Les dessous des sondages politiques Nicolas Jallot mène l
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1. t a VUS 1e ONS ti a oret SON Les jeteurs de scores Non matheux s abstenir Les cinq lt donn es d vidence d un sp cialiste Dans Le Monde du 10 mars 2007 Loic Blondiaux professeur l Institut d tudes politiques de Lille auteur de La fabrique de l opinion Seuil 1998 ne croit pas la manipulation des donn es par les instituts de son dage eux m mes La probabilit de bidonnage est presque nulle crit il la r putation de l institut ventuellement impliqu ayant trop perdre Certains sond s jouent ils avec les sondages pour tromper les oracles Lo c Blondiaux n y croit gu re plus Aucune certitude scientifique ne permet d tayer une telle affirmation Il n en reste pas moins qu une p dagogie l mentaire des sondages s impose Et Lo c Blondiaux de rappeler cinq donn es d vidence de celles que tout sp cialiste de l instrument a en t te mais qui restent trop souvent oubli es au moment du commentaire 1 Les sondages ne sont repr sentatifs que des personnes qui acceptent d y r pondre Dans quelle mesure s interroge Lo c Blondiaux les chiffres publi s refl tent ils l opinion de ceux qui choisissent de ne pas la donner Nul ne le sait 2 Certains chiffres sont syst matiquement redress s par les instituts Les donn es publi es dans les journaux ne sont pas celles obtenues par les enqu teurs Celles2. 1O SU 7 nl MAJI
3. Le Canard encha du 28 mars 2007 s attaque aux instituts de sondage et leurs savants redressements Jean Fran ois Julliard rappelle que les r sultats bruts obtenus sont bricol s selon une obscure alchimie Mais avec Une rigueur garantie par les sondeurs La preuve leurs estimations sont publi es au demi point pr s Et le journaliste de citer le d mographe Alfred Sauvy Dans toute statistique l inexactitude du nombre est compens e par la pr cision des d cimales Les sondages sont les seuls outils dont nous disposons pour nous faire une image de l opinion d une population sans interroger chaque individu assurent Gilbert Dowek professeur l Ecole polytechnique et Mathieu Nowak journaliste La Recherche dans un article intitul Les sondages et publi dans le n 406 de La Recherche mars 2007 La d monstration des deux auteurs se veut p dagogique mais une culture Sils n existaient pas il faudrait les inventer Louis Maurin dans Alternatives conomiques n 257 d avril 2007 L opinion publique existe t elle 2 n est tout d abord pas tendre avec les sondages Il nous rappelle que la formulation des questions entre autres influence les r sultats Il pingle au passage le Centre d tude de la vie politique fran aise Cevipof et son barom tre politique Louis Maurin enfonce le clou Le sondeur demande une personne de r pondre sans lui laisser d alternative u
4. sultats redress s de mani re opaque sond s injoignables vote des popu lations d favoris es sous repr sent les sondages d opinion sont contest s comme jamais lors de cette campagne pr sidentielle D s lors pour l gitimer leur publication Le Monde r ussit un tour de passe passe N anmoins leur lecture sur le long terme est riche d enseignements En page 8 Rapha lle Bacqu revient sur les grandes difficult s que rencontrent les instituts mesurer les subtilit s du comportement lectoral La journaliste voque tout d abord la sous repr sentation des jeunes et des cat gories sociales pr caris es plus difficiles Plaidoyer pour les sondages Le Monde dans son dition du 30 mars 2007 permet Roland Cayrol directeur g n ral de l Institut CSA et St phane Roz s directeur g n ral adjoint de r pondre aux critiques dont les instituts de sondage font l objet Manifestement agac s ils rappellent qu ils sont habitu s en France voir les sondeurs servir de boucs missaires aux candidats qui perdent des points et aux commentateurs qui croient se voir voler le r le de vedette Cela n emp che d ailleurs ni les m mes candidats de commander aux m mes sondeurs La revue Sciences Humaines dans son n 182 de mai 2007 fait le point sur les limites et controverses des sondages d opinion Entre autres le mensuel publie un entretien avec Alain Garrigou politiste sur l
5. pondre un questionnaire d ordre politique Sur le premier point c est le probl me du t l phone portable notamment pour des raisons de confort et de co t Sur un plan pratique on peut aussi se demander comment les instituts s y prennent pour obtenir les num ros Le Monde apporte la r ponse des logiciels g n rent de fa on al atoire des num ros de t l phone portable afin d atteindre en partie cette population Entre autres Rapha lle Bacqu pr cise que la mesure de l abstention est une des grandes difficult s rencon tr es par les instituts En effet les abstentionnistes auraient une plus grande r ticence d clarer ce comportement Du coup les instituts tentent de les cerner au mieux par des batteries de questions annexes mesurant l int r t pour l lection maintes tudes confidentielles ni les m dias de faire leurs gros titres sur les sondages R futant les critiques les Unes apr s les autres les auteurs concluent que les sciences sociales ne sont pas des sciences exactes mais qu elles sont fond es sur une d marche scientifique Aussi les sondages constituent une valuation approximative de l opinion qui comporte des marges d erreur inh rentes leur m thode Nous ne sommes pas des magiciens nous sommes de simples chercheurs Pour aller plus loin Auteur de Sondages mode d emploi Paris Presses de Sciences Po 2000 OS U JAL A g do il
6. Nicolas Jallot qui se r f re au t moi gnage de Fr d ric de Saint Sernin Celui ci a donn son petit coup de pouce de fa on ce que Jean Marie Le Pen soit au second tour Bien entendu Nicolas Jallot le souligne lui m me bien d autres facteurs ont jou un r le consid rable dans le r sultat de l lection du 21 avril 2002 L ouvrage de Nicolas Jallot fourmille d anecdotes Il est plus particuli rement int ressant quand il voque les redressements voir ci contre ou encore la technique dite de l omnibus r ali sation de plusieurs enqu tes l occasion d un m me contact t l phonique lesquels consti tuaient jusqu pr sent des th mes rarement voqu s L ouvrage est galement int ressant quand il aborde la question des co ts une question quelque peu taboue sur laquelle les chercheurs ou journalistes donnent habituelle ment peu d l ments C AS de la Mayenne Avril 2007 Cependant on peut regretter que Nicolas Jallot n ait pas la rigueur scientifique du chercheur Souvent il d nonce des d rives mais la d monstration n est pas toujours solidement tay e L criture de l auteur est manifestement influen c e par le style des documentaires de courtes s quences parfois accrocheuses mais on passe vite au th me suivant Nicolas Jallot MANIPULATION DE L OPINION Ce sont les sondages qui le disent 007 ssa dl q LS i sp
7. Politique Les dessous des sondages politiques Nicolas Jallot m ne enqu te et r alisateur de documentaires En 2006 il a enqu t sur les sondages politiques en N icolas Jallot originaire de Renaz est pr sent comme ancien grand reporter auteur France Son travail a abouti un livre Manipulation de l opinion Ce sont les sondages qui le disent Paris d Stock 2007 ainsi qu un documentaire TV diffus en 2007 sur Plan te Une revue de presse pour 2007 sur les sondages et leurs interpr tations compl te Particle Interrog par le Haut Anjou du 23 mars 2007 Nicolas Jallot explique qu aujourd hui on arrive une d rive de la d mocratie On ne discute plus les programmes des candidats mais leurs sondages Pour autant l auteur t moigne ou plut t fait t moigner les personnes qu il a r ussi interviewer Tel Fr d ric de Saint Sernin conseiller en 2002 de Jacques Chirac en mati re d opinion publique la veille du premier tour alors que l entourage du pr sident sortant se r signe la victoire de Lionel Jospin le conseiller s appuyant sur les tout derniers sondages annonce la r lection de Jacques Chirac Alors que la publication des sondages est inter dite en France le samedi pr c dant le scrutin un faux sondage alarmant pour les sympathisants de la droite et rassurant pour ceux de Lionel Jospin circule via La Tribune de Gen ve rapporte
8. e th me de l imposture sondagi re Sciences Humaines montre galement qu il n y a pas de sens interroger des lecteurs plusieurs mois avant l ch ance lectorale Demander leur avis des citoyens alors que les candidats ne se sont g n ralement pas d clar s qu ils n ont pas tabli de programmes qu ils occupent des fonctions politiques autres et qu aucun d bat ni aucune campagne n a eu lieu c est bien souvent tenter d obtenir des r ponses des questions que les gens ne se posent pas a C AS de la Mayenne Avril 2007 manipulation pour favoriser tel candidat ou m me tout simplement pour permettre un institut de se mettre sur le devant de la sc ne m diatique Sans dispositif de sanction selon Philippe Cohen l organisation des sondages offre donc objectivement un espace de corruption qui n est pas certaine mais possible Il n est jamais tr s sain qu un syst me repose enti rement sur la vertu de ses acteurs Philippe Cohen propose la publication syst matique du nombre d ind cis l explication des techniques de redressement et la communication de la liste des financeurs sans oublier la suppression des sondages dans la derni re phase de la campagne six huit semaines avant le scrutin Voil une r forme qu un candidat ne proposera jamais plaisante Philippe Cohen il aurait trop peur d tre sabr dans les sondages techniquement atteindre et moins enclins r
9. elui ci tout est remis en place En pratique les instituts de sondage corrigent les imperfections sociod mographiques des chan tillons puis utilisent les souvenirs de vote des sond s pour appliquer un coefficient de pond ration A l arriv e les redressements sur des bases gard es jalousement secr tes comportent une forte dose de pifom trie Si les bricolages des sondeurs conclut Jean Fran ois Juilliard varient d un institut l autre tous en revanche s accordent sur Un point pas question de livrer au public leurs recettes statistiques math matique est n anmoins pr cieuse pour suivre leur logique Combien de personnes faut il interroger Les r sultats des sondages sont ils justes Que signifie un r sultat selon lequel un candidat recueille 51 des intentions de vote Comment appr cier la fiabilit d un sondage Gilles Dowek et Mathieu Nowak en quatre pages r pondent ses diverses questions et bien d autres temps qui commande Comme il peut para tre mal vu face l enqu teur de ne pas savoir r pondre autant se positionner ce qui n engage rien Louis Maurin constate au passage que les taux de non r ponses pourtant particuli rement lev s selon lui ne sont jamais publi s Pour autant reconna t le journaliste renoncer ces enqu tes laisserait aux groupes de pression les mieux organis s le monopole de la parole alors qu ils ne sont pas to
10. ne question qu il ne se pose pas Le journaliste ajoute que la qualit des r ponses pr te aussi discussion R pondre un sondeur ne porte pas cons quence Du coup c est souvent l air du C AS de la Mayenne Avril 2007 ci subissent Un redressement par exemple quand il s agit de mesurer les intentions de vote pour Jean Marie Le Pen Front National D s lors Lo c Blondiaux sugg re d une part que ces techniques de pond ration fassent l objet d une large information d autre part que les chiffres bruts soient syst matiquement publi s avec les chiffres redress s 3 Une intention d clar e n a rien voir avec un vote On ne sait pas si les personnes qui r pondent aux enqu teurs iront effectivement voter et qui plus est pour le candidat qu elles ont d clar Une solution consisterait ne retenir que les intentions de vote de ceux dont le choix semble d finitif ce qui obligerait sans doute les instituts augmenter sensiblement la taille de leurs chantillons 4 Une fraction importante des lecteurs fait son choix la derni re minute Dans la plupart des lections r centes en France et ailleurs des mouvements d opinion de derni re minute ont d jou les anticipations des sondages 5 La mesure des intentions de vote pour le second tour n a pas de sens Elles n ont de signification politique qu partir du moment o le premier tour est pass AU soir de c
11. ujours les plus repr sentatifs Questions mal pos es r ponses r ductrices ou st r otyp es Certes les sondages sont sujets caution Mais ils donnent aussi la parole ceux qui ne l ont pas ss Une l gislation r former Marianne dans son dition du 7 avril 2007 publie une enqu te de Philippe Cohen dans les cuisines des sondages Pour l auteur trop de sondages tuent les sondages Il constate qu aujourd hui la suspicion touche l instrument lui m me mais que les sondages sont devenus une drogue dure de la d mocratie I n y en a jamais eu autant et ce malgr l norme ratage de 2002 pour le premier tour de l lection pr sidentielle L hebdomadaire passe en revue toutes les faiblesses des sondages Ainsi par exemple les refus ne sont pas r ellement recens s et dans la pratique les op rateurs font tout pour pousser les sond s se prononcer Marianne voque galement le probl me du redressement des chiffres bruts la m thodologie est un secret jalousement gard sous pr texte de concurrence Bref les sondages ne sont pas vraiment contr l s et on n est pas l abri d une Quand la presse se d douane Sans les m dias il n y aurait pas de sondage Or les sondages dans leurs surench res font vendre Du coup les m dias qui se veulent s rieux multiplient les pr cautions Ainsi la une du Monde dans son dition du 12 avril 2007 peut on lire R
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