Lettre DPC et pratiques des médecins
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1. SOMMAIRE DPC M THODES ET MODALITES Dr Jean Fran ois Th baut Membre du Coll ge de la HAS La liste des m thodes et des modalit s de DPC valid e UN ENTRETIEN AVEC Francis Dujarric Secr taire g n ral adjoint de la FSM Animateur du comit DPC de la FSM F d ration des sp cialit s m dicales et DPC UN ENTRETIEN AVEC Pierre Louis Druais Pr sident du Coll ge de la m decine g n rale Coll ge de la m decine g n rale et DPC COMMENTAIRES Laurence Chazalette Haute Autorit de sant Conditions d enregistrement et d valuation des organismes de DPC REFERENCES Pr Philippe Casassus Haute Autorit de sant Effet d un programme de DPC am ricain en soins primaires sur la prise en charge de la bronchopneumopathie obstructive de la th orie la pratique Directeur de la publication Jean Luc Harousseau Comit ditorial Bruno Bally R my Bataillon Jean Brami coordinateur Philippe Cabarrot Jean Michel Chabot Arielle Fontaine Thomas Le Ludec Dominique Maigne Christiane Rossatto Jean Fran ois Th baut R alisation maquette Anne Fabbretti Hily D VELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU DPC amp Pratiques L N 71 Janvier 2013 EDITORIAL gt Pr Jean Luc Harousseau Pr sident du Coll ge de la HAS LE DPC SUR LES RAILS Certains les plus positifs diront sans doute Enfin le DPC est sur les rails D autres diront O2. biologie m dicale programme d ducation th rapeutique protocole de coop ration formation professionnelle tout au long de la vie professionnels param dicaux e l enseignement et la recherche publication d un article scientifique recherche clinique en mati re d am lioration de la qualit et de la s curit ma trise de stage formateurs pour des activit s de DPC e la simulation session de simulation en sant tests de concordance de script Ces m thodes et modalit s de DPC sont celles que devront utiliser les organismes de DPC pour construire des programmes adapt s aux objectifs d am lioration de la qualit et de la s curit des soins ainsi qu l exercice des professionnels concern s En conformit avec les textes des d crets les programmes de DPC doivent obligatoirement comporter un temps d analyse des pratiques et un temps d acquisition ou de perfectionnement de connaissances planifi s et articul s entre eux explicitement Au nom du Coll ge de la HAS je tiens saluer l esprit constructif dans lequel se sont d roul es les nombreuses r unions de collaboration et de concertation qui ont permis l laboration de cette liste La r flexion a t conduite avec les pr requis g n raux qui nous semblent fondamentaux e tenir compte de l existant et du travail accompli depuis plus de vingt ans par les multiples organismes et associations de formation qui ont permis d lever r guli rement la qualit du n
3. cialistes La FSM a particip la r alisation du document m thodes et modalit s du DPC Nous avons souhait lors de l laboration de ce document maintenir une tr s grande souplesse dans l association des deux temps cognitif et valuatif qui composent un programme de DPC parce que les modes de formations des m decins sont par nature tr s vari s Ainsi un programme pourra commencer par une des deux phases et comporter un choix vari de type m thodologique de formation cognitive allant du congr s la formation individuelle en ligne Idem pour la phase d analyse des pratiques o nous avons retenu le plus grand nombre de m thodes d analyse des pratiques car la connaissance des modes de formation des sp cialistes nous a appris cette multitude des pratiques C est aussi cela la force de la FSM Nous avons voulu par ailleurs d fendre l id e qu un programme de DPC pouvait associer diff rentes structures d ou l id e de prestataires de services Ainsi une structure hospitali re au sein de laquelle des m decins r alisent de l analyse des pratiques sous forme de revue de morbi mortalit RMM ou de revue de concertations pluriprofessionnelles RCP pourra utiliser une soci t savante comme prestataire pour r aliser la phase cognitive d un programme le tout travers un organisme de DPC La m me chose pourrait tre envisag e entre un organisme d accr ditation de sp cialit risque et une soci t savante Bref nous avons
4. e bien le fondement du DPC Enfin la participation simple un congr s ne constitue pas nos yeux une d marche de DPC contrairement nos coll gues des autres disciplines mais elle peut en tre un des l ments Le CMG r dige en ce moment un document destination des organismes de DPC pour faire avancer la r flexion les structures accr dit es pourront proposer aux m decins des briques l mentaires de DPC qu ils pourront acqu rir dans certains ateliers lors de congr s Le r le du CMG sera de porter ces l ments dans l organisation m me du DPC e Que va apporter le DPC aux m decins g n ralistes Le DPC est un outil d accompagnement professionnel et nous pensons au CMG qu il va induire quatre modifications essentielles Tout d abord il va permettre l am lioration de la qualit et de la s curit des soins en optimisant le parcours de soins des patients que ce soit au niveau individuel ou collectif Ensuite le DPC va donner toute sa dimension aux d marches de pr vention d ducation th rapeutique de d l gation ou partage de comp tences Le DPC va galement permettre au m decin d apporter des r ponses aux probl mes qu il se pose que ce soit en termes de comp tences d organisation territoriale des soins ou d interprofessionnalit Enfin le DPC va accompagner le MG dans son curriculum dans ses volutions de carri re et dans la mesure o il favorise les changes entre coll gues il va contribu
5. ent et comment les outils ont t con us aura toute libert pour choisir lui m me ces outils y compris des m thodes r centes et nouvelles comme la simulation en sant ou la t l m decine Comment a t constitu e la CSI pr sent e par le CMG Nous avons choisi de permettre au sein de la CSI une repr sentation g n raliste pluraliste L quilibre que nous avons recherch vise permettre une repr sentation de l ensemble des professionnels avec deux repr sentants par syndicats un repr sentant des m decins salari s soit un total de neuf titulaires et neuf suppl ants Parmi ces candidats existent des m decins g n ralistes exer ant outre leur pratique de m decine g n rale des activit s compl mentaires ainsi qu un repr sentant des h pitaux locaux La repr sentation des soci t s scientifiques est mat rialis e par six titulaires et six suppl ants avec une repr sentation des soci t s de formation des enseignants et des jeunes chercheurs Nous avons fait le choix d associer un repr sentant des m decins de montagne et un repr sentant des m decins des h pitaux locaux compte tenu de leurs sp cificit s professionnelles et scientifiques dans le champ de la m decine de proximit C est ainsi que nous souhaitons au sein du Coll ge poursuivre nos changes et une d marche collective au b n fice de la sant des populations m Propos recueillis par le D Jean Brami HAS Les propos tenus dans ce
6. er r duire l puisement professionnel e Quels sont les concepts la base des outils mis en place par le CMG Dans la mise en place des outils les concepts sont partag s avec nos coll gues de la FSM Pour que le DPC ait une r elle valeur il faut qu il y ait la notion de parcours au fil du temps le professionnel identifie ses besoins et va rechercher des r ponses ces besoins C est ainsi que se construit avec le professionnel la d marche de DPC Cela ouvre la notion de pratique r flexive A la condition que le professionnel d finisse ses besoins en se confrontant ses coll gues et non pas en restant isol En effet on sait bien que l on a souvent des attentes dans les domaines o l on est d j comp tent Le professionnel va ensuite mettre en uvre un recueil de donn es pour analyser sa pratique ce que je fais vraiment voir ce que cette pratique pose comme probl mes et s auto valuer Pour faire cette analyse en positif en en am lioration des pratiques le professionnel doit se confronter des recommandations de bonne pratique des r f rentiels de l analyse de la litt rature ou du consensus professionnel Enfin il va mettre en place des l ments de suivi qui vont lui permettre de mesurer les am liorations acquises en regard de ses pratiques ant rieures Ce processus est exactement celui que nous utilisons en formation initiale et dans la ma trise de stage depuis longtemps Nous avo
7. ions les s ances d apprentissage par probl mes les exercices de spirom trie qui entrecoupaient les conf rences pl ni res Tableau l Cat gorie de Principe formation Cours magistral Autoapprentissage Apprentissage bas sur les preuves Apprentissage par probl mes Simulation Am lioration de la qualit valu e par des indicateurs mesurables R sultats Il y eut 351 participants Parmi eux 54 1 n avaient jamais appliqu les recommandations 67 3 chez les internes Les participants ont am lior leur confiance en eux propos de la prise en charge des BPCO dans tous les domaines prise en charge de la pathologie de ses pouss es interpr tation de la spirom trie dans tous ses domaines la sensation d inconfort du professionnel a t mesur e 1 apr s la formation contre respectivement 26 25 et 54 Le tableau 2 donne le r sultat des tests avant apr s qui t moigne de l am lioration obtenue HAS PES gt amp Pratiques D VELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU Tableau 2 R ponse R ponse exacte Significativit exacte en post test p en pr test Connaissance compr hension 17 1 16 4 94 7 8 7 lt 0 001 Yo 5 questions de connaissances 83 1 5 97 1 5 0 001 5 questions de compr hension 68 8 91 5 17 5 lt 0 001 17 5 Si les m decins avant comme apr s la formation taient plus m me d interpr ter les r sultats de s
8. iveau de soins ce niveau reconnu par tous comme par exemple les programmes d EPP ou l accr ditation des sp cialit s risque e ne pas complexifier un dispositif qui en lui m me est d j polymorphe du fait de la multiplicit des professions et des modes d exercice de pr s de un million sept cent mille professionnels HAS PES gt amp Pratiques D VELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU e privil gier les m thodes et les programmes qui permettent de diminuer les risques li s aux soins et d am liorer la s curit des patients e faire du DPC un instrument de modification des pratiques et des organisations professionnelles e promouvoir les programmes pluriprofessionnels indispensables au travail en quipe et la mise en place de parcours de soins coordonn s efficaces et pertinents m UN ENTRETIEN AVEC Francis Dujarric F d ration des sp cialit s m dicales et DPC Francis Dujarric consulter la DPI Secr taire g n ral adjoint de la F d ration des sp cialit s m dicales FSM Animateur du comit DPC de la FSM e Quelle est la structuration de la F d ration des sp cialit s m dicales FSM pour la population des m decins sp cialistes La FSM est le rassemblement de toutes les sp cialit s m dicales et chirurgicales l exception de la m decine g n rale aujourd hui on compte une quarantaine de sp cialit s repr sent es la FSM Les diff rentes sp cialit s sont structur es sous la f
9. missions scientifiques ind pendantes CSI d j install es sages femmes chirurgiens dentistes et pharmaciens et la commission scientifique du Haut Conseil des professions param dicales HCPP Cette liste pr cise les exigences m thodologiques portant sur les programmes les supports utilis s les intervenants et la tra abilit de l engagement des professionnels Elle s accompagne de fiches techniques qui d crivent les diff rentes m thodes retenues et qui sont ce stade propos es comme documents de travail en cours de validation Cette liste sera soumise la CSI des m decins d s son installation Elle a t tablie en concertation avec la FSM et le CMG comme peuvent en attester les interviews de Francis Dujarric pr sident de la commission DPC de la FSM et de Pierre Louis Druais pr sident du CMG Ces m thodes sont regroup es selon six grandes approches e une approche dominance p dagogique ou cognitive formation en groupe ou en individuel e une approche dominance d analyse des pratiques gestion des risques revue de dossier et analyse de cas indicateurs analyse de parcours de soins analyse de parcours professionnel e une approche int gr e l exercice professionnel gestion des risques en quipe exercice coordonn protocol pluriprofessionnel e les dispositifs sp cifiques accr ditation des m decins exer ant une sp cialit ou une activit risque accr ditation des laboratoires de
10. n professionnelle est d pendante de la directive europ enne sur les services La troisi me caract ristique est son obligation pour l ensemble des m decins quel que soit leur statut salari ou lib ral universitaire ou non C est une d marche universelle au service de l am lioration de la qualit des soins d livr s aux patients Bien entendu l tat a mis en place un cadre juridique compte tenu du financement des orientations nationales et les organismes qui proposeront des programmes annuels de DPC devront tre enregistr s aupr s d un organisme gestionnaire OGDPC et valid s sur le plan scientifique et p dagogique par une commission scientifique ind pendante CSI II s agira de v rifier que l organisme qui propose des programmes de formation a les capacit s n cessaires aux niveaux scientifique et m thodologique et que son ind pendance vis vis des industries en produit de sant est r elle D une fa on pratique un m decin sp cialiste pourra conna tre les diff rents programmes propos s par sa sp cialit en s adressant son CNP ainsi que les organismes de DPC li s son champ d activit professionnelle Une fois le programme r alis l organisme de DPC enverra une attestation au Conseil d partemental de l ordre des m decins HAS PES gt amp Pratiques D VELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU e Quelles sont les m thodes que la FSM consid re plus particuli rement adapt es la probl matique des sp
11. n verra bien si a marche Mais de toute fa on aujourd hui en 2013 le d veloppement professionnel continu est lanc Dans le cadre de cette mise en place tant attendue la mission de la HAS tait relativement limit e tout en tant importante il s agissait de d finir les m thodes et les modalit s du DPC en d autres termes de fixer le cadre dans lequel vont se mettre en place les activit s permettant la validation d un programme de DPC Ce sont ces m thodes qui vont servir de guide aux organismes de DPC pour construire leurs programmes L exercice n tait pas si simple car il fallait e tenir compte de l acquis c est dire des actions de formation continue et d valuation des pratiques professionnelles qui se sont d velopp es depuis des ann es e int grer les nouvelles modalit s d valuation permettant une meilleure politique de gestion des risques li s aux soins e dessiner des sch mas qui puissent s appliquer l ensemble des professionnels de sant et qui permettent des programmes pluriprofessionnels Il tait donc indispensable pour mener bien cette t che de travailler en concertation troite avec l ensemble des professionnels La Haute Autorit de sant a assum sa part de travail et je voudrais rendre hommage l action de terrain men e pendant des mois par les personnels de la HAS Mais au del de la r ussite factuelle qui est la r daction des m thodes et modalit s ce qui es
12. ns introduit dans l enseignement de la m decine g n rale la notion d approche par comp tences illustr e par le r f rentiel m tier et nous pensons que les m decins g n ralistes nouvellement form s acqui rent des r flexes d auto valuation et continueront avec cette approche On peut penser que demain les m decins g n ralistes auront acquis collectivement les m thodes et les outils du DPC qu ils auront la capacit faire l analyse des pratiques professionnelles et mettre en place des outils s inscrivant dans un plan de DPC d fini pluriannuellement Par ailleurs ils vont s int resser ce qu ils font c t ma trise de stage travail de recherche participation des r seaux de soins etc mais aussi aux demandes de regroupement aux partages de comp tences avec les autres professionnels y compris d autres g n ralistes Ils vont inscrire ces activit s dans leur plan de d veloppement professionnel Toute cette logique professionnelle va contribuer modifier profond ment la profession HAS PES gt amp Pratiques D VELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU II ne doit pas y avoir de rupture entre la formation initiale et la formation continue tout au long de la vie professionnelle Ce point est fondamental nos yeux car il est plus facile d acqu rir des comportements d s l enseignement initial que de devoir les changer ensuite A partir de l le professionnel qui aura compris comment conduire le changem
13. orme de Conseils nationaux professionnels CNP qui sont des structures f d ratives avec une double gouvernance professionnelle et scientifique Il existe un seul CNP par sp cialit qui regroupe l ensemble des composantes d une sp cialit c est dire les soci t s savantes les syndicats les structures universitaires les associations de formation les organismes d accr ditation pour les sp cialit s risques avec un principe de gouvernance paritaire public priv Ainsi un CNP peut apporter une caution scientifique via ses soci t s savantes une caution universitaire via ses structures universitaires et une caution lib rale par sa connaissance des pratiques en m decine dite de ville Un CNP est capable de proposer des solutions pratiques et consensuelles un probl me de sant gr ce sa capacit de mobiliser rapidement l ensemble des ressources humaines concern es par ce probl me e DPC mode d emploi pour la FSM organisation et mise en place La principale caract ristique du DPC est l association de la formation cognitive et de l analyse des pratiques du savoir et du savoir faire en quelque sorte C est pourquoi d ailleurs la FSM symbolise si bien le DPC c est qu travers ses CNP elle comprend d j cette association La seconde caract ristique est la libert offerte au m decin de choisir son organisme avec lequel pendant une ann e il r alisera sa formation Cette libert de choix vient du fait que la formatio
14. pirom trie ou de g rer les pouss es aigu s que les autres cat gories de professionnels cette diff rence ne s est pas retrouv e l issue du programme pour d autres domaines comme la prise en charge globale de la BPCO ou la confiance dans l application des recommandations Enfin distance du programme 3 6 mois une auto valuation anonymis e de la modification des pratiques a pu tre faite chez 132 des participants Un changement significatif de la pratique a t rapport dans 94 7 125 cas Un questionnaire s est int ress aux freins que les professionnels relevaient pour une bonne mise en pratique de ces acquis Le manque de temps est venu en premier 18 8 avant les limites financi res 12 1 le d faut d aide fiscale 11 2 la difficult de tout m moriser au moment de la pratique 9 notamment mais la plupart rapportaient n anmoins qu ils mettaient en pratique ce qu ils avaient acquis Discussion Les r sultats de cette tude synth tis s en conclusion sont bien s r prendre comme des indications car ils ne sont pas d nu s de biais L autoestimation des progr s a vraisemblablement embelli les r sultats Cependant deux tudes comparatives entre auto valuation et valuation ind pendante ont par le pass montr une tr s bonne corr lation Enfin il y a eu 139 non r pondeurs au questionnaire sur l am lioration des pratiques Mais comme le soulignent les auteu
15. rs m me en les consid rant tous comme des checs dans le processus d am lioration de leur pratique l am lioration concernerait pas loin de la moiti de la population ce qui peut d j tre consid r comme un r sultat int ressant Conclusion Ce programme de DPC utilisant diverses techniques de formation dynamique et interactif multi professionnel appara t reproductible et int ressant pour am liorer les pratiques des cliniciens en soin primaire Il implique une relation entre les m thodes d apprentissage et les objectifs que l on cherche atteindre l existence de p riodes de cours magistraux la v rification progressive de l acquisition des pratiques et l encouragement d velopper une vraie collaboration interprofessionnelle En ce qui concerne l application dans le domaine de la prise en charge des bronchopneumopathies chroniques obstructives les m decins participants ont obtenu une r elle am lioration de leur pratique c est dire un meilleur respect des recommandations mais aussi une am lioration de leur confiance en eux et de la compr hension de la pathologie m 1 Adams SG Et al Effect of a primary care continuing education program on clinical practice of chronic obstructive pulmonary disease translating theory into practice Mayo Clinic Proc 2012 87 862 870 Dans cette tude exp rimentale les participants n ont pas re u de d dommagement ni de cr dit pour valider la FMC
16. s sur la prise en charge de la bronchopneumopathie obstructive de la th orie la pratique Pr Philippe Casassus Service valuation et am lioration des pratiques HAS Ce papier rapporte les r sultats d un programme de DPC propos par une quipe am ricaine la fois g ographiquement multicentrique 18 tats comportant des experts de domaines diff rents pneumologues g n ralistes et sp cialistes des sciences de l ducation et destin un public vari 74 m decins g n ralistes 180 infirmiers exp riment s mais aussi 55 assistants praticiens qu on pourrait assimiler des internes des pharmacologues etc HAS PES gt amp Pratiques D VELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU T L id e tait de proposer un programme utilisant une combinaison de m thodes av r es les plus efficaces dans la formation des adultes et non la simple pr sence un congr s dont les valuations montrent son inefficacit pour prouver une am lioration des pratiques Le th me terrain de ce programme fut la prise en charge de la bronchopneumopathie chronique obstructive BPCO en soins primaires en se servant des recommandations nationales Trois objectifs taient recherch s l am lioration de la confiance en soi du professionnel l am lioration de ses connaissances et de sa pratique M thode Le programme a comport Une analyse des besoins partir des donn es de la litt rature d inter
17. t article sont sous la responsabilit de leur auteur COMMENTAIRES Conditions d enregistrement et d valuation des organismes de DPC Laurence Chazalette Service valuation et am lioration des pratiques HAS L OGDPC a pour mission de piloter la mise en uvre du dispositif de d veloppement professionnel continu d di aux professionnels de sant en France Afin de permettre aux organismes de dispenser des programmes de DPC aux professionnels de sant d s janvier 2013 l OGDPC proc de leur enregistrement Les programmes de DPC pourront tre mis en uvre par des organismes de DPC enregistr s par lOGDPC et valu s favorablement par les commissions scientifiques ind pendantes CSI comp tentes et la Commission scientifiques du haut conseil des professions param dicales CSHCPP HAS Rig gt amp Pratiques D VELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU Les modalit s d enregistrement et d valuation des futurs organismes de DPC viennent d tre pr cis es dans l arr t du 12 d cembre 2012 JO du 16 d cembre 2012 relatif la composition du dossier de demande d enregistrement en qualit d organisme de DPC et du dossier d valuation Cet arr t d crit les documents remplir ou fournir par les organismes e un formulaire de demande d enregistrement renseigner informations administratives et informations relatives l objet de l activit et au contenu des programmes de DPC e des pi ces justifica
18. t le r le du Coll ge de la m decine g n rale CMG dans l organisation du DPC Le Coll ge est parti de l id e qu il existe de nombreuses sp cificit s de la m decine g n rale que ce soit dans l approche de l exercice professionnel que dans celle de la discipline scientifique Nous pensons qu une section de m decins g n ralistes au sein de la Commission scientifique ind pendante CSI des m decins a un r le majeur car elle va tenir compte de ces sp cificit s alors qu une CSI unique et HAS PES gt amp Pratiques D VELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU T commune l ensemble des professions m dicales aurait eu d autres priorit s dans la mesure o les autres disciplines m dicales ont galement des sp cificit s propres et tout autant l gitimes Je vais vous donner trois exemples Nous pensons qu un m decin qui participe un protocole de recherche conduisant des publications va am liorer de facto ses pratiques et changer ses comportements Dans ce sens le CMG consid re qu il s agit de DPC alors que nos coll gues de la F d ration des sp cialit s m dicales FSM ont un autre avis et pensent qu un travail de recherche fait partie int grante du travail normal et attendu d un universitaire Un autre exemple c est la ma trise de stage qui est pour nous un l ment du DPC Le fait d accueillir des internes et des externes de se mettre dans une d marche r flexive et de s auto valuer constitu
19. t sans doute le plus important c est que de multiples r unions ont permis la HAS d aller la rencontre de l ensemble des professionnels et d couter les nombreuses questions qu ils se posent Sans leur aide rien n aurait t possible Et je souhaite saluer l engagement et la disponibilit des organismes repr sentant les professionnels pour les m decins la F d ration des sp cialit s m dicales et le Coll ge de la m decine g n rale pour les autres professions les commissions scientifiques ind pendantes sages femmes chirurgiens dentistes pharmaciens et le Haut Conseil pour les professions param dicales J adresse tous les lecteurs de DPC amp Pratiques mes meilleurs voeux pour cette ann e 2013 m HAS PES gt amp Pratiques D VELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU DPC M THODES ET MODALIT S Le Coll ge de la HAS a valid la liste des m thodes et des modalit s de DPC Dr Jean Fran ois Th baut Membre du Coll ge La liste des m thodes et modalit s de DPC a t labor e en collaboration avec la F d rations des sp cialit s m dicales FSM repr sentant les conseils nationaux professionnels des sp cialit s et avec celle du Coll ge de la m decine g n rale CMG et apr s une large concertation aupr s des repr sentations de la plupart des professionnels de sant et de ses partenaires institutionnels Le Coll ge de la HAS vient donc de la valider le 19 d cembre dernier apr s avis des com
20. tives joindre un dossier d valuation renseigner description des activit s et le cas ch ant ses exp riences en mati re d EPP et de formation continue Il s agit de d crire sa capacit p dagogique et m thodologique les qualit s et r f rences des intervenants son ind pendance financi re et la gestion des conflits d int r ts Ce dossier sera valu par les commissions scientifiques comp tentes NB un organisme enregistr pourra aussi d l guer une partie de ses programmes un prestataire de service sous certaines conditions A titre d rogatoire pour l ann e 2013 deux p riodes d enregistrement sont pr vues entre le 1 et le 30 juin et entre le 1 et le 31 octobre Pour les ann es suivantes d autres p riodes seront pr vues janvier avril et septembre pour l enregistrement De plus titre transitoire et jusqu au 30 juin 2013 l OGDPC publiera sur son site une liste des organismes agr s pour la formation continue et pour l valuation des pratiques professionnelles Ces organismes feront l objet d une pr instruction et devront galement faire une demande d enregistrement Pour l ann e 2013 ces organismes et les organismes enregistr s et valu s favorablement pourront d livrer des attestations de participation un programme de DPC Enfin les organismes sont enregistr s pour une p riode de 5 ans m R F RENCES Effet d un programme de DPC am ricain en soins primaire
21. views d avis d experts de suivi de cohortes s est av r que la BPCO arrivait en 15 position sur 240 th mes dans les choix des infirmiers et que plus de 50 des m decins g n ralistes ignoraient les recommandations nationales tandis que seulement un tiers se sentaient en confiance pour la prendre en charge alors que le pronostic peut d pendre de la rapidit du diagnostic Cette analyse a conduit b tir une formation sur la BPCO avec 3 objectifs savoir reconna tre les facteurs de risque savoir traduire les recommandations en pratique savoir faire les meilleurs choix devant divers sc narios l a t propos aux participants de r pondre un questionnaire valuant leur niveau de confiance dans ce domaine et un pr test et un post test valuant successivement leurs connaissances leur compr hension des recommandations la fa on dont ils les appliquaient Ces tests corrig s anonymement analysaient les m mes concepts avant et apr s la formation mais avec des questions diff rentes Les participants n ont re u les r ponses aux premiers tests qu apr s r alisation des derniers La m thodologie d apprentissage a utilis six cat gories de formation allant de la plus classique la plus sophistiqu e selon le tableau adapt es la population des participants Dans chaque centre un maximum de 36 participants ont t pr vus de fa on permettre les travaux en petits groupes pour des jeux de r le les simulat
22. voulu pr server la plus grande diversit possible pour r aliser son DPC tout en restant dans le cadre r glementaire Et puis ce sera en observant les premi res exp riences de DPC que nous nous rendrons compte des choix faits par les confr res N oublions pas que le DPC tant obligatoire il faudra que tous les m decins puissent trouver un programme adapt leurs besoins de formation e R le du CNP comme facilitateur Par leur composition ils s adressent tous les m decins d une sp cialit et sont donc par d finition les mieux plac s pour conna tre les besoins de formation au sein d une sp cialit De plus les CNP auront un r le pour proposer les orientations nationales s lectionneront les dipl mes universitaires DU valid s par la CSI quivalant un programme de DPC pr senteront les diff rents th mes d une sp cialit et afficheront les organismes de DPC qui r aliseront ces programmes En ce sens ils seront pour les sp cialistes une plateforme d information incontournable Enfin pour en savoir plus sur le DPC je conseille aux sp cialistes de consulter le site de la FSM et sa rubrique DPC m Propos recueillis par le Dr Jean Brami HAS Les propos tenus dans cet article sont sous la responsabilit de leur auteur UN ENTRETIEN AVEC Pierre Louis Druais Coll ge de la m decine g n rale et DPC Pierre Louis Druais consulter la DPI Pr sident du Coll ge de la m decine g n rale e Quel es
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