Usages des TIC à l`épreuve de l`interculturel. Analyse comparative
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1. Vacher 2006 3 tude comparative de trois associations interculturelles Notre r flexion porte sur trois associations qui ont pour vocation de contribuer au rayonnement de cultures autres que celles de leur pays d origine espagnole bulgare et allemande Il s agit d organisations but non lucratif qui ne d fendent pas d int r ts particuliers et qui se sont constitu es pour compl ter l action tatique dans le domaine ducatif et culturel Sur les terrains le positionnement m thodologique que nous avons adopt est celui de l observation participante Cette derni re signifie non seulement une ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 5 Actas on line http www revistalatinacs org 125LCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 pr sence longue sur le terrain avec une participation aux actions de l association mais galement le recueil de documents officiels et de statistiques Dans les trois cas nous tions investis en tant que b n voles Ce point commun d immersion nous a permis de comparer a posteriori des contextes tr s riches des moments v cus sans a priori des interactions au quotidien et de les analyser avec un regard renouvel Nous comparons nos terrains selon trois crit res 1 Quelle est notre m thodologie savoir notre position sur le terrain et notre fa on d utiliser les2. espace interculturel la question de la reconnaissance et pour finir la place des TIC dans ce cadre sp cifique de l interculturel associatif 2 Engagement culture reconnaissance place des TIC rep res th oriques Nous pr cisons ici quatre dimensions th oriques comment se construit l engagement des individus dans la dur e Quelles sont les sp cificit s de l intercompr hension au sein des changes interculturels Comment en d pit des diff rences et des alt rit s fonctionnent les compromis Quel r le jouent les TIC pour la communication interne et externe de l organisation en l occurrence quand il s agit d associations Engagement des individus construction identitaire et socialisation dans le cadre associatif L association est une organisation originale construite autour d un projet commun qui implique le partage de valeurs mais aussi dans notre cas une double comp tence du lien social puisqu il est interculturel La dimension institutionnelle particuli re de l association mise en vidence par Laville et Sainsaulieu Laville Sainsaulieu 1997 op re le passage de la sph re priv e la sph re publique autour de la d fense d un bien commun Elle donne un cadre et garantit la fois un statut pour ses membres et une forme de reconnaissance collective Se pose d s lors la question de l existence d un imaginaire collectif et d une culture du lien social sp cifique la vie associative fond e sur l aff
3. http www revistalatinacs org 125LCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 est en effet reconnue comme l une des priorit s de l Union europ enne Andonova 2008 Espace d di l apprentissage du bulgare initi par quelques parents ambitieux l cole qui assure un enseignement de premier et second degr est devenue tr s vite une organisation complexe D une petite vingtaine le nombre d l ves est pass en 2012 160 La gestion des locaux et des plannings la mise en place des f tes traditionnelles qui pars ment l ann e scolaire lPintendance et l administration du personnel enseignants aide institutrices directrice etc et le d veloppement des projets culturels ont depuis la cr ation t effectu es par des b n voles bulgares et fran ais passionn s par le d fi commun Pr sid e pendant pres de 6 ans par une bulgare l association a depuis peu laiss les r nes un conseil d administration compos s de bulgares et d un pr sident fran ais La figure de l ancienne pr sidente co fondatrice de l association est un l ment explicatif du succ s de l initiative Son investissement sans faille ses capacit s relationnelles et sa perspicacit sur l avenir du projet ont jou un r le ind niable Le nouveau pr sident francais mari une Bulgare imposera sans doute un style diff rent
4. rement font que la visibilit recherch e passe par l usage incontournable des dispositifs tels que le site Internet la messagerie lectronique facebook La conception et la mise en place de ces derniers s appuient sur un important investissement personnel et b n vole La seconde raison apparue formellement dans l analyse est l loignement physique des membres de l association en r gion parisienne Les interactions par messagerie lectronique s av rent ainsi des espaces organisationnels indispensables aux d bats de fond sur le fonctionnement et la p rennit de l organisation Ces espaces num riques sont certes insuffisants comme le soulignent les protagonistes eux m mes mais ils structurent les d bats Ils s articulent avec des interactions en pr sentiel discussions avant l ouverture des portes de l cole au caf pendant les cours des enfants et par de longues conversations t l phoniques Ces interactions o la place de la parole est importante trait de la culture bulgare compl tent les usages des TIC et l usage ponctuel de supports crits brochures rapports annuels Le professeur Marko Semov 2009 disait que les Bulgares souffrent depuis des si cles 500 ans sous la domination ottomane d un sentiment d inf riorit qui s est renforc avec l adh sion du pays l Union europ enne Cette qu te d identit nationale s est peu peu transform e en une question de survie conomique politique id
5. des associations interculturelles est la fois un choix personnel inscrit dans une trajectoire propre chaque individu et un acte collectif de construction d un espace partag de valeurs culture langue etc Communication dans les pratiques interculturelles Domaine riche et complexe souvent source de malentendus et de conflits la communication interculturelle couvre un large champ d action et des pratiques diverses vie quotidienne management etc Ce champ longtemps domin en France par la psychologie sociale et les sciences de l ducation Winkin 1994 se pr te l anthropologie interculturelle Demorgon 1996 Nowicki 2008 Winkin 2001 l approche interpr tative du ph nom ne interculturel Chevrier 2008 et aux recherches sur les enjeux de la diversit culturelle Mattelart 2008 Rasse 2005 Vacher 2007 En ce qui concerne notre analyse r solument inscrite dans une approche communicationnelle nous proposons d interroger les pratiques interculturelles terme qui implique selon nous une attention particuli re aux interactions et aux comp tences interculturelles mobilis es au quotidien Nous verrons ainsi gr ce nos terrains que malgr les diff rences les disparit s et les alt rit s les individus s accommodent et trouvent des compromis pour assurer une communication durable Nous mobilisons cet effet l approche interpr tative qui s int resse la fa on dont les personnes justifient l
6. du MRP que l int gration de partenaires est essentielle et surtout que la m thode compte autant que le r sultat Donnons une illustration la MRP a f t ses vingt ans en 2011 Pour son directeur Till Meyer et pour son quipe en majorit des Allemands c tait le moment de r fl chir aux activit s accomplies et de se projeter vers l avenir Nous ne souhaitons pas f ter une institution nous ne voulons pas nous cacher derri re une fa ade institutionnelle car ce qui fait vivre la MRP et ses projets ce sont les personnes Sans elles pas de projets pas de MRP Cette vision humaniste et volutive est tr s importante pour l esprit de l association tout comme la volont de travailler en lien avec le tissu socio conomique local En effet la MRP est souvent identifi e par la population dijonnaise travers son directeur fondateur qui fait un important travail de r seautage avec les d cideurs locaux politiques ou conomiques tout en restant accessible la population g n rale Sa vision chacun est visible et reconnaissable et contribue la lumi re de la maison d finit la nature volontariste de ce vivre ensemble bas sur la reconnaissance individuelle l activit par projet et la gestion locale par proximit Le format finalement choisi est celui des interviews vid o de chacun des membres de l quipe pour pr senter son activit et ses projets Cet accent mis sur la place de l
7. et insufflera un nouvel lan cette structure associative en plein essor L interculturel se vit ainsi au quotidien par les enfants les parents et les membres de l association ll s exprime conjointement en langue bulgare et fran aise dans les interactions de face face conversations devant les portes de l cole ou distance mailing listes et dans les supports de pr sentation site web affiches plaquettes Ces outils de communication sont un l ment essentiel dans le dispositif interculturel et contribuent faire vivre une communaut franco bulgare disparate et dispers e qui na pas forc ment l habitude ni l envie de se fr quenter La rencontre des cultures ne s op re pas dans un but de d couverte mutuelle Le liant interculturel fonctionne pourtant m me si certains se r clament de culture exclusivement bulgare d autres sont n s depuis plusieurs g n rations en France et se sentent plus proches de la culture fran aise d autres enfin se disent tout simplement citoyens du monde Enfants parents grands parents et amis ont progressivement trouv du sens dans l engagement mutuel en d passant ce questionnement gr ce la coexistence d identit s particuli res et la reconnaissance d autrui reconnaissance intuitive et non formalis e Sur le plan m thodologique cette analyse s appuie sur diff rentes techniques de recueil des donn es observation participante entretiens semi directifs avec des membres de
8. individu compl te donc la philosophie du projet ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 12 Actas on line http www revistalatinacs org 125LCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 Le directeur a une position incontest e de leader qui agit d une position de PDG culturel bienveillant mais incontournable ll donne des lignes directrices mais permet une grande marge d action Sa position de dirigeant n est pas plus contest e que celle de la structure dans le paysage culturel et interculturel dijonnais Le style de gouvernance privil gie la m diation intersubjective rencontres v nements r seaux et l importance de la place de l acteur individuel dans l quipe La parole et la rencontre directe jouent donc un r le primordial Les TIC sont alors utilis es plut t comme TUIC technologies usuelles de l information et de la communication selon un principe de r alisme pragmatisme bureautique classique mailing lists mensuelles mails sp cifiques pour la communication professionnelle et v nementielle Presque 50 des projets concernent des coop rations il y a donc un fort besoin d organisation distance spatio temporelle Deux justifications sont donn es les TIC sont presque obligatoires pour travailler ou avoir une pr sence visuelle num rique ainsi qu une identit num rique C est aussi modern
9. l association et des l ves de l cole analyse de contenu site web page facebook messagerie lectronique et analyse documentaires rapports annuels communiqu s Il s agit d une tude longitudinale de 6 ans qui permet d interroger la place et le r le des TIC dans les pratiques interculturelles Pourquoi les technologies d information et de communication ont elles prises une place aussi consid rable dans ce contexte associatif Est ce une simple question de mode ou de modernit Enfin la culture d origine a t elle une emprise sur ces usages Au premier abord deux principales raisons expliquent le recours aux TIC La premi re est celle d une n cessit de donner ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 9 Actas on line http www revistalatinacs org 125LCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 une plus grande visibilit l association et ses actions afin d attirer des adh rents et permettre la survie de la langue bulgare parl e seulement par 7 millions de personnes Les liens avec d autres coles bulgares situ es l tranger regroup es dans l Association of Bulgarian School la recherche permanente de partenariats avec des associations fran aises ainsi que l exigence de rendre des comptes au Minist re de l ducation nationale bulgare dont l association d pend en partie financi
10. rapport la vie sociale En effet lob issance au chef de famille se retrouve dans la soci t au point de juguler toute forme de d bat Nous avons pourtant r ussi combiner ces deux modes de vie ces deux r f rences culturelles dans nos actions conjointes A partir de ce groupe nous r ussissons monter d autres activit s destination du public cin ma hebdomadaire avec un partenaire local bal musette expositions dans diff rents lieux de la ville conf rences spectacles dans les lyc es etc La communication se pr cise et les moyens se d veloppent nous utilisons de plus en plus Internet avec deux sites le principal tant d di aux activit s ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 7 Actas on line http www revistalatinacs org 12SLCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 stables en particulier les cours et l autre aux v nements Je me charge de la mise jour de ce dernier Je monte galement un blog avec les comptes rendus de chaque v nement et plus tard la secr taire de l alliance monte une page facebook On se rend compte pourtant qu un des m dia les plus mobilis reste la messagerie lectronique Tous ces moyens ne sont toutefois efficaces que combin s aux rencontres en face face avec le groupe les partenaires les l ves certains membres du public des rela
11. 30 Giroux N Marrouquin L 2005 L approche narrative des organisations Revue fran aise de gestion n159 p 15 42 Gramaccia 2001 Les actes de langage dans les organisations Paris d l Harmattan Hofstede G Bollinger D 1987 Les diff rences culturelles dans le management Comment chaque pays g re t il ses hommes Paris Editions d Organisation Lacoste M 2001 Peut on travailler sans communiquer in Borzeix A Fraenkel B dir Langage et travail Communication cognition action Ed CNRS Paris p 1 28 Laville J L Sainsaulieu R 1997 Sociologie de l association Paris Descl e de Brouwer Mattelart A 2005 Diversit culturelle et mondialisation Paris La D couverte Nowicki J 2008 L homme des confins Pour une anthropologie interculturelle CNRS Editions ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 15 Actas on line http www revistalatinacs org 125LCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 Pitt Rivers J 1997 Anthropologie de l honneur Paris Hachette trad fran aise Rasse P 2005 La rencontre des mondes Diversit culturelle et communication Armand Colin Revue Communication amp Organisation n 22 Intercultur el et communication dans les organisations 2002 Ric ur P 2004 Parcours de la reconnaissance Paris Stock Sainsaulie
12. Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 Usages des TIC l preuve de l interculturel Analyse comparative de trois associations Uso de la TIC en el cuadro intercultural Analisis comparativa de tres asociciones B atrice VACHER Universit de Bordeaux beatricevacher gmail com Yanita ANDONOVA Universit Paris 13 yanita andonova gmail com Carsten WILHELM Universit de Haute Alsace carsten w wanadoo fr R sum Cet article analyse de fa on comparative usage des TIC dans le cadre de trois associations extra internationales franco espagnole franco bulgare et franco allemande Nous mettons l accent sur les dimensions de l engagement des individus de la mise en uvre de compromis dans cet espace interculturel et de la communication sp cifique ce type d organisation Le r le jou par les TIC est plus particuli rement tudi dans les relations entre les collaborateurs entre l association son pays d origine et son environnement local Nous concluons sur l importance du lien social que compl te sans le remplacer ces technologies Mots cl s associations TIC technologies de l information et de la communication espace interculturel engagement et reconnaissance Resumen este articulo trata de manera comparativa el uso de las TIC en el cuadro de tres asociaciones extra internacionales franco espa ola franco b lgaro y
13. a communication institutionnelle rapports d activit et venementielle mailings flyers La minorit allemande en France et en Bourgogne n est pas une minorit issue d une migration conomique de n cessit Elle se nourrit de la proximit des deux pays et des changes tablis entre r gions et villes Elle est galement souvent li e des histoires familiales des couples form s au gr s des changes et une attirance des allemands pour le savoir vivre fran ais La principale mission de la MRP est donc li e une envie de vivre mieux ensemble et de renforcer l amiti franco allemande travers des projets des rencontres des changes La culture folklorique et traditionnelle y est bien ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 11 Actas on line http www revistalatinacs org 125LCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 videmment pr sente Des f tes et coutumes typiquement allemandes sont au programme comme St Nikolaus le lutinage la f te du vin et de la bi re Des producteurs de biens locaux sont d ailleurs pr sents plusieurs fois par an Dijon La promotion de la langue allemande est forte puisque l association est centre d examen du Goethe Institut quivalent des alliances fran aises et organise des cours d allemand membre du DAAD l Acad mie allemande pour l trange
14. acun per oit ou consid re comme tant la production de l organisation laquelle il participe Perspectives Agir Prouver Compter Produit Service Traces images Raconter Lien social Tranquillit d esprit Quelle est la production de l organisation selon le point de vue de chacun Un produit ou service Il se fabrique ou se d truit de fa on concr te et mesurable Dans le cadre associatif ce sera par exemple un enseignement une activit culturelle une animation sp cifique Une trace Elle se montre ou se cache Il s agit d afficher ou de voiler les mesures li es au produit ou service conformit s aux contr les des instances valuatrices mode d emploi d un logiciel etc Du lien social Il compl te ou remplace les mesures par des ajustements des compromis des inventions avec d autres etc L absence de lien social l isolement peut tre recherch pour favoriser la concentration mais c est aussi le r sultat d impossibles rencontres La tranquillit d esprit C est un travail d assurance qui compl te les autres productions Elle se manifeste aupr s du public ou des collaborateurs pour assurer le quotidien ou accepter une nouveaut un d faut une exception un retard etc Elle n est pas toujours imm diate Cette grille permet ainsi d alimenter le quatri me point de probl matique Dans quelles mesures les TIC jouent elles un r le strat gique pour l association
15. aide du pays d origine certains usages seront plus d velopp s que d autres par exemple une formation distance ou non un site web plus ou moins sophistiqu etc D une fa on g n rale nos cas r v lent l usage intensif de la messagerie lectronique par rapport aux autres m dias lectroniques m me si ces derniers prennent de plus en plus d importance en particulier les r seaux sociaux tant pour les activit s culturelles que pour les classes qui voluent vers le virtuel Les supports papiers ainsi que le t l phone restent encore pr dominants ne serait ce que pour la communication des manifestations culturelles On voit galement merger une injonction de modernit que n assume pas enti rement l association et cela dans nos trois associations 6 Finalement et c est peut tre le point qui nous semble le plus important nous voyons quel point ces formes d organisation privil gient la m diation intersubjective rencontres v nements r seaux pour assurer une forme de reconnaissance mutuelle favorisant la construction d une identit extra internationale Ici est soulev e la question du lien entre auteurit et ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 14 Actas on line http www revistalatinacs org 125LCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 knotworking savoir comment se cons
16. e d tre pr sent dans les r seaux sociaux car une partie du public s y trouve mais on y va timidement l identit num rique tant compliqu e g rer On le voit dans le cas du profil facebook de la MRP accessible depuis la page d accueil du site grand public Les mises jours ne sont pas faites et l activit y est tr s faible La capacit des m dias sociaux g n rer des traces et de faire circuler les images reste sous exploit e Il s agit alors en grande partie du faire et du socialiser pour reprendre les termes de notre grille Trois types de communication sont donc visibles laccountability institutionnelle travers les rapports d activit La convivialit venementielle pour le grand public l auteurit et la reconnaissance en interne En somme l axiologie communicationnelle se situe autour des valeurs de convivialit de la performance et du volontarisme Le lien social est valoris en toile de fond dans les trois types de communication L agir organisationnel se r alise essentiellement travers les produits et services et reste particuli rement pr sent dans le cadre de la communication institutionnelle qui par d finition sert d action compter selon notre grille mais galement raconter Les TIC n agissent pas fortement au del de l usage conventionnel des TUIC pour justifier des actions mais raconter site grand public La MRP et ses activit s correspondent b
17. ent conserv es sous forme papier et au sein de l alliance Selon la grille pr c dente nous sommes pass s d une situation o les comportements sont int gr s l organisation de l association une situation qui n affiche pas de vision long terme Cela ne signifie pas qu elle n en a pas mais qu il y a un manque de communication sur ce point Une association bulgare Paris en qu te de reconnaissance Il s agit d une association fran aise de loi 1901 cr e en 2006 dans l objectif de promouvoir la langue la culture et la civilisation bulgares en France Elle prend la forme d une cole et d un jardin d enfants qui ont lieu le samedi et qui suivent les programmes adapt s du Minist re de l ducation nationale bulgare L association dispense des dipl mes reconnus qui permettent aux bulgares qui reviennent dans leur pays d origine avoir des quivalences officielles Les liens avec les institutions du pays d origine sont ind niables D s sa cr ation lPassociation a gard une ind pendance politique et religieuse qui est toujours revendiqu e Des v nements culturels journ e d change interculturel concours international de dessin etc sont organis s d une mani re ponctuelle dont l objectif est l enrichissement de l identit et du patrimoine culturels europ ens travers la sauvegarde de l identit bulgare La diversit culturelle ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 8 Actas on line
18. entitaire linguistique culturelle Il serait cependant facile d avancer uniquement des l ments explicatifs relevant de l identit nationale pour tenter de comprendre le d ploiement des TIC dans le cadre de l association Son usage s inscrit dans une approche de la modernit qu il ne faut pas n gliger Un des lyc ens interrog s m a expliqu que la page facebook de l association attire les jeunes tout simplement parce que c est facebook Le contenu est souvent redondant avec les informations que les l ves re oivent en cours ou qui circulent par mail expositions projections de films f tes Ce qui prime toutefois pour ces jeunes c est davantage la rencontre directe en face face encore un trait culturel bulgare que le simple acc s ces technologies num riques Progressivement se cr ent ainsi des liens forts entre jeunes qui se retrouvent chaque semaine et nouent des amiti s Nouveaux espaces de visibilit les TIC sont finalement une vitrine institutionnelle et un rep re commun Elles peuvent donner une plus grande visibilit l action collective et permettent de garder une trace Leur place dans les relations entre l association le public et son pays d origine n a de sens qu enrichie de rencontres en face face L association est ainsi la recherche de reconnaissance entre identit sens et action collective Les TIC servent indiscutablement cr er du lien social gardent une trace indispensable pour ju
19. eurs pratiques pour les inscrire dans des contextes de sens en relation avec la culture Chevrier 2008 d Iribarne 2006 Giroux et Marrouquin 2005 Vacher 2010 Pitt Rivers 1997 Cette derni re renvoie des concepts qui jouent un r le essentiel comme par exemple celui d quit pour les Am ricains celui d honneur pour les espagnols celui de noblesse pour les Francais ou encore celui de communaut pour les Allemands Ainsi chaque culture nationale a sa propre mani re de donner un sens l action mani re souvent incompr hensible pour ceux qui lui sont trangers Ces r f rences culturelles marquent des rapports diff rents l autorit l autonomie et aux statuts des individus au sein des organisations Nos terrains sont ce que nous appelons des associations extra internationales dans la mesure o elles repr sentent leur pays d origine tout en tant implant es dans un autre pays Pour les caract riser nous mobilisons ce que Georg Simmel 1908 nomme la figure de l tranger et pr sente comme l ment cl du d veloppement des soci t s ll est question de tranger qui vient aujourd hui et reste demain en quelque sorte un migrant potentiel qui tout en n tant pas reparti na pas compl tement perdu la l g ret du va et vient Simmel 1908 p 509 Cette figure porte en elle m me le germe des th ories d inspiration interactionniste car pour Simmel la notion d action r ciproque est essen
20. figure importante dans l image que donne alliance se trouve parfois seule d fendre la culture francaise au del des cours Quelques stagiaires viennent l aider mais cela ne suffit pas Le b n volat reste la principale source d animation dans le domaine culturel Ma premi re intervention en tant que b n vole consiste aider la directrice ranger mettre en valeur les atouts de l alliance repenser la communication et diversifier les activit s Ranger n est pas une t che anodine elle est d voreuse de temps et pourtant indispensable Elle permet aussi de conna tre petit petit les enjeux et les contraintes d une organisation travers les gestes et les paroles des protagonistes qui s y attellent Vacher 2007 Je vois ainsi comment et pourquoi les enseignants restent concentr s sur leurs cours la directrice motiv e pour relancer des activit s comme au temps de son mari les difficult s d animer un r seau de partenaires ainsi que de fid liser un public Ensuite avec le soutien d une autre b n vole nous montons un atelier de conversation d bat en fran ais que nous publicisons gr ce nos contacts personnels et de nombreux envois aux m dias presse radio t l vision locale A travers cet atelier un groupe de fid les se constitue et nous apprend plusieurs choses Il s agit en premier lieu de saisir les grandes diff rences culturelles qui nous chappent a priori Je fais par exemple syst matiqueme
21. franco alem n Insistimos sobre las dimensiones del reconocimiento de los individuos en situaci n de los compromisos necesarios en este espacio intercultural y de la comunicaci n especifica e este tipo de organizaci n El rol que toman las TIC esta analizado en particular en las relaciones entre los colaboradores entre la asociaci n su pa s de origen y su entorno local Terminamos poniendo en evidencia la importancia del vinculo social que completa pero no reemplaza esas tecnolog as Palabras claves asociaciones TIC espacio intercultural compromiso y reconocimiento ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 1 Actas on line http www revistalatinacs org 125LCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 1 Introduction Dans cet article nous comparons trois organisations associatives pour poser la question de la place des TIC technologies de l information et de la communication dans un cadre interculturel En effet nos terrains sont des associations interculturelles voire extranationales franco espagnole franco bulgare et franco allemande ayant de nombreux points communs avec toutefois chacune ses particularit s Avant de rentrer dans le d tail de ces aspects nous pr sentons les l ments th oriques que nous mobilisons pour cette comparaison ce que nous nommons l engagement mutuel et notamment dans l
22. ien la figure de l tranger telle que d finit par Simmel Cet tranger vient non pas seulement passer mais va rester et apporter avec lui des fa ons de faire qui entrent durablement en relation avec l environnement local L environnement en sort chang tout comme l tranger 4 Conclusion Nous avons ainsi rep r les points communs et sp cificit s de nos trois associations par rapport aux questions initiales et r f rences th oriques ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 13 Actas on line http www revistalatinacs org 125LCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 1 Le domaine la fois ducatif et culturel est partag par nos trois associations ce qui facilite la comparaison sur les ressources d gag es et les moyens n cessaires pour assurer ce double projet Toutefois nous voyons des disparit s dans la facon d articuler ces deux aspects d connexion dans le cas de alliance fran aise alors que les liens sont forts dans les deux autres associations 2 La place pr pond rante du fondateur ou de la fondatrice qui pr side ou dirige pendant longtemps l association Se pose donc la question de la p rennit de l association lorsque la direction change Nos cas montrent que l engagement et la reconnaissance mutuels ont permis cette p rennit notamment dans les deux cas franco espagnol et f
23. irmation constante des identit s individuelles et collectives identit s qui au sein des associations ne peuvent gu re tre appr hend es uniquement en termes d identit au travail Sainsaulieu 1977 La p rennit de ces formes organisationnelles a ceci de particulier qu elle permet la confrontation des univers culturels riches au sein desquels les individus porteurs de multiples valeurs peuvent s identifier et s investir chacun sa mani re La socialisation est donc une notion essentielle Pour Claude Dubard 1991 l engagement des individus s appuie sur la double dynamique entre une identit pour soi et une identit pour autrui au cours de laquelle s op re cette socialisation Dans le cas des associations elle implique la diff renciation face aux autres membres de l association ges formations exp riences cultures ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 2 Actas on line http www revistalatinacs org 125LCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 et la ressemblance avec le groupe le partage de valeurs de repr sentations propres l association etc Comme l identit se construit au travers de la socialisation par la famille d abord par les institutions ensuite cole l entreprise et les groupes d appartenance club de sport parti politique nous retenons que l investissement dans
24. lation mots cl s d une m thodologie SIC interdisciplinaire en contexte interculturel XVlle Congr s de la Soci t des Sciences de l Information et de la Communication Au c ur et aux lisi res des SIC Dijon 23 25 juin Winkin Y 1994 Emergence et d veloppement de la communication interculturelle aux Etats Unis et en France In Mots Repr sentations enjeux dans les contacts interethniques et interculturels sous la dir Fall Simeoni Vignaux Les Presses de l Universit d Ottawa p 33 50 Winkin Y 2001 Anthropologie de la communication De la th orie au terrain Seuil Paris 1 re d 1996 ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 16 Actas on line http www revistalatinacs org 12SLCS 2012 actas html
25. marqueurs de la culture et influen ant les attitudes et les comportements Cela suppose de consid rer la culture non seulement comme l ensemble des comportements h rit s des g n rations pr c dentes mais galement comme ouverture potentielle sur des comportements autres On retrouve ici l image positive de l tranger de Simmel Les concepts de l auteurit Taylor 2012 et du ventriloque Coreen 2012 sont galement centraux pour nos analyses qui est auteur de l organisation Qui parle avec autorit Le collectif ou les individus Comment est v hicul e l identit culturelle et organisationnelle de l association Les technologies sont elles ventriloques de l organisation Dans le m me esprit Yri Engestrom 2008 propose de penser les reconfigurations permanentes de l organisation contemporaine comme un nouage knotworking o les lieux d initiative ne sont pas fixes o les contr les responsabilit s et confiances demandent tre r guli rement redistribu s et o les n uds d parts d activit s ne sont pas d finis a priori mais potentiellement pr sents Ce qui est souvent le cas des associations Moins que de conversations ce type de reconfiguration requiert la n gociation notamment en contexte interculturel o le malentendu est plus facilement accept qu en contexte uniculturel Place des TIC dans le cadre associatif une question d opportunit s L usage des TIC dans le cadre des ass
26. nces t l phoniques en particulier pour les m dias Par exemple les personnes int ress es par les cours se renseignent d abord sur le site principal lls t l phonent ensuite puis se d placent pour plus de d tails S ils choisissent Palliance c est aussi parce que sont d velopp es tous ces v nements m me s ils ny participent pas toujours La communication aupr s des citoyens est ainsi indispensable Les m dias locaux sont insuffisants et nous fabriquons des plaquettes et des affiches que nos b n voles distribuent et collent dans les lieux publics Nous insistons aupr s de la ville qui subventionne les activit s pour que nos activit s apparaissent dans leurs documents officiels C est cet ensemble de r seau de communication qui permet l alliance de conserver vivantes ses multiples activit s Ici selon la grille pr sent e dans le point th orique les TIC servent fabriquer de l v nement mais aussi socialiser notamment pour le groupe de conversation d bat qui est le n ud partir duquel se d ploie le mieux la communication rassurer en l occurrence les subventionneurs locaux et la France qui demande des comptes rendus annuels de toutes les activit s et garder des traces par exemple dans les blogs largement consult s Depuis 2010 ce dernier aspect a disparu des sites Seuls les v nements et informations concernant l enseignement en cours apparait Les traces sont uniquem
27. nt des comptes rendus de nos d bats et ma partenaire distribue la parole de telle sorte que tout le monde parle son tour Ces deux actions sont un travail d abord compliqu puis appr ci Pourquoi En Espagne le d bat existe peu chacun exprime ce qu il ressent sur le moment Faire en sorte que chacun coute l autre demande des efforts permanents qui sont appr ci s avec le temps Les comptes rendus sont une telle nouveaut pour les pr sents que chacun les lit et les relit pour devenir un rituel qui nous permet de d velopper nos arguments et apprendre mieux nous conna tre en tant que Fran ais et Espagnols Cela nous conduit monter des conf rences destination d un large public avec un auteur reconnu sur les questions de l interculturel Philippe d Iribarne Ce dernier se base sur nos discussions pour mettre en avant un des points de diff rence fondamentale entre nos deux cultures toutes deux bas es sur l honneur d Iribarne 1987 amp 2006 Pitt Rivers 1997 L honneur francais est une noblesse qui fait r f rence un tat la naissance hier le dipl me aujourd hui et anime les individus dans la vie sociale pour d fendre leurs droits tout en valorisant leurs devoirs collectifs L honneur espagnol est quant lui marqu par la figure masculine bas e sur la d fense d une antique puret f minine la honra qui rassemble la famille espagnole ll en reste aujourd hui le poids de la hi rarchie familiale par
28. ociations est parfois soumis des contraintes fortes en terme de moyens limit s argent temps et fait souvent appel la bonne volont d un certain nombre de b n voles Par exemple les outils num riques en r seaux ou Web 2 0 sont d abord ignor s par manque de ressources ou de comp tences Ils peuvent ensuite tre mobilis s dans leurs versions les plus r centes d s que l opportunit se pr sente un b n vole particuli rement comp tent un don un salari motiv etc Cette forme de mobilisation des technologies est elle caract ristique de ce type d organisation La question du r seau se pose avec les n cessaires et ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 4 Actas on line http www revistalatinacs org 125LCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 difficiles coordinations que cela suppose Est ce pour autant qu il y a appropriation des TIC Pour r pondre ces questions nous mobiliserons sur chacun de nos terrains une grille qui permet d analyser l articulation entre les registres de ce qui se compte l valuation mesurable plus ou moins pr cis e par rapport ce qui ne peut que se raconter les histoires ou les arguments qui justifient l avanc e ou non des activit s la crois e de ces deux perspectives plus ou moins compatibles compter raconter agir prouver se situe ce que ch
29. r et de la Chambre de commerce et d industrie franco allemande de Paris Ce qui d finit surtout le positionnement de l association est l ambition de vouloir tre un acteur culturel de la vie locale C est aussi un point de rencontre entre tudiants allemands et fran ais Des v nements li s la vie politico culturelle et l histoire allemande sont l affiche r guli rement r conciliation r unification l Allemagne en Europe Amiti Franco Allemande l int gration comme par exemple une manifestation intitul e Vivre ensemble un regard crois sur l int gration et l immigration en France et en Allemagne Les projets sont souvent des initiatives qui permettent d animer des activit s diverses rencontres artistiques et culturelles journalistiques et politiques lectures vernissages expositions de photos etc La notion de projet est importante dans ce contexte Le rapport d activit communication institutionnelle 2008 estime que les t ches fixes la majeure partie du budget touchent environ 11 000 personnes alors que les 140 projets 22 du budget selon le rapport d activit 2010 touchent 42 000 personnes Le mode projet correspond donc celui de la gestion d une entreprise culturelle Le crit re de r ussite est alors le nombre de projets d velopp s et surtout le nombre de personnes touch es comme en t moigne les rapports d activit s o on peut lire que les projets sont indicateur du dynamisme
30. ranco bulgare La question reste enti re dans le cas franco allemand 3 Le lien fort entre l association bas e hors du pays d origine et les instances politiques et conomique de ce pays qui exigent des comptes rendus explicites de l avanc e des actions Nos cas offrent une diversit d actions concr tes sur ce point mais une m me n cessit de formalisation Cela permet peut tre l association de garder des traces utiles galement dans le fonctionnement quotidien Ces traces seraient sinon n glig es faute de temps et de moyens notamment pour les deux associations franco espagnole et franco allemande 4 La combinaison de b n volat et de salariat ainsi que l intervention r guli re de stagiaires ce qui n cessite une coordination sp cifique ce type d organisation associative G n ralement le projet ducatif est tenu par des salari s alors que le projet culturel est la charge des b n voles Les stagiaires se trouvent agir dans les deux domaines ainsi que la direction Cette derni re a donc un travail de management sp cifique par rapport d autres formes d organisations plus formelles Cette r partition pose clairement la question de l engagement mutuel car les deux types de projets sont li s mais les personnes ne s impliquent pas forc ment de la m me fa on sur l un ou sur l autre 5 Une forme de bricolage des TIC en fonction des ressources et des moyens et qui volue dans le temps par coups Selon l
31. st soutenue par les politiques r gionales et b n ficie de multiples conventions En 1991 l association permet de cr er une structure originale repr sentation culturelle Dijon d un Land allemand et pour les fran ais miroir de l Allemagne en g n ral Elle se d finit comme organisme m diateur dans les relations entre le Bourgogne et le Rh nanie Palatinat Son directeur en place depuis la fondation est aussi depuis 1994 consul honoraire d Allemagne Quatorze salari s travaillent la MRP sur des supports quivalents 8 postes pleins Mon premier contact avec la MRP est l aide pour les nouveaux arrivants allemands dans leur insertion culturelle fran aise et dans la vie pratique Ce soutien liste d h bergements francophones et contacts m a permis une int gration rapide dans la vie fran aise L association est devenue pour moi un point de ralliement habituel pour des v nements annuels ponctuels ou exceptionnels tr s souvent en lien avec l Allemagne v nements politiques culturelles sportifs coupe du monde etc Cette observation participante en immersion depuis 1995 s est largie aux entretiens pour la pr paration de travaux professionnels lors de production de vid os de pr sentation pour la MRP commandit s en 2010 et nouveaux lors d une mission d expertise en lien avec la mise en place de r seaux sociaux J ai galement observ les versions successives du site web grand public et j ai pu analyser l
32. stifier les actions entreprises et rassurer les partenaires institutionnels Elles ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 10 Actas on line http www revistalatinacs org 12SLCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 sont la fois un moyen de socialisation un outil de confiance et un dispositif de visibilit La Maison Rh nanie Palatinat Dijon Cr e le 29 septembre 1991 la Maison Rh nanie Palatinat ci apr s nomm e MRP est port e par le parlement r gional du Land Rh nanie Palatinat travers une association enregistr e en Allemagne eingetragener Verein e V gt porteuse de la structure situ e Dijon et comprenant salles de cours biblioth que et salle de spectacle L e V allemand est constitu par des repr sentants politiques du Land Rh nanie Palatinat en respectant l quilibre des structures de jumelage et du monde conomique Son pr sident est celui de ce parlement r gional Landtag Rheinland Pfalz qui attribue 42 du budget de la MRP La MRP doit donc tre neutre politiquement Cette association a vu le jour gr ce au partenariat de longue date de deux r gions europ ennes dans un contexte d apr s guerre de r conciliation la Bourgogne en France et la r gion du Rh nanie Palatinat en Allemagne avec leurs deux capitales Dijon et Mayence Cette initiative e
33. tielle entre celui qui est venu d ailleurs et les personnes locales ll s agit d une relation positive d une forme de r ciprocit ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 3 Actas on line http www revistalatinacs org 125LCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012 sp cifique entre une minorit migrante qui apporte des nouveaut s et la majorit d accueil qui reste en contexte stable et connu Le jeu entre proximit et distance est ici une constellation qui signifie que le proche est loign comme le lointain est pres C est exactement le cas des organisations extra internationales Pour Simmel il faut avoir un autre pour se d finir ce qui est un point central de nos observations Reconnaissance selon un point de vue communicationnel entre respect mutuel et compromis Notre point de vue communicationnel consid re que le partage d exp riences et de conversations ordinaires permet la construction d interpr tations r ciproques Taylor 2000 Groleau amp Cooren 1999 Van Vuuren amp Cooren 2008 Cette construction de l organisation dans la communication est particuli rement adapt e au contexte associatif o chacun cherche la r ciprocit dans l activit collective sans pour autant tre toujours capable de l expliciter Cette approche met l accent sur l importance des imbrications d objets
34. titue l auteur individu dans un n ud de relation en reconfiguration permanente Ces reconfigurations sont li es aux exigences locales et du pays d origine qui ne sont pas simples concilier Nous retrouvons nouveau le poids de la figure du directeur qui met dans nos trois cas l accent sur l importance de l humain dans la vie voire la survie de son association 5 R f rences bibliographiques Andonova Y 2008 Enjeux et d fis de l int gration europ enne de la Bulgarie Herm s n51 p 113 118 Andonova Y Vacher B 2009 Visibilit et reconnaissance de l individu au travail Communicationg8 Organisation n36 p 136 147 Austin J 1970 Quand dire c est faire d Le Seuil Paris Chevrier S 2008 La gestion des quipes interculturelles une approche interpr tative Note de synth se en vue de l Habilitation Diriger des Recherches Paris Universit Paris Dauphine Demorgon J 1996 Compl xit des cultures et de l interculturel Paris Economica Anthropos D Iribarne Ph 2006 L tranget fran aise Paris Seuil D Iribarne Ph 1989 La logique de l honneur Gestion des entreprises et traditions nationales Paris Le Seuil Dubar C 1991 La socialisation Construction des identit s sociales et professionnelles Paris Armand Colin Engestrom Y 2008 Quand le centre se d robe la notion de knotworking et ses promesses Sociologie du travail Vol 50 N3 p 303 3
35. traces plus ou moins formelles pour soi et par rapport au public local global Nous insistons sur notre corpus concernant l interculturel le fonctionnement de l association et l usage des TIC 2 Quelles sont les particularit s de l association type de financement fonds publics priv s donations de relation avec le pays d origine de valeurs et principes qui l animent de vocabulaire mobilis v nements projets etc de conception de nation et de citoyennet de relation individu collectif de communication d autonomie de formalisation de ses t ches de langue privil gi e 3 Quel est le r le des TIC dans la n gociation interne entre l organisation et son pays de rattachement pour les relations avec le contexte ext rieur local dans la cr ation d espaces partag s La notion d identit se retrouve t elle dans les supports num riques de communication D une fa on g n rale comment est g r e l intelligibilit pour l observateur ext rieur Comment est g r e la racontabilit en relation avec la grille d analyse de l usage des TIC L alliance fran aise de G une ville moyenne en Espagne L alliance fran aise de G est une association locale mont e dans les ann es 80 poque o peu d activit s culturelles existent dans la ville et o il ny a pas encore de centre d di l enseignement du fran ais Elle devient alors un lieu attractif pour le public avec ses cours et de nombreu
36. u R 1977 L identit au travail Paris FNSP SEMOV M 2009 Simmel G 1908 Exkurs ber den Fremden Dans G Simmel dir Soziologie Untersuchungen ber die Formen der Vergesellschaftung pp 509 512 Leipzig Duncker amp Humbolat Taylor J 2000 Is there a Canadian Approach to the Study of Organizational Communication Canadian Journal of Communication Vol 25 N4 http www cic online ca index php journa l article view 1147 1066 Vacher B 2006 L invisible et structurante mat rialit de l information et de la communication organisationnelle une grille de lecture Communication et organisations n 30 d cembre p 230 249 Vacher B 2007 Oubli tourderie ruse et bricolage organis s arr t sur th ories In Repenser la communication dans les organisations Bonneville L Grosjean S dir Paris Ed l Harmattan p 25 50 Vacher B 2010 Sens et normes font ils bon m nage dans les organisations Etudes de communication 34 2010 p 127 142 Van Vuuren M amp Cooren F 2008 My attitude made me do it considering the agency of attitudes Colloque James Taylor qu est ce qu une organisation Mat rialit action et discours Universit de Montr al 21 22 mai Wilhelm C 2008 Cultural identities in the flow Cultural Attitudes Towards Communication and Technology CATAC Nimes 24 27 juin 422 30 Wilhelm C 2010 Approche dispositive et triangu
37. x v nements dans la ville Entre 2005 et 2010 lorsque je suis pr sente le contexte est diff rent l alliance est en concurrence avec une cole sp cialis e dans les langues et la ville de G cr e ses propres v nements Toutefois il lui reste des atouts elle est le seul centre d examen officiel pour le fran ais tous les professeurs sont de langue fran aise avec une formation fournie par le r seau des alliances elle poss de une m diath que importante et son histoire lui procure une aura qui attire le public ses activit s culturelles Tous les ans le nombre d tudiants augmente entre 250 et 300 avec entre cinq et six professeurs La France et la ville de G participent au financement des activit s culturelles plus ou moins importantes selon les ann es au total entre 800 et 1500 euros qui restent toutefois d licates d velopper En effet elles ne sont pas r mun ratrices il faut montrer que l alliance en finance une partie sur fonds propres c est dire partir des enseignements multiplier les contacts et mobiliser le personnel Or les professeurs ne s impliquent pas La directrice qui a remplac son mari fondateur d c d en 2003 et qui reste une ISBN 13 978 84 15698 06 7 D L TF 969 2012 P gina 6 Actas on line http www revistalatinacs org 12SLCS 2012 actas html Actas IV Congreso Internacional Latina de Comunicaci n Social IV CILCS Universidad de La Laguna diciembre 2012
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