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1. t Bruxelles X H Bruxelles X 1 487 p RD Autorisation de fermeture D rale e r enera r enera e FEDERATION P4 WALLONIE BRUXELLES 44 Boulevard L opold Il B 1080 Bruxelles T 32 0 2 413 26 81 85 www cfwb be lartmeme et des Arts plastiques F 32 0 2 413 20 07 Direction g de la Culture Service g du Patrimoine culturel LART M ME Trimestriel 60 Octobre 2013 Janvier 2014 Gratuit 5300 exemplaires jewiue yed e e ejeuuud 2118 ej 2 leuiuloqyes UEA yos eg sow Sue sep SOUEAIAINS oO Jedserp Le OU OS Jo e N 297 oS GG lt pp 913 SVAN39V so o duJe Sep 9JAI 9 149A00 edaipug ueepn er pog ouswa geJs SeuJou ev enbijeuise uonedioueuJe of a1alouex senboep Or ol EI eJAInsnog Se oc op euuy GE senbijdaoJ 18 Sild Soll pJeuJog 8 SNOILIQ3 LOZ esiuoA op eJnjoeliuoJe p ejeuueig ZE s3Ti3xnus 3INOTIVM NOILVH3d34 V1 3d 1109 na Jn01u02 1ueuJeAnouJ ue oeuul ep ejeuuetg ue 1ueuuusiund a eui diosip eunsie 9 LOc 29184984 LL vt puow 9 Jns sojoqeJed ser ona ueuor EE uonsenb ue 1e go eu 1S N Sino senboep ZE alydosoliyd do4 e Ing eseu oe euun si SUEU W pJeuJoH WEAN 6c eoueJedsueJ 19 ejoJuo2 amp eJoMny Jop UBA 8NUEUWUWUT 8c eJquJo uos enb oun SUIOUJ 311 Nb eujuou JEUWUND ous Le S SUUONOI SJIO LUIO IUOZZE N SUOIN 9c neo qei 9 sed ye eu oew Ueuu
2. Malgr la vari t des supports des techniques et des approches je pense encore toujours faire de la peinture De fait Bernard Villers 1939 vit et travaille Bruxelles est peintre Form la peinture monumentale La Cambre sous la direction de Paul Delvaux et de Jo Delahaut engag dans la voie de l abstraction au cours des ann es 1970 il d veloppe depuis un travail centr sur la forme et la couleur en une exp rimentation sans cesse renouvel e des potentialit s de la mati re picturale et des supports utilis s G n ralement monochromatique la couleur n en est pas moins explor e dans tous ses tats transparente ou satur e fluorescente ou inter f rente en une infinit de variations De la traditionnelle surface plane aux objets r cup r s en passant par des papiers de toutes sortes les supports mat riels sont les terrains de jeu de Bernard Villers MARCH DU LIVRE DE MARIEMONT 9 DITION SALON DE LA PETITE DITION ET DE LA CR ATION LITT RAIRE MUS E ROYAL DE MARIEMONT 100 CHAUSS E DE MARIEMONT 7140 MORLANWELZ WWW MARCHEDULIVRE ORG 25 26 ET 27 10 13 BERNARD VILLERS PARTICIPE L EXPOSITION JO DELAHAUT HORS LIMITES LE BOTANIQUE CENTRE CULTUREL DE LA COMMUNAUT FRANCAISE 236 RUE ROYALE 1210 BRUXELLES WWW BOTANIQUE BE JUSQU AU 3 11 13 Exposition Peinture et Livres avec Aida Kazarian et Dan Walsh au Black Box 2011 photo Vincent Everart ditio
3. ne trouble t elle pas la perception de la pr carit r elle de ceux qui y sont contraints qu ils soient r fugi s migrants demandeurs d asile Jouant sur les similitudes formelles c est la question que pose cette installa tion en invitant les spectateurs passer d un registre l autre LES PERFORMANCES DU COLLECTIF ISOLAT ACCOMPAGNERONT LES SPECTATEURS DANS LEUR D COUVERTE DE L INSTALLATION QUI SERA PR SENTE 10 11 13 TOURINNES LA GROSSE F TES DE LA SAINT MARTIN 5 11 13 GENAPPE JOURN E LIRE ET ECRIRE 17 ET 24 11 13 TOURINNES LA GROSSE F TES DE LA SAINT MARTIN 1 12 13 TOURINNES LA GROSSE F TES DE LA SAINT MARTIN 1 Wikipedia bien s r 2 Again 3 Cette ampoule incandescence br le de mani re quasi continue depuis plus d un si cle dans une caserne de pompiers aux Etats Unis Elle claire cruellement la notion d obso lescence programm e savoir les millions de tonnes d ampoules jet es apr s usage depuis qu on fit le choix de produire des biens destin s p rir en vue d tre renouvel s Pour info l ampoule de Livermore a d j grill quatre webcams 8 Biennale d Ottignies Louvain la Neuve I tvan I t Huzjan Tatoo 2011 Courtesy Ricou Gallery Bruxelles I TVAN I T HUZJAN YOU AND ME WE AND YOU RICOU GALLERY 54 RUE SOUVERAINE 1050 BRUXELLES WWW RICOUGALLERY COM DU 7 11 AU 21 12 13 ISTVAN IST HUZJAN OHO AND THE KOREAN AVANT GARDE ASSOCIA
4. Jean Philippe Convert L a Mayer S rie Standby Shean Kobe Japan 2012 10 5x15 cm aquarelle sur papier LAUR ATE DU PRIX GEORGES COLLIGNON 2013 EXPOSITION DES ARTISTES S LECTIONN S GRAND CURTIUS 13 QUAI DE MAESTRICHT 4000 LIEGE JUSQU AU 30 11 13 PARTICIPATION 40 EUVRES POUR LE TEMPS FUTUR CENTRE CULTUREL JACQUES FRANCK 94 CHAUSS E DE WATERLOO 1060 BRUXELLES JUSQU AU 10 11 13 L a Mayer L A MAYER 1987 aime mettre l preuve sa maitrise technique par le biais d une explora tion attentive des comportements humains et des sch mes mentaux A travers une pratique la fois rigoureuse et intuitive du dessin elle t moigne des rapports troits qui s instaurent entre texte et image Dipl m e de la Cambre il y a peine un an la jeune artiste francaise qui vit et travaille Bruxelles remporte d j beaucoup de succ s comme en t moigne une r cente actualit qui la consacre laur ate du Prix D couverte de Rouge Cloitre et du Prix Georges Collignon 2013 On avait d j pu admirer la M diatine au printemps dernier la suite de dessins intitul s Observation drawings 2012 qui illustre le parcours de visiteurs autour d oeuvres minimalistes comme le c l bre Still Zinc Plain de Carl Andr la Tate Modern Londres ou encore le Modulor Cube de Sol Lewitt au Hamburger Bahnhof de Berlin la mani re d une sociologue l artiste re transcrit minutieusement la trajectoire des sp
5. 2013 Photo Allard Bovenberg Amsterdam Courtesy l artiste et Xavier Hufkens Bruxelles et en peintures des v g taux des contorsionnistes la jungle des perroquets le perroquet tant le parangon de l id e de r p tition puisque le terme psittacisme signifie perroquets ou des lignes Le motif de la ligne est un l ment qui traverse l ensemble de sa production lignage de ses s ries lignes de br lures lignes de suie fils tendus dans l espace ou sculptures m talliques filiformes9 Avec ces derni res Harold Ancart sou haite trouver une extension au dessin en le rendant physique ment pr sent dans l espace pour le pousser hors des limites du papier avec des sculptures tr s fines qui en photographie semblent tre un dessin isom trique sur le mur alors qu en r alit les traits flottent litt ralement dans l espace Des lignes aussi dans cet agencement d un cristal suspendu au dessus d un palmier devenu socle Untitled 2011 une articulation entre l organique qui est de l ordre de la nature une nature quasi pr historique puisque les palmiers sont apparus il y a environ 120 millions d ann es et la g om trie qui est de l ordre de la culture une culture tout aussi pr historique puisque les cristaux ayant des formes d octa dres ou de dod ca dres parfaits sont de la g om trie avant m me la g om trie Cette association voque la fois le concept d image cristal de Gilles D
6. De la m me mani re dans le livre de Jean Philippe Convert rien n est enti rement invent mais tout est potentiellement reconfigur dans un univers n anmoins d lest de l entendement divin Ainsi par exemple divers cheminements nous entrainent de Marcel Marien Marcel Broodthaers et Marcel ou Marcelle Duchamp ou encore Marcel comme double g n rique de l artiste Mais aussi l ouvrage de Jean Philippe Convert n est pas sans voquer un texte d une nature toute autre que celui de Raymond Lulle La Soci t du Spectacle de Guy Debord dont la forme est subdivis e en 221 th ses et qui proc de galement par clins d oeils reprises et citations non explicit es notamment de Hegel et de Marx Une criture performative Les chos avec le travail plastique de Jean Philippe Convert sont nombreux au del du mus e imaginaire et subjectif qu il dessine depuis Lygia Clark Jiri Kovanda en passant par Jef Geys L ouvrage est envisag en lui m me comme un objet plastique le choix de la forme de l almanach et l absence de pagination t moignent d une volont d op rer un choix parti culier dans la mise en espace du texte lui m me au sein de la page La dimension plastique de l ouvrage se trouve d ailleurs redoubl e par l existence d un site internet qui vient clairer et nourrir visuellement par des images ou des vid os certaines sections du livre Jean Philippe Convert a abord la r daction de cet
7. Warocqu Bernard Villers n entend pas d roger ses principes galitaires entre forme et fond dehors et dedans Dans ce lieu hautement historique domin par un clectisme o des chefs d uvre de l Antiquit europ enne ou asiatique c toient vestiges du pass hennuyer et livres rares Bernard Villers pr pare une installation bas e sur un jeu de r pliques tant inspir par la collusion r flexive entre l int rieur et l ext rieur du b timent via les grandes surfaces vitr es que par les inversions et r p titions l uvre dans ses opuscules auto dit s D un c t comme de l autre de l difice des volumes minimalistes et color s r plique ront des l ments d architecture ou de mobilier afin de r v ler le lieu et de faire sortir le mus e hors de lui m me Bernard Villers est un peintre qui fait des livres Des livres libres et d sir s qui existent sans autorisation ni certification sans imprimatur sans bon tirer sans bon de commande sans dieu ni ma tre sans ISBN Ils n illustrent pas Ils ne commentent pas lls ne commandent pas lls font ce que bon leur semble On les 5 ki appelle parfois livres d artiste artist s books Sandra Caltagirone 1 Cf Site Internet de l artiste www bernardvillers be 2 Livre dit en 2011 en cho Pente douce 1979 3 Bernard Villers Livre Libre Texte r dig l occasion du quatri me Salon du livre d artiste de Thionville Bruxelles Ao t
8. celui qui a d sob i et l cole sera quasiment ras e S inspirant de la Lettre un ami allemand d Albert Camus et pla ant son installation vid o sous l gide du Petit Prince d Antoine de Saint Exup ry on se rappellera qu il f t galement un aviateur pionnier et qu il disparut lors d une mission de reconnaissance en 1943 Zaatari rend hommage sa mani re ce militaire qui a su et pu un moment crucial de sa carriere refuser l ordre de d truire Dans son installation partir d un mat riel filmique et photographique magistralement tress il combine des l ments d architecture civile d archive publique les ragots d une petite ville une arch ologie de la m moire familiale l vocation de la politique de la peur la gr ce d un vol ramassant l ensemble des int r ts qu il poursuit de puis une vingtaine d ann es dans sa pratique qui s tend en r cits fouill s sur la question de la circulation des images en temps de guerre tout en soulevant les questions cruciales qui concernent la repr sentation nationale sa crise perp tuelle et cette br lante question des fronti res et des identit s combien pertinente en cet exercice de repr sentation nationale Jesper Just 1974 Copenhague vit et travaille New York en pavillon danois interroge quant lui de mani re troublante la nature du fonctionnement de la Biennale en ses Giardini lieu embl matique de l identification de la repr sentation nation
9. e Catherine Henkinet 1 Pour plus d informations sur le concours www iselp be index php Integration artistique 2 Georges Didi Huberman sous la dr del L empreinte Paris Centre Georges Pompidou cat expo 1997 p 182 3 Op cit p 25 4 Gaston Bachelard La terre et les r veries de la volont Essai sur l imagination de la mati re Paris Librairie Jos Corti 19 d 1947 1996 p 81 5 ibid p 81 AMO60 52 AMOO 53 IntraMuros
10. figures du neutre glan es au fil des lectures de sa biblioth que person nelle de vacances Barthes nous fait p n trer au coeur de son intimit et constitue non pas un dictionnaire de d finitions mais de scintillations t De la m me mani re Patrick Carpentier offre une interpr tation subjective du neutre travers des fragments insolites qui pro duisent de l gers effets de miroitement Ici quelques polaro ds immortalisent la courbe d une architecture ou la forme trian AMOO 23 possibilit d une reconstruction future PATRICK CARPENTIER LEFT ROSSICONTEMPORARY RIVOLI BUILDING 690 CHAUSS E DE WATERLOO 1180 BRUXELLES WWW ROSSICONTEMPORARY BE JE VE DE 13H 17H ET SA DE 14H 18H JUSQU AU 9 11 13 Patrick Carpentier Left 2013 Courtesy Rossicontemporary l artiste gulaire cr e par la cime des arbres L une tr s fine tige d or ponc e r alis e gr ce au tr sor familial patiemment accumul fondu puis refaconn repr sente une ligne du temps Comme si l h ritage transmis travers les ges pouvait se r sumer une affaire de temporalit un talon de mesure Comment peut on jauger la perte d un tre cher si ce n est par la n gative semble conclure l artiste par le biais de ce geste pr cis et minimal La s rie de photographies intitul e Scenes parle galement d une disparition progressive de zones d sert es devenues th tre de l imaginaire Un peu plus loin cin
11. par l artiste tout au long des ann es 60 L uvre des Suisses op re une r duction dr latique de l histoire une accumulation de micro faits ou transforme un stock de notions communes laid mignon th orie praxis construction d construction en sayn tes portables Le choix de Passport est int ressant car il temp re la doxa sur l oeuvre du sculpteur am ricain gr ce un jeu d archives on d couvre ici un Andre moins minimal que pop en tous cas plus port sur la repr sentation qu on pou vait le croire A l Arsenal le film d Harun Farocki Transmission 2007 propose une collection puissante de s quences d di es des gestes ex cut s devant des monuments allant du Vietnam Veterans Memorial de Washington l autel sur lequel fut d pos le corps du Christ apr s avoir t descendu de la Croix Mais ces quelques uvres paraissent seules en mesure de rivaliser avec ce qui pourrait bien apparaitre comme un cadeau empoisonn avoir mis dans les pattes des artistes professionnels contem porains cette armada d artistes brut ou outsider De fait cette pr sence massive et exceptionnelle dans le cadre d une biennale v nitienne haut lieu de reconnaissances et de r putations dans le champ de l art contemporain ne serait ce du fait que depuis plus d un si cle le monde de l art s y rend en p lerinage oblig et parce qu on y d livre des Prix hautement distinctifs entre en r sonance avec nombre de
12. port sur sa vie et il garde des carnets pr c demment publi s le degr d intimit et d change avec le lecteur regardeur puisque l auteure a comme auparavant pens la mise en page qui est aussi une mise en espace et en temps L ouvrage nous entra ne de photographies en lectures et de dessins en silences au fil d une partition nous impliquant dans ce passage dramatique de sa vie qui a pour point de d part le d c s de son compagnon T en 2010 T mon amoureux le p re de mon fils est d c d le 5 avril 2010 d un accident vasculaire c r bral Il est tomb cot de nous sur une plage de la mer du Nord Face cette perte je me suis enfonc e dans mon travail quotidien de journal intime que je poursuis depuis plus de 10 ans en y inscrivant ma souffrance mais aussi ce trop plein de vie qui bouillait en moi 1 Du sentiment de la perte la puissance de la vie Ce livre d artiste est pleinement livre de photographie majo ritairement en noir et blanc et dont les diff rentes sp cificit s AM60 39 ditions POUR SUIVRE LA VIE tirages argentiques polaroids sont respect es par l impres sion m me si ce m dium n est pas l unique moyen d expression mais interagit id alement avec l criture et le dessin l instar de ce que l auteure a toujours pratiqu dans ses publications ant rieures Le livre est un support ad quat pour ce type de photo graphie de l intime et pour l autoportra
13. re dure et pesante recouverte d un tissu l ger faisant illusion elle est fluide et mouvante superposition de mati res transparentes elle d voile ses noeuds probl matiques que l on voudrait voir fondre dans nos mains Le d calage entre l histoire du TAMAT et les imp ratifs de la cr ation artistique contemporaine s exprime tr s concr tement dans l attribution des artistes un Atelier A bien des gards et principalement en vertu d une hypoth tique libert totale de mouvement et de mixage des formes et techniques l id e de la Structure du Textile et de la Tapisserie parait bien s r obso l te aucune fronti re ne pouvant tre clairement tablie dans les faits tant au niveau de la production des artistes que de la r partition des espaces de travail En ce qui concerne la produc tion des artistes cette distinction semble surtout op rante au moment de la s lection de ceux ci plut t qu en cours d ann e alors que se pr cise l orientation proprement dite de leur travail D une part les artistes peuvent solliciter tel ou tel Atelier en raison de leur projet ou de leurs affinit s avec les directeurs artistiques et chefs d atelier d autre part le Comit de s lec tion peut se permettre de les placer dans l un ou l autre Atelier en raison de l aspect pro minent de leur pratique Un sculp teur se retrouvera donc plus spontan ment en Structure qu en Tapisserie M me si cela ne dit rien de ce qui se passera en cou
14. sentation des uvres de Bruly Bouabr ou de Matt Mullican Le Palazzo Enciclopedico n ouvre pas non plus beaucoup de voies de r flexion sur la question des arts du live et de leur statut ambigu entre objet conservable et v nement ph m re un moment o les mus es ouvrent grand leurs portes aux performeurs Si l on excepte une installation avec interpr tes de John Bock on devra se contenter d une uvre du repr sentant le plus visible aujourd hui de l action en institution lion d or cette ann e Tino Sehgal Clairement connect la probl matique des arts de la m moire voir la performance This Situation de 2009 Seghal propose Venise une action volontairement opaque et d ailleurs anonyme trois interpr tes au sol chantent des bribes de chan sons ou de pi ces musicales imitent une beatbox et effectuent des mouvements au ralenti Ils paraissent travers s par un flux continu d informations et donnent souvent l impression d tre des images pr enregistr es Sehgal continue ici de d plier sa r flexion sur le corps comme vecteur de codes et sur les mani res d inscrire pour ne pas dire d enregistrer des actions sans passer par les outils documentaires traditionnels Gioni aurait pu l encore proposer au spectateur un dialogue plus nourri sur des probl matiques qui int ressent particuli rement les arts contemporains ou la danse et que la seule pr sence de l oeuvre de Sehgal ne peut contribuer clairert
15. ses grands auteurs ses grandes questions ses grandes angoisses Regarder des films pour illustrer les th ses des ma tres assister une corrida pour y voir l oeuvre le th tre des th mes ternels d crocher son t l phone portable pour en faire un exemple de jeu de langage Quel ennui Est ce cela la philosophie Alors la philoso phie on emmerde telle pourrait tre la v rit du cri pop philosophique celui par lequel la philosophie en se d passant se d barrasserait d elle m me une bonne fois pour toutes Il faut qu en vampirisant ce qu elle trouve sur son chemin la philosophie finisse par comprendre qu il lui faudrait commencer par se vampiriser elle m me pour pouvoir d ployer les nou velles intensit s de pens e dont elle r ve Ou plut t il lui faudrait commencer par accepter de se faire vampiriser par les autres se faire piller comme une pave l gard de laquelle on n prouverait de res pect que pour autant qu il y resterait encore quelque chose piller La g n ricit de la pens e rejoindrait ainsi la g n ralit des objets dans un principe d qui valence int grale que seules les intensit s respec tives des actes de pens e et des objets de pens e permettraient de diff rencier Alors non seulement toute chose ne pourrait pr tendre un dedans que pour autant qu existerait un dehors pour lui conf rer une intensit mais la proc dure de branchement permettant ce transfert d
16. situationnistes et post Pop voulant d voiler ou d noncer les ali nations de la soci t de consommation et du spectacle se nourrit galement d une critique de la th orie sociologique de la d possession politique labor e par Pierre Bourdieu laquelle d nonce les m canismes de monopolisation intellectuelle et politique qui limiteraient radicalement les possibilit s concr tes d manci pation Il n emp che Ranci re a aussi critiqu avec force les volont s et processus de d possession des citoyens en pre nant le cas des r f rendums au sujet du projet de trait constitu tionnel de Lisbonne par une classe de politiques et d experts qui affirment r guli rement que les lecteurs votent mal car ils p tiraient d un manque de savoir D noncant la Haine de la d mocratie c est dire le refus de la reconnaissance galitaire de tout un chacun Ranci re oppose r guli rement de fa on provocatrice le mod le id al d une d mocratie o par tirage au sort n importe qui pourrait tre lu reprenant en cela les positions de Cornelius Castoriadis qu il ne cite jamais ce qui ne cesse d tonner les lecteurs connaisseurs de l histoire de la Gauche non marxiste La guerre des discours fait rage Pour Ranci re tout sujet est susceptible d interpr ter de tra duire de transformer en po me sa relation aux oeuvres d art comme il l affirme dans Le spectateur mancip du moins face celles qui ouvrent u
17. sulta en l organisation de Small Utopia Ars multiplicata la Fondation Prada en 2012 rassemblant plusieurs centaines de multiples couvrant la p riode 1901 1975 Pour Celant il convenait de ne plus confiner les th ses de Walter Benjamin au seul domaine de l art et de les tendre au champ de la cr ation d expositions Cette annexion peut juste titre tre consid r e comme discu table mais surtout elle semble en contradiction avec l essence du projet mont Venise S il s agissait de consid rer When Attitudes Become Form comme une exposition l re de sa reproductibilit technique il e t fallu reconstituer l identique la Kunsthalle de Berne pour ensuite y int grer les oeuvres citons titre d exemple l impressionnante exposition d ouverture de la Maison Rouge en 2004 Le collectionneur derri re la porte b tie autour de la reconstruction l identique de pi ces d habitations priv es et des collections qu elles abritent Or ainsi que Celant l explique Erik Verhagen reconstructing it as it was would bean illusion because you can t turn back the wheels of history or translate the exhibition and thus betray it into an adaptation that is not the same ne s agit donc pas d exposer l exposition de Szeemann comme Celant lui m me a tendance le dire dans une vision simplificatrice de son propre travail mais bien de la r inventer Le temps et l espace L aptitude se r invent
18. ue en trois actes c est dire selon trois seg ments g n rationnels la biennale dont l intitul lui seul fonc tionne telle une bauche de r cit fait sans conteste la part belle une tr s jeune g n ration d artistes beaucoup sont n s dans les ann es 80 qui venus des quatre coins du monde Etats Unis pour nombre d entre eux Chine Inde Japon Afrique du Sud Bostwana Br sil principales villes d Europe dont Londres Berlin Paris Bruxelles Zurich Prague Amsterdam Reykjavik etc se revendiquent de la culture globalis e d Internet Parmi leurs a n s figurent la trilogie tut laire de Kvaran 1955 influenc en son temps par le post structuralisme fran ais com pos e de son compatriote Err For Pol Pot Tuol Sleng S 21 1993 God Bless Bagdad 2003 2005 de Yoko Ono Cut Piece 1964 My Mummy Was Beautiful 2004 Summer Dream R ves d t 2013 et d Alain Robbe Grillet L Eden et apr s 1970 et N a pris les d s 1971 ainsi qu une dizaine d artistes avec les quels il a nou des liens troits de travail dont Matthew Barney Dessin r prim 9 2005 et Ambregris et treuil dans une station de d pecage 2005 10 Paul Chan ensemble d oeuvres 2005 2008 Robert Gober ensemble d oeuvres 1978 80 Fabrice Hyber Prototype de paradis 2013 Bjarne Melgaard Untitled Sans titre 2012 Tom Sachs Barbie Slave Ship 2013 Ann Lislegaard Oracles Owls Some Animals Never Sleep 2012 13 e
19. 2013 AMOO 38 La photographe belge ANNE DE GELAS 1966 vit et travaille Bruxelles nous a d j convi s plusieurs fois par le truchement de l expo sition ou de la publication de ses carnets et livrets re vivre avec elle les bonheurs fami liaux les r flexions accompagnant les petits v nements ou les grandes motions du quo tidien les inqui tudes les r ves les interro gations les intervalles du temps si pr cieux dans nos cheminements Anne De Gelas L AMOUREUSE DITIONS LE CAILLOU BLEU BRUXELLES 2013 TEXTES PHOTOS ET DESSINS D ANNE DE GELAS TRADUIT EN ANGLAIS 96 P 20 X 28 5 CM 600 EX SIGN S ET NUM ROT S 30e 1 A De Gelas cf rubrique Caracteres site www contretype org Des vocations multifacett es construites que ce soit sous forme d exposition ou de livre au fil de photographies noires et blanches pour certains corpus en couleurs pour d autres entre coup es de textes phrases enchain es les unes aux autres id es associ es parfois esquiss es en entrainant d autres et de dessins eux aussi plus suggestions stylis es que formes parfaitement achev es Voil pour ce qui nous fut propos qui fait allusion la vie de tous les jours dans sa sublime magique et sensuelle banalit tout autant l oeuvre dans cet ouvrage intitul L amoureuse paru aux ditions du Caillou bleu Une nouvelle fois c est le livre qui prend le relais de ce regard
20. Latechnique de l empreinte d ordre tactile souvent utilis e par l artiste est la contrepartie de l imitation d ordre visuel et de l as semblage utilis s dans Le vaisselier Surgie des temps imm mo riaux cette survivance technique extr mement primitive va lui Agendas etc corpus d uvres aux allusions parfois pr historiques restes fossilis s concr tions fig es carcasses d animaux p trifi s voire mythologiques comme ses statuettes munies de cornes OU Ses cr atures aux tentacules d multipli s Basculant entre motifs anthropomorphes et zoomorphes son travail associe constamment des l ments h t roclites dont la relation crois e cr e des sensations fortes des sentiments partag s entre attirance et r pulsion Une alliance sous le signe du charnel et du tactile d finissant l tre au monde sa nudit premi re Le travail de Sofi van Saltbommel est riche en variations depuis ses premiers ready made surr alistes sugg rant les attributs de la f minit par des papiers pli s ou des ponges r cup r es jusqu aux squelettes d charn s en c ramique aux vasques ut rines ou aux formes masculines sculpt es en passant par la vaisselle utilitaire comme dans Le vaisselier l artiste tourne et d tourne le limon fertile Les oeuvres hybrides qu elle cr e bouleversent toute hi rarchie institu e et r v lent une lutte constante entre le ma tris et l instinctif entre l humain et sa part d animalit refoul
21. Le design a des implications et nous les designers devons commencer les affronter Si le chemin est sem d emb ches il vaut la peine d tre emprunt ou plut t r emprunt car le dilemme pos par ces choses pleines de subtilit s m taphysiques que sont les marchandises est aussi ancien que le design lui m me Denis Laurent 1 Sur des sujets aussi divers que les aspects juridiques dans les conditions g n rales de vente la narration dans la cr ation digitale le sourcing et les mat riaux le biomim tisme 2 Rotor collectif de designers architectes et ing nieurs r unis par leur int r t critique pour les flux de mati re dans l industrie et la construction a repr sent la Belgique la Biennale d architecture de Venise en 2010 avec le projet Usus Usure Apr s avoir t choisis par Rem Koolhaas pour imaginer l exposition OMA Progress la Barbican Gallery de Londres ils ont aussi t nomm s commissaires de la Triennale d architecture d Oslo 2013 Leur exposition Behind the Green Door Architecture and the Desire for Sustainabilly s y tient jusqu au 1 d cembre 3 Les missions de Mad Radio sont accessibles en podcast sur le site du MAD www madbrussels be 4 Karl Marx Le caract re f tiche de la marchandise et son secret in Le Capital livre i tome i chapitre i 1867 In Situ MODE PARCOURS 13 STYLE ICON D COUVRIR LES NOUVELLES COLLECTIONS EN PRIMEUR R VER DEVANT DES VITRINES A
22. PRIX DU PUBLIC REVIENT QUAND LUI HELMUT STALLAERT EDITION YOUNG BELGIAN ART PRLE 120 P ED SNOECK PUBLISHERS 20 EUROS WWW YOUNGBELGIANARTPRIZE COM WORK IN PROGRESS ONLINE PLATFORM WWW IMINDS BE NL ONDERZOEK OVERZICHT PROJECTEN P DETAIL ADDENDA 1 Lar currence de cette pratique semble in puisable se retrouvant dans l exposition propos e pour l instant au Wiels dans l univers de Petrit Halilaj et sa revisitation d un Mus e d histoire naturelle 2 Dans cette uvre Rigole et von Herreweghe collectent combinent et reproduisent des images avec des photocopieuses cr ant des associations crois es avant d en cr er une publication 3 Il utilise huit de ses propres dessins d enfance qu il fait analyser par une psycho logue en 2008 dans n search of a place on the art market decided to become a painter 4 Cfr le site de l artiste www jasperrigole com 5 On pense au travail de Roger Odin dans Le film de famille Usage priv usage public Paris Editions M ridiens Klincksieck 1995 ou celui des chercheurs l origine de cinememoire net Jasper Rigole Couronnement d une ann e riche en monstra tions SOFI VAN SALTBOMMEL 1973 vit et travaille Bruxelles sculpteur et c ramiste remporte le 3 Concours Hors d uvre avec une cr ation qui s int gre pour une ann e dans l espace du Caf de L Iselp Le vaisselier doux nom aux consonances tant domestiques que tradit
23. artistique de l objet probablement ne pouvait il pas encore pr voir combien f cond serait cet ensei gnement l heure de la sacralisation de l objet artistique Nyst est encore parmi nous dans une zone d centr e de ses bandes passantes il traverse color comme une ombrelle flottante sans tiquette de prix Emmanuel d Autreppe AM60 32 Avec Indian studio la Centrale for Contemporary Art propose Bruxelles une r trospective des uvres de JOHAN MUYLE 1956 vit et travaille Li ge inspir es par l iconographie indienne DES PARABOLES LE MONDE C est au travers d un documentaire t l vis que Johan Muyle d couvre le travail de peintres indiens sp cialis s dans la r a lisation d enseignes de cin ma ll se rend Madras d s 1995 pour y rencontrer certains d entre eux et rapidement imagine de produire avec leur collaboration une s rie d oeuvres qui s ap puient sur leur technique figurative Madras rebaptis e aujourd hui Chennai car la d colonisation passe aussi par une reconqu te du langage est un des p les historiques de l industrie cin matographique indienne On y pro duit pr s de 200 films par an Les enseignes peintes assuraient la promotion des nouveaut s par des images particuli rement vocatrices o tr naient les acteurs vedettes Derri re eux des l ments de d cor rappelaient l une ou l autre sc ne phare du film Les peintures hyperr alistes se basaient sur des photos
24. camions L image est trange translucide le contenu des v hicules se traduit en formes plus ou moins reconnaissables des traits des masses mattes et opaques Choisie parmi tant d autres l image d un camion transportant des parties d avion fait face au visiteur trois trap zes aux coins arrondis semblent flotter dans la semi remorque L artiste se saisit des moyens technologiques de contr le qui r gissent la soci t actuelle des dispositifs sup pos s neutres qui produisent une image acheiropoi te C est sa fascination pour tout un attirail techno scientifique qui l am ne s en approprier les m thodes pour mieux les d tourner dans son uvre Mais cet aspect clinique et froid de son travail se double aussit t d une approche sensible Si le pr sent peut faire l objet d un constat quasi m canique le futur demande une autre approche Ainsi A promise consiste en une s rie de portraits d adolescents coll s m me les murs L artiste les a concus l aide d un tout nouveau logiciel de portrait robot Ces personnages fictifs n appartiennent personne Ils ne sont que virtuels m me si le papier comestible sur lequel leur image est imprim e donne leur peau le velout de la jeunesse En contraste avec ces visages sans r elle expression la vid o A certain amount of clarity nous montre des adolescents s auto filmant alors qu ils regardent la vid o d un meurtre qui a servi de preuve lors d un proc s En tant que spect
25. codent et structurent notre identit nous per mettent de visiter un monde qui n est plus une terra incognita La figure du voyageur roman tique ou de l explorateur a t remplac e par celle du touriste qui se prom ne sur une terre conquise int gralement visible et surveill e construite socialement et conomiquement Extra Muros exotisme est un contrat au voyage Alain Badiou VAGUE APRES VAGUE HAROLD ANCART ANACONDA STANDARD CLEARING 505 JOHNSON AVE 10 BROOKLYN NY 11237 USA JUSQU AU 27 10 13 NEW GOLD BLACK CALENDRIER DE L AN 3000 DIT PAR LES EDITIONS TRIANGLE BOOKS VENEKLASEN WERNER EAGLE MODE RUDI DUTSCHKE STR 26 D 10969 BERLIN DU 9 11 AU 21 12 13 Les vues exotiques qu utilise Harold Ancart plages piscines d bordements paysages tropicaux etc sont des images typiques des troph es photographiques de vacanciers et de l industrie visuelle des agences de voyage images les plus diffus es et appr ci es sur nos r seaux sociaux Elles sont une version plus ou moins moderne du jardin d Eden Un jardin certes mais fait d une profusion fantastiquement d gueulasse de v g tations en tout genre et d esp ces en d veloppement Ces vues paradisiaques chaudes et solaires semblent d so l es jaunies par le passage du temps et du soleil elles furent br l es certains endroits avec une corde en raphia tremp e dans de la t r benthine La corde
26. coll e aux images s embrase en ligne droite Les flammes laissent la trace de leur incandes cence sous forme de suie les flammes peignent leurs propres empreintes Ces traces deviennent le symbole d une forme de d solation et d un exc s de lucidit au sein d images faussement utopiques Telles des images acheiropo tes elles sont miraculeuses car le fruit d une absence totale d intention Comme lorsqu un animal laisse un sillon dans les hautes herbes car il emprunte toujours le m me chemin Ce chemin c est celui du d sir c est l amour de la vie qui trace un sillon un autre absolu Cette absence d intention qu voque Harold Ancart intensifie son rapport au faire puisque c est de l ex cution que proc de la conception de ses uvres par empirisme Harold Ancart Bruxelles 1980 vit et travaille New York et Bruxelles s int resse la r p tition au b gaiement et la copie pr cis ment parce qu il a des difficult s comprenare ce qu est l origine l original l authentique le vrai la copie la r plique ou le duplicata En r p tant ses oeuvres d velopp es en s ries il cherche faire surgir leurs dissemblances qui finalement les unissent Il r g n re Liam Gillick une forme d j mise pour que dans la r p tition la copie poss de la ressemblance int rieure Sturtevant Ainsi il reproduit sans cesse en dessins AM 60 17 Harold Ancart The end of the beans
27. d autres Nicolas Bourriaud Postproduction Les presses du r el 2004 p 5 2 Les citations d Harold Ancart sont issues d un entretien avec l auteur fait en septembre 2013 3 Harold Ancart explique son int r t pour la r p tition en voquant sa propre filiation Je m y int resse aussi parce que mon pere tait antiquaire et que la question de l authenticit lait d s lors une question capitale pour lui J ai grandi dans un univers ou la question du vrai et du faux tait omnipr sente 4 Le terme psittacisme qui a pour origine latine psittacus est employ pour qualifier la r p tition m canique d expressions de phrases ou de formules 5 D autre part Harold Ancart a utilis des images de vagues qui est une autre figure de la r p tition vague apr s vague Alighiero Boetti rappelle justement que fout se meut par vagues or les vagues sont faites des hauts et de bas sont faites d intervalles de pauses et de silences 6 La ligne est aussi pr sente dans les bacs en b ton remplis d eau qui sont orn s d incisions longitudinales celles du coffrage en bois qui servit couler le b ton construits avec des lattes de plancher habituellement utilis es pour les terrasses moul es en n gatif les rainures drainantes ne laissent d sormais plus s chapper l eau mais au contraire la retiennent A la fois bacs fleurs abreuvoir et sarcophage ces volumes g om triques massifs et r p t s ado
28. de Sophie Calle Dans Douleur exquise et dans Prenez soin de vous l artiste traite de la rupture amoureuse en exposant l objet de sa douleur une photographie de chambre d h tel ou une lettre de s paration la mani re d une relique Toutefois si l aspect expiatoire est galement pr sent dans l oeuvre de Patrick Carpentier c est de fa on plus discr te et peut tre moins perverse Chez Rossi l artiste explore d autres m diums et s expose par cons quent une nouvelle grille de lecture Plus statique l installation Left ne permet pas la mesure du temps mais sug gere travers un rapport entre plan it et volumes un certain go t pour l ordonnancement esth tique L on devine que ces photographies sculptures et petits objets sont pourvus d une charge symbolique manifeste quoique difficilement p n trable Le point de d part de cet assemblage est la lecture du cours de Roland Barthes sur Le Neutre au Coll ge de France la fin des ann es 1970 cette poque le s miologue et futur auteur de La chambre claire vient de perdre sa m re C est pourquoi avoue t il au tout d but du cours prouver un d sir du neutre soit une envie d anesth sier cette douleur qui l habite conti nuellement Par ailleurs dans son discours inaugural Barthes d finit le neutre comme une tentative de d jouer le paradigme n de l opposition entre deux termes afin d en court circuiter le sens l aide de trente entr es qu il nomme
29. de l homme et le spectateur les mailles du filet deviennent un cran Le p cheur dispara t et les volutes du voile en mouvement remplissent l image Et si comme me le sugg rait un ami consid rer que le spectateur est le poisson expliquait sa fascination devant ces images Le filet dans lequel le visiteur de cette exposition se laisse prendre avec d lectation est toutefois moins celui que jette ce p cheur que ceux que l artiste a dispos s l blouissement de l entr e l opacit de l eau fig e et la fascination exerc e par le mouvement sans cesse r p t de l homme au filet Les gestes de l artiste sont simples m me s ils sont parfois extr mement minutieux Les mati res qu elle utilise l eau la lumi re sont volatiles ou domestiques l argent le tissu le plexiglas Les pre mi res crivent ces Slow Stories les secondes les supportent Colette Dubois Focus EDITH DEKYNDT SLOW STORIES FOCUS R SONANCE BIENNALE DE LYON 2013 LA BF15 11 QUAI DE LA P CHERIE F 69001 LYON WWW LABF15 0RG JUSQU AU 16 11 13 1 Louis et Auguste Lumi re n ont pas invent le cin ma il existait sous la forme du kin to graphe et du kin toscope invent s par Edison quelques ann es auparavant ils ont invent le dispositif de la s ance de cin ma 2 Giovanni Careri La divine projection et la ressemblance des amants dans Projections les transports de l image Hazan Le Fresnoy 1997 p 25 3 L uvre est
30. de la Sa ne derri re la vitrine qui fait face la rivi re une grande pi ce de tissu un lainage tr s fin recouverte de feuilles d argent est suspendue par ses deux coins sup rieurs En son centre Slow Object 06 tel est le titre de l oeuvre s af faisse doucement et g n re un drap qui donne un rythme la lumi re qui s y refl te Par ses dimensions 300x650 cm sa disposition centrale derri re la facade vitr e du lieu et son orien tation vers l espace public l oeuvre voque un cran de cin ma singulier nous sommes Lyon berceau du cin matographe des fr res Lumi re mais sur cet cran d argent il n y a aucune image regarder il n y a que de la lumi re La surface garde les traces de l assemblage des feuilles d argent elle emprunte ses nuances et sa brillance la rivi re ses plis au courant et sa mouvance au temps qui passe Si Slow Object 06 est un cran elle est aussi une pellicule puisque l argent mesure qu il sera expos va ternir et noircir comme le font les parti cules d halog nure d argent sur la pellicule cin matographiques Elle enregistre une lumi re qui va progressivement assombrir la surface Dans le processus de la photographie le d velop pement de l image correspond une acc l ration du temps et le fixage un arr t brutal de celui ci ce qui produit en quelque sorte un temps apocalyptique Slow Object 06 en permettant au ph nom ne de s accomplir dans une dur e ind
31. de plateau Cette pratique appartient d sormais au pass car l impression num rique grand format co te moins cher que les enseignes peintes Les ateliers qui les produisaient ont d s lors d fermer les uns apr s les autres Au d part les oeuvres indianisantes de Muyle sont le plus sou vent des compositions monumentales qu un dispositif lectro m canique permet d animer d une mani re ou d une autre Par leurs dimensions elles sont plut t destin es investir l espace public Ainsi Holyworld pr sent en 1997 Marseille sur la facade d un immeuble de la Cannebi re propose un portrait de l auteur dot de deux paires de bras L une d elles est anim e et vient masquer la bouche tandis que les yeux s ouvrent et se ferment Le personnage incarne par ce proc d le dicton bien connu Ne rien dire ne rien voir ne rien entendre La multiplicit des bras renvoie d vidence aux repr sentations de la d esse Kali Le contraste est fort entre l image qui s impose la vue de tous par son exhibition dans l espace urbain et le dis cours convenu auquel elle se r f re n oubliez pas de d tourner les yeux semble t elle sugg rer ironiquement La plus imposante de ces compositions est famili re au pu blic qui fr quente la station d autobus de la gare du Nord Bruxelles promise you r a Miracle inaugur e fin 2003 s y d ploie en effet sur 1600 m2 Elle rassemble les portraits d une quarantaine d artistes vivan
32. de revitalisation urbaine et d int gration sociale du MAD s exprimera le plus clairement MADe in Situ ambitionne de devenir un laboratoire du design au service de la collectivit locale AM OO 19 Design et soci t Paradoxalement c est de son imbrication essentielle avec des objectifs socio conomiques que le MAD pourrait tirer sa signification et sa pertinence culturelles Si l on suppose que l encouragement au f tichisme n en sera pas absent mission de promotion oblige le MAD pourrait aussi jouer un r le r so lument prospectif en accordant un prix d autres dimensions que la valeur d change des produits Le workshop men par Olivier Gilson pour tester la validit de MADe in Situ t moigne de ce potentiel du design comme insti gateur d innovations sociales Pendant six mois une centaine d tudiants de diff rentes coles de design ont d velopp des projets en dialogue avec des associations locales L exp rience n a pas r duit le design une activit de conception de pro duits mat riels mais l a plut t abord comme une m thodo logie susceptible de r pondre des probl matiques sociales a sensibilisation des jeunes la sexualit la pr vention de la consommation de drogues la s curisation des rues Car le produit d un travail de design peut aussi prendre la forme d un syst me immat riel de relations humaines A l occasion du r cent Design September le MAD a d velopp plusieurs pro
33. de son milieu culturel et intellectuel sort de l isolement et de la d vastation pour se reconnecter la sph re artistique mondiale D autre part une vanit figure le lent engloutissement du site des Giardini une utopie sur laquelle b tir un nouveau mod le qui mergerait des abysses pour s adapter au statut transnational de notre culture et refuser enfin la duplication des d s quilibres du monde Jaar y sugg rant de la sorte un futur o les Giardini auraient disparus pour ne plus apparaitre que bri vement tel un fant me de l histoire AM60 8 En pavillon grec Stefanos Tsivopoulos 1973 Prague vit et travaille entre Amsterdam et New York s inscrit pleinement au c ur de ces mutations un moment historique particuli rement critique pour la Gr ce et les autres pays de l Europe du Sud qui souffrent plus qu ailleurs de ces mouvements de d stabi lisation dans la distribution internationale des richesses et du pouvoir En un parcours en deux temps qui s appuie au centre de l installation sur une documentation dense des applications historiques et contemporaines des exp riences sociales alterna tives l artiste interroge la capacit de ces mod les remettre en question le pouvoir politique d homog n isation d une monnaie unique et la capacit de ces ressources dans les moments de ruptures court circuiter une conomie mon taire au profit d un syst me d change en biens et services Face l entr e du pavill
34. du monde C est une contre utopie le fer ment du r el qui s invite dans l univers de l Image Un carottage sans complaisance qui traverse la fiction des repr sentations m diatiques artistiques spectaculaires pour puiser dans la mati re grouillante des bouillons telluriques La salle des machines prudence ca pue Le cram l huile la graisse la transpiration l imposture Le g nie au passage La bile le plomb la M lancolie si si il y a l un tombeau la conscience d une perte une peine Exposition universelle tout de m me Pavillon de l alcool D abord et pour commencer La d fonce S il n y a pas plus universel Parce qu on s emmerde expositions universelles ou pas travail ou pas famille ou pas amour ou pas On s emmerde Royalement pauvrement gaiement tristement Alors la d fonce par exemple le Chang aa Ca explose ca d zingue Ca AM60 20 tue aussi au passage abrutit vince C est un alcool clandestin tr s dangereux rafistol au Kenya La biennale en expose la recette et les composants farine de mais et de millet feuilles de bananiers sucre en m me temps que des images d alam bics d usinages approximatifs de commercialisation de tra fics Trafics trafics en tous sens trafics pour la daube trafic de coltan mati re premi re des t l phones cellulaires en Afrique Centrale massacre trafics d organes trafics d animaux pas sagers clandestins conomie souterr
35. ep 1u9juel se e juop eureJoduJejuoo uomneo4J0 ej ep ued un suep Jana e xnefue p JISIES S ep ejuenjouoo SUIOUI no sn d e1erueuJ ep ueuuoniquue dnooneeq lPeuojeJno ulgJis eeuJ 9o suep 1e OCL ep snid 1ueuie jenyoe e1quiouop ue uo uoisseJ60Jd ma 1uenunuoo se euuaig Se epuoui o Jed erg OliQq uy IS ueog uonip3 juejsui un eusie OUIN LOG 9002 Y0 SOAIPEJA PUejauI0H 99s e ep UI 111109 J8IANO KI tallation ntercourses danois de la Biennale Y Jnene anaj enb q1ueDeDueu sal and Saxe se Sa1191OS uou sjueuunoop 1e SIHOSNUEUU sep e qesuodsaiJ sed 1S9 wgw ue lt eq qwogoqueurefeutsuuo oq qwogo ApJeosiw epeosed Sol SOA ep Jeuuojul SNOU Jnog uue guleg JINSIHdVd9 Apie9sIA 9 29Sed NOILOVOS 20 341V13493 eue euinsiuo 1349 N3 391419v034 se exnag 0804 I pjodog 1 pae ejnog Gi Se exnug eiuo eAA uoneJopeJ senbiisejd suy sep 19 eumjno eurouuueg np EU ole nyny ej ep eeu anejeuisiurupy ejJeoauod SUEN 21PUY 3 IgvSNOdS3d 4n21103 uon5 JopueA Io yonoJqjey ueA eddi iug ueer pioJJopo5 XEN 2 AUOSSE jeueu Jofuel19g o2Je N NOLLOVOJ 20 THSNOO s1 NneM oeuuy 9UOJIA OJGUe2 neeuloJ UEISUL ueiuBjeqi eyquiedes pJeoDeg eje SI 92Je N pyeuJeg ju91ne7 Sue eur4uoH euuou1e eunej eq ueinpe uesnq pou g sioqnq H D J yns oq uane O9AIeSO S9AA 9JJ0ld Asew q eiuoJof eddeuny p jenueuju3 Su
36. et la simplicit de la composition l emportant sur toute intention picturale Ce triste malentendu est peut tre d au caract re hyper accueillant des images produites par l artiste t ches color es et bribes d criture cercles et carr s chauves sou ris avions cow boy ou chevaliers Walter Swennen r cup re beaucoup et ce sans jamais c der aux sir nes postmodernes du recyclage Mais qui dit pop e dit hyperbole non pas ici comme simple figure de style mais comme fa on de traiter l absurdit de l existence en lui opposant ses propres armes Une nature morte au Fish stick n est rien de moins qu un salu taire pied dans le plat Swennen allant jusqu peindre les figures gyptiennes qui ornent plus habituellement les vill gia tures de Blankenberge que les murs des galeries on ne peut trop en vouloir aux malvoyants A d faut de peinture puissent ils se plonger dans la lecture de Camus Beckett voire Brautigant et surtout accepter cet enjeu Mon r ve ultime est d arriver peindre n importe quoi N importe quoi non pas pour distiller une id e ou un message mais pour satisfaire un insatiable d sir de peindre avec une rigueur qui confine la Passion Swennen me parle de la vie et du suicide de Bernard Buffet comme d un v ritable martyr Que tout cela tienne au mur n tonnera que les chasseurs d images mortes intraitables sur la perspective et monstrueux d humanisme satisfait Les autres exploreront u
37. grandissante Suspendus entre le mur et un panneau en MDF ils refl tent les lumi res miroitent tendrement et marquent l entr e de la caverne de Fr d ric Degand b niste de profession celui ci maltraite le m tre son instrument le plus pr cieux Son espace plastique est habit d une aura cathartique obsessionnelle autant que ludique Pour pouvoir rencontrer l autre il est plus que n cessaire de pouvoir clairement s en distinguer Et il existe bien des mani res de faire qu il faut pouvoir prouver se partager 6 un atelier fait partie de ces circonstances l occasion desquelles un certain sens de l coute de soi et des autres ne peut que s aiguiser force d inventivit L tape du TAMAT d crite comme telle ressemble quelque peu une preuve de force l issue de laquelle les artistes seront parvenus pr ciser leurs besoins mesurer leur rythme et positionner leur regard Si tout va bien car il est vident qu un tel syst me ne peut tre op rant que si l on accepte de jouer le jeu Une situation qui forme malgr elle pour elle contre elle Ensuite vient l exposition le catalogue Reflet de l ensemble et mise en lumi re des singularit s L espace charni re pour tous les d parts J r mie Demasy IntraMuros COMMENT POSTULER AFIN D TRE BOURSIER 2014 2015 Une bourse mensuelle est accord e pour une p riode de 12 mois du 1er novembre 2014 au 31 octobre 2015 Les dossiers de candidatu
38. ici et l ail leurs entre tradition et modernit entre culture populaire et art d avant garde que se d veloppe l oeuvre de Johan Muyle un artiste qui d ploie loin ses antennes pour capter les signaux du monde Carmelo Virone IntraMuros Johan Muyle Satyameva Jayate 2013 Johan Muyle JOHAN MUYLE INDIAN STUDIO DITION D UN CATALOGUE MONOGRAPHIQUE AU FONDS MERCATOR DANS LE CADRE D EUROPALIA INDIA CENTRALE FOR CONTEMPORARY ART 44 PLACE SAINTE CATHERINE 1000 BRUXELLES WWW CENTRALE ART BE WWW EUROPALIA BE DU 7 11 13 AU 6 02 14 Painters studio Madras 2008 Johan Muyle Johan Muyle Vue de l atelier de r sidence du TAMAT travaux de Fr d ric Degand Photo J r mie Demasy Jusqu au 4 novembre prochain se tient R3 13 Recherches 2013 l exposition collective des 8 artistes r sidents de TAMAT Tapisserie Arts Muraux et Arts du Tissu L exposition et le catalogue qui l accompagne sont le r sul tat d un an de recherche et de confrontation S lectionn s sur base d un dossier prospec tif en lien avec le textile les artistes ont t r partis dans les 3 sections historiques du Centre l Atelier Tapisserie dirig par Denise Biernaux et Billie Mertens repr sent cette ann e par Vincent Chenut Eric Meunier et Val rie Vaubourg l Atelier Textile dirig par Arlette Vermeiren et Roberta Miss repr sent par Olivia Cl ment et Stephan Goldrajch l Ate lier Structure diri
39. l vision suisse romande il n est pas certain que le laconisme enjou d un Lawrence Weiner ou le laconisme tout court d un Michael Heizer d crit comme le plus extr me et le plus inqui tant des artistes participants par la journaliste Marl ne Belilos ait vraiment facilit le processus de compr hension de l exposition par le grand public mais ces documents demeurent des t moi gnages d une grande valeur pour appr hender la r ception de l art conceptuel de l art minimal de l Arte Povera et du land art en 1969 une ann e charni re pour tous ces mouvements L exposition comme objet Pour bien mesurer les implications du projet d velopp par Celant il faut comprendre que son but premier n a jamais t de r exposer les uvres pr sent es Berne ni m me de recr er When Attitudes Become Form en 2013 mais de consid rer l exposition de Szeemann comme un objet d art part enti re C est ici que prend place l analogie avec les readymades claire ment explicit e par le commissaire In order to become a reflec tion the exhibition was given new meaning by treating it as a readymade taking the whole of When Attitudes Become Form and inserting it as an archeological citation into the exhibition AM OO 10 Duchamp s Bicycle Wheel 1913 Cette notion de r ification d une exposition serait le fruit d une r flexion sur la reproducti bilit de l oeuvre d art initi e par Celant en 2010 et qui r
40. l actualit I tvan I t Huzjan proc de toujours par une mise en commun Ceci se retrouve dans son travail d atelier de peinture de sculpture ou d installation L artiste envisage de pr senter une partie de ce travail r cent l occasion de sa prochaine exposition la galerie Ricou Bruxelles L exposition intitul e You and Me We and You explorera la question de la relation notamment de la relation amoureuse Elle donnera lieu au lancement de son livre OHO and The Korean Avant Garde Association Afin de proc der une fois de plus une mise en commun I tvan Ist Huzjan invitera aussi d autres artistes qui travaillent en couple ou en duos pour une s rie de performances Derni rement I tvan I t Huzjan s est associ Bruxelles avec Thibaut Espiau et Gr goire Motte non pour produire un travail artistique en commun mais par souhait de fonder un groupe Ce groupe appel Artists Club invite r guli rement des ar tistes exposer dans un coffre fort subsistant dans l ancienne chambre forte d un bijoutier Une occasion l encore de tester la valeur des changes dans un espace g ographique donn Florence Cheval AMO60 22 Patrick Carpentier Left 2013 Courtesy Rossicontemporary l artiste Avec son installation intitul e Left pr sent e dans les vitrines de la galerie Rossi PATRICK CARPENTIER met en place un dispositif bas sur l absence et la r miniscence de lointains souven
41. la fois pellicule et cran comme dans le cin matographe des origines la cam ra faisant aussi office de projecteur 4 Robert Dasch P che l pervier 1936 16mm NB muet r f 000280001 Coll M moire Audiovisuelle de Haute Normandie Lyon 429me BIENNALE DE LYON Entre temps Brusquement Et ensuite tel est l intitul d entame relevant du registre narratif de la 12 Biennale de Lyon confi e au commissaire islandais Gunnar B Kvaran conservateur au mus e Astrup Fearnley d Oslo Consid rant le concept de transmis sion propos par Thierry Raspail directeur artistique de la Biennale comme mot cl et mode exploratoire valant pour trois ditions successives dont il cl t le triptyque Gunnar B Kvaran fait choix d lever la question du r cit d un genre nouveau d lib r ment transm diatique et principalement port par l Inter net les r seaux sociaux et leurs temporalit s innovantes confondantes au rang de strat gie narrative et d acte de r sistance d une jeune g n ration d artistes confront s au flux inces sant des r cits m diatiques et storytellis s dont ils tentent de d monter les m canismes pour produire leurs propres narrations Fort du constat d un nouvel espace d sormais globalis de production et de consommation Kvaran rebours de ses pr d cesseurs et particuli rement de Victoria Noorthoorn fait ainsi l hypoth se d une transmission qui ne s
42. livres Camille Pageard IntraMuros AMOO 36 Keren Cytter Corrections 2013 Cr dits Contour 2013 6 me BIENNALE DE L IMAGE EN MOUVEMENT CONTOUR LEISURE DISCIPLINE amp PUNISHMENT COURS DE BUSLEYDEN PRISON DE MALINES STADE DE KV MECHELEN GLISE NOTRE DAME PAR DESSUS LA DYLE WWW CONTOUR2013 BE JUSQU AU 3 11 2013 Du c t de la F d ration Wallonie Bruxelles INT RIEURS VS ABSORBING MODERNITY BIENNALE D ARCHITECTU RE Immeuble de logement commu DE VENISE 2014 nautaire pour tudiant Woluwe En mars 2013 dans la perspective de la Biennale d Architecture de Venise 2014 et de la d signation de l association momentan e qui la repr sentera en pavillon belge la F d ration Wallonie Bruxelles lan ait un appel projets ouvert tous architecture et autres disciplines auquel r pondirent trente propositions d po s es en date du 21 mai D embl e choix fut fait par la Cellule Architecture de travailler dans la direction donn e par le Commissaire g n ral de la Biennale 2014 Rem Koolhaas et de par ticiper la dynamique d interaction souhait e par ce dernier Fundamentals est la th matique g n rale de la Biennale et les pavillons nationaux sont quant eux invit s travailler la question de l Absorbing Modernity 1914 2014 Se concentrant sur l histoire de l architecture de ces cent derni res ann es sur les l ments fondamentaux qui composent
43. m me toit et une m me d nomina tion de plusieurs branches distinctes Pendant de nombreuses ann es l abr viation TAMAT tait r serv e la revue publi e par le Centre Aujourd hui TAMAT sonne comme un label pour le AM60 34 Centre d art contemporain du textile de la F d ration Wallonie Bruxelles et semble t moigner d une volont de distinction du p le de recherche les Ateliers et en partie le Centre de Documentation ainsi que le commissariat des expositions tem poraires par rapport au reste de l institution savoir le Mus e de la Tapisserie de la Ville de Tournai et l atelier de restauration Une mani re de mettre l accent sur l investissement de l institu tion sur la sc ne de l art contemporain TAMAT est donc la fois m moire ancestrale travers son contenu la pratique artisanale du textile le Mus e m moire courte l histoire de l institution et m moire imm diate les Ateliers C est parfois dans l attachement au lieu g ographique que se cristallise tout le poids de l Histoire et ses ternels r am nage ments du m me Une Histoire toujours riche qui nous porte au tant qu elle p se Et toujours cette Histoire prend sens et formes dans le pr sent et le mouvement Mais on ne peut se sentir toujours en parfaite ad quation avec les multiples couches qui lui donnent corps Kathleen Voossen passe beaucoup de temps faire et d faire les plis o se loge la m moire Elle est une mati
44. ou de politique Le destin des images 2003 La haine de la d mocratie 2005 et Le spectateur mancip 2008 qui assura son entr e sur la sc ne des d bats sur les liens entre esth tique et politique travers une tude renouvel e de grands paradigmes du partage du sensible depuis l Antiquit grecque jusqu au postmodernisme en passant par le mod le romantique et les avant gardes De fa on surprenante ce petit ouvrage qui put apparaitre assez anodin aux lecteurs d j au fait de tous ces l ments bien act s dans l histoire de l esth tique connut un grand succ s dans le champ artistique Il provoqua le d sir pour des artistes des critiques et des curateurs de l invi ter parler des partages entre esth tique et politique comme ce fut le cas lors de la Sommerakademie Francfort en 2004 o Ranci re pr senta sa conf rence Le spectateur mancip publi d abord en anglais dans le magazine Artforum avant de devenir le premier chapitre du livre ponyme 2008 Ce succ s suscita aussi l envie de re d couvrir ce philosophe jusqu alors moins reconnu et inscrit dans l histoire r cente de la philoso phie que Jean Luc Nancy ou Alain Badiou et plus encore que ceux de la pr c dente g n ration assimil e d sormais la french theory Foucault Baudrillard Derrida Deleuze La nuit des prol taires Archives du r ve ouvrier Fayard 1981 Le ma tre ignorant cinq le ons sur l mancipation intelle
45. ouvrage comme une performance en soi au cours de l criture du livre il s est agi de ne jamais revenir en arri re Ainsi par exemple on comprend que Convert a choisi de prendre un pseudonyme mais que celui ci a chang au fil du temps chacun d entre eux a t conserv tel quel t moignant ainsi de chaque tape dans l criture et soulignant ainsi sa dimension processuelle En tant que performeur Jean Philippe Convert envisage l criture comme une pratique discursive dans laquelle divers l ments a priori h t rog nes sont amen s dialoguer voire s entrechoquer Cette pratique de la conversation constitue le coeur m me de sa pratique performative En 2007 lors d une performance aux Halles de Schaerbeek Convert distribuait et commentait des cartes sur lesquelles figuraient non pas des images mais des extraits de textes rassembl s d apres un fil conducteur unique l existence d une mouche Ce fil conducteur se retrouve presque l identique dans le livre Plus g n ralement on peut mettre l hypoth se dans le travail de Jean Philippe Convert d une recherche plastique qui vise faire parler l criture l criture devenant en tant que perfor mance la fois un v nement et une rencontre La r volution op r e par l ouvrage s ach ve sur un clin d oeil l ultime phrase suppos ment prononc e par John Maynard Keynes Je n ai qu un regret celui de n avoir pas bu plus de champagne Florence Cheval
46. par les deux installations prim es et expos es BOZAR vient sans aucun doute de l apparente vidence du processus d accumulation des temps morts Pourtant au del de la faci lit de surface les oeuvres tiennent d un d licat et complexe quilibre sauv es de toute lourdeur par un humour subtil Tout est dans le paradoxe L envergure et la nature du projet suivent les r gles d une approche p dagogique une illusoire distance scientifique la po sie et l humour s y immiscent n anmoins in luctablement Dans 500 letters face un curateur qui lui demandait d envoyer d s que possible une br ve pr sentation de 100 mots ou 500 lettres Rigole r pondait qu il n y arrivait pas l espace tant trop restreint pour d crire la complexit de sa pratique artistique Therefore 500 letters seems to me the best idea Et de se mettre composer les 500 lettres promises cr ant une ceuvre au d tour d une boutade Muriel Andrin Universit Libre de Bruxelles Agendas etc La t nacit des survivances leur puissance m me vient au jour dans la t nuit de choses minuscules superflues d risoires ou anormales Georges Didi Huberman L image survivante Histoire de l art et temps des fant mes selon Aby Warburg YOUNG BELGIAN ART PRIZE LES AUTRES LAUR ATS SONT PHILIPPE VAN WOLPUTTE ING PRIZE FABRICE PICHAT BOZAR PRIZE F LICIA ATKINSON ET C LINE BUTAYE EMILE amp ST PHY LANGUI PRIZE LE
47. que d une certaine distance critique Agendas etc Se servant d internet comme support et sources de ses inves tigations L a Mayer interroge les forums de discussions la recherche des donn es les plus diverses Une m thode qui a fait ses preuves depuis la s rie Belgium 2010 2011 qui illustre avec humour et brio les st r otypes v hicul s sur la Belgique Avec Standby la dessinatrice s est int ress e aux images hyp nagogiques qui hantent l esprit quelques fractions de secondes avant de tomber dans le sommeil Les r ponses obtenues via la toile sont parfois tr s intimes relatant une confiance inou e envers leur interlocutrice anonyme Ces r cits donnent lieu des retranscriptions plus ou moins fid les des images vanescentes et po tiques r alis es l aquarelle Comme l histoire de cette jeune femme asiatique qui raconte qu elle s endort tous les soirs lov e au creux d un nuage lui servant la fois de sommier et de couverture Le plus r cent projet de L a Mayer The Snapshot project montre une volution dans sa d marche qui acquiert un carac t re plus participatif La dessinatrice a publi une annonce sur un forum pour r colter des descriptions de photographies qui n ont jamais t prises en raison de difficult s techniques ou autres Pour contrer la frustration de l chec l artiste se propose d illustrer ce qu il reste de ces clich s avort s Par le truchement des mots elle devient ainsi l inte
48. quelles bases pr cis ment les renouvelle t elle Sans vouloir stigmatiser une g ographie de contextes par ail leurs esquiss e et revendiqu e par Kvaran lui m me l on com prendra ais ment l int r t tout particulier du commissaire pour les artistes ceuvrant aux tats Unis en lien avec la culture de l entertainment et ses narrations mainstream majoritairement repr sent s la biennale l instar du duo Trecartin et Lizzie Fitch dont les shows t l visuels sc naris s sophistiqu s et d cadents violemment autistiques sont galement expos s au Palazzo Enciclopedico de Venise ll en va de m me des artistes chinois pour lesquels selon le commissaire la structure narra tive semble tre la forme la plus idoine pour traiter de la situation complexe d un pays en pleine transformation politique cono mique sociale et culturelle depuis son ouverture l conomie de march ou des Br siliens dont les ceuvres s attellent une relecture d une histoire tout aussi complexe et douloureuse 9 Cela tant si aujourd hui pl thore d artistes jeunes et moins jeunes revendiquent la forme narrative cr ant ainsi un effet de mode moins que celui ci ne soit plut t le sympt me d une culture visuelle sursatur e et r solument d complex e engager un r cit a fortiori nouveau n cessite la conjonction pertinente d un nonc d un imaginaire et d une construction narrative ad quate Or cette dition d di e aux nouv
49. qui ensuite guidera la main sur le papier mais patatras si court soit il le chemin a bifurqu les cartes m moire sont redistri bu es la v rification sur le diptyque se fait d menti ou contra diction soulignant au passage qu une image n est jamais finie d finitive peut tre la main se souvient elle mieux de l essentiel que l aeil et de toute facon ce sont les photos qui courent apr s notre souvenir et non l inverse Le on qu on ne fera d ailleurs que d cliner apr s Proust qui quelque part dans La Recherche d daignait d j ces photographies d un tre devant lesquelles on se le rappelle moins bien qu en se contentant de penser lui On pourrait pousser un cran plus loin cette soif d absolu une image n est jamais aussi belle que lorsqu elle n est pas l les fant mes parfois se d doublent se subliment Prise de conscience dramatique ailleurs mais ici joyeusement d tourn e et retourn e titill e sch matis e Parfois inspir s parfois moins Je n ai pas photographi Napol on la photo n existait pas encore parfois plausibles ou joyeusement tir s par les cheveux mais le plus souvent un peu tout ca la fois les pr textes varient et les excuses se d clinent l envi il est vrai qu elles sont faites pour qu on s en serve Venise nov 2004 trop de brouillard pour photographier le Pont des Soupirs Deux fois Londres 2007 et Bruxelles 2011 j ai crois Gilbert and George mais je n ava
50. ses prises de position l encontre du sublime chez Jean Fran ois Lyotard et face aux d bats concernant le repr sentable et l irrepr sentable de la Shoah Lanzmann Didi Huberman Wacjman Pour Gu noun cette simplexit serait due la volont de Ranci re de faire valoir ses propres objets contre d autres Elle nous semble plut t motiv e par des imp ratifs critiques et politiques d opposition des discours qui attisent un ressentiment anti esth tique et nourrissent soit le renouvellement des politiques n o conser vatrices soit une m lancolie de Gauche que Ranci re a tr s bien d finie Deux positions qui ne seraient que les deux faces d une m me pi ce qui trouvent dans tous discours de cl ture et de fin de l art de l histoire des politiques d mancipation leur l gitimation et qui jettent l mancipation avec l eau du bain politique et esth tique Or pour Ranci re il est n cessaire de contrer ces positions dominantes pour renouveler le contrat galitaire qui permit plusieurs g n rations de faire bouger sur un plan tant esth tique que politique les lignes de classes C est cet endroit pensons nous que sa pens e est r solument n cessaire et engageante Tristan Tr meau 1 Ranci re consid re d ailleurs et critique les positions de Badiou dans le champ esth tique dans Malaise dans l esth tique 2004 2 Lire ce sujet de Charlotte Nordmann Bourdieu Pone La politiq
51. ses propres termes iti re d art pour cons LC TR TER CE TTE I Harald Szeemann dans le film de Andr Gazut Photos P Y Desaive Venise WHEN ATTITUDES z ae eejjlz 21 3 FORM BERN 1969 VENICE 2013 Focus Un projet documentaire Le parcours d bute par une section historique qui t moigne de l norme travail de recherche men par Germano Celant et son quipe de nombreuses lettres issues des archives d Harald Szeemann dont l une de la main de sa propre m re le sup pliant d arr ter de produire des expositions aussi insens es qui nuisent l image et la tranquillit de la petite ville de Berne des photographies in dites des coupures de presse et docu ments divers permettent de replacer l v nement dans son contexte Le catalogue un ouvrage scientifique de 600 pages regroupant de nombreuses contributions internationales est l avenant La compilation de reportages tourn s l poque par diverses chaines de t l vision r v le que loin d avoir t trai t e par la presse audiovisuelle comme une bizarrerie issue des c nacles de l art contemporain When Attitudes Become Form a b n fici d une large couverture t moignant d une r elle volont de rendre sinon compr hensibles du moins admissibles ces attitudes pr sent es comme des ceuvres d art un large public pour la premi re fois en Europe On re d couvre notamment le long documentaire r alis par Andr Gazut pour la t
52. termin e sans issue programm e d joue ce temps l Tout se passe comme si l oeuvre nous situait dans un temps parall le au n tre AM OO 13 LUMIERE E OU plus certainement dans un temps d apr s l Apocalypse la catastrophe a toujours d j eu lieu et toutes les images sont l brillantes encore et pr tes se ternir lentement Dans l espace situ au fond du centre d art sous une verri re un aquarium en plexiglas de deux m tres de long est pos sur une grande table I contient une mati re jaun tre la fois opaque et lumineuse Son titre Water Album 01 La Sa ne Lyon France nous renseigne sur son contenu 220 litres d eau g lifi e de la rivi re qui coule en face de l espace d art contemporain La Sa ne dont l coulement faisait vibrer l argent dans la premi re pi ce a t captur e par l artiste Elle a perdu son flux pour r v ler ce qu elle charrie avec elle r sidus organiques et chimiques impuret s diverses mais aussi l histoire industrielle de la ville la soie et la p trochimie Les usines poss dent d sormais des stations d puration et l eau de la Sa ne n est plus qu une trace une photographie d un ici et maintenant qui contient surtout les d chets des psychotropes qui nous aident vivre Le filet de p che Entre les deux espaces Dekynat projette en boucle un film ama teur des ann es 304 Un p cheur lance un filet particulier appel pervier Entre le corps
53. 0 AM60 7 Aur lien Froment Camillo s idea 2013 photo www Ittds org Arthur Bispo do Rosario Br sil 1910 1989 non dat photo www Ittds org Focus M lancolie consensuelle De mani re g n rale cette biennale favorise trop souvent des oeuvres contemporaines historicis es et attendues Le final du parcours de l Arsenal est exemplaire de ce point de vue les installations de Stan Vanderbeek Bruce Nauman Dieter Roth et Walter De Maria qui s enchainent les unes apr s les autres constituent une sorte d hymne l art tabli Cette biennale prend aussi r solument la voie d une certaine nostalgie nourrie tous les lieux communs borg sien sur la notion de collection impossible cl ture limites des syst mes de classement risque de verser dans le non sens etc C est ce que refl te le choix d oeuvres comme celles de Steve McQueen Once Upon A Time 2002 un d fil des images et informations emport es dans l espace en 1977 par les sondes Voyager I et Il sur fond de glossolalie ou des ruines de Danh Vo Cette m lancolie parait devoir exclure toute r flexion sur la dimension politique et sociale de l action de collectionner d amasser ou d archiver Les cabinets de curiosit s et le th tre anatomique Pawel Althamer du Palazzo Enciclopedico semblent tre l occasion pour le com missaire de laisser libre cours une fascination plut t dat e ou parfaitement adapt e l institution po
54. 2 B ROTENBERG 4700 EUPEN WWW IKOB BE JUSQU AU 17 11 13 ISELP 31 BOULEVARD DE WATERLOO 1000 BRUXELLES WWW ISELP BE DU 18 10 AU 16 11 13 HAMZA HALLOUBI amp EMMANUEL VAN DER AUWERA EXPOSITION ET PARUTION DE DEUX OUVRAGES MONOGRAPHIQUES ARTS 10 3 DANS LA COLLECTION MONOGRAPHIES D ARTISTES ARTS D CENTRE CULTUREL WOLUBILIS LA M DIATINE 1 ALL E PIERRE LEVIE 1200 BRUXELLES WWW WOLUBILIS BE DU 25 10 AU 8 12 13 1 Une de ses uvres pr c dentes Cabinet d affect 2010 consistait en une carto graphie en 3D des r actions motionnelles du cerveau Emmanuel Van der Auwera En 1994 aux tats Unis ADX Florence une prison concue pour permettre le contr le individuel de chaque d tenu s est ouverte Les d tenus y demeurent seuls pendant 23 heures par jour dans une cellule de trois m tres cinquante sur deux au mobi lier de b ton moul Les objets qu ils ont le droit de poss der sont limit s une petite t l qui diffuse des programmes du catifs des journaux des livres une montre etc Chaque cellule est plac e sous la surveillance d une cam ra La 24 heure consiste en une promenade solitaire dans une cour L installation Ou Emmanuel Van der Auvera pr sente l Ikob r f re cette prison mod le des syst mes carc raux de privation senso rielle L artiste y a d plac la biblioth que qui occupe une place centrale au milieu du hall d entr e Vid e de tout ouvrage elle voque le
55. 9jJno uane B 9u2 99U910 4 no eurt eeujouut p euoJiDej e euypueg uupuy SUN 3908V 1100 INO Se exnug eiuo eAA u01e19p94 e ep eunjyonuseJju ep ejeJouoD UO su UD GIOUN einje2 e ep UNOS e 29 SseuoudooueJl Soo sep ej eunno eiuepi eue 9 3 Sot qnd eo sno ep 1e Gol mg Sa sno ep eJreuged s d 9 158 soe exnug eiuo eAM uoneJ9pe J 27 OIUO IEAA US 19 sej exnug e eunyno e ep uoisnyjlp ep 1e uoisseJdxe p UOne9Jo ep Sou D seuJ0J sono 9SUO eJ OI seynpe sep je seunef sop 9jueueuued uomneonpe esuep e senbinsejd sye Se 19 jaN No euiouJ Jjed e euiguio 9 eJeaui e enbisnuJ e euynjeJgn e Jlue nos ep uoneoo Jnod e eJnyn e ep ej eueuo uonoeuiq S9jexnug 9luo E AA uoneJ9pe saTiaxnug 3ilNOTIVM NOI1VH3G34J GI AM60 2 NULLE PASSION ET UNE M MOIRE D ALMANACH Extrait de la collection de min raux de Roger Caillois coll Museum d Histoire Naturelle Paris France 1913 1978 photo www Ittds org D abord s duisante dans son projet d associer art outsider et art insider pour actualiser une vision et une compr hension contemporaines des arts de la m moire de leurs techniques et de leurs enjeux l exposition centrale de la Biennale de Venise peut s av rer un cadeau empoisonn pour les artistes insider invit s car malgr ses qualit s elle p tit d un manque de m thode et de clart critiques Walter de Maria Apollo s Ecstasy 1990 photo www lt
56. ATURES PASSA PORTA 46 rue Antoine Dansaert 1000 Bruxelles M taphysique de la putain Une rencontre avec Laurent de Sutter philosophe et directeur de collection aux PUF VENDREDI 18 10 19H30 LA BELLONE MAISON DU SPECTACLE 48 rue de Flandre 1000 Bruxelles Peut on jouir de tout Une rencontre avec Ad le Van Reeth philosophe et productrice France Culture SAMEDI 19 10 17H LES HALLES DE SCHAERBEEK 22 rue Royale Sainte Marie 1030 Bruxelles Le gsm nouveau totem En partenariat avec Philosophie Magazine Avec Martin Legros philosophe journaliste Philosophie Magazine Maurizio Ferraris philosophe Pascal Chabot philosophe Thomas Gunzig crivain CONTACT LES RENCONTRES PLACE PUBLIQUE DIRECTION JACQUES SERRANO 1 PLACE LORETTE F 13002 MARSEILLE T 33 0 4 91 90 08 55 rencontresplacepublique yahoo fr SEMAINE DE LA POP PHILOSOPHIE MARSEILLE DU 21 AU 26 OCTOBRE 2013 WWW LESRENCONTRESPLACEPUBLIQUE FR WWW SEMAINEDELAPOPPHILOSOPHIE FR Pop philosophie JACQUES LOUIS NYST LA SOLUTION DE L IMAGE LA CH TAIGNERAIE CENTRE WALLON D ART CONTEMPORAIN 19B CHAUSS E DE RAMIOUL 4400 FL MALLE WWW CWAC BE DU 23 11 AU 18 12 13 ET DU 6 01 AU 2 02 14 PARUTION JACQUE LOUIS NYST LA SOLUTION DE L IMAGE _ 64 P 16 5 X 21 CM ED YELLOW NOW 2013 Jacques Louis Nyst L IMAGE L OBJET EN QUES TION Jacques Louis Nyst extrait du sc nario de L objet 1974 p 4 Il y a p
57. Dans l espace central deux ex cutions du concerto sont diffus es simultan ment sauf que les tempos respectifs de chacune d elles ont t recompos s dans un emm lement to ravel qui renvoie la premi re partie du titre de l oeuvre pas sant perp tuellement de l unisson au d calage afin de r aliser ce que l artiste d crit comme un espace cons cutif l cart temporel entre les deux ex cutions et travers la r p tition des m mes notes d induire l impression d un cho dans un environnement pourtant enti rement sourd o l absorption des r flexions sonores annihile toute sensation d espace Dans Unravel une Dj tente d unifier les deux performances de Ravel Ravel comme une tentative de d m ler to unravel ce qui a t emm l en une tr s belle chor graphie des gestes de la main la recherche de Ravel Film dans le pavillon allemand vide au point oppos o se trouve projet e la performance des deux pianistes l cho m me du lieu est inscrit dans le son du film alors que dans Ravel Ravel l acoustique du b timent a t mesur e en amont de mani re tre r utilis e lors du mixage final qui int gre d finitivement les caract ristiques du pavillon allemand Complexe et passionnante cette exp rience du non lieu d un espace autre et entre convoque l cho comme mesure de l espace cr ant ce quelque chose d irrationnel percevoir des chos dans un lieu concu sp cifiquement pour n en produi
58. Quelque chose de l ordre d un rapport plus intime et apparem ment spontan la cr ation nonobstant l aspect r p titif et satur de nombreuses oeuvres brut ou outsider dans l installation ou l dification d univers habit s par des rites soit communautaires ou vernaculaires soit personnels renvoyant l id e de mythologies individuelles mais presque toujours en lien avec des mat riaux sujets formes images m diums Focus g WT Marino Auriti Italie 1891 USA 1980 avec l Encyclopedic Palace of the World ca 1950 ph anonyme Collection American Folk Art Museum New York photo www lttds org 1 Charles Baudelaire Salon de 1846 in uvres compl tes vol baudelairienne de la m ou une encyclop die 2 Deux ouvrages parmi arts de la m moire Fra m moire Paris Gallima E 2 Paris Pl iade Gallimard 1976 p 470 Dans la th orie moire les donn es m moris es n ont de pertinence artistique qu une fois transform es synth tis es et organis es par l imagination La mauvaise m moire exemplifi e par l uvre du peintre Horace Vernet se contente d accumuler les aits ou les r f rences comme un almanach es plus connus sur les nces Yates Lart de la d 1966 1975 Mary Carruthers Machina Memorialis M ditation rh torique et fabrication Age Paris Gallimard des images au Moyen 998 2002 Une sp cialis
59. SE SAINT JUST DE LYON WWW BIENNALEDELYON COM JUSQU AU 5 01 14 1 Les deux pr c dentes ditions ayant t respectivement confi es Hou Hanru Le spectacle du quotidien 2009 et Victoria Noorthoorn Une terrible beaut est n e 2011 Les premiers mot cl propos s par Thierry Raspail aux commissaires furent quant eux Histoire en 1991 Global en 1997 Temporalit en 2003 2 Thierry Raspail in 2 La Biennale 2013 raconte moi une histoire Entre temps Brusquement Et ensuite cat expo p 11 3 Gunnar B Kvaran in I n y a pas si longtemps Entre temps Brusquement Et ensuite Entre temps Brusquement Et ensuite cat expo p 31 4 Ibidem p 32 5 Le guide Entre temps Brusquement Et ensuite p 18 6 Gunnar B Kvaran op cit p 33 Lyon Harold Ancart Untitled Sea shore 2013 photo br l e huile mont e sur multiplex cadre de bronze 42 x 52 2 X 2 5 cm Photo Allard Bovenberg Amsterdam Courtesy l artiste et Xavier Hufkens Bruxelles Harold Ancart Untitled Swimming pool 2013 photo br l e huile mont e sur multiplex cadre de bronze 42 x 52 2 X 2 5 cm Photo Allard Bovenberg Amsterdam Courtesy l artiste et Xavier Hufkens Bruxelles Harold Ancart L exotisme est une marchandise comme le sont nos passeports cartes d identit permis de travail cartes de s jour et autres contrats au voyage Ces documents administratifs qui
60. TION ED MER PAPER KUNSTHALLE WWW MERPAPERKUNSTHALLE ORG LANCEMENT DE L OUVRAGE L OCCASION DE L EXPOSITION YOU AND ME WE AND YOU 1 OD TU DO TU signifie From Here to There C est le titre d une performance d IStvan ISt Huzjan 2 Lucy R Lippard Six Years The Demalterialization of the Art Object from 1966 to 1972 University of California Press 1973 D 185 Traduction de l auteur 3 I tvan I t Huzjan artist statement 4 Rencontre avec l artiste Bruxelles le 2 septembre 2013 5 R silience 7 Triennale d art contemporain en Slov nie commissariat Nata a Petresin Bachelez 20 06 29 09 2013 6 Artists Club rue du Houblon 63 1000 Bruxelles http artistsclubcoffrefort com I tvan I t Huzjan OD TU DO TU En 1970 le groupe d artistes slov nes OHO 1966 1971 fut invit participer l exposition Information organis e par Kynaston McShine au MOMA de New York Les quatre membres deux New York deux autres Ljubljana ont regard simultan ment le soleil et laiss tomber une allumette 10 cm au dessus d une feuille de papier puis marqu sa position L uvre produite combinait l ensemble des r sultats obtenus Ce protocole visait enregistrer la di mension tangible quoique quasi imperceptible des liens qui unissaient les membres du groupe dans l espace et dans le temps Plus tard l un d entre eux entreprit de documenter un voyage entre Ljubljana et Washington par le dess
61. TYPIQUES OU VIBRER PENDANT DES PERFORMANCES OU LA MODE ET L ART NE SONT JAMAIS TRES LOIN UN RETURN GARANTI POUR LES AMATEURS DE MODE LE 24 10 18H 22H LATE NIGHT OPENING SABLON 19H15 22H00 LE ON DE MODE CIN MA amp MODE MODALIT S ET FORMES D UNE RENCONTRE EN COLLABORATION AVCE LE MUS E DU COSTUME ET DE LA DENTELLE AVEC JEAN MICHEL BERTRAND START 19H15 SALLE DES MILICES DE L H TEL DE VILLE DE BRUXELLES COCKTAIL 20H30 AU MUS E DU COSTUME ET DE LA DENTELLE 12 RUE DELA VIOLETTE 1000 BRUXELLES PRIX 10e be TUDIANTS LE 25 10 11H 18H MODE PARCOURS 13 18H 22H LATE NIGHT OPENING KARTHUIZERWIJK 26 10 11H 18H MODE PARCOURS 13 18H 22H LATE NIGHT OPENING DANSAERT 4 LEON LEPAGE 27 10 11H 18H MODE PARCOURS 13 MEETING POINT MAD BRUSSELS PLACE NOUVEAU MARCH AUX GRAINS 10 1000 BRUXELLES MAD FASHION SALES HALLES SAINT G RY 1000 BRUXELLES DU 8 AU 9 11 MAD BRUSSELS MODE AND DESIGN CENTER CENTRE DANSAERT 711 RUE D ALOST 1000 BRUXELLES WWW MADBRUSSELS BE MAD Brussels Que serait aujourd hui une exposition univer selle Imaginons un aquarium g ant assurant par voie d eau et par les mille clats du corail que la technologie nucl aire l exploitation de l Antarctique et les bassins de retenue sauve ront les barri res de r cifs Un vaste circuit de mobilit verte associant l exp rience de l automobile l hydrog ne de l avion ner gie solaire des bus l
62. UDINET LINDBERG R GIS COTENTIN PASCAL PIQUE THOMAS ISRA L PHILIPPE FRANCK JACQUES URBANSKA BERTRAND P RIGNON 1 Vid aste commissaire d exposition et charg de la programmation contemporaine au Palais des Beaux Arts de L ille 2 R gis Cotentin Inter acteur in Memento Body La Lettre vol e Bruxelles 2013 p 9 JEAN PHILIPPE CONVERT s int resse l his toire toutes les histoires Son travail de plas ticien consiste collecter ces histoires les combiner et les transmettre sous la forme de vid os de performances de dessins d instal lations ou de textes Il vient de publier Le Livre des employ s aux ditions l ments de langage un ouvrage qui trace tout en variations les contours d une m moire tiss e de r f rences litt raires et philosophiques d histoire de l art d histoire tout court mais aussi de faits divers et d l ments autobiographiques Ce texte re pr sente une sorte de biblioth que imaginaire l image d une m moire qui proc de par cita tions reprises d placements et effacements JEAN PHILIPPE CONVERT LE LIVRE DES EMPLOY S L MENTS DE LANGAGE 158 PAGES BRUXELLES 2013 14 euros ISBN 978 2 9307 10 00 06 POUR COMMANDER LE LIVRE LIBRAIRIE TROPISMES 11 GALERIE DES PRINCES 1000 BRUXELLES www tropismes com OU CHEZ L DITEUR www elementsdelangage eu 224 I lui parla d un livre qu il tait en train d crire compos pour parti
63. Walter Swennen Il ne faut pas se m prendre en regardant les images de MICHEL MAZZONI ne pas se lais ser d router par leur apparente s v rit par le sentiment de vide qu elles peuvent g n rer ll faut savoir aller au del de leur dimen sion abstraite Lisses mais non d pourvues d asp rit s ces images en noir et blanc vo lontairement peu constrast es provoquent un sentiment de distanciation Elles donnent l impression d op rer comme les miroirs de mondes interchangeables dont la r alit se fonde dans la banalit qui semble la nourrir MICHEL MAZZONI WHITE NOISE MUS E DE LA PHOTOGRAPHIE 11 AVENUE PAUL PASTUR 6032 CHARLEROI WWW MUSEEPHOTO BE JUSQU AU 19 01 14 TERRITOI FICTIONNELS Mais s il fallait r sumer d un mot le travail de Mazzoni vit et travaille Bruxelles c est celui d espace sous ses diff rentes formes qui s imposerait en premier lieu Espace photographique d abord au regard d un vocabulaire volontairement pur et d un langage sans fioriture aucune pour des images puis es dans le quotidien dont le degr d abstrac tion gomme toute identification si ce n est celle de la signature d un auteur Espace des images ensuite comme s il ne s agissait que d in fimes fragments d entit s plus vastes dont quelques particules nous arrivent dispers es comme si elles avaient travers une galaxie intersid rale dont les manations toxiques auraient alt r tous les contrastes des tir
64. a il y a l instauration du dispositif monoculaire perspectif et l on se souvient que dans sa premi re exp rience qui en tait aussi sa premi re d monstration Brunelleschi avait recouvert d argent la partie sup rieure d une tavoletta pour que le ciel et les nuages s y refl tent A l origine du cin L EAU ET LA Edith Dekyndt Water Album 01 La Sa ne Lyon France 2013 Aquarium en plexiglas de 40x50x200 cm 220 d eau de la Sa ne g lifi e Robert Dasch P che l pervier 1936 Film 16mm NB muet Collection P le Image Haute Normandie photo Alexandre Christiaens septembre dernier sous les ors du Palazzo M D Anonyme SIC in senso figurato Venise 2013 SIC IN SENSO FIGURATO R SIDENCE DE CR ATION VENISE AVEC JAN BAETENS CLAUDE CATTELAIN WILLIAM CLIFF JEAN DE LACOSTE LARA GASPAROTTO PIERRE G RARD LOUISE HERLEMONT GUY MARC HINANT PIERRE LAUWERS MESSIEUX DELMOTTE CHRISTOPHE TERLINDEN JEAN PHILIPPE TOUSSAINT THIERRY VAN HASSELT RAPHA L VAN LERBERGHE THIERRY Z NO WWW SICSIC BE VENISE DU 1 06 AU 30 09 13 Venise Widmann Venise fut cette ann e encore notre feuilleton Finalement pour le meilleur Et le jury de s lection d avoir eu le nez fin partager affiche avec SIC plateforme curatoriale et iditoriale form e en 2005 dont l exigence de jalit est inversement proportionnelle sa r tion not latin ainsi se met entre
65. a Sachets en version installation 1990 6 moniteurs ou encore Le Train fant me 1995 Des in dits des relectures des transpositions des livres d artiste Nyst les affectionnait lui qui aussi dessinait peignait photographiait du mat riel d archive fa ons de reconsid rer le dedans de la t te du cr a teur et de l ext rioriser d op rer un double retour l atelier vers l arri re celui de l artiste vers l avant celui de l Aca de faire aboutir de l inachev d tre fid le l esprit sans se canton ner au pied de la lettre ce qu il n aurait pas support comme les ombrelles les mots chez lui sont faits pour voler Et parlant de lettre le dernier volet du projet se concr tise travers deux publications collectives l une l occasion de l expo l autre dans sa foul e facon de faire dialoguer encore l oeuvre avec ses conti nuateurs plut t que de l encenser dans un catalogue classique Seul ou accompagn tr s souvent de son pouse Dani le Nyst aura t un de nos touche tout les plus stimulants d tournant les objets du quotidien au profit de narrations minimalistes et absurdes transcendant la pauvret des moyens ou l troitesse de la technique par la puissance de l imaginaire refusant de se restreindre ou de se cantonner un champ identifiable de l art nous invitant au contraire percevoir le monde comme image et consid rer les images comme un monde en soi Dans sa d sacralisation
66. a cage d escalier de la Kunsthalle A Venise oU elle r v le les briques du palazzo du XVIII me si cle elle est d sign e comme tant reenacted soit reconstitu e ce qui est en soi un non sens une oeuvre de Weiner n est jamais re constitu e elle est d plac e et adapt e Ainsi pr senter 36 x 36 dans l escalier de la Ca Corner della Regina n avait rien d une obligation conform ment aux consignes de l artiste elle aurait pu prendre place n importe o Ce d tail a toute son importance car il confirme la finalit du projet de Celant placer le visiteur dans l exposition de Berne en 1969 tout en tant Venise en 2013 AM OO 11 When Attitudes Become Form se composait de quatre parties rez de chauss e et escalier premier tage oeuvres ext rieures et un b timent annexe d tach de la Kunsthalle d nomm Schulwarte Sur les indications de Germano Celant le travail de Rem Koolhaas a consist en la transposition physique de ces diff rentes parties allant jusqu reproduire le rev tement de sol original en mat rialisant les murs pr sents Berne par des cloisons en bois sur quatre niveaux du palazzo les uvres ext rieures tant voqu es dans la section documentaire Le r sultat est la cr ation d un espace d exposition invraisemblable fait de parois blanches travers es par les l ments parasites que sont les murs les colonnes et les l ments d coratifs du b timent v nitien C
67. acy and coin cidence Des billets de 5 10 20 50 et 100 pli s de fa on par ticuli re forment d tranges blasons qui semblent raconter les attentats du 11 septembre 2001 autant qu ils ne s en distancient Colette Dubois AM60 28 Myriam Hornard moulage en cire 2013 Sous l intitul g n rique de Ghosts are Guests MYRIAM HORNARD convoque ses fant mes int rieurs et les n tres en une monographie paraitre aux Editions de la Lettre vol e ainsi qu en deux expositions pr sent es au Centre d art Nei Liicht de Dudelange Luxembourg et La Charcuterie Bruxelles Une triple actua lit permettant d voquer les d veloppements r cents d un travail m connu et pourtant subs tantiel qui creuse dans les failles du temps et MY NAME du r el Par le biais de l image fixe ou anim e de la broderie du texte du son de la sculpture ou de l installation Myriam Homard vit et travaille Virton m nage des br ches dans le r el pour atteindre ce qui se tapit dans les arri re mondes et les m andres du temps Depuis ses d buts son travail diss que les structures qui maintiennent en vie d sir amour enfant maison argent croyance pour mettre au jour leur fragilit leur propension tre an anties En son nouveau projet un work in progress intitul My Name IS Time Myriam Homard manipule le temps en se livrant la duplication et la transformation d objets qui faconnent le r el Par
68. age seront am nag s des espaces moins publics comme des ateliers destin s des r sidents internationaux des salles v nementielles et les bureaux de l organisation Telle une mat riauth que appliqu e le b timent composite tire ra son identit et son unit d une mosaique de rev tements en variations de blanc Un jeu paradoxal avec les codes du white cube travers la parure La facade quant elle recevra des incrustations ornementales de carrelages de m tro r cup r s Les travaux devraient d marrer en f vrier 2014 pour s achever avant fin 2015 expiration des budgets europ ens oblige Mais d ici l un autre espace MAD devrait avoir t achev Car le MAD ce sera non pas un b timent mais deux En effet l asbl a galement obtenu de la Ville l occupation d un espace de 1000 m serti dans une tour de logements du Foyer bruxellois tout c t de la place Anneessens Apr s r no vation transformation par V au plus tard dans le courant de 2014 il abritera le MADe in Situ coordonn par le designer Olivier Gilson soit un projet de r sidence pour designers au sein de sept ateliers adoss au centre de production artisanal et programme de transition professionnelle Fabrik de Recyclart Les cr ateurs pourront y poursuivre leur travail personnel mais devront aussi d velopper des projets en collaboration avec les associations du quartier C est en effet dans ce secteur urbain difficile que la mission
69. ages Espace du territoire car c est sur ceux l que travaille essen tiellement Michel Mazzoni et ce depuis plusieurs ann es Ces territoires comme ceux des s ries Straight in the Light ou God s Left Eye entretiennent des rapports troits avec la cartographie Celle o la r alit rejoint la fiction comme ces sites du d sert o l arm e am ricaine effectuait ses essais nucl aires L aussi la fulgurance et la violence gomment les contrastes par l inversion du positif et du n gatif Espace r el aussi auquel il ne cesse de se confronter notam ment par le format et l accrochage de ses images Aucun d eux n est le fruit du hasard et ils constituent une dimension impor tante dans son travail On pense notamment son installation quasi minimaliste et d une rare conomie de moyens face la tentation que l on pouvait estimer s duisante d occuper les vastes volumes de la Lustrerie Bruxelles 2011 ou l accro chage actuel et tir au cordeau du Mus e de la Photographie de Charleroi Il s agit de r sister aux lieux leur puissance ou leur neutralit tout en imposant les s quences elliptiques d un r cit fictionnel Michel Mazzoni Espace ditorial enfin o chacun de ses ouvrages con us comme autant de livres d artiste tel le dernier White Noise r v le une mise en page sp cifique En tendant tant une r duction du support qu son accointance avec les images qui les composent ses publications rel
70. aine socle du monde Alors voyons voyons voir Retournons le dallage appr t de la repr sentation pour examiner sous les pav s la masse de cloportes et de mille pattes l oeuvre l uvre vraiment quel tr sor d ing niosit de d licatesse pour inventer ces doubles fonds ces caches ces camouflages ces pochettes de came camoufl es sous les v tements dans les bouteilles Pavillon de l tre et du para tre Quelle folle enti ret quelle irr pressible v rit pour passer ces barri res ces murs ces fronti res dis para tre dans le cuir d un si ge de voiture oui dedans enti rement se crapahuter pr s d une h lice de cargo tout pr s Pavillon des passes muraille Represent Donc retourner regarder examiner classer exposer Exposer tiens que veut dire exposer Pavillon du commerce un chan tillon de coltan une d fense d l phant une coiffe Baluba les plumes font l objet d un trafic un coeur et des reins plastifi s un baril de p trole une Kalachnikov de l uranium De la ma ti re des objets des notices qui noncent leur circulation dans l conomie mondiale Pavillon de l exclusion du mobilier urbain anti SDF anti jeunes anti criminog nes anti ce qui g ne Des objets du mobilier des sculptures en somme Pavillon de l exclusion un discours de Nasser devant l Assembl e Nationale gyptienne en 1953 C est rieur tout le monde se fend la gueule l
71. ale en territoire tranger Au sein d un pavillon en ruine la spa tialisation tudi e pour engager physiquement le spectateur un film en cinq canaux parcourt l espace qui s appr hende dans un sentiment de dislocation culturelle Trois hommes dans un r cit entrelac nous apparaissent comme connect s psycholo giquement avec un espace architectural portant sa part d tran get Inhabit En cours de construction En voie de d labre ment Paris sa tour Eiffel et ses immeubles haussmanniens AM60 9 nous apparaissent dans un paysage paradoxal de la banlieue de Hangzhou en Chine Contrairement de nombreuses villes de r plique celle ci pleinement fonctionnelle se manifeste nous dans un tat de construction et de d composition contrast Le traitement immersif de l artiste d fie les notions pr concues de l observateur sur l espace et le temps le factuel et le fictionnel renvoyant aux questionnements sur les lois de la repr sentation et les questions d authenticit particulierement l oeuvre en ce genre de contexte En cl ture pinglons la contribution de la France en pavillon allemand et le projet ambitieux d Anri Sala 1974 Tirana vit et travaille Berlin sur l tendue spatiale du son Ravel Ravel Unravel bas sur le Concerto pour la main gauche pour piano et orchestre du compositeur fran ais Maurice Ravel pourrait consister en la production de diff rences dans ce qui semble identique
72. ans l espace public Elle a t membre de la direction artistique de la Biennale de Turin et a particip la Biennale d Art urbain de Bordeaux Elle est actuellement co commissaire d un projet de recherche qui aide les pratiques artistiques dans un contexte international Appartement une chambre Forest 1965 dispositif d am nagement int rieur repr sent en axonom trie quipe Bernard Dubois Sarah Levy Judith Wielander S bastien Martinez Barat FUNDAMENTALS BIENNALE D ARCHITECTURE DE VENISE 2014 VERNISSAGE LES 5 ET 6 06 14 C R MONIE DES AWARDS LE 7 06 14 OUVERTURE AU PUBLIC DU 7 06 AU 23 11 14 WWW BIENNALEARCHITECTUREVENISE CFWB BE Biennale d Architecture PLIS ET REPLIQUES Outre sa participation Autres Rives Autres Livres quatri me salon transfrontalier du livre d artiste Thionville F ces 5 et 6 octobre der niers BERNARD VILLERS est l invit d honneur de la neuvi me dition du March du Livre de Mariemont Salon de la petite dition et de la cr ation litt raire Cette rentr e livresque offre l occasion de se pencher sur l engage ment du peintre dans le multiple et le livre qui en cho ses recherches picturales se pose comme une remise en question d un art r ser v et sacralis limit et inimitable Ces derni res ann es 2000 et apr s j ai fait de nombreux livres qu on appelle d artiste et des tas de choses que Jj appelle peinture
73. anthroposophie cette science de l esprit qui selon Rudolf Steiner se veut une tentative de description et d organisation des ph nom nes spirituels avec la AM60 5 m me pr cision que les sciences tudient le monde physique offre aux Giardini une premi re trame d interpr tation du projet du commissaire o le spirituel l invisible prennent d abord le pas sur les explorations archivistiques et rationnelles du monde physique sur un plan tant social que culturel que l on retrouve plut t l Arsenal et impr gnent la vision et l interpr tation de quasiment toutes les oeuvres r unies y compris d artistes non spirites ou non anthroposophes Ainsi toute oeuvre abstraite ou d apparence abstraite et ou portant les traces d explora tions surr alistes organiques en r sonance formelle avec celles des Steiner Hilma af Klimt ou Lesage se trouve t elle nimb e d une aura mystique ou du moins appr hend e avec le soup con d une potentielle pr sence de semblables pr occupations Et ce pour des ceuvres aussi diff rentes et de belles qualit s pour la plupart que celles de la Roumaine Geta Bratescu 1926 de l Allemand KP Brehmer 1938 1997 de l Am ricaine Channa Horwitz 1932 2013 de l Itallenne Marisa Merz 1926 ou du Suisse Hans Sh rer 1927 1997 Par ailleurs l exposition fait la part belle des artistes diversement identifi s comme relevant de l art brut de l outsider art et ou du vernaculaire le Br
74. apparait comme une m taphore du pouvoir parfois d mesur dont ils se trouvent investis fa onnant au gr des biennales et autres expositions temporaires d un bout l autre de la plan te une vision v nementielle de l art contemporain devenu pilier de l conomie culturelle et touristique au d triment d une r flexion long terme Pierre Yves Desaive Focus QUAND LES ATTITUDES DEVIENNENT FORME BERNE 1969 VENISE 2013 CACORNER DELLA REGINA SANTA CROCE 2215 30135 VENISE VAPORETTO LINE 1 ARR T SAN STAE WWW FONDAZIONEPRADA ORG JUSQU AU 3 11 13 Vue de l exposition When Attitudes Become Form Bern 1969 Venice 2013 De gauche droite Alain Jacquet Les fils lectriques 1968 Lawrence Weiner A 36 x 36 Removal to the Lathing or Support Wall of Plaster or allboard from a Wall 1968 Fondazione Prada Ca Corner della Regina Venice 1 Juin 3 Novembre 2013 Photo Attilio Maranzano Courtesy Fondazione Prada Photo P Y Desaive Pierre Yves Desaive est historien de l art sp cialis en art contem porain et en art des m dias num riques Venise VENISE On ne reviendra pas sur les al as tensions et petits psychodrames qui ont entour la pr paration de ce OFF Venise Les candi datures furent nombreuses les choix dif ficiles De l abandon du projet de l Espace 251 Nord pour raison budg taire la reprise de Wunderkammer pr sent e jusqu au 29 A l origine du cin m
75. ar l entremise de la mati re des couleurs et des formes Il y a n anmoins une diff rence L o Kafka tend vers un essen tialisme utopique Beckett semble y renoncer mat rialisant ses agneaux sous formes de t ches La peinture de Walter Swennen serait alors la fois discursive et synth tique mettant comme plat l horizon et le chemin l image et le processus les motifs de Beckett d calqu s sur le vide de Kafka Comme chez Christopher Wool au d but des ann es nonante les motifs floraux elle tient sur un fragile quilibre entre l paisseur de la mati re et le fil du dessin Au del de l utilisation des mots en peinture cette comparaison se justifie surtout par l absence de perspectives relative chez Swennen qui techniquement per met de tordre la convention figuration abstraction L exercice est savant et exige parfois beaucoup de temps l artiste Dur e r v latrice d un rapport de force qui trouverait sa conclusion en une fragile suspension des tensions et d s quilibres entre utopie kafkaienne et pragmatisme beckettien Cet art de la discursivit permet d appr hender cette peinture en tout sens de l esca motage espi gle des motifs la relativisation du fond et de la forme de la palette chromatique jusqu au choix du support toile et ch ssis bois de r cup ration ou t les de cuisini re tout est toujours radicalement en uvre du format jusqu aux tranches du tableau Jamais pourtant ce travail ne
76. artir d objets iconoclastes issus de la culture pop et de la culture m diatique a galement pour ambition de repenser le d bat d id es sur un mode ludique et exigeant Les Rencontres Place Publique ont t invit es notamment la Columbia University de New York au Mus e Guggenheim de Bilbao la Sorbonne au Palais de Tokyo la Biblioth que Nationale de France l Institut National d Histoire de l Art Paris et au Mus e d Art Contemporain de Montr al Cette premi re semaine Bruxelles sera retransmise la biblio th que de l Alcazar Marseille BMVR et r unira une dizaine d intellectuels fran ais et belges conf rences d bats ren contres performances LUNDI 14 10 19H LES HALLES DE SCHAERBEEK 22 rue Royale Sainte Marie 1030 Bruxelles Qu est ce que la pop philosophie Avec Martin Legros philosophe r dacteur de Philosophie Magazine St phane Legrand philosophe Laurent de Sutter philosophe et directeur de collection aux PUF Gilles Collard directeur de la revue Pyl ne mod rateur MARDI 15 10 19H30 LA BELLONE MAISON DU SPECTACLE 48 rue de Flandre 1000 Bruxelles La culotte de Madonna Essai sur la sexualit de masse Une rencontre avec Claude Javeau sociologue MERCREDI 16 10 19H30 LA BELLONE 48 rue de Flandre 1000 Bruxelles L ignorance des corps Une rencontre avec Jaques Sojcher professeur de philosophie JEUDI 17 10 20H MAISON INTERNATIONALE DES LITT R
77. ateur nous ne verrons jamais ce qu ils regardent nous serons seulement confront s leurs r actions d go t larmes col re tentatives maladroites d explication jusqu ceux qui prouvent le besoin de rejouer la sc ne sur un animal en peluche Ce que montre la vid o reste cependant une nigme pourquoi s imposer un tel spectacle et en quoi par la vid o en fournir la preuve Entre le regard neutre des adolescents fabriqu s par le logiciel policier et l atti tude charg e d affects des spectateurs du crime o se trouve l essence de l humain Informations Mais l artiste ne se contente pas de se pencher sur l abyme au coeur de chaque tre il s int resse aussi au milieu dans lequel nous voluons Entre deux tirages de journaux quotidiens le papier passe dans la rotative pour la nettoyer Les premiers passages fournissent des feuilles tr s fonc es parfois la trace du tapis sur lequel les pages taient fix es apparait Les der ni res feuilles sont blanches En r cup rant ces pages Van der Auwera r cup re tout ce qui a fait l information d une jour n e d j devenue blocs color s avant de dispara tre dans la feuille vierge Il a assembl ces pages dans des compositions qui voquent l art formaliste du d but du 208 si cle Le pen dant de cette ceuvre qui de la trivialit d un papier nettoyage se transforme en composition rigoureuse se trouve dans l oeuvre commune aux deux volets de l exposition Conspir
78. aucoup de temps libre lui a permis de lire peu pr s tout ce qui lui passait sous les yeux depuis le rapport annuel de la Banque nationale de Belgique jusqu aux Provinciales de Pascal notait alors ses impressions de lecture pr levait des citations d coupait des articles de journaux et les rassemblait dans des carnets Ces carnets constituent la mati re premi re de son livre A la mani re d un copiste et selon un processus qui n est pas sans rappeler la r criture pratiqu e par le po te surr aliste Paul Noug Jean Philippe Convert a rassembl ces fragments en proc dant par citations explicites mais aussi par reprises col lages d tournements r f rences et allusions Citation extraite du Livre des employ s Citation extraite du Livre des employ s Entretien avec Jean Philippe Convert ruxelles le 17 juillet 2013 Le Livre des employ s ovni ou olni entretien de Jean Philippe Convert avec Edith Soonckindt le 10 d cembre 2012 http soonckindt com news auteurs le livre des employes ovni ou olni Paul Noug fait partie des employ s de la m moire de Jean Philippe Convert 6 Le titre du livre de Jean Philippe Convert est directement issu de celui de Raymond Lulle qui fait galement partie des employ s de s a m moire est cit en 262 7 Le Livre des employ s ovni ou olni entretien de Jean Philippe Convert avec Edith Soonckindt op cit 8 Guy Debord tant aussi u
79. avec ses six tats de la mati re tag s sur une ossature de troncs d arbres Shanghai 2010 le monde se vend la Chine la Chine se vend au monde App tit des uns pour un march colossal app tit des autres pour l attractivit tou ristique du Vieux Continent patrimoine joyaux Milan 2015 on y parlera d alimentation Nourrir la plan te nergie pour la Vie De malbouffe de surbouffe de non bouffe d OGM de viande de bl et de bio Pour s r Monsanto Unilever Kraft et Casino ne louperont pas le rendez vous Pour chanter en choeur le devenir du monde les ressources infinies de la fra trie humaine des sciences des biotechnologies de l industrie agroalimentaire des semenciers et des communaut s rurales En choeur et sans rancoceur 8 Biennale d Ottignies Louvain la Neuve CRASSIERS Photos de Michel Francois Michel Fran ois LOUVAIN LA NEUVE M 8 BIENNALE D OTTIGNIES LOUVAIN LA NEUVE UNE EXPOSITION UNIVERSELLE SECTION DOCUMENTAIRE LOUVAIN LA NEUVE PARKING GRAND RUE ET MUS E WWW BIENNALES BE JUSQU AU 17 11 13 Intra Muros Effet larsen En attendant Louvain la Neuve 2013 Ca p che moins c est s r encore qu Hanovre Mais soit Michel Fran ois artiste Guillaume D sanges commissaire pour le coup tous deux commissaires artistes so what bricolent Une Exposition Universelle section documentaire C est dans un parking sou terrain c est l envers
80. bilit que l invention de nouvelles intensit s locales passe par la connexion avec n importe quel autre lieu quel qu en soit la distance ou l tranget L hypoth se que poursuivrait une telle strat gie de sym trisation serait la suivante il n y a de dedans que pour autant qu il y ait un dehors pour lui don ner une intensit celle ci tant son seul contenu Brancher ensemble un film une salade un rocher un dieu une jeune fille un tyrannosaure un joystick et une mulsion ne vise pas tenter d en extraire un contenu quel qu il soit Le branchement n est pas affaire de sens il est une affaire de structure et d op rations une structure d intensit 84 Une seconde strat gie qu il serait possible de d fendre afin d extraire le concept de pop philosophie de la formulation stricte qu en a donn e Deleuze serait une strat gie de g n ricisation Plut t qu ad mettre l ternel retour de la philosophie dans l acte de son d passement pourquoi ne pas imaginer que l au del de la philosophie puisse tre tout autre chose qu elle m me Pourquoi en particulier ne pas imaginer que la pratique intellectuelle des bran AMOO 31 chements intensifs entre tres h t rog nes puisse enfin tre dite de toute pratique de pens e quelle qu en soit la discipline Il y a quelque chose de si nistre dans la perspective que les intensit s pop phi losophiques finissent toujours par reconduire la philosophie
81. celles r alis es en graisse de boeuf ou en savon charrient les concepts antagonistes de bestialit et de spiritua lit de souillure et de puret R flexion contemplative sur la fuite du temps et la pr carit de la vie ce work in progress fait cho la pens e h raclit enne en ce qu il repose sur le principe de m tamorphose perp tuelle Dans My Name Is Time toute chose porte en elle m me ce qui la nie rien n est jamais achev mais tout est continuellement recr par les forces qui s coulent dans les ph nom nes Sandra Caltagirone Myriam Hornard moulage en cire 40 cm 2013 TIME GHOSTS ARE GUESTS CENTRE D ART NEI LIICHT 25 RUE DOMINIQUE LANG DUDELANGE LUXEMBOURG WWW GALERIES DUDELANGE LU JUSQU AU 26 10 13 GHOSTS ARE GUESTS SCULPTURES amp INSTALLATIONS PERFORMATIVES LA CHARCUTERIE 16 AVENUE PAUL DEJAER 1060 BRUXELLES WWW COSMOSCOSMOS BE DU 07 AU 27 12 13 GHOSTS ARE GUESTS TEXTES DE MYRIAM HORNARD JEAN PHILIPPE UZEL SABRINA PARENT COLL LIVRES D ART 112 P 25 ILL 17 X 24 CM 29 EUROS ISBN 9782873174170 LES DITIONS DE LA LETTRE VOL E BRUXELLES 2013 EN PARTENARIAT AVEC LE CENTRE D ART NEI LIICHT DUDELANGE IntraMuros Myriam Hornard THESE SUR LA POP PHILOSO 1 Cf Gilles Deleuze et Claire Parnet Dialogues 29 d Paris Flammarion 1996 p 10 2 lbid 3 Cf Elie During Introduction La matrice phi losophies in Alain Badiou Thomas B
82. construits en Belgique entre 1914 et 2014 L objectif est de t moigner de la n cessit de prendre en compte le patrimoine int rieur qui peu explor et peu document ce jour se voit confront de nouveaux enjeux auxquels les pratiques architecturales contemporaines vont devoir r pondre L quipe part de l observation suivante Derri re la constance des facades la ville se fabrique par un m tabolisme int rieur qui des sine une vari t de situations en phase avec la diversit des modes de vie Les int rieurs s adaptent au vu du contexte et des besoins de l habitant l objectif est donc de consid rer la culture architecturale vernaculaire carac t ristique des transformations auxquelles ces pratiques donnent lieu C est donc un tat des lieux des fa ons d habi ter qui sera pr sent au sein du pavillon belge principalement sous forme d une archive pho tographique qui couvrira les diff rentes typolo gies de ce dernier si cle Chacune des images sera compl t e via le dessin et une analyse crite Les dispositifs qui auront t s lection n s seront galement tudi s sous la forme de maquettes d mat rialis es ou abstraites l chelle 1 1 L aspiration de l quipe est d offrir des perspec tives d avenir quant aux pratiques de l espace construit Du c t dela F d ration Wallonie Bruxelles Ce projet r pond de facon singuli re et selon un point de vue assum
83. ctuelle Fayard 1987 et La m sentente Galil e 1995 firent partie de ces re d couvertes lesquelles convainquirent les sceptiques que tout un fond de r flexion a priori h t rog ne au champ es th tique car provenant de ses explorations et analyses d crits philosophiques et politiques d ouvriers Louis Gabriel Gauny le philosophe pl b ien Presses Universitaires de Vincennes 1985 ainsi que du postulat de l galit des intelligences dans les pratiques p dagogiques r volutionnaires de Joseph Jacotot au d but du XIX me si cle Le ma tre ignorant constituait le socle de ces pr mices sur le partage du sensible AMOO 40 La conviction galitaire Le postulat de l galit nourri aux sources des exp riences et crits ouvriers durant la modernit l engageait d j et l engagea par la suite dans tous ses ouvrages critiquer toute forme d administration autoritaire du sensible suppos e r tablir la transcendance de l image par le biais d effets de r v lation ou de totalit signifiante ce qu il nomma l thique hard dans Malaise dans l esth tique Galill e 2004 toute forme d organisation relationnelle des rapports sensibles assimil s des enjeux de m diation culturelle et sociale ce qu il nomma thique soft ainsi que toute forme de p dagogie critique d monstrative f t t elle dialectique et casseuse de briques car fond e sur l a priori de l ali nation des spectateurs C
84. des dessins tantriques des uvres d Asie et de M lan sie d Afrique noire des peintures tantriques ano nymes et du folk art Gioni parait s avancer sur le terrain min de l universalisme et des probl matiques transhistoriques d sactivant ainsi les oeuvres au passage il contrevient sa propre d marche qui tait de mettre en lumi re l efficace cri tique de tels travaux L absence de mise en perspective his torique des signes renvoyant aux arts de la m moire est aussi embarrassante aucun moment le commissaire ne souligne dans l exposition par les uvres ou par un texte le fait que les motifs architecturaux pr sents dans un grand nombre d uvres folk sont les r sidus d une culture antique que le Moyen ge et la Renaissance ont transmise et transform e travers des trait s rudits ou populaires parfois illustr s Il aurait pourtant t important d clairer la circulation des motifs les effets de cette circulation et leurs appropriations sur leur signification depuis les livres et illustr s du XIX si cle jusqu Internet qui nourrissent tant artistes insider qu outsider Ainsi les difices improbables d Augustin Lesage ou Achilles Rizzoli 1896 1981 seraient ils apparus telles des ruines de l art de la m moire et les boites contenant des animaux en bois que Levi Fisher Ames 1843 1923 pr sentait dans des foires am ricaines la fin du XIX me si cle auraient elles propos une r interpr ta
85. e l hon neur des cr ations encyclop diques et les cartographies multiples de l art au travers de l exposition II Palazzo Enciclopedico le Young Belgian Art Prize tait d cern JASPER RIGOLE 1980 vit et travaille Gand dont le projet aurait parfaitement trouv sa place dans les univers r p titifs et obsessionnels des artistes expos s Venise Dipl m du KASK Gand en 2004 et sorti du HISK Gand en 2008 Rigole combine les projets d accumulation d images d archives comme le Mundaneum de Paul Otlet et les r son nances rhizomatiques d images du Mnemosyne d Aby Warburg voqu es dans Elective Affinities produites en association avec Egon von Herreweghe Depuis 2005 Jasper Rigole a entre pris la cr ation de l IICADOM The International Institute for the Preservation Archiving and Distribution of Other People s Memory d j pr sent dans un film promotionnel en 2006 S loignant de ses propres souvenirs et r coltant de facon al a toire photographies films objets mais aussi sons anonymes il constitue ainsi une m moire singuli re des egos documents comme il les nomme aux figures variables Washers un projet initi en 2007 rassemble des petits objets trouv s interrogeant la fagon dont ils agissent comme d clencheurs de souvenirs les fragments de films de famille en 8 mm de Paradise Recollected 2008 tout comme les fins de bobines de Temps morts 2010 composent un pays fictionnel la vo
86. e MAD ne re oit encore aucune subvention de services culturels Du point de vue des pouvoirs publics l accent semble donc mis avant tout sur les dimensions conomique d emploi d attractivit touristique notamment et de coh sion sociale Le design comme rem de tous les maux A projet ambitieux b timent s ambitieux Pour offrir un ancrage physique ces activit s les autorit s bruxelloises ont acquis en 2009 un complexe de 3000m sur la place du Nouveau March aux Grains en plein quar tier Dansaert comprenez quartier branch En 2011 a t lanc un concours d architecture remport par l association des architectes de V Vers plus de bien tre et des designers de Rotor deux bureaux collectifs belges estim s pour leur engagement dans le tissu tant mat riel qu humain de la ville contemporaine Loin du geste architectural bruyant le projet vise conserver un maximum de l existant Les trois b timents qui composent actuellement l ensemble seront reli s par une longue galerie continue au rez de chauss e Celle ci pourra servir de surface d exposition dans son enti ret ou tre subdivis e en plusieurs espaces la premi re partie abritera les services d accueil la salle centrale d une hauteur th trale pourra accueillir des manifestations spectaculaires comme des d fil s de mode la troisi me enfin pourra tre isol e pour recevoir des exposi tions de taille r duite A l t
87. e de citations autrefois not es une sorte d anthologie fictionnelle de sa m moire LE LIVRE EMPLOYE Un contrat avec des employ s D s l incipit Jean Philippe Convert nonce ceci l objet de son livre est celui d un art de la m moire bas sur un contrat conclu de mani re unilat rale avec les faits gestes et paroles de personnes rencontr es par l auteur au cours de sa vie Ces personnes sont d sign es comme es employ s de s a m moire Afin de les d lier de leur filiation d en faire des orphe lins de l histoire Jean Philippe Convert a choisi de les d signer par leurs seuls pr noms En fin d ouvrage une double page propose une liste titr e Les employ s qui r v le leur v ritable identit class s par ordre d apparition dans le texte on trouve des artistes Marcel Broodthaers Yves Klein Dieter Rot des crivains Julien Gracq James Joyce Virginia Woolf des phi 1 losophes Nietzsche La Mettrie et des mystiques Benoit Joseph Labre des personnages historiques Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg Charlotte Corday mais aussi des sportifs Nicolas Anelka des quidams rep r s par l auteur dans les journaux certains proches ou amis et des personnages fictifs Jean Philippe Convert a travaill quelques ann es comme employ au sein d une administration en tant que secr taire de r daction Cette occupation qui lui laissait be
88. e graphique ou typographique ils s amusent brouiller les pistes en des jeux de transparence de r p tition ou d inver sion qui abolissent toute hi rarchisation entre la forme et le fond l envers et l endroit la couverture et le dos le recto et le verso Tout se m lange tout se confond sans qu aucun l ment ne soit pr dominant Dans la lign e des peintures et s rigraphies concues par l artiste au cours des ann es 1970 UNE PENTE DOUCE suite exploite la transparence du papier pour filtrer et modifier la couleur d une ligne bleue d clive qui d s quilibre l espace des pages blanches Dans OU BIEN OU BIEN 2013 dont le titre emprunt S ren Kierkegaard manifeste le rejet de toute hi rarchie la translucidit du papier permet d explo rer l espace du livre et sa temporalit G n ralement invisible bien qu tant l l ment structurel essentiel du livre le pli devient une constituante plastique et po tique part enti re visuelle ou tactile Dans OR LE PLIAGE 2011 impression num rique d une feuille A3 pli e et scann e le pli se donne voir dans toute sa mat rialit d empreinte nervur e Ailleurs en de nombreux leporellos le pli se laisse manipuler en un mouvement infini et une lecture illimit e Invit d honneur du March du Livre de Mariemont convi investir le grand hall vitr du Mus e crin difi par Roger Bastin en 1975 pour abriter les collections prestigieuses de Raoul
89. e nature m thodo logique elle impliquait une nouvelle mani re de faire de la philosophie d en machiner les cat gories en IntraMuros vue d atteindre les intensit s de concept que Deleuze pr tendait lui assigner Cette nouvelle mani re de faire d signait une pratique tr s pr cise elle d si gnait l acte de lire la pop philosophie tait en r alit le programme d un renouvellement de l acte de lecture Deleuze crivait les bonnes mani res de lire aujourd hui c est d arriver traiter un livre comme on coute un disque comme on regarde un film ou une mission de t l comme on recoit une chanson Cela signifiait deux choses D une part la pop philosophie comme pratique de lec ture ne concernait ni les disques ni les films ni les missions de t l ni les chansons mais seulement les livres dont Deleuze attendait qu on apprenne la lire d une autre facon D autre part cette autre fa con apprise au contact du mat riau h t rog ne que sont les disques les films etc ne d signait qu une esp ce d analogie conservant intacte la diff rence d avec les livres La pop philosophie ne d signait pas une m thode d hybridation elle ne d signait qu une m thode de branchement dont seul le m dia propre la philosophie le livre devait tirer b n fice 852 ll y avait quelque chose de l ordre du phagocytage dans le concept de pop philosophie il s agissait d int grer la ph
90. e vid o mi chemin du mode d emploi et de l uvre num rique sur la possibilit de devenir invisible dans une soci t du contr le et de la surveillance How Not to be Seen A Fucking Didactic Educational MOV File co Cl co en perspective laisse le spectateur assez d pourvu Ft ce n est pas la vid o d Aur lien Froment Camillo s Idea dans laquelle une mn moniste raconte l histoire des arts de la m moire qui aide mieux saisir le propos du commissaire elle est perdue au milieu du parcours de l Arsenal alors qu elle aurait pu jouer le r le d interlocuteur direct du Palazzo d Auriti Au total on ressort extr mement frustr d avoir vu peu d oeuvres contemporaines v ritablement engag es dans une r flexion sur ce que les nouveaux m dias ou internet font aux m dias plus anciens moins que Wade Guyton et Albert Oehlen aient le r le de repr senter cette probl matique ou sur les nou velles mani res d archiver et d utiliser les donn es qui se sont d velopp es avec la massification du num rique La vid o de Camille Henrot laur ate du lion d argent si elle est l gante reste malgr tout extr mement pauvre sur ces questions L impact de l archivage num rique sur le livre et les pratiques des sciences humaines et donc sur la construction du savoir est lui tout fait mis de c t par le commissaire Quant au traitement de l criture superficiel il se r duit la pr
91. eMg IEM vc npied sduJei np 8491980981 e v JenuedJe oujed E niodniao ueznp mei UBAIS Ge 8 ejeuueig eAneN e urAno oDej d e sJeisseJo se SNOS O SOHNNVEHLNI SUILUOUO sep 99 S1019 e e UBISEP 97 sjessnug PEN SL NLIS NI onDe saide enDeA LEOUVY PIOIEH Cl souniwvulxa UO T ep ejeuuelg euscl oeyunsue 13 3ueujenbsnug SduJ9 941Uj vL 9JgluJn e 1o nee 1puAMeq uup3 EL OIS UO US 8SIUSA SL L0c 8991494 696 ug WO WO098Q Sepniniy ueuM Ok LOC SSIU8A 8p 8JEUUSI uMoq ulje 80 LOC 9SIUOA 9p SJEUUSI ootpedojoroue ozze eg np SodoJd v PO NOA 3SIN3A SN901 AM 60 1 AMC 56 Cr ation pour la Biennale de Lyon From the Aesthetic Secret Biennale de Lyon 2013 VLACLAV MAGID Photo Blaise Adilon ejduiaxo eed 9j 159 aimeuBls es afew e aoueisisoI e op yey inb feuDag OUI 100p Z ELO2 1008 A0 ue ep sepuoui s37 OC Z ssaiduy JaiuJep e 18 ns 99 e OA seDieu Sa nod jeuogeuno jueuuenoue un 919 peed inb 39 isule JUPIOJUOO Jouo ue eou oepaeg yewef eunsiuuo eesifeqojb enbneipeuu o1Jnyno eun e uojureuJ e jueuJoJeJ do enb juemed eu ajja nb enbnuo jueujeuuonisod ep 91uojoA eun ue juessope s ane sejueuDaJd 1e senol JU9ANOS uueuJeezs e Gool se enpiAipur seiGojouj1 AuJ sep 1nJq ye p Soe enb suoisseJdxe ses g 1e e6Jeuu e e juejunaduue eun sop yuswa 1u0J es xneuojeJno xiouo suJne ejensiA eunyno ej ep Die dweyo e suep ureJoduJ
92. ec leur dispositif de protection dans un tat voisin de leur mode de stockage Un sarcophage pos sur une tag re m tallique des statues muettes voil es par leur plastique d emballage blotties dans une armoire plaqu es contre un mur le visage d un Christ des images pieuses des portraits n exposant que l nigmatique chor graphie de mains jointes Des textures des joyaux des brillances luisant peine sous la floraison des d chirures du papier C est d licat vivant contrast Exposer c est sculpter la mati re du monde l animer d antinomies la disposer dans ses tats transitoires h sitants Chor graphier ses paradoxes Cette danse cette disposition est en soi acte du vivant procla mation de possibles Cette biennale n est pas une masse noire inerte traumatique tremblante Elle exhume la masse bouillon nante du dessous et r v le en son sein les contrastes de l action humaine Pavillon des nouvelles langues ce sont les recherches typographiques et linguistiques conduites par une commission mondiale d experts cherchant projeter un langage universel permettant de signaler aux g n rations futures 10 100 000 ans les zones d enfouissement de d chets nucl aires Par ailleurs les nouveaux langages sms un document audiovisuel montrant des chaussetteurs communiquant entre la prison et l ext rieur l appui de signaux et de manipulation de chaus settes Un petit film enfin sur deux soeurs jumelle
93. ectateurs en pr cisant leur sexe leur ge et leurs actions l aide de l gendes et de codes couleurs Ces observations conduisent toutes au m me constat le spectateur lambda manque g n ralement de concentration et de discipline vis vis des oeuvres qui lui sont pr sent es travers les quelques r flexions saisies au d tour d une salle L a Mayer relate galement l incompr hension des visiteurs voire le sentiment d inf riorit ressenti devant des uvres conceptuelles difficiles appr hender Derri re ces des sins d une apparente objectivit on sent toutefois poindre une touche d ironie L oeuvre non observ e de Marcel Broodthaers au Mus e royaux des beaux arts de Bruxelles pour cause de fermeture prolong e de la section d art moderne en est le meil leur exemple d autres moments l artiste se moque plut t de l institutionnalisation de certains v nements internationaux et de leur caractere litiste Dans le projet Door drawing pr sent au centre culturel Jacques Franck la dessinatrice reproduit les graffitis lus sur les portes des toilettes de la biennale de Venise en 2011 Sorties de leurs contextes pour tre expos es dans l espace de la galerie ces r flexions banales sur l art acqui rent une dimension presque philosophique Si ces tudes de terrain n ont aucune valeur scientifique elles t moignent toutefois de la curiosit de l artiste envers les habitudes sociales de ses cong n res ainsi
94. eleuze qui connecte une image actuelle avec une image virtuelle d un pass restant toujours pr sent et la notion d agencement des images d crite par Jean Luc Godard II n y a pas de r gles Ca tient de la po sie ou de la peinture ou des math matiques De la g om trie l ancienne surtout L envie de composer des figures de mettre un cercle autour d un carr de tracer une tangente C est de la g om trie l mentaire Si c est l mentaire il y a des l ments Harold Ancart affirme avoir une fascination pour la crasse pour ce qui est jet pour les rebuts de l atelier les rejets de la ville tout ce qui est ravag par le temps ce que la pens e produit et ne veut pas reconna tre que Georges Bataille nomme h t rologie voit dans l abject et le rejet une forme d l gance de gr ce Je m int resse plus la distribution de la crasse qu la crasse en elle m me La crasse s organise toujours de la m me fa on c est dire n importe comment et ce n importe comment est en g n ral plut t l gant comme les nuages et la fa on dont ils se dessinent les uns par rapport aux autres sans tre g r s par aucune loi Cette libert de l al atoire de l incontr lable conduisit Harold Ancart produire une s rie d oeuvres faites partir de projections de poudre de charbon de bois sur un mur dont certaines zones sont prot g es par du papier cr ant des carr s ou de simples lignes des f
95. elles formes de r cits visuels rec le encore malheureusement trop d installations loign es de tout nonc consistant quand ce n est la seule syn taxe de nouveaux vocables et supports issus des technologies de la communication qui semble pleinement s autosatisfaire Dans cette profusion de r cits craniques o l Internet la t l vision et le cin ma sont omnipr sents l oeuvre de Ming Wong Singapour 1971 vit et travaille Berlin et Singapour apparait exemplaire dans la justesse de ton et de traitement du r cit cin matographique revisitant les notions de genre de culture et d identit v hicul es par le 79 art et sa m moire collective Me in Me 2013 Autres coups de coeur parmi ceux encore que l on ne pourra d tailler en ces colonnes dont Tom intact and don t Care 2013 de la Francaise Lili Reynaud Dewar Did l Vraiment 2011 du Japonais install Londres Hiraki Sawa ou Not Blacking Out Just Turning The Lights Off 2011 du Britannique James Richards Fat Shades 2008 de Takao Minami Osaka 1976 vit et travaille Paris et Osaka jour nal film qui tient de la vid o et du cin ma exp rimental et dessine incarne un paysage spectral et pictural From the Aesthetic Education Secret Files 2013 de V clav Magid Saint P tersbourg 1979 vit et travaille Prague installation vid o accompagn e de dessins qui tisse la mani re d un essai lit t raire de subtiles r sonances entre l histoi
96. en forme Puisse t elle tre l image de cette exp rience dense et f conde d jouant avec intelligence les attentes format es et les prescrits du spectacle v nitien A suivre donc Benoit Dusart 1 Exposition collective mont e par Antonio Nardonne au Botanique en 2011 M60 12 matographe Lumi re invent Lyon en 1895 il y la projection Si l histoire du cin ma se nourrit de la g om trie elle se nourrit aussi d un imaginaire qui fait appel la Divine pro jection du Pseudo Denys l Ar opagite par le biais de la m taphore du messager un ange deux faces miroir et fen tre Miroir parfait qui renvoie sans rien perdre toute la lumi re divine qu il recoit vers sa source fen tre opaque qui laisse filtrer vers des tres moins parfaits une petite partie de l clairage qui blouit l autre face A l origine du cin ma il yaencore la photographie un support argen tique qui se modifie avec la lumi re et apr s diff rents passages dans des bains chimiques fixe l image qui s est constitu e A l origine de cette exposition il y a EDITH DEKYNDT 1960 qui atteint ici les sommets de sa maturit ar tistique l histoire de la ville de Lyon de l eau et de la lumi re une exposition deux faces elles m mes d multipli es en de multiples facettes l une miroir qui renvoie la lumi re l autre opaque qui la retient pour approcher l image et sa nature indicible Au fil de l eau Au bord
97. enatouil et alii Matrix machine philosophique Paris Ellipses 2003 p 8 4 Cf Laurent de Sutter Piracy as Method Nine Theses on Law and Literature Law and Humanities vol 5 n 1 2011 p 63 et s Pop philosophie PHIE S 1 Lorsque Gilles Deleuze inventa le concept de pop philosophie il ne pouvait qu ignorer les cons quences qu allait produire la conjonction de l autorit attach e son nom et de l rotique du concept qu il proposait A ses yeux la pop philosophie n tait presque rien une incise dans un texte parlant d autre chose et une incise qui tait comme le commen taire ou le slogan d une t che philosophique bien plus importante que celui ci Cette t che c tait celle de la mise en oeuvre de nouvelles formes d inten sit dans la pens e de nouveaux branchements de nouveaux passages de nouvelles conventions entre objets de pens e Il n y avait rien de pop dans l id e exprim e par le concept de pop philosophie il n y avait l que la r affirmation sous un mode neuf de l ternel but de la plus aristocratique des philosophies savoir pr cis ment l invention de concepts La nouveaut de ce mode philosophique ajoutait Deleuze n tait en somme qu un style le mode pop philosophique tait une mani re ne pr tendant rien d autre qu la d finition d une nouvelle esth tique de la pens e Mais une telle esth tique impliquait des transformations d
98. ens qui y apparaissent une poque un endroit de d finir des pratiques sociales bapt mes mariages f tes ni m me de reconstituer une histoire Le langage des films de famille est questionn en creux le choix porte sur les chutes des films 16 mm et le temps mort l o il n arrive rien mais o se nichent les survivances bouts de pellicule qui coll s d autres constituent une authentique m moire paradoxalement proche et lointaine parcellaire parcourue d ellipses d erreurs de faux souvenirs ou de fulgurances Si ces souvenirs d contextualis s d personnalis s orphelins sont d pouill s de leur valeur motionnelle originelle l entreprise AMOO 51 Jasper Rigole Temps mort film still 2010 SUR VIVANCE DES TEMPS MORTS plonge tout de m me dans un continuum nostalgique r inves tissant des fragments suppos ment sans valeur au travers du collage Souvent d laiss face la dimension conceptuelle de cette m moire visuelle il faut pourtant sans conteste souligner le dispositif utilis par Rigole pour pr senter son travail un pro jecteur 16 mm et une platine pour Temps Mort un autre pro jecteur 16 mm et cette fois 3 projecteurs de diapositives pour Attraction 2013 accompagnent de leur pr sence physique de leurs bruits saccad s et presque assourdissants les images et les textes qui s arrachent l obscurit La fascination ou peut tre chez certains l irritation g n r e
99. er travers le temps et l espace est pr cis ment ce qui caract rise le travail de l un des artistes les plus embl matiques de l exposition Lawrence Weiner When Attitudes Become Form est parfois r duite tort une expo sition d art conceptuel alors que le but poursuivi par Szeemann tait au contraire de faire converger en un m me v nement les diff rentes tendances qui se d veloppaient alors des deux c t s de l Atlantique Mais il est ind niable que la radicalit de Weiner aura profond ment marqu les esprits au point de symboliser toutes les audaces ou les d rives diront les d tracteurs dont cette nouvelle g n ration d artistes tait capable Weiner est alors un inconnu en Europe bien qu il ait produit l ann e pr c dente sa c l bre Declaration of Intent qui reste aujourd hui encore le point de passage oblig de tout commentaire sur l art conceptuel L artiste peut construire le travail Le travail peut tre fabriqu Le travail peut ne pas tre r alis Chaque proposition tant gale et en accord avec l intention de l artiste le choix d une des conditions de pr sentation rel ve du r cepteur l occasion de la r ception Sa pi ce pour When Attitudes Become Form s intitule A 36 x 36 Removal to the Lathing or Support Wall of Plaster or Wallboard from a Wall et consiste en un carr d environ un m tre de c t l o l artiste a t l aide d un burin le pl tre du mur dans l
100. erait plus histo rique verticale mais d finitivement horizontale car port e par la simultan it des flux de toutes origines et de toutes natures De fait les lin aments curatoriaux de cette dition sont appr hender dans les effets de la dislocation d s les ann es 80 des grands r cits de la modernit et des valeurs communes qu ils charriaient la faveur toujours progressive de micro r cits aux temporalit s contrari es et complexes qui informent un monde aujourd hui en r seaux d clencheurs depuis les ann es 2000 de l explosion et bient t de la surench re des proc dures nar ratives en art comme ailleurs Au mode dominant de narration celui d une fiction globalis e le commissaire oppose le potentiel critique et l inventivit dont font preuve les artistes contemporains pour raconter autrement des histoires neuves Ce faisant il entend galement uvrer a rebours de cette id e selon laquelle nous vivons dans un moment n o lib ral de l art contemporain dont le march lisse et uniformise les accents les identit s au b n fice de la mise en lumi re de la diversit cr atrice d une jeune sc ne interna tionale en prise la complexit du monde MING WONG Me in Me 2013 Photo Blaise Adilon Biennale de Lyon 2013 TEMPS BRUSQUEMEN ENSUITE GUSTAVO SPERIDIAO The great art History 2013 Photo Blaise Adilon Biennale de Lyon 2013 Focus AMOO 14 LE Bien que con
101. et que celle ci n appelle que tr s rarement de commen taires sociologique et politique Et justement rien ne doit s y lire hors champ la surface picturale doit tout donner Bien s r l image peut b gayer tre d construite Les motifs sont libres peuvent disparaitre ou s chapper mais tout doit se tenir dans le pr sent du tableau J emploie le terme motif dessein C est dire une forme relativement standardis e pas s e dans le domaine public reproduite sur papier peint une image galvaud e qui r cup r e et reconstruite par l artiste peut encore comme par miracle pr tendre une singularit et donc un questionnement Celui ci ne tient que gr ce la peinture comme acte d bordant la repr sentation d une chose ou de l id e qui la soutient Pour le dire plus simplement si l image interroge la peinture affirme Non pas un message mais une existence singuli re contenue dans une suite d v nements finis Il ne s agit donc pas d une r appropriation cri tique de la peinture comprise comme signe ou symbole mais d une recherche sans cesse reprise sur les potentialit s du m dium Walter Swennen n est pas autodidacte Avant d tudier la psychologie il a peint sous l aile de Claire Fontaine et lors de notre entretien parmi quantit de figures voqu es insiste volontiers sur les prescriptions picturales du Titien Cela fera rire les borgnes pr f rant voir chez lui l id e sur l art de peindre
102. ette disposition n est videmment pas sans cons quences pour les oeuvres elles m mes citons par exemple les Screen Piece et Pipe Piece de Bill Bollinger qui b n ficiaient Berne d une bonne visibilit et se retrouvent ici enferm es entre des pilastres le 36 Copper Square de Carl Andr nagu re dispos l entr e d une salle plac ici entre deux portes au centre d une pi ce ou encore la Two Space Rope Sculpture de Barry Flanagan qui forc e de contourner un mur suppl mentaire plac sur son chemin devient par la force des choses une Three Space sculpture Lorsqu une uvre n a pas pu tre retrouv e ou emprunt e l emplacement qu elle occupait l origine est d limit par des traits avec une photo graphie la repr sentant dans son contexte c est le cas notam ment pour les Bottekes met sneeuw de Panamarenko Quant aux visiteurs qui d ambulaient librement dans la Kunsthalle ils sont ici fortement canalis s par les tr s nombreux gardiens tant les risques de collision sont grands Mais cela n est pas tou jours suffisant la seule solution pour viter tout accident avec les Props Sculptures de Richard Serra a t de les entourer d une paisse corde de protection un geste a priori en totale contradiction avec la d marche de l artiste De l artiste au curator Avec ce projet Germano Celant nous force nous demander s il est sens ou simplement admissible de laisser un commissaire prendre de te
103. f covering calque rouge 200 Gr Imprim sur Munken Lynx 100 Gr et 90 Gr pour le livret Design Dojo Design Edit par ARP2 Editions ISBN 978 2 930115 22 1 Tir 500 exemplaires Prix 25e Distribution Exhibitions International 25 sign s et num rot s avec une photographie originale au format 20 x 25 tir e sur papier Innova Mat Archival 285 Gr sign e et num rot e au dos enveloppe de conservation Mus e Pr sentation dans enveloppe de protection en polyane transparent 120e l exemplaire num rot et sign tion ou de description M me si l on peut avoir en t te le passionnant travail de Magda Stanova rare exception ce manque ou cette absence ont plus rarement d bouch sur le dessin C est bien ce qui anime le travail r cent de Benoit Grimalt n Nice en 1975 atterri Bruxelles on ne sait trop comment propos dans des publica tions maison que l on s est arrach es et expos cet automne au Mus e de la photographie Charleroi apr s l avoir t en ao t aux Promenades photographiques en Condroz Les ren dez vous photographiquement manqu s donnent ici lieu des crayonn s qui tentent de les remplacer sans vraiment essayer car ils savent bien que c est impossible ou encore avec la l gende mais c est peut tre pire irrattrapable enfin bref 16 photos que je n ai pas prises Ou bien la derni re image du film pellicule anachronisme vintage croit s imprimer dans la t te
104. ffonn la h te sur une table de bistrot l incarnation aboutie d un propos s duisant mais non racoleur et conqu rant l plus qu un succ s d estime une quasi unanimit Au bout du compte par un d tour diff rent ce sera comme chez Guibert Denis Roche Calle ou Faucon par son absence par sa fertile dimension d aporie ou d acte manqu de pi ce arrach e au puzzle de nos besoins ou de nos d sirs que l image aura retrouv sa valeur tout son sel et finalement la pr cieuse capacit de chuchoter notre oeil une suggestion qui entre sourire et bouff e de nostalgie n appartiendra qu nous Emmanuel d Autreppe Beno t Grimalt C est en nous donnant voir les deux faces d une m me pi ce qu EMMANUEL VAN DER AUWERA 1982 vit et travaille Bruxelles a concu la double exposition O Superman Deux lieux d exposition deux clairages sur un m me sujet au sein desquels les mani res de les aborder sont souvent doubles L exposition de l Ikob est concue en r sonance avec le 25 me anniversaire du tribunal de premi re instance d Eupen Celle de l Iselp r sulte d une r sidence de l artiste l Atelier Si la premi re est plus particuli rement centr e sur des questions de justice la seconde s ouvre plus Emmanuel Van der Auwera Jeff 9 S rie A promise 2013 Impression sur papier comestible Serge Cloot largement sur notre monde CONTR LE EMMANUEL VAN DER AUWERA O SUPERMAN IKOB 1
105. fonde celle qui merge comme une reconnaissance pour ce que l on a v cu et ce que l on peut vivre encore Cet entrelacs d images et de textes de souvenirs et d motions de r ves et de r activations exprime l humanit de cette artiste et son amour amour aussi bien pour celui qui fut son compagnon pour son fils mais encore pour tout ce qui constitue son monde son entourage et au del Une oeuvre qui nous point nous bouleverse mais dont mane une telle envie de vivre Anne Wauters Anne De Gelas GALIT MANCI PATION ESTH TIQUE Politiques de l image Publi par La Lettre vol e sous la direction du philosophe tunisien Adnen Jdey Politiques de l image Questions pour Jacques Ranci re propose une s rie de contributions qui disent l importance des crits du philosophe francais dans les champs de l art contemporain des arts de la sc ne et du cin ma ditions Les crits du philosophe francais Jacques Ranci re n Alger en 1940 professeur m rite l Universit Paris VIII Saint Denis comptent sur un plan international et depuis le tournant des ann es 2000 parmi les plus lus cit s et influents aussi bien dans le champ de l art contemporain que des arts de la sc ne danse th tre performance Ce fut d abord en 2000 un petit livre Le partage du sensible publi par La fabrique qui devint d s lors l diteur de quelques uns de ses principaux livres d esth tique et
106. g par Jean Francois Diord et Maureen Ginion repr sent par Fr d ric Degand Jill Vandenberghe et Kathleen Vossen lis y sont entr s au mois de novembre 2012 discr tement en ce mois d octobre 2013 ils pr parent sous nos yeux leur bilan leur plan de sortie Que s est il pass l bas ailleurs et entre eux en eux Pour quelle production sous quels enjeux R 13 RECHERCHES 2013 VINCENT CHENUT BE OLIVIA CL MENT FR FR D RIC DEGAND BE Vincent Chenut STEPHAN GOLDRAJCH BE PA d artiste dimensions RIC MEUNIER DIT WILLY BE EIU NES JILL VANDENBERGHE BE VAL RIE VAUBOURG FR KATHLEEN VOSSEN BE TAMAT 9 PLACE REINE ASTRID 7500 TOURNAI WWW TAMAT BE JUSQU AU 4 11 13 TAMAT IntraMuros HISTOIRE Le TAMAT anciennement Centre de la Tapisserie des Arts mu raux et des Arts du Tissu de la F d ration Wallonie Bruxelles a t fond en 1980 dans un contexte d effervescence et de renouveau des pratiques li es aux mati res textiles et ses techniques Des personnalit s marquantes portent le pro jet au d part des pr ceptes d fendus par les membres de Forces Murales la g n ration d artistes et th oriciens repr sent s par Tapta Arlette Vermeiren Javier Fernandez Denise Biernaux et d autres encore font rupture et emm nent le Centre de Recherche vers un plus large clatement des formes et techniques Des artistes devenus aujourd hui incon
107. grillage transparent qui permet une surveillance de chaque instant Des objets blancs et sans marque sont dispos s sur une table deux flacons de plastique une montre quelques livres des journaux une paire de basket quelques enveloppes et des timbres un transistor Les pages des livres et des jour naux ne sont le support d aucune criture les timbres d aucune impression Ils correspondent ceux que les d tenus d ADX Florence ont le droit de poss der Au del de leur neutralit leur anonymat r f re au concept de transparence totale IntraMuros Scanner L int r t d Emmanuel Van der Auwera pour la psychologie co gnitiviste n est plus d montrer et les avanc es des neuros ciences le fascinent Le cerveau humain est un organe sensible qui n cessite tout autant de la nourriture que des stimulations r guli res dans plus de 90 des cas il r agit de la m me mani re que celui d un animal Si les r actions c r brales de l tre humain sont de plus en plus transparentes et pr visibles si tous les cerveaux en bon tat r agissent de la m me mani re aux m mes stimuli le monde est simplifi il suffit d en enregis trer une trace objective pour voir ce qui s y passe ce que per mettent les syst mes actuels d imagerie m dicale Les m mes moyens s appliquent aux objets notamment aux v hicules qui franchissent les fronti res En collaboration avec le service des douanes l artiste a collect des scanners de
108. hiv au jour le jour sur un site internet pr sent comme inconscient iconographique et num rique du projet La chose serait parfaitement indigeste si les concepteurs n avaient privil gi la simplicit une ligne du temps qui d un clic d voile une image souvent anecdotique de l exp rience et du paysage v nitien Sauf que sauf que cet ensemble de photographies et de vid os composent finalement par accumulation une oeuvre chorale dont la densit chappe ses contributeurs le tout est plus que la somme de ses parties et ce d autant plus que l anonymat y est de mise Si l on peut s exercer reconna tre la contribution de l un ou de l autre le jeu se r v le vite superficiel et abscons contre courant en tout cas de cette trame tra versant Tr vise en tricorne p pite joyeuse vol e l ample filon que constitue ce s r nissime cadavre exquis Ce n est pas la premi re fois que la biennale de Venise se voit investie de fa on buissonni re On pense notamment au tra vail de la galerie Flux Lino Polegato et particuli rement la manifestation Cul de sac en 2009 o les contributions de Mira Sanders Alain Bornain Edith Dekyndt ou Lawrence Weiner rele vaient aussi d un jeu sur l impalpable Manquait alors un v ritable travail d dition Cela ne sera pas le cas ici et on en attend beaucoup L automne verra la sortie du livre collectif r unissant l ensemble des ceuvres produites On ignore tout de cette mise
109. huile de colza et du sous marin nucl aire tout de m me Une cit mondiale d Outre Terre sans outrance pilot e avec g nie et bienveillance par Peugeot Esso Monsanto Mac Do tous bios SOUS LE Voyons en 1992 S ville c l bre I re des D couvertes Le pavillon d di cette th matique crame juste avant l ouverture pas mal Reste la sph re du cin ma Omnimax pour projeter Eur ka la passion de d couvrir ou Plan te bleue Pavillon de la Nature c est une gigantesque bulle de for t tropicale arros e par une pluie artificielle On y trouve plus de 160 plantes et animaux de la for t humide iguanes dindons toucans piran has mur nes poissons du golfe Persique et d Australie La Place du Futur abrite les quatre Pavillons du Devenir pavillons de l nergie des T l communications de l Univers et de l Envi ronnement Dans le Pavillon de l nergie sont expliqu s l aide de nombreux appareils le principe de transfert d nergie et les probl mes nerg tiques que l homme rencontrera dans le futur On y trouve entre autres une voiture solaire et le v lo de Miguel Indurain Le pavillon des T l communications diffuse un spec tacle audiovisuel sur un mur de 848 t l visions Hanovre 2000 c est un peu le flop Il s agit d aborder grands renforts de prouesses architecturales le th me du d veloppement du rable L Homme la Nature la Technologie Le pavillon hollan dais fait le buzz
110. i et surtout la mani re dont ces ph nom nes s inscrivent sur le territoire et exercent une influence d cisive sur les d placements Revisiting the 1st meter square 2009 2011 prend pour point de d part un carr de terre d un m tre carr de la dimension d un bac sable son premier atelier L artiste a trac sur la carte une ligne entre Amsterdam o se trouvait alors son atelier et Ljubljana puis cherch tous les 100 kilom tres une parcelle d un m tre carr partager titre temporaire avec son propri taire Un contrat fut sign pour chaque emplacement dans le but d valuer dans chaque pays rencontr le degr de confiance entre les signataires d apr s des crit res la fois objectifs les lois propres chaque pays et subjectifs la valeur de la rencontre L t dernier l occasion de la Triennale d art contemporain en Slov nie I tvan I t Huzjan s est entour d artistes curateurs et amis pour entreprendre une marche de plusieurs jours le long d un ancien chemin de treck reliant la Slov nie et la Croatie E6 YU 2013 Ce chemin autrefois c l bre avait cess d exister dans les ann es 1990 apr s l clatement de la Yougoslavie et la subs quente cr ation d une fronti re entre les deux pays A quelques jours de la r ouverture de cette fronti re du fait de l entr e de la Croatie dans l espace Schengen il a entrepris de r activer collectivement ce p riple afin d en prouver
111. il de Vincent Chenut est assez remarquable au d part de l id e de la contrainte scolaire et de la punition de principe il d cline avec un esprit d ascete malicieux les motifs de la page du ca hier d colier pr te accueillir le labeur r p titif et ennuyeux de l apprentissage forc Dans une r flexion li e l imprim aux motifs de papiers peints et l id e de s rie et de reproduction m canique du geste et de la forme il soul ve l importance de l ennui et de l autorit dans le processus cr atif Ce faisant il se joue aussi des codes traditionnels du tissage et des ressorts de la tapisserie de papier peint DU TEMPS DES REGARDS Combin s tout cela deux aspects d j brievement voqu s caract risent encore les cycles de r sidence du TAMAT un temps longs qui offre toutes les occasions de se perdre et de se red couvrir de construire et de d construire jusqu l Ultime agencement des formes et du sens ainsi qu une confrontation in vitable avec les lans des autres r sidents avec l institu tion et le regard des directeurs et conseillers artistiques Ce temps long c est celui du textile et de l apprentissage de soi La confrontation quant elle d finit l espace du chantier ses ouvertures et ses retranchements Le long d un fil tendu pend ce qui semble une enfilade de cravates en plastique Ces petits sachets transparents assembl s et pli s acqui rent au fil de leur superposition une opacit
112. ilosophie toute une mati re tran gere en vue de la mettre son service La pop phi losophie tait un esclavagisme La seule chose qui importait n tait pas cette mati re trang re mais la possibilit qu elle puisse rendre la philosophie une faveur que celle ci tait devenue incapable de se rendre en propre Plut t qu un esclavagisme peut tre m me fallait il dire que la pop philosophie tait un vampirisme un vol de force vitale destin redresser la vigueur d clinante d une discipline mil l naire Telle tait la t che que Deleuze assignait la pop philosophie r veiller la philosophie de son sommeil catatonique et partir en qu te de jeunes files susceptibles de lui redonner des forces C est la raison pour laquelle ceux qui ont interpr t la pop philosophie comme une mani re de popula riser la philosophie de la rapprocher d une culture populaire qu elle aurait oubli e se sont tant tromp s Ecouter des disques regarder des films ou fredonner des chansons ne visait pas inscrire ou r inscrire la philosophie dans un substrat populaire qu elle aurait oubli ou pire qu elle m priserait Cela visait l en loigner encore davantage utiliser la culture populaire comme un tremplin pour devenir toujours moins populaire toujours plus aristocratique ainsi que le sont les vampires Les films les disques les chansons ou les missions de t l devaient consti tuer pour le
113. in Il posa un crayon sur une feuille de papier et enregistra les vibrations occasionn es par ce p riple sur son corps Le travail d IStvan I t Huzjan 1981 Ljubljana vit et travaille Bruxelles s inscrit dans cette lign e il explore exp rimente et enregistre la persistance et la circulation de ph nom nes de structures et de rencontres L artiste expose en particulier le caract re r manent mais aussi nomade de l art conceptuel Pour parler de son travail ce dernier montre non seulement ses propres uvres mais aussi des cartes pr pare et archive ses projets en tracant des lignes dans Google Maps Son plus an cien souvenir d enfance les chaussures de marche de son p re En 2012 lors de la FIAC Paris I tvan I t Huzjan convia les visiteurs une promenade en taxi au cours de laquelle un acteur leur racontait son histoire celle de Josko Hozjan arriv en 1938 de Yougoslavie la recherche d une vie meilleure Cette proposition ne relevait pas tant d un reenactment du fait de faire resurgir dans le pr sent un v nement du pass que du fait de souligner aujourd hui la persistance d une histoire consid r e peut tre trop h tivement comme r volue au travers IntraMuros d un d placement non seulement temporel mais aussi spatial En effet il s agissait aussi de r v ler le caract re g ographique de cette survivance par l vocation du d placement du migrant mais aussi d un d p
114. intensit serait elle m me toujours dehors ailleurs C est en tant que la philo sophie ne serait plus la philosophie et que chaque chose ne serait telle qu autant qu une autre chose lui en donnerait l intensit que celle ci un jour pourra enfin se r clamer de cet trange syntagme et de sa 19 non moins trange apostrophe pop 85 D o cette th se la pop philosophie sera l auto destruction de la philosophie ou elle ne sera rien Laurent de Sutter Essayiste et directeur de la collection Perspectives Critiques aux Presses universitaires de France Parmi ses ouvrages Pornostars Fragments d une m taphysique du X Paris La Musardine 2007 De l indiff rence la politique Paris PUF 2008 Deleuze La pratique du droit Paris Michalon 2009 Contre l rotisme Paris La Musardine 2011 Th orie du trou Cinq m ditations m taphysiques sur Une sale histoire de Jean Eustache Paris L o Scheer 2013 IntraMuros SEMAINE DE LA POP PHILOSOPHIE BRUXELLES DU 14 AU 19 OCTOBRE 2013 En 1994 Jacques Serrano cr e Les Rencontres Place Publique dans le but de convier des intellectuels fran ais et trangers activer dans le champ de l art les syst mes de pens e propres leur discipline sociologie philosophie conomie etc En 2009 il con oit la Semaine de la pop philosophie Ce festival de la pens e contemporaine qui invite des intellectuels mener des op rations philosophiques p
115. ionnelles d tourne avec humour cet objet de mobilier et d cline la faience de Delft par un usage d complex et sauvage du m dium E DE LA TERRE Sofi van Saltbommel Le vaisselier 2013 Photo Maryline Copp e PRIMALE L ALA PART ANIMALE SOFI VAN SALTBOMMEL LE VAISSELIER R miniscences D jouant la notion usuelle du style cette oeuvre anachronique en apparence rejoint les pr occupations fondamentales de cette permettre de r ellement faire corps avec la mati re L treindre afin de lui donner forme Cette certitude de l quilibre de la main et de la mati re Cette souplesse qui emplit la main qui se r fl chit sans fin de la mati re la main et de la main la mati re 5 Cette intimit physique et cr atrice que G Bachelard a appel e e Cogito p trisseur a de r els pouvoirs sur l imagi nation D une part cette osmose inh rente la pratique de la c ramique lui a r v l une fascination pour le moule le creux La cavit form e est alors associ e la maternit au refuge EN WATERLOO artiste sur la trace la permanence de formes et de gestes an la protection tout autant qu au sexe f minin elle sugg re l antre 1000 BRUXELLES ciens introduits dans le pr sent Une configuration de temps h de toute vie de toute union D autre part ce patient travail de DE SEPTEMBRE 2013 t rog nes qui amorce une r flexion sur la technicit fondement la terre fa
116. ique sinon programmatique du propos curatorial l installation grandiloquente de Dan Colen New Jersey 1979 vit et travaille New York Gigantesque installation hyperr aliste Silhouette Wall Cuts 2013 conclut apprend on une course poursuite s tant d roul e en septembre dernier Grigny sud de Lyon plaquant au sol reint s par l effort ses protagonistes de cartoons et l artiste d nud grandeur nature Course vaine et d sesp r e la gloire la r ussite ou la reconnaissance L on reste perplexe devant la d bauche de moyens des cloi sons sont ainsi travers es des silhouettes conjugu es de Vil Coyote Roger Rabbit et du Kool Aid Guy qui ont en commun de pouvoir passer travers les murs et d y laisser la trace de leur silhouette sic mis disposition d une pseudo narration d nu e selon nous du moindre int r t Face la grande diversit des r cits visuels que nous propose l exposition avec g n rosit et enthousiasme r cits qui em pruntent au registre de l histoire de la fiction de la science fic tion du fait divers de l auto biographie les sombres histoires d enfance de Robert Gober notamment de l auto fiction du politique voire qui les entrecroisent et si l on accepte la dimension critique de ceux ci demeure la difficult de saisir sur quelles nouvelles voies cette jeune g n ration d artistes AM OO 15 engage t elle ses propres r cits ou autrement dit en quoi et sur
117. ir face la multiplicit des m diums et la technicit de certaines pi ces A M Dans sa contribution R gis Cotentin crit que vos uvres prouvent nos sens sur la question m me de l vanescence de l image mouvement en montrant que les repr sentations nous chappent sans cesse T I C est tr s bien dit Aragon crivait galement rien n est jamais acquis l homme ni sa force ni sa faiblesse ni son c ur Quand il croit ouvrir ses bras son ombre est celle d une croix Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un trange et douloureux divorce Il n y a pas d amour heureux A M Vous d fendez une politique du corps comme richesse naturelle pr server opposant le corps r vant au corps marchand Ce corps onirique serait il en voie de disparition l re num rique qui pourtant n arr te pas de le sublimer et de le m tamorphoser T I Le danger n est pas la disparition du r ve mais sa norma lisation au niveau mondial une homog n isation toujours plus grande du corps r v et cela des fins conomiques Notre corps ne nous appartient plus vraiment c est le march qui s en est empar et non plus la sph re sociale ou religieuse C est donc d un point de vue sociologique que je m inqui te d une intrusion toujours plus grande du march en nous jusque dans notre imaginaire Si sublimation et m tamorphose du corps il y et ce aussi gr ce aux nombreux art
118. irs L ambig it du titre laisse penser que l eeuvre est un work in progress habit par les th mes de pr dilection de l artiste savoir la famille l amour ainsi que la mort Car Left signifie la fois ce que l on a laiss derri re Soi et ce qui est rest intact ou ce qui reste venir Ainsi le sentiment de vide et d abandon est contrebalanc par une lueur d espoir la Chez Patrick Carpentier il est toujours question de la perte de l tre aim et de l incommunicabilit des tres Homme de th tre avant d tre cin aste l artiste est pass ma tre dans la captation et le rendu d motions subtiles li es au travail du deuil En t moigne sa production cin matographique des derni res ann es et notamment sa trilogie rr gularit de la d chirure constitu e des films God is a dog 2004 les 9 mardis 2005 et Combat 2006 l exception de ce dernier ces journaux film s en super 8 d voilent l intimit d une rupture avec une certaine pudeur en faisant un usage particulier de la narration On ne souffrirait pas aussi fort si on n aimait pas autant affirme avec d sarroi le narrateur de son plus r cent film Walden 2009 La douleur est une cons quence directe de l attachement dont l ar tiste semble avoir pris son parti comme d une sentence irr vo cable Ainsi le caract re auto biographique de la d marche de Patrick Carpentier et sa br ve incursion dans la fiction peuvent rappeler le travail
119. is pas d appareil photo Je n ai pas photographi Marie nue elle s est rhabill e trop vite Etc etc Mais il serait dommage de s arr ter l horizon de l anecdote dont les l gendes sont porteuses car sous leur diversit et leur im pertinence certes souvent domin es par des clins d oeil aux masse m dias et aux stars du syst me se lit une critique int ressante de l acte photographique lui m me dans ses multiples composantes mais aussi un vrai questionnement quasi onto logique sur l image qu est ce en soi qu une photo et enfin une lecture presque sociologique de certains de ses usages et le plus souvent de ses m susages peoplisation voyeurisme AM OO 27 Benoit Grimalt dessin extrait de la s rie 76 photos que je n ai pas prises Poursuite ditions 2011 9X12 cm crayons sur papier BENO T GRIMALT 16 PHOTOS QUE JE N AI PAS PRISES MUS E DE LA PHOTOGRAPHIE 11 AVENUE PAUL PASTUR 6032 CHARLEROI WWW MUSEEPHOTO BE JUSQU AU 19 01 2014 IntraMuros E a MME QUI MOINS UE MBRE E I E E goinfrerie optique et consommation effr n e h b t e Sans moralisme ni pr chi pr cha cette dimension critique s incarne d aileurs galement dans une petite note d intention de l auteur qui loin de plomber le projet sous une couche de s rieux mala droite ajoute au contraire au plaisir de la d couverte et de la perception Et puis il y a l preuve de la cimaise o il arr
120. istes qui s en pr oc cupent cela reste malheureusement quantit n gligeable face au rouleau compresseur du march de la publicit et du corps labellis grande chelle A M Dans vos performances vous vous mettez vous m me en sc ne tandis que vos installations sont nourries de vos exp riences intimes Comment vous voyez vous en tant que objet sujet principal de votre ceuvre T l Je suis un sp cialiste de moi m me de cet trange conglom rat de chairs et de r ves qui me tient au monde C est ce que je connais le mieux et sur quoi j ai le plus travaill J ai travers des exp riences liant le corps et l esprit que je cherche Thomas Isra l Artiste du corps et de l image THOMAS ISRAEL 1975 vit et travaille Bruxelles se d finit comme plasticien Bien qu il utilise r guli rement dans ses installations et perfor mances le m dium num rique il aime faire remarquer que son esth tique est avant tout organique et qu il continue produire parall lement des pi ces qui ne sont pas interactives l ensemble de son ceuvre tant irrigu e par une sensualit communicative et le questionne ment de l inconscient Rencontre et bilan l occasion de la publication La Lettre vol e de Memento Body sa premi re monographie partager en partant du plus singulier vers l universel En tant qu artiste ce n est que dans cette dimension de miroir possible avec l autre que le je m i
121. it en tant qu introspection ainsi que pour cette lecture qu il faudra parfois suspendre tant l motion nous gagne tant les crits nous interpellent et nous plongent dans nos propres v cus bien que le ton g n ral soit celui de la pudeur Anne De Gelas ne revendique pas ce livre comme une th rapie mais presque comme le r citatif d un moment de sa vie certes tragique foudroiement qui laisse interdit mais qui rassemble les vocations des tapes cruciales comme de phases plus apais es Photographies de corps de douceurs du quotidien autoportraits dont la nudit se ressent comme une interrogation du destin figures parfois impr gn es de la peinture des primitifs flamands dessins dont les formes et figures r currentes consti tuent peu peu une syntaxe des fondamentaux de l artiste images des moments partag s avec son fils ces fragments d un discours amoureux conduisent imparablement ce travail de deuil vers la poursuite du bonheur Ce livre est un cadeau adress tous Et chacun en particulier car il entre en r sonance avec nos propres sentiments nos propres motions m me si nous n avons pas v cu de situation similaire mais certainement non moins douloureuse C est la force de cette oeuvre prot iforme que de contenir une univer salit humble inh rente aux images aux textes aux agence ments qui font que le livre referm on reste accompagn par son souffle par sa justesse de ton par sa joie pro
122. it surgir des sensations enfouies originelles dans un JUILLET 2014 DU LUNDI AU SAMEDI DE 11H00 18H30 NOCTURNE LES JEUDIS JUSQU 20H WWW ISELP BE Sofi van Saltbommel de la culture mat rielle mise mal au 20 si cle D origine belgo n erlandaise l artiste reproduit des tag res classiques orn es d un type de vaisselle clairement identifiable le fameux Bleu de Delft avec ses fleurs ses motifs de paysages ses moulins comme une r surgence des mod les anciens li s tant sa propre histoire qu celle de la c ramique en g n ral Mod les convoqu s non par simples refus du pr sent non par nostalgie envers le pass r volu mais aux fins de produire cette conflagration de temporalit s que Walter Benjamin nommait si justement des images dialectiques ces configurations histo riques originaires tourbillonnaires inventives capables de transmettre une m moire tout en prenant l histoire rebrousse poil En effet partant d un usage mixte d l ments de r cu p ration li s la fonctionnalit du lieu assiettes bols th i res ou bouteilles l artiste m le les vocations d un savoir faire traditionnel des l ments plus confus triturant la p te imbri quant les formes d tournant l usage l aspect contr l s riel de cette pratique n e au 17 me si cle laisse la place au viral au d sordonn d une poque plus instable ind cise De l emprunt l empreinte
123. ive que l tincelle se casse les dents Elle passe ici au contraire remar quablement le cap la petitesse du format s allie la modestie du support sans faire pauvre le trait est na f juste ce qu il faut touchant et reconnaissable et ces micro v nements quiva lent hauteur d homme pr cis ment et universellement tous ceux qui nous ont laiss de petites entailles en forme de regrets Etranges biais qui malgr leur bri vet leur laconisme ra m nent l vidence cette mati re en creux dans une orbite litt raire L artiste n en est pas son coup d essai On lui doit d j une s rie sur Lourdes ni lourdaude ni lourdingue tout en d cadrages insignifiants et salutaires de d sopilants repor tages sur le festival de Cannes un vertigineux et apocryphe hommage Syd Barrett une in galable r sidence d artiste au Pr Saint Gervais et nombre de travaux qui chevauchent avec bonheur les incompatibilit s entre image et langage Egratignures aux effets de mode aux attentes conformes et aux mondanit s de l art Mais avec Photo souvenir aussi appel s rie de Blankenberge ou de la derni re photo puisque comme les souvenirs elles ne reviennent pas pareilles selon la fa on dont on les rappelle et avec 16 photos r cents essais de la maturit qui ont conquis leur public Grimalt a r ussi le pari d licat de faire de ce qui aurait pu rester une aimable fac tie ou un projet loufoque gri
124. ix off pastichant les commen taires p dagogiques pour expliquer le projet de l ICADOM et sa m moire collect e Dans An Elementary Taxonomy of Collected Memory Rigole semble uniquement en apparence trouver le moyen de capturer son impossible projet dans un unique tableau poster qui cartographie les m andres des r seaux th matiques de cette m moire Si les questionnements propos s se recoupent in luctable ment l utilisation des films de famille par Rigole prend re bours le travail des historiens qui s emparent habituellement de ces images L artiste adopte la posture scientifique d un m tadiscours sa d marche artistique de m moire collect e est expliqu e et comment e par une s rie d intertitres reprenant citations descriptifs et modus operandi Rigole revisite ainsi toutes les questions de l enregistrement de l image en mou vement et du cin ma du r el qui s expriment au travers d une terminologie maintes fois ressass e mais qui semble in puisable archives m moire montage histoire traces Il n y a m me qu un pas d une centaine d ann es pour retrouver le principe des premi res vues cin matographiques des fr res Lumi re qui partagent avec ses temps morts les id es de captation et de survivance Higole se r approprie ces images sans pourtant se laisser envahir par les questions qu elles drainent contrairement aux recherches scientifiques il n est pas question ici d identifier un contexte les g
125. jets significatifs Le b timent encore brut du quar tier Dansaert a accueilli l exposition MAD E in Brussels ou com ment les designers peuvent explorer des syst mes alternatifs de production en se basant sur des savoir faire traditionnels autant que sur des technologies prospectives Si l exposition se construisait sur un petit nombre d exp riences plut t que sur une r flexion d ensemble elle a malgr tout point l int gration du design dans un syst me plus large que celui de la consom mation les d marches des cr atrices textiles Coline Thomas et Flore de Maillard qui ont toutes deux recentr leur travail sur la valeur du faire sont ce titre exemplaires H alis e avec le Beursschouwburg la MAD Bike Parade qui a fait d ferler des v los customis s dans les rues de Bruxelles l occasion du dimanche sans voiture a manifest l ambition du MAD de sortir de ses murs pour s ins rer dans la ville Enfin la MAD Radio programme d missions cr es en colla boration avec FM Brussels et le Rits a ouvert un espace de discussion sur le design Les d bats qu elle a stimul s illustrent la situation paradoxale du design aujourd hui autant que du MAD en devenir si le design a pour essence la mise au monde de la nouveaut et a partie intimement li e avec la commodi fication des besoins il se r ve pourtant comme au dessus de la m l e La veille de l criture de ce texte un des invit s de l mission relevait
126. l architecture l objectif est de d velopper une compr hension de la richesse du r pertoire de l architecture pour pouvoir la re penser Chaque pays est ainsi convi montrer de quelle facon les identit s architecturales ou les singularit s locales se sont progressivement effac es et ont t absorb es par la modernit au profit d un langage com mun interchangeable Le 1 juillet dernier un comit de s lection compos de repr sentants du Minist re de la F d ration Wallonie Bruxelles de repr sentants de Wallonie Bruxelles International et de quatre experts ext rieurs Manuel Aires Mateus Architecte aires mateus e associa dos Portugal Maurizio Cohen Architecte Commissaire Pavillon belge Biennale 2002 Jean Didier Bergilez Architecte Commissaire Pavillon belge Biennale 2006 Lionel Devlieger Ing nieur Architecte Membre de ROTOR Commissaire Pavillon belge Biennale 2010 a pl biscit la proposition nt rieurs de l quipe Bernard Dubois Sarah Levy Judith Wielander S bastien Martinez Barat Sous titr Pratiques habitantes des espaces construits le projet retenu envisage de consid rer la facon dont la modernit se trouve absor AMOO 37 Saint Lambert 1970 dispositif d am nagement int rieur repr sent en axonom trie quipe Bernard Dubois Sarah Levy Judith Wielander S bastien Martinez Barat b e par des pratiques habitantes au sein des int rieurs
127. la techno et le romantisme des flux c de effectivement le pas aux machines Pourtant si l poque a chang la t che que Deleuze assignait la pop philoso phie parce qu il s agissait d une t che vou e une certaine ternit de la philosophie restait elle d actualit une actualit ne devant pas plus la techno qu elle ne l avait d la pop Plut t qu un plug in visant assurer la mise jour du concept de pop philosophie il aurait mieux fallu s interroger sur les strat gies par lesquelles parvenir contour ner les attendus du cahier des charges que Deleuze lui avait impos Parmi ces strat gies la premi re tait peut tre celle de sym trisation l o Deleuze n imaginait qu une seule forme de distribution des intensit s dont le livre constituait le b n ficiaire ex clusif il fallait d fendre le principe d une distribution g n rale Non seulement faut il apprendre lire un livre comme s il tait un disque une chanson un film ou une mission de t l mais sans doute faut il aussi apprendre regarder un film comme s il tait une chanson un film etc Peut tre m me faut il aller plus loin et apprendre lire un livre comme s il tait une salade un rocher comme s il tait un dieu une jeune fille comme si elle tait un tyrannosaure un joystick comme s il tait une mulsion et vice versa I faut sym triser le recours au dehors sym triser la possi
128. la th matique du Commissaire g n ral Rem Koolhaas et ses aspirations en termes de recherche Profils des membres de l quipe Bernard Dubois Architecte I travaille principalement Bruxelles en tant qu architecte ind pendant mais collabore aussi des projets internationaux Ses projets vont de l am nagement int rieur et du mobilier des projets d habitations neuves Sarah Levy Architecte Elle travaille Bruxelles dispose d une exp rience dans le domaine de l urbanisme et m ne actuellement une th se de doctorat sur ce sujet Elle signe aussi des articles pour des revues d architecture et d urbanisme et collabore un laboratoire de recherche S bastien Martinez Barat Architecte ll vit et travaille Paris Il est r dacteur en chef de la revue d tudes culturelles Poli politique de l image ll a co fond un bureau en 2006 et travaille r guli rement avec des institutions artistiques Il dispose d une exp rience en sc nographie et intervient r gulierement comme enseignant ou conf rencier au sein d coles belges ou fran aises ll est galement actuel lement r sident au Palais de Tokyo Judith Wielander Commissaire d expositions Pendant pr s de 10 ans elle a t membre et conseill re de la Fondazione Pistoletto Cittadellarte en Italie Elle a assur le commis sariat ou le co commissariat de diff rentes expositions en Belgique et en France et a par ticip des projets d art d
129. lacement touristique des visiteurs de la FIAC dans les rues et les monuments historiques de Paris Le caract re r manent de l histoire sa capacit merger dans d autres contextes repr sente le coeur de sa pratique Cette r manence de l histoire collective se trouve chaque fois redoubl e d une histoire plus personnelle ou singuli re En 2012 l artiste a explor les oeuvres d art de la fin des ann es 1960 et du d but des ann es 1970 dans les archives nationales de S oul Cor e selon le protocole suivant ne choisir que des ceuvres qu il avait la sensation d avoir d j vues avant dans les archives du groupe OHO de la Moderna galerija de Ljubljana Cette recherche vient de donner naissance un livre OHO and The Korean Avant Garde Association qui r v le via la m moire subjective de l artiste la persistance et la diss mination de formes artistiques a priori trang res les unes aux autres I tvan I t Huzjan nous rappelle que le nomadisme est aussi ins parable de la condition d artiste il se pr sente lui m me comme un jeune artiste se d placant en Europe la recherche de possibilit s pour cr er et se souvient que la richesse des collections d art Renaissance des mus es de Ljubljana s ex plique en grande partie par les d placements des artistes entre les Flandres et l Italie via la Slov nie I tvan I t Huzjan s int resse aux processus de transition en tant que ph nom nes historiques mais auss
130. le proc d du moulage apparent une photographie en 3D elle reproduit des objets usuels qui sou tiennent autant qu ils ali nent Tandis que les mod les originaux sont concus pour tre conserv s ou s inscrire dans une certaine durabilit les r pliques de la plasticienne sont prot iformes et soumises la pr carit Fabriqu es en cire en graisse ou en savon soit des substances particuli rement polymorphes ces empreintes de r alit sont vou es se m tamorphoser Pouvant tre pr sent es telles quelles sous forme d objets sculpturaux aux allures d ex voto elles prennent tout leur sens en des ins tallations performatives au cours desquelles elles fondent se d gonflent s effondrent Articul en quatre modes op ratoires Light the furniture Melt the furniture Eat the furniture Burn the furniture impliquant diverses temporalit s My Name Is Time proc de de la transformation progressive de la forme et de la mati re jusqu ce qu elles ne soient plus que les vestiges d elles m mes Le temps de d sagr gation d pend de la masse des objets et des dispositifs destructifs choisis en fonction de la mati re Pourvus d une simple m che d une ampoule lectrique ou de fils de cuivre faisant r sistance chauffante les moulages en cire ramollissent progressivement sous l effet de la chaleur avant de s effondrer en morceaux ou de se r pandre en une tache informe Renfermant des graines pour oiseaux les pi ces e
131. lles libert s dans la pr sentation d uvres histo riques Son geste apparait de prime abord comme franchement iconoclaste m me si la personnalit de Celant et le r le qu il joua dans la reconnaissance de bon nombre des artistes choi sis par Szeemann devrait a priori le placer au dessus de tout soup on mais c est finalement l inverse qui se produit l on doit admettre que m me expos es dans ces conditions les pi ces conservent intacte leur int grit La r invention par Germano Celant de When Attitudes Become Form prend toutefois place dans un contexte international par ticulier pour l art contemporain qui voit se d velopper comme jamais auparavant les Curatorial Studies les prix r compensant les curators le dernier en date Curate Awards ayant t lanc par le Qatar Museum Authority et la Fondation Prada ou la lit t rature consacr e la pratique du curating Terry Smith et son r cent Thinking Contemporary Curating qui pose la question de la sp cificit de la pratique curatoriale par rapport aux domaines de l histoire et de la critique d art Pour Celant c est gr ce Szeemann que le curator a trouv sa propre dignit cr ative the curator found a creative dignity on his own Si l on consi d re l importance prise aujourd hui par les commissaires ind pendants dans le processus de diffusion de l art contemporain nul doute que son message ait t entendu Le projet dans son ensemble
132. lusieurs facons de penser JACQUES LOUIS NYST 1942 1996 et de ne pas l oublier Tout d abord parce que certains auraient peut tre tendance le faire dans les panoramas r cents ou dans les approches historiques de l art vid o Ou marginaliser minimiser Peut tre parce qu il n est plus l depuis longtemps pour faire rebondir et remodeler en permanence son ceuvre comme Liz ne ou en assurer la post rit comme Charlier Trop typiquement li geois sans que per sonne ait jamais su au juste ce que cela vou lait dire Il ne faudrait en tout cas pas oublier qu il a figur au seuil des ann es septante parmi les pionniers de l art vid o en Europe et a fortiori en Belgique poque dor e des Propositions d artistes pour un circuit ferm de t l vision galerie Yellow 1971 bient t du studio vid o de l ICC Anvers o les pre miers plasticiens mordus de vid o se croisent et collaborent puis de la premi re mouture demeur e mythique de l mission de la RTBF Vid ographie Ensuite et c est l un des points essentiels r v l s par la pr sente expo La Ch taigneraie parce qu il a eu une activit p da gogique essentielle au sein de l Acad mie des Beaux Arts de Li ge y jetant les bases d un atelier vid o qui se porte toujours bien et qui s il s est renouvel garde encore les marques de l esprit et m me parfois des id es ou des sc narios qui se pr tent ais ment la r appropria
133. marquable dans le public cultiv d amateurs non professionnels ce qui n exclut pas les amateurs et professionnels comme en t moignent les suc c s du LAM Villeneuve d Ascq en France avec la donation de la collection d art brut de L Aracine de la Halle Saint Pierre Paris ou encore du Museum of Everything l o il s installe avec l exposition de l artiste brut Carlo Zinelli dans les Serres des Giardini pr s de la Biennale plut t qu tre la source motiv e d un travail de fond n cessaire de probl matisation articul e et historicis e des enjeux d une co exposition de l art outsider et de l art insider Une m moire qui flanche Entre des choix dict s par le march la pr sence de Fitch Trecartin la Fondation Pinault semble encore confirmer cet tat de fait et une tentative de constituer l art outsider comme une puissance critique l re de son institutionnalisation Gioni ne r ussit donner qu une image extr mement st r otyp e de ses interrogations La forme qu il donne son exposition interroge elle aussi Outre qu une organisation th matique claire e t t bienvenue et aussi parfaitement adapt e un palais de la m moire certaines des op rations curatoriales sont difficiles accepter En premier lieu Gioni se contente trop souvent de rassembler les uvres outsider sur la base de ressemblances de famille sans les contextualiser historiquement En mettant sur un pied d galit
134. n employ 9 http le livre des employes tumblr com Coco N A2 c1 AMOO 43 Un ars memoriae sous la forme d une r volution Convert a donn son livre la forme d un almanach en s ins pirant du Livre de l Ami et de l Aim 8 compos de 365 versets crit au XIII si cle par le philosophe et th ologien catalan Raymond Lulle Convert a repris cette id e d un livre en autant ditions de fragments qu il y a de jours dans l ann e le temps d une r vo lution terrestre mais en s appuyant cette fois sur des notes de lecture prises par un employ de bureau Ici chaque section est constitu e de faits r els ou fictionnels de cheminements intellectuels d anecdotes de maximes et d aphorismes dont le d roulement se r v le parfois sur plusieurs sections suc cessives ou non qui r apparaissent ou disparaissent jamais selon divers jeux de renvois et de mises en abime Le lecteur est invit tracer son propre parcours ses propres cheminements et variations On sait par ailleurs que ce m me Raymond Lulle a travaill l laboration d un ars memoriae un art de la m moire visant d chiffrer l univers de mani re syst matique gr ce une s rie de diagrammes circulaires s emboitant les uns dans les autres Mises en mouvement ces s ries de cercles concen triques permettaient d laborer sans cesse de nouvelles confi gurations et d aboutir la contemplation de la v rit divine
135. n espace visuel et mental qui subvertisse les hi rarchies entre intellect et sensible en combinant de multiples plans du plus rudit au plus populaire qui fassent fiction ner le r el et non le parodier qui suspendent toute destination a priori et permettent l mergence du jeu esth tique face l ind termination de l image Adnen Jdey Ce jeu renvoie au AM OO 41 r gime esth tique de l art selon Ranci re c est dire une coexistence de mani res de faire d exp riences sensibles et de registres de discours h t rog nes dans une m me uvre qu il oppose au r gime thique des images l o l art ne serait que rituel et au r gime repr sentatif des Beaux Arts hi rarchies divisions Tous les articles pr sents dans Politiques de l image reviennent sur ces cat gories commentent explorent sur la base d tudes particuli res d oeuvres et parfois critiquent les positions de Ranci re lesquelles trouvent dans la litt rature principalement le roman et le cin ma leurs principaux fonde ments L un des int r ts de Politiques de l image r side dans la pr sence de contributions B r nice Hamidi Kim Solange M Gu noun qui adressent des critiques Ranci re relatives certains aspects m thodologiques comme sa non consid ra tion apparente de diff rences culturelles entre des situations fran aises allemandes et autres lorsqu il aborde le th tre ou la simplexit de certaines de
136. n graisse sont suspendues un arbre et s alt rent au gr du grignotage des volatiles tandis que les sculptures en savon se dissolvent petit petit sous l action d une eau qui s coule goutte goutte Ainsi en des transmutations cycliques quasi alchimiques solide liquide solide froid chaud froid informe forme informe la mati re finit elle par renouer avec la condition laquelle elle tait initialement destin e cire consum e graisse mang e savon liqu fi Hormis les sculptures performatives ce projet comprend des vid os proposant d autres types de m tamorphoses sous l action de l eau ou du feu l instar de Burning armchair lente et spectaculaire destruction d un fauteuil par les flammes la tomb e de la nuit jusqu sa r duction en cendres voquant le processus de d gradation inh rent toute existence ces oeuvres sont des Vanit s en 3D et en temps r el dont le regardeur devient partie int grante par sa perception sensorielle Dans ces natures mortes singuli rement AMOO 29 IS Les choses froides se r chauffent le chaud se refroidit l humide s ass che et le dess ch se mouille H raclite d ph se anim es les objets les plus usuels se chargent d une symbo lique nouvelle qui entre en r sonance avec celle des mati res utilis es essentiellement r cup r es et recycl es Tandis que les pi ces fabriqu es en cire de cierges cultuels se parent d une aura sacr e
137. n parcours une g ographie o tout tient lieu de v hicule Sur ce point on se permettra un d tour chez Franz Kafka puis Samuel Beckett AM60 25 Si l on pouvait tre Peau Rouge toujours par et sur un cheval fougueux dress sur les pattes de derri re sans cesse vibrer sur le sol vibrant jusqu ce qu on jette les perons car il n y avait pas d perons jusqu ce qu on jette les r nes car il n y avait pas de r nes et qu on voie le pays devant soi comme une lande tondue d j sans encolure et sans t te de cheval Comme chez Swennen l utilisation d une image aussi voca trice que banale le Peau Rouge sur son cheval ce clich effil comme un hame on Mais d j celui ci se d compose pour se muer progressivement en une sorte d tat de gr ce o l imagi nation progressivement muette fait place la contemplation On remarque pourtant que Kafka ne l che pas ses motifs au contraire il accentue leurs poids par la r p tition cheval r nes perons dont on sent presque physiquement la lourdeur M me vision chez Samuel Beckett Il fallait des agneaux A tort ou raison Une lande les aurait permis Des agneaux pour la blancheur Et pour d autres raisons encore obscures Une autre raison Et pour qu il puisse soudain ne plus y en avoir Taches blanches dans l herbe La lande de Beckett ou Kafka c est du maquis pictural Une brousse tondre ou tacher d agneaux un espace r v l p
138. ne re consid ration non la poussi re cocardi re et intestine d une ni me exhumation Comme l innocente cafeti re surgie d une de ses uvres les plus c l bres L Objet 1974 l oeuvre de Nyst a quelque chose de l objet trouv ou retrouv nigmatique et inclassable qui fera encore se perdre pas mal en conjectures les cyberlogues arch onautes des temps venir Elle montre surtout comment cet art alors nouveau la vid o qui est la fois un nom et la conjugaison non innocente d un verbe je vois a pu mieux et plus qu ouvrir de nouveaux horizons incarner une facon d tre au monde de s y positionner d y voir et d y don ner voir de facon critique ironique chez Paik cosmogonique chez Viola et chez Nyst sur les vagues d un onirisme bien plus mutable frivole carrollien aussi Outre L Objet Aile quatre neige 1978 Le Voyage de l ombrelle en papier 1977 L Esprit de la cuill re sc nario non r alis ou Nous ne sommes pas des cybernautes 1973 livre chez Yellow Now pr sent ici sous forme de sc nario figurent parmi les principales uvres montr es compl t es par des planches de livres des story boards des dessins ou croquis Certains sc narios pour monobandes taient aussi envisag s par Nyst sous forme d installation chose qui s est tant t vue partiellement accomplie ou bien qui se concr tisera ici pour la premi re fois La Porte calypse 7 moniteurs 1996 ou L me alarme 1992 Sag
139. ne doit pas distraire des enjeux picturaux le bois dont sont faits les pirates sur l oc an toujours par s Benoit Dusart IntraMuros 1 Walter Swennen L Antre de la belle K Photographie de Daniel Dutrieux L Usine Stars galerie Nadja Vilenne Li ge 2012 2 Joost De Geest Walter Swennen in 500 Chefs d uvre de l art belge tll De Marcel Broodthaers Jacques Charlier Le Soir Edition Lannoo Racine 2009 3 J emprunte ici aux dessins de Walter Swennen publi s La Lettre vol e 4 Franz Kafka in R cits et fragments narratifs traduction CI David Pl iade t ll Gallimard 1980 p 121 5 Samuel Beckett Mal vu mal dit Les Editions de Minuit 1981 p 13 Walter Swennen Chalet 2009 Huile sur toile Photo Gilles Rentiers Courtesy aliceday Bruxelles WALTER SWENNEN SO FAR SO GOOD WIELS 354 AVENUE VAN VOLXEM 1190 BRUXELLES WWW WIELS ORG JUSQU AU 26 01 14 UNE PUBLICATION VOLUMINEUSE DIT E PAR WIELS ET SIC ACCOMPAGNE L EXPOSITION GRAPHISME SASKIA GEVAERT TEXTES WALTER SWENNEN QUIN LATIMER OLIVIER MIGNON RAPHA L PIRENNE ET CAROLINE DUMALIN PR FACE DE DIRK SNAUWAERT CONCEPTION DE LA COUVERTURE WALTER SWENNEN DITION AVEC DES TRADUCTIONS FRANCAISES EN ANNEXE 240 P 8 P D ILLUSTRATIONS EN COULEURS WALTER SWENNEN PAINTINGS FROM THE 80 S AND 90 S GALERIE RODOLPHE JANSSEN 35 RUE DE LIVOURNE 1050 BRUXELLES WWW GALERIERODOLPHEJANSSEN COM JUSQU AU 26 10 13
140. ns la couleur qui r agit diff rement selon leur forme leur format ou leur qualit textur e Sous ses faux airs minimalistes le travail de Bernard Villers n est jamais asc tique ou herm tique Nourri de litt rature de mots et de bons mots il est toujours ludique drolatique et po tique Aussi ne faut il gu re se fier la g om trisation d oeuvres qui affectionnent plus que tout l ambiguit des formes vacillantes des obliques ou des plis l instar de ces peintures aux volumes articul s semblables de grands livres ouverts Depuis 1976 Bernard Villers fagonne d ailleurs de tr s beaux livres d artiste qui tout comme son engagement dans le multiple par le biais de la s rigraphie d s 1970 ma nent d une r flexion sur la sacralisation d un art litiste et limit Essentiellement auto dit s Editions du Remorqueur et depuis 2004 Le Nouveau Remorqueur ses artist s books font cho ses recherches picturales tout en interrogeant les sp cifici t s de l objet livre et surtout pas du livre objet soit l assem blage de feuilles de papier imprim es comportant des signes d crypter et formant un volume reli ou broch Ainsi en une conomie de moyens qui confine la radicalit les livres de Bernard Villers explorent les potentialit s plastiques du papier de la page du pli et du signe imprim Leur propos n tant ni litt raire malgr ce que promettent leurs titres ni de l ordre de la trouvaill
141. nt resse Je ne suis ni un mod le ni mon auto g rie ce je est plut t un outil pour atteindre l autre Pour moi l oeuvre est un don de sol A M Votre travail est d fendu par des galeries expos dans les foires internationales et galement pr sent dans les festi vals ou v nements tiquet s arts num riques Comment vous situez vous dans le syst me de l art aujourd hui T Il Les tiquettes ne m int ressent pas Je ne suis pas assez tactique ou cynique pour rentrer dans une logique de produit Je cr e dans des logiques de productions diff rentes dans une galerie o le f tichisme du collectionneur va me permettre de cr er de petits objets dans un festival o je vais pouvoir offrir des ceuvres plus grandes et parfois interactives un plus grand nombre de specta c teurs ou encore dans un mus e o je peux me confronter des espaces charg s d histoire Mais jaime galement d cloisonner en exposant par exemple une pi ce interactive dans une foire d art contemporain ou un objet vid o dans un th tre Cette multiplicit des milieux correspond sans doute celle des m diums que j utilise Propos recueillis par Julien Delaunay ditions AM60 42 Thomas Isra l Face au temps 2010 n gatoscope scan 3D cran HD lecteur m dia 76x47x15cm T Israel THOMAS ISRAEL MEMENTO BODY LA LETTRE VOL E BRUXELLES 2013 SOUS LA COORDINATION DE PHILIPPE FRANCK AVEC DES TEXTES DE RAYA BA
142. ntes de nombre de ces artistes face la connaissance auraient pu tre l occasion de questionner celles que nous entretenons encore aujourd hui avec nos moyens propres Nicolas Fourgeaud et Tristan Tr meau Nicolas Fourgeaud est critique d art enseignant d histoire de l art la Haute cole des Arts du Rhin Auteur d un doctorat en esth tique touchant la question de la performance et de ses modes de documentation il a r cemment particip au colloque De l archive au reenactment les enjeux de la re pr sentation de la performance l universit de Strasbourg Tristan Tr meau est critique d art docteur en histoire de l art et com missaire d expositions Professeur l Epcc Esbat TALM site de Tours et l ARBA ESA Bruxelles il est aussi charg de cours l Universit Paris 1 Sorbonne Venise Stefanos Tsivopoulos Zero History alambics vid o 2013 Courtesy de l artiste Kalfayan Galeries Prometeogallery di Ida Pisani Une fois n est pas coutume le concert des na tions se voit encore largi en la S r nissime Outre les immuables qui prennent place en leur domaine l Arsenal accueille cette ann e 24 pays la cit 36 dont 10 nouveaux venus en leur sein tels l Angola laur at impr visible du Lion d or de la meilleure participation natio nale la C te d ivoire le Kosovo le Koweit les Maldives les Bahamas le Bahrein le Paraguay les les Tuvalu et enfin le Vatican tous so
143. o1uoo ue 192e daJ qjuepue1ue aun JeAue p suonisodxe von s99 IS SNOA Z9pUa ne eJen6 sed 1se u J8Je SU09 ot I 1nej Inb juetue leAnoue A uoneJoeuo6 el Jed eJedo jneJieu 1ueuue eAnoueA 9 uns in e juenb ued ueJeAM g Jeuunc eJreuiDeuul ep e2ujeuuoJsueJ 9910 e 19 S9491 sep uoediouewg p JIoAnod 9 Jns ISUIE 1uejsisur Bunjeg SUEH pueuuee ye ep ueuoisiu 1e enGoj odoJuul Ue e 9yunuduue euJejul eDeuul p 1deouoo np uonesuo e 9iJ e ep 9J0ouo NO z 9IulOUJ09l p uonou ej ep sSJe eJi ne eDeuui ep INIS np UOISIA91 eun e ejjedde ue IUOIS ouei iuuisse A no e siojejno eesiegoj 6 uonoy eun p sJoiDeDue 1e sjensiA spJepueis sep uoinej jul e uoroegJ ue s9u2J9u98J 18 SINO9SIP Jn9 Jo4oue p 91u0JOA ejqejquues eun s suap sjuiod sno ue ej euojeJno uomejueuo eun oJD euJ suonipe xnep seo jueDejred enb 89 eqoJ6 np suioo eJrenb sep snueA sejsrue p uomejeuoeb eunef ejnoj eun p SJISINOSID 19 SJOUUIO sJeAlun sep 9JISJSAIP e 19 eiAnueAul Jns 1ueued ue puooes e z4episno sejsn4e xneJquuou ep uonoejes es e jueJ69jur ue oa 9 urejoduue1uoo ye ep weansuieu suononpouJd sep JjenbJeuJep es e xnep sno 1ueuidse uo ep ejeuuelg e ep UOHIPS ausz L e 9p 91AUI eJressiuuuo00 UeJe M g Jeuunb ep ayinsue 13 uewuenbsnug sduiej o41u3 uonisodxe 19 esiueA ep e euuetg ue e ep enbisme jnejoeurp WO OUBIILUISSEIN op enbipedoj oK2U3 siejed 97 sjueJoyip 1ueujeJernGuis 819 4nod isuly Jnoef gns 1ueuJeJresseoou voll Sol 1219 un JessoJq
144. omme il le souligne dans ses r cents entretiens avec Laurent Jeanpierre et Dork Zabunyan La m thode de l galit Bayard 2012 Ranci re s est t t dis tingu d s les ann es 1960 des autres chercheurs de l cole nationale Sup rieure Paris par le refus de conc der le primat de toute r flexion et de toute le on r volutionnaire la th orie et la critique de l ali nation socle pr pond rant et classique des th ories marxistes et marxisantes jusque dans les ann es 1970 repris galement par les Situationnistes Son concept de partage du sensible affirme et revendique au contraire le pos tulat de l galit par le rejet des distinctions entre les ma tres d tenteurs du savoir et ou mancip s et les ignorants lever ou quiil s agirait de d voiler les m canismes de la domination et de l ali nation qu ils se refuseraient de consid rer et auxquels ils se soumettraient avec complaisance Son opposition ces distinctions qu il les d nonce c t hard au sujet de l exposition Voici 100 ans d art contemporain dont Thierry de Duve avait assur le commissariat Bozar Bruxelles en 2000 dans Malaise dans l esth tique c t soft propos de l esth tique relationnelle qu il consid re comme des pratiques substitutives face aux d ficits de subjectivation politique Adnen Jdey introduction Politiques de l image et c t art critique au sujet des diff rentes pratiques Pop
145. on point z ro de l installation cette archive cristallise un point de d part et de reprise Z ro History se d ploie en outre en trois salles autour de son point d ancrage documentaire cr ant une circulation double sens entre l immobilit de l infor mation et le mouvement de l image cin matographique Une narration filmique s y d ploie en trois temps qui se r pondent et qui d peignent chacun sous le mode elliptique le rapport par ticulier d un personnage le collectionneur l immigr l artiste l argent son r le dans les relations humaines et par del les dimensions politiques et sociales qu il recouvre de m me que la complexit conomique actuelle et les contradictions de l exp rience humaine en son sein Sous le titre Lettre au pilote qui a d sob i Akram Zaatari 1966 Saida vit et travaille Beyrouth documente pour sa part un pisode de la guerre men e par Isra l au Liban en 1982 dont diff rentes versions du r cit ont accompagn sa jeunesse Le 6 juin de cette m me ann e alors que les avions de chasse isra liens recouvrent le ciel libanais les habitants de Sa da voient l un d eux se diriger vers un quartier des fau bourgs abritant une cole publique secondaire pour gar ons Au moment o le pilote va l cher sa bombe celui ci effectue un brusque et soudain virage pour se diriger vers la mer afin de se d barrasser de sa cargaison Peu de temps apr s un autre pilote remplira la mission de
146. on de cette biennale tout en soulignant son prix On en attendait pas moins Et du in et du off L intelligence de SIC tant d avoir pris ce dernier in senso figurato faisant l conomie de tout bluff v nementiel et se d ro bant au principe m me d exposition Un vrai off donc jouant dans l ombre un sc nario chevel tirant sa force de sa nature improbable et de son devenir minoritaire Non une bravade ou autre posture pr tentieuse mais un geste finalement tr s tu di L avenir est l En F d ration Wallonie Bruxelles comme ailleurs il faut bien de temps en temps battre les cartes Point de stars ici mais une s lection tr s ouverte regroupant artistes plasticiens cin astes po tes crivains musiciens et auteur de romans graphiques Dans le d sordre Rapha l Van Lerberghe Louise Herlemont Christophe Terlinden Jean De Lacoste Lara Gasparotto Messieux Delmotte Pierre Lauwers Pierre G rard et Claude Cattelain mais aussi Thierry Van Hasselt Thierry Z no Guy Marc Hinant William Cliff Jan Baetens et Jean Philippe Toussaint La place manquera pour les pr sen Focus ter comme il se devrait Le plus petit d nominateur commun serait le nomadisme disciplinaire le go t de l exp rimentation l nsistance qualitative d oeuvres exigeantes labor es sans bruit ni compromission Invit s en r sidence ces cr ateurs ont produit alternativement un travail inspir de leurs exp riences v nitiennes arc
147. ondateur de la maison d dition Pork Salad Press et du projet ditorial Old News La qualit de ces deux derniers projets ajout e au titre prometteur de l exposition Leisure Discipline amp Punishment et une liste d ar tistes de prime abord pertinente laissait en trevoir la possibilit d une exposition pr cise dans ses propos et ses choix Reconnaissant dans la th matique tripartite des enjeux so ciaux et politiques reli s tant entre autres aux ceuvres de Foucault et de ses successeurs qu une possible analyse de la soci t et de l urbanisme contemporains autorit et loisir le visiteur pouvait en attendre une relecture contemporaine de ces enjeux LEISURE Toutefois une fois parvenu sur le site principal de l exposition le spectateur qui s appr tait passer quelques heures regarder vid os et films r pondant notamment aux questions Comment un b timent institutionnel agit il sur nos vies quotidiennes et nos comportements Quelle exp rience avons nous de ces b timents Que signifient t ils pour nous se trouve confront une structure constitu e de m tal et de bois organis e en une architecture de petites boites de projection d o mane une confusion sonore et discursive Bien que le choix d une telle configuration semble pleinement assum les films sont pour la plupart difficilement regardables et se m lent en une succes sion d oeuvres dont la s lection laisse l impression d avoi
148. ormes qui souillent et assombrissent les murs qui les accueillent Il n a pas de contr le sur cette poudre jet e elle coule contre les murs et sert r organiser l espace du fait qu elle propose un autre horizon Elle donne du champ de la profondeur de la perspective Au del d tre des cadres virtuels ces ceuvres lyriques et expressives qui sont la crois e du minimalisme et de l arte povera ont la propri t de r v ler le monde du mur De m me fa on que par exemple un inspecteur de la criminelle pour relever des empreintes va utiliser une poudre afin d activer et de r v ler tout ce qui a t en contact avec l objet en question Sur le mur toutes les imperfections toutes les griffes tous les gondolements tous les gaufrages tout ce qu il peut y avoir comme petits d tails sur le mur va tre r v l par la poussi re qui tombe C est presque une radiographie l inverse de ce qui se passerait derri re le mur ou dans le mur C est une fen tre sur le mur Timoth e Chaillou Extra Muros 1 En utilisant des images d j en circulation des lieux communs de l invitation au voyage Harold Ancart se place dans la lign e de ces artistes dont a mati re qu ils manipulent n est plus premi re Il ne s agit plus pour eux d laborer une forme partir d un mat riau brut mais de travailler avec des objets d ores et d j en circulation sur le march culturel c est dire d j inform s par
149. parenth se apr s un mot une expression pour indiquer que l on cite textuellement si bizarre ou ncorrect que cela paraisse Outre sa revue ponyme on doit SIC une s rie d ouvrages collectifs d di s l art moderne et contemporain On poin tera l artiste th oricien sous la direction d Olivier Mignon Le performantiel noise sous la direction de S bastien Biset ou encore The Set de Peter W chtler co dit avec Etablissement d en face La liste est longue et les contributions fameuses Concernant les expositions le n 54 de la rue Van Volxem Forest a vu passer en ses murs les travaux de Sylvie Eyberg Jacqueline Mesmaeker Olivier Foulon Freek Wambacq ou der ni rement Fiona Mackay Simona Denicolai amp Ivo Provoost Sans battage mais avec constance SIC creuse son sillon dans un paysage artistique o l ambition intellectuelle et la r flexion critique cedent parfois trop vite l exigence d imm diatet et d motions Ce faisant investir la Biennale de Venise rel ve d une gageure Comment s y faire voir et ce d autant plus lorsque le n est comme cette ann e de qualit L Arsenal m ritait bien deux jours de visite Autant voire plus pour les Giardini Si l on ajoute cela le remake schizophr ne de la fondation Prada Venise sans Grand Barnum ne serait pas Venise l excursion se conclut vite les yeux dans les chaussettes et le film de Camille Henrot Grosse fatigue de synth tiser l ambiti
150. partir de 1913 dans une esth tique inspi r e dans sa pr ciosit et sa fantasmagorie par les enluminures m di vales les r ves visions et fantasmes du m decin qui se confrontait son inconscient tel un nouveau Saint Jean t moi gnant de l apocalypse venir Ce parti pris s accentue dans les salles suivantes avec la pr sence massive de visions difices et sch mas fantastiques proposant des visions graphiques et picturales du Monde du Cosmos et de ses m canismes visibles ou occultes sur des bases pseudo scientifiques et ou psychiques et ou spirites con ues par le philosophe occultiste fondateur de l anthroposophie Rudolf Steiner 1861 1925 si influent pour de nombreux artistes de Mondrian Beuys l artiste anthroposophe su doise Hilma af Klint 1862 1944 pionni re h t rodoxe de l abstraction reconnue vingt ans apr s son d c s gr ce la r v lation de ses Temples cosmogoniques aux formes g om triques agenc es d une facon d brid e qui annoncent quasiment le psych d lisme ou encore le mineur et m dium Augustin Lesage 1876 1954 associ l art brut qui recut sa vocation de peintre et de spirite au fond d une mine et difia d s lors dans ses tableaux des temples syncr tiques par accumulation de symboles et de motifs inspir s par l gypte antique le Christianisme et le Moyen Orient Tel un fant me d Harald Szeemann cette veine spirite occul tiste m tin e de ou identifi e l
151. ploie sous ses intentions Tout semble naturellement donn l ch pourrait on dire avec la virtuosit d un Buster Keaton luttant au bord du pr cipice Cette position est d autant plus h ro que que Walter Swennen ne s est jamais r p t quitte d router au creux des ann es nonante quelques galeristes et amateurs Question de libert sans doute mais aussi de g n rosit Au cours de ses explora tions le peintre ouvert bien des voies sans jamais les enclore Il n y a pas chez lui de solution picturale qui prendrait la forme d un attribut stylistique lab lis Ceci explique en partie son influence grandissante chez les jeunes artistes C est une pein ture qui ouvre le regard ne s appuie pas sur le discours et qui surtout donne furieusement envie de peindre D complex e elle n en est pas moins d une tr s grande densit Il faut le constater de visu le travail de Walter Swennen n est pas photog nique Impossible de rendre la finesse et l irisation diffuse d une sur couche le d grad jaune orange d un d p t de mati re ou la fluidit du trait le plus tenu Ce n est pas une question de d tails il n y a pas de d tail ni de pr ciosit Plut t une multitude d occasions que l artiste n a pas rat es C est l une sorte de maitrise faite de vigilance et de souplesse d habilet s inscrire dans l instant C est de l aventure et certainement une forme d pop e Qu elle s tende sur le terrain de l absurde
152. pop philosophe autant de modalit s d acc s au plus haut et au plus grand autant de mani re d inventer un au del encore sup rieur la philosophie La pop philosophie est sortie de la philosophie par le haut et non par le bas elle est son d passement dans une sortie d piphanie du livre englobant en son sein les possibilit s de pen s e propre tous les autres m dias De ce d pas sement Deleuze lui m me a donn de nombreux exemples consacrant ainsi deux forts volumes une nouvelle th orie du temps extraite d rob e suc e avec l aide de Quine et Bergson l histoire du cin ma Mais fallait il s arr ter l Devait on se contenter de consid rer la pop philosophie comme AM60 30 la poursuite de la philosophie par d autres moyens Ne pouvait on pas imaginer que le d passement de la philosophie dont il y tait question d bouch t sur son vanouissement A ces questions Deleuze n a jamais r pondu ni voulu r pondre S3 Dans son introduction Matrix machine philoso phique Elie During sugg ra nagu re qu il se pour rait bien que le concept de pop philosophie f t d pass ou du moins que son lien avec une cer taine poque f t devenu trop visible En parlant de Hop philosophie Deleuze tait bien de son poque il s agissait alors de se brancher sur les intensit s lib r es par un d sir circulant dans toute la machine sociale L ge n est plus la pop mais
153. ptent r solument le langage de la sculpture minimaliste Devrim Bayar communiqu de presse de l exposition 7he end of the beans Galerie Xavier Hufkens 2013 7 Jean Luc Godard Les Inrockuptibles N 754 12 mai 2010 p 18 Harold Ancart The end of the beans 2013 Photo Allard Bovenberg Amsterdam Courtesy l artiste et Xavier Hufkens Bruxelles Em EEE mmu ms SES EN WW Harold Ancart Concr tisation d une id e germ e en 2006 ann e de la mode et du design Bruxelles l asbl MAD a t cr e en 2010 par la R gion de Bruxelles Capitale et la Ville de Bruxelles avec l aide de fonds europ ens Dirig par Alexandra Lambert ce Centre de la mode et du design f d re les missions budgets et quipes de plusieurs organisations actives de longue date dans ces secteurs tels Designed in Brussels et Modo Brussels en largissant leurs axes d intervention R pondant d abord un objectif conomique le MAD a t chafaud comme la vitrine incontournable de la mode et du design bruxellois destination de la capitale et du monde Un outil de promotion donc Lieu d change il vise aussi centrali ser les informations utiles aux professionnels de ces fili res des cr ateurs aux producteurs et aux distributeurs en passant par la cohorte des activit s d accompagnement Il offre un service de coaching organise des s minaires et des conf rences ache mine des exp riences mod les de collabora
154. q versions diff rentes de l ouvrage de Walter Benjamin L ceuvre d art l re de sa repro ductibilit technique sont empil es sur une tablette Leurs cou vertures de tailles et de couleurs vari es forment un cama eu de gris bleut Dans ce livre il est aussi question de disparition plus pr cis ment de la perte de l aura ou de l authenticit de l uvre suite sa reproduction m canique Face au silence de ces objets d une sensuelle beaut inaccessibles puisque mur s derri re une vitrine le spectateur n a plus qu se laisser aller une r verie m lancolique la recherche du temps perdu Septembre Tiberghien IntraMuros 1 Roland Barthes Le Neutre cours au coll ge de France 1977 1978 texte tabli annot et pr sent par Thomas Clerc Paris Edition du Seuil IMEC 2002 p 35 Patrick Carpentier Walter Swennen Bras d honneur 2003 Huile sur toile Collection priv e Paris E L IMAGE NE FAIT LE TABLEAU Zola Tu es dou Si tu voulais seulement soigner l expression Tes personnages n expriment rien C zanne Et mes fesses est ce qu elles expriment quelque chose Jean Renoir Pierre Auguste Renoir mon p re Folio 1999 Walter Swennen Konijn amp canard 2001 Huile sur toile Cera Collection M Museum Louvain Walter Swennen IntraMuros En collaboration avec le Culturgest de Lisbonne le Wiels pr sente la premi re r trospective du
155. quable de contre culture au sein des industries cultu relles de masse n auraient jamais exist sans Miro ou Klee ni l explosion des nouvelles formes de bandes dessin es et de la musique concr te Curieusement ce qui s est institu consciemment comme art Venise contemporain depuis une quarantaine d ann es travers ses uvres ses attitudes ses crits ses transmissions et ses ins titutions semble avoir mis de c t ces enjeux l exception des formes les plus Pop c est dire commun ment associ es l imagerie et aux objets des industries culturelles de masse Au risque que tout un pan refoul ne fasse retour un jour comme cela commence d tre le cas aujourd hui Et de nouveau cela peut faire mal provoquer un malaise notamment lorsqu on se demande pourquoi diable Wade Guyton Lizzie Fitch Ryan Trecartin Albert Oehlen ou encore Sarah Lucas manifestement hors sujet sont pr sents dans l exposition concue par Gioni Leur pr sence ne semble pas justifi e par autre chose que leur poids march critique institution leur dimension suppo s e incontournable pour une grande manifestation internationale comme la Biennale ceci dit avant m me de juger de la qualit de leurs ceuvres Si l on peut saluer l initiative de Gioni cette valorisation de tout un pan outsider de la cr ation nous semble strat giquement vouloir tirer parti d un vaste mouvement d habi litation qui rencontre une adh sion re
156. questions que soul ve ce que l on pourrait appeler une mode ou une ten dance remarquable sortir des outsider du placard de l histoire r cente ou relativement ancienne autant que des artistes brut dans les principales institutions de collection et d exposition en tout cas en Occident Rien de plus normal a priori puisque depuis la fin du XIX si cle les artistes critiques po tes et th oriciens qui ont produit par leurs uvres et crits l histoire de l art moderne et d avant garde se sont confront s ont int gr dans leurs collections personnelles expositions collectives et uvres qui des dessins d enfants qui des arts populaires qui des arts extra occidentaux qui de l art brut qui de l art na f qui de la contre culture etc Ce depuis les expositions futuristes russes jusqu la cr ation de la compagnie de l art brut Tous ont tent d horizontaliser les hi rarchies des valeurs esth tiques et sociales et l on pourrait m me en tirant Jacques Ranci re l oU il ne va peut tre pas jusqu au bout de ses intuitions et r flexions dire que la modernit fut un mouvement non seulement roma nesque et cin matographique d affolement et d mancipation esth tique et politique des lignes de classe mais aussi dans le champ des arts plastiques Pour le dire vite Joan Miro ne serait rien sans les cultures populaires et vernaculaires les dessins d enfant et l art brut qui l inspir rent et les Shadoks exemple remar
157. r convo qu un trop grand nombre de partis pris curatoriaux th matisa tion rel ch e interrogation des modes de r cits contemporains documents populaires red couverte d artistes etc outre d avoir choisi des oeuvres attendues ouverture de l exposition sur Harun Farocki ou lorsqu il ne s agit pas de commandes des uvres r pondant litt ralement l une ou l autre question pos e par l exposition Cet accrochage dont certains effets restent maladroits projection suspendue ou visible travers une vitre finit par diluer les enjeux th matis s et une fois le tour effectu l on ne parvient que difficilement saisir un propos pr cis sur les enjeux d une ville et d un monde contemporain o les loisirs les punitions et la discipline seraient identifier conjointement dans diff rents espaces urbains L enjeu social et politique de cette exposition aussi int ressant et pertinent soit il semble ici manquer son but Contour amp PUNISHMENT DISCIPLINE Si cette dissolution du propos dans l exposition principale est rattrap e par l mergence de quelques tr s bonnes ceuvres Keren Cytter Agnieszka Polska Pablo Pijnappel Sven Augustijnen etc le choix des trois lieux de monstration sa tellites une prison un stade une glise bien que lui aussi clairement identifi et logique eu gard la probl matique de l exposition ne permet que difficilement de d passer une lecture simplifi e du p
158. rage trouvant l toute la fluidit n cessaire au tableau Au regardeur de ne pas confondre alors humilit feinte et juste distance imb cile insolence et effronterie avis e Si le terrain sur lequel joue Swennen est connu depuis les trois pommes de C zanne on peut encore y confondre l ombre et la proie la litt rature la litt ralit sensible de la mati re mais la premi re me sera utile on y reviendra Avant d voquer Broodthaers et Mallarm Walter Swennen me parle longuement de Christopher Latham Sholes qui pour toute po sie d posa en 1868 le brevet de la premi re machine crire Mani re de rappeler que la beaut est souvent affaire de signi fiant plus que de signifi et qu un mot bien dessin peut tout autant qu un bon po me L artiste en crivit beaucoup mais sur les conseils de Marcel Lecomte n en garda pour lui que deux vers S lection bien s v re en regard des rares traces exhum es aujourd hui A l heure d crire ces lignes on ne sait si la qu te de Dirk Snauwaert et Miguel Wandschneider tous deux curateurs de l exposition permettra de re d couvrir quelques textes On peut se faire n anmoins une petite id e de sa plume la lecture de Antre de la belle K ou plut t de son introduction Un court po me compos l occasion d une exposition dans l ancienne tannerie Belka Bruxelles Walter Swennen pr sentait ce projet comme un livre non pr m dit un mensonge crit dans la seconde q
159. re aucun Pascale Viscardy Focus Anri Sala Ravel Ravel Unravel 2013 Pavillon fran ais 55 exposition internationale d art La Biennale di Venezia Marc Domage WWW LABIENNALE ORG JUSQU AU 24 11 2013 1 Anri Sala in Ravel Ravel Unravel manuella ditions 2013 p 6 Venise When Attitudes Become Form Bern 1969 Venice 2013 Fondation Prada cocktail d ouverture PAS BHEUPAUERR Photo Vittorio Zunino Celotto Getty Images for Prada Recr er plus de quarante ans plus tard une exposition aussi embl matique que When Attitudes Become Form est un projet pour le moins ambitieux pour ne pas dire p rilleux Mais Germano Celant le nouveau commis saire a t bien plus loin que cela Il ne s est pas content de rassembler la quasi totalit des uvres s lectionn es en 1969 par Harald Szeemann pour la Kunsthalle de Bern avec l aide de Rem Koolhaas et de Thomas Demand il a galement transpos le volume des salles d exposition de l poque dans la Ca Corner della Regina un palazzo du 18 me si cle qui abrite la Fondation Prada au bord du Grand Canal Venise L v nement a cr un engoue ment rarement vu durant les journ es profes sionnelles de la Biennale les visiteurs formant une longue file d attente d s l ouverture Pas tant pour voir les pi ces historiques des prin cipaux repr sentants de l art conceptuel et minimal que pour d couvrir le readymade produit par Celant selon
160. re de la philosophie allemande de la fin du XVIII si cle et celle relay e par une s rie TV URSS 1973 d un agent secret sovi tique infiltr au c ur de l lite nazie avec pour trame de fond la question de la pr servation d un espace privil gi pour l art Dans un registre qui ne recourt pas l image en mouvement The Great Art History 2013 de Gustavo Speridi o 1978 Rio de Janeiro OU Il vit et travaille livre une histoire de l art d capante et truff e d humour noir qui pour tre fictionnelle n en est pas moins en prise aux contextes socio politiques qui la portent tandis que People Who Don t Know They re Dead 2013 de Karl Haendel New York 1976 vit et travaille Los Angeles retrace au sein d un display d une r elle efficacit visuelle et narrative et au moyen de grands dessins d une belle teneur la r cente tuerie d Aurora qu il confronte aux h ros de la culture populaire am ricaine avec sous jacente la tension entre le sentiment de peur qui envahit et dirige la soci t et son inclinaison paradoxale la violence Christine Jamart Focus VLACLAV MAGID Cr ation pour la Biennale de Lyon From the Aesthetic Secret Files Photo Blaise Adilon Biennale de Lyon 2013 ENTRE TEMPS BRUSQUEMENT ET ENSUITE 12 me BIENNALE DE LYON SOUS COMMISSARIAT DE GUNNAR B KVARAN LA SUCRI RE LE MUS E D ART CONTEMPORAIN LA FONDATION BULLUKIAN LA CHAUFFERIE DE L ANTIQUAILLE L GLI
161. re sont remis au TAMAT au plus tard le 31 mai 2014 par mail au format pdf et par voie postale au format papier A4 Le dossier de candidature de maximum 10 pages devra contenir n programme de recherche motiv dont nt r t est li au textile dans sa plus large terpr tation 2 pages Une documentation sur les uvres et ou travail r alis s Un curriculum vitae qui pr cise les cycles d tudes termin es ou en cours TAMAT reste ouvert l examen de candidatures d autodidactes xC CD Dossier de candidature envoyer au TAMAT 9 PLACE REINE ASTRID 500 TOURNAI BELGIQUE T 32 0 69 23 42 85 F 32 0 69 84 31 51 info tamat be www tamat be Vue d ensemble de l atelier de r sidence du TAMAT travaux de Jill Vandenberghe droite et Val rie Vaubourg gauche Photo J r mie Demasy 1 Louis Deltour Edmond Dubrunfaut et Roger Somville membres fondateurs de Forces Murales ont pour objectif la revalorisation des techniques murales port e collective la cr ation d un art public exaltant le travail et le labeur des hommes la synth se des arts plastiques par la collaboration d architectes Manifeste de Forces Murales 1947 TAMAT Jusqu au 3 novembre prochain le spectateur aventureux peut se rendre Malines voir la 6 me Biennale de l image en mouvement dont le commissariat a t confi pour cette di tion au Danois Jacob Fabricius par ailleurs f
162. rentes le commissaire italien voudrait questionner les normes dominantes de production d organisation et de repr sentation du savoir et aussi l esp re t on les repr sentations qu en donne l art contemporain Surprennent d abord dans cette exposition sa dimension et son caract re mus aux non seulement en raison de son tendue et de son ordonnancement spatial y compris l Arsenal dont la sc nographie n a peut tre jamais t aussi classique renvoyant l espace traditionnel des mus es des beaux arts mais de l importante pr sence d artistes historiques dans sa premi re partie au pavillon central des Giardini De m moire il faut sans doute remonter la biennale du centenaire et l exposition Identit alt rit figures du corps 1895 1995 sous commissariat de Jean Clair pour retrouver l quivalent d une telle pr sence d uvres historiques Toutefois les nombreux artistes et uvres historiques qui ouvrent l exposition cette ann e ne ressortissent pas aux histoires de l art moderne et contemporain crites par les artistes historiens critiques et th oriciens modernistes et avant gardistes Les choix de Massimiliano Gioni renvoient en partie ceux de Jean Clair l int r t pour les oeuvres en lien la psychanalyse et au spiritisme et lorsqu il met en exergue d s l entr e le Livre rouge ou Liber Novus son titre original du c l bre psychiatre suisse Carl Gustav Jung 1875 1961 Cet ouvrage traduisit
163. ropos C est cependant dans l un de ces lieux que l exposition parvient trouver un sens ou du moins une lisibilit l glise Notre Dame Par Dessus La Dyle o sont pr sent es les uvres de Seren Andreasen Alejandro Cesarco Keren Cutter Josef Dabernig Edgardo Arag n D az Paul Hendrikse Louise Herv amp Chlo Maillet Pernille With Madsen amp Yvette Brackman Pablo Pijnappel David Shrigley Est ce le propos qui s claircit ici ou le fait que les oeuvres soient plus isol es ou du moins que leur lisibilit permette d en saisir l autonomie La r ponse est de nouveau impr cise tant les ceuvres semblent inscrites au sein d une rh torique aussi discursive qu induite par le lieu d exposition Mais si l on oublie l accrochage probl matique de Family Effects d Edgardo Aragon Diaz en introduction qui lui fait dire tout autre chose que ce que le film semble raconter on retiendra ici la dense narration faite de retours en arri re et de l entrecroisement de diff rents points de vue dans Corrections de Keren Cytter l tonnant d placement d exercices sportifs dans Excursus on Fitness de Joseph Dabernig une premi re partie de film de Louise Herv amp Chlo Maillet qui bien que pa raissant tre d tach de l ensemble promet un d veloppement des plus r jouissant et l installation d Alejandro Cesarco The Reader analysant les typologies du genre litt raire du roman policier pendant que Lawrence Weiner lit des extraits de
164. rpr te du photographe Apr s avoir r alis un ou plusieurs croquis elle les fait parvenir son interlocuteur qui doit ensuite juger de la qualit de l ouvrage Tant et aussi longtemps que le r sultat n est pas fid le l image mentale conserv e l artiste ex cute les corrections qui lui sont demand es Pour ce faire elle utilise plusieurs m diums aqua relle encre ou tempera toujours sur papier photographique comme si celui ci avait le pouvoir de r v ler l image jusqu alors inexistante De ce point de vue la d marche semble tout aussi int ressante que le r sultat sinon plus En adoptant une posi tion d ex cutante L a Mayer souligne toutes les subtilit s qui chappent la lecture du texte et qui se retrouvent traduites en image Elle interpr te une partition faite de souvenirs et de silences comble les absences par des vides Tout l art consiste en cette infime variation de nuances de tons et de couleurs jusqu ce que l imaginaire rencontre la v racit Septembre Tiberghien 1 Prix D couverte de Rouge Clottre 2013 Artistes s lectionn s Priscilla Beccarri Marco de Sanctis M lanie G ray L a Mayer Odilon Pain et Fran oise Vigot Centre d Art de Rouge Cloitre 4 rue de Rouge Cloitre 1160 Bruxelles Du 12 SO CLICHE AM60 50 Difficile de croire que cela tienne du hasard ou de la coincidence A l heure o s ouvrait la Biennale de Venise dont le curateur Massimiliano Gioni met cette ann
165. rs d ann e En ce qui concerne la r partition des Ateliers en zones de travail les deux espaces r serv s s agencent comme suit une aile est r serv e au Textile une autre la Structure et la Tapisserie Dans cet ensemble il revient chacun de d couvrir et d investir son coin Autrement dit mis part l aile d di e au Textile l espace de travail des artistes met en regard leurs pratiques et les confronte ouvertement Les nominations aux Ateliers voquent aussi les banni res de trois curies de renom plus qu une orientation esth tique et typologique qui ferait corps avec le travail des artistes qu elles repr sentent ces appellations historiques sont devenues le signe d une filiation spirituelle ou et curatoriale Maintenir ces appellations sans en d voiler le myst re est peut tre une fa con de croire en une certaine po sie Structure Tapisserie et Textile sonnent pas mal et racontent surtout une histoire M me si en eux la vie d borde il n est pas dit que chaque chose ici bas doive se justifier en toute transparence de son contenu Deux artistes aux d marches tout fait dissemblables in t grent dans leur travail une dimension insaisissable trouble Dans une dynamique qui se nourrit de l al atoire du hasard Jill Vandenberghe construit de bout en bout une personnalit chanteuse en puissance qui peut s av rer tre l artiste elle m me ou un simple jeu de travestissement Dans une incon
166. s parer ces portraits de femmes des images qui documentent l installation de ses expositions o la figure humaine semble abstraite des lieux tout en les densifiant par sa pr sence m me Si la s rie White Noise va plus loin que jamais dans une d sin carnation o les plans semblent s effacer au profit de natures mortes c est aussi celle qui paradoxalement r introduit la figure humaine dans sa pratique photographique Bernard Marcelis IntraMuros AMOO 26 Indices I 2012 25 X 20 cm anyspace galerie amp Michel Mazzoni Michel Mazzoni L id e d image manquante rat e perdue ou d truite ou jamais faite a souvent fait d boucher la photographie sur l criture que ce soit dans le champ m me de la litt rature L Image fant me d Herv Guibert Les 36 Photos que je croyais avoir prises S ville de Dominique Noguez L Appareil photo de Jean Philippe Toussaint ou bien dans celui des arts plastiques voir chez Bernard Faucon le moment ou l abandon de la photographie et La Fin de l image ont correspondu l affirmation de l criture et La Peur du voyage ou encore la facon dont chez Sophie Calle la substitu tion la disparition ou l aveuglement font office de multiples facons d embrayeurs de narra L HO TIRE VITE Q SON O DITION WHITE NOISE PHOTOGRAPHIES DE MICHEL MAZZONI TEXTE DE MICHEL POIVERT Format 195 x 305 mm 32 images 64 pages livret central 12 pages couverture sel
167. s qui ont invent leur propre langue exclusive Invention de langages invention ce potentiel de l homme partout transpire en toute circonstance m me la plus impro bable Dans le texte accompagnant Le Jardin d Hiver 1973 Marcel Broodthaers disait venir voir lui de nouveaux alpha bets Ce n est pas ici du d sert mus al qu merge ce possible mais du magma du monde Pavillon du r alisme en somme Sans manifeste sans peinture Du simple fait d exister de pen ser de sculpter Laurent Courtens Intra Muros PAVILLON DE LA MOBILITE NO VACANCIES En marge de la Biennale 8 le Pavillon de la nouvelle mobilit circule sur l ensemble du Brabant wallon du 18 09 au 1 12 13 I pr sente No Vacancies un projet de Bruno Goosse commandit par le Centre culturel du Brabant wallon L installation sous la forme d une tente plant e c t d une camionnette est d abord per ue comme une tente neutre v nementielle touristique pour s apercevoir ensuite qu il s agit en fait d une tente destin e h ber ger des personnes en situation d urgence Un nouvel imaginaire du tourisme responsable respectueux des peuples et de l environnement valorise une relative pr carit as soci e une pr sence discr te du voyageur ne laisser que les traces de ses pas voyager discr tement l ger Cette valorisation de la pr carit et de la discr tion mais dans un cadre s curis et pour un temps limit
168. silien Arthur Bispo do Rosario 1910 1989 le Japonais Shinichi Sawada 1987 l Allemand Friedrich Shr der Sonnenstern 1892 1982 l Am ricain Eugene Von Bruenchenchein 1910 1983 la Tch que Anna Zemankova 1908 1986 voire de la contre culture toutes les planches de la Gen se de Robert Crumb n en 1943 sont expos es l Arsenal Des ensembles cons quents d objets anonymes issus de cultures tr s diff rentes ponctuent galement les deux sites de l exposition dessins d Asie du Sud Est et de M lan sie collection Hugo A Bernatzik 1932 1937 ex votos du Sanctuaire de Romituzzo Italie XVI XIX9 e si cles banni res Vaudou de Haiti dessins des Shakers nord am ricains peintures tantriques anonymes Cadeau empoisonn Malgr la pr sence d artistes tels Harry Smith dont le film Heaven and Earth Magic 1959 1961 traduit les croisements historiques entre avant garde mysticisme occultisme et arts populaires les liens s tablissent difficilement avec les oeuvres des artistes issus int gr s et reconnus dans le champ dit de l art contemporain On reconnait imm diatement ceux ci par contraste car d ployant leurs pratiques dans des m diums photographie vid o installation arts num riques ou dans des formats tableaux versus dessins installations ou mat riaux on reux versus terre cuite ou assemblage de mat riaux trouv s que les artistes brut outsider ou vernaculaires n abordent pas
169. t Jeff Koons Antiquity 2 Dots 2009 12 Antiquity 4 2010 12 Balloon Venus Yellow 2008 12 Si l entreprise curatoriale de Kvaran s av re int ressante voire pertinente dans ses constats et ses enjeux son exposition dont on pourrait attendre qu elle acqui re la structure d un m ta r cit qui articulerait les multiples narrations qui la composent p tit d un manque de lisibilit voire de temps forts d notamment la cacophonie visuelle et conceptuelle r sultant de la polyphonie revendiqu e de ces quelque 77 voies voix narratives En outre malgr la pr sence de tr s bonnes pi ces sur lesquelles nous reviendrons trop nombreuses sont celles qui sous pr texte de mise en r cit en oublient tout nonc du moins intelligible et partageable quand il ne s agit pas en sens diam tralement oppos d installations bavardes et encombrantes l instar de l mposante maquette du Victory navire de ligne du XVIII me si cle de Tom Sachs qui tr nant dans l glise Saint Just associe Barbie en sa soumission l absolutisme d un corps aseptis la traite des Noirs ou de la pr tentieuse instal lation sous forme de story board long m trage sculpture et dessins de Matthew Barney que l on a connu en bien meilleure forme V ritablement litt rale apparait d s le seuil franchi de la Sucri re l un des principaux lieux d exposition de la bien nale dont il est d usage de consid rer la pi ce d entr e comme embl mat
170. t en Belgique peints sur place par les affichistes indiens J P Krishna et son fils Gokulnath avec qui Muyle a collabor pendant de nombreuses ann es Toutes ces oeuvres juxtaposent des l ments plastiques et iconiques issus des horizons les plus diff rents d Inde et d Occident de la culture savante et de la culture populaire de la publicit et de l histoire de l art Par l int gration d l ments voyants scintillants m me aux antipodes de nos crit res de bon go t ces pi ces baroques et mobiles interrogent et mettent en cause notre conception traditionnelle du beau Elles constituent AMOO 33 SUR sur le plan de la communication des dispositifs extr mement rus s dont il n est pas facile de d m ler les enjeux D autant qu la plurivocit des images s ajoute l ambigult des mots qui jouent sur le double sens ou le d tournement d expressions toutes faites J touffais pour toi Sioux in paradise Nous ne le connaissons ni d Eve ni d Eden Certaines de ces phrases impliquent en outre une dimension morale comme dans ce por trait de l artiste en Pinocchio d une porte qui s ouvre hauteur de nez pointe une souche d arbre qui ne cesse de s allonger portrait sur lequel on peut d chiffrer Plut t la honte Ainsi les oeuvres apparaissent elles comme autant de paraboles limpides et nigmatiques la fois dont il appartient chacun de s approprier les significations Depuis peu Johan Mu
171. tds org Venise Au premier plan WCG ENS PARI R publique Tch que 1982 aux murs dessins d Anna Zermankova R publique Tch que 1908 1986 photo www Ittds org ENCI CLOPEDICO BIENNALE DE VENISE Focus AM60 4 L exposition principale qui donne son titre la Biennale Palazzo Enciclopedico s organise autour d un projet jamais r alis celui de Marino Auriti artiste autodidacte am ricain d origine italienne qui dans les ann es 1950 imagina un mus e cens rassembler tous les savoirs du monde Le commissaire de la Biennale Massimiliano Gioni s engouffre donc dans la probl matique du stockage de la conservation de la m moire et de ses repr sentations L intitul de la Biennale renvoie direc tement aux arts de la m moire ces techniques qui remontent l antiquit visant se construire une m moire efficace et bien organis e pour produire des textes ou des discours L art de la topique base des techniques de la m moire servit aussi organiser des collections d objets Pour remplir son palais Gioni propose un dialogue rassemblant des artistes profes sionnels dont le travail porte sur la collection l accumulation le f tiche et des personnalit s qu on nommera diversement sot riques outsider ou artistes brut chez qui pullulent les difices et autres sch mas Par cette confrontation entre les produits de pratiques symboliquement et artistiquement tr s diff
172. te italienne Lin texte dans le catalogue 3 Voir Patricia Falgui re a Bolzoni propose un de la Biennale s Les Chambres des merveilles Paris Bayard 2003 4 On peut ajouter les dessins des Britanniques Aliester Crowley 1875 1947 et Frieda Harris 1877 1962 de la Suis 1892 1963 sesse Emma Kunz Vue de la salle Hilma af Klint Su de 1862 1944 photo www Ittds org Venise assez communs leur conf re ici un poids une intensit que peu d oeuvres d artistes professionnels contemporains s lec tionn s assument ou assurent Ce peut m me tre douloureux pour certains qui peuvent apparaitre bien faibles face la force de la majorit des uvres brut ou outsider par exemple les grands tableaux l allure post expressionniste abstraite et post psych d lique de l Am ricain Daniel Hesidence n en 1975 semblent traduire davantage un effet de posture qu une exp rience aventureuse Certains choix isol s font cependant mouche Ainsi aux Giardini le vaste ensemble Suadenly This Overview 1981 2012 de Peter Fischli et David Weiss constitu de petites sculptures en terre cuite repr sentant de facon virtuose et dr le des objets des v nements et des concepts historiques et imaginaires ou non loin les pages du livre Passport 1970 de Carl Andre compo s es d images et de textes photocopi s reproductions d oeuvres d art page de catalogue po sies texte critique rassembl s
173. tes table maitrise technique Val rie Vaubourg r anime un temps lointain de la pratique artistique o la r ussite d un motif en trompe l il tait gage de qualit AM60 35 DE R SIDENCE EN ATELIER Ce qui semble de prime abord R sidence s av re plus juste ment tre Atelier et Bourse S il ouvre son espace offre un regard et un accompagnement une aide la production TAMAT ne pr voit pas de commodit de logement Le lieu impose de ce fait une rigueur au niveau de la s lection des artistes qui ne peuvent r sider de trop grandes distances et au niveau de l acc s quotidien des boursiers Tous ces aspects vont de paire avec le montant mensuel de la bourse 375 euros et une obligation de pr sence hebdomadaire Pendant un an chaque mardi les artistes ont pour obligation de se retrouver sur place avec les chefs d atelier qui ont eux m mes pour mission de suivre semaine apr s semaine le travail des artistes Pour beaucoup de boursiers l obligation de pr sence du mardi est une contrainte l incontournable r glement que l on enfreint et qui toujours nous tient Compte alors surtout ce que l on en fait qu inventent les artistes afin de transcender cette contrainte En quoi la contrainte celle du mardi li e la distance g ographique l espace de travail r duit au faible montant de la bourse tout comme le poids de l Histoire peuvent ils devenir un moteur productif A cet gard le trava
174. tion de son fondateur Corr lat de cet argument le c t ternellement jeune du travail de Nyst se percoit encore la volatilit de ses sources d inspiration sa propension m ler diff rents langages mat riaux et supports et son invitation le faire sa place lorsqu il s arr te en che min et parfois m me comme c est le cas ici au niveau des intentions Encore cette volont de mixit n est elle pas que ludique et fantaisiste c est travers une vraie r flexion sur leurs IntraMuros grammaires propres que Nyst fut parmi les premiers prolonger la photo par le trait photographismes et autres ou encore remplacer ou d tourner l image par le texte et examiner com ment les structures propres au langage rime lapsus m taphore fil e pouvaient avec plus ou moins de bonheur s appliquer de facon litt rale l expression visuelle Derni res raisons pour retourner Nyst ses bandes et sa bande des qualit s qui ont de quoi traverser les poques fraicheur libert po sie loufoquerie autod rision et un vrai plaisir d exp rimenter sans trop de dommages Bien s r ses vid os ont un c t dat ce qui ne fait avec le recul que ren forcer leur ancrage leur singularit et bien s r il faut passer outre un accent local dans les voix off qui souvent donnerait envie la Meuse elle m me de rebrousser chemin avec effroi vers sa source Mais c est pour y rencontrer la fertilit d u
175. tion entre designers et entreprises entre autres En collaboration avec Actiris le MAD d veloppe encore une cel lule emploi qui permettra d accompagner demandeurs d emploi et employeurs de cette vaste et brillante n buleuse le MAD y a rep r quatre vingt deux m tiers Des comp tences et budgets aff rents de Bruxelles Export et Atrium devraient galement lui choir Enfin un autre axe majeur concerne la revitalisation du quartier nous y reviendrons MAD Brussels Inner fashion Jansen and Vailly 01 Production line balloon In Situ AM OO 18 Implantation du futur b timent du MAD dans le quartier V Difficile de borner les missions du MAD tant son action est prot iforme Alexandra Lambert voque un budget plus que cons quent de 1 3 million d euros par an D ores et d j le Centre occupe neuf salari s et six consultants ext rieurs A l vidence nous assistons l accouchement d un acteur de poids partir d une mutualisation de multiples ressources et comp tences autour du design Le d fi d autant plus grand que l quipe est issue d organisations et cultures parfois tr s diff rentes est aujourd hui de structurer ces nombreuses activit s autour d un projet coh rent De ce rapide portrait un l ment saille m me si la valeur ajou t e de la mode et du design descend de leur cr ativit et si ces disciplines s enseignent avant tout dans des coles d art du moins en Belgique l
176. tion popu laire de l art de la topique l re de l histoire des images et des tudes sur la migration des symboles cette absence de mise Focus AMCO 6 Carl Gustav Jung Suisse 1875 1961 extrait du Livre rouge 1914 1930 Foundation of the works of C G Jung Zurich photo www Ittds org 5 Dans ses livres Jacques Ranci re insiste particuli rement sur les paradigmes du roman et du film objets esth tiques o s imbriquent diff rents niveaux de culture du savant au populaire pour noncer sa th se sur le r gime esth tique de l art confondu avec la modernit Dans le champ de la musique c est tout aussi emarquable peut tre plus encore est ainsi remarquable de constater qu au chapitre Pop Art de tout mus e et livre n apparaissent quasiment que les formes les plus imm diatement reconnaissables de la culture industrielle dominante Exit le plus souvent les formes dites contre culturelles du psych d lique au punk en passant par la blaxploitation ou l afro futurisme 8 C est l objet de r flexion de ce qu on nomme aujourd hui digital humanities ou humanit s num riques Les actions de Sehgal sont syst matique ment pr sent es dans des espaces institution nels galeries mus es festivals 10 On aurait aim voir dialoguer l action de Sehgal avec celle de l artiste et th oricienne du document Hito Steyerl Son ceuvre dissimul e dans les fins fonds de l Arsenal est un
177. tour nables en F d ration Wallonie Bruxelles initient les Ateliers Michel Fran ois Monika Droste Ann Veronica Janssens Edith Dekyndt Ces premi res g n rations font du lieu ann e apr s ann e un centre d exp rimentation unique en son genre pour la Belgique et les alentours De ces rencontres et exp rimen tations de leurs questionnements et orientations d coulent les trois axes de recherche encore en vigueur la structure la tapisserie et le textile En 1990 le Centre investit un nouveau b timent l H tel n o classique de l architecte Bruno Renard place Reine Astrid et devient aussi Mus e de la Tapisserie de la Ville de Tournai En un m me lieu se rejoignent soudain des histoires et objectifs multiples une collection historique permanente un lieu de conservation et de restauration un centre de documentation un lieu de monstration pour des expositions temporaires et un centre d exp rimentation pour l art contemporain L occupation d un ancien h tel est d autant plus belle qu elle l est par une ins titution charg e de multiples histoires o cohabitent des projets et ambitions disparates eux m mes dirig s et port s par des personnalit s ceuvrant essentiellement hors de ses murs LIEU La notion de lieu dans le sens de l attachement g ographique de l identification un b timent un espace une ville claire un certain nombre d enjeux du TAMAT Le premier aspect tant ce rassemblement sous un
178. travail de WALTER SWENNEN 1946 vit et travaille Bruxelles couvrant le large spectre des ann es 80 aujourd hui Retour sur une pratique prot iforme libre et foisonnante Ecrire sur l oeuvre de Walter Swennen exigerait de se d partir de bien de conventions critiques L ambition serait autre qu une suite de r f rences historiques n o expressionisme trans avant garde bad painting Nouvelle Peinture dont il emprunta d s les ann es 80 un chemin fort loign et ce presque par acci dent la faveur d une exposition l Erg lorsqu il y tait encore professeur de psychanalyse Mais d j le verbe exiger est trop lourd inappropri la pens e qu il faudrait formuler pour transmettre ne serait ce qu une fragile opinion sur sa peinture La facilit ici b ante de r duire ce qui presqu outrageusement se laisse faire pourrait substituer l honn tet l excitation L honn tet donc qui sans gants ne d voile souvent qu une impraticable ignorance invite de belles hardiesses pour aigui ser ensuite et sans fin de longs soupirs d all gresse est l id e qui convient peut tre le mieux la peinture de Walter Swennen Non qu il soit un peintre honn te restons s rieux mais que chez lui le pinceau semble toujours prendre le dessus Sous cet angle un peintre honn te est toujours battu d avance Les laborieux besognent aveugl ment au point d asphyxier l horizon les autres tirent parti du nauf
179. ue entre socio logie et philosophie Paris d Amsterdam 3 Solange M Gu noun reprend cette notion Alain Berthoz qui d signe une capacit de simplification dont l efficacit r side dans une r elle prise en compte de la complexit ditions POLITIQUES DE L IMAGE QUESTIONS POUR JACQUES RANCI RE SOUS LA DIRECTION D ADNEN JDEY CONTRIBUTIONS DE JACQUES RANCI RE CHRISTIAN RUBY ADNEN JDEY ERIC M CHOULAN JEAN LOUIS LEUTRAT BRUNO BESANA SOLANGE M GU NOUN WILLIAM J THOMAS MITCHELL 240 P 15 X 21 CM D LA LETTRE VOL E BRUXELLES 2013 Politiques de l image MEMENTO BODY l art m me Memento Body traverse une dizaine d ann es de cr ations multi m diatiques A quelle n cessit correspond ce premier livre Thomas Isra l Je pratique un art dont il est difficile de rendre compte qui supporte mal la documentation qui a besoin plus que d autres pratiques peut tre de la pr sence r elle face l oeuvre et de son exp rimentation Memento Body permet la coexistence de textes analytiques et explicatifs avec un re travail graphique partir des images de mes installations afin de tra duire chronologiquement l exp rience v cue sans trop la trahir Il y a galement une sensualit dans le rapport intime au livre qui n est pas celle de l oeuvre mais qui permet sa transposition C est donc un outil pr cieux pour aller au del de l appr hension que certains pourraient avo
180. uinzaine du mois de mai 1981 Plus qu un mensonge une tentative d usurpation de l criture ici cong di e de sa lin arit et des r flexes litt raires de son auteur Si a sou ris et la sir ne adopte encore une forme consacr e ce po me AMOO 24 ne semble tenir lieu que d appel Comme si l enjeu tait ailleurs dans la mat rialit des mots projet s en diapo sur les murs et les objets de l atelier Escamotage et recomposition du sens mais aussi jeu sur les surfaces et leurs textures explorations plastiques composition du lieu tel un tableau L Antre de la belle K dont le t moignage photographique est dit aujourd hui n tait pas un livre pas encore de la peinture mais une installa tion qui r trospectivement peut se lire comme un tournant dans la fa on dont Walter Swennen lutte avec et contre les images En d laissant l criture l artiste dit avoir abandonn le lyrisme pour l pop e Le lyrisme est du c t du moi de l expression des sentiments souvent la nostalgie Une id e romantique r cup r e par une kyrielle de peintres n o expressionnistes dont Swennen regrette la propension percer leurs furoncles sur la toile l pop e est du c t du monde et se conjugue la troisi me personne Elle implique une distance et n a d autre but que de faire surgir l v nement le moment particulier sus ceptible de faire tableau Il est clair que Walter Swennen ne fait pas de la peinture d his toire
181. umis la location d espaces que l on imagine faramineuse Rapide parcours des Venise Focus FALLING DOWN Akram Zaatari Letter to a refusing pilot 2013 Video still from video and film installation Courtesy de l artiste et Sfeir Semler Gallery Beirut Hamburg Jesper Just Intercourses 2013 Still from 5 channel video installation at the Danish Pavilion for the 55th International Art Exhibition La Biennale di Venezia 2013 Courtesy de l artiste Embl matique d une question lancinante adress e la com munaut culturelle internationale Venezia Venezia d Alfredo Jaar 1956 Santiago Chili vit et travaille New York invite interroger un mod le qui longueur d ann es maintenant apparait obsol te Et pourtant de Biennale en Biennale et ce depuis 1907 s impose un m me ordre monarchique cul camp en 28 pavillons nationaux retranch s l int rieur des fronti res des Giardini Repr sentant le Chili au sein d un pavillon lou l Arsenal Jaar y met en tension deux figures liminaires fortes potentialit s r flexives sur les spectres taraudants de l his toire de la doyenne des Biennales Une installation qui mise sur une pr sence conjointe D une part une photographie de Lucio Fontana parcourant les ruines de son studio milanais au sortir de la seconde guerre mondiale laquelle esquisserait ce moment de l histoire o le monde merge du d sastre et o l Italie au travers
182. ur le f tiche et le petit objet pr cieux collections de pierres de Roger Caillois min raux film s par Melvin Moti et des r f rences Andr Breton qui reviennent ici et l chez Ed Atkins par exemple Seule la section de l Arsenal dont s est occup e Cindy Sherman r ussit amettre distance cette tendance et v hiculer un propos affir matif Le petit mus e pr sent par l artiste am ricaine propose une approche bien articul e de la repr sentation du corps et du visage humains partir d objets aux statuts tr s diff rents images d un photographe professionnel Norbert Ghisoland archives photographiques constitu es par des artistes celles de Sherman ou de Linda Fregni Nagler ou encore objets artis tiques contemporains ou objets de culte En somme malgr quelques choix int ressants Gioni parait manquer l actualit de son sujet et pr f rer collectionner les bibelots magiques Le centrage du Palazzo Enciclopedico sur l aspect merveilleux du folk et le recours un imaginaire fig et arch typal de la m moire et de la collection ainsi qu une d finition de l art bien inoffensive avec des artistes pleins d imagination et m lancoliques font de cette biennale un difice probl matique Il aurait pourtant t passionnant de tirer des consid rations m thodologiques sur le savoir son organisation et sa conservation partir des ceuvres des outsider Les pr tentions souvent universalistes ou globalisa
183. vent de cette m me affirmation d un territoire fait de zones distendues et apparem ment sans rapport les unes avec les autres si ce n est l unit du format livresque Contrairement ce que l on pourrait penser de cette derni re s rie il ne s agit pas d images mentales Rien ne les a jamais autant rapproch es de la r alit d univers familiers interchan geables que celles ci plafonniers l g rement d croch s mo quettes inidentifiables portes coulissantes ou paysages griff s par l homme Elles poss dent cependant elles aussi la capacit pour ceux qui veulent bien s y attarder de construire un monde S y attarder pour rep rer des r sonances dans les l ments de l image qui font sens par rapport aux autres et permettent la reconstruction d espaces mentaux quant eux Les photographies de Michel Mazzoni provoquent une ludation de l espace dans leur pr sentation tant en exposition qu en dition Pour isol es qu elles soient elles ne sont jamais seules fonctionnent avec un ailleurs se regardent dans des environne ments similaires Ce qui nous am ne nous interroger mais qu y a t il donc entre ces images De quoi sont faits leurs inter valles De vide ou d images cach es Quant aux bustes f minins qui pars ment cette nouvelle s rie comment les interpr ter autrement que par une sorte d ultime r f rence la r alit d une jauge corporelle d une mesure d un rapport d chelle Comment ne pas
184. vocation par le Pr sident d une rencontre avec les repr sen tants des Fr res Musulmans voquant l obligation du port du voile Un document Pavillon de la m moire refoul e un Trait AM OO 21 de d ontologie coloniale par Jean Roussel des archives audio visuelles quelques babioles le discours de Dakar de Sarkozy Des objets des documents Exposer c est ordonner organiser le r el penser le r el donner le penser tout au moins avec des objets des documents Pavillon de l histoire naturelle un diorama d sert le troph e d un rhinoc ros de Tervuren amput de sa corne pour le pr munir d un rapt pr venir c est gu rir en coulisse une masse de troph es sans devenir Pavillon de la qualit l ampoule de Livermore film e en direct par une webcam Son image tr ne telle l ic ne d un ge d or perdu aux sommets d une ziggou rat de cadavres d ordinateurs disques durs crans Masse inutile encore Autant que ce rayonnage de biblioth que de l Universit Catholique de Louvain que cet amas de disquettes que ces panneaux p dagogiques offrant les arborescences de taxinomies cul es Pavillon de l obsolescence du savoir Tant et tant de fichiers de livres de manuels de connaissances fugaces Vanit s Novlangues Pavillon des vanit s ce n est plus dans le parking mais au Mus e de Louvain la Neuve Des fragments des r serves et des collections scientifiques de l UCL pr sent s av
185. yle investigue d autres aspects de la pro duction iconique indienne en r cup rant des statuettes en terre cuite de la premi re moiti du XX si cle qui repr sentent des personnages de la vie quotidienne et plus rarement l un ou l autre dieu La plupart des oeuvres nouvelles pr sent es dans Indian studio sont r alis es partir de ces statuettes Au contraire des fresques qui empruntaient l Inde des figures stylistiques sans interroger le contexte du pays ces pi ces r centes se r f rent davantage ses r alit s sociales et politiques Ainsi l une d elle prend pour titre la devise de l Inde Satyameva Jayate Seule la v rit triomphe mais en relativisant l asser tion par l ajout d un point d interrogation Elle met en sc ne un soldat indien de l arm e coloniale auquel a t fix hauteur de turban un ventilateur d allure vintage Immobile l ensemble a un air d suet comme une imagerie d avant guerre D s que le ven tilateur se met tourner les diodes lectroluminescentes fix es sur ses pales s allument pour former par r manence optique une roue aux couleurs changeantes qui se succ dent selon un rythme programm lectroniquement L image scintillante comme une enseigne de f te foraine peut faire penser aussi bien aux symboles indiens du paon et de la roue si pr sents dans ce pays qu aux exp rimentations optiques du cin ma dadaiste C est ainsi par un incessant aller et retour entre l

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