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Eau et citoyenneté

1. des id es aux actes favorables l environnement Marseille novembre 2004 pp 24 61 ventualit d aboutir des r sultats inattendus car le devenir du citoyen chappe plus vite au contr le de l intervenant Mais n est ce pas ainsi que se fait l apprentissage de l incertitude et de la complexit Une telle position revendique aussi le changement de comportements vis vis de l environnement et de nouvelles relations sociales mais ce changement est alors autod termin par chacun mergeant librement d un travail r flexif de la pens e La majorit des interventions navigue entre ces deux p les dont les limites restent floues Et pourtant plus on les clarifie plus on fait parler l thique avant l action 18 Les d marches de p dagogie de projet la conception sociocritique de l ducation relative l environnement appartiennent cette cat gorie d action Cf des auteurs comme ROBOTTOM et HART C cile FORTIN DEBART Lucie SAUVE 30 CHAPITRE 3 ANIMER LE DEBAT PUBLIC SUR L EAU La consultation de 2005 laquelle sont invit es les populations du bassin Loire Bretagne se pr sente sous la forme d un inventaire des enjeux principaux du bassin Chaque citoyen est alors invit donner son avis sur chacun des enjeux nonc s L objectif premier de l animateur du d bat public pourrait tre de faire en sorte que le plus grand nombre d individus remplisse le questionnaire et ceci
2. N anmoins il ne suffit pas de les crire Chaque savoir pr par chaque m thode utilis e chaque outil invent doivent passer au crible des finalit s choisies Trop souvent ce manque d valuation imm diate du projet est source d incoh rence 3 4 Pr ciser les savoirs Savoirs savoir faire savoir tre savoir agir Chacun pourra donner un avis plus raisonn s il poss de un minimum de savoirs sur la probl matique de l eau Mais ces savoirs ne se limitent pas aux savoirs scientifiques et techniques que poss dent les sp cialistes Les savoirs corporels et affectifs constituent le socle sur lequel se construisent les savoirs intellectuels Le cerveau et la m moire ne travaillent pas en dehors de l tre global qu est l individu Faire parler les diff rentes formes de savoirs corporels affectifs et intellectuels est n cessaire au d veloppement du quatri me savoir mis en exergue par Lucie SAUVE le savoir agir Plus engag plus volontaire et du m me coup plus r fl chi que le savoir faire le savoir agir est bien le point d orgue d un projet de participation un d bat politique Fiqure 16 combinaison des quatre savoirs Savoirs de l esprit Savoirs intellectuels Savoir agir Savoir s engager Savoirs du corps Savoir faire Un choix adapt au contexte Les savoirs de l eau sont innombrables Le ma tre nageur le professeur de sciences de la vie et de la terre l agence de l
3. gt et aussi du temps dont on dispose vouloir tout dire en un minimum de temps est vou l chec de l espace o cela se d roule de l effectif des participants etc Sans adaptation de chacune des interventions la situation concr te dans laquelle elle se d roule l information risque de glisser sans tre accroch e par les participants comme la pluie sur le cir Savoir agir Eco gestes solidarit responsabilit Savoirs du corps Portance fra cheur humidit mobilit incolore inodore transparence go t sons Une connaissance globale L miettement des savoirs et des savoir faire le cloisonnement des disciplines font parties des causes de la d responsabilisation ambiante A s tre trop sp cialis on a perdu la vision du global et la compr hension du tout qui r gle pourtant les grands syst mes plan taires Apr s avoir fait merger les Savoirs du c ur Esth tisme Libert ou captivit Plaisir ou peur Bien tre ou mal tre reposant ou irritant 38 Savoirs de l esprit Milieu cologique Bassins versants Cycles et circuits Diversit culturelle Syst mes de gestion Relations local global savoirs du contexte il est n cessaire de v rifier leur globalit Une connaissance complexe Si le global tente de recomposer le tout son enveloppe le complexe cherche les interactions internes au tout Tirer les ficelles autour d un objet d
4. action de s auto valuer Quelques r f rences Avoir des partenaires ou tre partenaires Y Bruxelle http www3 ac clermont fr pedago environnement ressources documentation yb partenariat pdf Le partenariat Revue Education permanente n 13 1997 Bibliographie sur le partenariat http www cnam fr doc cdft docbibpartenariat html 51 Bibliographie Sur l cologie au quotidien et l environnement BACHELARD Gaston 1957 La po tique de l espace Paris PUF ditions BONNETTI Michel 1994 Habiter le bricolage imaginaire de l espace Marseille Hommes et perspectives Paris ditions Descl e de Brouwer COLIGNON B et STAZAK J F sous la direction de 2003 Espaces domestiques Rosny sous Bois Editions Br al DOUGLAS Mary 2001 De la souillure Essai sur les notions de pollution et de tabou Paris La d couverte poche GRAS Alain 1993 Grandeur et d pendance Sociologie des macro syt mes techniques Paris ditions PUF GRAS Alain JOERGES Bernward SCARDIGLI Victor 1993 Sociologie des techniques de la vie quotidienne Paris ditions L Harmattan JAVEAU Claude 1991 La soci t au jour le jour Ecrits sur la vie quotidienne Bruxelles Ed de Boeck Wesmael KAUFMANN Jean Claude 1998 La chaleur du foyer Analyse du repli domestique Paris ditions M ridiens et Klincsieck KAUFMANN Jean Claude 1997 Le c ur l ouvrage Th orie de l action m nag re Paris ditions Natha
5. gt dans la sensibilit cologique pro environnementale technique sans approche particuli re gt et dans la caract ristique des milieux aquatiques de proximit bord d eau douce bord de mer loin de l eau type d habitat collectif Au c ur des images mentales Notre intention tait d observer de plus pr s ce qui se joue entre un individu et leau au quotidien Les instituts de sondage nous donnent des informations globales recueillies par questionnaires t l phoniques ou entretiens collectifs Ce type d enqu te touche une strate bien pr cise des repr sentations mentales les opinions de surface qui sont les plus imm diatement disponibles Nous manquions d une tude qui p n tre au c ur des foyers et des gestes dans une approche plus compr hensive d une cologie du quotidien 26 IFEN SOFRES CREDOC 21 BVA 55 Une coute sensible Nous aurions aim nous rendre invisibles et contempler une journ e ordinaire de notre public Autant cette posture ethnologique est elle r alisable dans les lieux publics autant elle est quasiment inconcevable dans les lieux priv s sauf en un protocole m thodologique long et co teux Aussi nous sommes nous orient s vers l entretien individuel selon la m thode compr hensive d crite par Jean Claude KAUFMANN Avec une pens e en t te et une trame d entretien flottante nous avons recueilli sur un mode conversationnel des paroles p
6. tablit de lui m me des rapprochements construit une nouvelle pr sentation de lui m me partir de l entr e sp cifique que nous lui avons propos e celle de son rapport l eau La plupart de nos enqu t s est m me all e jusqu avouer en riant pour se soulager de sa culpabilit ses paradoxes et ses contradictions 56 Avec une trame d entretien Notre trame d entretien faisait passer la personne interview e par cinq registres relationnels les usages de l eau du lever au coucher la pratique d une eau de loisir le lien entre eau domestique et eau naturelle la gestion de leau et l engagement en faveur de l eau C est bien la relation globale que nous nous int ressions et non seulement aux repr sentations et aux savoirs Derri re ce qui se sait ou s ignore nous cherchions mettre jour ce qui se ressent et ce qui se pratique
7. Dominique Cottereau Echos d Images 2005 Conseil G n ral Sommaire Introduction vers une ducation l cocitoyennet 1 L eau et la soci t moderne 1 1 1 1 BR amp w D Directive cadre europ enne et application dans le bassin Loire Bretagne L opinion publique et l environnement Les eaux rencontr es au c ur du quotidien De la r sistance de l eau Changer ses habitudes 2 La participation 2 1 De l information la n gociation les diff rents degr s de la participation Les acteurs de la participation Du d sordre la construction collective Le m diateur Des choix thiques op rer 3 Animer le d bat public sur l eau 3 1 3 2 3 3 3 4 3 5 3 6 3 7 Mobiliser Faire uvre de p dagogie Enoncer les valeurs Pr ciser les savoirs Organiser m thodes et techniques User de l outil Evaluer 4 Des outils pour la sensibilisation et la participation 4 1 4 2 4 3 4 4 4 5 4 6 4 7 4 8 Bibliographie L article ou le dossier de presse L exposition La conf rence d bat Le caf citoyen La sortie terrain Le module de formation Le forum citoyen Le festival Liste des figures Protocole d enqu te INTRODUCTION VERS UNE EDUCATION A L ECOCITOYENNETE Les discours et les pratiques de l ducation l environnement voluent en m me temps que la soci t Sur le plan de l environnement on questionne le d veloppement durable Sur l
8. Ainsi nous avons abord quatre questions Quelles sont les relations contemporaines l eau et comment se transforment elles chapitre 1 Que signifie participer et comment le processus se met il en mouvement chapitre 2 Comment organiser son action d animation du d bat public chapitre 3 Quels sont les outils disposition des ducateurs l environnement chapitre 4 La consultation de 2005 n est qu une premi re tape dans l invitation des populations participer la politique de l eau D autres suivront Afin que celle ci ne soit pas uniquement affaire de sp cialistes le travail d information de sensibilisation et d ducation est essentiel L eau c est un sujet tr s sensible pour moi tr s sensible CHAPITRE 1 L EAU ET LA SOCIETE MODERNE Entre l humain et l eau l histoire est s culaire Une d pendance immuable relie tout tre vivant l l ment Boire laver transporter conserver s parer nourrir la liste est longue des gestes et usages que nous avons d velopp s avec et partir de l eau Si certains sont parmi les premiers boire d autres sont n s avec des bouleversements de soci t tels que la naissance de l agriculture ou la r volution industrielle Boire laver arroser naviguer flotter autant d usages que de potentialit s mais peu conscients En m me temps qu on gagnait en techniques machines syst mes de
9. La logique voudrait que la d cision finale tienne compte des avis collect s et qu un retour en soit fait au public Mais il arrive souvent que le d cideur tranche selon sa derni re conviction et ceci pas toujours par mauvaise volont la technique trop partielle et ponctuelle manque du temps et du contexte qui sont n cessaires la construction d une r flexion collective adapt e Chacun y va de son int r t personnel parfois sans le savoir minimal une bonne appr ciation de la situation Concerter Avec la concertation au degr sup rieur le public devient un partenaire dans l analyse du probl me et les solutions propos es Elle demande plusieurs s ances de travail nourries d informations qui autorisent une construction collaborative N anmoins la d cision finale peut ne pas tre prise par le collectif Projeter de concert ne veut pas toujours dire d cider de concert N gocier Autour de la table de la concertation sont aussi invit s les acteurs d opinions diff rentes et d int r ts potentiellement oppos s Il faut alors d ployer ses arguments entrer dans des d bats plus houleux C est la n gociation qui finit dans l id al sur un consensus mais plus souvent sur des compromis des concessions ou des compensations Lorsqu un projet tout entier est mis sur la table des n gociations la participation atteint son plus haut degr d mocratique la cogestion
10. donnent du rythme l animation maintient la curiosit en veil s adresse tous par la vari t des modes d apprentissage qu elles proposent Quelques r f rences e Pistes pour la d couverte de la nature et de l environnement L Espinassous Editions Milan e Construire pour d couvrir la nature H Labbe et C Lapoix coll Animature vos outils Ecologistes de l Euzi re ditions Soci t Nationale de Protection de la Nature 48 Module de formation La panoplie des situations possibles est vaste des interventions au c ur des formations dipl mantes de scientifiques d ing nieurs de techniciens d animateurs ayant des contenus sur l eau des modules propos s en formation continue de ces m mes m tiers mais aussi des agents de la fonction publique des offres directes aux entreprises aux associations aux syndicats de professionnels Le public Groupe constitu poss dant une certaine homog n it mais pas toujours un int r t pour l intervention Les participants peuvent faire corps avec ou contre le th me du module L animateur e C est l occasion de faire de l ducation populaire au c ur de formations tr s techniques et scientifiques Il reste donc animateur et trouve le juste quilibre entre des savoirs transmettre de fa on didactique c est dans les habitudes des formations et des techniques d animation vivantes qui engagent les opinions la sensibilit et l affe
11. gestes quotidiens sont souvent v cus de fa on inconsciente et automatique l ducation l cocitoyennet les am ne la lumi re de la pens e r flexive et critique La Directive cadre et la d marche participative qu elle adjoint donnent une ouverture sociale l cocitoyennet A c t de l engagement individuel elle r clame un engagement collectif Le citoyen s ins re dans une soci t avec un droit de parole dans la construction d un projet communautaire Les Je et les Nous vont devoir travailler de concert autour d une probl matique cruciale l eau L enjeu la fois environnemental soci tal et ducatif nous a paru suffisamment important pour nous donner l envie de poser quelques jalons r flexifs en mati re de sensibilisation formation Entrer dans l animation du d bat public Chaque comit de bassin la France en compte douze g re son mode consultatif des populations en fonction des enjeux aquatiques qui sont ceux de son territoire Le comit de bassin Loire Bretagne a lanc une consultation par questionnaire retirer aupr s des agences de l eau des pr fectures et des sous pr fectures Autour de la consultation des acteurs de la m diation de l ducation de la formation de l environnement organisent des actions d animation du d bat public conf rences d bats projections visites de sites soir es th matiques expositions autant d op rations
12. les diff rents p re de famille agent technique lu p cheur mais il ne peut morceler son tre et son existence sans risquer de perdre son identit Unit du rapport l eau Le rapport l eau de la maison influence le rapport l eau du travail et r ciproquement la place de l eau dans le travail influe sur la place de l eau la maison Economiser l eau la maison c est une habitude que j ai prise dans notre camping 5 Va AA Le technicien de la mairie embauch pour effectuer des conomies d eau sur la commune est horripil par une eau du robinet qui reste ouvert en permanence quand son fils se lave les dents L eau du quotidien est l op ratrice centrale de tous nos rapports l eau Nos gestes routiniers devancent la conscience et ordonnent le syst me de sens cologique plus global 3 Cette citation et celles venir sont extraites de notre enqu te costarmoricaine Le rapport l eau est dialectique Bien que la relation aquatique se constitue de fa on unitaire elle nen est pas moins paradoxale Tout ce qui se vit avec l eau chez une m me personne peut se r partir entre un p le positif et son oppos n gatif Les mots qui d peignent les liens balancent du j aime au je n aime pas c est agr able et c est dangereux c est reposant et c est SUspect c est pur et c est toxique D un c t to
13. personne qui le rel ve pas plus que de paresse Le propre de l eau renvoie au propre de soi La premi re des r sistances vient du caract re m me de l eau dans son usage le plus courant la propret Faire des conomies d eau semble aller avec le renoncement de la propret Les d monstrations techniques ne sont pas difficiles mettre en place pour prouver que la quantit ne fait pas la qualit mais 15 le soubassement symbolique du raisonnement emp che dans un premier temps l acc s cette vidence Le propre de la maison du linge et du corps le lav renvoie au propre de l tre le soi Chacun construit son identit en propre et n cessite un milieu de vie l image de son moi propre Il n y a pas d exp rience trop banale pour tre int gr e un rite et charg e d une signification qui la d passe explique Mary DOUGLAS 2001 Toute la gestuelle du propre dans la maison vient renforcer la mise en propre de soi et de son rapport au monde Si Sophie laisse le robinet ouvert pendant la vaisselle ou pendant qu elle lave la salade ce n est ni par indiff rence ni par inconscience Moi j adore faire couler l eau confie t elle je naime pas a voir un vier ou un lavabo bouch je n aime pas ce n est plus propre c est l impression de trempette l que je n aime pas si je nettoie je nettoie donc il faut que a coule Le sens est l profond
14. tations de la question ses des femmes nouent des relations de savoirs particuliers Le groupe qu ils dialogue dans un projet de co construction forment n est pas repr sentatif de du politique pour tre concr tement l ensemble de la population car souvent il efficace elle doit s articuler avec ce que y manque les jeunes les exclus les Philippe CHANIAL appelle la d mocratie occup s ailleurs les non pr venus secondaire celle des normes des institutions et de leurs fonctionnements Les lus repr sentants politiques et voix d cisionnelles Ils sont des citoyens parmi 12 La culture primaire de la d mocratie in Les sens du public publics politiques publics Dans La d mocratie participative Promesses et m diatiques sous la direction de Daniel CEFA et ambigu t s Editions de l Aube 2003 p 65 Dominique PASQUIER Paris PUF 2003 p 270 25 Les groupements de citoyens Les m dias qui portent leur part de associations syndicats organisations non responsabilit dans l information gouvernementales Ils ont souvent une v hicul e l actualit choisie les mots pour connaissance approfondie de la le dire Ici nous inclurons les m diateurs question car elle a fait l objet de leur et animateurs dont le r le est de mettre association Mais ils revendiquent haut et toute cette diversit en synergie fort leur position pouvant aller jusqu progressive l obstruction d lib r e o
15. un geste Commencer ensemble des sch mas qui relient par exemple tous les points d eau d un syst me entre le r seau naturel et le r seau de distribution entre les rivi res d ici et les mers de l bas entre les glaciers des p les et la nappe phr atique de son territoire Sans doute la mod lisation d un bassin versant est elle centrale dans ce travail Concret le bassin versant devient la fois un exemple physique de la complexit aquatique et la m taphore de bien d autres syst mes complexes Depuis que je suis all e en Afrique je sais combien l eau de chez nous a de l importance 3 5 Organiser m thodes et techniques Etre l coute des savoirs de chacun L adulte poss de d j toute une connaissance technique corporelle et motionnelle de l eau Il s agit alors davantage de le faire parler de ceux ci m me si son coformation se poursuit tous les jours au fil des exp riences r p t es ou nouvelles tout en respectant l intimit de chacun Supprimer ce passage par ce que chacun sait c est se moquer de sa culture personnelle manquer de respect pour son exp rience et c est reproduire le mod le hi rarchique ma tre l ves v cu sur les bancs de l cole On a pass l ge des le ons vont ils tous r torquer raison La m thode d pend de l intervention Est ce l animation d un d bat Alors on pense dynamique de groupe et tech
16. Fiqure 9 La participation fin et moyen de l action Participation comme moyen apprendre laborer ensemble une politique de l eau Participation comme fin apprendre l engagement et le dialogue citoyen Un projet de participation est souvent riche de promesses et de potentiel mobilisateur Mais il peut tre ambigu s il ne r pond pas pr alablement un certain nombre de questions gt Sur quoi porte pr cis ment la participation une sensibilisation la pr paration d une d cision la d cision elle m me le contr le de son application gt Jusqu quel degr d implication va t elle rester symbolique minoritaire ou au contraire tre r ellement significative gt Qui participe et au nom de qui les partisans les acteurs les repr sentants ou bien s y joignent galement les opposants les indiff rents et les sans voix Ce n est qu en clarifiant le cadre les objectifs et les strat gies de cheminement qu un projet participatif peut devenir une action de transformation sociale 2 1 De l information la n gociation les diff rents degr s de la participation Les situations qui mettent en sc ne une participation sont nombreuses participer un d bat une rencontre sportive une p tition une conf rence l conomie du pays la pollution de lair Elles ont toutes un point commun c est l action que l individu d ploie pour inconsci
17. Guide pratique pour monter son projet d ducation l environnement R seau Ecole et Nature gt L intervenant est artiste Savoir combiner et alterner Quelque soit le mode de transmission que l on ait choisi face la complexit la fois de l tre humain des savoirs et du monde on ne peut plus se limiter une seule entr e m thodologique La mise en dialogue que nous pointions dans les chapitres pr c dents vaut pour les d marches alterner entre la parole de chacun et l coute de tous entre la r flexion individuelle et le cheminement collectif entre l informel et le formel entre le petit groupe et le grand groupe entre l motionnel et le rationnel entre l image et le discours entre le scientifique et l artistique entre le technique et le culturel entre l actif et le passif Figure 18 des couples m thodologiques trouver Parole e Ecoute Actif u Passif Exp rience individuele gt Cheminement collectif Informel a Formel Petits groupes q Grands groupes Emotionnel 1 Rationnel Images gt Discours Artistique gt Scientifique Culturel 1 Technique Etc Etc 3 6 User de l outil En parall le l animation vivante certains diffuseront des outils Cd rom DVD affiches livrets expositions jeux mallettes prospectus prendront la place de l animateur L outil est un bon moyen d multiplicateur de l information va l o on ne peut aller Il permet d unifier un di
18. Plus efficace Pour valuer L animateur doit disposer d une e Faire noter les propos des connaissance suffisante pour r pondre participants et les analyser au regard aux questions et accompagner un projet des objectifs la s ance ou au fil recevable mais doit aussi tre capable des s ances de se d tacher de son propre point de e Le projet peut aboutir une vue pour accueillir d autres opinions r alisation concr te et celle ci fait d autres id es l objet d une valuation par appr ciation Quelques r f rences Guide pratique du dialogue territorial P Barret Fondation de France Eduquer l environnement par la p dagogie de projet R seau Ecole et Nature Chronique sociale Site de la r gion Poitou Charentes http www democratie participative fr Site de Lille http x2000 homelinux net democratieparticipativelille 50 Festival L v nement festif est le point d orgue d un vaste projet pr par bien en amont avec de multiples partenaires croisant potentiellement toutes les strates d une population Pour peu que s y mettent les tablissements scolaires les associations la collectivit locale et l on fait un grand bond en avant dans les prises de conscience la sensibilisation et la mobilisation populaire Il met plut t l accent sur ce qui rassemble valorise le territoire et l identit collective que sur ce qui s pare et divise Le public Le mieux est d associer des groupement
19. activit s agricoles et agro alimentaires et un risque d inondation pr sent dans tous les secteurs du bassin N cessit d un nouveau sch ma directeur pour les eaux de Loire Bretagne Malgr une politique de reconqu te engag e depuis 1964 sans r vision de son SDAGE le bassin Loire Bretagne n atteindra pas un bon tat de ses eaux en 2015 pour pr s d une rivi re sur deux d un lac ou plan d eau sur quatre de plus de la moiti des eaux du littoral et de la moiti des eaux souterraines Nos activit s rejettent trop de nitrate phosphore pesticides et autres substances toxiques Nos am nagements d s quilibrent les milieux Et nos pr l vements menacent dangereusement les nappes souterraines et le d bit des cours d eau qui en sont issus a me fait mal toutes ces algues vertes sur les plages Ce diagnostic pr occupant effectu en 2004 permet de poser les principaux enjeux du bassin Loire Bretagne Reconqu rir la qualit de la ressource en eau 4 gwy Repenser les am nagements des cours d eau pour restaurer les quilibres R duire la pollution des eaux par les nitrates R duire la pollution organique le phosphore et l eutrophisation R duire la pollution des eaux par les pesticides R duire la pollution due aux substances dangereuses Ma triser les pr l vements d eau Prot ger la sant Supprimer ou r duire fortement les rejets de
20. eau mais aussi la toilette quotidienne la promenade r p t e ou la lessive sont autant de ma tres qui enseignent l eau Chaque individu a appris ce qu il sait sur l eau gr ce ceux qui lui en ont transmis h t roformation gr ce ce qu il a engag lui m me de ses apprentissages 37 Savoirs du coeur Savoirs affectifs autoformation mais aussi gr ce son exp rience directe de l eau coformation 7 C est le mod le tripolaire de la formation ou ducation permanente nonc par Gaston Pineau tre form par les autres du pr fixe grec h t ro soi m me du pr fixe grec auto et le milieu d appartenance du pr fixe grec co Voir l ouvrage collectif Les eaux coformatrices R BARBIER et G PINEAU coord Paris Editions L Harmattan collection Ecologie et Formation 2001 Le choix des savoirs qu op re l ducateur se fait en fonction gt de la population laquelle il s adresse les savoirs poss d s et attendus par un groupe de kayakistes diff rent des savoirs poss d s et attendus par un groupe de femmes au foyer gt du territoire sur lequel l action s investit les habitants d une baie qui ont les pieds dans les algues vertes ne peuvent recevoir la m me information que ceux de la source du cours d eau gt de la forme de l intervention on en dit davantage en une conf rence d bat que sur une affiche Fiqure 17 Contenus des 4 savoirs
21. l on sait ce que l on traduit ce qu on ignore ce qu on pratique est mis en commun sur la table de la concertation S il s agit bien l d un passage par l information il s accompagne de discussions et d accroches aux savoirs des participants L accessibilit l information et au langage est le premier test de la cr dibilit de la concertation estime P ZEMOR 2003 p 93 L expression des opinions et l change des connaissances ne sont pas toujours deux p riodes diff rentes de la r union L une peut servir de d clencheur l autre et r ciproquement Donner du temps Le sens collectif merge petit petit de ces interactions br lantes m langeant l objectivit de l information et la subjectivit des interpr tations Seuls le temps et la r p tition permettent la raison de se mettre en mouvement et au dialogue constructif de s instaurer Les participants font collectivement l apprentissage de la discussion de l coute r ciproque des arguments de la remise en question de sa propre opinion et de la prise de d cision concert e Un savoir nouveau remplace le savoir ancien le doute se transforme en curiosit le questionnement oriente la r flexion la pens e se remod le et accepte l impr visibilit de la solution C est dire si le temps a de l importance 2 4 Le m diateur Si la dur e est n cessaire le r le du m diateur est aussi fondamental Il peut 5
22. l information ou m me dans les organisations de nos emplois du temps nous combinons sans cesse les savoirs solaires et les savoirs lunaires pour trouver la relation juste et la bonne attitude avoir Tenir compte des savoirs lunaires dans le domaine de la sensibilisation l environnement est donc aussi vident et n cessaire que de boire l eau pour en conna tre le go t L exp rience est l origine des savoirs qu ils soient lunaires ou solaires C est parce que le corps a entendu go ter vu senti trac flott coul contempl que l esprit sait des choses sur l eau Immanquablement une personne interrog e sur ses rapports l eau emprunte la pente des souvenirs et des exp riences personnelles anciennes On peut dire que l eau est vitale quand on conna t la soif et le moyen de l tancher On exprime la vitalit de l eau quand la douche est n cessaire au r veil On t moigne de la fragilit de l eau quand on est p cheur On manifeste la beaut des milieux aquatiques quand on les a longuement arpent s Bref on ne peut int grer le devenir de leau que sur socle exp rientiel sensoriel moteur et affectif avec leau Le geste pr c de toute repr sentation le corps est le creuset de la connaissance Il n y a pas de connaissance d tach e de l exp rience corporelle du monde Il est alors fructueux la fois de faire parler cette exp rience sur laqu
23. les paules qui se haussent lui permet d adapter son discours la situation concr te qui se d roule toujours diff remment de ce qu il avait estim Pour Philippe BARRET poser des r gles collectives de discussions est une tape importante en d but de s ance respect mutuel ou confidentialit par exemple Il en sera le garant tout au long du processus A c t de la parole attentive il prend l attitude de l coute active Il questionne reformule r gule fait dire plut t que dit Ne pas tre envahi par ses propres motions est une t che ardue quand le d bat s chauffe et que le m diateur re oit les critiques formul es pour autrui La prise de distance lui est salutaire et lui 4 Peut on se former la n gociation in La n gociation son r le sa place dans l am nagement du territoire et la protection de l environnement Sous la direction de J RUEGG N METTAN L VODZ Lausanne Presses polytechniques et universitaires romandes 1992 p 211 15 Op cit p 37 et suivantes 28 permet de garder une parole calme quand la temp te monte C est pourquoi il ne doit ni projeter ses attentes ni r agir trop vite Ceci ne l emp che pas de prendre sa part d engagement En effet on peut attendre de lui un avis sur une question difficile trancher un clairage technique pour une proposition id ologique On lui demande de faire preuve de clart de transparence de cr dibilit de c
24. les familles d j sensibles la question Les sorties anim es d un groupe constitu rassemblent des publics capt s dans les associations les comit s d entreprises les tablissements scolaires L animateur Il pr pare son projet cf chapitre 3 section 2 Lors de la sortie il veille ce que son animation soit adapt e au public en pr sence poss de du rythme une progression logique avec phases introductive et conclusive une d marche coh rente avec les objectifs fix s des propos et activit s ajust s au lieu et aux contraintes particuli res m t orologie par exemple Il sait s adapter l v nement impr vu Son attitude fait preuve d une certaine aisance face au groupe il sait se faire entendre se faire comprendre couter et interpr ter les r actions des participants s adresser tous inviter l interaction Il est respectueux des personnes et des lieux Il assume s curit et responsabilit Il a su int resser Il boucle la sortie en renvoyant d autres dates d autres informations une suite donner Pour valuer Plus efficace e Selon le public il est possible de pr voir une derni re activit ludique qui value sans le dire l impact de la s ance sur les participants e Ou se contenter d un change oral partir dun guide de questions succinctes et adapt es au contenu noter les r ponses puis analyser La diversit des activit s propos es
25. lev est celui du module de formation les comit s d entreprises constituant une voie interm diaire d actions construire ensemble Dans les lieux de loisirs organis s o l on fait du sport de la culture de l art o lon se regroupe autour d un int r t commun en association de quartier ou en club d activit o lon s organise formellement dans un but partag Les personnes y sont plus d tendues ouvertes sur le monde d j dans une d marche d engagement m me si elle 32 n est que ludique On peut y intervenir en pr sence physique animations conf rences d bats organisations de sorties ou par m dia interpos bulletin interne exposition affichage Dans les lieux d action politique le mot politique est ici pris dans son sens large de participation la vie de la cit Les syndicats les instances de d bat citoyen les forums de d mocratie participative en pr sence ou par Internet les agendas 21 locaux les constitutions de pays et autres co parlements rassemblent d j des personnes mobilis es pour la collectivit On peut encore y apporter un th me de d bat in dit y amener de nouveaux participants en organiser l o il n y en a pas Dans la rue espace de passage et de d ambulation la rue est pleine de mouvements de rythmes de gestes qui t moignent de sa vivacit Production silencieuse d une culture commune elle fabrique elle aussi du lie
26. non seulement de son plein gr mais surtout avec une volont de participation Il ne saurait se contenter de cela La quantit de questionnaires produits n est qu un indicateur parmi d autres dans l efficacit de la d marche Faire participer le plus grand nombre la politique de l eau est bien un projet d ducation populaire au sens noble d une ducation permanente pour tous Il s agit de mettre en place des syst mes d action qui ne se contentent pas d informer ou de communiquer m me si ces deux actes en font partie mais qui permettent la sensibilisation et la formation Sensibiliser signifie rendre sensible c est dire faire en sorte qu un tre devienne r actif l objet de la sensibilisation Etre sensible c est tre touch pivot corporel et motionnel de implication C est le d but de l engagement m me s il est t nu et seulement mental 31 La sensibilisation fait partie de la formation globale de l individu si l on entend par formation ce processus vital organisant la forme totale d un tre dans son apparence son organisation interne et son syst me relationnel Chaque individu de la population rencontr e assurera lui m me sa formation partir de la situation p dagogique que mettra en place l animateur du d bat public Il y a toute mon enfance dans le petit ruisseau du fond de mon jardin Pour penser au mieux la forme et le fond du p
27. poss de une r putation d envergure Ce n est pas forc ment un mode populaire de sensibilisation sauf penser en premier l espace de son d roulement Pourquoi ne pas sortir des lieux classiques de la culture pour s installer sur une place publique sous chapiteau dans un hall de grande surface ou une maison de quartier Le public Il est d embl e au moins curieux si ce n est int ress par la question Il est donc attentif m me s il ne partage pas toujours l opinion du conf rencier Et il poss de souvent une culture pr alable sur le sujet De la communication du choix de la date du lieu et du sujet vont d pendre salles vides ou salles pleines L animateur Il prend contact avec l institution gestionnaire de la salle de conf rence Il peut tre lui m me le conf rencier ou recherche le communicant poss dant le propos souhait Il assure la communication presse et radios locales affiches et tracts bulletins internes S il est le conf rencier il pr pare son expos les supports n cessaires S il n est pas le conf rencier il pr sente le contexte et le tribun lui laisse la parole puis anime le d bat qui s ensuit Il valorise le moment en invitant les journalistes et r digeant lui m me un compte rendu valu qu il peut diffuser Plus efficace Pour valuer Organiser son discours autour d un e Quantifier le nombre de personnes support est toujours int ressant pour pr sentes l attention de
28. que chacun peut faire individuellement on nonce plus facilement les gestes conomiseurs d eau N anmoins l eau appara t apr s des pr occupations telles que le r chauffement climatique et la pollution de l air L eau est une eau v cue La connaissance des milieux aquatiques est exp rientielle mais peu rationalis e Les loisirs aquatiques participent cette connaissance sensible de l eau naturelle On poss de des souvenirs scolaires sur le cycle g n ral de l eau Mais on ne peut gu re entrer dans le d tail des cosyst mes et de l tat du patrimoine hormis dans certaines cat gories de profession en prise directe avec la nature telles que l agriculture Les acteurs sont mal rep r s Le monde de la gestion de l eau se pr sente comme un univers brouill voire totalement inconnu A la fois son langage reste inaccessible car trop technique mais somme toute on ne s y int resse gu re car on lui fait confiance trois quarts des Fran ais Aussi m me si le prix de l eau para t lev tout est toujours trop cher pour le porte monnaie 63 des Fran ais sont incapables d indiquer le prix du m tre cube qui appara t sur la facture En Afrique un enfant va chercher ses dix litres d eau quotidiens tous les matins Un enfant fran ais les d pensent rien qu en se lavant les dents On s en remet aux collectivit s locales Si lon attend de l tat qu il intervien
29. qui arrosent les territoires d informations et de programmes de sensibilisation pour tous Is sont experts dans le domaine de l eau connaissent les cosyst mes aquatiques ou les circuits d alimentation en eau potable ma trisent l tat des lieux des ressources et les moyens de lutte contre la pollution Ce document a pour objectif de leur fournir des informations anthropologiques sociologiques et p dagogiques Les sciences de l environnement sont s rement la crois e des sciences de la nature et des sciences humaines De m me l ducation est un carrefour de savoirs disciplinaires et de savoir faire transdisciplinaires Nous en avons rassembl ici quelques rep res souvent mod lis s sous la forme d un sch ma afin de les rendre directement utilisables par l ducateur l environnement Chaque mod le est un outil qu il peut poser sur son projet ou sa pratique pour en interroger le sens Mode d emploi Les donn es synth tis es proviennent de plusieurs sources des r f rences th oriques et conceptuelles cit es dans le corps du texte en note de bas de page ou en bibliographie une enqu te men e dans le d partement des C tes d Armor en Bretagne explorant les relations co logiques leau et dont sont extraites les bulles paroles d eau notre exp rience en mati re de recherche de formation d ducation et de participation la vie des r seaux d ducation l environnement
30. 10 Philippe Barret Guide pratique du dialogue territorial Fondation de France collection Pratiques 2003 24 Plus on monte en degr de collectivement dans la gestion de la vie participation plus le public est civile impliqu personnellement et Figure 10 Participation et degr d engagement Information Consultation ms Concertation N gociation Public Public Public Public lointain gt int ress concern responsable 2 2 Les acteurs de la participation La participation met le citoyen au c ur d autres hommes ou femmes pluriels avec des d bats politiques de la soci t mais le leurs sensibilit s et leurs convictions Mais jeu des interactions oblige penser le ils Sont aussi un statut qui les fait entrer syst me dans son entier Michel FALISE diff remment dans le dialogue On ne lu en charge du conseil communal de les coute pas de la m me mani re de concertation Lille observe cinq acteurs m me qu ils parlent d un autre point de du syst me vue L importance de les associer r side dans le fait que toute signature Les citoyens personnes individuelles d cisionnelle sera de leur nom d lu int ress es de loin ou de pr s par l action lls constituent d abord une collection Les administrations qui pr parent et d individus h t roclites et in galitaires suivent les dossiers Si la d mocratie Chacun vient avec ses enjeux propres commence en des lieux o des hommes et ses interpr
31. ER Dominique sous la direction de 2003 Les sens du public Publics politiques publics m diatiques Paris PUF DUTAY Lo c avec Tugdual RUELLAN 2000 Penser sentir et agir la m tamorphose Paris Editions L Harmattan LAVIGNE DELVILLE Philippe SELLAMNA Nour Eddine MATHIEU Marilou sous la direction de 2000 es enqu tes participatives en d bat Ambition pratiques et enjeux Editions GRET KARTHALA et ICRA 52 RUEGG J METTAN N VODOZ L 1992 La n gociation son r le sa place dans l am nagement du territoire et la protection de l environnement Lausanne Presses polytechniques et universitaires romandes ZEMOR Pierre 2003 Pour un meilleur d bat public Presses de Sciences Po Sur l ducation l environnement COTTEREAU Dominique 2001 Formation entre terre et mer L alternance coformatrice Paris ditions L Harmattan collection Ecologie et formation MORIN Edgar 2000 Les sept savoirs n cessaires l ducation du futur Paris ditions du Seuil SAUVE Lucie 1994 Pour une ducation relative l environnement Montr al Guerin Paris Eska Cr dit photos Laurent Dekeyzer http badplayer free fr index php pp 1 4 21 Images Comit de bassin Loire Bretagne p 6 8 Autres photos Echos d Images 53 Liste des figures Chapitre 1 L eau et la soci t moderne Figure 1 Figure 2 Figure 3 Figure 4 Figure 5 Figure 6 Figure 7 Figure 8 L eau est q
32. L ouvrage de Philippe Barret cit plus haut dit par la Fondation de France fait un descriptif tr s approfondi de la fonction de m diateur pour ceux qui se consacreraient cette mission particuli re 27 aussi bien brider la parole orienter les solutions que perdre le public par manque de pr sence Savoir mettre en sc ne couter se distancier questionner analyser reformuler sont autant de comp tences qui le caract risent Avant la r union Lionel BELLANGER n gociateur essaie de diagnostiquer les acteurs et la teneur de la s ance qu il va animer Il rassemble les informations objectives qu il peut collecter sur l histoire ou la non histoire du groupe son territoire les conflits d usage les actions collectives etc Il pr pare les textes et arguments propres ce type de situation et ce public particulier Avoir une certaine ma trise pr alable des l ments constitutifs de la r union permet justement de s en d tacher plus facilement pendant l animation Ils deviennent des outils qu on utilise presque machinalement en fonction de l volution de la s ance Pendant la r union Assur de sa pr paration flottante et souple qui lui sert de socle le m diateur peut se mettre dans la double attitude d une pr sentation d informations et d une attention fine au groupe Savoir parler et couter en m me temps interpr ter les froncements de sourcils les regards qui s chappent
33. Quels sont les moyens structurels mat riels financiers dont il dispose et dont il a besoin 7 Comment Il a r dig un plan d action en terme de calendrier d objectifs de contenu de strat gies de d roulement d outils utilis s de moyens de communication 8 Et apr s il a envisag les moyens d valuer son action de communiquer autour de le valoriser et de lui donner une suite Tout p dagogue sait combien ces pr paratifs sont essentiels pour viter une navigation l aveugle et assurer une meilleure efficacit l intervention 3 3 Enoncer les valeurs Pour tous Une orientation thique nous est donn e par la directive cadre la participation Il est reconnu que rien ne pourra tre fait en mati re de reconqu te de la qualit de l eau sans la participation de tous L eau qui tombe en pluie sur tous les toits passe par toutes les maisons coule sur tous les territoires concerne tous les habitants part enti re Chaque habitant est un usager de l eau Il en supporte les choix politiques les co ts les formes de gestion Sa demande et ses besoins p sent dans les orientations prendre Il est bien au c ur de la politique globale de l eau L humain est un tre global L habitant en question n est ni un cerveau remplir ni un client s duire ni un sujet contraindre Il est d abord et pleinement un tre humain la fois physique biologique psychique culturel social h
34. acontant l histoire de son enfance ses petits enfants un guide conf rencier faisant Bien que l tymologie veuille que la p dagogie soit surtout consacr e l ducation enfantine p do enfant et agogie guide on parle aussi de p dagogie des adultes 33 d couvrir le patrimoine de son territoire et que l on coute bouche b e Bien souvent si son action a t efficace c est qu il a su trouver le juste quilibre entre la pr paration et l adaptation la r flexion et la pratique le pourquoi et le comment les valeurs et le bricolage quotidien l coute de l autre et l coute de soi l essentiel et l urgent l innovation et la r p tition ELITE Penser le projet Avant cette action il s est aid en r pondant 8 questions 1 Pour qui est elle envisag e Quelle est la population diversit identitaire cat gories d ges quantit habitudes sociales Sur quel territoire limites g ographiques et diagnostic 2 Au nom de quoi Quelles sont les finalit s les valeurs de r f rence l thique les conceptions du monde de l humain de la soci t 3 AU nom de qui Contexte institutionnel employeurs d cideurs commanditaires 4 Pour quoi Quels sont les buts atteindre au terme de l intervention 5 Avec qui Quelles comp tences l entourent quels partenaires sont susceptibles de l aider 6 Avec quoi
35. agazines sp cialis s n est pas le m me que celui de la presse locale g n raliste L animateur Il doit troquer son savoir de sp cialiste contre un savoir faire de vulgarisateur Il choisit les mots et les informations en fonction du type de publication Les probl matiques locales int ressent les lecteurs d une presse locale les probl matiques sp cialis es parlent aux lecteurs d une presse sp cialis e mais cela n emp che pas de situer les contextes et les enjeux dans une probl matique globale Un article court interpelle et envoie plus d informations ailleurs Un dossier pose les diff rents aspects du sujet pour permettre au lecteur de se faire une opinion Il peut se faire aider en invitant un journaliste professionnel l interviewer Quatre crit res sont souvent choisis par les journalistes l importance de l information transmise la capacit accrocher le lecteur le degr d actualit l int r t Pour valuer Plus efficace e Sauf engager un sondage ou une enqu te t l phonique il est tr s difficile d valuer la r ception d un article de presse e Le bouche oreille partir de personnes de proximit le retour des lecteurs connus donnent juste une appr ciation partielle et partiale e L valuation la plus pertinente est celle d avant publication qui passe par la relecture par autrui Ecriture claire et concise phrases courtes vocabulaire courant ajouter un lexique
36. arnel r siste met en place des syst mes de contr le qui assure sa sup riorit sur le Moi raisonn Je pense que c est la mairie de faire quelque chose ou aux ing nieurs de nous inventer des syst mes propose Jacqueline Le Moi charnel se d culpabilise se trouve des excuses observe qu il y a plus d sastreux que lui qu il n est qu une goutte d eau dans un oc an d aveuglement 4 Premiers gestes r gulateurs de tension Pourtant s il veut apaiser le conflit r duire les agacements l individu est oblig de passer l acte Il est condamn s unifier pour pacifier la vie quotidienne Le Moi raisonn entreprend d aider le Moi charnel il pluche la facture d eau calcule les conomies possibles se met l coute des informations environnementales en parle avec la famille Les premi res tentatives lib rent de la contrari t j ai gard l eau de lavage de la salade pour arroser mes fleurs tout en renforcement l insatisfaction lorsque le bon geste n est pas effectu Cette insatisfaction accrue va inciter alors au geste lib rateur de plus en plus fr quemment 5 Le temps de l int riorisation Le d bat entre le corps et l esprit par l interm diaire des sensations permet l injonction de s int rioriser Le changement p n tre dans la lumi re de l vidence On commence par le facile fermer le robinet pendant le brossage des dents mettre un pav dans la chas
37. bruits de fond et la chaleur verbale Il conclut par quelques id es rassembleuses l invitation une suite ou l annonce d v nements li s Il valorise la soir e en invitant les journalistes et r digeant lui m me un compte rendu valu des d bats qu il peut diffuser Plus efficace Pour valuer Varier les horaires tant t caf e Quantifier le nombre de participants ap ritif vers 19h tant t caf e Recueillir les propos et les analyser veill e vers 21h voire m me caf au regard des objectifs pos s sandwich le midi on n y rencontre e Estimer l accueil fait au questionnaire pas les m mes personnes de consultation Quelques r f rences e Des caf s citoyens organis s par le Club Loisir Action Jeunesse Brest http www claj infini fr bellevue cafe citoyen php 47 Sortie terrain Toute impr gnation d un lieu d une structure d un groupe d individus est une forme d apprentissage global La m morisation va fonctionner par int gration d images visuelles olfactives auditives affectives Et l information qui y est dispens e est des plus concr tes C est sans doute le meilleur moyen pour pratiquer l ducation l environnement Ce qui ne le dispense pas d une pr paration minutieuse d une p dagogie appropri e et d une insertion dans un projet plus ample Le public Tous les publics s offrent ce type d activit La visite guid e du dimanche matin attire plut t
38. ccueil et envisagent un planning d exposition lls projettent la forme et laborent une maquette Ils la confrontent une r alit ou la soumettent un regard critique ext rieur Is modifient en fonction des retours et produisent l outil final Is font vivre l exposition communication transport installation d sinstallation vernissage nouveaux rendez vous v nement ponctuel animation d un soir valuation etc Plus efficace Pour valuer Mieux vaut chercher interpeller qu e S installer en quelques moments trop instruire toucher la sensibilit les cibl s en observateur de traits du quotidien parler au v cu et l exposition relever les attitudes et l exp rience de chacun contenir une part les paroles des passants les de miroir pour tous en analyser au regard des objectifs compl mentarit de l information e interviewer quelques passants objective diversifi s analyse qualitative e Relever la quantit de questionnaires de consultation emport s Quelques r f rences L eau en Bretagne une exposition interactive pour sensibiliser la ressource en eau UBAPAR http www ubapar org eau 0 htm Autour de ma rivi re exposition cr e par Nature Centre Une exposition de A Z Concevoir et r aliser une exposition S Giradet et C Merleau Ponty 45 Conf rence d bat On vient une conf rence d bat soit parce que le sujet interpelle soit parce que le conf rencier
39. chniques Paris PUF 1993 culturelle sur la bonne tenue de sa maison particuli rement sur la femme encore investie du statut de f e du logis Chaque geste capitalis dans un automatisme est constitutif d une 1 5 Changer ses habitudes Pour autant que le quotidien semble s couler goutte goutte solide et silencieux il n en est pas moins volutif Le changement peut survenir chaque petit matin parfois brutalement parfois subrepticement Le quotidien est le lieu du changement sur fond de continuit et le lieu de la continuit sur fond de changement Il comprend la fois une graine permanente d ternit et une graine permanente de fragilit comme l observe joliment Claude JAVEAUP Les habitudes ne sont donc pas immuables et KAUFMANN en a magnifiquement d crit le processus de transformation 1997 Nous avons pu observer le m canisme en jeu aupr s de notre public d enqu te et y rep rer six grandes phases volutives Op cit pp 40 et 41 17 identit et gardien d une culture Lorsqu on remet des gestes en question c est toute une identit d appartenance sociale qui est r prouv e La pression doit donc tre forte pour ouvrir des br ches Chacune de ces phases poss de sa dur e propre il peut y avoir des arr ts brutaux des acc l rations des stades interm diaires de retour en arri re Mais ce qui est certain c est qu avant d arriver l tape finale d
40. ctivit des participants Ma triser ses connaissances scientifiques et techniques sur l eau tout autant que ses comp tences d animateur dynamiseur de groupe va l aider g rer ses motions face des adultes qui il ne faut pas faire qu en promettre Lorsque la confiance mutuelle est tablie on peut aller tr s loin dans des contenus ou de la cr ation Ne pas h siter si le temps le permet d entrer dans des d marches de projet Plus efficace Pour valuer On est bien plus accompagnateur de e Une premi re activit reconduite en formation que formateur en ces fin de formation dont on mesurera circonstances L animateur propose le l cart mots jet s photolangage public dispose Le meilleur moment est e Un bilan oral quand la construction de la s ance e Un questionnaire de satisfaction devient collaborative par le jeu des remplir chan exp riences d opinions i P dexpane p Le tout analys au regard des objectifs Quelques r f rences e Education permanente revue de r f rence en mati re de formation des adultes http www education permanente com fr qui php e Se former l ing nierie de formation L Bremaud P Leguy J Morin G Pineau ditions L Harmattan collection Education formation 2005 49 Forum citoyen Localement les populations s habituent tre convi es des d bats publics et des consultations sur des projets d am nagement Les plus concern s viennen
41. de questionnaires remplis puis envoy s l agence de l eau est un indicateur pertinent Pour tre pleinement efficace il demande d tre pr c d d une estimation de l attendu au regard d un certain nombre de crit res sociaux Serait on satisfait de 10 de la population Plus Moins Et pourquoi ce taux nous semble t il juste est ce au regard du nombre de structures engag es dans l action Est ce au regard du nombre de personnes que chaque structure est susceptible de rencontrer Est ce au regard d un chiffre soci tal issu d institut de sondage Etc Si la premi re estimation est difficile r aliser au moins le chiffre obtenu servira t il de premier jalon pour la suite de l action Chaque intervenant valuera la sensibilisation et la formation au travers des objectifs plus pr cis qu il aura nonc sur son projet L analyse peut se porter sur le projet lui m me pertinence coh rence efficience sur le public rencontr acquis transformation participation sur les r sultats obtenus Pour conclure impacts sur le territoire l environnement l engagement Toute information collect e peut aider clairer l ensemble de l action les paroles des participants les comptes rendus de chaque intervention les r cits d animation le tout est de mettre en synergie objectifs d marche r sultats obtenus Quelque soit l action que l on ait choisie de poursuivre la d marche pr paratoire pe
42. e plan de l ducation on cherche d multiplier les publics Sur le plan du politique on s organise entre territoires internationaux et territoires locaux Contextualiser l ducation La contextualisation de l action est sans doute l un des axes importants de l ducation l environnement c est m me lun des sept savoirs n cessaires l ducation du futur disait Edgar Morin 2000 La Directive cadre europ enne sur la reconqu te de la qualit des eaux fait actuellement contexte et d autant plus qu elle impose ses tats membres la participation de tout un chacun Fonder une politique de l eau sur l information la sensibilisation et la consultation du grand public int resse de pr s les acteurs de l ducation l environnement qui y voient l occasion d y mettre en uvre une v ritable ducation populaire l cocitoyennet L ducation l cocitoyennet englobe souvent de fa on implicite les actions p dagogiques qui d veloppent des gestes quotidiens conomes et respectueux des ressources les cogestes trier ses d chets r duire sa consommation d eau ou d nergie limiter le jardinage chimique pr f rer les transports en commun aux transports individuels etc Un citoyen singulier et communautaire Le citoyen est ainsi pos comme individu responsable et autonome dans ses choix de vie reli l environnement dans le moindre de ses actes personnels Ces
43. elle toute information nouvelle va 6 L exploitation agricole des parents la visite du barrage le passage quotidien devant la station d puration le m tier du mari la construction de moulins dans le cours d eau les jeux de plage l eau quotidienne pr lev e la fontaine etc se fixer et de poursuivre les rencontres vivantes avec l eau les milieux aquatiques et toute l organisation humaine qui en d coule Les jours o je suis oblig e de mettre le r veil matin comment pourrais je me r veiller si je n avais pas cette eau qui me coule dessus Fiqure 5 Le tiers corporel L eau vitale Indispensable ressource E R L eau vivante Fragile milieu L eau v cue Exp rientielle 1 4 De la r sistance de l eau D un c t le socle exp rientiel favorise le lien co logique de l autre il est des r sistances non n gligeables dans le d veloppement de l cocitoyennet De plus en plus de Fran ais num rent les gestes cocitoyens qui permettent d conomiser la mati re fermer le robinet prendre des douches courtes plut t que des bains arroser ses fleurs l eau de pluie installer une double chasse d eau v rifier les fuites etc Mais ce n est pas parce qu on sait comment faire qu on passe facilement lacte On est conscient mais on fait pas attention la fois conc de un adolescent Il ne s agit que rarement de mauvaise volont chez la
44. ente soit elle la part prise par un participant influence le sens de la situation Toutefois on ne prend pas la m me part selon qu on influence juste par une pr sence fugace et silencieuse ou que l on travaille modifier un dossier dans sa apporter sa contribution une totalit et sur un long terme La situation Participer c est prendre part participation poss de des degr s Aussi minime soit elle aussi d implication Informer Certains acteurs de la participation situent son plus bas niveau la d marche d information Celle ci permet d noncer d expliquer et d argumenter des th ories des syst mes ou des orientations sous entendu qu un homme averti en vaut deux Si cette phase est n cessaire elle n est pas suffisante car informer engage surtout l metteur de l information et fort peu le r cepteur Elle peut m me en certains cas ne jamais atteindre sa cible Un article de presse un spot t l vis une plaquette dans la bo te lettres se noient parmi les multiples autres informations qui tentent d atteindre son public intervenants pr voient alors un syst me d information r troactive qui vise susciter des r actions et valider des options retenues On s approche alors des d marches consultatives En certaines situations les 23 Consulter La consultation consiste recueillir une information une opinion ou une proposition sur un sujet soumis un public
45. ersonnelles sur l eau quotidienne eau qui ne se pense plus tant elle est pr sente et utilis e celle du robinet de la goutti re et du cours d eau de proximit celle de la facture et celle du loisir Est ce la m me eau Comment est elle ressentie nomm e jug e Quelles significations englobe t elle Apr s la prise de contact et les premi res h sitations tr s vite les personnes interview es se sont mises parler Pour certaines dans un flot de paroles abondantes pour d autres de fa on plus retenue et r fl chie Mais lorsque la confiance est tablie l enqu t a de lui m me envie de parler Entr s ensemble dans son histoire de vie l enqu t et l enqu teur naviguent dans un m me bateau sur les courants du monde propre l enqu t Il parle de lui on l coute souvent en acquiescant pour l encourager poursuivre Chaque question nouvelle essaie de venir sans rupture comme un encha nement 3 L entretien compr hensif Paris Editions Nathan Universit 1996 la derni re information qu il vient de nous donner L explicitation n est pas toujours simple formuler c est tellement l habitude c est tellement banal disait une jeune fille plut t d concert e Mais dans cette invitation parler de soi pr senter une identit digne d int r t l enqu t cherche consciencieusement les mots les plus proches de l exp rience II fouille dans ses souvenirs
46. es t moignages sont issus de notre enqu te Nous avons modifi les pr noms des personnes afin de garantir l anonymat 16 d s lors ma trisable par seulement quelques sp cialistes desquels nous d pendons tous Lorsqu il faut s engager personnellement la t che para t si d mesur e et si loign e de soi qu il faut d j que sa propre thique soit forte et stabilis e pour qu elle prenne en main un changement d habitude Le poids des habitudes Le savoir faire de l eau s est ainsi r duit au geste banal d ouverture du robinet et s diment dans l paisseur de nos automatismes m nagers Faire la cuisine laver le linge nettoyer la maison arroser ses fleurs injecter des produits toxiques sont autant d actes de la quotidiennet que la conscience vite d alourdir par des remises en question Les habitudes sont l pour nous faciliter la vie L apprentissage de ces gestes du quotidien est abouti lorsqu ils sont totalement incorpor s en nous Nous pouvons alors les effectuer en tout automatisme avec aisance et fluidit Le corps agit sans la t te et c est bienheureux pour la t te qui peut penser des choses plus agr ables pendant que la t che domestique s effectue et pour le corps dont l inconscience vite la p nibilit Cette puissance int rieure de l habitude est doubl e par une injonction morale et 8 Voir Alain GRAS Grandeur et d pendance Sociologie des macro syst mes te
47. eviner le lecteur qui lira ou ne lira pas le document L exposition tente d aller vers un public la forme remplace l animateur Mais l encore on n est pas certain d avoir obtenu le regard du passant L laboration d une affiche d un prospectus p dagogique ou d un livret ressemble celle de l exposition La conf rence d bat invite tre l On passe dans la cat gorie des mises en pr sence concr tes L auditeur peut malgr tout rester silencieux m me si ses oreilles ont t actives La convivialit du lieu o se d roule le caf citoyen facilite la prise de parole parfois un peu trop mais peu s enclaver parmi les bons moments sans lendemain 43 La sortie terrain par d finition engage d abord corporellement rencontrer un lieu des gens une probl matique C est dans la comp tence de l animateur que se jouera le passage de l engagement corporel la mobilisation citoyenne Il en va de m me pour les modules de formation Nous les classons apr s de fa on un peu arbitraire en estimant qu une sortie terrain peut s inclure dans un module de formation Les forums citoyens sont des hauts lieux de la parole d mocratique Con us et nomm s pour cela les participants qui y viennent savent qu ils peuvent formuler leurs opinions L engagement y est total m me si ce n est pas toujours celui qu on attend C est par le festival que nous terminons car nous le concevons c
48. ff es de sensations n gatives surgissent de part en part au fur et mesure que les gestes entrent dans le champ de l introspection On pourrait essayer de r duire la consommation s interroge Georgette mais ce serait au d triment de beaucoup de choses Revenir en arri re ce serait dur Quoique on a un puits on ne l utilise m me pas Donc on pourrait avoir de leau Encore faudrait il une installation ou aller avec le seau Et nous assistons ainsi au d bat int rieur qui s instaure chez Georgette jusqu ce qu elle conclut on ne s int resse pas trop la maison aux probl mes de l eau mais effectivement c est bien je vais en parler avec mon mari ce soir 3 Le conflit int rieur La contradiction prend de la puissance au c ur du geste D un c t les habitudes se poursuivent l eau coule toujours au robinet la douche dure longtemps les fleurs sont arros es avec l eau courante alors qu il y a un puits au fond du jardin on ne s int resse pas la gestion de l eau Pourtant la conscience commence mettre des critiques l individu qui raisonne est agac par l individu charnel Deux parties du Moi entrent en conflit l un d teste voir l eau croupir au fond de l vier c est le Moi charnel l autre d teste le gaspillage de l eau qui court c est le Moi raisonn Le rapport de force entre les deux aversions conditionne la forme de l action Le Moi ch
49. intense organisant tout l tre dans son rapport au monde Je sais que j ai des choses faire On me l a dit trop r guli rement pour que je n en ai pas conscience Oter quelques m tres cubes d eau et c est une part d elle m me que l on ass che a doit tre tr s tr s dur de vivre sec Bien s r la d finition du propre n est pas fig e ni uniforme d un individu l autre ou d une culture l autre Chacun peut poss der sa caract risation du propre et du rang l essentiel tant qu ils soient rep r s Les macro syst mes tent toute responsabilit individuelle Auparavant entre l usager et l eau s intercalait un simple seau Chaque foyer avait pour t che d en r cup rer la quantit dont il avait besoin pour sa journ e Le contact avec la ressource tait direct Aujourd hui ce sont des kilom tres de tuyaux engins raccords machines laver qui s parent la ressource de l usager Tout un syst me technique conomique administratif entoure les mouvements de l eau de son captage son rejet Sans doute notre poque y a t elle gagn e en confort hygi ne et sant mais le particulier y a perdu en compr hension et en responsabilisation vis vis de la ressource Ces macro syst mes qui sont encore plus gigantesques au niveau de l nergie ont totalement modifi les rapports naturels l environnement qui devient un ensemble abstrait confus et 7 C
50. iorisation de la n cessit de changer ses habitudes C est alors le d but d un processus en boucle vertueuse entre de plus en plus d habitudes respectueuses au quotidien et de plus en plus d engagement co social Ce qui se fait et se dit pour l eau est bon pour l nergie l air la terre Il ny a plus de s paration ni au niveau environnemental ni au niveau territorial Parmi les personnes interrog es celles qui ont atteint un haut niveau de conscience cologique rebondissent dans leurs propos de questions environnementales en questions politiques de la maison personnelle la plan te des gestes domestiques aux exemples professionnels Tout s encha ne en un m me syst me de sens du moi intime au nous partag Et ce n est pas seulement parce J Al des enfants c est parce NOUS avons tous des enfants 20 Pour que l eau l ment de la vie quotidienne gt devienne enjeu politique pour tout un chacun l ducateur l environnement doit faire uvre de m diation entre le v cu et le viable entre le vital et le vivant entre le sensible Fiqure 8 Relier L eau El ment de la vie quotidienne et le scientifique entre l intime et le partag entre l individuel et le collectif entre l ordinaire et l extraordinaire etc L ducateur l environnement porte ici la figure du relieur L eau enjeu politique L ducateur l e
51. istorique Il est minemment complexe 34 port par un irr sistible d sir de vie la fois aimant et souffrant accueillant et refusant raisonnable et d lirant passionn et indiff rent lucide et aveugle Il est l homo sapiens d mens cher Edgar MORIN La raison qui ignore les tres la subjectivit l affectivit la vie est irrationnelle dit ce m me MORIN Faire avec l humain c est alors prendre en compte son unit et sa complexit Je sais que je peux faire mieux mais on est pris dans un flux quotidien et on suit le mouvement 20 Dans beaucoup de ces ouvrages et par exemple dans Les sept savoirs n cessaires l ducation du futur Paris Editions du Seuil 2000 p 62 Dans Terre Patrie crit en collaboration avec Anne Brigitte KERN Paris ditions du Seuil 1993 p188 Donner valeur l eau Pour commencer porter un regard int ress sur les enjeux de l eau celle ci doit avoir une valeur non r duite la valeur conomique Or toute valorisation ne s acquiert que dans la relation Apprendre nommer les besoins les bienfaits les attractivit s les d sirs vis vis de leau oblige trouver les particularit s qui d finissent ses qualit s Cette r flexion devient alors le connecteur de mobilisation un coin de conscience s ouvre l enjeu 35 Tout changement de regard et de comportement ne peut s op rer que s il y a glissemen
52. n MORIN Edgar et KERN Anne Brigitte 1993 Terre Patrie Paris ditions du Seuil Sur l eau Eau et d veloppement durable l tat des lieux novembre 2004 Sofres et Lyonnaise des eaux http www tns sofres com etudes pol 011204 lyonnaise htm Le barom tre SOFRES C I EAU 2004 les fran ais et l eau principaux r sultats Les tudes du CI Eau http www cieau com toutpubl sommaire texte 10 contenu f101 htm Les fran ais et l environnement opinions et attitudes au d but 2002 in Etudes et travaux n 39 IFEN Perceptions et attentes du grand public l gard de l eau 2004 Minist re de l cologie et du d veloppement durable BVA BACHELARD Gaston 1942 L eau et les r ves Essai sur l imagination de la mati re Paris ditions Jos Corti Comit de bassin Loire Bretagne Tous acteurs de l eau questions importantes de travail pour la gestion de l eau du bassin Loire Bretagne juillet 2004 La directive cadre sur l eau et son application dans le bassin Loire Bretagne 16 questions 16 r ponses septembre 2004 PINEAU Gaston et BARBIER Ren coord 2001 Les eaux coformatrices Paris ditions L Harmattan collection Ecologie et formation Sur la participation du public BARRET Philippe 2003 Guide pratique du dialogue territorial Paris Fondation de France CARLO Laurence de 1996 Gestion de la ville et d mocratie locale Paris Editions L Harmattan CEFAI Daniel PASQUI
53. n de la rencontre de la pens e de l affectif La rue s habite et s investit au m me titre que tout autre espace mais avec ses modes bien elle Les informations s y bousculent tant t rus es tant t noy es Affichages animations f tes vitrines forums emplacements de march accostages passants le tout est d y trouver sa place et sa voix Figure 14 Lieux et formes de l intervention A la maison Porte porte presse radio t l vision lettre outil p dagogique Internet Dans la rue Affichage f te conf rence d bat animation de rue vitrine caf citoyen Au travail Affichage presse interne formation conseil Sur les lieux de loisir Animation bulletin interne sortie conf rence d bat exposition pi ce de th tre Dans les lieux d action politique Forum de citoyens atelier de proximit r unions syndicales 3 2 Faire uvre de p dagogie Quelques soient les lieux et les formes pour lesquels on opte l important est de faire uvre de p dagogie Nous donnons ici au moins deux significations au mot p dagogie le sens professionnel qui prescrit de penser des moyens d ducation ou de formation en r ponse des questions de finalit s et de valeurs humaines et sociales mais aussi au sens commun du bon p dagogue qui est celui qui sait transmettre quelque chose sans avoir eu besoin d user de la contrainte un grand p re r
54. nce elle n est pas non plus impossible C est tout l enjeu d une sensibilisation pens e et mise en uvre en tous les lieux d ducation l environnement Ensemble pour l eau Il est temps de se mouiller 1 2 L opinion publique et l environnement Les repr sentations de l eau et de l environnement par la population fran aise sont depuis quelques ann es r guli rement recueillies par les instituts de sondage Les principaux r sultats montrent que La prise de conscience s largit Voir Eau et d veloppement durable l tat des lieux novembre 2004 Sofres et Lyonnaise des eaux http www tns sofres com etudes pol 011204_lyonnaise htm Le barom tre SOFRES C I EAU 2004 les fran ais et l eau principaux r sultats Les tudes du CI Eau http www cieau com toutpubl sommaire texte 10 c ontenu f101 htm Perceptions et attentes du grand public l gard de l eau 2004 Minist re de l cologie et du d veloppement durable BVA Les fran ais et l environnement opinions et attitudes au d but 2002 in Etudes et travaux n 39 IFEN Une r elle prise de conscience cologique s op re sur notre territoire conscience partag e entre une inqui tude grandissante vis vis de l volution des ressources en eau l eau est une ressource limit e dont on craint une p nurie moyen terme et une pollution pr occupante et une r flexion plus avanc e sur ce
55. ne en mati re de lutte contre la pollution de Pair et de latmosph re ce sont les collectivit s locales qui sont les mieux plac es pour r soudre les probl mes d environnement li s la qualit de l eau de m me qu au bruit et au tri des d chets L avenir est pr occupant On a encore certains doutes sur la capacit du progr s scientifique et technique r soudre les probl mes d environnement et l on commence s inqui ter pour les g n rations futures Les enjeux sont plan taires La probl matique locale de l eau s ins re dans une pr occupation plus vaste dont les enjeux sont mondiaux On a conscience de son privil ge au regard de pays d munis L abondance et la qualit dans laquelle se trouve le Fran ais relativisent le regard critique L eau est un enjeu du d veloppement durable chelle plan taire 1 3 Les eaux rencontr es au c ur du quotidien En allant plus intimement au c ur des repr sentations on d couvre que l eau est notablement quotidienne C est dans l coulement des jours que se joue le rapport l eau Car la vie m me est videmment quotidienne crit le sociologue Claude JAVEAU 1991 La vie quotidienne est le soubassement de tout notre syst me relationnel aux autres et l environnement C est le m me individu qui du matin au sommeil traverse sa journ e et ses multiples d coupages Cet individu est pluriel il endosse des personnages et des r
56. niques de r union L animateur introduit le sujet distribue la parole synth tise et formalise observe et coute r gule par une information objective prend des notes gt L intervenant est animateur de d bat Est ce une sortie de terrain ou un cycle d interventions Il poss de en sa besace multiples m thodes actives sensorielle 39 scientifique interpr tative didactique ludique empirique pragmatique d marche de projet et de nombreux outils objets de d monstration supports p dagogiques mat riel d exploration gt L intervenant est ducateur Est ce une conf rence L essentiel est alors dans le contenu Ce qui fait m thode c est le plan de l expos la voix le rythme les supports visuels de d monstration l attention port e au public l organisation elle m me de la conf rence gt L intervenant est conf rencier Est ce une action de formation dans l entreprise La pr paration est la m me que pour une sortie terrain ou un cycle d interventions sauf tre adapt e l int rieur des b timents Des adultes ne sont pas plus capables que des enfants d tre attentifs trois heures un discours ininterrompu Le corps et la vigilance de l esprit ont leur limite l apprentissage chez l adulte n cessite aussi de l action gt L intervenant est formateur Est ce une pi ce de th tre La m thode est dans le jeu jeu des acteurs jeux des dialogues Voir
57. nvironnement relieur 21 CHAPITRE 2 LA PARTICIPATION La consultation du public sur les grands enjeux de la politique de l eau et la r vision du SDAGE dans le bassin Loire Bretagne doit s op rer une premi re fois en 2005 une seconde fois en 2007 puis r guli rement par la suite Il s agit de recueillir les avis id es propositions ainsi que toutes les informations utiles pour orienter et mettre en uvre une politique de l eau plus efficace et mieux partag e D sirer faire participer le public est une chose le mettre en place et en retirer les fruits en est une autre Il ne suffit pas de transmettre une information de d signer un arbre palabres ou de tendre le micro Les sujets de pr occupation pour chacun sont nombreux et l engagement ne s impose pas de lext rieur La participation dans ce projet sera donc un moyen pour d cider ensemble de ce qui doit tre fait mais sera aussi un but car on ne na t pas engag on le devient C est sans doute dans ce double enjeu que se situe l intervention particuli re des ducateurs l environnement Comme sur une boucle r troactive leur action va osciller entre l objet environnemental sur lequel porte la participation l eau et une r flexion m thodologique sur l apprentissage de la participation Nous avons explor la relation l eau dans le chapitre pr c dent nous allons maintenant examiner la notion de participation citoyenne
58. oh rence dans le raisonnement Enfin son esprit de synth se aide conclure la s ance Il v rifie que telle tait la teneur des propos Il propose de trancher s il y a besoin Et peut m me d j noncer le travail qu il reste mener pour aller jusqu la proposition finale et au plan d action Apr s la r union Il lui revient bien souvent sauf avoir eu des collaborateurs charg s de prendre des notes de r diger le compte rendu de la r union C est un document qui a toute son importance dans le processus Il permet chacun de v rifier la teneur des propos et les avanc es d cid es ensemble Il est le garant de l histoire du projet On peut s y r f rer en cas de doute Et il peut constituer les donn es concr tes sur lesquelles se fera l valuation du projet Figure 13 Le m diateur Une pr paration qui lui sert de socle et non de cadre rigide Une parole attentive Le m diateur Un esprit de synth se Une coute active Une part d engagement 2 5 Des choix thiques op rer Le m diateur est un quilibriste entre l intervention et la distanciation Mais au del de l attitude qu il assume il est lui et ses partenaires face un choix thique op rer On peut vouloir obtenir une participation tout prix tant on est convaincu de son bien fond jusqu sans s en rendre compte user de techniques persuasives voire manipulatrices On obtient ce que lon veu
59. omme un long moment de formation entre multiples partenaires d un territoire oeuvrant pour la festivit de l autre partie de la population autour d un l ment mis en valeur l eau R ussi dans sa pr paration coll giale et dans son d roulement il pourrait bien approcher les 50 de mobilisation des habitants du territoire concern en faveur de la consultation Chacune de ces actions fait l objet d ouvrages complets avec des regards sociologiques philosophiques ou p dagogiques Nous n en brossons ici que le portrait type pr sentation globale objectifs g n raux public potentiel r le de l animateur une remarque cl des pistes pour valuer et quelques r f rences ouvrages exp riences ou acteurs L article ou le dossier de presse Bulletins internes presse quotidienne revues sp cialis es tous les espaces de la communication crite sont des lieux de diffusion Plus ils sont vari s plus on s adresse une population diversifi e Sa plus grande difficult r side dans l incertitude de toucher son public Sa plus grande commodit est dans la libert que laisse l crit de dire ce que l on veut comme on le veut sans tre interrompu ou contredit C est un exercice qui permet de garder la t te froide et de peser chaque id e et chaque mot avant que de l exposer Le public Il est invisible et cest pourtant lui qu il faut penser avant d crire le deviner ou explorer les abonnements Le lecteur de m
60. permettre de mettre en valeur les avanc es sociales que l action aura permises Pour cela il est n cessaire de la penser d s le d but du projet afin de collecter toutes les informations utiles sur lesquelles se portera l analyse Dans ce contexte l valuation se fera au regard des intentions pos es au pr alable la sensibilisation la formation la participation 3 Voir Guide pratique d valuation Projets d ducation l environnement sous la direction de Dominique Cottereau Editions du CRDP de Bretagne 2004 41 Pour tre efficace L outil doit tre saisissant attractif esth tique de compr hension rapide de manipulation ais e et adapt son public On y retrouve les m mes n cessit s d aborder la fois le sensible et le sens le global et le complexe l individuel et le collectif que lorsque nous choisissions les savoirs La diff rence r side dans le fait que l animateur ne sera pas l pour pallier aux manques et adapter si besoin tait Par l outil il vaut mieux donc interpeller plut t qu enseigner ramasser l essentiel plut t que tout dire choisir l image globale plut t que l information analytique le dessin plus que les mots La forme est minemment aussi importante que le fond C est elle qui appelle le plasticien l expert et le p dagogue travaillent alors de connivence sa conception Pour valuer le taux de participation du public La quantit
61. phes analysent les causes de la crise mondiale humaine et environnementale dans ce mod le de la disjonction On a disjoint sujet et objet nature et culture corps et esprit sentiments et raison avec pour chacune des parties sa sph re propre le valoris pour ce qui est de l objet de la culture de l esprit et de la raison et le d valoris marginalis ou au mieux r cr ologis pour ce qui est du sujet de la nature du corps et des sentiments Figure 2 Le mod le dualiste Relation positive l eau Plaisir bien tre beaut etc Relation n gative l eau Pollution gaspillage etc S paration D responsabilisation D solidarisation La seconde option pr pare une pens e dialectique On y pr f re les dialogues aux confrontations les concertations aux combats les combinaisons aux oppositions Ce que Figure 3 Le mod le dialectique j aime de l eau va entrer en dialogue avec ce qui lui nuit et donner sens aux comportements que je dois alors engager Implication Responsabilisation Solidarisation Relation positive l eau Plaisir bien tre beaut etc Relation n gative l eau Pollution gaspillage etc F D L exp rience au c ur du dialectique Au tableau des dialectiques l eau n est pas s che Elle nettoie et rouille elle arrose et inonde elle purifie et moisit elle d salt re et touffe elle berce e
62. pour expliquer les mots techniques adopter un style harmoniser les trois niveaux de lecture images et titres premi res et derni res phrases textes Quelques r f rences e Comment crire un article d information R seau Education M dia http www media awareness ca francais ressources projets speciaux trousses ressources comment ecrire ar ticle cfm e Le guide de l criture journalistique J L Martin Lagardette Editions de la D couverte 2003 44 Exposition Dire sans parler animer sans animateur interpeller sans appeler l exposition organise de l information souvent ponctuelle et en ce sens veillante Elle a cette fonction de synth tiser en une forme de plus en plus attractive un ensemble construit de messages et de l installer en des lieux parfois classiques mus es maisons de site mais aussi inhabituels ce type de culture supermarch s Le fond et la forme se pensent simultan ment et de fa on compl mentaire Le public Passant par hasard ou lecteur averti seul ou en famille les press s ou les appliqu s tous les types de public passent devant l exposition Il est certain que le lieu d accueil conditionne en grande partie les spectateurs et leur mode de regard L animateur Il rassemble les partenaires du projet Ceux ci noncent leurs repr sentations attentes d sirs et comp tences respectifs Is formulent les objectifs le public les contenus Is explorent les lieux d a
63. produits dangereux Prot ger les ressources pour l eau potable et lutter contre la pollution micro biologique et le d veloppement d algues toxiques Pr server notre patrimoine naturel Restaurer les zones humides et conserver la biodiversit Favoriser la remont e des poissons migrateurs Garantir la richesse l int grit et l attractivit du littoral R duire les pollutions issues des activit s industrielles et artisanales Pr server la qualit des milieux fragiles de l amont des bassins versants Mieux vivre avec les crues R glementer les constructions dans les zones inondables Adapter les routes et les r seaux eau lectricit t l phone au risque d inondation D velopper les dispositifs de pr vision et l information des habitants en zones inondables Prot ger les lieux habit s quand c est possible techniquement et raisonnable financi rement 5 G rer l eau comme un bien commun et d velopper les solidarit s entre tous les usagers S gt Sensibiliser chacun cette solidarit amont aval pour mieux concilier les diff rents usages Mieux appliquer le principe pollueur payeur Assurer la connaissance et la transparence des co ts La participation du plus grand nombre d habitants ces enjeux collectifs est sans doute le garant le plus s r de sa r ussite Elle n cessite en effet l volution des pratiques professionnelles et des comportements individuels Si la t che nest pas mi
64. rojet nous poserons dans ce chapitre quelques rep res p dagogiques sociologiques et anthropologiques qui pourraient servir de leviers l intervention 3 1 Mobiliser C est la phase la plus difficile En dehors du public captif constitu par le monde scolaire on ne touche bien souvent que les d j sensibilis s Comment et o travailler avec le grand public On peut le trouver en cinq espaces de vie la maison sur le lieu de travail dans les lieux de loisir dans les lieux d action politique et dans la rue A chaque espace correspondent des moyens d intervention sp cifiques A la maison lieu priv par excellence la maison n est pas pour autant sans fen tre sur le monde On ouvre son courrier lit la presse coute la radio regarde la t l vision se connecte sur le Web raconte ce qui s est v cu ailleurs ram ne des objets L intervention y est sans doute la moins contrainte et l accroche doit alors tre pr cise succincte et forte Mieux vaut aller l essentiel et tre force d vocation pour le foyer plut t que de se perdre en informations techniques Au travail condition d avoir convaincu le responsable de nous ouvrir les portes de son entreprise priv e ou publique le lieu de travail peut tre l endroit o l on capte le grand public ailleurs que chez lui Le premier degr de l intervention se fait par voie d information interne d affichage d exposition le plus
65. s dommages l environnement En France les grandes orientations de la gestion de l eau sont formalis es dans chaque grand bassin hydrographique par un Sch ma Directeur d Am nagement et de Gestion des Eaux le SDAGE labor par le comit de bassin Chaque comit d veloppe sa propre mise en application des directives en fonction de l identit de son territoire en fonction des aspects cologiques g ographiques historiques Le comit de bassin est une sorte de parlement de l eau lieu de discussion et de concertation entre tous les acteurs concern s par la politique de l eau lus locaux repr sentants de l tat usagers industriels et agricoles associations de p che de consommateurs de protection de la nature conomiques qui interf rent dans l volution de son domaine aquatique Autour de la Loire Le bassin Loire Bretagne s tire autour de la Loire du Mont Gerbier de Jonc jusqu Nantes et de ses affluents bassins de la Vilaine c tiers bretons bassins c tiers vend ens et marais poitevin Si la Loire en est le fleuve embl matique 135 000 kilom tres de cours d eau baignent les 156 000 km de terres Le bassin se caract rise par des nappes souterraines importantes et tr s sollicit es dans le centre et l ouest des zones humides nombreuses et remarquables une fa ade maritime cologiquement et conomiquement tr s importante la pr dominance d
66. s auditeurs l illustration et e Noter ou faire noter les r actions la clart du propos film court du public les analyser au regard des diaporama vid o projection affiches objectifs sons e Estimer l accueil fait au questionnaire de consultation 46 Caf citoyen Les bars sont des hauts lieux de la socialit Conversations de comptoir rendez vous intimes causeries entre amis ou inconnus on s y arr te presque moins pour tancher sa soif que pour s immerger au milieu du monde lls taient d j investis par la musique le th tre ou la po sie On y organise aujourd hui des d bats citoyens et clair s caf sciences caf philo caf litt raire Le public C est une population bien vivante o se m lent les familiers du bar et les inhabituels venus sp cialement pour le th me du d bat Tout type de propos peuvent alors merger les passionn s du sujet les provocateurs les indiff rents les savants ou les excessifs de fin de soir e L animateur Il prend contact avec le propri taire et n gocie le th me de la soir e la date et l heure voire m me une d coration sp cifique au sujet Il assure la communication presse et radios locales affiches et tracts bulletins internes I mobilise un ou plusieurs communicants qui vont introduire le sujet en exposant leurs points de vue Il anime la soir e en distribuant les paroles un micro est n cessaire pour couvrir les
67. s de population d s l origine du projet Ils sont ainsi concepteurs et acteurs de bout en bout ce qui transforme un projet ponctuel et r cr atif le temps du festival en un projet formateur et cr atif L animateur Il est animateur de projet Sa premi re t che est de rassembler et mobiliser les partenaires Sa pr paration initiale est minimale ici ce serait le th me eau et le contexte consultation pour laisser au groupe qui se constituera le champ libre toute forme d initiatives Il est le garant du bon d roulement du travail collaboratif clarification des attentes et possibilit s de chacun noncer des vis es de l action partage des t ches partage des ressources d limitation du cadre d action articulations communicationnelles circulation de l information respect des identit s accueil de la discussion critique Il peut ensuite la fois animer le groupe de pilotage et intervenir en tant qu ducateur formateur aupr s des groupes particuliers Pour valuer Plus efficace e La dynamique mise en place est Etre vigilent sur le calendrier des f tes afin que l v nement ne subisse pas l ombre d un autre v nement d une p riode peu propice int ressante valuer en tenant un journal de bord qui int gre les comptes rendus de r unions e Pendant le festival recueillir la satisfaction de la population constater le bon d roulement permettre chaque stand ou
68. scours par diffusion dans une m me tranche d ge dans une m me population sur tout un territoire 40 Non sans inconv nient Mais il est statique et devient obsol te si on ne le fait pas voluer Il est boucl d avance et peut ne pas correspondre au contexte Il ne peut se substituer aux m thodes de la rencontre directe du terrain et de l exp rience personnelle Il peut tre moyen de propagande cacher des intentions commerciales et manipuler des masses Fabriquer un outil p dagogique Cela revient monter un projet d intervention On en suit presque les m mes tapes gt poser le but principal qu on cherche atteindre et se demander pourquoi on veut faire un outil en la mati re gt explorer les outils existants dans le m me domaine autant viter de refaire ce qui est d j fait gt pr ciser le public qui on le destine et am liorer la connaissance qu on en a gt d finir les contenus r pondant au but atteindre gt mettre en ad quation public contenu forme qu on pense lui donner gt concevoir par avance le syst me et les lieux de diffusion et de communication gt r aliser un prototype qu il est bon de faire exp rimenter avant l outil final gt ne pas oublier de lui adjoindre une notice d utilisation claire s il le n cessite 3 7 Evaluer C est un acte important pour juger du bien fond de son action et des r sultats qu elle a entra n s Evaluer va
69. se d eau laisser sa pelouse vivre sa vie surtout en Bretagne gt jusqu ce qu une nouvelle gestuelle s organise enti rement 6 Le final de l incorporation Au fur et mesure des r p titions la pens e l che prise Les gestes s incorporent se s dimentent s automatisent devenant habitudes stables et leur tour r sistantes Tout le processus a consist inscrire par tape et toujours plus intimement de nouvelles normes d obligations qui avaient d abord t per ues comme des r f rences ext rieures Le corps finit par porter ses propres imp ratifs sans que la conscience n ait besoin de les lui commander C est du bon sens quoi C est logique s exclame Brigitte qui a atteint cette derni re tape Figure 6 Des habitudes quotidiennes l engagement cocitoyen Ev nement d clencheur Habitudes premi res Engagement cocitoyen Incorporation d une nouvelle gestuelle Il semble que ce travail personnel et intime soit la condition d un engagement plus socialis II faut au moins attendre la phase d int riorisation d un changement de regard sur le monde pour que la personne prouve l envie et le besoin de s investir plus collectivement en faveur de la cause qu elle vient de d couvrir q1 19 Sensations de contradictions entre gestes et n cessit N D clenchement d un conflit int rieur Premiers gestes R gulateurs de tension Int r
70. substitution facilit s gestuelles on enfouissait la d pendance premi re au fond de nos consciences et au c ur de nos automatismes L eau est l facile d acc s mais quasi invisible La valeur sacrale que lui accordaient nos anc tres et qui gouvernait leurs usages s est transmu e en capital conomique et en objet de la banalit Dans notre soci t moderne il faut lever les voiles de l apparence pour d crypter les mythes les rites et les symboles vivaces car essentiels l humanit mais camoufl s car d savou s par la rationalit A tel point qu il est n cessaire aujourd hui de mettre en place une reconqu te de la qualit de l eau Les verbes qui soutiennent les orientations politiques sont en cela des indicateurs s mantiques de l tat des eaux sauvegarder pr server d polluer restaurer conserver etc Ainsi notre relation l eau s tire t elle aujourd hui dans une tension quasi divergente entre d une part un contenu imaginaire sacr puret f condit vitalit sont encore des images vivantes imaginaire transmis de g n ration en g n ration depuis les toutes premi res pens es humaines et d autre part des usages polluants gaspilleurs go stes sans attention port e au long terme ni aux besoins des autres humains et non humains Divergence entre eau sacr e et eau pollu e C est sans doute dans des remises en dialogue que l on comblera ce foss norme cre
71. t thique et impr gnation de sens sur la nouvelle donne qui se pr sente L eau alors nest plus simple l ment objectivable de notre environnement D s que la valeur merge elle rentre dans les cadres reli s l humain elle devient ressource n cessaire la vie cadre de vie exceptionnel patrimoine transmis de g n ration en g n ration dont on aimerait ne pas rompre la cha ne territoire d appartenance pr server et sur lequel on est impliqu mais aussi plan taire et partager Un moment agr able de randonn e pour moi c est de suivre le trac d un cours d eau et entendre le bruit de son coulement 7 Voir les conceptions de l environnement pr sent e par Lucie Sauv dans Pour une ducation relative l environnement Montr al Guerin Paris Eska 1994 Fiqure 15 les valeurs de l eau Eau plan taire enjeux politiques de d veloppement Eau patrimoine transmise depuis la nuit des temps pr server pour longtemps Eau ressource pour les usages quotidiens Choisir ses finalit s et les interroger dans chaque geste p dagogique Peut on noncer pour ce projet d cocitoyennet des finalit s qui iraient l inverse du d veloppement de l autonomie de la responsabilit et de la solidarit Sans doute que non 36 durable Eau territoire enjeux politiques de d veloppement local Eau cadre de vie pour un habitat de qualit
72. t Nous n en sommes pas encore une participation des grands nombres mais le changement dans les habitudes citoyennes que rel vent quelques sociologues est le d but d un mouvement qui va tranquillement gonfler les eaux d un fleuve accueillant de plus en plus d affluents Le public Y vient la population locale et peut tre d abord les associations et les individuels d j engag es en faveur ou en d faveur du projet sur lequel porte le forum Le plus difficile est de faire venir les jeunes les sans voix les indiff rents L animateur Sa t che d pend de l objectif du projet Est ce d abord pour informer de la consultation alors il se contentera d une s ance partir d un expos sur le contexte les enjeux la m thode suivre pour donner son avis Le d bat qui s ensuivra servira clarifier les points obscurs dynamiser la motivation susciter l engagement Est ce aussi pour aller plus loin dans le changement de pratiques alors il peut pr voir un cycle de r unions qui met tout le monde en projet Son r le devient celui d un animateur de p dagogie de projet qui alterne entre donner de l information et laisser pousser les id es Tout le monde chemine ensemble dans un processus cr atif dont l animateur ne peut ma triser les tenants et les aboutissants par avance La communication qu il fait autour des forums avant et apr s est un moyen primordial pour attirer le maximum de participants
73. t des changements de comportements car l enjeu est souvent l mais au d triment de la libert de penser des personnes Une branche de l ducation l cocitoyennet d fend cette position en arguant du fait qu il est des causes au service desquelles on n a pas se poser la question de la m thode pour atteindre son but Robert Vincent JOULE directeur du laboratoire de psychologie sociale de l Universit de Provence et d autres ont montr la terrible efficacit de techniques telles que la soumission librement consentie ou le pied dans la 29 porte 5 pour modifier des comportements humains Que deviennent alors la d finition et le statut du citoyen Un sujet ob issant par peur culpabilit obligeance fascination ou conformisme une pression ext rieure Les campagnes publicitaires sont de ces m thodes faciles et percutantes susceptibles d ter tout sens critique au public Au p le inverse le m diateur peut faire le choix d ins rer la responsabilisation le sens critique l initiative au coeur du processus participatif Pas de solution envisag e par avance car tout ce construit collectivement L objectif est de former un citoyen assumant pleinement son r le d acteur en dialogue Il y a bien s r 16 Les expressions parlent d elles m mes 11 Voir les communications de Robert Vincent JOULLE Fabien GIRANDOLA Maya DUFOURQ BRANA in Actes du Colloque cocitoyennet
74. t ramollit elle est le milieu premier de la vie pr natale et le milieu dernier de la noyade elle est contenant et contenu elle est intime et partag e etc Plut t que de vivre en opposition l int rieur de chacun de nous ces aspects cohabitent en compl mentarit Ces caract ristiques de l eau nous sont famili res comme si nous les avions toujours connues Elles font parties de ce que Paul TAYLOR appelle nos savoirs lunaires Le qualificatif lunaire est une m taphore pour d signer ce qui appartient plut t au monde cach intime nigmatique au monde de la nuit Ces savoirs sont ceux de l exp rience de l motion et de l intuition Je suis tellement bien dans l eau J ai d couvert a quand j tais enceinte je me sentais l g re l g re Paul Taylor Quelle p dagogie pour quelle libert Un argument freir en pour une p dagogie de la caresse Un Olhar sobre Paulo Freire Congresso internacial Universidade de Evora Portugal 2000 13 On les apprend surtout de fa on informelle par contact avec le monde par impr gnation et r p tition des gestes et des mots Ils sont peu valoris s et pourtant constituent la plus grosse part des connaissances individuelles et sociales partir desquelles nous mettons du sens sur l existence et nous prenons nos d cisions en derni re instance Dans les conversations de tous les jours dans les interpr tations de
75. u changement il a fallu un norme travail int rieur insoup onnable au premier abord D ailleurs le langage populaire ne s y trompe pas Sophie peine en fin de phase 1 avouait J ai du boulot faire hein Simon plus avanc dans l engagement reconna t galement qu il faut retrousser les manches 1 L v nement d clencheur Tant que rien ne vient les contrecarrer les habitudes vivent leur vie en fourmis de nos consciences De nombreux modes de vie voluent autour de nous mais nous les percevons peine Et puis un jour quelque chose nous touche imperceptiblement mais assur ment Cela s immisce dans un coin de la pens e et peut signer le d but d un long conflit entre le corps et l esprit Un ami qui use d autres comportements une campagne de sensibilisation qui veille la curiosit un voyage qui ouvre les yeux sur une autre r alit un accident qui change le sens de notre existence Bref Un v nement particulier parfois minime d clenche un picotement int rieur un agacement face soi m me et ses habitudes La pollution aujourd hui a me fait mal C est quand j ai vu des femmes en Afrique porter des seaux d eau sur leur t te que je me suis interrog sur notre facilit avoir de l eau Depuis je suis engag dans une association internationale explique Etienne 2 Des sensations n gatives de contradictions Un d clic s est produit Des bou
76. u la manipulation d opinion de certains acteurs On peut y greffer ponctuellement ou ou d un professionnel clair invit constamment l expert Il s agit bien pr senter une information avec le souvent d un technicien d un scientifique maximum d objectivit possible 2 3 Du d sordre la construction collective encha nement de moi je et non sur Des motions et des opinions celui des et si nous premi res Ce d sordre premier est un passage Rassembler ces acteurs autour d une table oblig qu il serait vain de vouloir acc l rer de concertation ou seulement de ou touffer Sans le partage des points de rencontre d embl e va faire d bat vue sans l expression des col res des Confrontations ent tements passions inqui tudes ou des agacements aucune animent les changes L irrationnel construction ne peut s op rer Chacun doit l intuition le fantasme m me s immiscent pouvoir percevoir les r les respectifs et les dans la parole lib r e Les premiers mots positions engag es afin d y occuper sa sont plut t de l ordre du t moignage que niche id ologique et existentielle de l analyse La situation se d roule sur un 26 Mobiliser les savoirs Outre les motions et les opinions le langage et le savoir sont aussi h t rog nes Mettre les cultures individuelles en culture collective demande de passer par une clarification des mots et des connaissances Ce que
77. uotidienne Le mod le dualiste Le mod le dialectique Compl mentarit des savoirs solaires et lunaires Le tiers corporel Des habitudes quotidiennes l engagement cocitoyen La boucle vertueuse de l engagement Relier Chapitre 2 La participation Figure 9 Figure 10 Figure 11 Figure 12 Figure 13 La participation fin et moyen de l action Participation et degr d engagement Les acteurs de la participation Mise en mouvement de la concertation Le m diateur Chapitre 3 Animer le d bat public Figure 14 Figure 15 Figure 16 Figure 17 Figure 18 Lieux et formes de l intervention Les valeurs de l eau Combinaison des quatre savoirs Contenus des quatre savoirs Des couples m thodologiques trouver 54 DPPDPPDPD DPPDEP DPPDEP Protocole d enqu te L enqu te se d roula de janvier mars 2005 aupr s d une population costarmoricaine limit e une vingtaine de personnes Choix des populations Sans que ce nombre f t repr sentatif d une population nous avons diversifi les publics gt dans les ges jeunes adultes seniors gt dans les cat gories socio professionnelles modeste moyenne et sup rieure gt dans le sexe femmes et hommes gt dans la composition familiale vivant seul en couple sans enfant avec enfant gt dans le individuel gt dans la configuration du territoire campagne ville p riph rie urbaine
78. us par la pens e s paratiste moderne un foss dans lequel s engouffrent l iresponsabilit et l indiff rence La gestion de la complexit en d pend Je reste des heures regarder couler un ruisseau a me calme 1 1 Directive cadre europ enne et application dans le bassin Loire Bretagne La lutte contre la pollution de l eau est la plus ancienne des politiques environnementales de l Europe Apr s avoir mis en place plus de trente directives ou r glements successifs concernant l eau douce ou l eau de mer depuis 1975 l Europe a d cid de r examiner en profondeur la politique communautaire de l eau devenue peu lisible complexe et insuffisante pour r gler les probl mes de l eau c est la nouvelle directive cadre europ enne Elle fixe de nouveaux objectifs calendriers et m thodes de travail pour ses 25 tats membres Cette directive introduit quatre innovations majeures pour piloter la politique de l eau gt Elle donne une place centrale la protection des cosyst mes gt Elle s inscrit dans une logique de r sultats stopper toute d gradation et atteindre le bon tat des eaux et des milieux aquatiques d ici 2015 gt Elle requiert la participation de tous les acteurs et pr voit l information et la consultation du public en g n ral gt Elle met en avant la transparence sur les co ts des services li s l utilisation de l eau et de la r paration de
79. ut tre la m me Pour monter un projet il est n cessaire de poser un canevas pr alable Mais le v cu de l exp rience porte toujours une part d impr visible qui rend l action quelque peu diff rente du projet pr alable Etre attentif l instant accueillant de l inattendu adaptable au contexte sont des qualit s fondamentales pour tout animateur C est entre le pr vu et l impr vu que se d roule toute situation p dagogique et ceci d autant plus si l action porte sur des enjeux en d bat Plus l action est chaude plus l animateur aura garder la t te froide 42 CHAPITRE 4 DES OUTILS POUR LA SENSIBILISATION ET LA PARTICIPATION Sans doute l implication est il lun des ma tres mots dans une ducation l cocitoyennet implication de l animateur qui forc ment poss de une perception et une vis e engag es de son intervention mais surtout implication des publics Comment r pondre une consultation lorsque l on ne se sent pas concern L implication doit ainsi s embo ter tous les chelons de l action de la pr paration l animation des contenus aux m thodes Nous allons dans ce quatri me chapitre pr senter quelques unes des actions soutenant une sensibilisation du grand public l cocitoyennet Nous les avons class par degr croissant de l implication demand e aux participants L article ou le dossier de presse est le mode le plus d tach de la communication On ne fait que d
80. ute la valeur mythique de l eau s ext riorise encore bien vivace dans les gestes les plus ordinaires L eau repr sente la puret l enveloppement l apesanteur le myst re le renouvellement que ce soit la mer la rivi re l eau de la douche ou du jardin Et d un autre c t s exprime toute la d valorisation contemporaine d une eau de mauvais go t de m fiance complexe incompr hensible voire inaccessible Avec l eau courante jai le sentiment d tre otage plus que citoyen Il y a deux fa ons d interpr ter cette bipolarit Soit nous la voyons comme un antagonisme inopportun t moignant d une 11 pens e pr logique irrationnelle et inf conde Tant que l eau portera une image de puret on ne pourra pas entrer dans des comportements raisonn s pourrions nous alors entendre Soit nous la traduisons comme une caract ristique du fonctionnement humain et nous nous appuyons dessus pour accompagner cette binarit dans une mise en dialogue Parce que la puret de l eau m est un symbole indispensable je fais tout pour participer sa pr servation La premi re option issue de la pens e dualiste qui a envahi notre syst me mental occidental aboutit des dissociations la fois difficiles vivre et porteuses d irresponsabilisation et de d solidarisation Beaucoup d observateurs sociologues cologues ou philoso

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