La vallée du fleuve Sénégal
Contents
1. Lt E er ss re bi a vall e du fleuve S n gal a toujours constitu un vaste ensemble inon dable favorable aux cultures de d crue La s cheresse prolong e qui s vit au S n gal depuis 1970 tableau 1 a entra n une d gradation du milieu Mais deux barrages l un Diama dans le delta au S n gal qui emp che la remont e de Peau de mer et l autre Manantali dans le haut bassin au Mali qui r gularise le d bit du fleuve ont t mis en service res pectivement en 1986 et 1990 Ils ont per mis l am nagement oule r am nagement de p rim tres irrigu s pour le d veloppe ment de lagriculture notamment la rizi culture Ces am nagements ont entra n une forte extension des cultures er de la pression d mographique 1 Les transfor mations du milieu qui en r sultent et leurs r percussions sur le paludisme ont O Faye L Konat D partement de bio logie animale Facult des sciences et techniques Universit C A Diop BP 5005 Dakar S n gal O Gaye Service de parasitologie Facult de m decine et de pharmacie Universit C A Diop BP 5005 Dakar S n gal J F Molez Laboratoire de paludologie Institut fran ais de recherche scientifique pour le d veloppement en coop ration ORSTOM BP 1386 Dakar S n gal Feller Dansokho Programme national de lutte contre le paludisme au S n gal MSAS DHSP Dakar S n gal J P Herv Centre ORSTOM de Montpel2. tude entomologique sur la transmission du paludisme humain dans te bas sin du fleuve S n gal S n gal Ann Soc Belge Med Trop 1985 65 171 9 10 Parent G Vercruysse J Gazin P Roffi J Sla vov R Blanchot M Paludisme an mie et tat nutritionnel tude longitudinale et interactions en zone sah lienne S n gal Bull Soc Pathol Exot Filiales 1987 80 546 60 11 Handschumacher P Herv JP H brard G Des am nagements hydro agricoles dans la val l e du fleuve S n gal ou le risque de maladies hydriques en milieu sah lien S cheresse 1992 4 219 26 12 Olivry JC Chastanet M volution de l hydraulicit du fleuve S n gal et des pr cipitations dans son cours inf rieur depuis le milieu du Xixe si cle In Bret B d Les hommes face aux s cheresses Nordeste br silien amp Sahel africain Paris EST IHEL 1989 115 24 13 Hervou t JP Les grandes end mies l espa ce social coupable Politique africaine Paris 1987 28 21 32 CP D PE PP SSE E EEE R sum Dans la zone sah lienne de la vall e du fleuve S n gal s vit un paludisme instable transmis par Anopheles gambiae s l peu abondant et peu anthropophile La faible transmission saisonni re ne s accompagne apparemment pas d une forte pr muni tion chez les habitants Le risque d pid mies selon le mode de gestion des eaux du fleuve l chers partir du barrage de Manantali est certain et demande une surveil
3. n es entomologiques densit anthropo philie long vit et infecrivit des vec teurs sont difficiles recueillir faute de personnel qualifi er de moyens Il en est de m me des donn es d mographiques et socio anthropologiques tant donn les mouvements de populations tr s importants 1 11 La temp rature n est pas un bon indicateur les moyennes quotidiennes tant sup rieures 20 C pendant presque toute l ann e La plu viosit facteur important de pr vision n est pas facile interpr ter car son impact d pend de sa distribution spatio temporelle de la topographie et de la nature des sols l chelle annuelle la saison des pluies d bute Bakel et Matam en juin et se termine en octobre En aval de Matam elle s tend de juillet septembre octobre En g n ral la plu viom trie est maximale en ao t Bakel er Matam en ao t ou en septembre Podor et en septembre Saint Louis L volution dans l espace du nombre de jours de pluie mime celle de la pluvio m trie annuelle 11 12 Mais dans toute la vall e l impact de la pluviom trie est att nu par l cologie particuli re des vecteurs li s aux surfaces irrigu es Aussi le facteur le plus accessible er sus ceptible de modification d une ann e Pautre est le niveau du plan d eau du fleuve S n gal Avant la construction des grands barrages le r gime hydrologique du fleuve tait caract ris par l alt
4. ventuellement de pulv risations intrado miciliaires La lutte contre le paludisme repose sur une prise en charge rapide de tous les cas non seulement au niveau des formations sanitaires mais aussi domi cile par les agents communautaires ou la population elle m me Le succ s de la lutte contre les pid mies repose sur la rapidit de l intervention d o l int r t d avoir des indicateurs de d tection pr Cahiers Sant 1998 8 347 52 coce et une disponibilit permanente de stocks d antipaludiques d insecticides de mat riels de pulv risation et d quipes d intervention en urgence Remerciements Les tudes qui ont permis cette synth se ont b n fici d un appui financier du programme sp cial PNUD Banque Mondiale OMS de recherche ec de formation concernant les maladies tropicales Pro jet n 900071 du minist re fran ais de la Coop ration et de l Institut fran ais de recherche pour le d veloppement en coop ration ORSTOM Grand programme Eau amp Sant dans les contextes du d veloppement Les auteurs remercient sinc rement Monsieur Jean Mouchet pour ses critiques er conseils ainsi que Monsieur J A Najera dont les r flexions sur le paludisme dans la vall e du fleuve S n gal nous ont conduit r diger cet article R f rences 1 B n fice E Simondon K Agricultural deve lopment and nutrition among rural populations a case study of the middle Valley in Se
5. t est le seul recours pour des personnes r si re quinzaine gt 450 gt 400 gt 300 gt 175 dant loin des centres de sant et la rapidit 2e quinzaine gt 700 gt 600 gt 350 5175 de l intervention est la plus s re garantie Septembre de son efficacit La formation des agents qre quinzaine gt 900 5700 5 400 5175 de sant communautaire s lectionn s par 2e quinzaine 5750 gt 750 gt 450 gt 180 les villages pour assurer les t ches d impr Octobre gnation est galement indispensable 1re quinzaine gt 550 gt 550 500 5175 La surveillance de la sensibilit des para 2e quinzaine gt 500 gt 500 gt 450 gt 150 sites aux antipaludiques et de celle des Novet bte vecteurs aux insecticides doit tre r alis e 1 quinzaine gt 500 gt 500 gt 350 gt 150 e aeia 2e quinzaine gt 500 gt 500 gt 350 gt 175 D cembre gt 500 gt 500 gt 350 gt 175 j Janvier juin gt 350 gt 350 gt 250 gt 150 Conclusion Prediction of epidemics Alert thresholds for water levels cm for various stations along the Senegal River Dans la vall e du fleuve S n gal l irriga tion a favoris une augmentation des Cahiers Sant 1998 8 347 52 E Tableau 4 D tection pr coce des pid mies indicateurs de surveillance Indicateurs Structures Responsables Sources Fr quence 1 Nombre de patients consult s H pitaux H M decins Coordination Hebdomadaire toutes pathologies confondues Centres de sant CS
6. Jean Mouchet Paris G rard Tobelem Paris Michel V zina Qu bec Pierre Viens Qu bec Index e dans ndex Medicus et Medline Medexpress Pascal diga AHi Bird Tropical Disease Bull Copyright Les Cahiers d tudes et de Recherches Francophones Sant Tous droits de reproduction par tous proc d s r serv s pour tous pays ISSN 1157 5999 Commission paritaire n 72939 GB Bimestriel six num ros par an a 2 DEC 1938 tudes originales 325 Exercice obst trical en situation pr caire au Gabon Jean Louis Roudi re 330 Qualit bact riologique des eaux des sources et des puits de Yaound Cameroun Mo se Nola Thomas Njine Adolphe Monkiedije Victorine Sikati Foko Euphrasie Djuikom Roger Tailliez Synth ses 337 Le purpura thrombop nique idiopathique de l enfant en Afrique noire propos d un cas au Togo Adama Dodji Gbado Kodjovi Messie Dzayiss Yawo Atakouma Anna Vovor Komlan Tatagan Agbi Komi K ssi tienne Vilmer Jean Kossi Assimadi 342 Le diab te sucr en Afrique sub saharienne El Hassane Sidibe ya 347 Pr vision et pr vention des pid mies de paludisme dans la vall e du fleuve S n gal Ousmane Faye Oumar Gaye Lassana Konat Jean Fran ois Molez lisabeth Feller Dansokho Jean Pierre Herv Notes de recherche 353 Les diff rents types d hypertension art rielle chez les femmes enceintes b ninoises admises au CNHU de Cotonou V n r
7. Taux de parturit 14 58 47 50 29 48 51 86 33 100 50 95 Indice d anthropophilie 31 100 83 100 11 4 84 3 17 89 27 75 40 59 Indice sporozo tique 0 0 0 0 0 0 4 0 Indice circum sporozo tique 0 0 0 0 5 1 1 1 6 0 0 4 0 Indice plasmodique 1 0 0 9 0 1 7 10 4 38 5 5 4 36 8 7 1 16 5 0 8 Paludisme consultations 1 1 9 0 2 3 3 6 2 8 Paludisme f briles 4 9 16 7 2 8 29 3 12 8 28 5 0 12 Enfants g s de 0 15ans Indicators of transmission endemicity and morbidity in the variable malaria zone in the valley of the Senegal River Les marges du delta entre Richard Toll et Dagana Dans cette zone o les sols ne sont pas sal s An gambiae s l pr domine dans la faune anoph lienne tableau 2 An gam biae s s et An arabiensis repr sentent res ectivement 4 8 et 95 2 des 168 femelles identifi es Leur densit est lev e mais une long vit et une anthro pophilie r duites entretiennent un palu disme instable La transmission est cependant plus lev e que dans le delta de m me que les autres indices pid miologiques La pr valence parasitaire chez les enfants g s de moins de 15 ans varie de 5 38 Le paludisme est la cause de 3 4 des consultations dans les postes de sant 7 La moyenne vall e aval Dans la moyenne vall e aval An gam biae s L An gambiae s s 54 8 et An arabiensis 45 2 des 239 femelles identi fi es est le vecteur du paludisme tableau 2 sa
8. lier Institut fran ais de recherche scienti fique pour le d veloppement en coop ra tion BP 5045 34032 Montpellier cedex 1 France Tir s part J F Molez aire Ql f wi ii y Pr vision et pr vention des pid mies de paludisme dans la vall e du fleuve S n gal Ousmane Faye Oumar Gaye Lassana Konat Jean Fran ois Molez Elisabeth Feller Dansokho Jean Pierre Herv t tudi es dans le delta et la moyenne vall e du fleuve S n gal 2 7 Ces tudes ont r v l une grande diversit des situa tions cologiques et le caract re instable du paludisme r sultant d une transmis sion faible du fait de vecteurs peu anthro pophiles et ou la long vit r duite Dans ces zones sah liennes du fleuve S n gal nul ne peut pr voir ce que sera le paludisme dans les ann es venir mais on doir rechercher et pr voir les ph nom nes d amplification et d pid misation de cette maladie Durant les ann es pluvieuses ou la suite de l chers d eau importants au niveau du barrage de Manantali la transmission du palu disme peut se trouver brusquement aug ment e entra nant un processus pid mique qui toucherait toutes les tranches d ge C est pourquoi gr ce aux donn es climatiques hydrologiques et pid mio logiques disponibles nous avons tent d analyser les relations entre les diff rents facteurs impliqu s dans l pid miologie du paludisme
9. que en 1987 le test ELISA CSP ait permis de d pis ter 2 femelles positives sur 686 8 Si la transmission du paludisme dans les localit s prospect es est une r alit elle reste cependant tr s faible et n a pu tre objectiv e sur le plan entomologique Les populations d An gambiae s l pr sentes bien que peu abondantes peu vent assurer la faible transmission qui s effectue dans la zone 4 Le niveau de lend mie palustre est tr s faible la pr valence parasitaire varie de 0 1 7 chez les enfants g s de moins de 15 ans 4 6 La proportion de sujets parasit s parmi les consultants f briles aux postes de sant varie de 0 2 3 et toutes les classes d ge sont touch es De juillet f vrier cette proportion a vari de 1 6 en 1993 1994 3 en 1994 1995 et 1 2 en 1995 1996 6 7 en pga sep fr goni eut are sm ee ee ce Tableau 2 Indicateurs de la transmission de l end micit et de la morbidit dans la zone de paludisme instable de la vall e du fleuve S n gal Deita aval Delta amont Moyenne vall e aval Saison Saison Saison Saison Saison Saison pluvieuse s che pluvieuse s che pluvieuse s che Composition sp cifique Anopheles gambiae s s 58 3 0 8 6 2 55 Anopheles arabiensis 33 3 100 91 4 98 45 Anopheles melas 8 3 0 0 0 0 Vecteur dominant An pharoensis An gambiae s l Taux d agressivit PHN 75 114 6 5 40 28 29 14 50 0 5 30 0 10
10. Infirmiers chefs Rapports Postes de sant PS de postes 2 Nombre de cas de paludisme H a toutes formes cliniques confondues CS PS 3 Nombre de cas graves de paludisme H CS PS z i 4 Nombre de cas graves de paludisme r f r s CS PS f S S 5 Nombre de cas de paludisme confirm s h CS PS 6 Nombre de cas de paludisme hospitalis s H CS E 7 Proportion de cas graves hospitalisations H CS j 8 Nombre de d c s par paludisme H CS PS 5 9 Taux de l talit du paludisme H CS PS 10 Taux de mortalit proportionnelle H CS PS E Par groupes d ge lt 1an 1 4ans 5 9ans 10 14ans gt 15 ans Early detection of epidemics Surveillance indicators for the age groups lt 1 year old 1 to 4years 5 to 9years 10 to 14years and over 15 years old Summary Prediction and prevention of malaria epidemics in the Senegal River basin Faye O Gaye L Konat J F Molez Feller Dansokho J P Herv The Sahel region has been suffe ring from severe drought for the last thirty years with large deficits and a high degree of variability in the amount of annual rainfall Agricultural production in the Sahelian zone of the Senegal River valley depends on the flooding of the river The management of this flooding affects malaria transmis sion The area is prone to malaria epidemics because the immunity level of the population is low We studied epid
11. and Attolou lssifou Takpara Jean Akpovi Gilbert Avode Martine Nida Jos de Souza Hippolyte Agboton Eus be Alihonou 357 Familles d antihypertenseurs et profil tensionnel d effort chez des Noirs africains au CNHU de Cotonou V n rand Attolou Hippolyte Agboton Didier Yapi Jeanne Sacca Mise au point 361 Le d veloppement clinique d un nouveau vaccin inactiv contre l h patite A Emmanuel Vidor Pierre Saliou 369 C sariennes au S n gal couverture des besoins et qualit des services Cheikh T Cisse E O Faye L de Bernis B Dujardin F Diadhiou Note m thodologique 379 Les bases de donn es bibliographiques internationales trang res Medline et Internet Grateful Med V2 6 Pr sentation et mode d emploi velyne Bloch Mouillet 387 Infos Cahiers Sant 1998 8 323
12. ction des pr cipitations du sud vers le nord avec 3 une moyenne annuelle de 493 mm Bakel 342 mm Matam 202 mm Podor er 221mm Saint Louis Suivant un gradient SE NO on peut distinguer quatre r gions climatiques nord souda nienne Bakel sud sah lienne Matam nord sah lienne Podor et c ti re sub canarien Saint Louis La baisse de la plu viom trie remonte la d cennie 1901 1910 cette tendance s est accentu e partir de 1941 et le d ficit pluviom trique peu important au sud Bakel est perma nent au nord avec une aggravation mar qu e partit des ann es 70 En aval de Matam le climat de type sah lien pr sente une longue saison s che avec dix mois cli matiquement secs Les pr cipitations annuelles faibles pr sentent une variation spatio temporelle souvent tr s forte les mois d ao t et de septembre concentrent 60 80 de la pluviom trie annuelle Les temp ratures moyennes mensuelles d pas sent en g n ral 30 C de mai octobre Le paludisme dans la vall e du fleuve S n gal La zone de paludisme instable situ e au dessus de l isohy te des 300 mm A Kassack Nord Boundoum Barrage Maka Diama B Keur Mbaye Ndiar me Mbilor C Diomandou Toulde Galle D Ndor Mbane Figure 1 Situation g ographique de la vall e du fleuve S n gal Figure 1 Location of the Senegal River basin 348 Cahiers Sant 1998 8 347 52 s tend de l e
13. densit agressive est de 7 16 fois selon l ann e plus lev e dans les villages de cultures irrigu es que dans ceux de cultures pluviales o elle reste comparable ce qu elle tait avant les am nagements 2 9 Les habitants dor ment en g n ral sous moustiquaires l ext rieur dans la cour des concessions L indice d anthropophilie dAn gam biae s l est tr s faible suite une forte d viation animale troitement li e l inaccessibilit de l homme et la dispo nibilit d h tes alternatifs L indice spo rozo tique est tr s bas dans la zone une seule femelle d An gambiae s l a t trouv e infect e parmi 2000 anoph les diss qu es 2 Le faible niveau de la transmission est proche de celui enregis tr dans la zone en 1983 avant les am nagements hydro agricoles 8 Des indices plasmodiques autour de 15 30 taient enregistr s avant 1990 10 et Carara comm pers En 1990 er 1991 les indices plasmodiques taient plus faibles variant de 0 16 alors que 0 12 des consultants f briles pr sentant des signes vocateurs d acc s palustre taient parasit s 3 6 Pr vision et d tection pr coce des pid mies Pour une maladie vecteur comme le paludisme les indicateurs pour la pr vi sion des pid mies ne sont pas faciles mesurer ou interpr ter dans le contexte Cahiers Sant 1998 8 347 52 de la vall e du fleuve S n gal Les don
14. emiological meteoro Pae and river level data to iden tify epidemic risk factors We pro pose an epidemiological and managerial system for the early detection of risks and early inter vention This system is based mainly on the water level of the Senegal River and the early detec tion of unusual increases in the number of cases Cahier Sant 1998 8 347 52 populations vectorielles mais d autres facteurs limitent la transmission raret du vecteur majeur dans le delta du fleuve S n gal usage de moustiquaires impor tance de la zoophilie et r duction de la long vit des vecteurs Toute modifica tion de l un de ces facteurs peut entraf ner une augmentation de la transmission et partant de l incidence du paludisme La brusque pullulation d un vecteur est rarement un ph nom ne impr visible Elle est le plus souvent la manifestation d un d s quilibre des relations milieu homme des p riodes et des lieux donn s 11 13 Actuellement nous consid rons que le niveau du plan d eau du fleuve est l indi cateur le plus fiable pour une d tection pr coce d une situation qui pourrait devenir pid mique L volution de l incidence du paludisme ne peut tre utilis e comme indicateur que si le syst me d information sanitaire est op ration nel et la transmission de l information rapide La pr vention des pid mies palustres repose sur la promotion des moyens de protection individuelle er
15. ernance l chelle de l ann e d une p riode de crue hautes eaux d ao t novembre et d une p riode d tiage basses eaux de d cembre juillet Les d bits se r duisaient d amont en aval au cours de la saison s che er les effets combin s de la faiblesse de la pente du fleuve et de la r duction progressive du d bit favorisaient la remont e de la langue sal e qui pouvait tre perceptible jusqu Podor en ann e de d ficit pluviom trique La caract ristique principale du fleuve S n gal tait l irr gularit dans ses coule ments 11 12 des intumescences d ampleur variable accompagnaient les pre mi res ondes de crue Les hautes eaux arri vajent en territoire s n galais Bakel en g n ral la fin d ao t ou durant la premi re quinzaine de septembre Elles attei gnaient Podor durant la seconde quinzaine de septembre ou d but octobre et progres saient pour parvenir dans le delta en octobre novembre Il s ensuivait une longue phase d tiage avec une baisse pro gressive du plan d eau au niveau de routes les stations Depuis la mise en service des 349 barrages le r gime du fleuve est modifi par le mode de gestion des eaux et le contr le des crues 12 Les man uvres des vannes du barrage de Diama et les l chers de soutien d tiage depuis Manan tali r duisent l ampleur de la d core et assurent une relative stabilit du plan d eau en saison s che Au cou
16. infall at the Saint Louis sta tion for each decade from 1861 to 1990 the mean from 1861 to 1990 was 352 3 mm nds Documentaire ORSTOM te 6xI 155 Ex d rablement en aval de Richard Toll dans la r gion du delta fgure 1 Dans la r gion de Bakel le fleuve a pro fond ment creus son lit et les hautes berges r duisent les risques d inondation en p riode de hautes eaux partir de Maram la g omorphologie de la vall e est marqu e par d anciens bourrelets de berge cloisonnant le lit majeur du fleuve en une multitude de cuvettes de dimensions variables r guli rement inond es par la crue Dans la r gion du delta les endigue ments lat raux limitent le domaine d extension des eaux Les relations entre le fleuve les chenaux distributaires et les grandes d pressions cuvettes sont contr l es par des vannes mais lorsque les hautes eaux arrivent pr cocement dans le delta ao t septembre les effets combin s de la crue et des pluies peuvent provoquer Finondation des basses terres non prot g es par des digues notamment celles qui sont en aval du barrage de Diama La mont e de Peau dans ces chenaux de distribution peut entra ner l inondation des cuvettes m me am nag es avec lesquelles ils sont reli s Dans le delta seules les dunes rouges ogoliennes sont naturellement prot g es contre les risques d inondation L analyse de la pluviom trie de la p riode 1983 1995 permet de noter une r du
17. lance continue Le niveau du fleuve est propos comme indicateur pr coce de risques d pid mies et un syst me de gestion de l information est conseill pour confirmer les tendances et prendre les mesures n cessaires Cahiers Sant 1998 8 347 52 Cahiers _ Sant Revue co dit e en partenariat par l Aupelf Uref Agence universitaire de la Francophonie et les Editions John Libbey Eurotext Directeur de la publication Gilles Cahn R dacteur en chef 1 Dominique Richard Lenoble R dacteurs en chef adjoints Fran ois Chi ze Fr d ric Goyet Comit de r daction Thierry Ancelle Paris Sixte Blanchy Paris Andr Briend Paris Marc Brodin Paris Michel Chauliac Paris Fran ois Dabis Bordeaux Alain Epelboin Paris Pierre Gazin Paris Dominique Gendrel Paris Pierre Jeandel Marseille Jean Fran ois Lacronique Paris Normand Lapointe Montr al Luc Paris Paris Michel P chevis Paris G rard Salem Paris Pierre Saliou Paris St phane Tessier Paris Madeleine Th rizol Ferly Tours Comit scientifique Maurice Beaulieu Ottawa Jean Bernard Paris Guy Blaudin De Th Paris Andr Capron Lille Jean Pierre Coulaud Paris Samba Diallo Dakar Luc Eyckmans Anvers Marc Gentilini Paris Mohamed Hassar Rabat Roland Laroche Paris Charles Laverdant Paris Ren Le Berre Paris Michel Le Bras Bordeaux Hubert Manichon Montpellier Luc Montagnier Paris
18. mbouchure jusqu en amont de Podor Elle se divise en deux parties le delta et la moyenne vall e aval cou vrant la ville de Saint Louis et les dis tricts sanitaires de Richard Toll Daga na Podor figure 1 Il existe peu de documents exploitables sur le paludisme dans le delta et la moyenne vall e Les donn es des formations sanitaires de la zone ne sont pas souvent fiables car le diagnostic st pr somptif et les tudes longitudinales y sont rares et peu repr sentatives de la diversit des situations pid miologiques La compilation des registres des formations sanitaires a n anmoins permis de d terminer des tendances Ainsi une nette augmenta tion des cas simples des cas graves et de la mortalit attribu e au paludisme a t not e en 1994 1995 Le delta en aval de Richard Toll Dans le delta Anopheles gambiae s l principal vecteur du paludisme est peu abondant du fait de la salinit des sols et de la faible pluviosit tableau 2 Les proportions d An gambiae s s et An arabiensis sont gales 46 7 et An melas avec deux femelles identifi es repr sente 6 7 de la population An pharoensis pr domine dans la faune anoph lienne avec une densit agressive et un indice d anthropophilie lev mais une long vit r duite Aucune infection n a pu tre d tect e sur 10 000 femelles examin es dissection des glandes sali vaires et ou recherche d antig ne cir cumsporozo tique bien
19. negal Ecology of Food amp Nutrition 1993 31 45 66 2 Faye O Fontenille D Herv JP Diack PA Diallo S Mouchet J Le paludisme en zone sah lienne du S n gal 1 Donn es entomolo giques sur la transmission Ann Soc Belge Med Trop 1993 73 21 30 3 Faye O Gaye O Herv JP Diack PA Diallo S Le paludisme en zone sah lienne du S n gal 2 Indices parasitaires Ann Soc Belge Med Trop 1993 73 31 6 4 Faye O Fontenille D Gaye O et al Paludis me et riziculture dans le deita du fleuve S n gal S n gal Ann Soc Belge Med Trop 1995 75 179 89 5 Faye O Konat L Mouchet J Fontenille D Sy N H brard G Herv JP Indoor resting by outdoor biting females of Anopheles gambiae complex Diptera Culicidae in the Sahel of Northern Senegal J Med Entomol 1997 34 285 9 6 Faye O N Dir O Gaye O Dieng T Dieng Y Bah IB Diallo S Etude de la pr valence du paludisme dans le bassin du fleuve S n gal en 1991 Dakar M dical 1997 42 83 6 7 Mbaye PA Impact des am nagements hydro agricoles sur le paludisme tudes men es dans des villages riverains du fleuve S n gal et du lac de Guiers Th se Doct Pharm Universit C A Diop n 06 15 mars 1997 Dakar S n gal 1997 57p 8 Carrara GC Petrarca V Niang M Coluzzi M Anopheles pharoensis and transmission of Plasmodium falciparum in the Senegal river delta West Africa Med Vet Ent 1990 4 421 4 9 Vercruysse J
20. pour identifier des indica teurs de pr vision des pid mies La vall e du fleuve S n gal Le fleuve S n gal prend sa source en Guin e il parcourt d est en ouest environ 1800km avant d atteindre son embou chure au sud de Saint Louis au S n gal Dans son cours sup rieur o les pluies sont abondantes il circule en r gion de montagnes et de hauts plateaux travers Cahiers Sant 1998 8 347 52 des gorges encaiss es En aval de Bakel le relief s aplanit le cours du fleuve s incur ve prend une direction Nord Nord Ouest et d crit d amples boucles de m andres En aval de Matam le fleuve se lt divise en deux branches donnant nais sance au Dou avec lequel il forme l le Morfil d une largeur moyenne de 20 km sur une longueur de 275 km La grande vall e alluviale s tend sur 430 km de Bakel Richard Toll sa largeur varie de 10 25 km et elle s largit ensuite consi Tableau 1 volution de la moyenne d cennale des pr cipitations la station de Saint Louis la moyenne de 1861 1990 est de 352 6 mm Moyenne cart la d cennale mm moyenne P riode 1861 1870 392 3 11 2 1871 1880 419 7 19 0 1881 1890 392 3 11 2 1891 1900 358 0 1 5 1901 1910 335 1 5 0 1911 1920 439 5 24 6 1921 1930 496 9 40 8 1931 1940 358 5 1 6 1941 1950 326 2 7 5 1951 1960 330 5 6 3 1961 1970 342 5 2 9 1971 1980 210 6 40 3 1981 1990 226 35 9 Mean annual ra
21. rs de la saison des pluies les effets combin s de la crue artifi cielle et les apports des affluents non r gu laris s comme la Fal m peuvent provo quer une mont e brutale et pr coce du plan d eau entra nant l inondation des basses terres non prot g es par des digues Les cotes d alerte sont d termin es partir des relev s limnim triques moyens journa liers de 1990 1993 er de l ann e 1994 o une recrudescence du paludisme a t signal e tableau 3 La d tection pr coce de tendances pid miques pourrait reposer sur un syst me d information d cenrralis Le principe consisterait surveiller sur une base hebdomadaire le niveau de l eau du fleuve les maladies f briles les acc s palustres et les d c s dans des postes de sant sentinelles judicieusement s lection n s et quip s personnel petit laboratoire t l communications et fournitures Les donn es hydrologiques sont recueillies au niveau du Service r gional de l hydraulique er de la Direction du barrage de Diama et les donn es sanitaires au niveau des postes de sant sentinelles tableau 4 La collecte Tableau 3 et l analyse de l volution des diff rents indicateurs seraient assur es par une unit de surveillance pid miologique log e au niveau de la Direction r gionale de la sant L analyse des donn es tiendra comp te des cotes d alerte et de la morbidit palustre L alerte peut tre donn e d
22. s que la moyenne hebdomadaire du niveau de l eau du fleuve d passera la cote normale et ou quand l incidence des cas de paludis me chez les consultants f briles sera deux fois plus lev e que celle des situations nor males Pr vention et lutte contre les pid mies La premi re mesure de pr vention des pid mies dans les zones de paludisme instables de la vall e du fleuve S n gal peut reposer sur lutilisation de mousti quaires impr gn es d insecticide L uxili sation effective de moustiquaires impr gn es par les habitants r duira la fois les contacts homme vecteur et la taille des populations de vecteurs Cette mesu re doit tre associ e aux autres mesures prophylactiques dont la chimioprophy laxie des femmes enceintes et une prise en charge correcte des fi vres Pr vision des pid mies cotes d alerte em du plan d eau du fleuve S n gal selon les stations domicile et des cas de paludisme dans les formations sanitaires L utilisation des moustiquaires impr gn es et la chimioprophylaxie des femmes enceintes reposent surtout sur un travail d ducation sanitaire et de mobilisation sociale pour leur promotion et leur vulga risation S agissant des moustiquaires impr gn es une attention particuli re doit tre pr t e leur disponibilit leur accessi bilit et leur utilisation effective L usage des moustiquaires tant r pandu dans la r gion il s agira surto
23. ut d assurer la pro motion de leur impr gnation et l implan tation de centres d impr gnation dans chaque poste et case de sant Pour lutter contre les pid mies la pre mi re mesure importante prendre est d assurer la disponibilit de m dicaments antipaludiques et de mettre en place un syst me de distribution des m dicaments tous les membres de la communaut Le second niveau d intervention est le traite ment insecticide intradomiciliaire house spraying envisageable dans la majeure partie de la r gion o les vecteurs sont endophiles 5 Un appui des structures p riph riques par les niveaux sup rieurs est indispensable pour endiguer une pi d mie en particulier si une pulv risation intradomiciliaire d insecticide est d cid e Toutes ces mesures de pr vention et de lutte exigent une disponibilit en quanti t suffisante de m dicaments antipalu diques d insecticides de fournitures et de mat riels qui doivent tre stock s au niveau de la Direction r gionale ou au niveau des centres de sant des districts La prise en charge correcte des cas exige P riodes Bakel Matam Podor Diama une formation et ou un recyclage du per sonnel de sant er une ducation des Juillet populations pour la reconnaissance des 1re quinzaine gt 350 gt 250 gt 200 gt 150 sympt mes du paludisme simple et des 2e quinzaine gt 400 gt 350 gt 250 gt 150 signes de gravit En effet l autotraitement Ao
Download Pdf Manuals
Related Search