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1. Bibliographie Ouvrages ASTOLFI J P L cole pour apprendre Paris ESF 1992 BUTLEN Max COUET Madeleine Savoir lire avec les BCD Cr teil CRDP 1996 CHAPRON Francoise Les cdi des coll ges et des lyc es Paris PUF 1999 CHARMEUX Eveline Apprendre lire chec l chec Paris Ed Milan 1987 p 45 CHEVALIER Brigitte COLIN Michelle Exploiter l information au CDI Paris INRP 1991 p 13 Collection Rencontre P dagogique n 29 DE VECCHI G rard Aider le l ves apprendre Paris Hachette Education 1992 p 66 JORRO Anne Le lecteur interprete Paris PUF 1999 MIRI Nadia RABANY Anne D couvrir et exploiter les crits documentaires Paris Bordas mars 2004 159 p PELLOQUIN Elisabeth KELLER Yannick Guide p dagogique et s lection des supports de lectures pour adolescents et adultes Poitou Charentes CRDP 2003 P riodiques AMIGUES Ren Les savoirs transversaux utopie n cessaire ou impasse annonc e M diadoc juin 1999 BENTOLILA Alain Fleurs de lire et liserons in Communication et Langages n 48 1981 BESSONNAT Daniel L exercice un objet scolaire reconsid rer Le francais aujourd hui juin 1997 p 40 GASPAILLARD Claude Apprendre lire un manuel scolaire L cole des lettres des coll ges avril 1999 n 12 p 11 MANSUY Brigitte Lire autre chose autrement le documentaire scientifique Le fran ais aujourd hui juin
2. Nelly BARLET ROUSSET IUFM de l Acad mie de Montpellier Professeur documentaliste stagiaire Site de Montpellier Coll ge La vall e verte Vauvert Ann e scolaire 2004 2005 Accompagner l l ve dans la pratique de la lecture documentaire niveau sixi me TUTEUR I A Lacour formatrice IUFM Professeur documentaliste ASSESSEUR A M Filleron formatrice IUFM de Montpellier R sum Faire d couvrir et exploiter les crits documentaires au CDI c est viser conjointement l acquisition de connaissances disciplinaires et de comp tences en lecture documentaire A travers ce projet le professeur documentaliste se donne pour objectif la prise de conscience par l l ve des modes de fonctionnement et de compr hension des textes documentaires Abstract Make the pupils discover and achieve the writing documentary in the C D I means for them to acquire both the disciplinary and the understanding documentary competences In this project the documentalist teacher allowes the pupils to realize the ways of using and understanding the writing documentary Mots cl s Documentation Besoin motivation Projet Support d information Pratique de lecture Typologie R le de l enseignant Comp tences Strat gie de recherche Livrer un enfant la lecture documentaire solitaire c est penser qu il peut construire son propre cheminement travers les points cl s les id es force en re 1 les choisissant
3. des textes des dessins des photographies les illustrations faisant partie int grante du contenu elles montrent informent expliquent rencontrer une mise en page rencontrer un lexique une syntaxe inh rentes au texte informatif se rencontrer soi m me confronter ce que l on sait avec ce qui est pr sent dans le texte ce que l on ne sait pas avec ce qui est crit approche cognitive et affective gt Et enfin c est effectuer un nouveau travail de lecture en formulant des hypoth ses partir de la repr sentation d ensemble structur e du support par rapport ce que l on recherche Tout ne se d roule pas comme pr vu dans un projet Si beaucoup d activit s sont porteuses de sens pour certains celui ci chappe parfois aux l ves qui mettent en place des strat gies d vitement des obstacles surmonter L essentiel semble alors de ne pas perdre de vue l aspect formateur du dispositif au b n fice de la r ussite des exercices ou de la production finale attendues Il faut alors savoir modifier le seuil d exigence de d part et d celer que derri re une r ponse correcte une comp tence ne se cache pas n cessairement Estimant que ce travail de rep rage et d analyse est tr s difficile mon objectif tait modeste les l ves devaient parvenir localiser l information pertinente par rapport la question et restituer celle ci sans traitement sinon parfois un l ger abr g de l information d origine
4. Les conditions de r alisation Le travail de groupe lorsque la classe enti re tait r unie a t difficile g rer J avais pourtant cr des groupes de besoins mais la gestion de l h t rog n it du groupe m a quand m me pos des difficult s structurellement d abord car le jonglage entre les deux groupes suppose une r elle disponibilit et une r elle capacit relancer motivation et int r t p dagogiquement ensuite car j tais confront e l incapacit de certains l ves analyser et verbaliser leurs strat gies N anmoins j ai pu constater une volution chez les l ves dans leur niveau de compr hension donn e l activit mais ce dernier n est pas le m me pour tous et n est souvent pas p renne ce qui nuit consid rablement la compr hension g n rale Cependant il faut relativiser on ne peut mesurer l installation d un nouveau comportement de lecteur que sur le long terme une ann e scolaire suffit peine que dire de quelques semaines L erreur la plus courante a t la difficult distinguer le glossaire de l index et leurs fonctionnalit s et apports respectifs Cette m connaissance ou indistinction constitue sinon un frein du moins une g ne importante dans la poursuite d activit s suppl mentaires ou cons quentes et portant sur un travail d hypoth ses et d analyse du document 3 2 Difficult s rencontr es par les l ves Il existe dans l apprentissage de la s
5. uvre de la s quence 2 2 Les activales d exploration ir irren p 17 2 2 2 Des exercices portant sur la connaissance et la pratique des outils de leetureiterherche id p 18 2 2 3 Une premi re rencontre avec le texte documentaire le travail de sens et d hypoth ses partir d un questionnaire p 19 2 2 4 Le travail de SOCIO a an p 20 Le travail sur la mise en page Le rapport texte image 3 Quelles perspectives d am lioration et de prolongement 3 1 Difficult s rencontr es par le professeur documentaliste p 22 3 1 1 L valuation 2 2 2 EN a p 22 3 1 2 Les conditions de Tal ci p 22 3 2 Difficult s rencontr es par les El Ves ci carnada cri p 23 3 2 1 Le sens de a p 23 SA AD S 7 US A E E EE p 23 3 2 3 La complexit de la lecture selective i a nen p 24 3 3 Int r t p dagogique des supports et possibilit de transfert p 24 3 3 1 Le p riodique une approche d velopper p 25 3 3 2 Extension la lecture d cran en sde mener sd int rer p 25 3 4 Propositions d autres situations p dagogiques oe p 26 Co cl st n ekeen enn aE cn ne aE p 28 Bibliographie Annexes INTRODUCTION Les accompagnements des programmes au cycle 3 de 2003 donnent a la lecture documentaire une place quivalente celle de la lecture des textes litt raires La lecture documentaire prend place
6. Annexe 5 N anmoins j ai t tr s surprise de voir que la majorit des l ves avaient su pr lever l information sur diff rents supports et taient parvenus dire comment ils avaient proc d en s appuyant sur la grille d analyse A mon sens la simplicit des questions a favoris la mise en vidence pour l l ve de l interrelation existant entre les mots cl s contenus dans la question et ceux qui dans le texte s y rattachaient par des relations de synonymie rapport terme g n rique terme sp cifique Enfin certains l ves ont paru trouver un int r t cette activit parce qu elle privil gie le questionnement simple la d marche logique et pr sente des correspondances avec le jeu de piste tout en favorisant une meilleure appropriation du savoir 2 2 4 Le travail de structuration C est en pratiquant la lecture documentaire que l on devient un lecteur plus exp riment Le travail de structuration est d autant plus fructueux qu il s appuie sur des textes ayant un sens pour les apprentis lecteurs cf production ditoriale sujets L int r t est aussi dans le croisement de ces textes et de leur fonctionnement avec d autres Cette activit vite de s parer les textes les uns des autres sans pouvoir comparer leurs points communs et divergences Ces activit s d veloppent des connaissances sur les crits et les strat gies mettre en uvre pour les lire Au d part pour une majorit d l ves les do
7. Les cdi des lyc es et des coll ges Paris PUF 1999 p 152 2 Comment construire un environnement p dagogique permettant de d velopper ces comp tences de lecture documentaire Toute question relative l apprentissage de la lecture en g n ral et ici pr cis ment celui de la lecture documentaire suppose que l on s int resse aux conditions de l apprentissage et aux conditions n cessaires l installation d un comportement de lecteur Pour tayer l exp rience v cue sur le terrain du stage il est n cessaire de faire r f rence des ouvrages et contributions th oriques dans lesquels plusieurs auteurs se sont pr alablement pench s sur ces questions 2 1 Eclairage th orique sur la lecture documentaire Quelles sont les conditions pour qu un l ve acqui re les comp tences en lecture documentaire 2 1 1 La question du bien fond de la formation la lecture documentaire un consensus certain Selon B Mansuy pratiques et supports de lecture documentaire caract re informatif sont absents de l cole Or comme le souligne A Jorro Le lecteur type appara t avec l institution comme un lecteur polyvalent En effet le lecteur pr sent dans les textes institutionnels instructions et orientations doit tre capable de lectures plurielles On peut noter une amplification dans le r le imparti au lecteur et une exigence accrue quant aux capacit s d velopper Aussi chaque mode de lecture est
8. Les connaissances pr alables sur le sujet et ou connaissances sur des sujets proches Programmes de SVT et Histoire G ographie Les connaissances et savoir faire sur le p riodique sa fonction sociale s informer se distraire son mode d emploi le sommaire les rubriques ses contenus Nous montrerons en quoi le choix des outils et des supports choisis constitue un moyen d entrer dans le processus de recherche documentaire s il appara t comme motiv 2 2 1 quelles comp tences de l l ve taient attendues 2 2 2 comment les l ves producteurs de sens parfois malgr eux s arment pour mieux ma triser la lecture et la recherche l int rieur de textes nouveaux pour eux 2 2 3 et quelles activit s de structuration en terme de connaissances et de comp tences ce projet a permis de d velopper 2 2 4 Le choix des outils conna tre pourquoi et pour quoi faire 2 2 1 Les activit s d exploration La situation de d part de la premi re s ance a n cessit une pr sentation des objectifs poursuivis La premi re s ance a t l occasion de la mise en place d un contrat intellectuel entre les l ves et le professeur documentaliste sous une forme orale en quoi vont consister ces heures suppl mentaires au CDI Il m a sembl important de leur tracer la marche suivre de jalonner les tapes franchir dans la probl matique comment chercher une information pr cise dans un document crit sur support pap
9. adolescents et adultes Poitou Charentes CRDP 2003 p 56 2 2 La mise en uvre de la s quence La d marche d apprentissage documentaire que j ai construite autour de l utilisation et de l appropriation des guides de lecture recherche l int rieur d un document crit en classe de 6 prend appui pour une large part sur le cadre th orique nonc plus haut Toutefois clair e a posteriori ma d marche nous en ferons un bilan plus approfondi dans une 3 partie a essay de tenir compte de ces principes et clairages th oriques sans y parvenir totalement Cela montre bien la difficult d adh rer tel ou tel mode de r f rence m me s ils en existent de plus l gitimes que d autres dans notre pratique d enseignant documentaliste Il convient donc bien de pr ciser ici que cette d marche n est qu une proposition d action parmi d autres et qu elle ne saurait suffire l appropriation d habilet s culturelles et documentaires sur le long terme Cette action prend place dans les limites de ce m moire Cette s quence de 6 s ances d une heure a t conduite avec une classe de constitu e de 27 l ves entre 12 et 13 ans dont 3 redoublants L originalit du dispositif mis en place tient l organisation horaire qui a t augment e avec l accord du C E raison de 3 heures suppl mentaires sur le programme normal 1 heure par quinzaine L information a t diffus e aupr s des l ves et des parents d l ves par l ad
10. cases bien tanches dans l esprit de l l ve 3 Le manuel devait tre consid r l gal d un ouvrage documentaire ou d un p riodique sp cialis comme source de renseignements pour l l ve Ce qui ne va jamais de soi puisqu il est assimil la le on et aux devoirs 4 Au del d une utilisation circonscrite en classe ou la maison du manuel scolaire ne pouvait on pas essayer d initier chez les l ves des attitudes cibl es face un ouvrage documentaire savoir l identifier titre auteur diteur date savoir rechercher son organisation tables des mati res se familiariser avec sa pr sentation part des documents iconographiques texte mise en page typographie 7 GASPAILLARD Claude Apprendre lire un manuel scolaire L cole des lettres des coll ges avril 1999 n 12 p 11 J expliquai alors mon souhait d orienter les l ves vers des pratiques documentaires mieux ma tris es travers l utilisation d outils permettant la s lection de l information travers plusieurs supports crits o glossaire index et table des mati res pouvaient se retrouver A l vidence la table des mati res le sommaire le glossaire le lexique et l index sont sous utilis s par les l ves Ce constat se fait au d triment des b n fices qu ils peuvent apporter l l ve en situation active de construction de savoirs La difficult d instaurer une r elle collaboration N anmoins il m a t difficile
11. d instaurer un v ritable partenariat avec les professeurs de Sciences de la Vie et de la Terre et d Histoire G ographie les difficult s sont venues de l inertie li e aux habitudes de travail et de l insuffisance de v ritables moments de concertation Etre nouvelle documentaliste et stagiaire a t certes un atout pas de pass dans l tablissement donc pas de pr jug mais un atout insuffisant car il est difficile de faire entendre d autres modalit s de travail dont on a l intuition de leur int r t mais qui peuvent quand m me rencontrer des r sistances chez certains Comme le souligne Ren Amigues dans un CDI la recherche documentaire pr sente un large ventail la gamme des actions propos es ne d pend pas seulement de la volont du documentaliste mais r sulte d un ensemble de contraintes institutionnelles politique de l tablissement projets p dagogiques quipe p dagogique ou pas etc Cette posture n est donc pas la meilleure pour s affirmer dans un projet et un travail en quipe Pour mener bien mon projet la consultation des cahiers des l ves dans chaque discipline s est av r e n cessaire pour faire correspondre les notions abord es en classe avec le contenu des documents sur lesquels j allais faire travailler les l ves et coller ainsi la progression des enseignantes de discipline J insistai aupr s de mes interlocuteurs sur le fait que le CDI repr sentait un lieu autorisant la mis
12. de savoir faire Ainsi si pratiquement tous avaient su rep rer la zone o se trouvaient les documents de sciences pures pour trouver un sujet plus sp cifique L astronomie en 521 une fois le document s lectionn celui ci n tait pas utilis de mani re m thodique Pour reprendre les termes de l un d entre eux apr s qu il ait compulsivement feuillet les pages d un documentaire sans m me faire attention au passage aux illustrations ou aux gros titres y a rien dans ce livre Ces observations faites nous avons voulu les confirmer en faisant une tude sur un chantillon de classe de 5 pour valuer partir des grands items de l Initiation la Recherche Documentaire en 6 Ce qui avait t mieux assimil et ce qui avait p ch et pourquoi En r f rence ce sondage Annexe 2 le point faible porte sur les apprentissages et savoir faire concernant le documentaire classement et repr sentation de ce support comme source de renseignements en particulier l aide de questions orales il appara t clairement que dans l utilisation du documentaire c est la d marche empirique qui prime je feuillette et non une prise en compte globale et rationnelle du document je consulte table des mati res index La difficult de certains l ves tait d arriver isoler dans l ensemble d un document documentaire et p riodique en particulier les parties qui traitaient de leur sujet mais aussi d arriver extraire une fo
13. diff rent particulier et chacun n cessite comme apprentissage des activit s sp cifiques En r alit l initiation tel mode de lecture semble ne former aucunement aux autres modes nous verrons que cet avis n est pas forc ment partag Autrement dit faute d un apprentissage sp cifique le lecteur reste monovalent Et c est bien ce qui semble se passer les l ves maitrisent moins bien les textes informatifs car ils sont tributaires de leurs habitudes d apprentissage de lecture qui sont tourn es presque exclusivement vers des textes essentiellement narratifs La raison principale est que leurs exp riences de lecture ont t orient es et limit es prioritairement vers un type d crit particulier le r cit 10 MANSUY Brigitte Lire autre chose autrement le documentaire scientifique Le fran ais aujourd hui juin 1990 n 29 p JORRO Anne Le lecteur interpr te Paris PUF 1999 p 13 On trouve la m me id e chez A Robert Chez les leves un certain type de pratique de lecture des textes narratifs a rigidifi les processus de lecture lin aire ce qui les a rendus peu comp tents pour la lecture des textes informatifs 2 Pour A Bentolila l analyse est plus s v re encore envers l institution directement responsable de cet tat de fait Nous d couvrons jusque dans l enseignement secondaire une majorit d enfants qui peuvent tre appel s juste titre des lecteurs monovalents Ils ont un
14. documentaire appelle un certain nombre de savoirs de savoir faire qu un l ve de 6 devrait avoir commenc assimiler au cours des ann es pr c dentes la pr sence ventuelle d une BCD et d un personnel qualifi lors de la scolarit en primaire aidant ce type d acquisition Ces savoirs comme conna tre l existence du sommaire d un lexique facilitent le rep rage de l information dans un document et donc la progression intellectuelle du lecteur dans son besoin de recherche Cela sous tend donc une solide pr paration la connaissance de ces outils N anmoins l laboration des savoir faire l l ve en action et en m tacognition li s la lecture recherche est tout aussi indispensable et de toute fa on interd pendante 2 2 3 Une premi re rencontre avec le texte documentaire Le travail de sens et d hypoth ses Le but de cette recherche documentaire miniature bas e sur des questions pr alablement formul es Annexe 5 est d inviter l l ve acqu rir et exercer des savoir faire dans le domaine de la s lection de l information Seule l acquisition de ces savoir faire lui permettra d acc der une autonomie dans la ma trise du processus complexe que suppose une recherche d information Le but tant d amener chaque enfant avec sa strat gie individuelle le document sur lequel il travaille est unique sa mise en page aussi d apprenti lecteur une structure invariante stable commune tous les d
15. fonction particuli res qui ne la font pas entrer dans les cat gories habituelles de la lecture En effet l int r t mais aussi la difficult de r ception de l illustration r sident dans la lecture non lin aire induite par sa structure dans la recherche esth tique qui la caract rise et qui peut tre analys e et dans l analyse comparative et critique laquelle elle incite particuli rement dans son rapport avec le texte Nombre de questions dans les questionnaires propos s ont essay de r v ler l importance de l image dans la lecture d un crit documentaire amp Un travail sur les textes pour en d couvrir le fonctionnement et l organisation des temps d analyse des strat gies employ es des temps de lecture et de recherche en autonomie des moments de production crite des changes propos des documents observ s Mais tout cela peut il suffire installer un comportement de lecteur confront un crit documentaire 3 ROBERT Alain Apprendre lire le documentaire scientifique Cahiers p dagogiques n 341 f vrier 1996 3 Quelles perspectives d am lioration et de prolongement Pour tenter de r pondre cette interrogation il est n cessaire de pointer quelques grands th mes qui ressortent de l analyse r alis e et qui feront donc office de bilan de cette exp rience On abordera les difficult s rencontr es par l enseignant celles des l ves ainsi que les perspectives qui p
16. j connus sur l crit documentaire inconnu ou peu connu Elle insiste alors sur la part de subjectivit irr ductible du lecteur dans le processus de compr hension et d appropriation ainsi que de questionnement du texte en question Pour A Robert la lecture documentaire n est pas une lecture au sens classique du terme Il s agit pr cis ment d une lecture qui mobilise l essentiel des structures cognitives du sujet lecteur qui fait r f rence aux connaissances que le sujet poss de la fois ses connaissances sur le monde notamment en ce qui concerne le domaine abord mais aussi des connaissances proc durales sur la fa on de s y prendre avec un tel document et bien entendu enfin aux connaissances sur la langue En d autres termes ce qui pr vaut dans ces deux analyses c est le postulat qu une lecture documentaire se fait compte tenu de ce que sait d ja le lecteur Elles insistent done sur l importance donner au lecteur l ve dans la d marche d apprentissage de cette lecture Sur ces points chercheurs et p dagogues s appuient donc sur un mod le de compr hension en lecture la lecture met en interaction le lecteur le texte et le contexte 2 1 3 La lecture documentaire une lecture qui doit viter le morcellement Lire autrement d accord mais comment Comment s acqui rent les m canismes propres la lecture documentaire Comment faire pour que lecture ne rime pas avec rupture mais plut t qu elle
17. les l ves surtout dans cette tranche d ge de leur proposer avant toute recherche documentaire des activit s qui leur permettront de d couvrir l int r t de certaines informations en regard de leur propres pr occupations et cela dans le respect du contenu des programmes 3 2 2 L exercice Quels sont les obstacles rencontr s par les l ves Pourquoi certains prouvent ils des difficult s pour apprendre un nouveau mode de lecture tandis que cet apprentissage ne semble poser aucun probl me d autres Sans voquer l influence et le lien du milieu d origine sur les pratiques culturelles il semble que certaines pratiques enseignantes ne CHEVALIER Brigitte COLIN Michelle Exploiter l information au CDI Paris INRP 1991 p 13 Collection Rencontre P dagogique n 29 soient pas suffisamment larges pour s adapter aux besoins de tous La pratique de l exercice me semble ranger dans cette cat gorie L exercice porte avec lui une v ritable conception du monde C est dire d coup e d connect e et donc non op rationnelle Comme si poser une question sur un texte ou partir de lui revenait cr er la situation ultra r ductrice d un QCM En bref une conception de l exercice fond e sur l id e de stimulus r ponse On obtient alors une r ponse mais on n observe pas un apprentissage Cela signifie que je me suis sans doute ax e sur une p dagogie privil giant trop les r sultats et donc des technique
18. les l ves en favorisant les rapports de sens Choisir un th me les vestiges anciens les monuments pour les amener d couvrir les diff rentes repr sentations d un m me objet Les l ves auront rapporter les indices accumul s sur le th me en tenant compte de leur place dans le document Ils s entendent ainsi sur les l ments rubrique titre illustration retrouver dans chaque document Cela revient favoriser les r seaux humains pairs et enseignants autour de cette lecture par la richesse des changes qu ils suscitent Offrir la possibilit aux l ves de s inscrire dans un cheminement individuel en leur offrant la possibilit de revenir sur leur cheminement de pens e et de lecture gr ce des outils personnalis s construits avec l aide de l enseignant sous forme de grille auto valuative Il s agit donc d avancer vers un processus d apprentissage directement li la mise en place progressive d une p dagogie diff renci e prenant en compte besoins et r ussites de chacun Permettre l l ve de prendre du recul sur la fa on dont il entre dans l crit en l aidant prendre conscience des contraintes et des ressources p dagogiques et personnelles dont il dispose pour effectuer ses apprentissages On peut penser que l laboration d un projet long aboutissant une r alisation exposition en lien avec les comp tences acquises sur les crits documentaires par exemple peut conduire l l ve un
19. s int gre la vie intellectuelle et sociale des l ves pour y prendre sens et leur donner envie d en ma triser les techniques Le professeur enseigne l l ve apprend Dans notre pratique nous devons viter l cueil des m thodes d enseignement qui pr sentent une certaine rigidit et freinent ou inhibent compl tement les d marches d apprentissage des l ves Pourtant A Jorro nous interpelle sur la r alit des pratiques autour de ce type d apprentissage au CDI comme l int rieur des classes Le recours massif aux t ches d entra nement et d analyse vise la ma trise du savoir lire et conforte l id e d une lecture fonctionnelle qui r pond l exigence de rep rage et d identification C est alors une activit visuelle qui est sollicit e et non pas intellectuelle 18 Elle insiste galement sur l effet Topaze de certains questionnements qui profite plus l adulte qu l l ve par un jeu de questions r ponses artificiel La m canisation de la lecture devient alors synonyme d un morcellement de la t che de l l ve avec pour intention de la faciliter J ai r pertori dans le tableau ci dessous un certain nombre de t ches pr cis es par A Jorro jug es comme insuffisantes la globalisation que suppose la lecture documentaire 16 AUBOIN F La lecture documentaire http www sha univpoitiers fr documentation lecturedoccapes html 17 Op cit ROBERT Alain p 43 18 Op cit JORRO Anne p 24 T ches techn
20. une lecture exploratoire et strat gique le texte documentaire cr e en effet un syst me d attente et d interactions chez le lecteur qui peut entra ner la mise en place d un parcours de lecture organis et dynamique mais surtout individualis Ce parcours peut ouvrir la voie un grand nombre de situations favorables la construction de savoirs utiles et n cessaires la lecture de ce type de textes En second lieu engager les jeunes lire la production ditoriale existante rel ve d une volont d ouverture de ces jeunes sur des comp tences culturelles et langagi res indispensables leur vie sociale Avec une information faite pour eux donc rendue accessible sans tre infantilisante la production ditoriale existante nous semble un moyen privil gi d tablir des passerelles entre les lectures faites l int rieur et celles faites l ext rieur de l cole maison m diath que biblioth que Mais aussi d tablir des collaborations avec les enseignants pour tablir des ponts entre ce qui se fait en classe et les situations d apprentissage particuli res cr er au CDI Aussi la faveur de l int r t suscit par ces supports sont d velopp es un certain nombre de techniques et de capacit s que l on peut r investir ailleurs comme Lire rapidement ce qui est important et cela seulement gt Forger des outils de pens e pour comprendre le monde gt Acqu rir des concepts nouveaux gt Construire sa
21. 1990 n 90 ROBERT Alain Apprendre lire le documentaire scientifique Cahiers p dagogiques f vrier 1996 n 341 p 44 TISSET Carole Dis moi quels exercices tu donnes je te dirai quel lecteur tu formes Le fran ais aujourd hui juin 1997 n 118 p 19 Textes officiels SCEREN CNDP Documents d accompagnement des programmes Lire et Ecrire au cycle 3 2003 p 21 Documents lectroniques AUBOIN F 2005 La lecture documentaire en ligne P 1 7 Consult le 11 02 05 Disponible sur internet http www sha univ poitiers fr documentation lecturedoccapes html Annexe Annexe 2 Annexe 3 Annexe 4 Annexe 5 Annexe 6 Annexe 7 Annexe 8 Table des Annexes Les orientations du projet d tablissement Evaluation des acquis de l IRD en 5 Tableau synth tique des outils pour rep rer l information pertinente Evaluation Questionnaires l ves Grille de lecture pr alable l activit Pratiques p dagogiques autour de la lecture documentaire L organisation d un discours informatif dans un magazine Commentaires du jury SOMMAIRE Introduction En M de a 2 p 1 1 Pourquoi vouloir d velopper des comp tences de lecture documentaire chez les l ves de 6 me 1 1 Du bon usage des indicateurs public scolaire et projet d tablissement p 3 1 2 Analyse de quelques comportements types d l ves face l information et contexte p dagogique interne et externe au
22. CDI p 4 2 Comment construire un environnement p dagogique permettant de d velopper ces comp tences de lecture documentaire 2 1 Eclairage th orique sur la lecture documentaire p 8 2 2 La mise en uvre de la sequence sans p 16 3 Quelles perspectives d am lioration et de prolongement 3 1 Difficult s rencontr es par le professeur documentaliste p 22 3 2 Difficult s rencontr es par les l ves 2 FREE ER EN SA E 3 3 Int r t p dagogique des supports et possibile de transfert NS p 24 3 4 Propositions d autres situations p dagogiques p 26 CONCISO rn ee ational p 28 Bibliographie Annexes
23. cuments crits propos s repr sentaient un tout sans parties distinguer Leur premi re d couverte fut celle du sommaire Chaque document abord poss dait un sommaire Il tait donc compos de diff rentes parties qu il a fallu mettre en vidence Les comp tences acqu rir ici taient la fois de conna tre l organisation d un crit documentaire division en chapitres rubriques et de rep rer et d utiliser les aides table des mati res index et les indices comme la typographie les codes de couleur 2 2 4 1 Le travail sur la mise en page taille couleur Le travail sur le sommaire et la table des mati res a t l occasion d observer pour le p riodique en particulier le titre des articles les sous titres alnsi que les paragraphes qui proposent un avant go t du contenu de certains articles le chapeau introductif Les l ves ont compar la forme des lettres la grosseur la couleur Petit petit les termes d organisation de mise en page de taille de police et d illustration rentrent dans leur vocabulaire d apprenti lecteur Pr senter un autre mode de distribution de l information en comparant deux sommaires c est montrer que ce mode d pend du choix du locuteur de l diteur en l occurrence qui s lectionne organise hi rarchise d une mani re qui lui est propre et qu il s agit d identifier C est aussi montrer qu il n y a pas qu une fa on unique de parler de faits historiques et scientifiques Enf
24. dans le cadre des enseignements disciplinaires qui presque tous la requi rent naturellement soit pour compl ter des connaissances acquises pour valider des r ponses construites par observation ou exp rimentation pour aborder des th mes ou ph nom nes nouveaux soit pour r aliser des projets qui s articulent aux champs disciplinaires ou encore simplement pour le plaisir de la decouverte Plac e en stage en responsabilit dans un coll ge j ai pu observer que cette pratique de lecture documentaire tait loin d tre acquise dans la plupart des disciplines enseign es dans le second degr Quels sont les obstacles la mise en uvre de cette lecture documentaire En effet en fonction des disciplines et dans le cadre de la pluralit des approches aff rentes appara t une vidente transversalit Mais dans le m me temps chacun semble la consid rer comme acquise et de fait ne pr voit aucun dispositif pour v rifier si tel est le cas Aussi arrivons nous au paradoxe suivant continuellement requise dans un nombre important d activit s et de t ches demand es l l ve au cours de sa scolarit cette lecture ne fait pas l objet d un dispositif p dagogique construit et formalis la plupart du temps Or un documentaire ne se lit pas comme un roman Il est au contraire une banque de donn es une source de renseignements et pas un ouvrage ouvrir syst matiquement au d but puis refermer quand il a t lu int grale
25. doit marquer l importance aupr s des l ves des fonctions phatiques et conatives du langage employ donc du mode d nonciation et pas seulement d organisation de ce type d crits Il va donc s attacher lui m me rep rer pour lui m me puis avec les ae MIRI Nadia RABANY Anne D couvrir et exploiter les crits documentaires Paris Bordas mars 2004 p 45 l ves l allure g n rale d un documentaire les aspects linguistiques sp cifiques les modalit s de r ception du texte comme nous y invite C Gaspaillard Annexe 8 CONCLUSION L int r t dans la pratique de la p dagogie documentaire n est pas dans les outils eux m mes mais dans l exploitation et le questionnement qu ils mettent en place du c t des l ves comme de l enseignant Toute action p dagogique doit encourager la curiosit l attention la lucidit et l intelligence pr sentes chez tous les l ves Elle les encourage d autant plus si le professeur documentaliste s inscrit lui m me dans une d marche qui a pour objectif de donner du sens ce que les adolescents vivent l cole d tre rigoureux dans la mise en uvre et de d velopper des techniques en coh rence avec ces objectifs A la diff rence des m thodes de lecture un tel projet peut prendre en compte des variables locales plus importantes comme le v cu de la classe ses pr occupations des r alisations et les valoriser De tels projets de p dagogie documentaire sur la pra
26. e en place de s quences d apprentissage compl mentaires des activit s men es dans les classes pour montrer que je n empi tais sur le domaine de travail et de comp tences de personne En d pit de ces difficult s ce projet a permis de sensibiliser ces enseignantes sur les activit s men es au CDI Le professeur d Histoire G ographie souhaite renouveler la s ance de recherche documentaire sur le p riodique Ark o Junior autour du programme du troisi me trimestre Ce projet n est toutefois pas encore formalis 1 2 1 Des pratiques documentaires qui interrogent L Initiation la Recherche Documentaire est inscrite l emploi du temps de tous les coll giens de 6 raison d une heure par quinzaine sur la dur e de l ann e scolaire C est dans cette progression que mon projet s est int gr La documentaliste Mme Parasmo se fixe ainsi pour objectifs de Faire utiliser les outils p dagogiques des fins ducatives Organiser l apprentissage des outils Donner une m thode de travail totalement transf rable tous Faire acqu rir des savoirs fondamentaux AMIGUES Ren Les savoirs transversaux utopie n cessaire ou impasse annonc e M diadoc juin 1999 G rer et mettre en ordre le flux d information virtuelle pour emp cher l l ve de se perdre dans la navigation hypertextuelle L l ve doit tre capable de reformuler en utilisant un vocabulaire cibl sur le th me de recherche par la compr
27. e para t parfaitement coincider avec un des objectifs faisant partie d une p dagogie documentaire d apprentissage de la lecture documentaire La question est alors de savoir quoi sert le rep rage des cl s des documents imprim s dans la construction d une culture informationnelle A quoi sert d installer et d velopper de telles comp tences chez les jeunes lecteurs Aussi Si on peut distinguer plusieurs temps constitutifs de la lecture documentaire la pr paration de la recherche la recherche proprement dite le traitement de l information la restitution le projet de p dagogie documentaire que j ai r alis prend en compte des objectifs d apprentissage tr s sp cifiques de la lecture documentaire savoir la localisation de l information dans les documents par l exploration des sommaire index glossaire et autres cl s d entr e Ces objectifs sp cifiques recouvrent essentiellement les champs de traitement et de restitution de l information Mon objectif de d part tait d apprendre aux l ves d velopper une strat gie de recherche documentaire efficace afin de pr lever l information la plus pertinente en r ponse leur besoin tri et restitution Obtenir une information rigoureuse suppose en effet des choix quant au contenu propos Chez certains l ves quelques comportements typiques font appara tre des comportements de lecture int grale des difficult s rep rer le plan d un ouvrage et des tendances
28. e son activit met en oeuvre En r sum Je ne peux apprendre que ce que je comprends au moment o je le fais c est pourquoi l analyse de ce qui se passe quand on apprend la th orisation est un passage oblig de tout apprentissage quelque soit l ge de celui qui apprend En effet comme Astolfi le met en vidence la densit de l criture des textes scientifiques tant r elle le r le de l enseignant est alors celui d un r v lateur au sens photographique du terme Ces informations sont de nature tres diverses des notions cl s des pr cisions qui les L MANSUY Brigitte Lire autre chose autrement le documentaire scientifique Le fran ais aujourd hui juin 1990 n 29 p 12 CHARMEUX Eveline Apprendre lire chec l chec Paris Ed Milan 1987 p 45 qualifient des d finitions des exemples il n est pas si facile pour l l ve de demeler le statut de ces diff rentes unit s 27 Pour ce faire l enseignant sollicite l activit r flexive des l ves dont il fait merger les repr sentations Il leur demande d expliquer leurs strat gies de lecture exploratoire Il suscite la confrontation et l interaction des l ves Selon G De Vecchi Une bonne technique pour aller vers une structuration du savoir consiste a demander aux leves de reformuler les r sultats de leur travail de maniere globale sous la forme d une ou quelques phrases Cette activit est relativement d licate mais c e
29. e telle prise de conscience On peut envisager galement de proposer une organisation o chaque l ve choisit un crit documentaire lire et pr senter ensuite ses camarades Cette activit comportera des consignes afin que l l ve puisse la fois int grer une dimension interpr tative au texte sans toutefois perdre de vue la nature m me de la lecture documentaire lecture survol elle doit permettre de parcourir le texte documentaire sans retomber dans un r flexe de lin arit Favoriser la construction de d marches communes et r flexives avec les l ves par exemple pour remplacer la 1 s ance trop peu pratique pour chaque support papier tudi des groupes dans la classe pourront laborer la silhouette du document mais aussi faire la liste de tout ce que l on peut trouver dans cet crit pour qu il soit complet et conforme afin de faciliter une recherche dans des conditions optimales Cette liste pourrait alors servir la fois d aide la r alisation de la t che et de moyen d valuation collectif des acquis r els construits au sein du groupe Annexe 7 Permettre aux l ves qui n ont pas encore acquis la manipulation et la compr hension du manuel scolaire d envisager cette acquisition en progression par un travail continu en 5eme Il appara t en effet plus que n cessaire de r activer un autre propos ou dans une autre situation ou dans une autre discipline des acquis encore tr s fragiles Travai
30. ecteur et le texte En somme accepter l panouissement du je en reconnaissant les cheminements individuels au sein m me d un crit que l on estime exclusivement construit sur des donn es objectives c est bel et bien permettre l l ve de devenir conscient progressivement des modes de fonctionnement des textes documentaires Les activit s de pratique de la lecture documentaire devraient ainsi id alement tre conduites petit petit propos de recherches vraies en situation elles ne peuvent en cons quence tre con ues comme un entra nement pr alable et d connect de l activit de lecture elle m me C est interroger ici le positionnement m me du professeur documentaliste en tant que m diateur de cette pratique de lecture l enjeu de la formation une telle lecture est en cons quence pour lui et pour l l ve de parier sur la vertu des changes verbalisation sur la diversit des points de vue conflit socio cognitif et sur la mise en uvre de d marches r flexives 12 DE VECCHI G rard Aider le l ves apprendre Paris Hachette Education 1992 p 66 2 Op Cit JORRO p 120 2 Op Cit JORRO Anne p 29 gt Tous s accordent Pour apprendre pratiquer la lecture documentaire il faut une activit intellectuelle du lecteur bas e sur une situation d apprentissage complexe et dans laquelle une construction de sens est possible au del du sens strict de l activit scolaire C est
31. es carences ducatives fortes suivi inexistant de la scolarit des enfants d valorisation de l cole En cons quence l essentiel de la politique de l tablissement est induit par les 61 d l ves venant de ces milieux d favoris s et les 22 d enfants de communaut trang re en majorit marocaine Le monde de l crit de la lecture est particuli rement absent de l environnement de ces l ves C est un public de zone sensible caract ris par un lourd d ficit culturel et langagier Voir donn es Inspection acad mique du Gard 6 Ann e 2004 Evaluations de CE2 score moyen en fran ais 42 8 taux de r ussite national 71 3 Or on sait d une part que la ma trise des comp tences en lecture criture est au coeur de la r ussite du parcours scolaire aussi bien que de l int gration sociale et professionnelle future D autre part la lecture de textes documentaires tay e par l enseignant en permettant de lire de comprendre et d expliquer aux autres de nouvelles connaissances semble favoriser les actions de socialisation Enfin le documentaire serait selon Francois de Singly dans son enqu te sur la lecture des adolescents une r elle piste explorer avec les jeunes en difficult Les jeunes probl me se plongent volontiers dans un documentaire Ils se passionnent pour les livres sur les animaux la technique la sant etc 1 1 2 Le projet d tablissement Proposer de travailler sur d
32. es supports comme le manuel scolaire le p riodique et le documentaire c est aussi faire le pari que leur prise en compte sur le plan p dagogique constitue bel et bien une aide l apprentissage favorisant aussi bien l acquisition de certaines comp tences de lecture documentaire que la construction de savoirs disciplinaires C est sur la base de ce postulat que j ai pu positionner mon projet d apprentissage en regard du contenu du projet de l tablissement Le projet d tablissement pour l ann e 2004 2005 Annexel propose un axe m thodologie un axe ma trise de la langue mais aussi un axe d veloppement de la culture scientifique qui impliquent particuli rement le professeur documentaliste M me si la participation du CDI n y est pas clairement affirm e les axes du projet sont suffisamment larges et int grateurs pour impliquer chacun des membres de la communaut ducative ind pendamment de sa discipline L importance donn e la formation dans le projet personnel et global des l ves y est elle explicitement reconnue et cette mention me semble tre en ad quation avec les missions qui sont confi es au professeur documentaliste dans le cadre des textes officiels En effet ce dernier a pour mission de d velopper chez les l ves la capacit rechercher trier organiser leurs connaissances mais aussi les construire capacit qui sera indispensable durant leurs tudes sup rieures et leur future vie d adulte et de c
33. et en les organisant ROBERT LEVY LEBLOND in AUBOIN F 2005 La lecture documentaire en ligne P 1 7 Consult le 11 02 05 Disponible sur internet http www sha univ poitiers fr documentation lecturedoccapes html SOMMAIRE Introduction A ada p l 1 Pourquoi vouloir d velopper des comp tences de lecture documentaire chez les leves de 6eme 1 1 Du bon usage des indicateurs public scolaire et projet d tablissement 1 1 1 Le coll ge de Vauvert et son public 3222 lili NN nn p 3 1 1 2 Le projet d tablissement a Ren p 4 1 2 Analyse de quelques comportements types d l ves face l information et contexte p dagogique interne et externe au CDI 1 2 1 Ees Itin raires de Deconverte scr es dd p 4 1 2 1 Des pratiques documentaires qui interrogent p 6 2 Comment construire un environnement p dagogique permettant de d velopper ces comp tences de lecture documentaire 2 1 Eclairage th orique sur la lecture documentaire 2 1 1 La question du bien fond de la formation la lecture documentaire UH CONSENSUS CHAN ee ana a p 8 2 1 2 La lecture documentaire une lecture sp cifique qui n cessite une appropriation personnelle p 9 2 1 3 La lecture documentaire une lecture qui doit viter le morcellement p 10 2 1 4 La lecture documentaire une posture mentale p 12 2 2 La mise en
34. euvent merger partir de ce projet Ce retour interpr tatif sur l action men e permettra en outre d aborder les th mes de la coh rence et du sens de la communication et de l interaction entre pairs et en r ponse l h t rog n it des l ves celui des outils de r gulation 3 1 Difficult s rencontr es par le professeur documentaliste 3 1 1 L valuation Le bilan que je retire de cette exp rience tient dans le fait que tout projet est l occasion de mettre en uvre et de comparer des protocoles valuatifs diff rents J avais ainsi choisi de consacrer deux s ances l valuation S il para t facile d valuer la r ussite des l ves aux diff rentes s ances d crites dans la seconde partie on ne peut en tirer des conclusions sur le savoir lire des l ves car il faut s assurer de leur capacit r investir ce savoir lors de la lecture de textes nouveaux dans des situations nouvelles La construction d un comportement de lecteur en lecture documentaire n cessite un long apprentissage Il faut donc proposer aux l ves d autres situations d autres projets qui leur permettront d avoir des recours authentiques des crits documentaires C est un travail d anticipation qui est alors mener il s agit en effet d explorer les possibilit s d accompagnement conjoint des enseignants et des professeurs documentalistes afin de permettre au lecteur en devenir de trouver ses rep res et d tablir des liens 3 1 2
35. finalement cette interrogation didactique fondamentale qu A Jorro nous invite Vise t on la lecture comme ma trise ou la compr hension comme strat gie D ores et d j elle semble bien correspondre aux finalit s propres la documentation A partir du tableau qui vient d tre fait sur ce que met en jeu la lecture ses points de discussion 1l s agit pr sent de d finir les principes indispensables r unir pour aider les l ves devenir des acteurs v ritables dans le processus de lecture Comment faire alors pour que ces activit s d apprentissage le type d exercice et de situations propos s par l enseignant ne se r duisent pas un rep rage dont le sens serait absent 2 1 4 Lecture documentaire une posture mentale Comprendre un texte informatif pouvoir en d crypter les codes et le contenu qu est ce que cela suppose du point de vue du lecteur en terme de comp tences documentaires On a d j abord la d rive techniciste des apprentissages de lecture documentaire Cf Jorro qui consiste imposer au lecteur un certain comportement plus ou moins format et auquel il n adh re pas naturellement Il s agit ici de d montrer la difficult pour le professionnel d valuer la d marche intellectuelle de l l ve en effet la seule r ussite de l l ve dans la r alisation m me juste de l exercice d application ne signifie pas pour autant qu il a d velopp la d marche intellectuelle aff ren
36. harge le savoir et les savoir faire qu il se construit pour une large part en interaction avec ce qu il sait d j et en interaction avec ce que les autres peuvent lui apprendre Je pense ne pas avoir mis les l ves dans une situation r elle de recherche de r ponses face la r solution d un probl me En effet on lit ces textes informatifs d une autre mani re non lin aire parce que l on a le besoin d enrichir et de faire voluer un capital de connaissances ce qui suppose en contrepartie un questionnement sur ce que l on sait et ce que l on aimerait savoir Ce n est qu partir de cette mise en projet ou de ce questionnement incontournables que des crit res de s lection et de tri peuvent merger chez l l ve Or les crits ne r pondent que si on les interroge Et force est de constater que la s ance aurait gagn en port e si un dispositif de travail en petit groupe avait eu lieu autour d interrogations impliquantes sur des contenus disciplinaires pr cis Mon objectif tel qu il m apparait aujourd hui tait alors surtout d viter que les l ves n entrent dans la lecture de ces textes informatifs avec des strat gies et des m canismes en jeu 2 ANDREAU Fran oise A la d couverte des documentaires pour la jeunesse Cr teil CRDP 2001 p 13 Apr s une tude approfondie des documentaires on peut se rendre compte que le manuel scolaire pr sente le m me statut C est un documentaire disciplinaire synth se des connaissa
37. hension crite c est dire savoir restituer sous une autre forme ce qu il a appris Donner l l ve la possibilit d acqu rir une culture et une personnalit car il est en perp tuelle construction L int r t de cette progression a t pour la documentaliste en poste de cibler des objectifs de formation g n raux ou sp cifiques au CDI et d embrasser les d marches disciplinaires associ es En revanche comme le souligne F Chapron un constat ressort de cette organisation Rien d tonnant donc ce que les premi res activit s d initiation des l ves soient limit es et que le documentaliste lui m me soit cantonn une t che restreinte la connaissance de l espace documentaire de son organisation syst mes de classification des typologies de documents disponibles 2 La question que l on peut alors se poser est de savoir si ce type de planification aboutit une assimilation de savoirs et d informations ou un r el traitement et une utilisation effective des donn es informatives propos es par l enseignant En effet la mention de projet initial de productions est singuli rement absente de ce type d initiation La mise en place de projets interdisciplinaires est encore un parent pauvre dans nombre d actions formatives men es au CDI La raison principale est que les enseignants pour beaucoup n ont pas b n fici d une formation initiale dans ce domaine de l interdisciplinarit CHAPRON Francoise
38. ier En faisant appel leurs repr sentations de lecteur plus ou moins exp riment l objectif tait de noter aux tableau ce que les l ves aller faire merger comme guides de lecture pr sents dans les documents mis disposition sur leur table Apr s cette premi re phase les l ves recherchent les rubriques nonc es plus haut glossaire lexique index table des mati res sommaire dans les diff rents supports crits mis leur disposition Le choix des supports crits a t limit trois le manuel scolaire le documentaire et le p riodique Les activit s d exploration permettent aux l ves d entrer en contact avec une r alit donn e le document La difficult a pu tre ici multipli par la cohabitation de ces divers documents En effet les pr requis n avaient t vus que sur le p riodique N anmoins il semble qu une comparaison avec le manuel scolaire aide mettre en vidence les caract ristiques structurelles communes L enseignant consigne sur le tableau condition la construction d une m moire collective leurs remarques quant l observation pr cise de ces outils place caract ristique d finition particularit Annexe 3 Avec le recul cette s ance m est apparue comme trop magistrale m me si la manipulation concr te des documents a pu compenser ce caract re Il ne s agit pas seulement que l l ve suive m morise ou m me int gre les notions mais aussi qu il prenne en c
39. in c est veiller la fois une lecture savante et une lecture critique 2 2 4 2 Le rapport du texte et de l illustration importance de l iconographie Omnipr sente dans les documents utilis s nous avons d cid de l int grer dans les apprentissages documentaires d velopper dans la mesure o le texte documentaire est un syst me plurigraphique Voir Lire Alain Robert explique que c est la premi re rencontre qui se produit sous le registre des motions et non du raisonnement entre le lecteur et l ouvrage documentaire L image si elle enrichit le texte et vice et versa fournit avant tout des informations Les deux derni res s ances ont t aussi l occasion d aborder la notion de l gende l ment qui compl te explique l illustration laquelle elle est rattach e Les l ves ne se repr sentaient pas qu il y avait un rapport entre les deux Or l illustration poss de un espace bien d limit sur la page Cette activit a t l occasion de remarquer comment les diteurs de ces revues poss daient en r alit des strat gies ditoriales et commerciales en fonction de leur lectorat cibl Les sommaires des revues Wapiti et Ark o Junior par exemple sont maill s de multiples couleurs dans la typographie mais aussi de dessins photographies ou sch mas qui ont pour finalit premi re de plaire leur jeune lecteur et de les attirer L illustration est n anmoins caract ris e par une forme et une
40. iques Les strat gies perceptives lecture int grale exploratoire s lective Accroitre l acuit visuelle largir l empan perceptif Lire voix haute aisance clart M moriser des mots des suites de mots des colonnes Test de lecture rapide T ches d analyse Deviner les lettres manquantes d un mot D tacher les mots d une phrase ilfaitbeau Lire la calligraphie d un texte en partie gomm Compl ter des textes trous test de closure avec une liste pr d finie R pondre un QCM apr s lecture silencieuse Lecture voix haute reconnaissance de mots phrases Associer une phrase et un dessin Associer un texte et un dessin R ordonner un texte puzzle Or comme le souligne G De Vecchi Apprendre ce n est pas accumuler mais mettre en relation on n apprend pas dans des situations simplistes mais travers des activit s complexes s apparentant la r alit A Jorro nous fait prendre conscience dans le m me temps que si la prise en compte de l interpr tation subjective d un l ve dans le processus de compr hension du texte complexifie certes les strat gies didactiques mettre en uvre elle ne saurait tre neutralis e sans risque L auteur stigmatise ainsi Les pratiques de contr le qui cherchent fa onner le lecteur mod le authentifier l expert et con oivent l activit de compr hension de texte comme un processus distanci entre le l
41. ire le documentaire scientifique Cahiers p dagogiques f vrier 1996 n 341 p 44 BENTOLILA Alain Fleurs de lire et liserons in Communication et Langages n 48 1981 MANSUY Brigitte Lire autre chose autrement le documentaire scientifique Le fran ais aujourd hui juin 1990 n 29 p 1 15 Autrement dit la connaissance de ce qu est un sommaire par exemple ne saurait suffire l l ve pour pratiquer la lecture documentaire En effet on lit pour inventer en situation des solutions permettant de r soudre les probl mes chaque fois originaux qui s y posent l enfant a cette lecture de supports complexes scripto visuels C est une lecture s lective qu il faut mener dans des crits pluri cod s la lecture de textes narratifs majeure l cole entra ne quelque fois des difficult s dans la lecture des textes informatifs Il faut habituer l enfant individualiser son parcours de lecture et le travail sur le livre facilitera le transfert de ces comp tences de lecture quelque soit le support Il peut para tre banal de souligner la complexit de l acte de lire Pourtant dans l ouvrage de Anne Jorro Le lecteur interpr te cette complexit est rappel e juste titre L auteur s int resse pr cis ment la fa on dont l l ve rencontre un texte documentaire et le comprend Elle y remet surtout en question le postulat de d part qu un l ve va n cessairement transf rer ce qu il sait des autres crits d
42. is la partie trouv e les l ments textuels ou iconographiques correspondant leur besoin d information me Emergence du projet Je trouvai dans ce constat le sens de mon futur projet Je m interrogeai partir de ce moment sur les moyens de d velopper chez les l ves de 6 des savoir faire m thodologiques et des habilet s informationnelles indispensables la pratique d une recherche documentaire J appris entre temps au cours de conversations avec deux professeurs d Histoire G ographie et de Sciences de la Vie et de la Terre que l utilisation du manuel scolaire tait r alis e la fois en cours de M thodologie et au d but de l ann e scolaire en Histoire en classe de 6 J analysai parall lement que ces activit s ne se limitaient qu une sensibilisation voire une premi re approche aux grandes parties et l organisation d un manuel scolaire mais pas un apprentissage C Gaspaillard pointe d ailleurs les d rives de ces pseudolecons apprendre utiliser le manuel qui s parant le savoir faire du savoir rendent l ensemble inop rant que penser d une s quence qui pr tendrait apprendre se servir d un dictionnaire en dix s ances en dehors de tout contexte d utilisation Je tirai plusieurs bilans de ce recueil d informations 1 Le manuel scolaire tait l objet unique voire exclusif de cette tude sensibilisation 2 Chaque discipline contribuait ainsi compartimenter le savoir en petites
43. itoyen Il s agit bien de former les l ves s informer le plus t t possible et de fa on approfondie tout au long de la scolarit obligatoire pour avoir des chances de r investissement de ces savoir faire et de ses savoir tre au del du coll ge et du lyc e Au carrefour de ressources multiples sur support papier ou num rique et ressources en ligne le CDI appara t comme un cadre de socialisation et de prise de responsabilit visant une construction autonome de l l ve de son savoir autour d un outil structur le document En cela le CDI est un espace de conqu te informationnelle donc sociale 1 2 Analyse de quelques comportements types d l ves face l information 1 2 1 Les Itin raires de D couverte Parall lement aux heures d initiation la Recherche Documentaire en 6 le CDI du coll ge accueille l ensemble des classes de 5 et de 4 dans le cadre des Itin raires de D couverte IDD Les activit s autour des IDD taient difficiles mettre en place compte tenu de la pluralit des approches des diff rents enseignants de disciplines concernant ce dispositif A partir des observations men es sur certains l ves se rendant au CDI pendant ces heures IDD j ai rapidement dress le constat suivant majoritairement beaucoup d l ves taient frein s d courag s dans leurs recherches A l vidence le non rep rage de documents pertinents pour leur sujet de recherche relevait d un manque
44. lection de l information toute une gradation dont nous les lecteurs experts ne sommes pas toujours conscients en tant qu adultes Or nombre de facteurs peuvent soit faciliter soit au contraire compliquer la t che de l l ve apprenti chercheur Ainsi peut on lister quelques unes des difficult s que certains n ont sans doute pas manqu de rencontrer 3 2 1 Le sens Avec le recul je pense ne pas avoir suffisamment insist aupr s des l ves sur l objectif de l apprentissage conduit Aussi les l ves ont certainement eu des difficult s se construire une repr sentation de la t che accomplir et de son enjeu En effet avant que d entamer une recherche dans des documents deux questions sont incontournables qu est ce que je cherche Et dans quel but La pertinence de ce choix ne peut tre valu e en effet que par rapport un objectif pr alable S1 je devais renouveler cet apprentissage je ne proc derai pas de la m me fa on en effet les documentaires propos s donnent des informations d taill es sur un domaine pr cis autrement dit r v lent une partie de la r alit scientifique de notre univers Mais il est vrai qu en proposant aux enfants une recherche documentaire on fait comme s il tait facile de trouver des r ponses pr cises des questions pr cises et l on ne met pas en cause le caract re relatif de toute information en fonction de celui qui la re oit Il appara t alors plus formateur pour
45. lic auquel je destinais cet apprentissage ensuite je me suis int ress e aux contextes p dagogiques interne et externe du CDI dans lesquels mon projet pourrait s int grer enfin j ai surtout centr ma r flexion sur la compatibilit de mon projet avec les principes et les dispositifs qui r gissent la p dagogie documentaire et surtout les enjeux qu elle v hicule c est dire la participation active de l l ve et de l enseignant documentaliste la construction d une culture informationnelle 1 1 Du bon usage des indicateurs public scolaire et projet d tablissement 1 1 1 Le coll ge de Vauvert et son public approche du public et explicitation de la politique ducative et p dagogique de l tablissement Inaugur la rentr e 2003 le coll ge La vall e verte de Vauvert est un tablissement r cent dit coll ge 1000 c est dire pouvant accueillir pr s de 1000 l ves 923 l ves exactement sont accueillis au mois de Janvier 2005 Une grande partie des probl mes la fois comportementaux et scolaires que l on rencontre avec certains l ves refl te bien la r alit socioculturelle de la population de la ville de Vauvert qui compte 10 300 habitants Confront une pr carit importante le taux de ch mage est sup rieur la moyenne d partementale r gionale et nationale de nombreuses familles rencontrent des difficult s structurelles logements inadapt s exiguit promiscuit et d veloppent d
46. ller la prise de note qui est une activit de reformulation et non de recopiage Par ce biais on sensibilise l l ve la distinction entre deux situations dans la communication il faut ainsi lui apprendre produire et recevoir de l information tre scripteur et lecteur et donc bien lui faire comprendre ce qui diff re dans ces deux positions Produire des crits documentaires crire son savoir exp rentiel cr er pour d autres la m moire de quelque chose qu on conna t bien ex La p che la truite la cuisine chinoise Fabriquer un index et ou un lexique partir d un document en visant la construction d un index plus important et concernant un ensemble de documents Ces activit s ont pour objectif central de donner aux l ves les moyens de d coder les enjeux de plus en plus complexes que sous tend la lecture de ces crits documentaires Les supports documentaires par la mise en sc ne du savoir par l interaction texte image par la d lin arisation de la lecture tentent de fonder une autodaxie contemporaine Les approches pluri et interdisciplinaires qu il contiennent les rendent la fois attrayants et complexes La diversit des relations au savoir la professionnalisation des techniques de communication sont venues enrichir mais aussi perturber le dialogue du vulgarisateur avec l autodidacte 36 Ce constat suppose une r ponse de la part du professeur documentaliste dont c est la mission m me qui
47. marches transf rables de lecture A l aide d un questionnaire et avec comme support soit un p riodique soit un documentaire il va la recherche des r ponses dans le texte documentaire En amont de ce dispositif p dagogique je me suis efforc e de co laborer avec les l ves toujours par le biais du tableau collectif une m thodologie de recherche Annexe 6 consistant en une sorte de grille de lecture pr alable l analyse des documents Cette tape a t l occasion de revenir sur le travail de structuration effectu e lors des quatre s ances pr c dentes c est dire sur l importance accorder dans leur lecture aux table des mati res index titres sous titres intertitres graissage et autres proc d s typographiques de mise en sc ne de l information Ce type de recherche demande rigueur et concentration Rencontrer un texte documentaire dans ces conditions c tait pour l l ve gt rencontrer un theme de recherche qui peut donner naissance un int r t pour un domaine de connaissance particulier gt rencontrer les diff rentes approches de l diteur sur ce sujet C est la part d implicite la plus difficile d coder pour l l ve gt rencontrer des connaissances qui lui permettront de faire le lien avec ses connaissances et son exp rience 32 2 PER A a Toutes les tapes d une recherche documentaire en situation ne sont bien videmment pas ici r unies gt rencontrer la compl mentarit
48. ment Il appara t ainsi vident que pour rep rer une information dans un texte documentaire il faut d abord passer par la compr hension et l identification de ses vis es de son mode d organisation ce qui induit des sp cificit s de lecture dont l une des plus importantes est l adaptation la diversit et la complexit des documents qui seront rencontr s ult rieurement et dans des situations nouvelles Il y a donc bien un lien entre pratique de cette lecture et apprentissage ce qui tend d montrer le bien fond de la mise en uvre d un enseignement ainsi que de l identification de cl s d entr e ou d outils m me de faciliter comme le sommaire le glossaire le processus complexe de lecture documentaire SCEREN CNDP Documents d accompagnement des programmes Lire et Ecrire au cycle 3 La lecture documentaire CNDP 2003 p 21 gt Le terme d outils a t choisi et parfois pr f r celui de cl s ils sont dans tous les cas synonymes dans notre discours Le terme d outil d signe les l ments inh rents l organisation du savoir et de l information dans un document organisation qui n est pas ou insuffisamment per ue par l l ve Ces outils se r f rent donc de fa on large des organisateurs d information pr cis comme le sommaire la table des mati res l index mais aussi la typographie au rapport texte image et la mise en page qui contribuent une hi rarchisation de Cette mise en uvre m
49. ministration via le carnet de liaison mettant en place trois heures de cours suppl mentaires pendant un mois et demi en justifiant le caract re innovant et exp rimental du projet L exp rience men e a t alors conduite comme une tentative de r ponse cette interrogation comment amener l l ve comprendre et rep rer les diff rents guides de lecture et de recherche permettant de trouver rapidement et efficacement l information sur des supports crits choisis La politique de ce choix tait clairement d accorder l l ve un statut de lecteur autonome ainsi que d accro tre sa participation dans la construction active des connaissances en lien avec les programmes en particulier d Histoire G ographie et de Sciences de la Vie et de la Terre g me Il convient de rappeler bri vement l objectif de la s quence Construire des savoir faire et des savoirs au service de la recherche s lective de l information dans trois types de documents sur support papier p riodique manuel scolaire et documentaire en offrant une vision rationnelle et globale du document en introduisant progressivement une nouvelle conception de lecture et une posture de lecteur inconnue En effet l installation d un comportement de lecteur s lectionnant dans l ensemble de l information contenue dans un document revenait un v ritable renversement des habitudes culturelles des l ves Les points d appui disciplinaires taient les suivants
50. moins on s interroge sur son fonctionnement moins on sait lire Le savoir lire est un processus et non un tat et il peut se d t riorer ou s am liorer Dans cette opposition entre tat et processus j ai cependant per u la limite des exercices mis en place L exercice permet de v rifier la compr hension imm diate il appelle le plus souvent une solution unique alors que le probl me vise v rifier la compr hension diff r e au prix d un transfert et admet plusieurs solutions Concr tement on peut arriver l laboration progressive d un tableau synth tique comme celui donn titre d exemple annexe 4 exercice 2 Ce tableau permet de faire appara tre et donc de faire fonctionner diff rentes r seaux de sens de strat gies de recherche divers niveaux et divers parcours de lecture horizontaux ou verticaux en fonction de requ tes pr cises Les d marches d apprentissage d crites ne doivent pas conduire des savoirs fig s mais bien plut t des savoirs mobilisables Pour v rifier que l objectif est atteint on peut proposer un autre mode de restitution en demandant aux l ves d tablir eux m mes des exemples de recherche et de proposer les d marches de recherche ad quates pour y r pondre La richesse de l exercice n 2 r sidait donc surtout dans le travail de correction collective lors de la 2 me heure de la deuxi me s ance quand on demande aux enfants d expliquer leur choix L objectif tait
51. n gliger les illustrations ou le rapport texte image Il est donc essentiel afin que les l ves puissent mener bien leur recherches documentaires d insister sur la ma trise d un certain nombre de crit res incontournables savoir trier l essentiel du superflu reformuler exploiter et pr senter correctement le fruit de leurs recherches par des r alisations communicantes Il semble alors indispensable que le professeur documentaliste aide les l ves d crypter le langage particulier de chacun de ces objets afin qu il sache survoler le document et l identifier capter les indices pertinents pour en tirer des renseignements et reformuler de diverses fa ons ce qu il a pu apprendre Conna tre les types de textes a pour objectif que l l ve en sache le plus possible avant m me de les lire Choisir de travailler sur diff rents supports documentaires entre autres le p riodique le manuel scolaire et le documentaire permet de r pondre en partie a l objectif sp cifique d une telle lecture l adaptation un nombre plus important de texte Travailler sur plusieurs textes permettrait alors de d velopper des comp tences transversales en effet on rencontre dans chaque type de texte des cl s qui se retrouvent dans un autre ou y sont d clin es Ma d marche est donc volontairement comparatiste En effet un tel croisement peut amener l l ve se poser la question du mode d organisation de l ensemble d un document lorsqu il s y tr
52. nces minimum poss der pour un certain niveau scolaire Si on le consid re comme tel avec toutes les caract ristiques propres nombre de documentaires table des mati res index lexique paratexte iconographie vari e alors il est parier que des l ves form s ce type de livre _l utiliseront de fa on plus experte Il serait donc int ressant que l on pense mieux les compl mentarit s possibles de ces deux supports en mati re p dagogique dans la lecture de textes narratifs Or une composante majeure cet objectif faisait d faut le contexte de recherche autour duquel l l ve allait pouvoir greffer un questionnement et voir que pour obtenir des r ponses les outils que je lui faisais d couvrir lui seraient tr s utiles 2 2 2 Des exercices portant sur la connaissance et la pratique des outils de lecture recherche J a donc d fini la troisi me et quatri me s ance en articulation avec les deux premi res comme une sorte de version appropri e par l l ve des notions abord es et pr construites lors des deux premi res s ances c est dire au milieu du parcours que j avais balis et sous la forme d exercices valuatifs Mais les exercices ainsi constitu s apparaissent comme tr s fragmentaires par rapport l objectif vis Or savoir lire est une ternelle conqu te parce que plus on lit en comprenant comment fonctionne la communication crite mieux on sait lire Moins on fr quente l crit
53. ogue et parfois de concurrence qui contribuent une hi rarchisation des informations re ues que les jeunes auront une pr figuration des cheminements de l hypertexte Les principes de lecture quel que soit le support rel vent d un processus commun en effet la recherche d information et le transfert renvoient une s rie d op rations mentales intention de recherche repr sentation de la situation de recherche construction d une proc dure usages de strat gies diverses solutions Ce bilan pourrait m amener retenir quelques principes p dagogiques forts sous tendant tout acte d enseignement Mise en place d un support motivant gt Lisibilit par l l ve du sens de la t che et de l objectif atteindre gt Accessibilit et coh rence de la mise en oeuvre gt Evaluation et r investissement des comp tences d velopp es 3 4 Propositions d autres situations p dagogiques Au terme de cette analyse ou de ces remarques un certain nombre de points am liorer seraient explorer Partir des int r ts des lecteurs Essayer de rep rer les points r els d int r t et d interrogation des jeunes A partir de questionnements simples relativement proches de leurs univers et de leur v cu Ce point de d part dans une situation p dagogique a pour objectif de valoriser l intention de lire du lecteur qui va de pair avec son d sir de savoir ou de conna tre Travailler en interaction v ritable avec
54. ouve confront pour la premi re fois C est l l essentiel de notre objectif et l enjeu de la construction d une culture informationnelle p renne et op rante Il s agira tout d abord de proposer une analyse du contexte de ce projet afin de mieux en faire ressortir les enjeux J tayerai ensuite cette exp rience par un retour th orique sur ce qu est la lecture documentaire et sur les conditions optimales r unir pour que sa pratique soit possible Enfin je dresserai un bilan partir duquel seront envisag es quelques perspectives d am lioration et de prolongement de ma probl matique de d part l information Le terme d outils pour d signer ces l ments est employ par de nombreux auteurs GASPAILLARD Claude MIRI Nadia et RABANY Anne et BUTLEN Max Voir bibliographie Op Cit SCEREN CNDP CHEVALIER Brigitte COLIN Michelle Exploiter l information au CDI Paris INRP 1991 p 13 Collection Rencontre P dagogique n 29 1 Pourquoi vouloir d velopper des comp tences en lecture documentaire chez les l ves de 6 D velopper des comp tences et des savoirs en lecture documentaire rel ve du choix de l enseignant documentaliste Avant d introduire cet apprentissage je me suis demand e s il tait compatible avec un certain nombre de facteurs dans l environnement nouveau o je m inscrivais en tant que stagiaire pour une ann e scolaire seulement Tout d abord je me suis pos e la question du pub
55. pens e en organisant les concepts Les revues exploitent encore mieux que les livres une construction sur les questions des lecteurs sur leurs attentes Comme dans certains documentaires sur une page ou une double page de p riodique comme Ark o Junior l entr e de l information se fait ainsi par diff rents canaux compl mentaires Des r seaux de sens donc de cheminements diff rents peuvent faire passer le lecteur d une organisation lin aire un arbre une arborescence un r seau sans qu il ait respecter un ordre suppos sinon celui du contenu de son besoin d information 3 3 2 Extension la lecture d cran Des rapprochements ont t faits concernant les comp tences de lecture sur support papier et celles mises en jeu dans la lecture d cran Comment l l ve peut il exploiter ses comp tences de lecture sur support papier et les transf rer sur un support diff rent multim dia On l a vu la lecture documentaire est une lecture discontinue s quentielle consistant relier des blocs de textes et d illustrations des indices typographiques afin de cr er un trajet intellectuel et s mantique de lecture L l ve en tant libre de lire ce qu il veut dans la page fait fonctionner une lecture en association L image a un statut quivalent au texte voire parfois sup rieur une l gende sera moins importante l il que ne l est le long d veloppement d un paragraphe C est par ce jeu de r ciprocit et de dial
56. que les d finitions d outils vues lors des premi res s ances soient per ues comme des indices permettant d laborer des hypoth ses quand je sais qu il y a un glossaire c est que je pourrais acc der la d finition de mots sp cifiques des mots certainement plus difficiles que le vocabulaire plus courant que je connais Quand je sais qu il existe un index dans le document s lectionn je pourrais alors voir d une fa on rapide et exhaustive les sujets qui y sont trait s ou abord s Par ce biais les l ves acqui rent une comp tence pr cise celle qui consiste rep rer les l ments d un texte qui posent des probl mes de compr hension En cela l exercice n 4 a t celui qui a permis chaque l ve en rep rant des mots difficiles dans une liste alphab tique d analyser des proc dures de lecture qu ils ne connaissaient pas Annexe 4 exercice 4 Cela m a amen e aussi changer de regard sur l valuation En effet avoir rep rer les points d achoppement localiser les cas o les difficult s surgissent et o il faut TISSET Carole Dis moi quels exercices tu donnes je te dirai quel lecteur tu formes Le fran ais aujourd hui juin 1997 n 118 p 19 BESSONNAT Daniel L exercice un objet scolaire reconsid rer Le fran ais aujourd hui juin 1997 p 40 davantage guider et donc intervenir rend plus sensible aux causes des erreurs que font les l ves Pratiquer la lecture
57. rche d informations leur v rification leur comparaison constituent des l ments d apprentissage relatifs aux textes documentaires pouvant donner des indices sur la capacit lire ce type de textes Le recours au glossaire l index la table des mati res et l utilisation de la classification des ouvrages documentaires sont autant de techniques qui se font en relation troite avec la capacit lire et a comprendre 25 L objectif est donc bien dans le cadre de l apprentissage de la lecture documentaire d amener l l ve saisir la globalit s mantique d un texte il s agit de l aider mobiliser des crit res de lecture sp cifiques dont la construction s effectuera au travers d une exploration conjointe interactive et simultan e du texte et de l image Apprendre comprendre un texte c est mobiliser cet ensemble mais c est aussi avoir une activit r flexive sur ses strat gies de lecture R le de la m tacognition Il est essentiel que l l ve sente qu il existe et qu il est reconnu comme tel dans un processus Il doit avoir la possibilit d tre partie prenante il doit donc poss der un certain pouvoir d laboration de gestion d valuation de son travail On aborde ici la place de l auto valuation trop souvent d laiss e dans nos pratiques au b n fice d exercices ferm s Or ce n est pas tellement ce que fait l l ve qui est important mais plut t les m canismes intellectuels sous jacents qu
58. re Quelle explicitation donner aux l ves pour qu ils puissent eux m mes la pratiquer et en comprendre la vis e Seule vidence je ne souhaitais pas instaurer par ma d marche une ma trise une fois pour toutes sur un document donn mais d velopper la capacit de lecture et de compr hension largie et tranf rable un nombre plus important de documents crits sur support papier ou non Je me suis rapidement rendu compte qu avoir le seul souci d apporter aux l ves une aide m thodologique en m attachant leur fournir des comp tences techniques imm diates des solutions mod lisantes permet certes d avoir des r sultats louables mais peu efficaces et vierges de toute phase r ellement appropriative et donc d acquisition p renne C est toucher ici les limites de l instrumentation et l on s aper oit que ce qui fait d faut aux apprentis chercheurs face un objet d tude une situation probl me ce ne sont pas les proc d s d organisation pratique mais bien les capacit s mobiliser des id es les restituer dans leur contexte inventorier des hypoth ses les structurer laborer des crit res de choix et imaginer des solutions principes fondateurs de toute lecture documentaire Ainsi le documentaire a mis en vidence des nouvelles comp tences de lecture La complexification r guli re des supports de lecture est incriminer dans le ils ne savent plus lire Il faut amener ROBERT Alain Apprendre l
59. rganisation 3 3 Int r t p dagogique des supports et possibilit s de transfert 3 3 1 Le p riodique une approche d velopper Le lien entre d veloppement de comp tences de lecture recherche et production ditoriale pour la jeunesse est fructueux un double titre En premier lieu parce que ce sont des textes auxquels les l ves sont peu familiaris s alors m me que leur attirance pour ces supports est r elle Nombre d enfants d origine d favoris e rejettent la fiction et s int ressent aux documentaires parfois de fa on exclusive parce qu ils traitent de r alit tangible Le travail sur les p riodiques en particulier a veill la curiosit des l ves sur certains sujets parfois tr s cibl s la grotte de Lascaux la ville de Venise et le d sir de s informer Ils ont aussi pris conscience que le cours de discipline dispens en classe n est pas le seul dispensateur de connaissances Tous enfin ont progress dans leur connaissance du lieu et de ses fonctions 35 JORRO Anne Le lecteur interpr te p 83 D autre part la motivation des enfants pour ces textes li e leur pouvoir d identification aux r ponses qu ils apportent en fonction de leurs pr occupations la possibilit qu ils leur offrent en tant qu apprentis lecteurs de mobiliser des savoirs ant rieurs implicites et explicites fait de ce type de textes informatifs des outils p dagogiques d un int r t ind niable En permettant
60. s au d triment de la mise en uvre des processus et d marches seuls m me de constituer un v ritable apprentissage 3 2 3 La complexit de la lecture s lective Le mode de restitution propos une r ponse crite ponctuelle r dig e ainsi que la formulation des questions structure difficult d ordre syntaxique ou s mantique qu elle peut pr senter sont d terminants dans la fa on dont l l ve r pond Le professeur documentaliste propose souvent le d coupage du document en unit s de sens cette r gle du jeu fausse alors le n cessaire rep rage par l l ve de l information qui fait sens pour lui C est pourtant bien cette d marche qui est comme le pr cise A Jorro la base de toute lecture documentaire le processus interpr tatif avec le texte documentaire appelle un dialogue avec soi m me il n est jamais une synth se objective de l crit Pensant r pondre l h t rog n it des l ves en leur proposant un questionnaire personnalis je me suis finalement plus tourn e vers l objet c est dire le support individualis leur proposer que sur les modes de lecture et de compr hension propres chacun D autres modes de restitution auraient t possibles Par exemple envisager de passer par le biais du sch ma pour faire comprendre la fonction m talinguistique des crits documentaires Annexe 7 pour faciliter le retour sur les divers constituants d une page documentaire et leurs modes d o
61. s et de leurs besoins que l on peut instaurer une p dagogie documentaire pertinente Le r le du professeur documentaliste n est alors plus de privil gier l acte de lecture en lui m me et pour lui m me mais de permettre des moments de travail susceptibles de d velopper toutes les comp tences requises par tous les aspects de cette lecture documentaire Travailler sur des supports crits papier permet de d velopper certaines comp tences transversales en mati re de lecture Ce travail doit aider l l ve largir le champ de ses sources d information dont le professeur lui d voilera progressivement les codes d laboration C est bien en effet l enseignant de faire conna tre et reconna tre et de s approprier les codes d laboration de ces textes pour que l l ve devienne un acteur conscient de son rapport aux textes Pour qu un change vrai soit possible avec l crit documentaire que le support soit un p riodique un manuel scolaire ou un ouvrage documentaire le lecteur doit s tre donn les moyens de savoir De quoi parle cet ouvrage Que sais je de ce type d crit Que m indique l organisation de la page Y a t il un glossaire Comment puis je me rep rer dans cet ouvrage Il conna t le mode d emploi du texte ses codes sociaux et linguistiques C est vers ce type d appropriation des codes de l crit que doivent tendre enseignants de discipline et professeur documentaliste comme le souligne B Mansuy La reche
62. seul et unique comportement de lecteur quelque soit le texte propos et quelle que soit la situation de lecture Cette monovalence constitue un handicap grave puisqu elle va les exclure d un certain nombre d univers fonctionnels de lecture qui exigent des comportements de lecteur qu ils sont incapables d assumer L incapacit de prendre connaissance d un texte de l un l autre type tient beaucoup plus aux carences d un apprentissage diversifi qu une vocation irr versible Lire un nonc de math matiques de la m me mani re qu on lit un roman d aventures est une garantie d chec Pluridisciplinaire par essence la lecture exige un apprentissage fonctionnellement diversifi une comp tence polyvalente 13 Ces diff rents constats qui semblent faire l objet d un consensus r v lent la n cessit de former des l ves qui soient autonomes et polyvalents dans les comp tences fonctionnelles de lecture Tous s accordent en effet lire c est tre capable de ma triser des situations de lecture diff rentes 2 1 2 La lecture documentaire une lecture sp cifique qui n cessite une appropriation personnelle M me si tout le monde semble parler de la m me r alit la lecture est un terme qui renvoie des acceptions diff rentes selon les personnes et les situations Ce constat m a conduit me demander quel type de lecture j envisageais de faire acqu rir aux l ves et quelles strat gies taient mettre en uv
63. st une excellente situation pour organiser ses connaissances 28 Les d marches et la nature du questionnement des textes que l enseignant propose devraient alors avoir pour but l appropriation par l l ve du fonctionnement des textes et des strat gies de lecture qu ils sous tendent Nous voulons d s pr sent souligner l importance pour les m diateurs de cette lecture de garder l esprit les liens tr s troits qui entrelacent le rep rage des l ments qui organisent l information et l interpr tation faite par le lecteur de ces l ments dans sa production de sens ces deux activit s ne peuvent en effet tre pens es s par ment 27 ASTOLFI J P L cole pour apprendre Paris ESF 1992 DE VECCHI G rard Aider les l ves apprendre Hachette Education 1992 Pour que la lecture soit possible elle doit tre fluidit vivante forme J motivante fond ee ean en lien avec plus vaste la d marche non strictement d apprentissage annex e l apprentissage possibilit de retrouver possibilit de reconnaitre de d couvrir J n r e a e Y D aa rattach e SS ouverte ce que le lecteur ce qu il n est est et sait et ne sait pas encore enracin e pas trop balis e rassurante ni restrictive valorisante ouverte aux possibles J In PELLOQUIN Elisabeth KELLER Yannick Guide p dagogique et s lection des supports de lectures pour
64. te une lecture documentaire efficace C est ce que A Jorro souligne lorsqu elle parle de focalisation sur le comportement du lecteur plut t que sur sa posture mentale Pour comprendre un texte il faut donc mobiliser un ensemble de connaissances non visuelles C est dire faire r f rence la connaissance du sujet du contexte des concepts notre sensibilit l implicite au non dit notre connaissance des types d crits notre familiarisation dans le maniement de l crit et dans la ma trise de son organisation de sa mise en page de sa syntaxe du vocabulaire utilis et de la pr cision de ce que nous cherchons Or force est de constater que ce d j l est loin d tre vident pour tous Comme nous l indique F Chapron Bien des apprentissages fonctionnels sont loin d tre acquis ne serait ce qu au cours du coll ge sur des supports papier livre p riodique presse En effet sans l intervention du professeur documentaliste cet implicite perdure et par cons quent creuse le foss entre les l ves issus de milieux socio culturels privil gi s et les autres 2 Op Cit JORRO Anne p 13 2 Op Cit JORRO Anne p 13 4 Op cit CHAPRON Fran oise p 167 C est donc bien un apprentissage sp cifique des supports documentaires et des strat gies existantes pour y entrer qu il convient d initier progressivement les l ves Ce n est qu partir de la prise en compte des d ficits des l ve
65. tique de la lecture documentaire peuvent ainsi prendre place sous des formes diff rentes essentiellement dans le cadre de projets interdisciplinaires En r alisant cette s quence p dagogique mon objectif tait de contribuer enrichir et am liorer les pratiques documentaires des l ves dans le rep rage et la s lection de l information D abord travers des outils de lecture et de recherche tr s cibl s mais bien vite mon action a int gr des savoirs et savoir faire que je n avais pas pr vu de mobiliser ou de d velopper chez les l ves A l issue de cette formation et en fonction de mon choix initial a quoi sert de d velopper des comp tences sp cifiques propres la lecture documentaire j ai pu accr diter la r alit de cette probl matique En effet pratiquer la lecture documentaire rel ve bien d une comp tence transdisciplinaire qui engage l l ve sur la remise en cause de ses repr sentations et la construction de nouveaux concepts sur la mise en uvre de strat gies d investigation sur l efficacit du rapport entre moyens utilis s et r sultats obtenus sur l efficience des proc dures et des d marches mises en place autant de crit res qui caract risent non pas les contenus mais bien les capacit s et objectifs communs toutes les disciplines 7 GASPAILLARD Claude Du texte documentaire informatif au texte documentaire argumentatif L Ecole des lettres des coll ges avril 1999 n 12 p 129

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