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Comment utiliser l`imagination dans la création littéraire?

1. machine qui crit les messages des extra terrestres Quand on l allume les extras terrestres nous disent qu ils sont loin de chez nous et qu ils sont gentils Anais l imagine comme tant une machine fabriquer des habits Le fait 12 que les l ves aient longuement discut avec leur voisin avant de se lancer dans l criture s est r v l tr s int ressant J ai d abord pens que cela allait entrainer nouveau une similitude dans les r sultats or le contraire s est produit puisque le dialogue a permis aux l ves d changer des avis diff rents et pour certains de d bloquer de lib rer leur imagination A cet instant pr cis j ai senti une r elle progression au niveau de leurs crits Le jeu de cartes il tait une fois Le dernier exercice que j ai eu le temps de leur proposer au cours de ces trois semaines de stage tait une production crite partir d un jeu de cartes que nous avons fabriqu ensemble Ce jeu intitul il tait une fois comportait autant de cartes r parties en 3 cat gories que d l ves soient 24 cartes personnage 24 cartes adjectif et 24 cartes lieux Je m assurais ainsi d obtenir un travail individuel et personnel Les l ves ont propos des intitul s pour chaque carte Une fois ce jeu r alis les l ves ont pioch une carte de chaque cat gorie et ont d int grer ces trois l ments dans leur texte Voici quelques exemples de productions
2. tait hant e c tait la maison d une princesse La citrouille se casse et la princesse sort elle devient amie avec Marc 40 ANNEXE 2 Productions d l ves la suite de l histoire de Martin A Jik a Minis Li o E andi Ho 0 4x PT IIS g a FAC De LE e A FA deiude J kran li f ur he l antann do ade idit R o amp A LEE re L6 Tank FT L raies adiu La Ir Ld quedes saye di E A ina in S intense quee re set Aus must dus poses HR AA d AE aa noue 41 IN nnb dar f adieu TELE quind Aug Aniketh de parer EE ak mtu Ec a a fau ke E m nai Ea June Pari equis Marais W MME ni L CRGA CYR MEAT LL TL cm AL EN ask Fa n qui Le aki aaa cad anko aa cede pe EGET AE PO APE m mur gs aki DONE ES ba Mask ad ans ed t a oem pates A 42 ANNEXE 3 Tableau des cartes du jeu Il tait une fois PERSONNAGES ADJECTIFS LIEUX Un prince laid Un chateau Une princesse beau Une maison Un roi m chant Une prairie Une reine gentil Une for t Un marchand magique Un lac Une paysane heureux Une cabane Un paysan malheureux Une cuisine Un cheval idiot Le march Un crapeau fou Une maisonnette Une souris chanceux Une rivi re Une f e merveilleux Un chemin Une magicienne g ant Un donjon Un magicien minuscule Un jardin Un sorcier secret Une citadelle Une sorci re splendide Une route Un lutin empoiso
3. l imagination 17 1 3 2 L influence du capital culturel sur la capacit imaginer 17 1 3 3 Quand la dimension affective prend le pas sur l imagination 18 II De l imaginaion la cr ation ou comment mettre en mots son imagination 19 II 1 Les conditions de travail sur les trois cycles 19 II 1 1 Observations et remarques par Cycles diabetes 19 IL1 2 Les conditions g n rales pour la r ussite d une situation d criture 22 IL2 Produire des textes lorsque l on ne sait pas crire La dict e l adulte 23 1I 2 1 P dagogie de la dict e l adulte iii eet tree rt repa e to as osenasosssnandyse 23 1 2 2 L ontervention de l adulte 4 eie eie A sioe tdeo ia Dite dcn ids 25 II 3 Les obstacles et leurs rem diations en production d crit sees 26 IL3 1 Comment surmonter les obstacles 26 132 104 place de CODE EIOS St dem Nada n adv dett Re op bL d oodd 31 M33 La difference Iona URSS One e sa e Len po a 32 M BAN AN general o eoi ene Te res Gre e pa a puede acest 33 II 1 Imaginer pour maintenir le plaisir d crire 33 IE Etst c tait Tefaite iae o eee I bit ipd tun aep guru ok ati kaz 34 COBDIUSION Od cento t ntes iu ul its tU M een AE LIA LO A ed
4. me du manque d habitude Dans un second temps il faut adapter ces temps d criture aux rythmes de l enfant Dans la journ e les moments de forte concentration exig e par la production d crit ne peuvent prendre n importe quelle place dans l emploi du temps Ces rythmes d pendent certes de chaque enfant mais il faut trouver l instant d criture propice au plus grand nombre d l ves dans la classe Il se trouve que dans la classe de CE1 dans laquelle j ai fait mon stage RI les l ves parvenaient une meilleure concentration apr s la r cr ation de 10h00 c est dire apr s s tre d pens s physiquement J ai donc choisi ce moment pour travailler la production d crit avec ma classe Au cours de mon stage en classe de petite section et de moyenne section le d but de l apr s midi s est impos puisque je m occupais d un groupe de six l ves de moyenne section pendant que les petits dormaient Cet instant tait id al car c est avec des effectifs r duits que les conditions de travail pour une dict e l adulte sont les meilleures Enfin le rythme des productions doit galement tre tudi car si ce travail de longue haleine doit tre r gulier il ne doit pas pour autant lasser les l ves C est pourquoi les formes de travail doivent tre vari es et les supports de diff rentes natures En maternelle un gros travail de la langue a galement t fourni par les l ves puisque c est travers la dict e l adu
5. une phrase certains l ves parvenaient se corriger d eux m mes alors que d autres l ves ne voyaient pas les erreurs ou ne savaient les surmonter Encore une fois le temps m a fait d faut et il m a parfois fallu apporter des corrections moi m me pour que les enfants puissent recopier la trace finale au propre avant mon d part Avant de se lancer dans un tel travail de production d crit il faut donc bien mesurer le temps que cela n cessite et ne pas renoncer au milieu de l effort sous peine de voir d cus les l ves qui se sont beaucoup investis dans un texte m me tr s court Les obstacles d s la grammaire de texte La grammaire de texte selon le tome 2 de francais concours de professeur des coles 1Dhers M Dorange P Garcia Debanc C Pierson C amp S guy A Concours de professeur des coles Francais Tome 2 Paris Hatier concours 2003 29 prend comme analyse le cadre du texte et s int resse aux faits de langue qui entrent en jeu dans la coh rence et la coh sion du texte Entrer dans une production crite d un r cit implique galement que les l ves puissent entrer dans la narration Les enfants fr quentent depuis longtemps les sch mas narratifs et sont familiers notamment l univers du conte Beaucoup d l ves ont commenc leur production crite du jeu de cartes par l expression il tait une fois sans forc ment avoir conscience que c tait une situation initiale avec p
6. III les l ves peuvent publier eux m me leur livre et le projet peut s tendre des objectifs en informatique mais aussi en histoire sur l imprimerie et en d couverte du monde sur la fabrication de papier recycl Les l ves prennent ainsi part non seulement la r alisation de leur texte mais aussi la constitution de l objet livre Le projet d criture d un livre s tend donc de nombreuses disciplines et peut mobiliser une classe dans un objectif commun pr cis crire pour communiquer le lien entre l cole et les familles Le projet d criture permet enfin d ouvrir les portes de la classe aux familles travers de nombreux objectifs communicationnels Rendre les textes de la classe puis des l ves individuellement publiables enrichit comme nous l avons vu les interactions dans la classe mais aussi au sein de l cole La classe maternelle dans laquelle j ai effectu mon stage R2 se situait en rez de chauss e d une cole primaire Deux fois par semaine un l ve de CMI venait lire aux enfants de petite et de moyenne section une histoire qu il avait crite Toute l cole tait ainsi int gr e dans le projet de cette classe Les CM taient ravis de pouvoir lire leurs histoires aux petits de r pondre leurs questions et les petits tr s attentifs au moment de la lecture Ils demandaient quand ils pourraient leur tour eux aussi crire une histoire pour la lire Or un projet d criture ouvre galement
7. Notons enfin que les progressions doivent se faire sur tout un cycle voire sur toute la scolarit pour faire voluer les progr s en production d crit Or lors de mes stages je n avais que trois semaines pour travailler avec les enfants et ce temps tr s court ne m a sans doute permis que de faire des observations superficielles et momentan es 21 II 1 2 Les conditions g n rales pour la r ussite d une situation d criture Il existe des obstacles mat riels et p dagogiques la production de textes narratifs invent s Tout d abord il faut se demander quel type d crit les enfants ont le plus l habitude d tre confront s Si les enfants rencontrent des r cits dans les lectures qu ils font ou qu on leur fait et ce depuis leur tendre enfance ceux ci n ont pas l habitude de produire des textes narratifs et donc n en connaissent pas toutes les contraintes Ainsi des enfants encore dans l apprentissage du geste graphique ne peuvent dans un premier temps produire des textes narratifs tr s riches c est pourquoi il leur est d abord propos de rentrer dans l crit par la copie de mots ou de textes ce qui est essentiel On demande ensuite aux l ves de savoir r pondre des questions de lecture par exemple ou bien d crire des r sum s d observations d exp riences voire des listes autant de r cits fonctionnels qui ne laissent que peu de place l imagination Il faut donc dans un premier temps faire face ce probl
8. agit d un choix en rapport avec les programmes puisque les textes dominante narrative sont primordiaux aux cycles des apprentissages premiers fondamentaux et des approfondissements Ce type de texte est galement pr sent d s les tous premiers rapports des enfants avec la litt rature Une des difficult s majeures est de savoir comment lier l aspect merveilleux de l univers enfantin au travail de l crivain travers la production de textes narratifs C est partir de la convergence de mes envies et questionnements qu est n mon sujet savoir Comment utiliser l imagination dans la cr ation litt raire J expliquerai donc en premier lieu les conditions de d veloppement de l tre imaginant puis jinsisterai sur les diff rentes mani res possibles de mettre en mots le produit de l imagination avant de me pencher sous la forme d un bilan sur quelques pistes p dagogiques permettant la conservation du plaisir d crire gr ce l imagination Pour faire le point quelques l ments de th orie Petit historique sur la place de l imagination en criture Imaginer des histoires et les mettre en mots est un objectif majeur dans la maitrise de la langue mais il n en a pas toujours t ainsi En effet la production d crit se restreignait dans un premier temps l acte de graphier qui comprenait lui seul de fortes contraintes mat rielles tel que le maniement de la plume et de l encrier De plus l criture n tait t
9. aux aspects r dactionnelles et orthographiques il faut trouver des proc dures p dagogiques amenant r partir dans le temps la charge de travail Or c est effectivement un travail par tapes qui a permis aux l ves d chapper au probl me de la surcharge cognitive qui peut tre un r el obstacle la motivation J ai donc labor une progression en production d crit laquelle j ai Chartier A M Clesse C amp H brard J Lire crire 2 Produire des textes Paris Hatier p dagogie 1998 19 adapt chaque type d exercice propos Cette progression s organise ainsi elle comporte tout d abord une phase de distribution et d explication de la consigne suivie d une phase de dialogue maitre l ves puis l ves l ves Ce moment pr alable est essentiel dans la constitution des id es et dans les choix d criture des l ves Puis le mat riel est distribu Les enfants prennent un temps pour se l approprier et r diger les formalit s du type nom et date Ils peuvent enfin se consacrer l criture Une fois le premier jet r dig on peut seulement proc der au long travail de correction et de r vision du texte L intervention de l instituteur est ce moment essentielle mais l autonomie des l ves doit primer Les conditions du stage Les conditions de travail doivent tre prises en compte car elles influencent grandement les r sultats obtenus selon des classes de m me niveau J ai effectu mon sa
10. ce stade les l ves doivent commencer planifier leur texte et mettre en place un plan de travail ce qui demande une maturit certaine 4 L int r t d un travail collectif Avec les moyennes sections j ai choisi choix de travailler en petit groupe L int r t du conflit culturel lors des discussions entre les enfants s est r v l tr s riche Lorsque j ai relu les textes dict s les l ves ont pu faire des remarques sur la coh rence de leur production et dire si elle racontait bien une histoire ou non Le travail concernant la structure des textes a ainsi pu tre approfondi Il existe cependant des limites ce travail ainsi que de fortes contraintes Tout d abord la dict e l adulte n cessite un long travail pr alable un entrainement la reformulation de textes narratifs ou d l ments v cus Un tel projet s labore donc sur le long terme puisqu il faut ensuite palier au manque de vocabulaire des enfants aux probl mes pos s par le d coupage des mots en syllabes et tous les ph nom nes parasites qui perturbent le bon d roulement de l exercice Beaucoup de pers v rance est donc induite chez les l ves et l enseignant par ce travail II 2 2 L intervention de l adulte Dans Lire crire 2 produire des textes l adulte tient princpalement trois r les il est la fois scribe le premier r cepteur du texte et surtout lors de la premi re phase de d couverte il est un soutien perman
11. crit s tend aux domaines de la litt rature Dire lire crire et de l observation r fl chie de la langue A ce niveau les r f rences de la litt rature jeunesse doivent enrichir leur culture crite Tous les acquis des cycles pr c dents sont la source de projets d criture de textes de diff rentes natures Il est indiqu que le recours aux protoypes peut guider l l ve dans la mise en oeuvre de projets Nous avons utilis ce support de travail lors de notre TAP sur le r cit policier en construisant une trame g n rale commune la plupart des enqu tes Ce type d aide conduit les l ves vers l autonomie et les pr pare la r alisation de textes ayant une structure coh rente d une vingtaine de lignes D autre part les exigences concernant la syntaxe sont plus importantes car les connaissances sur la langue des l ves de cycle MI sont approfondies lors de travaux en O R L Notons enfin que louvrage du minist re de l Education Nationale et de la culture direction des coles indique le caract re primordial de l acc s la langue crite qui est aujourd hui prioritairement un acc s la production de textes 1 La Ma trise de la langue l cole C N D P Paris ditions Eoles 1992 I Les conditions de d veloppement de l tre imaginant I 1 L enfant a t il besion d aide dans ce domaine 1 1 1 L imaginaire naturellement pr sent chez l enfant Tout tre est capable d imaginer et plus pa
12. d l ves D autres se trouvent en annexe 3 fou un roi une prison L l ve qui a tir ces mots a crit le texte suivant Un fou vivait dans une prison mais la prison tait dans la maison d un roi Le roi est devenu son ami car ils parlaient souvent Un autre l ve a tir les cartes suivantes heureux un prince un village Le texte produit s est av r tr s int ressant Il tait une fois un roi qui avait peur de la nuit Une nuit il entendi une dame pleurer 13 Comme il avait peur du noir il alluma toutes les lumi res et il descendi les escaliers Il voit sa fille qui pleure parce qu elle n a pas de mari Le roi va voir ses gardes et il leur dit d aller trouver un prince Ils vont dans le village des gargons et trouvent un prince au bord d une fontaine Ils l emen rent au ch teau et il pousa la princesse et ils v curent heureux Ces deux exemples t moignent de l h t rog n it qui r gnait dans cette classe Si certains l ves ont pein en r digeant un texte de deux lignes le texte ci dessus montre que des l ves puisent leurs id es dans des r f rences culturelles pour se les approprier par la suite Certains textes d un dizaine de lignes m ont montr que ces enfants qui n avaient pas l habitude d crire ont appr ci cet exercice pourtant difficile et ce malgr la diff rence flagrante dans les r sultats car tous les l ves ont crit quelque cho
13. d entendre s exprimer leur imagination travers de petites phrases voire de petits textes 2 Changer de registre d nonciation Les l ves se sont apercus de l exigence de la langue crite notamment lorsque j ai tent de leur faire changer de registre d nonciation c est dire de passer d un registre oral un registre crit Ils se sont rendus compte que l on ne peut crire tout ce que l on dit ce n est pas crit comme cela dans les albums Pour que cet apprentissage devienne un savoir les enfants doivent finir par s adapter automatiquement aux deux registres de langue et savoir quand passer de l un l autre C est un objectif que je n ai bien s r pu atteindre en trois semaines mais j ai tout de m me senti des progr s cons quents au cours des s ances 24 3 La dict e l adulte en trois tapes Ces tapes n ont pu tre men es terme que lors de mon stage en Cycle II Apprendre dicter Les enfants doivent prendre en compte le travail de l instituteur et donc prendre le temps de parler de mani re claire et haute voix Les l ves doivent galement veiller ne pas parler trop vite Des comp tences de communication sont donc en jeu Apprendre r diger il s agit ici de mettre en mots des pens es de mani re compr hensible et coh rente Apprendre composer Cette tape ne peut tre mise en place que lorsque les l ves ont d j une pratique r guli re de l exercice A
14. distinct Tout un travail d analyse des productions devait donc pr c der le travail de correction demand aux l ves Puis lors des corrections j ai constitu des groupes de besoin Le guidage fort j ai t tr s pr sente pour les l ves qui taient confront s la barri re de la langue et le travail men avec eux prenait la forme de la dict e l adulte J ai en effet privil gi leur capacit imaginer et formuler des phrases coh rentes car je n aurai pas eu le temps de mettre en place un travail de fond concernant toutes les difficult s l crit Le guidage faible Pour les autres l ves l utilisation de grilles d valuations de leurs crits m ont permis de former des groupes avec lesquels nous avons insist sur un point particulier du r cit la situation initiale par exemple Elaborer un r cit l inventer le mettre en mots est donc un travail laborieux mais qu il faut organiser pour ne pas lasser les l ves voire leur ter tout plaisir d crire 32 III Bilan g n ral III 1 Imaginer pour maintenir le plaisir d crire Pour que les enfants crivent de belles histoires ils faut qu ils aiment le faire Les enfants connaissent le temps n cessaire l criture d un texte court et savent que les efforts de correction sont tr s importants or cela peut g cher leur plaisir d crire Jouer pour motiver les l ves Dans un premier temps j ai pris le parti de pro
15. entrer dans l imagination des l ves Dans le premier groupe une l ve a fait une remarque int ressante car elle n a pas fait le lien entre la col re de l homme et ce qui se trouve sous son tapis Le groupe a donc propos le texte suivant L homme n aime plus sa chaise car elle est cass e alors il la jette mais sa lampe va tomber Sous le tapis il y a des enfants qui se cachent parce qu ils jouent cache cache Le second groupe a eu une lecture diff rente de cette image le monsieur est tr s en col re parce qu un monstre n arr te pas de l emb ter Il veut lui lancer sa chaise dessus Mais quand le monstre sort du tapis il a peur Le monstre est vert et noir avec des griffes et des crocs Pour le faire partir l homme fait comme avec les loups et il lui br le les oreilles et la queue Alors le monstre s en va J ai t tr s satisfaite du travail des enfants car je n aurai pas pens qu une image en noir et blanc et d un aspect plut t aust re puisse susciter autant l imagination d enfants de 4 ans C est peut tre cette opposition avec les images auxquelles ils sont habituellement confront s qui a rendu leur imagination si riche La deuxi me partie de ce travail r sidait en une illustration de ce quil y avait sous le tapis du personnage L imagination des enfants a t frein e par la difficult de dessiner ce quoi ils avaient song Ils ont donc oubli l histoire racont e lors de la s ance pr c dente et
16. les portes de l cole aux parents Si un enfant I Tauveron C Seve P Vers une criture litt raire ou comment construire une posture d auteur l cole de la GS au CM Paris Hatier P dagogie 2005 35 rapporte chez lui un livre produit en classe avec une belle mise en page des illustrations ses parents y portent un int r t autre que pour un texte recopi sur un cahier Il est possible aussi de faire rentrer les parents dans la classe pour faire une exposition d affiches racontant plusieurs histoires les enfants sont ainsi fiers de pr senter leur travail L criture est un moyen de communication qui permet en ce sens de faire entrer les parents dans l imaginaire des enfants 36 Conclusion Ainsi j ai voulu montrer qu imaginer des histoires et les crire n est pas motivant si on ne le fait que pour soi m me Les enfants ont besoin qu on leur fournisse un moyen d expression travers lequel ils puissent communiquer leurs pens s et d crire l univers dans lequel ils vivent Or l criture ne se r duit pas au rang d outil au service de l imagination C est un art autour duquel l enfant se socialise d veloppe ses go ts litt raires ainsi que de nombreuses comp tences langagi res L imagination et l criture sont aussi source d un travail de cr ation atistique que l on peut relier beaucoup d autres disciplines C est le cas des arts visuels travers les illustrations par exemple Pour conclure faire entr
17. lui proposant un antidote Un autre l ve a galement propos 11 une solution originale puisque selon lui les gens lisaient sur la pancarte poisson et non poison ce qui tait une strat gie du vendeur Martin est donc all juqu la Tour Eiffel pour pr venir tout le monde Quelques textes se trouvent en annexe 2 J avais pens que les l ves seraient partis sur des pistes tr s diff rentes les unes des autres je n ai pas su si c tait la nouveaut de l exercice qui les a pouss s trouver une solution presque collective ou si mon nonc de d part tait trop inducteur De plus cette histoire dont ils ne connaissaient rien du personnage ne pr sentait peut tre pas un grand int r t pour eux Le bilan de cette premi re approche d une production crite est donc mitig car m me si tous les l ves ont crit quelque chose j attendais des situations finales vari es qui auraient pu tre lues devant la classe ou entre les l ves eux m me L objet myst rieux Une autre stimulation a mieux fonctionn J ai chang le support de travail en utilisant cette fois ci une image J ai pu constater que la stimulation partir d une image a mieux excit leur imagination puisque les productions taient bien plus vari es J ai choisi comme point de d part l image d un objet que les l ves ne connaissaient pas et pourtant qu ils c toient tous les jours mais sous une forme diff rente Il s agissait d une radio
18. pas pour autant le limiter dans sa libert de penser De plus l imaginaire doit se cultiver notamment dans une soci t qui a tendance rationaliser et analyser chaque chose Il faut aussi insister sur le fait que l imaginaire est soumis au danger de l uniformit en raison de la grande place que tiennent les m dias dans l univers culturel actuel des enfants Cet univers certes int ressant est omnipr sent dans le quotidien des enfants et remplace les veill es d autrefois au cours desquelles les gens se r unissaient pour raconter des histoires Il s agissait le plus souvent de contes et de mythes qui prennaient bien s r racine dans la r alit de la r gion du pays mais autour de ces r alit s l imaginaire brodait une trame passionnante Il existe certes un inconscient collectif qui t moigne d histoires et de l gendes communes mais chacune de ces histoires est empreinte d une culture locale originale Or les enfants d aujourd hui voient tous la m me chose la t l vision et ils sont entour s de r f rents culturels communs que j ai retrouv dans leurs produtions et qui appauvrissent leur imagination C est une des raisons pour lesquelles l album et la litt rature de jeunesse doivent tres mis en avant l cole car ils proposent des univers diversif s avec des sources merveilleuses historiques mythologiques et des illustrations tr s riches Le texte et l image sont donc des stimulants fondamentaux de l imagination E
19. textes il est indiqu que C lestin Freinet pense que l on peut apprendre crire avant m me de savoir lire Il traite galement du probl me de la place de l imagination il suffit de donner aux l ves les moyens de leur d sir personnel d imagination fictionnelle texte libre de construction des connaissances et de communication dans le but de lib rer la parole de l enfant et ainsi de ne pas frustrer son imagination Il met donc en place des exercices oraux qui suite une discussion entre l ves d bouchent sur la production d un petit r cit que l instituteur retranscrit au tableau Cette id e a t reprise dans les ann es 1970 par Laurence Lentin qui lui a donn le nom de dict e l adulte elle y voit tout l int ret faire acc der le jeune enfant d s trois ans aux fonctions de repr sentation du langage et donc au discours narratif par le biais de rappels de petits r cits Il s agit l d une premi re tape avant de passer la dict e l adulte Le rappel de r cit doit donc tre mis en place d s la petite section La narration d un texte connu est ainsi une premi re tape avant la narration d un texte invent Chartier A M Clesse C amp H brard J Lire crire 2 Produire des textes Paris Hatier p dagogie 1998 25 Les objectifs et la mise en place d un tel exercice Toujours dans le livre d A M Chartier C Clesse et J H brard les objectifs ainsi que les tr
20. travail en atelier p dagogique tait tr s dynamique et les l ves avaient un vocabulaire tr s riche ainsi qu une imagination d velopp e sans doute en raison des nombreuses lectures qu ils semblaient avoir faites Le travail portait sur le r cit policier mais quelques l ves avaient d j pris l habitude de lire des romans d Agatha Christie De plus l instituteur qui a mis en place cette s quence sur l criture d un r cit policier a pris soin de pr parer longuement les l ves ce travail Les l ves avaient ainsi tous lu quatre romans policiers Qui a tu Minou Bonbon de Joseph P rigot Qui a vol l angelico Le Turcus toilus et Du houx dans les petits pois des auteurs de la collection J aime lire Cela leur a permis d une part de prendre go t la lecture de ce type de romans et d autre part de se familiariser avec une structure commune aux enqu tes polici res C est seulement apr s cette tape qui s est av r e essentielle que les l ves ont pu tudier et construire la trame le sc nario du roman policier que nous avons pr sent sous forme de grille Puis les l ves se sont group s par quatre ou cinq pour commencer compl ter la grille Comme le niveau d exigence du point de vue de leur production d crit tait relativement lev nous leur avons confi en autonomie tout le travail de r daction et d imagination du roman policier mais nous n avons pas eu le temps de lire les productions finales
21. un adjectif qualificatif Je n ai pas propos cette contrainte qui aurait t un frein pour des l ves de CEI Mais s il est important de varier les consignes afin de stimuler au maximum l imagination les objectifs doivent tre clairs et stables afin de consolider les apprentissages et de ne pas lasser les l ves Ceux ci doivent se sentir progresser pour se sentir motiv s dans un travail d criture Notons enfin titre de remarque qu une activit impliquant le travail de l imagination doit tre r guli re et fr quente I 2 Comment mettre en place des situations d clenchantes pour l imagination 1 2 1 Comment mettre en place des situations d clenchantes pour l imagination au cycle II Lors de mon stage en cycle 2 jai voulu mettre en place plusieurs situations d clenchantes en jouant sur les variables tout en suivant une progression pr cise De nombreux exercices ont te r alis s dans l ordre de cette progression Tout d abord j ai propos aux l ves une production collective afin que chacun puisse s exprimer et se sente en confiance Or lors de ce travail les l ves n taient pas en classe enti re mais en demi groupe afin que chacun ne se sente pas non plus oppress par le groupe classe Pour ce faire j ai eu recours l ouvrage La grammaire de l imagination de Gianni Rodari qui propose de nombreuses situations inductrices Rodari G Grammaire de l imagination Paris Les diteurs fran ais r uni
22. IUFM de Bourgogne Centre d Auxerre Concours de recrutement de professeur des coles Comment utiliser l imagination dans la cr ation litt raire ROUX Anne Sophie Directeur de m moire M D Laugier Ann e 2006 N de dossier 0400442N SOMMAIRE Introduction Comment et pourquoi avoir choisi ce th me 3 Pour faire le point quelques l ments de th orie ss 4 Petit historique sur la place de l imagination en criture 4 Que nous disent les I O et les programmes sur la production d crit 5 I Les conditions de d veloppement de l tre imaginant esee 7 I 1 L enfant a t il besion d aide dans ce domaine see 7 I 1 1 L imaginaire naturellement pr sent chez l enfant 7 I 1 2 Pourquoi faut il stimuler l imaginaire enfantin sese 8 L1 3 Pourquoi canaliser l imaginaire enfantin 9 1 1 4 Comment canaliser l imaginaton we ee beki kase ree eyed te TR 9 L2 Comment mettre en place des situations d clenchantes pour l imagination 10 1 2 1 Comment mettre en place des situations d clenchantes pour l imagination au cycle IL up 10 1 2 2 Comment mettre en place des situations d clenchantes au Cycle I 14 L3 Quand l imaginaire rencontre des obstacles sea dosye pedan si wan vi an pak pa san vip aaa ae 17 L3 1 Le r el comme obstacle
23. M CHAT ET UNE SCORS LA Soo MANGE ON FRDMAGE ET LE cat FALT Mi AOU 47 ANNEXE 5 Illustrations extraites de l album a chenille qui fait des trous d Eric Carle LA a N 48 PRODUCTION SOUS FORME DE DICT L ADULTE DES LEVES DE MOYENNE SECTION La chenille veut manger le soleil Elle n y arrive pas Elle se prom ne et il y a un clown qui l invite manger La chenille mange trop alors elle tombe malade A la fin elle gu rit et elle devient un beau papillon 49 Comment utiliser l imagination dans la cr ation litt raire R SUM Permettre l enfant d exprimer son imagination dans une production d crit est une n cessit pour le d veloppement de ses go ts litt raires La libert de cr er d inventer permet l l ve de prendre du plaisir dans l acte d criture m me s il lui faut surmonter les obstacles d s aux exigences de la langue c est pourquoi il faut lui apporter les aides et les supports n cessaires au maintien de sa motivation MOTS CLES Expression crite imaginaire imagination cr ation litt raire communication 50
24. Or ces changes avant tout tr s riches ont quelque fois pris la forme d une critique ouverte sur les choix faits par des enfants des autres groupes Ce n est pas int ressant votre histoire ne veut rien dire Nous avons donc expliqu aux enfants concern s que le but de cet exercice tait de donner des conseils tout en respectant les choix d criture de leurs camarades Ce travail de groupe a entrain une recorrection des sc narios plut t fructueuse III 2 Et si c tait refaire Renforcer le plaisir d crire Avec un peu plus de recul je me suis aper ue que les situations qui ont t mises en place dans ma clase de cycle II taient ax es sur le plaisir de l imagination Or mon objectif tait aussi de d velopper le plaisir d crire par le truchement de l imagination Il m aurait donc fallu pour renforcer ce plaisir de la mise en mots non pas me contenter d aider les l ves surmonter les obstacles de la langue mais leur montrer la finalit de l criture et pourquoi il est int ressant d laborer un texte sans fautes compr nensible par tous et bien pr sent Pour rem dier ce probl me j aurai pu leur proposer la lecture d un brouillon et du m me texte corrig J aurai pu galement leur proposer d observer des esquisses de certains peintres ou sculpteurs puis les oeuvres finales correspondantes qui ont n cessit des heures de travail Une telle approche permet de monter aux l ves qu i
25. Situation finale Un tel exercice a donc permis d clairer les l ves sur les phases autour desquelles s articule le r cit Le travail d criture est donc entam et l imagination des l ves lib r e des contraintes concernant la grammaire de texte 1I 3 2 La place de la correction Tout d abord une correction en surface n est pas un travail utile Le fait d y passer du temps est un pas n cessaire vers l autonomie Avant de proc der des corrections 3l grammaticales ou lexicales je demandais syst matiquement aux l ves de se relire avant de venir me voir pour mettre au propre leur brouillon et rem dier ensemble aux probl mes d othographe subsistants Ce travail de relecture et de correction se faisait avec des groupes de 5 l ves au maximum et qui avaient des besoins communs pendant que les autres l ves travaillaient en autonomie ou l aide de dictionnaires 11 3 3 La diff renciation D s que j ai eu en main les premi res productions d l ves je me suis aper ue d un grand cart de qualit entre les productions Le travail de diff renciation s est alors impos afin que chacun puisse progresser l o il en avait le plus besoin Lors des premiers exercices de r daction certaines productions taient tr s courtes et de ce fait la narration relativement pauvre alors que certains l ves crivaient des textes d une dizaine de lignes comportant des phrases correctes et qui suivaient un sch ma narratif
26. aines de la musique et des arts visuels mais aussi lorsqu il s agit de produire des crits L imagination est donc interdisciplinaire car elle permet par exemple de lier la litt rature d autres arts par une approche sensible et sensorielle Par ce biais l ducation artistique permet de s exprimer et de construire de nouvelles connaissances 1 Chartier A M Cless C amp H brard J Hatier p dagogie 1998 2 Minist re de l Education Nationale C N D P X O Editions 2004 3 Minist re de l Education Nationale C N D P X O Editions 2004 Que nous disent les I O et les programmes sur la production d crit La production d crit tient une place pr pond rante dans les programmes ainsi que dans l ouvrage La ma trise de la langue l cole et plus particuli rement dans les domaines des textes narratifs et documentaires m me s il ne s agit que d une initiation Je vais donc dans cette partie insister sur les deux cycles dans lesquels j ai pu exp rimenter la place de l imagination dans les productions d crits c est dire les cycles I et II mais aussi sur le cycle III dans lequel j ai pu faire de nombreuses observations au cours d un travail en atelier p dagogique TAP sur l riture d un r cit policier La production d crit au cycle I Produire des textes en maternelle est possible gr ce la m thode de la dict e l adulte Il ne s agit pas de demander aux enfants une criture directe des
27. aire ou magique 1 3 2 L influence du capital culturel sur la capacit imaginer Ce terme de capital culturel est selon Pierre Bourdieu un ensemble de possibilit s intellectuelles cr par l environnement familial et scolaire Il donne du pouvoir son propri taire Ce capital est enrichi par l habitus culturel c est dire l aisance s exprimer en public les biens culturels livres tableaux musique et enfin les titres scolaires Or si l cole tend developper l galit des chances le capital culturel des l ves souligne une r elle in galit entre eux De plus cette in galit se ressent jusque dans leur capacit imaginer des histoires Ainsi dans le jeu de cartes il tait une fois certains l ves ont su tout de suite cr er des r sonnances entre les mots car ils avaient d j entendu une histoire de citrouille de sorci re Ainsi des l ves qui n ont pas la chance d avoir des livres chez eux ou d aller au cin ma dans des mus es trouvent moins d l ments pour nourrir leur imagination L cole Rodari G Grammaire de l imagination Paris Les Editeurs frangais r unis 1979 2 Bourdieu P amp Passeron J C La reproduction l ments d une th orie du syst me d enseignement Editions Minuit collection le Sens commun 1970 17 doit alors rem dier ces in galit s avec ses propres moyens en proposant de nombreuses lectures offertes des visites r guli res la biblio
28. ait d avoir un temps d coute pour l imagination de chacun Mais si le travail s effectuait dans des conditions id ales la stimulation de l imagination ne devait pas tre relach e et cela demandait aux enfants de gros efforts de concentration pour garder en t te la trame de l histoire en cours Jai commenc par leur proposer un support visuel qui tait un extrait du recueil 14 d images les myst res de Harris Burdick de Chris Van Allsburg L image est situ e en annexe 4 ainsi que quelques productions d l ves Elle a t pr sent e sans l gende ni explication Dans un premier temps les l ves qui disposaient chacun d une reproduction devaient l observer en silence Puis j ai ramass les images et affich un agrandissement au tableau afin d am liorer le travail de groupe et de d velopper les changes entre l ves La premi re consigne a t de dire ce que l on pouvait voir sur l image Les l ves ne pouvaient ainsi proposer leurs hypoth ses car je devais en effet m assurer qu ils avaient bien pris en compte chaque d tail de l image Cette tape s est av r e essentielle car certains enfants n avaient pas remarqu la bosse sous le tapis point essentiel de l int r t suscit par cette image Ils s taient donc attach s des d tails tels que les cadres au mur ou les lunettes de l homme Nous avons pass beaucoup de temps d crire le personnage avant de pouvoir enfin partager les hypoth ses c est dire
29. des ann es 50 Le choix de cet objet n tait pas hasardeux car nous travaillions sur la vie dans les ann es 50 en d couverte du monde J ai pris soin de distribuer une image en couleur chaque l ve coll e sur une feuille de classeur J ai cherch rendre l exercice attrayant en leur annon ant qu ils allaient devoir travailler sur un objet myst rieux et deviner quoi celui ci pouvait bien servir Une fois les feuilles distribu es leur premi re r action a t de me demander ce que c tait si c tait un objet r el et si j allais leur r v ler la fin Encore une fois tous les l ves se sont pris au jeu et ont crit quelque chose L analyse des productions montre qu une majorit d l ves s est beaucoup inspir e des objets du quotidien pour deviner la nature de cet appareil four friteuse t l vision radio IIs ont donc travaill par analogie et par cons quent le r el est rest tr s pr sent dans leurs productions c est un micro ondes pour faire chauffer manger Cinq l ves ont pourtant propos des id es tr s originales et ont laiss libre court leur imagination Pour Bastien C est un four faire des sorci res Il faut tourner la manivelle et le four attrape des vraies sorci res pour les mettre sur une feuille en papier mais elles peuvent bouger quand m me Chrystalle y voit quant elle un objet qui sert fabriquer des frites en forme de P re No l Adam pense qu il s agit d une
30. e Toute intervention de l instituteur tendrait donc d naturer une production Or si on demande un enfant d crire ce qui lui passe par la t te d inventer une histoire sans aucune autre contrainte il se bloque tr s vite et se trouve face ce que l on peut appeler l angoisse de la feuille blanche J ai demand aux enfants de ma classe de CE1 d crire ce qui leur passait par la t te et d inventer une histoire sans pr ciser plus mes attentes Mais je me suis vite aper ue que pour la majorit des l ves l imagination ne venait pas et ils se sont vite montr s demandeurs d une consigne plus pr cise d une contrainte La contrainte a donc un r le ambivalent puisqu elle est finalement lib ratrice pour l imagination 1 1 4 Comment canaliser l imagination L enseignant doit faire des choix et proposer des contraintes qui seront des tremplins pour l imagination et qui pourront par cons quent motiver les l ves crire Mais ces contraintes ob issent elles m mes quelques r gles pour ne pas notamment surcharger les l ves d informations La place de la consigne est donc primordiale dans la r ussite des l ves l exercice Elle doit tre simple et correspondre au niveau des l ves claire et comprise par tous Nous entendons donc dans la contrainte son sens positif non un frein pour les l ves mais un ressort qui leur donne imm diatement l envie de cr er Elle peut tre de plusieurs formes La contraint
31. e peut concerner le type de texte produire J ai demand mes l ves de CE1 de produire des r cits c est dire d crire une histoire pour leur rendre la consigne accessible M me si je ne leur ai pas demand explicitement de respecter le sch ma narrartif Rodari G Grammaire de l imagination Paris Les diteurs francais r unis 1979 dont ils n taient pas encore conscients ils ont bien compris en retravaillant leur texte que leur histoire devait comporter un d but une suite d actions et une fin Ce genre d exercice peut para tre difficile en CEI mais les l ves ont imm diatement puis dans des sources de la litt rature jeunesse qu ils connaissaient et ils ont tous t capables de produire un texte en se r f rant des contes connus Les l ves ont d galement produire un texte descriptif partir de l image d un objet qu ils ne connaissaient pas une radio TSF des ann es 50 La consigne que j ai donn e tait la suivante Voici un objet myst rieux Vous devez imaginer ce que c est quoi il sert et crire un petit texte pour nous l expliquer La contrainte peut galement concerner un th me celui de l espace ou de la jungle par exemple Elle peut galement se restreindre un ou plusieurs mots qui doivent obligatoirement figurer dans la production Les contraintes peuvent galement tre d ordre linguistique si l on impose par exemple aux l ves d crire des phrases comportant toutes
32. ellement importants qu ils occupent toutes leurs pens es Je ne m attarderai pas plus longtemps sur ces probl mes qui n entravent pas seulement le travail de l imagination Les aspects affectifs de cet exercice ne doivent pas pour autant tre n glig s car en petite section de maternelle les enfants ont beaucoup de mal se d centrer de leur propre exp rience pour se consacrer un r cit qui ne parle pas d eux En effet si l on raconte l histoire d un chien chaque enfant va raconter une anecdote sur son propre animal Or imaginer n est pas suffisant pour crire des histoires Il faut construire avec les l ves une trame du texte une aide correspondant au sch ma narratif par exemple et c est seulement apr s cette tape que les l ves peuvent exprimer toute leur imagination dans un r el travail d crivain Ce lien profond entre l imagination et la structuration d un texte t moigne de la difficult du travail que l on demande des enfants en criture Il faut donc tout mettre en oeuvre pour accompagner les enfants dans cette t che 18 II De l imaginaion la cr ation ou comment mettre en mots son imagination II 1 Les conditions de travail sur les trois cycles crire impose la ma trise de nombreuses connaissances et savoir faire La liste des objectifs concernant l criture dans les programmes est tr s ambitieuse et peut dans un premier temps faire peur aux instituteurs Voici un bref retour sur ce que j ai
33. ent de l effort langagier de l enfant Dans un premier Chartier A M Clesse C amp H brard J Lire crire 2 Produire des textes Paris Hatier p dagogie 1998 25 temps l enseignant doit aussi savoir rebondir sur des v nements de la classe qui peuvent faire l objet d un court texte narratif C est seulement apr s que viennent les textes invent s Les paroles de l adulte sont des indications permanentes pour le travail oral de l enfant D une part lorsquil doit aller moins vite mais aussi lorsque le contenu de ses paroles est incompr hensible Le maitre doit donc clairement dire qu il ne comprend pas sans pour autant frustrer l enfant celui ci est alors capable de fournir de r els efforts pour lever l ambiguit J ai d galement faire ou induire fortement certaines corrections concernant notamment les tournures de phrases orales car il n est pas possible de laisser l enfant dans l erreur ou de ne pas l aider lorsqu il ne sait pas se corriger La relecture est la derni re phase que doit prendre en charge l instituteur aussi bien au milieu qu la fin de l activit Suite l application des m thodes propos es par les livres mes constats quant aux r sultats obtenus sont mitig s et ce non pas par rapport au travail des enfants mais par rapport au mien Il est en effet tr s difficile de rentrer la fois dans le dialogue didactique avec les l ves dans la formation de phrases correctes dites au bon rythme et de
34. er les enfants dans l crit implique un travail de longue haleine concernant le d veloppement et l enrichissement de la culture de l l ve Une nourriture litt raire de l imagination est une condition in vitable pour permettre aux l ves d tre dans un premier temps l aise avec la langue fran aise Il est donc primordial de familiariser les enfants avec les albums les contes et les romans par exemple d une part pour augmenter les apports en vocabulaire nouveau et d autre part pour construire avec eux des r seaux aussi bien autour d un th me central que d un personnage vu par diff rents auteurs L entr e dans les livres est ainsi facilit e et une rencontre r guli re avec la litt rature peut provoquer une r sonance et peut tre veiller l imagination 37 BIBLIOGRAPHIE Minist re de l Education Nationale Qu apprend on l cole l mentaire C N D P X O Editions 2004 Minist re de l Education Nationale Qu apprend on l cole Maternelle C N D P X O Editions 2004 Minist re de l ducation Nationale et de la culture direction des coles La ma trise de la langue l cole Collection une cole pour l enfant des outils pour les ma tres C N D P Paris Editions Eoles 1992 Carle E La chenille qui fait des trous New York ditions Mijade 1969 Chartier A M Clesse C amp H brard J Lire crire 2 Produire des textes Paris Hatier p dagogie 1998 Delafont A Des images parle
35. est tr s important pour crire une phrase il devient norme pour crire un texte de quelques lignes seulement Un manque de vocabulaire peut donc entrainer de nombreuses r p titions qui appauvrissent le texte de l l ve tous ses efforts peuvent alors para tre d cevants d une part pour lui et d autre part par rapport aux attentes du maitre Or manquer de vocabulaire ne signifie pas forc ment manquer d imagination Outre les lacunes lexicales l enfant doit aussi se retrouver dans l univers des mots Tout le travail des moments de langage et d expression en maternelle est donc un pr alable n cesaire la production d crit et au fait que les l ves se sentent l aise ou non en situation d criture et de dict e l adulte Les obstacles d ordre orthographique En classe de CE1 si je ne suis pas rentr e dans des analyses d erreurs orthographiques tr s pr cises j ai surtout attendu des l ves et ce conform ment aux programmes que la relation phon me graph me soit respect e et que des mots simples ou d j rencontr s soient bien orthographi s Curieusement dans le travail de production d crit c est l orthographe qui semblait inqui ter le plus les l ves Comment fait on si on ne sait pas crire les mots Tu nous aideras pour crire les mots Les l ves prouvaient donc une r elle g ne concernant l orthographe qui s est ressentie sur la qualit litt raire des textes Or cette inqui t
36. intenu lorsque les enfants ont amus leurs camarades en leur proposant des textes comiques lors de lectures collectives Favoriser les interactions Il est int ressant des proposer un travail sous plusieurs formes pour maintenir la motivation des l ves en les surprenant Les enfants de ma classe de CE1 pensaient que l acte d criture tait avant tout individuel Or lorsque je leur ai propos d crire des textes en groupe pour ensuite les lire d autres groupes ils se sont montr s tr s coop ratifs et motiv s Rodari G Grammaire de l imagination Paris Les diteurs fran ais r unis 1979 33 par la nouveaut de l exercice Les interactions taient ainsi favoris es au sein du groupe lui m me mais aussi dans la classe lors de la lecture voix haute des textes de chaque groupe par exemple Tout ce travail a eu une r percussion positive sur l ensemble de cette classe dans laquelle le travail de groupe et principalement l coute n taient pas tr s d velopp s Les interactions peuvent galement mener au conflit qui peut aboutir s il est bien men un r sultat positif Lors du T A P r alis en classe de CM2 chaque groupe a dans un premier temps compl t son sc nario Puis pour v rifier que ceux ci soient complets int ressants les l ves ont chang leurs travaux par groupe de deux Chaque groupe devait donner des conseils pour que le sc nario de leurs camarades soit am lior
37. l ves je n ai pu r fl chir aux mots qu il fallait leur donner ou non Cependant tous les l ves montraient un r el int r t pour leur travail et je les ai vus de plus en plus l aise dans leur criture Cette m thode a eu deux r percussions dans notre progression sur l imaginaire D une part crire des mots au tableau a influenc certains l ves dans leurs production ce qui fait que j ai obtenu une uniformit des productions dans un premier temps Ainsi lors de la r daction de la fin de l histoire de Martin un l ve m a demand comment on crivait le verbe mourir Une fois au tableau ce mot a d influenc les autres l ves qui ont pour la majorit d entre eux fait mourir leur personnage comme nous pouvons le constater dans les productions suivantes Il tomba dans les pommes parce qu il a mang du poison et il a appel les pompiers pour le soigner Mais la fin il meurt Comme chaque samedi matin Martin alla se promener dans les rues de Paris apr s avoir fait ses courses Mais en marchant dans la rue du p cheur il tomba nez nez devant la vitrine d un marchand de poison mais il croit que c est du poisson et il en mange un Apr s il part chez lui et il boit de l eau car il a mal au ventre Il veut appeler la police mais il n a pas le temps et il meurt Ces deux productions pourtant diff rentes au niveau des p rip ties ont une fin similaire avec plus de recul j aurais pu crire les mots demand s sur
38. l y a toujours un but atteindre dans un travail de longue haleine Vers le projet d criture Ecrire pour tre lu 34 Dans l ouvrage dirig par Catherine Tauveron et Pierre S ve ll est indiqu qu il faut passer de L criture comme activit d expression de soi l criture comme entreprise de s duction de l autre Il est important de faire connaitre tous les possibles de l criture aux enfants et de leur faire prendre conscience qu il s agit d un acte de communication Pour cela il faut donner l crit une autre dimension que celle d tre pr sente dans un cahier du jour Pour ce faire jai voulu que les enfants lisent les textes de leurs camarades ou m me leur propre crit devant la classe Les enfants qui lisaient leurs propres textes taient tr s fiers de leur travail sentiment qu ils auraient ignor si le texte avait t recopi directement dans leurs cahiers Avec des l ves de tous niveaux l engagement dans un projet d criture leur fait donc prendre conscience de tout l int r t de l criture et ce aussi bien dans un travail collectif qu individuel Il est possible par exemple de faire produire des l ves de cycle I et de cycle II un album Le texte peut se pr senter sous la forme d une dict e l adulte collective accompagn e d illustrations individuelles Chaque enfant repart ainsi avec son texte que l instituteur aura pris soin d imprimer sous la forme d un petit livre Au cycle
39. les feuilles de chaque l ve pour conserver la diversit des id es Cependant crire les mots au tableau a eu une r percussion positive dans d autres exercices notamment dans la mise en place du jeu de cartes il tait une fois Comme les consignes avaient chang et que tous les l ves devaient obtenir une production diff rente en fonction des cartes qu ils avaient tir es les mots du tableau ont eu une autre cons quence et ont cette fois t source d inspiration pour des l ves qui ne savaient pas quoi raconter Ainsi un l ve qui a tir les mots un fou une prison et l adjectif heureux ne savait pas trop quel univers se r f rer pour situer son r cit En revanche l l ve qui a tir les cartes princesse ch teau et triste s est tout de suite projet dans l univers de contes car chaque mot renvoit un r f rent culturel sp cifique Or cet l ve m a demand de lui crire au tableau l expression il tait une fois En voyant cela le premier l ve s est imm diatement mis crire un conte Il faut donc bien mesurer avant de proposer une telle aide les r percussions qu elle aura sur les productions de toute la classe 28 La grammaire de phrase et l emploi des temps verbaux La grammaire de phrase selon le second tome de frangais du concours de professeurs des coles traite de notions relevant du cadre phrastique types et formes de phrases nat
40. lte et le travail de l oral qu elle implique que mes objectifs r sidaient 22 II 2 Produire des textes lorsque l on ne sait pas crire La dict e l adulte 1I 2 1 P dagogie de la dict e l adulte Les textes officiels en vigueur demandent aux enseignants de cycle I et de cycle II de r gulariser l usage de la dict e l adulte et ce de mani re collective ou en petits groupes La dict e l adulte est ainsi un exercice que j ai mis en place bien s r en maternelle mais aussi au cycle 2 D une part parce que cette entr e a permis la production d un texte collectif et d autre part parce que certains l ves en difficult ne sont pas encore assez l aise avec l crit pour g rer seuls une production d un texte imaginaire ou d un autre type Cela permet galement aux l ves de d velopper des comp tences qui leur permettront plus tard de produire des textes de mani re autonome c est dire en g rant les aspects mat riels Les raisons de la pratique d un tel exercice sont donc nombreuses mais avant de s y pencher plus en profondeur revenons sur quelques l ments de p dagogie Le principe est le suivant un enfant qui manque d autonomie en production d crit d l gue la partie criture un adulte situ pr s de lui Avant la mise en place de cette pratique les l ves ne pouvaient crire que lorsqu ils savaient lire et qu ils maitrisaient le geste graphique Dans l ouvrage Lire crire 2 produire des
41. n veillant leur imagination 1Carle E La chenille qui fait des trous New York ditions Mijade 1969 2Van Allsburg C Les myst res de Harris Burdick Paris Ecole des loisirs 1985 16 I 3 Quand l imaginaire rencontre des obstacles Si la progression des activit s a interpell l imagination de plus en plus d l ves certains d entre eux m me s ils taient peu nombreux ne savaient jamais quoi crire ne trouvaient pas d id e ou restaient tr s attach s au r el Cet ancrage dans la r alit leur semblait peut tre plus rassurant plus s curisant plut t que de laisser parler leur imagination Or si la proposition de supports vari s a lib r l imagination de certains l ves d autres ne parvenaient pas inventer Ce probl me n est pourtant pas d au manque d int r t pour l activit ni l absence totale d imagination Je me suis donc pench e sur les causes r elles de cet chec 1 3 1 Le r el comme obstacle l imagination A l origine ces deux mots ne sont pas oppos s puisque comme l indique Gianni Rodari l imagination est avant tout une d formation du r el Or certains enfants ne parviennent pas r aliser cette transformation et restent enferm s dans la r alit Mes conclusions sur l exercice de la machine myst rieuse montrent bien que des l ves ont cherch y voir des objets de leur quotidien alors que j avais insist sur la possibilit que cette machine puisse tre extraordin
42. n tournant les pages d un livre les enfants entrent tant t dans la magie dans le conte la po sie ou dans un monde fantastique et futuriste qui ouvrent les voies de leur imaginaire Or dans les m dias m me s il ne faut pas nier la qualit incontestable de certains dessins anim s par exemple une telle vari t n est pas possible puisque dans ce type de film tout est donn la trame narrative l apparence des personnages leur personnalit leur voix les d cors autant d l ments relevant de l implicite dans la litt rature et qui font travailler l imagination 1 1 3 Pourquoi canaliser l imaginaire enfantin Pour faire de cette mati re premi re un objet de cr ation le texte l instituteur doit donc donner aux l ves les clefs pour qu ils puissent stucturer leur imagination Mais avant de passer cette tape un long cheminement est faire pour canaliser l imagination sans pour autant la brimer En effet l imagination est elle un caprice une r verie ou bien doit elle tre un materiau brut que l on strucure que l on mod le partir d une r flexion d une grammaire En crivant cela Gianni Rodari prend un parti selon lequel l imagination peut tre soumise des m canismes Il semblerait que si l on veut communiquer le fruit de son imagination elle doive tre structur e en cela il s oppose Celestin Freinet La p dagogie Freinet a fait ce lien entre un texte crit par un enfant et le texte libr
43. nist re de l ducation Nationale et de la Culture C N D P Paris ditions Eoles 1992 m me tre capables de produire en autonomie un texte narratif ou explicatif bref et structur La dict e l adulte doit donc tendre vers cette autonomie de l criture C est pour cela qu une progression est tablie entre une production d abord individuelle puis collective pour le cycle II Pour permettre cette autonomie les l ves ne peuvent tre brusquement livr s eux m me L enseignant doit prendre en compte les difficult s impos es dans ce type d exercices et mettre en place des aides de type orthographique par exemple pour ne pas surcharger cognitivement les l ves Il est donc possible de proc der par tape et de traiter d un sujet ou du th me d un texte d abord l oral avec l enseignant ou par l interm diaire d un dessin L organisation et la coh rence du texte doivent galement tre prises en compte et tre la source d un travail s rieux de r vision sur le texte produit Les enfants doivent ce propos comprendre qu un texte se travaille sur le long terme et que le premier jet peut tre am lior Cet l ment est important car il rassure les l ves et les conduit la prise de conscience d un travail n cessaire sur la langue pr alable fondamental pour l observation r fl chie de la langue O R L au cycle III La production d crit au cycle III Au cycle des approfondissements la production d
44. nn Un champ Un loup grincheux Une chaumi re Un duc brillant Un terrain Une petite fille intelligent Des remparts Un petit garcon stupide Une tour Un ours norme Une montagne Un pirate timide Une chaumi re Un dragon d guis Un escalier Un monstre doux Une plage ANNEXE 3 BIS Productions d l ves partir du jeu Il tait une fois E pU foi m asus dui ne S Did dot dis potisnih gum d zd Trin EE sm 1 col e La mies dong eu au lam E xao n teure m villa L asa Frias Jum abee m fiant Lof iht ue TE Am Dua E a FACE pere a ul rents kile M di ke pwa Rae MN E dwa Ak Hess Ve nds PEA misrda e Ai 4E ua rt ni til Eo xum e Lu Er ine rois La Jou oue Toi H me mu Kai foie man LAA s ias amo WES zs cube mE Canning nen o kun s e pla 44 ANNEXE 4 Chris Van Allsburg Les myst res de Harris Burdick Sous la moquette 45 ANNEXE 4 Bis Illustrations d l ves et dict es l adulte partir de la photo ci dessus Consigne Dessine ce qu il y a sous la moquette Qu as tu dessin ewe o RN EL MEL IL Y 8 UN RS sus TETAPI LE SERPENT AVNE GROVE T TE ET 1L EST TAVNE ET VERT TL S ARELLE GARLALAN 3 B LIO lS Ep UNE DTE FILE ET VN YE SE E TAPIS CAR LE E ENT soo L fein 46 ADAAN Ni CET UNS tonne YE MONSIEUR ExT EN OLERE che L6 tome va FARG TOABER LA LAMPE ET LA TABLE Pisa L NA CHARLOTTE ko SOUS LE TAMS Ii U
45. noter leurs propositions Mes premi res tentatives de dict e l adulte se sont donc sold es par un chec car je ne savais pas quelle position prendre par rapport aux l ves et surtout je ne savais pas g rer le d bit de leurs propositions de peur de freiner leur imagination Dans un premier temps jai donc enregistr les histoires des l ves pour les retranscrire plus tard Mais je me suis aper ue que les objectifs de la dict e l adulte taient alors vinc s J ai donc pris le parti d couter leurs propositions et de les r sumer la fin avec eux de mani re ce qu ils voient le geste graphique s ex cuter R ussir mettre en place une dict e l adulte organis e rel ve donc d une pr paration pointue et c est seulement sur le long terme que les r sultats sont r ellement efficaces aussi bien pour les l ves que pour l enseignant II 3 Les obstacles et leurs rem diations en production d crit II 3 1 Comment surmonter les obstacles Les obstacles d ordre lexicaux Le premier obstacle la production de texte est d ordre lexical une fois bien s r que les l ves ont choisi ce qu ils allaient crire Cet obstacle peut influencer non seulement leur imagination comme nous l avons vu plus haut mais aussi la qualit langagi re du texte car il 26 concerne d une part le registre de langue du texte la richesse et la diversit des mots employ s mais aussi la longueur du texte Si l effort fourni
46. oins exigeante quant l emploi de connecteurs et l usage de synonymes notamment en raison de la longueur des textes qui tait insuffisante pour en appr cier les effets M me au cycle III il faut aider les l ves les soulager dans leur effort d criture Pour que cette aide soit efficace il faut qu elle ait t construite par les l ves eux m mes C est le cas du sc nario du r cit policier que nous avons construit en TAP Les l ves nous ont dict le contenu puis nous l avons mis en forme 30 TITRE Personnages H ros Amis 1 Situation initiale Ennemis Lieux de l action Actes criminels meurtres vols 2 D clenchement Indices Qui m ne l enqu te 3 Actions P rip ties police h ros Suspense 4 Solution de R solution Qui est le l enqu te coupable Que se passe t il 5 Situation finale apr s la r solution de l enqu te Cette trame a t compl t e par des groupes d l ves qui ont mont un sc nario qui servait de base de structure au travail de l imagination Les l ves s assuraient ainsi en reprenant un mod le commun plusieurs r cits policiers de r diger un texte ayant une structure coh rente et ordonn e autour du sch ma narratif Nous retrouvons donc dans le tableau les tapes du sch ma quinaire Situation initiale l ment perturbateur P rip ties R solution
47. ois tapes de la dict e l adulte sont cit s et explicit s J ai suivi cette m thode qui me paraissait claire et r alisable Dans la partie qui suit je reprendrai ces tapes en les compl tant d observations faites lors de mes stages 1 Faire naitre le sens de l crit Il faut bien s r pour cela que les enfant soient capables d noncer correctement et de mani re compr hensible l oral des l ments de phrases ou de textes En moyenne section je ne pouvais pas m attendre ce que les l ves me donnent des phrases directement scriptibles et je ne pouvais pas non plus leur demander de produire des textes ayant une structure narrative complexe Mais j ai tout de m me tenu tenter cette exp rience de dict e l adulte avec des enfants de quatre ans A cette p riode l enfant est principalement dans l oral J ai remarqu qu ils acceptaient bien de parler de dicter la motivation tait donc l Ce qui tait plus dur tait qu ils prennent conscience de ce qu ils disaient Or trois ans un enfant se d prend facilement d une activit et de surcroit si elle lui demande une grande concentration Il doit garder le fil de ses propos et ne se sent pas toujours concern par ce que son camarade vient de dire Mon objectif principal avec les moyens tait qu ils apprennent les bases pour savoir dicter C est dire parler fort lentement Il a donc fallu que je remanie certaines phrases produites mais j tais aussi int ress e
48. poser des activit s d criture ludiques Le jeu est ainsi une entr e tr s riche pour la motivation des l ves qui ont par exemple beaucoup appr ci la fabrication du jeu de cartes Il tait une fois Il constitue une bonne introduction l art d inventer des histoires et peut avoir une fonction d entrainement oral Un l ve tire trois cartes puis il doit raconter une histoire ses camarades Cet exercice comporte des objectifs d improvisation th atrale mais aussi de communication orale avec un public Puis les l ves peuvent ensuite r diger leur texte en fonction du succ s qu il a obtenu aupr s de ses camarades Cette transition par l oralisation peut aider les l ves comprendre que l crit est destin lui aussi un public des lecteurs Giani Rodari est donc un auteur tr s int ressant car il propose des situations d criture riches qui pr sentent pour la plupart d entre elles un caract re ludique J ai constat dans ma classe de CEl un r el plaisir des enfants lorsqu ils devaient inventer de nouvelles histoires partir de variables extraites de son livre De plus j ai chercher varier les situations de cr ation pour ne pas lasser les l ves Celles ci pouvaient tre collectives en groupe individuelles et s appuyaient sur des supports vari s C est le cas du bin me imaginatif qui implique une phase d excitation lorsque les l ves d couvrent ensemble les deux mots lier Le plaisir tait ma
49. pu observer lors de mes stages et travaux en ateliers p dagogiques ainsi qu un bilan des difficult s prendre en compte et des aides fournir aux l ves II 1 1 Observations et remarques par cycle Au cycle II Une progression par tape Au cours de mon stage en CE1 les l ves n taient pas encore tr s l aise pour la plupart d entre eux avec le geste graphique C est une difficult laquelle je ne m attendais pas Un enfant de CE1 qui produit un texte doit donc dans un premier temps d cider de ce qu il va crire c est ici que la consigne doit l aider le soulager dans cette t che Il doit galement garder en m moire ce qu il veut crire au moment de le mettre en mots car cette phase de r daction est tr s longue et demande beaucoup de concentration Les travaux d imagination et d criture sont diff r s et c est un effort pour l enfant que de se souvenir de ce qu il doit crire au moment de l crire L enfant doit aussi s adapter au type de texte qu il doit crire On n crit pas un r cit comme une recette de cuisine L enfant doit penser galement au geste graphique l orthographe et tous les probl mes langagiers d s au vocabulaire Il est bien sur hors de question de demander tout cela en m me temps aux l ves Les auteurs de lire crire 2 produire des textes proposent la solution suivante Puisque les enfants ne parviennent pas g rer simultan ment l invention du contenu et l attention
50. que je leur avais pourtant rappel et ils ont ainsi dessin des animaux qu ils savaient repr senter Van Allsburg C Les myst res de Harris Burdick Paris cole des loisirs 1985 15 La cr ation d un petit album Comme le support image s est av r tr s riche dans l imaginaion des enfants je leur ai propos de raconter une histoire partir de la couverture et des illustrations d un album La chenille qui fait des trous de Eric Carle J ai choisi quelques images de l album que j ai propos es dans l ordre chronologique aux l ves Ces images se situent en annexe 5 Chaque image a fait l objet d une description et d une hypoth se sur ce qu on y voyait Au d but les l ves pensaient que la petite chenille allait manger le soleil et devenir tr s grosse Puis elle rencontre un clown qui l invite diner et tombe malade parce qu elle a aval trop de nourriture Elle devient tr s grosse mais elle gu rit et se transforme en papillon Cette histoire tr s br ve est fid le au texte hormis l pisode du clown qui est un personnage totalement invent car absent des illustrations mais que nous avons conserv parce que les l ves l aimaient bien Entre le travail sur Les myst res de Harris Burdick et celui sur les images s quentielles une volution est tr s nette puisque les l ves sont pass s de l observation et de la description d une image la r alisation d un court texte partir de quelques images s
51. quentielles Dans ce dernier exercice jai tout de m me beaucoup guid les enfants par manque de temps Un tel projet demande un investissement beaucoup plus long et cons quent pour que les l ves aient un recul sur leur production Bilan sur les situations d clenchantes mises en place Il est int ressant de commencer le travail sur l imagination par des situations introductrices Le bin me imaginatif au cycle II et le dialogue avec une marionnette au cycle I par exemple J ai remarqu que les supports sous forme d images ont t tr s efficaces pour la motivation des l ves Il faut cependant trouver des images qui ne soient pas seulement esth tiques mais qui donnent envie de s exprimer Des images doivent donc repr senter des objets qui sortent du quotidien des enfants ou bien qu ils ne connaissent pas Les images qui appartiennent au monde de l art ou encore des illustrations de textes ont t galement des supports utiles J ai particuli rement appr ci les effets des images des Myst res de Harris Burdick qui en plus d veiller la curiosit des l ves peuvent tre exploit es sur tous les cycles L criture du d but ou de la fin de textes sont des supports plus difficiles exploiter car ils influencent fortement l imagination des l ves et imposent de nombreuses contraintes syntaxiques En revanche partir de quelques mots mis en relation est int ressant car cela laisse une grande libert aux enfants tout e
52. r lire crire C R D P Du Nord Pas De Calais 1996 Dhers M Dorange P Garcia Debanc C Pierson C amp S guy A Concours de professeur des coles Francais Tome 2 Paris Hatier concours 2003 Duborgel B maginaire et p dagogie de l iconoclasme scolaire la culture des songes Paris Le sourire qui mord 1983 Garcia Debanc C amp Plane S Comment enseigner l oral l cole primaire Paris Hatier P dagogie 2004 Jean G Les voies de l imaginaire enfantin Paris ditions du scarab e 1979 Postic M L imaginaire dans la relation p dagogique Paris ditions Presses universitaires de France 1989 Rodari G Grammaire de l imagination Paris Les diteurs fran ais r unis 1979 Tauveron C Seve P Vers une criture litt raire ou comment construire une posture d auteur l cole de la GS au CM Paris Hatier P dagogie 2005 Van Allsburg C Les myst res de Harris Burdick Paris cole des loisirs 1985 38 ANNEXES ANNEXE 1 La sorci re et la tasse Une sorci re buvait son th dans une tasse Mais la tasse tait ensorcel e et elle se sauva par la fen tre La sorci re s envola sur son balai magique et elle attrapa la tasse la fin elle retourne chez elle pour finir son th tranquillement La voiture et la citrouille Un papa conduisait son enfant marc l cole Mais en conduisant il roule sur quelque chose de dur C tait une citrouille Mais la citrouille
53. r sentation des lieux et personnages Ils savaient toutefois qu il s agissait l d un d but et qu il faudrait une fin pour clore le r cit La fr quentation d albums est donc une aide la structuration du r cit du futur crivain Les illustrations ont galement leur importance vis vis des non lecteurs car elles illustrent les diff rentes tapes du texte Au del du respect de ce sch ma qui ne concerne que les textes narratifs les l ves doivent galement respecter les r gles de coh rence d un texte condition bien s r que les exigences soient adapt es leur niveau Un texte coh rent doit ob ir quatre r gles nonc es par M Charolles dans un article de la revue Langue fran aise en 1978 La r gle de non contradiction Il s agit de la r gle sur laquelle j ai t le plus exigeante Le texte doit avant tout rester cr dible m me s il se situe dans un univers merveilleux La r gle de r p tition La r p tition se fait l aide de synonymes ou de substituts C est principalement lors de la correction que les l ves ont pu corriger leur texte de ce point de vue Pour certains l ves la production tait trop courte pour que des substituts soient utilis s La r gle de progression Cette r gle devait tre en g n ral respect e m me si de ce point de vue le renouvellement de l information n tait pas une de mes priorit s La r gle de congruence J ai t beaucoup m
54. rt ane 37 BIBLIOGRAPHIE crane io Foe eps aeiiae iisa 38 Comment utiliser l imagination dans la cr ation litt raire Introduction Comment et pourquoi avoir choisi ce th me En tout premier lieu je cherchais un sujet qui puisse tre abord sur les trois cycles Choisir un th me traitant de la production d crit alors que les enfants des cycles I et II dans lesquels j ai effectu mes stages n ont pas encore une grande maitrise ni du geste graphique ni de la mise en mots d un texte tait donc pour moi un d fi Je devais en effet fournir un travail important sur les variables didactiques et ce en fonction de l ge des enfants Le choix d un travail sur l imagination n est pas non plus un hasard car ce domaine est inh rent chacun de nous tout le monde est effectivement capable d imaginer De ce point de vue les l ves sont donc gaux les uns par rapport aux autres Enfin l imagination est particuli rement riche chez les enfants en bas ge puisque la fronti re entre le r el et le fictif est pour eux tr s mince voire inexistante Ils vivent dans un monde habit par le merveilleux ce qui rend leur imagination tr s riche De ce fait une volution est observable entre les l ves des cycles trait s Il tait galement important pour moi et ce en raison de mes pr f rences de traiter d un sujet en relation troite avec le monde de la litt rature et plus particuli rement celui de l criture de textes narratifs Il s
55. rticuli rement les enfants qui vivent dans un monde presque imaginaire Nous pouvons le constater travers l animisme qu ils conf rent aux objets Un doudou n est ainsi pas une simple peluche mais un tre part enti re un ami un confident pour les enfants J ai pu le constater lors de mon stage en petite section en observant les enfants qui parlaient leur peluche et qui en prenaient grand soin alors qu elles taient pour la plupart us es et d chir es Gianni Rodari illustre bien ce sentiment de l enfant face un objet qu il fait sien c est par la conqu te enfantine que les choses animaux et machines deviennent en vertu de m tamorphoses appropri es des jouets C est ainsi qu un objet cass devenu inutile pour nous adultes prend une dimension totalement significative pour l enfant A travers cet objet il exprime ses d sirs invente des histoires et ce de mani re naturelle car aucun enfant n a besoin d un mode d emploi pour jouer avec une poup e ou une petite voiture Le jeu est galement un moment tr s riche pour observer les enfants qui vivent leur imagination D apr s Georges Jean dans Les voies de l imaginaire enfantin l enfant a tendance confondre le monde et l imaginaire et ce plus particuli rement entre 3 et 5 ans En effet si nous observons les enfants qui jouent au loup dans la cour de r cr ation nous pouvons constater que l enfant qui est poursuivi ne fuit pas un camarade mais un lo
56. s 1979 10 Le bin me imaginatif Cet exercice tr s ludique est tr s simple mettre en place et consiste faire se rencontrer deux mots Un seul mot serait trop pauvre il faut qu il en rencontre un deuxi me qui le provoque le force sortir des rails de l habitude se d couvrir de nouvelles possibilit s de signification Le choix de ces mots peut lui aussi tre soumis diff rentes variables puisqu ils peuvent tre tir s au hasard du dictionnaire avec le risque de tomber sur des mots trop complexes et de devoir finalement faire un choix de ceux qui pourrait convenir Cela reviendrait liminer totalement l impact du hasard d un mot sur l autre J ai donc choisi la seconde solution propos e elle aussi par Gianni Rodari qui consiste envoyer un enfant crire un mot sur la face visible du tableau tandis qu un autre enfant crivait un autre mot sur la face cach e Nous avons obtenu pour le premier groupe la combinaison du mot tasse et du mot sorci re et pour le second groupe la combinaison du mot citrouille et du mot voiture Chacun de ces mots aurait pu individuellement renvoyer une histoire simple voire banale mais lorsque les enfants ont d couvert les deux mots lier leurs rires ont t moign d une surprise et donc les combinaisons pr sentaient pour eux un r el int r t J ai cependant remarqu l influence de la p riode d Halloween sur leurs propositions avec les mots sorci re e
57. se 1 2 2 Comment mettre en place des situations d clenchantes au Cycle I Lors de ce stage qui suivi mon stage en cycle II j ai tent avec le temps qui m tait imparti d obtenir une production d crit qui soit laboutissement d un r el travail de l imagination Dans ma classe de petite section il m a t tr s difficile d obtenir un r sultat crit J ai donc travaill sur leur imaginaire lors de moments de langage par l interm diaire d une marionnette L animal repr sent tait un cureuil dont il fallait imaginer la maison ses repas Les enfants de ma classe avaient beaucoup de connaissances sur la nature or je me suis aper ue que lorsqu ils ne connaissaient pas la v ritable r ponse aux questions ils ne restaient pas muets mais au contraire inventaient et proposaient m me des d tails pr cis sur la maison de l animal Ainsi l cureuil habitait dans un arbre am nag d un grand lit et d un r frig rateur rempli de noisette pour ses repas Il avait galement une chambre d amis pour jouer le mercredi et il faisait du v lo Les l ves ont tabli de r elles situations de communication au cours de ces moments de langage et ils rebondissaient sur ce que leurs camarades disaient Le v ritable travail de production crite se d roulait avec les moyennes sections lors de la sieste des petits Chaque apr s midi je b n ficiais d une plage horaire d une demi heure en petit groupe 5 6 l ves ce qui me permett
58. t citrouille le contexte a donc une grande influence sur l imagination des enfants Les textes produits ont t lus chacun des groupes et ont t recopi s dans le cahier du jour et se trouvent en annexe 1 Mon pari tait r ussi ils avaient pris go t l imagination d histoires m me s ils tait d livr s de la contrainte forte de l crit car les phrases taient corrig es au fur et mesure de la production et les probl mes d orthographe inexistants puisque le travail s est fait sous la forme de la dict e l adulte nventer la suite d un texte Le deuxi me exercice propos aux l ves tait cette fois ci une production crite individuelle Les l ves devaient crire en quelques lignes la suite d une histoire dont je leur avait propos le d but Comme chaque samedi matin Martin alla se promener dans les rues de Paris apr s avoir fait ses courses Mais en marchant dans la rue des p cheurs il tomba nez nez devant la vitrine d un marchand de poison J ai volontairement propos un jeu de mot concernant le marchand de poison afin qu ils aient d embl e des l ments sur lesquels rebondir Or ma grande surprise seules deux productions proposent une fin diff rente de celle de la majorit des l ves Pour 22 l ves sur 24 Martin entre dans la boutique meurt ou va l h pital Une l ve propose que Martin prenne un poison par m garde et que le vendeur qui s en est apercu le sauve en
59. textes mais de s initier produire oralement des textes d apr s l ouvrage La ma trise de la langue l cole L adulte est ici un interm diaire entre le support crit et l enfant Ce travail est int ressant et riche puisque les enfants voient leur texte s crire au fur et mesure sous leurs yeux et peuvent donc observer le geste graphique correspondant ce qui est nonc Un tel travail a plusieurs fonctions il permet non seulement de travailler une meilleure maitrise du langage oral mais aussi d enrichir le vocabulaire des l ves ce qui induit galement un travail important de pr paration la maitrise du langage crit Enfin la dict e l adulte permet l enfant de prendre conscience des difficult s de la langue crite puisque les enfants se rendent compte petit petit que l on n crit pas comme l on parle et cette fronti re est fondamentale dans l exercice de la dict e l adulte La production d crit au cycle II J appuierai mes propos venir sur les programmes en vigueur de l cole l mentaire et plus particuli rement sur la partie crire des textes de la maitrise du langage et de la langue fran aise Tout d abord la dict e l adulte reste tr s pr sente au cycle II Produire des textes implique en effet de nombreuses contraintes m lant la maitrise du geste graphique celle de l orthographe et celle de la production de textes En fin de cycle les l ves doivent tout de 1 Mi
60. tge R1 dans une cole ZEP qui avait la particularit d accueillir de nombreux l ves primos arrivants turcs 5096 et un l ve primo arrivant Kosovar Si les difficult es dues la barri re de la langue ne me sont pas apparues comme videntes l oral elles sont ressorties lors des travaux d criture J ai donc tenu compte de cela dans mes progressions et dans les aides apport es aux l ves Cette situation explique en partie les difficult s rencontr es pour le vocabulaire et la grammaire de phrase De plus certains enfants qui ne rencontrent pas de difficult s dans des mati res telles que les sciences les math matiques voire la grammaire restent bloqu s face l crit Malgr les diff rentes stimulations que j ai mises en oeuvre certains ne parvenaient pas coucher leurs id es sur papier Un l ve notamment dont les parents ne savaient pas crire et qui pourtant avait une imagination d bordante l oral ne parvenait pas se d bloquer devant un crit Il ne s agissait pas non plus d un manque d aisance en grammaire puisqu il r pondait aux questions de lecture dans un frangais tr s correct Cet l ve souffrait d un complexe face l crit mais l encore trois semaines ne m ont pas t suffisantes pour comprendre son mal tre et l aider le surmonter Au Cycle I La concentration A 30u 4 ans les enfants qui dictent les textes doivent faire preuve d une grande capacit de concentration pour d
61. th que ou la biblioth que centre documentaire BCD par exemple Or il est apparu au cours de l observation des productions d l ves que ce rattachement au r el ou ce manque d imagination concernait des l ves qui n taient pas l aise avec l crit et que par cons quent ce malaise se serait r percut sur l originalit de leur r cit Les contraintes de l crit semblent avoir frein l imagination La dict e l adulte a donc all g une partie de ces difficult s En conclusion il est n cessaire d enrichir constammment le capital de mots des l ves et ce d s la petite section Ce capital peut se pr senter sous la forme de fichiers mis disposition dans la classe ou d affichages comme je l ai vu dans une classe de CE1 lors de mon stage tutelle L institutrice avait cr des banques de mots synonymes ou th matiques sur la peur par exemple Lors de travaux crits les l ves pouvaient s y r f rer ais ment pour enrichir leurs textes Tous ces outils sont autant d exemples efficaces pour aider les l ves d velopper leur capital de vocabulaire Lorsque les l ves ont un vocabulaire riche le travail de r daction est facilit et repose sur de bonnes bases 1 3 3 Quand la dimension affective prend le pas sur l imagination Un dernier obstacle l imagination peut tre r pertori m me si cette liste n est pas exhaustive Pour certains enfants les probl mes d ordre familial le plus souvent sont t
62. ude est l gitime puisqu un l ve de CE1 n a pas un r pertoire de mots encore tr s riche et que la fr quentation de ses lectures n a pas encore influenc son capital orthographique de mots De plus sa connaissance des r gles d orthographes et des exceptions ne peut tre que limit e puisqu il vient peine d entrer dans la lecture et dans l crit L encore un travail est faire pour viter la surcharge cognitive des enfants Une l ve a par exemple crit au sujet de l objet myst rieux qu il s agissait en r alit d un appareille qui s re fer des frite en forme de p re no l Certaines erreurs ont pu tre corrig es gr ce au dialogue c est le cas de l absence de la marque du pluriel par exemple et d autres ont t v rifi es dans le dictionnaire lorsque les l ves savaient l utiliser Le temps de correction tait donc relatif la longueur des textes L aide fournie aux l ves Concernant les obstacles orthographiques je ne voulais pas que les l ves soient g n s dans leur d marche d imagination J ai donc crit au tableau les mots dont l orthographe posait 27 probl me au fur et mesure des besoins des l ves Au bout de quelques minutes de travail le tableau de la classe tait blanchi par les mots qu ils me demandaient Avec du recul je me suis apercue en regardant le tableau qu ils auraient pu crire eux m me certains mots Or comme il fallait satisfaire rapidement les demandes de chaque
63. udi e que lorsque la lecture tait parfaitement ma tris e Puis lorsque Jules Ferry devint ministre de l Instruction publique de 1879 1883 l acte d crire s est largi la reproduction de mod les de lettres puis de mots et enfin de phrases courtes La r daction autonome est apparue par la suite mais l ventail de types d crits tait restreint r cit description ou lettre et la liste des sujets tr s vite close car il s agissait souvent de r cits pr sentant un caract re moral Cette p dagogie qui ne laissait que tr s peu de place l imagination valorisait principalement la mise au propre des textes L ouvrage Lire crire 2 Produire des textes souligne une volution quant la nature des types d crits entre les ann es 1923 et 1977 Si un mod le support reste permanent le rapport de la commission Rouchette publi entre 1969 et 1971 montre qu il faut permettre aux enfants de s exprimer de mani re plus libre et spontan e sur des sujets qui ont pour eux un centre d int r t v ritable Les Instructions officielles de 1977 remplacent alors la traditionnelle r daction par l expression crite C est donc cet instant que l imagination a pu tre int gr e aux productions crites Dans les programmes actuels l imagination est cit e dans les ouvrages Qu apprend on l cole primaire et Qu apprend on l cole maternelle sous l intitul la sensibilit l imagination la cr ation dans les dom
64. une part ne pas sortir des limites du sujet et raconter leurs exp riences personnelles et d autre part pour maintenir une certaine coh rence du texte c est dire suivre le fil des id es mises Comme ils ne peuvent suivre le texte en le lisant il faut leur proposer une relecture en permanence du r cit produit Il s agit donc ici d un probl me de maturit qu il faut traiter avec beaucoup de patience et d attention 20 La barri re du langage A cet ge se pose aussi le probl me de la barri re de la langue et du vocabulaire L cole maternelle se doit d apporter aux l ves un capital de mots riches et vari s et ainsi de favoriser leur expression orale L exercice de la dict e l adulte est alors facilit En cela les moments de langage sont essentiels J ai ainsi mis en place une boite mots que l on remplissait chaque jour de nouveaux mots appris au cours de mon stage Chaque tiquette se pr sentait sous la forme d un dessin et du mot correspondant Lors de mon stage R2 effectu dans une classe de 18 petites sections et de 5 moyens les probl mes langagiers taient surtout d s l ge des enfants Comme je suis intervenue un moment bien avanc de l ann e la plupart d entre eux savait s exprimer mais d autres se montraient encore tr s timides du point de vue du langage oral Au cycle III Les probl mes de langage et de maturit sont r solus La classe de cycle III dans laquelle nous avons r alis un
65. up et qu il risque d tre mang Dans la mise en place du jeu la rivi re aux crocodiles en classe de maternelle les enfants doivent marcher sur des tapis pour viter les crocodiles qui se trouvent dans la rivi re Nous pouvons l encore remarquer qu ils vivent vraiment le jeu en constatant leur peur qui elle est bien r elle Le domaine du jeu id al pour que les enfants vivent dans leur imaginaire et ce plus particuli rement en bas ge Cette immersion dans l imaginaire semble s amoindrir l cole primaire mais tout ce travail de l esprit n est que mis entre parenth ses puisqu une certaine excitation r gne encore pendant les jeux collectifs notamment car chacun prend son r le de poursuivi ou de poursuivant tr s coeur Grammaire de l imagination Paris Les diteurs fran ais r unis 1979 2Jean G Les voies de l imaginaire enfantin Paris Editions du scarab e 1979 Or si l imagination est naturellement pr sente chez l enfant on peut se demander si elle a r ellement besoin d tre stimul e 1 1 2 Pourquoi faut il stimuler l imaginaire enfantin Si l enfant n a pas de difficul pour imaginer inventer il a besoin en revanche qu on l aide d une part stimuler son imagination par diff rentes activit s et variables et d autre part canaliser son imagination pour qu elle devienne cr ation Dans le domaine de la cr ativit et non plus du jeu l enfant peut avoir besoin d une impulsion qui ne doit
66. ure et propri t des constituants de la phrase ph nom nes de coordination et subordination Sans aller aussi loin dans mes exigences jai remarqu que les phrases r dig es taient en moyenne simples donc compos es d un sujet d un verbe et d un compl ment Mais chez beaucoup d leves qui taient en difficult dans la formation de phrases coh rentes je retrouvais souvent les mots qu ils voulaient placer dans un ordre al atoire et avec un verbe conjugu sous la forme qu il connaissaient le mieux c est dire le pr sent ou l infinitif des verbes du premier groupe Pour certains textes je devais demander aux l ves ce qu ils avaient crit au fur et mesure de ma lecture et comme ils ne parvenaient pas eux m me se relire ils me racontaient leur texte de m moire et nous parvenions ensemble retrouver certains mots de leur r cit ainsi que la trame g n rale Concernant les emplois des temps verbaux je me suis aper ue avec surprise que les l ves avaient utilis pour beaucoup d entre eux le temps du r cit c est dire le pass simple Je ne suis donc pas revenue beaucoup sur ce probl me qu ils semblaient r soudre de mani re naturelle instinctive et qui n aurait pu leur tre expliqu m me avec des mots simples en si peu de temps Pour rem dier aux difficult s rencontr es les erreurs grammaticales ont t reprises une par une et je demandais aux l ves de reformuler leurs phrases de mani re correcte En lisant

Comment utiliser l`imagination dans la création littéraire?

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