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CHRONIQUE DE LA MONDIALISATION - OFCE

1. Review of International Economics Vol 10 n 3 p 517 24 HUMMELS D 2001a Time as a trade barrier http www mgmt purdue edu faculty hummelsd mimeo HUMMELS D 2001b Toward a Geography of Trade Costs http www mgmt purdue edu faculty hummelsd mimeo HUTCHINSON W K 2002 Does Ease of Communication Increase Trade Commonality of Language and Bilateral Trade Scottish Journal of Political Economy Vol 49 n 5 p 544 56 JONES GEOFFREY ED 1998 The multinational traders Routledge xi 236 p KAUFMANN D A KRAAY et M MASTRUZZI 2003 Governance Matters Ill Governance Indicators for 1996 2002 Policy Research Working Paper 122 p World Bank KOTKINS J 1992 Tribes How Race Religion and Identity Determine Success in the New Global Economy Random House LAIRD S et A J YEATS 1990 Quantitative methods for trade barrier analysis Macmillan xiv 307 p LEAMER E E et J LEVINSOHN 1995 International Trade Theory The Evidence in G M Grossman et K Rogoff Eds Handbook of International Economics Elsevier LiMA N et A J VENABLES 2001 Infrastructure Geographical Disadvantage and Transport Costs World Bank Economic Review Vol 15 n 3 p 451 79 Lowe J H 2001 An Ownership Based Framework of the U S Current Account 1982 98 Survey of Current Business Vol 81 n 1 p 44 46 LOWE J H 2004 An Ownership Based Framework
2. c est dire pour une op ration commerciale constante des changes internationaux L examen de la transformation des types de biens chang s e g existence ou non d un march centralis pour un bien des partenaires de l change et des canaux des changes e g pr sence ou non d interm diaires indique que la baisse des co ts s est accompagn e d une modification de la structure des changes en faveur des changes hauts co ts de transaction Il n existe pas assez d l ments pour juger des ampleurs relatives de la modification de la structure des changes et de la baisse des co ts Malgr l absence d une conclusion d finitive cet article est l occasion d explorer des aspects des changes internationaux qui bien qu ils mettent en uvre des sommes tr s importantes sont tr s m connus guillaume daudin ofce sciences po fr Janvier 2005 Revue de l OFCE 92 224 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin es chroniques de la mondialisation ont montr que les obstacles au fonctionnement du syst me commercial international ne correspondaient pas a des sch mas simples D apr s les mod les m mes des tenants du libre change les co ts des politiques restrictives ne sont plus tr s importants 1 Par contre malgr le progr s des techniques et des modes d organisation du commerce interna tional la proportion de la production mondiale qui est consacr e au payement des co ts de stoc
3. 52 Anderson amp Marcouiller 2002 p 51 61 LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H Tout d abord l tude de la distance moyenne du commerce pr sente des difficult s d interpr tation qu il est possible d viter en utilisant les quations de gravit La distance peut tre influenc e par l volution de la r partition de l activit conomique Ainsi la croissance conjointe des pays d Asie du Sud Est les a conduits augmenter leur commerce entre eux au d triment du commerce vers des pays plus lointains 3 Mais ce ph nom ne est contr l par les quations de gravit puisqu elles incluent parmi les variables explicatives la taille des conomies L int gration r gionale semble avoir un effet important sur les changes qui peut expliquer l volution de la distance moyenne qu ils parcourent Mais elle est elle aussi le plus souvent contr l e dans les mod les de gravit Les changes internationaux courte distance ne sont pas simplement des substituts pour les changes internationaux grande distance mais aussi pour les changes int rieurs Il est donc possible qu une baisse des co ts des changes internationaux s accompagne d une augmentation des changes courte distance au d triment des changes int rieurs relativement plus importante que l augmentation des changes longue distance au d triment des changes courte distance Dans ce cas la distance moyenne parcourue par les change
4. CHRONIQUE DE LA MONDIALISATION LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION Guillaume Daudin D partement conomie de la mondialisation de l OFCE Dans la continuit de l tude sur les co ts de logistique de la mondialisation cet article tudie les co ts de transaction de la mondialisation Sa premi re partie pr sente les diff rents modes de calculs des co ts des changes internationaux dont les co ts de transaction qui existent cela permet la fois de clarifier le concept et de donner une id e malheureusement imparfaite des co ts de transac tion actuels Cette partie montre que si l utilisation des quations de gravit est la m thode la plus efficace pour d terminer les co ts de transaction agr g s relative ment aux co ts des changes nationaux il n est pas possible de mesurer leur valeur absolue Cette partie souligne encore une fois que les co ts des changes internatio naux sont d une ampleur consid rable il est d autant plus surprenant qu ils soient si peu explor s La seconde partie tudie l volution des co ts de transaction Les quations de gravit n apportent gu re d l ments sur l volution sp cifique des co ts de transac tion Il faut donc explorer d autres m thodes Les renseignements disponibles sur l volution des intrants aux changes e g la qualit du syst me l gislatif indiquent qu elle a d conduire une diminution des co ts de transaction unitaires
5. Coe et al ont appel ce probl me le myst re de la globalisation manquante Ainsi Disdier et Head ont utilis un chantillon des recherches existantes pour faire une m ta analyse 6 des r sultats portant sur le commerce depuis 1870 47 leurs observations concernent en fait essentiellement la p riode r cente Il appara t que la distance a un r le plus lev de 40 dans les ann es 1990 que dans la p riode 1870 1964 8 Ce r sultat est confirm par l examen de l volution de la distance moyenne que parcourt le commerce Carr re et Schiff ont montr en effet qu entre 1962 et 2000 la distance moyenne parcourue par le commerce mondial n a pas vari Par contre la distance moyenne parcourue par le commerce du pays moyen a baiss ce qui implique que les petits pays ont vu la distance de leur commerce d cliner par rapport celle des grands Il y a deux fois plus de pays pour lesquels la distance moyenne a baiss que de pays pour lesquels elle a augment L interpr tation de ce r sultat est cependant encore en d bat Une des incertitudes porte sur la forme fonctionnelle de l quation de gravit Plut t qu une quation log lin aire Coe et al estiment une quation de gravit non lin aire erreurs additives Celle ci pr sente des avantages par rapport la sp cification log lin aire habituelle lorsque la taille des pays partenaires tend vers z ro leurs changes tendent vers z ro et elle perme
6. et 50 3 Ils s lectionnent 44 96 le d composant 37 en 7 pour les diff rences de langue 8 14 pour les diff rences de monnaie 6 96 pour les co ts d information 40 3 pour les co ts de l ins curit des contrats et 8 des co ts des politiques commer ciales 42 Ces chiffres combin s leur estimation des co ts de transport partir d Hummels de 21 conduisent juger que les co ts du commerce international sont quivalents un droit de douane de 74 26 Comme signal dans la section pr c dente ils ont valu par une revue de la litt rature s appuyant sur des mesures directes que les co ts des changes int rieurs taient quivalents des droits de douane de 55 26 Le co t total de la commercialisation d un bien serait donc l quivalent de 170 de sa valeur initiale D apr s leurs chiffres les co ts de trans action li s exclusivement aux changes internationaux sont quivalents des droits de douane de 33 76 Cependant cette m thode ne permet par de mesurer les co ts de transaction en termes absolus mais seulement de facon relative au co t du commerce int rieur C est d ailleurs pour cela que tous les co ts sont estim s en termes de droits de douane quivalents Les valeurs absolues d pendent donc de l ordre de payement des diff rents co ts Le co t total de la commercialisation d un bien est l quivalent de 170 de sa valeur initiale Exprim autrement le co t de l
7. Nord Revue de l OFCE n 84 p 95 130 DAUDIN G 2005 Commerce et prosp rit la France au XVIII si cle PUPS Davis L E 1988 Comments on Measuring the transaction sector in the American economy 1870 1970 in S L Engerman et R E Gallman Eds Long term trends in the American economy p 149 161 DE GROOT H L F et al 2004 The Institutional Determinants of Bilateral Trade Patterns Kyklos Vol 57 n 1 p 103 23 DEARDORFF A V et R M STERN 1998 Measurement of nontariff barriers University of Michigan Press x 137 p DEN BurrER F A G et R H J MoscH 2003 Trade Trust and Transaction Costs Tinbergen Institute Working Paper n 2003 082 3 DISDIER A C et K HEAD 2004 Exaggerated Reports on the Death of Distance Lessons from a Meta Analysis mimeo EATON J et S KORTUM 2002 Technology Geography and Trade Econometrica Vol 70 n 5 p 1741 1779 EICHENGREEN B et D A IRWIN 1998 The Role of History in Bilateral Trade Flows in J A Frankel Ed The regionalization of the world economy p 33 57 University of Chicago Press LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION Il ELLis P 2001 Adaptive strategies of trading companies International Business Review Vol 10 n 2 ELUS P 2003 Social Structure and Intermediation Market making Strategies in International Exchange Journal of Management Studies Vol 40
8. approch e gr ce l tude des intrants aux transactions Pour d terminer l volution des co ts de transaction moyens et agr g s il faut prendre en compte l effet de composition Cet article va le faire en examinant la transformation des canaux des changes e g pr sence ou non d interm diaires des types de biens chang s e g existence ou non d un march centralis pour un bien et des partenaires de l change 2 1 Les quations de gravit et l histoire Des quations de gravit sont calcul es depuis les ann es 1970 Cela fournit une dimension historique soit parce qu elles portent sur des p riodes historiques diverses soit tout simplement parce qu elles portent sur les changes qui leur tait contemporain au moment de leur publication La plupart des quations tait cependant non th oriques au sens d Anderson et Wincoop leurs enseignements doivent donc tre trait s avec prudence De plus elles n ont que rarement cherch isoler sp cifiquement les co ts de transaction Par contre elles donnent des indications sur l volution de l impor tance de la distance Cette volution peut servir de proxy pour l ensemble des co ts de l change international Le r sultat est surprenant le r le de la distance dans la d termination du commerce 44 Cairncross 2001 235 Revue de l OFCE 92 236 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin n a pas baiss et peut tre m me a augment
9. ts de construction et d entretien des institutions gr ce auxquelles se conduisent les changes qui sont le plus souvent socialis s par exemple les co ts li s la mise en place d un syst me l gal Furubotn et Richter les appellent des political transaction costs la traduction employ e ici sera co ts des institutions Cet article ne va pas traiter du probl me de la mesure des co ts des institutions pour plusieurs raisons Ces co ts se distinguent des pr c dents de mani re analogue celle dont les co ts du progr s technique se diff rencient des co ts de la production Leur diff renciation concr te pr sente donc des diffi cult s analogues celle que l on peut faire entre le progr s technique et les co ts d utilisation des facteurs de production cumulatifs De plus la plupart des recherches se sont port es sur les co ts du march et dans une moindre mesure sur les co ts de management M me lorsque le r le des r seaux d affaires est abord le co t de leur mise en place n est pas tant tudi que le fait qu ils r duisent les co ts des changes et encouragent donc au moins court terme leur d veloppement 8 Finalement il est difficile dans les co ts de mise en place d une institution de distinguer ce qui est li aux changes inter nationaux de ce qui ne l est pas Certes la cr ation d un forum de n gociation commerciale comme l OMC est un co t destin simplement avantager l
10. 1 3 1 1 Le commerce d entrep t de Hongkong Hongkong joue un r le d interm diaire commercial depuis longtemps 22 Elle a toutefois appuy son d veloppement initial sur la production manufactur e Cependant l ouverture du march chinois en 1979 l a conduit laisser de c t cette derni re pour devenir un centre d interm diation entre la Chine et le reste du monde Ce lien a fait l objet de quelques tudes Il s est fait selon deux modes soit par la production par des firmes hongkongaises en Chine les t ches de finition tant accomplies Hongkong soit par l interm diation pure et simple entre la Chine et l ext rieur sans responsabilit dans la production Les entreprises de Hongkong recommandent et surveillent des sous traitants pour le compte des donneurs d ordres occidentaux notamment dans le textile 2 Entre 1988 et 1998 53 96 des exportations chinoises allaient vers Hongkong Malgr le fait qu une partie de ces exportations taient consomm es Hongkong la valeur des r exportations de Hongkong tait plus lev e que la valeur de l ensemble des ses importations depuis la Chine La diff rence de prix ne peut simplement tre expliqu e ni par le r le de Hongkong en tant que plateforme de logistique pour les marchandises ni par des compor tements strat giques de d claration de prix destin s transf rer les profits vers Hongkong un v ritable gain de valeur intervient Une premi re hypoth se est q
11. Cairncross 2001 p 31 63 Freund amp Weinhold 2004 p 180 64 Rapport par la Banque mondiale dans les World Development Indicators LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H d changes conduits sur internet 65 etc Cette affirmation est au centre 66 des travaux portant sur la mort de la distance L importance des co ts de communication pour le commerce est confirm e par diverses tudes empiriques portant sur l effet soit des infrastructures 57 soit des co ts eux m mes mesur s par le prix des communications t l phoniques 68 Ces travaux montrent que des co ts de communication relativement moins lev s entre deux partenaires sont li s un commerce relativement plus important Cela implique que les co ts de communication relatifs sont li s aux co ts de trans action relatifs La diffusion de langues communes notamment l anglais 6 a eu un r sultat similaire La litt rature indique que le partage d une m me langue en tant que langue principale ou seconde langue ou m me de langues proches a des effets positifs sur l importance du commerce entre deux pays 7 Ces effets ne se traduisent pas toutefois au niveau agr g car l existence de liens linguistiques internationaux conduit r duire le commerce avec les pays pour lesquels ces liens n existent pas s Le m me raisonnement peut tre tenu pour la proximit cultu relle 4 ll n est pas s r que les diff rentes formes de
12. La difficult centrale est que les donn es manquent sinon en ce qui concerne les biens agricoles et pour quelques ann es les textiles Toutefois cette m thode a t explor e par Curtis et Chen partir d une production de statistiques propres au Canada ils comparent la valeur des biens export s valu s en sortie d usine tir es des tableaux entr es sorties avec les m mes biens pr ts tre export s en valeur fab dans le port d expor tation tir es des statistiques de balance des paiements Ils rapportent que pour les exportations canadiennes l cart se d composant essentiellement en co ts de transport co ts de distribution wholesale et droits de douanes tait l quivalent d une taxe ad valorem de 25 en 1965 1969 et de 12 82 en 1990 1997 La part du wholesale tait pass e de 2 79 4 11 entre ces deux p riodes 33 Toutefois cette m thode ne permet pas de prendre en en compte tous les co ts de l change international Imaginons une chaine d appro visionnement form e d un producteur dans un pays X d un grossiste dans un pays Y et d un d taillant dans le pays Y La comparaison se fait ici entre le prix auquel le producteur vend au grossiste et le prix auquel le grossiste vend au d taillant Les co ts de recherche pay s par le grossiste et r percut s sur le d taillant sont bien inclus Mais les co ts pay s par le producteur puis r percut s sur le grossiste par exemple le
13. The GTAP 4 Data Base Center for Global Trade Analysis Purdue University YONEKAWA SHIN ICHI 1990 General trading companies a comparative and historical study United Nations University 229 p YONEKAWA SHIN ICHI et HIDEKI YOSHIHARA 1987 Business history of general trading companies University of Tokyo Press XVIII 365 p YOSHINO M Y et T B LIFSON 1996 The Invisible Link Japan s Sogo Shosha and the Organization of Trade MIT Press YOUNG A 1999 Transport Processing and Information Value Added and the Circuitous Movement of Goods http gsb www uchicago edu fac alwyn young research Papers Transport 20Processing 20and 20Information pdf mimeo ZEILE W J 1997 US Intrafirm Trade in Goods Survey of Current Business Vol 77 n 2 p 23 38 ZEILE W J 1999 Foreign Direct Investment in the United States Preliminary Results from the 1997 Benchmark Survey Survey of Current Business Vol 79 n 8 p 21 54
14. Unis Lowe 2004 et Lowe 2001 Japon OCDE 2002 Les chiffres fran ais ne concernent que le commerce de biens industriels 6 Part du commerce intragroupe dans les changes am ricains de biens 1977 2001 0 5 0 45 Importations R n 7 EN 0 4 TC N s 0 35 F E Exportations 0 3 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 Sources Donn es 1977 1994 Zeile 1997 Donn es 1995 2001 Lowe 2004 252 Revue de l OFCE 92 LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H La situation am ricaine et les situations de la France et du Japon sont donc tr s diff rentes Ces deux derni res permettent d avancer l hypoth se selon laquelle les co ts de management ont d clin relati vement aux co ts du march durant les ann es 1990 entra nant une modification des canaux commerciaux Les canaux commerciaux permettant d conomiser les co ts de transaction ne sont donc pas d clins Cela indique que la baisse des co ts de transaction unitaires signal e dans la seconde partie s est accompagn e d un d veloppement des changes dont les co ts de transaction relatifs taient les plus lev s Les r sultats portant sur les flux de biens chang s sont donc confirm s Malheureusement il n y a pas assez de renseignement pour d terminer l volution des co ts de transaction moyens 3 Conclusion Cet article a continu notre recherche sur l volution des co ts de
15. co t de la r daction d un mode d emploi dans la langue du pays ne peuvent pas tre mesur s 4 De m me le d taillant peut par exemple avoir besoin de collecter des informations sur le bien directement aupr s du constructeur ces co ts non plus ne peuvent pas tre mesur s Ces difficult s viennent du fait que l on observe qu une seule tape dans la chaine d approvisionnement d un bien Mais m me si l on pouvait suivre l ensemble de celle ci et retrancher avec certitude les co ts de transformation et de logistique il ne serait pas possible de distinguer les co ts de transaction sp cifiquement li s aux changes internationaux de ceux qui auraient d tre pay s m me en cas d uti lisation dans le m me pays Pour bien faire il faudrait mesurer l ensemble des co ts de transaction des biens faisant l objet du commerce international puis le comparer aux co ts de transaction des biens n en faisant pas l objet 32 Ou supply chain Pour une entreprise cela comprend l approvisionnement la transfor mation et la distribution d un bien Par extension on d signe ainsi les diff rentes tapes que parcourt un bien entre son producteur et son consommateur 33 Curtis amp Chen 2003 p 980 34 Anderson amp Wincoop 2004 p 62 64 Ils signalent les revues de litt rature de Laird amp Yeats 1990 et Deardorff amp Stern 1998 LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H L utilisation des prix pour mesurer les
16. communication distance soient v ritablement des substituts pour les rencontres person nelles Ainsi le d veloppement du t l phone n a pas eu d effet n gatif sur le d veloppement de l urbanisation qui est pourtant li la n cessit des rencontres personnelles 73 De m me le d veloppement du fax et d autres moyens de communication s est accompagn d une croissance du nombre de d placements pour affaires aux tats Unis 74 Mais le prix des d placements des individus ont probablement baiss eux aussi notamment gr ce au d veloppement des transports a riens 2 2 2 Le syst me l gal Communiquer n est pas tout ll faut aussi pouvoir tablir une relation de confiance S il est possible de faire confiance aux informations 65 Fraumeni 2001 66 Cairncross 2001 67 Dans un indice comprenant la quantit de voies ferr s de routes et de t l phones Lima amp Venables 2001 partir du nombre d h bergeurs Freund amp Weinhold 2004 68 Fink Matto amp Neagu 2002 69 Crystal 1997 pr sente la situation h g monique actuelle Pour les volutions futures voir Graddol 2000 et Graddol 2004 70 Melitz 2002 Hutchinson 2002 71 Melitz 2002 p 19 72 den Butter amp Mosch 2003 p 5 et 7 73 Gaspar amp Gaeser 1998 figures 5 10 74 Gaspar amp Gaeser 1998 graphique 12 75 Le cas des co ts de l urbanisation est plus d licat 239 Revue de l OF
17. construction de relations d affaires de long terme peut incorporer 102 des acteurs qui ne sont pas d ethnie chinoise Les r seaux permettent la fois d abaisser le co t de la r colte de l information 193 et de s assurer du bon comportement de son partenaire 91 Voir pour une synth se Rauch 2001 et le symposium pr sent par Rauch et Feenstra et rapport par le Journal of International Economics Rauch amp Feenstra 1999 92 Granovetter 1995 93 Voir Feenstra Hamilton amp Huang 2001 Feenstra Yang amp Hamilton 1999 Hamilton 1991 94 Ils sont cependant absents au Royaume Uni et aux tats Unis Voir la discussion de Rauch 2001 p 1179 1180 95 Greif 1993 96 Cohen 1969 97 Chin Yoon amp Smith 1996 98 Tarrius 2002 99 Weidenbaum amp Hughes 1996 Rauch amp Trindade 2002 100 Curtin 1984 101 Combes Lafourcade amp Mayer 2003 102 Yang 1994 et Standifird amp Marshall 2000 103 Rauch amp Casella 2003 LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H en l absence d un syst me l gislatif fiable 104 Leur r le est donc li l existence de co ts de transaction ex ante et ex post Peut tre serait il donc possible de juger de l importance des changes pr sentant des co ts de transaction lev s gr ce l importance des changes se faisant au sein des diff rents r seaux Malheureusement les tudes sur l histoire des r seaux depuis la
18. de Burstein Neves et Rebelo Le passage des co ts de distribution aux co ts de transaction bute sur l estimation de co ts de management Les co ts du march posent le moins de difficult ils sont gaux aux co ts de distribution auxquels on retranche les co ts de logistique essentiellement le transport En partant d une estimation pour l Allemagne de l Ouest en 1958 Furubotn et Richter proposent une estimation des co ts de march de 38 5 du prix de d tail des biens de consommation 15 Ils estiment les co ts de management 10 18 du prix de d tail des biens de consommation et proposent donc une estimation globale des co ts de transaction dans le cas d une tape unique de production 50 57 76 lls ajoutent 10 points de pourcentage pour prendre en compte les co ts li s aux changes entre les firmes durant le processus de production et arrivent 60 67 du prix de d tail des biens de consommation En supposant que la part de l investissement utilis pour payer les co ts de transaction est similaire et que la seule activit de l tat consiste payer des co ts de transaction ils arrivent une estimation des co ts de transaction pour l Allemagne en 1990 d entre 64 2 et 69 5 du PIB 16 La multiplicit des concepts possibles de co ts de transaction entraine bien s r une multiplicit de m thode Mais m me lorsque l un des concepts est clairement choisi et d fini le calcul est difficile et exige des choi
19. in A Bo et et J Le Cacheux Eds Globalisation et politiques cono miques les marges de man uvre Economica BUENO DE MESQUITA E et M C STEPHENSON 2003 Legal Institutions and the Structure of Informal Networks The Harvard John M Olin Discussion Paper Series 37 p Harvard Law School BURSTEIN A T J C Neves et S REBELO 2003 Distribution costs and real exchange rate dynamics during exchange rate based stabiliza tions Journal of Monetary Economics Vol 50 n 6 p 1189 1214 Burt R S 2001 Bandwidth and Echo Trust Information and Gossip in Social Networks in J E Rauch et A Casella Eds Networks and markets p 30 74 Russell Sage Foundation CAIRNCROSS F 2001 The death of distance how the communication revolution is changing our lives Harvard Business School Press CARRERE C et M SCHIFF 2004 On the Geography of Trade Distance is Alive and Well World Bank Policy Research Working Paper n 3206 f vrier p 62 CASELLA A 1996 On Market Integration and the Development of Institutions The Case of International Commercial Arbitration European Economic Review Vol 40 n 1 p 155 86 CEPII Base de donn es distance CEPII CHELEM CHALMIN P 1985 N gociants et chargeurs la saga du n goce interna tional de mati res premi res Economica 299 p CHIN KU SUP IN JIN YOON et D A SMITH 1996 Immigrant Small Business and I
20. la confiance Il est difficile de distinguer ces diff rents co ts lorsqu on tudie l ensemble de l activit conomique plut t qu un type de trans action particulier les estimations les confondent donc 1 2 Les methodes d estimation de l ensemble des co ts de transaction Cet article ne pr tend tudier que les co ts de transaction li s aux changes internationaux Mais dans la mesure o leur d finition est tr s abstraite il est l gitime de l illustrer en utilisant les estimations qui existent des co ts de transaction touchant l ensemble des activit s conomiques Une premi re m thode de mesure les co ts de transaction prend comme point de d part les mesures de production et d activit tir es des comptes nationaux C est celle de Wallis et North qui ont fait la somme de la production des secteurs qui ne payent que des co ts de transaction par exemple le commerce de d tail et de la part des secteurs de transformation servant payer les co ts de transaction suppos e proportionnelle au nombre de travailleurs non directement productifs employ s dans ces secteurs par exemple les acheteurs au sein d une entreprise industrielle Ils concluent que les co ts de trans action repr sentent suivant la mani re dont sont trait es les activit s de l tat entre 47 et 55 du PNB des tats Unis en 1970 contre entre 24 et 26 en 1870 1 Van Dalen et van Vuuren font un exercice similaire pour le
21. of the U S Current Account 1992 2002 Survey of Current Business Vol 84 n 1 p 66 68 MADDISON A 1995 Monitoring the world economy 1820 1992 OECD MADDISON A 2001 The World Economy A Millenial Perspective OECD 383 p MANN RONALD J 2000 The Role of Letters of Credit in Payment Transactions Michigan Law Review Vol 98 n 8 p 2494 2536 MELITZ J 2002 Language and Foreign Trade CEPR Discussion Papers 3590 2002 MESSERLIN P 2001 Measuring the Cost of Protection in Europe Institute for International Economics 259 Revue de l OFCE 92 260 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin NiESWIADOMY M L et M C STRAZICICH 2004 Are Political Freedoms Converging Economic Inquiry Vol 42 n 2 p 323 40 OECD 2002 VI Intra Industry and Intra Firm Trade and the Internationalisation of Production Economic Outlook 17 p 160 170 PENG M W 1998 Behind the Success and Failure of U S Export Intermediaries Transactions Agents and Ressources Quorum Books 215 p PENG M W et A Y ILINITCH 1998 Export intermediary firms a note on export development research Journal of International Business Studies Vol 2 n 29 Poppe A 2000 Swamped in information but starved of data infor mation and intermediairies in clothing supply chains Supply Chain Management Vol 5 n 3 RAUCH J E 1996 Networks versus Markets in International Tra
22. part des ressources qu elle engage dans une relation particuli re Dans ce cas le co t de transaction unitaire engag par une entreprise dans une relation particuli re n aurait pas de relation avec les co ts des intrants L argument est cependant moins plausible en ce qui concerne les co ts de transaction li s la recherche d information La baisse des co ts de communication a manifestement entra n une baisse du co t de la collecte des donn es Il est bien s r possible que cette baisse ait entrain une collecte et une analyse plus intensives de la part d entre prises submerg es d informations et affam es de donn es 95 La baisse bien connue du prix de la puissance de calcul des ordinateurs 96 sugg re que la balance de ces effets a t positive et que les co ts unitaires de transaction ont bien t r duits Mais ce n est pas prouv peut tre l l ment humain est il tellement important dans l analyse que le progr s technique n a eu qu un effet marginal 97 En l tat il n est pas possible de compl tement rejeter cette hypoth se Mais elle n est pas probable M me si l on admet que les co ts de transaction unitaires ont diminu il n est pas possible d en d duire imm diatement l volution des co ts de transaction agr g s Pour d terminer celle ci il faut bien s r prendre en compte l volution du rapport entre la valeur des biens 84 Sunken costs 85 Swamped in information but starv
23. prises qui ont construit entre elles des relations durables sans tre int gr es Les exemples les plus connus en sont les chaebols cor ens ou les keiretsu japonais mais ils sont pr sents en Am rique latine grupos eocon micos en Inde business houses et en Europe Les structures le plus souvent tudi es sont nationales mais des r seaux similaires peuvent exister au niveau international et avoir en cons quence une influence sur la structure du commerce entre les pays o ils sont pr sents Les r seaux ethniques sont le plus souvent examin s dans le contexte du commerce international Les tudes les mieux connues analysent les r seaux m di vaux en M diterran e et les r seaux en Afrique de l Ouest 76 mais on trouve de nombreux exemples de ces types de structures comme les Cor ens dans le commerce de perruques aux tats Unis 7 ou les Africains du Nord en M diterran e occidentale 9 La diaspora chinoise en est l exemple contemporain le plus connu Ces r seaux ont contr l une tr s grande partie du commerce mondial peut tre jusqu au XIX si cle 100 Des r seaux reposant sur d autres proximit s existent s appuyant par exemple sur le fait d avoir travaill dans la m me entreprise ou d avoir suivi la m me formation Ainsi l abondance de travailleurs n s dans un autre d partement encourage les changes inter d parte mentaux en France 101 Le guanxi wang r seau reposant sur la
24. s organis s a par contre r gress entre 1970 et 1990 au profit des biens diff renci s cela correspond l volution laquelle on s attend si l on consid re que la part dans le commerce mondial des mati res premi res r gresse au profit des biens finis le plus souvent diff renci s Cependant la taille de cette volution n est pas tr s importante puisque la part des produits diff renci s n a augment que d un peu plus de 10 points Ces chiffres sugg rent que la part dans les changes des biens co t de transaction relativement lev a augment Cela sugg re donc que la baisse des co ts de transaction moyens n a pas suivi pleinement la baisse des co ts de transaction unitaires 89 Rauch 1999 p 8 10 Voir aussi Rauch 1996 90 Dans l hypoth se non lib rale LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H 3 Part de chaque mode de d termination des prix dans la valeur des changes mondiaux El Biens march s organis s El Idem aggr gation lib rale El Biens prix de r f rence W Idem aggr gation lib rale El Biens diff renci s O Idem aggr gation lib rale 1970 1980 1990 1995 Sources Rauch 1999 p 16 Les chiffres de 1995 proviennent d un manuscrit critiquant les r sultats de Rauch Endoh 2002 2 4 les canaux de l change L volution des canaux des changes fournit elle aussi des rensei gnements sur les effets qu a eu la baisse des co ts de transa
25. tre inf rieurs 16 Deux m thodes permettent d estimer l augmentation moyenne de la valeur des biens entre leur importation Hongkong et leur r expor tation soit l utilisation des donn es d enqu tes 28 soit l utilisation des donn es sur le commerce de Hongkong La premi re m thode donne un r sultat variant entre 25 4 et 28 5 entre 1995 et 2002 la seconde donne en moyenne 24 entre 1988 et 1998 Les chiffres varient selon les ann es et les flux observ s mais sans tendance tempo relle durant cette p riode Comme il s agit d une activit r cente il n est pas possible de remonter plus loin dans le temps Le cas de Hongkong donne une id e des co ts de transaction dans le commerce mondial sugg re que les co ts de transaction li s aux exportations chinoises directes seraient quivalentes un droit de douane compris entre 45 et 50 Mais la Chine est la fois excep tionnelle par l ampleur des diff rences avec ses clients et par le caract re r cent de son int gration dans le commerce mondial Son tude ne permet donc pas de prendre un point de vue de long terme 1 3 1 2 Les autres tudes de prix Deux autres m thodes s appuyant sur les diff rences de prix ont t appliqu es plus largement Une premi re m thode repose sur l utilisation de la litt rature importante qui prend comme proxy des barri res commerciales la dispersion des prix Malheureusement si elle en fournit des indication
26. 2 4 3 Les changes intragroupes Les changes intragroupes ou intrafirmes sont mal connus Ils ne sont suivis que depuis une quinzaine d ann es par le Japon et les tats Unis 134 Ils ont t mesur s deux fois en France en 1993 et 1999 135 Le graphique 5 r sume les volutions r centes part aux tats Unis la part du commerce intragroupe a donc augment pour toutes les branches du commerce durant les ann es 1990 existe des donn es annuelles pour le commerce am ricain depuis 1982 elles montrent la stabilit du commerce intra groupe 1 6 La baisse de la part des importations intragroupe dans les ann es 1990 133 Nous n avons pas trouv d autre source que les donn es rapport es par l OCDE OECD 2002 134 Whichard amp Lowe 1995 Zeile 1997 Zeile 1999 Lowe 2001 Lowe 2004 135 Guanel Mabile amp Plateau 2002 136 Zeile 1997 251 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin compense l augmentation dans les ann es 1980 ce mouvement est peut tre li l importance du commerce asiatique Ces mouvements sont illustr s dans le graphique 6 5 volution de la part des changes intragroupes dans le commerce des biens des Etats Unis la France et le Japon durant les ann es 1990 tats Unis tats Unis Japon Japon France France exportations importations exportations importations exportations importations Sources France Guanel Mabile amp Plateua 2002 tats
27. 30 1950 en rempla ant des circuits reposant sur des activit s de courtage suite la politisation de ce secteur 117 Mais il ne s agit pas l d un des secteurs les plus dynamiques de la mondialisation Les compagnies d origine europ enne n ont pas l importance des grandes compagnies de commerce japonaises sogo shosha fond es la fin du xix si cle118 Contrairement aux compagnies qui se d veloppaient alors en Europe ces derni res ne se sp cialisent ni dans un bien ni dans une aire g ographique Longtemps consid r es comme un ph nom ne exclusivement japonais les l gislations de diff rents pays ont essay d encourager la formation d entreprises nationales quivalentes durant les ann es 1970 et 1980 119 avec plus Cor e du Sud et Turquie ou moins Taiwan Thailande et tats Unis de succ s 12 Le d clin des sogo shosha est annonc depuis longtemps Cependant elles ont t capables de se reconstituer apr s leur d mant lement par les Am ricains Part des changes internationaux japonais contr l par les sogo shosha En Importations Exportations 1914 64 51 Ann es 1960 80 Ann es 1990 75 50 D but du XXI si cle 70 40 Sources Jones 1998 p 9 et 12 pour les deux premi res lignes The Economist 2001 et Faure 2001 p 4 Le d veloppement de l conomie japonaise en rempla ant un commerce de biens standardis s par un commerce de biens diff renci s haute val
28. CE 92 240 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin transmises les co ts de recherche en d clinent d autant De m me si l on peut compter sur les tribunaux pour assurer le respect de l esprit des contrats la fiabilit du partenaire a moins d importance Plus la qualit des institutions des pays partenaires est importante plus les co ts de transaction que les changeurs doivent payer sont faibles Parfois la familiarit avec un syst me judiciaire est plus importante que son efficacit La simple proximit des syst mes judiciaires encourage en elle m me le commerce 6 on retrouve ici une relation similaire la proximit culturelle qui a d j t voqu e En g n ral cependant seule la qualit des institutions est prise en compte plus la qualit des insti tutions des pays partenaires est importante plus les co ts de transaction que les changeurs doivent payer sont faibles Les donn es empiriques confirment que certains indicateurs de qualit des institutions dans l espace sont corr l s avec l importance du commerce 7 Cependant il faut aller plus loin pour prendre en compte l volution dans le temps de la qualit des institutions et la multiplicit de ses mesures Les chercheurs de la Banque mondiale ont propos une mesure synth tique de 25 sources d indicateurs de qualit des institutions d velopp s par 18 organisations diff rentes 78 La plupart de ces sources remontent au plus t t la se
29. Car Market Review of Economic Studies Vol 68 n 4 p 811 48 GRADDOL D The Future of English English 2000 British Council www britishcouncil org learning elt future pdf GRADDOL D 2004 The Future of Language Science Vol 303 p 1329 1331 GRANOVETTER M 1973 The Strengh of Weak Ties American Journal of Sociology Vol 78 p 1360 80 GRANOVETTER M 1995 Coase Revisited Business Groups in the Modern Economy Industrial and Corporate Change Vol 4 n 1 p 95 130 GREIF A 1993 Contract Enforceability and Economic Institutions in Early Trade the Maghribi Traders Coalition American Economic Review Vol 83 n 3 p 525 48 GuANEL B S MABILE et C PLATEAU 2002 Les changes interna tionaux au sein des groupes Une focalisation sur quelques produits et vers l Union europ enne Les 4 Pages des statistiques industrielles SESSI DIGITP Minist re de l conomie des Finances et de l Industrie n 167 GWARTNEY J D R A LAWSON et W E BLOCK 1996 Economic Freedom in the World 1975 1995 Cato Institute HAMILTON G G 1991 Business networks and economic development in East and Southeast Asia East Asian Business and Development Research Program University of California Davis et Centre of Asian Studies University of Hong Kong 333 p LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H HELLIWELL J F 2002 Measuring the Width of National Boarders
30. German Metal Traders before 1914 in G Jones Ed The multinational traders p 66 85 Routledge BERNDT E R et N J RAPPAPORT 2001 Price and Quality of Desktop and Mobile Personal Computers A Quarter Century Historical Overview American Economic Review Vol 91 n 2 p 268 73 BERTHELON M et C FREUND 2004 On the Conservation of Distance in International Trade World Bank Policy Research Working Paper Vol 3293 mai p 32 BONIN H 1987 CFAO Cent ans de comp tition Economica 560 p BRADFORD S 2003 Paying the Price Final Goods Protection in OECD Countries Review of Economics and Statistics Vol 85 n 1 p 24 37 BRADFORD S et R Z LAwRENCE 2004 Has Globalization Gone Far Enough The Costs of Fragmented International Markets Institute for International Economics 112 p BRoEHL W G 1998 Cargill going global Published by University Press of New England for Dartmouth College XVI 419 p LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H BROEHL W G et DARTMOUTH COLLEGE 1992 Cargill trading the world s grain Dartmouth College Published by University Press of New England XX 1007 p BRUN J F C CARRERE J DE MELO et P GUILLAUMONT 2002 Has Distance Died Evidence from a Panel Gravity Model CEPR Discussion Papers 3500 BRUN J F P GUILLAUMONT et J DE MELO 1999 La distance abolie Crit res et mesures de la mondialisation du commerce ext rieur
31. Rely on Intermediairies Paper LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H presented at the Royal Economic Society Annual Conference Warwick SEYFFERT R 1966 Wege und Kosten der Distribution der industriell gefer tigten Konsumerwaren Westdeutscher SLATER J et E AMAHA 1999 Masters of the Trade Far Eastern Economic Review July 22 SOLOAGA et L A WINTERS 2001 Regionalism in the Nineties What Effect on Trade North American Journal of Economics and Finance Vol 12 n 1 p 1 29 STANDIFIRD S S et R S MARSHALL 2000 The Transaction Cost Advantage of Guanxi Based Business Practices Journal of World Business Vol 35 n 1 SUNG Y W 1991 The China Hong Kong connection The key to China s open door policy Cambridge University Press 220 p SUNG Y W 1997 Hong Kong and the Economic Integration of the China Circle in B Naughton Ed The China Circle Economics and electronics in the PRC Taiwan and Hong Kong p 41 80 Brookings Institution Press TARRIUS A 2002 La mondialisation par le bas Editions Balland 167 p THE ECONOMIST 1995 Japan s trading companies Sprightly dinosaurs THE ECONOMIST 2001 Japanese Trading Houses Reinvented 03 05 2001 THE ECONOMIST 2002 Japan s trading houses Middlemen in a muddle 23 04 2002 TRABOLD H 2002 Export Intermediation An Empirical Test of Peng and llinitch Journal of International Business Studies V
32. Seconde Guerre mondiale ne sont pas nombreuses Globalement la tendance naturelle est de penser que les r seaux ethniques sont des reliques des solidarit s pr modernes qui ont de moins en moins d importance Rauch et Trindade pr sentent des statistiques pour comparer l effet de l existence de r seaux chinois sur le commerce en 1980 et en 1990 Pour un produit donn cet effet semble s tre r duit Mais cette r duction est compens e par l augmentation de la part des changes de produits diff renci s et donc demandant plus d infor mation plut t que de produits homog nes 195 De plus l activit des r seaux dans chaque pays n est pas observ e en elle m me les conclu sions sont simplement tir es du nombre de personnes pr sentes susceptibles d y appartenir Cette variable doit donc tre interpr t e avec prudence il est possible par exemple qu elle capture des effets de similarit de go t entre consommateurs d une m me culture Une autre difficult est qu il faut diff rencier la demande de r seaux qui peut en effet d croitre lorsque les co ts de transaction baissent condition de ne pas tre compens e par l augmentation des changes co t de transaction important et l offre de r seaux qui est encourag e par l investissement direct tranger les migrations et nouvelles techniques de communication 1 l augmentation des migra tions ces cinquante derni res ann es m me si l
33. a commercialisation d un bien repr sente 63 de sa valeur finale Si l on suppose que les co ts de travers e des fronti res sont appliqu s en premier puis ceux de transport puis ceux de commercialisation interne ces 63 se d composent en 16 pour le passage des fronti res 11 pour les co ts de transport et de stockage et 36 pour les co ts de commer cialisation int rieure Par contre si l on suppose que l ordre de payement des frais est inverse les 63 se d composent en 21 de frais de commercialisation interne 12 de co ts de transport et de stockage et 30 6 de co ts de passage des fronti res Les co ts de passage des fronti res dont on peut penser qu ils sont en grande partie des co ts de transaction varieraient donc presque du simple au double Bien s r il n est en fait pas possible de d terminer l ordre de payement des diff rents co ts 36 Anderson amp Wincoop 2004 p 35 36 37 Il s agit bien d une d composition multiplicative pas additive Anderson amp Wincoop 2004 p 36 43 38 partir de Eaton amp Kortum 2002 et Hummels 2001b 39 A partir de Rose amp van Wincoop 2001 40 partir de l tude des r seaux chinois men e par Rauch amp Trindade 2002 41 partir de l interpr tation de certains r sultats de Rauch amp Trindade 2002 et l utili sation des donn es de Anderson amp Marcouiller 2002 42 partir de Messerlin 2001 43 M me la mesure in
34. a distance par industrie depuis 1980 Ils constatent que cet effet de composition n a pas eu un r le important Au contraire une volution nette donnant plus d importance la distance a eu lieu pour 25 des industries Ce mouvement est plus marqu pour les biens homog nes que pour les biens diff renci s Seule une poign e d industries ont vu l importance de la distance d croitre 90 cause de ces difficult s d interpr tation qui se posent il est clair que les quations de gravit ne fournissent pas d l ments suffisants pour conclure sur l volution de l importance des distances des fronti res et donc des co ts de transaction dans les changes interna tionaux Elles repr sentent toutefois une piste potentiellement fructueuse 2 2 les intrants des co ts de transaction D autres approches sont possibles L volution des intrants aux trans actions peut renseigner sur l volution des co ts de transaction unitaires des changes internationaux 2 2 1 La baisse des co ts de communication Les co ts de communication ont connu une baisse rapide Plusieurs signes existent la baisse du prix des communications internationales 61 l augmentation des capacit s du r seau t l phonique international la multiplication du nombre de sites internet 63 d utilisateurs de ces sites 6 59 Anderson amp Wincoop 2004 p 28 et 33 60 Berthelon amp Freund 2004 p 19 61 World Bank 1995 p 51 62
35. a permet la fois de clarifier le concept et de proposer une mesure des co ts de transaction actuels Il existe bien une m thode pour d terminer les co ts de transaction agr g s relativement aux co ts des changes nationaux mais il n est pas possible de mesurer leur valeur absolue Leur valeur relative suffit convaincre que les co ts des changes internationaux sont d une ampleur consid rable il est d autant plus surprenant qu ils soient si peu explor s La seconde partie tudie l volution des co ts de transaction Dans la continuit des m thodes de la premi re partie elle commence par examiner les quations de gravit historiques Mais ces derni res n apportent gu re d l ments sur l volution sp cifique des co ts de transaction L volution des intrants aux changes e g la qualit du syst me l gislatif a conduit une diminution des co ts de transaction 1 Daudin 2003b 2 Daudin 20033 LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H unitaires c est dire pour une op ration commerciale constante des changes internationaux L examen de la transformation des types de biens chang s e g existence ou non d un march centralis pour un bien des partenaires de l change et des canaux des changes e g pr sence ou non d interm diaires indique que cette baisse des co ts unitaires s est accompagn e d une modification de la structure des changes en faveur des
36. ce qui se fait entre pays dont la langue officielle n est pas commune ou qui n ont pas eu de liens coloniaux a augment Aucun de ces mouvements n est d ampleur tr s importante 2 volution de la difficult des changes 5300 1 00 5200 Pas de colonisateur commun Lg Rs Fe var BS ee age c m 0 95 5100 Pas colonie m tropole 0 90 5000 Nombre moyen de km 4900 0 85 4800 gt s Rae te MORD Les ue 0 80 4700 Pas de langue commune 0 75 4600 4500 0 70 1967 1971 1975 1979 1983 1987 1991 1995 1999 Source CEPII 88 Voir aussi Carrere amp Schiff 2004 243 Revue de l OFCE 92 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin 2 3 2 Les biens chang s Les co ts de transaction li s l change international varient aussi selon les types de biens chang s Pour mesurer l effet des r seaux en tant qu outils de recherche de partenaires commerciaux Rauch distingue trois types de biens les biens homog nes pour lesquels il existe des march s centralis s comme le plomb ou le p trole les biens homog nes pour lesquels ces march s n existent pas mais dont les revues sp cialis es fournissent des prix de r f rence comme les polym res et les copolym res et les biens diff renci s comme les chaussures 9 Moins le prix d un bien fournit d information en lui m me plus il est difficile de trouver un partenaire et donc plus les contacts qu offrent les r seaux sont utiles au vendeur comme l ac
37. changes hauts co ts de transaction Ces renseignements ne permettent pas de conclure sur l volution des co ts de transaction moyens ou agr g s est possible que l effet m canique de la baisse de co ts unitaires sur les co ts moyens ait t compens par un effet de composition la fois entre les diff rents flux d changes internationaux et entre les changes internationaux et les changes nationaux Ce m me probl me se pose aussi dans les tudes des co ts de la logistique la baisse des co ts du transport a rien a d r duire les co ts de logistique d un change particulier mais elle a sans doute induit la substitution d changes par voie maritime par des changes par voie a rienne Plus encore elle a peut tre encourag la substitution d changes nationaux mais qui ne l taient que par les exigences de la vitesse par des changes internationaux Au final son effet sur les co ts pay s par l conomie mondiale est donc ambigu n existe pas assez d l ments pour juger des ampleurs relatives de la modification de la structure des changes et de la baisse des co ts unitaires Malgr cette absence de conclusion d finitive cet article est l occasion d explorer des aspects des changes internationaux qui bien qu ils mettent en uvre des sommes tr s importantes sont tr s m connus Que sont actuellement les co ts de transaction l l D finition L tude des co ts de transa
38. co ts de transaction direc tement pay s par les acteurs des changes internationaux lorsqu un bien est transf r d un pays un autre ne peut donc servir que de borne inf rieure au co t total 1 3 2 Observation des flux Si l observation des prix n est pas satisfaisante l utilisation des mesures de flux d change est une autre possibilit Les flux des changes inter nationaux sont bien s r li s leurs co ts L analyse des d terminants des flux doit donc permettre de d terminer les co ts Par exemple si l exis tence d une langue diff rente entre deux pays abaisse toutes choses gales par ailleurs les flux commerciaux de 10 26 et que l lasticit de substi tution entre les biens nationaux et les biens issus du commerce international est de 5 on peut en d duire que les co ts induits par l exis tence d une langue diff rente qui sont des co ts de transaction sont l quivalent d une augmentation du prix du bien de 2 26 Les quations de gravit permettent d utiliser ce raisonnement de mani re syst matique Anderson et Wincoop insistent sur la n cessit d utiliser une quation de gravit th orique Celle ci consiste en la mise en relation du commerce avec non seulement les arguments habituels comme la distance le PIB etc mais aussi avec des facteurs de r sistance li s au niveau g n ral des prix chez l importateur et l exportateur Ces facteurs sont indispensables dans la mesu
39. conde moiti des ann es 1990 il n est donc pas possible d en d duire des volutions sur le long terme 7 L indicateur le plus ancien remonte aux ann es 1970 il s agit de celui fourni par l ONG Freedom House Il porte malheureusement exclusi vement sur les libert s politiques et les droits civils ll montre toutefois que apr s une baisse entre 1972 et 1975 le niveau moyen de libert politique augmente r guli rement depuis 1976 90 Le Fraser Institute collecte quand lui des donn es sur les libert s conomiques mais simplement tous les cing ans Il met en vidence un accroissement de la libert conomique mondiale entre 1985 et 1995 apr s une stagnation entre 1975 et 1985 81 Au del de ces mesures nationales le d veloppement d institutions faites pour r gler les conflits commerciaux internationaux comme les chambres commerciales d arbitrage 82 ou pour se pr munir de leurs cons quences comme les lettres internationales de cr dit 83 doit elle aussi avoir eu un r le positif L am lioration sur le long terme des insti tutions a d permettre de r duire les co ts de transaction des changes internationaux 76 den Butter amp Mosch 2003 de Groot amp et al 2004 77 Anderson amp Marcouiller 2002 de Groot amp et al 2004 Pour une introduction aux probl mes institutionnels World Bank 2002 78 Kaufmann Kraay amp Mastruzzi 2003 Voir aussi World Bank 2004 79 L volution r cen
40. ction unitaires L utilisation des r seaux des interm diaires des changes intragroupes sont autant de m thodes pour conomiser des co ts de transaction par rapport l change de gr gr entre inconnus Si la part des changes haut co ts de transaction relatifs n a pas chang l importance des changes de gr gr aurait d augmenter pour refl ter la moindre importance des co ts de transaction Dans ce cas les conomies faites sur les co ts de transaction unitaires ont pu agir plein pour baisser les co ts de transaction moyens et mitiger l aug mentation des co ts de transaction agr g s entrain e par la croissance des changes A contrario si les canaux sont rest s les m mes ou si les canaux signalant des co ts de transaction lev s ont vu leur place augmenter les conomies faites sur les co ts de transaction ont t utilis es pour d velopper des changes plus difficiles Dans ce cas la baisse des co ts de transaction unitaires ne s est pas transmise enti rement dans la baisse des co ts de transaction moyens 245 Revue de l OFCE 92 246 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin 2 4 1 Les r seaux Le fait que l existence de r seaux encourage les changes est fermement tabli 1 Deux types de r seaux sont le plus souvent tudi s sans doute parce qu ils pr sentent l avantage d tre ais ment observables Les r seaux d entreprises d signent des groupes d entre
41. ction s est fond sur The nature of the firm de Coase Cet article n utilise pourtant pas l expression co ts de transaction Il traite plus sp cifiquement de marketing costs 3 c est dire des co ts d utilisation du m canisme du prix sur un march la traduction employ e ici sera co ts du march Les co ts du march ne sont cependant qu une partie des co ts de transaction li s aux changes internationaux En effet beaucoup d entre eux se font l int rieur des entreprises par exemple lorsqu une entreprise du Nord 3 Coase 1937 p 390 392 225 Revue de l OFCE 92 226 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin importe des biens produits au Sud par l une de ses filiales ou bien lorsqu une entreprise du Nord exporte a une de ses branches marketing dans un autre pays du Nord Il n est alors pas question d utiliser un m canisme de prix sur un march Les co ts administratifs n cessaires la gestion de cet change ne sont pourtant ni des co ts logistiques ni des co ts politiques il s agit donc bien par d faut de co ts de trans action Une synth se r cente sur les co ts de transaction crite par Furubotn et Richter propose de les d signer par l expression managerial transaction costs La traduction employ e ici sera co ts de management Les co ts du march et les co ts de management sont des co ts priv s sp cifiques chaque relation On peut leur opposer les co
42. de NBER Working Papers 7 37 p NBER RAUCH J E 1999 Networks versus Markets in International Trade Journal of International Economics Vol 48 n 1 p 7 37 RAUCH J E 2001 Business and Social Networks in International Trade Journal of Economic Literature Vol XXXIX n December p 1177 1203 RAUCH J E et A CASELLA 2003 Overcoming Informational Barriers to International Resource Allocation Prices and Ties Economic Journal Vol 113 n 484 p 21 42 RAUCH J E et R C FEENSTRA 1999 Introduction to Symposium on Business and Social Networks in International Trade Journal of International Economics Vol 48 n 1 p 3 6 RAUCH J E et V TRINDADE 2002 Ethnic Chinese Networks in International Trade Review of Economics and Statistics Vol 84 n 1 p 116 130 ROEHL T 1998 Is Efficiency Compatible with History Evidence from Japanese General Trading Companies in G Jones Ed The multi national traders p 201 12 Routledge ROSE A K et E VAN WiNCOOP 2001 National Money as a Barrier to International Trade The Real Case for Currency Union American Economic Review Vol 91 n 2 p 386 90 SARATHY R 1985 Japanese trading companies Can they be copied Journal of International Business Studies Vol 16 n 2 p 101 119 SCHRODER P J H LD TRABOLD et P TRUBSWETTER 2003 Intermediation in Foreign Trade When do Exporters
43. dividuelle de tous les co ts ne peut pas tre utilis e pour d terminer leur valeur absolue partir des chiffres d change Ils sont tous exprim s en terme de pourcentage des prix de production des biens Il faudrait donc les appliquer la valeur de production des biens export s et non pas leur valeur au moment du passage d une fronti re LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H Les quelques estimations discutables de l ensemble des co ts de transaction pay s par les conomies modernes donne une id e de l enjeu Mais il n existe pas de mesure des co ts de transactions li s exclusivement aux changes internationaux L tude des prix ne peut en d voiler qu une partie et l tude des flux ne peut en donner qu une valeur relative Ces recherches confirment en tous les cas que la distance est toujours une variable importante dans l activit conomique internationale II est d ailleurs devenu un clich dans cette litt rature de souligner que le titre d un livre de Cairncross The Death of Distance qui exprime probablement l opinion la plus commune n est pas justifi bien au contraire 2 L volution des co ts de transaction L tude de l volution des co ts de transaction doit s appuyer sur des outils diff rents de ceux que nous venons de pr senter En effet les quations de gravit ne fournissent pas suffisamment de renseignement historiques L volution des co ts de transaction unitaires peut tre
44. e niveau de mobilit du travail du d but du XX si cle n est pas encore atteint a conduit augmenter l offre de r seaux ethniques et religieux Certains proph tisent donc la mont e de tribus mondiales 197 Les l ments disponibles sur l volution des r seaux dans la mesure o ils sont peu nombreux et ne permettent pas de diff rencier les effets d offre et les effets de demande ne sont donc pas suffisants pour indiquer l volution des co ts moyens de transaction 2 4 2 Les interm diaires Peut tre faut il donc regarder non pas du c t des liens forts qui existent entre les membres d un r seau mais plut t du c t des liens 104 Bueno de Mesquita amp Stephenson 2003 105 Rauch amp Trindade 2002 p 128 106 Rauch 2001 p 1200 107 Kotkins 1992 247 Revue de l OFCE 92 248 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin faibles qui permettent de r unir des r seaux diff rents 108 Les membres des r seaux d affaire asiatiques d l guent souvent la responsabilit des changes internationaux des membres particuliers de leur r seau Le m tier des interm diaires commerciaux est de mettre en rapport des entreprises ne se connaissant pas Leur utilisation repr sente une forme d externalisation du payement des co ts de transaction Leur int r t pour notre propos est que leur offre a d tre plus stable dans le temps que celle de r seaux elle n est sans doute pas pa
45. ed in data il s agit de l expression utilis e par un interm diaire pour d crire la situation de certains de ses clients des grossistes en v tements en Grande Bretagne Voir Popp 2000 86 Berndt amp Rappaport 2001 87 Rauch sugg re ainsi qu il est possible que la baisse de co ts unitaires li s la technique ait encourag plut t que r duit l importance des contacts directs et donc des r seaux commer ciaux Rauch 2001 p 1200 241 Revue de l OFCE 92 242 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin chang s et la taille de l conomie mondiale Ce rapport a beaucoup augment durant les ann es 1950 et 1960 jusqu rattraper et d passer le niveau de 1929 9 Cette augmentation a repris dans les ann es 1990 apr s une pause durant les ann es 1970 et 1980 Mais comme cela a t signal en introduction il faut aussi prendre en compte l volution des co ts de transaction moyens Le d clin des co ts de transaction unitaires a conduit une part plus importante des changes internationaux emprunter des voies qui taient auparavant ferm es ou du moins difficiles L volution des co ts de transaction moyens n a donc sans doute pas t parall le celle des co ts de trans action unitaires 1 Rapport entre les exportations et le PIB mondial En CHELEM 1945 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 Sources CEPII et Findlay amp O Rourke 2003 p 41 ti
46. es changes internationaux Mais lorsqu un pays r forme son droit commercial l ensemble des agents conomiques en b n fi cient pas simplement ceux qui participent aux changes internationaux D apr s le texte de Coase et les d veloppements post rieurs il est possible de distinguer trois types de co ts du march qui ont leurs quivalents dans les co ts de management Tout d abord les co ts ex ante qui correspondent la recherche d information sur le march et d un partenaire d change Ensuite les co ts instantan s qui sont 4 Il s agit des motivations principales des changes intra firmes des multinationales respecti vement am ricaines et trang res aux Etats Unis Zeile 1997 p 23 5 Furubotn amp Richter 2000 p 46 47 6 Furubotn amp Richter 2000 p 47 49 7 Daudin 2001 ou Daudin 2005 Ill p 106 110 8 Rauch 2001 p 1183 LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H li s aux d cisions sur les produits changer et aux n gociations du prix et du contrat Finalement les co ts ex post qui recouvrent la surveillance mutuelle des partenaires pour assurer la r alisation du contrat et viter les retards de livraison les retards de paiement et les tromperies sur la qualit des biens chang s Les co ts ex ante sont essentiellement li s au probl me de l information les co ts instan tan s au probl me de la d cision et les co ts ex post au probl me de
47. eur ajout e aurait d les rendre obsol tes Mais cela n a pas t le cas elles ont su utiliser les atouts qu elles avaient accumul s durant leur histoire pour se diversifier dans le secteur productif 121 d velopper de nouvelles activit s d change s introduire dans le 115 Jones 1998 p 15 16 116 Broehl amp Dartmouth College 1992 Broehl 1998 117 Jones 1998 p 13 et Chalmin 1985 118 Yoshino amp Lifson 1996 119 Cho 1987 43 84 Peng 1998 p 27 120 Sarathy 1985 Cho 1987 Amine 1987 Pour une revue de la litt rature conomique plus r centes sur les compagnies de commerce Ellis 2001 121 The Economist 1995 249 Revue de l OFCE 92 250 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin commerce entre pays tiers et tre pr sentes sur l exploitation du march chinois 12 Elles aident notamment au d veloppement de cha nes d approvisionnement internationales 12 Au d but des ann es 2000 si les plus petites semblaient dans une situation difficile ce n tait pas le cas des trois plus importantes qui faisaient toujours partie d un kereitsu 124 Ce d clin relatif se retrouve aussi en Cor e du Sud suite aux r organisations conomiques de la fin des ann es 1990 Les compa gnies de commerce g n rales n y maitrisaient plus que 30 des exportations en 2003 contre 50 entre les ann es 1970 et 1999 125 2 4 2 2 Les autres interm diaires S il y a un d clin des gra
48. heteur Rauch v rifie empiriquement l hypoth se selon laquelle les obstacles la recherche d un partenaire sont plus importants pour les biens diff renci s que pour les biens homog nes prix de r f rence et plus importants pour les biens homog nes prix de r f rences que pour les biens homog nes chang s sur des march s centralis s Ces pr occu pations sont proches des n tres les co ts de transaction baissent en fonction de la facilit qu il existe trouver un partenaire et donc en fonction de la quantit d information contenue dans les prix Le graphique 3 indique l importance de ces trois modes de d ter mination des prix dans la valeur du commerce mondial Les d tails exacts du calcul sont donn s dans l article de Rauch Remarquons simplement qu il utilise deux hypoth ses d agr gation dont l une la lib rale construit une borne sup rieure pour la part des biens chang s sur des march s organis s et des biens prix de r f rence Quelle que soit l hypoth se on constate que la part des biens chang s sur des march s organis s a r gress au profit de la part des biens diff renci s entre 1970 et 1980 cela est cependant d essentiellement l augmentation du prix du p trole dans les ann es 1970 Celui ci ne repr sentait que 22 4 de la valeur des changes des biens chang s sur des march s organis s en 1970 mais 53 en 1980 La part des biens chang s sur des march
49. ion nationaux ils repr sentent Id alement il faudrait pouvoir utiliser des m thodes parall les celles utilis es pour mesurer les co ts de transaction nationaux l iso lation d un secteur ou de types d emplois dont la valeur ajout e correspondrait aux co ts de transaction ou l tude des diff rences de prix aux diff rents stades d une fili re Il n existe pas de tentatives d isoler un secteur ou un type d emploi qui payerait uniquement les co ts des changes internationaux ce qui serait une reprise de la m thode de Wallis et North n est en effet pas certain qu il soit possible d analyser la production nationale en fonction de ces imp ratifs Par contre il existe des estimations faites partir des diff rences de prix aux diff rents stades d une fili re mais elles sont tr s critiquables La m thode la plus fructueuse semble plut t tre comme il est montr plus bas la d duction indirecte des co ts gr ce l examen des flux commerciaux au travers des quations de gravit Anderson et Wincoop ont fait r cemment le point sur les co ts du commerce international dans un article tr s complet 1 Ils donnent tous leurs r sultats en termes d quivalent d un droit de douane ad valorem Beaucoup de la discussion qui suit est tir e de leur travail Celle ci impose nouveau un d tour vers l tude de l ensemble des co ts des changes internationaux plut t que ceux qui r solvent sp cifi quement des pr
50. kage et des co ts de transport les co ts de la logistique n a pas diminu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale Cela s explique en partie par la formidable crois sance de la quantit de biens chang s Plus surprenant la croissance des co ts ne semble m me pas s tre faite un rythme moins important que la croissance des changes Trois explications ont t sugg r es la modification de la composition du commerce interna tional l existence de comportements oligopolistiques et l am lioration de la qualit des services fournis par le secteur de la logistique inter nationale notamment la vitesse Les co ts de la logistique ne forment que la partie des obstacles aux changes internationaux li s la transformation des biens M me si les biens ne devaient pas tre stock s et transport s et s il n existait aucune politique commerciale restrictive il resterait d autres obstacles qui peuvent tre regroup s par d faut sous l tiquette co ts de transaction L objet de cet article est de d terminer sur le m me mod le que pour les co ts de la logistique l volution de l agr gat des co ts de transaction pay s par l conomie mondiale pour assurer les changes durant la phase actuelle de mondialisation En prolongement de l article pr c dent la premi re partie tudie les diff rents modes de calculs des co ts des changes internationaux dont les co ts de transaction Cel
51. la mondialisation Il a cherch mesurer l volution des co ts de trans action Dans une premi re partie il a d fini les co ts de transaction et pr sent les donn es disponibles sur leur importance actuelle Si leur mesure pr cise semble hors de port e suffisamment d l ments existent pour affirmer avec certitude qu ils jouent toujours un r le tr s important Il est d autant plus surprenant qu ils soient si peu tudi s L volution des co ts de transaction a fait l objet de la seconde partie de l article L tude des intrants aux transactions a sugg r que les co ts de transaction unitaires ont d clin La difficult pour le calcul des co ts de transaction agr g s est que la modification de la structure du commerce a pu entrainer une divergence entre l volution des co ts de transaction unitaires et des co ts de transaction moyens L article a donc tout d abord tudi la modification des flux dans une troisi me partie puis celle des canaux de l change dans une quatri me partie Il a confirm que la baisse des co ts unitaires avait bien entra n un effet de composition il est malheureusement difficile d aller plus loin Comme le montrent les difficult s que posent les quations de gravit il faudrait en fait tudier la fois les co ts du commerce national et ceux du commerce international pour juger de l volution des co ts de transaction agr g s S il est vrai que la baisse des co ts de transpor
52. n particulier souvent dans le cadre du commerce colonial comme la Soci t commerciale de l Ouest africain ou d un type de produit comme les compagnies de commerce de m taux allemandes 113 Certaines de ces compagnies existent toujours comme la Compagnie Fran aise de l Afrique Occidentale 114 De mani re plus ou moins marqu e les compagnies de commerce europ ennes g ographiquement sp cialis es sont en d clin depuis la 108 Pour une discussion des probl mes d chos qui troublent la qualit de l information donn es par un r seau fort voir Burt 2001 Pour l article initial sur les liens faibles Granovetter 1973 Sur l application aux interm diaires Ellis 2003 109 Schr der Trabold amp Tr bswetter 2003 110 Voir Jones 1998 Cho 1987 Chalmin 1985 Yonekawa amp Yoshihara 1987 Yonekawa 1990 111 Peng 1998 p 21 43 112 http www hbc com 113 Becker 1998 114 http www cfaogroup com et Bonin 1987 LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H Seconde Guerre mondiale existe cependant des exceptions comme les compagnies anglaises en Asie par exemple Jardine Matheson et Swires mais elles se sont r orient es vers des activit s de services plus diversifi es que l interm diation commerciale 15 Les compagnies sp cialis es dans le commerce de mati res premi res comme Cargill 16 et Louis Dreyfus ont connu leur plus grand d veloppement apr s 19
53. ndes compagnies de commerce il est la fois r cent et relatif est peut tre simplement li au bouleversement des conomies asiatiques dans les ann es 1990 De toutes les mani res les donn es disponibles sont limit es certains pays et certains secteurs De plus les grandes compagnies de commerce ne forment pas l ensemble des interm diaires du commerce international Au Japon c t des seize sogo shosha il existe des milliers de senmon shosha de petites compa gnies de commerce sp cialis es qui d tiennent 10 du commerce ext rieur japonais 126 existe au Royaume Uni au moins 580 interm diaires commerciaux 127 Aux tats Unis l chec de la formation de grandes compagnies de commerce comme Sears World Trade ne donne que peu d indications sur le dynamisme des interm diaires commerciaux ceux ci sont tout simplement diff remment organis s et sont notamment de petite taille 19 Cela ne les emp che pas de jouer un r le dans l exportation de biens par de petites entreprises indus trielles 127 De plus des grossistes nationaux ou des chaines de supermarch peuvent aussi jouer le r le d interm diaires commerciaux Les donn es tir es des d clarations douani res permettent de mesurer l ampleur de l interm diation le secteur de la firme exporta trice permet de d terminer si elle se confond avec le producteur 130 Les grossistes et les compagnies de commerce maitrisaient 28 des exportations allema
54. ndes en 1993 131 entre 17 2 96 et 17 5 96 du commerce fran ais entre 1985 et 1990 132 97 des exportations de biens homog nes et 85 des exportations de biens r f renc s et 122 Roehl 1998 123 The Economist 2001 124 The Economist 2002 125 Anonymous 2003 126 Faure 2001 p 4 127 Balabanis 2000 128 Peng 1998 p 40 47 129 Peng amp llinitch 1998 Trabold 2002 Schr der Trabold amp Tr bswetter 2003 130 La m me chose devrait tre possible pour les importations mais il ne semble pas qu elles aient t tudi es 131 Schr der Trabold amp Tr bswetter 2003 p 2 132 Schr der Trabold amp Tr bswetter 2003 p 13 LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H diff renci s du Canada en 1997 Ce dernier pays est le seul propos duquel des chiffres historiques ont t publi s ils sont pr sent s dans le graphique 4 Malgr les difficult s et les r adaptations des plus importantes compa gnies de commerce il ne semble pas que le r le des interm diaires dans le commerce international ait d cru A priori cela indique qu il n y a pas eu de baisse de l importance des co ts de transaction moyens 4 Part des interm diaires commerciaux dans les exportations du Canada Biens diff renci s Biens march s organis s Biens prix de r f rence 0 85 0 80 0 75 0 70 0 65 0 60 1962 1970 1980 1990 1997 Source Curtis amp Chen 2003 p 983
55. nternational Economic Linkage A Case of the Korean Wig Business in Los Angeles 1968 77 International Migration Review Vol 30 p 485 510 CHO DONG SUNG 1987 The General Trading Company concept and strategy Lexington Books 159 p Coase R H 1937 The Nature of the Firm Economica n 4 p 386 405 255 Revue de l OFCE 92 256 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin Coe D T A SUBRAMNANIAN N T TAMIRISA et R BHAVNANI 2002 The Missing Globalization Puzzle IMF Working Paper n 02 171 p 29 COHEN A 1969 Custom and Politics in Urban Africa A Study of the Hausa Migrants in Yoruba Towns University of California Press Comees P P M LAFOURCADE et THR MAYER 2003 Can Business and Social Networks Explain the Border Effect Puzzle CEPR Discussion Paper Centre for Economic Policy Research CRYSTAL D 1997 English as a Global Language Cambridge University Press CURTIN P D 1984 Cross Cultural Trade in World History Cambridge University Press Curtis J M et S CHEN 2003 Trade Costs and Changes in Canada s Trade Pattern World Economy Vol 26 n 7 p 975 91 DAUDIN G 2001 Le R le du commerce dans la croissance une r flexion partir de la France du XVIIIe si cle Paris Paris DAUDIN G 2003a La logistique de la mondialisation Revue de l OFCE n 86 p 411 435 DAUDIN G 2003b Tous unis contre le protectionnisme des pays du
56. obl mes de transaction Elle permet toutefois de compl ter heureusement les conclusions de l article des chroniques de la mondialisation qui portait sur l tude des co ts de logistique Il n est pas n cessaire de discuter plus avant deux des chiffres qu ils fournissent leur mesure des co ts des politiques restrictives et leur mesure des co ts de la logistique Ils s appuient sur un ouvrage de Messerlin pour estimer les co ts des politiques restrictives l quivalent d un droit de douane de 7 7 2 Puis utilisant les travaux d Hummels 18 Anderson amp Wincoop 2004 p 16 affirme que les co ts de distribution int rieurs ne forment pas une barri re au commerce international puisqu ils p sent sur tous les biens C est vrai mais cela donc tre interpr t avec prudence surtout en regard de l origine des chiffres qu il utilise 19 Anderson amp Wincoop 2004 20 Anderson amp Wincoop 2004 p 13 et Messerlin 2001 229 Revue de l OFCE 92 230 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin ils consid rent comme repr sentatif pour le commerce mondial le co t de transport et le co t du temps qui p se sur les importations am ri caines respectivement en 1994 et en 1998 soit l quivalent de droits de douane de 10 7 96 et de 9 21 1 3 1 Observation du prix des biens Beaucoup de tentatives ont t faites pour mesurer les co ts de transaction internationaux partir de l observation des prix
57. ol 33 n 2 p 327 44 VAN DALEN H P et A P VAN VUUREN 2003 Greasing the Wheels of Trade Tinbergen Institute Discussion Papers n 03 066 1 WALLIS J J et D C NORTH 1988 Measuring the transaction sector in the American economy 1870 1970 in S L Engerman et R E Gallman Eds Long term trends in the American economy p 95 148 WEIDENBAUM M et S HUGHES 1996 The Bamboo Network How Expatriate Chinese Entrepreneurs Are Creating a New Economic Superpower in Asia Free Press WHICHARD O G et J H Lowe 1995 An Ownership Based Disaggregation of the U S Current Account 1982 93 Survey of Current Business Vol 75 n 10 p 52 61 261 Revue de l OFCE 92 262 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin WoRLD BANK 1995 World Bank Development Report Workers in an Integrating World 268 p WoRLD BANK 2002 World development report 2002 Building institu tions for markets Oxford University Press for the World Bank XII 249 p WonRLD BANK 2004 Doing business in 2004 Understanding regulation World Bank Oxford and New York Oxford University Press XXI 194 p YANG MAYFAIR MEI HUI 1994 Gifts favors and banquets the art of social relationships in China Cornell University Press VIII 370 p YAO SHUNLI 1998 Estimating Hong Kong s re export markups chapiter 11B in R McDougall A Elbehri et T P Truong Eds Global Trade Assistance and Protection
58. p 1683 1708 ENDOH M 2002 Commodity Classification and Network Hypothesis in International Trade Faculty of Business and Commerce www iies su se trade Endoh pdf mimeo FAURE G 2001 La pratique de l intelligence conomique au Japon un mod le sans cole Asies Recherches Centre Asie IREPD Grenoble n 15 FEENSTRA R C 2002 The Value of Information in International Trade Gains to Outsourcing through Hong Kong NBER Working Papers NBER FEENSTRA R C G G HAMILTON et D S HUANG 2001 The Organization of the Taiwanese and South Korean Economies A Comparative Equilibrium Analysis in J E Rauch et A Casella Eds Networks and Markets p 86 142 Russel Sage Foundation FEENSTRA R C et G H HANSON 2000 Intermediaries in Entrepdt Trade Hong Kong Re Exports of Chinese Goods NBER Working Papers 46 p NBER FEENSTRA R C et G H HANSON 2004 Intermediaries in Entrepot Trade Hong Kong Re exports of Chinese Goods Journal of Economics and Management Strategy Vol 13 n 1 p 3 35 FEENSTRA R C T H YANG et G G HAMILTON 1999 Business Groups and Product Variety in Trade Evidence from South Korea Taiwan and Japan Journal of International Economics Vol 48 n 1 p 71 100 FINDLAY R et K O ROURKE 2003 Commodity Market Integration 1500 2000 in M D Bordo A M Taylor et J G Williamson Eds Globalization in Historical Pers
59. pective p 13 62 University of Chicago Press FINK C A MATTO et I C NEAGU 2002 Assessing the Impact of Communication Costs on International Trade World Bank Policy Research Working Paper 38 p FRANKEL J A 1997 Regional trading blocs in the world economic system Institute for International Economics XV 364 p FRAUMENI B M 2001 E Commerce Measurement and Measurement Issues American Economic Review Vol 91 n 2 p 318 22 257 Revue de l OFCE 92 258 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin FREUND C L et D WEINHOLD 2004 The Effect of the Internet on International Trade Journal of International Economics Vol 62 n 1 p 171 89 UNG K C et L J LAu 2001 New Estimates of the United States China Bilateral Trade Balances Journal of the Japanese and International Economies Vol 15 n 1 p 102 30 FUNG K C et L J LAU 2003 Adjusted Estimates of United States China Bilateral Trade Balances 1995 2002 Journal of Asian Economics Vol 14 n 3 p 489 96 FURUBOTN E G et R RICHTER 2000 Institutions and Economic Theory The Contribution of the New Institutions Economics University of Michigan Press 556 p GASPAR J et E L GAESER 1998 Information Technology and the Future of Cities Journal of Urban Economy Vol 43 p 136 56 GOLDBERG PINELOPI KOUJIANOU et F VERBOVEN 2001 The Evolution of Price Dispersion in the European
60. propos qu il n est pas possible de diff rencier les co ts de transaction et les co ts de logistique en consid rant que les premiers ne d pendent pas de la distance celle ci peut tre une approximation pour des diff rences culturelles qui rendent plus difficiles l ta blissement de la confiance et que les seconds ne d pendent que de la distance les co ts de chargement les attentes en douanes etc sont ind pendants de la distance 237 Revue de l OFCE 92 238 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin Une autre difficult se pose sp cifiquement aux quations de gravit l interpr tation des coefficients qui s attachent la distance l exis tence de r seaux etc d pend de la valeur de l lasticit de substitution entre les biens provenant de diff rents pays qui est retenue Cette diff rence est importante l estimation des co ts en termes de droits de douane quivalents varie en effet du simple plus du double dans la fourchette des lasticit s plausibles retenue par Anderson et Wincoop 5 Au regard notamment de l volution des biens chang s il est probable que l lasticit de substitution des acheteurs se soit modifi e depuis les ann es 1950 De plus la plupart des tudes portent sur le commerce agr g L volution de l effet de la distance pourrait tre due un effet de composition des changes internationaux Berthelon et Freund ont tudi l volution de l effet de l
61. r de Maddison 1995 p 38 Maddison 2001 p 363 et passim 2 3 Evolutions des flux Une premi re mani re d approcher l volution des co ts de trans action moyens est dans la continuit de la mesure des flux d changes internationaux Si la structure des changes est rest e stable il est probable que la baisse des co ts de transaction unitaire s est traduite par la baisse des co ts de transaction moyens Par contre l volution de la structure des changes peut avoir contrebalanc la diminution des co ts de transaction unitaires LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H 2 3 1 Les partenaires de l change Les caract ristiques macro conomiques des pays changeurs ont une influence sur les co ts de transaction m me si les liens ne sont pas clairement et d finitivement d finis L importance de certaines variables est souvent soulign e dans la litt rature Comme cela a t vu le payement des co ts de transaction ou au moins des co ts du march et des co ts de management d pend en grande partie des facilit s de recherche d information et de communication La distance l absence de liens coloniaux anciens de fronti re ou de langue commune doivent a priori augmenter les co ts de transaction L volution de ces variables depuis la fin des ann es 1960 est rapport e dans le graphique 2 Il n y a pas eu d volution de la distance moyenne parcourue par les changes 98 Par contre la part du commer
62. r exemple influenc e par les mouvements de migration Leur prosp rit devrait donc simplement refl ter des mouvements de la demande Ceux ci d pendent a priori des co ts de transaction que les entreprises ont payer lorsqu elles d cident soit de traiter avec des fournisseurs ou des clients trangers co ts du march soit de les int grer leur structure co ts de management D ailleurs les co ts que payent les interm diaires commerciaux sont essentiellement des co ts fixes d acc s au march et non pas les co ts li s la distance qui sont associ s aux difficult s de logistique 102 2 4 2 1 Les grandes compagnies de commerce L histoire des grandes compagnies de commerce est relativement bien connue 119 Les conomistes la font traditionnellement remonter l poque de premiers empires coloniaux europ ens 111 Les compa gnies de cette premi re vague ont t cr es pour assurer le commerce entre l Europe et certains de ses empires coloniaux l Asie et l Afrique essentiellement le commerce avec les Am riques fut le plus souvent libre Il s agissait l origine de compagnies monopole auxquelles l tat d l guait certaines fonctions r galiennes dans les colonies La seule de ces compagnies avoir surv cu jusqu nos jours est la Hudson Bay Company 2 Des compagnies de tailles plus modestes furent fond es au XIX si cle chacune se sp cialisant dans le commerce d une r gion e
63. re o les flux de commerce international entre deux pays ne sont pas simplement d termin s par leurs relations bilat rales comme la proximit mais aussi par la relation entre celles ci et les autres relations bilat rales Ainsi la distance n a pas le m me effet sur le commerce entre l Australie et la Nouvelle Z lande qu entre le commerce entre la Belgique et la Hollande Les premiers ne disposent en effet pas de beaucoup de parte naires potentiels proches ce qui n est pas le cas des derniers Les quations de gravit permettent de calculer les cons quences des co ts des changes pas les co ts eux m mes Pour calculer ces derniers il faut connaitre la sensibilit des consommateurs aux prix exprim e sous la forme d lasticit s de substitution entre les biens provenant de diff rents pays Anderson et Wincoop jugent au regard de la litt rature qu elles se situent selon les biens et les estimations entre 5 et 10 3 Pour une lasticit de 8 Anderson et Wincoop concluent partir d une revue de la litt rature que les co ts du commerce international sont quivalents des droits de douane variant entre 40 et 80 et que les co ts des fronti res sont quivalents des droits de douane 35 Ils discutent longuement des m thodes d estimations de l lasticit Anderson amp Wincoop 2004 p 28 et 31 33 233 Revue de l OFCE 92 234 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin variant entre 25
64. s elle ne permet pas de mesurer les co ts de l change international 2 ll est parfois possible de comparer directement les prix au producteur et les prix au consommateurs mais il faut encore estimer les taxes le co t de l change int rieur et les rentes avant de pouvoir estimer les co ts de l change international Cela peut par exemple tre fait en d veloppant un mod le du march tudi 31 Mais il s agit d une activit difficile les donn es manquent pour la conduire syst matiquement pour l ensemble du commerce international 26 Feenstra amp Hanson 2000 Feenstra amp Hanson 2004 27 Feenstra 2002 28 Fung amp Lau 2001 Fung amp Lau 2003 29 Feenstra amp Hanson 2000 Feenstra amp Hanson 2004 Remarquons toutefois une estimation de 44 pour 1994 dans Yao 1998 Celle ci semble moins cr dible que les pr c dentes 30 Anderson amp Wincoop 2004 p 64 76 31 Goldberg amp Verboven 2001 le font pour le calcul des effets de quotas sur les voitures japonaises vendues en Europe 231 Revue de l OFCE 92 232 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin Une seconde m thode repose sur l observation des diff rences de prix diff rents points de la chaine d approvisionnement 2 Par exemple la diff rence entre les prix caf ou fab d une part et les prix de gros du march importateur d autre part donne un renseignement sur les co ts de l change pay s par les grossistes
65. s co ts du march et de logistique aux Pays Bas en 1997 Ils montrent que 21 de la masse salariale r mun rent des activit s de payement des co ts du march et 4 8 des activit s de transport et de distribution 11 Une seconde m thode plus intuitive consiste partir des prix Ainsi plusieurs auteurs calculent les co ts de distribution y compris les co ts de transports mais excluant les co ts de management en tudiant la diff rence entre le prix des biens vendus en gros et le prix 9 Furubotn amp Richter 2000 p 44 45 10 Wallis amp North 1988 p 121 11 van Dalen amp van Vuuren 2003 p 9 227 Revue de l OFCE 92 228 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin des biens vendus au d tail indiqu s par les comptes nationaux Burstein Neves et Rebelo valuent les co ts de distribution a 35 du prix de d tail des biens de consommation faisant l objet d changes interna tionaux en France plus de 40 aux tats Unis 50 au Japon et peu pr s 60 en Argentine 1 Bradford et Lawrence utilisent une m thode similaire pour arriver une estimation de 30 du prix pour la Belgique et 40 pour les tats Unis et le Japon 13 Anderson et Wincoop s appuient sur ce dernier article pour proposer une estimation des co ts de distribution de 55 des prix pay s aux producteurs soit 35 des prix pay s par les consommateurs 14 Ce chiffre semble un peu faible par rapport aux estimations
66. s pourrait diminuer sans que cela soit le fruit d une augmentation des co ts de l change Comme le soulignent Carrere et Schiff cela est le cas si les co ts fixes de l change international d clinent relativement aux co ts corr l s avec la distance Cela peut galement jouer dans les cas des quations de gravit Brun et al constatent ainsi que l effet de la distance semble augmenter entre 1962 et 1996 Mais en introduisant des proxys pour les co ts d pendant de la distance les prix du p trole et pour les co ts ne d pendant pas de la distance la qualit des infrastruc tures ils sont capables d expliquer l augmentation de l effet de la distance Ils ne trouvent cependant un d clin des effets de la distance que pour les changes entre les pays riches alors qu ils sont en augmen tation pour les changes entre pays pauvres Cependant les quations de gravit th oriques ne devraient pas avoir ce probl me en rajoutant une variable sp cifique pour chaque pays changeur elles prennent en compte les co ts fixes associ s au commerce avec chaque partenaire 58 53 Carrere amp Schiff 2004 p 28 29 54 Coe Subramnanian Tamirisa amp Bhavnani 2002 p 8 55 Carrere amp Schiff 2004 p 14 25 discute de la nature fixe ou augmentant avec la distance de diff rents co ts 56 Brun Guillaumont amp Melo 1999 57 Brun Carrere de Melo amp Guillaumont 2002 58 Remarquons ce
67. t et de communication a encourag la mondialisation elle a eu aussi un effet sur les changes nationaux D apr s les rares estimations dont on dispose le payement des co ts de transaction par les conomies natio nales ne cesse de cro tre On ne devrait peut tre pas tre surpris que ce soit aussi le cas dans l conomie mondiale La baisse des co ts de 253 Revue de l OFCE 92 254 Revue de l OFCE 92 I Guillaume Daudin transaction n a pas t aussi rapide que celle des co ts de production Au niveau mondial ou bien au niveau national le plus difficile n est plus tant de surmonter les difficult s techniques de la production que d assurer la coop ration entre les producteurs R f rences bibliographiques AMINE L S 1987 Toward a conceptualization of export trading companies in world market in Cavusgil Ed Advances in International Marketing ANDERSON J E et D MARCOUILLER 2002 Insecurity and the Pattern of Trade An Empirical Investigation Review of Economics and Statistics Vol 84 p 342 352 ANDERSON J E et E VAN Wincoop 2004 Trade Costs Journal of Economic Literature ANONYMOUS 2003 Worries Mount over Profitability of Korean Trading Cos Asia Pulse 17 mars BALABANIS G l 2000 Factors Affecting Export Intermediaries s Service Offerings The British Example Journal of International Business Studies Vol 31 n 1 BECKER S 1998 The
68. t d inclure les changes commerciaux nuls qui sont nombreux dans les donn es Dans cette sp cification le r le des variables de distance d cline au cours du temps ce qui indique une r duction de l importance des co ts du commerce inter national Plus g n ralement la sp cification des quations de gravit est susceptible d tre am lior e notamment pour mieux prendre en compte les co ts fixes de l change international peut tre est ce que cela changera les valuations de l volution des co ts de l change international gt Admettons toutefois que la sp cification courante est la bonne L absence de r duction de l importance de la distance peut tre inter pr t e de diff rentes facons 45 The Missing Globalization Puzzle Coe Subramnanian Tamirisa amp Bhavnani 2002 Ils citent Leamer amp Levinsohn 1995 Frankel 1997 Soloaga amp Winters 2001 Eichengreen amp Irwin 1998 Helliwell 2002 et Brun Carrere de Melo amp Guillaumont 2002 46 Comme le signalent les auteurs il s agit du nom l g rement pr tentieux donn a des revues de litt rature quantitatives 47 Disdier amp Head 2004 48 Disdier amp Head 2004 p 11 49 Carrere amp Schiff 2004 50 Coe Subramnanian Tamirisa amp Bhavnani 2002 p 10 11 51 Coe Subramnanian Tamirisa amp Bhavnani 2002 p 15 Je suis toutefois h sitant devant leur interpr tation de la variable population
69. te est surprenante sur 1996 2000 il n y a pas de signe d une am lio ration de la qualit des institutions mondiales peut tre m me a t elle d clin Kaufmann Kraay amp Mastruzzi 2003 p 31 80 Nieswiadomy amp Strazicich 2004 p 336 81 Gwartney Lawson amp Block 1996 p 82 82 Casella 1996 p 164 83 Mann 2000 LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H 2 2 3 Quelles cons quences L tude des intrants que nous avons choisi indique deux choses D une part ils ont bien une importance pour la d termination de la g ographie des changes internationaux ils jouent donc un r le dans la d termination des co ts de transaction D autre part leur volution est favorable la diminution des co ts de transaction Ces affirmations ne suffisent pas prouver que les co ts de trans action unitaires ont diminu Il pourrait se trouver que les intrants n ont qu un r le sur les co ts de transaction relatifs et non pas sur les co ts de transaction absolus Si l on fait par exemple l hypoth se que l tablissement et l entretien de la confiance dans les changes internationaux se construit par l investissement de co ts perdus 9 dans une relation La r duction du co t unitaire de la communication devrait alors tre compens e par l entreprise qui veut convaincre qu elle est digne de confiance par une augmentation du nombre de communications de mani re conserver constante la
70. ue ce gain est li la transformation des biens mais les chiffres sont trop importants pour tre r concili s avec la faible taille de la production manufactur e Hongkong Le gain de valeur doit donc venir de la fourniture de services 2 ce qui est d ailleurs confirm 21 Anderson amp Wincoop 2004 p 14 15 Hummels 20013 Hummels 2001b Hummels affirme que les co ts du temps qui comprennent les co ts d inventaire taient de 32 en 1950 La m thode de calcul repose sur l utilisation des chiffres d importations pour calculer une volont de payer pour une conomie de temps partir des choix entre le transport par avion et le transport par bateau 22 Pour une tude des compagnies de commerce de Hongkong partir de questionnaires Ellis 2001 23 Sung 1991 Sung 1997 24 Pour l exemple de Li et Fung cit dans Feenstra amp Hanson 2004 Slater amp Amaha 1999 Ce type d activit n est pas r serv Hongkong et la Chine on pourra consulter pour l exemple des lieux de production pour la consommation britannique Popp 2000 25 Young 1999 LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H par la g ographie des r exportations 26 Les services d interm diation permettent d conomiser des co ts de transaction gaux 16 de la valeur des biens r export s par Hongkong 7 Les co ts de transaction dans les changes directs entre la Chine et ses importateurs ne peuvent donc pas
71. x discutables 17 Toutes les tudes s accordent toutefois pour montrer que le payement des co ts de transaction est une part importante de l activit conomique des soci t s modernes L estimation de Wallis et North sugg re en outre que cette part est en croissance 12 Burstein Neves amp Rebelo 2003 p 1198 1203 13 Rapport par Anderson amp Wincoop 2004 Ces donn es sont utilis es mais pas pr sent es dans Bradford amp Lawrence 2004 et Bradford 2003 14 Anderson amp Wincoop 2004 p 4 15 Leur source est Seyffert 1966 pp 215 et 217 Celle ci propose des co ts de transports de 3 7 en moyenne 16 Furubotn amp Richter 2000 p 51 17 Voir par exemple les critiques de l exercice de Wallis et North dans Davis 1988 LES TRANSACTIONS DE LA MONDIALISATION H 1 3 Les co ts du commerce international Apr s cette exploration illustrative des co ts de transaction totaux il faut revenir aux co ts sp cifiques des changes internationaux Les deux probl mes sont li s Les estimations des co ts de transaction nationaux s appliquent l ensemble des biens consomm s donc la fois des biens qui ne font pas l objet d un change international et des biens qui le font 18 Les co ts de transaction des changes inter nationaux sont donc forc ment rattach s la production de l un ou de l autre des pays changeurs La difficult est de d terminer quelle part des co ts de transact

CHRONIQUE DE LA MONDIALISATION - OFCE

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