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Swaps. N°72

1. classiques coca ne h ro ne dont la qualit est jug e de moins en moins bonne ou qui connaissent une p riode de p nurie Exemple de profils d usagers Des observations ethnologiques ont pu montrer que les NPS ont d abord t diffus s dans des groupes sp cifiques travers les donn es recueillies par TREND puis par le projet I TREND il appara t que l un de ces groupes est form par des personnes qui s impliquent dans les forums Callemien M Les attitudes et opinions z y Pe des jeunes citoyens de l Union europ enne SUF l change d experiences de consommation par rapport aux drogues Eurobarom tre 572 Regroupant des statuts socio conomiques Bruxelles Commission europ enne 2002 54 z divers ce sont des usagers connaisseurs The Gallup Organization Youth attitudes e on drugs Analytical report Flash POUVANT parfois se pr senter comme des pion Eurobarometre 330 Bruxelles niers dans l exp rimentation de nouveaux pro Commission europ enne 2011 124 i duits Les effets des NPS n tant pas pour la plu Europol and EMCDDA EMCDDA Tableau NPS signal s l OFDT depuis 2008 en fonction de leur famille chimique Ph n thylamines 18 Cathinones 13 Pip razines 5 Tryptamines 8 Cannabino des 20 Pour visualiser le tableau d taill et mis jour couramment www ofdt fr BDD sintes ir_110509_nps pdf Europol 2011 Annual report on the implementation of counci
2. fait son apparition vers 1988 En Grande Bretagne tra vers des groupes de musiciens DJ tels que Chemical Brothers Prodigy ou encore Fatboy Slim dont le chanteur a r cemment d clar que l ecstasy avait soign sa d pres sion une culture musicale semble indissociable d une certaine drug culture tandis que cette nouvelle drogue de cols blancs des bo tes de nuits parisiennes ou londo niennes va vite se d mocratiser Il en va de m me pour les rave parties o la dimension rituelle est trop forte le pro duit permettant de mieux se fondre dans une sorte de c l bration magique de la transe provoqu e par le son et de la rencontre collective individuellement l ecstasy est aussi utilis e en aphrodisiaque Improvis es dans des endroits divers ces rassemblements de raveurs ne sont pas du go t des autorit s publiques non seulement pour leur aspect ill gal mais aussi pour leurs morts accidentelles premier d c s constat l ecstasy en France en 1987 d l absorp tion de trois comprim s ou lorsque la f te d g n re par l intervention de la police au cours d une acid party l t 1990 en deux semaines Leeds ou Carlisle de v ritables batailles rang es ont oppos les policiers des centaines de jeunes chauff s qui avaient aussi pris des amph ta mines et bu beaucoup d alcool Ce qui a tr s rapidement mis les rave parties dans le collimateur des autorit s le gouvernement Th
3. Et il l a rejointe car il est inquiet de ce qui se passe en Afrique occidentale zone qu utilisent grande ment les mafias la fois pour l approvisionnement de l Europe mais aussi d sormais celui du march africain Or le fait qu il ait sign les recommandations de la Commission mondiale qui sont remarquables et nette ment plus radicales que l on pouvait s y attendre avec plus ou moins la demande d une r gulation du cannabis mais surtout la d criminalisation non seulement de l usage mais aussi de la d tention et de la cession de petites quantit s de tous les produits a eu une grande influence sur le d bat en Afrique En outre sa fondation fait un gros travail l bas et cela d multiplie l impact de son engagement dans la Commission mondiale Enfin en ce qui concerne les tats Unis elle a eu un certain impact dans le sens o Jimmy Carter et m me Jesse Jackson le leader afro am ricain qui fut un fervent partisan de la guerre la drogue durant les ann es 1980 et 1990 ont tous deux d clar soutenir les recommandations de la Commission Mais le plus important fut qu elle a cr un espace notamment pour le pr sident Obama qui au som met des Am riques en avril 2012 en Colombie a d clar que la l galisation tait un sujet de d bat l gitime m me si personnellement il tait contre et qu il fallait s interroger si la politique des tats Unis en mati re de drogues fait davantage
4. How i caused the meow meow jour au lendemain En quelques semaines la moral panic meltdown In Drugs 2 0 The i n p 5 2 Web revolution that s changing how the world panique morale tait d clench e la m ph ts high t now on Portobello Book Pr A SES 18 OME NOW On lt 010900 drone tait sous les feux des projecteurs et sa s Lancaster K Hughes CE Spicer B et al Illicit consommation avait explos drugs and the media models oj media eppects ee ne A tor use in drug policy research Drug Alcohol Si l impact des m dias sur les attitudes et les Rev 2011 30 4 397 402 comportements face aux drogues est complexe De ne as multifactoriel et loin d tre uniforme il existe en vente libre express 14 MAL 2010 x 2 5 www lexpress br actualite societe bel et bien Lancaster et al distinguent quatre la mephedrone une cocaine de synthese t g i fl di ti d l i en vente libre 892099 htm PES d influence m diatique d velopper l in 6 t r t du public pour certaines pratiques d fi www psychonaut com dissociatifs 43932 i Apa le jameux k hole est dur atteindre htmt Nir les termes du probl me fa onner indirecte une amplification des avantages des NPS pour dra matiser le propos Nul besoin d tre psychologue pour imaginer les effets pervers des messages ambigus qui sont envoy s Pourtant alors qu un magazine la diffu sion aussi limit e et s lective qu ASUD est syst matique ment attaqu un gros t
5. Le mod le MDFT a t mis au point en 1985 par les am ricains Howard Liddle et Cindy Rowe Il a fait l objet d ap proches classiques de validation dans le contexte am ri cain C est un mod le pragmatique qui combine des interventions sociales ou ducatives et des approches de th rapie individuelle plus classique dans un cadre for malis ce qui fait la diff rence avec les approches utili s es en France notamment qui repose sur la qualifica tion la comp tence et l exp rience des praticiens psychiatres ou psychologues l agencement de ces interventions est adapt aux situa tions individuelles Le mod le MDFT consid re la probl matique d abus ou de d pendance comme participant d un ensemble de probl matiques plus larges sur les quelles il est possible et n cessaire d agir pour cr er un contexte favorable un comportement moins probl ma tique Ces dimensions sont celles concr tes de la vie de l adolescent et de ses relations avec son environnement La famille est consid r e comme ayant un r le instru mental dans la transformation des relations et des contextes de vie L approche MDFT implique les parents ou la famille et selon les situations d autres interve nants notamment ceux du milieu scolaire c t des s ances classiques impliquant le jeune ou ses parents la pratique MDFT peut se traduire par des conversations t l phoniques avec les acteurs de la vie du jeune C est une strat gie int
6. ral et les politiciens au niveau national Toutefois un signe int ressant a t le fait qu au moment des votes au Colorado et dans l tat de Washington personne au niveau f d ral ni Obama lui m me n a dit quelque chose pour s opposer au choix qui allait advenir Ce silence dit beaucoup de choses Mais il faut toujours res ter prudent Croyez vous que cette volution aux tats Unis puisse pousser dans la m me direction les pays europ ens E N Je ne suis pas tr s s r pour l Europe Quand je vais en Am rique latine tout le monde l bas est litt rale ment fascin par ce qui est en train de se produire aux tats Unis que ce soient les activistes ou des personna lit s au pouvoir Lorsque je discute avec les pr sidents 0 P rez Molina au Guat mala J M Santos en Colombie ou J Mujica en Uruguay tous sont tr s envieux de ce qui se passe aux tats Unis parce que leurs propres popula tions ne soutiennent pas les r formes qu ils tentent de faire adopter seule une petite minorit les soutient chez eux sur le sujet Ils regardent les tats Unis o les politi ciens manquent de courage mais o la population agit Donc pour l Am rique latine c est une source majeure d inspiration Et en plus cela a aussi un autre effet qui est de saper la guerre la drogue que le gouverne ment f d ral de Washington continue de mener au niveau international En revanche en Europe je crois que pour l instant
7. re dot e d effets aussi fantastiques sur les perceptions sensorielles et sur le v cu des mondes int rieur et ext rieur trouvait un int r t bien au del des sph res de la recherche m dicale Le LSD int resse Les drogues de synth se Paris PUF 2002 4 n Mais la premi re utilisation est d abord psy Snelders The LSD therapy career chjatrique le fils de Stoll le Dr Werner Stoll ob Jan Bastiaans M D In Newsletter of the Multidisciplinary Association tente la premi re exp rimentation sur l homme or Psychedelic Studies 1998 8 1 18 20 a Zurich et essaie le produit sur lui m me 3 Ho man A LSD mein Sorgenkind Stuttgart Rapidement le monde psychiatrique s empare Kletta Cotta 1979 Traduction fran aise Paris Gris Banal 1989 30 et x de la substance pour ses effets psychiques vi rait des intellectuels des artistes des peintres et des crivains mais je ne pensais surtout pas au grand public Le laborantin se fait psychonaute notant minutieusement le r cit de ses voyages au LSD s inscri vant dans la tradition des r cits d Henri Michaux puis devient un pros lyte mod r S il rencontre les crivains 2 Aldous Huxley ou encore Ernst J nger qui il ouvre aussi les portes de la perception gr ce au LSD maintes reprises il n appr cie gu re l apologie du psych d lisme faite par Timothy Leary le p re du mouvement psych d lique am ricain exclu d
8. tant l ensemble des orateurs ont insist sur l urgence de r for mer un cadre juridique international r pressif ayant lar gement d montr son inefficacit Tout d abord parce que l on sait que la protection de la sant ne peut se faire de fa on effective dans l univers de la clandestinit Les taux particuli rement lev s de mortalit de morbidit et de contaminations par le sida et les h patites des usa gers de drogues des pays d Europe orientale o la RdR est encore balbutiante voire r prim e dans certains cas le montrent de fa on flagrante Une s ance pl ni re emplie d motion fut d ailleurs consacr e aux t moi gnages terribles des usagers de drogues de cette partie du monde o la conf rence s est transport e pour la premi re fois Violations des droits de l homme r pres sion tous azimuts parfois m me l encontre des acteurs de la RdR et l impossibilit d acc s aux trith rapies et aux traitements de substitution y sont toujours le lot quo tidien des usagers Tout particuli rement en Russie voi sine de la Lituanie Mais de tr s nombreux participants ont aussi insist sur le fait que la guerre la drogue sape galement les fondements des soci t s d mocratiques en renfor ant des mafias dont la puissance ne cesse de cro tre et en entra nant des incarc rations de masse puisque plus d un d tenu sur deux dans le monde l est pour un d lit li aux drogues C
9. de dommages que de bien dans la r gion Ces d clarations peuvent laisser pr sager une vo lution de la politique am ricaine Et puis John Kerry d but juin au Guat mala a dit que les tats Unis sont contre la l galisation mais qu il faut n anmoins continuer le dia logue sur la question En ce sens on peut dire que la Commission mondiale a eu des effets certes modestes mais r els sur les dirigeants am ricains En tout cas on peut penser que les tats Unis sont en train d voluer sur la question et c est extr mement important au niveau international Nous sommes sans doute un moment de possible transition Entretien avec AleKsander Kwasniewski La loi r pressive sur les drogues que j ai fait voter en Pologne est inefficace Propos recueillis et traduits de l anglais par Olivier Doubre Pr sent la Conf rence internationale 2013 sur la r duction des risques de Vilnius Aleksander Kwasniewski qui fut pr sident de la Pologne de 1995 2005 aujourd hui membre de la Global Commission on Drug Policy sur les politiques de drogues a reconnu s tre tromp lorsqu il a fait adopter dans son pays une loi tr s r pressive l encontre des usagers de drogues Entretien Pourquoi vous tes vous engag dans la Com mission mondiale qui a recommand en 2011 une toute autre politique internationale concernant les drogues Aleksander Kwasniewski La raison principale regarde directement la politique suivie dans m
10. de l autom dication base de divers produits pharmaceutiques Trafic en plein essor Ces nouveaux produits et nouvelles demandes ont gale ment renouvel l organisation des conomies criminelles Les circuits courts grande proximit des zones de pro duction et de consommation ont remplac les circuits longs aux nombreux interm diaires des fili res de l h ro ne de la coca ne ou du cannabis tandis qu on ne retrouve plus de grandes organisations criminelles inter continentales m me si les cha nes sont toujours trans frontali res pour mettre profit les diff rences de l gis lation nationale ou les lib ralit s de l ouverture des fronti res comme dans l Europe de Schengen Dans les ann es 1990 les Pays Bas se sont ainsi vite impos s comme la principale source de production de l ecstasy La Hollande est la production d ecstasy et d amph trafic qu elle favorise Les enqu tes laissent appara tre un profil de trafiquants itin rants avec des laboratoires mobiles parfois install s dans des camions ou des p niches qui fournissent en ce qui concerne l ecstasy des usagers revendeurs appartenant au milieu des technomades Mais les laboratoires clandestins et les financiers du crime organis se d veloppent galement en Europe du Sud et de l Est En France une importante affaire a lieu fin 1996 quand un laboratoire clandestin de production d ecstasy install dans deux box de garage
11. de la r duction des risques s est tenue Vilnius Lituanie du 9 au 12 juin Pour la premi re jois en Europe orientale elle a vu nombre de ses membres plaider au nom de la sant et des droits de l homme particuli rement bafou s pour les usagers de drogues dans cette partie du monde pour une r forme en profondeur du syst me international de la prohibition Longtemps la r duction des risques RdR li s l usage de drogues a lutt pour s imposer et prouver son effica cit du point de vue de la sant publique Remettre en cause les politiques r pressives relatives aux drogues n entrait pas dans son champ m me si l on savait bien que celles ci entravent les b n fices sanitaires et sociaux de la RdR Si certains signes avant coureurs l avaient laiss entre voir lors des pr c dentes ditions de la conf rence Liverpool en 2010 et Beyrouth en 2011 aujourd hui les deux sujets RdR et politique des drogues ne peuvent plus tre s par s C est ce qu a martel sous les applaudissements d une standing ovation Ethan Nadelmann le plus c l bre chercheur et militant antipro hibitionniste tats Unien cf ci contre l entretien qu il nous a accord lors de sa longue allocution qui a clos la derni re grande session pl ni re de cette 23 Conf rence internationale de la RdR Vilnius En ce sens celle ci constitue une rupture de taille Cette volont de rupture tait visible d s l ouverture
12. ei vise tendre l interdiction un k tamine selon un protocole pr cis dans la prise en charge de la d pression ont l hypoth se que en semble de su bsta nces q u i sont proches l analogie de la m thox tamine avec celle ci pourrait lui donner les m mes propri t s Structurellement Aujourd hui de plus en plus 2 4 de pays y ont recours ainsi qu au classement temporaire 12 mois son terme une valuation et des recomman dations sont nouveau men es pour d cider d un pos sible reclassement Limites de l approche par l interdiction Les NPS n chappent pas au d bat r current sur l effica cit de l interdiction d une substance pour en limiter sa diffusion En 2011 19 des substances ayant fait l ob jet d une interdiction au Royaume Uni taient encore pro pos s sur des sites de vente en ligne Le classement g n rique ne peut emp cher de fa on certaine l appari tion de nouvelles substances modifi es afin qu elles chappent pour un temps la d finition stricto sensu du d cret de classement Par exemple en juillet 2010 la Grande Bretagne a d rajouter sp cifiquement la naphy rone sur la liste des cathinones interdites officiellement trois mois auparavant De la m me fa on en France l iso ethcathinone une substance de la famille des cathinones identifi e en France fin 2012 chappe la d finition stricto sensu de l arr t du 27 juillet 2012 interdisant les cathin
13. est d mantel La Ciotat la police met alors la main sur une machine capable de produire 5 400 comprim s par heure et des centaines de litres de pr curseurs ac tone et isopropanol le tout achet s des industries pharma ceutiques l gales une centaine de manuels de chimie Dans l organisation un m decin et un chimiste au ch mage il avait accept de travailler pour ce qu on lui avait pr sent comme une entreprise de fabrication et d envoi de m dicaments g n riques en Afrique puis pris de remords il avait d nonc l affaire aux policiers et le ma tre d uvre L on Toscano un ancien de la French Connection reconverti du commerce de l h ro ne Enfin encore timide en Europe le commerce de la m thamph tamine est de plus en plus florissant en Am rique ou en Asie L encore ancien m dicament com mercialis par les Allemands dans les ann es 1930 sous le nom de Pervitin utilis e comme stimulant par les sol dats pendant le second conflit mondial la m thamph ta mine sous forme de cristaux crystal meth ou encore ice encore plus pure fait des ravages sur les plans sanitaire et criminel causant psychoses aigu s ou hallucinations auditives chez ses usagers devenus tr s vite d pendants extr mement agressifs et souvent en proie au d lire On recensait 629 laboratoires clandestins de production de m thamph tamines aux tats Unis en 1988 6768 en 201016 produisant de la meth avec des m th
14. infractions ainsi d finies ont pu permettre la Pologne et au Portugal de fermer l ensemble des magasins proposant ces produits en tr s peu de temps l Autriche la Finlande le Royaume Uni et les Pays Bas ont appliqu certains NPS la d finition de PUE d une substance m dicamenteuse art 1 directive 2001 83 EC permettant aux agences nationales du m dicament d en contr ler l importation la commercialisation et la distribution La Finlande et l Espagne ont choisi de contr ler le BZP avec les l gislations nationales en vigueur portant sur les m dicaments et non les stup fiants De lourdes peines sont pr vues en cas de commercialisation sans une autorisation de mise sur le march AMM La France y a partiellement recours dans le cadre des saisies douani res sur les frets postaux sans criminaliser les usagers Les peines encourues ne concernent que le producteur et le revendeur Ces disposi tions ont t prises dans des pays o les NPS taient majoritairement vendus directement dans des magasins et non sur Internet comme c est le cas en France Cas particulier la Nouvelle Z lande Magali Martinez Charg e d tude OFDT p le TREND La Nouvelle Z lande fut l un des pays les plus pr coce ment concern s par les NPS Cela tient une culture par ticuli re des party pills et au fait que des usines de fabrication soient directement implant es sur le terri toire Matt Bowden ancien chanteur de ro
15. jouant en permanence sur le retard de la loi qui d finit les mol cules contr ler ou prohiber et offrant d sormais des types d effets tr s pr cis des usagers de plus en plus exigeants ne font qu en ouvrir un nouveau chapitre 14 DOSSIER Portrait d un ph nom ne Emmanuel Lahaie Magali Martinez Charg s d tude OFDT p le TREND Jusqu r cemment le choix des drogues tait limit quelques unes Aujourd hui l arriv e des nouveaux produits de synth se NPS rendus accessibles en premier lieu par Internet constitue une volution de fond Son ampleur et ses implications ne sont pas encore clairement estimables Les NPS suscitent des pratiques de consommation diff rentes et peut tre d autres facons pour les consommateurs de produits psychoactifs de se penser en tant que tel Ils interrogent les pratiques des professionnels et au del les termes de sant publique et de justice dans l quation l gislative autour des produits psychoactifs D finition des nouveaux produits de synth se Le premier pas pour analyser ce ph nom ne est de choisir les mots pour le nommer L affaire est d licate car il existe une foultitude de noms qui n en d signent que des aspects isol s Les appellations party pills designers drugs legal highs illustrent chacune l usage r cr atif de ces mol cules leur nature synth tique ou l ambigu t juri dique de leur statut mais elles ne restituent pas l int gra l
16. la politique que continue de mener le gouverne ment f d ral tats unien dans le monde ce qui se passe chez moi au niveau des tats est en train de cr er des espaces de r flexion en Europe En France nous ne voyons absolument aucune cons quence du travail et des recommandations de la Commission mondiale sur le d bat public et les lus En a t elle eu aux tats Unis E N Assez peu en fait Je pense que le plus gros impact du travail de la Commission mondiale est en Am rique latine Notamment parce qu elle est compos e en majorit de prix Nobel et d anciens pr sidents de cette partie du monde Et cela a cr l espace et la possibilit pour les pr sidents J M Santos et 0 P rez Molina de s exprimer publiquement De m me pour le pr sident mexicain F Calderon m me si d une main il continuait mener la guerre la drogue dans son pays de l autre il a entam une r flexion sur une possible r forme Je crois m me qu il fut le premier dans l histoire en septembre 2012 devant l Assembl e g n rale des Nations Unies prononcer les termes prohibition des drogues Je pense donc que l impact de la Commission mondiale le plus significatif est en Am rique latine L autre r gion du monde o elle a eu un impact important est l Afrique Le fait que Kofi Annan qui est plut t conserva teur politiquement ou du moins tr s prudent rejoigne la Commission mondiale a permis un changement d ap proche l bas
17. les utilisateurs de ce spray 2 5 fois sup rieur celui observ chez les utilisateurs de placebo Cette forme innovante permet en effet une absorption tr s rapide de la nicotine apr s la prise avec un soulagement d s 60 secondes des envies de fumer La moiti des utilisa teurs a ressenti une r duction de moiti de sa sensation de manque dans les 3 4 minutes apr s la prise alors que les comprim s sublingaux 2 et 4 mg n atteignent ce r sultat qu apr s 9 minutes Mode d emploi on prend une vaporisation lorsqu on a envie de fumer ou au moment o l on sortirait normale ment une cigarette Si l envie de fumer ne s estompe pas on prend une deuxi me vaporisation Si l effet est pro bant on prend deux vaporisations cons cutives les fois suivantes Selon le calendrier sugg r semaines 1 6 une ou deux vaporisations toutes les demi heures semaines 7 9 r duire de moiti le nombre moyen de vaporisations par jour la fin de la semaine 9 le nombre moyen de pulv risations par jour doit tre gal la moiti de celui de l tape pr c dente semaines 10 12 deux quatre vaporisations par jour apr s 12 semaines cesser d uti liser le spray 14 1 Doses maximales deux vaporisations la fois quatre vaporisations par heure 64 par jour quatre pulv risa tions par heure pendant 16 heures On pourrait ressentir des picotements aux l vres dans ce cas essayer de ne pas vaporiser
18. noms de substances sont saisis S eS sur les personnes sont tr s minoritaires dans des moteurs de recherche En 2012 il bos y Les saisies donnent une repr sentation incom s agissait de Spice Kratom Salvia GBL champignons hallucinog nes m ph drone 2 pl te de l tat du flux de circulation des NPS Le DPMP et d soxy D2PM Les sites diff rents propos s parmi les occurrences du moteur de flux de circulation des NPS principalement recherche ont t ensuite comptabilis s r parce qu ils n ont pas pour la plupart le statut EMCDDA Online sales of new psychoactive de stup fiant Ils ne sont donc pas comptabili substances legal highs summary of results from the 2011 multilingual snapshots S S comme tel dans les chiffres Cependant Lisbonne OEDT EMCDDA 15 novembre 2011 8 les produits dont la livraison est interrompue 11 12 Spilka Le Nezet O Tovar ML Les drogues font syst matiquement l objet d une analyse 17 ans premiers r sultats de l enqu te ESCAPAD 2011 Tendances 2012 79 1 4 chimique Ils peuvent par la suite tre d clar s l Trend Charg d tude OFDT p le TREND l Trend vise rendre accessible des informations synth tiques sur cer tains NPS ainsi qu une comparaison interculturelle du ph nom ne entre les pays participants Il est fond sur le croisement de plusieurs outils d ploy s sur Internet enqu te en ligne analyse des
19. offre multiforme et sans cesse en adaptation aux lois cens es les interdire met mal les outils actuels de mesure C est devant un tel constat qu est n le projet l Trend outils int gr s pour la recherche en Europe sur les nouvelles drogues coordonn par l OFDT lire page 8 Dans le sillage se pose aussi la question de la congruence entre l interdiction oppos e assez illusoirement l offre de telle ou telle NPS sur le Net et l objectif qui est d en limiter la diffusion voir page 6 Et les t moignages de Vincent Benso page 17 attestent combien la facilit de diffusion et de commande sans tiers sur la toile associ e des publicit s habill es engrais nourritures animales sels de bain etc rend illusoire tout contr le C est pr cis ment de cette complexit l dont rend compte ce nouveau num ro de Swaps Avec sans doute l id e en filigrane d une cyber r duction des risques qui reste construire GILLES PIALOUX DIDIER JAYLE
20. on the implementation of Council Decision EWS de l OEDT Observatoire europ en des 2005 387 JHA In accordance with Article 10 drogues et des toxicomanies et Europol Cette ob Council Decision 2005 387 JHA 5 on the information exchange risk assessment proc dure dure un an en moyenne Les sub and control ob new psychoactive substances Lisbonne EMCDDA 2012 29 StANCES ayant t soumises une telle valua tion sont la benzylpip razine BZP 2007 la McNabb CB Russell BR Caprioli D et al Single chemical entity legal highs assessing m ph drone 2010 la 4 m thylamph tamine the risk for long term harm Curr Drug Abuse i Rev 2012 5 4 30419 4 MA 2012 et le 5 2 aminopropyl indole 6 5 IT 2013 Coppola M Mondola R Methoxetamine N brom drug ob abuse to rapid actins Cependant les pays peuvent choisir d aller Pre Med topte Plus vite en utilisant des proc dures d interdic E tions diff rentes Entre 1999 et 2009 certains Nutt D Drugs are taken for pleasure realise this and we can start to reduce harm Etats europ ens s taient ainsi d j dot s de The Guardian 3 d cembre 2012 A proc dures dites d urgence classement www guardian co uk commentisfree 2012 dec 03 druss pleasure reduce harm temporaire ou de proc dures acc l r es Certains chercheurs se fondant sur de effet permanent ou du classement g n rique r centes tudes sur l apport possible de la Ce
21. plus complexe lorsqu il s agit d un d c s Son traitement passe alors dans le domaine de l information judiciaire Les difficult s pour estimer le nombre de sur doses en France concernant les stup fiants traditionnels sont d j connues Le substitut du procureur en charge Les analyses effectu es la suite d un test salivaire positif sont limit es la liste des stup fiants Chacun des outils d observation de l offre et de la demande renvoie une vue partielle de la diffusion des NPS Entre l importance de l offre et la tr s faible demande constat e le ph nom ne est peut tre souses tim D autres l ments doivent aussi tre pris en compte comme le fait qu il n existe pas en France comme cela a pu l tre au Royaume Uni en Irlande en Pologne ou au Portugal de commercialisation ouverte et courante de NPS dans des heads shops ou des piceries de nuit Des habitudes culturelles modulent aussi la diffusion des produits Les pays nordiques ou d Europe de l Est sont ainsi r put s pour avoir davantage de consommateurs de stimulants5 La jeune histoire des forums francophones pourrait indiquer une pr f rence de la part des Fran ais pour des substances pr sentes dans des v g taux plut t que pour des substances synth tiques Un des signes les plus forts du challenge que repr sen tent les NPS se trouve sans doute dans le domaine juri dique L une des difficult s est de r pondre une offre mondial
22. strat gies de marketing des sites de ventes et des informations recueillies aupr s des sites d usagers En pratique chaque pays va centrer sa recherche sur dix substances par an s lectionn es selon plusieurs crit res le nombre de saisies la diffusion marqu e parmi les usagers le signale ment d intoxications aigu s etc Le premier objectif est de fournir pour chaque NPS les plus accessibles une documentation sur leur composition chimique sur les effets d crits par les consommateurs une compilation des donn es provenant des services sanitaires et douaniers relatifs ces mol cules ainsi qu un tat des lieux de la litt rature internationale Le second objectif est de faciliter le d veloppement des comp tences et des moyens techniques des laboratoires des pays participants dans l identification des nouvelles mol cules L OFDT est le coordinateur g n ral de ce projet r alis avec quatre autres partenaires europ ens les quipes universitaires du LJMU universit John Moores de Liverpool Grande Bretagne CUNI Centre d addictologie de l universit Charles R publique tch que et le SWPS universit des Sciences sociales et des humanit s Pologne l Trend est financ avec le soutien du Drug Prevention and Information Programme DPIP de l UE par le pharmacien inspecteur des douanes comme des m dicaments par fonction C est l qu une suspen sion de livraison peut devenir une saisie sans que
23. 1995 Cachets pr sent s comme des m dicaments t e et commercialis e en anesth siant par les laboratoires Parke Davis depuis les ann es 1970 est particuli rement appr ci e sous le nom de sp cial K par les raveurs pour les distorsions sensorielles qui permettent des effets trance like ou pour la dissociation corps esprit qui peut servir de base un trip cosmique ou un voyage astral 1 Une trajectoire qui rappelle celle d un autre anesth siant d tournant pour ses propri t s hallucino g nes la phencyclidine PCP qui fit des ravages aux tats Unis et au Canada avant et apr s son classement comme drogue illicite en 1971 Dans toutes ces utilisations d tourn es l aspect m dicament est l encore un l ment tr s important Quand la substance n est pas clas s e elle intrigue et fait l objet d articles qui incitent la tentation en 1983 le journaliste Jean Gr mion raconte dans le magazine Vital son exp rience extatique l aide d une g lule rapport e des tats Unis par un de ses amis elle rend amoureux fou et vous ins re dans une immense cha ne d amour et d amiti Les enqu tes sur les consommations en milieu festif montrent l importance de l effet d amor age li l aspect de pilule l usager ne consid re pas son acte comme r pr hensible et la consommation de drogues de synth se s inscrit dans le parcours normal d un individu d j coutumier
24. 95 Erowid est un site communautaire qui fait r f rence en mati re de s rieux et d exhaustivit Toutes les RC y sont d crites effets risques dosages etc tant pour le dissuader dont certaines d une Zinberg NE Drug set and setting TIP 5 the basis for controlled intoxicant use qualit impressionnante Yale University Press 1984 277 z Se MOETS T684 1904 277P N anmoins le renouvellement rapide des sub 2 Decorte T Les ebbets adverses des politiques stances emp che le d veloppement d une v ri ojbicielles en mati re de drogue X sur les m canismes d autor gulation table culture propre a chaque produit pro des consommateurs de drogues illicites bl x h l t d Drogues sant et soci t 2010 9 1 295 333 eme auquel nelas ni la communaut ces amp consommateurs de RC ni les nouvelles techno www psychonaut com dissociatifs X 43932 le jameux k hole est dur atteindre html logies ne pourront rien changer L application sur smartphone andro d est gratuite Safe Or Scam Safeorscam com est un site communautaire de notation de 1 10 des vendeurs de RC Pour viter que les vendeurs se notes eux m mes l acceptation de nouveaux membres fonctionne uniquement par parrainage 24 CONF RENCE INTERNATIONALE DE VILNIUS LITUANIE DU 9 AU 12 JUIN 2013 La r duction des risques n a pas attendu Vilnius pour tre politique Olivier Doubre Journaliste La 23 Conf rence internationale
25. Harvard en 1963 pour avoir test LSD et psilocybine avec ses tudiants Il lui reproche d ailleurs lors de leurs rencontres en 1971 19724 Entre temps la diffusion du LSD chez les jeunes et l essor d un trafic clandestin o des chimistes copient la recette apr s l expiration des brevets en 1963 embarrassent Sandoz qui a du mal se d fendre L ann e 1966 sonne le glas du LSD l gal quand diff rentes l gislations nationales tats Unis France etc l interdisent avant son classement d finitif dans les tableaux de la Convention de l Organisation des Nations unies ONU sur les psychotropes en 1971 L ecstasy commence aussi de mani re tout fait l gale Synth tis e en Allemagne en 1876 le laboratoire alle mand Merck en entreprend un essai clinique en 1912 apr s d p t de brevet mais au del du constat d tranges effets la mol cule est vite oubli e Apr s expiration du brevet elle est red couverte dans les ann es 1970 par le chimiste am ricain Alexander Shulgin qui va associer son nom aux exp rimentations qu il pro c de sur lui m me avec sa femme Ces effets euphori sants et entactog nes sont d fendus par le chimiste et son ami le psychanalyste L o Zoff qui l utilise avec ses patients en raison de ses effets psychiques qui poussent la confession Mais le m me sc nario que pour le LSD se reproduit Du milieu circonscrit des lites psycho nautes ou des exp rimentations th rapeutiques
26. Sant r duction des risques et usages de drOoes N 72 3 trimestre 2013 DE YNTHESE Chimie drogues Arriv e des NPS l histoire d dans l espace festif un ph nom ne l La sant communautaire R gulation des NPS i entre La r duction des risques scienti na pas attendu Ini T pour tre politique 2 i Entretien avec ee Entretien avec DOSSIER Chimie et drogues histoire d une liaison dangereuse Alexandre Marchant doctorant en histoire l ENS de Cachan Synth tis s clandestinement dans des laboratoires volants n ayant pas de contrainte de localisation en fonction des zones de production de pavot de coca ou de cannabis ils font l objet d un trapie difficile cerner et combattre Enjin leur c t aseptis les rend sans doute beaucoup plus acceptables socialement pour une population qui recherche la b quille chimique qui permettra de tenir un effort physique ou intellectuel plus longtemps ou de jouir plus intens ment d un moment festif Tentons ici de r fl chir aux diff rents aspects des relations entre chimie et drogues tout en en retra ant l histoire Figures de chimistes psychonautes Elles mettent d abord en exergue la figure embl matique du chimiste apprenti sorcier qui d Albert Hofmann Alexander Shulgin invente et auto exp rimente les produits de son art L pisode est connu c est en 1943 B le dans le cadre de recherches sur lergot de seigle qu Al
27. a consommation de psychotropes le site Psychonaut a t ouvert en 2004 L o Meignen membre fondateur de l association Not For Human en est le mod rateur Un nombre d utilisateurs en augmentation 2000 messages par semaine Les r gles sont explicit es dans le forum sous peine d intervention de modification ou de suppression des messages probl matiques voire des membres qui n coutent pas les rappels l ordre Les r gles sont refuser le deal liens ou adresses mail viter de censurer mais plut t argumenter sauf pour les d lirog nes comme la datura bannir les injures et le langage sms pr ner la qualit des informations la bonne classification les topiques doivent tre bien class s dans les sous parties elles m mes agenc es en parties plus g n rales inviter les internautes sourcer les informations non valid es sont supprim es Dans les tutoriels seules les informations valid es scientifiquement sont accept es Psychonaut s adapte l volution des produits sp cialis au d part sur les hallucinog nes il est devenu de plus en plus consacr aux RC un guide a d ailleurs t cr Le panel socioprofessionnel est tr s large smicards directeurs commerciaux ch meurs de longue dur e lyc ens tudiants en m decine membres de structures de RdR experts en pharmacologie en chimie en conomie et en droit ce qui nourrit des di
28. an p dopsychiatre au Centre mergence rejoint par Jean Pierre Couteron Centre d partemental d aide pour toxicomanes CEDAT Ces chercheurs ont conduit toutes les op rations scientifiques qui aboutissent aujourd hui deux publications l une en 2011 met en exergue la diversit des approches et des client les entre pays l autre est parue en 2013 dans Drug and Alcohol Dependance Les choix successifs ont port sur le design un classique essai randomis la population les centres participants la strat gie th rapeutique mise l preuve et la r f rence La population et les centres En France comme ailleurs l approche de prise en charge des jeunes en difficult avec le cannabis est diverse Les centres participants taient urbains publics et gratuits ou rembours s pour les jeunes ou leur famille Ils devaient aussi avoir une quipe volontaire et pr te s in vestir dans une nouvelle strat gie et dans un long et m thodique protocole de recherche ce qui n est pas cou rant en extrahospitalier et dans le champ des addictions Les centres de chaque pays ne refl tent que leur propre pratique et non un mod le qui serait national Les jeunes inclus de 13 18 ans devaient r pondre la d finition d abus ou de d pendance au cannabis tels que caract ris s dans le DSM IV et avoir un parent acceptant de participer activement la prise en charge et la recherche L article de 0 Phan mont
29. asiatique dure neuf mois et se traduit par une tentative de la part des revendeurs de substituer du m tachloroph nylpip razine mCPP la MDMA puis disparition totale des ventes de MDMA les consommateurs semblant ne pas appr ci s les effets du mCPP Apr s la crainte d un effet de report sur le gammabutyro lactone GBL produit d entretien automobile m tabolis en GHB acide gammahydrobutyrique non class stup fiant et aux effets appr ci s des consommateurs la sur prise avec le timide essor de la m ph drone Pas encore gt 17 class e stup fiant facilement disponible sur le Net elle 2012 le nombre d observations relatives est revendue tant t sous son nom tant t en tant qu en aux NPS augmente largement grais sel de bain etc des prix largement inf rieurs ceux de la MDMA environ moiti moins cher cette mol cule aux effets relativement proches de la MDMA appara t d abord sur la sc ne des clubs puis des free parties et dans l ensemble du milieu techno Peu connue elle est d abord revendue en tant que d riv ou r sidu de MDMA etc Bien que son niveau de consommation reste largement inf rieur aux produits classiques coca ne LSD k tamine etc notons que c est la premi re fois qu un NPS est autant consomm et vendu hors de mini r seaux d usagers revendeurs Avec notamment la forte diffusion de la consommation de m thox tamine et la multiplication des arnaque
30. atcher a cherch rendre responsable les organisateurs pour les faits d usages et de trafic constat s tandis qu en France la discussion s est tenue en janvier 1995 la suite de la diffusion d un document de r flexion de la Mission de lutte anti drogue MILAD du minist re de l Int rieur ciblant sp cifiquement ces rencontres festives 8 Fe R comme tant un lieu de trafic et de consommations de drogue De Charles Pasqua Jean Louis Debr des consignes sont donn es ces ann es l depuis la Place Beauvau pour que les pr fets refusent les autorisations de nombreuses raves L XTC n est du reste pas le seul produit de synth se consomm dans le milieu festif house et techno la k ta mine mol cule synth tis e aux tats Unis en 1962 breve Note Probl me des stup ltants Pour une grande part sous LSD pour le meilleur 10 septembre 1969 CAC 19900545 1 i a comme pour le pire des bad trips ayant 9 More Barbet Schr der 1969 Et souvenirs t aoga id t x rt id t Il de jeunesse de Gilles Pialoux qui n a entraine INCIGENTS 0U MEME MOrtS accidenteles cependant pas so t Altamont en Californie en 1969 La prise 10 Reynolds S Generation ecstasy into d acide en milieu festif est une habitude qui ire wortd ob Techno ue demeure comme Ibiza si le cin aste Barbet Londres Routledge 1999 i Schroeder le montrait d j en 1969 des petits Le Monde 15 ao t 1990 Lib ration 10 avril
31. bert Hofmann et Arthur Stoll exp rimentent par ingestion acci dentelle les effets psychotropes de leur substance en r alit semi synth tique Mais il y eut plus grave encore que ces modifications grotesques du monde ext rieur les transfor mations que je ressentis en moi m me l int rieur de mon tre Tous mes efforts de volont pour contenir cet clate ment du monde ext rieur et cette dissolution de mon moi me paraissaient vou s l chec Un d mon avait p n tr en moi il avait pris possession de mon corps de mes sens et de mon me Stoll et Hofmann d posent au nom de leur laboratoire la firme suisse Sandoz un brevet 1 Haute euille M Dan V t a D d finitivement enregistr en 1948 le LSD 25 est dents le sujet angoiss oublie ses probl mes des souve nirs refoul s ressurgissent Ronald A Sandison th ra peute anglais d inspiration jungienne invente l expression de th rapie psycholytique tandis qu aux tats Unis Humphry Osmond administre de plus fortes doses de mani re provoquer une exp rience mystico religieuse propre lib rer ses patients schizophr nes Dans les ann es 1960 Jan Bastiaans aux Pays Bas Leyde l utilise pour lib rer mentalement des patients revenus traumatis s des camps de la mort vingt ans plus t t Sandoz le com mercialise en drag es ou en ampoules sous l tiquette de Delysid Comme le remarque Hofmann lui m me Il tait vident qu une mati
32. ceuticals N 72 3 trimestre 2013 di Pourquoi revenir dans cette 72 livraison de Swaps sur la probl matique des nouveaux produits de synth se NPS d j objet d un num ro culte de Swaps n 67 consacr la partie la plus merg e du probl me et sans doute la plus hypertro phi e le SLAM Au point m me d y consacrer l essentiel de ce num ro si l on exclut le copieux compte rendu par Olivier Doubre de la 23 conf rence internationale sur la r duction des risques sise en la capitale lituanienne page 24 et nos pages d actualit s scientifiques page 13 D abord parce que le ph nom ne des NPS pose des questions essentielles que nous avons tent avec l aide de Magali Martinez et Vincent Benso de mettre en perspective Bien au del des effets de mode ou d mergence Pour certaines ces questions sont ancestrales l instar des liaisons dangereuses qu entretiennent drogues et chimie industrielle dont Alexandre Marchant page 2 nous retrace le fil historique Avec ce vieil adage cher aux dealers de LSD puis d autres par la suite si cela vient de l industrie pharmaceutique a fortiori suisse cela ne peut tre qu un bon produit En Suisse on n attrape jamais de maladie seulement des m dicaments disait Coluche Ensuite parce que l re des NPS soul ve la question de l observation des pratiques de consommation et des produits Le d veloppement sur le Net et les r seaux sociaux d une
33. ck et porte parole 14 de ce qui est devenu une industrie agissait avec des groupes proches de syndicats comme The Star Trust pour faire modifier la l gislation nationale gt 11 12 15 La classe D est cr e en 2005 pour les substances dont la vente est restrainte au moins de 18 ans notam ment la BZP reclass e C plus restrictive en 2007 En 2012 une r orientation du texte de loi central a com menc le Psychoactive Substances Bill doit entrer en vigueur le 1 ao t 2013 et pr voit d accorder des licences de production d importation et de vente de NPS Le demandeur devra prouver par des tests de toxicit s sur l animal et l homme que les produits vis s sont faible risque Comme pour les produits m dicamenteux ces tests seront sous l autorit du minist re de la Sant et galement suivis par un comit d experts ind pendants Leur charge financi re incombera uniquement au deman deur Les NPS ainsi autoris s seront consid r s comme des produits approuv s Le texte pr voit galement les conditions d usages de cette licence les contr les exerc s et les amendes en cas de non respect de celles ci Les autorit s comp tentes doivent aussi maintenir un registre des produits approuv s contenant toutes les informations qui leur sont relatives Si elles consid rent que le produit pr sente un risque lev pour la sant elles peuvent d cider de le retirer du march
34. ctuel Tandis que les jeunes filles pour avoir la taille fine usent et abusent de Pr ludine amph tamine anorexig ne pro duite par les laboratoires Geigy Faisant l objet d abon dantes prescriptions m dicales ces substances sont pour la plupart en vente libre Mais l autom dication finit par d passer toute prescription ou posologie normales et par viser davantage les effets ind sirables de jeunes gens avalent goul ment des tubes entiers de Maxiton glutamique ou de Ton dron pour leurs effets euphori sants tandis que l Adiparthol surnomm bobol fait le d lice de quelques consommateurs en appartement pour les flash loves que cette amph tamine anorexi g ne est capable de produire Les autorit s sanitaires sont oblig es de r agir par une s rie d arr t s pour endiguer l pid mie d amph tamines le 17 d cembre 1966 le Maxiton fort injectable n est plus d livr qu aux m decins pour usage professionnel le 2 octobre 1967 c est l ensemble des amph tamines exis tantes et de leurs pr parations injectables qui sont ins crites au tableau B des substances stup fiantes aux c t du LSD qui y figurait d j depuis le 1 juin 1966 En 1969 le ministre de l Int rieur Raymond Marcellin hausse le ton dans une lettre son coll gue de la Sant l usage inconsid r de ces produits pharmaceutiques pr sente un danger r el pour la sant publique et en particulier pour la je
35. d abus et r duire la consommation l abs tinence n tant pas l objectif Les diff rences en faveur de l approche MDFT sont syst matiques dans la compa raison mais n atteignent pas sauf pour les jours de consommation des cas plus s v res Les th rapies clas siques en usage en Europe fonctionnent m me si elles n ont pas t mises l preuve de l essai clinique Le r sultat logique de ces observations est que la MDFT plus lourde en intensit et donc en ressources profession nelles pourrait tre r serv e aux cas les plus lourds INCANT a montr aussi la faisabilit de la recherche sur les usages de cannabis qui ne sont pas que festifs pour une fraction petite mais significative la population d usagers augmente Elle montre tout l int r t d une approche coordonn e de la recherche en Europe qui accro t la validit des r sultats de la recherche au del d un contexte qui serait jug comme singulier ce qui est souvent le cas en France Elle montre aussi que les quipes fran aises r ussissent parfaitement s inscrire dans un projet transnational France Lert Inserm UMRS 1018 Villejuif i Phan 0 Henderson CE Angelidis T et al European youth care sites serve difberent populations of adolescents with cannabis use disorder Baseline and referral data from the INCANT trial BMC Psychiatry 2o11 11 110 2 Rigter H Henderson CE Pelc I et al Multidimensional family therapy lowers the rate oj cannabis de
36. de produit sur les l vres avoir un hoquet effet ind sirable fr quent des th rapies de remplacement de la nicotine administr es par voie orale une sensation de go t prononc en raison de celui de la nicotine Florence Arnold Richez Kraiczi H Hansson A Per ekt R Single dose pharmacokinetics of nicotine when given with a novel mouth spray jor nicotine replacement therapy Nicotine Tob Res Research 2011 13 1176 82 2 Hansson A Hajek P Perjekt R Kraiczi H Efpects oj nicotine mouth spray on urges to smoke a randomized clinical trial BMJ Open 2012 Sept 26 2 5 Pour plus d injormation www nicorette pr Le finast ride r duirait la consommation d alcool 1 Le finast ride utilis depuis environ 20 ans dans le trai tement de l hypertrophie b nigne de la prostate sous le nom de Chibro Proscar 5 mg puis la fin des ann es 1990 dans la prise en charge de l alop cie androg n tique chez l homme la dose de 1 mg Propecia dimi nuerait aussi la consommation d alcool C est du moins ce qu a observ sur un groupe restreint de 83 hommes ne souffrant pas toutefois d alcoolisme le Pr Michael Irwig de la George Washington University Medical Center alors qu il tudiait les effets ind sirables de ce m dicament sur la sexualit baisse de la libido troubles de l rection et de l jaculation Florence Arnold Richez Irwig MS Decreased alcohol consumption among former male
37. de ques tionner le ph nom ne La multiplicit des termes voqu s plus haut est partie prenante de ce constat Elle entra ne une certaine confusion chez les utilisateurs qui ne savent pas toujours tr s pr cis ment ce que les termes recouvrent Les acheteurs les moins averties peuvent les consid rer comme de simples nergisants vendus l gale ment Il est donc difficile de formuler une question ad quate pour englober toutes les repr sentations des consommateurs Les sept sites TREND en France croisent plusieurs sources d informations afin de construire une connaissance fiable au plus proche du terrain L ensemble des sites constatent depuis leurs observa tions et leurs entretiens avec le dispositif sanitaire r gio nal une progression des NPS in real life Elle est remarquable en espace festif mais pas uniquement C est ainsi qu un groupe d exp rimentateurs ins r s est suivi depuis plusieurs ann es et que l on observe depuis deux ans l apparition de nouveaux types de dealers Le dispositif SINTES Veille est un outil d tude de la com position des produits II donne des indications sur les volutions du march et leurs implications aupr s des consommateurs Entre 2010 et 2011 les NPS ont majori tairement t collect s en raison de leur nouveaut Les collectes de 2012 et 2013 donnent pour motif principal des effets ind sirables C est peut tre un signe d une diffusion plus importante des NPS au
38. di fier les l gislations des tats et galement de A D ont adopt une loi l galisant le cannabis Membres du Congr s f d ral Mais aussi pour prteent quete PR ts autorisent et d veloppent les pro organis e par L tat ajin d enlever ce march aux narcotrapicants comme grammes de RdR d ducation et de pr vention l a rappel le pr sident de ce pays Le S nat devrait prochainement voter le m me texte dans les coles et les lyc es Cependant actuellement plus d un tiers de nos actions se concen trent sur la d criminalisation du cannabis Avec un cer tain succ s comme vous le savez puisque plus de seize tats ont aujourd hui choisi cette voie notamment la Californie mais surtout le Colorado et l tat de Washington o l usage r cr atif est aujourd hui autoris Enfin un autre sujet sur lequel nous travaillons est la d nonciation et la tentative de r forme du syst me raciste d incarc rations de masse Ces r centes d criminalisations du cannabis sont elles selon vous le signe d un changement de l opinion publique am ricaine E N s agit de rester prudent Car les choses peuvent toujours revenir en arri re Je rappelle toujours que des projets de d criminalisation de la marijuana avaient t pr sent s sous Jimmy Carter la fin des ann es 1970 et que quelques ann es plus tard Ronald Reagan a t lu et tout a recul pour vingt ans Ensuite la fin des ann
39. e dont les voies de transport sont plus diffuses que les produits illicites 5 En mai 2013 un groupe d ex perts s est r uni dans le cadre du G8 signe que les NPS sont aussi une pr occupation internationale Vu le peu de donn es scientifiques et le temps n cessaire ces valuations 3 6 mois en France les propositions d interdiction s appuient pour une part sur leur ressem blance structurelle avec des substances d j interdites Elles peuvent parfois s apparenter l application du prin cipe de pr caution sur un aspect sanitaire ou pour freiner une possible diffusion dans les circuits traditionnels de revente Ce fut par exemple le cas avec la 4 fluoroamph ta mine 4 FMP ou aussi 4 FA Class e comme stup fiant par l arr t du 16 mars 2011 l usage et a fortiori les intoxica tions aigu s taient l poque encore tr s mal documen Meyer MR Peters FT Analytical toxicology Un dossier demande un laboratoire une ana ot emerging drugs of abuse An update lyse chimique post mortem Si cette demande Therapeutic Drug Monitoring 2012 34 6 615 21 Lu n est pas exhaustive ou si comme pr c dem Ce r seau d addictovigilance est d pendant de l Agence nationale de s curit au MEN le laboratoire ne dispose pas des moyens m dicament et des produits de sant ANSM n cessaires les NPS ne sont pas identifi s Le Il est jorm par les Centres d valuation et d information sur les pha
40. e les effets que peuvent induire le clas sement les possibles apports th rapeutiques des NPS et la sant des consommateurs 10 DOSSIER R gulation des NPS entre interdiction et encadrement du march Emmanuel Lahaie Charg d tude OFDT p le TREND Dans leur grande majorit les nouveaux produits de synth se NPS chappent aux l gislations en vigueur sur les substances psychotropes tout en n tant pas autoris s la vente en vue d une consommation Proc dures habituelles Conseil de l Union europ enne J Kreck D cision 2005 387 JAI du Conseil du 10 mai de C lasseme nt 2005 relative l ch d informations Afi ann ae ra care COMME stup fiants des nouvelles substances psychoactives JOUE La vitesse laquelle ces nouvelles substances 2005 32 7 2 apparaissent bouscule les proc dures l gisla EMCDDA Legal responses to new psychoactive substances in Europe UVES Nationales de contr le des stup fiants Lisbonne EMCDDA 2009 26 Sur le plan europ en il existe actuellement une 3 Measham F Moore K Newcombe R Smith z proc dure centralis e qui contraint l ensemble Tweaking bombing dabbing and stockpiling des pays de l Union europ enne UE classer the emergence of mephedrone and the perversity o prohibition Drugs and Alechel certaines substances apr s leur valuation Today 2010 10 1 des risques via le r seau Early Warning System MCDDA Europol 2011 Annual Report A
41. e pr parations injectables base d amph tamines les toxicomanes ont eu recours aux comprim s de Pr ludine m dicament relevant de la r glementation du tableau des substances v n neuses donc d livr sur ordonnances m dicales ordinaires Au moyen d ordon nances vraies ou fausses les jeunes intoxiqu s se procu raient la Pr ludine dissolvaient dans de l eau les com prim s et s injectaient la solution obtenue Au terme de cette pouss e vers les marges le march clandestin prend le relais florissant en Europe et en Am rique pour ce qui est de la production d amph tamines et de m tamph ta mines notamment partir du pr curseur pr sent dans certains m dicaments en vente libre qu est l ph drine jusqu son propre classement dans la convention de l ONU de 1988 Enfin non seulement l interdiction cr e un march clandestin et criminel incontr lable mais accro t galement le permanent jeu du chat et de la souris entre la r glementation qui s tend et la d couverte conti nue de nouvelles mol cules par des chimistes de l ombre inventifs qui auront toujours un temps d avance Du flower power aux mouvements technos Minutieusement utilis s certains produits de synth ses s ins rent merveille dans des pratiques r cr atives associ es certaines cultures musicales Que cela soit travers le courant psych d lique anim depuis les tats Unis par Ken Kesey ou Timothy L
42. eary ou bien la culture hip pie essaimant depuis les quartiers de Haight Ashbury San Francisco l acid ou le sugar LSD para t tre l adju vant de toute exp rience communautaire festive ou musi cale Des morceaux comme ceux de Pink Floyd dont le chanteur Syd Barrett finira par p tir de sa consommation chronique de LSD se pr tent ainsi volontiers une coute sous acide lysergique Lors des grands concerts de rock des ann es 1969 1970 aux tats Unis Bethel Woodstock comme en Europe Amougies en Belgique o le journal contre culturel Actuel a d d localiser son festival sous la pression de Raymond Marcellin ou sur l le de Wight musiciens et auditoires sont suisses qui s av rent tre du LSD taient propos s aux touristes la fin des ann es 1970 Encore aujourd hui dans les f tes techno des comprim s base de LSD cir culent pour garantir un trip aux utilisateurs quoiqu on lui pr f re g n ralement le taz Car s il est bien une drogue qui reste associ e aux nouveaux sons lectroniques des ann es 1980 1990 c est bien l ecs tasy d sign par le street name pr cit La pilule de l amour va accompagner l essor de la musique techno n e de la house music de D troit et de Chicago avant de conna tre un nouvel lan dans le milieu underground bri tannique Le produit circule dans les clubs de l avant garde musicale de la ville de New York ou Ibiza o le comprim
43. en une information qui aura fait r fl chir ou exprim un avis qui aura fait relativiser des internautes Psychoactif Pierre Chappard pr sident de Psychoactif Psychoactif est une communaut de solidarit et d entraide entre consommateurs de substances psychoactives association loi 1901 qui fonctionne gr ce une plate forme cr e en 2006 www psychoactif fr L objectif est d entrer en contact avec des consommateurs de ces substances qui utilisent Internet pour les informer communiquer s entraider changer sur leurs pratiques et leurs exp riences dans une optique de RdR Les objectifs sont aussi politiques l un est de faire changer le regard du grand public sur les consommateurs La plate forme regroupe plusieurs outils participatifs des forums lieux d change de questions et de r ponses Certains sont sur les produits licites plantes hallucinog nes NPS etc D autres sur les traitements TSO sevrages contre le VIH et le VHC Nous avons aussi ouvert des forums pour les femmes usag res de drogues l entourage proche des usagers dans lequel viennent t moigner enfants parents petit e ami e des blogs o chacun peut d poser des textes personnels des images des photos ou des vid os un Wiki qui facilite le travail collaboratif Le plus connu est Wikip dia Le Psychowiki a pour but de construire collaborativement les co
44. ensive qui peut comporter deux ou trois s ances par semaine sur une dur e de plusieurs mois L essai Incant www incant eu avait aussi pour objectif du c t des cr ateurs de l approche MDFT de mettre au point et de tester un mod le d intervention adapt aux contextes juridiques culturels et professionnels des pays d Europe de l Ouest Pour valuer la sup riorit de l approche MDFT classi quement le traitement de r f rence tait celui habituel en pratique dans les centres participants TAU le plus souvent un counselling individuel des approches cogni tivo comportementales et en France une approche psy chodynamique Les r sultats sont mesur s par une chelle Adolescent Diagnostic Interview light et le nombre de jours de consommation obtenu par une approche de m morisation nomm e time line follow back method En intention de traiter trois sorties avant le d but en MDFT 10 en TAU la r tention 3 mois et jusqu la fin du traitement a t sup rieure en MDFT 95 versus 73 et 90 versus 48 les centres ayant des valeurs diverses de r tention pour le TAU 12 mois il ny a pas de diff rence entre les deux approches pour les crit res abus d pendance passant de 100 71 et 74 montrant principalement une transition vers un usage moins s v re c est dire de la d pendance vers l abus ou vers ni l un ni l autre avec une certaine h t rog n it entre les centres due des diff
45. es toxicit s La communaut scientifique internationale porte une attention particuli re cette approche unique en mati re de r gulation des drogues dont l valuation du rapport b n fice risque est d ores et d j tr s attendue Abonnement Participation de des quatre num ros annuels retourner l association Pistes service des maladies infectieuses h pital Tenon 4 rue de la Chine 75020 Paris nom profession adresse code postal t l pr nom organisme Premier spray buccal nicotinique efficace d s 60 secondes sur les envies irr sistibles de fumer N 72 lit as es fiq S Swaps r serve un cahier central la diffusion des connaissances scientifiques en addictologie partir d analyses critiques et de r sum s d articles issus de la litt rature scientifique internationale Ce suppl ment r gulier a t rendu possible gr ce au soutien de la Direction g n rale de la sant LA R DACTION Alors que la plupart des substituts nicotiniques dispo nibles en pharmacie subissent une baisse sensible de leur vente la e cigarette n y est d ailleurs pas trang re un spray buccal la nicotine qualifi de r volution naire Nicorettespray 1 mg dose mis en vente en phar macie depuis le 10 juin se r v le aussi efficace long terme preuves cliniques l appui Une vaste tude men e sur pr s de 500 fumeurs a montr un taux d abstinence chez
46. es 1990 un autre fort mouvement a progress dans l opinion Et puis George W Bush a t lu et le 11 sep tembre est arriv Le pays est redevenu obs d par la s curit et tout a recul nouveau Mais ces derni res ann es les choses ont t dans le bon sens beaucoup plus vite que je ne l avais imagin Ainsi en 2006 les sondages disaient que 36 des Am ricains taient en faveur de la l galisation du cannabis en 2012 ils sont 52 Et ces 52 ne sont videmment pas tous des consommateurs Les gens commencent se rendre compte que le syst me de la prohibition ne fonctionne pas et cause plus de probl mes qu il n en r sout Tout cela fonctionne comme la question du mariage gay gt 29 26 2 Depuis plus d une d cennie un d bat r se poursuit aux Pays Bas sur la question pays commence toutefois avoir une forte de l approvisionnement des cojjee shops leur porte de derri re qui a t auparavant les politiciens n en parlaient pas car ils consid raient que c tait suicidaire politiquement aujourd hui cela a largement chang Ce qui est impor tant dans ces changements de l gislations sur le canna bis intervenues dans certains tats c est que les politi ciens locaux ont moins peur voire commencent pour certains se d clarer favorables ces changements En revanche ce qui est certain c est que les derniers s en gager sur ce sujet seront les membres du Congr s f d
47. es dysfonctionnements li s la transmission orale qui caract rise le savoir des usagers Sur Psychonaut les informations doivent tre sourc es et les rumeurs infirm es se voient relay es dans le fil de discussions l gendes de la drogue Quant aux auto contr les les utilisateurs ont spontan ment lanc un th me de discussion intitul votre r glement de jun kie qui incite les membres exprimer leurs propres r gles de consommation et en d battre Avec un certain succ s puisque le sujet compte plus de 125 messages Du c t des h t ro contr les on observe aussi de nombreux rappels l ordre pour ceux qui s loignent des normes de consommation y compris lorsqu ils sont en mesure de justifier ce choix Ainsi le sujet le K hole est difficile atteindre dans lequel un consommateur de k tamine explique vouloir passer l injection car sa tol rance la k tamine l emp che d atteindre le K hole compte plus de trente r ponses d internautes argumen Yaelle Dauriol Roberto Bianco Gregory Pfau Charonne coordinateurs SINTES En 2001 M decins du Monde a lanc un projet d analyse de drogues par chromatographie sur couche mince CCM Depuis 2007 une permanence dans les locaux de la mission Squat Paris permet aux usagers de sollici ter le dispositif et de b n ficier de r sultats qualitatifs dans de tr s bref d lais Parmi les utilisateurs deux groupes se d gagent Ils ont
48. est pourquoi les organisateurs ont donn cette ann e une grande place au travail de la Commission mondiale sur les politiques de drogues Trois de ses membres taient pr sents Vilnius l ancienne pr sidente de la Conf d ration helv tique Ruth Dreifuss le Fran ais Michel Kazatchkine ex directeur du Fonds mondial contre le sida et Aleksander Kwaniewski pr sident de la Pologne de 1995 2005 cf l entretien Au cours de leurs inter ventions ceux ci ont rappel les recommandations aux quelles est parvenue la Commission en juin 2011 notam ment la g n ralisation des politiques de RdR et surtout la d criminalisation de l usage et de la d tention de drogues Avant de plus amples exp rimentations pour r former un syst me qui n est jamais parvenu emp cher l augmentation de la production du trafic et surtout des consommations Sans aucun doute Vilnius fera date Entretien avec Ethan Nadelmann Drogues nous sommes sans doute un moment de transition Propos recueillis et traduits de l anglais par Olivier Doubre En marge de la Conf rence internationale de la r duction des risques de Vilnius le directeur de la tr s active Drug Policy Alliance DPA militant antiprohibitionniste de longue date Ethan Nadelmann a accept pour Swaps de faire le point sur les volutions qui sont en train de bouleverser le vieux syst me de prohibition tel que nous le connaissons depuis un si cle Entretien l
49. irage comme L Express peut titrer La m ph drone nouvelle coca ne de synth se en vente libre sans que quiconque n y voit d incitation ou de pr sentation sous un jour favorable 2 3 5 20 DOSSIER La sant communautaire en claireur Vincent Benso Sociologue Technoplus TREND Si la diffusion de leur consommation se poursuit les sp cificit s des nouveaux produits de synth se NPS vont imposer aux professionnels d inventer de nouvelles fa ons de travailler Sans doute jaudra t il alors chercher l inspiration du c t des actions communautaires car face aux risques li s ces consomma tions les amateurs de NPS n ont pas attendu pour s organiser groupes de parole vulgarisation et diffu sion de recherches scientifiques interventions de proximit etc Ils ont spontan ment invent ou r in vent quelques outils de r duction des risques RdR qu ils sont parvenus adapter aux NPS en les revisitant coups de nouvelles technologies Difficult s propres ces produits Le premier d fi que lance la diffusion des NPS est li la rapidit de leur renouvellement Si les pratiques et les produits voluaient un rythme qui permettait d apporter des r ponses durables la donne risque de changer car les NPS arrivent par vagues rapproch es selon un cycle rythm par leur interdiction Des dizaines de produits totalement nouveaux sont mis en vente chaque ann e sur les sites sp cialis s et
50. is PUF 2002 3625 127 Ph nom ne en cours A Meph dron les produits qui interrogent sont synth tis s et autres nouveaux stimulants de synth se Ils peuvent tre conditionn s selon des formes en circulation note d information SINTES Saint Denis OFDT 2010 14 Qui rappellent le produit qu ils imitent Les 1 L essor de ces produits profite de la g n ralisation de l usage d Internet Ce m dia facilite la fois l acc s ces produits par la vente en ligne et est galement une source de pr vention et d information pour les usagers Un autre param tre non n gligeable est qu ils repr sen tent une opportunit financi re pour les revendeurs Les observations du dispositif SINTES en 2011 montrent que les prix de revente sont en moyenne trois fois plus lev s que ceux pratiqu s en ligne Si ces prix sont de l ordre de celui de l amph tamine autour de 15 euros le gramme ils restent tr s inf rieurs celui de la MDMA en poudre et de la coca ne 60 euros le gramme Les prix moyens des NPS restent donc tr s comp titifs par rapport ceux des substances illicites qu ils imitent Ces prix relativement bas propos s en fin de cha ne de distribution s expliquent par un processus de fabrication simple le faible co t des pr curseurs tr s accessibles et par un nombre a priori r duit d interm diaires Enfin il semble que les NPS aient pu b n ficier d une certaine d ception vis vis de drogues dites
51. it du ph nom ne Le terme adopt par les consomma teurs est celui de research chemicals RC l origine il est employ dans l industrie pharmaceutique pour d si gner des mol cules utilis es dans le d veloppement de substances m dicamenteuses La mention Only for che mical research usage r serv la recherche sur les emballages des nouveaux produits de synth se NPS a contribu ce qu ils se g n ralisent Mais tr s peu de ces nouvelles mol cules en circulation sont r ellement issues de la recherche scientifique Aussi bien qu il soit le plus courant le terme reste inappropri Le sigle NPS favorise une continuit avec celui utilis par l Union europ enne UE new psy psychoactive substances nouvelles sub cannabino des de synth se peuvent tre incorpor s des plantes ressemblant de la marijuana Les arylcy clohexylamines peuvent tre pr sent es en liquide pour rappeler la k tamine et les tryptamines en liquide ou buvards pour rappeler le LSD ces produits ont t con us pour g n rer des effets rappe lant ceux des produits traditionnels tels que la 3 4 m thy l ne dioxy N m thylamph tamine MDMA ou ecstasy les amph tamines le LSD la k tamine la coca ne et l h ro ne contrairement aux plantes hallucinog nes d j consid r es comme stup fiants dans la plupart des pays de l UE les NPS ne sont pas class s en tant que tels lorsqu ils appa raissen
52. l decision 2005 387 JHA in accordance with article 10 of council decision 2005 387 JHA on the information exchange risk assessment and control o new psychoactive substances Lisbonne EMCDDA 2012 29 7 Lahaie Enqu te SINTES 2009 sur la composition des produits de synth se Saint Denis OFDT 2011 47 8 Gandilhon M Cadet Ta rou A Lahaie Les prix de d tail et la disponibilit des principales substances psychoactives circulant en France au second semestre 2011 Note n 2012 03 l attention de la Mildt Saint Denis OFDT 2012 7 9 Karila L Reynaud M M ph drone une drogue stimulante de synth se disponible l galement sur l Internet Presse Med 2010 39 7 8 834 5 10 Louis C Alerte la m ph drone nouvelle drogue en vente sur le Net Le Figaro 2010 part document s cliniquement les r cits de leurs exp rimentations via les rips reports donnent des indications empiriques sur la pharmacologie des NPS Pour certains Leur d marche consiste d velopper des strat gies de consommation pour viter la d pendance et la tol rance un produit lls cherchent maintenir des modalit s de consommation qui permettent de poursuivre l ex p rimentation des modifications sensorielles en restant dans une consommation consid r e comme contr l e Leurs pratiques font r f rence des personnes comme Gordon Alles ou le chi miste Alexander Shulgin qui ont test sur eux m mes des mol cules nouvelle
53. la diffu sion se g n ralise au grand public notamment aupr s de nombreux jeunes dans les night clubs mu de ce que des comprim s produits on ne sait o taient vendus l galement dans de nombreux bars de Dallas ou de Fort Worth l tat du Texas interdit la substance en 1985 qui sera ensuite prohib e sur l ensemble du territoire des tats Unis en 1988 et class e au niveau des conventions internationales la m me ann e Les nombreux crits pro s lytes de Shulgin n y feront rien qui d crivent une d marche d auto exp rimentation des ph nyl thylamines MDMA mescaline amph tamine qui rel ve de la philo sophie et de la connaissance de soi mines d riv s de la mol cule synth tis e par le chimiste am ricain Gordon Alles en 1928 Ils furent entre 1950 et 1960 l origine d une surconsommation m dicamen teuse qui s assimile une forme de toxicomanie En ce sens la grande frayeur des soci t s occidentales entre 1960 et 1970 sur la question des drogues illicites renfor ant l arsenal l gislatif prohibitionniste fut pr c d e d une vague d amph taminomanie affectant elle aussi la jeunesse et n cessitant un changement de r glementation En France dans les ann es 1960 les pharmacies font le plein en p riode d examens d tu diants venus acheter le fameux Corydrane des labora toires Delagrange m lange d aspirine et d amph ta mine qui permet de stimuler l effort intelle
54. la marque d une certaine inertie dans les repr sentations et les habitudes de consommation des teufeurs Il est fort possible que le principal frein la diffusion des NPS r side dans les repr sentations tr s n gatives qui leur sont fr quemment associ es C est ce que laisse sup poser l exemple des cannabino des de synth se qui res tent peu consomm s en d pit d un rapport prix dose effec tive pr s de 100 fois inf rieur celui du haschich ou de l herbe pour des effets similaires mais dont les repr sen tations sont aux antipodes de celles associ es au canna bis produit naturel consomm depuis longtemps etc Depuis les tudes de Becker sur les jazzmen et la mari juana on sait qu un changement de comportement pr c de parfois un changement de repr sentation et l hypo th se formuler ici est que la m ph drone consomm e comme substitut de la MDMA a agit comme un pied dans la porte poussant les personnes ayant test ce pro duit faire voluer leurs repr sentations vers une meilleure acceptation des NPS Il est possible que la dif fusion de la m thox tamine en soit une cons quence active puisque sa consommation peut elle aussi faire voluer les repr sentations des teufeurs Il en r sulterait un effet boule de neige qui pourrait toucher tous les NPS Il demeure cependant difficile de se prononcer sur sa possible diffusion dans d autres espaces mais il est clair que les NPS poss dent de
55. lasse comme NPS des produits aussi diff rents que le kratom substance naturelle aux ver tus euphorisantes utilis e traditionnellement dans cer tains pays du sud est asiatique et un research chemi cals RC comme la m thox tamine On trouve des NPS d presseurs hallucinog nes stimulants psychodyslep tiques etc Certains se dosent au microgramme d autres au gramme Rien de commun entre les diff rents membres de cette cat gorie qui a t cr e pour regrou per les produits disponibles sur Internet Si en parler de fa on globale est possible c est au prix d une certaine superficialit dans les messages ces difficult s s ajou tent le manque de recul quant aux effets long terme les moyens de toucher les consommateurs qui constituent des populations cach es difficiles appr hender et les risques d erreurs d tiquetages des vendeurs qui totali sent d ores et d j un certain nombre de d c s l heure actuelle le champ des NPS n a pas encore t investi par la RdR professionnelle Seules des actions communautaires b n voles et amatrices existent Cela ne signifie pourtant pas qu elles soient d nu es d int r t bien au contraire Les consommateurs de NPS ont d ve lopp de nombreuses actions pionni res dont les profes sionnels d sireux de travailler sur le champ seraient bien inspir s de s inspirer 22 Psychonaut Forum de partage d informations relatives ou non l
56. le pro duit soit enregistr comme stup fiant Une exploitation sp cifique des analyses chimiques r alis es par le ser vice commun des laboratoires SCL a permis d tablir que entre 2008 et 2011 le nombre de saisies de NPS sans statut juridique pr cis a t multipli par 6 passant de 21 133 l exception d une saisie de 4 m thylethca thinone 4 MEC d une vingtaine de kilos en transit sur le territoire fran ais en 2011 il s agit en grande majorit de colis de petit volume de l ordre de quelques grammes Certains peuvent atteindre plusieurs dizaines de grammes SCL Ce n est que r cemment que l on voit appara tre des colis allant jusqu 2 kg Ce pourrait tre l indication que l achat sur Internet se fait davantage des fins de revente que pour un usage personnel Outils renseignant la demande Plusieurs outils existent On distingue les enqu tes en population g n rale les dispositifs TREND SINTES Veille ainsi que la mission XBT de M decins du Monde les prises en charge aux urgences ainsi que les d c s Les enqu tes en population g n rale comme ESCAPAD montrent que la connaissance de l existence des NPS chez les jeunes est quasi nulle en France Cela dit en 2011 le ph nom ne tait encore tr s r cent et leur m diatisation travers les journaux ou des reportages t l visuels pourrait faire voluer les r ponses L une des difficult s provient de la fa on de les nommer et
57. les estimations du risque Quelques approches alternatives de r gulation Ces constats ont conduit plusieurs tats d velopper des approches alternatives en visant r duire la diffu sion ouverte de ces substances plut t que la p nali sation de leur usage La Grande Bretagne et la Nouvelle Z lande voir ci dessous utilisent plusieurs classes de stup fiants dont la classe D qui dans le cadre du classement temporaire ne p nalise pas la possession pour usage simple Ce syst me leur permet galement de revenir sur des mesures prises La politique europ enne de protection du consommateur permet aux tats qui y ont recours d agir sur d autres leviers que le caract re psychotrope du produit Selon la loi europ enne tout produit est consid r comme s r si dans des conditions d utilisation normales ou raisonnablement pr visibles y compris de d installation et de besoins d entretien ne pr sente aucun risque ou seulement des risques stimulants et par la quantit de poudres et de r duits un niveau bas compatibles avec luti comprim s disponibles Communiqu de presse du 15 novembre 2012 Lisbonne OEDT 2012 5 lisation du produit et consid r s comme accep 13 10 Hughes B Gallegos A Sedejov R R agir tables dans le respect d un niveau lev de pro aux nouvelles substances psychoactives tection de la sant et de la s curit des 11 Kapka Skrzypezak L Kulpa P Sa
58. les gens sont troubl s mais cela ne va pas au del Je tance aujourd hui mes amis hollandais en leur disant Maintenant vous tes la tra ne par rapport nous rires Et quand je regarde les discussions en cours au Danemark ou en Suisse en R publique tch que en Espagne propos d une r forme des l gisla tions sur le cannabis je vois que les gens n arrivent pas le croire L Am rique en pointe sur la r forme des politiques de drogues C est vraiment bizarre Ce changement majeur en provenance de mon influence sur la r flexion des maires des volontairement ignor e depuis leur cr ation grandes villes des Pays Bas dont une partie se la in des ann es 1970 et qui de fait est aux mains des trafiquants dit qu il faut maintenant r gler l galement la question de la porte de derri re des coffee shops Lorsqu ils avaient voulu le faire dans les ann es 2000 les Allemands les Fran ais les Su dois les Belges leur avaient dit Ne le faites pas Et les Hollandais ont acquiesc leurs exigences Maintenant que certains tats des tats Unis vont dans ce sens cela va tr s cer tainement modifier totalement les choses Et c est aussi ce qui se passe en Uruguay qui s appr te certainement adopter un syst me qui aille bien plus loin que celui des Pays Bas en l galisant toute la cha ne depuis la pro duction jusqu aux consommateurs Je crois donc qu en d pit de
59. m research ie ie chemicals 37789 research parfois m me nous sommes aussi pr sents chemicals nps moded emploi html d crivain sur les r seaux sociaux Forums de consommateurs auto support et contr les sociaux Analyse par chromatographie sur couche mince Bon ce sont tes r gles et je les respecte loin de moi l id e de te faire changer C est Zinberg qui le premier montra l existence d auto contr les mis en place de fa on plus ou moins consciente par les consommateurs de drogues Prenant diff rentes formes ils permettent aux usagers de conserver un cer tain contr le sur leurs consommations et de rester dans une norme d finie par le groupe ce qui est socialement acceptable mais aussi par eux m mes ce que je m au torise et ce que je m interdis T Decorte s interroge quant aux effets de la prohibition de certaines substances sur la transmission de ces auto contr les et regrette que d s lors qu une substance est ill gale l apprentissage ne s effectue que via le groupe de pairs Mais que dire alors des NPS dont la disponibilit sur Internet favorise une atomisation de la consommation les consommateurs s initiant d sormais parfois seuls ou en petits groupes de n ophytes sans avoir s ins rer dans des groupes de consommateurs ou se rapprocher d usagers revendeurs pour se procurer les produits Les forums permettent de cr er des groupes de pairs vir tuels et lib rent l apprentissage d
60. ment synth tis es afin d en documenter les effets amph tamine x Me0 DIPT la s rie des 2C T x etc Les observations du site TREND de Paris ont aussi t moi gn de l utilisation des NPS dans des groupes gays sou vent pionniers dans l exp rimentation de nouveaux pro duits 10 Enfin le site TREND de Metz a indiqu un troisi me groupe de personnes Elles peuvent avoir davantage de liens avec l espace festif et vont se regrou per pour acheter ensemble des NPS sur Internet Aujourd hui d autres l ments plus fins permettent de mieux d crire les motivations et les perceptions de ces groupes consommateurs de NPS Mais le tableau reste tr s incomplet car ces groupes ne rendent pas compte de la diffusion des NPS parmi la population g n rale Limites des outils classiques d observation Les outils classiques d observation du champ des drogues permettent d obtenir davantage une estimation de l offre que de la demande Avec les NPS les outils habituels se heurtent des limites mat rielles et m tho dologiques localiser l observation moyens techniques pour les laboratoires reconnaissance remont e et codifi cations des signaux Les outils les plus op rants rendent compte de l offre et de son dynamisme Son expansion est notamment visible travers le rythme d identification des NPS au niveau europ en ou fran ais ainsi qu au recensement des sites de vente en ligne Entre 2008 et fin 2012 60 nouvelles s
61. nnaissances sur les drogues et leurs usages gr ce aux comp tences et exp riences des usagers On y trouve des pages d di es aux produits psychoactifs h ro ne coca ne MDMA RC etc et leurs usages injection moindre risque chasser le dragon baser sa coke etc qui Facebook Twitter Google Les b n voles qui g rent la plate forme cinq animateurs six mod rateurs et deux administrateurs sont aussi gestionnaires de l association Elle fonctionne sur le mode de l auto support nous sommes ou avons t usagers de drogues Les administrateurs veillent au fonctionnement technique les mod rateurs r pondent aux questions et font respecter les r gles ni jugement ni incitation et les animateurs relancent les discussions et font vivre la plate forme Deux fois par an nous changeons et discutons du futur de Psychoactif Au jour le jour un forum des mod rateurs visible uniquement par l quipe permet d tre en lien constamment et de prendre des d cisions rapidement Psychoactif en chiffre pr s de 5 000 visites et 12 000 pages consult es par jour plus de 3 500 inscrits depuis le d but ils viennent 85 de France 30 de l le de France 20 se font sur les mobiles smartphone ou tablette et 75 d couvrent Psychoactif suite une recherche sur Google talents m langent connaissance de narration m dicale et t moignages www psychonaut co
62. odes artisa nales popularis es par la s rie Breaking Bad En Tha lande c est une v ritable guerre que l tat livre depuis la fin des ann es 1990 aux trafiquants de yaba produit sous forme de g lules ou de poudre fumer dans des laboratoires clandestins du Triangle d or L histoire des relations entre chimie et drogue est ainsi tamines ce que la Colombie est la coca ne et Sueur C Trip Speed et Taz In i AT E AET x psychotropes 2004 10 61 97 Tha lande l h ro ne d apr s un respon i sable de la police n erlandaise en 1995 1 au Colombi T Lalam N Les fili res produits psychotropes partir des soir es de musique point de provoquer des tensions diplomatiques techno Rapport ODT octobre 1999 43 Cette ann e l quand le pr sident Chirac fus Lib ration 27 octobre 1995 tige l laxisme des Pays Bas en mati re de 15 Sur cet exemple comme sur toxicomanie ou quand un rapport du s nateur les caract ristiques des pili res RPR Paul Masson de mars 1996 taxe la voir Colombi T Lalam N op cit 16 Hollande de narco tat et pr conise de la Revue internationale de police criminelle 7 ao t 1990 Le Monde 30 mars 2012 faire Sortir de l espace Schengen en raison du loin d tre achev e et aujourd hui encore les nouveaux produits de synth se NPS g n ralement vendus sur Internet dans un lien toujours complexe avec la recherche scientifique ou pharmaceutique l gale
63. on pays en la mati re Beaucoup de gens m ont montr et convaincu en particulier les responsables de l Open society la tr s influente fondation de Georges Soros ndir que la l gis lation que nous avions mise en place sous ma pr sidence en Pologne tait non seulement inefficace mais avait surtout des cons quences extr mement n fastes J ai donc accept de devenir membre de la Commission J ai alors fait une d claration qui a eu un certain retentisse ment dans mon pays puisque j ai dit que la loi adopt e pendant mon mandat qui poursuit les usagers de drogues et le fait de d tenir une petite quantit avait t tout simplement une erreur Et j ai ajout que m me les pr sidents peuvent se tromper et que dans ces cas l il vaut mieux qu ils le reconnaissent Pourquoi tait ce d apr s vous une erreur A K J ai regard les chiffres depuis l adoption de la loi 400 000 personnes ont t condamn es en Pologne soit plus de 30 000 par an Ce sont en grande majorit des jeunes qui avec ces condamnations partent tr s mal dans la vie Certes la majorit d entre eux ne vont pas en prison m me si cela arrive pour un petit nombre mais ils ont d sormais un casier judiciaire C est dramatique cet ge et nous avons ruin un grand nombre de vies Mais surtout nous ne sommes absolument pas parvenus r aliser les objectifs que nous croyions pouvoir atteindre avec cette loi les consommations en par
64. ones L extension de l interdiction aux analogues de m me que l interdiction syst matique des NPS pourrait en pratique d courager la communaut scientifique d tudier leur int r t th rapeutique potentiel comme le cannabino de JWH 133 dans le traitement de la douleur ou la m thox tamine dans le traitement de la d pression 9 OEDT L agence sur les drogues de l UE se dit pr occup e par la complexit du march des 8 Hughes B Winstock AR Controlling new drugs under marketing regulations For debate Addiction dur e et le cas ch ant de mise en service 2012 107 11 1894 9 Par ailleurs tant donn le dynamisme m me du ph no m ne des NPS l interdiction peut n avoir pour principal effet que de d placer le probl me La g n ration d une nouvelle substance r pondant au classement des pr c dentes le risque d apparition d une substance de rem placement plus nocive est r el De plus l OEDT souligne le risque pour les pays de sur charger leurs syst mes l gislatifs classer d augmente la criminalisation des usagers condamner et la charge financi re que repr sente la veille sanitaire identifier les mol cules et valuer leurs toxicit s que font peser l in terdiction de la consommation et la p nalisation de leu usage Enfin la non r valuation des mesures de classe ment alors m me que les produits sont faiblement consomm s peut conduire discr diter
65. pendence in adolescents a randomised controlled trial in Western European outpatient settings Drug Alcohol Depend 2013 130 1 3 85 93 DOSSIER Arriv e des NPS dans l espace festi en le de France Vincent Benso Sociologue Technoplus TREND Le milieu festif techno est un espace cl en mati re de nouvelles tendances de consommation C est parti culi rement vrai en ce qui concerne les nouveaux produits de synth se NPS qui en d pit de leur qualifi cation de nouvelles drogues y sont consomm s depuis plus d une dizaine d ann es Analyse des difjj rentes tapes de la diffusion de ces produits dans le micro milieu des f tes techno franciliennes M thodologie Les donn es sur lesquelles s appuie cet article sont issues de deux travaux compl mentaires d observation des tendances de consommation dans l espace festif francilien L un sp cifique Paris r alis dans le cadre du dispositif TREND de l OFDT rel ve de l observation indirecte interviews de personnes cl s s lectionn es pour la diversit de leurs profils revendeurs organisa teurs de soir es musiciens barmens novices etc L autre a t r alis dans le cadre de la veille des pra tiques risques de Technoplus un projet d observation mis en place en 2007 dont la m thodologie rel ve de l ob servation directe le recueil de donn es se fait directe ment par les volontaires lors des interventions Si l on dresse un his
66. pr s des usagers L arriv e des NPS implique la mise en oeuvre de moyens financiers continus afin que les laboratoires partenaires de SINTES soient en mesure d identifier les mol cules En cas de prise en charge aux urgences s il est capable de s exprimer l usager fournira les noms des sub stances consomm es Mais les laboratoires hospitaliers ne sont pas forc ment en mesure d identifier les NPS lors des analyses biom dicales qui suivent Elles n ces sitent une exp rience dans le domaine de l identifica tion de stup fiants ainsi que des moyens substantiels Il est important par exemple que le laboratoire ait dans sa base de donn es le profil de la mol cule au mieux une substance de r f rence lui permettant de confirmer les r sultats dit s C est un travail de recherche part enti re Les protocoles d analyses pour r aliser des identifications chimiques sont peine arr t s pour quelques mol cules Th oriquement les prises en charge aux Th oriquement les prises en charge aux urgences les d c s ainsi que le constat d un abus ou de pharmacod pendance sont signal s par les m decins de ville ou hospitaliers aux r seaux des centres d addictovigilance et ou aux centres anti poison CAP TV Toutefois la proc dure de d claration est relativement r cente et n est pas encore tr s connue par les professionnels Par ailleurs ce jour il n existe pas de synth se disponible de ces donn es C est encore
67. re la diversit des profils des jeunes participants qui renvoient aux usages collectifs des substances mais aussi au cadre juridique des drogues illicites et son application et l organisation des soins Ces jeunes avec un forte dominante mascu line 80 93 une proportion tr s lev e de familles d origine trang re 27 73 un fort niveau de scolari sation 66 89 mais aussi d emploi ou de petits bou lots 5 73 et enfin d interpellations dans les trois derniers mois de 17 53 Ce qui diff rencie forte ment les centres est le mode d arriv e dans la structure referral si dans l essai on trouve presque part gale des demandes de la famille ou du jeune et des demandes sur injonction judiciaire celles ci pr valent La Haye ou Gen ve sont part gale avec le recours individuel Berlin et moindres Bruxelles et Paris o elles sont tr s rares Une fois corrig es par le mode d entr e dans la prise en charge les diff rences entre les populations d usagers de chaque centre disparaissent Elles posent cependant un d fi pour un essai multicentrique mais sont aussi une chance pour renforcer sa validit externe Au total 721 jeunes ont t valu s pour leur ligibilit et 450 inclus r partis entre les deux bras dans les centres de fa on al atoire 212 en Multidimensional Family Therapy MDFT 238 en Treatment As Usual TAU Respectivement 89 et 90 ont eu l valuation 12 mois
68. rences dans la r tention le nombre de sympt mes de d pendance de 7 l inclusion 4 dans les deux bras et l encore une h t rog n it li e la dur e effective de prise en charge le nombre de jours de consommation 61 en moyenne au d part baisse de 43 en MDFT et de 31 en TAU diff rence non significative La s paration en deux groupes selon la m diane du nombre de jours d usage l inclusion montre une sup riorit de la MDFT pour le groupe des gros consommateurs Avec des variations les r sultats de la comparaison MDFT TAU sont qualitativement les m mes dans chaque centre une am lioration dans les deux bras mais mod r e et plus de r tention et une baisse plus marqu e des jours de consommation des gros consommateurs Il n a pas t possible de poursuivre le suivi au del de 19 12 mois faute de ressources De plus il n a pas non plus t possible pour des raisons de taille de comparer plus finement selon les traitements de r f rence TAU La comparaison avec les r sultats d autres essais est limit e par l absence d tudes notamment en Europe La question est videmment de savoir si des interventions plus l g res auraient des r sultats similaires Tout a pour a Que nous apprend INCANT INCANT nous apprend que prendre en charge les adoles cents qui sont en difficult avec le cannabis est possible efficace que l on peut am liorer les sympt mes de d pendance ou
69. rmacod pendances SeCret judiciaire auquel sont tenus les acteurs CEIP y 5 k du dossier peut conduire ce que les informa 14 a A Janssen Palle C Les surdoses mortelles tions soient trop parcellaires pour tre exploi par usage de substances psychoactives en France Tendances 2010 70 1 4 tables dans le domaine sanitaire La m me 15 question se pose pour les analyses prenant Guirado Cailleau C Les drogues l gales donnent des sueurs froides au Portugal AFP 2012 place dans le cadre de d lit routier Les tests 16 Lahaie Martinez M Cadet Tairou A Salivaires ne peuvent pas recouvrir l int gralit Nouveaux produits de synth se et Internet des substances bien que des compagnies ten Tendances 2013 84 8 13 tent de d velopper des kits sur des cannabi CNSP Compte rendu de la s ance du 17 d cembre 2010 NO des consid r s comme les plus courants t s Mais comme pour la MDMA en 2009 la rupture dans la disponibilit du pr curseur principal pour celle ci et l am ph tamine avait conduit les laboratoires clandestins d Europe du Nord et de l Est utiliser la 4 FMP 7 Selon la base interne de l OEDT European Database on New Drugs plus de 600 saisies ont t r pertori es en 2009 dans l UE pour cette mol cule Mais tous les NPS n ont pas le m me contexte d valua tion et de diffusion que la 4 FMP Pour les tats le pro bl me est d tre en mesure d agir tout en trouvant une juste balance entr
70. s aux 25 X N bomes hallucinog nes proche des 2C X souvent vendus pour de la mescaline on observe aussi des consommations de RC stimulantes et de m langes de RC Les volontaires de Technoplus recueillent un certain nombre de t moignages de personnes ayant des difficul t s g rer des consommations de NPS etc Sans tomber dans l alarmisme nous devons reconna tre qu apr s plu sieurs ann es de fr missements la consommation et la revente de NPS en espace festif techno sont sorties de l invisibilit relative o elles taient confin es jusqu 2010 disparition de la m ph drone augmentation de la m diatisation des research chemicals RC pr sent et Technoplus publie un premier flyer sur les RC Cet historique permet de remettre en cause la nouveaut de la consommation des NPS plut t qu une explosion Fin 2009 les laboratoires clandestins resynth tisent de la MDMA nouveau disponible elle supplante instanta n ment la m ph drone pour reprendre sa place au trium virat des produits les plus consomm s en espace festif techno coca ne LSD MDMA En effet apr s quelques mois de consommation les usagers commencent d couvrir les effets non recherch s de la m ph drone forte compulsion d pendance descente particuli rement difficile etc Bien qu elle conserve quelques amateurs la m ph drone entre donc en r gression rapide Elle n est d ailleurs plus disponible hors des r seaux de peti
71. s caract ristiques les rendant attractifs pour les consommateurs faible prix faible risque judiciaire acc s facile etc Encore faut il que ces mol cules aient le potentiel pour s duire les consom mateurs Cette remarque particuli rement vraie en espace festif techno a moins de sens dans d autres espaces On pense notamment aux usagers pr caires et d socialis s pour qui le faible prix des NPS pourrait se r v ler d terminant Jusqu pr sent la France semble pargn e par une diffusion vers ces espaces mais l exemple d autres pays notamment la Roumanie incite conserver une certaine vigilance Influence des m dias dans la diffusion des NPS l exemple de la m ph drone En ce qui concerne le r le des m dias dans la diffusion de certaines pratiques l exemple de la m ph drone au Royaume Uni est frappant Dans une interview titr e How I caused an international drug panic Mike Power le premier journaliste a avoir crit sur cette nouvelle mol cule en 2007 alors qu elle n tait encore consom m e que dans des cercles d initi s raconte au journal Mix Mag comment les fonctionnalit s de Google ont fait exploser la consommation de m ph drone D s le jour o mon article a t publi dans Drugscope e Guardian et le Telegraph lont repris et ont crit leurs propres articles partir de mes conclusions Mais les vendeurs d engrais appellation courante de la m ph drone sur les
72. s incendies m diatiques sont tr s vari s d un c t ils peuvent donner des ailes des entrepreneurs de morale aux m thodes radicales de l autre ils peuvent normaliser le comportement qu ils entendent pourtant d noncer Ainsi beaucoup de consommateurs de NPS de la premi re heure voient dans le buzz m diatique autour de la m ph drone et des NPS la v ritable cause de leur diffusion Mais plut t que de s interroger sur l ant riorit de la consommation de masse des NPS ou de leur m diatisa tion mieux vaut admettre que les deux ph nom nes se renforcent mutuellement plus un ph nom ne prend de l ampleur plus il sera m diatis et inversement plus il sera m diatis plus il aura de chance de prendre de l am pleur Cependant si l on veut analyser l influence des m dias sur l arriv e des NPS il faut aussi se pencher sur le contenu des articles traitant le sujet On observe souvent 19 se procurer le fameux engrais 1 Bachmann C Smart drugs 7 Research chemicals and legal On a alors eu un effet boule de neige En highs Club Health 2012 Biel PROPRES quelques semaines les laboratoires chinois ont Bird M Meph lining injecting drug users synth tis des centaines de kilos par mois de in Romania have turned to legal highs e with devasting results Druglink march april m ph drone qu ils dispatchaient dans le 2013 28 n CEE monde entier Plusieurs sites Web ont surgi du Power M
73. scussions de qualit La section trip reports est plus litt raire les r cits montrent de v ritables Not For Human S bastien impliqu dans la RdR sur Psychonaut consultait r guli rement les forums sur les RC avant de r fl chir un moyen de se professionnaliser en montant sa propre association Not for Human Son but devenir des experts mais aussi des salari s pour viter l puisement et le turn over et pour pouvoir se former acc s aux recherches payantes formations professionnelles participation des conf rences etc L action de l association consiste essentiellement informer les internautes des risques interactions dosages etc des NPS mais aussi des autres produits Pour cela des informations scientifiques empiriques etc sont diffus es sur les forums sp cialis s L association r pond aux questions soutient conseille voire oriente les personnes qui en ont besoin Des analyses des produits provenant de shops r put s fiables sont effectu es les r sultats sont mis en ligne Elle a aussi particip la cr ation d un multiflyer sur les NPS en partenariat avec Technoplus Selon S bastien l action est difficile valuer nous avons d j d courag des personnes qui posaient des questions sur des dosages ou des associations de produits dont les cons quences taient potentiellement dramatiques Nous apportons souvent un souti
74. sites de vente en ligne taient inscrits Google Adwords tandis que le Guardian et le Telegraph taient pay s par Google pour utiliser Adsense logiciel qui r cup re des mots cl s partir de bulletins d information et les asso cie avec les mots cl s des annonceurs afin de g n rer des annonces reliant l un avec l autre Le r sultat f t que chaque article qui a r sult de mon histoire tait suivi d annonces commerciales indiquant aux lecteurs o ment des attitudes individuelles et collectives envers les produits et enfin alimenter le d bat politique et donc la prise de d cision publique Rien d anormal cela le pro bl me vient plut t des interactions d un journal l autre notamment de la r gle de non d passement par la concurrence Cette r gle veut que d s lors qu un journal traite d un sujet les autres se voient oblig s de le traiter aussi ainsi d s le lendemain de la parution de l article initial de M Power deux gros tirages ont repris l information Combin e la premi re cat gorie d influence d velopper l int r t du public cette r gle est cause des emballe ments m diatiques qui s autorenforcent et aboutissent des paniques morales parfois totalement d connect es du ph nom ne r el Car la saturation m diatique donne l impression d un envahissement de la soci t par un comportement m me s il est en r alit tr s rare ou en recul Les effets pervers de ce
75. t Les l g res diff rences entre leurs structures mol culaires et leurs a n s leur permettant au moins court terme de contourner la l gislation sur les stup fiants accessibles avant tout sur Internet certains produits rencontrent une plus grande popularit et se revendent progressivement dans l espace festif ou urbain Emergence du ph nom ne Au d but du xx si cle des observations dans plusieurs pays europ ens montrent une diffusion tr s confidentielle de NPS Seules les familles chimiques des pip razines et les tryptamines sont concern es avec le BZP 2C T xMEO DIPT etc L mergence v ritable des NPS en France survient entre 2008 identification du premier cannabino de de syn th se le JWH 018 et 2010 r v lation au grand public travers l implication suppos e de la m ph drone dans des d c s outre Manche stances psychoactives La d nomination euro Folkers G Kut Boyer M Drug design _ t l Il tt t designer drugs In The design o material peenne es p us arge Car elle inclut tant les organism and minds dijjerent understandings produits de synth se que des plantes hallucino o design Konsorski Lang Hampe M Ed Berlin Springer Verlag 2010 53 63 g nes kratom cactus peyotl etc Retenir uni quement les produits de synth se permet de Hautejeuille M Velea D Les drogues r duire la focale sur les aspects essentiels du de synth se Que sais je Par
76. t lt Vous tes engag contre la guerre la drogue depuis plusieurs d cennies maintenant Quel tra vail poursuivez vous aujourd hui avec la DPA Ethan Nadelmann Personnellement je me consid re comme un activiste des droits de l homme Mais pour la grande partie de l opinion publique l argument des droits de l homme est sans aucun doute beaucoup moins effi cace que celui des co ts r els induits par le syst me de prohibition ses cons quences n fastes et les raisons pour lesquelles des alternatives pourraient mieux fonc tionner En ce qui concerne la Drug Policy Alliance la grande majorit de notre travail se fait aux tats Unis Mais ces derniers temps nous sommes nouveau tr s actifs l tranger Ainsi un de mes coll gues travaille d sormais plein temps en Uruguay pour aider le gou vernement et les activistes sur place faire voluer la situation et le cadre l gal dans la direction que nous sou haitons Pour r sumer aux tats Unis je dirais que notre engagement a pour objectif principal de r duire la criminalisation et l action du syst me judiciaire sur le contr le des drogues pour mieux tendre autant que pos sible la s ret et la sant publiques Ce que nous faisons est de pr senter partout o l on peut le faire une vision diff rente de la fa on d envisager la question des drogues La tr s grande partie de nos efforts et de nos moyens est donc tourn e en direction des lus pour mo
77. test s par quelques t m raires parfois surnomm s kamikazes de bluelight qui postent le r cit de leurs exp riences sur les forums de consommateurs Les mol cules qui en ont le potentiel seront ensuite exp riment es par quelques habitu s des forums On entre alors dans une phase de latence qui peut tre tr s variable quelques semaines pour la m thox tamine plu sieurs ann es pour d autres mol cules Si la mol cule en a le potentiel cette p riode de latence pourra d boucher sur une diffusion plus grande chelle hors des r seaux de consommateurs de NPS notamment via les milieux festifs Cette apog e sera certainement de courte dur e un deux ans puisqu elle conduit in vi tablement au classement stup fiant du produit qui dis para tra alors progressivement des boutiques en ligne Les professionnels sont donc pris dans une 1 Bluelight ru forum anglophone double impasse travailler sur chaque nouvelle de consommateurs de RC mol cule afin de se pr parer sa possible dif Chappard P Couteron JP Le drus tsar fusjon est irr alisable tant la charge de travail britannique pousse un cri d alarme sur les legal hisha drogues blog lemende fr St norme mais attendre qu une mol cule se diffuse largement pour travailler dessus ne laisse pas suffisamment de temps pour laborer une action efficace Le second d fi pos par les NPS est li son h t rog n it En effet on c
78. ticu lier chez les jeunes n ont cess d augmenter en Pologne et les drogues n ont jamais t aussi faciles se procu rer Je crois d ailleurs que vous connaissez la m me situation en France avec une loi du m me type 21 28 Directeur de la publication Didier Jayle R dacteur en chef Gilles Pialoux Secr taire de r daction Brigitte Hulin Comit de r daction Florence Arnold Richez lisabeth Avril Philippe Batel Mustapha Benslimane Vincent Benso Catherine Brousselle Jean Pierre Couteron Marie Jauffret Roustide Jimmy Kempfer France Lert Alexandre Marchant Isabelle Michot Philippe P rin Pierre Polom ni Brigitte Reboulot Antonio Ugidos HET ELETE Gestion Amanda Baptista Secr tariat abonnements Val rie Berrebi R alisation graphique C line Debrenne Impression Stipa 4M D p t l gal parution ISSN 1277 7870 Commission paritaire en cours SWAPS Chaire d addictologie CNAM case 216 2 rue Cont 75003 Paris T l phone 01 58 80 87 31 ERON CA www pistes fr swaps Publi par l association Pistes Promotion de l information scientifique th rapeutique pid miologique sur le sida qui dite aussi Transcriptases et www vih org Avec la participation du Crips le de France du Crips Provence Alpes C te d Azur Avec le soutien financier de la Direction g n rale de la Sant et du laboratoire h y Reckitt Benckiser Pharma
79. torique de la consommation de NPS dans l espace festif francilien on aboutit un sch ma de diffusion comprenant plusieurs p riodes De 2002 2009 des consommations anecdotiques Depuis 2002 environ d occasionnelles consommations de NPS taient observ es en espace festif II s agissait surtout de 2C X particuli rement du 2C B ou du 2C l g n ralement consomm par des cercles restreints de consommateurs s approvisionnant sur Internet et ne revendant que tr s rarement ces produits hors de leur cercle d amis d j initi s D autres NPS pouvaient aussi tre consomm s principa lement sur la sc ne techno trance mais ces consomma tions rares et discr tes ne posaient pas de probl mes particuliers aucun incident rapport Du fait de leur raret le 2C B et le 2C I pouvaient exercer un certain attrait sur des consommateurs d sireux de faire de nouvelles exp riences mais les NPS taient tr s peu connus et leur image entach e par la crainte d effets ind sirables des effets long terme et une repr senta tion couramment ancr e qui veut que des produits non class s stup fiants soient n cessairement moins forts ou moins int ressants que les stup fiants 2009 p nurie de 3 4 m thyl ne dioxy N m thylamph tamine MDMA et apparition de la m ph drone En 2009 la p nurie d un produit phare de l espace festif techno la MDMA li e aux saisies massives d un pr curseur dans un pays
80. tout moment Les conditions de vente rappellent les crit res utilis s dans le droit europ en sur la protection du consommateur lisibilit des informations sur les paquets de condition nement ad quation avec leur contenu Le nombre de substances pr sentes dans un paquet doit tre limit De plus les conditions de vente sont aussi proches de celles pour l alcool et le tabac en France instaura Mutattayi C e a Cadre l gal en mati re tion d une distance minimum entre un point de d alcool in Drogues et addictions donn es essentielles OFDT Editor Paris OFDT 2013 398 Vente et certains lieux comme les coles inter diction de vente des mineurs article 83 du Psychoactive Substance Bill Mais la l gislation va plus loin en cas de vente un mineur ce dernier comme le revendeur sont sanctionn s par des amendes ou des peines encadrement de la vente sur Internet et interdic tion de toute publicit dans les m dias article 53 du Psychoactive Substance Bill Pour l ensemble des acteurs impliqu s cette nouvelle l gislation pr sente deux avantages majeurs faire co nomiser l tat les cons quences financi res de l inter diction des NPS responsabiliser les producteurs ven deurs et consommateurs En effet les cons quences attendues d une l galisation des substances les moins dangereuses sont de stopper le jeu du chat et de la souris et d viter l apparition de mol cules avec de plus fort
81. ts usa ger revendeurs Alors que les choses semblent rentrer dans l ordre en espace festif sa m diatisation prend une tournure obsessionnelle En 2010 Technoplus est souvent sollici t e par des journalistes Arte iT l Direct 8 Rue89 etc d sireux de r aliser des sujets sur la m ph drone et les drogues de synth se Cette m diatisation tant dis proportionn e et ayant de s rieux effets pervers le conseil d administration refuse de donner suite ces demandes En juin la m ph drone est interdite en France 2011 le battage m diatique continue Bien que la m ph drone semble avoir totalement dispa rue au profit de la MDMA nous observons une augmenta tion de la disponibilit du 2C I Nous recueillons aussi plusieurs t moignages concernant une nouvelle mol cule la m thox tamine Cette derni re aux effets proches de la k tamine dont le niveau de consommation a entre temps largement augment est notamment pr sent e par des revendeurs comme la rempla ante de la k tamine ou encore la k tamine du futur cette tendance prend la forme d un accroissement lin aire qui a cependant connu une acc l ration en 2009 D ailleurs l exception de la m ph drone une mol cule semble avoir v ritablement s duit une part non n gli geable de consommateurs la m thox tamine Peut tre s agit il d une exception li e aux effets de cette sub stance mais peut tre est ce surtout
82. ubstances ayant circul au moins une fois en France ont t recens es tableau p Depuis 2010 une nouvelle substance est identifi e en moyenne par mois Au niveau europ en c est presque une mol cule par semaine raison d un total de 200 nou velles substances depuis 2008 Sur les deux chelons territoriaux la grande majorit de ces substances appartient aux familles des cannabi no des de synth se 44 depuis 2008 dans l UE et des cathinones de synth se 34 depuis 2008 dans l UE Il faut noter que l identification des mol cules par analyse chimique ne constitue pas un indicateur de diffusion r elle des produits Une mol cule peut tre identifi e une fois mais ne pas conna tre une circulation large et ta blie sur le territoire fran ais gt Le nombre de sites de vente en ligne a connu comme le nombre de mol cules identifi es une volution impres sionnante Sur le plan europ en l OEDT recense r guli rement le nombre de sites de vente en ligne Leur nombre n a cess de cro tre passant de 170 en 2010 693 en janvier 2012 date du dernier recensement Le dernier outil pour estimer l offre sur le march des drogues est celui des saisies En France la quasi totalit de celles relatives aux NPS est r alis e par les services Recensement dans un d lai tr s court une des douanes aux a roports Les saisies r ali semaine dit snapshot ou instantan E A HA Plusieurs
83. une approche et une connaissance des produits tr s dif f rentes Les uns exp rimentent par procuration via les trips reports ils recherchent plus de connaissances ce qui les am ne faire analyser les produits les autres les consomment du fait d appellations vendeuses et par opportunit ils utilisent le dispositif de longue date et soutiennent le projet en apportant des chantillons qui leur semblent suspects comme entre 2012 et 2013 avec la phencyclidine PCP Cela a permis d identifier un NPS inconnu la m thox tamine MXE et ainsi apprendre l identifier par CCM Comme certaines techniques d analyse la CCM reconna t uniquement les produits d j r f renc s les autres tant simplement d tect s Cet outil permet de rentrer en contact avec les usagers d am liorer et de mettre en commun des connaissances pour pouvoir les diffuser et aussi de partager avec les usagers une r flexion sur l usage de drogue et les risques qui y sont associ s La CCM permet de rester au plus pr s des volutions des pratiques et des usages en r pondant aux pr occupations des usagers et en servant de forma tion continue aux professionnels Mission Squat analyse de drogues sessions chaque lundi de 18 20 heures au 62 bis avenue Parmentier 75011 Paris T l o1 43 14 81 54 Rave paris omedecinsdumonde net Mission XBT les jeudis T l 01 43 14 81 68 xbtomedecinsdumonde net Erowid Fond en 19
84. unesse de notre pays Tel a t le cas dans le pass du Maxiton fort et plus r cemment de la Pr ludine Cette m me ann e le 3 mars la r glementation sur les stup fiants a t appliqu e l ensemble des comprim s type Pr ludine contenant une amph tamine En 1971 le 4 Hott A op cit chapitre L utilisat du D PU 2 eta a PARR Fro ntiere po reuse 5 Nouvel P Histoire des amph tamines du m e d l C ame nt Paris PUF 2009 243 51 et du stup fiant 6 Coppel A Bachmann C Le Dragon D autres mol cules eurent un cycle de vie domestique Paris Albin Michel 1989 32 l gale plus long et firent l objet d une commer Lettre de Raymond Marcellin Robert Boulin cialisation par l industrie pharmaceutique 14 novembre 1969 minist re de la Sant Archives nationales CAC 19900545 1 C est le cas des produits base d am ph ta Corydrane est finalement retir du march de m me que les produits base de m thylph nidate par arr t du 6 avril rendant le mouvement synchrone avec d autres l gislations nationales et l adoption de la convention onu sienne sur les psychotropes Cette intense activit r glementaire ne r gle toutefois pas le probl me Ne pouvant agir sur la demande elle ne fait gt 7 que reporter cette derni re vers de nouveaux modes d ac c s la substance ce que constate la Direction de la pharmacie et du m dicament en 1969 Ne pouvant plus se procurer d
85. users of finasteride with persistent sexual side eppjects a preliminary report Alcohol Clin Exp Res 2013 Jun 13 INCANT La publication des r sultats de l essai INCANT INterna tional Cannabis Need of Treatmen est l aboutissement d un long processus amorc la suite d une initiative de cinq pays en Europe France Allemagne Belgique Suisse et Pays Bas Renon ant tenter de faire voluer les poli tiques des drogues en Europe en raison d oppositions cat goriques de certains pays et plus molles de beaucoup d autres ces pays ont choisi d unir leurs efforts dans le champ de la recherche Apr s avoir constat l existence d une frange en augmentation de jeunes usagers de can nabis avec des signes de d pendance ou d abus et l ab sence de strat gies de prise en charge faisant consensus quant leur efficacit le choix s est port sur un clas sique essai clinique de traitement des adolescents abu seurs ou d pendants du cannabis Il s agissait aussi du c t fran ais en l occurrence la Mildt l poque de sou tenir la recherche clinique sur les addictions en particu lier dans le champ de l usage de cannabis domin par les approches pyschodynamiques Ensuite de promouvoir le d veloppement de nouvelles approches de prise en charge r pondant un probl me croissant de la jeunesse Ce choix a t fait dans un groupe de pilotage associant les institutions et des chercheurs pour la France Olivier Ph
86. wicki K Cyranka M et al Legal highs legal aspects Objectif drogues 2011 22 1 4 personnes Art 2b directive 2001 95 EC En revanche si l emballage du produit n est pas and legislative solutions Ann Agric Environ crit dans la langue du pays s il falsifie sa 12 Guirado Cailleau C Les drogues l gales donnent des sueurs froides au Portugal In Med 2011 18 2 304 9 nature ou son usage s il n explique pas claire ment le mode d emploi et les risques li s AFP 2012 l usage alors les peines et les mesures d inter AIHW 2010 National Drug Survey Househod Ventions sont imm diates Les produits sont 14 Survey Australian Institute oj Health and Wel are 2011 retir s de la vente et d truits tandis que les res ponsables encourent de lourdes peines d empri Laurence J Matt Bowden The drugs lord who s strictly legal The Independent 2012 Sonnement et financi res L objectif est d agir Le Royaume Uni la Pologne et l Italie 10 ont eu recours des lois fond es sur la l gislation europ enne qui pr voient que les marchandises et les denr es destin es la consommation humaine doivent porter des tiquettes claires et pr cises renseignant sur leur usage pr vu L Irlande en 2010 la Roumanie en 2011 l Autriche en 20124 et le Portugal en 2013 ont ainsi adopt des l gislations obligeant producteurs et distributeurs afficher clairement les risques sanitaires sur les conditionnements Les

Swaps. N°72

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