1 Floriane Buvat, Christiane Montandon Regards croisés sur la
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1. non seulement ce que l on apprend l cole Decroly mais aussi comment on apprend tant au niveau des apprentissages formels que des apprentissages informels Ceci mobilise les registres suivants importance du registre relationnel entre enfants et adultes comment se mettent en place les relations de confiance processus de socialisation au sein de l cole En quoi cette collaboration avec des chercheurs fournit des moments de confrontation de r flexion critique pour co construire ensemble des objets de recherche permettant de cerner ce qui fait la sp cificit de l cole coll ge Decroly A Ce qui fait la diff rence de cet tablissement diff rent la continuit cole coll ge Pourquoi choisir comme diff rence essentielle la co pr sence dans une m me structure du primaire et du secondaire Cette continuit p dagogique de la maternelle au coll ge presque unique en France est tr s ancienne 1945 mais prend paradoxalement toute sa place dans l actualit du d bat sur l cole avec tous les risques de r cup rations possibles que cela comporte Une telle articulation cole coll ge est en effet aujourd hui revendiqu e par plusieurs tablissements et dans diff rents projets Celestin Nantes dans certains tablissements Freinet pr s de Lille Cette sp cificit forte de l cole Decroly inscrite dans son intitul m me l cole coll ge Decroly a galement t ce qui a2. que ce soit pour se r f rer aux articles du fondateur lui m me ou d autres th oriciens de l cole nouvelle ou bien en s inscrivant dans des r f rences en psychologie sociale C Outils m thodologiques et modalit s de la recherche Une des caract risques de ce fonctionnement s est d embl e concr tis e dans la mani re d accueillir les chercheurs Loin de faire de l cole publique comme c est le cas la plupart du temps un lieu coup du monde ext rieur sanctuaris et ferm sur lui m me cette cole s ouvre non seulement aux parents qui peuvent entrer dans ses murs et intervenir dans les ateliers mais galement accepte massivement que ces repr sentants de la recherche que sont des universitaires enseignants chercheurs tudiants en master viennent observer de l int rieur ce qui se passe dans les classes Les premiers temps d observation ont t l occasion de s impr gner du climat Decroly dans une approche du terrain de type ethnographique Cette rencontre avec les diff rents acteurs a permis peu peu de proposer les outils m thodologiques suivants qui vont documenter sous diff rents angles le fonctionnement de l cole On peut les regroupes en deux cat gories distinctes a modalit s classiques de constitution du corpus des temps importants r guliers d observation dans les classes diff rents niveaux et dans diff rentes configurations groupe classe module a
3. s dans un travail l interne de clarification des id es et ce l intention des nouveaux enseignants qui arrivent dans l cole et ont souvent beaucoup de mal d chiffrer cet implicite et trouver les codes qui structurent son fonctionnement Comme si le chercheur tait larcher qui tend l arc et donne l lan qui permet de s lancer qui leur redonne nergie et confiance En effet il ne s agit pas seulement d accueillir des chercheurs qui arrivent en observant avec leur propre grille de lecture et en fonction de leurs objets de recherche construits au pr alable mais de cr er une communaut de pratiques en partageant les interpr tations de ce qui est vu de ce qui a retenu l attention des chercheurs et de ce qui interroge les praticiens Telles peuvent tre les retomb es de la recherche action sur le faire quipe Le climat relationnel s appuie sur la pr sence de rep res stables et ce depuis le jardin d enfants ce qui implique une connaissance r ciproque de chacun enfants et adultes et une appropriation progressive des r gles de fonctionnement de l tablissement Il y a exp rience de la continuit primaire secondaire et non sentiment de rupture et de d paysement quand les enfants arrivent au coll ge Une telle continuit ne signifie cependant pas l absence de discontinuit s de diff rences entre jardin d enfants et cole l mentaire entre cole primaire et coll ge Les horaires du jard
4. Floriane Buvat Christiane Montandon Regards crois s sur la diff rence de l tablissement scolaire public DECROLY Confrontation entre les discours issus de diff rents lieux d nonciation L cole Decroly existe depuis 1945 et s appuie sur les principes du Dr Ovide Decroly 1871 1932 Situ e St Mand en bordure du bois de Vincennes c est une cole publique qui accueille les enfants de 3 15 ans maternelle primaire coll ge Une telle liaison cole coll ge garantit une certaine continuit des relations au sein de la communaut ducative et une stabilit des rep res spacio temporels Cette sp cificit institutionnelle fournit un terrain d observation particuli rement int ressant pour comprendre dans quelle mesure un tel environnement s curisant contribue minimiser les exp riences de rupture in vitables dans toute d marche d apprentissage En 2010 l quipe de l cole en tant que membre de la Fespi s engage dans un travail de recherche action avec la Fondation de France dans la lutte contre le d crochage scolaire On peut alors faire l hypoth se que le climat Decroly est propice l assiduit et l investissement des l ves et que cette continuit primaire secondaire s av re tre une des conditions de pr vention du d crochage Cet engagement de la part de l quipe enseignante est n d un besoin de red finition de l identit de l cole la fois l interne pour clarifie
5. ches d investigation du collectif de recherche Ces ch ances nationales nous ont oblig s r fl chir en quipe d abord clarifier nos enjeux nos demandes que les chercheurs nous ont aid s par la suite formuler en objets de recherche Au niveau local la charge de travail pose probl me dans la mesure o il faut trouver un espace de rencontre r gulier pour les restitutions autre que la r union hebdomadaire de l quipe qui n est pas suffisante et qui fait d faut pour le fonctionnement de l cole Le temps de la recherche n est pas celui du fonctionnement journalier des praticiens confront s la n cessit de traiter parfois dans l urgence les probl mes qui se posent quotidiennement Cependant pour ce qui concerne cette recherche action les chercheurs ont pris soin de restituer leurs observations soit sous forme de compte rendu crit soit sous forme de restitution orale lors des r unions de r gulation qui rassemblent l ensemble des enseignants soit du coll ge soit de l cole primaire Dans le cadre m me de la recherche action trois personnes ext rieures l tablissement deux universitaires et un praticien issu d une autre ESPI se sont engag s participer cette recherche collaborative ce qui a incit progressivement des enseignants de l tablissement Decroly se joindre eux pour analyser les donn es recueillis et les mettre en perspective selon diff rentes grilles de lecture
6. d nonciation que peuvent merger divergences et ressemblances d interpr tation de ce qui semble chacun essentiel d gager dans le contexte actuel de fragilisation de ces institutions et de crise du syst me ducatif Ces moments de restitution de ce qui a t observ provoquent une prise de conscience des diff rences de points de vue dans l interpr tation de ce qui semble chacun pertinent de retenir Ceci se traduit galement par des usages terminologiques tr s diff rents t moignant d un ancrage pist mologique sp cifique quant au vocabulaire utilis L exemple paradigmatique qui peut illustrer certains effets de cette d marche de recherche porte sur la notion de d cloisonnement Lors de la journ e de bilan sur les quipes de recherche la discussion entre V ronique Floriane Christiane et Pierre Jean sur la question d un d cloisonnement vertical et horizontal a fait merger des divergences d interpr tation et suscit le refus de V ronique de parler des modalit s organisationnelles des modules ou des ateliers de projet en ces termes Au lieu de la notion de d cloisonnement ces praticiens pr f rent parler de diversification des apprentissages car V ronique tient juste titre la sp cificit des contenus disciplinaires Mais les chercheurs abordent plut t le d cloisonnement comme synonyme d absence d miettement en refusant ce sentiment de morcellement des espace temps d apprentis
7. in d enfants qui accueillent les parents jusqu 9h30 m me quand ceux ci arrivent en retard sont plus souples que ceux de l cole l mentaire dont les enfants ont d sormais leurs classes au premier tage ils ne sont plus de plain pied sur la cour de l cole la polyvalence des enseignants du primaire s oppose la sp cialisation disciplinaire des enseignants du coll ge mais l encore cette diff rence gagne tre nuanc e par l inscription certains moments de la possibilit de quelques classes du primaire d avoir des enseignements de math matiques assur s par un professeur du coll ge Celle ci souligne dans un entretien avec le chercheur combien cette continuit lui tient c ur comme garant symbolique des liens tant cognitifs qu affectifs qu elle peut tisser avec les enfants Conclusion qu est ce qu une criture collaborative Ce texte a t r dig conjointement par une enseignante Floriane Buvat responsable de la coordination pendant deux ans du coll ge et un enseignant chercheur Christiane Montandon Il a n cessit de passer par diff rentes tapes en crivant d abord s paremment puis en remaniant et en retravaillant ensemble l organisation g n rale du texte Une telle exp rience est r v latrice de la place centrale de l criture dans la d marche de recherche et dans la constitution d un collectif de recherche o peu peu de plus en plus de praticiens s inve
8. inition de ce qui nous lie de facon intrins que sans que nous en ayons forc ment conscience mais va peut tre aussi permettre certains de questionner leur l gitimit Certains membres de l quipe pr tendent ne pas tre int ress s et pr f rent fuir plut t que d affronter leur motivation profonde et ce qui les lie tous les autres membres de l quipe le regard du chercheur questionne le pourquoi chacun est l ce qui le motive qui ils sont profond ment On constate en effet des degr s d implication diff rents selon les praticiens vis vis de la recherche ET POURTANT LE CLIMAT DECROLY IMPLIQUE QUE L ENSEMBLE DES MEMBRES DE L QUIPE PARTAGE LES M MES R F RENCES LES M MES R GLES DE FONCTIONNEMENT 2 De cette conception de lenfant d coule un climat scolaire climat Decroly o la vie en collectivit est r gie non par un r glement int rieur compos de lois de devoirs et de sanctions mais par une int riorisation des r gles de vie des codes des mani res d tre et de vivre ensemble Ces r gles de vie constituent un document crit co sign par les parents et les enfants en d but d ann e Ce document regroupe la base minimale des r gles de vie tout au long de l ann e au sein du groupe classe les r gles sont r expliqu es et beaucoup d autres sont discut es en fonction des besoins du groupe souvent lorsqu il est question de conflits entre enfants de difficult s par rap
9. nent l homog n it de la vie collective ce qui est d ailleurs le cas en ce moment o les enseignants notent un flottement dans le respect des limites et cela les questionne sur les dysfonctionnements actuels Comme il n y a pas de dispositifs palliatifs par exemple pas de conseil de discipline il est n cessaire que les enseignants constituent une quipe li e par les m mes fondements th oriques d o la n cessit de re expliquer donc d expliciter ensemble ces fondements L quipe voluant d part des anciens arriv e de nouveaux l institu Decroly savoir les fondamentaux certes implicites mais en tout cas incontournables doit tre r actualis Une refondation r guli re du faire quipe est n cessaire il faut refonder avec les nouveaux se repositionner sur ses motivations Cette reformulation commune des principes fondamentaux sur lesquels se reconnaissent tous les membres de l cole Decroly est en train d tre retravaill e par petits groupes depuis maintenant plusieurs mois Pour faire quipe il faut avoir choisi d tre l il faut tre militant il faut s investir La participation une recherche peut fournir l occasion de revisiter une nouvelle mani re de formuler ces fondamentaux en fonction des questions que se pose actuellement le collectif d enseignants C est gr ce cet engagement dans la recherche action que les membres de l quipe se sont parall lement engag
10. port au travail Cette int riorisation des limites est par exemple visible au bois o les enfants ne d passent pas les limites de l espace de jeu qui est rep r non par des cl tures mat rielles mais par des objets symboliques un chemin un gros arbre un banc Ce fondement collectif des r gles de vie requiert une confiance mutuelle entre adultes et enfants et aussi une tol rance voire une acceptation de la diff rence de l autre Chaque enfant int riorise les r gles son rythme et sa fa on et il ne peut donc y avoir uniformit de comportement il ny a donc pas non plus uniformit de r action de la part de l adulte ou de d enfant envers un autre enfant cela est visible dans le cas des enfants diff rents troubles du comportement autisme handicap moteur qui sont accueillis Decroly dans les classes L laboration des r gles de vie dans le travail le jeu ou la gestion du quotidien apprend l enfant vivre avec l autre quelles que soient ses diff rences Le continuum cole l mentaire coll ge permet cette int riorisation des r gles mais ce n est pas toujours une machine bien huil e l appropriation des r gles est diff rente selon les enfants parce qu ils sont arriv s tard l cole ou parce que la transgression des r gles fait partie de leur structuration psychologique Il y a alors par p riode des turbulences au sein des enfants comme au sein des adultes qui g
11. r les principes qui sous tendent sa pratique et aussi l externe pour se rendre visible face l institution ducation nationale En effet les enseignants ont bien conscience que leurs pratiques leur fonctionnement ont une r elle efficacit sur le parcours scolaire des l ves sur leur r ussite sociale mais ils ont besoin du recul qui leur permettra d observer la fa on dont ils proc dent et ainsi rendre lisible le comment a marche D autre part les interlocuteurs directs savoir le rectorat et le conseil g n ral ne les reconnaissent pas r ellement voire ne les connaissent pas Ainsi un inspecteur de math matiques venu voir un coll gue pense que l cole est priv e Les relations entre l cole et l institution sont rarement harmonieuses Pinstitution utilisant leur sp cificit quand cela l arrange mais globalement cherchant normaliser leur fonctionnement qu il s agisse du recrutement des l ves des enseignants mais aussi de l valuation remettant en cause par l m me les fondements th oriques decroliens et donc leur pratique p dagogique C est pourquoi certains enseignants se sont engag s dans le projet de recherche action labor e conjointement par des chercheurs universitaires et des praticiens de terrain et ce la demande d un groupe d enseignants des micro lyc es appartenant au r seau FESPI Dans le cadre de cette recherche action l quipe souhaite donc expliciter
12. retenu l attention d un des praticiens chercheurs venu observer son fonctionnement Voici ce qu il crit dans son compte rendu d observation Du point de vue de Clisth ne la fa on dont se joue l articulation cole coll ge est int ressante tudier pour am liorer sa propre liaison cole coll ge connaissance du mode d emploi des coliers susceptibles d int grer la structure plus que leurs sp cificit s scolaires par l tude des livrets et les retours des professeurs mais aussi explorer une autre piste dans la logique de l cole du socle commun pour reprendre l expression employ e par le Haut Conseil de l Education savoir concevoir un continuum cole coll ge Aussi bien les chercheurs en proposant d observer le fonctionnement de l cole confortent les praticiens dans la l gitimit s engager dans la recherche pour explorer ce qui fait les fondamentaux incontournables de Decroly Reuter Yves dir Une cole Freinet Fonctionnements et effets d une p dagogie alternative en milieu populaire L Harmattan 2007 264 pages Pour caract riser cette continuit on a d cid de retenir deux axes qui conduisent d finir deux objets de recherche ce qui implique de prendre en compte 1 le point de vue de la conception de l enfant qui est pris dans sa globalit id e d velopp e et mise en uvre par O Decroly 2 les conditions de l instauration d un climat scolaire clima
13. rs des rencontres etc Sa parole est prise en compte part enti re en individuel comme en groupe Ces diff rentes perceptions d autrui dans des contextes vari s rendent compte de la diversit des attitudes qu un enfant peut adopter en fonction de ses interlocuteurs et des enjeux int r ts investissements que la situation lui inspire La connaissance de l enfant depuis son plus jeune ge implique une connaissance de son histoire de son trajet propre de son volution et ses progr s sont encourag s par rapport son parcours personnel et non par rapport une norme tablie C est ce qu un praticien chercheur nomme connaissance du mode d emploi de l enfant et ce mode d emploi facilite la transition entre les diff rents cycles R ciproquement le professeur est un adulte r f rent qui a autant de poids qu un autre adulte adulte terme r curent employ par les professeurs lorsqu ils parlent d eux ou parlent un enfant va voir l adulte responsable de la cour va voir un adulte au bureau Les observateurs remarquent que jamais le terme d ducateur n est utilis les professeurs sont des adultes parfois des profs ou des enseignants qui s adressent l enfant dans tous les espaces temps de la journ e l cole et y compris dans l espace temps de la famille la maison puisque les parents ont toute leur place l cole la fois dans le di
14. sage cette plasticit des emplois du temps dans cet tablissement qui regroupent deux classes de niveaux diff rents lors de modules peut s apparenter un d cloisonnement vertical la mani re d assumer autant des r les d enseignants que des fonctions d encadrement et d accompagnement renvoie galement un d cloisonnement statutaire L enjeu d un tel change est de prendre d abord conscience des diff rences de perception et de vocabulaire entre chercheurs et praticiens il est ensuite de s apercevoir comment ces changes font voluer les repr sentations des uns et des autres et permettent l quipe de praticiens chercheurs de se construire vocabulaire et r f rents th oriques communs D Deux axes repr sentatifs de la continuit Ecole Coll ge et importance de la terminologie 1 Ce qui frappe l observateur ext rieur c est la relation enfant adulte et la conception de l enfant qui est alors induite D ailleurs la terminologie utilis e par les enseignants lorsqu ils verbalisent leur pratique face aux chercheurs n est pas anodine les enseignants parlent de l enfant et non de l l ve Ceci est certes li la pr sence des jeunes enfants dans l cole mais surtout l id e ch re Ovide Decroly que l enfant est un tre global et que l on s adresse lui dans sa globalit dans la salle de classe dans les conseils d enfants la cantine au bois en classe verte avec ses parents lo
15. scours exp rience racont e ou int rioris e par les enfants et la pr sence effective des parents l cole accueil le matin rendez vous animations d ateliers lus au CA C est bien cette posture d adulte face l enfant que questionne le regard ext rieur du chercheur il met jour ce que les praticiens de l int rieur ne pouvent voir leur permettant de distancier leurs fa ons de faire La confrontation du vocabulaire sp cifique propre aux praticiens met en vidence cet exc dent de sens que d couvrent les chercheurs dans les pratiques langagi res quotidiennes dans cette cole La pr sence des observateurs dans l cole est plus que courante Decroly o les classes et les espaces sont continuellement ouverts celles et ceux qui le souhaitent tudiants stagiaires parents enseignants coll gues et ce depuis le d but de son histoire rappelons que l cole l mentaire est depuis toujours cole d application mais la pr sence sur le long terme de chercheurs n est pas si courante et introduit une nouvelle perspective pour l quipe en place savoir ce miroir r fl chissant de notre propre image L quipe actuelle volontaire pour s impliquer dans la recherche action est avide de ce feed back et parfois merveill e par ce que le chercheur lui renvoie de sa propre image comme une re naissance Du partage des pratiques va merger le partage des id es et va permettre le red f
16. stissent dans cette d marche En effet d sormais le processus de refondation qui concerne la red finition des incontournables de la p dagogie Decroly comporte des temps d criture par chaque groupe responsable d un th me et la lecture de ces textes am ne le collectif de travail a discut et valid la version d finitive qui constituera un livret d accueil distribu aux nouveaux enseignants Une telle criture collaborative am ne modifier les marqueurs linguistiques propres aux lieux d nonciation respectifs des chercheurs et des praticiens et trouver un ancrage commun gr ce cette m diation que constituent les destinataires communs lecteurs potentiels et bienveillants du r seau FESPIPOOL Bibliographie Maulini Olivier amp Montandon Cl op tre dir Les formes de l ducation vari t et variations Bruxelles De Boeck 2005 256 p Raisons ducatives Reuter Yves dir Une cole Freinet Fonctionnements et effets d une p dagogie alternative en milieu populaire L Harmattan 2007 264 pages Vincent Guy Dir 1994 L ducation prisonni re de la forme scolaire Scolarisation et socialisation dans les soci t s industrielles Lyon Presses universitaires de Lyon 10
17. t Decroly o s quilibrent le cognitif et l affectif En quoi est elle r v latrice non seulement de ce climat qui caract rise la mani re de concevoir les relations entre adultes et enfants leurs rapports au savoir et aux apprentissages mais aussi des pr suppos s th oriques fondamentaux qui sous tendent ces pratiques p dagogiques B Le contexte et les acteurs de cette recherche action Pour pouvoir r pondre ces questions en s appuyant sur des donn es recueillies depuis une ann e de recherche action il est bon de pr ciser les conditions dans lesquelles se sont d roul s les premiers contacts entre chercheurs et quipe p dagogique Il est important de comprendre que linvestigation des chercheurs est d autant mieux accept e et comprise par les praticiens que l ensemble du collectif a pris le temps de la n gociation et de la clarification des objectifs pour mieux saisir comment des praticiens s inscrivent dans cette recherche action Une premi re rencontre a eu lieu en Juin 2010 Une seconde rencontre d but septembre a valid cet engagement dans la recherche action ce qui a dynamis le travail de l quipe p dagogique dans la mesure o cette d marche au niveau local s inscrivait dans un r seau national Il a ainsi fallu pr parer les rencontres pr vues l avance avec les chercheurs articulant par cons quent des temps de rencontre au niveau microsociologique pour pr senter au niveau national les d mar
18. telier de projet cantine accueil en maternelle r union de r gulation chaque mardi cette liste montre l importante vari t des espaces d interaction entre enfants et adultes et entre enseignants des entretiens aupr s des enseignants choisis en fonction des occasions fournies par les observations qui ont suscit des questionnements r clamant des compl ments que seules pouvaient donner de mani re satisfaisante des situations d entretien entretiens de groupe galement aupr s d l ves de 3 analyse de productions crites en particulier des archives et les r dactions de projets annuels b Autre cat gorie de d marches plus sp cifiques la recherche action dans la mesure o elle mobilise le chercheur collectif compos des universitaires et des praticiens chercheurs se r f rer l analyse de Guy Vincent sur la forme scolaire traditionnelle enregistrement des discussions lors des r unions de r gulation enregistrement et retranscription des temps de restitution aupr s du collectif Decroly engag dans la recherche Compte rendus des observations effectu es enfin dernier espace de confrontation et non des moindres les temps de regroupement tous les trimestres de tous les chercheurs et praticiens chercheurs des ESPI engag s dans cette recherche action pour analyser ce qu implique cet engagement dans la recherche C est gr ce ces regards crois s issus de diff rents lieux
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