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Paris

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1. Groupes focaux Groupe focal Sanitaire Les personnes suivantes taient pr sentes lors de la r union du groupe focal le 6 d cembre 2005 Mme Elisabeth AVRIL coordinatrice m dicale et administrative du Bus M thadone Paris de M decins du Monde M Marc BARY m decin accompagn d une infirmi re Centre Croix Rouge du Moulin Joly Paris Mme Samira DJEZZAR Praticien attach CEIP H pital Fernand Widal Paris Mme Anne KEREVEN m decin Programme d change de seringues de M decins du Monde Paris Mme Katia ILLEL psychiatre praticien hospitalier m decin directeur du D partement d Addictologie Service Medico Psychologique R gional SMPR de la Maison d Arr t de la Sant Paris M Yves Andr EDEL psychiatre praticien hospitalier coordinateur de l ECIMUD de P H pital Piti Salp tri re Paris M Philippe JAURY m decin g n raliste lib ral Paris 15 R seau Rive Gauche m decin de garde dans certaines salles de spectacle Olympia La Cigale Z nith etc M Fr d ric BAUD professeur des universit s praticien hospitalier chef de service R animation m dicale et toxicologique R atox H pital Lariboisi re Fernand Widal Paris M Nicolas BONNET pharmacien attach ECIMUD de l H pital Piti Salp tri re Paris Mme Gwenaelle Le GUERROUE praticien hospitalier Service des urgences de proximit de l H pital H tel Dieu Paris 28 M thode Groupe focal
2. une dizaine depuis 2002 En Ile de France ce nombre est pass de 298 en 1994 30 en 2004 De plus les donn es des d clarations de cas de sida graphique 5 montrent que le nombre de nouveaux cas de sida diagnostiqu s parmi des usagers de drogues injecteurs domicili s Paris a diminu r guli rement depuis 1995 et est d sormais inf rieur vingt nouveaux cas de sida chaque ann e alors que en 1994 il tait de 154 cas Paris Les donn es relatives aux cas de sida montrent que c est chez les usagers de drogues par voie intraveineuse que le d pistage est le plus pr coce En effet peu d usagers de drogues par voie intraveineuse d couvrent leur s ropositivit au moment du diagnostic du sida 17 en Ile de France alors que cette proportion est de 41 chez les hommes contamin s par voie homo bisexuelle ou de 65 chez les personnes contamin es par voie h t rosexuelle cas diagnostiqu s entre le 1 janvier 2000 et le 31 d cembre 2003 La politique de r duction des risques a permis de faciliter pour les usagers de drogues les contacts avec les professionnels de sant Elle a favoris un meilleur suivi th rapeutique du VIH ayant permis de r duire la mortalit par sida chez les usagers de drogues La diminution du nombre de nouvelles contaminations par le VIH chez les usagers injecteurs est d sormais tr s nettement visible travers la d claration des cas de s ropositivit au VIH Ces donn es montr
3. les trafics de coca ne sont rest s comparables ceux de l ann e derni re avec des prix stables 60 70 euros le gramme Les consommateurs seraient de profil assez vari 63 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 allant des personnes bien ins r es ayant des consommations dans un cadre festif personnes qui sortent en discoth que et consomment l int rieur ou l ext rieur des tablissements des personnes d pendantes et sans domicile fixe les trafics de crack sont d crits comme tant en nette baisse Ils seraient principalement concentr s sur la ligne 2 du m tro entre les stations Barb s et Belleville ainsi que du c t de Strasbourg Saint Denis dans les petits passages o la visibilit est r duite et aux abords de l h pital Saint Louis Les vendeurs comme les consommateurs sont d crits comme tant originaires des Antilles du S n gal et du Za re l arrondissement reste peu touch par les trafics de m dicaments d tourn s l exception de quelques affaires de Subutex Des trafics de flacons de m thadone ont t d couverts en 2005 la suite d infractions de droits communs flacon vendu 5 10 euros les ventes d ecstasy et parfois aussi de coca ne ou de cannabis continueraient de se d rouler aux abords des discoth ques Des consommations de cannabis sont signal es aux abords du canal Saint Martin Les consommat
4. rapport e sur les usages d tourn s de Moscontin durant l ann e 2005 57 OFDT Drogues et d pendances donn es essentielles La D couverte Paris 2005 p 38 90 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris Augmentation probable des usages de Sk nan chez des jeunes relativement marginalis s Les personnes ayant un usage d tourn de Sk nan se caract risent par une grande d sinsertion Si leur profil semble assez vari anciens usagers d h ro ne femmes prostitu es usagers de drogues pricipalement originaires de Pologne jeunes issus du milieu festif de type underground les jeunes semblent tre en augmentation parmi les usagers de Sk nan d tourn La plupart d entre eux gar ons et dans une moindre mesure filles sont des jeunes en errance issus des milieux festifs ou apparent s Ces jeunes 20 30 ans vivraient dans des squats et consommeraient le Sk nan en injection Le Sk nan constituerait la base quotidienne de leurs consommations Certains jeunes injectant le Subutex se tournerait aussi d sormais vers le Sk nan pour avoir un vrai effet et par peur des probl mes veineux et d abc s caus s par le Subutex d tourn par voie injectable Ces jeunes usagers tenteraient aussi avec succ s parfois de se procurer aupr s de m decins de l Actisk nan sulfate de morphine lib ration imm diate contrairement au Sk nan qui est lib ration prolong e dans le
5. Ces groupes d usagers de drogues se contenteraient d entretenir avec d autres groupes d usagers du 18 arrondissement des relations minimales li es essentiellement l approvisionnement en produits de substitution et en m dicaments psychotropes g me Un observateur au fait des volutions du trafic de crack dans le 1 arrondissement a signal que des groupes d Indiens et de Sri Lankais devenaient des clients de plus en plus assidus de certains revendeurs de ce produit Leur apparence physique et vestimentaire serait normale et n aurait rien en commun avec celle des usagers de crack habituellement rencontr s dans le quartier D apr s cet observateur ces personnes travailleraient clandestinement dans le 10 arrondissement et leur usage de crack serait pour l heure r cr atif Ainsi ces groupes viendraient en d but de soir e sur des lieux de deal de crack s approvisionneraient aupr s de revendeurs qu ils connaissent et repartiraient aussit t vers leurs quartiers de r sidence pour consommer e Les Pakistanais Des observateurs notent que les Pakistanais faisant un usage abusif de produits psychoactifs seraient essentiellement des consommateurs abusifs d alcool Un usager observateur de confession musulmane sugg re que les Pakistanais r cemment immigr s sont fortement impr gn s par leur religion d origine et auraient plus de scrupules que les autres asiatiques avoir recours aux drogu
6. D apr s les donn es recueillies il appara t que les usagers de drogues r cemment immigr s de Chine qui b n ficient d un traitement de substitution aux opiac s parfois initi en Chine n interrompent pas pour autant leur consommation d h ro ne par voie intraveineuse La substitution semble constituer pour cette population un moyen de r gulation de la 155 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 consommation d h ro ne et des d penses financi res qu elle implique plut t qu une fa on d interrompre cette consommation cela m me pour ceux qui font preuve d une forte adh sion ce type de programme et qui les fr quentent tr s r guli rement Par ailleurs le recours aux CSST semble tre extr mement rare Un usager de drogues a fait part de l impossibilit pour lui d tre hospitalis pour une cure d abstinence parce qu il ne pouvait pas interrompre son activit professionnelle Autre constat r current ce groupe n aurait la plupart du temps aucun contact avec d autres groupes d usagers de drogues y compris avec ceux originaires du Vietnam alors m me que ces deux communaut s s approvisionnent en h ro ne aupr s des m mes revendeurs d origine vietnamienne Enfin la diff rence des usagers de drogues d Europe de l Est ceux de Chine contactant les structures de soins auraient peu de demandes sociales e Les Vietnamiens Des usa
7. Police Les personnes suivantes taient pr sentes lors de la r union du groupe focal le 8 d cembre 2005 Monsieur Bruno AGNERAY Commandant de Police Service d Accueil de Recherche et d Investigation Judiciaire S ARIJ du 15 me arrondissement Commissariat central du 157 arrondissement Monsieur Jean Fran ois BALLESTEROS Commandant fonctionnel Brigade des Stup fiants de Paris BSP Monsieur Jean BENET chef de projet Toxicomanie Pr fecture de Paris Madame Marie Claude BOISSON Commandant fonctionnel BSP Direction de la Police Judiciaire DPJ Monsieur Pierre BRUGAT Commissaire Chef SARIJ du 19 me arrondissement Direction de la Police Urbaine de Proximit DPUP Commissariat du 19 me arrondissement Monsieur Olivier BRUN Lieutenant de Police SARIJ du 1 arrondissement Monsieur Roland DESQUESNES Commissaire de Police SARI du 18 arrondissement DPUP Monsieur Christophe FAYOLLE Capitaine de Police SARIJ du 16 arrondissement Groupe de Recherche et d Investigation GRI Monsieur Didier GOLDSTEIN Commandant de Police SARIJ du 4 arrondissement Monsieur Alexandre GROS Lieutenant de Police SARIJ du 10 arrondissement Monsieur Olivier GUERRY Lieutenant de Police DPUP Chef de l Unit Pr vention Jeunesse Service de Pr vention Etudes et d Orientation Anti D linquance SPEOAD Monsieur Fabien LE BARS Lieutenant de Police SARIJ du 107 arrondissement GRI du 10 arrondiss
8. Pr carisation et marginalisation croissante des usagers de drogues du nord est parisien Le dernier trimestre 2005 a connu plusieurs ph nom nes qui se sont superpos s et ou succ d et qui ont eu des cons quences sur les conditions de vie des usagers de drogues les plus pr caires la restriction de la d livrance de produits de substitution et autres m dicaments psychotropes dont la revente repr sente une source de revenus non n gligeable pour ces usagers et dont la consommation est importante dans leurs conduites addictives l intensification de l activit polici re suite aux meutes urbaines dans les banlieues durant le mois de novembre 10 Note d observation de l espace urbain d cembre 2005 11 cf l volution du march des m dicaments d tourn s en 2005 dans la partie sur l organisation des trafics 45 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Z qui a galement rendu plus difficile l acc s la coca ne et au crack Comme cela a d j t soulign dans les rapports TREND il semble que la baisse de la disponibilit des produits consomm s par des usagers ayant des conduites addictives compulsives et incontr l es n a pas pour cons quence d am liorer la situation de ces personnes par exemple en les incitant diminuer leur consommation mais tend au contraire accro tre la d sorganisation de leur mode de vie et renforcer leur marginalisati
9. c est dire per u comme tant moins dangereux que les produits de synth se sans r el risque de bad trip comme c est le cas avec le LSD par exemple permettant de moduler les effets hallucinog nes et n tant pas trop puissant Si les champignons peuvent provoquer une fascination chez certains non consommateurs le produit est aussi associ la peur de la perte de contr le provoqu par la consommation d hallucinog nes e La salvia divinorum Un produit rare consomm hors des v nements festifs La salvia divinorum ou salvia ou sauge divinatoire identifi e en France par le dispositif SINTES en 2002 est originaire du sud du Mexique et est utilis e traditionnellement pour ses propri t s hallucinog nes et ses vertus divinatoires Selon les observateurs la salvia serait non disponible rare en fonction des diff rents espaces festifs consid r s raves payantes free parties teknivals soir es priv es clubs mais c est dans les teknivals que le produit bien qu galement rare serait le plus disponible La revente de salvia dans ces espaces semble rare et le produit serait surtout command sur Internet ou ramen d un pays tranger puis partag en groupe le plus souvent hors du cadre d un v nement festif Les usagers de salvia g s de 16 25 ans environ sont d crits par un observateur comme tant souvent de jeunes teuffeurs des voyageurs alternatifs de je
10. espace festif comme dans l espace urbain avec dans le nord est parisien la r activation signal e en 2005 de certains anciens points de vente Cette plus grande disponibilit de l h ro ne Paris a galement t observ e par des fonctionnaires de police des 10 et 18 arrondissements De plus la Brigade des stup fiants de Paris a enregistr durant l ann e 2005 une recrudescence des d c s par surdose d h ro ne Sur les onze d c s enregistr s Paris en 2005 chiffre stable par rapport 2003 et 2004 neuf d entre eux impliquaient de l h ro ne dont six associaient d autres produits coca ne cannabis k tamine soit une proportion plus importante que ce qui tait observ ces derni res ann es Les saisies d h ro ne principalement d h ro ne brune r alis s par la Brigade des stup fiants auraient t r guli res durant toute l ann e 2005 impliquant des petites quantit s trois quatre kilos N anmoins malgr la poursuite de cette augmentation de la disponibilit d h ro ne Paris son accessibilit reste relativement faible En effet le trafic d h ro ne dans la rue demeure assez rare et discret et son achat se ferait g n ralement dans des r seaux d initi s et ou des lieux sp cifiques connus des usagers dans des appartements des stations de m tro etc Comme cela a d j t not e les ann es pr c dentes Paris seule l h ro ne brune serait
11. fait nouvelle Ces usagers dont l ignorance souvent totale de la langue fran aise semble indiquer que leur pr sence en France est r cente ce qui par cons quent rend la communication difficile et limite la possibilit de conna tre leurs modes de vie et les formes de leurs usages de drogues seraient originaires de diff rents Pays d Europe de l Est Ainsi la plupart d entre eux proviendraient principalement de G orgie d Ukraine de Pologne de Russie ou de Tch tch nie Les usagers de drogues originaires d Europe de l Est peuvent globalement tre distingu s en deux cat gories e d une part ceux qui viennent dans les structures en groupes compos s de personnes de la m me nationalit mais auxquels peuvent s agr ger des personnes d autres nationalit s Ces groupes sont g n ralement form s de personnes dont l apparence physique et vestimentaire ne montre pas les signes d une tr s grande pr carit et qui semblent tre surtout consommatrices d h ro ne de produits de substitution de m dicaments psychotropes et d alcool Ces personnes paraissent en g n ral assez bien ma triser leurs conduites addictives et rares sont celles qui se montrent dans des tats avanc s de conscience modifi e e d autre part des usagers de drogues r cemment immigr s d Europe de l Est commenceraient tre vus errant seuls dans le nord est et notamment dans le 18 arrondissement ou se m lant aux usagers tradi
12. t notifi s dans le cadre de l enqu te Canditox Les autres observateurs signalent galement des troubles psychologiques d pression parano a irritabilit etc des contractures musculaires des crampes des pertes d app tit et de poids importantes des troubles du rythme cardiaque pouvant provoquer des arr ts cardiaques une baisse de tension etc Un produit qui b n fice d une image relativement positive Les dommages sanitaires pouvant tre caus s par la consommation de coca ne semblent tre relativement sous estim s par les usagers de coca ne chez lesquels le produit b n ficie d une image relativement positive Le produit tendrait se banaliser parmi les personnes fr quentant les espaces festifs commerciaux ou non et la coca ne semble tre fr quemment consid r e comme peu dangereuse drogue de performance et conviviale M me si certains usagers sont conscients des risques de d pendance il semble exister une certaine fascination par rapport ce produit li e notamment au statut quelque peu litiste que la coca ne continuerait d avoir mais galement au fait que la coca ne pourrait tre consomm e hors d un cadre festif sans mettre l usager en marge de la soci t Chez les usagers d autres produits que la coca ne celle ci est souvent consid r e comme un produit de luxe elle serait relativement attractive et m me si elle continue de faire peur drogue dure ce serait moins le c
13. Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 lib ration prolong e LP puisse constituer une r ponse pour limiter les usages d tourn s et les trafics de ce m dicament Concernant la Ritaline des m decins ont galement voqu des prescriptions de ce m dicament en m decine g n rale de ville pour des usagers de drogues adultes hors du cadre habituel de l AMM Accroissement des notifications de d tournement de Stilnox Selon les donn es de la plupart des outils des Centres d valuation et d information sur la pharmacod pendance CEIP une augmentation en Ile de France peut tre not e des notifications sur le Rivotril suivi du Lexomil puis du Stilnox En ce qui concerne ce dernier produit les doses consomm es seraient parfois tr s importantes environ 50 60 comprim s pris quotidiennement Compte tenu de ces quantit s lors des sevrages des convulsions surviendraient chez ces usagers ce qui conduirait certains m decins pr voir une hospitalisation pour des sevrages au Stilnox Il a t indiqu lors de la r union des professionnels de sant rencontr s dans le cadre du dispositif que l achat du Stilnox se ferait sur le march parall le et que ce m dicament serait vendu par sacs entiers dans les quartiers de Ch teau Rouge ou de Stalingrad L approvisionnement pourrait notamment s expliquer par le nomadisme m dical N anmoins ce m dicament n a pa
14. alcool de l ecstasy et du cannabis sont fr quemment rapport es parmi ces usagers Sniff e inject e ou fum e selon les effets attendus Quel que soit le mode de consommation de la coca ne les effets recherch s sont ceux d un stimulant excitation sentiment de puissance d sinhibition confiance en soi etc La fa on de consommer le produit provoquera ces effets plus ou moins rapidement avec plus ou moins d intensit et plus ou moins durablement La coca ne en poudre semble tre le plus souvent consomm e par voie nasale sniff e Ce mode d administration produirait des effets rapidement serait le plus facile mettre en uvre car ne n cessitant pas de pr paration bien qu entra nant des dommages sanitaires tels que des saignements et des douleurs dans les cloisons nasales pouvant en cas d usage r gulier conduire des l sions perforantes L injection de coca ne la poudre est dissoute dans de l eau puis inject e est un mode d administration qui semble tre utilis essentiellement par les usagers les plus compulsifs n cessitant peu de produit l injection de coca ne entra nerait un flash mais provoquerait outre les probl mes infectieux li s l injection une d pendance rapide et tr s forte La coca ne est galement mais plus rarement consomm e fum e en cigarette joint ou en chassant le dragon mais les effets seraient moindres et ce mode de consommation provoquerai
15. caract ristiques des usagers changements dans les proc dures de pr paration dans les modes d administration et dans les associations de produits modifications du trafic et de sa visibilit apparition ou disparition d un probl me de sant en relation avec la prise d un produit etc Enfin le dernier chapitre chapitre 5 d veloppe deux investigations sp cifiques conduites durant l ann e 2005 Paris et permettant d approfondir nos connaissances sur des aspects pour lesquels il nous semblait n cessaire de pouvoir disposer de donn es compl mentaires compte tenu des observations qui avaient t conduites en 2004 Ces deux th mes sont e les usagers de produits psychoactifs et les modalit s d usages parmi les personnes migrantes r cemment arriv es en France e les caract ristiques des usagers de drogues du milieu festif dans l espace urbain et leur recours au dispositif de r duction au dispositif de premi re ligne et de soins Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 10 M thode 1 M thode Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 12 M thode Organisation et modalit s de fonctionnement du dispositif TREND Le dispositif TREND L objectif du dispositif TREND de l OFDT est de fournir aux d cideurs professionnels et usagers des l ments de connaissance sur les ph nom nes mergents li
16. distribution des sc nes visibles de trafic et de consommation Les sc nes du quartier des Halles 1 arrondissement et de celui de Strasbourg Saint Denis 10 arrondissement tendraient perdre en visibilit voire se d composer progressivement alors que la sc ne du 18 arrondissement resterait stable voire prendrait de l ampleur On serait donc face une concentration progressive du ph nom ne parisien de la toxicomanie vers les quartiers du nord est e 1 arrondissement forte baisse du trafic de m dicaments Depuis 2002 deux zones de trafics de stup fiants sont signal es dans cet arrondissement par les fonctionnaires de police l une de cannabis autour de l glise Saint Eustache et la seconde de m dicaments d tourn s notamment de Subutex et de Rohypnol sur le boulevard S bastopol En 2005 si le trafic de cannabis subsiste et reste important dans les jardins autour du Forum des Halles en revanche le trafic de m dicaments serait devenu beaucoup moins g ne visible et se serait en partie d plac vers le 1 arrondissement de deux trois affaires par semaine en 2004 il y en aurait d sormais une seule par mois Pour ce qui est des trafics de cannabis surtout de la r sine les revendeurs g s de 18 25 ans principalement d crits comme tant de la communaut antillaise auraient une client le de gens de passage du fait de la situation centrale de l arrondissement centre n vr
17. es des usagers de cannabis En dehors du fait que les usagers de cannabis sont le plus souvent relativement jeunes moins de 30 ans environ il appara t de plus en plus difficile de d gager des caract ristiques sp cifiques cette population dans la mesure o la consommation de cannabis est un comportement de moins en moins minoritaire et qui touche des individus aux profils tr s diversifi s Rappelons en effet que dans l enqu te Escapad par exemple r alis e en 2004 lors de la Journ e d appel et de pr paration la d fense 47 des gar ons et 36 des filles g s de 17 ans r sidant Paris avaient consomm du cannabis dans l ann e 16 des gar ons et 6 des filles en avaient un usage r gulier au moins dix fois au cours des trente derniers jours D autre part dans la population des usagers de drogues fr quentant les structures de premi re ligne parmi ceux interrog s Paris en 2003 dans le cadre du dispositif TREND 45 d claraient une consommation quotidienne de cannabis Ainsi du lyc en consommant occasionnellement du cannabis dans un cadre festif au jeune descolaris le consommant relativement r guli rement et hors d un cadre festif en passant par le polyconsommateur d sins r utilisant quotidiennement le cannabis comme produit de base afin de r guler les effets des autres produits les profils d usagers apparaissent extr mement vari s N anmoins en tenant compte de la r gu
18. est r duite radicalement Mais mi chemin entre le nord est parisien et le quartier des Halles les environs de la station de m tro Strasbourg Saint Denis continueraient d tre un lieu significatif de trafic de rue d h ro ne et de crack d o la pr sence constante d usagers de drogue marginalis s mais se trouvant dans une situation d errance moins prononc e que dans le nord est parisien L un des usagers contact dans ce quartier a d ailleurs tenu se distinguer des usagers du 1 8 arrondissement se consid rant diff rent de ces clochards tout en reconnaissant qu il entretenait r guli rement des rapports avec ces derniers et qu il connaissait certains d entre eux de longue date De nombreux usagers circulent en effet entre ces espaces notamment dans le but de s approvisionner en drogues et concernant les femmes de se prostituer Malgr la baisse du trafic de drogues au cours de ces dix derni res ann es dans le quartier de Strasbourg Saint Denis des usagers de drogues continueraient de fr quenter le quartier notamment des personnes qui ont longtemps fr quent des lieux devenus familiers la plupart g s d environ quarante ans La consommation principale de ces usagers serait le Subutex associ l alcool aux benzodiaz pines au cannabis et plus occasionnellement au crack Enfin une des particularit s de la sc ne de la drogue dans ce quartier r siderait aussi dans la pr sen
19. etc La vente de rue est d crite comme se pratiquant dans tous les arrondissements de Paris et dans toutes les cit s dites sensibles de la banlieue parisienne Les personnes impliqu es de pr s ou de loin dans la revente de cannabis que ce soit entre connaissances ou dans les quartiers apparaissent tr s diversifi es Pour le trafic de rue l un des observateurs d crit ainsi leurs caract ristiques Dans un groupe qui pratique la revente de shit on va trouver un m lange de trois composantes des jeunes qui ne travaillent pas revendent pour subvenir leurs besoins et ou ceux de la famille et qui peuvent s enraciner dans la d linquance des jeunes qui sont lyc ens tudiants apprentis ou en formation qui peuvent participer la revente pour avoir un compl ment de revenus mais qui visent une int gration enfin des jeunes qui travaillent qui ne participent pas la revente mais restent dans la bande par solidarit avec leurs copains La revente de cannabis est d crite par ce m me observateur comme tant rarement per ue comme une v ritable activit d linquante par les revendeurs ce qui est per u comme un v riable engagement dans la d linquance ce sont les cambriolages les vols les rackets dans le milieu scolaire etc 42 Note d observation de l espace festif juillet 2005 74 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris Caract ristiques tr s diversifi
20. l gard des revendeurs apparent s au milieu festif Ce changement de caract ristiques du trafic pourrait laisser craindre une diffusion plus importante de l ecstasy dans les espaces urbains p riph riques de Paris dont seraient issus ces revendeurs Prix relativement stables par rapport 2004 Les prix de l ecstasy sont d crits par les diff rents observateurs comme tant relativement variables en fonction de la quantit de produit achet du type d espace festif les prix pratiqu s sont plus lev s dans les espaces festifs commerciaux ou de l heure en fin de soir e les prix ont tendance diminuer N anmoins le prix moyen de l ecstasy le plus fr quemment cit par les diff rents observateurs est de 5 euros le comprim variant de 3 15 euros Les offres de trois comprim s voire quatre en fin de soir e pour 10 euros seraient de plus en plus courantes L ecstasy en poudre serait vendue de 40 60 euros le gramme dans les espaces festifs de type underground free parties et teknivals et de 60 80 euros jusqu 100 euros dans les espaces festifs commerciaux raves payantes La diversification des caract ristiques des usagers d ecstasy se poursuit avec l mergence d un usage d ecstasy parmi des toxicomanes d sins r s L ecstasy est un produit principalement consomm dans un cadre festif par des jeunes gar ons et filles plus ou moins apparent s la culture techno N anmoins d
21. mes li s l usage de drogues de ces populations sont e le sentiment des usagers de drogues que la prise de benzodiaz pine constitue un traitement m dical dont ils ne font que d passer les dosages prescrits e une tol rance aux benzodiaz pines qui s accroft r guli rement au point que certains usagers sont amen s en prendre de tr s grandes quantit s dans le but de lutter contre la sensation d angoisse De nombreux interlocuteurs mettent n anmoins cette sensation d angoisse sur le compte de la pr carit de leur situation sociale et de l incertitude quant l ventualit de r gulariser leur situation administrative e certains reconnaissent que leur consommation est abusive et a notamment pour effet de les abrutir au point d tre un obstacle pour la r alisation de leurs d marches administratives e fr quemment ces usagers tentent d interrompre brutalement et sans suivi m dical les prises de benzodiaz pines mais le sevrage effectu sous cette forme a syst matiquement des cons quences violentes vanouissement crises d pilepsie sensation d angoisse insupportable ou humeur d pressive etc 149 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Les usagers venant du Maghreb lorsqu ils ne parlent pas couramment le fran ais en poss dent n anmoins toujours une connaissance suffisante pour engager une conversation C est l un des facteur
22. moindre en fin de soir e 35 50 euros l appr ciation des usagers en fin de soir e tant plus faible du fait de l effet des produits d j consomm s la coca ne vendue serait alors d une moindre qualit qu en d but de soir e de plus en plus coup e avec d autres produits Il a n anmoins t observ une tendance la baisse du prix de la coca ne dans l espace festif lors du dernier trimestre de l ann e 2005 avec des qualit s jug es acceptables voire bonnes pour 40 50 euros le gramme Diversit des caract ristiques des revendeurs de coca ne Diff rents observateurs du dispositif TREND Paris signalent une grande diversit des revendeurs de coca ne Du revendeur de rue au revendeur contact par t l phone et rencontr dans un appartement la revente de coca ne se ferait d sormais de plus en plus dans certains tablissements nocturnes ou dans certaines soir es Dans ce contexte le produit serait revendu soit directement par des personnes fr quentant la soir e personnes totalement immerg es dans leur milieu soit par des personnes venues sp cifiquement dans ces espaces pour vendre de la coca ne Il y aurait galement beaucoup d changes par exemple un gramme de coca ne contre dix cachets d ecstasy Les trafics seraient beaucoup plus actifs en fin de semaine aux abords de certains tablissements nocturnes et diversit des caract ristiques des usagers de coca
23. ne Les caract ristiques des personnes ayant un usage r gulier ou occasionnel de coca ne apparaissent tr s diversifi es Il est possible de distinguer deux principaux groupes d une part une population tr s majoritairement masculine d usagers socialement d sins r s consommant g n ralement galement des opiac s h ro ne ou traitement de 95 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 substitution Ces usagers ont des consommations tr s r guli res voire compulsives de coca ne et utiliseraient le plus souvent la voie injectable mode d administration qui favoriserait l effet d un flash mont e tr s rapide des effets Certains de ces usagers polyconsommateurs s injectent la coca ne en association avec de l h ro ne m lange appel speed ball ce qui permettrait de potentialiser les effets de l h ro ne Des usagers utiliseraient aussi des benzodiaz pines afin d att nuer les effets de la descente de coca ne e d autre part des usagers plut t jeunes ins r s socialement faisant un usage le plus souvent r cr atif de coca ne le week end lors de sorties festives administr e g n ralement par voie nasale Chez certains de ces usagers il est n anmoins observ des consommations plus r guli res plusieurs fois par semaine avec parfois des difficult s g rer leur consommation Des associations de la coca ne avec de l
24. rents observateurs et a t voqu e dans la presse Cette p nurie aurait fait suite une p riode o au contraire la disponibilit de cannabis et en particulier de haschich aurait t tr s importante Selon l observation de terrain en milieu urbain la p riode estivale a co ncid avec une situation de p nurie de cannabis dans le 18 arrondissement De fa on surprenante cette p nurie qui dans une moindre mesure se prolonge pendant la rentr e fait suite une p riode de grande disponibilit de haschich Sans qu il soit possible d en tablir les causes c est un constat partag par de nombreux consommateurs et dealers Un jeune interview d but septembre c est fou le quartier est sec M me les dealers n ont rien Ils fument du henn Quand du shit arrive dans le quartier une heure apr s y a plus rien Y en a qui passent la journ e attendre et qui finissent par se faire d panner d un stick en plus c est du shit de merde Selon l observation de terrain en milieu festif la tr s forte baisse de l offre amorc e en ao t a continu en septembre et octobre Il tait tr s difficile de trouver de la r sine de qualit moyenne et le hashish de bonne qualit tait extr mement rare Cela a cr une certaine effervescence Diverses hypoth ses explicatives ont t donn es sur cette p nurie par des revendeurs et ou des consommateurs de cannabis des saisi
25. sie g n rale Son usage d tourn reste relativement rare le produit est assez peu disponible y compris dans les espaces festifs fr quent s par les consommateurs de ce produit et serait revendu au sein de r seaux tr s confidentiels Comme en 2003 et en 2004 deux groupes d usagers de k tamine peuvent tre distingu s ceux issus du milieu festif techno de type underground free parties et teknivals en particulier apparent s la sous culture hardcore ou hardtek et les hommes fr quentant l espace festif gay N anmoins compar aux ann es pr c dentes les observateurs signalent de nouveaux groupes d usagers de k tamine qui ne rechercheraient pas les effets de d personnalisation entra n s par des consommations importantes de k tamine mais les effets plus euphorisants proche de l ivresse alcoolique pouvant tre obtenus par des quantit s consomm es plus faibles de produit Ces consommateurs ont t d crits comme de jeunes branch s fr quentant les clubs et les discoth ques et le produit per u par ces usagers comme assez anodin puisqu tant un produit pharmaceutique serait consid r comme le produit la mode Les observations recueillies Paris en 2005 dans le cadre du dispositif TREND montrent des volutions sensibles D une part une diversification des carat ristiques des consommateurs peut tre not e en ce qui concerne certains produits coca ne ecstasy h ro ne Subute
26. unissant des professionnels investis dans les champs sanitaires et r pressifs et des usagers impliqu s notamment dans les groupes d autosupport Les observations de type ethnographique sont r alis es dans les espaces urbain et festif techno par des enqu teurs familiers du terrain Ces derniers s int ressent particuli rement la consommation de produits psychoactifs et aux ph nom nes qui lui sont associ s pr paration vente sociabilit s sp cifiques Ces observateurs sont recrut s par le coordinateur local Chacun est tenu de transmettre chaque mois ses observations Trois notes de synth se par espace sont r dig es au cours d une ann e 16 M thode Les questionnaires qualitatifs reposent sur des questionnaires semi ouverts adapt s la r alit de chaque espace portant sur chacune des substances faisant partie du champ d investigation du dispositif TREND Les substances investigu es pour les deux espaces sont entre autres h ro ne bupr norphine haut dosage Subutex sulfate de morphine Skenan Moscontin m thadone cod ine coca ne crack free base cannabis flunitraz pam Rohypnol trihexiph nidyle Artane autres benzodiaz pines solvants ecstasy amph tamines k tamine LSD opium rachacha champignons hallucinog nes Pour chaque produit les th mes abord s sont relatifs la disponibilit l accessibilit au prix la pr paration au mo
27. Emmanuelli J Jauffret Roustide M Barin F Epid miologie du VHC chez les usagers de drogues France 1993 2002 Bulletin pid miologique hebdomadaire Num ro th matique Epid miologie de l h patite C N 16 17 2003 22 avril 2003 pp 97 100 40 Usagers et modalit s d usage 3 Usagers et modalit s d usage 41 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 42 Usagers et modalit s d usage Caract ristiques des usagers Les espaces festifs sont globalement caract ris s par une population relativement jeune et assez diversifi e du point de vue des caract ristiques sociales Une partie de cette population a des consommations occasionnelles de produits psychoactifs principalement tabac alcool cannabis plus rarement ecstasy ou produits hallucinog nes ritualis es autour d v nements festifs Les consommations peuvent y tre importantes pour certains usagers voire tre probl matiques et conduire ces usagers une certaine d sinsertion Hors d un contexte festif ou r cr atif c est dire dans l espace urbain les consommations des produits psychoactifs touchent tr s majoritairement des hommes plut t plus g s environ 30 35 ans Les consommations plus r guli res s inscrivent davantage dans des usages probl matiques et le recours l injection reste un mode d administration relativement fr quent Les usagers sont souvent d s
28. L habitude de la consommation d h ro ne ainsi que le fort contr le social dont ces personnes font l objet pourraient expliquer une certaine gestion de l usage et par cons quent le fait que cet usage n emp che pas ces personnes d exercer une activit professionnelle et qu il donne rarement lieu des probl mes sanitaires majeurs par exemple des surdoses qui justifieraient le recours des dispositifs de prise en charge m dicale 154 Investigations sp cifiques en 2005 Recours au dispositif de premi re ligne et de soin Pourtant certains de ces usagers ont recours des programmes de distribution de produits de substitution aux opiac s avec une pr f rence manifeste pour la m thadone au d triment du Subutex Le Bus m thadone de M decins du Monde compte dans sa file active une proportion grandissante de cette population Les personnes ayant recours ce programme seraient habituellement inform es de son existence de fa on informelle par le bouche oreille Le recours la m decine de ville constituerait galement un moyen d acc der des traitements de substitution Le principal obstacle pour acc der un tel traitement semble tre une m connaissance totale de la langue fran aise moins d tre accompagn s par un proche servant d interpr te il appara t difficile pour ces usagers de s adresser un m decin de ville En outre selon un observateur la plupart des m
29. Parmi les r pondants 31 ont indiqu avoir consomm au moins une fois par semaine cinq verres d alcool ou plus au cours 15 Note d observation de l espace festif d cembre 2005 16 Le poppers est un vasodilatateur 17 Le GBL est un solvant industriel qui se transforme en GHB dans l organisme apr s ingestion 49 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 de la m me occasion Plus de la moiti 58 ont consomm au moins un produit psychoactif au cours des douze mois pr c dant l enqu te Il s agit surtout de poppers 47 de cannabis 30 plus rarement de coca ne 16 ou d ecstasy 13 ou encore de GHB 6 Dans le cadre du dispositif TREND Paris des consommations d tourn es de sild nafil commercialis sous le nom de Viagra ou de tadalafil commercialis sous le nom de Cialis tous deux indiqu s pour des troubles de l rection sont signal es Ils seraient souvent associ s des consommations de stimulants ecstasy et coca ne pour permettre une activit sexuelle soutenue Enfin lusage d antid presseurs Deroxat Prozac etc et d anxiolytiques Lexomil Xanax etc semble tre relativement fr quent D apr s l observation de cet espace beaucoup de jeunes gays se m dicaliseraient pour supporter le rythme de la f te associ la consommation de drogues l activit professionnelle et la n cessit de toujou
30. appel ballon proto a pratiquement disparu Il serait parfois possible d en trouver dans des teknivals ou dans certaines soir es Le produit est consomm par inhalation et provoquerait des effets d une courte dur e euphorie rire Il b n ficierait d une image n gative et n faste pour la sant par rapport la dur e des effets 117 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Les solvants une consommation faible chez de tr s jeunes usagers Les solvants colles essence dissolvants ther etc inhal s semblent tre de moins en moins utilis s mais constituent souvent une premi re exp rience de d fonce euphorie ivresse voire une forme d entr e dans la toxicomanie parmi des consommateurs plut t tr s jeunes coll giens ou lyc ens Pour les usagers ces produits apparaissent relativement abordables financi rement pour un effet garanti En revanche les solvants sont tr s mal per us parmi les non usagers en raison de leur forte neurotoxicit Le poppers un produit presque exclusivement consomm dans le milieu gay Les consommations de poppers qui ont t rapport es ne concernent que des espaces festifs gays clubs discoth ques f tes Le produit serait tr s disponible et de nombreuses discoth ques gays vendraient des flacons pour 10 30 euros selon la provenance et la composition les poppers d Angleterre ou de Hollande seraient pl
31. autres produits consomm s o la population masculine appara t tr s nettement majoritaire Le Rivotril est exclusivement consomm par voie orale soit en mode sublingual notamment apr s avoir consomm du crack pour obtenir des effets plus rapidement soit le comprim est suc ou plus g n ralement aval raison de plusieurs comprim s en une seule prise tr s souvent associ de l alcoo l pour potentialiser les effets Les effets sont relativement comparables ceux du Rohypnol d tourn d fonce d tente d sinhibition et sentiment d invincibilit notamment quand le produit est associ l alcool etc Le Rivotril remplace souvent la carence d une autre d fonce et est largement utilis en association avec d autres produits Associ au crack il permettrait d att nuer les effets de la descente L usager se sentirait alors plus relax et moins appel re consommer du crack cela limiterait le craving Associ au Subutex le Rivotril serait utilis pour potentialiser les effets du Subutex Le Rivotril est galement associ d autres benzodiaz pines ou somnif res dans une recherche d anesth sie o l usager souhaiterait simplement s assommer Des dommages sanitaires et sociaux importants Des risques de crise d pilepsie d overdose d arr t cardiaque existent mais les probl mes constat s parmi les usagers sont surtout li s la tr s fo
32. but de se d foncer C est la premi re fois en 2005 que l Actisk nan est cit par des observateurs du dispositif TREND Paris Certains jeunes usagers de Sk nan se tourneraient d sormais vers des structures de soins pour pouvoir b n ficier de traitements de substitution aux opiac s par la m thadone Ainsi parmi les nouveaux usagers d opiac s inclus en 2005 dans le programme du Bus m thadone de M decins du Monde il est not un accroissement de la proportion de jeunes en 2005 23 ont moins de 25 ans Ces jeunes sont souvent issus du milieu festif et vivent en situation d errance Certains r sident encore chez leurs parents mais la plupart vivent dans des squats Leur style est apparent celui de la culture techno notamment avec des piercings Le primo usage d opiac s a g n ralement d but par le Sk nan Il est soulign que pour pr s de la moiti des nouveaux usagers inclus en 2005 il existe une consommation d alcool associ e L injection serait principalement utilis e pour les usages d tourn s de Sk nan entra nant des dommages sanitaires majeurs L injection est signal e par des observateurs diff rents comme tant le mode d administration utilis dans 90 des cas dans le cadre de l usage d tourn du Sk nan Dans 10 des cas il serait sniff exceptionnellement aval Parmi les patients nouvellement inclus dans le programme du Bus m thadone de M decins du Monde 2
33. ces nouveaux arrivants resteraient sous le contr le de r seaux de passeurs et de fournisseurs de main d uvre du moins tant qu ils ne se seraient pas acquitt s de leurs dettes Parmi ces nouveaux arrivants les usagers de drogues auraient davantage de difficult s rembourser leurs dettes une partie consid rable de leurs revenus pouvant tre consacr e l acquisition de drogues ce qui les maintiendrait durablement dans une situation de d pendance vis vis de leurs cr anciers et donneraient lieu des conflits avec ces derniers Des travailleurs sociaux ont signal avoir constat des signes de maltraitance physique sur certains de ces usagers de drogues Caract ristiques des consommations Cette population serait essentiellement consommatrice d h ro ne fum e en chassant le dragon le produit est chauff sur un papier en aluminium et la fum e est aspir e l aide d une paille ou plus rarement consomm e par voie intraveineuse Leurs conduites addictives seraient toujours ant rieures leur arriv e Paris Il semble que le plus souvent ces personnes acqui rent de l h ro ne dite blanche de bonne qualit aupr s de vendeurs asiatiques notamment Vietnamiens Il n est pas trop imprudent de penser que les cas de polytoxicomanie sont rares Les observations n ont permis de constater aucun cas d usage d autres produits psychoactifs ni d usage intraveineux de produits de substitution
34. cit de jeunes dealers qui auparavant vendaient du cannabis et parfois de l h ro ne et ou de la coca ne se seraient mis vendre du crack Il semblerait que cette sc ne de trafic ne fonctionne que tr s occasionnellement Le deal et la consommation de crack cr ant trop de probl mes d environnement de comportement etc agressivit vol etc qui perturbaient trop la vie des riverains et par cons quent attiraient la police La venue de personnes tr s voyantes habill es en teuffeurs tekno punks dont le look ne cadrait pas avec le profil des habitu s de la cit aurait suscit de vives inqui tudes et r actions de la part des riverains Aussi le deal serait d sormais beaucoup plus discret et les personnes dont l apparence se fait trop remarquer auraient des difficult s acheter du crack dans cette cit Selon les donn es de l observation dans l espace urbain le trafic de crack se serait adapt une situation marqu e par une forte pr sence polici re dans le 18 arrondissement et une intensification des actions de lutte contre les stup fiants Les acteurs du deal de crack seraient les m mes qu auparavant c est dire soit des dealers africains tr s mobiles modous soit des 61 Note d observation de l espace festif mai 2005 62 Notes d observation de l espace urbain mai et septembre 2005 100 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris jeunes des q
35. comme cons quence davantage de relations conflictuelles entre usagers de drogues et riverains usagers de drogues et forces de l ordre et usagers de drogues entre eux e Visibilit croissante dans les espaces publics Ces tendances se sont poursuivies durant l ann e 2005 Les usagers de crack tr s marginalis s ont en effet t nouveau tr s visibles dans certains quartiers du nord est Les plaintes de riverains dont les parties communes des immeubles servent de lieux de consommation aux usagers ont d apr s les associations de r duction des risques locales nettement augment Des habitants de la Goutte d Or rencontr s lors du premier trimestre dans le cadre de l observation de l espace urbain ont rapport que le ph nom ne d invasion de cages d escalier atteignait une ampleur jusque l inconnue D autres habitants cette fois des alentours de la Porte de La Chapelle ont indiqu que les nuisances li es la pr sence d usagers de drogues taient plus importantes depuis l vacuation des squats qu ils avaient pourtant souhait e Une association d habitants aurait fait signer une p tition durant l ann e 2005 destin e aux pouvoirs publics et demandant la mise en place de lieux de vie pour les usagers de drogues en errance e Violence exacerb e Concernant l augmentation des ph nom nes de violence li s au trafic dans ces quartiers la situation ne semble pas non plus devoir volue
36. dangerosit des consommations de Premix L int r t qui existait d j en 2004 chez les jeunes pour les produits psychoactifs d origine naturelle reste important et s int grerait dans cette logique de consommation per ue comme tant moindre risque consommer des produits bio des produits naturels etc D autres addictions les jeux de strangulation les jeux vid os et Internet Dans la logique de recherche de sensations si les consommations d alcool et de drogues sont des conduites relativement fr quentes chez les adolescents rencontr s lors des actions de pr vention conduites par les fonctionnaires de police dans les tablissements scolaires il a t voqu la d pendance chez certains adolescents aux jeux dangereux jeu du foulard jeu de la tomate qui consistent provoquer une perte de connaissance par strangulation par un appui intense sur le sternum jusqu au blocage de la respiration ou encore en s accroupissant et en hyperventilant jusqu la perte de connaissance Ces jeux qui se pratiquent en groupe ou seul auraient abouti quelques d c s Paris Des actions de pr vention pour informer sur les risques associ s ces pratiques seront prochainement mises en place par les services de police avec des associations Les m decins rencontr s dans le cadre du dispositif TREND ont galement voqu les comportements addictifs Internet et aux jeux vid os jeux virtuels Chez ces perso
37. dans le pays d origine 148 Investigations sp cifiques en 2005 Globalement cette population associe la prise massive de benzodiaz pines jusqu plusieurs plaquettes de Rivotril par jour la prise de Subutex dans des quantit s qui correspondent celles habituellement prescrites dans le cadre d un traitement une consommation importante d alcool bi res fortes surtout et du cannabis Ces consommations se font essentiellement par voie orale rares sont les cas rapport s d injection L approvisionnement en cachets se fait le plus souvent par le biais de prescriptions rendues possibles par l obtention de l AME Derni rement du fait d une disponibilit croissante de l h ro ne la Goutte d Or sa consommation par voie nasale serait en augmentation parmi ces populations Certains affirment prendre de la coca ne lorsqu ils en trouvent les moyens ce produit semblant b n ficier d une image tr s favorable au sein de cette population La consommation de crack semble tre tr s rare cette substance b n ficiant au contraire d une image tr s n gative Pourtant la majorit de cette population tr s pr sente dans le quartier de la Goutte d Or est amen e fr quenter r guli rement des usagers de crack notamment dans le cadre des trafics et n ignore pas les circuits d approvisionnement de cette drogue Recours au dispositif de premi re ligne et de soins Les principaux probl
38. de ces produits pourraient favoriser des comportements sexuels risque face au VIH sida et aux autres IST dans un contexte de rel chement des comportements de pr vention parmi les homosexuels masculins Dans ce contexte l int r t important dans l espace festif gay suscit par le crystal une m tamph tamine ayant des effets stimulants sexuellement et produisant une d sinhibition importante appara t pr occupant m me si comme en 2004 aucune visibilit du produit n a pu tre relev e en Ile de France aucun t moignage direct de consommateurs de revendeurs ou d acheteurs aucune saisie aucune collecte de crystal dans le cadre de SINTES malgr des analyses effectu es sur des produits vendus comme tant du crystal Visibilit toujours en hausse dans le dispositif de premi re ligne et de soins d usagers issus du milieu festif techno ou punk Depuis environ deux ans les usagers de produits psychoactifs fr quentant les espaces festifs underground techno ou punk feuffeurs travellers etc apparaissent de plus en plus visibles tant dans les structures de r duction des risques ou de soins non li es l espace festif que dans les espaces publics de la ville abords des gares places dans certains quartiers etc La diversit des produits consomm s par ces usagers alcool cannabis Sk nan Subutex et m dicaments anxiolytiques d tourn s h ro ne coca ne crack ecstasy amph tamines LSD k tamine e
39. de la grossesse p riode de l organog n se donc la plus risque en termes de malformations mais aussi p riode o la femme n a pas souvent connaissance de sa grossesse En effet l usage de produits am ne de nombreuses perturbations des cycles menstruels un retard de menstruations n tant ainsi plus relev par la femme De plus de nombreux produits sont inducteurs enzymatiques et peuvent ainsi r duire de fa on consid rable l efficacit des contraceptifs oraux Consommations parmi les hommes fr quentant l espace festif gay recherche de stimulation et de d sinhibition Les observations conduites dans les lieux festifs gays apportent des pr cisions sur les consommations de psychotropes dans cet espace outre celle d alcool largement r pandue De l avis des observateurs les principales drogues consomm es par les hommes fr quentant l espace festif gay seraient l ecstasy et la coca ne en nette progression depuis un an notamment depuis l t 2005 ainsi que le poppers Viendraient ensuite le GBL puis nettement plus rarement la k tamine Le cannabis semble tre sensiblement moins consomm que dans les autres milieux festifs L enqu te Barom tre Gay 2005 r alis e en Ile de France aupr s des clients d tablissements gays commerciaux dont plus de la moiti offrent la possibilit d changes sexuels saunas backrooms confirment l importance des consommations de produits psychoactifs
40. decins issus de la communaut chinoise et parlant le chinois se montreraient tr s r ticents prendre en charge un toxicomane f t il originaire de leur communaut ce qui s expliquerait par la forte stigmatisation et criminalisation dont sont victimes les usagers de drogues en Chine Les usagers de drogues de nationalit chinoise l instar des autres membres de leur communaut seraient profond ment marqu s par la stigmatisation dont ils font l objet dans le contexte socioculturel de leur pays d origine et tendraient pr f rer la clandestinit Dans le m me sens ils sembleraient peu enclins se soumettre des examens s rologiques N anmoins certains usagers s approvisionnent en mat riel d injection st rile aupr s de Programmes d change de seringues ou dans des pharmacies et plus particuli rement en utilisant dans un souci de discr tion des distributeurs automatiques de kits d injection Ceci indique que cette population conna t au moins en partie certaines consignes de r duction des risques L exp rience du Bus m thadone de M decins du Monde montre par ailleurs que la prise de contact avec cette population ainsi que la diffusion aupr s de celle ci d informations concernant la pr vention et la r duction des risques se trouvent largement facilit es par l intervention d interpr tes au sein de son quipe intervention al atoire puisqu elle d pend de l implication de b n voles bilingues
41. des Stup fiants de Paris BSP de syndicats regroupant des tablissements de nuit et plus particuli rement le Syndicat national des tablissements gays SNEG 110 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris L usage des produits hallucinog nes de synth se Les produits hallucinog nes de synth se LSD GHB k tamine solvants poppers protoxyde d azote sont principalement utilis s dans les espaces festifs e Le LSD LSD est l abr viation de l allemand Lyserg S ure Di thylamid di thylamide de l acide lysergique obtenu partir de l ergot de seigle Wikip dida Le LSD est fr quemment appel par les usagers acide trip peutri peupeu buvard carton g lat goutte etc Le LSD un produit disponible presque exclusivement dans l espace festif Les observations concordent sur le fait que le LSD n est quasiment disponible que dans les espaces festifs principalement de culture techno et apparent la sous culture transe et n o hippie Le LSD est d crit comme tr s disponible dans les v nements underground free parties et teknivals et disponible dans les raves payantes de culture transe ou les soir es priv es Sa disponibilit semble n anmoins tre assez irr guli re et la diff rence des observations conduites Paris en 2004 il n est pas not une hausse g n rale de la disponibilit du LSD en 2005 En revanche il y a toujours une tendance la d
42. disponible alors que quelques points de ventes en banlieue permettraient l achat d h ro ne blanche consid r e comme de meilleure qualit que la brune Dans l espace festif l h ro ne presque toujours brune et appel e rabla reste quasiment exclusivement disponible dans les v nements festifs de type underground free parties et 79 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 teknivals dans lesquels le produit serait consomm en descente de stimulants Son accessibilit serait souvent limit e aux chill out et la vente la cri e observ e dans ce type d v nement pour d autres produits ne concernerait pas la vente d h ro ne Des prix tr s variables L h ro ne blanche moins disponible Paris et jug e meilleure que la brune est galement sensiblement plus ch re Son prix minimum est de 50 60 euros le gramme son prix maximum g n ralement observ est de 100 150 euros et le prix moyen aux environs de 70 90 euros Les prix de l h ro ne brune cit s par les diff rents observateurs sont environ deux fois moindres que ceux de l h ro ne blanche au minimum 20 25 euros le minimum cit est de 15 euros dans le nord est parisien au maximum 60 70 euros et le prix courant aux environs de 50 euros 30 euros dans le nord est parisien les deux trois grammes n atteindraient parfois que 50 60 euros Dans l espace fest
43. en 2005 Contexte et modes d usage Des consommations o les m dicaments psychotropes d tourn s pr dominent de plus en plus mais une perception relativement n gative Lors de l observation dans l espace urbain il a t constat que des polyconsommateurs de drogues et notamment de crack du nord est parisien parmi les plus pr caris s socialement tendaient essentiellement pour des raisons d ordre conomique diminuer leur consommation de crack Cette diminution de la consommation se ferait n anmoins au profit de celle de m dicaments psychotropes associ s la prise d alcool surtout des bi res fortes c est dire une consommation plus abordable financi rement tout en tant susceptible de produire des effets puissants et efficaces pour r guler la sensation d angoisse Cette tendance semble tre en augmentation m me si ce type de consommation para t avoir une repr sentation de plus en plus n gative En effet si une partie des personnes qui y ont recours affichent g n ralement une certaine satisfaction du fait d avoir pu r duire ou interrompre leur consommation de crack de cette mani re d autres font preuve d une attitude inverse en refusant d admettre que les traitements de substitution ou les anxiolytiques en association l alcoo ont pris une place plus importante que le crack ou que d autres drogues dans leur polytoxicomanie Le t moignage d un usager observateur apporte qu
44. en poudre et dans une moindre mesure celui des amph tamines la voie injectable serait le mode d administration le plus courant ce qui appelle deux commentaires D une part le recours plus fr quent l injection augmente d autant les possibilit s de prises de risque et de transmission de maladies infectieuses D autre part d apr s les donn es recueillies les usagers dont il est ici question auraient tendance prendre davantage de risques dans leurs pratiques d injection que les usagers injecteurs du milieu urbain Si ce ph nom ne s av rait r el il pourrait peut tre s expliquer par le plus jeune ge de ces usagers qui n ont pas b n fici du m me niveau d information que leurs a n s qui ont t il y a quelques ann es particuli rement cibl s par les campagnes de pr vention li es au risque de contamination par le VIH 163 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Les dispositifs d intervention en milieu urbain face aux usagers issus du milieu festif e De nouveaux d fis pour les intervenants en milieu urbain La sp cificit des caract ristiques des usagers issus du milieu festif tant sur le plan culturel et social que sur celui des pratiques de consommation de substances psychoactives ne va pas sans poser certains probl mes aux dispositifs intervenant aupr s d usagers en milieu urbain Les professionnels de ces dispositifs se trouvent en ef
45. envie de rien m me pas de parler t as envie d tre seul Avec le crack tu bouges t es toujours en groupe En outre la sensation de manque li e la consommation r guli re d h ro ne serait beaucoup plus dure supporter quand tu te r veilles en manque c est horrible pire que pour le crack Si t es juste un peu en manque tu dois sortir tout de suite pour retrouver de la came t arrives pas te laver m me pas te mouiller le visage tu peux rien avaler Si t es tr s en manque tu peux m me pas bouger Notre interlocuteur ajoute cependant que la forte disponibilit du Subutex permet le plus i amp x RP UEa 249 souvent de faire face ces situations de manque sans trop de difficult 49 Note d observation de l espace urbain mai 2005 83 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 e L opium Disponibilit rare et probablement en baisse L opium est un produit tr s peu disponible et extr mement peu accessible comme cela a toujours t le cas Les seuls espaces o il serait disponible sont les teknivals mais y compris dans ces v nements il est plut t d crit comme relativement rare Les connaisseurs affirmeraient que l opium est de bonne qualit plus fin plus agr able plus fort et surtout plus cher que le rachacha Le prix moyen de l opium Paris serait d environ 40 euros le gramme et compte tenu de la r
46. et de tabac comme le groupe pr c dent mais sont moins dans la polyconsommation tout venant En tant qu injecteurs ils sont plus souvent contamin s par le VIH et le VHC Ils pratiquent l injection de fa on irr guli re avec par contre de nombreuses prises de risque li es la r utilisation du mat riel au mode d injection ou au lieu d injection abc s r seau veineux cach pour ne pas alerter l entourage Ils s injectent Subutex Sk nan coca ne et h ro ne L injection se passe dans des sc nes ferm es appartements 48 Usagers et modalit s d usage Une meilleure prise en charge des femmes enceintes toxicomanes Parmi les usagers de drogues pr caris s rencontr s par l ECIMUD Piti Salp tri re il est signal des femmes enceintes dont la prise en charge de la grossesse est faite de fa on pluridisciplinaire afin de limiter au maximum les consommations de produits pendant toute la dur e de la grossesse Ces femmes constituent un sous groupe qui serait de mieux en mieux rep r par le service de maternit et donc de plus en plus visible pour l ECIMUD Par ordre d importance les principaux produits consomm s au cours de la grossesse seraient le tabac le cannabis et le Subutex ou la m thadone Mais des consommations de coca ne de crack d amph tamines et d alcool sont galement rapport es Ces derni res consommations ont lieu principalement pendant les trois premiers mois
47. et des Solidarit s de la MILDT et de l INPES avait cr davantage de demandes de prise en charge mais que les pratiques m dicales restaient tr s diff rentes entre les professionnels de sant avec des valuations rarement r alis es En m decine de ville de jeunes lyc ens viendraient consulter pour des probl mes li s des consommations importantes de cannabis d butant souvent d s le matin Ces lyc ens seraient souvent adress s par les infirmiers des Centres m dico psychologiques CMP Il a t indiqu que l accroissement en m decine de ville des demandes de soins pour des probl mes de cannabis posait la question de la formation des m decins notamment pour identifier s il n y avait pas chez l usager de cannabis une pathologie psychiatrique sous jacente ou pour faire merger la demande de soins de la part du jeune et non pas seulement de l ext rieur les parents les infirmiers etc Faute de formation certains m decins prescriraient des antid presseurs ou des neuroleptiques le Zyprexa utilis pour traiter la schizophr nie a t cit 47 Technikart op cit 77 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Dans l ECIMUD de l H pital Piti Salp tri re une nouvelle population a t identifi e Il s agirait d adolescents hospitalis s en p dopsychiatrie g s de 13 18 ans souvent plac s par un juge pour une fugue ou
48. et recours au dispositif de premi re ligne et de soins Cette investigation conduite par Guillaume Pfaus dans le cadre de l observation de l espace urbain du dispositif TREND Paris a pour objectif d apporter partir d observations men es exclusivement en milieu urbain quelques clairages sur les rapports entre les actions de r duction des risques en milieu urbain et les usagers issus du milieu festif Les donn es portant sur les caract ristiques de ce groupe sp cifique sont issues d observations pr c dentes r alis es dans le cadre de TREND Paris et d observations r centes conduites pour cette investigation Les propos qui exposent les difficult s que rencontrent les professionnels intervenant en milieu urbain confront s ce public particulier et les propositions visant am liorer les actions de ces derniers sont issus de discussions avec des intervenants de diff rentes structures parisiennes Caract ristiques g n rales des usagers de drogues e Un groupe dont les caract ristiques ne sont pas totalement homog nes Si les usagers de drogues issus du milieu festif peuvent tre envisag s globalement comme un groupe qui se distingue des autres usagers en milieu urbain il est n anmoins possible de diviser ce groupe en sous groupes pr sentant des caract ristiques qui les diff rencient entre eux On peut reprendre une typologie qui avait t construite l occasion d explorations faites en 2003 et qui por
49. festifs des consommations d alcool en hausse sont aussi rapport es Dans les v nements festifs de type underground free parties et teknivals la mise en place r cente de bars pour permettre de rembourser les frais d organisation des soir es semble contribuer favoriser une consommation d alcool plus importante Dans les espaces commerciaux des soir es open bar offrant un acc s gratuit et illimit des consommations alcoolis es ou non semblent devenir plus fr quentes favorisant aussi des consommations importantes d alcool Des fonctionnaires de police ont voqu des cas d abus sexuels la suite de certaines de ces soir es En effet diff rents cas d abus sexuels ont t signal s par des femmes fortement alcoolis es et qui pensaient avoir leur insu consomm du GHB Apr s analyse il a t not que ces femmes sortaient de discoth ques et que les consommations n impliquaient que de l alcool Ces discoth ques organiseraient des soir es dans lesquelles les entr es sont gratuites pour les femmes donnant galement droit un acc s gratuit et illimit des boissons A la sortie de ces soir es des hommes proposeraient de raccompagner en voiture des femmes dans des tats d bri t avanc s et abuseraient de la situation Des m decins ont galement signal des consommations importantes d alcool et de cannabis associ s parfois aussi de solvants 56 Usagers et modalit s d usag
50. ficient de locaux moins exigus 166 Synth se des observations et faits marquants en 2005 Synth se des observations et faits marquants en 2005 167 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 168 Synth se des observations et faits marquants en 2005 Les observations recueillies Paris dans le cadre du dispositif TREND en 2005 permettent en les recoupant de produire un tat des lieux des ph nom nes li s la toxicomanie Ces observations permettent galement de pointer quelques tendances nouvelles qui si elles ne rel vent pas toutes de ph nom nes mergents apparaissent en volution par rapport aux observations conduites en 2004 Comme chaque ann e deux espaces d observation ont t privil gi s l espace urbain et l espace festif L espace urbain concerne pour l essentiel des personnes rencontr es dans des structures accueillant les usagers de drogues structures de premi re ligne telles que les boutiques et programmes d change de seringues dans des centres de soins sp cialis s ainsi que dans des lieux ouverts tels que la rue et les squats L espace festif d signe les lieux dans lesquels se d roulent des v nements festifs que ceux ci soient commerciaux clubs discoth ques bars concerts soir es priv es etc ou non free parties teknivals etc de diff rentes cultures musicales avec n anmoins une do
51. groupes de nouveaux arrivants entre eux qu en ce qui concerne ces groupes par rapports aux groupes traditionnels de l espace urbain Il est de plus surprenant de constater que la situation est peu pr s identique pour des groupes venant de r gions g ographiquement proches telles que l Europe de l Est ou l Asie Les relations entre les diff rents groupes plus ou moins homog nes d usagers de drogues identifi s par le dispositif TREND Paris se limitent souvent des rapports strictement utilitaires tels que le trafic ou le recel En outre la r currence des situations de violence qui r gnent l int rieur m me de ces groupes doit tre soulign e Il appara t donc que les premi res victimes de la violence qui caract rise le ph nom ne de la toxicomanie en milieu urbain pr caire sont les usagers de drogues eux m mes fortiori lorsqu ils tr s marginalis s Ces remarques conduisent mettre en relief le fait que si la toxicomanie en milieu urbain en l occurrence dans des situations d errance et de pr carit constitue un ph nom ne global configur selon des modalit s g n ralisables celui ci doit faire l objet d une appr hension attentive aux diff rences qui le caract risent lorsqu on tient compte de groupes particuliers qui composent sa totalit 158 Investigations sp cifiques en 2005 Caract ristiques des usagers de drogues du milieu festif dans l espace urbain
52. ine N ocodion reste rarement d tourn e La cod ine commercialis e sous le nom de N ocodion est un m dicament qui reste assez peu fr quemment d tourn et aucune tendance nouvelle n a t signal e en 2005 par les diff rents observateurs de TREND Paris Le produit est surtout utilis en dernier recours lorsque le manque aux opiac s se fait sentir et qu il n y a pas d autres produits disponibles Le N ocodion serait consomm uniquement par voie orale associ de l alcool lorsqu il est en sirop pour potentialiser ses effets Son usage d tourn en grande quantit provoquerait de fortes d mangeaisons des oed mes et des risques importants de troubles h patiques Pour limiter les effets de d mangeaison les comprim s seraient nettoy s l eau pour en supprimer la pellicule bleue les recouvrant Les usagers de N ocodion d tourn aurait une perception relativement n gative du produit de fortes quantit s seraient n cessaires pour produire des effets par exemple une bo te de N ocodion mais il appara t aussi comme un palliatif facilement accessible en pharmacie et donc relativement pratique Pour les usagers d autres produits que la cod ine celle ci serait le degr z ro de la d fonce et le N ocodion per u comme la drogue du clochard 58 Dans cette partie il est question de l usage d tourn du N ocodion 93 Tendances r centes sur la toxicomanie et les us
53. injection est disponible dans les pharmacies de ville St ribox seringues vendues l unit dans les structures de premi re ligne ou Boutiques dans les Programmes d change de seringues PES dans les automates avec ou sans jeton qui d livrent des kit seringues Kit Kap 37 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Graphique 4 Evolution Paris entre 1986 et 2004 du nombre de d c s par surdose 160 140 120 100 80 60 40 20 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 Source OCRTIS exploitation ORS Ile de France Graphique 5 Evolution Paris du nombre de cas de sida diagnostiqu s entre 1986 et 2004 parmi des usagers de drogues par voie intraveineuse 160 140 120 100 80 60 40 20 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 Source InVS cas de sida au 31 d cembre 2004 exploitation ORS Ile de France Points de rep res sur la toxicomanie Paris Impact sanitaire majeur de la politique de r duction des risques La diffusion des traitements de substitution en entra nant une diminution de la consommation d h ro ne a eu en particulier pour cons quence de r duire tr s sensiblement le nombre de d c s par surdoses enregistr s par les services de police graphique 4 Paris de 149 d c s par surdoses en 1994 ce nombre s est stabilis autour d une vingtaine partir de 1999 et est pass
54. la disponibilit le co t ou le besoin de l usager alterner des consommations de diff rents produits alcool produits illicites m dicaments psychotropes non opiac s et traitement de substitution d tourn s En effet une part non n gligeable des traitements de substitution aux opiac s par la bupr norphine sont d tourn s de leur usage s int grant d sormais dans des pratiques de polyconsommation Dans une tude de juin 2004 conduite par l OFDT et l Assurance maladie il apparaissait que le niveau de d tournement de la bupr norphine tait particuli rement lev Paris compar d autres villes en France 6 Cadet Ta rou A Cholley D Approche r gionale de la substitution aux opiac s 1999 2002 pratiques et disparit s travers 13 sites fran ais OFDT Assurance Maladie juin 2004 p 77 78 35 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Graphique 3 Evolution Paris entre 1996 et 2005 des ventes de kits seringues en pharmacie de ville et des distributions de kits seringues par automate 300000 250000 200000 100000 E 50000 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 a Kits seringues pharmacies m Kits seringues automates Sources kits seringues pharmacies Analyse de l InVS SIAMOIS partir des donn es du GERS kits seringues automates SAFE gt Les kits seringues
55. le quartier des Halles Le quartier des Halles semble tre devenu apr s le nord est le seul espace parisien o peut s observer une sc ne de drogue significative bien que l activit li e au trafic y soit en baisse Il serait toujours possible de se procurer du cannabis sans difficult mais les autres produits verraient leur disponibilit diminuer Ainsi le commerce de Subutex et de Rivotril serait une activit de plus en plus risqu e pour ceux qui s y engagent du fait de l activit polici re et les candidats de moins en moins nombreux En effet dans le quartier des Halles plusieurs usagers r guliers de Subutex ont affirm devoir se rendre certains jours dans le quartier de Ch teau Rouge pour s approvisionner faute de trouver un vendeur sur place De m me le Rohypnol une des sp cialit s du march de la drogue dans le quartier des Halles serait de moins en moins disponible Cependant le quartier n aurait pas cess d tre un lieu de regroupement de nombreuses personnes en situation de pr carit parmi lesquelles des usagers de drogues Il semblerait que le facteur principal permettant d expliquer ce ph nom ne r side dans le caract re central de ce quartier tr s fr quent et par l constituant un lieu id al d acc s des ressources par exemple par la pratique de la mendicit La population d usagers de drogue dont on peut observer la pr sence aux Halles est donc assez h t ro
56. lev e dans la hi rarchie sociale de leur pays d origine Elles sont en effet le plus souvent tr s dipl m es et g es de 45 ans en moyenne Le fait d tre en situation irr guli re les emp che n anmoins de s int grer dans le march de l emploi malgr leurs qualifications professionnelles Pour la plupart ces familles sont prises en charge par des associations sp cialis es dans l aide aux demandeurs d asile qui mettent leur disposition des h bergements en h tel Cette situation ne permet donc pas de d terminer des lieux de r sidence stables concernant cette population Les chefs de famille de ces groupes seraient essentiellement des consommateurs d h ro ne par voie intraveineuse dans certains cas parall lement des prises de m thadone Leur consommation d h ro ne et d opium seraient bien ant rieures leur arriv e en France et auraient t initi es d s les ann es 70 80 dans leur pays d origine cette poque la consommation d opiac s tait le privil ge d une certaine lite et b n ficiait d une image plut t positive Il semble que cette image n ait pas t significativement corn e par leur carri re dans la toxicomanie 145 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 e d autre part il est possible de distinguer des groupes de G orgiens usagers de drogues issus d une immigration plus r cente Cette population a
57. nan Pour qu ils puissent arr ter le Sk nan de fortes doses de m thadone seraient alors n cessaires Au d but les doses seraient de 60 80 mg de m thadone puis seraient augment es progressivement Parfois les patients continueraient s injecter 100 mg par jour de Sk nan pendant quelques semaines en plus de la m thadone puis renonceraient au Sk nan conduisant alors les m decins augmenter une derni re fois la dose de m thadone A titre d exemple un patient du Bus m thadone de M decins du Monde qui prenait 90 mg de m thadone et qui continuait s injecter 200 mg de Sk nan par jour pendant un an s est stabilis ainsi et a cess de consommer de fa on d tourn e du Sk nan ce qui a conduit les m decins augmenter la dose de m thadone 140 mg par jour Pour le Subutex d tourn la prise en charge serait plus simple qu avec le Sk nan d tourn car le Subutex ne provoquerait pas de sensation de plaisir donc les patients se sentiraient imm diatement mieux sous m thadone et les doses de m thadone n cessaires seraient plus faibles Par exemple un patient qui s injecte 16 mg de Subutex par jour sera le plus souvent stabilis avec 60 70 mg de m thadone et parfois moins Le probl me du Sk nan d tourn serait la sensation provoqu e qui se rapprocherait davantage de l injection d h ro ne 92 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris e La cod
58. nasale sniff mais au fur et mesure qu une tol rance au Subutex s installerait ces jeunes usagers augmenteraient les doses pour en ressentir les effets recherch s jusqu devenir d pendants du Subutex et ne plus ressentir aucun effet euphorisant ou s datif A ce stade pour certains de ces usagers le passage l injection de Subutex deviendrait normal et l tape suivante lorsque l injection de Subutex ne procurerait plus les effets recherch s consisterait souvent s injecter du Sk nan Certains usagers sombreraient parfois assez rapidement dans une d pendance lourde et s injecteraient quotidiennement entre six et quatorze g lules de Sk nan par jour soit l quivalent de 600 1400 mg de morphine Perm abilit croissante entre les espaces festifs Les donn es recueillies dans le cadre de l observation des espaces festifs permettent de noter en 2005 une perm abilit plus grande qu auparavant entre les diff rents espaces festifs En effet les soir es before ou after favoriseraient de plus en plus les rencontres entre diff rents milieux festifs teuffeurs clubbeurs clubbeurs gay etc qui peuvent contribuer favoriser la circulation de produits davantage apparent s l un ou l autre de ces milieux Toujours dans cette logique de perm abilit il est galement signal en 2005 que dans le milieu clubbeur h t rosexuel les organisateurs de so
59. ordonnances falsifi es qui aurait remplac les quelques usagers d Artane qui jusqu pr sent revendaient une partie de l Artane achet sur prescription Dans ce quartier le comprim serait revendu environ 1 euro contre 4 euros dans le quartier de Ch teau Rouge o le produit est rare et la bo te environ 10 15 euros 129 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Des usagers tr s d socialis s Les usagers d Artane d tourn tr s majoritairement des hommes sont g n ralement g s de 25 40 ans avec quelques jeunes exp rimentateurs d environ 20 ans Leurs conditions de vie apparaissent tr s pr caires et la plupart sont sans domicile fixe dans des situations d isolement et de d socialisation marqu e Il a t signal dans le cadre de l observation de l espace urbain que la consommation d Artane serait en hausse parmi les usagers de drogues tr s marginalis s Le produit est quasiment exclusivement consomm par voie orale le sniff provoquerait des saignements des cloisons nasales Chez certains usagers des consommations quotidiennes de quinze vingt comprim s d Artane sont rapport s sur des p riodes de quarante huit heures 3 4 le matin 10h 3 4 en d but d apr s midi 15h 3 4 vers 19h et 5 6 vers 23h Les principaux effets de l Artane rapport s par les observateurs sont d lires excitation hallucinati
60. perte de rep re et la d sorientation mentale pourraient se prolonger de fa on att nu e durant plusieurs semaines D autres effets sanitaires sont rapport s comme des r cits de bad trip terrifiants par exemple de personnes se trouvant coinc es entre le mur et le papier peint d clencheurs de peur d tre anormal de devenir fou etc La salvia pourrait galement provoquer des amn sies compl tes des crises de d mence ou des acc s de violence 122 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris e Les autres produits DMT ayahuasca LSA rose de bois kratom datura DMT ayahuasca et LSA rose de bois des produits tr s rares Bien que les informations ne permettent pas d tre recoup es il semblerait que la consommation de DMT ayahuasca et de LSA rose de bois soit extr mement rare Aucun des observateurs en 2005 n a fait r f rence au DMT ayahuasca ou des usagers la diff rence de 2004 o l un des observateurs l Association Libert avait recueilli plusieurs chantillons de cohoba dans le cadre du dispositif SINTES Pour ce qui est de la LSA rose de bois sa disponibilit serait occasionnelle et le produit peu accessible serait souvent command sur Internet ou ramen de pays trangers La LSA se pr sente sous forme de graines que le consommateur avale ou fait infuser La dose serait g n ralement vendue dix euros et se composerait de dix graines Pr
61. plus fortement concentr s en THC Dans le cadre de l enqu te qualitative conduite par l OFDT au niveau national sur le cannabis avec un recueil d chantillons de produits l un des collecteurs signale Nous avons t surpris par les tr s nombreuses vari t s d herbe trouv es et par le nombre de ceux qui connaissaient des personnes qui plantaient ou avaient un placard Nous avons eu plusieurs t moignages fiables au sujet de caves ou de hangars en banlieue ou en province transform s en serre Certains jeunes issus du milieu festif underground sont d crits comme de v ritables sp cialistes cannabinophiles utilisant des techniques hydroponiques de haut niveau Il existerait ainsi une v ritable micro culture des producteurs consommateurs de marijuana qui partageraient connaissances graines boutures et s entraideraient notamment travers des forums de discussion sur Internet Caract ristiques tr s diversifi es des personnes impliqu es dans la revente de cannabis Peu d volutions sont signal es en mati re d organisation de la revente de cannabis Celle ci se d roule soit entre connaissances g n ralement les transactions se font dans des appartements la suite d un achat group d un des usagers soit dans les quartiers g n ralement dans des lieux pr cis rues bars cages d escalier avec une visibilit assez importante du trafic attroupement nuisances sonores
62. psychotropes non opiac s Les m dicaments psychotropes d tourn s Rohypnol Rivotril Artane Valium sont principalement utilis s dans l espace urbain par des usagers de drogues tr s d sins r s e Le flunitraz pam Rohypnol Le flunitraz pam commercialis en France sous le nom de Rohypnol est une benzodiaz pine hypnotique habituellement prescrite dans le cas de troubles s v res du sommeil insomnies Face un usage d tourn relativement important et compte tenu de la gravit des risques pour la sant d un tel usage l Agence fran aise de s curit sanitaire des produits de sant Afssaps a modifi le mode de prescription du Rohypnol plusieurs reprises depuis le milieu des ann es 90 pour limiter la consommation d tourn e de ce m dicament En f vrier 2001 des mesures ont de nouveau t prises par l Afssaps pour en contr ler davantage la prescription avec l utilisation d ordonnance s curis e et une dur e maximale de prescription limit e quatorze jours avec une d livrance fractionn e de sept jours L impact de ces mesures a t majeur et la consommation d tourn e du Rohypnol n appara t plus dominante En effet si en 1999 31 des Ordonnances suspectes indicateur d abus et de pharmacod pendance OSIAP concernaient le Rohypnol ce n tait plus le cas que de 19 des OSIAP en 2001 15 en 2002 et 5 en 2004 Les donn es relatives aux ordonnances suspect
63. ro ne d pendance d gradation physique d sinsertion etc et sont de plus en plus visibles dans les structures de soins notamment pour des demandes de traitements de substitution aux opiac s Variabilit des modes d administration sniff e inject e ou fum e Si l h ro ne est d crite comme pouvant tre consomm e en tant sniff e inject e ou fum e les diff rents observateurs du dispositif TREND s accordent noter que les modes d administration sont variables selon les groupes de consommateurs Sch matiquement le sniff serait dominant parmi les nouveaux usagers d h ro ne alors que l injection resterait le mode d administration largement majoritaire parmi les plus anciens Les usagers issus du milieu festif ayant des consommations d h ro ne devenues r guli res consommeraient galement par voie injectable l h ro ne ce qui illustrerait aussi la perm abilit voqu e ci dessus entre les deux groupes d usagers La consommation d h ro ne fum e se ferait principalement en chassant le dragon le produit est chauff sur un papier en aluminium et la fum e est aspir e l aide 81 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 d une paille ou d une pipe Elle serait aussi parfois fum e en joint ou dans des petites pipes L h ro ne serait surtout fum e par les nouveaux usagers issus du milieu festif Il est signal par diff rents ob
64. s l injection de Subutex mieux connus des usagers De plus la diffusion du Sterifilt est d crite par un des observateurs comme ayant un honn te succ s m me si la r sistance principale parmi les usagers est la conviction que le produit inject doit tre opaque pour produire des effets or le produit filtr devient transparent Les dommages sanitaires entra n s par l usage d tourn du Subutex conduisent les usagers avoir une image relativement n gative du produit produit dangereux provoque une d pendance plus forte que celle de l h ro ne drogue de pauvre venin jolie saloperie mauvais produit qui cumule les risques en cas d injection etc e La m thadone La m thadone appel e parfois par les usagers m tha ou tham est une substance opiac e psychotrope inscrite sur la liste des stup fiants Le traitement sous forme de sirop doit tre initi par un m decin exer ant dans un Centre de soins sp cialis s pour toxicomanes CSST un service hospitalier sp cialis ou depuis la circulaire de janvier 2002 par tout m decin hospitalier Dans une premi re phase le traitement est d livr quotidiennement par le centre avec des analyses toxicologiques urinaires r alis es chez l usager Dans une seconde phase un relais en m decine de ville peut tre envisag apr s avis du m decin du CSST et la m thadone d livr e en officine de ville De plus un
65. s par l entourage coute r confort etc Les effets du LSD s chelonnant sur plusieurs heures d autres produits psychoactifs sont utilis s g n ralement soit pour adoucir la descente de LSD soit pour en relancer les effets Le cannabis l alcool et l ecstasy sont fr quemment cit s dans ce cadre La consommation associ e de k tamine avec du LSD permettrait quant elle d accentuer l effet du voyage et la perte de rep re spatio temporel Le LSD b n ficie d une bonne image parmi les usagers produit mythique procurant des exp riences tr s fortes produit qui tient ses promesses etc m me si les dangers li s des exp riences de bad trip entra nent parfois de l appr hension En revanche parmi les non usagers de LSD c est principalement la crainte li e au bad trip ainsi qu aux accidents pouvant tre caus s par la perte totale de contr le de soi m me par exemple l id e de voler comme un oiseau qui donne au LSD une image angoissante d un produit dangereux m me si chez certains il existe galement une certaine fascination 112 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris e La k tamine La k tamine appel e aussi k ta k t k sp cial K est un produit d anesth sie g n rale utilis en milieu hospitalier ou v t rinaire Son usage d tourn forte dose modifie la perception de soi et de l environnement e
66. s une tude europ enne conduite en 2003 aupr s d l ves scolaris s g s de 15 16 ans en France ainsi qu en Belgique et en Allemagne la pr valence de l usage de champignons hallucinog nes au cours de la vie est sup rieure celle de l ecstasy alors que dans les autres pays elle est quivalente De plus la France se situe parmi les pays euro pens o la pr valence de l usage de champignons hallucinog nes au cours de la vie est la plus lev e avec la R publique Tch que la Hollande et la Belgique avec une proportion comprise entre 5 et 8 Diff rents modes d administration et des effets ressentis variables Diff rents modes d administration des champignons sont relev s par les observateurs Les champignons secs ou frais peuvent tre mang s avec ou sans pr paration par exemple dans du miel du muesli ou dans un plat chaud bus dans une infusion ou dilu s ou mac r s dans de l alcool porto ou alcool fort ou sous forme de poudre dilu e dans du th Les champignons sont galement fum s par exemple dans des pipes avec un peu de cannabis Quel que soit le mode d administration les champignons sont g n ralement consomm s dans un rituel communautaire Les effets des champignons d environ quatre heures sont variables selon le dosage le mode d administration selon que la consommation se fait jeun etc Les effets l gers seraient surtout euphorie rire associations d id e
67. tr s marginalis s Par ailleurs les professionnels de l intervention en toxicomanie affirment unanimement qu en comparaison avec les autres groupes d usagers en milieu urbain parmi les usagers issus du milieu festif la proportion des femmes est plus importante le niveau d tudes est de fa on significative globalement plus lev les personnes de nationalit fran aise sont proportionnellement plus nombreuses de m me que les personnes originaires de province le recours la mendicit comme source de revenus est plus cons quente ce qui est d la fois au fait que les membres de ce groupe sont nombreux ne pas avoir encore l ge de percevoir le Revenu minimum d insertion RMI et au fait qu ils semblent moins enclins obtenir des ressources au travers d activit s comme le vol la prostitution etc les s jours en prison sont moins fr quents la vie dans des squats communautaires est une pratique plus r pandue la mobilit des personnes est importante nombre d entre elles ne s attardent pas X 14 80 longtemps dans une m me ville Il est difficile d valuer la proportion que repr sentent ces usagers dans l ensemble des usagers de drogues en milieu urbain parisien mais ils semblent former un groupe minoritaire Cependant il ne para t pas absurde de penser que cette proportion tend devenir plus importante sinon plus visible si l on en croit les professionnel
68. un d eux l avait bless dans la bagarre d un coup de cutter e Lieux de vie plus clandestins Les vacuations successives dont les usagers de drogues ont fait l objet en 2004 notamment l vacuation du squat de la Porte de la Chapelle en septembre semblent avoir renforc leur m fiance les incitant choisir des lieux moins visibles et donc plus clandestins Les usagers se montrent alors peu dispos s r v ler l emplacement des lieux qu ils investissent y compris aux quipes de r duction des risques ce qui rend le travail de prises de contact plus difficile pour les quipes mobiles et par cons quent accro t la marginalisation de cette population et son loignement des interventions qui lui sont destin es Lors des observations conduites dans le cadre du dispositif TREND plusieurs usagers observateurs qui participent depuis plusieurs ann es au dispositif d observation et qui de ce fait comprennent le sens de la d marche et accordent leur confiance au dispositif ont r v l l existence d un lieu l abandon situ dans le 17 arrondissement servant de lieu vie et de consommation de drogues plusieurs centaines d usagers de drogues Le tableau qui a t dress de ce lieu fait tat de la situation d anarchie et d insalubrit qui y r gne un usager si tu voyais a t hallucinerai sans que celle ci soit aussi dramatique que celle du squat de la Porte de la Chapelle vacu en 2004
69. une crise psychiatrique aigu Dans cette population 80 des jeunes auraient exp riment l alcool le cannabis et le tabac avec des associations alcool cannabis Certains de ces jeunes consommeraient quinze vingt joints de cannabis par jour Dans les consultations externes des demandes de prise en charge pour le tabac permettent de faire aussi merger des probl mes de cannabis sans les diaboliser Un accroissement des demandes de soins pour des usages de cannabis parmi les jeunes d tenus primaires a t signal Le Service m dico psychologique r gional SMPR de la Maison d Arr t de la Sant disposerait de peu de moyens pour pouvoir y r pondre et se retrouverait confront une incapacit de prise en charge 78 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris L usage des opiac s e L h ro ne Diff rents termes sont utilis s par les usagers d h ro ne pour voquer ce produit Les plus courants sont h ro drepou came meca meu dope quepa Certains termes sont plus sp cifiques l h ro ne brune brune marron brown rabla dans l espace festif kabla D autres termes l h ro ne blanche tha baida blanche en arabe coupe Manicole blanche La disponibilit d h ro ne Paris continuerait tre en hausse Il est signal en 2005 comme cela tait d j le cas en 2004 que la disponibilit d h ro ne Paris serait la hausse dans l
70. usagers de drogues rencontr s pour cette investigation y seraient employ s dans les restaurants asiatiques et les ateliers de confection Ils semblent y r sider de fa on stable soit chez des proches soit dans des h bergements collectifs organis s par la communaut Si leurs conditions de vie et de travail paraissent atteindre un certain degr de pr carit aucun cas de toxicomane chinois sans domicile fixe ou en errance n a t rapport 153 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Les usagers de drogues r cemment immigr s en provenance de Chine semblent tre dans l ensemble plut t jeunes g s de 20 30 ans Ce sont pour la plupart des hommes c libataires originaires de la province de Wenzhou sud est de la Chine et en situation administrative irr guli re Venus pour occuper des emplois clandestins modestes dans des tablissements commerciaux ou des ateliers appartenant des membres de leur communaut d origine install s Paris de plus longue date il est tr s probable que la plupart d entre eux soient li s des r seaux ayant organis leur d part de Chine leur entr e en France leur h bergement Paris dans le but de constituer une main d uvre peu qualifi e et peu co teuse r pondant aux besoins d entrepreneurs de leur pays d origine Une partie de leurs revenus servirait rembourser les frais du voyage et les services de passeurs De ce fait
71. 004 deux groupes d usagers de k tamine peuvent tre distingu s e les usagers de k tamine issus du milieu festif techno de type underground free parties et teknivals en particulier apparent s la sous culture hardcore ou hardtek e les hommes fr quentant l espace festif gay chez lesquels le produit serait principalement recherch pour ses effets anesth siants dans le cadre de pratiques sexuelles hard L un des observateurs signale un usage en expansion dans le milieu gay 113 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 N anmoins compar aux ann es pr c dentes les observateurs signalent de nouveaux groupes d usagers de k tamine qui ne rechercheraient pas les effets de d personnalisation entra n s par des consommations importantes de k tamine mais les effets plus euphorisants proche de l ivresse alcoolique pouvant tre obtenus par des quantit s consomm es plus faibles de produit Ces consommateurs ont t d crits comme de jeunes branch s fr quentant les clubs et les discoth ques Des usagers de k tamine apparent s la culture punk ont galement t signal s L une des structures conduisant des actions de pr vention dans les espaces festifs signale La K tamine s est largement r pandue dans de nouveaux groupes plut t branch s depuis que les consommateurs ont appris la consommer en plus petite quantit Au final
72. 05 dix notes de synth se ont t r alis es cinq pour l espace urbain et cinq pour les espaces festifs comprenant un point d analyse sur au moins un des th mes d investigations sp cifiques conduites durant l ann e Paris e les usagers de produits psychoactifs et les modalit s d usages parmi les personnes migrantes r cemment arriv es en France e les caract ristiques des usagers de drogues du milieu festif dans l espace urbain et leur recours au dispositif de premi re ligne et de soins 19 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Chacune des notes de synth se d une quinzaine de pages a t organis e selon le plan suivant e aspects m thodologiques sources d informations lieux du recueil limites au recueil etc e les contextes de consommation par exemple pour l espace urbain les lieux de vie des usagers le recours au dispositif de premi re ligne la question des trafics etc Pour les espaces festifs les caract ristiques des consommations selon les types de f tes free parties clubs et raves l gales milieu gay ou non e les produits consomm s disponibilit accessibilit prix perception du produit mode d usage caract ristiques des consommateurs etc e _ approfondissement des th mes d investigation Recueil des donn es aupr s de structures de premi re ligne et d associations de r duction des risque
73. 3 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 L un des t moignages recueillis aupr s d une personne d origine polonaise pr sente en France depuis trois ans permet de mieux comprendre les possibilit s d insertion sociale de ces usagers Ag de 30 ans consommateur d h ro ne pendant plus de dix dans son pays il se fait prescrire du Subutex qu il s administre par voie intraveineuse Il affirme avec satisfaction que gr ce aux programmes de substitution dont il b n ficie depuis son arriv e il n a plus jamais connu le manque ce qui lui a permis de stabiliser sa consommation et d entreprendre un parcours de r insertion Il vit dans un squat Nanterre mais dans un immeuble occup par des personnes usag res de drogues ou pas de diff rentes origines notamment par des familles fran aises ou francophones Il affirme avoir voulu s loigner de ses compatriotes usagers de drogues qui vivent entre eux afin de favoriser son insertion et d am liorer sa situation sanitaire et sociale ce que montrait clairement son apparence physique et vestimentaire et aussi du fait des rapports violents qui r gneraient dans les squats communautaires et de la tendance de leurs occupants se livrer une consommation de drogues incontr l e Il parle un Fran ais correct conna t bien et utilise r guli rement les dispositifs de premi re ligne et d autres services sociaux Avec l int gr
74. 3 de cette population 9 des 18 25 ans 3 des 26 44 ans et 0 des 45 64 ans Le cannabis a de nombreuses appellations qui diff rent selon le type de produit haschich ou marijuana l origine du produit ou sa vari t On trouve principalement les appellations suivantes e r sine de cannabis haschich shit teush teuchi teuteu chichon canna cannabis olive bedo barrette aya afghan zetla taga tchernobyl ou tchernie mauvaise qualit r sine com com qualit commerciale r sine sum tr s bonne qualit etc e marijuana herbe herbes de Provence beuh zeub ganja pot weed Skunk Santa Maria White Widow White Shark Blueberry Northern light Silver Haze Cloud ou Shadow Early Sativa ou Gold Indica krystal Bud fil rouge sdar Bubble etc P nurie de cannabis durant le second semestre 2005 Le cannabis est le produit illicite le plus fr quemment consomm Si en 2005 il reste d crit par tous les observateurs comme tant tr s disponible avec un niveau lev d accessibilit une p nurie de cannabis Paris et plus largement en Ile de France entre juillet et novembre 2005 37 OFDT INPES Les niveaux d usage des drogues en France en 2005 Exploitation des donn es du Barom tre sant 2005 Tendances n 48 mai 2006 71 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 a n anmoins t signal e par diff
75. 5 avaient une consommation quotidienne de Sk nan environ un gramme par jour et la totalit l injectait Ces usagers 91 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 avaient souvent utilis le Sk nan en premi re injection puis l avait remplac par la suite par le Subutex galement consomm inject Les dommages sanitaires li s l injection de Sk nan sont majeurs probl mes veineux et infectieux atteintes art rielles abc s importants etc Cependant ils seraient moins connus que ceux li s l injection de Subutex ce qui conduirait les usagers prendre moins de pr caution quant la pr paration du Sk nan lors de l injection du filtrage etc Se pr sentant sous forme de microbilles l int rieur d une g lule le produit pour tre inject est cras pour en faire une poudre puis dilu dans un peu d eau chauff et filtr avant l injection Cette pr paration demandant cinq dix minutes certains usagers press s verseraient directement la poudre dans le corps de la seringue avec un peu d eau m langeraient un peu et s injecteraient le produit Des prises en charge par la m thadone plus complexes dans le cadre des usages d tourn s de Sk nan Lorsque les patients utilisent du Sk nan la difficult pour la mise en place de la m thadone r siderait dans le risque de surdose s ils continuent s injecter le Sk
76. E Dans les premiers temps de leur s jour dans la capitale ces usagers de drogues ont en g n ral peu souvent recours aux dispositifs d h bergement d urgence et vivent plut t en squat fr quemment dans Paris intra muros ou en proche banlieue Cependant les foyers d h bergement d urgence constituent une alternative pour ceux en situation de marginalisation avanc e Caract ristiques des consommations Le plus souvent leur usage de drogues est ant rieur l entr e en France et se r sume la consommation de m dicaments psychotropes de produits de substitution de cannabis et d alcool Les produits tels que le Subutex le Rohypnol le Rivotril et d autres m dicaments psychotropes seraient en effet assez largement disponibles dans certaines grandes villes du Maghreb Ceux qui ont fait un s jour prolong dans un autre pays europ en Hollande Allemagne Italie y ont connu d autres substances telles que la coca ne l h ro ne ou les ecstasy et ont tendance valoriser la coca ne comme la meilleure de ces substances affirmant au passage qu elle y est en g n ral plus disponible et moins ch re dans ces pays qu en France La consommation de cannabis est galement toujours ant rieure l arriv e Paris Il en est de m me pour l alcool mais il est souvent soulign que le contexte l gal et culturel fran ais favorisant son usage la consommation aurait tendance tre moins contr l e que
77. PH NOM NES MERGENTS LI S Aux DROGUES EN 2005 TENDANCES R CENTES SUR LE SITE DE PARIS Q Z LJ aa un 5 o fa TT un v Tean es gt c o un v L v U D amp un v U ge o E PREFECTURE DE LA REGION D ILE DE FRANCE REGION ILE DE FRANCE OBSERVATOIRE FRAN AIS DES DROGUES ET DES TOXICOMANIES Observatoire r gional de sant d Ile de France Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Tendances r centes et nouvelles drogues TREND Septembre 2006 La coordination du dispositif TREND Paris et la r daction du rapport ont t r alis es par Sandrine HALFEN et Isabelle GREMY Observatoire r gional de sant d Ile de France Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Nous remercions toutes les personnes qui ont particip au dispositif TREND Paris en 2005 et en premier lieu les responsables de l observation de terrain Guillaume PFAUS espace urbain et Jimmy KEMPFER espace festif Leur travail toujours plus riche et leurs investigations chaque fois plus fouill es constituent un l ment d terminant de ce dispositif Nous remercions aussi pour leur pr cieuse collaboration au dispositif TREND les quipes des structures intervenant aupr s des usagers de drogues Aides Audvih A S U D Beaurepaire Ego Step Nova Dona Sida Paroles Lapin Vert et Techno ainsi que les p
78. a culture punk e une tendance vivre au sein de groupes de pairs Ceux qui m nent une vie solitaire ou qui se sont m l s aux usagers habituels du milieu urbain tant en g n ral dans des situations de plus grande pr carit et d saffiliation e une tendance consommer une plus grande diversit de produits et recourir plus fr quemment l injection Nous reviendrons plus loin sur cette question e un loignement plus important par rapport aux dispositifs de r duction des risques d la volont de cette population de se diff rencier des autres groupes d usagers de drogues marginalis s en milieu urbain Nous reviendrons galement sur cette question 161 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Le constat de ces distinctions qu on peut qualifier de culturelles entre les groupes d usagers issus du milieu festif et les autres groupes d usagers en milieu urbain am ne faire celui des relations souvent hostiles qui ont cours entre ces diff rents groupes ces derni res se r sumant en g n ral des rapports de deal Des observations r centes semblent confirmer un autre ph nom ne pr c demment d crit certains usagers issus du milieu festif ayant atteint un niveau de pr carit avanc tendent s loigner de leur groupe d origine en s int grant parall lement la communaut des usagers traditionnels en milieu urbain
79. ages de drogues Paris en 2005 L usage des produits stimulants e La coca ne La coca ne est voqu e par les usagers sous diff rentes appellations Les plus courantes sont coke keco cc cess neige poudre drepou dreu coco caroline c cile v g synth etc Disponibilit de la coca ne toujours en hausse La coca ne en poudre est signal e par la majorit des observateurs du dispositif TREND Paris comme tant tr s disponible que ce soit dans l espace urbain ou dans les espaces festifs commerciaux priv s ou de type underground comme les free parties ou les teknivals Les tendances mises en relief en 2004 savoir davantage de disponibilit et d accessibilit de ce produit au sein de groupes plut t ins r s socialement notamment l occasion de moments festifs et dans des tablissements nocturnes se confirment cette ann e encore Les observations relev es dans le cadre de TREND Paris confortent l id e largement partag e d une certaine d mocratisation de la coca ne dont la consommation r guli re semblait jusqu alors limit e des milieux plut t ais s artistiques et branch s L une des structures conduisant des actions de pr vention aupr s de jeunes indique une diffusion de plus en plus massive de la coca ne dans tous les milieux festifs galas et soir es d tudiants vernissages partout Une autre structure indique le maintien de la coca ne a
80. aharienne D une part on peut voir des hommes arriv s en France par le biais de fili res s n galaises ou za roises dans le but d occuper la fonction de modou dans le trafic de crack du nord est parisien et qui de revendeurs deviennent consommateurs Ceux qui connaissent cette situation finissent par s int grer aux groupes d usagers de crack d origine africaine qui errent entre les 18 et 19 arrondissements Ces cas seraient n anmoins plut t rares et concerneraient des hommes g s de 20 30 ans qui adoptent le mode de vie propre aux fumeurs de crack tr s marginalis s D autre part on constate depuis quelques ann es la pr sence croissante de femmes prostitu es originaires de pays d Afrique subsaharienne anglophones Il est plus que probable que la 150 Investigations sp cifiques en 2005 pr sence de ces femmes est due l existence de fili res de prostitution relativement bien organis es Selon des usagers fr quentant le 18 arrondissement les cas d usage de drogues seraient plut t rares parmi cette population ou du moins l usage resterait tr s discret Aucun cas de femme africaine anglophone s tant m l e aux groupes de consommateurs de drogues du 18 arrondissement dont elles fr quentent pourtant les m mes espaces de vie n a t rapport Des consommations exclusives d alcool parmi des femmes soumises trafic d origine africaine venant consulter dans le ce
81. ain il deviendrait de plus en plus difficile d appr hender s par ment l usage abusif d alcool et ceux de produits illicites Dans les espaces festifs des consommations d alcool en hausse sont aussi rapport es Dans les v nements festifs de type underground free parties et teknivals la mise en place r cente de bars pour permettre de rembourser les frais d organisation semble contribuer favoriser une consommation d alcool plus importante Dans les espaces festifs commerciaux des soir es open bar offrant un acc s gratuit et illimit des consommations alcoolis es ou non semblent devenir plus fr quentes favorisant aussi des consommations importantes d alcool Enfin il est not un accroissement de la consommation de Premix dans les clubs bars et f tes diverses 81 Il s agit de f tes qui pr c dent before ou suivent after la soir e principale et dont les horaires s adaptent cette logique 82 Le Premix est un m lange de soda sucr et d alcool fort 170 Synth se des observations et faits marquants en 2005 P nurie importante de cannabis durant le second semestre 2005 Paris Le cannabis est le produit illicite le plus fr quemment consomm Si en 2005 il reste d crit par tous les observateurs comme tant tr s disponible avec un niveau lev d accessibilit une p nurie importante de cannabis Paris et plus largement en Ile de France entre juillet e
82. algique de Paris En ce qui concerne les revendeurs de m dicaments d tourn s ils seraient g s de 30 40 ans seraient souvent des toxicomanes qui se procureraient les m dicaments en allant voir plusieurs m decins afin d obtenir des multiprescriptions ou par le biais de cartes vitales vol es et qui revendraient une partie des m dicaments prescrits 31 Cette partie est issue des observations recueillies aupr s des fonctionnaires de police lors de la r union du groupe focal d cembre 2005 Toutes les donn es de cette partie issues d autres sources d informations sont signal es 32 Note d observation de l espace urbain juillet 2005 61 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Peu d autres drogues telles que le crack ou l h ro ne seraient visibles dans l arrondissement et les rares trafics d ecstasy environ dix affaires par an seraient localis s pr s de la place des Innocents ou de la place Joachim du Bellay Forum des Halles et concerneraient des jeunes de culture techno ou gothique A partir du mois de novembre un antipalud en Nivaquine pil aurait t vendu pour de la coca ne Les revendeurs seraient d anciens toxicomanes ou des petits dealers de banlieue Les informations recueillies dans le cadre de l observation de l espace urbain permettent d apporter quelques l ments compl mentaires sur les trafics et les usages dans
83. ance septembre 2003 et OFDT Observations locales des drogues Observations sur les usagers de drogues en 2002 dans douze sites en France rapports locaux du r seau des sites TREND OFDT mai 2003 P Y Bello A Toufik M Gandilhon I Giraudon N Bonnet Ph nom nes mergents li s aux drogues en 2002 quatri me rapport national du dispositif TREND OFDT juin 2003 Les rapports de PORS Ile de France sont disponibles sur le site www ors idf org et les documents de l OFDT sur le site www ofdt fr Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Le rapport TREND 2005 relatif Paris Le pr sent rapport relatif l observation TREND Paris en 2005 qui alimentera le rapport national r alis par l OFDT para tre prochainement se compose de cinq chapitres Outre le premier qui pr sente la m thode de ce dispositif d observation le second chapitre a pour principal objectif de fournir quelques donn es quantitatives de cadrage sur la toxicomanie Paris et plus g n ralement en Ile de France Ces donn es sont issues de diff rentes sources d informations disponibles donn es de ventes de produits de substitution aux opiac s de mat riel st rile d injection d infractions la l gislation sur les stup fiants de d c s par surdose Les chapitres suivants s attachent fournir une analyse bas e en grande partie sur les observations r alis es en 2005 dans le ca
84. ans environ avec un pass de toxico exp riment et toujours les m mes qui disparaissent parfois pendant une p riode et r apparaissent par la suite va et vient des usagers avec parfois des p riodes de d tention Il y aurait tr s peu de trafics de coca ne dans l arrondissement et encore moins de trafics d h ro ne ou de m dicaments d tourn s 36 Note d observation de l espace urbain juillet 2005 68 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris 4 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris 69 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 70 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris L usage du cannabis Les donn es relatives la consommation de cannabis ne concernent que les espaces d observation du dispositif TREND Paris et ne peuvent tre g n ralisables l ensemble des personnes consommant du cannabis notamment celles qui ont des consommations occasionnelles et qui constituent la grande majorit des usagers de ce produit D apr s l enqu te Barom tre sant r alis e en population g n rale en 2005 par l Inpes si parmi les personnes g es de 18 64 ans 31 en moyenne ont d j exp riment le cannabis 48 18 25 ans 39 Z 26 44 ans et 14 45 64 ans les consommations r guli res de cannabis au moins dix fois au cours des trente derniers jours concernent
85. ans l espace urbain cette tendance utiliser l h ro ne pour g rer les effets des stimulants t voqu e en ce qui concerne les usagers de crack Selon des consommateurs r guliers et impulsifs de crack la prise d h ro ne leur permettrait de faire une parenth se de quelques heures ou de quelques jours dans la course la galette L usage d h ro ne contribuerait ainsi selon eux mod rer leur consommation de crack L h ro ne b n ficie d une image tr s contrast e D pendance d sinsertion pr carit probl mes dentaires et veineux abc s infections surdoses etc les probl mes sanitaires et sociaux li s l usage d h ro ne sont nombreux notamment lors d un usage par voie injectable favorisant les contaminations par le VIH et les h patites B et C en cas de partage de seringues et ou du mat riel servant l injection L image de l h ro ne reste tr s associ e celle des usagers d h ro ne tr s d sins r s d un produit dont 82 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris on devient esclave qui d grade qui fait peur et qui v hicule une image li e la toxicomanie lourde et la mort Pour de nombreux usagers d autres produits l h ro ne constituerait la limite ne pas franchir N anmoins chez les non usagers d h ro ne le produit provoquerait aussi une certaine attirance m l e de crainte Chez les usagers
86. ar e Les usagers consommant du free base appel aussi base coca ne cuisin e coca ne coke cc bas e g n ralement issues du milieu festif techno punk sont souvent les usagers les plus pr caris s et les plus compulsifs par rapport l usage de produits psychoactifs Certains d entre eux vivent dans des squats Le produit est achet dans sa forme non pr par e c est dire sous la forme de coca ne en poudre et la pr paration semble faire partie du rituel de consommation Un autre profil d usagers de crack a t signal par les fonctionnaires de police pour la seconde ann e cons cutive compos de personnes plut t bien ins r es et g rant encore leur consommation de crack Ce type d usagers a galement t d crit par une structure de premi re ligne et d fini comme usagers d appoint Multiplication des lieux de trafics de crack dans le nord est de Paris disponibilit en hausse Une large partie des trafics de crack en Ile de France se d roule dans le nord est parisien Ch teau Rouge Stalingrad Strasbourg Saint Denis etc secteur traditionnel de la revente de crack dans cette r gion De l avis des usagers observateurs mobilis s dans le dispositif le crack aurait t en 2005 tr s disponible dans le nord est parisien Cette situation serait due en partie la multiplication des lieux de vente De nombreux lieux de vente auraient en effet 98 Principaux l
87. aret du produit il serait difficile de trouver en acheter plusieurs grammes Il n y aurait pas v ritablement de trafic d opium Paris et les ventes se feraient principalement entre connaissances L opium consomm serait g n ralement autoproduit en province parfois r colt dans des champs de pavot mais selon l un des observateurs le plus souvent l opium viendrait du nord de l Espagne o de petits producteurs de cannabis en planteraient quelques parcelles Les usagers d opium ont t d crits par les observateurs TREND comme tant principalement des teuffeurs bien introduits dans des r seaux tr s alternatifs ou des vieux routards baba cool plut t marginaux L opium est un produit appr ci des usagers car per u comme apaisant non dangereux et rassurant du fait de son c t naturel G n ralement d tenu en petite quantit il est consomm dans des occasions un peu exceptionnelles par exemple pour accompagner une descente de LSD Les personnes n ayant jamais exp riment l opium per oivent le produit de fa on la fois mythique et attirante l associant aux fumeries en Asie mais aussi la d pendance L opium est g n ralement fum en bhong pipe eau en chassant le dragon dans une cigarette un joint ou un shilum Il est aussi ing r afin de favoriser des effets plus durables m me si la pratique est jug e moins conviviale que lorsqu i
88. articipants aux groupes focaux professionnels de sant et fonctionnaires de police Nos remerciements s adressent galement Jean BENET chef de projet Toxicomanie de la Pr fecture de Paris et son adjointe Catherine YUEN pour l aide apport e lors de la r alisation du groupe focal r unissant des fonctionnaires de police ainsi que Lila OUDAYA Institut de veille sanitaire et Catherine DUPLESSY Association SAFE pour les donn es transmises respectivement SIAMOIS et distribution de seringues dans les automates Enfin nous remercions l Observatoire fran ais des drogues et des toxicomanies dont le financement a permis la r alisation de cette tude ainsi que l quipe TREND de l Observatoire fran ais des drogues et des toxicomanies Agn s CADET TA ROU Abdalla TOUFIK Michel GANDILHON Isabelle EVRARD Val rie MOUGINOT pour leur aide pr cieuse et leur amical soutien Sommaire sommaire Introduction p 5 1 M thode p 11 2 Points de rep res sur la toxicomanie Paris p 31 3 Usagers et modalit s d usage p 41 Caract ristiques des usagers p 43 Contexte et modes d usage p 52 tat de sant des usagers p 56 Organisation des trafics p 58 4 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris p 69 L usage du cannabis p 71 L usage des opiac s p 79 L usage des produits stimulants p 94 L usage des produits hallucinog nes de synth se p 111 L usage des produits hallucinog nes d or
89. as qu auparavant d autant que ses effets sont souvent per us par les non usagers comme pouvant tre ma ftris s 97 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 e Le crack free base Crack free base deux appellations pour un produit identique mais des modes d usages et des usagers diff rents Le crack free base est un produit pr par partir de coca ne en poudre d ammoniaque ou plus rarement de bicarbonate de soude ainsi que d eau Chauff le m lange se transforme en cristaux blancs du fait de l vaporation de l eau Les termes de crack et de free base expriment le m me produit mais des modes d usages et surtout des groupes d usagers diff rents Globalement les usagers consommant du crack appel aussi caillou iouka galette apparaissent tr s pr caris s et d socialis s Souvent sans abri ils vivent dans l errance occupant ponctuellement des squats Pour beaucoup ce sont d anciens usagers d h ro ne sous traitement de substitution aux opiac s Ce sont g n ralement des usagers relativement g s 30 40 ans et majoritairement de sexe masculin Une partie d entre eux revendent des m dicaments benzodiaz pines Subutex etc dans la rue pour s assurer quelques revenus venant parfois en compl ment du Revenu minimum d insertion RMI dont ils peuvent tre b n ficiaires Ils ach tent g n ralement le crack dans sa forme d j pr p
90. ation de la Pologne au sein de l Union Europ enne il esp re pouvoir dans un futur proche r gulariser sa situation travailler et obtenir un logement d cent N ayant pas rompu tous liens avec ses compatriotes il conna t bien leur situation Il fait notamment le constat que leur isolement et leur m connaissance de la langue fran aise limitent leur acc s aux dispositifs de r duction des risques et aux messages de pr vention Les autres groupes d usagers de drogues qu il rencontre notamment lors de l approvisionnement en Subutex s efforcent de les viter mettant en avant leur tendance faire preuve de comportements violents Deux autres Polonais rencontr s dans des structures de soins ont t moign d un parcours similaire Ils se sont loign s des groupes d usagers de drogues de leur communaut En quelques mois ils ont appris s exprimer en fran ais ont largement am lior leur tat sanitaire et diminu leur consommation de drogue Peut tre est il possible de tirer des le ons de ces cas particuliers l enfermement communautaire et la ghetto sation semblent aller l encontre de l am lioration de la vie des individus qui composent ces groupes Par cons quent il serait int ressant d offrir aux individus qui le souhaitent davantage de possibilit s de s loigner du contexte des squats communautaires afin de mieux s ins rer dans la soci t fran aise et de faire en sorte qu ils puissen
91. au trafic de crack ont t enregistr es lors du premier semestre de l ann e 2005 une r surgence du trafic a t not e par les fonctionnaires de police partir des mois d avril mai mais qui selon eux demeurerait relativement ponctuelle et dont les trafics seraient toujours localis s dans les m mes lieux d j identifi s par les services de police Quelques sc nes de trafics semblent exister de fa on plus ponctuelle dans d autres secteurs de Paris ou de la r gion En banlieue parisienne par exemple des trafics de crack ont t signal s par des observateurs du dispositif TREND mais ces ventes ne dureraient g n ralement pas longtemps et ne donneraient pas lieu des sc nes permanentes Comme le souligne un observateur questionnaire qualitatif d une structure de premi re ligne la primaut de la sc ne dite de Stalingrad se voit parce qu un usager m me du sud de Paris passera t t ou tard sur cette sc ne ce qui montre qu il n y a pas encore de solution de rechange durable Dans les espaces festifs le crack vendu dans sa forme d j pr par e serait quasiment absent dans la mesure o les usagers baseraient eux m mes la coca ne cf partie sur la disponibilit de coca ne 60 Entre le ler janvier et le 13 d cembre 2005 99 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Multiplication des modalit s d approvisionnement du crack accessibili
92. ble des espaces festifs commerciaux ou non couverts par les observations TREND ou proximit de ces espaces free parties teknivals raves payantes soir es priv es clubs et discoth ques squats bars galas tudiants etc Hors de ces espaces le produit reste peu disponible m me si sa disponibilit est en hausse et son accessibilit demeure assez limit e hors d un r seau associ de pr s ou de loin l espace festif Changement de caract ristiques des trafics d ecstasy Si jusqu pr sent dans les espaces festifs les revendeurs d ecstasy taient largement compos s de personnes fr quentant ces espaces qui revendaient une partie des produits achet es usagers revendeurs il est signal en 2005 qu une part de plus en plus importante des 104 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris revendeurs d ecstasy serait d sormais compos e de jeunes issus des quartiers p riph riques de Paris venus sp cifiquement dans ces espaces festifs ou aux abords de ceux ci pour revendre de l ecstasy Ces revendeurs vendraient des comprim s d ecstasy l unit mais galement en quantit plus importante de quelques dizaines de comprim s quelques centaines Ces revendeurs parfois accompagn s de chiens de combat sont d crits comme venant en bandes organis es cassant les prix pour s accaparer le march ayant une attitude agressive et intimidante
93. bre de bo tes th oriques de 7 comprim s dos s 6 mg 4 Source OCRTIS 2004 seuls sont class s les d partements o plus d un d c s a t enregistr 32 Points de rep res sur la toxicomanie Paris Paris est un d partement tr s confront la toxicomanie S il est difficile d valuer le nombre de toxicomanes c est dire de personnes ayant une consommation entra nant un ph nom ne de d pendance aux drogues illicites quelques indicateurs indirects permettent n anmoins d apporter un clairage quantifi sur diff rents aspects de la toxicomanie Paris et plus g n ralement dans la r gion Ile de France Il convient n anmoins de garder l esprit le fait que seuls les toxicomanes rep r s par des organismes fournissant des donn es donn es sanitaires ou d infractions sont pris en compte et qu une proportion inconnue impossible quantifier chappe ce suivi La comparaison des diff rents indicateurs issus d ILIAD relatifs aux usagers de drogues voir tableau 1 montre que la r gion Ile de France notamment Paris demeure actuellement encore particuli rement touch e par les probl mes de toxicomanie Ainsi les indicateurs relatifs au recours au syst me m dico social aux ventes de kits seringues commercialis s sous le nom de St ribox et de bupr norphine haut dosage commercialis s sous le nom de Subutex en pharmacies de ville ainsi qu aux d c s par surdoses p
94. cannabis n aurait pas entra n de hausse r elle de son prix En fin d ann e 2005 le prix serait redevenu identique celui observ avant cette p riode de p nurie Un morceau de haschich couramment appel barrette de quatre grammes environ serait vendu 15 20 euros pour une qualit moyenne 4 5 euros le gramme Des prix 6 7 euros le gramme pour du haschich de qualit haute pollen Aya olive double z ro Spoutnik cannabis originaire d Afghanistan ou du Pakistan etc 10 15 euros le gramme pour des vari t s exceptionnelles cannabis cens provenir du N pal ou du Cachemire comme la vari t appel e Manali voire 20 30 euros pour des vari t s extr mement rares cr me de Manali Djungle sont cit s Pour ce qui est de la marijuana elle est g n ralement stock e dans un sachet vendu 20 euros Ce sachet contiendrait environ 4 5 grammes de marijuana lorsque celle ci est d une qualit moyenne Les vari t s de marijuana les plus r put es de type Sinsemilla c est dire compos es exclusivement de sommit s fleuries de t tes et donc plus concentr es en principe actif THC pourraient valoir jusqu 15 euros le gramme Le sachet 20 euros ne contiendrait alors qu peine plus d un gramme de marijuana Diversification des vari t s de haschich et accroissement de la disponibilit de marijuana Comme chaque ann e de nouvelles vari t s de
95. ce d usagers plus ou moins r cemment immigr s Asie notamment du Pakistan et d Inde et dont une partie ferait du commerce d h ro ne Il semblerait que les contacts soient peu fr quents avec les autres usagers du quartier non originaires Asie e 15 arrondissement faible activit li e la drogue L arrondissement continuerait d tre faiblement concern par les questions de trafics de produits stup fiants Les interventions de la police relatives aux stup fiants concernent essentiellement le cannabis sans lieu d termin de deal ou de consommation et surtout des affaires de consommation plus que de trafic Ces consommations seraient observ es chez de jeunes lyc ens bien ins r s qui r sident dans l arrondissement La proc dure d usage lors d une consommation dans la rue serait g n ralement un rappel la loi Les abords de certaines discoth ques constitueraient les seuls endroits o d autres produits que le cannabis coca ne et ecstasy peuvent tre observ s Il n y aurait pas de trafic autour de la Gare Montparnasse 34 Notes d observation de l espace urbain mai et juillet 2005 65 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 e 18 arrondissement apparition d un trafic de m thadone et retour de l h ro ne Le 18 reste un arrondissement tr s s v rement touch par le trafic de stup fiants qui sera
96. centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 investigation sp cifique Des entretiens ont notamment t r alis s aupr s de diff rents acteurs de terrain de la r duction des risques Des observations in situ ont t men es lors d interventions d quipes de r duction des risques susceptibles d entrer en contact avec des usagers de drogues nouvellement arriv s en France Des discussions de premier contact ont t conduites avec des personnes rencontr es par ces quipes et correspondant au profil recherch Enfin des observations in situ sur les lieux de rassemblement de ces groupes d usagers ont t r alis es C est principalement partir des observations conduites dans l espace urbain que ce chapitre a t r dig Il convient n anmoins de garder l esprit les limites de l observation telle qu elle a pu tre conduite Tout d abord il est parfois difficile de distinguer pr cis ment si les populations sont effectivement nouvellement arriv es en France ou s il s agit d une visibilit r cente dans les espaces urbains de populations d j anciennement install es sur le territoire Cette m me remarque peut tre faite en ce qui concerne la visibilit de ces populations signal e comme tant en hausse dans les structures recevant les usagers de drogues Cette fr quentation refl te t elle une arriv e r cente de ces populations migrantes sur le territoire ou une vi
97. certificats m dicaux en 2005 alors que la situation du point de vue sanitaire semble s tre encore davantage d grad e pour ces trangers sans titre de s jour les m decins ont indiqu une morosit des acteurs de sant ce sujet La th matique des consommations de drogues parmi les trangers r cemment arriv s en France fait l objet d une investigation sp cifique dans le chapitre 5 du pr sent rapport TREND Des patients aux profils vari s rencontr s par l ECIMUD Piti Salp tri re Les patients vus par l ECIMUD Piti Salp tri re le sont majoritairement la demande des services et leurs caract ristiques peuvent varier au cours des mois N anmoins une partie non n gligeable de la file active est form e de patients vus en consultations externes suite une demande motiv e de rendez vous Les usagers rencontr s par l ECIMUD Piti Salp tri re en 2005 peuvent tre r partis en deux groupes e des usagers plut t jeunes 18 30 ans polyconsommateurs experts en menu psychotrope dont il est fait usage en fonction des effets recherch s ou prouv s Les produits sont utilis s de la m me mani re que les nombreux m dicaments de style de 14 Donn es transmises dans le cadre du groupe focal sanitaire 47 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 vie prescrits pour faciliter les diff rentes t ches quotidiennes et qui sont progressivemen
98. cialis dans la vente de Sk nan et de Valium injectable Certains sont d crits comme tant tr s aguerris se vantant parfois d avoir t combattre en Tch tch nie ou en Afghanistan La plupart auraient des conduites addictives ant rieures leur arriv e en France mais compte tenu des difficult s communiquer en fran ais et de la r ticence de ces usagers parler de leurs pratiques concernant les drogues il appara t difficile de savoir quels taient et quels sont les produits consomm s G n ralement le terme de narkotikas est employ par ces usagers ce qui semble englober toutes les drogues et m dicaments psychoactifs d tourn s Il est galement question de la soupe polonaise ou kompot un concentr de paille de pavot tr s populaire dans certains de ces pays cuisin l anhydride ac tique ce qui donne une h ro ne artisanale tr s instable et impure D autres parlent d amph tamines Le Valium semble tr s convoit Mais ce qui peut tre retenu c est que leurs consommations de drogues sont g n ralement ant rieures leur arriv e en France Dans leurs pays d origine celles ci concernaient essentiellement l h ro ne par voie intraveineuse l alcool et les amph tamines sp cialement pour les Polonais En France les usages de drogues de ces populations sont peu co teux et les produits consomm s sont tr s accessibles Paris Ils feraient en effet principalem
99. cifs et permettre une consommation de cannabis sans tabac Ces usages concerneraient notamment les personnes consommant du cannabis avec une vis e plus ou moins th rapeutique par exemple comme anxiolytique ou antid presseur ou pour mieux g rer un traitement mal support par exemple contre les h patites ou le VIH sida Des effets calmants qui assureraient une certaine paix sociale Malgr cet int r t pour les techniques de r duction des risques le cannabis reste largement associ d autres produits psychoactifs pour potentialiser ou prolonger les effets d autres produits ou accompagner la descente de stimulants L alcool le tabac et le cannabis sont les trois associations les plus couramment rencontr es L une des structures conduisant des actions de pr vention aupr s de jeunes indique que cannabis et alcool semblent de plus en plus consid r s comme des compl ments naturels Les effets de l usage du cannabis diff rent selon les consommateurs mais g n ralement il est rapport les effets suivants apaisement anesth siant des petits malheurs d tente vasion bien tre tat euphorique hilarit 46 appel aussi parfois bang pipe eau artisanale permettant d obtenir des effets plus rapidement 76 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris convivialit anxiolytique endormissement facilit etc Compte tenu du type d effets produ
100. cites vols prostitution etc D autres auraient plus fr quemment recours la mendicit Enfin pour ceux qui tenteraient de poursuivre ce type d activit s la difficult croissante pour obtenir les m dicaments avec davantage de d placements et de temps pass rechercher de nouveaux m decins et de nouvelles pharmacies conduit globalement un tat sanitaire plus d grad L une des structures intervenant dans le nord est parisien signale que les cons quences des mesures de la S curit sociale r organisation des modalit s de remboursement des consultations aupr s de g n ralistes et mesures visant contr ler davantage la d livrance des m dicaments psychotropes constituent l un des v nements les plus marquants de l ann e 2005 Selon cette structure l incidence importante que ces mesures ont entra n e sur le trafic de rue difficult d approvisionnement rendant les produits plus rares et donc plus chers peut laisser craindre un retour sensible de la consommation de certains produits comme l h ro ne 60 Usagers et modalit s d usage Diversit des trafics Paris selon les arrondissements Si Paris la quasi totalit des produits illicites ou des m dicaments d tourn s peuvent tre achet s il existe une v ritable g ographie des trafics selon les arrondissements parisiens L observation de terrain semble n anmoins indiquer un changement de la configuration de la
101. clite anciens usagers d h ro ne consommant du Subutex et de l alcool groupes de jeunes de type travellers ou punks groupes de personnes arriv es d Europe de l Est etc Les usagers du type de ceux qu on rencontre habituellement dans le 18 arrondissement y sont en revanche peu visibles Par ailleurs il a t signal la pr sence r currente dans le quartier de personnes venant de pays frontaliers Il s agirait notamment de Belges et d Allemands de passage jeunes autour de vingt ans ayant un genre travellers et consommateurs d h ro ne et de coca ne par voie intraveineuse ou d faut de Subutex ou de Sk nan galement par voie intraveineuse 33 Note d observation de l espace urbain juillet 2005 62 Usagers et modalit s d usage e 4 arrondissement des consommateurs mais pas de trafics Selon les fonctionnaires de police en mati re de stup fiants l arrondissement serait essentiellement concern par les consommations les trafics se trouvant c t 1 arrondissement quartier des Halles Ces consommations seraient principalement de cannabis avec quelques usagers rep r s dans des tablissements scolaires Bien qu il y ait quelques contacts entre la police et certains patrons d tablissements gays aucune information particuli re n a pu tre rapport e sur les consommations dans cet espace festif Les produits probablement en circulation dans les bars gays
102. comme tant un l ment rassurant sur la qualit du produit et gage d authenticit Du voyage psych d lique au bad trip Les consommateurs de LSD sont principalement des tudiants ou des lyc ens fr quentant l espace festif techno et ayant g n ralement exp riment d autres produits hallucinog nes avant d initier des consommations de LSD Des consommateurs plus g s sont galement signal s d crits comme tant de vieux hippies Le produit serait quasiment exclusivement consomm par voie orale avec quelques tr s rares cas d injection g n ralement des exp riences uniques Le buvard souvent fractionn serait plong dans une boisson ou directement aval avec une boisson Les gouttes seraient parfois d pos es sur un sucre ou distill es dans les yeux Les effets attendus sont ceux d un hallucinog ne puissant procurant une excitation une euphorie extr me un sentiment d exaltation mystique et de libert une perte de rep re spatio temporel une introspection etc Les termes de voyage psych d lique ou de symbiose avec l environnement sont fr quemment employ s pour d crire les effets N anmoins le LSD est connu comme pouvant entra ner des bad trip c est dire des intoxications aigu s qui se manifestent principalement par des sensations d sagr ables parfois terrifiantes de fortes angoisses ou des crises de panique qui peuvent tre g n ralement g r
103. cool ont pris une place plus importante que le crack ou que d autres drogues dans leur polytoxicomanie On peut donc noter qu il y a davantage d usagers de drogues ayant des consommations o les m dicaments psychotropes d tourn s pr dominent 172 Synth se des observations et faits marquants en 2005 Des contr les renforc s ayant entra n une volution importante du march des m dicaments d tourn s Paris Le march des m dicaments Paris a sensiblement volu durant toute l ann e 2005 notamment dans le quartier de Ch teau Rouge 18 arrondissement o celui ci est le plus important Ces transformations significatives sont li es d une part la r organisation des modalit s de remboursement des consultations aupr s de g n ralistes parcours de soins coordonn s et d autre part aux mesures visant davantage contr ler la d livrance des traitements de substitution aux opiac s et d autres m dicaments psychotropes afin d viter les prescriptions abusives et les multiprescriptions responsables d un march illicite de m dicaments d tourn s Des usagers de produits de substitution ayant obtenu des prescriptions sup rieures ce que pr voit la r glementation auraient re u de la part de leur centre d assurance maladie des convocations pour des entretiens avec des m decins inspecteurs visant un rappel l ordre alors que d autres toujours selon les dires des usagers se serai
104. d h ro ne la perception est galement assez contrast e et l image semble tre relativement li e au niveau de d pendance au produit Chez les usagers d pendants l image est assez n gative associ e la d pendance et la dangerosit du produit En revanche les usagers ayant une consommation occasionnelle ou per ue comme telle ont une image plut t positive de l h ro ne d un produit qui aide g rer le stress et les descentes difficiles Dans l espace festif usage de l h ro ne en particulier inject e semble relativement stigmatis mais lorsqu elle est appel e rabla l h ro ne ferait moins peur et serait mieux accept e Des rumeurs circuleraient au sujet de la rabla ce serait de l opium naturel en poudre cela se fume donc ce ne serait pas dangereux ce serait un produit naturel sans dangerosit l opium serait un d riv de la rabla etc L h ro ne provoque un manque plus difficile supporter que pour d autres produits Pour les usagers de crack utilisant l h ro ne pour mod rer leur consommation l h ro ne b n ficie d une perception d un produit dont la consommation est plus facile ma triser que le crack moins prouvante physiquement et psychiquement moins co teuse Mais elle tendrait isoler davantage ceux qui en prennent r guli rement m me au sein du groupe de pairs Un usager observateur indique Quand tu prends de l h ro t as
105. de d administration aux probl mes de sant aux caract ristiques des consommateurs la perception du produit et au petit trafic Pour l espace urbain les questionnaires sont remplis en collaboration avec le coordinateur par les quipes des structures bas seuil partenaires du r seau local Pour l espace festif techno le remplissage est confi des associations travaillant sur la r duction des risques intervenant dans cet espace Le recours aux groupes focaux s inspire de leur utilisation par POMS Organisation mondiale de la sant lors de diagnostics rapides de situation Il s agit de r unir des personnes ayant une th matique commune mais des pratiques et des points de vue diversifi s Il est ainsi possible d observer des convergences d opinion ou des divergences sur l absence l existence le d veloppement de tel ou tel ph nom ne et de faire merger de mani re rapide des connaissances sur des volutions relativement r centes Deux groupes focaux doivent tre r alis s e les groupes focaux sanitaires qui rassemblent des professionnels investis dans la prise en charge sanitaire non exclusive d usagers de drogues psychiatre urgentiste infirmi re g n raliste infectiologue Ces groupes doivent essentiellement fournir des informations sur les ph nom nes de comorbidit associ s l usage de drogues e les groupes focaux R pressifs qui r unissent des prof
106. de drogues Cette situation a engendr la pr sence d un plus grand nombre d usagers de drogues pr caris s en errance dans la rue avec comme cons quence davantage de relations conflictuelles entre usagers de drogues et riverains usagers de drogues et forces de l ordre et usagers de drogues entre eux Les usagers vacu s qui ont pu r investir des squats semblent avoir choisi des lieux moins visibles et donc plus clandestins et se montrent peu dispos s r v ler l emplacement des lieux qu ils investissent y compris aux quipes de r duction des risques Ceci rend le travail de prises de contact plus difficile pour les quipes mobiles et par cons quent accro t la marginalisation de cette population et son loignement des interventions qui lui sont destin es Multiplication des lieux de trafics et des modalit s d approvisionnement du crack Une large partie des trafics de crack en Ile de France se d roule dans le nord est parisien secteur traditionnel de la revente de crack dans cette r gion De l avis des usagers observateurs mobilis s dans le dispositif parisien le crack aurait t tr s disponible en 2005 Cette situation serait due en partie la multiplication des lieux de vente De nombreux lieux de vente auraient simultan ment eu une activit cons quente Ch teau Rouge Stalingrad Strasbourg Saint Denis Belleville Portes de Saint Ouen de Clignancourt de la Villette etc Parall lement cette multi
107. de gestion de la p nurie et du manque pour les usagers du nouveau Sterifilt qui ne permet pas de conserver le contenu du filtre et interdit donc l usage des cotons Il s agit donc de la reproduction d une pratique s curisante Une perception plut t n gative du produit parmi les personnes ayant un usage d tourn du Subutex Les probl mes sanitaires li s l usage notamment inject du Subutex d tourn sont nombreux abc s septic mie due des poussi res pendant la pr paration ou la r utilisation de vieux cotons douleurs articulaires difficult s digestives probl mes veineux risques 53 Le Sterifilt consiste en une membrane qui retient toutes les particules sup rieures 10 um Le liquide filtr est transparent et n entra ne pas de probl mes vasculaires Ce filtre n est pas absorbant Il ne retient pas de produit actif et l utilisateur n est pas tent de le r utiliser comme on a pu l observer avec les filtres en coton ou les filtres de cigarettes Source http www steribox tm fr francais nouveau_filtre sterifilt htm juin 2006 87 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 d embolie pulmonaire ou c r brale d pendance biologique pas toujours prise en compte etc Les probl mes d abc s d oed mes de pathologies lymphatiques et circulatoires aux mains et pieds semblent tre mieux pris en charge et les dommages sanitaires li
108. de l observation de terrain dans les espaces festifs Jimmy KEMPFER avec comme collaborateurs principaux Beno t DELAV AULT Richard BUCKNALL et Laure SCHNEIDER Enqu te par questionnaire qualitatif aupr s des quipes des structures de premi re ligne et des associations de r duction des risques Milieu urbain e Espoir Goutte d Or Paris 18 Recueil des donn es r alis par Arnaud PENDRIE e Nova Dona Paris 14 Recueil des donn es r alis par S bastien REICHMAN Roza RAMDANI Mathilde SACHET Catherine VALEZY e Aides Audvih Paris 1 Recueil des donn es r alis par Jean Jack LE BACQUER Laurent GERLAUD Audrey HUET STEPHAN e Centre Beaurepaire Paris 10 Recueil des donn es r alis par Eric DELCOURT Pascal MINEAU Emilie QUENTIN Fran ois GUEI Brahim RIACHY Marion de ROCCO Benoit COEFFIC Fran ois DIOT Milieu festif e Techno Recueil des donn es coordonn par Cl mence EVENO avec la participation des volontaires de Techno Milieu urbain et festif e _A S U D Recueil des donn es coordonn par Etienne MATTER avec la participation de Jean Pierre GALLAND Phuong Tao CHARPY Lionel SALAUN G rald SANCHEZ et quatre des usagers de la structure e Sida Paroles Lapin Vert Recueil des donn es coordonn par Jimmy KEMPFER avec la participation de l quipe de Sida Paroles Lapin Vert 27 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005
109. de solution buvable en gouttes 130 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris Les observations recueillies durant l ann e 2005 Paris semblent t moigner d une hausse de l usage d tourn de Valium en comparaison de ce qui tait not en 2004 Dans le centre de Paris il est signal un march noir du Valium par une des structures intervenant dans ce secteur Une autre structure intervenant dans le nord est parisien indique quant elle une profusion de ce produit sur le march avec une tendance remplacer le Rohypnol et le Rivotril Le trafic concernerait les comprim s g n ralement ceux dos s 10 mg mais surtout la forme liquide du Valium la solution injectable ou buvable qui serait utilis e par voie injectable Deux comprim s seraient g n ralement revendus un euro et une ampoule environ deux trois euros Les comprim s seraient principalement utilis s pour g rer la descente de stimulants pour l effet s datif du Valium voire comme un anxiolytique indication du m dicament La voie injectable permettrait quant elle une mont e et potentialiserait l effet euphorisant G n ralement associ de l alcool qui amplifierait les effets le Valium serait plut t bien appr ci des usagers per u par certains comme une bonne d fonce favorisant une forte d sinhibition et par d autres davantage comme un r gulateur d autres pro
110. des sympt mes de la d pression sont rapport s avec des probl mes de confusion mentale de troubles de l humeur de la m moire et de la concentration ainsi qu une amplification de pathologies psychiatriques existantes N anmoins l ecstasy b n ficie plut t d une bonne image parmi les usagers pas de f te sans ecstasy produit phare pour les 107 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 jeunes de 16 20 ans drug of choice pour les teuffeurs produit de r f rence pour les clubbeurs etc L image parfois plus n gative du produit parmi les usagers est essentiellement li e l appr ciation sur la qualit du produit jug e mauvaise La poudre g n ralement moins coup e que les comprim s d ecstasy b n ficierait d une meilleure image Beaucoup d usagers pensent en effet que ce sont les produits de coupe qui sont dangereux et non le principe actif MDMA Chez les non usagers l aspect chimique du produit g n ralement coup et donc per u comme dangereux constitue le principal frein son utilisation e Les amph tamines ou speed Les appellations les plus fr quemment utilis es par les usagers pour voquer les amph tamines sont amph tes amph s speed deuspi PCP Disponibilit rare dans l espace urbain et importante dans l espace festif Les amph tamines sont d crites par tous les observateurs de l espace u
111. des traitements de substitution aux opiac s Or le Rohypnol est fr quemment associ d autres produits alcool opiac s crack etc L alcool potentialiserait les effets du m dicament et permettrait que ces effets surviennent plus rapidement Le Rohypnol serait utilis par les usagers de Subutex pour favoriser une d fonce que ne procure pas le traitement de substitution pour compenser l absence de d fonce L usage du Rohypnol chez les consommateurs d opiac s leur permettrait de g rer les descentes et les mont es Enfin il est indiqu que le Rohypnol serait galement utilis par les usagers de crack pour mod rer l envie de consommer du crack Du fait de ses dommages sanitaires le Rohypnol est g n ralement per u par les non usagers comme un produit dangereux source de violence et g n rant des comportements instables e Le clonaz pam Rivotril Le clonaz pam commercialis en comprim s en solution buvable ou injectable sous le nom de Rivotril est un anti pileptique couramment appel rivo bonbons ch ka cachet Madame courage du fait de son effet d sinhibant par les personnes qui en font un usage d tourn Consommation et disponibilit de Rivotril toujours en hausse La diminution de l usage d tourn de Rohypnol entra n e par les diff rentes mesures prises par l Afssaps depuis 2001 a entra n par report un accroissement de l
112. drait de la rame une station chaque fois diff rente r cup rerait le produit dissimul dans un couloir de m tro et ferait instantan ment l change avant de dispara tre avec l argent mais sans drogue Les jeunes le trafic de crack au d tail pratiqu par quelques jeunes hommes de certains quartiers du 18 arrondissement serait quantitativement de plus en plus important depuis quelques mois Les personnes interrog es sur cette question mettent en avant plusieurs raisons susceptibles d expliquer ce ph nom ne On peut identifier grossi rement deux types d explications r currentes dans les entretiens D une part celles qui soulignent les facteurs contextuels qui facilitent l activit du deal il semblerait notamment que le fait d tre originaire d un quartier d y b n ficier de complicit s locales que celles ci se manifestent de fa on directe ou indirecte constitue pour les dealers une protection relativement efficace face l action polici re Et 63 L unit de vente est la galette de laquelle on peut tirer trois cinq morceaux appel s cailloux correspondant la quantit inhal e en une seule fois 101 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 d autre part celles qui mettent en relief la rentabilit du trafic de crack pour des jeunes d s uvr s et sans revenus Ainsi l existence d un march de la drogue proxim
113. dre du dispositif TREND Paris Le premier de ces chapitres chapitre 3 pr sente une approche transversale des observations et non une approche par produit et porte sur les caract ristiques des usagers et leur tat de sant ainsi que sur les contextes de consommation et l organisation des trafics Le second de ces chapitres chapitre 4 traite en revanche les usages avec une approche par produit Seront donc abord s le cannabis les opiac s h ro ne opium bupr norphine haut dosage m thadone sulfates de morphine cod ine les produits stimulants coca ne crack free base ecstasy amph tamines les produits hallucinog nes de synth se LSD k tamine GHB protoxyde d azote solvant poppers les produits hallucinog nes d origine naturelle champignons hallucinog nes salvia divinorum DMT ayahuasca LSA rose de bois kratom datura et les m dicaments psychotropes d tourn s Pour chacun de ces produits une premi re partie porte plus strictement sur le produit sa disponibilit son prix les trafics et une seconde plus sp cifiquement sur les consommateurs leurs caract ristiques leur perception du produit leurs modalit s d usage et les probl mes sanitaires associ s l usage du produit Introduction Dans ces deux chapitres l accent est plus particuli rement mis sur les ph nom nes mergents li s aux usages et aux usagers nouveaux groupes de consommateurs ou modifications des
114. du Marais sont peu visibles par la police et il a t indiqu que la faiblesse des moyens mat riels et humains de la police du 4 arrondissement ne lui permettait pas davantage d investigations La Brigade anti criminalit du 4 arrondissement compos e d une quipe de trois personnes intervient dans les bars quand il y a des bagarres ou du racket e 10 arrondissement lieux de transactions L arrondissement reste un lieu o les trafics sont relativement divers avec des ventes de cannabis d h ro ne de coca ne de crack et d ecstasy Le 10 arrondissement serait principalement le lieu des transactions mais les vendeurs seraient bas s dans d autres arrondissements parisiens ou en proche couronne Les transactions semblent tre facilit es par la situation particuli re du 10 arrondissement avec la pr sence de deux gares gare du Nord et gare de l Est de la place de la R publique du voisinage des 18 et 19 arrondissements et des facilit s d acc s en m tro vers Ch teau Rouge en direction de Porte de Clignancourt et vers Ch telet Les Halles en direction de Porte d Orl ans Compar e 2004 une recrudescence depuis juin des trafics d h ro ne brune est signal e en particulier place du Colonel Fabien et dans les rues alentours Le bouchon de 2 3 grammes serait vendu 50 60 euros Les revendeurs sont d crits comme tant g s de 40 50 ans souvent d origine za roise
115. duit contenait 79 de m thamph tamine En 2005 un chantillon de produit recueilli dans le cadre de SINTES et vendu comme tant de la m tamph tamine s est av r apr s analyse n tre qu une amph tamine moins coup e que celle g n ralement vendue et contenant 44 d amph tamines SINTES Un autre chantillon l galement vendu comme tant du crystal s est av r apr s analyse n tre qu un m lange de Nivaquine et de sucre Par ailleurs la fin de l ann e 2005 des rumeurs qu il convient de consid rer avec une grande prudence ont fait tat d un d but de vente de crystal dans le contexte du deal de rue mais aucun des usagers observateurs contact s n a eu acc s ce produit N anmoins la consommation de plus en plus massive de ce produit aux Etats Unis et dans certains pays d Asie et du Pacifique en particulier en Polyn sie notamment parmi des populations pr caires peut laisser craindre l mergence de ce produit dans un avenir plus ou moins proche De m me que l int r t suscit par ce produit dans l espace festif gay dans un contexte de rel chement marqu des comportements sexuels de pr vention appara t pr occupant Des actions de pr vention sont actuellement men es en milieu festif par un groupe de travail dirig par le chef de projet Toxicomanie de la Pr fecture de Paris et la Mairie de Paris Ce groupe est compos de diverses associations de la Brigade
116. duits Les usagers de Valium semblent assez diversifi s sur le plan de leurs caract ristiques usagers originaires d Europe de l Est toxicomanes d sins r s vieux punks jeunes teuffeurs en recherche de produits exp rimenter et ou de produits servant la descente squatteurs Le Valium d tourn constitue un autre exemple de perm abilit entre l usage de drogue en milieu urbain et en milieu festif e Les autres m dicaments psychotropes d tourn s Des m dicaments indiqu s pour l hyperactivit seraient utilis s de fa on d tourn e Les professionnels de sant rencontr s dans le cadre du dispositif TREND groupe focal Sanitaire ont signal des usages d tourn s d autres m dicaments psychotropes que ceux qui viennent d tre d crits qui n ont n anmoins pas t voqu s par d autres observateurs L un des m decins qui intervient dans diff rentes salles parisiennes de spectacles a signal des usages d amph tamines ainsi que de m dicaments vendus aux Etats Unis pour l hyperactivit utilis s de fa on d tourn e comme stimulant principalement par des hommes mannequins Un autre m dicament la Ritaline stimulant du syst me nerveux central indiqu pour les troubles d ficitaires de l attention avec hyperactivit serait aussi utilis dans certains circuits tr s confidentiels en bo te de nuit Il semblerait que la d livrance r cente de la Ritaline en 131
117. e parmi des jeunes de 17 18 ans qui fr quenteraient des soir es disposant d un open bar qu ils identifieraient sur Internet sur des sites sp cialis s ou dans des forums de discussion Les m decins verraient de plus en plus de probl mes d alcool chez des jeunes et seraient confront s un manque de structure d accueil pour la prise en charge des probl mes d alcool dans cette population Enfin il est not un accroissement de la consommation de Premix dans les clubs bars et f tes diverses Les femmes seraient les plus consommatrices de ces boissons parce que le go t de l alcool ne serait pas dominant voire presque imperceptible Psychiatrisation jug e excessive en m decine de ville Il a t signal plusieurs reprises durant la r union avec les professionnels de sant l extension des prescriptions d antid presseurs et de neuroleptiques en m decine g n rale de ville Il semblerait que cette psychiatrisation ou sur prescription ait aboutit une augmentation tr s importante des intoxications aux neuroleptiques ces derni res ann es L un des m decins pr sents la r union a indiqu que la limite n tait pas toujours claire entre le mesusage de psychotropes achet s au march noir et le bon usage de psychotropes acquis sur prescription m dicale d un m decin g n raliste de ville Les patients admis en r animation m dicale et toxicologique de l h pital Lariboisi re Le n
118. e a t la plupart du temps initi e en France d autre part que si aucun cas d infection VIH n a t rapport il semblerait que les cas de VHC soient relativement fr quents 157 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 En conclusion quelques remarques sur les immigr s r cents usagers de drogues Pour conclure cette investigation quelques caract ristiques significatives communes aux groupes d usagers de drogues dont il a t question peuvent tre signal es en premier lieu il convient de souligner que les populations approch es dans le cadre de cette investigation ont en commun une tendance reproduire dans le contexte fran ais des comportements plut t adapt s aux contextes relatifs la toxicomanie de leurs pays d origine qui sont dans les cas pr sents tr s marqu s par une forte stigmatisation des conduites addictives et un traitement essentiellement r pressif et non pas galement sanitaire de la part des pouvoirs publics Ce constat ne peut pas ne pas tre pris en compte dans l laboration des actions de pr vention de r duction des risques de soins ou de r insertion sociale en direction de ces populations en deuxi me lieu on peut noter que chacun de ces groupes n entretient pas de relations particuli rement amicales avec les autres groupes de toxicomanes visibles dans l espace urbain Cela est vrai tout autant en ce qui concerne ces
119. e groupe focal Police a t r uni en d cembre 2005 Il tait compos de fonctionnaires de police de la Brigade des Stup fiants de Paris de fonctionnaires de diff rents commissariats parisiens 1 4 me TON 15 TR 19 et de fonctionnaires de diff rents services Service d accueil de recherche et d investigation judiciaire SARIJ Groupe de recherche et d investigation GRD Service de pr vention d tudes et d orientation anti d linquance SPEOAD ainsi que du chef de projet Toxicomanie de la Pr fecture de Paris Une observation de terrain bas e sur le recoupement des t moignages L observation de terrain r alis e dans l espace urbain et dans les espaces festifs repose sur de nombreux t moignages d usagers de drogues et ou de personnes pouvant tre impliqu es dans les trafics de produits stup fiants ou de m dicaments d tourn s ayant des caract ristiques vari es Dans l espace urbain les cinq notes d observations ont t r alis es partir de divers t moignages recueillis aupr s d usagers de drogues r guli rement ou ponctuellement mobilis s pour le dispositif d observation ainsi qu avec des personnes impliqu es diff rents titres dans 23 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 le ph nom ne de la toxicomanie en milieu urbain parisien revendeurs intervenants socio sanitaires etc Ces notes ont t compl t es pa
120. e secteur de Ch teau Rouge o il est le plus important e Mise en place de contr les par les caisses primaires d assurance maladie Ces transformations significatives sont li es d une part la r organisation des modalit s de remboursement des consultations aupr s de g n ralistes parcours de soins coordonn s et d autre part aux mesures visant davantage contr ler la d livrance des traitements de substitution aux opiac s et d autres m dicaments psychotropes afin d viter les prescriptions abusives et les multiprescriptions responsables d un march illicite de m dicaments d tourn s Des usagers de produits de substitution ayant obtenu des prescriptions sup rieures ce que pr voit la r glementation auraient re u de la part de leur centre d assurance maladie des convocations pour des entretiens avec des m decins inspecteurs visant un rappel l ordre alors que d autres se seraient fait suspendre provisoirement puis d finitivement leur Couverture m dicale universelle CMU ou leur Aide m dicale d Etat AME D autre part toujours selon les dires d usagers des m decins prescrivant habituellement du Subutex auraient refus de continuer de le faire pour certains de leurs patients qu ils soup onnaient de faire un m susage des produits de substitution ou des benzodiaz pines apr s avoir re u des courriers de mise en garde de la s curit sociale Des pharmaciens auraient galement re u des
121. e sur l organisation des trafics 13 Note d observation de l espace urbain d cembre 2005 46 Usagers et modalit s d usage Difficult s toujours de plus en plus importantes d acc s aux soins pour les personnes trang res sans titre de s jour Comme cela avait d j t soulign en 2004 les professionnels de sant ont signal que les demandes de carte de s jour pour soins certificats m dicaux font de plus en plus l objet de refus pour la prise en charge du VHC et cela commencerait concerner aussi de plus en plus le VIH sous le motif que le traitement serait disponible dans le pays d origine de la personne alors qu il n est pas forc ment accessible Alors qu un certificat m dical tait suffisant il y a quelques ann es d sormais les crit res d obtention seraient plus difficiles r unir Par exemple seuls les patients dans des stades avanc s de l infection par exemple avec une fibrose pour ceux porteurs du VHC pourraient obtenir une carte de s jour pour soins Cette logique conduirait certains patients regretter une am lioration de leur tat de sant loignant alors les quelques espoirs d une r gularisation administrative Si en 2004 les m decins pr sents la r union avaient manifest d une part leurs inqui tudes en ce qui concerne l acc s aux soins pour ces patients et d autre part leur indignation face une administration faisant de moins en moins cas des
122. e type underground teknivals et de non disponible rare dans les autres types d espaces festifs Deux sources d approvisionnement du Subutex peuvent tre distingu es e d une part des usagers sous traitement de substitution par Subutex revendraient une partie de leur traitement prescrit par exemple trois comprim s par jour seraient prescrits et le patient en revendrait un sur les trois e autre part des revendeurs le plus souvent non usagers de Subutex organiseraient des trafics plus grande chelle vol de carte vitale multiprescriptions etc Dans les deux cas le remboursement du Subutex par les Caisses primaires d assurance maladie CPAM permettrait aux revendeurs de proposer la revente des prix inf rieurs ceux pratiqu s en officine de ville Mais compar l ann e 2004 il convient de souligner quelques changements majeurs concernant le trafic de Subutex et plus g n ralement des m dicaments psychotropes Les contr les r p t s effectu s par les CPAM pour limiter les multiprescriptions des assur s ayant de multiples prescripteurs de Subutex auraient t convoqu s par les CPAM ainsi que la mise en place du protocole du m decin traitant permettant de r duire le nomadisme m dical a contribu rendre l acc s des prescriptions multiples de Subutex plus difficiles pour les revendeurs N anmoins en 2005 il a t voqu diff rentes reprises des trafics imp
123. e ville par rapport 2002 3 0 71 3 3 21 6 5 D c s par surdoses en 2004 4 10 1 30 1 69 D c s par surdoses pour 100 000 habitants de 20 39 ans 1 3 7 0 9 1 0 4 Interpellations pour usage d h ro ne de coca ne et d ecstasy en 2004 4 620 2 1575 1 7816 Interpellations pour usage d h ro ne de coca ne et d ecstasy pour 10 000 habitants de 20 39 ans 8 0 11 4 6 7 4 8 Taux de croissance des interpellations pour usage d h ro ne de coca ne et d ecstasy par rapport 2003 43 1 87 28 4 22 4 5 Interpellation pour usage de cannabis en 2004 4 3 705 3 25 825 1 89 659 Interpellations pour usage de cannabis pour 10 000 habitants de 15 44 ans 36 1 36 52 0 1 36 7 Taux de croissance des interpellations pour usage de cannabis par rapport 2003 en 20 6 38 12 3 12 12 1 Rang du d partement ou de la r gion par rapport l ensemble des d partements ou par rapport l ensemble des r gions Source OFDT Indicateurs locaux pour l information sur les addictions ILIAD 1 Source Enqu te du mois de novembre 2003 sur la prise en charge des toxicomanes dans les structures m dico sociales DREES recours suivant le d partement de domicile les chiffres se rapportent aux prises en charge du mois de novembre et non de l ann e 2 Source SIAMOIS InVS 2003 3 Source SIAMOIS InVS 2003 le Subutex est vendu sous diff rents conditionnements L ensemble des quantit s est ici exprim en nom
124. ec des effets qui diff rent selon le mode de consommation La diffusion du Sterifilt en 2005 semble avoir entra n quelques changements dans les rituels de consommation par voie injectable signal s par un des observateurs parisiens Dans le cadre du m susage par injection on note que certains usagers cassent syst matiquement un petit bout du cachet de un dizi me un quart avant de pr parer l injection Ces petits morceaux sont rassembl s dans un r cipient genre bo te d allumettes afin de constituer une petite r serve de produit Cette r serve peut avoir plusieurs utilit s tout d abord elle s inscrit dans une gestion du fractionnement des prises pour des usagers qui souhaitent faire plusieurs injections par jour avec un ou deux cachets Cette pratique est appel e style c ramique par certains La taille des morceaux est variable mais elle doit r pondre deux exigences les morceaux doivent tre assez petits pour que la prise d un seul morceau ne donne pas un effet int ressant ils doivent tre assez gros pour que quatre ou cinq morceaux pris ensemble donnent un effet suffisant pour au moins calmer le manque En bref cela ne doit pas tre trop tentant mais pouvoir constituer un vrai d pannage Cette r serve peut tre utilis e comme des cotons c est dire en cas de p nurie pour disposer d une ou deux prises d urgence Cette pratique permet donc de maintenir une technique
125. elle appara t comme assez anodine puisque produit pharmaceutique d tourn mais utilis en petite quantit ni hallucinog ne ni dot e d effets n gatifs sur la sant clairement document s Cette m me structure indique que la k tamine serait le produit la mode qui vient parfois de Grande Bretagne et qui incarne une certaine branchitude La consommation de k tamine a galement t signal e dans les milieux changistes dans une recherche des m mes effets que ceux d crits dans le milieu gay La k tamine un produit sniff souvent consomm en association La k tamine est principalement sniff e petite traces r p t es toutes les deux ou trois heures Lorsque la k tamine est achet e en liquide avant d tre consomm e en sniff elle se pr pare en la chauffant dans une casserole jusqu cristallisation du produit qui sera ensuite pil Quelques rares pratiques d injection en intramusculaire sont rapport es par deux structures ainsi que des consommations de K tamine par voie orale en boisson La k tamine semble tre consomm e en association avec de nombreux produits selon les effets recherch s cannabis alcool coca ne ecstasy LSD amph tamines etc La k tamine peut intervenir comme produit de mise en route en d but de soir e comme modulateur des effets d autres produits durant la soir e accentuer les effets du LSD par exemple associ e d autres produit
126. elles pharmacies conduit globalement un tat sanitaire plus d grad des usagers En effet les personnes usag res de drogues sont amen es conna tre une plus grande 173 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 d sorganisation de leur mode de vie notamment du fait que l approvisionnement en drogues leur co te davantage de temps ce qui tend les loigner des dispositifs susceptibles de leur venir en aide et par cons quent les conduire se retrouver dans des situations de marginalisation et de pr carisation sociale et sanitaire encore plus marqu es que celles qui sont habituellement les leurs La d gradation de leurs conditions de vie semble donner lieu davantage de comportements autodestructeurs et d attitudes de violence celles ci se manifestant la fois dans les relations entre usagers et dans celles que ces derniers entretiennent avec les personnels des dispositifs de soins et de r duction des risques Visibilit importante d usagers de drogues en errance dans le nord est de Paris et mode de vie plus clandestin Suite aux vacuations conduites en 2004 par la police de b timents occup s par des usagers de drogues notamment de crack il a t not en 2005 une augmentation de la visibilit de ces usagers dans certains quartiers du nord est de Paris ainsi que la multiplication et la dispersion sur ces territoires des lieux de trafic et de consommation
127. elques l ments pour comprendre cette attitude la d fonce aux cachetons et l alcool c est vraiment un truc de mis re C est une d fonce qui co te presque rien Avec le RMI et les m decins tu peux te d foncer sans voler sans dealer C est la honte pour un mec de la rue Y en a qui pr f rent dire qu ils prennent du crack de la coke ou de l h ro parce que l t es oblig de faire des tunes pour p cho a veut dire tu braques tu tires tu te d merdes comme un bonhomme quoi Quand tu prends que des cachetons les gens disent c est pas un bonhomme ce mec c est m me pas un vrai toxico c est qu un clochard Des prises de risque encore lev es chez les usagers injecteurs Parmi les usagers fr quentant le Programme d changes de seringues de M decins du Monde il est not une fr quence encore importante de r utilisation des seringues et du partage du mat riel servant l injection notamment le St ricup Certains usagers pensent st riliser le 21 Note d observation de l espace urbain septembre 2005 52 Usagers et modalit s d usage mat riel en le lavant simplement l eau La mise disposition des St rifilt filtre st rile et usage unique destin r duire les risques li s l injection de particules et limiter les contaminations par le virus de l h patite semble provoquer des r actions diverses parmi les usagers Si ceux du Bus m thad
128. ement Madame Catherine PEREZ Commissaire Principal Chef adjoint de la BSP DPJ Madame Catherine YUEN adjointe au chef de projet Toxicomanie Pr fecture de Paris Nous remercions toutes ces personnes ainsi que les observateurs cl s participant au dispositif pour leur pr cieuse collaboration TREND Paris 29 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 30 Points de rep res sur la toxicomanie Paris 2 Points de rep res sur la toxicomanie Paris 31 Tableau 1 Indicateurs locaux pour l information sur les addictions en 2003 2004 Paris en Ile de France et en France Ile de Paris Rne Fiance Rang France Recours au syst me m dico social durant le mois de novembre en 2003 1 3 344 1 7778 1 32 207 Recours pour 10 000 habitants de 20 39 ans 43 3 2 22 6 6 19 7 Ventes de St ribox en pharmacie de ville en nombre d unit s en 2003 2 138 099 467 872 1 2 648 945 Ventes de St ribox en pharmacie de ville pour 100 habitants de 20 39 ans 17 9 28 13 6 10 16 2 Taux de croissance des ventes de St ribox en pharmacie de ville par rapport 2002 6 9 80 5 6 22 1 8 Ventes de Subutex en pharmacie de ville en nombre de bo tes en 2003 3 510 079 1 1 203 203 1 5871 619 Ventes de bo tes de Subutex en pharmacie de ville pour 100 habitants de 20 39 ans 66 0 5 35 0 10 36 0 Taux de croissance des ventes de Subutex en pharmacie d
129. ement plus petits et plus clandestins que les squats ayant fait l objet d vacuations successives en 2004 Compte tenu de cette multiplication tant des lieux de trafics de crack que des modalit s de son approvisionnement de l avis unanime des usagers interrog s la disponibilit du crack dans le 18 arrondissement aurait rarement t aussi forte que durant le second et le troisi me trimestres 2005 et la qualit du produit tendrait aussi s am liorer N anmoins diff rents t moignages ont t recueillis de personnes qui croyant acheter du crack dans le 18 arrondissement se seraient vu revendre du basuco sorte de coca ne impure En 2005 le prix du crack serait plut t la baisse ou plus exactement les revendeurs de l avis d usagers se montreraient plus g n reux qu habituellement notamment en ce qui concerne la taille des parts de crack vendues au prix de 30 euros 64 Le basuco est issu de la premi re tape dans la transformation chimique de la coca Il contient des produits particuli rement toxiques k ros ne acide sulfurique etc 102 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris Des modes d usages et des conditions de vie multipliant les dommages sanitaires Le crack free base est consomm en tant fum ou plus rarement inject Lorsqu il est fum le mode d administration le plus courant serait l usage d un doseur en verre comme ceux uti
130. en 2005 Graphique 1 Evolution Paris entre 1996 et 2005 des ventes de m thadone et de bupr norphine haut dosage en pharmacie de ville 550000 500000 A 450000 400000 A m oE aaa L a owe a nl A 200000 gt 150000 100000 50000 0 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 4 M thadone 8 Bupr norphine haut dosage Quantit s vendues exprim es en nombre de flacons th oriques de 60 mg Quantit s vendues exprim es en nombre de bo tes th oriques de 7 comprim s dos s 6 mg Source Analyse de l InVS SIAMOIS partir des donn es du GERS exploitation ORS Ile de France Graphique 2 Evolution Paris entre 1994 et 2004 du nombre d infractions la l gislation sur les stup fiants ILS pour usage 4000 3500 3000 5 2500 t IROLE SENE N A 2000 a a m EE _ 500 Eu 0 EOS E M 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 m ILS Cannabis a LS H ro ne w ILS Coca ne a ILS Ecstasy Source OCRTIS exploitation ORS Ile de France Points de rep res sur la toxicomanie Paris Large diffusion des traitements de substitution aux opiac s La diffusion des traitements de substitution a conduit un nombre croissant d usagers d opiac s s engager dans une d marche de soins Les ventes de Subutex et de m thadone en pharmacies de ville ont ainsi fortement augment voir g
131. encore une attestation papier de leurs droits o rien n indique que ces derniers ont t suspendus D autres strat gies semblent aussi en augmentation utilisation de carte vitale vol e emprunt location de carte vitale aupr s d usagers d veloppement d une conomie souterraine d ordonnances vierges revendue 10 20 euros l unit de cartes vitales et d attestation de droits ouverts revendue environ 50 euros l unit Si durant le premier semestre les mesures de contr le de la s curit sociale n ont pas sembl avoir d influence nette sur la disponibilit des produits vendus au d tail par comprim ou par plaquette en revanche lors du dernier trimestre les m dicaments d tourn s taient nettement moins disponibles et cela malgr les strat gies mises en place par les usagers pour contourner ces contr les D autre part durant l ann e 2005 les prix des m dicaments vendus au d tail ont t particuli rement fluctuants en nette hausse d s le premier semestre puis en baisse l g re lors du troisi me trimestre et de nouveau en hausse en fin d ann e 2005 pour retrouver les prix observ s lors du premier semestre Selon les informations recueillies la fin du premier semestre de l ann e 2005 les m dicaments d tourn s taient presque deux fois plus chers que six mois auparavant Ainsi le Subutex co tait entre 2 et 3 euros le cachet l unit voire 4 euros certains mo
132. ent fait suspendre leurs droits CMU ou AME Ces mesures ont conduit l mergence de nouvelles strat gies d approvisionnement de m dicaments parmi les usagers utilisation de carte vitale vol e emprunt location de carte vitale aupr s d usagers d veloppement d une conomie souterraine d ordonnances vierges ou d attestation de droits ouverts etc Si durant le premier semestre les mesures de contr le de la s curit sociale n ont pas sembl avoir d influence nette sur la disponibilit des produits vendus au d tail en revanche lors du dernier trimestre les m dicaments d tourn s taient nettement moins disponibles Paris et cela malgr les strat gies mises en place par les usagers pour contourner ces contr les A la fin du premier semestre 2005 les m dicaments d tourn s taient vendus des prix pr s de deux fois sup rieurs ceux pratiqu s six mois auparavant Pr carisation et marginalisation croissante des toxicomanes Du point de vue du mode de vie des usagers en grande pr carit les mesures visant davantage contr ler la d livrance des traitements de substitution aux opiac s auraient eu des cons quences importantes pour ceux qui s adonnaient la revente de m dicaments et en tiraient une partie ou la totalit de leur ressource La difficult croissante pour obtenir les m dicaments avec davantage de d placements et de temps pass rechercher de nouveaux m decins et de nouv
133. ent que sur les 3 062 nouveaux cas de s ropositivit diagnostiqu s entre 2003 et 2004 en Ile de France seuls 54 cas 1 8 ont t enregistr s chez des usagers de drogues par voie intraveineuse 59 chez des personnes h t rosexuelles 21 chez des hommes homosexuels De plus ces cas concernent rarement des personnes r cemment contamin es seuls 12 des nouveaux diagnostics de VIH enregistr s parmi des usagers de drogues sont des contaminations datant de moins de six mois alors que par exemple parmi les nouveaux diagnostics de s ropositivit enregistr s chez des homo bisexuels masculins 54 sont des contaminations r centes 39 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 N anmoins si la diffusion des St ribox et l acc s diversifi au mat riel st rile d injection ont diminu de fa on importante chez les usagers injecteurs les contaminations par le VIH l impact semble moins vident sur la pr valence du VHC D apr s diff rentes enqu tes la pr valence du VHC reste lev e chez les usagers de drogues comprise entre 43 et 73 selon les tudes L enqu te r alis e en 2003 aupr s des usagers des structures de premi re ligne dans le cadre du dispositif national TREND a montr une pr valence du VHC de 55 parmi les usagers ayant utilis l injection au cours de la vie et de 5 parmi ceux ayant utilis le sniff mais jamais l injection TREND OFDT 8
134. ent usage de Subutex et de Sk nan par voie intraveineuse ainsi que d alcool Certains b n ficiant de l AME se feraient prescrire des produits de substitution qu ils peuvent se procurer sans frais D autres s approvisionneraient peu de frais sur les march s de m dicaments d tourn s de la ville Vivant en squat ayant recours des services sociaux pour s alimenter et se v tir leur mode de vie n exigerait pas d importantes ressources financi res 138 Investigations sp cifiques en 2005 Recours au dispositif de premi re ligne et de soins Durant l ann e 2005 de l avis des professionnels ces populations originaires d Europe de l Est ont de plus en plus souvent recours aux structures de r duction des risques Par exemple le Bus m thadone de M decins du Monde qui accueille une population importante de personnes trang res en 2005 47 des personnes nouvellement incluses dans le programme du Bus m thadone taient trang res indique que ces personnes sont principalement originaires des ex R publiques d Union Sovi tique notamment de G orgie de Russie de Bi lorussie et du Kazakhstan et de Chine Ainsi parmi les nouveaux patients inclus dans le programme du Bus m thadone en 2005 17 taient originaires d ex URSS et 7 de Chine et du Vietnam Pour certains dispositifs qui se situent parfois dans le nord est parisien Sleep in la Boutique EGO etc cette situation appara t tout
135. epuis plusieurs ann es les diff rents observateurs du dispositif TREND Paris de l espace urbain ou festif notent une diversification des caract ristiques des usagers d ecstasy bien au del du milieu techno rendant plus difficile leur description Globalement ce sont comme en 2004 des usagers issus de groupes culturels diff rents de ceux d j connus qui sont identifi s hip hop fusion hard rock en 2004 trip hop rap en 2005 ou des jeunes 14 16 ans de moins en moins apparent s des groupes culturels sp cifiques Les consommations d ecstasy sont galement d crites comme se d mocratisant et touchant de plus en plus de jeunes issus des quartiers p riph riques 105 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 N anmoins le fait marquant souligner en 2005 cit par deux observateurs une structure de premi re ligne intervenant dans le centre de Paris et l observation de terrain dans l espace urbain est une tendance l augmentation de la consommation d ecstasy en usage de r gulation o l ecstasy consomm de fa on occasionnelle aurait la fonction d une benzodiaz pine parmi les usagers de drogues tr s marginalis s du 1 arrondissement et du 18 arrondissement Si cette tendance se confirmait la pr sence de l ecstasy parmi les produits de consommation courante de ce public sp cifique constituerait un exemple de perm abilit entre l
136. es dures telles que l h ro ne ou le crack La consommation d alcool serait une transgression d j difficile assumer En g n ral les consommateurs d alcool se regroupent dans des squares ou jardins publics relativement proches des quartiers o se concentrent leurs compatriotes mais prot g s du regard de ces derniers Leur attitude est consid r e comme tant r serv e et leur pr sence discr te Il semble que seuls ceux qui sont en France de longue date aient recours aux structures La plupart du temps ils se contentent encore d une consommation importante d alcool sans exp rimenter d autres produits 152 Investigations sp cifiques en 2005 e Les Chinois A d faut de donn es fiables la question de l usage probl matique de drogues au sein de la communaut chinoise Paris fait depuis longtemps l objet de sp culations de la part des professionnels de la toxicomanie Il est habituellement consid r que la consommation de drogues et notamment de d riv s d opium est loin d tre absente dans cette communaut malgr la faible visibilit de groupes d usagers de drogues de cette communaut dans l espace urbain et dans les dispositifs de r duction des risques et de soins Les professionnels du champ et les autres groupes d usagers partagent l id e selon laquelle les probl mes li s aux comportements addictifs v cus par des membres de la communaut chinoise seraient g r s
137. es importantes de cannabis auraient t r alis es au Maroc ou en Espagne la r colte au Maroc aurait eu du retard et aurait t moins importante qu habituellement du fait d une forte s cheresse les importateurs et les gros trafiquants de cannabis auraient conclu une entente pour faire remonter le prix du cannabis etc D apr s des personnes consommatrices de cannabis et parfois impliqu es de fa on ponctuelle ou r guli re dans le trafic de ce produit en fin d ann e 2005 la situation de p nurie n tait plus d actualit et le haschich tait d sormais nouveau tr s disponible et de bonne qualit dans tous les quartiers parisiens Prix globalement stables sur l ann e 2005 et toujours tr s variables selon les vari t s M me si le prix du cannabis varie selon de nombreux crit res la vari t l origine la concentration en principe actif THC la quantit achet e la connaissance du revendeur le lieu d achat etc et qu il appara t difficile de mesurer avec pr cision l volution des prix selon 38 Par exemple Nicolas Santolaria J ai plus de Shit Enqu te sur une p nurie qui a mis le feu aux Banlieues Technikart f vrier 2006 pp 48 53 39 Note d observation de l espace urbain septembre 2005 40 Note d observation de l espace festif d cembre 2005 72 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris diff rents observateurs la p nurie de
138. es de 2004 montrent pour la premi re fois depuis 2001 que le Rohypnol n arrive plus en t te des m dicaments d tourn s par le biais d ordonnances suspectes Disponibilit toujours en baisse et prix toujours en hausse Malgr l ensemble des dispositions prises pour limiter l usage d tourn du Rohypnol le m dicament couramment appel par les usagers rup peuru roupi schtroumpf en r f rence la couleur bleue du comprim appara t relativement disponible en trafic de rue notamment dans le nord est de Paris et son accessibilit semble assez importante N anmoins 75 P Jolliet Le Rohypnol Petites mesures grands effets 2 mes journ es de l Afssaps 15 et 16 juin 2004 76 I Lacroix OSIAP Ordonnances suspectes indicateur d abus et de pharmacod pendance R sultats 2004 Actes des 9 mes Rencontres du CEIP de Toulouse janvier 2005 125 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 la tendance la baisse de sa disponibilit d j observ e Paris depuis 2001 se poursuit Dans le 1 arrondissement de Paris quartier des Halles le Rohypnol qui en 2004 apparaissait comme tr s disponible est d crit comme tant devenu plus rare en 2005 La consommation parmi les usagers de ce quartier aurait elle m me diminu avec notamment moins d usagers ayant des consommations importantes de Rohypnol Le secteur de Ch teau Ro
139. es de r duction des risques ou par l interm diaire de personnes plus exp riment es ces jeunes semblent avoir int gr quelques rudiments de la r duction des risques li s l injection et conna tre les risques li s au partage du mat riel N anmoins les pratiques r p t es d injection de Subutex peuvent conduire des prises de risque notamment de contamination par le VHC par manuportage En effet l injection r p t e de Subutex entrafnerait rapidement des difficult s d injection membres d mateux veines scl ros es etc o chaque shoot n cessiterait plusieurs tentatives ce qui endommagerait la pointe de l aiguille et d t riorerait davantage encore les veines Ces manipulations parfois 22 Note d observation de l espace festif mai 2005 23 La th matique des usagers de drogues nomades ou en errance urbaine a fait l objet d une investigation sp cifique dans le rapport TREND Paris en 2004 pp 131 145 53 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 faites avec l aide d autres usagers dans un contexte de promiscuit importante pourrait contribuer favoriser des contaminations par le virus de l h patite C Parmi ces jeunes le Subutex serait tr s disponible et banalis Il b n ficierait d une image rassurante d un m dicament pour soigner les probl mes de drogue L initiation au Subutex se ferait g n ralement par voie
140. essionnels de l application de la loi amen s rencontrer fr quemment des usagers de drogues police douanes justice Ces groupes doivent essentiellement fournir des informations sur les volutions r centes du petit trafic 17 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 La plupart des coordinations TREND sont partie prenante du syst me SINTES Syst me d identification national des toxiques et des substances La base de donn es SINTES vise identifier par le biais d analyses toxicologiques de produits de synth se les nouvelles tendances suivi pid miologique et les nouveaux produits identification de mol cules ou d associations de mol cules inconnues jusqu alors Les collectes r alis es au niveau local permettent de disposer d informations sur la composition des drogues de synth se qui circulent dans une r gion donn e Le rapport de site Chaque site produit un rapport qui est le fruit d un processus de confrontations des donn es disponibles aboutissant une synth se des faits qui paraissent les plus pertinents et les plus confirm s Le syst me d information fran ais sur les drogues se trouve ainsi enrichi de connaissances d coulant directement des observations quotidiennes des acteurs de terrain quels qu ils soient La r daction des rapports de site est sous la responsabilit de chacun des coordinateurs de site Une charte de
141. esures de contr le signal es dans le chapitre 3 le Sk kan semble continuer tre plus disponible qu auparavant comme cela avait d j t observ en 2004 et le march est d crit comme tant en expansion du fait que le Sk nan serait le produit d tourn le plus lucratif A l exception du 18 arrondissement de Paris o le d marchage se ferait dans la rue l accessibilit au Sk nan resterait assez faible essentiellement par le biais du bouche oreille et dans des r seaux de connaissances Le prix courant indiqu par diff rents observateurs est de 2 3 euros la g lule de 100 mg de 10 25 euros la plaquette de 7 g lules et de 20 30 euros la bo tes de 14 g lules La question de l acc s des prescriptions de Sk nan a t pos e par plusieurs observateurs du dispositif TREND Paris En effet bien que les sulfates de morphine Moscontin et Sk nan analg siques majeurs soient parfois prescrits comme substitution l h ro ne il n existe pas d Autorisation de mise sur le march AMM pour cette indication Or parmi les nouveaux usagers d opiac s inclus en 2005 dans le programme du Bus m thadone de M decins du Monde il est constat lors de l examen l admission qu il y a toujours autant voire plus de personnes qui avaient pu obtenir du Sk nan sur prescription 56 Dans cette partie il est question de l usage d tourn du Sk nan Aucune information n a t
142. ets d grisants par exemple avec la coca ne pour donner un effet stimulant un autre produit par exemple le cannabis ou la k tamine Elles permettraient aussi de limiter les ivresses li es la consommation d alcool Des opiac s seraient parfois utilis s en association pour g rer la descente Outre les cons quences pour la sant li es chaque mode d administration du produit sniff injection les dommages sanitaires li s la consommation d amph tamine et rapport s par les observateurs du dispositif TREND Paris sont principalement des tremblements des palpitations des crampes d estomac ou des m choires des angoisses des crises d anxi t pouvant d boucher sur de la parano a une irritabilit des probl mes dentaires graves pour les usagers r guliers des insomnies une perte d app tit etc N anmoins l image du produit est plut t positive parmi les usagers L une des structures intervenant dans l espace festif indique que les amph tamines sont LE produit de la free qu on trouve profusion la d fonce de base une valeur s re qui sert de booster Chez les usagers d autres produits les amph tamines sont fr quemment per ues comme un produit bas de gamme la coca ne du pauvre rendant les consommateurs agressifs agit s et d rangeants pour les autres 109 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 e Le crystal o
143. ez pr caires sont 108 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris d crits comme de jeunes teuffeurs ou squatteurs ou travellers Les personnes fr quentant les espaces festifs et disposant de davantage de moyens financiers consommeraient peu les amph tamines pr f rant comme produit stimulant l usage de la coca ne Un autre usage des amph tamines plus ou moins r gulier et plus ou moins sur prescription m dicale t d crit par une structure chez des personnes qui ne prennent pas d autres drogues et qui font des travaux p nibles Le sniff est le principal mode de consommation Les amph tamines sont principalement consomm es en sniff ou par injection Plus rarement il est d crit des consommations d amph tamines par ingestion en boulette le plus souvent lorsque l amph tamine se pr sente en p te enroul e dans une feuille de papier cigarette les effets seraient alors plus durables mais moins intenses ou dilu e dans une boisson pour la forme liquide des amph tamines avec n anmoins peu d effet Le produit le plus souvent sniff se consommerait g n ralement de mani re collective et se partagerait facilement du fait de son faible co t Les effets attendus sont ceux d un stimulant excitation euphorie d sinhibition etc mais les amph tamines seraient galement utilis es pour potentialiser les effets d autres produits par exemple l ecstasy pour ses eff
144. fet de plus en plus fr quemment confront s cette population sensiblement diff rente de leur public habituel Il convient ici de pr ciser que si ce nouveau public est g n ralement peu enclin fr quenter ces dispositifs notamment pour les raisons voqu es plus haut cela tendrait tre de moins en moins vrai Les observations que nous menons depuis quelques ann es aupr s de cette population d usagers incitent affirmer que celle ci est de plus en plus visible dans les dispositifs sp cialis s en toxicomanie Les principales difficult s identifi es par les intervenants contact s pour cette investigation sont troitement li es aux caract ristiques socioculturelles propres ce groupe telles qu elles sont expos es dans les deux premi res parties e si les usagers issus du milieu festif tendent fr quenter davantage les dispositifs sp cialis s ils se montreraient relativement peu dispos s se confier aux intervenants de ces dispositifs limitant le plus souvent leurs rapports avec ces derniers au strict minimum Dans ce sens ils s attarderaient rarement dans les structures de r duction des risques ce qui pourrait tenir au fait qu ils sont peu enclins se m ler aux autres usagers qui fr quentent ces lieux e de m me la forte mobilit qui caract rise ces usagers ne favorise pas la construction de relations plus long terme avec les professionnels de la r duction des risques ce qui a notamment p
145. gers de drogues vietnamiens ont acquis une certaine visibilit dans l espace urbain parisien depuis quelques mois voire depuis une ou deux ann es Par rapport aux usagers d h ro ne chinois cette population pr sente d une part des diff rences sur le plan de leur insertion sociale et d autre part des ressemblances quant leurs conduites addictives Concernant le premier point il appara t que dans leur grande majorit ces usagers sont des immigr s de longue date alors que leur visibilit est plus r cente Les observations n ont pas permis de d terminer des lieux de vie ou de r sidence sp cifique cette population Il s agirait surtout d hommes plut t jeunes 25 ans en moyenne en situation r guli re sur le territoire fran ais du fait de leur statut de r fugi s politiques Pour des raisons historiques li es la pr sence fran aise pass e en Indochine ces personnes font la plupart du temps preuve d une bonne ma trise du fran ais 156 Investigations sp cifiques en 2005 Les explorations concernant cette population d usagers de drogues incitent distinguer parmi celle ci e d un c t les personnes ins r es professionnellement qui travaillent essentiellement dans des commerces ou d autres types d entreprises appartenant des membres de leur communaut nationale d origine Dans la mesure o leur situation administrative est r guli re il leur est possible d avoir un em
146. habituels de m dicaments d tourn s principalement Rohypnol Sk nan et Subutex en 2005 l apparition d un trafic de m thadone a t signal e comme un ph nom ne mergent dans le 18 arrondissement La m thadone serait vendue dans les m mes lieux que les autres m dicaments d tourn s et les acheteurs seraient des polytoxicomanes consommant notamment de l alcool du crack et du Subutex Le flacon serait revendu 5 6 euros La question a t soulev e de la provenance des flacons de m thadone vol d ordonnance vol dans des pharmacies d h pitaux multiprescriptions chez des m decins de ville Autre ph nom ne le retour de l h ro ne qui avait t voqu en 2004 a t confirm Dans le 18 arrondissement il est signal que l h ro ne reviendrait Les autres produits notamment ceux utilis s dans le cadre festif sont peu visibles dans le 18 arrondissement car ces produits circuleraient principalement en milieu ferm appartements discoth ques etc Les jeunes en errance issus du milieu festif ne g me viendraient pas s approvisionner dans le 1 arrondissement mais iraient plut t dans le quartier des Halles Selon l observation de l espace urbain le nord est parisien principalement le 18 arrondissement continue d tre la sc ne visible d usage et de trafic de drogues la plus significative de Paris notamment en ce qui concerne le march des m dicamen
147. horie empathie capacit communiquer stimulation sexuelle et surtout d sinhibition Appel aussi Liquid XTC G Gb jb jbl le GHB serait un produit quasiment exclusivement disponible et consomm dans l espace festif gay clubs et backrooms La dose g n ralement de 2ml serait vendue 10 20 euros Actuellement ce serait surtout le GBL un solvant industriel qui se transformerait en GHB dans l organisme apr s ingestion par voie buccale qui serait vendu et consomm Si en 2004 le trafic de GHB avait t d crit par les fonctionnaires de police r unis dans le cadre du groupe focal TREND comme tant invisible en d cembre 2005 une saisie d ecstasy 50 000 comprim s et de GHB un litre a t r alis dans la r gion parisienne avec l interpellation d une vingtaine de suspects issu d un r seau qui rayonnait sur plusieurs discoth ques parisiennes Baisse probable des cas de soumission chimique au GHB Si depuis plusieurs ann es lors des r unions du groupe focal r unissant des fonctionnaires de police le GHB avait t voqu dans des cas de soumission chimique en 2005 ce produit a t tr s rarement signal il serait surtout command par Internet ce qui contribuerait limiter sa visibilit par la police dans la mesure o c est le service des douanes qui assure le contr le des paquets postaux chez les Iyc ens rencontr s par les fonctionnaires dans le cadre d actions de
148. iens ou encore les Moldaves Cette situation peut ais ment s expliquer par le fait que ces groupes sont difficiles approcher et que lorsqu un contact s tablit soit au travers d interpr tes soit au travers de pairs qui parlent Fran ais la langue utilis e pour communiquer est habituellement le Russe les personnes dont il 140 Investigations sp cifiques en 2005 est ici question tant toutes russophones Cependant les groupes compos s de Polonais ne semblent pas faire l objet d une telle confusion de la part des observateurs ce qui a permis aux quipes de r duction des risques de s appuyer sur des immigr s de plus longue date pour entrer en contact avec de nouveaux arrivants e Les Polonais Caract ristiques des populations Les usagers de drogues originaires de Pologne sont pour nombre d entre eux en France depuis quelques ann es d j alors que d autres ont immigr tr s r cemment Ces personnes qui la plupart du temps vivent et se d placent en groupe ont acquis une visibilit croissante dans les espaces publics parisiens Pourtant il semblerait que dans leur grande majorit elles vivent dans des squats communautaires qui se situent au del du p riph rique notamment dans les proches banlieues l est et au nord de Paris Par cons quent la plus grande partie des donn es recueillies pour cette investigation sp cifique l ont t aupr s de dispositifs de r duction des risques in
149. if o seule l h ro ne brune semble tre en vente son prix serait proche de celui observ dans l espace urbain g n ralement 40 60 euros le gramme parfois 30 euros dans des teknivals Deux groupes de consommateurs dont les caract ristiques semblent en partie se recouper Depuis 2003 des consommations d h ro ne parmi des personnes fr quentant l espace festif sont signal es par diff rents observateurs du dispositif TREND Paris Il semblerait donc que d sormais les usagers d h ro ne puissent tre distingu s en deux groupes de consommateurs ayant des caract ristiques relativement distinctes e Le premier groupe le plus important en nombre regroupe les usagers habituels d h ro ne essentiellement des hommes g es de 35 ans environ relativement d sins r s socialement voire parfois en situation d errance Ces usagers sont pour certains engag s dans une d marche de soin b n ficiant de traitements de substitution aux opiac s mais ayant encore occasionnellement des consommations d h ro ne principalement selon les opportunit s de trouver du produit de qualit D autres usagers d h ro ne utilisent de fa on d tourn e des sulfates de morphine Sk nan et Moscontin ou de la bupr norphine haut dosage Subutex En 2005 il appara t que 48 Espace de repos am nag 80 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris les personnes ayant des con
150. ifs et les risques du K Hole a entra n une perception plus positive du produit parmi les usagers au point que la k tamine puisse d sormais sembler anodine pour certains usagers et en faire un produit la mode chez les clubbeurs En revanche la perception g n rale chez les non usagers reste n gative de par l image renvoy e par certains usagers de k tamine titubant portant des blessures parfois violents incapables de communiquer etc Le produit continue donc de susciter de la m fiance et de la crainte et les usagers sont souvent stigmatis s e Le GHB Les donn es concernant ce produit sont peu fr quentes et ne permettent pas toujours d tre recoup es Les informations qui suivent sont donc interpr ter avec prudence 67 le K Hole est une expression consacr e qui voque le trou noir perte de conscience perte des rep res du temps et de l espace qui peut tre provoqu par la prise de k tamine Reynaud Maurupt C Akoka S Usage d tourn de la k tamine en France 2001 2003 Ket riding ou les nouveaux voyages immobiles Rapport OFDT juin 2004 p 75 68 Acide Gamma hydroxybutyrate 115 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Un produit associ l espace festif gay Le GHB est un anesth sique humain se pr sentant sous la forme d un liquide incolore et inodore Son usage d tourn procure bri t eup
151. igine naturelle p 119 L usage d tourn de m dicaments psychotropes non opiac s p 125 5 Th mes d investigation en 2005 Paris p 133 Usagers de produits psychoactifs et modalit s d usages parmi les personnes migrantes r cemment arriv es en France p 135 Caract ristiques des usagers de drogues du milieu festif dans l espace urbain et recours au dispositif de premi re ligne et de soins p 159 Synth se des observations et faits marquants en 2005 p 167 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Introduction Introduction Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Introduction L Observatoire fran ais des drogues et des toxicomanies OFDT a mis en place depuis 1999 un dispositif national intitul TREND Tendances r centes et nouvelles drogues visant rep rer les nouvelles tendances de consommation de produits psychoactifs Ce dispositif repose en 2005 sur un r seau de sept sites d observation en France m tropolitaine La coordination de chaque site d observation est r alis e au niveau local et l OFDT assure la coordination du r seau des sites Ce dispositif repose au niveau de chaque site sur le recoupement des informations obtenues selon diff rents types de d marches une observation de type ethnographique en milieu festif et en milieu urbain la r alisation de groupes focaux associant d une part des pr
152. ins r s socialement en situation de grande pr carit Depuis 2002 une plus grande perm abilit qu auparavant est observ e entre espace festif et espace urbain Des produits ou des modes d administration qui taient jusque l tr s sp cifiquement associ s l un des espaces sont d sormais devenus nettement plus visibles dans les deux espaces Les observations recueillies durant l ann e 2005 dans le cadre du dispositif TREND Paris permettent d apporter des informations sur certaines populations Evolution de la situation des usagers notamment de crack errants du nord est parisien Durant l ann e 2004 il avait t not que les vacuations r p t es par la police de b timents occup s par des usagers de drogues notamment de crack avait eu comme cons quences principales le retour d une grande visibilit de ces usagers l int rieur et aux alentours du quartier de la Goutte d Or ainsi que la multiplication et la dispersion sur ces territoires des lieux de trafic et de consommation de drogues Cette situation a engendr la pr sence d un plus 9 Halfen S Gr my I Tendances r centes sur la toxicomanie et ph nom nes mergents li s aux dogues Paris en 2004 TREND Rapport ORS Ile de France avril 2005 pp 50 53 43 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 grand nombre d usagers de drogues pr caris s en errance dans la rue avec
153. ions en g n ral toucheraient toute la population de l tudiant la personne de 40 50 ans Les ventes de cannabis se feraient principalement dans trois cit s du 10 arrondissement Les informations recueillies dans le cadre de l observation de l espace urbain permettent d apporter quelques l ments sur les trafics et les usages dans le quartier de Strasbourg Saint Denis D apr s des t moignages il convient de rappeler qu la suite des op rations de r novation de l lot Chalon 12 arrondissement o se concentrait le plus gros des activit s li es la drogue une grande partie du trafic d h ro ne s est d plac durablement aux alentours de la Porte Saint Denis et de la Porte Saint Martin Dans les ann es 90 ce quartier situ l intersection de trois arrondissements tait connu comme l une des principales sc nes parisiennes de vente et de consommation d h ro ne On y trouvait aussi de la coca ne en poudre Cette sc ne a connu sa plus grande ampleur au milieu des ann es 90 et a commenc d cliner dans la deuxi me moiti de la d cennie Ce d clin correspondrait la baisse g n rale de la disponibilit de l h ro ne la faveur de la mise en place des programmes de substitution 64 Usagers et modalit s d usage mais aussi une activit polici re plus importante surtout au tournant des ann es 1990 2000 Si la sc ne n a pas disparu elle s
154. ir e et divers professionnels travaillant dans le milieu de la nuit et de la f te s accordent penser que les gays sont les animateurs incontournables de la f te qui font le succ s de toute nouvelle discoth que ou soir e ce sont eux qui donnent le ton et mettent l ambiance Il y aurait donc de plus en plus de soir es dans lesquelles la pr sence de certains groupes reconnus comme tant une lite par sa tenue ses relations son discours et parfois ses pratiques en mati re de drogues peut garantir le d marrage d un nouveau lieu 24 Note d observation de l espace festif d cembre 2005 25 Il s agit de f tes qui pr c dent before ou suivent after la soir e principale et dont les horaires s adaptent cette logique 54 Usagers et modalit s d usage Int r t croissant chez les jeunes pour la r duction des risques Les interventions sur la pr vention des consommations de produits psychoactifs men es par les fonctionnaires de police dans les lyc es montrent une volution chez les jeunes par rapport l ann e derni re En effet selon nos interlocuteurs les lyc ens connaissent de mieux en mieux les dangers li s aux consommations de drogues notamment aux consommations de cannabis Certains s en inqui tent posant des questions sur le tabagisme passif sur la plus ou moins grande dangerosit de consommer le cannabis dans des pipes eau bhong ou encore sur la
155. ir es Drum N Bass au Batofar le Gibus le Rollerpark d Ivry sur Seine etc e lors de sorties de prospection et d observation dans des petites free parties 100 300 participants en Ile de France ou des teknivals en province e lors de diverses discussions avec des personnes intervenant dans le champ associatif relatif aux drogues militants ou personnel associatif qui fournissent galement des informations relatives aux consommations Il s agit principalement de la Mission Rave de M decins du Monde Techno Aides Audvih Aides Arc en Ciel A S U D Boutique Charonne Arcat sida association Libert Sida Paroles Lapin Vert e lors d entretiens avec de jeunes patients issus de la mouvance festive venant au CSST Clinique Libert Hauts de Seine CSST Nova Dona Are arrondissement ou le Bus m thadone de M decins du Monde pour des soins notamment des traitements de substitution aux opiac s e lors d entretiens avec des personnes technopunks ou teuffeurs nomades ou en situation d errance rencontr es lors d explorations dans le quartier de la Bastille des Halles et du March aux fleurs de l le de la Cit et dans le 14 arrondissement ainsi que dans des squats Paris et en proche banlieue Montreuil Cr teil Saint Ouen Gennevilliers e Jors de l enqu te avec recueil d chantillons aupr s de jeunes consommateurs de cannabis TREND OFDT e Jors de diverses discussions avec de
156. ispositif TREND est extraite de la synth se nationale de l ensemble des sites Bello P Y et al 2004 op cit pp 14 19 13 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Deux espaces principaux d observation ont t choisis l espace urbain et l espace festif Il s agit d espaces sociaux consid r s comme innovateurs en termes d usage de nouveaux produits et de modalit s d usage des produits et qui en m me temps permettent une ouverture certaines formes d observation Il y est donc possible de collecter des informations et la probabilit d observer des ph nom nes nouveaux y est lev e L espace urbain concerne pour l essentiel des personnes que l on peut rencontrer dans les structures d accueil dites de bas seuil ou de premi re ligne boutiques et programmes d change de seringues certains centres de soins sp cialis s et les lieux ouverts tels la rue et les squats L espace festif d signe les lieux o se d roulent des v nements festifs le plus souvent mais pas exclusivement relevant de la culture techno et ce quel que soit le type d v nements qu il ait lieu dans le cadre d un club d un teknival d une free partie voire d une soir e priv e Le choix d investiguer en priorit ces deux espaces ne signifie nullement qu ils puisent eux seuls la r alit de l usage de drogues en France m tropolitai
157. isques Peu de changements peuvent tre signal s en termes de mode d administration du cannabis compar ce qui tait observ en 2004 Le cannabis est consomm depuis le stick individuel sorte de petite cigarette jusqu au joint partag cigarette en forme de c ne en passant plus rarement par d autres techniques pipes bhong douille narguil ou tr s rarement par le space cake g teau au cannabis principalement trouv dans les Teknivals Si en 2004 diff rents observateurs avaient signal un accroissement de la consommation de cannabis fum en bhong cette ann e cette pratique semble en diminution et est d crite comme tant en perte de vitesse et restant utilis e par une minorit en qu te d effets puissants Cette diminution de la pratique serait li e aux inconv nients per us par les usagers la consommation de cannabis fum en bhong provoquerait des effets irritants pour les bronches le mat riel serait tr s encombrant et tr s rep rable en cas de fouille cette consommation solitaire casserait le rituel collectif du joint En revanche l int r t de plus en plus marqu des usagers de cannabis pour les techniques de r duction des risques signal en 2004 se poursuit en 2005 Ces techniques vont de l auto production de marijuana jusqu l usage de vaporisateurs ou d autres appareils cens s r duire la quantit de goudron et d autres l ments no
158. it du lieu d habitation de m me que la possibilit d y prendre part facilement ventuellement de fa on ponctuelle inciteraient des jeunes s y risquer Si en 2005 il ne nous a pas t rapport l mergence de nouvelles formes de revente de crack le fait nouveau est l existence simultan e de modalit s de deal qui tendaient habituellement se succ der en fonction du type d action polici re du moment Un usager souhaitant acqu rir du crack aurait d sormais le choix de s approvisionner e dans la rue par le syst me de rabattage associant usagers et modous traditionnels ou directement aupr s d usagers revendeurs e toujours dans la rue aupr s de jeunes habitant le quartier Les personnes impliqu es dans ce type de deal tendraient actuellement adopter des strat gies plus efficaces pour contourner la vigilance des forces de police Ainsi des groupes issus de diff rents quartiers du 18 arrondissement et des alentours tenteraient de se coordonner Des observateurs ont rapport que des petits revendeurs connus des usagers et rep r s par la police dans leur quartier d origine peuvent poursuivre leur activit plus discr tement dans un autre quartier o ils sont moins connus e dans le m tro directement aupr s des modous selon des modalit s d crites ci dessus e dans des squats qui sont la fois des lieux d habitation de consommation de deal et de prostitution ces squats tant g n ral
159. it principalement localis dans les secteurs Chapelle et Ch teau Rouge Durant l ann e 2005 1 214 interpellations sur le 18 arrondissement ont t r alis es pour infraction la l gislation sur les stup fiants Les saisies sont 45 kg de cannabis 2 kg d h ro ne 2 kg de coca ne 1 kg de crack 1 221 cachets de Subutex et 600 cachets de Sk nan En plus des affaires de stup fiants enregistr es dans le 18 arrondissement un peu moins de la moiti des affaires de droits communs concerneraient des toxicomanes petits vols etc Au total l arrondissement a enregistr 400 450 gardes vue en 2005 pour deal ou consommation de stup fiants ce qui a t d crit comme tant une mauvaise pente par rapport aux ann es ant rieures Trois niveaux d intervention des services de police existent en fonction du degr de visibilit des trafics pour le crack le cannabis et les m dicaments d tourn s les agents de police interviennent en uniforme pour les affaires de deal de rue c est la Brigade anti criminalit BAC qui intervient en civil et pour les trafics plus cach s notamment le deal d appartements le groupe de recherches et d investigation GRI ou le groupe initiative et stup fiants GIS intervient sur information Concernant le crack celui ci repr senterait trois quatre affaires par semaine et plus de la moiti des placements en garde vue en 2005 dans le 18 arrondissement pour tra
160. its par l usage du cannabis certains observateurs attribuent la p nurie de cannabis observ e en Ile de France entre juillet et novembre 2005 un r le dans les meutes urbaines qui se sont d roul es dans les banlieues durant le mois de novembre 2005 Nacer Lalam conomiste sp cialiste des conomies informelles indique dans un article que cette p nurie a pu constituer un facteur contextuel non n gligeable dans la crise r cente le cannabis permet d occuper les jeunes dans une p riode o dominent l ennui et le ch mage de cr er une certaine paix sociale Des cons quences sanitaires plus souvent voqu es parmi les usagers de cannabis Les probl mes de d pendance li e l usage r gulier de cannabis semblent tre plus fr quemment abord s par les usagers qu auparavant Certains admettraient fumer trop que cela leur bouffe la vie les rend paresseux cr e des troubles de la m moire qu ils auraient des difficult s s endormir sans avoir fum etc Et les demandes de prises en charge sanitaires semblent en accroissement La prise en charge des consommations abusives de cannabis a en effet t abord e plusieurs reprises par les professionnels de sant r unis dans le cadre du dispositif TREND Paris Il a t signal que la m diatisation autour des consommations probl matiques de cannabis en 2005 campagne Le cannabis est une r alit du Minist re de la Sant
161. ituels d h ro ne d pendance d gradation physique d sinsertion etc et sont de plus en plus visibles dans les structures de soins notamment pour des demandes de traitements de substitution aux opiac s En ce qui concerne la diffusion de certains usages de l espace festif vers l espace urbain en 2005 une tendance l augmentation de la consommation d ecstasy peut tre not e parmi les g me usagers de drogues tr s marginalis s des 1 et 1 arrondissements de Paris Il est galement soulign une perm abilit plus grande qu auparavant entre les diff rents espaces festifs Les soir es before ou after favoriseraient de plus en plus les rencontres entre diff rents milieux festifs teuffeurs clubbeurs clubbeurs gay etc qui peuvent contribuer la circulation de produits ou de modes de consommation davantage apparent s l un ou l autre de ces milieux Accroissement de la consommation d alcool et difficult s de prise en charge Que ce soit dans le cadre de l observation de l espace urbain aupr s des usagers d sins r s ou celle des espaces festifs commerciaux ou non les consommations d alcool sont d crites en augmentation par diff rents observateurs comme cela tait d j le cas en 2004 Dans l espace urbain il est signal une augmentation de l usage d alcool et notamment de bi res fortes associ aux comportements de polyconsommation Pour les acteurs de terr
162. iversification des formes de produits vendus A c t des produits habituels c est dire le buvard petit papier imbib d acide souvent orn d un dessin le LSD liquide goutte vendue pour 300 mg de LSD ou les micropointes petits morceaux ressemblant une mine de crayon est apparu Paris en 2005 du LSD en g latine Il s agit d une goutte de LSD d pos e entre deux feuilles de g latine de taille similaire un buvard mais plus fortement dos e vendue sous la forme de minuscules c nes de g latine solidifi e Cette forme serait tr s recherch e ayant la r putation d tre davantage dos e D autre part elle serait moins facile reproduire et limiterait ainsi la revente de produit ne contenant en r alit pas de LSD En effet une grande partie des buvards vendus pour du LSD n en contiennent en r alit pas et il r gnerait une grande m fiance vis vis des buvards de LSD Les prix seraient stables par rapport 2004 environ 10 euros quelle que soit la forme vendue buvard goutte micropointe ou g latine mais pourraient atteindre parfois 15 66 Par exemple des toiles toiles noires et blanches toiles bleues personnages Titi et Gros Minet Simpson etc 111 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 euros goutte vendue pour 400 mg qualit annonc e du produit offre et demande etc Le prix lev serait parfois per u par les usagers
163. jeunes issus des milieux festifs ou apparent s qui consomment le Subutex pour g rer la descente de stimulants clubbeurs utilisant le Subutex pour avoir la p che et draguer usagers de crack utilisant le Subutex pour la descente prostitu es anciens d tenus ayant initi des consommations de Subutex en prison usagers plut t bien ins r s n ayant pas de consommation de drogues illicites et utilisant le Subutex comme antid presseur pour se d tendre etc Cette diversification du profil des usagers de Subutex constitue une des tendances observ es depuis deux trois ans Paris Des associations nombreuses avec d autres produits ou m dicaments psychotropes L un des effets attendus de l usage d tourn du Subutex tant de g rer la descente de stimulants les associations fr quemment rapport es sont donc des prises de Subutex la suite de consommation de coca ne crack amph tamines ecstasy Des associations du Subutex avec l alcool le cannabis les benzodiaz pines sont galement signal es pour leurs effets favorisant la somnolence ou la d fonce 86 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris Pas de changement signal sur les modes d administration mais quelques volutions li es la diffusion du Sterifilt Le Subutex d tourn est consomm de diff rentes fa ons par voie orale inject sniff ou fum av
164. l int rieur m me de la communaut Cependant depuis quelques ann es les usagers de drogues issus de la communaut chinoise tendent devenir de plus en plus visibles en milieu urbain parisien notamment du fait d une augmentation notoire de leur recours aux dispositifs de r duction des risques sp cialement ceux qui d livrent des traitements de substitution l h ro ne comme le programme de m thadone du Bus de M decins du Monde Quelques dizaines d usagers ont pu tre contact s par l interm diaire de cette structure mobile dans le cadre de cette investigation Caract ristiques des populations Il est ici question d usagers de drogues arriv s depuis peu la faveur de mouvements d immigration r cents de membres de leur communaut Cette immigration r cente se distingue nettement de la communaut chinoise plus ancienne install e dans le 13 arrondissement et fortement visible dans certains quartiers Les nouveaux arrivants Chinois parmi lesquels on trouve les usagers de drogues dont il est ici question tendraient plut t vivre dans le 20 arrondissement principalement aux abords du quartier de Belleville Un constat renforce cette hypoth se le Bus m thadone de M decins du Monde contacte la majorit de son public de nationalit chinoise aux abords de la Gare de l Est proche du quartier de Belleville Celui ci serait la fois le lieu de r sidence de cette population et son lieu de travail Les
165. l est fum et que l ingestion favoriserait des naus es et des vomissements Outre l h ro ne et l opium certains m dicaments contenant des opiac s sont d tourn s de leur usage les traitements de substitution aux opiac s la bupr norphine haut dosage et la m thadone les sulfates de morphine et la cod ine 50 Le rachacha est une p te issue du pavot la suite d une longue d coction Aucun observateur n a fourni d information en 2005 sur le rachacha 51 pipe conique pouvant tre faite en terre en bois en aluminium etc 84 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris e La bupr norphine haut dosage Subutex La bupr norphine haut dosage commercialis e sous le nom de Subutex est un traitement de substitution aux opiac s Les comprim s dos s 0 4 mg 2 mg ou 8 mg doivent tre utilis s par voie sublinguale Les usagers voquent la bupr norphine haut dosage en utilisant les principales appellations suivantes sub subu beusu ubu bupr norphine z ro quatre deux huit les appellations chiffr es indiquent le dosage Toujours tr s disponible dans la rue mais un trafic en volution et des prix la hausse Le Subutex est d crit par plusieurs observateurs parisiens du dispositif TREND comme tant toujours tr s disponible dans certaines zones de trafic Paris Dans l espace festif il est d crit comme rare disponible dans les v nements festifs d
166. lacent Paris et plus g n ralement la r gion Ile de France au premier rang des d partements de France confront s la toxicomanie N anmoins rapport s la population les indicateurs ne manifestent pas une pr dominance de la capitale en ce qui concerne les questions de toxicomanie Si la r gion Ile de France a depuis toujours t tr s touch e par les probl mes de toxicomanie ces dix derni res ann es ont vu des modifications profondes des caract ristiques des usagers de drogues principalement en raison du d veloppement de la politique de r duction des risques Cette politique initi e en 1987 avec la vente libre des seringues et poursuivie en 1995 1996 avec les traitements de substitution aux opiac s m thadone et Subutex a entra n une forte diminution de la mortalit par surdoses une baisse des risques infectieux principalement VIH et a permis une meilleure prise en charge des toxicomanes 5 Le dispositif ILIAD Indicateurs locaux pour l information sur les addictions mis en place par l ODFT regroupe des donn es sur les addictions provenant de diff rentes institutions notamment de l Institut de veille sanitaire de l Office central pour la r pression du trafic illicite de stup fiants de la Direction de la recherche des tudes de l valuation et des statistiques du minist re de l Emploi et de la Solidarit 33 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris
167. larit des usages il semble possible de pr ciser que les consommateurs de cannabis apparaissent FA NAN 2 as AS d autant moins ins r s socialement que les consommations sont r guli res 43 Beck F Legleye S Spilka S Les usages de drogues des adolescents parisiens Analyse de l enqu te Escapad 2004 OFDT Mairie de Paris d cembre 2005 p 59 44 Halfen S Gr my I Etat des lieux de la toxicomanie et ph nom nes mergents li s aux drogues Paris en 2003 Tendances r centes et nouvelles drogues TREND ORS Ile de France juin 2004 45 Les donn es parisiennes de l enqu te Escapad semblent confirmer ce lien entre faible insertion et r gularit des consommations de cannabis En effet le nord est parisien qui concentre une large part des m nages les moins ins r s de la capitale compte moins de jeunes consommateurs de cannabis que les arrondissements du sud et de l ouest parisien mais ceux ci d clarent consommer des quantit s de cannabis nettement plus lev es Par exemple parmi les adolescents ayant consomm du cannabis au cours du dernier mois 17 des Parisiens du nord est ont d clar avoir fum en moyenne au moins trois joints par semaine contre 7 de ceux du sud ouest de Paris Beck F et al op cit p 63 75 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Poursuite de l int r t des usagers de cannabis pour les techniques de r duction des r
168. le plus souvent la voie injectable D autre part des usagers plut t jeunes ins r s socialement faisant un usage le plus souvent r cr atif de coca ne le week end lors de sorties festives administr e g n ralement par voie nasale Chez certains de ces usagers il est n anmoins observ des consommations plus r guli res plusieurs fois par semaine avec parfois des difficult s g rer leur consommation Dans l espace urbain Des consommations o les m dicaments d tourn s pr dominent de plus en plus Les observations conduites en 2005 permettent de noter que des polyconsommateurs de drogues et notamment de crack du nord est parisien parmi les plus pr caris s socialement tendaient essentiellement pour des raisons d ordre conomique diminuer leur consommation de crack et se tourner vers celle de m dicaments psychotropes traitements de substitution et ou anxiolytiques associ s la prise d alcool surtout des bi res fortes c est dire une consommation plus abordable financi rement tout en tant susceptible de produire des effets puissants et efficaces pour r guler la sensation d angoisse Cette tendance semble tre en augmentation m me si ce type de consommation para t avoir une repr sentation n gative parmi les usagers d fonce de mis re Certains d entre eux refusant m me d admettre que les traitements de substitution ou les anxiolytiques associ s l al
169. lis s pour servir l alcoo l dans les caf s avec un filtre ou fourneau fabriqu par les usagers partir de fils de cuivre Ce serait le plus utilis par les usagers de rue car une fois le doseur pr par celui ci peut tre utilis plusieurs fois Une valuation d un outil de r duction des risques appel Kit base li s l usage du crack r alis e par l association Espoir Goutte d Or a permis de dresser une description pr cise des modalit s d usages du crack Pour la fabrication de ce filtre fait partir d un fil lectrique souple la gaine en plastique est retir e l aide d un cutter et ou des dents et les fils qui se trouvent l int rieur sont roul s en boule pour faire une sorte de pastille Cette derni re est ensuite br l e pour en extraire les impuret s et introduite dans le doseur Une fois la galette achet e les usagers se servent d une lame de cutter ou d une partie de canette pour enlever le plastique dans lequel la galette est souvent emball e pour ensuite la couper en petits morceaux Ceux ci sont alors d pos s sur le filtre et chauff s l aide d un briquet Soumis cette chaleur le caillou fond se transforme en huile et la fum e est aspir e grandes bouff es Apr s avoir fum une partie de cette huile le r sidu reste l int rieur de la pipe Ce r sidu est per u par les usagers comme du concentr de coca ne tr s recherch
170. me un produit de d pannage pouvant aider sortir de l addiction N anmoins la d pendance qu elle entra ne conduit d autres usagers dire que la m thadone accroche plus que la came que c est un pi ge de l Etat 55 Dans le sens o cela permettrait l Etat d exercer un contr le social en dispensant un produit entra nant une forte d pendance 89 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 e Les sulfates de morphine Sk nan Disponibilit du Sk nan toujours en hausse mais prix stables Appel e par les usagers Sk nan sk n ken neske sulfates de morphine le produit d tourn serait principalement disponible dans deux zones de Paris o les trafics de m dicaments sont g n ralement importants aux abords du m tro Ch teau Rouge 18 arrondissement et dans une moindre mesure dans le quartier des Halles 1 arrondissement Ce serait aussi les deux zones o des consommations de Sk nan dans la rue seraient visibles entra nant des probl mes majeurs pour les riverains sc nes d injection dans la rue ou dans les cages d escaliers violences entre usagers et ou revendeurs mat riels d injection laiss s dans la rue etc Dans le reste de Paris le produit serait difficilement disponible m me si des trafics ont t signal es dans le Sud de Paris 137 arrondissement et aux abords de la Porte de Vanves Malgr les m
171. ments contre 1 2 euros en 2004 le Sk nan pouvait co ter jusqu 5 euros le cachet et entre 30 et 40 euros la plaquette de 7 unit s contre 2 3 euros l unit et 15 euros la plaquette en 2004 le Rivotril ne pouvait s acqu rir moins de 2 euros minimum la plaquette contre 1 euro minimum en 2004 30 Note d observation de l espace urbain mai 2005 59 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 e D gradation de la vie des usagers revendeurs de m dicaments d tourn s Du point de vue du mode de vie des usagers en grande pr carit cette nouvelle situation aurait eu des cons quences importantes pour ceux qui s adonnaient la revente de m dicaments d tourn s En effet il est connu que depuis un certain nombre d ann es des usagers de drogues en situation de pr carit tirent parti de la possibilit de se faire prescrire des produits de substitution et d autres m dicaments psychotropes dans une quantit sup rieure leur propre usage dans le but de revendre le surplus sur le march noir Cette activit constitue une source de revenus qui peut repr senter une partie ou la totalit de leurs ressources globales Or les mesures de contr le auraient r duit les possibilit s de revenus de nombre d usagers avec comme effet une pr carisation plus importante pour certains Des usagers tendraient s orienter vers d autres activit s illi
172. ments sur les produits consomm s Paris simultan ment une activit cons quente Ce serait le cas d espaces tr s circonscrits au c ur du 18 arrondissement qui sont de fa on r currente des sc nes d usage de rabattage et de consommation de certains quartiers des alentours tels que les abords de la Rotonde de Stalingrad de lieux situ s le long des Mar chaux notamment autour des Portes de Saint Ouen de Clignancourt de la Villette etc Les fonctionnaires de police pr sents lors de la r union du groupe focal ont indiqu la pr sence de trafic de crack dans les 10 18 et 19 arrondissements Dans le 10 arrondissement les trafics de crack durant l ann e 2005 sont d crits par les fonctionnaires de police comme tant en nette baisse Ils seraient principalement concentr s sur la ligne 2 du m tro entre les stations Barb s et Belleville ainsi que du c t de Strasbourg Saint Denis dans les petits passages o la visibilit est r duite et aux abords de g me l h pital Saint Louis Dans le 1 arrondissement le crack occupe une place importante dans les affaires de stup fiants trois quatre affaires par semaine Durant l ensemble de l ann e 2005 parmi les 612 placements en garde vue dans le 18 arrondissement pour transaction de produits stup fiants 350 l ont t pour trafic de crack soit 57 En revanche dans le 19 arrondissement si peu d affaires de stup fiants li es
173. minante pour les musiques lectroniques Dans l espace urbain et dans l espace festif Perm abilit croissante entre l espace urbain et l espace festif ainsi qu entre les diff rents espaces festifs Depuis 2002 une plus grande perm abilit qu auparavant est observ e entre espace festif et espace urbain en ce qui concerne les usages de drogues Des produits ou des modes d administration qui taient jusque l tr s sp cifiquement associ s l un des espaces sont d sormais devenus plus visibles dans les deux espaces En 2005 diff rents l ments confirment cette tendance montrant une diffusion de certains usages de l espace urbain vers l espace festif et inversement de l espace festif vers l espace urbain Dans le premier cas on peut citer les usages d h ro ne Certains des usagers fr quentant les espaces festifs de type underground teknivals free parties sont pass s d un usage occasionnel d h ro ne ou d un usage d h ro ne servant la r gulation d autres produits principalement gestion de la descente de stimulants un usage r gulier o l h ro ne est d sormais utilis e souvent par voie injectable en produit principal Ces usagers apr s deux trois ans d usage r gulier d h ro ne pr sentent 169 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 des caract ristiques de plus en plus proches de celles des usagers hab
174. mises en garde Ces mesures concomitantes ont eu pour cons quence de rendre plus difficile l acc s au Subutex au Sk nan et au Rivotril qui dans le 18 arrondissement sont les m dicaments g n ralement les plus recherch s pour le commerce illicite 29 Cette partie repose principalement sur les observations de l espace urbain recueillies durant toute l ann e 2005 Notes d observation de mai de septembre et de d cembre 2005 58 Usagers et modalit s d usage e Emergence de nouvelles strat gies d approvisionnement des m dicaments Ces mesures ont conduit l mergence de nouvelles strat gies d approvisionnement de m dicaments parmi les usagers L une de ces strat gies consisterait pour les personnes b n ficiant encore d une couverture sociale tenter d obtenir des prescriptions aupr s de m decins desquels ils ne sont pas connus et qui peu habitu s recevoir des patients usagers de drogues ne seraient pas compl tement au fait des nouvelles r glementations et seraient moins vigilants dans l tablissement des prescriptions Dans le m me sens il serait moins risqu de s approvisionner aupr s de pharmacies qu ils n ont pas l habitude de fr quenter et qui notamment du fait du lieu de leur implantation ont rarement des usagers de drogues parmi leur client le De telles strat gies sont galement employ es par ceux dont les droits ont t suspendus mais qui poss dent
175. nalit s cit es Ainsi les membres de cette communaut pr sents de longue date plus avanc s dans leur processus d int gration au sein de la soci t fran aise pourraient servir de m diateurs aupr s des nouveaux arrivants facilitant la mise en contact de ces derniers avec le dispositif d aide sanitaire et sociale g n raliste ou sp cialis en toxicomanie A l inverse les membres d autres communaut s nationales d Europe de l Est tendraient rester plus isol s et par l seraient plus difficiles contacter D une mani re g n rale les usagers de drogues r cemment immigr s d Europe de l Est tendraient vivre dans des squats communautaires dans Paris intra muros et en proche 137 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 banlieue le cas ch ant plut t vers les Portes situ es l est de Paris Montreuil Les Lilas Bagnolet etc En dehors des squats ces populations se regrouperaient principalement aux alentours du quartier des Halles et de la Place de la R publique Toutes les tranches d ge seraient repr sent es certains auraient peine une vingtaine d ann es d autres seraient g s de cinquante ans environ Caract ristiques g n rales des consommations Dans le centre de Paris un groupe de personnes g es de 20 40 ans originaires d Europe de l Est Pologne Ukraine Moldavie a t signal comme s tant sp
176. nan en m me temps Il a aussi t rapport des cas d utilisation de seringues de 50 cc lorsque certaines pr parations sont faites dans des casseroles L injection de substances tels que le Subutex et l amph tamine notamment est de nature favoriser les abc s et le gonflement des mains et des avant bras du fait de l obstruction du syst me veineux due aux composants de ces produits Dans la mesure o cette population a relativement peu de contacts avec les structures sanitaires les abc s non soign s peuvent prendre des proportions dangereuses jusqu mettre en p ril la vie de ceux qui en sont victimes Dans le m me sens la difficult de communication avec les intervenants en r duction des risques interroge sur l efficacit des messages d information visant pr venir les risques de contamination par des maladies infectieuses De surcro t la m fiance dont font preuve ces usagers parler de leurs pratiques addictives a pour cons quence une mauvaise connaissance de ces derni res de la part des acteurs de pr vention La solution la plus pertinente qui pourrait contribuer am liorer cette situation serait sans doute de rendre plus ais e la communication entre les acteurs de terrain et cette population notamment en laborant des messages de pr vention dans la langue maternelle des usagers et en ayant recours des interpr tes qui accompagneraient les quipes de r duction des risques dans leur travail 14
177. ne et dans les d partements d outre mer Les outils de collecte d information du dispositif TREND s appuie sur des outils de recueil continu coordonn s par l OFDT des investigations sp cifiques ou des th mes particuliers et sur des syst mes d information partenaires Les outils coordonn s par l OFDT comportent e le r seau des sites TREND sept sites ayant une strat gie commune de collecte et d analyse d informations e le syst me SINTES dispositif d analyse toxicologique d chantillons de drogues de synth se saisis et collect s e les investigations sp cifiques th mes particuliers sont des enqu tes qui peuvent porter sur l approfondissement d une th matique identifi e par le dispositif sur l exploration d un espace social particulier milieu rock prostitution par exemple ou sur l laboration de nouveaux outils d observation 14 M thode Les syst mes d information partenaires compl mentaires L enqu te OPPIDUM du r seau des Centres d valuation et d information sur les pharmacod pendances CEIP appuy par l AFSSAPS Il s agit d une enqu te d observation et de surveillance multicentrique r alis e chaque ann e au mois d octobre durant quatre semaines Son objectif est de surveiller l volution de la consommation des substances psychoactives consomm es par les sujets pr sentant une pharmacod pendance et d valuer le potentiel d abus e
178. nnes ayant des addictions importantes il a t not de fortes consommations de cannabis et de tabac Alors que ces personnes viennent consulter pour des consommations de tabac et ou cannabis le diagnostic pos est parfois celui d un joueur addictif 26 Le Premix est un m lange de soda sucr et d alcool fort vodka rhum whisky etc dont la teneur en alcool s l ve 5 8 du volume 55 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 tat de sant des usagers Accroissement de la consommation d alcool et difficult de prise en charge Que ce soit dans le cadre de l observation de l espace urbain aupr s des usagers d sins r s ou celle des espaces festifs commerciaux ou non les consommations d alcool sont d crites par diff rents observateurs comme tant en augmentation Dans l espace urbain il est signal une importance croissante de l usage d alcool et notamment de bi res fortes associ aux comportements de polyconsommation Pour les acteurs de terrain il deviendrait de plus en plus difficile d appr hender s par ment l usage abusif d alcool et ceux de produits illicites Selon certains professionnels pour nombre de polyconsommateurs l usage d alcool serait plus probl matique tant sur le plan sanitaire que social que la consommation de drogues dites dures et devrait faire l objet d une prise en charge prioritaire Dans les espaces
179. nsaction de produits stup fiants Les usagers seraient principalement des toxicomanes tr s d sins r s La moiti d entre eux seraient originaires des Antilles et une autre partie serait originaire du Maghreb La plupart d entre eux serait g e de 30 35 ans environ et serait souvent tr s amaigrie Un autre profil d usagers de crack a t signal pour la seconde ann e cons cutive compos de personnes plut t bien ins r es et g rant encore leur consommation de crack Par ailleurs si auparavant les revendeurs de crack taient essentiellement des hommes d origine africaine les modous d sormais des jeunes issus des cit s parisiennes les auraient remplac s Ces revendeurs souvent plus jeunes que les acheteurs anciennement revendeurs de cannabis se seraient mis vendre du crack car ce march serait plus 35 Toutes les donn es chiffr es cit es pour le 18 me arrondissement pour les interpellations les saisies et les placements en garde vue ont t enregistr es entre le ler janvier et le 13 d cembre 2005 66 Usagers et modalit s d usage lucratif que celui du cannabis les acheteurs seraient fid les peu exigeants sur la qualit du produit etc Compar s aux modous ces jeunes revendeurs pratiqueraient des transactions plus cach es par exemple dans des halls d immeubles et les interpellations seraient plus difficiles conduire A c t des trafics
180. nt de discussions informelles avec des militants de Aides et d Act Up Toutes les donn es recueillies en 2005 dans le cadre du dispositif TREND Paris travers les diff rentes m thodes pr sent es ci dessus ont t informatis es puis class es par produit et par th me partir d une base d organisation des donn es fournie par l quipe TREND de l OFDT Ainsi pour chaque produit les informations ont t class es selon diff rents th mes une information pouvant appara tre dans plusieurs th mes Disponibilit Accessibilit Prix Pr paration temporalit Mode d administration Effets fr quence intensit R gulation polyconsommation Sant Groupes de consommateurs Perception des usagers Perception des non usagers Appellations Petit trafic Sc ne ouverte Les informations qui n taient pas relatives un seul produit ont t class es dans des th mes plus transversaux permettant de caract riser les usagers ou les contextes des consommations Les donn es pour Paris ont donc t confront es les unes aux autres pour conduire les analyses pr sent es dans ce rapport 4 Il s agit d une base r alis e partir du logiciel QSR Nvivo 26 M thode Contributions au dispositif TREND Paris en 2005 Observation des usages dans les espaces urbains et festifs e Responsable de l observation de terrain dans l espace urbain Guillaume PFAUS e Responsable
181. nt plus m me de diffuser des messages de pr vention et de r duction des risques adapt s ce nouveau public e dans le m me sens et plus court terme il conviendrait d int grer au sein des quipes intervenant en milieu urbain et confront es la pr sence d usagers issus du milieu festif des personnes tant d j intervenues en milieu festif ou en ayant une bonne connaissance Des exp riences de ce type qui ont eu lieu dans des structures parisiennes ont port leurs fruits notamment du fait que la proximit culturelle entre ces intervenants et les usagers issus du milieu festif a favoris les relations entre les intervenants et ce public et une certaine fid lisation de ce dernier avec pour cons quence un meilleur suivi des personnes e il serait aussi souhaitable que des quipes intervenant en milieu festif puissent galement intervenir en milieu urbain aupr s de publics issus du milieu festif L quipe de la mission rave de M decins du Monde en intervenant dans des squats par le biais de la Mission squat va dans le sens de cette interp n tration des dispositifs urbains festifs e les structures d accueil devraient tre en mesure de recevoir les animaux de compagnie Cette proposition bien qu elle soit dans son principe unanimement partag e semble n anmoins difficile mettre en place dans le contexte parisien dans la mesure o elle impliquerait que les structures d accueil b n
182. ntra nant une d pendance m dicamenteuse e Le trihexyph nidyl Artane Le trihexyph nidyl est un antiparkinsonien commercialis sous le nom d Artane qui d tourn provoquerait faible dose une sensation d invuln rabilit et une confiance en soi et plus forte dose une sensation de d sorientation une perte compl te de contr le et de m moire avec des hallucinations violentes L Artane d tourn serait toujours quasi exclusivement disponible dans le quartier des Halles avec une tendance la hausse de sa disponibilit Le m dicament d tourn fr quemment appel par les usagers tanar tatane teumar AS en r f rence au dosage du m dicament 5 mg semble tre quasiment exclusivement disponible dans le centre de Paris quartier des Halles comme cela avait d j t not en 2003 et en 2004 Dans les autres secteurs de Paris y compris celui du nord est o les trafics d autres produits sont importants l Artane est d crit comme un produit rarement disponible sur le march des drogues avec un niveau d accessibilit tr s bas voire nul nord est de Paris En revanche dans le quartier des Halles l accessibilit au produit est d crite comme devenue aussi facile que pour le Rohypnol sinon plus de jour comme en soir e La quantit de produit en circulation serait en hausse avec l mergence d un vrai petit trafic local entre gens de la rue partir d
183. ntre Croix Rouge du Moulin Joly ont galement t rapport es Les personnes originaires d Asie De l avis g n ral des acteurs de la r duction des risques les usagers de drogues issus des communaut s asiatiques sont moins visibles et plus difficiles atteindre que ceux issus d autres populations immigr es Dans le m me sens selon des observateurs les autres groupes d usagers auraient peu de contacts avec ces populations moins encore qu avec des personnes originaires d Europe de l Est La m connaissance de la langue fran aise et un certain enfermement communautaire seraient les principaux facteurs de cet isolement e Les Indiens et les Sri Lankais Des groupes d Indiens et de Sri Lankais usagers de drogues seraient d apr s des observateurs de plus en plus visibles sur les sc nes parisiennes et en tout premier lieu dans le 18 arrondissement notamment aux abords de la Goutte d Or et vers Ch teau Rouge Leurs lieux de vie et de r sidence se situeraient surtout dans les quartiers au nord du 10 arrondissement o se concentrent de nombreuses personnes issues de leur communaut d origine La plupart d entre eux auraient du travail fourni par des entrepreneurs de leur communaut notamment des commer ants La recherche d un tel emploi serait d ailleurs la premi re raison de leur venue Paris 151 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005
184. oca ne galement en intraveineuse mais aussi du crack dont l acquisition se fait aupr s des sc nes habituelles de vente du nord est parisien Cette consommation compulsive et incontr l e associ la vie de groupe en squat et dans des conditions pr caires a la fois des cons quences sanitaires propres la polytoxicomanie et au m susage des produits de substitution abc s d gradation de la sant physique et psychique etc et des cons quences d ordre social Sur ce dernier point on peut faire r f rence des t moignages selon lesquels d une part les rapports l int rieur m me des groupes seraient tr s conflictuels voire empreints de violences physiques et d autre part ces groupes entrent fr quemment en conflit avec d autres groupes notamment d usagers de drogues Cependant ces conflits entre groupes verraient leur ampleur r gul e du fait de la crainte dont font preuve les autres groupes d usagers l gard des communaut s d usagers originaires des pays d Europe de l Est unanimement consid r s comme particuli rement dangereux et violents Les personnes originaires d Afrique e Les personnes originaires du Maghreb Caract ristiques des populations Les personnes usag res de drogues originaires d Afrique du Nord nouvellement arriv es en France arrivent pour partie directement du Maghreb principalement du Maroc et d Alg rie mais nombre d entre elles ont fait des s jo
185. oca ne en poudre dont la disponibilit est en hausse est signal e par la majorit des observateurs du dispositif TREND Paris comme tant tr s disponible que ce soit dans l espace urbain ou dans les espaces festifs commerciaux priv s ou de type underground comme les free parties ou les teknivals Le produit serait galement facilement accessible et il est soulign une grande diversit des revendeurs Du revendeur de rue au revendeur contact par t l phone et rencontr dans un appartement la revente de coca ne se ferait d sormais de plus en plus dans certains tablissements nocturnes ou dans certaines soir es Le produit serait alors revendu soit directement par des personnes fr quentant la soir e soit par des personnes venues sp cifiquement dans ces espaces pour vendre de la coca ne A Paris les trafics seraient beaucoup plus actifs en fin de semaine aux abords de certains tablissements nocturnes Les caract ristiques des personnes ayant un usage r gulier ou occasionnel de coca ne apparaissent aussi tr s diversifi es Deux principaux groupes peuvent tre distingu s d une part une 171 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 population tr s majoritairement masculine d usagers socialement d sins r s consommant g n ralement galement des opiac s Ces usagers ont des consommations tr s r guli res voire compulsives de coca ne et utiliseraient
186. oduisant des effets hallucinog nes comparables ceux du LSD les usagers le percevraient comme du LSD naturel Ph nom nes mergents apparition du kratom et d un nouveau mode de consommation de la datura En 2005 un observateur signale que des jeunes de tendance techno punk et utilisant Internet voquent de plus en plus le kratom une plante originaire d Asie du Sud Est dont les feuilles auraient des propri t s euphorisantes et stimulantes Diverses pr parations semblent circuler 74 Selon la note d information OFDT SINTES 5 MeO DMT d octobre 2004 le DMT fait partie de la famille des tryptamines qui sont de puissants hallucinog nes Leurs principes actifs sont naturellement pr sents dans plusieurs plantes Anadenanthera p r grina Anadenanthera colubrina Yopo Cohoba Vilca Acacia phlebophylla Mimosa hostilis Acacia longifolia Le DMT est l un des principes actifs de l Ayahuasca qui est la fois une liane et une infusion aux effets hallucinog nes compos e d un m lange de plantes et ou substances chimiques DMT purifi L utilisation sur l ensemble du continent sud am ricain d Ayahuasca ou vin des morts vin des esprits en m decine traditionnelle chamanisme sciences divinatoires remonte la p riode pr colombienne 123 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 p te haschich de kratom poudre liqueur etc S
187. ofessionnels du domaine sanitaire et d autre part des acteurs de la police et de la justice la passation de questionnaires qualitatifs aupr s d quipes en charge des structures de premi re ligne et d associations de r duction des risques intervenant dans les v nements festifs de culture techno L Observatoire r gional de sant d Ile de France assure depuis 2002 la coordination de TREND pour le site francilien mais ce site a t int gr au dispositif TREND d s 1999 1 Bordeaux Lille Marseille Metz Paris Rennes et Toulouse 2 En 2004 S Halfen I Gr my Tendances r centes sur la toxicomanie et ph nom nes mergents li s aux drogues Paris en 2004 TREND Rapport ORS Ile de France avril 2005 et P Y Bello A Toufik M Gandilhon I Evrard Ph nom nes mergents li s aux drogues en 2004 Sixi me rapport national du dispositif TREND OFDT d cembre 2005 En 2003 S Halfen I Gr my Etat des lieux de la toxicomanie et Ph nom nes mergents li s aux drogues Paris en 2003 Tendances r centes et nouvelles drogues TREND ORS Ile de France juin 2004 et P Y Bello A Toufik M Gandilhon I Giraudon Ph nom nes mergents li s aux drogues en 2003 Cinqui me rapport national du dispositif TREND OFDT octobre 2004 En 2002 S Halfen I Gr my Ph nom nes mergents li s aux drogues Paris et en Seine Saint Denis en 2002 Tendances r centes et nouvelles drogues TREND ORS Ile de Fr
188. ologne vers les pays d Europe de l Ouest Certains individus per oivent le Revenu minimum d insertion RMI en fonction de leur statut administratif mais cela ne concernerait pas les nouveaux arrivants Quelques personnes travaillent ill galement effectuant surtout des t ches manuelles tr s physiques chargement d chargement de camions b timent etc Enfin nombre de ces personnes ont recours la mendicit Il semble int ressant de souligner que malgr les situations de grande pr carit sociale et sanitaire que conna t cette population aucune des personnes rencontr es dans le cadre de cette investigation n exprime le regret d avoir quitt leur pays d origine o leurs conditions de vie taient selon elles encore pires que celles qu elles connaissent actuellement Le fait que ces personnes soient dans leur grande majorit issues de milieux tr s pauvres constitue sans doute un l ment permettant de comprendre leur souhait de rester en France Caract ristiques des consommations Concernant l usage de drogues des migrants originaires de Pologne et ses modalit s les observations permettent de faire le constat parmi les Polonais d une tendance une polyconsommation nettement plus importante que chez les autres groupes d immigr s r cents avec la fois une grande vari t des produits utilis s et des niveaux de consommation tr s lev s Le recours la voie intraveineuse serait aussi plus fr quent
189. ombre de patients admis pour une intoxication au service de R animation m dicale et toxicologique RMT de l h pital Lariboisi re semble tre en augmentation au cours de ces derni res ann es passant de 372 admissions en 2002 400 en 2003 puis 419 en 2004 Parmi ces 419 admissions en 2004 environ neuf sur dix concernent une intoxication volontaire c est dire une exposition ou intoxication sympt mes r sultant d un geste volontaire avec ou sans envie de se donner la mort Les donn es ne permettent n anmoins pas de d terminer s il s agit d usagers r guliers de produits psychotropes Des produits psychotropes illicites coca ne amph tamines ecstasy LSD poppers opio des etc sont retrouv s dans environ 20 de ces ie r gt k os 28 admissions Un peu plus du tiers concerne des intoxications aux benzodiaz pines 27 Vanderstichelen F De Duve M L alcool dissous dans les sodas menace la Belgique in La sant de l homme n 375 janvier f vrier 2005 pp 4 6 28 Donn es issues de Synth se 2002 2003 2004 r alis e par le service de RMT du Pr Baud 57 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Organisation des trafics Des contr les renforc s ayant entra n s une volution importante du march des m dicaments d tourn s en 2005 Le march des m dicaments Paris a sensiblement volu durant toute l ann e 2005 notamment dans l
190. on et leur pr carisation sociale et sanitaire En effet les personnes usag res de drogues sont de plus en plus amen es recourir des activit s visant obtenir des ressources par des moyens pr sentant plus de risques pour elles m mes conna tre une plus grande d sorganisation de leur mode de vie notamment du fait que l approvisionnement en drogues leur co te plus de temps et d nergie ce qui tend les loigner des dispositifs susceptibles de leur venir en aide et par cons quent les conduire se retrouver dans des situations de marginalisation et de pr carisation encore plus marqu es que celles qui sont habituellement les leurs Cet tat de fait a en outre des cons quences ind niables sur la sant mentale des personnes concern es et la d gradation de leurs conditions de vie semble donner lieu davantage de comportements autodestructeurs et d attitudes de violence celles ci se manifestant la fois dans les relations entre usagers et dans celles que ces derniers entretiennent avec les personnels des dispositifs de soins et de r duction des risques Ce dernier point a t confirm plusieurs reprises par les quipes qui interviennent dans ces dispositifs ce qui rend le travail de ces derni res plus contraignant et multiplie les situations de burn out saturation parmi les intervenants qui composent ces quipes 12 cf l volution du march des m dicaments d tourn s en 2005 dans la parti
191. one sont d crits comme tant contents de ce nouvel outil les avis seraient plus partag s parmi les usagers du PES certains usagers craignant par exemple que le St rifilt ne filtre trop le produit et en limite les effets Mais les m decins s accordent dire qu il faut simplement du temps pour que les usagers acceptent de modifier quelque peu leurs pratiques et adoptent un outil de r duction des risques Squats jeunes en errance et pratiques d injection Selon l observation de l espace festif dans certains squats de la capitale et de la banlieue vivent des jeunes en situation d errance parfois apparent s au milieu festif techno ou techno punk Leurs lieux d errance sont fr quemment le quartier de Pigalle ou de la Bastille les abords du m tro Convention 15 arrondissement ou de Ch telet 1 arrondissement Certains d entre eux ont des pratiques d injection principalement de Subutex et de Sk nan et fr quentent diff rentes structures de premi re ligne du centre et du nord est de Paris notamment les programmes d change de seringues Outre le Subutex et le Sk nan les consommations semblent se faire selon la disponibilit des produits davantage que selon des logiques particuli res de consommation Les principaux produits consomm s seraient l ecstasy le cannabis l alcool parfois le crack et les m dicaments psychotropes tels que le Xanax ou le Rivotril Par le biais des structur
192. onnels de sant r unis dans le groupe focal que les motifs d incarc ration pour cette population trang re en situation irr guli re soient des d lits de plus en plus l gers entra nant un d ficit de plus en plus important de sa prise en charge N anmoins pour mieux comprendre les ph nom nes de toxicomanie parmi les usagers d Europe de l Est et permettre ainsi de mieux prendre en charge les usagers en contact avec le dispositif de premi re ligne ou de soins il appara t n cessaire de ne pas consid rer les gens d Europe de l Est en tant que groupe homog ne En effet si ces individus pr sentent des caract ristiques similaires notamment en ce qui concerne leurs comportements addictifs ils doivent n anmoins tre consid r s en fonction de leur pays de provenance dans la mesure o ces groupes d usagers sont dans leur grande majorit constitu s d individus d une m me nationalit et qu il ne nous a pas t donn d observer des groupes h t rog nes r unissant des ressortissants de diff rentes communaut s de gens d Europe de l Est Diff rents l ments peuvent expliquer la tendance qu ont les observateurs les autres usagers de drogues ou les acteurs de la r duction des risques englober cette population dans une m me cat gorie comme celle de gens d Europe de l Est voire voquer les groupes des Russes sans n cessairement distinguer les G orgiens les Ukrain
193. ons tudi es de mieux caract riser les diff rentes populations et les ventuelles sp cificit s des usages et des modalit s d usage selon l origine des usagers D autre part si les observations mettent en vidence une augmentation de la fr quentation des structures de prises en charge par les populations r cemment arriv es en France il n en demeure pas moins que le caract re souvent ill gal de leur pr sence sur le territoire fran ais d termine des comportements limitant l acc s de ces populations aux structures Durant l ann e 2005 il a galement t tent de mieux comprendre les facteurs qui favorisent ou freinent l acc s aux structures de premi re ligne et de soins parmi ces populations Modes d observation et limites L observation des consommations et des modalit s de consommations des produits psychoactifs parmi les migrants r cemment arriv s en France s est principalement appuy e sur les outils g n ralement utilis s dans le cadre du dispositif TREND savoir les groupes focaux Police et Sanitaire l enqu te aupr s des quipes des structures de premi re ligne les observations des usagers et des usages dans l espace urbain et dans les espaces festifs ainsi que la veille documentaire L organisation du dispositif d observation de l espace urbain a n anmoins t compl t e afin de pouvoir r pondre plus pr cis ment aux objectifs de cette 135 Tendances r
194. ons confusion mentale agressivit violence amn sie Les troubles comportementaux et les d sordres psychiatriques que peut entra ner la consommation d tourn e d Artane perte de m moire obsession parano a insomnies forte frustration li e l accoutumance etc conduiraient une d socialisation rapide et un isolement important des usagers De plus l Artane est parfois consomm avec de l alcool pour potentialiser les effets ce qui contribuerait renforcer les troubles comportementaux Quelques usagers consomment l Artane en association avec le Subutex afin de provoquer un effet d fonce qu ils ne retrouvent pas dans le traitement de substitution D autres usagers alternent crack et Artane Pour la majorit des consommateurs d Artane le produit dans son usage mod r faible dose serait per u comme une sorte d antid presseur permettant de rythmer la journ e effet stimulant et de se sentir mieux Pour les non usagers l Artane aurait une image n gative mais en am lioration selon la structure intervenant dans le quartier des Halles et est d crit comme un produit maudit et rendant fou e Le diaz pam Valium Hausse probable du trafic et de l usage d tourn de Valium Le diaz pam est un anxiolytique de la famille des benzodiaz pines commercialis sous le nom de Valium sous forme de comprim s de solution injectable ou
195. ortants et 52 Dans cette partie il est principalement question de l usage non substitutif du Subutex c est dire de son usage d tourn 85 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 en augmentation de cartes vitales vol de cartes location l heure d une carte vitale pour une somme de 15 euros etc Il semblerait donc que les trafics de Subutex soient en volution du fait d un acc s plus limit aux prescriptions M me si la disponibilit de Subutex ne semble pas v ritablement en baisse en 2005 ces mesures ont eu pour cons quence une augmentation du prix du Subutex sur le march de rue notamment en fin d ann e 2005 Le comprim dos 8 mg serait revendu environ 2 euros variant de 1 5 euros et la bo te de sept comprim s environ 10 euros de 5 20 euros En 2004 le prix courant du comprim tait plut t aux environ de 1 5 euros et la bo te aux environs de 7 euros A noter que dans les pharmacies la bo te de sept comprim s dos s 8 mg est vendue 22 24 euros Des usagers aux caract ristiques de plus en plus diversifi es La description faite par les diff rents observateurs TREND Paris des caract ristiques des usagers de Subutex hors d un cadre prescrit montre une diversit de plus en plus importante anciens usagers d h ro ne jeunes plus ou moins d sins r s ayant initi leur consommation d opiac s par le Subutex
196. our cons quence une plus grande difficult pour ces derniers d obtenir des informations sur le profil socioculturel et le mode de vie de ce public Le d ficit de connaissances qui en d coule limite la possibilit pour les intervenants d laborer des actions pertinentes en direction de ces usagers 164 Investigations sp cifiques en 2005 par ailleurs la consommation de drogues de synth se accro t consid rablement le niveau de polyconsommation et les risques sanitaires que celle ci implique ce titre l usage de produits de synth se en eux m mes ainsi que l augmentation de la polyconsommation laquelle il donne lieu constituent un d fi pour les professionnels de la toxicomanie intervenant en contexte urbain En effet ces derniers sont rarement confront s des usagers de drogues de synth se et leur t che peut tre rendue plus difficile accomplir par manque de connaissance sur ces nouvelles drogues et leurs modalit s d usage enfin on peut lister bri vement d autres facteurs qui selon les intervenants interview s compliquent leur travail aupr s de ce groupe d usagers ceux ci sont fr quemment accompagn s de chiens pour l accueil desquels les structures parisiennes ne disposent pas d espaces adapt s ce qui semble tre moins souvent le cas des structures implant es en province leur apparence stylis e qui correspond des codes culturels sp cifiques en donnant ext rieurement l im
197. par rapport d autres groupes d usagers de drogues 142 Investigations sp cifiques en 2005 Cette polytoxicomanie prendrait g n ralement la forme d association d une tr s large gamme de produits Subutex et Sk nan surtout par voie intraveineuse alcools divers en grande quantit beaucoup de vodka du vin rouge de la bi re m dicaments psychotropes tels que le Rivotril le Rohypnol le Valium l Artane etc mais aussi drogues de synth se notamment des amph tamines essentiellement inject es de l ecstasy plus rarement de la coca ne et de l h ro ne inject es et de plus en plus souvent du crack fum et inject A propos de ce dernier produit on constate une pr sence de plus en plus importante de groupes de Polonais dans le 18 arrondissement qui viennent pour s approvisionner en crack et non plus seulement pour acheter des m dicaments d tourn s ph nom ne d j observ depuis quelques ann es Recours au dispositif de premi re ligne et de soins Parmi les nombreux probl mes sociaux et sanitaires que peut poser cette polyconsommation compulsive l usage r current de l injection laquelle cette population semble tre particuli rement attach e m rite d tre soulign Parmi les usagers du Programme d change de seringues de M decins du Monde cette population serait fr quemment demandeuse de seringues de 5 cc utilis es pour s injecter cinq comprim s de Sk
198. plication des lieux de trafics de crack en 2005 diff rents 174 Synth se des observations et faits marquants en 2005 observateurs de TREND Paris signalent la poursuite du changement dans l organisation du trafic de crack d j amorc e l ann e pr c dente Si auparavant les revendeurs de crack taient essentiellement des hommes d origine africaine les modous le trafic de crack au d tail pratiqu par de jeunes hommes de certains quartiers parisiens serait quantitativement de plus en plus important Ces revendeurs souvent plus jeunes que les acheteurs anciennement revendeurs de cannabis se seraient mis vendre du crack car ce march serait plus lucratif que celui du cannabis Compte tenu de ces volutions on peut noter aussi une plus grande diversit des modalit s d approvisionnement Le crack pourrait d sormais tre acquis dans la rue par le syst me de rabattage associant usagers et modous toujours dans la rue aupr s de jeunes habitant le quartier dans le m tro directement aupr s des modous la suite d un rendez vous pris ou encore dans des squats qui sont la fois des lieux d habitation de consommation de deal et de prostitution Dans l espace festif Espace festif gay des consommations importantes de coca ne poppers ecstasy GHB k tamine m dicaments d tourn s etc mais le crystal reste invisible Les observations conduites dans les lieux festifs ga
199. ploi d clar ce qui n est pas toujours le cas e d un autre c t les individus en processus de d saffiliation ou en situation d exclusion Ceux ci n ont pas d emploi et se m lent aux populations les plus pr caris es de la capitale Ils tendraient viter les dispositifs d aide sp cifiques la toxicomanie N anmoins leur ma trise de la langue fran aise et le fait qu ils soient g n ralement en situation administrative r guli re faciliteraient leur recours aux structures g n ralistes Ces deux cat gories auraient en commun des conduites addictives similaires Ainsi tout comme les usagers de drogues chinois les Vietnamiens consommeraient exclusivement de l h ro ne par voie intraveineuse et occasionnellement de la m thadone d livr e par des programmes de substitution sans pour autant le cas ch ant interrompre leur usage d h ro ne Le recours de tels programmes serait n anmoins plut t rare Cela pourrait s expliquer par la facilit pour cette population d acc der de l h ro ne blanche de bonne qualit fournie par des revendeurs de leur communaut Ces derniers pourraient faire partie des m mes r seaux qui approvisionnent en h ro ne les usagers de drogues chinois dont il a t question plus haut A partir des cas qui ont t rapport s dans le cadre de cette investigation il est possible d indiquer d une part que dans cette communaut la consommation d h ro n
200. pour tre fum Pour ce faire les usagers grattent l int rieur de leur doseur avec une lame Pour certains usagers le doseur qui a servi plusieurs fois repr senterait une valeur marchande importante Les dommages sanitaires li s ces pratiques sont nombreux coupures des mains et des l vres avec le cutter et ou le doseur br lures des l vres caus es par la chaleur du doseur ampoules br lures et inflammations au pouce par le frottement r p t de la molette du briquet pouce de cracker etc Lors de partages de la pipe entre usagers les risques de transmission d infections VIH et surtout VHC apparaissent importants du fait des diff rentes plaies qui constituent autant de voies de contamination et des conditions souvent tr s insalubres dans lesquelles ces consommations se d roulent A cela s ajoutent les effets sanitaires plus directement li s la consommation de crack probl mes cardio vasculaires et pulmonaires troubles comportementaux tat parano aque irritabilit psychose etc d shydratation etc Les dommages sociaux li s la perte de contr le entra n e par le produit sont galement majeurs 65 Espoir Goutte d Or Rapport d valuation du Kit Base novembre 2004 p 10 103 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Des associations multiples pour g rer la descente Lors de la consommation de crack les effets ressentis pa
201. pr vention l int r t pour le GHB est retomb et il a t voqu uniquement quelques suspicions de soumission chimique au GHB ou quelques faux cas de soumission chimique Ces faux cas concerneraient des hommes gays qui la suite d une agression auraient souhait dissimuler le contexte dans lequel s tait d roul e l agression lieux de drague rencontres sexuelles etc et auraient indiqu avoir t victime d une soumission chimique au GHB 69 Revue de presse de la MILDT 13 d cembre 2005 116 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris Des effets variables selon les dosages avec des risques sanitaires majeurs Le GHB est g n ralement consomm par voie orale directement dans le petit flacon o il est stock Le GBL du fait de son go t et de son odeur de solvant est g n ralement dilu dans une boisson masquant son go t Les effets du GBL sont tr s rapides et appara traient trois dix minutes apr s l ingestion et dureraient de trois cinq heures Les dosages seraient extr mement t nus une faible dose de GBL pur variable selon le poids et la masse corporelle de l usager procurerait g n ralement euphorie et d tente et ventuellement stimulation sexuelle Une dose plus importante entrafnerait bien tre empathie avec une envie de contemplation et de passivit et la moindre goutte d alcool potentialiserait consid rablement les effets soporifi
202. pression d une recherche esth tique peut parfois masquer des situations de grande pr carit e Quelques propositions Des discussions engag es avec des professionnels de la r duction des risques exer ant en milieu urbain parisien quelques propositions peuvent tre d gag es susceptibles de mieux adapter les interventions en direction des usagers issus du milieu festif et voquer des exp riences existantes qui semblent porter leurs fruits Les propositions les plus souvent voqu es par les intervenants partant d une r flexion globale sur la r duction des risques une plus grande transversalit des actions en milieu festif et en milieu urbain semblerait souhaitable ce qui impliquerait de favoriser les changes entre les intervenants de ces deux milieux respectifs Ces changes de savoir faire permettraient entre autres choses de sensibiliser les intervenants en milieu festif sur les ph nom nes de passage vers des modes de vie et de consommation propres au milieu urbain dont certains usagers du milieu festif font l exp rience ou encore de donner la possibilit aux intervenants en milieu urbain de se familiariser avec le 165 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 milieu festif Les quipes travaillant en milieu urbain en disposant d une meilleure connaissance des produits consomm s et des modalit s de consommation propres au milieu festif seraie
203. ques de ce produit Enfin une plus forte dose entra nerait un irr pressible besoin de dormir avec parfois une impossibilit de se r veiller Compte tenu de la difficult fr quente doser le produit les malaises ne semblent pas rares parmi les usagers de GHB GBL au point que certains clubs gays auraient am nag des espaces de r cup ration chill out et form du personnel pour g rer les abus de GBL ou les probl mes sanitaires entra n s par les associations avec l alcool tat comateux perte de conscience Les associations du GHB avec l alcool seraient n anmoins devenues rares du fait notamment des actions d informations qui ont t conduites dans les tablissements festifs sur les risques li s l usage associ de GHB et d alcool N anmoins certains usagers de GHB ne prenant pas en consid ration de faibles quantit s d alcool consomm es par exemple un demi verre de bi re auraient des malaises li s l association du GHB et de l alcool Le produit serait galement associ au Viagra au poppers la coca ne ou l ecstasy e Les autres produits protoxyde d azote solvant poppers Les donn es concernant ces produits sont peu fr quentes et ne permettent pas toujours d tre recoup es Les informations qui suivent sont donc interpr ter avec prudence Le protoxyde d azote un produit dont l usage d tourn a quasiment disparu L usage d tourn du protoxyde d azote
204. r daction et une structure communes ont t tablies conjointement par les coordinateurs et l OFDT Toutefois chaque site peut adapter le plan en fonction des probl matiques locales 18 M thode Les m thodes de travail utilis es Paris en 2005 Observation des usages dans l espace urbain et dans les espaces festifs Depuis 2003 le recueil des donn es de type ethnographique ou observation des usages dans le dispositif TREND est r alis sous la responsabilit d une personne charg e de mettre en place un r seau d observateurs de terrain ou informateurs ou observateurs cl s disposant ind pendamment de leur participation au dispositif TREND d informations sur les consommations de produits psychoactifs Ces observateurs souvent eux m mes usagers de drogues permettent de favoriser un acc s un nombre d informations d autant plus lev que leur composition est h t rog ne en termes d accessibilit un groupe ge sexe produits consomm s quartiers et v nements festifs fr quent s etc Pour la troisi me ann e cons cutive la responsabilit de cette observation dans l espace urbain a t confi e Guillaume PFAUS chef de service p dagogique du centre d accueil et de r duction des risques EGO et doctorant en anthropologie et celle de l observation dans les espaces festifs Jimmy KEMPFER chef de projet l association Libert Durant l ann e 20
205. r sine de cannabis sont cit es par les observateurs g n ralement suppos es tre davantage concentr es en THC En 2005 la vari t Caramello a t signal e N anmoins la diff rence des autres ann es il est not que la difficult se procurer du cannabis de qualit durant le second semestre 2005 a sans doute pr par le march pour que des vari t s soient vendues plus ch res qu auparavant apr s avoir t simplement conditionn es de mani re un peu diff rente avec d autres appelations de fa on laisser croire qu il s agissait de nouvelles vari t s D autre part la p nurie de cannabis qui a principalement touch la r sine aurait conduit certains usagers se tourner vers la marijuana et vers l autoproduction ce qui aurait renforc une tendance d j not e depuis plusieurs ann es d un int r t de plus en plus marqu pour la marijuana et pour les techniques d autoproduction per ues comme plus naturelles et qui 41 Selon un observateur il s agit d une plaquette de 100 grammes tr s fine d environ 25 cm de longueur sur 10 cm de largeur La consistance serait tr s molle Le produit fortement odorant d gagerait des notes poivr es et mielleuses Une barrette de Caramello vendue 20 euros a t pes e 3 4 grammes 73 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 permettraient de disposer de produits
206. r des conversations informelles avec des usagers pr sentant galement des profils vari s ainsi que par des observations in situ de diff rents types de lieux de deal ou de consommation de drogues Les personnes interrog es ont t s lectionn es avec le souci de couvrir du mieux possible l ensemble des produits consomm s et des espaces urbains concern s par ces consommations Les informations obtenues ont t crois es avec des donn es provenant de diff rentes sources principalement de professionnels intervenant dans le champ de la toxicomanie Cependant le dispositif d observation constitu d un r seau d usagers observateurs cl s charg s de t moigner de faits ayant trait la consommation de drogues constat s par eux m mes ou rapport s par leur entourage n a pu tre reconduit tel qu il se pr sentait en 2004 En effet seules certaines personnes ayant particip au dispositif en 2004 ont pu tre recontact es dans la mesure o parmi les informateurs habituellement sollicit s trois purgent des peines de prison li es des infractions la l gislation sur les stup fiants deux sont partis en postcure enfin d autres ont t perdus de vue Par cons quent le dispositif a d tre reconstruit durant le premier trimestre de l ann e 2005 De nouvelles personnes ont t contact es dans ce but Le premier crit re ayant pr sid au choix de ces personnes a t la connaissance qu elles avaient de
207. r l usager tr s forte excitation seraient extr mement rapides mais galement tr s brefs environ deux minutes suivie d une descente nerveusement tr s p nible ce qui conduirait vouloir re consommer imm diatement Le crack est fr quemment consomm en association avec d autres produits drogues ou m dicaments d tourn s dont la principale fonction est pr cis ment la gestion de la descente du crack alcool cannabis opiac s h ro ne Subutex Sk nan Rivotril Rohypnol Valium sont les principaux cit s par les observateurs du dispositif TREND Si le crack est per u par les non usagers comme un produit qui rend fouet parano tr s dangereux qui d grade hyper addictif qui prend le pas sur la volont de l individu mal vu en teuf paradoxalement cette image n gative appara t attirante chez certaines personnes issues du milieu festif qui seraient fascin es par ce produit diabolis et d crit comme procurant des effets d une puissance incomparable e l ecstasy Les appellations les plus fr quemment utilis es par les usagers pour voquer l ecstasy sont taz xta tata X xeu cacheton cachet pills MDMA meudeumeu bonbons parachute madame gel de gelule plomb etc Faible disponibilit de l ecstasy hors de l espace festif L ecstasy est toujours signal comme tant disponible tr s disponible dans l ensem
208. r positivement comme en t moigne par exemple l interpellation mouvement e d but mars relat e par les m dias d un jeune homme de la Goutte d Or soup onn de trafic de crack Celui ci a t atteint par une balle tir e par un policier s appr tant le contr ler Le jeune homme a surv cu sa blessure mais l v nement a d clench la r volte d une partie des habitants du quartier donnant lieu une meute sans grande cons quence mais largement m diatis e Le policier impliqu a t mis en examen pour tentative d homicide involontaire Pour preuve aussi la mort fin mars et encore la Goutte d Or d un usager de crack ayant eu suite une altercation la jugulaire tranch e par un cutter L auteur du meurtre n a pas t identifi ce jour Ces v nements illustrent un contexte particuli rement tendu entre usagers mais galement entre usagers et force de l ordre Les professionnels des structures de r duction des risques affirment que les personnes qu ils accueillent font preuve d une humeur de plus en plus agressive Plusieurs ph nom nes de 44 Usagers et modalit s d usage violence se sont produits au sein de ces structures au d but de l ann e 2005 Le plus marquant d entre eux s est sold par la blessure grave d un accueillant d une structure de premi re ligne Ce dernier avait tent de s interposer entre deux usagers lors d une altercation et l
209. rait d un rite de convivialit lorsqu il reste peu de produit en chassant le dragon en joint ou dans des bhongs Il est signal aussi par diff rents observateurs que l usage inject d ecstasy bien que restant extr mement minoritaire pourrait tre en hausse par rapport l ann e derni re 106 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris Quantit consomm e en hausse D apr s les observations conduites dans les espaces festifs il semble de plus en plus courant de rencontrer des usagers qui indiquent avoir consomm cinq six comprim s d ecstasy durant la nuit ou dix quinze voire vingt durant le week end ou qui disent ne pas savoir combien ils en ont consomm s Quoi qu il en soit la consommation associ e de deux trois comprim s pour d buter la soir e appara trait assez fr quente avec des prises r p t es par la suite pour relancer les effets L une des structures conduisant des actions de pr vention aupr s de jeunes indique avoir eu plusieurs t moignages de jeunes expliquant que un deux xta pour la nuit ce n est m me pas la peine Le faible co t du produit environ 10 euros les trois comprim s sa large disponibilit et accessibilit dans les espaces festifs la tol rance au produit cr e par des usages r p t s des produits plus faiblement dos s en principe actif MDMA les analyses conduites dans le cadre de Sintes le confirmen
210. raphique 1 Paris demeure le d partement d Ile de France o les ventes de produits de substitution sont les plus importantes plus de 40 des ventes de Subutex en Ile de France et pr s de 60 de celles de m thadone d livr e en m decine de ville sont r alis es dans la seule capitale Changement des caract ristiques des consommations La diffusion des traitements de substitution a entra n une forte baisse de l usage d h ro ne usage qui aujourd hui ne semble n anmoins plus en recul Cette baisse est notamment visible travers les donn es relatives aux infractions la l gislation sur les stup fiants ILS voir graphique 2 Ainsi le nombre d infractions Paris pour usage d h ro ne a t divis par dix entre 1994 et 2004 alors que durant la m me p riode celui pour usage de cannabis a tripl et celui pour usage d ecstasy a aussi connu une croissance importante partir de 1997 Pour ce qui est de la coca ne l accroissement du nombre d ILS depuis le d but des ann es 2000 marque une rupture avec la tendance la baisse qui tait observ e depuis deux trois ann es Toutes les autres sources d informations convergent pour indiquer galement une hausse de la disponibilit et de la consommation de coca ne Paris Ce changement des produits consomm s au cours de ces dix derni res ann es s est accompagn d une extension des pratiques de polyconsommation consistant selon le lieu
211. rbain comme tant un produit rarement disponible et inversement par tous les observateurs des espaces festifs comme tant disponible voire tr s disponible dans les free parties et les teknivals l exception des clubs et discoth ques o le produit serait faiblement disponible Le produit vendu sous forme de poudre viendrait souvent de Belgique de Hollande d Angleterre ou d Europe de l Est notamment de R publique Tch que Hors de l espace festif les amph tamines ne seraient accessibles que par l interm diaire de r seaux souvent en lien avec des personnes originaires d Europe de l Est Le prix courant du gramme d amph tamine en poudre serait de 10 euros environ 15 20 euros au maximum soit environ le m me prix que pour le gramme d amph tamine en p te Pour les amph tamines vendues sous forme liquide le prix moyen serait de 5 10 euros la goutte En revanche les amph tamines seraient tr s rarement vendues sous la forme de g lule ou de comprim Des usagers plut t pr caires principalement issus de l espace festif techno underground A l exception de quelques usagers d amph tamines vivant dans l errance et originaires d Europe de l Est qui seraient souvent d anciens soldats les usagers d amph tamines d crits par les observateurs sont g n ralement tr s apparent s au milieu festif techno notamment la culture techno de type underground Les usagers gar ons et filles plut t ass
212. rs para tre sous son meilleur jour Les traitements entre usage et mesusage seraient souvent prescrits par des m decins de la communaut gay La d sinhibition et l euphorie que peut entra ner l usage associ de certains de ces produits y compris celui de l alcool associ aux anxiolytiques pourraient favoriser des comportements sexuels risque face au VIH sida et aux autres IST dans un contexte de g n ralisation du rel chement des comportements de pr vention au sein de la population homosexuelle A la diff rence de l ann e 2004 les probl mes sanitaires li s aux consommations dans le milieu gay ont t peu abord s par les diff rents professionnels de sant rencontr s dans le cadre de l observation TREND En 2005 compar l ann e pr c dente le service des Urgences de l H tel Dieu a not une augmentation mod r e des consommateurs de GHB dans le milieu festif arrivant dans un tableau clinique de coma de br ve dur e de une deux heures M me si les consommations sont d crites par les professionnels de sant comme importantes dans les lieux festifs sexuels backrooms saunas etc avec une recherche de performance et de sensation seuls quelques comas brefs ont t enregistr s ainsi que deux cas possibles de soumission chimique au GHB 18 Velter A Bouyssou Michel A Pillonel J Jacquier G Semaille C Barom tre gay 2005 enqu te aupr s des hommes fr quentant les lieu
213. rte d pendance la fois psychologique et physique ainsi qu aux vols ou agressions dont sont victimes les consommateurs Beaucoup d usagers n ayant pas de logement et s anesth siant avec ce type de produit se retrouveraient victimes de vols affaires personnelles papiers d identit etc et d agressions physiques De plus la plupart des consommateurs seraient dans une grande confusion lorsqu ils sont sous l effet du produit et certains n auraient pas conscience de leurs actes vol violence physique 77 Le craving est un terme anglais d signant le besoin intense et irr pressible de consommer nouveau un produit addictif notamment la coca ne et le crack Source Site Internet du Crips Ile de France Glossaire sur les drogues licites et illicites http www lecrips net webidf index asp rubrique glossaire drogues juin 2006 128 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris etc ce qui entra nerait de nombreux probl mes li s la cons quence de ces actes Parmi les usagers le produit est souvent consid r comme une d fonce de remplacement peu ch re comme du Rohypnol mais en moins dangereux et en moins puissant D autres usagers le consid rent simplement comme un tranquillisant et une benzodiaz pine comme une autre Le produit semble assez peu connu des non usagers N anmoins parmi ceux qui connaissent le Rivotril il est associ un produit dangereux et assommant e
214. rvations r centes ne semblent pas d mentir cette cat gorisation Les usagers originaires du milieu festif et qu on retrouve dans un contexte urbain sont en g n ral issus de l un des deux groupes pr cit s Il tait galement soulign en 2003 que les usagers pass s du milieu festif vers le milieu urbain ne constituaient pas une cat gorie totalement homog ne m me s ils pouvaient pr senter des caract ristiques similaires On peut encore l heure actuelle identifier des diff rences telles que l ge des personnes concern es Ainsi on distingue ais ment deux classes d ge qui recoupent la cat gorisation pr c dente l une englobant des jeunes ayant autour de 20 ans l autre des personnes ayant autour de 30 ans D autres traits distinctifs sont toujours valables pour diff rencier des sous groupes l int rieur du groupe des usagers issus du milieu festif la culture vestimentaire rattach e une sous culture particuli re d une part le look punk habits noirs cuir coiffure alternant cr ne ras et cheveux longs d autre part le look techno privil giant les treillis militaires la plupart du temps les conditions de vie d une part le fait de vivre en squat et dans des groupes relativement int gr s d autre part celui d errer d un foyer d h bergement l autre et de fr quenter les structures d accueil pour toxicomanes de fa on plus ou moin
215. rythme de d livrances du traitement plus espac peut galement tre envisag Des trafics rares mais qui pourraient tre en hausse La m thadone est un m dicament dont le d tournement reste tr s rare Sa disponibilit hors d un cadre m dical appara t donc faible et le plus souvent occasionnelle Des usagers sous traitements utiliseraient exceptionnellement leur surplus de m thadone comme monnaie d change pour acheter des produits illicites ou des m dicaments d tourn s Sauf ces rares cas 54 Dans cette partie il est principalement question de l usage d tourn de la m thadone 88 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris le trafic est d crit comme quasiment inexistant N anmoins pour la premi re fois en 2005 diff rents observateurs groupe focal Police et groupe focal Sanitaire ont signal le d veloppement probable d un march parall le de m thadone Dans le 10 arrondissement de Paris des trafics de flacons de m thadone ont t d couverts en 2005 la suite d infractions de droits communs flacon vendu 5 10 euros L apparition d un trafic de m thadone a t signal e par un fonctionnaire de police comme un ph nom ne mergent dans le 18 arrondissement La m thadone serait vendue dans les m mes lieux que les autres m dicaments d tourn s et les acheteurs seraient des polytoxicomanes consommant notamment de l alcool du crack et du Subute
216. s t signal par les observateurs du dispositif TREND pr sents sur le secteur du nord est de Paris 132 Investigations sp cifiques en 2005 5 Investigations sp cifiques en 2005 e Usagers de produits psychoactifs et modalit s d usages parmi les personnes migrantes r cemment arriv es en France e Caract ristiques des usagers de drogues du milieu festif dans l espace urbain et recours au dispositif de premi re ligne et de soins 133 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 134 Investigations sp cifiques en 2005 Usagers de produits psychoactifs et modalit s d usages parmi les personnes migrantes r cemment arriv es en France Depuis plusieurs ann es les diff rents observateurs du dispositif TREND situ s dans l espace urbain et notamment dans les structures de premi re ligne font tat de l apparition de personnes r cemment arriv es en France notamment originaires d Europe de l Est et d Asie et vivant dans des conditions extr mement pr caires D apr s les observations recueillies jusqu pr sent ces populations se caract riseraient par des consommations de produits psychoactifs en partie diff rentes de celles des autres usagers Il a donc sembl int ressant en 2005 d approfondir quelque peu les connaissances dont nous disposions notamment compte tenu de l h t rog n it en mati re de provenance g ographique des populati
217. s certains effets de la k tamine seraient att nu s par exemple la coca ne ou les amph tamines limiteraient les pertes d quilibre provoqu es par la k tamine ou en descente d autres produits par exemple des stimulants pour ses effets calmants et anesth siants La consommation associ e de l alcool et de la k tamine fortement d conseill e serait n anmoins assez courante 114 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris Image positive du produit chez les usagers et diabolis e chez les non usagers Les dommages sanitaires associ s l usage de la k tamine sont surtout caus s par la perte d quilibre qui entra ne de nombreuses chutes et par l tat d anesth sie emp chant de sentir la douleur en cas de chute Le principal risque rapport est celui du bad trip avec des exp riences tr s angoissantes proche de la mort Near death experience L une des structures signale aussi un versant tr s compulsif de l usage de la k tamine qui serait li au fait que les exp riences de dissociation r p t es peuvent faire basculer certaines personnes dans un c t obsessionnel et les amener se marginaliser en augmentant les doses progressivement La consommation en plus petite quantit qu auparavant cette tendance une consommation mieux ma tris e tait d j signal e en 2004 dans le rapport TREND Paris limitant les effets hallucinatoires et dissociat
218. s a t r alis par PORS Ile de France adress tous les participants pour validation 21 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Les espaces et les populations tudi s Paris en 2005 La collecte des donn es pour le site TREND Paris concerne l ensemble du territoire de la ville et le dispositif a tent de favoriser l acc s le plus large aux informations et le recoupement de celles ci afin d en garantir une plus grande fiabilit Des observateurs diff renci s g ographiquement et intervenant aupr s d usagers vari s Les structures de premi re ligne partenaires de TREND sont r parties dans diff rentes zones au nord est de Paris EGO 18 arrondissement dans le dispositif TREND depuis 2001 au nord de Paris plus central Beaurepaire 1O arrondissement dans le dispositif TREND depuis 2004 au centre de Paris Aides Audvih 1 arrondissement dans le dispositif TREND depuis 2003 au sud de Paris Nova Dona LS arrondissement dans le dispositif TREND depuis 2002 Ces structures re oivent aussi des publics tr s diff rents usagers de crack dans des situations de grande marginalit pour EGO usagers injecteurs STEP le Programme d change de seringues d EGO usagers de m dicaments d tourn s parmi des personnes trang res en situation irr guli re de s jour pour Beaurepaire personnes tr s d socialis es consommatrices de m dicamen
219. s activistes du milieu alternatif militant pour une d p nalisation de l usage des drogues qui ont souvent une bonne connaissance des sous cultures li es l usage des drogues naturelles e lors d entretiens avec des personnes contact es par le biais de sites Internet communautaires consacr s aux drogues hallucinog nes 25 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 e lors d entretiens avec des personnes issues du milieu communautaire techno et qui revendiquent une identit culturelle de type TRANCE GOA e lors des rencontres avec des personnes relais l occasion de la collecte des chantillons SINTES e lors d entretiens divers musiciens organisateurs de soir es House et Elektro mod rateurs de Chat sur Internet m decins pharmaciens personnel de structures socio ducatives de quartier Les informations relatives l espace festif gay ont t recueillies par le biais de deux collecteurs SINTES apparent s au milieu festif techno gay L un est acteur de pr vention sp cialis dans ce milieu pour Arcat sida L autre est acteur de pr vention et de r duction des risques pour Aides Ile de France Lors de sorties exploratoires dans des clubs et bars gays divers t moignages ont t recueillis de personnes g es de 18 50 ans fr quentant les clubs et bars gays et consommant des drogues stimulantes Les donn es viennent galeme
220. s aux usages de drogues en France Les ph nom nes mergents recouvrent soit des ph nom nes nouveaux soit des ph nom nes existants mais qui n avaient pas t d tect s par les syst mes d observation en place La mise disposition pr coce d l ments de connaissance doit permettre aux diff rents acteurs investis dans le champ de la toxicomanie d laborer des r ponses que ce soit au niveau de la d cision publique des activit s professionnelles des uns et des autres ou au niveau du comportement individuel Cet usage des informations produites doit permettre une meilleure protection des usagers et de la population en g n ral Le dispositif vient en compl ment des grandes sources traditionnelles d information L observation est orient e en priorit en direction des substances illicites faible pr valence d usage lesquelles chappent g n ralement aux dispositifs d observation classiques Dans ce cadre six th matiques principales ont t d finies qui structurent les strat gies de collecte et d analyse des informations e les populations mergentes d usagers de produits e les produits mergents e les modalit s d usage de produits e les dommages sanitaires et sociaux associ s la consommation de drogues e les perceptions et les repr sentations des produits e les modalit s d acquisition de proximit 3 La partie sur l organisation et les modalit s de fonctionnement du d
221. s de la r duction des risques 80 La th matique des usagers de drogues nomades ou en errance urbaine a fait l objet d une investigation sp cifique dans le rapport TREND Paris en 2004 pp 131 145 162 Investigations sp cifiques en 2005 Usages et modalit s d usage des toxicomanes issus du milieu festif e Une grande diversit de produits consomm s La diversit des produits psychoactifs consomm s par ce groupe d usagers semble tre plus grande que celle des autres usagers du milieu urbain En effet outre les produits les plus souvent consomm s en milieu urbain m dicaments anxiolytiques d tourn s alcool cannabis traitements de substitution d tourn s crack les usagers issus du milieu festif tendent consommer r guli rement de la coca ne en poudre de l h ro ne et des drogues de synth se ecstasy amph tamines LSD k tamine etc ce qui est particuli rement rare en milieu urbain Concernant les produits habituellement consomm s en milieu urbain selon certaines sources les usagers issus du milieu festif consommeraient des m dicaments anxiolytiques d tourn s de l alcool du cannabis du Sk nan dans une proportion plus importante que la moyenne g n rale A l inverse la consommation de Subutex et de crack le serait moins e Des pratiques d injection qui pourraient pr senter davantage de risques Concernant l usage de Sk nan ainsi que celui d h ro ne ou de coca ne
222. s et entrep ts d saffect s appartements et pavillons l abandon ou 141 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 lou s collectivement de fa on informelle etc Ces lieux pr sentent rarement des conditions d hygi ne d centes Certains groupes lorsqu ils sont expuls s d un squat ou que leur situation de pr carit s aggrave investissent des espaces de la capitale s installant sous des ponts ou dans des tunnels aux alentours du quartier des Halles Ce quartier semble d ailleurs tre le principal lieu de vie des groupes de Polonais du moins en journ e en ce qui concerne les groupes r sidant en dehors des limites de la ville La plupart des personnes b n ficieraient de l Aide m dicale d Etat AME ou de la Couverture m dicale universelle CMU pour ceux peu nombreux qui sont en situation r guli re au titre d une autorisation provisoire de s jour pour des raisons m dicales APS la majorit tant en situation irr guli re sur le territoire l instar d une grande partie des usagers de drogues en errance Paris l approvisionnement en produits de substitution et en m dicaments psychotropes en pharmacie peut tre une source de revenus en donnant lieu un petit commerce essentiellement intracommunautaire Il y aurait galement des petits trafics d amph tamines tenus par des personnes ayant des contacts avec des r seaux qui acheminent ce produit depuis la P
223. s explorations relatives la question des usages et de modalit s d usages chez les nouvelles populations immigr es ont amen distinguer principalement trois cat gories d usagers de drogues fond es sur les continents dont ils sont originaires les personnes venant d Europe de l Est celles originaires d Afrique du Nord et subsaharienne et celles qui proviennent du continent asiatique Il convient de souligner que les informations relatives aux consommations de produits psychoactifs parmi les migrants r cemment arriv s en France ne sont pas g n ralisables l ensemble des migrants y compris ceux r cemment arriv s Ces informations ne concernent en effet que les populations ayant des consommations importantes et visibles dans les espaces d observation couverts par le dispositif TREND Les personnes originaires d Europe de l Est e Donn es g n rales sur les personnes originaires d Europe de l Est Caract ristiques g n rales des populations Parmi les usagers de drogues nouvellement immigr s des pays d Europe de l Est les plus visibles dans les espaces urbains seraient principalement originaires de Pologne de Russie d Ukraine de G orgie du Tadjikistan et de Moldavie La cat gorie des usagers Polonais semble tre celle qui se distingue le plus des autres communaut s venant de cette r gion Cela pourrait tre d la plus grande anciennet de l immigration polonaise par rapport aux autres natio
224. s inhabituelles sentiment renforc d intelligence et d intuition osmose avec l entourage et la nature modifications spatio temporelles l g re perte d quilibre mais sans hallucination visuelle Les effets moyens impliqueraient la survenue d hallucinations visuelles visions les yeux ferm s avec possibilit 71 Hibell B Andersson B Bjarnasson T et al The ESPAD report 2003 alcohol and other drug use among students in 35 European countries The Swedish Council for Information on Alcohol and Other Drugs CAN and Council of Europe Pompidou Group 2004 cit dans European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction Hallucinogenic mushrooms an emerging trend case study EMCDDA juin 2006 120 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris de les interrompre ou de les orienter par une d cision volontaire Les effets puissants impliqueraient des hallucinations visuelles visions les yeux ouverts avec difficult ou impossibilit de les interrompre ou de les orienter Les effets sur la sant li s la consommation de champignons hallucinog nes peuvent tre des naus es fr quentes et le lendemain de la consommation des d sordres digestifs et une fatigue plus ou moins marqu e Peu d associations avec d autres produits psychotropes sont rapport s Une image positive parmi les usagers Les champignons b n ficient d une image positive parmi les usagers celle d un produit naturel
225. s intervenant en milieu festif Une enqu te qualitative par questionnaire visant r aliser un tat des lieux de l usage de drogues dans l espace urbain et dans l espace festif a t conduite fin 2005 Les quipes qui ont particip ce recueil sont celles de quatre structures de premi re ligne d une association r alisant des actions de r duction des risques dans les espaces festifs d une structure intervenant dans l espace urbain et dans l espace festif ainsi que pour la premi re ann e dans le dispositif TREND Paris d une structure mobile conduisant dans l espace urbain des actions de pr vention en direction de jeunes notamment qui fr quentent les espaces festifs e _AIDES AUDVIH espace urbain 1 arrondissement e BEAUREPAIRE espace urbain 10 arrondissement e EGO STEP espace urbain 18 arrondissement e NOVA DONA espace urbain 14 arrondissement e Association TECHNO espace festif www technoplus org e _A S U D espaces urbain et festif www asud org e SIDA PAROLES LAPIN VERT jeunes rencontr s dans l espace urbain campus de l Universit de Paris X Nanterre 20 M thode Groupes focaux Un groupe focal Sanitaire et un groupe focal Police ont t r unis en 2005 Le premier r alis en d cembre 2005 a r uni des professionnels de sant Le second en d cembre 2005 a r uni des fonctionnaires de police Un compte rendu de chacun des groupe
226. s m dicaments d tourn s dont les consommations se font souvent par d autres voies que la voie injectable Les donn es disponibles sur la d livrance de seringues graphique 3 si elles ne permettent pas de conclure de fa on cat gorique sur l volution de la fr quence des pratiques d injection parmi les usagers de drogues faute de pouvoir disposer de donn es exhaustives sur la distribution de seringues dans les structures de premi re ligne et de pouvoir comptabiliser les seringues vendues aux usagers de drogues hors des St ribox dans les pharmacies de ville apportent n anmoins des l ments de compr hension sur ces pratiques En effet les diff rentes sources de donn es pr sent es expriment tr s clairement le fait que les usagers de drogues utilisant la voie injectable semblent de plus en plus recourir au dispositif public de r duction de risques Avec l accroissement du nombre d automates Paris 31 automates fin 2004 contre 15 d but 2000 la d livrance des seringues semble se faire de plus en plus par cet interm diaire au d triment des kits seringues St ribox vendus dans les pharmacies Ainsi alors qu en 2001 parmi les 257 000 kits seringues distribu s par automates ou vendus dans des pharmacies de villes la part des automates tait de 31 en 2005 cette part est d sormais de 51 des 254 000 kits seringues distribu s par automate ou vendus en pharmacies 7 Le mat riel d
227. s principaux lieux de trafic et de consommation de drogues de la ville nord est parisien quartier de Strasbourg Saint Denis quartier des Halles etc Ce choix a t par la suite affin de sorte ce que le r seau comprenne un mini panel d usagers observateurs qui soit le plus repr sentatif possible de la diversit des consommations des modalit s d usages et des types de population qui composent le ph nom ne de la drogue en milieu urbain Paris Dans l espace festif les cinq notes d observations ont galement t r alis es partir de diff rents t moignages recueillis aupr s de personnes fr quentant divers types d espace festif Les observations ont en effet port la fois sur des personnes fr quentant des v nements techno de type alternatif free parties teknivals mais aussi sur des personnes fr quentant des espaces festifs commerciaux clubs discoth ques bars soir es priv es concerts etc de diff rentes cultures musicales avec n anmoins une dominante pour les musiques lectroniques 24 M thode En 2005 les informations ont t recueillies dans diff rents contextes e lors de sorties de prospection et d observation dans des discoth ques des lieux branch s des f tes priv es des festivals Paris tels les soir es House Terrassa la p niche Concorde Atlantique La Sc ne la Bastille L After ou Before Follow Me la Bastille les so
228. s qui pourrait expliquer le fait qu ils aient souvent recours aux dispositifs de premi re ligne ou de soin contrairement aux populations venant d Europe de l Est Utilisant peu la voie injectable ils fr quentent g n ralement peu les Programmes d change de seringues PES mais r guli rement les autres structures de premi re ligne Ils y restent g n ralement en groupe mais entretiennent des rapports avec les autres types de public Certains de ces usagers lorsqu ils parviennent admettre le caract re probl matique de leur consommation notamment en ce qui concerne les produits de substitution et les benzodiaz pines ont recours aux dispositifs de soins Il appara t cependant que de fa on assez fr quente le traitement psychoth rapeutique qu implique l entr e dans une d marche de soins ne soit pas toujours compris par ces personnes qui ont du mal lui donner du sens ce que renforce parfois une mauvaise ma trise de la langue fran aise qui complique la compr hension de ce que dit le psychoth rapeute et la possibilit de parler de sa vie priv e Cet obstacle peut n anmoins tre surmont lorsque le psychoth rapeute est culturellement proche de l usager et est en mesure de s exprimer dans sa langue maternelle e Les personnes originaires d Afrique subsaharienne On peut distinguer deux cat gories de populations parmi les cas rapport s d usagers de drogues nouvellement immigr s des pays d Afrique subs
229. s solitaire 160 Investigations sp cifiques en 2005 e Un groupe qui se distingue sensiblement des autres usagers de drogues en milieu urbain Le constat de l existence de sous groupes pr sentant des caract ristiques diff rentes au sein m me de ceux qu on nomme ici usagers issus du milieu festif ne doit pas mener faire abstraction du fait que pris globalement ces derniers forment un groupe poss dant des traits communs qui le distinguent des autres usagers de drogues en milieu urbain Ce qui en premier lieu caract rise les usagers de drogues issus du milieu festif et justifie les observations expos es ici sur ce groupe sp cifique r side dans le fait qu il se compose de personnes qui revendiquent de fa on r currente leur diff rence par rapport aux autres usagers en milieu urbain Ce groupe d usagers montre en effet le souci d tablir un lien entre les conduites addictives et un mode de vie anarchique refusant le conformisme de la soci t et exprimant le refus d tre assimil des personnes dont la toxicomanie appara t comme seulement destructrice et sans aucun sens Au del de discours id ologiques le plus souvent peu labor s concr tement cette distinction se traduit notamment par e une moyenne d ge significativement inf rieure celle des usagers habituels en milieu urbain e une apparence vestimentaire qui fait r f rence soit la culture techno soit l
230. s squats communautaires dont il est difficile de d terminer l emplacement De plus l loignement des dispositifs d aide aurait pour cons quence d inciter ces personnes avoir recours des activit s d lictueuses autant dans le but de subvenir leurs besoins primaires que de fournir les moyens pour l acquisition de drogues La consommation d h ro ne des individus qui composent ces groupes d immigration r cente serait toujours ant rieure leur arriv e Paris Mais l inverse des groupes de G orgiens usagers d h ro ne d immigration plus ancienne les nouveaux arrivants tendraient diversifier les produits qu ils consomment De nombreux cas de comportements polytoxicomanes engendrant une perte de contr le accrue ont t rapport s concernant cette population Certains usagers ont recours des programmes de distribution de m thadone sans pour autant cesser de consommer de l h ro ne par voie intraveineuse Mais la majorit d entre eux feraient preuve d usages de drogues tr s d sorganis s Ces derniers en plus de l h ro ne qui 146 Investigations sp cifiques en 2005 constitue le produit d entr e dans la toxicomanie consommeraient de grosses quantit s d alcool notamment des bi res fortes du Subutex et du Sk nan achet s principalement sur le march des m dicaments d tourn s des alentours de la station Ch teau Rouge par voie intraveineuse ainsi que de la c
231. servateurs de l espace festif que l injection est dans cet espace une pratique relativement stigmatis e et que les usagers qui y ont recours ont tendance se cacher des autres et peu revendiquer leurs pratiques Les effets attendus sont variables selon les modes d administration mais g n ralement la relaxation physique et mentale un m lange d euphorie et de s dation un apaisement une d tente sont les termes fr quemment utilis s pour d crire les attentes des usagers d h ro ne L injection serait le mode d administration qui permettrait une mont e rapide des effets flash mais ceux ci seraient de courte dur e L h ro ne serait de plus en plus utilis e pour g rer la descente Fr quemment consomm e en association avec d autres produits coca ne cannabis alcool LSD ecstasy amph tamines etc avec des effets variables selon la temporalit et les modes d administration l h ro ne serait de plus en plus utilis e pour g rer la descente de produits stimulants Il est signal par un observateur de l espace festif que dans les teknivals ou les f tes durant plusieurs jours les usagers attendraient de moins en moins la fin de l v nement pour consommer de l h ro ne comme c tait le cas jusqu pr sent pr cisant qu il y aurait chez eux une certaine lassitude des tats de f brilit permanente dus aux hallucinog nes et aux stimulants D
232. sibilit nouvelle dans un espace Par ailleurs l une des limites ces observations r side dans la difficult entrer en contact avec cette population Si les populations usag res de drogues sont habituellement difficiles approcher et g n ralement peu dispos es fournir des informations les concernant ou concernant les milieux qu elles fr quentent ces difficult s peuvent tre surmont es par l instauration d une relation de confiance entre ces groupes et la ou les personnes cens es recueillir ces informations Concernant le recueil de donn es parmi des groupes d usagers de drogues r cemment arriv s en France ces difficult s se trouvent renforc es En effet l instauration d une relation de confiance est rendue plus compliqu e la fois du fait qu elles ont un mode de vie plus clandestin qu elles sont moins enclines fr quenter les structures de premi re ligne et de soins et que parfois leur faible ma trise de la langue fran aise limite les possibilit s d entrer en communication Enfin une partie des migrants concern s par les consommations sont originaires de pays dans lesquels la toxicomanie est un comportement criminalis et ou largement stigmatis et ne relevant pas d une probl matique sanitaire ce qui l galement contribue limiter la confidence sur le sujet 78 Notes d observation de juillet septembre et d cembre 2005 136 Investigations sp cifiques en 2005 Le
233. sommations r guli res d h ro ne sans recours des traitements de substitution d tourn s ou prescrits aux opiac s sont d sormais relativement rares e Le second groupe d usagers dont nous avions signal l mergence dans le rapport TREND Paris 2003 pr sente comme principales caract ristiques d tre plus jeunes de dix quinze ans par rapport aux usagers habituels d h ro ne de fr quenter ou d avoir fr quent l espace festif techno de type underground free parties ou teknivals d tre des usagers de produits de synth se notamment d ecstasy d utiliser ou d avoir initialement utilis les opiac s pour g rer la descente de stimulants et enfin pour la plupart d avoir initi la consommation d opiac s par la bupr norphine haut dosage Subutex Les observations de 2005 semblent n anmoins indiquer qu il existe une perm abilit de plus en plus importante entre ces deux groupes En effet certains des usagers issus de l espace festif sont pass s d un usage occasionnel d h ro ne ou d un usage d h ro ne servant la r gulation d autres produits principalement gestion de la descente de stimulants un usage r gulier o l h ro ne est d sormais utilis e en produit principal Ces usagers apr s deux trois ans d usage r gulier d h ro ne pr sentent des caract ristiques de plus en plus proches de celles des usagers habituels d h
234. sont commercialis s dans les pharmacies sous le nom de St ribox et distribu s dans les automates sous le nom de Kit ou Kap gt Ces kits seringues contiennent deux seringues insuline 1ml deux tampons d alcool deux flacons d eau st rile deux St ricup un pr servatif un mode d emploi et des conseils explicites 36 Points de rep res sur la toxicomanie Paris Evolution des pratiques d injection Parall lement la diffusion des traitements de substitution aux opiac s l utilisation du mat riel de pr vention St ribox Kit Kap seringues etc s est largement diffus e chez les usagers injecteurs depuis la fin des ann es 80 limitant ainsi les pratiques de partage et les risques infectieux en particulier du VIH et dans une moindre mesure du virus de l h patite C VHC De plus les donn es notamment issues du dispositif TREND semblent converger pour indiquer une baisse g n rale du recours l injection ce qui s expliquerait principalement par la diminution des consommations d h ro ne D une part depuis la diffusion des traitements de substitution en 1995 1996 un grand nombre d usagers d opiac s se sont progressivement inscrits dans une d marche de soin abandonnant pour la plupart des pratiques d injection ou des pratiques d injection r guli res D autre part les usagers de drogues se sont tourn s vers d autres produits que l h ro ne ou vers de
235. sont exclusivement utilis s dans un cadre festif Les donn es concernant ces produits sont peu fr quentes et ne permettent pas toujours d tre recoup es Les informations qui suivent sont donc interpr ter avec prudence e Les champignons hallucinog nes L autoculture de champignons hallucinog nes pourrait tre en hausse Les champignons hallucinog nes appel s couramment par les usagers champis champote psilocybes psilo psi champignons mexicains ou hawa ens selon l origine apparaissent tr s disponibles dans les espaces festifs techno de type underground free parties et teknivals et entre rares disponibles dans les raves payantes et les soir es priv es En revanche les champignons ne seraient pas disponibles dans les clubs et les discoth ques Les prix des champignons hallucinog nes seraient tr s variables selon l origine fran aise ou trang re leur raret l offre et la demande etc G n ralement les plus chers seraient les champignons de vari t s trang res Il est n anmoins possible d avancer un prix moyen de 5 10 euros pour une dose de champignons vingt trente grammes de vari t fran aise et de 15 20 euros pour une dose de vari t trang re Mais les champignons seraient surtout autoproduits et chang s De plus en plus de personnes feraient leur propre culture de champignons en commandant les spores par Internet ou en les ramenant de pays o la l gislation es
236. t d crite comme se renouvelant rapidement avec des nouveaux arrivants chaque semaine Ces groupes seraient compos s d individus originaires de Tbilissi et de la R publique autonome d Abkhazie et provenant de cat gories sociales se situant au bas de la hi rarchie sociale dans leur pays d origine Cette population serait principalement constitu e d hommes c libataires dont la moyenne d ge pourrait tre comprise entre 20 et 30 ans Ces hommes arriv s sans leur famille sont pour la plupart demandeurs d asile et l instar de leurs compatriotes install s de plus longue date ils sont suivis par des associations sp cialis es dans ce domaine Il convient de rappeler que la G orgie n est que tr s r cemment entr e dans un processus de d mocratisation le contexte politique ant rieur justifie donc aux yeux des personnes dont il est ici question le fait qu elles r clament l asile politique en France A ce titre elles b n ficient galement d h bergements h teliers parmi d autres formes d aide sociale Il appara t cependant que la plus grande instabilit de ces groupes par rapport ceux pr c demment voqu s et le fait qu ils aient davantage de difficult g rer leurs conduites addictives rend le suivi moins efficace et nombreux sont les cas d chec de ces suivis Ainsi ces groupes seraient de plus en plus amen s avoir recours des foyers d h bergement d urgence du 115 ou vivre dans de
237. t en hausse Parall lement cette multiplication des lieux de trafics de crack en 2005 diff rents observateurs de TREND Paris observation de terrain dans l espace festif ou dans l espace urbain groupe focal Police signalent un changement dans l organisation du trafic de crack et une plus grande diversit des modalit s d approvisionnement Selon les fonctionnaires de police si g ne auparavant dans le 1 arrondissement les revendeurs de crack taient essentiellement des hommes d origine africaine les modous d sormais des jeunes issus des cit s parisiennes les auraient remplac s Ces revendeurs souvent plus jeunes que les acheteurs anciennement revendeurs de cannabis se seraient mis vendre du crack car ce march serait plus lucratif que celui du cannabis les acheteurs seraient fid les peu exigeants sur la qualit du produit etc Compar s aux modous ces jeunes revendeurs pratiqueraient des transactions plus cach es par exemple dans des halls d immeubles et les interpellations seraient plus difficiles conduire Cette m me observation a t rapport e par des personnes issues d un groupe de squatters apparent s la mouvance festive Techno Punk Ceux ci ont indiqu se fournir en crack dans une cit situ e dans l extr me nord du 18 arrondissement pr s du p riph rique o des personnes issues de ces quartiers vendent du crack de bonne qualit Dans cette
238. t novembre 2005 a n anmoins t signal e par diff rents observateurs Diverses hypoth ses explicatives ont t donn es sur cette p nurie par des revendeurs et ou des consommateurs de cannabis des saisies importantes de cannabis auraient t r alis es au Maroc ou en Espagne la r colte au Maroc aurait eu du retard et aurait t moins importante qu habituellement du fait d une forte s cheresse les importateurs et les gros trafiquants de cannabis auraient conclu une entente pour faire remonter le prix du cannabis etc D apr s des personnes consommatrices de cannabis et parfois impliqu es de fa on ponctuelle ou r guli re dans le trafic de ce produit en fin d ann e 2005 la situation de p nurie n tait plus d actualit et le haschich tait d sormais nouveau tr s disponible et de bonne qualit dans tous les quartiers parisiens N anmoins la p nurie de cannabis qui a principalement touch la r sine aurait conduit certains usagers se tourner vers la marijuana et vers l autoproduction ce qui aurait renforc une tendance d j not e depuis plusieurs ann es d un int r t de plus en plus marqu pour la marijuana et pour les techniques d autoproduction per ues comme plus naturelles et qui permettraient de disposer de produits plus fortement concentr s en THC le principe actif du cannabis Diversification des caract ristiques des revendeurs et des consommateurs de coca ne La c
239. t pourraient constituer autant d l ments expliquant une hausse probable des quantit s consomm es par les usagers d ecstasy Des effets sanitaires non n gligeables mais peu per us parmi les usagers Si les effets attendus de l ecstasy sont g n ralement la d sinhibition la stimulation l euphorie l empathie une forte envie de communiquer avec les autres et plus g n ralement des modifications sensorielles les effets ressentis notamment lors de la descente peuvent cr er une certaine nervosit et confusion mentale chez l usager et provoquer des mont es d angoisse et un tat d pressif Les consommations associ es d autres psychotropes pour r guler les effets de l ecstasy semblent de plus en plus nombreuses notamment pour g rer les effets li s la descente d ecstasy cannabis ou opiac s peuvent tre utilis s dans ce cadre Des consommations associ es avec du LSD ont aussi t rapport es en 2005 en descente afin de rendre le trip plus joyeux D autres consommations associ es permettraient de potentialiser les effets de l ecstasy alcool coca ne amph tamines Les principaux effets sur la sant de la consommation d ecstasy cit s par les observateurs sont des angoisses type bad trip des vomissements des maux d estomac une d shydratation lors des pisodes de consommation Lorsque les consommations sont r guli res des troubles qui se rapprocheraient
240. t am liorer leurs conditions d existence 144 Investigations sp cifiques en 2005 Les G orgiens Des groupes d usagers de drogues en provenance de G orgie sont de plus en plus visibles en milieu urbain et mis part les usagers Polonais semblent tre parmi les usagers de drogues plus ou moins r cemment arriv s des pays d Europe de l Est ceux qui ont le plus souvent recours aux dispositifs de r duction des risques parisiens Les lieux de vie de cette population se situeraient plut t dans l est parisien intra muros ou en tr s proche banlieue sans qu il soit possible de d terminer des lieux de r sidence pr cis du fait d une forte instabilit dont les raisons seront voqu es ci apr s On peut prudemment proposer une distinction entre deux types d usagers g orgiens qui pr sentent des caract ristiques sensiblement diff rentes d une part il a t possible d identifier des groupes d usagers g orgiens issus d une immigration relativement plus ancienne mais pas suffisamment pour que ces personnes aient eu le temps de r gulariser leur situation administrative Les individus qui composent ces groupes disent avoir quitt leur pays d origine pour des raisons politiques tre demandeurs d asile et tre arriv s en France accompagn s de leur famille Les t moignages recueillis tendent accr diter l hypoth se selon laquelle ces personnes occupaient une position relativement
241. t assimil s des produits de confort et d am nagement de l existence Ce sont par exemple les benzodiaz pines les hypnotiques le Viagra et assimil s etc On retrouvera ainsi dans les consommations de ce groupe des m dicaments benzodiaz pines Rivotril et Rohypnol antid presseurs Prozac hypnotiques Stimox et Imovane des produits alimentaires caf Coca Cola des drogues illicites coca ne et crack amph tamines et apparent s et des champignons hallucinog nes ainsi que des traitements de substitution d tourn s Subutex Ces consommations s inscrivent quasi syst matiquement sur un terrain d abus ou de d pendance tabac alcool cannabis Ces usagers prennent leur produit pr f rentiellement par voie orale ou par sniff la pratique de l injection restant minoritaire Les usagers de ce groupe peuvent tre cependant partag s en deux les usagers ins r s et ayant une activit continue souvent mieux inform s sur l utilisation des produits les combinaisons possibles et les risques les usagers pr caris s SDF travellers pr sentant souvent davantage de co morbidit s infectieuses et psychiatriques et ayant un niveau de prise de risque plus lev avec notamment une pratique de l injection plus importante Subutex Sk nan et coca ne e Des usagers adultes 30 50 ans souvent injecteurs sous traitement de substitution Ces usagers sont tr s majoritairement consommateurs d alcool
242. t de Paris comme c est galement le cas pour les affaires de racket Cette sur repr sentation dans ces deux arrondissements pourrait tre li e la motivation des chefs d tablissement signaler les faits li s aux stup fiants plus qu la v ritable expression d une sur consommation de cannabis ou d un nombre plus important de produits stup fiants effectivement en circulation dans les tablissements m me si on ne peut exclure que les lyc ens de niveau socio conomique plus favoris disposent de davantage de moyens financiers pour notamment acqu rir du cannabis L enqu te Escapad conduite par l OFDT Paris a en effet montr que chez les adolescents les proportions d usagers de cannabis de poppers et de coca ne taient plus lev es dans les quartiers du sud ouest parisiens 6 7 14 15 et 16 arrondissements que dans ceux du nord est 32 4 me 11 jaime jme 10 20 arrondissements A 17 ans par exemple 53 des r sidants du sud ouest parisien ont exp riment le cannabis contre 45 dans le nord est de Paris Pour l exp rimentation de poppers les proportions sont respectivement de 11 et 5 et pour celle de coca ne de 4 et 2 20 Beck F Legleye S Spilka S Les usages de drogues des adolescents parisiens Analyse de l enqu te Escapad 2004 OFDT Mairie de Paris d cembre 2005 p 60 et 70 51 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris
243. t de d pendance des m dicaments Le recueil d information se fait aupr s de personnes pr sentes dans des structures sociales et sanitaires OPPIDUM offre une description des usagers fr quentant des structures de soins essentiellement des centres de soins sp cialis s En 2004 a t r alis e la seizi me dition de cette enqu te annuelle Le syst me SIAMOIS Syst me d information sur l accessibilit au mat riel officinal d injection et de substitution de l Institut de veille sanitaire In VS observe l volution dans le temps des ventes en pharmacie de mat riel d injection destin aux usagers de drogues et de produits de substitution m thadone bupr norphine haut dosage L enqu te sur la sant et les consommations lors de l Appel de pr paration la d fense ESCAPAD de l OFDT qui traite sur la base d une enqu te quantitative des consommations de substances psychoactives chez les jeunes de 17 18 ans Un chantillon repr sentatif des adolescents qui passent leur journ e d appel de pr paration la d fense remplit un questionnaire auto administr et strictement anonyme qui porte sur leur sant leur mode de vie leurs consommations et les contextes d usage de produits psychoactifs Les analyses toxicologiques sur les saisies de produits psychotropes illicites r alis es par les r seaux des laboratoires de la police scientifique des douanes et de la gendarmerie Des donn es syn
244. t des naus es Enfin certains usagers transforment la coca ne base la coca ne en y adjoignant de l ammoniaque ou plus rarement du bicarbonate de soude ainsi que de l eau Chauff et du fait de l vaporation de l eau le m lange se transforme en cristaux blancs et est alors appel free 96 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris base ou crack Ce produit issu de la coca ne est g n ralement fum avec des pipes artisanales faites par exemple avec des doseurs des bo tes de conserve ou des canettes ou plus rarement il est inject La partie suivante du rapport porte sp cifiquement sur le crack free base Des effets sanitaires majeurs Outre les dommages sanitaires li s chaque mode d administration sniff inject fum et la forte d pendance psychique entra n e par la coca ne les effets sanitaires li s la consommation de coca ne rapport s par les observateurs de TREND sont nombreux En 2005 il a t signal par l ECIMUD de l H pital La Piti Salp tri re cinq accidents vasculaires c r braux avec ou sans s quelles suite un usage chronique et abusif de coca ne et d amph taminiques la coca ne est souvent coup e avec des amph tamines ainsi qu un abc s du cerveau chez une personne consommant pluriquotidiennement de la coca ne par voie nasale Enfin des cas de candidoses diss min es li es l injection de coca ne ont
245. t peut donner l impression que l esprit est d tach du corps effets de d personnalisation de dissociation et de d corporation Des pertes de m moire d quilibre de la notion du temps et de l espace associ es des hallucinations importantes sont fr quemment rapport es A plus faible dose la k tamine entra nerait une l g re euphorie et une d sinhibition propice aux rencontres Compte tenu des effets de la k tamine le produit serait exclusivement consomm dans un cadre festif Produit peu accessible et peu disponible prix en hausse par rapport 2004 La k tamine est un produit relativement peu disponible y compris dans les espaces festifs fr quent s par les consommateurs de ce produit principalement espace festif techno espace festif gay milieu branch et tr s peu accessible sauf conna tre des usagers La k tamine consomm e Paris viendrait principalement d Angleterre et d Italie l Espagne l Inde le Portugal ont t cit s comme tant aussi des pays fournisseurs et serait revendue au sein de r seaux tr s confidentiels Son prix moyen dans sa forme en poudre serait de 50 60 euros le gramme ce qui compar l ann e 2004 montrerait une hausse sensible puisque les observateurs parisiens du dispositif TREND avaient situ son prix courant aux environs de 40 euros le gramme Tendance la diversification des caract ristiques des usagers de k tamine Comme en 2003 et en 2
246. t plus permissive qu en France Il y aurait beaucoup de dons ou d changes de vari t s de spores ou de champignons entre les usagers Des usagers aux caract ristiques relativement diversifi es Si les champignons hallucinog nes sont principalement consomm s par des jeunes 18 25 ans fr quentant l espace festif de type underground free parties et teknivals notamment de culture transe d autres consommateurs peuvent tre signal s Les champignons hallucinog nes sont parfois consomm s par des jeunes consommateurs de cannabis 16 22 ans qui veulent exp rimenter des produits psych d liques ayant un effet hallucinog ne plus prononc que le cannabis sans toutefois prendre trop de risques sur le plan sanitaire Ils sont dans une d marche 119 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 de d couverte de produits hallucinog nes festifs et les champignons sont une exp rience qui leur appara t accessible D autres usagers de champignons regroupent des adultes un peu plus g s 25 35 ans qui seraient int ress s par l exp rience d tats alt r s de la conscience dans une d marche de d veloppement personnel et non pas festive Ils consommeraient souvent les produits seuls ou en petit groupe d initi s dans des situations particuli res choix d un endroit calme si possible la campagne ou dans un beau site naturel loin des foules festives etc D apr
247. taient sur la perm abilit entre milieu festif et milieu urbain Cette typologie diff renciait quatre cat gories de participants li s aux v nements festifs de type rave Deux d entre elles concernaient des groupes dont les membres taient plus susceptibles que les autres de passer d un usage de drogues en milieu festif vers un contexte de consommation en milieu urbain 79 La perm abilit entre l espace festif et l espace urbain Halfen S Gr my I Etat des lieux de la toxicomanie et ph nom nes mergents li s aux drogues Paris en 2003 TREND rapport ORS Ile de France juin 2004 pp 47 52 159 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 des personnes d au moins trente ans se revendiquant plus ou moins de mouvements de travellers notamment des Spirale Tribes qu on peut voir comme un avatar des mouvements hippies des ann es 70 Ces Spirale Tribes communaut s nomades qui ont import les free parties en France l aube des ann es 90 qui seraient aujourd hui moins mobiles et plus pr caires et dont les membres seraient assez enclins une consommation abusive de substances psychoactives des jeunes attir s par le caract re clandestin des free parties et curieux d exp rimenter tous types de produits Sans initiation pr alable par des pairs plus g s ces jeunes souvent mineurs ont tendance consommer abusivement Les obse
248. tc et le recours privil gi la voie injectable pour certains d entre eux notamment le Sk nan l h ro ne la coca ne et dans une moindre mesure les amph tamines constituent une des caract ristiques des consommations de cette population Ces usagers semblent d apr s les observations avoir des pratiques d injection pr sentant davantage de risque infectieux que ceux des usagers injecteurs de l espace urbain peut tre du fait de leur plus jeune ge et de leur loignement plus important du dispositif de r duction des risques d la volont de cette population de se diff rencier des autres groupes d usagers de drogues marginalis s de l espace urbain En 2005 cette population semble n anmoins davantage fr quenter les dispositifs sp cialis s premi re ligne et soins qu auparavant n cessitant que les quipes des structures adaptent des r ponses aux caract ristiques sp cifiques de cette population polyconsommation importante peu de demandes sociales de la part de ces usagers forte mobilit limitant un suivi faible connaissance qu ont les intervenants des structures de r duction des risques des usages de drogues de synth se mode de vie communautaire et conditions de vie parfois extr mement pr caires des usagers etc 176 Synth se des observations et faits marquants en 2005 Tendance la diversification des caract ristiques des usagers de k tamine La k tamine est un produit d anesth
249. tervenant dans le d partement de la Seine Saint Denis Cette population repr sente jusqu la moiti de la file active de certaines structures de r duction des risques Si les usagers contact s par les dispositifs itin rants l antenne mobile de l association AIDES et celle de l association Proses sont Polonais dans leur grande majorit on trouve au sein des groupes des ressortissants d autres pays Il a t voqu le cas d une femme russe de quelques Yougoslaves et Bulgares et d un Kazakh Parmi ces groupes originaires de Pologne on compte surtout des hommes g s de 18 30 ans arriv s en France l ge de 20 ans environ Les plus g s d entre eux peuvent tre pr sents en France depuis dix ans les plus jeunes viennent d arriver Il peut tre surprenant de constater que m me ceux qui sont en France depuis plusieurs ann es ne ma trisent pas la langue ce qui semble significatif de leur extr me isolement par rapport la soci t fran aise Cependant il arrive que dans un groupe une ou deux personnes aient une ma trise de la langue suffisante pour une communication sommaire et servent de m diateurs entre leur groupe d appartenance et leurs interlocuteurs parlant Fran ais agents du service public acteurs de la r duction des risques et de la lutte contre la pr carit commer ants etc La plupart du temps les groupes dont il est ici question vivent dans des squats communautaires usine
250. th tiques sur les r sultats de ces analyses sont communiqu es l OFDT 15 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Le r seau des sites Le r seau des sites est plac depuis l ann e 2001 sous la responsabilit de sept coordinations locales charg es d assurer la r alisation de la collecte des informations n cessaires l identification des ph nom nes mergents li s l usage de drogues Celles ci ont t mises en place apr s deux ann es de fonctionnement du dispositif afin de disposer d un interlocuteur pour chaque site permettant d pouser au plus pr s les r alit s du terrain L objectif de ces coordinations est d assurer en partenariat avec la coordination nationale la constitution et la p rennit d un r seau local de collecte et d analyse des informations et de r diger un rapport annuel local rendant compte des volutions constat es sur leur site Les outils de collecte au niveau local Les outils de collecte dont disposent les coordinations locales sont les suivants e des observations de type ethnographique r alis es aupr s des usagers des espaces urbain et festif techno e des questionnaires qualitatifs remplis par des quipes en charge de structures bas seuil des associations de sant communautaire ou de r duction des risques dans le cadre du mouvement festif techno et des associations d usagers e des groupes focaux r
251. tionnels parmi les plus marginalis s Ces nouveaux arrivants pr sentent les caract ristiques de situations de grande pr carit et se montrent fr quemment dans des tats de conscience modifi e avanc s Ils ne ma trisent pas davantage la langue fran aise que les groupes pr cit s leur vocabulaire 139 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 se limitant au minimum n cessaire pour subvenir leurs besoins primaires et leur approvisionnement en substances psychoactives et font preuve d une grande m fiance vis vis des intervenants en r duction des risques tant rarement prompts parler de leur situation Les migrants originaires d Europe de l Est ont galement t d crits parmi les d tenus de la maison d arr t de la Sant venant en consultation m dicale Ces usagers ainsi que ceux originaires d Afrique semblent principalement avoir des consommations d tourn es de Subutex Les multi incarc rations de cette population d trangers en situation irr guli re ont t d crites comme entra nant un morcellement de la prise en charge Les passages brefs et r p t s entre les centres de r tention et les maisons d arr t pour des motifs d absence de cartes de s jour de r sidence dans des squats etc avec parfois jusqu quatre incarc rations dans l ann e ne permettraient aucune prise en charge sanitaire Il semblerait selon les professi
252. ts d tourn s pour Aides Audvih personnes relativement ins r es sous traitement de substitution aux opiac s pour Nova Dona Les structures de r duction des risques dans les espaces festifs partenaires de TREND interviennent aussi dans des espaces diff rents La structure Techno intervient exclusivement dans des f tes techno raves free parties et teknivals La seconde structure A S U D intervient quant elle dans les free parties tendance hardcore ainsi que dans les clubs gays ou non 22 M thode Les professionnels de sant ainsi que les fonctionnaires de police r unis lors des deux groupes focaux permettent aussi du fait de leur structure de rattachement et ou de leurs zones d intervention diff renci es d acc der de nombreuses informations h pitaux services secteurs diff rents pour les professionnels de sant arrondissement des commissariats services diff rents pour les fonctionnaires de police e Le groupe focal Sanitaire a t r uni en d cembre 2005 Il tait principalement compos de praticiens m decins g n ralistes psychiatres pharmacien intervenant en milieu carc ral dans des quipes de coordination et d intervention aupr s des malades usagers de drogues ECIMUD des centres de soins sp cialis s aux toxicomanes CSST des services d urgences hospitaliers des associations ou en lib ral dans le cadre de r seaux de prise en charge des toxicomanes e L
253. ts psychotropes d tourn s et celui du crack e 19 arrondissement cannabis et ponctuellement crack Les principaux trafics observ s dans cet arrondissement sont des trafics de cannabis r sine ou herbe essentiellement localis s dans des secteurs particuliers du 19 arrondissement certaines cit s ou certaines rues Les trafiquants sont g s de 16 25 ans environ mais les colporteurs sont parfois beaucoup plus jeunes 12 13 ans Si peu d affaires li es au trafic de crack ont t enregistr es lors du premier semestre de l ann e 2005 une r surgence du trafic 67 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 a t not e partir des mois d avril mai Une r activation significative du trafic de crack aux environs de la Rotonde de Stalingrad a galement t signal e plusieurs reprises dans le cadre de l observation de l espace urbain Selon les donn es des fonctionnaires de police cette r surgence du trafic de crack demeurera it relativement ponctuelle et les trafics seraient toujours localis s dans les m mes lieux d j identifi s par les services de police Cette r surgence semble tre li e au fait que les trafics de crack se d placent dans trois arrondissements parisiens limitrophes 10 18 et 19 arrondissements et que les usagers de crack se d placent avec les trafics Ces usagers sont d crits comme tant des personnes g es de 30
254. u ice toujours invisible Le crystal ou ice est une m tamph tamine dont la consommation est de plus en plus massive aux Etats Unis et dans certains pays d Asie et du Pacifique Dans le cadre du dispositif d observation TREND Paris son nom a t voqu pour la premi re fois en 2004 dans l espace festif gay Ce produit aurait des effets stimulants sexuellement produisant aussi une d sinhibition importante et favorisant les comportements sexuels risque face au VIH sida et aux autres IST Le crystal tait alors d crit en 2004 comme ayant un fort pouvoir de fascination dans le milieu gay comme tant tr s convoit mais aussi comme tant la drogue dont on parle beaucoup mais qu on ne voit jamais En 2005 les diff rentes observations r alis es dans le cadre de TREND observation de terrain dans les espaces festifs y compris les espaces festifs gays observation de terrain dans l espace urbain intervenants aupr s des usagers de drogues professionnels de sant fonctionnaires de police etc montrent peu d volution par rapport aux observations de 2004 Le crystal appara t toujours invisible m me si c est un produit dont on continue de parler notamment dans le milieu gay Quoi qu il en soit Paris aucune saisie de crystal n a jusqu pr sent t r alis e et seul un chantillon de produit a pu tre collect en Ile de France dans le cadre de SINTES en 2002 sous l appelation ice le pro
255. u z nith des consommations comme tant l un des v nements les plus marquants de l ann e 2005 Le produit est galement d crit comme tant relativement accessible facile pour n importe qui de s en procurer condition de se brancher un peu La qualit de la coca ne valu e partir de son niveau de puret per ue semble tre n anmoins d autant plus mauvaise que le produit serait facilement accessible 59 Les consommations de coca ne et de crack ont fait l objet d une investigation sp cifique dans le rapport TREND Paris en 2004 pp 146 160 94 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris Des prix tr s variables Le prix de la coca ne appara t extr mement variable selon le niveau de puret du produit la quantit achet e les quantit s disponibles la concurrence entre revendeurs le type d espace o le produit est achet les relations que l usager peut entretenir avec le revendeur etc Dans l espace urbain le prix moyen pour un gramme de coca ne de faible qualit serait d environ 40 50 euros et pour un produit de meilleure qualit de 70 80 euros avec des prix pouvant aller jusqu 140 euros Dans l espace festif les prix seraient en relation avec la qualit de la coca ne et l tat de l offre pr sente durant la soir e Le prix moyen d un gramme de coca ne serait de 60 80 euros avec des prix g n ralement plus bas et une qualit
256. uartiers du nord est de Paris exer ant proximit de leur lieu d habitation Il semblerait cependant que ces derniers tendent progressivement contr ler une part plus importante de ce commerce leur ancrage dans ces territoires tant un facteur d cisif pour chapper l action de la police Les modous les dealers du type modou resteraient n anmoins assez actifs dans les environs de la Goutte d Or tout en veillant se faire plus discrets Dans ce but ils veilleraient limiter leur pr sence et leur visibilit par diff rentes strat gies L une d entre elles consisterait ne vendre que des parts de crack correspondant une valeur minimum de 50 euros c est dire quivalentes au double de la galette habituellement vendue entre 20 et 30 euros Une autre strat gie serait qu un m me modou ne fasse pas plus d une transaction par jour en fournissant plusieurs personnes d un seul coup Ainsi un modou ferait une seule fois dans la journ e une tourn e dans les rues o il est susceptible de croiser des usagers puis il donnerait ceux qui souhaitent s approvisionner et en ont les moyens rendez vous dans une station de m tro proximit du lieu de rencontre Ensuite il se rendrait la station et prendrait le m tro lorsqu il aurait r uni autant de clients que de parts de produits dont il dispose discr tement suivi par ses clients et enfin toujours suivi par ses clients il descen
257. uff s dans de l eau parmi des usagers compulsifs du shoot ou chez des exp rimentateurs mais ces pratiques demeureraient exceptionnelles Le produit est g n ralement per u par les usagers comme une n cessit permettant de calmer les angoisses ou l envie de consommer d autres produits par exemple du crack et apportant une sensation de bien tre lorsqu il est associ de l alcool Des associations nombreuses avec d autres produits et des risques majeurs pour la sant Les effets de l usage d tourn du Rohypnol varient selon la dose consomm e A faible dose le Rohypnol provoquerait un effet stimulant et excitant A plus forte dose et c est g n ralement les effets recherch s le Rohypnol provoquerait un tat confusionnel d fonce un sentiment de toute puissance effet Hulk favorisant des conduites 126 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris agressives et une d sinhibition importante pouvant conduire les usagers des actes d lictueux vol violence physique etc Outre les risques de d pendance le probl me sanitaire li l usage d tourn de Rohypnol le plus r current soulign par les diff rents observateurs est un trouble important de la m moire amn sies Des risques de coma de d pressions respiratoires et d pilepsie sont galement rapport s notamment en cas d association avec de l alcool de l h ro ne ou
258. uge Paris 18 arrondissement est cit par diff rentes structures de premi re ligne comme tant la zone o le trafic de Rohypnol serait le plus massif et le plus visible Le produit serait propos dans la rue et les revendeurs s approvisionneraient partir de prescriptions obtenues dans des h pitaux ou en m decine de ville partir d ordonnances ou d ordonnanciers vol s d ordonnances modifi es rajout de m dicaments modification de posologie etc ou de fausses ordonnances photocopi es ou fabriqu es Les prix continueraient tre en hausse avec des comprim s vendus en moyenne 2 euros l unit contre 1 50 euros en 2004 et 1 euro en 2003 et des bo tes de sept comprim s environ 10 15 euros contre 7 10 euros en 2004 et 5 euros en 2003 Des usagers tr s d sins r s et g n ralement fortement alcoolis s Les consommateurs de Rohypnol d tourn majoritairement des hommes semblent tre surtout des personnes socialement tr s d sins r es sans domicile fixe d crites comme tant en gal re et des gens de la rue Ils semblent relativement g s 30 35 ans voire plus m me si quelques jeunes usagers sont signal s Les comprim s de Rohypnol sont consomm s par voie orale sublinguale suc e ou aval e g n ralement accompagn s d alcool bi re fortement dos e en alcool comme la 8 6 Quelques cas d injection de Rohypnol sont signal s comprim s cras s puis cha
259. unes transculturels des tudiants 72 OFDT Note d information SINTES Premi re identification du principe actif de la Salvia Divinorum dans SINTES 19 juillet 2002 73 personnes fr quentant les free parties ou teuf 121 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Des effets tr s variables Il existerait de nombreuses formes et vari t s feuilles s ch es fum es pures feuilles fra ches aval es feuilles de sauge ou de menthe s ch es sur lesquelles a t vaporis e de la salvinorine principe actif en concentration x5 x10 x20 La salvia serait le plus souvent fum e mais la fa on utilis e pour fumer le produit aurait une influence importante sur les effets ressentis Fum e pure avec un peu de tabac et ou de cannabis ou fum e en bhong les effets d pendraient de la puissance de l aspiration de la capacit retenir la fum e de la chaleur de la combustion du produit de la concentration de celui ci etc Les effets procureraient une sensation de voyage qui durerait entre une minute et trente minutes Il s agirait d une exp rience violente et intense d hallucinations de d corporation de fusion avec l environnement d introspection et d bri t plus ou moins marqu e La salvia est d crite comme un produit qui ouvre les portes de l esprit La personne sous l effet de la salvia serait totalement inaccessible au dialogue aux stimulis divers La
260. ur un site de vente de produits par Internet le kratom est d crit ainsi Le kratom provient de la Tha lande et la Malaisie o il est utilis comme substitut de l opium Les derni res ann es l usage r cr atif du kratom est devenu populaire gr ce aux effets agr ables caus s par les feuilles de la plante Ce produit est voqu pour la premi re fois dans le dispositif TREND Paris en 2005 Dans ce m me groupe d usagers des consommations de datura ont t voqu es comme cela avait d j t not en 2004 parmi des jeunes errants de culture techno punk La datura est une plante provoquant des hallucinations visuelles gustatives tactiles et auditives tr s puissantes ainsi que des pertes d quilibre Sa consommation est rare du fait de sa dangerosit En effet la dose hallucinog ne est tr s proche de la dose toxique et mortelle et la quantit d alcalo de contenu dans la plante varie selon les saisons obligeant les usagers varier les doses pour obtenir les m mes effets Alors qu en 2004 les usagers avaient indiqu consommer la datura en avalant les graines en consommant la datura en d coction en infusion ou sous la forme de boulettes comprenant des feuilles des fleurs et des graines en 2005 il a t voqu de la p te de datura qui serait fumable en bhong sorte de pipe eau 124 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris L usage d tourn de m dicaments
261. urs parfois de plusieurs ann es dans d autres pays europ ens notamment en Italie Ces populations d usagers de drogues sont par rapport aux autres groupes nouvellement immigr s celles qui sont les plus visibles dans les espaces publics de la capitale et sans doute les plus nombreuses Ce sont essentiellement des hommes aucun cas de femme n a t rapport jeunes moins de 30 ans voire tr s jeunes mineurs 147 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Sur le plan administratif ils sont la plupart du temps en situation ill gale ou en voie de r gularisation Les principaux lieux de regroupement de ces groupes sont certains quartiers des 18 et 20 arrondissements notamment la Goutte d Or et Belleville Une des particularit s de ces groupes est que nombre des individus qui les composent peuvent plus souvent que les autres groupes b n ficier de la solidarit manifest e par des personnes immigr es de plus longue date et avec lesquelles ils ont des liens familiaux ou qui sont originaires de la m me r gion ou du m me quartier Cette situation permet ces personnes de travailler plus ou moins r guli rement pour des entrepreneurs de leur communaut d origine notamment dans des commerces ou sur les march s Un autre moyen permettant l acc s des ressources est la revente de m dicaments psychotropes et de produits de substitution obtenus par le biais de l AM
262. us chers que ceux de France Inhal en portant la narine un flacon d bouch le poppers provoquerait une bri t et une hilarit fugaces ainsi qu une stimulation sexuelle tr s br ve Vasodilatateur il serait principalement utilis dans son usage d tourn pour favoriser les rapports sexuels Les consommateurs de poppers des hommes gays g s de 16 60 ans auraient tendance banaliser sa consommation et ne pas consid rer le produit comme une drogue Quelques chutes li es l tourdissement provoqu par le produit ou de rares malaises caus s par l odeur du poppers sont rapport s comme effets imm diats de l usage du poppers 70 Toutes les vari t s de poppers ne sont pas interdites Ceux contenant des nitrites de pentyle ou de butyle sont interdits la vente ou la distribution gratuite en France par le d cret n 90 274 du 26 mars 1990 d autres non mentionn s dans le d cret d interdiction nitrite d amyle de propyle par exemple ne sont pas r glement s et restent disponibles de mani re licite dans les sex shops notamment Source OEDT http www ofdt fr ofdtdev live produits solvants reponses html aff_ rech juin 2006 118 Principaux l ments sur les produits consomm s Paris L usage des produits hallucinog nes d origine naturelle Les produits hallucinog nes d origine naturelle champignons hallucinog nes salvia divinorum DMT ayahuasca LSA rose de bois etc
263. usage d tourn du Rivotril qui en constitue de plus en plus le produit de remplacement Le Rivotril en trafic de rue appara t disponible voire tr s disponible dans le 18 me arrondissement cela malgr les mesures de contr le signal es dans le chapitre 3 Dans cet arrondissement son niveau d accessibilit serait tr s important ne n cessitant pas de conna tre un r seau particulier comme ce serait n cessaire dans d autres quartiers R publique Sud de Paris G n ralement le trafic de Rivotril se superposerait au reste du trafic de m dicaments d tourn s Subutex Rohypnol etc Dans le 18 arrondissement il est d crit par un observateur comme visible incontr l avec une profusion de produits Le Rivotril serait revendu de 1 1 5 euros le comprim de 2 mg et environ 10 euros la boite 127 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 Une proportion relativement importante de femmes parmi les usagers de Rivotril Les usagers de Rivotril d tourn pr sentent des caract ristiques assez comparables celles des usagers de Rohypnol personnes d socialis es en grande pr carit en errance et vivant dans des squats On peut n anmoins noter que les usagers de Rivotril semblent assez diversifi s sur le plan de l ge de 18 ans 60 ans avec une proportion relativement importante de femmes 35 50 selon les observateurs en comparaison des
264. usage de drogue en milieu urbain et en milieu festif Davantage de consommation par voie nasale Les comprim s d ecstasy sont le plus souvent consomm s par voie orale gob s selon l expression utilis e par les usagers mais il est signal pour la seconde ann e cons cutive un accroissement de la consommation d ecstasy par voie nasale sniff En l absence d ecstasy en poudre les comprim s sont alors cras s puis finement pil s L une des structures intervenant dans l espace festif indique Le sniff est en train de devenir un mode de consommation courant pour l ecstasy m me s il est r put donner des effets moins puissants tout en assurant une mont e un peu plus rapide et intense Ce mode de consommation serait jug plus convivial D autre part il permettrait de partager un comprim en deux ou trois lignes et donc d en consommer plusieurs personnes moindre co t Selon cette m me structure le sniff d ecstasy permet de prendre de plus petites quantit s et correspond un usage plus urbain du produit sans effet soutenu et prolong D autres modes d administration sont rapport s la poudre d ecstasy est mise dans du papier rouler les cigarettes puis aval e l ecstasy est dissout dans une boisson g n ralement de l alcool les usagers partagent ou offrent de l ecstasy en dispensant la poudre par pinc e dans les verres l ecstasy est fum il s agi
265. x Le flacon serait revendu 5 6 euros Les m decins r unis dans le cadre du groupe focal ont galement voqu le d veloppement probable du march parall le de m thadone en 2005 Ainsi parmi les 244 patients nouvellement inclus dans le programme du Bus m thadone de M decins du Monde 100 taient positifs la m thadone lors des examens d inclusion et pour 80 d entre eux la m thadone tait acquise hors d un cadre prescrit Le d veloppement de ce march parall le a t associ au fait que le cadre de prescription de ce produit serait devenu moins strict depuis la circulaire de janvier 2002 autorisant tout m decin hospitalier initier un traitement par m thadone et non plus les seuls m decins exer ant en CSST ou dans un service hospitalier sp cialis De rares cas d injection de m thadone ont t signal s environ trois cas par an rencontr s l ECIMUD de l H pital Piti Salp tri re avec un volume de m thadone pour quatre volumes d eau dans des seringues de 10cc La m thadone semble tre utilis e de fa on d tourn e dans deux circonstances pour g rer un manque ponctuel li l usage d opiac s en cas de panne s che de came ou pour g rer la descente de crack L alcool est fr quemment utilis en association avec la m thadone qu elle soit d tourn e ou pas notamment pour en potentialiser les effets La m thadone d tourn e est fr quemment per ue com
266. x d tourn k tamine etc indiquant la poursuite de la diffusion de leur usage dans de nouveaux groupes D autre part les observations t moignent d un loignement du dispositif de r duction des risques de certains des usagers parmi les plus d sins r s usagers de crack vacu s des squats en 2004 revendeurs de m dicaments d tourn s contribuant accro tre davantage encore leur marginalisation et leur pr carisation sociale et sanitaire Enfin parall lement ce ph nom ne une visibilit de plus en plus marqu e est observ e dans les structures de r duction des risques ou de soins de nouveaux groupes d usagers notamment de migrants r cemment arriv s en France ou d usagers de drogues issus du milieu festif teuffeurs travellers etc Cette diversification croissante des caract ristiques des usagers des produits consomm s et des contextes de consommation n cessitent de renforcer l adaptation des dispositifs de pr vention et de soins afin qu ils puissent apporter des r ponses appropri es permettant de prendre davantage en compte ces volutions 177 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 178
267. x de rencontre gay franciliens BEH n 25 20 juin 2006 pp 178 180 19 Halfen S Embersin C Les comportements des homosexuels masculins face au VIH et aux autres infections sexuellement transmissibles un constat pr occupant dans Bulletin de sant ORS Ile de France Crips Ile de France n 10 d cembre 2005 pp 4 6 50 Usagers et modalit s d usage Baisse du nombre de signalements en milieu scolaire Alors que le nombre d infractions la l gislation sur les stup fiants signal par des chefs d tablissement en milieu scolaire avait augment en 2003 2004 par rapport l ann e scolaire pr c dente une baisse a plut t t observ e pour l ann e scolaire 2004 2005 44 faits signal s contre 55 l ann e pr c dente Pour l ann e scolaire actuelle 2005 2006 le nombre d infractions signal es semble aussi en baisse ou du moins n est pas en augmentation par rapport la m me p riode de l ann e pr c dente 12 faits signal s entre septembre et octobre 2005 contre 17 pendant ces deux mois de l ann e 2004 Ces infractions la l gislation sur les stup fiants ILS en milieu scolaire concernent principalement des usagers de cannabis mais le nombre de ces infractions a t d crit comme tant s rement tr s faible par rapport la consommation v ritable Comme l ann e derni re le plus grand nombre de signalements est concentr dans le 6 me arrondissement et dans le 16 me arrondissemen
268. ys montrent des consommations importantes de psychotropes Outre l alcool largement r pandu les principaux produits consomm s par les hommes fr quentant l espace festif gay seraient l ecstasy et la coca ne en nette progression depuis l t 2005 ainsi que le poppers Viendraient ensuite le GHB puis plus rarement la k tamine L enqu te Barom tre Gay 2005 r alis e par l InVS en Ile de France aupr s des clients d tablissements gays commerciaux dont plus de la moiti offrent la possibilit d changes sexuels sauna backroom confirment l importance des consommations de produits psychoactifs Les observations conduites dans le cadre du dispositif TREND Paris permettent galement de noter que les consommations de stimulants ecstasy et coca ne sont fr quemment associ es celles de m dicaments d tourn s indiqu s pour des troubles de l rection utilis e dans le cadre d changes sexuels Parmi les hommes fr quentant l espace festif gay l usage de produits utilis s dans une recherche de performances sexuelles produits stimulants d sinhibants vasodiladateurs etc constitue une des caract ristiques des consommations de produits psychotropes notamment le poppers le GHB la k tamine et les m dicaments 175 Tendances r centes sur la toxicomanie et les usages de drogues Paris en 2005 d tourn s La d sinhibition et l euphorie que peut entra ner l usage associ de certains

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