! ORTHOGRAPHE... ORTHOGRAPHES
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1. damentaux linguistique psychologie sciences de l ducation et taient d si reux de s en servir Pour l essentiel le contenu du n 25 est encore d actualit c est la raison pour laquelle nous ne revenons pas ici sur l essentiel du mod le descriptif de l orthographe nous nous sommes content s de quelques rappels glossaire tableau des archigraph mes et graph mes typologie des erreurs Nous avons souhait que tous les niveaux de l institution scolaire soient repr sent s l cole primaire le coll ge le L E P et le lyc e Chaque auteur a d autre part choisi un point de vue particulier 1 On trouvera ainsi les l ments d un enseignement r nov qui associe mod le th orique et sp cificit s des L E P R Honvault la recherche de nouvelles motivations pour que l ortho graphe puisse trouver une place au lyc e J Baudry et D Dabin des aper us techniques et communicationnels permettant de d passer les conflits de m thode J L Chiss et G Dessons enfin le bilan d un travail de deux ann es et la construction d une autre d marche p dagogique Y Reuter Les th ories de r f rence ou disciplines contributoires pour reprendre une terminologie qu b coise ne sont pas oubli es La p dagogie du fran ais Charmeux le rappelle ici cherche aujourd hui se constituer en objet scientifique mais elle ne se construit pas contre des disciplines comme la linguistique ou la psycholinguist2. ORTHOGRAPHE ORTHOGRAPHES Quoi de neuf sur la plan te orthographe depuis d cembre 1979 date de la parution du num ro 25 de Pratiques consacr ce m me th me de l ortho graphe C est le souci de r actualiser l information qui nous a conduits com poser cette nouvelle livraison Les contributions de ce num ro 46 se r partissent en dominantes th o rique et p dagogique pour reprendre une dichotomie classique Nous voulons Seulement marquer par l deux types de discours sans nier le moins du monde une compl mentarit vidente entre eux celle du va et vient permanent entre pratiques analyse des pratiques et th ories de r f rence C est d ailleurs pour illustrer cette convergence que nous avons souhait faire un point g n ral en posant une s rie de questions Nina Catach et Eveline Charmeux c est dire aux deux chercheurs qui nous ont paru les plus repr sentatifs du d bat sur l crit orthographe lecture et sur son enseignement L ensemble des productions plus directement centr es sur les classes pr sente une coh rence m thodologique qui pourrait se d finir l aide de la double exigence suivante a faire r f rence des pratiques effectives de ter rain et des l ments th oriques explicites b montrer comment ils se r pondent Nous avons suppos que nos lecteurs taient des p dagogues inform s ayant d j quelques connaissances des l ments th oriques fon
3. artie des p dagogues Mais d autre part il faut dire aussi que des solutions p dagogiques viables ne peuvent na tre d une seule famille disciplinaire surtout quand celle ci fait de l objet langue sa seule pr occupation L avanc e la plus spectaculaire de ces derni res ann es dans le domaine de l crit concerne cette fois les sujets Nous n avons pas la pr ten tion d tre exhaustif ici aussi il faudrait mettre le pluriel pour que soient repr sent es les psychologies g n tique exp rimentale et d veloppementale ce qu il est convenu de nommer les neurosciences et plus g n ralement la psycholinguistique Sans oublier l encore les travaux de l I N R P qui ont le grand m rite d observer les enfants dans leur milieu naturel l cole Equilibrer les composantes De l objet vers les sujets D placement de l int r t de la recherche mouvement pendulaire Apparition d un nouveau d s quilibre En effet trop vouloir mesurer comme c est d sormais le cas la place de l crit de ses fonctionnements ne court on pas le risque de trop minimiser une part impor tante de l objet de connaissance N est ce pas ce qui se passe d un certaine mani re en lecture Nous n avons pas l intention d entreprendre une critique syst matique l gard de r flexions fondamentales qui mettent l accent sur les caract ristiques perceptives du lecteur jeune ou adulte et sur le traitement du sens qu elles suppo
4. chercher mieux com _ prendre comment on apprend comment on utilise l crit dans les classes et hors des classes C est envisager en des termes moins aveugles les rapports qui s tablissent entre une forme d crit et un milieu social Ceux qui par exemple ont pu apprendre comment naissait et se construisait une ortho graphe la n tre donc ceux qui s int ressent l histoire d un objet de connais sance ne peuvent plus le regarder avec les m mes yeux M me chose pour la connaissance de ceux qui apprennent dont ce num ro se fait largement l cho Il faut aussi attendre beaucoup des recherches p dagogiques en cours Nous pensons particuli rement aux groupes de FI N R P Equipes de l Unit de Fran ais Premier degr tout fait repr sentatifs de l volution qui marque actuellement la p dagogie du fran ais et de l orthographe DE LA PRATIQUE AUX TH ORIES La notion de th ories de r f rence s efforce de rompre avec une tradi tion de la linguistique appliqu e la p dagogie On observe depuis bient t cinq ans un d placement un mouvement de la p dagogie aux th ories prend le contrepied du mouvement inverse des th ories la p dagogie n au d but des ann es 70 C est une fa on peut tre sch matique de rendre compte de la volont de construire des d marches qui prennent en consid ra tion les besoins effectifs des enseignants et des enseign s les aptitudes des enfants mais re
5. e produire pour d passer l impression de d j vu de d j fait L analyse linguistique n est pas seulement un ensemble de con naissances th oriques elle est peut tre surtout un tat d esprit l gard d un contenu enseigner Ce qui est tout particuli rement important en ortho graphe Mais attention aux contresens La linguistique n a pas d livrer le mode d emploi des outils qu elle propose ou sugg re C est ainsi qu un mod le descriptif de l crit peut nous faire comprendre un peu mieux que l ortho graphe n est pas la langue qu elle n est pas non plus repr sentative de l crit en g n ral il faudrait distinguer orthographe texte criture discours etc dont elle n est que la composante la plus apparente Une conception plurisys t matique de l crit devrait conduire une inter relation plus f conde avec les autres disciplines constitutives de la mati re fran ais oral morphologie lexique syntaxe etc Sans compter l clairage qu elle permet l gard du domaine de l erreur voir dans ce num ro le rappel d une typologie sur ce th me Ce plaidoyer en faveur de la linguistique ne doit cependant pas faire illu sion Nous continuons de penser que la linguistique il faudrait sans doute dire les linguistiques est une des conditions du progr s p dagogi que composante n cessaire elle n est pourtant pas suffisante D pous si rer l enseignement de l orthographe 4 c est aussi
6. ique pour ne parler que de celles qui sont particuli rement repr sent es dans ce num ro Ainsi le d veloppement de la conscience m talinguistique des enfants et adolescents est sans doute l une des cl s de la r ussite orthographique notamment avec une orthographe comme celle du fran ais quine se contente pas de signifier les phon mes Une analyse de la zone des morph mes est ce titre n cessaire elle justi fie pour la plus grande partie la mixit de notre syst me d criture C Gruaz 1 Le pluriel du titre veut rendre compte de conceptions parfois distinctes parfois compl mentaires de l ortho graphe telles qu elles apparaissent dans les diff rents articles de ce num ro et aussi bien entendu telles que nous les pr sentent N Catach et E Charmeux A c t de la description linguistique nous avons voulu faire une grande place la notion de sujets et notamment ceux qui apprennent pour cela nous avons privil gi deux th mes Celui des repr sentations graphiques tout d abord avec en l occurrence des enfants dysorthographiques 1 Ariaux Maraux pour indiquer au passage tout le b n fice que l on peut tirer d un discours sur l crit Celui des strat gies ensuite dans la mesure o il devient de plus en plus important de savoir comment on apprend l ortho graphe Au del il s agit terme de construire une coh rence p dagogique entre la lecture et l orthographe J P Jaff
7. r Une bibliographie s lective D Cogis permettra enfin et par diff rence de constater qu il reste encore beaucoup faire en orthographe notam ment dans le domaine de la formation des enseignants et cela malgr l abon dance de r flexions critiques de toutes sortes LA QUESTION DE L ORTHOGRAPHE en 1985 R guli rement le th me de l orthographe revient en effet sur le tapis de la p dagogie Il semble que dans ce domaine plus encore que dans d au tres le saut qualitatif soit difficile accomplir La dict e par exemple Faut il en faire Par quoi la remplacer Apr s bient t quinze ans de discus sions r flexions recherches a t on progress Quand se donnera t on les moyens de d passer le fameux discours sur la baisse du niveau 2 Nous voudrions r p ter ici que les progr s dans le domaine de l ortho graphe mais dans bien d autres galement d pendent avant tout de l atten tion que l on voudra accorder la formation p dagogique Un effort institu tionnel adapt notamment dans les coll ges est de plus en plus souhaitable L informatisation haute dose que nous vivons l heure actuelle dans les milieux scolaires est peut tre n cessaire on peut pourtant s interroger sur son efficacit Faut il r ellement attendre de l informatique une nouvelle p da gogie de l orthographe qui r glera les probl mes d un coup de baguette magi que Pour le moment les didacticiels pr sents su
8. r le march il faut bien le dire ne r solvent pas grand chose En tout cas quel que soit l int r t de l infor matique on ne peut faire longtemps l conomie d une formation fonda mentale portant cette fois sur les objets de connaissance Pour sortir d une certaine forme de marasme orthographique nous con tinuons de penser qu il faut d abord r fl chir sur le fonctionnement de l crit dans ses dimensions linguistique psychologique sociale institutionnelle Les analyses linguistiques de ces derni res ann es conservent toute leur impor tance notre syst me d criture est construit et ce titre il peut tre d crit analys syst matis mod lis voir ce sujet l important travail men au sein de l quipe Histoire et Structure des Orthographes et des Syst mes d cri ture E R 113 du C N R S que dirige Nina Catach sp cialement par le groupe P dagogie AIROE 3 Enseigner l orthographe c est s informer ce niveau afin de relativiser des repr sentations culturelles qui ne nous semblent pas tou jours f condes en p dagogie Et de ce point de vue les enseignants ne peuvent se contenter d tre des adultes comme les autres 2 11 faut relire sur ce th me le livre de F Ters Orthographe et v rit s E S F qui date de 1973 3 Ass ciation pour l information et la recherche sur les orthographes et les syst mes d criture 27 rue Paul Bert 94204 jvry sur Seine Un effort important rest
9. sent Simplement il faut bien remarquer qu on n chappe pas une fois encore au mouvement de balancier classique son tour le sujet se trouve hypostasi comme le fut nagu re l objet Il est plus que temps de retrouver un quilibre entre ces deux composantes majeures de l ap prentissage de l crit Pour y parvenir nous pensons aujourd hui encore que le meilleur moyen est de construire une v ritable p dagogie de l veil veil linguistique veil orthographique l cole primaire et au del Elle favorise en effet l interaction entre des facteurs indispensables les utilisateurs ce qu ils savent et ce qu ils pensent savoir les objets linguistiques et la complexit de leurs fonctionnements A la condition toutefois de se donner des objectifs prati ques et concrets La p dagogie de l veil contrairement ce que pensent cer tains est une p dagogie exigente parce qu elle pose notamment que l int gra tion des savoirs passe n cessairement par l action et le d veloppement des savoir faire Pour nous il s agit plus que jamais de travailler la mise en place d une p dagogie ouverte aux observations et aux analyses des enfants leur transformation en outils fonctionnels fichiers tableaux etc Bref tout ce qui fait une d marche d apprentissage vs m thode de l orthographe l labora tion de laquelle participent l ves et enseignants Jean Pierre JAFFRE Yves REUTER
10. stent l coute de toutes les informations susceptibles de con forter ou d affirmer des hypoth ses de travail originales Le d tour par les th ories de r f rence implicite ou explicite et les divers articles de ce num ro voudraient en tre le t moignage suppose une attitude m ta pedago gique le changement p dagogique passe par la th orisation des prati ques que celle ci aboutisse la cr ation d outils plus performants ou qu elle se contente d interroger les th ories en question 4 Le mot n est pas trop fort quand on pense qu aujourd hui encore dans des ciasses de C M de l cole primaire on sanctionne des enfants qui oublient les accents circonflexes dans des mots comme trainer connaitre etc De la pratique aux th ories de r f rence cet itin raire ne peut tre que complexe Les choix des enseignants sont d termin s par des situations scolai res chaque fois particuli res or l aptitude analyser les facteurs constitutifs de ces situations sociaux psychologiques linguistiques doit tre consid r e comme une pr alable toutes les recherches de solution p dagogique mieux adapt e toutes les formes de lutte contre l chec scolaire Le dogmatisme des sciences appliqu es est pr cis ment le r sultat d une absence d infor mation fondamentale l effet pervers d une analyse trop superficielle R sultat le rejet sans nuances de la linguistique par une bonne p
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