats conf
232. e forte intervention se fait par l interm diaire de subven tions pour la production de l alcool hydrat Lors d une deuxi me phase avec l augmentation des exportations du sucre et la stabilisation du prix du p trole l attention se tourne sur l alcool anhydre additionn l essence Ces derni res ann es la production s intensifie et r pond au mouvement international pour La biomasse une alternative au p trole une production propre ou sans polluants Le prix lev du p trole les objectifs de r duction des missions de gaz a effet de serre le protocole de Kyoto sont une des raisons de cette pouss e de l alcool En 2003 on a vu apparaitre au Br sil une nouvelle technologie les v hi cules fex fuel L introduction sur le march des v hicules flex fuel a tr s bien t accept e par les consommateurs En effet en 2006 sur les 6 premiers mois ces v hicules repr sentent pratiquement les trois quarts de la vente de v hicules l gers C est une nouvelle re pour alcool car il n y a plus d intervention du gouvernement Car la comp titivit de l alcool issu de la biomasse de la canne sucre comme nergie lectrique est reconnue et il existe une vraie accepta tion de la technologie par le march par les consommateurs Le chemin pour conqu rir cette comp titivit a t long Dans les ann es 70 la production d thanol est quivalente 16 barils par hectare Actuellement elle est de 25 L aug
233. e gouvernance mondiale construire doivent sans cesse compl ter Il reste beaucoup faire pour compl ter cette gouvernance du march sur le plan mondial Je me permettrai une remarque sur le r le de la France une remarque de quelqu un qui n est pas francais mais qui s efforce d tudier la France S agissant de la gouvernance mondiale tellement n cessaire pour le march la France a dans sa t te la cl intellectuelle pour la d clencher mais elle a sous ses pieds la p dale du frein Elle a l intuition beaucoup plus pouss e que dans le reste de l Europe qu une conomie de march a fortement besoin d une composante de pouvoir public qui aujourd hui ne peut tre exerc qu au niveau europ en ou mondial Et l Union europ enne est sur le march international la seule force capable d encourager l id e d une gouvernance mondiale avec une puissance publique solide Nous savons bien ces derniers temps que la France a exerc un effet de frein sur la possibilit concr te de mettre en uvre le mod le qu elle a en t te et dont nous avons tellement besoin Deux manifestations de cette attitude le coup de frein temporaire je l esp re concernant le projet de trait constitutionnel qui videmment emp che l Europe d tendre les domaines dans lesquels elle est capable de parler d une seule voix et aussi une certaine pr f rence pour les champions nationaux qui sont videmment l gitimes et que la F
234. e gouvernement britannique pour anticiper les effets probablement in luctables de la mont e des oc ans r sultant du r chauffement climatique cueil g ographique cueil temporel Ces modes d intervention sont ils v ritablement pertinents Je voudrais voquer ce que j appelle le double paradoxe le double cueil Pun de nature g o graphique l autre de nature temporelle L cueil g ographique est le suivant Les ressources que l on voque et la raret qui les caract rise sont l vidence des ph nom nes mondiaux Il ny a pas de fronti res pour la grippe aviaire Il n y a pas de passeport pour un terroriste En revanche les modes d intervention sont bien entendu limit s par les fronti res d un tat par la souverainet de chacun des tats qui a comp tence pour r gir les r gles et comportements et disci pliner les nationaux ou non nationaux vivant en tout cas sur ce territoire Ce principe de territorialit vient clairement faire chec au principe de mondia lit qui caract rise et ces ressources et leur raret Deuxi me aspect de cet cueil la partie temporelle Les politiques nerg tiques des tats n cessitent des interventions dans le long terme le temps de d veloppement d une mine d uranium est de quinze ans le d veloppement des neutrons et autres fabricants d nergie ind finie est de trois fois trente ans si jai bonne m moire et peut tre plus Le temps du politique est un subtil m
235. e l eau superficielle et profonde de la terre des organismes vivants etc donc qui ne mettent pas en danger nos descendants et ne r dui sent pas les r serves en nergie fossile ni en terres cultivables ni en poissons etc C est videmment exactement le contraire qui se passe Le dernier chiffre d augmentation des gaz effet de serre tait de 15 je crois en 4 ou 5 ans pour l ensemble de la plan te Et la combinaison Chine Inde charbon etc est monstrueuse en termes de projection Il faudrait donc d finir une croissance d un autre type qui soit en plus poli tiquement soutenable ce qui n est videmment pas le cas Apr s que l esp ce humaine pendant des centaines de milliers d ann es a v cu dans la peur et la raret dans la gestion de la raret dans la pr caution dans le non gaspillage par force y compris du fait des crit res moraux qui l accompagnaient depuis deux g n rations brusquement elle vit dans le syst me inverse Pour utiliser une m taphore qui r sume tout un syst me dans lequel il est devenu impen sable d avoir teindre la lumi re en sortant de la pi ce Le d veloppement actuel g n re des inqui tudes et des contestations mais les pays d velopp s semblent incapables maintenant de vivre autrement m me si tout le monde ne consomme pas comme les Californiens Et les autres peuples trouvent injuste qu on aille leur faire la morale en disant C est dangereux
236. e l tre aim en une ressource rare IX La mondialisation obstacle au d veloppement durable Contributions du Cercle des conomistes Lionel Fontagn e Marc Guillaume T moignages Bibek Debroy e Ann Harrison e Xavier Beulin Roberto Waack e Thierry Raes e Mich le Pappalardo Glenn Prickett e Gilles Benoist e St phane Salord L impact de la mondialisation sur l environnement Lionel Fontagn Trois faits majeurs affectent aujourd hui les strat gies d entreprise et les poli tiques conomiques La mondialisation met en concurrence les conomies ceci signifie mise en concurrence des forces de travail des mod les sociaux des syst mes d innovation des r glementations et politiques publiques L mergence de nouveaux comp titeurs bouleverse la g ographie de la croissance mondiale et donc aussi la localisation des activit s Enfin la mondialisation comme l mergence font peser une pression crois sante sur l environnement Ainsi les cons quences de la mondialisation pour le d veloppement durable concernent d abord le domaine des pollutions L mergence comprise comme l ac c l ration de la croissance dans des zones en d veloppement et la sp cialisation internationale qui l accompagne ont des effets se combinant On conna t les trois effets de la croissance et donc de l mergence d immenses conomies dont s accompagne la globalisation Effet d chelle la croissance signifie une augmentation des q
237. e le scandale des in galit s se double d un risque majeur la consommation acc l r e des ressources et l accumulation des pollutions pourraient bien signifier sinon la fin de vie de notre satellite du moins un fonctionnement irr versiblement et gravement endommag En outre il n y a pas de pilote dans le vaisseau Certes un pays les tats Unis pr tend piloter Mais le plus puissant est il le meilleur pilote Gouvernements nationaux et instances internationales mais aussi entreprises sont ainsi confront s deux d fis vertigineux de nature diff rente et qui sont partiellement antagonistes r duire des in galit s insupportables et tenter d viter un d sastre nerg tique et cologique plan taire Ces deux d fis ne sont pas hi rarchis s de la m me fa on pour les pays industrialis s d velopp s les pays du G7 le risque cologique importe plus que les in galit s mondiales ces derni res sont d clar es intol rables mais cela ne va gu re au del des protestations morales m me si ces in galit s sont aussi por teuses de menaces graves Pour les autres pays les menaces cologiques sont les m mes et certaines cons quences de l effet de serre en particulier risquent d tre plus dramatiques encore pour les pays les plus pauvres Mais les urgences 300 L urgence d un d veloppement quitable alimentaires et sanitaires auxquelles ils sont confront s sont telles que ces risques encore quelque peu abs
238. e moderne trois choses ont chang qui renforcent l importance du capital humain de la variable humaine de la ressource humaine La premi re chose c est la globalisation c est dire la comp tition largie la mobilit l change de ce capital humain dans une dimension qui tait inconnue dans l histoire humaine auparavant La deuxi me chose c est que quand on analyse le capital productif des conomies modernes 60 en termes d impor tance rel vent du capital humain ce qui n tait pas vrai il y a un si cle dans l co nomie secondaire et industrielle Enfin il y a un rapport du Conseil d analyse conomique en France produit par deux professeurs d conomie Philippe Aghion et lie Cohen qui nous annonce que nous entrons dans un nouveau monde co nomique qui est celui de l conomie de la connaissance au del du tertiaire il y a l conomie de la connaissance c est dire que le travail sur les logiciels le travail sur les syst mes d information le travail sur les m dias le travail sur lin formation prend une place de plus en plus importante dans l conomie moderne Si donc la connaissance et l information sont aussi d cisives la production de la connaissance la production de la ressource humaine devient un enjeu capital Le xxie si cle sera celui du capital humain J en arrive mon deuxi me point le secteur productif de la connaissance devient un lieu intense de concurrence
239. e needs future human capabilities to take care of those constraints are things that we have absolutely no way of determining sitting here today If I look at the literature that emanated out of London around the year 1900 the biggest environmental disaster that confronted the city of London was what on earth were they going to do with the dung that originated from 50 000 horses that used to be used in London then Is that an issue today It is not Somewhere at the back of our mind we still have this malthusian notion that something or other is going to go wrong in the world today and we do not seem to be able to get rid of it Of course there are environmental issues but to my mind the environmental issues are fundamentally an issue of internalising the costs and a reference was made to national income accounting they are therefore an issue of getting the prices right they are an issue of getting the property rights right Decentralising the property rights In my country constitutionally the taking care of a village wants is a central government subject If it is a central Environmental issues are mostly about prices government subject the village wants will obviously never be taken care of But in my country also there are instances of decentralising devolving the property rights taking them down to the local body level and then the village wants will be provided for So environmental issues to my mind are mostly about prices and ge
240. e puis me passer un jour de pain sans avoir la mort devant les yeux crit Mably avec les instabilit s qui peuvent en venir Sym triquement la force agricole est synonyme de pouvoir Toute soci t ne doit point emprunter d ailleurs ce qui lui tient de n cessaire car ne le pouvant avoir qu la merci d autrui elle se rend faible d autant crit de Monchr tien Erreur compl te de perspective disent les conomistes lib raux Il ne s agit pas tant de stocker r guler ou amasser du bl que de mettre le mieux en uvres les capa cit s conomiques du pays travail et capital Si au lieu de cultiver notre propre bl ou de fabriquer les v tements ou les autres biens n cessaires aux travailleurs nous d couvrons un nouveau march qui nous fournit ces marchandises meilleur compte les salaires diminueront et les profits augmenteront crit Ricardo en 1817 Donc l investissement et la productivit Un tel choix est sup rieur celui qui consiste utiliser autant que possible les terres de moins en moins fertiles Le travail productif employ sur cette terre la terre marginale ne fournit jamais une reproduction aussi consid rable que le m me travail employ dans l in dustrie Logiquement il faut ainsi supprimer les primes l exportation et les droits l importation Ces r glementations en effet ont pour seul effet de d tourner une part du capital vers un emploi qui ne serait pas recherch natu rel
241. e r duction des d lais d instruction des dossiers par les employeurs Dans le m me temps une part significative des dipl m s du sup rieur continue de subir des difficult s de placement et conna t de longues p riodes d attente ces derni res restent marqu es par l incertitude et la pr carit et d bouchent parfois sur une insertion d finitive d cevante marqu e par la sous utilisation des comp tences acquises par les personnes concern es et dans certains cas par leur d qualification Une des lignes de partage les plus manifestes entre ces deux sous populations de dipl m s concerne la nature des cursus suivis durant leur passage dans l en seignement sup rieur Le placement des dipl m s s av re beaucoup plus satis faisant pour les jeunes qui ont suivi un cursus orientation professionnelle clairement tourn vers la pr paration l emploi et ceux qui ont suivi un cursus d connect de toute vis e professionnelle pertinente soit parce qu ils pr sentent un caract re trop g n ral et n apportent pas de comp tences clairement identi fiables par un employeur potentiel soit parce que les d bouch s auxquels leur cursus est suppos pr parer sont surestim s ou en repli Au lieu de r aliser et de chercher comprendre la disparit de ces deux situa tions typiques l opinion publique s attache surtout au cas des tudiants confron t s des difficult s graves d insertion professionnelle Se trouve ainsi accr dit
242. e r le en tant qu entreprise financi re est d assurer cette transition et cette s curisation des pensions et de l pargne tr s long terme Telle est la partie la plus int ressante et la plus passionnante de notre m tier Rassurer l pargnant Charles Milhaud Groupe Caisse d Epargne Les diff rentes analyses portant sur l volution conomique de notre pays s accordent reconna tre que la France souffre non pas d une insuffisance de l pargne mais de sa mauvaise allocation Ce diagnostic est galement valable pour de nombreux pays europ ens La France est toutefois particuli rement concern e par ce probl me et son volution dans la mesure o l pargne liquide en particulier le livret A qui constituait 25 de l pargne il y a une dizaine d ann es en repr sente 10 aujourd hui Orienter l pargne vers l investissement productif est un objectif fr quem ment r affirm Il me para t indispensable de prendre d abord en consid ration les objectifs propres aux pargnants L allocation globale en effet d termin e non pas en fonction des quilibres d finis par les gouvernements ou les cono mistes mais par l agr gation des choix individuels faits par les pargnants Il faut donc tenir compte des deux aspects essentiels pour l pargnant l heure actuelle la premi re pr occupation des Fran ais est le finance ment de leur logement Cette pr occupation rel ve la fois
243. e restant est beaucoup plus limit que ce que l on croit il reste les plaines et les collines des zones temp r es des zones tropicales et m di terran ennes L espace qui reste conqu rir pour produire est en grande partie celui des for ts tropicales qui sont aussi des r serves de biodiversit L extension des surfaces cultiv es bute donc en grande partie en simplifiant sur le probl me de la sauvegarde de la biodiversit dont une grande partie se trouve pr cis ment dans ces for ts Si on ne peut donc pas accro tre beaucoup l espace agricole cultiv il faudra r duire les p riodes de jach re sols p riodiquement non cultiv s et surtout utiliser plus d eau pour irriguer mais celle ci devient plus rare dans de nombreuses r gions du monde Il faudra aussi plus d engrais mais ceux ci risquent de devenir plus chers en raison de leur fort contenu en nergie 221 222 VI Nourrir la plan te Pour faire face aux besoins alimentaires mondiaux il n y a pas que les pro ductions v g tales qui occupent de l espace il y a aussi les productions animales le poulet le porc la viande bovine etc qui utilisent de tr s grandes surfaces agri coles pour produire les aliments principalement mais et soja n cessaires pour nourrir les animaux avant que nous les consommions nous m mes Un accrois sement de la consommation humaine de viande a donc un r le important d ac c l ration des besoins en terre po
244. e secteur cr e 1 million d emplois directs Les perspectives de production de canne sucre au Br sil sont diverses La concentration de la pro duction Sao Paulo conna t des migrations vers le centre ouest du pays Une nouvelle r gion d expansion se trouve dans le nord est du Br sil le Maranh o Elle poss de une infrastructure routi re et portuaire qui la rapproche des march s importants que sont les march s am ricains et les march s europ ens Cette r gion poss de galement un grand potentiel d int gration avec le bio diesel La perspective pour les 10 prochaines ann es est de doubler la produc tion du pays Cette donn e du minist re de l agriculture est galement utilis e par le secteur priv ce n est pas seulement un objectif du gouvernement Revenons un peu dans le pass pour comprendre le sens du programme br silien d thanol La canne sucre est un vieux produit br silien qui a presque le m me ge que le pays Elle a t introduite au d but du XVT si cle dans le but de produire du sucre Apr s la seconde guerre mondiale apparaissent les pre mi res initiatives de d veloppement de l alcool de canne sucre et d alcool en g n ral Mais c est apr s le premier choc p trolier que le gouvernement br si lien cr e le programme national de l alcool le Proalcool C est partir du pro gramme de Proalcool que s intensifie l intervention du gouvernement sur les march s La premi r
245. e sujet partir de mon parcours en commen ant par les transports et en terminant par La Poste Les transports en r alit l acc s la mobilit constituent fondamentalement une ressource rare Quand s est d velopp e l automobile la mobilit est devenue une n cessit laquelle tout le monde n avait pas acc s Pour permettre l acc s de tous ce bien rare on a cr un dispositif collectif D veloppement donc des transports collectifs Il fallait videmment qu ils offrent un acc s la mobilit tous et on s est tr s vite rendu compte qu ils co taient plus cher que ce qu on souhaitait les tarifer on a donc d cid de les sous tarifer Et il a fallu faire appel largent public et mettre en uvre une gestion publique L dessus est arriv un deuxi me ph nom ne de ressource rare l espace urbain Et de ce fait les transports urbains sont devenus absolument vitaux Les villes ne peuvent plus vivre sans les transports en commun et pour g rer cette raret de la gestion publique on est pass au monopole public On voit donc bien comment autour des ph nom nes de raret peuvent se d velopper des approches monopolistiques Les monopoles publics ayant aussi d montr leurs limites je pense que le r le de l tat ou de la puissance publique de mani re g n rale porte sur quatre points ce n est videmment pas exhaustif Le premier c est de promouvoir les mod les de d l gation de servi
246. e tout cela vers ses commerciaux pour les aider gagner des parts de march est une entreprise qui devrait attirer l attention des investisseurs et des financiers Se diff rencier c est bien g rer la raret Il s agit d une question de ma trise des risques mais aussi de choix d un l ment de diff renciation qui nous ram ne la question de la raret Dans le b timent par exemple il y a quelque chose de rare en ce moment la s curit Une entreprise de b timent qui arrive faire de la s curit un l ment de dif f renciation aux yeux de son personnel mais aussi de ses sous traitants prend une longueur d avance Le secteur du b timent n a jamais connu une croissance comme celle d aujourd hui Cette tr s forte activit g n re un vrai probl me d acc s aux ressources humaines Une entreprise qui arrive mettre en avant ces facteurs de diff renciation immat riels saura inciter des jeunes la rejoindre Beaucoup d attentes p sent en d finitive sur l entreprise Il convient donc de faire des choix car l entreprise ne pourra pas tout faire La cl de ces choix permettant une vraie diff renciation tient en deux mots n tre mauvais nulle part et tre excellent quelque part Les pays en avance du point de vue de l environnement sont plus comp titifs Mich le Pappalardo ADEME Les entreprises font d j beaucoup de choses en mati re de protection de l environnement et c
247. eau qui va tre consomm ou demand des p riodes de l ann e au cours des 10 15 20 30 ans qui viennent C est aux professionnels d y r pondre On ne sait pas non plus quelles seront les nouvelles sources de pollution Toutes ces incertitudes en mati re technique en mati re de volume en mati re de qualit de service en mati re d efficacit sont la charge de l op rateur qui en principe est le mieux m me de faire les op rations n cessaires pour que le service soit assur de fa on efficace en en r pondant sur sa responsabilit Sur ces bases claires on trouve assez facilement la troisi me brique de l difice qui est le financement Le financier vient pour jouer son r le qui est la garantie du risque Il n a plus aucune incertitude il ne fait plus que de la transformation financi re Si on arrivait structurer cette d marche notamment dans les pays qui ont besoin d infrastructures en chargeant l autorit publique de d finir les r gles du jeu l op rateur professionnel qu il soit public ou priv d assumer la responsabi lit de la gestion et le financier alors d barrass des risques autres que li s la transformation de taux de trouver les financements on aurait largement progress 253 Vill Les ressources en capital humain Contributions du Cercle des conomistes Jean Pierre Boisivon e Jean Pisani Ferry e Elie Cohen T moignages Eric Labaye e Pierre Pringuet Barbara Is
248. echnologiques qu occuper une part limit e du mix nerg tique et ce m me si l on peut esp rer beaucoup tr s long terme des ressources du solaire l hydro lectricit est d j largement exploit e et proche de la saturation le charbon est abondant c est d ailleurs cette source qui conna t la plus rapide expan sion dans la production lectrique des conomies mergentes Mais cette ressource pose les probl mes cologiques que l on conna t qui ne sont d ailleurs pas sans impact g opolitique si l on mesure la profonde fracture internationale n e du Protocole de Kyoto Il faut bannir les hydrocarbures de la production lectrique Ces ressources sont trop rares et d sormais trop co teuses pour tre ainsi gaspill es dans une utili sation o elles sont ais ment substituables Gardons les pour les automobiles en 38 nergie nucl aire le nouveau d bat mondial attendant l thanol et l hydrog ne pour la chimie organique et autres usages nobles L usage du fioul dans les centrales a beaucoup r gress depuis les chocs p troliers mais il y a t substitu ainsi que le charbon en Europe par le gaz naturel qui malgr les progr s d efficacit nerg tique des cycles combin s ne vaut gu re mieux selon le crit re de la raret des ressources Et le nucl aire La seule variable de bouclage de la raret nerg tique qui menace est l ner gie nucl aire Le vrai choix pour la production d lectric
249. ective ils ont entra n des abattages massifs de troupeaux et un recul des productions Inversement en encourageant le progr s agricole et la propri t la diffusion des connaissances l acc s au cr dit la stabilisation des prix les Etats peuvent stimuler fortement la production agricole Cet exemple illustre la nature des probl mes pos s par la raret La raret est un ph nom ne relatif qui comporte la fois des l ments physiques et des facteurs d organisation sociale 81 Ill Ressources rares et r le des Etats Ressources rares et biens publics dans une conomie de march Avant de discuter le r le des Etats dans un monde de ressources rares il est utile de poser bri vement la probl matique g n rale de l allocation des res sources rares dans une conomie de march La notion de raret est associ e l id e de quantit physique limit e On songe donc d embl e aux ressources naturelles Quelle que soit l organisation conomique institutionnelle march ou conomie centralis e le d veloppement conomique peut se heurter la raret de certaines ressources naturelles indispensables la vie ou la production nergie terres arables etc Jusqu ici la peur de la raret s est toujours av r e infond e gr ce aux progr s des techniques et la substitution de nouveaux facteurs dans la fonction de production Par ailleurs le fonctionnement de l co nomie de march peut aussi se heurter
250. el of resource endowment is lower than the world average With 20 of the world population but only 7 of world farmland and less than 7 world fresh water we managed to feed our people of 1 3 billion and the standard of living is improving at even a faster pace over the last two decades We have achieved this by making use of knowledge and innovations of the world including those contributed by Chinese scientists and engineers To put the issue into context I would like to cite the example of a genuine Chinese innovation that has helped us in increasing grain supply thus over coming the problem of land scarcity Since the middle of 1960s a team of agri cultural scientists led by a man named Yuan Longping has been working on hybrid rice in Hunan Province with the support of government Through years of hard work they have successfully produced a series of hybrid rice that have greatly improved yields of rice and increased the productivity of the paddy field I would like to quote the citation on Mr Yuan Longping s work by the To innovate to overcome scarcity China s experiences and commitment Wolf Foundation of Israel which awarded Mr Yuan Longping the prestigious Wolf Foundation Prize in Agriculture in 2004 The quotation says Professor Yuan Longping has developed innovative strate gies to significantly enhance rice yields Under his leadership and after a decade of cooperative research efforts among hundreds of rice s
251. elles Les institutions internationales sont toutes sectorielles Derri re l Organisation mondiale de la sant il y a les minist res nationaux de la sant Pour l Organisation mondiale du commerce tr s importante avec beaucoup de liens avec la macro conomie ce sont un peu les ministres des finances mais essentiellement les ministres du commerce Le Fonds mon taire international ce sont les banques centrales et les minist res des finances L assembl e g n rale des Nations unies ce sont les minist res des affaires trang res Ce qui manque c est l int gration de toutes ces affaires sectorielles et une sorte de hi rarchie des normes un arbitrage qui je pense ne peut se faire qu au niveau des leaders au niveau des Chefs d Etats et des premiers ministres Je pense qu il faut aller vers des structures qui puissent arbitrer ces questions sectorielles et j ai une pro position je pense qu il faut largir le G8 Par exemple on pourrait constituer un L26 le G20 augment de 6 repr sentants de r gions et faire le lien entre le G20 qui est donc un G8 augment et les Nations Unies C est la proposi tion d velopp e par le groupe de travail sur les biens publics mondiaux dirig par Ernesto Zedillo avec le soutien sp cial de la France et de la Su de Autre point il n y a pas d espace politique mondial L espace politique reste profond ment local et national d o l importance extraordinaire dans le long terme
252. emple la terre libre pour planter est une ressource rare Pour le monde rares sont les for ts qui peuvent offrir des services environnementaux comme les climats la r tention du CO la bio diversit la protection de l eau douce les paysages Le concept de ressource rare est donc tr s relatif Cette relativit am ne des conflits dans plusieurs domaines Les institutions les r gles du jeu ne sont pas les m mes pour ceux qui vivent l int rieur ou l ext rieur de la for t Au niveau local couper du bois c est culturellement correct acceptable cela fait partie de l histoire et ce rest pas la cause principale de la d forestation Mais c est une porte d entr e pour l augmentation de la d forestation La terre continue tre une ressource rare pour l levage et l agriculture grande chelle Au niveau mondial la for t est une ressource rare Malheureusement les lois ne sont pas suffisamment fortes et compl tes pour garantir la protection des for ts La corruption et les oligarchies r gionales sont des forces contraires la mise en uvre des lois de protection environnementale Mais le probl me n est pas seulement li l application de ces lois il y a d autres composantes Les droits de propri t de la terre sont tr s fragiles et compliqu s et provoquent des dis cussions au niveau des provinces et au niveau f d ral Il y a une multitude d or ganes publics qui ne s entendent pas Il y a un
253. ened with extinction and 25 of the mammals and the list goes on Now you could argue that that is a fairly abstract concern maybe an ethical concern we cannot afford but it is presenting very real problems to people In the ocean we have depleted 90 of the large fish the swordfish the sharks the tuna The top of the ocean food chain and most of our fisheries are in decline For the poor people who live near the coastline who derive most of their protein from fish this is a very urgent problem These trends are likely to get worse in the future particularly as we see rapid growth in China and India and other Asian economies I don t mean to make any moral judgements here It is perfectly legitimate that those economies are growing they need to grow but it is going to raise the stakes for natural resources and we need to look urgently for solutions Globalisation is everything and its opposite it could help to raise environmental standards That is enough of the bad news I am very much an optimist in spite of all of that What we have seen is that globalisation is everything and its opposite So while globalisation is increasing pressures on natural resources it is also creating real incentives for sustainability and it may be that globalisation will lead to a race to the top rather than a race to the bottom How is that going to work It is very early but what we have started to see is that some of the institutions that se
254. ent ne peuvent pas investir simultan ment dans tous les pays Elles doivent effectuer des choix car des ressources financi res sont limit es La mondialisation est un jeu somme nulle Si un investissement est effectu dans le pays il ne sera pas effectu dans le pays B D o la faveur rencontr e par les mesures visant renforcer l attracti vit du territoire abaissement de la fiscalit au premier rang celle de l imp t sur les soci t s attribution d incitations primes l emploi cr cr dits d imp t offre gratuite ou subventionn e des terrains industriels formation sur mesure de la main d uvre cr ation de clusters ou de p les d excellence ouverture de zones franches l exportation mais aussi am lioration des infrastructures de com munications qu il s agisse des moyens de transport mat riels ou de ceux imma t riels de l information et des t l communications Les conseils ne manquent pas qui aboutissent souvent r duire les recettes bud g taires et accro tre simultan ment les d penses publiques Mais qu importe Il s agit avant tout de ne pas rater le train de la mondialisation de l implantation des firmes multinationales car il risque de ne jamais repasser Est ce bien s r de croire cela Est ce que les hypoth ses de d part souvent implicites celles de la limitation des ressources et de la substituabilit des territoires sont elles perti nentes Elle ne sont pas remises en caus
255. ent viable long terme Cible 16 En coop ration avec les pays en d veloppement cr er des emplois d cents et productifs pour les jeunes Cible 17 En coop ration avec l industrie pharmaceutique rendre les m dicaments essentiels disponibles et abordables dans les pays en d veloppement Cible 18 En coop ration avec le secteur priv mettre les avantages des nouvelles tech nologies en particulier des technologies de l information et de la communication la port e de tous En septembre 2005 l Assembl e g n rale des Nations Unies passe en revue les progr s accomplis et confirme ses engagements On peut lire dans le document final Tous les gouvernements des pays donateurs comme des pays en d veloppement se sont engag s avec force et sans ambigu t atteindre d ici 2015 les objectifs de d veloppement nonc s dans la D claration du Mill naire D ici 2010 il y aura 50 milliards de dollars de plus par an pour combattre la pauvret Tous les pays en d veloppement se sont engag s adopter en 2006 au plus tard des plans nationaux pour atteindre les objectifs de la D claration du Mill naire Ils se sont nouveau d clar s fermement attach s la lib rali sation du commerce et se sont engag s faire diligence pour appliquer les volets du programme de travail de Doha qui ont trait au d veloppement 211 VI Nourrir la plan te On comprend videmment l int r t de r p ter
256. ent le sol avec des tech niques qui malheureusement conduisent leur d gradation Et ce rest pas le moindre paradoxe que parmi les 800 millions de personnes qui souffrent de la faim 600 millions sont des agriculteurs tr s pauvres dans les mains desquels se joue en partie lavenir des sols La mutation technologique qu il faudra donc op rer devra donc int resser particuli rement la grande masse des agriculteurs pauvres ce qui n est pas sans poser des questions de politique conomique par ticuli rement difficiles pour les inciter au changement 224 Privil gier la biodiversit Philippe Tillous Borde Lesieur Pr sident de Lesieur je suis galement pr sident et responsable de Diester Industrie leader europ en du biodiesel et cet ensemble est raccroch Sofiprot ol soci t financi re tr s sp cifique tr s ancr e dans le monde agricole les producteurs agricoles ont depuis vingt ans apport leur contribution pour une strat gie de d veloppement durable et d investissement durable Bien videmment quand on consid re le potentiel global d hectares on parle d un milliard d hectares pour l Afrique et Am rique Latine en terre semi pluviale ou pluviale avec moins de 300 millions d hectares cultiv s aujourd hui on pourrait avoir l esprit tranquille Quand on sait que les quarante derni res ann es l augmentation de la production agricole mondiale a t assur e pour pr s de 80 par l augmen
257. ent raison Mais le temps prend ici une texture particuli re puisqu il est le temps de l humanit il est le temps de la succession infinie des g n rations Et donc au c ur du probl me existe l change inter temporel entre g n rations La raret est ce qui est constitutif de la science conomique il n existe de science conomique que de la raret S il ny avait pas de raret on n aurait pas besoin d conomie Quel manque terrible nous connaitrions alors Et tout ce qui a un prix est videmment rare Cela ne signifie pas que ce qui n a pas de prix n a pas de valeur Heureusement il existe des transactions hors march y compris les plus intimes qui ont une valeur essentielle par rapport aux tran sactions du march Comment r gler ce probl me de l puisement des ressources naturelles et de la destruction des fonds environnementaux Nous n avons pas de r ponse cette question nous sommes en train d en chercher J ai eu la chance il y a tr s longtemps de cela de travailler avec Nicholas Georgescu Roegen qui tait LE penseur du temps en conomie de la loi d entropie c est dire des ph nom nes thermodynamiques Il pensait que l conomie tait r gie par la thermodyna mique davantage que par la m canique Car les mod les de march ne prennent 95 96 Ill Ressources rares et r le des Etats pas en consid ration de fa on essentielle le temps les mod les de march sont des mod les r
258. er oit sans bien en cerner encore les contours que le monde va devoir g rer une transition nerg tique majeure faisant relativement moins appel aux hydrocarbures parce que ceux ci ne suffiront plus et qu ils contribuent au redoutable probl me du changement climatique Une telle transition exigera beaucoup de temps et je me demande si le temps ne risque pas d tre la variable la plus rare de cette quation nerg tique C est pourquoi il faut commencer d s maintenant agir et en particulier r duire le rythme de croissance de la consommation d hydrocarbures pour avoir assez de temps pour d ployer les alternatives n cessaires Le but finalement est de g rer la raret pour permettre une part toujours croissante de la population mondiale de b n ficier des conditions de vie am lior es que permet la mise disposition d nergie S adapter aux transformations technologiques Edouard Br zin Acad mie des Sciences Le concept de d veloppement durable a t il un sens Et s il a un sens est ce qu un monde de ressources rares le remet en cause Va t il falloir renoncer l nergie abondante et bon march qui nous a valu les d veloppements que nous connaissons de nos soci t s Est ce la fin Est ce que la perspective de r duire les inacceptables in galit s de notre plan te dispara t Voil quelques unes des questions qui se posent aujourd hui Selon les d mographes nous sommes dans un monde o la popu
259. ere was no debate how to modernize the country we use our vast natural resources to liberalize command economy and then seek ways to diversify it Private com panies assured great leap forward in terms of productivity and production of oil and other energy commodities but after Yukos case the State decided to restore its positions in the strategic industries energy first of all The newly nascent Russian State realized that oil and gas can be both precious commodities but also an important tool of the international policy There could be quite per tinent questions about the economic efficiency and political necessity to nation alize oil and gas industry in Russia but this is a vast subject for different conference At the moment it is virtually nationalized and the market failures in other sectors of Russian economy and considerable social pressure virtually predermined such course of events Since we are such an important player inter nationally the rest of the world naturally asks questions What s next in Russian energy The best case scenario is the integration with the rest of Europe in the framework of the energy charter constructive solutions to the problems of the security of supply and demand which divides us now the acceptable solution to the legitimate concerns of Russia on the transit protocol to the Charter and Western concerns on the level of Russian monopolization and equal access of the independent producers to the pipelin
260. es nerg tiques sont n cessaires pour accompagner les m ca nismes de march c en mati re p troli re le dialogue producteurs consommateurs m rite d tre intensifi et structur Par bien des aspects les d bats actuels rappellent ceux qui ont suivi le premier choc p trolier et la perception aigu des limites la croissance Or les ann es 80 et 90 se sont d roul es dans un contexte nerg tique tr s diff rent Est on entr dans un monde d nergie durablement ch re Peut tre La situation actuelle se caract rise la fois par un retard d investissement notamment dans le raffinage par l instabilit dans les zones productrices et par un choc de demande durable li au r gime de croissance soutenu des pays mergents dont la Chine Les m ca nismes de march r agissent naturellement l intensification de la raret du p trole r elle et per ue par le biais de la hausse des prix qui incorpore la fois les tensions pr sentes et l anticipation des tensions futures Mais pr cis ment ce m canisme fonctionne parce qu il r tablit la correspondance n cessaire entre la demande et l offre Dans une premi re phase qui peut tre longue cet ajus tement est contraint et co teux L exp rience des ann es 70 sugg re cependant que des m canismes correctifs structurels se mettent en place diversification des zones et techniques d exploration substitution vers d autres sources d nergie d veloppement
261. es There could be nasty twists to the best case scenario Political pressures from the neighbors like Baltic States and Georgia NATO advances to Ukraine and Belarus geographically motivated Russia should not allow itself to use energy as a weapon closeness to China its huge energy demand radical Islamic regimes on our borders can be the factors derailing Russia from the West In the short to medium term Russia will be reliable partner to the West on energy and other scarce resources In the long run a lot will depend on geopolitical conditions on the world arena I agree with the idea formulated by the previous speaker Francis Fukuyama that only institutions which are not yet in place in Russia will deter mine how close Russian politics and economics will be to one of the sides of the great triangle which encloses us China European Union USA One thing is clear in my mind Russia should not allow itself to use energy as a weapon If some hotheads try to do it we ll end up like the Soviet Union did we will fall and disintegrate The simple truth is that if we use it as the weapon the world will find an adequate answer One of such answers in the 80th was the deal between the US and Saudi Arabia to put the oil price to 8 dollars per barrel and the USSR collapsed So far the doors of dialogue and mutually fruitful cooperation are open More and more pipelines connect Russia and Europe more and more joint projects are underway But
262. es dans l entreprise les organiser pour assurer ce changement Pour favoriser ces changements l int rieur de l entreprise nous manquons de comp tences complexes Ce que j appellerai les passeurs c est dire des gens capables d apporter des cultures diff rentes Prenons l exemple des tu diants Chinois en France Nous donnons 9000 visas pour les tudiants chinois les Allemands les Anglais entre 15 et 20000 Pour d velopper nos entreprises en Chine nous avons besoin non pas uniquement d tre implant s localement mais d avoir des gens capables de faire le lien entre la culture fran aise et la culture chinoise En mati re de sp cialistes dans les techniques Internet ou supply chain management nous avons extr mement peu de gens comp tents et le march am ricain est celui qui nous fournit aujourd hui l essentiel de la ressource Mais c est une ressource qui n est pas accessible la plupart des PME et elle est faible ment accessible aux grandes entreprises Enfin dernier point la compatibilit du d veloppement de la gouvernance d entreprises et du principe de pr caution avec une culture de la prise de risque Le d veloppement mal assum de ces concepts pouss s trop loin pourrait han dicaper notre capacit d innovation en promouvant l id e du z ro risque V L allocation de l pargne Contributions du Cercle des conomistes Catherine Lubochinsky e Agn s B nassy Qu r Anton
263. es nationaux De nombreux pays d Am rique Latine s inspirent de la r forme britannique notamment sous la pression du Fonds Mon taire et de la Banque Mondiale sugg rant partout des politiques de lib ralisation D autres pays vont moins loin les Etats Unis se contentent d imposer la pro duction ind pendante avec utilities traditionnelles voir plus haut et relachent quelque peu l application de la loi anti trust autorisant quelques mouvements de concentration restructuration comme rappel plus haut les checs d Enron et de la crise d approvisionnement de la Californie limitent l ardeur des d r gula teurs En Europe la France et l Allemagne ouvrent leur march mais ne changent 60 La d r gulation de l lectricit a t elle atteint ses limites que marginalement la structure du secteur autonomie du r seau du transport en France cr ation d autorit s ind pendantes de r gulation privatisation de 15 du capital d EDF rapprochement de compagnies lectriques et gazi res en Allemagne EON Ruhrgas Une d r gulation pas comme les autres En d finitive les pays qui appliquent la lettre le mod le britannique malgr la grande vogue dont il b n ficie depuis quinze ans dans le monde sont peu nombreux La stabilit pr vaut sur la r volution il faut plut t parler de r formes la marge des anciens services publics N anmoins les changements sont importants les r gimes de monopoles sont g n ra
264. es nouveaux m canismes Du micro cr dit au capital risque d institutions finan ci res r gionales la mobilisation de l pargne locale de l am lioration de l hy gi ne la diffusion de m dicaments la croissance mondiale repose sur ces logiques renouvel es e Le principe de transparence rel ve aussi d un approfondissement par la recherche conomique Cela vise les syst mes de prix et de concurrence mais aussi l acc s la connaissance et l information de qualit Cela vise la recherche ouverte et la r flexion sur sa r tribution et les prix des droits de propri t e Le principe de d veloppement durable doit conduire mieux g rer les biens publics mondiaux notamment dans la production de l innovation et de l du cation Cette gestion ne doit pas opposer le r le des Etats celui du secteur priv tout en reconnaissant que ce dernier seul est impuissant prendre en compte la dimension du temps long la production d externalit s positives la ma trise des externalit s n gatives ou la r duction des gaspillages e La r habilitation du principe d entreprendre Le paradoxe des progr s de la r gulation c est qu on peut aussi d courager le risque cr er l attrition du finan cement des entreprises et projets innovants installer des p nuries de fonds propres e Le principe du progr s institutionnel Beaucoup d institutions multilat rales sont rel gitimer ou refonder pour qu elles r pondent a
265. es pays riches ne pouvait pas concurrencer celle des pays a bas salaires dans les secteurs inten s ment utilisateurs de travail faiblement qualifi La fermeture d une usine de confection ou de petite m canique dans une sous pr fecture continue d tre per ue comme un drame conomique et social mais ni l opinion ni les dirigeants politiques ne croient s rieusement la possibilit de maintenir durablement de telles activit s en France En revanche il a t longtemps tenu pour acquis non seulement que les acti vit s forte intensit en travail qualifi taient pr serv es de cette concurrence mais que la mondialisation allait leur b n ficier en raison d une sp cialisation crois sante des pays d velopp s dans les productions haute valeur ajout e Ces pays sont en effet mieux dot s en capital humain et l accroissement programm de leur investissement ducatif semblait devoir leur garantir un renforcement de cet avantage comparatif Sous cet angle le probl me pos par la mondialisation des changes tait finalement assez simple la th orie du commerce international enseigne que l conomie dans son ensemble et le travail qualifi gagnent l change mais que le travail non qualifi perd Transitoirement la responsabi lit publique est de redistribuer une partie des gains de l change pour indem niser ce dernier Durablement elle est de stimuler l accumulation de capital humain Cette repr sentation ra
266. es produisent aussi une tr s forte concentration de la richesse qui am ne des probl mes sociaux et politiques Pour finir je voudrais simplement dire que ces p riodes de hautes liquidi t s contrairement au savoir traditionnel sont les plus dangereuses ce sont des p riodes o la qualit de l analyse des cr dits diminue tr s fortement et o appa raissent toutes les tendances qui penchent vers des politiques conomiques irres ponsables C est ces moments l qu il faut faire le plus attention C est ces moments aussi o il faut utiliser certains instruments qui ne sont pas favoris s par les institutions internationales mais qui ont donn des r sultats 1a o on les a appliqu s 194 Globalisation de la finance Michel Cicurel Compagnie Financi re Edmond de Rothschild L argent n est pas une ressource rare c est m me une ressource tr s abon dante puisque la d pression mondiale qui mena ait au d but des ann es 2000 a t combattue victorieusement par une inondation de liquidit s On a d j rendu sur ce th me hommage Greenspan et je crois qu un jour on rendra hommage Bush mais c est un peu t t pour tre politiquement correct On murmure que cette inondation de liquidit s peut g n rer une hyper infla tion Aujourd hui peu de gens y croient et notamment pas les march s de taux en raison de l immense r servoir de main d uvre asiatique co t tr s faible qui an antit la fa
267. es rares Je ne pr ne ni rena tionalisation ni contr le des prix Mais je vais prendre deux exemples l ner gie et la mati re grise Sur l nergie j ai la chance d tre le rapporteur d un groupe de travail franco britannique dans le cadre d un colloque qui essaye de rapprocher les points de vue fran ais et anglais c est dire si c est un colloque qui va durer tr s longtemps Nous avons quand m me pu nous rendre compte qu il y avait certes quelques lignes de fracture mais aussi des points de rapprochement Ne soyons pas na fs les pays producteurs eux ont bien d cid que les tats auraient un r le impor tant et de plus en plus comme on l a vu en Am rique Latine la faveur des nouvelles lections et comme on le voit jour apr s jour en Russie Le grand drame et le grand cart du probl me nerg tique c est que les r serves ne sont pas l o ont lieu les consommations Et je sais que dans ce domaine on peut donner beaucoup de chiffres mais l ampleur du probl me peut tre illustr e par deux ou trois points On consid re que la demande va doubler d ici 4 2050 Cela parait plausible Si les productions d nergies classiques fossiles y compris hydro lectrique et nucl aire restent au niveau o elles sont aujourd hui il faudrait multiplier par 70 celles des nergies renouvelables Si on voulait produire la moiti de l ner gie consomm e aujourd hui dans le monde par des nerg
268. es rares mises en uvre dans les services de t l communications La raret r sulte des limites de l offre et de l importance croissante de la demande Elle est fonction du lieu g ographique consid r la congestion de la bande de fr quences Wi Fi est moins forte au coeur de la Sib rie qu au centre de Paris Le domaine des fr quences radio lectriques est physiquement et donc d finitivement born alors qu il y a de plus en plus de services sans fil candidats l utilisation de la radio Les fr quences radio lectriques font partie du domaine inali nable de l tat et les auto risations de leur utilisation sont toujours pr caires et r vocables En plus de cette raret les fr quences ont une autre caract ristique leur imma t rialit En l absence de connaissance scientifique le public a peine imaginer quoi peut ressembler la fr quence utilis e par son portable GSM dont il entend dire qu elle peut tre actuellement de 900 ou de 1800 MHz et qui porte la voix ou ses SMS vers une antenne rarement identifiable vraisemblablement raccor d e quelque part des t l phones Magie caprices et vanescence des fr quences Le caract re invisible des fr quences et la libert qu elles ont apport e aux usagers des services de t l communications autrefois syst matiquement entrav s par des c bles de cuivre conf re la transmission sans fil une certaine magie La similitude de forme entre une antenne radio
269. esolving conflicts 28 Francis Fukuyama Johns Hopkins University Iam going to talk about political institutions both on an international and a domestic level because one of the greatest scarcities in the world today is actually a scarcity of institutions that provide for collective action and are able to resolve international conflicts Now if you believe basic microeconomic theory the market mechanism should resolve most conflicts over relative scarci ties in ways that earlier panelists have indicated rising prices indicate relative scarcity decrease demand increase supply While the government does not need to intervene to correct the market under conditions of market competition there are several conditions that merit a State intervention having to do with public goods and externalities And there are obviously a lot of those related particu larly to energy but also to water and other natural resources The one that has been on the minds of many people recently has to do with the problem of resource security oil is produced in very unstable parts of the world where there are a lot of political violent political conflicts This is not just in Middle East but also in Latin America with the rise of Hugo Chavez and the energy nation alism In the Andean region there are now important conflicts between Bolivia and Chile Bolivia and Brazil in Venezuela Columbia and so forth Second there is a global public good of maintaining an inte
270. essources conomiques sera efficace et meilleurs seront les r sultats conomiques long terme et en arguant que dans la p riode 1999 2005 les performances du secteur des services financiers se sont am lior es la liquidit a augment et la concurrence la rentabilit et la stabi lit financi re se sont renforc es malgr les nombreuses turbulences externes En cons quence il est urgent d accro tre encore l efficacit des march s paneurop ens de produits d pargne long terme et l norme d ficit des r gimes de pensions aujourd hui le d fi conomique structurel majeur de l UE doit tre financ et donc un march des capitaux risques plus efficace est indispensable pour pro mouvoir des entreprises nouvelles et innovatrices et pour renforcer la croissance conomique Il faut donc souligner le r le cl allou l int gration des march s de capitaux parall lement la mise en place de structures communautaires de r glementa tion ou de surveillance et la place beaucoup plus r duite r serv e aux interm diaires bancaires dans le financement des entreprises europ ennes si l on excepte le traitement communautaire des questions de consolidation prudentielle ou l incitation l mergence de conglom rats bancaires paneurop ens Cette place privil gi e accord e aux march s d actifs au d triment des inter m diaires bancaires transparait plus nettement encore dans le Livre vert notam ment lorsqu
271. essources rares Il y a plusieurs raisons convaincantes D abord la recherche et l innovation sont insuffisantes dans de nombreux pays en particulier dans les pays d Europe continentale Ensuite dans certains cas il y a une raret r elle physique C est le cas des fr quences que traite Dominique Roux Et troisi me cas l innovation est la fa on de sortir de la raret dans tous les domaines alimentation eau nergie Premier point il y a vraiment une insuffisance d innovation dans beaucoup de pays Tous les travaux montrent par exemple que quand on veut r sister la concurrence des pays mergents c est dire viter de voir s effondrer ses parts de march il ne faut pas tellement traiter le probl me de co t au sens habituel il faut traiter le probl me de nature des produits Les pays qui s en tirent sont les pays qui ont r ussi changer de gamme monter en gamme innover On peut donner les exemples du Japon de l Allemagne des pays nordiques C est vraiment une question de survie face des pays qui de toute fa on seront pendant tr s long temps moins chers sur les produits de milieu de gamme L Allemagne est un cas int ressant L Allemagne depuis 5 ou 6 ans a gagn 5 points de parts de march dans le commerce mondial de la nouvelle technologie tout en ayant des co ts salariaux plus lev s que les autres C est vraiment d l effort d innovation sur l ensemble des produits Dans le cas fran ais 70
272. et derni re grande diff rence transatlantique Les nouvelles tech nologies et l innovation en Europe sont surtout une affaire industrielle Quand on regarde les chiffres c est l industrie bien entendu qui innove Aux Etats Unis c est surtout une affaire non industrielle Exemple le fameux Wal Mart paradox 7 de gain de productivit chez Wal Mart tous les ans 0 dans la grande distribution europ enne Et c est vraiment de l innovation informatisa tion des stocks gestion de l approvisionnement etc M me chose dans les services aux entreprises Pourquoi la non industrie europ enne reste t elle en dehors de l innovation et de l accumulation de capital Enfin il y a un d bat entre conomistes pour savoir si les r gles de rentabi lit du capital favorisent ou d couragent l innovation Ceux qui pensent qu elles la favorisent disent Bien s r on est forc d innover pour avoir des nouveaux produits pour avancer et pour conserver des marges Et les autres r pondent Comment pouvez vous avoir 20 de ROE si vous d veloppez un m dicament pour lequel il y a 5 ann es de recherche avant d avoir le moindre revenu Donc comment voient ils l effet sur l innovation et la recherche des nouvelles r gles de la finance 119 Les fr quences radio lectriques une ressource rare indispensable la soci t de l information Dominique Roux Les fr quences radio lectriques sont une des principales ressourc
273. et une baguette magique ne veut pas tre fortuite Ce pouvoir est toutefois entach de quelques d fauts de caract res car l onde qui porte la fr quence est capricieuse et vanescente Sa pro pagation est en effet soumise des effets d att nuation en fonction de la distance 120 Les fr quences radio lectriques une ressource rare indispensable la soci t de l information du relief des conditions m t orologiques qui peuvent voluer au cours du temps et conduire dans certains cas des d gradations sensibles voire des coupures de communication Elle est aussi expos e aux risques de brouillages par d autres uti lisateurs et peut elle m me causer des brouillages pr judiciables des tiers La complexit de ces ph nom nes est telle que leurs cons quences ne sont jamais totalement pr dictibles et donc ma trisables Elles peuvent toutefois tre limit es par l application rigoureuse des r gles de gestion des fr quences par ceux qui en ont la charge aux plans national et international et par le souci de perfection des op rateurs dans la conception et la r alisation de leur r seau radio Une fr quence c est quoi Le Nouveau Petit Robert d finit la fr quence au sens physique comme le nombre de cycles identiques d un ph nom ne par unit de temps Une fr quence est donc une caract ristique d un ph nom ne cyclique commun ment appel une onde Il existe de nombreux types d ondes d
274. ets sont prendre en compte ici Parce qu elle s accompagne d un renforcement des sp cialisations nationales et parce que les prix de march n int grent pas la dimension d veloppement durable de nombreuses activit s la globalisation s accompagne d une utilisation excessive des ressources puisement des nappes phr atiques par les cultures d ex portation d boisement non contr l p cheries non soutenables en grande pro fondeur rosion des sols pollution des eaux par la pisciculture Tous ces co ts sociaux et environnementaux sont largement document s et ne font plus gu re d bat Toutefois la mondialisation c est aussi l investissement direct l tranger les exportations de services dans les domaines de la bonne gestion des ressources rares d pollution gestion des d chets OGM En favorisant la circulation des techniques et des bonnes pratiques la globalisation est donc susceptible de com penser les effets pr c dents Lorsqu il s agit de g rer cette tension le multilat ral est relativement ineffi cace Il n y a pas d organisation mondiale de l environnement m me s il existe des organisations internationales s inscrivant dans ce p rim tre la diff rence de ce qui a t mis en place apr s guerre pour r guler le commerce de biens ou encore pour tenter de stabiliser le syst me financier international Et les accords multilat raux l OMC pr voient une r glementation l importation portant sur le
275. ette voie est explorer ce n est pas vraiment une solution la hauteur des enjeux R duire les pertes agricoles On peut gagner un peu de marge mais c est tr s insuffisant Et toutes les technologies futuristes dont on entend parler fr quemment pour nourrir le monde ne sont que des l ments de r ponse partiels et souvent peu r alistes Une r ponse le commerce international La premi re grande r ponse est le commerce international On sait que l Asie a tr s peu de terres disponibles et sature largement son espace agricole poten tiel Mais en revanche l Am rique Latine et l Afrique si elle connaissait un d collage de productivit ont encore beaucoup d espace disponible et pourraient alimenter une grande partie du monde par des exportations Il ny a aucun probl me pour que l Am rique Latine accroisse massivement ses exportations il y a de l espace de l eau des capitaux des technologies de la recherche des entrepreneurs de la main d uvre qui ne co te pas tr s cher L Afrique pour le moment et depuis trente ans ne cr e pas de surplus qu elle pourrait pourtant exporter tr s largement notamment dans les pays tr s importateurs comme ceux d Asie du Maghreb et du Moyen Orient L quation r soudre est donc qu il faut accro tre les rendements en res pectant plus l environnement avec des ressources plus rares avec un prix du p trole qui fait que les engrais les co ts de transport l irrigation v
276. evraient progressivement dispara tre 162 Allocation de l pargne mondiale le monde l envers Enfin une derni re explication est que le rendement marginal du capital est moins lev que ce qu il devrait dans les conomies mergentes et en d velop pement soit parce que les infrastructures publiques sont d fectueuses soit parce que le niveau d ducation de la population est insuffisant soit enfin parce que les institutions au sens large respect du droit et en particulier des droits de pro pri t probit des bureaucrates efficacit de l administration ne sont pas au niveau Plusieurs travaux empiriques r cents ont d montr l importance de ce dernier facteur pour l orientation des flux de capitaux Il faut sans doute faire appel tous ces ph nom nes la fois pour expliquer le renversement des flux de capitaux Le dernier d entre eux explique la faiblesse structurelle des flux de capitaux vers les conomies mergentes mais il est diffi cile de croire que les institutions se soient d grad es dans les ann es r centes au point d engendrer le mouvement de ciseaux illustr par le graphique 1 La qua tri me explication ne vaut que pour les pays producteurs de p trole qui ne sont pas les seuls d gager aujourd hui des exc dents Quant aux trois premi res expli cations elles ne peuvent tre isol es les unes des autres Dans ce contexte il ne reste plus qu esp rer un d veloppement rapide des
277. ewhere to intermediate goods and capital goods that are used in the pro duction of those same consumer goods Because we used to produce those goods and we had experience and know how on what the capital good is that is perfect for the production of those goods Secondly there has been an increas ingly vertical organisation of the districts with the emergence of district leaders So now the districts are no longer groups of small firms Rather districts are managed by a medium sized enterprise around which small satellites firms develop This is a crucial transformation The regeneration of industrial districts Paolo Garonna United Nations Economic Commission for Europe It is very healthy and very educational to look at concrete cases We have theories good theories we need theories but I think enough with theories we need to look at what is happening on the ground and what works and what doesn t work It is particularly timely now in Europe when we have been talking about the European decease the gaps in Europe There is a gap in terms of the perspective of the European industrial model and I think I have got to be a bit ranchant but the old model is not there It is important to look at what is happening to really be able to understand what can be a valuable model for the future And we shall focus on industrial districts because we think this is an interesting model a possible model Not necessarily an alternative to t
278. exige du r gulateur un arbitrage difficile Parmi les questions qui se posent li es aux fr quences outre celle concernant l efficacit de l usage du spectre et celle concernant la sant il y a notamment celle de la couverture exig e pour le service Compte tenu de la faible rentabilit conomique des couvertures radio dans les zones g ogra phiques faiblement peupl es cette question conduit arbitrer entre contri buables et consommateurs moins d imp ts moins de couverture et tarifs plus lev s et dans le cas d un nouveau r seau int grer cela dans un calendrier de d ploiement Comme on peut le constater la question des fr quences de leur gestion et de leur attribution est un probl me complexe et parfois n glig Il s agit pourtant d une ressource rare tant pour les pays riches que pour les pays pauvres dont l importance est capitale c est sur elle que repose et que se d veloppera la soci t de l information 125 Recherche publique et recherche priv e une bonne r partition 126 Bruno Amable Universit Paris X Je voudrais faire un tr s rapide tour d horizon de quelques r sultats de la recherche empirique sur les interactions entre recherche publique et recherche priv e D ja d un point de vue conceptuel il y a une vision assez dangereuse lorsqu on veut penser l intervention publique dans la recherche C est cette vision relativement minimaliste de l intervention de l tat dans l
279. faire en sorte qu on exploite mieux cet espace rare Autres raret s l espace la vie le temps Deuxi me raret celle de la vie humaine Chacun n en a qu une ce qui en fait une ressource rare Il est vrai que la p nurie ultime de ressources peut conduire des guerres dans l avenir esp rons qu on saura les viter Mais il y a d j de la raret g rer dans les conflits d aujourd hui Cette raret c est d abord de pr server la vie de nos propres soldats Quand on les envoie maintenir la paix quelque part dans le monde on ne tol re pas qu ils exposent leur propre vie ni celle des populations civiles aupr s desquelles on intervient Cela requiert de la technologie Technologie d information technologie de renseignement tech nologie de d tection technologie d aide la d cision pour faire en sorte que les armements soient utilis s au juste n cessaire sans ce qu on appelle pudi quement des dommages collat raux ou des pertes amies Cette technologie a aussi un autre avantage elle lutte contre la raret des moyens financiers de nos forces arm es Nos forces arm es sont envoy es aujourd hui sur le th atre d op rations de guerre r elles alors que pendant l poque dite de la guerre froide on tait en paix Elles sont aujourd hui en activit tr s forte sur des th tres auxquels elles n taient pas pr par es pr cis ment un moment o on a r duit leurs enveloppes budg taires
280. fessionnelles 266 La professionnalisation de l enseignement sup rieur une solution la raret des ressources en personnel qualifi Un tel processus conduirait a un appauvrissement inacceptable La question pos e ne devrait donc pas conduire une substitution toujours plus tendue de l enseignement professionnel l enseignement g n ral Elle devrait bien plut t d boucher sur l tablissement d une compl mentarit plus efficace entre ces deux approches ducatives Si un choix exclusif entre formation g n rale et for mation professionnalis e peut s imposer un moment donn pour un individu ou pour un responsable de formation la coexistence de ces deux approches est au niveau global du syst me ducatif absolument indispensable Elle constitue l une des conditions permanentes indispensables la coh rence la qualit et sans doute m me la viabilit de l enseignement sup rieur 1 Qu est ce qu une formation professionnalis e La clarification des enjeux li s au d veloppement de l enseignement sup rieur professionnalis se heurte une certaine confusion sur ce qu il faut entendre par la professionnalisation m me Cette confusion s enracine d abord dans l ambi valence du statut institutionnel et symbolique des enseignements professionna lis s Dans le syst me ducatif fran ais on distingue en effet des formations g n rales des formations technologiques et formations professionnelles Cette
281. ficantly and that would moderate prices in the next few years probably starting 2007 But I think prices will most likely remain supported because investments in the downstream are still lagging further behind True we have recently seen sizable investments in the downstream after negligence of more than two decades but expansion of refining capacity is probably going to fall behind the investments in the upstream Now I cannot tell you what prices will be but I can tell you they are not going to continue escalating I do not believe that sixty or seventy dollars per barrel in real terms can probably be supported beyond 2007 More likely we will go to something more in the range of forty fifty and perhaps up to sixty dollars per barrel But who knows Producers and consumers must have a constructive dialogue On the longer term I think it is important to recognize that in all scenar ios we will continue to see level of energy demand growth at one 1 to 2 But uncertainty in the cumulative demand growth going twenty thirty years from now is huge And this uncertainty about demand growth can be as high as fifteen million barrels a day by 2025 That means there is a huge uncertainty about the investment requirements both from OPEC and non OPEC On the other hand there is no lack of availability and that means that energy security in terms of supply requires also an understanding of what the demand will be in order to reduce the demand unce
282. flux de capitaux Sud Sud Mais en dehors des investissements strat giques dans le secteur nerg tique on sait que les flux de capitaux sont tr s influenc s par la g ographie Supposons par exemple que la Banque Populaire de Chine cesse d intervenir sur le march des changes et que simultan ment le contr le des changes soit assoupli dans ce pays L allocation de l pargne chinoise serait alors du ressort des pargnants chinois O placeraient ils leurs conomies Les mod les pr disent qu ils les placeraient dans des grands pays et ou dans des pays proches On le voit moins d un rebond des initiatives pour am liorer les institutions le continent africain n est pas pr s de recevoir les capitaux priv s qui lui font si cruel lement d faut Car si elle est abondante au niveau mondial l pargne est rare sur ce continent dont seul le sous sol suscite un r el int r t de la part des inves tisseurs trangers 163 Une globalisation bancale Anton Brender L pargne n est elle pas l vidence une ressource rare Si l effort d absti nence impliqu par l acte d pargne est si universellement valoris n est ce pas justement parce qu il contribue r duire une raret La Fontaine ne laisse planer aucun doute au premier abord la cigale est sympathique mais c est la fourmi qui finalement lui fait la le on Soit mais comment comprendre alors que l on puisse envisager aujourd hui l existence d un exc s d par
283. font souvent sur incitation de grands groupes donneurs d ordre pour lesquels elles travaillent en sous traitance exemple des quipementiers automobiles Qu est ce qui explique ce d veloppement l international deux vitesses des grandes entreprises dont le CA r alis l tranger repr sente pour certaines plus de 50 du total et des PME qui ne sont que marginalement pr sentes l International Quels sont les freins au d veloppement international des PME 200 Le d veloppement l international des PME l exception peut elle devenir la r gle Comment peut on les aider surmonter leurs inhibitions et se lancer la conqu te du monde Ce sont les interrogations auxquelles nous allons nous efforcer d apporter des pistes de r flexion en nous appuyant sur notre exp rience de Banque sp cialiste des PME Entamer une d marche de d veloppement l tranger pour quoi faire Avant m me de parler des freins rencontr s par les entreprises il me semble utile de rappeler que le d veloppement l international n est pas un rem de miracle cette d cision de s investir l tranger doit faire l objet d une r flexion construite et r pondre des finalit s pr cises march local en forte croissance investir avantages comparatifs avance technologique A cela s ajoute la difficult pour une entreprise de taille moyenne de trouver les bons projets d investi
284. fs par produire une d sarticulation industrielle certai nement dans le cas de la maladie mexicaine par augmenter le ch mage et certainement aussi par augmenter fortement la dette Pourquoi tout le monde applaudit Il faut dire que ces mod les d endettement sont des mod les tr s applaudis au niveau international les banques applaudissent la presse financi re inter nationale les investisseurs et m me les institutions comme le Fonds Mon taire International applaudissent aussi La raison est simple pendant des p riodes tr s courtes parfois de six douze mois il est possible d obtenir des rentabili t s quivalant 5 6 ou 7 ans sur les march s mondiaux il y a une combinai son des taux d int r ts beaucoup plus lev s que ceux qui existent sur les march s internationaux plus une valorisation de la monnaie nationale Normalement la fin de ce type de mod le est une crise conomique qui devient aussi une crise sociale et politique C est ce qui s est pass en 1982 et en 1995 Au Mexique en premier c est pourquoi je l appelle la maladie mexi caine mais on pourrait aussi bien l appeler maladie latino am ricaine maladie argentine maladie br silienne puisque nos pays ont eu ce genre de probl mes mais c est au Mexique qu en 1982 et en 1995 la crise s est produite en premier Si cette interpr tation est valable il doit y avoir certaines prescriptions cer taines normes de politique conomique
285. ge ment de paysage Et il va falloir le r soudre rapidement Je rappelle quelques chiffres Les Chinois consomment peu pr s un peu moins d une tonne quiva lent p trole par habitant et par an Nous en Europe nous consommons 4 tonnes les tats Unis consomment 8 tonnes par an et par habitant Supposons un instant toutes choses tant gales par ailleurs que les Chinois consomment comme les Am ricains il faudrait les ressources de cinq plan tes Ce n est videmment pas possible Supposons autre cas que les Chinois se motorisent comme nous le sommes en Europe avec des voitures plut t efficaces ils consommeraient sous forme de carburant l quivalent de la production annuelle du Moyen Orient chaque ann e Ce n est pas possible Donc on a bien l une contradiction majeure que j appelle parfois l quation de Johannesburg On a une plan te o il faut 32 L nergie un bien la fois public et priv assurer davantage d nergie pour le d veloppement des pays du Sud et en m me temps g rer un changement climatique c est dire r duire nos missions de gaz effet de serre condition que nous soyons en mesure d expliquer et de quantifier quelle est la r v lation de la raret climatique chose qui n est pas faite pour l instant Pour cela il y a deux solutions agir sur l offre et agir sur la demande Agir sur l offre sur les ressources fossiles qui sont encore tr s bon march malgr les prix actuels Agi
286. ge des responsabilit s 4 La n cessaire compl mentarit entre l enseignement g n ral et l enseigne ment professionnalis Une vision na ve et unilat rale de la professionnalisation conduit parfois ses d fenseurs pr coniser une substitution progressive des enseignements profes sionnalis s aux enseignements g n raux Or ce n est pas une substitution qu il faut assurer mais une coexistence entre ces deux orientations ducatives au sein d un syst me universitaire avanc Un choix radical entre formations professionnalis es et formations g n rales peut s imposer au niveau individuel pour un tudiant confront un choix d orientation ou pour un responsable universitaire auquel incombe un d velop pement de son offre de programmes Au niveau global en revanche la coexis tence et l exploration syst matique des synergies entre les deux approches rel ve d une n cessit absolue La professionnalisation des enseignements sup rieurs permet de r soudre certains probl mes d orientation et de d bouch s Elle ne constitue pas une panac e qui r soudrait tous les probl mes d adaptation auquel est confront l en seignement sup rieur D une part l enseignement g n ral demeure n cessaire car il constitue la voie pour la formation des futurs enseignants et futurs chercheurs dans la plupart des domaines ce titre l exemple des formations scientifiques montre bien qu une d saffection durable l gard de leurs fili
287. gne Un tel exc s n est il pas tout aussi impensable qu un exc s de vertu Raisonner ainsi donne toutefois la morale un r le qu elle n a pas dans la marche de l cono mie Keynes d range pr cis ment parce qu il l a expliqu mieux que quiconque Lorsque les d veloppements de la finance permettent de s parer pargne et inves tissement l pargne peut devenir excessive Si les uns veulent pargner plus que les autres ne souhaitent investir la vertu des premiers deviendra vite facteur de marasme De l attribuer l exc s d pargne aujourd hui constat une p nurie d investissements il n y a bien s r qu un pas Il faut le franchir avec prudence Pourquoi dans un monde o les perspectives de d veloppement semblent immenses les opportunit s d investissement seraient elles rares Ne faut il pas ne serait ce qu en Asie doter en capital des centaines de millions de travailleurs qui veulent trouver place dans une conomie mondiale d sormais globalis e Et si aujourd hui la raret n tait ni du c t de l investissement ni du c t de l pargne mais bien de celui de la finance qui les met en relation On oublie trop facilement que la capacit des syst mes financiers n est pas illimit e Leur r le est pourtant central il ne leur appartient pas seulement de mobiliser l pargne n ces saire au financement des projets d investissements ils doivent aussi appr cier les risques impliqu s par ces projets et organiser la
288. h qui va r pondre tout seul Il a sa place Mais il faut une orientation une volont publique et ensuite l int rieur de cette volont publique les acteurs priv s eux feront leur choix et prendront leur risques C est un peu ce qu ont fait les tats Unis avec l Energy bill qui ne contraint personne mais fixe des orienta tions et ventuellement des initiatives Je pense m me que nous n avons pas besoin d initiatives en Europe Mais en mati re de concurrence il faut aller plus loin il faut un r gulateur unique europ en Il faut galement augmenter les capa cit s de production notamment lectriques et les infrastructures LAgence a parl de mille milliards d euro d investissements dans les infrastructures ner g tiques entre maintenant et 2030 Il faut d velopper massivement le gaz naturel liqu fi Le gaz qui ne viendra pas par voie terrestre doit venir par voie maritime avec une plus grande flexibilit sur les origines si Pune des fili res fait d faut les autres pourront marcher Diplomatie g opolitique Enfin je suis partisan mais je crois que ce n est pas tout fait pour demain d une diplomatie europ enne g o conomique de l nergie pour la s curisa tion de l approvisionnement nerg tique On constate que la plupart des grands ensembles conomiques en ont une Les tats Unis ont une politique nerg tique internationale on peut m me dire d une certaine fa on que
289. he Anglo Saxon model and also the Spanish case of getting away from manufac turing or to the public policy supporting economic patriotism and national champions or European champions or the German policy of real devaluation But I think that industrial district is another possibility that we need to explore because it might work and it is working in a certain context And finally we have been looking at the Italian industrial districts Industrial district it is true was born in Italy like the Renaissance like the Industrial Revolutions But then it became a European movement And you find industrial districts across Europe you find it in the Lyon area you find it in Barcelona you find it in Leeds and Birmingham rather than Milano It is interesting that you look at indus trial districts not from the perspective of the capitals not from Paris not from Rome not from London But you have to look for them in the so called periphery And I think it is interesting to look at the peripheries of Europe because a lot is happening there and it is exactly the advantage of small coun 137 138 IV Innover pour surmonter la raret tries We may find the advantages of peripheries in terms of being able to have a new vision of industrial development What is the future of industrial districts Industrial districts in Italy are under going a very profound crisis The context has changed Now the question is this declining form or regener
290. hedge fund LTCM firent m me craindre que le syst me financier am ricain lui m me ne se trouve finale ment pris dans ce tourbillon Il tait difficile de souligner mieux les dangers li s ce manque chronique de canaux capables de drainer de mani re s re des res sources financi res vers les r gions mergentes 165 V l allocation de l pargne La croissance particuli rement rapide des pays d Asie risque de rendre plus aigu encore le caract re bancal de la globalisation en cours Ces pays ont en effet un trait commun leur croissance et leur puissance industrielle impressionnantes s appuient sur un syst me financier national relativement peu d velopp Cette particularit fait de leurs conomies des colosses aux pieds d argiles Elle est d autant plus pr occupante que leur taux d pargne est souvent tr s lev La com binaison qui en r sulte est bien s r explosive Le Japon l a montr le premier L norme accumulation de capital qui a eu lieu l bas apr s la seconde guerre mondiale a t financ e essentiellement par des interm diaires Compte tenu de l aversion au risque forte des m nages qui ont fourni l pargne n cessaire les risques impliqu s par cette accumulation se sont trouv s concentr s dans le bilan de ces interm diaires Dans le passif des banques les d p ts sans risques occu paient traditionnellement une place pr pond rante alors que leurs actifs taient lourds en positions
291. hotosynth se n a pas un tr s bon rendement mais l ner gie est tellement grande que m me avec un rendement de 1 cela donne des choses assez extraordinaires Quelques chiffres Chaque ann e la production v g tale de biomasse est de 73 milliards de tonnes quivalent p trole TEP J ai exprim sa quantit par l quivalent nerg tique pour permettre d voquer le potentiel norme que cela repr sente Les consommations humaines tout compris parce que la biomasse utilis e pour l nergie c est assez ancien la biomasse mat riau bois aussi ou la biomasse utilis e pour alimentation ce sont 8 8 milliards de TEP donc peine plus du dixi me de la biomasse produite chaque ann e par la photosynth se Si j essaie d imaginer ce que seraient les besoins alimentaires de 10 milliards de personnes 3000 kilocalories par jour 230 Rester optimiste et d velopper la recherche ce n est pas d raisonnable c est moins que ce que nous mangeons mais c est plus que ce que d autres mangent cela produit des besoins de 1 1 milliard de TEP Actuellement l agriculture doit produire 4 5 milliards de TEP Ce sont des ordres de grandeur qu il faut avoir en t te quand on parle des limites physiques de pro duction sur la terre Certes on est en limite physique sur certains facteurs certains moment et dans certains lieux du monde mais pour l instant cette norme machine convertir l nergie du soleil quest la photo
292. humpeter d finissait l innovation comme un changement technique permettant de produire des biens nouveaux mais il consi d rait aussi la d couverte d un nouveau march comme une forme d innovation Or le mim tisme et les effets d agglom ration qui caract risent les politiques natio nales de promotion et l investissement direct des firmes ne suivent pas la voie de l innovation D une part dans la majorit des cas les investisseurs vont l o vont leurs concurrents La formule qui prend l allure d un imp ratif cat gorique il faut tre pr sent car les autres c est dire nos concurrents y sont d j est un motif plus fort que tout raisonnement conomique Actuellement il faut tre en Chine demain il faudra tre en Inde Les grands forums mondiaux du business sont les places du village plan taire o circulent les bons tuyaux La d marche mim tique des investisseurs qui s carte d une d marche innovatrice est comme redou bl e par celle des conseillers en promotion des investissements la suite d tudes co teuses ils sugg rent g n ralement aux Agences de Promotion et leurs ins titutions de tutelle de concentrer le ciblage de la prospection des firmes tran g res sur les points forts des conomies domestiques ceux ci se confondent trop souvent avec la structure des exportations Cette attitude statique conduit par exemple recommander des pays traditionnellement exportateurs dans le
293. iale qui prive certains de l acc s la nourriture partir d une observation minutieuse de plusieurs famines Inde Bangladesh Sahara etc Amartya Sen montre par exemple que certains pays o s vissaient de graves famines exportaient en m me temps de la nourriture ou que les famines sont apparues sans que la quantit de nourriture disponible ait v ritablement diminu 83 Ill Ressources rares et r le des Etats Dans le domaine des biens publics Hardin a propos en 1968 dans la revue Science l exemple classique de la trag die des biens communaux pour montrer les cons quences de l exploitation d une ressource commune lorsque son acc s est libre Un paysan fait pa tre par priorit ses animaux sur un terrain communal puisqu il est libre et gratuit Cela ne lui co te rien Mais comme chaque leveur adopte le m me comportement on assiste une disparition progressive de l herbe et une disparition des animaux La surexploitation des p cheries dans les eaux internationales la culture sur br lis dans les pays en d veloppement le trou dans la couche d ozone ou l aggravation de l effet de serre sont autant d exemples de trag die des biens communaux dans lesquels des ressources deviennent de plus en plus rares au point de dispara tre si l on n y prend pas garde Une intervention publique est n cessaire Mais laquelle Faut il rationner r partir autoritairement des droits d usage en quantit limit e Faut il
294. iales devraient conduire pro gressivement les entreprises enrichir le jeu concurrentiel par des consid rations plus qualitatives contribuant leurs images et leurs l gitimit s Mais il importe aussi et surtout que les pays industrialis s soient capables de d velopper vigoureusement des secteurs d activit tourn s vers le qualitatif comme l ducation la sant la pr vention l am nagement du territoire Un tel virage implique sans doute plus qu une modernisation des fonctions collectives traditionnelles et une forme de privatisation sous contr le public de ces fonc tions pour leur donner efficacit en conservant leur finalit sociale et redistributive Pour encourager une telle mutation structurelle il importe aussi de casser l im p rialisme des indicateurs de croissance tels que le PIB et de g n raliser l usage d indicateurs plus qualitatifs tels que l Indicateur de D veloppement Humain IDH d velopp par le PNUD et prenant en compte c t du PNB l esp rance de vie et le niveau d instruction Il n est pas possible d imposer sans d lais cette forme nouvelle d co d ve loppement aux pays moins avanc s impossible de ne pas permettre l accroisse ment des consommations mat rielles pour atteindre des niveaux de vie assurant l autonomie de leurs populations Ce qu il faut organiser avec eux c est une hybri dation progressive de cette croissance avec l co d veloppement avec des contraintes sociales et c
295. ib ralisation des conomies de la cr ation de regroupe ments r gionaux comme l Union europ enne ou l ALENA la libert de man uvre laiss e aux firmes du secteur industriel et financier puis de celui des services allait accentuer les caract res nouveaux d une conomie devenue mondiale et non plus inter nationale Parmi les caract res de la mondialisation il y a l exacerbation de la concurrence entre les firmes pour le march mondial mais aussi ce qui est plus original la concurrence entre les territoires nationaux D sormais pour eux il ne s agit plus seulement d tre comp titif en termes d exportations il faut aussi tre attractif pour faire venir les filiales des firmes trang res De leur implantation on attend un transfert de technologie dans tous les domaines une relance des exportations qui r sulte aussi des investissements des firmes nationales l tran ger par exemple de la R publique F d rale vers les Pecos une cr ation d emplois ah Toyota Valenciennes enfin une entr e de capitaux Mais en face de toutes ces contributions positives ou suppos es telles les gou vernants des pays h tes sont anxieux de savoir si la manne ne va pas leur chapper 174 Raret des investissements directs l tranger promotion de l attractivit et innovation au profit d autres pays voisins ou loign s dont l attractivit serait plus forte Les firmes multinationales pensent ils plus ou moins implicitem
296. icales qui en g n ral rendent la propension l innovation insuf fisante et augmenter la tol rance au risque dans l entreprise Par exp rience la tol rance au risque est traditionnellement faible et elle doit tre assum e et promue la t te de l entreprise D o le paradoxe d une culture d entreprise ouverte favorable l exp rimentation et d centralis e et en m me temps un risque qui doit tre assum souvent en central parce que les organisations clas siques ont une allergie au risque relativement forte Cela veut dire par exemple qu il faut que les co ts du d veloppement les co ts de innovation soient pris en charge par les organisations centrales et non pas dans les centres de profit d centralis s qui au travers des syst mes de r mun ration portent la perfor mance court terme Ce risque et son co t doivent tre assum s au niveau le plus lev de l entreprise Ce risque peut pr senter des caract ristiques extr mement vari es qu il s agisse de diffuser les techniques d appel d offre lectronique qui ont t et qui sont un facteur de baisse de co t extr mement important dans les entreprises ou de favoriser ce que les publicitaires appellent la disruption c est dire le chan gement des paradigmes d utilisation des marques Je prends quelques exemples de ruptures caract ris es quand les parfums Calvin Klein d cident de se dis tribuer dans les magasins de disques et
297. ices haute technologie que les firmes externalisent de fa on croissante Enfin pour achever ce tour d horizon il est n cessaire de mentionner la forme pr f r e des investissements entre pays de l OCDE et plus particuli rement entre les deux rives de l atlantique les fusions et acquisitions Depuis le milieu des ann es 90 elles constituent sensiblement la moiti du total des investissements directs Apr s un l ger d clin au tournant du si cle les F A reprennent de plus belle a la grande joie des banques d investisse ment elles ont augment de 28 en 2004 La liste des deals qui d passe le milliard de dollars ne fait que s allonger Parmi les raisons qui expliquent cette vague qui touche surtout les tats Unis et l Europe les plus souvent cit es sont une situa tion o les taux d int r t sont peu lev s et l abondance des capitaux que les banques partenaires aux op rations de F A drainent globalement Incidemment ajoutons que ce ph nom ne de concentration industrielle d montre que le champ de man uvre des grandes firmes d passe les territoires nationaux et qu il atteint aussi les pays mergents Pemex Mittal etc Dans cette perspective le patrio tisme conomique appara t comme un mot d ordre bien d suet Tout conduit a penser que nous sommes dans une p riode celle de la globalisation financi re o la question majeure pour les firmes est de trouver un emploi pour leurs cash flow en rachetant
298. iennent un rendement inf rieur celui d autres emplois natu rellement plus risqu s Le deuxi me argument est celui du d veloppement de l industrialisation c est argument du passage par l exportation Il peut tre avantageux du point de vue des Chinois de financer la consommation am ricaine si cette consom mation permet de d velopper les exportations chinoises et donc la production et la croissance chinoises C est la th se du nouveau Bretton Woods en sta bilisant son taux de change par rapport au dollar la Chine se dote d un ins trument de soutien l industrialisation de son conomie Bien s r il y a un prix payer c est celui de l accumulation des r serves de change qui sont mal r mu n r es et soumises au risque de perte en capital si la valeur de ces actifs se d pr cie mais c est un prix qui peut tre jug faible par rapport aux avantages que procure une telle strat gie d industrialisation C est une th se qui conduit esp rer une certaine stabilit pendant encore quelques ann es Le troisi me argument auquel notre Martien serait sans doute sensible si au cours de son voyage interstellaire il s est familiaris avec la notion de dark matter de mati re noire elle est quivalente aujourd hui 1 4 du PIB des tats Unis Il se pourrait que l image que nous nous faisons de l ampleur des besoins de financement am ricain soit biais e Alors que les tats Unis accumulent
299. iens Pologne Hongrie R publique tch que et Slovaquie se situent au dessus de la moyenne UE 15 Certains pays de l UE comme l Espagne et plus encore le Portugal ne se dis tinguent pas qualitativement de la Chine Barro et Lee donnent galement une r partition de la population selon le niveau d tude atteint Cette seconde mesure est int ressante parce qu elle fournit un indicateur de la distribution du capital humain dans la population Plusieurs faits en ressortent Les Etats Unis sont avec le Canada le seul pays o la moiti de la popula tion a eu acc s l enseignement sup rieur Si le nombre moyen d ann es d tudes est g n ralement plus lev dans les pays de l UE 10 qu en UE 15 cet cart ne se retrouve pas pour l acc s l univer sit L avantage des nouveaux tats membres provient plut t de la fr quence de l acc s l enseignement secondaire et professionnel Dans les grands pays mergents comme la Chine et l Inde moins d un adulte sur vingt a d pass l enseignement secondaire Cette seconde mesure est donc plus l avantage des pays d velopp s Mais si l on peut consid rer que le stock de capital humain des tats Unis les distingue tr s nettement des pays mergents c est moins le cas en Europe quelque 80 de la population de l UE 15 a atteint les niveaux primaire ou secondaire moins de 20 ont abord le sup rieur en Chine un peu moins de 20 de la popu lation n a pas fait d tu
300. ient t Au contraire ceux qui g n rent des surplus et ceux qui les consomment ont un int r t aigu court terme et moyen terme de mainte nir en place tout ce syst me Deuxi mement l euro essentiellement parce qu il est plus ou moins en quilibre et en marge de cette affaire aurait des tensions qui videmment auraient des cons quences tr s importantes sur le march des devises et sur les march s financiers que l Europe ne pourrait pas ais ment s pargner et dont elle pourrait m me tre une des victimes propos de l emploi de l pargne l accumulation des surplus asiatiques les politiques mon taires adopt es pour faire face la d flation d clench e par toute une s rie de crises depuis une dizaine d ann es le crash technologique lef fondrement de l conomie japonaise l effondrement et la faillite de la Russie de Argentine et d autres pays d Am rique Latine videmment la crise asia tique de la fin des ann es 90 la fin de la Guerre froide qui a doubl le march du travail de ceux qui font partie du march du travail mondial alors que le capital n a pas doubl donc une pression terrible la baisse sur les salaires qui continue toutes ces raisons conduisent les banques centrales adopter des politiques mon taires o depuis 5 ans on a des taux courts n gatifs C est un caut re tr s sti mulant qui fait en sorte et on en voit les manifestations avec la prolif ration L
301. ies comme l nergie Le temps et l irr versibilit biens publics olienne il faudrait 100 millions d oliennes Je suis s r qu il y aurait quelques p titions si on en mettait une sur la montagne Sainte Victoire Que faut il faire en Europe Je propose deux choses tr s concr tes On a vu que quand Poutine d cidait de fermer plus ou moins un gazoduc les prix flambaient Un r le important des Etats est d essayer de lisser les prix et d or ganiser le march de fa on pouvoir lisser ces prix Fixer un cadre r gulateur investir sur le long terme par exemple dans le domaine du gaz car il est certain qu il ny a pas assez de capacit de stockage et que l interconnexion des r seaux est encore largement d ficiente Donc fixer un cadre r gulateur mais ensuite laisser faire le march Ce march est aujourd hui comme on le sait tr s peu ouvert et surtout les n gociations en mati re d approvisionnement sont tr s peu coordonn es En fait chacun va voir le nouveau tsar en essayant d avoir sa faveur et si l on continue ainsi on court la catastrophe Les tats doivent encourager les efforts de coordination en mati re d approvisionnement de dis tribution et d conomies d nergie La fili re nucl aire Dans le domaine tr s controvers du nucl aire je voudrais dire la chose suivante Il est probable que Tony Blair va laisser la place Gordon Brown au printemps 2007 Au m me moment nous aurons
302. il faudrait absolument que et je me demande dans quelle mesure la th orie conomique devrait absolument s adapter un certain nombre des r alit s de ce monde Le pouvoir public l op rateur et le financier Henri Proglio Veolia Environnement En mati re de services l environnement il serait erron de partir du principe que tout va bien dans les pays du nord et que tout reste faire dans les pays du sud Des probl mes majeurs restent en effet pos s dans les pays du nord I serait ainsi trop facile de dire il n y a qu utiliser exp rience et l argent qu on d gage dans les pays du nord Beaucoup reste faire ne serait ce qu en raison des probl mes li s aux volutions sociologiques Le nombre d habitants sur la plan te va passer de 6 8 milliards en 10 ans avec un accroissement consi d rable de la concentration urbaine Il ny a aujourd hui plus aucun habitant au centre de l Australie 95 des Australiens vivant dans 5 villes autour des c tes Ce sera le m me ph nom ne demain aux tats Unis o tous les Am ricains seront regroup s le long des c tes ou des grands lacs On voit d j se dessiner ces contours la Californie le sunbelr l Est les grands lacs et personne au milieu Cette volution se fait partout dans le monde et ignore compl tement la pro bl matique des ressources en eau En France on voit les mouvements de popu lation vers le sud et vers l ouest Les gens v
303. il y a un nouveau challenge qui est tout ce qui tourne autour de la valorisation de la biomasse bio nergie bioproduits en fait tout ce qui peut conduire utiliser l nergie renouvelable La photosynth se a un rendement qui n est pas si mauvais par rapport d autres et des produits qui sont biod gradables Le probl me de l effet de serre enfin reconnu comme r alit se renforce On voit bien que ces nouvelles valorisations vont peser galement dans la production agricole et dans le commerce des produits Les biocarbu rants en sont un exemple ces cinq derni res ann es l thanol a t multipli par 2 en production et consommation dans le monde dans les cinq prochaines ann es ce sera multipli par 2 Le biodiesel Diester pour ce qui est de France multipli par 5 ces derni res ann es et encore par 5 ces prochaines ann es Cela va repr senter 15 des surfaces pour l Union europ enne Je voudrais souli gner que toutes ces productions apportent des co produits qui sont g n rale ment des prot ines Le biodiesel apporte du tourteau riche en prot ines P thanol venant notamment du ma s du bl c est aussi des prot ines Il faut en tenir compte pour le futur e Troisi me point il faudra changer notre di te c est dire notre consom mation tr s forte en lipides au niveau mondial et notre consommation tr s forte en prot ines En tout cas la penser autrement puisque actuellement c est ce
304. imatique etc La s curit des approvisionnements En tout tat de cause la s curit des approvisionnements nerg tiques s impose aujourd hui comme une priorit strat gique majeure pour de nombreux tats Les tats Unis l ont rig e en priorit de leur diplomatie en tentant de ren forcer leur contr le sur le Moyen Orient L Europe est d sormais consciente que sa d pendance l gard du gaz russe ajout e sa d pendance l gard du Moyen Orient la place dans une situation d extr me fragilit et vise mettre en uvre une politique commune Le Japon est pr occup de longue date par la quasi absence de ressources mini res domestiques Les r volutionnaires islamistes sont conscients des nuisances qu ils peuvent imposer l Occident en interrompant les livraisons m me temporairement La Russie entend s imposer nouveau comme grande puissance travers la reprise 37 Il Les ressources en nergie en mains de son industrie des hydrocarbures et sa capacit de premi re puissance gazi re mondiale La Chine l Inde le Br sil cherchent de leur cot s curiser leurs approvisionnements p troliers et gaziers par l action de leurs entreprises qui sont devenues pleinement multinationales et en renfor ant leurs liens diplomatiques avec leurs fournisseurs tels que l Iran la Russie la Bolivie le Venezuela etc Ainsi le temps du retour des imp rialismes nerg tiques semble proche mena ant le libre
305. individuel 15 fois sup rieur au leur et ceci essentiellement pour financer la consommation publique et priv e de ces Am ricains Notre Martien se demanderait s il ny aurait pas pour ces Chinois un meilleur usage faire de leur revenu Pour beaucoup d entre eux les besoins l mentaires sont insuffi samment couverts qu il s agisse d ducation de sant d infrastructures et il conclurait probablement que l allocation de l pargne mondiale n est pas optimale aujourd hui et qu il reste norm ment de choses faire sur Terre pour que le march international des capitaux remplisse efficacement ses fonctions de base Trois arguments rassurer notre Martien Le premier argument est celui de la s curit Si les tats Unis attirent autant d pargne chinoise et plus g n ralement l pargne des pays mergents il nest pas clair que ce soit parce que les tats Unis offrent un rendement priv et encore moins un rendement social sup rieur celui qu ils pourraient obtenir 189 190 V l allocation de l pargne chez eux mais parce que le march am ricain est le march actuellement le plus liquide le plus profond le plus s r du monde m me si cet avantage compara tif se r duit manifestement par exemple par rapport au march de la zone euro Cet argument de l efficacit de la s curit du march peut rendre logique pour les pargnants du monde entier d allouer une fraction de leurs placements m me s ils y obt
306. iness Review Pourtant de plus en plus la comp tition entre les entreprises s organise autour de leur capacit a utiliser intelligemment cette ressource banalis e que sont les technologies de l information Tout se passe l chelle collective comme ce que chacun de nous fait avec son t l phone mobile ou son ordinateur il en utilise 10 20 des fonctionnalit s La comp tition mondiale oppose d sormais des entreprises qui savent utiliser 10 20 de leurs logiciels et ceux qui ont amen chacun de leurs collaborateurs savoir en utiliser 40 60 Cette vision d bouche sur une premi re vidence on ne peut pas vacuer la formation l organisation et la motivation des personnes ne serait ce que pour mieux utiliser les automates Mais la m taphore va bien plus loin Car quelle part l conomie sait elle utiliser des fonctionnalit s immenses du logiciel humain Aurait on oubli que l origine de la richesse ce n est ni la terre ni le sous sol ni lor ni le silicium ni le p trole mais le travail Certes plus l exi gence qualitative de l conomie s accroit plus il para t difficile d int resser de former d associer si j ose dire du temps de cerveau humain disponible Et plus le nombre de femmes et d hommes participant au jeu conomique s ac cro t plus on est tent par le quantitatif que par le qualitatif Il n emp che le vrai d fi auquel nous confronte le nombre c est celui de consid
307. infor mation priv e tout fait privil gi e en temps continu sur la situation financi re de leurs clients ce qui permet de r duire les asym tries d information de cr er des relations de confiance mutuellement profitables et s exprimant dans la dur e En outre l interm diation financi re est seule m me de r pondre aux exi gences de transformation des caract ristiques des fonds pr tables sur le plan des montants unitaires des ch ances des types de taux fixes variables tout en rendant possible le financement de certains agents conomiques en l occur rence les PME innovantes dont le poids global dans une conomie peut s av rer tout fait significatif sans atteindre individuellement une taille critique sans pr senter une lisibilit ou une fiabilit suffisantes les rendant ligibles aux finan cements de march s Les march s d actifs offrent la possibilit de placer facilement des titres pour les metteurs dont la signature est reconnue et qui r pondent des exigences de taille ou de risque relativement standardis es Mais cela exclut objectivement nombre d emprunteurs notamment en l absence d un march secondaire d ac tions ou d obligations d une certaine profondeur et de nature assurer une liquidit minimale En revanche les interm diaires peuvent r pondre des besoins sp cifiques en assurant du sur mesure tant du c t des d posants que s agissant des emprunteurs Les march s offren
308. ink you can almost double your proven reserves with maximum utilization of enhanced oil recovery in con junction with the CO sequestration The technology is already commercial Many fields in the United States and Canada already deploy and use CO sequestration not for environmental reasons but simply to produce more from the known oil fields So there is a huge potential there Of course the poten tial is greater if we develop CO sequestration and storage beyond enhanced oil recovery such as storage in saline aquifers or the oceans but such technologies are yet to be developed Energy security and prices Now the concern in recent years about energy security which is of course related to the fear from scarcity stems from the high prices that we have seen over the last few years Oil prices have more than doubled over the last three years reflecting in turn heightened concerns not so much about availability in the present times but about the future availability of oil resources at affordable prices What we had before is that prices used to be related to the stock level through a simple inverse linear relationship You could almost guess what the price would be if you knew what the commercial stock level was in OECD oil importing countries That inverse linear relationship has broken down com pletely We are in a new environment and what we have is a set of factors or forces that have been working in tandem all of them for the last two
309. insuffisant Selon les derniers chiffres diffus s par Eurostat les d penses de R amp D dans l UE 25 sont stables hauteur de 1 9 du PIB en 2004 loin derri re les tats Unis et le Japon et il en est de m me en ce qui concerne la d pense en R amp D des entreprises de l ordre de 1 22 du PIB dans l UE contre 2 32 au Japon et 1 80 aux tats Unis Quant la part des entreprises dans le financement de la R amp D elle est de l ordre de 54 du total contre 75 au Japon 63 aux tats Unis et m me 60 en Chine D o la n cessit selon J M Barroso de passer la vitesse sup rieure en relan ant la strat gie de Lisbonne pour la croissance et l emploi Conseils europ ens de f vrier 2005 et de mars 2006 Il s agit de jus tifier nouveau un ensemble de r formes d envergure dans de nombreux domaines stabilit macro conomique environnement des entreprises recherche universit march du travail en mettant fin un certain nombre de blocages mais surtout d afficher des priorit s plus marqu es l investissement dans l du cation la recherche et l innovation l all gement des contraintes touchant les PME les politiques de l emploi visant l insertion dans le monde du travail et la garantie d un approvisionnement nerg tique s r et durable Dans le domaine de l innovation et de la recherche un plancher de 3 du PIB consacr la R amp D est pr sent comme un imp ratif horizon 2010
310. ion de l pargne europ ens les plus en retard il serait possible d augmenter sensiblement la popu lation d ge actif Plus encore la transformation des mentalit s qui r sulterait d une redistribution des initiatives due l injection massive de hauts niveaux d ducation f minins dans les entreprises pourrait relancer l innovation Car l Europe ne peut plus se rapprocher de la fronti re technologique par la voie de l imitation de technologies prouv es Cette source de croissance interne pourrait tre compl t e par une politique souple de l ge de la retraite au choix et par un encouragement raisonnable l immigration 173 Raret des investissements directs l tranger promotion de l attractivit et innovation Charles Albert Michalet La politique d attractivit des investissements directs trangers est devenue le nouvel imp ratif de la politique industrielle dans les pays de l OCDE comme dans les autres moins d velopp s Partout sur tous les continents les ann es 90 ont vu clore des variantes multiples d Agences de Promotion des Investissements Les organisations internationales ont jou un r le important dans cette floraison dont elles se soucient maintenant de savoir si leurs r sultats sont encourageants Cette action a t d autant mieux accueillie aussi bien par les Etats des pays d ori gine que par ceux des pays d accueil des investissements qu partir de la chute du mur de Berlin de la l
311. ions fran aises l international A ce titre elle dirige les d l gations nationales lors des n gociations internationales relatives aux fr quences normalisation coordinations bilat rales Mais l ANFR n agjit pas seule car elle est la Maison des affectataires Les auto rit s affectataires de fr quences en France sont soit des d partements minist riels ayant des besoins propres D fense Int rieur Aviation civile M t o Espace Radioastronomes soit des d taillants de fr quences le CSA pour la diffusion audiovisuelle l ARCEP pour les t l communications et le transport audiovisuel Le tableau national de r partition des bandes de fr quences TNRBF consti tue la d clinaison fran aise du RR mondial Il est donc revu et corrig au rythme des Conf rences Mondiales sous la houlette de l ANFR et avec les affectataires Ce document fait l objet d un arr t du premier ministre Une r volution en perspective dans la gestion des fr quences La concurrence s accro t rapidement partout dans le monde au sein du secteur des t l communications et de l audiovisuel avec le d veloppement des services mobiles de la BLR du Wi Fi du WiMax De plus en plus d op rateurs veulent d ployer rapidement leur r seau et choisissent donc des solutions hertziennes Dans le domaine audiovisuel l arriv e de la t l vision num rique hertzienne terrestre TNT va exiger un grand nombre de fr quences de diffusion et
312. iori rien n est plus abondant que le coton Entre 37 nord et 32 sud je parle de parall les 90 pays tout autour de la plan te cultivent du coton On est dans le cas d une plante d un v g tal d autant plus abondant qu il est annuel Donc a priori c tait le lieu m me o il n y avait pas de raret Au cours de ce tour du monde c est quand m me 100000 kilom tres sur tous les continents j ai en r sum retrouv quatre raret s 1 La raret d tat raret institutionnelle Par d finition les mati res pre mi res concentrent les richesses Si vous n avez pas un Etat qui est plus ou moins le lieu de l int r t g n ral les mati res premi res sont une mal diction et sont contraires au d veloppement au lieu de le faciliter Je l ai vu un peu partout je Pai vu en Afrique je l ai vu en Ouzb kistan et aussi dans d autres pays mais principalement dans ces deux r gions l 2 La raret d eau Le coton re oit son eau soit de l irrigation soit de la pluie Je vais parler de l irrigation d pendante de deux sortes de raret Une raret li e au pr l vement j ai vu ainsi dans le haut Texas des cultivateurs qui m avouaient tranquillement qu il ne restait plus que 20 30 de la nappe phr atique et quand je leur demandais si ce n tait pas inqui tant ils me r pondaient Voil bien une question de la vieille Europe Vous tes un continent probl mes Nous nous sommes une nation soluti
313. is les ann es 90 sont caract ris es par une diminution du d ficit budg taire et une aggravation du d ficit ext rieur donc les conomistes revoient leur copie et avancent l id e que c est le taux d investissement lev qui absorbe toutes les pannes domestiques et n cessite un besoin de financement ext rieur Probl me pourquoi lors de la r cession du d but des ann es 2000 avec un taux d investis sement faible le d ficit ext rieur n a cess de se creuser D o une approche plus r cente l approche financi re internationale les flux de capitaux internationaux sont le r sultat d un quilibre entre investisseurs internationaux et ces investis 157 V l allocation de l pargne seurs g rent leur portefeuille en termes de diversification internationale Or les march s financiers am ricains ont une taille et une efficacit qui rendent attrac tifs les actifs libell s en dollars Ainsi le march financier am ricain serait devenu l interm diaire financier du monde Anton Brender insiste sur le fait qu un syst me financier efficace est indispensable la mobilisation de l pargne et la croissance des pays d Asie et leur puissance industrielle ne s appuie h las que sur un syst me financier peu d velopp d o une Chine qui serait incapable de mobi liser son pargne actuelle Le r le des interm diaires financiers Passons au r le actuel sur le financement des investissements des interm diaires financiers soit
314. is qui investissent mais sans pargne domestique et leur crois sance est forte des pays mergents d Asie dont le taux d investissement est lev mais le taux d pargne l est plus encore et dont le taux de croissance conomique en fait r ver certains puisque je le rappelle il a t de l ordre de 8 6 en 2005 Ceci est un peu myst rieux Pour Patrick Artus l une des explications est que l allocation des ressources vers les entreprises les plus productives est r alis e effi cacement aux tats Unis mais pas en Europe Par ailleurs en Europe l excep 158 L pargne ressource rare pour les uns pl thorique pour les autres tion de l Espagne en ce moment le taux de cr ation d entreprises est faible et l un des handicaps de l Europe c est la faiblesse de la croissance des entreprises nouvelles qui sont sous capitalis es On pourrait prendre beaucoup de chiffres pour confirmer cette affirmation mais si on regarde juste les introductions en bourse en 2005 il y en a eu 270 aux tats Unis 152 au Japon 241 au Royaume Uni 33 en France et 5 en Allemagne Un manque d investissements Ceci permet peut tre de comprendre pourquoi Bernanke dit que les tats Unis ne souffrent absolument pas d une insuffisance d pargne ce sont les autres qui souffrent d un exc s d pargne Je ne sais pas si on doit comprendre que les tats Unis souffrent du coup d un exc s d investissements et les pays asiatiques d une insuffisance d
315. isation Pour autant et contrairement une id e assez r pandue elles sont l gitimes du point de vue du droit et de la jurisprudence de l OMC Tout ce qui est capacit de pr server l environnement la sant ce type de pr f rence collective via des barri res techniques l change a toujours t tr s largement admis POMC sous r serve d un contr le de proportion nalit et de n cessit et la n gociation actuelle ne change rien de ce point de vue J aimerais rappeler qu il ne faut pas confondre le souci de pr servation de la rente agricole et le souci de pr servation de la sant publique Ce sont deux objectifs qui ont leur l gitimit c est parfaitement possible pour la sant publique je reconnais que c est un petit peu plus compliqu pour la rente agricole 335 336 X Globalisation et ressources rares Toutes ces mesures qui supposent qu on corrige les march s lorsqu ils fonc tionnent mal sont d une efficacit relative aussi longtemps qu elles restent nationales Toutes celles concernant la raret des ressources en mati re ner g tique environnemental en mati re de ressources marines en mati re de for ts en mati re d eau ne peuvent tre efficaces que si au plan international les choses sont mieux coordonn es qu elles ne le sont Or force est de consta ter qu elles le sont tr s m diocrement aujourd hui Aussi longtemps qu il ny aura pas un accord international s
316. iser le d veloppement de nouveaux avantages comparatifs videmment cette strat gie n est pas sans failles du fait par exemple de la qualit tr s in gale du syst me ducatif ou de la part rapidement d croissante des formations scientifiques Mais au moins l orientation est elle claire L Union europ enne quant elle semble esp rer pouvoir asseoir sa prosp rit sur la rente que lui procure encore le stock de capital existant Son effort d ac cumulation de capital humain a certes progress mais il demeure in gal et globalement insuffisant tant pour le nombre d tudiants que pour la d pense par tudiants de rares exceptions pr s ses institutions d enseignement sup rieur ne sont pas en mesure de susciter l agglom ration de talents et l afflux de capital Son avantage comparatif est donc appel s roder progressivement avec lui les sp cialisations encore solides et la rente que celles ci procurent 264 La professionnalisation de l enseignement sup rieur une solution la raret des ressources en personnel qualifi Elie Cohen Les projections d mographiques a long ou tr s long terme convergent sur la pr vision d une situation de raret durable des ressources en main d uvre qua lifi e sur le demi si cle venir Elles anticipent m me sur cette p riode des phases marqu es par de graves p nuries sur certains segments de l offre de travail Les tendances qui se dessinent concernent l
317. iser par 4 le co t du dessalement au cours des dix derni res ann es avec des techniques membranaires les osmoses inverses et toute une s rie de technologies qui continuent d tre am lior es au fur et mesure Nous sommes ainsi en train de construire les plus grandes usines de dessalement d eau de mer du monde en Isra l et dans les pays du Golfe selon ces technologies nouvelles Et la ville de Londres vient de d cider la construc tion d une usine de dessalement c est bien la preuve l aussi que la concen tration urbaine cr e des probl matiques nouvelles avec des approches techniques qui n existaient pas il y a seulement quelques ann es Le troisi me grand sujet concerne les probl mes de r alimentation des nappes C est dire comment utiliser l eau une deuxi me fois partir de technologies qui permettent de la retraiter de mani re ce qu elle soit potable On le fait beaucoup en Australie on le fait galement en Europe Nous sommes tr s en avance dans ces technologies qui permettent d faut de r alimenter directement le r seau partir des stations d puration ce serait un peu simple en tout cas de r alimenter des nappes d eaux profondes qui ensuite sont r uti lis es comme des ressources primaires On le fait dans une ville comme Berlin dont la sp cificit est d tre construite sur sa r serve en eau Nous la r alimen tons au travers d un retraitement en utilisant les berge
318. isolement voire en conflit avec le th me du d veloppement durable Ce dernier est d nonc comme un compromis pass avec les entreprises tandis que l appel la d croissance est stigmatis comme irr aliste et injuste pour les pays mergents et pour les pays les moins avanc s L ensemble de cette seconde tendance qui s est affirm e lors des protestations contre la r union de l OMC en d cembre 1999 Seattle regroupe donc en fait sous le terme d altermondialistes des courants tr s h t rog nes des cologistes eux m mes divis s en multiples tendances souvent conflictuelles entre elles anciens marxistes reconvertis partisans de la deep ecology ou au contraire co logistes r formistes qui font parfois en d pit des apparences le jeu des entre prises des conomistes radicaux contestant l ordre conomique mondial et l id ologie de la croissance des tiers mondistes comme Amartya Sen ou encore des conomistes qui comme Joseph Stiglitz d noncent les dysfonction nements des instances internationales telles le FMI ou la Banque Mondiale Cette h t rog n it qui fait la faiblesse de cette seconde tendance face la coh rence de la vision lib rale s explique par la difficult d organiser concr tement au sein des pays les plus riches d autres formes de d veloppement comment par exemple accro tre les d penses d ducation de sant d am nagement du territoire sans alourdir les r gulations tatiq
319. it en masse est charbon ou nucl aire Les g n rations futures s tonneront sans doute du sort historique trange de cette technologie hautement sophistiqu e et suscitant l enthousiasme d une g n ration de scientifiques ayant donn lieu un spectaculaire d veloppement des ann es 1950 jusqu au milieu des ann es 1970 10 20 r acteurs construits chaque ann e pour un total proche de 450 aujourd hui avant que d tre rejet e par une large coalition politique et sociale dans la plus grande partie des pays occidentaux notamment aux tats Unis qui en taient pourtant l inventeur puis de l ancien Bloc de l conomie planifi e la France le Japon la Chine et quelques autres faisant figure d exception Depuis vingt ans on ne construit pratiquement plus de r acteurs nucl aires dans le monde deux ou trois par an essentiellement en Asie de l Est m me dans les pays demeur s pro nucl aires dont la capacit est arriv e saturation Le nucl aire pr sente beaucoup d atouts pour r pondre la raret La tech nologie est parvenue la maturit la suite des t tonnements des origines c est la fili re eau l g re pressuris e ou bouillante qui s est impos e sur ses concur rentes eau lourde gaz graphite etc Son co t de production est essentiellement l amortissement de l investissement technique dans la construction des centrales et des usines d enrichissement en isotope 235 le co t variable celui de
320. it s agricoles dans les grands pays protections affecte profond ment les changes mondiaux et la situation m me des agricultures dans les pays moins ou tr s peu d velopp s Les agricultures vivri res sont menac es alors qu elles sont un important r servoir de main d uvre Les populations vont alors trop rapidement dans les villes o elles trouvent seulement des conditions de vie d grad es Entre ces cas extr mes toute une vari t de solutions est possible sachant que les gains de productivit continuent dans les agricultures les plus d velopp es et donc que les prix sont orient s la baisse a fortiori si les agricultures des pays riches sont aid es Ainsi on pourrait consid rer que la solution m canique des pays les plus expos s au risque alimentaire est d importer davantage encore de produits avec les effets sur la populations agricole que cela implique Autre exemple des limites des approches m caniques r duire les soutiens la production dans les pays les plus avanc s Cela ne devrait pas n cessairement les emp cher d exporter au prix d une concentration des activit s chez eux notamment s ils sont relativement peu subventionn s tandis que des possibilit s consid rables s ou vrent alors aux pays mergents les plus avanc s On voit donc pourquoi il s agit dans ces domaines de politiques d ensemble complexes et n goci es En r sum e L agriculture traite d un produit sp cifique car il es
321. ital se stabilise et seuls les investisse ments de remplacement sont r alis s Cette hypoth se intuitive de rendements marginaux d croissants devrait conduire l pargne des pays riches vers les pays pauvres et non l inverse En effet les pays riches sont ceux qui disposent d j de beaucoup de capital productif install le rendement du capital suppl mentaire devrait y tre faible Dans les 160 Allocation de l pargne mondiale le monde l envers pays pauvres au contraire o le capital manque mais o la main d uvre bon march abonde le rendement marginal du capital devrait tre tr s lev Graphique 1 Solde ext rieur courant en milliards de dollars US 600 400 200 200 400 600 Source FMI World Economic Outlook avril 2006 Economies mergentes et en d veloppement Economies avanc es On pourrait objecter que l volution d crite par le graphique 1 est marqu e par un petit nombre de pays D un c t le d ficit des conomies avanc es vient des Etats Unis 805 milliards de dollars en 2005 alors que la zone euro est l qui libre et que la plupart des autres conomies avanc es notamment le Japon d gagent des exc dents Du c t des conomies mergentes la Chine et le Moyen Orient d gagent eux seuls des exc dents de 158 6 et 196 milliards de dollars respectivement Beaucoup d conomies mergentes notamment celles qui ne produisent pas de p
322. l tat russe et que nous sommes fortement d pendants de ces ressources L Europe tait jusqu peu de temps son seul client hors pays de l ancienne URSS aujour d hui les Russes voudraient bien vendre la Chine voire l Inde ce qui r dui rait le pouvoir d achat de l Europe Aujourd hui nous pouvons dire que nous serons de plus en plus d pendants de puissances politiques ou d v nements poli tiques et je rappelle que les deux grandes sources d approvisionnement de l Europe sont le Moyen Orient et les pays de l ancienne Union sovi tique C est videmment fort inqui tant Investir et r guler en Europe Le deuxi me l ment c est que nous n avons pas suffisamment investi dans les infrastructures que ce soit dans la production d lectricit ou dans les stoc kages L Europe a v cu dans l illusion de surcapacit Aujourd hui ce n est vi demment plus le cas Elle a largement sous estim les effets n fastes du moratoire de certains pays europ ens sur le nucl aire On n a pas vraiment cherch d alternative et aujourd hui il faut envisager des investissements impor tants de l ordre de mille milliards d euros pour remplacer notamment les qui pements qui dans les trente ans venir vont tre hors service Malgr une r gulation existante cette raret r sultat d un manque de pr vision a pour cons quence classique une augmentation des co ts de l nergie donc un impact su
323. l rel vera toujours de l expression et de l volution des rapports de force Mais tenter d en lisser l volution travers un dialogue producteurs consommateurs plus labor aurait beaucoup de sens D veloppement durable La promotion du d veloppement durable n est ni une lubie d cologistes attard s ni un luxe de pays riches Il correspond la prise en compte de ph no m nes de raret non signal s par les march s C est un processus de construction de la perception de la raret de transformation de biens libres en biens co nomiques pour reprendre la terminologie de Samuelson Bien qu ils n aient pas de prix de march et que les signaux conomiques donn s sur leur raret soient donc erron s la qualit de l air la biodiversit le silence ambiant la qualit des paysages et bien d autres biens ne sont pas des biens libres Y a t il au demeu rant de vrais biens libres La raret au coeur de la nouvelle croissance mondiale Le d veloppement durable r pond donc des pr f rences collectives qui un moment donn s expriment sous forme de disposition particuli re payer modifier les comportements accepter une politique publique reposant sur des r glementations ou des taxations Il correspond un processus de cr ation de valeur visant faire percevoir par l exemple et la conviction la valeur de biens et services non correctement mesur e sur les march s De ce fait il est
324. la mati re premi re uranium naturel 238 n y rentre que pour une faible proportion En outre ses ressources mini res sont abondantes et assez largement r parties par la g ologie surtout si l on accepte de payer un peu plus cher pour l exploitation du minerai Gr ce la technologie des surg n rateurs mise au point notamment par la France la ressource est quasiment renouvelable les r acteurs neutrons rapides g n rant autant de mati res fissiles plutonium qu ils n en consomment long terme l nergie de fusion offre des perspectives plus court terme les r acteurs haute temp rature de s ret intrins que et non prolif rants offrent des solutions modulaires pour les pays en d veloppement Enfin ses atouts cologiques sont consid rables faible occupation d espace les grands barrages ou les champs d oliennes mobilisent des milliers de kilom tres 39 ll Les ressources en nergie carr s l o quelques hectares suffisent une centrale nucl aire de puissance qui valente Les rejets dans l environnement se limitent la chaleur de r cup ration Sans pollutions atmosph riques la logistique de transport et de stockage des mati res est minime 1000 tonnes par an pour un r acteur soit quelques cen taines de m tres cubes Il peut para tre paradoxal d riger ainsi en championne de l cologie la source d nergie qui fut la cible privil gi e et la victime expiatoire de l activisme poli
325. la mondialisation par la concurrence conomique accrue par le d veloppement de la soci t de la connaissance et par l obligation d arriver un d veloppement durable qui font que nos pays doivent plus que jamais investir dans l ducation Am liorer la qualit de l enseignement sup rieur Martin Carnoy Universit de Stanford Il faut reconna tre qu il y a de tr s grands changements dans l conomie mondiale Apparemment ceux l favorisent les connaissances plus complexes par exemple les taux de rendement de l enseignement sup rieur augmentent par rapport aux taux de rendement des autres niveaux d ducation Ceci indique qu il y a peut tre une raret croissante de ce type de capital humain dans le monde m me s il y a beaucoup de mouvements internationaux de connaissances complexes Le syst me de l enseignement sup rieur est l institution principale o l co nomie forme ces types de connaissances L une des raisons qui expliquent la raret des connaissances complexes est l in galit d acc s une bonne nutrition et autres investissements cl pour une grande proportion d enfants dans le monde mais c est aussi cause de l inefficacit de l enseignement sup rieur On peut consta ter ensuite qu il y a une raret de capacit g rer la qualit de l enseignement sup rieur En termes de quantit qualit de l enseignement sup rieur le taux de ren dement indique qu il est av
326. la plus importante de gaspillage Il y a des rendements de r seaux travers le monde qui sont entre 50 et 60 pas toujours l o on croit Le rendement de r seau de certaines villes am ricaines en ce moment est comparable celui de Tirana en Albanie Non pas que les Am ricains ne sachent pas r parer des r seaux d eau simplement ils ont toujours fait le calcul que ce n tait pas int ressant Ils sont en train de changer d avis grande vitesse Le r le du Conseil Mondial de l Eau que je pr side est d tre la voix vers les d cideurs Les d cideurs ne sont pas seulement les banques comme la Banque africaine de d veloppement ce sont les d cideurs nationaux les d ci deurs r gionaux En mati re d eau il y en a tous les chelons dans notre pays le maire d une commune est un d cideur important Il faut les convaincre que l eau est une priorit et que sans la mettre en haut de l agenda comme disent nos amis Am ricains on navancera pas dans le d veloppement 245 VII Les ressources en eau L homme ami de l eau Pour r soudre ces difficult s nous travaillons sur quatre familles de sujets 1 Le droit l eau dire clairement nettement fortement que l eau est un droit ce qui n a jamais t dit haut et fort parce qu un certain nombre de pays sy refusent C est un l ment essentiel de la dignit humaine et il faut lins crire dans la constitution de tous les tats Au del du
327. la suppose aussi que la r glementation porte sur des sujets dont l int r t g n ral soit incontestable comme le climat la sant les pollutions irr versibles e Deuxi me condition il faut que le niveau de r glementation ne soit pas excessif et que les moyens de l atteindre soient disponibles notamment gr ce une politique de recherche Cela suppose galement que la r glementation soit accompagn e de dispositifs d aide directs ou indirects pour faciliter son respect Troisi me condition il faut que la r glementation permette aux acteurs conomiques de se pr parer la rigueur progressive des r gles que l on donne de la visibilit aux acteurs conomiques pour qu ils puissent s adapter et se pr parer aux volutions futures comme c est d j le cas avec le syst me de normes europ ennes sur la pollution des v hicules et que les acteurs soient assur s de la p rennit des politiques men es La difficult que nous avons aujourd hui avec Kyoto ou avec le syst me des quotas europ ens c est qu on ne sait pas tr s bien ce qui va se passer apr s 2012 et donc les entreprises ont des difficult s investir sur ces sujets ces conditions les pays en avance d un point de vue environnemental b n ficient d un avantage comp titif La question du temps est galement prendre en compte un d savantage comp titif momentan peut se transformer moyen terme en un avantage majeur Ainsi
328. lation cro t encore de 70 millions d individus par an mais cette vitesse de croissance diminue tel point que les d mographes pr voient un plafonnement voire terme une diminution de la population globale de la plan te Je crois donc que pour la premi re fois le concept de d veloppement durable consid r par beaucoup comme un oxymore puisque clairement d pourvu de sens si nous n tions qu en r gime de croissance exponentielle a bien un sens d sormais pour nous Aujourd hui la question se pose et la d mographie nous permet enfin de la poser Deuxi me point il faut faire une distinction entre les transformations in luctables des technologies que nous connaissons et le concept de raret Si je prends l nergie nous avons d abondantes sources d nergie Elles ne sont pas n cessairement aux prix qui nous conviennent mais il y en a beaucoup renou velables ou non mais ventuellement tr s ch res Pour ne prendre qu un exemple nous pourrions exploiter la diff rence de temp rature entre oc an et atmosph re mais c est bien cher du kilowattheure aujourd hui Parmi les nergies non renouvelables le charbon et les combustibles nucl aires uranium ou thorium sont abondants Pour l uranium n oublions pas que si on fait appel 25 26 Un monde de ressources rares aux neutrons rapides g n ration IV on peut multiplier la dur e de vie du stock d uranium sur terre par un facteur sup rieur cent
329. lation au cours des ann es 1990 les investissements dans la production et le transport se sont ralentis voire interrompus provoquant des p nuries d nergie lourdes de cons quences pour le d veloppement Les capitaux publics font d faut pour la construction des infrastructures cependant que les investisseurs trangers 56 La d r gulation de l lectricit a t elle atteint ses limites qui avaient t attir s dans un premier temps par l attrait des privatisations se sont retir s du fait de multiples contentieux avec les autorit s r gulatrices se consi d rant spoli es cependant que les critiques d magogiques sur leur comportement pr dateur leur taient oppos es Cette situation de p nurie lectrique est par ticuli rement sensible en Am rique Latine en Inde en Afrique ou crise syst mique S agit il de simples incidents de parcours ou d une crise syst mique mettant en cause la notion elle m me de concurrence appliqu e ce secteur si particulier Coordination imparfaite entre les divers stades de la production la distri bution d ficience des investisseurs d veloppement acc l r des centrales gaz faible intensit de capital mais forte variabilit des co ts du combustible et aux risques lev s de s curit d approvisionnement l origine commune de ces difficult s appara t tre la r ticence des investissements priv s s engager dans un secteur o les r gles du jeu sont i
330. le un milliard 200 millions d individus sont vinc s de tous les m canismes de march C est dire que Quatre d fis la th orie conomique contemporaine les plus pauvres les plus d munis ne participent pas au march Cela a t d montr il y a quinze ans de mani re th orique dans une uvre remarquable par Sir Partha Dasgupta An Inquiry into Well Being and Destitution L uvre de Mendel sur Vh r dit a travers un demi si cle avant que les gens ne Pap pr cient sa juste valeur j esp re que les conomistes ne tarderont pas appr cier cet ouvrage qui a tr s bien d montr en quoi ces populations ne peuvent pas participer au m canisme du march Une intervention publique s impose donc pour 20 de la population humaine ce qui n est pas peu quand on parle th orie conomique Le quatri me d fi est le probl me de l information ainsi que le probl me de l quilibre relev par certains conomistes en 1985 avec la th se r volu tionnaire de la mod lisation fond e sur les agents conomiques Par exemple le Santa Fe Institute aux Etats Unis soutient que les gens ne poss dent pas l information r elle En effet on dit commun ment qu on doit investir sur le march boursier acheter au plus bas et vendre au plus haut Mais qui sait quand on est arriv au plus bas ou au plus haut Ainsi les gens agissent avec un norme manque d informations alors m me que ce sont leurs actions qui cr e
331. lement On comprend ainsi les termes du d bat la demande de produits agricoles n est pas diff rable dans le temps et assez in lastique aux prix pour les produits de premi re n cessit L offre de produits agricoles est instable chaotique li e aux al as climatiques pid miologiques avec des d lais de r action variables le seul jeu de l offre et de la demande par les prix n est pas quilibrant La hausse des prix venue de la p riode ant rieure de p nurie relative peut faire diminuer la demande suite la hausse des prix tandis qu elle stimule l offre conduisant la p riode suivant une surproduction Nous trouvons le sch ma bien connu du cobweb 215 VI Nourrir la plan te Le Cobweb ou l impossible r gulation agricole Dans une approche statique la th orie ricardienne de l change indique qu il y a toujours int r t changer des biens et des services la sp cialisation largit le champ des possibilit s et permet d autres utilisations des facteurs plus pro ductives L change est alors avantageux pour tous les acteurs quels que soient leurs fonctions d utilit Mais comme les changes sont n cessairement interm di s par des march s leur mauvais fonctionnement ventuel en dynamique ou leurs conditions m mes de leur fonctionnement physique peuvent conduire au r sultat inverse En accroissant le risque ils restreignent alors le champ des pos sibles L analyse des avantage
332. lement abrog s les capitaux priv s et les nouveaux entrants sont intro duits les comportements se modifient dans un sens globalement positif En revanche un probl me se manifeste qui devient de plus en plus lancinant la r ticence des investisseurs s engager dans des investissements de haute inten sit capitalistique et la p n tration acc l r e du gaz naturel dans les pays d ve lopp s et du charbon dans les conomies mergentes deux sources d nergie qui posent de graves questions du point de vue de la s curit de l approvision nement de la stabilit des prix ou de la pollution Et ce au d triment des inves tissements long terme comme l nergie nucl aire dont le d veloppement se trouve quasiment l arr t et la grande hydro lectricit et les renouvelables qui ne peuvent se d velopper qu coup de subventions consid rables En r alit le parall le qu on a pu tre tent de faire avec la lib ralisation d autres anciens secteurs du service public se r v le quelque peu artificiel L ouverture du transport a rien apr s quelques combats d arri re garde a suscit de profondes restructurations limination des anciens g ants Pan Am et TWA par exemple et des compagnies de tailles moyennes Sabena Swissair SAS etc internationalisation des anciennes compagnies r gionales am ricaines United American Delta etc d veloppement rapide des nouveaux entrants et des ow costs challengers
333. les pays l co nomie moins d velopp e d obtenir des ressources longues tant en cr dit moyen terme qu en capital d veloppement Il appara t donc judicieux pour une PME de commencer par asseoir sa capacit mener un projet tranger par un renforcement de sa structure financi re cr dit moyen terme ou appel au capital d veloppement au niveau de la maison m re fran aise Quelle volution de tendance Les flux d IDE ont largement augment en 2005 passant de 47 milliards USD en 2004 99 milliards en 2005 et cette tendance para t s acc l rer Mon observation des projets des PME confirme ces perspectives je n ai jamais vu autant de projets structur s d implantation ou de rachats de soci t s l tranger Les PME paraissent r ellement sortir de leur frilosit et se lancer dans l aventure internationale en largissant au passage leur cercle d int r t au del de l Union europ enne Assurer la s curisation des pensions et de l pargne Michel Tilmant ING Je ne suis ni conomiste ni banquier d affaires mais simplement un banquier commercial traditionnel et un assureur vie traditionnel Notre r le est d aider les clients g rer leur avenir financier que ce soit les clients priv s qui doivent accumuler de l pargne pour assurer leur avenir financier ou que ce soient les entreprises qui doivent assurer leur avenir financier par l investissement Nous avons un m tier tr s simple u
334. les sensibilit s et les arbitrages politiques au sein de ces pays La premi re est fond e sur la conviction que lib ralisme et g n ralisation de la concurrence mondiale restent la meilleure voie pour assurer un d veloppement mondial et la poursuite du progr s technologique Que les d g ts et in galit s qu ils engendrent sont transitoires et pourront tre surmont s ou r duits gr ce un minimum de r glementations et de r gulations Cette tendance dominante sur la sc ne internationale souhaite tendre les pouvoirs de l OMC tous les secteurs services services publics biens culturels alors m me que l OMC est d j la seule organisation internationale disposant avec l ORD d un pouvoir de coer cition effectif Ses partisans ne contestent pas la r alit des risques cologiques mais en minorent l urgence ce qu illustre le gouvernement am ricain en ne signant pas le protocole de Kyoto et en faisant pression dans diverses instances internationales et estiment que les entreprises sont en mesure de les prendre en compte efficacement Il est d ailleurs vrai que lorsque les contraintes cologiques ne bousculent pas trop brutalement les quilibres sectoriels les entreprises s adap tent ces contraintes le rench rissement des co ts se r percutant dans les prix et ne mena ant donc pas leurs profits Il n est donc pas tonnant que de nom breuses grandes entreprises mondiales soient parties prenantes c est le cas par exe
335. leur g ostra t gie est orient e vers la satisfaction de leurs besoins nerg tiques La Chine a une politique internationale extr mement claire je dirais presque transparente mue par des raisons commerciales et par des raisons li es l acc s aux ressources nerg tiques fossiles La Russie galement Mais c est vrai aussi de l Inde c est vrai du Br sil Les grandes puissances conomiques sont en train de se consti tuer des strat gies collectives nerg tiques L Europe le plus gros consomma teur d nergie du monde le plus gros acheteur d nergie doit aussi avoir une politique nerg tique IIl Ressources rares et r le des tats Contributions du Cercle des conomistes Pierre Dock s e Michel Didier T moignages Jean Paul Bailly e Guy Nossent e Jean Paul Fitoussi e Olivier Fleurot Christine Lagarde Kordj Bedoumra Mario Monti e Isma l Serageldin Pourquoi la raret Pierre Dock s Il est des raret s courantes banales Elles sont le sujet de l analyse conomique g n rale et du ressort de l conomie de march Elles posent des probl mes qu un syst me de march s fonctionnant correctement peut r soudre D abord le probl me de la distribution des biens et des moyens rares ceux qui veulent et peuvent y mettre le prix Ensuite les prix peuvent permettre de desserrer l treinte de la raret en incitant l accroissement de la production et au del l augmentation de l offre des fa
336. llan daise la raison fondamentale est la d couverte de ressources naturelles du gaz du p trole qui augmente les exportations et attire les investissements C est donc une situation permanente ou du moins assez durable dans le temps et dont l effet Les cycles financiers dans les pays mergents nest pas simplement sur la partie financi re de l conomie mais aussi sur les structures et sur l conomie r elle Dans le cas de la maladie mexicaine au contraire c est tout fait endog ne la politique conomique La politique conomique normalement profite de la disponibilit des capitaux qui sont habituellement des capitaux sp culatifs tr s volatils et en g n ral court terme pour faire agir le taux de change du pays comme un l ment de lutte contre l inflation et surtout pour continuer financer le d ficit public bien s r au prix d une tr s forte augmen tation de la dette du pays Ce type de p riodes de hautes liquidit s finalement sont des p riodes qui permettent de faire des politiques conomiques comme c tait le cas de la conver tibilit le currency board qu on a pratiqu pendant 11 ans en Argentine ou bien des politiques de mobilit des taux de change pr tablis comme on l a fait en Am rique Latine la fin des ann es 70 et au d but des ann es 80 Apr s une certaine euphorie initiale ces mod les finissent toujours tant donn ces chan gements de prix relati
337. lliard de litres de vins et spiritueux dans le monde soit 6 milliards d euros de chiffres d affaires Nous sommes pr sents dans 70 pays La France ne repr sente plus que 10 de notre activit Nous sommes 17000 personnes 2000 cadres l Europe ne repr sente plus que 40 de nos effectifs et par cons quent les tats Unis l Asie le Pacifique un peu plus de 60 Nous produisons dans 20 pays Et l nulle d localisation possible car tous nos produits ont une origine Aussi s rement que le pastis est de Marseille le scotch whisky vient d cosse et le bourbon du Kentucky aux tats Unis Notre m tier est peut tre de vendre des vins et des spiritueux mais c est d abord d tre des acteurs de la convivialit et de la sociabilit Nous accompa gnons les gens dans tous les actes de leur vie sociale Paul Ricard disait d ailleurs a ses vendeurs Vous devez vous faire un nouvel ami par jour Pour ce m tier il nous faut des hommes et des femmes anim s d un grand enthousiasme Pour cela il ny a pas trente six m thodes Il faut effectivement les motiver il faut les r mun rer il faut les r compenser Paul Ricard avait dis tribu les actions de sa soci t quasiment d s l origine et invent l int ressement en 1938 Nous avons 1 3 des effectifs qui b n ficient d int ressement et en France 277 278 Vill Les ressources en capital humain et cela au niveau du plafond l gal de 20 16 des coll
338. lus l gitimement la puissance publique qui sont l avanc e des connaissances de la fronti re technologique etc En revanche tout ce qui est activit s appropriables privatisables et autres sont probablement mieux faites par les firmes priv es 128 Innovations institutionnelles au Japon Yuko Harayama Tohoku University En quels termes se manifeste la raret au Japon Si on regarde le d but du XX si cle c est essentiellement la ressource naturelle On avait besoin de mati res premi res qui manquaient donc on en a import Le lien avec Pin novation c est qu on a d velopp la technologie de transformation Puis la raret de la mati re premi re s est ajout e la raret de l nergie Aujourd hui le Japon entre vraiment dans une zone inexp riment e en termes de ressources humaines Parce que nous avons une courbe de natalit en chute libre une population vieillissante le mariage devient tardif nous allons tre un pays moins avanc en termes de ressource humaine Que faire Lune des r ponses va tre Pinno vation Mais avec un certain nombre de contraintes en particulier les res sources humaines qui conditionnent l innovation Comment sortir de cette impasse On a aussi des contraintes budg taires On est galement bloqu par le stock de connaissances et pour faire face ces raret s on essaie de renforcer par des mesures politiques L innovation et les plans On a commenc par une innovation
339. maines o nous sommes beaucoup plus dans une probl matique de raret Erik Orsenna a abord la question de l eau Un rapport venir de l Acad mie des Sciences sur les eaux continentales montre qu on peut attendre encore beaucoup des techniques agricoles Par exemple en mati re de culture de riz on peut faire des gains importants sur la quantit d eau en ne repiquant pas mais en utilisant des boues pour faire germer et en utili sant des techniques simples de lasers pour contr ler le niveau en eau Si on veut optimiser pour l ensemble de la plan te par exemple en utilisant les pays o les rendements sont optimaux pour une quantit donn e d eau on rentre imm diatement dans des probl mes g opolitiques consid rables parce que cela signifie qu on va produire dans les pays grand rendement Si l on pousse hors du champ les pays faible rendement ceux qui consacrent norm ment d eau l agriculture on r duit la mis re des millions de paysans des pays les plus pauvres ceux qui tr s pr cis ment sont d pourvus de toute ressource Le probl me est beaucoup plus g opolitique un probl me d organisation politique du monde qu un probl me de ressources La conclusion de ce rapport c est que la plan te est capable de nourrir neuf milliards d habitants condition de s or ganiser et d viter les conflits auxquels cette situation peut conduire La encore S adapter aux transformations technologique
340. mais l ensemble des politiques publiques Raret s locales et raret s globales Que ce soit en mati re de d veloppement du logement des infrastructures routi res des zones d activit s la raret fonci re est telle qu il est difficile de projeter dans l avenir un projet de d veloppement spatial de g rer la croissance de zones comme les n tres pourtant attractives et qui pour des raisons d qui libres sociaux avaient bien besoin de continuer leur d veloppement Cette raret fonci re a ses causes et origines Elle est directement issue d un courant de d centralisation avort qui renforce la d cision locale sans r ellement la transf rer ainsi que d une politique d tat de surprotection des espaces comme paradigme des politiques publiques permettant l tat de continuer tre l ar bitre au nom de la raison environnementale de tout projet Cette re normalisa tion environnementale ne sert pour autant pas les int r ts de l cologie car des espaces aussi vaste n cessiteraient des moyens consid rables inexistants aujour hui pour tre mis en valeur Par ailleurs la notion d espaces consommables mis l urbanisation ou au d veloppement d activit s n est pas le moteur des diff rents syst mes l gislatifs qui sont d abord pr occup s comme la loi SRU par exemple par la densification des centres villes et la restriction des carts p riurbains La ville et ses activit s sont donc projet es dan
341. man Sachs indiquait r cemment que Pun des rares consensus sur les crit res de cette valuation long terme des entreprises tenait pr cis ment la dimension immat rielle de leur performance en mati re de responsabilit La responsabilit d entreprise est en d finitive une affaire de bonne gestion En 2006 un investisseur se pr occupe davantage de ces questions de d ve loppement durable mais je pense qu il reste encore largement borgne Pourquoi donc en effet un investisseur et un analyste valueraient ils la gestion de len treprise sans regarder par exemple la mani re dont l entreprise ma trise son risque CO ou si elle est en Afrique du sud la mani re dont elle ma trise le risque SIDA vis vis de ses collaborateurs des familles de ses collaborateurs et de ses consommateurs Si elle est consommatrice de beaucoup de ressources une entreprise qui d couple la consommation de ressources naturelles et d ner gie vis vis de sa production est mon avis une entreprise qui a un peu d avance Une entreprise qui arrive anticiper les r glementations et non pas les subir notamment en participant ce que les entreprises fran aises ne font pas tr s bien l laboration des normes est aussi une entreprise qui prend une longueur d avance Une entreprise qui s int resse sa cha ne de valeurs en termes d co conception ou de ma trise des risques vis a vis des droits de l homme et qui communiqu
342. mbat contre le temps parce que tout se transforme chaque instant Deux exemples les logiciels libres qui sont un exemple d innovation absolument non dirig e mais que les plus grandes entreprises ont t amen s prendre en compte bien que cela chappe totalement aux m canismes des march s clas siques ce qui est en train de se passer et qui ne sera ventuellement qu une mode mais qui pourrait aussi tre une vraie nouvelle tape ce qu on appelle web 0 qui combine la cr ativit des consommateurs avec celle des producteurs qui tente d organiser une coop ration entre les deux La formation est cl La ressource qualifi e fera tr s largement la diff rence entre les industries et entre nos pays Un chiffre 650000 dipl m s en ing nierie des technologies de l information pour l essentiel en Chine par an Et Huawei cr en 1988 qui est aujourd hui le plus grand quipementier chinois et fait aujourd hui 6 milliards de chiffre d affaires et compte faire 10 milliards en 2006 d pense 48 de sa masse salariale pour des ing nieurs en R amp D Voil ce qui risque de faire la diff rence demain et pensons nous qui nous battons pour viter lau tonomie universitaire Et Lisbonne Je partage l inqui tude g n rale par rapport Lisbonne par rapport des ch ances qui sont d j pass es N anmoins il y a des points tr s positifs dans le paysage europ en et les Telecoms en sont un L ind
343. me aussi soulever des tentations protectionnistes qui rendrait le recyclage des surplus et des d ficits encore plus difficile Cette question mon avis est une question qui va tre au centre de l ordre du jour mon taire et financier international 199 Le d veloppement al international des PME l exception peut elle devenir la r gle R my Weber Lyonnaise de banque En pr ambule je voudrais rappeler que le dynamisme des flux d investisse ments directs l tranger a un effet d entrainement sur les exportations et plus largement sur la progression de la production industrielle comme l a indiqu Lionel Fontagn directeur du CEPII dans un rapport au S nat On a suffi samment vilipend les implantations d unit s industrielles l tranger comme autant de d localisations et de menaces sur l emploi en France pour qu il me semble n cessaire de le souligner Voyons maintenant la r alit de ces investis sements Un paradoxe la France est le champion des investissements directs l tranger 67 milliards USD IDE au 2 semestre 2005 pourtant les PME ne repr sentaient jusqu pr sent qu une faible part de ces investissements Il faut de plus souligner que ces investissements se font encore essentiellement dans les pays de PUE 25 le stock d IDE fran ais investis dans PUE 25 repr sentait 63 du total fin d cembre 2004 souligner galement que les PME qui investissent l tranger le
344. me et des conditions de la croissance dans les diff rentes zones La prospective des tendances de long terme permet de juger des anomalies de l quilibre pargne investisse ment mondial en ce d but de si cle Seule cette r f rence permet de caract ri ser la situation actuelle comme inefficiente et potentiellement insoutenable La premi re tendance de long terme affecte la population de la plan te e La prospective d mographique En effet la transition d mographique est un processus s quentiel de vieillis sement de la population mondiale qui s tend sur une tr s longue p riode Les pays d velopp s l Europe de l Est la Russie puis la Chine une d cennie plus tard vieillissent depuis le sommet de la pyramide des ges Au contraire le reste du monde en d veloppement vieillit partir du bas de la pyramide Il en r sulte un contraste frappant dans l volution de la population en ge de travailler entre les dix grandes r gions du monde de la nomenclature INGENUE La population d ge actif va diminuer continuellement tout au long du demi si cle en Russie Europe de l Est Europe de l Ouest et au Japon Elle va d cliner moins vite en Am rique du Nord partir de 2010 et dans le monde chinois partir de 2020 Elle va d c l rer mais continuer cro tre en Am rique du Sud dans le monde Indien et dans le bassin m diterran en Enfin l Afrique est atypique puisque la population d ge actif va peine commencer d c
345. ment concernant les accords sur la r duction des sub ventions l agriculture polluante progresse dans la bonne direction Au del de l nergie au del de l eau il y a une autre raret qui est le talent tr s abondant partout mais qui quitte les pays en d veloppement pour aller dans les pays d velopp s et devient une raret dans les pays en d veloppement notam ment le talent des m decins des ing nieurs etc Il faudrait discuter de la gestion de ce public good Lurgence des meilleures pratiques Il ny a pas d autre chemin que la mondialisation la globalisation des efforts parce que les probl mes ne se posent pas plus dans le domaine national Il y a un changement d chelle Et quand on change d chelle il n y a que la coordi nation internationale Il y a le march Les prix doivent partout refl ter la raret Il faut convaincre les pays dans leur politique domestique Il faut envoyer partout le message de meilleures pratiques best practices Et dire ce qui fonc tionne ce qui ne fonctionne pas et pourquoi Il faut absolument avancer dans le domaine de la gouvernance internationale Parce que le probl me c est comme oublier dans la gestion de l eau qu il y a les bassins qu il y a le M kong qu il y a le Niger qu il y a le Nil qui passent par 10 ou 15 pays oublier dans la question de l ducation qu aujourd hui la connaissance est portable et la question des titres partout oublier q
346. mentation de la productivit implique une diminution de la quantit de la surface totale de canne sucre cultiv e Fondamentalement la seule d croissance bio nerg tique n est pas n cessairement reli e une explo sion de la demande par r gion Il n existe pas de r elle dispute de l espace entre l agriculture alimentaire et l agriculture nerg tique L volution des technolo gies de la production est synonyme de r duction des co ts L introduction d une composante technologique se refl te sur les co ts entre les ann es 80 et la fin des ann es 90 Par exemple pour le bio thanol anhydre on peut consta ter une r duction d un tiers du co t de production du baril d thanol Il est pass de 90 30 dollars par baril Nous pr voyons une r duction de la flotte de v hicules essence et alcool et une augmentation de la flotte flex fuel 30 de la lotte ou presque en 2010 Il existe plus de 6 millions de v hicules fex fuel sur les routes br siliennes sur un total de 22 millions Il faut galement souligner qu en 2003 quand a t intro duite la technologie il existait une projection pour 2010 qui a d j t atteinte en 2006 Les pr visions de l volution du march mondial montrent une crois sance de plus de 70 en 2010 Nous pouvons voir que le Br sil a un r le impor tant par la consolidation et l augmentation de sa vocation d exportateur d thanol Lutilisation de l nergie renouvel
347. meuse courbe de Phillips Par cons quent les banques centrales qui pompent norm ment l exc s de liquidit depuis 18 mois ou 2 ans ont sans doute cess plus vite qu on l imagine La croissance conomique ne manque nullement de carburant mais cet qui libre financier n est r alis qu au niveau mondial Nous avons des d s quilibres intercontinentaux consid rables et ces d s quilibres sugg rent deux diagnos tics et deux pronostics tr s diff rents Le plus fr quent et peut tre malheu reusement le plus s rieux est plus ou moins pessimiste On dit que la r sorption des win deficits am ricains est incontournable Elle est affreusement doulou reuse dans sa version Apocalypse now un effondrement du dollar de la production et du niveau de vie am ricains suivi d un effet domino dans la zone quasi dollar en Asie en Chine et en Am rique Latine Dans sa version Soft landing le ralen tissement am ricain donc chinois passe le relais de croissance l Europe et au Japon les corrections de change se font un rythme pacifique les d s quilibres commerciaux se r sorbent gentiment et je trouve que c est cette version qui res 195 196 V l allocation de l pargne semble le plus au cheminement actuel Mais je voudrais proposer une version plus optimiste plus cr ative et donc probablement moins s rieuse Le p rim tre de l quilibre des flux financiers se calque sur celui de la pro duction des biens
348. mier exemple qui a donn un tr s bon r sultat les coles de la deuxi me chance Nous avons fait un projet exp rimental qu on ne peut pas g n raliser parce qu il y a la subsidiarit Cela s est donc d ve lopp de mani re tout fait extraordinaire en dehors des cadres institutionnels habituels il y en a quinze en France qui ins rent 60 de gens qui sont sans aucun dipl me Je suis pr sident de celle des quartiers nord de Marseille Il y a 80 d immigr s premi re ou deuxi me g n ration qui ne savent plus tenir un crayon parce que depuis la classe de 6 les professeurs les marquent pr sents 289 290 Vill Les ressources en capital humain pour ne pas tre emb t s quand ils se bagarrent dans la cour On les met dans des conditions de travail et de contr le insupportables Il ny a pas de pions il n y a pas de surveillants il ny a pas de discipline l absent isme est consid rable Nous voyons arriver 4 18 ans des gamins et des jeunes filles qui ne savent plus tenir un crayon Les taux de ch mage ne sont pas de 40 ils sont de 70 Si on s en occupe sur des bases p dagogiques nouvelles on arrive des taux d in sertion de 60 Donc il y a une flexibilit interne au syst me de la production de ressource humaine qu il faut absolument d velopper Des id es simples Les id es sont simples Il faut que les instituts de formation accueillent les entreprises nous nous avons un p le d e
349. mission de service public Si un jour on veut changer ce mod le il faudra bien examiner comment On ne passe pas d un mod le de monopole qui finance une mission de service public un autre mod le sans y r fl chir Les mairies maisons de service public Un dernier mot au sujet des partenariats priv public PPP avec juste un exemple le micro PPP dans nos campagnes On a essay de d velopper avec Le passage du monopole la concurrence r gul e beaucoup de succ s un mod le o les activit s postales sont largement fran chis es et prises en charge dans un certain nombre de commerces qui sont souvent le dernier commerce dans leur village Aujourd hui il y en a plus de mille en France Au passage je pense qu il y aurait un autre partenariat qui serait int ressant c est le partenariat public public c est dire apprendre aux diff rentes personnes du public travailler ensemble On peut ainsi penser notre exp rience dans le micro partenariat public public l activit postale est prise en charge au sein des mairies avec un dispositif videmment conventionnel et financier dans lequel La Poste paye l quivalent d un demi emploi J ai la conviction tr s forte que si d autres entre prises publiques ont la m me attitude c est dire aident financer des emplois municipaux pour d velopper des services qui seraient partag s dans les mairies on aurait trouv une bonne r ponse Tout le monde
350. mma involves technology and here again we can look back to the past A nineteenth century English economist called William Stanley Jevons wrote a book about the coal economy and the lesson he drew is that you must not think technology solves everything You invent technology to save for example on the use of coal or oil but the new technology itself then creates even greater demand for coal and oil Look at the US economy American auto mobiles feature all kinds of energy saving engines yet the increase in the con sumption of petrol in the United States has been phenomenal Look at China China has been trying to modernize its machinery and equipment to save on the consumption of energy but in fact the country consumes more energy every year So we are relearning what we already learned in the past technological development alone does not mean that we will save resources Yet another dilemma concerns the benefits of resource utilization In efforts to tackle the problem of scarce resources considerable investments have been made in Africa and reports by the World Bank and the IMF say that Africa is doing very well However most of the investments are confined to the extrac tive industries and Africa has so far not benefited properly in terms of income that could be invested in education creation of productive capacity and poverty reduction What solutions do we have There are a few things that the UN system and all of us can do toge
351. mment aux Etats Unis de diversifier les bouquets nerg tiques et les sources d approvisionnement d as surer v rit des prix et transparence Toutes les sources d nergie de la biomasse au nucl aire doivent tre mobilis es Le climat appara t aujourd hui comme un bien public collectif et en m me temps un sujet majeur de dissensions internationales La r v lation de la valeur de ce bien se fait aux niveaux des Etats des r gions des collectivit s locales Mais la gestion du climat doit se faire de fa on multilat rale C est la seule fa on d assurer le d veloppe ment durable de la plan te En m me temps la relance indispen sable de l nergie nucl aire passe par un contr le renforc de la non prolif ration atomique 349 D claration finale L agriculture dans sa configuration actuelle et dans le cadre de poli tiques malthusiennes peut conduire a des raret s dramatiques Les solutions passent par une plus grande ouverture aux innovations toujours dans la transparence notamment pour les OGM et l agro cologie e Le principe d innovation Une croissance forte et quitablement r partie passe obligatoirement par la production de connaissances et leur diffusion rapide au niveau mondial Les innovations ont pour but premier dans tous les domaines nerg tiques alimentaires financiers sant de lutter contre les raret s L exemple d open source nous indique les voies du changement pour acc l rer c
352. monde l accumulation des connaissances est subventionn e par l tat il n existe pas d exception cette r gle car autrement la fourniture par le march serait trop faible par rapport aux besoins de la soci t S agissant de la d gradation des biens publics environnementaux l aussi le march n a pas l horizon temporel suffisant Nicholas Georgescu Roegen donnait un exemple Quel est le prix de la Joconde Si on faisait des ench res avec les g n ra tions pr c dentes on obtiendrait un prix Mais si on faisait participer l ensemble des g n rations venir aux ench res on ne sait pas quel prix on obtiendrait Cela signifie qu on est confront une r elle incertitude Et dans les deux pro cessus dynamiques que je d crivais il existe un cart en principe qui permet de vivre tranquille quelques d cennies Cet cart c est celui qui permet de penser que l accumulation des connaissances permet de rem dier la d cu mulation des stocks et la d gradation des fonds environnementaux Mais lorsque cet cart se referme et nous sommes en une p riode o c est le cas nous sommes soumis une forte inqui tude et une incertitude au sens de Knight c est dire une incertitude non probabilisable Les entreprises du troisi me type Ce probl me du temps montre qu il faut inventer des processus qui per mettent d int grer le temps tout en ayant une certaine transparence C est ce Le te
353. mple au sein du WBCSD World Business Council on Sustainable Development d un d veloppement durable qui repr sente d abord pour elles la garantie d une profitabilit maintenue a long terme ces lib raux optimistes s opposent fortement les r gulationnistes prudents qui sont convaincus que le jeu de la concurrence au del de ses m faits ordinaires en termes d in galit s n est pas en mesure d infl chir la croissance vers un autre r gime plus conome en ressources non renouvelables plus s r et plus respec tueux de l environnement Ils souhaitent que l OMC prenne en compte effecti vement les arbitrages de l OIT et d autres organisations internationales comme l OMS pour r duire les in galit s et les risques technologiques et sanitaires Au niveau de chaque nation cette tendance affirme l urgence d infl chir la croissance vers un d veloppement qualitatif faisant une large place l ducation la sant la qualit de la vie et la pr servation de l environnement Les plus radicaux d fendent m me l id e que ce d veloppement qualitatif doit s accompagner d une d croissance des consommations mat rielles d croissance seule capable de pr server terme les conditions d un d veloppement mondial la d croissance nerg tique mat rielle est un th me qui merge de plus en plus mais en marge des champs traditionnels du pouvoir et du savoir et dans un 302 L urgence d un d veloppement quitable certain
354. mps et l irr versibilit biens publics que j ai appel les entreprises du troisi me type partenariats public priv coop rations entre le public et le priv Parce que en principe selon l hypoth se de bienveillance de l tat m me si les gouvernements ont tous des agendas priv s l horizon temporel de l tat est de tr s long terme alors que l horizon temporel du march est de relativement court terme Mais ce qu apporte lho rizon temporel du march c est la transparence Dans la gestion des fonds envi ronnementaux et de ressources naturelles le partenariat public priv a cet avantage de permettre la fois le jeu de la bienveillance de l tat par la dimen sion temporelle et la prise en compte des g n rations futures et la transparence de ses d cisions puisqu il faut rendre compte au march et aux populations Voil pourquoi les interventions de l tat doivent tre de cette nature Maintenant les interventions de l tat ont aussi un r le important de bien public et je vais raisonner partir d un exemple qui me permettra de finir sur l Europe c est l exemple de l ind pendance nerg tique L Europe n a pas r gl la question de l ind pendance nerg tique un niveau centralis Et pourtant il serait souhaitable que les march s dans le domaine de l nergie soient int gr s chelle europ enne Cela implique puis qu il s agit d un domaine strat gique que chaque gouverneme
355. mun Les vingt cinq pays d Europe certains veulent du nucl aire d autres n en veulent pas l n est pas le probl me partagent des valeurs communes fond es sur la r duction des missions des gaz effet de serre sur la s curisation des approvi sionnements sur l efficacit nerg tique qui est un objectif majeur et sur la diver sification nerg tique car aucune des sources n est parfaite chacune a son r le a jouer partir de ce constat l Europe peut elle parler d une m me voix C est une question majeure et on ne peut que souhaiter que l Europe renforce sa voix et sa puissance parce qu elle a une vision nerg tique du futur relativement ori ginale Le niveau national subsiste Car les nations doivent servir beaucoup plus encore d exemplarit en mati re nerg tique En mati re d efficacit en mati re de diversification en mati re d invention de syst mes nerg tiques nouveaux Enfin un niveau qu on oublie parfois celui des collectivit s locales qui bien s r dans la d finition de l environnement la fois sur le plan de la qualit de vie quotidienne qualit de l eau qualit de l nergie consomm e qualit des trans ports qualit de la production d nergie ont un r le jouer dans une concur rence internationale et europ enne entre des collectivit s diff rentes Les syst mes de prix Il faut faire tr s attention de donner les bons indicateurs de prix Or en France les citoyens con
356. munications CMR de l Union Internationale des T l communications UIT qui se tiennent en moyenne tous les 3 ans Le Monde est divis en trois r gions r gion 1 Europe dont Russie et Afrique r gion 2 Am riques r gion 3 Asie Oc anie La Conf rence Europ enne des Postes et T l communications CEPT avec ses groupes de travail offre ses 43 pays le forum pour coordonner harmoniser et normaliser l utilisation des radiocommunications en Europe Elle pr pare en amont des CMR les d cisions de niveau mondial et de I UIT et d cline en aval leurs conditions d application dans sa zone g ographique de comp tence et dans les limites des droits nationaux en la mati re La synth se des options prises par la CEPT vis vis du R glement des Radiocommunications appara t sous la forme d une base de donn es appel e EFIS accessible sur le site de la CEPT ERO La Commission europ enne s int resse par ailleurs de plus en plus aux fr quences qui repr sentent de plus en plus souvent des enjeux majeurs pour l Union 123 IV Innover pour surmonter la raret europ enne qui constitue g ographiquement un sous ensemble de la zone CEPT par exemple UMTS Galileo Le contexte national frangais Comme dans chaque pays disposant sous une forme ou sous une autre d une Radio Agency en France l Agence Nationale des Fr quences ANFR gros siste des fr quences coordonne les posit
357. n est soluble cause de la seule donn e d mographique Je n en suis pas l mais je pense qu il faut l int grer On peut trouver des marges pour continuer le d veloppement que l on conna t on pourra trouver encore d autres r serves apr s les r serves puis es on peut prouver qu une meilleure formation am liorerait les choses que la transparence si on ne raisonne que march est une bonne r ponse qu une meilleure affectation de l pargne consid rable disponible serait aussi une r ponse qu on peut mieux g rer l eau dont les r serves restent normes m me si elle n est pas utilisable directement On peut esp rer des perc es scientifiques on peut beaucoup investir sur les nergies nouvelles Mais je pense que tout cela ne suffit pas et que derri re le jargon techno conomique sur la raret il y a le fait que l humanit est en r alit engag e dans un mode de d veloppement globalement suicidaire Mais je sais que cette id e est absolument intol rable pour les peuples et pas seule ment au Sud Dans l id al il faudrait concevoir un syst me de croissance diff rent avec un autre contenu La croissance actuelle est d gradatrice pr datrice une autre 337 X Globalisation et ressources rares croissance qui peut tre pr parerait un mod le conomique diff rent une crois sance avec des activit s qui n augmentent pas l effet de serre ni les pollutions durables de Pair d
358. n ais se demandent si les missions de service public auxquelles visiblement ils tiennent tant souvent juste titre vont tre maintenues et rester p rennes En m me temps qu on d veloppe ce mod le de allons vers la concurrence r gul e il y a une obligation absolue de bien d finir ces missions de service public Ce rest pas si facile Il faut aussi les valuer et encore plus difficile donner une indication sur les modalit s possibles en termes de financement peu satis faisantes l heure actuelle Pour financer ces missions de service public les fonds de compensation ne fonctionnent pas tr s bien Ni les Etats ni les op rateurs ne souhaitent la solution des contributions publiques La seule carte jouable mais il faut examiner fond parce qu elle pr sente galement beaucoup de dif ficult s c est de partager entre op rateurs et de fa on proportionn e cette obli gation de rendre la mission de service public et de payer quelque chose si on ne la rend pas Mais beaucoup estiment que cette pratique peut rapidement devenir anticoncurrentielle Les modes de r gulation Le deuxi me point fondamental dans ce passage d un monopole la concur rence r gul e r side dans les modes de r gulation Concurrence veut dire seg mentation et la segmentation renvoie des sch mas de niches et d cr mage qui entra nent quasiment syst matiquement la fin de la p r quation g ogra phique L ouverture du march
359. n es d tudes tous niveaux compris de la population g e de plus de 15 ans Du fait de la tendance g n rale l accroissement de la dur e des tudes il a vi demment l inconv nient de sous estimer le niveau d ducation moyen de la population active dans les pays o la cessation d activit intervient t t et o la long vit est grande ce qui est le cas des pays europ ens Il ne tient pas non plus 260 Des cerveaux ou des machines compte de la qualit de l enseignement qui est tr s in gale Enfin la comparai son avec les donn es OCDE fait apparaitre des carts importants r v lateurs de l tat encore primitif des statistiques internationales dans ce domaine Il faut donc rester prudent N anmoins les faits sont frappants Les pays d Europe occidentale sont loin de disposer d un capital humain exceptionnellement lev Si le nombre moyen d ann es d tudes de la popula tion adulte approche 12 ans en Su de et en Norv ge comme aux Etats Unis il n est que de 8 6 ans dans l UE15 Les quatre anciens dragons d Asie Cor e Taiwan Hong Kong Singapour ont d pass l UE15 depuis les ann es quatre vingt En particulier le cas de la Cor e est notable parce qu il y a quarante ans ce pays se situait nettement en dessous de la France et qu il la d passe tr s nettement aujourd hui Les nouveaux Etats membres de l UE ont en g n ral un niveau de capital humain par t te sup rieur celui des anc
360. n favoriser les conditions Totale libert pour les chercheurs Quelques mots des grandes lignes de cette politique pour favoriser et acc l rer l innovation On pense avant tout que la recherche fondamentale est un l ment essentiel On laisse toute libert aux chercheurs Un certain montant de fonds est d bloqu pour la recherche fondamentale Bien s r on favorise la coop ration industrie universit et deuxi me point la politique des clusters ce qui correspond en France aux p les de comp titivit Nous avons une exp rience 130 Innovations institutionnelles au Japon de 5 ans maintenant avec cette politique et nous entrons dans la deuxi me phase Au d but comme en France c est l tat central qui a initi cette politique On a demand aux administrations locales aux industriels locaux de proposer des plans pour favoriser l innovation au niveau r gional Mais comme on n tait pas habitu s travailler de cette mani re au Japon avec le gouvernement centra lis c est un processus d apprentissage qu on a v cu pendant 5 ans Les admi nistrations locales ont maintenant plus de facilit proposer des projets C est une phase de transition du centralis au d centralis Il a fallu 5 ans pour apprendre Troisi me point l innovation n est pas seulement l affaire des grandes entre prises Il y a les PME les start ups Au Japon les petites entreprises sont vraiment petites Des mesures politiques
361. n Europe parce qu on n a pas assez investi On peut dire aussi qu il n y a pas assez de gaz Deuxi me question l lectricit et le gaz circulent ils en Europe Pas assez et en ce qui concerne l lectricit c est une vidence Les syst mes lectriques ont t construits pendant des d cennies depuis la guerre comme tant des syst mes clos juxtapositions de march s individuels de monopoles qui au fond connectaient peu les uns avec les autres sauf pour des syst mes de secours Linfrastructure physique n tait pas pr par e ce qu il y ait un vrai march et ce que des flux commerciaux passent d un pays l autre On peut faire la m me observation pour le gaz Troisi me question qu on aurait d se poser l Europe est elle arm e pour offrir ses consommateurs une lectricit du gaz comp titifs Sur le plan de l lectricit la France mise part la r ponse est non Les nergies fossiles consti tuent encore aujourd hui l essentiel du mode de fabrication de la ressource utilis e pour fabriquer de l lectricit C est vrai en Europe C est vrai de fa on cruciale pour l ensemble du monde Mais globalement on a un peu oubli que l Europe a b ti son industrie au XIX si cle sur le charbon au XX si cle sur le gaz et le p trole et au XXT si cle il arrivera que l Europe n ait plus ni l un ni l autre Elle devra importer sur les march s internationaux la quasi totalit de
362. n les pays selon les structures et les sp cificit s g ologiques Nos amis br siliens font tat de la ressource que constitue la canne sucre et qui est une ressource sp cifique Il y a des pays qui ont du charbon Il y a des pays qui ont du p trole d autres qui ont du gaz d autres encore du vent ou du soleil Selon les traditions culturelles il y a des niveaux d acceptation par rapport certains types d nergie qui sont diff rents d un pays l autre N anmoins si on regarde les nergies renouvelables disponibles la biomasse va jouer un r le dans certains pays qui disposent de ressources impor tantes l hydraulique a d j jou un r le important dans les pays d velopp s mais en Europe pratiquement tous les sites significatifs ont t utilis s il y a encore beaucoup de sites disponibles notamment en Am rique Latine et en Asie D ailleurs EDF joue un r le important pour le d veloppement du plus grand site hydraulique actuellement en construction au Laos Nam Theun L olien peut jouer un r le tout fait significatif il arrive aujourd hui un niveau de per formance et de disponibilit qui le rend presque comp titif Le solaire peut ga lement jouer un r le Mais tout cela ne suffira pas De ce point de vue le Livre Vert est int ressant parce qu il est r aliste Investir dans la diversification Au dela des efforts qui vont tre faits pour trouver plus de p trole plus de gaz des nergie
363. n m tier de terrain et particuli rement ING qui est pr sent dans 60 pays Nous avons un bilan de 1400 milliards d euros et nous g rons 600 milliards d euros hors bilan Partout o je voyage la pr occupation est la m me les particuliers qui taient inquiets de mourir jeunes sont aujour d hui inquiets de vivre vieux les entreprises sont tr s inqui tes dans la mesure o elles se demandent comment elles vont pouvoir financer les fonds de pension qu elles ont elles m mes mis en place et les gouvernements se posent la question de savoir comment ils vont financer les pensions et comment ils peuvent le plus rapidement possible re transf rer aux entreprises priv es la gestion des pensions l avenir Nous rencontrons cette probl matique partout Nous rencontrons aussi diff rentes solutions Premi rement il y a les solutions structurelles qui se sont concentr es r duire les pensions que ce soit r duire les pensions d tat ou r duire les pensions que les entreprises offrent leurs employ s augmenter l ge de la retraite travailler un peu plus ou beaucoup plus probablement la solution la plus efficace augmenter la force de travail c est dire augmenter le pourcen tage de gens qui sont au travail ou comme dans beaucoup de pays donner un avantage financier par des r ductions de taxes sur l pargne Toutes ces solu tions structurelles ont t mises en place dans beaucoup de pays et souvent d une
364. n profondeur des enseignements g n raux qui demeurent une composante indispensable de tout syst me et m me de tout programme d enseignement sup rieur 273 Pas de p nurie mais des frictions entre l offre et la demande de talents Eric Labaye McKinsey Attirer et d velopper des talents constitue actuellement une pr occupation majeure de tous les chefs d entreprise Dans un monde qui se globalise beaucoup d entreprises sont en train de mon dialiser leurs op rations qu il s agisse de la R amp D de la fabrication ou des services Lorsque nous avons interrog 9000 dirigeants dans 130 pays sur leur vision des sources de croissance et de risque horizon 2010 2015 les trois quarts d entre eux ont r pondu que l un des grands freins la croissance de leur entre prise r siderait dans le co t ou le manque de disponibilit des talents Cette inqui tude est bien plus forte que celle li e au poids des r glementations l acc s au capital ou aux d fauts de gouvernance Face ce constat nous avons alors cherch comprendre s il y avait ou non p nurie dans le march mondial des talents en analysant l offre et la demande Nous avons tudi l industrie des services en partant d une analyse approfon die de huit secteurs que nous avons ensuite tendue pour comprendre tout d abord quels sont sur tous les emplois de services dans le monde ceux qui sont globaux et peuvent tre localis s n importe o Auj
365. n r alit une allocation de fonctions Raret d Europe Il n est pas facile d identifier les quelques terrains essentiels sur lesquels il est vraiment n cessaire qu il y ait une politique europ enne Deuxi me r flexion raret de gouvernance La raret d Europe probable ment aujourd hui est une raret de gouvernance dans un petit nombre de domaines cl s Raret de gouvernance au niveau europ en et raret de gou vernance travers l Europe au niveau mondial Au niveau europ en il y a vi demment la politique nerg tique Je me fais souvent cette r flexion que peut tre un jour en regardant r trospectivement les ann es actuelles on pourra identifier cette crise nerg tique que nous traversons comme tr s similaire aux 109 110 Ill Ressources rares et r le des Etats crises mon taires qui il y a quinze ans ont amen les tats membres s aper cevoir que la notion de souverainet nationale tait fictive dans le domaine mon taire et marcher vers l int gration de ce domaine la politique mon taire Peut tre ferons nous le m me constat un jour pour la politique nerg tique Les coups de frein de la France Et raret de gouvernance au niveau mondial La derni re phrase de la contribution de Michel Didier est tr s claire le march reste la forme d or ganisation la plus efficace et la plus stimulante Mais le march est lui m me une institution que les tats nationaux et un
366. n raisonne en flux et non en stock l image se transforme radicalement En 2004 l UE 15 comptait 13 7 millions d tudiants et les tats Unis 16 6 soit environ 30 millions au total et l on en d nombrait plus de 40 millions dans les dix pays mergents les plus peupl s Quantitativement au moins l UE a combl une partie de son retard par rapport aux tats Unis mais pas la totalit le taux d acc s l enseignement sup rieur est de plus de 80 aux tats Unis contre moins de 60 dans l UE mais l effort en son sein est in gal et surtout les pays mer gents rattrapent encore plus rapidement les pays d velopp s Un tiers des tu diants du monde appartiennent aujourd hui aux BRICs L volution est particuli rement nette dans les disciplines scientifiques 2 Capital physique l avance europ enne Que donnent ces comparaisons si l on introduit maintenant le stock de capital Les Etats Unis et l UE 15 se retrouvent cette fois avec des niveaux de capital par t te voisins consid rablement sup rieurs ceux de la Chine ou de l Inde Encore les stocks de capital de ces pays comme ceux des pays en transition sont ils pro bablement surestim s car ils ne prennent pas en compte l obsolescence acc l r e du capital induite par la transition vers l conomie de march La r partition mondiale du capital physique est de ce fait marqu e par la pr minence de l UE qui concentre un quart du capital mondial bien que les donn
367. nd India And they are committed to invest ten billion euros for that construction operation and decommissioning And you could imagine that more than half of the population of the earth is now represented in this project We have an international team working for many years to design research and develop but now we are about to build teams to construct machine on the site next to the Cadarache centre We have such opportunity to use this beautiful environment to build such machine with such participation of many countries more than thirty countries Now they are committed to provide their expert ise and this project is made of quite unique mechanism Participating countries partners are supposed to provide major components like a super conducting magnet or coils or a vacuum vessel as an in kind contribution Such major com ponents are produced in each partner s country and then carried to the Cadarache site and assembled And then we have organization now in a form of international team but the treaty was already initiated last may and now we are waiting for a signature by participating partners and after that we are expecting to realize a legal entity so that we can employ people directly so that we can carry out this project for more than 40 years there Iter a project for forty years So you imagine that Izer is a machine to realize as an experimental reactor the nuclear fusion It needs a state of plasma you imagine that
368. ndance accro tre les extr mes Nous avons la fois plus d exc s de pr cipitations et plus d exc s de s cheresse Et une cons quence conomique tr s forte qu on ne souligne pas assez cest que nous sommes partout dans le monde en train de sur dimensionner les quipement et les infrastructures pour des sommes colossales surtout quand on n a pas les politiques de pr vention n cessaires Rappelons que la derni re facture publi e par les Am ricains pour Katrina c est 212 milliards de dollars pour la grande r gion de la Nouvelle Orl ans Ici on va faire un barrage de plus parce qu on a peur qu il y ait une s che resse l on va rehausser les digues parce qu on a peur de linondation suppl mentaire Tout cela n est pas encore quantifi mais co te extr mement cher la communaut internationale Et largent qui va l ne va pas sur les besoins essentiels et sur l acc s l eau e La quatri me cause ce sont les probl mes transfrontaliers et leurs inci dents Il y a environ 300 bassins transfrontaliers recens s qui ont g rer en commun une ressource en eau douce et c est videmment en un certain nombre d endroits que tout le monde conna t mais dans beaucoup d autres r gions sur des bassins moins importants des potentialit s de conflits sans aller jusqu parler de guerre de l eau si ch re aux journalistes e La derni re raison c est la mauvaise gestion probablement la cause
369. ne relation ambigu pr f rant faire vibrer de lumi re la Montagne Sainte Victoire que figer dans l ombre les m andres de l Arc Mais Aix n est elle pas la ville o le p re d Emile Zola a r alis le barrage qui a permis de r gler d finiti vement le probl me d alimentation en eau potable de la r gion En 1868 en Provence le probl me de l eau se posait d j 243 Inscrire le droit l eau dans toutes les constitutions Loic Fauchon Conseil Mondial de l Eau Contrairement d autres ressources l eau est une ressource constante Il y en aura toujours la m me quantit dans l ensemble plan taire Il y en a beaucoup C est donc assez difficile de parler de raret Pour ramener les choses l eau douce il y a environ 35 000 km disponibles et on en utilise 5 000 Sauf que cette eau n est pas toujours l o on en a besoin elle n est pas toujours d une qualit telle qu elle devrait tre et cela nous pose des probl mes vidents Cela pose d abord des probl mes de sant Comme l a rappel Olivier Pastr j ai dit Mexico au Forum Mondial de l Eau que les guerres taient peu de chose par rapport ce que faisait l eau dix fois plus de morts en 2004 selon les estima tions de Onu C est la premi re cause de mortalit cela m rite un tant soi peu de consid ration Et conomiquement l absence d eau sa raret sa mauvaise qualit font que des centaines de millions de femmes d
370. ne s rie d inventions techniques apportant des inno vations majeures dans l conomie de cette poque et ce tant dans les usines gr ce aux moteurs lectriques et l automation que dans l urbanisme l clairage public le m tropolitain le tramway et dans les foyers domestiques l clairage les appareils lectrodomestiques etc 57 Il Les ressources en nergie Au d part constitu e en de nombreuses entreprises de production ou de dis tribution l chelle locale op rant sur une multiplicit de normes techniques diverses voltage fr quence l industrie lectrique s est progressivement unifi e autour de standards techniques communs et dans le cadre du r gime de conces sions du service public l chelle municipale ou locale Puis gr ce au transport longue distance sur des lignes haute tension elle s est concentr e autour de grands groupes de dimension r gionale ou nationale Ces groupes capitaux priv s ont fait l objet de controverses publiques anim es les syndicats et les partis de gauche en faisant le symbole des abus des grands trusts capitalistes sur tarification li e aux positions monopolistiques malthu sianisme dans les comportements d investissement notamment pour l lectrifi cation des zones rurales et l quipement des ressources hydro lectriques dont la rentabilit financi re tait consid r e comme trop faible ou terme trop loign e pour les financiers priv s influence
371. nementales 210 L quilibre alimentaire mondial Cible 10 R duire de moiti le pourcentage de la population qui n a pas acc s de fa on durable un approvisionnement en eau potable Cible 11 Am liorer sensiblement la vie d au moins 100 millions d habitants de taudis d ici 2020 8 Mettre en place un partenariat mondial pour le d veloppement Cible 12 Poursuivre la mise en place d un syst me commercial et financier multila t ral ouvert fond sur des r gles pr visible et non discriminatoire Cela suppose un engagement en faveur d une bonne gouvernance du d veloppement et de la lutte contre la pauvret aux niveaux tant national qu international Cible 13 S attaquer aux besoins particuliers des pays les moins avanc s La r alisa tion de cet objectif suppose l admission en franchise et hors contingents de leurs expor tations l application du programme renforc d allegement de la dette des pays pauvres tr s endett s l annulation des dettes bilat rales envers les cr anciers officiels et l octroi d une aide publique au d veloppement plus g n reuse aux pays qui d mon trent leur volont de lutter contre la pauvret Cible 14 R pondre aux besoins particuliers des Etats enclav s et des petits Etats insu laires en d veloppement Cible 15 Traiter globalement le probl me de la dette des pays en d veloppement par des mesures d ordre national et international propres rendre leur endettem
372. ng on a introduit une division qui s appelle Industrial Technology Policy Division Ce qui montre que les changements technologiques sont devenus une des priorit s du minist re de l ducation et du METI En 2001 galement on a introduit une institution qui s appelle Council for Science and Technology Policy qui est un conseil directement rattach au cabinet du Premier ministre Il se situe au dessus des minist res y compris le MET et le minis t re de l ducation Charg de mettre en place la politique des sciences et tech nologies il coordonne les diff rentes politiques et mesures qui sont prises au sein des diff rents minist res Donc c est vraiment une innovation institution nelle La question de l innovation est au centre du troisi me plan On conna t le mod le lin aire de l innovation on commence par la recherche au sein des uni versit s et au bout d une dizaine vingtaine d ann es il y a un industriel qui va utiliser des fruits de ces recherches On peut s attendre ce que ce processus continue Peut on acc l rer ce processus d innovation C est la grande question pour le gouvernement japonais et c est ce qu il essaie de faire La politique au Japon est bas e sur l esprit de planification ce que la France a l habitude de faire A premi re vue la planification va l encontre de l esprit d innovation Ce qu on essaie de faire ce n est pas de planifier l innovation en tant que telle mais d e
373. nnel form Il faut donc que je fasse migrer rapidement nos salari s actuels vers ces nouvelles technologies car nous allons tre en p nurie dans quelques ann es Cela peut para tre bizarre mais tous les chiffres le montrent Il faut anticiper Troisi me sujet les relations avec les PME Nous voyons cela un peu comme une relation avec un tissu industriel ayant de nombreuses PME qui travaillent dans notre environnement proche Nous essayons d viter le syndrome classique du succ s qui engendre des traumatismes graves de cons quences Cela arrive fr quemment quand nous trouvons une PME qui a une id e g niale France Telecom commande 10 millions d unit s Si rien n est fait cela se passe mal Un exemple r cent nous avions une soci t qui s appelait Inventel qui a fait tous les logiciels de la Livebox l un des produits phares de la maison D un seul coup il a fallu augmenter les commandes de quelque 50000 plusieurs millions C est une croissance difficile 4 supporter pour une PME Finalement Thomson a rachet Inventel dans des conditions qui ont fait le plaisir des chercheurs de cette maison qui continuent 4 produire parce que Franck Dangeard les a prot g s contre le groupe qui aurait pu les d truire Cela marche tr s bien et nous allons m me aller plus loin puisque nous allons rendre publiques les normes d interface de ces produits pour ouvrir d autres PME la possibilit de nous apporter des volutions
374. nologiques par exemple la transmission radio Ultra Large Bande ou bien le Software Defined Radio SDR pourraient acc l rer cette tendance en cassant le lien autrefois rigide entre bande de fr quence et service le service allant souvent implicitement de paire avec une technologie radio Des r flexions ont commenc s engager vers de nouveaux modes de gestion du spectre radio conciliant mieux qu actuellement rigueurs techniques indispensables pour une ressource rare et flexibilit Des initiatives pourraient tre prises dans ce sens et commencer a donner corps a cette r forme La raret des fr quences pose aussi aux autorit s concern es la question dif ficile du choix d une m thode d attribution Dans tous les cas l autorit affecta taire doit accorder une grande importance l efficacit de l usage du spectre Les caract ristiques de la technologie radio mise en uvre et la qualit de l ing nierie radio sont de ce point de vue des l ments d terminants De nombreux travaux th oriques ont t r alis s sur les modes de s lection dont une partie exploite les acquis de th ories plus g n rales comme celle des ench res Quelque soit le mode d attribution retenu dans tous les cas le ou les candi dats doivent respecter un cahier des charges Effectu e normalement en amont de la s lection mais certaines composantes peuvent aussi constituer des crit res de choix dans une soumission comparative son laboration
375. nombreux pays la peur d une infection pousse ainsi les consommateurs se d tourner des volailles plongeant une industrie autrefois prosp re dans la crise Au niveau local les familles de petits exploitants d pendants des poulets et des autres volailles pour leur propre nourriture ou comme moyen d existence risquent de perdre leurs animaux d cim s par la maladie ou abattus pour raison de pr caution Mais nous avions souhait carter les risques d une pand mie pour mettre en avant les effets les plus visibles dans les populations pauvres et invisibles ailleurs Tel ne serait videmment pas le cas en situation de pand mie En consid rant que le calme sur la grippe aviaire ne signifie pas la disparition du probl me mais seulement un r pit passager plus exactement saisonnier tandis que la source de la maladie s installe en Afrique o elle est moins attaqu e on peut mesurer les effets possibles d une nouvelle crise rien moins qu une r ces sion mondiale En r sum e Nous ne sommes pas au devant mais dans une crise alimentaire mondiale Elle touche aujourd hui les pays les plus faibles d Afrique elle se r duit dans les pays d Asie en croissance elle va se d velopper avec l volution d mographique dans les ann es qui viennent e Comment nourrir les 3 milliards d tres humains qui vont na tre dans les vingt prochaines ann es sur quelles terres avec quels moyens techniques et financiers e Comment traiter les pr
376. non plus chez les distributeurs tradi tionnels de parfumerie quand Lagerfeld se fait distribuer chez H amp M pour utiliser l image de produits grand public ce sont des d cisions de rupture Elles sont rarement prises au niveau op rationnel l mentaire de l entreprise ce sont des risques qui doivent tre pris la t te de l entreprise Il faut aussi veiller cr er une sorte d cosyst me l int rieur de l entreprise puisque g n rale ment les entreprises traditionnelles ne baignent pas dans un environnement d in novation II faut qu elles puissent investir dans des start ups pour favoriser cette diffusion de l innovation Mais si elles restent seules dans leur discipline his torique il y a peu de chances pour que l innovation puisse se diffuser aussi rapidement que si elles organisent autour d elles ce r seau de soci t s innovantes Et l il s agit effectivement d une vraie rupture culturelle Des mini bangs permanents Autre syndrome mon avis propre aux entreprises fran aises que je qua lifierais de syndrome de la ligne Maginot Avant de nous lancer dans l action nous aimons bien avoir des concepts clairs bien tablis mais en r alit nous vivons dans un monde o l exp rimentation et la rapidit de l exp rimentation nous apportent autant voire plus que la d finition parfaite d un concept par faitement d fini et souvent d j obsol te au moment o on le lance
377. nstables et o la d int gration entre les stades successifs de la production du transport et de la distribution suscitent des risques conomiques pour les investissements long terme En outre on ne peut que constater qu la suite d une premi re p riode de hausse des prix et de fragmentation des anciens monopoles publics d mantel s par la d r gulation les prix ont eu tendance remonter et les entreprises du secteur se concentrer ou se cartelliser Ainsi se forment de grands groupes de dimension multinationale tirant partie de l effacement des fronti res de d mar cation g ographique par des fusions et acquisitions engageant des montants colos saux et des capitaux sp culatifs des oligopoles capitaux priv s multinationaux prennent la place des anciens monopoles publics nationaux ou r gionaux pr existant la d r gulation En r alit la situation actuelle pr sente beaucoup d gards des analogies avec la situation pr existante la p riode historique o s est impos e la r gula tion publique prenant la forme extr me dans certains pays comme la France le Royaume Uni l Italie de la nationalisation des entreprises d lectricit Un peu de m moire historique avant la r gulation M me s il est vrai que l histoire ne se r p te pas il n est pas inutile de revenir sur l histoire de l conomie industrielle de l lectricit Cette industrie est n e la fin du xix si cle partir d u
378. nt quilibrer ces forces Comment quilibrer l int r t des stakeholders locaux communaut s oligar chie avec ceux des stakeholders internationaux indirects comme les ONG par exemple L Amazonie c est nous comme on dit au Br sil C est une vision du d veloppement national Il y a vingt millions d habitants en Amazonie br si lienne et des questions globales Qui paye le plus En synth se nous avons un probl me institutionnel a plusieurs niveaux la culture locale les lois environnementales les droits de propri t l application de la loi la gouvernance mondiale et plus profond ment la question de valeur et du temps La terre court terme institution faible la for t long terme comme institution mergente toutes les deux comme ressource rare 316 Ma triser les risques un plus pour l entreprise Thierry Raes PricewaterhouseCoopers Ce n est pas l entreprise de r soudre tous les probl mes de l humanit Comment int grer le d veloppement durable dans la strat gie des entreprises La question est r currente Elle mane des citoyens des acteurs publics et des entreprises elles m mes Je propose une r ponse provocatrice cette question le d veloppement durable n est pas l affaire des entreprises Il est la forme la plus aboutie la plus noble de la politique parce qu il s agit de choix de soci t qui doivent tre pris par l ensemble des parties prenantes pour le fu
379. nt en voie d puisement ou tout au moins sont parvenus proximit du maximum de leur capacit de production une majorit estiment leur dur e de vie une cinquantaine d ann es pour le p trole soixante dix ans pour le gaz La question du peak oil divise toutefois certains experts estimant que la spectaculaire hausse des prix observ e ces der ni res ann es est conjoncturelle pariant sur les nombreux territoires encore inexplor s et faisant observer que les Cassandre pr voient la fin du p trole depuis un si cle d autres experts affirment que les d s quilibres actuels refl tent les anti cipations fond es sur la raret des d couvertes de nouveaux gisements et l ap parition de plusieurs milliards d hommes acc dant l conomie industrialis e En tout cas le doublement brutal des prix du p trole et du gaz quivalent par son ampleur aux chocs p troliers des ann es 1970 est g n rateur en lui m me de graves tensions g opolitiques d s quilibre des balances des paiements recy clage et instabilit sp culative des masses de p tro dollars appauvrissement dra matique des pays les moins avanc s etc 36 nergie nucl aire le nouveau d bat mondial Les nouvelles technologies Bien s r on peut attendre beaucoup des d veloppements de la technologie les forages maritimes profonds les p troles non conventionnels les nergies nou velles renouvelables l efficacit nerg tique renforc e Le
380. nt est invit le faire de fa on isol e Et ainsi nous pouvons avoir des d cisions tout fait contre productives par rapport l efficacit mais aussi par rapport la ressource rare quest l nergie Une politique d ind pendance nerg tique l chelle europ enne r duirait non pas de fa on absolue mais de fa on relative la raret laquelle nous sommes confront s dans ce domaine et en m me temps participerait la r duction de la raret dans le monde Parce que si l ind pendance nerg tique a une motivation go ste celle de pr server les int r ts nationaux europ ens cela signifie que c est une politique qui essaye de limiter le plus possible sa pr dation sur les ressources nationales du reste du monde en essayant le plus possible d tre ind pendant de ces ressources C est une politique qui implique aussi un tr s fort investissement dans le progr s technique dans les ressources non pui sables et ainsi qui permet de r carter les deux lames du ciseau entre accu mulation du progr s technique et la d cumulation des stocks 97 Fixer un cadre r gulateur 98 Olivier Fleurot Financial Times Repr sentant un groupe qui publie le Financial Times d j passablement lib ral aux yeux des Fran ais et pire que tout The Economist ultra lib ral sil en est je vais peut tre surprendre en disant que je crois en un r le pour les Etats et les gouvernements pour la gestion des ressourc
381. nt l quilibre des prix qui n est en r alit jamais un quilibre Cette nouvelle approche de mod lisation fond e sur les agents conomiques et non pas sur les mod les conomiques ou macro conomiques se d veloppe tout comme l ap proche cologique pour laquelle on peut galement simuler le jeu de cette mani re On a donc besoin d une nouvelle approche parce que la complexit des syst mes socio conomiques mondiaux ne se pr te pas la simplification des mod les conomiques actuels Dans le domaine de la science par exemple un moment donn Newton a d inventer int gration et diff rentiation pour faire ses calculs et plus tard Einstein a d faire appel la g om trie non euclidienne Il arrive ainsi qu certains moments on ait besoin de nouveaux instruments Or aujourd hui les mod les conomiques existants sont trop faibles pour faire face la complexit de la r alit socio conomique mondiale et la r alit co logique mondiale 113 IV Innover pour surmonter la raret Contributions du Cercle des conomistes Patrick Artus e Dominique Roux T moignages Bruno Amable e Yuko Harayama e Dr Gao Shi Ji e Luca Silipo Paolo Garonna e L o Apotheker Didier Lombard Denis Ranque e Francis Lorentz e Serge Weinberg Analyse conomique et exp riences de soutien l innovation Patrick Artus On peut se demander pourquoi nous avons choisi d int grer l innovation dans un colloque sur les r
382. nt on peut dire qu on pilote la carri re quasiment du d but jusqu la fin La moiti de ces cadres sont fran ais ce qui veut dire que l autre moiti ne le sont pas Compte tenu de la r partition de nos activit s et de nos effectifs au niveau mondial cela n est pas satisfaisant Il faut former ensuite nous avons un centre de formation dans le groupe o peu pr s 450 ou 500 cadres passent tous les ans pour des sessions de plu sieurs fois une semaine Des cadres que nous formons dans diff rents domaines que ce soit le marketing le commercial la finance et que nous faisons en par tenariat avec HEC Nous venons de mettre en place un programme interna tional de haut niveau que nous faisons avec lINSEAD et Wharton Nous formerons 30 cadres par an pour trois fois une semaine Paris Wharton et Singapour Je voudrais ajouter qu un groupe a toujours une nationalit qui est d finie par un actionnaire de r f rence un si ge une langue de travail et Pernod Ricard est un groupe international mais fran ais Pour pouvoir attirer dans notre groupe des gens de tous les pays encore faut il que notre image que l image de la France soit effectivement attractive Et l l enseignement sup rieur fran ais n est pas lisible au niveau international Il suffit de regarder le classe Une recette accompagner les cadres ment des universit s fait par l universit de Shanghai qui positionne la premi re universit fr
383. nt qu il y aurait de nouveaux chocs p troliers C est pr cis ment lorsque les prix relatifs du p trole sont faibles que l on peut sans risque observer que les prix courants sous estiment la raret intrins que de la ressource non renouvelable et qu il importe de fournir un effort en termes de politique nerg tique La nature du progr s technique joue un r le d terminant dans ce raisonnement L hypoth se faite ici est qu il n est pas autonome par rapport aux mouvements de prix et qu il m rite d tre encourag par des actions et signaux sp cifiques Enfin le p trole est tr s in galement r parti sa localisation et les conditions d exploitation distinguent fondamentalement les march s p troliers des march s en concurrence parfaite m me si tr s court terme le fonctionnement des march s spots peut faire illusion En fait un mod le plus adapt est celui du monopole bilat ral entre un pays disposant de ressources naturelles ce qui lui conf re un pouvoir de monopole et une entreprise capable de les exploiter il n y a pas d quilibre d fini dans le partage de la rente Au d but de la mise en exploitation la n gociation sera souvent favorable l entreprise mais une fois cette derni re install e et les habitudes de production et consommation tablies le marchandage devient favorable au d tenteur des ressources Le partage de la rente et donc le fondement du prix du p trole est un sujet largement politique I
384. ntre prises travaillent avec les PME et c est d ailleurs l une des exigences Est ce un probl me de fiscalit Est ce la finance Est ce que par exemple le venture capital fait toujours son travail Ou est ce que le venture capital est maintenant plus ax sur la production de rendement a court terme que sur le financement dans la longue dur e de cr ateurs 118 Analyse conomique et exp riences de soutien l innovation Troisi me sujet le fait que les facteurs de production dans les pays europ ens ne vont pas vers les entreprises les plus innovantes Il y a des travaux tout fait convaincants de diff rentes universit s qui montrent qu aux Etats Unis les entre prises les plus productives croissent beaucoup plus rapidement que les entreprises peu productives Donc on r alloue les facteurs vers les entreprises productives ce qui fabrique la croissance qui son tour soutient l innovation Dans le cas de l Europe continentale les chiffres sont assez effrayants puisque les entreprises les moins innovantes croissent plus vite que les plus innovantes On a un achar nement terrible fabriquer de la stagnation conomique D o cela vient il Est ce le march du travail Est ce la qualification l ducation Est ce que ce sont les r gles du march du travail Est ce que ce sont les institutions du march du travail les agences publiques du march du travail Est ce que c est la protection de l emploi Dernier point
385. ntreprises qui offre imm diatement des jobs apr s des stages et une formation de base Il me suffit d envoyer quel qu un voir une entreprise et de dire Ne me dites pas que sur la base d un contrat aid avec les frais de d placement et les frais de repr sentation que vous avez vous n avez pas largent pour en prendre un pendant un an et voir ce que cela donne On arrive m me a en placer 4 Eurocopter Dans les instituts de formation les professeurs ont un plein temps L enseignement est extr mement f minis mais il est prot g A c t de la dame qui fait cours si elle est insult e il y a imm diatement un surveillant qui inter vient on ne la laisse pas se d brouiller avec des jeunes gens aussi difficiles Dernier point on ne donne plus de dipl me La p dagogie n est plus une p dagogie de tri alors qu l universit on fonctionne sur le mode napol onien notre probl me c est de trier On prend des l ves on les trie sur la base de culture fran aise qui d veloppe l esprit critique ce qui est une bonne chose mais moins le professionnalisme ce qui est une moins bonne chose Or il faut un socle de base Nous avons fait un socle de base que nous avons recommand Bruxelles Il s agit de calcul de proportions ce n est donc pas la trigonom trie c est de l informatique c est de l anglais et c est la langue nationale videm ment le fran ais Plus question de tri Il faut absolument
386. nvi ronnementales nationales Les pays riches prot geant leur environnement devraient abandonner les activit s polluantes aux pays en voie de d veloppement Toutefois les activit s polluantes sont g n ralement plus intensives en capital et devraient donc se localiser dans les pays riches l o le capital est abondant Les travaux statistiques disponibles ne permettent pas de dire quel effet l emporte L utilisation de donn es de commerce international ne permet pas mis part dans le cas de la sid rurgie de v rifier de fa on claire que les industries faisant face des co ts lev s de r duction de la pollution tendraient se d localiser dans des havres de pollution partir desquels elles exporteraient vers les conomies haut revenu fortement r glement es en mati re environnementale En r alit il est probable que ce r sultat s explique par les carts de co ts en cause le co t de r duction des missions polluantes reste finalement limit par rapport d autres co ts comme les co ts de l nergie qui sont par ailleurs rapidement croissants On peut alternativement s int resser aux donn es d investissement direct l tranger plut t qu aux donn es de commerce afin de rep rer plus directement les strat gies des firmes multinationales Les travaux disponibles v rifient une fois encore que la taille du march est le principal d terminant des investissements directs l tranger et que les
387. obl mes de l Afrique qui sont les plus aigus de tous avec leurs cort ges de violences et de tensions ethniques et religieuses e Comment enfin prendre en compte les pand mies cach es qui peuvent na tre bient t et qui se d veloppent dans les pays les plus pauvres o leur radication est la moins facile Il QUE DISENT LES CONOMISTES On peut s inqui ter juste titre de l importance des questions mondiales que posent les crises socio agricoles au regard des r ponses des conomistes Normalement en effet ce fut leur premier sujet d tude De fait l conomie poli tique a commenc par l examen de l conomie agricole en tudiant ses condi tions de d veloppement On peut ainsi consid rer tr s grands traits que cette pens e a connu trois grandes tapes celle de la confrontation des approches celle de la mise en uvre des actions de nature lib rale celle des actions plus com posites 213 VI Nourrir la plan te Grenier ou march L alimentaire est il un bien de subsistance ou une mar chandise Il faut que le peuple vive a bon march crit Bodin dans la R ponse a Malestroit Ce n est pas simplement l id e du pain bon march qui est en jeu mais la capacit que peut avoir chacun s en procurer capacit qui doit tre l objet de l conomie politique L abb Galiani reprend cette obligation dans les Dialogues sur le commerce des bl s en 1770 Manger du pain ou n en pas manger n es
388. oking at some very real problems for example the melting of the ice caps in Antarctica and Greenland which would create significant sea level rise and in the most extreme scenar ios the shut down of the Atlantic conveyor or the jet stream that keeps Europe warm and habitable More than a billion people lack access to clean water There are that many and perhaps more perhaps as many as 2 billion who live in water scarce areas In the last 40 years we have doubled our withdrawals of water and that presents a very urgent crisis for poor people around the world And we must not forget the effect that the loss of forests and other natural habitats has on both of those problems Forests and mountains together provide about 85 of the fresh water in the world that is supplied to 4 billion people in the world 321 IX La mondialisation obstacle au d veloppement durable And in many parts of the world those forests are in decline I was recently in Peru in the Urubamba river valley the Sacred Valley of the Incas In that area centuries old irrigation works are being abandoned because there is not enough water coming from the mountains due to deforestration and due to the retreat of the glaciers which is most likely a result of global warming The loss of forests and other habitats is also driving species to extinction Even though I work for a conservation organisation it is amazing to me to think of the numbers 42 of reptiles are threat
389. oli tique et les sciences sociales Nous d couvrons sans doute tardivement que l air ou l eau ne sont pas des biens libres au sens de Samuelson De ce fait le fonc tionnement des march s n attire pas n cessairement l attention sur les ph no m nes de raret les plus prioritaires Cette extension au del du domaine traditionnel de l conomie appara t d autant plus n cessaire que la discussion sur la raret doit tre internationale Dans un monde de ressources rares les tats sont en concurrence pour l acc s des ressources qui ne sont certainement pas exclusivement allou es par une main neutre et invisible Il y a ainsi un probl me essentiel d action collective qu aborde Francis Fukuyama dans son intervention et qui invite penser les principes et les institutions susceptibles de favoriser la coop ration et d accro tre les co ts de com portements individuels pr dateurs En fait il peut tre utile de fa on certes sch matique et peu rigoureuse de distinguer deux dimensions de la raret La premi re pourrait tre appel e raret cumulative et correspond la situation dans laquelle la gestion de la raret repose sur les actions combin es des diff rents agents qui y apportent chacun une contribution essentielle C est par exemple le cas de la qualit de l air via la pollution ou de la pr servation de la biodiversit La seconde la raret concurrentielle conduit les individus
390. ologiques Afin que ces pays utilisant les transferts de technologies disponibles prennent plus rapidement que ne l ont fait avant eux les pays industrialis s les mesures vitant les d g ts majeurs de la croissance Ce qui implique l oppos de ce qui se passe aujourd hui l aide aux pays les plus pauvres moins de 0 3 du PIB en moyenne et beaucoup moins encore aux tats Unis rel ve plus de la charit publique que d une r elle priorit accord e au d veloppement une aide renforc e Cela demande par exemple que les m di caments des trith rapies contre le sida soient disponibles au moindre co t dans 306 L urgence d un d veloppement quitable les pays qui en ont dramatiquement besoin Que la lutte contre la tuberculose et la malaria soit aussi une priorit de cette aide sanitaire d urgence Il faut aussi bien s r lutter contre la malnutrition chronique qui touche pr s d un milliard de personnes et dont on a les moyens mat riels et techniques d emp cher les ravages mais pas la volont politique Il en est de m me de la lutte contre l analphab tisme qui frappe encore 800 millions de personnes et notamment les femmes En les privant d un acc s l insertion sociale et professionnelle l analphab tisme est en outre facteur de perte du contr le de la f condit Au del de ces aides concr tes et urgentes qui ne se mettent en place que partiellement et avec beaucoup de d lais c est un accord politique mon
391. omie et l obligation de renta bilit qui lui incombe en mati re de placements Dans ce syst me les pouvoirs publics jouent galement un r le non n gligeable En effet l action du gou vernement influe sur l orientation de l pargne notamment par le biais fisca lit qui d termine la rentabilit r elle des divers types de placements Il faut aussi compter avec l action des r gulateurs dans la mesure o l orientation de l pargne vers l entreprise suppose pour les banques de reconsid rer la notion de risque C est notamment le cas lorsque ce processus de transformation aboutit un investissement en fonds propres On en vient m me aujourd hui consid rer qu il faut transf rer le risque vers les particuliers Dans ce contexte la difficult que les banques doivent r soudre c est de proposer aux pargnants des produits permettant d orienter leur pargne vers des placements en actions tout en leur offrant une protec tion suffisante Ces aspirations diverses traduisent le contrecoup psycholo gique du krach boursier de 2000 2003 m me si les pargnants ont accept l clatement de la bulle Internet on observe chez eux une forme de d sen chantement vis vis de la bourse En cons quence les interm diaires financiers doivent r pondre par une inventivit accrue dans la conception de leurs produits Un interm diaire finan cier efficace doit en effet offrir un produit qui limite au maximum la part
392. on Mondiale de la Propri t Intellectuelle Conseil de S curit de l Onu Fonds Mon taire International Programme des Nations Unies pour l Environnement Organisation Mondiale de la Sant Elle pose aussi la question du financement Plusieurs travaux ont explor la faisabilit technique de diverses options de financements internationaux rapport du groupe quadripartite et rapport sur les nouvelles contributions financi res inter nationales rapport du groupe de travail pr sid par Jean Pierre Landau qui porte sur le financement des biens publics globaux tels que l environnement la sant publique ou les ressources rares Conclusion La raret n est pas une notion nouvelle pour les conomistes C est le principe fondateur de la science conomique Comment cr er de l abondance partir de ressources rares Jusqu ici le progr s technique et une meilleure organisation sociale ont permis de r soudre cette contradiction Le march reste la forme d organisation la plus efficace et la plus stimulante Mais le march est lui m me une institution que les tats nationaux et une gouvernance mondiale construire doivent sans cesse compl ter structurer et r guler pour en garantir l efficacit 87 Le passage du monopole la concurrence r gul e 88 Jean Paul Bailly La Poste Moi qui ai pass ma vie dans des monopoles et qui suis de plus en plus convaincu des vertus dynamiques du march j ai envie d aborder l
393. on d eau o le secteur priv n intervient pas pour investir tout simplement parce la rentabilit y est trop faible mais si l tat intervient si les populations ne s impliquent pas suffisamment les efforts accomplis n auront eux non plus pas d avenir Le grand dilemme est d arriver convaincre les individus et les communaut s pour qu ils paient une somme devant assurer au minimum l exploitation et la maintenance des ins tallations Il faut sensibiliser les populations l id e que l tat doit jouer un r le majeur parce que l eau est une ressource rare qui a un impact important dans tous les domaines de la vie mais pour laquelle il faut payer un prix Tous les 107 108 Ill Ressources rares et r le des Etats consommateurs ne paieront pas le prix du co t total des services mais la soci t dans son ensemble devra en payer le prix avec une approche quitable et trans parente Les r sultats obtenus 4 ce jour sont relativement encourageants et les communaut s villageoises sensibilis es et organis es contribuent de plus en plus aux investissements et assurent par leur contribution les co ts d exploitation et de maintenance La d centralisation dans la prise de d cision de l investis sement et l entretien des installations est un facteur important pour permettre de payer un minimum qui puisse assurer la viabilit et la durabilit du syst me Chaque consommateur et chaque communaut en Afrique m
394. on des meilleurs talents des autres pays Cela se traduit bien s r dans le secteur de production de la connaissance c est dire le secteur uni versitaire Le deuxi me terme anglais c est le ranking Il y a maintenant des classe ments des notations de l ensemble des universit s Dans celui de Shangha la premi re universit francaise arrive 46 c est Paris VI Jussieu Normale Sup n est que 61 Polytechnique n est pas dans les 100 premiers Ce qui montre que Shanghai n est pas compl tement adapt videmment Mais il y a d autres clas sements Le Financial Times sort un classement le Sunday Times sort un clas sement dans lequel l X est 10 et Normale Sup 24 Mais ce que montre ce ranking c est qu il y a une comp tition de plus en plus rude avec deux enjeux attirer les talents attirer les ressources humaines du monde entier et attirer l argent parce que les meilleurs b n ficieront des investissements publics et priv s les plus importants et donc auront tendance tre de meilleur en meilleur Une cause nationale et europ enne C est donc la raison pour laquelle pour un petit pays comme la France pour l Europe aussi bien s r la comp titivit du secteur expos de la production de la connaissance c est dire l universit est un enjeu absolument majeur des 287 288 Vill Les ressources en capital humain ann es venir II m riterait de devenir une cause nationale et une cause e
395. on point de vue dans les ann es qui viennent une volution tr s forte de la philosophie m me de l aide au d veloppement Je suis convaincu que les pays dits mergents le Mexique le Br sil la Tha lande le Maroc on pourrait en citer beaucoup ont aujourd hui des savoir faire exporter vers les pays les plus pauvres qui sont mieux adapt s que ceux des pays du nord et que l aide au d veloppement se fera en triangle de l argent venant du nord beaucoup plus de savoir faire venant si j ose dire du milieu vers les pays les plus pauvres Les solutions technologiques existent Elles s appellent dessalement et traitement des eaux saum tres elles s appellent capacit pomper plus pro fond ment dans les nappes gr ce aux progr s du p trole et du gaz elle s ap pellent transfert d eau sur de grandes distances comme on transf re aujourd hui du p trole et du gaz sans que cela g ne personne sauf qu il faudra le faire pro bablement du nord vers le sud elles s appellent recyclage des eaux us es pour 246 Inscrire le droit l eau dans toutes les constitutions des solutions locales elles s appellent recharger des nappes partout o cela est possible De telle sorte que nous nous rassemblions sur un principe auquel j esp re tout le monde adh re c est que l homme redevienne enfin lami de l eau 247 Des probl mes sanitaires basiques 248 Philippe Kourilsky Professeur au Coll ge de Franc
396. onomie mondiale actuelle Les universit s peuvent produire ce type de connaissances mais pour le faire sys t matiquement et le faire pour la majorit des tudiants il faut r organiser com pl tement le syst me de l enseignement sup rieur L universit doit rendre compte l tat des r sultats d finis en termes de la production de connaissances de haute valeur et en termes de valeur ajout e Une indication que cette id e commence tre accept e dans le mainstream LOCDE a annonce qu elle lancera une tude internationale pour mesurer la valeur ajout e de l ducation tertiaire au niveau des pays C est un r le compl tement nouveau pour la plupart des institutions ter tiaires 285 Le XXT si cle sera celui du capital humain 286 Philippe Wahl Groupe Bollor Je voudrais aborder trois points la variable humaine est absolument d cisive dans l conomie moderne dans le secteur de production de la connaissance la concurrence devient de plus en plus rude et enfin la comp titivit de l ensei gnement sup rieur qui est le lieu de la production de la connaissance dans la soci t est un enjeu europ en et national pour tous D abord la variable humaine est de plus en plus d cisive Finalement il n y a rien de nouveau on revient historien conomiste du Moyen Age Jean Bodin et son aphorisme I n est de richesse que d hommes Qu est ce qui a chang Objectivement dans l conomi
397. ons Raret et conflits il se trouve que je me suis chang plus en g ographe qu en conomiste et ce serait bien qu il y ait un peu plus de g ographie dans l conomie On parle beaucoup de la mer d Aral 19 20 Un monde de ressources rares mais en amont il y a des conflits qui se pr parent juste au pied de l Himalaya car le Tadjikistan et de Kirghizstan aimeraient bien avoir une part de l eau 3 La raret de la for t Je me suis videmment promen au Br sil la fron ti re de la Bolivie dans un endroit gigantesque qui s appelle le Mato Grosso Ce Mato Grosso permet de voir des champs de 8000 hectares d un seul tenant Et au nord de ces champs on voit des fum es qui s l vent Quelles sont ces fum es C est l Amazonie qui br le La question pos e quel est le statut juri dique d un bien n cessaire l ensemble de l humanit 4 La raret de terre arable Il suffit de prendre le train qui s appelle le train espagnol je ne sais pourquoi entre Le Caire et Alexandrie Locre des construc tions grignote d ann e en ann e voire de mois en mois le vert de la terre arable Avec l arbitrage permanent entre les cultures nourrici res et les cultures de rente genre coton il y a l inscrit dans ces deux couleurs qui d filent le long du train l un des d bats majeurs de humanit avec cette raret contradictoire de P ro sion et des mises en cultures d un c t des mises en jach r
398. ont co ter beaucoup plus cher Il y aura sans doute plus de maladies en effet au fur et mesure qu on colonise les cosyst mes on met en circuit un certain nombre de maladies et ravageurs des v g taux et de maladies animales dont il faudra se pr munir Par ailleurs les mol cules chimiques que nous utilisons pour contr ler les maladies des plantes sont souvent contourn es par des r sistances bio logiques et les soci t s sont de plus en plus m fiantes vis vis de leur toxicit il est d sormais possible qu un nombre significatif des mol cules qui int res sent l agriculture soient un jour interdites La raret de l eau va entra ner un accroissement des co ts d irrigation et il faudra penser une agriculture beaucoup plus am nagiste reposant sur des infrastructures cologiques nouvelles per mettant de rompre la d gradation des cosyst mes En conclusion l agriculture n cessite une importante mutation technolo gique C est finalement une grande partie de l avenir de la biosph re elle m me 223 VI Nourrir la plan te qui d pend de cette mutation Apr s des millions d ann es d existence de nos sols nous allons les solliciter encore plus afin de produire pour nos besoins et nous nous rendons compte que l on ne sait que peu de choses sur la mani re dont ils peuvent avoir une fertilit lev e et durable Il y a sur la plan te 2 5 mil liards d agriculteurs qui manipulent quotidiennem
399. ont la finalit primor diale tait la production de plutonium de qualit explosive par l irradiation de l uranium On ne produit plus d explosif atomique avec les d chets des centrales civiles depuis longtemps La technologie prolif rante aujourd hui ce sont les cen trifugeuses qui permettent l enrichissement de l uranium naturel en uranium mili taire avec une technicit la port e de tous ainsi qu en t moigne la question iranienne Si vingt pays au del du club ferm actuel des pays atomiques sont demain dot s de la bombe le monde peut en effet se faire du souci pour sa s curit Le fait que les tats Unis d montrent qu ils sont pr ts faire la guerre pour dissuader la prolif ration voir l Irak l Iran la Cor e du Nord etc et qu ils soient suivis dans cette politique par le concert des nations constitue en r alit une bonne nouvelle pour le retour en gr ce de l nergie nucl aire civile La mati re fissile doit tre plac e sous contr le international par une Agence dot e de pouvoirs renforc s et respect s Parmi les pays candidats les plus vidents pour la reprise du nucl aire figurent les Etats Unis la Chine l Inde afin de les d livrer de leur trop grande d pendance l gard du charbon l Australie la Pologne l Afrique du Sud trop charbonni res en Europe l Italie trop d pendante du p trole et du gaz arabe l Allemagne et l Europe de l Est afin de r duire leur d pendance l gard du
400. ont vers les c tes l o il n y a pas d eau et accroissent de ce fait le probl me de la gestion des infrastructures d anticipa tion des besoins et d volution de la qualit et de la quantit des ressources dis ponibles pour les populations concern es De m me on ne g re pas en mati re d eau potable et surtout en mati re d eaux us es d o provient l essentiel des pro bl mes sanitaires une ville de 30 millions d habitants comme Shanghai comme on g rerait une ville de 200000 habitants Et les pays occidentaux ne sont pas tous exempts Nous sommes ainsi en train de construire la station d puration des eaux de Bruxelles centre de l Europe parce qu il n y en avait pas Il faut de temps en temps oser regarder les r alit s en face C est le premier constat 251 252 VII Les ressources en eau Le deuxi me sujet que je voudrais voquer c est le probl me technique Derri re la science il y a le d veloppement compl ment d objet direct de la recherche c est dire des technologies mises au point de mani re faciliter ou acc l rer la solution des probl mes Parmi ces techniques le dessalement de l eau de mer va tre un probl me majeur quand on sait qu aujourd hui 25 de la population du monde vit moins de 20 km des c tes o l eau de source est en principe tr s rare Beaucoup de progr s ont d j t faits en mati re de des salement d eau de mer On a r ussi div
401. ore on public policies on the sorts of multilateral ini tiatives represented by the Kyoto Protocol and the Convention on Biological Diversity And we need ultimately to find ways to reward people particularly poor people in rural areas who manage natural resources for the benefit of global society so called payments for environmental services The carbon market in Europe is a good example of this approach We need to broaden that market so that it rewards developing countries for preserving their forests And we need to develop other programs to pay for other critical environmental services such as fresh water that comes from healthy forests and other natural habitat Financing these programs will be an invaluable way to help poor nations meet their Millenium Development Goals 323 La mondialisation permet d tendre les bonnes pratiques Gilles Benoist CNP assurances Du point de vue d un assureur de personnes CNP Assurances c est 26 milliards de chiffre d affaires et c est 220 milliards d euros g r s la mon dialisation n est pas un obstacle au d veloppement durable Au contraire Je vais simplement l illustrer par trois messages Premier message la mon dialisation en fait permet l extension de l assurance Or l extension de l assu rance de personnes c est plus de s curit c est plus de bien tre et donc c est favorable au d veloppement durable Plus un pays est d velopp conomiq
402. otre r volution a t la production de viande Par exemple en 2000 nous avons produit 6 6 millions de tonnes de viande de b uf Aujourd hui c est 237 VI Nourrir la plan te 9 2 millions de tonnes Nous avons pour les prochaines dix ann es une estimation d augmentation de 4 4 par an de production de viande de b uf Notre r vo lution a t la production de viande avicole et nous sommes le premier expor tateur de soja de viande de b uf de viande de volaille L agriculture br silienne est aussi en croissance importante l exportation Aujourd hui nous avons un surplus de 43 milliards de dollars Deux r coltes par an Un dernier point sur les ressources naturelles Comment augmenter la pro duction agricole et conserver les ressources naturelles D abord nous avons tra vaill avec des institutions fran aises comme l INRA le Cirad sur la production de technologies Le second axe est augmentation de la production avec deux productions la m me ann e sur la m me surface cultiv e Par exemple planter du soja en octobre le r colter en janvier f vrier et planter apr s mais ou coton et r colter en mars avril Cette technologie est une r volution au Br sil c est un point de comp titivit qu il est difficile de gagner Par ailleurs il y a le semi direct Les syst mes cultiv s en semi direct prot gent aussi l environnement et permettent que la productivit et la conservation de l eau soient
403. ou la m canique o l UE reste forte illustrent cette logique La demande pour ces biens augmente ce qui permet une augmentation des prix et assure l Europe une sorte de rente 263 VIII Les ressources en capital humain long terme cependant se pose la question du maintien de l avantage com paratif de l UE Le capital est sensiblement plus mobile que le travail il tend se d placer vers celui ci lorsque les conditions conomiques co ts infrastructures et institutionnelles r glementation stabilit politique le permettent Le travail lui m me tend se d placer von Weizs cker 2006 Les pays qui accumulent du capital humain peuvent donc esp rer attirer graduellement le capital actuelle ment concentr dans les pays riches Ce processus sera n cessairement lent Mais il est inexorable Comme l a relev John Sutton 2005 les entreprises des pays mergents disposent de plus en plus des aptitudes capabilities n cessaires a la ma trise de processus de production complexes et l obtention d un haut niveau de productivit et de qualit Les tats Unis ont de longue date choisi d investir massivement dans la for mation de capital humain en misant sur les externalit s associ es la concen tration des universit s des laboratoires et des entreprises d innovation Combin une r gulation des march s qui favorise l entr e et le renouvellement des entreprises cet investissement est de nature favor
404. ou les tats chercher garantir leur acc s aux ressources C est par exemple le cas des sources d nergie non renouvelables Ces deux dimensions correspondent deux types diff rents de biens publics et d action collective Dans le premier cas le probl me r soudre est un dilemme du prisonnier typique car chacun peut tre tent d attendre que les autres agissent puisque seule la participation de tous aura l impact recherch Dans le second le bien collectif est celui de la s curit des approvisionnements l action collective consiste alors savoir partager la raret pour des raisons thiques conomiques et politiques et en pr vention de conflits potentiels Ainsi la gestion de la raret n implique pas seulement l analyse conomique mais repose aussi sur la politique int rieure et internationale Cette br ve intro La raret au coeur de la nouvelle croissance mondiale duction l illustre rapidement dans les trois exemples voqu s ci dessus la raret du p trole le d veloppement durable et l action collective internationale autour de la production de biens publics globaux P trole et s curit nerg tique Il est videmment hors de question d analyser la situation nerg tique en quelques paragraphes Je me bornerai simplement formuler trois propositions a bien qu il s puise inexorablement le p trole ne restera pas durablement rare au sens conomique du terme b les politiqu
405. ource rare ce n est pas l argent c est l emploi et il n est pas du tout anormal que la res source rare soit r serv e en priorit aux pays pauvres et la ressource abondante aux pays riches On pourrait dire que d sormais la globalisation existe dans tous les domaines y compris la finance Ce sont les entreprises et les banques qui chantent l Internationale tandis que les soi disant porte parole des prol taires des pays riches braillent des airs nationaux folkloriques appellent la taxation des flux de capitaux la fermeture des fronti res ou au non l Europe Cette politique politicienne mon sens est le plus grand risque qui menace aujourd hui l qui libre financier la croissance mondiale la paix conomique et peut tre la fin la paix tout court Il y a dans ce national populisme une petite odeur naus abonde qu il ne faut pas prendre la l g re parce que ces protestataires marginaux nont pas par ailleurs compl tement tort Il est irr aliste d ignorer la globalisation mais mon avis il serait tout aussi dangereux de ne pas traiter les anticorps qu elle distille Globalisation de la finance De ces propos g n raux je voudrais tirer une conclusion sur les circuits finan ciers En r alit il est surprenant qu on ne tire pas toutes les cons quences de la globalisation sur le plan des flux financiers On admet que le jeu est plan taire mais on n en tire pas toutes les conclusions Un exem
406. ourd hui ces nouveaux enjeux en particulier celui de d veloppement soutenable J en doute pour au moins deux raisons Premi re raison on voit bien aujourd hui que les mod les math ma tiques ou les mod les conom triques ne r pondent pas v ritablement ces enjeux de la durabilit parce qu on est dans le cas d indicateurs qui sont tr s comptables or sur le volet du d veloppement soutenable il y a d autres indicateurs beaucoup plus difficiles manier Je minterroge galement sur l attitude de la Banque mondiale qui nous dit depuis dix ans Lib ralisons les changes nous allons g n rer 300 milliards de dollars de gains instantan s dont une grosse partie ira vers les pays les moins avanc s On sait aujourd hui que ce ne sera pas le cas La deuxi me raison qui me fait douter du r le de POMC c est que s agis sant d alimentation je suis convaincu de la n cessit de maintenir un certain niveau de protection travers des droits d entr e et travers les aspects sanitaires Depuis une dizaine d ann es les diff rentes crises que nous avons v cues ESB la grippe aviaire n cessitent de disposer d un certain nombre de m canismes pro tecteurs pour des conomies agricoles et de normes en cas de crises sanitaires Double paradoxe l Europe aujourd hui est pr te ouvrir son march ali mentaire et peut tre demain son march nerg tique partir de la biomasse Nos consommateur
407. ourd hui sur 1 5 milliard d em plois de services 11 sont localisables globalement ce qui veut dire aussi pour les pays industrialis s re localisables Cela repr sente 160 millions d em plois Sur ces 160 millions combien vont tre re localis s Selon nos estima tions 4 millions horizon de 2008 soit 1 1 du nombre total d emplois dans les pays les plus d velopp s ce qui signifie que la re localisation de ces emplois globaux sera en fait tr s progressive 274 Pas de p nurie mais des frictions entre l offre et la demande de talents Et dans les pays mergents Apr s avoir analys la demande nous avons regard l offre des pays mer gents Ainsi quand on regarde la classe d age dipl m e de l enseignement uni versitaire 7 ans d exp rience professionnelle et que Pon compare les pays d velopp s et les pays mergents le rapport est de 1 2 pour le nombre 1 dans les pays d velopp s 2 dans les pays mergents Toutefois parmi cette popula tion dans les pays mergents seulement 15 environ sont aptes travailler dans un environnement global en raison de probl mes de langue de culture ou de dispersion g ographique Quand on compare ensuite l offre et la demande l offre est aujourd hui beaucoup plus abondante que la demande en mati re de re localisation d em plois globaux Toutefois des frictions existent puisque Bangalore ou Shenzhen actuellement il n y a pas forc
408. ouvelles et climatologues ne furent pas trangers aux red ploiement des gigantesques cr dits consentis par les grands tats en faveur de la bombe atomique et des applications civiles de l atome Et aucune source d nergie ne peut se pr valoir de l innocence cologique ainsi que le d montrent chaque ann e les mar es noires p troli res les explo sions de tuyaux de gaz la pollution des paysages par les oliennes les vastes inon dations provoqu es par les barrages hydrauliques etc Comptabilit quelque peu scabreuse vrai dire c est le concept m me de principe de pr caution qui est en question dans cette controverse le risque z ro n existe nulle part c est l accusation en d mocratie non pas la d fense d apporter la charge de la preuve Le syndrome dont l nergie nucl aire fut la victime la plus symbolique s applique aussi ph nom ne de notre civilisation aux risques de pand mie au changement climatique aux OGM etc 40 Energie nucl aire le nouveau d bat mondial Et l arme atomique La seule vraie question que pose l nergie nucl aire est celle de la prolif ra tion de l arme atomique Si l nergie nucl aire veut gagner sa r habilitation elle doit faire la preuve que le cordon ombilical qui la relie l arme atomique dont elle est une retomb e est coup l origine les r acteurs producteurs d ner gie nucl aire se d nommaient des piles atomiques d
409. par exemple leurs propres actions ou en distribuant davantage de divi dendes leurs actionnaires entre autres pour d courager les OPA mena antes Il existe donc apparemment un hiatus entre les tenants de l attractivit qui croient la raret des investissements et l abondance potentielle de ceux ci au 176 Raret des investissements directs l tranger promotion de l attractivit et innovation niveau global La contradiction peut peut tre se r soudre en ajoutant un qua lificatif la soi disant raret des investissements Bien que les capacit s de finan cement existent il y a sans doute dans beaucoup de pays une p nurie de projets d investissement dont la rentabilit est d montr e c est dire qui approchent ou d passent le seuil fatidique des 15 de RoE Il y a l une premi re ligne de d marcation et l origine d une profonde incompr hension entre les banquiers et les emprunteurs particuli rement les PME entre autres dans les pays en d ve loppement Ce serait donc davantage la raret des projets rentables que celle des capitaux qui ferait probl me Il existe davantage d opportunit s d investisse ments court et surtout long terme en Chine ou en Inde ou plus g n rale ment en Asie qu en Afrique centrale p trole et mines except s Les territoires attractifs sont rares Mais il faut sans doute aller plus loin pour trouver d autres racines la raret apparente de l investissement J Sc
410. peler que laisser aux pays pauvres la possibilit de vendre leur production sur de nouveaux march s aide leur croissance et les pays plus riches sont plus m me d appr cier la qualit de leur environnement Plus ils sont riches plus ils vont am liorer leur envi ronnement Pour cela ils ont besoin d avoir acc s aux march s europ ens et am ricains Il est n cessaire de prendre un certain nombre de mesures afin de corriger les externalit s n gatives qui naissent de l exploitation non des havres de pollution mais des havres de ressources naturelles afin de pr server les res sources globales composantes n cessaires aux futures g n rations Maintenir les m canismes de protection Xavier Beulin FNSEA Je pr f re le terme soutenable durable J aime bien la d finition que donne Jo l de Rosnay du d veloppement soutenable il parle de d veloppement adap tatif et r gul et je trouve que cela correspond mieux l image que je me fais de la durabilit Ensuite peut on parler aussi de d veloppement soutenable pour des pays qui n ont pas encore atteint le minimum de d veloppement D veloppement vs d veloppement soutenable Si on devait faire deux colonnes l une de d veloppement l autre de d ve loppement soutenable je pense que pour tre caricatural les march s ont assez bien r pondu cette notion de d veloppement En effet la circulation des capitaux la circulation des marchandises les inve
411. pense que c est un l ment qu on oublie Surtout au niveau des co nomistes qui rapidement se retrouvent sur un produit l enl vent de la production et le mettent au niveau du commerce mondial pour essayer de faire des calculs Tant que ce syst me continuera on oubliera le plus important des millions et des millions d hommes et de femmes qui produisent leur propre nourriture et ne sont pas sur le march des produits agricoles C est un l ment d terminant parce que quand on discute de ces questions on parle des consommateurs qui sont sur le march Mais ceux qui produisent pour leur propre consommation ne sont pas pris en compte dans la recherche des solutions C est le premier probl me que je voudrais soulever L autre probl me quand on parle d inqui tudes pour le futur c est qu en fait la premi re inqui tude est le comportement insoutenable de Occident On ne peut pas trouver de solutions son niveau de gaspillage qui d passe l entende ment Les pays d velopp s d pensent dix fois vingt fois plus que ce dont ils ont besoin Le monde n a pas de ressources pour soutenir cela Cette question doit tre prise en compte pour la solution de l avenir On ne peut pas produire des ressources pour le gaspillage On peut produire pour l alimentation on peut produire pour l nergie Tout le monde sait que le niveau de consommation des 227 VI Nourrir la plan te voitures am ricaines nest pas pour aller
412. peurs Loin d tre le signe du d veloppement un exc s d offre de travail qualifi peut tre le sympt me du sous d veloppement Que tel pays du Sahel exporte ses m decins ne veut pas dire qu il ait form des praticiens en masse mais simplement que la p nurie de ressources publiques le manque d quipements ou la d cr pitude du syst me de sant probablement les trois ne lui permettent pas d employer des ressources en capital humain pourtant limit es Mutatis mutandis le raisonnement peut tre transpos aux pays mergents il se pourrait que l abondance de capital humain sous employ n y soit que temporaire ou ponctuelle Pour examiner cette question cette note propose un survol quantitatif de la question partir des sources internationales disponibles J examine dans un premier temps ce qu apportent les statistiques comparatives sur l ducation et l image qu elles donnent de la r partition du capital humain dans le monde puis j effectue le m me exercice pour le stock de capital physique cela permet d ana lyser la dotation relative en capital humain et capital physique de quelques pays et r gions et d valuer la situation des pays europ ens 1 Capital humain l avance am ricaine Les donn es comparatives de Robert Barro et Jong Wha Lee 2000 permet tent d op rer des comparaisons internationales sur un vaste ensemble de pays L indicateur le plus synth tique de l effort de formation pass est le nombre d an
413. ple l affaire des pr tendants d Euronext Tout le monde sait qu il ny a pas d actionnaires long terme en Europe continentale Tout le monde sait que les march s d actions en Europe Continentale sont irrigu s par les fonds de pensions anglo saxons et que cette situation est durable puisque le r gime de retraites par r partition demeure la r gle dans l Euroland De ce point de vue le mariage d Euronext la Deutsche B rse en dehors des inconv nients techniques du mod le de fonc tionnement pr sente un inconv nient vident puisque c est l union de l aveugle et du paralytique ce sont des bourses sans actionnaires Et je trouve que de ce point de vue l l union avec le New York Stock Exchange est une juste noce m me si comme tous ceux de ma g n ration je suis un d fenseur hyst rique de l Union europ enne Mais en finance aussi la globalisation est un fait et la mondialisation des march s financiers se produira in vitablement Rien ne sert de dresser des lignes Maginot suicidaires On pourrait dire la m me chose des banques d investissements De m me qu il y a une consolidation mondiale des Bourses il y a une consolidation mondiale des banques d investissements Elle se poursuit marche forc e Les banques europ ennes avaient un peu de retard mais elles sont en train de le rat traper et probablement dans une dizaine d ann es il ny aura plus gu re de banques d investissements que mondiale
414. ple quelque mauvaise ann e qui survienne pourveu que l estranger ne vuide nos granges La position oppos e est celle du march Les limitations aux changes sont la source de la difficult pas sa cause C est au contraire le march qui peut r soudre les difficult s Il faut le laisser faire D abord les besoins de nourriture peuvent videmment tre forts mais ils n en sont pas pour autant illimit s Ils tiennent fondamentalement la d mographie Dans tout homme l app tit pour la nourriture est born par l troite capacit de son estomac mais on ne saurait mettre de bornes d termin es au d sir des commodit s et ornements qu on peut acqu rir crit Adam Smith Certes les produits agricoles sont sp cifiques dans les al as qui d terminent leur production mais ceci peut se compenser par la prise en compte d un territoire plus grand et donc par l change Si dans les ann es de pluie ou de s cheresse la r colte se trouve il est vrai de beaucoup au dessous de ce qu elle est dans une ann e convenablement temp r e cependant m me 214 L quilibre alimentaire mondial dans celles la ce qui est perdu dans une des parties du pays se trouve jusqu a un certain point compens par ce qu on gagne dans l autre poursuit ainsi le m me Adam Smith Grenier et contr le du march On comprend la question qui est la fois conomique et politique La d tresse agricole est source de tensions Je n
415. pr s guerre Le rappel de ces circonstances n est pas inutile car l organisation industrielle du secteur lectrique que la d r gulation a d mantel e au moins partiellement et dans certains pays n tait pas en place l origine Elle s est en r alit impos e sous la pression des circonstances travers des d bats politiques et sociaux tr s conflictuels cause d une situation pr existante de lib ralisation conomique qui avait suscit d amples controverses La r gulation nationalisation de l lectricit 58 La d r gulation de l lectricit a t elle atteint ses limites alors institu e est devenue le symbole des politiques keyn siennes et planistes de cette poque Les r formes de d r gulation Le monde a chang depuis lors La r volution keyn sienne a fait place depuis la fin de la d cennie 1970 la contre r volution lib rale et mon tariste sous l effet des r actions de l opinion publique face la stagnation conomique et l acc l ration de l inflation L origine de la d r gulation contemporaine du secteur lectrique est tr s pr cis ment dat e C est en 1978 que s amorce le mouvement dans le cadre de la l gis lation autorisant et encourageant la production ind pendante d lectricit les IPP et obligeant les utilities disposant de monopole exclusifs sur leurs terri toires respectifs des concessions acqu rir l lectricit produite par les centrales ind pend
416. principe si on a mis en avant l importance que rev t l interven tion des Etats et de l Union europ enne dans le domaine de l nergie en termes de r gulation il ne faut pas oublier que les grands secteurs d activit et les grandes entreprises europ ennes ou mondiales ont par essence un r le jouer sur la question aujourd hui centrale de la raret L tat ne doit pas se substituer la puissance de n gociation des grands groupes ou secteurs d activit Il est clair que les investissements r aliser pour assurer la s curit d approvisionnement de l Europe vont tre la charge de ces groupes qui voient par ailleurs leur m tier se mondialiser Il faut favoriser la consolidation au niveau europ en pour pouvoir avoir des grands groupes capables de n gocier l chelle europ enne Le temps et l irr versibilit biens publics Jean Paul Fitoussi Institut d Etudes Politiques Ressources naturelles et r le de l tat c est une question difficile C est une probl matique essentielle parce qu elle remet au c ur du processus cono mique deux consid rations qui sont li es mais g n ralement oubli es le temps et l irr versibilit C est la raison pour laquelle le temps importe c est dire la fl che de temps Joan Robinson comme tous les conomistes le savent avait dit que le temps est ce que les hommes ont invent pour que tout ne se produise pas en m me temps Elle avait probablem
417. qui a le plus augment dans la ration alimentaire humaine ces dix derni res ann es Trois chantiers pour r pondre ces challenges e Ouvrir au maximum la recherche les m thodes de s lection classiques g n tiques sans se m fier des biotechnologies avec dans ces biotechnologies des moyens normes qui sont notre disposition e Initier des d bats publics parce qu on ne peut pas vivre dans l obscuran tisme et avoir peur d approcher ces nouvelles situations e Avoir de vraies politiques vu les enjeux quand on parle d nergie de pro duction alimentaire et d eau on voit bien que ce seul le march ne peut r guler tout cela ce propos il ne faut pas se d barrasser de la Pac mais au contraire la reconstruire et la pr parer aux prochaines orientations Voil trois chantiers qui donneraient PUE le moyen de reb tir un chal lenge pour demain L Occident doit modifier son comportement Mamadou Cissokho ASPRODEB Je voudrais d abord rappeler que nous parlons de l agriculture entre tres humains qui s occupent de la production et la consomment Mais il y a un foss profond parce qu on fait fi du milliard et demi de petits paysans dans le monde qui ont leurs modes de vie de production et de comportement Si demain nous devons trouver des solutions leurs probl mes c est partir de leur r alit et dans le respect de ce qu ils ont pu faire depuis la nuit des temps jusqu aujour d hui Je
418. qui sont dor navant produits sur les territoires du Sud L innovation si l on peut dire consiste d lo caliser la production En ce qui concerne ensuite les investissements entre les pays du Nord souvent crois s et intra sectoriels principalement sous forme d acqui sitions fusions il s agit avant tout de dresser des barri res l entr e pour se prot ger de la concurrence ou du rachat Il n y a pas d innovation dans ces op rations Dans tous les cas l absence ou l puisement des innovations exacerbent la concurrence et g n rent la surproduction et l oisivet des capitaux L innovation appara t peut tre avec les nouvelles formes de l investissement qui reposent dans une faible mesure sur le transfert de capitaux La tendance de plus en plus marqu e des Groupes industriels faire faire par des firmes ext rieures plus que de faire elles m mes par des unit s internalis es du Groupe L externalisation oblige les firmes trouver des entreprises locales ind pendantes qui ont des comp tences et une efficacit manag riale dont le niveau est suffi sant pour qu elles puissent entrer dans le r seau multinational des firmes La firme r seau n investit plus massivement l tranger que de la technologie et du savoir faire ce qui limine en partie la question du financement En revanche les territoires d implantation qui ont sa pr f rence sont ceux o le tissu industriel la formation de la main d uvre et
419. r gion la plus exc dentaire apr s 2030 Pour les autres r gions la polarisation des balances courantes au d but du si cle se r duit bien que les carts de croissance persistent La raison se trouve dans l appr ciation des taux de change r els du Japon et de l Europe de l Ouest en m me temps que leur pargne fl chit avec le vieillissement l oppos il est logique que l Inde qui combine un rattrapage technologique rapide et une population active en croissance soutenue devienne la r gion qui re oit les flux de capitaux les plus abondants Quant la Chine sa balance courante a une vo lution oppos e celle de l Am rique du Nord Son taux d pargne se r duit au fur et mesure o sa population vieillit et o elle s enrichit tandis que son rat trapage technologique rapide doit tre financ par des entr es de capitaux Conclusion L laboration d hypoth ses pr cises sur les sources de la croissance mondiale et l utilisation d un mod le th orique de simulation appropri au probl me pos a permis d apporter des l ments de r flexion la question de l allocation de l pargne en se gardant de la myopie du court terme Ces hypoth ses sont expli cites donc scientifiquement r futables Si on les accepte il en r sulte un panorama bien d fini sur la position de l Europe de l Ouest dans l conomie mondiale D ici 2050 l Europe sera probablement une r gion croissance basse cause de son profil d mog
420. r le dans les domaines des res sources naturelles Il s est agi notamment de d finir les r gles de propri t ou de r glementer l usage mais dans l ensemble ils ont plut t laiss le march faire le reste Cela a clairement t le cas dans le domaine des minerais avec le droit minier Dans le domaine de l nergie l tat est souvent all plus loin y compris en prenant directement part la production ou en s appropriant les ressources nous en avons des exemples r cents 84 Le retour des tats comme expression de la volont collective D autres exemples concernent les t l communications L espace des fr quences hertziennes tant limit la libert d mission conduirait une situation de type pr s communaux Une proc dure particuli re est n cessaire pour l allocation et la gestion des fr quences hertziennes Dans le domaine des droits intellectuels il n y a pas de raret naturelle il faut au contraire organiser la raret Toute soci t a besoin d innovation pour pro gresser Ce qui pousse les individus innover c est le droit d exploiter leurs d cou vertes avec une exclusivit prot g e par la loi Le r le des tats dans la production et l allocation de biens publics est ancien C est d abord un r le de r glementation sanctionner les pollutions etc C est aussi leur fonction traditionnelle de fourniture de services collectifs produc tibles dont le financement habituel est l imp t En
421. r des ruptures en mati re de production Elle peut aussi permettre des approches globales En mati re sanitaire en 2005 le chikungunya pour les m decins tait une grippe classique S ils avaient regard la grippe plus les vecteurs moustiques plus les conditions climatiques ils auraient vu que l v nement tait exceptionnel D o la n cessit de faire de la recherche autrement c est dire d arr ter de s parer les travaux de recherche par secteurs Je pense que les chercheurs peuvent proposer des m thodes nouvelles d int gration des diff rents facteurs cologiques des maladies Ils peuvent apporter leurs connaissances en mati re de g n tique Je sais que les OGM ne sont pas populaires en Europe qu ils y ont t introduits maladroitement que le consommateur et le citoyen ne veulent pas de ces OGM mais qui aujourd hui peut avoir la pr tention de dire que sil y aun probl me sanitaire s il y a un probl me d quilibre cologique diff rent on n aura pas besoin de concevoir rapidement une innovation g n tique contr l e bien s r r pondant ce probl me Les plantes g n tiquement modifi es constituent une cat gorie d innova tions r centes dont on commence tre en mesure de faire un bilan travers 233 234 VI Nourrir la plan te les exp riences acquises essentiellement sur le continent am ricain Ainsi les plantes modifi es pour r sister 4 des parasites conduisent sur plusieur
422. r garage que la fronti re technologique serait repouss e En fait on sait tr s bien que ce n est pas du tout le cas M me dans le domaine des tech nologies Silicon Valley et autres l action du gouvernement a t tout fait d terminante Les grandes innovations ont merg non pas de processus de march s concurrentiels mais de recherches qui ont t financ es par le secteur public certes men es parfois par des op rateurs priv s mais en r gle g n rale avec une bonne dose de financement public On pourrait se demander quelle est la bonne r partition entre le public et le priv En fait en raison de la tr s grande diversit des syst mes nationaux de recherche il n y a probablement pas de r ponse unique Juste un fait empirique les pays qui ont une forte d pense de recherche d veloppement les pays les plus intenses en technolo gie sont ceux o le secteur priv y finance une part de la R amp D plus impor tante que dans les autres pays On pourrait dire dans ce cas que la bonne r partition c est d avoir le plus possible de financement de la R amp D priv s Mais dans les pays o il y a tr s peu de d penses recherche d veloppement c est une insuffisance de la recherche d veloppement priv e qui est palli e en fait par l intervention plus ou moins directe de l tat Toujours pour tre dans les r sultats empiriques si je fais la moisson des r sul tats d enqu tes et autres tudes il y a
423. r l ensemble des conomies europ ennes et pour autre cons quence des risques sur l emploi Les victimes de cette raret sont et seront les pays en voie de d veloppement ne disposant pas de ressources naturelles Nous avons un devoir leur gard puisque nous sommes les gros consommateurs Consciemment ou inconsciemment nous avons cr cette raret Il faut savoir aussi que les ajustements prennent norm ment de temps dans le domaine de l nergie Le cycle d investissement est long Par exemple pour une centrale nucl aire condition d avoir les autorisations il faut sept ou huit ans pour une centrale gaz il faut trois cinq ans avant de produire le premier kWh pour les stockages gaz pour lesquels il y a un risque de sous capacit il faut de dix vingt ans pour r aliser l investissement La France est galement en d ficit pr visible Suez a fait cette analyse depuis d j un bon moment tant donn la nature strat gique de ces secteurs il revient bien s r aux autorit s publiques de d cider du cadre et des grandes orientations dans lesquelles ces march s doivent se d ployer avec une garantie d quilibre Que se soit dans le monde lib ral ou non personne ne conteste en mati re nerg tique le besoin de r gulation Il faut r guler et bien r guler Je vois trois missions importantes pour les tats qui sont d ailleurs d j concr tis es dans une r gulation existante mais qu il faut absolument r
424. r le cr dit immobilier Il nous dirait aussi La balance am ricaine des revenus est peut tre encore positive mais je vois qu elle se d grade dans la derni re p riode Pensez vous que cette situation est durable et est ce que la mati re noire ne va pas se r sorber ou tre insuffisante maintenir le paradoxe de la balance des revenus Il conclurait peut tre que finalement son id e premi re tait la bonne et que ce d s quilibre n est pas forc ment la meilleure allocation internationale des capitaux Position neutre de l Europe Et c est l mon avis que le point de vue de notre Martien rejoindrait le point de vue europ en L Europe occupe une position neutre dans l allocation de l pargne mondiale puisque son solde des paiements courants est proche de l quilibre suivant les ann es un peu au dessus un peu au dessous son r le d interm diation est appel se d velopper avec l internationalisation de l euro et le d veloppement des march s europ ens Ce qui compte pour l Europe ce n est pas tant l allocation de l pargne mondiale que sa formation et son niveau Nous pouvons nous demander si les march s de capitaux jouent un r le dans la formation des d s quilibres que nous observons Il est vrai que les march s de capitaux au fur et mesure qu ils se d veloppent permettent de mieux financer des d s quilibres de paiement de comptes courants ou contribuent d une certaine fa
425. r sur les ressources renouvelables et le nucl aire les ressources renouvelables qui sont encore ch res le nucl aire qui se d veloppe mais un rythme relativement r serv Un petit calcul montre que si les Chinois construi sent les 20 ou 30 centrales nucl aires qu ils souhaitent construire dans les 20 ans qui viennent la part du nucl aire dans le bilan Chinois va passer de 1 5 3 Ce n est donc pas la solution Nous vivons dans un monde qui est complexe et nous nous heurtons effectivement des finitudes c est vrai que ces ressources sont finies Mais il y a une certaine lasticit dans le concept m me de ressource Une ressource est un peu comme une grosse ponge il y a d une part le fait de pouvoir d couvrir de nouvelles ponges avec les technologies actuelles et le fait de presser l ponge davantage avec la fois les technologies et le prix Le probl me ne vient pas tellement des r serves car il y en a mais de l ad quation entre les ressources fossiles et le changement climatique Autre probl me la transformation des r serves qui existent en capacit de production Or si je regarde la carte du monde je vois que plus de 80 des r serves de p trole et de gaz sont concentr es sur une trentaine de pays Am rique Latine Afrique de l Ouest Afrique du Nord Moyen Orient Asie Centrale Russie Indon sie des pays haut risque La question majeure est de savoir si les investissements dont on a besoin vont s
426. rance a mis en place sans violer les r gles europ ennes mais parfois on a la tentation d aller un peu au del Et d ailleurs les champions nationaux ne sont pas tellement faciles mettre en uvre Pas seulement parce qu il y a parfois des contraintes ext rieures telles que la vigilance de la Commission mais aussi parce que parfois il y a des fragilit s plus intimes comme dans le cas o le volet politique social dans un pays peut se heurter au volet patriotisme cono mique politique industrielle dans ce m me pays Telle est la fa on admirative et pleine d espoir avec laquelle un non Fran ais regarde la France propos de cette ressource vraiment rare beaucoup plus impor tante que l nergie mon sens qui est la gouvernance sur le plan europ en et sur le plan mondial Quatre d fis la th orie conomique contemporaine Ismail Serageldin Biblioth que d Alexandrie Je dois dire que j ai t assez surpris de voir de nouveau pos e la question des ressources rares On se rappelle que depuis Malthus ces discussions ont toujours eu lieu et se sont toujours av r es fausses Plus r cemment les termes du pari engag entre Paul Erlich et Julian Simon gageaient que les cours des cinq mati res premi res laiss es au choix de Erlich auraient vingt ans plus tard un cours inf rieur ce qu ils taient lors du premier rapport du club de Rome or Erlich a perdu le pari contre Julian Simon M me aujourd hui le
427. raphique d favorable et de la progression lente de sa pro ductivit globale des facteurs Cependant les m nages europ ens b n ficieront de la mondialisation en devenant les rentiers du monde tant une des deux r gions avec le Japon o les taux d int r t sont les plus bas l Europe sera un cr ancier permanent du reste du monde De plus son taux de change r el s ap pr ciera syst matiquement ce qui augmentera le pouvoir d achat des r sidents sur les biens import s Les m nages europ ens tireront donc avantage la fois des revenus provenant de leurs capitaux plac s l tranger et de la force de leur monnaie C est pourquoi la consommation par t te augmentera de concert avec l appr ciation r elle du change Toutefois ces avantages s amenuiseront au fur et mesure que la proportion de la population forte pargne diminuera avec le vieillissement Ils devraient dispara tre dans la seconde partie du si cle Si cette vue prospective tait reconnue par le d bat politique ce qui n a pratiquement aucune chance de se produire il faudrait viter de se laisser entra ner dans les d lices de la position de rentier Il faudrait favoriser un d veloppement massif de l activit f minine tous les niveaux de responsabilit de la gouvernance conomique En vitant de st rili ser d lib r ment ou de sous utiliser la moiti des ressources humaines des pays 172 Transition d mographique croissance mondiale et allocat
428. rar faction a plusieurs causes Tout d abord la pression sur les ressources en eau due la croissance rapide de la population ensuite l avanc e de la d sertification et la r duction accentu e des lacs sympt mes des effets du r chauffement de la plan te dont est victime l Afrique 105 Ill Ressources rares et r le des Etats Au del de la raret en termes de quantit il y a la raret en termes d acc s L acc s l eau est sans doute le ph nom ne le plus grave Actuellement la moyenne d eau disponible bien qu in galement r partie est relativement impor tante au niveau du continent autour de 5000 m par habitant Pr s de 300 millions de personnes n ont pas acc s l eau potable ni l assainissement L ensemble du continent n utilise que 3 5 des ses ressources en eaux renou velables L eau est l mais les populations n y ont pas acc s car la capacit la stocker est inexistante On se trouve donc confront cette situation o les popu lations souffrent du manque de s curit alimentaire et des effets de s cheresse avec les cons quences que l on conna t Que faire face ce d fi Je constate au travers de mes rencontres tant sur le terrain que dans mes changes avec les d cideurs africains et la communaut internationale qu il existe une r elle prise de conscience de cette situation critique et un certain nombre d orientations se d tachent tr s nettement D abord
429. rares Contribution du Cercle des conomistes Christian Saint tienne T moignages Angel Gurria e Pascal Lamy Hubert V drine Kemal Dervis e Supachai Panitchpakdi e Jean Claude Trichet Globalisation et ressources rares Christian Saint tienne Au cours des sessions pr c dentes les diff rentes formes de raret nergie eau alimentation pargne environnement capital humain ont t analys es Ont t voqu s les droits de propri t le droit des contrats et le droit de la concur rence et leurs interactions pour amener les march s internaliser toutes les formes d externalit s La session finale aborde les questions suivantes Question 1 Quelles sont les limites l internalisation des externalit s En clair si on doit int grer dans l utilisation des ressources rares d aujourd hui une super raret de demain comment int grer dans les prix d aujourd hui les raret s de demain Et d autre part si on sait le faire au niveau national ne faut il pas inventer des fa ons inter tatiques de traiter le probl me Question 2 quelles conditions le d veloppement du commerce international peut favoriser l allocation des ressources rares Sur ce point il faut prendre en compte les int r ts particuliers de l Afrique Question 3 Au del de l action par les march s comment modifier les insti tutions et la gouvernance mondiales pour g rer long terme les ressources rares de la plan te Question
430. rces mais elle ne doit pas tre un pr texte sous estimer les tensions actuelles et venir court terme m me si la croissance conomique mondiale reste exceptionnellement forte et m me si elle n est pas imm diatement en danger les Rencontres 2006 du Cercle des Economistes Aix en Provence ont permis de souligner quel point elle r v le et exacerbe des raret s qui leur tour multi plient risques et in galit s Les m canismes de march et les politiques de redis tribution nationales ne suffiront pas lisser les volutions brutales de prix corriger les rigidit s durables produire des externalit s positives ni m me chapper aux risques de conflits y compris diplomatiques et militaires Un Monde de ressources rares exige des progr s de la r gulation Au rythme o le monde en croissance consomme ses ressources physiques et immat rielles la gouvernance ad quate des syst mes de production et de r partition est elle m me devenue une raret I faut d cid ment produire une nouvelle gouvernance pour le monde de 2050 Au niveau global de m me que les grandes puissances jetaient les bases d un nouvel ordre politique conomique et mon taire alors que la seconde guerre 347 D claration finale mondiale n tait pas termin e conduisant la naissance de l ONU du FMI de la banque mondiale et de tant d autres institutions de m me les puissances d au jourd hui et de demain doivent d finir
431. rd Le taux de change r el s appr cie syst matiquement dans les deux r gions faible croissance et expor tation de capitaux que sont le Japon et l Europe de l Ouest Il s appr cie aussi en Russie par les termes de l change du bien interm diaire dont la Russie est expor tatrice Dans les autres r gions le taux de change est assez peu sensible aux mou vements de capitaux et les effets Balassa sont faibles de sorte que leur volution tendancielle est tr s limit e Parce que les taux de change varient peu les balances courantes varient beaucoup pour ajuster les croissances diff renci es de l conomie mondiale Pour repr senter ces flux nets de capitaux sur une chelle commune on a calcul l volution des soldes courants en proportion du PIB mondial Le r sultat le plus spectaculaire est l volution divergente de l Am rique du Nord Le d ficit du d but du xxF si cle est d l effondrement du taux d pargne cause de la croissance de l endettement insoutenable long terme des m nages L ajustement des m nages conduit une convergence de leur com portement d pargne vers celui des autres r gions d velopp es La combinaison de ce changement structurel et d une population qui reste plus jeune que celle de l Europe et du Japon entra ne une hausse de l pargne qui se r percute dans 171 V l allocation de l pargne l am lioration de la balance courante II s ensuit que l Am rique du Nord rede vient la
432. re sous forme photovolta que est encore tr s co teux puisque le facteur est de l ordre de 5 10 Pour toutes ces alternatives les solutions techniques existent d j mais il y a encore des efforts de recherche et de d veloppement faire pour les rendre plus comp titives EDF leader mondial en nucl aire a une politique qui est aujourd hui de relancer l investissement et nous sommes en train d investir dans un parc diversifi Avec le nucl aire et l hydraulique 95 de l lectricit est produite par EDF en France Mais nos investissements sont diversifi s Nous faisons du thermique en particulier pour r pondre aux besoins de pointe nous relan ons le nucl aire avec la construction d une nouvelle centrale EPR Flamanville mais nous d veloppons aussi l olien et le solaire ventuellement m me de la biomasse ou diff rentes formes d nergies renouvelables 65 Iter a project for forty years 66 Kaname Ikeda Iter This Iter project was initiated almost twenty years ago And this is a project to built machine to realize fusion reaction so that we can produce power And for this construction it takes ten years and for operation it takes another twenty years And until it is finished for de commissioning it takes another fifteen years or so And in this project by the end of last year we came to have par ticipation of seven partners European Union Japan the United States Russia China Korea a
433. re de tenir les deux bouts C est dire de rester nous m mes tout en nous ins rant suffisamment bien On est en face d une vraie difficult qui mon avis ne se r soudra pas uniquement sur la base d objectifs il faut mettre plus d argent dans le syst me universitaire il faut former plus de gens ayant des comp tences professionnelles et ayant une v ritable culture internationale Il ne s agit pas uniquement de moyens il s agit de faire voluer un syst me beaucoup plus complexe qui n cessite un grand d bat au niveau national 291 L nergie humaine renouvelable Philippe Lemoine LaSer La question que je voulais soulever c est de savoir si le travail des femmes et des hommes est la variable d ajustement d un monde de ressources rare ou sil est lui m me et quelles conditions une ressource rare La premi re proposition est illustr e par l actualit conomique r cente Contrairement aux ann es 70 l conomie mondiale para t avoir absorb une hausse du p trole de 40 sans choc la croissance mondiale se poursuit les profits des grandes entreprises continuent de cro tre Pourquoi Parce que in fine la conjonction entre la mondialisation la r volution des technologies de l information et la croissance d mographique tirent vers le bas la valeur du travail En peu de temps deux milliards d tres humains sont entr s dans l cono mie mondiale Cette id e frappe les esprits et la profonde
434. re que l conomie n est pas encore parvenue fournir toutes les r ponses ou des r ponses ad quates aux questions du quoi comment et pour qui que lui assigne Samuelson Deux observations simples confirment ce constat critique d abord les fluctuations dans les prix des mati res premi res notamment les prix 1 Samuelson Paul A 1953 L conomique Techniques modernes de l analyse conomique Armand Colin p 21 traduction fran aise de Economics An Introductory Analysis 1951 13 Un monde de ressources rares du p trole refl tent diff rents aspects de la raret dans le temps et dans l espace mais leur impact souvent co teux invite rechercher des m canismes d ajuste ment alternatifs non exclusivement fond s sur la logique de march ensuite le d bat sur le d veloppement durable nourri la fois par un ensemble de travaux scientifiques concluants et par une volution des pr f rences collectives des hommes et des soci t s souligne l une des lacunes de la th orie de la valeur fond e sur les prix de march en montrant qu un certain nombre de biens et services ont une valeur sociale individuelle et collective sans avoir de prix de march la qualit de l air le degr de pr servation de la biodiversit l volution du climat la qualit et la disponibilit de l eau par exemple Ce processus de formation de valeur en dehors du march se produit la fronti re entre l conomie la p
435. re un mod le de business L exemple le plus frappant que je puisse donner c est Google Il n y a pas beaucoup de recherche fondamentale chez Google que l on pourrait apparenter un norme centre de calculs Par contre chez eux quelqu un a su r fl chir un business model innovant C est exactement la m me chose chez Apple LIpod n est pas tr s innovant m me si c est un outil bien con u mais le business model qui s y rapporte est r ellement innovant Aussi quand l on parle d innovation il ne faut pas oublier l aspect Business model qui est devenu crucial voquons maintenant la gestion de la recherche ou de la raret et r fl chissons partir d un exemple tr s simple Lampoule classique que nous uti lisons tous a t invent e il y a 125 ans par Edison elle est cit e comme l exemple type de l innovation simple brillante efficace Elle est pourtant inef ficace en utilisation d nergie Si les ampoules modernes dont nous disposons aujourd hui sur le march taient utilis es partout sachant que l ampoule conventionnelle est toujours utilis e dans 50 des foyers nous pourrions r duire la consommation d lectricit travers le monde de 10 c est une simple question de distribution et de mod le conomique Consid rons un autre exemple le p trole Au lieu de r fl chir de fa on per manente sur des sources d nergie alternatives qui co tent tr s cher et qui Un manque d
436. rease productivity and create wealth Therefore we need to define the proper roles of government companies universities research institutes and individual researchers in the venture of innovation Since China is still a developing economy the Chinese government has the following roles in spurring innovations and development To continue to restructure the national innovation system i e to redefine the roles of government companies universities and research institutions and balance market force and government intervention To invest in physical infrastructure as well as institutional infrastructure including new IPR regime To invest in education and assist all sorts of training To support basic research in a more efficient and effective way To help local companies to develop technological capacities through specific projects platform for generic technologies and supply of talents To summarize to overcome resource scarcity and to build a resource effi cient and environment friendly society we have to become a nation of inno vation 134 An Italian contribution to industrial innovation Luca Silipo Universita La Sapienza I have been asked to talk about Italian success stories and there are not that many and to say a few things also about Spanish successes which is of course a different story from Italy I will accept the challenge Their plan is called the national plan for reforms It is a plan on seven pillars ver
437. recognise that there are global public goods and that there are global public bads But there is a matter of who decides what are the priorities what are the global public goods that need to be addressed first what are the global public bads that need to be addressed first And in deciding on those priorities unless one recognises that the decision making processes within these international financial institutions have to change then you cannot come along and dictate to us that the hole in the ozone layer is important when even our priorities even within the environment are completely different And to my mind global international institutions be it the World Bank be it the IMF be it the United Nations have still not recognised the rising and the awakening of countries like China Brazil and India 309 Les havres de pollution moins pr occupants P P P que les havres de ressources naturelles 310 Ann Harrison Universit de Berkeley Les havres de pollution sont ces pays qui attirent les investisseurs trangers par des lois sur l environnement peu strictes Mais les havres de pollution attirent ils v ritablement les investisseurs trangers Les tudes sur ce sujet ont tent de d terminer si les diff rences entre les lois des pays affectent le type d in vestissement et le type de commerce entre les pays Si hypoth se des havres de pollution est valide la part des industries polluantes dans les exportations des pay
438. rnational trading order that allows the market mechanism to work And finally you have negative externalities like build up of carbon in the atmosphere in which one country can do damage to other countries without necessarily being accountable for that damage So all of those are theoretical justifications for intervention Now the economist Mancur Olson in his book The Logic of Collective Action talked about the difficulties of achieving collective action particularly when you have large A scarcity of institutions for resolving conflicts numbers of players with diverse interests The problem of public goods provi sion can be unsurmountable in many cases because nobody has the incentive to provide them And the possibilities for free riding by the other players in the system are very great Olson argued that there are really two solutions to the collective action problem The first was when you had a single hierarchi cal source of authority that had the power to enforce rules on all of the players which is a situation that simply does not exist in international relations today But the second was a case in which one of the players was significantly larger than all of the others and had an interest in unilaterally providing those public goods and accepting free riding by the other players in the system simply because there is no other way to achieve a collective action And I would argue that in many respects the provision of public goods in the
439. ront es des biens publics nerg tiques comme le solaire ou le vent tout en sachant que les nergies priv es fossiles attaquent un autre bien public g n ral qui est le climat Il est tr s int ressant de voir que pour la premi re fois dans l histoire de l humanit nous avons affaire a un bien public collectif le climat qui appartient indissociablement 6 milliards d habitants bient t 9 milliards ce qui implique une gestion collective et mutualiste dont nous sommes encore loin Les quatre niveaux de la politique nerg tique En effet la politique nerg tique tait jusqu pr sent une pr rogative des tats C tait essentiellement un niveau national qu on d finissait une politique nerg tique Ce niveau n a pas disparu mais il doit videmment tre aujourd hui articul avec d autres niveaux qui sont tous aussi importants Le premier niveau est mondial C est l apr s Kyoto et la gestion mutuelle et collective du climat Sachant que l encore nous sommes tr s g n s par l insuf fisante r v lation actuelle de la valeur du climat et l une des grandes inconnues dans l quation nerg tique du si cle c est la rapidit avec laquelle nous allons tre forc s d agir plus vite et plus fort Faut il attendre que le ciel nous tombe sur la t te Autrement dit l heure actuelle nous n avons pas de manifestation suffisamment forte pour nous forcer agir plus fort Comment acc l rer la prise de conscienc
440. rt of the past but we should perhaps read them again and see what they have to say I am sure you remember the book Malthus wrote about 200 years ago with his doomsday predictions about population growth leading to starvation Economics became the dismal science However only a few hundred years ago the world population stood at less than one billion and now there are six billion of us and yet we survive Now we have Only One Earth and the reports of the Club of Rome But here too the past has lessons for us We need to go back a little bit in order to see what happened that allowed us to survive So let not forget les vieux the dead economists and the lessons of the past Let s look at them closely and see what we can learn Of course the world has changed and we are faced with new dilemmas Our colleagues have been saying that as globalization moves forward fast compe tition will increase and the utilization of commodities and scarce resources both renewable and non renewable will intensify further If we want the Millennium Development Goals to be attained successfully developing countries will have to grow at a rate of 6 7 per annum But what does this mean It means hugely intensified utilization of resources of all kinds China for example is now using about 40 of the world s total iron ore output and in a few years time it will be using half Resource Scarcity and the Lessons of the Past Another dile
441. rtainty so than you can make the investments in timely fashion whether by international oil companies or by the oil producing countries themselves And this is what the oil producers mean when they call for demand security or for a roadmap to demand Therefore I think it is important that we engage both producers and con sumers in a constructive dialogue as has been taking place over the last two years Because it doesn t do any good to tell the producers you have to invest more and then turn around like president Bush did six months ago and say we are going to do away with imports from the Middle East by three quarters I mean how is Saudi Aramco which is the largest oil company in the world going to make its plan to try to increase its production capacity from 12 and a half to 15 million barrels a day when it hears from the consumers no we re going to do away with imports from a particular country So I think we really need to engage in a dialogue between the two sides This dialogue has started and I think the dialogue needs to continue be strengthened and address concrete issues 47 Russia should not allow itself to use energy as a weapon 48 Igor Yurgens Renaissance Capital Russia possesses 30 of the world gas 18 of the world oil so we are blessed to be a serious player in the international energy arena Russia is so far a mineral resource oriented economy After the collapse of the Soviet Union th
442. rte de la demande alimentaire au XX si cle il est extr mement important de garder la porte ouverte aux possibilit s d in novation En effet je suis convaincue que la recherche a un r le essentiel jouer une responsabilit thique conomique et environnementale Le rendement de un euro investi dans la recherche est la chose la plus efficace qu on puisse faire pour obtenir terme des r sultats techniques conomiques ou organisation nels Les tudes am ricaines sur l efficacit de la recherche citent un taux de 1 50 Il faut donc accorder plus d attention aux budgets de recherche et leur orientation dans les ann es qui viennent Le pouvoir d achat plus rare que la production agricole Carl Hausmann Bunge Pour commencer quelques mots sur le travail que fait Bunge Nous trans formons la production agricole en produits alimentaires et nous faisons ce travail pour le n goce mondial Dans un certain sens notre travail est la gestion de la raret mais aussi de l abondance des produits agricoles en utilisant lins trument du prix Notre r le est d tre interm diaire entre les uns producteurs et les autres consommateurs interm diaire entre les uns d ficitaires et les autres exc dentaires L instrument du prix peut tre un peu brutal mais il l est rarement En effet depuis 50 ans le pourcentage de notre revenu utilis pour l alimen tation est en constant d clin cette mani re d tre interm di
443. s Christine Lagarde Ministre d l gu e au commerce ext rieur C tait il y a vingt ans Dans des fonctions ant rieures j ai eu recours l gi timement aux services d une jeune fille au pair polonaise Et observais son com portement curieux concernant l utilisation de l eau Elle ouvrait le robinet sortait de la pi ce vaquait 4 ses occupations puis revenait vers le robinet se lavait les mains repartait se changeait revenait Interloqu e je l interrogeai Elle me r pondit Ca ne co te rien Cette petite histoire un peu anecdotique illustre le principe selon lequel ce qui n a pas de prix n a pas de valeur et je crois que les deux principes sont intimement li s et s appliquent un certain nombre de biens et de services Ce qu on appelle les ressources soit sont rares soit se rar fient Certaines d entre elles ob issent au m canisme de march ont un prix subissent les r gles de l lasticit Et d autres n ont pas encore de prix je pense par exemple l air pur l eau potable d une certaine mani re la sant et tr s certainement la s curit Ou par des m canismes directs et indirects labor s on pourrait probablement arriver trouver une valorisation mais en tout cas pas un prix Cette rar faction r sulte de deux ph nom nes D une consommation d brid e et souvent infiniment d raisonnable dans les pays d velopp s Je rappelle qu au jourd hui il
444. s raret certes mais aux hommes d tre sages pour s y adapter s ils le veulent Nous en sommes capables Enfin il y a une autre raret qui mon avis pour les pays d velopp s est celle qui domine c est celle de la mati re grise Il existe une comp tition norme Vheure actuelle pour attirer les meilleurs esprits de la plan te Pour la situer je prends un exemple tir d un rapport du National Research Council des tats Unis qui donne la liste des prix Nobel de sciences que les cono mistes me pardonnent je n ai retenu que la physique la chimie et la m decine Dans les 15 ans qui vont de 1990 2004 on y trouve 102 scientifiques 102 citoyens am ricains ont obtenu le prix Nobel en 15 ans ce qui fait plus de 6 par an Mais sur ces 102 51 sont n s citoyens am ricains 51 le sont devenus Sur les 51 qui sont devenus am ricains 42 le sont devenus apr s leur th se c est dire un moment o ils avaient d j t form s pour un co t quasi nul pour les tats Unis et o on pouvait d j juger de leur potentiel et de leur cr ati vit Ce combat pour la mati re grise est absolument essentiel pour le futur de nos soci t s Je ne suis pas tr s s r que l Europe et la France en particulier y soit bien plac es bien que nous le clamions depuis longtemps Cette raret l est une raret de riches mais elle est importante pour le futur de l Europe 27 A scarcity of institutions for r
445. s conomies mergentes et en d ve loppement est devenu exc dentaire et depuis lors il n a cess de s accro tre attei gnant 423 3 milliards de dollars US en 2005 En miroir le solde des conomies d velopp es est d ficitaire depuis 1999 Ce d ficit s est creus pour atteindre 510 7 milliards de dollars en 2005 graphique 1 Or le solde ext rieur d un pays n est rien d autre que l exc s de revenu sur la consommation et l investissement c est dire finalement l pargne nette de la nation Ces chiffres indiquent donc que les conomies mergentes et en d veloppement ont globalement un exc s d pargne qu elles placent dans les conomies avanc es Ce flux massif de capitaux des pays pauvres vers les pays riches est videmment choquant Pour un conomiste form la th orie n o classique de la croissance il est galement surprenant En effet la cl de vo te de cette th orie est la d croissance des rendements marginaux du capital une unit suppl mentaire de capital produit un revenu suppl mentaire plus faible si la quantit initiale de capital est importante En effet on peut penser que les premiers investisseurs com mencent par r aliser les investissements les plus rentables les suivants doivent se contenter de rentabilit s plus faibles etc jusqu au moment o la rentabilit d gag e par un investissement suppl mentaire ne couvre plus le co t du capital le taux d int r t r el Alors le stock de cap
446. s au regard des aspects r gle mentaires et prudentiels ou encore dans le domaine de la r gulation des march s tout en laissant finalement de c t la question de l efficience des financements et celle de l allocation de l pargne en Europe s agissant notamment du finan cement de l investissement dans l conomie de la connaissance La question se pose donc de savoir en quoi ces deux processus sont compl mentaires et si cette politique des services financiers est m me de contribuer au succ s de la strat gie de Lisbonne Les objectifs de la politique des services financiers impuls e par la Commission pour la p riode 2005 2010 Avec l adoption du premier PASF centr sur l dification d un march europ en des capitaux et sur l ouverture des services financiers de d tail chelle de l Union un ensemble de mesures ont t adopt es sur les prospectus les march s boursiers les abus de position financi re les conglom rats financiers les normes comptables les paiements transfronti res l imposition des revenus de l pargne En mai 2005 la Commission a soumis une proc dure de consultation un Livre vert sur l agenda 2005 2010 en donnant la priorit la consolidation et la trans position des mesures d j entreprises certaines d entre elles devant alors tre fina lis es nouveau r gime prudentiel de B le Il pour les banques audit et comptes consolid s des soci t s cot es compensation et r
447. s des politiques et des scientifiques Parce que l optimisme des conomistes et des financiers et le volontarisme des ing nieurs ne me rassurent pas tout fait face l aveuglement des politiques compte tenu de l alarmisme des scientifiques Donc j appelle cette synth se 339 L Europe seul espace politique supranational Kemal Dervis ONU On a beaucoup soulign la n cessit d internaliser les externalit s et d y mettre le prix je pense que c est tr s important J aimerais cependant insister sur le probl me de la distribution Ce n est pas juste une question de prix Il faut vi demment mettre le prix pour que les co ts et les b n fices soient transparents mais il y a d normes probl mes de distribution dans ce domaine des res sources rares et de la mondialisation et je donne un exemple Personne n a les chiffres exacts ce sont des ordres de grandeur donc il ne faut pas se m prendre Mais il y a des estimations qui valuent la valeur de la for t amazonienne au Br sil en termes de capacit de r tention du carbone environ 4000 milliards d euros Donc si le Br sil ralentit exploitation de cette for t qui est sous sa sou verainet de 1 pour une ann e la valeur pour l humanit c est 40 milliards d euros peut tre 30 peut tre 50 Logiquement dans un syst me mondialis la communaut internationale l humanit nous tous nous devrions tre pr ts payer 40 milliards d
448. s ann es outre une meilleure rentabilit du travail de l agriculture une r duction de l emploi de produits phytosanitaires ce qui n est pas toujours le cas pour les plantes construites pour r sister un herbicide Aucun incident en mati re de sant la consommation humaine d OGM malgr les volumes mis sur le march n a t signal ce jour Aujourd hui peu apr s le dixi me anniversaire de la commercialisation des premi res plantes g n tiquement modifi es dans le monde le march mondial est estim 5 5 milliards de dollars avec 90 millions d hectares cultiv s prin cipalement aux tats Unis en Argentine au Br sil au Canada et en Chine En Europe le d bat social souligne les al as de cette nouvelle technologie et s interroge sur les r els b n fices apport s au consommateur par les OGM mis sur le march aujourd hui par les industriels Toutefois une capacit de recherche majoritairement publique du fait de l absence de perspectives commerciales est maintenue notamment pour conserver une expertise sur ce th me et les produits concern s largement commercialis s au niveau international Pour lavenir des caract ristiques complexes comme une meilleure r sistance la s cheresse ou un rendement plus lev pour la production de carbone renou velable pour la chimie et les biocarburants devraient mieux r pondre la demande globale de ces soci t s Dans le contexte de croissance fo
449. s aujourd hui rarr tent pas de nous dire qu ils veulent conser ver un niveau de diversit alimentaire travers des AOC des labels tout un circuit tr s qualitatif autour de l agriculture et de l alimentation je ne suis pas s r que ce soit tr s compatible Je pense aussi qu on oublie la contribution sociale et co nomique des agricultures dans le monde deux milliards de paysans travers le monde si je prends le cas de la France le secteur agro alimentaire selon l INSEE g n re 3 5 millions d emplois pr s de 15 des emplois dans notre pays La globalisation est donc sans doute un facteur positif en mati re de d ve loppement durable mais condition s agissant la fois des ressources naturelles et des grands quilibres que nous b n ficions durablement de politiques publiques de corrections de certains handicaps et de r gulations Nous sommes plut t sur la bonne voie aujourd hui en Europe travers la PAC et un certain nombre d autres m canismes et nous pourrions satisfaire les besoins du monde en tout cas pour les pays importateurs nets agricoles et alimentaires sur le court terme Sur le moyen terme je doute des cons quences d une telle affir mation au jour d aujourd hui 314 Le concept de ressource rare est relatif Roberto Waack Orsa Florestal Les for ts tropicales sont une ressource rare Pour qui Je crois que pour les communaut s et la population locale de l Amazonie par ex
450. s av rent constituer de tr s bons r servoirs moustiques qui propagent la malaria Popper et Kant Pour finir j aimerais interpeller les conomistes et ce de deux mani res N tant pas conomiste j coute avec int r t l appel un peu incantatoire la th orie conomique standard Pour moi qui uvre dans les sciences exp rimentales quand on parle th orie cela voque Karl Popper selon lequel il n y 249 250 VII Les ressources en eau a pas de bonne th orie scientifique qui ne soit falsifiable Cette posture est endoss e par la plupart de mes coll gues Un des r sultats spectaculaires de cette th orie a t de falsifier la psychanalyse au motif qu elle tait justement infal sifiable Je me demande dans quelle mesure cette approche popperienne s ap plique la th orie conomique Une deuxi me interpellation de la th orie conomique d coule de la confrontation de toute th orie certaines cat gories de faits Dans le domaine de la sant par exemple il r gne un v ritable d ses poir dans certaines sph res quand on voit quen mati re de vaccination avec seulement 20 de ce qui a t d pens en Irak on vaccinerait la moiti des enfants du monde On parle beaucoup mais on agit moins J voquerai un autre philosophe de plus en plus souvent cit par un certain nombre de col l gues d sesp r s c est Kant au titre de imp ratif cat gorique Faute de mieux on dit
451. s comme l un des l ments de filtration C est l une des plus grandes r alisations industrielles mondiales aujourd hui dans ce domaine Bien d autres technologies sont aujourd hui mises au point Les aqueducs peuvent tre aussi une solution C est une solution pond reuse car l eau est un produit pond reux qui co te tr s cher transporter beaucoup plus cher par exemple que l lectricit Sa deuxi me caract ristique est qu elle se d forme chi miquement sur le parcours Potable au d part l eau n arrivera pas potable lar riv e il faudra la retraiter Le co t lev de l eau transport e est incompatible avec la gratuit du produit L eau n est pas un produit gratuit l acc s l eau n est pas gratuit le traitement de l eau n est pas gratuit Il faut donc accepter la r alit des chiffres et le principe d un paiement normal d une tarification normale de ce service primaire essentiel qui est le service de l eau Le pouvoir public l op rateur et le financier Ma quatri me remarque concerne la possibilit d augmenter les financements affect s ces questions Avec deux observations La premi re c est qu en limitant les gaspillages on gagne beaucoup d argent qu on peut consacrer autre chose Les gaspillages dans certains pays sont gigantesques notamment en Am rique du Nord mais aussi dans beaucoup d autres pays d velopp s dans le monde o les rendements de r seaux
452. s datent de plusieurs dizaines d ann es dans les pays aujourd hui d velopp s C est bien pourquoi aussi des r gles et des aides ont t depuis longtemps mises en place pour v rifier les qualit s des produits mais aussi pour assurer leur cou lement Le domaine agricole est troitement r gul pour assurer la qualit et la quantit des produits qui circulent non plus avec l id e d atteindre l autonomie alimentaire videmment impossible dans les pays d velopp s demandeurs de vari t mais au moins la s curit alimentaire Il est donc coupl d aides et de soutiens pour permettre aux agriculteurs de s organiser et de r pondre aux demandes priv es et publiques qui leur sont faites En m me temps ces protections li es des raisons internes dans les pays d ve lopp s qui sont ceux o la demande est la plus forte et les progr s techniques les plus lev s va y conduire une intensification de la production et donc un avantage technologique en mati re de production L alimentaire enjeu strat gique mondial L histoire s inscrit donc ainsi les produits agricoles sont sp cifiques et la sp cificit de cette sph re d activit implique des logiques que l on peut opposer for mellement mais aussi combiner Le grenier est ainsi le domaine de la protection interne et de la garantie de qualit et de disponibilit Le march entend tre aussi une garantie de disponibilit et moindre co t tant en
453. s de confiance et de march c est dire simple l usage de l ensemble des consommateurs mondiaux Pour cela ils se servent de la technologie Je pense qu ils seront parmi les grands gagnants du monde de demain En mati re d innovation il faut s appuyer sur ce qui existe Quand on parle d innovation on pense toujours cr er rajouter des couches et rarement exploiter ce qui existe Or il y a un formidable potentiel d innovation dans nos universit s dans nos coles dans nos start ups On ne s int resse pas tellement aux process qui permettraient d extraire ces innovations de leur gangue et de les valoriser sur le march mondial De ce point de vue il y a deux dimensions au moins l une c est tirer l innovation de l o elle est et il s agit l de s int resser ce qui marche plut t qu ce qui ne marche pas Dans le secteur que je connais il y a un contribuant manifeste PINRIA qui est exem plaire du point de vue de cette productivit en mati re de recherche mais qui a su tr s t t qu il fallait transf rer cette recherche vers l industrie a cr INRIA transfert et a s cr t autour un cercle de capitaux risqueurs qui aujourd hui trans forment de la recherche de base en entreprises Pour les PME et pour les start ups le plus important ce n est pas l argent public c est l acc s aux march s l acc s l chelle qui fait que les grandes entre prises vont leur faire confian
454. s de la lib ralisation devient ainsi la lib ralisation est bonne quand les march s fonctionnent bien et convergent dans le cas contraire elle conduit une perte de bien tre sinon des situations dramatiques L agriculture compte tenu de ses sp cificit s notamment de la rigidit de la demande et des d lais de production correspond souvent au second cas et s loigne donc des sch mas ricardiens trop m caniquement et simplement appli qu s L alimentaire est il une arme Au fond et depuis le d but les conomistes peinent analyser les caract ris tiques propres aux march s alimentaires L id e qu ils traitent un bien de subsis tance en vient dans la mesure o les r gulations par les prix ne semblent pas de nature assurer dans le futur un approvisionnement suffisant un prix stabilis au moins dans l esprit des d cideurs et du public Il faut donc assurer la fois un certain volume dans un certain intervalle de prix La logique ricardienne conduit en effet ce que l essentiel de l activit agricole se localise dans les lieux qui y sont les plus propices en termes relatifs en prenant videmment en compte les co ts et les d lais de transport Elle peut donc cr er 216 L quilibre alimentaire mondial des d pendances majeures entre certains pays vis a vis d autres avec les risques qui vont avec Ces risques sont videmment g opolitiques tensions diplomatiques risque de repr sailles
455. s de production relativement faibles On peut l utili ser pour un m lange avec l essence son co t de production est de 0 8 dollar par litre ce qui est tr s comp titif Aujourd hui le Br sil est autosuffisant en 53 54 Il Les ressources en nergie p trole On consomme au Br sil 1 8 million de barils par jour la m me quantit qu en France En 2010 la production br silienne de canne sucre quivaudra 2 millions de barils quivalent p trole par jour plus que le p trole Un million d emplois directs Le Br sil poss de un norme potentiel en bio nergie combustible et bio lectricit Tout d abord le Br sil poss de des conditions g ographiques et naturelles favorables quantit s de terres disponibles pour l agriculture carac t ristiques du sol conditions climatiques privil gi es Les technologies sont dis ponibles thanol biodiesel cog n ration partir des r sidus autres utilisations Pour mieux comprendre le secteur br silien de la canne sucre il faut savoir qu il occupe une surface de 5 5 milliards d hectares que sa capacit productive d thanol est de 20 millions de m par an Nous comptons 60000 exploitations de canne sucre et 324 usines industrielles Le gouvernement n intervient pas directement sur ces usines qui sont toutes priv es Il y a 50 producteurs exclu sifs d thanol 22 exclusifs de sucre Le rythme des gains de productivit est de 2 6 par an L
456. s faisaient un petit galop d essai L aussi si on veut effectivement un grand d ploiement logique et efficace il va falloir de vraies interconnexions entre les diff rentes institutions Cela d marre entre l Europe et les tats Unis J esp re que cela s acc l rera Mais le nucl aire n est pas valable pour des petits pays qui mont ni les technologies ni les capacit s en termes de s ret en termes de surveillance de le d velopper Enfin et c est vraiment fondamental on ne pourra r ellement faire des progr s dans ce monde de ressources rares et r gler ce probl me du temps que si on en d bat Ce sujet n est plus du seul ressort des sp cialistes parce que les cons quences qu elles soient climatiques qu elles soient conomiques qu elles soient g opolitiques nous concernent tous Tous ces sujets nerg tiques doivent passer d un cercle de sp cialistes un cercle de tr s grands public pour tre un acc l rateur fantastique d efficacit efficacit nerg tique efficacit des bonnes d cisions nerg tiques et efficacit de la responsabilit collective La biomasse une alternative au p trole Mauricio Tomalsquim EPE Brasil J aimerais pr senter le th me de la biomasse comme une alternative concr te au p trole au r chauffement climatique et comme forme de diversification de la matrice nerg tique mondiale Je vais utiliser le cas de mon pays le Br sil La matrice nerg tique
457. s longues Formations d ing nieurs universitaires 10545 25759 Pr parations int gr es 3965 3309 Universit s de technologie 3157 6962 Instituts nationaux polytechniques 8250 12723 Autres formations d ing nieurs non universitaires 40328 67263 Ecoles de commerce gestion vente comptabilit 46128 83176 Ecoles juridiques et administratives 7328 10750 Ecoles param dicales et sociales 74435 122718 Total 194136 332660 Formations courtes IUT 74328 112395 STS 199333 230275 CPGE 64427 73147 Formations comptables non universitaires 5587 7788 Total Il 338088 415817 Total II 532224 748477 Total g n ral des tudiants dans les enseignements 1717060 2268423 post baccalaur at France m tropolitaine DOM Total Il Total g n ral 31 33 En outre il est frappant de constater que le courant de professionnalisation ne constitue pas un l ment nouveau puisque d s 1990 91 le pourcentage des tudiants inscrits dans des fili res professionnalisantes repr sente d j sensible ment plus de 30 des effectifs identifi s sur la base des approximations d j men tionn es 270 La professionnalisation de l enseignement sup rieur une solution la raret des ressources en personnel qualifi D s lors il appara t clairement que le chantier ouvrir ne porte pas sur la cr ation ex nihilo d une nouvelle culture de la professionnalisation Il devrait porter sur la capitalisation et l extension d une culture
458. s permet de faire des transactions Ce sont les quatre genres de capitaux qu il faut augmenter par t te d habitant Et une fois qu on aura atteint cela on pourra avoir une v ritable conception du d veloppement durable La surprise de ce genre de calculs c est qu en r alit le capital convention nel soit le capital conomique ne repr sente que 20 de la totalit et cela sur les 300 pays qu on a tudi s Le capital naturel repr sente galement 20 et le capital humain et social autour de 60 La th orie conomique doit s atte ler comprendre ce quest le capital social le capital humain d une fa on beaucoup plus approfondie qu elle ne l a fait jusqu pr sent se focalisant sur les 20 de capital conomique et ignorant les 80 constitu s par les autres genres de capitaux Quelques d marches ont t r alis es pour le capital naturel ou pour le capital humain mais tr s peu concernant le capital social J ai cepen dant d velopp une recherche ce sujet dans un livre avec Dasgupta auquel Stiglitz et d autres ont particip Deuxi me d fi la question des biens publics Aujourd hui les biens publics comportent des risques donc l intervention publique devient absolument n ces saire Mais il est aussi essentiel de reconna tre qu on n est pas capable d inter naliser les externalit s au del des fronti res de l tat souverain Troisi me d fi la th orie conomique actuel
459. s peu stricts devrait augmenter et l inverse devrait arriver pour les pays aux lois contraignantes Par exemple si hypoth se est correcte la France devrait arr ter de produire des produits sales comme le papier le ciment et importer ces biens d autres pays comme par exemple les Philippines Nous n y croyons pas bien s r Nil vidence ni les constatations empiriques n appuient cette th orie Ni aux tats Unis ni en Europe Par exemple aux tats Unis la part des importations polluantes a diminu Elle aurait d augmenter si cette th orie tait correcte En Hollande un autre pays o on a fait des tudes les secteurs qui inves tissent le plus dans la mise en place de standards pour l environnement sont aussi ceux qui exportent le plus Cela prouve que les r gles strictes ne p nalisent pas les entreprises mais leur donnent un avantage sur les march s internationaux Ces r sultats peuvent para tre surprenants aux yeux de ceux qui s opposent la mondialisation Personnellement je les trouve tr s raisonnables m me en venant de Berkeley pour trois raisons D abord les r gulations environnemen tales sont beaucoup moins importantes que les autres divers co ts associ s la Les havres de pollution moins pr occupants que les havres de ressources naturelles d localisation vers d autres pays les dotations initiales sont beaucoup plus impor tantes le prix de la main d ceuvre d autres types de r g
460. s produits teneur en aflatoxine par exemple mais excluant les process largeur des mailles des filets de p che au thon On doit s en remettre soit au plurilat ral Kyoto soit l unilat ral projet europ en REACH soit et c est probablement plus efficace la responsabilit des entreprises globales int grant le d veloppement durable dans leur fonction objectif La normalisation sous la pression des consommateurs distributeurs et plus g n ralement de la soci t civile peut ici tre une voie Ces bouleversements de l conomie mondiale annoncent un retour de la sp cialisation En r alit nos conomies et nos politiques conomiques se sont d sac coutum es de ce ph nom ne abandon de pans entiers de l activit conomique red ploiement des ressources mobilit des personnes L int gration conomique 297 IX La mondialisation obstacle au d veloppement durable apr s guerre a surtout t le fait d conomies riches commer ant avec et inves tissant dans d autres pays riches L int gration europ enne et le March unique ont constitu une version amplifi e de ce mode d int gration conomique loi gnant des sch mas de sp cialisation classique Les appareils productifs des co nomies europ ennes sont ainsi devenus de plus en plus semblables Les statistiques du commerce mondial montrent un revirement au d but des ann es 2000 avec un d clin relatif des changes crois s de produits
461. s puisqu elles doivent r pondre aux besoins de leurs clients corporate qui sont d j mondiaux et ont besoin d tre servis partout Ainsi les march s du financement bancaire comme les march s publics d ac tions deviennent globaux et risquent d alimenter le national populisme en donnant l impression de laisser sur le bord de la route les entreprises plus petites plus locales et aussi plus cr atrices d emplois De ce point de vue la progression spectaculaire du private equity dans les ann es r centes peut apporter un l ment de r ponse Les montants deviennent significatifs On dit grosso modo 100 milliards de dollars collect s par an pour des missions d actions sur les march s publics de 300 milliards Et m me si le private equity est tir vers de tr s grosses op rations l essentiel des flux se dirige encore vers les PME Je sugg re donc un d bat in dit le private equity comme r ponse l altermon dialisme 197 L Europe victime des tensions 198 Kenneth Courtis Asia Capital partners Le d s quilibre dans le monde du moins dans la r partition de l pargne et des d ficits d pargne est essentiellement une question politique et structu relle Viennent en deuxi me lieu les effets cycliques c est dire les cycles co nomiques ainsi que les cycles des taux de mati res premi res Et je vois peu de choses l horizon qui indiquent que ces tendances politiques de fond vont changer b
462. s renouvelables il y a deux nergies incontournables qui sont le charbon et le nucl aire Mais Pun et l autre posent un probl me d accepta bilit Le probl me du nucl aire aujourd hui n est pas technique EDF et la France ont d montr dans le monde qu on pouvait avoir un parc nucl aire de 58 centrales qui fonctionnent de fa on s re et comp titive Le probl me est celui de lacceptabilit par les opinions publiques Le charbon qui contribue de fa on tr s importante aux missions de gaz effet de serre pose lui aussi un probl me Il y a galement un probl me de co t Le prix actuel de l lectricit sur le march europ en se situe en moyenne entre 45 et 55 euros m gawattheure Sur cette base l olien a fait des progr s de comp titivit remarquables au cours des dix derni res ann es il est aujourd hui dans un facteur qui est de l ordre de 1 5 fois ce prix talon pour une dur e d utilisation de 2500 heures et on arrive presque un facteur 1 pour une dur e d utilisation de 4000 heures dans des zones tr s vent es comme au Canada Pour la capture et la s questration du CO mis par les centrales thermiques nous esp rons tre en dessous d un facteur 2 mais cette technologie n en est encore qu au stade du d veloppement Avec le solaire thermique qui est un substitut l lectricit et au fioul on arrive des ordres de grandeur qui sont probablement de 1 5 5 En revanche le solai
463. s ses formes in galitaires actuelles puisse se poursuivre Comme cela se heurte des contraintes cologiques manifestes ce souhait se double d une exhortation adress e aux pays pauvres de ne pas suivre le m me chemin que les pays riches Il s agit en quelque sorte d un imp ratif de non diss mination du mod le occidental comme on dit propos de l arme nucl aire dans l espoir que ce dernier puisse ainsi perdurer encore quelques d cennies Les pays riches sont m me pr ts pour cela donner l exemple C est de plus l int r t bien compris des entreprises qui consomment des ressources non renouvelables ou qui d t riorent l environnement de donner des gages et de s adapter cette nouvelle perspective Ce que veulent les pays pauvres ce n est pas l affirmation d une solidarit quelque peu virtuelle l gard des g n rations futures mais d une solidarit effective imm diate entre tous les peuples L urgence d un autre d veloppement d un d veloppement quitable c est de donner les moyens aux habitants de la plan te d acqu rir leur autonomie les moyens d acc s la formation et de lutte contre des d sastres sanitaires immenses Il est impossible d imaginer un tel d ve loppement sans le recours un minimum de croissance mat rielle anim e par le moteur de la concurrence C est d ailleurs dans cette perspective que se sont plac s ces derni res ann es les pays les plus pauvres en r clamant que les pays
464. s un espace clos ferm Pex tension quantitative comme qualitative ce qui provoque la surench re des prix fonciers ici particuli rement dans le sud de la France mais dans la plupart des centres urbains mondiaux de mani re g n rale que ce soit sur ce mod le de raret ou sur celui de l extension immod r e des villes qui valorise d autant les espaces urbanis s prot g s des d g ts d une croissance trop forte La raret fonci re restreint autant le projet individuel par la rupture de la cha ne du logement v ritable projet de vie et de famille que les projets d en semble qui permettraient de sortir le syst me urbain de ses contradictions par de nouveaux am nagements comme la consolidation des liaisons de transports interurbains De ce point de vue le p rim tre Aix Marseille qui n h rite d aucun sch ma directeur historique alors que les autres agglom rations en ont b n fici ne peut gu re penser qu il lui sera possible d acc der une armature de transport la hauteur de ses 2 5 millions d habitants dans un proche avenir Les politiques de r gulation mises en place sont ce titre plus qualitatives que quantitatives la naissance des tablissements publics fonciers les politiques d aides la pierre ne sont pas de nature directement changer la physionomie des projets en cours R guler la raret la bonne chelle Seule une politique massive et ambitieuse de cr ation de Zones d Am
465. se Hyp moyenne Hyp crois z ro Hyp haute R gions plus d velopp es 2000 1 2 19 7 1 2 19 7 1 2 19 7 1 2 19 7 2050 1 1 14 6 1 2 13 7 1 2 13 7 1 4 12 9 2100 0 8 13 9 1 1 12 5 1 1 12 5 1 7 11 8 2150 0 6 16 1 1 2 13 7 1 1 13 4 2 2 12 9 2200 0 6 17 5 1 2 14 2 1 1 13 6 2 8 13 2 2250 0 5 17 8 1 2 14 2 1 1 13 6 3 6 13 0 2300 0 4 18 0 1 3 14 2 1 1 13 6 47 12 8 R gions moins d velopp es 2000 4 9 80 3 4 9 80 3 4 9 80 3 49 80 3 2050 6 3 85 4 7 7 86 3 7 7 86 3 9 3 87 1 2100 4 7 86 1 7 9 87 5 7 9 87 5 12 4 88 2 2150 3 3 83 9 7 3 86 3 7 3 86 6 14 6 87 1 2200 2 6 82 5 7 3 85 8 7 2 86 4 18 4 86 8 2250 2 2 822 7 5 85 8 7 2 86 4 24 2 87 0 2300 1 9 820 7 7 85 8 7 2 86 4 31 8 87 2 R gions les moins d velopp es 2000 0 7 13 7 0 7 11 0 0 7 11 0 0 7 11 0 2050 1 4 22 4 1 7 18 8 1 7 18 8 2 0 18 4 2100 1 5 31 0 2 2 23 9 2 2 23 9 3 1 22 0 2150 1 1 31 9 2 0 23 4 2 0 23 5 3 5 21 1 2200 0 8 30 4 1 9 22 4 1 9 229 4 3 20 1 2250 0 7 30 4 1 9 22 2 1 9 22 9 5 6 20 1 2300 0 6 30 8 2 0 22 2 1 9 22 9 7 4 20 3 salinit faible paisseur des sols rosion capacit d change de cations Elles affectent trois quarts des terres disponibles dont notamment l rosion la toxicit due l aluminium la faible profondeur des sols ou l insuffisance de drainage autour de 15 de la terre pour chacune Les terres ins
466. ses Faut il des rampes d oli gopoles pour innover Ou l inverse faut il vraiment une politique tr s dure de la concurrence et casser les grands groupes pour fabriquer de l innovation et que les brevets sortent des cartons o les grands groupes monopolistiques les ont stock s 117 IV Innover pour surmonter la raret Troisi me sujet c est celui de l argent qu il faut mettre dans cette affaire On entend beaucoup en France vanter les politiques suivies depuis quelques ann es pour soutenir l innovation Pourtant nous sommes extraordinairement loin de ce qui est fait dans d autres pays Si mes calculs sont exacts la France va d penser par exemple pour les p les de comp titivit un milliard et demi d euros en 3 ans Les Espagnols vont d penser 10 milliards d euros par an Et m me chose quand on regarde les grandes agences de la recherche aux tats Unis le National Institute of Health la Nasa etc Nous sommes dans des rapports de 1 10 toutes proportions gard es entre l argent qui est mis aux tats Unis dans le soutien de l innovation et l argent qui est mis en Europe On retombe sur la question sordide de l argent public et de la mauvaise utilisation de l argent public Nous avions fait des calculs assez compliqu s qui disaient combien il faudrait mettre d argent public en plus en France si on voulait innover dans tous les domaines c est dire l en seignement sup rieur la recherche les agences publiques les
467. sie ce qui est frappant en d pit du discours ambiant sur les march s c est le r le important des tats d une part dans les investissements importants les investissements de structures de garantie d investissements des entreprises et d autre part le r le important des familles Entre les deux il n y a presque rien Comme les march s de capitaux sont tr s peu d velopp s en Asie m me au Japon l entre deux n existe prati quement pas En fait c est l inverse de ce qu on voit sur les march s occidentaux Je conclus en disant un mot sur les syst mes mon taires mondiaux Il y a deux syst mes mon taires mondiaux Il y a le syst me euro tr s codifi tr s ins titutionnalis Il y en a un autre qui marche tr s bien le syst me yen dollar am ricain et devise chinoise qui est tr s informel tr s flexible mais qui aujourd hui entre mon avis dans une zone de tension importante et cette tension va sex primer dans les march s de devises et l Europe pourrait en tre une des victimes car si le yen japonais le yuan chinois et le dollar sont dans un syst me plus ou moins g r si le dollar 4 terme est d valu les Chinois et les Japonais vont essayer de maintenir une certaine parit par rapport au dollar am ricain et comme ce sont des vases communicants terme on verra un euro tr s fort avec les rigi dit s et les difficult s d innovations europ ennes qui va casser la croissance et pourrait 4 ter
468. so fr En application de la loi du 11 mars 1957 il est interdit de reproduire int gralement ou partiellement le pr sent ouvrage sans autorisation du Centre fran ais d exploitation du droit de copie CFC 20 rue des Grands Augustins 75006 Paris Sommaire Avant propos soir ne ren ie a ee eed J H LORENZI Un monde de ressources rares La raret et le droit BERTRAND JACQUILLAT La raret au c ur de la nouvelle croissance mondiale PIERRE JACQUET T moignages Quatre raret s tat eau for t terre arable RIK ORSENNA La crainte de la raret fait monter les prix THIERRY DESMAREST S adapter aux transformations technologiques DOUARD BR ZIN A scarcity of institutions for resolving conflicts FRANCIS FUKUYAMA Les ressources en nergie L nergie un bien la fois public et priv JEAN MARIE CHEVALIER nergie nucl aire le nouveau d bat mondial CHRISTIAN STOFFA S T moignages Am liorer l efficacit nerg tique CLAUDE MANDIL Producers and consumers must have a constructive dialogue ADNAN SHIHAB ELDIN Russia should not allow itself to use energy as a weapon IGOR YURGENS Le nucl aire est une partie de la solution ANNE LAUVERGEON La biomasse une alternative au p trole MAURICIO TOMALSQUIM La d r gulation de l lectricit a t ell
469. social et des services publics Les grandes co nomies mergentes telles que la Chine l Inde le Br sil longtemps inspir s par la planification dirigiste et le protectionnisme autocentr s ouvrent rapidement la globalisation et au lib ralisme conomique Mais ils r alisent aussi que les inves tissements dans les grandes infrastructures d int r t public exigent des approches pragmatiques travers des partenariats publics priv s Gageons que l lectricit sera nouveau comme elle fut au milieu du xx si cle un secteur symbolique de ces approches nouvelles de la recherche d une Troisi me Voie un compromis pragmatique entre la concurrence et le service public 62 Investir dans la diversification Pierre Gadonneix EDF Tout d abord je constate un consensus sur le diagnostic et sur les grands th mes de r ponse a ce diagnostic Je voudrais apporter une contribution d lec tricien qui est au c ur de cette probl matique Le diagnostic c est que depuis le choc p trolier de 1973 o le monde s tait alors pr occup d investir pour produire de l nergie nous avons v cu dix ans d euphorie durant lesquels le sentiment de raret et d effort pour aller chercher de nouvelles sources d nergie s est compl tement dilu Le monde avait cess de se pr occuper d investir pour l nergie La prise de conscience a eu lieu il y a deux ans La flamb e du prix du p trole a t un r v lateur
470. sommateurs ont souvent tendance se tourner vers les tats pour qu ils les prot gent contre les variations de prix Et les tats sont parfois amen s pour des raisons discutables briser les signaux de prix et prot ger les consommateurs contre des variations excessives ce qui fausse les signaux de prix il faut que les consommateurs se rendent compte aujourd hui que nous sommes probablement entr s dans un monde dans lequel les prix de l nergie seront plus lev s et qui n cessite donc la mise en uvre de m thodes plus intelligentes de consommation d nergie On a v cu pendant tr s long temps dans un monde d nergie pas ch re beaucoup d l ment tendent montrer que c est fini 35 Energie nucl aire le nouveau d bat mondial Christian Stoffa s Economie Ecologie et G opolitique De tous les probl mes de raret des ressources qui se posent a l conomie mondiale du xx si cle celui de l nergie est le plus lancinant pour les raisons suivantes les ressources d hydrocarbures sont g ographiquement tr s concentr es d une part dans les pays instables du Moyen Orient d autre part en Russie et en Asie centrale et ce alors que les importateurs sont les grandes zones de consom mation industrialis es actuelles Europe et Japon et dans une mesure moindre tats Unis qui disposent de ressources domestiques en diminution et mergentes Chine et Inde les gisements de p trole et de gaz naturel so
471. ss So in parallel with this building and operation of machine we need further research and development on durability of materials for instance So counting on such success we could have better image on how we could count on nuclear fusion as a future energy resource Some years thirty years or forty years ahead My desire is to have some answer in thirty years or so So this is something we could expect as a result of such huge investment and such enthu siasm In many countries India China you imagine that they will be soon exposed to such huge demand for energy resources Therefore we are such committed to this project we are pushed by such huge demand or expectation and so on So I am very pleased to report to you because here in Provence we are about to create such an energy research centre with participation of a lot of scientists or students so that we could share the updated latest information ideas and this centre could be really a centre for such not just a site for construc tion or operation of machine as a centre for such scientific interactions and also the studies And this is why I wished to come to join you here today to appeal to you that we are proud to be able to report to you such progress and also wished to invite you to keep your interest in our project so that you can con tribute in many ways to making this project a big success 67 Une politique europ enne de l nergie s impose 68 G rard Mes
472. ssances mais en m me temps il est tr s important de savoir quels sont les liens entre les domaines et cela complique la vie des uni versit s faut il choisir entre produire les sp cialistes ou produire des philosophes Imposer un contr le de comptabilit Le syst me universitaire dans beaucoup de pays incorpore une haute pro portion de jeunes Ceci a t obtenu par une stratification forte du syst me o la plupart des jeunes suivent des cours dans des institutions de qualit tr s faible Le syst me est organis autour de cette stratification En effet le syst me suppose que la qualit de l institution sera d finie par la qualit de l tudiant non par la qualit de l institution 284 Am liorer la qualit de l enseignement sup rieur Comment r organiser le syst me pour am liorer la qualit de l enseignement d livr par les universit s tous les niveaux Cela implique un contr le de comp tabilit institutionnelle comme on l exige actuellement des coles primaires et secondaires Ce sera tr s difficile parce que les universit s sont normalement organis es autour des professeurs et pas autour des comptabilit s Les faits convergents s accumulent pour montrer que les taux de rendement de la capacit cr er innover et r soudre les probl mes complexes devien nent relativement de plus en plus lev s En effet ces types de connaissances sont les plus rares et les plus rentables dans l c
473. ssant de p trole de gaz d acc s l eau de p nurie de prot ines etc Et puis il y a des formes de raret rendant plus urgente leur gouvernance mondiale parce qu elles sont durablement r sistantes celles qui sont r solument de long terme et supposent d introduire dans les prix ou dans la r gulation des facteurs de temps qui d passent une g n ration celles qui sont physiques et absolues parce qu on ne sait pas leur substituer des ressources renouvelables celles qui affectent l accumulation in gale des connaissances et du capital humain celles qui supposent une forte d centralisation dont les infrastructures n existent pas celles qui interagissent entre elles de fa on si forte qu on ne sait pas tirer de la p nurie plusieurs milliards d hommes qui cumulent les raret s physiques et imma t rielles et sont exclus de la mondialisation et par la mondialisation NOS ORIENTATIONS ET NOS PROPOSITIONS D ACTION Les rencontres conomiques d Aix 2006 ne font pas le proc s de la croissance Elles lancent un appel pour une meilleure gouvernance de celle ci Six principes g n raux se d gagent e Le principe d urgence L nergie est en situation de crise imm diate L acc s aux hydro carbures fait rena tre les imp rialismes nerg tiques bien au del de la mont e des cours La gestion des ressources et des syst mes nerg tiques appelle donc des efforts imm diats Il s agit d am liorer l efficacit nerg tique nota
474. ssements qui ne sont pas souvent l gion Charles Albert Michalet a fort justement soulign dans son article sur la raret des investissements directs l tranger la p nurie de projets d investis sements dont la rentabilit est d montr e Plusieurs l ments expliquent la relativement faible pr sence internationale des PME fran aises e Freins culturels L exp rience de l export reste encore trop faible environ 12000 entreprises seulement exportent plus de 5 de leur CA Une insuffi sance de culture internationale commencer par la ma trise de l anglais et un manque de culture d association avec des partenaires trangers caract risent encore trop souvent nos PME C est d autant plus dommageable que les entre prises fran aises poss dent g n ralement un savoir faire technologique fort e Freins conomiques Nombre de PME fran aises souffrent d un probl me de taille critique une d marche de d veloppement l international n cessite une organisation interne sp cifique et structur e r ellement capable de naviguer travers les cueils propres tout projet l tranger habitudes com merciales diff rentes langues contraintes administratives douani res r gle mentaires Se rajoute ces difficult s le probl me de la raret des comp tences techniques n cessaires pour d marrer un projet l tranger Ces comp tences sont souvent concentr es sur un homme cl indispensabl
475. ssurante est aujourd hui contest e Si les tats Unis emploient toujours un tiers des chercheurs en science et engineering du monde effectuent 35 des publications et comptent pour 44 des citations la carte a commenc changer Informaticiens indiens physiciens russes ing nieurs chinois 259 Vill Les ressources en capital humain c est la m me o elles se croyaient hors d atteinte que les conomies des pays d ve lopp s sont aujourd hui concurrenc es Toujours plus nombreuses sont les entre prises qui vantent les qualit s de la main d uvre qualifi e des pays mergents et qui annoncent leur intention d y d localiser des activit s haute valeur ajout e Thomas Friedman 2005 a popularis cette image d un monde plat o se d lo calisent les m tiers qui taient jadis l apanage des pays riches De mani re plus m thodique le McKinsey Global Institute 2005 a recens l offre de travail qualifi dans les pays mergents Il pr voit que m me si l on se restreint aux per sonnes satisfaisant aux crit res d emploi des multinationales langue comp tences localisation les pays mergents compteront d s 2008 autant de jeunes ing nieurs que les pays industriels et davantage de comptables Freeman pr voit que l accumulation de capital humain dans les pays mergents est porteuse d un bouleversement des avantages comparatifs et des structures d change Cependant les chiffres et les comptes peuvent tre trom
476. stissements le transfert des savoirs et des connaissances le potentiel humain les techniques de production s agissant notamment du secteur agricole tout cela a largement concouru au d veloppement en tout cas dans un certain nombre de pays On doit y ajouter d sormais de nouveaux d fis de nouveaux enjeux comme le r chauffement cli matique l acc s l eau les disponibilit s en terres arables dans le monde les notions de biodiversit les changements climatiques les biotechnologies l acc s l information qui et c est un paradoxe est pratiquement recevable en tous points de la plan te au m me instant alors que l acc s aux sources de progr s est tout autre En tant tr s sch matique on pourrait dire que d un c t s agissant de d veloppement on est plut t sur des logiques de court terme donc sur Pex pression d une offre et d une demande qui jouent pleinement leur r le en revanche on voit bien que s agissant des autres facteurs en particulier tout ce qui concerne les ressources et les grands quilibres plan taires on est beaucoup 313 IX La mondialisation obstacle au d veloppement durable plus dans le ressort du politique et d une n cessaire vision de moyen et long terme avec des syst mes de r quilibrage ou de r gulations Le r le des instances internationales Autre sujet les grandes institutions internationales et en particulier le r le que joue l OMC LOMC r pond elle auj
477. stitution Pour chacune les r gles sont souvent assez claires en fonction de sa propre feuille de route c est l interd pendance qui cr e videmment la difficult avec la capacit qu auront certains acteurs de mieux jouer que d autres c est dire de cr er des coalitions gagnantes Mais n oublions pas que le probl me est ailleurs c est celui de la malnutrition aujourd hui en attendant de nouveaux hommes sur cette plan te 220 Nouvelles raret s et nouvelles contraintes Michel Griffon Centre de coop ration internationale en recherche agronomique pour le d veloppement Le probl me est tout simple en 2050 il y aura 9 milliards d habitants c est a dire 2 5 milliards de plus que maintenant Il faudra que cette population soit nourrie qu elle ait suffisamment d eau boire il faudra que l agriculture produise de l nergie notamment des biocarburants et il faudra que l espace sur lequel vit l agriculture la plan te puisse suffisamment conserver la diver sit biologique c est dire surtout conserver les for ts Ce qui veut dire qu il faudra accro tre l espace cultiv or l espace total est limit La plan te donne l impression d tre tr s grande mais quand on prend en compte les espaces non directement productifs comme les oc ans les d serts les montagnes les calottes polaires les grandes zones de p turage faible productivit et les grandes for ts quatoriales l espac
478. subsidiarit Les Directives europ ennes sont aujourd hui appli qu es de fa on extr mement in gale Dans un premier temps l int gration des march s europ ens du gaz et de l lectricit requiert une harmonisation des r gles de march des diff rents pays et doit se faire travers la mise en place d un contexte r gulatoire stable qui apporte transparence et visibilit aux investis seurs ce titre il est indispensable d amorcer ce d bat sur les quilibres Je crois qu aujourd hui les projections faites au niveau de chaque pays ne cernent pas les quilibres au del des fronti res nationales Il faut donc un plan pluriannuel d investissement un mod le consolid au niveau de l Europe il faut cr er un market design il faut une politique trang re commune en mati re d nergie il faut parler d une seule voix On gagnerait en coh rence et en pouvoir de n go ciation vis vis des puissances hors Europe Il y a deux principes la mise en place d une politique europ enne commune Premier principe n cessaire l existence d une Europe de l nergie pour ne pas tre confront des probl mes de raret c est assurer une vraie transparence en mati re d information Ce n est pas le cas aujourd hui De sorte que les acteurs priv s et publics aient acc s des informations objectives et fiables en mati re de co ts en mati re de flux en mati re de capacit de co gestion etc Deuxi me
479. symbole ce sera une mesure tr s forte 2 Le financement Il faut plus d argent pour l eau et il faut cesser de laisser penser que les 50 pays les plus pauvres pourront payer leurs infrastructures en mati re d eau D j essayons de les aider mettre en place un dispositif qui leur permette de payer la maintenance des infrastructures et que la communaut inter nationale paye ces infrastructures Il faut le dire avec courage avec tranquillit sinon nous ny arriverons pas 3 La d centralisation de l eau c est la gouvernance On peut utiliser plu sieurs termes C est faire admettre partout dans le monde que l eau est d autant mieux g r e qu on la rapproche du citoyen Cela para t vident pour nous Fran ais qui depuis bient t 150 ans avons donn la responsabilit de la gestion de l eau aux communes mais dans la majorit du monde l eau est encore une comp tence centralis e qui appartient l tat 4 Tout ce qui concerne le transfert de technologies la recherche d velop pement Nous devons tous comprendre qu il faut faire des centres de recherche d veloppement Bamako Quito ou Djakarta plut t qu Berkeley a Amsterdam ou Paris parce que les habitants les responsables des pays en d ve loppement ont des solutions Il faut cesser de transf rer des technologies qui ne sont pas forc ment applicables dans les pays du sud ou sont extr mement co teuses Il y aura d ailleurs de m
480. synth se produit 73 milliards de TEP par an sur la terre Il y a aussi les marges non exploit es dans tous les pays Si on regarde glo balement le r sultat des exploitations dans notre pays on a presque 10 de marges non exploit es des marges de progr s travers les pratiques des agri culteurs du fait des superficies cultivables non cultiv es Chaque ann e en France et en Europe on abandonne des surfaces cultiv es Environ 70000 hectares par an sont regagn s par la for t dans notre pays Dans le monde aussi on n utilise que 36 de la superficie cultivable si ge de biodiversit donc il reste des pos sibilit s de mise en culture compl mentaire Alors grenier ou n goce Et si on r duisait les al as Et si on r duisait les risques Les pertes par maladie Les pertes du fait de la pr cocit des cultures ou de la mauvaise adaptation la saison de plantation Les pertes du fait des d fauts de stockage Si on r duisait la vul n rabilit aux conditions climatiques pr visibles Si on utilisait des syst mes de culture plus robustes dans leur ensemble Au dela de ce dualisme conomique je dirais que pour nous agronomes la r duction des al as la r duction des pertes qu elles soient conomiques qu elles soient agronomiques qu elles soient sanitaires cr era sans doute un nouvel qui libre Mais les choses ne sont pas si simples et on peut se demander si les raret s ne sont pas diff rentes selon les
481. t des consommateurs d lectricit de gaz dans les 25 pays d Europe y compris les particuliers pourraient choisir leur fournisseur d lectricit et de gaz On voit bien aujourd hui qu on ne va pas arriver en 2007 l o on voulait tre l poque les initiateurs de ce processus se disaient en 2007 on aura un march le plus pur et le plus parfait possible il y aura une allocation de fa on optimale des ressources et il y aura des prix en baisse comme on l avait vu dans Une politique europ enne de l nergie s impose les t l coms En fait le r sultat n est malheureusement pas celui l aujour hui On constate que les prix de l lectricit et du gaz sont en hausse que grosso modo on manque d lectricit et de gaz la plupart des pays d Europe en ont fait la douloureuse exp rience l hiver dernier On aurait peut tre d se poser quelques questions simples avant de se lancer dans ce processus Insuffisances de capacit Premi re question y a t il assez de capacit de production lectrique en Europe et assez de gaz C est vrai qu on a v cu pendant longtemps avec l id e qu il y avait des surcapacit s de production lectrique notamment lorsque le parc nucl aire francais a t totalement achev et surdimensionn La France a t en quelque sorte le grenier lectricit de l Europe ou en tout cas de ses voisins Ce n est plus vrai aujourd hui et il y a des insuffisances de capacit e
482. t d absorption de notre plan te du CO et des gaz effet de serre mis Des missions de CO en d croissance La bonne nouvelle c est qu il est possible d aboutir en 2050 une situation nettement plus sustainable Sustainable voulant dire dans ce cas particulier des missions de CO pas plus importantes qu aujourd hui et en d croissance le tout en apportant l nergie dont le monde a besoin des co ts acceptables Mais c est une t che extr mement difficile et par cons quent la premi re conclusion Am liorer l efficacit nerg tique imm diate c est qu il ne faut se priver d aucun outil La deuxi me conclusion c est qu il faut aussi faire les choses dans l ordre Le temps le rythme des actions n cessaires sont importants Premi rement que peut on et que doit on faire tout de suite Avant tout am liorer massivement l efficacit nerg tique C est dire diminuer massive ment la consommation d nergie pour une unit de produit int rieur brut C est de tr s loin l outil le plus important dans notre sc nario il est imm diatement disponible parce qu avec les technologies existantes c est de tr s loin le moins co teux Les conomistes s interrogent puisque c est le moins co teux pourquoi cela ne se passe t il pas tout seul Parce que tr s souvent les signaux de march sont masqu s par d autres signaux beaucoup plus importants Une seule preuve quand on ach te un ordina
483. t et pour en avoir le c ur net imm diatement en revenant d Ushuaia je suis all Toulouse Je ne voulais pas participer au d bat d EADS mais je voulais ren contrer un autre laboratoire lieu de haute science le Legos o on regarde la calotte glaciaire par les satellites La conclusion est claire il y a videmment un r chauffement tr s net rapide dans l arctique dans le nord il y a un Quatre raret s tat eau for t terre arable r chauffement en Terre de Feu il y a un r chauffement en p ninsule ce bras qui est juste au dessus de Am rique Latine Le reste tient peu pr s gr ce a un m canisme tr s trange Prot g de l ensemble de la plan te de l ensemble de la mondialisation m me climatique par le courant circumpolaire l antarc tique est en retard vis vis de notre calendrier nous de notre horloge nous de deux glaciations mais c est fragile Il y a videmment une p dagogie de la raret et c est une bonne nouvelle pour la plan te cette p dagogie de la raret est ins parable d une interrogation sur la notion de progr s 21 La crainte de la raret fait monter les prix 22 Thierry Desmarest Total Le monde d pend du p trole et du gaz pour 60 de son approvisionne ment en nergie primaire La perspective de voir plafonner puis fl chir la pro duction d ici quelques d cades nourrit des interrogations bien l gitimes sur ce dont l avenir nerg tiq
484. t pas des biens publics purs pr sentent n anmoins certains caract res des biens publics mais aussi de ressources rares et limit es Plusieurs formes de raret des biens Biens priv s 82 Le retour des tats comme expression de la volont collective Les biens industriels courants sont en haut a droite car ils sont productibles et priv s exemple automobile Le p trole est en haut a gauche car il est limit res source rare et priv L atmosph re de la plan te est en bas gauche car elle est limit e par l effet de serre qui risque de la d truire et c est un bien public pur L clairage public ou le r seau routier sont en bas droite Ce sont des biens publics productibles En classant ainsi les biens sur ce diagramme on observe que beaucoup de ressources environnementales sont plut t vers le bas et plut t vers la gauche du graphique par exemple l eau pure les ressources en poissons etc Elles ont un certain caract re de biens publics la protection de l environnement pr sente un int r t collectif et une certaine raret ces deux propri t s tant au demeurant li es entre elles Un bien public est en effet soumis aux effets de congestion Au del d un certain nombre d utilisateurs l arriv e d un nouvel utilisateur perturbe tous les autres encombrement pollution etc Le bien devient rare Les m canismes de march ne fonctionnent plus bien et l tat doit donc intervenir pour
485. t pas une affaire de go t de caprice ni de luxe c est une n cessit de tous les si cles et de tous les ges crit il Nous sommes dans le domaine de l obligation co nomique parce que sociale politique et morale Les conomistes lib raux ne peuvent videmment oublier une telle injonction Smith crit ainsi Aucune soci t ne peut tre florissante et heureuse si la majorit de ses membres est pauvre et mis rable Comment traiter cette question Est ce que la nature sp cifique des biens agricoles comme biens de subsistance est incompatible avec les r gles de fonctionnement du syst me conomique qui consid rent le bl comme une marchandise Si l accent est mis sur la subsistance de la population avec l id e implicite que l conomie politique des changes la met en risque il faut agir hors des r gles du march Il faut le grenier pour stocker et lisser il faut limiter les exportations pour ne pas vendre aux moments de p nurie ceux pourtant o le prix du produit est le plus lev Ainsi Bodin propose d avoir en chacune ville un grenier public comme on voit anciennement s villes bien reigles En quoy faisant on ne verroit jamais la chert si grande qu on voit car outre ce qu on auroit provision pour les mauvaises ann es on retrancheroit aussi les monopoles des marchands qui serrent tout le bl La France ne fut jamais affam e c est dire qu elle a richement de quoy nourrir son peu
486. t co ter des milliards d Euros pour un b n fice de sant qui n est pas prouv et reste certainement inf rieur d autres On voit bien que dans ce domaine comme dans d autres il arrive que l on g re l image du risque plut t que le risque lui m me C est l un des probl mes pos s par le principe de pr caution Le deuxi me probl me c est qu mesure que cette eau va s am liorer Des probl mes sanitaires basiques il faudra un de ces jours arr ter d arroser son jardin avec de l eau min rale parce que ce est vraiment pas tr s rationnel Mais ce sont des piph nom nes Les v ritables probl mes bien entendu se trouvent au Sud On peut r sumer la situation en disant que les probl mes sanitaires sont totalement basiques ils sont exactement ceux que l on connais sait au XIX si cle en France et en Europe On peut rappeler la phrase c l bre de Louis Pasteur Le vin est la plus saine des boissons C est que l eau effec tivement tait malsaine l poque Je citerai une autre phrase qui a t pro nonc e non par Pasteur mais par l un de ses coll gues et que je trouve encore plus belle Le vin est le lait des vieillards En mati re de microbiologique le probl me est extr mement simple il faut s parer oral du f cal S parer les r seaux d assainissement des r seaux d eau potable Les tudes historiques faites dans des villes comme Paris et Londres montrent
487. t la combinaison de rela tions conomiques sp cifiques au prix lasticit s diff rentes c t offre et c t demande et de contraintes particuli res au domaine agricole incertitude sur l offre et temps de r action des acteurs Dans ce contexte le march ne converge pas n cessairement vers une situation d quilibre c est m me plut t le contraire e L conomie de l agriculture est donc tributaire de cette logique chaotique Elle cherche la protection soit par le stock et le contr le des changes le grenier soit au contraire par la diversification des sources d approvisionnement chacun usant au mieux de ses capacit s productives le march e Chacune de ses voies polaires a des effets pervers pour les pays moins d ve lopp s crises interne des cultures vivri res mais aussi pour celui qui la met en uvre risque de rentes abusives D o l id e que l conomie agricole est aussi politique mettant en jeu les quilibres sociaux des pays Mais comme l conomie ne donne pas de solution unique c est bien aux changes et aux dialogues de jouer c est dire aussi aux strat gies et aux alliances 219 VI Nourrir la plan te CONCLUSION L conomie ne peut seule r soudre les probl mes pos s C est le domaine des politiques qui sont videmment aid s par des mod les qui reprennent les donn es conomiques les conditions techniques du secteur ainsi que leurs propres id es et autant que possible celles
488. t la volont d une partie des tats produc teurs de d velopper leurs r serves de p trole et de gaz au rythme auquel la demande a progress ces derni res ann es Le risque de tension est d autant plus fort que la production d hydrocarbures de l OCDE a d j entam son d clin et que celle de la Chine plafonne L essentiel des r serves est concentr dans quelques r gions au premier rang desquelles le Moyen Orient pour le p trole et la Russie pour le gaz Dans les ann es r centes les tats producteurs ont sen siblement renforc le contr le sur leurs r serves Plusieurs circonstances les y ont pouss s la concurrence entre pays consommateurs qui se pressent leur porte le d sir de d veloppement des compagnies p troli res nationales dans les pays h tes la puissance consid rable de certaines de ces soci t s qui p sent beaucoup plus que les Majors Ces volutions ont pour toile de fond une mont e du nationalisme p trolier et gazier vari dans ses expressions et selon les r gions du monde Lh sitation des pays producteurs augmenter leur production et plus encore faire participer leur d veloppement les compagnies p troli res inter nationales sauf sur les projets les plus risqu s et les plus techniques tend ral longer le d lai de r ponse pour adapter l offre la demande Plus complexes les nouveaux projets majeurs demandent 5 10 ans pour s accomplir La r serve de capacit de produ
489. t the rules for global markets are begin ning to integrate environmental concerns into their behaviour In effect this could be the globalisation of the so called Kusnet curve which poses that as living stan dards rise environmental standards rise What is happening now is that insti tutions both in the private and public sectors are beginning to extend first world environmental standards to their trading partners and to their projects in poor nations If you want to do business with Wal Mart now if you are a shrimp farmer in Indonesia or a furniture maker in China you need to begin working on envi ronmental improvements in the production of those commodities Other American and European multinationals like McDonald s Unilever and Starbucks are adopting similar environmental policies for their global supply chains 322 Damage to the environment is accelerating Large financial institutions have signed something called The Equator Principles if you want project financing for infrastructure anywhere in the world you need to meet certain environmental standards This is coming directly from the private sector not from governments and it is happening on a world wide basis Whether globalisation does more good than harm will depend on deter mined leadership Last point None of this is automatic or inevitable it requires active lead ership We need to get more companies involved in environmental initiatives We need to focus much m
490. t they spend a lot too maybe not on consumption but on domestic investment even overspending in 2003 04 and increase the demand for commodities on global market 186 Currency Asymmetry Global Imbalance and the Needed Reform of Global Monetary System e Domestic savings on domestic investment does not contribute to global imbalance e China s current account surplus cannot explain the 600 billion US deficits e And China s revaluation will not be a solution to US deficits and the global imbalance How much to revaluate 200 or 500 to be enough How many times 50 50 50 The real issue is the persistent tendency of devaluation of USD But why Global Currency Asymmetry the US vs all others The US issues their own currency which also serves as the international currency and the rest of the countries of the world which only issue their own respective currencies for domestic use and accept the US dollar in international transactions e USD is a private goods in terms national interests but serves as a global public goods e While everyone else must face all negative consequences of excessive liquidity and budget deficits the US can spread risks all over the world since over 50 of USD is circulating outside US e While everyone else must face all negative consequences of devaluation the US only gain from it In some sense the Currency Asymmetry the US enjoys some kind of soft budget constraint
491. t tr s certainement des rendements financiers plus lev s que les interm diaires ne serait ce qu en raison de l absence d infrastructures et de charges d interm diation Mais ils peuvent s av rer d faillants dans l valuation et le monitoring des risques de d faut tout en 184 La politique des services financiers en Europe et la raret des investissements en R amp D laissant planer un risque d illiquidit ou de d valorisation d un portefeuille de titres pour les investisseurs face l clatement d une bulle sp culative ou en pr sence d un krach Ces facteurs expliquent que dans une r alit financi re infiniment plus complexe que l univers th orique des march s complets de concurrence pure et parfaite on observe de fa on combin e des doses diff rentes selon les pays une interm diation bancaire stricto sensu une interm diation de march et une finance de march Il est vrai que l innovation et l investissement en R amp D pr sentent des sp cifi cit s qui accentuent leurs caract res distinctifs Le risque est plus lev et les asy m tries d information plus grandes encore que dans une activit routini re En cas d mission obligataire la prime de risque sur le taux d int r t ne peut gu re compenser la perte si le projet choue D o la solution souvent propos e du capital risque et des march s d actifs sp cialis s de type NASDAQ permettant l investisseur de valoriser en moyenne sa prise de
492. taires ou d enseignants associ s est une r alit qui s est ainsi enracin e dans l enseignement sup rieur ann e apr s ann e sans r v ler d inexpiables conflits culturels ou thiques Les occasions d application concr te voire de mise en situation doivent tre multipli es Elles sont li es soit au mat riel p dagogique utilis dossiers travaux de terrain et tudes de cas soit la multiplication des occasions de s jour encadr en entreprise notamment l occasion des p riodes de stage d al ternance ou d apprentissage Les dispositifs de pilotage sont partag s Dans des instances ou des proc dures conduites en commun les universitaires et les personnalit s issues du monde conomique et social assurent au plus pr s des groupes en formation mais aussi des m tiers une adaptation progressive et continue de l orientation des enseignements et de leur contenu en tenant compte la fois des avanc es de la connaissance et de l volution des pratiques conomiques La professionnalisation des cursus d enseignement sup rieur ne se d cr te pas Elle fonctionne de mani re efficace et quilibr e chaque fois que ces quatre 271 Vill Les ressources en capital humain composantes sont r unies Elle suppose donc a la fois une forte mobilisation des quipes p dagogiques un v ritable espace d autonomie une marge d adapta tion locale des programmes ou des formules p dagogiques et une grande clart dans le parta
493. tal est lev e donc vers les pays mergents Le probl me c est qu il faut raisonner en termes d esp rance de rendement et que l insuffisance des infrastructures de l ducation des cadres juridiques r duit notablement cette esp rance Quelles sont les explications traditionnellement avanc es face l ampleur de ces d s quilibres de flux r els et financiers Approche financi re internationale L approche la plus ancienne privil gie les facteurs d terminant les exportations et les importations de biens et services en fonction du revenu et des cours de change C est donc le compte financier qui s ajuste et une d pr ciation de la devise permet de r quilibrer le d ficit de la balance des op rations courantes Comme les USA ont une lasticit de demande des importations au revenu plus lev e que la plupart des pays et une croissance conomique soutenue on comprend qu ils aient un d ficit ext rieur important Mais l le dollar aurait d baisser beaucoup plus qu il ne l a fait D o une deuxi me approche recourant la comptabilit nationale Avec la lib ralisation des mouvements de capitaux Feldstein et Horioka ont montr la d connexion possible entre investissement national et pargne nationale Dans les ann es 80 on consid re que c est le d ficit budg taire qui va peser aux USA sur le taux d pargne nationale ph nom ne qui est compens par les entr es de capitaux C est l re des d ficits jumeaux Ma
494. tarifer l acc s aux ressources rares Henri Lepage fait observer avec justesse que la raret croissante qui touche d sormais de plus en plus des ressources consid r es jusqu ici comme des biens libres appelle plus d tat mais aussi plus de propri t priv e et de march s performants Les conomistes lib raux reconnaissent en effet que l tat doit intervenir mais soutiennent que le march est aussi la meilleure r ponse l allocation des ressources rares Le r le de l tat est d s lors de mettre en place des structures de propri t compatibles avec l mergence de nouveaux march s l o les changes marchands efficients sont actuellement rendus impossibles du fait d une p nurie de droits de propri t bien d finis et efficacement prot g s L augmentation de la raret et l accroissement de valeur des biens environne mentaux entra neront donc progressivement des zones marchandes nouvelles Demain nos successeurs ne s tonneront pas quand on leur parlera de droits de propri t sur l eau de droits polluer ni de devoir payer pour acc der l usage de biens environnementaux l mentaires C est l une des principales le ons de l histoire de la civilisation La raret appelle la propri t On retrouve ici une observation classique L conomie est la science de la gestion de la raret Le r le des Etats dans l allocation des ressources rares Les tats ont spontan ment d couvert leur
495. tation des rendements et seulement 15 par ce qu on appelle l intensit culturale l augmentation des surfaces on pourrait aussi tre peu pr s satisfait Il faut continuer nourrir le monde en conservant une bio diversit suffisamment importante et en termes de rendement poursuivre le challenge des derni res ann es mais sans doute diff remment Trois facteurs doivent guider un peu nos objectifs pour le futur e Ily en a un qui concerne ce potentiel de production mais il est tr s d s quilibr dans le monde En effet la plupart des denr es agricoles sont en Am rique Latine Il y a selon les chiffres de la FAO plus de 90 millions d hec tares de terres disponibles qui ne sont pas de la for t tropicale N anmoins cela veut dire un accroissement fort du commerce international actuellement c est l Am rique du Sud pour l essentiel qui apporte sa contribution alimentaire la Chine et l Inde sur principalement des produits comme les prot ines qui ont 225 226 VI Nourrir la plan te le plus gros taux de croissance annuel de commerce et de consommation et r pon dent aux besoins alimentaires pr s de 6 les c r ales tant beaucoup plus faibles 1 6 Cette situation avec l accroissement du commerce internatio nal d pend des prix On peut se demander si compte tenu de cette demande accrue et de cette offre qu il va falloir adapter on pourra r pondre tout cela e Deuxi me probl me
496. taux de scolarisation l cole primaire sont en r gression par rapport au d but des ann es quatre vingt dans un grand nombre de pays d Afrique De ce point de vue donc pas de raret globale mais des p nuries locales qui constitueront un obstacle aux politiques de d veloppement conomique L effort d ducation mis en uvre par ces pays ne s est pas limit une dimension quantitative Les informations dont nous disposons avec les valua tions internationales attestent que les niveaux atteints par leurs l ves sont dans la plupart des cas sup rieurs ou quivalents ceux des pays anciennement d velopp s L tude PISA r alis e par l OCDE en 2003 sur les l ves de 15 ans en compr hension de l crit en culture math matique en culture scientifique et en r solution de probl mes met en vidence que les pays d Asie ont distanc les pays occidentaux l exception de la Finlande dont les performances se situent un niveau comparable Les carts enregistr s sont significatifs Quand la France se situe la moyenne ou l g rement au dessus avec des scores de 500 ou 510 la Cor e du sud enregistre des scores de 550 ou 560 II ne s agit bien videmment que d une mesure des connaissances scolaires Mais si l on consid re qu quinze ans les cartes sont largement distribu es ces r sultats permettent d anticiper la localisation future des hauts niveaux de qualification La Chine et l Inde qui ne sont pas membres de l OCDE
497. taux d pargne pendant les deux premi res d cennies En Afrique le profil est tr s diff rent puisque la proportion de la population forte pargne n augmente qu partir de 2020 alors que le taux de d pendance du c t des enfants diminue dans les premi res d cennies Il en r sulte une forte augmentation du taux d pargne jusque vers 2030 e Allocation internationale de l pargne balances courantes et taux de change Le ralentissement de la croissance mondiale sur le demi si cle cause de la transition d mographique entra ne la baisse continue du taux d int r t r el mondial Les taux d int r t r gionaux suivent ce profil g n ral La hi rarchie des taux d int r t est li e l volution tendancielle des taux de change r els Dans chaque r gion le taux d int r t r el r gule l quilibre pargne investissement conjointement avec le solde de la balance courante Ces soldes d terminent les mouvements nets de capitaux entre les zones dont les montants sont tels que les diff rences de rendement sur les stocks d avoirs ou de dettes de chaque r gion avec le reste du monde s galisent entre les r gions Ce processus tend vers un tat stationnaire tr s long terme o les balances courantes sont en quilibre de sorte que les stocks d actifs et de dettes deviennent stationnaires Les taux de change r els sont d finis par rapport un num raire qui est l indice des biens finaux dans la r gion Am rique du No
498. te masse d information Voil quelques exemples de raret que la haute technologie nous permet de pallier 147 148 IV Innover pour surmonter la raret Les raret s l int rieur de l entreprise La raret est aussi l int rieur de l entreprise Car si l innovation permet de r soudre les questions de raret elle est elle m me rare donc ch re Au second degr de l innovation est n cessaire pour am liorer l efficacit m me du pro cessus d innovation Si nous consacrons chez Thales 20 de notre budget la recherche d veloppement nous consacrons 20 de cette derni re am lioration de l efficacit de la recherche Cela passe par plusieurs th mes Premi rement la dualit Il faut cesser de penser que la technologie de d fense s oppose la technologie civile alors qu elles s enrichissent mutuellement Si pendant quelques ann es le flux a coul de l une vers l autre elles s quilibrent et nous faisons largement appel aux technologies civiles mon avis il n y a pas d entreprises de d fense il y a une industrie de d fense qui est l ensemble des branches d fense de grandes industries duales Airbus Thales Safran sont duales Et c est le talent de l entreprise de savoir utiliser au mieux la circulation de l information d une branche l autre La deuxi me fa on de g rer cette raret c est de partager Chez Thales nous avons profond ment modifi notre syst
499. te note d espoir que je pense que nous allons pouvoir nous r veiller Les solutions des probl mes de l Asie sont parties de l Asie celles de l Afrique partiront de l Afrique Et je crois que l Occident a la double responsabilit d accompagner ces changements et ne pourra le faire qu en revenant sur ses propres attitudes et ses propres comportements 229 Rester optimiste et d velopper la recherche Marion Guillou INRA Oui il y a des raret s dans ce monde Oui il y a encore des difficult s d acc s la nourriture pour 800 millions d habitants Oui il y a des manques d eau Oui la chimie verte partir de l agriculture occupera des terres cultivables Oui la biodiversit diminue Pourtant je voudrais mettre l accent sur quelques l ments permettant de conserver un certain optimisme sur la capacit du monde nourrir le monde dans les ann es venir Je rappelle qu un grain de bl sem en 1800 donnait six grains de bl Un grain de bl sem aujourd hui donne 35 40 grains de bl Cela donne une id e des volutions rapides des techniques agricoles En s lectionnant des bl s tiges courtes on produit moins de tige et plus de grain Plusieurs dizaines de pour cent de productivit sont venus de ces changements techniques issus de la recherche comme de l inventivit des agriculteurs Deuxi me l ment les quilibres g n raux Quand je regarde la biomasse produite sur la terre la p
500. tendant ce r le la production de biens mixtes l eau la nature etc les tats ont recherch d autres modes d in tervention que la fiscalit pure Dans les pays de l OCDE depuis une dizaine d ann es les tats recourent ainsi de plus en plus des instruments cono miques associant des r gles publiques et des m canismes de march pour g rer les ressources environnementales redevances cotaxes permis n gociables Les instruments conomiques s appuient autant que possible sur les m ca nismes du march pour encourager producteurs et consommateurs limiter la pollution et emp cher la d gradation des ressources naturelles Le recours ces instruments plut t qu aux r glementations contraignantes classiques devrait en effet se traduire par plus de souplesse des co ts moindres et davantage d inno vation Plusieurs tudes ont par exemple examin les incidences de politiques uti lisant des instruments conomiques pour la r duction de la pollution de l air Les r sultats r v lent qu en moyenne le co t de r alisation d un objectif environ nemental donn est beaucoup plus lev si l on applique des r glementations contraignantes que si l on utilise des instruments d incitation tels que les taxes sur les missions ou les permis n gociables Les syst mes de redevances sur la pollution de l eau en France en Allemagne et aux Pays Bas se sont aussi r v l s efficaces pour r duire les rejets d eaux us
501. tendu que les produits qui circulent sont n cessairement de qualit En sus par rapport au grenier le march permet plus de croissance globale La coop ration entend pour sa part r unir des moyens pour investir distribuer financer innover Mais une seule logique grenier freine l expansion du domaine agricole aux limites du pays Le succ s m me de l agriculture conduit l change Sym triquement une seule logique march conduit des risques internes en approvisionnement en mati re de quantit de prix et de qualit D o en fait une logique mixte avec une capacit de production suffisante pour produire et stocker ventuellement exporter ou nouer des partenariats pour l import et l export La s curit alimen taire est affaire de r gles de mesures de v rification et de diversification des approvisionnements Mais on comprend que le point de d part de cette logique est celui des pays d velopp s qui vont la mettre en place leur avantage Le grenier sera ainsi d autant plus faible que le pays sera puissant ou son r seau d approvisionnement par exemple Commonwealth fort La puissance du pays na t de la taille de sa population combin e son pouvoir d achat d o le r le des tats Unis d o celui de l Europe avec la France notamment 218 L quilibre alimentaire mondial On comprend assez vite que ces logiques ne peuvent continuer seules En effet le couple d veloppement interne des activ
502. tent avec les hommes Notamment en Asie en Afrique mais avec des densit s moindres On sait gr ce des mod lisations extr mement int ressantes que si la zone de diffusion de la grippe aviaire d passait 100 km de rayon on ne pourrait plus la ma triser la maladie se r pandrait dans le monde entier Ne serait il pas plus responsable d investir en pr vention et en moyens de surveillance dans les zones du monde dans lesquelles il y a cohabitation entre les esp ces porteuses du virus H5N1 et les esp ces susceptibles de r cup rer le virus sous une forme transmissible l homme Pour moi cela souligne une raret de gouvernance mondiale Le m me euro investi dans la pr vention et la sur veillance dans les zones de risque serait beaucoup plus efficace que celui qui est utilis pour lachat et le stockage des m dicaments L efficacit collective suppose une meilleure gouvernance sanitaire mondiale Autres exemples sur les v g taux sur les vert br s Les changes de biens et de personnes font que les esp ces nuisibles vert br es les insectes parasites s changent cent fois plus depuis 1950 que pendant les dix derniers si cles La plan te maintenant est une unit biologique Limportant est donc de travailler sur de nouvelles r gles de gouvernance sanitaire mondiale Dans ce contexte la recherche peut apporter de la g n tique peut apporter des connaissances sur les relations entre h tes et pathog nes peut apporte
503. teur demande t on au vendeur combien il consomme Naturellement non M me pour des croyants l conomie de march il y a des cas o il faut de la r glementation Et nous sommes tr s convaincus de la n ces sit de la r glementation pour les conomies d nergie Deuxi mement faire tr s vite galement le nucl aire sachant qu on aura d j fort faire pour remplacer le parc existant Troisi mement les nergies renouvelables condition qu on utilise celles qui sont comp titives Si possible par exemple l thanol qui nous vient du Br sil et non pas l thanol qui nous vient d Europe et des tats Unis o il est produit dans les conditions les plus catastrophiques qu on puisse imaginer R soudre le probl me du transport Il faut beaucoup de recherche et d veloppement pour une deuxi me phase les perc es technologiques L essentiel est la capture et la s questration du CO parce que nous savons bien que la majorit des grands pays du monde ne se passeront pas de charbon Il faut donc capturer le CO produit Il y a aussi les nergies renouvelables de deuxi me g n ration mais pour cela il faut com mencer par faire baisser les prix et ne pas mettre la charrue avant les b ufs Ne pas d velopper abusivement le photovolta que quand on sait qu il est 3 ou 4 fois plus cher que les technologies concurrentes Commen ons par faire baisser les prix avant de pr parer une nouvelle g n ration de nucl
504. the difficulties exist and everybody should learn their lessons Russia probably harder than others 49 Le nucl aire est une partie de la solution 50 Anne Lauvergeon Areva Quand on parle de ressources rares quand on parle de l nergie comme une ressource rare je crois que c est une vision de pays d velopp s c est dire de pays en particulier en Europe de l Ouest et aux tats Unis qui ont v cu vingt ans d nergie facile qui appara tront a posteriori comme une vraie parenth se On se r veille effectivement dans un monde o beaucoup de pays ont continu vivre tout le temps o les ressources ont toujours t rares Or nous nous red couvrons la d pendance et les al as g opolitiques donc la probl matique de la s curit nerg tique et nous avons une nouvelle perception de la finitude des r serves Nous sommes aussi dans une perception collective que les prix vont plut t augmenter qu ils ne vont baisser et enfin dans une perception du chan gement climatique qui est une pression encore assez diffuse et n a pas v rita blement ce stade de cons quence conomique mais qui appara t comme un driver extraordinairement important des 20 ou 30 prochaines ann es Nous sommes encore dans une v ritable absence de d bat grand public et r ellement politique de nos opinions sur ces sujets Il y a pourtant un int r t de plus en plus grand des opinions publiques qui ont une vision un peu tragique de
505. ther First we should make use of the multilateral system that we have The Convention on Biological Diversity is aimed at preventing the erosion of bio diversity using trade to enhance biodiversity and ensuring that the benefits of biodiversity are shared However none of this is happening and we must redouble our efforts We in UNCTAD are taking a number of initiatives in cooperation with other UN agencies We have launched the Biotrade Initiative which is designed to promote international markets for biological resources while stimulating biodiversity conservation We are doing a lot of work with United Nations Foundation UNF on biofuel and new techniques are being devel oped every day And we are working on environment impact assessment Second we have to deal with issues relating to the rules of trade In the fishing sector for example there are no more tuna in the Mediterranean because of over fishing illegal fishing and over subsidization This kind of problem has to be dealt with and we need to agree on rules designed to protect our resources Trade rules could be a powerful mean to deal with resource scarcity Third looking back to the past again in the 1970s under the auspices of UNCTAD we had an Integrated Programme for Commodities and interna 343 344 X Globalisation et ressources rares tional commodity agreements that sought to put in place arrangements between producers and consumers of major commodities with a
506. tionnelles qu elles ont une croissance faible et ont besoin de trouver en elles m mes les moyens d acc l rer leur d veloppement et la capacit de se diff rencier par rapport la concurrence Je tire mon exp rience de l innova tion essentiellement de ce que j ai v cu chez PPR par exemple l int gration d Internet dans les modes de distribution et de ce que je vois aujourd hui chez Accor Plusieurs points Tout d abord il me semble que le degr d coute des entre prises aux changements du march est souvent insuffisant La discipline mar keting extr mement d velopp e aux Etats Unis pour des raisons de structure de march puisque c est un march vaste et tr s segment est extr mement faible en France La demande tire vraiment l innovation mais il faut tre en mesure d couter cette demande Or nos capacit s d coute des signaux faibles de la demande paraissent souvent inadapt s Deuxi me aspect l intensit concurrentielle facteur de d veloppement de l innovation est souvent plus faible en France par exemple dans la distribution c est un facteur d affaiblissement de la tonicit de nos entreprises surtout lors qu elles veulent se projeter l international Autre aspect important cr er une culture d entreprise favorable l innova tion c est dire la libre expression l int rieur de l entreprise l all gement des Augmenter la tol rance au risque structures vert
507. tions ce pays avait les standards de vie de l Afghanistan d aujourd hui et se trouvait au niveau le plus bas des pays de l OCDE dans le domaine de l ducation Aujourd hui 97 des Cor ens du Sud de 25 34 ans ont acc s l ducation secondaire du second degr soit le taux le plus lev dans les pays de l OCDE et la Cor e peut tre compar e aux pays les plus performants du monde Le facteur qui a aid la Cor e a faire mieux que les autres pays est que la soci t cor enne n a jamais tol r les barri res de syst mes et de structures qui entravent l enseignement et renforcent les in galit s dans plusieurs pays En ce qui concerne l enseignement sup rieur les ministres de l ducation des Etats membres de l OCDE nous ont mandat s pour d velopper des m thodes et des indicateurs qui mesurent mieux les performances de l ensei gnement sup rieur De son c t m me s il y a de tr s bonnes universit s aux tats Unis il y en a d autres et le ministre de l ducation aux tats Unis Margaret Spelling a cr une commission pour l ducation sup rieure afin de 281 282 Vill Les ressources en capital humain prendre des mesures pour am liorer la qualit de l enseignement sup rieur Les Am ricains attaquent aussi ce probl me et nous devons tous suivre cette voie Autant d l ments montrant l importance accrue de l ducation Mais c est sans parler bien s r des d fis lanc s par
508. traits et peu perceptibles court terme leur semblent non pas secondaires mais seconds Deux urgences deux imp ratifs divisent donc notre plan te en ce d but de si cle L imp ratif des pays riches le d veloppement durable La notion de d veloppement durable trouve son origine dans les premi res pr occupations cologiques associ es un certain d senchantement l gard de la croissance surtout de la part des jeunes g n rations des pays les plus riches qui se manifestent la fin des ann es soixante En 1972 les travaux du Club de Rome ont un cho consid rable et le livre qui les pr sente Halte la croissance est un best seller mondial 15 millions d exemplaires Ce sont les chocs p tro liers et leurs cons quences en termes de ch mage qui ont fait avorter cette sen sibilit critique naissante et redonn un long sursis l id ologie de la croissance Pour le dire autrement la crise conomique a pr serv l ordre conomique dominant Deux th mes deux approches Mais les contraintes cologiques ne se sont pas vanouies au contraire elles se sont resserr es et les perceptions critiques refoul es sont revenues progres sivement dans les consciences collectives La fin du si cle a t marqu e par deux th mes majeurs celui de la nouvelle conomie laissant esp rer le retour d une croissance soutenue r guli re et sans limite nerg tique ou cologique mais aussi celui de la soci t d
509. trallet Suez Suez est aujourd hui le 5 lectricien europ en et le 5 groupe gazier europ en Notre ambition avec le projet Suez Gaz de France est de devenir un leader mondial de nergie et de 1 environnement et notamment le premier gazier d Europe Ma conviction est qu il est n cessaire d avoir une politique europ enne de l nergie Il y a deux ans j ai adress tous les responsables europ ens et natio naux un document demandant une politique nerg tique europ enne Ce qui avait un peu surpris l poque venant d un groupe totalement priv et qui donc aspirait un minimum d action publique dans le domaine qui est le n tre Quel est le constat Depuis un peu plus de 10 ans l Europe a fait le choix d ouvrir ses march s de l lectricit et du gaz d introduire de la concurrence et de la lib ralisation Je suis favorable cette orientation videmment puisque dans ces m tiers nous partions nous groupe Suez d une position du Benelux donc d une petite partie de l Europe et l ouverture des march s nous donnait l occasion d ac c der des march s plus larges Mais si la concurrence est tr s bien dans le m tier de l nergie ce n est pas suffisant Au cours de ces dix ann es l Europe a voulu faire la lib ralisation un rythme relativement rapide L id e g n rale tait qu au terme d un processus progressif mais pas cadenc le 1 juillet 2007 la totali
510. tre Aujourd hui les processus de d r glementa tion et de privatisation ne se sont pas toujours r alis s avec le minimum de garantie pour la continuit des flux d investissements indispensables au renou vellement l extension et l entretien des r seaux et des grandes infrastructures depuis les chemins de fer anglais jusqu l lectricit californienne avec des 77 Ill Ressources rares et r le des Etats cons quences en terme de prix de qualit et de s curit Pour les pays europ ens des r gulateurs cette chelle s imposent et les institutions europ ennes comme les tats ont ici une responsabilit dans leur mise en uvre et leur contr le S y ajoutent des services publics productifs d externalit s comme la sant ou l ins truction Il ne s agit pas ici seulement d quit mais d efficacit Si le libre march d termine les prix de la sant et si la demande est rationn e par les prix le niveau des soins sera sous optimal c est particuli rement patent dans le cas des pid mies De m me pour l instruction puisque celle de chacun l ve la productivit g n rale Le probl me aujourd hui ne peut plus se poser seulement l chelle des nations Qui ne voit que l go sme m me des pays nantis devrait les pousser d ve lopper les soins dans les r gions les plus pauvres Il suffit de penser au sida demain la grippe aviaire De m me pour l ducation et plus g n ralement pour le nivea
511. tre 2000 et 2025 parce que les rythmes de la population d ge actif et la PGF fl chissent de concert Puis la force de travail remonte l g rement avant de devenir stationnaire de sorte que la croissance du PIB converge sur un rythme de 2 annuel L Europe de l Ouest suit un profil similaire mais des taux de croissance tr s bas Le taux de croissance du PIB potentiel d c l re de 3 2 en 2000 0 7 en 2030 puis demeure sur ce plateau m diocre jusqu 2050 C est encore bien pire pour la Russie qui se dirige vers une stagnation compl te Le taux d pargne dans chaque r gion r sulte de l agr gation des pargnes individuelles par ge d termin es dans le cycle de vie par optimisations inter tem porelle de l utilit procur e par la consommation des m nages Elle d pend donc de la structure d mographique de l anticipation rationnelle des revenus futurs et des param tres institutionnels des r gimes de retraite publics Les d terminants d mographiques sont pr pond rants Les r gions o le taux de d pendance augmente le plus vite sont celles o le taux d pargne diminue le plus vite Japon Europe de l Ouest Europe de l Est Russie Cette volution d mographique d fa 170 Transition d mographique croissance mondiale et allocation de l pargne vorable est combin e une faible progression des revenus En Chine et dans le bassin m diterran en l augmentation de la population forte pargne soutient le
512. trole sont il est vrai toujours en d ficit Mais le mou vement g n ral a t une r duction de ces d ficits depuis la fin des ann es 1990 Finalement au niveau individuel des pays il n existe pas de relation entre le niveau de d veloppement et le solde ext rieur courant comme l indique le graphique 2 qui met en regard le PIB par habitant en standard de pouvoir d achat et le solde ext rieur courant en pourcentage du PIB on ne peut pas dire aujourd hui que les pays pauvres re oivent des capitaux des pays riches ni dans leur ensemble ni pays par pays Comment expliquer ce renversement Plusieurs ph nom nes se conjuguent Le premier est le traumatisme des crises de la fin des ann es 1990 et du d but des ann es 2000 le co t de ces crises a t tr s lev et les pays mergents ne veulent plus se rendre vuln rables un retrait brutal des investisseurs trangers Une mani re de d gager un exc dent d pargne est de maintenir des taux de change sous valu s par des interventions officielles massives C est alors la 161 V l allocation de l pargne Banque centrale elle m me qui place les exc dents dans les pays riches sans chercher forc ment les rendements les plus lev s Graphique 2 Niveau de d veloppement et exc s d pargne en 2004 40 La 30 Koweit Singapour La Nigeria b 20 Suisse e Compte courant du PIB Bosnie s Azerba djan 0 5000 10000 15000 20000 25000 30
513. ts D abord sur la pro duction de grains La production de grains br silienne a connu une r volution Dans les ann es 1970 le Br sil a produit 27 millions de tonnes de riz haricots mais soja et bl Aujourd hui c est 107 millions de tonnes C est beaucoup Pour donner un exemple en 1970 la production de soja au Br sil a t de 1 5 million de tonnes Aujourd hui en 2006 c est 54 millions de tonnes C est une r vo lution spectaculaire Quant au mais nous en produisions 14 millions en 1970 et aujourd hui nous sommes 35 millions Pourquoi Premi re explication les gains de productivit Si on regarde la p riode de 1980 2004 la surface cultiv e a augment de 1 1 par an mais la productivit de 2 7 C est un gain de productivit lev e et les derni res ann es c est 3 de gain de pro ductivit dans la production de grains Et pourquoi au Br sil Parce qu il y a abondance de terres m canisables des technologies d velopp es et la tropicalisation de la production de grain C est nouveau dans le monde et je pense que cela peut tre transf rable en Afrique Des agriculteurs du sud du Br sil ont migr pour cultiver au centre ouest Les perspectives sont positives et nous avons 80 millions d hectares cultiver sans cultiver un hectare en Amazonie Nous avons aujourd hui des p turages naturels et cultiv s de 120 millions d hectares que nous pouvons cultiver avec des grains N
514. tting property rights right So far as protecting the environment is concerned I happen to think that it is fundamentally a sovereign issue something to be decided by the country internally How does globalisation fit in Globalisation has costs but it also gives you access to the best practises around the world it also gives you access to tech nology and all of these further the cause of environment Far more importantly globalisation for countries like China and Brazil and India is an opportunity to increase incomes And world wide globally and country after country we know that as income levels go up your priorities change You begin to place a premium In the city of Delhi itself the quality of air has improved Air pollution has come down Has it come down because of what is happening in the United Nations Has it is come down because of what is happening in France No It has come down because people internally within the country have begun to demand a better environment as their income levels have gone up Civil society action public interest litigation The reason I get provoked is when environment becomes a cross border issue Then to me it is mask of protectionism I am particularly saying this because I am speaking here in France I think France will be able to do the best for the cause of protecting the environment in India if France decided to liberalise agri culture We recognise that there are global public institutions we
515. tur de Phomme sur la plan te Ce rest pas parce qu il existe des probl mes de sant d acc s l eau ou d ali mentation dans le monde que c est Sanofi Aventis Suez ou Danone de les r soudre L entreprise ne peut pas r soudre toutes les mis res de l humanit L tat et les citoyens devraient tre les premiers acteurs se mobiliser en la mati re Malheureusement les citoyens n ont jusqu pr sent pas envoy de message tr s clair au politique et le politique ne fait gu re d efforts pour les entendre La soci t civile se tourne alors vers le troisi me partenaire qui est selon moi le principal creuset d innovations et de progr s qui existe l entre prise Mais une entreprise ne peut r ussir au milieu d un monde qui choue Cette sollicitation vigilante de l entreprise prend des formes diverses elle se voit attaqu e par voie de presse par voie d agences de notation par voie d ONG et c est sa r putation qui est mise en jeu C est non seulement d sa gr able pour le chef d entreprise mais galement dangereux parce qu aujour d hui la valeur de l entreprise est faite peu pr s 50 de son actif net et 317 318 IX La mondialisation obstacle au d veloppement durable 50 de choses immat rielles Celles ci r sultent de l valuation faite par les march s de la valeur de l entreprise pour produire des revenus futurs Laura Liswood Senior Adviser de Gold
516. u il y a le ph nom ne de la migration cause des ph nom nes d mographiques dans le monde etc Cela signifie qu on ne peut pas faire que mondialiser que globaliser qu il faut ma triser ou au moins essayer de ma triser le ph nom ne de la globalisation 333 Lurgence d un accord international 334 Pascal Lamy OMC Premi re question vidente le d veloppement de l change international est il propice ou d favorable la pr servation des ressources rares La r ponse est assez simple je crois Le d veloppement de l change est d une mani re g n rale un facteur positif pour la conservation des ressources rares Pour une raison simple c est que le d veloppement de l change augmente la taille des march s en augmentant la taille des march s il augmente leur efficacit en augmentant leur efficacit il am liore l allocation des ressources qu elles soient abondantes ou rares Ce sont les avantages classiques d une meilleure division internationale du travail en mati re d am lioration de l efficience de l usage des ressources Ceci est vrai d une mani re g n rale Il y a quelques exceptions comme le commerce des esp ces prot g es ou l ivoire mais elles sont margi nales A une condition absolument essentielle qui est que le syst me de prix refl te de mani re ad quate la raret en question Cette condition est absolu ment majeure et nous savons que dans un certain nombre de
517. u champ lectromagn tique distance d une antenne parcourue par un champ lectrique variable l optique rayonn e infrarouge lumi re du soleil etc 121 IV Innover pour surmonter la raret Qu est ce qui d termine la largeur des bandes de fr quences Les attributions de fr quences radio lectriques pour les applications de t l communications sur des canaux constitu s de bandes de fr quences dont la largeur d pend du service concern Pour un service donn cette largeur est d ter min e par la richesse de l information v hicul e plus elle est riche plus le canal doit tre large Et cela est vrai aussi bien en transmission analogique qu en trans mission num rique Un signal TV n cessite un canal plus large qu un signal sonore Une transmission num rique d un flux de donn e 1 Mbits s exigera aussi un canal plus large qu un flux de 9600 bits s On notera enfin qu en transmission num rique pour un canal de largeur donn e un compromis doit toujours tre recherch entre robustesse du signal et d bit utile disponible Ainsi par exemple dans le cas de la T l vision Num rique Terrestre chaque canal de 8 MHz des bandes TV VHF et UHF peut tre exploit soit pour diffuser jusqu 6 programmes simultan s en r ception fixe mais seu lement 1 ou 2 en r ception mobile du fait de la plus grande robustesse requise dans ce mode de r ception In galit des ondes devant les lois de la propagation L tu
518. u confirmer le foss entre formations et professions et la profondeur de la rupture qui se serait tablie entre l enseignement sup rieur et le monde des entreprises en France Malgr les doutes et les oppositions le projet tendant a une professionnali sation accrue de l enseignement sup rieur rel ve pourtant de l vidence et m me d une ardente obligation D s lors la n cessit d une mobilisation des acteurs concern s dans cette perspective devrait s imposer l chelle nationale Pourtant m me pour ceux qui adh rent un tel projet trois observations analytiques et pragmatiques sugg rent que sa mise en uvre une chelle pertinente est plus complexe qu il n y para t et imposent de le soumettre une mise en perspective critique pr alable D une part le choix de la professionnalisation de l enseignement sup rieur ne rel ve pas d une strat gie in dite qui devrait ouvrir une perspective radicalement nouvelle au syst me d enseignement sup rieur et de recherche De fait un tel projet se trouve d j l uvre une tr s large chelle plusieurs niveaux du syst me ducatif fran ais et singuli rement celui de l enseignement post baccalaur at L valuation et la capitalisation de l acquis d j tr s riche de cette exp rience consti tuent donc le pr alable a tout effort de r orientation de relance ou d amplifica tion du processus de professionnalisation des formations sup rieures D autre part
519. u du pouvoir d achat puisque l on sait que la richesse des uns est facteur d enrichissement des autres La probl matique de la croissance endog ne a revigor la question Et l Europe en particulier devrait s en pr occuper davantage Pour viter la baisse de la pro ductivit du capital il faut aujourd hui compter sur les connaissances g n rales productrices d externalit s et sur les connaissances incorpor es dans le travail L ducation et la recherche sont donc devenues les facteurs rares qui ne peuvent atteindre le niveau et la qualit souhaitables que par l intervention de l tat Celle ci permet d y faire jouer des rendements d chelle croissants en prenant en charge les infrastructures les salaires des enseignants et des chercheurs Non seulement l tat doit encourager l accumulation du capital humain mais celle du capital lui m me ne va pas de soi loin de l et l Europe en particulier ne peut l abandonner au march L Europe est dans une situation particuli rement difficile car alors m me que les taux de profit y sont historiquement lev s la productivit du capital et les anticipations la concernant y est particuli rement faible Paradoxe Nullement les taux de profit sont lev s du fait des profits finan ciers des exp dients sp culatifs de la bonne vieille centralisation du capital et bien s r notre poque de mondialisation des profits engrang s tran ger D o la raret dramatiq
520. u l certains r formistes demanderont une intervention radicale de l tat et la collectivisation des terres Le capital accumulable ne conna t pas ces probl mes mais la raret de l pargne en a t un dans les phases de d col lage Ainsi la France du Second empire demandera l intervention des pouvoirs publics pour aider la collecte de l pargne par des institutions publiques La question rebondira au c ur du xx si cle avec la raret croissante des produits nerg tiques et plus g n ralement des ressources naturelles en quantit et de plus en plus souvent en qualit D o les propositions du type halte la croissance ou croissance z ro des ann es 1960 70 D o surtout l interven tion des tats pour contr ler les ressources naturelles nationales r glementer leur production et leur distribution charbon lectricit et pour mettre la main sur des ressources naturelles ext rieures Le cas le plus classique est videmment celui du p trole mais d autres mati res premi res ont entra n des interventions arm es le fer le charbon l eau etc La raret d espace largement fantasm e conduisit galement des rivalit s inter imp rialistes et la premi re guerre mondiale puis la revendication allemande d espace vital qui mena la seconde En ce qui concerne le capital la raret de l pargne les ann es trente voient se substituer la raret des occasions d investir L intervention
521. u risque issu travers les travaux d Ulrich Beck de la catas trophe de Tchernobyl et plus g n ralement d une d fiance nouvelle l gard d un d veloppement technologique non contr l Ces deux th mes illustrent bien le rapport ambivalent des pays les plus d ve lopp s la croissance et la technologie Espoir dans de nouvelles formes de d ve loppement que r sument les expressions d conomie de l information de la communication et de la connaissance en vogue aux tats Unis et reprises par les pays europ ens notamment dans l agenda de Lisbonne Mais aussi renfor cement des peurs de toutes natures nerg tiques avec la d pendance p troli re sanitaires cause de diverses pid mies cologiques avec l effet de serre Ces catas trophes r elles ou potentielles s accompagnent de la n cessit de s en consid rer comme responsables ce que Beck pr sente comme une nouvelle modernit auto r flexive Il en r sulte une id ologie s curitaire qui d bouche sur l institution dans les constitutions et les trait s internationaux de divers protocoles celui de Kyoto en particulier et du principe de pr caution 301 IX La mondialisation obstacle au d veloppement durable Le d veloppement durable selon l acception donn e a cette expression par les pays riches et telle qu ils l ont d fendue au sommet de Johannesburg en 2002 recouvre donc ces deux themes mais aussi deux approches distinctes qui divisent
522. uantit s pro duites et donc technologie donn e des pollutions mises Effet technique la croissance va de pair avec une am lioration des tech niques les processus et produits deviennent moins polluants Effet de composition la croissance s accompagne d une modification du panier de biens et services produits dans le sens d une plus grande d mat rialisation On consid re g n ralement que l effet d chelle et l effet technique se com binent dans une courbe en U invers lorsqu un pays a atteint un certain seuil de revenu par t te les am liorations techniques l emportent sur les effets d chelle de la production la croissance est bonne pour l environnement Quant l effet 296 L impact de la mondialisation sur l environnement de composition il reste g n ralement limit et peut tre selon les cas compens ou non par les deux autres effets Au total si elle est correctement g r e au niveau international la question pos e est finalement celle d une transition entre deux tats En attendant que la Chine et l Inde deviennent des conomies de services haut revenu et haute efficacit nerg tique il convient donc de trouver les arrangements institutionnels permettant d amortir les effets environnementaux de cette transition Les tensions sur les march s de mati re premi re et les tensions g opolitiques autour de l nergie montrent que cette transition ne va pas tre ais e g rer Deux eff
523. ucatif lev dans certains pays en d ve loppement laissent au contraire penser que des technologies propres peuvent tre disponibles y compris dans des pays revenu interm diaire Comme les prix de march n int grent pas cette dimension environnementale les estimations des b n fices de la mondialisation ignorent cet effet global et peuvent donc tre surestim s ou sous estim s Il n existe pas encore de maquette mondiale permettant une valuation globale de ces effets alors que des maquettes th matiques existent missions et droits polluer lib ralisation du commerce mondial impacts de la d mographie L intervention publique qui se traduit ici par des carts de r glementation au niveau international complexifie le sch ma La concurrence r glementaire fausse le jeu des avantages comparatifs les pays industrialis s intensifs en capital 298 L impact de la mondialisation sur l environnement devraient se sp cialiser dans les activit s polluantes et intensives en capital chimie sid rurgie cimenterie et pour lesquelles les co ts de d pollution sont lev s Mais la r glementation cr e des distorsions de concurrence susceptibles d an antir cet avantage suppos Comment cette sp cialisation va t elle s organiser au final en combinant les d terminants traditionnels de la division internationale du travail et les strat gies des firmes multinationales confront es diff rentes r glementations e
524. ue ment plus l assurance y est d velopp e que ce soit l assurance de personnes ou Tassurance de risques N oublions pas que l assurance est un syst me de mutua lisation du risque Et plus la soci t se d structure que ce soit la famille ou les structures anciennes plus l assurance est un l ment important de mutualisa tion et de protection Il suffit de regarder les pays o il y a tr s peu d assurance Autre exemple tr s concret tr s franco frangais le micro cr dit C est une ini tiative formidable Mais faire du micro cr dit sans micro assurance est tr s risqu Celui qui essaie de se lancer dans son entreprise s il n est pas assur peut s crouler au moindre ennui de sant CNP Assurances fait partie des fonda teurs de la nouvelle fondation pour la micro assurance en France Deuxi me message l assurance contribue au d veloppement conomique par la transformation de l pargne courte en pargne longue C est un l ment d ter minant et il ne faut pas s tonner que l assurance soit le moteur essentiel du d veloppement de l investissement socialement responsable Quand on regarde les pays o l ISR s est d velopp le plus rapidement dans les pays nordiques bien s r la Grande Bretagne le march de Londres notamment et pas cause de r glementations Les supports en termes de produits financiers qui favori 324 La mondialisation permet d tendre les bonnes pratiques sent le plus
525. ue de l investissement sur place particuli rement industriel dont le taux l exception de rares ann es ne cesse de baisser depuis dix ans malgr des profits consid rables Le mince filet d investissement qui subsiste est de plus orient vers la substitution du capital au travail avec les cons quences que l on conna t sur l emploi D o la n cessaire intervention de l tat pour viter la baisse locale de la productivit du capital en encourageant la production des nouvelles infrastructures communicationnelles et d autres biens externalit s positives mais aussi en mettant en uvre l chelle nationale et 78 Pourquoi la raret europ enne des politiques g n rales et cibl es de l investissement Et le drame europ en se noue si on observe que la raret des occasions d y investir se double du fait d une r partition profit salaires de la valeur ajout e toujours plus d fa vorables ces derniers d une faiblesse de la demande de consommation 3 Substitution par l innovation et r le de l tat L chec de Lisbonne est aujourd hui patent D o proc de cet chec La carac t ristique de l Europe est de rester un agglom rat de nations sans gouvernement conomique europ en incapable d une harmonisation minimale fiscale et sociale incapable de se doter de r gulateurs nationaux pour ses monopoles naturels et ses services publics ou d une politique globale de l ducation et de la recherche Ou pire
526. ue sera fait Mais ce d clin annonc n est pas la cause de la hausse importante du prix des hydrocarbures observ e depuis 2004 Celle ci est un indicateur de raret en ce sens qu elle traduit la crainte d une insuffi sance de l offre par rapport la demande Tentons de pr ciser ce qui fait aujourd hui la raret des hydrocarbures ce qui permettra d identifier les marges d action laiss es aux pays consommateurs pour s y adapter Quelle raret La crainte de manquer de p trole et de gaz a un c t paradoxal si l on consi d re que la production n a jamais t aussi lev e De m me la dur e des r serves exprim e en ann es de consommation est pass e de 28 43 ans pour le p trole et de 39 68 ans pour le gaz depuis 1970 malgr l envol de leur consommation respective Certes les hydrocarbures sont des ressources non renouvelables Les employer c est pr lever sur un stock naturel physiquement limit Mais cette limitation physique est relative Elle d pend de la g ologie mais aussi beaucoup du prix et de l tat de la technique Plus le prix des hydrocarbures est lev plus il devient possible de mettre en uvre des technologies permettant d am liorer le taux de r cup ration des gisements ou de produire dans des condi tions extr mes grande profondeur bruts ultra lourds gaz tr s haute pression La crainte de la raret fait monter les prix Ce qui manque aujourd hui c es
527. uels d aujourd hui rejoignent ceux que nous avions dans les ann es 80 ou rejoignent le niveau actuel des Am ricains qui est le m me d ailleurs 2 5 ou 2 6 par an Ma conclusion serait d abord qu il y a certainement une norme raret du travail d explication et de p dagogie parce qu il est vrai que dans de grandes d mocraties et dans la tr s grande d mocratie europ enne il faut expliquer inlas sablement pour arriver convaincre Le travail me semble immense Il y a une lecture qui peut tre un peu pessimiste puisque nous n avons achev ni le march unique ni les r formes structurelles n cessaires sur lesquelles nous sommes d accord Mais nous avons une lecture parfaitement possible qui est tr s optimiste En effet nous pourrions obtenir avec l ach vement du march unique et avec ces r formes ce quoi nous aspirons c est dire plus de pros p rit plus de croissance plus d emploi D claration finale des sixiemes Rencontres conomiques d Aix en Provence La raret est de retour Elle change de forme Contrairement a ce que sugg re la conjoncture notamment p troli re cette raret n est pas exclusivement celle de l nergie mais plus encore celle de l eau des ressources agro alimentaires de la sant ou de l environnement Elle appelle un renouveau de la gouvernance mondiale et du multilat ralisme La transition d mographique venir pourrait rel cher la pression sur les res sou
528. ues Comment d velopper des fonctions col lectives sans accro tre exag r ment la pression fiscale Non seulement ces volu tions se heurtent aux sensibilit s lib rales dominantes dans la plupart des pays riches mais posent aussi de r els probl mes de modernisation des structures publiques qui n ont pas loin s en faut toujours r alis avec efficacit et quit les fonctions collectives qui taient pourtant les leurs Quant l hypoth se de freiner la crois sance des consommations mat rielles elle soul ve des difficult s plus grandes encore dans un contexte de sous emploi et de comp tition g n ralis e qui ne permet gu re par exemple de r duire sensiblement les dur es de travail L espoir des pays pauvres le d veloppement quitable On a bien vu lors du sommet de Johannesburg se dessiner un contraste marqu entre les pays du G7 et les autres m me si de fortes nuances se sont galement manifest es dans chacun des deux camps Pour les pays pauvres ou mergents la croissance des biens mat riels est un pr alable indispensable toute forme ult rieure de d veloppement Il faut d ailleurs ajouter que la m me opposition se fait jour actuellement dans l Europe largie Les nouveaux pays de l Union impatients de rattraper leur retard conomique se soucient assez peu du mod le social europ en ou plut t de ses pr misses et peut tre encore moins des contraintes cologiques Par suite les anciens
529. uffisamment irrigu es occupent ainsi 45 des terres et abritent 38 de la population mondiale Le potentiel agricole est de l ordre de 4 milliards d hectares dont 40 seulement sont cultiv s Mais le reste se trouve en for t humide ou utilis d autres usages Enfin ce sont les pays les moins sujets des contraintes agraires qui offrent la plus forte activit agricole notamment en bl et qui sont les plus exportateurs Il ressort de ces travaux qu il est indispensable de prendre des mesures desti n es sauvegarder au moins la surface arable Les experts notent ainsi que 209 VI Nourrir la plan te nombre de pays ou la terre disponible est la plus faible ont t affect es par des guerres ou des tensions sociales Les Objectifs du Mill naire ne seront pas remplis Peut on tre plus optimiste pour le futur et se dire quand m me que les objec tifs du Mill naire pour le d veloppement vont tre remplis On se souvient en effet que les dirigeants mondiaux se sont r unis au Sommet mondial de l ali mentation en 1996 Ils se sont alors engag s au nom de leurs pays a r duire de moiti la faim d ici 2015 Dans les ann es 90 une s rie de conf rences et de sommets internationaux a d fini d autres buts fondamentaux et a quantifi des objectifs la m me ch ance Ceux ci ont t rassembl s dans la D claration adopt e par le Sommet du Mill naire des Nations Unies en septembre 2000 avant d tre reformul
530. ulations tout cela sont des facteurs beaucoup plus importants Deuxi me point les industries les plus polluantes par exemple l nergie la chimie sont intensives en capital ce qui donne aux pays d velopp s un avantage comparatif Troisi mement avec la nouvelle re des responsabilit s sociales des entreprises les nouveaux investisseurs sont peu port s utiliser des quipements qui polluent plus que chez eux Ils ont tendances au contraire apporter sur place leurs technologies propres ce qui veut dire que la pollution de l environ nement devrait donc diminuer mesure que les industries sont reprises par les investisseurs trangers Pour r sumer la recherche men e par les conomistes am ricains et euro p ens sugg re que l id e des havres de pollution rest pas v rifi e dans les faits Mais il est possible que ces conomistes se trompent Un exemple pour maintenir leur comp titivit dans la production des fraises les tats Unis ont refus de ratifier le protocole de Montr al parce qu ils ont besoin d utiliser des quantit s astronomiques de bromure d thyle afin de conserver leur part de march vis vis de la Chine C est un exemple parfait de la volont des tats Unis de freiner les accords sur l environnement afin de dominer le commerce international Un exemple vraiment surprenant Ce qui me tracasse beaucoup plus que les havres de pollutions ce sont les havres de ressources naturelles C
531. une dette ext rieure nette croissante la balance des revenus am ricaine continue 4 d gager un exc dent On peut rapprocher ce paradoxe du paradoxe de mati re noire que les statistiques usuelles ne comptabilisent pas Ce peut tre simple ment la traduction de l avance technologique am ricaine qui fait qu il y a sur r mun ration des actifs d tenus par les Am ricains dans le reste du monde par exemple sous forme d investissements directs faits avec l exportation la mise en place de technologie dans des activit s de production l ext rieur la sur r mu n ration de leurs actifs par rapport ceux qui sont d tenus aux tats Unis par les cr diteurs nets des tats Unis ce stade je suppose que notre Martien est branl mais pas totalement convaincu Il a eu le temps de r fl chir pendant que nous d veloppions notre argumentation et il nous demande si la Chine ne pourrait pas obtenir les m mes avantages en d veloppant son march interne des capitaux et en stimulant sa consommation et son investissement domes tiques Avec un march d velopp il serait possible d offrir aux pargnants chinois des placements s rs liquides Une consommation plus lev e leur per Chercher l quilibre entre pargne et investissement mettrait d obtenir un niveau de vie meilleur tout en stimulant leur industrie et leur croissance et cela pourrait tre fait par exemple si le cr dit pouvait se d ve lopper en Chine en particulie
532. ur les besoins du propos le rationnement la r quisition la nationalisation ou renationalisation Ces m canismes peuvent inclure des r gles de fixation des prix r gimes de prix administr s qui sont utilis s par exemple dans la plupart des pays producteurs de mati res nerg tiques Arabie Saoudite Bolivie et autres qui pratiquent deux niveaux de prix le niveau int rieur de la consommation domestique pour les nationaux en g n ral et le niveau ext rieur qui correspond aux prix de march Deuxi me type de m canismes les m canismes de type fiscal imp t cr dit d imp t Je rappelle qu en France notamment le cr dit d imp t recherche a t utilis pour encourager l investissement des entreprises dans le domaine de la recherche et du d veloppement En ce qui concerne les talents nous avons mis en place le syst me de la jeune entreprise innovante qui permet de jeunes talents qui sont partis juste apr s leur th se de penser revenir tr s peu de temps apr s Actuellement nous r fl chissons des m canismes per mettant de faciliter le retour des talents et de le rendre fiscalement moins r d hibitoire Troisi me type de m canisme le m canisme subventionnel qui est appliqu bien entendu dans le domaine des produits agricoles c est celui qui vient le plus rapidement l esprit qu il s agisse de la politique agricole commune r form e dans l Union europ enne ou qu il s agisse du Farm Bill au
533. ur du r servoir de main d uvre de la Chine ou de l Inde prot ge le monde contre le fameux cercle vicieux de l inflation des salaires et des prix engendr e par un taux de croissance lev Ce genre de proposition nourrit la r flexion sur les r formes du march du travail et sur la fluidification du contrat de travail si le travail est une ressource abon dante il faut alors r former le salariat comme on l a fait l poque du mariage quitter sa dimension institutionnelle renforcer sa seule dimension contractuelle allonger les p riodes pr alables de cohabitation faciliter le divorce C est aussi l id e directrice de nombreuses propositions plus ou moins heureuses c est aussi l id e directrice de nombreuses peurs et de nombreux a priori tout cela d bouchant sur l impossibilit de la r forme Il y a heureusement une tout autre approche Celle ci conduit consid rer le capital humain comme une ressource rare en raisonnant par analogie avec les technologies de l information La croissance des parcs install s la baisse conti 292 L nergie humaine renouvelable nuelle du prix des composants la mise en r seau la standardisation des logi ciels l utilisation croissante des m mes progiciels au sein des m mes industries tout cela a paru d pr cier la valeur strat gique des technologies de l informa tion It doesn t matter avait crit Nicholas G Carr dans un article c l bre de la Harvard Bus
534. ur produire alimentation animale L espace suppl mentaire disponible d ici 2050 tant limit il va donc falloir accro tre consid rablement les rendements l hectare Or depuis dix ans sont apparus des plafonnements de rendements principalement dans le monde tropical qui conna t depuis trente ans ce qu on appelle une r volution verte c est dire une technologie tr s productive fond e sur l utilisation de semences am lior es de fortes doses d engrais et de subventions la production Ce que nous avons connu ici en Europe depuis une cinquantaine d ann es Plafonnement des rendements questions environnementales raret progres sive de l eau salinisation des sols due l utilisation r p t e d eau d irrigation un peu sal e utilisation d engrais et de pesticides qui laissent des r sidus sont autant de grandes difficult s pour cette agriculture intensive en intrants chi miques partout dans le monde Alors qu il y a dix ans encore nous pensions qu alimenter la plan te n tait pas un grand probl me nous percevons maintenant des limites Il faut le dire de fa on claire il sera impossible l horizon 2050 en utilisant tout l espace dis ponible et toute l eau disponible y compris les capacit s des barrages qui sont pr vus la fois de produire l alimentation n cessaire pour la population mondiale selon les hypoth ses actuelles de croissance d mographique et de produire les biocar
535. ur une mesure collective consensuelle et notam ment par les pays en d veloppement qui n ont pas tout fait les m mes raisons que nous d en faire l une de leurs priorit s aussi longtemps que ce consensus n existera pas nous buterons dans la mise en uvre de ces politiques sur des obstacles de plus en plus importants au fur et mesure que ces probl mes se globalisent Ma conclusion est qu il y a urgence faire partager aussi largement que possible par des civilisations des mentalit s des cultures des politiques qui ne sont pas celles de l Europe voire des Etats Unis le concept de raret que nous voulons mettre en uvre mon avis juste titre Concevoir un syst me de croissance diff rent Hubert V drine Ancien ministre des Affaires trang res Je f licite le Cercle des conomistes de se concentrer sur ce sujet des res sources rares I me semble qu on revient ainsi une vidence apr s une longue p riode de d lire verbal sur la croissance sans frein illimit e etc La raret est une vidence de base La premi re chose rare c est la plan te il ny en a qu une Je trouve important qu on en prenne conscience et que cela oblige nombre d conomistes ou de responsables se pencher sur la question En m me temps le multiplicateur d mographique est un facteur d terminant Levi Strauss qui reste l un des plus grands esprits fran ais vivants consid re que plus aucun probl me mondial
536. uro p enne D abord notre comp titivit est en cause Ce que montrent les classe ments de Shanghai du Financial Times du Times c est que les Etats Unis dominent compl tement le secteur de production de la connaissance et donc ce nest pas un hasard s ils sont capables de produire les plus grandes innova tions et les entreprises les plus innovatrices de ce secteur de la connaissance Microsoft Google eBay Amazon j en passe et des meilleures peut tre Et ce ranking se d grade plut t en d faveur de l Europe il faut donc investir et tra vailler l dessus Il y a trois moyens pour d fendre cette comp titivit de l enseignement sup rieur europ en et fran ais Le premier c est l analyse conomique et l je voudrais lancer un appel au Cercle des conomistes pour qu ils surinvestissent le secteur de l conomie de la connaissance Il ne faut plus avoir peur de parler du taux de rendement de l investissement dans l universit de l efficacit mar ginale de l universit du co t marginal des enseignements Et il n est d ailleurs pas impossible que la fonction de qualit de la ressource humaine soit une fonction croissante de la quantit de travail investi Et donc il faut analyser co nomiquement le secteur productif Deuxi me moyen et c est d autres de les laborer il faut des politiques publiques Et enfin cela devient l affaire de la soci t toute enti re des entreprises et de la soci
537. urtiers strat ges Une grande part de l attention se porte juste titre sur l imp ratif de former des ing nieurs des chercheurs et des sp cialistes C est pourtant sur la cat go rie des interm diaires que reposera de plus en plus la formation des avantages conomiques comp titifs Mais quelle charge dans les entreprises pour savoir recruter former animer des personnes qui sont la base de l nerg tique col lective de l entreprise Il faut avoir l audace de recruter des personnes pour leur caract re et leur personnalit Il faut avoir l humilit d abandonner les visions trop simplistes du dialogue entreprises universit s autour de fili res trop rationnel lement d finies Il faut laisser se d ployer en interne des entreprises des logiques de r seaux et de connexions o l on ne se contente pas d changer des informa tions mais o l on change de la vitalit humaine et du rayonnement L entreprise doit cesser de se penser comme gravitant autour d un soleil mais comme une galaxie o des milliers de soleils interagissent les uns avec les autres On entrera alors dans une conomie domin e par l nergie humaine renouvelable Il y a le feu il faut faire vite Si on veut avancer avec fulgurance la vision cl doit tre celle d une conomie humaine clair e par les le ons de Pamour Chacun de nous le sait ce n est pas la raret qui influence la force du lien c est l intensit du lien qui institu
538. ustrie des Telecoms dans son ensemble qu il s agisse des quipementiers ou qu il s agisse des op rateurs apr s avoir t d stabilis e par Internet qui venait la fois des tats Unis et du monde informatique a r ussi non seulement survivre mais aussi marquer des points Jai voqu le t l phone mobile mais il y a aussi bien d autres aspects Il faut tre conscient que l encore le temps passe tr s vite et que d s pr sent nos amis chinois en s appuyant sur la puissance extraordinaire que repr sente la taille de leur march il y a aujourd hui 450 millions d abonn s au t l phone mobile d veloppent une industrie cr ent des standards Ils ont 15 000 entre prises aujourd hui qui font de la valeur ajout e c est dire des services sur le t l phone Il y a donc l un effet de masse consid rable qui peut demain devenir absolument terrible pour nos industries Le temps court tr s vite 151 Augmenter la tol rance au risque 152 Serge Weinberg Weinberg Capital Partners Le secteur des services n est pas un secteur consid r traditionnellement comme innovant II n y a pas de service de recherche il ny a pas de laboratoire Sa probl matique est de capter suffisamment d l ments d innovation pour soit remettre en cause le business model dans sa totalit soit certains sous ensembles du business model Et ceci est d autant plus important pour les entreprises de service tradi
539. uvernance publique y est m diocre soit parce que le d faut d infrastructures ou de services essentiels les isole de la globalisation soit parce qu une conomie administr e fausse les structures de prix La gouvernance reste inventer pour ces raret s que le march et les politiques de transferts n atteignent pas et la question du niveau g ographique d une nouvelle r gulation est pos e Le champ des institutions qui ont pour objet de g rer et d liminer les raret s est videmment trop troit et leur coordination mal assur e Au moment o le bilat ralisme fait flor s la croissance et les p nuries qu elle entra ne produisent surench re bilat rale et nationalisme conomique il y a besoin de plus de multilat ralisme de plus de r gulation au del des fronti res nationales de plus de transparence La demande de plus d Europe notamment pour traiter les raret s nerg tiques ou d velopper les ressources de la recherche et de l ducation se fait plus pressante 348 D claration finale Les risques g ostrat giques d un monde qui se fragmente en grands blocs rivaux sont de retour Les effets de rente cr s par les hausses de prix des ressources rares reposent la question de leur l gitimit Le ph nom ne vise des Etats et des firmes et souligne l insuffisance de la r flexion sur la r partition et la redistribu tion mondiale des richesses Il va conduire des conflits que l on sent in vitables s agi
540. ux besoins contemporains de r gulation On ne peut plus pr tendre r guler les raret s du monde au sein du G8 dont sont absents et les pays qui croissent le plus vite et ceux qui sont exclus de la crois sance On ne peut plus sous peine de conflits laisser co exister de fa on aussi criante et sans dialogue les espaces de la raret et ceux de l abondance Il faut rapidement largir le club de la concertation internationale Pour toutes les raret s que les Rencontres d Aix en Provence 2006 ont abord es se sont d gag s la fois un sentiment d urgence et des voies de solution Qu il 350 D claration finale s agisse des ressources naturelles ou du champ de l immat riel de l alimentation de la formation ou de l nergie le champ des possibles s ouvre immense Il a des dimensions de prix de march et d investissement mais il laisse un r le consi d rable et l gitime l action publique La croissance quand elle devient si forte est s rement gouvernable Elle n est pas encore gouvern e L Europe doit trouver dans le d fi de la gestion des ressources rares l occasion de rebondir d affirmer et d afficher sa coh rence d am liorer sa propre gouvernance La r ponse aux nouvelles raret s n implique donc pas de renoncer la crois sance au contraire Elle impose par exemple d accepter le renouveau du nucl aire et le d veloppement d OGM Mais elle suppose aussi le changement profond des modes de consommation des p
541. valoriser la comp tence changer de p dagogie mettre des syst mes de progression g n rale et cette flexibilit l vitera des doses de flexibilit plus fortes sur le march du travail Enfin je reviens l universit Cette exp rience l a conduit mon pr sident d universit me dire Fais le sur le DEUG Les universit s gaspillent 700000 personnes par an Le taux de r ussite d un DEUG est autour de 30 Aujourd hui toutes les grandes entreprises recrutent bac 2 Avant elles recrutaient au bac Sans le DEUG on est dans la situation des exclus Je pense que dans la comp titivit internationale il est extr mement impor tant de jouer non seulement l ing nieur de pointe qui va parler trois langues Impliquer les entreprises dans la formation mais la masse c est dire la cat gorie interm diaire qui comme en Allemagne d ailleurs joue un r le important dans l entreprise Dernier point notre enseignement doit tre interpell Quand on parle une langue et demie alors qu on est en face de quelqu un qui parle trois quatre langues mais qu on a une preuve de philo obligatoire et une bien plus grande culture on se sent parfois un extraterrestre dans certains milieux C est dire que fondamentalement nous avons une culture critique et je ne suis pas s r quelle soit tellement adapt e ce que demande la normalisation de la mon dialisation aujourd hui Toute la difficult va t
542. ving So they put a lot of emphasis on even a canteen where you can have decent Italian food and you can have real espresso coffee rather than what is called espresso These entrepreneurs say we don t want to do like the multinationals we really want to establish good areas to make profit Obviously it is ideology because they are going there to make profit but they want really to create links between two communities So I think the challenge is there for the future industry it is an open story The real question is will this third generation industrial district be able to survive without national policies without the policies in relation to research univer sities reform infrastructure the Lisbon strategy I think industrial districts should not be an alibi for not facing up the real challenges in Europe the gap in gov ernments the gap in leadership and the gaps in governments at the national European and global level 139 Un manque d investissement dans le savoir en Europe 140 Leo Apotheker SAP Une entreprise est faite pour g rer la raret C est par essence m me sa nature c est ce quelle fait tous les jours Sil y a d bat sur l innovation et la recherche il y a lieu de faire au pr alable la distinction entre ces deux disciplines La recherche est beaucoup plus souvent fondamentale que l innovation Et quand l on parle d innovation elle n est pas n cessairement scientifique ou technologique elle peut t
543. voir le courage de dire que les objectifs dits du Mill naire parais sent aussi hypocrites si ce n est plus que ceux qui visent radiquer le Sida en Afrique d ici 2010 r duire de moiti d ici 2030 le nombre d tres humains sans acc s l eau cela revient raccorder chaque jour 260000 personnes de plus au r seau d eau potable et 370000 l assainissement Et cela dans un contexte d ur banisation galopante qui complexifie chaque ann e davantage la gestion de ce type de probl mes alors qu il n y avait que trois villes de plus de 10 millions d ha bitants en 1950 il y en a 21 aujourd hui et il y en aura 50 en 2025 dont 45 dans les pays en voie de d veloppement 240 La raret des tuyaux Pour autant cela n a aucun sens de faire dans le catastrophisme et pire dans le d clinisme plan taire car de nombreux progr s ont au cours des derni res ann es t r alis s Les investissements consentis chaque ann e pour am liorer le syst me d acc s a l eau atteignent ainsi aujourd hui 15 milliards de dollars Cela est n cessaire mais cela ne suffit pas partir de l il reste c est le moins que l on puisse faire et ce n est pas pour autant le plus simple construire l avenir Et dans ce domaine il est deux t ches accomplir d une part tourner le dos aux fausses solutions et d autre part poser les vrais probl mes Commen ons par luder les fausses solutions Les fausses solutions 1
544. x tats Unis Dans le premier cas on subventionne le revenu des producteurs alors qu aux tats Unis on subventionne encore la production de produits agricoles Autre type d intervention de l tat la d pense publique pure et simple consistant affecter le produit de l imp t des domaines ou des strat gies qui sont d terminantes pour justement conomiser la ressource L affectation par exemple par la France de plus de 3 milliards d euros l Agence nationale pour la recherche ou l Agence pour l innovation industrielle est un t moignage de ce type de politique Je pense galement aux autorit s de r gulation en parti culier dans les secteurs d activit soit monopolistiques soit duo polistiques soit Anticiper et veiller les consciences en tout cas a faible degr de concurrence qui sont indispensables pour main tenir des r gles de respect des principes habituels lorsqu il y a une concurrence plus av r e Tout cela c est tout simplement l application du devoir de l tat qui est la fois d anticiper et d veiller des consciences Deux exemples L veil des consciences engag par M Koizumi au Japon qui a interdit ses fonctionnaires de porter la veste et a requis qu ils portent tous des chemises manches courtes pendant les p riodes d t pour viter d avoir consommer trop d air condi tionn Deuxi me exemple d anticipation la politique des new towns envisa g e par l
545. xistent entre le monde acad mique et celui des entreprises galement avec l tat Il est temps que les entreprises se mobilisent pour impacter de fa on r elle et forte le contenu de l enseignement d livr dans les universit s Je risque d en choquer plus d un mais il est inimaginable de penser pouvoir d velopper une entreprise comme SAP en continuant cr er chaque ann e quelque 5 000 tu diants en sociologie de l Am rique Latine C est sympathique c est tr s cer tainement important mais on ne cr e pas pour autant les leaders de demain Or nous avons besoin d un plus grand nombre de personnes capables de com prendre la fois le monde d aujourd hui et celui de demain en particulier des personnes capables de comprendre les volutions technologiques comme les vo lutions des affaires de la notion de globalisation Les entreprises ont un r le jouer Et il y a bien une critique que nous m ritons nous ne sommes pas capables surtout en France car le probl me se pose beaucoup moins en Allemagne d int grer des stagiaires Si l on veut que les tudiants sortant des universit s aient une connaissance du monde r el il est n cessaire de leur faire faire des stages des stages valorisants il va sans dire Nous nous devons de lever cette barri re Une entreprise comme SAP qui investit 14 par an en Recherche et D veloppement et qui prend des risques en investissant si gros ne peut pas f
546. y a aux Etats Unis plus de voitures qu il y a de gens qui savent conduire Et de la consommation croissante des pays en d veloppement des pays mergents en particulier cet gard il a t calcul que si nous ne chan geons rien nos profils de consommation les besoins nerg tiques mondiaux seront en 2030 sup rieurs de 50 ce qu ils sont aujourd hui que les mis sions de gaz effet de serre auront augment de 57 par rapport leur niveau 101 102 Ill Ressources rares et r le des Etats de 2000 et que cette augmentation sera imputable pour les deux tiers aux pays qui sont aujourd hui dits mergents Dans ces conditions quels sont les modes d intervention de l tat J voquerai plut t les modes de type classique l gislatifs et r glementaires plut t que militaires puisque apr s tout cela rel ve aussi des modes d intervention de l tat mais je l exclus pour les besoins du propos laissant d autres plus quali fi s que moi le soin de l voquer Ce moyen l gislatif et r glementaire est en g n ral l expression de la volont g n rale dans les d mocraties telles que nous les connaissons c est parfois l expression de la volont de quelques uns ou d un seul et on peut esp rer l exception malheureusement d un certain nombre de pays que c est en tout cas dans l int r t g n ral qu il s exerce Quelles formes et quels m canismes adopte t il J exclus galement po
547. y similar to what Mr Gao was saying about China Instead of listing those 7 pillars I would say it is a plan on innovation although innovation is only one of the pillars innovation covers all the pillars of the plan The plan tries to overcome smartly the main problem of innovation and productivity in Spain which is a problem of size Spanish firms are small so they do not did not invest in research because they are small because they are not or were not interested As a result Spain was cruising towards becoming a service economy This plan means to correct this to correct the problem of scale not by saying to firms Well you have to be bigger but by financing consortia of firms If a single firm goes to the government asking for money they will not get any but if a group of four firms with at least two research and development firms go to the State they will be given basically all the money they need So this is an important plan The reason why they can do that is their budget discipline and they are spending the money that their budget discipline allows them to spend So a problem of scale which was also the problem of Italy The Italian indus trial sector is made up of a lot of very small firms We are speaking about inno vation here but here it is not innovation in computers high tech that is concerned innovation is also innovation in industrial policy in industrial organisation I think I can say with pride that the most import
548. ymboliques qui se sont progressivement agr g es ce concept et qui introduisent la plus grande confusion dans le d bat relatif la profession nalisation 267 Vill Les ressources en capital humain C est pourquoi on entendra ici par formations professionnelles ou profes sionnalisantes des cursus destin s a pr parer les tudiants qui le suivent l exer cice d une activit professionnelle ou d un m tier Cette finalit conduit orienter le contenu de la formation vers l acquisition de connaissances de techniques de comp tences et de comportements permettant l exercice de ce m tier dans les conditions de ma trise et d efficacit durables Enfin les formations profession nalis es se caract risent par le d veloppement de liaisons directes avec les pro fessions auxquelles elles pr parent par l appel r gulier des enseignants qui exercent eux m mes cette activit et par la multiplication des mises en situation l occasion d tudes de cas de simulations de visites d entreprises de stages ou m me de p riodes d alternance 2 La professionnalisation des formations est d j largement engag e dans l enseignement sup rieur fran ais Depuis l automne 2005 on assiste une v ritable embellie sur de nombreux segments du march du travail Dans certaines sp cialit s une reprise active des recrutements peut tre observ e avec une acc l ration des processus de recherche pour les demandeurs d emploi et un
549. ys ont par ticip au programme PISA depuis ce nombre a augment au del des pays membres Nous compterons pr s de 80 pays dans la quatri me enqu te qui aura lieu en 2009 Bien que les exigences refl tent les objectifs dans plusieurs programmes natio naux PISA a montr que nombre d enfants de 15 ans aux Etats Unis et dans la plupart des conomies importantes d Europe ont des r sultats de niveau moyen ou inf rieur 4 la moyenne Ainsi 20 des enfants de 15 ans dans des pays de l Union europ enne plus d un quart en Italie au Portugal et aux Etats Unis et la majorit des l ves en Turquie ont des r sultats de niveau 1 ou inf rieur la gamme va de 1 6 Le niveau 1 ou inf rieur diagnostique des jeunes en situa tion de risques Comme ils comprennent mal les math matiques ils ne seront pas capables de vraiment r soudre des probl mes les concernant Le risque concerne aussi leur int gration future dans le march du travail Il ne s agit pas seulement d un pourcentage lev c est aussi un grand nombre dans l absolu 280 L importance accrue de l ducation dans la zone OCDE en 2003 3 6 millions d enfants de 15 ans ont de fait eu des r sultats de niveau 1 ou inf rieur Les questionnaires contextuels de PISA sont tr s labor s Ils contiennent des l ments concernant les enseignants les l ves mais aussi l int gration des enfants d immigr s Nous venons de publier un rapport sur les performan

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