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1. Ils apparaissent par exemple dans la mani re dont William Styron r v le la fin de l histoire au d but du r cit Ainsi d s la 1 histoire in Nouveau dictionnaire encyclop dique des sciences du langage op cit p 710 Jean Pouillon Temps et roman 1946 Paris Gallimard 1993 p 29 Ce terme est utilis dans l acception que lui r serve Roland Barthes dans S Z 19 20 Alph e deuxi me page de Set this House on Fire Peter Leverett le narrateur est repr sent alors qu il dit qu il va faire le r cit d v nements qui se sont d roul s dans un petit village italien et en d voile le d nouement will say that these events were a murder and a rape which ended too in death along with a series of other incidents not so violent yet grim and distressing They took place or at least had their origins at the Palazzo d Affito and they involved more than a few of the townspeople and at least three Americans One of these Americans Mason Flagg is now dead Another Cass Kinsolving is alive and flourishing and if this story has a hero it is he suppose who fits the part Plus qu un moyen de cr er du suspense l clatement de l intrigue oblige le lecteur laisser de c t l histoire pour s int resser au texte qui la sous tend Pr cis ment ce proc d le conduit voir que l int r t de Set this House on Fire r side aussi dans le mariage entre ce roman et une lecture toutes les2. axe horizontal sujet destinataire et l axe vertical texte contexte co ncident pour d voiler un fait majeur le mot le texte est un croisement de mots de textes o on lit au moins un autre mot texte Il ne faut pas oublier en effet que si le destinataire est inclus en tant que discours c est dire en tant que texte et contexte il en est de m me pour le livre En se r f rant Mikha l Bakhtine Julia Kristeva r v le ainsi que tout texte se construit comme mosa que de citations tout texte est absorption et transformation d un autre texte La mani re dont William Styron cite ses p res figure tr s clairement l intertextualit qui lie tous les textes entre eux Les r f rences de l uvre styronienne celles de Sir Thomas Browne de Rainer Maria Rilke de James Joyce ou encore d Andr Malraux r v lent qu un texte n existe que dans son lien avec les autres textes ou encore dans l instabilit permanente de leurs r f rences respectives En mettant en lumi re le rapport qui lie un univers discursif un autre ou encore la mouvance de ce rapport l criture styronienne r v le alors l impossibilit de toucher au texte m me Pour atteindre ce savoir absolu il faudrait en th orie embrasser tous les textes que l homme a produits depuis qu il existe comme tous ceux qu il pourrait encore crire dans l avenir L exemple de Set this House on Fire illustre parfaitement cette impuissance
3. brut ces romanciers montrent que si l homme volue dans le r el il ne peut que l interpr ter chaque fois diff remment Son exp rience tant en perp tuelle mouvance 1 texte in Le nouveau petit Robert Paris Le Robert p 1774 texte in Nouveau dictionnaire encyclop dique des sciences du langage 1972 Oswald Ducrot Jean Marie Schaeffer ds Paris Seuil 1995 p 594 textus in F lix Gaffiot Dictionnaire latin fran ais 1934 Paris Hachette 1992 p 1565 4 Paul Ricoeur Temps et r cit 2 La configuration dans le r cit de fiction Paris Seuil 1984 p 26 5 Sont nomm s ici les auteurs les plus embl matiques de cette p riode Alph e le regard qu il porte sur le monde doit n cessairement changer Il en est de m me pour la prog niture de son imagination le texte romanesque Parce qu il ne peut exister qu travers une lecture toutes les lectures possibles il est le lieu de mille et une m tamorphoses Au cours des ann es quarante appara t ce que l on appelle dans certains milieux litt raires le postmodernisme H ritiers joyciens les auteurs appartenant ce mouvement se mettent jouer des possibilit s infinies du texte faisant et d faisant leurs histoires afin d en d voiler la contexture mouvante l organicit textuelle L exemple de William Styron en combattant des mille et une vies du texte para t surprenant Ses romans donnent l impression que
4. lectures ou encore dans le texte les textes auxquels ce mariage donne vie Cette mani re de r v ler la fin de l histoire au d but du r cit ou encore de bouleverser l ordre dans lequel celle ci s est d roul e claire le lecteur sur le r le qu il a jouer dans l criture de Set this House on Fire Pour reprendre les mots de Roland Barthes on pourrait dire que Set this House on Fire c est nous en train d crire autrement dit de donner vie un autre texte L usage de la r p tition de mots de phrases voire m me de s quences de phrases met lui aussi en lumi re les infinies m tamorphoses du texte romanesque Participant de la technique de morcellement ce proc d r v le les mille et une interpr tations de la partition styronienne Ainsi Cass Kinsolving l un des h ros de Set this House on Fire est d crit alors qu divers endroits de l histoire il emploie le mot remember Le contexte dans lequel Cass est d peint en train d utiliser ce terme changeant le lecteur est donc amen entendre remember chaque fois diff remment Plus important encore il est forc de sentir la mouvance de la relation qu il entretient avec ce mot si ce n est m me avec le texte auquel ce dernier appartient Ce proc d de r p tition rappelle assez bien ce que Jacques Derrida appelle l effet gramophone effet comme il l explique which has to do with the essential iterability or rep
5. un autre il n y a rien ou rien que l homme puisse concevoir le concept ne se r alisant que dans un entrelacement textuel Comme le dit Jacques Derrida il ny a pas de hors texte Le hors texte est une aporie que l homme tente d sesp r ment de d passer avant de prendre conscience qu elle est ce lit de t n bres dans lequel il ira s allonger un jour Elle est venir Le personnage de Cass Kinsolving peut servir mettre en lumi re le d sir de l homme de toucher ce myst re cerb re de sa condition Dans un pisode se d roulant Paris Cass est d peint alors que labus d alcool et de m dicaments le conduit avoir des spells c est dire d crocher de la r alit Au cours d un de ces moments ce dernier croit avoir r ussi parer le bras arm du destin Plus pr cis ment il pense l espace d un instant s tre incarn en ce texte absolu cet ultime signifiant It was as if had been given for an instant the capacity to understand not just beauty itself by its outward signs but the other the elseness in beauty this continuity of beauty in the scheme of all life which triumphs It was no longer a street that was watching the street was inside my very flesh and bones you see and for a moment was released from my own self embracing all that was within the street and partaking of all that happened there in time gone by and now and time to come And it filled me with the craziest s
6. Alph e Le texte en question la quadrature in puisable de l criture styronienne El onore Lain Forrest Paris I Question o est le texte R ponse en tous lieux insaisissable Car si beaucoup aimeraient l enserrer dans les limites d une d finition le texte sort chaque fois chang de ces bouches qui tentent de le saisir L o fut a il me faut advenir qu il faut entendre ici L o fut a il faut que le texte advienne travers la reformulation de ce c l bre pr cepte psychanalytique cette tude va parler du texte En parler seulement Il ne faudrait pas une fois encore tenter de d finir ce qui chappe toute d finition En se servant du support de l criture romanesque de son apparition ses productions les plus r centes il sera vu comment l union du lecteur pr cis ment de son discours avec un livre c est dire avec un autre discours est le signe de la quadrature in puisable du texte Puis en utilisant l exemple de l criture styronienne il conviendra de montrer comment les modernistes et les postmodernistes mettent en lumi re cette quadrature particuli re pour s int resser ensuite la mani re dont William Styron r v le le texte comme un croisement de textes o on lit au moins un autre texte Cette tude conduira pour conclure se poser la question du hors texte ou de ce qu il y a en dehors du text
7. Si Peter Leverett et Cass Kinsolving sont repr sent s alors qu au d but de leur recherche ils voudraient pouvoir toucher au myst re de leur condition au texte m me de leur tre au monde ils sont tr s vite conduits r aliser que ce d sir devra rester jamais insatisfait Comme Cass est d crit en train de le dire la fin de Set this House on Fire But to be truthful you see can only tell you this that as for being and nothingness the one thing did know was that to choose between them was simply to choose being not for the sake of being or even the love of being much less the desire to be forever but in the hope of being what could be for a time This would be an ecstasy God knows it would 1 Julia Kristeva Recherches pour une s manalyse op cit p 84 Ibid p 85 William Styron Set this House on Fire op cit p 554 21 22 Alph e Ce passage fait appara tre le texte de l existence comme un signifiant en cavale un texte dont la signification est toujours diff r e ou rel gu e Il sugg re que le texte de sa nature anticipe toujours sur le sens en d ployant en quelque sorte au devant de lui sa dimension Une fois atteint c est dire signifi il est d j ailleurs pour rena tre de ses cendres Ces quelques remarques permettent de d velopper la proposition faite en introduction L o fut a il faut que le texte advienne Au del du mariage d un discours
8. ation dialogique entre l criture styronienne et celui qui l appr hende na t alors un autre texte qui se fait et se d fait au rythme de ces entrelacements textuels Les romans de William Styron racontent l histoire de ces unions et mettent en lumi re le pluriel du texte auquel elles donnent naissance C est cette histoire que le lecteur ne voit pas imm diatement histoire qui rend le texte styronien plus scriptible qu il ny para t La mani re dont William Styron r v le le pluriel du texte proc de de ce qu il convient d appeler ici une technique de morcellement Le terme d construction aurait aussi bien pu tre utilis mais les multiples sens et pr jug s qui sont accol s cette notion auraient risqu d embarrasser la r flexion que propose ce travail Le morcellement styronien appelle le lecteur tre actif dans sa lecture Il le force reconstruire l histoire qui lui est racont e s il veut pouvoir en saisir le sens Mais au del du sens c est bien l in puisable quadrature du texte que cette re construction fait voir au lecteur Ses infinies d clinaisons qu elle lui fait d couvrir Il importe de s int resser de plus pr s cette technique de morcellement et de voir comment elle se pratique dans le texte styronien Ses effets sont divers et proc dent en majorit de l utilisation d analepses ou encore de l clatement de la repr sentation du temps chronologique et de l espace euclidien
9. e Texte explication criture loi t moignage livre mode d emploi lettre partition courriel magazine parole Voil un floril ge de ce que l on obtient lorsqu on demande autour de soi ce qu voque ce mot Ces diverses r ponses ne sont d aucune aide car elles n offrent pas une mais des milliers de d finitions au texte Que dit alors la voix acad mique voix plus s re il faut l esp rer Entre autres explications le dictionnaire Littr propose les propres paroles d un auteur d un livre consid r es par rapport aux commentaires aux gloses qu on a faits dessus Le Robert les termes les phrases qui constituent un crit ou une uvre Le texte oppos aux commentaires aux notes Le texte oppos la traduction ou la 1 La quadrature in puisable est une expression que Jacques Lacan utilise dans son s minaire Le stade du miroir pour r v ler l identit ali nante du sujet Jacques Lacan Le stade du miroir Ecrits 1 1966 Paris Seuil 1999 p 96 L instance de la lettre dans l inconscient ibid p 521 3 Julia Kristeva Recherches pour une s manalyse Paris Seuil 1969 p 84 4 texte in Emile Littr Dictionnaire de la langue fran aise Paris Gallimard Hachette 1961 tome 7 p 935 17 18 Alph e paraphrase Enfin le Nouveau dictionnaire encyclop dique des sciences du langage explique que le texte est une cha ne linguisti
10. etition built into any signifier any coded trace Mais comme ce philosophe le sugg re ensuite en prenant l exemple du c l bre monologue de Molly Bloom dans Ulysses que le mot soit r p t ou pas on ne le relira jamais de la m me mani re L instabilit du contexte dans lequel volue le lecteur faisant le remember de Cass ou encore le yes de Molly sonneront chaque fois diff remment Comme le dit Jacques Derrida We cannot say yes without promise to confirm it and to remember it to keep it safe countersigned in another yes without promise and memory without the promise of memory L criture styronienne insiste sur la mouvance de l exp rience humaine Ainsi dans Sophie s Choice Sophie est repr sent e alors qu elle n arr te pas de changer la version qu elle donne de son histoire Stingo Au d but du roman elle parle de son enfance comme d une p riode heureuse aux c t s d un p re qu elle admire Puis elle r v le peu peu qu elle hait 1 William Styron Set this House on Fire 1961 Londres Picador 1992 p 12 Roland Barthes S Z Paris Seuil 1970 p 10 William Styron Set this House on Fire op cit pp 410 427 429 479 4 John D Caputo d Deconstruction in a Nutshell A Conversation with Jacques Derrida New York Fordham University Press 1997 p 187 5 Ibid p 96 Alph e son p re qui en plus de l avoir lev e dans le m pris d elle m
11. ions travers l volution qui a t la sienne pendant plus de trois si cles celle ci s est peu peu faite le porte parole du texte de tous les textes L criture romanesque na t du d sir de d crire le monde tel qu il est Rompant avec les genres traditionnels du pass qui donnent le primat aux conventions les premiers romanciers tentent d tablir la correspondance la plus exacte possible entre l uvre litt raire et la r alit qu elle imite En d autres termes ils juxtaposent les signes de leur discours de mani re donner l illusion que leur signification ordonn e est immanente au temps chronologique et l espace euclidien Or en donnant l illusion que leurs textes sont les avatars du r el ces auteurs prennent le risque de les enfermer dans les limites spatio temporelles qu ils d crivent ou encore de les laisser s teindre la derni re page de l histoire Mais comme d aucuns le savent le texte revient toujours hanter l esprit du lecteur sous forme de souvenirs Il appara t donc qu il existe en dehors des pages d un livre qu il se fait et se d fait travers son dialogue avec un lecteur avec tous les lecteurs Le d but du XX si cle marque l av nement du texte et de ses possibles L introduction du courant de conscience permet des auteurs tels que James Joyce ou Virginia Woolf de mettre en lumi re son in puisable quadrature En retranscrivant la pens e l tat
12. l on peut directement s introduire dans leur espace textuel et en d couvrir les moindres recoins Jalonn s d indices spatio temporels permettant au lecteur de se diriger ais ment d un bout l autre de l histoire ils semblent extr mement lisibles Cette lisibilit n est qu apparente Dans les r cits de William Styron l histoire c est dire les v nements r els ou fictifs racont s est secondaire Elle n est que le pont du vraisemblable permettant d entrer dans l espace textuel sinon contextuel de son uvre Dans Temps et roman Jean Pouillon explique que pour permettre au lecteur de s introduire dans le texte l auteur doit utiliser le ou les modes de visions r els du lecteur qui n est pas seulement son lecteur mais est aussi un homme ayant une exp rience concr te des autres hommes qui l entourent En cr ant ce pont William Styron laisse son lecteur entrer dans ses histoires sans difficult et lui permet de nouer un rapport unique avec son uvre En effet si le lecteur a la m me compr hension des histoires styroniennes que celle qu en ont leur auteur mais aussi les autres lecteurs son exp rience personnelle ce qu en grand nombre les linguistes actuels appellent le contexte les lui fait d couvrir d une fa on qui lui appartient De ces unions possibles entre le texte styronien et le texte sinon le contexte que constitue l exp rience du lecteur ou encore de la rel
13. me tait un antis mite notoire Repr sent alors qu il r crit le texte de sa vie au fil de ses changes avec Stingo le personnage de Sophie sert mettre en lumi re l instabilit des r f rences du lecteur du contexte aff rant chacune de ses exp riences ou encore signifier qu un texte ne peut tre appr hend deux fois de la m me mani re il se fait et se d fait au rythme de ces changements de contextes Il importe de pousser un peu plus loin l analyse de l exemple emprunt Sophie s Choice Sophie et Stingo sont d crits alors qu ils voluent au fil de leurs conversations La mani re dont William Styron repr sente ces deux personnages alors qu ils changent au fil de leurs changes figure que l exp rience humaine n existe que dans son rapport avec les autres exp riences humaines L exp rience le contexte de Sophie n existe qu travers son lien avec l exp rience le contexte de Stingo De ce mariage na t alors leur histoire un autre texte produit de cet entrelacement textuel travers les changes entre Sophie et Stingo l criture styronienne fait jouer la notion d intertextualit Dans Recherches pour une s manalyse Julia Kristeva explique en effet que Dans lunivers discursif du livre le destinataire est inclus uniquement en tant que discours lui m me Il fusionne donc avec cet autre discours cet autre livre par rapport auquel l crivain crit son propre texte de sorte que l
14. ort of joy Craziest sort of joy en effet La mani re dont William Styron d crit Cass alors qu il croit avoir atteint le texte m me sinon recouvert le vide du hors texte tout en lui faisant verbaliser ce fantasme met en lumi re l impossibilit m me d embrasser ce qui n existe pas encore la suite de ses divagations Cass dira alors But was wrong was a fool That hadnt been any real revelation ld had it had been a sick drunken daydream with no more logic or truth in it than the hallucination of some poor old mad starving hermit En utilisant l exemple de l criture styronienne ce travail a tent de montrer que le texte tait insaisissable N tant chaque fois ni tout fait le m me ni tout fait un autre il ne cesse de recouvrir l espace de l ignorance humaine hors texte contre lequel se battent toutes les plumes Le hors texte n existe pas Cette proposition permet de conclure ce travail en s interrogeant sur l ambition m me de l criture En qu te de ce que St phane Mallarm appelle l Azur l crivain ne cesse de se heurter l aporie de son d sir atteindre le hors texte ce signifiant absolu qui embrasserait tous les sens Mais comme le dit Jacques Lacan l homme n a aucune prise sur ce signifiant II ne peut que l entendre se moquer et lui dire 1 Jacques Lacan L instance de la lettre dans l inconscient Ecrits I op cit p 499 deconstruction in J A C
15. que parl e ou crite formant une unit communicationnelle peu importe qu il s agisse d une s quence de phrases d une phrase unique ou d un fragment de phrase Ces d finitions se ressemblent D abord parce qu elles apparentent le texte des paroles ou encore des phrases Ensuite parce qu elles le circonscrivent dans l espace du langage parl ou crit Autrement dit elles ne font qu expliciter certaines des r ponses apport es plus haut mais ne disent pas ce qui est l origine du texte Le texte un mot que l on retrouve sur toutes les l vres n aurait il pas de d finition qui lui corresponde Dans les mille et un sens que l humanit a produits ce jour ne pourrait on pas trouver une explication laquelle il lui serait impossible de se d rober Il importe de remonter aux origines de ce mot Texte vient du latin textus qui veut dire enlacement tissu contexture Ces mots jettent une lumi re nouvelle sur la question Quelle que soit la forme qu il emprunte le texte serait ce quelque chose qui s ourdit ou encore se forme dans un entrelacement Si elle r v le le corps du texte cette explication ne dit en rien l origine de ce tissage particulier La gen se du texte demeure encore et toujours inconnue D o vient le texte Qu est ce qui est sa source Et a t on un r le jouer dans son existence L exemple de l criture romanesque peut aider r pondre ces quest
16. r but in the hope of being what we could be for a time Ou esp rer pauvre fou qu il est toucher un jour l Azur La tentation est grande et le hors texte provocant 1 Jacques Lacan Le s minaire sur La lettre vol e Ecrits I op cit p 40 Citation de Nietzsche in G Bianquis Nietzsche Vie et v rit Paris PUF 1971 p 186 William Styron Set this House on Fire op cit p 554 23
17. uddon d Dictionary of Literary Terms and Literary Theory 1992 Londres Penguin Books 1999 p 211 William Styron Set this House on Fire op cit p 288 Ibid 5 Ibid p 302 Alph e Tu crois agir quand je t agite au gr des liens dont je noue tes d sirs Ainsi ceux ci croissent ils en forces et se multiplient ils en objets qui te ram nent au morcellement de ton enfance d chir e Eh bien c est l ce qui sera ton festin jusqu au retour de l invit de pierre que je serai pour toi puisque tu m voques Pourquoi alors sachant qu il ne pourra assouvir son d sir qu en redevenant poussi re l crivain continue t il de noircir les pages Est ce une fa on d apaiser son Ennui L espace d un instant l criture lui donne t il l illusion de pouvoir embrasser tous les sens que ceux ci appartiennent au pass ou lavenir Ou encore parce qu il croit que nourrir cette illusion cette erreur est la condition m me de la vie et que savoir que l on erre ne supprime pas l erreur Ce n est rien d aimer nous faut aimer et soigner l erreur elle est la matrice de la connaissance L art au service de l illusion voil notre culte La r ponse est ailleurs Encore et toujours indicible Faut il alors que l homme accepte son impuissance et comme le fait le personnage de Cass choisisse d tre not for the sake of being or even the love of being much less the desire to be foreve
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