LA DIFFÉRENCIATION
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1. Ecole l chec du mod le fran ais d galit des chances Le monde F vrier 2010 LES DISPOSITIFS INSTITUTIONNELS L aide personnalis e Extrait de la circulaire sur l am nagement du temps scolaire Organisation du temps d enseignement scolaire et de l aide personnalis e dans le premier degr de 2008 Le ma tre de la classe met en uvre l aide personnalis e et en assure la coordination lorsqu il la conduit pas enti rement lui m me Il s appuie pour cela sur l ensemble des moyens disponibles Le premier de ces moyens est la diff renciation p dagogique dans la classe pendant les 24 heures d enseignement dues tous les l ves le PPRE Extrait de la circulaire de 2006 La loi d orientation et de programme pour l avenir de l cole 23 avril 2005 pr voit dans son article 16 int gr au code de l ducation par l article L 311 3 1 qu tout moment de la scolarit obligatoire lorsqu il appara t qu un l ve risque de pas ma triser les connaissances et les comp tences indispensables la fin d un cycle le directeur d cole ou le chef d tablissement propose aux parents ou au responsable l gal de l l ve de mettre en place un programme personnalis de r ussite ducative Ce dispositif d finit un projet personnalis fond sur les comp tences acquises et les besoins rep r s qui doit permettre la progression de l l ve en associant l2. atteindre Citations De l identique on rien Tout l ve a besoin d tre consid r dans sa diff rence et regroup avec d autres Ph Meirieu Faire l cole faire la classe 2004 LA DIFF RENCIATION EST ELLE UNE S GR GATION Astolfi J P 1992 L cole pour apprendre Il faut maintenir des objectifs constants car d s lors que ce sont les objectifs qu on diff rencie entre dans un processus s lectif 183 Adoss e l objectif g n rique de d mocratisation de la r ussite scolaire contre une normalisation comparative qui classe les l ves les uns par rapport aux autres et traduit les diff rences en termes d in galit s la p dagogie diff renci e s appuie donc sur des principes de diversification et d adaptation contre l utopie de l galitarisme par un traitement identique tous termes de m thode p dagogique de situation d apprentissage Les l ves sont diff rents la classe homog ne est un r ve un mythe Andr de Peretti parle de mythe identitaire puisque l enseignant recr e toujours de l h t rog n it partir d un groupe homog ne voir aussi la th orie de la constante macabre chez Andr Antibi L cole ne peut qu tre sur mesure chacun travaillant son niveau son rythme selon ses possibilit s actuelles En cons quence le m tier d enseignant consiste pas appliquer des m
3. crit Emile ou De l ducation 5 volumes en 1762 et nonce dans cette uvre son principe l enfant na t bon et c est la soci t qui le corrompt C est la responsabilit p dagogique qui est alors engag e Johann Heinrich Pestalozzi dans la continuit de Rousseau est un p dagogue ducateur et penseur suisse la base de la p dagogie moderne Il est connu pour avoir traduit en pratique l Emile ou De l ducation Les principes ducatifs sont pr sentation de l aspect concret avant d introduire les concepts abstraits commencer par l environnement proche avant de s occuper de ce qui est distant des exercices simples introduisent les exercices plus compliqu s toujours proc der graduellement et lentement QUELQUES REP RES 1 9 ME La loi Guizot 1833 organise l instruction primaire chaque commune de plus de 500 habitants est oblig e d avoir au moins une cole primaire de gar ons et chaque d partement est oblig d entretenir une cole normale pour la formation des instituteurs L cole n est pas obligatoire mais doit tre gratuite pour les plus pauvres Les 3 exp riences qui suivent vont fortement influenc Freinet En 1905 H l ne Parkhurst dans une cole de Dalton Massachusetts celle ci m ne des essais sur l individualisation du travail scolaire des l ves en fonction de leur niveau et de leur personnalit Elle met en place des fiches individuelles partir de t
4. groupes de niveaux ou cours options dot s chacun d un curriculum sp cifique L auteur en souligne les effets pervers possibles La diff renciation restreinte Si l on vise les m mes ma trises les l ves suivront sinon un curriculum unique du moins des chemins conduisant en principe aux m mes comp tences gt Ce sont des suites d exp riences formatrices par des itin raires divers ne condamne pas l uniformit des contenus gt ne veut pas dire plus de m me et ainsi ne se borne pas au soutien et rem diations classiques gt ne signifie pas individualisation de l enseignement
5. Je n existe que par tu il nous vous BD Nord n 91 Apprendre en cours double ou h t rog ne LA DIFF RENCIATION Le ma tre enseigne un l ve en pr sence de l esclave qui a accompagn l enfant le p dagogue VIDEO PESTALOZZI non visible en version PDF Une classe enfantine en 1889 peinture de Geoffroy et la faute de l l ve Cherchez l erreur p TE e Ume uve 3 ea ple ak an iw gl U aram bone ikt Meme Sternen jie die M nie de pelien Gn approdata nde ele D Ru LL 1 wenk 2729 EN en QUELQUES REP RES 17 18 ME Moine protestant Commenius d but 17 s occupa toute sa de perfectionner les m thodes d instruction Tout doit tre enseign tout le monde sans distinction de richesse de religion ou de sexe Cette dimension universaliste de la pens e de Comenius influencera une o linf riorit des femmes est commun ment admise Comenius affirme que les filles ont les m mes capacit s intellectuelles que les gar ons il plaide aussi pour une meilleure prise en charge des l ves en difficult Du reste la pens e de Comenius d coule pour partie de sa propre enfance orphelin il doit son ascension non pas sa situation sociale mais l ducation Rousseau
6. L autod termination autre facteur de motivation am ne l enseignant pr voir des dispositifs p dagogiques plan de travail et ou didactiques situation probl me laissant la possibilit l l ve de faire des choix d opter pour des strat gies d agir en individu responsable Enfin le besoin d appartenance au groupe sentiment d affiliation associ la coh rence d un groupe par nature h t rog ne autour d un objectif place le conflit socio cognitif au c ur des apprentissages Cette approche socio constructiviste est garante d apprentissages diff renci s changes de strat gies et de r ponses vari es travail en groupe apprentissage cf Meirieu pour les conditions de cet apprentissage de groupe dans Apprendre en groupes TOME 2 Cette discipline vise particuli rement les faits anthropologiques c est dire qui sont sp cifiques l homme comme homo o anthr pos par rapport aux autres animaux Elle s appuie notamment sur l tude comparative des diff rentes soci t s et ethnies d crites par l ethnologie et envisage l unicit de l esprit humain travers la diversit culturelle LES STYLES COGNITIES On trouve dars la litt rature de nombreuses d finitions du style cognitif et parmi elles celle de R rald Legendre dfchiornareactuelde l dication 2e dition Gu rin 1993 p 1195 qoprochepersomelegbbaket relativement stablequiaract rsela man re dstinctequepr f reutilserurepersornepa
7. aura autant de classes qu il y a de fois 80 l ves En 1876 pourtant pr s du vingti me des classes comptent encore plus de 80 l ves La moyenne des effectifs constat e en 1880 tait de 51 l ves pour les filles 54 l ves pour les gar ons La Loi sur les constructions scolaires du 20 Mars 1883 tente d am liorer la situation en imposant que les classes citadines soient limit es 50 places Quelle gestion de classe e Bons points t moignages de satisfaction billets d honneur et belles images contre r compenses scolaires e L cole la que c l bre le go t de l effort le devoir de pers v rance l obligation de r sultat et amour du travail bien fait e Le statut sur les coles primaires communales du 23 Avril 1834 tablit dans son Article 29 que les l ves ne pourront jamais tre frapp s Les seules punitions dont l emploi est autoris e sont les suivantes Un ou plusieurs mauvais points La r primande satisfaction La restitution d un ou plusieurs billets de La privation de tout ou partie des r cr ations avec une t che extraordinaire La mise genoux pendant une partie de la classe ou de la r cr ation L obligation de porter un criteau d signant la nature de la faute Le renvoi provisoire de l cole QUELQUES REP RES 20 ME Robert Dottrens qui en 1927 ouvre l cole du Mail Gen ve Le p dagogue part lui aussi de l identification du niveau de chaque l ve et l
8. du 22 juillet 2010 http www education gouv fr cid52614 menh1012598a html 4 Concevoir et mettre en uvre son enseignement mettre en uvre une progression diff renci e selon les niveaux des l ves 6 Prendre en compte la diversit des l ves Le professeur met en uvre les valeurs de la mixit qu il s agisse du respect mutuel ou de l galit entre tous les l ves Il sait diff rencier son enseignement en fonction des besoins et des facult s des l ves afin que chaque l ve progresse Il prend en compte les diff rents rythmes d apprentissage accompagne chaque l ve y compris les l ves besoins particuliers sait faire appel aux partenaires de l cole en tant que de besoin 7 valuer les l ves utiliser diff rentes m thodes d valuation tests feuilles de positions grilles d observation etc UN TEXTE R CENT ENGAG SUR LE TERRAIN DE LA DIFF RENCIATION LIRE AU ER 2010 QUELQUES EXTRAITS 1 Lecture Les rythmes et les modes d acquisition tant diff rents d un enfant l autre il faut diff rencier adapter les t ches et le cas ch ant apporter une aide personnelle ceux qui en ont besoin Ecrits La diff renciation par les aides y est ais e notamment par le recours aux tiquettes mots et aux diverses formes de lexique La production par transformation L encore ces activit s tr s faciles mettre en uvre sont tr s productives en mati re de rec
9. production Impulsivit l l ve r agit imm diatement et proc de par essais erreurs Intol rance l incertitude R flexivit l l ve construit sa r ponse mentalement avant de la livrer Ind cision pr f r e au risque d erreur Mode d vocation visuel l l ve a un esprit de synth se le savoir est construit autour d voqu s imag s relations spatiales entre des l ments visuels Mode vocatif auditif tendance utiliser l analyse se rep rer dans le temps la chronologie les encha nements entre les l ments D pendance l gard du champ Tendance faire confiance aux informations d origine externe environnementale Importance du contexte social et affectif de l apprentissage Tendance restituer les donn es telles qu elles ont t propos es Besoins de buts externes Ind pendance du champ Tendance faire confiance aux re p res personnels d origine interne Apprentissage impersonnel peu li au contexte social et affectif Tendance restructurer personnellement les donn es Auto d finition des buts sonexp rience et son savoir percevoir et traiter information qopr hender des mentsperceptelsou Ne jamais partir de rien car l l ve sait des choses partir de son savoir analogie o partir contre son savoir diff rences D velopper les diverses expressions de la pens e surtout celles qui permettent de sortir des habitudes et de se d cen
10. acun avec sa diff rence puisse trouver progressivement par lui m me ce qui lui permet de grandir et de lui chapper p 14 SELON LES SCIENCES HUMAINES La p dagogie diff renci e s appuie d abord sur un constat anthropologique indiscutable l h t rog n it entre les humains est de fait et ce fait constitue la justification principale de la diff renciation de la p dagogie Au plan de la microsociologie scolaire Philippe Perrenoud La P dagogie l cole des diff rences 1995 rappelle que dans une classe la p dagogie diff renci e est une r alit quotidienne incontestable car il n existe pas deux l ves qui sont trait s exactement de la m me mani re la part d un enseignant le probl me n est pas de nier ce fait mais de le contr ler La p dagogie se doit d tre lucidement diff renci e sans faire jouer massivement la complicit socio affective entre l enseignant et certains l ves choisis par lui plus ou moins consciemment Si on s appuie sur les th ories de la motivation intrins que Deci et Ryan de 1975 aujourd hui la diff renciation apparait in luctablement comme une n cessit Le sentiment de comp tence s appuie sur la mise en relation entre un individu et son environnement La nouveaut la complexit et l incongruit des situations exigent une adaptation en fonction des individus L observation de l enseignant repr sente alors le pr alable indispensable
11. cellent article de B Robbes La p dagogie diff renci e janvier 2009 LA f er MERG er Les p dagogies nouvelles Montessori school te Den Haag de eerste hier te lande La p dagogie Montessori repose sur l ducation sensorielle de l enfant Il faut que l enfant difie lui m me sa personnalit et qu il d veloppe ses facult s motrices et intellectuelles C est pourquoi l ducateur doit avoir une confiance compl te dans les forces de l enfant respecter sa libert d action et pr parer l ambiance n cessaire et favorable son d veloppement l ducateur doit tre capable d observer les diff rences de rythme de l enfant il doit bien conna tre chaque enfant en faisant preuve d attention et de respect et le magistro centrisme MELS ARR T SUR IMAGE C LESTIN FREINET partir d une critique du caract re scolastique des savoirs scolaires Freinet consid re que la fa on dont l Ecole pr sente le savoir aux l ves les coupe de qui permet leur acquisition dans une dynamique d apprentissage c est dire le sens des savoirs Les premi res techniques p dagogiques qu il d veloppe ont pour objectif de donner du sens aux apprentissages scolaires d en faire merger la n cessit dans la logique m me d une activit finalis e et investie par l enfant tout en rendant indispensable la coop ration des enfants entre eux Freinet veut ouvrir l cole sur la vie sociale r ell
12. ces 2011 le sociologue Fran ois Dubet interroge le mod le fran ais qui consiste panser ici ou l les plaies de l in galit plut t que de penser une soci t plus galitaire Sur dix fils de cadre entr s au coll ge en 1995 huit taient encore tudiants dix ans apr s et un seul avait arr t ses tudes sans avoir obtenu le bac Sur dix enfants d ouvriers en revanche trois sont dans le sup rieur quand la moiti a quitt le syst me sans le bac Au fil du temps l cole devient de plus en plus in galitaire Les acquis en lecture des l ves de CM2 analys s sur vingt ans montrent que le score des enfants d ouvriers a t divis par deux entre 1997 et 2007 Alors que celui des fils de cadres a l g rement progress Les in galit s sociales sont plus fortes que chez nos voisins En France un lyc en de milieu d favoris a deux fois moins de chances d entrer dans l enseignement sup rieur que s il avait grandi en Espagne ou un Irlande pr cise Eric Charbonnier le responsable pour la France de l tude de l OCDE baptis e Pisa Ici un lyc en d j 4 3 fois plus de risques d tre en chec 15 ans s il est issu d un milieu social d favoris que s il fait partie des classes sup rieures La moyenne des pays de l OCDE est de trois fois rappelle le chercheur Face aux nouvelles demandes sociales la diff renciation p dagogique devient aujourd hui le d fi majeur auquel celle ci est confront e
13. cial au savoir strat gie d apprentissage probl mes affectifs etc parce que la recherche des connaissances permettant l action am nerait toujours surseoir l action et classer plut t qu faire progresser parce qu une telle pratique de la diff renciation ressemblerait plut t du dressage qu de l ducation L auteur privil gie sans ambigu t la seconde approche Celle ci accepte comme une r alit incontournable le fait que je jamais de pouvoir direct sur la conscience de l autre et que je ne peux en aucun cas d clencher ses apprentissages de mani re m canique Ainsi l enseignant se redonne le pouvoir d agir en mettant au point des m thodes des situations des dispositifs des techniques et des outils p dagogiques qui vont permettre aux l ves diff rents de fait d apprendre La p dagogie des conditions s efforce de cr er des espaces et de fournir des outils d enrichir l environnement et de favoriser l expression elle est attentive faire de la classe un lieu de s curit sans une pression valuative permanente sans moqueries en cas de t tonnement ou d chec Elle mesure aussi la n cessit du regard positif qui n enferme pas ne fige pas mais encourage l impr visible et s merveille devant lui Elle sait enfin imp rieuse n cessit d inventer toujours des moyens nouveaux en prospectant dans sa m moire et en faisant appel son imagination pour que ch
14. e Des exp rimentations sont conduites au cours des ann es soixante dix impuls es par l Institut National de la Recherche P dagogique et par des mouvements p dagogiques En liaison avec ces innovations une r flexion se d veloppe autour de l id e de diff renciation p dagogique chez des auteurs qui taient galement les animateurs de ces exp rimentations comme Louis Legrand Andr de Peretti et Philippe Meirieu Cette partie s inspire largement parfois certains passages sont repris tels quels de excellent article de B Robbes La p dagogie diff renci e janvier 2009 Quand Adolphe Ferri re r digea en 1918 les 30 points qui font une cole nouvelle la mixit y figurait en bonne place Il y affirme La co ducation des sexes a donn des r sultats incomparables faudra attendre les ann es 70 pour voir les classes mixtes se g n raliser 1 3 des classes en 1930 LA PEDAGOGIE DE MAITRISE Des tudes approfondies en sciences de l ducation Legrand Astolfi 1992 Meirieu 1987 de Peretti 1987 Allal Cardinet Perrenoud 197827 conduisirent consid rer la p dagogie diff renci e comme une variante de la p dagogie de ma trise C est Benjamin Bloom qui le premier a pos les principes d une telle p dagogie Chicago vers 1971 1974 Bloom 1979 L essentiel de la p dagogie de ma trise est l encadrement temporel de l apprentissage par des prises d information objecti
15. e permettre l apprentissage par le vrai travail Il propose donc la correspondance scolaire collective et individuelle le processus texte libre choix de texte imprimerie permettant la production coop rative d un journal scolaire la sortie enqu te aboutissant la r alisation d un album comme des moyens pour faire appara tre aux yeux des l ves la n cessit de s atteler des savoirs scolaires savoirs orthographiques et grammaticaux n cessaires la communication crite sans lesquels ces activit s ne peuvent tre men es bien Une difficult appara t alors fort justement analys e par Meirieu si les activit s propos es par Freinet font appara tre la n cessit de savoir elles ne font pas appara tre la n cessit d apprendre Le risque se profile d une d rive productive des activit s collectives qui aboutit la marginalisation des apprentissages au nom m me du primat de la t che et de l investissement affectif collectif dans sa r alisation Freinet tr s vite est conscient de ce ph nom ne Il va alors d velopper l entraide mutuelle et la rotation des t ches dans les quipes de travail coop ratif Il va galement introduire le syst me des brevets avec des brevets obligatoires qui correspondent aux apprentissages fondamentaux sans lesquels la participation active et efficace la t che collective n est pas possible Puis pour garantir que les l ves obtiendront bien ces brevets en d pit de leur
16. e du recours des situations d exploration de d couverte ou de r flexion sur des probl mes r soudre L acc s au sens l acquisition des automatismes ne sont pas antinomiques c est aux enseignants de varier les approches et les m thodes pour lier ces deux composantes de tout apprentissage Ce que ces programmes excluent absolument c est l affirmation selon laquelle un seul mod le p dagogique devrait tre privil gi en toutes circonstances et dans des classes forc ment diff rentes 115 invitent les enseignants r fl chir librement aux meilleurs moyens d atteindre les objectifs de r ussite que la Nation a fix s son cole La circulaire sur l am nagement du temps scolaire Organisation du temps d enseignement scolaire et de l aide personnalis e dans le premier degr 2008 Le ma tre de la classe met en uvre l aide personnalis e et en assure la coordination lorsqu il ne la conduit pas enti rement lui m me Il s appuie pour cela sur l ensemble des moyens disponibles Le premier de ces moyens est la diff renciation p dagogique dans la classe pendant les 24 heures d enseignement dues tous les l ves QUE DISENT LES TEXTES ACTUELS Le r f rentiel de comp tence des enseignants D finition des comp tences acqu rir par les professeurs documentalistes et conseillers principaux d ducation pour l exercice de leur m tier Annexe de l arr t 12 mai 2010 BO n 29
17. e ma tre recadre le travail et fasse le point effectue des synth ses formalise les acquis et indique les objectifs atteindre par tous C est pourquoi la diff renciation p dagogique n est pas l atomisation de la classe ou la disparition du cadre scolaire au profit du seul tutorat individuel de l enseignement distance ou assist par ordinateur C est d abord la capacit alterner diff rentes m thodes dans la dur e afin qu une m me notion fasse l objet d approches successives et compl mentaires ensuite le fait de m nager des temps de travail individuel o l attention du ma tre portera sur la mani re dont chacun travaille les difficult s qu il rencontre et les fa ons possibles de l aider C est enfin la mise en uvre de groupes de besoin qui peuvent tre centr s soit sur des acquis soit sur des m thodes des acquis reprendre des notions mal stabilis es des savoir faire qui requiert un entrainement plus syst matique des connaissances approfondir ou bien des m thodes qui apparaissent plus adapt es pour faire un exercice r diger un texte r viser une ou un contr le L efficacit de la diff renciation p dagogique est donc subordonn e la richesse de la palette m thodologique de l enseignant sa capacit puiser dans sa m moire p dagogique des mat riaux des dispositifs des m thodes de travail qu il peut ordonner aux objectifs qu il cherche
18. e puis copie diff r e et autonome Face l h t rog n it de la classe deux cueils sont viter maintenir co te que co te un enseignement totalement identique pour tous en proposant des t ches qui submergent certains l ves car elles exc dent leurs capacit s actuelles de traitement et ou requi rent des connaissances encore incompl tement acquises attendre un ventuel effet de maturation voire organiser une diff renciation des activit s dans laquelle les plus faibles seraient trop peu stimul s en cherchant la r ussite au prix d une baisse des exigences Il est n cessaire au contraire d associer les l ves les moins performants toutes les activit s du groupe classe de continuer leur proposer les m mes textes d entreprendre avec eux les m mes apprentissages Mais pour viser les m mes objectifs le ma tre doit pouvoir leur apporter l aide n cessaire Il lui faudra d abord d finir des priorit s organiser les aides dans le cours m me de la classe et le cas ch ant apporter une aide individualis e COMMENT SE MANIFESTE CETTE H T ROG N IT LA DIFF RENCIATION N EST PAS LATOMISATION PH MEIRIEU FAIRE L COLE FAIRE LA CLASSE 2004 P184 On ne tirera vraiment profit d un temps de travail individuel avec une d marche sp cifique que si l on peut se confronter avec d autres qui ont travaill autrement Et il convient toujours que r guli rement l
19. es l ves peuvent les aborder et les ma triser C est ce qu on a appel la traduction des programmes en comportements observables des l ves De telles analyses sont du plus haut int r t pour la diff renciation de la p dagogie Cette partie s inspire largement parfois certains passages sont repris tels quels de excellent article de B Robbes La p dagogie diff renci e janvier 2009 BILAN ACTUEL Dans l enseignement primaire la p dagogie diff renci e appara t comme un moyen de faire face aux difficult s des premiers apprentissages La loi d orientation de juillet 1989 organise la scolarit en cycles Elle promeut l galit des chances et la notion d quit appara t ne plus traiter chacun de la m me fa on mais en fonction de ses diff rences concurrencant l galit de traitement Ainsi les dispositifs de diff renciation doivent permettre aux enseignants de g rer des classes dans lesquelles certains l ves n ont pas atteint tous les objectifs du niveau consid r Un bilan rapide de la mise en place d une p dagogie diff renci e dans l cole fran aise montre que ce nouveau mode de traitement des diff rences n a pas fait dispara tre le pr c dent la s gr gation est repouss e et se fait de fa on plus insidieuse Le syst me scolaire francais s est bien massifi mais il ne s est pas pour autant d mocratis en terme de r ussite scolaire Dans Les Places et les chan
20. es parents son suivi Il prend place dans un ensemble de moyens que l cole met en uvre pour aider les l ves surmonter les obstacles propres aux apprentissages Il vient renforcer les efforts des enseignants en mati re de diff renciation p dagogique au sein de la classe au profit des l ves pour lesquels la ma trise des comp tences et connaissances du socle commun n est pas assur e Trois autres types de projets PAI projet d accueil individualis scolarisation l cole des enfants malades PAS projet d aide sp cialis e troubles du comportement et ou des difficult s scolaires il est mis en place par l enseignant sp cialis ou G en collaboration avec le ma tre de la classe il d finit le cadre d intervention du ma tre sp cialis PPS projet personnalis de scolarisation a pour but de permettre la scolarisation de l enfant handicap dans les meilleures conditions est l un des l ments du PPC Plan Personnalis de Compensation du handicap labor par l quipe pluridisplinaire ce sont les parents qui ont l initiative du PPS m me si l cole peut doit inciter la famille le demander gt le direxcteur adresse une notification aux parents apr s r union de l quipe ducative et qui en adressent la demande la MDPH Maison D partementale des Personnes Handicap es Les RASED ont pour mission de fournir des aides sp cialis es des l ves en difficult dans les classes ord
21. ests L objectif du plan Dalton est de donner chaque l ve les possibilit s de progr s correspondant ses potentialit s r elles en d barrassant l action p dagogique du carcan d une progression commune au groupe classe Helen Parkhurst conserve n anmoins l id e d un programme identique pour tous mais qui est fragment pour chaque l ve en tranches mensuelles ou hebdomadaires d une communaut est sacrifi e la classe tant supprim e en tant qu entit et que de ce fait toute coop ration entre l ves devient al atoire le syst me ne cultivant pas le lien social mais l mulation le d passement de soi m me en vue d tablir des records Carl Washburne en Angleterre plus proche des aspirations de Freinet 1915 Dans une cole rurale quatre classes cet enseignant individualise progressivement les apprentissages en proposant des plans de travail Il institue un syst me d entraide invitant les a n s s occuper p riodiquement des plus jeunes met au point des manuels et des fiches de travail con us pour le travail autonome Il publie le premier un programme autocorrectif complet en calcul que Freinet reprendra en 1931 Cette partie s inspire largement parfois certains passages sont repris tels quels de l excellent article de B Robbes La p dagogie diff renci e janvier 2009 Trop d l ves dans les classes aujourd hui Une Loi du 9 Ao t 1870 dispose qu il y
22. inaires des coles primaires la demande des enseignants de ces classes dans ces classes ou hors de ces classes Ils comprennent des enseignants sp cialis s charg s des aides dominante p dagogique les ma tres E difficult s d apprentissage des enseignants sp cialis s charg s des aides dominante r ducative les ma tres difficult s d adaptation l cole et des psychologues scolaires Le R seau d aides sp cialis es aux l ves en difficult RASED est une structure ducative de France Il a t mis place en 1990 et modifi au fil des ann es QUE DISENT LES TEXTES ACTUELS Les programmes 2008 Le r le de l enseignant est en effet d aider ses l ves progresser dans la ma trise des objectifs fix s par les programmes et progressions nationaux il lui revient de choisir les m thodes les plus adapt es aux caract ristiques individuelles et aux besoins sp cifiques de ses l ves Le professeur des coles ne saurait tre un simple ex cutant partir des objectifs nationaux il doit inventer et mettre en uvre les situations p dagogiques qui permettront ses l ves de r ussir dans les meilleures conditions Les programmes qui suivent tentent d autant moins d imposer le choix d un mode d apprentissage aux d pens d un autre que chacun s accorde aujourd hui sur l utilit d un apprentissage structur des automatismes et des savoir faire instrumentaux comme sur cell
23. ion des diff rences entre l ves se fait par s gr gation dans des classes diff rentes La p dagogie officielle pratique la le on les exercices d application les compositions et le corrig collectif Elle est transmissive orientation normative La notion d galit signifie mettre les l ves dans les m mes conditions de passation d preuves Il y a ceux qui peuvent ceux qui peuvent pas et personne n est choqu Apr s 1970 l volution du contexte conomique et social am ne la n cessit d lever le niveau de qualification de l ensemble de la population ainsi qu une exigence de d mocratisation de l cole Le premier cycle de l enseignement secondaire se transforme avec la cr ation des Coll ges d Enseignement Secondaire trois fili res en 1963 et celle du coll ge unique par le ministre Ren Haby en 1975 Le traitement des diff rences n est plus institutionnel mais p dagogique il doit se faire dans la classe Les professeurs sont plac s devant la difficult d avoir enseigner un m me programme dans des classes devenues tr s h t rog nes diff rences de niveau scolaire et d origine sociale arriv e au coll ge d l ves dont les parents n avaient pas fait d tudes secondaires et qui avaient donc plus de difficult s rentrer dans le nouveau contrat etc La p dagogie diff renci e se pr sente donc comme une r ponse l h t rog n it des classes et un moyen de lutter contre l chec scolair
24. le le sympt me parle Fernand Oury affirme que l existence de probl matiques subjectives inconscientes est une cause majeure de l absence de la manifestation du d sir d apprendre chez l l ve Quant l enseignant il est lui aussi aux prises avec son inconscient qui parle travers ses actes ces derniers pouvant soit entraver soit faciliter l mergence du d sir d apprendre de l l ve Pour apporter des r ponses p dagogiques ces questions Oury et les groupes d enseignants qui l entourent mettent au point de nouveaux outils qualifi s d institutions de m diations les lieux de parole en particulier le conseil les m tiers r les et responsabilit s diverses les ceintures de niveau mati re et de comportement inspir es la fois des brevets de Freinet et des ceintures de judo la monnaie int rieure le sociogramme express permettant de constituer des quipes de travail viables Cette partie s inspire largement parfois certains passages sont repris tels quels de l excellent article de B Robbes La p dagogie diff renci e janvier 2009 ANNEES 70 PROFONDE REFORME Ann es soixante dix quand la massification fait merger le besoin de diff renciation Ces p dagogies sont loin d tre majoritaires dans l cole fran aise Jusqu aux ann es soixante dix avec le plein emploi l cole a la mission de ventiler les l ves des niveaux de qualification diff rents On note on classe et la gest
25. lyse d s le d but de l ann e scolaire Exemple Si un ma tre constate qu un l ve a du mal retrouver un mot identique un mot dans une liste il cherchera v rifier si l enfant a compris le r le du mod le et s il l a bien observ s il sait organiser son travail pour faire une tude exhaustive de tous les mots en particulier si la liste n est crite ni en ligne ni en colonne s il ne s appuie que sur les premi res lettres des mots et ne va pas jusqu au bout de la comparaison la difficult pourrait alors venir d une insuffisante ma trise des proc dures de comparaison il ne s agirait donc pas seulement d un probl me de lecture s il distingue les lettres qui ont de fortes similitudes graphiques u n b d n m s il est attentif l ordre des lettres si ses erreurs sont ponctuelles ou syst matiques si elles existent de la m me mani re selon que les mots sont donn s en script ou en cursive Selon le r sultat de ses observations le ma tre pourra choisir d organiser des temps d apprentissage d di s la ma trise des proc dures de mise en ordre de comparaison analyse pr cise du mod le analyse lettre apr s lettre mot mot etc de proposer des gammes d exercices visant une discrimination visuelle fine et une identification de l unit lettre de lier troitement criture et reconnaissance de mots copie dirig
26. mment les enseignants s arrangent toujours sous la pression de la soci t pour mettre un certain pourcentage de mauvaises notes Ce pourcentage est la constante macabre Celle ci met donc l l ve en chec de fa on artificielle Ce concept se base sur deux principales observations 1 La tendance la sanction dans l examen plut t que l mulation des connaissances Cela pousse les examinateurs cr er des tests bas s non pas sur les connaissances et comp tences acquises mais sur des questions pi ges voire des connaissances m ta scolaires ex disponible dans le livre mais non tudi dans le programme ou en cours 2 La cr dibilit de l examen enseignant tablissement vis vis de la soci t ce qui pousse tablir un taux constant d chec DIAGNOSTIC A PRIORI OU INVENTIVIT R GUL E C est justement partir de la fa on de consid rer les diff rences entre l ves et d en d duire des intentions mises en oeuvre p dagogiques que Philippe Meirieu 1996 distingue deux grands courants th oriques de la diff renciation le diagnostic a priori ou la gestion technocratique des diff rences et l inventivit r gul e ou la tension invention r gulation L impossibilit du diagnostic a priori parce que la connaissance en mati re p dagogique vient tr s largement de l action processus vs produit parce que les variables sont trop nombreuses niveau de d veloppement cognitif rapport so
27. onnaissance des mots et de production autonome par copie La diff renciation par les aides y est ais e notamment par le recours aux tiquettes mots et aux diverses formes de lexique Pr venir les difficult s d apprentissage et aider les l ves qui en rencontrent Au d but CP les carts d ge entre les l ves sont particuli rement sensibles il en va de m me des progr s dans l apprentissage de l enseignement dispens et des apprentissages que chacun a d j r alis s Il est donc normal d observer des d calages entre les l ves au d but du CP et au fil de l ann e mais l cole doit tout faire pour que ces diff rences initiales ne se transforment pas en chec pour les moins avanc s d entre eux l entr e du CP certains l ves n ont pas encore effectu toutes les acquisitions n cessaires la r alisation des t ches de base Ainsi par exemple une difficult constat e dans une t che de remise en ordre d tiquettes mots peut avoir plusieurs causes l l ve m morise peut tre mal une phrase orale il n est pas attentif il transforme la phrase il ne sait pas se concentrer pour m moriser il ne parvient peut tre pas tablir la correspondance entre phrase orale et phrase crite en particulier s il a encore du mal segmenter l nonc oral en mots ou encore coordonner la disposition spatiale gauche droite avec la succession temporelle des mots prononc s Il est possible a
28. r 1987 Nombreuses autres diff rences sexuelle pb toujours d actualit de la mixit physiologique projets curriculum scolaire profil de comportements H Montagner l enfant et la communication 1984 parle de d calage optimal lorsque les informations fournies par la t che peuvent tre assimil es par les l ves mais font surgir en m me temps des contradictions et des conflits qui sollicitent un d passement de son mode de fonctionnement actuel L optimisation de l apprentissage passerait par la cr ation d un d calage optimal entre la structure actuelle du sujet et la structure de la t che FINALEMENT LA DIFF RENCIATION C EST QUOI D finition PH Perrenoud La p dagogie l cole des diff rences 1995 p 28 29 Diff rencier c est organiser les interactions et les activit s de sorte que chaque l ve soit constamment ou du moins tr s souvent confront aux situations didatiques les plus f condes pour lui La p dagogie diff renci e pose le probl me d amener les l ves non pas un point d termin comme nous le faisons en fonction de nos programmes actuels mais chacun son plus haut niveau de comp tence Halina PRZESMYCKI Halima Przesmycki et Andr de Peretti P dagogie diff renci e 1991 La p dagogie diff renci e se d finit comme Une p dagogie individualis e qui reconna t l l ve comme une personne ayant ses repr sentations propre
29. s de la situation de formation Une p dagogie vari e qui propose un ventail de d marches s opposant ainsi au fait que tous doivent travailler au m me rythme dans la m me dur e et par les m mes itin raires Diff renciation simultan e et diff renciation successive Ph Meirieu 1985 L cole mode d emploi Des m thodes actives la p dagogie diff renci e p 134 135 La diff renciation successive est le souci dans le d roulement m me du cours d alterner diff rents outils et diff rentes situations d apprentissage Elle n cessite de la flexibilit c est dire la capacit d ordonner un objectif rep r des outils et des situations diversifi es La diff renciation simultan e est plus complexe mettre en oeuvre Elle est le fait que un moment donn dans une classe les l ves 5 des activit s diverses pr cis ment d finies pour chacun d eux et correspondant leurs ressources et leurs besoins Elle exige des moyens plus importants mais surtout la part du ma tre un d conditionnement total par rapport au mod le traditionnellement admis Autre classification Diff renciation restreinte diff renciation tendue Ph Perrenoud La p dagogie l cole des diff rences 1995 p 28 29 La diff renciation tendue Si l on ne vise pas les m mes ma trises on r partira g n ralement les l ves en fili res
30. s difficult s et de leurs diff rences de niveaux il propose diff rentes techniques au service des apprentissages individuels les bandes enseignantes quivalents de notre moderne enseignement assist par ordinateur mais qui fonctionnaient avec du papier et une bo te chaussures les fichiers et les cahiers auto correctifs les plans de travail l entraide mutuelle d j voqu e le t tonnement exp rimental et les m thodes naturelles d apprentissage Ainsi Freinet maintiendra toujours cette double pr occupation finaliser les apprentissages par une activit mobilisatrice et faire effectuer ces apprentissages individuellement selon des proc dures diff renci es adapt es chaque l ve Cette partie s inspire largement parfois certains passages sont repris tels quels de l excellent article de B Robbes La p dagogie diff renci e janvier 2009 DANS LA CONTINUIT FERNAND OURY Dans les ann es soixante devant les difficult s que la pratique des techniques Freinet pose dans les coles casernes des villes Fernand Oury instituteur Nanterre en banlieue parisienne va approfondir l articulation des techniques Freinet dimension mat rialiste de l analyse du milieu ducatif avec deux autres dimensions de la diff renciation celle du sujet en r f rence la psychanalyse et celle du groupe en s appuyant sur la dynamique des groupes En formulant en l absence de paro
31. t Il n y a pas 2 apprenants qui soient motiv s pour atteindre les m mes buts Liste non exhaustive des diff rences fondamentales entre les l ves et leur cons quences p dago Les diff rences de Ont des cons quences sur Niveau d calage optimal de la situation d apprentissage Linda Allal L valuation formative dans un enseignement diff renci 1979 Style cognitif Voir tableau dans ce diaporama Age et d veloppement ZPD Vygotski Pens e et langage 1985 Ecrit dans Niveau op ratoire Op rations concr tes les ann es 30 intelligence op ratoire lt 10 ans formelles Piaget Psychologie de l enfant 1966 gt 10 ans Rythme des apprentissages Postulats de Burns Ci dessus Capacit de transfert temps d appropriation contextualisation Meirieu Michel Develay Christiane Durand et Yves d contextualisation recontextualisation Mariani Le transfert de connaissances en formation initiale et en formation continue 1996 Exp riences culture et histoire personnelle Les apprentissages de Bourdieu Perrenoud Perrenoud l cole face la diversit des les apports de la sociologie cultures 1996 ARTICLE ICI Les go ts les besoins le sens des Deci et ou Ryan nombreux ouvrages 1975 apprentissages la motivation aujourd hui Repr sentations lien symbolique entre l environnement ext rieur GIORDAN Andr et DE VECCHI G rard Les et notre monde mental origines du savoi
32. thodes con ues par des experts qui seraient valables pour tous les l ves et en toute situation Les l ves difficult d apprentissage obligent le professeur chercher sans cesse des solutions prospectant dans sa m moire int r t du cahier journal et en faisant appel son imagination sur des principes d ducabilit et d intelligence M me en difficult tout l ve peut apprendre progresser acqu rir des savoirs Rien ne garantit jamais au p dagogue qu il a puis toutes les ressources m thodologiques rien l assure qu il ne restera pas un moyen encore inexplor qui pourrait r ussir l o jusqu ici tout a chou Il est donc normal qu l cole l l ve fasse des erreurs puisqu il est en situation d apprentissage erreur d un l ve est d ailleurs tr s rarement aberrante si l enseignant prend le temps la comprendre Elle est m me un outil pour son enseignement Astolfi J P 1997 L erreur un outil pour enseigner En substance pour Meirieu La p dagogie diff renci e enfermement ou ouverture 1996 la p dagogie diff renci e s efforce de travailler au d passement de la contradiction suivante prendre en charge la diversit sans perdre la coh rence n cessaire tenir compte des diff rences pour ne pas les transformer en in galit s sans enfermer les personnes dans ces diff rences p 2 Par Constante macabre j entends qu inconscie
33. trer Alterner le mode inf rentiel inductif et le mode d ductif Favoriser le contexte relationnel pour d velopper la capacit de d centration Alterner les situations production en d veloppant l change le questionnement l crit consommation par l coute la lecture N cessit de laisser l l ve un temps de latence avant qu il fournisse sa r ponse L erreur doit tre d dramatis e Parmi les applications l utilisation des mots outils au CP reconnus globalement convient mieux aux dominants visuels les auditifs manifestent leur aisance en histoire et en sciences Inviter les l ves reformuler les consignes les nonc s et favoriser le mode conversationnel Veiller leur donner un cadre de r f rence emploi du temps de la journ e contenus disposition spatiale L ORIGINE DE LA DIFFERENCIATION Postulats de Burns R W Burns 1972 dit s dans Essor des didactiques et des apprentissages scolaires JP ASTOLFI 1995 Il n y a pas 2 apprenants qui progressent la m me vitesse Il n y a pas 2 apprenants qui soient pr ts apprendre en m me temps Il n y a pas 2 apprenants qui utilisent les m mes techniques d tude Il n y a pas 2 apprenants qui r solvent les probl mes exactement de la m me mani re Il n y a pas 2 apprenants qui poss dent le m me r pertoire de comportements Il n y a pas 2 apprenants qui poss dent le m me profil d int r
34. ui remet une fiche de travail individualis e qui correspond ses besoins Cette fiche est tablie partir d une valuation pr alable mais aussi partir des informations recueillies au cours d entretiens Dans les proc dures de correction Dottrens exclut d lib r ment les fiches autocorrectives parce qu elles suppriment ou appauvrissent la relation ma tre l ve Ses fiches de travail sont con ues de mani re originale Dottrens formule pour chaque l ve une seule question et fait en sorte qu elle soit la fois accessible pour lui et susceptible de le mobiliser Il s agit de proposer chacun un objectif obstacle coh rent dans une progression didactique et capable de susciter un int r t qui aura t aper u dans les entretiens pr alables Enfin ce syst me permet l enfant de d velopper progressivement son autonomie en pilotant lui m me l individualisation de son travail Au d but des ann es vingt C lestin Freinet instituteur Vence dans les AlpesMaritimes d veloppe un ensemble de techniques et d outils qui vont articuler un souci permanent de finalisation des apprentissages dans des activit s collectives avec la volont de faire progresser chacun et de garantir ses acquisitions Meirieu P 2001 C lestin Freinet Comment susciter le d sir d apprendre Mouans Sartoux PEMF p 14 Cette partie s inspire largement parfois certains passages sont repris tels quels de l ex
35. urperser geprende DAVID AUSUBEL 1968 Educational Psychology A Cognitive View EDOUARD DE BONO 1996 Total Creativity in Business amp Industry Road Map to Building a More Innovative Organization JEROME BRUNER 1966 Studies in cognitive Growth JEAN LOUIS GOUZIEN JEROME KAGAN 1970 Individual variations in cognitive processes ANTOINE DE LA GARANDERIE 1982 P dagogie des moyens d apprendre les enseignants face aux profils p dagogiques Hermann Witkin 1978 Les styles cognitifs D pendant l gard du champ t ind pendant l gard du champ et leurs implications ducatives organiser r souake un probl me drs ure situations Des l ves agissent par accentuation rep rer un objet par recherche des diff rences avec ce qu ils connaissent Plaisir la nouveaut D autres agissent par galisation similitudes habitudes analogies Plaisir la pr visibilit Le savoir penser et un savoir faire qui peut se d velopper Pour cela il est possible de faire merger la pens e lat rale contre la pens e normalis e L l ve proc de par centration sur un aspect du savoir travail intensif ou balayage consid rer plusieurs points de vue simultan ment tape extensive et globalisante Certains l ves semblent apprendre quand ils re oivent le savoir c est la consommation d autres apprennent essentiellement quand ils agissent c est la
36. ussi qu il choue identifier chacun des mots pourtant maintes fois lus etc Toutes ces comp tences l mentaires doivent tre valu es et si n cessaire exerc es rem di es et consolid es sans attendre Les ma tres ont besoin de rep rer les acquis de chacun parce qu ils constituent des points de d part possibles pour construire les apprentissages et des leviers pour entretenir motivation et confiance en soi Lors du travail collectif les difficult s rencontr es par les l ves les moins avanc s dans l apprentissage sont souvent masqu es par la r ussite de la grande majorit de leurs camarades C est pourquoi il est important que les ma tres consacrent une part de leur temps les observer lorsqu ils r alisent individuellement les t ches demand es UN TEXTE R CENT ENGAG SUR LE TERRAIN DE LA DIFF RENCIATION LIRE AU ER 2010 QUELQUES EXTRAITS 1 Les valuations conduites par les enseignants de l cole maternelle sont ici un appui pr cieux Elles permettent de rep rer les l ves qui risquent d avoir des difficult s suivre le rythme d apprentissage des premiers mois du CP souvent faute de ma trise suffisante des comp tences sur lesquelles l apprentissage syst matique de la lecture prend appui Les comp tences figurant dans la partie d but du cours pr paratoire sont facilement identifiables dans les valuations de fin d cole maternelle qui constituent donc un premier outil d ana
37. ves avant et apr s son d roulement portant sur les donn es cognitives et affectives L valuation que l on appelle formative pr cis ment pour ses fonctions r gulatrices devient un l ment essentiel de l enseignement Contrairement la p dagogie classique qui part des programmes a priori et pr tend les enseigner de fa on semblable aux l ves la p dagogie de ma trise essaie de mettre ces contenus de programme la port e des individus dont on conna t les caract ristiques cognitives et affectives avant l action p dagogique L action ayant t conduite dans des conditions adapt es cherche conna tre objectivement les r sultats obtenus en vue d une reprise ventuelle quand l action p dagogique n a pas obtenu les r sultats escompt s De l un retour en boucle qui tient compte de ces nouvelles informations L essentiel est donc la qualit des prises d information en fonction des objectifs p dagogiques vis s C est bien l analyse des caract ristiques de d part et des r sultats obtenus c est dire les connaissances mais aussi les attitudes affectives qui sont primordiale Cette m thode est connue sous le nom d analyse des objectifs p dagogiques Bloom et ses quipes laborent des taxonomies classement d objectifs selon un ordre de difficult en trois domaines cognitif affectif psychomoteur L accent est mis pas sur les contenus des programmes mais sur la mani re dont l
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