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2ème partie (1 Mo) - L`art au

1. Des pinces qui les impressionnent lire le braille ou manoeuvrer un D est le plus attentif De plus il pour se d placer puis apr s Ah Ah Le cam l on fauteuil roulant motoris y E retenait plus facilement un mot II soupire aussi parfois et je pense que c est d l in vi qui n apparaissait qu une seule table fatigue et la concentration que l approche tactile z fois mais dans le titre ou en n cessite a tout d but de texte qu un mot Pour les adultes non voyants tardifs la lecture du braille 3 qui apparaissait plusieurs fois est beaucoup plus laborieuse aussi ceux ci n en lisent mais en fin de texte souvent que le d but IIs pr f rent aller directement aux maquettes ou aux sp cimens naturalis s Module amphibien cr ne agrandi de Ain 6 060060 OO 00000 0 O 0O O 06000 0 000 O O 6000 Oo 660 00000 O O 6 6000 6 000 O O 60006 00 O O O O O O O O O OO O 00 O O O O O O O O O O OOO O O 00 O O O O O EE ae d une voix ou sa tendresse O De ce fait les informations importantes devaient figurer en d but de texte principe que l on retrouve d ailleurs pour les textes destin s aux enfants voyants Mais ces constats se confrontent aux exigences du discours scientifique II fallait alors trouver un compromis entre les possibilit s du public et la nature des messages scientifiques Sans parler de l encombrement du braille Pour que l attent
2. Pour favoriser la d couverte des animaux les danseurs avaient d cid de mettre l accent sur la particularit de certains animaux qui se d placent en groupe Dans un premier temps les danseurs ont demand aux enfants s ils connaissaient de tels animaux les oiseaux les l phants et les vaches ont t cit s mais galement des r ponses plus originales comme les amoureux Dans un deuxi me temps c est plus la notion de leader qui a t mise en avant Tous les animaux qui vivent et se d placent en groupe ont un chef Les enfants ont tout de suite t int ress s par le leader et les gar ons en particulier ont tous voulu tre le chef qui prend les d cisions pour tout le groupe Les enfants ont prouv des difficult s pour conserver une formation exemple la formation en V chaque fois on observait une d formation notamment au moment des virages ou de la prise subite de vitesse LE Li Description de l exercice m L atelier a d but par une discussion entre les enfants et les danseurs sur les animaux habitu s vivre et se d placer en groupe m Un travail d veil des articulations a t fait Les danseurs ont demand aux enfants de tortiller leurs articulations Le but tait de les sensibiliser la multitude de mouvements possibles on peut bouger ses poignets ses pieds mais aussi ses orteils ses genoux tout son corps m Les danseurssetelessenfants ont CRC sur l
3. Voudrais tu participer la r alisation d une exposition Qu aimerais tu voir toucher entendre dans une exposition Trouves tu que les expositions que tu as visit es se sont mises la port e des visiteurs qui ne voient pas tr s bien Trouves tu qu il y a suffisamment d objets toucher dans une exposition Imagine l exposition de tes r ves sur le th me des animaux En excluant d avoir des animaux vivants M Questions concernant le sujet proprement dit Le th me d introduction Connais tu l histoire de No Si oui peux tu nous la raconter en quelques mots en donnant les tapes importantes Selon toi pourquoi No a t il fait entrer les animaux par couple dans son bateau D apr s toi pourquoi n a t il pas mis la girafe avec l l phant par exemple As tu une id e de pourquoi le canard ne peut pas se marier avec la renarde D cris ton histoire pr f r e qui met en sc ne des animaux L esp ce Pour toi c est quoi une esp ce animale Pour toi c est quoi une race animale Quand tu entends qu une esp ce animale a compl tement disparu de la surface de la Terre qu est ce que cela veut exactement dire pour toi Connais tu des esp ces animales qui ont totalement disparu de la Terre Connais tu des esp ces animales qui sont en voie de disparition Si tu devais d crire ton animal pr f r un de tes amis qu en dirais tu Les amp
4. Bien entendu le mus e ne va pas lui seul r soudre tous les probl mes de soci t Mais il a un r le important jouer La r ussite de l int gration des personnes d ficientes visuelles cette vie commune ne peut tre envisag e que si elle s inscrit dans un mouvement g n ral qui implique autant les institutions culturelles que les autres ensei gnement sant etc Essayer de tisser du lien social de ne laisser personne au bord de la route c est ce type d action qui donne une coh rence et tout son sens une soci t Mireille 1 EIDELMAN Jacqueline amp VAN PRA T Michel Introduction In EIDELMAN acqueline amp VAN PRA T Michel sous la dir La mus ologie des sciences et ses publics Regards crois s sur la Grande Galerie de l volution du Mus um national d histoire naturelle Paris Presses Universitaires de France coll ducation et formation 2000 p 77 POSTFACE PAR MICHEL VAN PRA T Voyageur tu es le bienvenu as tu la fleur Puisque les mots ne servent qu d signer les choses il vaudrait mieux que chaque homme transport t sur soi toutes les choses dont il avait l intention de parler Et cette invention se serait certainement impos e pour le plus grand bien physique et intellectuel des gens si les femmes et les illettr s n avaient menac de faire une r volution Ceux qui ont adopt ce nouveau langage des choses ne lui trouvent qu un seul
5. LE COMIT DE PILOTAGE En quarante minutes j enroulerai une ceinture autour de la terre Paulette ALBERT Architecte Urbaniste Hipsheim Jean Claude BOEGLIN Chef du service p dagogique Centre Louis Braille Strasbourg Nathalie DAMY Cellule d action ducative Mus e zoologique Strasbourg Bertrand D AT Directeur artistique Ballet du Rhin Mulhouse Carole ELBAZ Psychologue Centre de Formation d ducateurs de J eunes Enfants Strasbourg Ariane ENGEL Etudiante Strasbourg Eric FERRON Charg des publics ayant des besoins sp cifiques Service ducatif des Mus es de Strasbourg Strasbourg Michel FRIEH Accompagnateur de Moyenne Montagne Eschbach au Val Agn s GALICO Commissaire de l exposition Mus e zoologique Strasbourg Jean Louis GENDRAULT Professeur Strasbourg Claude GILBERT Adjointe au Chef du D partement des Publics Direction des Mus es de France Paris Eric HEILMANN Ma tre de Conf rence Unit R gionale de Formation l Information Scientifique et Technique Strasbourg Christine LAEMMEL Directrice d tudes Marketing Free Lance Strasbourg S verine LAMBERT Doctorante Facult de Psychologie et des Sciences de l ducation Strasbourg Elisabeth LANG Directeur Mus e zoologique Strasbourg Jean Marie LANG Directeur Cave vinicole de Ribeauvill L Art au del du Regard Ribeauvill Marcelle MARTIN Musicienne Strasbourg Chri
6. d valuation l une indirecte et l autre directe dans le questionnaire faisaient r f rence aux messages scientifi ques la question Que voulait on dire ou faire comprendre dans les modules voil ce que les personnes ont r pondu classification des esp ces 59 citations montrer la sp cificit des esp ces 12 l volution 10 conna tre les animaux et leur milieu de vie 9 diversit du monde animal 8 Et la question D apr s vous quels sont les principaux messages de type scientifique que cette exposition propose au public les personnes ont cit spontan ment classification des vert br s 27 citations connaissance des famille d animaux 20 sensibiliser la protection des animaux et au respect de la nature 16 volution des animaux 14 diversit dela nature et biodiversit 11 anatomie des animaux 8 diff rences entre les animaux f 17 C est le moule des poissons o les personnes ont dit avoir pass le plu de temps Ce constat nous conduit envisager de concentrer l essentiel des messages en d but d exposition quand cela est possible 4 3 En visita nt l ex position a vec des a dultes non voy a nts Douze points ressortent de nos visites faites avec deux personnes adultes non voyantes Dans la cat gorie des choses connues nous retrouvons m Le braille pas lu pas pris Il n y a pas que les enfants qui ne lisent pas le braille Les adultes non plu
7. e puis la mise en uvre de l exposition proprement dite et son valuation Concernant la d marche d accompagnement pr alable nous cherchons mettre les enfants d ficients visuels au centre du dispositif mus al en d autres termes qu ils deviennent acteurs du projet Nous pensons en effet que ne pas faire s exprimer les enfants sur leurs conceptions revient les consid rer comme absents du dialogue et du processus d apprentissage II est donc tr s important de mettre jour leurs centres d int r ts leurs attentes leurs conceptions leur cadre de r f rence et leurs connaissances du sujet Par cons quent les premi res questions que nous souhaiterions poser aux enfants sont les suivantes M Questions concernant le mus e en g n ral As tu d j t au mus e Si oui lequel ou lesquels as tu visit s Avec qui es tu all au mus e Qu est ce que a veut dire pour toi mus e Qu as tu aim et qu as tu d test dans le ou les mus es que tu as visit s D apr s toi quoi a sert un mus e Depuis combien de temps crois tu que les mus es existent Peux tu pr ciser depuis quelle poque Aimes tu aller au mus e Pourquoi Si tu devais comparer le mus e quelque chose quoi le comparerais tu Trouves tu que le mus e ressemble l cole Sinon quoi d autre Et si le mus e tait un animal Si tu n es jamais all au mus e d cris ce que tu crois
8. les 2 visites ont au moins dur 2 heures ce qui est tr s long mais les personnes se sont plaintes de leur fatigue d s la fin de la premi re heure Toucher fatigue demande une forte concentration faut pr voir des zones de repos et si possible limiter le nom bre d objets toucher L approche tactile leur donne un peus l impression d tre satur s d informations qu ils n arrivent pas g rer d o une certaine insatisfaction m Le sens de l odorat pas assez exploit Les ambiances _olfactives suscitent l encore un questionnement Nous avons pu faire des observations contradictoires En parti culier la force ou la discr tion du parfum n influence pas la perception Ce sens n est pas assez explor par les non voyants comme par les voyants d ailleurs Encore une piste creuser m Un toucher tourn vers la reconnaissance des formes comme pour le braille l investigation tactile se fait rapi dement Si l objet ne saute pas aux mains l int r t tombe vite et se porte sur l objet suivant Par exemple en tou chant des plumes un peu diff rentes et plus duveteuses que celles habituellement touch es c est dire le plus souvent les dures et rigides plumes de l aile la perplexit est au rendez vous L int r t est alors de donner toucher une tr s grande vari t de plumes pour varier les sensa tions et donner finalement une image plus juste de la diversit de la nature Privil gier le vrai est u
9. 1995 p 146 3 COHEN Cora L enfant l l ve le visiteur ou la formation au mus e In La Lettre de l OCIM Office de Coop ration et d Information Mus ographique n 80 mars avril 2002 p 32 En d autres termes les enfants g s de 10 ans et plus sont presque d j des adolescents dont les go ts souhaits et attentes sont vraiment diff rents de ceux des enfants plus jeunes Par cons quent doit on encore configurer une exposition par rapport un niveau scolaire N est ce pas r ducteur Ne faut il pas plut t r fl chir d autres param tres par exemple des groupes sociaux identifi s m re enfant ou grands parents petits enfants Ou comme le propose G rald Grandmont d offrir des grilles de lecture g om trie variable cet instant de la discussion nous souhaiterions nous arr ter sur les ateliers danse Ils ont t d une richesse extraordinaire et ont eu une influence b n fique sur les enfants Ont ils eu un effet de r v lateur et ont ils clair nos pratiques Nous serions assez tent s de le penser Comment sommes nous arriv s proposer de la danse aux enfants L id e est n e au moment o nous tions en train de constituer le Comit de pilotage Sur les sugges tions de Claude Gilbert adjointe au chef du d partement des publics la Direction des Mus es de France nous avons d cid d y convier des artistes issus d univers diff rents En collaboration avec de
10. E S coll Museologia 1994 vol 2 pp 171 203 Symposium franco canadien sur l valuation des mus es document n 21 Qu bec Service de la recherche et de l valuation Mus e de la civili sation mars 1995 151 p VAN PRA T Michel La Grande Galerie Une r novation mus ographique la convergence d un lieu de publics et d id es scientifiques In La Lettre de l OCIM Office de Coop ration et d Information Mus ographique n 33 1994 pp 13 25 VAN PRA T Michel et FROMONT C cile Structuration des publics de la Grande Galerie de l Evolution In La Lettre de l OCIM Office de Coop ration et d Information Mus ographique n 48 1996 pp 16 20 position CARITA David Projet d tude comparative de la visite de l exposition Je touche tu vois nous d couvrons les animaux par des enfants voyants et d ficients visuels au Mus e zoologique de Strasbourg Mulhouse M moire de ma trise MECADOCTE 2001 51 p GALICO Agn s Le public des d ficients visuels et sa prise en compte dans l laboration d une exposition sur le th me de la diversit du monde vivant au Mus e zoologique de Strasbourg Mulhouse M moire de Ma trise MECADOCTE 1998 238 p 2000 e Emotions n 3 Le bulletin de l Association l Art au del du regard mai 2000 2001 e motions n 4 Le bulletin de l Association l Art au del du regard novembre 2001 AN ma Guillaume DOCUMENT N 1
11. crire ce qui s est pass Les poissons peuvent ils vivre sur terre Si oui pourquoi Si non pourquoi Quels sont d apr s toi les animaux qui pondent des ufs Pour toi c est quoi exactement un uf Quels sont d apr s toi les animaux qui donnent directement naissance des petits Quels sont d apr s toi les animaux qui soignent leurs petits Quels sont d apr s toi les animaux qui laissent leurs petits se d brouiller tous seuls M Questions concernant l approche tactile des objets Aimes tu toucher les animaux Si oui et si non pourquoi et lesquels Quels sont les animaux que tu n as jamais touch s et que tu aimerais toucher Que ressens tu quand tu touches un animal Quand tu touches un animal par o commences tu Sais tu ce qu est un animal empaill naturalis Peux tu le d crire As tu d j touch un animal empaill Si oui qu as tu ressenti en touchant cet animal empaill As tu d j touch un squelette Si oui lequel ou lesquels exactement Et qu as tu ressenti en touchant ce ou ces squelettes C est quoi un squelette Penses tu que toucher des animaux te permet de mieux comprendre comment ils sont fait M Questions concernant l approche sonore des objets Tu as le choix entre lire un texte adapt ta vue ou couter une cassette Que choisis tu en premier Sais tu imiter le chant des oiseaux S
12. et par le toucher donne au mus e une dimension qui jusque l lui tait interdite On peut m me aller jusqu voquer la revendication d une culture sp cifique aux personnes d ficientes visuelles tant au niveau de ses modes d appr hension du r el que de ses r f rences 1 EIDELMAN Jacqueline amp VAN PRA T Michel introduction In EIDELMAN Jacqueline amp VAN PRA T Michel sous la dir La mus ologie des sciences et ses publics Regards crois s sur la Grande Galerie de l volution du Mus um national d histoire naturelle Paris Presses Universitaires de France coll Education et formation 2000 p 92 2 DE RAMEFORT Marie Pour une nouvelle p dagogie au mus e In La Lettre de l OCIM Office de Coop ration et d Information Mus ographique n 74 mars avril 2001 p 6 m L L I I L sole as div ik gun Yat si Lis EAA PT ja ML bmo ya fun T dns ih 6 8 Ava ncer d un cran pour ne ms repartir de z o cha que fois II semble que chaque initiative vis vis des non voyants ne puisse se fonder sur l initiative pr c dente comme si l exp rience des uns et des autres ne pouvaient tre valable pour ceux qui se penchent nouvellement sur la question Certains probl mes nous semblent pourtant r solus le braille l importance des ambiances sonores l accessibilit aux lieux d expositions Inutile donc d y revenir Tandis que d autres probl mes et non des moindres demeurent p
13. fonction de conservation fondatrice du concept de mus e de l ext rieur de la communaut mus ale les objets ne parlent pas d eux m me n h sitez pas relire sur ce th me la critique crite au XVIIIe si cle par Swift dans les Voyages de Gulliver videmment et c est bien tout l art du cr ateur d exposition que de les placer sur un parcours de les rapprocher pour poser question au visiteur de cr er des l ments d interpr tation pour les accompagner De ce point de vue c est un objectif particuli rement exigeant que l exposition de Strasbourg s est fix e vouloir aborder un sujet scientifique l volution biologique et d en permettre l acc s un large public sans exclure les enfants et les visiteurs handicap visuel Le travail d valuation la prise en compte des repr sentations des visiteurs esp r s a constitu un travail assez exemplaire pour justifier lui seul cet ouvrage mais nous voudrions ce point rebondir sur un second paradoxe UN SECOND PARADOXE DES MUS ES TOUT CONSERVER SAUF SA PROPRE M MOIRE Institutions de m moire les mus es ont adopt une forme ph m re de communication l expo sition IIs laissent ainsi le plus souvent se perdre l exp rience acquise lors de la conception et de la r alisation de l exposition puis de son usage par les visiteurs Le catalogue quand il existe ne t moigne lui m me que des objets expos s et ventuellement du th me de leur associati
14. juillet d cembre 1997 pp 165 185 T himoth e LEMIRE Fran oise et GIRAULT Yves Du mus e t moin au mus e acteur de la soci t l accompagnement culturel d une exposition objectifs publics et strat gies In La Lettre de l OCIM Office de Coop ration et d Information Mus ographique n 77 septembre octobre 2001 pp 27 34 Mus e et service des publics Journ es d tude 14 et 15 octobre 1999 Paris Ecole du Louvre Minist re de la Culture et de la Communication Direction des Mus es de France La mus ologie selon Georges Henri Rivi re Cours de Mus ologie Textes et t moignages Paris Bordas 1989 402 p QUIVY Raymond VAN CAMPENHOUDT Luc Manuel de recherche en sciences sociales Paris Dunod 2e d ent rev et corr coll Psycho Sup 1995 291 p SCHIELE Bernard KOSTER H Emlyn sous la dir de La R volution de la mus ologie des sciences vers les mus es du XXI si cle Lyon Presses Universitaires de Lyon coll Mus ologies dirig e par J ean Davallon 1998 500 p SCHIELE Bernard Le Mus e de Sciences Mont e du mod le communicationnel et recomposition du champ mus al Paris L Harmattan coll Communication amp civilisation 2001 278 p SCREVEN Chandler G 1976 L valuation des unit s d exposition une approche centr e sur l objectif In Vagues Une anthologie de la nouvelle mus ologie M con Savigny le Temple Editions W M N
15. le texte ou le d but du texte avant de toucher l objet Et quand celui ci manquait pour les raisons voqu es plus haut ils n ont eu de cesse d en r clamer Le jeu du Devinez qui je suis ne les amuse pas du tout I faut leur donner toucher de l explicite et lui donner un nom et un pr nom m La conceptualisation des objets en r union de pilotage d j nous nous posions des questions inh rentes la conceptualisation des objets sans solutions satisfai santes Ces difficult s sont donc logiquement apparues lors des visites experts Nous avions opt pour un chan gement de registre permanent mais nous avons tout de m me privil gi les tailles r elles lorsque c tait possible Pourtant les non voyants ne percevaient pas toujours ce qui tait le vrai du faux En conceptualisant tout de la m me mani re les non voyants auraient certainement gagn un certain confort de visite mais ces adaptations l auraient t au d triment du respect de la r alit et de la diversit du monde vivant De plus les maquettes en 2D ont t mal d chiffr es Ainsi par exemple les vert bres au niveau du ressaut Vert br s apparaissent comme tant sur le c t du dos Il faut donc privil gier le 3D quand cela est possible m Le codage implicite de l exposition l une des deux per sonnes s est plainte de s emm ler les pinceaux au niveau du codage de l exposition C est dire la place des cartels leur
16. ma tiquement ouvertes ils adorent m ttre leurs mains dans te bo tes ufs po 3 7 L a proche et le rejet du sp cimen na tura lis ou je l a ime moi non nus Extrait d une visite d un groupe d enfants d ficients visuels accompagn s d adultes En parcourant l expo Sitten les enfants posent de plus en plus de questions atx adu tes a c est quoi c est un vrai Il est ort L approche du sp cimen naturalis est toujours contradictoire et oscille entr attirance et r pulsion De plus est voqu ke paradoxe du vrai mort En fait en observant les enfantSet les adultes il est tr s curieux de constater que spontan ment la main va vers le sp cimen naturalis bien que danS la grande majorit des cas ce n est que dans un Gun e temps qu appara t la conscience de la donc le d go t sort effective de l animal cela viennent maintenant s ajouter toutes les notions de maladies contaminations microbes salet s allergies hygi ne Ainsi une petite fille voyante dit lune de ses amies Touche C est doux en parlant des chan tillons de DUrrures au niveau de mammi f res Et son amie de r pondre Faut pas tre allergique Au tabou duj toucher vient donc s ajouter le tabou de l maladie Mais une fois encore l inconnu g n re chez les enfants le go t d un certain risque Extrait de visit
17. une v ritable relation de confidnc s est instaur e entre les en fants et les danseurs Au d but du Re certains enf ts taient r ticents l id e de danser Aujourd hui certains pensent que le Mus e zoologique est un endroit o l on danse et ils attendent de revoir les danseurs avec impa tience surpris leurs enseignants Ces ateliers danse tranchent avec ce que les enfants ont l habitude de faire Pour nous ils ont repr sent une approche novatrice des concepts tels que le d placement ou l articulation Les enfants ont d montr par leur utilisation d un nouveau vocabulaire par exemple qu ils s taient appropri les notions propos es Les difficult s prouv es par les enfants ne d bouchent jamais sur une renonciation ou un refus de faire mais veloppent leur inventivit Par exemple ils imitent le placement du serpent plut t que celui du chat quand ils ne Parviennent pas reproduire le d roul du bras IIs sont parvenus travailler le d placement de groupe sans se donner lagmain ce qui a permis certains de com prendre la notion desleader d un groupe dont ils n avaient qu une approche th orique En trois s ances les enfants ont progress ils ont d couvert l univers de la danse le plaisir de se mouvoir et de le faire en musique et des notions tr s diverses De plus la musique et plus g n ralement les sons occupent une place privil gi e ils ont un impact imm diat e
18. voyants Ces questions que nous nous tions d j pos es avant l exposition n ont finalement pas trouv de r ponses satisfaisantes on chez les mammif res is s avec des prises de douane ont choqu en d pit des explications Le biber Les petits manteaux r al Ce chapitre est une sorte de focus qui concerne plus particuli rement des extraits significatifs des tudes par famille d valuation II rappelle les faits qui nous paraissent importants et donne les l ments nouveaux 4 1 Montrer des animaux familiers et insolites pour les enfants non voyants et malvoyants le monde animal se r duit souvent aux animaux dits familiers Il nous a sembl opportun de les exposer parce qu ils apparaissent comme s curisants et qu ils font appel leur monde Mais des animaux plus insolites enrichissent les repr sen tations du monde animal M langer le familier et l inconnu a permis d une part de faire d couvrir autrement des animaux connus le hibou aux serres mena antes mais au plumage duveteux et d autre part de montrer des ani maux plus rares dont l approche tactile riche de sensa tions a provoqu une rafale de questions Mais cela entra ne une interrogation comment faire d couvrir plus syst matiquement et dans le respect des pi ces le rare le pr cieux le difficile compte tenu des probl mes de conservation Faire le lien avec les objets du quotidien le lien avec les objets du quotidien s
19. 3 4 La visite des non voya nts ou laissez nous le temps et la libert de nos d couvert es Cela vous surprend il de savoir que n avons jamais pu observer d enfant non voyant seul dans l exposition Ni d adulte d ailleurs tait ce d la p riode d valuation les mois de juin et juillet l accessibilit du Mus e ou la communication II faut bien dire que la visite des personnes non voyantes qu elles soient des enfants ou des adultes est toujour une visite contr l e par les voyants C est vrai aussi que pour les enfants les visites s effectuaient dans un cadre scolaire Bien s r aw d part toutes les raisons invoqu es sont bonnes et ne viendrait personne l id e de les contester Les aveugles ont besoin d tre stimul s et du soutien des voyants ne serait ce que pour venir plus commod ment au mus e et j voyant n outrepasse pourquoi est ce l ave L ui AU SAS d enfan era doigts ke colonne Vert br s Le Groupe la raison d tre du t braille 3 5 Les a mbia nces sonores ou la musique fait partie in a nte de notre univers Ces constatations r sultent des ateliers que nous avions consacr s la musique et aux ambiances sonores en partant du constat que le sens de l audition est vraiment bien d velopp chez les d ficients visuels Comme nous avions l intention d int grer des parties sonores l expo sition il nous fallait savoir
20. ais tu reconna tre des animaux leurs cris Si oui lesquels Sais tu imiter le chant et ou le cri de certains animaux Document de travail Mai 2000 Les oiseaux DOCUMENT N 5 LES PRINCIPAUX R SULTATS DU QUESTIONNAIRE D VALUATION AUPRES DES VISITEURS Question 1 Quel l ment quel aspect de l exposition vous ont ils donn envie de venir De pouvoir toucher 49 Exposition pour les enfants 30 Les animaux 18 S adresse aux non voyants 11 Aspect p dagogique Int r t pour le Mus e Zoologique L aspect ludique L originalit Le multisensoriel Par curiosit On nous l a conseill Le titre de l exposition L accueil L affiche m ime A IA N NN o loo lc Lo Par hasard total sup rieur 100 car plusieurs r ponses possibles La motivation principale demeure la possibilit de toucher les objets mais beaucoup d autres facteurs ont incit la visite Question 2 D apr s vous qui s adresse en priorit l exposition Aux enfants non voyants ou malvoyants 11 Aux enfants en g n ral 35 Au public adulte et enfants 54 Une exposition clairement destin e aux enfants d ficients visuels s adresse en d finitive un large public familial Le choix de s adresser un public besoins sp cifiques ne constitue pas un frein pour les autres visiteurs Question 3 Selon vous pour quelles raisons peut on touch
21. ani re ludique tel une marionnette Cela dit nous n avons pas explor plus avant le statut de l animal naturalis Toujours est il que cela pose le probl me de la maintenance puisque souvent l animal s abime tant entendu que l enfant ne casse pas pour casser mais pour rendre vivant ge 3 8 Le braille ou les petits points dans la lige L atelier n 3 avec les enfants avait 2 objectifs D abord savoir lequel de ces 3 supports texte en braille en carac t res agrandis ou cassette audio avait la pr f rence des enfants Puis de d couvrir ce que les enfants retenaient apr s la lecture d un texte ou l coute d une cassette Pour les adultes non voyants de naissance il a constitu un rep re spatial et il a t lu avec attention assez syst matiquement et compl tement Pour preuve le nombre de fautes relev es dans les textes par les personnes non voyantes Extraits de la visite d une personne non voyante Tout de suite je suis frapp e par le fait qu il prend beaucoup de temps II lit pratiquement tous les textes et semble de fait avoir compris le principe de visite Le braille le guide incontestablement I passe beaucoup de temps sur le texte de la temp rature Au niveau des reptiles il passe devant le titre en braille sans le Chez les enfants l observation est tr s riche D une part on voit des enfants jouer faire l aveugle C est le braille et non les
22. ar exemple la culture des non voyants et leurs fa ons de toucher la conceptualisation des maquettes Er Le 1 7 LE be CE Ce DR AU Tr Jangas vai AQ LE 25 ON 6 4 Sans la n di r ne mas faire de l a utonomie une iorit num ro un En guise de rappel l autonomie ne veut pas dire venir seul au mus e Tout comme les voyants les personnes non voyantes ressentent le besoin de partager leurs exp riences leurs motions et la sortie au mus e est un moment de socialisation Si les dangers physiques de la visite doivent leur tre imp rativement vit s il convient aussi de soigner l accessibilit intellectuelle et sensitive de l exposition confort de la visite approche tactile des maquettes en n h sitant jamais les tester et en se don nant le temps de les mettre au point 6 10 M ultipier des initiatives de pus modeste enveraure ma is afficher une v ita ble volont de les d velopper L exposition du Mus e zoologique tait un projet d enver gure a montr ses forces et ses faiblesses I faudrait maintenant organiser des actions plus fr quentes et aux besoins plus modestes Ainsi les non voyants pourront d velopper leurs pratiques culturelles Plus faciles g rer des projets plus modestes seront moins difficiles ajuster les choix seront plus faciles op rer et la connaissance de ce public s en trouvera am lior e Strasbourg le service ducatif des Mus es de Str
23. arr t les enfants devaient se tortiller et au signal m Une courte chor graphie a t mise au point toujours sur la base des 8 temps chaque mouvement tait effectu pendant 8 temps on se tortille arr t on roule rr t on sepl ve w marche arr t on se couche La m me chor graphi a t rreprise mais cette fois sur une base de 4 temps m Danseurs et enfants ont pass beaucoup de temp s le d placement d ensemble Les notions de groupe et de leader taient au centre de cet atelier Les enfants se sont donn la main ou touch l paule pour se situer et permettre un d placement ensemble Puis ils se sont s par s et se sont d plac s nouveau en groupe en se fiant aux sons les danseurs leur ayant demand de tra ner les pieds au sol pour tre entendus m Le groupe a abord la question de leader celui qui choisit la direction la vitesse de l ensemble des personnes qui composent le groupe m La forme que prend le groupe lorsqu il se d place a t source de r flexion forme en V forme compacte m Les enfants ont galement t invit s faire l avion indi viduellement pour percevoir la sensation d air qui fr le les joues lorsqu on prend de la vitesse mais galement le changement de sensations lorsque l on change de direction que l on se penche d un c t ou d un autre Les enseignements de la danse m Avec le tenps t le renouvellement des rencontres
24. asbourg propose de plus en plus de visites vari es pour les publics aux besoins sp cifiques On peut citer l initiative du Th tre National de Strasbourg qui pr sente maintenant des pi ces de th tre accessibles aux non voyants syst me de l audio description et aux malentendants De m me le cin ma en audio description est en plein d veloppement Rendre la culture accessible aux personnes d ficientes visuelles est l affaire de tous et ne peut progresser que si tous les op rateurs multiplient les initiatives leur niveau 6 1L R l hir dus avant au cha n ment de regstre da ns la concert ua lisa tion des ma quet t es Sa non r solution dans l exposition reste une de nos frus trations En effet et cela s est confirm avec les visiteurs experts les non voyants ont t tr s g n s par les chan gements d chelle Ce probl me s tait pourtant pos nous d s le d part quelle l chelle devions nous repr senter les animaux et les maquettes Nous avions rep r 3 situations dont nous avions list les avantages et les inconv nients sans pouvoir pour des raisons de coh rence scientifique mais aussi faute de moyens en syst matiser une Taille r elle m Avantages conforme l esprit scientifique repr senta tion de la r alit besoin de r alisme satisfait utilisation des collections m Inconv nients repr sentation difficile des grands sp cimens voire des moyens sp ci
25. au jeu Leur plaisir est vident p re s ssoitun moment visiblement unPeu fatigug Il observe son tour le groupe d enfants n n voyant t malx6yants de l autre c t du module C est le jeu des nag oires qui pla t le plus la famille 11Ss YyPpassent beaucoup de temps Les adultes som tr s minutieux ils vont dans le d tail de ce qui le r est pr sent Ils explorent tous les objets Les enfants jouen l aAve gle au del des objets IIs essayent de se d placer Les enfants gont tent s d aller plys loin mais comme leurs parents s attardent tr s lon gueme t dans le module poisson ils y reviennent de temps en temps celmoment l les pa rents reviennent sur des choses qu ils n avaient peut tre pas imm dia tement Icompris et leur expliquent Extrait de visite d un groupe d enfants voyants Au niveau du module des t trapodes les deux grands prennent les ma uettes en mains essayent de les poser Sues traces font leurs comme taires voix haute Les petits observent font de m me en smetta r la pointe des pieds U Les petits courent dans ke mod au d entre eux revient sur ses pas capte l odeur t sa so r eet met son nez sur le capteur mais ne dit rien Les grandS partent en avant Ayant remarqu les spaces entre te diff rents modules ils se font des signes Les petits accourent puis revi nnen de temps en temps vers leur m re Les bo tes s nt syst
26. au crayon O S r B S ELL ss al D O O J e te le donne pour l amour de l humanit Moli re Dom Juan III 2 Suivons le et chemin faisant nous nous raconterons nos r ves Va me chercher cette plante et sois de retour avant que la baleine ait pu nager une seule lieue Esprit o courez vous ainsi Et maintenant ma Titania r veille toi ma douce Reine Voyageur tu es le bienvenu as tu la fleur En quarante minutes j enroulerai une ceinture autour de la terre Et son r le ainsi jou s en va le mur William Shakespeare Le songe d une nuit d t GF flammarion Puisque ces myst res me d passent feignons d en tre l organisateur Jean Cocteau Les Mari s de la Tour Eiffel Gallimard Ciel que lui vais je dire et par o commencer Jean Racine Ph dre 3 Ph dre Madame il fait grand vent et j ai tu six loups Victor Hugo Ruy Blas II 3 billet du roi la reine Cela est bien dit r pondit Candide mais il faut cultiver notre jardin Voltaire Candide Ah quel talent je vais avoir demain Hector Berlioz Almanach des Lettres fran aises et trang res Les dessins et les citations qui figurent dans ce document sont extraits du livre d or de l exposition Conception graphique Martine Landat Cr dits photos A Galico C Gross P Michel J Baudry N Damy X nope Production Ao t 2003
27. clen chement puis de l int t de la visite est le toucher Mettre la main la p te en somme L enqu te a claire ment d montr que l aspect multisensoriel est une source de motivation pour la visite et une source de satisfaction Red couvrir un sens qui suscite beaucoup d motions tr s contradictoires tant t n gatives peur d go t r pulsion tant t positives plaisir de toucher de d couvrir le monde autrement d apprendre diff rem ment Le fait de jouer sur d autres sens que la vue a provoqu chez les visiteurs une demande sensorielle encore plus forte Faut il encore d montrer toute la pertinence qu il y a proposer des expositions multisen sorielles 6 5 Proposer des ex positions lumineuses color s musica les odora ntes deines de vrais objets toucher que les publics puissent s a gp opier cet effet le livre d or est loquent 90 des textes ont t crits par des enfants Les enfants se sont v rita blement empar s de l espace certes con u pour eux avec des codes d crypt s par eux Mais les adultes n ont pas t en reste Tous ont appr ci les couleurs le parcours au sol la texture du bois les objets les ambiances olfactives etc et nous l ont dit Cela a un peu d sacralis le lieu si solennel et a rendu plus forte l appropriation de l exposition par les diff rents publics M Van Pra t et J Eidelman l affirment les modalit s de la prise de possession
28. comotion e faire d couvrir aux enfants une nouvelle approche en travaillant autour de la notion de d placement de certains animaux Boites tactiles e les enfants identifient ils le contenu des bo tes e comment interpr tent ils cette d marche Travail avec les danseurs e les m mes qu l atelier 6 avec travail en petits groupes plus simple et qui procure plus de plaisir aux enfants relation personnelle et privil gi e avec les danseurs Questionnaire vrai faux e un aper u des connaissances sur les diff rentes classes Rep rage des l ments connus et des principales sources d erreur Comparaisons entre les r ponses des diff rents l ves classe de 2de l ves du Centre Louis Braille Travail avec les danseurs e apr s le travail sur le d placement de certains animaux tude du d placement de groupe et de la notion de leader Notre petit zoo nous enfants et participants ont apport de chez eux un objet n importe lequel en rapport avec les animaux e d couvrir ce qui dans leur univers familier rapproche les enfants des animaux Musiques coute d une cassette et discussion e mieux conna tre l univers musical des enfants Etudier l utilisation des cris d animaux et des bruits de la nature Pi ce multisensorielle am nag e avec des plantes des feuilles au sol une atmosph re humide une lumi re tamis e des bruits d animaux des objets et des animaux toucher e observation du rythme e
29. de l espace d exposition par les visiteurs sont non seulement autant d indices d adh sion ou de contestation du propos du mus ologue que de mat rialisation du processus d acculturation Le livre d or un outil qua lita tif gt gt gt Adel 6 6 Am iorer le confort des uns a m iore vraiment le confort de visite de tous ceux qui n en seraient pas encore convaincus rendre les objets accessibles tactilement jouer sur d autres sens que la vue seule proposer des textes simples pr voir de nombreuses zones de repos est adapt aux personnes d ficientes visuelles mais profite tous Des recommandations plus sp cifiques au public des d ficients visuels 6 7 Priorit n 1 laisser la culture non voya nte s affranchir des voyants et se d velopper Nous avons ressenti notre ignorance du monde de la non voyance et nous nous sommes sentis d munis Pourtant il est fondamental de laisser une culture non voyante se d velopper selon ses propres modes de perception Par cons quent il convient d tablir de nouvelles m thodes de travail et d en dresser les grandes lignes en partenariat troit avec les non voyants ceux qui uvrent aupr s des personnes d ficientes visuelles mais aussi toutes les autres institutions culturelles Car enfin le travail avec le public handicap sensoriel ouvre d autres modes d appr hension o le corps est lui m me outil d interpr tation Le discours par le geste
30. de la citadelle de Besan on In La Lettre de l OCIM Office de Coop ration et d Information Mus ographique n 65 septembre octobre 1999 pp 18 21 COHEN Cora L enfant l l ve le visiteur ou la formation au mus e In La Lettre de l OCIM Office de Coop ration et d Information Mus ographique n 80 mars avril 2002 pp 32 37 DAVALLON Jean Le public au centre de l volution du mus e In Publics amp Mus es Lyon Association Publics et Mus es Presses Universitaires de Lyon d cembre 1992 n 2 pp 10 15 DE RAMEFORT Marie Pour une nouvelle p dagogie au mus e In La Lettre de l OCIM Office de Coop ration et d Information Mus ographique n 74 mars avril 2001 pp 6 8 DONNAT Olivier Les pratiques culturelles des Fran ais enqu te 1997 Paris La Documentation Fran aise Minist re de la culture et de la communication D A G D partement des tudes et de la prospective 1998 359 p EIDELMANN Jacqueline L espace mus al scientifique et ses publics In La Lettre de l OCIM Office de Coop ration et d Information Mus ographique janvier f vrier 1998 n 55 pp 3 5 EIDELMANN Jacqueline amp VAN PRA T Michel sous la dir La mus ologie des sciences et ses publics Regards crois s sur la Grande Galerie de l Evolution du Mus um national d histoire naturelle Paris Presses Universitaires de France coll ducation et formation 2000 339 p GIORDAN An
31. dr SOUCHON Christian CANTOR Maryline valuer pour innover mus es media et coles Nice Z Editions coll Andr Giordan et Jean Louis Martinand Guides Pratiques 1993 GOTTESDIENER Hana valuer l exposition D finitions m thodes et bibliographie s lective comment e d tudes d valuation Paris La Documentation Fran aise 1987 51 p GRIFFON Pierre 8 pages consult es le 10 avril 1998 C cit et mal voyance des rep res pour mieux comprendre In Les Centres de R du cation Fonctionnelle pour Aveugles ou Malvoyants de Marly le Roi En ligne Adresse U R L http www cyber espace com pierreg Stat htmil GRIFFON Pierre 9 pages consult es le 10 avril 1998 C cit et mal voyance Quelques donn es chiffr es valables pour la France In Les Centres de R ducation Fonctionnelle pour Aveugles ou Malvoyants de Marly le Roi En ligne Adresse U R L http www cyber espace com pierreg Stat htmil GUICHARD J ack MARTINAND ean Louis La m diatique des sciences Paris Presses Universitaires de Lyon coll Mus ologies dirig e par J ean Davallon 1999 KAUFMANN ean Claude L entretien compr hensif Paris ditions Nathan coll 128 Sociologie 1996 n 137 127 p LE MAREC Jo lle valuation marketing et mus ologie In Publics amp Mus es Lyon Association Publics et Mus es Presses Universitaires de Lyon n 11 12 janvier juin 1997 et
32. e chose soit sa place Si non pourquoi Si oui pourquoi Faisons un jeu et imaginons que les animaux n aient pas de noms D apr s toi comment allons nous faire pour les reconna tre Que penses tu de l ordre qui semble r gner dans un mus e Les th matiques d velopp es dans l exposition protection locomotion nutrition respiration reproduction Que souhaiterais tu conna tre des animaux Qu est ce qui t int resse chez les animaux D apr s toi quoi sert la fourrure D apr s toi quoi servent les plumes D apr s toi quoi servent les cailles Connais tu des animaux qui n ont ni plumes ni poils ni cailles Donne des exemples Donne des exemples d animaux qui ont des poils des plumes des cailles Selon toi comment font les animaux qui n ont ni plumes ni poils ni cailles As tu d j mang du lapin du poulet du poisson des cuisses de grenouille Qu as tu trouv l int rieur Chez les animaux ton avis quoi sert le squelette D apr s toi tous les animaux ont ils des dents Si oui pourquoi Si non pourquoi quoi servent les dents Imagine que ton chien n a plus de dents Raconte l histoire Les reptiles Peux tu d crire avec tes mots le ph nom ne de la respiration Selon toi quoi a sert la respiration As tu d j essay de respirer sous l eau Si oui peux tu d
33. e d un groupe d enfants voyants Les enfants voyants son tr s attir s par les ufs de gre o illes Parfois ils ont une r pyision toucher qu ils expriment par ur corps et des gri maces mais a ressemble surtout un jeu du typg e me fais peur et j adore a l Quand l ahimal acquiert un certain capital de sympathie comme notre fameux chin chilla l approche tattile du sp cimen naturalis devient D Les enfants lenlacent leregard dans le vague et veulent n meladopter Quant aux adultes ils ne sont pas en este puisque la pl part s y attardent longuement Chez les enfants non voyants le toucher des animaux est v cu comme une exp rience int ressante elle leur permet de d couvrir certains animaux et elle est associ e des sensations et des notions agr ables Les mots qu ils emploient alors font tat de douceur gentil lesse et beaut Plus sp cialement chez les enfants aveugles le toucher est parfois consid r comme une menace On retrouve les mots de salet s piq res morsures associ s des animaux familiers ou non d ailleurs Les animaux plaisants et mena ants peuvent tre d crits et qualifi s avec le m me vocabulaire Extrait de visite relatif aux r actions d une adolescente non voyante observe une adolescente dans le module poisson Elle sera accompagn e pendant toute la visite du module qui sera faite syst matiquement L accompagnatrice
34. e de l affectif De forme et de est intrigu par la palme et la raq t et demande ce que c est L d enfants malvoyar int ress pal Les enseignants sp cialis s ne sont pas en reste Ils indiquent les objets toucher lisent haute voix les cartels correspondants et encouragent les enfants non voyants lire le braille tenaient dans la main ils avaient parfois un rappo nourriture et certains taient assez originau appeau dauphin en c ramique etc Chao rendu vivant par son propri taire Ce quir tal ie A encore certains enfants malvoyants remarquable c tait de constater dl acco ps nt des enfants non voyants et jouent le r le taient int ress s par les objets d s autres Se des d lt s en indiquant eux aussi les objets toucher et q suscitaient curiosit et questionngments de la A aid RS enisant parfois les cartels Ce qu ils n auraient pas fait enfants Les interactions taient tr s fortes LT l o r eux Les interactions ici sont beaucoup plus ours du dernier atelier avec les enfants du centre e apr s qu ils eurent visit l exposition un S par contre on peut affirmer que tous ont le ent que cette exposition s adresse aux enfants non ou malvoyants o i i lumes pour expliquer la fonction de certaines piu palme et patte palm e odule reptile Raquette et patte aux doigt dE squelette et reproductio
35. ens o elles taient prises II faut par cons quent travailler sur ces informations tactiles au sol de mani re toujours plus explicite et se laisser le temps de les tester Mais il faut bien le dire c est le pro bl me global de la lecture de la signal tique rencontr le plus fr quemment par les professionnels de mus e Pour les personnes d ficientes visuelles l id al serait peut tre d adopter les normes de la signal tique urbaine dans la mesure o celle ci a fait l objet d une codification Nous nous r f rons par exemple la norme NF 51 398 qui a t choisie par l ensemble des villes fran aises pour indiquer les endroits o il est possible de traverser une rue abaissement des trottoirs et pr sence de picots au sol Mais cette norme reste limit e cette seule indication En r alit d autres codifications sont possibles mais elles restent sp cifiques et l initiative des villes qui les pro posent leur population titre d exemple Strasbourg il existe des bandes stri es de guidage qui dirigent les personnes vers un passage prot g dans les zones o trot toirs pistes cyclables et voies routi res sont sur un m me niveau Sans reconnaissance tactile possible Par contre la Suisse et la Grande Bretagne ont pouss les investiga tions un peu plus loin en d veloppant une signal tique plus compl te i i Pour tre un oiseau que faut il exactement 1 noter apr s avoir
36. er les animaux et les objets Pour les malvoyants et non voyants 27 Pour avoir une id e de la constitution de la texture 20 Pour les enfants pour r duire la crainte de l inconnu 19 Pas l occasion de toucher dans la nature ou dans un zoo c est tr s rare 17 Apprentissage multisensoriel 14 Instinctif a fait plaisir c est comme si on avait lev un tabou 9 Information plus facile assimiler 9 total sup rieur 100 car plusieurs r ponses possibles Le toucher s duit et interpelle l ensemble des visiteurs Question 4 Avez vous t surpris de pouvoir toucher certains des animaux ou certains objets Oui 61 00 Non 39 00 Si oui lesquels Nombre de citations La peau des poissons des serpents des roussettes 15 Les oiseaux 10 Les grenouilles ufs de grenouilles ufs d esturgeon uf de serpents 9 Chinchilla 8 Reptiles 5 La surprise du toucher a t partag e par la majorit des visiteurs mais elle ne s applique pas forc ment aux animaux rares ou sauvages Question 5 Pensez vous qu il tait tr s assez peu ou pas du tout important de pr senter une salle consacr e la non voyance et la malvoyance l occasion de cette exposition Tr s 68 Assez 27 Peu 2 Pas du tout 2 Sans r ponse 1 Le mus e est bien ce lieu o s interroger sur la nature des liens sociaux et d couvrir la richesse des diff rences
37. es Te M k 6 13 Enfin prendre conscience que ce nest pas parce qu on fait des ex positions pour les non voya nts qu ils se d da cent a ut oma tiquement La population des personnes d ficientes visuelles repr sente en France 70 000 personnes soit 1 fran ais sur 1000 pour les non voyants et 1 430 000 personnes soit 1 fran ais sur 100 pour les malvoyants Ce n est pas parce que l on projette de faire une exposition pour les d ficients visuels que tous ceux qui r sident dans le d partement et les r gions limitrophes vont se d placer Ne s agit il pas d une part parce que l on retrouve les m mes probl mes de non fr quentation des mus es en somme de la question des pratiques culturelles des fran ais D autre part le d claratif ne suffit pas M Van Pra t et J Eidelman posent tr s clairement la question en ces termes quelle est la distance entre le visiteur virtuel con u par le mus ologue et le mus e imaginaire pens par le visiteur Le visiteur id arame Mais si le public des d ficients visuels ne se d place pas n cessairement ce ph nom ne est li avant tout l invisi bilit de cette population Faut il parler de la place des personnes handicap es dans notre soci t Oui parlons en Nous savons qu elles ne sont pas toujours tr s bien consid r es que leur place est r duite et leur prise de parole quasi inexistante
38. es textes courts courts En m me temps le braille constituait un rep re presque s curisant pour les enfants d ficients visuels De plus cela int ressait beaucoup les enfants voyants car pour une fois ils taient plac s devant un code inconnu C tait donc une valorisation des enfants non voyants par rapport aux autres enfants m me si concr tement ces derniers l ont souvent cras en s appuyant dessus du braille plastifi aurait t plus solide mais force blesse les doigts Alors doit on tre pragmatique et supprimer le braille parce que personne ou presque ne le lit Ou au contraire faut il le garder parce que cela incite tout de m me le lire et montre que est encore important Mhe si l audio est toujours plus compliqu mettre en uvf il nous semble qu il faille combiner les deux ne serait e que pour viter la fatigue En allant plus loin le mieux est encore une information d clin e sous plusieurs AS Vans afin que chaque visiteur puisse y trouver son compte l ments du module des amphibiens 4 2 En qestionna nt les parents m Encore le toucher pour les adultes voyants accom pagnant leurs enfants d ficients visuels ou pas c est bien le toucher qui a t le facteur n 1 d clenchant la visite C est une forme de d sacralisation du mus e bien que subsistent des conflits li s nous semble t il l inco h rence des consignes faut avoir un discours pr cis sur le
39. fait la visite avec d autres adultes non voyants l Arche ne fut interpr t e comme un bateau qu partir du moment o les personnes touch rent sa coque en bois HS E Gla est bien dit r pondit Ca ndide ma is il faut cultiver notre jardin Cette partie concerne plus particuli rement la discussion que nous aimerions engager propos de l valuation avec en filigrane la question suivante qu est ce que veut dire conce voir une exposition pour des enfants d ficients visuels D abord qu est ce que l valuation a apport la Concep tion de l exposition Elle nous a permis de diagnostiquer un certain nombre de probl mes mais sans forc ment tous lesr soudre Disons qu elle nous a aid s mieux poser les probl mes Les tudes sommatives et formatives ont g n r une grande quantit d informations que nous n avons utilis e que partiellement I1 reste beaucoup d l ments qui n ont pu tre exploit s Mais ne faut il pas admettre qu une valuation comporte un d but et une fin qui a une temporalit distincte de la mise en uvre de l exposition Peut tre aussi faut il la doter d un statut v ritable et des moyens correspondants Tout bien consid r nous ne nous sommes pas focalis s sur les propos scientifiques Nous avons plut t tent de l gitimer notre d marche Peut tre parce que nous avions le sentiment que notre approche devait tre d fendue et justifi e Toutefois nous no
40. fait par le biais de la danse pour voquer avec les enfants le vol en V de certains oiseaux Un discours scientifique sans d tours ni m andres les enfants d ficients visuels semblent n avoir que peu de savoirs stabilis s Aussi faut il garder l esprit qu un discours scientifique avec un d but une fin et une infinit de liens ne fonctionne pas n cessairement Inutile de concevoir des expositions trop lin aires ayant un discours se construisant par tape est important de faire coexister deux logiques d une part celle privil giant le discours lin aire et d autre part celle gardant la place au papillonnage Et toujours laisser le choix aux enfants Il faut tre transparent et ne pas jouer sur de l implicite c est dire ne pas h siter leur r v ler d embl e le message sans utiliser les techniques de d couvertes progressives souvent mises en oeuvre devinettes par exemple Laisser les personnes non voyantes prendre le temps de leurs d couvertes les enfants non voyants ou malvoyants effectuent la visite sous la tutelle des enseignants ou des accompagnateurs qui posent les questions et les sollicitent constamment Quelle place reste t il pour leurs propres interrogations Quand leur laisserons nous le temps de poser leurs questions Du temps du temps il faut leur laisser du temps Combiner le braille et les messages enregistr s nos textes taient encore trop longs et trop difficiles lire Il faut d
41. herches des concepteurs Enfin la visite d une exposition est un moment privil gi pour les enfants qui consacrent une large part de l nergie investie dans la visite l interaction avec les autres enfants Ces interactions sont une source d enrichissement en somme une sorte de valeur ajout e la visite 6 2 Nous venons d affirmer la r alit sociale du mus e Pour M Van Pra t une exposition g n re une situation d changes et c est sur ces interactions que les mus ologues doivent r fl chir Alors plut t que de proposer aux familles venues visiter le mus e plusieurs niveaux de lecture il recom mande une mus ologie de la redondance Autrement dit de traiter le m me th me sur des supports diff rents favorisant ainsi au maximum les changes entre adultes et enfants Cela dit nous nous interrogeons sur l absence des familles accompagnant les enfants handicap s visuels Si l on souhaite proposer des projets plus aboutis vis vis de ce public il faut travailler avec les parents pour que ceux ci deviennent des partenaires naturels de la d marche 6 3 Ce sont les tranches dites sup rieures de la population qui se sont d plac es au mus e Ce n est pas nouveau sous le soleil N anmoins l acc s du mus e ceux qui n y vont jamais reste une des pr occupations majeures des institutions culturelles du XXIe si cle m me si comme le dit M C t le produit culturel ne peut se modeler aux se
42. hibiens Le titre de l exposition Parmi ces titres lequel est celui que tu pr f res pour une exposition dans un Mus e zoologique e Diff rences et ressemblances chez les vert br s e On est tous des vert br s e Conna tre les animaux pour mieux se conna tre e Un animal des animaux e Bon ou mauvais caract re e Une question de caract res e Classer pour comprendre le monde vivant Peux tu nous dire pourquoi Avec le titre que tu as choisi que penses tu trouver dans l exposition La biodiversit As tu d j entendu parler autour de toi de la biodiversit As tu une id e de ce que cela veut dire Qu est ce que a veut dire pour toi le monde vivant La syst matique le classement Crois tu que l tre humain est un animal Si non pourquoi Si oui pourquoi As tu une id e de ce qu est un vert br Peux tu donner l exemple d un repr sentant un exemple des poissons Peux tu donner l exemple d un repr sentant un exemple des amphibiens Peux tu donner l exemple d un repr sentant un exemple des reptiles Peux tu donner l exemple d un repr sentant un exemple des oiseaux Peux tu donner l exemple d un repr sentant un exemple de mammif res Peux tu imaginer quelque chose qu ils auraient en commun Peux tu imaginer quelque chose qu ils ont de diff rent D apr s toi est ce qu il est important de ranger et que chaqu
43. ic Flavien qui est Flavien Qui est Guillaume Punch et malice garantis pourtant l un n est pas l autre Guillaume qui est Guillaume Qui est Flavien Malice et punch assur s pourtant bien diff rent Hajar si attentive aux autres si joyeuse d apprendre rien dire Classe Isaac rebelle bouille ronde r leur mais sacr charmeur mais arr te de mettre tes doigts sur tes lunettes J r me discret souriant et toujours partant cool quoi Marina Marina jolie c est comme a Un point c est tout t inqui te pas Marina moi aussi j ai les p toches parfois Mireille aussi digne que brillante et r fl chie on comprend pourquoi tous les gar ons de l cole lui portent son sac Pierre toujours en musique grognon parfois mais dans la bonne humeur tagada tsoin tsoin Sofi ne un air malin et chaleureux d j s ducteur en herbe Timoth e tour tour r fl chi malicieux et plein de po sie le chouchou de Laurence si si Thibaut Vadhet enthousiaste s rieux sinc re un peu r veur mais champion au torball bonjour au revoir Monsieur Vadhet sacr num ro pierre Marina DOCUMENT N 3 LE R CAPITULATIF E D E S ATE L E R S avec les l ves du Centre Braille C dric Benjamin 18 ateliers anim s du 15 juin 2000 au 19 juin 2001 Atelier 1 Objectifs Atelier 2 Objectifs Atelier 3 Objectif
44. inconv nient c est que lorsque les sujets des conversations sont abondants et vari s l ont peut tre forc de porter sur son dos un ballot tr s volumineux des diff rentes choses d battre quand on n a pas les moyens d entretenir deux solides valets cet effet Voyages de Gulliver extrait de la rencontre des Acad miciens LES OBJETS DES MUS ES L ACC S AU SAVOIR ET L MOTION DEUX OU TROIS PARADOXES Nous voudrions ici souligner deux paradoxes des mus es il en existe bien d autres pour saluer l apport de l exposition Je touche tu vois nous d couvrons les animaux cr e au Mus e d histoire naturelle de Strasbourg puis la publication de cet ouvrage LE PREMIER PARADOXE DES MUS ES Les mus es sont des institutions invent es dans l Europe du XVIe si cle pour favoriser la conservation sur le long terme de t moins mat riels de la Nature ainsi que des cr ations techniques et artistiques des soci t s humaines afin d en permettre l appropriation tant imm diate qu ult rieure Dans ce but les mus es ont mis les objets au c ur de leurs fonctions mais tirent paradoxalement peu parti des atouts de l Objet sur l crit pour s adresser des publics que l crit met en difficult La frilosit jouer dans les expositions des atouts de l objet dans l ducation et plus largement la communication rel ve de plusieurs l ments Le plus connu tient au sein des mus es eux m mes aux professi
45. ion de l enfant ne diminue pas nous avons donc privil gi des textes courts simples d acc s et comprenant des titres amusants faciles retenir L id e tant de ne pas syst matiquement simplifier le vocabu laire mais d accentuer le travail sur le lien entre le mot et l objet ou la notion Un autre r sultat important donnait les textes et les cassettes audio choisis galit Pour des raisons financi res les points audio n ont pas pu tre d velopp s comme il l aurait fallu mais les prises en mains des casques par les enfants non voyants et malvoyants mon trent tout le bien fond qu il y aurait eu les proposer davantage Cela tant qu en est il du texte en braille Au del de son r le purement informatif et selon les populations observ es il a jou un r le tout fait diff rent Voir document compl mentaire n 4 Les enfants non voyants quant eux lisent quelquefois un tiers du texte puis abandonnent effleurent un cartel au d but puis la fin du module mais jamais un texte en entier Comme tous les enfants ils picorent Extrait de visite d un enfant non voyant Au niveau des amphibiens un enfant lit le texte braille jusqu au premier tiers puis touche les maquettes sans conviction son visage est impassible et sans insistance Puis il tend la main et reconna t du braille qui semble alors constituer pour lui un rep re Les enfants malvoyants ne lisent pas le braille mais les tex
46. les deux visiteurs experts ont norm ment parl entre eux et avec leurs amis de l exposition Mais chaque l ment est critiqu n gativement Pourquoi Comme nous peut tre r vent ils de l exposition parfaite qui n existe pas Ou peut tre aussi parce que confront s un projet con u pour les non voyants ils ont envie de se faire entendre et se sentent pleinement le droit et le devoir de le faire En somme une forme sp ciale d appropriation m L espace de l exposition le rep rage dans l espace de l exposition a soulev des probl mes auxquels nous ne hous attendions pas II y a un d calage entre un parcours id al le parcours con u et r alis et celui effectu par les visiteurs Par exemple le plan de situation de l exposition est globalement compris au moment de l investigation tactile mais le passage ne s tablit pas de l imagination la r alit De plus le plan a t d tourn de son objet Au lieu d tre une aide la prise de conscience de l espace il est devenu le plan qui a permis d appr hender les teXtures entre les diff rentes peaux des vert br s Quant l une des personnes non voyantes elle fut litt ra lement perdue dans l exposition se tournant parfois vers la sortie Les bandes en caoutchouc ne furent pas inter pr t es comme des rep res Par contre le fait de monter ou descendre de l Arche par un plan inclin fut compris comme tant la sortie ou l entr e selon le s
47. lit tous les textes voix haute fait toucher toutes les maquettes un moment elle prononce le mot de squelette je crois pour les ar tes du poisson La jeune fille a un sursaut de terreur tellement fort qu elle tombe presque Cela tant dit quand le contact avec l animal est agr able et surprenant par rapport l id e qu on se faisait de l animal par exemple les chouettes et hiboux pourvus de serres les barri res relatives sa menace tombent presque instantan ment chez tous petits et grands voyants ou non voyants Chez les enfants d ficients visuels cette d couverte s accompagne alors de cris de joie de commen taires et ils s essayent parfois imiter le cri des animaux Enfin chez les d ficients visuels la d couverte tactile de l animal vient s ajouter tr s fr quemment la surprise de sa taille Le toucher du sp cimen naturalis est donc toujours psychologiquement tridimensionnel ce qui implique qu il faille vraiment leur laisser du temps pour une investigation qui sache conjuguer information et plaisir II faut encore parler de l implicite de l exposition savoir qu un enfant pense que nous avons tu des animaux pour les naturaliser et ainsi permettre aux non voyants de les toucher Pour finir tr s souvent apr s avoir pris conscience qu il s agissait d un animal mort et naturalis l enfant essaye de l animer de le faire bouger II y a bien s r l id e de le rendre vivant de m
48. lla Jalabert Marc L vy Thierry Maury R gie technique audiovisuels sonorisation et interactif Julien Baudry David Carita Acteurs Hajar Barahmouni David Carita Marina Da Fonseca Mireille Loeffler Emilie No C dric Wagner Programme ducatif et culturel Julien Baudry Nathalie Damy Elisabeth Ludes Fraulob Philippe Malais Isabelle Stoffel Design graphique salle pr liminaire Marie H l ne H rault Anne Sophie Tschiegg Installation salle pr liminaire Art amp Publicit Communication Agn s Galico Marie H l ne H rault Christine Laemmel Elisabeth Lang Magali Pailhou Fran ois Schmitt Grand Voile Anne Sophie Tschiegg Relations presse Christine Laemmel Magali Pailhou Conception affiche illustrations Anne Sophie Tschiegg Aquarium et vivarium Robert Erb Patrick Hoff Michel Wolff Assistant stagiaire David Carita Recherches documentaires Arche Magali Pailhou Vincent Wagner Fabrication textes et titrages Nathalie Damy Marie Dominique Wandhammer Secr tariat et administration Sabine Franck Virginia Raobadia Antonia Ripp l Montage de l exposition Bruno Ackermann Julien Baudry Marie Boigues David Carita Nathalie Damy Agn s Galico C cilia Gross Christine Laemmel Elisabeth Lang Elisabeth Ludes Fraulob Philippe Malais Dominique Nikta Magali Pailhou Constant Schohn Isabelle Stoffel Vincent Wagner Marie Dominique Wandhammer Evelyne Westphal Trad
49. maquettes qui induit ce type de comportement Extrait de visite d enfants voyants Certains enfants essayent de fermer les yeux en touchant le braille II est clair qu ils ont t sensibilis s par leur instituteur mais la c cit reste quelque chose d abstrait pour eux Cependant le braille les intrigue D autre part le braille veille leur int r t parce qu il poss de une part de myst re qu ils ne saisissent pas Extrait de visite d enfants voyants d couvrant des enfants II nous est apparu que la m morisation du texte tait remarquer mais touche la plaque avec tous les serpents bonne puisque des phrases II lit presque toujours haute voix comme s il se prenait non voyants et handicap s moteur Les enfants ont des 3 enti res avaient t restitu es au jeu La peau du python Seba lui pla t II lit le texte r actions tr s diff rentes IIs ne remarquent pas tout de z i Nous avons constate galement en braille jusqu au nom en latin ll s arr te souvent sur suite le handicap et ont tendance se figer sur place avec F que le titre tait d une grande les titres qui lui tirent un H H Pour la bo te des un regard stup fait craintif et admiratif car les enfants Lg importance parce que c est pattes des reptiles il dit Dis donc C est formidable handicap s qu ils observent d veloppent une comp tence 2 LA souvent au d but que l enfant II fait ses commentaires sensitifs haute voix
50. mens probl me de place manipulations malais es et longues approche tactile impossible des tr s petits sp cimens et des sp cimens rares et pr cieux comment coder les faux objets par rap port aux vrais Avant Apr s Taille identique entre les diff rents sp cimens et objets m Avantages temps moins long pour l investigation pas besoin de s adapter des chelles chaque fois diff rentes plus de place m Inconv nients pas d objectivit scientifique r alit fauss e Taille non r elle mais respectueuse des proportions m Avantages manipulations moins longues place r duite m Inconv nients compromis avec l esprit scientifique probl me avec l infiniment petit comment alors unifor miser le vrai avec le reproductible 6 12 Pr voir un bud t de ma int ena nce Nous n avons eu de cesse tout au long de la pr paration de l exposition de parler de l in vitable casse et du souci qu il y aurait maintenir l exposition en tat Une provi sion pour la maintenance fut supprim e au moment du bouclage du budget Pourtant il a quand m me fallu r parer ce qui ne fonctionnait plus Il est donc primordial de pr voir certaines maquettes en double et de ne pas h siter naturaliser galement les esp ces communes en deux exemplaires L id al tant de pouvoir anticiper sur les l ments et les endroits qui vont casser en premier Mais de ce point de vue on a toujours des surpris
51. n tire montre la maquette aux enfants d sormais va poursuivre activement la visite e touehant le objets et en jouant avec les maquettes propos es aux enfants On peut galement rep rer dans le discours de certains enfants des l ments qui distinguent la classe et le nom de l animal avec des notions li es la locomotion la protection la nourriture et qui d notent d une tr s bonne compr hension des messages de l exposition Certes les enfants sont plus g s d un an et il est normal que leur connaissance et leur savoir faire aient progress mais nous pouvons rep rer une plus grande pr cision et une plus grande richesse dans les commentaires et surtout les dessins par rapport aux ateliers pr c dents Pour terminer on peut dire encore qu en principe la logique de l exposition s articule autour du couple objet information Chez les non voyants le processus est bris car pour cela il e t fallu conceptualiser tous les th mes de la m me mani re ce qui aurait t impossible et faux Cela ram ne encore aux questions du rapport la r alit et du comment en rendre compte Par exemple dans le module des mammif res la pr sence du biberon indiquait le lait comme l ment caract risant la classe Mais quid des enfants non voyants pour lesquels on montre un contenant pour voquer un contenu L association entre le lait et son r cipient est elle aussi vidente que pour les enfant
52. ne r gle de base Par contre la non reconnaissance de l objet touch a pour corollaire positif de favoriser les changes entre les publics En d finitive le toucher est une activit d sinhibante qui stimule les interactions parce que la personne non voyante est amen e poser des questions Pour les l ments moins connus m Les r f rences au monde familier sont incontournables en visitant l exposition et en faisant leurs commentaires haute voix les deux personnes ont fait r f rence leur vie quotidienne leurs souvenirs leurs rep res Ainsi certains animaux inconnus ne sont d crypt s qu au travers d un animal connu et reconnu Il faut donc donner toucher des animaux familiers c t d animaux moins familiers Nous n avons pas mesur pr cis ment le temps d arr t des personnes non voyantes devant les diff rents textes de l exposition Michel Van Pra t sugg re que des mesures pr cises soient effectu es une minute serait d j selon lui un temps tout fait satisfaisant relativiser cependant avec le fait que l exploration tactile est par nature beaucoup plus lente chez les non voyants De plus comme chez les enfants ces animaux insolites suscitent un fort questionnement O vivent ils Qu est ce qu ils mangent Etc m On ne peut pas s affranchir du cartel l investigation tactile commence par la lecture du cartel Comme les voyants les personnes non voyantes lisent d abord
53. on dans l exposition Peu de mus es archivent les relev s de leurs expositions et les processus qui en ont permis la cr ation Pris pour partie dans une d marche de formation par compagnonnage au contact des g n rations ant rieures les professionnels de mus es bien que performants quant la conservation du patrimoine mat riel des soci t s et de la Nature se sont priv s jusqu r cemment des m mes m thodes pour conserver la m moire des acquis de leurs pratiques Le pr sent ouvrage constitue de ce point de vue un l ment trop rare o des acteurs du projet d exposition analysent leur exp rience et tentent de la faire partager bien au del de la fermeture de l exposition e Michel Van Pra et Directeur du D partement des galeries Mus um national d Histoire naturelle NA Ah quel talent je vais avoir demain ALBERTI Olympia La D vorade Paris Albin Michel 1985 240 p BILANGES Thomas De la main au langage L exposition la main tendue In La Lettre de l OCIM Office de Coop ration et d Information Mus ographique n 74 mars avril 2001 pp 3 5 CHAUMIER Serge Les m thodes de l valuation mus ale Quelques rep res au sujet des formes et des techniques In La Lettre de l OCIM Office de Coop ration et d Information Mus ographique n 65 septembre octobre 1999 pp 13 17 CHAUMIER Serge L valuation comme facteur de d veloppement d un site l exemple
54. onnels de la conservation qui insistent d ailleurs justement sur la n cessit de conservation des collections pour les soci t s futures Cette r serve est la fois forte mais si clairement exprim e et argument e que des solutions peuvent tre trouv es lorsque existe l intention de mettre des objets dispositions de visiteurs enfants malvoyants comme en t moigne cet ouvrage Cela ne signifie nullement que le d fi de cr er une exposition visant mobiliser au del de la vision plusieurs de nos sens soit une t che ais e pour ceux qui s y lancent L quipe de Strasbourg a v cu ces n gociations ces moments d exaltation quand une solution est trouv e pour traiter d un th me ou substituer un support un autre jug trop fragile s rement aussi ces moments de col re quand l argument d autorit fait place l inventivit Au del de l exposition cet ouvrage t moigne de ce processus de cr ation et de ce qu une exposition peut tre ouverte tous si la volont en existe m me si chacun fera selon sa taille sa perception mais aussi sa fatigue ou sa joie du moment ses connaissances du sujet et plus largement ses repr sentations un parcours largement personnel quel que soit le contexte individuel familial ou scolaire de la visite D autres freins jouer des atouts des objets dans les expositions du moins en dehors des expositions d art sont tout aussi anciens Ils viennent par contre l inverse de la
55. par une exp rience commune Question 6 Quels sont d apr s vous les l ments les mieux con us pour les enfants non voyants ou malvoyants Texte en braille 79 Animaux naturalis s 59 Maquettes 45 Plastique au sol 26 Parcours lin aire 23 Odeurs 21 Musique 14 Explications au casque 2 Les sons 2 Autres 7 total sup rieur 100 car plusieurs r ponses possibles Les visiteurs en nous transmettant une information pas toujours pertinente par rapport l accessibilit de l exposition nous renvoient nos propres conceptions inexactes des besoins du public auquel nous nous adressions Question 7 D apr s vous quels sont les principaux messages de type scientifique que cette exposition propose au public Nombre de citations La classification des vert br s 21 Connaissance des familles d animaux 20 Sensibiliser la protection des animaux au respect de la nature 16 L volution des animaux 14 La diversit de la nature biodiversit 11 Anatomie des animaux 8 Diff rencier les animaux 7 Le rapport entre les animaux et nous 4 total sup rieur 100 car plusieurs r ponses possibles Question 8 Quelles sont toutes les remarques et suggestions que vous pourriez faire concernant cette exposition Y a t il un sujet dont vous auriez aim parler et que nous n avons pas abord Toutes les personnes rencontr es ont souhait ajouter un commentai
56. per us par lui comme plus difficiles et implicites mais laissait l enfant acteur quand le jeu ou l approche tactile tait explicite ces moments l l enfant montrait ce qu il faisait ou mieux voulait faire partager ses impressions son plaisir et peut tre ce qu il lui semblait avoir compris Nous pensons que c est l aspect ludique de l exposition qui induit cela Combien d adultes avons nous observ s en situation d approche tactile permanente La grande majorit s attardait plus que leurs enfants sur les sp cimens natura lis s testait la r sistance de certaines maquettes tactiles commentait sans cesse les objets tel point que souvent leurs enfants taient oblig s de les attendre De plus le caract re abordable des concepts scienti fiques permettait l adulte de prendre la place de celui qui sait et dirige la visite Extrait de visite Pendant la visite d un groupe d enfants d ficients visuels survient une famille de Danois un couple et deux enfants d environ 10 et 12 ans Leur fa on de visiter est vraiment int ressante Ils sont rest s au ba mot 30 minutes rien que dans le module poisson est ce li au fait de vouloir d chiffrer l int gratit des textes en fran ais Les enfants jouent tr s s rieusement l aveugte Les parents touchent tout sion plus que leurs enfants D s qu ils semblent avoir Compl tementCompris ilks xpli quent leurs enfants qui se pr tent tr s facilement
57. ps il tait demand aux enfants de passer de la position couch e la position debout en 8 temps en meublant les 8 temps font qu ils appliquent les consignes de leur mieux mais surtout qu ils s approprient les exercices et les transforment pour mieux les adapter leurs possibilit s Les enfants r alisent ainsi des performances qui ont 1 GRANDMONT G rald int gration et utilisation des r sultats d valuation des expositions In Symposium franco canadien sur l valuation des mus es document n 21 Qu bec Service de la recherche et de l valuation Mus e de la civilisation mars 1995 p 144 Recomma nda tions K Voici quelques recommandations g n rales et plus sp ci fiques au public des d ficients visuels pour la r alisation d expositions multisensorielles Des recommandations g n rales 6 1 Le mus e reste ce lieu o se croisent des publics et ne peut plus tre r duit ce temple cher F Dagognet Plusieurs personnes ont spontan ment fait remarquer qu elles regrettaient de n avoir pu croiser d enfants non voyants D autres auraient souhait des d bats autour de la question de la non voyance Le d sir de rencontrer l autre est l d autant que les visiteurs viennent au mus e en famille en groupe avec des amis avec la classe Les interactions sont nombreuses et ont des cons quences sur le d roulement de la visite sur l apprentissage l appr ciation mais aussi les rec
58. ps en train de parler et de dire C est cela C est ci C est a Elle nomme tout ce qu elle voit et touche Nous pensons que cette pratique fait partie de la culture d usage de l exposition C est un des l ments pour lesquels nous aurions besoin de recherches et de r flexions compl mentaires et la curiosit des enfants tout en constituant un point d ancrage fort C est dans le module des oiseaux que nous avons pu d velopper cette d marche sp cifique Et nous avons pu en observer la pertinence un point d a ncra tr s s r C est au cours de l atelier n 11 que ce rapport aux objets du quotidien a t abord avec les enfants Ainsi nous leur avions demand d apporter de chez eux un objet n importe lequel en rapport avec les animaux Notre objectif tant de connaitre ce qui dans leur univers familier pouvait rappro cherles entants des nc Extrait de visite d enfants d ficients visuels Au niveau des oiseaux les enfants font vivre le pull et le cir IIs tirent dessus le caressent Ils s allers retours tous Lors de cet atelier nous avons tous amen un objet de notre quotidien ou appartenant un animal familier une laisse une gamelle par exemple Tr s souvent ces objets avaient un nom ce qui pouvait laisser penser que les enfants se les taient appropri s Plus du tiers des enfants avaient apport leur doudou montrant combien le rapport au monde animal est bien de l ordr
59. quels l ments proposer et comment Ces observations sont les suivantes les enfants ont une r elle culture musicale populaire ils coutent la radio ainsi que les groupes et chanteurs qui passent la t l vision n y a gu re de diff rence de go t musicaux entre les enfants d ficients visuels et les autres Ils cou tent les m mes radios et d testent les m mes chanteurs Si la pratique d un instrument o du chant est plus r pandue chez eux l s enfants n y font pas r f rence syst matique ment ni d fa on positive Ils reconnaissent cependant tr s di instruments familiers comme le piano ou la guitare Les e fants aiment sans conteste la mb Us et les chansons il y a un plaisir certain les co ter et les ni nes Musiques bruits et chansons sont uggestifs la danse Spontan ment les enfants n p rouvent nal d entendre des cris d animaux lls d gagent l air connu ne pr sente pas de difficult d inter e le champ une fonction p dagogique Avec qu ils d couragent les enfants o Ainsi la musique devait s int grer parfaitement l expo sition sans repr senter un l ment perturbateur pour le visiteur ni une nuisance pour le personnel Plusieurs possibilit s s offraient nous dont celle qui consistait alterner la diffusion des bruits ou des musiques avec des plages silencieuses L annonce du programme l entr e de chaque module d exposition permettai
60. re la fin du questionnaire La remarque la plus fr quente le regret de ne pas avoir vu d enfants non voyants dans l exposition Les suggestions Bien de rendre accessible le mus e aux personnes qui ont des handicaps Des guides non voyants Des d bats entre les non voyants et les voyants Une bande sonore dans l ensemble de l exposition Plus d odeurs DOCUMENT N 6 OURS DE L EX POSITION Les mammis urs et les mammifr res qui ont donn du sens ce beau projet Profil des personnes interrog es Homme 29 Femme 71 Moins de 18 ans 6 18 24 ans 25 25 34 ans 31 35 44 ans 21 45 54 ans 9 55 64ans 4 65 ans et plus 1 Sans r ponse 3 Origine g ographique Strasbourg 53 67 Strasbourg inclus 86 68 3 Autres 9 Autres pays 2 Dipl me CAP 7 BEP 4 BAC 11 BTS DUT 12 Licence 14 Maitrise 4 12 DEA DESS 5 11 Doctorat 9 Autre 7 Sans r ponse 13 Profession Agriculteur 0 Artisan 0 Commer ant 0 Chef d entreprise 0 Cadre sup rieur 15 Cadre moyen 25 Enseignant 22 Employ 13 Ouvrier 0 Personne de service Retrait 8 Etudiant 9 Inactif 5 Sans r ponse 4 Premi re visite Oui 25 Non 15 tes vous Voyant 98 Non voyant 1 Malvoyant 1 Fiche technique enqu te r alis e en face face en juin et juillet 2001 aupr s d un chantillon de 100 personnes s lectionn es al atoirement la sortie de l exposition Conseil scientifique Elisabeth Lang Marie Dominique Wandhammer Evelyne We
61. s Atelier 4 Objectifs Atelier 5 Objectifs Atelier 6 Objectifs Atelier 7 Objectifs Atelier 8 Objectifs Atelier 9 Objectifs Atelier 10 Objectifs Atelier 11 Objectifs Atelier 12 Objectifs Atelier 13 Objectifs Atelier 14 Objectifs Atelier 15 Objectifs Atelier 16 Objectifs Atelier 17 Objectifs Atelier 18 Objectifs Questionnaire e mieux conna tre la relation que les enfants entretiennent avec les animaux e faire une premi re valuation des connaissances sur des notions telles que l esp ce ou la race Dessin et modelage e savoir si les enfants connaissent l histoire de l arche de No si oui comment expliquent ils le fait que les animaux montent dans l Arche par couple e de quelle fa on les enfants se repr sentent ils les animaux par le dessin ou par le modelage coute de cassettes et lecture de textes en braille agrandi e quel support les enfants pr f rent ils cassette braille ou caract res agrandis e savoir ce que les enfants retiennent d un texte apr s lecture ou coute Texte libre crit la machine Perkins ou enregistr e Laisser libre cours l imagination des enfants Approche tactile e conna tre la relation que les enfants entretiennent avec le toucher appr hension peur envie plaisir Travail avec les danseurs assouplissements travail au sol e explorer la notion de sensibilit dans la compr hension des concepts tels que la lo
62. s Comme nous le savions d j les aveugles tardifs ont des difficult s le d chiffrer ou le font tr s lentement Et les aveugles de naissance n en lisent souvent qu un bon tiers mais la diff rence des enfants plus syst mati quement Par contre ils sont g n s quand les maquettes soumises leur investigation n ont pas de cartels En fait quand nous avions recours aux maquettes pour expliquer un point scientifique il ne nous est pas venu l esprit que par exemple pour illustrer un caract re sp cifique un poisson il eut galement fallu nommer ce poisson D autre part les textes d chiffr s n ont pas forc ment t compris et l envie d aller l objet est toujours forte De m me nous n avons pas toujours pu syst matiser la place des textes et des cartels et cela a nui au d codage de l exposition m Des syst mes sonores comme solution Plus de textes lus et cout s au casque auraient t appr ci s Cela vite la fatigue et permet semble t il une meilleure assimilation des messages scientifiques Par cons quent si les moyens financiers l autorisent la mise en place d une sonorisa tion adapt e doit tre d velopp e D autre part les deux personnes ont remarqu spontan ment la musique manant du module des oiseaux et l orage de l Arche et ont demand des pr cisions ce sujet La piste du son doit imp rativement tre tudi e et d velopp e mLa fatigue vient si vite
63. s danseurs professionnels du Ballet du Rhin il s agissait alors de d montrer qu il existe d autres fa ons de percevoir la r alit en associant justesse des informations justesse des sensations Concr tement au cours d ateliers organis s avec des enfants scolaris s au Centre Louis Braille de Strasbourg nous avons explor un certain nombre de pistes m Approfondir le travail sur les repr sentations des enfants avec la danse plus originale que les modes de communi cation oraux ou crits habituels m Faire passer aux enfants par le biais de la danse la notion de d placement mais avant tout r veiller le corps et sugg rer par la prise de conscience de son corps et de ses sensations une transcription du mouvement de l animal au corps humain m tablir par la suite des rapprochements avec ce qui est commun et ce qui est diff rent chez les animaux Comme le dit tr s bien Laurence Rollet danseuse au Ballet du Rhin nous n imitons pas le f lin mais nous cherchons retrouver la qualit la texture du mouvement m Expliquer des notions difficiles comme par exemple celle de la respiration m Mais aussi se laisser surprendre et s mouvoir ce sont les enfants non voyants qui ont fait une v ritable recher che sur leurs sensations nous r v le Pasquale Nocera e Voici la description d un atelier sur le th me des oiseaux au cours duquel les notions de groupe et de leader ont t abord es
64. s modalit s des approches tactiles ce qui est permis ce qui est interdit et comment se g rent les bris et les d gradations Enfin la surprise de toucher des animaux pour 61 des personnes interrog es n est pas li e leur raret mais plut t la richesse la douceur des textures Par cons quent on peut se tourner tr s facilement vers des animaux et des objets de la nature tr s communs m Une exposition appr ci e dans sa globalit tous les l ments composant l exposition sont cit s l exception toutefois des t l visions de l entr e Cela prouve une d couverte globale de l exposition per ue comme un tout L aspect multisensoriel joue un r le f d rateur La perception est positive malgr de s rieux probl mes techniques les syst mes audio La salle sur la d ficience visuelle est per ue comme l entr e de l exposition Personne n a t choqu et n a critiqu ce m lange des genres scientifique et sociologique Fait surprenant on peut vraiment traiter du probl me du handicap et de la question des aveugles au mus e Voil pourquoi il ne faut pas h siter d velopper des sujets de soci t en parall le aux expositions traditionnelles gt gt gt m Quel message scientifique pour cette exposition Les visi teurs attir s par le multisensoriel ont compris les messages scientifiques et ne sont pas pass s c t de la sensibili sation au monde de la d ficience visuelle Deux questions
65. ss Enseignante Pasquale Nocera Danseur Margaret Pfenninger Responsable du Service ducatif Jean Pierre Ringler Interpr te Christelle Riot l ve professeur Laurence Rollet Danseuse No lle Roth Enseignante Fabienne Schultz l ve professeur Herv Segond Ma tre de conf rence Michel Van Pra t Professeur Marie Dominique Wandhammer Conservateur Evelyne Westphal Charg e de l information scientifique ll _ D D i amp J O N Oo N f Ateliers avec les l ves du Centre Braille Aurore Albers Julien Baudry David Carita Nathalie Damy Ariane Engel Eric Ferron Agn s Galico Sandrine Kalms Christine Laemmel Isabelle Lenz S verine Lambert S ur Pascale Christelle Riot Fabienne Schultz Isabelle Stoffel Julie Virot Marie Dominique Wandhammer Evelyne Westphal TS OIL p s m TL pe Ateliers danse avec les l ves du Centre Braille Pasquale Nocera Laurence Rollet Ballet du Rhin Cette exposition et notamment son montage ont b n fici de l aide amicale mais soutenue de fid les personnes Chantal Bolender Florence Gross Alain Gross Anne Sophie Tschiegg Evelyne Westphal Merci galement au Mus um National d Histoire Naturelle Patrick Blandin C cile Colin Fabienne Galangau Qu rat Erik Gonthier Camille Pisani Michel Van Pra t Dominique Vitale Et que toutes celles et ceux que nous avons oubli s nous pardonnent et se rajoutent
66. stophe MEYER Artiste Peintre Strasbourg Pascale MISS Enseignante Centre Louis Braille Strasbourg Pasquale NOCERA Danseur Ballet du Rhin Mulhouse Margaret PFENNIGER Responsable du Service ducatif des Mus es de Strasbourg Strasbourg Jean Pierre RINGLER Interpr te Conseiller municipal d l gu Strasbourg Christelle RIOT l ve professeur Centre Louis Braille Strasbourg Laurence ROLLET Danseuse Ballet du Rhin Mulhouse No lle ROTH Enseignante Centre Louis Braille Strasbourg Eliana SAMPAIO Professeur Facult de Psychologie et des Sciences de l ducation Strasbourg Fabienne SCHULTZ l ve professeur Centre Louis Braille Strasbourg Herv SEGOND Ma tre de conf rence Facult de Psychologie et des Sciences de l Education Strasbourg Michel VAN PRA T Professeur Mus um National d Histoire Naturelle Paris Marie Dominique WANDHAMMER Conservateur Mus e zoologique Strasbourg Evelyne WESTPHAL Charg e de l information scientifique Mus e zoologique Strasbourg Marina DOCUMENT N 2 MERCI AUX ENFANTS DU CENTRE BRAILLE amp LEURS ENSEIGNANTS Et un grand merci aux enfants du Centre Braille Thiba ut Adel 1 de la liste et costaud de premi re j aime bien tes nouvelles lunettes Benjamin secret volontaire et doux te laisse pas faire Benjamin C dric sacr petit bonhomme vif sensible curieux de tout total respect pour toi C dr
67. stphal Commissaire de l exposition Agn s Galico Architecture sc nographie C cilia Gross sous le regard bienveillant de Frank Gu n Bazar Productions Charg e d tudes Christine Laemmel Textes Agn s Galico Elisabeth Lang Marie Dominique Wandhammer Evelyne Westphal Pr paration et restauration des collections Marie Boigues Dominique Nikta Olivier Schaetzl Eb nisterie menuiserie Menuiserie Meeder merci Daniel Meeder Christophe Wendling pour le suivi chantier Germain Jacob pour le suivi fabrication et Philippe Dauteloup Etienne Kauffmann Nicolas Tranier St phane Gaffran et J ean Christophe Lortz Lumi res Henri Striegel Ambiances olfactives acqueline Blanc Mouchet Transens Retranscription en braille Emmanuelle Darocha Jean Claude Heim Christelle Knez Association des Aveugles d Alsace Lorraine Marcelle Martin Nathalie Zelmeur Centre Braille Conception maquettes Agn s Galico C cilia Gross Marie Dominique Wandhammer Evelyne Westphal R alisation conception maquettes Jean Fran ois Frering Denis Lavoyer Patrick Michel Dominique Nikta Conception r alisation et installation conclusion Constant Schohn Boites objets bois tiroirs bois astuces en tous genres Bruno Ackermann Maquettes de compr hension du site Gr gory Mathieu Vincent Reviron N gociation droits TV et sono Magali Pailhou R alisation des films ULP multim dia Catherine Flecniakoska Isabe
68. sur les sensations est absent de l valuation Le probl me ne vient il pas aussi du fait que le mus e est souvent per u comme un outil privil gi pour l ducation Nationale Oui Pourquoi sommes nous conduits des conceptions utilitaires de l exposition Comme C Cohen nous d plo rons que seuls les contenus de savoirs expos s sont au c ur des rencontres au d triment d une approche plus culturelle et sensible qui s adresse tous les sens du visiteur Nous nous tions fix un public potentiel les enfants g s de 8 12 ans scolaris s en cycle III II faut bien dire que ce sont les 6 9 ans qui ont fr quent l exposition Cela revient nous poser plusieurs questions Les niveaux tablis par l ducation Nationale correspondent ils une r alit sociale sur laquelle nous pouvons nous baser 1 EIDELMAN Jacqueline amp VAN PRA T Michel Introduction In EIDELMAN J acqueline amp VAN PRA T Michel sous la dir La mus ologie des sciences et ses publics Regards crois s sur la Grande Galerie de l Evolution du Mus um national d histoire naturelle Paris Presses Universitaires de France coll Education et formation 2000 p 85 2 GRANDMONT G rald int gration et utilisation des r sultats d valuation des expositions In Symposium franco canadien sur l valuation des mus es document n 21 Qu bec Service de la recherche et de l valuation Mus e de la civilisation mars
69. t mobilisent plus que la voix En d finitive la danse introduit un l ment sensible et he intention dans le mouvement communiquer autrui Nombreuses ont t les r actions d to nement face ce projet de collaboration avec des dab eurs Mais nous avons pu constater en d pit du laps d temps qui nous tait imparti que cette collaboration aBpermis de mieux expliquer certaines notions essentielles en relation avec l exposition Et oui Les valuations en permettant e mieux conna tre les publics peuvent amorcer de v ritables changements au sein de l institution mus ale ou ailleurs Pour finir il faut dire que notre bilan de cette exposition est positif Les enfants voyants ettd ficients visuels ont t heureux de cette initiativebet ont exprim leurs souhaits de revenir Les objectifs fix s ont t atteints Et l environnement cr a engendr une atmosph re joyeuse ludique tiss e de rencontres et d changes qui ont confort le mus e comme lieu de vie irrempla able Objectifs atteints gt gt gt danseur au Ballet du Rhin s arr ter net en conservant la position dans laquelle ils T taient au moment pr cis du signal La grande majorit des enfants aime danser Leur coute ue amp attentive et le travail individuel que chacun effectue avec m Les danseurs ont abord pour finir la question des Laurence ou Lino situation que les enfants recherchent cr tem
70. t aux visiteurs qui le souhaitaient de rep rer ce qu ils aimeraient couter Malheureusement de s rieux probl mes techniques ont contrari le bon d roulement de la sonorisation g n rale de l exposition Cela dit au moment de l ouverture dans les conditions optimales de fonctionnement nous avons pu observer des personnes attendre ces rendez vous sonores Les enfants malvoyants mettaient syst matiquement les casques sur leurs oreilles et faisaient preuve d une patience sans gale en restant de tr s nombreuses minutes attendre le son puis l couter D autres personnes encore ne semblaient pas tonn es de ces dr les d ambiances musicales Les personnes taient elles trop concentr es sur les l ments tactiles La musique a t elle jou son r le d l ment rassurant et stabilisant Est ce dire que la musique fait partie int grante de notre univers Encore d innombrables r ponses trouver et de pistes creuser 3 6 Les a spects ludiques du point de vue de l enfant et de l a dulte ou ce qui ga t aux petits s duit aussi les a nds Comme nous le disions dans les chapitres 1 et 3 les interactions entre parents et enfants ont t tr s fortes Il tait courant d observer des situations o entre adulte et enfant le d sir de partage mutuel tait manifeste C est une des richesses de l exposition Par exemple l adulte lisait le texte ou le mode d emploi du jeu surtout quand ces derniers taient
71. t des r actions des enfants pendant une d couverte multisensorielle Danse e poursuite du travail sur le d placement Questionnaire dessin ou modelage Th me le Mus e zoologique e mieux conna tre les id es et les images les perceptions associ es au Mus e Le plan relief de l exposition Approche tactile questionnaire e test du plan relief Questionnaire individuel e valuer le contenu de l exposition e valuer notre m thode de travail avec les enfants Dessin dessine l exposition et modelage modelage d un l ment de l exposition e valuer le contenu de l exposition e valuer notre m thode de travail avec les enfants DOCUMENT N 4 LE CAHIER DES CHARGES Le Mus e zoologique est en train de concevoir une exposition multisenso rielle sur le th me de la biodiversit et son langage la syst matique destin e des enfants de 8 12 ans souffrant d un handicap visuel Le sujet va n anmoins se limiter l embranchement des vert br s En effet pour pr senter la syst matique aux jeunes publics il faut partir d exemples simples et privil gier en particulier l tude des vert br s parce qu ils font partie de leur monde familier sans parler naturellement du fait que nous humains sommes nous m mes des vert br s Dans les grandes lignes ce projet va comporter deux temps forts e d abord une d marche d accompagnement et d valuation du travail de conception tr s en amont de l exposition
72. taille les textes etc ll eut certainement fallu codifier exactement et toujours de la m me fa onf pour que les non voyants retrouvent une certain logique m me dans les d tails mais est ce vraiment possible Quant notre logique tapis en caoutehouc au sol texte braille comme r f rent etc elle h a gu re t per ue Par cons quent il faut absolument se donner le temps avant l ouverture de tester leS objets et leurs supports m Le leurre de l autonomie bien qu un certain nombre de lectures et d entretiens avec des personnes plaidaient pour une plus grande utonomie des non voyants en visite au mus e cela n n demeure pas moins un leurre de l avis m me des pfincipaux int ress s II faut d abord que nous voyants changions nos id es par rapport ce que signifie l autonomie Cela ne peut tre r duit Venir SEUL au mus e mais cela signifie plut t e vix venir voir l exposition quand je veux comme je veux avec qui je veux et sans rendez vous Car si la visite au mus e est pour les voyants un moment social il en est de m me pour les non voyants L id e est donc plut t de respecter leur libert et de leur faciliter la visite en leur vitant les dangers et en leur donnant des objets toucher entendre sentir Maquette finalis e Croquis de conceptualisation de la maquette HS Eo d Maquette des vert br s en 2D m Les non voyants critiques d exposition il est clair que
73. tes constituent n anmoins pour eux un l ment qu ils connaissent et reconnaissent comme appartenant leur univers familier Extrait de visite d un enfant malvoyant Un enfant malvoyant passe syst matiquement et dans tous les modules sa main sur tous les textes en braille et tous les objets Enfin pour les enfants et les adultes voyants le braille a jou un r le de m diateur autrement dit c est le vecteur par lequel ils ont t sensibilis s au monde de la non voyance Nous pouvons affirmer cela compte tenu du nombre de questions qu ils ont pos es propos du braille ommef na UX impor es a nima 3 0 1 E onna 3 9 Le ra gort aux objets partir de ces r sultats il nous parut rt rec pee i tu es i A int ressant de faire figurer quand di ir al du quot idien r l e pa CE cela tait possible quelques objets de ou croi y fonction d arr t ou la vie courante pour susciter l int r t je En observant les diff rents publics en visite nous constatons que les adultes restent les d tenteurs d un savoir Qu ils soient accompagn s d enfants voyants ou d ficients visuels ils se font les m diateurs entre les textes scientifiques et les enfants Mais ils en restent bien souvent au nom des choses Extrait de la visite d une maman et de son enfant voyant de 10 ans Les objets les attirent sans conteste Oh L L La t te du croco dit la m re la main toujours tr s mobile Elle est tout le tem
74. uction Charly Marchal Margaret Pfenninger Jean Pierre Ringler Ambiance musicale Arche et module oiseau Francis de Freschville Ambiance musicale module poisson Marcelle Martin i C Ambiance musicale autres modules Carole Meyer L Pr t collections Museum National d Histoire Naturelle Paris Museum de Nancy Institut d Anatomie Normale de l ULP Universit Louis Pasteur Pr t ateliers animaux Yves Jeunesse Institut Le Bruckhof gt Claude Rinck Zoo de l Orangerie Pr ts divers Corinne Di Trani Parc zoologique de Mulhouse et Claude Rinck Zoo de l Orangerie Formation des agents du patrimoine Elise Martin Comit de pilotage Paulette Albert Architecte Urbaniste Jean Claude Boeglin Chef du service p dagogique Nathalie Damy Animatrice Bertrand d At Directeur artistique Carole Elbaz Psychologue Ariane Engel tudiante Eric Ferron Charg des publics ayant des besoins sp cifiques Michel Frieh Accompagnateur de Moyenne Montagne travaillant avec des d ficients visuels Agn s Galico Commissaire de l exposition Jean Louis Gendrault Professeur Claude Gilbert Adjointe au Chef du D partement des Publics Eric Heilmann Ma tre de Conf rence Christine Laemmel Directrice d tudes S verine Lambert Doctorante Elisabeth Lang Directeur Jean Marie Lang Directeur Marcelle Martin Musicienne Christophe Meyer Artiste Peintre Pascale Mi
75. uls besoins et attentes du publict Nous ne proposons pas de solution miracle mais ces questions nous interrogent Comme lui nous partons du postulat que la visite au mus e est examiner comme un temps de loisir et de plaisir Or si beaucoup d valuations portent sur l appropriation des messages et sur les processus d apprentissage peu le sont sur la satisfaction Peut tre est ce l une des pistes explorer 1 CARITA David Projet d tude comparative de la visite de l exposition Je touche tu vois nous d couvrons les animaux par des enfants voyants et d ficients visuels au Mus e zoologique de Strasbourg Mulhouse M moire de ma trise MECADOCTE 2001 pp 24 et 25 2 VAN PRA T Michel La Grande Galerie Une r novation mus ographique la convergence d un lieu de publics et d id es scientifiques In La Lettre de l OCIM Office de Coop ration et d Information Mus ographique n 33 1994 pp 13 25 3 VAN PRA T Michel et FROMONT C cile Structuration des publics de la Grande Galerie de l volution In La Lettre de l OCIM Office de Coop ration et d Information Mus ographique n 48 1996 pp 16 20 4 C T Michel Remarques de conclusion In Symposium franco canadien sur l valuation des mus es document n 21 Qu bec Service de la recherche et de l valuation Mus e de la civilisation mars 1995 p 151 6 4 Ne pas oublier que le mot eur principa du d
76. us sommes pr occup s des contenus scientifiques notamment au travers du questionnaire Vrai Faux sans vouloir tomber dans le pi ge du Je ne sais rien en entrant je visite l exposition et je ressors intelligent Toujours propos du discours scientifique nous n avons recueilli par le biais de l valuation que peu de question nements des enfants sur le contenu titre d exemple nous avons pu observer une petite fille quip apr s avoir touch les diff rentes peaux a voqu des questions d allergies et pas celles que nous attendions savoir des interrogations inh rentes aux types d animaux Qu est ce dire Au del des questions li es au toucher plaisir r pulsion d j voqu es est ce parce que les contenus scientifiques en soi ne lui posaient pas de difficult s Ou alors comme le sugg rent M Van Pra t et J Eidelman est ce parce que les logiques d interpr tation s inscrivent dans le cadre d une pens e qui demeure partiellement sauvage De celle ci elles conservent quel ques structures fonctionnelles primaut l intuition sensible poids du concret qu elles associent des l ments d une pens e partiellement domestiqu e par la science moderne Ou est ce plut t li la probl matique suivante comment valuer l apport de connaissances d une exposition bas e sur le multisensoriel Peut tre que cela ne para t pas possible parce qu au nom de l objectivit le discours
77. uscite des questions de la part des enfants comme par exemple les analogies entre les becs d oiseaux et les outils Nous avons constat que cela leur permettait de mieux comprendre les animaux qu ils ne pouvaient voir que ces l ments taient s curisants et que devant eux ils n taient pas en situation d chec Parce que toucher des objets inconnus sans les voir est une situation angoissante pour les voyants aussi Jouer la carte du toucher sensuel l approche tactile des objets par les enfants est le plus souvent un toucher utilitaire C est une op ration qui demande concentration et beaucoup de force mentale voire de tension pour aller vers la compr hension et l acquisition de connaissances De fait on passe c t du toucher sensuel et de sa dimension ludique En d finitive le toucher n est pas exploit dans sa dimension sensorielle On ne remplace pas un sens par un autre posons nous la question du choix des exp riences sensorielles Comment doit on faire pour montrer l impalpable ce qui ne peut tre atteint Pour voquer le vol de l oiseau par exemple doit on passer par la description pure simple et frus trante ou plut t tenter le rapprochement avec l id e qu on puisse s en faire enregistrement du bruit des ailes et souffle pour voquer le d placement du vent Tout ne pouvant trouver sa correspondance avec le toucher il nous semble pr f rable de jouer la carte du sensible comme nous l avons
78. y trouver l int rieur Peux tu d crire ce que tu penses qu il y a l int rieur du mus e Imagine le mus e de tes r ves sur le th me des animaux Les poissons M Questions concernant le Mus e zoologique en particulier Connais tu le Mus e zoologique de Strasbourg Si oui qu aimes tu dans ce mus e Y a t il des choses que tu n aimes pas dans ce mus e Si oui lesquelles D apr s toi de quand date t il D apr s toi quel ge ont ses plus vieux locataires Si tu n es jamais all au Mus e zoologique d cris ce que tu crois y trouver l int rieur Sais tu ce qu est un mus um d histoire naturelle As tu d j visit un mus um d histoire naturelle Si oui lequel ou lesquels D apr s toi qu est ce que cela veut dire zoologique Selon toi quelles sont les ressemblances et quelles sont les diff rences qui existent entre un mus e zoologique et un zoo D apr s toi qu est ce qui manque au Mus e zoologique pour couvrir le monde vivant M Questions concernant l exposition en g n ral As tu d j visit une exposition D apr s toi c est quoi une exposition Que trouve t on dans une exposition Si tu es d j all au mus e y as tu vu une exposition Si oui laquelle ou lesquelles Quelles diff rences et quelles ressemblances crois tu qu il y a entre un mus e et une exposition D apr s toi quoi a sert une exposition

2ème partie (1 Mo) - L`art au

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