RÉFORME, VOUS AVEZ DIT RÉFORME
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1. ASSOCIATION RENOVATION Bulletin de l Association R novation N 61 gt Octobre 2012 LE BILLET R FORME VOUS AVEZ DIT R FORME IL y un peu plus de trois ans le 21 juillet 2009 une grande loi du moins pr sent e comme telle dite H pital Patients Sant Territoires ou HPST annon ait grands renforts m diatiques une modification en profondeur de notre organisation sanitaire au sens large Au del de mesures cens es pallier une d sertification m dicale li e une d mographie galement m dicale catastrophique la fusion des secteurs sanitaire et m dico social allait enfin donner de la coh rence l action pu blique et assurer les continuit s n cessaires la prise en charge des patients Aux esprits chagrins qui objectaient 1 l absence du social dans cette d marche au nom de ses ventuelles pathog nicit s il tait r pondu qu il fallait bien commencer l int gration des politiques par un bout et qu il tait plus logique de le faire dans ce sens l L argument n tait pas ill gitime et avait m me un cer tain bon sens Ne restait donc qu attendre que la transformation des agences r gionales de l hospitalisation en agences r gio nales de la sant permette de d passer les r flexes de d fense sectorielle cependant que la transformation des tablissements priv s participant au service public en tablissements priv s d int r t collectif en tran2. pris en charge ou que R novation ait t p nalis e L associa tion ne peut se plaindre compte tenu du contexte budg taire global elle a pu assurer ses missions voire les d velopper la marge et c est tant mieux Les observations ou plut t les regrets que l on peut formuler se situent un autre niveau Pour dire les choses simplement les agences r gionales de sant n ont pas boulevers les quilibres traditionnels entre les trois secteurs sanitaire m dico social et social Elles n ont pas davantage transform de fa on significa tive la structure interne des deux premiers dont elles ont la gestion directe Mais Le pouvaient elles Sans doute pas et pour deux raisons videntes La pre mi re tient la pluralit des sources du financement de l action sanitaire et m dico sociale Bouleverser la r partition des activit s entre l un et l autre conduit n cessairement une nouvelle r partition des charges et en cas de d s quilibre l opposition du contributeur est videmment tout aussi acquise que l adh sion du ga gnant Or on ne voit pas les agences r gionales de sant suffisamment l gitimes pour imposer leurs d cisions au pouvoir local D autant moins que leurs comp tences territoriales s exercent deux niveaux r gional et encore d partemental m dico social oblige IL leur faut en cons quence ajouter leurs pr occupations du premier niveau celles du second en
3. de la mesure L articulation entre les institu tions ASE PJJ M dico social est indispensable Parfois il est n cessaire de commencer par un placement temporaire surtout il faut pouvoir passer de l un l autre en n gociation avec les personnes et en articulation IL y a n cessit de transformer la r glementation qui emp che les co responsabilit s et la tarification partir du parcours de la situation Une volution territoriale est indispensable La Loi doit pouvoir voluer Notre soci t va t elle accepter les marges IL y a un vrai probl me du formalisme de la soci t contemporaine et du primat de l administration Aujourd hui les situations difficult s multiples quelle que soit la population sont annonciatrices de quelque chose chaque fois qu un paradigme a chang note Thomas K ng a a toujours commenc comme a des grains de sable qui bloquent la machine puis c est le saut paradigmatique En attendant ce saut le travail social c est Sisyphe on re commence tout le temps mais on peut imaginer un Sisyphe heureux gt Camus Marie Claude SALICETI 1 Voir en ligne Albert Camus Le Mythe de Sisyphe INFO La 4 me conf rence de l ODPE observatoire d partemen tal de la protection de l enfance se d roulera le 14 d cembre au Rocher Palmer Cenon Apr s une matin e d di e la pr senta tion du rapport annuel 2012 l apr s midi traiter
4. a de la th mati que Nouveaux comportements sociaux nouvelles conduites risques une protection de l enfance en question gt
5. d autres termes inscrire les projets de chacun des d partements de leur ressort dans une perspective r gionale mais sans modi fier autrement qu la marge les charges financi res respectives Comment d s lors reprocher aux ARS de ne gu re faire mieux que les ARH lesquelles n ont pu faire mieux que les anciennes et injustement d cri es DRASS Madame M Touraine a annonc vouloir remettre en chantier la loi de juillet 2009 souhaitons qu elle se pr occupe d abord de l unification des financements Il y a l une condition sans doute insuffisante mais vi demment n cessaire Faut il ajouter que d un financeur l autre il s agit toujours d argent public Lin DAUBECH Vice Pr sident N H Z Lu zZ Lu un 2 _ lt ee Lul un Lu m gt 12 13 amp 14 Novembre Palais des Congr s 10 Journ es nationales de formation i des personnels des SESSAD ITEP RIVE GAUCHE D UN CADRE DE PENS E UN CADRE POUR PENSER et soignant Le fondement de l institution est d avancer ensemble en inter disciplinarit ducateurs psychologues ma tresses de maison psychiatres agents d entretien infirmiers assistante sociale directeurs adjoints directeur Tous nous travaillons aux c t s de ces jeunes et dans une d marche clinique nous observons ces trou bles nous questionnons le sens le socle l histoire la r sistance de ces troubles nous subissons agissons penson
6. e sont cr s et anim s o les ado lescents expriment entre eux leur ressenti Les familles en souffrance sont soutenues par un accom pagnement renforc Le travail en articulation troite avec les familles d ac cueil est privil gie Chacun doit sortir de ses propres cases Le psycholo gue amateur de cuisine peut recevoir derri re les fourneaux il faut compter avec l importance soignante des secr taires et ma tresses de maison construire une quipe militante contenante qui fasse rempart Des projets transversaux s laborent incluant la pr vention l accompagnement soignant et l accompagne ment social Tous les v nements sont f t s y compris un retour de fugue Il ne s agit pas de chercher changer le jeune mais modifier l environnement o il est immerg en sorte de cr er pour lui une possibilit de modifier ses condui tes Pour les professionnels des formations sont propos es leur donnant l opportunit de se construire des r f ren ces th oriques solides approche psychanalytique du sujet approche interactive et strat gique syst mique des situa tions complexes auxquelles ils sont confront s L chelon au dessus l administration est invit ac cepter l inventivit le risque contre courant d une soci t qui le tol re de moins en moins par l instauration d une co responsabilit permettant de sortir de la logique de l tablis sement et
7. ein du groupe institution Un cadre th rapeutique suffisamment contenant pour les jeunes et un cadre institutionnel coh rent pour que cha cun des acteurs trouve sa place sa fonction et agisse en confiance au sein de celle ci Mais ce cadre si souvent cit est pourtant un gros mot bien vide et celui ci ne trouve du sens que si l on met de l humain et de la po sie l int rieur un cadre qui tient qui contient et qui sait se rendre mall able et cr atif vivant u c ur de cette r flexion l quipe du gt SESSAD Rive Gauche pr pare une inter CN vention pour les journ es nationales des SESSAD qui se d rouleront Bordeaux les ss BSAP prdeispr A Bordeaux 2 12 13 et 14 novembre 2012 Dans cet expos nous souhaitons montrer que la structure sp cifique des SESSAD corres pond aux adolescents en difficult mar qu s par des troubles de l adaptation et du comportement Que c est une institu Wi tion qui du fait de sa structure peut tre etterritoitres ad Ssad safep ssefi Avant programme suite page 3 Lu gt 2 VU e N un lt gt ITEP RIVE GAUCHE D UN CADRE DE PENS E UN CADRE POUR PENSER SUITE ET FIN une r ponse ad quate au fonctionnement psychique de l adolescent par o un cadre contenant mais qui tient compte de la souplesse n cessaire la reconstruction psychique de ces adolescents o Une quipe souple et solide la
8. emblent plus des roseaux qu des ch nes O s labore des prises en charge compl tement indivi dualis es dans de petites unit s O il s agit d quilibrer dans notre rapport eux le respect et l amour pour instaurer la confiance fonda tion pour un tayage construire Il faut faire l loge de l insuffisance une caract ristique de la vuln rabilit on sait qu on ne sait pas leur place et il convient d tre capables de prendre des risques Nous reconstruisons avec le sujet l histoire de sa vie nous ouvrons ensemble si et quand c est possible la bo te de Pandore o le grave traumatisme n a jamais t d busqu mais o l esp rance tait enferm e aussi Une science du moment opportun parfois tr s fugitif est inventer Les crises sont assum es anticip es sans jamais recou rir l exclusion en diff rant les r ponses au passage lacte puis en proposant un petit objectif de travail en vue d un apaisement en pr parant soigneusement les recours aux soins hospitaliers Attention La psychia trie est faite pour des gens normalement fous mais eux le sont rarement Le d passement des distinctions entre strat gies duca tives et psychoth rapeutiques est indispensable C est un tout travailler ensemble Le but est d amener le jeune faire des choses concr tes des r alisations le valoriser pour restaurer sa confiance en ses capacit s Des groupes de parol
9. fois permettant des allers retours entre le milieu sp cialis et le milieu normalis o Un service qui fait coexister des espaces distincts Au travers d une pr sentation clinique d un jeune suivi par le SESSAD l quipe voquera comment le parcours des adoles cents sollicite la plasticit institutionnelle Comment agir et soigner dans un contexte territorial particulier avec nos parte naires de soins nos partenaires de terrain c est ainsi une invitation venir participer ce d bat que je vous lance Pour conclure je partage avec vous une id e mon sens fondatrice que j ai pu recueillir au CAPA lors de cette cuv e 2012 L utopie est l un des moteurs de l action c est avec elle que je souhaite construire l avenir et r inventer tous les jours l institution de demain es adolescents ont des comportements destruc teurs et auto destructeurs de grosses difficult s de mentalisation et de communication ce sont d experts semeurs de zizanie Dans tous les cas ils ont en commun la complexit trau matisante de leur contexte les violences humani santes ne leur ont pas t transmises il n y a pas eu les mots et les interpr tations maternelles pour donner du sens au v cu corporel du nourrisson l absence du tabou du meurtre les situations incestueuses ou incestuelles l absence du NON protecteur les ont profond ment carenc s ces p riodes d
10. la condition humaine la recherche de l gitimation tre alors que nous aurions pu ne pas tre et que nous ne serons plus seul l amour peut nous l gi timer O est le probl me Dans la souffrance de ce jeune de n tre pas reconnu autrement que fauteur de troubles Dans la souffrance impuissante des familles attendant sans demander de l aide du soutien Dans la souffrance des professionnels non pr par s par leur formation aux al as de l impr visible ils se heurtent l chec la peur de voir leur comp tence remise en cause par les rapports de pouvoir dans les quipes l cueil d une relation passionnelle en forme d impasse mortelle avec le jeune au sentiment d impuissance Dans la contradiction entre la n cessaire prise de risque l inven tion permanente dont doivent faire preuve les quipes et le cloisonnement induit par les contraintes administratives elles m mes maintenues par la Loi en vigueur Alors que fait on Pour ne pas caser classer et voir les jeunes finir lt la casse on d molit les cases les classements les casses Lu EF lt VU e N un lt gt CONF RENCE D AUTOMNE 19 OCTOBRE INCASABLES INCLASSABLES INCASSABLES EST CE DIRE QU IL TAIT QUESTION DE LES CASER DE LES CLASSER FINALEMENT DE LES CASSER Nous devons parier sur leur amabilit leur libert leur l gitimit et pour cela construire des institutions qui ress
11. pend de l Aide Sociale l Enfance e Bordeaux D couvrez aussi notre site internet wWwW renovation asso fr bulletin reliance renovation asso fr En effet aux pathologies s associent les fragilit s sociales les interrelations familiales l histoire et les m andres de vie de chacun et bien entendu les symptomatologies sont plurielles et se si tuent la plupart du temps dans des registres de type immaturit agitation excitation difficult s relationnelles angoisses d abandon d ni des troubles lutte contre la d pression Ces jeunes aux capacit s intellectuelles et cognitives potentiellement normales sont envahis par ces troubles qui invalident leurs apprentissages scolaires et leurs acc s au monde social et citoyen C est donc dans une approche psycho m dico p dago ducative concert e avec nos partenai res du sanitaire de l ASE et de la PJJ que nous accompagnons ces jeunes en tenant compte de ce qu ils sont de l o ils en sont de leurs pathologies de leurs sympt mes mais aussi des contextes sociaux et familiaux Nous instituons ainsi au quotidien un cadre accueillant l coute contenant suite page 2 LE BILLET SUITE ne pouvaient masquer l app tence pour le bien com mun De ces perspectives simplifi es ici mais s duisantes que reste t il aujourd hui Malheureusement peu de choses Non que la vie n ait pas continu que les patients n aient pas t
12. s trouvons des tiers appuis nous construisons des ambitions collectives pour ces jeunes nous avan ons t tons reculons parfois mais toujours nous tentons de tenir Ainsi pour chaque jeune chaque situation l quipe dans sa pluralit co construit un espace institutionnel adapt De ma focale de directeur de l ITEP et du SESSAD Rive Gauche c est un cadre de travail clair et lisible pour tous que je souhaite faciliter un cadre qui donne place la diversit l innovation et la multitude des projets que nous devons ensemble tous les jours construire un cadre suffisamment modulable pour ne pas rester ancr dans un dogme qui nous ass cherait la pens e Un cadre accueillant la pens e collective et o fourmillent les id es au ser vice du soin de l accompagnement des jeunes L tablissement r unit des personnes des personnalit s des com p tences une histoire Soucieux de faire vivre cette pluralit ce cadre doit fournir tous le sens commun qui nous r unit autour du projet afin de situer chacun dans son travail La particularit de ce cadre est qu il est ouvert entre le dedans et le dehors entre le pass le pr sent et le futur entre intime et les interrelations sociales entre l quipe le jeune et son contexte familial entre une r gle commune et incontournable et une prise en compte des troubles de chacun qui sont la raison de leur pr sence Un cadre qui permet d voluer au s
13. sforme la nature et la vocation Plus encore le d coupage du service public en missions d tachables ouvrait la porte de ce dernier des tablissements dont les vis es lucratives suite page 2 VIE DES ETABLISSEMENTS ITEP RIVE GAUCHE D UN CADRE DE PENS E UN CADRE POUR PENSER A m me titre que tous les ITEP L ITEP Rive Gauche accueille au quotidien des jeunes en construction avec de plus ou moins grandes difficult s psychiques des difficult s complexes que nous arrivons parfois nommer Pathologies limites troubles mergents de la personnalit troubles du comportement dysharmonies d vo lution Le projet de l ITEP par sa structuration en une dizaine de sites diff renci s est de s ouvrir sur la cit de mobiliser les jeunes dans leurs capacit s d autonomie et d laboration entre le dedans et le de Le hors des murs de l institution En Ere tant qu tablissement m dico me social notre projet institutionnel ne me vise prendre en compte l h t rog r n it de ces pathologies psychiques a S Mais chaque admission nous nous _ posons les m mes questions Cette ouverture structurelle s adap te t elle au besoin de contenance de ce jeune Sommes nous suffisamment soignant et un h pital de jour ne serait il pas plus appropri Au regard des probl matiques familiales et sociales sommes nous vraiment notre place dans cet accompagnement au d
14. structurantes s ajoutent des placements nombreux des mesures aux effets catas trophiques et la logique pertinente et l gitime des services sociaux n a pas pu s appliquer efficacement face la complexit de leur situation Ces enfants sont coh rents et se d veloppent normale ment compte tenu du contexte Ils tiennent donc leur carapace protectrice et comme ils sentent tr s bien qu on cherche la leur faire d po ser ils voient en nous des ennemis abattre Leur stra t gie nous met l preuve d ni d fi d lit et n ou blions pas que malchance et m chancet ont la m me tymologie Antoine SAJOUS CONF RENCE D AUTOMNE 19 OCTOBRE INCASABLES INCLASSABLES INCASSABLES 9 EST CE DIRE QU IL TAIT QUESTION DE LES CASER DE LES CLASSER FINALEMENT DE LES CASSER 2 La nature nous a livr la vie sans mode d emploi la case l habi tude en place d instinct apaisent provisoirement l agitation l inqui tude le questionnement perp tuel qui sont le propre de l homme la case la plus d finitivement efficace tant le cer cueil Incasables ils sont la fine pointe de l humanit vivan te grains de sable qui bloquent la machine ces adolescents vivant dans un monde tr s incertain de plus en plus difficile il faut dire vous tes les plus avanc s des tres humains Ils r v lent la faille qui est au fond de nous Ils renvoient ce qu il y a de plus terrible dans
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