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De la recherche en collaboration à la recherche

1. 11 136 D finir le protocole de recherche L laboration du protocole de recherche peut tre parce qu elle est souvent confondue avec la r daction du projet en r ponse un appel financement ou du document de r ponse un appel financement est g n ralement per ue par les acteurs comme une tape fort peu collaborative Pour certains elle est consid r e comme trop technique donc peu accessible C est aussi ce moment l que se confrontent pour la premi re fois deux exigences le respect de la complexit des r alit s rencontr es sur le terrain et le respect des exigences scientifiques Or l objectif du dispositif de recherche est pr cis ment de permettre de rendre compte de la r alit de construire un cadre qui permette l observation et l analyse Ce sont souvent les chercheurs qui donnent l impulsion lors de cette tape cruciale de la recherche Une des valeurs ajout e de la recherche communautaire r side cependant dans l apport des acteurs communautaire la r flexion sur le protocole 1 Qu est ce qu un protocole de recherche Pourquoi la collaboration est elle n cessaire cette tape gt Le protocole de recherche Nous entendons ici par protocole la feuille de route du projet de recherche Le protocole prend le plus souvent la forme d un document qui d taille les diff rentes tapes de la collecte de la construction et de l analyse du mat riel d tude Habituellem
2. gt Les b n fices pour les acteurs communautaires Les b n fices portent sur la relation des acteurs communautaires la recherche m Obtenir des donn es qui montrent la pertinence ou non de leurs pr occupations et servent de preuves fournir aux m dias d cideurs politiques et bailleurs m B n ficier des comp tences des chercheurs et obtenir le cachet de l universit pour tre pris au s rieux par les acteurs publics et les bailleurs m Avoir un acc s direct aux donn es pr liminaires de la recherche ce qui permet d ajuster rapidement leurs actions m tre davantage en contact avec les travaux de recherche et mettre jour leurs connaissances scientifiques m D velopper une meilleure connaissance et une plus grande confiance envers les r sultats de recherche Participer la recherche permet de comprendre la validit et les limites des r sultats ce qui favorise leur utilisation dans le travail des organisations communautaires Mais aussi l action La recherche communautaire permet aux acteurs communautaires de d velopper leurs comp tences et la port e de leurs tudes envers les pouvoirs publics et bailleurs de fonds m Acqu rir un sens de l objectivit qui permet d adopter une distance critique face aux actions mises en uvre m Mieux conna tre la communaut avec laquelle ils travaillent aller au del des intuitions En avoir une vision globale distanci e comprendre
3. tre capitalis es afin d aider les chercheurs et les acteurs associatifs s engager en collaboration et mener bien ces projets dans les meilleures conditions possibles En effet les enjeux soulev s par ce type de recherches d passent les questionnements d fis ou obstacles habituellement rencontr s dans la mise en uvre de recherches acad miques Un nombre croissant de chercheurs et d acteurs communautaires sont ainsi la recherche d orientations et d outils pratiques pour travailler ensemble 11 12 Mode d emploi du guide quoi sert il Cet outil pratique invite les lecteurs acteurs associatifs chercheurs enseignants chercheurs organismes communautaires et de recherche financeurs et partenaires techniques r fl chir aux questions soulev es par une d marche de recherche communautaire Il propose des pistes concr tes sur la construction des partenariats chercheurs communautaires sur les modalit s de mise en uvre de ces recherches et sur la mani re de travailler ensemble qui sert il Cet ouvrage est avant tout destin aux acteurs engag s ou souhaitant s engager dans des recherches communautaires c est dire deux publics prioritaires les chercheurs et les associations communautaires Pistes pratiques et r flexions ont t con ues dans le but d aider ces deux publics a trouver les ressources n cessaires pour mener bien des recherches en partenariat et au pr alable leur
4. recherches descriptives et analytiques Ces recherches ont pour objectif de mieux comprendre et expliquer le probl me auquel l action cherchera r pondre Les associations communautaires de Partages souhaitaient mettre en place des actions de soutien sur le th me du partage du statut s rologique Cependant elles estimaient ne pas disposer de suffisamment d informations sur les facteurs notamment psychosociaux qui conduisent dire ou ne pas dire et se sentir l aise avec sa d cision Une recherche descriptive et analytique leur permettrait de mieux comprendre ces d terminants et de r fl chir la construction d une action appropri e Par commodit de langage on parlera dans ce cas de recherche descriptive et analytique Plusieurs questions peuvent tre pos es pour d finir le type de recherche Il est possible de s interroger en partant des besoins de recherche m Quel est l objectif de la recherche m De quels types d informations de donn es a t on besoin m Quels types de r sultats vise t on m Que souhaite t on mesurer m Que souhaite t on montrer Il est aussi possible de s interroger en partant de l action Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 10 Une action existe t elle d j OUI Y Convient elle y Evaluation IN OUI cm DM DN Vous manque t il Souhaitez vous des connaissances comprendre su
5. 2003 Voir http wwvw fugues com main cfm l fr amp p 100 article amp Article ID 460 amp rubrique 1D 60 gt Partages Cette recherche consiste en une analyse compar e des facteurs associ s au partage du statut s rologique chez les personnes vivant avec le VIH issues de files actives associatives Elle est conduite en partenariat entre la coalition internationale d associations communautaires Coalition Plus et un chercheur du Groupe de Recherche en Psychologie Sociale GRePS de l Universit Lumi re Lyon 2 ainsi qu avec des partenaires scientifiques dans chaque pays La collecte des donn es a eu lieu dans 5 pays Equateur Mali Maroc R publique d mocratique du Congo et Roumanie La recherche a commenc en 2010 et a recu le soutien financier de l ANRS et de Sidaction Voir http www coalitionplus org index php option com_content amp view article amp id 55 amp lte mid 64 amp lang fr gt Pouvoir Partager Pouvoirs Partag s Pouvoir Partager Pouvoirs Partag s est un programme structur et inscrit dans la dur e permettant aux femmes vivant avec le VIH sida de 1 reconna tre les contextes lourds pour elles 2 prendre une d cision clair e 3 planifier des actions strat gies concr tes de mani re assumer sa d cision de dire ou de ne pas dire En collaboration avec plusieurs organismes communautaires incluant la COCQ sida ce programme a t d velopp au Qu bec et valid en 2006 2007 titre de projet pilote
6. Pierre Louis M Krieger J 2003 Community Researcher Partnerships Perspectives from the field in M Minkler N Wallerstein ed Community Based Participatory Research for Health San Francisco Josey Bass 113 130 The Examining Community Institutional Partnerships for Prevention Research Group 2006 Developing and Sustaining Community Based Participatory Research Partnerships A Skill Building Curriculum www cbprcurriculum info Wallerstein N Duran B Minkler M Foley K 2005 Developing and Maintaining Partnerships with Communities in Israel B A Eng E Schulz A J Parker E A Satcher D eds Methods in Community Based Participatory Research for Health San Francisco Josey Bass 31 51 67 Faciliter la rencontre entre les deux milieux 1 Ouvrir l autre ses lieux de r flexion 2 Miser sur les facilitateurs de recherche pour rapprocher les milieux 31 Renforcer les capacit s pour une collaboration quilibr e 69 5 D velopper et organiser le partenariat de recherche 70 Faciliter la rencontre entre les deux milieux Dans le champ du VIH sida face la n cessit de d crypter cette infection souvent fatale stigmatis e et stigmatisante pour construire des r ponses adapt es et efficaces la collaboration entre chercheurs et associations de malades s est instaur e tr s rapidement Des ann es 1980 a aujourd hui cette interp n tration des deux univers s est
7. diffuser les r sultats un large public acad mique m Types de conf rences conf rences nationales et internationales th matiques VIH etc disciplinaires ou professionnelles m Modalit s Soumission d abstracts et pr sentation lors des conf rences Si la pr sentation est accept e les normes de la pr sentation orale ou sous forme de poster sont de nature scientifique et proches de celles du r sum abstract Les publications dans des revues scientifiques m Objectif contribuer la connaissance scientifique m Modalit s r daction d un article soumis a des normes scientifiques strictes m Type de revues en fonction de l objectif et du contenu de l article publication dans des revues scientifiques disciplinaires Journal of Health Psychology Social Sciences and Medicine etc th matiques AIDS Care JAIDS etc ou des revues scientifiques tourn es la fois vers la recherche et l action Journal of Social Issues etc Selon les cas les pr sentations ou les articles portent sur l ensemble des r sultats ou sur une partie des r sultats abord s sous un angle particulier Les r sum s comme les publications r pondent des normes scientifiques variables selon les disciplines En m decine et en sant publique les r sum s et les publications r pondent par exemple un format standard contexte m thode r sultats conclusion En sciences sociales les formes sont plus vari es et plus souple
8. permet que les outils de recueil des donn es soient utiles la fois la production des connaissances g n rales et aux acteurs de terrain qui souhaitent un retour sur leurs actions m me si ce n est pas l objectif premier D Quelques pistes pratiques pour la co construction des outils m R fl chir ensemble l acceptabilite des outils de collecte Certains types d outils utilis s dans des recherches se d roulant dans d autres contextes peuvent tre mal per us par des intervenants ext rieurs m Identifier parmi les outils d j utilis s par les intervenants si certains peuvent tre mobilis s pour la recherche De mani re g n rale s inspirer de ce qui existe d j pour produire de nouveaux outils Lors de la phase pilote d une recherche communautaire les intervenants devaient remplir au fur et mesure une fiche permettant de faire le bilan de la recherche pour la journ e nombre de personnes qui la recherche a t pr sent e nombre de refus etc Sur le terrain cette fiche s est cependant r v l e impossible int grer dans le d roulement des actions En collaborant acteurs de terrain et chercheurs ont finalement r ussi utiliser un outil pr existant et utilis quotidiennement L laboration des outils de collecte en collaboration est un processus long et co teux qui fait intervenir la fois les chercheurs et diff rents acteurs au sein des associations communautaires Au del
9. tapes de la recherche recueil des donn es interventions counselling ateliers de restitution monitorage etc m D terminer le parcours du participant m Garantir que l enchainement des tapes prenne en compte les besoins de l enqu t et de l action pr sence de counselling au moment opportun etc m valuer la faisabilit du parcours de l enqu t sur le terrain la fois pour l enqu t les intervenants et la structure d accueil v rifier qu il est concr tement possible pour l intervenant de remplir la fiche pr vue au moment pr vu etc m Proposer un encha nement des tapes de la recherche au regard des exigences scientifiques Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 1 1 Pistes de contributions des acteurs Pistes de contributions des chercheurs communautaires R sultats et retomb es attendus m R sultats scientifiques et valorisation scientifique m Retomb es pour l action et valorisation communautaire m D finir les r sultats et retomb es m D finir les r sultats scientifiques attendus pour l action attendus Consid rations thiques m Pr ciser les conditions d anonymat si n cessaire m Assurer la confidentialit des donn es m D finir les modalit s d explicitation de la recherche la communaut m D finir les modalit s permettant l information et la libre adh sion des personnes sollicit es m Pr voir un soutien pour les enqu
10. thiques envers les sujets participant a la recherche c est leur travail quotidien la confiance et la relation entre la communaut et l organisation qui sont en jeu Les associations et la recherche quand les communaut s sont sous enqu t es Dans d autres pays ou parmi certaines communaut s les recherches sont au contraire insuffisantes Il arrive ainsi que des logiques sociales politiques ou m me scientifiques fassent obstacle la reconnaissance de la gravit d une situation la prise en compte des besoins des personnes concern es et tout apport de connaissance permettant de caract riser la situation et de proposer des r ponses nouvelles En Roumanie par exemple l implication des structures publiques dans la transmission nosocomiale du VIH chez les enfants a fait du VIH un probl me politique tabou avec des r percussions sur la recherche En France la crainte de cons quences n fastes pour les populations concern es dans un contexte de forte politisation de la question de l immigration d une part l opposition a toute forme d essentialisation culturelle des diff rences sociales d autre part ont fait obstacle la Que les communaut s soient sur ou sous enqu t es les organisations communautaires interpellent les chercheurs afin que leurs besoins soient davantage pris en compte dans les agendas de recherche y reconnaissance de la gravit de la situation pid miologique chez
11. Une recherche l impact plus grand sur l action La recherche en partenariat vise non seulement enrichir l action mais a galement un impact fort sur les d cideurs politiques m Le partenariat apporte en lui m me une forte l gitimit aupr s des d cideurs Seul le chercheur a parfois moins acc s aux d cideurs politiques ou moins de leviers d action Seuls les acteurs communautaires ne disposent pas des preuves admises justifiant la n cessit d une action La recherche en partenariat combine les deux l gitimit s celle de l acteur de terrain et celle de la science pour convaincre plus facilement les d cideurs m Les organisations internationales les bailleurs et les pouvoirs publics ONUSIDA Banque mondiale Minist res sont particuli rement demandeurs de recherches et d valuations impliquant chercheurs et acteurs de terrain Laura scientifique dont elles b n ficient leur conf re un poids beaucoup plus important qu une recherche purement acad mique ou qu une valuation classique sur la prise de d cision politique comme pour l obtention de financements La recherche en partenariat est donc un outil essentiel pour influer sur les actions mises en uvre par les organisations communautaires mais aussi sur les actions qui auront davantage de chances d tre financ es et plus largement sur les politiques mises en uvre un niveau national 3 Qu apporte la recherche communautaire ceux qui
12. action et la recherche Un savoir tre n cessaire aux chercheurs impliqu s dans la recherche communautaire faire merger les besoins de recherche plut t que valider aupr s des associations ses propres id es de recherche Une recherche qui part des besoins de la communaut am ne le chercheur formuler ses hypoth ses apr s une phase de travail avec les acteurs de terrain Le chercheur peut notamment m Aider les associations communautaires identifier les questions soulev es par leurs actions les sujets qui les int ressent et les besoins qui rel vent de la recherche Parce que les acteurs communautaires sont souvent dans l imm diatet de l action il est pour cela n cessaire de savoir cr er les espaces de paroles et moments d coute appropri s m Mobiliser des m thodes de recherche inductives c est dire partant du particulier pour aller au g n ral pour aller chercher l information s approprier les exp riences de terrain des associations puis d finir des objets de recherche dans la collaboration viter de pr formaliser les projets de recherche avant la fin du travail exploratoire commun Les chercheurs peuvent facilement et rapidement conceptualiser des projets de recherche et les proposer aux acteurs de terrain sans n cessairement que ceux ci partent des besoins du terrain La recherche sera alors collaborative mais ne r pondra pas n cessairement aux besoins identifi s par les partenaires comm
13. anmoins pour cette intervention un protocole bien d fini m Des intervenants sp cialement mobilis s pour la recherche qui ont pour fonction de mettre en uvre une intervention propre la recherche Pour ANRS DRAG des intervenants de AIDES ont r alis une intervention nouvelle le d pistage par les pairs qu ils ont pratiqu e hors de leur contexte habituel d inter vention en centre de d pistage anonyme et gratuit par exemple Comme les enqu teurs ils peuvent mener d autres activit s aupr s des populations enqu t es mais ils se consacrent exclusivement l intervention pour un moment donn m Des enqu teurs sp cialement mobilis s pour la recherche qui ont pour fonction de r aliser des entretiens avec les enqu t s Les enqu teurs peuvent galement se consacrer d autres actions aupr s de la m me population mais l entretien se d roule dans un temps et selon ER 5 des conditions distinctes de leurs autres actions pr ciser comment le temps consacr ES 2 ere Les enqu teurs peuvent tre des membres des la recherche s articule avec le temps ae A A quipes de recherche ou tre des enqu teurs de l action professionnels Pour les enqu teurs comme pour les intervenants il importe de d finir clairement les r les de chacun et de 2 L enjeu du choix des enqu teurs ext rieurs ou communautaires La recherche communautaire peut s organiser selon les cas avec m Des e
14. articles scientifiques etc m Une mise en forme des arguments scientifiques pour contribuer au plaidoyer Pour aller plus loin Bourdieu P 2001 Pour un savoir engag Contre feux 2 Paris Raisons d agir 33 41 Callon M Lascoumes P Barthe Y 2001 Agir dans un monde incertain Essai sur la d mocratie technique Paris Seuil Calvez M 2009 Les signalements profanes de clusters de cancers pid miologie populaire et expertise en sant environnementale Sciences Sociales et Sant 27 2 79 106 Durkheim E 1894 Les r gles de la m thode sociologique Chicoutimi Biblioth que Paul Emile Boulet de l Universit du Qu bec Chicoutimi Coll Les classiques des sciences sociales dition en ligne http classiques ugac ca classiques Durkheim_emile regles methode durkheim_regles methode pdf Maguet O Calderon C 2007 AIDES une r ponse commmunautaire l pid mie Pantin AIDES disponible en ligne Paugam S 2010 S affranchir des pr notions in S Paugam L enqu te sociologique Paris PUF Quadrige 2010 7 26 Spire B 2011 Entretien avec Bruno Spire Cahiers philosophiques 125 153 171 2 trimestre The Examining Community Institutional Partnerships for Prevention Research Group 2006 Developing and Sustaining Community Based Participatory Research Partnerships A Skill Building Curriculum www cbprcurriculum info 59 Construire la confiance et la r ciprocit entre les
15. aux caract ristiques et aux exp riences de la communaut pour fournir un mat riel de recherche complet et valide Construire des outils avec ceux qui ils sont destin s les membres des communaut s devrait accro tre leur ad quation au contexte de la communaut Cette co laboration avec ceux qui les mettent en uvre les associations communautaires uvrant notamment comme op rateurs de recherche sur le terrain devrait aussi assurer un meilleur usage des outils lors de la collecte 1 La construction de l intervention en recherche communautaire interventionnelle Les acteurs communautaires ont le savoir faire pour laborer des interventions Cependant pour faire l objet d une recherche intervention l intervention doit se plier certaines contraintes L apport conjugu des acteurs communautaires et des chercheurs est donc n cessaire pour concevoir une intervention qui soit la fois valuable selon des m thodes scientifiques et adapt e au contexte d action dans lequel elle se d roule gt laborer une intervention mesurable les exigences de la recherche interventionnelle Pour pouvoir tre valu es et leurs r sultats mesur s de fa on quantitative ou qualitative les interventions doivent elles m mes tre d finies pr cis ment et mises en uvre selon des modalit s explicites et appliqu es de fa on uniforme c est dire standardis es Concr tement m ll est n cessaire d laborer un protoco
16. avec la participation active de 26 femmes vivant avec le VIH et de 4 intervenantes de la r gion montr alaise Suite cette premi re exp rience le projet a t adapt culturellement au Mali avec le soutien financier des IRSC Canada et de la Fondation de France France http www creces ugam ca Page default aspx 209 210 Annexes Liste des entretiens conduits pour l laboration du guide gt Entretiens en Roumanie GESNE SS IC Florin Laz r Chercheur Universit de Bucarest 23 02 2011 Maria Enqu trice Assistante sociale ARAS 25 02 2011 Ludmila Verdes Responsable des Projets de Recherche ARAS 25 02 2011 Traian Enqu teur Assistant social ARAS 25 02 2011 Monica Dan Coordinatrice Monitoring Evaluation et Recherche Communautaire ARAS 26 02 2011 Maria Georgescu Directrice Executive ARAS 28 02 2011 Emil P slaru Sociologue Operations Research 28 02 2011 Nicoleta Dascalu Coordinatrice de projet ARAS 28 02 2011 Liana Velica Coordinatrice de projet ARAS 28 02 2011 gt Entretiens en France 10 11 12 13 14 Joseph Situ AIDES RAAC sida 29 03 2011 Elise Bourgeois Fisson MIRE M thodologie Innovation Recherche Evaluation AIDES 30 03 2011 Annabel Desgr amp es du Lou Directrice de recherche IRD 31 03 2011 Fred Eboko Charg amp de recherche IRD 01 04 2011 Jean Marie Le Gall responsable de la MIRE M thodologie Innovation Recherche Evaluation AIDES 05
17. e codification cat gorisation etc le plus souvent inconnu du profane et employ avec Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 16 facilit et de fa on r currente par les chercheurs Le recours ce vocabulaire sp cialis peut rendre les changes difficilement accessibles des acteurs communautaires peu habitu s le manier Un effort r el pour simplifier et expliciter le vocabulaire utilis ainsi qu un climat de confiance permettant chacun de demander des pr cisions peuvent permettre d att nuer cette difficult a La difficult pour les acteurs communautaires d gager le temps de travail n cessaire pour participer aux analyses Un enjeu est la n cessit de financer le temps de travail de recherche pour les acteurs communautaires fiche 9 Cette difficult peut cependant tre partiellement surmont e en pensant l organisation des temps d analyse en cons quence temps de travail d une journ e ou d une semaine en fonction de ce qui est le plus facile mettre en place pour les organisations communautaires m Le risque que les acteurs communautaires ne parviennent pas prendre suffisamment de recul par rapport leurs pratiques La phase d analyse consiste rendre compte de l observation ou de l exp rimentation d gager les processus sous jacents aux ph nom nes tudi s et non dans la justification de la r alit telle qu el
18. ges dans chaque instance de la recherche ou de s attacher plut t un quilibre global entre les diff rentes instances une instance peut alors tre enti rement communautaire une autre enti rement acad mique etc v Que recherchons nous travers l implication des communaut s e que la diversit de leurs int r ts soit repr sent e dans la construction de la recherche la participation directe des membres de la communaut la recherche V Les instances mises en place leur composition et leur r le consultatif ou contraignant engageant correspondent ils aux attentes d un partenariat quilibr Pour aller plus loin Braud P 2008 Sociologie politique Paris LGDJ Lorente N Fugon L Carrieri M P Andr o C Le Gall J M Cook E Aboulker J P Capitant C Molina J M Spire B 2011 Acceptability of an on demand pre exposure HIV prophylaxis trial among men who have sex with men living in France Aids Care 24 4 468 77 Newman S D Andrews J O Magwood G S Jenkins C Cox M J Williamson D C 2011 Community Advisory Boards in Community Based Participatory Research A synthesis of Best Processes Preventing Chronic Disease Public Health Research Practice and Policy 8 3 May ONUSIDA 2007 Une participation accrue des personnes vivant avec le VIH GIPA Politique G n rale Avril 2007 http data unaids org pub Report 2007 jc1299 policybrief gipa_fr pdf ONUSIDA 2008a Guide
19. hui organis e par Sidaction tous les deux ans Elle a pour principal objectif d inciter les jeunes chercheurs s engager dans la recherche sur le sida dans le long terme et permet d aborder les diff rents aspects scientifiques sociaux pid miologiques etc et m dicaux de l infection par le VIH Lieu de rencontre entre jeunes chercheurs mais aussi entre jeunes cher cheurs et acteurs associatifs elle a pour but de les mettre au contact avec une r alit diff rente de l pid mie plus concr te et d ouvrir leur horizon travers des interventions d acteurs associatifs Outre les jeunes cher cheurs son principal public elle est aussi ouverte aux m decins et acteurs associatifs d j engag s dans des travaux de recherche 71 5 D velopper et organiser le partenariat de recherche 72 m En France les associations communautaires sont invit es participer des espaces de r flexion plus restreints propres au milieu de la recherche C est par exemple le cas avec la participation des associations aux groupes de travail de l ANRS Par ailleurs les acteurs associatifs peuvent s imposer comme des acteurs incontournables de la recherche ainsi le TRT 5 est un partenaire reconnu dans la mise en place des essais cliniques sur le VIH en France voir encadr Les chercheurs peuvent aussi solliciter la participation des acteurs communautaires ces groupes Le TRT 5 groupe interassociatif Traitements et Recher
20. lior e m Le respect des enqu teurs intervenants La formation a pour objectif de permettre aux acteurs de la recherche de se sentir l aise dans leur mission Encore une fois c est important en soi mais cela va aussi am liorer la qualit des donn es collect es La formation doit permettre de cr er une dynamique collective d quipe et les conditions pour une mise en confiance de chacun dans sa mission Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 14 La formation a g n ralement pour objectifs de permettre aux acteurs de la recherche enqu teurs et ou intervenants de m Comprendre et pouvoir expliquer aux participants les objectifs de la recherche m Pour les enqu teurs d administrer de mani re optimale le questionnaire ou les entretiens de recherche aux r pondants ou de r aliser les observations de la fa on la plus compl te possible m Pour les intervenants de r aliser l action conform ment aux crit res du protocole Dans la plupart des formations la recherche sur le VIH on retrouve des modules portant sur m L objet de la recherche m Le protocole et les modalit s pratiques de d roulement de la recherche m Les outils de la recherche le questionnaire entretien de recherche intervention observation incluant des mises en situation et des exercices pratiques m Le r le et les responsabilit s des enqu teurs intervenants m L thique de la recherche m L ori
21. pas tre financ par les budgets d intervention Les financeurs de la recherche h sitent parfois de leur c t financer des activit s qui n entrent pas dans les lignes classiques d un budget de recherche De plus les fonctions ou m tiers des personnes engag es dans les t ches de la recherche communautaire ne sont traditionnellement pas repr sent s dans les quipes de recherche que les agences sont habitu es soutenir De plus la recherche communautaire peut tre co teuse quand il s agit de financer la fois des enqu tes de terrain des interventions du personnel et des v nements autour de la recherche destin e aux membres des communaut s Certaines lignes budg taires peuvent tre difficiles faire financer sur un budget d di a la recherche comme l organisation de r unions publiques sur le th me de la recherche En p riode de restriction budg taire les quipes de recherche sont de plus en plus conduites rechercher plusieurs Les modalit s de demandes de finan cement con ues pour la recherche classique se pr tent mal aux re cherches en partenariat R pondre aux appels d offres constitue donc un d fi pour les partenaires bailleurs pour financer leurs recherches La difficult faire financer toutes les lignes budg taires de la recherche communautaire par un m me bailleur accro t encore la complexit et le temps accord aux demandes de finan cement Pour des pistes pratiques
22. profit la connaissance du terrain des communaut s innovation en mati re de m thodes en d veloppant notamment les recherches interven tionnelles innovation enfin en termes d utilit sociale en visant a la fois publications scientifiques et transposition des r sultats de recherche dans l action Les projets de recherche en collaboration r pondent ces nouveaux enjeux Ces derni res ann es l ANRS qui a initialement vocation soutenir des projets port s par des acteurs scientifiques a vu se multiplier les projets manant d quipes mixtes associant chercheurs et acteurs associatifs L Agence a fait le choix d encourager ces initiatives et de les soutenir en cr ant un environnement favorable leur mergence Plusieurs recherches ont ainsi t financ es sur le d pistage rapide ANRS Com test ANRS DRAG la r duction des risques li s l usage de drogue ANRS AERLI ou encore sur la question du partage du statut s rologique Partages Associ ces engagements financiers un groupe de travail a t cr en 2010 l ANRS visant soutenir cette dynamique et stimuler l mergence de nouveaux projets II est compos de chercheurs issus de nombreuses disciplines et de repr sentants associatifs 10 Pr face Aller plus loin dans la collaboration c est poursuivre sur cette lanc e et amener davantage d acteurs s engager dans la recherche communautaire une d marche de collaboration ou chercheurs et acteurs comm
23. s dans la recherche renforcer leurs comp tences et sensibiliser les chercheurs la recherche commu nautaire Au del des rares personnes se consacrant temps plein leur activit de facilitateur les acteurs communautaires impliqu s dans des recherches sont souvent conduits occuper ponctuellement le r le d un facilitateur dans le cadre d une recherche qui rel ve de leur th matique de travail 75 5 D velopper et organiser le partenariat de recherche 76 3 Renforcer les capacit s pour une collaboration quilibr e Le renforcement des capacit s contribue l quilibre entre partenaires au sein de la colla boration Le d veloppement des comp tences la participation des formations la re cherche ou des formations de volontaires associatifs donnent en effet des ressources pour mieux comprendre et collaborer avec ses partenaires Plusieurs activit s peuvent tre men es gt Les activit s de renforcement des capacit s destination des acteurs associatifs m Organisation d ateliers de renforcement des capacit s de recherche Le facilitateur ou les partenaires ext rieurs communautaires et ou chercheurs peuvent mettre en place des ateliers afin de sensibiliser les acteurs communautaires l importance du lien existant entre la recherche et l action ou de les familiariser avec certaines tapes de la recherche Atelier de renforcement des capacit s communautaires sur la re
24. s du groupe objet de l tude Son objectif est de mettre la personne enqu t e en confiance afin de favoriser des r ponses les plus exactes et les plus sinc res possible Il est essentiel que la personne enqu t e s exprime de fa on personnelle et libre quels que soient les sujets abord s Or les r ponses des enqu t s sont affect es par diff rents processus m Les interpr tations de l enqu t Les informations donn es par l enqu t sont un v cu une interpr tation et non une V rit objective m Les souvenirs la m moire de l enqu t Les informations peuvent tre affect es par le temps qui passe Il est cependant possible de diminuer ce biais en r duisant la dur e sur laquelle on demande l enqu t de donner une information par exemple sur le dernier mois plut t que sur la derni re ann e ou en proposant des strat gies de questionnement qui favorisent le rappel 156 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 13 m La relation entre l enqu teur et l enqu t Les caract ristiques de l enqu teur ge sexe situation sociale etc et ses compor tements r actions aux propos de l enqu t tels qu ils sont per us par l enqu t leurs positions respectives peuvent jouer sur la fa on dont la personne r pond Il existe aussi un biais de d sirabilit la personne enqu t e donnera la r ponse qu elle consid rera comme acceptable ou attendue de sa
25. sultat par la discussion des participants sur certains aspects des donn es qui sont difficiles appr hender tels quels e Cette m thode peut aussi tre utilis e dans une d marche de recherche compl mentaire permettant d clairer un r sultat issu de donn es quantitatives et qui ne se suffit pas a lui m me ou n cessite d tre approfondi ll s agit ici notamment d un moyen d affiner les r sultats d une enqu te quantitative en les compl tant par des m thodes qualitatives tout en l articulant une restitution des r sultats Afin d obtenir de v ritables l ments d analyse des r sultats de la part des participants au focus group il importe de faire attention la mani re de restituer les r sultats en d but de s ance expliciter de fa on accessible les objectifs la m thode et les r sultats de la recherche les expliciter de fa on quilibr e c est dire la plus neutre possible et tout en donnant voir leur complexit Le recours des focus groups ou une autre m thodologie de recherche que la m thodologie de base choisie dans la recherche peut tre appr hend comme un choix de triangulation des donn es permettant de consolider les conclusions de la recherche Campbell et Fiske 1959 Flick 1992 Apostolidis 2006 191 16 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 192 Quelques questions se poser sur l analyse en collaboration V Avons nous
26. tats g n raux des usagers de drogue rencontres europ ennes de la r duction des risques etc m Des v nements importants de la vie associative assembl es g n rales assises o sont d battus les axes strat giques de l association Ils peuvent tre invit s par les associations dans leurs locaux m Pour une pr sentation informelle des travaux d un ou deux chercheurs dans le cadre d une r union d quipe ou de rassemblements internes m Pour changer de mani re informelle ventuellement r guli re avec les charg s de programme sur des th matiques pr d finies D velopper et organiser le partenariat de recherche 5 m Pour apporter leur expertise dans le cadre de journ es th matiques et ou scientifiques LONG Solthis en France tient autour de son assembl e g n rale une journ e scientifique annuelle au sein de laquelle interviennent acteurs associatifs et chercheurs Un comit scientifique pour une association L exemple du comit scientifique du r seau fran ais de r duction des risques En 2010 les recommandations d une expertise collective de l INSERM invitent notamment d velopper les recherches sur la r duction des risques Le r seau fran ais de r duction des risques choisit alors de constituer un comit scientifique Celui ci a pour objectif de dynamiser la recherche de faire remonter les besoins du terrain aux chercheurs et de monter des recherches utiles au terrain mais aussi de diffuse
27. valuation rapide a pour objectif de parvenir rapidement en 1 6 semaines comprendre et claircir un probl me selon la perspective des insiders c est dire de l int rieur Beebe 2001 Ici cette m thode peut tre utilis e pour d finir pr cis ment la probl matique de recherche en associant des acteurs communautaires et des chercheurs La m thode RAP repose en effet sur une interaction troite entre acteurs particuli rement entre acteurs partie prenante et acteurs ext rieurs la situation au probl me tudi Elle a beaucoup t utilis e pour laborer des programmes de r duction des risques destin s aux usagers de drogue dans les pays r ticents les mettre en uvre notamment dans les pays de l ancien bloc sovi tique Concr tement il s agit de m Construire une quipe dont les membres apportent des perspectives et des expertises diff rentes insiders et outsiders chercheurs et non chercheurs Une quipe est constitu e de deux six membres dont au moins un insider et un outsider En recherche communautaire on peut imaginer une quipe mixte restreinte compos e de chercheurs acad miques et d acteurs communautaires parmi lesquels on trouverait des acteurs de terrain m R aliser des entretiens collectifs en quipe Pour mieux d fricher le probl me des entretiens qualitatifs sont men s aupr s des personnes appropri es membres de la communaut professionnels au con
28. 04 2011 France Lert Directrice de recherche INSERM 04 04 2011 Pierre Chappard ASUD 14 04 2011 Veronica Noseda Vincent Douris Mission sciences sociales Sidaction 15 04 2011 Arnaud W Simon Responsable pr vention AIDES 03 05 2011 Christine Calderon Consultante 11 05 2011 Daniela Rojas Coordinatrice de recherche communautaire MIRE M thodologie Innovation Recherche Evaluation AIDES 05 06 2011 Marion Mora Coordinatrice INSERM 25 11 2011 Annexes gt Entretiens au Maroc 22 Dr Kamal Alami Repr sentant de l ONUSIDA au Maroc 22 04 2011 23 Dr Latifi Service IST Sida Direction de l pid miologie et de la lutte contre les maladies infectieuses 22 04 2011 24 Samira Abderrahim Responsable formation et programme Fonds d appui aux structures partenaires FASP ALCS 22 04 2011 25 Fouzia Bennani Directrice g n rale ALCS 22 04 2011 26 Hakima Himmich Pr sidente ALCS 22 04 2011 27 Mehdi Karkouri Secr taire g n ral R f rent formation au Bureau National ALCS 22 04 2011 28 Nadir Enqu teur Intervenant ALCS 27 04 2011 29 Dr Mohamed Loukid Enseignant chercheur Universit Cadi Ayyad Marrakech 28 04 2011 30 Pr Mohamed Kamal Hilali Enseignant chercheur Universit Cadi Ayyad Marrakech 28 04 2011 31 Alise Abadie Charg e de projets recherche et projets internationaux ALCS 28 04 2011 32 Souad Enqu trice 29 04 2011 33 Rim Enqu teur Intervenant ALC
29. HSH LRE Cette enqu te est men e aupr s des hommes qui fr quentent les lieux de rencontres ext rieurs et vise mieux documenter dans le temps leurs besoins afin d adapter les actions associatives Elle est men e par l association communautaire Groupe Sida Gen ve en partenariat avec les associations romandes de lutte contre le sida Antenne sida du Valais romand Profa Empreinte Groupe sida Neuchatel Groupe sida Jura Vogay Sarigai Dialogai et l association fran aise AIDES sur l Arc Alpin avec le soutien de la MIRE M thodologie Innovation Recherche Evaluation Ce travail est soutenu par l Institut Universitaire de M decine Sociale et Pr ventive de Lausanne IUMSP L enqu te a t effectu e une premi re fois en 2009 une deuxi me fois en 2011 Voir http www groupesida ch media documents enquetehsh pdf gt Omega Cette recherche se fonde sur le suivi d une cohorte dont l objectif tait de mieux comprendre pourquoi et surtout comment le VIH se transmet au sein de la communaut gaie de Montr al malgr les efforts soutenus de pr vention Elle a t conduite en partenariat entre des organismes de recherches des acteurs publics et les associations communautaires Action S ro Z ro et la Coalition des organismes communautaires qu b cois de lutte contre le sida COCQ Sida Les participants de la cohorte Om ga taient situ s a Montr al et ses environs La recherche a commenc en 1996 et a pris fin l t
30. acteurs communautaires dans l analyse Les freins concernent g n ralement le co t d entr e lev dans des changes scientifiques complexes m La technicit des outils d analyse L analyse implique l utilisation d outils peu accessibles aux non initi s notamment des m thodes complexes de traitement des entretiens pour l analyse qualitative et des concepts et des outils statistiques pour l analyse quantitative Dans les deux cas les m thodes s appuient sur des cadres th oriques acquis par les chercheurs au cours d une formation disciplinaire de plusieurs ann es Un moyen de pallier la difficult li e cette technicit est le renforcement des comp tences par exemple travers une formation pr alable aux moments d analyse des donn es destin e aussi bien aux acteurs communautaires qu aux jeunes chercheurs voire aux chercheurs ma trisant d autres techniques que celles utilis es dans le cadre du projet en collaboration Ce temps de formation s attache surtout mettre en valeur la compl mentarit des expertises et apporter les bases minimales n cessaires la participation de chacun une discussion approfondie des r sultats obtenus dans le cadre d un s minaire d analyse des donn es m La technicit du vocabulaire Ces techniques s accompagnent d un vocabulaire sp cifique par exemple variables d pendante et ind pendante analyse multivari e pond ration th orisation ancr
31. afin de faire face ce d fi gt fiche 9 41 2 R flexions sur la recherche communautaire et son int r t 42 2 Les atouts de la recherche communautaire gt Une recherche novatrice Les enqu t s de la recherche communautaire populations vuln rables et terrains sous investis Le principal int r t de la recherche communautaire r side dans les populations qu elle permet d tudier c est dire dans les enqu t s et lieux d enqu tes accessibles la recherche communautaire particuli rement des populations minoritaires qui chappent aux dispositifs scientifiques classiques Les enqu t s de la recherche communautaire sont des membres des communaut s au sens de communaut naturelle ou de communaut socialement construite introduction avec lesquelles travaillent les organisations communautaires partenaires de la recherche Il ne s agit pas n cessairement de personnes fr quentant r guli rement l organisation communautaire L enqu te HSH LRE conduite par le Groupe Sida Gen ve en collaboration avec d autres associations suisses et fran aises ainsi que l Universit de Lausanne vise les hommes ayant des relations sexuelles avec d autres hommes fr quentant des lieux de rencontres ext rieurs Les volontaires des organisations communautaires rencontrent ces hommes au moins une fois lors d une action de proximit moment au cours duquel un questionnaire leur est remis Mais le cont
32. au sein des organisations communautaires va tre amen participer Dans ces instances classiques de la recherche les acteurs commu nautaires pr sents peuvent effectuer un travail de repr sentation de la communaut faire remonter les be soins int r ts pratiques les plus vari s de la communaut afin que ceux ci soient pris en compte La recherche sera alors adapt e la communaut dans sa diversit m Pour participer un conseil scientifique ou un comit de pilotage il est souhaitable d avoir une compr hension la plus large possible des int r ts et des besoins des groupes concern s par la recherche tout en tant capable de les communiquer m s agit aussi d avoir une exp rience de terrain en m me temps qu une r flexivit sur ses pratiques Ces individus repr sentant la communaut peuvent aussi bien tre les responsables de la question au c ur de la recherche que des facilitateurs de recherche s efforcant de collecter les exp riences et points de vue de la communaut 91 6 D velopper et organiser le partenariat de recherche 92 Quelques questions se poser pour traduire l implication des communaut s dans les instances de la recherche Nos objectifs de recherche et notre volont politique nous orientent ils vers un partenariat quilibr ou des formes de participation classiques sont elles suffisantes v Est il plus utile de rechercher une r partition gale des si
33. charte est le produit unique d une r flexion en commun sur les enjeux de la recherche de la collaboration de ses implications Elle cr e un socle commun entre les partenaires au d but de la collaboration projet de recherche Elle peut servir de recours en cas de difficult dans la n gociation on peut rappeler le parte naire son engagement Dans un contexte de collaboration entre des milieux diff rents associations communautaires et chercheurs pays diff rents crire formellement les modalit s de fonction nement du partenariat est d autant plus important que les attentes et les pratiques varient d un milieu l autre 2 Quels types de chartes Quels contenus Les grands contenus possibles dans une charte de recherche communautaire En mati re de recherche communautaire les chartes peuvent comporter plusieurs types de contenus Les principes il s agit des grands principes valeurs et objectifs dans lesquels se reconnaissent les producteurs de la charte et ses signataires Dans le cas de la recherche communautaire les principes peuvent tre l quit du partenariat le respect des comp tences de chacun l am lioration de la sant des personnes ou le renforcement des capacit s introduction Les consid rations thiques sont mentionn s les points pouvant soulever des probl mes thiques Selon le type de recherche on abordera par exemple la confidentialit des donn es le r
34. comit peuvent avoir un r le dans la communication autour du projet ou dans le recrutement des participants Pourquoi un comit associatif a implique les associations communautaires dans la recherche il permet de b n ficier de leur connaissance de leurs relations et implications dans la communaut m peut inclure une diversit d associations concern es par l enjeu sans multiplier les interlocuteurs 1 P Braud 2008 d finit la repr sentation comme une activit politique fond e sur une double d l gation tre la place de d cider pour D velopper et organiser le partenariat de recherche 6 m favorise un dialogue inter associatif voire une position commune autour de la recherche m C est aussi un moyen d impliquer les associations communautaires en plus de leur participation aux instances classiques de la recherche comme le comit de pilotage ou le conseil scientifique L essai ANRS Ipergay essai de prophylaxie pr exposition chez les gays en France a mis en place un comit associatif ll est compos de toutes les associations communautaires qui souhaitent y participer AIDES est par ailleurs membre du comit scientifique de l essai Le comit associatif ne garantit cependant pas que les int r ts de tous les membres de la communaut soient pris en compte C est le cas quand les associations ne repr sentent pas certaines parties de la communaut les connaissent mal les o
35. commu nautaire conduit les chercheurs comme les acteurs communautaires prendre sur leur temps de travail ou sur leur temps libre pour effectuer des t ches qui a priori peuvent sembler difficiles valoriser S impliquer dans la recherche communautaire n cessite donc un engagement pour le changement social avec la commu naut m Participer des activit s associatives notamment des journ es d tude ou des colloques associatifs fiche 5 m Traduire sa recherche en des termes accessibles la communaut Du c t des acteurs communautaires m Se familiariser la recherche assister des colloques scientifiques participer des formations la recherche fiche 5 m Parfois assurer la collecte des donn es en int grant cette activit dans le paquet des activit s quotidiennes sur un laps de temps plus ou moins long m Traduire les recherches en termes militants et ou accessibles au grand public gt Le financement de la recherche communautaire L un des principaux d fis de la recherche communautaire est certainement son financement Les principaux bailleurs diff rent d un contexte un autre agences nationales de recherche organisations internationales fondations Les proc dures de financement ont pourtant en commun de n tre souvent pas tout fait adapt es la recherche communautaire Le temps consacr aux activit s de recherche par les acteurs de terrain ne peut g n ralement
36. communautaire comment travailler ensemble 120 4 La recherche communautaire n cessite t elle un canevas sp cifique de soumission aux bailleurs de fonds Certaines institutions ont mis en place des modalit s de financement propres aux recherches en collaboration Des appels d offres sp cifiques leur sont ainsi r serv s que ce soit pour le financement de la recherche en g n ral ou plus particuli rement pour certains types de d penses propres aux recherches en collaboration C est notamment le cas des Instituts de recherche en sant du Canada ou encore du Conseil r gional d Ile de France encadr Les partenariats institutions citoyens pour la recherche et l innovation PICRI des financements d di s aux recherches en collaboration En 2005 le Conseil r gional d lle de France dans le cadre de sa sous direction Recherche Innovation met en place un programme visant promouvoir des programmes de recherche en collaboration troite entre laboratoires publics de recherche et organisations de la soci t civile but non lucratif Il permet notamment de financer des v nements destin s la mobilisation de la soci t civile dans le cadre de la recherche comme les r unions de participation communautaire Les projets sont examin s par un comit d valuation multidisciplinaire et paritaire compos de chercheurs et de membres issus de la soci t civile Les crit res d valuation sont tr s
37. d finition de l objet au contenu des publications L tude Om ga men e au Canada de 1996 2003 comportait un comit d encadrement form de participants Le comit donnait son avis sur les publications qui devaient tre justi fi es et ne pas porter pr judice la communaut Cette proc dure a conduit les chercheurs mieux expliquer l importance des r sultats publier et davantage prendre en compte les ventuels pr judices pour la communaut sans jamais emp cher de publications m Les organisations communautaires ne s engagent pas seulement dans la recherche pour montrer qu elles ont raison Elles ont la volont de mieux conna tre les communaut s avec lesquelles elles travaillent de comprendre les probl mes auxquels elles sont confront es et d apporter des solutions innovantes gt La recherche communautaire est de faible qualit scientifique et ne permet pas de publier La recherche communautaire est parfois per ue comme une recherche faite par les associations avec leurs membres ou avec les participants leurs activit s c est dire un groupe particulier Elle n aurait donc pas la port e g n rale qui est en principe celle de la recherche acad mique Ce manque de rigueur dans la situation observ e se retrouverait aussi dans l application des m thodes Parce qu elles ne seraient pas faites par des chercheurs elles seraient de plus faible qualit Dans les faits m La recherc
38. de garantir au bailleur la bonne allocation des fonds et les capacit s humaines et mat rielles pour g rer cet argent Le recours des organismes gestionnaires non acad miques peut galement demander une certaine flexibilit de la part des bailleurs y 3 Des postes budg taires sp cifiques prendre en compte Les sp cificit s de la recherche communautaire modalit s d implication des communaut s investissement en temps etc demandent d tre anticip es dans le budget par exemple travers la cr ation de lignes budg taires sp cifiques Voici quelques postes budg taires auxquels il est recommand de penser au moment d laborer sa demande de financement m Les r unions de participation communautaires Quelle que soit leur forme fiche 6 les diff rentes modalit s de consultation des commu naut s consultations communautaires forums communautaires etc demandent un budget sp cifique qui permet l organisation mat rielle des r unions et de la communication Pour mobiliser les membres de la communaut au del des associations partenaires il est en effet n cessaire de mettre en place une strat gie de communication adapt e qui a n ces sairement un co t Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 9 Le temps de travail pour les co chercheurs Mis part le temps de travail g n ralement pr vu pour tout type de recherche diff rents postes de travail peuve
39. de la recherche les exp riences de recherches collaboratives qui se sont d velopp es dans les pays francophones depuis dix ans Cet ouvrage explore les enjeux de la collaboration pour la recherche tant biom dicale qu en sciences sociales interventionnelle ou non interventionnelle Il interroge les d finitions les origines de la recherche communautaire ainsi que les atouts et les enjeux de la collaboration En partant de l exp rience des acteurs il propose des pistes pratiques sur la fa on de construire et d organiser un partenariat entre les chercheurs et les communaut s Enfin travers des retours d exp riences des r flexions th oriques et des l ments m tho dologiques il invite le lecteur explorer chaque tape d un projet de recherche des mani res d interagir et de travailler ensemble Pens et con u comme un guide m thodologique cet ouvrage alimente le partage d exp riences et la r flexion sur la fabrication de la recherche dans ses aspects les plus concrets Il devrait constituer un soutien pr cieux pour tous ceux qui s engagent dans des recherches en collaboration et veiller l int r t de ceux qui ne s y sont pas encore essay s chercheurs cliniciens acteurs de terrain anks N Agence nationale de recherches sur le sida et les h patites virales Agence autonome de l Inserm
40. de recherche en particulier D velopper et organiser le partenariat de recherche 6 Des formations peuvent tre conduites par des chercheurs et facilitateurs de recherche impliqu s sur le projet Elles peuvent combiner des l ments g n ralistes de renforcement des capacit s de recherche fiche 5 des l ments plus pr cis l image des formations destin es aux acteurs op rationnels de la recherche fiche 14 La recherche participative est aujourd hui une condition internationalement reconnue pour Les membres des instances repr sentant les communaut s b n fi cient de formations la recherche leur permettant de mieux saisir les enjeux de la recherche et ainsi de mieux construire leur opinion et leur regard critique envers la recherche en cours mener une recherche thique sur le sida L ONUSIDA a ainsi d fini la participation communautaire comme le deuxi me l ment d orientation de ses Consid rations thiques relatives aux essais de m thodes biom dicales de pr vention du VIH ONUSIDA 2008b et a consacr un guide entier aux bonnes pratiques de participation des communaut s dans la recherche biom dicale en pr vention D apr s l ONUSIDA une recherche doit r pondre deux crit res d gale importance respecter rigoureusement les exigences scientifiques et le principe de participation communautaire active ONUSIDA 2008a 3 Int grer les acteurs communauta
41. de sondage Les premiers sont form s la recherche les seconds recueillir des donn es dans des contextes tr s divers Ils ont en commun de ne pas tre partie prenante des relations ou des situations d intervention communautaire sauf exception individuelle al atoire Leurs atouts pour la recherche m D ontologie lls sont anim s par les principes d thique de la recherche neutralit confidentialit et anonymat m Qualit des donn es e La part de subjectivit qui intervient est moins importante l enqu teur ext rieur a plus de recul sur l objet m me s il a souvent des repr sentations de l objet et ou des populations de la recherche Ils sont form s et s lectionn s pour mener une passation de questionnaire la plus conforme possible au protocole e Au del d une enqu te sp cifique ils sont form s aux enjeux de la recherche et ou de la collecte Leurs limites ventuelles m La relation l enqu t lls peuvent ne pas r ussir tablir la relation n cessaire la passation du questionnaire et des entretiens Dans ces cas l le risque de r tention de l information peut tre lev Pour les populations particuli rement vuln rables et stigmatis es c est surtout le cas si l enqu teur ext rieur est g ographiquement proche de l enqu t Ce dernier pourrait alors consid rer que l enqu teur risque de divulguer des informations confi dentielles dans la communaut C est par exempl
42. des bonnes pratiques de participation aux essais de m thodes biom dicales de pr vention du VIH Gen ve UNAIDS AVAC Juin ONUSIDA 2008b Consid rations thiques relatives aux essais de m thodes biom dicales de pr vention du VIH Gen ve Document d orientation ONUSIDA OMS Avril Shubis K Juma O Sharifu R Burgess B Abdulla S 2009 Challenges of establishing a Community Advisory Board CAB in a low income low resource setting experiences from Bagamoyo Tanzania Health Research Policy and Systems 7 16 June 17 TRT 5 2010 Projet d essai de traitement antir troviral en prophylaxie pr exposition chez des homosexuels masculins Rapport de consultation communautaire D cembre La formalisation d un cadre de travail commun les chartes et conventions de collaboration 11 Qui peut produire une charte Pourquoi r guler 2 l Quels types de chartes Quels contenus 93 D velopper et organiser le partenariat de recherche 94 La formalisation d un cadre de travail commun les chartes et conventions de collaboration Le partenariat repose sur une clarification des attentes des atouts et r les de chacun et passe par une formalisation crite de r gles afin de pr ciser les modalit s de la collabora tion missions et composition des diff rentes instances r gulation des interactions moda lit s concr tes d application des r gles thiques etc La formalisation n est pas une s rie de no
43. directement issue des commu naut s Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 8 e Les membres de l association ou les personnes aupr s desquelles elle agit refl tent ils la communaut dans sa diversit ou une partie de celle ci Est elle compos e de professionnels s exprimant sur une communaut partir de leur exp rience professionnelle e L association se pr sente t elle plut t comme une association de service ou est elle engag e dans une d marche de transformation sociale et de plaidoyer Quelle place est accord e l approche communautaire dans ses activit s m Par quels m canismes le lien repr sentatif est il assur Ces questions doivent permettre aux partenaires d avoir conscience de la nature du lien entre l association et la communaut afin d appr hender la participation ventuelle de l association la recherche pour ce qu elle est r ellement Celles que nous qualifions d associations communautaires devraient pr cis ment avoir une base communautaire et donner aux membres de la communaut un r le dans les orientations strat giques de l association L lection de repr sentants des communaut s au conseil d administration de l association est un moyen d assurer ce r le En ce qui concerne plus pr cis ment la recherche plusieurs m canismes peuvent tre mis en uvre afin de lui assurer un fondement profond ment communautaire de cr er un
44. du projet par les nouveaux partenaires au cours de la recherche mais une attention importante doit alors y tre consacr e e Retravailler le protocole ensemble multiplier les changes et discussions autour du protocole Accorder un temps important et valoriser le r le des chercheurs dans la construction des outils Une implication tr s tardive au moment de l analyse des donn es par exemple rel ve de la consultance plus que du partenariat Elle peut cependant constituer une phase pr liminaire de futurs partenariats 113 8 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 114 Quelques questions se poser Pour tous V Avons nous identifi des personnes ou institutions pouvant nous aider dans la recherche d un partenaire Quelles sont nos attentes envers nos partenaires Dans quelle mesure nos futurs partenaires sont ils capables de r pondre nos attentes Les attentes respectives sont elles claires pour chacun V Avons nous eu un aper u de la mani re de travailler de nos futurs partenaires pr sen tation dans une conf rence rencontre lors d une consultance visite dans les locaux rencontre etc v quel moment du processus de recherche allons nous impliquer des partenaires Des actions doivent elles tre mises en place pour leur faciliter l appropriation du projet Pour les chercheurs v Qui est la communaut Qui la repr sent
45. dur e de moment de recueil de vocabulaire ventuellement de langues m La participation acad mique vise une exploitation scientifique des donn es Des outils ne correspondant pas aux standards et exigences scientifiques produiront des informations peu voire non exploitables Ce constat est valable aussi bien pour les questionnaires que pour d autres outils davantage tourn s vers l action comme le journal de bord de l intervenant qui peut faire l objet d un traitement statistique dans le cadre d une analyse d implantation Un acteur communautaire revient ainsi sur la premi re enqu te mont e par son association et ses limites qui les ont conduits vers des partenariats plus approfondis Nous avons fait le questionnaire enti rement seuls avec toutes les limites que a comporte on tait tr s peu form la m thode et il a t difficile d analyser les donn es Nous pensions que certains 1 L analyse d implantation a pour objectif de pouvoir transposer une intervention dans d autres contextes et ou de maximiser ses effets fiche 17 148 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 12 croisements taient int ressants mais nous nous sommes rendus compte qu ils n avaient aucune valeur statistique et donc que nous ne pouvions pas bien les utiliser Acteur communautaire Suisse m La participation des acteurs intervenant sur le terrain professionnels ou volontaires
46. ellement en soi mais est le r sultat d une construction sociale dans laquelle les individus reconnaissent une identit en commun qui les diff rencie du reste de la population ou du groupe 1 L introduction a t r dig e avec le concours d Anne Bekelynck Elle doit tre cit e de la mani re suivante Demange E Henry E Bekelynck A Pr au M Petite s histoire s de la recherche communautaire Dans Demange E Henry E Pr au M De la recherche en collaboration la recherche communautaire Un guide m thodologique Paris ANRS Coalition Plus Coll Sciences sociales et sida 2012 Introduction Petite s histoire s de la recherche communautaire Plusieurs d finitions du terme communaut ont t propos es m La communaut naturelle est fond e sur des liens pr existants g ographiques sociaux Elle renvoie par exemple toutes les personnes ayant de m mes pratiques comme les travailleurs du sexe ou une m me maladie comme les personnes vivant avec le VIH Cette communaut naturelle n est pas v cue par les individus elle est souvent pos e par un observateur ext rieur m La communaut socialement construite est fond e sur un sentiment d appartenance d identification et sur des normes valeurs ou besoins partag s On est par exemple en pr sence d une communaut socialement construite quand des hommes ayant des rapports sexuels avec d autres hommes se reconnaissent une ide
47. et dans le milieu communautaire comp tences techniques etc 117 9 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 118 3 Exp rience professionnelle et b n vole 4 Distinctions bourses titres de comp tence Tous types de marques de reconnaissance peuvent tre d taill s y compris dans le milieu communautaire 5 Sommaire des contributions Il s agit des publications pr sentations et droits d auteurs Les publications communautaires sont incluses rapports etc 6 Exp riences d encadrement 7 Financement Cette rubrique d taille tous les types de subventions en cours et des 5 derni res ann es 8 Contributions d taill es Sont d taill es les principales contributions du candidat la recherche mais aussi d autres activit s d monstration de leadership dans la communaut appartenance des comit s activit s de conseil etc Il ne faut pas h siter contacter le financeur en amont de la demande de financement pour adapter les canevas existants des demandes de financement des recherches en collaboration et inclure des modifi cations comme par exemple un curriculum vitae communautaire m Le souhait qu un organisme non acad mique soit gestionnaire du projet Une structure associative pourra demander devenir l organisme gestionnaire de la recherche Celle ci doit cependant r pondre des crit res de stabilit et de gestion financi re afin
48. et notamment sur le VIH sida 1 Lenqu teur et l enqu t comme tout individu sont socialement situ s c est dire qu ils occupent une place particuli re dans la soci t A cette place dans la soci t correspondent certaines caract ristiques socio conomiques culturelles etc qui ont un effet sur l individu sur sa fa on de penser de voir la r alit 162 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 13 m Augmenter le nombre d enqu teurs permet de r duire l impact de l effet enqu teur sur l ensemble de l tude Ceci engendre cependant des co ts suppl mentaires 3 L enjeu des intervenants accepter la diff rence entre une intervention classique et une intervention dans le cadre d une recherche Dans une recherche interventionnelle l intervention se diff rencie des actions classiques dans sa conception fiche 12 mais aussi dans le travail de l intervenant En effet l intervenant r alise son action et effectue en m me temps un recueil de donn es sur son action Les cons quences de l inscription d une intervention dans une recherche sont que m les documents remplir et manipuler sont plus nombreux voir encadr m l intervenant doit remplir chaque document un moment pr cis de l intervention m l intervenant doit respecter scrupuleusement le protocole d intervention et dispose donc de peu de flexibilit par rapport l inte
49. et se transforme en service m Au del de la solidarit soulager les sympt mes du mal elles visent la trans formation sociale s attaquer aux racines du mal ce qui les inscrit dans une culture militante Concr tement elles s attachent par exemple faire voluer l acc s aux soins lutter contre les discriminations envers les personnes vivant avec le VIH mais aussi envers les populations vuln rables l pid mie ou encore faire valoir les droits des malades m Le non jugement envers les membres de la communaut est un autre principe fonda mental de l action d entraide des associations communautaires dans leur champ d intervention Les jugements ne doivent pas interf rer dans la relation l autre au sein de l association et ne doivent emp cher personne d exprimer sa diff rence m Les associations communautaires sont ensuite troitement li es la communaut ll est difficile d tablir une fronti re entre les personnes b n ficiant des activit s d une association communautaire celles qui s y engagent comme volontaires mais aussi celles qui y travaillent comme salari es Beaucoup passent d un statut l autre simultan ment ou diff rents moments de leur vie Les volontaires et salari s sont effectivement nombreux b n ficier des services de l asso ciation communautaire Les salari s peuvent consacrer une partie de leur temps libre au volontariat ou avoir t volo
50. financeurs de la recherche des chartes qui s appliquent ceux qu ils financent Face aux nombreuses difficult s auxquelles fait face la recherche dans les pays en d veloppement absence de cadres r glementaires nationaux pour la recherche parfois absence de comit d thique etc ANRS a voulu pr ciser les r gles d thique et les bonnes pratiques dans lesquelles elle souhaitait conduire la recherche dans les pays en d veloppement Elle a ainsi produit une charte d thique de la recherche dans les pays en d veloppement qui sert de r f rence pour les chercheurs conduisant un projet financ par l ANRS dans ces pays bibliographie Les associations professionnelles de chercheurs et enseignants chercheurs des chartes qui s appliquent aux membres et a ceux qui se reconnaissent dans l association L Association am ricaine de sociologie comme l association fran aise de sociologie ont produit des chartes thiques guidant la mani re de faire de la recherche en sociologie pour les chercheurs et enseignants chercheurs de la discipline bibliographie Elle doit tre appliqu e par les membres de l association mais sert de guide tous les chercheurs enseignants chercheurs et jeunes chercheurs reconnaissant la l gitimit de l association Des organisations communautaires impliqu es dans la recherche Le r seau canadien autochtone sur le VIH sida a produit des Principes de collaboration en mati re de rech
51. financiers d afflux de nouveaux patients etc 2 La construction des outils de recueil des donn es La construction des outils est un moment cl de la collaboration la fois tr s concrets et riches en exigences scientifiques ils n cessitent un investissement commun des acteurs communautaires et des chercheurs Les outils de recueil des donn es mobilis s dans les recherches communautaire sont vari s m Guides d observation m Guides d entretien m Questionnaires m Journaux de bord de l intervenant m Fiches de refus fiches bilans fiches de suivi etc Selon l outil l impulsion principale est donn e par l un ou l autre type d acteur par exemple acteurs communautaires pour le journal de bord chercheurs pour le guide d entretien etc L outil est ensuite discut et travaill par tous pour tre selon les cas adapt valid ais utiliser afin de d buter le recueil de donn es gt La collaboration lors de la construction des outils am liore leur acceptabilit m La participation communautaire permet de mieux adapter le contenu et la forme des outils au contexte de la communaut La participation des acteurs communautaires l laboration des questionnaires permet de mieux prendre en compte dans les outils de recherche la r alit des communaut s Assez pratiquement la co laboration des outils tend aussi garantir l adaptation des outils de collecte la r alit du terrain en termes de
52. galement d identifier des personnes motiv es qui pourront compter parmi les partenaires quand le groupe sera plus restreint D velopper et organiser le partenariat de recherche 4 Exercice pratique un atelier pour construire la confiance au sein du partenariat Les centres de recherche en pr vention du Centers for Disease Control and Prevention CDC ont mis au point un outil pour construire la confiance au sein des partenariats CDC outil en ligne Un questionnaire distribu aux Cr er la confiance entre les membres des le d but du partenariat permet de gagner du temps par la suite L impact de la confiance et de la dynamique de groupe sur la qualit de la recherche tend tre sous estim dans un domaine qui met l accent sur la r flexion de fond plus que sur les interactions membres d un partenariat de recherche leur demande d valuer l im portance qu ils accordent chacune des composantes de la confiance et dans quelle mesure elles existent dans leur partenariat de re cherche actuel Des exemples et des recommandations leur sont ga lement demand s Un atelier permet ensuite de d battre collective ment sur ce qui ressort de ces questionnaires Voir la rubrique pour aller plus loin gt Souder un groupe restreint autour d objectifs pr cis Les groupes de recherche qui fonctionnent bien Becker et al 2005 m Ont des objectifs clairs et op rationnels m Comprennent un nombre de membres r
53. la formation joue galement un r le cl fiche 14 Les associations communautaires impliqu es dans la lutte contre le VIH b n ficient g n ralement des savoir faire permettant d offrir un soutien individuel et collectif Les groupes de parole sont une activit pratiqu e dans nombre d entre elles et la plupart disposent de conseillers psychosociaux voire m me de psychologues Girard G 2010 Relations d enqu te tensions identitaires et implications du chercheur dans une enqu te sur la pr vention du VIH sida parmi les homosexuels en France Dans Chabrol F Girard G dir VIH sida Se confronter aux terrains Exp riences et postures de recherche Paris ANRS 105 100 Grawitz M 2001 M thodes des sciences sociales Paris Dalloz Levinson S 2008 La place et l exp rience des enqu teurs dans une enqu te sensible dans N Bajos M Bozon dir Enqu te sur la sexualit en France Pratiques genre et sant Paris La d couverte 97 113 165 11 21 sl La formation des enqu teurs et intervenants La formation un socle commun adapter aux objectifs de la recherche et a des cibles sp cifiques Pistes pratiques pour une formation adapt e aux besoins des enqu teurs et des intervenants communautaires La formation est l occasion de renforcer le partenariat 167 14 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 14 168 La formation des enqu te
54. les migrants d Afrique Sub saharienne et la d finition de projets de recherche centr s sur la probl matique immigration et VIH sida Dans ces contextes la mobilisation associative pousse la reconnaissance du probl me et l gitime une d marche scientifique d s lors que les personnes directement concern es en revendiquent la n cessit gt Un souci commun pour une recherche plus thique L int r t des organisations communautaires pour la recherche a galement t motiv par des difficult s thiques rencontr es sur le terrain particuli rement dans les pays africains aux d buts de la recherche sur le VIH sida Celle ci n tait alors pas encore encadr e par des principes thiques prenant en consid ration les conditions concr tes de participation des personnes dans des contextes de pauvret de d pendance et de non respect des droits fondamentaux Par exemple le consentement n tait parfois pas r ellement clair les r pondants ne comprenant pas r ellement les cons quences pour eux m mes de leur participation l tude 21 22 Introduction Petite s histoire s de la recherche communautaire Les exp riences des associations et le souci thique croissant des chercheurs les ont conduits codifier ensemble des principes thiques En 2002 l ANRS Agence nationale de recherches sur le sida et les h patites virales France publie ainsi une Charte d thique de la recherche dans l
55. leur programme scientifique de fa on autonome A l issue de ce parcours un petit nombre d entre eux sont recrut s par concours parfois comme chercheur temps plein plus souvent comme enseignant chercheur Ils ont alors une charge d enseignement effectuer en plus de leurs travaux de recherche Ces concours sont nationaux ou organis s par chaque universit D autres processus de s lection peuvent se rajouter En France les docteurs qui veulent postuler aux concours d enseignants chercheurs sont s lectionn s dans chaque discipline par le Conseil national des Universit s Seuls 1 3 des docteurs sont ainsi qualifi s pour les concours de recrutement 55 3 D velopper et organiser le partenariat de recherche 56 gt Le milieu communautaire transformation sociale non jugement et proximit Trois principes reviennent souvent comme un fondement des associations communautaires transformation sociale non jugement proximit Au sein du vaste milieu associatif de la lutte contre le sida plusieurs types d associations et de cultures peuvent tre distingu s e les associations de services qui ont une culture de soutien e les associations engag es la culture militante Les associations communautaires s inscrivent souvent dans cette double culture m Issues de la mobilisation de communaut s affect es par le sida elles leur proposent souvent l origine une entraide qui de naturelle s largit se p rennise
56. liminaires et les premi res pistes mettent de produire une co analyse d interpr tation sont soumis au d bat collectif en La collaboration b n ficie certes groupe largi parmi les acteurs de la recherche l interpr tation des r sultats mais acteurs associatifs directement impliqu s dans aussi la construction des variables l laboration et la mise en uvre de la recherche et aux choix m thodologiques les intervenants et enqu teurs etc les salari s et plus techniques y volontaires de l association II s agit donc ici de parti ciper la phase d interpr tation des donn es Pistes pratiques pour impliquer les participants la recherche dans l analyse Le dialogue avec les participants la recherche des fins de construction des r sultats se fonde sur une phase de restitution l occasion de laquelle chercheurs et acteurs de ter rain changent autour des r sultats pr sent s Les exp riences de restitution montrent qu cette occasion les acteurs de terrain donnent des pistes d explication des l ments d analyse et soul vent des questions creuser dans les analyses venir Laurent Vidal met en vidence l apport des participants l analyse lors de s ances de d bats collectifs sur des r sultats de recherche ils s engagent dans la voie de l explication par la mise en parall le de points de vue par le partage d exp riences De sorte que ces rencontres fonctionne
57. ment sur l utilit et l usage de chaque outil de la collecte des donn es Les intervenants manipulent beaucoup plus de documents dans le cadre d une recherche interventionnelle que lors d une intervention classique fiche 13 ll est important de revenir non seulement sur les modalit s d utilisation de chaque outil mais aussi sur son utilit pour les r sultats de la recherche et l ventuelle extension de l action au del de la recherche y gt L entrainement la passation de questionnaire donner des cl s pour conjuguer neutralit et action de la recherche La formation des enqu teurs communautaires doit prendre en compte leurs sp cificit s par rapport celles des enqu teurs professionnels m Quand les enqu teurs sont eux m mes membres de la communaut discuter leur ressenti du questionnaire Le questionnaire peut en effet avoir un impact sur des enqu teurs appartenant eux m mes la communaut Le fait de discuter collectivement du ressenti de chacun pendant la formation et d anticiper les difficult s permet d en att nuer les effets sur le d roulement de l entretien m Un accent particulier doit tre mis sur l importance de poser les questions telles qu elles sont formul es Les acteurs communautaires sont g n ralement dans une relation personnalis e avec les membres de la communaut Il peut parfois tre difficile pour certains de coller au texte du questionnaire de poser des
58. niveau local par les associations communautaires volontaires e Ces rencontres pouvaient prendre la forme de conf rences pr sentation temps d change Ou de pl ni res compl t es d ateliers d appropriation des enjeux groupes de 10 15 personnes pour faciliter la prise de parole individuelle m Ces consultations ont t enrichies de consultations en ligne via des chats ou forums de sites internet communautaires m En marge de la consultation communautaire une r union publique d information sur l essai a t organis e par Act Up Paris La consultation communautaire mobilise t elle vraiment les communaut s Ce sont souvent les paroles de militants qui sont recueillies donc de personnes d ja engag es pour la cause de la communaut mobilis es et qui ne refl tent pas n cessairement la communaut dans toute sa diversit Il existe par ailleurs pour de nombreux militants une 85 6 D velopper et organiser le partenariat de recherche 86 Sous forme de comit associatif ou de consultation communautaire il est relativement facile de mobiliser les associations concern es par la recherche et leurs membres Ceux ci participent en tant que repr sentants de la communaut concern e eux m mes concern s par le th me de la recherche et en tant qu acteurs exprimant les besoins et attentes de cette communaut Ces instances doivent veiller ce que toutes les composantes d une communa
59. part m Pour en limiter les effets l enqu teur doit adopter une attitude de neutralit empathique Sa r flexivit avoir conscience de ses propres caract ristiques et id es opinions sur l objet de l enqu te la pratique et une solide formation permettent de construire une telle position Ces contraintes doivent tre au maximum prises en compte au moment de l analyse Ces biais potentiels ne sont pas particuliers la recherche communautaire mais s observent dans toutes les situations d interaction entre un enqu teur et un enqu t Pour conduire un entretien les enqu teurs doivent acqu rir les techniques d entretien ou de passation de questionnaires et s adapter au cours d une formation sp cifique chaque tude La passation d entretiens ainsi que la formation aux m thodologies de la recherche sont cet gard une tape cruciale au bon d roulement de la recherche fiche 14 gt Lintervenant mettre en uvre une action Le r le de l intervenant n est pas uniquement de collecter des donn es mais surtout d agir en mettant en uvre l intervention qui doit tre valu e dans le cadre du projet de recherche Dans une recherche interventionnelle l intervenant peut par exemple m R aliser les t ches propres la recherche l accueil l information des participants etc et ou m Effectuer l intervention de promotion de la sant qui est valu e par la recherche entretien et test de d pistage acco
60. partenaires 1 Quels sont les savoir tre n cessaires au d veloppement du partenariat 2 Comment cr er un climat de confiance et une dynamique de groupe 61 4 D velopper et organiser le partenariat de recherche 62 Construire la confiance et la r ciprocit entre les partenaires La construction d une troite collaboration entre des acteurs issus de milieux et parfois de pays diff rents est l une des principales richesses de la recherche communautaire Mettre en place un v ritable partenariat est pourtant un d fi et une activit en soi laquelle on accorde souvent trop peu d attention Dans la dur e les partenaires ont besoin de se comprendre pour s accorder sur les buts atteindre et les contributions de chacun Il faut cr er les conditions d une collaboration quilibr e et qui b n ficie pleinement des capacit s de chacun C est ce qui favorise la confiance et la possibilit d exprimer des d saccords ou des points de vue diff rents 1 Quels sont les savoir tre n cessaires au d veloppement du partenariat Construire un partenariat amorcer une dynamique de groupe entre des individus aux parcours les plus divers n cessite des savoir faire et des savoir tre souvent peu formul s dans certains milieux Ces savoirs facilitent l entr e dans la recherche communautaire Wallerstein et al 2005 gt Aller vers l autre s engager dans le partenariat m Consid rer le d veloppeme
61. participation des communaut s dans la recherche La mise en place d instances formali s es au m me titre que les ins tances habituelles de la recherche garantit la p rennit de cette parti cipation Les partenaires peuvent ensuite d cider des formes de ces instances selon qu ils recherchent la repr sentation des membres des communaut s ou leur participation m On espere constituer un ensemble dont la composition refl te la communaut son h t rog n it ses pr occu pations ses exp riences m On peut aussi viser en tant que telle la participation de la communaut la recherche Les formes et les attentes vis vis de la participation communautaire d pendent du degr de reconnaissance et d organisation de la communaut certaines communaut s sont reconnues leurs organisations sont connues et participent au d bat public ou aux instances de concertation d autres sont cach es ou mergent et ont encore des modes d organisation balbutiants fragiles ou contest s associations d usagers de drogues ou de travailleurs du sexe par exemple Selon les objectifs des partenaires plusieurs modalit s de participation des communaut s sont possibles Le comit associatif consultatif m rassemble des associations autour d une recherche m Le comit accompagne le projet donne son avis sur les directions de la recherche Il peut participer l laboration du protocole m Les associations du
62. perspective d un outil de preuve et de gouvernement Revue de la r gulation 1 semestre 7 2 30 Pourtois J P Desmet H 2007 Epist mologie et instrumentation en sciences humaines Ed Mardaga 47 D velopper et organiser le partenariat de recherche Savoir tre de la recherche en collaboration confiance ouverture et Valorisation de l autre Fiche 3 Se conna tre pour faciliter la reconnaissance mutuelle Fiche 4 Construire la confiance et la r ciprocit entre partenaires Fiche 5 Faciliter la rencontre entre les deux milieux Se conna tre pour faciliter la reconnaissance mutuelle 1 D finitions de soi et modalit s de fonctionnement de chaque milieu 2 Reconna tre les atouts de chacun 3 D velopper et organiser le partenariat de recherche 54 Se conna tre pour faciliter la reconnaissance mutuelle La confiance est le fondement de tout partenariat Avant les exp riences communes qui contribuent la confiance r ciproque autre et son milieu sont souvent peu familiers Ses modes de fonctionnement nous sont inconnus et nos repr sentations sont parfois erron es Notre objectif est ici de faciliter ce travail de d couverte de l autre en proposant quelques cl s pour comprendre le milieu d o il vient et ses atouts 1 D finitions de soi et modalit s de fonctionnement de chaque milieu La recherche communautaire r unit des partenaires aux cultu
63. pr vu des temps de rencontre entre acteurs r f rents communautaires et chercheurs sp cifiquement consacr s l analyse des donn es Y Souhaitons nous impliquer les participants la recherche dans l analyse V Quelles modalit s concr tes d implication des acteurs communautaires sont r alisables mat riellement v Un renforcement des capacit s est il n cessaire pour permettre l implication r elle de chacun dans l analyse Pour en savoir plus Apostolidis T 2006 Repr sentations sociales et triangulation une application en psychologie sociale de la sant Psicologia Teoria e Pesquisa 22 2 213 228 Campbell D T amp Fiske D W 1959 Convergent and discriminant validation by the multitrait multimethod matrix Psychological Bulletin 59 81 105 Flick U 1992 Triangulation Revisited Strategy of Validation or Alternative Journal of the Theory of Social Behavior 22 2 176 197 Kitzinger J Markova l Kalampalikis N 2004 Qu est ce que les focus groups Bulletin de psychologie Tome 57 3 471 237 243 Vidal L 2011 Rendre compte La restitution comme lieu de refondation des sciences sociales en contexte de d veloppement Cahiers d Etudes Africaines 2 3 202 203 591 607 La valorisation des r sultats de la recherche et les publications 1 Diffuser les r sultats de la recherche 2 Permettre la transformation des r sultats en action 193 17 Les tapes de la recherche
64. questions la formulation standardis e Il est important d insister sur le fait que les formulations choisies ont un sens pr cis et ont largement t discut es en amont Un travail important doit donc tre fourni pendant la formation afin de 171 14 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 172 permettre l appropriation du questionnaire dans le fond et dans la forme Ces aspects sont probablement plus sensibles chez les acteurs communautaires que dans le cas d enqu teurs ext rieurs professionnels habitu s l entretien standardis m Ne pas confondre la passation du questionnaire et la diffusion d informations au r pondant Les enqu teurs associatifs sont habituellement impliqu s dans l action Ils envisagent donc souvent la collecte de donn es travers le prisme de l action et notamment de la pr vention et ou du soutien L entretien ou le questionnaire peuvent ainsi tre consid r s comme des opportunit s de faire passer des messages de pr vention soutien aux participants Il est cependant important que le temps de la recherche et celui de l action soient respect s et ne se superposent pas m Effectuer des actions de pr vention ou de conseil la fin de l entretien ou du ques tionnaire n influe pas sur les r ponses de l enqu t et pr serve donc la qualit des donn es La m thode la plus employ e est de faire suivre le temps d enqu te d un temps de dis
65. rassemble et m lange associations et chercheurs afin qu ils r fl chissent ensemble aux enjeux de la lutte contre le sida Les sessions sont l occasion de communiquer et d changer sur leurs questionnements respectifs ainsi que sur les analyses et les actions sur le terrain D velopper et organiser le partenariat de recherche 5 La commission nationale ougandaise de lutte contre le sida a cr l Uganda Think Tank on AIDS Ce sont des r unions de r flexion environ bi anuelles conviant chercheurs et acteurs de terrain autour d un enjeu d actualit dans la lutte contre le sida LANRS organise aussi des journ es scientifiques dans les pays ou elle a implant des sites de recherche Br sil Burkina Faso Cambodge Cameroun C te d Ivoire gypte S n gal Vietnam Elles sont parfois pr c d es de journ es associatives o se rencontrent chercheurs et acteurs associatifs autour d ateliers th matiques les priorit s de recherche identifi es par les associations le r le des associations dans l information scientifique des personnes vivant avec le VIH et des groupes vuln rables etc Des groupes de travail th matiques LANRS met en place des actions coordonn es et des groupes de travail pour d finir des priorit s et des programmes de recherche autour de th mes d actualit Ces groupes sont ouverts la participation associative Parmi ces derniers le groupe recherche communautaire est ouvert aux chercheurs et a
66. s y engagent La recherche communautaire pr sente un int r t direct pour chacun des partenaires Au d but de la collaboration il est souvent difficile identifier ce qui peut freiner l engagement dans le partenariat Voici ce qui ressort des t moignages d acteurs engag s dans des collaborations gt Des b n fices partag s par tous les partenaires En tant que collaboration la recherche communautaire apporte chacun les b n fices d un partenariat entre des acteurs aux cultures et pratiques diff rentes R flexions sur la recherche communautaire et son int r t 2 m Connaissance et comp tences pour travailler de mani re collaborative et participative m Renforcement mutuel des comp tences et d veloppement des capacit s de travail m Cr ation d un r seau largi d interconnaissance et de travail m Apprendre de nouvelles fa ons d envisager son propre travail La recherche communautaire offre les atouts de toute collaboration d couverte de l autre constitution d un r seau prise de distance et enrichissement de ses propres pratiques m Envisager ses techniques et outils de travail sous un jour nouveau m D velopper ses connaissances sur l histoire la culture et les modes de fonctionnement de ses partenaires m Compr hension plus pointue des forces et limites de chacun des partenaires m D veloppement de la capacit a penser des projets de recherche et d intervention innovants
67. scientifique de la recherche 123 Fiche 10 Du constat du probl me au choix des modalit s de recherche 125 Fiche 11 D finir le protocole de recherche Fiche 12 Construire les outils de la recherche SECTION 3 Anticiper la mise en ceuvre de la recherche Fiche 13 Le recueil de donn es intervenants et ou enqu teurs Fiche 14 La formation des enqu teurs et intervenants Fiche 15 Lieux d enqu te et suivi SECTION 4 Cr er le dialogue entre les r sultats de recherche et l action 135 145 153 155 167 175 183 Fiche 16 L analyse des donn es processus continu tape de cl ture 185 Fiche 17 La valorisation des r sultats et les publications Annexes 193 206 1 V11da Pr face Pour une r flexion engag e Depuis le d but de l pid mie de VIH sida les trajectoires des activistes et des chercheurs se sont crois es r guli rement entrechoqu es parfois compl t es assur ment Identification du virus premier test de d pistage prise en compte des facteurs sociaux et structurels de l pid mie lutte acharn e pour la mise disposition de traitements les interactions entre chercheurs et activistes ont t d terminantes dans la mise en uvre des premi res r ponses l pid mie de VIH Qu elle soit fondamentale ou appliqu e la recherche sur l infection VIH est intimement li e l action Les changes entre acteurs communautaires et chercheurs sont aussi d ter
68. scientifique des projets reste le crit re principal certaines modalit s de mise en uvre des recherches communautaires peuvent tre appr ci es avec un regard diff rent par des membres de comit s peu sensibilis s ce type de recherche Un effort de sensibilisation est certainement n cessaire pour l ensemble des membres des comit s scientifiques qui valuent les projets Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 9 Quelques questions se poser v Avons nous anticip au maximum les co ts de l implication des communaut s v En avons nous discut entre partenaires acad miques et communautaires Y Avons nous pens demander le financement de temps de travail pour les acteurs acad miques et communautaires v Est il n cessaire d adapter le canevas de la demande de financement Si oui avons nous pris contact avec le financeur Pour aller plus loin American Psychological Association website HIV AIDS Research Funding Opportunities http www apa org pi aids resources research funding aspx Conseil r gional d lle de France Les partenariats institutions citoyens pour la recherche et l innovation Picri http www iledefrance fr recherche innovation dialogue science societe partenariats institutions citoyens picri Instituts de recherche en sant du Canada IRSC Sommaire du financement et autres pages http www cihr irsc gc ca Le
69. ses modalit s de fonction nement dans son ensemble et avec pr cision m La recherche permet de r fl chir la possibilit de reproduire des actions gt Les b n fices pour les chercheurs Le principal int r t que retirent les chercheurs de la recherche en collaboration et plus en core de la recherche communautaire est qu elle leur permet d appr hender concr tement l impact de leur travail C est souvent la principale motivation des chercheurs pour la re cherche communautaire 45 2 R flexions sur la recherche communautaire et son int r t 46 Plus largement les b n fices que retirent les chercheurs sont les suivants m La validation des questions de recherche m Travailler sur des th matiques nouvelles m B n ficier d une connaissance importante de la communaut tudi e et de son environnement m Sortir des cadres de l universit voir les probl mes qui se posent aux acteurs de terrain m Les questionnements des chercheurs ont pour objectif d am liorer la soci t ils ont donc la volont d couter les questions issues de la soci t notamment travers les communaut s La recherche communautaire permet aux chercheurs d appr hender concr tement et rapidement l impact de leur even m La recherche communautaire permet de voir de fa on tangible les applications des r sultats de la recherche gt Les b n fices pour les bailleurs et acteurs institutionnels Cette m thod
70. sont d tenteurs de savoirs profanes Dans le domaine de la sant l expertise profane ou savoir expert en actes se fonde avant tout sur l exp rience que les malades ont de leur maladie Aux premiers temps du sida cette expertise s impose face des m decins qui ne parviennent pas saisir cette nouvelle maladie et conduit un r quilibrage de la relation m decin patient Ce savoir profane se d veloppe galement pour d autres enjeux m dicaux comme les cancers li s des pollutions indus trielles Calvez 2009 Bruno Spire pr sident de AIDES parle aujourd hui en cho aux savoirs acad miques de vivrologie ou de rienologie J ai toujours dit que nous on n tait ni des virologues ni des infectiologues ni des immu nologues on tait des rienologues ou des vivrologues c est dire qu on tait experts de rien ou expert seulement de son v cu Ou plut t de notre v cu collectivement parce que dans les associations on a chacun un v cu personnel et puis on se trouve l aussi force d entendre tous nos camarades parler de ce qu ils vivent d positaires de ce v cu collectif Et c est ce v cu l pour lequel on revendique notre place Spire 2011 158 159 L apport du savoir profane a la recherche et l action est aujourd hui soulign dans de nombreux domaines Callon et al 2001 La recherche communautaire repose sur la compl mentarit entre les connaissances
71. suivi s effectue de mani re plus rapproch e en d but de collecte afin de s ajuster rapidement des situations ou contextes non pr vus Pendant tout le travail de terrain une vigilance et une disponibilit sont n cessaires pour faire face avec r activit aux al as et maintenir la qualit du recueil ou de l intervention jusqu la fin sur le terrain y Pour faire le point ensemble sur les conditions mat rielles de la recherche V Avons nous pens aux conditions mat rielles les plus terre terre de d roulement de la recherche v L lad quation entre le nombre de participants le nombre d intervenants enqu teurs et les conditions offertes par les locaux est elle convenable Y Les conditions mat rielles sont elles en ad quation avec le protocole v Sommes nous en mesure de r agir si les participants affluent en m me temps gestion du flux de participants v Sommes nous mat riellement capables de faire face un changement de tranche horaire pour le d roulement de l tude adaptation aux horaires des participants v Chaque personne impliqu e dans le d roulement de la recherche dispose t elle de suffisamment de temps de travail pour effectuer ses t ches v Les communaut s tudi es et lieux de collecte n cessitent ils de prendre des dispositions particuli res en termes de s curit de mat riel d enqu te ou autres Pour en savoir plus Cayrol R 2011 Opinion sondages et d mocr
72. syst me de caf s de recherche conversations informelles en petits groupes autour d intervenants vari s sur des th mes de recherche li s au VIH m Les activit s destination des chercheurs e Des interventions aupr s des jeunes chercheurs Les chercheurs en d but de carri re sont un public cible de la recherche communautaire Par exemple les facilitateurs de recherche peuvent intervenir pour sensibiliser les jeunes chercheurs la prise en compte des pr occupations des communaut s dans la d finition de leur objet de recherche ou aux modalit s possibles de restitution Des formations la recherche communautaire pour les tudiants s minaires de master La recherche communautaire ne sera pas reconnue ni pratiqu e si elle n est pas enseign e Des bin mes chercheur facilitateur de recherche peuvent proposer des s minaires d initiation la recherche communautaire comme tant l une des m thodes de recherche disponible Le facilitateur effectue galement un travail de consolidation du partenariat au cours de la recherche m Son r le est particuli rement indispensable aupr s des communaut s quand celles ci n ont pas t impliqu es d s le d but du projet ou pour leur expliquer la recherche m La connaissance de la culture communautaire l appartenance un m me monde permettent au facilitateur de d samorcer les r ticences quand il y en a encadr Passer de la m fiance la col
73. tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 180 Accompagnement ou contr le Le suivi des enqu teurs Acteurs scientifiques et associatifs peuvent avoir des visions diff rentes du suivi des enqu teurs Pour les chercheurs particuli rement quand ils travaillent pour la premi re fois avec des enqu teurs associatifs la v rification doit tre maximale afin de s assurer de la qualit des donn es Certains acteurs associatifs craignent un contr le des enqu teurs pendant le d roulement des entretiens au lieu d un suivi c est dire parler avec les enqu teurs de leurs difficult s et v rifier le travail travers le remplissage des questionnaires Les deux cultures contr le rigoureux et valorisation des atouts de chacun peuvent cependant se rencontrer travers le croisement des outils de suivi Ce croisement permet de rep rer les failles sans pour autant imposer l enqu teur le sentiment d tre contr l mais en lui donnant au contraire le sentiment d tre accompagn et de se sentir paul par le groupe dans la mission qui lui a t confi e L objectif du suivi est d obtenir une transparence sur les conditions de collecte pour les adapter au mieux aux exigences du protocole Un bon suivi n est pas n cessairement un suivi standardis ce peut aussi tre un suivi qui s adapte au plus pr s aux modalit s de fonctionnement propres aux op rateurs de recherche G n ralement le
74. tendue a mesure que se d veloppaient les organisations le monde scientifique et l univers associatif Cependant ce cadre g n ral qui tend s institutionnaliser doit tre actualis par les acteurs directs des projets de recherche ou des projets d intervention pour que se cr e la symbiose n cessaire a la recherche communautaire telle qu elle est entendue ici Plusieurs actions tr s concr tes permettent aux chercheurs et acteurs communautaires de comprendre le langage et le travail de l autre Certaines sont faciles mettre en uvre peu co teuses en temps et en argent D autres plus complexes doivent tre pens es sur la dur e 1 Ouvrir l autre ses lieux de r flexion Dans le champ du VIH sida toutes les grandes manifestations internationales sont construites en partenariat entre le monde scientifique le monde associatif et les agences internationales et cela parce que la dimension politique de l pid mie a t reconnue depuis longtemps Ce mode d organisation peut tre prolong a un niveau plus local par des participations crois es dans des v nements plus restreints scientifiques comme associatifs Les grands rendez vous scientifiques ou associatifs sont ainsi une occasion d observer les enjeux les logiques les questions en d bat dans chaque milieu gt Les chercheurs dans des v nements associatifs lls peuvent participer m Des v nements en lien avec leurs th matiques de recherche
75. teurs puissent signaler tout probl me et qu il soit possible de r agir rapidement les enqu teurs devaient informer les r f rents de leurs d placements hors des locaux de l association dans le cadre de l enqu te et ne pas se Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 15 d placer seuls fonctionnement en bin me Aucun incident n a finalement eu lieu mais tous les acteurs de la recherche se sont sentis plus l aise pour travailler dans ces conditions 2 Proc dures de contr le qualit et de suivi de la collecte Le suivi de la collecte est indispensable pour ajuster les pratiques de terrain et appr hender l avancement de la recherche par rapport aux plans initiaux M me si des modalit s de suivi standardis es peuvent tre mises en place la collecte fera toujours face des impr vus Les modalit s de suivi le plus souvent utilis es sont les suivantes m Visites de monitorage Elles visent autant s assurer du bon d roulement de la recherche qu laborer collectivement des solutions face aux impr vus Elles permettent d appr hender en pratique les conditions de r alisation de l tude de saisir les carts au protocole de fa on en tenir compte dans les analyses futures Elles ont aussi pour int r t d entretenir les liens entre les acteurs du terrain et les concepteurs du projet pour faire face au caract re fastidieux ou la r p titivit des t ches de col
76. tre difficile ment concevable pour des acteurs de terrain cherchant adapter au mieux leur action chaque individu d adopter des crit res standardis s d valuation pour ces actions La culture associative insiste davantage sur la qualit du processus et du r sultat pour les b n ficiaires Dans cette perspective la recherche communautaire s int resse la possibilit de rendre compte des processus et des dimen sions subjectives Le pr test met l preuve un outil de recueil de donn es avant la phase de mise en uvre proprement dite Le but est de v rifier qu il est adapt compris et coh rent Id alement le pr test se d roule dans des conditions similaires celles de la recherche Selon la recherche et la complexit de l outil laborer diff rentes phases de tests et de retours peuvent tre n cessaires pour mettre au point des outils qui satisfont aux crit res de chacune des parties La collaboration avec des associations communautaires peut tre mise profit pour effectuer des pr tests Plusieurs modalit s sont possibles m Les salari s et volontaires associatifs appartenant la communaut cible de l enqu te peuvent pr tester ou effectuer un retour sur les outils Quand l association est engag e dans une recherche en tant que partenaire il est plus facile de mobiliser ses salari s et volontaires pour des pr tests que dans les cas o l association communautaire intervient plut t
77. Est ce possible en consid rant le nombre de personnes b n ficiant actuellement de l intervention classique e Quels sont les effets pour les b n ficiaires actuels de l intervention classique Existe t il un risque qu ils ne puissent plus y avoir acc s Plus g n ralement il est important de prendre en consid ration l impact de l intervention recherche sur les interventions classiques d j mises en uvre par l association m Quel impact l intervention recherche peut elle avoir sur la structure En termes de charge de travail de continuit des activit s d j en cours voire d afflux ventuel de nouvelles personnes m Que pense l association du fait que les participants a une recherche re oivent davantage de services ou de soins que les autres personnes prises en charge par l association Quel effet cela peut il avoir parmi les personnes accueillies 147 12 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble Par exemple si des malades se voient proposer certains traitements gratuitement dans le cadre d une recherche interventionnelle est il thiquement envisageable de ne pas proposer ces m mes traitements gratuitement aux patients non inclus dans l tude Si seuls les patients inclus dans l tude b n ficient de traitements gratuits n y a t il pas un effet incitatif trop fort l inclusion Si tous b n ficient de traitements gratuits quels sont les effets pour la structure en termes
78. S 29 04 2011 gt Entretiens internationaux membres ou partenaires de Coalition Plus 34 M lina Bernier Facilitatrice de recherche COCQ SIDA Canada 09 05 2011 35 Henri Mukumbi Directeur AMO Congo R publique d mocratique du Congo 11 05 2011 36 Amira Herdoiza Directrice ex cutive Association KIMIRINA Equateur 12 05 2011 37 Martine Somda Pr sidente Brigitte Palenfo Secr taire g n rale REVS Burkina Faso 12 05 2011 38 Nicolas Charpentier Charg de projet Groupe Sida Gen ve Suisse 13 05 2011 39 Joanne Otis Chaire de recherche du Canada en ducation la sant UQAM Canada 19 05 2011 40 Eddy Kieto Zola Enseignant chercheur Ecole de Sant publique Universit de Kinshasa 20 06 2011 211 A De la recherche en collaboration la recherche communautaire Un guide m thodologique anRS KGW Sciences sociales et sida Dans le monde de la recherche sur le VIH sida le renouveau des enjeux autour de la pr vention et la prise en charge du VIH conduit a un int r t croissant pour la recherche dite communautaire et plus largement pour les collaborations entre chercheurs et acteurs communautaires Ces acteurs issus des milieux acad miques et communautaires sont d s lors en demande d outils pratiques pour travailler ensemble Coalition Plus le groupe Partages et l ANRS ont souhait mettre a disposition de la communaut de la lutte contre le sida et
79. Tout en utilisant une m thodologie lui apportant la reconnaissance scientifique elle s inscrit dans une d marche sp cifique la d marche communautaire 1 La communaut et la d marche communautaire socles de la recherche communautaire La recherche communautaire s inscrit dans la continuit de la d marche communautaire Elle pose la question de savoir qui est la communaut et qui la repr sente Nous proposons ici quelques pistes quant au sens de ces termes Ceux qui souhaiteront aller plus loin se r f reront la partie bibliographie de la fiche pratique gt Qu est ce que la communaut Dans le langage courant le terme de communaut renvoie aussi bien des communaut s identitaires qu au terme tr s g n ral de community based organisations dans lequel les communaut s renvoient des populations au sein desquelles les individus partagent objectivement des caract ristiques communes Ils peuvent par exemple partager un m me lieu d habitation et ou tre affect s par un m me probl me Les premi res r flexions sur la communaut sont apparues la fin du 19 si cle et au d but du 20 si cle Elles insistent sur la communaut comme une entit naturelle issue d un lien affectif motionnel ou traditionnel entre ses membres T nnies 2010 Weber 2003 Eboko et al 2011 Depuis la seconde moiti du 20 si cle sa conception a volu une communaut n existe pas r
80. aborde les tapes cl s de la mise en place d une recherche en partenariat les enjeux les freins et difficult s potentielles mais aussi les facteurs facilitant et les bonnes pratiques Une premi re partie invite une r flexion d ensemble sur la recherche communautaire son int r t les d fis relever par ceux qui s y engagent Une seconde partie propose des pistes pour la construction d un partenariat depuis les pratiques pouvant faciliter la rencontre entre les deux milieux jusqu aux formes concr tes que prennent les collaborations La derni re partie aborde les sp cificit s de la collaboration et de la recherche communautaire pour chacune des principales tapes du choix des partenaires aux diff rentes formes de valorisation des r sultats et leur transformation en actions Au sein de chaque partie les fiches qui composent ce guide pr sentent des l ments de contenu similaires On trouvera notamment e Des t moignages d acteurs engag s dans la recherche communautaire e Des pistes et des exp riences de bonnes pratiques lessons learned issues de recherches en partenariat e Des outils pratiques pouvant tre mobilis s pour construire et faciliter la collaboration e Des pistes de r flexion et des l ments plus th oriques sur la recherche commu nautaire e Des r f rences bibliographiques pour aller plus loin le guide ne pr tendant aucunement l exhaustivit sur les points trait s Les fiche
81. act avec l organisation communautaire n est pas n cessairement plus fr quent que cela Les enqu t s de la recherche communautaire regroupent selon les cas des personnes qui m Participent aux associations communautaires membres La recherche communautaire pr sente une r elle valeur ajout e notamment en permettant d acc der des per sonnes fr quentant les lieux d action des organisations communautaires et des associations Il s agit souvent de populations vuln rables o mino ritaires particuli rement expos es et pourtant difficiles atteindre Les organisations communautaires ap portent leur connaissance de ces populations et ouvrent des terrains et objets de recherche sous investis volontaires etc m B n ficient r guli rement des services d une association communautaire soins conseil psychosocial etc m Fr quentent les lieux d actions des organisations commu nautaires commerces africains lieux de drague squats lieux de prostitution m Sont membres des communaut s avec lesquelles travaillent les organisations communautaires personnes vivant avec le VIH gays immigr s usagers de drogues etc L apport des organisations communautaires ne se r duit pas donner acc s ces lieux et ces communaut s Les volontaires sont g n ralement ceux qui connaissent le mieux la communaut enqu t e introduire des questions de recherche innovantes qui manent du terrain En rech
82. aincre des bailleurs de fonds ou les pouvoirs publics Paradoxalement certains membres des associations communautaires sont r ticents vis vis des chiffres qui refl teraient trop grossi rement les r alit s humaines Dans les faits m Selon les disciplines et les questions de recherche le choix se porte sur des m thodes quantitatives et ou qualitatives bas es sur l observation les entretiens l analyse institutionnelle ou l tude des sources documentaires Ce qui compte c est la pertinence du choix m thodologique par rapport la question pos e Le r sultat d une recherche s inscrit toujours dans un contexte scientifique qui conjugue des m thodes et des disciplines diverses m La recherche articule souvent une analyse quantifi e c est dire chiffr e de la r alit des donn es contextuelles et une analyse des exp riences individuelles ou collectives La recherche en sciences sociales particuli rement sur un objet comme le sida fait parler les chiffres mais aussi les individus et les communaut s Cette articulation entre chiffres et exp riences de vie se retrouve dans la compl mentarit des m thodes quantitatives et qualitatives qui peuvent toutes deux tre mobilis es au sein d une m me recherche R flexions sur la recherche communautaire et son int r t 1 m Les donn es quantitatives clairent sous un jour nouveau des situations concr tes des exp riences de v cu individuel ou col
83. alit de la recherche l action et de l action m Elle d fend les int r ts des malades m Elle r pond des standards thiques lev s R flexions sur la recherche communautaire et son int r t 2 Penser son engagement collectif et individuel dans la recherche communautaire v Comment avez vous t amen envisager de participer une recherche communautaire v Quelle familiarit avez vous d j avec vos partenaires ou avec le milieu dans lequel ils voluent communautaire universitaire Sur quelle dur e imaginez vous votre engagement avec ces partenaires Sur quelle dur e imaginez vous votre engagement dans la recherche communautaire v Avez vous discut de ce partenariat avec d autres membres de votre organisation V Quel temps tes vous pr t consacrer des t ches annexes ne relevant pas de vos activit s principales Pour en savoir plus Apostolidis T 2006 Repr sentations sociales et triangulation une application en psychologie sociale de la sant Psicologia Teoria e Pesquisa 22 2 211 226 Canadian Health Services Research Foundation 2002 Productive Partnerships Report on the 2002 CHSRF annual invitational workshop Ottawa March Flick U 1992 Triangulation Revisited Strategy of Validation or Alternative Journal of the Theory of Social Behavior 22 2 176 197 Labrousse A 2010 Nouvelle conomie du d veloppement et essais cliniques randomis s une mise en
84. an Marie Le Gall AIDES et Coalition PLUS France Joanne Otis CReCES UQAM Canada Gilles Pialoux H pital Tenon APHP et Universit Paris VI UPMC France Isabelle Porteret ANRS France Laurence Quinty ANRS France Remerciements Remerciements Nous remercions l ensemble des personnes qui ont contribu l laboration de ce guide L ensemble des membres du groupe Partages e L ensemble des personnes rencontr es dans le cadre des entretiens et ou du travail d observation et dont les r flexions et les exp riences ont aliment les contenus des fiches voir la liste des entretiens en annexe e Ceux et celles qui ont particip au pr test de l outil en nous apportant leurs commentaires constructifs l tape de relecture M lina Bernier Sarah Fielden Gabriel Girard Romain Hurand Marion Mora Veronica Noseda C line Schaer Arnaud Simon et Emmanuel Trenado e Les membres du comit ditorial et tout particuli rement France Lert pour le soutien continu apport la r alisation de ce guide e Anne Bekelynck pour sa contribution l introduction du guide e Jude Sweeney Isabelle Porteret Anna Laura Ross Sarah Fielden pour leur travail sur la version anglaise du guide e Les services Sant Publique Sciences de l Homme et de la Soci t Recherches dans les Pays en D veloppement et Information Scientifique et Communication de l Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les h patites virales ainsi que l
85. anci Les attentes des uns et des autres rement pour pouvoir assurer le m me niveau de concernent la fois des capacit s ressources humaines et mat rielles tout au long de la et des repr sentations partag es recherche Pour les chercheurs l existence d un Pour toutes ces raisons bailleurs et partenaires institu lien repr sentatif entre l association tionnels privil gient souvent des organisations nationales et la communaut est un l ment du type ONG qui font preuve d une existence et d terminant y d un engagement de longue dur e dans la th matique concern e 2 Des enjeux prendre en consid ration Au del des attentes concr tes des enjeux plus larges sont soulev s par la construction d un partenariat entre univers acad mique et monde associatif gt Choisir des partenaires communautaires questionnements autour de leur r le de repr sentation et de la repr sentativit de leurs membres La principale attente envers les acteurs communautaires et le fondement m me de la re cherche communautaire repose sur leur capacit tre d authentiques porte paroles des communaut s ll est donc important de s int resser plus pr cis ment aux relations entre associations communautaires et communaut s m Quelle conception de la communaut a l association m Dans quelle mesure l association communautaire repr sente t elle vraiment une communaut e L association repose t elle sur une base militante
86. ant participer des personnes aux profils h t rog nes m Le participant est en effet moins engag probablement moins inform et sensibilis que le militant associatif m Pour atteindre une repr sentativit suffisamment large et rester un groupe d expression directe il faut trouver un compromis sur le nombre de membres id al pour un tel comit m cr e un lieu d change et de r flexion entre membres de la communaut sur l objet de la recherche et sans regard ext rieur contribue la construction d une parole collective que des porte paroles peuvent ensuite relayer aupr s du comit de pilotage et ou du comit scientifique e contourne la difficult pour des personnes peu habitu es s exprimer en public C est d autant plus le cas quand il s agit de communaut s stigmatis es D velopper et organiser le partenariat de recherche 6 Le comit d encadrement des participants de la cohorte Om ga Qu bec La recherche Om ga tait une recherche communautaire sur la transmission du VIH au sein de la communaut gay qui s est d roul e a Montr al entre 1996 et 2003 Elle associait des chercheurs et deux associations communautaires Action S ro Z ro R zo et la COCQ SIDA Elle avait pour objectif de mesurer l incidence du VIH d identifier les facteurs de risques pouvant entra ner l infection et d tudier le contexte des relations entre hommes Cette recherche passait par la mise en place d
87. ants non Au del des contenus la formation est un temps qui peut tre consacr pour consolider le partenariat d cou vrir l autre et nouer des relations conviviales Elle est l occasion de renforcer l esprit d quipe et de valo riser les comp tences de l autre au sein de la recherche y impliqu s dans les tapes pr alables m D achever de lever les id es re ues des acteurs communautaires sur les chercheurs et inversement m De valoriser les comp tences des autres et de prendre confiance en soi Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 14 Lors de la formation de Partages au Maroc les chercheurs ont dit avoir t tres impressionn s par la qualit des contenus de formation labor s par l Association de Lutte Contre le Sida ALCS mais aussi par les connaissances des volontaires Cette valorisation a permis de confirmer aux acteurs communautaires qu ils taient bien leur place en apportant des comp tences n cessaires au partenariat de recherche 173 Lieux d enqu te et SUIVI 1 Les lieux et conditions mat rielles de l tude des sp cificit s en recherche communautaire 2 l Proc dures de contr le qualit et de suivi de la collecte 175 15 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 15 176 Lieux d enqu te et suivi La r alit du terrain qu il s agisse d une enqu te ou d une intervention imp
88. as les faire transparaitre au cours de l entretien Lenqu t peut chercher se pr senter sous un jour favorable ses interlocuteurs donner une bonne image Il risque alors de vouloir donner les r ponses qu il pense attendues par l enqu teur et non les vraies r ponses Par exemple dans une soci t ou les relations hors mariage sont stigmatis es les enqu t s ou blieront de relater les relations sexuelles qu ils ont pu avoir hors de ce cadre Comment limiter les biais m Identifier et exprimer ses repr sentations perceptions et jugements qui touchent a l objet de la recherche afin de travailler plus facilement limiter leur influence m La formation des enqu teurs permet une prise de conscience des biais et donne aux enqu teurs des pistes pratiques pour les limiter m Les exercices de mise en pratique de l entretien ou de la passation du questionnaire permettent de saisir comment les biais peuvent s exprimer concr tement Une bonne formation doit conduire in fine la disparition des opinions personnelles lors de la passation du questionnaire m Choisir des enqu teurs proches des enqu t s peut limiter l effet des caract ristiques visibles sur les r ponses des enqu t s Les biais dans les r ponses certaines questions peuvent tre moins lev s quand les caract ristiques des enqu teurs et des enqu t s sont proches Ceci joue particuli rement pour des questions de sexualit
89. atie Paris Les Presses de Sciences Po Grawitz M 2001 M thodes des sciences sociales Paris Dalloz Cr er le dialogue entre les r sultats de recherche et l action Fiche 16 Fiche 17 L analyse des donn es processus continu tape de cl ture La valorisation des r sultats de la recherche et les publications 183 L analyse des donn es processus continu tape de cl ture 11 La valeur ajout e de la collaboration pour l analyse 2 l Modalit s d implication des acteurs communautaires et pistes pratiques pour mettre en place une co analyse 185 16 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 16 186 L analyse des donn es processus continu tape de cl ture L analyse des donn es appara t souvent comme la phase la moins collaborative la partici pation des acteurs communautaires est elle n cessaire Quelles formes peut elle prendre Comment la faciliter Les lecteurs trouveront ici de br ves pistes pour passer de la r flexion la pratique 1 La valeur ajout e de la collaboration pour l analyse Dans nombre de recherches en collaboration le partenariat se distend au moment de l analyse des donn es Le dialogue reprend une fois les r sultats d gag s au moment de leur valorisation Les r ticences de chaque partenaire peuvent encore constituer un frein la co analyse gt Les facteurs invoqu s comme freins une implication des
90. ations principales d finies en amont une personne est g n ralement charg e de r diger une version pr liminaire de l article en r pondant aux r gles de l criture scientifique Cette version pr liminaire sera ensuite largement discut e retravaill e modifi e par les autres membres du groupe de travail L enjeu des publications propri t des donn es et auteurs La d finition des r gles de propri t des donn es et de publication est un enjeu tr s important en recherche communautaire Dans certaines exp riences de recherche en collaboration un flou a t longtemps entretenu sur cette question afin de ne pas s y confronter La question est d autant plus difficile aborder que les partenaires sont nombreux et donc d autant plus importante r gler Elle peut par cons quent faire l objet d un point int grer la charte de fonctionnement du groupe fiche 7 m qui appartiennent les donn es issues de la recherche Selon les principes d quilibre entre les partenaires au c ur de la recherche communautaire les donn es devraient tre la propri t de toutes les parties de l quipe de recherche c est dire la fois des acteurs communautaires et des chercheurs m Qui faire figurer parmi les auteurs Comment d cider des auteurs et de l ordre des auteurs L quilibre entre tous les partenaires implique en principe que chercheurs et acteurs communautaires figurent parmi les auteur
91. aut s surtout quand celles ci sont criminalis es usagers de drogues hommes ayant des rapports sexuels avec d autres hommes Un moyen pertinent pour obtenir des donn es objectives afin de soutenir moyen voire long terme les actions de transformation sociale dans des contextes difficiles ou nouveaux 10 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 128 Mettre en place une recherche doit conduire un apport potentiel en termes de savoirs le r sultat de la recherche doit nourrir la connaissance scientifique quand ceux de l tude d valuation des besoins ne demandent a priori qu tre utiles l action mise en uvre Faire une recherche une d cision qui demande une validation interne au sein de l association communautaire Se lancer dans une recherche implique g n ralement des discussions pr alables en interne et une validation par les instances dirigeantes de l association gt Vers l identification conjointe de besoins de savoir Identifier des besoins de savoir pour en faire des questions de recherche rel ve du m tier du chercheur Des collaborations pourraient donc se nouer d s l identification des objets potentiels de recherche de ces besoins de savoir Les chercheurs souhaitent avoir une meilleure compr hension du ph nom ne et les acteurs communautaires am liorer ou construire des actions Certains types de lieux mixtes associant
92. ces envers les chaires universitaires financ es par les entreprises qui sont suspect es de servir in fine des int r ts particuliers et non l int r t D velopper et organiser le partenariat de recherche 3 g n ral Certains acteurs associatifs soulignent avoir parfois rencontr cette m me crainte des chercheurs leur gard servir les finalit s de l association m Les fondements th oriques la pr cision dans la m thode et la rigueur d finissent l essence m me de la science qu il s agisse de sciences du vivant de sciences m dicales ou de sciences humaines et sociales Les m thodes scientifiques et leur emploi rigoureux sont les instruments qui permettent de comprendre et d expliquer la r alit psychologique clinique biologique sociale etc Cette attention pour la rigueur s exprime notamment dans le vocabulaire employ qui doit faire r f rence des notions ou concepts scientifiques au contenu bien d fini Celui ci permet aussi aux chercheurs de se distinguer des termes utilis s dans le langage courant et donc de ce qu on peut appeler des pr notions qui renvoient a de fausses vidences issues des intuitions et non d une analyse minutieuse et distanci e du r el Durkheim 1894 Ces l ments de l identit des chercheurs sont mettre en perspective avec les suivants m La recherche communautaire parce qu elle passe par une co construction de la recherche de la d finition de l
93. ch CBR et de community based participatory research CBPR se sont largement d velopp s en Am rique du Nord partir des ann es 1990 Ils renvoyaient aux pratiques collaboratives de chercheurs qui avaient pour objectif d tre plus proches des r alit s et des besoins des populations tudi es Au d part le terme de community based participatory research d signait les recherches tourn es vers la collaboration et la transformation sociale aux c t s d autres approches telles que les participatory action research cooperative inquiry feminist research participatory evaluation etc Au cours des ann es 1990 cette notion s est impos e comme tant la nouvelle appellation de r f rence pour d signer toute recherche li e aux communaut s que celles ci soient ou non activement impliqu es comme partenaires de recherche Face cette extension du terme des chercheurs travaillant en recherche communautaire sur la sant autour de Barbara Isra l ont d fini la CBPR en sant comme une approche qui implique quitablement par exemple des membres de la communaut des repr sentants d organisations et des chercheurs dans tous les aspects du processus de recherche Isra l et al 1998 En contexte francophone la recherche communautaire s est tout d abord d velopp e et institutionnalis e au Qu bec notamment travers la cr ation du programme Recherche Communautaire en 2004 f
94. che Th rapeutique la d fense des besoins et droits des personnes vivant avec le VIH aupr s des acteurs de la recherche Au d but des ann es 1990 des associations fran aises comme Act Up par le biais de sa commission m dicale Arcat Sida ou AIDES s int ressent aux progr s des recherches biom dicales la d couverte de nouvelles mol cules m dicamenteuses et la diffusion de l information sur la recherche scientifique Afin de constituer un interlocuteur uni face aux agences gouvernementales et aux laboratoires pharmaceutiques elles se structurent en un groupe inter associatif le TRT 5 est cr en octobre 1992 Une collaboration est rapidement engag e avec l ANRS Le TRT 5 effectue depuis un travail de relecture des essais cliniques soutenus par l agence formule des recommandations d abord essentiellement thiques sur les formulaires de consentement puis sur les droits des participants aux essais Le TRT 5 m ne un travail de fond suivi de la recherche sur le m dicament veille thique sur les essais d fense des int r ts des Pour faciliter la rencontre entre les deux milieux il ne faut pas h siter solliciter l autre et lui demander de participer ses activit s On peut aussi imaginer des fa ons d ouvrir l autre ses activit s de lui donner voir ses mani res de travailler de l inclure dans ses ins tances de r flexion et l organisation d activit s personnes vivant avec le VIH au sei
95. che et celui de l action communautaire Ils travaillent au sein d associations communautaires ou de groupements d associations pour les aider d velopper leurs capacit s de recherche Ils doivent conna tre la fois le milieu communautaire et le milieu de la recherche Les postes de facilitateurs de recherche ont commenc se d velopper au Canada au d but des ann es 2000 suite l engagement des Instituts de recherche en sant du Canada IRSC Dans une volont de d velopper la recherche communautaire ils ont mis en place un programme de financement de postes de facilitateurs de recherche Aujourd hui des postes de facilitateurs existent dans d autres pays France Maroc etc mais le manque de financements sp cifiques limite leur d veloppement Les principales missions du facilitateur sont m Impliquer les communaut s afin que des projets de recherche manent de leurs propres questionnements m Faciliter la participation des communaut s au cours de la recherche m Renforcer les capacit s de recherche des communaut s m Aider tablir des partenariats avec des chercheurs m Sensibiliser la recherche communautaire les organisations engag es dans la recherche agences de recherche bailleurs a Faciliter la diffusion et l appropriation des r sultats de recherche dans les interventions Concr tement les activit s men es par les facilitateurs sont assez vari es On peut distinguer m Les activ
96. cherche communautaire organis par Coalition Plus au Burkina Faso Objectif g n ral de l atelier permettre aux membres du comit recherche de l association communautaire de renforcer leurs savoirs savoir tre et savoir faire sur le plaidoyer scientifique l thique de la recherche et la recherche communautaire L objectif est de renforcer la qualit de leurs interventions en cours et de les aider d velopper des activit s compl mentaires Public personnes engag es dans une association communautaire ayant d j pris part un projet de recherche et investies dans des collaborations de recherche ponctuelles Organisation de l atelier 3 jours d coup s en 6 temps de travail d 1 2 journ e chacun 1 La recherche et l action repr sentations de la recherche int r t de la recherche pour l action 2 Quelles questions de recherche pour l organisation prendre du recul sur ses activit s quotidiennes pour identifier des questions de recherche issues des actions de terrain 3 Enjeux du partenariat chercheurs associations facteurs facilitants et freins un bon partenariat 4 Processus et m thodes de recherche tapes d une recherche protocole r le des acteurs communautaires aux diff rentes tapes 5 Formalisation des partenariats de recherche travail sur une charte de collaboration pour l association communautaire 6 thique de la recherche les principes thiques et les questions se pose
97. chercheurs et communautaires sont propices identification commune d objets de recherche et donc l initiation conjointe de projets de recherche m Les comit s scientifiques associatifs ou inter associatifs Pour une association communautaire la d cision d entreprendre une re cherche r sulte la fois d un besoin de faire et de savoir Elle est parti culi rement n cessaire dans des contextes difficiles contexte politique et ou l gal d favorable etc ou quand aucune piste n apparait pour r soudre le probl me rencontr y gt fiche 5 m Les groupes de recherche mixtes fiche 5 l issue de cette premi re phase les acteurs commu nautaires parfois en partenariat avec des chercheurs ont g n ralement d fini les grandes lignes de l objet de recherche par exemple l acc s des travailleuses du sexe aux traitements le fait de communiquer ou non son statut ses proches la sant des hommes fr quentant les lieux de drague HSH etc 2 Des allers retours entre constats intuitifs et savoirs la n cessit de collaborer dans la phase exploratoire La phase exploratoire intervient une fois prise la d cision de conduire une recherche Elle vise en d finir l objet et les objectifs C est donc une tape cruciale La recherche communautaire se caract rise en effet comme une recherche issue du terrain et visant l action L tape consistant a cr er un lien entre les pr occupations et consta
98. chologique des couples s rodiff rents ou sur l volution de la confiance des PVVIH envers leur m decin m L anthropologie tude de l homme dans sa totalit et dans son milieu de vie elle vise comprendre les sp cificit s de l humain le rapport de l homme la mort au corps au groupe l effet de la culture de la religion etc Les anthropologues travaillent par exemple sur le r le du contexte sur le sens accord la maladie chez les PVVIH ou sur la vuln rabilit de certaines populations ou personnes face au risque VIH Selon leur discipline les chercheurs Il s agit de r fl chir la ou aux discipline s qui permettent mobilisent des m thodes mais aussi de r pondre de la mani re la plus appropri e possible aux des outils conceptuels et th oriques questions de recherche et aux possibilit s du terrain Des qui les conduisent avoir des quipes pluridisciplinaires impliquant des chercheurs approches diff rentes d un m me mobilisant des m thodes diff rentes et issues de disci objet de recherche Les m thodes et plines diff rentes permettent de combiner les atouts de la discipline sont toutes deux aussi chacun et d enrichir la recherche importantes lorsque l on recherche des partenaires y Prendre conscience que le choix du partenaire a des cons quences sur la position de l autre dans son milieu Le choix des partenaires de recherche a des effets sur les rapports de force internes au
99. ciatifs municipaux etc Les restitutions sont organis es en deux temps pr sentation des r sultats et discussion Elles comprennent une partie en s ance pl ni re et des temps de travail en petits groupes th matiques Vidal 2011 Ces ateliers de restitution participent alimenter l analyse et peuvent tre adapt s afin d tre plus directement tourn s vers une implication des participants dans l analyse Des focus groups ou groupes de discussion avec les participants m La mise en place de groupes de discussion avec les participants permet d obtenir leur r action sur les premi res pistes d analyse et donc d affiner les analyses suivantes Le focus group est une m thode de recherche qualitative qui va au del d un simple entretien de groupe il fait merger les points de vue des participants partir desquels il est possible de construire les repr sentations sociales qui structurent les attitudes ou les comportements Dans le cadre de recherches scientifiques l organisation de focus group r pond a des crit res sp cifiques en termes de taille composition population lieu et recrutement mais aussi en termes de r le de l animateur Kitzinger Markova Kalampalikis 2004 m Cette m thode de recherche peut tre adapt e pour obtenir une r action face aux r sultats pr liminaires de la recherche et enrichir l analyse avec ici une double vocation e Le focus group peut permettre de mieux comprendre un r
100. comme prestataire de service Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 12 pour le recrutement des participants ou la collecte des donn es Par ailleurs l association communautaire dans le sens o certains membres appartiennent la communaut apporte une valeur ajout e au regard des associations de service parce qu elle comprend la fois des professionnels et des membres de la communaut m Les outils sont le plus souvent pr test s parmi les membres des communaut s Le r le de l association communautaire sera alors de recruter des participants mais pour la phase de test pilote m Quand les enqu teurs sont eux m mes issus des communaut s fiches 13 et 14 la formation est l occasion d obtenir en direct un retour sur le contenu de l outil notamment sur les formulations des questions Le r seau des associations communautaires peut faciliter l organisation des pr tests n cessaires parfois nombreux avant le lancement de l enqu te 151 Anticiper la mise en uvre de la recherche Fiche 13 Fiche 14 Fiche 15 Le recueil de donn es intervenants et ou enqu teurs La formation des enqu teurs et intervenants Lieux d enqu te et suivi 153 11 21 3 41 Le recueil des donn es Intervenants et ou enqu teurs Fonctions et r les des acteurs impliqu s dans le recueil des donn es L enjeu du choix des enqu teurs ext rieur
101. commissions nationales sur la RDR et l usage de drogues La recherche permet de d velopper de nouvelles actions Le programme Pouvoirs partag s d velopp par la chaire d ducation la sant de l Universit du Qu bec Montr al UQAM a ainsi permis de mettre en uvre des ateliers sur le non d voi lement du statut s rologique pour les femmes vivant avec le VIH dans 13 sites au Qu bec La recherche permet de toucher de nouvelles populations L enqu te E SANHOD sur les gays au Cameroun a eu un effet tr s important sur la mobilisation dans le milieu Alternatives Cameroun association partenaire de la recherche a ainsi recrut de nouveaux membres et accru la fr quentation de son centre Bien Etre 33 1 R flexions sur la recherche communautaire et son int r t 34 Les modalit s et la dur e de participation aux recherches different selon les acteurs Dans chaque organisation communautaire impliqu e dans Partages un r f rent a t d sign pour suivre et organiser la recherche pour une partie de son temps Les acteurs de terrain de chaque association participante travailleurs sociaux volontaires responsables de programme ont ensuite t consult s par ce r f rent lors de r unions d quipes afin de nourrir la recherche des exp riences de terrain Le temps consacr la recherche est donc variable entre le r f rent qui y consacre une partie de son temps de travail hebdomadaire et les acteu
102. communautaire comment travailler ensemble 17 194 La valorisation des r sultats de la recherche et les publications La valorisation consiste faire en sorte que les r sultats de la recherche soient diffus s largement compris et qu ils contribuent aux changements des strat gies des actions ou des pratiques Dans toute recherche cette phase est longue et exigeante Elle peut en effet commencer d s que les donn es sont collect es et les premiers r sultats m me pr li minaires produits En recherche communautaire l enjeu de la valorisation est d autant plus marqu que les acteurs engag s attendent des r sultats pour le terrain en m me temps que des progr s scientifiques Les cibles objectifs et modalit s de la valorisation sont donc nombreux ce stade comme dans les pr c dents il s agit de mobiliser des comp tences compl mentaires au sein du groupe gt Valoriser pour quel effet Aupr s de qui Dans le cas de recherches tourn es vers l action comme les recherches communautaires Valoriser les r sultats consiste la fois m Faire conna tre les r sultats m Faire en sorte que les r sultats produisent des changements Les actions de valorisation ciblent cinq principaux types d acteurs m La communaut scientifique m Les associations communautaires m Les membres de la communaut en particulier ceux qui ont particip la recherche m Les professionnels m Les pouvoirs
103. conna tre la population les conditions de faisabilit et d implantation de la future action m Suppose qu une action soit d j plus ou moins identifi e par les acteurs de terrain m Se d roule dans un temps court m Permet une mise en uvre plus imm diate de l action m Diffus en externe le rapport de l tude peut permettre d attirer l attention des pouvoirs publics ou d autres acteurs engag s sur la probl matique m Le rapport peut galement stimuler la recherche sur la probl matique quand les chercheurs sont peu mobilis s sur un probl me Un moyen efficace pour obtenir des informations compl mentaires permettant de rapidement mettre en place des actions ou d attirer l attention sur un besoin de recherche sp cifique Mettre en uvre une recherche m Permet d apporter des l ments de compr hension ou de renouveler les questionnements quand les acteurs de terrain sont dans une impasse m Apporte une plus grande cr dibilit aux r sultats ce qui est particuli rement important pour le plaidoyer autour d objets de recherche politiquement controvers s m Permet d valuer une action dans un cadre exploratoire et d en proposer une mod lisation notamment quand celle ci n est pas reconnue dans le pays ou pas d ja int gr e dans les recommandations m Le cadre d une recherche reconnue par les autorit s nationales comp tentes offre une protection suppl mentaire aux commun
104. cussion pendant lequel des actions de pr vention peuvent tre men es Par exemple Des exercices pratiques approfondis sont indispensables la formation de chaque enqu teur communautaire Ils leur permettent de se familiariser l entretien standardis qui diff re largement de leurs pratiques sur le terrain et concilier recherche et ur action A y distribuer du mat riel de pr vention et discuter avec le participant sur le contenu du kit permet de glisser de l enqu te vers un entretien de pr vention ou de soutien individuel m Au contraire tenter de faire changer d avis un participant sur certaines de ses pratiques par exemple si celui ci ne prend pas ou mal ses traitements au cours de l entretien interfere sur l enqu te et donc sur les r sultats 3 La formation est l occasion de renforcer le partenariat La formation est l un des rares moments o tous les membres de l quipe de recherche communautaire sont r unis facilitateurs de recherche salari s de l association per sonne charg e de la formation ou des activit s relatives au th me de la recherche etc chercheurs et enqu teurs intervenants Concr tement la formation permet m De prendre du temps pour continuer construire la relation avec ses partenaires m De cr er un sentiment d appartenance une quipe de recherche et de r activer la stimulation envers la recherche notamment aupr s d enqu teurs interven
105. d s l laboration du protocole repr sentent un risque potentiel lors de la mise en uvre M projet Une discussion ouverte sur le budget est aussi n cessaire Ce dernier doit permettre une mise en uvre vraiment conforme celle d crite dans le document initial Les points cl s sur lesquels trancher lors de l laboration du protocole m Hypoth ses de recherche outils de collecte informations recueillir modalit s de recueil m D roulement de la recherche conditions pratiques de la collecte m R les et responsabilit s de chacun m Budget Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 11 2 Pistes pratiques pour travailler ensemble sur le protocole de recherche Comme lors de la phase exploratoire fiche 10 la compl mentarit acteur de terrain facilitateur chercheur est au c ur de la co laboration du protocole Les recherches qui ont donn lieu une co laboration du protocole ont eu recours aux modalit s de travail suivantes m Instauration d un groupe de travail restreint responsable de l laboration et de la r daction du protocole deux ou trois personnes dont au moins un acteur communautaire par exemple le r f rent communautaire pour la recherche et un chercheur C est l que peuvent se mettre en place des bin mes chercheur acteur communautaire m Discussions de chaque composante du protocole en groupe largi comprenant chercheu
106. d intervention les objectifs et les m thodes employ es sont tr s diff rents leur logique de construction reste proche tout comme la structure des deux documents de projet d inter vention et de projet de recherche La mise en miroir propos e ci apr s est surtout destin e clarifier davantage la d finition et le contenu du projet de recherche pour ceux pour qui le concept est nouveau Cela tant il est important de retenir qu un protocole de recherche est un dispositif m tho dologique qui pr cise la fa on dont la question va tre trait e pour lui apporter une r ponse valide v rifiable et g n ralisable De son c t le projet d intervention est bas sur les pratiques professionnelles reconnues dans une profession ou un secteur donn et constitue sa propre fin 139 1 1 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 140 Projet d action Projet de recherche Contexte Besoins d intervention Besoins de savoirs Objectifs G n raux et sp cifiques Description des activit s Quel type d actions est pr vu Comment seront organis es les activit s Moyens Moyens mis en uvre sur le terrain pour accomplir les activit s R sultats attendus Impact attendu sur le probl me Evaluation Indicateurs sources de v rification G n raux sp cifiques scientifiques et d action M thodes Quel type de recherche est pr vu Quel est le de
107. de l intervention en intervention en contexte qu plan d action d action analyse de l association d implantation R investir les le ons tir es d une analyse d implantation un outil pour transposer l intervention d un contexte de recherche un contexte d action Nous avons men une r flexion sur la continuit entre la recherche et les actions Ce n tait pas vident car les modalit s qu on envisageait pour l action n taient pas exactement les m mes que les modalit s de l intervention valu e lors de la recherche Par exemple nous avions test le d pistage communautaire dans le cadre de Centres de D pistage Anonyme et Gratuit Nous allons en fait plut t le proposer au sein des activit s courantes de l association Acteur communautaire France Les recherches interventionnelles valuent une intervention qui se d roule dans le cadre tr s codifi d une recherche Une fois la phase de recherche close et le cas ch ant l utilit amp de l intervention d montr e les acteurs de terrain veulent mettre en uvre l intervention dans le cadre habituel de leurs activit s Cette transposition n est pas forc ment ais e ni imm diate Pour aider les acteurs de terrain valuer la mise en uvre de l intervention l adapter et la transposer un autre contexte un outil peut tre investi l analyse d implantation Issue de l valuation l analyse d implantation est la fois un outil de recherche
108. de la recherche communautaire une charte au sens strict du terme Un ensemble d organisations fortement impliqu es dans la recherche communautaire peut par exemple se mettre d accord sur un ensemble de principes et de valeurs qui serait d apr s elles n cessaire la mise en place d une recherche communautaire Elles peuvent aussi se mettre d accord sur les responsabilit s minimales attendues entre partenaires et envers les participants la recherche Une charte de collaboration port e m diane d finissant des principes et r gles pour les acteurs souhaitant collaborer avec une organisation Une organisation communautaire peut par exemple d finir un ensemble de principes et valeurs de comportements thiques et de responsabilit s s appliquant aux chercheurs souhaitant conduire des recherches au sein de ou en partenariat avec l organisation Elle peut aussi sp cifier l existence d instances li es la recherche au sein de l organisation comit de recherche conseil scientifique 97 D velopper et organiser le partenariat de recherche Le r seau autochtone canadien du sida a ainsi labor une charte qui s applique tous ses partenaires de recherche et qui propose des principes assez pr cis sur la conduite de la recherche bibliographie Une charte port e interne d finissant les modalit s du partenariat dans le cadre d une recherche en particulier une convention au
109. de la concep tion des outils en soi il est int ressant d avoir une vraie r flexion en groupe sur leur acceptabilit et leur adap tation au contexte d intervention en incluant des acteurs directement impliqu s sur le terrain Les outils sont rarement finalis s au moment de la demande de financement y Exemples d apport des acteurs communautaires m Proposer des th mes pour les questionnaires ou les guides d entretiens m Faire un retour l quipe sur les contraintes du terrain qui doivent tre prises en compte pour laborer les outils de collecte m S assurer de l adaptation des outils aux contextes d inter vention format vocabulaire et expressions acceptabilit Exemples d apport des chercheurs m Proposer des outils correspondant aux concepts mis en avant dans le projet de recherche ou des outils habituellement utilis s et d j valid s m S assurer que les questions pos es pourront faire l objet d un traitement scientifique au regard de la m thode choisie 149 12 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 150 gt Quelques points g n rent r guli rement des incompr hensions entre acteurs communautaires et chercheurs lls peuvent n cessiter une vigilance particuli re a L arbitrage entre le temps que le r pondant doit accorder l enqu te et la somme et la qualit des informations collecter Il faut arbitrer entre la somme des in
110. demand es lors de l enqu te Lors de l enqu te ANRS VESPA 2 dans les d partements d Outre mer un syst me a t mis en place afin d viter l enqu t de se retrouver face un enqu teur qu il conna trait ce qui est possible dans une r gion relativement peu peupl e g ographiquement circonscrite La recherche communautaire offre une grande diversit de choix dans la nature des enqu teurs Il im porte de choisir le type d enqu teur le plus adapt chaque recherche d avoir conscience de leurs atouts et limites et d investir fortement sur la formation et le suivi Au moment de fixer un rendez vous avec un enqu teur sa photo est montr e au futur r pondant Ce dernier peut alors demander obtenir un entretien avec un autre enqu teur s il identifie l enqu amp teur photo graphi En effet dans le cas d ANRS VESPA enqu teurs et enqu t s vivent dans un petit nombre de localit s ou le risque d interconnais sance est plus lev qu ailleurs Cette piste pratique con ue dans une enqu te n ayant pas recours des enqu teurs issus des populations cibles peut tre adapt e aux enqu teurs communautaires Voir aussi Girard 2010 161 13 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble Prendre conscience des biais pour chercher les limiter Les limites qui viennent d tre d crites pr c demment sont g n ratrices d un certain nombre de biais b
111. des CAB tient pr cis ment la polyvalence de leur composition Elle permet de multiplier les points de vue e Elle m le les fonctions de repr sentation et de participation m Les CAB se r unissent r guli rement tous les 1 2 mois m Les CAB peuvent avoir des fonctions tr s diverses Donner un avis sur le protocole sur les outils et le d roulement de l enqu te e Faire office d interm diaire entre la communaut et l quipe de recherche e Participer la communication autour de la recherche La diversit des membres des CAB est un des principaux atouts de ces instances Cependant leur ancrage tr s large dans toutes les composantes de la communaut pr sente le risque plus que pour toute autre instance de reproduire les tensions et rapports Chaque type d instance visant l im de force existant dans la communaut plication des communaut s pr sente Cela peut tre le cas par exemple si les membres des atouts mais aussi de r elles limites du CAB sont des lus politiques des notables ou L quipe de recherche doit effectuer anciens de la communaut Ces enjeux internes des choix en connaissance de cause la communaut peuvent chapper des acteurs Elle peut aussi songer mettre en ext rieurs ce qui n cessite au pr alable une place plusieurs instances compl analyse approfondie de la sociologie de la commu mentaires naut concern e Ils doivent tre pris en compte pour d finir les crit
112. des acquis avec le formateur m Les formateurs peuvent mettre un avis sur les participants Cet avis est transmis la section associative dont d pend l acteur communautaire qui valide ou non sa participation la recherche Ce m canisme permet de prendre en compte la fois les exigences de la recherche avis des formateurs et la vie associative validation finale m Il est possible de r affecter certains acteurs communautaires d autres missions au sein de la recherche quand des difficult s trop grandes sont observ es participer la mobilisation des participants en amont animer un groupe de discussion pour les participants ou pour les enqu teurs intervenants effectuer un suivi des inclusions ou du remplissage des outils de collecte etc 169 14 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble Miser sur le suivi La formation est un moment clef dans le lancement du projet L quipe qui tait jusqu alors souvent restreinte quelques acteurs associatifs et chercheurs impliqu s sur le projet depuis le d but s largit Le projet est appropri par un plus grand nombre de personnes il d marre v ritablement La formation n est qu un point de d part dans un processus plus global d accompagnement et de suivi des enqu teurs intervenants fiche 15 Des recyclages d autres formations destin es a compl ter la formation initiale pourront tre n cessaires Les enqu teurs intervenan
113. die Ils ont rapidement tendu leur d marche vers d autres groupes galement tr s concern s comme les travailleur euses du sexe les minorit s nationales culturelles ou ethniques ou encore les usagers de drogue Ils ont soutenu l mergence de mouvements collectifs l o les obstacles l gaux ou sociaux emp chent la construction de liens collectifs en d pit de pratiques et de conditions communes Cette structuration en communaut s organis es demeure fragile malgr l mergence d organisations autonomes gt Qu est ce que la d marche communautaire La d marche communautaire renvoie la volont d acteurs concern s qui se mobilisent et d fendent des int r ts communs qui sont mal pris en charge par la soci t dans son ensemble Ces acteurs agissent pour faire ensemble La d marche communautaire Spire et al 2010 m Se fonde sur la mobilisation des groupes concern s qui expriment des int r ts et des besoins m R side dans l id e de ne pas seulement faire pour mais bien de faire pour par et avec la communaut 17 18 Introduction Petite s histoire s de la recherche communautaire m R pond une d marche ascendante des membres de la communaut vers les sph res du pouvoir politique m Mobilise le savoir profane et l exp rience individuelle et collective m Promeut l empowerment et l autonomie des individus et des groupes m Vise une transformation sociale notamment la rec
114. e Quelle est la nature du lien entre nos futurs partenaires et les com munaut s Sont ils impliqu s en tant qu individus ou en tant que repr sentants des communaut s v Des m canismes concrets sont ils mis en place pour assurer la remont e des pr occupations des populations concern es v Avons nous discut des modalit s concr tes de pr sence et de partici pation de l association un ou plusieurs individus etc Pour en savoir plus Pour les acteurs communautaires Y Les chercheurs partagent ils nos valeurs v Leurs m thodes sont elles adapt es nos fa ons de travailler V Les disciplines dont rel vent les cher cheurs sont elles en ad quation avec nos propres questionnements et fa ons de penser v Avons nous pens des partenariats pluridisciplinaires Bandura A 1977 Self efficacy Toward a unifying theory of behavioral change Psycological Review 84 191 215 Coalition Plus 2008 Charte de la Coalition Internationale Sida http www coalitionplus org images PDF charte pdf Israel B A Schulz A J Parker E A Becker A B Allen III A J Guzman J R 2003 Critical Issues in Developing and Following Community Based Participatory Research Principles in M Minkler et N Wallerstein Community Based Participatory Research for Health San Francisco Josey Bass 53 79 Schwarzer R 1992 Self efficacy in the adoption and maintenance of health behaviors The
115. e de la sociologie de l conomie de la science politique ou de l histoire m Des chercheurs mobilisant de m mes m thodes qualitatives ou quantitatives auront une approche diff rente de l objet de recherche en fonction de la discipline dans laquelle ils s inscrivent Les disciplines conf rent aux chercheurs des outils conceptuels et des cadres th oriques avec lesquels ils construisent l objet de recherche Par exemple sur la question du partage du statut s rologique un psychologue s int ressera et disposera des outils th oriques pour analyser les d terminants psychologiques et psychosociaux du partage du statut s rologique Pour ce faire il tentera de mettre en vidence un lien entre certaines caract ristiques psychologiques de l individu et le processus du partage Un sociologue s int ressera aux logiques sociales du genre qui sous tendent l nonciation ou le secret au sein d un couple de la famille ou entre partenaires La ou les recherches sur le sida diff rences disciplinaires vari t d objets m La recherche m dicale fondamentale elle vise comprendre la biologie et la physiologie humaine et les processus pathologiques Les virologues cherchent par exemple identifier et comprendre le fonctionnement des r servoirs du VIH c est dire les endroits o le virus est l abri des traitements actuels comme le cerveau ou la muqueuse intestinale etc m La recherche clinique elle se base sur
116. e et les suivants ceux qui ont contribu la recherche sans avoir directement particip l analyse ou la r daction de l article m Dans le cadre d une recherche impliquant un nombre important de personnes com ment valoriser le groupe sans surcharger le nombre d auteurs ce qui ne fait alors plus n cessairement sens Dans les associations communautaires le groupe impliqu dans la recherche communautaire va au del des personnes Les auteurs et leur ordre dans la signature des publications sont un enjeu essentiel Les choix effectu s doivent prendre en consid ration les exigences professionnelles des parte naires et reconna tre le travail effec tu par l ensemble du groupe y r f rentes pour la recherche au sein de l association Volontaires membres des quipes ont eux aussi contribu et souhaitent g n ralement une valorisation de leur parti cipation dans les publications Il est possible de valoriser la participation de tous en inscrivant dans les auteurs le nom du groupe de recherche sous la forme et le groupe X par exemple liste des auteurs et le groupe Partage et en rendant publique la liste de l ensemble des membres du groupe la fin de l article 2 Permettre la transformation des r sultats en action gt Les actions de valorisation au sein des associations communautaires Les actions de valorisation aupr s des associations communautaires sont nombreuses et vari es elles von
117. e un risque pour des enqu teurs ext rieurs au sein d une petite ville enqu tant sur des populations stigmatis es personnes vivant avec le VIH hommes ayant des relations avec d autres hommes etc Dans certains cas le contexte associatif peut apporter un cadre favorable gt Les travailleurs sociaux et volontaires associatifs lls travaillent au quotidien ou s impliquent r guli rement titre b n vole avec les populations aupr s de qui se d roule l enqu te Leurs atouts pour la recherche et pour l action m Relations aux enqu t s IIs savent aborder les populations enqu t es Ceci est particuli rement important lorsqu il s agit de populations vuln rables car ils en connaissent les codes et les modes de vie e Ils ont un acc s facile aux populations cibles de l enqu te et b n ficient g n ra lement de leur confiance 159 13 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 160 m D ontologie Ils sont anim s par les principes communautaires de non jugement de confidentia lit et d anonymat m Appropriation des r sultats et transformation en action e Leur participation l enqu te contribue l appropriation collective de la recherche au niveau de la structure et facilitera certainement la mise en place d actions asso ciatives une fois les r sultats de la recherche disponibles e Participer l enqu te permet aux membres de l association de d v
118. e de recherche communautaire a montr que c tait la mani re la plus per tinente de travailler Parce qu on a une longue exp rience de recherches non appropri es au moment de pr senter la recherche des ONG elles ne sont pas d accord Il faut une implication des ONG d s le d but pour qu il y ait appropriation Acteur international Maroc Les financeurs de la recherche ceux de l action mais aussi les acteurs institutionnels qui ne financent pas directement la recherche comme l ONUSIDA ou les acteurs tatiques trouvent eux aussi un int r t la recherche communautaire Concr tement les financeurs s int ressent la recherche communautaire pour les raisons suivantes m Le croisement des points de vue permet l enrichissement des questions de recherche m Elle conduit les chercheurs envisager les questions de recherche sous un angle nouveau m Elle d veloppe les capacit s associatives m Elle permet un lien direct entre les r sultats des recherches et valuations et les actions mises en En soutenant et finan ant la recherche ie communautaire les acteurs insti tutionnels investissent dans une recherche de qualit thique fond e m Elle d veloppe l implication des acteurs de terrain dans la recherche sur les besoins des populations m Elle offre une compl mentarit qui produit un enqu t es et qui contribue am effet catalyseur la fois sur la recherche et sur liorer la fois la qu
119. e publique Sciences sociales Actualites Lancement de la recherche ANRS DRAG TEST 207 208 Annexes gt ANRS IPERGAY Cet essai a pour but d valuer chez des gays HSH expos s au risque de contamination par le VIH une strat gie de pr vention de l infection par le VIH comprenant un traitement anti r troviral Truvada ou placebo de Truvada pris la demande le traitement tant pris uniquement pendant les p riodes d activit sexuelle Cet essai est conduit en partenariat entre le Service des Maladies Infectieuses de l H pital Saint Louis Paris les associations AIDES et Sida Info Service et un comit associatif ind pendant L essai a d marr en phase pilote fin janvier 2012 Lyon et Paris pour une dur e d un an Le Canada devrait galement participer Cet essai est promu par l ANRS Une dur e de 4 ans est n cessaire pour r pondre aux objectifs fix s Voir www ipergay fr gt ANRS PARCOURS Cette tude a pour objectif de renseigner sur la place du VIH sida et de l h patite B dans les parcours de vie des personnes n es en Afrique subsaharienne et vivant en le de France Elle est conduite par le Centre Population amp D veloppement CEPED Les associations AIDES COMEDE FORIM RAAC SIDA et SOS H patites y sont associ es L tude a commenc en 2011 et b n ficie du soutien de l ANRS Voir www parcours sante migration com gt ANRS VESPA La recherche VIH Enqu te sur l
120. e recherche Y Avons nous pris le temps de d couvrir nos partenaires V Avons nous r fl chi nos envies concernant le mode de fonctionnement du groupe la dynamique de groupe v Avons nous r fl chi nos propres capacit s ressources motivations int r ts et contraintes v Avons nous discut de la fa on de g rer les conflits v Avons nous partag ces r flexions avec nos partenaires Pour aller plus loin Bates B 2010 Guide de l examen clinique Rueil Malmaison Wolters Kluwer France 6 dition fran aise Becker A B Israel B A Allen A J 2005 Strategies and Techniques for Effective Group process in CBPR Partnerships in Israel et al Methods in Community Based Participatory Research for Health San Francisco Josey Bass 52 72 CDC outil en ligne Partnership trust Tool CDC Prevention Research Centers http www cdc gov pre program material partnership trust tools htm Consult le 01 03 2012 Chavez V Duran B Baker Q E Avila M M Wallerstein N 2003 The Dance of Race and Privilege in Community Based Participatory Research in Minkler M Wallerstein N eds 2003 Community Based Participatory Research for Health San Francisco Josey Bass 81 97 Giachello A author Ashton D Kyler P Rodriguez ES Shanker R Umemoto A eds 2007 Making Community Partnerships Work A Toolkit White Plains NY March of Dimes Foundation Sullivan M Chao S S Allen C A Kon A
121. e secr tariat de Coalition PLUS pour leur implication leur soutien et leur collaboration Pr face Une r flexion engag e Mode d emploi Introduction Petite s histoire s de la recherche communautaire Partie 1 R flexions sur la recherche communautaire et son int r t Sommaire 11 15 27 Fiche 1 Tour d horizon des id es re ues sur la recherche communautaire 31 Fiche 2 D fis et atouts de la recherche communautaire Partie 2 D velopper et organiser le partenariat de recherche SECTION 1 Savoir tre de la recherche en collaboration confiance ouverture et valorisation de l autre Fiche 3 Se conna tre pour faciliter la reconnaissance mutuelle Fiche 4 Construire la confiance et la r ciprocit entre partenaires Fiche 5 Faciliter la rencontre entre les deux milieux SECTION 2 Savoir faire du partenariat modalit s et structuration de la collaboration Fiche 6 Structure et fonctionnement des recherches collaboratives Fiche 7 La formalisation d un cadre de travail commun les chartes et conventions de collaboration Partie 3 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble SECTION 1 R unir les conditions humaines et mat rielles de la recherche Fiche 8 Choisir ses partenaires 39 49 51 53 61 69 79 81 93 101 103 105 Fiche 9 Les sp cificit s du financement de la recherche communautaire 115 SECTION 2 Construire le contenu
122. ecueil du consentement la prise en charge et le suivi m dical des participants la recherche les conflits d int r ts etc La l gislation nationale de certains pays est suffisamment rigoureuse sur les r gles de la recherche m dicale ou sur l tre humain mais tous les pays n ont pas la r glementation et les institutions garantissant le respect des personnes participant la recherche Les chartes peuvent tendre le champ thique des enjeux qui ne sont pas l objet de r glementation comme le maintien d une prise en charge la fin d un essai la protection des participants qui risquent d tre l objet de menaces ou de sanctions etc D velopper et organiser le partenariat de recherche Les r les et responsabilit s Une charte peut par exemple d finir les responsabilit s de l quipe de recherche envers les participants la recherche les responsabilit s des acteurs acad miques envers les acteurs communautaires et inversement Si la charte engage les acteurs impliqu s dans une recherche en particulier elle peut d finir les instances qui la gouvernent leur r le leur composition voire la r partition des r les pour chaque type d acteur Le temps de travail que chacun accorde au projet peut m me y figurer Les modalit s de communication interne et de r gulation des interactions il s agit de pr ciser les r gles pratiques de fonctionnement du partenariat La charte peut aller jusque dans le d tail d
123. elativement restreint Si le partenariat se veut souvent inclusif limiter le nombre de membres favorise inter connaissance et la prise de d cision m Valorisent le travail en sous groupes m Tiennent des r unions r guli res avec des comptes rendus valid s par tous les pr sents et distribu s tous les membres du groupe m Mettent en place une communication continue entre les r unions gt Accorder une attention particuli re aux relations de pouvoir et aux m canismes maximisant l quilibre entre les contributions de chacun Atteindre un quilibre entre les partenaires mais aussi entre tous les participants est un des objectifs de la recherche communautaire objectif qui n est pas le moins ambitieux Les ressources sont en effet souvent in gales non seulement entre milieux entre chercheurs et acteurs communautaires mais aussi au sein de chaque milieu entre jeunes chercheurs et directeurs de recherche ou professeurs des universit s au sein de la communaut etc L organisation de la recherche communautaire doit tendre pr venir un ventuel retentis sement n gatif de ces rapports sur la construction de la collaboration 65 4 D velopper et organiser le partenariat de recherche 66 La r partition des r les et des fonctions au sein du partenariat L autorit li e aux diff rents r les est une source de pouvoir au sein du partenariat Il s agira alors de r partir les fonctions notamment entre che
124. elopper un autre type de connaissance des populations avec lesquelles ils travaillent en prenant du recul par rapport leurs activit s quotidiennes m Atouts pour l action et les personnes impliqu es e Le r le d enqu teur est consid r comme valorisant motivant pour les individus mais aussi pour l quipe e Limplication dans l enqu te permet le d veloppement des capacit s et des connaissances au niveau individuel et de l quipe Leurs limites ventuelles m La subjectivit e Ils peuvent manquer du recul n cessaire l enqu te quand celle ci touche aux acti vit s dans lesquelles ils sont habituellement engag s e En tant qu acteurs associatifs visibles et rep rables par les enqu t s dans un autre contexte que la recherche ils sont l objet d une image particuli re dans la commu naut au sein de laquelle ils exercent S ils affichent leur appartenance a l associa tion ou si celle ci est connue de l enqu t les r ponses des enqu t s peuvent tre orient es pour tre en accord avec les valeurs de l association m Les enjeux thiques Si les acteurs associatifs d livrent galement des services il risque d y avoir confusion chez les participants la recherche entre d une part l acc s au service et d autre part la participation l enqu te Il faut alors s assurer que les personnes sollicit es comprennent bien que la contribution l enqu te ne conditionne en aucun cas leur acc
125. en donner l envie et leur en montrer l int r t Plus largement nous esp rons que l ensemble des acteurs engag s de pr s ou de loin dans la recherche notamment sur le sida trouvera un int r t ce guide les financeurs de la recherche les organisations internationales qui accordent la participation communautaire une place toujours croissante les pouvoirs publics qui d veloppent eux aussi des recherches en partenariat tourn es vers l action et sont des acteurs clefs pour la traduction des r sultats de la recherche en action Comment le guide a t il t labor Ce guide est une initiative des membres de la recherche Partages ll repose donc largement sur les exp riences des acteurs de cette recherche Au del de Partages les exp riences des membres et des partenaires de Coalition Plus et du groupe recherche communautaire de l Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les h patites virales ANRS en France ont permis de nourrir ce guide voir la liste des contributeurs en annexe V cus et pratiques ont t recueillis par le biais d entretiens semi directifs conduits avec diff rents acteurs impliqu s dans la r flexion et ou la mise en place de recherches en collaboration principalement dans des pays francophones Burkina Faso Canada Equateur France Mali Maroc R publique d mocratique du Congo Roumanie Suisse Les acteurs interview s sont pour une large part des acteurs associatifs ou unive
126. ensemble comme des conf rences de restitution des r sultats e connaissance de la culture de l autre communautaire doit tre pens comme un engagement sur le long terme et non comme une collabo ration unique les bonnes conditions du partenariat sont souvent r unies une fois que des exp riences ont ll faut du temps pour d velopper des relations cr er des modalit s de travail en commun construire une confiance entre des organisations ou entre un chercheur et une organisation pour faciliter la construction de la confiance gt fiche 4 t partag es Un bon partenariat est donc un partenariat durable qui se prolonge au del d une seule collaboration gt Le travail en collaboration un investissement suppl mentaire Le travail en collaboration avec des partenaires venant de milieux diff rents et parfois aussi de pays diff rents demande un investissement suppl mentaire de part et d autre et notamment du temps R flexions sur la recherche communautaire et son int r t 2 La recherche communautaire conduit les chercheurs effectuer des t ches qu ils ne feraient pas habituellement m Rechercher des financements compl mentaires pour les activit s sp cifiques la d marche communautaire non pr vus par les modalit s classiques de financement de la recherche comme l organisation de rencontres d ateliers de consultations communautaires etc fiche 9 Participer une recherche
127. ent le protocole est pens et r dig l occasion d une demande de financement d un projet de recherche car l ad quation entre les questions pos es et le dispositif d tude est un l ment cl de la d cision d attribution des financements Un protocole de recherche est un dispositif m thodologique qui pr cise la fa on dont la question va tre trait e pour lui apporter une r ponse valide v rifiable et qui permet une g n ralisation des r sultats obtenus La m thode retenue d pendra des disciplines dans lesquelles la recherche est men e Le principe pist mologique de la recherche est d tre r futable ce qui est rendu possible en explicitant la fa on dont les savoirs sont acquis Concr tement le protocole adapte les m thodes et la mise en uvre concr te de la recherche population tudi e tapes et modalit s pratiques budget et calendrier de la recherche aux questions scientifiques pos es et leur contexte scientifique et pour l action Tous ces l ments s articulent les uns aux autres Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 11 Contexte besoins pour la connaissance et l action y Questions de recherche y M thode y D roulement concret de la recherche gt La plus value de la collaboration Quelques exp riences de collaborations d licates ont montr que des d saccords entre acteurs communautaires et chercheurs au moment de l laborati
128. ent d fini et respect il risque d exister des modalit s d action diff rentes Dans ce sc nario les diff rences dans les param tres d intervention pourraient expliquer les diff rences dans les donn es recueillies entre les sites ou entre les intervenants Les donn es ne pourraient donc pas tre interpr t es de fa on fiable m L apport des chercheurs concerne donc notamment le d roulement uniforme de l inter vention l enchainement des actions et la standardisation du parcours du participant Ceux ci garantissent la standardisation la comparabilit et la qualit scientifique de l valuation de l action gt laborer une intervention faisable penser son inscription dans les actions d j mises en uvre sur le terrain En recherche communautaire les interventions pr vues dans le cadre de la recherche nous les appellerons ici interventions recherche se d roulent dans des structures qui m nent d j des actions ou interventions classiques Une intervention classique d j mise en uvre par l association peut tre assez proche dans ses modalit s son public et ses intervenants de l intervention recherche On peut alors se demander m L intervention recherche et l intervention classique peuvent elles coexister e Est ce possible en termes de personnels de capacit d accueil et plus largement de moyens m L intervention recherche doit elle remplacer l intervention classique e
129. ent se transformer en r elles collaborations Et sur la mani re de faire de la recherche m Accorder la primaut aux priorit s de recherche des communaut s plut t qu celles dict es par l ext rieur Les priorit s peuvent tre diff rentes pour les uns contribuer la construction d une th orie mettre l preuve des hypoth ses pour les autres argumenter une position militante ou promouvoir de nouvelles formes d action Ces priorit s diff rentes doivent tre troitement articul es au sein de la d finition en commun du projet m Faire preuve de souplesse sur les fa ons de penser et sur les m thodes Chercher un compromis entre les exigences scientifiques et les pr occupations des acteurs communautaires m S adapter au vocabulaire de l autre d coder le vocabulaire scientifique Chercheurs et acteurs communautaires ont souvent un vocabulaire diff rent voire peuvent donner deux sens diff rents un m me mot Il est donc indispensable de faire des efforts d explicitation pour viter les malentendus et soutenir une commu nication vraie entre tous 64 Ces strat gies qui participent cr er la confiance au d but du partenariat sont volutives C est par exemple le cas des strat gies portant sur la taille du groupe inviter l ensemble ou une large part de la communaut participer la premi re r union permet d engager le d bat sur la recherche et l appropriation du projet Cela permettra
130. entation des participants quand elle s av re n cessaire prise en charge m dicale soutien motionnel questions relatives aux droits Le contenu des formations est n anmoins variable et doit tre adapt en fonction de l objectif et du public cible ce qui est facilit par leur laboration et mise en uvre conjointes par les acteurs communautaires et les chercheurs La diversit de leurs pratiques formation d adultes et enseignement transmission de connaissances et de savoir faire rend possible une grande souplesse dans les contenus et m thodes de formation La co laboration participe de plus souder l quipe de recherche et apprendre les m thodes de ses partenaires gt Comment garantir la qualit des donn es l issue de la formation Mettre en place un processus de validation des enqu teurs Quand l enqu te fait intervenir des enqu teurs ext rieurs via un institut de sondages par exemple un processus de validation de ces enqu teurs l issue de la formation est le plus souvent pr vu Les acteurs de la recherche participent d finir les l ments de cette validation capacit passer le questionnaire bon positionnement par rapport aux parti cipants etc Lorsque les enqu teurs et les intervenants s lectionn s sont des acteurs communautaires plusieurs pistes pratiques existent afin d assurer la qualit de leurs actions m ll est possible de mettre en place des entretiens de validation
131. er ensemble 14 2 Pistes pratiques pour une formation adapt e aux besoins des enqu teurs et des intervenants communautaires gt La formation des intervenants faire comprendre l int r t et le sens du protocole L enjeu principal pour la formation des intervenants est d tablir une distinction claire entre une intervention mise en uvre sur le terrain et une intervention mise en uvre dans le cadre d une recherche Dans cette perspective m Un accent particulier est mis sur le protocole de recherche La n cessit d tre rigoureusement conforme au d roulement de l intervention tel qu indiqu sur le protocole est peut tre ce que les intervenants acceptent le moins Il peut tre utile d changer en pro fondeur avec les intervenants sur l utilit du protocole et l utilit de chaque outil de collecte de donn es dans le cadre d une recherche Ceci permettra de comprendre la n cessit de se plier un protocole rigoureux et parfois lourd Les r alit s doivent n anmoins tre prises en compte dans le cadre des interactions entre monde communautaire et monde facilement car ils sont le plus souvent habitu s ajuster leurs interventions chaque situation ou chaque personne ll faut faire comprendre l int r t de suivre le protocole de recherche pour obtenir un mat riel de qualit tout en adoptant une attitude empathique aupr s du public ou des participants m Il est important de revenir pr cis
132. erche bibliographie Cette charte s applique aux membres du r seau ainsi qu tous ceux qui s engagent dans des recherches avec le r seau Des groupes de recherche Les chartes concernant la recherche peuvent tre produites par des ac teurs divers avec une port e plus ou moins tendue selon leur position dans le champ de la recherche L quipe de Partages a produit une charte de colla boration vocation interne qui s applique toutes les personnes impliqu es dans cette recherche 95 D velopper et organiser le partenariat de recherche 96 gt Pourquoi produire une charte La pratique demande souplesse et fluidit elle ne peut tre codifi e Nous savons tous quelles sont les bonnes pratiques et nous fonctionnons sur des relations de confiance alors pourquoi faire une charte Une charte n est pas contraignante pourquoi perdre son temps Les r ticences sont nombreuses envers le mouvement actuel de chartisation de la recherche Alors quels sont les avantages codifier le partenariat dans une charte m Une charte permet de cr er des normes de bonnes pratiques m Une charte permet de clarifier les r les et responsabilit s de chacun m Une charte explicite les valeurs communes aux signataires m Produite l issue d une r flexion de d bats et de concertations approfondis une charte apporte des r f rences pour r pondre aux questions complexes que pose tout Une
133. erche communautaire les questions de recherche sont d termin es en fonction des changements observ s sur le terrain Le d lai entre le constat d un probl me ou d un changement sur le terrain et sa prise en compte par les chercheurs est donc assez court Lors de recherches communautaires en collaboration entre l UQAM la Cocq Sida organi sation communautaire et Action S ro Z ro devenue REZO r seau d hommes ayant des relations sexuelles avec d autres hommes les pr occupations soulev es par les acteurs de R flexions sur la recherche communautaire et son int r t 2 terrain lors des r unions d quipe sont ainsi r guli rement int gr es aux recherches conduites Les probl matiques du sexe en groupe ou de l absence de pr servatifs et de lubrifiant dans les backrooms ont par exemple t soulev es lors de r unions d quipe puis int gr es aux questions de recherche Une co analyse des situations complexes Dans certains domaines il existe un r el besoin de recherches communautaires c est dire des recherches o il y a vraiment une co analyse de situations qui ne sont pas appr hendables par les outils classiques de la recherche Des questions trop complexes pour lesquelles on n a pas les outils et qui n cessitent donc une co investigation Sur les populations afri caines par exemple c est extr mement difficile Les outils classiques ne sont pas adapt s car il y a des populations africain
134. es avec des origines des enracinements des cultures diff rents Compte tenu des discriminations cumul es on a besoin d identifier des questions sociales importantes li es la sant Chercheur France Une co analyse est fructueuse pour interpr ter les donn es la diversit des acteurs permet une pluralit d interpr tations et la recherche communautaire permet aussi un meilleur ancrage des interpr tations dans la culture des communaut s enqu t es Parmi les diff rents crit res de validit d une recherche on se r f re notamment aux crit res de cr dibilit Parmi ces derniers la validit de signifiance est particuli rement sensible aux effets de la recherche communautaire En effet ce format de recherche conf re aux donn es un sens plus conforme au regard des enqu t s et du milieu de l enqu te Au del la recherche communautaire renvoie galement un mode de triangulation des donn es la triangulation invite croiser les m thodes de recherche afin d am liorer la fiabilit des donn es recueillies et des r sultats Apostolidis 2006 Flick 1992 Co analyse et triangulation sont particuli rement n cessaires quand l objet de la recherche les enqu t s ou la question est peu tudi et complexe forte h t rog n it de la population communaut ferm e tr s codifi e questions sensibles Des innovations m thodologiques La recherche communautaire participe la mise en
135. es associations fonctionnent souvent sur le mode de la coll gialit Quand une association communautaire participe une recherche plusieurs personnes assurent parfois tour de r le la repr sentation de l association La complexit et surtout la dur e du processus de recherche n cessitent pourtant d apr s les chercheurs la continuit de la r flexion et donc des interlocuteurs qui participent en continu au travail en commun Faire partie d une force collective c est dire tre en capacit de se saisir des r sultats de la recherche pour les transformer en action ou les introduire dans le d bat public l issue du processus de recherche Par exemple les acteurs communautaires doivent pouvoir assurer la g n ralisation de l intervention valu e dans le cadre des recherches interventionnelles et ou porter des revendications aupr s d autres institutions d cideurs politiques locaux ou nationaux m dias professionnels de sant etc Ces derniers pourront ainsi prendre en compte les r sultats de la recherche dans leurs pratiques et orientations strat giques Ces attentes montrent la n cessit de penser la pluralit des interlocuteurs associatifs mobilis s dans une recherche C est une donn e importante qui doit tre int gr e par les partenaires de la recherche Id alement deux types d interlocuteurs communautaires se d gagent m Un interlocuteur associatif principal ou un petit groupe r f rent
136. es du v cu et de la pr vention de l infection par le VIH et elle est impliqu e dans diff rentes recherches communautaires en France ANRS DRAG et l international Partages ANRS Ipergay Pour citer cet ouvrage Demange E Henry E Pr au M De la recherche en collaboration la recherche communautaire Un guide m thodologique Paris ANRS Coalition Plus Coll Sciences sociales et sida 2012 L introduction doit tre cit e de la mani re suivante Demange E Henry E Bekelynck A Pr au M Petite s histoire s de la recherche communautaire Dans Demange E Henry E Pr au M De la recherche en collaboration la recherche communautaire Un guide m thodologique Paris ANRS Coalition Plus Coll Sciences sociales et sida 2012 ANRS Coalition PLUS 101 rue de Tolbiac 75013 Paris TOUR ESSOR 14 rue Scandicci 93500 Pantin Tel 33 0 153 94 60 00 Tel 33 0 1 77 93 97 12 Fax 33 0 153 946001 Fax 33 0 1 77 93 97 09 www anrs fr www coalitionplus org ANRS Collection Sciences Sociales et Sida Paris 2012 ISBN 978 2 910143 25 1 Le contenu de cet ouvrage est publi sous la seule responsabilit de leurs auteurs Comit ditorial Comit ditorial Sous la pr sidence de France Lert INSERM UVSQ UMRS 1018 France Mamadou Ciss ARCAD SIDA et Coalition PLUS Mali V ronique Dor ANRS France Hakima Himmich ALCS et Coalition PLUS Maroc Nikos Kalampalikis GRePS Universit Lumi re Lyon 2 France Je
137. es modalit s de fonctionnement de la collaboration en pr cisant par exemple la fr quence des r unions et les personnes en charge de leur organisation ou encore les responsabilit s et modalit s concernant la gestion du budget Certains manuels de recherche communautaire conseillent galement de pr voir des modalit s de r gulation des diff rends ou des conflits Les r gles de propri t des donn es et de publication C est un enjeu crucial de la collaboration Les partenaires restent pourtant souvent flous sur le sujet consid rant ll appartient chaque partenariat de voir si une charte doit tre labor e Dans l affirmative le type de contenus qu il souhaite y inscrire d pendra alors des objectifs et de la port e qu il veut lui donner que cela va de soi Or ce n est pas n cessairement le cas surtout quand les partenaires sont issus de milieux o les publications repr sentent des enjeux diff rents fiche 17 Inscrire ces r gles dans une charte permet de s accorder sur le sujet relativement t t et de se r f rer ce document en cas de diff rend gt Des chartes port e plus ou moins large Tous les types de contenu ne sont pas n cessairement pertinents dans tout document formalisant la collaboration On peut imaginer au moins trois types de documents allant de la charte la convention Une charte port e g n rale d finissant les principes et bonnes pratiques
138. es pays Cependant quelques tendances se d gagent m Les financeurs sont davantage pr sents au niveau international ou dans les pays du Nord AU niveau international les propositions des pays d pos es aupr s du Fonds mondial de lutte contre le sida la tuberculose et le paludisme peuvent contenir une compo sante recherche op rationnelle qui inclut la recherche communautaire Cette composante peut repr senter 5 10 du budget de la proposition m Les chercheurs et associations communautaires se tournent souvent vers des pays parlant la m me langue pour leurs coop rations de recherche et demandes de finan cement m est souvent plus facile d obtenir un financement dans le cadre d un partenariat avec une quipe issue du pays bailleur m Les recherches peuvent tre financ es la fois par des bailleurs d di s la recherche et des bailleurs plus op rationnels qui financent surtout des actions de terrain ll existe diff rents financeurs potentiels de recherches communautaires Les financeurs g n ralistes financent des recherches et ou actions sur tout type d objet Parmi eux on peut citer les Agences nationales de recherche tel que l Agence Nationale de la Recherche en France ou le Fonds national suisse de la recherche scientifique en Suisse ou encore des fondations comme la Fondation de France France Les bailleurs sp cialis s financent des recherches et ou actions dans un domaine en particulie
139. es pays en d veloppement bibliographie Cette m me volont a conduit les chercheurs une collaboration renforc e avec les acteurs communautaires L amp thique est ainsi l un des domaines de la collaboration entre chercheurs et acteurs communautaires 3 Quand les organisations communautaires se lancent dans l enqu te et deviennent aussi des acteurs de la recherche En parall le de cet int r t pour la recherche l volution de leurs activit s et des financements conduit les organisations communautaires a devenir des acteurs de la recherche Certaines incluent m me la recherche dans leurs objectifs et dans leurs organigrammes gt Un investissement ancien dans les tudes et enqu tes du diagnostic au suivi valuation Les activit s de diagnostic et de suivi valuation sont depuis longtemps partie int grante des activit s des organisations communautaires Elles sont centr es sur les projets de l association dans le cadre du cycle de projet Dans cette perspective des tudes sont men es pour r aliser un tat des besoins en pr alable de la mise en uvre d une action c est le diagnostic L activit de suivi valuation quant elle vise davantage maximiser les effets de l action men e Les tudes de diagnostic comme les valuations peuvent mobiliser des outils proches de ceux que l on trouve dans la recherche questionnaires observations entretiens approfondis individuels groupes
140. es personnes atteintes VESPA a pour objectif de dresser un tableau d taill des conditions de vie des personnes vivant avec le VIH en France m tro politaine et dans les d partements d Outre Mer Elle est conduite par les unit s de recherche 912 et 1018 de l INSERM avec le soutien des associations de lutte contre le sida L enqu te VESPA a eu lieu en 2002 2003 et l enqu te VESPA2 en 2010 2011 sur tout le territoire m tropolitain et dans les quatre d partements d Outre mer et Saint Martin Ces deux enqu tes ont recu le soutien financier de ANRS Voir htto www anrs fr VIH SIDA Sante publique Sciences sociales Actualites Vivre avec le VIH une nouvelle enquete ANRS Vespa gt E SANHOD Cette enqu te initi e par l association Alternatives Cameroun avec l appui de AIDES et de Coalition PLUS avait pour objectif de d crire et d analyser les trajectoires sexuelles et les prises de risques face l infection a VIH sida des hommes ayant des relations sexuelles avec d autres hommes dans la ville de Douala Cameroun R alis e en 2008 elle a fourni a Alternatives Cameroun des arguments suppl mentaires dans son plaidoyer pour une meilleure prise en compte des HSH dans les programmes de lutte contre le VIH au Cameroun et a permis l association d avancer des pistes pour la mise en place d actions de pr vention sp cifiques cette population http www ncbi nim nih gov pubmed 19703845 Annexes gt Enqu te
141. esse m Production de recommandations pour un changement de pratiques m Rapport d expertise m Atelier de plaidoyer m Utiliser les r sultats pour laborer adapter ou renouveler les strat gies Tableau Quelques exemples d actions de valorisation de la recherche communautaire Face la diversit des actions de valorisation il est important de d terminer ses priorit s notamment en fonction de crit res tels que m Les exigences thiques effectuer une restitution aupr s des participants avant une diffusion grand public m La faisabilit imm diate de l action recours des moyens de communication d j existants versus mise en place de proc dures sp cifiques m Le co t de l action action d j budg t e dans le projet de recherche recours des pratiques d j existantes et financ es etc m Les strat gies de communication n cessit de ne pas rendre publiques certaines informations avant l organisation d un v nement de plaidoyer etc m Le contexte propre la communaut recours pr f rentiel l crit ou l oral etc 195 17 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 196 1 Diffuser les r sultats de la recherche gt Les actions de valorisation destin es aux participants l enqu te et aux membres de la communaut La valorisation des r sultats aupr s des participants l enqu te et plus largement aupr s des
142. et d action L analyse d implantation permet d identifier les l ments ou facteurs qui changent lors de la transposition du cadre exp rimental la pratique courante et qui peuvent affecter son efficacit Ainsi l analyse permet d am liorer la validit externe c est dire la transposition dans d autres contextes L analyse d implantation est bien un type d valuation qui permet d appr hender l efficacit de l intervention mais aussi le v cu de l intervention par les diff rents acteurs ainsi que les facteurs explicatifs des r sultats obtenus en vue d y apporter ult rieurement des modi fications Champagne et Denis 1992 Les informations sur la mise en uvre de l intervention peuvent tre collect es par le biais d un journal de bord rempli par les intervenants au cours de la recherche interventionnelle ou encore par le biais d entretiens qualitatifs La transformation de l intervention r alis e dans le cadre de la recherche en action mise en uvre sur le terrain peut tre facilit e avec l utilisation de l analyse d implantation par les acteurs communautaires 201 17 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 202 A la crois e entre pratiques aca d miques et communautaires de nombreuses activit s peuvent tre imagin es pour faciliter la transfor mation des r sultats en actions Cette transformation n est cependant jamais simple Elle n cessite d tre accom pagn e
143. et soutenue a court terme voire moyen terme lci le processus de transposition des r sultats dans l action est abord dans le cadre de l association ayant men la recherche Mais une fois ce processus men en interne la transposition va souvent plus loin le but tant de favoriser l extension des actions pilotes d autres associations et aux milieux professionnels de mani re plus large Cela peut se faire dans un cadre informel quand les organisations sont d j en contact entre elles ou dans le cadre d ateliers de restitution ou de renforcement de capacit s de formations de stages etc gt Les actions de valorisation destin es aux d cideurs politiques Dans quelles circonstances les r sultats d une recherche peuvent ils aboutir l volution des politiques publiques En recherche communautaire les actions de valorisation destin es aux d cideurs politiques et aux partenaires engag s dans la lutte contre le sida autres associa tions acteurs priv s etc permettent de cumuler des savoir faire pr sents la fois chez les chercheurs et chez les acteurs communautaires L expertise comprise comme la capacit de confronter les r sultats aux contraintes de terrain et une coh rence d ensemble de l action de sant publique et de formuler des recommandations pratiques partir des r sultats de la recherche fait partie int grante du travail des chercheurs De leur c t les associations commu
144. eurs qui pourront renouveler les regards sur la communaut Les pistes pratiques pour identifier des chercheurs sont assez nombreuses fiche 8 Pour aller plus loin ANRS Outils pour la recherche Menez votre projet par typologie de recherche tape par tape disponible en ligne consult le 15 11 2011 http www anrs fr Rubriques transversales Outils pour la recherche Beebe J 2001 Rapid Assessment Process AltaMira Press Voir aussi toutes les ressources en ligne sur http www rapidassessment net http www sosreseaux com sos etudiants etapes recherche php Comit sectoriel de main d uvre conomie sociale action communautaire CSMO ESAC 2007 Comment mener une tude de A Z Montr al disponible en ligne _http www csmoesac qc ca outils etude html consult le 15 11 2011 Universit du Qu bec Montr al Recherche Pouvoir Partager Pouvoirs partag s http www2 catie ca fr resource apercu programme pouvoir partagerpouvoirs partages consult le 12 01 2012 D finir le protocole de recherche Qu est ce qu un protocole de recherche Pourquoi la collaboration est elle n cessaire cette tape Pistes pratiques pour travailler ensemble sur le protocole de recherche De l laboration d un projet d action celle d un projet de recherche quels apports de chacun 135 11 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble
145. fisamment approfondie sur la recherche La formation des membres du comit par les chercheurs et facilitateurs de recherche impliqu s dans le projet est alors n cessaire pour faciliter une participation r elle Les comit s mixtes le mod le des community advisory board CAB nord am ricains conseil consultatif communautaire Les CAB mergent aux Etats Unis au milieu des ann es 1980 D abord mis en place dans certains pays du Nord ils existent aussi au Sud depuis 1990 et la mise en place d un CAB en Ouganda pour des essais vaccinaux Les CAB sont aujourd hui incontournables dans la recherche vaccinale dans la recherche en pr vention ONUSIDA 2008a et plus largement dans la recherche sur le VIH m Les membres des CAB sont mixtes e Repr sentants associatifs e Repr sentants des divers segments de la population concern e selon le contexte personnes vivant avec le VIH femmes jeunes autorit s religieuses ou chefs tradi tionnels etc e Personnalit s lues localement comme repr sentantes au CAB Des crit res peuvent tre d finis par les membres de l quipe de recherche int r t pour les questions de sant parit homme femme alphab tisation etc e Participants la recherche et ou anciens participants des recherches similaires 87 6 D velopper et organiser le partenariat de recherche 88 m Les membres des CAB alternent au cours de la recherche m La sp cificit
146. formations recueillir et la disponibilit ou l acceptabilit par les participants la recherche ce qui peut g n rer des tensions m Le choix des questions qui peuvent ou non tre incluses dans les questionnaires ll arrive que les chercheurs jugent les questions propos es par les acteurs commu nautaires inadapt es l analyse envisag e Inversement les chercheurs proposent des questions qui ne font a priori pas sens pour les acteurs communautaires C est par exemple le cas des chelles qui sont r dig es et valid es avec des nonc s tr s g n raux et potentiellement non pertinents pour des populations ou des contextes particuliers Lorsqu il s agit d chelles la modification des libell s parfois souhait e par les acteurs communautaires ne peut tre envisag e sans mettre mal la possibilit d utiliser les r sultats obtenus m Le recours des valuations quantifi es des r sultats D saccords ettensions entre acteurs communautaires et chercheurs sont g n ralement li s des int r ts diff rents et une perception diff rente des enjeux du travail de terrain Ils peuvent tre r gl s par des changes en groupe des pr tests et phases pilotes y 3 Les pr tests Les interventions biom dicales s inscrivent dans des proto coles de recherche clinique dans lesquels l valuation quantifi e et standardis e est la norme car il s agit de pro duire des r sultats g n ralisables Il peut
147. gers de drogues CAARUD en France Cette recherche a t lanc e en 2011 avec un financement de l ANRS gt ANRS COM TEST Cette recherche vise valuer la faisabilit d une offre de d pistage du VIH communautaire et non m dicalis utilisant des tests rapides r alis par l association AIDES aupr s des hommes ayant des relations sexuelles avec d autres hommes Elle est conduite en partenariat entre le Service Universitaire des Maladies infectieuses et du Voyageur du Centre hospitalier de Tourcoing et le secteur M thodologie Innovation Recherche Evaluation MIRE de l asso ciation communautaire AIDES L tude a eu lieu dans 4 d l gations de AIDES Montpellier Bordeaux Lille et Paris en France Cette recherche s est d roul e entre 2008 et 2010 avec un financement de l ANRS Voir http depistage aides org rubrique Les projets de recherche gt ANRS DRAG Cette tude avait pour objectif principal de mettre en place et d valuer un dispositif de tests de d pistage du VIH a r sultat rapide accompagn d un counseling r alis par un intervenant de l association AIDES autre objectif tait de comparer ce type de dispositif avec un dispositif classique effectu par une quipe de CDAG La recherche s adressait aux HSH de plus de 18 ans et s est d roul e a Marseille Nice Paris jusqu en avril 2011 La promotion de l tude tait port e par l ANRS Voir http www anrs fr VIH SIDA Sant
148. hamp Deux types d acteurs peuvent tre sollicit s de fa on prioritaire pour vous aider identifier des partenaires m Les individus double casquette e Des acteurs associatifs ayant un statut de chercheurs associ s e Des chercheurs ayant des fonctions militantes associatives lls connaissent les deux milieux et b n ficient tout au moins partiellement de la confiance de tous Ils sont des acteurs ressources irrempla ables pour aider identifier les partenaires les plus ad quats ainsi que les lieux o les chercher m Les financeurs de la recherche Les organisations financant des recherches sur le sida ou plus largement sur la sant ont souvent une mission explicite d associer les acteurs de la soci t civile la d finition des objectifs de la recherche et parfois au choix des programmes Ils ont donc souvent une connaissance la fois des acteurs de la recherche et des acteurs associatifs Ils peuvent tre sollicit s pour vous mettre en relation avec des partenaires travaillant sur les m mes th matiques On peut galement imaginer d autres pistes pratiques m Pour les chercheurs e Passer par l interm diaire de chercheurs de disciplines davantage en contact avec des associations dans le cadre de leur recherche sociologie anthropologie etc Prendre contact avec les organisations nationales ou internationales de lutte contre le sida ONUSIDA programme national de lutte contre le sida a
149. he apprendre en faisant Participer une recherche communautaire est encore le meilleur moyen de renforcer ses capacit s de recherche C est partir de ce constat que Coalition Plus a choisi de construire une recherche communautaire impliquant ses membres Partages Cette exp rience multi pays permet chaque association communautaire de b n ficier des exp riences des autres et de renforcer ses capacit s de recherche pour conduire par la suite des recherches seule avec les chercheurs et ou avec d autres partenaires communautaires gt Le renforcement des capacit s destination des chercheurs mieux conna tre les associations La participation des moments forts des associations assises conventions colloques est g n ralement le moyen employ par les chercheurs pour se familiariser avec la culture de leurs partenaires communautaires La participation ces v nements permet de comprendre les enjeux internes et externes de la communaut et donc d agir en meilleure connaissance de cause lors de la collaboration On peut par exemple imaginer la participation d un chercheur des r unions d quipe discutant des besoins des membres de la communaut Pour aller plus loin Bessette G 2004 Communication et participation communautaire Guide pratique de communication participative pour le d veloppement Laval Presses de l Universit de Laval Centre de recherche pour le d veloppement international htt
150. he communautaire n est pas une recherche faite par les associations mais dans un partenariat quitable entre chercheurs et associations Les chercheurs y ont donc toute leur place et sont notamment garants de la rigueur scientifique de la recherche m La recherche communautaire r pond aux m mes crit res m thodologiques et scientifiques que les autres recherches Partages a ainsi t financ par l ANRS et Sidaction dans le cadre d appels d offres scienti fiques Les objectifs hypoth ses et protocole de recherche ont donc t valu s par plusieurs commissions de chercheurs sp cialistes du sida Ceux ci ont consid r que ce projet r pondait aux exigences scientifiques attendues R flexions sur la recherche communautaire et son int r t 1 m La recherche communautaire pr sente un int r t scientifique suppl mentaire au regard des recherches acad miques classiques La collaboration troite avec les acteurs communautaires se joue toutes les tapes Les observations et les questionnements associatifs sont int gr s dans les hypoth ses de recherche l observation est men e au c ur des situations tudi es avec l implication des acteurs associatifs Enfin l interpr tation des donn es est conduite en commun La recherche communautaire est un partenariat entre organisations communautaires et chercheurs Les contributions respectives des cher cheurs et des acteurs communautaires sont diff rentes et compl menta
151. herche Toutes les recherches n impliquent pas les m mes modalit s de fonctionnement Il est possible d int grer des acteurs communautaires dans toutes les instances de conduite d une re cherche Le partenariat sera plus ou moins quilibr selon que les acteurs communautaires sont pr sents ou non dans toutes les instances et en nombre gal ou non aux autres acteurs Leffort de chacun est de faire de ces principes d quilibre et de partage une r alit La r alit de l quilibre entre les acteurs ne d pend pas uniquement de la composition des instances de travail et de la participation respective des repr sentants communautaires et des chercheurs mais aussi de l investissement de chacun dans la recherche et du mode de fonctionnement de ces instances modali t s de prise de d cision d finition des responsabilit s de chacun gt fiche 7 etc Quand la dominante d un type d acteur est tr s forte chercheurs ou agents communautaires l autre se situe alors dans une position de conseiller ou d expert qui correspond des pratiques plus classiques de la recherche C est la forme de partenariat la moins quilibr e les consultants sont recrut s par l quipe de recherche pour effectuer des t ches pr cises et ne sont pas impliqu s dans les d cisions concernant la recherche Quand des acteurs communautaires sont pr sents dans les organes de la recherche se pose la question de quel acteur qui
152. herche communautaire 1 Les d fis de la recherche communautaire 2 Les atouts de la recherche communautaire 31 Qu apporte la recherche communautaire a ceux qui s y engagent 2 R flexions sur la recherche communautaire et son int r t 40 L engagement dans une recherche Defis et atouts de la recherche communautaire Encore relativement r cente dans le paysage acad mique et de l action la recherche communautaire pr sente des d fis pour ceux qui s y engagent Mais de la collaboration entre acteurs communautaires et acad miques merge surtout une recherche qui constitue une richesse et un atout en elle m me et qui offre chaque partenaire un apport in dit 1 Les d fis de la recherche communautaire L engagement est essentiel La recherche communautaire demande norm ment d inves tissement de la part des chercheurs et des acteurs communautaires Il n est pas possible de r aliser des recherches communautaires sans engagement car le milieu universitaire reste ce qu il est avec ses contraintes de performance de financement sa culture etc Acteur communautaire Canada gt Le partenariat un engagement durable Les t moignages de bonne collaboration de confiance mutuelle r f rent quasi exclusivement la dur e des exp riences partag es e habitude de collaboration e r alisation d une premi re recherche avec les premiers r sultats obtenus et les premi res actions men es
153. icit s du financement de la recherche communautaire 103 Choisir ses partenaires 1 Formuler ses attentes envers les futurs partenaires 2 l Des enjeux prendre en consid ration 3 Comment rencontrer ses futurs partenaires de recherche 4 quel moment nouer un partenariat 105 8 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 8 Choisir ses partenaires Le choix des partenaires de travail est un moment crucial de la collaboration Les attentes envers ses futurs compagnons de route sont souvent lev es capacit s de travail impor tantes affinit s au niveau des id es et m thodes de travail etc Pour autant sans aller jusqu a rechercher le partenaire id al il est parfois tout simplement difficile de trouver un partenaire avec qui collaborer Nous pr sentons ici quelques crit res issus de l exp rience d acteurs d j engag s dans des recherches en collaboration ainsi que des pistes concr tes pour identifier ceux avec qui travailler 1 Formuler ses attentes envers les futurs partenaires Formuler clairement ses attentes est une tape incontournable et facilite le choix du parte naire Les attentes concernent aussi bien des savoir tre des savoir faire que la fa on de travailler gt Les attentes des associations communautaires envers les chercheurs entre m thode et militantisme Les associations attendent des savoir faire de chercheur m Assurer des com
154. ien connus par les acteurs de la recherche Dans tous les cas l enqu teur est culturellement et socialement situ et sa situation influe n cessairement sur l enqu t Lenqu t est lui aussi socialement situ Les biais sont donc in vitables dans les interactions que sont l entretien et la passation du questionnaire il est impossible d tre totalement neutre Si on ne peut chapper aux biais on peut les identifier et essayer de les minimiser Voici quelques biais li s la relation enqu teur enqu t m L effet enqu teur L ge de l enqu teur son sexe son activit son environnement ont un effet sur la nature des r ponses obtenues Certaines caract ristiques de l enqu teur peuvent tre une ressource car elles permettent l enqu t de se sentir en confiance Mais m me positives elles sont un biais in vitable limiter m Le biais de positionnement Les relations de l enqu teur ne sont pas les m mes avec tous les membres de la communaut ll dispose de ses propres r seaux amicaux professionnels etc Ces affinit s peuvent tre connues de l enqu t et influer sur la relation avec l enqu teur Tout enqu teur peut potentiellement m Le biais de d sirabilit sociale donner voir l enqu t les normes id es valeurs etc qu il aura in consciemment int rioris es II risque ainsi d influencer le r pondant Faire un travail sur soi en amont permet d identifier ses id es et de ne p
155. inanc par les IRSC Instituts de Recherche en Sant du Canada avant d merger en France la fin des ann es 2000 introduite par les associations engag es dans la lutte contre le VIH sida 2 Les principales recherches mentionn es dans ce guide sont bri vement r sum es en annexe 19 20 Introduction Petite s histoire s de la recherche communautaire 2 La recherche communautaire fruit d une rencontre entre organisations communautaires et chercheurs Le d veloppement de la recherche communautaire est tr s r cent notamment en France gt encadr page pr c dente Elle est le fruit d une relation complexe et de longue dur e entre le milieu de la recherche et le milieu associatif gt Les chercheurs et le milieu associatif La recherche sur le sida s est d embl e construite sur une assise communautaire entre malades m decins chercheurs et communaut s pour comprendre une maladie inconnue Depuis le d but de l pid mie de sida les associations sont donc des partenaires privil gi s des chercheurs de diverses disciplines m Les associations ont surtout t mobilis es par les chercheurs lors de la collecte des donn es pour recruter les enqu t s faire adh rer les populations aux projets de recherche En Afrique par exemple les nombreux centres de sant associatifs et les personnes qui b n ficient de leurs services sont mobilis s la fois dans les essais cliniques et dans les recherches en scie
156. ion est le turn over pr sent dans les associations communautaires et l impact qu il peut avoir sur la recherche Il est en effet possible que des personnes engag es dans un projet de recherche form es se d sengagent au cours de la recherche C est notamment Penser l organisation pratique du temps de travail et la r mun ra tion des enqu teurs associatifs all gement du temps de travail revenus constants ou heures suppl mentaires y possible dans le cas de volontaires qui ne disposent plus d assez de temps par exemple mais pas exclusivement maladie d part etc Face ce d sengagement l quipe peut souhaiter continuer le projet de nouvelles formations peuvent alors tre n cessaires Il existe cependant galement un risque de d sengagement de l quipe et donc d un des sites de collecte Faire face des questions difficiles poser et des histoires difficiles entendre Les sujets de recherche sur le VIH sida peuvent tre d licats et entra ner parfois des questions difficiles poser et des histoires douloureuses entendre Les entretiens et ou l intervention peuvent donc tre des moments difficiles vivre pour le r pondant mais aussi pour l enqu teur intervenant Celui ci peut en effet tre amen revivre des moments difficiles de sa vie annonce du statut s rologique situations de discrimination d c s de proches etc R pondants enqu teurs et inter
157. iqu s ou que l efficacit de leurs propositions d action soit remise en cause 35 1 R flexions sur la recherche communautaire et son int r t 36 M decins du Monde et AIDES se sont engag s dans une recherche intervention sur l accom pagnement l injection de drogue par voie intraveineuse ANRS AERLI L un des objectifs est d obtenir la l galisation de ces sessions d ducation Pour convaincre les pouvoirs publics il faudra d montrer que les r sultats de l intervention g n rent un b n fice significatif mesurable par rapport la situation actuelle d absence d intervention Si le r sultat est inverse la recherche devra amener r fl chir d autres strat gies d intervention Acteurs de cette recherche il ne leur sera pas possible d en contester les r sultats m La recherche communautaire se fonde sur la reconnaissance des comp tences de chacun Mis part les rares cas o des associations communautaires ont des chercheurs en leur sein elles ne disposent pas d importantes comp tences de recherche L apport des associations la recherche communautaire est autre il repose sur l exp rience personnelle des acteurs leur connaissance intime de la communaut accumul e dans le travail de terrain la capacit favoriser l expression des membres de la communaut et interpr ter les situations m Le chercheur conserve son objectivit et sa libert de pens e durant tout le processus de recherche de la
158. irections cette recherche pourrait elle prendre Quelles sont les questions les plus importantes pour la communaut Pr sentation par les chercheurs m Quel est leur parcours et comment en sont ils venus la recherche communautaire m Comment ont ils fait de leur recherche une recherche engag e m Quel est leur engagement envers la recherche communautaire et le partenariat m En quoi la recherche peut elle tre un outil de d veloppement de la communaut et de plaidoyer m Quel est l int r t du projet sur le plan scientifique En quoi l objet de recherche est il opportun ce moment donn Le milieu communautaire valorise l exp rience des membres de la communaut et l engagement dans la transformation sociale 2 Reconna tre les atouts de chacun Un acteur communautaire qui participe des recherches n est pas un chercheur pour autant C est facile de dire qu on fait le m me m tier Ca voudrait dire que parce que j ai t confront au palu et au VIH je suis m decin Nous avons des objectifs communs et des combats communs mais des m tiers diff rents Chercheur France Quand on travaille avec un soignant on ne revendique pas de jouer au docteur Pour autant le savoir profane m rite autant que le savoir acad mique Acteur communautaire France Reconna tre les atouts et comp tences de chacun est indispensable pour la confiance d autant plus que les diff rences de culture peuvent conduire des malen
159. ires elles s entrecroisent dans toutes les tapes de la recherche En s en gageant dans une d marche de recherche les organisations commu nautaires sont conduites questionner leurs perceptions et pratiques en r pondant aux exigences m tho dologiques et critiques de toute recherche Pour en savoir plus Limplication d acteurs ayant une connaissance pratique et issue des populations tudi es permet d adapter ses hypoth ses et d orienter la recherche au plus pr s des r alit s du terrain et des populations L importance du partenariat pour la validit interne de la recherche est d autant plus grande quand les chercheurs sont trangers et ne sont pas familiers avec le contexte socioculturel national m La recherche communautaire peut donner lieu des publications dans des revues scientifiques internationales reconnues L tude sur la sant des hommes Douala E SANHOD recherche communautaire men e par Alternatives Cameroun avec le soutien de AIDES et de l INSERM UMR 912 a ainsi donn lieu une publication dans la revue Sexually Transmitted Infections et a t s lectionn e comme le choix de l diteur Emmanuelli J Lert F Valenciano M 1999 Caract ristiques sociales consommations et risques chez les usagers de drogue fr quentant les programmes d change de seringues en France Paris Observatoire Fran ais des Drogues et des Toxicomanies Etude 18 Novembre 37 D fis et atouts de la rec
160. ires dans les modalit s classiques de la recherche la recherche communautaire ou l quilibre entre participants La recherche participative permet la participation des communaut s la recherche sans forc ment d finir les modalit s du partenariat Plusieurs exp riences de recherche commu nautaire ont quant elles davantage vis l int gration des communaut s dans la recherche en tant que partenaires des chercheurs tout au long du processus de recherche et dans le respect des comp tences de chacun L int gration s attache un r el quilibre entre les partenaires associatifs et acad miques Elle se traduit concr tement par l int gration d acteurs communautaires dans les instances classiques de la recherche Si toute recherche attentive aux besoins des communaut s peut int grer des acteurs communautaires au sein des instances de recherche la recherche communautaire se distingue par l ampleur de cette implication Les acteurs communautaires sont alors pr sents dans toutes les instances du projet et toutes les tapes le plus souvent en nombre quivalent aux acteurs acad miques Ce choix rel ve d une volont la fois scientifique et politique des acteurs de la recherche Le partage quilibr de toutes les responsabilit s va de pair avec la co construction de la recherche tout en visant aussi empowerment des communaut s Toutes les responsabilit s peuvent tre partag es entre les acteurs m Assurer la co
161. ise en uvre valuation Tout au cours du cycle un suivi du projet est mis en uvre qui facilite son valuation Introduction Petite s histoire s de la recherche communautaire 4 Les acteurs publics troisi me partenaire de la recherche communautaire Recherche en partenariat la recherche communautaire s est construite dans l interaction entre communaut s et chercheurs Sa finalit orient e vers l action conduit cependant s interroger sur la place des acteurs publics qui sont les d cideurs et financeurs des inter ventions dans le partenariat m La recherche communautaire peut elle largir ses partenariats aux acteurs publics nationaux ou internationaux Conseils nationaux de lutte contre le sida ONUSIDA etc m Quels niveaux du secteur public impliquer Les personnels m dicaux et param dicaux au sein des centres de sant Les minist res et agences nationales qui planifient et financent les programmes de sant Les autorit s locales sp cialis es m Quelle place les acteurs publics peuvent ils prendre Les pouvoirs publics sont souvent la cible des acteurs communautaires car ils fixent les orientations g n rales d finissent les cadres d intervention r gulent et financent La mise en uvre d actions large chelle permettant la transformation sociale rel ve souvent en grande partie de leur champ d cisionnel ce sont eux qui peuvent changer une r glementation attribuer des cr dit
162. it s de renforcement des capacit s destination des acteurs associatifs m Les activit s multi acteurs e Organisation de r unions de travail multi acteurs Le facilitateur aide la mise en place de partenariats Il peut donc identifier des partenaires et organiser des r unions de travail afin de faciliter l mergence de projets de recherche e Mise en place d un conseil scientifique associatif La Mission innovation recherche valuation de l association AIDES a mis en place un conseil scientifique Celui ci a pour objectif de d velopper des objets de recherche qui s inscrivent bien dans les axes strat giques de l association tout en tant consid r s par les chercheurs comme de v ritables besoins en mati re de recherche Le conseil scientifique doit se r unir 2 3 fois par an m Les activit s destination de la communaut e Organisation des caf s recherche Ces activit s s inscrivent dans le prolongement des boutiques des sciences ou des caf s scientifiques mis en place dans les ann es 1980 avec un objectif de promotion de la culture scientifique lls peuvent tre adapt s dans le domaine du VIH Le programme de bourses de recherche communautaire de Ontario a ainsi mis en 1 Au moment o nous r digeons ce guide les financements du programme sont menac s mettant en p ril les postes de facilitateurs de recherche 74 D velopper et organiser le partenariat de recherche 5 place un
163. l objet abord partir d articles de revues scientifiques d ouvrages scientifiques etc La phase exploratoire d une recherche communautaire passe donc en plus des m thodes classiques li es cette phase entretiens exploratoires observations exploratoires etc par des allers retours entre les savoirs profanes ou exp riences de terrain des acteurs communautaires et les savoirs scientifiques L objectif est pr cis ment de parvenir d finir les attentes tr s ax es autour de l action pour les acteurs communautaires l objet la probl matique et l objectif de la recherche afin de pouvoir ensuite construire le protocole de recherche gt Comment s y prendre pour effectuer ces allers retours entre constats intuitifs communautaires et savoirs acad miques Deux principales pistes ont t identifi es qui devraient pouvoir susciter de nouvelles pratiques Un processus it ratif d allers retours entre consultation de la communaut facilitateurs de recherche et chercheurs Dans Partages ou ANRS AERLI des s ances de r flexion ont t men es plusieurs niveaux afin de d finir pr cis ment l objet de recherche m Le th me de recherche peut tre discut en r union d quipe afin de faire remonter les savoirs profanes et premi res intuitions m Des discussions peuvent aussi tre organis es avec les membres des communaut s et ou de l association sans prendre n cessairement l am
164. la valeur ajout e de la recherche en termes d action et aux modalit s pratiques de la collaboration cette tape initiale Ceci permettra que les questions pos es soient pertinentes pour tous les partenaires 1 Trajectoires et questionnement associatifs du constat d un probl me la d cision de s engager dans une recherche S engager dans une recherche est une d marche exceptionnelle pour les acteurs commu nautaires Elle r sulte du constat d un besoin ou d une incompr hension auxquels se heurte le projet communautaire gt Des actions sont men es et les acteurs de terrain se heurtent un questionnement ou une insatisfaction Face cette insatisfaction les acteurs de terrain et les membres des communaut s expriment des besoins de faire et de savoir Un besoin de faire Les associations communautaires cherchent laborer une action nouvelle pour r soudre un probl me identifi Constatant l insuffisance et les obstacles au d pistage parmi les membres de la commu naut gay les acteurs de l association AIDES ont imagin un type de d pistage diff rent moins m dicalis qui irait trouver les membres de cette communaut sur ses lieux de socia bilit gay Ce constat a men aux recherches ANRS Com test et ANRS DRAG qui ont permis d valuer la faisabilit du d pistage dans des lieux et ou avec des acteurs communautaires et de le comparer aux modalit s plus classiques de d pistage Un besoin de sa
165. laboration t moignage d un acteur communautaire Un militant associatif raconte le travail qu il a du faire pour construire la confiance et la compr hension entre les chercheurs et acteurs communautaires partenaires d une recherche acteur communautaire France J ai tenu les militants inform s de toutes les phases du projet et de la prise en compte de leurs revendications dans la conduite du projet Je leur ai montr que leurs revendications taient act es C est comme a que petit petit la confiance s est instaur e Et concr tement quelles actions avez vous men es Quels moyens avez vous utilis s Des r unions des coups de fil 1 J ai produit le document sur les attentes des associations et les conditions minimales que devait remplir le projet 2 J ai r cup r le projet et je l ai traduit pour une pr sentation powerpoint 3 Au niveau de l quipe de recherche chaque fois j ai effectu un retour sur le ressenti des associations par rapport l enqu te la compr hension de l enqu te et fait des recommandations 4 Aux membres de la communaut j ai envoy des mails avec des notes explicatives et j ai aussi fait des points d tape Les facilitateurs de recherche parlent chaque r union des associations communautaires un double langage celui des commu naut s et celui de la recherche Ils sont dans une position privil gi e pour permettre l implication des commu naut
166. le est v cue par les acteurs Si les recherches ne constituent pas un jugement sur les pratiques des acteurs communautaires les r sultats peuvent aller l encontre de leurs attentes ou mettre en question leurs pratiques Les chercheurs de leur c t peuvent alors craindre que l analyse des r sultats ne soit orient e pour satisfaire les attentes et objectifs des acteurs communautaires Pour autant la difficult prendre du recul peut aussi exister du c t des chercheurs trop attach s leurs hypoth ses initiales pour que des hypoth ses alternatives puissent merger Dans les deux cas la souplesse et l ouverture sont n cessaires L explicitation des int r ts de chacun entrer dans une recherche au d marrage du projet et la confiance qui s est construite par la suite dans l quipe doivent permettre de minimiser ce risque gt Les apports de la collaboration l analyse m Une description plus fine une meilleure compr hension ou explicitation de la r alit par la diversification des interpr tations et un meilleur ancrage dans la communaut La connaissance approfondie qu ont les acteurs communautaires de la r alit des membres de la communaut leur quotidien leur contexte de vie etc permet d apporter du sens aux donn es et parfois de comprendre des r sultats qui ne faisaient pas sens a priori ou taient insatisfaisants pour les chercheurs m L ouverture de pistes d analyse La proximi
167. le standardis d intervention Le contenu de l action doit tre rigoureusement le m me sur tous les sites et pour chaque intervenant tout comme le parcours du participant Par exemple dans le cadre de la recherche ANRS AERLI les intervenants d un des sites souhaitaient utiliser un outil vid o pour r aliser l action d accompagnement a l injection Or le recours un nouvel outil amenait n cessairement repenser et modifier le protocole d intervention Le recours la vid o n a donc pas t possible Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 12 m Utiliser un protocole d intervention standardis permet aux donn es recueillies d tre comparables entre les sites s il y en a plusieurs mais aussi entre les intervenants ou sur toute la dur e de l intervention La standardisation signifie que l valuation porte bien sur une intervention unique et clairement identifi e Si l intervention suit un protocole standardis la ou les mesures d coulant des donn es collect es sera seront alors bien attribuable s l action mise en uvre On pourra par exemple mettre en vidence que le d pistage communautaire recueille un taux de satisfaction plus lev chez les personnes r pondant certaines caract ristiques sociales ou comportementales et que ces variations ne sont pas li es des pratiques diff rentes des intervenants En effet si le protocole d intervention n est pas clairem
168. lecte ou encore aux difficult s de toutes sortes qui surviennent dans la r alit refus des personnes sollicit es d sarroi de l enqu teur ou de l enqu t apr s un entretien impossibilit d apporter un soutien une personne en difficult etc m Fiches de suivi m Journal de bord des intervenants Le journal de bord est un outil mobilis pour les analyses d implantation qui permettra de penser l intervention hors du contexte de la recherche fiche 17 Il peut cependant aussi tre utilis au cours de la collecte pour mieux comprendre les difficult s auxquelles se confrontent les intervenants enqu teurs et ainsi saisir par exemple une difficult particuli re sur une tape sp cifique de l intervention m V rification du remplissage des questionnaires dans le cas de recherches avec passation de questionnaires par enqu teurs m Retours t l phoniques m Retours crits par mails m R unions de coordination entre les coordinateurs de la recherche communautaires et chercheurs et les op rateurs de recherche sur le terrain m Des outils d action comme le cahier de liaison Les acteurs de la recherche sur le terrain peuvent avoir des difficult s pour s approprier certains outils de suivi Souplesse et imagination peuvent conduire identifier des outils alternatifs d j utilis s par les acteurs de terrain Le cahier de liaison utilis pour les actions de terrain en est un exemple 179 15 Les
169. lectif Les donn es chiffr es donnent parfois une impression r ductrice par rapport l exp rience ou la connaissance d un milieu Pourtant elles permettent de d crire ces ph nom nes au sein de populations de fa on large tandis que des observations ou les m thodes qualitatives privil gient plut t la compr hension des m canismes et des significations Moi j ai davantage tendance travailler sur la relation avec la personne Quand on voit les donn es on r ajuste son travail un retour quantifi nous montre autrement les effets de nos actions Acteur communautaire Roumanie m Les donn es chiffr es d gag es de la recherche visent a traduire les exp riences de vie trajectoires et parcours des individus et communaut s tudi s 2 et id es re ues de chercheurs une recherche sans chercheurs et de faible qualit scientifique Aujourd hui un nombre croissant de chercheurs travaille en relation de plus en plus troite avec les acteurs associatifs et certains s engagent dans des recherches communautaires Pourtant m me parmi ces derniers quelques uns se d fendent encore de faire de la recherche commu nautaire Les quelques id es re ues qui restent attach es la recherche communautaire n y sont peut tre pas pour rien gt La recherche communautaire est une recherche sans chercheurs La recherche communautaire serait elle une recherche sans chercheurs m La possibilit d une reche
170. les r sultats de la recherche m dicale fondamentale pour inventer et prouver l efficacit de nouveaux traitements ou techniques La recherche clinique value par exemple les effets des strat gies de traitement m La recherche en pid miologie elle porte sur les d terminants physiques psychosociaux et socioculturels de la sant de la population ainsi que sur les actions visant l am lioration de la sant Des enqu tes pid miologiques peuvent par exemple tre mises en place pour valuer l observance aux traitements d une population expliquer les failles et adapter les actions qui lui sont destin es m Les sciences conomiques elles tudient l allocation des ressources On peut par exemple valuer la faisabilit et la soutenabilit de certains types de traitements ou modalit s de pr vention dans des pays disposant d un syst me de sant peu d velopp sans syst me d assurance sant sans industrie pharmaceutique Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 8 m La sociologie elle tudie l organisation le fonctionnement et la transformation des soci t s La sociologie s int ressera par exemple au r le des associations de malades dans la prise en charge du VIH ou l impact des in galit s de genre dans l volution de l pid mie m La psychologie c est l tude des faits psychiques et des comportements Les recherches peuvent par exemple porter sur le v cu psy
171. lien troit entre les acteurs charg s de suivre la recherche et la base communautaire de l association m L organisation de consultations communautaires par l association La consultation effectu e par le TRT 5 l occasion de la recherche sur la prophylaxie pr exposition chez les homosexuels ANRS IPERGAY fiche 6 en est un exemple m La transposition des proc dures de consultations des militants internes l association Pour la recherche ANRS AERLI partenariat entre AIDES M decins du Monde et l INSERM AIDES a respect les processus consultatifs internes l association le projet a t discut par un ensemble de militants raison de trois militants par r gion m La constitution de relais militants sur le terrain L id e a merg dans certaines associations communautaires de volontaires recherche Au c ur des actions de terrain et des pr occupations des membres de la communaut les militants auraient pour fonction de faire remonter les besoins de la base aux personnes de l association plus Il existe un ensemble de m canismes permettant d assurer l ancrage de l association et son apport la recherche dans les communaut s et de garantir leur repr sentation effective dans la construction des recherches Les attentes et modalit s d implication dans la recherche pour ront diff rer selon que l association est constitu e de professionnels travaillant avec des populations ou est construi
172. ller en collaboration peut amener un transfert de comp tences pour certaines t ches Celui ci peut tre spontan mais le plus souvent n cessitera une formation sp cifique conduisant un renforcement des capacit s au sein du groupe Celui ci favorise un bon fonctionnement du partenariat fiche 5 Le renforcement des capacit s Au del du transfert de comp tences il est n cessaire de penser plus largement au renfor cement des capacit s des associations communautaires Le recrutement de facilitateurs de recherche acteurs qui ont pour fonction de faire le lien entre le milieu communautaire et celui de la recherche et Un partenariat quilibr qui tire profit de la diversit des comp tences est soutenu par un transfert des comp tences entre les partenaires transfert qui pour tre r el doit tre organis par exemple en termes de formation de faciliter l implication communautaire dans la recherche est un atout cet gard fiche 5 On peut aussi imaginer la mise en place de rencontres entre acteurs communau taires en parall le d une recherche afin qu ils puissent changer entre eux sur les enjeux unir leurs voix et ainsi renforcer leur pr sence au sein du partenariat D velopper et organiser le partenariat de recherche 4 Quelques questions se poser au d but d un partenariat V Avons nous consacr du temps la construction du partenariat en tant que tel et non seulement du projet d
173. longtemps Ce fut par exemple le cas de certains pays africains comme la C te d Ivoire le S n gal ou l Ouganda o de nombreuses recherches sur les personnes s ropositives ont eu lieu depuis le d but des ann es 1990 C est aussi le cas de certaines communaut s comme les gays Dans ces contextes o les membres des communaut s sont tr s sollicit s pour faciliter les contacts avec les personnes inclure dans les travaux de recherche plusieurs motivations ont conduit les associations s impliquer dans la recherche Introduction Petite s histoire s de la recherche communautaire m Les associations souhaitent que les recherches r pondent davantage et de fa on plus imm diate aux besoins des communaut s La connaissance produite par la recherche semble parfois peu appropriable a court terme pour alimenter les actions en cours ou la r flexion sur de nouvelles actions m Les associations souhaitent s assurer que les recherches ont des effets directs sur les communaut s enqu t es elles m mes et que ceux qui se sont pr t s a la recherche soient les premiers b n ficiaires de leurs retomb es m Les associations souhaitent que la participation des enqu t s soit davantage valoris e m Les associations souhaitent s assurer que les recherches se conforment r ellement et pas seulement formellement aux exigences thiques Si une recherche conduite sous le couvert d organisations communautaires manque a ses engagements
174. membres des communaut s est une tape indispensable toute recherche ne serait ce que pour des raisons thiques Elle permet de plus l appropriation des r sultats au sein de la communaut et facilite ainsi les actions venir Les modalit s de ce type de valorisation ou ici de la restitution sont une fois encore la crois e des pratiques des chercheurs et des acteurs de terrain Id es de contributions Id es de contributions des Id es de contributions des chercheurs acteurs communautaires conjointes Communication ponctuelle des r sultats d finitifs m Objectif Diffuser largement et de fa on synth tique les r sultats d finitifs de la recherche aux participants et membres de la communaut m Modalit s Court d pliant article dans une revue associative qui pr sentent les principaux r sultats de la recherche de fa on accessible non technique m Modifications et rajouts m R daction du d pliant m D finition conjointe partir du premier jet ou de l article des r sultats pr senter du d pliant ou de l article propos par les acteurs communautaires Focus group avec les participants et ou membres de la communaut m Objectif Restituer les r sultats de la recherche aux participants et permettre leur appropriation m Modalit s Groupes de discussion restreints lors desquels sont pr sent s et discut s les r sultats de la recherche fiche 16 m Pr paration de pistes de m Co c
175. minants pour faire avancer les connaissances Dans de nombreux contextes ce sont les acteurs communautaires qui ont alert les d cideurs et le grand public sur la situation de grande vuln rabilit de certains groupes l gard du VIH et qui ont ouvert la voie a de nombreuses recherches Au sein de l Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les h patites virales ANRS les repr sentants associatifs se sont progressivement fait une place dans les diff rents comit s scientifiques ou de gouvernance de l agence et leur l gitimit discuter les questions et des projets de recherche est a pr sent tout fait reconnue Apr s une mobilisation d cennale des associations sur le plaidoyer associatif au sein de la science pourquoi et comment aller plus loin Les enjeux mergents en mati re de recherche en pr vention mais aussi autour de la prise en charge du VIH posent des questions de recherche auxquelles il est difficile de r pondre sans une implication r elle des communaut s Il en est ainsi de la recherche sur la prophylaxie pr exposition le traitement comme pr vention de nouvelles strat gies d radication de l infection mais aussi l ensemble des recherches portant sur les populations d crites comme les plus risques d infection au VIH Par ailleurs la collaboration entre chercheurs et acteurs communautaires est un moteur certain de l innovation Innovation dans les questions de recherche pos es en mettant
176. mpagnement l injection etc Lintervenant apporte son savoir faire sa pratique quotidienne d acteur de terrain M me si l intervention r pond un protocole sp cifique elle est souvent peu loign e de la pratique habituelle de l intervenant et s inscrit donc dans les savoir faire qu il a l habitude de mobiliser Dans certains cas l intervenant peut aussi tre impliqu dans le recueil de donn es aupr s des participants la recherche ou sur le processus de l intervention remplissage de carnet de bord par exemple gt Concr tement comment la recherche s articule t elle avec les autres activit s des intervenants enqu teurs Les modalit s d implication de chacun dans le d roulement de la recherche sont diff rentes m Les uns int grent la recherche leurs activit s quotidiennes des activit s suppl mentaires s ajouteront au d roulement habituel des activit s m Les autres consacrent la recherche et elle seule un moment bien d fini de leur temps 157 13 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble Dans les faits on peut identifier m Des intervenants qui int grent la recherche au d roulement habituel de leurs actions La recherche ANRS AERLI value une intervention d accompagnement l injection Cette intervention est conduite par les intervenants de AIDES et M decins du Monde qui l ont int gr e leurs actions habituelles sur le terrain lls suivent n
177. n pour l action m Pr ciser le contexte les besoins scientifiques m Situation de la communaut enqu t e relativement l objet de la recherche donn es issues des actions de terrain m Justification de la recherche au regard des besoins pour l action m Justification de la recherche au regard des besoins de sant publique m Justification de la recherche au regard de l tat des connaissances scientifiques m Justification de la recherche au regard des besoins de sant publique Objectifs m D finir les objectifs scientifiques m D finir les objectifs pour l action m Partager les constats de terrain pour l laboration des objectifs de recherche m Formuler les objectifs en termes d action m Hi rarchiser objectifs principaux et objectifs secondaires Hypot m Alimenter les hypoth ses de recherche m V rifier que les hypoth ses propos es permettent de r pondre aux objectifs d actions m Faire merger les questions de recherche partir des constats de terrain m Formuler les objectifs scientifiques m Hi rarchiser objectifs principaux et objectifs secondaires h ses m Formuler scientifiquement les hypoth ses tester pour atteindre les objectifs partir des constats de terrain et de la revue de litt rature 141 1 1 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 142 Pistes de contributions des acteurs communautaires Piste
178. n d entente en repartant notamment de la probl matique g n rale de la recherche et ainsi de se mettre d accord sur les indicateurs a utiliser dans les outils de collecte des donn es fiche 12 Construire le d roulement concret de la recherche chacune de ses tapes n cessite par ailleurs d anticiper la mise en uvre Dans le cadre d une recherche communautaire il importe de tenir compte et donc d anticiper les sp cificit s li es au recours a des enqu teurs ou inter venants communautaires fiche 13 ainsi qu aux lieux pr vus pour des actions fiche 15 Une partie importante de la collaboration consiste trouver des moyens concrets pour concilier les exigences scientifiques des donn es collecter avec les conditions pratiques de la collecte Ces changes sont essentiels d s l laboration du protocole Ils impliquent d anticiper au maximum sur les conditions de la collecte fiches 13 et 15 Le protocole est ainsi l occasion de poser les t ches r les et responsabilit s qui reposent sur chacun des partenaires du La co construction permet de d finir des protocoles plus r alistes en tenant compte des conditions concr tes de r alisation de la recherche Elle permet aussi de s assurer que la mise en uvre de la recherche sur le ter rain soit conforme aux modalit s d finies dans le protocole et garantit donc une collecte des donn es de qualit Au contraire des d saccords entre acteurs
179. n des acteurs communautaires aux instances classiques des projets ou programmes scientifiques comit scientifique comit de pilotage etc Nous pr sentons ici quelques pistes bas es sur l exp rience de projets pass s ou en cours 1 Objectifs et finalit s de l implication des communaut s dans les instances de la recherche Deux enjeux essentiels doivent tre pris en compte lorsque les partenaires mettent en place l organisation globale de leur recherche gt Les objectifs de l implication communautaire fin ou moyen Recherche t on la participation de membres de la communaut Souhaite t on que ceux ci soient repr sent s au sein de la recherche fiche 8 ll existe une v ritable plus value l implication communautaire pour la recherche elle m me dans de nombreux projets La participation des communaut s constitue t elle un objectif en soi dans la continuit du principe de participation accrue des personnes vivant avec le VIH ou principe GIPA ONUSIDA 2007 La participation de la communaut est elle un moyen d engager une recherche diff rente plus adapt e aux contextes et aux besoins des communaut s ou encore de faciliter la transformation des r sultats de la recherche en action La participation communautaire envisag e comme un moyen invite tendre vers davantage d quilibre dans les relations entre les chercheurs et les communaut s tudi es Elle incite galement aux choix d acteur
180. n des essais plaidoyer pour la prise en compte des effets ind sirables des traitements etc Le TRT 5 interpelle par exemple l Agence nationale de s curit du m dicament et des produits de sant ANSM lorsqu il estime que la s curit des patients n est pas assur e dans les essais Il a aussi t sollicit par de nombreuses instances comme le minist re de la Sant la Haute autorit de sant etc et a largi ses actions pour prendre en compte les enjeux pos s par la r forme du syst me de soins ou plus r cemment encore par la recherche biom dicale en pr vention gt Les conf rences mixtes le r le des bailleurs et acteurs publics Quand nous menons une recherche nous nous assurons que personne n ait t oubli dans le comit de pilotage et dans les ateliers Dans notre travail quotidien nous veillons ce que tous ceux qui ont quelque chose apporter soient l notamment les associations Nous travaillons sur les processus de travail en collaboration Acteur international Maroc Un des principaux moyens pour faciliter la rencontre entre acteurs communautaires et chercheurs est encore d organiser des v nements mixtes dans un environnement plus neutre Les bailleurs de la recherche et acteurs publics sont ici les plus m me d intervenir et organiser ce type de rencontre Des rencontres multi acteurs d une ou plusieurs journ es Sidaction organise tous les deux ans une Convention nationale qui
181. nariat V Les textes ou chartes existants constituent ils un cadre de r f rence suffisant pour le projet de recherche communautaire Quelles sont nos motivations laborer une charte Y Quelles sont nos r ticences V Certains partenaires sont ils favorables une charte v Avons nous d j travaill ensemble par le pass Si oui certains points ont ils pos probl me dans la collaboration v Avons nous connu des difficult s dans d autres collaborations de recherche V Les r les de chacun sont ils clairs pour tous Y Avons nous discut des valeurs et principes qui guident la collaboration Pour aller plus loin American Sociological Association Code of Ethics and Policies and Procedures ANRS 2008 Charte d thique de la recherche dans les pays en d veloppement http www anrs fr VIH SIDA Pays en developpement Presentation generale Association fran aise de sociologie 2011 Charte de d ontologie de l AFS www afs socio fr Congres2011 CharteDeontologieAFSjuin2011 pdf Canadian Aboriginal AIDS Network Principles of Research Collaboration Between The Canadian Aboriginal AIDS Network And Others http caan ca research and policy unit research methods ethics lang en 99 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble R unir les conditions humaines et mat rielles de la recherche Fiche 8 Fiche 9 Choisir ses partenaires Les sp cif
182. naut De quelle communaut parle t on m Quelle place donner aux participants la recherche m Comment favoriser la participation et l expression des membres de la communaut surtout quand celle ci est stigmatis e ou socialement d valoris e Ces questions se posent particuli rement quand au d but ou en cours de recherche l id e merge de formaliser la participation de la communaut travers des instances sp cifiques 83 6 D velopper et organiser le partenariat de recherche 84 gt Pourquoi des instances d di es la participation de la communaut La cr ation d instances sp cialement consacr es la participation communautaire permet de m Clarifier et rendre visible donner corps la participation de la communaut m Garantir sa participation sur la dur e de la recherche Quelles finalit s pour ces instances En favorisant la participation des associations c est souvent la repr sentation de la communaut que l on recherche m Elles ont une connaissance de terrain en profondeur et de longue dur e et sont aux prises avec les enjeux que les questions de recherche soul vent pour les populations m Elles disposent d une capacit et d une l gitimit parler au nom du groupe En favorisant l implication d individus issus des populations concern es en tant qu individus et non en tant que repr sentants Diff rentes modalit s sont possibles pour assurer la
183. nautaire est mise en uvre au sein et avec des structures qui ont leurs propres modalit s de fonctionnement Limplication des acteurs commu nautaires pr sents sur le terrain notamment des futurs interve nants ou enqu teurs communau taires est donc indispensable pour construire les conditions de collecte les plus propices possible y m Un impact n gatif sur les activit s de la structure sur charge des bureaux m La fatigue psychologique des salari s volontaires et b n ficiaires de la structure m La d mobilisation des acteurs de terrain surcharg s par les conditions de l tude ce qui peut entra ner des difficult s de recrutement des participants m Une rupture de la confidentialit probl me thique les lieux ne garantissant pas l enti re confidentialit de l entretien ou de l intervention m La d t rioration des donn es du fait de la rupture de confidentialit risque plus lev que les r ponses donn es par le participant soient incompl tes ou inexactes gt Quelles pistes pratiques pour obtenir de bonnes conditions de collecte Penser l ad quation entre le protocole et les conditions de la collecte de l intervention m Le protocole et notamment la dur e de la collecte de l intervention peuvent s adapter aux sp cificit s des lieux m Eventuellement repenser momentan ment l organisation de la structure d accueil Penser la disponibilit du personnel m Identifier tou
184. nautaires quand elles s inscrivent dans un objectif de changement social disposent de savoir faire en plaidoyer et en communication Ces comp tences sont souvent compl mentaires quand il s agit de cr er un d bat et de parvenir inscrire un probl me et des propositions l agenda politique Weiss 1979 Black 2001 La recherche communautaire permet aussi une conception plus large de l expertise dans la mesure o elle devient plurielle elle n est plus uniquement scientifique et intimement li e aux savoir faire des chercheurs mais galement communautaire et li e la reconnaissance de l expertise du v cu et du terrain Id es de contributions Id es de contributions des Id es de contributions des chercheurs acteurs communautaires conjointes Atelier de plaidoyer m Objectif Convaincre les d cideurs d infl chir leurs actions en leur pr sentant des arguments tay s m Modalit s R union des acteurs impliqu s organisation de d bats et de pr sentations m Pr sentation des m Contact avec les m D finition des enjeux r sultats de la recherche partenaires et d cideurs a aborder et r sultats garantie scientifique m Organisation de l atelier Pr senter de la recherche m Formulation des recommandations pour l volution des politiques Id es de contributions des chercheurs Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 17 Id es de contributio
185. nces sociales m Des chercheurs ont particip la cr ation d associations de lutte contre le sida Leur engagement r sulte d une confrontation au sida dans leur trajectoire personnelle ou dans leur pratique professionnelle Dans le cadre de la lutte contre le sida ces relations entre chercheurs et associations nourrissent les questions de recherche qui sont impr gn es des r alit s rencontr es par les associations dans leurs activit s Dans quels contextes les associations se sont elles int ress es la recherche Face une maladie rapidement mortelle touchant massivement des sous groupes tr s particuliers et des modes de transmission inconnus la recherche biologique et m dicale a t d embl e cruciale pour les groupes les plus expos s et les personnes infect es C est ce qui a tr s vite conduit les associations de lutte contre le sida s y int resser Barbot 2002 Au cours du temps les objectifs des organisations communautaires diff rent selon le contexte et la situation de la recherche dans le pays Leurs motivations seront notamment diff rentes si les communaut s sont d j sur investies par la recherche ou si au contraire elles appellent un plus grand investissement des chercheurs Les associations et la recherche quand les communaut s sont sur enqu t es Dans certains pays ou dans certaines communaut s rendues vuln rables l pid mie des travaux de recherche sont conduits depuis
186. ne co analyse ll est possible et enrichissant pour l analyse d aller au del de ces changes ponctuels et de maintenir un partenariat quilibr au cours de l analyse des donn es gt Distinguer plusieurs phases dans l analyse Ind pendamment de la recherche communautaire et de la collaboration il est possible de distinguer trois phases dans le travail d analyse des donn es recueillies La phase technique de d pouillement ou de travail des donn es brutes Une fois les donn es r colt es et saisies les r ponses des questionnaires saisies dans une base de donn es les entretiens retranscrits etc il existe un premier travail de pr paration des donn es avant d entrer dans l analyse proprement dite En analyse quantitative par exemple il s agit d abord de valider la base de donn es des ventuelles erreurs lors de la saisie sont corrig es Une phase de production de donn es a alors lieu avec des tapes successives depuis les descriptions des donn es de base jusqu une phase de construction de nouvelles variables qui permettront de d gager les r sultats de la recherche Des logiciels tels SPSS EXCEL EPl info soutiennent la gestion de ces analyses quantitatives En analyse qualitative les donn es peuvent aussi tre cod es analys es manuellement ou partir de logiciels d analyse qualitative NVivo Atlas ti Le travail technique est guid par les donn es recueillies elles m mes les bases th
187. nqu teurs ext rieurs m Des enqu teurs communautaires Parmi ceux ci on peut encore distinguer e Des professionnels et des volontaires associatifs e Des enqu teurs pairs qui appartiennent a la population cible de l enqu te Ces cat gorisations sont artificielles et les fronti res entre elles sont floues m Dans les associations communautaires de nombreux volontaires et salari s associatifs sont eux m mes b n ficiaires des actions de soutien et d accompagnement de leurs structures en tant que personnes vivant avec le VIH sida ou appartenant des popu lations plus expos es l infection VIH m Enqu teurs associatifs et ext rieurs peuvent appartenir la population enqu t e sans que leur appartenance ne soit n cessairement connue Dans une recherche communautaire l implication de chaque type d enqu teur pr sente un int r t des atouts mais aussi certaines limites Atouts et limites sont li s aux principes de 158 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 13 neutralit de la recherche aux facilit s d acc s aux participants potentiels la recherche ainsi qu l implication des communaut s gt Les enqu teurs ext rieurs Dans les recherches men es en collaboration deux types d enqu teurs ext rieurs sont susceptibles d tre mobilis s les assistants de recherche parfois des tudiants et les enqu teurs d instituts
188. ns des acteurs communautaires Id es de contributions conjointes Diffusion des r sultats dans les m dias m Objectif Diffuser les r sultats a large chelle m Cible M dias grand public r gionaux nationaux ou internationaux m dias communautaires presse communautaire radios communautaires etc m Modalit s R daction d un communiqu de presse organisation d une conf rence de presse publications dans divers supports de communication m Participation aux conf rences de presse expertise scientifique m Les communiqu s de presse articles peuvent contenir un entretien ou une citation des chercheurs m Organisation des contacts presse m Participation aux conf rences de presse expertise communautaire m R daction du communiqu de presse organisation de la conf rence de presse m Possibilit de mobiliser les militants de l association pour des actions de plaidoyer susceptibles d attirer l attention des m dias m D finition des enjeux aborder et r sultats pr senter Utiliser les r sultats pour changer les strat gies nationales m Objectif Infl chir le contenu des strat gies nationales m Modalit s Insertion d l ments de contenu au sein des cadres strat giques nationaux des plans d action au niveau national production de rapports d expertise m Via la mise en avant de l expertise scientifique porter les recommandations manant de la reche
189. nt tre pr vus afin d assurer un meilleur d roulement de la recherche e Des ou Y temps de recherche pour des facilitateurs de recherche dans les organisations communautaires La participation assidue aux r unions par un acteur communautaire r f rent le travail souvent n cessaire de traduction ou de communautarisation de la recherche et le lien effectuer avec les communaut s prennent du temps Pour que ces t ches soient bien r alis es il est pr f rable que chaque association communautaire impliqu e pr voie un temps de travail Dans nombre de pays les postes dans les associations sont en effet financ s sur projet L accumulation de plusieurs projets permet de financer un temps de travail complet Sans prise en charge du temps de travail dans le financement tr s peu de temps peut tre accord par l association la recherche ce qui rend difficile l implication r elle de la communaut dans la recherche Des 44 ou 42 temps de recherche de d charge d enseignement pour les enseignants chercheurs Afin de faciliter l implication des enseignants chercheurs dans la recherche certains bailleurs financent des d charges d enseignement Celles ci permettent l enseignant chercheur de ne pas effectuer une partie de son service d enseignement et donnent son universit les moyens financiers de recruter un rempla ant Le temps suppl mentaire demand par les recherches communautaires qui implique de
190. nt aussi comme des laboratoires diagnostiques et explicatifs chacun a une anecdote un point de vue une consid ration g n rale qui associ s les uns aux autres donnent corps une forme d analyse Vidal 2011 Afin de b n ficier de l apport des participants l analyse plusieurs pistes pratiques peuvent tre suivies Des ateliers r guliers de d bats sur les r sultats de la recherche Plut t que de consid rer la restitution et donc le d bat avec les participants sur la recherche comme une tape finale celui ci peut avoir lieu de fa on r guli re Selon le type Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 16 de recherche ces ateliers de discussion peuvent avoir lieu au cours de la collecte des donn es et ou au cours de l analyse des donn es m Pour des recherches interventionnelles it ratives ces ateliers permettent d adapter l intervention au cours de la recherche m Pour des recherches qualitatives it ratives le d bat autour de r sultats interm diaires peut faire voluer la suite de la collecte des donn es Lors d une recherche sur la sant maternelle au S n gal l quipe de recherche a mis en place des ateliers de restitution Pendant deux jours sont rassembl s les participants la recherche m decins et sages femmes des centres de sant o la recherche a t conduite ainsi que d autres acteurs concern s repr sentants m dicaux asso
191. nt du partenariat comme un objectif en soi Dans la recherche communautaire le partenariat et le renforcement mutuel des comp tences entre partenaires sont aussi int ressants et pr cieux pour les recherches futures que les r sultats de la recherche Il est donc n cessaire d y consacrer du temps ainsi que des ressources financi res et humaines m S investir y compris physiquement dans le milieu au sein duquel voluent ses partenaires Avoir une connaissance th orique de ses partenaires travers des r unions communes ne suffit pas n cessairement cr er du lien Se rendre physiquement dans les lieux de vie et de travail de ses partenaires v nements communautaires locaux de l association communautaire universit conf rences scientifiques etc facilite la reconnaissance mutuelle m Respecter la culture de l autre Ce terme renvoie aux codes et aux pratiques sociales de chaque milieu ainsi qu des cultures professionnelles ou militantes vari s Chacun doit tre conscient de ces cultures sans chercher les imposer ses partenaires m Montrer sa volont de partager le pouvoir et les ressources D velopper et organiser le partenariat de recherche 4 gt Prendre le temps d identifier collectivement les int r ts et contraintes de chacun Le partenariat fonctionne d autant mieux que chacun exprime clairement ce qu il peut apporter et pourquoi il le fait et cela tout en anticipa
192. nt les difficult s inh rentes la collaboration d univers distincts Ce qui implique notamment de m R fl chir ses propres capacit s ressources et responsabilit s comme celles de son organisation d appartenance m Reconna tre que chaque partenaire a ses propres motivations et assigne la recherche communautaire des objectifs qui peuvent tre diff rents m Reconna tre que chaque partenaire a ses propres besoins et imp ratifs Des logiques structurelles propres leur milieu r gissent l action de chaque partenaire contraintes de calendrier calendrier universitaire pour les chercheurs de financement financement par projet des associations etc Expliciter ces contraintes d s le d but du partenariat permet au groupe d adapter ses modalit s de fonctionnement Deux savoir tre sont centraux pour m Exprimer clairement ses difficult s la construction d un partenariat Tous les acteurs ne sont pas n cessairement l aise avec le e Aller vers l autre faire preuve d im fait d exprimer clairement des d saccords des critiques ou plication et d ouverture des difficult s voire des objectifs ou des points de vue au e tre conscient de soi de ses atouts sein d un groupe par crainte d tre d valoris s ou de blesser capacit s et contraintes r flexi autrui les responsables de part et d autre ont entre autres vit fonctions de faciliter cette expression pour favoriser la pleine participation de
193. ntaires avant d tre devenus salari s Maguet et Calderon 2007 Cette sp cificit des associations communautaires les inscrit dans une forte proximit avec la communaut proximit non seulement g ographique mais aussi motionnelle et identitaire Exercice pratique pour apprendre conna tre ses partenaires de recherche d apr s The Examining Community Institutional Partnerships for Prevention Research Group 2006 Pour briser la glace apprendre se conna tre et construire la confiance un exercice pratique peut tre propos chaque partenaire se pr sente au reste du groupe Selon les modalit s de rencontre du partenariat on peut soit consacrer un temps de travail assez long au cours duquel tous les partenaires se pr sentent soit proposer un membre du groupe diff rent de se pr senter chaque rencontre Pr sentation par les acteurs communautaires m Qui compose cette communaut m Quels sont les enjeux principaux auxquels se confronte la communaut m Quels enjeux rencontre la communaut au regard de la recherche en g n ral ou de cette recherche en particulier Le milieu de la recherche valorise la connaissance et la qualit de la d monstration sanctionn es par des dipl mes doctorat et valid es par les pairs publications dans des revues etc D velopper et organiser le partenariat de recherche 3 m En quoi cette recherche pourrait elle b n ficier la communaut m Quelles d
194. ntes et de pr voir au mieux le d roulement de la collecte En effet au del du nombre d enqu teurs intervenants et de locaux de taille suffisante un ensemble de conditions mat rielles doit tre r uni pour assurer un bon d roulement de la recherche exemple en encadr Mat riel n cessaire l administration de l enqu te HSH sur les lieux de rencontre ext rieurs Groupe Sida Gen ve m Questionnaires imprim s en nombre suffisant m Loupe recto uniquement m Urnes et enveloppes B4 m Fiches de renseignements en cas de non r ponse m Rapport de l enqu te HSH pr c dente de 2009 m Ecritoire m Votre mat riel habituel d action m Stylos m Carte de visite ou d pliant infotestvih m Lampes de poche lumi re Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 15 gt Quels sont les risques si les conditions ne sont pas totalement adapt es la collecte Parmi les principaux probl mes d adaptation des lieux aux conditions de l tude on trouve m Des espaces insuffisants pour conduire les entretiens e Utilisation des bureaux des employ s de la structure qui sont alors conduits travailler dans des conditions pr caires e Utilisation d espaces la confidentialit limit e lieux de passage m Un personnel en nombre insuffisant par rapport au nombre de participants m Du mat riel inadapt aux conditions d enqu te Les cons quences peuvent tre La recherche commu
195. ntit gay ont conscience d appartenir un m me groupe de partager des m mes normes ou pratiques d tre confront s de m mes enjeux m La communaut organis e repose sur des institutions communes Ses membres s engagent dans une action commune selon une intentionnalit collective Des gays organis s dans une association pour d fendre leurs droits dans leur pays constituent une communaut organis e Les chercheurs engag s dans la recherche communautaire se reconnaissent dans cette interpr tation de la communaut comme entit organis e Par exemple pour MacQueen et al 2001 la communaut est un groupe de gens aux caract ristiques diverses qui sont li s par des liens sociaux partagent des perspectives communes et s engagent dans des actions communes dans un m me lieu ou milieu Une communaut organis e peut prendre la forme d une organisation communautaire ou association communautaire Celle ci est une association but non lucratif ou organisation non gouvernementale qui r pond une d marche et un tat d esprit bien particulier la d marche communautaire Dans le contexte du VIH sida les homosexuels masculins qui ont t les premiers reconnus comme frapp s par le sida se sont tr s vite organis s pour mobiliser la recherche et la profession m dicale lutter contre les tentations discriminatoires et promouvoir la solidarit au sein d un groupe menac par la mala
196. objet l analyse ne menace pas l ind pendance du chercheur La crainte envers la perte d ind pendance est par ailleurs inversement proportionnelle la confiance qui s instaure au sein du partenariat Chercheur Qu bec m Depuis longtemps les chercheurs sont nombreux vouloir mettre leur exp rience de chercheur au service d un engagement militant Pierre Bourdieu parmi d autres a voulu montrer que les sciences sociales et le militantisme peuvent constituer les deux faces d un m me travail L analyse de la r alit sociale et sa critique s alimentent et contribuent sa transformation Bourdieu 2001 Dans cette pers pective le fait de travailler avec certaines associations est justement une action concr te et r elle qui repr sente un positionnement et une forme de militantisme Chercheur France Comment devient on enseignant chercheur Dans tous les pays les chercheurs sont recrut s selon un processus extr mement s lectif apr s le doctorat et souvent une phase plus ou moins longue de post doctorat Apr s un master et accord du conseil scientifique de leur universit les jeunes chercheurs effectuent un doctorat pendant au moins trois ans la dur e r elle varie selon les disciplines Ce syst me a t uniformis en Europe c est le syst me 3 5 8 licence master doctorat Une fois docteurs les jeunes chercheurs cherchent obtenir des contrats post doctoraux qui leur permettent de d velopper
197. omme une composante de la recherche et ne lui pr existe pas du moins sous cette forme pr cise Elle est d termin e par le protocole de recherche et souvent con ue sp cifiquement l occasion de la recherche La recherche ANRS AERLI value une action ducative d accompagnement l injection Les deux associations impliqu es dans la recherche M decins du Monde et AIDES mettaient d j en place des actions d accompagnement mais des modalit s d inter vention sp cifiques ont t construites au cours de la pr paration de la recherche Ces recherches peuvent suivre des mod les tr s divers des essais randomis s comparant une population ayant b n fici de l intervention et une population t moin des comparaisons avant apr s ou des tudes d observation Par commodit de langage nous parlerons ici de recherche interventionnelle m La recherche succ de une action d j mise en uvre sur le terrain la recherche valuation Une action a t mise en uvre dans le cadre des activit s op rationnelles d une association Alors que celle ci est d j bien implant e une tude peut tre mise en place pour valuer ses effets et ou la mod liser Par commodit de langage nous parlerons dans ce cas de recherche valuation Les recherches visant potentiellement une transformation sociale a posteriori elles portent sur le contexte et ou les populations cibles de l action
198. on S agit il d heures suppl mentaires hors du temps de travail et donc de leur r mun ration Comment concilier dans son emploi du temps temps de travail classique et temps de la recherche m Quand les enqu teurs sont des volontaires associatifs les heures doivent elles tre indemnis es Comment s assurer de l assiduit des volontaires tout au long de la recherche Les r ponses ces questions conditionnent le bon d roulement de la collecte Si elles ne sont pas discut es et explicit es elles peuvent ventuellement tre l origine d incompr hensions entre chercheurs et acteurs associatifs Elles doivent aussi tre anticip es afin de pouvoir laborer un budget en cons quence fiche 9 Tr s concr tement la question de l organisation du temps de travail des enqu teurs associatifs se pose comment et quand consacrer du temps la recherche quand elle ne s int gre pas aux activit s habituelles Certaines solutions mises en place dans les associations communautaires ont t identifi es m Pr voir un all gement de la charge de travail au cours de la recherche m Am nager les temps d enqu te d intervention entre les diff rents enqu teurs intervenants d un site afin que leurs principales activit s ne soient pas d rang es m Limiter le nombre d heures hebdomadaires consacr es la recherche et multiplier le nombre d enqu teurs intervenants Un autre l ment prendre en consid rat
199. on du protocole sont souvent des sympt mes avant coureurs d une mise en uvre difficile sur le terrain On a par exemple pu constater m Le non respect des proc dures d inclusion des participants la recherche pourtant clairement d crites dans le protocole de recherche m Le non respect du parcours de l enqu t galement clairement d crit dans le protocole de recherche avec des fiches d informations non remplies ou des questionnaires et entretiens non r alis s m La d gradation des rapports entre les partenaires en raison de frustrations li es des points n ayant pas t suffisamment explicit s en amont Bien souvent les carts au protocole peuvent s expliquer par l insuffisance de la co laboration de celui ci Du c t des intervenants sur le terrain les modalit s de collecte des donn es ne sont pas adapt es aux conditions r elles de l intervention Du c t des chercheurs une recherche r pondant aux crit res de rigueur scientifique ne peut tre men e bien en l absence de certains types de donn es La collaboration en amont de la r daction du protocole permet de surmonter ces difficult s en d finissant des protocoles plus r alistes eu gard aux conditions concr tes de r alisation de la recherche Des changes approfondis aboutissant un consensus sur le protocole se traduisent g n ra lement par une mise en uvre ais e et donc par un recueil des donn es de qualit Apport
200. onnaissance des droits besoins et expressions des minorit s gt Qu est ce que la recherche communautaire La recherche communautaire s inscrit dans la continuit des principes de la d marche communautaire Morin et al para tre mais aussi de branches disciplinaires comme la psychologie communautaire Cette derni re envisage les individus dans leur environnement social et cherche promouvoir la justice sociale en se fondant sur la participation des personnes issues de la communaut Rappaport 1987 Rappaport et Seidman 2000 La recherche communautaire est une recherche en collaboration entre chercheurs et acteurs communautaires qui s inscrivent tous dans un partenariat quilibr Les partenaires apportent chacun leurs propres expertises et partagent les responsabilit s La recherche communautaire est issue des besoins des groupes concern s et vise leur apporter une r ponse en associant d marche scientifique et action Elle a un double objectif m Un objectif scientifique contribuer aux progr s des connaissances en offrant l acc s de nouvelles informations La recherche communautaire est avant tout une d marche de colla boration Chercheurs et acteurs communautaires font ensemble une recherche guid e par les besoins des groupes concern s et visant la transformation sociale y et une diversit d analyses Cette contribution la connaissance est particuli rement pr gnante dans le cas de g
201. onstruction de discussion des r sultats et la trame du focus group leur implication pour les par y Animation par ticipants un chercheur un acteur communautaire ou les deux Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 17 Id es de contributions Id es de contributions des Id es de contributions des chercheurs acteurs communautaires conjointes Forum communautaire d appropriation des connaissances m Objectif Diffuser les r sultats et faciliter leur appropriation au sein d un vaste ensemble de membres de la communaut m Publics Participants association communautaire impliqu e et ses membres associations communautaires partenaires et leurs membres m Modalit s Atelier de travail d un ou deux jours avec pr sentation des r sultats et discussion travaux en sous groupe fiche 16 m Pr sentation m R flexion sur les r sultats m Possibilit des r sultats pouvant avoir un effet direct de co animation sur la vie des membres des de modalit s d animation communaut s par un groupe assez large gt Les actions de valorisation destin es la communaut scientifique collaborer dans les productions scientifiques Lorsque les r sultats sont suffisamment solides sur une question ou un th me deux canaux de communication sont privil gier pour en faire profiter les communaut s scientifiques Les communications dans des conf rences scientifiques m Objectif
202. ordination scientifique de la recherche Dans chaque recherche un nombre restreint de personnes une ou deux portent scientifi quement le projet et en assument la responsabilit scientifique m Assurer la qualit scientifique de la recherche Un comit est g n ralement d sign comme garant de la qualit scientifique et de l thique de la recherche m Assurer l laboration la mise en uvre et le suivi de la recherche Le groupe projet est directement impliqu dans la recherche et le conduit du d but la fin du processus laboration des hypoth ses choix des m thodes de recherche construction des outils de collecte des donn es suivi de la collecte etc 89 6 D velopper et organiser le partenariat de recherche 90 m Travailler sur des questions pr cises Le travail peut tre r parti entre les acteurs de la recherche pour avancer sur une question pr cise tat des lieux du contexte d finition des populations laboration du questionnaire communication etc Objectif Coordination scientifique Exemples d instances correspondantes Investigateurs principaux coordinateurs scientifiques Exemples de partage des responsabilit s ANRS DRAG ANRS Com Test Partages etc coordination scientifique assur e par un bin me chercheur acteur communautaire Garantir la qualit scientifique Conseil scientifique comit scientifique Partages Conseil scientifique de 16 per
203. oretical approaches and a new model In R Schwarzer Ed Self efficacy Thought control of action pp 217 243 Washington DC Hemisphere Les sp cificit s du financement de la recherche communautaire 1 A qui demander des financements 2 Consid rer les acteurs communautaires galit dans la constitution de demandes de financement 31 Des postes budg taires sp cifiques prendre en compte A La recherche communautaire n cessite t elle un canevas sp cifique de soumission aux bailleurs de fonds 115 9 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 116 Les sp cificit s du financement de la recherche communautaire Les modalit s de financement de la recherche ne prennent pas en consid ration ou seulement de fa on marginale le poids financier de l implication des communaut s Or nous l avons vu les formes de participation et d int gration des deux univers sont diverses demandent du temps et ont donc un co t propre Les financements s ils ignorent ces co ts peuvent entretenir le d s quilibre entre partenaires ll importe donc d anticiper les modalit s d implication des communaut s dans la recherche fiche 6 ainsi que les conditions de travail particuli res des intervenants communautaires fiche 13 afin de pr voir le budget en cons quence 1 A qui demander des financements Les bailleurs de la recherche sont tr s diff rents en fonction d
204. oriques et les options m thodologiques possibles La phase d laboration des plans d analyse En analyse quantitative on labore g n ralement des plans d analyse qui correspondent l exploration des hypoth ses de la recherche partir de celles ci il s agit alors de pr ciser la population concern e de choisir les variables que l on va introduire dans l analyse et selon leur nature de d finir l analyse statistique pour mettre en relation les variables Tout ceci constitue le plan d analyse La phase d analyse des donn es proprement parler Une fois les donn es pr tes pour l analyse analyses descriptives sous forme de tableau ou de texte selon la nature quantitative ou qualitative du recueil il s agit d identifier ce qui interpelle dans les r sultats ce qui va dans le sens des hypoth ses initiales ce qui est inattendu eu gard celles ci ce qui est totalement nouveau dans les premiers r sultats ce stade il est essentiel d examiner ces premi res interpr tations en v rifiant que les r sultats sont bien valides et non biais s par des erreurs certains stades Une fois les Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 16 premi res analyses confirm es on peut continuer avancer en mettant l preuve diverses pistes d interpr tation Chercheurs et acteurs communautaires apportent partir de leurs exp riences scientifiques ou de terrain de nouvelles
205. ose souvent une flexibilit par rapport aux modalit s pr vues par le protocole Ces ajustements sont plus fr quents en d but de recherche mais peuvent survenir tout moment en particulier quand l intervention ou l enqu te sont men es dans des lieux de vie collective ou des espaces publics ou encore se greffent des activit s courantes La pr paration puis le suivi troit du terrain et des difficult s de tous ordres rencontr es en pratique sont donc indispensables pour prot ger les acteurs les participants et la qualit du mat riel de recherche 1 Les lieux et conditions mat rielles de l tude des sp cificit s en recherche communautaire Trois principaux lieux de collecte peuvent tre mobilis s m Les locaux des associations participant la recherche m Les lieux m dicalis s non associatifs centres hospitaliers centres de d pistage centres d accueil et d accompagnement la r duction de risques pour usagers de drogues etc m Les lieux ext rieurs parfois lieux d action des associations lieux de rencontres ext rieurs pour HSH bus de soutien pour usagers de drogues ou travailleurs du sexe etc L enjeu est d installer une activit de recherche au sein de tels espaces en pr servant la qualit de l tude sans trop perturber les personnes ou les activit s habituelles Une colla boration troite entre chercheurs et acteurs de terrain est donc n cessaire car elle permet de s adapter aux contrai
206. p web idrc ca iicr ev 52226 201 1 DO_TOPIC html Site des Instituts de recherche en sant du Canada IRSC http www cihr irsc gc ca 7 Savoir faire du partenariat modalit s et structuration de la collaboration Fiche 6 Fiche 7 Structure et fonctionnement des recherches collaboratives La formalisation d un cadre de travail commun les chartes et conventions de collaboration 11 21 3 Structure et fonctionnement des recherches collaboratives Objectifs et finalit s de l implication des communaut s dans les instances de la recherche Le cas des recherches participatives de nouvelles instances pour donner une place aux communaut s Int grer les acteurs communautaires dans les modalit s classiques de la recherche la recherche communautaire ou l quilibre entre participants 81 6 D velopper et organiser le partenariat de recherche 82 Structure et fonctionnement des recherches collaboratives Un partenariat effectif suppose de penser en amont les modes d interaction et de fonction nement des quipes mixtes r unissant repr sentants communautaires et chercheurs ainsi que l implication des acteurs communautaires aux diff rentes tapes du processus de recherche Diff rentes modalit s existent pour impliquer les communaut s instances sp cifiquement d di es la participation communautaire comit associatif comit de par ticipants etc participatio
207. p tences m thodologiques laboration du protocole d finition et ou calcul de l chantillon laboration du questionnaire capacit mener des entretiens et animer des focus groups etc Les aspects m thodologiques constituent la principale attente des acteurs commu nautaires La collaboration avec les chercheurs doit leur permettre de transformer leurs activit s de recherche et d valuation profanes en m thodes r pondant aux crit res d une recherche scientifique Dans ce processus le chercheur est attendu quant sa capacit int grer les conditions propres aux acteurs communautaires relation au temps valeurs et principes d actions modes d interventions etc m Avoir une bonne connaissance de la litt rature scientifique pour en nourrir la recherche men e et pouvoir l y inscrire et un savoir tre de militant m Partager les valeurs de l association sa vision du social Afin de s engager en partenariat pour un certain temps il est n cessaire que le chercheur et l association partagent des valeurs aient une vision proche des enjeux sociaux autour de l objet de recherche 106 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 8 m Avoir un int r t pour le terrain La volont du chercheur d accompagner occasionnellement les associations commu nautaires dans leurs actions sur le terrain mais aussi le fait de s int resser l exp rience des acteurs marq
208. pers du CEPED n 14 mai 45p Eboko F Bourdier F Broqua C 2011 Cap aux Suds Une orientation globale de la mobilisation contre le sida dans Eboko F Bourdier F Broqua C eds Les Suds face au sida Quand la soci t civile se mobilise Paris Editions IRD Coll Objectifs Suds 21 43 Isra l B A Schulz A J Parker E A Becker A B 1998 Review of Community Based Research Assessing Partnership Approaches to Improve public Health Annual Review of Public Health 19 173 202 Isra l B A Eng E Schulz A J Parker E A ed 2005 Methods in Community Based Participatory Research for Health San Francisco Jossey Bass Kaufmann L Trom D Eds 2010 Qu est ce qu un collectif Paris Editions de l Ehess 408p Lestrade D 2000 Act Up Une histoire Paris Deno l MacQueen K M McLellan E Metzger D S Kegeles S Strauss R P Scotti R Blanchard L Trotter R T 2001 What is community An evidence based definition for participatory public health American Journal of Public Health 91 12 1929 1938 Maguet O Calderon C 2007 AIDES une r ponse commmunautaire l pid mie Pantin AIDES disponible en ligne Minkler M Wallerstein N 2003 Community based participatory research for health San Francisco Jossey Bass Morin M Terrade F Pr au M paraitre Psychologie communautaire et psychologie de la sant l implication de la recherche psychosociale dans la
209. pistes Si le croisement des variables est plus facile appr hender et exprimer dans les recherches quantitatives travers les tableaux crois s particuli rement le processus est assez proche dans les recherches qualitatives il s agit aussi d identifier ce qui interpelle dans les donn es recueillies de mettre en relation les diff rentes donn es entretiens de diff rents types d acteurs ou positionn s diff remment etc et de voir ce qu elles signifient au regard des questions de recherche Ces phases ne sont pas r ellement cons cutives il s agit plut t d allers retours entre l inter pr tation et les phases techniques de travail des donn es Apr s une premi re tape de travail sur les donn es un premier travail d interpr tation permet de donner des lignes directrices pour l analyse et peut n cessiter un nouveau travail technique etc Limplication des acteurs communautaires porte g n ralement sur la phase d interpr tation des donn es Quelques interactions importantes peuvent cependant avoir lieu dans la phase technique de travail des donn es Pistes pratiques pour un partenariat dans la phase technique de travail des donn es Le travail technique des donn es est g n ralement effectu par des techniciens sp cialistes souvent au sein de centres de recherche ou d universit s Lors de cette phase les changes entre les personnes travaillant les donn es et les acteurs de la collec
210. place de m thodologies de recherche innovantes notamment en sciences sociales m Des essais randomis s en sciences sociales Dans le champ du VIH sida la relative familiarit des organisations communautaires avec la recherche clinique a conduit adapter la m thodologie des essais randomis s aux sciences sociales Des essais randomis s portant sur des programmes interventionnels d ducation l injection de d pistage communautaire etc sont ainsi mis en place 1 La validit de signifiance a t propos e par Desmet et Pourtois Elle renvoie au sens que les acteurs veulent donner leurs actions leurs propos afin que les donn es soient significatives pour les acteurs Il faut que les gens se reconnaissent dans les donn es Nous entendons par validit de signifiance la v rification du fait que les donn es d coulant de l utilisation d un instrument est bien le r sultat d une r elle compr hension de la part du sujet et d une concordance certaine entre le sens objectif des items et la perception que ceux ci d clenchent chez la personne Pourtois et Desmet 2007 57 2 Lessai randomis est un essai dans lequel les personnes sont r parties de fa on al atoire c est la randomisation en au moins deux groupes aux caract ristiques comparables La randomisation ou tirage au sort permet de d terminer le traitement ou la strat gie le plus efficace et le mieux tol r par l ensemble des participants Parfois le
211. pleur d une consultation communautaire ce stade de la recherche m Une synth se de ces r unions est effectu e par le facilitateur de recherche fiche 5 entendu ici au sens large comme personne r f rente pour la recherche en question au sein de l association communautaire 1 Un processus it ratif consiste en la r p tition d une action plusieurs reprises Une recherche est it rative quand elle effectue plusieurs reprises des allers retours entre l analyse et le terrain d enqu te ou entre l analyse et l action 129 10 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 130 Le croisement entre savoirs profanes et savoirs acad miques dans le but de d finir la probl matique de recherche peut ensuite avoir lieu la fois travers des interactions entre le facilitateur de recherche et un des chercheur s a travers la discussion de ces savoirs profanes en r union d quipe en pr sence des chercheurs La r flexion pr alable autour de la probl matique de recherche au sein de l association communautaire permet une meilleure appropriation de la future recherche par l association Cependant ces allers retours seront plus fructueux si l interaction avec un chercheur se fait assez t t dans le processus Construire une quipe de recherche exploratoire La m thode du Rapid Assessment Process La m thode du Rapid Assessment Process RAP ou proc dure d
212. powerment e Le r le d enqu teur peut permettre d acqu rir une exp rience professionnelle e permet de sortir de son isolement de d couvrir la communaut d exp rience avec d autres personnes dans la m me situation Leurs limites ventuelles m La subjectivit Lenqu teur partage la situation de l enqu t L enqu te peut r veiller chez l enqu teur des souvenirs des motions qui pourraient ventuellement s exprimer lors de l entretien ou de la passation du questionnaire m La relation l enqu t La personne enqu t e peut tre amen e rencontrer plus tard l enqu teur dans des lieux de vie communautaire lieux festifs lieux de socialisation etc et pourrait ven tuellement craindre ces rencontres futures ll est essentiel de donner des signes clairs ventuellement par des proc dures explicites pour indiquer que le temps d enqu te est diff rent du temps ou des relations sont d velopp es dans l activit communautaire Se livrer lors d un entretien avec quelqu un de proche du r pondant mais pas trop L exemple de ANRS VESPA 2 dans les d partements d Outre mer Quand l enqu teur et l enqu t appartiennent a une m me communaut la possibilit qu ils se connaissent existe La relation enqu teur enqu t cens e tre facilit e du fait de l appartenance une m me communaut est alors fauss e Le r pondant peut ne pas vouloir r v ler certaines informations
213. pratique la th orie L id e d un guide m thodologique sur les recherches en collaboration est le fruit d une v ritable exp rience de recherche collaborative men e dans 5 pays sur le th me du statut s rologique La recherche Partages au del du th me d licat de la dicibilit nous a profond ment interrog s sur les enjeux de la collaboration dans des contextes diff rents Cette recherche a en effet t construite et mise en uvre dans un troit partenariat entre des associations membres de Coalition Plus Canada quateur France Mali Maroc R publique D mocratique du Congo Roumanie et des universitaires de chaque pays Pourquoi un guide pratique et m thodologique Dans le monde de la recherche sur le VIH sida le renouveau des enjeux autour de la pr vention et la prise en charge du VIH PrEP traitement comme pr vention aspects sociaux du VIH sida ainsi que les orientations strat giques au niveau international recentrage sur les populations dites les plus risques face l pid mie conduisent un int r t croissant pour la recherche dite communautaire ou plus largement pour les collaborations chercheurs acteurs communautaires en mati re de recherche Il para t ainsi clair que la recherche ne pourra avancer sur ces questions qu avec une implication r elle des communaut s dans les projets et les essais d intervention De plus en plus nombreuses les exp riences de recherche communautaire gagnent
214. proches de ceux de la recherche communautaire qualit scientifique quilibre du partenariat nature du lien du partenaire associatif aux citoyens etc Conseil r gional d Ile de France 2011 Sans n cessairement aller jusqu mettre en place des appels d offres sp cifiques aux recherches communautaires certains financeurs ont ainsi r cemment fait un effort d adaptation pour int grer les acteurs communautaires comme partenaires de la recherche Cet effort doit tre poursuivi pour favoriser le d veloppement de nouveaux projets l entr e en recherche de nouveaux acteurs aussi bien dans les milieux communautaires que chez les chercheurs et pour garantir la qualit des projets Des solutions peuvent tre imagin es pour un financement mieux adapt des partenariats quitables tout en conservant les appels d offres scientifiques classiques Les dossiers peuvent par exemple pr voir la possibilit d un co investigateur non acad mique Les financeurs peuvent sans remettre en cause les modalit s d valuation des projets produire des dossiers de demande de financement adapt s aux sp cificit s de la recherche communautaire et les soumettre au m me processus d valuation ou mettre en place des appels d offres sp cifiques y ou encore accepter des lignes budg taires sp cifiques qui tiennent compte de la diversit des partenaires et des besoins sp cifiques de ces derniers Par ailleurs si la qualit
215. promotion de la sant Psychologie Francaise Rappaport J 1987 Terms of empowerment exemplars of prevention toward a theory for community psychology American Journal of Community Psychology 15 121 148 Rappaport J Seidman E 2000 Handbook of Community Psychology New York Plenum Kluwer Spire B Noseda V Douris V 2010 Tentative de d finition de la recherche communautaire Papier pr sent la 5 Conf rence Francophone VIH sida Casablanca 18 31 mars Tonnies F 2010 Communaut et soci t Paris PUF R dition 1 dition 1887 Weber M 2003 Economie et Soci t Paris Pocket Coll Agora 1 dition 1921 R flexions sur la recherche communautaire et son int r t Fiche 1 Fiche 2 Tour d horizon des id es re ues sur la recherche communautaire D fis et atouts de la recherche communautaire 29 Tour d horizon des id es re ues sur la recherche communautaire 1 Id es re ues d acteurs communautaires Une recherche trop lente pas assez utile ni l coute des exp riences de vie 2 l et id es re ues de chercheurs une recherche sans chercheurs et de faible qualit scientifique 1 R flexions sur la recherche communautaire et son int r t 32 Tour d horizon des id es re ues sur la recherche communautaire La recherche communautaire fait l objet d id es re ues qui entravent son d veloppement et sa reconnaissance Nou
216. publics et les agences internationales le cas ch ant Selon les contextes les objectifs et le public vis il peut tre pr f rable de privil gier des supports crits ou des modalit s orales de communication L impact du travail de valorisation diff re dans le temps certaines actions de valorisation peuvent avoir un effet et tre r alisables court terme d autres moyen voire long terme Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 17 Il en d coule des actions de valorisation vari es qui peuvent tre mises en uvre par les partenaires de la recherche communautaire aupr s des diff rents types de publics Cibles Objectif Communaut scientifique Associations communautaires Participants l enqu te membres de la communaut Professionnels Pouvoirs publics et agences internationales Diffuser les r sultats Communications dans des conf rences scientifiques m Publications dans des revues scientifiques m Ouvrages m Production de lettres d information a usage interne m R unions pour les membres de l association volontaires et salari s m Focus Produire un changement m Expertise m Utiliser les r sultats pour d finir de nouvelles actions au sein de l association groups m Forum communautaire m Communications dans des revues professionnelles dans des s minaires des ateliers de formation m Communiqu conf rence de pr
217. qui participe toutes les tapes de la recherche anime et centralise la participation communautaire 107 8 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 108 Il garantit la continuit de la participation communautaire la recherche C est en grande partie la fonction du facilitateur de recherche fiche 5 m Des acteurs de terrain professionnels impliqu s dans les communaut s ou membres des communaut s qui apportent chacun une expertise diff rente la recherche Ils garantissent l apport des communaut s et l ancrage communautaire de la recherche gt Les attentes des autres partenaires envers les associations communautaires Les autres acteurs institutionnels impliqu s dans des recherches collectivit s locales d par tements minist riels agences de recherche organisations internationales etc et notamment les financeurs ont galement des exigences quand ils sollicitent des partenaires commu nautaires ou quand ils valuent les demandes de financement des projets de recherche m Une expertise et une cr dibilit dans le domaine m Un organigramme clair afin qu il n y ait pas de probl me d ex cution des t ches au moment de la mise en uvre de la recherche m Des capacit s d valuation m Avoir d j conduit des tudes en interne ou particip des recherches est un atout m Des capacit s financi res L organisation doit tre suffisamment solide fin
218. r la lecture d un projet m Aide directe la pr paration et au montage de projets de recherche Les facilitateurs ou toute personne ayant d j eu une premi re exp rience de recherche peuvent venir en appui des acteurs communautaires pour travailler avec eux sur l identification de questions de recherche et le montage du projet notamment jusqu l laboration du protocole et de la demande de financement D velopper et organiser le partenariat de recherche 5 m Aide et participation l amp laboration de r sum s de recherche soumettre aux conf rences scientifiques AIDES P ALCS Coalition PLUS et Sidaction ont mis en place un syst me de tutorat a destination des associations communautaires pour les aider r diger des abstracts pour les conf rences francophones sur le VIH sida Casablanca 2010 Gen ve 2012 etc Les associations communautaires b n ficient d un guide de pr paration du r sum ainsi que d un syst me de relecture et de conseils sur leur r sum avant la soumission Le renforcement des capacit s est la fois un pr alable l engagement dans des collaborations et un r sultat de la collaboration Des ateliers de formation la recherche sont souvent n cessaires en amont pour construire un partenariat Une aide peut ensuite tre apport e au cours de la recherche par les facilitateurs de la recherche et ou les partenaires laboration et r alisation de projet de recherc
219. r la sant le VIH sida etc Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 9 Parmi eux on trouve notamment m Des grands bailleurs internationaux comme par exemple le Fonds Mondial de lutte contre le VIH sida la tuberculose et le paludisme m Des agences de recherches nationales comme les National Health Institutes NIH aux Etats Unis les Instituts de Recherche en Sant IRSC au Canada l Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les h patites virales ANRS en France m Des organisations but non lucratif comme Sidaction en France ou l American Foundation for AIDS Research amfAR aux Etats Unis Ces quelques exemples non exhaustifs peuvent servir de guide chacun pour identifier dans son propre pays des bailleurs potentiels de la recherche et particuli rement de la recherche en collaboration et ou communautaire 2 Consid rer les acteurs communautaires galit dans la constitution de demandes de financement Les dossiers de demande de financement ne pr voient pas n cessairement la possibilit d un partenaire associatif M me quand c est explicitement le cas sa place est parfois limit e Lorsque chercheurs et acteurs communautaires souhaitent constituer un partenariat il est possible de solliciter les financeurs en amont pour savoir de quelle marge de man uvre ils disposent pour adapter la r ponse l appel d offres aux sp cificit s de la recherche communautaire Les q
220. r s vite parfois plus lentement ll est par exemple n cessaire de d crypter les processus qui engendrent les mutations du virus pour comprendre pourquoi le VIH devient r sistant aux traitements et ainsi d velopper une gamme de mol cules qui agissent des niveaux divers de la r plication du virus et deviennent des traitements de deuxi me et de troisi me ligne La recherche peut aussi d embl e viser exp rimenter ou valuer une r ponse des besoins pr cis en termes de sant par exemple des traitements des m thodes de pr vention ou des R flexions sur la recherche communautaire et son int r t 1 techniques de d pistage pour la recherche biom dicale ou des modes ou strat gies d intervention pour les sciences humaines et sociales Les recherches tourn es vers l action ont une utilit sociale plus visible que d autres et des applications plus imm diates En relation plus directe avec l action la recherche sert principalement a m Produire une connaissance des communaut s concern es par un probl me comprendre leurs habitudes leurs pratiques leurs besoins et les processus sociaux sous jacents m Tester l efficacit d interventions nouvelles ou exp rimentales En d autres termes la recherche peut tre un moyen du changement social Son utilit est seulement plus ou moins directe et plus ou moins visible La recherche sera d autant plus per ue comme utile par les acteurs communa
221. r la population les failles cible de l action Sur ce probl me Lo et l am liorer OUI tout de m me X NON Recherche descriptive et analytique Les r sultats sont disponibles et permettent Recherche Evaluation lt _ d envisager une action Une action a t elle d ja t r fl chie OUI JC X NON Vous manque t il Devez vous Devez vous des connaissances comparer prouver sur la population son efficacit son efficacit cible des actions avant Sur ce probl me existantes de pouvoir l appliquer OUI tout de m me Recherche interventionnelle Recherche descriptive et analytique 133 10 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 134 Identifier les chercheurs L identification des chercheurs susceptibles de prendre part au projet d pend du type de recherche mais aussi des premi res intuitions concernant les questions de recherche m Quel est l objectif de la recherche m Quelles questions se pose t on m De quels types d informations de donn es a t on besoin En fonction des r ponses ces questions la mobilisation de certaines disciplines sera n cessaire recherche clinique psychologie pid miologie sociologie anthropologie etc fiche 8 Les chercheurs d j impliqu s dans les relations avec la communaut constituent une piste privil gi e pour identifier d autres cherch
222. r les r sultats des recherches aux acteurs de terrain Pour le r seau de r duction des risques l expertise scientifique permet galement d appuyer leur plaidoyer envers les pouvoirs publics Ce comit doit se r unir 3 fois par an La premi re partie de la r union se d roule entre chercheurs Ils sont ensuite rejoints par des acteurs de terrain gt La participation des acteurs communautaires aux activit s des chercheurs m De nombreuses organisations scientifiques comme l International AIDS Society se sont structur es pour inclure le monde associatif dans les instances de r flexion et l organisation d un grand nombre d activit s m Les acteurs communautaires peuvent rencontrer les chercheurs et cr er des ponts dans le cadre de leur participation aux conf rences et rencontres scientifiques Conf rence internationale sur le sida conf rences de l International AIDS Society colloque Toxicomanies H patites Sida AIDS Impact International HIV Social Science and Humanities Conference journ es scientifiques des sites ANRS journ es d tude et ateliers des centres de recherche etc m Les acteurs communautaires peuvent participer aux formations la recherche pour jeunes chercheurs comme l universit des jeunes chercheurs L universit des jeunes chercheurs initiation la recherche pluridisciplinaire sur le VIH par des associations L universit des jeunes chercheurs a t cr e par AIDES et est aujourd
223. rche m Via la mise en avant de l expertise de terrain et de l expertise apport e par la recherche communautaire porter les recommandations manant de la recherche m Formulation des recommandations pour l volution des politiques publiques Les actions de valorisation destin es aux d cideurs politiques et acteurs de la mise en uvre rel vent largement des comp tences des associations communautaires La parti cipation des acteurs communautaires et des chercheurs permet cependant de cumuler les l gitimit s et augmente donc la port e des arguments nonc s 203 17 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 204 Quelques questions se poser sur la valorisation v Aupr s de quels publics voulons nous faire conna tre les r sultats de la recherche V De quels moyens humains mat riels etc disposons nous v Quels types de supports sont les plus adapt s en fonction du public v Dans quel mode de valorisation chaque partenaire veut il s investir v La pr sence de tous est elle n cessaire pour tout support de valorisation Pour quelle action la pr sence des deux partenaires constitue t elle un v ritable atout Pour en savoir plus Bernier M Otis J La mobilisation des r sultats de Maya pour soutenir les interventions communautaires d am lioration de la qualit de vie de personnes vivant avec le VIH Communication orale lors d un symposi
224. rche puis une diffusion r guli re des r sultats par th me par exemple m Des associations communautaires conduisant plusieurs recherches ont mis en place un bulletin d information r gulier sur l ensemble des recherches m D finition conjointe de l objet du bulletin m S lection des donn es m R daction du bulletin en fonction du th me Communication ponctuelle des r sultats d finitifs m Objectif Diffuser largement et succinctement les r sultats d finitifs de la recherche aux membres de l association m Modalit s Court d pliant article dans une revue associative qui pr sentent les principaux r sultats de la recherche de facon accessible non technique m D finition conjointe des r sultats pr senter m R daction du d pliant ou de l article m Modifications et rajouts partir du premier jet du d pliant ou de l article r dig par les acteurs communautaires Atelier d appropriation des r sultats au sein de l association m Objectif Assurer l appropriation des r sultats de la recherche par les membres actifs de l association afin de permettre la mise en action des connaissances produites Faire voluer les actions existantes m Modalit s Selon les besoins identifi s au sein des associations pr sentation des r sultats change sur leur signification et discussion sur les implications des r sultats pour l intervention m Ateliers au niveau national ou des sites r giona
225. rche que soutient l ANRS Les financeurs de la recherche et les acteurs publics pouvoirs locaux orga nisations tatiques organisations internationales sont dans une posi tion privil gi e pour conna tre tous les acteurs impliqu s autour d une th matique Ils peuvent donc organiser des rencontres d bats ou groupes de travail facilitant la connaissance entre chercheurs et acteurs commu nautaires Il ne faut pas h siter les solliciter en appui ses propres initiatives Ces moments de rencontres mixtes ont aussi bien lieu au niveau national qu au niveau local Dans le champ du sida les bailleurs se sont souvent donn s pour mission de dynamiser la recherche en cr ant des relations entre les diff rents acteurs de la lutte contre le sida Ils sont donc incontournables dans la construction de ces rencontres Mais d autres acteurs sont aussi impliqu s et peuvent tenir ce r le m Organisations internationales d l gations OMS ONUSIDA ou autre dans les pays etc m Organisations tatiques commission nationale mission interminist rielle d partement au sein d un minist re etc m Organisations locales 73 5 D velopper et organiser le partenariat de recherche 2 Miser sur les facilitateurs de recherche pour rapprocher les milieux Encore peu nombreux se consacrer plein temps ce travail les facilitateurs de re cherche sont des acteurs interm diaires entre le monde de la recher
226. rche qui perde sa fonction critique et soit orient e l avance pour d montrer la pertinence ou justifier l existence des actions que les acteurs communautaires mettent en uvre m La place croissante que la recherche communautaire accorde aux acteurs non acad miques peut sembler mena ante dans un contexte international de reconfi guration et de pr carisation de l enseignement sup rieur et de la recherche En d non ant une recherche sans chercheurs ceux ci d fendent la fois leur savoir et savoir faire leur position dans le champ de la recherche et une conception de la recherche marqu e par la libert de pens e sans destinataires pr d finis Dans les faits m Une recherche men e hors d une collaboration avec les chercheurs n est pas une recherche et donc pas une recherche communautaire Certaines associations peuvent conduire elles m mes des enqu tes et des tudes tout comme une entreprise ou les pouvoirs publics Toute tude si grande soit son utilit n est pas une recherche Si elles s engagent dans la recherche les associations peuvent faire appel des chercheurs ext rieurs ou salarier des chercheurs en interne La recherche communautaire parce qu elle se plie aux m mes standards scientifiques que toute autre recherche se fonde n cessairement sur la participation des chercheurs m En s engageant dans des recherches les acteurs communautaires prennent le risque d tre crit
227. rcheurs et acteurs communautaires Nombre de recherches communautaires sont ainsi men es par deux chercheurs principaux co investigateurs l un tant un chercheur acad mique l autre tant issu d une association communautaire D autres instances peuvent tre mixtes fiche 6 Becker et al 2005 identifient deux types de leadership m Un leadership plus technique ou sp cialiste qui intervient sur le contenu du projet demander ou donner des informations etc m Un leadership socio motionnel qui porte davantage sur la dynamique de groupe encourager la participation etc Ces deux types de leadership peuvent tre partag s entre acteurs communautaires et acad miques L architecture globale du partenariat la r partition des r les et l organisation du travail fiche 6 sont essentielles dans la construction de la confiance au sein du partenariat et sur toute la dur e de la collaboration Le transfert de comp tences La diversit des comp tences est au coeur de la richesse du partenariat mais elle peut aussi tre au c ur d in galit s si certains carts ne sont pas combl s C est particuli rement vrai pour ce qui est des aspects techniques de la recherche qui sont intimidants pour les novices et conduisent certains se sentir exclus du partenariat C est aussi le cas pour la connaissance de terrain des membres des communaut s d tenue par les associations communautaires Travai
228. recherche ou d intervention m Une convention est quant elle un accord entre deux parties ou plus Elle a une valeur contractuelle entre les signataires Elle comporte des principes g n raux et des modalit s pratiques Les normes qu elle dicte s appliquent aux seuls signataires La charte permet de formuler et de diffuser largement les principes et valeurs reconnus par ceux qui l ont produite tout en constituant un en gagement pour ses signataires La charte d finit un cadre de r f rence entre partenaires mais apporte aussi une l gitimit vis vis de l ext rieur D velopper et organiser le partenariat de recherche Dans le contenu les chartes et les conventions peuvent tre assez proches la convention pouvant r glementer de facon plus pr cise les r les voir la rubrique sur les types de chartes et leurs contenus Nous nous int ressons ici avant tout au fait de formaliser des r gles et principes de fonctionnement et aux types de contenu de ces documents Par commodit de langage nous parlerons donc ici indiff remment de charte pour d signer la fois les chartes et les conventions gt Qui peut produire une charte Pour quel public Le recours aux chartes se d veloppe de plus en plus notamment dans le domaine de la recherche Divers types d acteurs engag s dans la recherche ont aujourd hui produit des chartes Celles ci ne visent cependant pas le m me public Les
229. res remplir pour les membres des CAB La consultation libre des participants Dans une recherche communautaire les participants sont souvent consult s r guli rement ind pendamment de la cr ation d une instance particuli re Les allers retours entre la recherche et l action et donc les b n ficiaires de l action sont au c ur de la recherche communautaire fiches 16 et 17 m Dans le cadre de recherches interventions leur exp rience sur la recherche est indis pensable pour adapter l intervention m Des r unions d bats peuvent tre organis es par l quipe de recherche sur les lieux d enqu te au cours de la recherche m Des enqu tes par questionnaire peuvent permettre de recueillir les opinions des participants sur la recherche La consultation libre ne garantit cependant pas la nature de la place accord e aux acteurs communautaires dans la recherche ni les modalit s ni la dur e de leur participation De plus leur pr sence tant al atoire ils ne peuvent b n ficier de r elles informations ou formations et leur connaissance de la recherche est probablement in gale La formation la recherche des membres des instances de repr sentation communautaire Afin que ces instances fonctionnent et puissent tre d un apport r el au d roulement de la recherche il est n cessaire que leurs membres b n ficient d une formation minimale la recherche en g n ral et la th matique abord e dans le projet
230. res et aux identit s aux codes principes et syst mes de valorisation diff rents Voici quelques pistes issues des entretiens de d finition de son organisation pour mieux saisir l autre gt Le monde de la recherche objectivit ind pendance rigueur et chercheurs engag s Objectivit ind pendance libert rigueur reviennent r guli rement dans les entretiens r alis s avec les chercheurs en tant qu l ments de d finition de leur identit professionnelle m La production de savoirs et de r sultats r futables qui se pr tent de fa on transparente l valuation de la d monstration constitue un principe de la recherche et du milieu scientifique D o l importance de la publication qui donne ces l ments ouverts au jugement m De ce principe d coule l autonomie des chercheurs qui s appuie sur l valuation par les pairs Tous les moyens d valuation d un bon chercheur reposent sur la validation par les pairs pr sentation dans des conf rences renomm es publications dans des revues ou des ditions reconnues recrutement dans des universit s ou des centres de recherche m Les chercheurs accordent une grande importance l ind pendance il faut tre suffisamment libre pour pouvoir trouver quelque chose qu on ne cherchait pas L ind pendance du milieu universitaire garantit au chercheur de pouvoir exercer son m tier en toute objectivit Il en d coule des r ticen
231. rmes contraignantes mais l aboutissement d une r flexion partag e et parfois contra dictoire sur la facon de travailler ensemble partir de positions diff rentes C est un cadre de r f rence qui va guider la construction et le d roulement du projet De tels documents sont pourtant encore rarement labor s Nous proposons ici aux lecteurs de r fl chir l opportunit de formaliser la collaboration dans leur propre contexte de travail 1 Qui peut produire une charte Pourquoi r guler gt Qu est ce qu une charte Une convention Dans son contenu une charte est un document qui m D crit des engagements pris par ses signataires m West pas juridiquement contraignant il s agit d une d claration d engagement m D crit des objectifs droits et devoirs m souvent une port e morale Elle sert de guide de code de bonnes pratiques pour ceux qui reconnaissent la l gitimit de l instance qui a produit la charte m V hicule des valeurs et des messages aux interlocuteurs ext rieurs Elle s approche ainsi d une d claration de position des organisations signataires de la charte m Fait office de cadre de r f rence en cas de d saccord ou de difficult Sur la forme il existe une diff rence entre charte et convention m Une charte est labor e par un ou plusieurs organismes et a vocation a dicter des normes port e g n rale qui d passent le cadre particulier d un projet de
232. roupes minoritaires pour lesquels les savoirs existants sont non pertinents et qui rel vent d approches de concepts et de modes d investigations sp cifiques m Un objectif d utilit sociale renforcer les capacit s des communaut s impliqu es et transformer les r sultats des recherches en actions Des chercheurs nord am ricains sp cialis s en recherche communautaire dans le domaine de la sant ont relev plusieurs principes propres ce type de recherche Ces derniers sont notamment que la recherche communautaire Isra l et al 2005 7 9 m Se fait avec des communaut s constitu es m Utilise et soutient les forces et ressources des communaut s m S appuie sur un partenariat quilibr m Encourage le renforcement des capacit s entre partenaires m int gre le passage des connaissances l action m Traite de probl mes consid r s comme primordiaux par les communaut s engag es dans la d marche selon une approche globale de la sant m Implique des allers retours entre partenaires toutes les tapes du processus m Communique les r sultats de la recherche l ensemble des partenaires qui eux m mes diffusent ces r sultats m Est un engagement sur le long terme Introduction Petite s histoire s de la recherche communautaire La recherche communautaire est toujours tourn e vers l action Elle peut prendre plusieurs formes fiche 10 m Des recherches associ es une
233. rs r f rent communautaire et acteurs de terrain m Allers retours entre le travail en groupe restreint et les discussions en groupe largi L laboration du protocole comme la r daction du document peuvent tre r alis es en collaboration travers des groupes de travail inclusifs chercheurs acteurs de terrain La pr sence d un acteur communautaire parmi le groupe restreint charg de coordonner l laboration et de r diger le document final est un atout pour m Atelier d laboration du protocole Cette modalit de tra vail est souhaitable car elle permet d changer en grand groupe et assez t t dans la collaboration sur les points clefs de la recherche Elle suppose un budget d di qui n est pas toujours disponible Or l laboration et la r daction du protocole sont souvent n cessaires pour avoir acc s aux financements Il est galement possible de travailler ce stade en deux groupes distincts un groupe communautaire et un groupe chercheur qui discutent s par ment des enjeux et possibilit s de protocole avant de mettre en commun la co production y leurs r flexions 3 De l laboration d un projet d action celle d un projet de recherche quels apports de chacun Une fois le protocole construit en collaboration un projet de recherche est g n ralement labor et d pos aupr s des financeurs de la recherche S il est clair qu entre projet de recherche et projet
234. rs de terrain qui s y consacrent plus ponctuellement Le temps consacr la recherche est bien plus un investissement qu une perte de temps il permet de d ve lopper de nouvelles actions et ou de remobiliser les acteurs de terrain D gager du temps pour la recherche peut donc tre b n fique pour les actions venir La compl mentarit entre le temps de la recherche et celui de l action doit tre pens e en amont et au niveau de l organisation commu nautaire dans son ensemble La gestion du temps n en reste pas moins une question importante quand une organisation communautaire d cide de s engager dans une recherche Il est donc n cessaire de l envisager en amont ll existe des solutions pour concilier contribution la recherche et travail op rationnel notamment quand les acteurs de terrain sont aussi agents de la recherche fiches 13 et 14 D La recherche ce sont des chiffres d sincarn s derri re lesquels les humains n apparaissent pas La recherche tablit des faits et propose des liens de causalit En mati re de sant des populations ces faits et relations peuvent tre ou non quantifi s c est dire chiffr s Les associations communau taires comme l ensemble des acteurs de terrain sont en demande de chiffres Ces derniers permettent en effet de rendre explicites certaines tendances au sein des communaut s et constituent un argument efficace quand il s agit de conv
235. rsitaires mais on compte aussi des financeurs de la recherche organisations internationales ou programmes nationaux Des donn es ont galement t recueillies par l observation et la participation diverses recherches communautaires en France au Maroc et en Roumanie Dans sa version finale le guide a t pre test aupres de chercheurs et d acteurs associatifs faisant partie du public cible Mode d emploi du guide Que contient le guide Comment s en servir Ce guide tente d appr hender un ventail de plus en plus large de recherches conduites actuellement dans le cadre de partenariats entre chercheurs et acteurs communautaires des sciences sociales la recherche clinique Il s adresse a un public vari L objectif est que chacun y trouve des id es pour faciliter la mise en uvre de ces recherches et pour ceux venus au guide par curiosit qu ils y trouvent l envie de poursuivre la lecture et de s impliquer dans des recherches communautaires Le guide peut tre utilis de diverses mani res Le lecteur pourra en avoir une lecture lin aire celle d un ouvrage passant progressivement de la r flexion g n rale aux tapes les plus concr tes de la mise en place d une recherche communautaire Il pourra aussi choisir dans le guide les informations r pondant un besoin pr cis travers des fiches th matiques con ues pour tre aussi utilis es ind pendamment les unes des autres Dans son ensemble le guide
236. rvention fiche 12 La rigueur du d roulement de l intervention est la fois appr ci e par les intervenants elle rassure mais v cue comme un poids elle contraint Les documents manipul s par les intervenants dans l enqu te ANRS DRAG m Fiche d information m Questionnaire pr d pistage m Documents pour la randomisation m Questionnaire post d pistage m Questionnaire post r sultats m Journal de bord 4 Comment concilier engagement dans l action et recherche Quelques pistes pratiques pour faciliter le travail des acteurs communautaires gt Temps de travail et r mun ration des acteurs communautaires de la recherche Les enqu teurs professionnels g n ralement employ s par des instituts de sondage sont des professionnels de l enqu te Elle est leur principale mission et ils en tirent leur r mun ration Les acteurs communautaires impliqu s dans des recherches sont dans une situation diff rente m Les professionnels employ s par des associations ont pour mission des actions de terrain m Les volontaires s impliquent dans les activit s des associations communautaires sur leur temps libre 163 13 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 164 Dans les deux cas se pose la question de la nature du temps qu ils consacrent l enqu te m Pour les professionnels associatifs ce temps fait il partie de leur temps de travail et donc de leur r mun rati
237. s 197 17 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 198 Comment permettre la participation de tous les types de partenaires La production d un abstract ou celle d un article scientifique est l tape finale de l analyse sur un point donn La r daction est un exercice qui expose le raisonnement et les moyens scientifiques ayant abouti aux r sultats et met en valeur l apport sp cifique de ceux ci la compr hension d une situation d une action ou d un programme d intervention C est un exercice qui requiert de l exp rience des connaissances larges et une tr s bonne maitrise du processus de production ce stade en recherche communautaire la collaboration est utile et am liore la qualit des analyses produites m Le c ur de la co production d un abstract ou d un article scientifique est la co production des id es et de l interpr tation des donn es c est dire du message principal que la communication scientifique fait passer La collaboration dans la communication scientifique est donc troitement li e la collaboration dans l analyse fiche 16 m Concr tement les principales orientations de l article abstract peuvent tre discut es ensemble en amont quelle est la probl matique Comment les r sultats ont ils t produits Quelle en est l interpr tation dans cette communication sur ce th me pr cis Quel message en d coule m Une fois ces orient
238. s de fa on relativement quilibr e Les auteurs de la publication sont en effet la fois ceux qui ont r dig l article proprement parler ceux qui ont contribu l analyse des r sultats et ceux qui ont r fl chi mis en uvre men la recherche Le premier auteur est g n ralement mais pas n cessairement celui qui a r dig la plus grande partie de l article Dans les publications dans le domaine de la sant publique le dernier auteur est celui qui a pens con u ou organis l ensemble de la recherche Les autres auteurs ont contribu la r daction de l article particuli rement en contribuant l analyse des r sultats ou encore en crivant des parties de l article ou par des relectures des compl ments Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 17 Dans un projet collectif plusieurs personnes ont souvent pens la recherche voire co pens ou crit l article L ordre des auteurs variera alors entre les diff rents articles Il est ainsi important de consid rer l quilibre entre les acteurs auteurs en prenant en compte de mani re globale les publications issues de la recherche commune et non publication par publication Dans le cadre d une recherche communautaire l quilibre communautaire chercheur est un l ment essentiel Par exemple les premiers auteurs peuvent tre ceux qui ont apport une contribution intellectuelle directe l articl
239. s ou mettre directement en uvre des actions ayant un impact large chelle lls peuvent donc aussi tre partenaires de la recherche leur implication facilitant la traduction des r sultats de recherche en action et la transformation des contextes d intervention Il est donc logique que des partenariats soient nou s avec ces institutions publiques Ces partenariats tendus pr sentent des atouts et des limites m La collaboration avec les pouvoirs publics nationaux mais aussi locaux peut accro tre l impact op rationnel de la recherche m L implication d un autre type d acteur rend cependant le partenariat plus complexe Les modalit s de partenariat sur lesquelles se fonde la recherche communautaire un partenariat quilibr entre acteurs op rationnels et de recherche sont ouvertes et appli cables une diversit d acteurs dans la mesure o les partenariats sont guid s par une d marche communautaire et que les partenaires acceptent de mettre en question leurs politiques ou leurs actions 23 24 Introduction Petite s histoire s de la recherche communautaire Pour aller plus loin ANRS 2008 Charte d thique de la recherche dans les pays en d veloppement http www anrs fr VIH SIDA Pays en developpement Presentation generale Barbot J 2002 Les malades en mouvements Paris Balland Bekelynck A 2011 Revue de la litt rature internationale sur la recherche communautaire Synth se Working Pa
240. s Amis du Fonds mondial Europe Cycle Fonds mondial 6 la recherche op rationnelle dans le cadre des programmes financ s par le Fonds mondial 7 juillet 2011 Pr sentations en ligne consult le 15 11 2011 http www afmeurope org spip php page lutte amp id_article 257 amp id_rubrique 7 amp id_mot 7 121 Construire le contenu scientifique de la recherche Fiche 10 Du constat du probl me la question de recherche et au choix des modalit s de recherche Fiche 11 D finir le protocole de recherche Fiche 12 Construire les outils de la recherche 123 11 21 3 Du constat du probl me au choix des modalit s de recherche Trajectoires et questionnement associatifs du constat d un probl me la d cision de s engager dans une recherche Des allers retours entre constats intuitifs et savoirs la n cessit de collaborer dans la phase exploratoire Identifier ensemble les types de recherche et de chercheurs n cessaires au projet 125 10 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 10 126 Du constat du probl me au choix des modalit s de recherche Une recherche communautaire peut tre mise en place a l initiative des chercheurs comme des acteurs communautaires Le lien troit entre le constat formul sur le terrain et la formulation de la question de recherche est une particularit de ce type de recherche Il s agit de r fl chir a
241. s associatifs l laboration du protocole Exp rience d une recherche biom dicale sur les travailleurs du sexe Bucarest L association roumaine ARAS est partenaire d une recherche biom dicale sur les travailleurs du sexe Bucarest aupr s desquels elle conduit des activit s r guli res Pour aider d terminer au mieux la taille de l chantillon et sa r partition g ographique au sein de la ville ARAS r alise une cartographie de la prostitution Bucarest partir de la base de donn es dans laquelle sont enregistr s tous ses b n ficiaires La connaissance que l association a de la communaut lui permet galement de pr ciser les cr neaux horaires pendant lesquels la recherche pourra tre r alis e ainsi que la faisabilit du d roulement de l tude 137 11 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 138 La collaboration entre les partenaires doit porter sur toutes les tapes de la recherche d finition des populations ou lieux d tude choix des groupes inclure dans l observation outils de collecte choisis contenu des questionnaires Toutes ces tapes sont importantes et les diff rences de point de vue jalonnent ce travail de construction d o l int r t de pr voir du temps pour expliciter les positions et trouver un accord Les changes et une collaboration approfondie lors de l laboration du protocole permettent tous les partenaires de trouver un terrai
242. s au d roulement de la recherche des espaces assurant le respect de la confidentialit et disponibles en nombre suffisant m Privil gier les espaces totalement d di s l activit de recherche pendant la dur e de l tude avoir une salle r serv e m Penser la configuration du lieu pour mettre l aise le participant La disposition de la salle o se d roule le re cueil peut avoir une influence sur le participant configura tion en face face absence de bureau boissons etc m La collecte des donn es suppose du mat riel mat riel de recherche comme les questionnaires stylos caf accueillant la recherche y th petits g teaux pour la collation pr vu lors de l laboration du budget Penser aux risques potentiels que la recherche fait courir aux r pondants et aux op rateurs de recherche La recherche communautaire pr sente l int r t particulier de pouvoir tudier des populations rendues vuln rables souvent marginalis es et parfois m me dans l ill galit du fait de certaines de leurs pratiques et selon les contextes sociaux et politiques travail du sexe pour les travailleurs euses du sexe rapports sexuels avec des personnes du m me sexe pour les homosexuels pr sence ill gale sur un territoire pour les migrants Les r pondants mais aussi les intervenants et enqu teurs peuvent alors courir un risque du simple fait de leur participation une recherche Ces risques r els e
243. s aux services d livr s par l association gt Les enqu teurs issus des populations cibles de l enqu te Issus des populations cibles ou des communaut s ces enqu teurs sont partie int grante de la population potentiellement concern e par la recherche et ont donc une connaissance intime et personnelle des probl matiques de la recherche Leurs atouts pour la recherche et pour l action m Relation l enqu t Le sentiment d appartenance commun permet plus facilement de r duire la distance avec l enqu t et ainsi de le mettre en confiance sans pour autant que ces caract ristiques communes statut s rologique orientation sexuelle histoire personnelle etc ne soient explicitement r v l es Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 13 m Appropriation des r sultats et transformation en action Comme pour les travailleurs sociaux et volontaires associatifs leur participation a l enqu te contribue l appropriation collective de la recherche au niveau de la structure Elle pourra donc faciliter la mise en place d actions associatives une fois les r sultats de la recherche disponibles m Atouts pour les personnes impliqu es Pour les membres des communaut s le r le d enqu teur peut aider soutenir un processus d int gration de d veloppement personnel augmentant ainsi les comp tences et r duisant une ventuelle marginalisation em
244. s de contributions des chercheurs M thodes m D finir la m thode d observation m D finir l chantillon les participants et les sous groupes constitu s notamment si randomisation m D finir la nature des donn es recueillir et des m thodes de collecte quantitatives questionnaires etc et ou qualitatives entretiens individuels focus group etc m Choisir les outils d accompagnement m D finir les modalit s d valuation de l intervention m D finir les modalit s de recrutement des participants en fonction de leur faisabilit et acceptabilit sur le terrain m valuer la faisabilit et l acceptabilit des modes de collecte et ou de l intervention sur le terrain quelles m thodes focus group questionnaire auto administr etc peuvent apporter les r sultats les plus pertinents Quelles m thodes semblent difficilement acceptables Les lieux envisag s sont ils adapt s m D finir les besoins en outils d accompagnement journal de bord counselling etc m D finir les crit res de la transformation attendue r sultant de l intervention m D finir l chantillon les modalit s de recrutement et d inclusion des participants m Proposer des modes de collecte des donn es en fonction des objectifs et hypoth ses m D finir les modalit s d valuation de la transformation sociale attendue D roulement de l tude m D terminer la dur e et l enchai nement des diff rentes
245. s les postes n cessaires au bon d roulement de la recherche personnes charg es d orienter vers l tude d marchant les participants potentiels intervenants enqu teurs personnes en charge des dossiers administratifs et de l indemnisation des participants m Evaluer le plus justement possible et dans le doute plut t par exc s le temps n cessaire a chaque t che m S assurer qu un nombre suffisant de personnes est impliqu dans la r alisation de l tude au regard des postes et du temps de travail n cessaire m Organiser une r union avec tout le personnel associatif ou hospitalier pour pr senter la recherche et son d roulement m Pr voir une information adapt e des personnes ayant autorit pour intervenir dans un lieu afin d obtenir leur autorisation dans le cas d tudes se d roulant au sein de structures de soin 177 15 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 178 Penser aux locaux et au mat riel Certains lieux peuvent sembler dif ficilement adaptables aux conditions mat rielles exigeantes de la recherche confidentialit rigueur d application d un protocole parfois lourd en docu ments papiers coexistence avec le travail quotidien de la structure etc Souplesse et innovation sont donc n cessaires pour respecter la fois les exigences scientifiques et les conditions de travail des structures m Garantir la pr sence de locaux adapt
246. s ou communautaires L enjeu des intervenants accepter la diff rence entre une intervention classique et une intervention dans le cadre d une recherche Comment concilier engagement dans l action et recherche Quelques pistes pratiques pour faciliter le travail des acteurs communautaires 155 13 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 13 Le recueil des donn es Intervenants et ou enqu teurs Une fois le protocole d enqu te d fini le choix de la m thodologie arr t se pose la ques tion du recueil des donn es et de la mise en place de l intervention Il s agit ici de pr senter les r les et fonctions des enqu teurs et intervenants et de donner r fl chir sur les atouts et limites de chacun notamment en fonction des appartenances institutionnelles 1 Fonctions et r les des acteurs impliqu s dans le recueil des donn es Selon la recherche on aura recours deux principaux types d acteurs m les enqu teurs m les intervenants communautaires Tous participent recueillir des donn es de qualit Pourtant leurs r les et modalit s concr tes d implication dans la recherche diff rent gt L enqu teur collecter des informations aupr s des enqu t s Que la m thode soit quantitative ou qualitative la mission de l enqu teur est de collecter des informations sur la situation les comportements les attitudes et les repr sentations aupr
247. s proposons ici de les passer en revue 1h Id es re ues d acteurs communautaires Une recherche trop lente pas assez utile ni l coute des exp riences de vie gt La recherche ne sert pas grand chose Le chercheur se voit r guli rement interpell par ces questions un brin provocatrices et devenues classiques Tu cherches Tu trouves Et quoi a sert Cette question rh torique humoristique et l g rement sarcastique renvoie l utilisation des r sultats et leur impact pour l action quoi sert le chercheur quoi sert de faire de la recherche Quel est son apport la soci t L id e que la recherche n a pas d utilit sociale est assez r pandue Dans les faits La recherche a pour objectif premier la production de connaissances m Elle permet de d couvrir comprendre expliquer et r fl chir sur le monde et son fonctionnement biologique social physique etc Toute recherche comporte une composante fondamentale qui vise l accroissement des connaissances m Son utilit sociale et ses applications pratiques ne sont pas syst matiques et quand elles existent sont plus ou moins directes m est difficile de dire l avance si les r sultats d une recherche vont avoir des effets imm diats m La recherche a ainsi jou un r le majeur dans la production de connaissances dont les applications ont chang le quotidien des personnes vivant avec le VIH sida parfois t
248. s recherches peuvent se faire en double aveugle cela signifie que ni les participants ni les m decins ne savent qui re oit le traitement Une adaptation des essais randomis s en sciences sociales consiste mettre en place une intervention dans un groupe et le comparer avec un groupe de contr le aux caract ristiques comparables ne b n ficiant pas de l intervention ou b n ficiant d une autre intervention 43 2 R flexions sur la recherche communautaire et son int r t 44 m Adapter des outils existants pour une meilleure prise en compte de la r alit Le partenariat entre l UQAM des organisations communautaires et des membres de la communaut gay a ainsi permis de produire une chelle sur le sentiment d appartenance la communaut Les propositions constituant l chelle ont t d velopp es en collaboration avec des membres de la communaut lors de r unions de travail avec des informateurs cl s et partir de leurs propositions gt Une recherche tourn e vers la protection des personnes Les associations communautaires portent une attention particuli rement importante la protection des personnes Celle ci est un des fondements de leurs actions et s applique galement la recherche Elles veillent ainsi ce que les droits des personnes soient respect s dans les recherches implant es dans leurs organisations et plus encore dans les recherches communautaires auxquelles elles participent gt
249. s repr sentant la communaut et qui sont pourvus des comp tences et de la l gitimit pour porter cette repr sentation D velopper et organiser le partenariat de recherche 6 gt Le degr souhait d implication et d quilibre entre les diff rents acteurs au sein du partenariat La soci t civile doit toujours avoir une place dans les collaborations En fonction du type de recherche sa place ra de la consultation au leadership Acteur international Maroc Les r ponses aux questions pr c dentes vont guider les choix pour construire l architecture de chaque recherche les objectifs nature et degr d implication communautaire recherch s d termineront le type d instances choisies pour structurer la recherche la composition de ces instances et leurs modes de fonctionnement Objectifs de l implication communautaire Type d instance Composition de l instance Modalit s de fonctionnement Sch ma Des objectifs de l implication communautaire aux modalit s de fonctionnement des instances de la recherche 2 Le cas des recherches participatives de nouvelles instances pour donner une place aux communaut s Donner une place aux communaut s soul ve rapidement des questions pratiques m Est ce qu impliquer les communaut s signifie impliquer des associations communautaires ou en contact avec la communaut m Est ce qu impliquer les communaut s signifie impliquer les membres de la commu
250. s s articulent autour de textes d encadr s pratiques ou th oriques mais aussi de m mos mettant en vidence les l ments retenir ou encore de listes de questions se poser pour avancer dans la collaboration Cet outil s est inspir d autres outils existants auxquels nous renvoyons dans le cadre des rubriques bibliographiques de chacune des parties Il se veut compl mentaire de ces outils en mettant l accent sur les exp riences v cues et les pistes pratiques 13 Mode d emploi du guide Parcourir le guide travers ses symboles Guide de lecture Vous trouverez dans le guide plusieurs symboles souvent rattach s des encadr s lls symbolisent Une action a mettre en place Une r flexion ou une piste pratique de nature m thodologique Une r flexion th orique Des questions a se poser Des r f rences bibliographiques pour aller plus loin Des le ons apprises dans le cadre de recherches en collaboration d j mises en uvre Des verbatim paroles de chercheurs ou d acteurs communautaires 14 Petite s histoire s de la recherche communautaire 16 Introduction Petite s histoire s de la recherche communautaire Introduction Petite s histoire s de la recherche communautaire La recherche communautaire est n e d une rencontre et d un rapprochement progressif entre les chercheurs et des organisations communautaires qui d veloppent de plus en plus d activit s de recherche
251. scientifiques via les chercheurs et les savoirs profanes via les acteurs communautaires Reconna tre les atouts et apports des acteurs associatifs Au del de la reconnaissance g n rale des savoirs profanes les chercheurs mettent en vidence l apport des acteurs associatifs la recherche Avant tout ils m Apportent leur connaissance des groupes tudi s m Font remonter les besoins et probl matiques du terrain m Ont un r le important dans la formulation des hypoth ses et questions de recherche m Apportent leurs capacit s de communication aupr s des communaut s m Ont les capacit s de valoriser les donn es aupr s des publics engag s dans l action et d argumenter pour le changement aupr s des d cideurs Reconna tre les atouts et apports des chercheurs Chercheur est un m tier Sa pratique professionnelle permet au chercheur d apporter m Une connaissance de la litt rature scientifique des outils th oriques et des questions d actualit dans le champ scientifique m Un savoir faire dans la formulation de questions et d hypoth ses de recherche m Une connaissance du contexte du pays des grands enjeux qui englobent l objet de l tude m Une m thodologie rigoureuse d finition des variables de l chantillon etc D velopper et organiser le partenariat de recherche 3 m Un savoir faire dans la production de communications scientifiques r daction des r sultats pr sentations orales
252. se familiariser et de cr er un partenariat avec un milieu diff rent se pr te particuli rement la mise en place de telles d charges m Anticiper la sp cificit du d dommagement du temps de travail des intervenants et ou des enqu teurs En recherche communautaire la question de la r mun ration des enqu teurs et intervenants se pose puisqu ils ne sont pas des enqu teurs professionnels et ne sont donc pas r mun r s dans les m mes conditions fiche 14 Il faut en effet distinguer e Les enqu teurs et ou intervenants participant la recherche sur leur temps de travail e Les intervenants et ou enqu teurs participant la recherche dans le cadre de leur volontariat associatif Selon le type d enqu teur intervenant l quipe de recherche pourra ou non faire le choix d une indemnit fiche 13 Dans tous les cas un d dommagement peut tre envisag pour la structure en compensation du temps de travail et ou pour les intervenants enqu teurs Les diff rentes formes de restitution Plus encore que les recherches classiques la recherche communautaire accorde une importance cruciale aux diff rentes formes de restitution qui peuvent avoir lieu diff rentes tapes du processus de recherche La restitution repose sur la commu nication la pr paration et la tenue de r unions parfois nombreuses et r p t es qui ont donc un co t ne pas n gliger 119 9 Les tapes de la recherche
253. sein des deux milieux m La participation des chercheurs des recherches communautaires leur donne acc s un champ de recherche inexplor leur offre des r seaux nouveaux et peut modifier leur position dans les enjeux d organisation du monde acad mique m Toutes les associations n ont pas les capacit s s engager dans des recherches La participation des associations les plus importantes des recherches tend renforcer leur place dans le milieu Le d veloppement des recherches valuatives et des recherches interventionnelles fiche 10 peut avoir un effet positif sur les demandes de financements si les bailleurs privil gient les preuves scientifiquement fond es sur les r sultats des valuations La recherche communautaire parce qu elle est la charni re entre deux mondes permet aux acteurs qui s y engagent de cumuler plusieurs sources de l gitimit celle de l action et celle de la science 111 8 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 112 3 Comment rencontrer ses futurs partenaires de recherche ll est possible d utiliser les r seaux de relations existants pour approcher des chercheurs potentiellement int ress s et capables de s associer En m me temps chercher au del du cercle des personnes connues permet d aller vers plus de cr ativit de renouveler les approches et de donner des points de vue nouveaux l opportunit de s exprimer dans un c
254. sens strict du terme L quipe de Partages a labor pour les acteurs communautaires et acad miques impliqu s dans le projet une charte d finissant m Des principes recherche en collaboration partenariat quilibr appropriation de l tude m Des consid rations thiques recueil du consentement confidentialit m Le fonctionnement et les r les coordination g n rale comit scientifique etc m Les modalit s de stockage des questionnaires et des donn es s curiser les donn es faire des copies m Les r gles de publication et de valorisation m Les retomb es potentielles de l tude Principes thique R les Communication Publications Port e g n rale charte ensemble d organisations Port e m diane une association envers ses partenaires Port e limit e convention au sein d un partenariat Tableau Possibilit s de contenus des chartes en fonction de leur port e 1 La charte nonce par exemple que l quipe de recherche a compris que les conclusions pr liminaires se pr pareront en collaboration avant de les soumettre pour publication ou pr sentation Les parties sont d accord pour examiner r examiner les conclusions au moment opportun par exemple deux mois avant la pr sentation 98 D velopper et organiser le partenariat de recherche Quelques questions se poser sur la n cessit d laborer une charte dans le cadre de son parte
255. sign de la recherche Comment les donn es seront elles collect es et analys es D roulement de l tude Moyens mis en uvre sur le terrain pour accomplir la recherche R sultats et retomb es attendus R sultats scientifiques attendus et impact pour l action Consid rations thiques Actions mises en place pour assurer le respect des crit res thiques de la recherche Ech ancier Budget Tableau Projet d action et projet de recherche Les diff rentes rubriques qui composent le projet de recherche varient Elles d pendent du type de projet des quipes impliqu es mais aussi surtout des canevas propos s par les agences de recherche ou les bailleurs de fonds Nous proposons ici des rubriques types qui se retrouvent dans la plupart des projets mais qui peuvent tre organis es diff remment Nous avons tent de pr senter dans un tabl rubriques ce qu il faut faire ensemble et aux acteurs communautaires et aux chercheu projet de recherche Pistes de contributions des acteurs communautaires Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 1 1 eau synth tique le contenu de chacune des quelques pistes de contributions sp cifiques rs pour les diff rents l ments composant un Pistes de contributions des chercheurs Contexte Justification de la recherche m Pr ciser le contexte les besoins de sant publique m Pr ciser le contexte les besoins de terrai
256. sonnes 8 chercheurs 8 acteurs communautaires ANRS VESPA Conseil scientifique compos d 1 3 de chercheurs 1 3 de professionnels de sant 1 3 d associatifs Elaborer mettre en ceuvre effectuer le suivi Comit de pilotage groupe de recherche Enqu te RDS sur les HSH au Maroc comit de pilotage compos d acteurs internationaux ONUSIDA tatiques programme national de lutte contre le sida acteurs communautaires ALCS et chercheurs Travailler sur des questions pr cises Groupe de travail ANRS Parcours les associations partenaires participent diff rents groupes de travail dont les groupes questionnaire au leadership informel acad mique et communication au leadership informel associatif Tableau Exemples de partage des responsabilit s entre partenaires La composition de ces diff rents comit s mais aussi l quilibre entre comit s concourent faire d un projet un r el projet communautaire D velopper et organiser le partenariat de recherche 6 Il existe un continuum possible du partenariat entre les deux extr mes que sont la dominante acad mique et la dominante communautaire Dominante communautaire Partenariat quitable Dominante acad mique Recherche communautaire Sch ma Le continuum du partenariat quilibres et compl mentarit s entre dominantes communautaire et acad mique La forme du partenariat d pend de l objet de la rec
257. sr Sciences sociales et sida De la recherche en collaboration a la recherche communautaire Un guide m thodologique Elise Demange Emilie Henry Marie Pr au De la recherche en collaboration la recherche communautaire Un guide m thodologique Maquette Alban Perinet Cr dit Photo Daniel Herard Collection Sciences sociales et sida De la recherche en collaboration la recherche communautaire Un guide m thodologique Elise Demange Emilie Henry Marie Pr au Les auteurs Elise Demange est docteure en sciences politiques et post doctorante au sein de l UMR 912 Inserm IRD SESSTIM Elle s int resse la gouvernance nationale et internationale du sida dans les pays africains Elle a travaill pendant une ann e sur l laboration du guide au sein de l quipe du programme recherche de Coalition PLUS Emilie Henry est responsable du programme de recherche communautaire de Coalition PLUS Elle est investie depuis plus de dix ans dans la lutte contre le VIH sida aupr s d organisations communautaires Ses domaines d int r t sont la sant et la mobilisation communautaire ainsi que le renforcement des capacit s des acteurs de terrain Marie Pr au est professeure de psychologie sociale de la sant au sein du Groupe de Recherche en Psychologie Sociale GRePS de l Universit Lumi re Lyon 2 et chercheure associ e a l Unit Inserm U912 SESSTIM Elle s int resse aux probl matiques psychosocial
258. ssociations si geant au sein des partenariats multisectoriels ou avec des r seaux d associations m Et pour les acteurs communautaires Consulter le programme des conf rences scientifiques nationales et ou internationales sur le domaine en question Cela permet de trouver des partenaires potentiels non seulement sur place mais aussi des chercheurs trangers Les premiers apporteront la proximit g ographique culturelle linguistique etc les seconds de nouveaux r seaux et opportunit s e Passer par les r seaux interpersonnels anciens enseignants des personnels salari s ou volontaires de l organisation professeurs des tudiants accueillis en stage dans l organisation communautaire Si ces premi res pistes les plus rapides mettre en place se sont r v l es infructueuses il est aussi possible d investir les lieux mixtes comme les conf rences et r unions de travail impliquant plusieurs types d acteurs fiche 5 On peut galement penser aux consultants rencontr s lors d valuations ext rieures certains sont aussi des chercheurs ou peuvent tre en contact avec les milieux de la recherche Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 8 Plusieurs associations communautaires ont rencontr leurs futurs partenaires de recherche l occasion de consultances que ceux ci ont effectu es pour des organismes publics ou internationaux 4 quel moment nouer
259. t des acteurs communautaires avec les membres de la communaut leur permet de sugg rer des pistes d analyse poser les bonnes questions aux donn es croiser certaines variables creuser telle piste pour mieux comprendre les r sultats pr liminaires etc m L laboration d analyses d finies la fois sur la base d objectifs scientifiques et d objectifs op rationnels Les objectifs de la recherche communautaire sont pens s en fonction d une double finalit scientifique et op rationnelle La collaboration entre acteurs communautaires et chercheurs lors de la phase d analyse permet de garantir que ces deux finalit s continuent coexister durant cette phase Elle permet d identifier des probl matiques pr cises r pondant la fois 187 16 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 188 a des besoins de connaissance dans le champ scientifique au regard de la litt rature scientifique disponible mais aussi la possibilit de mettre en uvre de nouvelles actions au sein des associations communautaires ou de r orienter enrichir les actions existantes La collaboration permet d orienter les analyses en fonction d une double port e scientifique et op rationnelle Elle permet surtout d enrichir les in terpr tations et de croiser les points de vue sur la pertinence des r sultats 2 Modalit s d implication des acteurs communautaires et pistes pratiques pour mettre en place u
260. t moins Il s agit ici pour beaucoup d associations d une porte d entr e vers le monde de l enqu te et de points d appui m thodologiques pour s introduire dans des activit s de recherche Sp cialisation des comp tences et cr ation de d partements de recherche Le d veloppement des enqu tes et tudes conduit l accroissement des comp tences et a une sp cialisation Quand la recherche devient une activit part enti re de l organisation sa structure s adapte Des d partements de recherche suivi et valuation se mettent en place Le r cipiendaire principal du Fonds Mondial de lutte contre le sida la tuberculose et le paludisme en Roumanie a ainsi aid l association ARAS Asociata Romana Anti Sida mettre en place une unit de suivi valuation et recherche en 2007 Le suivi valuation qui tait jusque l effectu par chaque responsable de projet est alors concentr au sein d une unit sp cialis e AIDES la n cessit de donn es solides la fois sur les besoins des communaut s et des individus et sur la pertinence des interventions mises en uvre ont conduit la cr ation d un d partement M thodologie Innovation Recherche Evaluation MIRE en 2007 3 La gestion de cycle de projet consiste envisager le projet sous forme de cycle et non de d roulement continu Ce cycle se compose de plusieurs phases par exemple programmation identification diagnostic formulation m
261. t s intervenants et ou enqu teurs m S assurer que les tapes n cessaires m S assurer que les tapes n cessaires au au respect des r gles thiques sont respect des r gles thiques sont pr sentes pr sentes dans le protocole et que les dans le protocole et que les moyens moyens n cessaires sont mis en uvre n cessaires sont mis en uvre formation des intervenants l thique formation des intervenants l thique de la recherche etc de la recherche etc Ech ancier m Les comp tences associatives en cycle m D finir un calendrier qui respecte de projet peuvent tre mises profit les exigences de qualit des donn es S assurer de la compatibilit et du protocole de l ch ancier de la recherche avec le calendrier des actions men es par l association impliqu e dans la recherche communautaire Tableau Les tapes de l laboration du protocole pistes de contributions des partenaires 143 Construire les outils de la recherche 1 La construction de l intervention en recherche communautaire interventionnelle 2 La construction des outils de recueil des donn es 3 Les pr tests 145 12 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 12 146 Construire les outils de la recherche Les outils de recherche protocole d observation grilles d entretiens questionnaires consignes de focus groups etc doivent r pondre aux besoins d objectivation
262. t de la production de supports pr sentant de fa on accessible les r sultats de la recherche aux membres de l association des r flexions sur la transposition des r sultats de la recherche dans l action puis l laboration de nouveaux projets Alors que la recherche communautaire invite l quilibre et la collaboration tout au long du processus de recherche certaines actions de valorisation s loignent de la recherche et reposent la question de la participation En effet la plupart de ces actions rel vent explicitement des pratiques professionnelles des acteurs communautaires et peuvent au contraire s loigner des principales missions des chercheurs Dans les diff rentes recherches communautaires les collaborations ce stade sont g om trie variable selon les envies et le temps disponible de chacun Voici quelques id es pour permettre a ceux qui le souhaitent de s impliquer et d apporter leurs comp tences lors de cette phase de valorisation 199 17 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 200 Id es de contributions des chercheurs Id es de contributions des acteurs communautaires Id es de contributions conjointes Outils r guliers d information sur la recherche m Objectif Informer r guli rement les membres actifs de l association de l volution de la recherche m Modalit s Bulletins d information mensuels trimestriels sur les avanc es de la reche
263. t ou causes d angoisse pour les r pondants potentiels doivent tre anticip s Risque d interdiction de l tude par les autorit s locales M me si les recherches particuli rement celles men es aupr s de populations en situation d ill galit re oivent l aval des autorit s nationales de la recherche et de la sant Minist re comit d thique etc les autorit s locales ne sont cependant pas toujours inform es Dans les situations particuli rement complexes les partenaires de recherche peuvent demander aux instances nationales comp tentes minist re de la sant etc d envoyer une lettre officielle aux autorit s locales et plus globalement de s assurer de leur soutien la recherche Initialement la question de la faisabilit de la recherche dans de telles situations aura t pos e pour viter de faire courir des risques inconsid r s aux participants et aux acteurs de la recherche Risque d arrestation polici re Dans le cas de l enqu te E SANHOD men e aupr s des HSH dans la ville de Douala enqu teurs et enqu t s prenaient le risque d tre identifi s comme appartenant une cat gorie de population dans l ill galit au Cameroun et arr t s Suite aux craintes formul es par les membres de l association Alternatives Cameroun acteur communautaire de la recherche plusieurs dispositions avaient t prises un num ro de t l phone avait t mis en place afin que les participants et enqu
264. t une mati re riche qui permettra ceux qui prouvent de l int r t pour la recherche en collaboration de trouver des r ponses leurs questions Cet ouvrage sera utile ceux qui engag s dans des collaborations se situent dans une d marche r flexive Il donnera aux autres l envie de franchir le pas Nous nous r jouissons aussi que cet ouvrage ne se base pas uniquement sur l exp rience fran aise qu il soit l initiative d un groupe de travail international et pens pour tre utile dans des contextes vari s l ventail de recherches auquel il est fait r f rence montre que ces formes de collaborations sont pertinentes de la recherche en sciences sociales la recherche clinique et de la recherche descriptive la recherche interventionnelle La recherche communautaire et ses r sultats ne sont pas non plus sans impacter les orientations questions prioritaires de la recherche fondamentale La recherche communautaire est encore un champ en d veloppement Comme le montre ce guide il n existe certainement pas un mod le mais des possibilit s multiples de penser la collaboration et ses modalit s Il appartient aux quipes de faire preuve de cr ativit en adaptant leur m thodologie de travail leurs questions de recherche et leurs objectifs op rationnels Fran oise Barr Sinoussi Jean Francois Delfraissy Prix Nobel de M decine Directeur de l ANRS INSERM Institut Pasteur de Paris Mode d emploi du guide De la
265. tact de la communaut etc Ces entretiens sont men s par l quipe au complet afin de multiplier les points de vue et expertises au moment de la collecte des donn es Selon l objet de recherche les entretiens peuvent tre r alis s aupr s d un unique r pondant o collectivement focus group m Analyser les donn es en quipe Apr s la collecte des donn es l quipe discute les donn es D finir la probl matique et l objectif d une recherche communautaire n cessite des allers retours entre le monde de l action et celui de la recherche afin que les savoirs et besoins des uns et des autres nourrissent cette derni re Des moyens concrets peuvent tre pens s pour mettre en uvre cette co construction y change ses impressions et construit progressivement son analyse de la situation Cette m thode adapt e au contexte de la recherche communautaire peut permettre une construction collective plus formelle de la probl matique de recherche s appuyant sur les comp tences et attentes des acteurs communautaires et acad miques m travers les entretiens men s aupr s d eux acteurs de terrain et membres des communaut s apportent leurs exp riences savoirs et attentes Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 10 m Une quipe mixte communautaire acad mique labore ensemble la probl matique de recherche et peut donc tenir compte des perspectives et besoins pour l
266. te comme une organisation repr sentant la communaut y directement impliqu es dans des recherches comme les facilitateurs de recherche m La mise en place d un syst me pour faire remonter les pr occupations et enjeux issus des r unions d quipe Les r unions d quipe permettent d changer entre acteurs de terrain et acteurs de la recherche Les probl matiques qui se d gagent peuvent ensuite tre partag es avec les autres partenaires de recherche Au Canada les questionnaires bi annuels de la cohorte Om ga se sont ainsi partiellement appuy s sur les pr occupations remont es des r unions d quipe des associations partenaires 109 8 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 110 gt Choisir des partenaires acad miques ne pas occulter les h ritages disciplinaires et th oriques Les attentes des acteurs associatifs envers les chercheurs reposent surtout sur des m thodes Selon leurs besoins ils vont s int resser des chercheurs ma trisant plut t des m thodes qualitatives entretiens observation focus groups ou plut t des m thodes quantitatives enqu te par questionnaire Avant les m thodes mobilis es il est galement important de prendre en consid ration les disciplines des chercheurs m Nombre de disciplines des sciences humaines et sociales invitent utiliser les m thodes qualitatives et quantitatives C est par exemple le cas de la psychologi
267. te permettent de s assurer de l ad quation entre les choix m thodologiques portant sur la base de donn es et la r alit du d roulement de la collecte de terrain Dans Partages l quipe ayant effectu le nettoyage de la base de donn es a relev quelques incoh rences dans les r ponses certaines questions l absence de r ponse coch e sur le questionnaire doit elle tre consid r e comme un non Une donn e manquante Les allers retours avec les quipes impliqu es dans la collecte des donn es a permis de clarifier les questionnements de l quipe technique Un retour sur le d roulement de la collecte et de la saisie a permis de faire un choix clair sur la fa on de prendre en compte les non r ponses Ce type de travail am liore grandement la qualit des donn es leur valeur sur le plan scientifique Les facilitateurs et les bin mes acteur communautaire chercheur fiche 5 jouent un r le essentiel dans la phase technique en facilitant les changes entre l quipe technique et les acteurs communautaires Pistes pratiques pour une co analyse des donn es dans le cadre d un projet de recherche communautaire Les principales pistes pratiques consistent en la mise en place d ateliers Ceux ci reposent souvent sur de m mes m thodes d animation permettant de favoriser les changes m Petits groupes de travail par objet de recherche par lieu g ographique etc m Groupes mixtes chercheurs acte
268. tendus m Pour le chercheur on ne peut pas se pr tendre sociologue parce qu on a un master de sociologie son m tier de chercheur n en serait alors plus un m Pour l acteur communautaire on ne peut pas demander aux acteurs communautaires qui participent des recherches de faire un doctorat sa connaissance du probl me et de la communaut li e l exp rience et au v cu serait alors ni e La recherche communautaire repose au contraire sur l id e que chacun offre au partenariat des atouts diff rents et compl mentaires gt Deux types de savoirs connaissance scientifique et savoir profane m Le milieu acad mique valorise la connaissance scientifique organis e autour de disciplines tablies et de diff rents types de sciences Sciences du vivant et m dicales biologie biochimie virologie sant publique etc sciences humaines et sociales psychologie anthropologie sociologie etc 57 3 D velopper et organiser le partenariat de recherche 58 m Les chercheurs disposent chacun d une expertise dans l un de ces domaines scientifiques Cependant et de plus en plus la multidisciplinarit par la compl mentarit des disciplines autour d un m me objet est reconnue comme n cessaire l approche scientifique des probl mes Est ce dire que les acteurs communautaires n tant pas chercheurs ne peuvent apporter de savoirs la recherche communautaire m Les acteurs communautaires
269. tous 2 Comment cr er un climat de confiance et une dynamique de groupe On consid re souvent que la confiance ne s acquiert qu avec le temps et le partage d exp rience et que la dynamique de groupe r sulte d une alchimie qui se fait ou non Il existe cependant des strat gies facilitant la construction de la dynamique de groupe et la confiance gt Discuter ouvertement des obstacles potentiels la collaboration M me si les partenaires n ont jamais travaill ensemble ils peuvent avoir t engag s dans d autres collaborations sous des formes vari es et consid rer ces exp riences de fa on plus ou moins positive Ces exp riences pr alables surtout si elles sont n gatives et l histoire de chacun ont n cessairement un impact sur le nouveau partenariat qui se cr e Discuter d embl e ces histoires les craintes et attentes des partenaires permet de d samorcer plus rapidement certaines entraves la collaboration et la confiance 63 4 D velopper et organiser le partenariat de recherche Discuter ouvertement des entraves potentielles la collaboration exercice pratique d apr s The Examining Community Institutional Partnerships for Prevention Research Group 2006 Lors d une des premi res r unions du partenariat l oral ou par crit demander chacun des participants de lister m 3 raisons pour lesquelles eux m mes ou l organisation laquelle ils appartiennent ne feraient pas confiance pe
270. transformation sociale imm diate Ces recherches ont directement pour objet des interventions aupr s et avec des publics concern s Elles visent le changement de pratiques existantes ou l mergence de nouvelles pratiques mobilisant les comp tences de la communaut C est par exemple le cas de ANRS Com Test ou de ANRS Drag qui valuent le d pistage rapide du VIH pratiqu par des acteurs communautaires m Des recherches visant potentiellement une transformation sociale a posteriori Ces recherches ont pour objectif d expliquer ou de comprendre les d terminants des pratiques actuelles contexte socio politique d terminants psycho sociaux etc Des interventions pourront tre mises en place une fois les r sultats de la recherche connus C est par exemple le cas de Partages qui cherche comprendre les conditions dans lesquelles les personnes annoncent et discutent ou non leur s ropositivit avec leurs proches Une fois ces conditions connues des actions de soutien adapt es pourront tre mises en place Evolution du terme recherche communautaire en contexte anglophone et francophone La recherche communautaire plonge en partie ses racines en psychologie sociale dans les premi res recherches action men es dans les ann es 1940 aux Etats Unis par Kurt Lewin et dans les recherches participatives qui ont merg dans les ann es 1970 au Nord et au Sud En tant que tels les concepts de community based resear
271. ts intuitifs issus du terrain et la future recherche est donc tr s importante En d autres termes il s agit de cr er des ponts entre savoirs profanes et savoirs acad miques afin de d finir plus pr cis ment les contours d une recherche profond ment communautaire Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 10 gt Concr tement que signifie cr er des ponts entre savoirs profanes et savoirs acad miques et faire le lien entre pr occupations du terrain et recherche Face une situation donn e les acteurs de terrain parmi lesquels les acteurs communau taires vont d abord formuler des constats intuitifs en observant une situation en analy sant un probl me ils peuvent avoir des pistes d explication du ph nom ne en cause Par exemple sur le th me du partage du statut s rologique objet de la recherche Partages les associations communautaires de par leurs changes quotidiens avec des personnes vivant avec le VIH ont des intuitions sur les raisons qui les poussent ne pas communiquer leur statut s rologique ou sur les facteurs qui les aident le faire En recherche communautaire ces intuitions bas es sur des savoirs profanes fiche 3 nourrissent la construction de l objet de recherche Pourtant la recherche implique de d passer ces intuitions en les confrontant aux savoirs scientifiques existants dans les diff rentes disciplines qui traitent de
272. ts devront galement tre accompagn s apr s la formation une fois sur le terrain Il est n cessaire qu un temps d di soit pr vu pendant la formation pour en discuter Ils doivent en effet appr hender le d marrage du projet la fois en se sentant suffisamment outill s mais tout en ayant conscience de leurs limites et en sachant o aller trouver du soutien en cas de difficult s Entretiens pour r colter les attentes de la formation et v rifier les pr requis m Inscription du participant dans le groupe d action m La compr hension de l action et des LE 1 weekend de formation enjeux pour l association m Approfondissement des connaissances m Connaissance IST VIH VHB amp C Ni d pistage IST H patites m Attitudes dans la relation aidante m Posture de l intervenant communautaire m Enjeux de l action de recherche Validation des acquis 2 me weekend de formation Su m Approfondir la relation d aide m Contenu des entretiens pr amp post test m Entra nement la m thode des entretiens motivationnels y 3 me weekend de formation m Entra nement concret pour les actions de d pistage m Gestes m Application du protocole Validation des acquis Il amp avis des formateurs Pa Validation de l AC par le conseil de r gion m D marche qualit Sch ma Parcours de formation des intervenants de la recherche ANRS COM TEST 170 Les tapes de la recherche communautaire comment travaill
273. uent un engagement tourn vers la pratique associative gt Les attentes des chercheurs envers les associations communautaires des interm diaires ancr s dans les communaut s Les chercheurs attendent g n ralement de leurs partenaires communautaires d tre des repr sentants des communaut s m tre r ellement impliqu s dans la vie communautaire et exprimer des id es enracin es dans les communaut s m Faire remonter des revendications ou des demandes susceptibles d tre traduites en questions de recherche partir de leur travail quotidien m Repr senter les int r ts besoins et pr occupations des communaut s Dans le m me temps les chercheurs attendent des acteurs communautaires La capacit passer dans le travail commun des constats de terrain aux questions de recherche et formuler des hypoth ses de recherche partir de la pratique Cela suppose une certaine familiarit avec les outils de la recherche et une capacit naviguer entre deux mondes Les chercheurs appr cient d avoir des interlocuteurs qui soient en mesure de participer des discussions parfois complexes d finition des hypo th ses de recherche et des variables analyse des donn es recueillies etc en apportant par exemple un point de vue synth tique et analytique du terrain Il leur semble par ailleurs important de garantir la pr sence d un interlocuteur communautaire principal au cours de la recherche L
274. uestions ont trait m Au choix d un co investigateur principal non acad mique Les bin mes entre deux investigateurs principaux acad mique et communautaire sont une des forces de la recherche communautaire fiche 6 Cependant la possibilit d une co investigation n est pas n cessairement pr vue m Au curriculum vitae CV des acteurs communautaires Les acteurs communautaires impliqu s comme co chercheurs doivent parfois fournir leur CV dans le dossier de demande de financement Or les normes du CV acad mique diff rent largement des normes habituelles du CV Ce dernier est succinct et valorise les exp riences professionnelles alors que le CV universitaire porte sur la trajectoire scientifique les publications les activit s d expertise la reconnaissance par le milieu acad mique Des organismes de financement comme les Instituts de recherche en sant du Canada pr voient des CV pour les dirigeants communautaires lls accordent une place l expertise l exp rience professionnelle et b n vole Curriculum Vitae pour les dirigeants communautaires Instituts de recherche en sant du Canada Ce mod le de CV permet de valoriser les exp riences et comp tences des acteurs communautaires tout en conservant les modalit s d un CV acad mique Il comprend les rubriques suivantes 1 Identit et coordonn es 2 Expertise et scolarit 10 mots cl s permettent de d crire les comp tences en mati re de recherche
275. um inter associatif www cocasida com assets files mobmaya ppt Black N 2001 Evidence based policy proceed with care British Medical Journal 323 275 8 Champagne F Denis J L 1992 Pour une valuation sensible l environnement des interventions l analyse d implantation Service Social Presses de l Universit Laval 41 1 143 163 Le Clerc R Flores J 2000 Outillons nous Mod le d outil d appropriation des connaissances d adaptation des interventions et de d veloppement d expertise en recherche communautaire sur la base de r sultats de recherches scientifiques ou d valuation d intention Montr al COCQ SIDA Weiss CH 1979 The many meanings of research utilization Public Administration Review 39 426 31 SI1XINNV Annexes Liste des principales recherches communautaires et des recherches en collaboration mentionn es dans le guide gt ANRS AERLI Cette recherche porte sur l valuation des effets de sessions d Accompagnement et d Education aux Risques Lies l Injection AERLI men es aupr s de personnes qui consomment des produits psycho actifs par la voie injectable Elle est conduite en partenariat entre le secteur M thodologie Innovation Recherche Evaluation MIRE de l association communautaire AIDES l association M decins du Monde et l unit de recherche 912 de l INSERM La collecte se d roule dans plusieurs Centres d accueil et d accompagnement la r duction des risques des usa
276. un partenariat Plus la collaboration commence t t plus les partenaires auront le temps de s approprier la recherche qu ils consid reront comme la leur Il est donc pr f rable de chercher un partenaire d s que l id e d une recherche merge afin que celle ci soit r ellement construite ensemble Les partenariats tardifs risquent de provoquer des d s quilibres entre partenaires des difficult s d appropriation et un engagement plus faible du partenaire impliqu plus tardivement dans le processus Dans ce dernier cas voici quelques pistes pratiques pour faciliter l appropriation d un projet de recherche par les nouveaux partenaires m Pour les partenaires associatifs Effectuer un travail d appropriation communautaire du projet par l interm diaire d un facilitateur de recherche ou du r f rent associatif de la recherche fiche 5 e S assurer et rendre visible le soutien des principales instances de l association communautaire conseil d administration pr sident et vice pr sident de l association directeur g n ral etc envers le projet m et pour les chercheurs Lappropriation devient beaucoup plus difficile si le partenariat est nou apr s la r daction du protocole On peut imaginer Un partenariat r el n cessite l impli cation de tous les partenaires au plus t t dans le processus de recherche Certains moyens peuvent cependant tre mis en uvre pour faciliter l ap propriation
277. unautaires et passera peut tre c t de questions de recherche innovantes 3 Identifier ensemble les types de recherche et de chercheurs n cessaires au projet L identification du type de recherche et des partenaires pouvant tre contact s pour monter une quipe et laborer le protocole de recherche fait partie de cette phase exploratoire gt Identifier le type de recherche Dans une recherche tourn e vers l action comme la recherche communautaire deux types de recherche se d gagent Les recherches associ es a une transformation sociale imm diate recherches interven tionnelles et recherches valuations Elles portent directement sur une action qui constitue en partie l objet de la recherche Elles peuvent valuer diff rents types d actions m Une intervention biom dicale comme le d pistage communautaire avec le test rapide d orientation diagnostique ou m Une intervention de promotion de la sant comme des ateliers destin s outiller les femmes sur la question du partage du statut s rologique mis en place dans la cadre d une recherche interventionnelle canadienne Pouvoir Partager Pouvoirs Partag s ou m Une strat gie de sant publique plus globale combinant plusieurs interventions 131 10 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 132 L action peut tre construite dans le cadre de la recherche ou lui tre ant rieure m L action est con ue c
278. unautaires m nent ensemble une recherche guid e par les besoins des communaut s Dans les milieux francophones cette recherche jouit d une reconnaissance relativement r cente et encore timide Elle s y caract rise par la participation de communaut s pr alablement organis es et vise la transformation sociale En compl mentarit avec une recherche aux formes plus acad miques qui a montr toute sa pertinence la recherche communautaire peut certainement contribuer aider la communaut scientifique et le monde associatif avancer vers un but commun une r ponse efficace et durable l pid mie de VIH sida Elle doit pour cela se caract riser par la m me exigence de rigueur et de qualit scientifiques Les collaborations de recherche entre milieux de recherche et acteurs communautaires posent de nouveaux d fis qu il est important de ne pas sous estimer Comment impliquer encore plus les communaut s Comment concevoir et mener une recherche qui puisse tre valoris e la fois scientifiquement et dans l action Comment travailler ensemble dans le respect des comp tences de chacun Pour permettre de nouveaux acteurs de s engager dans ces collaborations il est n cessaire de poser les termes du d bat et de commencer proposer des outils m thodologiques Nous remercions l quipe du groupe Partages d avoir initi cette r flexion et con u ce guide Les t moignages exp riences et outils qu il propose constituen
279. une cohorte dont les membres b n ficiaient d un suivi m dicalis tous les 6 mois cette occasion un questionnaire portant sur des donn es d mographiques comportements sexuels et aspects psychosociaux leur tait soumis Au cours de la 1 ann e de la cohorte un comit de participants a t cr Des invitations syst matiques ont t effectu es aupres des participants Le mandat du comit tait notamment de m Suivre le contenu du questionnaire m mettre des avis thiques valeur d cisionnelle sur le d roulement de la recherche m Sensibiliser l quipe de recherche aux ventuels pr judices de la recherche pour la communaut mettre un avis valeur d cisionnelle sur les publications Le comit de participants favorise la participation directe des enqu t s a la recherche permet de b n ficier d un retour direct des personnes concern es La tentation existe de consid rer le comit de participants comme le reflet de la communaut Si les participants sont en effet di rectement issus de la communaut engag e dans la recherche rien ne garantit la repr sentativit de ce type de comit Le comit de participants peut difficilement tre consid r comme repr sentant la communaut Il s agit davantage d un groupe d individus Le risque du comit de participants est de ne pas r ussir structurer rapidement c est dire sur le temps de la recherche une r flexion suf
280. urs et intervenants La formation est un moment cl qui assure la qualit de la recherche Elle permet la compr hension du protocole du parcours du participant et des techniques d intervention ou d enqu te Elle constitue aussi une tape de la d couverte entre les partenaires et de renforcement de la coh sion de l quipe puisqu elle est co labor e et co anim e par les chercheurs et les acteurs communautaires 1 La formation un socle commun adapter aux objectifs de la recherche et a des cibles sp cifiques gt Objectifs et contenus des formations La formation la recherche communautaire vise assurer la qualit des donn es et le respect des personnes engag es dans la recherche Elle a pour objectifs m La validit des donn es clairer les acteurs sur l int r t du respect de la m thodologie propos e par l quipe de recherche Du respect de cette m thodologie d pend la qualit de l intervention des donn es recueillies et donc des r sultats Les enqu teurs ont par cons quent un r le important dans le bon d roulement du projet m Le respect des participants Il est important que la recherche se d roule dans le plus grand respect des droits des personnes qui y participent En plus d tre un objectif en soi le respect des r pondants va aussi dans le sens d une plus grande validit scientifique de l tude les personnes sont plus dispos es r pondre l tude la qualit des r ponses est am
281. urs communautaires lls se distinguent les uns des autres par m La taille du groupe d acteurs impliqu s 189 16 Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 190 m Les objectifs laborer un plan d analyse affiner l interpr tation des donn es etc m Leur dur e les dur es constat es des ateliers varient d une journ e une semaine m Leur fr quence les ateliers peuvent tre organis s intervalle r gulier ou tre plus ponctuels ll existe notamment Des ateliers d analyse des donn es Chercheurs et acteurs communautaires r f rents sont r unis lors d ateliers au cours desquels tous s approprient les premi res donn es descriptives ce qui permet notamment de d gager des pistes d analyse L objectif n est pas directement de mener les analyses mais surtout d laborer un des plans d analyse d gager des id es et directions pour l analyse envisager partir des premiers r sultats descriptifs obtenus les analyses plus complexes mener par la suite Les t ches sont ensuite r parties entre les partenaires Les ateliers d analyse qui ont eu lieu dans les diff rentes recherches communautaires ont pris plusieurs formes une semaine continue d ateliers suivie d autres formes d changes ou plusieurs journ es r parties dans la dur e Des forums communautaires d analyse des Des ateliers rassemblant acteurs donn es communautaires et chercheurs per Les r sultats pr
282. ut soient prises en compte au dela de la connaissance qu en ont les militants Le comit de participants difficult faire une distinction entre le je et le nous c est dire situer d o ils parlent en tant qu individu au nom d une exp rience personnelle ou en tant que militant au nom d une exp rience et d une position construites collectivement C est donc un enjeu de mobiliser au del des volontaires les plus engag s dans les organisations communautaires Quelques pistes pour mobiliser au del des militants m Les groupes de parole peuvent tre mobilis s pour recueillir les opinions des membres des communaut s concern es sur la recherche m Des m thodes scientifiques enqu te entretiens peuvent tre utilis es pour recueillir l opinion ou mesurer l accep tabilit d une recherche aupr s d un chantillon r ellement repr sentatif de la communaut choisie Lessai ANRS Ipergay a par exemple t pr c d d une enqu te d acceptabilit men e par AIDES et l Inserm Lorente et al 2011 m rassemble des participants la recherche m Son objectif est g n ralement participatif il s agit d accorder aux participants la recherche un droit de regard sur la recherche dont ils sont l objet a s agit le plus souvent de donner la parole l exp rience du participant sur la recherche m peut viser la repr sentation de la communaut dans toute sa diversit en fais
283. utaires qu elle est tourn e vers l action Si on veut monter de nouvelles interventions il faut des recherches interventionnelles qui produisent des donn es utiles pour notre action comment atteindre la cible Quels messages peuvent tre entendus Peuvent ils g n rer un changement Acteur communautaire France gt La recherche est une perte de temps pour l acteur op rationnel La recherche peut tre consid r e comme une perte de temps pour l acteur de terrain engag au sein des communaut s Dans les faits Limplication d une organisation communautaire dans une recherche peut stimuler ses actions dans le domaine et en renforcer la qualit La distance critique avec l action de terrain que procure le travail de recherche est tr s appr ci e par les acteurs communautaires souvent la t te dans le guidon et permet de les remobiliser en renfor ant le sens de leur action En 1997 AIDES s engage avec l Inserm et l InVS Institut de Veille Sanitaire dans une enqu te sur les programmes d changes de seringues et de r duction des risques RDR Emmanuelli et al 1999 La participation cette recherche a eu un effet de mobilisation au sein de AIDES non seulement les actions envers les usagers de drogues ont volu mais elles se sont multipli es Des r unions nationales RDR ont t organis es plus fr quemment au sein de l association AIDES a galement renforc sa participation des
284. uvent avoir des r ticences envers leurs partenaires m 3 facteurs attitudes actions qui les aideraient tre en confiance R partis en groupes o tous ensemble les participants peuvent ensuite discuter les difficult s et produire des recommandations pour les surmonter gt Mettre en place des strat gies pour cr er la confiance d s le d but du partenariat Plus la confiance s tablit rapidement plus la recherche b n ficie des atouts du partenariat Certaines strat gies gagnent tre mises en place au d but du partenariat pour voluer ensuite Elles portent sur l organisation du travail m tre tr s inclusifs au d but du partenariat Par exemple inviter un large nombre d acteurs aux premi res r unions m Cr er un noyau dur en invitant les personnes motiv es s impliquer davantage m Valoriser les actions de l autre Ne pas h siter exprimer la qualit d une action bien men e par ses partenaires m Accepter de d l guer Il est souvent difficile de d l guer des t ches quand on n a pas encore prouv concr tement les comp tences respectives S engager dans un partenariat implique cependant de d l guer des t ches ou activit s et de montrer ainsi ses partenaires sa confiance en leurs capacit s m Prendre en compte les revendications et demandes de ses partenaires C est en voyant que leurs revendications sont cout es mais aussi accept es par leurs partenaires que des m fiances initiales peuv
285. uvriers les minorit s ethniques les ruraux etc ou sont focalis es sur certains enjeux Les consultations communautaires ou ateliers de consultation mg Ils ont pour objectif de recueillir la parole des personnes concern es par la recherche et de d gager leurs besoins et leurs attentes m Elles ont pour but de discuter collectivement de l int r t de la recherche de ses hypoth ses de la nature et des conditions du projet propos et de l application r elle des r gles thiques m Au del des leaders communautaires membres d associations communautaires ces consultations impliquent d autres membres de la communaut laquelle s adresse la recherche La consultation organis e par le TRT 5 sur la prophylaxie pr exposition chez les homosexuels masculins modalit s d organisation En parall le de l essai ANRS Ipergay et de la participation de AIDES au comit de pilotage un groupe ad hoc constitu de plusieurs associations s est cr pour organiser une consultation communautaire L objectif tait pour la partie fran aise de l essai d largir la consultation sur le sujet au del des associations d j impliqu es dans la recherche TRT 5 2010 m Dans un 1 temps une rencontre nationale des repr sentants des associations communautaires concern es a t organis e associations de lutte contre le VIH associations et m dias gays LGBT m Dans un 2 temps un processus de consultation a t men au
286. ux m Production de documents supports th matiques sur les donn es m Participation la r flexion sur la transposition de l intervention au c ur de la recherche une intervention analyse d implantation m Identification des besoins au sein de l association m Identification de types d outils pratiques pouvant faciliter l appropriation et la transposition des donn es m Imaginer les actions mettre en uvre m Comme pour la formation possibilit amp de construction conjointe du d roulement de l atelier Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 17 Id es de contributions Id es de contributions des Id es de contributions des chercheurs acteurs communautaires conjointes Utilisation des donn es pour laborer un nouveau projet d action m Objectif Proposer une nouvelle action aux membres de la communaut m Modalit s Elaboration d un nouveau projet partir des r sultats de la recherche recherche interventionnelle et ou des besoins identifi s dans la recherche recherche descriptive et analytique Utilisation des donn es dans les demandes de financement pour justifier l importance du projet m Travail en interne au sein de l organisation communautaire m Participation la m Elaboration du projet m R flexion commune r flexion sur la transposition y R flexion sur sur la transposition de l intervention recherche les r visions possibles
287. ux acteurs de terrain Il vise faciliter l interconnaissance et l mergence d objets de recherche partag s par tous Des s ances de travail multi acteurs au niveau local La ville de Marseille et l UMR 912 INSERM IRD ont organis conjointement une s ance de discussion autour des travaux d un chercheur canadien sur les salles d injection La co organi sation a permis de rassembler un public mixte D apr s les participants de telles r unions gagneraient se d velopper afin de croiser les savoirs au niveau local Cr er un lieu de r flexion commun le groupe recherche communautaire de l ANRS En 2010 l ANRS a engag une vaste r flexion sur les principes pouvant r gir la recherche communautaire qui se d finit par un partenariat actif des communaut s de la simple sollicitation pour participer des tudes la co direction de projet dans des projets de recherche et dans le respect des crit res de qualit scientifique Plusieurs projets ont pu se construire sur la pr vention et le d pistage exp rimentation de d pistage rapide non m dicalis intervention pour la pr vention du VIH et des h patites chez les consommateurs de crack valuation de l accompagnement l injection pour les usagers de drogue Un groupe de travail recherche communautaire a t constitu en partenariat avec l association AIDES Il s int resse aux enjeux et m thodes entourant la partici pation des communaut s aux actions de reche
288. venants peuvent donc tous avoir besoin d un soutien Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 13 Pour faire face ces moments difficiles les associations communautaires peuvent proposer m Des s ances collectives de soutien groupes de soutien pour les participants la recherche Il faut cependant prendre garde ne pas voquer la fa on dont chacun a v cu le questionnaire lors de groupes de soutien m langeant participants et participants potentiels il y aurait alors un risque que les futurs enqu t s pr parent des r ponses l avance et que l information collect e soit biais e m Des s ances collectives de r gulation pour les enqu teurs intervenants La recherche interventionnelle comme analytique peut r veiller des sou venirs ou conduire se confronter des exp riences difficiles Les cons quences psychologiques ne doivent pas tre sous estim es tant sur les r pondants que pour les op rateurs de la recherche Les asso ciations communautaires disposent g n ralement du savoir faire per mettant de limiter ces effets par un accompagnement adapt Pour en savoir plus y m Un d briefing avec un conseiller psychosocial si celui ci ne fait pas partie de l intervention elle m me la fin de l entretien intervention pour le r pondant un d briefing individuel r gulier pour les enqu teurs intervenants m Pour les enqu teurs et intervenants
289. voir Pour mener cette action nouvelle il faut cependant savoir quels sont les obstacles rencontr s dans la situation de d part Quelles sont les caract ristiques et ou contraintes sociales ou psychologiques Cette nouvelle action est elle adapt e aux besoins Est elle efficace Les tapes de la recherche communautaire comment travailler ensemble 10 cette tape il importe d identifier les deux types de besoins un besoin de faire ne devrait mener une recherche que si un savoir suppl mentaire est n cessaire pour identifier construire puis conduire des actions possibles Autrement dit si les r ponses existent dans le contexte d intervention ou dans d autres contextes similaires il n est pas utile de se lancer dans une recherche gt R pondre au besoin de savoir et de faire faut il monter une tude pr liminaire d valuation des besoins ou s engager dans une recherche Les associations recourent souvent aux tudes d valuation des besoins avant la mise en uvre d un projet c est la phase de diagnostic du cycle de projet introduction Se pose alors la question du choix entre l tude pr liminaire d valuation des besoins r alis e par l association avec l appui ventuellement d une personne ext rieure et la recherche communautaire r pondant aux crit res scientifiques Mettre en uvre une tude d valuation des besoins m Permet de mieux appr hender la situation mieux

De la recherche en collaboration à la recherche

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