Yoann JOLLY 2012.05.30 et Susan DUBUS – 7e
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1. de difficult s De plus afin qu elles participent aux politiques il faut que les ac tions soient comprises et accept es L existence de facteurs de r sistance au changement joue aussi un r le important dans le succ s relatif d une action de d veloppement Lorsque l on r tablit une certaine quit des pouvoirs en en r tribuant un groupe d individus en l occurrence les femmes les hommes n apparaissent pas tou jours dispos s ce que la situation volue du fait de facteurs culturels so ciaux et organisationnels tenaces 10 Bibliographie Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires AMARC 2008 La radio communautaire pour l empouvoirement des femmes d Secr tariat international de l AMARC Banque africaine de d veloppement BAD 2011 Genre dans l emploi tude de cas du Mali vol 1 d BAD I DROY 1990 Femmes et d veloppement rural d Karthala N KABEER 2005 Gender equality and human development the instrumental ra tional Human development report Pnud C LELOUP et H RYCKMANS 1995 Le concept de genre d Le R le des femmes dans le d veloppement Bruxelles Programme des Nations Unies pour le D veloppement PNUD 2011 Sus tainability and equity a better future for all Human development report d PNUD A SEN 1999 Development as freedom d Anchor Books Banque Modiale 2011 Gender equality and the 2012 world development report d Banque M2. et leur niveau de d penses consacr es l alimentation du m nage et la scola risation des enfants Enfin m me en pr sence de lois favorisant une meilleure r partition des capitaux par genre le Forum syndical Euromed souligne un d calage entre les lois et leur application r elle Une absence de repr sentativit et de participation politique et sociale des femmes Une situation qui d apr s les donn es statistiques du Programme des Na tions Unies pour le D veloppement 2011 ne s est gu re am lior e l chelle mondiale Les femmes demeurent bien moins repr sent es dans les struc tures syndicales d cisionnelles gouvernementales et dans les activit s de gestion Surtout contraintes s astreindre aux travaux de leur m nage leur budget temps consacr des activit s externes souvent sans contrat l gal et faiblement r mun ratrices ou productives se concentre dans les pays en d veloppement dans les activit s d entretien des champs de collecte de bois de chauffage de collecte de l eau de moulure du grain etc Une perp tuation interg n rationnelle des in galit s C est par la r partition et la division des t ches cit es supra accompagn es de leur cloisonnement que s op re une reproduction de l ordre social in gali taire L exemple du co t d opportunit de pr f rer scolariser un gar on plus apte collecter un revenu futur revenu familial perp tue l enc
3. 2 Ratio fillesigar ons des inscriptions au secondaire 21 ui 51 Carte 2 Ratio filles gar ons inscrits en tudes secondaires Source Banque Mon diale donn es 2012 Il existe cependant de quelques limites surtout d ordre quantitatif l valuation et au constat conomique des in galit s de genre En effet il de meure par exemple d licat de mesurer le bien tre des femmes sp cifique ment du fait d une pr sence d homme s et de femme s au sein un m nage C est aussi par un probl me de s lection que dans le cas de multiactivit s des femmes la p riode d une enqu te statistique est d cisive le cas des va riations saisonni res dans les pays du sud o les femmes peuvent ne dispo ser d activit s r mun ratrices que lors de r coltes C est le Bureau internatio nal du travail qui tente d valuer les limites de ces m thodes d enqu te Le genre est le principal attribut facteur d in galit s d autres existent et exacerbent ces in galit s Ces attributs de type interethnique intercommunautaire de handi caps entre groupes religieux en mati re d orientation sexuelle etc Des discrimina tions qui distinguent souvent plusieurs groupes au sein des femmes n tant plus sur un pied d galit Les politiques de d veloppement galit et autonomisation des femmes Le concept d autonomisation des femmes est li celui d empowerment que l on peut traduire en fran ais par l expressi
4. UNIVERSIT BORDEAUX IV MASTER 2 RESEARCH IN APPLIED ECONOMICS La discrimination de genre dans les pays en d veloppement Susan DUBUS et Yoann JOLLY 7e journ e des Masters Recherche Introduction Les t ches des femmes consistent essentiellement s occuper du m nage tandis que les hommes g n rent des revenus et prennent des d cisions Pnud 2011 Cet aper u de la f minit de la pauvret mondiale du Programme des Na tions Unies pour le d veloppement et particuli rement dans les pays en d veloppement objet de notre analyse nous montre quel point les d marches politiques conomiques et sociales en faveur d un d veloppement r duisant les in galit s et discriminations de genre sont essentielles C est pourquoi d s 1979 l ONU signe la d sormais c l bre Convention sur l limination des discriminations l gard des femmes comme point de d part d une recon naissance mondial et d un effort multilat ral d int gration des femmes D une valuation des discriminations et des in galit s de genres aux diff rents types de politiques de d veloppement en faveur d une plus grande ga lit que nous tudions ici de nombreux auteurs d conomie du d veloppe ment se sont d j concentr s sur des notions fondatrices L exemple d Amartya SEN 1999 et du concept d empowerment c est dire de la prise de pouvoir et d autonomie d un individu dans les milieux social familial poli tiqu
5. bien de d marrer une nouvelle activit Ce n est qu en agissant de mani re simultan e sur ces champs d actions sociale politique conomique ducative et d acc s aux ressources de mani re simultan e que l on peut esp rer un r el changement des com portements des individus C est aussi la condition d un arr t de la reproduc tion interg n rationnelle de ces in galit s Politique conomique de d veloppement un mode d emploi Apr s plus de trente ann es d actions men es en faveur d une r duction des in galit s de genre dans les pays en d veloppement et mergents il est plus facile de distinguer les succ s et les checs de projets et d en tirer des enseignements quant leur mise en uvre Les in galit s que subissent encore aujourd hui beaucoup de femmes sont si nombreuses qu il demeure souvent n cessaire d agir sur plusieurs contraintes en m me temps Ceci afin d apporter une r elle am lioration de la condition f minine Au Burundi par exemple plusieurs groupes de femmes artisanes agri coles coupent traditionnellement le bl au moyen de ciseaux une m thode de r colte tr s peu productive Dans le cadre d un projet d am lioration des conditions de travail une ONG permit aussi d am liorer la productivit de ces femmes ainsi qu un accroissement inh rent de leur r mun ration mis leur disposition des faux afin de couper plus rapidement le bl En effet les r sultats
6. d bouch rent sur des r coltes bien plus rapides et donc produc tives Cependant ces femmes battant la r colte pieds nus les teules de bl devenues plus coupantes aggravaient la p nibilit de leur travail En outre ne disposant pas de v hicules motoris s le transport de la marchandise est galement devenu plus p nible en utilisant la faux on ne s lectionne plus uniquement l pi mais galement une partie de la tige Dans la lutte contre les in galit s de genre pour toutes les probl ma tiques ayant trait au d veloppement les acteurs sont nombreux Institutions internationales gouvernements ONG associations soci t s civiles Chacun de ces acteurs est indispensable afin d emp cher que l mergence de nou velles discriminations se transforme en in galit s av r es Leurs capacit s et leurs pouvoirs ne sont pas comparables mais l application de leurs actions respectives compl mentaires est n cessaire afin de cr er de r els leviers d ascension sociale pour de nombreuses femmes dans les aires du Monde en d veloppement L int gration des populations locales aux projets nationaux ou interna tionaux de d veloppement constitue galement l un des crit res indispen sables de r sultats conomiques sociaux et politiques significatifs Ces soci t s civiles sont le plus m me d identifier leur situation et de pr ciser aux ONG et autres institutions leurs sp cificit s en mati re de mode de vie et
7. e et conomique semble un axe majeur d tude et d action des r duc tions des in galit s de genre Ou comment accro tre la capacit des femmes saisir un ensemble d opportunit s elles m mes construire valuations conomiques Ampleur complexit et h t rog n it Les in galit s de genre comme toute autre forme d in galit socio conomique entre plusieurs groupes communautaires et plusieurs identit s sont dues un ensemble de facteurs sociaux politiques syst me d mocratique ou autocratique et culturels comme la vision patriarcale de l ordre familial et de l organisation du travail De plus figure le constat g n ral que les in galit s observ es sont d autant plus fortes que le degr de pauvret des populations tudi es est extr me En effet la raret des services d infrastructures publiques souvent absentes est aujourd hui couramment compens e par la force de travail f minine Enfin la femme et le travail f minin de meurent davantage sujets aux conflits sociaux ainsi qu aux probl mes environne mentaux un autre type d in galit s Des discriminations d ordres conomique social et politique Ce type de disparit s de genre est notamment d au concours des discrimina tions perp tr es par les institutions formelles comme les gouvernements nationaux et locaux la l gislation les institutions informelles telles que la famille les r gles communautaires ou encore le travail au no
8. ir le march de l emploi notam ment Division sexu e du travail Un tat de fait dans de nombreux pays d Afrique est celui de l acc s restreint voire clos aux femmes aux emplois de la fonction publique des tats et de leurs administrations L exemple cinglant de la proportion parfois insignifiante ou insuffisante de femmes dans les assembl es nationales de plusieurs pays en d veloppement le prouve D autres types de restrictions l gislatives emp chent parfois les femmes et les jeunes filles d acc der aux contrats d administration publique comme le pr voyait par exemple en f vrier 2007 le projet de loi iranien de restreindre le nombre de places accor d es aux filles l Universit lieu de passage oblig vers des postes de la fonction publique C est en fonction des secteurs d activit que les in galit s de r parti tion de la force de travail entre les genres sont les plus marqu es Les femmes repr sentant 43 pour cent de la main d uvre agricole mondiale elles sont bien plus concentr es dans le monde rural dans les pays en d veloppement Et lorsqu elles r sident dans les aires urbaines les services d ducation et de sant sont les plus occup s par les femmes L acc s au contrat de travail n est pas monnaie courante en Afrique notamment subsaharienne et le secteur informel regroupant les activit s souterraines sans contrat ni droit des salari s regroupe dans plusieurs pays du Sud une large
9. nsi dans l incapacit de consacrer davantage de temps d autres activit s g n ratrices de revenus Des projets de la Banque africaine de d veloppement comme celui d une initiative pour l alimentation en eau et assainissement en milieu rural ont permis de doter 440 000 personnes d un acc s l eau potable et permettraient de couvrir quatre vingts pour cent des zones rurales d ici 2015 Ce type de politiques ne permet pas seulement de lib rer du temps aux femmes adultes mais galement aux filles plus jeunes qui se trouvent souvent dans l obligation d aider leur m re dans ses t ches quotidiennes du m nage Aussi peuvent elles subir l incapacit de se rendre l cole L int gration sociale et politique Lorsque l on pense aux in galit s de genre d ordre politique l une des solutions r currentes relay es par les m dias est la politique de quotas dis crimination sexuelle positive mise en uvre par les gouvernements Il existe cependant bien d autres formes d in galit s en mati re d int gration poli tique entre hommes et femmes Les exemples du manque d information aux niveaux local et national de l absence de prise de position politique du manque d coute ou encore d une faible repr sentativit sociale sont cin glants Quant aux acteurs aptes renforcer ce pouvoir politique des femmes toutes les chelles g ographiques et sociales on peut remarquer l importance de la s
10. oci t civile comme au Burkina Faso o Association mondiale de radiodiffuseurs communautaires de la R gion du Maghreb et le r seau syn dical Euromed ont permis au d but des ann es 2000 la location de postes de radio et la participation active des femmes dans ces radios communautaires L acc s aux ressources conomiques et financi res Les in galit s de genre en mati re de dotations en ressources cono miques et financi res restent pr pond rantes Pour y lutter de nombreuses politiques de d veloppement conomique ont t et sont toujours men es comme celle de la microfinance rendue populaire par l attribution du Prix Nobel de la paix l conomiste Muhammad Yunusen en 2006 Il fut l origine de la cr ation de la non moins c l bre Grameen Bank le premier tablissement de finance populaire au Bangladesh Cette microfinance per met aux personnes n ayant pas acc s aux pr ts d une finance traditionnelle d obtenir des services financiers comparables les microcr dits Octroy s in dividuellement les emprunteuses sont toutefois souvent associ es en groupes de caution solidaire constitutifs d un syst me de remboursement collectif apte compenser l absence de garantie requise par les services ban caires traditionnels Ces microcr dits permettent aux femmes de d velopper une activit d j existante leur donnant acc s aux moyens de production provoquant une diversification de l offre ou
11. on prise de pouvoir Les femmes manquent de pouvoir sur le contr le de leur vie Il est ainsi n cessaire d employer des leviers qui leur conf rent davantage d autonomie conomique sociale et politique Il s agit de faire prendre conscience aux femmes de leurs droits et de leur pouvoir de les rendre capables de les exercer et d tendre leur champ d opportunit s Dans ce but des ac tions multiples et simultan es demeurent n cessaires Des actions privil gi es quelques exemples Gr ce aux travaux th oriques et empiriques d conomie du d veloppement on identifie plusieurs canaux de production et de reproduction des in galit s de genre Le nombre et l embo tement complexe de contraintes n cessitent un ensemble d actions agissant de mani re simultan e afin d am liorer les conditions de la Femme Mais aussi pour rompre le cercle vicieux de la reproduction interg n ration nelle de ces in galit s conomiques sociales et politiques L acc s aux infrastructures et l accumulation de capital humain Une des sp cificit s structurelles des pays en d veloppement reste l absence chronique de production de biens et services publics de qualit Or l approvisionnement des familles en ces biens et services de premi re n ces sit est souvent issu du travail des femmes Elles allouent de ce fait une par tie non n gligeable de leur budget temps et de leur sueur ces t ches domestiques se trouvant ai
12. ondiale 11
13. ore ces dispa rit s de genres plus uniquement de mani re intrag n rationnelle Une s rie d indicateurs de mesure des in galit s Les premiers indicateurs de d veloppement les plus c l bres et les plus utilis s aujourd hui en conomie sont n s la fin des ann es 1990 l Indicateur de D veloppement Humain IDH l Indicateur de Pauvret Humaine IPH plus adapt des tudes comparatives entre les r gions en d veloppement Puis dans les ann es 2000 furent tablis des indicateurs sexo sp cifiques prenant en compte les disparit s de genre comme fac teur impactant n gativement l valuation du d veloppement d un pays l Indicateur Sexo sp cifique de D veloppement Humain ISDH ou l Indicateur de Participation des Femmes IPF Des outils de mesure t moignant d une part de l importance prise par le r le cl de l galit des genres dans l valuation des politiques de d ve loppement mettre en place Ceci au moyen par exemple de cartogrammes illustrant une s rie d indicateurs sexo sp cifiques param trables de la Banque Mondiale permettant ais ment et rapidement de se rendre compte de l ampleur de la complexit et de l h t rog n it des pays du sud en ma ti re de discriminations des genres comme les deux exemples suivants t 5 zt J ai E j V A Carte 1 Proportion des si ges parlementaires nationaux occup s par des femmes Source Banque Mondiale donn es 201
14. part de la population Ce sont une nouvelle fois les femmes qui ont le moins acc s au secteur formel du travail D autres types d in galit s de genre quantitatives sont observ s dans le monde du travail comme une disparit de salaire croissante avec le niveau de la hi rarchie salariale un acc s parfois extr mement restreint aux moyens de production substituant souvent l absence de syst me l gislatif discrimi natoire comme nous l aborderons en seconde partie De plus le niveau de productivit des femmes du fait de l ensemble des in galit s pr c demment voqu es demeure bien moindre que celui des hommes en particulier dans le secteur agricole artisanal Une autre division sexu e du travail se d couvre dans le caract re qualitatif des travaux ind cents qui concernent davantage la Femme o les conditions de travail n ob issent aucune r gle pr sente dans les contrats de travail minimaux pouvant aller de conditions sanitaires discutables jusqu au harc lement sexuel non p nalis In galit s d acc s au capital humain On peut op rer une distinction des in galit s de genre h t rog ne entre l acc s l enseignement primaire secondaire et sup rieur Depuis plu sieurs ann es les Objectifs du Mill naire pour le D veloppement men s par la Banque Mondiale ont observ une certaine am lioration de l acc s des jeunes filles l cole primaire mais l acc s restreint aux t
15. udes secondaires persiste Cela s explique par le co t d opportunit des familles d envoyer leur s fils plut t que leur fille s en milieu scolaire ceci du fait de leur poten tiel recrutement par contrat l gal dans des fili res techniques et d cision nelles leur tant r serv es plus probable du fait des in galit s actuelles En outre l in galit de genre la plus visible et colossale en mati re d ducation reste la sexo sp cificit de l analphab tisme puisque sur 871 millions d analphab tes dans le monde 64 pour cent sont des femmes Disparit s d acc s aux moyens de production Ce sont en premier lieu les lois en particulier les Codes de la famille et les Codes de statut personnel les d crets parfois les coutumes religieuses des r gions en d veloppement qui r duit les possibilit s d acquisitions de biens Des outillages et v hicules par exemple en milieu rural principale ment qui permettraient aux femmes de s manciper du salaire de leur com pagnon et d accro tre leur productivit La principale et la plus r pandue restriction d acquisition de moyen de production reste celle de la propri t fonci re autrement dit des terres le plus souvent cultivables dont les rentes payer aux propri taires masculins bornent leur capacit de d cision A cet gard de nombreuses tudes conomiques ont montr une rela tion positive entre la proportion de terrains qui appartiennent aux femmes
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