Règle et règlement en médiathèque :
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1. Dans la mesure o le r glement repr sente les choix de l autorit de tutelle et qu il doit tre d lib r par les ins tances un comit strat gique com pos du vice pr sident en charge de la lecture publique de la directrice du r seau et du pilote du groupe de travail a t constitu afin de d finir lorien tation l issue de cette phase il a t d cid de questionner le public des m diath ques les biblioth caires et les non usagers des quipements par le biais notamment des partenaires du champ social avec lesquels les m dia th ques travaillent Il est int ressant de noter que si les deux premi res tapes ont t men es la troisi me n a pas pu l tre De ce fait un moyen de questionner les habitants sur ce sujet reste initier En effet il est difficile de faire l impasse sur la r alit des habitants au del des pr jug s ou des fausses repr sentations pour envisa ger des r gles de vie en phase avec la r alit et concr tement applicables Les r ponses l enqu te ont mon tr que la majeure partie des usagers a int gr de mani re implicite la plupart des interdictions qui ont cours g n ra lement en m diath que Les usagers adultes ont compl tement assimil la plupart des interdictions au del de ce qui pouvait tre attendu ou demand par les professionnels Concernant l assouplissement de certains usages la convergence se fait m me plut t ent2. OU m lt E a ur 2 OU a ON U G l R gle et r glement en m diath que DOMINIQUE DESCHAMPS Directrice du r seau des m diath ques de Plaine Commune dominique deschamps plainecommune com fr Avec la collaboration de LUCIE DAUDIN Directrice adjointe des m diath ques de Plaine Commune SIMON NICOLAS CECCHI Directeur de la m diath que du centre ville de Saint Denis MOHAMED BOUAII Directeur de la m diath que de L le Saint Denis 36 l bbf 203 T 58 N 4 gt POURQUOI POUR QUI ieux de mixit et de lien social implant es sur un territoire tr s dynamique conomiquement mais dont la population est fortement marqu e par les difficult s sociales les m diath ques de Plaine Commune sont des espaces o la question du vivre ensemble se pose au quoti dien Cette expression couramment utilis e interroge la mani re dont un individu organise et adapte ses com portements dans son environnement et lieu de vie Le concept pense la co habitation des individus comme har monieuse reste d finir dans quel cadre cette harmonie collective peut se d ployer Les cohabitations dans les bi blioth ques reposent sur un ensemble de r gles d finies par l autorit institu tionnelle La r gle a donc un caract re contraignant et obligatoire C est un contrat qui lie l usager et l institution Cependant ce contrat est crit par une seule parti
3. a on exag r e qu il ne faut pas d truire les documents et qu on ne peut pas insulter le personnel On peut donc poser comme hypoth se que quand ces r gles implicites sont enfreintes la personne qui les enfreint le fait sciem ment N anmoins les biblioth ques se dotent de r glements Pourquoi ce besoin de r gles d o vient il Des usagers M me si certains d entre eux plus protocolaires que d autres peuvent l occasion demander voir le r glement int rieur ce sont surtout des biblioth caires qu mane la de mande Pour illustrer ce propos on s appuiera sur des exemples pris dans le cadre du r seau des m diath ques de Plaine Commune Aujourd hui ce sont vingt cinq m diath ques et trois bibliobus mis en r seau qui sont les outils d une politique publique volon tariste et ambitieuse Celle ci se tra duit dans un plan pluriannuel d inves tissement qui a pr vu et r alis la construction de 10 000 m de surface de nouvelles m diath ques en dix ans et la r habilitation de la majorit des tablissements existants l ensemble des services propos s en leur sein est gratuit Les agents de ce r seau portent l ambition de faire des m dia th ques des lieux utiles la population du territoire et ainsi contribuer par un service de proximit au parcours de chaque personne dans les domaines de la culture des loisirs de l informa tion de la formation et de la vie qu
4. e l institution qui s impose aux usagers m me si des dispositifs de concertation peuvent et doivent exister Dans ce contexte notre r flexion sur cette question nous a amen s penser la relation que nous avons avec nos usagers la relation que peuvent avoir les usagers entre eux mais aussi la relation que nous avons entre nous professionnels en interaction avec le public Le r seau des m diath ques de Plaine Commune Le r seau des m diath ques de Plaine Commune dessert un public potentiel de plus de 400000 habi tants Or ce public potentiel des m diath ques de Plaine Commune c est dire la totalit des habitants de l agglom ration a des caract ristiques bien marqu es Dans cette commu naut d agglom ration situ e au nord de Paris qui se compose aujourd hui de neuf villes Aubervilliers pinay sur Seine L le Saint Denis La Cour neuve Pierrefitte sur Seine Saint Denis Stains Villetaneuse et depuis le 1 janvier 2013 Saint Ouen 53 des habitants sont sans dipl me pour 44 en Seine Saint Denis et 31 en le de France Seulement 7 6 d tiennent un dipl me de niveau bac 2 10 6 en Seine Saint Denis 22 4 en le de France Ce faible taux de qualification emp che la popu lation de profiter des 45000 emplois cr s depuis 2000 sur le territoire et indique une relation souvent difficile des jeunes l institution scolaire sy nonyme d chec sachant que la po
5. exion autour de la mise en uvre afin d aboutir un nouveau carnet de bord consacr l accueil des usagers et non usagers dans les qui pements de construire un document de communication pour les usagers autour de l offre de service Enfin un effet collat ral positif de ce travail a t la cr ation au sein de la direction du r seau d un poste de coordinateur de l accueil des publics de la m diation et de la communi cation avec les usagers et la d cision d inscrire ces missions dans les fiches de poste de certains cadres au sein des quipes En conclusion on pourrait dire que d une inqui tude des personnels autour de l accueil r ellement tendu dans certaines circonstances s est construite de mani re participative une r flexion sur la r alit sociolo gique des publics et sur l orientation voulue par la collectivit en mati re d acc s d mocratique des habitants l institution biblioth que Cela a permis de mettre en place des outils partag s et des mesures concr tes d accompagnement des personnels de prendre des d cisions manag riales indispensables pour continuer le tra vail autour de l accueil respectueux des populations du territoire dans leur di versit et parfois leurs difficult s Juin 2013 bbf 203 39 T 58 N 4
6. it des situations et des inci dents recens s a amen le groupe de travail concevoir ce guide pratique en deux temps La premi re partie est consacr e des g n ralit s sur les pratiques d accueil pour ce public sp cifique qui peuvent permettre d viter le d clenchement d un conflit tandis que la seconde partie consiste en un guide des proc dures suivre en cas d incident ou de conflit Il a t int ressant de noter que dans le cas o les difficult s ont d g n r en conflit la sanction est n cessaire Mais aucun moment il n est possible de lister les sanctions devant tre appli qu es tel ou tel cas de figure chaque cas tant diff rent et surtout la seule sanction efficace tant celle que lon peut tenir vis vis des usagers concern s dans le cadre d un travail d quipe Tissue de ce travail accompa gn par ailleurs d un plan d actions en direction des publics jeunes et de formations pour les personnels ces derniers ont exprim le besoin de poursuivre avec la mise en place d un r glement int rieur dont les m diath ques taient d pourvues car le choix avait t fait de privi l gier plut t un mode d emploi qu un r glement L encore ce sou hait des personnels a t trait de fa on participative puisque c est un groupe d agents de tous grades qui a t charg de faire des propositions pour mettre en uvre ce r glement
7. oti dienne et citoyenne Le projet de lecture publique de la communaut d agglom ration de Plaine Commune pense les m dia th ques comme des lieux de mixit et in fine de lien social o le loisir la for mation tout au long de la vie la convi vialit ont toute leur place au c t des pratiques culturelles habituelles une biblioth que Une animation dans le secteur BD jeunesse de la m diath que Jacques Duclos Pierrefitte Plaine Commune bbf 2013 37 T 58 N 4 eb m Sr rer Q 2 A OU 2 eTo VU G l De nouveaux quipements et de nouveaux publics Pour autant ces derni res ann es l occasion de l ouverture de nou velles m diath ques en particulier l affluence d un public non familier des lieux souvent jeune a g n r des difficult s de gestion des publics qui se sont parfois transform es en incidents Ainsi des groupes d ado lescents ou de jeunes adultes utilisent parfois la m diath que comme un lieu de rencontre sans recourir aux ser vices propos s et parfois perturbent ou sont v cus comme des l ments perturbateurs Ou encore des jeunes inscrits ou non inscrits fr quentent la m diath que et provoquent des conflits notamment en lien avec luti lisation de services en libre acc s dont ils ne veulent pas respecter les r gles espaces multim dias les difficult s rencontr es peuvent aller d incivilit s l ga
8. pu lation est particuli rement jeune plus de 30 de la population a moins de 30 ans 134 nationalit s diff rentes se c toient sur le territoire un tiers de la population est trang re Les habi tudes les r gles sociales des uns et des autres peuvent donc varier et il importe de les conna tre Jean Renaudie Albert Camus Max Pol Fouchet i Centre Ressources Lecture Aladin Quichotte Lucie Aubrac gt R gle et r glement en m diath que HUE Duclos Louis te Aragon S Maison du Temps libre Maison de l Enfance Paul Eluard Saint John Perse Andr Breton Don Carte du r seau des m diath ques de Plaine Commune Mais de qui mane le besoin d tablir des r glements Pourtant a priori la tr s grande majorit des usagers conna t les r gles du savoir vivre dans un espace public et a fortiori dans une biblio th que Chacun des usagers a une connaissance ou une intuition assez fine de l ensemble des r gles qui s y pratique Nombreux sont ceux qui quand ils taient enfants sont venus un jour la biblioth que avec leur enseignant Ce dernier avec le biblio th caire a vraisemblablement pr sent les r gles d coute de respect et de silence Spontan ment un usager lambda qualifie le lieu biblioth que dans un registre de calme et de tran quillit les gens savent qu il ne faut pas qu ils fassent du bruit de f
9. r qu il soit appliqu qu il soit partag et port collectivement et solidairement par l ensemble des col l gues De fait le r glement ne dispense pas d un travail approfondi avec les professionnels sur les questions de protocoles d accueil Car a contra rio il peut potentiellement amener une non explication du propos tenu C est crit dans le r glement Il y a une violence intrins que de la r gle une fois qu elle est crite Il faut donc tre pr cautionneux avec la g n rali sation des r gles et la syst matisation des r glements qui peuvent tr s vite amener l effet inverse de celui re cherch initialement la cohabitation harmonieuse des gens Est ainsi apparu au fil du travail de groupe que la recherche d harmoni sation des pratiques professionnelles c est dire avoir des r ponses coh Dans la m diath que Ulysse de Saint Denis Plaine Commune rentes communes et justes face aux demandes ou aux actes des usagers fournir un accueil adapt accompa gner les pratiques m tiers d accueil et de m diation conforter des positionne ments professionnels ne passait que tr s peu par un r glement propre ment parler C est pourquoi il a t d cid de mettre en place des formations syst matiques l accueil formations organis es sur mesure et in situ afin de conforter les bonnes pratiques de confier au groupe de travail la pour suite de la r fl
10. rd du public et ou des biblioth caires jusqu des tentatives de vols ou des d t riorations de mat riel voire des agressions verbales ou exception nellement physiques Une r flexion participative des solutions collectives Une des r ponses apport es pour aider mieux g rer ce type de situa tions a t de constituer un carnet de bord par et pour les professionnels autour de l accueil des jeunes Cette publication issue d un groupe de tra vail de biblioth caires du r seau a t l occasion d engager le d bat autour de ces publics d apporter des l ments de r flexion th orique afin que les personnels rassur s se positionnent vis vis des publics jeunes de fa on adapt e et puissent aider ces publics trouver leur place dans les m dia th ques avec la m me l gitimit que les petits ou les adultes Le document vise ainsi fournir quelques l ments d aide et d appui aux agents en situa tion d accueil d un public jeune L id e est de parvenir un positionnement non seulement commun mais gale 38 bbf 203 T 58 N 4 Un jeune usager des services multim dias la m diath que Breton Aubervilliers Plaine Commune ment concert et fortement d pendant des sp cificit s des publics du terri toire de Plaine Commune Il se veut un guide pratique dont chacun puisse se saisir de mani re individuelle et dans le cadre d un travail d quipe La plural
11. re professionnels et jeunes pu blics usage silencieux du t l phone et du baladeur autorisation de la bois son et de la nourriture dans certains endroits ou certains moments sp ci fiques etc Pour qu il soit appliqu le r glement doit tre partag et port collectivement et solidairement par l ensemble des coll gues Aujourd hui une premi re phase du travail touche sa fin qui a per mis de formaliser la n cessit de trois documents diff rents un r glement un document d accueil ainsi qu un outil pour les quelque 280 profession nels du r seau afin d assurer coh rence et harmonisation des protocoles d accueil et de gestion des publics Pourquoi Tout d abord parce que le r glement sera un document court et synth tique de port e g n rale qui ULYSSE LE H ROS LOINTAIN gt R gle et r glement en m diath que n a pas pour objectif de d tailler pour les usagers le fonctionnement des ta blissements et l offre de services Le r glement a une dimension g n rale impersonnelle qui permet au pro fessionnel de s extraire de sa position d individu et l autorise parler au nom de l institution dans son ensemble au lieu de s appuyer sur ce qui peut tre interpr t comme un jugement per sonnel Cela repr sente donc un appui r el face la transgression de la r gle Pourtant cet appui est relativiser par l usage qui en est fait En effet faut il encore pou
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