Juge de proximité Puy en Velay 25 février 2009
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1. RU 26 F vrier 2009 JURIDICTION DE PROXIMIT DU PUY EN VELAY RG n 91 08 000117 Haute Loire mm rt RAA A kap pe a A em drt V A PA A mr remet 9 a Q Jean Louis C Extrait des Minutes du Greffe Do de ja juridiction de Proximit du Puy en Velay 43 DEMANDEUR Monsieur O Jean Louis Repr sent par Me SOULIER Jacques avocat au barreau de LA HAUTE LOIRE AE D UNE PART du AN DE ON DEFENDEUR SA FRANCE TELECOM dont le si ge social est 6 Place d Alleray 75505 PARIS CEDEX 15 Repr sent par G Andr Directeur du P le Juridique muni d un mandat crit D AUTRE PART Ad verer raea aaasta agaaa a h raaraa a a a a Juge d instance statuant en qualit de juge de proximit MACE Anne Marie Greffier LARGIER Carole En pr sence de Madame Anne C cile BOUDAUD Juge de Proximit Stagiaire DI PROCEDURE D claration crite au greffe du 14 mai 2008 DEBATS Audience publique du 14 janvier 2009 DECISION _ Audience publique du 25 F vrier 2009 Contradictoire Dernier ressort EXPOSES DES FAITS Monsieur Jean Louis O a souscrit un abonnement d acc s internet aupr s de la Soci t FRANCE TELECOM SA assorti de deux options anti virus fire wall et anti spams plus La soci t FRANCE TELECOM SA a proc d le 3 d cembre 2007 la suspension de l acc s internet de Monsieur O pour transmission de SPAM d autres internautes PR a e e a E a e a a a e eee A Par d2. pats demais d alerte des 16 20 24 et 28 novembre 2007 seuls trois dentre Rix sont dat s le quatri me mail produit ne l est pas Ces messages pr sentent une adresse exp diteur libell e ainsi abuse orange fr mais ne comportent aucun destinataire Si le num ro d utilisateur 203497862 est indiqu dans ces messages il n est fait mention aucun endroit ni d un nom ni d une adresse lectronique attach ce num ro Par ailleurs l adresse IP invoqu e dans les mails d alerte et qui aurait t attribu e Monsieur O n est pas reproduite dans les messages d alerte Aucun des autres documents vers s aux d bats ne permettent d tablir clairement que le num ro utilisateur et l adresse IP sont bien ceux de Monsieur O Aucun lien n est tabli entre eux d s lors qu il ne s agit que de mail types non nominatifs L article 1315 alin a 4 du Code Civil dispose que celui qui r clame l x cution d une obligation doit la prouver il appartient la soci t FRANCE TELECOM SA de rapporter la preuve que Monsieur O n a pas respect ses obligations contractuelles en transmettant des SPAMS d autres internautes En l esp ce ii convient de constater que ces messages d alertes ne font pas tat de r ception de r clamations d utilisateurs internet se plaignant de recevoir des messages non d sir s de type SPAM Seule mention est faite de ces r clamations dans les mails types ou dans des en t tes de messages r
3. avait commis un d lit en transmettant des SPAMS d autres internautes li expose que France Telecom ne rapporte pas la preuve que des messages lectroniques lui ont t adress s sur une p riode de 12 jours car a Cine as EU q que des documents types fait valoir en outre que les messages LA A Forau st en anglais et caract res cyrilliques ru E LTO OIRE H en conclut qu il n tait pas suffisamment inform de ce qui lui tait reproch et qu il n avait pas l intention de nuire la Soci t FRANCE TELECOM l envoi des SPAMS depuis son ordinateur n tant pas volontaire H expose encore que les options anti spams plus et anti virus fire wall repr sentant 5 par mois en sus de son S ORNENMENS n ont pas t efficaces La Soci t FRANCE TELECOM SA r guli rement repr sent e par Monsieur Andr G en sa qualit de directeur du p le juridique Rh ne Alpes Auvergne conclut au d bout de l ensemble des demandes de Monsieur O et sollicite sa condamnation lui payer la somme de 100 euros en application de l article 700 du Code de Proc dure Civile l appui de ses pr tentions la soci t FRANCE TELECOM fait valoir que la suspension de l acc s internet de Monsieur O a t faite conform ment aux conditions g n rales de vente et ses annexes Elle souligne que les factures mises 0 maintenaient le lien contractuel existant avec Monsieur QO d s lors qu il s agissait d une suspensi
4. arches par l interm diaire de l association de consommateur UFC QUE CHOISIR 43 depuis le mois de janvier 2008 a galement essay en vain de se rapprocher de la cellule abuse de la Soci t FRANCE TELECOM SA ainsi qu il r sulte d une attestation du 24 novembre 2008 produite par ses voisins et vers e aux d bats Si les tentatives de Monsieur O t moignent de sa bonne foi et du pr judice de jouissance de son service internet il est constant cependant que sa ligne t l phonique fonctionnait En cons quence la soci t FRANCE TELECOM SA sera condamn e payer Monsieur O la somme de 500 au titre du _ pr judice li la suspension de l acc s internet et de son pr judice moral em mere a La Soci t FRANCE TELECOM succombant l instance sera condamn e aux entiers d pens ii serait en outre in quitable de laisser la charge de Monsieur Jean Louis O l int gralit des frais qu il a t contraint d engager en la pr sente instance et non compris dans les d pens D s lors la Juridiction de Proximit condamnera la soci t FRANCE TELECOM SA lui payer la somme de 300 euros sur le fondement de l article 700 du Code de Proc dure Civile am rhhamtans Creer een me La Juridiction de Proximit statuant en audience publique par jugement contradictoire et en dernier ressort CONDAMNE la soci t FRANCE TELECOM SA payer Monsieur Jean Louis la somme de 500 au titre du pr j
5. claration au greffe du 14 mai 2008 re ue le 28 mai 2098 Mogsieur Jean Louis O a saisi la juridiction de proximit aux fins d obtenir p i ment des sommes suivantes oS Key SC amp 240 euros repr sentant six mois de non acc s internet A LPO 480 au titre des dommages et int r ts S I 10 euros repr sentant les frais qu il a engag s EF Les parties ont t convoqu es par lettre recommand e avec demande d avis de r ception le 3 d cembre 2008 L affaire a t appel e utiement l audience du 14 janvier 2009 Monsieur Jean Louis O repr sent par son consell modifie l ensemble de ses demandes et sollicite de la juridiction de proximit la condamnation de la Soci t FRANCE TELECOM SA lui payer les sommes de 900 euros en r paration de son pr judice li sa privation d acc s internet 100 euros au titre du son pr judice moral 500 euros sur le fondement de l article 700 du Code de Proc dure Civile et les entiers d pens Au soutien de sa demande il fait valoir que son acc s internet a t suspendu par la Soci t FRANCE TELECOM SA sans aucune explication ni information pr alable le 3 d cembre 2007 I souligne cet effet qu il re oit encore des factures nominatives 0 il fait valoir qu il n a re u ni courrier ni appels t l phoniques de la part de la Soci t FRANCE TELECOM et qu apr s la suspension de sa ligne le service client l a inform de ce qu il
6. de de bonne conduite galement appel NETIQUETTE dont la violation a pour effet d exclure le contrevenant de l acc s internet est joint aux conditions g n rales de vente et dispose dans son article 3 que la fonctionnalit anti spam est int gr e toutes les bo tes aux lettres du service de messagerie lectronique Son r le est de filtrer et limiter les messages pouvant tre identifi s comme non sollicit s En l esp ce Monsieur O a souscrit en sus de son abonnement deux options anti virus fire wall et anti spams plus Ces options figurent sur les factures mises par la Soci t FRANCE TELECOM SA Force est de constater que ces filtres n ont pas t efficaces contre les contaminations et les intrusions alors que ce service suppl mentaire repr sente un co t de 5 mensuel EXP D s lors la soci t FRANCE TELECOM SA aind mentsuspendu l acc s internet de son client En cons quence il y a lieu de dire que la soci t FRANCE TELECOM SA a failli au respect de ses obligations contractuelles en ce qu elle n tait pas fond e suspendre l acc s internet qu elle avait accord Monsieur O Sur le pr judice subi par Monsieur O ee Monsieur invoque un pr judice n de la suspension de EDITIO DE SORTEA internet depuis le 3 d cembre 2007 EXE FOR VS FAECU VILLE EE TOIRE Pour tenter de r activer l usage de son acc s internet Monsieur Q a entrepris de nombreuses d m
7. dig s en caract res trangers Or la loi n 94 665 du 4 ao t 1994 relative l emploi de la langue fran aise plus connue sous le nom de la loi TOUBON dispose dans son article 2 Dans la d signation l offre la pr sentation le mode d emploi ou d utilisation la description de l tendue et des conditions de garantie d un bien d un produit ou d un service ainsi que dans les factures et quittances l emploi de la langue fran aise est obligatoire Ces dispositions l gales reconnaissent Monsieur O ensa qualit de consommateur le droit de s exprimer et de recevoir toute information utile en fran ais i r sulte de ces nonciations que la soci t FRANCE TELECOM SA n apporte pas la preuve que ces mails ont bien t adress s Monsieur O et que les agissements de ce dernier ont port pr judice aux tiers Sur la souscription des deux options anti virus fire wall et anti spams plus L article 4 des conditions g n rales de vente de l offre de la Soci t FRANCE TELECOM dispose que France Telecom invite fortement le client prendre toutes les mesures appropri es de fa on prot ger ses propres donn es et ou logiciels de la contamination par des ventuels virus Sbirculant sur le r seau internet et ou d ventuelles intrusions Par ailleurs France Telcom recommande au client l installation de logiciels permettant de E Sutter au mieux contre d ventuels piratages de ses quipements S Ne co
8. on d acc s et non d une r siliation Elle soutient par ailleurs qu elle a adress des messages d alertes l attention de Monsieur O en langue fran aise en novembre 2007 l invitant nettoyer son ordinateur Elle souligne qu il avait l obligation de consulter r guli rement ses mails MOTIFS Sur le respect des obligations contractuelles L article 1134 du Code Civil dispose les conventions l galement form es tiennent lieu de loi ceux qui les ont faites Elles ne peuvent tre r voqu es que de leur consentement mutuel ou pour les causes que la loi autorise Elles doivent tre ex cut es de bonne foi L article 41147 du Code Civil dispose le d biteur est condamn s il y a lieu au paiement de dommages et int r ts soit raison de l in x cution de l obligation soit raison du retard dans l ex cution toutes les fois qu il ne justifie pas que l inex cution provient d une cause trang re qui ne peut lui tre imput e encore qu il n y ait aucune mauvaise foi de sa par Sur l envoi de messages d alerte et la suspension de l acc s internet Les conditions g n rales de l offre de la soci t FRANCE TELECOM SA pr voient dans ses articles 4 1 1 et 9 y 2 qu une bo te aux lettres lectronique cr e lors de la souscription de sn r eaa ON xr LR Le F 4 2 SE l abonnement du service constitue l adresse de messagerie principale du client gei gue les parties conviennent
9. que France Telecom envoie sur cette adresse principale toutes les informations relatives l utilisation de son service N exemples informations relatives la propagation d un nouveau virus sur le r seau internet Par cons quent le client s engage consulter r guli rement cette bo te aux lettres afin de prendre connaissance des messages adress s par France Telecom que France Telecom se r serve le droit de suspendre de plein droit le service sans pr avis ni indemnit compte tenu de la gravit des faits dans les cas o les utilisateurs d internet signalent que le client ne respecte pas la Netiquette ou fait usage du service d acc s internet de nature porter pr judice aux fiers ou qui serait contraire aux bonnes moeurs ou l ordre public H r sulte de ces conditions g n rales que la suspension de l acc s internet laquelle a proc d la Soci t FRANCE TELECOM est contractuellement pr vue La bonne foi dans l x cution des obligations contractuelles imposait la soci t FRANCE TELECOM avant de suspendre l acc s internet d alerter son client et lui indiquer les d marches suivre appartient donc la soci t FRANCE TELECOM SA de rapporter la preuve qu elle a bien alert son client du probl me li son ordinateur avant de proc der la suspension de l acc s internet EXPEDITION ELA ER REVE TEE l esp ce si la soci t FRANCE TELECOM SA verse aux Exd
10. udice li la privation de l acc s internet et de son pr judice moral CONDAMNE la soci t FRANCE TELECOM SA aux entiers d pens CONDAMNE la soci t FRANCE TELECOM SA payer Monsieur O la somme de 300 en application des dispositions de l article 700 du Code de Proc dure Civile Ainsi jug et prononc en audience publique de la Juridiction de Proximit du Puy en Velay le 25 FEVRIER 2009 Sete Le Greffier Le Juge RN O agnebquenga la P s ons teus Huissiers ds jus coiire la pr sente d cicie 2 ia G n raux ef aux Peau ROUE pr s fes Tribunaux de Grece i Fer la main ons a Lomemiants et Officiers de la fores Pubi or mam forte lorsqu ils en sero
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