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Le projet de loi

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1. pargn e pour l instant gr ce une r glementation tr s stricte et protectrice le d veloppement des ventes illicites de m dicaments via internet la complexit croissante des cha nes de distribution et la manne que constituent de tels trafics pour les organisations criminelles sont autant de raisons qui rendent indispensables un instrument juridique international contraignant et b n ficiant d une applicabilit g ographique large Il faut rappeler enfin que face aux enjeux conomiques et politiques complexes que sous tendent ces probl matiques les tentatives de r daction d une convention internationale sous l gide de TOMS Organisation mondiale de la Sant n ont pour l instant pas pu aboutir La Convention du Conseil de l Europe sur la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique sign e Moscou le 28 octobre 2011 a comme objectif de pr venir et combattre les menaces pesant sur la sant publique afin de renforcer la s curit des citoyens europ ens Le Groupe sp cial international anti contrefa on de produits m dicaux dit groupe IMPACT rencontre des difficult s importantes qui ne sont pour l instant pas surmontables 2 8 Pour ce faire la Convention M dicrime premier instrument international dans le domaine du droit p nal contraint les Etats Parties riger en infraction p nale la fabrication de produits m dicaux contrefaits la
2. Il r sulte de ces analyses statistiques que les adaptations du droit p nal et de la proc dure p nale pour tre conforme aux obligations pos es par la Convention MEDICRIME ne modifieront pas de mani re significative l activit des juridictions Ces modifications portent notamment sur des aggravations de quanta de peines sur la cr ation de circonstances aggravantes qui permettront de qualifier plus strictement des faits qui taient d j qualifiables p nalement ou sur le renforcement de la technicit des enqu tes Ce projet induit n anmoins une meilleure formation des enqu teurs un renforcement de leurs quipes pour r pondre aux objectifs fix s par la Convention et une formation sp cifique des magistrats en charge de ces dossiers IM Historique des n gociations Par une d cision du Comit des Ministres du Conseil de l Europe du 2 juillet 2008 un groupe d experts sur les produits pharmaceutiques contrefaits PC S CP auquel participait la France tr s favorable ce projet depuis le d part a t mandat pour r diger un avant projet de convention sur la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique Les n gociations ont pu aboutir au vote d un projet d finitif lors du Comit europ en pour les probl mes criminels du 14 octobre 2011 IV tat des signatures et ratifications Cette Convention entrera en vigueur lorsque 5 tats dont 3 membres du Conseil d
3. R glement amiable L article 31 pr voit que le Comit des Parties en coop ration troite avec le Comit europ en pour les probl mes criminels CDPC ainsi que les autres comit s intergouvernementaux ou scientifiques comp tents du Conseil de l Europe suivra l application de la convention et facilitera le r glement de tout litige pouvant appara tre cet gard entre les Parties La coordination avec le CDPC sera normalement assur e travers la pr sence d un repr sentant du CDPC dans le Comit des Parties Article 32 D nonciation L article 32 pr voit la possibilit pour une Partie de d noncer la convention Article 33 Notification L article 33 num re les notifications que le secr taire g n ral du Conseil de l Europe est tenu de faire en qualit de d positaire de la convention et d signe les destinataires de ces notifications les Etats et l Union europ enne x k x Telles sont les principales observations qu appelle la convention du Conseil de l Europe sur la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique Celle ci comporte des dispositions relevant du droit p nal et de la proc dure p nale elle doit donc tre soumise au Parlement en vertu de l article 53 de la Constitution 29 PROJET DE LOI Le Premier ministre Sur le rapport du ministre des affaires trang res et du d veloppement international Vu l article 39
4. e dans ou sur le corps humain n est pas atteinte par des moyens pharmacologiques immunologiques ou m taboliques mais dont la fonction peut tre assist e par de tels moyens f le terme accessoire d signe tout article qui bien que n tant pas un dispositif m dical est sp cialement destin par le fabricant tre utilis conjointement avec le dispositif m dical afin que ce dispositif m dical soit utilis tel que l a pr vu son fabricant g les termes l ments et mat riaux d signent tous les l ments et mat riaux entrant dans la fabrication des dispositifs m dicaux et destin s tre utilis s pour ces derniers et qui sont essentiels leur int grit h le terme document d signe tout document li un produit m dical une substance active un excipient un l ment un mat riau ou un accessoire y compris l emballage l tiquetage le mode d emploi le certificat d origine ou tout autre certificat qui l accompagne ou qui est autrement directement associ sa fabrication et ou sa distribution i le terme fabrication d signe i concernant un m dicament toutes les phases du processus de production du m dicament ou d une substance active ou excipient de celui ci ou de finition du m dicament ou d une de ses substances actives ou excipient ii concernant un dispositif m dical toutes les phases du processus de production y compris la concepti
5. nal Il n en demeure pas moins qu il n existe pas au niveau international de conception harmonis e de la r cidive et que certaines l gislations ne connaissent pas cette notion Le fait que les condamnations prononc es l tranger ne sont pas toujours port es la connaissance du juge appel prononcer une condamnation constitue une difficult pratique suppl mentaire Les dispositions relatives la protection et l assistance aux victimes d infractions sont conformes celles inscrites dans la Convention europ enne relative au d dommagement des victimes d infractions violentes de 1983 qui a depuis lors t compl t e par une s rie de recommandations en particulier la Recommandation n R 85 11 sur la position de la victime dans le cadre du droit p nal et de la proc dure p nale la Recommandation n R 87 21 sur l assistance aux victimes et la pr vention de la victimisation la Recommandation Rec 2006 8 sur l assistance aux victimes d infractions la d cision cadre du 15 mars 2001 du Conseil de PUE sur le statut des victimes de proc dures p nales 718 Enfin s agissant des principes g n raux devant r gir la coop ration internationale en mati re p nale d finis l article 21 de la Convention ces derniers reprennent les principes dict s par la Convention europ enne d extradition la Convention europ enne d entraide judiciaire en mati re p nale la Convention europ enne sur le transf
6. on et des infractions similaires complicit tentative en prot geant les droits des victimes en encourageant la coop ration nationale et internationale en la mati re Est galement pr vue la mise en place d un m canisme de suivi sp cifique articles 23 25 afin d assurer l application effective de la convention Article 2 Principe de non discrimination L article 2 de la convention pose le principe de non discrimination dans la mise en uvre de la convention en particulier dans le cadre du b n fice des mesures visant prot ger les droits des victimes Il convient de noter que la signification de la notion de discrimination est identique celle d coulant de l article 14 de la Convention europ enne de sauvegarde des droits de Homme et des Libert s fondamentales CEDH et conforme la jurisprudence de la Cour europ enne des droits de Homme La liste des motifs de non discrimination est fond e sur celle de l article 14 de la convention europ enne des droits de l Homme ainsi que celle de l article 1 du protocole n 12 la convention que la France n a pas sign Ont galement t ajout s les motifs de non discrimination fond s sur l ge l orientation sexuelle l tat de sant s ropositivit au VIH et le handicap La liste des motifs de non discrimination n est pas exhaustive mais indicative ainsi la clause ou toute autre situation pourrait s appliquer p
7. sur les aspects li s la pr vention la protection des victimes et au droit p nal en mati re de lutte contre toutes les formes de contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique et qui mette en place un m canisme de suivi sp cifique Reconnaissant que pour lutter de mani re efficace contre la menace mondiale que constituent la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires une coop ration internationale troite entre Etats membres et Etats non membres du Conseil de l Europe devrait tre encourag e Sont convenus de ce qui suit CHAPITRE I Objet et but principe de non discrimination champ d application d finitions Article 1 Objet et but 1 La pr sente Convention vise pr venir et combattre les menaces qui p sent sur la sant publique a en incriminant certains actes b en prot geant les droits des victimes des infractions tablies conform ment cette Convention c en promouvant la coop ration nationale et internationale 2 Afin d assurer une mise en uvre efficace de ses dispositions par les Parties la pr sente Convention met en place un m canisme de suivi sp cifique Article 2 Principe de non discrimination La mise en uvre des dispositions de la pr sente Convention par les Parties en particulier le b n fice des mesures visant prot ger les droits des victimes doit tre assur e sans discrimination
8. 14 Condamnations ant rieures La contrefa on de produits m dicaux et autres infractions similaires sont souvent perp tr es l chelon transnational par des individus qui ont d j t condamn s dans plusieurs pays or en g n ral seule une condamnation prononc e par une juridiction nationale est consid r e comme une condamnation ant rieure et emporte ainsi l aggravation de la peine et une condamnation p nale par une juridiction trang re n est pas prise en compte Face l volution des normes de droit p nal et notamment de leurs y A Ne ET Er 5 internationalisations le principe de r cidive internationale a t tabli dans des instruments internationaux De plus dans le contexte de l Union europ enne l article 3 de la d cision cadre 2008 675 JAI du Conseil adopt e le 24 juillet 2008 relative la prise en compte des d cisions de condamnations dans les Etats membres de l Union europ enne l occasion d une nouvelle proc dure p nale a tabli d une fa on g n rale sans la limiter des infractions sp cifiques l obligation de prendre en compte une condamnation ant rieure prononc e dans un autre Etat membre de PUE Par cons quent l article 14 pr voit la possibilit de prendre en compte au moment de l appr ciation de la peine les condamnations d finitives prononc es par une autre Partie Afin de mettre en uvre cette disposition les Parties peuvent
9. du droit p nal et ne vise pas avoir une teneur ou une port e diff rente aux fins de la pr sente convention Par souci de clart l expression le stockage l importation et l exportation a t ajout e pour illustrer la notion de trafic 10 Comme pour l article pr c dent il est possible pour les Etats parties de formuler des r serves concernant les paragraphes 1 et 2 Article 7 Falsification de documents Cet article impose aux Parties d riger en infraction la falsification intentionnelle de documents Cette falsification peut intervenir par l tablissement d un faux document ou par modification ill gale du contenu et ou de l apparence d un document Dans les deux cas le but est d abuser la personne qui lit ou prend connaissance du document en lui faisant croire que le produit m dical la substance active l excipient l l ment le mat riau ou l accessoire que le document accompagne est l gitime et non pas contrefait Le paragraphe 2 permet aux Parties de formuler des r serves l application du paragraphe 1 en ce qui concerne les documents li s aux excipients l ments et mat riaux Il convient de noter que s agissant des articles 5 7 la simple possession de produits m dicaux de substances actives d excipients d l ments de mat riaux ou d accessoires contrefaits ou de documents falsifi s n est pas sp cifiquement rig e en infraction p nale en ver
10. falsification de documents 2 Chaque Etat ou l Union europ enne peut au moment de la signature ou du d p t de son instrument de ratification d acceptation ou d approbation dans une d claration adress e au Secr taire g n ral du Conseil de l Europe pr ciser qu il se r serve le droit de ne pas appliquer ou de n appliquer que dans des cas ou conditions sp cifiques le paragraphe 1 en ce qui concerne les documents relatifs aux excipients l ments et mat riaux Article 8 Infractions similaires mena ant la sant publique Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour riger en infractions conform ment son droit interne lorsque commis intentionnellement dans la mesure o elles ne tombent pas sous le coup des articles 5 6 et 7 a la fabrication le stockage pour fourniture l importation l exportation la fourniture l offre de fourniture ou la mise sur le march i de m dicaments sans autorisation lorsqu une telle autorisation est exig e par le droit interne de la Partie ou ii de dispositifs m dicaux ne remplissant pas les exigences de conformit lorsqu une telle conformit est exig e par le droit interne de la Partie b l utilisation commerciale de documents originaux en dehors de l usage auquel ils sont destin s dans la cha ne d approvisionnement l gale de produits m dicaux telle que sp cifi e par le droit interne de la Partie Article 9
11. fourniture l offre de fourniture et le trafic de produits m dicaux contrefaits la falsification de documents la fabrication ou la fourniture non autoris e de produits m dicaux et la mise sur le march de dispositifs m dicaux ne remplissant pas les exigences de conformit Cette Convention offre un cadre de coop ration nationale et internationale et pr voit des mesures de coordination nationale des mesures pr ventives destination des secteurs publics et priv s et des mesures de protection des victimes et des t moins Elle pr voit galement la cr ation d un organe de suivi charg de superviser la mise en uvre de la convention par les tats parties II Cons quences estim es de la mise en uvre de l accord ou convention Cons quences conomiques Sans objet Cons quences financi res Sans objet Cons quences sociales Sans objet Cons quences environnementales Sans objet Cons quences parit hommes femmes Sans objet Cons quences juridiques La contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique est trait e dans ses diff rents aspects par la l gislation fran aise Si de telles infractions existent il convient cependant de relever le caract re particuli rement complexe et technique de l approche de cette mati re tant pour les enqu teurs que pour les magistrats Les incriminations dispers es dans plusieurs
12. l gislatives et autres n cessaires pour que les victimes d une infraction tablie conform ment la pr sente Convention et commise sur le territoire d une Partie autre que celle o elles r sident puissent porter plainte aupr s des autorit s comp tentes de leur Etat de r sidence 5 Chaque Partie pr voit au moyen de mesures l gislatives ou autres et conform ment aux conditions d finies par son droit interne la possibilit pour des groupes fondations associations ou organisations gouvernementales ou non gouvernementales d assister et ou d aider les victimes si elles y consentent au cours des proc dures p nales concernant les infractions tablies conform ment la pr sente Convention CHAPITRE VII Coop ration internationale Article 21 Coop ration internationale en mati re p nale 1 Les Parties coop rent conform ment aux dispositions de la pr sente Convention en application des instruments internationaux et r gionaux pertinents applicables des arrangements reposant sur des l gislations uniformes ou r ciproques et de leur droit interne dans la mesure la plus large possible aux fins des enqu tes et des proc dures concernant les infractions tablies conform ment la pr sente Convention y compris l aide de mesures de saisie et de confiscation 2 Les Parties coop rent dans la mesure la plus large possible en vertu des trait s internationaux r gionaux et bilat raux applicables et pert
13. proc dure comme la possibilit pour les victimes d tre entendues de pr senter des l ments de preuves et de choisir la mani re dont leurs avis leurs besoins et leurs pr occupations sont pr sent s directement ou par le biais d un interm diaire et d tre prot g es contre tout risque de repr sailles Le paragraphe 2 vise galement les proc dures administratives car il existe des situations dans lesquelles les mesures de protection peuvent tre d l gu es aux autorit s administratives par exemple les proc dures d indemnisation des victimes Le paragraphe 3 demande aux Parties d assurer gratuitement quand cela se justifie l acc s des victimes de contrefa on de produits m dicaux et d infractions similaires une assistance judiciaire L assistance d un conseiller juridique est une mesure n cessaire pour permettre aux victimes de faire valoir utilement leurs droits Cette disposition n accorde pas la victime un droit automatique l assistance juridique gratuite Les conditions dans lesquelles cette assistance est accord e doivent tre d termin es par chaque Partie la convention Le paragraphe 4 se base sur l article 11 paragraphes 2 et 3 de la D cision cadre du 15 mars 2001 du Conseil de l Union europ enne sur le statut des victimes dans des proc dures p nales Il est con u pour permettre aux victimes de porter plainte plus facilement en leur donnant le moyen de saisir les au
14. relative au renforcement de la s curit de la cha ne d approvisionnement des m dicaments l encadrement de la vente de m dicaments sur internet et la lutte contre la falsification de m dicaments pr voit des sanctions p nales relatives la falsification du m dicament usage humain ordonnance n 2013 1183 du 19 d cembre 2013 relative l harmonisation des sanctions p nales et financi res relatives aux produits de sant et l adaptation des pr rogatives des autorit s et des agents charg s de constater les manquements loi n 2013 1117 du 6 d cembre 2013 relative la lutte contre la fraude fiscale et la grande d linquance conomique et financi re loi n 2014 344 du 17 mars 2014 relative la consommation loi n 2014 315 du 11 mars 2014 renfor ant la lutte contre la contrefa on loi n 2014 1170 du 13 octobre 2014 d avenir pour l agriculture l alimentation et la for t s agissant des m dicaments v t rinaires Avec cette derni re loi notre droit national est conforme aux obligations impos es par la convention MEDICRIME Seules deux r serves autoris es par la convention devront tre faites par d claration au secr tariat du Conseil de l Europe au titre du d du paragraphe 1 et du paragraphe 2 de l article 10 de la convention s agissant des r gles de comp tence territoriale En effet il n existe pas de disposition g n rale dans le code de proc dure p na
15. rement des personnes condamn es la Convention relative au blanchiment au d pistage la saisie et la confiscation des produits du crime et la Convention du Conseil de l Europe relative au blanchiment au d pistage la saisie et la confiscation des produits du crime et au financement du terrorisme Or en toute hypoth se il n est pas n cessaire de pr voir des dispositions d adaptation de la l gislation fran aise les conventions internationales ratifi es tant d application directe comme cela est le cas de toutes conventions d entraide et ou d extradition Cons quences administratives La Convention MEDICRIME est le premier instrument international dans le domaine du droit p nal faisant obligation aux Etats Parties d riger en infraction p nale la fabrication de produits m dicaux contrefaits la fourniture l offre de fourniture et le trafic de produits m dicaux contrefaits la falsification de documents la fabrication ou la fourniture non autoris e de produits m dicaux et la mise sur le march de dispositifs m dicaux ne remplissant pas les exigences de conformit Les statistiques actuellement disponibles relatives aux infractions du code de la sant publique concernant les m dicaments usage humain et les dispositifs m dicaux dont certaines sont report es dans le tableau de transposition de la convention MEDICRIME font tat d un faible contentieux La cr ation de certaine
16. tabolique soit d tablir un diagnostic m dical iii un m dicament mis au point des fins d tude c le terme substance active d signe toute substance ou tout m lange de substances destin tre utilis dans la fabrication d un m dicament et qui lorsqu il est utilis dans la production d un m dicament devient un principe actif de ce m dicament d le terme excipient d signe toute substance qui n est ni une substance active ni un m dicament fini mais qui entre dans la composition d un m dicament usage humain ou v t rinaire et est essentiel l int grit du produit fini e le terme dispositif m dical d signe tout instrument appareil quipement logiciel mati re ou autre article utilis seul ou en association y compris les logiciels destin s par le fabricant tre utilis s sp cifiquement des fins diagnostiques et ou th rapeutiques et n cessaires au bon fonctionnement de ce dispositif m dical destin par le fabricant tre utilis chez l tre humain dans un but i de diagnostic de pr vention de contr le de traitement ou d att nuation d une maladie ii de diagnostic de contr le de traitement d att nuation ou de compensation d une blessure ou d un handicap iii d tude de remplacement ou de modification de l anatomie ou d un processus physiologique iv de ma trise de la conception et dont l action principale vis
17. Complicit et tentative 1 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour riger en infraction toute complicit lorsqu elle est commise intentionnellement en vue de la perp tration de toute infraction tablie conform ment la pr sente Convention 2 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour riger en infraction la tentative intentionnelle de commettre toute infraction tablie conform ment la pr sente Convention 3 Chaque Etat ou l Union europ enne peut au moment de la signature ou du d p t de son instrument de ratification d acceptation ou d approbation dans une d claration adress e au Secr taire g n ral du Conseil de l Europe pr ciser qu il se r serve le droit de ne pas appliquer ou de n appliquer que dans des cas ou conditions sp cifiques le paragraphe 2 en ce qui concerne les infractions d finies aux articles 7 et 8 Article 10 Comp tence 1 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour tablir sa comp tence l gard de toute infraction tablie conform ment la pr sente Convention lorsque l infraction est commise a sur son territoire b bord d un navire battant pavillon de cette Partie c bord d un a ronef immatricul selon les lois de cette Partie d par l un de ses ressortissants ou par une personne ayant sa r sidence habituelle sur son territoire 2 Chaque Par
18. N 210 S NAT SESSION ORDINAIRE DE 2014 2015 Enregistr la Pr sidence du S nat le 5 janvier 2015 PROJET DE LOI autorisant la ratification de la convention du Conseil de l Europe sur la contrefa on des produits m dicaux ef les infractions similaires mena ant a sant publique PR SENT au nom de M Manuel VALLS Premier ministre Par M Laurent FABIUS ministre des affaires trang res et du d veloppement international Envoy la commission des affaires trang res de la d fense et des forces arm es sous r serve de la constitution ventuelle d une commission sp ciale dans les conditions pr vues par le R glement EXPOS DES MOTIFS Mesdames Messieurs I Pr sentation g n rale La convention du Conseil de l Europe sur la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique ci apr s convention M dicrime sign e Moscou le 28 octobre 2011 a comme objectif de pr venir et combattre les menaces pesant sur la sant publique afin de renforcer la s curit des citoyens europ ens Pour ce faire la convention M dicrime est le premier instrument international dans le domaine du droit p nal faisant obligation aux Etats Parties d riger en infraction p nale la fabrication de produits m dicaux contrefaits la fourniture l offre de fourniture et le trafic de produits m dicaux contrefaits la falsification de docum
19. Parties pour veiller une mise en uvre satisfaisante et efficace de la convention Article 24 Autres repr sentants L article 24 contient un message important concernant la participation d autres organes que les Parties elles m mes au m canisme de suivi de la convention afin de garantir une approche v ritablement multisectorielle et multidisciplinaire Il fait r f rence tout d abord l Assembl e parlementaire et au Comit europ en pour les probl mes criminels CDPC puis de mani re moins sp cifique d autres comit s intergouvernementaux ou scientifiques comp tents du Conseil de l Europe qui de par leurs responsabilit s apporteraient une pr cieuse contribution en participant au suivi des travaux sur la convention L expression organes internationaux pertinents du paragraphe 3 doit tre comprise comme d signant des organes intergouvernementaux uvrant activement dans le domaine couvert par la convention L expression organes officiels et pertinents du paragraphe 4 fait Di r f rence des organes internationaux ou nationaux officiellement reconnus d experts agissant en tant que conseiller pour les Parties la convention dans le domaine couvert par la convention notamment en ce qui concerne les produits et les dispositifs m dicaux Le paragraphe 6 prescrit lors de la nomination des repr sentants en qualit d observateurs le respect d une repr sentation quilibr e des di
20. a protection des donn es caract re personnel chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour mettre en place ou renforcer les m canismes a de r ception et de collecte d informations et de donn es y compris par le biais de points de contact au niveau national ou local en coop ration avec le secteur priv et la soci t civile aux fins de pr venir et de lutter contre la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique b de mise disposition des informations et donn es recueillies par les autorit s sanitaires les douanes les forces de l ordre et autres autorit s comp tentes dans l int r t de la coop ration de ces autorit s entre elles 4 Chaque Partie prend les mesures n cessaires pour que les personnes les unit s ou les services en charge de la coop ration et des changes d information soient form s cette fin Ces unit s ou services doivent tre dot s de ressources ad quates CHAPITRE V Mesures de pr vention Article 18 Mesures pr ventives 1 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour fixer les crit res de qualit et de s ret applicables aux produits m dicaux 2 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour assurer la s ret de la distribution des produits m dicaux 3 Afin de pr venir la contrefa on de produits m dicaux de substances activ
21. ar exemple aux r fugi s ou aux immigr s 6 Article 3 Champ d application Le champ d application de la convention est express ment restreint aux m dicaments usage humain v t rinaire et aux dispositifs m dicaux ainsi qu leurs principes actifs excipients et l ments ou mat riaux destin s tre utilis s dans la production de ces produits y compris les accessoires destin s tre utilis s avec les dispositifs m dicaux quel que soit le statut de ces produits principes actifs excipients l ments mat riaux et accessoires au regard du droit de la propri t intellectuelle Par cons quent les produits m dicaux g n riques sont aussi inclus dans le champ d application de la convention Le domaine des dispositifs m dicaux a t inclus dans le champ d application de la convention en raison des risques vidents pour la sant publique lorsque de tels dispositifs sont contrefaits fabriqu s ou mis sur le march sans remplir les exigences de conformit du droit interne des Parties Par cons quent tous les l ments destin s tre utilis s conjointement avec ces dispositifs m dicaux ont t inclus Ont t exclues du champ d application de la convention les cat gories aliments de produits cosm tiques et de biocides Article 4 D finitions Cet article contient les d finitions de plusieurs termes utilis s dans l ensemble de la convention prod
22. artie qui subordonne l entraide p nale et l extradition l existence d un trait consid rer la pr sente convention comme la base l gale pour accorder la coop ration judiciaire une Partie avec laquelle elle n aurait conclu aucun instrument de ce type Cette disposition pr sente un int r t en raison de la possibilit offerte des Etats tiers de signer la convention cf article 28 Article 22 Coop ration internationale aux fins de la pr vention et d autres mesures administratives Comme le titre l indique l article 22 ne couvre que les mesures administratives et n est pas concern par la coop ration internationale en mati re p nale Cette disposition fait obligation aux Parties de coop rer aux fins de la protection et de l assistance des victimes cf paragraphe 1 Le paragraphe 2 invite les Parties d signer un point de contact national charg de recevoir les demandes d information et ou de coop ration hors du cadre de la coop ration internationale en mati re p nale Chaque Partie d cide des modalit s d organisation de son point de contact national et du m canisme de transmission d information avec les divers secteurs internes pertinents intervenant dans la lutte contre la contrefa on de produits m dicaux et les infractions similaires Le paragraphe 3 de l article demande aux Parties de s efforcer d int grer la pr vention et la lutte contre la contrefa on de produits m di
23. ats membres concernant des principes directeurs pour la lutte contre le crime organis ainsi que la D cision cadre 2008 841 JAI du Conseil de PUE relative la lutte contre la criminalit organis e adopt e le 24 octobre 2008 donnent des d finitions tr s semblables des notions de groupe criminel organis ou d organisation criminelle Par ailleurs le code p nal donne une d finition de la notion de bande organis e en son article 132 71 6 8 L article 14 de la Convention pr voit la possibilit de prendre en compte au moment de l appr ciation de la peine les condamnations d finitives prononc es par une autre Partie Le principe de r cidive internationale abord e est d j tabli dans certains instruments juridiques internationaux Ainsi par exemple l article 36 paragraphe 2 iii de la Convention de New York du 30 mars 1961 sur les stup fiants pr voit que les condamnations prononc es l tranger seront prises en consid ration aux fins de l tablissement de la r cidive sous r serve des dispositions constitutionnelles de chaque Partie de son syst me juridique et de sa l gislation nationale L article 1 de la d cision cadre du Conseil du 6 d cembre 2001 modifiant la d cision cadre 2000 383 JAI visant renforcer par des sanctions p nales et autres la protection contre le faux monnayage en vue de la mise en circulation de l euro pr voit l obligation pour les tats membres de l Union eu
24. aucune fond e notamment sur le sexe la race la couleur la langue l ge la religion les opinions politiques ou toute autre opinion l origine nationale ou sociale l appartenance une minorit nationale la fortune la naissance l orientation sexuelle l tat de sant le handicap ou toute autre situation Article 3 Champ d application La pr sente Convention porte sur les produits m dicaux qu ils soient ou non prot g s par des droits de propri t intellectuelle ou qu ils soient ou non des produits g n riques y compris les accessoires destin s tre utilis s avec les dispositifs m dicaux ainsi que les substances actives les excipients les l ments et les mat riaux destin s tre utilis s dans la fabrication de produits m dicaux Article 4 D finitions Aux fins de la pr sente Convention a le terme produit m dical d signe les m dicaments et les dispositifs m dicaux b le terme m dicament d signe les m dicaments usage humain et v t rinaire savoir i toute substance ou composition pr sent e comme poss dant des propri t s curatives ou pr ventives l gard des maladies humaines ou animales ii toute substance ou composition pouvant tre utilis e chez l homme ou l animal ou pouvant lui tre administr e en vue soit de r tablir de corriger ou de modifier des fonctions physiologiques en exer ant une action pharmacologique immunologique ou m
25. avement la sant publique Rappelant le Plan d action adopt lors du Troisi me Sommet des Chefs d Etat et de Gouvernement du Conseil de l Europe Varsovie 16 17 mai 2005 qui pr conise l laboration de mesures pour renforcer la s curit des citoyens europ ens Ayant l esprit la D claration universelle des droits de l homme proclam e par l Assembl e g n rale des Nations Unies le 10 d cembre 1948 la Convention de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales 1950 STE n 5 la Charte sociale europ enne 1961 STE n 35 la Convention relative l laboration d une Pharmacop e europ enne 1964 STE n 50 et son protocole 1989 STE n 134 la Convention pour la protection des droits de l homme et de la dignit de l tre humain l gard des applications de la biologie et de la m decine Convention sur les droits de l homme et la biom decine 1997 STE n 164 et ses Protocoles additionnels 1998 STE n 168 2002 STE n 186 2005 STCE n 195 2008 STCE n 203 et la Convention sur la cybercriminalit 2001 STE n 185 Ayant galement l esprit les autres travaux du Conseil de l Europe en la mati re en particulier les d cisions du Comit des Ministres et les travaux de l Assembl e parlementaire notamment la R solution AP 2001 2 sur le r le du pharmacien dans le cadre de la s curit sanitaire les r ponses adopt es par le Comit des Ministr
26. ayant examin l amendement propos et lavis soumis par le Comit des Parties peut adopter l amendement 4 Le texte de tout amendement adopt par le Comit des Ministres conform ment au paragraphe 3 du pr sent article sera communiqu aux Parties en vue de son acceptation 5 Tout amendement adopt conform ment au paragraphe 3 du pr sent article entrera en vigueur le premier jour du mois suivant l expiration d une p riode d un mois apr s la date laquelle toutes les Parties ont inform le Secr taire g n ral qu elles l ont accept CHAPITRE XI Clauses finales Article 28 Signature et entr e en vigueur 1 La pr sente Convention est ouverte la signature des Etats membres du Conseil de l Europe de l Union europ enne et des Etats non membres ayant particip son laboration ou ayant le statut d observateur aupr s du Conseil de l Europe Elle est galement ouverte la signature de tout autre Etat non membre du Conseil de l Europe sur invitation du Comit des Ministres La d cision d inviter un Etat non membre signer la Convention est prise la majorit pr vue l article 20 4 du Statut du Conseil de l Europe et l unanimit des voix des repr sentants des Etats contractants ayant le droit de si ger au Comit des Ministres Cette d cision est prise apr s avoir obtenu l accord unanime des autres Etats Union europ enne ayant exprim leur consentement tre li s pa
27. bilit est tablie sans pr judice de la responsabilit p nale des personnes physiques ayant commis l infraction Article 12 Sanctions et mesures 1 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour que les infractions tablies conform ment la pr sente Convention soient passibles de sanctions effectives proportionn es et dissuasives y compris des sanctions p cuniaires p nales ou non p nales tenant compte de leur gravit Celles ci incluent pour les infractions tablies conform ment aux articles 5 et 6 commises par des personnes physiques des sanctions privatives de libert pouvant donner lieu l extradition 2 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour que les personnes morales d clar es responsables en application de l article 11 soient passibles de sanctions effectives proportionn es et dissuasives qui incluent des sanctions p cuniaires p nales ou non p nales et ventuellement d autres mesures telles que a des mesures d interdiction temporaire ou d finitive d exercer une activit commerciale b un placement sous surveillance judiciaire c une mesure judiciaire de dissolution 3 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires a pour permettre la saisie et la confiscation i des produits m dicaux substances actives excipients l ments mat riaux et accessoires ainsi que des biens documents et a
28. caux et les infractions similaires mena ant la sant publique dans les programmes d assistance au d veloppement conduits au profit d Etats tiers notamment ceux confront s de graves probl mes dus aux activit s incrimin es au titre de la convention 24 CHAPITRE VIII M CANISME DE SUIVI Le chapitre VIII de la convention contient des dispositions qui visent garantir la mise en uvre efficace de la convention par les Parties Le m canisme de suivi pr vu par la convention se fonde principalement sur le comit des Parties organe compos des repr sentants des Parties la convention Article 23 Comit des Parties L article 23 pr voit la cr ation d un comit aux termes de la convention le comit des Parties organe dont la composition est indiqu e ci dessus et qui est responsable de diverses missions de suivi relatives la convention Le comit des Parties sera convoqu pour la premi re fois par le secr taire g n ral du conseil de l Europe dans un d lai d un an compter de l entr e en vigueur de la convention qui sera marqu e par la 10 ratification Il se r unira par la suite la demande d un tiers des Parties ou du secr taire g n ral du conseil de l Europe La cr ation de cet organe garantira la participation quitable de toutes les Parties au processus de prise de d cisions et la proc dure de suivi de la convention et renforcera galement la coop ration entre les
29. ce Enfin tel que pr vu par l article 29 la France formulera une d claration afin que la Convention s applique l ensemble de ses collectivit s territoriales d outre mer et la Nouvelle Cal donie
30. cilitera au besoin le r glement amiable de toute difficult d application Article 32 D nonciation 1 Toute Partie peut tout moment d noncer la pr sente Convention en adressant une notification au Secr taire g n ral du Conseil de l Europe 2 La d nonciation prendra effet le premier jour du mois qui suit l expiration d une p riode de trois mois apr s la date de r ception de la notification par le Secr taire g n ral Article 33 Notification Le Secr taire g n ral du Conseil de l Europe notifiera aux Parties aux Etats membres du Conseil de l Europe aux Etats non membres ayant particip l laboration de la pr sente Convention ou ayant le statut d observateur aupr s du Conseil de l Europe l Union europ enne et tout Etat ayant t invit signer la pr sente Convention conform ment aux dispositions de l article 28 a toute signature b le d p t de tout instrument de ratification d acceptation ou d approbation c toute date d entr e en vigueur de la Convention conform ment l article 28 d tout amendement adopt conform ment l article 27 ainsi que la date d entr e en vigueur de cet amendement e toute r serve mise conform ment aux articles 5 6 7 9 et 10 et tout retrait de r serve fait conform ment l article 30 f toute d nonciation effectu e conform ment aux dispositions de l article 32 g tout autre acte notifica
31. codes ne s appliquent parfois qu un type d auteur ou de victime restreint Pour certaines elles ne peuvent tre relev es que par une cat gorie d enqu teurs sp cifiques disposant de pouvoirs de police administrative ou judiciaire distincts les uns des autres Pour d autres elles ne s appliquent qu une cat gorie de produits m dicaux vis s par la Convention et non leur ensemble Ainsi s agissant de la r pression de la contrefa on des produits m dicaux et des infractions similaires mena ant la sant publique peuvent tre mentionn es 3 8 des infractions de droit commun d finies dans le code p nal telles que les blessures involontaires l homicide involontaire la mise en danger d autrui l administration de substances nuisibles ou l escroquerie lesquelles peuvent s appliquer l ensemble des produits m dicaux tre poursuivies au titre de la tentative et entrainer la condamnation tant des personnes physiques que morales mais aussi le faux l escroquerie ou encore l association de malfaiteurs des infractions d finies dans le code de la sant publique concernant les substances v n neuses la commercialisation de m dicaments sans autorisation de mise sur le march la commercialisation de dispositifs m dicaux sans marquage CE la falsification l offre la vente la publicit le courtage de m dicaments falsifi s ou de mati res premi res usage pharmaceutique falsif
32. d terminer le niveau de la peine prennent en compte ces condamnations Cette possibilit devrait inclure aussi le principe selon lequel l auteur ne doit pas tre trait d une fa on moins favorable que si la condamnation avait t prononc e par une juridiction nationale Cette disposition n implique cependant pas l obligation positive pour les tribunaux et les parquets d entreprendre des d marches afin d tablir si les personnes poursuivies ont fait l objet de condamnations d finitives prononc es par une autre Partie CHAPITRE III ENQU TES POURSUITES ET DROIT PROC DURAL Article 15 Mise en uvre et poursuite de la proc dure L article 15 vise permettre aux autorit s publiques de poursuivre de plein droit les infractions tablies conform ment la convention sans qu il soit n cessaire qu une victime porte plainte Cette disposition a pour but de faciliter les poursuites notamment en assurant la continuation de la proc dure en cas de pressions ou de menaces l gard des victimes de la part des auteurs de l infraction Article 16 Enqu tes p nales Cet article pr voit la sp cialisation de certaines personnes unit s ou services des autorit s nationales comp tentes des Etats Parties dans l enqu te p nale et la r pression des affaires de contrefa on de produits m dicaux et des infractions similaires Le paragraphe 2 stipule que chaque Etat partie doit prendre des mesures pour ass
33. de la Constitution D cr te Le pr sent projet de loi autorisant la ratification de la convention du Conseil de l Europe sur la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique d lib r en Conseil des ministres apr s avis du Conseil d tat sera pr sent au S nat par le ministre des affaires trang res et du d veloppement international qui sera charg d en exposer les motifs et d en soutenir la discussion Article unique Est autoris e la ratification de la convention du Conseil de l Europe sur la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique sign e Moscou le 28 octobre 2011 et dont le texte est annex la pr sente loi Fait Paris le 5 janvier 2015 Sign MANUEL VALLS Par le Premier ministre Le ministre des affaires trang res et du d veloppement international Sign LAURENT FABIUS CONVENTION DU CONSEIL DE L EUROPE SUR LA CONTREFA ON DES PRODUITS M DICAUX ET LES INFRACTIONS SIMILAIRES MENA ANT LA SANTE PUBLIQUE SIGNEE MOSCOU LE 28 OCTOBRE 2011 Pr ambule Les Etats membres du Conseil de l Europe et les autres signataires de la pr sente Convention Consid rant que le but du Conseil de l Europe est de r aliser une union plus troite entre ses membres Constatant que la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires de par leur nature m me menacent gr
34. des cas ou conditions sp cifiques Le paragraphe 2 s attache la nationalit de la victime Ainsi en vertu du paragraphe 2 si un ressortissant ou une personne ayant sa r sidence habituelle sur le territoire d un Etat partie est victime d une infraction l tranger la Partie devrait tablir sa comp tence pour engager la proc dure Toutefois le paragraphe 4 permet aux Parties de ne pas mettre 13 en uvre cette comp tence ou de ne le faire que dans des cas ou conditions sp cifiques Le paragraphe 3 permet la Partie qui refuse d extrader son ressortissant d avoir la possibilit juridique d ouvrir une enqu te et d engager des poursuites sur son territoire si la Partie ayant sollicit l extradition lui en fait la demande Le paragraphe 4 permet aux Parties d mettre des r serves concernant l application du paragraphe 1 alin a d et du paragraphe 2 de cet article Dans certains cas de contrefa on de produits m dicaux et d infractions similaires il peut arriver que plusieurs Parties aient comp tence l gard de certaines ou de toutes les personnes ayant particip la commission d une infraction donn e Le paragraphe 5 pr voit alors la consultation des Parties concern es afin de d terminer celle qui est la mieux m me d exercer les poursuites Enfin l obligation de consultation n est pas absolue mais la consultation doit avoir lieu lorsque cela est opportun L
35. duits m dicaux qui sont au demeurant licites ne doivent pas tre consid r s comme contrefaits au seul motif qu ils font partie d un lot non conforme aux normes ou qu ils pr sentent des d fauts de qualit ou de conformit avec les bonnes pratiques de fabrication ou de distribution tant entendu que de tels d fauts ne r sultent pas d un acte intentionnel ou d une omission de la part du fabricant Il a t d cid de consid rer un produit m dical adult r c est dire un produit m dical g n ralement une poudre ou un liquide de qualit moindre suite l adjonction ou la substitution intentionnelle d une substance non d clar e simplement comme un produit contrefait et donc de ne pas introduire une d finition sp cifique du terme produit m dical adult r qui soit diff rente du terme produit m dical contrefait Enfin le terme source doit tre pris au sens large incluant l historique de la fourniture et de la distribution du produit m dical des substances actives excipients l ments mat riaux et accessoires concern s Aux fins de cette convention les personnes physiques ou morales subissant des pertes purement financi res r sultant de conduites incrimin es en vertu de la convention sont excluent de la d finition du terme victime l alin a k Etant donn que dans certains cas les cons quences d une utilisation de produits m dicinaux contrefaits ou qui ne
36. e l Europe l auront ratifi A ce jour 23 tats dont 19 membres du Conseil de l Europe Allemagne Arm nie Autriche Belgique Chypre Danemark Espagne Finlande France Islande Italie Liechtenstein Luxembourg Moldavie Portugal Russie Suisse Turquie Ukraine Hongrie Isra l Guin e Maroc ont sign la Convention L Ukraine l Espagne la Hongrie et la Moldavie sont actuellement les seuls pays avoir ratifi la Convention respectivement le 20 ao t 2012 le 5 ao t 2013 le 9 janvier 2014 et le 14 ao t 2014 V D clarations ou r serves La France telle qu elle y est autoris e par le paragraphe 4 de l article 10 de la convention adressera au Secr taire G n ral du Conseil de l Europe une d claration s agissant du d du paragraphe 1 et du paragraphe 2 de ce m me article pr cisant qu en mati re d lictuelle l applicabilit de la loi fran aise sur des actes commis l tranger restera subordonn e l incrimination locale des faits et la plainte de la victime ou la d nonciation de l Etat du lieu o l infraction a t commise et qu elle n entend pas exercer sa comp tence s agissant de faits commis l tranger par ou sur des personnes r sidant habituellement en France sans tre de nationalit fran aise comp tence que la proc dure p nale g n rale ne pr voit pas et pour laquelle il ne semble pas appropri de cr er de d rogations pour le cas d esp
37. e paragraphe 6 de cet article autorise les Parties tablir conform ment leur droit interne d autres types de comp tence p nale Article 11 Responsabilit des personnes morales Le paragraphe 1 pr voit quatre conditions qui doivent tre remplies pour que la responsabilit de soci t s commerciales associations et personnes morales similaires soit engag e Premi rement l une des infractions d finies dans la convention doit avoir t commise Deuxi mement l infraction doit avoir t commise pour le compte de la personne morale Troisi mement c est une personne exer ant un pouvoir de direction qui doit l avoir commise y compris en tant que complice Quatri mement la personne exer ant un pouvoir de direction doit avoir agi sur la base de l une de ses comp tences pouvoir de repr sentation ou pouvoir de prendre des d cisions ou d exercer un contr le d montrant ainsi que ladite personne physique a agi dans le cadre de son pouvoir d engager la responsabilit de la personne morale En r sum le paragraphe 1 oblige les Parties se doter de la capacit imposer une responsabilit la personne morale uniquement au titre des infractions commises par une personne exer ant un pouvoir de direction En outre le paragraphe 2 oblige les Parties se doter de la capacit d imposer la responsabilit d une personne morale lorsque l infraction est 14 commise non par la personne ex
38. emples pr cis des mesures d exclusion du b n fice d un avantage ou d une aide caract re public des mesures d interdiction temporaire ou d finitive d exercer une activit commerciale un placement sous surveillance judiciaire ou une mesure judiciaire de dissolution La liste des mesures n est ni obligatoire ni exhaustive et les Parties sont libres de n appliquer aucune de ces mesures ou d envisager d autres mesures Le paragraphe 3 pr voit l obligation pour les Parties de permettre la saisie et la confiscation de certains biens tels que documents actifs ete ainsi que des produits des infractions Ce paragraphe doit tre lu la lumi re de la convention du Conseil de l Europe relative au blanchiment au d pistage la saisie et la confiscation des produits du crime STCE n 141 ainsi que de la convention du Conseil de l Europe relative au blanchiment au d pistage la saisie et la confiscation des produits du crime et au financement du terrorisme STCE n 198 Ces conventions reposent sur l id e que la confiscation des produits du crime est un moyen efficace de lutte contre la criminalit Par ailleurs les produits des infractions ou des biens d une valeur quivalente ces produits peuvent galement faire l objet d une saisie ou d une confiscation Le paragraphe 3 b permet la destruction de produits m dicaux substances actives excipients l ments mat riaux et accessoi
39. ents la fabrication ou la fourniture non autoris e de produits m dicaux et la mise sur le march de dispositifs m dicaux ne remplissant pas les exigences de conformit Cette convention offre un cadre de coop ration nationale et internationale et pr voit des mesures de coordination nationale des mesures pr ventives destination des secteurs publics et priv s et des mesures de protection des victimes et des t moins Elle pr voit galement la cr ation d un organe de suivi charg de superviser la mise en uvre de la convention par les Etats parties IL Articles de la convention Pr ambule Le pr ambule d crit l objectif de la convention qui est de contribuer la lutte contre la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique en introduisant notamment des sanctions p nales et des mesures de pr vention et de protection des victimes Ce pr ambule fait galement r f rence aux principaux acteurs internationaux dans la lutte contre la contrefa on de produits m dicaux et les infractions similaires mais aussi aux instruments juridiques de l Union europ enne en la mati re Il est galement indiqu dans le pr ambule que l objet de la convention et le principe de proportionnalit doivent tre pris en compte dans l application des dispositions de la convention notamment dans le domaine du droit p nal Le pr ambule indique clairement que les
40. er ant un pouvoir de direction mais par une autre personne agissant sous l autorit de la personne morale c est dire Pun de ses employ s ou agents agissant dans le cadre de leurs comp tences Les conditions qui doivent tre remplies avant de pouvoir tablir la responsabilit sont 1 L infraction a t commise par un employ ou agent de la personne morale 2 L infraction a t commise pour le compte de la personne morale 3 La commission de l infraction a t rendue possible par le fait que la personne exer ant un pouvoir de direction n a pas supervis l employ ou l agent en question A cet gard le d faut de supervision doit tre interpr t comme incluant le fait de ne pas avoir pris des mesures appropri es et raisonnables pour emp cher les employ s ou les agents de se livrer des activit s ill gales pour le compte de la personne morale La responsabilit vis e par cet article peut tre p nale civile ou administrative d s lors que la forme de responsabilit retenue satisfait aux crit res nonc s au paragraphe 2 de l article 12 selon lesquels les sanctions ou mesures doivent tre effectives proportionn es et dissuasives et incluent des sanctions p cuniaires Le paragraphe 4 pr cise que la responsabilit des personnes morales n exclut pas la responsabilit des personnes physiques Article 12 Sanctions et mesures Conform ment aux obligations impos
41. er les victimes dans leur r tablissement physique psychologique et social et de veiller ce que le droit interne pr voit un droit des victimes un d dommagement Article 20 Statut des victimes dans les enqu tes et proc dures p nales Cet article contient une liste non exhaustive des mesures n cessaires pour prot ger les victimes des infractions tablies au titre de la pr sente convention au cours de l enqu te et de la proc dure de l investigation au jugement p nal L article nonce tout d abord le droit des victimes tre inform es de l tat d avancement de l enqu te et de la proc dure les concernant Cependant les Parties ne sont pas toujours oblig es de fournir aux victimes des informations compl tes et d taill es sur les aspects de l enqu te ou de la proc dure car il peut arriver que la divulgation de certaines informations nuise la bonne conduite de l affaire La convention europ enne relative au d dommagement des victimes d infractions violentes STCE n 116 de 1983 la convention du Conseil de l Europe pour la pr vention du terrorisme STCE n 196 la convention du Conseil de l Europe sur la lutte contre la traite des tres humains STCE n 197 toutes deux de 2005 et la convention du Conseil de l Europe sur la protection des enfants contre l exploitation et les abus sexuels STCE n 201 de 2007 De L article num re ensuite un certain nombre de r gles de
42. es d excipients d l ments de mat riaux et d accessoires chaque Partie prend les mesures n cessaires pour assurer notamment a la formation des professionnels de sant des fournisseurs des policiers et des douaniers ainsi que des autorit s de r glementation comp tentes b l organisation de campagnes de sensibilisation du grand public afin de diffuser des informations sur les produits m dicaux contrefaits c la pr vention contre la fourniture ill gale de produits m dicaux de substances actives d excipients d l ments de mat riaux et d accessoires contrefaits CHAPITRE VI Mesures de protection Article 19 Protection des victimes Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour prot ger les droits et les int r ts des victimes et notamment a en veillant ce que les victimes aient acc s aux informations pertinentes relatives leur cas et qui sont n cessaires la protection de leur sant b en assistant les victimes dans leur r tablissement physique psychologique et social c en veillant ce que son droit interne pr voie un droit des victimes un d dommagement par les auteurs d infractions Article 20 Statut des victimes dans les enqu tes et proc dures p nales 1 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour prot ger les droits et les int r ts des victimes tous les stades des enqu tes et pr
43. es les 6 avril 2005 et 26 septembre 2007 concernant respectivement les Recommandations 1673 2004 sur La contrefa on probl mes et solutions et 1794 2007 de l Assembl e parlementaire sur La qualit des m dicaments en Europe ainsi que les programmes pertinents men s par le Conseil de l Europe Tenant d ment compte d autres instruments juridiques et programmes internationaux pertinents men s notamment par l Organisation mondiale de la sant en particulier les travaux du groupe IMPACT et par l Union europ enne ainsi que ceux men s dans le cadre du G8 D termin s contribuer efficacement la r alisation de l objectif commun consistant lutter contre la criminalit relative la contrefa on des produits m dicaux et aux infractions similaires mena ant la sant publique en introduisant notamment de nouvelles infractions et sanctions p nales correspondant ces infractions Consid rant que le but de la pr sente Convention est de pr venir et de combattre les menaces qui p sent sur la sant publique la mise en uvre des dispositions de la Convention relatives au droit p nal mat riel devra tre effectu e en tenant compte de ce but ainsi que du principe de proportionnalit Consid rant que la Convention ne tend pas r pondre aux questions relatives aux droits de propri t intellectuelle Tenant compte de la n cessit d laborer un instrument international global qui soit centr
44. es par les articles 5 8 l article 12 oblige les Parties tirer les cons quences de la gravit de ces infractions en pr voyant des sanctions effectives proportionn es et dissuasives En ce qui concerne les infractions tablies en vertu des articles 5 et 6 et commises par des personnes physiques les Parties doivent pr voir des sanctions privatives de libert pouvant donner lieu extradition l article 2 de la convention europ enne d extradition STCE n 24 pr voit l extradition lorsque les faits sont punis par une mesure privative de libert 15 d un maximum d au moins un an ou d une peine plus s v re par les lois des Parties en cause Les infractions vis es l article 8 couvrent un large ventail de comportements ainsi des violations v nielles de conditions juridiques de nature r glementaire peuvent ne pas toujours n cessiter des sanctions p nale Des amendes de nature r glementaires ou administratives peuvent donc tre jug es suffisantes Les personnes morales doivent galement tre expos es des sanctions effectives proportionn es et dissuasives pouvant tre p nales administratives ou civiles Les Parties sont tenues en application du paragraphe 2 de pr voir la possibilit d imposer des sanctions p cuniaires aux personnes morales En outre le paragraphe 2 pr voit d autres mesures qui pourraient tre prises par rapport aux personnes morales et fournit des ex
45. et pluridisciplinaire 2 Le Comit des Ministres peut inviter d autres organes du Conseil de l Europe d signer un repr sentant au Comit des Parties apr s avoir consult ce dernier 3 Des repr sentants d organes internationaux pertinents peuvent tre admis en tant qu observateurs au Comit des Parties suivant la proc dure tablie par les r gles pertinentes du Conseil de l Europe 4 Des repr sentants d organes officiels et pertinents des Parties peuvent tre admis en tant qu observateurs au Comit des Parties suivant la proc dure tablie par les r gles pertinentes du Conseil de l Europe 5 Des repr sentants de la soci t civile et notamment des organisations non gouvernementales peuvent tre admis en tant qu observateurs au Comit des Parties suivant la proc dure tablie par les r gles pertinentes du Conseil de l Europe 6 Une repr sentation quilibr e des diff rents secteurs et disciplines doit tre assur e lors de la nomination des repr sentants en application des paragraphes 2 5 7 Les repr sentants d sign s en vertu des paragraphes 1 5 ci dessus participent aux r unions du Comit des Parties sans droit de vote Article 25 Fonctions du Comit des Parties 1 Le Comit des Parties surveille l application de la pr sente Convention Le r glement int rieur du Comit des Parties d finit la proc dure d valuation de la mise en uvre de la Convention en appliq
46. et dont elle assure les relations internationales ou pour lequel elle est habilit e stipuler La Convention entrera en vigueur l gard de ce territoire le premier jour du mois qui suit l expiration d une p riode de trois mois apr s la date de r ception de la d claration par le Secr taire g n ral 3 Toute d claration faite en application des deux paragraphes pr c dents peut tre retir e en ce qui concerne tout territoire d sign dans cette d claration par notification adress e au Secr taire g n ral du Conseil de l Europe Le retrait prendra effet le premier jour du mois qui suit l expiration d une p riode de trois mois apr s la date de r ception de la notification par le Secr taire g n ral Article 30 R serves 1 Aucune r serve n est admise aux dispositions de la pr sente Convention l exception de celles express ment pr vues 2 Toute Partie qui a formul une r serve peut tout moment la retirer en tout ou en partie en adressant une notification au Secr taire g n ral du Conseil de l Europe Le retrait prendra effet la date de r ception de la notification par le Secr taire g n ral Article 31 R glement amiable Le Comit des Parties suivra en troite coop ration avec le Comit europ en pour les probl mes criminels CDPC et les autres comit s intergouvernementaux ou scientifiques comp tents du Conseil de l Europe l application de la pr sente Convention et fa
47. ff rents secteurs et disciplines impliqu s Article 25 Fonctions du Comit des Parties Voulu comme m canisme simple et flexible avec un r le accru dans les travaux juridiques du Conseil de l Europe sur la lutte contre la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires le Comit des Parties est par cons quent cens servir de centre pour la collecte l analyse et la mise en commun d informations d exp riences et de bonnes pratiques entre les Parties dans le but d am liorer leurs politiques dans ce domaine par l adoption d une approche multisectorielle et multidisciplinaire En ce qui concerne la convention le comit des Parties poss de les comp tences classiques de suivi et participe l application efficace de la convention en formulant des propositions qui visent faciliter ou am liorer l utilisation et l application efficaces de cet instrument y compris en identifiant les probl mes et les effets des d clarations formul es en vertu de la convention joue un r le consultatif g n ral pour ce qui est de la convention en exprimant un avis sur toute question relative son application y compris en adressant aux Parties des recommandations sp cifiques cet gard sert d organisme centralisateur des donn es et facilite la mise en commun des informations sur les importantes avanc es juridiques politiques ou technologiques relatives l application des dispos
48. fs techniques complexes comme les incubateurs ou les c urs poumons artificiels ou encore les dispositifs m dicaux de diagnostic in vitro La d finition employ e dans la convention s inspire de textes juridiques de l Union europ enne en particulier de la directive 93 42 CEE du Conseil du 14 juin 1993 concernant les dispositifs m dicaux de la directive 90 385 CEE du Conseil de 20 juin 1990 concernant le rapprochement de la l gislation des Etats membres relative aux dispositifs m dicaux implantables actifs et de la directive 98 79 CE du Conseil relative aux dispositifs m dicaux in vitro ainsi qu aux actes l gislatif les amendant Un m dicament se compose de substances actives et d excipients termes d finis aux alin as c et d De m me un dispositif m dical est constitu d l ments et de mat riaux d finis l alin a g Les dispositifs m dicaux peuvent tre employ s avec des accessoires terme d fini l alin a f Comme la contrefa on de produits m dicaux est souvent pratiqu e par le biais de la falsification ou de l alt ration des documents qui les accompagnent une nouvelle d finition globale de l expression document a t introduite voir l alin a A Cette d finition vise couvrir tous les types de documents tels que les certificats d analyse les certificats d autorisation les licences factures documents d exp dition et de transport ainsi
49. i es Cependant ces infractions peuvent ne s appliquer qu une cat gorie restreinte de personnes ne sont pas toujours punissables au titre de la tentative et tre retenues l encontre de personnes morales tel que l exige la Convention des infractions d finies par le code de la consommation telles la tromperie ou la falsification cette derni re ne s appliquant n anmoins pas aux m dicaments v t rinaires et la qualification de tromperie ne pouvant d une part couvrir le champ de la fabrication seule de produit contrefait ainsi que l ensemble des tapes d un trafic tel que la Convention exige de le r primer En effet par essence les infractions du code de la consommation se limitent sanctionner la commission d infractions une fois tablie l existence de relations contractuelles ou pr contractuelles ce qui ne peut toujours tre le cas et en tout tat de cause ne peut exister s agissant de trafic portant sur des produits par nature illicites des infractions d finies par le code des douanes telles que l importation ou la d tention de marchandises en contrebande l importation de marchandises sans pr sentation d une autorisation exig e par la r glementation la d tention l offre la reproduction de marchandises sous une marque contrefaisante Si ces infractions sont tr s r guli rement relev es s agissant des trafics de produits de sant falsifi s elles ne peuvent n anmoins s appli
50. ices doivent tre dot s de ressources ad quates 2 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour garantir conform ment aux principes de son droit interne des enqu tes et des poursuites p nales efficaces concernant les infractions tablies conform ment la pr sente Convention en pr voyant s il y a lieu la possibilit pour ses autorit s comp tentes de mener des enqu tes financi res ou des enqu tes discr tes et de recourir aux livraisons surveill es et d autres techniques sp ciales d investigation CHAPITRE IV Coop ration des autorit s et change d information Article 17 Mesures nationales de coop ration et d change d information 1 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour assurer que les repr sentants des autorit s sanitaires des douanes des forces de l ordre et autres autorit s comp tentes changent des informations et coop rent conform ment leur droit interne afin de pr venir et de lutter efficacement contre la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique 2 Chaque Partie s efforce d assurer la coop ration entre ses autorit s comp tentes et les secteurs commercial et industriel afin de g rer les risques li s la contrefa on de produits m dicaux et aux infractions similaires mena ant la sant publique 3 En tenant d ment compte des exigences li es l
51. inents relatifs l extradition et l entraide judiciaire en mati re p nale concernant les infractions tablies conform ment la pr sente Convention 3 Si une Partie qui subordonne l extradition ou l entraide judiciaire en mati re p nale l existence d un trait re oit une demande d extradition ou d entraide judiciaire en mati re p nale d une Partie avec laquelle elle n a pas conclu pareil trait elle peut agissant en pleine conformit avec ses obligations d coulant du droit international et sous r serve des conditions pr vues par le droit interne de la Partie requise consid rer la pr sente Convention comme la base l gale de l extradition ou de l entraide judiciaire en mati re p nale pour les infractions tablies conform ment la pr sente Convention Article 22 Coop ration internationale aux fins de la pr vention et d autres mesures administratives 1 Les Parties coop rent aux fins de la protection et de l assistance des victimes 2 Les Parties sans pr judice des syst mes de d claration internes existants d signent un point de contact national charg de transmettre et de recevoir les demandes d information et ou de coop ration se rapportant la lutte contre la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique 3 Chaque Partie s efforce d int grer le cas ch ant la pr vention et la lutte contre la contrefa on des pr
52. introduction l chelle nationale d exigences de qualit et de s ret applicables aux produits m dicaux des mesures assurant la s ret de la distribution des produits m dicaux La d finition des exigences de qualit et de s ret et des mesures assurant la s ret de la distribution rel ve du droit interne de chaque Partie L introduction de syst mes ad quats de tra abilit des produits m dicaux est un exemple de ce type de mesures qu une Partie peut envisager d adopter Tout en pr sentant des caract ristiques diverses ces syst mes ont essentiellement pour r le de garantir la tra abilit d un produit m dical donn depuis sa source Le paragraphe 3 invite les Parties assurer la formation des professionnels de sant des fournisseurs des policiers et des douaniers ainsi que des autorit s de r glementation comp tentes afin de mieux pr venir la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires et de lutter plus efficacement contre ce ph nom ne promouvoir des campagnes de sensibilisation avec la participation des organisations non gouvernementales pertinentes et des m dias superviser toutes les activit s professionnelles au sein de la cha ne de distribution des produits m dicaux et conclure des accords avec les fournisseurs d acc s Internet et les gestionnaires de domaines pour faciliter la lutte contre les sites Web impliqu s dans la promotion et la vente de pr
53. itions de la convention D apr s le paragraphe 4 le Comit europ en pour les probl mes criminels CDPC devrait tre tenu r guli rement inform des activit s mentionn es aux paragraphes 1 2 et 3 de l article 25 26 CHAPITRE IX RELATION AVEC D AUTRES INSTRUMENTS INTERNATIONAUX Article 26 Relation avec d autres instruments internationaux Conform ment la convention de Vienne de 1969 sur le droit des trait s l article 26 vise assurer la coexistence de la convention avec d autres trait s multilat raux ou bilat raux ou instruments traitant de mati res qui sont aussi couvertes par la pr sente convention Le paragraphe 1 vise assurer que cette convention ne porte pas atteinte aux droits et obligations d coulant d autres instruments internationaux auxquels les Parties cette convention sont galement Parties ou le deviendront et qui contiennent des dispositions relatives aux mati res r gies par la pr sente convention Le paragraphe 2 mentionne de fa on positive la possibilit pour les Parties de conclure des accords bilat raux ou multilat raux ou tout autre instrument international relatifs aux questions r gl es dans la convention Toutefois la r daction du texte montre clairement que les Parties ne peuvent conclure aucun accord d rogeant cette convention CHAPITRE X AMENDEMENTS LA CONVENTION Article 27 Amendements Des amendements aux dispositions de la c
54. le pr voyant une comp tence g n rale pour toute infraction crime d lit ou contravention d s lors que la personne en cause aurait sa r sidence habituelle sur le territoire de la R publique Il en est de m me s agissant des victimes d infractions Or il n est pas paru opportun d introduire des dispositions sp cifiques d rogatoires ce titre dans le code de proc dure p nale Enfin il conviendra de pr ciser qu en mati re d lictuelle l applicabilit de la loi fran aise sur des actes commis l tranger reste subordonn e l incrimination locale des faits et la plainte de la victime ou la d nonciation de l tat du lieu o l infraction a t commise Articulation avec le droit de l Union europ enne et d autres instruments internationaux Notre l gislation nationale est par ailleurs conforme aux dispositions europ ennes existant en mati re de produits de sant et aux autres outils juridiques internationaux que la France a ratifi s portant notamment sur la r pression de la criminalit transfrontali re organis e l entraide p nale ou le statut des victimes 5 8 Ainsi les d finitions des diff rents produits de sant abord s par la Convention MEDICRIME sont conformes aux d finitions tablies par les instruments juridiques de l Union europ enne r gissant ces produits notamment les directives 2011 62 UE 2004 27 CE et 2004 24 CE du Parlement europ en et du Conseil portant a
55. mendement la directive 2001 83 CE sur le code communautaire relatif aux m dicaments usage humain d finissant par ailleurs ce qu est un m dicament falsifi la directive 2004 28 CE du Parlement europ en et du Conseil portant amendement la directive 2001 82 CE sur un code communautaire relatif aux m dicaments v t rinaires ainsi que les directives 90 385 CEE 93 42 CEE et 98 79 CE du Conseil relatives aux dispositifs m dicaux En termes de r pression p nale notre l gislation nationale est conforme aux obligations de cr ation de sanctions pos es par le droit de l Union En mati re de m dicaments v t rinaires il a m me t d cid d aller plus loin que les l gislations europ ennes existantes afin d tre en conformit avec la Convention MEDICRIME en cr ant d s pr sent une d finition du m dicament v t rinaire falsifi calqu e sur celle du m dicament usage humain falsifi et en instituant des infractions relatives aux trafics de ces produits Cette modification a t introduite dans la loi n 2014 1170 du 13 octobre 2014 d avenir pour l agriculture l alimentation et la for t En ce qui concerne le terme trafic expos dans la Convention il est largement utilis dans les instruments juridiques internationaux dans le domaine du droit p nal dont la Convention unique des Nations Unies sur les stup fiants 1961 la Convention des Nations Unies sur les substances psychotropes 1971 la Co
56. mploi abusif et intentionnel de documents originaux des fins criminelles dans le cadre des comportements nonc s au paragraphe 1 L utilisation commerciale de documents en dehors de la cha ne d approvisionnement l gales de produits m dicaux sans intention criminelle notamment la vente et ou l achat l gitimes de papiers mis au rebut par exemple des emballages non utilis s des fins de recyclage n entrent l vidence pas dans le champ de cette disposition Les expressions fourniture et offre de fourniture d signent au sens le plus large les actes qui consistent procurer vendre proposer gratuitement ou encore assurer l interm diation et la promotion y compris par voie de publicit de ces produits Article 9 Complicit et tentative Cet article vise tablir des infractions suppl mentaires se rapportant la tentative de commettre certaines infractions d finies par la convention et la complicit en vue de leur perp tration Les Parties doivent ainsi riger en infraction tout acte de complicit en vue de la perp tration d une des infractions tablies en vertu de la convention La responsabilit pour complicit est engag e lorsque la personne qui commet une infraction tablie par la convention est aid e par une autre personne qui a galement pour intention la commission de l infraction Le paragraphe 2 rige en infraction la tentative de commettre toute infraction tablie conf
57. n exclut aucune comp tence p nale exerc e par une Partie conform ment son droit interne Article 11 Responsabilit des personnes morales 1 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour que les personnes morales puissent tre tenues pour responsables des infractions tablies conform ment la pr sente Convention lorsqu elles sont commises pour leur compte par toute personne physique agissant soit individuellement soit en tant que membre d un organe de la personne morale qui exerce un pouvoir de direction en son sein sur les bases suivantes a un pouvoir de repr sentation de la personne morale b une autorit pour prendre des d cisions au nom de la personne morale c une autorit pour exercer un contr le au sein de la personne morale 2 Outre les cas d j pr vus au paragraphe 1 chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour s assurer qu une personne morale puisse tre tenue pour responsable lorsque l absence de surveillance ou de contr le de la part d une personne physique mentionn e au paragraphe 1 a rendu possible la commission d une infraction tablie conform ment la pr sente Convention pour le compte de ladite personne morale par une personne physique agissant sous son autorit 3 Selon les principes juridiques de la Partie la responsabilit d une personne morale peut tre p nale civile ou administrative 4 Cette responsa
58. ne Partie ne soit en mesure d exercer sa comp tence En outre si l infraction est commise bord d un navire ou d un a ronef qui ne fait qu emprunter les eaux ou l espace a rien d un autre Etat ce dernier Etat peut rencontrer des obstacles concrets importants l exercice de sa comp tence il est alors utile que l Etat d immatriculation puisse galement exercer sa comp tence L alin a d s appuie sur le principe de nationalit ou de r sidence habituelle Le principe de la nationalit dispose que les ressortissants d un Etat sont tenus de se conformer au droit interne de leur Etat m me lorsqu ils se trouvent en dehors du territoire de cet Etat En vertu du point d les Parties sont tenues d tablir leur comp tence pour conna tre des infractions commises par leurs ressortissants l tranger La deuxi me partie de l alin a d s appuie sur le principe de la r sidence habituelle et pr voit que les Parties tablissent leur comp tence pour enqu ter sur les actes commis l tranger par des personnes ayant leur r sidence habituelle sur leur territoire contribuant ainsi la r pression efficace de la contrefa on des produits m dicaux et des infractions similaires Cependant le crit re de rattachement de la personne concern e l Etat tant moins fort que le crit re de nationalit le paragraphe 4 permet aux Parties de ne pas mettre en uvre cette comp tence ou de ne le faire que dans
59. ne porte pas atteinte aux droits et obligations d coulant des dispositions d autres instruments internationaux auxquels les Parties cette Convention sont parties ou le deviendront et qui contiennent des dispositions relatives aux mati res r gies par la pr sente Convention 2 Les Parties la Convention pourront conclure entre elles des accords bilat raux ou multilat raux relatifs aux questions r gl es par la pr sente Convention aux fins de compl ter ou de renforcer les dispositions de celle ci ou pour faciliter l application des principes qu elle consacre CHAPITRE X Amendements la Convention Article 27 Amendements 1 Tout amendement la pr sente Convention propos par une Partie devra tre communiqu au Secr taire g n ral du Conseil de l Europe et tre transmis par ce dernier aux Parties aux Etats membres du Conseil de l Europe aux Etats non membres ayant particip l laboration de la pr sente Convention ou ayant le statut d observateur aupr s du Conseil de l Europe l Union europ enne et tout Etat ayant t invit signer la pr sente Convention 2 Tout amendement propos par une Partie est communiqu au Comit europ en pour les probl mes criminels CDPC ainsi qu aux autres comit s intergouvernementaux ou scientifiques comp tents du Conseil de l Europe qui soumettent au Comit des Parties leurs avis sur l amendement propos 3 Le Comit des Ministres
60. nvention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e et les Protocoles s y rapportant 2000 notamment le Protocole sur les armes feu et la Convention du Conseil de l Europe sur la lutte contre la traite des tres humains STCE N 197 2005 et ne vise pas avoir une teneur ou une port e diff rente au sein de la Convention MEDICRIME Par souci de clart l expression le stockage l importation et l exportation a t ajout e pour illustrer la notion de trafic S agissant de la cinqui me circonstance cr e l article 13 de la Convention portant sur l infraction ayant t commise dans le cadre d une organisation criminelle la Convention MEDICRIME ne d finit pas ce qu est une organisation criminelle Cependant il est possible de faire r f rence d autres instruments internationaux qui d finissent cette notion Ainsi l article 2 a de la Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e dite Convention de Palerme d finit un groupe criminel organis comme un groupe structur de trois personnes ou plus existant depuis un certain temps et agissant de concert dans le but de commettre une ou plusieurs infractions graves ou infractions tablies conform ment la pr sente Convention pour en tirer directement ou indirectement un avantage financier ou un autre avantage mat riel La Recommandation Rec 2001 11 du Comit des Ministres aux t
61. oc dures p nales notamment a en les informant de leurs droits et des services qui sont leur disposition et moins qu elles naient mis le souhait contraire des suites donn es leur plainte des ventuelles mises en examen de l tat g n ral d avancement de l enqu te ou de la proc dure de leur r le dans celles ci et de l issue de l affaire les concernant b en leur permettant d une mani re conforme aux r gles de proc dure du droit interne d tre entendues de pr senter des l ments de preuve et de choisir la mani re dont leur avis leurs besoins et leurs pr occupations sont pr sent s directement ou par le biais d un interm diaire et dont ils sont pris en compte c en mettant leur disposition les services de soutien appropri s pour que leurs droits et int r ts soient d ment pr sent s et pris en compte d en prenant des mesures effectives pour assurer leur protection et celle de leur famille et des t moins charge contre l intimidation et les repr sailles 2 Chaque Partie garantit aux victimes d s leur premier contact avec les autorit s comp tentes l acc s aux informations sur les proc dures judiciaires et administratives pertinentes 3 Chaque Partie veille ce que les victimes qui ont le statut de parties dans les proc dures p nales aient acc s une assistance judiciaire accord e gratuitement quand cela se justifie 4 Chaque Partie prend les mesures
62. oduits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique dans les programmes d assistance au d veloppement conduits au profit d Etats tiers CHAPITRE VIII M canisme de suivi Article 23 Comit des Parties 1 Le Comit des Parties est compos des repr sentants des Parties la Convention 2 Le Comit des Parties est convoqu par le Secr taire g n ral du Conseil de l Europe Sa premi re r union doit se tenir dans un d lai d un an compter de l entr e en vigueur de la pr sente Convention pour le dixi me signataire Payant ratifi e Il se r unira par la suite la demande d au moins un tiers des Parties ou du Secr taire g n ral 3 Le Comit des Parties tablit lui m me son r glement int rieur 4 Le Comit des Parties est assist par le Secr tariat du Conseil de l Europe dans l exercice de ses fonctions 5 Une Partie contractante non membre du Conseil de l Europe contribue au financement du Comit des Parties selon des modalit s d terminer par le Comit des Ministres apr s consultation de cette Partie Article 24 Autres repr sentants 1 L Assembl e parlementaire du Conseil de l Europe le Comit europ en pour les probl mes criminels CDPC ainsi que les autres comit s intergouvernementaux ou scientifiques comp tents du Conseil de l Europe d signent chacun un repr sentant au Comit des Parties afin de contribuer une approche plurisectorielle
63. oduits m dicaux contrefaits La liste des mesures num r es aux paragraphes 1 3 ne doit pas tre consid r e comme exhaustive CHAPITRE VI MESURES DE PROTECTION La protection et l assistance aux victimes d infractions sont depuis longtemps inscrites l ordre du jour des priorit s du Conseil de l Europe ainsi ont t adopt s divers instruments juridiques concernant la protection SAT des victimes Cependant compte tenu des cons quences potentiellement graves pour les victimes de la contrefa on de produits m dicaux et des infractions similaires il a t estim justifi e une protection sp cifique de ces victimes ainsi que la garantie qu elles soient tenues inform es de l tat d avancement de leur dossier par les autorit s comp tence et qu elles aient la possibilit d tre entendues et de fournir des l ments de preuve Il est rappel que les personnes morales ne sont pas cens es tre couvertes par les dispositions sur les victimes du chapitre VI pas plus que les personnes ne subissant que des pertes purement financi res r sultant de conduites incrimin es en vertu de la convention Article 19 Protection des victimes L article 19 pr voit la protection des droits et des int r ts des victimes notamment en demandant aux Parties de veiller ce que les victimes aient acc s aux informations qui concernent leur cas et qui sont n cessaires la protection de leur sant d assist
64. on du dispositif m dical ainsi que de ses l ments ou mat riaux ou de finition du dispositif m dical et de ses l ments ou mat riaux iii concernant un accessoire toutes les phases du processus de production y compris sa conception et de finition de l accessoire j le terme contrefa on d signe la pr sentation trompeuse de l identit et ou de la source k le terme victime d signe une personne physique subissant des pr judices physiques ou psychologiques r sultant de l utilisation d un produit m dical contrefait ou d un produit m dical fabriqu fourni ou mis sur le march sans autorisation ou ne remplissant pas les exigences de conformit telle que d crite l article 8 CHAPITRE Il Droit p nal mat riel Article 5 Fabrication de contrefa ons 1 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour riger en infraction conform ment son droit interne la fabrication intentionnelle de produits m dicaux substances actives excipients l ments mat riaux et accessoires contrefaits 2 Concernant les m dicaments et le cas ch ant les dispositifs m dicaux substances actives et excipients le paragraphe 1 s applique galement toute adult ration de ceux ci 3 Chaque Etat ou l Union europ enne peut au moment de la signature ou du d p t de son instrument de ratification d acceptation ou d approbation dans une d claration adress e au Sec
65. onvention peuvent tre propos s par les Parties Ils doivent tre communiqu s tous les Etats membres du conseil de l Europe tout signataire toute Partie aux Etats non membres ayant pris part l laboration de la pr sente convention aux Etats ayant le statut d observateur aupr s du Conseil de l Europe l Union europ enne ainsi qu tout Etat invit signer la convention Apr s examen de l amendement propos et de l avis soumis par le Comit des Parties le Comit des ministres pourra adopter l amendement Avant de prendre une d cision quant cet amendement le Comit des ministres devra consulter et obtenir l assentiment unanime de toutes les Parties Une telle exigence vise reconna tre que toutes les Parties la convention doivent pouvoir participer au processus de d cision concernant les amendements et sont sur un pied d galit op CHAPITRE XI CLAUSES FINALES A quelques d tails pr s les articles 28 33 s inspirent essentiellement des Mod les de Clauses finales pour les conventions et accords conclus dans le cadre du Conseil de l Europe approuv es par le Comit des ministres lors de la 315 r union des D l gu s tenue en f vrier 1980 Article 28 Signature et entr e en vigueur La convention est ouverte la signature des Etats membres du Conseil de l Europe de l Union europ enne des Etats non membres du Conseil de l Europe qui ont par
66. orm ment la convention L interpr tation du terme tentative rel ve de la l gislation nationale Le principe de proportionnalit vis dans le Pr ambule de la convention devrait tre pris en compte par les Parties pour faire la distinction entre le concept de la tentative et les seuls actes pr paratoires qui ne n cessitent pas d incrimination Le paragraphe 3 permet aux Parties de formuler des r serves dans l application du paragraphe 2 pour des infractions tablies conform ment aux articles 7 et 8 en raison des divergences dans les syst mes de droit p nal des Etats membres du Conseil de l Europe 12 Article 10 Comp tence Cet article nonce une s rie de crit res en vertu desquels les Parties sont tenues d tablir leur comp tence relativement aux infractions p nales vis es par la convention Le paragraphe 1 alin a a s appuie sur le principe de territorialit Chaque Partie est tenue de punir les infractions tablies en vertu de la convention lorsqu elles sont commises sur son territoire Les alin as b et c du paragraphe 1 imposent chaque Partie d tablir sa comp tence par rapport aux infractions commises bord de navires battant son pavillon ou d a ronefs immatricul s sur son territoire Sans cette r gle si l infraction est commise bord d un navire ou d un a ronef se trouvant en dehors du territoire de l Etat du pavillon ou d immatriculation il se pourrait qu aucu
67. pr voir dans leur l gislation interne que les 4 Un groupe structur de trois personnes ou plus existant depuis un certain temps et agissant de concert dans le but de commettre une ou plusieurs infractions graves ou infractions tablies conform ment la pr sente convention pour en tirer directement ou indirectement un avantage financier ou un autre avantage mat riel Notamment l article 36 paragraphe 2 iii de la convention de New York du 30 mars 1961 sur les stup fiants qui pr voit que les condamnations prononc es l tranger seront prises en consid ration aux fins de l tablissement de la r cidive sous r serve des dispositions constitutionnelles de chaque Partie ou encore l article 1 de la D cision cadre du Conseil du 6 d cembre 2001 modifiant la D cision cadre 2000 383 JAI visant renforcer par des sanctions p nales et autres la protection contre le faux monnayage en vue de la mise en circulation de l euro qui pr voit l obligation pour les Etats membres de l Union europ enne de reconna tre comme g n ratrices de r cidive les condamnations d finitives prononc es par un autre Etat membre portant sur les infractions relatives la contrefa on de monnaie 18 condamnations ant rieures trang res emportent une aggravation de la peine Elles peuvent galement faire en sorte que les tribunaux dans le cadre de leur comp tence g n rale pour valuer les circonstances individuelles et
68. que l emballage et l tiquetage du produit m dical final Bien que les termes contrefait et contrefa on soient galement employ s dans un sens plus troit dans le domaine de la protection des droits de propri t intellectuelle il a t d cid de les employer aux fins de cette convention dans le sens o ils sont largement compris et utilis s En particulier de la directive 2004 28 CE du Parlement europ en et du Conseil du 31 mars 2004 portant amendement la directive 2001 82 CE sur un code communautaire relatif aux m dicaments v t rinaires de la directive 2001 83 CE telle qu amend e sur un code communautaire relatif aux m dicaments usage humain et de la directive 2001 20 CE du Parlement europ en et du Conseil du 4 avril 2001 concernant le rapprochement des dispositions l gislatives r glementaires et administratives des Etats membres relatives l application de bonnes pratiques cliniques dans la conduite d essais cliniques de m dicaments usage humain 8 c est dire correspondant faux et fabriquer un faux produit et le pr senter comme authentique Le terme contrefa on est d fini l alin a j et d signe la pr sentation trompeuse de l identit et ou de la source Un produit m dical ne doit pas tre consid r comme contrefait au seul motif qu il n est pas autoris et ou vendu l galement dans tel ou tel Etat De la m me fa on les pro
69. quer l ensemble des produits m dicaux vis s par la Convention des infractions d finies par le code de la propri t intellectuelle relatives la fabrication l offre la mise sur le march l importation l exportation l utilisation ou la d tention de produits incorporant un dessin ou un mod le objet d un brevet ou contrefaisant une marque sans le consentement du propri taire d un de ces droits de propri t intellectuelle Cependant si ces infractions permettent galement de couvrir un large champ concernant l ensemble des produits m dicaux vis s par la Convention elles ne s appliquent qu la contrefa on de droits de propri t intellectuelle les seules victimes concern es par ces infractions tant par cons quent les propri taires des droits de propri t intellectuelle Une lecture crois e de l ensemble de ces incriminations comportement par comportement produit par produit a permis suite la signature par la France de la Convention MEDICRIME de voir que la l gislation nationale r pondait en grande partie aux exigences pos es par le Chapitre II de la Convention Droit p nal mat riel regroupant les articles 5 13 sans pour autant satisfaire l ensemble des obligations pos es par cette derni re 4 8 Ces lacunes en mati re d adaptation de la l gislation fran aise ont t combl es depuis lors par les textes suivants ordonnance n 2012 1427 du 19 d cembre 2012
70. questions relatives aux droits de propri t intellectuelle n entrent pas dans le champ d application de la convention Cependant il est vident que l application des dispositions de la convention sur le droit p nal mat riel ne pr juge aucunement de la possibilit de poursuivre au p nal les atteintes aux droits de propri t intellectuelle qui peuvent r sulter d un comportement incrimin en vertu de la convention Organisation mondiale de la sant et son Groupe sp cial international de lutte contre la contrefa on de produits m dicaux IMPACT le G8 l Union europ enne ainsi que le Conseil de l Europe les Directives 2004 27 CE et 2004 24 CE du Parlement europ en et du Conseil portant amendement la directive 2001 83 CE sur un code communautaire relatif aux m dicaments usage humain et la directive 2004 28 CE du Parlement europ en et du Conseil portant amendement la directive 2001 82 CE sur un code communautaire relatif aux m dicaments v t rinaires ainsi que les directives 90 385 CEE 93 42 CEE et 98 79 CE du Conseil relatives aux dispositifs m dicaux a CHAPITRE OBJET ET BUT PRINCIPE DE NON DISCRIMINATION CHAMP D APPLICATION D FINITIONS Article 1 Objet et but Le paragraphe 1 porte sur l objet et le but de la convention qui sont de pr venir et de combattre les menaces qui p sent sur la sant publique notamment en rigeant en infraction certains actes comme la contrefa
71. r la pr sente Convention 2 La pr sente Convention est soumise ratification acceptation ou approbation Les instruments de ratification d acceptation ou d approbation seront d pos s pr s le Secr taire g n ral du Conseil de l Europe 3 La pr sente Convention entrera en vigueur le premier jour du mois suivant l expiration d une p riode de trois mois apr s la date laquelle cinq signataires dont au moins trois Etats membres du Conseil de l Europe auront exprim leur consentement tre li s par la Convention conform ment aux dispositions du paragraphe pr c dent 4 Pour tout Etat ou l Union europ enne qui exprimera ult rieurement son consentement tre li par la Convention celle ci entrera en vigueur son gard le premier jour du mois suivant l expiration d une p riode de trois mois apr s la date du d p t de l instrument de ratification d acceptation ou d approbation Article 29 Application territoriale 1 Tout Etat ou l Union europ enne peut au moment de la signature ou au moment du d p t de son instrument de ratification d acceptation ou d approbation d signer le ou les territoires auxquels s appliquera la pr sente Convention 2 Toute Partie peut tout moment par la suite par une d claration adress e au Secr taire g n ral du Conseil de l Europe tendre l application de la pr sente Convention tout autre territoire d sign dans la d claration
72. r taire g n ral du Conseil de l Europe pr ciser qu il se r serve le droit de ne pas appliquer ou de n appliquer que dans des cas ou conditions sp cifiques le paragraphe 1 en ce qui concerne les excipients l ments et mat riaux et le paragraphe 2 en ce qui concerne les excipients Article 6 Fourniture offre de fourniture et trafic de contrefa ons 1 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour riger en infractions conform ment son droit interne lorsque commis intentionnellement la fourniture ou l offre de fourniture y compris le courtage le trafic y compris le stockage l importation et l exportation de produits m dicaux substances actives excipients l ments mat riaux et accessoires contrefaits 2 Chaque Etat ou l Union europ enne peut au moment de la signature ou du d p t de son instrument de ratification d acceptation ou d approbation dans une d claration adress e au Secr taire g n ral du Conseil de l Europe pr ciser qu il se r serve le droit de ne pas appliquer ou de n appliquer que dans des cas ou conditions sp cifiques le paragraphe 1 en ce qui concerne les excipients l ments et mat riaux Article 7 Falsification de documents 1 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour riger en infractions conform ment son droit interne lorsque commises intentionnellement la fabrication de faux documents ou la
73. re de fourniture ont t commises en recourant des proc d s de diffusion grande chelle tels que des syst mes informatis s y compris l internet e l infraction a t commise dans le cadre d une organisation criminelle f l auteur a d j t condamn pour des infractions de m me nature Article 14 Condamnations ant rieures Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour permettre la prise en compte au moment de l appr ciation de la peine des condamnations d finitives prononc es dans une autre Partie pour des infractions de m me nature CHAPITRE III Enqu te poursuites et droit proc dural Article 15 Mise en uvre et poursuite de la proc dure Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour que les enqu tes ou les poursuites concernant les infractions tablies conform ment la pr sente Convention ne soient pas subordonn es une plainte et que la proc dure puisse se poursuivre y compris en cas de retrait de la plainte Article 16 Enqu tes p nales 1 Chaque Partie prend les mesures n cessaires pour que des personnes des unit s ou des services en charge des enqu tes p nales soient sp cialis s dans la lutte contre la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique ou que des personnes soient form es cette fin y compris dans les enqu tes financi res Ces unit s ou ces serv
74. res sur lesquels porte une infraction tablie conform ment la pr sente convention Le paragraphe 3 c traite en termes g n raux des diverses mesures administratives que les Parties sont susceptibles de prendre pour pr venir de futures infractions y compris les r cidives L interdiction permanente 16 ou temporaire faite un contrevenant d exercer une activit commerciale ou professionnelle en liaison avec l infraction commise ou le retrait des licences professionnelles des contrevenants sont des exemples de ce que pourraient englober de telles mesures Article 13 Circonstances aggravantes L article 13 demande aux Parties de veiller ce que certaines circonstances soient consid r es comme des circonstances aggravantes dans la d termination de la sanction appliqu e aux infractions tablies conform ment la convention Ces circonstances ne doivent pas faire partie des l ments constitutifs de l infraction En employant la formule puissent tre consid r es la convention cr e l obligation pour les Parties de faire en sorte que les juges puissent tenir compte de ces circonstances aggravantes lors de la condamnation des auteurs sans tre pour autant oblig s de les appliquer La premi re circonstance aggravante a s applique lorsque l infraction a entra n la mort ou port atteinte la sant physique ou mentale de la victime Dans ces cas l c est aux tribunaux nationaux des Eta
75. rop enne de reconna tre comme g n ratrices de r cidive les d cisions de condamnations L article 3 de la d cision cadre 2008 675 JAI du Conseil adopt e le 24 juillet 2008 relative la prise en compte des d cisions de condamnations dans les tats membres de l Union europ enne l occasion d une nouvelle proc dure p nale a tabli d une fa on g n rale sans la limiter des infractions sp cifiques l obligation de prendre en compte une condamnation ant rieure prononc e dans un autre tat membre de IUE L article 13 de la Convention europ enne d entraide judiciaire en mati re p nale permet aux autorit s judiciaires d une Partie de demander une autre Partie l extrait du casier judiciaire d une personne et tous renseignements relatifs ce dernier pour les besoins d une affaire p nale Dans le cadre de l Union europ enne les questions li es aux changes d informations extraites des casiers judiciaires entre les tats membres sont r gies par deux instruments juridiques en l occurrence la d cision 2005 876 JAT du Conseil du 21 novembre 2005 relative l change d informations extraites du casier judiciaire et la D cision cadre 2009 315 JAI du Conseil du 26 f vrier 2009 concernant l organisation et le contenu des changes d informations extraites du casier judiciaire entre les tats membres Ces dispositions ont t traduites au sein de l article 132 23 1 et suivants du code p
76. rs substances actives excipients l ments mat riaux et accessoires contrefaits Ce paragraphe s applique galement toute adult ration des m dicaments ainsi que des dispositifs m dicaux substances actives et excipients L adult ration n a pas t sp cifiquement d finie dans la pr sente convention mais ce concept doit tre compris comme l ajout ou la substitution pr judiciable d une substance non d clar e r duisant la qualit du produit Il est possible de formuler des r serves cet article la lumi re des divers concepts des Etats membres du Conseil de l Europe quant la n cessit de r glementer la fabrication d excipients d l ments et de mat riaux Article 6 Fourniture offre de fourniture et trafic de contrefa ons L article 6 paragraphe 1 impose aux Parties d riger en infraction la fourniture intentionnelle et le trafic de produits m dicaux substances actives excipients l ments mat riaux et accessoires contrefaits Les expressions fourniture et offre de fourniture ne sont pas sp cifiquement d finies mais comprises comme d signant au sens le plus large les actes qui consistent servir d interm diaire procurer vendre donner proposer gratuitement ou encore assurer la promotion y compris par voie de publicit de ces produits Le notion de trafic est largement utilis e dans les instruments juridiques internationaux dans le domaine
77. s infractions dont notamment celles relatives aux trafics de m dicaments falsifi s issues de l ordonnance du 19 d cembre 2012 est trop r cente pour disposer ce stade de retours statistiques S agissant des infractions du code de la propri t intellectuelle aucune condamnation n a t prononc e en mati re de contrefa on portant sur des marchandises dangereuses Par ailleurs concernant les autres condamnations relatives des faits de contrefa on il est impossible statistiquement d valuer la proportion de condamnations portant sur des trafics de produits de sant On observe la m me difficult s agissant des infractions du code de la consommation ou du code des douanes Les statistiques relatives aux d lits notamment de tromperie et de contrebande ne permettent pas d isoler les faits portant sur des produits de sant Pour autant au regard des informations communiqu es par les juridictions p nales dans le cadre des dossiers dits signal s et plus globalement des rapports annuels de politique p nale il peut tre constat que l ensemble des infractions pouvant porter sur des produits de sant quoiqu en expansion restent rarement constat es Il s agit en effet d un contentieux tr s sp cialis principalement trait par les p les de sant publique m me si en l absence d une grande complexit de l affaire certains dossiers restent suivis par des juridictions non sp cialis es 8 8
78. sont pas s rs peuvent se manifester plus long terme il faut souligner qu une personne ne peut tre exclue de la jouissance des droits des victimes accord s en vertu de cette convention au seul motif qu elle n a pas encore subi d effets n gatifs puisqu elle risquerait quoi qu il en soit d en souffrir un stade ult rieur CHAPITRE II DROIT P NAL MAT RIEL Les infractions qui sont d crites dans ce chapitre sont consid r es comme si fondamentalement dangereuses pour la sant publique que les articles 5 8 s appliqueront aussi si la menace d tect e pour la sant publique n est que potentielle et si aucun v ritable pr judice physique ou psychologique pour les victimes n est d plorer Dans la pratique cela signifie que les autorit s comp tentes des Parties n auront pas tablir la 9 preuve que le comportement de l auteur a r ellement port pr judice la sant publique ou individuelle tant que le comportement en question rel ve de l une ou plusieurs des cat gories d infractions d finies aux articles 5 8 Les infractions d crites aux articles 5 8 ne sont passibles de sanction qu condition d avoir t commises intentionnellement L interpr tation du terme intentionnel est laiss e au droit interne Article 5 Fabrication de contrefa ons Cet article impose aux Parties d riger en infraction la fabrication intentionnelle de produits m dicaux de leu
79. tances psychotropes et le deuxi me protocole additionnel la convention europ enne d entraide judiciaire en mati re p nale STCE n 182 CHAPITRE IV COOP RATION DES AUTORIT S ET CHANGE D INFORMATION Article 17 Mesures nationales de coop ration et d change d information La mise en r seau au niveau national sur la base d une approche multidisciplinaire et multisectorielle est un l ment cl de la lutte contre la contrefa on de produits m dicaux et les infractions similaires De ce fait l article 17 pr voit la coop ration et l change d information entre les autorit s comp tentes y compris les autorit s de tutelle de la sant afin de pr venir et lutter efficacement la contrefa on de produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique En outre le paragraphe 2 pr voit que les secteurs commercial et industriel pertinents en raison de leur vaste exp rience des produits fournissent une assistance aux autorit s comp tentes en ce qui concerne la gestion des risques L article 17 ne fait cependant pas obligation aux Parties de cr er de nouveaux organes charg s de la coordination et de l change d information dans le domaine de la contrefa on des produits m dicaux et des infractions similaires 20 CHAPITRE V MESURES DE PR VENTION Article 18 Mesures pr ventives Les paragraphes 1 et 2 de cet article pr voient deux mesures pr ventives cl s l
80. ticip son laboration Isra l et le Japon et des Etats ayant le statut d observateur aupr s du Conseil de l Europe En outre afin d encourager la participation la convention d un nombre le plus large possible d Etats non membres cet article leur donne la possibilit sous r serve d une invitation de la part du Comit des ministres de signer et ratifier la convention m me avant son entr e en vigueur Le paragraphe 3 fixe cinq le nombre des ratifications acceptations ou approbations requises pour l entr e en vigueur de la convention Parmi ces cinq Parties qui feront entrer la convention en vigueur trois au moins doivent tre membres du Conseil de l Europe Article 29 Application territoriale Cette disposition vise des territoires au statut particulier tels que les territoires d outre mer ou les les F ro et Groenland pour le Danemark ou Gibraltar l le de Man et les bailliages de Jersey et de Guernesey pour le Royaume Uni La France formulera ce titre une d claration afin que la Convention s applique l ensemble de ses collectivit s territoriales d outre mer et la Nouvelle Cal donie Article 30 R serves L article 30 pr cise que les Parties peuvent faire usage des r serves express ment autoris es par la convention Aucune autre r serve n est admise Les n gociateurs souhaitent souligner que les r serves peuvent tre retir es tout moment 28 Article 31
81. tie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour tablir sa comp tence l gard de toute infraction tablie conform ment la pr sente Convention lorsque la victime de l infraction est l un de ses ressortissants ou une personne ayant sa r sidence habituelle sur son territoire 3 Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour tablir sa comp tence l gard de toute infraction tablie conform ment la pr sente Convention lorsque l auteur pr sum est pr sent sur son territoire et ne peut tre extrad vers une autre Partie en raison de sa nationalit 4 Chaque Etat ou l Union europ enne peut au moment de la signature ou du d p t de son instrument de ratification d acceptation ou d approbation par une d claration adress e au Secr taire g n ral du Conseil de l Europe pr ciser qu il se r serve le droit de ne pas appliquer ou de n appliquer que dans des cas ou conditions sp cifiques les r gles de comp tence pr vues au paragraphe 1 alin a d et au paragraphe 2 du pr sent article 5 Lorsque plusieurs Parties revendiquent leur comp tence l gard d une infraction pr sum e tablie conform ment la pr sente Convention les Parties concern es se concertent s il y a lieu afin de d terminer laquelle est la mieux m me d exercer les poursuites 6 Sans pr judice des r gles g n rales du droit international la pr sente Convention
82. tion ou communication ayant trait la pr sente Convention R PUBLIQUE FRAN AISE Minist re des affaires trang res et du d veloppement international PROJET DE LOI autorisant la ratification de la convention du Conseil de l Europe sur la contrefa on des produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique NOR MAEJ1410573L Bleue 1 TUDE D IMPACT I Situation de r f rence et objectifs de l accord ou convention Si le ph nom ne de la contrefa on de m dicaments est difficile valuer son existence n est pas contestable De r centes tudes d montrent que le commerce de m dicaments contrefaits repr senterait 5 10 du march pharmaceutique mondial et que sur internet pr s de 90 des m dicaments propos s sont faux La France cet gard n est pas pargn e comme l ensemble des pays occidentaux en tant que lieux de fabrication de transit ou de commercialisation de ces m dicaments Cette activit d linquante est beaucoup plus lucrative et pr sente bien moins de risque que les autres activit s illicites classiques comme les trafics de stup fiants et il convient de rester vigilant face la menace qui p se sur la s curit sanitaire des consommateurs Si l on souhaite lutter efficacement contre ce ph nom ne il doit tre appr hend l chelle internationale En effet si la France travers les r seaux classiques de distribution appara t relativement
83. torit s comp tentes de l Etat de r sidence Le paragraphe 5 pr voit la possibilit pour des organisations diverses de soutenir les victimes La r f rence aux conditions pr vues par le droit interne souligne le fait qu il incombe aux Parties de permettre cette assistance ou soutien mais qu elles sont libres de le faire suivant les r gles pr vues dans leurs syst mes nationaux par exemple en exigeant la certification ou l agr ment des organisations fondations ou associations concern es CHAPITRE VII COOP RATION INTERNATIONALE Article 21 Coop ration internationale en mati re p nale Cet article nonce les principes g n raux devant r gir la coop ration internationale en mati re p nale Le paragraphe 1 fait obligation aux Parties de coop rer en application des instruments internationaux pertinents applicables et de leur droit SIF interne dans la mesure la plus large possible aux fins des enqu tes et des proc dures concernant les infractions tablies conform ment la convention y compris de ex cution de mesures de saisie et de confiscation Le paragraphe 2 fait obligation aux Parties de coop rer dans la mesure la plus large possible en vertu des instruments juridiques internationaux r gionaux et bilat raux relatifs l extradition et l entraide judiciaire en mati re p nale concernant les infractions tablies conform ment la pr sente convention Le paragraphe 3 autorise une P
84. ts Parties de d terminer s il existe un lien de causalit entre une conduite incrimin e en vertu de la convention et un d c s ou des l sions subies sous l effet de cette conduite La deuxi me circonstance aggravante b s applique lorsque l infraction a t commise par des personnes abusant de la confiance que leur conf re leur qualit de professionnel Cette cat gorie de personnes comprend les professionnels de la sant mais n y est pas restreinte La troisi me circonstance aggravante c s applique lorsque l infraction a t commise par une personne abusant de la confiance que lui conf re sa qualit de fabricant ou de fournisseur La quatri me circonstance aggravante d s applique lorsque les infractions de fourniture et d offre de fourniture ont t commises en recourant des proc d s de diffusion grande chelle notamment des syst mes informatis s La cinqui me circonstance aggravante e s applique lorsque l infraction a t commise dans le cadre d une organisation criminelle Les Parties peuvent s appuyer sur l article 2 a de la convention des Nations 17 unies contre la criminalit transnationale organis e qui donne une s PR z A d finition du groupe criminel organis La sixi me circonstance aggravante f s applique lorsque l auteur de l infraction a d j t condamn pour des faits de m me nature que ceux vis s par la convention Article
85. tu de la convention car il s av rerait dans la pratique souvent difficile d tablir un lien suffisamment fort entre la simple d tention de mat riel et la v ritable contrefa on fourniture ou trafic de contrefa ons ainsi que la falsification de documents Toutefois ce mat riel peut bien entendu constituer un l ment de preuve important Article 8 Infractions similaires mena ant la sant publique Cet article couvre certaines infractions consid r es comme similaires la contrefa on de produits m dicaux en ce qu elles menacent tout aussi gravement la sant publique mais s en distinguent n anmoins clairement par le fait que les produits m dicaux objets de l article 8 paragraphe 1 ne sont pas contrefaits Par exemple le march noir des traitements hormonaux produits sans autorisation et utilis s comme dopants par certains sportifs est une infraction d finie au paragraphe 1 En effet une consommation excessive de ces produits m dicaux non autoris s peut entra ner des blessures corporelles et la mort et leur circulation non ma tris e constitue en soi une menace importante pour la sant publique 11 Le paragraphe 2 impose aux Parties d riger en infraction l utilisation commerciale de documents originaux en dehors de l usage auquel ils sont destin s dans la cha ne d approvisionnement l gales de produits m dicaux telle qu exig e par le droit interne de la Partie Est ici vis l e
86. uant une approche plurisectorielle et pluridisciplinaire 2 Le Comit des Parties facilite galement la collecte l analyse et l change d informations d exp riences et de bonnes pratiques entre les Etats afin de renforcer leur capacit pr venir et lutter contre la contrefa on de produits m dicaux et les infractions similaires mena ant la sant publique Le Comit peut b n ficier de la comp tence d autres comit s et organes pertinents du Conseil de l Europe 3 Le Comit des Parties est galement charg le cas ch ant a de faciliter l usage et la mise en uvre effectifs de la pr sente Convention notamment en identifiant tout probl me susceptible d appara tre ainsi que les effets de toute d claration ou r serve au titre de la Convention b d exprimer un avis sur toute question relative l application de la pr sente Convention et de faciliter l change d informations sur les d veloppements juridiques politiques ou techniques importants c d adresser des recommandations sp cifiques aux Parties au sujet de la mise en uvre de la pr sente Convention 4 Le Comit europ en pour les probl mes criminels CDPC est tenu r guli rement inform des activit s mentionn es aux paragraphes 1 2 et 3 du pr sent article CHAPITRE IX Relations avec d autres instruments internationaux Article 26 Relations avec d autres instruments internationaux 1 La pr sente Convention
87. uit m dical m dicament substance active excipient dispositif m dical accessoire l ments et mat riaux documents fabrication contrefa on et victime Le terme m dicament tel que d fini l alin a b comprends les m dicaments usage humain mais aussi v t rinaire car ce type de m dicaments peut affecter directement la sant publique par le biais d une cha ne alimentaire ou par le biais de maladies transmissibles de l animal l homme Le terme m dicament d signe galement un m dicament mis au point des fins d tude qui peut tre une forme pharmaceutique d une substance active ou d un placebo mise l essai ou utilis e comme r f rence dans un essai clinique mais utilis e pour assembl e d une fa on diff rente de la forme autoris e ou pour obtenir des renseignements De suppl mentaires sur la forme autoris e Cette d finition de m dicament s inspire tr s largement du droit de l Union europ enne Le terme dispositif m dical est d fini l alin a e et d signe les dispositifs destin s par le fabricant tre utilis s sp cifiquement des fins diagnostiques et ou th rapeutiques La d finition couvre une gamme tendue de dispositifs allant d outils relativement simples comme les spatules les dispositifs d administration par voie orale ou parent rale des dispositi
88. urer l enqu te et la poursuite efficaces des infractions d finies dans la convention conform ment aux principes fondamentaux de son droit interne La notion de principes du droit interne doit tre comprise comme englobant aussi les droits humains fondamentaux y compris les droits nonc s l article 6 de la CEDH L enqu te efficace est d crite comme incluant l enqu te financi re les op rations sous couverture les livraisons contr l es et autres techniques sp ciales d investigation Elles peuvent englober des surveillances lectroniques d autres formes de surveillance et les 19 op rations d infiltration Les Parties ne sont pas l galement oblig es de recourir l une ou la totalit de ces techniques d enqu te mais si une Partie choisit de mener des investigations en recourant ces techniques sp ciales le principe de proportionnalit s appliquera galement Les livraisons contr l es constituent l un des outils d enqu te les plus importants dont disposent les autorit s dans le domaine de la contrefa on des produits m dicaux et des infractions similaires La mesure de livraison contr l e est d j pr vue par un certain nombre d instruments juridiques internationaux en mati re p nale notamment la convention des Nations unies sur la criminalit transnationale organis e la convention des Nations unies contre le trafic illicite de stup fiants et de subs
89. utres moyens mat riels utilis s pour commettre les infractions tablies conform ment la pr sente Convention ou en faciliter la commission ii des produits de ces infractions ou de biens d une valeur quivalente ces produits b pour permettre la destruction de produits m dicaux substances actives excipients l ments mat riaux et accessoires confisqu s sur lesquels porte une infraction tablie conform ment la pr sente Convention c pour prendre toute autre mesure appropri e en r ponse une infraction afin de pr venir de futures infractions Article 13 Circonstances aggravantes Chaque Partie prend les mesures l gislatives et autres n cessaires pour que les circonstances suivantes pour autant qu elles ne soient pas d j des l ments constitutifs de l infraction puissent conform ment aux dispositions pertinentes du droit interne tre consid r es comme circonstances aggravantes dans la d termination des peines relatives aux infractions tablies conform ment la pr sente Convention a l infraction a caus le d c s de la victime ou a port atteinte sa sant physique ou mentale b l infraction a t commise par une personne abusant de la confiance que lui conf re sa qualit de professionnel c l infraction a t commise par une personne abusant de la confiance que lui conf re sa qualit de fabricant ou de fournisseur d les infractions de fourniture et d off

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