La participation des citoyens dans le cadre de l
Contents
1. Un arbitrage optimal doit tre op r entre d une part les exigences de la flexibilit de sensibilit au cas d esp ce et d autre part celles d une certaine institutionnalisation r pondant une demande de standardisation de traitement galitaire des demandes citoyennes au centre de la notion de justice proc durale v hicul e par la culture juridique propre notre soci t 2 Quels sont les acteurs qui s ouvre le dispositif Cette question porte sur le fondement de la participation sur le mode de s lection des participants Le fondement de la participation L ouverture du processus d cisionnel par la prise en compte de nouveaux acteurs passe par la d finition d une ou plusieurs qualit s des acteurs qui rend ent leur participation pertinente En simplifiant on peut dire que les techniques privil gient l une ou l autre des qualit s suivantes soit on demande l acteur potentiel d tre personnellement affect par la d cision mise en d bat Il est expert en mati re de ses int r ts de ses pr f rences soit il poss de une combinaison de qualit s socio d mographiques qui justifie sa participation la constitution d un groupe repr sentant un microcosme de la soci t concern e locale r gionale nationale etc Il est le porte parole d sint ress de la soci t civile Quant au microcosme qui va acc der l ouverture relevons deux cas de figure extr mes d un continuum to2. des acteurs qui se d signent eux m mes comme tels au cas fort probable o ils d clarent repr senter d autres acteurs ou objets qu eux m mes 3 Comment garantir la fid lit des acteurs leurs mandants L outil de participation op re souvent une s paration notamment physique entre le forum de la participation et ceux que les acteurs participants repr sentent Comment faire pour que ces acteurs restent fid les leur mandants Comment faire pour que ces acteurs restent fid les au mandat dont ils ont t investis Cette question se pose avec encore bien plus d acuit lorsque la mise en oeuvre d une proc dure participative s installe dans la dur e Il en va ainsi par exemple pour le comit d accompagnement La solution output d gag e au terme de l ouverture doit pouvoir aligner l ensemble des acteurs concern s au del des acteurs participant directement au d bat Ceux ci peuvent tr s logiquement avoir entre temps chang de position reformul les termes du d bat du fait de leurs interactions avec des experts d autres stakeholders Ils peuvent aussi susciter la m fiance de leur mandants faute de dispositifs aptitudes favorisant une communication interactive cela alors que le d bat se produit dans une sph re quasi priv e 4 Quel est Le r le de l audience Quand faut il la pr voir Quand faut il l viter Sph re priv e sph re publique c est le probl me de l audience L absence ou l existen
3. dessus Leur solution demande sans doute une r flexion th orique aliment e par l analyse des exp riences ant rieures Mais elle ne suffit pas La signification de la demande d ouverture du dispositif est susceptible de varier selon les contextes et demande donc tre appr ci e sur le terrain Une proc dure doit ainsi en m me temps r pondre 1 une exigence de standardisation les m mes cas sont trait s de mani re identique on songe ici aux plaintes fr quentes des riverains fond es ou non quant l application qu ils jugent discr tionnaire du syst me d tudes d incidences 2 une 6 exigence de prise en compte des sp cificit s des situations mieux servies par des proc dures informelles Cette tension entre les deux exigences est particuli rement bien mise en vidence dans le contexte de la r solution des conflits On y trouve deux modalit s id al typiques de la polarisation voqu e flexibilit versus standardisation L absence de formalisation est souvent pr sent e comme un gage d une meilleure coute dialogue cr ativit par opposition au r glement judiciaire du conflit L arbitrage judiciaire quant lui est le produit de plusieurs si cles de r flexion sur la mani re de r guler strictement les relations entre les acteurs Un premier clignotant r side donc dans une tension qui demande tre clairement identifi e avant toute s lection construction d un outil participatif
4. grer les outputs dans la d cision finale Il est vident qu une d cision politique allant l encontre d un large r f rendum m me non d cisoire ou des conclusions d une conf rence de consensus largement m diatis e poserait des probl mes en terme d acceptabilit sociale Mais souvent les r sultats de l ouverture l output doivent encore tre reformul s par les d cideurs afin d tre int gr s dans la d cision sans hypoth quer cette derni re Il est alors n cessaire de pr voir aux diff rentes tapes de la d cision des modalit s de dialogue avec le forum ou de garantir une certaine transparence explicitant les traductions op r es dans le cadre de l op rationnalisation de la d cision Prenons le cas de l ouverture du processus d cisionnel dont le but est d clairer le d cideur Fondamentalement il est difficile voire impossible de mobiliser des acteurs des citoyens ordinaires sans que le d cideur ne s engage au pr alable tenir compte de leurs avis Mais comment baliser cette int gration Comment les citoyens ou les m dias en jugeront ils apr s coup Les d placements recadrages des opinions exprim es sont par d finition nombreux Ces questions se posent aussi mais sous une autre forme lorsque le d cideur doit instrumentaliser les r sultats de l ouverture comme par exemple dans le cas du r f rendum portant sur le choix entre plusieurs options pr tablies Entre ces deux extr mes le focus
5. group et le r f rendum 10 classique opposer l initiative populaire telle qu elle a t appliqu e en Suisse propos des manipulations g n tiques bien des cas de figure sont possibles et encore peu tudi s Comment juger de l int gration des r sultats dans une d cision A la lumi re des exp riences de la m diation l adh sion sociale aux r sultats de la m diation et l valuation du bien fond de cette m thode participative alternative de r solution des conflits requiert le respect de quelques exigences sans doute galement pertinentes pour l application d autres outils Il s agit de la formalisation des r sultats de l ouverture dans un document crit en termes explicites sans ambigu t s et avec des r f rences des indicateurs d objectifs de mise en oeuvre et d impact Les participants peuvent souhaiter valuer l utilit de leur participation Quant au d cideur une telle contrainte ne peut que l amener prendre en compte les conditions d application de la d cision qu il s appr te prendre envisager sa faisabilit et l aider viter ainsi bien des d ceptions Comment int grer des opinions des souhaits des jugements etc exprim s par les acteurs du forum alors que cette int gration suppose une d licate op ration d agr gation L output reproduit il fid lement ce qui s est dit et surtout ce que les mandants ont dire au terme de la participation Cette question prolonge cel
6. La participation des citoyens dans le cadre de l am nagement du territoire Catherine ZWETKOFF SPIRAL ULg Le contexte d une demande d ouverture de l expertise et du processus d cisionnel Depuis la fin des ann es soixante les exp riences participatives se multiplient de nouvelles r gles ne cessant d tre exp riment es combin es valu es dans des contextes de plus en plus vari s L un de ceux ci est le domaine de la gestion des risques technologiques pour la sant et pour l environnement Un autre plus r cent est celui de l am nagement du territoire et de la gestion des espaces publics notamment urbains Cette diversification de l offre d outils participatifs est le fruit d une r flexion de plus en plus affin e tant dans le chef des th oriciens de la participation politique que dans celui des citoyens propos de questions centrales pour tout syst me politique Qui d cide Comment Selon quels crit res Ces questions ont pour origine une incertitude quant aux faits quant la confiance que les citoyens peuvent accorder aux responsables de cette gestion ainsi que des pr occupations de justice distributive ou proc durale rest es sans r ponses emportant l adh sion sociale Un tel questionnement marque les limites de la d mocratie repr sentative l inefficacit des m thodes qui lui sont traditionnellement associ es face une nouvelle demande des citoyens en mati re d information de prise en compte de leur po
7. avorisant l implication du milieu Celui ci a la parole il est reconnu expert de son v cu personnel Concr tement la technique consiste recruter un quatre groupe s en fonction de l objet de l enqu te de la d cision de 6 12 personnes chacun volontaires et susciter parmi ces personnes une discussion ouverte ob issant une logique de cr ativit Une analyse synth se de la discussion permettra de relever les principaux mots cl s utilis s par les participants ainsi que les points de convergence et de divergence au sein de chaque groupe d une part et entre les groupes d autre part La technique du focus group donne aux autorit s la possibilit de prendre en compte les attentes exprim es par les populations ou les groupes concern s cela tous les stades de la d cision de la pr valuation au monitoring et la post valuation et tous les niveaux local global Le groupe delphi ou m thode Delphi A l origine la m thode Delphi est galement un outil de recherche Elle vise construir un consensus sur un objet ou un v nement pr sent ou futur gr ce un processus structur de communication organisant l licitation l agr gation et la modification des opinions d un groupe ind pendant d experts Concr tement la m thode Delphi comporte au minimum trois tours d avis parfois plus autant qu il en faut pour aboutir un maximum de consensus au niveau du groupe Chaque participant donne s
8. ce d une audience est un autre l ment critique prendre en consid ration dans le choix d un dispositif d ouverture Le r le de l audience son impact sur la reformulation d une question sont particuli rement bien mis en vidence dans le fonctionnement d une r union publique une modalit fort r pandue de participation mais aussi dans le fonctionnement d un nouvel outil d ouverture la commission d enqu te parlementaire Prenons la r union publique dans le contexte d un conflit d implantation li un risque technologique Ces conflits sont typiquement mixtes dans leur objet ils portent sur des donn es factuelles la d finition de la zone g ographique concern e par l implantation par exemple sur des questions de confiance le 8 promoteur est il vraiment solvable Que nous r serve t on pour l avenir et enfin sur des questions de valeurs le juste l utile le beau etc La complexit de leur objet et leur dimension valorielle font que la dynamique de ces conflits devient facilement destructrice conduisant une issue de type gain perte ou un blocage plut t qu une r solution de type coop rative gains mutuels Une dynamique destructrice qui s explique par l importance de l enjeu valoriel et par la rigidit de l objet du conflit Le conflit ne peut se r soudre coop rativement si la solution adopt e heurte trop les valeurs de l une des parties Casser la dynamique destructrice suppose que l on trouve une
9. dalit s selon les pays o il se pratique Sur le plan institutionnel il peut se r aliser l chelle nationale r gionale ou locale Sur le plan de son objet il peut porter sur des questions plus ou moins importantes strat giques qui concernent des temps plus ou moins longs ou des termes plus ou moins loign s etc L int r t de cette technique de participation directe tient au fait qu elle peut instaurer un d bat interactif qui s tend tous les membres de la soci t faisant partie de la circonscription lectorale tous peuvent participer directement sans porte parole Tout individu qui parle peut penser qu il agit sur l opinion de ses interlocuteurs Par ailleurs il se forge lui m me son opinion en coutant les autres Sans ce d bat interactif il serait en fait bien moins co teux de recourir une d mocratie de sondage avec cet inconv nient que les r ponses des interview s sont pr form es par les hypoth ses des auteurs du questionnaire les citoyens interrog s ne peuvent introduire de nouvelles questions Pour que le r f rendum instaure r ellement un d bat interactif les gens doivent disposer du temps et des moyens de d battre d une information appropri e tant dans son contenu que dans sa communication L existence d un d bat interactif l occasion d un r f rendum joue aussi un r le important pour faire progresser la r flexion politique sur une question clairer ainsi le d cideur sur de n ce
10. e leur v cu personnel L objectif peut tre de mobiliser les acteurs autour de sc narios futurs la fois possibles et souhaitables des individus h t rog nes quant leur background leur appartenance institutionnelle leur expertise Delphi est souvent un outil de construction d un consensus Il peut galement aider les participants faire le tour des visions possibles sans rechercher le consensus de tous les aider g rer le d saccord ou encore simplement le constater En cela la m thode Delphi peut servir de m thode d enqu te des fins de recherche scientifique ou autres de dispositif d ouverture du processus d cisionnel de l expertise de m thode prospective d instrument de construction du consensus Le r f rendum Sans doute l outil participatif le plus connu des citoyens le r f rendum est un outil de participation directe puisque ce sont les citoyens qui expriment directement leurs opinions leurs volont s Celles ci sont d finies par la loi du nombre loi de la majorit ce qui rend cruciale la d limitation des votants qui est autoris participer au r f rendum La distinction entre r f rendum d cisoire les citoyens prennent la d cision juridiquement obligatoire et consultatif consultation populaire est th oriquement fondamentale mais politiquement peu pertinente Comment ne tenir aucunement compte du r sultat Le r f rendum comme processus d cisionnel conna t diverses mo
11. ient au responsable politique La m diation est g n ralement oppos e l arbitrage judiciaire Le Comit ou Commission d accompagnement Le comit d accompagnement ou commission d accompagnement par ex d une implantation industrielle initialement contest e est une technique participative impliquant des repr sentants de chacune des parties en vue d assurer un dialogue r gulier organis et structur entre repr sentants des autorit s des industriels et des communaut s locales Cette technique est utile une appr hension plus exacte des attentes des uns et des autres En tablissant un canal de communication entre les parties en transmettant et expliquant les donn es pr cises sur l tat de l environnement et les mesures prises en s curit en r ponse aux inqui tudes ventuelles du public elle vise en att nuant les points de vue extr mes permettre de prendre les d cisions d une mani re consensuelle assurant le suivi des prescriptions Cette technique n a toutefois de sens qu une fois l implantation r alis e Son tablissement et ses modalit s de fonctionnement peuvent toutefois tre l objet de n gociations au stade de la d cision de l implantation par exemple dans le cadre d une m diation Le mode d emploi de l inventaire Les outils pr sent s ci dessus ont comme particularit d avoir fait l objet d une application r p t e Leur utilisation s est g n ralis e et parfois m me routinis e Leur
12. int de vue dans le processus de d cision et de correction d un output ce concept tant plus large que celui de la d cision jug inacceptable La r union publique l enqu te publique et le recours un arbitrage judiciaire ultime tentative pour modifier les effets distributifs d une d cision ressentis comme injustes par une partie des acteurs sociaux mais aussi synonyme de conflit destructeur n assurent pas ou plus une gestion collective des nuisances r pondant aux crit res d acceptabilit sociale La multiplication des risques modernes la g n ralisation des questions d acceptabilit sociale l ensemble des risques qu ils soient modernes et traditionnels jointes aux exigences citoyennes croissantes en mati re de justice proc durale expliquent une fr quence accrue et une diversification des domaines d intervention publique o l ouverture du dispositif d expertise traditionnel est requis Une pr sentation non exhaustive et synth tique d outils participatifs Le focus group Il constitue initialement un outil de recherche utilis dans le cadre d enqu tes scientifiques Ce dispositif aide galement le d cideur en l clairant sur les perceptions des populations concern es sans id es pr con ues ni hypoth se v rifier la m thode est inductive et en expliquant les comportements sociaux concernant les probl mes leurs causes et les correctifs y apporter Le focus group sert aussi d outil de participation f
13. le de la repr sentativit soulev e par la s lection des candidats la participation Quelle que soit la mani re de g rer la diversit des opinions des avis des jugements la fid lit de la d cision prise au r sultat de l ouverture ne peut tre qu approximative L int gration de l output dans la d cision prise passe n cessairement par une r duction de la diversit Soit les acteurs participant au forum se d placent pour s entendre sur ce qu ils vont dire au d cideur sans tre n cessairement suivis par les acteurs concern s mais externes au forum Soit c est l acteur politique qui d gage ce qu il retient de l ouverture 11
14. nion publique est une forme id al typique d ouverture haut risque parce qu elle cr e une audience et parce que les effets potentiels de cette audience ne sont pas pris en compte et g r s anticipativement Elle est le moment partir duquel le conflit hic et nunc se construit en conflit d un niveau de g n ralit tel que la dynamique destructrice s installe immanquablement 5 Peut on laisser aux acteurs la libert de reformuler la probl matique L ouverture d un processus d cisionnel et d expertise est l occasion d une reformulation de l objet de la d cision prendre De nouveaux acteurs interviennent avec de nouveaux int r ts de nouvelles d finitions de nouvelles marges de manoeuvres En simplifiant la r alit on observe deux types de reformulation Les limites du probl me s tendent il ne s agit plus par exemple de r duire le bruit des vols de nuits dans le p rim tre concern par l a roport x mais d interdire les vols de nuits dans tout l espace europ en et plus g n ralement de d courager par des mesures fiscales les vols couvrant moins de 500 km dans une perspective de d veloppement durable Tout en sachant qu une telle reformulation si elle r ussit si elle est reprise par les autres acteurs aura pour effet local d ouvrir plus de latitudes pour r duire les vols de nuit Un tel processus implique l int ressement de nouveaux acteurs donc le rallongement du r seau Il s accompagne souvent d un
15. ns Un autre r le et incidemment un des r sultats de l Atelier Sc nario est d tablir ou de r tablir le dialogue entre des groupes qui ne se parlaient pas ou plus De ce point de vue tant par ses objectifs que par sa m thode l Atelier Sc nario est une autre technique participative Les panels de citoyens Il s agit d un ensemble de techniques assez proches qui visent la fois clairer le d cideur et ouvrir les processus de d cision aux citoyens Ces m thodes varient cependant selon le statut des participants des personnes directement affect es ou encore des personnes non impliqu es Elles varient en outre selon leur mode de s lection Ce dernier est fortement reli la fois leur statut et au choix des limites spatiales de la question A l chelle locale toute personne potentiellement affect e est invit e participer A l chelon de projets r gionaux ou nationaux la s lection est fond e sur le volontariat ou l chantillonnage al atoire Le panel de citoyens fait travailler des groupes assist s de mod rateurs dans des ateliers en trois tapes 1 Les participants d finissent les questions sensibles 2 passent ensuite la phase cr ative sans exclure les utopies avant de 3 conclure par une phase de concr tisation principe de r alit Le respect des r gles de communication formalis es d taill es et strictement appliqu es par les mod rateurs temps de parole restrein
16. on avis 1 est inform des avis exprim s par les autres ainsi que des r actions par rapport son propre avis 2 pour lui permettre de r agir en tentant de se rapprocher de la r ponse consensuelle 3 La communication ne se fait pas en face face mais par interview ou par questionnaire ventuellement lectronique L anonymat est garanti pour les membres du groupe On minimise ainsi le risque d une prise de pouvoir par certains individus ou sous groupes d individus physiquement r unis tables rondes s minaires etc Il est cependant difficile de pr venir une certaine lassitude dans le groupe si les tours se multiplient Une telle lassitude ayant pour r sultat ventuel un consensus de fa ade propos d un probl me tr s complexe et ou tr s controvers Un autre risque un groupe devient biais par suite d abandons s lectifs L exp rience montre que le delphi utilis comme outil de participation gagne en terme de satisfaction des participants se terminer par une tape suppl mentaire o les participants sont r unis en face face pour discuter les r sultats Les participants sont syst matiquement expos s entre chaque tour la m me information de telle sorte qu ils puissent r viser leur jugements fonction d apprentissage de la technique La m thode Delphi se pr te plusieurs emplois non seulement avec les experts scientifiques mais aussi avec la participation de citoyens reconnus comme experts d
17. ph nom ne d audience le vivier d acteurs potentiels et de m diatisation pour int resser un grand nombre d acteurs et les aligner Les limites du probl me initial peuvent galement r tr cir Un probl me initialement tr s complexe faisant l objet de ce fait d une multitude de d finitions conflictuelles imposer sa d finition du probl me tant l enjeu premier dans un conflit est retraduit en un probl me plus limit plus simple D compos en l ments seul l un d entre eux est retenu r duisant ainsi la comp tence mati re du dispositif d ouverture Ses limites g ographiques peuvent galement tre revues la baisse Ces processus peuvent bien entendu se combiner On pense ici la dissociation op r e entre le probl me des a roports r gionaux et l a roport national L objectif de ce type de reformulation est de raccourcir les r seaux d acteurs en les homog n isant pour optimaliser les chances que ces acteurs se mettent d accord partir d un commun d nominateur tangible et accept Lorsque la question du maintien du lien entre les acteurs de la participation et ceux qu ils repr sentent se pose elle le fait avec d autant plus d acuit qu il y a r tr cissement simplification de la question C est l alignement des acteurs ext rieurs de tous les acteurs qui n ont pas t admis directement dans le forum sur les r sultats du processus d ouverture qui est en question voir supra 6 Faut il int
18. re en compte dans le choix d un outil participatif sont l gion Aussi cette pr sentation n est qu une s lection de questions choisies en fonction de deux crit res 1 Ces questions se posent propos de toutes les m thodes participatives avec plus ou moins d acuit qu il s agisse de l ouverture aux citoyens ou des nouvelles formes d expertise scientifique on pense ici aux experts venant des sciences humaines 2 Leur pertinence est valid e par de multiples recherches sur les cas d application Enfin cette pr sentation est interpr ter comme une liste de clignotants qui sont prendre en compte ensemble C est l toute la difficult 1 Faut il pr voir un dispositif d ouverture institutionnalis et formalis ou un processus flexible et souple Tout recours un outil participatif pose une question fondamentale celle de la l gitimit proc durale de cet outil Les r gles qui l organisent leur mise en oeuvre en font elles un outil processus l gitime conforme aux attentes de justice proc durale qui d cide comment l origine de la demande participative L outil le processus participatif mis en oeuvre pr sent il des garanties en termes de traitement galitaire des demandes des participants destinataires de l ouverture L absence de r ponse pr fabriqu e et simple cette question pose au gestionnaire d un dispositif d ouverture des probl mes pragmatiques illustr s par les questions voqu es ci
19. solution compatible avec les valeurs d fendues par chacune des parties que les parties arrivent un certain degr de consensus sur la l gitimit de leurs valeurs respectives Or quel est le sens de l opinion exprim e par les riverains dans le cadre d une r union publique a fortiori lorsqu elle est m diatis e Leur opposition se manifeste par l expression publique d une opinion qui s indigne de la distribution projet e Exprim e en priv l indignation est r v latrice d un profond investissement des valeurs au nom desquelles s expriment le d saccord Exprim e en public elle indique que ces valeurs sont d int r t suffisamment g n ral pour m riter d tre exprim es publiquement qu elles ont la capacit de mobiliser l audience Le passage de la sph re priv e la sph re publique indique ensuite que celui qui exprime son indignation se pose en d fenseur l gitime de ces valeurs de cet int r t g n ral et de la population constituant l audience que ces valeurs parviennent f d rer L indignation a par ailleurs une forte connotation affective comme les valeurs d ailleurs Faut il d s lors s tonner de ce que l expression publique d une indignation propos d une implantation jug e acceptable selon les crit res conventionnels transforme ce qui tait jadis un processus de d cision essentiellement technocratique en un d bat public qui prend souvent l allure d une guerre de tranch e ou de guerre civile La r u
20. ssaires adaptations de la l gislation en fonction de nouveaux progr s technologiques de nouvelles exigences morales de nouvelles contraintes sociales L atelier sc nario Il s agit d une variante de la m thode dite du laboratoire du futur dans laquelle les participants des sessions de brainstorming tablissent des priorit s et des zones de consensus L objectif est de faire passer les participants du stade de l attitude critique celui d action constructive La m thode de l Atelier Sc nario AS comprend en r alit deux s ries d ateliers Dans un premier temps quatre groupes d acteurs locaux r sidents experts d cideurs publics et repr sentants du secteur priv sont r unis entre eux pour une session de brainstorming sur deux quatre sc narios Dans un second temps les participants travaillent ensemble l laboration du plan d action La composition des ateliers est essentielle des acteurs locaux et h t rog nes qui sont tous des experts puisque en tant qu acteurs locaux ils connaissent les possibilit s et limites un changement Le changement d pend d eux de leur action maintenant et l avenir Cette diversit et cette localit rendent pertinente la fonction d apprentissage de la m thode On attend des participants qu ils produisent des valuations des choix propos s et d veloppent des id es nouvelles quant aux barri res et des propositions concernant les possibilit s et les besoi
21. t critiques interdites pendant les phases 1 et 2 pour permettre l expression d id es non orthodoxes est l un des l ments cl de cette technique propice son succ s Son terrain d application est le d veloppement des vues prospectives et cr atrices qui peuvent galement se concr tiser en actions et en projets autog r s Concr tement ces terrains d application sont les politiques de l enseignement la qualit de la vie urbaine l am nagement du territoire la gestion des espaces publics urbains La m diation Cette technique recouvre une vari t de proc dures de r glement alternatif des conflits sur une base coop rative win win Il s agit g n ralement d une proc dure volontaire librement accept e par les parties durant laquelle les parties ou leurs repr sentants explorent leurs d saccords avant de passer un discours coop ratif et cr atif Ce passage est facilit par la pr sence du m diateur un acteur neutre dont le r le est tabli l avance au cas par cas sans qu il puisse jamais avoir le pouvoir juridique d imposer une solution Son r le est d aider plus ou moins activement au rapprochement des points de vue de stimuler la cr ativit des participants Le conflit est r put r solu lorsque les parties s accordent sur un document contenant les termes de l accord celui ci tant cens refl ter les besoins et les attentes des stakeholders La d cision dans les conflits environnementaux rev
22. ut en nuances Cela peut tre un chantillon repr sentatif les sondages d opinion tant un cas limite de participation du public o la prise de parole est strictement encadr e par l auteur du questionnaire ou l oppos un groupe beaucoup plus restreint lorsque l ouverture suppose une communication interactive et personnalis e entre les participants Beaucoup de techniques privil gient l acteur s lectionn par chantillonnage al atoire et r pondant par ailleurs un certain nombre de crit res socio d mographiques L l ment essentiel qui le diff rencie du volontaire toujours suspect de repr senter un groupe d int r ts c est qu il participe en sa qualit d expert de sa propre vision de l int r t g n ral sa vision se combinant celle des autres tous aussi d sint ress s Il y a bien des nuances apporter la distinction entre participation volontaire ou non Et bien des questions se poser sur l impact des modalit s de s lection sur le fondement le titre la participation Prenons par ailleurs l hypoth se extr me du volontariat celle o les acteurs se d finissent eux m mes comme tels La s lection ne pose a priori pas de probl me Mais quel sort le d cideur va t il faire aux r sultats d un forum de volontaires Dans le contexte d un conflit qui se prolonge par exemple un tel forum est selon toute vraisemblance entach de biais qui troublerait videment la repr sentativit
23. utilisation a fait l objet de d placements d placements vers d autres domaines d application vers d autres fins que celles qui justifi rent leur laboration initiale vers d autres cultures Sans doute chacun de ces outils repr sente t il une combinaison particuli re de r gles organisant les interactions entre les acteurs et qui facilite avec une certaine r gularit certaines interactions et en emp chent d autres Il n en reste pas moins vrai que ce sont les acteurs eux m mes avec leurs sp cificit s et celles de leur contexte qui font vivre ces r gles et leur donnent un sens Ainsi par exemple l utilisation du langage de tous les jours plut t que juridique ou expert ajoute une note de convivialit une proc dure de m diation tout en risquant d accentuer l in galit des parties Le langage usuel peut tre une source d ambigu t s avec comme r sultat un texte d accord vague d pourvu d indicateurs d objectifs et de r sultats La partie la plus faible a priori avantag e par le recours au langage usuel a dans ce cas bien du mal contester ult rieurement la fid lit de l application de l accord D s lors et concr tement le recours un outil participatif exige une analyse la fois approfondie et dynamique du contexte en interaction avec les r gles sur lesquelles repose le dispositif d ouverture Les questions critiques une pr sentation s lective de clignotants Les conditions critiques prend
Download Pdf Manuals
Related Search