N° - etudes fiscales internationales
Contents
1. par l article 10 de la convention fiscale franco espagnole confie l Espagne le pouvoir d imposer les r sultats r alis s le cas ch ant par le si ge espagnol de la soci t et la France celui d imposer les r sultats r alis s par son tablissement stable fran ais Le ministre fait peut tre r f rence l hypoth se dans laquelle la soci t espagnole distribuerait des dividendes son associ unique correspondant aux r sultats r alis s par son si ge Dans ce cas si l associ est fiscalement domicili en France se pose effectivement la question des modalit s d imposition de ces revenus La r ponse n est pas vidente mais si l on pousse son terme la logique Art mis il nous semble que de telles sommes ne pourraient tre impos es en tant que distributions puisqu manant d une soci t qui en vertu de la loi fiscale fran aise devrait tre soumise au r gime fiscal des soci t s de personnes Quoiqu il en soit la question ne se pose pas dans le pr sent litige Par ces motifs nous concluons au rejet du pourvoi Ces conclusions peuvent tre reproduites librement la condition de n en pas d naturer le texte2. C est dans un second temps compte tenu de ces constatations qu il convient de d terminer le r gime applicable l op ration litigieuse au regard de la loi fiscale fran aise CE pl ni re 24 novembre 2014 Soci t Art mis SA n 363556 au Recueil Vous n avez laiss aucune place dans ce raisonnement la prise en compte de la loi fiscale trang re maintenant intacte la souverainet de la loi fiscale nationale Ces conclusions peuvent tre reproduites librement la condition de n en pas d naturer le texte Dans notre affaire le raisonnement tenu par la cour administrative d appel est parfaitement conforme ce mode d emploi C est l argumentation du ministre qui s en loigne Quelle que soit la mani re dont vous qualifiiez le ou les moyens soulev s il nous semble qu ils ne peuvent qu tre cart s Le ministre observe la fin de son pourvoi que le raisonnement de la cour aboutit imposer l associ unique de la SRL espagnole dans la cat gorie des b n fices industriels et commerciaux pour les r sultats de l tablissement stable fran ais et dans la cat gorie des revenus de capitaux mobiliers pour les dividendes vers s par la soci t ce qui ferait na tre un nouveau cas de double imposition Nous avouons ne pas bien saisir la port e de cet argument tr s allusif Il ne pourrait y avoir double imposition des m mes r sultats puisque la r partition de la mati re imposable organis e
3. N 370385 Ministre des finances c M B 3 et 8 sous sections r unies S ance du 16 janvier 2015 Lecture du 2 f vrier 2015 CONCLUSIONS M Vincent DAUMAS rapporteur public Il r sulte des articles 8 et 206 du code g n ral des imp ts que les b n fices r alis s par une soci t responsabilit limit e SARL dont l associ unique est une personne physique sont impos s l imp t sur le revenu entre les mains de l associ dans la cat gorie de revenus correspondant l activit de la soci t sauf si cette derni re a opt pour l imposition de ses r sultats l imp t sur les soci t s Autrement dit les SARL unipersonnelles dont l associ unique est une personne physique sont en principe impos es selon le r gime des soci t s de personnes Ce n est que sur option qu elles peuvent tre soumises au r gime d imposition des soci t s de capitaux M B est associ unique et g rant de deux soci t s de droit espagnol Transange et Transcamio qui exercent une activit de transport routier de marchandises Elles ont fait l objet de v rifications de comptabilit pour des p riodes comprises entre 2003 et 2005 l issue desquelles l administration fiscale a conclu que ces deux soci t s disposaient en France d tablissements stables qu elles devaient tre assimil es des soci t s unipersonnelles responsabilit limit e et que leurs r sultats devaient tre sou
4. imp t sur le revenu dans la cat gorie des b n fices industriels et commerciaux En l absence de substitution de base l gale demand e par l administration elle a prononc la d charge des impositions restant en litige Le ministre du budget se pourvoit en cassation en soulevant l encontre de l arr t de la cour un moyen qu il pr sente comme tir d une erreur de qualification juridique des faits tout en invoquant galement quoique tr s incidemment une erreur de droit Son argumentation consiste reprocher la cour de n avoir tenu aucun compte pour d terminer les modalit s d imposition des r sultats des SRL du r gime fiscal espagnol qui leur tait applicable Le ministre vous explique qu en application de la loi fiscale espagnole les SRL constituent des soci t s de capitaux soumises un imp t quivalent l imp t sur les soci t s quelle que soient le nombre et la qualit de leurs associ s De sorte que selon lui la circonstance qu elles auraient comme associ unique une personne physique n est pas suffisante pour les assimiler des soci t s unipersonnelles responsabilit limit e relevant en principe du r gime des soci t s de personnes Lorsque les juges du fond pour r gler un litige fiscal assimilent une op ration ou une personne morale r gie par une loi trang re l une des cat gories juridiques connues de notre droit national vous tes enclin soumettre ce rais
5. mis l imp t en France L administration a galement estim que M B avait b n fici de leur part en tant qu associ unique des deux soci t s de revenus distribu s qu elle a impos s entre ses mains l imp t sur le revenu comme revenus de capitaux mobiliers M B a toutefois obtenu de la cour administrative d appel de Marseille la d charge de ces impositions Le raisonnement suivi par la cour pour faire droit ses conclusions est le suivant La cour a relev que les soci t s Transange et Transcamio sont en droit espagnol des sociedad de responsabilidad limitada SRL dont M B est l associ unique Elle en a d duit qu elles devaient tre assimil es en droit fran ais des soci t s responsabilit limit e dont l associ unique est une personne physique Et en 1 La cour reprend une solution d j prouv e par la cour administrative d appel de Nantes CAA Nantes 28 juin 2010 Mme G n OONT00653 RJF 12 2010 n 1195 Ces conclusions peuvent tre reproduites librement la condition de n en pas d naturer le texte l absence d option exerc e par les soci t s en faveur d une imposition l imp t sur les soci t s elle a jug que l administration ne pouvait pr tendre imposer des revenus r put s distribu s par ces soci t s M B elle aurait seulement pu rel ve t elle imposer les r sultats des soci t s directement entre ses mains l
6. onnement en cassation un contr le de qualification juridique des faits voyez pour deux pr c dents CE 24 mai 2006 Ministre c soci t immobili re Saint Charles n 278737 au Recueil et la RJF 8 9 2006 n 996 CE 7 septembre 2009 SNC Immobili re GSE n 303560 aux tables du Recueil et la RJF 12 2009 n 1068 Cela se comprend assez bien puisque cette assimilation en g n ral commande l application d un r gime fiscal donn Toutefois eu gard l argumentation du ministre il nous semble qu il se plaint avant tout d une erreur de droit d o aurait proc d une erreur de qualification juridique des faits ce qu il critique en effet c est le refus par la cour de prendre en compte parmi les l ments pertinents pour proc der la qualification litigieuse un l ment qu il croit indispensable le r gime fiscal appliqu en Espagne aux SRL Vous avez r cemment explicit la d marche suivre pour d terminer les modalit s d imposition d une op ration impliquant une soci t de droit tranger Vous avez jug le 24 novembre dernier dans l affaire Art mis port e devant les sous sections fiscales r unies qu il y avait lieu dans un premier temps d identifier au regard de l ensemble des caract ristiques de cette soci t et du droit qui en r git la constitution et le fonctionnement le type de soci t de droit fran ais auquel la soci t de droit tranger est assimilable
Download Pdf Manuals
Related Search