Responsabilités et discrétion professionnelles des
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1. cifique m dicale Des parents ou un tuteur l gal au nom de l enfant forme une demande tay e par une souffrance psychopathologique v cue comme amputation dans les domaines relationnel affectif cognitif avec l esp rance d un soulagement au mieux d une gu rison Cette d marche adress e un autre suppos savoir s installe dans une relation in gale entre un soignant et un soign in galit encore renforc e par le lien inter subjectif que supporte la dimension technique de la r ponse A une qu te s associe ainsi un pouvoir all gu un soignant lui m me en attente inconsciente d une reconnaissance d une v rification de son pouvoir r parateur et de la justesse de ses vues selon son propre niveau d int r t L in galit de rapport l origine de la d marche se veut compl mentaire Chaque acteur agissant vers l autre conduit parfois une impasse par l intrication de facteurs affectifs modifiant la nature m me de la d marche de soins C est le sch ma Z de Lacan chacun dans son rapport l autre passe par l image qu il s en repr sente Dans un milieu institutionnel la situation se complexifie par une parasitage de la communication par des conflits d int r t Revenons la demande de soins Au del de la transcription d une demande corporelle ou parl e c est la recherche du sens latent inconscient derri re l apparence manifeste que va sous tendre notre approche Qu est ce que cela veu2. s lors que sont d termin es les personnes qui sont soumises au respect du secret professionnel reste envisager la notion d information secr te En r alit il y a deux fa on de tenter de d finir une information secr te soit l information est secr te car celui qui l a re ue en est destinataire raison de sa profession son tat une mission temporaire etc soit l information est secr te car elle touche un domaine de l intimit de la vie priv e qu il s agisse de la sant d informations sociales ducatives familiales etc On peut toutefois relever que cette distinction est un peu artificielle En effet si l information est secr te raison de la seule qualit de son destinataire alors le m decin auquel la m re confie en consultation que l enfant une pointure de chaussure du 32 est soumis au secret professionnel sur cette question Si au contraire l information est secr te seulement raison de sa nature peu importe le destinataire il faudrait alors retenir que tout le monde est tenu au secret professionnel or nous savons que ce n est pas le cas Par exemple si le m decin scolaire viole le secret professionnel en r v lant dans un cadre priv un autre parent d l ve une information confidentielle concernant un l ve le parent d l ve qui serait amen le r p ter ne viole pas le secret professionnel car il ny est pas soumis seul le m decin devra r pondre de cette violation Eu ga
3. Actes de la journ e du 3 mai 2004 Responsabilit s et discr tion professionnelles des personnels en partenariat avec CENTRE HOSPITALIER an sorgo and se Autonome de SOLIDARIT Inspection acad mique du Gher Monsieur Servier Directeur de l H pital George Sand et Monsieur Bourguignon Inspecteur d Acad mie du Cher ont inaugur cette journ e qui a accueilli une centaine de personnes dans les locaux du D partement de Psychiatrie de l Enfant et l Adolescent Intervention pr liminaire Yannick Le Cleac h Directeur p dagogique DPEA Valvert Secret responsabilit identit professionnelle c est dans le dialogue la dialectique entre ces trois mots que nous avons essay de construire cette journ e Secret il y a dans ce mot un vident myst re Il voque bien s r la magie secret de l alchimiste secrets du prestidigitateur secret du sorcier le pouvoir chambres secr tes secrets d Etat le danger la mise au secret la curiosit secret des toiles des profondeurs etc Ce mot est omnipr sent dans notre pratique comme un reproche comment voulez vous travailler avec nous si vous ne nous dites rien Mais aussi comme un d sir je voudrais savoir La question essentielle c est le sens de ce d sir pouvoir savoir sur l autre Je d tiens quelque chose que tu n as pas alors est ce que je vais tre plus efficace que toi dans ma mission voil une question Est ce que de savoir sur
4. S LIMITES DU SECRET PROFESSIONNEL Il faut enfin rappeler les limites du secret professionnel et fortiori de la discr tion professionnelle Il est des hypoth ses o la loi non seulement autorise r v ler mais bien plus impose de r v ler les informations dont le professionnel a pu tre destinataire Ainsi pour les m decins il existe notamment certaines hypoth ses en mati re de sant publique de prophylaxie Plus g n ralement il n y a pas de violation du secret professionnel ou de l obligation de discr tion professionnelle lorsque l on informe les autorit s judiciaires m dicales ou administratives des privations ou des s vices y compris d atteintes sexuelles dont on a connaissance et qui ont t inflig es un mineur de moins de 15 ans ou une personne qui n est pas en tat de se prot ger en raison de son ge de son tat physique ou psychique article 226 14 du Code P nal Cette obligation est connue dans l ducation nationale et les m canisme permettant la transmission de l information ont notamment t mis en place par les circulaires de Madame S gol ne ROYAL Il faut pr ciser que l absence de d nonciation de ces mauvais traitements constitue elle m me une infraction punie de trois ans d emprisonnement et ou 45000 euros d amende Ainsi on ne peut pas se r fugier derri re un pr tendu secret professionnel qui n existe pas Ont pu tre condamn s sur ce fondement les membres d un service duca
5. ante sociale du psychologue scolaire L enseignant lui m me n est pas li par le secret professionnel en vertu d une obligation particuli re En revanche comme tous les fonctionnaires il est soumis l obligation g n rale de discr tion Cette discr tion professionnelle couvre videmment tous les l ments concernant la situation par exemple d un l ve d une famille ces l ments ne doivent pas tre port s sur la place publique La discr tion professionnelle s applique galement aux informations internes l Administration car s il y a libert de parole ou de critique l gard de l institution elle doit s accompagner d une retenue n cessaire et du respect du devoir de r serve Discr tion professionnelle et secret professionnel ne sont pas contradictoires mais au contraire compl mentaires La discr tion professionnelle compl te le secret professionnel en ce sens que les personnes non soumises au secret professionnel resteront tenues cette obligation de discr tion de sorte que si la sanction p nale en cas de violation du secret professionnel n est pas applicable celle disciplinaire de la violation de l obligation de discr tion le sera Dans le cadre de la sanction p nale c est le Tribunal Correctionnel qui serait amen sanctionner tandis que dans le cadre de la violation de l obligation de discr tion professionnelle c est l Administration qui sanctionnerait B LA NOTION D INFORMATION SECRETE D
6. carcan qui emp cherait de mieux travailler le m decin soigne t il mieux l avocat d fend il mieux s ils violent le secret professionnel Certes il est tr s d licat de proposer des r ponses toutes faites cens es s adapter toutes les situations de la vie professionnelle la loi donne un cadre g n ral mais elle ne r git pas le d tail Elle fixe l objectif qui est de pr server l intimit et l int r t des personnes physiques plus encore s il s agit de mineurs ou de personnes en situation de faiblesse La violation du secret professionnel ou de l obligation de discr tion professionnelle ne r sultent que tr s rarement d une volont de nuire c est le plus souvent le r sultat d un z le excessif ou de mauvaises habitudes que l on ne remet plus en question Il faut donc garder vigilance et r flexion l gard de sa pratique professionnelle en continuant s interroger comme l invite cette journ e de formation
7. celui dont on a la charge ne gauchit pas notre rapport avec lui Bien videmment un individu ne se r sume pas sa situation sociale judiciaire ou m dicale Savoir que X a son papa en prison savoir que Y a t viol savoir que la maman de Z joue toute sa paye aux courses a t il un int r t dans notre pratique d enseignant Qu est ce qui d finit ce qui doit ou ne doit pas tre su Ce qui doit se partager de ce qui n a aucun int r t pour notre travail Un certain nombre de r gles d finissent notre pratique en particulier celle qui colle notre identit professionnelle La circulaire Sant Justice du 21 juin 1996 tente de donner un mode d emploi du partage du secret Il convient dans cette hypoth se de ne transmettre que les l ments n cessaires de s assurer que l usager concern est d accord pour cette transmission ou tout au moins qu il en a t inform ainsi que des ventuelles cons quences que pourra avoir cette transmission d informations et de s assurer que les personnes qui cette transmission est faite sont soumises au secret professionnel et ont vraiment besoin dans l int r t de l usager de ces informations Le professionnel d cidant de l opportunit de partager un secret devra galement s assurer que les conditions de cette transmission lieu modalit s pr sentent toutes les garanties de discr tion Mais tout cela ne r pondait pas toutes nos questions c est pourquoi il me semblait
8. cret est aussi plaisir dans sa r tention moyen de satisfaction Ainsi tend la curiosit de l autre mais est aussi moyen de protection contre une agression redout e La r gle du secret fait partie des traditions m dicales les plus anciennes et les plus universelles indique l Ordre des m decins dans une plaquette remise au moment de notre inscription l Ordre Le secret est une condition n cessaire de la confiance des malades et l obligation en son principe est absolue et s impose Si tout ce qui a pu tre vu entendu ou d duit dans l exercice d une profession il porte ainsi non seulement sur les confidences faites mais galement sur tout ce qui touche l intimit et l autorisation qui pourrait tre donn e par l int ress ne l gitime pas une divulgation de ce qui appartient au malade Tel est le rappel du serment pr t devant nos paires au moment de notre r ception C est ce que reprend l article L 1110 4 du code sant publique Toute personne prise en charge par un professionnel un tablissement un r seau de sant ou tout autre organisme participant la pr vention et aux soins a droit au respect de sa vie priv e et du secret des informations la concernant Except dans les cas de d rogation express ment pr vus par la loi ce secret couvre l ensemble des informations concernant la personne venues la connaissance du professionnel de sant de tout membre du personnel de ces tablissements ou
9. ement de sant les informations la concernant sont r put es confi es par le malade l ensemble de l quipe Il faut tout de suite noter que le secret est ainsi partag entre la seule quipe de soins laquelle n appartient pas l enseignant S il s agit d un autre professionnel de sant on pense notamment au psychologue scolaire l information pourra en revanche passer de l quipe vers ce professionnel puisque selon la loi deux ou plusieurs professionnels de sant peuvent changer des informations relatives une m me personne prise en charge pour assurer la continuit des soins ou d terminer la meilleure prise en charge sanitaire possible et sauf opposition de la personne d ment avertie L encore sur cette question du secret partag il faut se d partir d une fausse id e Celui qui d tient l information confidentielle n est pas autoris en toute circonstance la transmettre un tiers sur la seule justification que ce tiers serait galement soumis au secret professionnel il peut y avoir violation du secret professionnel par la transmission d information caract re secret entre deux personnes galement soumises au secret professionnel Il faut noter galement que les parents d un enfant mineur ne peuvent en principe se voir opposer le secret professionnel et particuli rement le secret m dical Toutefois l article 1111 5 du Code de la Sant Publique permet au mineur de s opposer la consultation par ses
10. important que nous en parlions ensemble pour construire une bonne pratique pas une pratique fig e mais plut t un code de bonne pratique suffisamment souple pour que nous nous y retrouvions et suffisamment solide pour que nous nous prot gions Quand nous avons eu l id e de cette journ e ce qui m a frapp c est que tous les acteurs de celle ci ont r pondu pr sent aussi bien l Inspecteur d Acad mie que le directeur de l H pital George Sand que l Autonome de Solidarit pour ceux qui ne connaissent pas l Autonome c est une assurance professionnelle qui s est sp cialis e dans la d fense juridique des personnels de l Education Nationale Mais aussi tous les professionnels concern s le nombre d inscrits le prouve Cet int r t me para t porter en lui le d sir d une journ e pleine de richesse partag e Intervention du Docteur J C Martin m decin chef du D partement de Psychiatrie de l Enfant et l Adolescent Valvert Centre Hospitalier George Sand Bourges Pour d finir un espace une forme un concept de tout temps l homme a trac des limites Pour voquer le secret qui est du domaine priv et son d voilement la transgression Resituons le lieu d o nous parlons Notre identit ce qui authentifie notre existence s inscrit dans l histoire des h pitaux et localement a pour titre d partement de psychiatrie de l enfant et de l adolescent service de soins hospitaliers dont l acc s passe par une d marche sp
11. mations purement m dicales mais que celles ci touchaient n anmoins l intimit de la vie familiale par exemple le m decin confirme publiquement la violence familiale du patient cette information lui ayant t transmise dans le cadre d un consultation De toute vidence il est tr s difficile de tenter de dresser une liste exhaustive d informations qui seraient confidentielles et d informations qui ne le seraient pas en l esp ce le professionnel doit faire preuve de prudence et de discernement Pour autant il n y a pas de paralysie Ainsi dans un bulletin officiel du Minist re de la jeunesse de l ducation nationale et de la recherche du 18 septembre 2003 il est trait de l accueil en collectivit des enfants et des adolescents atteints de troubles de la sant voluant sur une longue p riode Tr s clairement cette instruction rappelle l obligation du respect du secret professionnel mais donne aussi au professionnel les moyens de travailler en rappelant que le secret professionnel ne peut pas emp cher de d terminer avec l quipe d accueil les mesures prendre pour faciliter la bonne adaptation de l enfant ou de l adolescent En cons quence et avec l accord de la famille cette instruction organisme un m canisme pour permettre la communaut d accueil de disposer d informations n cessaires la confection du projet d accueil individualis l exception des informations couvertes par le secret m dical C LE
12. organismes et de toute autre personne en relation de par ses activit s avec ces tablissements ou organismes Il s impose tout professionnel de sant ainsi qu tous les professionnels intervenant dans le syst me de sant Il n existe pas de secret m dical mais un secret professionnel qui est adapt chaque profession m decin psychologue infirmi re travailleur social Notion p nalement prot g e le secret couvre non seulement ce qui a t confi mais encore ce que l on a lu vu entendu ou compris L article 226 13 du Code p nal nonce quant lui que la r v lation d une information caract re secret par une personne qui en est d positaire soit par tat ou par profession soit en raison d une fonction ou d une mission temporaire est punie d un an d emprisonnement et de 15 000 d amende Qu en est il l gard des autres professionnels participant la prise en charge la pratique a mis en vidence la notion de secret partag Et la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et la qualit du syst me de sant vient de consacrer l galement cette notion C est ainsi que l alin a 3 de l article L111 4 du code de la sant publique pr voir d sormais que deux ou plusieurs professionnels de sant peuvent sauf opposition de la personne d ment avertie changer des informations relatives une m me personne prise en charge afin d assurer la continuit de
13. parents de son dossier m dical c est manifestement une limitation l exercice de l autorit parentale mais c est l la marque de la force de ce secret que le mineur peut m me rendre opposable ses parents et donc fortiori aux enseignants Outre les informations m dicales d autres ont un caract re confidentiel plus ou moins marqu on pense ainsi aux informations familiales sociales Par exemple le seul fait d indiquer que l enfant est issu d une fratrie de 4 n est pas une violation du secret professionnel En revanche si l on pr cise que sur ces 4 enfants trois sont plac s dans des institutions la suite de l alcoolisme du p re de la maladie mentale de la m re que le petit dernier n a pas trouv v ritablement sa place dans la famille car le mari de la m re ne serait pas son v ritable p re etc Toutes ces informations sociales et familiales ont un caract re confidentiel De surcro t ce n est pas parce que ces informations seraient de notori t publique que l on est excus de le confirmer en violant ainsi l obligation de secret professionnel ou de discr tion professionnelle En effet le fait de confirmer publiquement un fait secret ou confidentiel laisse subsister la faute du professionnel Ainsi les condamnations ont pu tre prononc es l encontre de m decins pour violation du secret professionnel lorsqu ils ont r v l certaines informations obtenues en consultation alors qu il ne s agit pas d infor
14. port la connaissance de l agent n est pas n cessairement secret De toute vidence il y a des informations recueillies dans le cadre de l exercice professionnel qui n ont aucun caract re secret l enseignant qui recueille en d but d ann e des parents d un l ve l information selon laquelle celui ci ne sait pas nager n est pas destinataire de toute vidence d une information caract re secret En revanche lorsque le psychologue va recueillir dans le dossier de l enfant des informations concernant un certain type de troubles une description d une situation familiales particuli re on touche manifestement la sph re de l information secr te Dans le cadre de son activit il appartiendra alors ce professionnel lorsqu il est en contact avec d autres intervenants de se poser la question de savoir si la transmission ses interlocuteurs de l information dont il dispose est n cessaire voir indispensable la prise en charge de l enfant A LES PERSONNES SOUMISES AU SECRET PROFESSIONNEL ET OU A L OBLIGATION DE DESCRETION PROFESSIONNELLE Les personnes soumises au secret professionnel sont celles d sign es par l article 226 13 du Code P nal c est dire celles qui sont destinataires d informations caract re secret par tat on pense au secret de la confession dont le pr tre est destinataire par profession on pense videmment aux m decins mais aussi aux infirmiers aux psychologues aux sages femme
15. ppartient l exercice de toute activit o un sujet est d positaire ce qui va l inverse de notre soci t contemporaine dont la tendance est de transformer tout en spectacle permanent L empi tement sur l espace priv regard conduit par notre investigation perd sa finalit dans un questionnement qui doit nous interroger sur qu est ce que je vais y voir qu est ce que a me dit Question philosophique peut tre mais la limite entre secret professionnel et myst re est si t nue que l un fait parfois confondre l autre dans notre volont de savoir De l article de Arnaud Levy l valuation tymologique et s mantique du mot secret paru dans la nouvelle revue de psychanalyse n 14 automne 1976 je cite le concept de secret se d finit comme le savoir cach autrui concept d compos en trois l ments un savoir une dissimulation de ce savoir et une relation l autre autre suppos int ress par ce savoir Quel r le le secret joue t il dans la relation l autre Si la fonction de pouvoir est la plus vidente secret de fabrication secret d une entreprise dossier secret le secret s il est d p t de quelque chose de l ordre du personnel on ne donne pas un secret on confie un secret et pour le recevoir il faudra le dire Le secret est aussi s il tait perc d couvert susceptible d atteindre de blesser de mettre en danger l objet du d voilement Le se
16. rd aux pr occupations des professionnels qui participent cette journ e d information il semble que l on puisse tenir qu il existe d une part des informations coup s r confidentielles et prot g es par le secret professionnel applicables aux m decins psychologues infirmiers assistantes sociales etc d autre part un certain nombre d autres informations dont le caract re confidentiel appara t plus al atoire ou pour lesquels le professionnel n est pas astreint au secret Il reste dans cette derni re hypoth se ne pas perdre de vue l obligation g n rale de discr tion professionnelle qui r sulte du statut g n ral de la fonction publique et qui va supposer r serve et discernement dans la libert d expression Dans l exercice quotidien on notera que sont coup s r confidentielles les informations m dicales psychiatriques psychologiques qu il s agisse de la nature des soins du diagnostic des ant c dents du dossier de soins infirmiers etc L enseignant doit il avoir acc s toutes ces informations motif pris de l orientation ou du travail scolaire Certainement pas la loi du 4 mars 2002 sur les droits des malades a pos des r gles qui militent en faveur de cette interpr tation Elle a consacr l galement la notion de secret partag l article 1110 4 du Code de la sant publique Toutefois ce texte pr cise que lorsque la personne est prise en charge par une quipe de soins dans un tabliss
17. rincipes juridiques sont constants En mati re de secret professionnel la responsabilit p nale est r gie par les articles 226 13 et suivant du Code P nal Ces dispositions pr voient la r v lation d une information caract re secret par une personne qui en est d positaire soit par tat ou par profession soit en raison d une fonction ou d une mission temporaire est punie d un an d emprisonnement et de 15000 euros d amende La responsabilit p nale renvoie la condamnation personnelle d un agent et non pas la mise en cause de son administration c est donc la personne physique concern e par la violation du secret professionnel qui devra en r pondre devant la juridiction correctionnelle Il reste que la violation du secret professionnel n est concevable que si la personne est soumise au respect de ce secret ce n est pas le cas de tous les fonctionnaires En effet si tous les fonctionnaires sont soumis la discr tion professionnelle tous ne sont pas soumis au secret professionnel Lorsque l on est soumis l obligation du respect du secret professionnel la responsabilit p nale est engag e si l on r v le une information caract re secret Tr s g n ralement l information secr te est ce qui est port la connaissance de l agent dans le cadre de son activit professionnelle il y a donc un lien direct entre la connaissance de l information et l exercice de l activit Toutefois tout ce qui est
18. s aux assistantes sociales par fonction ou mission temporaire le maire d une commune mais me semble t il un membre temporaire d une commission administrative par exemple le repr sentant des parents d l ves dans une CCPE Les professionnels sont soumis au secret en vertu de leur statut de r gles sp cifiques qui les astreignent ce respect sous couvert de sanctions p nales article 226 13 et ou disciplinaires S agissant des fonctionnaires en g n ral quelque soit leur activit la loi du 13 juillet 1983 rappelle l obligation de discr tion professionnelle Cette loi s inscrit dans le cadre du statut g n ral de la fonction publique applicable la fonction publique d Etat la fonction publique territoriale et la fonction publique hospitali re L article 26 de ce texte dispose les fonctionnaires sont tenus au secret professionnel dans le cadre des r gles institu es dans le Code P nal Les professionnels doivent faire preuve de discr tion professionnelle pour tous les faits informations ou documents dont ils ont connaissance dans l exercice ou l occasion de l exercice de leur fonction Il en r sulte que tous les fonctionnaires ne sont pas soumis au secret professionnel Seul le statut particulier de certains d entre eux impose le secret professionnel chaque fois qu en vertu d un texte sp cifique ils sont soumis cette obligation c est le cas du m decin de l infirmi re scolaire de l assist
19. s soins ou de d terminer la meilleure prise en charge sanitaire possible Lorsque la personne est prise en charge par une quipe de soins dans un tablissement de sant les informations la concernant sont r put es confi es par le malade l ensemble de l quipe Intervention de Ma tre E Bangoura Avocat la Cour d Appel de Bourges Charg d Enseignement la Facult de Droit d Orl ans Repr sentant l Autonome de Solidarit Il peut appara tre paradoxal pour un enseignant une assistante sociale un psychologue scolaire de s interroger sur le silence et en r alit sur le fait de ne pas dire comme une obligation essentielle de son activit en quoi celui qui porte le savoir qui peut soigner ou soulager par la parole doit il n anmoins tre tenu de se taire Cette interrogation renvoie aux obligations du secret professionnel et de la discr tion professionnelle Ces deux notions sont d ailleurs diff rentes Le vrai d bat n est certainement pas que juridique que faut il dire pour tre utile jusqu o aller pour tre efficace Ces questions ne sont pas proprement juridiques il reste que l un des l ments de r ponse passe n cessairement par la loi car pour r pondre la question de savoir jusqu o aller pour tre utile et efficace cela suppose que soit r solue la question pr alable jusqu o la loi me permet elle d aller Sur ces notions de secret et de discr tion professionnelle les p
20. t dire Ce d chiffrement doit conduire un projet de soins individualis projet dans le temps et dont les termes doivent tre indiqu s clairement l enfant et sa famille C est l l objet du dossier de soins dossier de soins repris dans la loi r cente du 4 mars 2002 enfermant au c ur de notre r flexion la position du soign en tant que sujet actif par rapport au soignant d positaire d informations confi es et enferm es par un n cessaire secret De l tymologie du mot SECRET L origine du mot en vieux fran ais est segrei secroi secre forme issue du latin secretum lieu cart pens e ou fait qui ne doit tre r v l Secretus est compos de se pr fixe marquant la s paration et de cretus participe pass de cernere prier passer au crible distinguer discerner Le secret d signe ainsi un ensemble de connaissances r serv gard par un secr taire et donnant lieu en politique un conseil En priv le secret touche les l ments de la vie intime qui ne doivent tre connus de tous Ainsi le mot Secret renferme la fois la fonction de s paration telle l op ration du tamisage du grain gr ce un crible mais aussi la notion de discerner dans le sens de distinguer et par les outils de la raison trancher juger Le Secret est ce qui est produit mis part et en m me temps touche une confidentialit Le secret prot ge la v rit la v rit qui a
21. tif d un foyer qui n ont pas d nonc les agissements qu un mineur faisait subir un autre mineur de moins de 15 ans On notera galement une autre disposition de l article 226 14 du Code P nal qui fait obligation aux professionnels de la sant ou de l action sociale d informer le Pr fet du caract re dangereux pour elle m me ou pour autrui des personnes qui les consultent et dont ils savent qu elles d tiennent une arme ou qu elles ont manifest leur intention d en acqu rir une ce texte a t adopt apr s la tuerie de Nanterre Hors ces hypoth ses o l on est d li du secret professionnel ou de la discr tion professionnelle la violation des r gles entra ne des sanctions En cas de violation du secret professionnel la peine encourue est au maximum d un an d emprisonnement et ou une amende de 15000 euros Il faut toutefois attirer l attention sur l existence de peines compl mentaires qui peuvent notamment consister en une interdiction des droits civiques une interdiction pour 5 ans ou plus d exercer l activit professionnelle dans l exercice de laquelle l infraction a t commise En cas de manquement l obligation professionnelle de discr tion c est alors la proc dure disciplinaire interne l Administration qui sera d clench e avec l ventail des sanctions habituelles en mati re disciplinaire Les r gles du secret professionnel et de la discr tion professionnelle ne doivent pas tre per ues comme un
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