Mémo de DEI-France concernant la définition de nouveaux critères
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1. M mo de DEI France concernant la d finition de nouveaux crit res d attribution de titres de s jour DEI France souhaite avec la pr sente note apporter quelques l ments d analyse susceptibles d aider le gouvernement dans la r daction d une nouvelle circulaire interminist rielle relative l attribution de titres de s jour sur le territoire DEI France est la section fran aise de D fense des Enfants International ONG habilit e aupr s des Nations Unies qui promeut et veille l application effective de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l enfant ci dessous d nomm e CIDE Elle milite de fa on globale pluridisciplinaire et dans tous les domaines de vie des enfants pour le respect en France et par l Etat fran ais des droits reconnus par ce trait international juridiquement contraignant tous les enfants sans exception quelle que soit leur situation ou celle de leurs parents Les enfants trangers enfants au sens du droit international c est dire g s de moins de 18 ans ou encore ceux que le droit interne appelle mineurs d ge n ont pas disposer en propre d un titre de s jour pour r sider sur le territoire fran ais Pour autant DEI France est amen s int resser tous les cas de demande de titre de s jour qui concernent un ou des enfants c est dire qui peuvent avoir des cons quences importantes pour ces enfants au pr sent comme au futur DEI France s int r2. serve de motivation de ce qui a guid la d cision comme pr c demment indiqu Ceci tant vu la grande disparit des traitements des demandes de titre de s jour sur l ensemble du territoire il y a lieu dans un souci d galit de traitement et de non discrimination de poser un cadre national et des crit res notifi s toutes les pr fectures C est dans ce sens que nous comprenons la volont de r diger la nouvelle circulaire Mais il nous para t n cessaire d inviter les services pr fectoraux un examen des demandes la fois bienveillant et faisant preuve d une certaine souplesse dans l application de ces crit res surtout lorsque des enfants sont concern s III Des crit res proscrire Il y a lieu aussi de ne pas reproduire les erreurs pass es particuli rement destructrices pour les enfants e L imposition de quotas on se souviendra de la circulaire de 2006 concernant la r gularisation de parents d enfants scolaris s dont l application avait t stopp e net de fa on totalement injuste avant m me que tous les dossiers n aient t examin s en raison de l atteinte des quotas fix s par le gouvernement d alors e La r ussite scolaire des enfants de parents en situation irr guli re connaissant les crit res d valuation de la r ussite scolaire dans l Ecole d aujourd hui fond s exclusivement sur des capacit s intellectuelles d abstraction et tr s d pendants de la ma trise de
3. ASE avant leurs 18 ans Elle leur est parfois refus e ou est consid rablement retard e bien qu ils y aient droit en tant que mineurs en danger en raison de leur isolement d fini par l absence de repr sent l gal sur le territoire art L112 3 Code de l action sociale et des familles Or les conditions d obtention des cartes de s jour temporaire vie priv e et familiale ou salari ou travailleur temporaire reposent pr cis ment sur ce crit re de prise en charge par l Aide sociale l enfance En cas de d faillance de ces services les MIE se retrouvent priv s de leur droit obtenir une carte de s jour L obtention d une carte de s jour temporaire d un an renouvelable pour les mineurs isol s trangers dont le droit la prise en charge n a pas t respect ils sont de plus en plus nombreux en r gion parisienne aujourd hui et qui d montrent une solide motivation et une v ritable volont de rester en France permettrait de rem dier cette injustice Une telle carte pourrait donner acc s des prestations sp cifiques destin es favoriser l insertion du MIE 2 Pour une application du droit commun dans la prise en charge des mineurs isol s trangers en qu te d asile et de protection CFDA Anaf DEI France Gisti Hors la Rue RESF 14 09 2009 3 Mission d analyse et de proposition sur les conditions d accueil des mineurs trangers isol s en France rapport n 2005 010 pr sen
4. les int r ts de tous si c est possible mais en gardant la priorit celui de l enfant En cas de conflits d int r ts insolubles entre diff rents enfants ou groupes d enfants privil gier l int r t collectif sur l int r t individuel d un enfant 5 La pluralit d int r ts de l enfant a t elle t prise en compte sant protection ducation vie familiale etc Toutes les comp tences n cessaires pour bien comprendre ces diff rents int r ts ont elles t sollicit es Comment relier ces int r ts les uns aux autres pour aboutir une d cision unique et singuli re Le d cideur doit s entourer de commissions pluridisciplinaires ou effectuer un travail interdisciplinaire avant de proc der la meilleure synth se des diff rents points de vue exprim s dans les diff rents domaines traduisant ainsi une compr hension et une intelligence collective de la situation au service de l enfant 6 L expertise des parents premiers connaisseurs et garants des droits de leur enfant a t elle t d ment prise en compte Dans toutes les situations o les parents ou responsables l gaux ne sont pas les d cideurs ils doivent tre impliqu s dans la recherche de la meilleure solution a minima ils doivent tre entendus et leur opinion d ment prise en consid ration par le d cideur 7 L expertise de l enfant sur sa propre situation et son opinion sur la d cision prendre dans son int r t sup
5. rieur ont elles t consid r es Le d cideur doit imp rativement entendre ce qu a dire l enfant sauf si ce dernier ne souha te pas tre entendu il doit prendre en consid ration les solutions que l enfant sugg re et les int grer autant que possible dans la d cision finale 8 Une vision subjective de l int r t sup rieur de l enfant n a t elle pas pr valu au d triment de ses droits A t on tenu compte du fait que le premier int r t de l enfant c est bien que tous ses droits soient respect s Se demander pour chaque solution pr conis e si elle respecte tous les droits de l enfant et privil gier les solutions conformes l ensemble des droits de l enfant En cas de conflit insoluble entre diff rents droits de l enfant ou du groupe d enfants il est essentiel de d signer le ou les droits qui ont t retenus comme devant pr valoir sur les autres 9 Une fois l examen des droits r alis puis je me satisfaire de toute solution respectant l ensemble des droits ou du fait que les conflits de droits ont t tranch s La recherche de l int r t sup rieur de l enfant au del de l examen des droits doit s attacher la r alisation du meilleur bien tre de l enfant et la satisfaction la meilleure qui soit de ses besoins fondamentaux 10 La d cision vise t elle au meilleur bien tre de l enfant non seulement court terme mais aussi pour demain et lors de sa vie d adulte La recherche de so
6. as permis de demander au jeune de tirer un trait sur son pass familial et culturel e D autres enfin comme l avis de la structure d accueil sur l insertion de cet tranger dans la soci t fran aise art L313 11 2bis et art L313 15 du CESEDA peuvent ventuellement poser un probl me de conflit d int r t risquant de nuire au jeune l ASE pouvant tre juge et partie V Des types de situations tr s diff rents n cessitant des crit res diff rents Pour ne prendre qu un exemple un m me crit re de dur e minimale de r sidence en France qui peut tre un indicateur pour des adultes en situation irr guli re ne peut videmment pas tre invoqu pour l attribution d un titre de s jour un MIE qui parvient l ge de la majorit la plupart des MIE tant en France seulement depuis l age de 15 17 ans et ne justifiant donc pas d une longue dur e de s jour dans le pays On examinera ci dessous diff rentes situations V a la r gularisation de parents en situation irr guli re 1 Lorsque qu il s agit de la demande de titre de s jour du parent tranger d un enfant fran ais l autre parent tant lui m me fran ais l int r t sup rieur de l enfant fait primer le droit de l enfant ne pas tre s par de son parent tranger article 9 al 1 de la CIDE Ce dernier ne doit donc pas pouvoir tre reconduit la fronti re Si en th orie le parent tranger a un droit au s jour l obtention d une carte vi
7. e des droits de l enfant qui s impose l Etat fran ais Annexe petit guide en 12 questions et obligations pour travailler dans l int r t sup rieur des enfants et des jeunes 1 La d cision dont je suis responsable a t elle un impact sur un ou des enfants Evaluer quels enfants ou groupes d enfants sont concern s par la d cision et d terminer les cons quences pour chacun 2 Qui est le mieux plac pour prendre in fine cette d cision Choisir la personne ou le niveau de d cision qui offrira les meilleures garanties de d cider dans l int r t sup rieur de l enfant 3 La d cision tient elle compte du cas particulier de cet enfant avec ses sp cificit s et dans le contexte particulier de sa situation pr cise Inventer dans chaque cas pour chaque enfant ou groupe d enfant la meilleure solution il n existe pas de r ponse toute faite de contenu pr d fini de l int r t sup rieur de l enfant de mode d emploi de l int r t sup rieur qui marche tout coup 4 L int r t sup rieur de l enfant ou du groupe d enfants est il r ellement une consid ration PRIMORDIALE dans la d cision Commencer par examiner la situation du SEUL point de vue de l int r t du ou des enfants concern s en dehors de toute autre contrainte Dans un second temps am nager la solution retenue pour prendre en consid ration les int r ts autres Privil gier les solutions qui concilient
8. e priv e et familiale est conditionn e par sa contribution effective l ducation et l entretien de son enfant depuis la naissance ou depuis au moins 2 ans article L 313 11 6 du CESEDA Nous pensons que l int r t sup rieur de l enfant de ne pas tre s par de son parent mais aussi son droit un niveau de vie suffisant article 27 de la CIDE plaide en faveur de l attribution inconditionnelle d un titre de s jour vie priv e et familial permettant au parent tranger de travailler 2 Lorsqu il s agit de la demande de parents d enfants trangers e Lorsque l un des enfants est n et r guli rement scolaris en France et que par cons quent toutes les conditions sont r unies pour sa future insertion dans la soci t fran aise nous pensons l aussi que l int r t sup rieur de cet enfant exige que ses parents ne soient pas refoul s et qu ils puissent b n ficier d un titre de s jour leur permettant de travailler pour les m mes raisons que pr c demment La scolarisation des enfants petits est aussi un facteur aidant pour l apprentissage de la langue par les parents lorsque ceux ci ne la poss dait pas avant et donc un facteur important de leur propre int gration C tait l une demande de DEI France dans son adresse aux candidats l lection pr sidentielle e Dans les autres cas la scolarisation r guli re et p renne des enfants et non leur r ussite scolaire comme mentionn pr c de
9. esse aussi l attribution de titres de s jour des jeunes majeurs dans la mesure o les conditions de r gularisation selon qu elles sont plus ou moins faciles remplir vont avoir des cons quences importantes sur l accompagnement ducatif et la s curisation du parcours d insertion du grand mineur d ge en particulier pour les mineurs isol s trangers ou MIE cf ci dessous I L int r t sup rieur des enfants concern s doit tre une consid ration primordiale dans la d cision d attribution de titre de s jour D s lors qu un enfant est concern par l attribution d un titre de s jour l application de l article 3 alinea 1 de la CIDE reconnu par les deux cours supr mes fran aises directement invocable devant les tribunaux fran ais s impose Dans toutes les d cisions qui concernent les enfants l int r t sup rieur de l enfant doit tre une consid ration primordiale DEI France a d clin l application de ce principe en une suite de questions se poser et d obligations en r sultant cf petit guide r sum en PJ L application de cette d marche proc durale conduit dans les cas qui nous int ressent ici un certain nombre de pr conisations dont nous retiendrons les 3 suivantes La premi re d entre elles est l obligation pour les autorit s pr fectorales de s interroger sur l existence d enfants concern s par leur d cision et sur les cons quences potentielles pour ces enfants d un refu
10. la langue nous pensons dangereux de lier l obtention d un titre de s jour ce type de crit re Scolarisation des enfants et fr quentation r guli re de l Ecole de la R publique peuvent tre des crit res positifs mais il faut viter tout prix que les enfants puissent imaginer que leurs parents n ont pas obtenu le titre de s jour demand cause de leurs bulletins scolaires m diocres IV La n cessit dans cette circulaire d assouplir tr s largement l application de certaines dispositions du Code de l Entr e et du S jour des Etrangers et du Droit d Asile CESEDA La circulaire devrait aussi de notre point de vue et en attendant une modification souhaitable de la loi assouplir autant que possible l application de certains crit res impos s par le CESEDA qui concernent particuli rement les mineurs isol s trangers ou MIE voir d veloppements infra e Certains sont quasi inapplicables comme les crit res d engagement dans une formation tels qu ils sont r dig s dans l article L313 15 relatif la r gularisation des MIE pris en charge par les services d aide sociale l enfance ASE apr s l ge de 16 ans e D autres comme l absence de lien avec le pays d origine gt pour obtenir un titre de s jour pour les MIE pris en charge par les services d aide sociale l enfance ASE condition pos e dans les articles L313 11 2bis et L313 15 du CESEDA sont contraires aux exigences de la CIDE car il n est p
11. lutions doit tenir compte du bien tre pr sent aussi bien que futur de l enfant concern et la d cision doit privil gier celles qui pr servent les deux aspects de ce bien tre actuel et pour demain 11 L enfant et ses parents lorsque ce ne sont pas eux qui d cident ont ils t inform s de la d cision et des raisons qui ont pr sid ce choix La personne ou l institution responsable de la d cision doit expliquer celle ci l enfant et ses parents le cas ch ant en quelque sorte nommer l int r t sup rieur de l enfant C est dire leur indiquer en cas de conflits entre diff rents droits lequel a pr valu leur expliquer les besoins fondamentaux qui sont apparus comme les plus importants pr server et les conditions qui ont t jug es les meilleures du point de vue de son bien tre actuel et futur 12 Le suivi de la d cision a t il t pr vu Il s agit d organiser d s le moment o la d cision est prise l valuation p riodique de ses cons quences et la plannification de ces valuations de fa on pouvoir modifier la d cision si elle appara t un moment donn ne plus tre dans l int r t sup rieur de l enfant DEI France 41 rue de la R publique 93200 Saint Denis courriel contact dei france org site www dei france org www dei france net
12. mment doit tre un crit re majeur en faveur de la r gularisation des parents V b les mineurs isol s trangers DEI France constate avec de nombreuses autres associations depuis environ un an une nette d gradation de la prise en charge des mineurs isol s sur le territoire particuli rement en r gion parisienne Parmi les facteurs d inqui tude qui nous int ressent particuli rement ici e Des enfants d bout s sans recours possible de leur droit tre prot g s laiss s la rue pour les plus g s e Pour ceux consid r s comme devant tre prot g s un d lai de prise en charge effective par les services de l ASE de plusieurs mois voire plus e Une prise en charge au rabais pour ceux qui sont pris en charge apr s 16 ans parfois seulement mis l abri dans des h tels sans r el accompagnement ducatif sans scolarisation ni recherche d une formation Cet tat de fait a diff rentes causes L une d entre elles est la restriction drastique d acc s au droit au s jour pour les enfants pris en charge par l ASE qui conduit actuellement fabriquer de nombreux jeunes majeurs sans papiers Pourquoi se donner la peine d apprendre le fran ais de scolariser de chercher une formation et d accompagner ces jeunes s ils n ont pas leur place dans la soci t une fois arriv s aux 18 ans fatidiques C est pourquoi il est urgent de stopper cette d rive notamment par un assouplissement des crit re
13. n rale des affaires sociales IGAS pr conisation page 64 avaient propos la cr ation d une carte de s jour temporaire reposant sur trois conditions la prise en charge par l Aide sociale l enfance ou la PJJ sans condition de dur e la volont de rester en France et l engagement dans un parcours scolaire ou pr professionnel et enfin la conclusion d un contrat d accueil entre d une part le MIE et d autre part le d partement et le pr fet du d partement d accueil Cette carte de s jour donnait acc s diverses prestations en faveur du MIE e Dans son rapport sur les mineurs isol s trangers la s natrice Isabelle Debr pr conisait l attribution d une carte de s jour pour les MIE pris en charge apr s l ge de 16 ans d s lors qu une formation r elle et s rieuse est engag e et qu elle s inscrit dans un projet de vie page 111 Enfin la circulaire pourrait attirer l attention des services pr fectoraux sur le fait que que le Code du travail dispose que la situation de l emploi ne peut tre oppos e aux MIE art R5221 22 alors que dans les faits on observe que la r gularisation de ces jeunes est parfois conditionn e l orientation dans des fili res professionnelles de m tiers en tension sur le march de l emploi Le crit re de prise en charge par l ASE Certains mineurs isol s trangers arriv s tardivement en France l ge de 17 ans ne parviennent pas obtenir la prise en charge par l
14. nces ou vivre dans des conditions de logement et de d veloppement correctes Avant d tre des trangers ou des enfants d trangers ce sont des enfants avec toute la richesse qu ils repr sentent pour la soci t fran aise de demain e Que peu d int r ts autres que celui de l enfant peuvent l gitimement primer en pareil cas si l on veut bien en finir avec la peur d un appel d air migratoire et la peur de l tranger e Que lorsqu un enfant scolaris est renvoy avec ses parents dans son pays d origine que bien souvent il ne conna t pas c est toute sa classe qui se demande pourquoi les adultes n ont pas pu emp cher qu un de leurs copains soit arrach aux bancs de l Ecole ce sont l des faits tr s destructeurs en termes de s curit affective des petits et d autorit des adultes pour les plus grands e Que les migrations tant appel es se g n raliser pour diff rentes causes y compris bient t climatiques il faut refuser la tentation du repli sur soi Bien au contraire l accueil de l tranger peut tre consid r comme l une des multiples formes de la solidarit avec les populations des pays en crise ou de l aide au d veloppement envers les pays plus pauvres qui pourra trouver plus tard un retour fructueux pour la France Cette coop ration et cette solidarit internationale en faveur des plus vuln rables des migrants que sont les enfants est aussi une exigence de la Convention international
15. ndre en consid ration le maintien du lien familial l examen de leur demande doit en tenir compte ainsi que de leur investissement durable dans une scolarisation ou une formation ou de tout autre signe d une volont d int gration dans la soci t fran aise IV d les jeunes majeurs trangers venus en France pour y faire des tudes ou pour des raisons conomiques Il y a lieu d envisager les migrations surtout impliquant des jeunes adultes non seulement comme une n cessit conomique mais aussi et surtout comme une chance pour notre pays qu ils s ins rent durablement dans la soci t fran aise en apportant leurs talents ou qu ils retournent plus tard dans leur pays d origine apr s une p riode de formation ou de travail limit e en tant alors susceptibles d entretenir des liens culturels et conomiques avec la France Le crit re d investissement p renne dans une formation y compris scolaire doit tre un l ment d appr ciation important pour l attribution d un titre de s jour En CONCUSION il y a lieu de rappeler e que lorsqu un enfant est concern par une demande d attribution d un titre de s jour l examen de cette demande doit tre particuli rement bienveillant il passe par l examen du respect des droits de cet enfant en terme de droit de ne pas tre s par de ses parents mais aussi de droit suivre ou poursuivre une scolarit avoir acc s aux soins tre prot g contre les viole
16. que les non francophones qui doivent d abord se livrer l apprentissage du fran ais sont encore moins susceptibles de remplir cette condition de dur e de 6 mois Enfin m me lorsque ces conditions sont remplies cette carte de s jour n est octroy e qu titre exceptionnel contrairement la carte vie priv e et familiale d livr e de plein droit aux jeunes pris en charge par l ASE avant l ge de 16 ans La circulaire pourra tenter de sortir de l impasse de cette disposition du CESEDA en s inspirant des pr conisations avanc es par diff rents acteurs Cf saisine interassociative du D fenseur des droits d avril 2012 www horslarue org files Saisine_DDD_2012 04 13_version_df pdf e Les associations ayant particip au groupe de travail interminist riel et pluri acteurs sur les MIE r uni en 2009 par l ancien ministre de l immigration Eric Besson avaient de leur c t pr conis l obtention d une carte de s jour vie priv e et familiale pour tous les MIE pris en charge par l Aide sociale l enfance sans condition de dur e e Ils avaient galement pr conis l acc s de plein droit une autorisation de travail pour tous les MIE souhaitant suivre une formation professionnelle C est notre souhait DEI France On peut galement citer d autres pr conisations allant dans le sens d une am ioration m me si elles sont insuffisantes nos yeux Les auteurs du rapport de l inspection g
17. s ou de l attribution du titre de s jour demand La seconde concerne l obligation pour les autorit s pr fectorales d valuer les cons quences potentielles de leur d cision en termes d atteintes aux droits fondamentaux de ces enfants dans tous les domaines de leur vie droit tre prot g de toute violence droit de ne pas tre s par de ses parents contre leur gr droit l ducation notamment la scolarisation acc s aux soins droit un niveau de vie suffisant etc La troisi me serait l obligation pour les autorit s pr fectorales de motiver le rejet d une demande de titre de s jour au regard de l int r t sup rieur des enfants concern s et d expliquer en quoi le cas ch ant les autres int r ts ou attendus de la d cision taient fond s primer sur l int r t sup rieur des enfants II Si des crit res de r gularisation peuvent tre avanc s pour un traitement plus gal de tous sur le territoire chaque demande reste une situation particuli re DEI France met en garde contre la d finition de crit res stricts applicables de fa on syst matique dans la mesure o lorsque des enfants et m me des adultes sont concern s la situation est chaque fois singuli re et doit tre examin e de fa on individuelle L int r t sup rieur de deux enfants dans une m me situation peut tre diff rent au point de conduire parfois deux d cisions diff rentes sous r
18. s de droit au s jour des MIE atteignant la majorit c est une exigence au regard de l int r t sup rieur de tous les MIE qui ont besoin de pouvoir se projeter dans un projet d avenir et qui ont le droit d tre prot g s duqu s et ins r s dans la soci t une fois devenus adultes Les crit res d engagement dans une formation professionnelle L article L313 15 a t introduit dans le CESEDA afin de permettre la r gularisation des MIE pris en charge par l ASE apr s l ge de 16 ans au titre de la carte de s jour salari ou travailleur temporaire Or les crit res pos s dans cet article rendent cette carte de s jour inaccessible pour ses destinataires et revient priver de sens la prise en charge par l Aide sociale l enfance qui est ainsi vou e d boucher sur la clandestinit En effet les conditions impos es sont presque impossibles remplir pour un MIE arriv apr s l ge de 16 ans puisqu il est exig qu il justifie suivre depuis au moins 6 mois au moment de la demande une formation destin e lui apporter des qualifications professionnelles conditions d autant plus impossibles remplir que pour obtenir l autorisation de travail permettant la conclusion d un contrat d apprentissage ou de professionnalisation n cessaire pour entrer dans ce type de formation un MIE pris en charge apr s l ge de 16 ans doit remplir ces m mes conditions art R5221 22 Code du travail Pr cisons aussi
19. sociale l enfance pendant au moins 3 ans avant leur majorit rend cette voie de r gularisation inaccessible pour la plupart des mineurs isol s trangers sachant qu ils arrivent souvent en France apr s l ge de 16 ans V c les jeunes majeurs trangers arriv s mineurs non isol s en France 1 leur famille est en situation r guli re mais ils sont arriv s mineurs hors proc dure de regroupement familial Le nombre de ces situations devrait tre largement r duit par une tude plus rapide et plus bienveillante des demandes de regroupement familial En particulier il faut cesser d exiger de ces parents trangers le respect de crit res trop s v res en mati re de superficie de logement ou de revenus du travail que de tr s nombreuses familles fran aises seraient bien en peine de respecter Pour les jeunes majeurs qui sont dans cette situation aujourd hui un titre de s jour devrait leur tre accord de droit d autant plus qu ils sont en g n ral scolaris s depuis plusieurs ann es et que l insertion de leur famille ne fait plus d bat Il en va de m me des enfants encore mineurs qui ont besoin d une autorisation de travail pour entrer en apprentissage ou en formation par alternance art L5221 5 Code du travail 2 Leurs parents sont en situation irr guli re et ils parviennent l ge de la majorit Bien qu ils soient majeurs ces jeunes adultes sont encore tr s d pendants de leurs parents et il convient de pre
20. t par J Blocquaux A Burstin G Giorgi 4 Les mineurs isol s trangers en France Isabelle Debr s natrice des Hauts de Seine parlementaire en mission aupr s du Garde des Sceaux mai 2010 Le crit re d absence de lien avec le pays d origine C est l aussi une condition pos e la fois pour obtenir la carte vie priv e et familiale accessible ceux pris en charge par l ASE avant 16 ans art L313 11 2bis du CESEDA et la carte salari ou travailleur temporaire accessible ceux pris en charge par l ASE apr s 16 ans art L313 15 CESEDA Or ce n est pas dans la nuit de ses 18 ans que le jeune va couper les liens ventuels qu il aura conserv s dans son pays d origine Cette disposition incite donc le MIE d s avant ses 18 ans oublier son pass familial et culturel ce qui est contraire ses droits Il est n cessaire que les services pr fectoraux puissent tre dispens s du respect de ce crit re en application des articles 8 al 1 et 29 al 1 c de la CIDE Art 8 al 1 Les Etats parties s engagent respecter le droit de l enfant de pr server son identit y compris sa nationalit son nom et ses relations familiales tels qu ils sont reconnus par la loi sans ing rence ill gale Art 29 al 1 Les Etats parties conviennent que l ducation de l enfant doit viser c Inculquer l enfant le respect de ses parents de son identit de sa langue et de ses valeurs culturelles ainsi q
21. ue le respect des valeurs nationales du pays dans lequel il vit du pays duquel il peut tre originaire et des civilisations diff rentes de la sienne L avis de la structure d accueil sur l insertion de cet tranger dans la soci t fran aise C est nouveau une condition pos e la fois pour obtenir la carte vie priv e et familiale accessible ceux pris en charge par l ASE avant 16 ans art L313 11 2bis du CESEDA et la carte salari ou travailleur temporaire accessible ceux pris en charge par l ASE apr s 16 ans art L313 15 CESEDA Or cette condition peut poser un souci de conflit d int r ts En effet pour un MIE la structure d accueil d pend en g n ral des services de l ASE Or le D partement sait qu en cas d obtention d un titre de s jour il devra souvent procurer au jeune un contrat de protection jeune majeur et sur un plan financier de nombreux D partements ne souhaitent plus financer ces contrats _Il est donc important de demander aux pr fectures d tre vigilantes aux conflits d int r ts potentiels sur ce crit re Rappelons que la carte de s jour temporaire n est qu un des modes de r gularisation accessibles aux MIE Outre l acc s au statut de r fugi l acquisition de la nationalit par d claration art 21 12 du Code civil que l actuel ministre de l Int rieur avait propos de faciliter offre en th orie cette possibilit Mais l encore l exigence de prise en charge par l Aide
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